Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Mar 1 Mar 2016 - 20:03
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Je me sens si stupide de n’avoir pas pu avouer à mon père mon amour pour Mick. Par moment, je déteste vraiment cette partie de moi, celle qui est faible. Je ne veux pas décevoir mon père ; il n’y a plus que nous deux. Mais je ne changerais pas…J’aime Mick. C’est comme ça. Je l’aime et rien n’y personne ne changera cela. Et si vous osez rire de ma certitude, c’est que vous n’avez pas encore rencontré LA personne. Celle qui vous fait comprendre ce qu’aimer avec le cœur veut dire. Vous ne savez pas ce qu’avoir mal au cœur à cause de l’amour, ça veut dire avoir mal au cœur, et non avoir la nausée. Cette douleur dans la poitrine, elle existe. Elle n’a rien d’une fantaisie. Elle est réelle. Je l’ai déjà ressentie. Au début de notre relation. Avant que Chad ne tourne au Bad Boy. Je l’ai ressenti quand j’ai cru que Mick s’intéressait à lui. J’ai eu tellement mal. Et j’ai compris. Je n’avais jamais aimé comme ça avant. Je n’aimerais jamais plus comme ça s’il venait à me quitter. Il est le seul. Je le sais. Alors pourquoi je ne peux pas le dire à mon père.
Nous nous éloignons de la scène, mais je refuse d’en rester là, alors je fais passer une dédicace. Deux pour Mick, et une pour mon père. Il doit savoir. Ce n’est pas fair-play comme façon de faire, mais il doit savoir. Et je ne cesse de ressasser cette situation ridicule. Sans m’en rendre compte, je parle à voix haute. C’est comme ça. Avec Mick, ça arrive souvent. Je me sens tellement bien avec lui que mes pensées se manifestent sans autorisation. Ma tête sait qu’il ne se moquera pas, qu’au contraire, il m’aidera, il m’apaisera. Il me protège des autres et de moi-même.
Un cri, m’interrompt. Un cri ridicule. Mon propre cri. Je jette un regard noir à Chad et à Therence. Mais cela ne me rend que plus ridicule. Scott est devenu populaire. Lydia a montré à tous qu’elle n’était pas qu’une jolie fille. Moi…je ne suis que celui qui traîne toujours avec eux…Mon statut n’a pas changé. C’est presque pire qu’avant. Avant, personne ne me voyait. On me laissait en paix. Maintenant on me remarque à leur côté…je ne suis pas ignoré…mais je ne suis pas apprécié.
Nous nous enfermons dans la cabine de la grande roue, et j’oublie ces imbéciles. Je me perds autant que je me retrouve dans les bras de mon ange blond. Mickael, l’ange associé au feu. Ce nom lui sied à merveille. Il est humain, mais son âme brûle d’une volonté flamboyante. Il est mon ange gardien personnel. Nous nous taquinons gentiment, puis nous profitons du calme et de la vue. Il m’apaise. Je me sens bien dans ses bras, en sécurité. Je n’ai plus besoin de parler sans arrêt pour l’empêcher de percevoir l’insécurité qui m’habite. Je n’aime pas qu’on lise en moi et quand je parle, encore et encore, je fais distraction. J’agace mais je me protège. Je n’ai pas besoin de cela avec lui. Il a ce don de me calmer, de m’offrir un havre de paix de ses bras, havre dans lequel mes pensées s’ordonnent et de fait, je parle moins.
Bientôt l’ambiance se fait plus intime, dans le sens romantique du terme. Nous n’avons pas l’intention de refaire la scène du Titanic. Mais le baiser que nous partageons est tendre et réel. Notre relation est réelle. J’adore sa façon d’embrasser. Il est fort et mystérieux, mais ses lèvres sont délicates et il ne voile pas son amour quand il m’embrasse. Chaque baiser est une redécouverte. À chaque fois, j’ai l’impression qu’il m’embrasse pour la première fois. Je sais que j’ai toujours l’air stupide quand nos lèvres se séparent parce que j’ai toujours du mal à y croire. Parce qu’il m’électrise encore, parce qu’il me fait plus d’effet que le précédent.
Quand celui-ci cesse, un mouvement dans une cabine proche nous attire l’oeil. Chad et Therence, qui continuent à se la jouer…Ou pas. Je me moque sans retenue de Therence qui n’en mène pas large sur ce perchoir ! On fait moins le malin tout à coup ! La fierté en prend un coouuuuuaaahhhh ! Les bras puissant de Mick me resserrent contre lui. C’était quoi ça ?! Mon ange me demande de m’accrocher puis il s’avance et ouvre la porte. Je lui dis qu’il est fou, mais je sais qu’il cherche un moyen de nous sortir de là. Je cris sans retenu lorsque les mouvements de la nacelle se font plus violent. Elle se balance. Il reste à l’ouverture. Et je vois le métal s’approcher, s’éloigner, s’approcher. Mon cœurse serre. Je me sens défaillir. Le mouvement l’emporte. Mon cœur s’arrête. L’instant d’après, Mick revient vers moi. Je m’agrippe à lui, mort de peur.
— « Mais qu’est-ce qu’il t’es passé par la tête. Tu veux mourir ou quoi ?! Et si c’était toi que ce balancement avait fauché !
Je le serre dans mes bras. C’est la seule chose à laquelle j’ai pensée. Je le serre plus fort, je plonge mon nez dans son cou. J’ai eu tellement peur. Et je n’ai pas fini d’avoir peur. Le cauchemar ne fait que commencer. Je suis les consignes de Mick. Je fais tout mon possible pour ne pas paniquer. Je mets tout ce que j’ai appris au cours de nos aventures à Scott, Derek et moi pour rester calme. Je lui fais confiance. Je le vois m’entourer de ses bras. Je plante mon regard dans le sien.
— « Je te préviens Mickael Wayne, si tu joues au héros qui se sacrifie, je viendrai te cherche par la peau de ton magnifique petit cul ferme et je te ramène ici, même si je dois y laisser la vie ou l’âme!
Je l’embrasse puis l’Enfer nous rattrape. Je ne sais plus où est le haut, ni le bas. Je ne sais plus si je cris ou si je n’ai plus de souffle. Je ne sens plus mes muscles. En ai-je encore ou est-ce simplement l’effet d’un effort trop intense ? Les ténèbres succèdent aux flashs. Je ne sais plus où je suis. Debout, couché ? En un seul morceau ou éparpillé ? Le silence m’entoure, à moins que ce ne soit le brouhaha…
Je bouge. J’ai mal. Je suis au sol. Je suis allongé. Je suis en un morceau, je crois. J’ai mais deux bras et mes deux mains. J’ouvre les yeux. Je vois. J’entendis, les cris, les hurlements. Les noms, les pleurs. Je tourne la tête. La tête me tourne. Je bouge le bras, je le cherche.
— « Mick…
Je lève les yeux. La terre est retournée. Elle fume du désastre. La structure de métal s’engouffre dans la terre comme si elle voulait y planter racines. Les débris jonchent le sol. Non loin, je vois deux corps. Je me sens coupable. Mes dernières pensées envers eux n’étaient vraiment pas glorieuses. Ils ne méritaient pas ça.
— « Papa…
J’aurais dû lui dire. J’espère qu’il va bien. Il n’était pas dans la rue. Il a dû s’en sortir. Papa, j’aime un homme. J’aime le plus merveilleux des hommes. Papa, il faut que tu le rencontres.
— « Mick…
J’aperçois le druide…avec Derek…il ne bouge plus. Derek…Non…pas lui…pas lui… Ma vue se trouble, je tourne la tête de l’autre côté. Je vois Liam, à genoux…devant Ruby. Les cheveux de la brune cachent leurs visages. Je ne vois pas tout. Je distingue plus qu’autre chose. Mais lui, je ne le vois pas.
— « Mick…
Des doigts se faufilent aux miens. Je n’en demande pas plus. Il est là. Il est là. Ça me fait mal de parler, physiquement, mais on ne peut pas dire que je me sente en sécurité là…alors je parle. Je me protège.
— « Mick…je t’aime…héros…
Je veux m’approche de lui, mais quelque chose cloche.
— « Mick…Je crois que…James va devenir un bon professeur…
Une larme m’échappe. La peur, la douleur, la conscience de ce qu’il m’arrive…la terreur qui s’immisce en moi car même si je sens ses doigts, il ne me répond pas…il ne…
J’aimerais me retourner mais j’en suis incapable. L’un de mes bras est sans aucun doute cassé, et je ne sens plus mes jambes. Le moindre mouvement m’amène au bord de l’inconscience. Mais je dois bouger. Alors je force. Je dois pouvoir au moins me mettre à plat ventre. Il le faut. Je veux le voir. Je veux l’entendre. Il ne peut pas… Il n’a pas le droit…
Brumes du Passé : Humain Meute & Clan : L'église Âge du personnage : 18 ans
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Mer 2 Mar 2016 - 13:35
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Tout le monde cri, essaie de s’enfuir, tourne en rond sous l’horreur qui se déchaîne sur nous. J’ai envie de faire de même, de partir loin de tout cela et tout oublier. Beacon Hill, la ville, avec un taux de mort très élevés, va encore augmenter. J’espère que je ne verrais pas y figurer mes amis.
J’amène Barbara avec moi, la prend dans mes bras pour la transporter. Je sais qu’elle déteste cela mais je ne peux faire autrement. On doit survivre. J’avance doucement, tente de lui parler, m’inquiète pour mon amie. Elle ne doit pas s’endormir.
« Tu me prends pour une faible, O'brien ? »
Je tente de sourire sans y arriver, mes lèvres restent baissées dans une moue de tristesse. La voix de Barbara est faible mais elle garde ses piques. Je ne réponds pas à sa question, comme a aucune autre. La peur s’incruste en moi. Je dois l’éloigner, tant que Barbara est en danger ici. Il ne me reste qu’un truc à faire pour aller plus vite, mais si je m’en sers, je ne lui résisterais pas longtemps. Surtout dans mon état.
Je porte Barbara, sens sa peau trembler. Elle déteste qu’on la touche mais je ne peux pas faire autrement. C’est impossible. Elle ne parle plus, ferme les yeux. Réveille-toi.
« Ne sois pas si bruyant, idiot ! J'essaie de me concentrer. Et je trouverai bien Garnet après ça, pour le tuer, n'en doute pas. »
Je respire doucement, me calmer de mon inquiétude, mais pour un temps. Ce n’est pas fini. Cela ne se finira jamais. Je soigne mon amie. Je prends sa douleur dans mes veines qui noircissent doucement. Son mal rentre en moi. En même temps, je parle de mon souhait, l’unique souhait que je désire : restez en vie mes amis ! Mais Even n’est pas là. Je ne l’ai pas vu…
« Tout le monde va survivre. Maintenant on y va O'brien, et ne te figes plus comme tout à l'heure, ou bien je t'envoie mon poing dans la figure pour te réveiller, compris ? »
J’écoute Barbara, me concentre sur sa voix. Elle avance, je la suis comme un automate. Je vais survivre. Si je veux qu’ils vivent. Je dois vivre aussi. Elle me prend par le bras, m’amène loin de tout cela.
Je ne regarde pas ce qui se passe autour de moi, me concentre seulement sur Barbara. Si je tourne la tête pour observer cet horrible spectacle, je sais que je ne pourrais plus avancer. Je bloque mes dons, tentent de ne plus rien entendre, sauf sa voix.
J’avance vers elle, me cogne un instant et sens ma chemise se soulever. Je lève les yeux. Que se passe-t-il ? Je me fige, voix la roue fondre sur nous. Elle va nous écraser… Je n’ai pas le temps de penser à mes actes, que je sens déjà me faire éjecter au loin. Que fais-tu ?
— Barbara !
La roue roule, elle tourne et passe au-dessus de Barbara. J’entends ses cris, vois les nacelles tourner, avec ses passagers. Comme par un stupide reflex, je lève la main à la vue de Charlie…
Je ferme les yeux, le spectacle est insupportable. J’entends Barbara crier. Sans ma vision, mon esprit invite les pires tourments. Encrasser, paralysée. Morte. Je replie mes jambes contre moi et tente d’évacuer les scènes. Elle n’est pas morte. Impossible. J’ouvre les yeux sous les cris de Barbara. Elle est vivante. Je me lève, cours vers elle est voit l’horreur qu’à fait la roue. Je dois l’amener à l’hôpital, à des pompiers pour qu’ils la soignent. Je ne la laisserais pas mourir.
Je m’approche d’elle. Pourquoi ne se lève-t-elle pas ?
— Barbara, demandé-je inquiet ?
J’avance, le sang coule au niveau de Barbara. Elle est blessée ? Je cours vers elle, m’agenouille à ses côtés. Pas toi. Je regarde ses jambes, plate, morte. Le sang coule avec abondance. J’arrache ma chemise et tente de tout stopper, sans succès. Je prends mon ami dans mes bras une nouvelle fois. Elle déteste cela mais je m’en fou. Plus rien ne compte à part la sauver. Elle m’a assez sauvé ainsi, c’est à mon tour maintenant. J’avance, vers l’extérieur. Mes amis pleurent leur compagnon. Stiles, Liam… Je vois Mickael par terre, sous les bras de Stiles. Mort ? Je me retiens de pleurer. Une idée en tête. Barbara. Je m’approche des camions de pompier, leur porte Barbara. Je la pose quelques parts, demande qu’on la sauve.
— Tu vas survivre, regarde, ils vont s’occuper de toi. Je t’ai sauvé. Tu ne dois pas mourir. Ne m’abandonne pas…
Je regarde Barbara sur le lit, reste à ses côtés un instant. Je me permets de sourire encore une fois. Une unique fois ? Elle est sauve…
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Mer 2 Mar 2016 - 16:04
[Not] An Ordinary Valentin's Day
-Oh l’autre hey ! T’as cru que c’était la fête du slip ?
Charlie me repousse avec sa paluche assez puissante pour décorner un bœuf. Je lui fais mon sourire spécial « mannequin Armani » et lui renvoie sa bousculade. Il semble prendre de la carrure, je me grandis et le toise du regard.
- Ah tu veux jouer à ça ? - Hai già perso the Pooh !
Mon cuistot agrippe son poulet label rouge et tente de le fourrer dans la nacelle qui approche. Je m’interpose et lui pique sa volaille pour y coller la mienne. La friction qui suit est gentillette car l’ours comme moi nous ne donnons pas notre pleine puissance. Nous ne voulons pas finir avec des nuggets en guise de compagnons, ma chemise serait déjà en lambeau et Charlie auraient quelques scarifications des plus seyantes. Cependant, je n’en démords pas, Jordan et moi passeront les premiers ! C’est quand je m’aperçois que nos deux flics de petits amis sont en train de commenter l’action que je me sens happé dans la nacelle. La porte se referme dans un « Et merde » de Charlie qui vient de s’apercevoir que le bras qu’il tenait n’était pas celui de son poulet-curry favoris.
- Idiota ! Deficiente !
Je tape sur le haut du crane de ce briseur de moment hot. L’animal me rend des baffes. Un jeu de mains et de coudes suit, agrémenté de notre panel de juron et autres mots colorés. Sur ce plan, je bats Charlie à plate couture qui finit par me répondre « Je s’appelle Greuh. » à chacune de mes invectives. Un bruit de ripage nous alerte. A cause de notre dispute, notre nacelle tangue dangereusement. - Bordello !
Je me renfrogne de mon côté, le cuistot fait de même non sans m’accuser que tout est de ma faute.
- C’est toi qui m’as tiré à l’intérieur ! Ours de cirque ! - Cirque toi-même ! - Pff ! - Pff toi-même !
Ok, fin de la discussion. Je regarde par la fenêtre de mon côté. Petit à petit la ville se dévoile. C’est étrange de voir Beacon Hills sous cet angle. Je devine le centre-ville, les rues commerçantes. Je m’amuse à repérer la rue où est le Pink. Ce soir est une grosse soirée pour le bar. Ma place devrait être là-bas à gérer les imprévus... L’envie me démange d’appeler Dan pour savoir comment ils s’en sortent. Mais je suis peut-être un boss impossible, j’ai cependant la décence de ne pas la ramener alors que je m’amuse… ou que je suis sensé m’amuser. Pff !
Je me retourne pour voir Jordan. Celui-ci discute avec entrain avec Brian. Je plisse les lèvres de mécontentement. Il s’amuse sans moi… Je suis jaloux de ce Brian dont il me parle tant. « Un futur inspecteur très prometteur ». Un jour alors qu’il me rabâchait le dernier exploit de son second, je suis parti, le plantant seul devant sa bière. Par la suite il avait évité le sujet « O’Conner » avec tact et prudence. Je ne suis pas préteur, même si ce type n’est qu’une simple relation de travail.
- ‘Tain ! Pourquoi il le regarde comme ça ?!
Charlie se retourne et commente la scène d’un « Je s’appelle Greuh ». Vivement que nous récupérons nos mecs respectifs ! La nacelle fait une embardée violente. Accusateur, je regarde Charlie qui me sort un « C’est pas moi ! ». Je n’ai pas le temps de répliquer car le manège repart et cela bien trop rapidement. Je regarde vers le sol. En bas c’est la panique générale. Je vois des flics faire des vols planés et trois types étrangement vêtus. Je ne m’attarde pas plus sur eux, le problème urgent est cette roue qui accélère et moi dedans ainsi que Jordan ! La cabine derrière nous s’éclaire d’une vive lueur. « L’autre » a pris le dessus sur Jordan. Je ne l’ai jamais vraiment vu. Je ne connais de cet être que les pitreries dont Jordan m’a gratifié, comme faire la bouillotte, allumer un feu pour cuire nos hot dog une fois lors d’une sortie pique-nique ou chauffer agréablement la salle de bain. Je ne le lui ai jamais avoué, mais quand il laisse sortir ses capacités, mon loup a une subite envie de retourner dans son terrier… Dans ces moments-là, il émane de lui d’une force ancienne et obscure. Je fais le malin et pavane, mais en réalité je suis loin de ressentir l’assurance que je montre.
- Ça va aller pour Brian, Jordan va le protéger.
Je rassure Charlie, mais c’est moi surtout que j’essaye de convaincre. Bientôt la vitesse nous oblige à nous concentrer sur notre propre survie. Notre force de garou nous permet de nous accrocher solidement. Mais rapidement la structure finit par faiblir. Le basculement, la force centrifuge associée à un bras de maintien déformé provoque la désolidarisation de notre nacelle. C’est comme dans les capsules de test pour les astronautes, mis à part que nous ne sommes pas attachés. Je me cogne autant sur la structure de la nacelle qui part en lambeau que contre Charlie. Nous nous sommes tous deux transformés, mais ne pouvons que subir la force cinétique qui joue avec nous.
L’arrêt est brutal, je ne sais pas sur quoi nous nous sommes encastré. Par contre je sens bien mes os se briser sous l’impact. La douleur me fait voir trente-six chandelles. Quand je reprends un semblant de stabilité dans mon esprit, je regarde autour de moi. La tête de Charlie repose sur ma cuisse. Il est aussi dans un sale état. Le rouge domine autant sur lui que sur moi. Il y a trop de bruit, puis je ne suis pas au meilleur de ma forme. Je n’entends pas si son cœur bat ou pas.
- Charlie ?
J’entends des sirènes d’ambulance, des cris et des pleurs. Une femme craque non loin de là et devient hystérique.
- Charlie ? - Je s’appelle Greuh…
Sa voix n'est qu'un murmure, il n’a pas ouvert les yeux. Je ne peux pas bouger pour mieux voir son état. Je dois avoir le bassin fracturé, sans parler de mes jambes, mes côtes… En fait, il n’y a pas un endroit de mon corps qui ne souffre pas. Je soupire et sers les dents. La cicatrisation va être longue.
- Charlie ? - …
Je l’appelle plusieurs fois, il ne répond plus. Avec difficulté je bouge la tête et regarde autour de moi. Je cherche Jordan.
Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Mer 2 Mar 2016 - 20:50
[Not] An Ordinary Valentin's Day
La douleur s'efface peu à peu pour laisser finalement place à une sorte de sérénité, que jamais auparavant j'avais ressentis. Au niveau de mes jambes, je ressens encore le liquide chaud et poisseux me recouvrir encore et toujours, et je ne m'en plains pas, ça me donne chaud, en même temps, mais la douleur est partie depuis un petit moment déjà. Je me demande pourquoi. D'habitude, la douleur se fait horrible, et ne veux jamais repartir, même après avoir reçu des soins. Je l'ai vécu plus de fois que je ne voudrais l'admettre. Et pourtant… Là je ne ressens plus rien. Quedal. Nada. Les sensations en dessous de ma taille se sont enfuis dans un profond abyme, et je suis incapable d'aller les chercher. C'est ironique, à nouveau. Moi qui ai toujours voulu supprimer toutes sensations et émotions de mon corps, aujourd'hui je les cherches désespéramment.
Bizarrement, je ne panique pas lorsque je prends conscience de ce qu'il m'arrive. J'ai appris à ne jamais paniquer, peu importe la situation, et je remercie silencieusement mon père pour cet entraînement digne des plus grands militaires. Je comprends tout d'un seul coup, et la réalité du moment me frappe comme une vague. Je croyais vraiment pouvoir m'en sortir indemne ? Je suis complètement folle, j'en suis sûre et certaine maintenant. Pourquoi avoir poussé O'brien ? Pour le protéger. C'était comme naturel au moment critique, et maintenant je paie le prix de ma bêtise. Je n'ose même pas jeter un coup d’œil à mes membres brisés que je ne sens plus, et que je ne ressentirai plus jamais, probablement. Qu'est-ce que je raconte ? Ce n'est pas probablement, c'est sûr.
Finis les parties de chasse au clair de lune, en famille ou accompagnée d'inconnus qui eux aussi cherchent à faire couler le sang des monstres de la nuit. Adieu les entraînements avec mon père, tous les combats au corps à corps. Au revoir judo, karaté, boxe. Je ne suis pas triste. Je ne suis jamais triste, et je ne sais pas si c'est parce que la réalité ne m'a pas encore frappée, ou bien tout simplement parce que je ne sais plus ce qu'est la tristesse, après toutes ces années à ne plus vouloir ressentir la moindre émotion. Je ne pleure pas, je ne sais plus ce que sait. Je suis sereine, curieusement. Mon cœur ne bat pas à la chamade, mon souffle est redevenu à peu près régulier.
