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 Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)

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Amance Jouve

Amance Jouve


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Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 26 ans

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MessageSujet: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyLun 3 Juin 2019 - 14:04



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance


-Oui... Je sais... Mais... Non, mais... Maman!

Ma voix résonne dans le salon désert. Jared relève la tête de son panier, baille et s’étire avant de se nicher de plus belle. 20 minutes que je suis au téléphone avec ma mère et je n’ai pas pu placer plus de deux mots consécutifs. Je soupire longuement alors que ma mère m’explique à quel point la distance est difficile à supporter. Ça l’est pour moi également depuis quelques temps, je suis de plus en plus nostalgique de mon pays, de ma famille. Après tout, je suis partit depuis presque un an... Sans revenir une seule fois. Mais entre la coloc, Will et mon travail, je n’ai pas le temps (ni même l’envie) de rentrer.

Dans l’entrée, on claque la porte, Raymonde hurle qu’elle est rentrée. A l’autre bout du film ma mère fond en larmes. Je ferme les yeux, me masse l’arrête du nez en m’asseyant dans le canapé. Je déteste entendre ma mère pleurer.

-... Tu ne seras même pas là pour les 60 ans de ton père ! Tu imagines à quel point ça lui fait mal? Tu es sa petite fille, son bébé ! Alors je sais bien qu’avec ta sœur c’est compliqué, mais pourquoi est ce que c’est ton père est moi qui en pâtissons ? On y est pour rien nous!

La voilà repartis dans une cacophonie de larme et de hoquet. Ma coloc pointe le bout de son nez dans le salon, me souris. Je lui répond de la même sorte. Elle fronce le nez, les sourcils, articule un « ça va ? » inaudible. J’ hoche la tête à l’affirmatif, lève un pouce en l’air. J’inspire profondément, change de côté mon téléphone et profite qu’elle se calme pour parler :

-Je n’ai jamais dit que je ne reviendrais pas maman. D’ailleurs, depuis que j’ai décroché, je n’ai pas pu dire quoi que ce soit. Nous rions en chœur Et je ferais en sorte d’être là pour l’anniversaire de papa...
-Vrai ?
Hoquet t-elle
-Vrai. Mais... Elle se remet à pleurer. Laisse moi finir, arrête de pleurer... Écoute. Je vais venir, mais pas seule. Je serais accompagner et pas seulement de Jared.

A l’autre bout du fil, il y a un blanc. Raymonde viens s’asseoir à mes côtés, me questionne du regard. Elle ne comprend rien au français et je vois à sa tête qu’elle s’inquiète. Je lui fais signe d’attendre en levant un doigt devant son nez. J’entend que l’on chuchote, mais je ne comprends pas ce qu’il se dit.

-Un homme?
-Non, un buffle.
on rit de nouveau ensemble. Oui, maman , un homme. Il s’appelle Willem.
-Willem...
Elle sourit en prononçant le prénom de mon loup, je peux l’entendre dans sa façon de le dire. Mon père lui marmonne quelque chose. Mais non elle est pas enceinte ! Bougre d’idiot! Ta fille nous ramène un américain à la maison...

(...)

Après deux trois précisions sur les dates, deux trois précisions sur comment s’améliorer en anglais pour ne pas que Will se sente seule quand nous discutons et aussi sur le fait que non, Jared n’irait pas au chenil avec les autres, je raccroche enfin. Ma puma me scrutent avec de grands yeux ronds:

-Tu m’expliques ?
-Je pars en France !! Avec Will! Chez mes parents !!

Le visage de la puma se ferme, elle feule puis boude. Il me faudra 3 gâteaux au chocolat et 6 bières pour qu’elle me pardonne de ne pas l’emmener à la place de mon homme.

(...)

Je chope mon homme entre deux cours, l’entraîne dans une salle de classe déserte. Je souris et viens l’embrasser quand nous sommes sûr d’être à l’abris des regards. J’aime ses petits moments volés qui n’appartiennent qu’à nous. Ses mains se glissent sur mes hanches, les miennes sur son torse. Je détache mes lèvres des siennes, me mord la lèvre inférieure:

-Je dois te parler d’un truc important.
-... T’es enceinte?

Je lui donne une tape sur les pectoraux.

-Mais non! Non. Qu’est ce que vous avez tous avec ça ?! Je ne suis pas enceinte! Non, je dois te parler d’autre chose.

Son nez se fronce, il m’accorde son attention.

-Je retourne en France le mois prochain.

J’ai l’impression de l’avoir assassiné, poignardé en plein cœur. Sa tête viens de passer de l’attention à la déception. Je reprend avant qu’il ne se fasse de fausses idées :

-Juste pour 10 jours... Et j’aimerais que tu m’y accompagnes. Pour rencontrer mes parents.

Je n’arrive pas à définir la tête qu’il me fait en ce moment même. C’est de la joie? Ou de la crainte? Est ce qu’il tente d’imiter un personnage de Tex Avery?
Il me scrute de ses grands yeux émeraude.

-C’est pas une blague Will.

J’ai ressentis le besoin de le préciser, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu’il fait une tête bizarre. Dans le couloir, la sonnerie de reprise de cours retentit. Je pose un dernier baiser sur le coin de ses lèvres :

-Écoute, j’ai acheté deux billets. J’ai besoin de savoir si tu viens avec moi avant lundi, c’est le dernier délais si je veux me faire rembourser. Ça te laisse 6 jours pour y réfléchir... Mais... J’aimerais vraiment que tu viennes avec moi. C’est important pour moi...

Je lui offre un petit sourire, me détache de lui et file en cours. Si il me dit non... Je ne sais pas trop si j’arriverais à partir sans lui.

(...)

-Emmener bébé ...?

Il replonge le nez dans le moteur de l’impala. Je le regarde faire en soupirant. Will et ses idées bizarre...

-Tu te doutes bien que c’est pas possible, Will ?

Je ris gentiment alors qu’il me sort toutes les théories possible sur le pourquoi il doit l’emmener en France. Je croise les bras et secoue la tête. Il faut que je trouve un moyen de le convaincre de ne pas emmener l’impala. Ça nous coûterais une fortune, et je crois qu’il ne se rend pas compte que sa voiture pourrait ne jamais arrivé à destination. Nous devons décoller dans trois jours, ma valise n’est pas finis et je gère chaque jour un gros chat persuader qu’en se pliant un peu elle rentrera dans la valise. Je réfléchis et trouve peut-être la solution : la France va abîmer bébé. Je fais une moue vaincue et m’approche pour m’appuyer sur le capot de la voiture, penché à la même hauteur que lui :

-Tu sais qu’en France les routes sont beaucoup, beaucoup plus étroites qu’ici? Tu imagines un peu? Bébé qui se raccroche au trottoir? Le bas de caisse rayé ? Pire encore, une voiture qui arrive en face, qui ne fais pas attention et qui lui arrache un rétro ! Ou qui la raye sur tout le flanc ! Bébé serait défigurée à jamais...

J’hoche la tête lentement sous son regard médusé. Je soupire, vaincue.

-Enfin, après c’est ta voiture mon chéri... Tu fais ce que tu veux, après tout.

Je me redresse et hausse les épaules. Je crois que j’ai réussi à l’effrayer sur le danger des routes françaises. D’un autre côté, je n’ai pas tord, les routes sont beaucoup moins larges en France qu’aux USA. En même temps, nos voitures n’ont pas le même gabarit. Il n’en reste pas moins que j’ai réussi mon coup. Bébé restera a l’abris sous sa couverture à Beacon Hills tandis que nous serons dans le Gevaudan.

(...)
« L’avion à destination de Limoges, France, décollera à 17h45. Les passagers sont prié de se rendre porte 6... »

-C’est le notre.

Je suis angoissée. Je tripote nerveusement mon billet d’avion. C’est Mady qui nous a conduit à l’aéroport. Jared à été pris en charge, ainsi que nos bagages . J’aurais aimé que mon chien soit avec nous dans l’avion, je déteste le droguer pour qu’il reste tranquille en soute. Et ma mère qui me harcèle de messages, de questions sur Will, de savoir quand on arrivait... La main de Will viens serrer la mienne. Je me tourne vers lui, enlace mes doigts aux siens avant de me laisser aller dans ses bras. Il a le don de savoir m’apaiser juste avec un câlin. Pourtant ça serait plutôt à moi de l’apaiser, il n’a jamais pris l’avion, n’a jamais quitté sa famille. Je passe mes bras autour de son cou et viens l’embrasser:

-Ça va aller...

Je ne sais pas qui j’essaye de convaincre le plus, lui ou moi. Je lui vole un dernier baiser, me recoiffe rapidement pour me donner un peu de contenance et avance main dans la main vers la porte d’embarquement avec mon homme.

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Willem Shepherd

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyDim 9 Juin 2019 - 13:35





Feat :
Amance


, Mais j’expire un Shakespear très français


Martin Lydia, très bon devoir comme d’habitude. Garnet Therence… Moins deux points pour les « ajouts » inconvenants sur les schémas de reproduction des paramécies. J’admets qu’il y a de l’idée, mais je ne peux pas laisser passer. Pour un pénis et une paire de seins, il rate un seize sur vingt. O’Brien Caracole, écriture appliquée et… Le parfum d’Amance me fait lever le nez. D’un geste du regard, elle m’invite à la suivre. Les demandes de ma Française sont des ordres. Je range ma pile de copie dans mon casier et la suis jusqu’à une salle de classe inoccupée. Tels deux aimants, nous nous soudons l’un à l’autre dans un baiser possessif. Je n’ai jamais vécu cela avant elle. J’ai fait plusieurs belles rencontres, mais rien qui n’ait dépassé les six mois ni que ce soit imaginé pour durer. Alors qu’aujourd’hui, perdre Amance reviendrait à m’arracher un morceau de mon cœur. Je l’avais trouvée jolie quand elle est arrivée, puis complètement abasourdi d’être l’homme qui l’intéresse, et enfin drogué à ses sourires et espiègleries.

- Je dois te parler d’un truc important.
-... T’es enceinte?

Je me remémore chaque fois qu’on l’a fait. Pense au week-end à la neige où nous nous étions un peu emportés.

- Mais non! Non. Qu’est-ce que vous avez tous avec ça ?! Je ne suis pas enceinte! Non, je dois te parler d’autre chose.

« Tous », c’est qui les autres sous-entendus dans ce « tous » ? Andy ? Je lui prête mon attention, in peu anxieux sur ce qu’elle va m’annoncer.

- Je retourne en France le mois prochain.

Partir… Elle va partir ! Mon cœur se serre, à moins que ce soit mon ventre qui se tort, ou mes fesses qui se crispent, ma rate qui se déboîte, mon foie qui explose, mes…

- Juste pour 10 jours...

Fiou… Elle ne pouvait pas commencer par-là ?
-  Et j’aimerais que tu m’y accompagnes. Pour rencontrer mes parents.

Youppie, je vais voyager et aller en France !

-  Pour rencontrer mes parents.

… Et me prendre du plomb dans les fesses par beau-papa. Ça fait mal, j’ai déjà testé… Puis je me souviens qu’en France les armes ne sont pas en vente libre.

- C’est pas une blague Will.

Elle fait bien de préciser. Car cela me semble si… enfin tant… que j’ai du mal à réaliser le…

DRINGGGG

- Écoute, j’ai acheté deux billets. J’ai besoin de savoir si tu viens avec moi avant lundi, c’est le dernier délai si je veux me faire rembourser. Ça te laisse 6 jours pour y réfléchir... Mais... J’aimerais vraiment que tu viennes avec moi. C’est important pour moi...
-  Je…

Pressé par le début des cours, je n’ai pas le temps de réagir. Amance me sourit et file dans le couloir. Je regagne ma classe dans un état second.

(…)

-  Mady ! Je n’ai jamais plu aux papas des filles que j’ai…
- Ce n’est pas pareil cette fois Will. C’est sérieux, non ?
-  Mais si je ne plais pas à ses parents ?
- Il est évident que cela serait mieux que tu leur conviennes comme gendre. Mais prends les choses par leur commencement : Amance va te présenter. C’est elle qui ta choisit, pas sa famille. Et je ne vois pas pourquoi tu n’arriverais pas à te faire apprécier d’eux.

(…)

Depuis que j’ai accepté ce voyage, je ne tiens plus en place. Traverser l’océan ! Je n’ai jamais pris l’avion, toujours préférer la voiture, même pour faire mille kilomètres. Je n’aime pas l’idée qu’un autre conduise à ma place. Que dire de poser mes fesses dans un appareil qui va quitter le plancher des bisons ? J’ai la trouille. Je calme mon angoisse en caressant les vis patinées de Baby.

Je viens de demander à Amance si on ne pouvait pas l’emmener. Je crois que si je savais que je pourrais la conduire là-bas, cela me permettrait d’être plus serein pendant le vol. Mais Amance me peint un tableau cauchemardesque : des routes étroites, des trottoirs traîtres, des rayures des mutilations des… Mon regard alterne entre Amance et Baby. Je grommelle qu’elle ne va pas laisser Jared sous une bâche pendant dix jours. Mady nous interrompt pour nous avertir que le repas est prêt.

(…)

J’ai cru qu’Amance allait passer le voyage dans la cage de Jared avec son chien. J’ai usé de mon aura pour rassurer l’animal. En vrai, Jared et moi nous nous sommes rassurés mutuellement. Dans son langage, il me demande de prendre soin d’elle. Je me focalise sur cette mission. Cela m’empêche de penser que l’on va survoler l’eau à plus de dix mille kilomètres, que je m’éloigne comme jamais de ma meute. Je sais que Keanus et Mady vont gérer, mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter. Ils vont terriblement me manquer. C’est là que je réalise qu’Amance n’a pas revu sa famille depuis plus d’un an. Je serre doucement ses doigts pour la rassurer.

Direction la porte d’embarquement. Tout cela est nouveau pour moi, mes sens sont en alerte. Je ne suis pas le seul à être stressé. D’autres voyageurs tentent de cacher leurs troubles, mais c’est évident que beaucoup n’ont pas envie de monter dans une boîte de métal volante. J’oublie un instant mon stress avec le sourire des hôtesses. Chinions impeccables, maquillages parfaits,  uniformes qui mettent leurs courbes en valeur avec classe, regard noir d’Amance.

-  Euh quels numéros de siège déjà ?

Je dois admettre que les autres passagers semblent être habitués. Ils s’installent avec des gestes assurés. Je tente de faire pareil, soulève avec une facilité peu ordinaire la valise de cabine d’Amance pour la coller dans le coffre au-dessus de notre tête et m’installe à côté d’elle. Je boucle ma ceinture, vérifie que celle d’Amance est bien verrouillée, ressers un peu sa sangle, mais elle proteste que c’est trop serré.

(…)

Je serre les accoudoirs pendant que l’avion cahote sur la piste les moteurs à plein régime. Si nos vies n’étaient pas en jeu au bout de la piste, je me plairais à écouter cette musique mécanique. Puis tout s’arrêta. Nous ne touchons plus le sol. Je me redresse sur mon fauteuil, fais un sourire à Amance, fais le malin.

(…)

Le repas ressemble à de la dînette ou à Tetris, au choix. C’est bon, mais bien insuffisant en quantité. Le vol se passe lentement. Les hôtesses nous occupent avec des collations, des morceaux de trucs indéfinissables enveloppés dans du cellophane.

(…)

Atterrissage à Paris, accoudoirs broyés. On va tous mourir, c’est certain. Puis non, le pilote va faire un créneau près d’un tentacule géant. Quand nous sortons de l’appareil, j’aperçois le poste de pilotage. J’ai envie de m’incruster de poster des questions, mais cela s’impatiente dans mon dos.

À nouveau les couloirs interminables, la course pour attraper notre correspondance sur un vol intérieur. Stress d’Amance pour Jared, les bagages.

L’avion est plus petit, l’hôtesse aussi. Il reste des sièges vides, dehors le temps est gris nous empêchant de voir la capitale au décollage. Amusé, je regarde en bas quand les nuages me le permettent enfin. Le sol est quadrillé de mini parcelles. Rien à voir avec l’Amérique. Je fais part de mon impression à Amance.

-  Les tracteurs de chez nous laboureraient un de vos champs en deux passes.

Atterrissage, encore. Je laisse les accoudoirs tranquilles. L’aéroport est petit, ça parle français partout. Même le douanier a un anglais incompréhensible. Ultime délivrance, le tapis des bagages qui se transforme en cauchemar quand tous les bagages sont sortis sauf les nôtres. Je questionne autour de moi, mais personne ne comprend ce que je dis. C’est un lointain aboiement que je suis le seul à entendre qui met fin à ce calvaire.

-  J’entends Jared. Suis-moi.

Les retrouvailles durent quelques minutes. Jared a copieusement léché le visage d’Amance. Elle rayonne de joie et de soulagement. Elle s’occupe de tenir le chien qui tire sur sa laisse, pressé de sortir pendant que je tire tous nos bagages. Enfin nous sortons de la zone restreinte, plein de gens nous regardent. Ils attendent tous quelqu’un. D’un coup Amance trépigne de joie, elle fait un signe de la main, Jared aboie. Je cherche du regard qui elle a retrouvé. Normalement on doit venir nous chercher.



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Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.
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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyMer 24 Juil 2019 - 22:19



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance


On embarque. J’ai du ronger la totalité de mes ongles. Je me tourne vers Will dans l’espoir d’y trouver du réconfort... Il mate les hôtesses de l’air ou c’est moi qui me fait des idées? Je l’assassine du regard. Est ce que je mate les hommes devant lui moi? Non. Je le fais quand il n’est pas là... Ou presque.

-Euh quels numéros de siège déjà ?

Je ne réponds pas, mon silence en dit beaucoup trop. Je suis jalouse au possible, j’ai horreur de ça. On trouve nos places. Je le laisse côté hublot, attache ma ceinture. Will semble vouloir m’étouffer en resserrant cette dernière. Il a peur que je m’envole au décollage, c’est ça ?? Je grommelle, gigote et desserre avant d’avoir les ovaires en confiture.

(...)

On atterris à Paris. Le temps est absolument pourris, gris et brumeux. Ce qui en soit n’est pas étonnant. De grosses marques de griffes ornent les accoudoirs, on a l’impression qu’un tigre a voulu y faire ses griffes. Je ne sais même pas comment expliquer ça aux hôtesses. Nous descendons rapidement, courons dans les couloirs, main dans la main, pour attraper le prochain vol qui nous amènera cette fois à Limoges. J’espère qu’ils n’ont pas oublier mon chien et nos valises dans l’avion. Si je n’ai pas Jared... Je n’ose pas y penser.

Nouvel avion. Ma valise de cabine est rangé tout aussi facilement que la première fois. Dedans j’ai mis quelques affaires à Will et moi au cas où nos valises n’arriveraient pas à bon port. Comme quand je suis arrivé en Amérique. Que j’ai du m’acheter une garde robe complète pour 1 mois et demi à cause d’une valise perdu. Je me vois bien faire les boutiques avec Will pour lui racheter des caleçons. L’idée de le voir essayer dans une cabine d’essayage n’est pas pour me déplaire. Je finis par avoir espoir que sa valise se perde.

L’avion décolle de nouveau. Will est beaucoup plus cool que lors du premier décollage. Je pose ma main sur la sienne, nos doigts s’entrelacent. Je ne sais toujours pas quoi faire pour le remercier d’avoir accepté de partir avec moi. Je me rend bien compte de ce que je lui ai demandé, quitté sa famille, loin de tout repères... Loin de sa meute. Je me pince les lèvres, perdue dans mes pensées:

-Les tracteurs de chez nous laboureraient un de vos champs en deux passes.

Je ris gentiment. Il n’a pas tord. Notre pays est bien plus petit que le siens. Mais il est gorgé d’histoire, de gastronomie, de paysage incroyable... C’est la beauté de la France. C’est la beauté de Ma France. Je souris de plus belle quand Will me regarde bizarrement tandis que je chantonne l’air de Douce France de Charles Trenet.

(...)

Pas nos bagages. Pas de Jared. Surtout pas de Jared. Je commence à paniquer, mon regard s’embue. Ils ont perdu mon chien putain !!! Je cours vers un responsable, lui demande où sont descendu les animaux, que mon chien est forcément arrivé ici. Je vais même jusqu’à décrire Jared et ses mimiques, il s’excuse et me dit qu’il n’en sait rien, qu’il peut demander à un de ses collègues...

-J’entend Jared.
-Quoi?

Je me tourne vers mon loup, essuie les larmes qui menacent de sortir. Comment il fait pour l’entendre dans ce brouhaha ?

-Suis moi.

Je ne cherche pas à comprendre, le laisse m’entraîner à sa suite. Enfin la caisse de mon chien, sur un chariot avec une hôtesse qui semble un peu perdu. Je la remercie, remercie Will et fait sortir mon chien de sa cage. Il se rue sur moi en pioulant de joie, jappants et couinant tout en me léchant les joues et le nez. Je sers mon chien dans mes bras, l’use de caresse. J’ai bien cru que je ne le reverrais jamais.

(...)

Jared en laisse, c’est toute une histoire. Lui qui a l’habitude de la liberté, dans un aéroport c’est autre chose. Will tire nos valises à sa suite, valise qui ont atterris au bonne endroit mais pas sur la bonne ligne. J’arrive pas à croire qu’il est ici avec moi. On passe les douane, sortons dans le hall d’arrivé. Puis un visage connue, une crinière brune et bouclée. Un sourire qui illumine le visage de ma mère. Un petit signe de la main, je trépigne de joie. La laisse de Jared m’échappe il cours pour la rejoindre et je suis en trottinant. Elle m’ouvre grand les bras, je fais de même pour un énorme câlin.

-Ma petite fille...

Je ris alors qu’elle se met à pleurer. Ma mère et ses émotions... Je me détache lentement, claque deux énormes baisers sur chacune de ses joues. Elle me ruine d’embrassade, ses lèvres s’écrasant tour à tour sur mon front, mon nez, mes joues . Je réussis à m’extirper de ses bras, regarde si mon père est là... Ma mère intercepte mon regard :

-Il devait amener Odie chez le vétérinaire. Elle a mise bas cette nuit et ça ne c’est pas très bien passé.

J’hoche la tête, légèrement déçue ... Mais bon ce n’est pas sa faute. J’inspire profondément, me tourne vers Will.

-Will, voici ma mère, Anne-Marie Jouve. Maman, voici Willem Shepherd... Mon ... homme.

J’ai faillis dire mon loup. Ma mère regarde Willem de la tête aux pieds, m’offre un petit sourire en coin. Je pique un fard. Elle s’approche de Willem et l’enlace avant de lui faire la bise . Je me mord le poing. J’aurais peut-être dû expliquer à Willem l’histoire de la bise pour se dire bonjour. Quoi qu’Aless lui a peut-être expliqué... Je l’espère en tous cas. Ma mère sors son plus bel anglais pour l’événement:

-Bienvenue en France! Je suis enchantée de vous rencontrer, William.
-Willem.
-Willem, pardon.

Je me tape le front. Ma mère et ses bourdes... Je laisse Will lui répondre, puis nous partons direction la maison.

(...)

