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 Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias

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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias   Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias EmptyMar 3 Juil 2018 - 13:46

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« Volo sopra il nido di un cuculo »Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Le Pink devient un épicentre malgré moi. Après cet étrange chasseur qui m’a proposé ses services de tueur en échange de ma protection, de l’ambiance survoltée qui règne entre Chad et Therence qui en sont venus aux mains dans le bar, il y a eu la bête à traquer et tuer. Malgré moi, je déborde de mon périmètre. Beacon Hills est vraiment une ville à part, où il est difficile de recréer les schémas sociétaux des autres villes.

Will’ traîne sa carcasse au comptoir. Il dégouline de tristesse, torchant verre sur verre dans l’utopie de trouver l’oubli dans l’ivresse. Je sais qu’il tient le coup au lycée, mais une fois dehors, c’est un homme brisé qui arrive au bar. Parfois, sans qu’il ne demande rien, je lui colle sous le nez une assiette préparée par Charlie. Il mange par automatisme. Je veille sur lui, comme il a veillé sur moi. Je ne sais pas ce qui le pousse à venir ici. Je ne suis pas un gentil. J’ai pensé un temps qu’il allait me demander de venger la disparition de sa bêta, mais non. J’ai tenté de lui tirer les vers du nez, mais il est resté muet sur l’identité du responsable. Will’ est un non violent, mais de là à laisser un crime impuni… J’ai fait ma petite enquête, mais sans succès.

Si l’alpha colle mon bar, un autre l’a déserté. Cela fait des jours que je n’ai pas aperçu le regard blasé de Tobias. J’avais pris une petite routine avec lui. Il prenait son premier verre au comptoir, puis nous sortions fumer de concert, lui attaquant son deuxième verre. Trois. Il lui en faut trois pour contenir les tremblements de ses mains. D’autant plus qu’il a baissé sa consommation pendant ses heures au lycée.

Un peu inquiet que finalement ce Gabriel McNeal ait fini par avoir sa peau, j’ai collé Tyrone sur sa trace. Ses premiers retours sont que l’appartement de Tobias ressemble à un taudis et que son occupant a disparu depuis quelques jours. Tyrone a trouvé des tâches de sang, pas assez pour une blessure létale. Je repense à la phalange manquante du professeur, sur laquelle il avait tenu un mutisme rigoureux. Je n’avais pas non plus creusé. À chacun ses merda.

(…)

Appel de Sonny. La Camora vient les titiller sur leur territoire, il me demande si j’ai vu l’ombre d’un napoletano à Beacon Hills. Vincenzo Leonelli, le numéro deux de la Camora de San Francisco semble avoir reporté l’idée de me retourner, ou alors son Boss, Gaetano Serrati, échaudé par ma descente sur son territoire, abandonne l’idée de me faire trahir la Cosa Nostra. Ces histoires de famiglia sont parfois épuisantes et mon exil à Beacon Hills me paraît salutaire dans ces moments-là.

Lewis entre dans le bar. Je regarde ma montre, le temps file vite. Presque dix-neuf heure trente, le début de sa prestation. Les clients apprécient sa voix et beaucoup viennent au Pink exprès pour l’écouter chanter. C’est lorsque la voix chaude et envoûtante de Lewis parvient à mes oreille que je me souviens d’un détail. Tobias m’avait demandé de protéger l'uccello s’il devait lui arriver quelque chose. Lewis étant l’une de ses victimes qu’il avait relâchées, action décisive de son changement de vie.

(…)

J’attrape Lewis lors de sa pause et lui demande de passer dans mon bureau. Je l’interroge sur Tobias, lui expliquant la demande de mio amico à son égard. Le chanteur semble étonné du geste de son ancien bourreau. J’apprends que Lewis a hébergé Tobias après l’avoir trouvé chez lui dans un sale état, un doigt en moins. Tobias a disparu soudainement en ne prenant qu’un minimum d’affaire. J’assure à Lewis que je vais tenter de le retrouver.

(…)

Tobias n’est pas parti loin, sinon il aurait pris toutes ses affaires. Tyrone et Aiden se sont lancés à la recherche de sa voiture. Mes hommes reviennent quelques jours plus tard avec une information étonnante. La caisse de Tobias est garée à proximité d’Eichen House. À l’accueil, une secrétaire leur a confirmé qu’il avait bien un patient du nom de Tobias Rapier. Elle n’a rien voulu dire de plus en raison du secret médical. Quelques portraits de Benjamin Franklin qui changent de main, les informent que Tobias s’est fait interner de sa propre volonté. Ce gars est vraiment plein de surprises.

(…)

Les affari m’occupent un moment. Le nouveau tripot de jeux va bientôt ouvrir. Pour le moment, le bar de seconde zone qui lui sert de couverture a ouvert ses portes. Grace à l’ingéniosité de Chad, l’endroit est savamment étudié pour que même en cas de descente de police, les clients puissent se sauver aisément. C’est en voyant Will’ avachi sur son tabouret que je repense à Tobias. J’appelle l’hôpital pour connaître les modalités pour les visites et ce que l’on a droit d’apporter aux patients ou non. Je grimace, car je vais devoir laisser mes armes à l’entrée. Je me sens complétement nudo sans. Je raccroche et tente d’aller dérider l’alpha qui se morfond. Sa mélancolie impacte Kada’an. Rien à faire, il refuse de me dire qui est à l’origine de la chute mortelle de Maxine.

(…)

Eichen House, l’endroit est sinistre. Chaque fenêtre ressemble à une tête de mort. Un peu comme si le bâtiment suintait de la folie de ses occupants. Je ressers ma prise sur le sac que je tiens et pousse la grille qui grince en avertissement.

- Sinistro…

L’accueil, une femme entre deux âges, chignon grisonnant soigneusement attaché à la base de la nuque regarde son écran sans vraiment le voir.

- Buongiorno Signora. Je souhaiterai rendre visite à monsieur Tobias Rapier.
- Remplissez ça.


Sans même me regarder, sa main pose un formulaire sur le comptoir. Je cherche un stylo en vain. La femme ne fait pas mine de me passer l’un de son pot à crayon. Je me serre moi-même, ce qui, ô miracle, provoque son attention sur ma personne. Sourire chaleureux de ma part… mon charme italien se prend un vent sibérien. Bordelo Tobias ! Qu’est-ce que tu fous chez ces malades ?

Me voilà à remplir le formulaire de demande de visite. Après les classiques sur l’état civil, il y a la raison de la visite, le lien qui me lie au patient, depuis combien de temps je le connais. J’inscris « visite amicale » et « ami », puis rends le formulaire à Miss pierre tombale. Elle se saisit du papier avec la rapidité d’un serpent à sonnette et le remplace par une boîte rectangulaire de plastique bleu.

- Cosa ?
- Déposez dans la boîte vos effets personnels, montre, chaînes, briquet, ceinture, cravate…
- Holà ! Je suis un visiteur par un futur patient !
- Et renseignez ce formulaire d’inventaire. Faut appuyer fort pour que le deuxième feuillet soit lisible.


J’ai envie de sortir mon flingue et de lui aérer le cerveau. Mais j’ai laissé mes armes dans la boîte à gants de ma voiture. Je ravale mon exaspération, me soulage de ma montre, de mes clés, de ma ceinture, de mon briquet, prends une photo du tout pour que l’on ne me refile pas une montre à deux balles à la place de ma Rolex et lui colle ce que j’ai apporté à Tobias sur son clavier, me moquant bien des bugs que cela peut provoquer. Elle vérifie que mon paquet est conforme à ce que l’établissement autorise, pendant que je fais l’inventaire du contenu de la boîte qui s’orne à présent d’une étiquette à mon nom.

