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 Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


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MessageSujet: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyVen 20 Mar 2020 - 14:51

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rencontre avec un odieux salopard




Stylo rouge en main, Tobias savoure cet instant de calme. Profite de l'absence d'Alice pour corriger toutes ces copies en souffrance qui ne font que s'amonceler dans le fond de son casier au lycée. Il a encore quelques heures devant lui avant que n'arrive le moment d'aller récupérer sa fille chez sa nourrice et il faut bien avouer qu'observer Wesley en plein travail est une vision des plus apaisantes et agréables qui puisse exister. Cigarette bloquée entre les lèvres, le professeur entoure une faute d'inattention sur la copie de cet élève de seconde qui s'est révélé capable de nourrir son travail avec quelques idées novatrices et intelligentes. S'il est dur d'obtenir de bonnes notes durant ses cours, il sait pourtant reconnaître une copie de qualité et récompenser les efforts des mômes a qui il enseigne. Sur le point de noter le devoir, il redresse la tête quand le stagiaire de son amant passe près de lui, butine à la recherche de son directeur de stage dans la librairie.

-Monsieur Wesley je crois que j'ai perdu la commande de Madame Hilfinger.

Wesley accourt et Tobias perd toute sa concentration quand les deux jeunes hommes se mettent à échanger des sourires. Le guignol minaude, Wesley ricane et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase déjà presque trop plein de la patience du tueur. Il fusille le gêneur de son regard noir, lèvres serrées pour n'injurier personne. Quand une main en frôle une autre, c'est pire encore. Le chasseur inspire profondément pour se retenir. Ne pas aller enfoncer son crayon dans la gorge de ce dragueur qui trouve marrant de jouer au séducteur auprès de son libraire. Pourtant ce gamin affublé d'une cravate rouge agressive sait bien qui il est, Tobias ne s'est pas gêné pour le lui dire il y a deux jours quand il a osé lui demander s'il était le père de Wesley.

Le chasseur fulmine. Ses joues se gonflent de fureur et il peine à sourire à Wesley quand ce dernier parle d'aller dans la réserve pour vérifier si la commande disparue ne s'y trouve pas. Stagiaire s'approche dangereusement de Tobias. Trop près. Si près qu'il devient soudainement très tentant de serrer cette cravate pour voir si son propriétaire peut devenir à son tour aussi cramoisi que son accessoire de mode.

[...]

Il freine brutalement à l'orée des bois. Sa voiture n'est pas vraiment bien garée mais l'emplacement choisit lui permet sans difficulté d'accéder à son coffre et à ce qui s'y trouve. Il a finit par céder à cette tentation, comprenant à l'entente du chambardement qui se faisait entendre depuis la réserve qu'il avait tout le temps nécessaire pour agir à sa guise. Stagiaire planqué dans un coin, il n'a même pas cherché à mentir quand Wesley lui a posé des questions à propos de ce grand choc qui s'était fait entendre dans tout le commerce. Le libraire a crié, Tobias a comme à son habitude fait en sorte de n’écouter que ce qui l'intéressait. Donc pas grand chose. Tout ce qui compte à ses yeux c'est que ce gêneur ne soit plus et même si le blond lui a hurlé dessus en le traitant de jaloux, le professeur reste tout de même fier de lui.

Le brun sort de son auto, sourit en voyant un des messages que son amant lui a envoyé. Message où il lui conseille de faire vite. Son homme n'est pas encore rodé à ce genre de méthodes, il lui manque donc encore cette discrétion que Tobias espère bien voir naître chez son amant dans un futur proche. Cellulaire enfin éteint, l'anglais ouvre son coffre, sort une pelle, la pose dans un équilibre précaire contre sa voiture tout en prenant gare à ne pas abîmer la carrosserie. Le noir ne pardonne aucun défaut.

C'est ensuite le tour de cravate rouge. Tobias enfile des gants puis tire l'ennuyeux personnage à lui. Dans un bruit sourd le stagiaire touche le sol. Et après un dernier coup de pied bien placé dans l'abdomen de celui qui ne dérangera plus jamais son prochain, le professeur referme le coffre en douceur pour éviter de faire claquer ce dernier. Ce n'est en rien le moment de gagner des spectateurs. Il n'a plus vingt ans et aimerait ne pas avoir un cimetière entier à creuser durant la nuit.

Il se penche, soulève le mort qui heureusement s'est vite révélé être un poids plume. Le britannique vacille un peu alors qu'il cale le macchabée contre lui puis attrape la pelle de sa main libre pour enfin s'enfoncer à travers les bois à la recherche d'un peu de tranquillité.

[...]

Après une promenade nocturne aussi longue qu'éreintante, il a trouvé le bon endroit. À travers les arbres touffus qui donnent à cette forêt des airs de lieu de déroute pour princesse en détresse, il discerne les lumières qui montrent que dans une battisse non loin de là on vit encore. Cravate rouge et sa tête violacée n'attendent plus que lui. Confortablement installé contre une arbre centenaire, le stagiaire fixe de son regard mort un écureuil qui vient se frotter près de son pied.

Dans un nuage de nicotine, Tobias se met à l'oeuvre.

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Nathan Kitoshi

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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyDim 26 Avr 2020 - 0:18

Quelle belle journée s’annonçait en ce temps-là pour moi. Pour la première fois depuis mon arrivée ici, j’avais pu jouir du calme de la nuit, sans avoir à me soucier de satisfaire un sadique ectoplasmique dont le seul but apparent était de me tuer sous le poids de l’enseignement, qu’il devait d’ailleurs prodiguer, à travers moi, à de jeunes enfants la journée durant. Pour une fois, je pouvais profiter des premiers rayons du soleil sans être éreinté ou croulant sous ma propre sueur.

Cependant, force était de constater qu’un rythme inhabituel avait été pris par l’homme que j’étais. Je n’y pouvait plus rien. Alors autant le mettre à profit. Mais pas avant d’avoir bu un bon verre de sake dès le réveil. Minutieusement préparé, il était d’origine, conservé comme il se doit. Le rituel devait être respecté, sinon l’ancêtre me faisait chier… Vivement qu’il crève. Il ne peut pas ? Il est déjà mort ? Mais merde…

Je me souviens ensuite d’avoir pris une rapide douche froide, en contraste avec la chaleur du sake qui parcourait encore mes entrailles et mettait mon estomac dans une situation tristement habituelle de maux d’estomacs qui finiraient par s’apaiser avec le temps. Vint ensuite le moment du petit déj. Je vous passe les détails. C’était des fruits, point. De bonnes vitamines pour ma santé.

Puis, conformément à ma routine matinale, j’ai passé en revue mon emploi du temps en écoutant spotify. Le groupe Smash Into Pieces était mon kiff du moment. Je me suis même surpris à chanter en m’habillant… Je n’aurai l’occasion d’écouter ces chansons que d’ici ce soir de toute façon.. Car ce soir il y aura entraînement au parc…

[...]

Le soir venu, après mon travail au dojo, je saluais Shin comme le veut la coutume japonaise, tout en me dirigeant vers ma très chère voiture, dont l’importation fut d’ailleurs plus ardue que ce que j’aurai imaginé. Pauvre Nissan GT-R d’édition pré-commandée.. Je ne suis pas riche, heureusement, ma famille si… Un cadeau de mon père bien aimé à qui je dois beaucoup, dont un accent français qui salope la langue de shakespeare… Mais là n’est pas le sujet.

Une fois dans mon délicieux bolide, je me suis rendu, non pas chez moi, mais dans les bois environnants. En ce jour, entraînement nocturne. Tout en serrant mon médaillon, je pus converser avec mon grand père sur le chemin. Ce pauvre fou ne comprenait toujours pas le concept de << code de la route >>. M’énerver pour lui expliquer aida le trajet à se raccourcir virtuellement. Je ne comprenais pas en attendant pourquoi ce soir-là en particulier, il fallait s’entraîner en forêt. La pleine Lune peut-être…

Une fois arrivé, je me suis garé à l’écart. Et je me suis enfoncé dans la forêt pour le reste de la nuit avec de la musique dans les oreilles. Jusqu’à ce qu’un bruit vienne me perturber, pendant une pub... Pourquoi fallait t’il que quelqu’un dérange en ce soir précis ? C’est ça le karma ? Et pourquoi fallait-il que je tombe sur un mec avec une pelle, devant une tombe, avec le charisme apparent du diable ?! Je ne suis pas croyant, mais il avait la gueule de l’emploi, et à mon avis, il savait s’en servir de la pelle ! Lui risquait pas grand chose…
Je vous vois venir… Oui, j’ai un katana… possédé… Mais je le découpe, il va saloper mes vêtements… Autant rester caché… Ce que je n’avais pas capté par contre, c’est que la lumière de la Lune faisait mumuse sur la lame de mon arme.
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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyMar 28 Avr 2020 - 22:38

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Les coups de pelle s'enchaînent. Tous aussi semblables et ennuyeux les uns que les autres. C'est dans le silence le plus complet que le britannique continue son dur labeur, presque une punition pour le coup de sang qu'il a eu quelques heures plus tôt. Pourtant aucun regret n'effleure sa conscience à la vue de ce cadavre, ce stagiaire dont la simple existence lui a été insupportable ces deux derniers jours. Certes tuer un homme à cause de quelques sourires offerts peut sembler excessif, mais le cœur de Tobias s'allège en pensant que plus jamais cet inconscient ne tournera autour de son libraire.

Le souffle rendu lourd par l'effort, l'anglais se focalise sur sa récompense qui prend forme au fil des minutes qui s'écoulent. À la lueur de cette lune qui se fait témoin de son forfait, il voit ce trou qui gagne en profondeur. Bientôt la taille sera suffisante pour que l’empêcheur de tourner en rond puisse y reposer. Il n'a pas besoin que le travail soit parfait, ce n'est pas comme si ce qui pouvait arriver par la suite l'inquiétait réellement. Pas d'empruntes, pas de lien direct entre lui et cravate rouge. Rien qui pourrait devenir fâcheux si dans quelques jours un animal venait dans les parages pour déterrer ce nouveau jouet. Tobias souffle, finit par s’octroyer une pause bien méritée. Il n'a plus la jeunesse nécessaire pour se permettre de telles folies et ses mains recommencent à le faire souffrir. Gabriel n'avait peut être pas tord sur toute la ligne. En effet cette nouvelle vie qu'il s'est rêvé en mettant les voiles est reposante. Trop. Et surtout elle le rend lent, mou. L'homme qui était il y a encore un an constamment sur ses gardes en vient à devenir sociable. Presque comme s'il voulait donner une nouvelle chance à l'espèce humaine, qu'elle soit où non dotée de griffes, de lui montrer qu'elle vaut la peine de conserver son droit de vie.

Et puis il faut bien l'avouer, ces cachets qu'il prend de façon presque quotidienne mettent le monstre en lui en veille. Il s'assagit. Mais lorsque la nuit tombe, quand enfin il s'affaisse pour quelques heures de repos au fond de son lit, la mort revient. Celle des êtres aimés. Puis les autres, des morceaux de rêves au nuances de cauchemars qui lui confirment que même si dans son miroir il ne voit qu'un homme, c'est bien le diable qui réside dans un coin de sa tête. Bête assoiffée de sang qui attend paisiblement une brèche pour refaire surface. Si l'humain est un jour devenu monstre, il semble clair qu'on lui refuse le droit de faire le cheminement inverse.

