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 Tueur des villes, tueur des champs

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Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyMer 27 Avr 2022 - 20:03

click Alessandro & Tobias
xxx
« Assassino della città,
assassino della campagna. »
La famille Rapier a tout d’une troupe de théâtre, entre satire et comédie. Des caractères forts et marqués. Chacun son rôle, ses attributs qui en font une famille semblable à celles que j’ai côtoyées enfants. Ça mord au sarcasme saupoudré d’ironie. Ça aime avec mordant et emphase. Les actes s’enchaînaient à un rythme plaisant jusqu’à la fausse note, l’erreur de casting avec la flic. Annabelle pervertit la pièce en un vaudeville de troisième zone. Je crispe mes doigts sur mes jetons. L’inconsciente ne réalise pas qu’elle joue avec une grenade en agaçant mio amico ainsi. Sa limite est si vite atteinte. J’appréhende son geste violent quand il siffle son énervement.

- Il suffit.

L’impudente ne capte pas le signal, ou s’en moque. Elle cherche toutefois un assentiment chez la maîtresse de maison. Je ne connais pas assez Margareth pour savoir si elle pressent le danger.

- Alors Tobie ?

Je me tends à mesure que Tobias se crispe comme la corde d’un arc. Certes, Annabelle peut ne pas être au fait que son ancien ami d’enfance exècre les contacts physiques, pourtant il a été clair sur son souhait qu’elle cesse son manège de drague pathétique. Margareth fuit à la cuisine, comprenant sa fausse bonne idée d’inviter la pervenche. Embarrassée. Lâche. Elle perd de mon estime, une Mama italienne aurait chargé comme un taureau sur l’agitatrice.

- Est-ce qu'il y a une madame Rapier dans ta vie ?
- Oui.

La réponse fige la famille. Tous ont compris à qui Tobias fait référence : sa défunte femme. Sa vie amoureuse, tel que je la connais ne respire pas la stabilité. Je suspecte ses choix de partenaires masculins comme une façon de ne pas tromper la mémoire de sa femme. Là où d’autres choisiraient l’abstinence, le professeur bascule dans une bisexualité peut-être pas vraiment naturelle. Je ne suis même pas certain que ce soit le bon terme pour désigner sa sexualité. Il aura fait son deuil de Marysa le jour où je le verrai avec une femme pendue à son bras. La flic pousse l’audace de soupirer. Elle ne manque pas d’air, pas comme la cervelle dont elle semble être dépourvue. Lawrence vient à la rescousse de son cadet. Ses mots sont justes, le rappel à l’ordre limpide, mais l’autre grue insiste. Je lui prédis une vie courte. Aucun instinct de survie animale.

- Elle est morte, il devrait penser à refaire sa vie.

Je ne peux pas m’empêcher de claquer la langue sèchement. Cette dinde possède toutes les qualités pour devenir un ripou, si ce n’est déjà pas le cas. Sans cœur, égoïste, sans honneur. Avec satisfaction, je vois le clan Rapier faire bloc autour du plus jeune de la fratrie. Tobias était mitigé sur ce retour sur sa terre natale, mais quinze années d’absence n’ont pas effacé les liens du sang.

Georges ouvre la porte de manière éloquente, Amanda termine de mettre les points sur les i et les barres sur les t : la poule en chaleur est priée de débarrasser le plancher. Le gallinacé sort, rageur et vexé. La porte refermée, l’ambiance change du tout au tout.

- Tu vois Alessandro, on est pas toujours aussi gentil que Maggie l'aimerait et ça l'arrange dans des cas comme celui-là. Faut pas jouer au con avec les histoires familiales, cette flic est une vilaine racoleuse.
- La Famiglia est une valeur essentielle pour chaque homme, Lawrence. Une valeur qui se perd avec la vie moderne. Je suis heureux que Tobias possède un tel joyau.

Je fais un clin d’œil à mio amico. Il sait que ma situation familiale est particulière et compliquée. Pourtant, que ce soit le quartier modeste qui m’a vu grandir, ou la propriété château-fort de mon géniteur, pour moi Famille s’écrit avec un grand F.

Lawrence file à la cuisine rassurer sa femme en lui caressant le dos du plat de la main. Je l’entends lui murmurer de ne pas s’en faire. Que leur fils est un grand garçon. Pendant ce temps, Amanda s’occupe de conduire Lauren dans un lit, pendant que son mari se passionne pour son téléphone et un jeu d’arcade. Georges plie l’une des rallonges de la table pour libérer un peu d’espace. Margareth Râle depuis la cuisine de l’inutilité de l’action : demain il faudra la remettre pour le petit déjeuner. La tribu Rapier s’agite autour de nous, je prends la liberté de me saisir de la bouteille de whisky et de remplir le verre de Tobias et le mien. Et celui que Georges me tend après avoir remis la rallonge.

- Tu attires les comiques, mio amico, me moqué-je doucement avant de choquer mon verre contre le sien.

J’avale cul sec, l’alcool me brûle la gorge. Tout cela me renvoie face à un miroir. J’ai le sentiment d’être enfin casé. Mais j’ai connu des amours mouvementés, pas toujours sains et qui se sont rarement bien terminés. Je veux y croire avec Andy.

- Alessandro, je te montre ta chambre.
- Je vous suis.

J’attrape au passage ma valise restée dans le hall d’entrée et suis Margareth. Elle aurait pu seulement m’indiquer la porte, mais quand elle la referme après que nous soyons tous les deux entrés dans la chambre de Jaz, je comprends qu’elle veut me parler.