(…)

J’ai passé les différents contrôles. Et à chaque porte qui se verrouille dans mon dos, je ne peux pas m’empêcher de frissonner. OK, Tobias n’a pas la cervelle très fraîche, mais de là à s’enfermer ici volontairement… Couloir sinistre empli de cris déments. Les voisins sont bruyants. Enfin le garde chiourme qui me guide s’arrête devant une chambre… une cellule. Ultime vérification de mon colis et il déverrouille la porte après avoir vérifié par une meurtrière que Tobias ne l’attend pas derrière la porte pour l’assommer ou pire.

- Ciao’ amico. Très seyant ton pyjama.

Je ne crois pas qu’il s’attendait à ma visite. Je pose mon paquet sur la table sont les pieds sont fixés au sol.

- Cuisiné avec amour par Charlie. De la vraie nourriture. Couvert en plastique par contre…

Sa chambre est petite, impersonnelle. Même sans être fou, on le devient à vivre ici enfermé. Son regard est embrumé par les médicaments.

- T’es pas facile à trouver Amico. Je t’aurais bien apporté un bon whisky, mais c’est interdit. Ça aussi… mais c’était plus facile à passer.

Je sors d’une poche discrète de ma veste un paquet de sigaretta et une boîte d’allumette en carton.


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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias   Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias EmptyVen 6 Juil 2018 - 12:12

Précipitation = Bêtises


Je viens de supprimer ce post sans le vouloir... affraid affraid affraid affraid affraid affraid


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Dernière édition par Tobias Rapier le Dim 12 Aoû 2018 - 20:35, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias   Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias EmptyJeu 12 Juil 2018 - 22:33

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« Volo sopra il nido di un cuculo »J’ai envie de rugir dans ce lieu clot, cette cage.  Il y a exactement six portes cadenassées entre la sortie et moi. Six verrous de trop. Ce lieu est pire qu’une prison. C’est un enfer.

Tobias s’est levé, le corps raide, mal à l’aise de sa situation, du spectacle pitoyable qu’il offre. Alors, je passe outre. Plaisante sur sa tenue et pose le repas que je lui ai apporté comme un amico agrémente le quotidien morne d’un alité. Je note sa prudence. Il sait mon côté tactile, parfois intrusif. Je l’avais payé d’une claque concernant sa défunte femme. Je suis bon élève et apprends mes leçons en une seule fois. Je m’adosse au mur pendant qu’il s’attable. J’ai précisé à Charlie pour qui s’était et surtout où. L’ours avait mis tout son savoir culinaire dans cette barquette. Odeur, texture, goût, Tobias pouvait s’évader de multiples façons avec ce repas. Il me parla de sa madre qui apprécierait de savoir que quelqu’un se préoccupe de nourrir son petit garçon. Est-elle au courant du passif de son fils ? La façon dont il parle, les mots qu’il choisit, « petit garçon », me laissent penser qu’il a beaucoup de respect pour sa madre et qu’aux yeux de Tobias, il reste un enfant face à celle qui l’a mis au monde. Il se justifie sur sa décision

-Je suis parti là où je ne pouvais faire de mal à personne. Après tout c'est dans ce genre d'endroit que vont les gens comme moi.

Je sors mon propre paquet de sigaretta de la cachette de ma veste. Je fouille dans le sac de provision et sors ce qui ressemble à un gobelet de carton qu’on donne dans les fast-foods. Je le retourne et laisse tomber sur la table un morceau de brownies soigneusement enveloppé. Ce que Miss Porte de Prison n’a pas remarqué lors de sa fouille, c’est la gomme jaune collée sous le verre cartonné. C’est avec cette pâte que les adolescents accrochent les posters de leurs idoles favorites dans leur chambre. Intrigué Tobias me regarde rouler la gomme collante entre mes doigts, la diviser en quatre parties égales que je fixe sur le rebord du verre. Mon regard se lève vers le détecteur de fumée. Une lueur semble briller dans les yeux de Tobias. Il réagit, mais avec lenteur. Les médicaments…

J’ai collé mon gobelet et m’allume une sigaretta. Je souffle une première bouffée avec un immense plaisir. Le tabac me déstresse de cet endroit qui file la chair de poule. J’analyse ce qu’il vient de dire. Il est parti à l’improviste, vu que Lewis n’a eu droit qu’à un message très sibyllin. Sa décision est donc soudaine. Ses pulsions meurtrières auraient-elles pris le dessus récemment…

Mon regard se rétrécit alors que mon cerveau accole des morceaux du puzzle. Difficile de passer à côté du deuil de Will’. Quand il avait hurlé à la mort, j’étais en route pour le HCC. Avec ce qui s’était passé entre nous dans les égouts de la ville, je ne pouvais pas l’ignorer. Je m’étais éloigné un peu de la ville et j’avais joint mon cri à ceux qui lui répondaient. Moment très étrange pour moi. Ce partage avec une famiglia que je ne connais pas, celle des lycans. C’est à partir du lendemain que Tobias n’a plus remis les pieds au Pink. Will’ m’avait dit que Maxine était tombée de la falaise effrayée par quelqu’un. Je lui avais proposé mon aide pour punir le coupable. Il avait refusé. Si le type a effrayé Maxine au point qu’elle fasse une chute mortelle, Will’ avait toute légitimité à réclamer justice. À moins qu’il connaisse le coupable, vu qu’ils bossent ensemble. Est-ce pour ça que Tobias s’est fait enfermer ici ? Pour ne plus voir la tête de crève-cœur que traîne Shepherd ?

-Pour me trouver facilement il te suffisait d'appeler le lycée. Il semblerait que l'on donne ce genre d'informations à n'importe qui.

Dire que j’ai failli demander à Will’…

- Je n’ai pas l’habitude de passer par les instances officielles.
- Lewis va bien ?
- Oui. Il cartonne au Pink avec sa voix de rossignol. Tu savais qu’il en pinçait pour l’un de mes serveurs ? Conrad. Un type gentil. Il n’a pas inventé l’eau tiède, mais il est bosseur et honnête. Je garde un œil sur lui.


Je me tourne vers la fenêtre. J’aimerais l’ouvrir, mais c’est impossible. Les barreaux qui l’ornent me dépriment.

- Ça marche, tout ça ?

Du bout de ma sigaretta, je désigne l’établissement. Comment peut-on soigner des gens déprimés dans un lieu aussi déprimant ? Cela dépasse mon entendement. Je lâche mon mégot dans la cuvette des WC et tire la chasse, puis baisse le couvercle pour m’en servir de chaise.

- Comment tu leur expliques tes cauchemars ? Ce sont les vrais cinglés qui parlent de loups garous. Quoique dans cette ville, je ne serais presque pas étonné que cela ne les choquent pas plus que ça.

Derrière mes mots, je veux savoir comment Tobias est certain qu’on lui file le traitement adéquat et non celui pour un type qui affabule l’horreur qu’il a vécu et la suite, la chasse. Sans compter que s’il sort de là, ça l’enverrait directement en taule.

Mio amico est lent dans ses gestes. Il fait durer le plaisir d’un vrai repas. Une tâche de sensation dans ce monde grisâtre et terne d’un hôpital psychiatrique. Plus j’y réfléchis, moins j’imagine Tobias déballer la merde qui noie sa cervelle. Mais s’il ne la déballe pas ici, comment peut-il espérer s’en sortir ? Lewis est au courant, mais son statut d’ancienne victime n’en fait pas le confident idéal.

- Les infermieri ne sont même pas jolies...

Avec sa barbe, Tobias ressemble de plus en plus à une bête, un démon. L’envie de l’appeler Lucifer me titille, mais il n’a déjà pas naturellement un haut degré d’humour, alors la cervelle émoussée par les drogues…

- Si tu leur parles de loups, ils risquent de te garder mio amico.