Cet après midi, ce plaisir ressenti en faisant passer de vie à trépas ce gêneur. C'était comme un retour à la vie. Une petite extra dans son programme pour redevenir le professeur Tobias Rapier. Homme respectable et respecté mais toutefois craint pour ses réactions imprévisibles. Ses coups de sang qu'on aurait tendance à sous estimer car les juger à leur juste valeur ouvrirait les portes de mondes où la morale n'est rien d'autre qu'une vague notion.

Mains libérées, il en porte une à sa poche de pantalon. Extirpe une cigarette de son étui de carton avant de la glisser entre ses lèvres à grand renfort de gestes empressés. C'est en exhalant la première bouffée de tabac, celle qui fait s'étouffer les non-initiés, qu'il repère un peu plus loin un détail chagrinant. Un témoin. Ou plus exactement un rayon lunaire se reflétant sur ce dernier. Sourcil haussé par l'inconfort, Tobias se confirme que ce relâchement dont il fait preuve depuis qu'il est venu s'installer dans cette ville pourrait bien un jour signer sa perte.

Il ignore s'il s'est déjà fait repérer et c'est ce qui le met en colère dans cette histoire. Après tout il peut bien enterrer un témoin si le besoin devait se présenter, mais il n'aime pas l'idée de ne pas savoir si oui ou non sa présence a déjà été remarquée. Pire même, ignorer si les forces de l'ordre peuvent avoir été mises au courant de ses petites activités nocturnes. Et répréhensibles par la même occasion.

Tobias décide d'oublier l'arme qui lui titille le flanc. Les habitants de cette bâtisse dont il discerne la silhouette au loin pourraient se retrouver alertés par un coup de feu. Ce qui ne rendrait sa position qu'un peu plus instable. Il jette sa cigarette au loin, abandonne cadavre et tombe en cours de réalisation. Puis pelle fermement tenue en main il s'approche du voyeur d'un pas décidé. L'homme lui tourne à présent le dos, c'est parfait son cas ne sera que plus facile à régler.

Bras levés à la recherche d'un élan, le britannique se souvient des parties de cricket jouées lorsqu'il était encore enfant. Puis rapide et sec, il abat la tranche de sa pelle sur l'inconnu.
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyMer 29 Avr 2020 - 15:29

Me voilà bien amusé de la situation dans laquelle je me retrouve, sans pour autant comprendre pourquoi. Après être venu ici, éreinté, et sans vraiment respecter les limitations de vitesse à certains moments, afin d’être sûr de gagner du temps, je me suis mis au travail. Trouver un lieu adéquat fut mon premier objectif, sous la supervision pointilleuse de mon ancêtre, particulièrement précis comme à son habitude. Tout ceci pour juste trouver un coin tranquille qui selon ses propres mots, permettrait une meilleure connection entre le samouraï et son sabre, dans le respect des traditions.
Ensuite, il a fallu tout mettre en place à la convenance du vieux spectre. La partie la plus chiante sincèrement, surtout lorsqu’il m’engueula parce j’avais commis le sacrilège d’oublier une bouteille de sake dans la voiture. Il ne pouvait pas le boire. Alors je devais boire pour lui, un verre avant de commencer, puis un verre à la fin de l’entraînement. Et encore, je devrais m’estimer heureux de ne pas avoir à porter de tenue traditionnelle, composée de plusieurs couches de tissus empilées.

Nous avons commencé par les étirements habituels. Lorsque je faisais une erreur, il se mettait à grogner dans sa barbe translucide aux reflets bleutés. La Lune emplifiait cet effet d’ailleurs, c’était assez artistique, si on oublie ses grimaces. Je suis d’ailleurs certains que s’il avait pu, il m’aurait frappé avec un bâton plutôt que de simplement grommeler. Le reste de cette session fut aussi composée d’une mélodie agressive de mouvements répétés à outrance pendant toute la soirée sur le rythme de ses propres gestes. La musique dans mes oreilles m’a aidé à faire passer ce supplice bien plus vite… Jusqu’à la fameuse pub. Mais cette fois-ci, je vais être un peu plus franc…

Sur le coup, je n’ai pas voulu bouger, je me suis dit que c’était sans doute un animal, peut-être un écureuil. Mon grand père, lui, suivant son instinct curieux qu’il avait semble t’il développé à force de découvrir de nouvelles choses, et de différentes époques, me pria, ou devrais-je dire, m’ordonna de jeter un coup d’oeil, vu que le bruit ne semblait pas vouloir cesser, et que le calme était absolu était bien évidemment nécessaire selon lui. Pourtant, il me laissait écouter de la musique. Cherchez la logique si vous voulez, moi je ne l’ai toujours pas trouvée. J’allais poser le katana, prêt à aller voir ce qu’il se passait lorsqu’il me frappa l’arrière du crâne. Selon lui, je ne devais pas m’en séparer. Soit, si ça pouvait le rassurer, je n’allais pas le contrarier. Je n’avais pas envie qu’il me hante littéralement pour me punir, en l’état il n’était déjà pas un cadeau…

C’est ainsi que je suis tombé sur cet homme en train d’enterrer quelqu’un, en ayant pris soin de creuser la tombe lui même. Mais quel homme ! Si dégourdi ! Et quel pays de merde que les USA sans déconner. C’était visible que c’était pas net. Même mon vieux tirait la gueule. Sauf que, lui comme moi, nous avions remarqué plusieurs détails.
De un, cet inconnu était fichtrement bien habillé. Il avait quelque chose de british. Le flegme britannique transpirait chez lui. Ce calme, cette sérénité, au point de s'allumer une clope tranquillou, limite en admirant son travail.
Second point, il portait une arme. Il n’était peut-être pas un rosbif, comme dirait mon cher père pour plaisanter, mais un mafieux. Et ça me faisait vraiment, mais vraiment, moins envie. Même mon ectoplasme portatif connaissait les armes à feu. Il en avait affronté une des itérations les plus basiques. Et il avait suivi l’évolution du processus avec dégoût à travers les âges. Donc pour une fois, il semblait être d’accord avec moi sur le fait de tourner les talons, même s’il continuait de fixer la scène tandis que je me retournais.

D’ailleurs, en me retournant, j’ai aperçu une baraque allumée pas loin. Si l’homme qui était derrière moi était intelligent, il ne tirerait pas. Il risquerait d’alerter les habitants. À partir de ce moment-là je me suis relâché… Jusqu’à ce que mon grand père s’agite. Au début je n’ai pas compris, puis, lorsqu’il pointa ses oreilles, j’ai commencé à comprendre.
J’ai alors appliqué ses enseignements, en fermant les yeux pour me concentrer uniquement sur mon ouïe. Pour percevoir mon environnement, et tout ce qui le composait alors. Le bruissement des feuilles des arbres tandis qu’une brise légère circulait au milieu, mais aussi des bruits de pas, plus lourds que la moyenne, se rapprochant peu à peu.. C’est à ce moment que j’ai eu cette sensation grisante d’amusement qui a parcouru mes veines lorsque j’ai compris que je n’étais pas venu ici pour rien au final…

J’ai rapidement ouvert les yeux en constatant qu’il me fallait un moyen rapide d’estimer la distance entre le mafieu inconscient qui se rapprochait de moi avec l’intention probable de m’assomer. Après tout il avait une pelle. J’ai inconsciemment regardé mon katana. Parce que sur le coup, j’ai eu peur de m’en servir, je ne vais pas le nier. C’est alors que j’ai remarqué que la lune se reflétait sur la lame. Voilà donc ce qui avait sans doute alerté mon assaillant.
Je me décidais à tenter le tout pour le tout, en excluant le fait de prendre sa vie. Ce serait bien déshonorable à mes yeux, et en plus ça me foutrait non pas un, mais deux cadavres sur les bras, techniquement. J’ai brièvement regardé mon grand père, décidé à lui prouver qu’il ne m’entraînait pas en vain.

La suite se passa en quelques instants, mais pour moi, cela parut une éternité, et il allait falloir que le contrôle que j’appliquais alors à mon corps soit absolu et sans faille. J’ai inspiré profondément en serrant la garde de mon arme, attendant le signal de mon grand père, qui tout au long de ces quelques secondes, me guida comme il pu. Son regard était confiant. Je me refusais l’idée de le décevoir et de trahir ses enseignements et ses espoirs.

Puis, l’instant tant attendu arriva, et à mes yeux se fut comme si le temps se figeait. Il était juste derrière moi, initiant l'abattage de la tranche de la pelle sur moi. Je me suis courbé en avant pour répondre à cet acte de violence. Et d’un geste tremblant d’excitation, la main moite, j’ai pointé mon katana de sorte à l’aveugler de la même façon que ma présence avait été trahie…
Sans perdre un instant, jouant sur notre différence de taille, je lui ai asséné un coup de pommeau dans la tête sans sourciller, en jouant sur le momentum que j’avais gagné et accumulé en me redressant. Le pauvre ne devait pas s’y attendre.

Alors qu’il chutait au sol, étant pris d’une fièvre guerrière, je me suis retourné, sans un mot, mes émotions passant par mon visage crispé, tandis que je saisissais fermement mon katana à deux mains, sans même me contrôler, pour trancher la pelle au vol et lui couper une mèche. Pour finir, il tomba sur le dos, au sol. Et je vins loger la pointe de ma lame sur sa gorge. J’ai voulu lui parler. Tout ce que je lui ai dit, c’était qu’il devrait apprendre à être discret s’il espérait surprendre un Samouraï. Mais le plus étrange pour moi, outre mon ton affreusement calme, et le fait que j’affirme être un Samouraï, c’était d’avoir utilisé du japonais…

- Samurai o odoroka setai to nozomunara, shinchō ni...
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyMar 5 Mai 2020 - 17:45

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L'impact ne se fait pas attendre. Aussi surprenant qu'inédit. Un retournement de situation auquel le britannique ne pouvait pas s'être préparé. Le mort en devenir agit, rapidement, bien trop vite pour que l'anglais ne puisse comprendre ce qui est en train de se passer. Il grogne sa douleur mêlée à de la surprise quand quelque chose s'abat brusquement sur son front. En plein milieu, à quelques centimètres à peine de son nez. Marqué par ce coup comme du bétail, il ne répond rien, se contente de fixer cet individu surprenant. Sa pelle toujours fermement tenue dans sa main.

Le britannique perd l'équilibre. Sa splendeur elle aussi se fait la malle quand étourdi, il chute. Cul à terre Tobias n'a rien de temps de rétorquer que déjà le fou tend son couteau à beurre, tranche le manche de la pelle. Puis finalement s'improvise coiffeur. L'agacement naît sur le visage du tueur, après tout il n'est guère habitué à se retrouver dans le rôle de la victime. Et il déteste ça. La contradiction ne sied pas à son caractère que l'on pourrait décrire difficile. Jouer oui, mais uniquement s'il peut se garantir le rôle du vainqueur en fin de partie. Un mirage vu son actuelle situation. L'agacement se meurt. Une lueur d'inquiétude éclaire le regard plus noir que la nuit du professeur. La lame réfrigérante glisse contre son cou pour élire domicile à cet endroit. Le chasseur ne bronche plus, ose à peine respirer quand sa proie récalcitrante se décide enfin à ouvrir la bouche.