Je regarde ma mère et Will à l’avant. Elle le bombarde de questions en tout genre tout en conduisant, question auquel j’ai déjà répondu au téléphone mais qu’elle se fait un plaisir de reposer à mon loup. J’observe mon homme quand il lui répond, il ne semble pas mal à l’aise, à moins que ça ne soit qu’une façade. Jared profite de la route pour se rattraper en câlin, la tête sur mes jambes, il ronfle paisiblement alors que mes doigts se perdent dans l’épais pelage de son cou.

Mes yeux se perdent sur l’horizon, sur les paysages de mon pays. Je reconnais sans reconnaître, ça me parait tellement... Lointain. La dernière fois que j’ai vu ce paysage, c’était en sens inverse, mêler de larmes, d’angoisse et de déshonneur. L’image d’Adam s’impose dans mon esprit. Si au début de notre séparation il m’avait profondément manqué, je me rend compte que le souvenir de l’avoir quitté n’est plus aussi douloureux. J’ai pu rencontré Will grâce à ça... Et je n’aurais pu rêver d’homme plu merveilleux. Il est parfois un peu ailleurs, mais je l’aime pour ce qu’il est . Il est intelligent, fort, marrant, un peu pervers, beau, aimant, romantique à sa façon... Mais j’aime ça. Je l’aime, lui.

 « Je me vois bien à tes côtés dans cinquante ans... »

Je souris tendrement , les yeux dans le vague. Il m’a dit cela pendant notre week-end... Même après une cuite qui a fait de moi une petite peste d’après ce que j’ai pu comprendre... C’est qu’il m’aime, non ?

-Nous y voilà !

Le ton enjoué de ma mère me tire de ma rêverie. La bâtisse de ma famille se dresse fièrement au milieu des terres environnantes, corps de ferme tout en pierre aux abords de la forêt. J’inspire profondément, souris. Des tas de souvenirs d’enfance m’envahissent.

Ma mère se gare dans la cour principale. Tout est toujours aussi fleuris, les aboiements des chiens de mon père nous accueillant. Nous descendons de la voiture, je laisse Jared retrouvé ses marques. Je viens glisser ma main dans celle de mon homme, mes doigts se faufilant entre les siens. Je laisse ma mère s’éloigner, me colle contre Will:

-Merci.

Nos regards se croisent, je me hisse sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser tendre avant de reprendre :

-Merci d’être venue avec moi... Je suis tellement heureuse de te faire connaître mon monde! Tu n’as même pas idée de combien ça me fait plaisir, combien tu me rends heureuse... Et désolé pour l’interrogatoire de ma mère.

Je souris, m’apprête à l’embrasser de nouveau quand une voiture débarque. Je reconnais mon père au volant, je souris de toute mes dents alors qu’il descend de voiture:

-Tu ne viens même pas embrasser ton père ?

Il ne prend pas la peine de parler Anglais, je sais qu’il le fait exprès pour emmerder Will. Je soupire, sourit et entraîne Will à la suite pour aller prendre mon père dans mes bras, relâchant la main de mon homme au dernier moment. Je respire à plein poumon le parfum de mon père, me retiens de pleurer. Je me rends compte à quel point il m’a manqué à ce moment même :

-Bonjour papa...
-Tu aurais pu me ramener autre chose qu’un ours... Tu nous as parler d’un professeur de SVT, pas d’un body builder.

Je ris gentiment, il m’embrasse la tempe en souriant :

-Bonjour, ma fille.

Cette fois il a parler anglais. Et il a insisté sur le ma. Ça commence bien. Je le relâche et présente mon homme :

-Papa, je te présente Willem. Willem, mon père, Pierre.

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyMer 7 Aoû 2019 - 18:44





Feat :
Amance


Mais j’expire un Shakespear très français


Le cœur d’Amance s’emballe en même temps que celui de Jared. Les voilà qu’ils s’échappent devant moi. Je suis avec nos bagages sans trop bousculer de monde. La femme qui serre ma compagne a le même visage qu’elle. L’émotion la déborde, les embrassades sont chaleureuses et humides. J’attends sagement derrière Amance que l’on me présence. Ma Française préférée tend le cou, cherche une autre personne. La discussion se fait en français, mais avec les mots que je reconnais et le fait qu’Amance espérait que son père soit là, je devine qui est le grand absent.

- Will, voici ma mère, Anne-Marie Jouve. Maman, voici Willem Shepherd... Mon ... homme.
- Bienvenue en France! Je suis enchantée de vous rencontrer, William.
- Willem.
- Willem, pardon.

- Enchanté jolie maman.

Sourire amusé des deux femmes. Est-ce ma prononciation ?

(…)

Je suis monté à l’avant de la voiture. Amance et Jared sont coincés derrière avec les bagages dans la mini voiture de sa maman. Amance affirme que c’est une voiture spacieuse. Elle rentre dans le coffre de baby... Anne-Marie me pose un tas de questions en anglais avec un fort joli accent. Je lui réponds. Elle connaît les réponses et semble plus vérifier que ce que je dis corrobore à ce qu’Amance a pu lui raconter sur moi.

La conversation se tarit toute seule, je me perds dans la contemplation du paysage. J’ai une sensation d’oppression et d’enfermement. Il n’y a pas de grandes vallées sans habitation comme aux États-Unis. Il y a des bâtiments à chaque tournant. Nous sommes dans une région de France pourtant réputée pour être peu dense en habitants, j’ai l’impression que c’est surpeuplé. Il suffit de faire cent mètres pour être chez son voisin, parfois moins. Rien à voir avec les campagnes des grandes plaines, larges et vastes.

-Nous y voilà !

Admiratif, je regarde la ferme qui se dresse devant mes yeux. Le bâtiment typé est très ancien, presque médiéval pour l'Américain que je suis. Nous n’avons pas de ce type de construction sur le « nouveau continent », ou alors des contrefaçons de richards très laides. C’est le château de ma princesse. Je suis impressionné. J’ai honte un moment de ma propre maison qui tient plus de la maison d’Amityville que d’une demeure où on élève sa famille. Ici, tout paraît authentique, chaque pierre semble raconter une histoire. Je me sens intimidé, moi le nomade, comme dans la peau d’un vagabond. Une image pleine de connotations négatives.

Quand nous sortons de voiture, Amance se glisse à mes côtés et me remercie d’être venu avec elle. Ses mots, son baiser, les étoiles qui brillent dans son regard font s’envoler mes doutes. L’important est ce qu’elle pense de moi et non l’avis des gens qui habitent ici. Leur plaire est tout de même ma volonté.

Une voiture un peu plus grande que celle d’Anne-Marie arrive. L’homme qui en sort doit être le père d’Amance. Il parle en français, je reconnais le mot père. Amance soupire et m’entraîne avec elle pour me lâcher à la dernière minute et enlacer son paternel. Une manière de lui rappeler qu’elle n’est pas venue seule.

- Bonjour papa...
- Tu aurais pu me ramener autre chose qu’un ours... Tu nous as parlé d’un professeur de SVT, pas d’un body-builder.


« Body-builder » le seul mot que j’ai compris. Pierre Jouve flatte mon anatomie. Je redresse les épaules et bombe le torse. En effet, je suis en mesure de protéger sa fille. Puis Amance semble contente de ce qu’il dit. Soudain, une odeur m’intrigue, celle du sang et de la sueur. Pas ceux de Pierre, mais d’un animal. Une chienne. Je me laisse imprégner de l’ambiance de la ferme. Jared renifle partout et semble vouloir rejoindre ses congénères certainement bloqués dans un chenil en l’absence des propriétaires de la ferme. Je connais la tradition de la famille et la place importante des chiens. Je ne les vois pas, mais je sais qu’ils ont senti ma présence. J’avale ma salive un peu inquiet. J’espère qu’ils ne sont pas entraînés à traquer les loups, sinon, il va y avoir de l’agitation.

- Bonjour, ma fille.

L’appui sur le possessif ne m’échappe pas. Je réplique en passant mon bras autour des épaules d’Amance. Si tu savais où je colle mes paluches Pierre : dans un endroit où tu n’as et n’auras jamais accès.

- Papa, je te présente Willem. Willem, mon père, Pierre.

- Bonjour monsieur. Enchanté de faire votre connaissance et merci de m’accepter dans votre demeure.


Suit une poignée de main qui se veut écrasante du côté paternel. Même pas mal !  Des aboiements nous parviennent à nouveau. Autant affronter l’éventuel problème tout de suite. Je crois qu’il est important que les chiens me voient, car ils ont senti mon aura et qu’Amance et Jared m’introduisent avant que la meute ne panique.

- Vos chiens semblent nerveux. Une naissance difficile ?

Devant l’air étonné des parents d’Amance je précise que je m’y connais un peu dans les significations des cris des animaux pour avoir vécu dans la nature quand j’étais enfant. Jared revient de son exploration, colle sa truffe dans l’entrejambes d’Amance, puis dans ma paume comme s’il tentait d’y faire un trou. Je capte le regard attentif de Pierre sur le chien de sa fille. Je sais le symbole qu’il représente. Je profite donc de l’occasion que m’offre mon ami à quatre pattes et m’accroupis pour l’enlacer. Jared est content de me refaire une toilette ne montrant aucune crainte à mon égard ni de retenue.

- J’ai dû demander son autorisation pour avoir une date avec votre fille !

Cela fait sourire les femmes présentes, le patriarche quant à lui hoche lentement la tête. S’il savait que j’ai aussi câliné la bête du Gévaudan d’un peu trop près, je ne sais pas quelle expression il prendrait. Nous sommes enfin invités à passer le pas de porte. Cela commence à grogner fort côté chenil. Je regarde Amance avec un regard explicite.

- Il faudrait peut-être leur montrer Jared pour qu’ils arrêtent de s’inquiéter….

C’est injuste de coller le stress des chiens sur le dos du compagnon d’Amance, mais nous ne pouvons décemment pas dire à ses parents que je suis le vrai faux danger qui justifie la présence des canidés dans cette famille depuis des générations.

Le loup vient d’entrer dans la bergerie.

De toute façon c’est le petit Chaperon rouge le vilain de l’histoire. Il est sadique et sanguinaire.


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Amance Jouve

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 12:24



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance


-Bonjour monsieur. Enchanté de faire votre connaissance et merci de m’accepter dans votre demeure.

La main de Will vient s’écraser dans celle de mon père, qui le toise sans sourciller. L’amabilité légendaire de mon père. De l’autre côté, mon loup se montre sous son jour le plus doux, avec un sourire qui me ferais bavé dans d’autres circonstances. Il n’a pas besoin de me serrer contre lui, je le fais naturellement. Les mains se détachent, mon père lâche froidement :

-Vous connaissez l’adage, ce que femme veut...

Dieu veut. J’ai faillis finir sa phrase à haute voix. C’est ce qu’il dit toujours quand il est en désaccord avec ma mère sur une chose à faire, mais qu’il le fait quand même. Mon père offre à mon homme un faible sourire poli et se tourne vers ma mère qui est ressorti en le voyant arrivé.

-Vos chiens semblent nerveux. Une naissance difficile ?

Je tourne le regard sur mon homme, comment sait-il...? Je vois son nez se froncer très légèrement. Il l’a sentie. Ou ressentis. C’est vrai qu’il arrive à savoir tout cela. De l’autre côté, les chiens hurlent à qui mieux mieux tandis que Will s’explique auprès de mes parents. Jared revient vers nous, langue pendante, queue battante. Il colle sa truffe sur moi, je le repousse légèrement au vue de l’endroit où il l’a posé, avant de la coller dans la main de Will tout en poussant pour une caresse. Mon père observe mon chien faire en silence. Mon chien à été dressé pour chasser les loups. Comme le reste des chiens de ma famille. Jared qui réclame de l’attention à mon homme, pour mon père c’est une bonne chose. Je le sais... Et Will le remarque aussi. Jared en profite pour lui refaire le brushing ainsi qu’un brun de toilette avec un plaisir non feint. Will en rajoute une louche:

-J’ai dû demander son autorisation pour avoir une date avec votre fille !

Je souris, ma mère également. Je trouve ça mignon... Mon père beaucoup moins. De sa moue qui veut dire qu’il est d’accord sans l’être, il hoche simplement la tête. Son bras passe autour de la taille de ma mère qui nous annonce de son air enjoué:

-Bon, c’est pas tout ça mais le café va refroidir ! Et puis bon, si vous voulez vous reposer avant le dîner...
-C’est gentil maman. On te suis.

Nous avançons tous 4 vers la porte de la maison quand Will me stoppe dans mon élan:

-Il faudrait peut-être leur montrer Jared pour qu’ils arrêtent de s’inquiéter….

Je fronce les sourcils. De quoi parle t-il? C’est le décalage horaire qui m’empêche de comprendre? Il plonge son regard dans le miens, jette un œil de la où viennent les hurlements.

-Aahh! Euh... Oui, oui tu as raisons. On arrive. Jared, viens mon beau.

Mon chien viens au pied sans traîner, nous ouvrant même la marche.

-N’ouvre pas à Alto!

Alto. Je l’avais oublié celui là. Je jette un œil à Will pour lui faire comprendre de ne pas s’inquiéter. C’est seulement le mâle dominant...

Le chenil est dans l’arrière cour. Mon père a créer une cour bien spécifique au besoin de ses chiens.Les femelles sont séparés des mâles, avec un endroit bien spécifique pour les mères et leurs petits. Lorsque l’on arrive aux grilles, plusieurs chien reculent, d’autres se jettent contre en grognant. Je jette un œil à Willem:

-Je ne t’ai jamais dit quel race élevaient mes parents... Et je ne sais pas si tu la connais. Elle est très anciennes. Ce sont des lévriers Irlandais. Aussi appeler Irish Wolfhound...

Je me pince les lèvres. Tout est dit dans le nom de la race. Chasseur de loups. Je laisse Will faire son petit tour, les plus apeurés préférant rester en retrait. Je m’approche de la niche d’Alto. Il se tient debout, majestueux devant la grille, son poil noir dressé sur le dos, les oreilles couché vers l’arrière, babines retroussées sans lâché du regard Willem.

-C’est Alto. Celui que je devais avoir. Mon père l’a gardé parce qu’il venait de perdre son mâle reproducteur. Il est... Tout aussi aimable que mon père.

Un long grognement sourd résonne entre nous. Alto grogne longuement à l’attention de mon homme. Un second grognement s’y mêle. Je baisse le regard. Jared qui ne s’occupait de rien jusqu’à présent semble décider à s’en mêler... Et à protéger Will. Je me penche et caresse mon chien-loup pour détendre l’atmosphère. Il se contente de se passer la langue sur les babines la queue basse, signe de son anxiété, tout en se collant contre les jambes de mon homme. En l’espace de 6 mois, Will a réussi à faire ce que personne avant moi avait réussi à faire : faire de Jared un protecteur. Alto cesse de gronder, sans lâcher Will et Jared du regard il s’éloigne lentement. De l’autre côté, les chiens semblent plus calme, détendu. La tension semble être redescendue d’un côté au moins...

(...)

Je pousse la porte de ma chambre d’adolescente. Rien n’a bougé. Je soupire et pousse ma valise dans un coin de ma chambre avant de laisser entrer Will :

-Désolé pour la déco... Ma mère doit penser qu’un jour je reviendrais vivre ici avec eux... En récupérant mes 17 ans au passage.

Je referme la porte derrière Jared qui retrouve sans mal son pouf, installé devant la baie vitrée. Il s’étire et se roule en gémissant de bien être. Ma chambre est grande, toute en longueur. Moins grande que celle de mes parents, elle reste tout de même d’une taille sympa. Au fond, une porte mène à une petite salle de bain privée, tandis que la baie vitrée laisse la vue sur les montagnes et la forêt. Les murs sont recouvert d’un papier simple, blanc avec de temps à autre des fleurs de Dhalia bleu roi. Le sol est en vieux parquet que j’avais, à l’époque, blanchit à la chaux avec ma mère. Un lit à baldaquin , recouvert d’oreiller a plume et de nounours en tout genre, trône au centre de la pièce. Les voiles qui l’ornent retombent à même le sol, tandis que des tapis moelleux trônent de chaque côté, le tout dans un style bohème. Un  pan de mur recouvert de poster de concert de rock en tout genre et de photo de moi avec mes amis surplombent mon vieux bureau, contrastant avec la douceur de la chambre. Je remarque au passage qu’il reste une photo de moi et Adam avant que l’on ne soit ensemble. Je la retire du mur et la jette dans la corbeille à côté de la porte. J’hausse les épaules :

-Mauvais souvenir.

Je m’approche de l’armoire normande couleur ébène et ouvre une porte ornée de sculptures en faisant signe à Will de venir :

-Tu peux ranger tes affaires dans ce côté là. Un conseil,  fait le. Mato, le chat de mes parents, adore faire pipi dans les valises... Même fermé.

Je ris gentiment et me laisse tombé dans mon lit. Les draps sentent la lessive fraîche, ma mère a mis des draps propre, sûrement ce matin avant de venir nous chercher à l’aéroport. Je souris, me débarrasse des peluches en les jetants sur un fauteuil style Louis XIV avant de soupirer et de m’étendre. Je regarde mon homme et souris en coin:

-Wiiiiilll...?

L’intéressé semble prendre part à la conversation que je lance. Je me met sur le côté, appuyé sur mon coude :

-Tu as vu, ma chambre est la plus éloignée dans la maison... Au calme... On ne mange pas avant longtemps... Et ça ne me laisse pas de marbre de te voir ici...

Je me mord la lèvre inférieure en souriant, lui offrant mon regard le plus sensuel possible. Pas besoin de parler plus. Mon homme me rejoint sur le lit, je retrouve ses lèvres avec envie, mes mains s’égarent sur son torse, ses épaules et sa nuque. Mon pull ne tarde pas à rejoindre les peluches, la température monte rapidement entre nous...

-Tout va bie... Oh! Pardon!!

La porte se referme tandis que je pique un fard. Merci maman. Elle ne sait toujours pas frapper à une porte de toute évidence.

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Et


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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyDim 18 Aoû 2019 - 14:15





Feat :
Amance


Mais j’expire un Shakespear très français


-Vous connaissez l’adage, ce que femme veut...

Le père d’Amance va être difficile à amadouer. Toutefois, je comprends sa réaction, il agit en père protecteur. À ses yeux, je ne suis qu’un individu lambda ramené par sa fille. J’ai bien compris que je vais devoir faire mes preuves devant cet homme. Et je ne suis pas certain que Will’ le clown, soit ce qu’il faut pour me faire accepter. Faire attention à ce que je dis, ou ce que je fais est un poids. Mais pour Amance, je veux bien jouer au gendre parfait. « Ce n’est pas gagné me souffle une petite voix dans ma cervelle. »

(…)

Amance a compris mon message et nous nous dirigeons vers le chenil.

-N’ouvre pas à Alto!

La voix qui claque n’augure rien de bon. J’imagine que cet Alto est le chef de la meute de chiens. Je n’ose dire que c’est un nom peu flamboyant pour un chef. Alto, cette chose qui est trop haute pour être un ténor et trop basse pour être qualifié de soprano. Un entre-deux qui sied mal à un alpha. Amance me lance un regard rassurant. Je lui fais un sourire. Ne t’inquiète pas, j’en fais trois bouchées de ton Pluto. J’imagine un chien avec les oreilles tombantes et le poil avec des frisottis ridicules.

Notre arrivée ne laisse pas la troupe indifférente. Les plus jeunes et les plus peureux ont reculé au fond du chenil quand leurs frères m’accueillent avec les menaces qui vont bien. J’avale ma salive en voyant les molosses.

-Je ne t’ai jamais dit quelle race élevait mes parents... Et je ne sais pas si tu la connais. Elle est très ancienne. Ce sont des lévriers irlandais. Aussi appeler Irish Wolfhound...
- Gloups !


Je fais une grimace comique pour ma compagne, mais dans mes tripes c’est une autre histoire qui se joue. Celle d’une peur primaire et instinctive. Je n’ai jamais croisé de telles bêtes, mon grand-oncle m’avait un jour évoqué ces hardes de chiens capables de venir à bout d’une meute. Je n’avais vu dans ses narrations que des contes pour effrayer les enfants et les rendre plus dociles. Visiblement, je me trompais. Les veillées avec mon grand-oncle ont fait leur effet, tous mes poils se dressent sur ma peau. Je jette un regard vers les bâtiments, je jugerais voir un rideau reprendre sa place.

-C’est Alto. Celui que je devais avoir. Mon père l’a gardé parce qu’il venait de perdre son mâle reproducteur. Il est... Tout aussi aimable que mon père.


Amance n’avait pas besoin de me le désigner, l’aura de Pluto irradie comme un soleil. Une aura froide, agressive. Mon instinct me commande à lui balancer la mienne en pleine truffe. Mais, cela équivaudrait à une déclaration de guerre. Pluto gronde, je me force à l’imaginer comme ce personnage de dessin animé inoffensif. Cela m’aide à ne pas répondre à sa provocation. Quoique dans les faits, c’est moi qui envahis son territoire, il est donc en droit de rappeler qui est le maître ici. Un autre grognement lui répond. Pendant quelques secondes, je crains que ce ne soit moi qui les émets sans m’en rendre compte. Mais c’est Jared qui prend ma défense. T’as gagné un bon kilogramme de viande mon frère ! Le fidèle compagnon d’Amance se colle à moi, affirmant ainsi que j’ai toute sa confiance. Le molosse en face s’interroge, je laisse lentement échapper mon aura et baisse la tête et les yeux. Pluto range crocs et grognement. Je parle doucement.

- Tu es le maître ici, j’ai compris.

Je gratouille le sommet du crâne de Jared qui émet un jappement content, puis m’agenouille devant la grille. Jared pose son museau contre mon épaule en bon pote. Pluto ne grogne plus, mais reste septique à cette alliance contre nature. En me baissant, mon regard se retrouve plus bas que celui du chien alpha. Il semble apprécier cette marque de respect. Mais rien de plus. Comme l’a souligné Amance : aussi aimable que Pierre Jouve. Ça promet.

(…)

-Désolé pour la déco... Ma mère doit penser qu’un jour je reviendrais vivre ici avec eux... En récupérant mes 17 ans au passage.

Amusé, je découvre l’univers de la chambre de jeune fille de ma compagne. Il y a un mélange de princesse avec le lit à baldaquin et d’ado rebelle avec les posters sur le mur. Je n’ai jamais eu de chambre à proprement parler. Nous vivions dans des caravanes, avec les parents jusqu’à environ une dizaine d’années, puis par bande d’adolescents du même sexe jusqu’au moment  de devenir adulte et faire sa vie. Au moment du drame, je partageais mon espace de vie avec mon frère Keanus et deux de mes cousins d’à peu près du même âge. L’un de nos cousins s’apprêtait même à nous quitter pour une caravane de jeune couple, il devait se marier le mois suivant le massacre.

Amance s’avance d’un mur où sont épinglées un tas de photographies et en arrache une d’un geste vif pour la mettre à la poubelle. Elle argue que c’est un mauvais souvenir. J’imagine que sur ce bout de papier il y a la tête de celui qui l’a fait souffrir en la trompant avec sa sœur. Je me dévisse la tête pour voir les traits du connard, mais la photo est retournée dans la poubelle. Cela me démange de m’en saisir, mais si Amance avait souhaité que je la regarde, elle me l’aurait montrée.

-Tu peux ranger tes affaires dans ce côté-là. Un conseil,  fais-le. Mato, le chat de mes parents, adore faire pipi dans les valises... Même fermé.
- Ça, c’est une armoire ?