Est-ce que cela lui importe ou pas ? Pourquoi Shepherd ne l’a pas dénoncé ? Maintenant je suis persuadé que le type qui a effrayé Maxine est Tobias. Un autre morceau du puzzle s’avance. Si c’est Tobias qui était cette nuit-là sur la falaise, il sait donc que Will’ est un alpha. Je sais ce que représentent les alphas aux yeux du chasseur, des meurtriers de femmes et enfants innocents. Il me semble que Will’ n’a pas été blessé. Quand à Tobias, l’infirmier qui m’a conduit jusqu’ici m’a prévenu qu’il était violent. Cela peut expliquer les ecchymoses que je devine sur son visage.

Dans l’état, sa situation me paraît inextricable. Ils vont le sevrer de l’alcool, de la sigaretta, mais quid de ses démons ? L’idée d’un tel établissement c’est d’aider les patients avec des molécules qui brident leurs pulsions et ensuite de les évacuer par la parole. Comment pense-t-il se reconstruire, s’il ne peut pas dire ce qui le bloque dans le deuil de sa femme et de son fils. Je me saisis d’une nouvelle sigaretta, mais ne l’allume pas. Elle passe et repasse entre mes doigts. Je ne suis pas psychologue, mais gangster. Et le bandit que je suis sait reconnaître un type qui a de la valeur. De la valeur pour un mec comme moi et je ne suis pas un sain. Tobias a goûté à la violence, au sang. C’est pire que l’alcool ou la nicotine. Il ne sortira jamais d’ici. Subitement cette idée me paraît insensée. Tobias n’est pas un enfant de cœur. Il l’a peut-être été, avant. Mais la vie, ce n’est pas comme une ardoise magique. Je sais que ce gars est aussi sensible qu’une bouteille de nitro. Il n’y a pas pléthore de gens ici qui peuvent l’affronter sans matraque ni piqûre comme les gardes chiourmes qui rodent dans les couloirs. Au pire, je perds un amico et un bon client. Au mieux… l’avenir le dira. Il n’est pas né, celui qui prédira les actions de cet homme. Je retire la sigaretta éteinte qui s’est retrouvée entre mes lèvres malgré moi.

- J’ai perdu un client assidu, mais en ai gagné un autre.

Je laisse un peu de temps à sa cervelle imbibée de médocs à situer mes propos.

- Shepherd est devenu une vraie loque. Pourtant il refuse de donner le nom du type qui a provoqué la chute de sa bêta.

J’énonce un fait. S’il reste quelques neurones actifs dans la caboche de Tobias, il fera les liens qui s’imposent. Étant un loup, je ne peux pas ignorer le rang d’alpha de Will’. Je connais la haine que Tobias voue aux alphas. Vu le raffut des hurlements de loups, je n’ignore pas ce qu’il s’est passé la falaise. Et dernier point, cela correspond au jour où Tobias a disparu. J’allume la sigaretta que je tripote depuis de longues minutes et après un nuage de fumée, j’en viens au but.

- Je peux venir t’apporter les délices de Charlie une fois par semaine. Je te donne des nouvelles du rossignol et toi tu me balances la boue qui commence par te sortir des yeux, celles que tu ne peux pas déballer devant le psy au risque de finir au pire à vie dans une camisole de force, ou au mieux en taule pour perpète.

Si ce n'est pas la chaise électrique. Je ne juge pas, j'y aurais autant droit que lui. Je m’attends à une tempête. Je peux l’essuyer, y résister. Je termine avant de ne plus pouvoir en placer une.

- Faut que ça sorte amico. Ce n’est pas la nicotine ou le tabac qui t’empoissonnent.



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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias   Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias EmptyVen 20 Juil 2018 - 1:36

Tobias Rapier & Alessandro Amaro


Vol au dessus d'un nid de coucou



Il n'a pas pu s'empêcher de fixer Amaro bizarrement alors que ce dernier jouait avec son gobelet en carton et son morceau de pâte à modeler. Cherchant une logique dans ses actes entre deux bouchées de nourriture. C'est en suivant son regard qu'il a comprit l'idée, sans doute un peu plus lentement que d'habitude, mais il n'est pas non plus au sommet de sa forme. Le loup finit ses petites magouilles, qui ressemblent bizarrement à un système qu'un gosse pourrait mettre en place dans les toilettes de son lycée pour s'en fumer une discrètement. Il ramène son regard vers son repas alors qu'Alessandro finit par allumer sa cigarette avec le soulagement d'un noyé qui retrouve une bulle d'oxygène.

La barquette se vide doucement alors qu'il tente d'en savourer le contenu autant que possible, se passant la langue sur le coin des lèvres lorsqu'un peu de nourriture vient s'y déposer. Il est incapable de situer le dernier repas de ce genre qu'il a fait, mais il sait qu'il n'a rien mangé de tel ces quinze dernières années. Il s’apprête à glisser un doigt dans la barquette pour aller en récupérer la sauce et porter le tout à sa bouche quand le loup répond à sa question à propos de Lewis. Il lève les yeux vers lui, souriant en se rappelant son dernier conseil à Lewis à propos de sa vie sentimentale. Se trouver quelqu'un. Et puis le garçon qu'on lui décrit à l'air d'être quelqu'un de bien, il ne lui demande pas d'être un petit génie mais juste de prendre soin du rossignol. Deux gars gentils ensemble cela risque d'être fatiguant et passablement irritant, mais c'est ce qu'il faut à l'oiseau. Et puis Alessandro veille au grain.

Son doigt finit par glisser sur le fond de la barquette, récupérant un peu de sauce au passage avant d’atterrir dans sa bouche. Il le lèche afin de recommencer quand le loup lui pose une question. Il le regarde un peu indécis, avant de comprendre qu'il parle de l'institution, se servant de sa cigarette pour pointer ce qui les entoure. Il se contente de hausser les épaules avant de redonner toute son attention à son repas. Qui commence à ne plus ressembler à grand chose. Il attrape les derniers morceaux de nourriture restant en les piquant avec sa fourchette, s'y reprenant à plusieurs fois avec des gestes lents, cherchant à emprisonner le tout sur l'objet en plastique avant de tout engouffrer dans sa bouche. Il en ferme les yeux de plaisir, se demandant s'il n'aurait pas du prendre plus de temps pour savourer tout cela.

Puis il se stoppe en pleine mastication, fixant un peu hébété le loup qui semble bien décidé à faire la conversation, même s'il joue seul à ce petit jeu. Toujours en train de parler, même si ses inquiétudes sont justifiées cela devient vite fatiguant. Et fait naître une nouvelle envie dans sa cervelle : Peut on crever un œil avec un fourchette en plastique ? Il passe un doigt sur les piquants de l'objet, observant son ami de son regard vide avant de finalement laisser l'objet retomber sur la table. S'en prendre à une des seules personnes qui vient lui tenir compagnie dans ce lieu sordide serait une bien mauvaise idée. Et puis les loups ça cicatrise, le côté définitif en moins et l'idée d'une mutilation quelconque devient bien moins attirante. Ses cauchemars ne parlent pas de loups, ils parlent uniquement de ceux qu'il a perdu. Principalement Charles. Dernière vision avant la noirceur de l'inconscience, celle-ci est restée dans son esprit à tout jamais.

-Les loups ne sont pas la pièce majeure de mes mauvais rêves.

Ce n'est pas d'eux dont il a peur, mais uniquement de ce qu'ils peuvent faire. Eux, les autres créatures et maintenant les types comme lui. Ceux qui poussent une gamine a préférer la falaise à la vie. Il pense même les avoir surpassé sur ce coup là, de toute façon Shepherd l'a bien dit. Le monstre c'est lui, celui qui terrorise les enfants, celui qui devrait être tombé de cette falaise. Celui que ce gars aux blagues idiotes aurait du balancer dans le vide. Il n'a même pas eu le cran d'appuyer sur la gâchette alors qu'il avait cet Alpha face à lui. Pétrifié par ce qu'il venait de faire. Tétanisé par la vérité, sortie de façon trop cruelle, trop vraie sans doute aussi de la bouche de son collègue. Ce type à qui les chasseurs ont tout prit et qui l'a quand même laissé sur place. Tout juste après l'avoir chatouillé d'un peu trop près.

