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 Toi et moi [Sterek]

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Derek Hale
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Derek Hale


Brumes du Passé : Loup Alpha
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MessageSujet: Toi et moi [Sterek]   Toi et moi [Sterek] EmptyMer 20 Mar 2019 - 23:15




Toi et moi

Chapitre 1 : Ballade au cimetière





Stiles marchait en regardant ses pieds. Il avait mal calculé son déguisement de fantôme. Le vieux drap qu’il avait choppé était trop grand. Du coup, il marchait dessus.

- Tss cette galère ! Dit-il au squelette qui avançait à côté de lui.
- M’en parle pas, répondit Scott, ce truc me rendre dans les couilles. Rajouta le jeune loup en désignant sa combinaison noire sur laquelle étaient dessinés des  os fluorescents.
- J’espère pour toi qu’Allison ne sera pas trop sexy en sorcière ou tu vas te retrouver vraiment à l’étroit mec !
- Peuh !!! Moque-toi !
- Hou ! Hou ! Je suis le fantôme ! Dit le fantôme Stiles
- Grrr, grogna Scott.
- Hey ! T’es censé être un squelette ce soir pas un loup garou. Les squelettes ça claquent des dents, cela ne grogne pas.
- Tu vas voir sur quoi je vais les claquer mes dents !
- Haaaa !!

Les deux jeunes gens arrivaient devant les grilles du cimetière. Lieu du rendez-vous donné par Lydia. Avec la meute, ils avaient décidé de se faire un trip frayeur pour Halloween. D’ailleurs Lydia était déjà là avec Jackson. Le co-capitaine de l’équipe de la crosse était métamorphosé en Frankenstein. Et Lydia en sorcière bien flippante aux yeux de Stiles. La jeune femme avait gonflé ses cheveux blond vénitien, leur donnant un aspect vaporeux. Elle avait pâli son teint. Son rouge à lèvre vermillon donnait l’impression qu’elle venait de boire du sang.

Jackson était parfait lui aussi. Deux vis lui sortait de chaque côté des tempes. Il avait la peau du visage terne, presque grisâtre. D’immondes cicatrices le balafraient de partout. Le jeune homme avait la carrure adéquate pour ce rôle. Le fils du sheriff se sentit soudain miteux avec son pauvre drap sur la tête, dont les trous pour les yeux se décalaient sans cesse, lui bouchant la vue. Il sursauta quand une main vient lui saisir l’épaule. Se retournant, il se retrouva face à deux zombis. Erica et Boyd le regardaient d’un air torve. Ils tenaient leur bras bizarrement, comme des zombis quoi. Un nouveau bruit les fit tous lever la tête en direction de la route qui menait au cimetière. Les derniers retardataire arrivaient : Isaac et Danny étaient assortis en maitres vampires et Allison semblait partie sur un remake de Scary Movie. Le squelette se jeta sur le tueur en série qu’interprétait son amoureuse.

- Arf ! Pas facile de se faire un bisou avec tout ça ! S’exclama Scott.
- Bon aller on se disperse, vous connaissez le but ? Demanda Lydia.
- Oui ! Répondit Erica. Faire flipper un max les autres.
- Dommage que Derek n’ait pas voulu venir, dit Isaac. Je suis sure qu’il pouvait nous faire flipper grave !
- Il me fait toujours flipper grave Derek! Dit Stiles. Halloween ou pas.
- P’tite chochotte, retourne dans les jupes de ton père. Dit Jackson.
- Jackson ! cria Lydia. Ouvre là quand tu auras quelque chose de pertinent à dire ! Aller on se sépare.

Les neufs amis entrèrent dans le cimetière et se séparèrent. Stiles évita la zone où se trouvait la tombe de sa mère et partit à l’opposé. Les souvenirs étaient encore trop douloureux pour lui. Comme il avançait dans la faible lumières des réverbères de la rue d’à côté, son pied buta sur une dalle. Il manqua de s’affaler sur la pierre tombale qui était bien fleurie en prévision de la Toussaint. Il remonta donc un peu son drap et partit se faufiler entre les tombes. Il priait qu’aucuns habitants ne viendraient se plaindre. Il ne voulait pas avoir à faire à son père pour avoir fait le con la nuit dans un cimetière. Déjà, il entendait les cris affreux que poussaient ses amis. Le hurlement des filles faussement apeurées. Soudain, il aperçut une silhouette se faufiler vers lui. Il se tapit encore plus derrière le monument funéraire qui le masquait, se préparant à bondir et à pousser son Hou hou le plus terrifiant.
Quand il eut estimé que celui ou celle qui arrivait devait être à son niveau, Stiles bondit en criant. Et se retrouva immédiatement idiot : il n’y avait personne. Soudain, un grognement bestial se fit entendre dans son dos. Stiles hurla de terreur puis entendit le fou rire de Jackson.

- Mais quelle mauviette ! Pouffait celui-ci.
- Gnagnagna ! Répliqua Stiles mauvais joueur.
- Bon ça me fait un point ! Je vais peut-être te coller aux basques. C’est trop facile avec toi.
- Fout le camp sale cabot !

Les deux adolescents repartirent chacun de son côté. Stiles jurant qu’on ne l’y prendrait plus. Il alla se poster derrière un grand arbre. Et attendit un peu que son cœur reprenne un rythme normal.

- Connard de Jackson, marmonna-t-il.

Enfin, il se sentit de nouveau d’attaque. Ils allaient voir, ce qu’ils allaient voir. Le fantôme passe à la contre-offensive ! Stiles sortit de sa cachette et s’avança vers l’endroit où il pensait trouver les autres. Soudain, il entendit des grognements dans le buisson à côté de lui. Se baissant, il força sur ses yeux pour deviner qui cela pouvait être. Maudissant les loups et leur odorat qui les avantageait nettement dans cette partie de cache-cache. Dans l’obscurité du buisson, deux yeux rouges se mirent à luire, menaçants.

- Tu soules sérieux Jackson ! S’énerva Stiles en se relevant.

Celui caché dans les buissons ne lui répondit pas, se contentant de grogner.

- T’es sensé coller à ton personnage !

Un grognement plus sauvage lui répondit. Le cœur de Stiles fit un bon. Furieux contre le copain de Lydia. Furieux d’avoir peur comme un gosse. Les buissons bougèrent. Stiles attendait que le co-capitaine sorte pour lui expliquer sa façon de penser. Seulement…

En lieu et place de son camarade de classe, une bête féroce lui faisait face, un loup garou et ce n’était pas Jackson, ni un des autres loups de la bande. Il avait le regard rouge des alphas. D’ailleurs, Stiles se demanda pourquoi il n’avait pas percuté plutôt. Les yeux du loup de Jackson étaient de couleur bleu électrique. Stiles releva doucement son drap sur la tête tout en reculant doucement. Soudain, son dos buta contre le tronc de l’arbre sous lequel il s’était caché quelques minutes auparavant. Le loup avança vers lui. La panique submergea Stiles qui se retourna brusquement et détala. Il entendait la bête le suivre. Le jeune homme hurlait de peur, il entendait les réponses au loin de ses amis qui eux riaient. Ne se doutant rien du drame. Stiles hurla à l’aide, cria. Ses amis riaient de plus belle, se demandant qui avait réussi à lui foutre une si belle frousse. Des larmes de désespoir lui brouillèrent la vue.  Il allait se faire tuer à même pas 100m de ses amis. Son souffle était court, son cœur battait à la chamade. Il arriva au fond du cimetière. Le mur d’enceinte se dressait devant lui. Stiles tenta de bifurquer dans une des contre allées et se prit les pieds dans son drap.

Le jeune homme se vit tomber comme au ralentit. Son épaule heurta brutalement le sol, sa tempe rencontra l’arête d’une pierre tombale. Il vit des flashs, la douleur le désorienta. Puis se souvenu du pourquoi de sa chute. La terreur le reprit, il se mit en boule faisant face à l’alpha. Le jeune homme tremblait de tout son corps. Alors qu’il voyait son agresseur prendre son élan pour lui tomber dessus, une ombre s’interposa. Un corps avec une musculature imposante. Quand Derek, car bien sûr il s’agissait de lui, hurla sur l’alpha, Stiles le reconnut immédiatement. Avec un immense soulagement, il recula doucement, toujours collé au sol.

Les deux alphas se faisaient face. Regards mauvais, grognements. Derek montrait les crocs, bien déterminé à protéger Stiles. Les deux loups se défièrent de longues minutes. Puis l’agresseur sembla penser qu’avec la proximité des bêtas de Derek, il risquait de ne pas survivre à un affrontement direct. Il partit donc, non sans un dernier grognement en direction de Stiles.

Celui-ci toujours terrorisé, trouva la force de se lever et instinctivement alla se blottir contre Derek. N’arrivant pas à stopper ses tremblements ni ses pleurs. L’alpha sondait la profondeur de la nuit. Déterminant si l’agresseur n’allait pas revenir par surprise. Une fois qu’il fut certain que l’autre n’était plus dans les parages, il entoura Stiles de ses bras, le serrant plus fort. Il avait un sentiment mitigé vis-à-vis de ce jeune qui passait son temps à l’énerver et à le provoquer. Il appuya son menton sur la tête de l’hyperactif, attendant que celui-ci se calme. Mais Stiles sanglotait toujours, le cœur toujours à fond.

- Chut, c’est fini. Dit Derek doucement.
- J’ai… j’ai cru que c’était Jackson, couina Stiles.
- Tu crois que j’allais vous laisser seul cette nuit ?
- …

Les sanglots s’espacèrent mais pas les tremblements. Doucement Derek approcha ses lèvres vers la tempe blessée de Stiles. A coup de langue, il lécha doucement la blessure. Stiles se tortilla, gêné. Puis cela piquait un peu.

- Laisse toi faire, ça guérira plus vite comme ça. Dit doucement le loup.

Les épaules de Stiles se relâchèrent. Il était entièrement concentré sur le contact de la langue de Derek. Passé le moment de gêne, il dut admettre que ce n’était pas désagréable. Il ferma les yeux, se laissant envelopper de la douce quiétude que lui procurait le loup.

- Voilà, tu es presque comme neuf. Dit Derek se reculant un peu.

Stiles rouvrit les yeux. Il tenait toujours le tee-shirt de l’alpha dans ses poings, comme on tient une bouée. Regarda l’alpha qui l’observait de ses incroyables yeux bleu-vert. Un trouble s’empara de l’adolescent, faisant comme des papillons dans son ventre. Se réjouissant de la pénombre qui masquait la rougeur de ses joues, il lâcha le vêtement, presque à regret. Au lieu de s’emporter ou de le brusquer comme à son habitude, Derek lui tendit la main. Comme Stiles le regardait avec étonnement, le loup lui sourit et lui dit.

- Vient, on va aller terroriser Jackson.

Stiles prit la main de l’alpha avec un grand sourire. Doucement, il serra la main de Derek. Il eut le cœur qui dérapa quand le loup répondit à sa pression. Ce soir, il n’aurait plus peur...



Cela devait être un One shot, mais on m'avait réclamé une suite...
ça date un peu...
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MessageSujet: Re: Toi et moi [Sterek]   Toi et moi [Sterek] EmptyDim 24 Mar 2019 - 11:30




Toi et moi

Chapitre 2 : Culpabilité et remords





Stiles reposa le volume qu’il était en train de consulter. Se réinstallant sur sa chaise, il s’étira les bras derrière la tête. Il avait la nuque raide, et ses yeux commençaient à le picoter. Depuis trois heures, il planchait à la bibliothèque municipale. Devant lui, plusieurs piles de bouquins, allant du fascicule au gros livre poussiéreux. Le point commun entre tous ces ouvrages : les métamorphes. Depuis que son meilleur ami avait été mordu, le jeune homme culpabilisait. Scott ne se serait jamais fait mordre, si Stiles ne l’avait pas entrainé à chercher ce foutu corps, que son sheriff de père recherchait. Pourquoi la bête ne l’avait-elle pas mordu lui ? Cela aurait été plus juste, même si Stiles frissonnait à l’idée de devenir un lycan. Il avait bien hésité quand Peter lui avait proposé la morsure. Le loup avait entendu son cœur faire des ratées quand il avait affirmé ne pas être intéressé. Une part de lui enviait les pouvoir des loups. Il suffisait de voir la transformation d’Erica ou d’Isaac. Ses deux amis se sentaient mieux socialement et physiquement depuis que Derek les avait mordus. Leurs capacités physiques, la sensation exacerbée des choses qui les entourent, cela devait être grisant. Par contre le prix à payer était cher. Trop cher au gout de Stiles. Il avait vu ce que Scott avait dû endurer lors de ses premières pleines lunes. Le risque de blesser ceux que l’on aime… S’il se maitrisait bien maintenant, cette période du mois était toujours une source de tensions. L’astre lunaire l’influençait, comme elle influençait aussi Derek pourtant né lycan. Pour l’heure, le jeune homme continuait ses recherches. Peut-être trouverait-il un moyen de guérir Scott.