Je suis éberlué par la masse imposante du meuble. On y rangerait une meute entière avec ses affaires.

- Pas sûr que le minet apprécie mon odeur…
-Wiiiiilll...?


Quand on me siffle ainsi, allongée sur un lit : je fonce et m’allonge à côté d’elle.

-Tu as vu, ma chambre est la plus éloignée dans la maison... Au calme... On ne mange pas avant longtemps... Et ça ne me laisse pas de marbre de te voir ici...
- Tu ne me laisses pas de marbre où que tu sois.


Je comble les centimètres qui me séparent de ses lèvres pulpeuses et l’embrasse avec passion. Ses doigts s’aventurent sur ma peau pour mon plus grand plaisir. Je la soulage de son pull et roule sur son corps, le nez perdu dans son cou et ses cheveux. Ses mains trouvent un passage entre mon jean et mes fesses. Trop occupé par mes sens saturés d’envies, je n’entends pas les pas de sa mère dans le couloir.

-Tout va bie... Oh! Pardon!!

Amance est toute rouge. Je bascule sur le dos en l’entraînant avec moi. Je la garde prisonnière alors qu’elle est décontenancée. Je n’ai pas la même pudeur qu’elle, les portes des caravanes fermaient mal, et la notion d’intimité dans une meute de loups était toute relative. Porte ou pas porte, les sens lupins n’ont pas besoin de voir pour savoir ce qu’il se passe de l’autre côté du battant.

- On continue où nous en étions. Je crois que ta mère frappera la prochaine fois.

(…)

La salle de bain est spacieuse, l’eau qui ruisselle sur mes épaules efface les heures d’avion et mes ébats avec Amance. Elle est passée avant moi sous le jet brûlant et est en train de se coiffer n’oubliant pas de me mater par le miroir interposé.

(…)

J’ai conservé mon jean, mais changé de chemise, une à carreau pour faire style américain. Je n’ai pas grand-chose d’autre non plus. Je suis Amance dans les couloirs jusqu’à une spécieuse salle à manger au décor tout ce qu’il y a de plus frenchie : vaisselier garni de porcelaine, spécialité de la région, paraît-il, et portrait d’ancêtres à la mine aussi avenante que le père d’Amance. Ce n’est pas de ce côté-là de la famille qu’elle tient son sourire. Nous sommes attendus pour boire un alcool local. Je fronce les sourcils, quand Amance boit trop, elle parle trop…

Nos activités friponnes ont fait le tour de la maisonnée : regard sévère de Pierre. Je prends un air innocent et pose ma main sur l’épaule d’Amance défiant son paternel de m’en décoller. J’aimerais bien lui dire qu’un loup conquit un territoire en engrossant la femelle du chef, mais un lointain aboiement me rappelle que les troupes du dit chef ne sont pas négligeables.

(…)

J’ai vite lâché Amance appâté par des spécialités culinaires de sa mère.


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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyVen 30 Aoû 2019 - 8:27



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance


Le regard de mon père quand nous arrivons dans la salle à manger en dit long sur ce qu’il pense de Will. Ce dernier prend d’ailleurs un malin plaisir à garder ses mains sur moi. Ma mère semble avoir oublier l’incident quand à elle et offre à mon homme un verre de liqueur de mûre qu’un des agriculteurs du coin fait. Nous trinquons à mon retour.

(...)

Le repas se fait tranquillement et nous parlons de tous et de rien. Ma mère a préparer de l’Aligot, de la saucisse sèche de Lozère ainsi que du jambon sec. L’avantage de ce repas c’est que je ne suis pas obligé de trier mon assiette. Ma mère parle surtout des voisins et des nouveaux arrivants du voisinage, félicitant Will sur son appétit par moment:

-Qu’est ce que j’aurais aimé un garçon... Ça aurait changé les repas, plus de chichi sur qui mange quoi! Figurez-vous, Willem, qu’Amance mangez de la viande avant. Elle allait même à la chasse avec son grand-père, c’était elle qui préparait les lapins avec sa grand-mère pour faire les terrines! C’est que la mère de Pierre était excellente cuisinière... Amance vous a déjà fait à manger? Elle cuisine bien aussi! Chez nous ont dit qu’une femme qui sait cuisiner, c’est une femme bonne à marier.
-Maman...
- Quoi? Qu’est ce que j’ai dit encore? Willem, vous en reprendrez bien une part pour me faire plaisir...

Je me cache dans mes mains en soupirant. Ma mère a un bagou terrible, même sans alcool...

(...)

-Mais qu’est ce que tu fais ?!

Deux minutes. Je me suis éclipsé deux minutes pour aller chercher mon téléphone dans la chambre. Quand je reviens dans le salon, ma mère est tranquillement installé dans le canapé à côté de Willem, l’album photo de moi petite sur les jambes.

-Je montre comme tu étais jolie... Oh! Cette photo! Figurez vous qu’elle avait décidé ce jour là qu’elle ne porterais rien d’autre. Heureusement qu’on était en pleine été ...

Elle désigne une photo où je devais avoir 3 ans, toute nue dans le canapé avec des chaussettes de ski Mickey au pied. Je deviens écarlate et vais m’assoir à côté de mon père. Ce dernier m’attrape tendrement et me sers contre lui, je me laisse faire comme une enfant tout en gardant un œil sur ma mère qui continue de montrer tout un tas de photos de moi à Will. Les lèvres de mon père s’écrase sur mon front :

-Ça se passe bien la bas, mon lapin?
-Oh ce surnom... Oui ça se passe bien. Mes colocataires sont génial. Et la famille de Will est super accueillante... Je m’y plaît vraiment.
-Tant mieux, tant mieux... Et il a quoi ton surnom? Même à 50 ans tu seras toujours mon lapin.

Ma mère rit gentiment. Elle montre une photo de moi qui fait une horrible grimace, déguisée en une pâle parodie de morticia Adams. Je soupire :

-Vraiment maman, je ne pense pas que Will ait envie de voir ça...
-Arrête... C’est pas comme si tu faisais le lap..
-Non.

Will me regarde bizarre. Je fais non de la tête. Il n’a pas envie de voir ça. Je n’ai plus fait ça depuis que j’ai 10 ans...

-Tu veux bien le faire pour moi?

Je me tourne vers mon père qui sourit pour la première fois de la soirée. Ma mère m’encourage. Will qui attend. Il se sont tous ligués contre moi ma parole!Je regarde Will en coin, rit nerveusement:

-En vrai, tu es pas prêt...

Et je fais le lapin. Mes parents éclatent de rire, c’est communicatif et je ris avec eux. Ça semble amusé Will également. Je ne fais presque jamais l’idiote avec lui... Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que j’ai peur qu’il s’aperçoive que je suis complètement et profondément dingue. Avec Raymonde c’est plus facile, elle est tout aussi folle que moi. Alors quand on danse sur Footloose à deux, comme des folles, en t-shirt culotte dans le salon, ça passe. Avec Will, c’est différent. J’ai peur qu’il prenne peur, ou que je le dégoûte, ou je n’en sais rien... Ça n’a pas l’air d’être le cas. Je devrais me lâcher plus souvent.

(...)

-Mato...

Je repousse la tête du chat de mon visage. Il me chatouille avec ses moustaches. Son ronronnement résonne dans la chambre, accompagné du ronflement léger de mon homme qui me tient contre lui comme si j’étais un doudou, son nez contre mes seins. Je souris tendrement, embrasse le haut de sa tête. Il est vraiment là , avec moi... Et chez moi. Il remue légèrement, je n’ose pas bouger. Je ne veux pas le réveiller moi! Je réussis à m’extirper de ses bras et le chat va prendre ma place sur mon oreiller. Il ne semble pas avoir peur de la nature de mon homme...

(...)

Tandis que j’arrive dans la cuisine vêtu d’un t-shirt à Will et d’un pantalon de yoga emprunté à ma Raymonde, je crois reconnaître une voix. Ma mère n’est pas seule... Mon cœur loupe un battement quand je vois apparaître l’épaisse chevelure blonde de ma petite sœur. Je serre les dents alors qu’elle se tourne vers moi. Je déglutis difficilement. Je ne l’ai pas revue depuis...

Berenice allongé sur mon lit, nue. Adam entre ses cuisses à embraser son cou, ses mains qui la caresse...

Je recule d’un pas, manque de tomber et me raccroche dans un vase. Le bruit des fracas résonne dans la salle à manger.

-Merde.

Je me penche pour ramasser. Je crois que je pleure aussi.

-Ça va ma puce ?
-Oui, oui, ça va... Je suis désolé c’était un de tes vases préférés...

Ma mère s’approche de moi, m’aide à ramasser. Elle m’offre un petit sourire réconfortant. Ma sœur n’a pas bouger de sa chaise.

(...)

Je finis de préparer le petit déjeuner pour Will et moi, m’apprête à tout emmener dans ma chambre pour déjeuné au calme avec lui quand mon homme débarque dans la cuisine. Je le regarde arrivé, beau comme un coeur même quand il vient de se réveiller. Je souris et le regarde approcher... Mais je m’aperçois vite que je ne suis pas la seule à le regarder.

Bérénice le dévisage. Elle se mord la lèvre inférieure en matant littéralement MON homme. Mon sourire se fane. A ce moment même, j’aimerais être comme Will. Je l’aurais éviscérer comme je le faisais avec les lapins en revenant de la chasse. Mon homme reste polis, la blonde se lève d’un bond pour claquer une bise sonore à Will et parler avec son plus bel accent:

-Tu dois être Willem ! Je suis là petite sœur d’Amance, Bérénice. Je suis tellement heureuse de te rencontrer, mon beau-frère !

Elle l’enlace, écrase sa poitrine contre son torse et se pend à son cou. Ma respiration se bloque, je repose violemment le plateau sur le comptoir. Bérénice relâche enfin MON Alpha. Je hache chacun de mes mots :

-Tu n’es pas obligé de le coller comme ça.
-Ça va... Tu ne vas pas me dire que tu te sens en danger, tout de même.

Elle m’offre un petit sourire, satisfaite, je boue intérieurement. Elle vient poser un baiser sur la joue de notre mère:

-Je dois y aller... À ce soir maman. Willem...

Elle offre un petit coucou de la main à mon homme et s’en va sans plus de cérémonie. Je respire enfin, mon cœur bat trop vite, trop fort. Ça fait mal. Comme si quelqu’un l’empêchait de battre, ou qu’une lame le transperçait à chaque battement. Comment cette petite p... Ose t-elle?! J’ai une furieuse envie de tout casser, de pleurer dans un coin. Je savais que je la reverrais. Je ne pensais pas que ça serait aussi dur à supporter . Ma mère qui a bien sentis la tension, préfére s’éclipser prétendant aller s’occuper de son jardin. Je regarde mon plateau de petit déjeuner. J’ai renversé le thé et le jus d’orange sur les œufs et les crêpes. Je soupire alors que Will s’approche :

-Je vais nous re-préparer à déjeuner... Je voulais tout apporter dans notre chambre. Pardon d’avoir tout renversé...

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Willem Shepherd

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyMar 3 Sep 2019 - 18:44





Feat :
Amance


Mais j’expire un Shakespear très français


Le repas est un vrai régal. Je fais honneur à la table et félicite plusieurs fois Anne-Marie. La conversation bascule d’une langue à l’autre. Je ne m’offusque pas. Ils font l’effort de parler anglais pour ne pas me mettre à part. Mais parfois cela dévie en français sur des sujets locaux comme les voisins et autres préoccupations qui me dépassent.

-Qu’est-ce que j’aurais aimé un garçon... Ça aurait changé les repas, plus de chichi sur qui mange quoi! Figurez-vous, Willem, qu’Amance mangeait de la viande avant. Elle allait même à la chasse avec son grand-père, c’était elle qui préparait les lapins avec sa grand-mère pour faire les terrines! C’est que la mère de Pierre était excellente cuisinière... Amance vous a déjà fait à manger? Elle cuisine bien aussi! Chez nous ont dit qu’une femme qui sait cuisiner, c’est une femme bonne à marier.
-Maman...
- Quoi? Qu’est-ce que j’ai dit encore? Willem, vous en reprendrez bien une part pour me faire plaisir...

- Volontiers et c’est surtout à moi que cela fait plaisir. Mais je ne voudrais pas passer pour un goinfre.


Amance allait à la chasse ? L’information me surprend, puis elle fait son trajet dans ma cervelle. Je regarde du côté de Pierre. Il détourne le regard. Il était en train de me fixer. Évidemment qu’elle a appris à chasser. Le lapin peut-être. Mais l’objectif était tout autre chez ses ancêtres. Pierre Jouve perpétue-t-il une tradition, ou assure-t-il un réel rôle de chasseur en toute connaissance de causes ? Amance était persuadée que les garous n’étaient qu’une légende destinée à faire peur aux enfants. Qu’en est-il de Pierre ? Est-il au courant ? Ou laisse-t-il à cette légende familiale le droit d’être véridique ou d’avoir une base réelle qui se serait déformée avec les siècles ? La taille des chiens qu’il élève me fait penser qu’il prend cette légende à minima au sérieux, sinon qu’il est au courant.

(…)

Amance est allée chercher son téléphone qu’elle avait mis à charger avant le repas. Anne-Marie en profite pour m’installer sur le canapé et me montrer un album photo. Émerveillé, je découvre Amance toute pitchoun. Elle a gardé ce sourire et ce regard espiègle. Nous avons un vieil album qui rassemble les photos de ma famille. Mais, ce qui est dans ma meute un bref résumé de vie concentré sur des photos de groupes à l’occasion des événements qui ont traversé les Shepherd, je vis l’évolution d’Amance au cours des années.

-Mais qu’est-ce que tu fais ?!
-Je montre comme tu étais jolie... Oh! Cette photo! Figurez-vous qu’elle avait décidé ce jour-là qu’elle ne porterait rien d’autre. Heureusement qu’on était en plein été..


Je regarde l’image et éclate de rire. Puis, comme pris en faute, je zieute Amance. Sa mère ne lui a pas demandé la permission de me montrer des moments de sa vie que je ne connais pas. Mais, elle laisse sa mère poursuivre et va s’asseoir à côté de son père.

- Ça se passe bien là-bas, mon lapin?
-Oh ce surnom... Oui ça se passe bien. Mes colocataires sont géniaux. Et la famille de Will est super accueillante... Je m’y plais vraiment.
-Tant mieux, tant mieux... Et il a quoi ton surnom? Même à 50 ans tu seras toujours mon lapin.


Pierre a peut-être une mine austère, mais dans la chaleur de sa voix quand il s’adresse à sa fille, j’entends tout l’amour d’un père.

-Vraiment maman, je ne pense pas que Will ait envie de voir ça...
-Arrête... C’est pas comme si tu faisais le lap..
-Non.


Les instantanées de vie que je vole au travers des photos me font découvrir une autre Amance. Je découvre la vie d’une petite fille, une vie remplie de joies et de jeux. La réponse brusque d’Amance qui coupe sa mère laisse planer un silence qui est rompu par Pierre. Je ne comprends pas de quoi il s’agit.

-Tu veux bien le faire pour moi?
-En vrai, tu n’es pas prêt...
- Tu me connais pourtant…


Les mimiques d’Amance me font éclater de rire. C’est certain que sur un visage d’adulte, cela n’a pas la même saveur que sur celui d’une enfant. Mais au contraire, j’aime cette facette que je découvre, une facette qui me ressemble. Celle de l’humour, du rire et de l’autodérision. Lorsqu’elle arrête, elle se tourne vers moi, inquiète de mon jugement. Je tends un pouce vers le haut.

- Je risque de te redemander de me le refaire souvent !

Le reste de la soirée, c’est surtout Pierre qui la dirige en m’expliquant l’ancienneté de leur famille et de leur tradition sur l’élevage de chien, sans toutefois m’en donner l’explication comme l’avait fait Amance. Il me questionne en retour sur mes origines.

- Les Shepherd font partie des premiers colons anglais. Comme tout américain, je peux me targuer de cinq ou six nationalités d’origine de la vieille Europe. Nos deux familles sont un bel exemple d’adaptation de l’homme à son environnement. Nous avons sans cesse bougé, alors que vous avez consolidé votre héritage familial.

Je devine à son rythme cardiaque qui change que Pierre n’apprécie pas trop le côté nomade des Shepherd au fils des siècles. J’insiste un peu sur le fait que j’ai acheté une maison et que j’ai sédentarisé ma famille. Il semble se rasséréner quand je lui parle de ma tante infirmière et de mon frère dans l’informatique bancaire, des métiers honorables, comme le mien, moitié professeur, moitié médiateur pour la police. Je dis que nous vivons tous ensemble avec le fils de Mady et Kada’an, une adolescente que j’ai prise sous mon aile comme pupille. Je tente de la jouer mec responsable. Un peu tardivement, je m’aperçois que je donne des indices sur ma nature. J’espère qu’il mettra ça sur le compte de la mentalité américaine paysanne qui persiste encore au milieu du pays. La soirée se termine par la dégustation de la gnôle locale. Un arrache boyau qui ressemble plis à un bizutage qu’à un breuvage réellement apprécié. Les femmes se sont d’ailleurs abstenues.

- Je suis plutôt bières qu’alcool fort.

Le voyage et toutes ces nouveautés m’ont épuisé. Je m’endors comme une masse en serrant Amance contre moi.

(…)

C’est une langue râpeuse sur ma joue qui me réveille. Le chat ne semble pas faire de différence entre lui et moi et après m’avoir copieusement rincé le nez, il s’attaque à son trou de balle sans transition. Je grogne sans aucun d’effet. Mato a l’instinct de survie d’un caillou. Je m’étire, cherche mon doudou qui a quitté la chambre depuis un moment si j’en juge la froideur des draps à côté de moi. Je rejette les couvertures avec la malice d’enterrer le minet. J’enfile mon jean de la veille, mais change de chemise et opte pour un basique t-shirt noir. Mady s’était occupée de ma valise. Je me coiffe avec les doigts et sors de la chambre.

(…)

Je suis encore dans le couloir que je sens l’ambiance orageuse et une nouvelle odeur féminine. Je m’avance et entre dans la cuisine d’où me parvient un agréable parfum de viennoiserie et de café. J’ai faim ! Amance est là, elle me sourit. Je n’ai pas le temps de dire bonjour à l’assemblée que l’intruse blonde se lève de table. Elle ressemble à Amance, j’en déduis que c’est sa fameuse sœur. Elle confirme en venant faire la ventouse.

-Tu dois être Willem ! Je suis là petite sœur d’Amance, Bérénice. Je suis tellement heureuse de te rencontrer, mon beau-frère !
- Bonjour.


Comme Amance, elle possède une belle paire de seins. Mais j’arrête là ma comparaison avec le son de la voix d’Amance.

-Tu n’es pas obligé de le coller comme ça.
-Ça va... Tu ne vas pas me dire que tu te sens en danger, tout de même.


Elle me fait penser à Sarah, ma cousine – paix à son âme – qui était très sûre d’elle et de son pouvoir de séduction. Comme Bérénice, c’était une très belle femme. Je laisse les sœurs régler leurs comptes. Bérénice me salue avant de partir, je lui offre un magnifique sourire. À quelques mètres, Amance boue de fureur. Sa mère fuit lâchement prétextant une tache dans son jardin. Le rythme de son cœur me dit qu’elle ment. Je comprends pourquoi Amance est partie loin d’ici.

-Je vais nous repréparer à déjeuner... Je voulais tout apporter dans notre chambre. Pardon d’avoir tout renversé...
- C’est surtout mon cœur que tu as reversé… et mes souris mortes. Tu te souviens ?


Amance me fait un pâle sourire. Je la tire vers moi et l’embrasse.

- Je vais ramasser ce qui est par terre pendant que tu me prépares de quoi rassasier ma faim de loup.

Elle est bouleversée. Elle tente de faire bonne figure, mais ce n’est qu’une façade. Je me rends compte qu’elle a des comptes à régler ici. Amance ne sera sereine que lorsqu’elle les aura réglés. Je soulève son menton du bout d’un doigt.

- Tu veux bien me faire confiance ?

Elle me répond que oui, qu’elle me confierait sa vie s’il le fallait. J’encadre son visage avec mes paumes. Là, je suis très sérieux.

- Une confiance aveugle.

(…)

Anne Marie nous a prêté sa voiture, Amance m’emmène visiter sa région. Pendant qu’elle conduit, j’envoie des messages à Mady et Keanus pour donner de nos nouvelles. Quand j’explique que nous allons visiter un atelier de porcelaine, ma tante me demande si je peux lui ramener un joli plat.

- Mady veut qu’on lui rapporte un plat en porcelaine.

Mon portable vibre à nouveau.

- Euh, Mady veut que tu lui choisisses quelque chose. Elle a plus confiance dans ton goût que le mien…

(…)

C’est fragile la porcelaine. Ils n’ont pas idée de faire des allées si petites entre les étals. J’ai failli tout renverser avec ma carrure de loup.

Au restaurant, je réclame ce que la mère d’Amance nous avait fait la veille : de l’Aligot. Pour faire passer ça, je l’ai accompagné de boudin noir aux châtaignes et des animelles de mouton.  J’ai arrêté là, car Amance m’a dit que sa mère allait certainement nous faire un repas copieux, vu mon appétit de la veille.

Je me laisse traîner par Amance dans la campagne limousine. C’est un émerveillement pour moi et j’adore ces petits villages, les maisons collées à l’église. Il n’y a pas de maison en bois. Ici, tout est en pierre, brique ou moellon.  Nous finissons l’après-midi allongés sur les berges d’une rivière dont je ne me souviens plus du nom.

(…)

Lorsque nous rentrons, il y a une autre voiture de garée à côté de celle de Pierre. Bérénice est là plus tôt que prévu. Je sors du coffre ce que j’ai acheté pour Mady et aussi pour la maman de Caracole. La vendeuse nous a fait un emballage solide, mais nous a conseillé de ne pas mettre la porcelaine en soute lors de notre retour.

Nous passons d’abord par la chambre d’Amance pour déposer nos achats et retirer nos vestes. Jared, que nous n’avions pas emmené pour ne pas être embêtés lors des visites de musée nous tourne autour content de nous faire des fêtes. Mato roupille sur ma chemise que j’ai laissée sur le sol. L’odeur d’un loup alpha semble être divine pour ce félin.

- T’es certaine que c’est bien un chat ?

Amance éclate de rire. Au salon, c’est un bruit de vaisselle qui nous attend. Même si ce repas est censé être ordinaire, Anne Marie a sorti la belle vaisselle. Je suis impressionné quand elle m’apprend que cette porcelaine date de l’arrière-grand-mère d’Amance. La vaisselle est une institution dans cette région. Les vieux services sont jalousement conservés et transmis à la génération future. Bérénice se targue d’une remarque qui me fait penser que c’est l’aînée et donc Amance qui est censée hériter des pièces de famille afin que le trésor familial ne soit pas dispersé.

- Cela serait dommage que cette finesse aille se perdre aux États-Unis.

Bérénice porte une belle robe bleu pervenche qui met ses formes en valeur, ainsi que ses yeux. Elle a relevé ses cheveux dans un chignon compliqué avec quelques mèches rebelles qui rendent hommage à son cou gracile. Pierre nous propose de boire un verre pour nous ouvrir l’appétit après qu’Amance ait fait la liste de ce que j’ai ingurgité à midi.