Pour ne rien dire.

Enfin si. Mais rien qui n'ait du sens aux oreilles délicates de britannique. C'est le soucis des langues étrangères. Dur de les comprendre quand on n'a jamais eu l'idée ou bien même éprouvé l'envie de les apprendre. C'est un charabia incompréhensible qui a pour seul effet de faire froncer le nez proéminent de Tobias. Comme si ce langage n'était rien d'autre qu'une vague nauséabonde. Pourtant dans sa position il est mal placé pour jouer au malin. La lame est toujours contre son cou, non loin de sa pomme d'Adam. La peau reste indemne ou en tout cas c'est ce qui lui semble. Il baisse les yeux. La vision du manche de sa pelle à présent sectionné en deux parties lui confirme qu'il va devoir la jouer fine s'il veut espérer parvenir à se tirer de cette mauvaise passe sans y laisser des plumes. Ou pire même, sa vie.

L'autre demeure imperturbable. Telle une statue cet homme de petite taille le fixe tout en gardant le silence. Les méninges du britannique chauffent, cherchent l'origine de cette langue inconnue. Des sonorités exotiques qui chez lui éveillent des souvenirs inavouables. Des liens sur lesquels il n'aurait jamais du cliquer. D'étranges films indépendants du plus mauvais goût avec des romances... Tentaculaires. Des choses difficiles à oublier. Des visions auxquelles tout homme censé ne voudrait jamais être confronté. C'est par un léger filet de voix que finissent par s'échapper les conclusions de l'anglais.

-Japon ?

Un hochement de tête confirme à Tobias qu'il touche du doigt la vérité. C'est une nouvelle symphonie de la réflexion qui joue ses premières gammes dans sa cervelle. Il accumule les données, les additionne pour arriver à la conclusion la plus probable. D'une justesse que personne ne pourrait dénigrer. Le tueur reste joueur et aime gagner même s'il se serait bien passé de ces devinettes qui n'ont rien de ludique. Alors il réfléchit, de toute façon il ne peut pas faire autre chose dans sa positon. Il a clairement essayé d'éclater le crâne du ninja avec sa pelle et il lui paraît impossible de clamer le contraire tout en restant crédible.

Cette ville qui attire les surnaturels en tout genre plus aisément qu'un pédophile ne fait sa récolte à la sortie des écoles avec son paquet de bonbons. Le sabre. La rapidité et la fluidité des réflexes de son propriétaire. Ce calme apparent dont cet homme à la taille ridicule fait la démonstration. Et puis cette langue qui rien que par son utilisation devient incongrue en Californie. Tobias sourit comme s'il venait d'acheter un hôtel rue de la paix. Certain de son coup il transforme l'essai. Le ton narquois de sa voix trahissant sans peine son assurance.

-Très coupant votre jouet. Le voir loin de ma gorge me rassurerais. J'ignore combien de queues vous avez à votre actif, mais il me semble qu'avec l'âge vient la sagesse. Soyez gentil faites en preuve.
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyMar 5 Mai 2020 - 18:58

La surprise était totale. Vraiment totale, en ce qui me concerne. Je ne comprenais pas du tout où le mafieux d’en face voulait en venir. Le ptit British. Ça s’entendait à son accent. Par contre, qu’on soit honnête… Je me foutais de sa gueule uniquement parce que je ne comprenais pas vraiment son charabia, et surtout parce que j’était en position de force face à cet idiot qui avait fait l’erreur de me juger à mon apparence, je suppose. Ou peut-être voulait-il juste se débarrasser de moi, tel un gêneur dans ses petits plans tardifs… Tout ça pour dire, que dans les faits, aussi peu reluisants soient-ils, je suis le nabot. Mais le destin semble aussi avoir décidé que je domine, le tout sous l’oeil effroyablement satisfait et teinté de fierté de mon ancêtre plasmique qui applaudissait tout en essayant de comprendre avec moi ce que El Mafioso voulait. Et moi d’un autre côté, je me disais que mon grand père allait peut-être s’assouplir en conséquence de tout ceci. Bon dieu, j’espérais tellement ne pas me fourvoyer…

Toujours est-il, je devais répondre. Et en anglais cette fois-ci, ce qui allait sûrement faire ressurgir mon accent français et donc potentiellement me griller, selon ce que j’allais dire. D’autant plus, que le mister avait au moins reconnu la langue que j’avais parlé. Il n’aurait pas réussi, honnêtement, je me serais facepalm sans hésité. Et puis la suite de sa parlote, c’était une histoire d’âge et de queues multiples. Il me demandait clairement combien de queues j’avais à mon actif… le début de sa phrase, je m’en foutais, j’allais pas retirer mon sabre de sa gorge, merde. Du coup, je me suis mis à cogiter…

Premier cas, cet homme était très con. Cependant, vu son assurance abusive et mal placée, il devait penser être tombé juste. Mais, à quel sujet ? Au sujet d’une star du X asiatique ? Parce que, multiples queues, et cette histoire d’âge, je vois que ça… Et puis ce lien avec la sagesse… J’avais peut-être frappé un peu trop fort… Ou bien il avait vu trop de choses obscures impliquant une pléthore de tentacules raides, “queues” devenant métaphorique, et la sagesse des femmes mûres japonaises ?

Le second cas, je le dois à papy. La possibilité absurde que cet homme fasse référence aux Kitsunes. Soit. J’avais quand même tapé trop fort. Je veux bien croire que ça existe, vu que ma vie est devenue le terrain de jeu d’un fantôme de l’ère Meiji au caractère têtu. Mais de là à me prendre pour un Kitsune… Au vu de la gueule surprise que mon vieux tirait en triturant sa barbe, j’ai décidé de jouer le jeu de l’azimuté au sol. Et quand je dis ça, je me comprends. Il était hors de question que je me fasse passer pour un Kitsune. Un ou une ? Ou les deux ? Je n’en savais rien, et je n’en sais toujours rien.

Tout d’abord, sachez que je n’ai pas bougé d’un pouce, ni moi, ni mon arme. Il se trompait de personne, je n’avais pas à l’écouter après tout. Au lieu de ça, pendant quelques secondes, je me suis demandé ce qu’il se passait si je mélangeais mon hypothèse et celle de papy… Mauvaise, très mauvaise idée… Qui me fit imaginer des choses bien plus dérangeantes… C’était juste pour l’info.
Ensuite, je ne savais toujours pas quoi lui dire. Mon seul plaisir était de faire durer… Oui oui, faire durer… Tout ceci devient bien trop dérangeant. D’autant plus que maintenant je devais possiblement accepter que le folklore japonais entier cherche à m’émasculer… Et voilà que le papyrus, dans sa grande clarté spectrale digne d’Alec Guinness dans le rôle d’Obi-Wan Kenobi, m’informe que les Kitsunes possèdent les gens, le tout avec un sourire tout aussi narquois que le ton du couillon au sol. Je jure que si j’apprends que ma grand mère est une Kitsune par extension, je deviens prêtre !

Laissons de l’air m'oxygéner le cerveau. Une réponse tenta alors de sortir de ma bouche, tandis que mon esprit contrarié avec des images déranges en tête, ce qui aurait pu se voir sur mon visage. Merci la Lune de me faire de l’ombre. Je n’avais plus qu’à faire fi de mon papy adoré pour répondre. Une réponse que je voulais courte. Tout en faisant signe au vieux de se calmer, pour cause d’un fou rire soudain, je gigotais ma main gauche en brassant… le vide… Je devais avoir l’air très très bizarre.

- Essaie encore. Je ne suis pas Kitsune...

POURQUOI ?!!!! Pourquoi avoir dit ça ? Serait-ce par frustration ? Par amusement ? Par curiosité ? Ou parce que l’autre pitre de plus de 150 ans ne cessait de se foutre de ma gueule en zieutant dans mon esprit ? Un peu de tout j’pense. Et puis, mon grand père avait un peu altéré ma réponse. Il était curieux le saligaud… T’façon, on verra bien où ça nous mène...
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyMer 13 Mai 2020 - 2:23

Tobias Rapier & Nathan Kitoshi


rencontre avec un odieux salopard




Il se fait long le temps qui passe quand on attend une réponse. Si lent dans son avancement que le britannique pourrait douter du fruit de sa réflexion qui lui paraît pourtant sans tâche. L'autre semble plongé dans un mutisme total, il serait presque possible d'entendre les rouages de la cervelle de cet homme se mettre en place. Enfin cela impliquerait que l'inconnu soit doté d'un organe de raison, chose que le professeur se refuse à penser pour le moment. Quelques mots prononcés dans une langue incompréhensible. C'est tout ce qu'a bien voulu lui offrir son étrange vis à vis pour le moment. Il y a certes eu une réaction quand Tobias a parlé du Japon, mais peut être est-ce un des uniques mots dont l'autre à la connaissance dans la langue anglophone. Cette situation gênante devient malaisante. Rien ne sied au caractère pourtant arrangeant de Tobias dans toute cette histoire. Il n'aime pas les conflits ouverts et de manière générale fait tout son possible pour les éviter. Mais il se trouve dans une impasse, au sol avec une lame posée contre la peau délicate de son cou. Si l'instant dure trop à son goût il se pourrait qu'il en vienne à perdre sa patience qui n'est jamais loin de voir sa fin arriver.

Lèvres pincées, dans un calme encore bien présent l'anglais cherche à lire une émotion sur le visage de celui qui le tient à sa merci. N'importe laquelle lui conviendrait. Même s'il est vrai que l'effroi lui tirerait sans aucun doute la plus grande des satisfactions. Mais dans cette pénombre qui lui cache l'objet de ses désirs les plus sombres en cet instant, il ne voit rien. Le noir total. Cette lune aussi ronde que pleine qui lui avait donné la position de cet incongru empêcheur d'enterrer en rond refuse de lui faire à nouveau don de sa clairvoyance. Cette garce de lune rejoint la liste des ennemis du jour de Tobias alors qu'elle avait réussi à trouver grâce à ses yeux. Stagiaire, lune et casse-bonbon japonisant. C'est trop pour un seul tueur. Alors que le chasseur se tient prêt pour une nouvelle approche, moins aimable cette fois, l'autre ouvre la bouche. Décevant.

Personne n'aime avoir tord. Et Tobias ne fait pas exception à la règle. Au contraire l'enfant capricieux qu'il était est devenu au fil des années un homme qui ne vit que pour le plaisir de contredire son prochain. Se mêler à la foule, tout faire pour rentrer dans un moule désuet cela ne l'intéresse en rien. La lame ne bouge pas. Et au ton utilisé par celui qui vient d’abîmer la langue de Lovecraft avec un accent français qui n'a rien de charmant, l'anglais comprend sans mal que ce fait n'est pas prêt de changer.