- Est-ce que Tobias va bien ?
- Il va bien, Margareth. Il n’aime simplement pas les emmerdeurs ou emmerdeuses, si vous m’excusez de l’expression.
- Il nous donne si peu de nouvelles…
- C’est dans son caractère. Je vois assure qu’il n’a rien contre sa famille. Alice lui apporte beaucoup aussi.
- Alessandro, puis-je vous demander un service ?
- Lequel ?
- Me donneriez-vous votre numéro de téléphone ? Je serais rassurée, si je pouvais avoir un contact aux US en plus de ma fille.
- Bien volontiers. Par contre, ne comptez pas sur moi pour cafter ce que Tobias n’a pas envie de partager.
- Je comprends. C’est par sécurité, je n’abuserai pas. Promis.


Margareth me laisse une fois nos numéros échangés. J’ouvre ma valise, sors un pyjama que j’ai emporté uniquement pour la maison Rapier, ne sachant pas comment je serais logé, et si je pouvais me permettre de dormir à poil. C’est la cohue à la salle de bain. Je colle ma brosse à dents dans la poche de ma chemise et sors avec mon paquet de sigaretta à la main avec l’intention d’en griller une le temps que l’agitation hygiénique se calme.

- Faire dodo avec Dro !

Je m’aplatis dans le couloir pour laisser passer Georges. De l’autre côté du mur, Tobias bataille avec Alice que l’agitation du coucher a réveillée. Je frappe à la porte de la chambre.

- Tobias ? C’est moi. La porte s’ouvre. Je viens faire un bisou à ma filleule.
- Dro ! Raccontare una storia!
- È troppo tardi, Principessa. Dammi un bacio.


Je me penche dans le berceau et embrasse Alice sur le front.

- Buona notte.

J’agite mon paquet de sigaretta devant Tobias et d’un signe de la tête, je lui fais comprendre que je vais m’en griller une avant de prendre mon tour à la salle de bain.

Dehors, je ne vois pas les étoiles. Le ciel est couvert. Je ne vais pas tarder, une bruine froide me repousse sous le porche. Tobias tarde, je crois qu’il est trop occupé à rendormir Alice. J’éteins ma sigaretta entre mes doigts quand j’entends la salle de bain se libérer. Les dents, une douche rapide et au lit.

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyDim 1 Mai 2022 - 15:40



Tueur des villes, tueur des champs
Feat : Alessandro


Tobias est à la fois peiné d'imposer sa morosité à sa famille, mais également heureux de constater que ces gens avec qui il a coupé tout contact pendant seize longues années prennent toujours sa défense lorsque des problèmes se profilent à l'horizon. Jamais Gabriel n'aurait accepté que Tobias ne retrouve les siens de manière régulière, il parvenait seulement à arracher à son mentor l'autorisation de rejoindre son père et sa mère quelques jours après les fêtes de fin d'année pour les rassurer en leur rappelant qu'il était toujours en vie. Nul ne peut savoir combien de temps ce sinistre manège aurait pu durer si le professeur n'avait pas un jour été frappé par un éclair de lucidité en sondant son regard mort dans le reflet que lui envoyait le miroir de la salle de bain d'un motel miteux.

Il n'a guère besoin que son ami souligne l'importance d'une famille pour prendre toute conscience de ce fait. Il sait que le cercle familial de son ami, même élargi, est un labyrinthe dans lequel on peut aisément se perdre. Alessandro n'a pas eu la plus rose des enfances avec la perte de celui qu'il a longtemps cru être son père. Dans la mafia la notion de famille prend une toute autre importance et implique avec elle son lot de responsabilités. Tobias sourit à son ami du coin des lèvres, se penche au dessus de son verre de whisky pour tenter d'y retrouver une contenance. Le tueur souffle, apaise son cœur d'une certaine manière alors que ses mains sont encore crispées sous la table. Il a eu bien du mal à se retenir pour ne pas serrer entre ses longs doigts le cou de cette garce en qui sa mère avait vu une fille bien. C'est une erreur de sa mère que d'avoir cru en la bonté de son prochain. Être la nièce d'un pasteur ne fait pas d'Annabelle un ange.

Autour d'eux la maison s'agite pour mieux se préparer à aller dormir, Tobias perçoit un peu plus loin son père qui rassure sa mère dans la cuisine. Incapable de se lever pour aller lui même réconforter celle qui lui a donné la vie et lui a assuré une enfance heureuse, le tueur demeure prostré. Lèvres closes car il ne sait s'il est encore capable de maîtriser sa voix. Au fond de lui vit une rage, sourde mais pas moins inquiétante. Il ne veut faire d'esclandre dans cette maison, entouré des siens. Personne ne le comprendrait en dehors d'Alessandro qui connaît tout des sombres aspects de son ami. Alessandro est là, près de lui, sa présence se faisant une fois de plus rassurante. Un soutien inébranlable dans les bons comme les mauvais moments. Un piètre sourire habille les lèvres du géant britannique lorsque son ami ose un trait d'humour trop lucide pour être perçu comme amusant.

Tobias trinque, puis vide son verre d'un trait alors que Georges est encore en train de tremper ses lèvres dans le sien. Alessandro a su trouver celle qui demeure près de lui et ce malgré ses travers. L'anglais avait lui même cru trouver cette personne avec Wesley avant que la fatalité de la destinée ne lui arrache le doux libraire qui à sa manière lui montrait qu'aimer à nouveau était à l'ordre des possibilités. Une illusion que Tobias a su chérir, certes différemment qu'il ne le faisait avec sa femme, mais jamais l'affection qu'il a offert au jeune homme n'a été faussée. Tobias soupire, à s'en fendre l'âme tout en songeant aux multiples fissures qui déchirent son cœur.