Cette fois-ci exit le tord-boyaux, Pierre me sort une bouteille qu’il manipule avec amour. Il contient une liqueur à base de gentiane et avoue dans un souffle que l’eau-de-vie qui la compose a été distillée clandestinement. La gentiane étant une fleur protégée. J’en profite pour étaler ma science.

- C’est une plante réputée contre les coliques et l’asthénie. Certains affirment qu’elle aurait des vertus aphrodisiaques, et...
- Tu es drôlement savant Willem !


Bérénice minaude et vient se pendre à mon bras collant son sein ferme contre mon biceps. Ses yeux me dévorent. Je me racle la gorge, fais un sourire contrit à Amance et tente de poursuivre.

- Par contre, c’est une plante qui peut être confondue avec le Vératre qui est un violent poison.

Bérénice se transforme en lierre quand sa main vient négligemment caresser ma nuque. Elle raye ma peau du bout de ses ongles et s’écarte avec un sourire gourmand. J’ai soudainement bien chaud et trompe mon trouble en saisissant le verre que me tend Pierre. Je fais quelques pas pour me placer à côté d’Amance. Anne Marie coupe Amance qui allait répliquer pour parler du repas qu’elle nous a préparé.

- Je vais finir par prendre du poids !
- Je suis certaine que tu es un grand sportif.


Bérénice appuie sa réplique d’un clin d’œil équivoque qui termine de faire sortir Amance de ses gonds.

(…)

Pierre a élevé le ton, nous voilà tous assis à table. Je suis assis entre les deux sœurs. L’entrée est à peine servie que je me sens tâté des deux côtés. J’ai l’impression d’être un bout de viande que se disputeraient les chiens de Pierre.



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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyMar 17 Sep 2019 - 14:33



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance


Je n’arrive pas à croire qu’elle ait pu faire ça. Surtout sous mon nez. J’attrape une éponge pour ramasser ce que j’ai renversé :

-C’est surtout mon cœur que tu as renversé … et mes souris mortes. Tu te souviens ?

Je relève le regard vers mon homme qui tente de me rassurer. Les images d’Adam et Bérénice ensemble m’apparaissent comme des flashs. Ai-je bien fait de l’emmener avec moi ? Je lui offre un petit sourire. Sa main attrape mon poignet, il me tire contre lui et m’embrasse. Je lui rend son baiser en fermant les yeux.

-Je vais ramasser ce qui est par terre pendant que tu me prépares de quoi rassasier ma faim de loup.
-Ça relève de l’impossible ce que tu me demandes là.

Je tente un nouveau sourire. Rien n’y fait, j’ai envie de fondre en larmes. Je suis terrifiée à l’idée de perdre Will comme j’ai perdu Adam. Serrant la mâchoire pour retenir les sanglots qui menacent d’éclater, je vais pour m’écarter. Will me retiens, relève mon visage vers le siens. Ses yeux plantés dans les miens, il a l’air le plus sérieux du monde.

-Tu veux bien me faire confiance ?

Je lui souris légèrement :

-Je t’ai toujours fait confiance, je te confierais ma vie et même plus...

Ses mains en coupe autour de mon visage me soulage d’un mal qui me tordait les entrailles depuis mon arrivé dans la piéce.

-Une confiance aveugle.

Je cherche dans ses yeux émeraude l’ombre d’une blague. Mon cœur s’alourdit quand je m’aperçois qu’il est plus que sérieux. Je pose mes mains sur les siennes. Je lui réponds que oui dans un souffle, mais je suis plus que terrifiée. Bérénice est une épée de Damoclès au dessus de ma tête, et elle est déjà tombée une fois...

(...)

Voir les yeux de Will qui admire mon pays me font oublier la peste qui me sert de sœur. La mamie qui tenait le magasin de porcelaine à failli faire une crise cardiaque en voyant mon homme se mouver entre les rayons, si en pleine nature il est dans son élément, il semblerait que les magasins ne sont pas son point fort . Nous avons opté pour un plat décoré de petite fleur bleu et d’un liserés or, à la fois ancien et moderne, pour Mady. Pour la mére de Caracole, je le laisse choisir à sa guise.  La tête de Will en voyant le prix d'un seul plat en porcelaine a été mon plus beau fou rire.

(...)

Mon cœur ce serre alors que je gare la voiture non loin de celle de ma sœur. La journée avec Will c’est révélé parfaite, la soirée s’annonce horrible. Je montre à Will le chemin extérieur pour ne pas traverser la maison, aller directement dans ma chambre. Jared me fait une fête comme si j'étais parti durant vingt ans, je lui rend tout l'amour qu'il me porte avec caresse et bisous. Je retire ensuite ma veste en cuir et m’observe dans le miroir. Mes cheveux sont relâchés, j’ai opté pour la simplicité ce matin avec un jean taille haute, un t-shirt manche longue noir et mes doc. Ça sera bien suffisant pour ce soir...

-T’es certaine que c’est bien un chat ?

Je regarde Mato, allongé en boule dans une chemise de mon homme. De toute évidence, ce chat à opter pour la sympathie envers l'Alpha. Je ris en cœur avec lui, puis nous sortons rejoindre le reste de ma famille dans la salle à manger.

(...)

Je me stoppe net dans l’entrée de la salle. Bérénice semble tout droit sortie d’un film Hollywoodien, ses formes mises en valeur dans sa robe au reflet lila. Je regrette de ne pas m’être changé. Je serre les dents, sourit en façade. Elle me devisage comme si je sortais tout droit d'une décharge public. Je l'ignore royalement. Maman se précipite vers Will pour lui montrer la vaisselle de notre famille, une très ancienne porcelaine blanche peinte à la main. Berenice s'empresse de l'ouvrir:

-Cela serait dommage que cette finesse aille se perdre aux États-Unis.

Je secoue la tête négativement en l’assassinant du regard. Ma mère me demande de l’aide et je m’exécute, manipulant avec délicatesse la vaisselle de mamie. Elle nous demande ce que nous avons fait aujourd’hui et je lui raconte avec plaisir, n’omettant aucun détail sur le repas au restaurant et surtout la tête choquée du serveur quand il a vu la quantité astronomique que mon loup avait pu avaler.

Mon père sort de son bar une bouteille qu’il ne sort que rarement et je suis agréablement surprise de voir qu’il la partage avec Will. Ma mère aurait elle parlé en sa faveur ? En tout cas je suis contente de le voir trinquer avec mon homme... Enfin presque. Si l’explication de Will sur les plantes ne me surprend pas le moins du monde, la réaction de Bérénice m’arrache un frisson de fureur.

Je serre les dents. Will m’offre un sourire gêner. Je fais un pas dans la direction de ma sœur... Je lache un hoquet d’horreur en ouvrant de grands yeux alors qu’elle glisse ses doigts dans la nuque de Will. Ah ça non !!!! C’est mon territoire, c’est mon homme! Elle n’y touche pas !! C’est à moi qu’il a dit qu’il voulait des enfants, c’est moi qu’il a emmené danser, c’est moi qui l’aime au delà de tout ! Je boue et tremble. J’ai envie de la frapper, de dire à Jared de l’attaquer, qu’elle y reste. Ou d'aller chercher Alto pour qu'il lui arrache la gorge.

Will se déplace avant moi et viens me rejoindre, je m'empresse de glisser mes doigts dans les siens, rappelant ainsi que Will est avec moi.  J’ai envie de le pousser jusque dans ma chambre et qu’on s’y enferme jusqu’à temps qu’elle parte. Je m’apprête à dire les 4 vérités à ma sœur quand ma mère s’en mêle, annonçant des œufs mimosa et un gaspacho de tomate du jardin en entrée, ainsi qu'un gigot d’agneau, accompagné de flageolets blanc et d’une purée de pomme de terre- butternut, recette qu’elle tiens de sa mère.

- Je vais finir par prendre du poids !
- Je suis certaine que tu es un grand sportif.

Pardon? J'ai l'impression de m'être transformer en statut de marbre pendant un court instant, un long frisson froid suivant ma colonne vertébrale. C’est plus fort que moi cette fois, j’oublie la langue de Shakespeare pour reprendre celle de Molière :

-Tu arrêtes maintenant ?? Tu crois que je suis aveugle ?? Arrête de lui faire du charme ou je t’étale la tête dans ton assiette !! Will est MON homme. A moi!!! C’est si compliqué à te mettre dans le crâne, pauvre conne??

-Amance. Berenice.

Un long silence s’ensuit, silence durant lequel j’assassine a de nombreuses reprise ma petite sœur par le biais du regard. Mon père, en excellent patriarche, raméne le calme et nous pouvons passer à table.

(...)

Je n’avale rien, j’ai la gorge nouée. Mon père me lance des regards en coin tandis que ma mère meuble la conversation. Je regarde mon assiette vide comme une enfant prise en faute. J’ai mal. Je me suis fait rabrouer comme lorsque j'avais 16 ans. Je me sens humilié, honteuse. Je cherche du soutien du côté de mon homme, mais j’ai l’impression que quelque chose le dérange, alors je finis par retirer ma main de sa cuisse. J’ai toujours cette furieuse envie de pleurer et de tout casser. Je croise par moment le regard de Bérénice, elle à un petit sourire de satisfaction aux lèvres. J’ai l’impression qu’elle a gagné. Après Adam, elle me vole Willem. Je quitte la table avant le dessert prétextant un mal de crâne.

(...)

Assise à même le sol, le corps secoué de sanglots silencieux, Jared essuie a grand renfort de langue les larmes qui roulent sur mes joues. Je serre mon chien dans mes bras , perds mes doigts dans sa fourrure. J’ai essayé d’appeler Andy et Wes pour leur parler, mais mes appelles atterrissent tous sur les répondeurs. Ils doivent être occuper. Pourtant, si quelqu'un pourrait me comprendre à ce moment même, c'est bien eux. Je regrette de ne pas avoir écouter la puma et de ne pas l'avoir cacher dans ma valise.

Jared relève la tête vers la porte et bat de la queue. C’est Will ? Je me relève, essuie mes larmes. Il faut que je lui parle, que je lui raconte avec qui Adam m’a trompée, qu'il comprenne pourquoi je réagit ainsi, et aussi que je l’aim...

Ma main reste suspendu au dessus de la poignée de porte alors qu’une conversation me parvient à travers la porte:

-... N’est pas faites pour toi. Si ses ex l’ont plaqué, c’est parce qu’ils savaient tous que je suis bien plus belle qu’elle. Regarde... J’ai des seins plus gros... Et j’embrasse mieux... Je vais te montrer...

Je tremble. Elle ne va pas oser me faire ça une seconde fois…? J’ouvre la porte en grand. Will coller dos au mur retiens par les poignées ma sœur qui est littéralement collée à lui, son bassin moulé contre celui de mon loup et son visage beaucoup trop près. Je deviens livide , mon sang ne fait qu’un tour. De choqué, mon visage passe à la fureur. Je serre les dents et me jette sur Bérénice.

Nous chutons dans mon élan, je la rattrape par le bas de sa robe alors qu’elle tente de fuir, grimpe à califourchon sur son dos, attrape ses cheveux et d’un coup sec, frappe son visage contre le sol. Elle hurle. Je n’entends plus rien, mes oreilles bourdonnent et je n'ai qu'une pensée : lui faire du mal. Beaucoup de mal. Je frappe un second coup, ça tête rebondis contre ma main. On m’attrape par le bras, je me dégage d’un geste. On me rattrape par la taille, me soulève de terre, Bérénice en profite pour se relever. Je me débat furieusement :

-Je vais te tuer!!!

Je lache un cri, hurle, hystérique. Un sanglot de Bérénice me parviens, m'est je n'en ai que faire. Je réussis à me dégager une seconde fois en battant des jambes, repoussant les bras qui me maintiennent et me précipite sur ma sœur pour écraser mon poing sur son nez, je peux sentir l'os se briser sous mes doigts. On m’attrape encore une fois alors que mes parents débarquent, on me maintient bien plus fort cette fois. Il y a du sang par terre, sur la robe pervenche de cette petite garce . Il me faut un court instant pour comprendre que c’est Will qui me tiens. Je déglutis, me calme lentement mais mon cœur bat toujours de manière désordonnée. Ma mère se penche sur Bérénice, qui sanglote au sol en se tenant le nez . Mon père est livide, ses sourcils froncés et je peux lire la colère dans le fond de ses iris noisettes. Je me raccroche à Will, ma main serrant son bras alors que la voix de mon père résonne dans le couloir :

-Mais qu’est ce qui te prends...?

Je cherche de l’aide du côté de ma mère, elle, elle sait. Elle sait pourquoi je viens de m'énerver ainsi. Elle va me soutenir cette fois. Mais rien, elle aide ma petite sœur à se remettre debout. Cette derniére a le visage tuméfié, une bosse sur le front de la taille d'un œuf et une arcade bleuis. C’est moi qui ai réussi à faire ça ? Mon père reprend :

-Amance, qu’est ce qui te prend ? Tu as vu ce que tu lui as fait ?

-Ce que j’ai fait...?

Je serre un peu plus le bras de Will. Il est mon pilier en ce moment même. Je me met à rire nerveusement. Après la fureur qui vient de m'habiter, mon homme risque de me prendre pour une folle. Ma voix tire dans les aigüe :

-Parce que c’est de ma faute ? Tu crois que j’ai fait ça sur un coup de tête? Qu’elle n’a rien fait ? Regarde la, papa, s’il te plaît. Regarde la petite pute que ta fille est devenue .

-Amance! Tu ne parles pas comme ça de ta s...

-Tu me laisses finir. Tu sais pourquoi je suis parti ? Non. Non tu as cru que c’était parce que j’avais engagé des frais pour le voyage. D’ailleurs, tu m’en as voulu. Mais c'était pas pour ça. Je vais te dire pourquoi je suis partie, pourquoi j’ai quitté la France sans Adam…

-Amance. Pas ce soir.

Je tourne le regard vers ma mère qui me fait non de la tête, elle tiens Bérénice qui pleure. Je me passe une main sur le visage, j'ai les yeux gorgée de larmes qui menacent à tout moment de couler. Heureusement que Will est là, je serais déjà au sol à sangloter comme une enfant.  Je lève les yeux au ciel :

-C’est vrai, pas maintenant. Parce que c’est pas le moment. Parce que c’est jamais le moment. Il ne faut pas froisser la jolie image de sainte Bérénice. Il ne faut rien dire à la poupée de la maison.

Je me tourne vers Will, le regarde dans les yeux, m’excuse du regard. J’ai confiance en lui, je ne lui en veux pas. Mais je n’ai pas la moindre confiance en Berenice. Mes doigts se glissent entre les siens et je l’entraîne dans ma chambre.

(...)

Je retourne dans la chambre après une douche froide, histoire de me remettre les idées en place, vêtu d’un t-shirt blanc et d’une culotte, mes cheveux mouillés retombant sur les épaules. J’approche de la chaîne hifi, fouille dans mes cd et tombe sur une compilation que j’avais fait il y a longtemps. J’allume et met le cd en route. Les premières notes de  Creep résonnent dans la chambre. Je rejoins Willem sur le lit, me niche contre lui et ferme les yeux en écoutant son cœur battre. Je suis bien plus calme que tout à l’heure même si ça pèse encore sur mon coeur. Je fais jouer mes doigts le long de son biceps :

-J’aurais préféré que tu ne me vois jamais dans cet état là. Ce n’est pas la meilleure facette de ma personne.

Je relève les yeux sur son visage, lui offre un mince sourire, ma main remontant pour caresser la ligne de sa mâchoire. C'est la premiére fois que je me bas avec ma sœur. Tout du moins, à ce point la, et j'ignore d’où m'est venu cette force…

-Je ne me suis pas battu pour Adam. J’ai laissé couler. J’ai cru que c’était un jeu entre eux. Une déconnade sans que je n’ai à m’inquiéter. Ils se charriaient souvent, avec des allusions plus ou moins graveleuses. Mais j’avais confiance en eux. J’avais confiance en Bérénice et en Adam. Je n’aurais jamais pensé les retrouver au lit... Dans notre lit, dans notre appartement...

J’inspire profondément, me laisse retomber mollement dans les coussins. Jared nous rejoins dans le lit, pose sa tête sur mon ventre. Je le caresse en regardant le plafond:

-J’ai même pas chercher à le récupérer. Je suis partie. J’ai pris mes affaires et je suis partie aux États-Unis. Je ne pouvais pas supporter de voir ma sœur. Ni lui.

Je tourne la tête vers mon homme, me perds dans ses yeux émeraude alors que Phil Collins reprend son In the air Tonight. Je me rend compte à présent que je n’avais pas oublié ce qu'ils m'ont fait. C’était encore là, bien ancrée en moi. Une mauvaise herbe qui rampait pour me détruire, m'étouffer lentement. Je ravale mes larmes :

-J’ai confiance en toi. Je sais que tu ne l’aurais pas laissé faire. Je sais que tu n’aurais pas fait ce qu’il m’a fait, parce que tu es quelqu'un de droit. Parce que tu es un Alpha, que tu as des principes que tu tiens. Mais je n’ai pas supporté. Je n’ai pas supporté de la voir se tenir comme ça contre toi. Je ne supportes pas l’idée qu’elle ai pu te toucher. Tu es à moi. Tu es mon loup. Et pour toi, je me battrais encore. Parce que tu vaux le coup de se battre.

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyMar 24 Sep 2019 - 18:54





Feat :
Amance


Mais j’expire un Shakespear très français


Je suis surpris de la tournure que prend le repas. Pierre ne peut pas être aveugle sur ce qu’il se passe. Pourtant, il reste impassible. Les discussions restent consensuelles. En veut-il à Amance au point de fermer les yeux sur l’attitude de sa cadette ? Ou alors les mœurs en France sont vraiment aussi légères à ce qu’on le prétend. Je ne suis pas un pudibond ni un farouche, mais là, je suis mal à l’aise. Je ne sais pas comment me tenir, surtout que je n’oublie pas que le maître des lieux possède une meute de chiens conçue pour traquer les loups.

À côté de moi, je sens Amance qui se décompose de minute en minute. Je ne sais pas comment réagir dans cette famille qui fonctionne étrangement. Amance finit par quitter, ou plutôt fuir, la table. Je me prépare à la suivre, mais sa mère me coupe en me passant le plat du dessert avec un sourire appuyé. Que faire ? Être impoli et suivre celle qui a besoin de moi ou…

- D’où vient votre famille, Willem ?

La question de Pierre me fige sur place. Il ne voit donc pas que sa fille aînée va mal ? C’est impossible. Je décale ma chaise afin de m’éloigner de Bérénice et regarde son père. La question semble bienveillante, mais son visage austère et son regard qui me fixe sans ciller me réfrigèrent. Il ne peut pas se douter que je suis un garou. Il doit me voir comme celui qui lui prend sa fille et la garde loin d’ici. Mais s’il tient tant que cela à Amance, pourquoi laisser Bérénice faire ce cinéma malsain ?

- Mes ancêtres font partie des premiers colons. Je n’ai pas d’actes, juste ce qui s’est transmis de génération en génération. J’aurais des ancêtres qui viendraient d’Angleterre et de Hollande. Mais l’info n’est pas fiable. Personnellement, je me sens américain.

Cela grimace à l’autre bout de la table. Je sais bien que mes compatriotes et moi passons pour des arrogants sans aucune finesse. Mais les Français se parent d’un prestige qui les a quittés depuis bien longtemps, ne leur en déplaisent. Je refuse de baisser les yeux devant cet homme fier de ses origines et qui semble se sentir plus légitimes que moi parce que sa famille n’a pas migré pour survivre à la famine ou à d’autres dangers.

- Je ne possède pas de vaisselle familiale, ni de meubles, ni de demeure ancestrale. Les descendants des colons sont détachés des choses matérielles contrairement à la population européenne. Ce n’est pas de la porcelaine fragile que mes ancêtres m’ont transmise, mais des valeurs humaines solides. Celles qui vous font survivre quand vous êtes perdu dans le blizzard loin d’une maison de famille douillette. Celles qui vous permettent de repartir de zéro à n’importe quel moment de votre vie. C’est plus utile qu’un beau service.

Comment il réagirait le vieux si on lui ôtait sa belle maison, ses chiens et sa belle vaisselle. Garderait-il son sang-froid s’il devait tout rebâtir ? C’est facile d’hériter, très facile. Anne-Marie se crispe. Il ne semble pas habituel que quelqu’un se permette de tenir tête à son mari.

- Aux États-Unis, ce qui compte ce sont les individus et non les possessions dont ils ont hérité, même si bénéficier des biens de ses ancêtres peut être un avantage. Veuillez m’excuser, je vais voir comment va Amance.

Je fais un sourire poli et me lève de table. Pierre n’a pas moufté. J’imagine que ma côte auprès de lui est au plus bas. Cela me navre, car j’espérais me faire bien voir par les parents d’Amance. Seulement en ce moment elle se sent mal à l’aise dans sa propre famille. Dans le couloir qui mène aux chambres, je me fais rattraper par sa sœur.

- Willem, attends. Je dois t’avertir au sujet de ma sœur.
- Ce n’est pas la peine. J’aime me faire ma propre opinion.
- Elle n’est pas faite pour toi.
- Tu ne me connais pas…
- Si ses ex l’ont plaqué, c’est parce qu’ils savaient tous que je suis bien plus belle qu’elle. Regarde... J’ai des seins plus gros... Et j’embrasse mieux... Je vais te montrer...


Sérieusement ?! Elle a peut-être de plus gros seins, mais là ce que je vois ce n’est qu’une femelle en chaleur. Elle dégage une aura malsaine. Son cœur a mainte fois raté son tempo. Elle ment sur ses intentions. Elle est envieuse. Je lui ai attrapé les poignets pour l’éloigner de moi, mais elle réussit à plaquer son bassin contre le mien. Elle se croit désirable dans sa belle robe et ses atours mis en valeur. Mais le loup que je suis voit sa vraie personnalité, son vrai visage. Et celui-ci est très moche. Le pire arrive, Amance ouvre la porte de sa chambre à ce moment-là. Je comprends que Bérénice se moque de me séduire. Elle a fait cela exprès, pour qu’Amance l’entende et voit ! Elle a fait cela pour blesser et faire du mal.

- Je vais te tuer!!!
- Amance !


Je ne l’ai jamais vue ainsi, le visage transfiguré par la haine. Sa menace sonne comme une vraie volonté. Elle s’est jetée sur sa sœur et lui martèle le crâne contre le sol. Je tente de la faire reculer. Ses parents arrivent, alertés par les cris. J’arrive à ceinturer Amance et la tiens contre moi. Elle se démène comme un beau diable avec une énergie que je ne lui connais pas. Puis elle se fige sous le regard de son père, cherche un secours dans mes bras. Je l’entoure et la serre contre moi. Ma chemise se trempe de ses larmes.

-Mais qu’est-ce qui te prends...?

Je vois Amance chercher le regard de sa mère. Mère qui fuit le contact visuel pour aider Bérénice à se relever. C’était bref, mais je mettrais ma main à couper qu’Anne-Marie sait quelque chose qui explique cette scène violente.