Il attrape le paquet de cigarettes, en enlève le film plastique avant d'en sortir une pour la porter à sa bouche. Le calme l'envahit déjà alors que le goût du tabac sec arrive sur sa langue. Il tire un coup dans le vide, avant de finalement craquer une allumette et faire s'embraser le bâton de nicotine.

Première bouffée, il laisse la fumée entrer dans sa gorge, inspirant avant de faire ressortir le tout par ses narines. Il laisse le loup discourir sur la beauté des infirmières. Franchement pas certain que ce critère ait une importance particulière dans la tête des autres patients internés ici. La réflexion suivante par contre le fait réagir un peu plus. Il écarte sa cigarette de sa bouche avant de lâcher une réponse sur un ton cassant.

-Je suis fou, pas idiot.

Il ne compte pas passer sa vie dans cet endroit, s'il voulait être enfermé pour le restant de ces jours il serait allé voir les flics, leur déballer tout son passif quitte à risquer la chaise électrique. Il est ici car il veut croire qu'il reste un peu d'espoir, qu'il peux voir le bout de tout cela un jour même s'il n'a aucune idée de la façon dont il va pouvoir se sortir de ses démons suffisamment longtemps pour parvenir à refaire surface. Le psy a parlé de deuil. Lui a dit que le jour ou il arriverait à tirer un trait sur ces événements sombres de son passé, en faire de simple souvenirs, penser à revivre, tout irait mieux. Une chose bien aisée à dire lorsque l'on a pas eu à subir de telles pertes. Accepter le départ de sa belle après seulement cinq années de bonheur. Se dire que son bébé est mort et que rien n'y changera. Même si son esprit est suffisamment cartésien pour qu'il en soit conscient, mettre tout cela en application est une autre histoire.

Ne plus se mentir en pensant seulement vouloir protéger les humains, alors que tout ce que l'on cherche c'est une vengeance. Celle qu'on lui a volé, l'empêchant de trancher lui même la tête de cet alpha sanguinaire. Ses Bêtas sont morts de sa main, leurs corps ont tous terminé de la même façon. Calcinés. Le feu, la meilleure façon de faire disparaître les traces de ses méfaits.

Il pompe régulièrement sur sa cigarette, ne s’arrêtant que lorsque le goût de plastique brûlé du filtre lui arrive sur le bout de la langue. Il la retire, un geste lent avant d'écraser inutilement le mégot entre ses doigts pour le laisser finir sa course sur la table. Puis il retourne s'asseoir sur son lit, le meuble le plus confortable qui soit dans cette pièce malgré son matelas dur comme la pierre. Mais cela ne change rien à la qualité de sommeil qu'il a gagné depuis qu'il est ici. Les médicaments, et leur dose plus accrue le soir ne manquent jamais de l’assommer.

Il hausse un sourcil en entendant Alessandro parler du bar, cherchant de qui il peut bien parler. Aucune émotion ne traverse son visage alors qu'il lui parle de son collègue. L'Alpha endeuillé. Sa haine envers ces derniers l'empêche d’éprouver toute compassion envers ce loup. Sa culpabilité va uniquement à la jeune fille, Maxine s'il se souvient bien. La voix du loup retentit encore, le coupant alors qu'il voyage dans les méandres de sa pensée. Il met quelques instants pour analyser et bien comprendre ce qu'il lui propose, et alors qu'il ouvre la bouche pour l'envoyer sur les roses Alessandro en remet une couche. Sa main se resserre autour des draps gris perle qui recouvrent son lit alors qu'il lève son regard sombre vers son ami. Il se passe une main sur le visage, le fusillant de regard avant de marmonner.

-Ignoble petite chose qu'est le chantage...

Il fixe le paquet de cigarettes situé sur la table, hésitant à aller s'en chercher une autre. Partagé entre l'idée de se passer les nerfs de cette façon et cette petite voix qui lui dit qu'il fume tout trop vite, il ne pourra pas aller en chercher tout seul. Il pose finalement ses mains sur ses genoux avant de se redresser précautionneusement. Ses pieds nus glissent sur le sol, et sa main descend sur les cigarettes comme la serre d'un aigle sur sa proie. Il en sort une, la regarde et souffle quelques mots.

-C'est moi le fumier qui fait peur aux petites filles qui se baladent près des falaises.

La première fois qu'il se confesse vraiment pour un de ses crimes, et on peut dire qu'Amaro n'a pas une tête de curé. Il allume sa cigarette, les yeux rivés au sol alors qu'il inspire doucement, profitant de l'odeur de tabac qui commence à imprégner les lieux. Le loup doit se douter que c'est lui, après tout des chasseurs capables d'agresser une louve aux yeux d'or ça ne doit pas courir les rues.

-Une gamine qui devait avoir quoi... 20 ans à tout casser ? Presque l'âge de Charles s'il était encore là. J'aurais pu être le père de cette gosse, et en la voyant tomber c'est comme si j’abandonnais le mien encore une fois. Je lui ai dit de pas reculer mais le M16 ne lui donnait pas vraiment envie de m'écouter non plus.

Il dit tout ça d'une voix plate, détachée. Le traitement rend les choses moins vraies. Ou en tout cas plus faciles à assumer. Sa pomme d'Adam remue alors qu'il déglutit lentement.

-J'avais que deux options Alessandro. Venir ici ou bien laisser Lewis me détacher de ma cravate en corde un beau matin. C'est mon ami, je ne peux pas le laisser souffrir à cause de mes conneries. Il a déjà assez subit à cause de moi.

Les relations qu'il entretient avec les deux personnes qu'il considère comme ses amis n'ont rien de comparables. Amaro peut se protéger seul, écouter ce qu'il veut bien lui dire. En peu de temps il en a découvert plus sur son passif et ses mauvaises habitudes que la plupart des gens qu'il a côtoyé tout au long de sa vie. Le rossignol lui ne sait que le minimum. Du chasseur il en a vu les pratiques, et du père de famille seulement quelques photos et une alliance. La chose la plus dure qu'il ait eu à laisser en arrivant ici. En vingt ans il ne l'avait jamais retirée. Il ramène sa cigarette à ses lèvres, tire dessus avant de lâcher quelques mots sur un ton plus léger.

-Va falloir que je trouve comment leur expliquer l'odeur de tabac...
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MessageSujet: Re: Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias   Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias EmptyJeu 26 Juil 2018 - 11:44

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« Volo sopra il nido di un   cuculo » -Les loups ne sont pas la pièce majeure de mes mauvais rêves.

Me dit-il en arrêtant de mâcher. Je pense pourtant le contraire. Les loups sont ce qui le hante, les méchants égorgeurs de bambino et les autres, ceux qui ne feraient pas de mal à une mouche. Il n’y a pas que Will’ qui traîne une sale mine au Pink. Kada’an a souvent les yeux rouges ces derniers temps. Pourtant, pour rien au monde j’affirmerai quoi que ce soit sur la responsabilité du chasseur dans le drame qui touche Shepherd. Son procès n’a pas eu lieu, qu’il semble déjà en taule.

-Je suis fou, pas idiot.
- Ah Ah !