Margareth remise de ses émotions interpelle l'ami de son fils en déclarant vouloir lui montrer sa chambre pour la nuit. Georges prend la place laissée vacante par le loup, s'installe puis pose sa main sur celle de son frère après une légère hésitation.

-Alessandro a l'air d'être un mec bien. En tout cas selon tes critères.

Tobias plisse les yeux, observant son ainé pour chercher le sarcasme que ce dernier peut dissimuler derrière ces belles paroles. Toujours silencieux le professeur se contente de serrer entre ses doigts la main de son frère. Cet acte vaut tout les mots.

-Jaz m'a dit que vous étiez proches toi et ce gars. C'est une bonne chose. Je le laisse être le frère bienveillant dont tu as besoin.
-Tu ne veux plus du rôle ?
-Bien sûr que si espèce d'abruti. Mais tu vis un peu trop loin pour que je puisse te botter le cul lorsque tu dérapes.


Sous le poids de l'émotion, Tobias se penche vers son frère pour le serrer contre lui. Son regard embué laisse échapper quelques larmes. Une main caresse son dos, avant de pincer sa peau. Bien vite le tueur se reprend, claque de la paume de sa main l'épaule de son frère avant de persifler une raillerie.

-Lui il ne me pince pas au moins !

Tobias attrape le verre de son frère et le soulage d'une gorgée sans ce soucier des réactions de son ainé. Puis il se lève, annonçant qu'il va se coucher.

-Bonne nuit. Ronfle pas trop sinon je vais t'entendre pendant toute la nuit.

Tobias monte les escaliers, entre dans sa chambre pour sans surprise y retrouver une jeune chipie trop éveillée à cette heure avancée de la soirée. Dans le berceau qui fut celui de son père, encore enchevêtrée dans sa gigoteuse, Alice est pourtant parvenue à se dresser et applaudit en voyant son père arriver. La petite blonde ainsi déséquilibrée tombe en arrière et atterrit sur les fesses. Hilare la demoiselle fait comprendre à son papa que dormir n'est pas dans ses projets immédiats. Tobias souffle, désabusé et amusé à la fois.

-Les douces jeunes filles font toutes dodo à cette heure.
-Alice pas dodo !
-C'est ce que je constate...

Alice tend les bras pour être saisie par son père qui accède à cette demande sans attendre plus longtemps. Plus vite il cédera et plus vite il pourra trouver le confort de sa couche pour la nuit.

-Faire dodo avec Dro !

Tobias râle, à deux doigts d'accepter cette requête pourtant peu raisonnable. On frappe à la porte, Alessandro s'annonce et bien vite le professeur lui ouvre. Alice sourit à son parrain, lui tend les bras et fatalement réclame une histoire. L'enfant s'agite, se moquant du refus qui vient de lui être imposé. Elle se tortille, une de ses jambes sort entre deux boutons-pression de la gigoteuse. Tobias regarde son ami.

-Tu ne la veux pas pour la nuit ? On échange les chambres si tu veux ?

Alessandro n'est pas fou, il refuse cette proposition. Le loup agite un paquet de cigarettes sous le nez de celui qui doute de pouvoir s'échapper de sa chambre pour aller assouvir ce vice. La porte se ferme après que Tobias ait pu souhaiter une bonne nuit à son ami. La sienne risque d'être agitée. Déterminé à l'idée de pouvoir dormir au plus vite, le père de la jeune Alice la déshabille, change une couche uniquement souillée par de l'urine.

-Alice dodo avec papa !
-Bien sûr que tu dors avec moi.

L'homme dépose sa fille dans son berceau, se déshabillant sans perdre plus de temps. Bien vite il est en boxer et maillot de corps blanc. Il prend sa fille contre lui, se glisse sous les draps et la couette en plumes d'oie qui couvre son lit. Alice l'escalade, déposant ses lèvres baveuses contre une des joues de son père. Du bout des doigts Tobias se saisit du livre posé sur son chevet, puis se lance dans la lecture de quelques lignes de Poe.

Il ne suffit que d'une page pour qu'Alice s'endorme. Tobias éteint la lumière, calle sa fille contre son torse et se laisse enfin aller dans les bras du doux Morphée.

[...]


Il est encore tôt, bien trop pour se lever mais il est également trop tard pour que se rendormir soit une option judicieuse. Tout en intimant sa petite chipie à garder le silence, Tobias pousse la porte du bureau de sa mère. Une pièce dans laquelle il a passé une bonne partie de son enfance, puis de son adolescence, penché au dessus d'un vieux piano rudimentaire que son père avait reçu en héritage de la part d'une tante que tout le monde avait oubliée avant que son trépas ne sonne. Alice tête goulument son biberon tandis que son père s'installe sur la chaise à roulettes rangée dans un coin. Il se laisse glisser pour se retrouver devant l'instrument. Assise sur les cuisses de son papa, Alice attend patiemment le début de ce récital improvisé.

Tobias fouille entre les partitions, en choisit une sans trop se soucier de ce qu'elle contient. Alice tend une main, enfonçant une touche. Le son produit est incongru mais l'instrument semble toujours accordé.

Agiles, les doigts du tueur glissent, son âme entière épouse cette mélodie dont il est en train de se faire instrument. L'instant est doux, presque secret tandis qu'à six heures du matin il s'offre tout entier à cette passion qu'il a longtemps malmenée.

Le défilé commence. Avec Amanda qui pointe le bout de ce nez qu'elle aussi a bien vilain. La sœur du professeur réclame à jouer une boucle, il refuse avant de céder. Il sait que lutter contre ce fléau ne lui rendra pas la vie plus paisible. Railleur, Tobias note l'incompétence de sa sœur.