La partie gauche de son cerveau demanda à la partie droite :
« Si tu trouves, penses-tu que Scott abandonnera sa lycanthropie ? Maintenant que sa mère et Allison sont au courant et l’acceptent ? Peut-il renoncer à ce pouvoir ? »

Stiles soupira. Il ne savait pas vraiment ce qu’il recherchait. Une façon de déculpabiliser. Dans le fond ici, il se sentait utile, ou du moins avait l’impression de l’être. Dehors, il se sentait à part, exclu. La meute était stable maintenant. Scott n’était pas vraiment le bêta de Derek, mais leurs relations s’en approchaient un peu. Allison en faisait aussi partie à sa manière. Elle était une as au tir à l’arc et les avait aidés à de nombreuses occasion. Lydia pressentait les prochains morts et son intelligence hors du commun était bien utile à la meute en général et à Jackson en particulier. Et toi, Stiles ? Tu sers à quoi ? A part énerver Derek, te faire railler par Jackson, ignorer par Lydia, oublier par Scott ? Si seulement Scott redevenait comme avant… Avant, il n’avait pas ce genre de questions. Il ne se demandait pas à quoi servait sa vie. En fait, en y réfléchissant bien, ce n’est pas lui qui avait changé. Mais ceux qui l’entouraient. Lui était resté le pauvre humain basique, hyperactif de surcroit, avec une vie sociale médiocre, sans valeur. Les autres étaient devenus forts, plus beaux, plus courageux. Ils avaient quelque chose en commun, quelque chose à partager. Ils formaient une meute. L’écart qui les séparait avec lui était un gouffre. Stiles se sentait petit, insignifiant, dérangeant comme le moustique qui vous empêche de dormir tranquille.

Le jeune homme se secoua mentalement et replongea dans les bouquins. Il lisait tous ce qu’il trouvait sur les créatures fantastiques, allant de légendes en mythologies, en passant par les contes pour enfants. Soudain, il sursauta quand une main vint se poser sur son épaule. En se retournant, il vit un spectre blanc dans son dos. Stiles hurla. Le spectre se mit à lui parler. Lui disant qu’il était tard et qu’il devait songer à rendre les livres pour que la bibliothèque puisse fermer et la bibliothécaire rentrer chez elle. Ce qu’il avait pris pour un spectre était la vieille bibliothécaire qui, avec ses cheveux blancs et son look de vieille fille, ressemblait… à un spectre. « Mes lectures me parasitent » pensa Stiles. Il s’excusa auprès de la vieille dame, pour ne pas avoir vu l’heure tourner. Le jeune homme dut faire plusieurs voyages pour poser les ouvrages qu’il avait empruntés. En sortant, il avait encore en tête les images qu’ils avait vues. Il en avait photocopié quelques-unes Des montres horribles, des hommes avec des corps de taureaux ou de chevaux. D’autres avec des têtes de chacal ou d’aigle comme dans la mythologie égyptienne. Il avait aussi consulté un ouvrage sur les goules et les démons. Les gravures l’avaient impressionné. Il espérait de tout cœur que ces êtres restent sagement de la mythologie… pas comme les loups garous. Alors qu’il se dirigeait vers sa jeep, son téléphone vibra. Un texto de son père lui annonçait de manger seul, car une affaire allait le retenir tard dans la nuit. Stiles soupira de lassitude. Il leva le nez vers le ciel, vers la lune gibbeuse qui s’arrondissait. La prochaine pleine lune arrivait doucement. Il restait là, planté devant sa jeep, les mains encombrées des dossiers qu’il avait constitués. Le nez au ciel. Se demandant que faire. Que faire de sa vie et surtout avec qui. Une pensée fugace lui traversa l’esprit. Se remémorant la nuit d’Halloween dans le cimetière, où il avait failli se faire bouffer dans l’indifférence générale. Enfin presque. Derek veillait discrètement sur sa meute et l’avait sorti de ce mauvais pas.

« - Même pas capable de me défendre tout seul. » Murmura-t-il.

Si la suite de la soirée s’était plutôt bien passée. Stiles avait eu du mal à s’endormir ce soir-là. Non pas à cause de l’excitation des courses poursuites ou de la peur due à l’alpha qui l’avait attaqué. Mais à cause de ce contact, de ce lien qui s’était installé, le temps de quelques secondes. Entre lui et… Pourtant, tout était redevenu comme avant dès le lendemain. Oublié le contact, le lien, cette langue sur sa tempe blessée, léchant sa blessure. Oublié la pression sur sa main. L’alpha avait-il agit comme un loup envers un chiot ? Ce dont Stiles était certain, est que l’attitude hostile de Derek à son égard avait repris comme avant dès le lendemain. Comme s’il ne s’était rien passé. Il soupira.

S’était-il d’ailleurs passé quelque chose ? N’avait-il pas tout simplement rêvé ce contact, ce lien. Il voulait tellement que quelqu’un le remarque, s’inquiète de lui,… l’aime. Son niveau d’abattement était tel, qu’il était prêt à tout prendre, même un homme… Cette pensée le fit rougir. Etait-il désespéré à ce point ? Pour envisager une relation… gay à la moindre suspicion d’un quelconque intérêt pour sa personne ? Il avala sa salive et serra les dents. Est-ce qu’un jour sa situation se débloquerait ? Ou en avait-il pour la vie de ce sentiment d’isolement. L’adolescent lâcha un nouveau soupir. Demain, il ferait de nouveau semblant. Semblant de s’amuser, semblant d’aller bien. Il avait un don incroyable pour ça. Mais pour l’heure il fallait rentrer. À l’idée de manger seul, il n’avait même pas faim. Il se retourna pour aller vers la portière quand il aperçut une ombre près de lui. De surprise et surtout de peur, il hurla lâchant tous ses dossiers. Les pochettes s’ouvrirent et le contenu s’éparpilla sur le sol.

« Ça va ? Demanda une voix qu’il reconnaissait.
- Tu étais obligé de me faire peur ?! Ça devient le passe-temps des habitants de cette ville, bordel ! C’est malin, mes feuilles sont toutes mélangées. »

Stiles essayait de masquer son trouble sous une colère apparente. Le loup apparaissait juste quand le jeune homme réfléchissait à des pensées pas très avouables. Se demandant si les yeux inquisiteurs de Derek pouvaient lire en lui, l’idée lui fit peur. Il plongea au sol, ramasser ses papiers. Et entassait le tout pêle-mêle dans les pochettes. Rageant de perdre le rangement qu’il avait soigneusement fait. Quand il saisit une feuille en même temps que l’alpha. Il la relâcha immédiatement. Le loup regardait les gravures, les notes. Il leva le visage vers l’adolescent. En haussant un sourcil, il demanda :

« - C’est quoi tout ça ?
- C’est rien ! Rend moi ça.
- Qu’est-ce que tu cherches ? Insista le loup.
- Rien, cela ne te regarde pas.
- Quand je vois des images de loup garou, je trouve que ça me regarde au contraire.
- T’inquiètes pas, je ne me préoccupe pas de ta petit personne. Siffla Stiles.
- Oh ! Vraiment ? Répliqua le loup, le regardant intensément.
- …
- Bon trêve de plaisanterie, si je t’ai fait peur, c’est bien malgré moi. Et je m’en excuse. Je voulais te demander un service.
- Ah ! Depuis quand je peux être utile à monsieur l’alpha testostérone ? » Dit Stiles sarcastique.

Derek prit une grande inspiration et serra les dents. Il avait une furieuse envie de l’assommer, mais il avait besoin de cet emmerdeur d’hyperactif.

« - Je suis en panne de batterie… Tu pourrais me ramener chez moi ? … S’il te plait.»

Stiles ouvrit la bouche comme un poisson. La superbe camaro en panne ! Obligé de mendier une place en jeep pourrie. Un sourire s’élargit sur le visage de Stiles qui se calma rapidement face à l’air mauvais de l’alpha. Continuant de sourire intérieurement.

« - Peter ne peut pas te ramener ? Ça me fait faire un détour !
- Il n’est pas là de la nuit et ne répond pas à mes messages…
- Ok, ok je te ramène ! » Finit pas dire Stiles en grommelant.

Il posa ses dossiers entre les deux sièges. Comme ils étaient mal refermés, les feuilles s’éparpillèrent de nouveau, sur le plancher de la jeep cette fois. L’adolescent poussa un soupir de lassitude. Derek se pencha pour les ramasser.

« - Laisse, ce n’est pas grave, ça sert à rien de toutes façon…
- Qu’est ce qui ne sert à rien ?
- Tu ne peux pas comprendre, toi t’es fort, invulnérable ou presque. Puis… et zut quoi !» Répondit Stiles en démarrant.

Le loup le regarda sans rien dire. Il se pencha de nouveau et rassembla les feuilles, les rangea dans un des dossiers au hasard. Referma la pochette correctement et la reposa entre les sièges.

« - Merci. Dit Stiles.
- De rien, je peux bien faire ça, tu me sers de chauffeur.
- Ouais, je suis méga utile… Stiles et son super bolide à emballer les filles ! »

Derek jeta un nouveau coup d’œil au jeune homme. Celui-ci s’empourpra. Qu’est qui lui avait pris de se ridiculiser ainsi ? Il se concentra sur la conduite, décidé à ne plus parler.

« - Tes recherches sur les lycans, c’est vis-à-vis de Scott ? »

Bam ! En plein dans le mille. Perspicace le loup. Que pouvait-il lui répondre ? Qu’il s’en voulait à mort pour son pote. Le même sentiment de culpabilité vis-à-vis de la mort de sa mère. Qu’il était un boulet et que son entourage en supportait les conséquences. De dramatiques conséquences. Il voulait réparer, arranger les choses. Mais il n’était qu’un simple humain, une sous merde impuissant. Éternel célibataire qui plus est… Que pouvait comprendre ce loup de ce qui le torturait ? Rien ! Autant ne rien dire, ne pas passer pour le déprimé du coin. Il se sentait déjà suffisamment pathétique. Autant ne pas en rajouter. Mais l’esprit ne commande pas au cœur. Une boule grossissait dans sa gorge. Stiles sentit ses yeux le piquer. Non ! Il n’allait pas commencer à chialer comme une fille ! Pas devant… lui. Au bout de quelques minutes…

« - Ranges-toi sur le côté, je prends le volant. » Dit doucement Derek.

Stiles regardait droit devant lui, la vue totalement brouillée de larmes. Et voilà, c’était arrivé, il chialait comme un gosse. Pathétique. Il ne voyait plus rien et finit par se ranger sur le côté. Il entendit, plus qu’il ne vit Derek descendre de la jeep. Il n’avait toujours pas bougé quand le lycan ouvrir la porte conducteur.

« - Pousses-toi. » Dit celui-ci.

Sans un mot Stiles passa sur le siège passager. Derek redémarra et reprit la route. Bientôt ils arrivèrent devant le manoir des Hale, que l’alpha et son oncle Peter commençaient à retaper. Le loup coupa le contact.

« - Pourquoi tu arrêtes le moteur, je ne suis pas arrivé moi.
- Tu n’es pas en état de conduire pour l’instant.
- J’irai doucement, de toute façon personne ne m’attend. J’ai tout mon temps pour rentrer.
- Ben raison de plus pour que tu t’arrêtes un moment ici.
- …
- Pizza quatre fromages ou champignons ? Dit Derek en descendant de la jeep.
- Hein ?!
- Je te demande si tu préfères manger une pizza aux quatre fromages ou aux champignons !
- Je… mais…
- Ton père rentre tard, si j’ai bien compris ?
- Oui. Répondit Stiles avec amertume.
- Ben mange ici, tu repartiras après.
- Je ne veux pas te…
- Ce n’est pas le grand luxe hein ! Assiettes en carton et faudra se battre pour avoir un verre propre. Mais une pizza reste une pizza, quelques soit la tronche des couverts ou de la cuisine. Aller amènes tes fesses et prends ton dossier.
- Pour ?
- Pour le remettre en ordre ! »

Stiles suivit le lycan dans le manoir. Les travaux étaient loin d’être terminés. Pour l’instant Peter et Derek s’étaient aménagés deux chambres provisoires. Une grande pièce servait de pièce à vivre. Le confort était spartiate. Mais c’était propre. Ils avaient fait un grand ménage. L’adolescent avait du mal à reconnaitre les lieux. Il venait rarement ici.