Ce qui était déjà ennuyeux devient agaçant. C'est la langue du britannique qui claque contre son palais en un tic nerveux qui laisse comprendre que sa patience arrive à sa fin. Sa sympathie s'effiloche. Sa raison qu'il pensait tenir par le bon bout ne l'a mené à rien de juste cette fois-ci. C'est vexant et le chasseur aux émotions soudainement versatiles ne perd pas de temps à réagir. Impulsif comme il ne l'est que rarement, il crache sa rancœur.

-C'est une bonne chose. Les tuer est toujours très compliqué.  

En quelques mots il fait comprendre à l'autre que le stagiaire, pet à son âme, n'est pas la première de ses victimes. Et sûrement pas la dernière. Mourir cette nuit dans les bois ne fait en rien partie du programme de l'anglais. S'il a survécu à Gabriel il survivra à tout, ne baissera les armes que lorsque la vieillesse viendra lui voler son dernier souffle. Sans même noter le fait que l'autre connaisse l'existence des kitsunes, Tobias soupire, lassé de ce jeu qui n'en finit pas. L'inconnu attend une réponse, la bonne visiblement. Mais le chasseur est certain de ne pas la trouver, alors il lance une bravade. Sa voix toujours forte d'une assurance qu'il refuse d'abandonner.  

-Vous permettez ?

D'un geste souple, comme si aucune lame aiguisée ne caressait son cou, Tobias extirpe quelque chose de sa poche. La seconde de ses mains vient à la rescousse de sa jumelle, retire le bouchon de métal argenté. Puis le flacon se lève en douceur pour faire couler un peu de son ivresse dans la gorge du britannique. Se moquant de choquer l'autre, il remet sa flasque à sa place d'origine sans broncher. Sa gestuelle et ses manières doivent paraître ridicules, mais il s'en moque. C'est en silence, sans jamais prononcer un mot qui pourrait être prit pour ce qu'il n'est pas qu'il agit enfin. Il tend une main, l’enserre brusquement autour de la lame. Son propriétaire doit avoir de bons réflexes car la gorge de l'anglais ne s'ouvre pas.

-Votre petit jeu me lasse. Et je refuse d'y participer plus longtemps.

Le ton de sa voix est inflexible. Dur. Autoritaire même. Teinté d'un ras le bol général dont il ne cherche même pas à nier l'existence. Sa journée a été longue et il ne veut qu'une chose. Finir sa tache en cours de réalisation pour rentrer chez lui retrouver homme et enfant. Le sang chaud commence à glisser contre sa paume serrée. Il a connu bien pire et ce n'est pas une légère entaille qui va l'empêcher de reprendre sa quête nocturne. Toujours aussi certain dans son argumentaire, il persiste et signe.

-Vous m'aviez repéré en premier ? Un homme censé serait parti en voyant un tel spectacle. Seriez-vous plus fou que moi ou bien étiez-vous simplement en train de pisser pendant la grande distribution des cervelles ?
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyMer 13 Mai 2020 - 14:28

Les choses étaient en train de prendre une tournure intéressante, suffisamment pour que j’y trouve un certain plaisir, une sorte de mélange subtil entre curiosité personnelle, et intérêt culturel. L’homme devant mes yeux avait l’air d’en savoir pas mal sur les bizarreries du monde. Et surtout, il semblait y être accoutumé, suffisamment pour se méprendre sur moi. Le pauvre, si sûr de lui sur l’instant. J’avais pitié un peu. Je me glissais dans son business, mettant sa vie en danger, et en plus, j’avais l’immense culot de démonter sa thèse sans broncher. Tel un connard. Je ne suis pas français pour rien au moins.

Malgré tout, tout ceci ne m’avance en rien. Sauf, au vu de ses premières paroles, à un constat clair et net, pour ne pas dire, aussi clair que la lune qui nous baignait dans ses rayons immortels empreints de pureté, et aussi net que la lame de mon katana, dont le tranchant me rappelle sans cesse mes ancêtres tandis que j’y perçois l’incarnation de ma volonté : quiconque se mettra sciemment sur ma route en paiera le prix.

Mais dans le cas présent, je faisais sans doute face à un tueur expert de son art, mais débordant d’assurance et de confiance, au premier abord. Maintenant, je pouvais le sentir monter en pression, les battements de son cœur le trahissant. Cette perception était-elle due à mon entraînement ? Ou à une connexion avec mon grand-père et le sabre ? Je ne le savais point. Dans tous les cas, il allait falloir que je la joue fine pour espérer m’en sortir. Et je ne pouvais pas vraiment compter sur papy… Il semblait ailleurs, absent, le regard dans le vide, appuyé contre un arbre… À moitié enfoncé dedans à vrai dire…

La suite des évènements se trouva être encore plus réjouissante, si je puis dire ainsi. Outre le sang chaud du British, qui ne devait cesser de monter en température, me faisant presque me demander si l’ébullition était proche, le gentil monsieur prit ses aises, me confortant dans l’idée que ce n’était peut-être pas un mafieux au final, mais quelqu’un de bien plus digne. Digne certes, mais je n’oubliais pas sa hâte. Il avait jugé les derniers instants bien trop vite. Mon entraînement ressort ? Depuis quand me suis-je mis à penser ainsi…

Bref. Ensuite, il me demande si je permets. Sur le coup je n’ai pas compris où il voulait en venir, mais lorsqu’il eut saisi la lame à la main, j’ai accompagné son mouvement, instinctivement, pour ne pas blesser sa gorge. De toute façon je n’étais guère surpris par le développement de la situation. Quelques instants plus tôt, il avait bu un coup, sans doute de l’alcool, à l’odeur, que je pouvais percevoir car mes sens devenaient abusivement aiguisés, à tel point que cela devenait emmerdant parfois. Merci Papy.

Maintenant, que se passe-t-il ? L’Anglais perd patience ? Décevant en un sens. Le voir ainsi céder est attristant, n’est-il pas ? Ses émotions le dirigent donc au bout d’un certain laps de temps. Et l’alcool qu’il venait d’ingérer ne l’aidera sans doute guère. Une petite dose de temps en temps, je ne serais guère inquiet. Cependant, vu l’état de la flasque aperçue auparavant, je me devais d’être prudent, au moins par acquis de conscience. En effet, cette dernière, probablement en argent, de par les reflets émis et l’apparence générale, présentait des signes distincts, certes légers, mais toutefois présents. Pour commencer, la rouille, notamment située dans les coins. Conjuguée à l’usure générale de l’objet. Cela soulevait deux points pour moi. Deux choses relativement anodines au premier abord. Il avait cette flasque depuis longtemps, et, pour que rouille se forme, il y avait eu oxydation. Donc contact avec des liquides. Et il n’avait pas l’air de la laver souvent, c’était donc de l’alcool. Charmant.

À mon avis, il devait se rafraîchir le gosier assez souvent. Ce qui ne me rassurait pas vraiment. Au pire, je lui mettrais un autre coup de pommeau si nécessaire.

Dernier acte, dernière tirade. Je l’écoute, mon grand père aussi, récemment sorti de sa transe pensive, et accroupi à côté de mister flasque d’argent, depuis un petit moment à vrai dire, à observer la main en sang, fronçant les sourcils, la main peignant sa grosse barbe touffue. Je connaissais ce regard profond et froid. Il ne s’inquiétait pas pour la personne, mais pour le sabre salit par un sang qui n’en était pas digne. Pour lui c’était comme si un sale enfoiré était venu se vidait de son sang chez lui… Et encore, j’adoucis ses propos.

Pendant ce temps, je réfléchissais aux paroles que je venais d’entendre. Déjà, tout ceci était un jeu pour lui. Je n’ai pas soupiré, cela n’aurait fait que jeter du bois sur les braises de son impatience. Et je voulais clairement éviter ce scénario. Merci à papy qui soupira pour moi. Lui et moi étions d’accord sur un point. Plus nous l’écoutions, plus nous trouvions la personne devant nous suffisamment désespérante. Seul point positif pour nous, sa connaissance plus vaste que la nôtre concernant les esprits et autres saloperies qui hantent ce monde. Et n’allez pas penser que mon ancêtre se sent offusqué par ces mots… Je les tiens de sa bouche…

Après un accord silencieux entre moi et mon fantôme favori, j’ai décidé de lui répondre par étapes. Mais avant tout, j’ai attendu qu’il desserre sa main de ma lame, de lui même, puis j’ai retiré la lame de sa gorge en un éclair, peut-être même en un battement de cils. Je me suis ensuite reculé pour lui laisser un peu d’espace vital, tout en donnant un coup sec à fendre l’air comme une feuille, pour retirer son fichu sang du katana. Ça devait vraiment avoir l’air cliché, mais au moins c’était efficace.

- Pour vous répondre, oui je vous ai repéré en premier. Dis-je en sortant un mouchoir de soie de ma poche. Vous êtes peut-être discret pour le commun des mortels, mais à mon grand regret, je ne fais plus vraiment partie de cette catégorie...

J’ai marqué une légère pause, que ça lui plaise ou non, pour patiemment et méticuleusement nettoyer chaque parcelle de la lame, avec une patience monstrueuse et une douceur absolue, jusqu’à ce que je perçoive à nouveau les reflets lunaires sur sa douce courbure tranchante. De plus, du sang s’étant incrusté dans certaines gravures, il allait falloir que le nettoyage se poursuive à l’alcool. Plus tard.

- Un homme sensé serait partit en effet. C’est ce que j’étais en train de faire, jusqu’à ce que ma personne se retrouve agressée. Mon ton ne se voulait pas agressif. Il était même absolument neutre. Mais d’une froideur plus extrême que n’importe quel endroit sur la planète. Alors je vous prierai de bien choisir vos mots à l’avenir. Vous êtes votre pire ennemi à l’heure qu’il est. Je ne suis qu’un simple spectateur. Je me suis défendu, je ne vous ai pas attaqué.

Il pouvait bien avoir ses convictions, s’énerver encore plus ou je ne sais quoi. Il ne ferait que me prouver que j’avais raison, qu’il ne possède aucun discernement, et qu’il est juste un idiot qui laisse ses émotions dévorer sa raison. Une part de moi espérait se tromper et seul le futur pourrait me le dire, que ce soit par les mots ou par le sang. Dans tous les cas la réponse viendra.

- Ensuite, je pense que la folie, mon cher, c’est subjectif. À mes yeux, vous ne l’êtes pas, alors ne me faites pas l’affront de me juger. Vous réglez vos problèmes à votre façon. Je n’ai pas à payer de votre orgueil et de votre manque de jugement. Quant à mon activité, elle pourrait vous paraître absurde, mais après tout vous avez parlé de Kitsunes… Je me demande réellement qui est le plus fou de nous deux…

Je me suis assis, le katana posé contre moi, suffisamment proche pour qu’il lui passe l’envie de tenter quoi que ce soit, parce que j’étais sûr qu’il avait encore mes réflexes en mémoire, que ce soit concernant ma précision, ou bien ma vitesse d’exécution. J’avais espoir que les choses puissent mieux tourner. Je lançais rapidement un regard à mon grand père, retourné contre l’arbre, assis sur l’herbe humide cette fois-ci. Il me répondit avec un hochement de tête dépourvu d’hésitation. J’allais mettre un inconnu dans la confidence de mon plus gros secret, mais sur le chemin vers l’entente et la paix, la transparence était de mise.