-Alessandro joue mieux que toi. Et pourtant sa démonstration n'était pas glorieuse.

L'effrontée pince avant de disparaître avec sa nièce. Tobias jubile, sursaute quand derrière lui c'est son frère qui fait son apparition.

-Salut frangin. J'ai fait du café, du vrai. Je pense que ton copain est en train de tomber amoureux de la cafetière.

Sans s'imposer plus longtemps Georges fait glisser une tasse de café sur le piano avant de disparaître. Margareth passe à son tour saluer le plus jeune de ses enfants, ouvre en grand rideaux et volets puis invite son fils à venir prendre le petit déjeuner avant qu'il ne reste plus rien sur la table. Tobias y pense, puis bien vite il oublie. Constatant que tout le monde semble être levé dans cette maison, il donne de la voix. Les notes se retrouvent alors mariées à la douceur feutrée de sa voix rauque. Son enfance, douce enfance lui revient tandis qu'il exclame ici son amour d'être de retour chez lui. La nostalgie le prend, son souffle s'étiole. Il accuserait la cigarette s'il devait se faire parjure.

© Fiche par Mafdet Mahes




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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyJeu 5 Mai 2022 - 16:00

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« Assassino della città,
assassino della campagna. »
Je marche le long d’un chemin. Autour de moi : des champs de céréales à perte de vue. Le vent joue avec les épis encore verts. Il dessine des ondes sur cet horizon mouvant. Devant moi, Andy marche, ou plutôt danse, ses bras miment une chorégraphie légère. Elle est belle avec sa robe dos-nu, blanche avec des tulipes rouges. Ses cheveux sont dorés, comme les épis de blé. Tiens ! Ils n’étaient pas si avancés plus tôt. Le ciel est d’un azur pur, parfumé de mille senteurs. Andy me nargue, pariant que je ne la rattraperais pas. Elle part en courant dans un rire qui n’a rien de cristallin. Je la charrie souvent sur son rire de potache. Je m’élance aux doux sons d’un piano.

Un bruit de cataracte me réveille. Adieu chaume, soleil et vent caressants : La tribu de pachydermes qui m’héberge se lève. Mon portable me donne l’heure : trop tôt ! Derrière les pets en mitraillette d’Amanda qui soulage ses intestins, je perçois la mélodie d’un piano. Je me mets sur le dos et ferme les yeux. Je tente de me focaliser sur cette seule musique. C’est fluide, les mains de Tobias semblent avoir repris leur souplesse. Je me laisse bercer un moment. J’ai conversé tard avec Andy. Elle me manque. Elle est un tourbillon dans ma vie.

J’entends Tobias railler sa sœur, lui affirmant que je joue mieux qu’elle au piano. Effectivement, ma prestation n’était pas glorieuse. Je n’ai pas la patience ni le don pour la musique. Je n’ai pas été initié à la musique classique, un genre qui demande calme et quiétude. Deux éléments absents de l’appartement de mon enfance où on savait tout de la vie des voisins. De leurs ébats à leurs disputes.

Je me décide enfin à me lever quand je sens un arôme que je n’aurai pas imaginé dans cette demeure, celui d’un véritable café. Margareth sait recevoir. Je boude le porridge et un autre met indéfinissable pour engloutir ses pancakes avec de bonnes doses de marmelade à l’orange. Le café de Georges est parfait ! Je le complimente, le traitant de barista chevronné. Le compliment fait mouche. Nous parlons un moment des types de café qu’il emploie. Je lui conseille certains crus d’Amérique latine. Il sert essentiellement des arabicas et robustas africains, adaptés aux goûts de sa clientèle. Il a apporté son meilleur cru à mon intention. Je suis honoré d’une telle attention.

La famille est à nouveau complète autour de la table. Je crois que le fait est rare et conditionné à cette visite exceptionnelle. D’ordinaire, les Rapier optimisent les temps de salle de bain, ce qui fait que chacun déjeune presque seul.

- Dro ! Mangia una frittella !

Je cherche l’assentiment de mio amico. Je ne sais pas ce que ma filleule a déjà mangé. Le feu vert donné, j’installe Alice sur mes genoux et lui confectionne un tube avec un pancake et un soupçon de marmelade pour qu’elle puisse manger facilement sans faire trop de dégât. Autour de la table, cela discute du programme de la journée.

Chacun me promet des visites intéressantes et bourrées d’anecdotes. En une demi-heure, Amberley prend des allures de Rome. Son château transformé en hôtel quatre étoiles, son musée avec un petit train, ses balades en pleine nature, le site historique du mont d’Amberley qui offre un panorama époustouflant d’après Amanda. Églises, maisons typiques et champs cernés de murets de pierres.

- Ce soir, nous mangerons au restaurant du château, annonce Lawrence.

Je ne manque pas de noter la stupeur de Tobias. Je comprends vite que les Rapier n’ont pas l’habitude de fréquenter ce genre d’établissement, pour le prix et la carte à rallonge. Mais, il semble que Margareth ait réussi à négocier un prix pour l’anniversaire de son mari et les retrouvailles avec son cadet. Chacun paye son repas, sauf Tobias et moi.

- Si un jour, vous venez en Californie, j’espère avoir l’occasion de vous recevoir et vous retourner le bel accueil que vous me faites.

Les exclamations fusent, tous sont ravis. Je sais déjà qui viendra, qui ne l’envisage même pas. J’aide à débarrasser après avoir collé Alice dans les bras de sa grand-mère. Il m’est conseillé de prendre des vêtements chauds pour ce qui est prévu. Je comprends aussi qu’il ne faut pas m’attendre à un repas à midi, mais un en-cas à grignoter sur le pouce.