« - Colles toi sur le canapé et vire ce qui gêne sur la table basse. C’est la merde de Peter, pose le tout par terre. Et au fait tu ne m’as pas répondu : fromages ou champi ?
- Euh… fromages…
- Profites du temps de cuisson pour ranger tes papiers !
- Ok… »

Stiles obéit comme un automate. Il ouvrit sa pochette et prit la liasse de feuille, commençant à faire différents tas. Rangeant par catégories les documents. Derek allait et venait, jetant parfois un coup d’œil sur les papiers de l’hyperactif. La sonnerie du four sonna, annonça le repas. Stiles avait fini de ranger ses piles de feuilles qu’il avait remises dans ses pochettes, les fermant correctement. Une assiette en carton vola vers lui en mode frisbee. Il l’attrapa au vol. Derek arrivait avec le carton de pizza d’une main, deux canettes de coca de l’autre et une assiette en carton entre les dents. Stiles eut un petit sourire en le voyant ainsi. Il n’avait jamais imaginé que le loup puisse se charger de taches aussi triviales que faire à manger. Quand il eut posé le tout sur la table, sans plus de cérémonie Derek laissa sortir ses griffes et coupa la pizza en deux avec un doigt griffu. Nouveau demi-sourire de la part de Stiles.

« - Pratique le couteau suisse intégré... souffla-t-il.
- Ça a des avantages certains. Manges tant que c’est chaud. » Répliqua le loup.

Stiles attaqua sa part et au bout de trois bouchées, se rendit compte que tout compte fait, il avait faim. Ils mangèrent en silence. La quiétude du repas fut interrompue par la vibration de son téléphone. Il venait de recevoir un texto. L’adolescent regarda sa messagerie et poussa un grand soupir. Comme Derek l’interrogeait du regard. Il lui dit que son père ne rentrait pas avant le petit matin. La police était en sous-effectif chronique. Il allait encore se retrouver dans une maison vide cette nuit. Ce qu’il ne lui dit pas est que, s’il avait passé le stade des peurs enfantines. Il avait régulièrement des angoisses, que la présence de son père dans la chambre voisine suffisait souvent à apaiser. Sa pizza terminée, Stiles se leva pour prendre congé.

« - Merci pour la… le… Il ne finit pas sa phrase, montrant son assiette vide. Il était las.
- Reste dormir ici si tu veux, la chambre de Peter est libre, il ne rentre pas avant demain matin de sa soirée.
- Je… J’ai assez abusé de toi ce soir, désolé pour le spectacle pitoyable que je t’ai offert. Bonne soirée. »

L’adolescent se retourna vers la porte. Il sentait déjà la boule revenir dans sa gorge. Fuir ! Une main lui attrapa l’épaule.

« - Tu ne me gènes pas. Et je pense que tu as besoin d’avoir quelqu’un pas loin de toi ce soir. Reste.
- Pourquoi tu fais ça pour moi ? Tu me grognes toujours dessus ! Stiles se tut, s’était sorti tout seul.
- Je te grogne dessus là ?
- N… non pas là, mais d’habitude.
- Avoues que d’habitude tu es assez énervant non ?
- Je… peut-être…
- Tu ne vas visiblement pas bien ce soir et c’est mon rôle d’alpha de protéger ceux de ma meute.
- Ceux de ta meute ?
- Ben oui ! Je pense que tu as fait assez de recherche sur les lycans pour connaitre nos mœurs non ? Et connaitre l’attention particulière que porte un alpha à sa meute.
- Mais… Je n’ai aucun don particulier, je ne suis qu’un simple humain vulnérable. Je ne fais pas partie de ta meute. Je le ressens assez pour le savoir ! »

Stiles cria presque les derniers mots. Il était bien là son problème. Ne pas faire partie intégrante de la meute. Ne servir à rien. Derek fut choqué par la véhémence du jeune homme. Il s’approcha de lui et l’attira. Stiles sentit les bras du loup lui serrer les épaules. Puis le souffle de Derek près de son oreille.

« - Ouvres tes oreilles. Je te dis que tu fais partie de ma meute, ma meute élargie si tu veux chipoter. Comme pour Scott, Lydia ou encore Allison. Et si un des membres te fait ressentir le contraire, dis-le-moi. J’irai lui botter le cul.
- Ben… je crois que tu peux te botter le cul à toi-même… Répondit Stiles dans un murmure.
-… Je vois… Je ferai un effort. Mais je ne suis pas d’un naturel très démonstratif ok et toi particulièrement agaçant ?
- Ben quand tu le veux… si…
- C’est-à-dire ?
- Euh… Bah déjà l’autre soir dans le cimetière, puis… là maintenant. J’avoue… te préférer quand tu es ainsi. La voix de Stiles n’était qu’un souffle. »

Derek soupira.

« - Tu imagines le coup que prendrait mon autorité d’alpha, si je faisais ça devant les autres ? Aller au lit ! La chambre de Peter est la deuxième. Monte, je vais te filer un bas de jogging et un tee-shirt pour la nuit. Et préviens ton père que tu dors euh… ailleurs.»

Stiles mis bien dix secondes à bouger. Tout ce que lui avait dit le loup l’avait ébranlé. Il se dirigea comme un pantin vers la pièce indiquée. Derrière la porte, il trouva un lit bien fait. La pièce était propre et rangée, frôlant la maniaquerie. Il sursauta quand Derek arriva avec les affaires.

« - Ah oui, évites de toucher aux affaires de Peter. C’est un maniaque obsessionnel de l’ordre ! Bonne nuit.
- Merci, bonne nuit.
- Si tu as besoin d’aide, je suis dans la pièce juste avant. Sinon parles, je t’entendrais. »

Stiles fit un pauvre sourire puis se retourna vivement. Les larmes revenaient. Mais c’était celle de l’émotion. Quelqu’un, à part son père, pensait à lui et s’inquiétait pour lui. Il en aurait crié de joie, s’il ne savait le loup trop près pour l’entendre. Il se déshabilla rapidement et passa les affaires de Derek. Un trouble s’empara de lui. Porter les affaires du loup avait quelque chose d’intime. Stiles se glissa sous la couette du lit de Peter.

Oui, il connaissait bien les mœurs des lycans. Il connaissait l’entraide qui existait au sein d’une meute. Le groupe fonctionnait comme une fratrie. Un frère, était-ce là l’attachement que Derek avait pour lui. Sans le vouloir, Stiles se sentit un peu déçu. Être un parmi les autres, ça le noyait encore dans la masse, même s’il avait maintenant l’assurance de faire partie du groupe. Ce que Stiles voulait était un lien, un lien particulier, pour lui seul. Le genre de lien privilégié entre deux personnes. Pouvait-il espérer ? Avec lui ? Ses bras étaient si chauds, si réconfortants. Stiles s’endormit en serrant le tee-shirt de Derek contre lui.




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MessageSujet: Re: Toi et moi [Sterek]   Toi et moi [Sterek] EmptyLun 8 Avr 2019 - 21:00




Toi et moi

Chapitre 3 : Détresse





Ce fut l’odeur du café lui chatouillant les narines qui réveilla Stiles. En ouvrant les yeux, il mit un moment pour se situer. Il n’était pas dans son lit. En lieu et place de sa chambre bordélique, il voyait une pièce nette et bien rangée. La chambre de Peter. Les souvenirs de la veille lui revinrent en mémoire. La honte qu'il avait éprouvé aussi.

« - Bien dormi ? » Demanda une voix.

Émergeant la tête de la couette, l’adolescent aperçu Derek qui tenait un mug fumant d’où provenait la délicieuse odeur.

« - Euh oui, merci » Répondit-il en saisissant le café que lui tendait le loup.
- N’en renverse pas sur le drap, sinon Peter va nous en faire une jaunisse ! Déjà qu’il va surement râler que ton odeur se soit imprégnée dans son lit.
- Je… désolé, fit Stiles penaud.
- Pas de soucis, c’est moi qui t’ai proposé de rester, j’assumerai sa mauvaise humeur. Y a des tartines dans mon salon grand luxe si tu as faim. »

Le loup repartit. L’adolescent approcha prudemment ses lèvres du café brûlant. Puis sourit. C’était la première fois de sa vie qu’on lui apportait le petit dej’ au lit. Cela lui donnait une agréable sensation. Quelqu'un s'occupait de lui, prenait soin de lui. Son père faisait la même chose, mais s'était plus bourru. Le sheriff était maladroit pour exprimer ses sentiments envers son fils. Le jeune homme laissa ses pensées filer et rêvasser. Revivant la scène de hier soir. Changeant les dialogues, sa réaction, enjolivant les répliques, projetant une relation, des contacts, un… Stiles s’empourpra devant les images que son cerveau visualisait. Il avala de travers et s’étouffa avec la gorgée de café qu’il venait de boire. Le mug tremblait et penchait dangereusement vers la couette. Déjà des gouttes de café brûlant giclaient sur sa main, le brûlant. Il fermait les yeux, essayant de reprendre son souffle, calmer les tremblements de sa main et l'agitation de son cœur. Il ne voulait pas tacher la couette et mettre Derek dans l'embarra. Il savait comment Peter pouvait être pénible, surtout envers son neveu. Grimaçant sous le café chaud, il ferma les yeux. Soudain une main secourable lui repris le mug. Ouvrant les yeux, Stiles mit son poing dans sa bouche, léchant les brûlures.

« - Viens, il faut mettre ta mains sous l’eau froide.
- Ça va aller…
- Amènes-toi ! »

Derek prit d’autorité l’autre main du jeune homme et l’entraîna vers ce qui faisait office de salle de bain. Posant la tasse sur la tablette, il ouvrir le robinet d’eau froide et colla d’office la main ébouillantée de Stiles sous le jet froid.

« - Faut rester ainsi 10 minutes, sinon tu vas avoir des cloques » Dit le loup.

La pièce d’eau était minuscule. Ils étaient coincés entre un mur, la douche et la vasque. L’endroit sentait l’aftershave, un parfum musqué. La respiration de Stiles se fit de plus en plus saccadée. Il s’était brûlé la main parce qu’il avait visionné des choses et quelles choses ! Et le voilà physiquement collé au loup, dans un endroit plus que réduit. Habillé simplement d'un maillot de corps et d'un jean, Derek n'en était pas moins attirant aux yeux de l'adolescent. Il entendait plus qu’il n’écoutait Derek parler des soins à apporter aux brûlures. Il ne sut à quel moment, il perdit pied. Son cœur s'emballa, il entra en hyperventilation, sa tête tournait. Il entendait une voix chaude et amicale. Mais elle était loin. Il se sentit bercé, comme s’il était allongé sur un matelas gonflable porté par les flots. Il se sentait bien, une douce chaleur l’enveloppait. Stiles se laissait glisser dans cette sensation délicieuse. Il flottait, heureux. L’eau le berçait. Il entendait presque des mouettes, à moins que cela ne soit des voix ? Oui c’était bien des voix, il ne comprenait pas ce qu’elles disaient. Il était trop loin, seul sur cette étendue d'eau. La marée dut le ramener vers la rive, non ? Ou le vent peut-être ? Il sentait de l’air chaud sur son visage. Il sourit. Quelle brise agréable. En tout cas, les voix se rapprochaient, une voix plutôt. Quelqu’un l’appelait. Il voulait ouvrir les yeux, faire un signe de la main. Mais il se sentait lourd, sans force, son corps ne lui obéissait pas.

« -Stiles ! »
« Oui c’est moi », pensa-t-il. C’est moi Stiles.

Il se sentit bouger. L’eau n’était plus là. Il ne flottait plus. Il se tenait à un rocher. Oui, un rocher doux et chaud. Stiles entoura le rocher de ses bras. Une douce chaleur irradiait de celui-ci. Il sentait de douces pulsations. Il rêvait, dieu que ce rêve était bon. Surtout ne pas se réveiller… Il posa sa joue contre le rocher.

« -Stiles ! »
- Chut !  Laissez-moi dormir. Je fais un si beau rêve. Murmura-t-il.
- Stiles, ouvre les yeux ! »
- Non, je ne veux pas, je suis si bien ».

Une main le secouait. La voix insistait, impérieuse. Avec un effort surhumain Stiles ouvrit une paupière pour voir quel emmerdeur pouvait bien vouloir le réveiller, alors qu’il faisait le plus agréable des rêves. Sa vision était floue. Il voyait des lèvres bouger devant ses yeux. Dire quelque chose. Mais il n’entendait qu’un bourdonnement. Soudain il sentit une sensation de fraîcheur sur son visage. Quelqu’un lui passait un linge humide sur le front. Ce n’était pas désagréable. Il avait chaud, si chaud.

« -Stiles ! Est-ce-que ça va ? Reviens sur terre vieux ! »

Cette voix ? Oui, il la connaissait bien. Stiles ouvrit les deux yeux, tout à fait réveillé. Le visage de Derek était à quelques centimètres du sien. En regardant à droite, à gauche, il s’aperçut qu’il était sur le sol de la salle d’eau. Ou plutôt sur les genoux de Derek qui lui était assis par terre.

« - Euh… J’ai loupé un épisode je crois, dit-il faiblement.
- T’es parti en hyperventilation. Tu m’as fait une de ces frayeurs, je ne voyais plus que le blanc de tes yeux.
- Ah ! J’aurais dû faire ça à Jackson, l’autre soir dans le cimetière… »

Derek sourit, si Stiles se remettait à faire des sarcasmes, c’est qu’il allait mieux.