Ce British est vraiment d’un pince sans rire. C’est peut-être cette facette-là de sa personnalité qui me plaît, son laconisme à sortir des perles avec le plus grand sérieux. La mad-box qu’a préparée Charlie semble apaiser son corps, sinon son âme. Je perçois son agacement à mes grandes tirades. Il n’est pas le premier à être contrarié par mon éloquence et ne sera pas le dernier non plus. Sa réaction est toujours mieux qu’un état catatonique. Après avoir rassasié son estomac et permis de goudronner ses poumons, je lui balance le fond de ma pensée. Visiter les malades, n’est pas ma tasse de thé. Sortir un amico de la merda, ça par contre…

-Ignoble petite chose qu'est le chantage...

Je souris à sa remarque, plus sifflée qu’articulée.

- Vois ça comme l’un de mes nombreux outils de travail amico.

Son intelligence est intacte. Sì, non è stupido ma pazzo. Ses gestes avortés trahissent sa tension. Je crois que c’est le moment pour moi de me taire. Et je fais bien, car après de multiples tergiversations, des gestes de petit vieux, il balance tout d’un coup, comme un tir de canon.

-C'est moi le fumier qui fait peur aux petites filles qui se baladent près des falaises.

Je le sais. Il sait que je sais. Inutile de l’ouvrir. Je ne ferai que refermer l’huître qu’il est naturellement.

-Une gamine qui devait avoir quoi... 20 ans à tout casser ? Presque l'âge de Charles s'il était encore là. J'aurais pu être le père de cette gosse, et en la voyant tomber c'est comme si j’abandonnais le mien encore une fois. Je lui ai dit de pas reculer mais le M16 ne lui donnait pas vraiment envie de m'écouter non plus.

Un M16… Sérieux ! Je suis déçu par le choix de ses armes. Une arme de troufion, efficace mais sans classe. Je repense à ce que Will’ m’avait raconté de son passé. Sa meute s’était faite dégommer à l’arme automatique. Ma squadra en possède, mais ne l’utilise que dans certaine configuration de conflit. J’ai envie de dire à Tobias que ceux qui se baladent avec un M16 pour de la chasse au menu fretin, c’est qu’ils l’ont bien courte dans le pantaloni. Je me tais, car il serait capable de m’attaquer avec sa fourchette en plastique et sa sigaretta.

Premier aveu.

À un truand, mais c’est déjà ça. Je suis triste pour la signora Evans, à cause du chagrin que cela cause à cet idiot optimiste de Shepherd et aussi pour le sourire disparue de ma serveuse. Je ne m’émeus pas de l’incident finalement stupide. La vie est mortelle. La peur également. J’ai choisi d’être un loup au sens figuré du terme. Car pour le sens propre, ça m’est un peu tombé dessus par le plus clair des hasards. Quoi qu’en pense Will’, Maxine Evans était une brebis dans le corps d’un loup. Ce qui donne un taux de survie plus faible que celui ou celle qui prend avantage de tous les attributs que lui offre la nature. L’image de ma tendre Lyly me caresse. Il n’y avait pas plus inadapté à la survie que cette femme que j’ai aimé et qui me hante encore dans mes cauchemars, ou étaient-ce des rêves ?

-J'avais que deux options Alessandro. Venir ici ou bien laisser Lewis me détacher de ma cravate en corde un beau matin. C'est mon ami, je ne peux pas le laisser souffrir à cause de mes conneries. Il a déjà assez subit à cause de moi.
- Alors c’est un bon choix. Je tiens à mon chanteur et à mon pilier de bar.
-Va falloir que je trouve comment leur expliquer l'odeur de tabac...
- C’est prévu amico. J’assume mes sciocchezza.


Je relève ma manche et lui montre un patch à la nicotine. Incompréhension du chasseur.

- Je sortirai avec une sigaretta aux lèvres et dirai que j’ai tenté de résister, mais que les patchs ne me font rien. Par contre économise les sigaretta de ton paquet, car je doute que je les bluffe une deuxième fois. Et colle le gobelet avec ton paquet sous la table avant que je sorte de là. Sinon, ils vont tout te confisquer.

Planquer des trucs interdits en taule… une longue tradition dans mon milieu.

(…)

Le garde chiourme a littéralement aboyé en me voyant sortir de la piaule de Tobias dans un nuage de fumée. Le détecteur incendie du couloir a sonné, ajoutant à la cacophonie ambiante. Cela a amusé la galerie des fous du secteur. Je prends un air coupable.

- Ah merda !
- Je vous garantis que vous n’êtes pas près de remettre les pieds ici !
- On parie ? Cinq contre un ? Non ? Vous avez raison, car vous perdrez vos dollars.


Je crois entendre Tobias s’étouffer de rire en avalant sa salive quand sa porte se referme dans un bruit métallique. On me vire de là avec la brusquerie dont les surveillants ont l’habitude. Je laisse l’homme en blanc malmener mon costume. Un certain Jason Nichols. Tout le monde a un prix, qu’il soit en dollars ou en nombre de coups. Monsieur Nichols sera ravi et empressé de me conduire à nouveau auprès de mio amico.

(…)

Lewis est allé voir son tortionnaire. J’ai un peu du mal à comprendre les motivations du rossignol, comme le nomme Tobias. Syndrome de Stockholm ? Au moins notre amico commun a de la visite. La semaine passe avec ses merda. Therencio qui joue à un jeu dangereux. Chad qui lui fracasse la figure au Pink. J’ai décidé de jouer au padre avec l’un et je suis coincé en affari avec l’autre. Madre de Dio ! J’ai bordé le bambino et visé Wilder avec mon magnum, lui promettant que la prochaine fois j’appuie sur la détente.

- Tu lui as préparé quoi cette fois ?
- Du filet de biche. Ça le fait pour un chasseur.
- Pas évident que Tobias saisisse ton humour Charlie.


Eichen House, son portail grinçant, sa façade lugubre. La vieille rombière de l’accueil a cédé la place à…

- Signore Nichols ! Comme on se retrouve ! Que vous est-il arrivé ? Une chute malencontreuse ?

Cette fois-ci la merda administrative se résume à signer dans une case. Je garde tout ce que je porte sur moi, sans aucune inspection.

Enfilade de porte, l’homme qui me conduit vers la caverne de Tobias est lent. J’ai envie de lui ôter les clés des mains et d’ouvrir moi-même ces satanées portes, sans les refermer. Nous y voilà enfin. Le gardien ouvre la porte, me donne quelques conseils de prudence et referme derrière moi. Je manque un temps d’arrêt.

- Voilà que tu fais le saucisson ! T’as mordu qui pour qu’ils te ligotent !

Le regard que me retourne Tobias est si épique que j’éclate de rire. Je pose mon barda autorisé ou pas sur sa table et desserre ses attaches pour le libérer.

- Tu n’imagines pas que je vais te donner la bectée !

Je m’interromps et hume l’air de sa chambre-cellule.

- Tu as eu de la visite ? Tu me fais des infidélités avec un autre loup !

Je mime une profonde déception. Cinéma à l’italienne.

- Bon finalement tu as du rab de sigaretta, un paquet de pâte à modeler pour museler l’alarme et deux trois gâteries. À toi de te démerder pour les planquer. Ah ! Y a aussi un rouleau de ruban adhésif, si l’idée d’y coller sous le sommier de ton lit te monte à la cervelle.

Je m'adosse au mur.

- Alors, raconte. Tu as emmerdé qui pour te faire ligoter ?

L’odeur du fumet de biche semble avoir la préférence de mon hôte. Je le laisse découvrir les trésors qui se cachent dans les sacs que j’ai posés sur la table (*). Je lui laisse un peu de temps pour sentir, toucher, goûter. Pendant ce temps, je colle un gobelet sur l’alarme incendie et allume une sigaretta.

- Tu sais que je suis sensible aux patches à la nicotine ! Incroyable, non ? Mais y a aucun plaisir… J’ai dit à Shepherd que je venais te voir régulièrement…

Je laisse ma phrase en suspend comme un appât au bout d’un hameçon. Le poisson que je pèche est retors et plus têtu qu’un troupeau d’ânes.