- Je ne pense pas que ce sera dur pour vous de conceptualiser ce que je vais dire. Je vais tenter d’être le plus concis possible, mais je crains que cela soit difficile.

Je me suis étiré les bras, tout en m’installant de sorte à ce que la lune m’illumine de ses rayons apaisants, cherchants les mots les plus adaptés. Papy me rejoignit de sorte à pouvoir garder un oeil sur celui en qui j’avais décidé de placer ma confiance. Il voulait pouvoir me prévenir au moindre mouvement, même le plus léger, et je lui en étais grandement reconnaissant. L’Anglais pourrait perdre bien plus qu’une mèche s’il osait revenir à la charge.

- Je suis un simple humain, né de l’union d’un Français chef d’entreprise fortuné, et d’une mère Japonaise Miko. Une prêtresse, si vous préférez. Avec des relations parmis les Yakuzas. Mais c’est dans le passé que réside les réponses que vous cherchez. Un de mes ancêtres s’avère être le Dernier Samouraï, mort à Shiroyama. Et son esprit réside dans le katana nommé “Sakura no Dentsetsu”, que l’on peut traduire par “Fleur de Cerisier Légendaire”, et qui d’ailleurs vous a marqué le front. Un katana forgé avec le bois de l’arbre dont les racines ont bu son sang… Cependant, je vous rassure, il ne me possède pas. Il m’entraîne. Il a une dernière volonté qui le retient en ce monde. Former un Samouraï. Faire perdurer les Traditions…. Pour faire simple, j’étais en train de m’entraîner.
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyMar 19 Mai 2020 - 0:04

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Sa patience n'est plus. Nerfs en pelote, sang brûlant comme l'enfer le professeur ne peut décrocher son regard de cet étrange énergumène qui mène ce petit jeu absurde dont la fin semble encore si lointaine. Tout cela dure depuis trop longtemps pour Tobias qui n'aime pas cette situation. Lui qui ne vit que pour le contrôle, qui ne supporte que très mal les surprises n'est pas prêt d'oublier cette rencontre. Comme si dans ces bois, rien de bon ne pouvait arriver.

Puis sans crier gare, la lame que l'anglais venait de lâcher s'éloigne de sa gorge. Un mouvement vif. Vraisemblablement un geste né dans l'entraînement. Entretenu par l'habitude. Comme si cet inconnu venait régulièrement tracasser les promeneurs à l'aide de son grand couteau à beurre. Le ninja à l'accent de vache normande en fait des tonnes. Se donne en spectacle. Mais Tobias garde ses sarcasmes pour lui. Trop heureux de conserver sa gorge intacte. Qui sait si l'autre ne pourrait pas changer d'avis suite à un mot malheureux du britannique. Une insulte mal formulée qui pourrait être repérée et comprise. Un accès volubile de colère qui rendrait le flegme de Tobias encore moins présent qu'il ne l'est actuellement. Le brun se contente de lever les yeux au ciel sans jamais prêter la moindre attention à Kung-Fu boy. Ce rigolo trouve amusant de lui faire remarquer son manque de discrétion ? Ce n'est pourtant pas le tueur qui s'est retrouvé vendu à l'ennemi par les bons soins de l'astre lunaire qui éclaire cette scène digne d'un mauvais drame télévisuel.  

Tobias se redresse, ses deux pieds chaussés de noir et de sang s'ancrent dans le sol. Ses si jolies chaussures au prix de la démesure vont être définitivement ruinées. Encore un fait de plus à ajouter à la longue liste des soucis du jour de leur propriétaire. Cette fois le chasseur n'y tient plus, ne veut plus faire d'efforts pour se montrer charmant quand il lâche quelques mots prononcés dans son impatience qui se fait plus grande à chaque minute qui s'écoule. Il ne peut toujours pas rentrer chez lui car sa tâche n'est pas terminée. L'autre ignore tout de lui. Son nom, celui de cet homme qui est parti donner le sien à Saint Pierre, sa profession, son âge, ses habitudes. L'inconnu ne sait que ce que Tobias a bien voulu lui montrer. Tueur, anglais et alcoolique. Beaucoup de défauts pour un seul homme.

-Vous êtes resté et n'avez pas appelé les forces de l'ordre. Sinon ces braves gens seraient déjà ici pour me passer des bracelets du plus mauvais goût aux poignets. Vous voilà donc presque devenu mon complice.

Les mots sont lancés. D'amusantes manières que l'anglais a prit depuis qu'il vit dans cet endroit. Lui qui ne réglait les conflits que de façon définitive y a apprit une nouvelle technique qui pourrait sans doute elle aussi lui permettre de mener sa barque à bon port. La diplomatie. Ou le chantage. En fait il ne sait pas trop. Dans les deux cas on joue les gentils, on fait des ronds de jambes, on y ajoute quelques mots mielleux pour faire passer la pilule. Puis enfin on attaque, avec tant de douceur que la mise à mort peut sembler devenue synonyme de caresses. L'art du mensonge, les nombreux noms que l'ont peut attribuer à ce dernier. Quand on parvient à toucher à son but, parfois on oublie la quête qui a précédé la réussite.

Tobias jette un regard torve à cet inconnu qui se permet de lui parler comme s'il était son égal. La fierté du chasseur n’apprécie que peu ce revirement qui lui donne l'impression qu'il n'est rien d'autre qu'un sale môme à qui on doit encore faire la leçon. À 44 ans il estime avoir largement dépassé l'âge de subir un tel traitement qu'il juge révoltant.  Fou il l'est. Enfin, son psy qui le suit depuis maintenant presque un an aurait tendance à parler d'instabilité émotionnelle. Trouble de la personnalité  limite. Ce sont juste des mots que l'on utilise pour enrober une triste vérité. Mais la folie n'enlève pas le droit à l'ego. Le professeur qui a prit les charges de fossoyeur une fois la nuit tombée en est un parfait exemple.  

Soudainement il voit son vis à vis sous un nouvel angle. C'est inattendu. Un peu d’intérêt éclot dans la cervelle de l'homme sombre quand quelques mots titillent sa curiosité. Le ton de la conversation change brusquement, la confidence fait son nid. Si Tobias est fermement décidé à donner peu d'informations à son sujet, il semblerait que ce ne soit pas dans les projets de cet homme doté de manières saugrenues. La leçon du jour gagne en force, quand dans un dernier élan théâtral, sans doute celui de trop, l'homme ouvre enfin la bouche pour conter une histoire que le tueur pressent comme étant inédite.

Lèvres pincées en une expression qui se veut nourrie par l’indifférence, l'anglais prend pourtant attention à ne perdre aucunes des miettes de ce qui lui est dit. Le début est lénifiant. Yakuzas. La simple utilisation de ce mot pourrait impressionner grand nombre de badauds mais Tobias n'est pas dupe. Tout ceci n'est qu'une anecdote faite pour noyer le poisson. Un peu de drame, encore un peu plus. Utilisé avec justesse pour que l'orateur s'assure de ne pas perdre son public en chemin. Sans jamais prononcer un mot, le brun attend la suite. Certain que la moindre de ses interventions ne ferait que faire reculer encore un peu plus l'instant où tout cela va devenir intéressant.

Et cela ne tarde pas. La mine figée de l'anglais se brise. Les derniers remparts de son apathie disparaissent, terrassés par ce qui pourrait ressembler à un ramassis de sottises. Le scénario d'un mauvais film, même pas un de ceux qui pourrait parvenir à remplir quelques salles de cinéma. Tobias se passe une main sur le visage, tente de camoufler ce sourire moqueur que viennent de former ses lèvres minces. Il ne s'attendait pas à cela. Mais dans ce monde, il a vu assez de choses étranges pour savoir que plus c'est dingue, plus ça à de chances d'être réel. Pourtant quand l'inconnu cesse enfin de parler, achève sa logorrhée, c'est l'hilarité du chasseur qui prend le relais.

Un rire franc. Éraillé mais qui gagne en puissance au fil des secondes qui s'écoulent. Le quadragénaire en viendrait presque à s'étouffer tant une telle action lui est inhabituelle. Tobias se cambre, tente de retrouver son souffle comme il le peut tandis que ses éclats amusés ne font que gagner en force. En face de lui on s'impatiente. Et quand le regard noir de l'anglais tombe sur le visage cet homme, quand il y discerne l'agacement, c'est pire encore. Les pâles reflets de la lune n'aident en rien. Rien dans cette mise en scène ne sonne juste. Comme si leurs destinées étaient tombées entre les mains de personnes mal intentionnées habitées par un sens de l'humour des plus douteux.

-Je suis désolé. Vraiment désolé. Oh merde je suis désolé. Je peux vous jurer que ce n'est pas dans mes habitudes de réagir de cette manière. Oh merde... Mon pauvre vieux.

Il est franc, surpris par son propre langage et ses écarts. Et finalement rit de plus belle quand à nouveau ses prunelles noires retrouvent celles de cet inconnu qui bat tout les records dans la catégorie des destinées foireuses. Un futur lauréable pour les Razzie Awards. Tobias a besoin d'un peu de temps pour se reprendre. Et quand enfin il se redresse, cigarette coincée entre les lèvres pour mieux parvenir à emplir ses poumons de nicotine salvatrice, il murmure.

-Donc votre papy est ici ? Il parle juste dans votre tête ou bien vous le voyez aussi ? Un peu comme Obi-Wan Kenobi dans Star Wars ?

Sourcils soudainement haussés, Tobias étoffe sa question, prit d'un étrange doute.

-Vous connaissez Star Wars au moins ? En tout cas je vous plains. J'ai déjà du mal à supporter ma mère plus de cinq minutes au téléphone et vous, on vous a donné la charge de gérer votre grand père mort depuis des lustres. De la gériatrie mystique.
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyDim 24 Mai 2020 - 21:02

Cet homme est définitivement une source d'amusement inépuisable. Outre les balivernes qu'il raconte, je m'amuse, sans doute parce qu'il n'est pas au courant, à l'écouter, et à décortiquer ses propos. mais je ne vais pas lui répondre de suite, je préfère attendre la suite de sa tirade. Que ce soit une tirade entrecoupée ou non, je suis sûr qu'il a des choses à dire. En bon public, et parce qu'il a su supporter mes paroles, je me suis vu obligé de lui rendre la pareille. De plus, je peux bien voir sur son visage ses réactions, et la perte d'apathie est évidente. Je maudis mon grand-père, puisque c'est à lui que je dois ce monologue ennuyeux que j'ai répété comme un petit chien.

Il est vrai que nous avons décidé de révéler notre véritable nature à ce tueur British. Mais je ne me serais jamais permis de lui faire la morale à ce point, sachant très bien que tout ce que j'ai dit, j'aurais pu l'appliquer à ma propre personne d'une façon ou d'une autre. Mais que voulez-vous, mon ancêtre a sans doute pensé qu'il aurait un meilleur effet sur notre interlocuteur. Alors qu'il est, mon grand-père avait la tête autant blasée que ce que mon camarade de soirée tirait la gueule. Intérieurement j'étais tiraillé entre l'envie de mourir de rire et l'instinct de préservation. Pour traduire cet instinct de préservation, mon corps semblait s'être décidé d'une certaine façon. Maman ne cessait de se resserrer autour de la poignée du katana, d'une façon qui aurait pu sembler érotique si une caméra avait fait un zoom fois mille.