« Navré de faire le boulet complet… »

Stiles regardait les yeux de Derek. Bordel qu’ils étaient beaux, si clairs. Il avait l’impression que le regard du loup lui traversait l’âme. Le jeune homme soupira et d’un seul coup toute sa tension retomba. Il reposa sa tête contre le torse de Derek. Il lâchait prise, ne luttant plus contre lui-même, ni contre la honte ou le ridicule. Il était tombé si bas, qu’il ne pouvait plus chuter. L’avenir lui prouverait malheureusement qu’il avait tort.

« - Je vais si mal…
- Je l’avais senti. »

Derek raffermit sa prise sur Stiles et se redressa à la seule force de ses cuisses. Le jeune homme fermement tenu dans ses bras, il alla dans son salon « grand luxe » qui tenait plus du hangar que d’un loft et s’assit sur le canapé. Tenant Stiles sur ses genoux, le loup vira ce qui restait sur la table basse à coup de pied, puis y installa ses jambes. Resserrant son étreinte, il l’attira contre son torse. Posant son menton sur la tête de l’adolescent. L’hyperactif se laissa faire. Il était bien là, blotti sur les genoux de l’alpha qui semblait l’accepter lui et ses emmerdes métaphysiques. Ils s’arrangeraient lui et sa honte plus tard.

C’est dans cette position que Peter les trouva en rentrant de sa soirée, tard dans la matinée. Il ouvrit la bouche pour faire une remarque dont il avait le don. Le regard rougeoyant de l’alpha l’en dissuada.

« -Y a plein de café sur ta couette. Je la nettoierai plus tard. Si tu fais une remarque, je te tue de nouveau. » Dit Derek d’une voix Basse. Stiles dormait d’un profond sommeil.

Peter referma la bouche et regarda son neveu sans rien dire. La dernière fois qu’il avait vu cette lueur dans les yeux de Derek, cela remontait à longtemps. Il était alors au lycée. Depuis Paige… C'est cette lueur qui l'avait fait taire et non pas la menace de son neveu. Il secoua la tête et monta dans sa chambre voir le carnage que ces deux-là avait fait. Son lit empestait l’odeur de l’adolescent et du café froid. S’il n’avait pas vu ce fameux regard dans les yeux de l'alpha, clair que les deux zouaves auraient entendu parler du pays. Sa chambre si bien rangée... Grr !

Derek soupira. Quand Peter était rentré, il n’était pas prêt à parler ou s’expliquer. Il en aurait été bien incapable. En plus, il était en pleine introspection. Ce n'était pas le moment de venir lui parler et encore moins l'énerver. Il écoutait la respiration de l’adolescent. Celle-ci était enfin redevenue calme. Il dormait profondément dans ses bras. Il aurait pu le reposer, mais ses bras ne voulaient pas le lâcher. Pourquoi agissait-il ainsi ? Alors que Stiles était bien la personne qui l’agaçait le plus au monde. Hein ? Il l’agaçait ? Mais hier soir, il avait senti la détresse du jeune homme. Quand il avait vu ses larmes dans la voiture, il s’était retenu de justesse de le prendre dans ses bras. Son loup voulait le protéger. Seulement son loup ? Se remémorant leur conversation de la veille, la confidence de son cadet qui avait apprécié sa compassion, la sécurité avec laquelle l’alpha l’avait entouré. C’était son job, non ? Stiles était un de ses louveteaux même si techniquement il n’était pas loup. Mais aurait-il été aussi tendre avec les autres de sa meute ? Peut-être avec Isaac, qui avait souffert. Mais surement pas avec Scott, Jackson ou encore Erica. Ils les auraient secoués, brusqués, les incitants à se ressaisir, réagir. Pour Stiles… Tous son corps voulait l’entourer, le protéger. Il sentait la chaleur du jeune homme, son souffle contre son cou. Il était troublé. Ils n'avaient jamais été aussi proche physiquement, qu'à cet instant précis. Tous ses sens étaient tournés vers celui qu'il tenait. Son poids sur ses jambes. Sa joue contre son torse. Ses cheveux contre son cou. Son souffle chaud et régulier. Son odeur... Il le sentait, le humait, l'écoutait, le regardait. Il scrutait Stiles avec ses cinq sens exacerbés de loup. Ce contact éveillait en lui quelque chose qu’il avait enfoui depuis longtemps. Il avait envie de… Son menton glissa sur les cheveux de Stiles, laissant place à ses lèvres. Ce contact était doux, chaud. Réveillant des envies qu’il se refusait, qu'il réprimait, depuis cette garce de Kate Argent. Mais Stiles était un gars lui dit une partie de son cerveau. Mais sa peau était fine et douce, lui dit une autre partie. Sa silhouette avec ses hanches étroites. Ses grains de beauté sur la joue, le cou. Son regard noisette, ses yeux pleins de larmes. Derek eut brutalement chaud, son bas ventre réagissait. Il essaya de chasser les images qui naissaient dans son esprit. Contrôlant son corps pour ne pas les mettre en application, là tout de suite. Il soupira. Pouvait-il ? Est-ce que cela serait de… ? Et que penserait le principal concerné ? Et sa meute ?

Le lycan se secoua mentalement. Il n’était pas gay ! N’avait jamais été attiré par les hommes. Certes à cause de Kate, il avait un peu tiré un trait sur toute relation amoureuse. Bridant sa libido, la refoulant. Se blindant le cœur pour ne plus souffrir. Il était encore incapable de pouvoir faire confiance à quelqu’un. Même pas à… lui. Pourtant il savait qu'il n'avait pas besoin d'écouter le cœur de l'adolescent. Quand celui-ci mentait c'était aussi visible que s'il s'était appelé Pinocchio. Ce garçon était honnête, franc et fidèle à ses amis. Courageux aussi, le plus faible physiquement mais jamais derrière. Toutes ces sensations devaient venir de son loup. Il sentait les liens charnels qui existent dans chaque meute. Son loup avait réagi à la détresse de Stiles. Oui c'était cela. Le contact physique était le meilleur des apaisements. Il ne fallait pas confondre cette fraternité avec autre chose. Il croisa ses jambes dans l’autre sens pour se désengourdir et faire revenir la circulation que le poids du jeune homme bloquait depuis des heures. La manœuvre réveilla Stiles. Regard noisette dans regard bleu-vert. Une poignée de seconde sans masque... avant que chacun rendosse son rôle et ses barrières.




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MessageSujet: Re: Toi et moi [Sterek]   Toi et moi [Sterek] EmptyLun 10 Fév 2020 - 11:02




Toi et moi

Chapitre 4 : Euphorie





Stiles préparait le repas. Il était finalement rentré chez lui en fin de matinée. Il mettait la table, le regard perdu dans le vide. Bougeait comme un automate.

« - Vous avez fait quoi toi et Scott cette nuit ? Tu sembles ailleurs fiston !

Le sheriff Stilinski avait tiré sa chaise pour pouvoir s’asseoir. Stiles bâilla et amena la barquette du plat surgelé, qu’il venait de faire réchauffer au micro-ondes, sur la table.

« - Rien de spécial. Je suis juste un peu fatigué ces temps-ci, l’hiver qui approche, je suppose.
- Si quelque chose te préoccupe, n’hésite pas à m’en parler hein !
- T’inquiètes papa, ça va bien. » Répondit Stiles en faisant un grand sourire.

C’était un beau mensonge, mais il n’allait pas lui dire qu’il avait passé la matinée à dormir sur les genoux de Derek, le nez dans son cou. Que si le réveil avait été agréable, le temps qu’il reste un peu dans les brumes du sommeil. La réalité de la situation avait été dure à assumer. Il avait quitté Derek d’un air gêné, remercié pour l’hébergement. Et pratiquement fui en courant quand Peter lui cria « au revoir » depuis sa propre chambre. Ajoutant au malaise déjà bien établi. Il avait évité le regard du loup, inquiet de ce qu’il pourrait y lire.

Après le repas, il monta dans sa chambre. Dans les escaliers, son téléphone vibra. Un message de Scott. Celui-ci l’avertissait qu’il y avait une fête organisée par un club de « je-ne-sais-quoi », auquel participait Lydia, dans la salle des fêtes de la ville. Une partie des participants étaient coincés jusqu’au lendemain dans une ville voisine. Les frais étant déjà engagés, ils cherchaient du monde pour combler le manque de personne et venir faire la fête gratuitement. Stiles était invité, Scott faisait passer le message qu’il avait reçu par le biais d’Allison. Après un moment de réflexion, il se dit qu’aller s’amuser un samedi soir ne pouvait pas lui faire du mal. Se défouler et évacuer toutes ces pensées qui l’embrouillaient totalement. Il comata dans sa chambre toute l’après-midi. Le soir venu, il alla prendre une douche et commença à se préparer. Il venait d’enfiler sa tenue basique de teenager quand il regarda son reflet dans le miroir. Observant son image, il soupira. Rien ne le distinguait d’un autre. Il était basique, banal… Il se rapprocha de ce reflet, observant son visage. Quelques grains de beauté, une bouche assez large, très expressive qui souriait facilement, un nez quelconque, des yeux noisette. Qu’est-ce que ça donnerait en jaune doré se demanda-t-il. Il avait laissé un peu pousser ses cheveux. Cela lui demandait du coup plus de temps le matin, mais sentait que cela l’avantageait un peu. Du moins, il n’avait pas eu de remarques acerbes de la part de Lydia, qui n’aurait pas manqué de relever une faute de goût. Se reculant, il apprécia l’effet d’ensemble.

« - Nul ! »

D’un geste brusque, il quitta son tee-shirt et vira son jean. Et en simple boxer comme vêtement, repassa en revue le contenu de son placard. Le jeune homme se souvint brusquement que son père lui avait acheté des fringues « potables », pour un évènement officiel auquel le sheriff avait assisté en compagnie de son fils. Stiles n’avait plus jamais remis ces vêtements. Préférant largement ses tee-shirts et sweats habituels. Il exhuma ce qu’il cherchait du fin fond de la penderie. Le tout était toujours impeccablement rangé sur un cintre et n’avait pas bougé depuis la dernière fois qu’il les avait rangés là. Il posa les affaires sur son lit et commença à s’habiller. Commençant par la chemise de coupe slim qui affinait sa silhouette. Elle était dans les tons bleu-gris. Le col était blanc. Un style moderne. Il enfila le pantalon de toile noire, qui s’ajustait parfaitement à ses hanches fines. Puis fini par la veste, d’un gris anthracite qui faisait ressortir la couleur de la chemise. Avec hésitation, il prit la cravate d’un gris foncé avec de fines rayures bleu nuit et alla se coller devant le miroir. L’habit fait le moine se dit-il. Stiles ne se reconnaissait pas. Il sourit à son reflet et le beau gosse en face lui plut. Il tergiversa cinq minutes sur la cravate pour finalement la reposer sur sa commode. Cela ferait trop guindé. Il rouvrit les trois boutons du haut de sa chemise. Mode beau gosse : ON ! Se dit-il. L’hyperactif fila à la salle de bain et se tartina de gel pour discipliner sa tignasse, donnant un effet mouillé. Se faisant un clin d’œil à lui-même, il se retourna, prit les clés de la jeep sur la commode et descendit.

« - Waouh ! Tu comptes me ramener ma future belle-fille ce soir ?
- Papa !
- Tu es magnifique !
- J’ai l’air con, c’est ça ?
- Non ! Fiston, je suis sincère. Ta mère serait émue de te voir ainsi.
- …
- Cela me rassure, je me faisais un peu des soucis. Tu me semblais un peu morose ces derniers temps.
- Je t’assure que cela va bien papa. J’y vais, Scott va m’attendre sinon.
- Euh… protège-toi hein !
- Papa !! »

Il sortit, prit sa jeep et se dirigea vers la maison des McCall. Scott poussa un sifflement en le voyant.

« - Punaise mec ! Tu m’avais caché que tu étais un beau gosse en puissance ! Si je n’avais pas déjà Allison…
- Fous-toi de ma gueule ! grinça Stiles.
- Nan ! Sérieux, cela te va super bien ! Du coup j’ai l’air d’un plouc moi à côté !
- T’es déjà macqué, t’en a rien à faire de plaire !
- Si Allison te fait les yeux doux, je t’égorge, pote ou pas ! répliqua Scott en riant.
- D’ailleurs, faut passer la prendre ?
- Non elle vient avec Lydia.
- Ok, ben go alors. »

Stiles démarra. Les remarques de son ami lui avaient fait plaisir. Son spleen de la nuit dernière envolé. Quinze minutes après, ils arrivèrent en vue de la salle des fêtes. Le parking qui était juste devant, était déjà bien plein.