Je le sais. Je ne pourrai plus marcher après aujourd'hui. Moi qui maudissait déjà la Saint Valentin avant aujourd'hui, je ne peut que la haïr encore plus. Mais sans mes jambes, je ne suis plus Barbara Walker, n'est-ce pas ? Je ne suis plus rien sans mes jambes, parce que la chasse m'est désormais interdite, et sans chasse, il n'y a pas de Barbara Walker. C'est aussi simple que ça. C'est le combe, n'est-ce pas ? Pour une chasseuse, de ne pas perdre la vie devant un loup-garou comme le destin l'avait choisis, mais de perdre ce qui la définissait. Mes jambes parties, il ne me reste plus rien.
Une nouvelle fois, j'ai l'impression que la terre s'éloigne de moi. Ou bien est-ce moi qui m'éloigne de la terre ? Que se passe t-il ? Le poids sur mes jambes disparaît, et je comprends aussitôt. O'brien m'a encore prise dans ses bras, et cette fois-ci, je n'ai plus la force de lutter. Je n'en ai même pas assez en réserve pour ouvrir les yeux et répondre à ses cris désespérés, qui transpire la peur de perdre encore quelqu'un dans cet enfer qu'est l'humanité. Pour la première fois de ma vie, j'abandonne. Je ne peux pas lui répondre, et je n'essaie plus. Je sais qu'il va m'emmener vers les secours, tout ira bien.
Le brouhaha autour de nous s’amplifie sans relâche. La roue est tombée complètement, et maintenant, il faut retrouver les survivants et soigner les blessés. J'aimerais aider tous ces pauvres innocents. Je sais que la chute de la roue n'est pas normal. Et je dois m'en occuper et trouver les coupables. Très vite. Mais j'ai du mal à réfléchir maintenant. Mon cerveau n'est plus correctement irrigué, j'ai l'impression. Ma respiration ? Elle avait l'air pourtant normal tout à l'heure, je ne comprends pas… Une erreur du jugement ? J'étais peut-être déjà trop dans les vapes pour comprendre et analyser correctement la situation. C'est bizarre.
« Tu vas survivre, regarde, ils vont s’occuper de toi. Je t’ai sauvé. Tu ne dois pas mourir. Ne m’abandonne pas… »
Comme si j'allais mourir ici... Enfin, mon dos se pose doucement contre une matière douce et chaud, et des pas résonnent dans ma tête. Nous sommes dans l'ambulance, déjà ? Ça s'affole autour de moi, et je sens quelque chose se poser contre mon visage. Alors que l'air pur rentre dans mes poumons, je me rends compte à quel point ma respiration était laborieuse tout à l'heure. J'entends des bruits, des mots, mais ça n'a pas de sens. Rien n'a de sens.
« Mademoiselle Walker, pouvez-vous nous entendre ? »
Comment connaissent t-ils mon nom ? Ah oui… O'brien a dut leur dire. Je les entends, mais je ne peux pas ouvrir ma bouche, encore moins ouvrir l'oeil pour montrer que je suis encore consciente. Pas totalement, mais au moins un petit peu. L'ambulancier réitère sa question une nouvelle fois, la voix toujours aussi calme. En même temps, c'est leur boulot de rester posé dans toutes les situations. Finalement, je bouge mon annulaire droit, espérant que quelqu'un le voit.
« Elle est consciente ! » « Est-ce que vous pouvez bouger vos jambes, Barbara ? » « Est-ce que vous sentez lorsque je tapote ici ? » « Essayez d'ouvrir les yeux ! »
J'aurais la force de dire quelque chose, je leur dirai de la fermer une bonne fois pour toute. Comment je peux me concentrer s'ils parlent tous en même temps, et si vite ? Au loin, j'entends des beep irrégulier. Qu'est-ce que… C'est mon cœur, ça ? Je n'avais pas remarqué qu'il ne battait pas correctement. Lentement, j’entrouvre la bouche. Mes lèvres sont sèches, et recouvertes de mon sang, et je me lèche les lèvres avant de parler.
« … pas… brayer… idiots… »
Ce n'est que des bruits gutturaux qui sortent de ma gorge, et ça fait mal. J'aimerais un peu de silence, et retrouver la sérénité de tout à l'heure. Je vais rester consciente. Je ne vais pas partir. Non. Je ne suis pas faible, ce n'est pas ça qui va m'arrêter. J'ai encore trop de chose à accomplir. J'essaie de trouver O'brien avec ma main. J'ai besoin de savoir s'il va bien, si mon action n'a pas été vaine. Le moniteur ralentit, au rythme de mon coeur, et j'essaie de la faire repartir correctement de mon propre chef. J'ai toujours eu une maîtrise totale de mon corps, alors pourquoi pas maintenant ? Mais rien à faire, j'ai l'impression que tout ce que je fais ne sers à rien. Peut-être que toutes mes forces m'ont déjà abandonnées… Je n'arrive plus à avoir de penser cohérentes…
Brumes du Passé : Aware Humain Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : Charlatan de 31 ans
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Brumes du futur : Druide Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : Papy de 39 ans
Alias : Pichou Droïde Humeur : Serein Messages : 1529 Réputation : 423 Localisation : Hume les roses
Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Jeu 3 Mar 2016 - 6:41
[Not] An Ordinary Valentine's Day
Alex avait la couenne dure. Il était fait solide. Il n'avait pas froid aux yeux. Il était taciturne, certes, mais brave. Il avait le dos large. Toutes ces choses qu'on lui avait déjà dites, autant quand il était enfant qu'à l'âge adulte, et qu'on lui avait adressé comme autant de compliments, lui semblaient bien futiles en ce moment, bien qu'elles culminaient en lui. Il paniquait, cherchant un pouls sans s'y prendre correctement, coincé dans une position qui n'avait rien d'enviable. Chaque mouvement de sa jambe lui tirait un cri étouffé, bien qu'il lui semblait la sentir de moins en moins alors que la douleur laissait sa place à l'engourdissement. Il suppliait et criait à l'aide, bien qu'il sache que c'était en vain. Et malgré tout, malgré son envie de déchirer ses yeux de gouttes saumâtres, il n'arrivait même pas à arroser ses joues. C'était bien utile d'avoir la couenne dure quand son bien-aimé se mourrait dans ses bras et que la cornée restait trop fière et sauvage pour s'humecter. C'était bien viril!
Le druide perdait le contrôle, tout s'embrouillait avec sa cuisse désormais engourdie, au bout de laquelle il pouvait aussi bien ne plus avoir de mollet qu'il ne le sentirait pas plus. Le flou de son esprit et de sa vue était rageant. Dans une ultime plainte il s'essuya les yeux, par défiance ou par réflexe, sans s'apercevoir qu'ils s'étaient embués et avaient laisser couler quelques uniques larmes. Ses mouvements tempétueux, son désespoir n'étaient que gaspillage d'énergie et il sombra rapidement dans une inconscience apaisante.
-Couchée, Princesse. Panier. gémit le laborantin en sentant la langue douce qui s'affairait sur son oreille. Son corps le faisait souffrir comme s'il était passé dans l'un de ces compacteurs à voitures que l'on voit parfois dans les films. Lorsqu'il ouvrit lentement les yeux, il fut quelque peu surpris de voir que ce n'était pas le bichon de sa mère qui le tirait du sommeil, mais un loup bien plus majestueux. Un animal d'une beauté sauvage qui n'effrayait pas le druide, mais le faisait sentir en sécurité. Rapidement, douloureusement, il se rappela des derniers moments passés sur la grande roue. Les pattes du loup, affublées du jeans de Derek, et la couleur de ses iris, terminèrent de tracer les connections dans son esprit. Alex n'en croyais pas ses yeux, alors qu'il s'empressait de caresser le pelage du loup au-dessus de lui. Il ne savait plus trop ce qu'il ressentait. Il était exalté à l'idée de revoir Derek en vie, mais c'était comme s'il n'y croyait toujours pas. Il avait beau le voir reprendre forme devant lui et sentir sa peau contre la sienne, à travers les lacérations de sa chemise, il n'en revenait pas. Tout cela avait une touche tellement onirique et surréaliste.
- Pichou ! - Derek ! - Je suis là, ça va aller. - Tu étais mort ! - Non, j’évoluais. J’ai réussi l’épreuve Alex ! -Tu as réussi! C'est...
Alex se contenta de conclure sa phrase d'un sourire aussi immense que sincère. Il joignit les mains de son copain sans se faire prier, mais ne réalisa pas immédiatement pourquoi ce simple geste le faisait sentir tellement mieux. Le canadien protesta avec fougue et vigueur, ne voulant pas épuiser son amant, ne voulant pas lui imposer de partager sa souffrance, mais Derek le fit taire de ses lèvres. Alex sentit de nouveau sa jambe, qui lui fit d'abord mal comme lorsque l'on passe trop de temps au froid et que les membres engourdis tiédissent. Comme si ses os s'étaient décidés à exploser en milliers de fragments. Comme si tout le sang de sa jambe s'était cristallisé en milliards d'aiguilles. La douleur fut rapidement oubliée et sa jambe libérée, grâce aux bons soins de son homme-loup. Son cerveau était reparti en dernière vitesse. Ses craintes l'avaient rattrapées. S'il était sincèrement heureux que Derek ait passé l'épreuve, il n'en restait pas moins inquiet quant à leur avenir à tous les deux. Maintenant que le garou était de nouveau lui-même et qu'Alex était resté aussi humain qu'il l'avait toujours été. Comment leur relation évoluerait-elle? Il refusa de se laisser porter comme une damoiselle en détresse, mais dut tout de même obtempérer. C'était bien moins facile d'avoir une tête de cochon quand son partenaire en avait également une, en plus d'une force surhumaine. Alex se souvenait d'avoir naïvement demandé à Derek, la première fois qu'il l'avait rencontré, s'il était prétendant à la position d'alpha, advenant que Ruby vienne à disparaître. Il n'avait jamais plus abordé le sujet, mais plus il avait appris à connaître Derek, plus il avait été persuadé qu'à son tour, il ferait un excellent chef de meute. Et puis, maintenant qu'il contrôlait une transformation totale, n'était-ce pas un signe?
Derek daigna finalement laisser Alex mettre pied à terre et c'est à ce moment que le druide réalisa que son compagnon n'avait pas que le torse de nu. Le druide ne put retenir un rictus amusé en observant Derek de la tête aux pieds. Il expliqua bientôt au lycanthrope qui l'interrogeait la raison de son amusement, non sans pousser la moquerie.
-Y'a pas trop de courants d'air, Derek? Ou bien, je devrais peut-être dire Adam, vu ta tenue?
Prude, Alex n'aurait jamais révélé que l'exhibitionnisme de son homme l'avait excité. Ce n'était pas tout à fait approprié compte tenu de la situation. Et puis, même en d'autres circonstances, il avait un compas moral, lui. Derek disparut un instant pour revenir, portant les haillons de ce qui avait été son habit de St-Valentin, et le couple de survivants traversa le paysage apocalyptique du parc. Alex voyait les visages, mais ne parvenait pas à savoir s'ils lui étaient connus ou non, comme si son cerveau se protégeait par réflexe des horreurs qui étaient autour d'eux. Au milieu des cris désemparé, des hurlements stridents fendaient la nuit. Des sons déchirants, à en glacer l'échine, avec une voix inhumaine, surnaturelle. Une banshee, ou quelques-unes, réalisa le druide avec un haut-le-cœur alors qu'il tentait de ne pas s'imaginer à leur place. Tout ceci n'avait rien de bon. C'était non seulement horrible, mais c'était également contraire à ce qui lui tenait le plus à cœur. L'équilibre était déplacé, l'harmonie profanée. Il tourna la tête vers Derek pour lui demander de s'occuper d'autres blessés, après lui avoir assuré qu'il allait bien. Il avait toujours été d'une nature autonome, mais Derek avait projet de l'escorter encore un peu, et...
- Je t’emmène au poste de secours avant. Et… avant qu’une autre tuile nous tombe dessus, je… Alex, si tu le veux bien, je souhaite que l’on officialise notre liaison… officiellement avec un papier officiel…
C'était bien une demande en mariage, ça, pas vrai? Alors que Derek faisait un Alex de lui-même en s'embrouillant dans ses propos, le druide lui serra la main pour le faire taire. Son cœur lui criait de se mettre à genou pour accepter la proposition, mais sa tête relativisait, comme toujours. Ils étaient encore un très jeune couple, et leur relation était déjà bien assez rapide. Si ils s'apercevaient que ce n'était qu'une phase « lune de miel » et qu'ils commençaient à s'énerver l'un l'autre, ne valait-il pas mieux jouer de prudence? Oh, Alex se connaissait suffisamment pour savoir la sincérité de ses sentiments et leur durabilité, et il savait Derek aussi fou de lui qu'il l'était du loup. Le scientifique avait toutefois tendance à multiplier les précautions dans ce genre de situation. Et puis, il valait mieux ne pas prendre de décisions sur un coup de tête.
-Bien sûr que l'idée me plaît! Juste... on en reparlera plus tard. Et pas besoin de m'accompagner à l'infirmerie, je n'y resterai pas. Je dois aussi aider les gens autant que je le peux. Je te promets que je serai prudent et resterai loin de la roue. Il y a sûrement des gens coincés, là-bas. Je... tu devrais les aider à en sortir. Sois aussi prudent.
La prise de la main d'Alex sur celle de Derek se raffermit un instant, puis il la lâcha doucement en partant vers les ruines des stands. Il ne l'avouerait pas non plus, mais il était plutôt impressionné par le corps policier, dont l'ordre d'évacuation avait été – sans grande surprise – plutôt efficace. Il restait de moins en moins de gens sur les lieux et l'attention d'Alex fut attirée par un grand chapeau noir à larges bords, souillé de sang, qui battait mollement contre la brise. À quelques mètres, Alex perçut une silhouette au milieu de gravats. Il s'en approcha pour libérer la personne qui y était coincée. En relevant les yeux pour lui adresser la parole, le druide réalisa que le visage lui semblait vaguement familier, comme s'il l'avait connu à une autre époque. Il marqua un instant de silence pour s'interroger à ce sujet, puis l'invita à le suivre.
-Je te connais, toi! T'es pas un pote de Charlie? De Phoenix? Viens par là, je vais t'aider. Il y a un poste de soins là-bas.
Alex aida Ellis à se relever, puis à s'appuyer sur lui pour se rendre à l'infirmerie de fortune.
Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Jeu 3 Mar 2016 - 11:16
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Alors que nous quittons les coulisses et que nous revêtons un comportement sans tendresse apparente, je peine encore à croire que tout ceci est vrai. J’aurais traité de fou le premier qui m’aurait dit que je tomberais amoureuse d’un adolescent. D’ailleurs, je le traiterais probablement encore de fou. Ce n’est pas simplement de l’amour. Il est mon compagnon. Je suis imprégnée. Et rien, ni personne ne pourra altérer ce besoin de lui dans ma vie. Ma raison a repoussé la vérité de toutes ses forces, mais la vérité a été plus forte. Il faut dire qu’elle a un allié de taille, l’amour. Et a louve fait un très bon soldat se battant pour leur cause.
Aujourd’hui, alors que je marche à ses côtés au milieu de la foule, je ne cherche plus à nier l’évidence, seulement un moyen de l’exposer au monde sans finir sur le bucher. Le plus simple, serait que nous gardions cette relation secrète au moins un an, voir un peu plus. Attendre qu’il approche des dix-sept ans. Et le monde en sera soudain moins choqué. Je fais plus jeune que mon âge… Enfin, que l’âge que je me donne. Je ne compte pas les années pendant lesquelles je n’ai pas vieilli à Storybroke. Mais la différence d’âge passera mieux quand on ne pourra pas dire que j’ai le double de son âge. Enfin, elle passera mieux aux yeux du monde. Je pense que sa mère et son beau-père auront toujours le désir de m’assassiner.
Je ne peux pas leur en vouloir. Même en tant que louve je n’accepterais pas bien que mon enfant de quinze ans sorte avec un trentenaire. Mon enfant… depuis quelques temps, je ne cesse de revenir à cette pensée. Mon horloge biologique doit approcher de la sonnerie. Mais il va falloir attendre un peu. Liam est trop jeune pour cela. Cette pensée se confirme quand je le vois s’éloigner vers le stand de Barbe-à-Papa. Oh ! Je ne critique pas ! J’adore ça moi aussi. Mais je l’observe de façon plus objective quand il s’éloigne. Quand il est contre moi je ne vois que l’amant, l’amour. Là, je vois aussi ce que les autres peuvent voir. Il n’a que quinze ans. Et si j’ai finis de nier que je l’aime, je n’en reste pas moins consciente qu’il est jeune.
J’attends près du stand de chamboule-tout et j’achète des tickets. L’homme qui tient le stand, profitant d’être dehors pour accrocher des peluche, ose une tentative de drague en me demandant si la baby-sitter est libre après avoir déposé le morveux pour une visite privée dans la grande roue. Je lui offre un large sourire, avant d’empoigner son col d’une main pour le rapprocher de moi et son ‘paquet’ de l’autre.
— « La baby-sitter elle est adjointe du Sheriff…et pour info, le morveux il en une bien plus grosse…
L’homme fait un pas en arrière et se plie. J’y suis peut-être allée un peu fort. Ah voilà un de ses collègues. Il propose d’échanger de place. Le dragueur s’en va vers un stand opposé tandis qu’une jeune homme plus courtois prend sa place et s’excuse du comportement parfois vulgaire de son camarade. À nouveau, j’use de mon sourire mais le mot passera vite. Je ne porte pas du rouge pour attirer les taureaux en rut mais pour signaler le danger que je peux être ! Bon, maintenant, j’espère que Liam n’a rien vu de tout cela. Je sais que sous ses airs d’adorable chiot, il est très possessif et ce pauvre homme vient déjà de dire adieu à au moins deux semaines de soirée romantique ou même solitaire. Je ne voudrais pas qu’il dise adieu à sa vie.
J’accueille mon loup avec les tickets et je m’empare de l’imposante sucrerie pour le laisser jouer. Le laisser…c’est un grand mot. Je fais tout pour le déstabiliser. Quand on rentrera ce soir, je vais le payer cher…J’ai hâte ! Aha ! Oh oui, je vais le payer très cher puisque j’ai réussi à lui faire rater un tir. Mais il n’a pas besoin de plus de point. Je ne veux pas d’une grosse peluche et je lui explique. Je veux celle-ci, la petite douce comme c’est pas permis. Un petit loup que j’emmènerai partout. IL y a peu de chance que Liam parvienne un jour à atteindre une forme complète. Il sera puissant, mais il est très impulsif, trop pour parvenir à cette évolution. Enfin, il est jeune. Qui sait comment il sera dans dix ou quinze ans ? Mais je sais que s’il devait prendre une forme complète, cette couleur serait la sienne. Une couleur chaude et intense.
Nous reprenons notre promenade dans les allées et je lui parle un peu de ma meute, des membres qui sont présents ici. Miyavi, le chanteur ; Mick, le compagnon de Stiles ; Chad, qui sort avec Therence ; Derek qui file un amour tendre avec Alex ; Peter et Mafdet qui ont marqué leur territoire sur la piste de danse ; Matrim, bien que ce ne soit pas encre officiel, qui sort avec un jeune homme tout à fait charmant. Il ne manque que Luka, qui s’est abstenu de venir. La mort de Kenza lui alourdit toujours le cœur. Et, nous passons aussi en revue les membres de l’ordre de police, Jordan et Brian, l’un avec un parrain supposé et l’autre avec un anti-flicaille. Et aussi les autres du lycée, comme l’ami de Liam, Caracole qui sort avec une chasseuse. Oui, je suis une alpha de cette ville, je me tiens renseignée des dangers qui circulent pour ma meute.
Quand nous nous arrêtons sur le stand de tir, il sait qu’il va perdre, mais il sait aussi que j’ai quelque chose en tête. Le temps d’une première partie, et il oublie ce détail car il se met à bouder. Mon adorable petit loup. Je ris franchement puis je mets mon plan en action. Une vague de chaleur le traverse dès le premier contact. Je profite allègrement de cette situation, mais il me faut faire des efforts considérables pour ne pas aller plus loin. Son corps contre le mien, c’est si grisant. J’en veux tellement plus ! Surtout que je sais ce qu’il est capable de me donner. Non ! Ruby ! Garde la tête froide ! Hum…Liam régait…NON ! La tête froide…la tête froide…la tête….il nous faut un endroit discret. La prochaine attraction sera la grande roue ! Plus de détour, je ne tiendrais plus !
Je m’écarte à regret de mon loup et lorsqu’il choisit son lot, je me mets à rougir comme une pivoine. Ce lapin est tellement chou ! Pas que ce foutu lapin blanc d’Alice, tellement sur la retenu…un vrai Dandy ! Mais il était fidèle et courageux. Liam m’explique ce que représente cette peluche à la base, ses yeux me disent ce qu’elle représente pour lui et je dois me mordre la lèvre presque jusqu’au sang pour ne pas l’embrasser sur le champ.
Je dois m’éloigner ou je ne tiendrais pas ! Tiens ! Une friandise ! Une friandise ! Je vais vers le stand pour en acheter une, pour m’éloigner de lui, pour me calmer. Mais ce n’est pas très efficace. M’éloigner, je veux dire…la friandise, enfin le mélange d’odeurs chimiques et sucrées me fait prendre conscience d’une chose qui occupe mon esprit tout entier l’instant d’après. C’est impossible. Ça ne peut pas être vrai. Quand je retrouve Liam, je suis tellement abasourdie que je n’ai rien acheté. Il s’inquiète, j’essaye de le rassurer. Mais comment le pourrais-je ? Je suis potentiellement sur le point de détruire sa vie, son avenir. Non, je ne peux pas faire ça. Mais je ne suis pas folle, je l’ai bien senti. Et je ne mettrais jamais fin à cette vie à venir…j’en serais incapable, ce n’est pas dans ma nature de loup, ni de femme. Mais que faire ?