- Amance, qu’est-ce qui te prend ? Tu as vu ce que tu lui as fait ?
- Ce que j’ai fait...?


Amance vacille, je la soutiens, je la porte presque.

- Parce que c’est de ma faute ? Tu crois que j’ai fait ça sur un coup de tête? Qu’elle n’a rien fait ? Regarde-la, papa, s’il te plaît. Regarde la petite pute que ta fille est devenue.
- Amance! Tu ne parles pas comme ça de ta s...
-Tu me laisses finir. Tu sais pourquoi je suis parti ? Non. Non tu as cru que c’était parce que j’avais engagé des frais pour le voyage. D’ailleurs, tu m’en as voulu. Mais c'était pas pour ça. Je vais te dire pourquoi je suis partie, pourquoi j’ai quitté la France sans Adam…

- Amance. Pas ce soir.


Je suis au milieu d’un drame familial où les non-dits semblent empoisonner tout le monde. Je ne savais pas pourquoi Amance appréhendait autant qu’elle était impatiente de revoir sa famille. Ce voyage n’était peut-être pas une bonne idée. Je n’aurais pas dû venir. J’ai le sentiment d’avoir cristallisé les ressentis de chacune. Au travers des mots qui cinglent, je devine que la rupture entre cet Adam et Amance est en lien avec un acte de Bérénice. Et avec sa prestation avec moi, je devine de quoi il s’agit. Visiblement, Amance n’a pas le soutien de son père et sa mère l’abandonne alors qu’elle est visiblement au courant. Une sombre colère m’anime. Amance glisse ses doigts entre les miens, nous pénétrons dans sa chambre sans un mot de plus.

(…)

La porte refermée, je l’embrasse tendrement, Jared se colle entre nous pour être inclus dans le câlin. Je ne dis rien et laisse le temps à ce bout de femme qui me rend dingo de se reprendre. Pendant qu’elle prend une douche, je m’installe sur son lit et laisse mon ouïe s’étendre au-delà de la porte. J’ai entrebâillé la fenêtre pour écouter aussi ce qu’il se passe dehors. Bérénice sort évidemment une tout autre histoire sur ce qu’il vient de se passer. Elle compare sa sœur à une folle, ose me placer dans le rôle d’une victime emprisonnée par ses manœuvres démoniaques. Anne-Marie défend à peine sa fille aînée. Quant à son père… Je n’arrive pas à cerner cet homme. Mais il est aigri. Il en veut à Amance d’avoir quitté la France. Pourtant, c’est bien ce qu’elle avait prévu de faire avec cet Adam ? À moins qu’il se fasse complètement manipuler par sa cadette. Cadette qui chiale et pleure qu’elle va rester défigurée.

Amance sort de la salle de bain. Elle est pâle, triste, honteuse. Elle tente de me faire un sourire, mais c’est plus une grimace qui orne ses joues. Elle met un CD en route et la voix de Thom Yorke retentit dans la chambre accompagnée par l’un des meilleurs guitaristes de tous les temps : Ed O’Brien. Je l’accueille dans mes bras, Jared nous rejoint.

-J’aurais préféré que tu ne me voies jamais dans cet état-là. Ce n’est pas la meilleure facette de ma personne.
- Au contraire. Toi comme moi ne sommes pas parfaits. C’est bien d’en être conscients.


Amance se pelotonne contre moi et d’une voix atone m’explique ce qui l’a amenée à ce geste de violence. Je ne me suis pas trompé sur qui est réellement sa sœur : une garce. Elles sont pourtant sœurs, mais elles ne se ressemblent pas. Qu’est-ce qui a pu amener Bérénice à devenir ainsi, à vouloir détruire le bonheur de son aînée ? Des rivalités dans une famille, il en existe toujours, mais là elle est devenue destructrice. Où est-ce que Pierre Jouve a merdé ? Il est évident que Bérénice a besoin qu’on la regarde, qu’on s’intéresse à elle. Mais vu son comportement, je n’arrive pas à lui trouver des circonstances atténuantes.

- J’ai confiance en toi. Je sais que tu ne l’aurais pas laissé faire.
- Je te remercie. Tu peux avoir confiance en moi.
- Je sais que tu n’aurais pas fait ce qu’il m’a fait, parce que tu es quelqu'un de droit.
- Il ne vaudrait mieux pas que je croise sa route à cet Adam…
- Parce que tu es un Alpha, que tu as des principes que tu tiens. Mais je n’ai pas supporté. Je n’ai pas supporté de la voir se tenir comme ça contre toi. Je ne supporte pas l’idée qu’elle ait pu te toucher. Tu es à moi. Tu es mon loup. Et pour toi, je me battrais encore. Parce que tu vaux le coup de se battre.
- Je suis à toi mon chaton qui se transforme en lionne pour garder son homme. Je suis flatté que ma femelle se batte pour me garder. Tu as tout de la compagne d’un alpha !


Je la regarde avec fierté et amour. Ce qu’elle vient de faire a du sens pour moi. Je suis un loup, et les mots « couple dominant » ont une signification. Ma femme ne peut pas être une agnelle sans mordant.

- Le combat aurait été un peu plus croustillant avec un peu de boue. Non ?

Je regarde Amance avec un sourire lubrique, elle me tape la tête en me traitant de gentil crétin et de petit con. J’entends la voiture de Pierre quitter la propriété. Il emmène sa fille aux urgences.

(…)

Amance s’est endormie la tête calée au creux de mon épaule. J’ai du mal à trouver le sommeil. Je réfléchis à la situation. J’ai pensé anticiper notre retour à Beacon Hills, partir d’ici au plus vite. Mais, il restera toujours des regrets et de l’amertume dans le cœur d’Amance. Il y a ici, une histoire inachevée, quelque chose qui lui pourrit la vie et qui pollue ses relations avec ses parents. Amance les adore et je suis certain que l’inverse est vrai.

Quand la voiture de Pierre revient, il est minuit passé. J’entends Anne-Marie sortir et venir au-devant de sa fille et son mari. Nez cassé et pas de commotion cérébrale. Bérénice harangue sa mère, elle veut un pugilat, une mise à mort sociale de sa sœur. Le concile à bulle se poursuit dans la maison. Je me lève sans réveiller Amance et entre ouvre doucement la porte de la chambre pour mieux entendre. Bérénice réclame à ce qu’Amance soit déshéritée. Pour la première fois, Anne-Marie prend la défense de sa fille aînée. Pierre se contente de parler de « sanctions » sans en évoquer la nature. Je crois qu’il est grand temps que l’on apprenne à cette famille le sens des valeurs morales.

Jared me pousse la main de sa truffe humide. Le chien est inquiet, autant que moi. Je dois retourner la situation, seulement je suis un étranger ici.

« - Parce que tu es un Alpha, que tu as des principes que tu tiens. »

Je me souviens des paroles d’Amance. Oui, je suis un alpha, un membre de ma meute est en danger. Je dois agir. Mais avant cela, je dois me trouver un allié de poids. Un que Pierre sera obligé d’écouter, lui qui n’écoute pas sa propre fille et qui effraye suffisamment sa femme pour qu’elle se taise.

- Jared mon pote : mission commando !

Je passe par la salle de bain avec une idée bien précise, couvre Amance avec la couverture, vérifie qu’elle dort profondément, puis sors dehors en enjambant la fenêtre suivi par Jared. Dans la maison, les autres sont allés se coucher. Bérénice doit rêver de son conseil de famille, elle va être servie.

(…)

Seules les étoiles éclairent l’arrière-cour. Les chiens dorment sauf Alto qui m’a senti venir. Le chien se tient sur ses quatre pattes. Il est immense. Jared avance à mes côtés avec quelque chose dans la gueule. Je tiens également quelque chose.

- Salut mon gars.

Les autres chiens se sont réveillés, pourtant aucun bruit ne sort du chenil. Tous me fixent, ils attendent un signe de leur chef. Je m’assois devant la cage. Marque de respect, car dans cette position, Alto me domine.

- J’ai besoin de ton aide mon frère.

Le reste de l’échange se passe de mots. Jared dépose sa preuve devant Alto qui la renifle. C’est ma chemise qui porte mon odeur et celle de Bérénice. L’alpha me regarde, je lui tends le t-shirt d’Amance sali de ses larmes et d’un peu du sang de Bérénice.

- Amance a besoin de ton aide.

Alto me toise, puis me tourne le dos. Je soupire. Nous sommes logiquement ennemis, pourquoi intercéderait-il en ma faveur et contre son maître qui plus est. Jared gémit. Une longue plainte de tristesse. Il pleure pour sa maîtresse. Alto tourne la tête, hésite, puis revient vers la porte de sa cage. Lentement j’avance la main et pousse le loquet qui bloque l’ouverture. Je n’ai pas honte de lui montrer que j’ai un peu peur de la suite, mais je laisse sortir mes attributs Lupins pour lui montrer que je me battrais pour Amance. C’est ma femme et je ne laisserais personne la blesser, même si cette personne est de sa famille. Alto sort de son enclot, tourne autour de moi, me renifle, renifle Jared aussi, puis termine par poser son museau sur mon épaule. J’ose caresser son encolure, il ne se dérobe pas. Je me redresse, nous nous regardons dans les yeux.

- Merci.

(…)

Alto est retourné dans sa cage sans faire d’histoire et moi je rejoins le lit d’Amance. Elle est réveillée et me demande où je suis passé.

- J’avais besoin de prendre l’air, désolé de t’avoir réveillé.

Je me love contre elle et sa poitrine bien plus belle que celle de sa sœur et m’endors rasséréné.



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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyLun 7 Oct 2019 - 21:06



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance




- Je suis à toi mon chaton qui se transforme en lionne pour garder son homme. Je suis flatté que ma femelle se batte pour me garder. Tu as tout de la compagne d’un alpha !

Mes joues rosissent, mes lévres s'étirent dans un sourire sincére. Je me perds dans ses yeux verts, me sent élever au rang de déesse sous son regard. Il réussis à me redonner confiance en moi. J'ai bien fait de lui éclater la tronche ,au final, à cette pétasse.

- Le combat aurait été un peu plus croustillant avec un peu de boue. Non ?

Je cligne des paupières à plusieurs reprises. Il est sérieux là? Il me parle réellement de combat de boue? Je ferme les yeux, n'arrive pas à garder mon sérieux. Je finis par rire doucement avant de lui assener une tape sur le haut du crane. Idiot au grand cœur. Je l'aime pour ça, après tout. Sa façon de me faire sourire quoi qu'il arrive, cette facilité avec laquelle il arrive à transformer le trop sérieux en quelque chose de banal dont on peut en rire. J'entend les cailloux crisser sous les pneu d'une voiture. Je remarque la fenêtre ouverte. Un coup d'œil à mon loup, il semble être aux aguets. Ma main se glisse sur sa joue, je caresse du bout des doigts chaque parcelle de son visage, apprend à le dessiner même si je connais chaque trait par cœur. Il me laisse faire, je souris, lui vole un baiser tendre. Ses bras m'emprisonnent, chrysalide de douceur. Ma joue retrouve son torse, j'écoute son cœur battre jusqu’à ce que le miens sois en accord avec le siens. Ses caresses, sa chaleur, tout de lui ne m'apporte que bien être. Je sombre dans le sommeil des justes, mes jambes entrelacés aux siennes, blottis dans ses bras, tandis que Solomon Burk envahis ma chambre en chantant Cry to me.

(…)

Un couloir, long, sinueux. Les murs blancs. Tout est blanc. Pas de fenêtre. Au bout du couloir, une porte. Will est dérriére, je le sais. Quand je cliche la poignée, elle reste bloquée. Je l'entend chuchoter. J'entend glousser. Je hurle son prénom, ma voix résonne dans le vide. Pourquoi est ce qu'il ne m'entend pas? Ma gorge se serre, je manque d'air. Il faut que j'ouvre cette porte. Je force, tire, enfonce,  jusqu’à ce qu'elle cède et s'ouvre en grand.

Je suis dans mon appartement. Mon ancien appartement. Celui ou je vivais avec Adam . Les cadres d'Adam et moi sur la commode d'entrée, un bouquet de fleur traine dans un vase entouré de bougies. Jared viens m'accueillir, je souris et le caresse, embrasse son museau. Qu'est ce que je fais ici? Qu'est ce que Willem ferait ici? Rien à changer dans l'appartement, tout est a l'identique, comme avant mon départ en Amérique. C'est étrange. De nouveaux les chuchotements. De nouveaux les gloussements.

-Will?

Ma voix sonne faux.  Jared garde la tête basse, les oreilles couchés. Sa queue bat lentement, basse, presque entre les pattes. Je fronce les sourcils. Quelque chose ne va pas. J'entend du bruit venant de la chambre. J'ai un mauvais pressentiment, des sueurs froide qui glissent le long de ma colonne vertébrale, qui me font dresser les cheveux sur la tête. Je me dirige droit vers ma chambre, Jared sur les talons. J'hésite, la main posé sur la poignée de métal argenté. Pourquoi ai-je si peur d'ouvrir cette porte? Je sais que je vais souffrir. Je suis terrifiée. "La compagne d'un Alpha." . J'inspire profondément, me reprend. Un geste vers le bas, la porte s'ouvre…

Mon cœur se brise. Willem et Bérénice dans le même lit. Je recule d'un pas vers l'arriére, je crois que je vais défaillir. J'ai tellement mal, j'ai l'impression d'avoir eu un coup de poignard en plein cœur. Bérénice me regarde, à peine surprise. Elle sourit puis rit. Je vais la tuer. La douleur se transforme en colére. J'attrape la premiére chose qui me tombe sous la main, avance droit vers le lit. L'image de Will disparais, une lame s'enfonce profondément dans le cœur de ma sœur. Le sang tache les draps pervenche de mon lit alors qu'une expression de terreur se peint sur son faciès. Je ressens une jouissance inconnu, le plaisir d'éliminer cette vermine de ma vie. Son souffle s'éteint comme la lueur dans le fond de son regard. Je baisse les yeux sur la plaie béante qui fait place dans sa cage thoracique. Le cœur n'y est plus, des gouttes de sang forment un sillon que je suis du regard. Je croise mon reflet dans le miroir. Je blémis. Je tiens le cœur de ma sœur entre mes mains. Non. Entre mes griffes.

(…)

Le réveille est brutale, j'inspire profondément comme si je venais de plonger en apnée. Je regarde partout autour de moi. Je suis dans mon lit, dans ma chambre d'adolescente. Pas dans l'appartement d' Adam.  Ma chambre est baignée par la lueur blafarde de la lune. Je suis glacée, tremble. Je ferme les yeux, me passe une main sur le visage. Ce n'était qu'un rêve. Un cauchemar, même. J'inspire profondément. Il fait froid. Je tire la couverture, couvre mes épaules, remonte la couette jusque sur mon nez. Je remarque enfin que quelque chose cloche. Ou est Will? . Pas de Jared non plus. Je cherche autour de moi, mon cœur s'accélére tandis que mon cerveau encore hanté par l'image de mon cauchemar imagine tout un tas de plan tordus Je commence à paniquer quand je le vois passer par la fenêtre, suivis de mon chien. Je respire profondément, mon cœur reprend un rythme basique.

-Tu étais ou? Et pourquoi avoir pris Jared?  
- J’avais besoin de prendre l’air, désolé de t’avoir réveillé.

-Ce.. C'est rien.

J'esquisse un faible sourire.  Je le crois. Jamais, il n'aurais rejoins Berenice. Mais je n'arrive pas à me débarrasser des images de mon cauchemar. Il me rejoint dans le lit, m'attrape et je sers à nouveau de doudou, sa tête caller entre mes seins. Je souris tendrement, mes doigts se perdent dans ses cheveux brun. Il s'endort sans demander son reste.  Je me réchauffe lentement. Ce n'était qu'un rêve. Will est là avec moi. Mes lévres  s'égarent sur son front, sur ses paupières closent. A-t-il entendu les battements désordonnés de mon cœur? A-t-il mis ça sur le compte de l'inquiétude? Je le serre un peu plus contre moi, ferme les yeux. Les images de mon cauchemar me hantent. Je cherche du réconfort contre lui. Ce n'étais qu'un foutus cauchemar bordel! Les bras de mon homme s'enroulent autour de ma taille, mon cœur reprend un battement plus détendu. Jared ne tarde pas à nous rejoindre dans le lit, se calant dans mon dos, tête sur ma hanche. Je souris faiblement dans l'obscurité. Heureusement qu'ils sont là, tous les deux… Mon nez se fraie un chemin dans les mèches brunes de l'homme que j'aime, respirant son parfum à plein poumon. Quand je retourne au pays des rêves, il est tôt. Les premières lueurs du soleil chatouillent le ciel, transforme le paysage en un tableau de Monet.

Le soleil nous trouve endormis, tous les trois blottis dans le lit.

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Dernière édition par Amance Jouve le Sam 26 Oct 2019 - 1:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyMar 15 Oct 2019 - 18:54





Feat :
Amance


Mais j’expire un Shakespear très français


Lorsque je me réveille, Amance est déjà levée. Elle tourne dans la chambre, feignant du rangement à faire, mais elle ne fait que déplacer les objets. Elle s’excuse de m’avoir réveillé.

- Tu n’y es pour rien Poussin, c’est mon ventre le coupable.

Je fais une grimace puis lui tends les bras pour qu’elle me rejoigne sur le lit. Elle s’y blottit avec un peu trop de vivacité. Elle est fébrile, inquiète. Ses jolis yeux sont ourlés de cernes violets. Elle a mal dormi. Je place mes mains en coupe contre son visage, mes veines noircissent légèrement. Une légère migraine sans doute.

- Tu es la plus belle fille à deux kilomètres à la ronde.

Je tente de la rassurer. Je ne pose pas de questions sur ce qui l’inquiète, si c’est son geste violent envers sa sœur, le comportement de celle-ci, ou la peur que l’histoire recommence. Un mélange des trois sans doute. Je ne veux pas ajouter à son angoisse et cela me motive encore plus à exécuter mon plan. Je lance un regard équivoque à Jared, il me répond d’un jappement. Cette famille qui véhicule certaines notions de la chasse va comprendre les capacités d’un loup alpha. Le comportement de Bérénice me choque, la sœur d’Amance est vulgaire. Elle s’est offerte à moi non comme une courtisane, mais comme une call-girl, avec comme unique dessein : faire souffrir son aînée. Je suis d’un tempérament conciliant et je sais voir au-delà des comportements déviants, je sais reconnaître la souffrance du bourreau. Mais là, après avoir constaté la non-réaction de Pierre et Anne-Marie, je pense qu’il est temps de mettre les pieds dans le plat avec la subtilité d’un Shepherd. Je ne dis rien à Amance, ne voulant pas ajouter à son inquiétude. Elle me connaît gaffeur et clownesque. C’est l’image que je veux donner de moi, parce que je suis un non-violent, parce que je ne veux pas impressionner quiconque. Toutefois, je reste un alpha et quand le besoin s’en fait sentir, je sais endosser ce costume de responsabilités et le sérieux qui va avec.

Je passe sous la douche avant Amance, parce que je suis plus rapide et que j’ai quelque chose à faire. Quand je lui cède la place, je l’embrasse et lui dis que je l’attends pour aller à la cuisine. Il est évident que l’atmosphère va être pesante et je compte sur Bérénice pour appuyer le trait et jouer à la petite sœur violentée. Les bribes de conversations que j’ai perçues laissent entendre à un conseil de famille ou quelque chose y avoisinant. Bérénice réclame justice, le verdict est déjà tombé et le seul témoin n’a pas le courage de braver l’autorité de son mari. Si je ne fais rien, Amance va en prendre plein la figure et sa défense ne sera pas écoutée.

J’enjambe à nouveau la fenêtre de la chambre avec Jared sur les talons. Quand je reviens, Amance est encore dans la salle de bain où je la rejoins.

- J’ai sorti Jared pour son pipi matinal. Comme il avait l’air de vouloir renifler chaque centimètre de terre de la ferme, je l’ai laissé dehors. Ne t’inquiète pas, il ne s’éloignera pas de son alpha préféré.

En disant cela, je pointe mes deux pouces vers mon torse. Ce qui me vaut un méga câlin d’Amance.

- Allons déjeuner.

Moment de panique. Amance appréhende à l’idée de cette confrontation. Je lui offre mon plus beau sourire. Je ne suis pas aussi serein que j’en ai l’air. Depuis le couloir, je n’entends que des bruits de couverts provenant de la cuisine, pas de conversations en cours comme l’on pourrait s’y attendre dans une famille qui se retrouve. Juste un silence pesant, accusateur. Je serre la main d’Amance pour lui donner du courage. J’enrage de la sentir si mal. D’accord, elle est coupable d’avoir cédé à la violence, mais les torts sont partagés et sa réaction s’approche à de la légitime défense : une action non préméditée, brève, exécutée dans un moment où elle s’est sentie en danger. Je ne peux pas en dire autant de sa sœur. J’avertis de notre arrivée en parlant dans le couloir.

- Il fait beau, on pourra faire une balade en forêt ?

Je laisse Amance me répondre pendant que nous entrons dans la cuisine. Pierre est assis en bout-de-table, un bol de café devant lui. Il s’occupe à beurrer une tartine de pain. Anne-Marie est debout et fait le service apportant à table des pots de confiture. L’ambiance pourrait être presque normale, si Bérénice n’était pas là, un plâtre collé sur le nez avec deux cernes noirs qui s’étalent en aile de corbeau sous ses yeux. J’ai du mal à retenir un fou-rire alors qu’elle trucide sa sœur du regard.

- Bonjour.

On me répond avec moins d’entrain. Nous n’avons pas le temps de nous asseoir que la vipère attaque.

- Je vais être défigurée par ta faute ! Je vais porter plainte ! T’iras en taule et papa va te déshériter.

Amance se fige, je regarde Pierre qui ne bronche pas. Un silence qui en dit long sur sa désertion, ou son assentiment sur les paroles dures de sa cadette. Amance ouvre la bouche pour répliquer, mais à son cœur qui s’est emballé, je sais que cela ne va pas être bon. Je la tire légèrement vers moi, puis passe mon bras autour de ses épaules. Je regarde Bérénice avec un franc sourire amical.

- Je voudrais te remercier Bérénice ! Sincèrement.

Les deux sœurs sont déconcertées. Elles me regardent puis se regardent, cherchant à comprendre ce qu’il se passe. Bérénice esquisse un geste m’invitant à m’expliquer. Je jette un regard par la fenêtre avant de répondre.

- Je te remercie, c’est grâce à toi que j’ai rencontré Amance. Car si tu n’avais pas baisé avec Adam dans le propre lit d’Amance t’arrangeant pour qu’elle vous surprenne, elle ne serait jamais venue aux USA en célibataire.
- Je ne vous permets pas !


Pierre s’est levé brusquement renversant son café sur la table. Anne-Marie hésite sur l’urgence : éponger avant que le liquide dégouline par terre ou s’offusquer à son tour. Elle peut difficilement le faire, c’est ce que me dit son regard fuyant lorsque je le croise.

- Je suis navré monsieur, d’autant que vous m’offrez gentiment votre hospitalité. Mais Amance n’aurait pas écrasé le nez de sa sœur si celle-ci ne m’avait pas fait des avances indécentes pile devant la porte de sa chambre.
- Il ment papa !
- À votre avis Willem, qui vais-je croire ? Ma fille ou un parfait étranger ?