« - C’est blindé ! Dit Stiles.
- Oui ! Je n’imaginais pas qu’il y aurait autant de monde.
- Ça va être la méga fête ». Dit Stiles avec un grand sourire.

Scott envoya un texto à Allison, pour qu’ils puissent se retrouver.

« - Faut aller vers l’entrée de gauche, les autres sont déjà là. » Dit le brun.

Les deux jeunes gens se faufilèrent entre les voitures et s’avancèrent vers l’entrée. Il y avait pas mal de monde dehors en train de fumer. Quand ils ouvrirent la porte, la musique les assaillit. Une foule bigarrée trépignait en cadence. Il y avait tous les styles, tous les genres. Alors que les deux amis se dirigeaient vers leur groupe, une jeune fille qui était sur le passage de Stiles, se poussa pour le laisser passer, lui faisant un ravissant sourire. Stiles se retourna pour vérifier que ce sourire lui était bien destiné. Il faut croire que oui. L’habit fait vraiment le moine se dit-il.

« - Je vous rejoins dit-il à Scott, part devant. Stiles s’arrêta devant la jeune femme.
- Bonsoir. Dit-il.
- Bonsoir ! Y a de l’ambiance non ?
- Oui, j’arrive à peine, cela à l’air bien. Je m’appelle Stiles et toi ?
- Enya, tu fais partie de quelle team Stiles ?
- Euh… team ?
- Ben de quelle équipe es-tu ?
- Aucune, on a été invité suite aux ennuis de certains participants qui sont coincés à 200 km de là.
- Ah oui ! Les survivors ont eu leur bus qui a explosé, enfin le moteur de leur bus plutôt.
- Les survivors… et toi quelle est le nom de ta team ?
- Les rebelles ! Nous sommes les meilleurs ! répliqua Enya en souriant largement.
- Euh… les meilleurs en quoi ? J’avoue que je ne sais même pas quelle est l’origine de ce rassemblement.
- Ha ! C’est le rassemblement des Mathématica’s gamers.
- Oulà, c’est quoi précisément ?
- Des joutes mathématiques.
- Han ! Je comprends pourquoi Lydia en fait partie !
- Lydia ?
- Une de mes amies, elle est plutôt calée en classe.
- Elle est de Beacon Hills ?
- Oui.
- Donc elle doit être de la team des Raptors. Ce sont des concurrents sérieux. Oh ! J’adore ce morceau ! Tu… veux bien m’inviter à danser ? Je sais que cela ne se fait pas qu’une fille demande, mais j’adore tant ce morceau.
- Invite-moi tant que tu veux ! » Répondit Stiles en souriant.

Il tendit les bras à la jeune fille qui vint se coller contre lui. « Je vais entrer en combustion instantanée moi, » pensa-t-il. Cela avait été si simple. À peine entré, que déjà il dansait avec une jolie fille. Heureux, est un mot faible pour décrire l’état du jeune homme. Enfin, il avait une vie normale de garçon. Il repensa à la remarque de son père, il n’avait pas pris de préservatif. Il répondit par une grimace à Scott qui lui faisait une mimique expressive tout en dansant avec Allison juste à côté d’eux. Les musiques s’enchaînèrent et Enya ne faisait pas mine de vouloir partir ou rejoindre ses propres amis. Stiles était aux anges. Pire, la jeune femme riait à ses blagues. Ils dansaient côte à côte. Flirtant doucement. L’hyperactif aurait voulu que cette soirée ne se termine jamais. Il pouvait séduire quelqu’un ! Ce quelqu’un le trouvait assez « attractif » pour passer la soirée en sa compagnie. Au-delà de la joie instantanée que cela lui procurait, cette soirée était comme un pansement apaisant sur des blessures bien plus profondes. La preuve que cela pouvait changer. Seulement cela n’allait pas durer et bientôt il allait regretter d’être tout simplement venu.

Au bout de deux heures, Stiles accompagna Enya à la buvette. C’est vrai qu’il avait chaud. Sa chemise lui collait à la peau. Sa veste lui tenait chaud. Il se pencha vers la jeune femme pour se faire entendre, lui disant qu’il allait poser sa veste au vestiaire et qu’il revenait tout de suite après.

« - Ne t’envole pas hein ! » Dit-il avec un clin d’œil.

Pour toute réponse, la jeune femme se hissa sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur les siennes dans un chaste baiser. Stiles partit en direction du vestiaire dans un état second. Un ange venait de l’embrasser. La terre pouvait s’écrouler ! Seulement, ce que Stiles ne pouvait deviner, c’est qu’elle n’allait pas s’écrouler, mais plutôt virer au rouge sang…

Quand il revint vers la buvette, il remarqua qu’Enya était entourée de jeunes gens. Immédiatement, Stiles ne les aima pas. Il se dégageait quelque chose de néfaste de ces jeunes. La jeune fille l’aperçut et lui fit signe de venir. Il s’approcha, mal à l’aise. Après tout, il ne connaissait pas les amis de cette fille. Pourvu qu’elle n’ait pas de petit ami. Sinon, il allait se sentir mal. Le groupe lui fit un accueil chaleureux et ils avaient tout compte fait, l’air sympa. Après tout, c’était tous des matheux, pas des warriors. Certes, ils s’éloignaient du stéréotype du premier de classe. Mais quand on a une intelligence supérieure à la normale, on est généralement plutôt bien équilibré. Stiles mit de côté ses sombres impressions et continua de s’amuser. Bientôt ils furent rejoints par son propre groupe. Mis à part Derek qui n’était pas venu, ils étaient tous là. Lydia splendide dans une robe bleu outremer. Erica en bombe sexuelle, avec une jupe plus mini que jamais, était collée à Boyd. Isaac et Danny se tenaient par le cou. « Hum, depuis quand ces deux-là sortaient ensemble », se demanda Stiles. Isaac dut percevoir son interrogation muette. Car il lui répondit avec un haussement de sourcil explicite en direction de la belle Enya. Lui aussi faisait des cachotteries ! Cette connivence avec ses amis fit sourire Stiles. Scott et Allison étaient plus collés que jamais. Jackson faisait semblant d’écouter ce que lui disait son amoureuse. Les deux groupes d’amis dansèrent ensemble le reste de la soirée, échangeant les cavalières à grands coups de fou rire. De temps en temps, ils s’arrêtaient pour boire. A force de s’agiter dans tous les sens, la soif se faisait sentir. Ils repartaient ensuite de plus belle sur la piste de danse. Stiles était comme sur un nuage. Il avait pu échanger quelques baisers pas très chastes avec la belle Enya. Soupirant de désolation, quand il apprit que la belle demoiselle habitait à plus de deux cents kilomètres. Mais il ne voulait pas penser au lendemain. Se contenter du bonheur présent était la meilleure chose à faire.

Les rangs des danseurs commençaient à bien s’éclaircirent. Il était tard ou du moins de plus en plus tôt. Mais notre bande de jeunes ne faiblissait pas, riant, dansant. Vers quatre heures du matin, le DJ annonça la dernière danse. Les jeunes protestèrent en riant. Mais ils devaient avouer qu’ils étaient tous, bien fatigués. Stiles avait un peu la tête qui tournait. C’était léger, mais il se sentait moins maître de ses mouvements, la fatigue se faisait sentir. Après l’ultime danse, les deux groupes se massèrent devant le vestiaire pour récupérer leurs biens. C’était l’euphorie totale. Lydia n’arrêtait pas de glousser. Isaac faisait des papouilles à Danny sans aucune gêne. Quant à Scott et Allison… heureusement que Chris Argent n’était pas là pour les voir, il aurait étripé vif le loup. Ils étaient les derniers à sortir.






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MessageSujet: Re: Toi et moi [Sterek]   Toi et moi [Sterek] EmptyMer 26 Fév 2020 - 13:05




Toi et moi

Chapitre 5 : Plus longue sera la chute





Dehors, il faisait un peu frais. Le parking était vide. Les deux groupes d’amis braillaient les paroles de la dernière chanson de manière particulièrement fausse. Ils dansaient et en pouffaient de rire. Stiles tenait Enya par la taille, retardant le moment critique où ils devraient se séparer. Il voulait que ce moment dure à jamais… Plus tard, il ne sut dire à quel moment elle s’était écartée ni quand il s’était rendu compte que seul son groupe continuait à rire et chanter. Encore moins à quel moment, Enya et ses amis se mirent en cercle autour d’eux. La suite resta imprimée dans sa mémoire. Les yeux rouges luisant d’Enya, ses crocs, la manière dont elle regardait sa gorge, sa langue qui passait sur ses lèvres. Ils étaient cernés, cernés par une meute de loups. Le garçon à la droite d’Enya s’approcha d’elle. Il avait aussi le rouge des alphas au fond des yeux. Le long baiser langoureux entre les deux loups ne laissa point de doutes sur leurs relations. Ils étaient le couple dominant de cette meute subitement hostile. Le cœur de Stiles se fissura. Au-delà de la peur, du danger immédiat, le jeune homme comprit que toute la soirée n’avait été qu’un leurre. Il n’avait pas séduit cette fille. Elle ne l’avait pas trouvé intéressant ou beau. Elle s’était amusée de lui, naïf qu’il était. Il la regardait, les bras ballants. Un désespoir sans fond le prit aux tripes, faisant un ravage dans son cœur et sa tête. Le vidant de toute substance. Plus la chute est longue, plus l’impact…

« - Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous voulez ? Demanda Allison d’une voix froide, immédiatement dégrisée par l’attitude du groupe hostile.
- Cela me semble évident, chérie. Répliqua Anya.
- On s’approprie votre territoire tout simplement. Ajouta l’alpha à côté d’elle.
- On ne se laissera pas faire, hurla Scott.
- N’as-tu pas l’impression de ne plus avoir tous tes moyens, petit loup ? » Minauda la louve.

Scott devait reconnaître qu’il avait du mal à se tenir debout, la tête lui tournant légèrement. Il avait de la difficulté à concentrer sa vision.

« - Aconit… Murmura Allison.
- Bien vu Miss Chasseur. On est désolé, ou pas en fait. On s’est bien amusé, mais la fête est finie. On vous aurait bien proposé de rejoindre notre meute, de nous unir. Mais mon petit doigt me dit que vous auriez fait des problèmes. Le plus simple est de vous éliminer, vous éliminer tous ! »

Enya appuya son regard sur Stiles quand elle prononça ce dernier mot. Celui-ci ressentait du dégoût pour lui-même d’avoir servi de simple jouet. Une colère profonde montait dans son ventre. À cet instant le cerveau de Stiles grilla. Avec un hurlement de fou, il se jeta sur Enya. Celle-ci l’envoya sans effort bouler dix mètres plus loin, à l’extérieur du cercle formé par sa meute. Scott voulut se rapprocher de son ami, mais les rangs des loups ennemis se resserrèrent, lui bloquant le passage. Il dut reculer. Enya s’avança d’une démarche lascive vers Stiles. S’arrêtant à un mètre, elle le toisait, méprisante. Lui faisant ressentir, sans l’aide d’aucun mot, ce qu’elle pensait de sa pitoyable personne. Sous ce regard, l’esprit de Stiles finit de voler en morceau, il y avait tant cru. Il avait paru si beau dans son habit de moine… Ce moine brûlait en enfer maintenant. L’impact de la chute le brisait, le morcelait. Il poussa un hurlement si horrible, qui criait tant son désespoir, que le cœur de ses amis se serra devant tant de détresse et toute cette douleur exprimées. Un hurlement à la mort, bestial, presque inhumain sortait de la gorge de l’adolescent. Tout ce mal-être qu’il avait enfoui depuis si longtemps s’exprimait clairement dans ce cri. Enya leva la main, toutes griffes dehors, regard mauvais. Stiles ne fit pas un geste pour reculer. Mourir, oui il voulait en finir. En finir avec cette douleur de n’être rien, cette non-vie. Ayant même le culot de lever le menton, offrant sa gorge à la louve. Il était juste désolé de ne pouvoir dire adieu à ses amis de manière plus correcte.