(*) : Cette fois, mis à part le filet de biche, tu as carte blanche sur ce que je t’apporte et qui aurait besoin de scotch pour être planqué sous ton lit. Une revue porno, sur les M16, bonbons, alcool, un cahier où écrire tes mémoires… Fais-toi plaisir mio amico.   Twisted Evil

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias   Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias EmptyLun 30 Juil 2018 - 1:51

Tobias Rapier & Alessandro Amaro


Vol au dessus d'un nid de coucou



Les petits mensonges d'Amaro lui permettent de sortir dans le couloir sans que des doutes soient émit sur la présence de cigarettes dans sa chambre. L'alarme hurle quand il quitte la petite pièce, Tobias retient un sourire alors que les cris de ses voisins se mêlent à ce bruit assourdissant. Son paquet de cigarettes est bien planqué, sous son lit, camouflé par le gobelet en carton.

Le gardien s'énerve alors que le loup joue les innocents. Puis un rire le prend, rauque et bien vite maîtrisé quand il l'entend mettre l'homme au défi de l'empêcher de revenir. C'est le sourire aux lèvres qu'il voit la porte se refermer, et qu'il entend ses voisins hurler de plus belle sous le passage de l'italien. Il retourne sur son lit, s'adosse au mur avant de reprendre sa lecture là ou il l'avait arrêtée. Sa journée devenue soudainement moins morne, même si la présence et les manières de son ami ont parfois tendance à l’exaspérer. Cela a eu le mérite de casser son triste quotidien dans cet endroit, et le fait de parler avec lui l'a bien plus aidé que toutes ces entrevues avec le psy. Au bout de quelques pages, il étouffe un bâillement avant de refermer son livre d'un geste sec. Il gratte son début de barbe, s'allonge pour finalement s'effondrer comme une masse.

[…]

C'est une envie de se gratter le nez qui lui fait finalement ouvrir les yeux. Il fronce son appendice nasal, ne pouvant se permettre un autre geste pour soulager ce besoin pressant. Il recommence, jusqu'à ce que la sensation ressentie devienne satisfaisante. Ses mains et pieds liés, le filet de bave sèche orne le coin de sa bouche. Tout cela lui donne envie d'hurler après la terre entière... Trois jours. Tout ça par ce qu'il s'est défendu face à ce qu'il considère comme une agression physique. La seule fois ou il a retrouvé sa liberté c'est lorsque Lahey est venu. Désigné volontaire par tout ces petits camarades qui ont trouvé marrante l'idée de l'envoyer voir un professeur qui lui fait la guerre au quotidien.

On le nourrit, on le fait même se soulager dans un bac en plastique. On le drogue un peu moins, mais cela ne rend que toute cette mauvaise histoire plus réaliste encore. Il fixe le plafond de son regard endormi, se demandant dans combien de temps il pourra retrouver une certaine liberté de mouvement. La porte s'ouvre et il sait qui va apparaître avant même de voir la tête de son ami. Il a dit qu'il reviendrait. Le jeune Beaumont aussi est revenu, mais on ne l'a pas laissé le voir. On a juste récupéré le livre qu'il est lui porter. Le bouquin est là, sur la table, attendant qu'il ne puisse le prendre pour le dévorer. Orgeuil et préjugés, c'est tout ce que ses yeux lui permettent de voir. Un classique de la littérature anglaise, le gamin a définitivement bon goût. Le docteur s'en sert comme d'une récompense pour le motiver à bien se comporter, les cigarettes lui étant à présent totalement interdites...

Sa réaction à l'inévitable pique lancée par l'italien est tout aussi prévisible. Il le foudroie de son regard fatigué. Le rire qu'il gagne en retour lui montre que cette tentative d'intimidation vient de se solder par un échec. La seule fois ou il a vu le loup la fermer c'est quand il lui en a collé une. Mais la violence gratuite ce n'est pas son genre. Enfin pas envers un ami. Il le fixe alors qu'il dépose ses sacs sur la table avant de revenir vers lui pour commencer a défaire ses sangles. Il se masse les poignets, retrouvant quelques sensations dans ses membres avant de se redresser pour s'attaquer lui même à celles qui entourent ses chevilles. Il n'a pas besoin de le regarder pour savoir qu'il fait le clown quand il lui parle de l'odeur de loup.

-Lahey a été désigné par ses petits camarades pour venir rendre visite au charmant professeur que je suis.

Il se redresse, posant ses pieds nus au sol, avant de se redresser précautionneusement. Il manque de se retrouver par terre, effet combinés des médicaments et d'une immobilisation forcée qui a duré trop longtemps. Il part pourtant vers les sacs, avant de tirer à lui celui qui laisse échapper une exquise odeur de nourriture. Charlie et ses bons petits plats. Il va offrir du miel au gosse jusqu'à la fin de ses jours, ou au moins tant qu'il vivra dans cette ville. Il plonge les mains dans le sac, avant d'attraper la barquette pour la sortir. Elle atterrit près de son livre tandis que ses mains partent à la recherche des couverts qui ne doivent pas être bien loin.

-Merci pour tout ça. Pour répondre à ta question... J'ai fait se rencontrer un idiot et un mur. Le mur a gagné, l'idiot l'a mal prit.

Pas besoin de parler de l'insulte qui n'en était pas vraiment une. Cette histoire de contact physique non approprié n'a pas besoin d'être évoquée elle non plus. Plus vite il l’oubliera, mieux cela se passera. Il ne va pas se miner l'esprit car il cassé le nez d'un imbécile, il a fait bien pire et est certain qu'il n'est pas le premier patient à faire preuve de violence dans une situation de ce genre. Le gars a du penser qu'il était inoffensif, que son comportement d'homme blasé, peu causant n'était que la preuve qu'il n'était pas si violent. Il se méfiera la prochaine fois et évitera de titiller les gens sans raisons.

L'odeur de la cigarette d'Amaro lui donne envie de s'en allumer une à son tour. Il délaisse les sacs, et part chercher le gobelet en carton fixé sous son lit. Il le décroche avant de récupérer le paquet presque vide qui est dedans. Il accroche une cigarette au coin de ses lèvres, avant de gratter l'allumette pour qu'elle s'embrase et fasse de même avec le petit bâton mortel. Il tire une première bouffée, manquant de s'étouffer à cause de l'afflux de fumée dans ses poumons mais également en entendant le nom de l'Alpha à qui il a prit une Beta.

Nouveau regard noir pour l'italien qui semble attendre une réaction de sa part. Il sait qu'il vient de lâcher une bombe, et l'humain en est bien conscient lui aussi. Les drogues ne lui font plus le même effet, et surtout sa dernière injection remonte au petit matin.

-La prochaine fois que tu le verras, demandes lui pourquoi je suis encore en vie. Quelques coups c'est pas la réaction habituelle d'un Alpha à qui l'on vient de prendre une Bêta. Déjà qu'il m'aimait pas des masses, il aurait pu régler le soucis...Un accident est si vite arrivé.

Shepherd. Ses regards noirs dans la salle des profs déjà bien avant la chute de la petite. La façon musclée dont il lui avait remit à sa place au poste de police, alors qu'il avait tenté d'agir avec tact et courtoisie. A croire que les gens n'apprécient pas les efforts qu'il tente de faire en leur présence. Ils en sortent encore plus vexés que lorsqu'il reste ce qu'il est : laconique et froid.