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyMar 10 Mai 2022 - 11:34



Tueur des villes, tueur des champs
Feat : Alessandro

Sans se presser Tobias délaisse le piano pour enfin sortir du bureau de sa mère. Il dissimule sa surprise en voyant tout ce monde attablé autour d'un petit déjeuner gargantuesque. Dans cette maison on a prit l'habitude de multiplier les services pour pallier au manque de salles de bain. En effet cette demeure aussi grande soit-elle n'est pas adaptée à la taille de cette famille. L'unique salle de bain de l'étage prend vite des airs de moulin lorsque vient le matin. Ici chacun sait quelle est l'heure à laquelle il doit se laver, une habitude que l'anglais a gardé même après toutes ces années. Son mode de vie ordonné est un vestige de cette époque.

Tobias s'attable, tend la main vers une assiette vide pour commencer à y entasser porridge, black pudding et pancakes dans un joyeux désordre. Il étale une épaisse couche de marmite sur un pancake avant d'engouffrer le tout dans sa bouche. Puis se fige dans son élan lorsque la voix de sa fille se fait entendre. Alessandro le fixe, cherchant une autorisation que le chasseur n'a pas le temps de lui donner. En effet c'est Amanda qui prend le relais de son cadet avant que ce dernier n'ait eu le temps de postillonner une réponse.

-Elle n'a eu que son biberon et une demie banane.

Tobias lève un pouce confirmant les dires de sa sœur. Amanda n'est pas qu'une excellente maman, c'est également une nourrice qui depuis des années contribue à l'éducation de nombreux jeunes enfants. Il serait heureux de la savoir à Beacon Hills même s'il admet avoir toute confiance en cette femme chez qui il laisse sa princesse tout les matins avant de partir à l'université. Certes cette dame est parfois un peu revêche mais jamais Tobias n'a récupéré sa fille avec le moindre bleu ou encore en pleurs. Il sait tout des journées que passe Alice chez cette femme. Elle a bien compris que le professeur était un père naturellement anxieux. Il dévore le contenu de son assiette, se saisit de cette seconde tasse de café que Lauren pose devant lui. Déjà on parle du programme de la journée. Une visite d'Amberley, de son château depuis des années transformé en hôtel luxueux. Chacun y va de sa suggestion car tous veulent qu'Alessandro conserve une bon souvenir de sa visite. Amanda parle avec passion de cet endroit dont elle ne s'est jamais vraiment éloignée. Lorsque Lawrence annonce qu'ils dineront au restaurant du château Tobias ne cherche pas à dissimuler son trouble. Sa bouche s'ouvre, devient bée tandis qu'il dévisage son père.

Cet endroit est hors de prix, en tout cas pour tout les membres de sa famille. Dans cette famille on veille à ne manquer de rien sans toutefois s'offrir le luxe de dépenser de l'argent en futilités. Margareth affirme être parvenue à négocier un bon prix pour les 80 ans de son mari. Tobias a du mal à y croire et craint le traquenard. Il se sait prêt à dégainer sa carte bleue si ce repas leur réservait une mauvaise surprise.

Ses parents le devinent fortuné, sans vraiment savoir d'où lui vient tout cet argent. La vérité étant immorale Tobias se contente de jouer la carte du silence pendant que ses parents font les autruches. Son père sait que certaines questions ne sont pas bonnes à poser tant que l'on est pas certain de pouvoir accepter les réponses qui y seraient liées. Si Lawrence devine sans mal que du sang est venu souiller les mains de son dernier né, il n'est cependant pas prêt à accepter la sombre réalité qui fut longtemps la vie de son fils. Tobias n'est toutefois pas devenu l'ange de la bonne conduite pour autant. S'il s'essaie à la normalité, ses tentatives échouent parfois lamentablement. Et rien ne sait remplacer cette ferveur qui l'anime lorsqu'il rechute. La vue du sang, ses effluves, les cris arrachés dans la tourmente, cette peur qui donne vie aux regards de ses victimes avant qu'elles ne s'éteignent... Rien ne saurait tenir la comparaison avec ce trop plein d'émotions teintées de jubilation que tout cela fait naître chez l'anglais.

-Si un jour, vous venez en Californie, j’espère avoir l’occasion de vous recevoir et vous retourner le bel accueil que vous me faites.
-Tu sais qu'ils vont venir si tu les invites ? Je pourrais vous loger dans l'ancien appartement de Lewis.

Amanda ne fera pas le déplacement malgré cette joie qu'elle affiche. Elle a déjà un mari à supporter avant d'avoir le courage d'opter pour le divorce. Georges a apprit à son jeune frère que dans ce couple une troisième personne s'était invitée. Tobias est incapable de déterminer qui est l'être volage dans toute cette histoire. Les potins ne l'intéressent guère après tout. Il se contente de souhaiter le plus grand des bonheurs à sa sœur et ce même si cette dernière doit briser le cœur du père de ses enfants. La table est débarrassée. Le professeur suit le mouvement orchestré par sa mère. Il attrape un torchon tandis que son frère lave la vaisselle. Edward s'ajoute à ce duo, rangeant derrière ses beaux-frères.

Tobias glisse un regard blasé dans la direction du mari de sa sœur. Puis ses lèvres se figent face à la tristesse qu'affiche ce dernier depuis la veille. Rapidement la lumière se fait.

-Alors Edward comment vont vos enfants ?

Abasourdi Edward fixe celui qui se montre habituellement tant avare de mots que d'affection. Puis enfin il ose donner réponse à la question qui lui a été posée.