Dire à Scott qu’il n’avait jamais eu un pote aussi fantastique que lui.
Dire à Lydia, qu’il avait aimé… l’aimer toutes ces années, même si cela n’avait pas été partagé.
Dire à Erica, qu’il était navré de ne pas avoir vu que elle, l’aimait.
Dire à Isaac, qu’il aurait voulu mieux le connaître.
À Boyd aussi.
Demander à Allison de prendre soin de Scott.
De s’excuser auprès de Danny pour ses questions idiotes.
De dire à celui qui n’était pas là ce soir que… que…

Stiles regardait la mort en face, l’attendant. Le cœur vidé et brisé. Cette vie de merde s’arrêtait enfin. Le bras descendit, avide de déchirer la chair qui s’offrait. Un rugissement retentit. Stiles entendit clairement des os se briser. Ce n’était pas les siens. Il rouvrit les yeux. Une main griffue retenait le poignet d’Enya, qui faisait un angle étrange par rapport au reste de son bras. Le grondement sourd de Derek était lourd de menaces. Il envoya la louve valdinguer, la saisissant par son poignet brisé. La jeune femme hurla de douleur. Tout alpha qu’elle était, ses os mettraient du temps à se ressouder. Ce fut le signal du début d’un combat acharné. Les loups chargèrent les amis de Stiles. Lydia, Allison et Danny se réfugièrent au centre d’un cercle que formèrent les bêtas de leur meute. En plus de Derek, Peter était aussi présent, sortant de nulle part pour leur prêter main-forte. Peu de temps avant, son neveu lui avait intimé l’ordre de rappliquer en vitesse, dès qu’il avait compris le manège de l’autre bande. L’alpha qui surveillait discrètement sa meute n’avait pas pu intervenir avant, à cause de la foule et des témoins. Un combat sanglant s’engagea sur le parking. Jackson hurla de fureur quand il aperçut une estafilade au bras de Lydia. Ses yeux luisaient d’un bleu électrique. La haine décuplant ses forces. La meute ennemie était plus forte, car un couple d’alpha la dirigeait. Et ils étaient affaiblis, empoisonnés par l’aconit tue-loup planqué dans leur boisson. L’empoisonnement était léger, mais les handicapait. Scott bataillait avec un bêta quand il vit celui-ci s’écrouler sur le sol. Derek apparut derrière lui. Jamais l’adolescent n’avait vu le loup avec un tel regard de haine. « Il a entendu Stiles hurler » se dit-il. Il en avait les larmes aux yeux en repensant à ce cri qui s’était échappé de la bouche de son ami. Comment avait-il pu être aveugle à ce point ? Ne pas avoir remarqué que Stiles glissait dans une profonde dépression. Les loups communiquent par hurlement, son loup avait clairement compris toute la signification de celui de son ami.

Un coup de griffes dans le ventre le ramena à la réalité. Les bêtas de Derek étaient en sang. Lui-même était bien amoché, mais rendait coup pour coup, griffe pour griffe. Allison essayait de placer quelques coups quand elle le pouvait. Danny entourait Lydia de ses bras. La jeune femme pleurait, terrorisée. Stiles était toujours affalé là où il était tombé. L’hyperactif avait un goût métallique dans la bouche, sa lèvre était fendue. Sa hanche gauche le lançait atrocement, il était retombé dessus lourdement. Une entaille au front l’aveuglait. Il regardait la terrible scène comme s’il n’était pas vraiment là. Comme derrière un poste de télévision. Il se sentait vide, avec le sentiment de ne plus être là. Était-il mort ? Est-ce son âme qui voyait les derniers instants de sa vie ? Il avait mal, sans pour autant ressentir la douleur. Drôle sensation de se dédoubler, de ne plus être dans ce pauvre petit corps chétif. Son sang gouttait sur sa belle chemise. Gommettes rouges sur fond bleu. Oui, il avait été classe avec son costume. Le temps d’une soirée, de quelques heures. Il avait embrassé une jolie fille. Danser, flirter, comme tous les jeunes de son âge. Il avait été normal le temps d’une fête. Tout cela, était-ce le prix à payer ? Il ne connaissait pas la réponse. Ce soir, il avait été heureux, même si cela n’avait été qu’une illusion. Il pouvait partir maintenant. Il avait connu le bonheur. Sa respiration se fit sifflante, son cœur s’emballait, toujours présent pour dérailler. La crise de panique arrivait. Mais cette fois-ci, au lieu de la combattre, il l’accueillait. Soupirant que cela fasse si mal, que cela soit si long pour mourir. Il ne voyait plus rien, images brouillées par les larmes.

La meute se défendait avec hargne. Cette tromperie les révoltait. Ce n’était pas un combat à la loyale. La colère les galvanisait, les aidants à surmonter le handicap de l’empoisonnement qui ralentissait leurs mouvements. Derek était devenu une vraie bête sauvage. Il mordait, cognait de toutes ses forces. Oui, il avait entendu le cri de Stiles. Il était un loup et les loups communiquent de cette façon. Tout ce que l’adolescent avait exprimé par ce simple cri avait retourné le cœur de Derek. Mettant aussi en place certains sentiments qu’il refoulait. Il avait vu rouge au sens propre comme au figuré. On avait osé toucher à LUI. Cette louve avait osé LE blesser. Osé vouloir LE tuer. Oser lui briser SON cœur. Ils allaient payer cher. Sa meute reprenait le dessus. Le combat devenait égal. Plus le temps passait, plus l’aconit s’éliminait de l’organisme de ses bêtas. Cela allait bientôt basculer en leur faveur.

Boum… Boum… Boum…          Boum…         Boum…

Ce bruit ? Ce son ? Derek l’avait déjà entendu. Le cœur de Stiles. Son cœur qui déraille.

Boum… Boum…          Boum…

Son cœur qui s’arrêtait de battre. Abandonnant la partie.

Boum…          Boum…

L’alpha se dégagea de son adversaire, qu’il envoya se fracasser contre le mur de la salle des fêtes et bondit vers l’adolescent. Stiles était affalé par terre, la joue contre le bitume. Les yeux pratiquement fixes. On devinait à peine un peu de vie dans un tressaillement de ses cils.

Boum…

« - Stiles ! Tiens bon ! » Hurla Derek.

Il s’assit à côté de l’adolescent et le redressa. Le pris doucement dans ses bras. Écoutant. L’écoutant !



Rien, plus de son ! Le cœur de Stiles avait cessé de lutter, sa respiration aussi.

« - NON ! Putain non !»

Derek hurlait. Il reposa le corps sans vie de Stiles sur le sol et commença la respiration artificielle. Essayant de se souvenir des rythmes qu’il fallait faire. Deux insufflations, massages cardiaques, combien déjà ?! Il entendit une côte casser. Il paniquait, il y allait trop fort.

« - Non ! Pardon ! Stiles ! Je t’en prie, vis ! »

De l’eau tombait de ses yeux. Cela ne pouvait pas finir ainsi. Deux insufflations – massages, combien déjà bordel !?

« - Je t’interdis de… ! » Sa voix dérailla.

Quand sa bouche collait celle du jeune homme, Derek y mettait toute sa volonté, tout ce qu’il ressentait, comme si par le contact physique, il pouvait lui insuffler la vie. Massages – Insufflations – Massages de nouveau.

« - Vis, je t’en prie… Stiles ! Ne me laisse pas… S’il te plaît !»

Depuis combien de temps il pompait sur le cœur de cet imbécile ? Faut être un imbécile pour mourir maintenant, pour l’abandonner !

« - Vis bordel, ou je te déchiquette la gorge à coup de dents ! »

…  Boum…

Deux insufflations - massages.

Boum…      Boum…

« - Oui ! C’est ça bat ! Bats-toi ! Aller respire ! Reviens ! Reviens-moi !»

Stiles revint à lui. Il avait la tête qui bourdonnait et n’arrivait plus à bouger ses bras. Quelque chose l’empêchait de faire le moindre mouvement. Il sentit une odeur. Il connaissait cette odeur. En levant péniblement les yeux, il tomba sur un menton mal rasé. Puis tout lui revenu d’un coup. Enya, la fête, Enya qui danse contre lui, les rires, Enya de nouveau qui l’embrasse, Enya qui chante dehors. Puis la louve, l’attaque, le sang qui giclait. Levant les yeux, il aperçut ses amis qui le regardaient inquiets. La bataille avait l’air d’être terminée. D’un regard angoissé, il les compta, compta ses amis. Ils étaient tous là, certains dans un sale état, mais bien vivants. Il ne voulait plus penser à autre chose. Dormir, oublier.

« - Bon, version officielle, on s’est fait attaquer par des jeunes de la fête qui étaient sous l’emprise de la drogue. » Dit Derek.

Il souleva Stiles qui semblait totalement inerte. Éveillé, mais absent en même temps.

« - Je l’emmène à l’hôpital. Danny, Allison, emmenez Lydia de votre côté. Les loups, allez-vous changer et ne venez pas à l’hôpital. On va éviter de se faire remarquer. Scott tu prends la jeep de Stiles. Aller go ! Go ! Go ! »

Derek parlait d’une voix ferme, se ressaisissant. Il devait gérer cette crise. Faire son job d’alpha, lui permettait de ne pas flancher. Il installa Stiles dans sa camaro le plus délicatement possible. L’adolescent se laissait faire, muet, amorphe. D’un regard terne, il regardait le tableau de bord devant lui. Derek démarra doucement.

« - Stiles ça va ?
- … »

Pas de réponse. Le regard de l’adolescent glissait sur les choses, inexpressif. Le regard de quelqu’un de brisé.

« - Stiles ! Réponds-moi !
- P… pourquoi tu ne m’as pas laissé partir ?
- … ! Je t’interdis de mourir !
- Je mourrai si je veux ! répondit-il d’une voix atone.
- Si tu veux, mais dans longtemps, dans très longtemps ! » Dit Derek avec une voix nouée.

L’alpha stoppa et gara sa voiture sur le côté. Ils restèrent un long moment silencieux. Derek écoutait la respiration de Stiles. Elle était faible, superficielle. Un souffle tenu qui s’accrochait à peine à la vie. Fermant les yeux, le loup essaya de faire le calme dans l’ouragan qui battait ses pensées, ses sentiments. Revivant le moment où il avait entendu les battements de cœur faiblir, pour finalement s’arrêter. Surtout, il entendait de nouveau ce cri. Le hurlement de Stiles qui lui avait déchiré le cœur plus sûrement qu’un coup de poignard. Ce cri qui exprimait une telle douleur de l’âme. Cela avait fait comme un écho avec sa propre âme. Sa propre souffrance.

Le loup se tourna vers le jeune homme. Celui-ci regardait toujours dans le vague, comme plus concerné par ce qui l’entourait. Cette vision, insoutenable aux yeux de l’alpha, fini de briser toutes ses barrières. Celles dont il s’était entouré pour ne plus souffrir. Barrières affectives, barrières sociales aussi, pouvait-il ressentir ce genre de sentiment ? Il se pencha et attira Stiles dans ses bras. Le serrant doucement.

« - Je m’excuse… Pardonne-moi… »

Stiles se laissait faire. De quoi s’excusait Derek ? Il venait de lui sauver la vie, cette putain de vie de merde. Il sentit quelque chose couler dans son cou. Des larmes. Les larmes de qui ? Les yeux de l’adolescent étaient secs. La source de ses émotions tarie. Mais alors qui pleurait ? Derek ? Pourquoi ? Il avait réussi à le sauver, lui le petit humain si faible, que son corps oubliait parfois comment il faut faire pour vivre.

« - Pardonne-moi d’avoir été si dur… »

Dur ? Ça, c’est sûr que la guimauve n’est pas l’apanage du loup ! Mais qu’est-ce que c’est ? Dans son cou, ce contact ? Ces lèvres, ces lèvres qui le cherchent. Qui remontent vers son oreille. Le visage de Derek se recule légèrement et vient se planter face à lui. Les deux mains du lycan lui tiennent les joues, doucement, tendrement. Ces yeux bleus-vert qui le scrutent, comme s’ils voulaient mémoriser chaque détail de sa peau, de son visage. Ce visage qui s’approche, ce nez qui touche le sien.

« - Je vais encore devoir t’apprendre à respirer… »

Derek colla sa bouche contre celle de Stiles. Jamais il n’avait embrassé quelqu’un avec autant de conviction, autant de cœur et… d’amour. Même pas cette garce de Kate…






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MessageSujet: Re: Toi et moi [Sterek]   Toi et moi [Sterek] EmptyMar 20 Avr 2021 - 16:32




Toi et moi

Chapitre 6 : Papillons





Le vide, le néant. Cette nouvelle sensation, Stiles l’explorait à tâtons. L’absence de perception, la non-douleur, que c’était apaisant ! Ne plus avoir mal, ne plus ressentir cette oppression, cette souffrance. L’indifférence à toutes choses, le détachement de tout. La douleur de la cassure s’effaçait, son âme enfin anesthésiée. Définitivement, il l’espérait. Entièrement replié sur lui-même, il se coupait de son enveloppe physique et charnelle. L’adolescent sombrait dans une calme folie, une mort blanche.

Mais l’air était entré de force dans ses poumons. Son tambour défectueux marquait de nouveau un rythme, comme un métronome mal réglé. Chaque battement était douloureux, intense. Qui osait le troubler dans sa noyade ? L’air chaud qui s’insinuait en lui avait une étrange saveur. Était-il vivant ? Mort ? Existait-il ? Il ouvrit les yeux. Du monde l’entourait. Ah oui ! Ses amis. Ils semblaient en vie. Les gens qui avaient eu de l’importance pour lui. À qui, il avait donné cette importance. Quel en avait été leur retour ? Lydia l’avait toujours trouvé transparent, Scott qui l’oubliait depuis qu’il avait croisé Allison. Jackson qui relevait chacun de ses moindres défauts, comme s’il avait besoin de ça. Derek… le lycan si solide, ses regards si méprisants, Stiles l’admirait pourtant. Avant, il espérait encore se faire aimer, apprécier… reconnaître. Maintenant… il s’en foutait, acceptant le vide, le néant. Son cœur était en miette, foutu. Mais ce souffle chaud avait relancé ses pensées, l’avait sorti du néant. Ne pas se rappeler… Non ! Surtout pas !