Je reviens à l’instant présent alors que Liam reprend notre jeu de contacts électrisant. Je le regarde. Je l’aime. Je suis perdue. Que devrais-je faire ? Je dois lui parler. Je veux l’embrasser. Je dois lui dire. Je veux qu’il me fasse sienne. Mais c’est de cela dont il s’agit. Non, pas vraiment. Pas tout à fait. Mais c’est induit. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Comment préserver notre amour sans détruire sa vie dans cette condition. Quel est le bon choix ? Y en a-t-il un ?
Un nouveau contact. Mes pensées s’éloignent. Plus tard. Plus tard…. Cela peut attendre. Combien de temps ? Nous verrons. Pour le moment, je veux profiter d’être avec lui. Ce serait tellement plus simple si nous n’avions pas à nous cacher. Oh et puis zut….
Je propose enfin d’aller sur la grande roue. Ni lui ni moi ne nous sommes remis de ce passage au stand de tir. Mais alors que nous nous glissons dans la file, je sens une tension monter en lui. Je rêve ou il a peur de cette fameuse grande roue. Le vertige ? Vraiment ? Bah, il n’aura pas le temps de regarder en bas, ni de se rendre compte de où nous sommes, si ce n’est que ça, je m’en charge ! J’essaye de le réconforter en touchant ses doigts. Il les sens et les attrape. Un réflexe, je touche mon ventre. Il ou elle peut sentir sa présence…Déjà ? Que faire ?
Les hauts parleurs annoncent nos noms. J’avais pourtant essayé de faire dans le subtile…c’était sans compter sur la perspicacité et le mauvais tour de certains…Une petite exclamation de surprise m’échappe alors qu’il me cintre par la taille pour m’amener contre lui et m’embrasser. Au diable ceux qui avalent des balais en début de journée. Je l’aime, allez tous rager ailleurs ! Il me fait danser sur le tempo de la musique que j’ai choisi. J’aime bien cette musique, elle me met dans un état d’amour particulier. Je ris dans les bras de celui que j’aime. J’imagine qu’on est seul, mais pas trop, car si c’était le cas, je le déshabillerais sur le champ. Mon loup d’amour. N’essayez pas de comprendre ce que je ressens pour lui, je ne le comprends pas moi-même. Il est mon tout, mon soleil, mon centre de gravité.
Lorsque nos lèvres se séparent et que nous cessons de danser, je sais qu’une bonne dizaine de paires d’yeux nous scrute. Bande de voyeurs ! Ne prenez pas cet air dégouté. Ca s’appelle de l’amour. C’est à vivre au moins une fois dans sa vie. Nous pourrions être le scandale de la soirée mais Jordan et son étalon italien détourne l’attention sur eux en essayant, avec un succès somme toute discutable, de passer devant tout le monde. Liam veut le stopper, mais je l’arrête dans son élan.
— « Laisse, ça a eu le mérite de faire diversion. Regarde, ils nous ont déjà oubliés. Et je me vengerais de Jordan au bureau si tu y tiens, quoi que le karma les a déjà rattrapés. Regarde-moi ça.
Nous rions, comme d’autres dans la file, de la situation risible dans laquelle se retrouvent les deux couples. Les représentants de l’ordre, laissés pour compte, décident, résignés de monter dans la nacelle suivante et le calme reprend ses droits. Ils feraient un beau couple tous les deux, je trouve. Quand je regarde autour de moi, j’imagine tout ce qui aurait pu être. Dans une autre vie, j’aurais peut-être succombé aux charmes de Peter…Naaan…impossible. Il m’avait séduit à Storybroke, mais le seul qui puisse me combler c’est Liam, lui et lui seul.
Nous voilà devant la nacelle, prêts à monter au septième ciel…enfin presque prêt. Liam recule. Il n’est pas prêt du tout. Je lève les yeux au ciel en souriant et je scelle mes doigts aux siens. Je le rassure comme je peux. Je lui dis que tout va bien se passer. Que ce type d’attraction est révisé régulièrement et que j’ai dans mon bureau les papiers attestant que la dernière en date a été faite juste avant la fête. Je lui rappelle que la vitesse est minime et qu’avec nos pouvoirs de régénération, même en cas de pépin, nous ne risquons rien. Puis j’attaque sous un autre angle. Je lui susurre tout ce que nous pourrions faire là-haut, à l’abri des regards curieux et des oreilles indiscrètes. Je lui donne quelques exemples qui finissent par le convaincre. Il n’est pas encore serein, mais il monte.
Quelques instants lui sont nécessaires pour qu’il se calme totalement. Mais une fois l’esprit libéré, il retrouve très vite le chemin de mes lèvres. D’abord un baiser chaste pour s’excuser de cette soudaine panique. Puis il reprend goût à notre passion. Il se laisse prendre. Son corps se penche en avant vers le mien, comme s’il voulait en épouser les formes. Sa chaleur m’inonde. Ses doigts se frayent une route vers mes cuisses. Je sens leur puissance dans sa poigne ferme. Il remonte ses caresses doucement en m’arrachant des frissons de plaisir incontrôlable.
Il me renverse doucement sur la banquette et dépose ses lèvres sur les miennes et sur toute parcelle de peau accessible ou qu’il rend accessible. Ses mots me rendent chose. L’amour. Je pourrais douter. Il est si jeune. Que sait-il de l’amour ? Mais je sais. Je sens… Ce n’est pas une question d’âge. L’amour est là. Plus fort entre nous qu’entre bien des couples. Plus fort que je ne pourrais jamais le ressentir. J’aimais Peter. Mon Peter de la Fairy Forest. Mais ma louve n’éprouvait que l’envie de le dévorer. Avec Liam, c’est différent. Nous sommes souvent en désaccord elle et moi, mais là-dessus nous nous entraînons. Nous l’aimons.
Ses gestes se font plus assurés, plus précis. Il ne manque jamais de me faire réagir. Un frisson, un soupir, un gémissement. Je me raccroche à ses épaules. Je le serre contre moi. Je le veux contre moi. Je le veux avec moi. Je donnerais tout pour lui. Mon adorable loup. Comme j’aimerais avoir quelques années de moins pour vivre cet amour sans craindre le regard de ses parents. Je peux survivre à tout. Le peut-il ? Acceptera-t-il…ça ? Je ne lui demande pas. J’aimerais ne pas avoir à lui demander et pourtant, je le dois.
Il descend ses baisers, jouant avec mes zones chatouilleuses. Son nez frôle ma poitrine, et ses lèvres viennent caresser mon ventre. Je jette la tête en arrière, sensible comme si mes nerfs étaient à vifs. Et alors qu’il dépose ses lèvres sur mon ventre encore plat, je peux le sentir. Et je peux sentir qu’il l’a senti. J’aimerais ne rien avoir à lui dire. Mais je le dois. Il est le père.
— « Liam….
Ses yeux s’écarquillent. Il a compris. Mais que pense-t-il ? Il pourrait me rejeter. Je ne le supporterais pas. Il pourrait me haïr. Il pourrait vouloir me détruire, moi qui m’apprête à détruire sa vie. IL en aurait le droit. Je n’ai pas le droit de lui imposer cela. Réagis, Liam…Dis quelque chose. Cris. Pleure. Hurle. Frappe. Mais ne reste pas sans rien dire ! Je n’ai pas voulu ça ! Je suis désolée.
Il ouvre la bouche mais seul un cri échappe de ses lèvres. Un cri qui n’est pas causé par ce qu’il vient de découvrir. Une attaque ? Un son strident qui nous a paralysé tous les deux pendant un instant. La roue est ébranlée. Nous nous retrouvons sans dessus-dessous. Liam s’écarte de moi pour regarder par la fenêtre et savoir ce qu’il se passe. Je réajuste mes vêtements avant de le voir défaillir. Mon loup a donc vraiment le vertige. Sa respiration s’accélère et il commence à entrer en crise.
— « Liam.
Je tente, une fois, deux fois…mais il ne m’entend pas. Il tourne ses yeux au regard perdu vers moi et parviens tout juste à exprimer sa panique. Les cris commencent à s’élever et son rythme cardiaque s’accélère un peu plus tandis que l’oxygène devient difficile d’atteinte pour sa respiration altérée. Je jette un œil vers le dehors mais ce qu’il se passe en bas est bien loin. L’état de Liam est ce qui m’importe pour le moment. Je m’installe à côté de lui et je prends son visage dans mes mains pour le regarder dans les yeux. Les larmes viennent envahir ses superbes yeux. Ses sens de loups sont aux aguets. Il se prend ce qu’il se passe plus bas de plein fouet. Les signaux de terreurs emplissent l’atmosphère et imprègnent son âme. Il doit se calmer. Je l’attire contre moi. Je pose sa tête contre ma poitrine, contre mon cœur, pour qu’il l’entende battre. Je sais qu’à travers mon corps, il peut aussi entendre ce deuxième petit cœur battre également.
Il arrive à se calmer juste assez pour prendre conscience du danger qu’encours la meute. Du danger qui pèse sur nous, sur moi. Et la panique s’empare à nouveau de lui. La vitesse de la rue s’accélère et Liam plonge son nez dans mon cou. Je serre les dents et je pose mes appuis. J’ancre mes pieds sur la paroi et je bande mes muscles en serrant Liam contre moi. Nous ne pouvons rien si ce n’est assurer notre prise au mieux pour survivre. Je lie mes doigts aux siens. J’emmêle mes jambes aux siennes. Nul besoin de prononcer le moindre mot. Je l’aime. Je ne pense qu’à ça. Je ne pense qu’à lui. Il est l’homme de ma vie.
Les cris s’élèvent, de plus en plus nombreux. Le grincement s’accentue et commence à chanter d’une façon terriblement mortelle. Il y a tant de choses que j’aimerais dire à Liam ; J’aimerais lui dire comment je l’aime. J’aimerais lui parler de mon passé. J’aimerais lui dire que la magie existe. J’aimerais lui montrer que les contes qui ont bercé son enfance sont bien réels. J’aimerais lui chanter combien ma vie sans lui serait une ineptie. J’aimerais lui dire que je suis fière de porter son enfant. J’aimerais lui dire que je n’aurais pu rêver mieux comme compagnons. J’aimerais lui dire qu’il est un soleil dans ma vie. J’aimerais lui dire qu’il est l’étoile de mes espoirs. J’aimerais lui dire qu’il est la lune qui régit ma louve. J’aimerais lui dire que je l’aime. J’aimerais vivre… Mais en aurais-je la chance ?
Des larmes s’échappent et roulent sur mes joues creusées par la tension. Je le serre contre moi, car ma vie en dépend, car sa vie en dépend…leur vie en dépendent…Et soudain, l’apesanteur. Une seconde, tout au plus, et la gravité reprend ses droits. Le haut n’existe plus. Le bas est utopique. Le sens est un rêve. La vie est lointaine. Le brouhaha n’est qu’un fond naturel. Les cris, sont des piaillements d’oiseaux. La stabilité est un eldorado que nous finissons par atteindre. La cabine s’est détachée et nous avons atterri dans un fracas qui ne nous laisse pas indemnes. Nous sommes toujours enlacés. Mais nous sommes en vie. J’entends son cœur. Je sens son souffle. C’est un miracle. Je défais les nœuds formés par nos membres. Quelques fractures, mais rien qui ne sera guérit d’ici quelques heures. Nous nous extirpons de la carcasse de métal. Liam m’aide. Je m’adosse à la ruine en ferraille, il s’agenouille devant moi.
— « Liam… — « Ruby…
Je souris. Je pleure. Il est en vie. Nous sommes en vie. Tous les trois. Quand je sens ce tout petit cœur battre, je pleure pour de bon. Je me redresse. Nous sommes des miraculés. C’est incroyable. Nous nous levons. La douleur est présente, mais ici c’est l’apocalypse et nous savons que nous devons venir en aide à nos amis. J’aperçois Derek qui expire un dernier souffle. Non, c’est impossible. Et Chad ? Oh mon Dieu, non ! Je regarde autour de moi. Ce monde est en feu. Mon âme souffre. Des âmes nous quittent. Ma meute… Chad…Matrim…
Mon corps se redresse, puis se courbe. Un bruit métallique fend l’air. Une explosion vient recouvrir le tout. La terre semble trembler. Ou bien est-ce mon corps. Les rares survivants debout se jettent au sol. Je n’ai donc pas rêvé. Des débris fusent. Liam plonge pour protéger mon ventre en me criant de faire attention. Je le recouvre de mes bras pour protéger sa tête que je pousse sur un côté. Je gonfle mon torse. L’air entre dans mes poumons. Un choc. L’air se retrouve coincé dans mes poumons. À moins qu’il se retrouve coincé à l’extérieur. Je ne sais plus. Je sens une intense douleur qui disparaît aussitôt. Je suis étourdie. Je suis consciente de tout ce qu’il y a autour de moi. Trop consciente. Comment est-ce possible ? Je devrais être dans les vapes. Je sens le métal dans mon dos. Je sens le sang couler. Je suis à genoux. Je n’ai pas bougé. L’explosion m’a seulement clouée à la carcasse de cette cabine qui nous aura vus nous embrasser…pour la dernière fois.
Je baisse les yeux. Liam relève la tête en gémissant. De son omoplate dépasse une sacrée pièce de métal. S’il n’avait été là, à se mettre en travers, elle se serait fichée dans mon ventre. Je me sens sereine. Je lève la main et je caresse les cheveux de mon amour.
— « Tu l’as protégé…Liam…
Il s’écarte et il pose ses mains sur mon ventre. Tout ce que j’aimerais lui dire…
— « Tu feras un très bon père…
Je descends mes doigts et je caresse sa joue. Je fatigue. Je veux juste voir ses yeux, son regard si plein d’émotions, juste une dernière fois. Je lui fais lever la tête. Oui, il a protégé notre enfant. Mais je n’aurais pu vivre sans lui. Je devais le protéger. Je n’aurais pas pu l’éviter, quoi qu’il arrive. Mais je pouvais écarter sa tête de la trajectoire…Je suis clouée à la cabine…littéralement. Un tube a été projeté en même temps que la pièce que Liam a arrêtée avec sa chaire. Il me transperce de part en part. Il est bien trop près de mon cœur. Je peux le sentir faiblir. Mais je n’éprouve aucun regret. J’ai connu cet amour merveilleux. Grâce à lui, je me suis sentie complète. Je me suis sentie à ma place dans ce monde qui n’est pas le mien, à ses côtés.
— « Un très bon père….
La vie m’échappe. Mes yeux se teintent.
— « Je t’aime…
Je peux les sentir…ces loups qui me sont ou m’étaient affiliés…comme ils peuvent sentir que je quitte ces terres…le hurlement qu’ils poussent, même par-delà la Fairy Forest m’aident à m’élever. Je resterais, à jamais, aux côtés de la lune, pour protéger ceux que j’aime.
Brumes du Passé : Humain Meute & Clan : Fonctionnaire d'Etat Âge du personnage : 45 ans
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Jeu 3 Mar 2016 - 17:21
Beacon Hills POLICE
Sheriff Stilinski
[Not] An Ordinary Valentin's Day
- Sheriff! Un message.
Je prends le message tendu dans un état second. Autour de moi c'est la désolation totale. Le bilan s’alourdit de minute en minute. Je n'ai toujours pas de nouvelles de Stiles... Je regarde le message. C'est une demande de dédicace... Je lève la tête pour engueuler celui qui me fait passer de telles futilités à un moment pareil, mais je fais face au vide. Je froisse le papier, vais pour le laisser tomber au sol. Je regarde l'endroit où avant se tenait la sono. Le stand est détruit. Je défroisse le papier et reconnais un des noms. Un des membres de la meute de Ruby... Alors je sors mon téléphone et cherche le titre sur YouTube, puis mets le haut parleur. Les deux personnes citées sur ce message sont peu être morte, ou pas... J'annonce la dédicace d'une voix monocorde.
De Miyavi pour Espérance
Just give me a reason, de Pink
Le Message est : "Our love is so intense, complications are our defenses"
Derek Hale Administrateur
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Jeu 3 Mar 2016 - 18:24
[Not] An Ordinary Valentin's Day
- Je t’emmène au poste de secours avant. Et… avant qu’une autre tuile nous tombe dessus, je… Alex, si tu le veux bien, je souhaite que l’on officialise notre liaison… officiellement avec un papier officiel…
J’entends son cœur s’accélérer et vois une joie s’esquisser sur son visage. Cependant Alex semble se figer et réfléchir à ma demande.
- Bien sûr que l'idée me plaît! Juste... on en reparlera plus tard. Et pas besoin de m'accompagner à l'infirmerie, je n'y resterai pas. Je dois aussi aider les gens autant que je le peux. Je te promets que je serai prudent et resterai loin de la roue. Il y a sûrement des gens coincés, là-bas. Je... tu devrais les aider à en sortir. Sois aussi prudent.
- ... D'accord.
L’idée lui plait. Sa main qui resserre la mienne ressemble plus à un soutient, qu’à la promesse d’une acceptation. L’idée lui plait... Je le regarde s’éloigner vers l’infirmerie improvisée. L’idée… Pour moi, ce n’est pas une idée. Une idée, c’est une idée de vacances, une idée du prochain film qu’on ira voir au cinéma ou du programme de télé à regarder… Une idée en suit une autre… Une idée en balaye une autre… Alex claudique un peu en avançant. Il souffre et cela me pince le cœur.
« Bien sûr que l'idée me plaît! Juste... on en reparlera plus tard. »
Plus tard… en discuter… ce n’est donc pas une évidence pour lui comme ça l’est pour moi. Pourtant j’étais certain de sa réponse. Et que sa réserve naturelle fait qu’il n’aurait jamais évoqué ce qu’il vient de nommer… une idée. Je n’ai toujours pas bougé, ni esquissé le moindre geste. Une idée que celle de lier nos vies ? En tant que loup c’est un engagement, un serment, un absolu qui est ferme et définitif.
En tant que loup… Est-ce là sa brusque prudence et temporisation ? Au début de notre rencontre, il pensait que j’avais toutes mes capacités de Lycan. C’est la première chose que je lui ai avoué, ma faiblesse, le fait d’être un simple humain. Nous sommes sortis ensemble après cet aveux.
L’unique chose qui a changée entre le moment où nous sommes montés dans le manège et celui où nous en sommes sortis plutôt violemment est…
Je suis monté en simple humain, j’en suis ressorti en loup accompli. Est-ce que je lui fais peur ? Est-ce que je le répugne ? Toute ma vie on m’a regardé comme un monstre, une bête sauvage. Pourquoi cela changerait-il maintenant ? Mes épaules s’affaissent alors que les dernières coupures sur ma peau se résorbent.
Je me retourne vers l’endroit où se trouvait la roue. Sur le côté, je vois un ours en peluche qui regarde autour de lui et se gratte la tête. Non loin de ce qui reste de la nacelle dans laquelle j’étais avec Alex, je vois celle de Chad et Therence. La structure les a complètement broyés l’un contre l’autre. Je ne sens plus le lien de meute avec Chad, ni avec Matrim dont l’intégration était presque officielle.
Un cri m’interpelle, et j’aide un jeune couple à se désincarcérer de leur nacelle. Sans m’en cacher, je soulage leur douleur pour qu’ils puissent aller vers les secours d’eux même. J’ai l’esprit en deuil de mes compagnons de meute. J’ai le cœur broyé par ce qui n’est... qu’une idée. Comme un automate j’aide les secours, je console et réconforte. Je soulage beaucoup. Finalement les gens ne semblent pas très étonnés de mes capacités, comme si finalement ils savent… Le voile se reposera sur leurs yeux demain…
Brutalement j’ai l’impression que l’on m’arrache le cœur. Je tombe à genoux en me tenant la poitrine. Un sentiment de vide absolu m’envahi. Je viens de retrouver mon vieux statu d’oméga. Ruby n’est plus. La meute n’est plus. Une idée se meure.
Mes yeux restent pourtant secs. Rien, ni personne ne me raccroche plus à cette ville. Je sens l’appel de la forêt. J’aurai du comprendre dès le départ ce que Pierre Argent tentait de me faire deviner. Le grand loup noir ne peut qu’être solitaire. Je tourne la tête vers le poste de secours, cherche Alex mais ne le vois pas.
- C’est peut-être mieux ainsi…
Comme Gabriel avait été évincé des bras de ma mère… L’histoire se répète… encore.
Certains diront avoir vu un grand chien noir, d’autre un être mi-loup, mi-homme, d’autres encore un loup bien plus gros que la normale. Mais tous sont unanimes pour dire que son regard était d’un magnifique bleu électrique et que le cri qu'il poussa en regardant la lune en fit pleurer plus d'un.
Le soleil se lève sur la forêt de Beacon Hill. La ville est en deuil. Lové et blotti entre les grandes racines d’un antique sorbier dont il ne reste plus que la souche, un loup noir dort les pattes sur sa gueule, isolé du monde, isolé des hommes.
Brumes du Passé : Humain Meute & Clan : L'église Âge du personnage : 18 ans
Meute & Clan : Shepherd's Pack Âge du personnage : 18 ans
Alias : Bisouloup Humeur : Neutre Messages : 1446 Réputation : 149 Localisation : À Beacon Hill, entouré de sa meute et ses amis.
Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Jeu 3 Mar 2016 - 21:33
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Je porte mon amie dans mes bras vers un centre de secours. Je ne la lâcherai jamais, pas tant qu’elle ne sera pas en sécurité. C’est tout ce qui compte à l’instant. Qu’elle vive, elle et mes plus précieux amis. Je lui parle, essaie de la tenir éveiller, grâce à ma voix, et de lui prendre une partie de sa douleur. Son manque de réaction m’oblige à user de mes dons pour voir si elle va bien. Je sens son cœur battre, doucement, lentement. Cet état ne me rassure pas. Son cœur doit battre plus vite que cela.
Ne meurs pas.