J’incline la tête, je suis d’accord avec son raisonnement. Tout accuse Amance. Et ce n’est certainement pas son petit-ami actuel qui peut avoir le plus de crédit. Je mets deux doigts entre mes lèvres et siffle un appel sur deux tons. Des aboiements se font brusquement entendre. Pierre se précipite à la fenêtre, son cœur s’emballe. Il est inquiet. Mais il n’a pas le temps de bouger que toute sa meute de chien, précédée de Jared et Alto, s’invite dans la maisonnée. Les chiens ne sont jamais entrés dans la maison de leur maître, mais encouragés par la nonchalance de Jared, ils envahissent la cuisine, bousculant un peu les chaises et battant de la queue.

- Qu’est-ce que cela veut dire ? Willem ! Ces chiens sont dangereux !
- Vraiment ? Ils sont dangereux pour celui qui les menace, ou celui qui les trompe.


Je me suis accroupi pour être au même niveau qu’Alto. Anne-Marie est effrayée et tente de s’incruster dans le buffet. Bérénice s’est tassée sur sa chaise.

- Vous ne croyez pas Amance. Pire, vous ne lui laissez même pas l’occasion de donner sa version des faits. Faits connus d’Anne-Marie qui malgré cela laisse la coupable continuer. Vous ne me croyez pas quand j’affirme que pendant tout le repas d’hier soir Bérénice m’a tripoté la cuisse pour ensuite tenter de me voler un baiser dans le couloir. OK, je suis un étranger ! Mais je refuse que l'on s'en prenne à ma femme.

Je me tais, personne ne réplique. La cuisine n’est troublée que du halètement des chiens.

- Alors peut-être allez-vous croire vos chiens et Alto.

Pierre me regarde comme si j’étais un fou.

- Alto ? Qui ment dans cette pièce ? Qui est sincère ?

Le regard d’Amance alterne entre son père, Alto et moi. Jared s’est couché à ses pieds, fidèle. Alto aboie une fois. Message à sa meute, les chiens s’écartent, laisse de la place à leur chef. Puis, il hésite. Il doit entendre mon cœur battre fort. J’ai peur de sa réaction, peur de son verdict. Il lance une sorte de gémissement que je comprends, je soupire discrètement. Alto commence par sentir Amance. Ce n’est pourtant pas son odeur qu’il renifle, en fait il écoute son corps, puis il passe à Anne-Marie et se met à grogner alors qu’il est à plus d’un mètre de la mère d’Amance. Il ne daigne pas s’arrêter, contourne son maître abasourdi par le comportement de son meilleur chien et se pose devant Bérénice.

- J’ai rien fait ! C’est Amance qui a tout comploté, c’est…

Elle se tait, car Alto vient de révéler ses crocs. Il grogne de façon bien plus menaçante qu’il l’a fait devant Anne-Marie.

- Alto ! Couché !


Le chien regarde son maître. Concède à arrêter ses grognements, mais ne suit pas son injonction. Il contourne Bérénice en lui lançant un regard qui en dit long de son mépris avant de venir fourrer sa truffe dans la main d’Amance. Pierre me regarde, il est effaré qu’un autre que lui puisse avoir la confiance d’Alto. Je sens que le chien est mal à l’aise de tenir tête à son maître. Jared doit le sentir aussi, il se lève des pieds d’Amance et se place devant moi et lance un aboiement qui, sans être joyeux, se veut rassurant. Alto s’assoit à son tour devant Amance et, comme un seul homme, ou plutôt un seul chien, toute la meute vient nous entourer. C’est très fort pour le loup que je suis, car je sens le bloc que font les chiens, leur attitude donne tout son sens au mot meute. L’émotion d’Amance à côté de moi est à son paroxysme. Soit ça passe, soit…

- Cette garce avait tout ! Un mec, un travail, bosser aux États-Unis. Les States merde ! Et moi je suis là à croupir dans un bled au fin fond de nulle part que personne ne connaît. Je suis mieux qu’elle ! Même Adam me l’a dit.

D’une voix rendue nasillarde par la fracture de son nez, Bérénice craque et explose. Le bloc que nous formons avec les chiens est un mur indestructible. J’intercepte un regard de Pierre vers sa femme. Celle-ci lui fait une grimace explicite. Amance a peut-être cassé le nez de sa sœur, mais celle-ci l’a amplement cherché. Sentant le soutien de ses parents vaciller, Bérénice se lève et s’enfuit dans sa chambre.

Devant nous, Jared tente une lichette sur le museau d’Alto. L’alpha de la meute lui rappelle d’un grognement sourd où est sa place. Jared cherche un secours en me regardant, je lui gratouille la tête pour le rassurer.

- Bon chien.
- Vous pouvez m’expliquer ça, Willem !
- Oui, monsieur. Jared est très doué pour ouvrir les portes, ou les enclos.


Ce n’est pas exactement la réponse qu’il attendait, mais il n’en aura pas d’autres. Alto comprenant que l’histoire est terminée se redresse et va s’asseoir à côté de son maître. Il me fait comprendre que nous ne sommes pas potes pour autant, mais qu’il a joué son rôle de protecteur. Je baisse les yeux en signe de paix.

La discipline de la meute s’est craquelée après le départ de Bérénice et quelques truffes audacieuses tentent de chaparder sur la table.



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Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.
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Amance Jouve

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptySam 26 Oct 2019 - 1:36



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance


J'ai mal. Mal partout. Au crane, au ventre, au dos… J'ai mal dormis, j'ai des courbatures, comme lors d'une grippe. Je tourne en rond dans le lit, me tourne, encore et encore. Rien à faire, il faut que je me léve.

Debout au milieu de la chambre, je me sens parfaitement inutile. Il faut que je m'occupe… Alors je range, plie ce qui est déjà plier, replace un coussin, change de place un cadre. Ca m'évite de penser. Je lache un cadre, il résonne dans la chambre. Je marmonne une injure, ramasse le coupable du bruit. Les yeux de Will me fixe. Et merde, le voilà réveiller maintenant. Je lache un profond soupire :

-Excuse moi… Je voulais pas te réveiller.
-Tu n’y es pour rien Poussin, c’est mon ventre le coupable.

J'esquisse une moitié de sourire. Alph et ses 7 estomacs. Toujours un boyaux de vide. Il me tend les bras pour un câlin, je me prête volontiers au jeu du doudou. Grimpant à 4 pattes sur le lit, je me laisse tomber contre lui, enfouis mon nez dans son cou à la recherche de la chaleur qui m'a quittée. Rien à faire, même le son réconfortant de son cœur ne me rassure pas. J'ai envie de lui dire de rentrer à la maison. Au moins, là bas, y a pas de Bérénice pour me piquer mon homme. Et si y en a une qui s'approche, je peux lui casser le nez sans que l'on me réprimande comme une enfant. Repartir à Beacon Hills avec lui me parait la plus belle solutions pour le moment…

Ses mains sur mon visage m'apaise un peu. J'ai moins mal en tout cas. Je rouvre les yeux pour contempler l'homme sublime qui me fait face. Son compliment me donne les larmes aux yeux. J'ai envie de le taper et de le traiter d'idiot, je me contente de me renicher dans ses bras pour me réchauffer encore.

(…)

J'enfile un jean, un t-shirt à bretelle et un gilet loose blanc.  Mes cernes camouflés sous du fond de teint, mes cheveux relâché sur mes épaules, je m'observe rapidement par le biais du miroir. Je dis quoi ce matin? Je fais comme si de rien était? Impossible, vu dans l'état ou était ma sœur hier après être passer sous mes mains… Je grimace. Je ne me pensais pas capable d'infliger de tel dégâts à quelqu'un. Encore moins à ma petite sœur. Je déglutit, me passe la langue sur les lévres avant de sortir de la salle de bains. De toute maniére, il faudra bien faire face à mes parents un jour. Dire que dans 2 jours toute ma famille sera réunis pour les 60 ans de mon pére… Il faut que j'emmène Will en ville, je doute qu'il ait pris une tenue pour ce genre de soirée. Ou alors, on y va pas, on file à l'aéroport sans rien dire, on quitte la France, retour aux Etats-Unis, on finis notre vie à deux et voila! C'est gaguesque. Je me sens gaguesque. Je suis ridicule….

Entre un Willem tout sourire, tout pimpant. Je le zieute par le biais du miroir. Mais comment il fait? Comment peut-il être aussi… Détendu? Moi je suis une boule de nerf. J'inspire profondément, me tourne vers lui alors qu'il me parle du pipi du chien. Il parle d'Alpha préféré, se pointe des pouces. Je souris, viens le câliner tendrement. A moi aussi, c'est mon Alpha préféré.

-Allons déjeuner.

Mon cœur défaille, un froid inconnu envahis chaque centimètre de ma peau, me fais dresser les cheveux sur la tête. Le pire dans l'histoire, c'est que Will le sens, je le sais, il ressent chacune de mes émotions comme si c'était les siennes. Je ne peux même pas me cacher derriére le sarcasme en balançant un "chouette! Je suis impatiente de faire face à mes parents!". Non, non. J'ai juste froid et je me retiens de trembler. Will m'offre son plus beau sourire. J'ai encore plus envies de le taper, lui et son assurance à tout épreuve.

Le couloir me parait interminable. Pourquoi est ce que cette foutues maison est aussi grande, nom de dieu? Chaque pas que je fais me parait encore plus douloureux que celui d'avant. Si Will ne me trainait pas dans le couloir, sa main agripper à la mienne, j'aurais fait demi-tour depuis longtemps. Je ne suis pas prête. Pas prête à faire face à tous ça, pas prête à voir la déception dans les yeux de mon pére, ni la gène dans ceux de ma mére… Encore moins la satisfactions accrocher au visage de ma petite sœur.

- Il fait beau, on pourra faire une balade en forêt ?

Je regarde mon homme, surprise. Il à le don pour poser des questions inattendu… J'hausse les épaules, tente un sourire :

-Oui, si tu veux… Je connais un chemin qui méne loin en forêts, j'y aller souvent petite…

La cuisine. Mon pére toujours à sa place, en bout de table, café crème sans sucre, deux tartines de pain avec de la confiture d'orange. Ma mére, à faire 30 000 aller retour entre les placards et la table, ramenant un truc à la fois, prétextant toujours d'avoir oublié quelque chose parce qu'elle à la bougeotte et qu'elle ne tient pas assise plus de 3 minutes d'affilés. Et ma sœur. Je retiens un rire  qui menace de m'échapper en voyant sa tête. Elle va être belle sur les photos de l'anniversaire de papa… Will brise la glace:

-Bonjour.

Les réponses sont marmonnés. Je me contente de mon silence et d'un sourire poli à mes parents qui me regarde. Ma main se pose sur le dossier d'une chaise pour m'asseoir, je n'ai même pas le temps de la tirer que Bérénice commence déjà:

- Je vais être défigurée par ta faute ! Je vais porter plainte ! T’iras en taule et papa va te déshériter.

Mon cœur loupe un battement. Je regarde mon pére, il continue de croquer dans sa tartine de pain-confiture. Est-ce que c'est sérieux? Me déshériter parce que je… Parce que je l'ai taper? C'est une blague? Je manque de tomber, me retiens à la chaise alors que je tente du côtés de ma mére. Elle m'offre un regard plein de regrets et de soutiens. Chose rare venant d'elle. Mais elle ne dit rien, comme à son habitude. Je plante un regard furieux sur ma cadette, ouvre la bouche pour lui dire tous ce que je pense d'elle, de son comportement, de son attitude de pétasse et j'en passe. Will m'enlace, me colle à lui. La rage retombe comme un soufflet qui sors du four…

-Je voudrais te remercier Bérénice ! Sincèrement.

Pardon? Mon regard choqué reste accroché au sourire franc de mon petit ami. Il est sérieux là? J'ai envie de le repousser, de m'énerver juste pour sortir toute cette colére qui boue en moi. J'ai l'impression d'être un volcan en train de se réveiller, je vais éclater d'une minute à l'autre et ça va faire de sacré dégâts…

- Je te remercie, c’est grâce à toi que j’ai rencontré Amance. Car si tu n’avais pas baisé avec Adam dans le propre lit d’Amance t’arrangeant pour qu’elle vous surprenne, elle ne serait jamais venue aux USA en célibataire.

Gros blanc dans mon cerveau. J'ai cru entendre un bip régulier, comme celui dans les hôpitaux quand il n'y a plus de pouls. Ou alors c'est la sonnerie du micro-onde.

-Je ne vous permets pas!

Mon pére se réveille, sors de sa léthargie d'un bond furieux. Son café se répand sur la table. Ma mére agrippe une éponge, mais je crois qu'elle aussi à beuguer. Elle me regarde, regarde Willem, puis son époux avant de lacher l'éponge. Cette fois, elle ne peut nettoyer les dégâts. Will reprend, son ton plein d'assurance me parait inapproprié au cas présent, mais ça rend la chose plus légère.

- Je suis navré monsieur, d’autant que vous m’offrez gentiment votre hospitalité. Mais Amance n’aurait pas écrasé le nez de sa sœur si celle-ci ne m’avait pas fait des avances indécentes pile devant la porte de sa chambre.

Je lache un hoquet de surprise, il tient tête à mon pére! Bérénice pique un fard, laisse tomber sa cuillére sur la table:

-Il ment papa!

Mon pére jette un coup d'œil à sa fille cadette, puis à moi avant de se reporter sur mon grand insolent de loup. Il campe sur ses positions, il croit dur comme fer que sa fille n'en est pas capable, et ça je peux le lire dans ses yeux.

- À votre avis Willem, qui vais-je croire ? Ma fille ou un parfait étranger ?

J'ai envie de lui hurler qu'il pourrait me croire moi, mais le sifflement de mon homme m'empéche toute réplique. Le silence s'installe dans la cuisine. Personne ne comprend son geste, on le regarde tout 4 comme une bête curieuse. Pourquoi a-t-il … Jared pénètre la cuisine après avoir clicher la porte d'entrée. Suivis d'Alto et de toute la meute. Will me ressert contre lui alors que les chiens gigantesque envahissent la cuisine, queue battante, langue pendante, tout heureux de sortir de leur cage. Je regarde mon homme, il a ce petit sourire en coin, celui de satisfaction.

- Qu’est-ce que cela veut dire ? Willem ! Ces chiens sont dangereux !
- Vraiment ? Ils sont dangereux pour celui qui les menace, ou celui qui les trompe.

Il a raison, et mon pére le sait parfaitement. Comme le reste de ma famille. Si ma sœur à refuser son chien, c'est parce qu'elle savait également qu'elle n'aurait jamais la confiance de l'animal. On ne trompe pas un Wolfhound. Le bras de mon homme quitte mes épaules, il s'accroupit au niveau d'Alto. Je me raidis, il va l'attaquer, c'est sur! Tout le monde est inquiet de la réaction du chef de meute. Si lui attaque, le reste suivras. Ils sont élever pour ça, après tout… Alto plante son regard dans celui de mon homme. Jared est détendu. Qu'est ce que ses 3 là ont préparer dans mon dos?

- Vous ne croyez pas Amance. Pire, vous ne lui laissez même pas l’occasion de donner sa version des faits. Faits connus d’Anne-Marie qui malgré cela laisse la coupable continuer. Vous ne me croyez pas quand j’affirme que pendant tout le repas d’hier soir Bérénice m’a tripoté la cuisse pour ensuite tenter de me voler un baiser dans le couloir. OK, je suis un étranger ! Mais je refuse que l'on s'en prenne à ma femme.

J'étouffe avec du mal un sanglot, émue par ce qu'il à fait, par ce qu'il fait. Je garde une main sur ma bouche, l'autre posé sur son épaule. Mon pére à une tête bizarre, entre la colére et la stupéfaction. Ma mére ne vas pas tarder à grimper sur le meuble. Quand à ma sœur, elle est pétrifié sur sa chaise.

- Alors peut-être allez-vous croire vos chiens et Alto. Alto ? Qui ment dans cette pièce ? Qui est sincère ?

-Will…

Ma voix menace de me trahir. Je me tais. Je regarde mon pére. Il est furieux, mais il attend. Jared, couché à mes pieds, cligne des paupières, langue pendante. Il est parfaitement calme, détendu. Je ne sais pas si Will le rassure de son aura, mais moi, ça me réconforte. Un aboiement grave résonne dans la cuisine. Alto commence par gémir après Will avant de me sentir. Je lui tend la main, paume vers le haut. Il me toise, me renifle longuement. Je ne bouge pas, parfaitement confiante avec ce chien qui aurait du être le mien. Alto m'abandonne, va vers ma mére. Elle couine quand il grogne légérement. Je pense qu'il va s'arrêter là, mais non, contournant mon pére il se dirige droit vers ma sœur. Elle s'insurge, Alto grogne, babine remonté, échine dressé. Mon pére tente d'apaiser la chose. Il arrête de grogner, certes, mais n'écoute pas le reste. Il se dirige droit sur moi, cale son nez dans ma main. Je concède à le caresser, sous le menton pour lui montrer que je ne cherche pas à le dominer. Je souris légérement, murmure un merci à l'attention de mon loup. Jared se reléve, m'abandonne pour venir au pied de Will, SON Alpha, son ami. Il a tout autant confiance en mon homme qu'en moi. Il lache un petit aboiement qui tire dans les aigues, un appel, une sorte de parole qui se veut rassurante. Alto s'assoit à mes pieds, me laisse lui caresser la tête. Les autres chiens suivent leur Alpha et viennent s'assoir autour de nous. Je souris, rit nerveusement en regardant la meute de mon pére prendre partis pour moi et mon homme. Je n'en revient pas… Si mon pére ne comprend pas ça, c'est qu'il se voile vraiment la face. Mes yeux me piquent, bourrés de larmes. Je reléve le regard sur lui, il croise mon regard et je sais qu'il a compris avant même que ma sœur n'ouvre la bouche.

- Cette garce avait tout ! Un mec, un travail, bosser aux États-Unis. Les States merde ! Et moi je suis là à croupir dans un bled au fin fond de nulle part que personne ne connaît. Je suis mieux qu’elle ! Même Adam me l’a dit.

Je déglutit, mon cœur se serre. Elle était simplement jalouse de ce que j'avais. Je n'en reviens pas. Elle cherche du soutiens du côtés de mes parents, elle vient de les perdre. Elle quitte la piéce en couinant, chouinant des mots que je n'arrive pas à comprendre.  Je m'accroupis, enlace Alto et pose un baiser sur son nez.

-Merci mon chien…

Je me redresse et Jared, tenté par l'idée d'un câlin, tente un baiser. Alto grogne. La tête de Jared change, il perd toute joie et se tourne vers Will qui le rassure d'une caresse.

- Vous pouvez m’expliquer ça, Willem !
- Oui, monsieur. Jared est très doué pour ouvrir les portes, ou les enclos.

J'essuie des larmes qui ont coulé sur ma joue, rit de bon cœur. La tête de mon pére vaut tout l'or du monde. Jamais il n'a eu de gendre aussi… Aussi Willem. Ma main se glisse dans celle de celui que j'aime. Encore une fois, il m'a prouvée qu'il était l'homme de ma vie. C'est lui le bon, ça ne sera jamais personne d'autre.

(…)

Le reste de la journée à été bizarre, et ceux malgré la longue balade en forêt avec mon homme. J'ai entendu mes parents se disputaient dans la cuisine en fin de journée. Ma mére reprochait à mon pére d'être un vieux con bornait qui n'écoutait que ce qu'il voulait, et mon pére lui reprochait d'avoir pris partit pour Bérénice la veille. Qu'importe , les choses sont clairs maintenant.

Le lendemain, ma mére me prenait à part pour s'excuser. Elle a pleurer longuement. Elle ne voulait simplement pas briser sa famille. Je me suis contenter d'hausser les épaules. Ce n'est pas elle qui a brisé la famille, c'est Bérénice.

(…)

J-1. Demain soir c'est l'anniversaire de mon pére. 50 personnes sont attendus dans la grange aménagé en salle de réception. Tout le monde à la maison donne un coup de main pour installé les tables, la décoration. Malgré les talents de cuisinière de ma mére, c'est un traiteur qui s'occupe de faire le repas de la soirée.

Je fouille les affaires de Will dans notre armoire, il me demande ce que je fais :

-J'essaye de te trouver une tenue pour demain soir… Tu n'as pris que des chemises à carreaux! Et des jeans. Faut qu'on aille en ville. Et je ne parle pas des 4 magasins du centre ville du village.

Mon homme ne semble pas convaincu de la chose. Je me tourne vers lui, attrape la robe volé à ma Raymonde, prévue pour le lendemain:

-Ca, c'est ma tenue pour demain.

Les yeux de Will s'arrondissent comme des soucoupes. Je souris, rit un peu alors qu'il s'approche de moi comme si il chassait une proie très appétissante. Ses mains se glissent sur mes hanches:

-Willem, faut vraiment qu'on aille te chercher une te…

Pas le temps de finir mes mots, ses lèvres s'écrasent sur les miennes. Le bureau de ma chambre est baptiser.

(…)

Jour J. Je sors de la salle de bain une fois habillée et pomponnée. J'enfile un nœud papillon à mon chien. Lui aussi à le droit de se faire beau, après tout. Je me redresse et j'admire mon homme. Il est magnifique. Je l'ai laissé choisir sa tenue, elle lui ressemble mais je n'ai pas l'habitude de le voir aussi fringuant. Je viens passer une main dans ses cheveux, replace une mèche rebelle et l'embrasse amoureusement:

-Tu es encore plus incroyablement magnifique que d'habitude. T'es le meilleur et je t'aime.

Je passe mes bras autour de son cou pour l'embrasser de plus belle.

Quand nous arrivons dans la grange, main dans la main et Jared nous précédant, la moitié des invités sont déjà présent. Nous passons pas loin de 20 minutes à saluer de la famille, des amis. Je passe mon temps à traduire à Will certaines expressions française. Des tatas s'émerveillent sur le fait que mon homme soit américains. Certains cousins tente de parler Anglais avec mon homme. Au loin, je vois mon père discuter avec quelqu'un. Je n'arrive pas à reconnaître l'homme qui nous tourne le dos. Mon père nous vois au loin, m'offre un sourire et dit quelque chose a la personne qui se retourne. Je me décompose. Un sourire dévoile des dents blanches. Il a de nouveaux tatouages, qui remontent jusque sous son menton. Un nouveau piercing dans le nez. Ses yeux bleu me transpercent. La main de Will se pose sur ma taille, son bras autour de moi, je sursaute, tourne le visage vers mon homme. Je déglutis, cherche du secours dans ses yeux. La question n'a pas besoin d'être prononcé, je murmure son prénom du bout des lèvres :

-C'est Adam.

Je crois que je viens perdre le Will humain. Mon pére tapote l'épaule d'Adam, lui sourit et lui dit quelque chose que je n'entend pas de là ou je suis. Moulé dans son costume noir, il termine son verre que je suppose être du whisky, replace son nœud papillon avant de se diriger droit sur nous. Fuir, vite. Retourner aux Etats-Unis avec Will. Je n'ai pas compté sur le fait que mon homme actuel pourrait rencontrer mon ex. Surtout que de ce que j'ai compris, il n'est plus avec ma sœur. Et le voila prés de nous. Je me rend compte à quel point Willem et lui sont différent. Jared barre la route à mon ex petit ami. Le courant n'est jamais vraiment passé entre eux, alors forcément, il prend parti pour Will. Adam baisse le regard sur le chien avant que sa voix suave résonne:

-Amie… Tu es sublime.