Cette soirée… Le temps d’une fête, il avait été Stiles le magnifique. Si beau dans son costume, sa belle chemise. Si attirant, séduisant… Il s’était senti à l’aise, sûr de lui. Cela avait été si facile, si facile de séduire, si facile de plaire. Et tous ces papillons qui avaient éclos dans son ventre. Cette délicieuse sensation, les frissons de plaisir qui remontaient le long de la colonne vertébrale. La vie qui s’anime, sa vie qui jaillit enfin. Il ne voulait plus penser. Non ! Ne pas revoir la suite. L’erreur, la tromperie, la chute, la sensation de vide, de gouffre. Et pour finir, l’impact, le choc... Son cœur qui se lézarde, se brise. Il s’était vu comme dans un miroir. Son image se déformer, se décomposer, exploser. Le château de carte qu’il avait construit le temps de quelques danses, s’envolait, s’écroulait. Les cartes tournoyant comme autant d’as de pique perçant son cœur. Il avait senti la cassure, la rupture, comme si les sœurs Parques avaient coupé les fils de sa vie. C’était laquelle déjà qui représentait la mort et coupait les fils de la vie, Nona, Decima ou Morta ? Morta oui, c’est elle qui avait coupé les fils, ses fils qui le tenaient. Le tenaient à quoi déjà ?

Ne plus penser. Retourner dans le néant protecteur. Il se sentit flotter. Son corps n’avait plus de poids. Autour de lui, des bourdonnements, des lumières éparses. Son dos rencontrant un appui, odeur de cuir, bruits feutrés. Le bruit d’une machine, un moteur. C’était loin, il s’en moquait, il n’était pas concerné. La sensation de bouger à nouveau. De nouveau le vide, l’absence de sensation, le calme après la tempête. Stiles aimait cette sensation, celle de ne rien sentir. Mais ! Un parasite. Une intrusion dans son néant chéri. Un son s’insinue jusqu’à lui.

« - Stiles ! Réponds-moi ! »

Qui lui parle ? Puis son corps se souvient, cet air chaud, ses mains qui appuient sur sa poitrine. Il doit parler, dire qu’on le laisse tranquille.

« - P… pourquoi tu ne m’as pas laissé partir ? » Ce n’est qu’un murmure.

Quoi bordel ?! Il avait enfin trouvé un endroit où il était bien ! Vide, sans personne.

« - Je t’interdis de mourir ! »

La réponse s’inscrit dans sa tête. Quel ordre idiot ! On n’oblige pas les gens à vivre. C’est quoi d’ailleurs vivre ? A-t-il seulement vécu un jour ? Sa bouche proteste, autonome.

« - Je mourrai si je veux ! »

Qu’on lui fiche la paix ! Qu’on le laisse tranquille lui et les miettes de son âme. Voilà que l’emmerdeur continue. Qui est-il pour s’imposer comme ça ? Pardon ? Pardon de quoi ? Pardon de venir me faire chier dans mon néant ? Mais fous-moi le camp ! Dégage ! Qui que tu sois. Sensation de chaleur, son vide se remplit d’une présence… Mais qui ose ? De l’eau coule dans son cou. Quelqu’un pleure. Non ! Lui seul à ce droit, mais ses yeux sont secs. Le réservoir de son désespoir est vide, tari. À qui sont ces yeux qui le regardent ? Il les a déjà vus, mais où ? Ils sont beaux ces yeux. Doux.

Boum…

Mon cœur… Qu’as-tu vu mon cœur ? Ne regarde plus rien, s’il te plaît… Cela fait si mal après…

Boum… Boum…

Non ! Je ne veux plus ressentir… aimer.

Cet air chaud de nouveau, contre sa bouche. C’est si bon. En fait si, il veut sentir encore ce souffle. Il entrouvre ses lèvres. La présence remplit son vide, le comble totalement. Remplit le gouffre de son cœur. Il sent cette chaleur sur ses lèvres. Répond à ce baiser. S’offre tout entier. Il est déjà fracassé, déjà en miettes. Il n’y a plus rien à briser. Plus de chute possible, il est au fond, le vrai cette fois. Ses mains reprennent vie, s’agitent, s’accrochent. Attrapent ce cou, se glissent dans ces cheveux.

Boum… Boum… Boum…

Le tambour s’anime, une nouvelle cadence, un nouveau son. Des lèvres glissent sur son visage, le dévorent. Il se tend, se donne, à celui qui veut bien de lui. Son ventre tourbillonne quand des dents lui mordillent le cou. Que des mains explorent son torse sous sa belle chemise. Enfin il ouvre les yeux. Il sort du néant. Réveil, regard intense.

« -… Je…
- Chut. »

Il sent qu’on recule son siège. Depuis quand est-il dans cette voiture ? Se sent soulevé, fait une grimace, son thorax est douloureux. Ah ! Il a repris conscience de ses sens, de ses blessures ! Il a mal, physiquement cette fois. On l’attire de nouveau, qui ? Ses yeux pourtant déjà ouverts voient enfin. Il est à califourchon sur les genoux de Derek, qui a pris sa place sur le siège passager. Il sent des mains qui explorent la peau de son dos. Ce regard... Stiles bascule contre ce corps qui le veut, qui le réclame. Il refait surface.

« - Aie !
- Désolé, je crois que je t’ai pété une côte tout à l’heure…
- Pas grave… Je ne suis plus à un bobo près, je crois…
- Stiles…
- Je rêve ? » Il doit vérifier, on ne sait jamais, cela pourrait être la réalité.
« - Non…
- C’est vraiment le big bad wolf qui m’embrasse ?
- Je ne suis pas méchant…
- T’as prévu d’éteindre l’incendie que tu viens d’allumer là ?
- … Il le faut ?
- Non… Euh… T’es sûr que je ne rêve pas ? »

Des lèvres impérieuses s’emparent de sa bouche lui intimant le silence. La conversation se poursuit sur un autre plan. Stiles s’accroche.

« - Euh… Tu te souviens que je suis un garçon ? Demande Stiles au bout d’un moment, toujours en quête de certitudes.
- Vu ce que je sens contre ma cuisse, je pense que oui…
- Ah… Dit Stiles qui rougit.
- J’aime bien ta tenue, tu es très attirant là-dedans.
- Oh ! Suffisait que j’enfile une belle chemise pour attirer les foules ? Pourquoi ne me l’a-t-on pas dit avant ? Je vais faire un autodafé avec mes tee-shirts ! »

Fin POV Stiles

Derek sourit, le sens de la répartie de Stiles était revenu. C’est bon signe. Il l’attire de nouveau contre lui. S’enivre de son odeur. Se rappelle ce qu’il a ressenti sur son canapé, quand il le tenait dans ses bras. Cherchant une réponse rationnelle à ce qu’il ressentait à ce moment-là. Mais maintenant, il savait. Savait que ce n’avait rien à voir avec un truc de meute. Il avait envie de lui, le voulait. Ses lèvres parcouraient le cou du jeune homme, laissant des traces brûlantes. Ses mains descendirent sur les hanches du garçon. Il sentait un léger mouvement de va-et-vient de son bassin. Gêné, Stiles s’arrêta. Le saisissant fermement, Derek lui imprima de nouveau le mouvement, l’encourageant à continuer. Puis il plaça une main derrière sa nuque, l’attirant pour prendre ses lèvres. Le fils du shérif les lui offrit sans retenue. C’était si bon tous ces papillons qui naissaient dans son ventre, sa colonne et…

À bout de souffle, il se laissa aller sur le torse puissant du loup. Celui-ci l’entoura de ses bras.

« - On n’est pas raisonnable, tu as besoin de soins. Dit Derek.
- Tu me les as donnés les soins et je suis fatigué.
- Il faut que tu fasses une radio.
- Là ?
- Oui. » Murmura l’alpha. Je t’emmène. Les autres vont s’inquiéter.


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MessageSujet: Re: Toi et moi [Sterek]   Toi et moi [Sterek] EmptyLun 26 Avr 2021 - 15:34




Toi et moi

Chapitre 7 : Lendemains difficiles





Stiles arriva à l’hôpital bien une heure après Lydia. Il devait être environ 6 heures du matin. C’est la mère de Scott qui le prit en charge. Ce qui tombait bien, vu qu’elle était au courant pour les loups et le reste de ce folklore local. Allison avait bien lancé un regard interrogatif à Derek pour qu’il explique leur retard. Le loup était resté hermétique. Il avait précisé à Melissa McCall, ce qu’il avait fait à Stiles, la réanimation, le temps approximatif… la côte cassée. L’infirmière le rassura. Il était courant que les côtes lâchent lors d’une réanimation. Même les professionnels se faisaient avoir dans l’action. Le loup rejoignit la salle d’attente, dents serrées, attendant le pronostic. Le shérif débarqua peu de temps après, inquiet pour son fils. Il avait été prévenu par Allison. Le médecin le rassura sur l’état de Stiles qui pourrait vraisemblablement sortir dans la matinée ou le début d’après-midi. Derek fit mine de partir. Il avait eu les informations qu’il attendait. Quand le shérif l’interpella sèchement.
« - Dans quoi avez-vous embarqué mon fils, Hale ? »
Derek soupira, si le shérif savait dans quoi ils s’embarquaient vraiment… pas sûr que ce père reste compréhensif.
«  Dans rien ! On s’est fait attaquer sans chercher d’embrouilles. Elles sont venues à nous, toutes seules.
- Vous êtes un dealer ?
- Bien sûr que non ! S’écria Derek.
- Il dit la vérité shérif. Intervint Allison. On s’amusait tranquillement. Ils nous sont tombés dessus sur le parking, sans raison. Peut-être parce que nous étions les derniers. Cela aurait pu tomber sur d’autres.
- Comment vont les autres ? Il n’y a que Lydia et Stiles de blessés ? Pourquoi Jackson n’est pas là, ni Scott ? »
Le shérif était une fine mouche. Il connaissait bien les affinités dans le groupe d’amis de son fils. En toute logique, ce n’est pas Allison et encore moins Derek qui auraient dû être à l’hôpital pour accompagner leurs amis blessés. Allison réfléchit à toute vitesse pour lui sortir une explication plausible, Derek la doubla.
« - Ils se sont pris des coups aussi, mais rien qui ne nécessite des soins à l’hôpital. J’ai pris l’initiative de les renvoyer chez eux pour qu’ils soignent leurs petites blessures et qu’ils se reposent. Cela ne servait à rien que toute la troupe débarque ici.
- Je vois. OK. » Reprit le Sheriff.
L’explication dut lui convenir, car il coupa court. Se retournant subitement, il alla parler à la mère de Scott. Celle-ci lui confirma que Scott n’avait que des blessures superficielles. Cependant, elle ne put s’empêcher de regarder Derek, alors qu’elle mentait. Elle n’avait pas parlé à son fils depuis la veille au soir. Avant de partir, Derek lui fit un merci silencieux des yeux. Melissa McCall était vraiment une personne merveilleuse. Le lycan comprenait l’intérêt que Peter portait à cette femme encore bien conservée. Elle savait encaisser et réagir vite. Derek monta dans sa Camaro et démarra doucement. Il fit le trajet jusqu’au manoir des Hale sans se presser. La tête embrumée des évènements de la nuit. Il entendait encore le hurlement qu’avait poussé Stiles. Son loup avait entendu toutes les émotions et surtout l’explosion du cœur du jeune homme. Il avait réagi violemment, seuls le nombre et l’aconit avaient pu sauver cette meute rivale d’une mort certaine. L’alpha s’était battu avec le but de tuer. Mais protéger sa meute diminuée par l’empoisonnement, l’avait empêché d’aller jusqu’au bout. Derek se doutait qu’ils entendraient de nouveau parler de cette bande rivale. Cette fois, ils seraient prêts. Puis il pensa à ce qui s’était passé dans la voiture. Il appréhendait la suite. Se demandant s’il était prêt à faire confiance de nouveau. Peter, son oncle l’accueillit avec un regard interrogatif.

« Alors ? Ils vont comment ?  Dit l’aîné des Hale, pensant surtout à l’état de Stiles.
- Lydia doit déjà être sortie de l’hôpital. Et Stiles sort en fin de matinée ou cet après-midi.
- Il va bien lui ?
- Sa côte cassée risque de le gêner pendant un mois. Mais rien de grave, ni de complications à attendre.
- Je ne parlais pas de ses bobos physiques…
-… Je ne sais pas… » Soupira le Lycan.