Les cris augmentent, maltraitent les tympans. Quel don horrible que d’entendre trop bien... La voix de mes amis résonne dans ma tête. Elle est triste, sombre et prend plus d'ampleur dans mon esprit, je n'entends qu'eux... Je veux les aider. Je désire aider tout le monde... Je veux disparaître et ne pas avoir connu tout cela. C’est la pire soirée qu’ait connu Beacon Hill.
Inquiet, je cherche autour de moi. J’entends la roue tomber, les pleurs de mes amis. Je ferme les yeux, n’ose regarder autour de moi. J’ai la tête pleine d’horreur, de gens écrasés, morts ; je ne veux pas en rajouter.
Je sens Liam, il est vivant, tout comme Stiles. Je me sens mieux, un peu plus soulagé, ils respirent, une respiration faible qui me prouvent qu’ils sont en vie. Je les vois, au-dessus de leur Valentin (ou Valentine pour Liam).
J’avance, Barbara dans mes bras. Les pompiers ne sont pas loin. Je m'approche d'eux, leur demande de m'aider et leur confie mon amie, content de pouvoir la mettre entre leurs mains. Elle est sauve. Ils vont la sauver. Ils doivent la sauver. Ils la sauveront, comme tous les gens ici.
Une fois sur le brancard, je n’arrive pas à la lâcher. Je reste à ses côtés. J’entends les docteurs lui parler. Ils me demandent son nom et je leur donne. Il lui pose des questions, essaie de savoir ce qui lui arrive. Je regarde, sans vraiment écouter ou même comprendre. Qu’elle vive !
Je scrute tous les gestes des médecins. Je ne leur fais pas confiance. Je ne peux plus faire confiance avec tout cela. Pourquoi ? Qui a pu faire cela ? Car c’est bien quelque chose ou quelqu’un qui a fait cela ? Impossible que ce ne soit qu’une simple anomalie. (C’est Beacon Hill, tout y est calculé).
« Mademoiselle Walker, pouvez-vous nous entendre ? »
Je regarde Barbara. Moi aussi, j’attends une réponse. Elle est devenue muette ? Pourquoi ne dit-elle rien ? Barbara ? Parle… Je m’approche, les praticiens tentent de m’écarter. Je la vois bouger un doigt.
« Elle est consciente ! »
Je souffle, soulagé, ferme les yeux, rassuré. Merci…
« Est-ce que vous pouvez bouger vos jambes, Barbara ? »
« Est-ce que vous sentez lorsque je tapote ici ? »
« Essayez d'ouvrir les yeux ! »
« … pas… brayer… idiots… »
Je souris en entendant les paroles de Barbara. C’est bien elle, il n’y a pas de doute. Je m’approche, vois sa main bouger. Elle cherche quelque chose.
— Barbara je suis là, tout va bien !
Je me défais des cliniciens et lui prends la main. J’entends le moniteur diminuer. J’écoute ses battements. Je serre sa main.
— Barbara ? Pas toi…
Je sens ma gorge se serrer. Je ne parle plus. Je ne veux plus parler. Ne meurs pas. J’entends la roue faire des siennes. J’entends du fer voler non loin de nous. Liam ? Je me retourne un instant, le vois sur Ruby… un morceau de fer dans l’épaule.
Le cœur de Barbara s’emballe. Je garde ma main sur la sienne et porte l’autre sur ma bouche. Mes larmes coulent toutes seules.
— Barbara !
Je reste à ses côtés, attends que tout change, que cette horreur disparaisse pour laisser place à tout autre, que ce ne soit qu'un cauchemar.
Pourquoi cela doit-il se passer ainsi ? J'aimerais que mon esprit imagine ce genre de chose pour que j'oublie autre chose. Mais c'est la vérité. Impossible de vivre un rêve aussi puissant, avec autant de souffrances et de désastres.
Je serre toujours la main de Barbara, oublie tout ce qu'il y a autour de moi... Ne pense plus à rien. Mes envies disparaissent une à une. Les battements de Barbara diminuent, tout comme les idées.
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Jeu 3 Mar 2016 - 22:14
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Bande sonore:
All around me are familiar faces Worn out places, worn out faces Bright and early for the daily races Going nowhere, going nowhere
Les cris qui avaient raisonnés en dehors des cabines n’avaient rien de rassurants. Peut-être étions-nous plus à l’abri dans ce manège infernal que sur la terre ferme ? Notre bulle de tranquillité avait pourtant rapidement éclaté. Qu’étions-nous en train de nous dire quand le premier sursaut a ébranlé la roue ? Des mots tendres, des mots vrais. Stiles qui a la parole facile savait parfois se maitriser. Et puis…tout ne se disait pas avec des mots.
Ouvrir la porte n’avait fait que me faire comprendre que toute fuite était impossible. J’étais frustré par mon impuissance, angoissé par l’absence de voie de secours. La structure se démantela petit à petit, causant des dégâts. Blessant, tuant même.
Their tears are filling up their glasses No expression, no expression Hide my head I wanna drown my sorrow No tomorrow, no tomorrow
Stiles s’était accroché à moi. Il n’arrivait jamais à me surpasser lorsque nous nous chamaillions. Son corps fin et élancé ne pouvait pas rivaliser avec le mien. Plus puissant mais qui avait été bien plus meurtri par le passé. Pourtant la pression contre mon buste avait redoublé en cet instant. L’adrénaline, la peur, la force du désespoir. Tout à la fois. Héros ? Sacrifice ? À quoi bon puisque le choix ne nous appartenait plus. Ne nous avait pas appartenu.
And I find it kind of funny, I find it kind of sad The dreams in which I'm dying are the best I've ever had I find it hard to tell you, I find it hard to take When people run in circles it's a very, very Mad world, mad world
Les déclics mécaniques avaient simulé une horloge diabolique que toutes les personnes prises au piège avaient pu entendre. L’horloge de nos vies. Qui filaient, cognaient et s’échappaient. Puis la folie du moment avait fini par s’achever. La course folle devint une chute effroyable introduite par le bruit sinistre de la structure qui avait cédé.
Children waiting for the day they feel good Happy birthday, happy birthday And to feel the way that every child should Sit and listen, sit and listen
Depuis combien de temps n’avais-je plus eu conscience de mon corps avant que ça n’arrive ? Je n’avais pas vu de lumière éclatante ni même le sourire accueillant de ma mère ou le regard brillant de mon père. Je n’avais pas désespéré de les retrouver. Comment aurait-il pu en être autrement ? La vie était si complexe que la mort ne pouvait pas se montrer d’une simplicité effrayante.
Quelqu’un avait osé demander à quel point la situation était critique. Le sanglot marqua une vérité plus cruelle encore. Mes pensées s’étaient tournées vers lui. Sa voix, cassée par l’angoisse, noyée par les pleurs, avait longtemps fait échos en moi comme pour me retenir par une attache exiguë. Son visage m’était apparu une dernière fois. J’avais voulu lui dire que je n’avais pas mal et que je lâchais prise. J’abandonnais une lutte qui était vaine depuis son commencement.
J’aurais déjà dû mourir il y un peu plus de seize ans. Mon histoire aurait évité des tournants désagréables, des moments douloureux. Je n’aurais jamais été séparé de mes parents. Qu’avais-je bien pu apporter au monde pour qu’il en ait été autrement ? Ces questions comme leurs réponses étaient désuets aujourd’hui.
Went to school and I was very nervous No one knew me, no one knew me Hello teacher tell me, what's my lesson? Look right through me, look right through me
Qu’auraient pu faire ces hommes alors qu’une barre métallique avait perforé l’un de mes poumons et pointait sur mon cœur. Qu’auraient pu faire les médecins qui s’occupaient déjà de nombreuses victimes. Plusieurs vies s’échappaient. Seules quelques-unes seraient sauvées. Ils avaient raconté à l’infirmière qu’ils avaient eu beaucoup de mal à écarter l’adolescent qui tenait fermement le jeune homme. Celui dont les chances étaient faibles. Le fils du sheriff ne s’était lui-même pas arrêté aux douleurs qui l’écrasaient. Il était devenu livide et avait adressé un regard profond à la femme qui s’occupait de lui. Une supplique à laquelle Melissa McCall avait répondu avec un sourire chaleureux. Ça avait été une promesse.
L’électrocardiogramme de la salle d’opération voisine avait sonné. Les organes vitaux, amas de muscles, de vaisseaux et de sang avait cessé de maintenir le corps en vie. D’autres étaient là. Draps blanc. Regards voilés. L’homme dont le décès représentait un espoir n’avait plus ses papiers d’identité. Seulement une carte d’accès au fond d’une poche. Il était étudiant. Il aurait voulu devenir architecte. Son rêve s’était éteint mais il pouvait encore offrir un cadeau d’une valeur inestimable.
La mort pour la vie.
Le temps était une variable fondamentale. Les heures, les minutes, les secondes. Il y eut un instant décisif puis des gestes maitrisés qui avaient mainte fois sauvé des vies. Et avaient parfois échoué. Hélas.
And I find it kind of funny, I find it kind of sad The dreams in which I'm dying are the best I've ever had I find it hard to tell you, I find it hard to take When people run in circles it's a very, very Mad world, mad world, enlarging your world
Aurais-je été prêt à affronter le monde ? M’aurait-on laissé le choix ? Dans quel sens dois-je remonter ce lien infime ? Vers la lumière vacillante de la vie ou l’éclat serein de la mort ? Qu'est ce qui me guide ? La sensation d'une quête inachevée ? L'amitié ? L'amour ? Un prénom m'apporte la réponse. Stiles.
Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Ven 4 Mar 2016 - 23:33
[Not] An Ordinary Valentin's Day
L'Amour sans le faire c'est quand on aime sans le dire. C'est quand on s'étonne de se lire dans un autre différent qui n'a pas son pareil pour penser de concert avec nous. C'est l'amour dans un souffle, un frôlement, un tintement. C'est fuir les non-dits, de ceux qu'un jour on a dits pourtant, en déversant le trop-plein d'un cœur en tempête. C'est partir loin pour retrouver ici ce qu'on connaît si bien et qu'on n'a pas trouvé ailleurs. C'est un langage trop riche pour des silences béants. C'est simple comme dans la vie de tous les jours, entre nostalgie et espérance, c'est pour hier où pour demain. Nous n’avions toujours pas bougé d’un pouce. Pour sûr, j’étais bientôt arrivé à la limite de ma patience et même la nicotine n’aidait pas. Je me demande encore pourquoi nous nous étions engouffré dans cette queue infernal, ah oui, c’est vrai, un moment de solitude complet. Personne n’aurait pu nous embêter là-haut. J’avais profité du moment pour dénouer le bazar qui me servait de coiffure pour laisser tomber mes cheveux en cascade sur mes épaules. Je vais pas vous mentir, mon jogging commençait à me manquer. Et puis j’avais froid.. La petite lingerie ça ne tient pas vraiment chaud. Mon petit côté garçon manqué recommençait à sortir au fur et à mesure des heures.. Mais au moment où mon japonais me prends dans ses bras, il disparaît un peu de nouveau. Il me serre contre lui, et en profite pour s’approprier de nouveau le terrain. Des bisous, des caresses mais cela ne dure qu’un temps car plusieurs couples montent dans la grande roue faisant avancer la queue. Je dois alors me détacher de nouveau de mon bien-aimé pour avancer, il profite d’ailleurs de ce temps pour farfouiller dans ces poches je ne sais quoi. Pendant qu’il bidouille, j’écrase la fin de ma cigarette sous ma chaussure avant de jeter avec la discrétion la plus totale, le mégot un peu plus loin. Je retourne alors mon regard vers lui et là, je vois une boîte. Mais pas la boîte toute simple. C’est un écrin de collier, rouge velours.
« Ce n’est pas grand-chose. C’est loin d’être suffisant pour que tu me pardonnes, mais je l’ai imaginé selon nous.
Il est vrai que sur le moment je ne sais pas trop quoi dire.. On n’avait jamais vraiment eu l’occasion de s’offrir des choses. A part quelques bricoles utiles de temps à autre. Et puis moi je n’ai rien. On est censé s’offrir des choses à la saint valentin mais là, ça m’étais complètement passé au dessus de la tête. Quand je vois qu’il prends un des colliers et qu’il le tends vers moi, je relève mes cheveux d’un geste machinal et attends qu’il le ferme avant de les relâcher. Je me sentais gênée, j’avais délibérément décidé de pourrir notre soirée et toi, tu étais là, à faire tout pour me plaire. Je me sentais mal.
« Tu m’as libéré. Tu fais battre mon cœur…et je ne dis pas ça juste pour sortir une de ces phrases romantiques toutes faites. Tu m’as fait revivre. Tu as donné un sens à ma vie. Je ne suis pas encore habitué à tout ça, alors je suis maladroit, je le sais, mais sans toi je…
Il eut à peine le temps de finir qu’un bruit sourd retentit encore. Mais il était différent de toute à l’heure. J’avais tourné la tête pour essayer de savoir d’où cela venait mais il n’y avait rien à faire, on ne voyait rien. Un mouvement de foule au niveau de la queue de la grande roue me fit bouger de plusieurs mètres. Je sens mes doigts glissés de la main protectrice de mon amant qui se retrouve trimbalé aussi de l’autre côté. Quand on est aussi maigre et légère comme une plume que moi, on s’envole facilement. Mince, mon sac.. Il était sûrement tombé de le remue ménage. J’essaye de le chercher du regard mais rien y fait, je l’ai perdu. Mais à vrai dire ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus. Miyavi a quitté lui aussi mon champ de vision. Tant bien que mal, je remonte le courant à contre sens, me faisant bousculé maintes fois par des femmes et des hommes aussi affolés les uns que les autres. On se serait cru au Black Friday.
« Miyavi ! Où es-tu !? Miyavi !
Je cris à en perdre haleine. Je ne le vois plus, il a disparu.. Arrivé au pied de la roue qui ne cesse de tourner, je me met en hauteur de manière à voir un peu mieux. Je ne le vois pas, c’est comme si il s’était éclipsé. Mais je sais qu’il ne serait pas parti sans m’avoir à ses côtés, il fallait que je le retrouve. Au moment de descendre de la plate-forme, mon talon reste bloqué dans un grillage, ce qui me fait lamentablement trébucher et tomber au sol. Ma tête à cognée par terre mais pas assez fort pour que cela me donne des vertiges, quand à ma chaussure, elle est resté coincée. Ma cheville me fait mal. Je vois les pieds des gens passer à toute allure devant moi. Qu’est-ce-qui pouvait bien se passer pour que tout le monde s’affole autant.. Je me redresse, passe la main sur mon front d’un geste brute pour essuyer ce qui couler de sous ma masse capillaire et me redresse pour reprendre mes recherches. Il ne fallait pas abandonner ! Je retire ma deuxième chaussure pour être complètement à plat, j’avance malgré les bouts de verre au sol et autres déchets qui ont été abandonnés sur le moment..
« Miyavi … !!
Je finis par suivre le mouvement et cours en criant son prénom. Je ne parais pas folle, car au même moment d’autre gens crient le prénom de leurs partenaires égarés. Par terre, c’est un bain de sang, les gens sont blessés, il me semble que j’ai même déjà trébuché sur quelques corps inertes et abandonnés. J’ai les pieds en sang aussi. Au bout de quelques minutes de recherche sans succès je retourne vers la scène aussi vite que je peux. Mes oreilles bourdonnent de plus en plus, la sono sûrement.. Quand j’y arrive, je n’y vois que des personnes affolés encore plus et les ambulances qui sont déjà là. Ce n’est pas là que je vais le retrouver.. Maman me disait quand j’étais petite, qu’il fallait que je reste où j’étais quand je me perdais.. Il fallait donc que je retourne à la roue mais la vitesse de celle-ci me faisait peur. J’y vais à contre cœur mais je ne pouvais pas partir sans lui. Malgré les allers et retour que je faisais là-bas, je ne l’avais pas vu. Une fois que je suis retourné près de celle-ci je m’occupe des personnes qui semble blessées. Des morceaux de métaux sont déjà au sol, je fais attention à ne pas marché dessus et m’approche d’une femme qui avait l’air mal en point. Je l’aide à se relever mais cette folle profite de l’occasion pour me pousser et prendre la fuite aussi vite qu’elle pouvait… Elle m’avait fait tombé sur une patelette de la roue qui était tombé il y a peu sans doute. Le trou noir. Ma tête avait du sacrément bien cogner le sol cette fois-ci. Quand je pense que Dieu te remercie de cette façon pour une bonne action.. Quand j’avais ré ouvert les yeux, tout était trouble, flou. J’étais là, sûrement considéré comme morte, ou dans trop mauvaise état pour qu’on me prenne en charge. Le métal froid m’avait traversé l’abdomen de part et d’autre, le diaphragme devait être touché car chaque respiration me semblait plus pénible que la précédente. Je ne pouvais plus bouger. Je vous dis pas la frustration que j’avais à ne plus pouvoir chercher ma moitié alors qu’elle devait s'inquiéter comme je ne sais pas quoi. Je tourne la tête sur le côté, ça s’était calmé un peu, même si il y avait des gens qui continuaient de crier tellement ils étaient paniqués. J’avais un affreux goût dans la bouche, le sang commençait à s’accumuler dans ma poitrine et à couler, la robe rouge jouait bien son rôle pour le coup, toute trace de ce dernier ne se voyait pas, en tout cas à l’oeil humain. Du moins c’est ce que je pensais. Je sentais mes forces m’abandonner même si je pensais toujours de manière vache.. Peut-être que mes remarques seraient moins sarcastiques à l’heure actuelle..
Bruit de fond:
Mais un dernier frisson me traversa le corps, ainsi que le bruit insupportable qu’on entendait depuis un moment.. Ils se rapprochaient.. Je ferme les yeux, j’écoute.. Un bruit électromagnétique continue de me briser les tympans, il est proche… mon heure est proche.. Ici sur la verte herbe étendu, dans une mare rouge argenté de mon sang, j'ai entendu, mon final jugement. J'ai prié chaque seconde de te revoir une dernière fois, avant de m'en aller dans l'au-delà. Mais malgré mon émoi, tu n'étais pas là..
“Condition terminale. Échec.”
Aux chauds rayons de ton amour, j'ai quitté mon triste hiver pour un doux printemps refleuri...
Dernière édition par Espérance Sullivan le Sam 5 Mar 2016 - 16:35, édité 1 fois
Charlie Crowley
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Sam 5 Mar 2016 - 7:25
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Jeux de mains, jeu de vilain, c’est ce que sa mère lui avait toujours répété. Puis sa sœur. Puis ses professeurs, sans parler des différents (et fort nombreux) représentants de l’ordre qu’il avait été amené à rencontrer au cours de sa vie. Comme ces jeux là étaient ses préférés, il en avait vite conclu qu’il était des vilains, et ça ne l’avait beaucoup inquiété. Après tout, si ça ne perturbait pas ses amis, il ne voyait pas pourquoi lui-même aurait dû s’en soucier. Et en parlant d’ami… A tête de lard contre mule de compétition, la confrontation ne pouvait que mal tourner. Simplement, s’il aurait pu envisager quelques bleus et bosses, voir même un vol plané mal maîtrisé, il n’aurait jamais pensé à cette éventualité.
« Et merde. » avait-il ponctué la fermeture de la nacelle derrière lui, en croisant le regard blasé de son poulet à l’extérieur ainsi que celui, plus loin mais plus rieur, de Matrim qui se moquait gentiment de lui. Charlie adressa une grimace au photographe et se promit qu’à son retour sur le plancher des vaches, il irait lui mettre une barbe à papa dans le nez. Ça lui apprendrait ! Avec une moue boudeuse, l’ours regarda Brian montait à bord juste derrière eux. Il aurait préféré se faire arracher la langue que de l’avouer, surtout à Amaro, mais le policier lui manquait déjà. Il y avait quelque chose, dans le beau regard bleu de cette drôle de volaille, qui n’avait rien à voir avec la façon dont on le regardait d’ordinaire, et il aimait bien cette sensation. Elle était relativement rare, comme lui rappela la claque qui vint le cueillir à l’arrière du crâne :
« Idiota ! Deficiente ! »
Baffe. Coup de coude. Un poing vola, immédiatement suivi par une réplique du genou. Théâtre d’un festival de noms d’oiseau, la plupart du cru de l’italien, il fallait bien l’avouer, la nacelle tanguait dangereusement. Frustré de ne pas être capable d’autant de verve dans une situation où il aurait pouvoir rabattre son caquet à Amaro, Charlie finit par adopter une attitude d’ourson buté et des « Je s’appelle Greuh ! » se mirent à ponctuer chaque trait d’esprit du mafioso. A on faisait moins le malin quand on faisait face à un mur borné ! Chacun finit par se rencogner dans son coin. Les yeux dans le vague, l’ours ne pensait à rien, observant la foule en contrebas en écoutant d’une oreille distraite Alessandro rageait contre le duo de flics derrière eux. Soudainement, un à-coup brusque lui fit relever les yeux et croiser le regard accusateur de son patron.
« C’est pas moi j’ai rien fait ! »
Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Sur le qui-vive, le garou quitta sa banquette pour se retenir d’une main à la paroi. Le manège avait brusquement accéléré et par réflexe, son regard se tourna vers la nacelle qui les suivait, cherchant un signe de Brian. Le policier semblait tout aussi confus que lui et à sa question muette, Charlie eut un geste plein d’incompréhension. Il n’avait aucune idée de ce qui se passait mais une chose était certaine, ça s’agitait en bas. Autour d’eux, la grande roue prenait de plus en plus de vitesse et ses griffes d’ours enfoncées dans le métal furent bientôt à peine suffisantes pour stabiliser sa position. Un début de crainte parvint enfin à se faufiler dans son crâne borné, contractant les muscles de son faciès à présent à demi animal.
« Ça va aller pour Brian, Jordan va le protéger. »
Brian. Comme d’habitude, Alessandro avait compris plus vite que lui-même l’inquiétude qui pointait dans son cœur. Des hurlements de terreur parvenaient jusqu’à eux mais bientôt, il ne fut plus question de se soucier des autres. L’univers s’effondrait sur lui-même.