Il retourne près de la table, ne cherchant même pas à mettre la distance habituelle entre lui et le loup. Alessandro est suffisamment intelligent pour savoir que le surprendre avec un contact physique non prévu est une mauvaise idée. Il tire quelques bouffées de tabac sur sa cigarette avant de s'intéresser de plus près au contenu des autres sacs. Finalement l'internement c'est comme les fêtes de fins d'années, les gens ne savent pas venir les mains vides. La montre amenée par Isaac, les livres et les petits plaisirs que lui apporte l'italien. Ses doigts se referment sur une matière qu'il connait bien, le verre d'une bouteille. L'envie d'en boire une gorgée passe dans son esprit immédiatement. Il l'ouvre, porte le goulot à son nez avant de respirer les effluves qui lui parviennent. Ne pas faire glisser un peu de liquide directement dans sa gorge est une véritable épreuve, mais le bouchon reprend sa place initiale sans qu'il ne craque. Il lève les yeux vers le loup, un fantôme de sourire sur les lèvres. Remerciement muet alors qu'il continue sans quête en marmonnant.

-Tu as soudoyé combien de personnes pour venir avec ça ?

D'une main il continue ses fouilles, touchant  les paquets de cigarettes, et finalement caressant du papier glacé. De la lecture. Dans un geste plus rapide, il sort l’objet avant de finalement le fixer un peu désabusé. Il le tourne, l'ouvre avant de le refermer d'un geste vif. Un air choqué,presque terrifié sur le visage il secoue le magazine pour invectiver son ami.

-Un porno ? Tu as eu l'impression que c'était une bonne idée à quel moment ?

Il laisse finalement retomber le magazine sur la table, avant de prendre une nouvelle bouffée de nicotine. Malgré tout un sourire plus franc cette fois apparaît sur ses lèvres. C'est en laissant fuir un nuage de fumée qu'il marmonne dans sa barbe redevenue inexistante.

-Un fichu porno... J'ai une tête de gamin en manque ?

Cette fois l'amusement pointe dans sa voix. Ce cadeau inattendu aura eu le mérite de lui changer les idées. Mais sans doute pas de la façon dont le loup l'espérait.
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MessageSujet: Re: Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias   Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias EmptyMar 7 Aoû 2018 - 15:47

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« Volo sopra il nido di un   cuculo »Adossé à l’un des murs de sa chambre-cellule, j’observe Tobias déballer ce que je lui ai amené. Il m’apprend qu’un prof a collé l’un de ses élèves lycan de corvée de visite. Je trouve la situation pour le moins cocasse et ris de cette entrevue qui a dû être épique. Impossible que ce Lahey ignore ce qu’est véritablement Tobias. Il transpire le chasseur à plein nez. De quoi rebuter la faune surnaturelle locale… Sauf moi qui vois autre chose chez ce type. Un homme capable de donner la mort les yeux dans les yeux de sa victime. Une rare intelligence. Le tout englué dans un cauchemar du passé et de la culpabilité de ce moi ultra violent qui a jaillit de lui. Se demande-t-il s’il serait devenu un mari violent, s’il n’y avait pas eu cet alpha pour interrompre sa petite vie tranquille ? Se demande-t-il si au fond, il n’a pas toujours été celui qu’il est maintenant, simplement en sommeil, comme un diable qui n’attend qu’un prétexte pour jaillir.

Il me remercie du repas et du reste. Je réponds d’un simple signe de tête. Je commence à le pratiquer cet animal. Pas de contact physique, une sainte horreur de devoir quelque chose à quelqu’un.

- J'ai fait se rencontrer un idiot et un mur. Le mur a gagné, l'idiot l'a mal prit
- Le routine mio amico. La routine. Tu conserves de bons réflexes, malgré la merda qui circule dans tes veines.


Je devrais lui conseiller de se tenir tranquille. Seulement à sa place j’aurais fait pareil. Note à moi-même : ne jamais finir dans un endroit pareil. Tobias reste pudique devant les présents que je lui apporte, mais c’est un peu noël. Je ne fanfaronne pas pour cette joie que je lui apporte. J’en suis simplement content. Il aurait pu refuser ma présence invasive. Ma pique sur Shepherd fait mouche.

-La prochaine fois que tu le verras, demandes lui pourquoi je suis encore en vie. Quelques coups c'est pas la réaction habituelle d'un Alpha à qui l'on vient de prendre une Bêta.
- C’est vrai qu’à sa place j’aurais tricoté une écharpe avec tes entrailles. Mais je ne suis pas Will’.
- Déjà qu'il m'aimait pas des masses, il aurait pu régler le soucis...Un accident est si vite arrivé.
- Et il serait autant rongé de remords. Tu n’as pas poussé Maxine. Ton crime est de t’être amuser à l’effrayer.


C’est factuel, sans fioriture. Vérité brute où il est difficile de porter un jugement et encore plus d’envisager une sanction sur un acte manqué. Espérait-il que Will’ le massacre ? Une manière de se pendre sans devoir se passer la corde de chanvre autour du cou. Tu es plus courageux que ça mio amico…

-Tu as soudoyé combien de personnes pour venir avec ça ?
- Ton gardien préféré a une patte folle qui le retient à faire de la gestion à l’accueil. Un accident est si vite arrivé… pour reprendre tes paroles.


J’avais laissé carte blanche à Ryan. Il a estimé que payer Jason Nichols n’était pas la bonne méthode. Ce type était du genre à réclamer plus par la suite pour son silence. Ryan nous a donc économisé des dollars et passé tout de suite à la méthode barre à mine et tête patibulaire.

-Un porno ? Tu as eu l'impression que c'était une bonne idée à quel moment ?
- Ha ! Ha !


Pari gagné. Je savais que la malice de ce type de magasine le ferait sourire. Il n’a pas perdu son second degré.

-Un fichu porno... J'ai une tête de gamin en manque ?
- De bambino non, mais en manque de sensations oui. T’as pas le droit aux armes à feu et éclater des museaux contre les murs ne te réussit pas…


L’ambiance allégée, voire presque d’une normalité basique je le laisse savourer son morceau de biche.

- Pour en revenir à Shepherd…

Si Tobias réagit, il se garde bien de le montrer. Est-ce les médocs ou son flegme habituel ?

- Je pense que t’es encore en vie parce qu’il suit son mantra.

Je sens la question plus que je ne l’entends. Mon idée est particulièrement gonflée, mais c’est peut-être un moyen pour sortir mio amico de cette mort blanche où il s’est collée de son propre chef.

- « Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère. » Voilà ce qu’il marmonne à longueur de temps quand il part sur une autre planète, les natiche sur l’un de mes tabourets  et le museau dans sa pinte.

Je laisse Tobias mastiquer son dessert et cette maxime.

- Je n’ai pas ce genre de mantra personnel, mis à part celui de ma famiglia : Cosa Nostra. Mais l’idée dans les deux cas, est de te coller un point à l’horizon. Là où bouger ta carcasse quand tu perds le nord. Son truc à l’air de marcher. Bon pas en ce moment je te l’accorde, mais sur le long terme. Lui, son frère et sa tante ont réussi à vivre après le massacre de leur meute. Plier mais ne pas rompre, le concept est intéressant, tu ne trouves pas amico ?

Conseiller à un chasseur de suivre le mantra du loup alpha dont il vient de déposséder sa bêta est… couillu. Mais on s’appelle Alessandro Amaro ou pas. Je soutiens son regard assassin. J'imagine les mille morts que me promet Tobias. Mais notre amitié roule bien sur nos vacheries respectives. Celui qui faiblit est une poule mouillée. L’envie de m’éclater la tête contre un mur doit logiquement lui traverser l’esprit. Mais il a besoin qu’on lui botte le cul et je ne crois pas du tout en ses séances de psy. Par contre venant d’un type comme moi, les mains pleines de sang, il y a moyen qu’il écoute. Je ne m’attends pas à ce qu’il saute de joie, me remercie pour cette idée lumineuse, ni qu’il m’en remercie un jour si cela devait marcher. Toutefois je me souviens d’une parole de Jansen sur la force colossale qui peut résider dans une petite graine. J’ai semé l’idée dans la caboche de Tobias. Une manière de prendre à bras le corps ses démons, de plier sous leur poids pour justement ne pas rompre. Compenser le poids pour moins souffrir, ce que nos muscles font instinctivement. À cette graine j’ajoute un terreau fertile. Un bon repas pour lui rappeler le plaisir de la chaire, une revue porno pour se souvenir que l’humour a du bon et que c’est un bon remède contre la dépression. La présence d’un amico suffisamment solide pour résister à sa violence, suffisamment cramé à l’intérieur pour ne pas le juger ni lui donner de leçons idiotes. J’entends le garde arriver. Mon temps de visite s’achève.