***

Stiles put effectivement sortir en fin de matinée. Ce fut Scott qui vint le chercher avec sa jeep. Tout le long du trajet, l’hyperactif ne décoinça pas un mot. Sauf pour répondre par monosyllabes à son ami. Une fois arrivé devant la maison des Stilinski, Scott prit son vélo qu’il avait entreposé dans le coffre de la voiture. Se retournant vers son ami, il soupira. Stiles avait une sale tronche. Il ne retrouvait plus son ami dans cette personne maussade. Même dans les mauvais moments, Stiles sortait toujours une connerie ou bien faisait une pitrerie dont il avait le don. Là, il était comme éteint.

« - Appelle-moi mec ! On se fera des parties de console si tu veux.
- Ouais. Salut. »

Stiles rentra chez lui. Son père l’entendit et cria depuis la cuisine que le repas serait prêt dans vingt minutes. Le jeune homme se dirigea vers sa chambre et grimaça dans les escaliers. Tirer sur ses abdos, tirait sur sa côte cassée. Il avait un bandage qui lui comprimait le thorax. L’obligeant à se tenir droit comme un i.

« -Tss, ça va être encore coton pour s’habiller. »

En effet, il batailla pour ôter sa chemise. Il laissa son pantalon glisser le long de ses jambes en gigotant. D’un coup de pied, il balança le tout dans un coin. Il n’était pas prêt de remettre ces affaires. Son esprit occultant sciemment une partie de cette soirée désastreuse. L’habit ne fait décidément pas le moine. Cette maxime ne fonctionnait pas avec lui. Il passa dans la salle de bain pour se rafraîchir comme il put. Le bandage l’empêchant de prendre une douche. Il en avait pourtant bien envie. Il serait resté des heures sous le jet. Se rhabiller fut un moment intense. Le simple fait de lever les bras était une torture. Mais l’effet positif à toute cette douleur était que son esprit ne pensait ni à Enya ni à Derek. Il descendit rejoindre son père pour manger. Ni le père ni le fils ne parlèrent. Le shérif sentait que ce n’était pas le moment.

Il grignota, plus qu’il ne se restaura. Prétextant être fatigué après cette nuit blanche, il remonta dans sa chambre. Ouvrant son ordinateur, il colla la soundtrack du film Inception en boucle. La bande originale du film correspondait bien à son humeur et son état d’esprit. Il ne savait plus ce qui était vrai, ce qui était faux. Il avait honnêtement cru plaire à cette fille. Il avait trouvé cela si bon, si doux. La suite… beaucoup moins. Puis, de nouveau, quelqu’un s’était intéressé à lui… Derek. Avait-il rêvé ce qui s’était passé dans la voiture ? Cette passion ? Impossible ! Forcément, ça allait tourner court. Depuis l’attaque, son esprit était totalement à l’ouest. Il se coucha avec difficulté sur son lit et regarda le plafond. Pourtant, il ne pouvait avoir rêvé ces baisers, ces caresses ? Stiles essayait vainement d’ordonner ses pensées. Tenter de faire une analyse méthodique. Commencer par le début…

La langue de Derek sur sa tempe dans le cimetière, le soir d’Halloween. C’était pour le soigner, non ? Et quand s’était-il endormi sur ses genoux, au manoir ? Il allait mal, venait de faire une crise. Derek prenait soin de lui, car il faisait partie de sa meute. Oui, cela devait être ça. Cette nuit, dans la voiture. Stiles se rappelait avoir été perdu dans le vide, le néant. Derek lui donc administré un traitement de choc pour le ramener. L’alpha jouait parfaitement son rôle, s’occupant d’un membre de sa meute en détresse. Il devrait être content non ? C’est bien ce qui le minait, se sentir à part, être comme un parasite. Derek n’avait pas hésité à payer de sa personne, pour le sortir de son état catatonique. Il faisait partie du groupe, il prenait donc soin de lui. Le lycan lui avait clairement signifié son appartenance à sa meute, comme le reste de ses amis.

Alors pourquoi ça n’allait toujours pas ? Stiles le savait bien. Ce qu’il voulait, c’était un lien particulier, un lien unique pour lui, rien qu’avec lui. Ce qu’il avait cru avoir eu le temps d’une soirée avec cette fille. Ou, à trois reprises maintenant avec « lui »…. Mais il ne faisait que son job d’alpha. Protégeant un membre de sa meute. C’était un bon alpha. Stiles soupira. Il était perdu. Était-il gay, pour penser ainsi à Derek ? Où tout simplement, était-il si désespéré, qu’il était prêt à s’accrocher à n’importe qui ? En tout cas, il était sûr que le lycan ne l’était pas lui, ni gay, ni désespéré.

Franchement, il voyait mal Derek avec des penchants homosexuels. Son allure, son style vestimentaire, sa mine renfrognée… Punaise qu’il était canon ! Stiles essaya de se retourner tant bien que mal dans son lit. Il devait arrêter de penser ainsi. Arrêter de se bercer d’illusions. Son esprit ne résisterait pas à une nouvelle chute. La prochaine déception le mènerait droit à l’asile… ou définitivement auprès de sa mère. Il devait se blinder. Oublier cette idée de trouver quelqu’un. Il n’était pas fait pour la vie à deux. Et puis, il n’était pas le seul sur terre ! Des célibataires permanents, il y en avait des milliers. Et ils n’en mourraient pas pour autant. Il y arriverait lui aussi à vivre sans amour… Les moches étaient bien obligés ! Un regard sur son tas de vêtements lui rappela qu’il s’était trouvé pas si mal devant le miroir, presque… beau ? Quelle était la neutralité de son jugement vis-à-vis de lui-même ? Nouveau soupir. Il devait trouver comment se blinder le cœur, blinder son esprit. S’il ne voulait pas que sa vie se transforme en enfer émotionnel.

Trois coups frappés sur sa fenêtre lui firent tourner la tête brusquement. Il regretta immédiatement son geste. Une douleur lancinante lui coupa le souffle.

« - Aïe ! Maudit, Scott, tu ne peux pas passer par la porte comme les gens normaux ?! » Grommela Stiles en essayant tant bien que mal de se lever de son lit.

En arrivant devant la fenêtre, il fut surpris. Le loup qui était derrière la vitre n’était pas celui auquel il pensait. Derek le regardait, toujours avec son visage impassible. Stiles déverrouilla le loquet, et grimaça quand il essaya de lever la vitre. L’alpha la leva de son côté et bascula dans la chambre du jeune homme.

« - Comment te sens-tu ?
- Épuisé et j’ai un mal de chien chaque fois que je bouge.
- Désolé, c’est de ma faute, pour ta côte cassée…
- Tu m’as sauvé la vie d’après ce que m’a dit Scott. Je ne vais pas te faire un procès pour une côte cassée.
- Tu nous as tous fait très peur.
- Paraît… Désolé, je ne me souviens pas de ce qui s’est passé entre le moment où cette fille m’a balancé par terre et l’hôpital. »

Il s’était décidé en une seconde pour choisir la voie du mensonge, à nier tout en bloc. Oublier cette période embarrassante ne pouvait être que très pratique pour l’un comme pour l’autre. Derek n’aurait pas à se justifier. C’était bien pour cela qu’il était venu. Lui dire la réalité sur… ce qui s’était passé dans la voiture. Ne plus avoir de déception… il en mourrait.

« - … Tu ne te souviens de rien ?
- Non, juste de la mère de Scott qui m’emmène à la radio, la prise de sang. Je crois qu’ils ont vérifié si je n’étais pas drogué ou ivre…
- Je vois…
- C’est gentil de passer prendre des nouvelles d’un de tes louveteaux. Même si techniquement parlant, je n’ai rien d’un loup, mais tout du lapin… Comment vont les autres ?
- … Ça va, Lydia ne devrait pas avoir de cicatrice.
- Ah ! Tant mieux. J’aurai été désolé pour elle. Elle tient tant à son apparence. Elle est si jolie.
- Et Jackson râle pour sa chemise Armani toute neuve en lambeaux. »

La remarque fit sourire Stiles. Il regarda sa propre chemise au sol. Pas sûr que les taches de sang partent au lavage.

« - Tu devrais mettre plus souvent des chemises de ce style. » Dit soudain Derek qui avait suivi son regard.
- Pourquoi ? Demanda Stiles en s’essayant sur le bord de son lit, non sans une grimace de douleur.
- Cela te va plutôt bien. »

La réponse du loup surprit l’adolescent. Derek n’avait pas l’habitude de parler chiffons. Du moins pas avec lui ! Il n’avait pas déjà dit quelque chose sur sa chemine dans la voiture ?

« - Bah, l’habit ne fait pas le moine. Je n’ai pas emballé cette fille, parce que j’étais bien habillé, ou joli. J’étais juste sa proie… le lapin… Un jouet. Dit-il amer.
- Peut-être, mais elle n’était pas obligée de te coller comme ça, pour arriver tout de même à ses fins.
- Elle a essayé de me tuer hein ! »

La voix de Stiles se cassa. Ses cordes vocales en avaient pris un sacré coup cette nuit. Il regarda ses pieds en soupirant. Derek savait parfaitement qu’il lui avait mentit, quand il avait affirmé ne rien se souvenir. Le cœur de Stiles avait eu des ratés quand il avait menti. Le lycan comprenait le malaise qu’il pouvait ressentir par rapport à ce qu’ils avaient fait. Respectant la pudeur du jeune homme, il tenta de l’aborder d’une autre manière. Il s’assit à côté de lui sur le lit. Cuisse contre cuisse. Il sentait sa chaleur à travers le tissu. Le cœur de Stiles fit une nouvelle embardée à ce contact.

« Écoute, cette nuit tu as poussé un cri, le cri d’un loup blessé, un loup qui hurle à la mort. On l’a tous ressenti. Moi plus que les autres, car d’une certaine manière je suis ton alpha.
- … Je…
- Chut. Laisse-moi parler. Je vais tout faire pour ne plus jamais entendre ce cri sortir de ta bouche Stiles. OK ?
- … De ? »

Doucement, le lycan passa son bras autour des épaules de Stiles l’attirant contre lui. L’adolescent se laissa faire. Sa résolution de se blinder le cœur volait en éclats face à l’épaule accueillante de Derek. Juste pour aujourd’hui, il s’accordait une ultime faiblesse. Il était si bien, calé contre ce loup. Ce loup qui l’avait embrassé si passionnément quelques heures plus tôt.

« - Cette chemise t’allait très bien. J’espère que tu arriveras à virer les taches dessus. Sinon, je t’en rachète une.
- P… Pourquoi tu me rachèterais une chemise ?
- Ben c’est de ma faute si tu t’es fait attaquer.
- Mais non !
- Si, le simple fait que j’existe et que tu sois mon ami a suffi à t’impliquer.
- Je ne te reproche rien, hein !
- Je sais. C’est moi qui me le reproche à moi-même et…
- Et ?
- Et je persiste à dire qu’elle t’allait bien, la coupe met en valeur ta silhouette.
- M… merci. »

Stiles en bafouillait. Derek reparlait chiffons et en plus venait de lui faire un compliment. Il devait rêver ! Il était totalement OOC comme diraient des fans de fic ! Le contact des lèvres du lycan sur son front, à la naissance des cheveux, lui indiquant le contraire.

« - Je vais y aller, je passe te prendre demain, pour t’emmener au lycée.
- Euh ! pas la peine, Scott doit me…
- Je me suis arrangé avec Scott. En plus, il ne peut pas avoir la voiture de sa mère tous les jours.
- Mais… Mon père devait faire les autres trajets et puis il te considère toujours comme quelqu’un de louche… s’il te voit venir me chercher… J’ai peur qu’il te recolle au trou ! »

Stiles baissa les yeux, un peu honteux. Il était fautif dans l’inculpation de Derek.

« - Je ne suis pas un criminel ! Puis j’ai déjà averti ton père.
- Quoi ? Tu as fait quoi ?!
- Je lui ai dit que je me sentais coupable de t’avoir cassé une côte et trouvais normal de te rendre ce service.
- …
- Au moins lui, a apprécié mon effort !
- Je… je… J’apprécie. Je ne veux pas t’embêter. Je te dois déjà beaucoup et pas seulement pour ce soir. »

Derek se pencha de nouveau vers Stiles et embrassa doucement son front.
« - D’ici là, tâche de te reposer, à demain.
- À… demain. » Répondit Stiles, plus troublé que jamais.

Le lycan repartit par la fenêtre. Stiles se recoucha, le rose aux joues, un sourire naissant sur ses lèvres. Il en avait pour un mois avec sa côte. Un mois pendant lequel, il aurait le lycan pour lui tout seul deux fois par jour. Décidément, il se blinderait le cœur plus tard… Stiles se demandait si Derek embrassait le front de Jackson ou d’Isaac quand ils allaient mal ? Il espérait que non.






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