Le métal se broyait. Ployait. L’instinct avait pris le dessus et son corps la lourde forme protectrice moins fragile que son enveloppe humaine. La carrure de l’ours ne put pourtant pas grand-chose quand la nacelle fut éjecté de la roue en chute libre. Il n’y avait plus rien à quoi s’accrocher. Ni de haut, ni de bas, et il faisait même difficilement la différence entre le corps de l’italien et les parois de la nacelle. Les lumières de la fête. La lune. Les cris. Les battements irraisonnés de son cœur. L’odeur du sang. La douleur. Tout se mêla jusqu'à ce que son crâne heurta pour une troisième fois la vitre qu'il brisa au passage, et il n'y eut plus que le noir.
« Je s’appelle Greuh… »
Un écho plus qu'une réponse. La voix d'Alessandro avait réussi à percer ses ténèbres, avant que l'ours ne s'enfonça plus profondément dans le néant.
Fidèle à lui-même jusqu’au bout, Charlie n’avait jamais envisagé ce jour.
Brumes du Passé : Aware Humain Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : Charlatan de 31 ans
Meute & Clan : Clan des Gardiens Âge du personnage : Druidon de 30 ans
Brumes du futur : Druide Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : Papy de 39 ans
Alias : Pichou Droïde Humeur : Serein Messages : 1529 Réputation : 423 Localisation : Hume les roses
Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Sam 5 Mar 2016 - 13:45
[Not] An Ordinary Valentine's Day
Lentement, Alex s'était rendu à l'infirmerie avec le cowboy. Ellis était agité et semblait appeler quelqu'un, ce qui n'était pas franchement surprenant, mais tout de même bien triste à voir. Le druide tenta de réconforter le jeune homme, de lui assurer qu'ils retrouveraient son ami, mais il n'y croyait lui-même pas vraiment. Il le laissa entre les mains des secouristes, en lui adressant une nouvelle salve d'encouragements, puis retourna en direction des stands délabrés. Les ruines jonchaient le sol, tantôt en une mare de sucre raffiné qui était le dernier vestige d'un vendeur de sucreries, tantôt en une empilade de peluches amochées. Il répondait aux gens qui appelaient à l'aide, il dégageait ceux qui étaient pris, ou il servait de béquille à ceux qui n'avaient plus la force de tenir sur leurs jambes.
Un hurlement traversa de nouveau le ciel nocturne. Cette fois, ce n'était ni un cri effrayé, ni le macabre appel d'une banshee. C'était animal et doux, énormément triste et sauvage à la fois. Alex s'arrêta un instant, puis retourna à ses occupations. Au moins lui tenaient-elles l'esprit occupé et l'empêchaient-elles de penser à autres choses, à ces pauvres victimes notamment.
Alors qu'il se retrouvait à l'infirmerie, le biochimiste cherchait Derek du regard. La soirée s'était calmée et l'absence du garou commençait à inquiéter le druide. C'est alors qu'il entendit un policier annoncer la funeste nouvelle à son collègue. Ruby les avait quitté à jamais lorsque la roue s'était emballée. Alex se figea sur place, interdit. Son inquiétude le rattrapa d'un coup, décuplée. Pourquoi Derek ne le lui avait-il pas dit lui-même? Pourquoi n'était-il pas venu chercher du réconfort. De ce que le druide avait compris, les loups de la meute avaient cet espèce de lien intangible qui les unissait, comme certains jumeaux disent avoir. Il l'avait donc su bien avant Alex, ou ces policiers. Pourquoi ne pas être venu le trouver, dans ce cas? Paniqué, le jeune homme couru au stationnement à demi déserté. La camaro s'y trouvait toujours, sans personne à l'intérieur. Derek n'était donc pas rentré sans lui. Le druide fit trois ou quatre fois le tour du parc, à sa recherche, craignant de plus en plus qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. Par sa faute. Il aurait dû lui dire de rentrer plutôt que de lui demander d'aider ici. C'était trop risqué, et maintenant il risquait de l'avoir perdu une nouvelle fois.
Ce n'est que lorsqu'il tomba, par une chance sans commune mesure, sur les vêtements de Derek, en chiffons au sol, qu'il commença à comprendre. Il fouilla les poches pour s'assurer qu'il ne se trompait pas d'identité, puis roula les vêtements en boule pour les ramener au loup. À peine eut-il fait le premier pas qu'Alex s'arrêta de nouveau, aussi net que s'il avait foncé dans un mur. Derek n'était pas venu le trouver. Il n'avait manifestement pas eu envie de le retrouver, ou qu'Alex ne le retrouve non plus. Venait-il une fois de plus de se faire laisser sur la touche? Ça avait été Kim, puis Max, au lycée. Ça avait été Mitch, Amy et Luke, à la fac. Ça avait été Jenny à son arrivée à Beacon Hills, qui ne l'avait jamais rappelé après leur second rendez-vous. Les ponts finissaient toujours par être coupés et Alex ne s'en faisait généralement pas, il haussait les épaules, se secouait un peu, et continuait son petit bout de chemin. Et maintenant, c'était Derek qui ne voulait plus de lui. Sauf que cette fois, Alex n'allait pas laisser le destin se moquer de lui. Il tenait à son sourcilleux plus qu'il n'avait tenu à personne d'autre, et il n'était pas dit qu'il donnerait du fil à retorde à celui qui voulait le voir seul encore une fois.
Et puis, pourquoi diable le lycan l'avait-il largué si rapidement après qu'il l'ait demandé en... Par toutes les puces de Crowley! Alex avait fait une bourde, n'est-ce pas? Si, il avait forcément fait une bourde. Ses sourcils s'arque-boutèrent instantanément alors qu'il fouillait ses souvenirs. En mode overdrive son cerveau se mit à repasser la scène en boucle dans sa tête. Pourquoi n'avait-il pas saisi l'intonation de Derek, quand il lui avait donné son accord? Pourquoi lui avait-il dit de se séparer, au milieu de cet Armageddon? Il avait déjà tendance à considérer Derek comme mieux qu'il était en temps normal, il l'avait cru invincible alors qu'il le savait bien mortel. Ce que les Cormiers étaient cons. Pourtant, Alex avait l'impression qu'il ne cherchait pas au bon endroit. Il lui avait demandé d'en discuter une autre fois, ses craintes ayant refait surface tout à coup. C'était ça! Les garous pouvaient sentir les émotions des gens. Derek avait dû sentir sa peur, ou son hésitation, et penser euh... Alex n'en savait rien, mais définitivement la mauvaise chose. Il avait mentionné qu'il était un imbécile?
Le laborantin, malgré les vestiges de douleur qu'il éprouvait encore, piqua alors au travers du parc et se mit à courir à travers les rues de la cité en direction de la forêt. C'était le seul endroit où il pouvait s'imaginer un loup aller. Sauf que la forêt était grande, et il avait beau crier et appeler son nom, il n'y avait aucune trace de Derek. Alex aurait bien aimé dire que c'était une connaissance sans faille qui avait guidé ses pas, mais il ignorait en réalité si ce n'était qu'un heureux hasard, ou encore le fruit d'une volonté divine, ou même la simple force d'attraction de l'arbre qui l'avait guidé. Toujours était-il qu'après de longs moments d'errance, il reconnut une clairière. Il se souvenait de la première fois qu'il y avait mis les pieds. C'était Mafdet, la druide de la meute de Derek, qui l'y avait guidé. Plus il s'approchait, plus Alex était persuadé qu'il trouverait son homme là, sans pouvoir expliquer d'où lui venait sa certitude. L'aube commençait à poindre, arrosant les faîtes des conifères de ses teintes rosées, et aux pieds de la souche, un grand loup noir semblait dormir.
-Tu es là! s'exclama le druide sans parvenir à cacher le bonheur ni la fatigue dans sa voix. Il s'approchait tranquillement et vit une oreille du canidé tressaillir.
-J'ai euh... j'ai appris pour Ruby... Je suis désolé. poursuivit-il, la voix éteinte. Il n'avait jamais été bonne pour donner ses condoléances à un être humain, les donner à un loup lui faisait d'autant plus étrange qu'il ignorait si il s'y prenait bien ou non.
-Je m'inquiétais pour toi. Je t'ai cherché toute la nuit. confessa-t-il en commençant à se demander si il ne s'était pas trompé et entretenait en fait la discussion à un véritable loup. Un œil entrouvert laissa voir l'oeil bleu électrique qu'Alex reconnut aussitôt
-Je t'avais dit que tu ne te débarrasserais pas de moi si facilement! Blagua le châtain en forçant un sourire peu convainquant. Le loup laissa échapper un espèce de grognement qu'il ne sut s'il devait l'interpréter comme un avertissement, un rire ou autre chose.
-Derek... Alex ne savait pas par où commencer. Il voulait lui débouler tout ce qui lui traversait l'esprit, tout ce qui lui pesait sur le cœur, mais n'avait aucune idée des mots à choisir, surtout pas les mots pour bien débuter. Il voulait bien être sincère, ça n'était pas si facile quand on s'adressait à un loup. Déjà que même en s'adressant à un humain...
-Je t'aime, Derek. Je sais que je veux passer le restant de mes jours et de mes nuits avec toi. Je n'avais simplement pas pensé... Je veux dire, ce ne sont pas ces papiers qui ont sauvé mes parents... Le jeune homme s'était assis tout près du grand méchant loup et avait entreprit de caresser sa foururre.
Alex poursuivit. Il vida son sac comme Derek avait vidé le sien lors de leur première rencontre. Il lui dit qu'il avait toujours désiré l'aider à retrouver sa vraie nature, mais que depuis leur premier baiser, depuis leurs premières promenades main dans la main, il y avait cette maudite voix dans sa tête qui ne cessait de lui dire qu'une fois Derek de nouveau un loup-garou à plein potentiel, il ne voudrait plus s'encombrer d'un faux druide, ou d'un vulgaire humain. Il n'avait cesser de craindre ce jour – ou, en l’occurrence, cette nuit – où Derek serait de nouveau lui-même. Il avait eu peur que Derek en soit transformé jusque dans les sentiments qu'il éprouvait pour Alex. Quand Derek lui avait demandé d'institutionnaliser leur amour, plus tôt, il avait pensé que Derek s'était aperçu qu'il ne voyait plus Alex de la même manière et avait tenté de sauver les meubles. Et même si ce n'était pas le cas, leur histoire se comptait toujours en mois et personne ne s'engageait aussi rapidement. Qu'est-ce que sa mère allait dire. D'ailleurs, Derek n'avait jamais rencontré le reste de sa famille. Que son père bourru et bouché. Alex était bien placé pour savoir que rien de bon ne sortait (presque) jamais d'une décision impulsive et que, lorsqu'il s'agissait d'un engagement aussi important, il lui semblait inévitable d'en discuter ensemble avant de prendre une décision finale, au moins pour être certains qu'ils avaient un nombre d'invités similaires en tête, ou que savait-il, il ne s'était jamais marié après tout. Sans compter que, malgré la date, la soirée n'était plus à la romance, et qu'il avait eu l'esprit ailleurs, préoccupé à autre chose pour prendre le temps de faire une vraie réponse, et de s'expliquer. Sans trop en avoir confiance, Alex avait retiré sa canadienne trouée et s'était couché en position fœtale, la tête perdue dans la fourrure du loup, le manteau en guise de couverture. Il continuait de déblatérer, et ses propos tenaient de moins en moins de sens, tant il se perdait dans les détails.
-Sans compter que tu risques de perdre ton jonc à chaque transformation... Le druide bâilla longuement en serrant son oreiller temporaire sous sa tête.
-Et je suis désolé pour la chemise. Je comprend mieux comment... vous... vous... sentez... annonça-t-il dans une déclaration bizarre alors que son esprit embrumé s'abandonnait à la fatigue, les bouts de quatre doigts mollement posés sur le bois de la souche qui lui était cousine d'essence et de patronyme, l'autre enfouie dans la fourrure du loup.
-J'ai besoin de toi, Derek, je t'aime. conclut-il en mâchouillant ses mots, la bouche pâteuse.
Dernière édition par Alex Cormier le Sam 16 Avr 2016 - 19:31, édité 1 fois
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Sam 5 Mar 2016 - 13:49
[Not] An Ordinary Valentin's Day
La mort est le plus grand mystère de l'humanité. On ne sait pas ce qu'il se passe après la vie, et on a peur de ne pas savoir quelque chose. Cette peur insoutenable a poussé les civilisations à croire en quelque chose, quelqu'un de plus grand et puissant que n'importe quel être humain, pour pouvoir combler cette frayeur. Mais le mystère n'a toujours pas été résolu, tout compte fait. Est-ce que la mort est douce, ou bien douloureuse ? Se rend t-on compte lorsque l'on part, ou bien est-ce que nous ressentons tout ce qu'il se passe, y compris notre dernier soupire ? Tant de questions sans réponses, qui ont poussées l'humanité à vouloir éviter l'inévitable.
Je n'ai jamais tenté de fuir la mort. Pour moi, ce concept à toujours été naturel, la fin de toute chose est inévitable, et il vaut mieux l'embrasser plutôt que de la rejeter. La vie nous emmène à la mort, c'est aussi simple que ça. J'avais toujours pensé que je mourrai lors d'une confrontation avec des êtres surnaturels, lors d'un combat légendaire, et ainsi, je pourrai être fière. Et je ne pensais pas que ce jour fatidique arriverait si tôt, avant même que je n'ai put commencer pleinement ma vie. En fin de compte, tout ne se passe pas comme on le voudrait.
La douleur s'estompe peu à peu, le monde qui m'entoure aussi. Les voix ne sont plus que des échos qui m'arrivent dans les oreilles sans pour autant faire aucun sens, et les mains qui me palpent ne me dérangent même plus, je les sens à peine sur ma peau, de toute façon. Je ne sais pas trop ce qui se passe autour de moi. Je ne vois plus rien non plus, mais ça, c'est parce que je n'ai toujours pas réussit à ouvrir les yeux. Je n'essaie même plus de lutter face à cette force qui m'entraîne vers le sommeil éternel. J'ai toujours été plutôt passive face à la mort. Si c'est mon heure, alors ainsi soit-il, pourquoi vouloir se battre lorsque son destin est déjà tout tracé ?
Le mien est de mourir ici, le quatorze février, alors que je commençais à peine à retrouver un semblant de vie qui me rendait un tantinet heureuse. Mon destin n'a jamais été de mourir lors d'un combat mémorable. Ça a toujours été de perdre la vie en en sauvant une autre. C'est ironique et beau en même temps. Mon destin est de fermer les yeux à jamais en perdant l'usage de mes jambes. C'est mieux ainsi, en fait. Je n'aurai pas sut quoi faire de ma vie sans mes jambes, sans pouvoir m'entraîner, chasser, comme au bon vieux temps. Finir ma vie dans une chaise roulante ? Non merci. Tout mais pas ça.
Les bruits continuent, mais je ne comprends toujours pas. J'entends les mots, un peu moins bien que d'habitude, tout est si éloigné. J'entends des beep irréguliers ; mon cœur. C'est bizarre de s'entendre partir, de se sentir partir loin de tout.
« Barbara ! »
Huh ? O'brien ? Je croyais qu'il était déjà partit. Le pauvre. Il a déjà perdu beaucoup de personnes à qui il tenait, et maintenant, c'est à mon tour. Je me demande comment il va s'en sortir. Il pourra guérir, je le sais. Il a une force mentale extraordinaire, même s'il ne s'en rends pas encore compte. Mais moi je le sais. Alors je ne m'en fait pas trop. « Reviens. »
Sa voix est complètement brisé. J'aimerais bien revenir pour lui dire que tout va bien se passer, mais je suis tellement fatiguer… Un bon repos ne me ferait pas de mal. C'est confortable par ici, je me sens bien, à ma place, pour la première fois de ma vie. C'est comme une libération. Plus de responsabilités, plus de tuerie, plus de vengeance, plus de douleur, plus rien, juste de la sérénité, de la paix et du repos. J'ai la sensation que tout va bien se passer maintenant. Que je suis en sécurité, et que plus rien ne peux m'atteindre maintenant. J'aime me sentir comme ça, c'est la première fois que je ressent ce genre de choses. Je pourrais m'y habituer.
Maman ? Pourquoi on doit venir à l'hôpital ? J'aime pas les hôpitaux, ils me font peur ! On peut sortir ?
Parce qu'on doit venir voir ton cousin ma chérie. Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, reste avec moi.
Il viendra nous voir à la maison !
Il ne peut pas.
… Il va mourir ?
Restons positives !
J'aime pas la mort. Ça fait peur.
Ma chérie, regarde moi. Tu peux vaincre cette peur, je te le promets.
Je veux pas mourir, et je veux pas que tu meurs non plus maman.
Je m'occupe de moi. Mais toi, tu dois me faire une promesse, d'accord ?
Tout ce que tu veux maman !
Il faut que tu me promettes que tu vivras longtemps, d'accord ? Je veux que tu finissent tes études, que tu trouves quelqu'un avec qui finir ta vie, et je veux que tu sois heureuse. Et je veux aussi que, lorsque tu te sens partir et tout abandonner, alors que tu es encore jeune et qu'un avenir prometteur t'attends, tu te battes avec toute ta force ! D'accord ?
Si je te le promets, tu me promets de jamais me laisser toute seule ?
Promis ! Allons-y maintenant, ton père s'impatiente déjà !
… Maman ? Pourquoi ce souvenir me reviens maintenant ? … Elle veut que me battes, c'est ça ? Mais, je ne veux plus moi. Maman, je veux te revoir maintenant, je suis presque jusqu'à toi, plus qu'un petit peu et je pourrai enfin te revoir. Ton sourire réconfortant, ton rire contagieux, tes gestes tout en douceur. Tout me manques, et je veux te revoir. Maintenant. Je suis si proche…
Bats toi !
Maman veut que me battes ? … Oh. D'accord. Elle m'a fait promettre de me battre. Je ne peux pas la décevoir, c'est ma maman. J'ai envie de la revoir… mais elle ne veut pas que je la rejoigne maintenant. Mais je te promets maman, on se reverra un jour, je ne sais pas quand, mais c'est une promesse.
Alors je me bats. Maman me l'a demandé, alors je le fais. Je ne peux pas partir maintenant. Finalement, je ressens à nouveau toute la douleur, elle me submerge et la sérénité d'un peu plus tôt me manque déjà. Mais je ne peux pas reculer, et continue de partir loin de cet abysse qu'est l'inconscience. J'entends à nouveau les docteurs qui cours autour de moi et les bruits des gens désespérés dehors ; je sens la main d'O'brien qui ne m'a toujours pas lâché et le lit dur et inconfortable sous mon dos.
« On a réussit ! Elle se réveille ! » « Barbara ? Comment vous sentez-vous ? Pouvez-vous me répondre ? »
Mes lèvres sont sèches lorsque j'essaie d'ouvrir ma bouche. J'ouvre doucement les yeux, et regarde autour de moi, les yeux hagards. Mes pupilles tombent sur mes jambes qui ne bougent plus, recouvertes de sang mais je sais qu'on leur a prodigué des soins. Je regarde quelques instants O'brien qui a l'air de ne pas y croire, puis les médecins.
« … suis pas… débile ! »
C'est la première chose que je leur dit. Et après ça, je médite. Je médite sur ma vie. Sur mon futur. Mes jambes, je ne peux plus les utiliser. Je vais devoir vivre dans un fauteuil roulant jusqu'à la fin de mes jours. Une fin horrible pour une chasseuse comme moi. Mais je laisse un léger sourire, un vrai cette fois-ci, fendre mes lèvres. J'ai entendu ma mère, un faible murmure, mais c'était bien elle. Elle m'a donnée la force de me battre, comme autrefois.
Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Sam 5 Mar 2016 - 13:52
[Not] An Ordinary Valentin's Day
On raconte que le bonheur est une chose bizarre. Les gens qui ne l'ont jamais connu ne sont peut-être pas réellement malheureux. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais réellement compris cette citation de Louis Bromfield. Et croyez moi, je n'aurai jamais voulu le savoir. Surtout dans des circonstances pareilles. Là où j'ai touché du bout des doigts un bonheur sans fin pour me le faire arracher l'instant suivant.
Nous venions tout juste de quitter le stand de tir. Là bas, Ruby m'avait échauffer comme jamais. Je n'aurai pas cru avoir de tel tendance avant. Émoustillé par cette leçon de tir devenu torride, je choisi rapidement mon lot gagné. Un lapin blanc. Mais pas n'importe lequel. Face à la réaction de celle qui m'accompagne, je lui explique mon choix. Non, je ne suis pas soudainement devenu trop gnangnan. C'est juste qu'elle me fait penser à elle. Même leur prénom sont identique ! C'est le destin, je vous le dit.
Je la regarde mordre ses lèvres et lui offre un sourire éblouissant en réponse. Je sais qu'elle a du mal à se retenir de m'embrasser là en publique pour une raison qui m'échappe. Non, pas la foule, ça je sais qu'il faut garder ça secret pour éviter à mes parents une crise cardiaque et elle de perdre son emploi et finir derrière les barreaux à défaut d’être devant. C'est le baiser qui m'échappe. J'ai pourtant rien fait de si extraverti qui la pousserai à me rouler le patin du siècle.
Je la regarde ensuite s'éloigner, prétextant aller chercher une petite douceur. J'en profite allègrement pour l'admirer de loin. Où qu'elle soit, j'ai du mal à détacher mes yeux de son sublime corps. Même si je le connais par cœur et pourrait retracer les lignes de ses courbes les yeux fermés, je ne me lasse pas de l'observer. Je ne me fatigue pas de le réapprendre à chaque minutes, inlassablement. Un tel chef d’œuvre se doit d'être glorifier.
Même si cette relation est caché aux yeux du monde, je me sens heureux. Rempli de bonheur et d'amour. Bon, pas au point de jeter des fleurs à chacun de ses pas mais presque. Je ne suis vraiment pas loin de cette limite. Je rejoins Ruby devant le stand de friandise après avoir récupérer ma peluche et est étonné de la voir les mains vides. Quelque chose la perturbe, j'en mettrai ma main au feu. J'ai beau la questionner sans trop la forcer à parler et monter mon inquiétude, la brune élude le sujet et tente de me faire croire qu'elle n'a rien.