-Ils grandissent. Daniel a quitté le nid il y a un mois, sa sœur devrait pas tarder à l'imiter. Ça a rendu Amanda un peu triste.
-C'est normal qu'elle le soit. Je vais avoir la dernière de Leo chez moi pendant un mois.
-Le coup de la bagnole a fonctionné ! T'es toujours aussi prévisible Tobie !

La mine du tueur se ferme durant un bref instant. Sa naïveté lui a joué un bien vilain tour et le force tenir un rôle qu'il n'apprécie pas : Celui de proie aisément manipulable. Son frère le bourre du coude, moqueur. L'assiette que tenait encore Tobias lui échappe et se brise sur le carrelage de la cuisine. Lauren ne se cache pas pour rire du malheur de son beau-frère.

[...]

Habillé chaudement Tobias bataille avec l'écharpe de portage d'Alice. L'idée déplaît à l'enfant confortablement installée dans les bras de sa grand mère. Alessandro noue les longs pans de tissu avant de tester la solidité des liens. L'italien a gagné une écharpe tricotée par Magareth à son attention, un accessoire qui ne lui sera plus d'aucune utilité après leur retour en Californie. Tobias se penche pour que sa mère puisse installer la petite blonde dans son dos, mécontente la demoiselle attrape une poignée des cheveux de son père et tire dessus. L'homme se tend, mugissant un gémissement douloureux.

-Alice tu me fais mal !
-Aly veut marcher !
-Tu ne sais pas encore marcher et je ne veux pas m'embourber avec la poussette.

Un doigt curieux qui se glisse dans son oreille lui fait hausser les sourcils. Une main salvatrice se tend pour rendre à la petite fille son italien en peluche ce qui suffit à la distraire. En tout cas suffisamment pour que son père puisse se mettre en marche.

Tobias serre les dents lorsqu'ils croisent des gens qui l'ont vu tout petit. Il se contente alors de marmonner de vagues salutations en réponse à celle trop enjouées émises par ces personnes qui ont bien souvent parlé dans le dos de leur famille. À trois reprises sa mère lui demande de se montrer gentil. De vaines tentatives pour pousser son dernier né à montrer une image lisse de sa personne. Lorsqu'enfin ils s'éloignent de la décevante populace, Tobias exprime sa colère.

-Tu veux que je sois aimable avec ces gens qui ont dit tant d'horreurs à notre sujet ? Trop de gamins, ces mêmes enfants turbulents lors de la messe, papa qui était soi-disant voleur ou encore poivrot. Je ne compte pas leur baiser les pieds et tu ne devrais pas t'y abaisser non plus maman.
-Tu es devenu aigri chéri.
-Je l'étais déjà. Je ne fissure le masque de mon indifférence que pour ceux qui me sont proches maman et ce n'est pas le cas de ces gens.

Alessandro le connaît mieux que sa propre mère, sinistre constatation mais jamais son ami ne lui demanderait d'exprimer une pareille parodie de mélodie du bonheur. Ses parents se sont créés une image faussée de sa personne après toutes ces années. Déçu, Tobias ralentit la cadence pour se mettre au même niveau que son ami. Alice gesticule dans le dos de son père, agite les bras dans tout les sens pour attirer l'attention de son parrain tandis que le visage de son père achève de se fermer. Il avait eu l'audace de croire que cette journée lui serait douce, mais cet espoir était vain. Ses mains s'agitent, il attrape son paquet de cigarettes sans craindre les réprimandes maternelles. Il en sort une, puis une seconde qu'il tend à son ami. Le regard qu'il porte vers Alessandro est un appel au secours, celui d'un homme qui ne sait plus, qui ne veut plus jouer à faire semblant. Ce séjour en Angleterre est prend des airs d'épreuve.


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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptySam 14 Mai 2022 - 22:30

click Alessandro & Tobias
xxx
« Assassino della città,
assassino della campagna. »
- Tu sais qu'ils vont venir si tu les invites ?
- C’était l’intention, mio amico, me moqué-je.
- Je pourrais vous loger dans l'ancien appartement de Lewis.

Tobias bataille avec l'écharpe de portage. Je l’aide à nouer ce qui doit l’être. Je remercie Magareth pour l’écharpe dont elle me fait cadeau. Relever mon col me suffit, il faisait bien plus humide et froid en Écosse qu’ici. Toutefois, j’accepte le présent de la madre de Tobias. On ne dit pas non aux mamas. Le vêtement me sera d’aucune utilité en rentrant.

Alice se montre capricieuse. Revendique une autonomie qu’elle ne possède pas et maltraite son padre. La filoute sait comment assouvir son monde et ses doigts vengeurs vont curer les oreilles de Tobias. J’agite la peluche que je lui ai achetée, pousse mon sourire enjôleur et un peu de mon aura. La distraction fonctionne. Alice ne pense plus à ramper au sol.

La visite se veut tendance bucolique, le village d’Amberley est très petit, à peine la taille d’un quartier de Beacon Hills. Pourtant, le dépaysement est là, le divertissement aussi quand nous croisons d’autres personnes. Petit village rime avec tout le monde se connaît. Ce qui ennuie Tobias qui se refuse à faire semblant d’apprécier ses anciens voisins ou camarades de classe. Sa madre s’en chagrine et l’exhorte à se montrer plus gentil.

J’en apprends un peu plus sur son vécu quand il souligne l’hypocrisie des attentions dont il est la cible. Je crains que Magareth cherche à redorer le blason de sa famille par la réussite financière apparente de son cadet. C’est amusant de penser que ma propre madre se voyait reprocher l’inverse : deux bambini seulement. Laissant penser que Guiseppe Amaro avait les palle vides. Avec le recul, et connaissant le secret de ma naissance, je me demande ce que les gens de notre quartier savaient à l’époque. Je me rends compte que je ne suis pas allé soutenir ma madre à l’annonce officielle de ma filiation avec Don Stefano Corleone au mariage de Graziella. J’ai tant de choses à rattraper, si peu de temps pour le faire.