Pourquoi j'avais laissé faire mon aïeul ? Pourquoi… pourquoi avais-je été aussi con... Sans doute parce que partir n'aurait pas été possible. J'avais en face de moi quelqu'un capable de tuer. Je n'avais que peu d'options pour m'en sortir en vie. Même moi, j'en avais conscience. Ce n'était sans doute pas une bouteille de saké qui allait me sauver. Même si, de vous à moi, d'un point de vue purement subjectif, ce doit être un des meilleurs sakés de la planète. Malheureusement, à l'opposé de Red Bull, ce saké ne semblait pas donner des ailes. par contre, je peux vous promettre qu'au bout d'un moment, il finira par vous donner la nausée…

Mais bon, revenons sur le principal. À savoir la suite de cet événement, de cette rencontre fortuite. D'un côté, je préfère me dire qu'elle est fortuite, de l'autre côté, je me demande si je suis maudis…

Puis, le tueur s'excuse. Et pour être honnête, je suis incrédule devant cette situation, tout autant que mon grand-père, qui au fur et à mesure de ses mots finit par se sentir vexé. Il ne cesse de me faire de grands gestes. Je comprends les gestes en question. Il veut tuer le Britannique parce qu'il se sent déshonoré. C'est quelque chose que je refuse. Parce que je ne me sens pas en danger. Et je n'ai pas envie de me mettre en danger pour une histoire d'honneur. Je comprends mon vieux, y'a pas de problème avec ça. Mais maintenant que la personne en face, elle sait la vérité, je vais peut-être pouvoir arranger les choses à ma façon. Étant donné que le couillon en costard il ne comprend rien au japonais, ça m'arrange, pour ce qui est des discussions avec mon fardeau ectoplasmique au rabais. j'esquisse même un sourire lorsqu'une référence à Star Wars est faite. Une référence enfumée, si je puis me permettre. après tout, il avait la clope au bec… j'aime pas les fumeurs… mais c'est une autre histoire…

lorsqu'il a fini parler, je le regarde, je me gratte la barbe, et je m'arrange la moustache. Puis je me décide à lui répondre, enfin, lui qui ne devait attendre que ça. Il allait être surpris, ma façon de m'exprimer diffère largement de celle de mon compagnon non désiré aux allures d'Obi Wan en effet. Avec un côté japonais plus proéminent.

– Alors, de vous à moi l'ami, ouep, j'ai pas appelé la police. Mais ça fait pas de moi votre complice. Ça fait de moi quelqu'un d'intelligent. À votre avis, une fois ici les flics, ils auraient réfléchi comment en voyant un mec avec un sabre japonais et un autre qui en enterre un troisième ? Je vous le donne en mille, autant vous que moi, on l'aurait eu dans le cul. Sur l'instant, du moins. Je ne connais pas vos relations, et ça ne m'intéresse pas, mais si vous aviez eu l'opportunité dans cette timeline alternative digne d'un Retour vers le Futur de vous en sortir, tant mieux pour vous.

j'ai marqué une courte pause, pour gueuler en japonais des trucs à mon vieux. Je vais pas vous faire une traduction exacte, mais grosso modo, je lui ai expliqué que son honneur n'était pas entaché. Et qu'il valait mieux qu'il ravale sa fierté, plutôt que de risquer que je finisse en prison. Ça lui a suffi…

- Et pour répondre à votre question, oui, mon vieux est là, la preuve, je viens de l'engueuler. Votre référence à Star Wars je l'aime bien, elle tape dans le fond de la chose. D'ailleurs, si ça vous a énervé de vous faire remettre à votre place, prenez en vous à l'ancêtre, pas à moi. J'ai servi de relais. Et vous inquiétez pas pour moi, vivre avec lui, ça doit être plus facile que de vivre avec votre mère ne serait-ce que cinq minutes. Au moins, moi je peux l'ignorer, je risque rien. Vous vous ignorez votre mère, votre mère laissera pas passer. Par principe, je suppose.

Je me suis esclaffé de rire, amusé par mes propres mots.

– Par contre, si on pouvait éviter de crever, ça m'arrangerait. Et à vous, ça vous éviterait de creuser un second trou. À moins que vous soyez un Taupiqueur aussi.

Et, j'ai baillé…
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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyLun 1 Juin 2020 - 16:38

Tobias Rapier & Nathan Kitoshi
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La surprise revient heurter le britannique de plein fouet quand l'homme étrange qui lui fait face reprend la parole après un court instant de silence. Comme si ce dernier en plus d'être en proie à des délires intégrant son grand père mort depuis des lustres flirtait également avec les troubles de la personnalité. Son langage qu'il soit verbal ou bien corporel opère un brusque virage auquel le professeur ne s'était pas préparé. Au diable les mots de choix. Ces derniers laissent la place à des paroles plus familières. À plus de vie. Pour le plus grand malheur de l'anglais qui préférait quand son interlocuteur s’exprimait d'une manière plus conventionnelle et morne. Tobias est vieux jeu. La familiarité ne plus plaît pas.  Sans doute est-il un peu précieux. Sa sœur a prit l'habitude de le décrire de cette façon, même s'il ignore toujours ce que cela peut bien signifier.

Dans le doute Tobias se raccroche à ce qu'il connaît et reconnaît. Après Star Wars l'autre se met à parler de la trilogie futuriste des années 80. Un rictus qui pourrait faire penser à un sourire volontaire prend naissance sur le visage du professeur. Son complice. Quoi qu'en pense son vis à vis, c'est ce rôle qui lui aurait été attribué par l'anglais si les forces de l'ordre étaient venues les interrompre ce soir. Soir qui doit déjà se faire nuit. Les minutes se suivent et ne se ressemblent en rien. Cet homme est plein de surprises. Il conte des choses folles, mais certainement véridiques. L'anglais qui pensait avoir tout vu se rend compte que ce monde a encore d'étranges découvertes à lui mettre sous le nez. De blasé, l'anglais passe à amusé.  

-Ravi que mes références vous plaisent. Enfin je sombrerais sans doute dans le ravissement si l'avis d'autrui m'importait. Vous êtes armé, mais je le suis également. En temps normal je vous aurais canardé sans sommation en remarquant votre présence dans les environs. Mais le bruit aurait pu réveiller les gens qui vivent dans cette demeure qu'on aperçoit un peu plus loin.

Sûrement des beatniks. Pour vivre dans une forêt il faut avoir un sacré pète au casque. Ou tout simplement vouloir dissimuler quelque chose à la face d'un monde où l'humanité s'imagine régalienne. Vivant dans cette ville depuis plus d'un an à présent, Tobias opte naturellement pour la seconde des options proposées par sa cervelle qui ce soir prend l'habitude de lui faire défaut. La liste des traîtres ne fait que grossir encore et encore. Pendant quelques brèves secondes, le professeur se questionne, se demande si cette malchance profonde n'est pas le signe précurseur d'une catastrophe qu'il ne se sent pas prêt à affronter : Le début de la sénilité.  L'anglais se fait immédiatement saisir par un bref effroi. Par peur de vieillir et de perdre certaines de ses facultés. Il aime trop son intellect pour apprécier l'idée de le voir diminué dans quelques années. Il est de ceux qui paniquent à la vue de la ride précoce. Il est jeune depuis plus longtemps que les autres, c'est ce qu'il se dit parfois pour se rassurer. Mais dans cette ville où la moyenne d'âge semble tourner autour de la petite trentaine on a tôt fait de se sentir vieillard.  

Sans le vouloir l'autre le tire de ses rêveries. Tobias soupire, lève les yeux vers la lune. Sa mère. Margaret Rapier correspond en tout point à une expression bien connue. Une main de fer dans un gant de velours. Elle verra toujours son dernier né comme un petit garçon. Régulièrement elle tente de le convaincre, lui quémande un grand retour au pays. Récemment le professeur a fini par céder. Dans quelques mois il retournera dans son Sussex natal, reverra Amberley et toute sa famille par la même occasion. Il sera là quand son père soufflera ses bougies d'anniversaire. 80 ans ça se fête. Il emmènera Alice, lui présentera tout ses oncles et tantes. Des personnes aimées et aimantes que Tobias n'a pourtant pas revu depuis seize longues années. Et il leur présentera Wes. Son futur, la seconde chance que la vie a bien voulu mettre sur sa route.

-Ma mère vit loin. Cela m'offre un peu de quiétude. Mais gare à moi si je ne réponds pas à ses appels téléphoniques.

L'homme baille en guise de conclusion. Geste maudit qui a le don d'être contagieux. Sans le vouloir le professeur se fait son reflet. Puis finalement désigne sa pelle ou plutôt ce qu'il en reste avant de prononcer quelques mots sur un ton las.

-il faut que je finisse ça avant de rentrer chez moi sinon mon ami sera furieux. Je me suis laissé déborder par une pulsion primaire cet après midi. Demain mes lombaires me le feront regretter.

Il se penche, ramasse sa pelle. Heureusement le manche n'a pas été sectionné de façon trop courte. Même si son labeur sera plus compliqué qu'il ne l'avait initialement prévu, il demeurera toutefois possible pour lui de le mener à sa fin. Son dos le fera souffrir demain mais il a connu bien pire. Il lève son bien, le pointe vers le ciel. Puis en glissant un dernier regard vers l'homme, lui offre de continuer cette parodie de conservation tandis qu'il remplira son office.

-J'ai du bourbon pas trop mauvais. Je vous en fait en partie don contre votre histoire qui, je dois bien l'avouer attise ma curiosité.

La curiosité. Un vice dont il ne pensait plus être la proie depuis déjà de longues années. Mais cette nuit vient de chambouler certaines de ses croyances.

[...]

Du plat du pied il tasse la terre de cette tombe bon marché. Ruine définitivement ses chaussures françaises qui n'avaient pas mérité un tel traitement. Sa pelle au sol lui fait de l’œil tandis qu'il retire ses gants de latex noir qui protégeaient ses mains et son casier judiciaire par la même occasion. Cigarette au coin des lèvres, il lance un dernier regard à la lune. Pleine et si belle. Ensorcelante. Elle doit actuellement faire tourner la tête à certains des habitants de cette ville. Une brève pensée pour son ami le traverse. Alessandro éprouve quelques soucis de contrôle. Bien loin de leur connaissance commune Chad, qui semble vivre en parfaite harmonie avec le loup qui sommeille en lui. Du bout des doigts, Tobias effleure les marques qui ornent ses mains. Stigmates d'un triste sort. Sans ces deux personnes qu'il parvient à voir hommes avant de les juger lycans, il ne serait plus de ce monde.