Je laisse donc tomber, pensant qu'elle m'en parlera le moment venu. Mais qu'elle ne se triture pas trop la tête quand même. A ne doit pas être si grave que cela n'est ce pas ? A moins qu'elle viens d'avoir la révélation du siècle sous forme de bel homme athlétique et de son âge et que Ruby veuille me quitter sans savoir comment me l'annoncer. Si c'est le cas, je refuse d'avoir cette conversation avec elle ! Je deviendrai fou sans elle. En faites, j'imagine même pas une vie sans elle.
Une vie où je serai un simple loup-garou adolescent, sujet aux crise de colère et perdu dans sa tête. Un ado qui n'a pas connu l'amour, qui se comporte comme un gamin capricieux et qui se pose des questions sur son orientation et ses relations sociales. Un enfant perdu comme tant d'autre qui hésite entre grandir et rester ainsi. Un individu sans Ruby à ses cotés, remplacé par un(e) inconnu(e), elle qui sera dans les bras d'un autre. Quelqu'un de peut être bien meilleur que moi et qui n'a pas cette sacré différence d'âge.
Non, je ne veux pas de ça. On est très bien ainsi, pourquoi changer ? Si elle pense ne serait-ce qu'une seconde qu'on se sépare, je ferai tout pour la convaincre du contraire. Je reprends nos discrets toucher, nous dirigeant vers la grande roue. Seul endroit potable où l'on pourra être tout les deux sans quelqu'un pour nous interrompre. Plus on s'en approche, moins j'ai envie de grimper dedans. Et revoilà ma phobie des hauteurs qui refait des siennes avant même de commencer.
Dépasser ses propres traumatisme n'est pas quelque chose d'aisé. Même avec le réconfort de ma belle, j'y vais à reculons. Je suis interloqué par sa main sur son ventre mais j'oublie rapidement cette donnée. Ça ne doit pas être important. Un réflexe de femme ou d'alpha, je suppose. Et puis à la place, je suis concentré sur le fait que nos deux noms sont cités ensemble. Une dédicace musicale. Je me sens euphorique de cette délicate intention. J'aurai voulu lui en faire une depuis le début mais vu qu'elle demandait le secret, j'ai abandonné l'idée.
Sachant maintenant que notre couple est révélé au grand jour, je peux l'embrasser comme bon me semble. Ce que je n'attends pas pour le faire. Du vent les vieilles mégères à la langue bien pendu et les grenouilles de bénitier au langage venimeux. Je m'affiche avec qui je veux ! Si vous êtes pas content et bien... Tant pis pour vous. Je vais pas changer face à l'avis de crétin qui ne savent même pas ce que je ressens réellement mais se permettent de se mettre à ma place.
Je prends l'adjointe du Sheriff contre moi et la fait danser au rythme de la musique. J'entends le dégoût et les remarques de certains étroit d'esprit mais en fait fi. Ce ne sont pas eux qui vont contrôler ma vie non mais ! J'ai beau presque avoir 16ans, je sais parfaitement ce que je veux. Et c'est elle. C'est Ruby que je veux dans ma vie et vieillir avec elle. Personne d'autre.
Pas d'imitation de barbie à deux neurones qui se pavane devant les gradins du lycée, à la recherche d'un gars populaire juste pour se montrer supérieure aux autres filles. J'ai pas besoin de connaître l'opinion des autres, je m'en fiche pas mal d'ailleurs. Ce qui compte le plus, c'est mon propre avis, mes propres décisions, mes propres choix. Et tant qu'on est heureux, qu'est ce que cela peut vous faire ? Tant qu'elle rit, tant qu'elle me sourit, tout va parfaitement bien dans le meilleur des mondes.
Le baiser et la musique terminées, je lui souri, ayant enfin la sensation d'être complet. J'occulte même les regards sur nos personnes, de ces jaloux qui ne connaîtront jamais un tel amour, aussi puissant et sincère. Baver donc devant nous, je m'en contre fiche. J'ai trouvé ma source de bonheur et je suis pas près de la lâcher. Par ailleurs, un certain couple en profite pour justement nous griller la place. Impoli va ! Où va le monde si tout le monde se comporte ainsi. Bel exemple pour la jeunesse de demain !
-Laisse, ça a eu le mérite de faire diversion. Regarde, ils nous ont déjà oubliés. Et je me vengerais de Jordan au bureau si tu y tiens, quoi que le karma les a déjà rattrapés. Regarde-moi ça.
Ruby me coupe dans mes protestations, devenu élucubrations sans que je ne le sache comment. Encore une fois, je me suis légèrement emporté. Et puis c'est de la faute à ce crétin chic là, à m'ignorer volontairement ! Mais comme elle vient de le dire, leur méfait les a rattrapé. Et bien en prime. Un bel échange de couple vient de se créer sous nos yeux alors que nous rions allègrement de leur mésaventure. Les collègues de Ruby montent dans la suivante, soupirant devant la gaffe produite.
Après ce bref interlude, tout le monde reprends sa place d'origine dans la queue, attendant patiemment leur tour. Plus que deux personnes et ça sera à nous. Une... C'est à nous. Sauf que je ne suis plus aussi confiant qu'auparavant. C'est une mauvaise idée, une très mauvaise idée. Je recule de quelques pas mais suis très vite arrêter par mon amante. Tentative de fuite avortée. Elle me rassure sur la solidité de l'attraction phare, ayant été vérifié administrativement par ses soins.
Des papiers, ça se trafique. Mais le fait que nous pouvons guérir plus vite que la moyenne en cas d'accident me réconforte autant qu'elle m'affole. Il y a donc un risque d'accident ! Et connaissant ma malchance dès que je suis en hauteur, ça va tomber sur bibi ! Les arbres, les trous et les bâtiments ont une dent contre moi, pourquoi pas les grandes roues. Je te préviens ma grande, s'il m'arrive quoi que ce soit, je te tiens pour responsable. Et je fais le serment de ne plus jamais quitter les pieds du sol.
Ce fût la promesse d'augmenter considérablement la chaleur dans la nacelle qui me fit abdiquer. En tant que garçon bourré d'hormones, je ne peux refuser une offre aussi alléchante. Je sens qu'on va bien s'amuser là haut. Enfin quand ma peur panique sera retourné au placard. Avec de tels propositions tout aussi indécentes, j'arrive, je cours, je vole ! Attendez, vous avez vu la beauté de mon amante ? Je peux vous dire qu'elle excelle au lit. Et pas que là d'ailleurs.
Enfin bref, nous grimpons à l'intérieur, moi toujours accroché au bras de la brune comme une moule à son rocher. Je n'ai pas confiance malgré tout. Dès que ça touche les airs, je n'ai absolument pas confiance en faites. Les avions, les toits d'immeubles, les sommets, les arbres et maintenant les grandes roues. Toutefois, pour me faire pardonner de ma crétine de phobie, j'embrasse chastement Ruby. Innocent baiser qui se transforme rapidement en quelque chose de plus passionné, brûlant, dévastateur.
Je m'abandonne sans aucune crainte dans ce feu resplendissant fait de plaisir et d'amour. Je me penche vers elle pour me fondre contre son corps, m'approprier chaque courbe, chaque ligne. Tout se qui m'importe à cet instant, c'est son plaisir et rien d'autre. La sentir frissonner sous moi, sentir sa chaleur m'irradier, sentir sa passion me dévorer. Je la bascule sur la banquette afin d'être plus l'aise. Je pourrai passer l'éternité ainsi si l'on me le permettait. C'est comme si elle me comblait un vide dont je ne connaissais pas l'existence jusqu'à maintenant.
Je la caresse, comme si cela pouvait me rassasier enfin. Je bois son amour tel un homme du désert assoiffé. La sentir s'accrocher à mes épaules accentue mon désir. La voir s'abandonner à mes mains, me fait toute chose. Mais ce n'est pas pour autant que j'arrête mon exploration. Soudain, alors que j'embrasse son ventre plat, je ressens une petite étincelle qui n'était pas présente auparavant. Un petit truc présent au creux de son ventre et qui va bientôt se croître. Un chiot, un fœtus.
J'entends vaguement Ruby m’appeler. Je suis plutôt occupé à rassembler mes esprits. Un bébé ?! Non, j'ai du mal interprété. C'est pas possible. Enfin si, la preuve. Je sais que les hommes et les femmes ensembles peuvent procréer. Mais là n'est pas le sujet. Presque pas quoi. Ruby est enceinte... Enceinte de qui ?! J'écarquille les yeux face à cette révélation et maudit ma stupidité. De qui veux-tu sombre idiot ? De moi bien sûr ! Oh mon dieu ! Je vais devenir père ! Oh mon dieu...
Je ne sais pas comment réagir. Que faire si je me suis trompé et cru qu'elle était enceinte. Ou pire, qu'elle ne le veuille pas ou que ce n'est pas le mien en vérité. En toute franchise, la troisième option, je m'en fiche un peu. Mon beau père m'a bien élevé comme son propre fils, je ferai amplement la même chose avec celui ci. Cependant, comment va-t-on le dévoilé à mes parents ? Bin oui, si c'est mon enfant, hors de question que je le cache dans un placard comme si c'était une honte.
Je serai toujours fier de lui, qu'importe son sexe, sa provenance et ce qu'il deviendra plus tard. Mes instinct paternel que je ne pensais pas posséder prennent le dessus. Je ferai de lui le plus beau et le meilleur loup-garou du monde. Maintenant va falloir juste trouver les bons mots pour apprendre la bonne nouvelle à notre famille et nos meutes respectives. Et puis si l'on me reproche d'être trop jeune pour cela, je n'aurai qu'à leur balancer à la face les mères adolescentes.
Pourquoi elles, elles auraient le droit et pas moi ? Je suis un jeune homme tout à fait respectable qui prends ses responsabilités. Certes c'est un imprévu mais ce n'est pas grave. Je vais devenir père.... Bon sang, et si je suis un mauvais père en réalité ? Et si l'enfant me déteste et que Ruby me quitte à cause de cela ? Mille et un scénario presque apocalyptique pour certains se déroule dans ma petite caboche. Et si je suis pas à la hauteur ? Des cours pour devenir père ça existe ?
Je m'apprête à lui parler quand seul un cri de peur franchi ma bouche. Les lumières vacilles, les hurlements de terreur se font plus présent et détruit le paisible silence. La roue prends de la vitesse, peu à peu. J'en suis terrifié. Quelque chose de mauvais se déroule en ce moment. Et nous ne pouvons rien faire à des centaines de mètres du sol pour y faire face. Je regarde instinctivement la fenêtre avant de me replier sur moi même.
Mon vertige est revenu en force, plus présent que jamais, me paralysant partiellement et me coupant la respiration. Ou peut être me l'augmentant. Ce qui est sûr c'est que j'ai l'impression de me noyer alors qu'il n'y a pas d'eau. Un bourdonnement sans fin siffle dans mes oreilles. Je...Je... Ruby ! Je lève mes yeux, l'implorant de faire quelque chose, de m'aider à contenir ma crise de panique. Des larmes coulent sur mes joues alors qu'elle me prends dans ces bras. Malgré son étreinte, j'ai toujours cette peur qui me dévore les tripes, qui m'ordonne de partir d'ici au plus vite.
Instinct de survie, instinct de préservation, peut importe son nom. Pour moi ce n'est qu'une petite voix identique à celle de ma conscience. Une voix que je voudrais bien obéir si je n'étais pas tétanisé par la peur du vide et les cris dehors. Et cette roue qui tourne de plus en plus vite... Recentrant mes sens entièrement sur sa personne, je me détend un cours instant. Juste assez pour refluer ma panique pour plus tard. Avec tout ça, je sens que je risque d'être abonné aux cauchemars pour un certain temps.
Reprenant conscience d'où nous nous trouvons, je lui fais part de mon inquiétude pour nos meutes respectives et surtout pour elle. Perdre un membre de sa meute c'est dur. Mais perdre sa compagne, son âme sœur, c'est insupportable. Sans compter que c'est un alpha. Sa meute comme moi même, seront inconsolable si elle disparaît. Cela voudrait dire que j'ai failli à ma promesse solennelle. A part si je suis déjà mort. Parce qu'il faudra me passer sur le corps pour la toucher !
Et cette roue qui tourne, tourne, tourne. Sans s'arrêter, sans diminuer sa vitesse, croissant de plus en plus, et risquant à tout moment de lâcher face à cette situation qui nous dépassent tous. La vague de panique qui s'empare de mon esprit est beaucoup plus forte que la première. On va tomber. On va tous tomber et s'écraser au sol tel de vulgaire fruit d'un arbre. Nous nous accrochons l'un à l'autre, se bloquant sur une paroi de la nacelle pour éviter de voler dans tout les sens comme une poupée de chiffon.
Moi qui pourtant ne suis pas croyant, je prie tout les saints et tout les dieux sur terre pour qu'on s'en sorte indemne de cette chute qui risque d'être vertigineuse. Je l'aime, je l'aime, je l'aime... Mais pas besoin en cet instant de mot pour le lui dire. Mon corps parlent pour moi en la serrant le plus possible, quitte à la cacher à l'intérieur de ma cage thoracique pour mieux la protégée. La roue va nous lâcher dans peu de temps. Je distingue parfaitement le bruit des câbles qui se romps, les boulons qui se dévissent et le métal qui se plie sous le poids.
Je clos mes paupières, pas prêt à découvrir en avant première la sanglante vérité qui risque de nous arriver. Je sens les larmes de Ruby dévalés ses joues et tomber sur ma tête, toujours pris dans ses bras. Son étreinte est dur, m'asphyxiant presque. Mais je ne dis rien. J'ai besoin de sentir sa poigne une dernière fois, avoir une preuve qu'elle est toujours présente autre que le battement de son cœur et son parfum pollué par l'odeur de peur.
Je me sens ballotté dan les airs, ne pouvant plus distinguer le haut du bas, la gauche de la droite. Nous tombons tel Alice au pays des merveilles dans ce terrier sans fin. Les bruits des alentours ne se font que brouhaha de fond à travers mes oreilles. Je ne me concentre que sur deux rythme cardiaque qui sont collés à moi. Mais toute chute à une fin. Nous nous écrasons par terre dans un bruit sinistre d'os fracturés. Sévèrement blessé mais vivant. C'est le plus important.
J'ouvre les yeux, à la recherche du visage de ma louve, alors que celle ci défait son étreinte de la mienne. On est en vie. Nous avons tout les trois échappés à la faux de la mort. Je suis soulagé. A un tel point que des larmes de joies dévalent sur ma peau à travers mes paupières. Tant bien que mal, nous sortons de la carcasse de métal, qui fût autrefois notre nacelle. Ce fût l'odeur pestilentiel de sang qui irrite mes narines en premier. Tant de mort, tant de blessé.. Et pourquoi cela ?
Je m'agenouille devant Ruby, roulant son prénom sur mes lèvres alors qu'elle d'adosse à la cabine ou du moins ce qu'il en reste. Nous sommes là, nous sommes ensemble. Nous avons survécus. Je regarde les alentours et remarque que ce n'est pas le cas de certains. Un grand chapeau noir vacille au gré du vent sans son propriétaire, des gens se retrouvent ensevelis sous les décombres, certains ont perdu des membres face à la chute de la roue.
Pas loin de nous, Stiles, couvert de sang et de terre, rampe vers son petit ami. Des flammes plus loin m'indique que Jordan s'en est sorti sans trop de mal, tout comme son collègue. Mais ils ont perdu de vue leurs amants respectifs. Et les autres ? Le caïd et son darkwolf ? Cara et sa dame de glace ? Bichon et Pichou ? Les deux terrifiants prof du lycée ? Vont-il bien eux aussi ? Au vu de la réaction de Ruby, certains membre de sa meute n'ont pas survécu malheureusement.
Je n'ai même pas le temps de la réconforter de cette perte immense et incommensurable qu'une deuxième explosion se déroule. Tout le monde se couche à terre pour éviter les débris qui fendent l'air. Dans un réflexe, je protège la vie qui grandit dans son ventre, implorant à Ruby de faire attention. Celle ci en fait fît et enroule ma tête de ses bras, comme une mère qui protège son enfant. Un morceau de métal se plante dans mon omoplate, je sens mes muscles se déchirer à travers le métal et la douleur fulgurante me laisser sans voix ni souffle.
Le choc passé, je relève la tête, gémissant face à la douleur qui me tiraille. Une main me caresse doucement les cheveux, comme pour m'apaiser. Je me penche pour obtenir plus de réconfort mais me statufie en ouvrant les yeux et découvrant ce sordide spectacle. Là, devant moi, un long tube traversant de part en part le corps de ma bien aimée. Non. C'est impossible. C'est pour ça qu'elle a dévier ma tête au dernier moment. Pour m'éviter de me faire transpercer la cervelle avec. C'est injuste...
Il y a ce destin merdique qui frappe sous forme de tube métallique. D'un coup, sans prévenir. Qui assomme, détruit, brûle tout sur son passage et ne laisse qu'une coquille vide, des âmes brisés et des yeux remplis de larmes. J'ai envie de hurler mon désespoir, ma fureur, ma folie en voyant ce fichu morceau transperçant de part en part ma bien aimée. Le froid commence à s'installer dans mon cœur tandis qu'un grain de folie rampe sous ma peau.
- Tu l’as protégé…Liam…
Non, j'ai failli à ma tâche. Je ne l'ai pas totalement protégé. Je ne les ai pas totalement protégé. Ruby est blessée. Mortellement. Et c'est de ma faute. Je ne l'ai pas assez protégé. C'est de ma faute si elle vit ses derniers instant tout comme notre enfant qui n'est pas viable pour vivre dans cet horrible monde. Je pose mes mains sur son ventre, pleurant en comprenant que je vais tout deux les perdre en cet instant parce que je n'ai pas été capable de les protégé correctement.
J'ai privilégié l'enfant au lieu de la mère alors qu'il ne pourra vivre sans sa génitrice. Quelques semaines de plus... Il m'aurait fallu quelques semaines de plus. Ou quelques minutes de plus pour éloigner Ruby de tout cette scène de massacre. Je suis un mauvais amant, un mauvais protecteur, un mauvais père... Je les ai tuer ! Je n'ai pu stopper qu'un seul morceau de métal des deux qui attentaient à nos vies.
- Tu feras un très bon père…
J'essaye tant bien que mal de lui prendre le plus possible de douleur. Mais il y en a tellement. Elle doit terriblement souffrir. A moins que la douleur est tel qu'elle ne la ressens plus. Je m'en fiche d'être blessé, de pisser le sang et d'avoir un bout de métal dans l'épaule. Ruby est là, en train d'agoniser devant moi et me dire que je serai un bon père. Je secoue négativement la tête. Je ne le suis pas. J'aurai dû les sauver tout les deux.
Et jamais je ne pourrais imaginer reconstruire une autre famille. C'est au dessus de mes forces. J'ai déjà une famille. Ce sont eux. Je ne veux personne d'autre. Je veux Ruby et notre enfant. Fille ou garçon peut importe, je l'aimerai tout autant que lorsque j'ai découvert que je serai père. Je penche ma tête vers le bas, les yeux étincelant de culpabilité, alors qu'elle tente de me regarder une dernière fois. Elle se meurs à cause de moi et je ne peux rien faire pour contrer cela. Je n'ai aucun pouvoir pour la sauver.
- Un très bon père….
Les hurlements que l'on entends à coté, des victimes blessés, des cris silencieux des morts qui planent deviennent murmure à mon oreille. Je me statufie alors que je me concentre sur mes sens. Un battement de cœur qui subit des accros, perdant de ses forces et dont le tempo s'atténue. C'est le seul bruit que je me permet d'entendre. Mes yeux scintillent de leur couleur or face à celui qui se fane et dont un voile se dépose dessus.
La réalité de a situation devient de plus en plus difficile à accepter. Ce sont ses derniers instant, ces dernières paroles. Quelque chose se brise net à l'intérieur de moi. J'entends clairement la déchirure de celui ci. C'est mon cœur. Mon cœur qui se brise de douleur et de peine. Je sens soudainement mon loup entrer dans une panique indéfinissable. Un cri, profond, déchirant, rempli de désespoir, cogne contre les parois de ma cage thoracique alors que des sensations fantômes de ses doigts me caresse les cheveux et me glace jusqu'aux os.
- Je t’aime… - Non ! Ne me quitte pas ! Reste avec moi. Les secours vont arrivés. Reste! Je t'en supplie tiens le coup. Non, non, non ! Reviens, reste ! Reviens, bats toi, reviens... Je t'aime... Reste avec moi... Pleurais-je alors que les derniers battements de son cœur résonne dans mes oreilles.
Soudain, son cœur recommence à battre, cognant plus vite et plus fort. Je me raccroche à l'espoir qu'elle guérisse de ses blessures. Illusion meurtrière. Il ne faut que quelques secondes pour que celui ci faiblisse et ne ralentisse. Le rythme cardiaque deviens superficielle avant de s'arrêter pour toujours. C'était le dernier soupir, tel une flamme qui brille avant de s'éteindre complètement. Un murmure d'une rage sans non se fond dans le vent, un écho cassé, seul, vide. Tout comme je le suis maintenant.
-Non, non, non, non... Non, non, non....
Rouge et noir. Le monde me semble ainsi autour de moi. Plus rien ne rayonne face à la lumière de la lune, tout est devenu maussade. Les couleurs de la vie ne suffissent pas à chasser ces tons monotones qui envahissent la mienne. J'aimerai tellement que le temps s’arrête, or ce dernier continu son chemin sans se soucier de ces tragédies. Peu importe à quel point je souhaiterai modifier le passé, rien ne peut l'altérer.