- Tu es devenu aigri chéri.
- Je l'étais déjà. Je ne fissure le masque de mon indifférence que pour ceux qui me sont proche maman et ce n'est pas le cas de ces gens.

En retrait à l’arrière, je perçois le décalage madre – figlio. Tobias n’est pas le fils que Magareth se plaît à imaginer. Et mio amico se navre de ne pas pouvoir lui offrir cet enfant idéalisé. Il est d’une nature bien trop directe pour ça. Il ralentit pour se mettre à ma hauteur. Je lui offre une mimique expressive : je comprends sa lassitude.

Je ne sais pas ce que ma madre a espéré de moi. Je doute que le chemin que j’ai pris lui convienne, mais avec une telle ascendance, comment pouvait-il en être autrement ? Était-elle résignée ? J’ai glissé sur ce chemin très jeune, juste après que mon père adoptif se soit fait descendre en cabane. Dire que je pensais l’honorer et défendre sa mémoire en bossant pour ceux qui l’avaient éliminé.

Le mensonge ne venait pas de Sonny ni de Stefano, mais de moi. La molle docilité de Guiseppe Amaro me faisait honte. C’est bien pour moi seul que j’ai agi ainsi. A l’époque, je n’avais pas la maturité nécessaire pour le reconnaître.

Tobias me tend une sigaretta, ses mains tremblent de nervosité. Nous fumons en silence. De temps à autre, je cueille une fleur ou un brin d’herbe et le donne à Alice qui, ravie, les découpe en charpie. Ma sigaretta terminée, je fais un clin d’œil à mio amico et force le pas pour rattraper le troupeau de Rapier qui semblait nous avoir laissés dans une bulle. Occuper leur attention, concentrer sur moi les remarques est une façon d’aider Tobias. Je sais ce que je peux dévoiler ou pas de sa vie. Je me fais un intermédiaire qui semble trouver un tacite accord de part et d’autre. C’est ainsi que nous arrivons sur le point culminant du secteur.

- La vue à 360° est magnifique.

J’ai glissé mon bras sous celui de Magareth qui s’y accroche ravie. Les femmes sont toutes pareilles, sensibles aux mêmes attentions. Elle ne s’aperçoit pas que Lawrence s’est rapproché de Tobias.

(…)

Nous avons pris une collation sur les bancs du cimetière et après un savant trajet qui a multiplié les boucles autour des deux seuls carrefours importants d’Amberley, nous retournons à la maison pour le sacro-saint Tea time. Je récupère Alice qui s’est endormie, tandis que Tobias se désincarcère du porte-bébé.

- Je vais la coucher. Elle sera plus calme pour ce soir.

Tobias me laisse faire, si elle se réveille il aura plus de mal à la faire tenir tranquille. Je rejoins sa chambre. Alice ouvre un œil quand je lui retire son manteau et son bonnet. Je fredonne un air des Pink Floyd, lui colle ses peluches autour d’elle, murmure son prénom, elle se rendort rassurée. De retour à la salle principale, je décline la tasse de thé, accepte un biscuit à l’orange.

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyJeu 19 Mai 2022 - 15:27



Tueur des villes, tueur des champs
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Incapable de faire bonne figure pour convenir aux attentes qui semblent être celles de sa mère, Tobias préfère se murer dans un silence qui ne laisse rien paraître de son trouble intérieur. Son flegme qu'on dit généralement britannique est une armure dont il se pare lorsque la vie le confronte à des démons qu'il se sait incapable de combattre et cela le chagrine, d'une certaine manière, de devoir agir de cette façon alors qu'il est près de ses proches. Des gens dont il partage le sang, des êtres qui lui sont chers et qui ont fait de lui l'homme qu'il est. Car même s'il a bien changé depuis que Maryssa et Charles ne sont plus, il n'a rien oublié de cette belle et bonne éducation que ses parents lui ont offert.

C'est pour ne pas se montrer plus irrespectueux qu'il ne l'a déjà été qu'il préfère s'éloigner de sa mère qui aujourd'hui lui demande de se montrer hypocrite alors qu'ils font face à des personnes qui ont prit un mesquin plaisir à médire de leur famille par le passé. Tobias souffle un long nuage de fumée opaque, savoure tout de ce calme réconfortant que lui offre son ami. Alessandro le connaît bien, sait lire entre les lignes des silences meurtris de l'homme avare de mots qu'il est. Et ce sans que jamais le jugement ne soit à l'ordre du jour. Le cœur du chasseur s'apaise, ils pressent le pas pour rejoindre ceux qu'ils ont volontairement laissés partir devant. La vue est superbe, l'air est frais et bien vite refont surface dans l'esprit usé du britannique quelques heureux souvenirs d'une époque révolue. Celle de l'insouciance. Il évite sa mère, puis sa sœur qui pourrait avoir la mauvaise idée de venir lui adresser la parole. Georges serre son épouse tout contre lui, toujours aussi amoureux de sa petite blonde et ce même après tant d'années passées à ses côtés. Pareille à un éclair foudroyant l'image de Maryssa traverse l'esprit de son veuf. Durant une poignée de secondes il envie son frère noyé dans ce bonheur qui paraît éternel alors qu'il a lui même été privé de sa moitié.