Il a fallu qu'il sorte ce vieux surnom. Mais non en fait! Non. Tais toi. Va t-en. Tu vas te faire bouffer. Il n'ose pas s'approcher plus pour me dire bonjour, se contente de glisser une de ses mains de manière nonchalante dans une poche de son pantalon en me dévorant des yeux.

-Merci.

Ma voix est froide, cassante. Il regarde Will de la tête au pied, parle anglais en lui tendant la main. Jared grogne, il se ravise :

-Je suppose que tu es mon remplaçant… Willem, c'est ça? Je suis Adam. Son ex fiancé.

Mais t'as raison! Enfonce toi! Je lève les yeux au ciel en secouant la tête avant de fermer les yeux. C'est un cauchemar. Un cauchemar et je vais me réveiller.

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyVen 1 Nov 2019 - 15:26





Feat :
Amance


Mais j’expire un Shakespear très français


La longue balade en forêt nous fait du bien. Devant nous, Jared trace son chemin, la truffe collée au sol il suit des pistes que lui seul perçoit, à part moi. Je gronde quand il dévie sur ce qui ressemble à l’odeur d’un sanglier. S’il débusquait une laie avec ses petits marcassins, il y aurait des chances pour qu’il nous la ramène à ses trousses. Je ne veux pas donner à Pierre Jouve un peu plus d’eau à son moulin, si je devais tuer un cochon sauvage à mains nues. Le père d’Amance sait que Jared n’a pas l’autorité sur Alto pour le sortir de son enclot avec toute sa meute et de le conduire dans la maison de son maître, où il n’a dû y rentrer que rarement et uniquement sous l’ordre de Pierre. Il m’a suffi de voir la panique dans le regard d’Anne-Marie pour comprendre que leur relation avec leurs chiens est bien maîtres-esclaves. Je ne critique pas, c’est dans la nature des chiens d’obéir. C’est pour cela d’ailleurs que les chiens errants sont dangereux, plus que les loups. Sans maîtres, les chiens deviennent instables.

(…)

L’incident de la veille et de ce matin laisse des traces. Nous évitons la porte principale quand nous revenons de notre balade, nous surprenons les parents d’Amance en pleine querelle. L’abcès est percé, il faut maintenant en extraire le pus. Cela ne se fait pas sans douleur. C’est pénible pour Amance, mais je la sens soulagée, comme lestée d’un immense poids. De notre côté, nous repartirons aux États-Unis, mais ici ? Comment cette famille va-t-elle se reconstruire ? J’espère qu’ils feront la part des choses et que Bérénice trouve sa place dans ce monde. J’irais peut-être lui parler, lui expliquer qu’elle doit prendre sa vie en main, trouver sa voie et l’homme avec qui elle a envie d’être. Prendre à une autre n’a jamais apporté le bonheur. Mais je ne suis pas certain qu’elle me pardonne de sitôt la cuisante humiliation de la matinée.

Amance est rassurée sur notre couple et sa pérennité. Elle a rejoué la scène avec les chiens. S’exclamant sur la puissance qu’elle avait ressentie entourée de toute la meute. Maintenant, elle comprend mieux ma famille, mon clan. Cette façon que nous avons de veiller les uns sur les autres et de faire corps, la puissance d’une meute.

(…)

J’aide à installer les tables dans la grange qui a été débarrassée pour l’occasion. Je ne rechigne pas à l’effort et ma force nous permet d’avancer vite. Je veille à ne pas paraître trop surnaturel quand Pierre est dans les parages. Dès qu’il a le dos tourné, je m’active. J’ai eu un compliment de sa part, comme quoi il me trouvait efficace. Je l’ai remercié poliment.

J’ai la plus belle femme que je ne pouvais espérer rencontrer. Une femme qui m’aime moi, ce que je suis. Ce que je ne suis pas. Je regarde dubitatif, les costumes pour hommes dans le magasin où Amance m’a traîné. Je devais porter l’un des costumes de Keanus, bien qu’il fasse une tête de plus que moi. Mais j’ai dû l’oublier dans sa chambre. Je me plie à l’exercice et trouve un costume où je me sens à l’aise dans les tons bleus. J’ai sacrifié à une chemise blanche. Par contre, j’ai dans ma valise deux accessoires que j’avais pris pour le fun : un bolo en lanière de cuir et mon stetson en feutre grège. Sans parler de mes bottes texanes. J’ai lu dans le regard de ma femme que mon choix lui plaisait, même si j’allais me démarquer. Seulement, je veux lui faire honneur, la valoriser.

(…)

Même Jared a droit à son nœud pap. Amance sort de la salle de bain, magnifique. Je n’ai qu’une envie, celle de retirer nos fringues et de lui faire l’amour pendant des heures.

-Tu es encore plus incroyablement magnifique que d'habitude. T'es le meilleur et je t'aime.
-Tu es magnifique comme d’habitude. Avec une serpillière tu serais sexy ! Tu rends ta robe jolie et non l'inverse.


(…)

La grange est bondée. Amance me présente, je peine à retenir les prénoms, car tout le monde parle en français et en même temps. On me regarde en souriant, j’impressionne, je crois. Amance me traduit à mesure les mots de gentillesse que l’on m’offre. Je réponds en français. Ma prononciation et mes fautes déclenchent des éclats de rire. Je ris de bon cœur avec eux. Je trouvais l’accent d’Amance charmant, j’imagine que là c’est la même chose. Quelques jeunes, des cousins, se lancent en anglais. Je réponds avec des mots simples, ils sont contents, fiers aussi de connaître ma langue alors que c’est du chinois pour leurs parents et oncles et tantes. Cette soirée s’annonce sous les meilleurs augures. Je n’ai pas encore aperçu Bérénice, je ne sais pas si elle va venir. Son visage aurait pu reprendre forme humain si j’avais pu m’en occuper. Mais dans cette famille affiliée aux chasseurs, je ne me suis pas risqué à ne serait-ce que la soulager un peu. Je ne suis pas violent, mais elle l’avait un peu cherché.

Je me penche pour qu’une dame âgée me bise la joue, une grand-tante, je crois. Elle me fait une œillade à l’ancienne, et me dit qu’elle m’aurait pincé les fesses si elle avait quelques années de moins.

- Si Amance ne voit rien, je vous l’autorise.

La dame sourit, ses yeux brillent. Betti. Elle doit se souvenir de son passé, de la belle femme qu’elle a dû être. Son visage se pare de nostalgie devant le temps qui passe et la vie qui défile toujours trop vite.

- J’espère que ma compagne rayonnera autant que vous au même âge.

Elle me tapote le bras, me traite de vils flatteurs, mais à son cœur qui bat fort, je sais que mes mots l’on rendu heureuse quelques instants. Elle savoure ces minutes comme un trésor. Je me retourne vers Amance avouer ma faute alors que sa tante va soulager ses vieilles jambes sur une chaise.

- Betti m’a pincé les fesses.

Mais Amance est figée, préoccupée.

-C'est Adam.

Je regarde dans la direction qu’elle m’indique. Que fait donc son ex ici ? Comment son père a-t-il pu lui faire ça ? Quand je croise le regard d’Adam, toutes pensées raisonnables s’envolent. Il se penche vers Pierre pour lui murmurer quelque chose.

« - Il semble qu’Amance préfère les garçons vachers aux hommes civilisés. Il est venu à cheval ? »

Pierre ne répond rien, ou plutôt il vient de capter mon regard. Un regard qui n’a plus rien du gentil professeur ou du nigaud de service. L’autre pose son verre après l’avoir sifflé comme si c’était de l’eau plate. Un look de male alpha, arrogant et pédant. Comment Amance a-t-elle pu aimer « ça » ? Jared s’avance devant nous en bon bêta. Il ne grogne pas, mais dévoile ses babines dans un message clair.

- Amie… Tu es sublime.

« Amie » ? Je note le surnom pour être certain de ne jamais l’employer. De toute manière, il ne me serait jamais venu à l’esprit. Je bous sur place. Son regard… je vais lui arracher les yeux ! Il les pose presque physiquement sur MA femme.

-Merci.

Réponse froide, cassante. Je réajuste mon stetson, l’enfonçant sur mon front. Tu me traitais de Cowboy, une insulte à tes yeux du con, un compliment dans mon pays. Choc des cultures, des continents et de deux hommes qui ont connu la même femme. Il me tend la main, je la regarde.

-Je suppose que tu es mon remplaçant… Willem, c'est ça? Je suis Adam. Son ex-fiancé.
- Exact. J’avais deviné sans mal qui tu étais. Elle m’a parlé de ses… insatisfactions et frustrations.


Amance me bourre les côtes de son coude. Mais c’est plus fort que moi. Tout dans ce type m’horripile. Son look de bad dandy. L’arrogance de son regard, sa suffisance.

- C’est qu’il lui faut un cowboy endurant pour assouvir ses appétits.

Oui, j’ai la plus grande, la plus grosse. Je sais que je suis ridicule, mais c’est viscéral. Mon loup s’agite, je dois me faire violence pour que mes prunelles ne flamboient pas, et que mes crocs restent cachés. Ma pique fissure quelques secondes le masque d’Adam. Mais il se reprend. Il exhale la jalousie. Il n’imaginait pas se trouver en face d’une armoire à glace pour successeur.

- Je ne savais pas que c’était une fête costumée.


Il détaille mes bottes au bout pointu, mon bolo et mon chapeau

- Et bien, il semble y avoir un cowboy et un... vampire. J'ai croisé La reine d’Angleterre aussi, c'est Betti.

L’échange s’est passé alors que nous nous broyons la main mutuellement. Mais j’ai un avantage certain. Son sourire se crispe, alors que le mien s’élargit. Quelqu’un tape avec un couteau sur une bouteille pour attirer l’attention et, sans le savoir, met fin à la souffrance d'Adam. Les conversations se calment, nous regardons Pierre Jouve qui sourit à chacun. Il se lance dans un petit discours remerciant ses invités d’être venus et que certains ont traversé l’Atlantique. De la main, il nous désigne Amance et moi.

- J’ai garé mon cheval à côté d’une Audi coupée. Il a le sabot facile… Je paierai les dégâts.

Ma fanfaronnade  déclamée en français fait éclater de rire tout le monde. Je crois que la famille d’Amance m’apprécie plutôt bien. Je sais que le fait que je sois américain y est pour beaucoup. Pierre repart dans ses remerciements. Adam qui s’est glissé à côté de moi a tiqué. Il se demande si je l'ai entendu quand il se moquait de moi auprès de Pierre. Je parie dix contre un que cette caisse est à lui et ça ne manque pas.

- C’est un modèle spécial, les réparations pourraient coûter cher.


De l’autre côté, Amance s’est changée en statue de sel. Elle craint pour la suite et ses peurs sont malheureusement fondées. Mais, je vais attendre que la fête se termine. À moins qu’Adam m’agresse le premier et que je sois en « légitime défense ». Car c’est presque un accord tacite que ça va cogner.

- T’imagines pas le prix d’un pur-sang, mec.

Un prix bien en dehors de mon porte-monnaie. Je ne suis pas pauvre, mais pas riche non plus. La voiture d’Adam serait un achat bien déraisonnable de ma part. Mais cela ne risque pas, mon cœur balance pour les vieilles voitures. Mais ça, l'autre salopard n'est pas censé le savoir.

- T’es au courant de la mandale qu’Amance a collé à Bérénice ? Mon poussin a un sacré direct du droit !

Amance s’insurge.

- Quoi ? Elle ne va pas pouvoir cacher sa tête longtemps. Et le coup d’un « j’ai glissé » peu crédible.

Je coule un regard vers Adam. Je veux qu’il comprenne qu’Amance est bien plus forte qu’il ne le croit et qu’elle ne se laissera pas embobiner avec ses belles paroles. Enfin je l’espère. Nous revenons à ce qu’il se passe dans la grange quand chacun cherche son nom sur une assiette. Avec Amance nous nous étions contentés d’installer les tables, les nappes et de mettre le couvert. Anne-Marie avait pris la suite pour la décoration pendant que nous allions m’acheter un costume. Je suis ma femme, la laissant chercher nos places. Un cousin m’interpelle et me demande si en Amérique j’ai vraiment un cheval. Je laisse planer le doute en redressant mon stetson. Je lui lance un clin d’œil mystérieux.

- Viens nous rendre visite pour le savoir.
- Vrai ? Vous m’accueillerez ?
- Évidemment.
- Will’ !


Amance m’appelle, elle a trouvé nos places ainsi que nos voisins.


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Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.
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Amance Jouve

Amance Jouve


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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyMar 12 Nov 2019 - 20:59



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance



- Exact. J’avais deviné sans mal qui tu étais. Elle m’a parlé de ses… insatisfactions et frustrations.

Je manque de m'étrangler. Quoi?! Je fourre à mon homme un coup de coude dans les cotes. Ils ne vont pas commencer à jouer à qui mieux mieux avec moi au milieu quand même? La main de Will se glisse dans celle d'Adam. Il en rajoute une louche en parlant de mes envies. Bravo Willem, très intelligent. Par contre, de l'autre côté ça fait mouche. Les machoires de mon ex se crispent, le visage se décompose un quart de seconde. Il se sent humilié. Il a de quoi. Pour le coup, même si je n'ai pas envie que Will parle de ça, sur ce plan la… Il n'a pas tord.

-Je ne savais pas que c’était une fête costumée.
- Et bien, il semble y avoir un cowboy et un... vampire. J'ai croisé La reine d’Angleterre aussi, c'est Betti.

Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire quand il désigne tante Elisabeth comme la reine d'Angleterre. C'est vrai qu'elle a des airs… Le prénom doit y être pour quelque chose, aussi. Jared claque des machoires, baille. Il est anxieux. En même temps, vu la tension entre les deux hommes, il a de quoi l'être. Je vois le visage d'Adam changé, quand a will, son sourire s'élargit méchamment. Un coup d'œil a la poignée de main… Il va lui broyer les os! Je m'apprête à intervenir, mon pére s'en charge en faisant tinter une bouteille de champagne.

Les mains se relâchent, je vois nettement Adam jouer avec la sienne pour faire passer la douleur de maniére discrète. Le bras de mon homme s'enroule autour de ma taille, je me sers contre lui, sourire aux lévres. Je préfére quand il fait ça, il n'a pas besoin de mots pour faire comprendre que je lui appartiens.

Mon pére se plait à déclamer quelques belles paroles sur le plaisir d'inviter, sur le chemin que certains de ses invitées ont du parcourir pour profiter de cette soirée. Je rougis quand tout le monde se tourner vers nous quand mon pére nous désigne, rit à la raillerie de mon homme avec les autres membres de ma famille. Je me sers un peu plus contre lui, me mord la lévre inférieur. Il plait autant qu'il me plait… Et ça me rend heureuse au possible.

- C’est un modèle spécial, les réparations pourraient coûter cher.

Adam. Il ne nous regarde pas, regarde au loin mon pére qui continue de discourir sur le plaisir de nous recevoir, coupe de champagne à la main. Il à la descente facile ce soir, il me semble. Je déglutis alors que je tente d'apaiser mon homme, une main sur le bras qui encercle ma taille. Si ils continuent comme ça, je sens que tôt ou tard tout cela m'échappera. Et ce n'est pas pour Will que je crains le pire, mais pour l'autre idiot brun qui tente de fanfaronner sur la personne qu'il est. Trop tard, ça n'arrête pas celui que j'aime:

- T’imagines pas le prix d’un pur-sang, mec. T’es au courant de la mandale qu’Amance a collé à Bérénice ? Mon poussin a un sacré direct du droit !

-Willem! Arrête ça, s'il te plait.

-Quoi ? Elle ne va pas pouvoir cacher sa tête longtemps. Et le coup d’un « j’ai glissé » peu crédible.

Je secoue la tête, souffle par les narines et repousse gentiment son bras. Adam se contente de me lancer un regard en coin avant de s'éloigner avec sa coupe à moitié vide. C'est vrai que ce n'est pas jolie à voir…

Je commence à chercher nos noms sur la table, et comme je m'y attends nous nous retrouvons attablé avec mes cousins, cousines et autre du même âge.

-Will!

Mon homme tourne la tête vers moi, je lui fais signe de venir. Il continue de discuter avec l'un de mes cousins les plus jeunes. Je souris et secoue la tête. Will est très famille. Je vais pour m'asseoir quand une main se posent sur mon épaule. Je me tourne, surprise, tombe nez a nez avec Adam. Je repousse sa main d'un geste vif :

-Je te prierais de ne pas me toucher.
-Tu ne disais pas ça avant.

Je fulmine. Contient toi Amance, c'est l'anniversaire de ton pére… J'inspire profondément, prend sur moi. Je replace une de mes mèches de cheveux:

-Ecoute Adam, fous moi la paix. Tu restes loin de moi, loin de Will et tout se passera bien.

Je vois Berenice arrivé dans la grande, tout sourire. Elle a réussis a camoufler ses cernes noir sous 4 tonnes de fond de teint, mais le pansement est toujours bien présente sur son nez. Moulé dans une robe noir, des escarpins assortis à sa robe et sa criniére blonde qui retombe sur ses épaules. Adam la bouffe des yeux. Je ricane.

-Tu es pathétique. Je devrais te remercier pour ce que tu as fait. J'ai évité de justesse de me marier à un idiot.
-Parce que tu crois qu'il vaut mieux que moi, ton cow-boy ?

Je secoue de plus belle la tête:

-Tu ne lui arrive même pas à la cheville.

Berenice nous remarque, se dirige droit sur nous. Je ne préfére même pas rester dans le coin. Je rejoins Will, glisse une main dans le creux de son dos. Je ne suis pas sur qu'il est entendu ma discussion avec mon ex et je préférerais que ce ne soit pas le cas. Je lui offre un sourire, lui vole son chapeau que je pose sur ma tête.

-Alors comme ça tu as un pur sang dans la cour… J'ai cru que tu étais le seul étalon dans le coin. On m'aurait trompé sur la marchandise?

Je ris gentiment et viens lui voler un baiser avant de le traîner avec moi jusqu’à table.

(…)

J'ai tenté d'ignorer Adam et ses coups d'œil insistant, ainsi que Bérénice qui a passé sa soirée à couvé du regard Adam et Will tour a tour. Elle a pas encore compris sa douleur? On ne touche pas à Will bordel! Une de mes cousines s'approche de moi, se penche pour me chuchoter :

-J'ai acheté un paquet…

Je ris gentiment, la regarde en haussant un sourcil. Elle me sourit et hausse les sourcils, le regard plein de promesses. Je ne sais pas si je dois dire a Will que je sors fumé une cigarette comme dans mes années lycées… D'un autre côté, il semble plongé dans une longue discussion sur la mécanique et la beauté des voitures américaines avec Thomas, un cousin,  tout aussi passionné que lui. Je pose un baiser tendre sur sa joue :

-Je vais dehors… Tu me rejoins après?

Réponse vague, j'attrape sa veste et l'enfile sur mes épaules pour suivre ma cousine.

A l'extérieur, l'air est frais. Plusieurs personnes fument en discutant. Céline me tend une vogue mentholé. Je ris en la prenant :

-Mon dieu ça doit bien faire 10 ans que je n'ai pas fumé ces… Cigarettes de pétasses avec toi!

Nous rions en chœur alors que j'allume la cigarette et prend une longue bouffée… Avant de tousser et de m'étrangler avec la fumée. Nouveaux rire. Je grimace et lui tend la cigarette :

-Désolé… Mais je peux toujours pas.
-Femmelette.

Je fais non de la tête, elle rit, aspire une bouffée quand elle change de tête et me fait un signe, m'indiquant derriére moi. Un bras s'enroule autour de ma taille, je souris, pensant que c'est Will, me tourne vers lui… C'est Adam, tout sourire. Je sursaute, me dégage de sa prise, secoue la tête et le gifle. Silence sur la terrasse, tout le monde me regarde. Tant pis .

-Désolé Céline, je rentre. Il fait trop froid pour moi.  

Je pousse la porte de la grange, vois mon homme débarqué pas loin et le retiens du mieux que je peux :

-Will, il en vaut pas le coup. S'il te plait. Viens, on va se rassoir.  

Je vois son nez se froncé. Il a du sentir la cigarette, obligée. Je rougis et rit :

-C'était juste une bouffée. Et c'était même pas bon. C'était en souvenir d'un temps lointains!

(…)

-Tu vas bien accordé une danse à ton vieux pére?

Je fais la moue, ris gentiment et finis par me lever pour suivre mon pére sur la piste de danse.



Je souris alors qu'il me fait danser lentement. Du coin de l'œil, je remarque ma mére aller chercher Will. Elle semble toute pimpante, elle surement bue un peu trop de champagne. Je ris gentiment, mon pére suis mon regard et souris :

-Elle va peut-être essayer de te le voler aussi, après tout… Il est fringuant ton Body-builder.

Je léve les yeux au ciel :

-Papa…

-J'ai pas été très cool avec lui. Encore moins avec toi. Je pensais… J'ai cru que tu cherchais juste un moyens de nous fuir. J'ignorais ce que ta sœur t'avais fait et…

-C'est bon, arrête. J'ai pas envie d'en parler. Et Will est quelqu'un de bien. Il ne méritais pas ça.

-Pour quelqu'un comme lui, oui il est bien.

Je me redresse, quelqu'un comme lui…? Est-ce qu'il…? La musique se termine. Mon pére m'embrasse sur la joue, me remercie. Je cherche Will du regard dans la foule alors que la voix de George Michael s'éléve.



Une main prend la mienne, m’entraîne pour danser. Je me retrouve dans les bras d'Adam. Encore. Je sers les dents. Pas de scandale. Juste pas de scandale. Je me tiens loin de son corps. Qu'il tienne ma main et ma hanche me dégoûte suffisamment.

-Tu es belle.
-Tu es stupide.

Il rit jaune. Je cherche Will du regard. Est-ce qu'il continue de danser avec ma mére? Adam reprend :

-Je m'en veux pour ce qu'il c'est passé avant ton départ… C'était une erreur. J'ai toujours la bague et…
-Ca sert a rien Adam. A l'instant même ou je t'ai vue dans les bras de ma sœur, tu étais rayé de ma vie. Tu m'as fait beaucoup trop de mal. Tu me dégoutes, tu me répugnes et tu n'as pas idées de combien je te déteste.
-Il faut avoir aimé pour détester quelqu'un.
-Je t'ai aimé, un peu. Et tu m'as brisé comme si je ne valais rien. Mais avec Will, c'est bien plus que de l'amour. Il me fait sentir vivante. Il me fait rire et avec lui je me sens aimée, protégée et en sécurité. Ce que je n'ai jamais ressentis avec toi. Je suis prête à partager tous ce que j'ai avec lui, je lui donnerais ma vie si il le faut. Il faudrait que ça te rentre dans le crane.

La musique se termine enfin. Je le repousse :

-Tu n'as rien à faire ici, Adam. Tu devrais partir.
-Berenice m'a invitée, je ne vois pas pourquoi je partirais.