Je ne sent plus la chaleur de son corps sur ma peau, ne respire l'odeur acre de la mort et du sang, ni le vent dans mes cheveux. Mes yeux observe sans rien distinguer devant moi. Une chose visible qu'on ne voit pas. Voilà une énigme que je n'aurai pas pu résoudre correctement avant. Et pourtant, cette fois, la réponse est incapable de me soulager de ce poids. Elle ne le peut pas, parce qu'elle est la réponse. Et je ne le souhaitait pas.
Depuis que cet événement s'est produit, plus rien n'a d'importance dans ce bas monde. Je ne parviendrai jamais à s'intéresser au monde extérieur, à oublier ce qu'il vient de se passer. Cette partie bonheur, de joie, d'amour et d'innocence m'a quitté et ne reviendra jamais. Jamais. C'est pourtant si dur à accepter... On dit que face à une tel tragédie, on a besoin de temps. Beaucoup de temps alors que j'ai l'impression que cela ne changerait absolument rien. Les blessures de mon cœur continueront à saigner abondamment, il n'existera aucun remède pour me ramener ma femme et mon enfant.
Je pourrai désirer oublier, faire comme si sa vie était toujours la même : banale, si ce n'était que je serai qu'un simple loup garou adolescent. Cependant, si j’effaçai de ma mémoire son souvenir, alors ce serait faire comme si elle n'avait jamais existé. Ce serait l'insulter profondément, ignorer son existence toute entière et mon amour profond que je portai pour elle. Je ne peux pas lui faire cela. Elle ne le méritait pas, elle n'avait jamais rien fait de mal.
Tout est de ma faute. Si j'avais pu mieux la protégée à ce moment-là, alors Ruby et notre bébé seraient toujours ici, vivant à mes cotés. On aurait pu grandir et vieillir ensemble, tenir mon enfant pour la première fois dans mes bras, pleurer comme une madeleine à ses premiers mots, exploser de joie quand elle acceptera ma demande en mariage, fêter chaque jour passé à ses cotés. Tout ces moments familiales que j'ai imaginé ont voler en éclats avant même de se réaliser.
Il ne savait pas ce qui avait bien pu se dérouler depuis ce jour et il s'en moquait éperdument. Plus rien n'avait d'importance. Je souhaitait juste qu'on me les rendent. Je voudrai simplement plus que de la revoir une dernière fois, couverte de sang, m'ayant protégé au péril de sa vie et de cette qui grandissait en son sein. Elle n'aurait pas dû s'en aller aussi tôt. Si je pouvait remonter le temps, je ferait en sorte qu'elle n'aie aucune blessure pour laisser une chance de vivre à notre enfant.
Mais actuellement, je n'en suis pas capable. Nul n'était en mesure de modifier le passé. Il me faudra apprendre à l'accepter et aller de l'avant. C'est pourtant si difficile rien qu'à imaginer refaire ma vie et grandir sans eux... Personne ne m'avait jamais dit que j'aurai à subir une telle épreuve. Je refuse d'admettre qu'il s'agisse là de la réalité. Or, nul n'écoute mes souhaits, aucun être ne pourra exaucer. Ma volonté seule et ma rage de les avoir perdu à tout jamais ne suffira pas.
Rien n'est suffisant dans cette situation. Je ne peux absolument rien faire. J'ai rompu ma promesse de donner ma vie pour la sienne. Même les démons n'entendent pas ma supplique afin de la faire revenir. Je donnerai mon âme pour changer ne serait-ce que quelques minutes de notre vie. L'empêcher de monter dans cette grande roue, prendre sa place, périr pour qu'ils vivent. Mon tout à disparu, il ne me reste plus rien à part les regrets et les souvenirs devenu douloureux.
-Rendez la moi ! Rendez les moi ! Rendez la moi ! Rendez les moi ! Rendez la moi ! Rendez les moi ! Criais-je à m'en détruire les cordes vocales.
J'ai beau hurler, supplier, ordonner, pleurer, mes prières restent sans appel. Je m'accroche désespérément à ce corps sans vie, taché de rouge. Couleur qui lui va à merveille d'habitude. Mais trop de rouge à tuer le rouge. Littéralement. Ma pierre précieuse baigne dans un liquide qui n'aurait jamais dû être le sien. Je sais que la folie me guette de seconde en seconde. Toutefois, je ne fais rien pour la contenir. Pire, je lui tends les bras comme à une vielle amie. Qu'elle vienne me défaire de cette douleur qui me paralyse, qui m'empêche de respirer.
Vivre est devenu si difficile. Certains déclarent que l'âge de la mort est très relatif. Il y a des gens qui se sont laissés mourir à 20 ans et qui ont été enterrés à 80 ! Pour ma part, je suis mort en même temps que Ruby. En une fraction de seconde, dès que son cœur à cesser de battre, le mien à disparu tout simplement. Qu'importe ce qu'il pourrait m'arriver prochainement, rien ne saura aussi pire que ce que je viens de vivre. Mourir à 15ans, c'est jeune. Mais mourir sans avoir vu le jour c'est tragique.
La dernière étincelle de ma lucidité viens de s’éteindre. Le volcan en moi s'est plongé dans un sommeil éternel. A quoi bon souffrir autant. Je ne veux plus de ceci. Je ne veux plus être Liam. Car sans Ruby, mon existence n'a plus lieu d'être. Néanmoins, si je suis toujours ici, elle l'ai aussi n'est ce pas ? Oui, elle va revenir. Elle va quitter le monde des morts pour revenir à moi ? J'en suis persuadé. Elle va pas me laisser tout seul.
Je vais l'attendre, la surveiller jusqu'à son réveil et tout redeviendra comme avant. Je vais bien m'occuper d'elle, d'eux deux. Délicatement, je la prends dans mes bras, tente de l'enlever de ce morceau de ferraille qui l'a embrocher. Quand elle revendra, elle n'aimera pas avoir un truc pareil sur elle. Puis je la colle à mon torse, la berce doucement en chantonnant une comptine. Puis avec ma manche, j'enlève les éclaboussures de sang qui macule son visage. Je le sais, je le sens, j'y crois.
Ruby va se réveiller plus tard. Je dois juste la laisser se reposer et m'occuper d'elle en attendant. Elle n'est pas morte. C'est pas possible. C'est inconcevable. Pour l'instant, je reste juste prostré à ma place, berçant ma bien aimée, perdant peu à peu mon humanité à chaque seconde. Mon loup devenu sauvage après la perte de son âme sœur attends le bon moment pour prendre ma place et déverser sa colère sur le monde entier, maculant les villes de cette couleur qui la distingue.
Mais je n'ai pas peur. Pourquoi avoir peur vu que Ruby va revenir. Elle ne peux pas être morte n'est ce pas ? N'est ce pas... Ce fut mes dernières pensées cohérentes avant que le loup en moi ne prenne le dessus. Protéger compagne-alpha et notre chiot, attaquer les intrus. Attendre qu'elle se réveille. Attendre...
En cette soirée tragique, petit loup a perdu la raison, sa vie, son souffle, sa lucidité. Pris dans tourbillon d'espoir irréalisable, il en a même perdu son prénom, son identité. Seul un nom restait sur ses lèvres, le prénom de sa compagne disparu. En face de ce loup-garou ayant perdu jusqu'à son humanité, se trouve deux peluches. Un lapin blanc et un loup couleur sable, maculé de rouge assis devant un spectacle de désolation.
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Sam 5 Mar 2016 - 14:50
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Nous sommes des policiers. Alors même si notre priorité est la vie de nos compagnons, nous aidons les victimes que nous trouvons. Elles sont nombreuses, trop nombreuses… A chaque fois que je vois une forme allongée sur le sol du gabarit de Charlie, mon cœur s’arrête de battre quelques instants. Il repart dans un soulagement égoïste quand je vois que ce n’est pas lui. Jordan qui reste pas très loin est lui aussi inquiet. Parfois nous nous regardons, tristes et dépités. Cherchant dans le regard de l’autre le courage d’avancer. Nous ne le disons pas, mais plus le temps avance… Plus les chances que Charlie et Alessandro soient encore valides… et en vie diminuent.
J’aide les gens en détresse de manière mécanique. Je fais mon travail alors que je ne suis pas de service. Mais il s’agit d’un cas de force majeur. Pour la énième fois, j’appelle Charlie sur son portable… pas de réponse. Je tombe sur sa messagerie : « Greuh ! ». L’entendre me fait du bien et du mal en même temps.
Je sursaute quand Jordan hurle soudainement le nom d’Alessandro et qu’il s’élance dans un coin du parc. Je le suis fébrile et empli d’espoir. De loin j’aperçois Alessandro à demi assis. Son corps est inerte mais son sourire s’élargit quand il voit Jordan se ruer vers lui.
Une tête est appuyée sur les genoux de l’italien. Charlie ! Je reconnais sa tignasse. Comme Alessandro, il présente de larges blessures partout sur son corps. Mais s’il a la tête posée aussi, c’est qu’il est en vie et se repose non ?
Je m’approche doucement. Un mauvais pressentiment me freine. Je n’ose chercher le regard d’Alessandro, puis m’y résous. A l’instant où mon regard se pose dans celui du loup je comprends.
- Non ! Non ! C’est impossible ! Charlie !
Je m’approche pour être à côté de mon ours. Il semble dormir paisiblement. Je veux avoir encore un espoir qu’il dort vraiment. Une de ses jambes a un angle anomal. Ses vêtements sont gorgés de sang.
- Charlie ! Tu ne peux pas y rester ! Tu es fort ! Guérit ! Guérit… s’il te plait…
Doucement je pose mes doigts sur son front. Je lui caresse les cheveux et de l’index et du majeur cherche sa carotide. Ma vue se brouille alors que je désespère sentir un battement, même fuyant. Mes yeux sont des rivières et ma bouche se tord de douleur
- Non… Tu ne peux pas me laisser ! Sale ours ! Tu n’as pas le droit !
Je l’engueule, lui crie dessus. C’est la main de Jordan sur mon épaule qui me fait me rendre compte que je suis en train de secouer Charlie. Le désespoir m’emporte. Je pose mon visage sur son torse ensanglanté, mets ses bras dans mon dos puis je le sers très fort. Quelque chose se brise en moi… définitivement.
Il faudra deux policiers pour m’arracher du corps de l’homme que j’aime, afin de le mettre dans un de leur foutu sac en plastique. J’ai envoyé mon poing dans la gueule de Jordan qui tentait de m’apaiser.
(…)
J’ai roulé droit devant moi sans regarder où j’allais. L’air de l’océan sèche mes larmes et rafraîchit mon front brûlant. J’ai toujours eu envie d’emmener Charlie sur la mer. L’ours n’était pas à l’aise avec cette idée, alors j’attendais le moment où il serait plus en confiance. La lune illumine la nuit, suffisamment pour que je puisse parer aux manœuvres. C’est un petit catamaran d’école. Je ne sais plus depuis combien de temps je file ainsi plein ouest vers le grand large. Le soleil levant me chauffe le dos. Le gabarit du bateau n’est pas fait pour la forte houle, mais qu’importe. Cela n'a plus d'importance. Je tourne le dos à la souffrance. Plus jamais je ne veux souffrir ainsi. J’offre mon visage aux embruns et à la houle qui se creuse de plus en plus.
Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Sam 5 Mar 2016 - 15:41
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Je ne sais pas ce que je cherche, mais c’est trop tard. Une gerbe d’étincelle, la grande roue qui accélère, je sais que ça va mal tourner et sans jeu de mots. Je regarde le technicien du manège arracher les câbles d’alimentation pour stopper la roue. Mais c’est inutile. Celle-ci est mue par une force extérieure. Peter me regarde interrogatif sur la suite des évènements. Je ne suis plus une sentinelle. Je ne vois donc plus les différentes possibilités d’avenir. Mais là, pas besoin d’être devin pour comprendre que la structure ne va tomber.
Les policiers qui se font laminer par ces docteurs de l’horreurs provoquent une panique parmi les gens présents.
- Peter ! On ne peut rien faire pour ceux qui sont là-dedans, dis-je en montrant la roue. Il faut évacuer les gens.
Je le laisse là et file vers la roue. D’une voix autoritaire, j’exhorte les gens à s’éloigner. Mais c’est trop tard pour cette jeune femme blonde qui chute, renversée par la personne qu’elle aidait. Comble de l’ironie… Je me sers de ma force et de ma vitesse de métamorphes pour dégager les gens en les portants sur mon épaule. Comme prévue la roue chute, j’y retourne pourtant. Je chemine en zig zag, évitant les débris meurtriers qui volent de toutes parts. J’arrive à saisir une fille au vol, lui évitant de s’écraser lourdement au sol. Une boule de feu m’indique que Jordan est vivant. Brian est à ses côtés. Non loin d’eux, Chad et Therence sont morts. Je ne m’arrête pas et sauve ce qui peut l’être. Pourtant toute ma vivacité ne peux rien au cri de Derek qui retentit. J’ai aussi senti le lien se couper, d’abord avec Chad, puis Matrim et maintenant Ruby. J’avais beau faire la fière et l’indépendante. Je n’en n’étais pas moins son émissaire. Qui reste-il de la meute ? Je ne perçois pas Mick car il est humain. Luka est loin. J’essaye de trouver Miyavi. Je tombe enfin sur Stiles et Mick. Stiles va vivre, mais ne pourra sans doute plus remarcher ou pas sans canne. Quant à Mick… il a des organes vitaux de touchés. Il est robuste et se bat pour vivre, mais combien d temps va-t-il tenir ? Les secours les prennent en charge, je ne peux rien pour eux.
Je croise enfin Ruby… Son Valentin est près d’elle, le regard dans le vide. Ce jour funeste va laisser des traces indélébiles. Je croise Peter à nouveau. Ses vêtements sont pleins de sangs, mais ce n’est pas le sien. Nous nous étreignons un bref instant. La meute n’est plus, notre meute… Je ne sais pas ce que cela présage pour la suite. Ruby était la garante de l’équilibre du loup de Peter. Sans guide que va-t-il advenir de lui ? Je ne suis que druide et compagne. Je n’ai aucune ascendance sur lui. Bien que sous ma forme terminale de panthère, je sais pouvoir rivaliser avec sa pire des transformations. Mais je ne veux pas être celle qui doit le dominer pour lui redonner forme humaine. Avec Ruby il avait trouvé l’équilibre et réussi à se pardonner la mort de Laura.
Les heures passées ont été épuisantes. Le petit jour se lève sur ce champ de désolation. Tout le monde a été évacué et partagés entre les différents hôpitaux. Il reste un travail macabre, ramasser les bouts de gens qui ne peuvent pas être rendu ou mit avec leur propriétaire. Je me suis portée volontaire à cette macabre tâche. Dans ma longue vie j’ai marché sur tant de charnier, que mon cœur est blindé.
Le soleil est maintenant haut dans le ciel. Peter s’est glissé dans mon dos et m’invite à rentrer. Lui et moi sommes couverts du sang des autres. Nous nous en sortons sans aucune blessures, ni même éraflure.
- Rentrons… Demain est un autre jour, dis-je en lui prenant la main.
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Sam 5 Mar 2016 - 17:51
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Barbara, aux soins des médecins, s’éteint lentement. Elle va disparaître, comme tous les humains que je connais, et si elle meurt je ne le supporterai pas. Je ferme les yeux, laisse les médecins travailler. Un mauvais pressentiment à l’esprit. Je me sens mal, ne crois plus en rien.
Le Bip diminue, il faiblit, comme mes pensées. Plus rien n’a d’importance maintenant. Pourquoi vivre dans ce monde sans Barbara, sans Liam, sans mes amis ou ma famille ? Je ne sais même pas ce qu’est advenue de Stiles ou de Liam. Mes amis. Les amis qui me permettent de sourire, de vivre et d’aller bien. Juste leur parler, les voir m’aidaient à tout oublier, à me sentir bien.
Même ça, cela fonctionne plus, plus rien fonctionne, tout disparaît. Quelque chose s’est cassée et je ne sais même pas ce que c’est. Les docteurs s’affairent autour de Barbara. Ils courent dans tous les sens, je garde sa main dans la mienne, comme un ancrage.
Je la serre fort, très fort pour me tenir éveiller, pour me donner le courage de résister et de continuer. Ce courage qui me quitte doucement, qui s’échappe de moi pour m’abandonner.
Les bips continuent, ils augmentent et diminuent, de la même manière que mon état d’esprit. Ils cherchent à me faire souffrir, à me détruire et ils réussissent.
Les médecins s’extasient de bonheur. Je saisis même pas pourquoi. Ils sont heureux après tout ce qui s’est passé ? Impossible…
« On a réussit ! Elle se réveille ! »
Ils ont réussi à sauver Barbara. Elle est vivante, pourtant, mon entrain n’existe pas encore. J’essaie de sourire mais je n’en ai plus la force. L’image de Liam me traverse l’esprit. Et le cliché n’est pas là pour me rassurer. Liam perd toutes ses couleurs, elles s’envolent pour ne plus jamais revenir…
Je porte ma main libre à la tête pour faire disparaître cette étrange sensation. Je me tape le front doucement, me griffe. Qu’elle disparaisse. Je ne veux plus voir ça.
Je garde la main de Barbara. J’ai envie de savoir ce qu’il est advenue de Liam, et je n’ai pas envie de le savoir. Je ne veux pas qu’il disparaisse. Je veux que personne ne meure.
« Barbara ? Comment vous sentez-vous ? Pouvez-vous me répondre ? »
J’essaie à nouveau de sourire, mes lèvres se lèvent doucement pour s’affaisser aussi vite. Les médecins se sont trompés, elle n’est plus de ce monde. Elle ne parle plus, ne respire plus. Tout comme Liam, comme Stiles et comme le reste… Personne n’a pu survivre à cela.
« … suis pas… débile ! »
J’entends Barbara parler un instant. J’imagine l’entendre surement. Elle m’a sauvée et a perdu la vie… Mais pour une toute dernière fois, j’ai envie d’y croire. Je veux y croire. Je me tourne vers elle, la regarde en piteux état mais vivante. Elle est vivante. Je l’observe, sans y croire, même si j’ai la vérité sous les yeux.
— Barbara t’es vivante ?
Je la vois sourire pour toute réponse, son tout premier sourire. Elle l’a retrouvé et moi, je l’ai perdu. Je ne sourirai plus, sans vraiment savoir pourquoi… C’est cela le pire : ne pas savoir, ne pas connaître leur état. Vivant, mort ou autre… J’imagine tous, même le plus horrible. Ils étaient dans la nacelle. Je l’ai vu vivant avant de poser Barbara… Et maintenant que leur est-il arrivé ? Liam, s’il te plait revient.
Le mauvais pressentiment augmente. Je regarde autour de moi, espère l’apercevoir mes amis sans les voir. Où sont-ils ? Je ne veux pas les perdre.
— Barbara, il faut retrouver Liam, quand je l’ai vu, il était pas bien. Barbara, il faut sauver Liam. Barbara…
Je me répète, vois toujours ce même film ce jouer dans mon esprit et tant que je ne serais pas la vérité, l’histoire va augmenter, et je vais inventer le pire.
Je regarde mon amie, tente un dernier sourire sans succès. Je ne disparaîtrai pas, pas tant que j’aurai retrouvé mon ami. Ce loupiot, ce bébé loup qui m’a rendu heureux rien que par sa présence.
— Je ferais tous pour retrouver Liam, même si je dois y laisser la vie, même si je dois y passer la vie entière. Je le retrouverai…
C’est l’unique phrase qui me permet de rester éveillé, qui me permet de vouloir continuer à vivre. C’est le seul espoir auquel je puisse me raccrocher, avec Barbara.
Brumes du Passé : Humain Meute & Clan : Fonctionnaire d'Etat Âge du personnage : 45 ans
Meute & Clan : Fonctionnaire d'Etat Âge du personnage : 45 ans
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Dim 6 Mar 2016 - 14:48
Beacon Hills POLICE
Sheriff Stilinski
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Les jours qui ont suivi le drame de la Saint Valentin ont vu un immense élan de générosité de la part de tous les habitants de Beacon Hills. Pendant quelques temps humains, créatures surnaturelles et chasseurs se sont côtoyés sans se cacher. Tous avaient un être cher à pleurer. Le deuil de la ville a soudé ses habitants les uns aux autres, chacun oubliant ses inimités. Les clans, les clivages et les anciennes haines n'avaient plus lieu d'être.
De nouvelles actions font leur apparition. Comme celle des chasseurs qui, fort de leur connaissance des loups-garou, offrent dorénavant leur service pour aider les jeunes louveteaux ou oursons à mieux se maîtriser pour la sécurité de tous. Plusieurs meutes de loups alternent les visites à l’hôpital pour soulager les malades. De toute part, les gens vont bientôt affluer à Beacon Hills, la ville où on sait vivre avec des personnes différentes. Mais pour l’instant la ville enterre ses morts.
Je ne sais pas si Stiles pourra remarcher un jour, mais je me dis que perdre ses jambes n'est rien face à perdre la vie. Lui et son petit ami sont hospitalisés dans la même chambre. Mick doit la vie à Chad avec qui il était bio-compatible. Le poste de police est bien vide, Ruby n'est plus là pour dynamiser l'équipe et Brian est porté disparu. Il y a eu tellement de morts que la morgue est saturée et nous avons dû nous replier sur celle d'Eichen House...
***
La matinée est pluvieuse depuis le levé du jour, comme si le ciel pleurait avec nous. Jamais on avait vu ça de mémoire d'hommes ou de registre de mairie. Le cimetière ne désemplit pas du matin au soir. Les enterrements se pratiquent à la chaîne.
Beacon Hills a vécu des heures sombres. Cependant, après toute cette terrible souffrance, un renouveau se profile à l'horizon. Gérard Argent se tient à ma droite. A côté de lui Deucalion discute à voix basse avec Deaton revenu d'on ne sait où. Une nouvelle équipe occupe la mairie. Une équipe mixte, faite de membres de toutes les factions jadis en opposition.
Une paix durable s'impose enfin sur Beacon Hills. Les survivants savent qu'elle aura été payé au prix fort...
Spoiler:
Evidemment ceux qui veulent encore poster le font. Puis est-ce vraiment terminé... Peut être une surprise ce soir Tout le monde a sa boite de mouchoir ?