- J’espère que la prochaine fois que je te vois, c’est que tu viens becter au Pink. Cette cage à folles me colle le bourdon.

Je frissonne sans me forcer. Je n’aime pas être enfermé. J’ouvre la bouche pour une ultime proposition, mais elle se meure sur mes lèvres. Une graine à la fois. J’ai un palliatif à sa violence. Quelque chose de totalement immoral, mais je doute que se mettre à la boxe suffira à contrer ses pulsions. Tobias avait éludé ma proposition de bosser pour moi. Je peux lui offrir des cibles 100% pourries jusqu’à la moelle. Des meurtres utiles.

La porte s’ouvre. Méfiance du gardien face à un Tobias qui n'est plus saucissonné sur son lit. Je sors en haussant les épaules.

- Tranquille mec, le lion vient de manger.

[HRP] : on se revoit quand tu sors de là ? T'auras le droit (d'essayer) de m'en coller une.  Cool

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Tobias Rapier


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MessageSujet: Re: Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias   Volo sopra il nido di un cuculo | feat Tobias EmptyDim 12 Aoû 2018 - 20:36

Tobias Rapier & Alessandro Amaro


Vol au dessus d'un nid de coucou



C'est le sourire aux lèvres qu'il finit par prendre la barquette pour l'ouvrir et connaître la source de l'odeur qui en émane toujours. Il attrape ses couverts et commence à attaquer le morceau de viande, qui dans sa bouche se révèle être de la biche. Son sourire n'en devient que plus béat, et les bouchées s'enchaînent. Sûrement trop vite pour bien savourer son repas, mais son estomac est devenu son seul guide. Il ne bronche pas alors que son ami recommence à lui parler de son collègue. Il se met à mastiquer, plus lentement, pour mieux se retenir de l'envoyer sur les roses. Il ne veut rien savoir de cet homme. Pourtant il écoute attentivement, surtout quand le loup commence à lui donner les raisons qui font qu'il est encore en vie.

Mantra intéressant, si on oublie l'idée de laisser la vie nous faire souffrir sans réagir. C'est comme ça que ça sonne à ses oreilles, juste une façon de se soumettre un peu plus face à la vie et aux embûches qu'elle met sur la route de chacun. Et puis zut Shepherd n'est pas seul, il est entouré. Des amis, et une meute. Même cette petite chose, Miss Jouve qu'il bouffe des yeux à chaque fois qu'il la croise. Il inspire doucement, alors que son filet de biche est terminé et laisse sa place à un dessert des plus gourmands. Il a envie d'hurler, de crier à Alessandro que lui était seul il y a quinze ans. Que l'unique personne qui était là à son réveil était un tordu. Que de tenir le coup a été compliqué, et souvent infaisable. Il n'était pas le plus chaleureux des hommes avant le massacre, et la perte de sa famille ne l'a rendu que plus froid et méfiant. Le temps de la vengeance est fini, et cela n'a rien arrangé. Juste du plaisir ressenti dans ces moments, c'est tout ce qu'il lui reste.

« Alors, tu bandes connard? » ...Shepherd ne sait pas à quel point il a eu raison en prononçant ses mots. Du plaisir dans le sang, c'est tout ce qu'il a ressentit durant de nombreuses années, l'alcool étouffant tout le reste. Un jour le regard d'une de ses victimes à fait changer cela, Lewis et son innocence, son incompréhension alors que son regard lui hurlait que le monstre n'étais pas celui aux capacités hors-normes. Il se passe une main sur le visage, son énervement se transformant en culpabilité alors qu'il se remémore son comportement lors de la visite de l'homme oiseau. Suffisamment bon pour lui offrir son amitié et son aide après leur passif des plus compliqués. Ce dernier est dans une meute mais ne semblait pas comprendre les raisons de sa disparition. Il ne fait donc pas parti de celle de Willem.

Des amis. Il n'est plus seul, enfin pas autant qu'il ne l'était à l'époque. Il a des choses à faire à sa sortie, un boulot qui l'attend, et des parents inquiets à rassurer.

Il achève son dessert, avant de vider sa bouche, pour se passer la langue sur les lèvres. Il relève la tête, pose son attention sur son ami avant de murmurer.

-Je ne sais pas si c'est de la stupidité, de la compensation ou juste de la pure provocation cette manie que tu as. Vouloir arranger les choses avec des idées pareilles. Plier, ça sonne comme se soumettre.

Il se lève, récupère une serviette en papier dans un des sacs avant de s'essuyer les mains minutieusement. L'italien veut peut être voir s'il est capable de le gifler s'il recommence à le chatouiller un peu trop. Il hoche la tête doucement, amusé malgré lui avant de prendre ce qu'il y a sur la table, et le planquer sous son lit. Le gardien arrive, il le sait, il a entendu les cris de sa voisine reprendre de l'ampleur. Il sourit en entendant son ami lui dire qu'il ne viendra plus le voir ici. Lui aussi espère bien sortir de cet endroit dans un délai assez court. Il progresse, le psy l'a dit. Il a aussi commencé à lui parler des conditions requises pour un retour à la vie civile. Ne pas vivre seul, le faire plus ou moins surveiller par une personne de son entourage. Lewis a déjà dit oui, il n'a pas eu son mot à dire à ce sujet. Entre la maison de fous et retrouver un semblant de liberté, son choix n'a pas été compliqué. Et comme ça il aura son ami sous le yeux, et pourra protéger ses arrières lui même.

-Promis, je passerais dès qu'il m'auront laissé sortir. Je pense que Lewis sera rassuré de m'avoir dans les parages. Entre lui et ma mère j'ai l'impression d'être un gamin instable.

Instable, il l'est sûrement. Mais il peut aussi prendre lui même les bonnes décisions lorsque la situation le demande. Comme venir se faire interner quand il atteinds le point de non retour. Une chose qu'il n'aurait pas faite il y a encore quelques mois. Il soupire alors que la porte s'ouvre. Et puis zut, 43 ans il n'est plus un petit garçon. Sa mère qui hurle suite à l'incident du mur il s'en serait bien passé. Elle avait déjà une voix puissante, mais avec le téléphone elle fait partager cela à tout le personnel soignant de l'hôpital.

La porte s'ouvre, laissant apparaître le gardien, à la mine visiblement surprise. Il laisse échapper un semblant de rire en entendant son ami, et le salue d'un geste de la main alors qu'il s'échappe de cet endroit plutôt sinistre. Il reste figé quelques secondes après le départ du loup, s'attendant à voir débarquer un des type bossant ici, mais rien ne se passe. Alors il récupère Jane Austen qui l'attends sur la table et l'emmène avce lui vers son lit. Il attend, levant les yeux à chaque fin de page, s'attendant à voir son répit prendre fin.

Il y a du passage dans sa chambre, son docteur qui veut savoir si cette visite c'est bien passée, puis on lui amène de l'eau dans un vieux pichet accompagné d'une timbale. Il finit par s'offrir le luxe d'une petite sieste, comprenant qu'il ne va pas être rattaché à son lit s'il ne pose pas de soucis. Il opte donc pour la docilité la plus totale, ne voulant plus qu'une chose : sortir de cet endroit. Et retrouver une vie, celle qu'il peut encore s'offrir s'il se démène assez.
©️clever love.


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