-Ma triste charge est finie pour ce soir. Passez moi ma flasque jeune homme, j'ai besoin de ce qui reste de son contenu pour trouver la force d'affronter les foudres de l'être aimé quand je rentrerais chez moi.
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptySam 18 Juil 2020 - 11:56

Que venait-il de se passer dans mon esprit perturbé. Un vide absolu qui m’avait paralysé pendant plusieurs minutes, me donnant l’illusion peu fortuite que ces quelques minutes étaient en réalité des mois. De longs mois de vide, mon esprit bloqué. C’était à peu près cette sensation, si ce n’est que je pouvais toujours entendre ce que mon interlocuteur me disait. Je pouvais comprendre ses mots et je pouvais les interpréter. Cependant, la tête penchée vers le bas, mes yeux fixant le sol, je ne pouvais bouger. Ou plutôt, je ne voulais plus bouger. C’est alors qu’il me tendit sa flasque d’alcool. Mon corps récupéra l’objet de lui-même, sans que je ne le regarde, ma conscience perdue dans l’obscurité, comme une âme cherchant à traverser le chemin obscur entre la vie et la mort.

J’étais semble-t-il perdu sur ce chemin, cet endroit froid et désolant, plus sombre que les pires vices de l’humanité, alors que je visualisais ce chemin. Il y avait une figure à forme humaine au milieu de celui-ci, tenant un lampion traditionnel japonais, et sur le coup, je me suis demandé s’il s’agissait d’un passeur, ou de quelque chose comme ça, vous savez, pour aider les morts. C’est en me rapprochant, lors de cette transe étrange, je me suis rendu compte qu’il s’agissait de mon grand-père. Ma synchronicité avec lui commençait à prendre des proportions dérangeantes si je me mettais à halluciner à ce point en essayant de forcer une symbiose entre nous, puisque je le rappelle, je ne suis pas du tout adepte de ce qu’il essaie de me faire faire.

Je remercie cependant mon camarade involontaire de m’avoir tiré de cette rêverie macabre et morbide lorsqu’il me demanda de nouveau sa flasque, persuadé que j’avais bu. Il n’avait pas dû remarquer, le regard tourné vers l’astre céleste argenté, que je n’y avais pas touché. Et pour être honnête, je préfère un bon saké. J’ai momentanément regardé la flasque, et ses reflets d’argent, me rappelant dans leur lueur le lampion que j’avais entraperçu plutôt lors de ma transe. Ceci me fit légèrement perdre pied, mais je fis mon possible pour le cacher, tandis que en regardant rapidement autour de moi sans bouger la tête, je me suis aperçu que pour la première fois, mon grand-père n’était plus là. Je ne le voyais plus. Je ne l’entendais plus. Mais la sensation du froid de la mort continuait de me hanter et de s’agripper à moi, à ma chair, jusque dans mes os.

Un regard sur la tombe désormais terminée finie d’achever cette sensation qui me hante depuis une éternité, même si cette éternité ne représente que quelques instants. Après tout, lorsque l’on fait face à la mort, le temps prend une relativité toute particulière. Espérons que ce ne soit pas un « effet de transfert », sinon je démissionne. À supposer que je puisse démissionner.

Je tends la flasque à son propriétaire, détournant mon regard vers lui pour éviter de penser à nouveau ce que je venais de voir au fin fond de mon cœur. Je comprenais désormais un peu mieux mon grand-père, coincé entre deux mondes, seul. Je comprenais mieux son but. Il ne cherchait pas uniquement à faire de moi un samouraï. Il cherchait aussi un moyen de soulager ses épaules du lourd poids qui pèse sur lui, qui le fait culpabiliser, et qui le retient en ce monde. Il allait falloir que je me renseigne sur sa vie, mais si cet homme a des regrets, et si j’ai la possibilité de l’aider, j’allais le faire. Ne serait-ce que pour éviter de finir fou, de finir comme lui, bloqué après la mort.

J’attendais patiemment que l’anglais récupère sa flasque, tout en passant mon pouce sur ledit objet, pour ressentir toutes ses aspérités, pour ressentir la vie qu’il avait vécue en tant qu’objet. Je me suis surpris, de l’autre main, à faire la même chose mais sur la lame du katana, pourtant bien plus propre et bien plus entretenue qu’un objet du quotidien aussi simple qu’un contenant tel que celui que le rosbif utilisait. Chaque objet semble avoir une vie. Chaque arbre, chaque plante, chaque chose qui existe, semble avoir une vie. Alors que mes pouces se déplacent simultanément sur la lame de mon arme et sur la flasque, je lève les yeux vers le ciel en souriant, un léger rictus apparent. Et sans plus d’explications, je ris. Je savais très bien pourquoi, mais si je vous l’explique, ce n’est plus drôle… à la place, il vaut mieux que je réponde à la personne qui vient de me parler, à mon complice du moment…

- Récupérez donc votre flasque. Je n’ai pas bu, je suis navré. Je suis plus du genre à préférer une bonne bouteille de saké, comme celles qui sont dans le coffret sur la banquette arrière de ma voiture. Et puis pour être honnête, dans ce cas précis, j’aurais confiance sur l’origine du produit, sans vouloir vous vexer.

Soyons honnêtes, c’était absolument faux. Je n’avais pas bu parce que j’avais complètement déconné au niveau cérébral. De toute façon à quoi bon lui expliquer. Même moi j’avais du mal à comprendre. Bref. J’ai été l’homme le plus heureux du monde lorsqu’il a récupéré ce qui lui appartenait.

De mon côté, j’ai soulevé mon arme entre mes mains, pour l’observer. Je me sentais mélancolique en la fixant. Une véritable œuvre d’art, si vous voulez mon avis. Pour poursuivre plus loin je dirais même qu’un forgeron actuel serait incapable de reproduire ce genre de chef-d’œuvre. Chef-d’œuvre millénaire, chef-d’œuvre symbolique d’une culture et d’une tradition, chef-d’œuvre qui a réussi à allier utilité et beauté. J’ai retardé mon regard sur les inscriptions en japonais qui me rappelaient son nom mais aussi les circonstances de sa création. Et l’origine de sa malédiction. Pourtant, je ne peux nier que ça lui rajoute quelque chose d’envoûtant.

Les quelques reflets vermillon de la lame s’allient parfaitement et en toute subtilité au bois de la garde décorée de fleurs de Sakura, presque littéralement, pour être honnête, tandis que la poignée est issue du même arbre. Littéralement de l’arbre sur lequel on a prélevé les pétales. Arbre désormais touristique, puisque situé sur le Mont Shiroyama. C’est là-bas que vit ma famille. Mais ça c’est une autre histoire…

J’ai levé mon âme vers le ciel, pour profiter des rayons de l’astre de la nuit, se reflétant sur elle. Pour ceux qui n’auraient pas compris, on dit que le katana d’un samouraï et son âme sont la même chose. Cela m’a permis d’apercevoir encore plus facilement les gravures ancestrales, jusqu’à remarquer qu’outre son nom, la lame était richement décorée, des gravures d’or et d’argent, des symboles anciens censés contenir la malédiction et l’appel du sang. J’ai murmuré quelques mots pour moi-même, je ne suis même pas sûr que l’autre les ait entendus.

- Quelle saloperie… franchement tu es une belle saloperie de katana. Une geisha bien mortelle…

J’ai ensuite baissé la lame, en plantant le katana à côté de la tombe, et non pas dedans. Je ne voulais pas que mon katana laisse une marque dans ce corps mort. Même si la blessure aurait été post-mortem, je ne voulais pas risquer ma vie. Je ne voulais pas finir en prison injustement. Et, je me suis décidé à renchérir sur les paroles du tueur en face de moi. S’il voulait supporter les foudres de l’être aimé, j’étais d’avis que mon sac et pouvait l’aider. Après tout, c’était un saké traditionnel de ma famille. Et même si je le supporte plutôt bien, je sais de par le commentaire d’un ami irlandais de longue date, un ami de mon père pour être honnête qui était avant tout un allié commercial important, que, je cite « plus fort, tu meurs ». Autant lui proposer, s’il refusait, c’était son problème.

- Si vous voulez quelque chose de costaud, je peux aussi vous proposer le fameux saké dont j’ai parlé plus tôt. Avec lui, vous pourrez peut-être même vous envoler. C’est sûr, ce n’est pas du Red Bull, mais, vous pouvez tenter… par contre, je vous en supplie, ne jugez pas ma voiture. Vous aurez le droit de faire la gueule quand vous la verrez, par contre. Ça, ça sera normal… moi, je vais commencer à y aller, si vous voulez me suivre, vous me suivez. Et n’oubliez pas, la Lune est de mon côté.

J’ai donc calmement commencé à rebrousser chemin vers ma voiture, après avoir récupéré mes affaires. Qu’il me suive ou non, je boirai un peu. Par contre, s’il essayait quoi que ce soit, cette fois-ci, je ne laisserai pas passer aussi facilement…
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyMar 28 Juil 2020 - 12:07

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Après un instant qui ne tarde pas à se faire trop long au vu de l'heure déjà bien avancée, l'autre lui rend sa flasque. Tobias récupère donc son bien qui vient d'être déclaré comme étant intouché tout en prenant garde à ne pas frôler la main de celui à qui il avait offert une gorgée. Ce n'est pas plus mal ainsi, de cette manière il n'aura pas à entrer en contact, même de façon indirecte, avec cet inconnu dont il ne sait rien.

Enfin si. Il a apprit des choses au sujet de cet homme, des choses qu'il fera en sorte d'oublier lorsque leurs chemins se seront à nouveau séparés. Des choses incroyables, une histoire à dormir debout dont l'anglais n'a pourtant aucun mal à se persuader de la véracité. Il n'a peut être pas tout vu, il se doute que ce monde à encore des secrets qui ne lui seront certainement jamais dévoilés. Et il voit cette fatalité comme une chance. Ce monde ne lui a montré que peu de belles choses. Les rares bonnes surprises que la vie lui a faite lui ont été arrachées, les unes après les autres.

-Je ne me vexe que rarement.

Certains sujets sont plus délicats que d'autres à aborder. Mais effectivement, les coups d'éclats ne sont pas des habitudes que le professeur entretien. À trop crier, à trop jurer on finit par le faire dans le vent.  

-C'est une perte de temps. Alors qu'il est si simple d'agir avant que les situations ne puissent s’envenimer.

Son regard glisse, court vers le sol, s'arrête enfin sur la tombe fraîche qui leur sert presque de tapis. Froissement de lèvres chez le britannique qui devient une parodie de sourire quand il songe à ce qui l'a mené à venir jouer les fossoyeurs cette nuit. Il s'est en effet laissé attraper au jeu des sentiments, sa jalousie devenant plus insupportable à chaque minute passée près de cet énergumène qui, il en est sûr, faisait la cour à Wesley. Après un grincement de rire nourrit par la cruauté et la froideur quand il songe à cette cravate écarlate se serrant autour du cou de son propriétaire, il ne cherche même pas à comprendre le marmonnement de l'inconnu. Ce dernier s'amuse avec son grand couteau. Version létale de la toupie en bois qu'il a lui même hérité de son grand père. Sans l'option fantôme cela va de soi.  