Derek Hale Administrateur
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Dim 6 Mar 2016 - 16:28
[Not] An Ordinary Valentin's Day
Je sens le sol comme vibrer doucement. Mais pourtant cela n’a aucune réalité physique. Deaton m’avait expliqué un jour, que le Nemeton se trouvait à la croisée de lignes telluriques. Cette puissance intangible m’apaise et me berce. J’ai le cœur écorché, à vif. L’arbre millénaire se fait présent. La sensation est indicible. Peu à peu, je fais la paix avec moi-même et accepte ce don qui m’est fait. Je comprends enfin les mots sibyllins de Pierre Argent. Pour renaitre, il faut d’abord mourir. C’est bien évidement une image. Tant que je m’accrochais aux lambeaux de ma vie, je ne pouvais pas évoluer ni grandir. L’objet de ce miracle est tout simplement Alex. Pour lui j’ai été capable de me détacher de moi et de ce qui m’empêchait d’avancer. La leçon aura été rude à apprendre. Mais l’enjeu… Je suis un loup oméga, mais cela n’a plus d’importance car je n’ai plus besoin d’un alpha. Mon rôle est celui qu’avait ma mère. Un rôle de médiateur. Non, je n’ai pas besoin d’une meute pour cette tâche.
Je suis triste pour Chad, Ruby et Matrim. J’espère que Mick va réussir à survivre, c’est un gars bien. Les ondes telluriques me traversent, elles drainent mon chagrin, ma douleur et ma frustration. Au petit matin, c’est un loup lavé de ce qui l’angoissé qui se réveille.
Son odeur… Je lève un peu le museau. J’aime son odeur ! Jusqu’à présent j’avais été limité par l’odorat d’un humain. Alex a mille couleurs olfactives. C’est comme une empreinte digitale, aussi roche et unique. Voilà pourquoi j’enrageais de la perte de mes capacités. C’est comme si un jour vous ne voyez plus qu’en noire et blanc.
-Tu es là!
Sa voix est claire. Ses vibrations parlent de son soulagement de me trouver. De sa joie aussi. Je dresse une oreille. Devine la distance à laquelle il est. Depuis bien longtemps j’utilise à nouveau mes sens lupins. Et ce qu’ils m’apprennent gonfle mon cœur de joie.
-J'ai euh... j'ai appris pour Ruby... Je suis désolé
Mon oreille se couche en arrière au rappel de cette perte. Ma louve alpha, mon amie d’enfance, ma sœur de cœur. Elle me semblait si indestructible, si forte. Je la trouvais digne de succéder à ma mère en tant que chef de meute.
-Je m'inquiétais pour toi. Je t'ai cherché toute la nuit.
Sa voix devient plus ténue et se termine dans une question muette. J’ouvre un œil et le vois qui me regarde. Alex a les traits tirés. Il n’a visiblement pas dormi de la nuit. Je suis parti, fâché de ce qu’il n’avait pas lieu d’être. Maintenant que le Nemeton m’a lavé le cœur et l’esprit de toutes pensées parasites, je peux voir clair dans ce regard pur qui me scrute.
-Je t'avais dit que tu ne te débarrasserais pas de moi si facilement! - Grrr.
Difficile de pouffer avec une gueule de loup. Mais Alex à compris la nature de mon grognement.
-Derek...
Je lève un peu la tête et pose le museau sur sa cuisse...
-Je t'aime, Derek. Je sais que je veux passer le restant de mes jours et de mes nuits avec toi. Je n'avais simplement pas pensé... Je veux dire, ce ne sont pas ces papiers qui ont sauvé mes parents…
J’aime ses doigts qui parcourent ma fourrure. C’est totalement nouveau pour moi cette forme intégrale. Je me sens ainsi bien plus près de la nature et aussi bien plus près d’Alex. Mes sens sont exacerbés et amplifiés. J’entends le moindre de ses mot appuyé un peu plus qu’un autre. Je comprends ce qu’il me dit comme si j’étais à l’intérieur de lui. Je perçois ses attentes, ce qui lui importe beaucoup et ce qu’il trouve négligeable. Sa distance lors de ma demande n’était pas un refus, mais simplement qu’il n’a pas besoin de cela pour que l’on projette une vie à deux durable. Sans le savoir, j’ai été maladroit. J’aime l’entendre résumer notre histoire avec son point de vue, ses mots, ses sentiments et aussi ses craintes. Pourtant, plus que jamais je souhaite l’avoir pour compagnon. Tout m’attire chez lui, son regard qui fouille le sol alors qu’il parle, sa main qui se perd dans mon pelage, ses mots hésitant, ses pauses faites de silences et de soupirs. Pour la première fois depuis que l’on se connait, je le perçois dans son intégralité. Et ce que j’y vois me trouble et me bouleverse. On devrait tous pouvoir se voir ainsi, cela éviterait les doutes et les quiproquos.
Finalement Alex retire son manteau et vient se lover contre moi, nous recouvrant de sa canadienne. Je niche mon museau dans son cou et m’enivre de son odeur. Je ne peux m’empêcher de lui cher l’oreille d’un coup de langue rapide. J’aime le rire et la protestation que mon geste fait naitre. Petit à petit ses mots deviennent murmures et de murmures à un souffle léger.
- J'ai besoin de toi, Derek, je t'aime.
Alex s’endort contre mon poitrail et je surveille son sommeil. Au-dessus de nous le soleil monte doucement dans le ciel, vaporisant la rosée du matin. Cela donne à la clairière où nous sommes, un air enchanteresse. Beacon Hills va avoir besoin de guides, besoin de nous. Le visage du druide est couvert de poussière et de trace de larmes. Doucement je lui lèche la figure. Ma langue râpeuse finit par le réveiller. Son regard confiant me chauffe le cœur. Il est tant que je redevienne un homme.
- C’est toi que j’aime Alex. Toi dont j’ai besoin. Je ne peux pas me passer de ton odeur… de ton gout, dis-je en l’embrassant.
Mon regard change pour celui d’un amant qui désire son compagnon. Les doigts d’Alex ne caressent plus ma fourrure mais ma peau nue. Il est venu avec ce qu’il reste de mes vêtements. A moins je ne ferai pas un attentat à la pudeur en partant d’ici. Mais pour l’instant, l’heure n’est pas à me rhabiller, mais…
Mes doigts se glissent sous son t-shirt, puis passe sous la ceinture de son jean. Je laisse affleurer mes crocs et lui mordille la mâchoire. Ce n’est plus en tant qu’homme que je veux lui faire l’amour mais en tant que loup. Je laisse les rouflaquettes au vestiaire, ne gardant que ce qu’il peut trouver sexy et affolant comme mes griffes qui déchirent outrageusement son vêtement. J’aime son faux air offusqué. J’embrasse son torse et descends suivant une ligne imaginaire qui lui fait pencher la tête en arrière. Arrivé à son nombril, je fais mine de vouloir lui faire un piercing avec mes crocs. Même s’il sait que je ne lui ferais jamais de mal, je le sens se tendre. Je grogne comme un loup sauvage prêt à attaquer, Alex me traitre de vilain toutou ou de bichon ?!
- Ah ouais ! Un bichon ? Tu vas voir ce qu’il va te faire le bichon !
Du bout des crocs et de la langue je suis le chemin d’une ligne de duvet qui m’amène à un lieu qui ne demande qu’être libéré de sa cage de tissu. Si j’ai pitié pour son jean, son boxer subit les mêmes dommages que son T-shirt. Alex fait un commentaire sur le cout que cela pourrait représenter si je fais mon sauvage à chaque fois. Je ll fait hurler d’un grand « Non, non, non, non, Derek !!! » en lui faisant croire que je vais le prendre en bouche avec mes crocs de sorti. Mais sa protestation se meure dans un râle, alors que je me fais douceur et volupté. Ses doigts dans mes cheveux m’incitent à poursuivre. Je ne me fais pas prier et me délecte de chacune de ses réactions. Ses reins qui se cambres, ses lèvres qu’il se mordille pour refréner ses gémissements. J’accroche une de ses mains avec la mienne et accélère le rythme. Je ne lui laisse aucun répit, ni me rendre mes caresses. J’aime voir mon Alex aussi rouge qu’une pivoine. Il est si beau quand son regard se pare de luxure.
- Derek attention je vais…
- Hum…
- Retire-toi !
- Non !
J’use lâchement de ma force, pour contrer ses ruades qui fait pour se dégager. Sa lutte n’en est que plus excitante. Je sais sa pudeur naturelle et la gêne qu’il ressent par rapport à ce qui va arriver... Mon prénom qu’il prononce quand il vient entre mes lèvres et la plus belle des musiques et le plus beau mot d’amour.
J’aime son odeur, j’aime son gout. On ne fera peut-être pas de papiers à la mairie, mais je sais comment le garder prêt de moi. Allongé sur le dos, je tiens Alex contre mon torse. Il reprend son souffle et une couleur normal, le nez perdu dans mon cou.
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Dim 6 Mar 2016 - 20:30
[Not] An Ordinary Valentine's Day
Alex avait protester, et il n'était pas certain d'avoir envie de se faire réveiller tous les jours jusqu'à sa dernière heure par la langue humide et râpeuse du loup noir, mais Derek se racheta bien assez vite pour chasser ses craintes et ses appréhensions. Des milliers de propriétaires de chiens enduraient ces léchages sans même avoir droit au bonheur que Derek lui procura ensuite, non sans le tenir sur la fine ligne de la terreur.
-Oui! Je demande justice! Vengeance! s'esclaffa le druide à peine remis des dernières émotions, tout en roulant sur Derek pour lui voler un baiser passionné, alors que ses doigts recommençaient à parcourir son corps de caresses. Il ne comptait pas laisser le loup-garou se reposer sur ses lauriers. En fait, il avait bien l'intention de lui renvoyer l'ascenseur, dut-il en construire un jusqu'au septième ciel. Ce ne fut qu'au coucher du soleil, sales et épuisés, mais satisfaits et rayonnants, que les tourtereaux quittèrent la clairière du Néméton, désormais nourri de leur amour.
Le lendemain, Derek et Alex allèrent en ville pour s'acheter des habits, d'une part pour remplacer ceux qui n'avaient pas survécu à la Saint-Valentin, et d'autre part en prévision des nombreux services auxquels ils devraient assister. La semaine fut particulièrement occupée. Déjà, on avait passé un savon à Alex pour avoir raté une journée de travail sans donner le moindre signe de vie. Et c'était sans compter la quantité d'analyse à faire suite à cette funeste fin de semaine. Après le boulot, Alex restait à l'hôpital, rejoint par Derek, pour visiter les victimes de la roue macabre, leur donner des encouragements ou, plus souvent, servir d'oreille attentive pour les écouter et d'épaule solide sur laquelle s'appuyer.
Alex accompagna son âme soeur aux services de Ruby, Chad et Matrim, dans une proximité qui ne laissait pas de doute, à ceux qui en auraient encore eu, sur la nature de leur relation sans pour autant être irrespectueux des cérémonies. Derek avait besoin de son soutien et de sa présence et rien ni personne n'empêcherait Alex de les lui procurer. Ni là, ni jamais. N'allez pas croire qu'il comptait rester scotché à Derek à jamais : tous deux étaient suffisamment indépendants pour mener à bien leur vie quotidienne, mais ils étaient également toujours disponibles l'un pour l'autre. Alex ressortit de nouveau son ensemble noir pour accompagner Ellis aux services de Pia et Charlie, comme il le lui avait promis lorsqu'il l'avait croisé à l'hôpital. Le garou ne lui semblait pas être une mauvaise personne et ce qu'il disait de Charlie résonnait avec l'impression qu'Alex avait jadis eue de l'ours, lorsqu'il avait cru qu'ils auraient pu s'entendre suffisamment bien, avant leurs gamineries qu'ils n'avaient pas su réparer à temps. Le druide avait le cœur rempli de remords et se jura de ne plus se montrer aussi sévère dans son jugement des gens, et spécialement de ses protégés surnaturels. Il prit même sur lui d'offrir ses condoléances à Alessandro et Jordan, non sans remarquer l'étrange absence de Brian, et de leur dire que sa porte leur serait toujours ouverte s'ils venaient à avoir besoin de son aide.
Cette semaine-là, même Gabriel Cormier s'était montré moins bourru et s'était porté volontaire pour donner un coup de main à l'hôpital. Il avait été approché par certains chasseurs pour organiser des ateliers d'aide aux louveteaux et oursons, et s'était montré enchanté par l'idée. Quelques semaines plus tard, il avait laissé ses grimoires à Alex et s'était envolé pour rejoindre son cadet, Michael. C'était à son tour d'apprendre la vérité sur ce monde caché.
***
Alex alla répondre à la porte du manoir et invita son père à entrer. Voilà désormais un an jour pour jour qu'il était venu cogner pour la première fois à la porte de cet effrayant Derek Hale. Gabriel était en ville pour quelques jours, les ateliers allaient bon train et on lui avait demandé de faire quelques allocutions spéciales. Alex garda la porte ouverte quelques instants, laissant l'air automnal s'engouffrer dans le manoir, puis il accueillit son cadet en l'enlaçant.
-Bienvenue chez nous. Posez vos affaires là, on s'en occupera plus tard. Ce sera prêt dans quelques minutes.
Derek avait accepté d'héberger la famille d'Alex pour le temps qu'ils passeraient à Beacon Hills. Le druide, qui ne se considérait désormais plus comme un apprenti, savait que cela plairait à son père, autant que cela risquait de ressasser de vieux sentiments en lui. Ne fallait-il pas justement, un jour ou l'autre, affronter le passé et l'accepter? Et puis le couple d'hôtes n'étaient-ils pas la preuve que la promesse qu'ils avaient faites l'année précédente était tenue et profitable? Rapidement, les quatre hommes se mirent à table et commencèrent à manger, non sans féliciter les talents culinaires du loup de la maison.
Alex n'oublierait jamais la première St-Valentin qu'il avait passé avec Derek. Non pas seulement parce qu'elle avait été romantique, ni parce qu'elle s'était avérée être morbidement tragique. En fait, il s'en souviendrait toujours comme ayant été le second pivot de leur relation. Le premier ayant été la fugue d'Alex. C'était à ce moment-là que Derek avait atteint son plein potentiel de loup, et qu'Alex avait dû faire face à ses pires craintes. Chaque couple subissait différentes épreuves et, si l'on devait juger de la solidité d'une relation par la rapidité que les partenaires mettaient à passer outre ces épreuves, le loup et le druide devraient être considérés comme un exemple à suivre. Ils étaient tous deux sortis grandis de cette expérience et leur relation s'en était trouvée grandement renforcée. Leurs sentiments étaient toujours aussi sincères et ils ne se lassaient pas l'un de l'autre, fussent-ils un simple humain ou une créature monstrueuse. Surtout, Alex se rappelait de cette journée comme celle où ils s'étaient échangé des serments d'amour, et le druide avait une dette envers son amoureux.
Alex prétexta débarrasser la table et s'occupa de ramener la tarte le dessert, mais il avait également ramené autre chose. Il espérait que Derek ne se doute de rien, mais entre son cœur qui battait la chamade, et les sens de loups qui avaient dû deviner des semaines auparavant qu'il tramait quelque chose, Alex savait qu'il ne risquait pas de surprendre son homme. Il savait que c'était encore un peu rapide, mais il savait également de toute son âme que le moment était juste et que l'attente n'y changerait rien. Il servit leurs pointes de tarte à son frère et son père, et lorsqu'il déposa l'assiette de Derek devant lui, il posa un genou au sol et fouilla dans sa poche. Il lança un regard en direction de son père, son complice, qui lui sourit et hocha la tête solennellement. Dans sa main, il tenait un écrin de velours noir, et dans cet écrin il avait choisi un anneau simple en or blanc, qu'il avait enfilé sur une chaîne du même minéral, par prévoyance pour les transformations. Alex avala sa salive, inspira profondément et, son champ de vision passablement restreint par la poussière de la pièce qui s'était accumulée dans son œil, il demanda finalement, en ouvrant la petite boîte.
Dernière édition par Alex Cormier le Mar 1 Déc 2020 - 22:24, édité 1 fois
Chuck Norris
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Sujet: Re: [Event] [Not] An ordinary Valentin's Day Dim 6 Mar 2016 - 22:10
[Not] An Ordinary Valentin's Day
J'ai planté le Sheriff non pas parce qu'il m'avait mouché mais parce que quelque chose avait attiré mon attention. Mon œil aguerri a repéré une petite créature en détresse. C'est un adorable lapin qui est coincé sous un monceau de fils électriques qui alimentent les stands. La pauvre bête me remercie pour mon geste salvateur. J'en profite pour lui demander des nouvelles de sa famille. Et forcément avec le taux de natalité chez les lapins... cela prend un peu de temps.
Des docteurs étranges s'en prennent aux policiers du service de sécurité. Ces derniers ne font pas le poids. Je les aiderais bien mais ce que me dit le lapin est bien plus important que les mésaventures de ces couples improbables ou la grande roue qui bascule.
Le vacarme est tel que le pauvre petit lapin a besoin de répéter ce qu'il me dit. Tout ça commence fortement à m'agacer. Ils n'ont pas un peu fini avec leur fête pas ordinaire ?! Alors que lapin recommence pour la énième fois à me dire ce qui se trame dans les clapiers, je l’interromps quelques secondes.
Regardant autour de moi, j'ai l'impression d'halluciner. Il ne leur faut pas beaucoup de temps pour coller un bordel monstre ici ! On m'aurait confié l'organisation de la fête, ça se serait passé dans le calme et la niaiserie ! Les amoureux mangeraient leur pomme d'amour en silence et la grande roue tournerait à la régularité d'un coucou suisse.
Quelque chose explose, des morceaux de métal transpercent des gens. Ça pleure, ça crie, ça meure...
Agacé et terrifié, le petit animal glapit et s’éloigne loin du grabuge. Alors que je l’ai suivi dans un coin reculé, il me raconte son histoire et me confie tout le tracas qui est le sien.
Il m’a fallu plusieurs jours pour mener mon enquête en compagnie de mon compagnon à quatre pattes, sautillant dans les fourrés, recueillant des témoignages dans les terriers.
Loin de l’émoi qui avait pris la ville entière, je fonce au poste de police, sûr de ce que je m’apprête à évoquer. Quelque chose d’autre se trame ici. Et aussi petit soit mon informateur, le danger est grand.
Mais les policiers, malgré ma réputation, peinent à croire ce que je leur avance. Une farce ? Moi ?!
Désireux de faire taire les moqueries, je ponctue ma colère d'un bon coup de Rangers sur le sol. Je crois que j'y suis allé un peu fort...
La terre se met subitement à tourner à très grande vitesse dans le sens inverse de sa rotation habituelle. Le jour et la nuit défilent à une seconde d'intervalle... Les aiguilles de la pendule au-dessus du planton tournent à l’envers.
***
Nous sommes le 13 février 2016.
Stiles Stilinski se goinfre de pop-corn sous l’œil exaspéré de Derek. Alex gronde Charlie car celui-ci bosse pour Alessandro, une de leur connaissance commune. Caracole rougit en faisant ses devoirs avec Liam. Pia affûte ses couteaux se demandant qui va être sa prochaine victime. Mick fait déplacer un mur d'un demi-moellon sur le plan que Chad lui montre pour leur future maison. Peter ne se lasse pas de coller son oreille sur le bidon de Ruby pour discuter avec les jumeaux. Barbara se dit que la peau du were-Caracole pourrait être du plus bel effet en descente de lit. Espérance soupire au lycée en se demandant si elle va fêter cette Saint Valentin. Miyavi répète avec son groupe pour le lendemain. Brian et Jordan râlent, car ils sont tous deux réquisitionnés pour faire le service d'ordre pour la fête de la Saint Valentin. Ils ne pourront donc pas en profiter pour roucouler. Alessandro vérifie les dernières commandes, le 14 va être une journée à ne pas chômer pour le bar. Il espère que Jansen viendra faire un coucou, sinon à lui mais aux autres employés. Even se demande quelle facétie il va pouvoir faire. Delilah, comme a son habitude ne sait pas quel jour nous sommes et encore moins ce que représente le lendemain du 13 février. Mafdet se demande où est passé son courant d'air de compagnon. Ellis espère avoir un jour de congé pour aller à la fête. Therence passe en revu son répertoire téléphonique titanesque et se trouve bien embêté de savoir qui inviter.
***
14 février 2016.
Je regarde le manège de chevaux de bois qui tourne au son d'une musique désuète. Il était prévu une grande roue à l'origine mais le projet avait été jugé trop onéreux par la municipalité. Je me retourne vers le lapin... Mais il n'est plus là. Le cours des événements a changé. Mick passe devant moi avec un Chad collé à lui. Therence est finalement venu avec Adriann. Alex et Charlie traînent du côté du stand des sucreries. Ils semblent pour le moment avoir enterré la hache de guerre. Alessandro beugle en italien que le service n'est pas assez rapide. Le Pink Print est plein. Caracole et Liam se baladent dans le parc à un mètre de distance l'un de l'autre. Mafdet a finalement réussi à mettre le grappin sur Erick pour le traîner sur le manège antique. Ruby est venue soutenir Jordan qui boue d'impatience de retrouver son nonos en tête à tête et lui offrir son cadeau de la Saint Valentin. Derek est bien embêté avec l'ours en peluche que lui a gagné Stiles au stand de tir. Matrim ne décolle pas son nez du cou de Matthias. Espérance a réussi à convaincre un des beaux gosses du lycée à venir. Pia reste dans l'ombre scrutant sa prochaine victime.
Tout se passe comme un jour ordinaire de Saint Valentin.
J’aperçois un lapin passer furtivement dans un coin sombre du parc. Quel drame peut-il couver alors que le bonheur règne en maître sur cette journée sans un seul incident ? Mis à part que l'adjoint Parrish a consumé son uniforme parce que Brian est passé devant lui.
Beacon Hills, une petite bourgade californienne où rien de ce qui arrive n'est dû au hasard, où l'on ne s'ennuie pas, où... un lapin se %ù@&#ç !