Je ris et secoue la tête. Moi qui pensait naïvement que c'était mon pére, pour me séparer de Will… Non, c'est cette peste de petite sœur qui tente encore et toujours de me pourrir la vie. J'hoche finalement la tête :

-Alors passe une bonne soirée avec elle. Et fous moi la paix.

J'avance dans la foule, Adam sur les talons .

-Mais je suis venue pour toi, moi!
-Alors retourne chez toi, moi je ne veux pas de toi.
-Amie…
-Arrête avec ce surnom. Ca m'horripile.
-Je t'aime encore, Amance!

Je me stoppe et me tourne vers lui, le regarde dans les yeux alors que U2 pousse dans les aigues sont With or whitout you. Je ris:

-Moi pas.

Je reprend ma recherche, cherche après Will. Pas de trace de mon loup. La bonne nouvelle, c'est que l'andouille d'Adam ne me suis plus. Je croise Thomas, lui demande si il a vu Will. Il m'indique l'extérieur. Je le remercie et sors dans l'air frais de la soirée. Je vois quelqu'un dans l'obscurité, pas loin des voitures, de la carrure de celui que j'aime. Je m'approche doucement:

-Will?

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptySam 23 Nov 2019 - 16:32





Feat :
Amance


Mais j’expire un Shakespear très français


Le cousin d’Amance est emballé à l’idée que ma famille l’accueillerait à Beacon Hills s’il arrivait à se payer le billet d’avion. Les Jouve sont une vaste famille et j’apprécie beaucoup l’ambiance qui règne.

-Je te prierais de ne pas me toucher.
-Tu ne disais pas ça avant.

Je me tends soudain. Même si je ne suis pas à côté d’elle, je guette ma femme dans cet environnement pas si amical que ça pour elle. Je donne le change, continue à parler de l’Amérique. Je n’ai pas besoin de les regarder ni d’être proche pour les entendre, et ce malgré toutes les conversations. Amance tient tête à son ex. Je n’ai qu’une envie : voler à son secours et clouer le bec à ce péteux. Mais, elle doit faire une partie de ce combat seule, pour se prouver qu’elle a bien tiré un trait sur son passé et ce type qui ne la mérite pas. Je n’entends pas les battements de son cœur, car il y a trop de bruit, mais je lui fais entièrement confiance. Je ne reste simplement pas très loin.

-Parce que tu crois qu'il vaut mieux que moi, ton cow-boy ?
-Tu ne lui arrives même pas à la cheville.

Je souris comme un benêt. Mon chaton a bon goût. Et du caractère, ce qui n’est pas pour me déplaire. Du coin de l’œil, j’aperçois Bérénice. Je suis stupéfait des merveilles du maquillage. Seul le plâtre sur son nez trahit l’incident de la veille. Quand Amance me rejoint, je fais comme si je n’avais rien entendu. Elle s’est débrouillée comme une louve alpha. Je suis fier d’elle.

-Alors comme ça tu as un pur-sang dans la cour… J'ai cru que tu étais le seul étalon dans le coin. On m'aurait trompé sur la marchandise ?
- Un alezan, tu ne l’as pas remarqué ? Ma famille avait trois chevaux, mais ça date. Je m’en souviens à peine.

(…)

À table, je me retrouve en face de Thomas, un autre cousin d’Amance qui est passionné de mécanique auto. Mon attention est happée dans cette discussion. Si bien que je réponds vaguement à Amance alors que je débats de soupapes d’échappement.

-Je vais dehors… Tu me rejoins après ?

(…)

La maman de Thomas l’oblige à me lâcher, affirmant qu’il ennuie tout le monde avec sa passion pour la mécanique. J’ai beau affirmer que cela me passionne aussi, elle ne me croit pas et pense que je suis simplement très gentil de supporter son garçon.

Je décide de mettre le museau dehors, respirer un peu d’air pur et retrouver Amance. J’arrive pile pour voir un spectacle qui manque de faire sortir mes crocs. Je ferme les yeux quelques secondes pour être certain de ne rien laisser échapper. Je n’ai pas vu ce qu’a fait Adam, je vois seulement Amance se retourner vers lui et le gifler. Là c’est trop. Ce type ne la lâchera pas. Amance arrive vers moi, me retient par la main.

-Will, il en vaut pas le coup. S'il te plaît. Viens, on va se rasseoir.  

Je plisse le nez, mais elle se méprend. Je n’ai rien à faire de l’odeur de tabac qu’elle dégage, c’est le parfum d’Adam que je sens sur elle.

-C'était juste une bouffée. Et c'était même pas bon. C'était en souvenir d'un temps lointain !

(…)

Adam ne perd rien pour attendre. Dans la grange, les tables ont été repoussées pour laisser la place à une piste de danse. Tante Betti est assise avec les anciens, elle me fait signe de la rejoindre. Son regard pétille de malice, elle me fait penser à ma grand-mère. Je m’installe à côté d’elle alors que je vois Pierre Jouve inviter sa fille à danser. Je les vois parler, par respect, je ne tends pas l’oreille. J’imagine qu’il s’excuse ou explique sa conduite à Amance. Ce voyage était important pour elle. L’épreuve a été rude, mais cela lui a permis de régler quelques comptes, de mettre les points sur les i. Je ne m’explique toujours pas la présence d’Adam, sachant ce qu’il a fait.

- Willem, vous voulez bien être mon cavalier ?
- Je l’ai vu avant, Anne Marie !
- Betti ! Il a l’âge d’être ton petit fils !
- Et celui d’être ton fils !

- Ne vous battez pas ! Je fais danser Anne Marie et je reviens vous tenir compagnie, ma reine.

La tante me fait un clin d’œil. Bien évidemment, elle plaisante et me libère de ma promesse. Je ne me sens pas très à l’aise avec la mère d’Amance. Elle me paraît si menue, que j’ai peur de la casser. Nous ne passons pas loin d’Amance et son père.

- Amance me semble radieuse. Je vous remercie, Willem, de prendre soin d’elle. C’est si loin l’Amérique.
- Appelez-moi Wil’. C’est un pays civilisé madame.
- Anne Marie.
- Vous n’avez rien à craindre, Anne Marie. Amance s’est fait des amis. Elle s’est très bien intégrée.


Je ne mentionne pas que sa meilleure amie est une puma macquée avec le mafieux de la ville… La musique change, je laisse Anne Marie aller danser avec son frère ou son beau-frère. Je n’ai pas bien saisi et je m’en moque. Car ce que je vois me met hors de moi. Adam recommence, roucoule et drague la femme d’un autre et cela sans le moindre remord. Lui refaire le portrait ici, gâcherait la fête. Je réfléchis. La deuxième chose qui me ferait du mal après s’en prendre à celle que j’aime, serait d’abîmer ma voiture…

(…)

-Will ?
- Je suis là Chaton !

Je rejoins Amance et l’enlace. Mon nez se perd dans ses cheveux, je me crispe en sentant l’odeur de l’autre. Un parfum coûteux, capiteux pour les capricieux. Je recule un peu mon visage et scrute Amance dans la pâleur nocturne. Elle commence à fatiguer. Elle en a marre de tout ça, sa sœur, Adam. Je l’embrasse tendrement.

- Un jour nous serons un papy et une mamy et on rigolera de tout ça.

Son rire cristallin est un ravissement pour mon cœur… des poignards pour celui d’Adam qui nous espionne dans l’ombre. Amance ne le voit pas, car elle lui tourne le dos. Je tiens ma vengeance, enfin une deuxième, puisque j’ai versé du champagne dans le réservoir de sa voiture. Il ne tombera pas en panne tout de suite. Mais ça va lui abîmer les cylindres, le garagiste ne trouvera pas l’origine du problème. Adam se doutera que j’en suis la cause, mais nous serons dans l’avion de retour et il n’aura aucune preuve. Mes mains se font baladeuses, je sais ce qui fait frissonner Amance et la fait se cambrer. L’autre bouillonne de jalousie et de frustration. Je savoure ce moment de vengeance. Je ne me reconnais pas dans cette attitude.

La porte de la grande s’ouvre. Pierre nous appelle pour le gâteau. Amance me précède, et lorsque nous passons non loin d’Adam, qui n’a pas encore compris que j’ai senti sa présence depuis le début, je ralentis un peu, et tout en veillant à ce que personne d’autre ne me regarde, je suce mon majeur dans un geste obscène avant de faire un magistral doigt d’honneur en direction du coin d’ombre où se planque l’ex de ma femme.

Amance est déjà entrée, je la suis de peu, fais quelques pas tout en sachant ce qui arrive dans mon dos. C’est Alessandro qui m’avait une fois raconté cette méthode. Car ce n’est pas le pacifiste que je suis qui aurait pu imaginer quelque chose de si machiavélique. Adam se rue dans mon dos et frappe le premier en beuglant une insulte. Tout le monde le voit m'attaquer dans le dos. J’amortis le choc. Il a de la poigne le salaud. Amance crie son nom. Je me retourne. Mes lèvres prennent un air offusqué alors que mon regard brille de malice. Si prévisible. S’en est trop pour Adam qui me balance son poing, visant mon visage. La suite se passe de commentaire. Je bloque chacun de ses coups comme s’il était un enfant de sept ans. J’accentue le trait pour l’énerver un peu plus, soupire et hausse un sourcil, comme si tout cela n’était que le fruit d’enfantillages.

- Elle est à moi ! Je l’ai baisée avant toi !

Ça, il n’aurait pas dû le dire. « Tu vises le ventre », préconisait l’Italien. Je pivote sur un pied et lui balance l’autre dans l’estomac. Adam recule, ou plutôt plane sur trois mètres avant de se fracasser sur le mur de planche de la grange. Pas de trace, mais assez douloureux. « S’attaquer aux organes mous ». Je n’aime pas la satisfaction que je ressens. Avoir quelque chose à perdre change un homme. J’espère tout de même de ne pas devenir comme Adam. Ma riposte est perçue comme de la légitime défense. Pierre s’interpose, et tante Betti, sortie de nul part, s’accroche à mon bras. Elle toise son neveu qui a eu l’idée imbécile d’inviter celui qui se redresse en marmonnant des menaces. Dans un coin, Bérénice s’amuse du spectacle et me lance un clin d’œil. De mon bras de libre, j’entoure les épaules d’Amance. Adam me scrute, comprend le piège dans lequel il a sauté à pieds joints. Il me prenait pour un Américain pas finaud. C’est de la haine pure que je lis dans son regard. J’en suis navré, mais il n’avait pas l’intention de lâcher l’affaire. Je me devais de frapper fort.

- Arrête de poursuivre ma fiancée de tes avances et assiduités. Elle t’a clairement rejeté. Il y a plusieurs témoins. Go Home !
- Tu n’as pas à me donner des ordres ! Rentre donc chez toi l’Amerloc !

Il y a un moment de flottement, des gens commentent dans leur barbe ce qu’il se passe. Tante Betti ausculte ostensiblement mes mains pour y chercher un bleu ou une blessure. Elle en profite surtout pour me caresser les doigts. Je lui fais un sourire amusé. Anne Marie regarde la tante avec réprobation. Puis enfin Pierre attrape Adam par le bras et le conduit dehors. Je lâche Betti et serre Amance contre moi.

- Je suis désolé de cette démonstration, j’aurais dû dialoguer au lieu de…

J’écoute Amance me dire le fond de sa pensée. Je crois qu’elle est presque déçue que je n’aie pas profité de l’attaque en traite d’Adam pour lui démolir le portrait.

- Cela n’aurait pas été très équitable…

Déjà que j’ai pu piéger Adam grâce à mes sens sur-développés et un peu de malice. Sa gueule est intacte, mais sa voiture va au-devant d’ennuis moteurs à répétition. C’est son porte-monnaie qui va avoir mal. Mais je ne dis rien à Amance, pas tant que nous n’avons pas quitté le pays. Le spectacle atterrant d’Adam terminé, les conversations reprennent. Thomas me fait un signe du pouce genre « tu gères un max mec ». Je lui réponds en levant mon pouce. Je croise le regard de Bérénice. Elle est plus triste que jalouse. Elle me fait pitié. Je ne sais pas s’il est possible de réconcilier les deux sœurs. Cela permettrait à Amance de vraiment repartir sereine, mais je doute que cela soit facile. Pas irréalisable, mais avec un peu de bonne volonté de part et d’autre… Je n’ai pas le temps de réfléchir plus longtemps, Amance m’embarque pour danser un rock endiablé.

(…)

Les plus anciens sont partis, nous avons entamé le matin. Sauf Betti qui résiste. Amance est inquiète pour sa tante, je l’invite à danser et la soulage du poids de son âge à la discrétion des lumières tamisées. À la fin de la danse, l’honorable dame me dit qu’elle va être raisonnable et se rentrer chez elle. Elle m’oblige à me pencher pour me faire la bise. Je m’exécute volontiers. Elle en profite pour me glisser quelques mots dans l’oreille.

- Il y a de nombreuses légendes qui circulent dans la famille, dont une sur des êtres capables de soulager la douleur et dotés d’une force surhumaine.
- Amance m’a raconté un peut l’origine de votre famille. C’est passio…
- Alpha ou bêta ? Je ne t’imagine guère en oméga.

- …

Me voilà comme un couillon devant Betti qui semble avoir compris ma nature depuis le début.

- Comment vous…
- Anne Marie m’a raconté ton exploit avec Alto.

Je jette un regard inquiet vers Pierre. Betti comprend mon trouble.

- Ne t’inquiète pas Will’. Pour lui, un loup est forcément agressif et violent. Et même s’il a un doute, il est bien trop fier pour admettre qu’un loup alpha a réussi à faire ami-ami avec son chien chef de meute présumé le protéger des loups. Je me trompe ?
- Non. Mais Alto ne me considère pas comme un ami. Au revoir Betti.
- Je sais qu’Amance sera en sécurité avec toi. Il suffit de voir comment Jared t’a à la bonne.


(…)

C’est le moment de repartir. Les valises sont déjà dans le coffre de la voiture. J'ai raconté à Amance comment Betti a compris pour moi, mais qu'elle gardera le secret. Nous prenons un dernier repas avec les parents d’Amance et sa sœur.



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Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.
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Amance Jouve

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MessageSujet: Re: Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou)   Mais j’expire un Shakespear très français (ft. Willou) EmptyDim 29 Déc 2019 - 23:01



Un Shakespearien au pays de Molière
Willem & Amance


Mes bras s'enroulent autour de lui, mon nez se perd dans son cou à humer l'odeur de celui que j'aime. J'ai toujours trouvé qu'il sentait bon, depuis la première fois que j'ai étais dans ses bras, j'ai pris plaisir à respirer son parfum. Je lui offre un sourire quand il me regarde. Je commence à avoir hâte de rentrer chez nous, même les bourdes de ma Raymonde me manquent . Ses lévres se posent sur les miennes, j'ai l'impression de prendre une bouffée d'oxygène. Je lui rend son baiser, mes mains sur son torse.

-Un jour nous serons un papy et une mamy et on rigolera de tous ça.

Je ris gentiment, secoue la tête. Je tente d'imaginer mon homme vieux. Je suis sur qu'il sera toujours le plus beau d'entre tous. Je me redresse sur la pointe des pieds pour l'embrasser de nouveau, avant de rire en me tortillant légérement sous ses caresses. Je souris, rougit, tente de me rassurer en pensant au fait que l'on soit caché dans l'obscurités de la nuit. Je sursaute quand j'entend la voix de mon pére, nous rappelant à l'ordre pour le gateau. Ma main se glisse dans celle, chaude, de mon homme et  je l'attire à ma suite pour retourner au chaud avec lui.

Tous se passe très vite, une insulte suivis d'un coup mat. Quand je me retourne, je peux voir Adam attaquer mon homme. Mon sang ne fait qu'un tour, je fais un pas vers les deux hommes mais on me retiens d'un geste ferme. Quand je me retourne pour voir qui c'est, je vois ma tante me faire non de la tête, sa main se refermant sur mon poignet avec plus de vigueur que je ne pouvais penser venant d'elle. Adam beugle une insulte, parle de m'avoir "baisée" la premiére. Je deviens écarlate, me retiens de l'insulter. Mon homme s'en charge pour moi, le remet à sa place avec un coup de pied bien placé. Je lache un léger hoquet d'effrois, posent les mains sur la bouche. Dans la salle, le silence du à la surprise s'installe. Mon pére intervient, Betty me relache pour se précipiter sur mon homme. Je me rapproche de lui également, m'assure qu'il n'ait rien, même si je sais qu'il guérira vite si c'est le cas. Il passe son bras autour de mes épaules, je me serre contre lui, mon cœur bat à vive allure. Décidemment, ce voyage en France ne se passe pas du tout comme je l'avais prévus.

Adam se redresse en se tenant l'estomac, le visage blême, le regard noir. Je crois qu'il a des envies de meurtre sur mon loup. Il changerait d'avis si il avait la moindre idée de ce qu'il est réellement. Will le remet à sa place gentiment, se tenant droit et fier, comme l'Alpha qu'il est. Mon regard s'agrandit, se pose sur mon loup comme si je le voyais pour la premiére fois. Bon sang comme j'aime cet homme! Je le contemple, amoureuse au possible alors que comme toute réponse Adam fulmine. L'amerloc, voila  tous ce que cet idiot trouve. Sérieusement, cette insulte c'est… Petit et minable. D'ailleurs, je pense que tous les gens présents le pense. Will a pris une place durant la soirée que l'autre n'a jamais réussi à prendre en l'espace de 2 ans. Mon pére l'attrape par le bras et le fou dehors. J'ai l'impression que l'on me débarasse d'un poid énorme, je respire enfin plus sereinement. Les bras de mon homme se referme autour de moi, je fais de même en caressant son dos du bout des doigts :

-Je suis désolé de cette démonstration, j’aurais dû dialoguer au lieu de…
-Ce petit con l'a méritée amplement. Je me suis retenue toute la soirée de lui écrasé la tête quelque part ou de lui coller mon genoux dans ses… Boulinettes. Je trouve que tu aurais pu y aller un poil plus fort, un bon coup de poing pile dans son nez, qu'il soit assortis une bonne fois pour toute à ma sœur.
- Cela n’aurait pas été très équitable…
-M'en fiche. Moi ça m'aurait fait du bien.

Je niche mon nez dans son cou, embrasse sa peau et me détache pour lui sourire. Je l'aime. Pire, je l'adore au point d'être heureuse que ce soit l'autre qui soit amoché et pas lui, même si le rapport de force n'est pas équitable. Je ne suis pas fan de bagarre non plus… Mais tant pis. Les slows ont laissé place au rock. Je souris malicieusement, entraine mon homme sur la piste pour oublier ses mauvaises surprises et nous amusé enfin un peu.

(…)

Je suspend mon pliage quand Will finis de me raconter ce que m'a tante lui a dit. Je lui lance un regard inquiet. Ma famille a des croyances bien encrée, le loup n'est pas bien vue dans la région.

-Si elle l'a remarquée… Alors…

Je me laisse tombé sur le lit à ses côtés, pose ma tête sur son épaule en triturant nerveusement le t-shirt que j'étais en train de plier. Mato ronronne au côté de mon homme, se laisse même caresser. Ce chat est un cas, ma parole. J'inspire profondément :

-Ca veut dire que mon pére s'en doute également… Je comprend pourquoi il m'a dit ça durant la soirée…

Regard interrogateur de mon homme, je me pince les lévres :

-Il a dit quelque chose comme "il est bien pour quelqu'un dans son genre". J'ai soupçonnée un doute de sa part. Je crois que ce ne sont pas seulement des doutes… Peut-être qu'il l'accepte. Je ne sais pas.  

Je me niche contre Will. Avec tous ça, je n'ai pas eu le temps de faire tous ce que j'avais envie de faire avec lui. Tant pis. Ma derniére surprise est intact.

(…)

Ma sœur n'a pas sortis un mot de tous le repas. Ma mère nous as sortis sont traditionnelle poulet rôti du dimanche accompagnée d'une tonne de frites. Ça semble plaire à mon loup. La détente est au rendez vous, on parle de tout, de rien. Du futur, du fait qu'il faudra que l'on revienne mais qu'il faudrait qu'eux aussi face le déplacement pour venir nous voir. Ma mère énonce l'envie de petits enfants, je manque de m'étouffer avec une frites, j'ai cru voir Will sourire alors que mon père vire au cramoisie en changeant de sujet, arguant le fait que pour le moment il n'a pas l’âme d'un papy.  

Les au revoir sont moins douloureux que la première fois. Ma mère m'enlace longuement, m'embrasse le front et les joues en me promettant de m'appeler encore plus souvent qu'avant. Je n'ai pas cœur à lui dire qu'elle m'appelle déjà beaucoup trop, me contente de lui dire que je l'aime. On a loué une voiture pour le retour, pas besoin que l'on nous raccompagne. Mon père accompagne Will jusqu’à la voiture pour mettre les dernières valises dans le coffre. Quand je m'approche, je peux entendre la fin de la conversation :

-… Vous êtes quelqu'un de bien. Prenez soin de ma fille. Mais ne la changez pas, s'il vous plait …

On remarque mon arrivée, les deux se taisent. Je souris légèrement, fait comme si de rien était avant de venir embrasser la joue de mon père. Ses bras se serrent autour de moi, il me dit qu'il m'aime. Je manque de pleurer. Il va me manquer, encore, malgré tout.

(…)

-Non, je ne me suis pas trompé de route! Attend, s'il te plait Will, tu verras, c'est une surprise.

Je ris un peu et le pousse légèrement. Mon loup s'impatiente, même Jared à l’arrière est plus sage. Je tente de lui faire passer le temps en lui refourguant la boite de chocolat qu'une de mes tantes m'a offert. Ça semble fonctionnait, tout du moins un temps, avant que ça s'impatiente et me questionne de plus belle. Je ne lâche rien, je veux garder ma surprise intact.

Au bout de 6h de route, les premiers signes ne tardent pas à pointer le bout de leur nez. Je souris en voyant la tête de mon homme quand il aperçoit au loin la tour Eiffel.

-On ne pouvais pas venir dans mon pays sans voir Paris. On reprend l'avion demain en fin d'après midi, donc on a tout le temps pour en profiter… Pourquoi tu crois que je voulais partir tôt?

(…)

Dans l'avion, je regarde encore une fois la photo de Will et moi nous embrassant au pied de la tour Eiffel. Andy va encore me dire qu'on pue la guimauve. Je m'en fiche. Je regarde mon homme qui dors à mes côtés. J’espère qu'il en a pris plein les yeux entre Montmartre, le moulin rouge, la tour Eiffel, le Quai Branly et le Louvre, et qu'il a pu oublier un peu le reste de tension de notre séjour. Même si d'après lui, Paris sa pue, je crois qu'il a aimé. Moi en tous cas, j'ai adorée me balader avec lui. Par le hublot, j'aperçois les lueurs des villes. Le Stewart nous annonce que nous n'allons pas tarder à atterrir. On est rentrée chez nous….

(…)

Deux billets d'avion s'affiche sous mon regard. 2 jours que l'on est rentrée. La photo de Will et moi à trouvé sa place dans un cadre sur mon bureau. Andy me sourit de toutes ses dents, portant autour du cou le bijou que je lui ai rapporté de France comme souvenir. Je la questionne du regard :

-On va chez mes parents!!

J'ouvre de grands yeux, surprise avant de rire. Me voila repartis en avion.  

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