Le chasseur traque du regard les rares effets personnels qu'il a emporté avec lui. L'erreur, si petite soit-elle quand on joue le jeu de l'assassinat peut vous pousser à la faute. Enfin... à la prison ou bien à la chaise électrique. Cela limite fortement le droit à l'improvisation et à toutes les futilités qui peuvent l'accompagner. Ce coup de sang qu'il a eu plus tôt dans la journée était une folie nourrie par la faiblesse de ses sentiments et même s'il ne regrette aucunement son geste, il sait bien que ce n'était là pas la plus futée de ses actions. Mains toujours gantées, il plie en deux sa grande carcasse pour récupérer sa veste posée sur une souche ridiculement petite si on la compare à celle qui est dissimulée dans ces bois. Les deux morceaux de sa pelle dans l'autre main, il se tient à présent droit, prêt à partir sur le champ retrouver sa vie rangée.

-J'aimerais être en état de rentrer chez moi en un seul morceau. Comme je vous l'ai dit je suis attendu et ces êtres chers priment sur cette découverte que vous me proposez. Je pourrais me contenter de tremper les lèvres dans votre tradition... Sauf si vous voyez cela comme une offense.

C'est certainement l'arme de l'inconnu, les réflexes de ce dernier qui inspirent à l'anglais cette diplomatie et ce tact qui habituellement brillent par leur absence. S'il était de bonne foi, il admettrait même qu'il a eu peur pour sa vie. Pas longtemps certes, mais c'était déjà trop de temps à se sentir proie et non prédateur.

Mais sa bonne foi n'est qu'un mythe. Une illusion en laquelle personne ne fait l'erreur de croire. La peur c'est pour les autres. Pour ceux qui ont encore quelque chose à perdre aurait-il dit il y a encore quelques mois.  Sans un mot il ancre ses pas dans ceux de l'inconnu. Si leurs chemins devaient se séparer, il s'éclipserait alors sans un bruit, sans même prononcer un au revoir en lequel il ne croit pas. Cette nuit ils se sont rencontrés, un moment anonyme entre deux hommes qui devront le rester. Il n'y aura pas de prochaine fois. À moins que la destinée ne leur réserve d'autres malices du même acabit.

Après un long et apaisant silence peuplé uniquement par le son feutré de leur pas dans ces bois, il approchent de la fin de cette intrigue. Près de la berline de luxe de l'anglais c'est presque une infraction au bon goût qui est garée. Refrénant un rire nerveux face à l'incongrue automobile en se souvenant de la demande de l'autre, Tobias ne peut cependant pas s'empêcher d'ouvrir de grands yeux surpris. Il se passe la main libre de pelle sur le bas du visage, marmonne juste ce qui pourrait ressembler à une approbation.

-Je comprend mieux pour votre voiture. Elle est assez...

Originale ? Moche ? Non ce terme est imparfait pour décrire cette chose qui brille par son manque de discrétion. Un vrai sapin de Noël, un choc des cultures complet. Le professeur sait pourtant que certaines personnes peuvent parvenir sans mal à voir autre chose que de la laideur quand il se trouvent face à un tel engin qui sort des sentiers battus. La fonction de cette chose est pourtant la même que celle de la Mercedes de l'anglais : Transporter son utilisateur d'un point A à un point B. Tobias ouvre sa voiture à distance sans vraiment réussir à quitter ce qui pour lui demeure l'exact contraire de l'élégance. Il ouvre le coffre, y range gants et sa pelle désormais en kit. Tout cela finira dans une benne au fond d'une ruelle après avoir goûté à un bain de javel. Ça suffira à nettoyer et cela attirera les chats du quartier qui iront uriner sur les restes de son forfait. Personne n'aime tripoter des objets qui sentent l'urine à plein nez. Quand il revient vers l'autre, ce dernier tient une bouteille qu'il vient de tirer hors de son écrin. Le bouchon a été retiré et Tobias ne perd pas de temps avant d'inspirer les effluves de ce qu'il devine être tout sauf un délicat breuvage.

Sourcils haussés, il se laisse surprendre par cette force qu'il sent déjà se dégager de ce qu'il trouve juste de nommer mixture. Simple échange de regard entre les deux hommes et le britannique s'autorise à poser ses lèvres sur l'ouverture du flacon. Un peu de liquide, pas assez pour que cela ne lui cause des dommages et ne l'empêche de conduire de manière sécuritaire. Ce pas assez prend des nuances de trop quand sa langue se fait presque agressée. Il ferme les yeux, peine à apprécier ce qui est si loin de ce qu'il consomme normalement. Une profonde inspiration plus tard, il ouvre un œil plus brillant qu'à l'accoutumée puis esquisse un sourire. Un vrai.

-J'ignore si ça donne des ailes mais en effet ce n'est pas à mettre dans toutes les bouches. C'est comme pour la voiture, je ne suis pas habitué à de pareilles découvertes.

Il rend son bien à l'autre. Puis d'un mouvement sec du chef, il désigne son propre moyen de locomotion.

-Nos chemins se séparent ici monsieur. Vous avez été une véritable nouveauté sur bien des points.

Nul mensonge dans ces derniers mots qu'il échange avec cet homme. Pas de plaisir, pas de déception. Une simple constatation des faits suite à cette rencontre qu'il n’oubliera sans doute pas de sitôt et dont il ne parlera à personne. Les mystères n'ont plus aucun intérêt s'ils finissent dévoilés un à un.  
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MessageSujet: Re: Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan]   Rencontre avec un odieux salopard [PV Nathan] EmptyJeu 8 Oct 2020 - 23:05

La réaction de ce britannique était à prévoir après avoir goûté le saké. Peu d’Européens tiennent le coup, je suis sûr que même s’il n’avait voulu l’admettre, ça lui avait fait un petit quelque chose. Il est parti peu après, en me saluant. J’étais sûr de deux choses. Nous allions nous revoir, que ce soit volontaire ou non, d’ici quelques instants. Mais pas de la façon qu’il espérait. Après tout, je parle juste de le dépasser en voiture, mais si je peux me faire plaisir, à l’abri des regards et de la police, pendant quelques instants, je le ferai. Pour le moment, je préfère siroter le saké. La lune est ma seule compagne en ce moment, si j’oublie mon grand-père quelque peu casse-couilles. Il faut que je profite de ces moments de calme pour me remémorer les instants passés.

Il est clair que mon camarade de soirée et un homme dont je dois me méfier, autant par sa gestuelle que par ses manières. Je ne sais pas si c’est ma vie avec les Japonais, et avec leur façon d’être qui me pousse à me méfier, ou tout simplement un instinct de « samouraï ». Vu que les Japonais sont toujours dans la retenue, il est facile de déceler des choses que les gens ne veulent pas montrer, parce qu’on finit par s’y habituer. Je ne dis pas que je suis un expert pour briser le masque des gens, je dis juste que je suis loin d’être dupe. Et avoir été entraîné par mon grand-père a sans doute aiguisé naissance à ce niveau.

Bien vite, je décide cependant de replacer la bouteille de saké dans son écrin en bois de Sakura, provenant directement du Japon, merci la famille. Et l’import-export qui passe en coûts pour l’entreprise de mon père. Ça favorise les choses. Pour du saké, pour des choses plus grosses comme la voiture, ça a pris plus de temps, étant donné qu’elle est loin d’être aux normes, si je puis me permettre, mais c’est une autre histoire. Pour un autre temps, plus propice à de telles digressions.

Une fois la bouteille correctement replacée dans le simulacre de ce qui me sert de coffre, je m’attarde avec délicatesse sur la pièce maîtresse de la préparation que je dois faire à chaque fois, avant de partir quelque part. Je dois m’occuper de mon sabre, avec beaucoup de cérémonies. Beaucoup de douceur, beaucoup de respect, sinon je me fais engueuler, et vu l’heure tardive, je n’avais pas envie de me faire engueuler surtout par un vieil amas plasmique datant de minimum cent cinquante ans.

C’est un processus long et fastidieux que je ne m’en vais pas décrire, parce que c’est barbant. Croyez-moi. Le seul truc que je me permets de dire, c’est que je place le katana sur la banquette arrière, pour ne pas avoir à craindre de l’abîmer. Souvent, même si ça ne sert à rien, à ce moment-là, mon grand-père me rappelle sans cesse que je pourrais très bien transformer le tout en ma fameuse amulette. Ça me rassure plus d’avoir un katana sur la banquette arrière, plutôt qu’un bijou autour du cou, étrangement, n’est-il pas.

Une fois le katana calé, je peux me glisser sur le siège conducteur, et allumer le chauffage en priorité. Je suis frileux, fin de l’histoire. De la boîte à gants, je récupère des gants noirs. En effet, j’enfile des gants pour conduire, le seul reste d’habitudes que j’ai fait mon possible pour perdre. Des habitudes qui datent de la période où je me prenais pour un expert de la route sur les voies rapides de Tokyo. C’était le bon vieux temps, une période de ma vie où nul ne pouvait m’arrêter, que ce soit dans mon entourage ou chez les forces de l’ordre. Et ça ne semblait pas déranger ma famille, puisque je le faisais en leur nom. À une époque où les clans du Japon ont décidé qu’il valait mieux régler les choses par la course plutôt que par la baston. Du moins, c’est ce qu’on me disait avant de me convier à rouler à des vitesses folles dans des courses illégales.

Au passage, sachez que j’en ai profité pour couvrir mon bras plus efficacement. Le droit. Ma manche est en train de remonter, dévoilant un tatouage que je faisais de mon mieux pour cacher. Je ne suis pas le genre de personne à hurler haut et fort que je suis membre d’un clan de Yakuzas. Ce n’était pas quelque chose qui me tenait à cœur, mais c’était un fait que j’étais obligé de supporter. Étrangement, mon grand-père me conseilla de laisser la manche remontée. J’ai obéi tout en démarrant, même si je ne comprenais pas son objectif. Il était bien visible pour quiconque me croiserait en regardant par sa vitre, en étant au volant. Il me demanda aussi de me taper la plus grosse accélération de ma vie, jusqu’à faire rougir le moteur de la bête que j’avais entre les mains.

Ce n’est que lorsque j’ai rattrapé l’anglais, à un tournant, que j’ai compris ce qu’il désirait, tandis que le moteur produisait un bruit assourdissant, une cacophonie, j’en suis sûr, pour les douces oreilles de l’homme que je venais de retrouver, dans sa voiture de luxe, bien trop luxueuse pour sa sombre âme, j’en suis sûr. Une certaine forme de luxe qui ne faisait que recouvrir son âme selon mon grand-père qui voyait en lui un Oni, un démon.

Pour être honnête je n’ai pas prêté attention au fait qu’il remarque mon tatouage de Yakuza ou non. Je me suis contenté de partir de mon côté, comme une trombe, aussi vite que j’étais arrivé à ses côtés, à cet embranchement peu éclairé, en laissant derrière nous la sombre forêt de notre méfait commun, si je puis dire, et la lumière purificatrice de l’astre lunaire pour expier nos péchés. Seul le temps pourrait me dire si ce que mon grand-père venait de me forcer à faire était utile, et personnellement je n’en avais rien à faire. L’avenir me le dirait… ce qui était sûr, c’est que cette nuit-là, telle un samouraï dans la tempête, je galopais vers le lendemain qui est le mien, qu’il soit glorieux ou non…

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