Son regard éteint parcourt le panorama verdoyant, sans un mot il admire cette vie magnifique qui était là avant lui et qui le sera encore bien après sa mort. Le bonheur ne suffit pas à étouffer la dépression qui l'habite depuis qu'il a reprit son existence en main, même si la présence de sa fille près de lui est un nouveau soleil qui suffit à réchauffer son âme. Alice qui babille dans son dos est devenue sa raison de se lever le matin, celle de voir le jour suivant sans éprouver de craintes. Son père se poste près de lui, sans un mot il dépose une main bienveillante sur son épaule. Tobias tourne les yeux pour croiser ceux de celui dont il a prit nombre de traits de caractère. Son père est un homme bon mais qui peine à se lier à son prochain.

Non loin d'eux on s'extasie bruyamment à propos de cette vue majestueuse.

[...]

Ils sont de retour à la maison pour prendre le thé. Tobias se débarrasse de son lourd manteau de laine noire, Alice est partie retrouver la quiétude de son lit avec l'aide de son parrain. Margareth vide des paquets de biscuits dans des assiettes, des fragrances de thé noir et de bergamote embaument toute la maison. Tobias sort les petites cuillères et les assiettes à desserts, sa sœur s'occupe du fromage frais et découpe de larges tranches de pain. Les discussions reprennent avec tant d'aisance que l'on semble avoir tout oublié de la dernière crise d'humeur du professeur. Il s'installe dans le fauteuil jumeau à celui de son père, se réchauffant les mains autour d'un mug de céramique coloré sur lequel est floquée la marque d'une enseigne qui vend des pneus dans les environs.

Alessandro refait son apparition pour refuser une tasse de thé avant de faire honneur aux biscuits à l'orange. L'instant est doux. Tobias fauche une part de cake au citron sous le nez de sa sœur, trempe ses lèvres dans sa tasse de thé avant de se brûler la langue tant le liquide est chaud. Sa mère lui demande des nouvelles de Jasmine.

-Jasmine se porte bien. Je crois qu'elle travaille beaucoup, elle m'a demandé d'afficher des annonces à l'université. Elle veut quelqu'un pour répondre au téléphone dans le salon.
-C'est comme ça que Jasmine a fini par délaisser ses propres études.
-En effet mais je ne pense pas que son cas soit une généralité. Je ne l'imagine pas s'épanouir dans un musée, en tout cas pas autant qu'elle ne l'est à présent.

Alessandro demande dans quel domaine Jasmine faisait ses études avant de les abandonner. L'histoire n'est pas le domaine dans lequel on trouve le plus de débouchés. Un fait dont tous sont conscients autour de cette table mais pourtant la nouvelle génération ne semble pas en avoir tiré de réels apprentissages. Il suffit de songer à la fille d'Eleonor et aux études que poursuit cette dernière pour en avoir le cœur net.

-Histoire, c'est pas vraiment un bon domaine pour trouver un métier par la suite. Elle aurait sans doute terminé prof comme Tobie.
-J'ai un métier honorable !
-Tu voulais devenir star du rock quand tu avais dix-sept ans, tes ambitions ne volaient pas bien haut mon garçon. Professeur ou clochard en devenir...
-Tu es riche maintenant, tu pourrais changer de métier.

Tobias y a déjà pensé, mais d'une certaine manière il aime sa profession. Certes il a parfois envie de se cogner la tête contre le tableau blanc de son amphithéâtre lorsque ses étudiants récitent des inepties avec assurance et souvent l'ennui est un sinistre compagnon qui ne le lâche pas d'une semelle durant ses journées passées à l'université. Il ouvre la bouche, cherchant quelques mots qui pourraient l'aider à faire la promotion de sa profession. Il redoute de ne pas être capable de la défendre avec ferveur, même s'il est certain d'apprécier son actuel statut. Il hausse son petit doigt, annonçant ce qui ressemble à une piètre défense.

-Parfois mes journées sont intéressantes.
-Parfois ?
-C'est déjà beaucoup. Je n'ai qu'un visa de travail, je ne peux pas me permettre de laisser mon emploi pour du vent. Ma vie est agréable. Alice, dodo, boulot, Pink print.



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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyMer 25 Mai 2022 - 18:53

click Alessandro & Tobias
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« Assassino della città,
assassino della campagna. »
Ce « tea time » est l’occasion d’un moment de poser les armes des griefs qui ont pu éclore dans la journée. Je ne suis pas un grand lecteur, mais il me semble me souvenir de paroles de Sonny. Cela touchait aux doux souvenirs que l’on garde de son enfance. Des souvenirs qui remontent du tréfonds de notre être grâce à un simple détail. Un mécanisme décrit par un écrivain anglais, à moins qu’il ne fût italien. Mon souvenir est flou. Il faut avouer que je n’écoutais pas beaucoup quand mon mentor s’essayait à la philosophie. L’auteur parlait d’un gâteau qui lui rappelait quelqu’un de proche. Je crois que c’est ce phénomène que je perçois sur le visage de Tobias exempt de tout masque. Avec sa mère, ils évoquent Jaz.

-C’est comme ça que Jasmine a fini par délaisser ses propres études.
-En effet, mais je ne pense pas que son cas soit une généralité. Je ne l’imagine pas s’épanouir dans un musée, en tout cas pas autant qu’elle ne l’est à présent.
- Quelles études entreprenait-elle ?
-Histoire, c’est pas vraiment un bon domaine pour trouver un métier par la suite. Elle aurait sans doute terminé prof comme Tobie.
-J’ai un métier honorable !
-Tu voulais devenir star du rock quand tu avais dix-sept ans, tes ambitions ne volaient pas bien haut mon garçon. Professeur ou clochard en devenir...

-Tu es riche maintenant, tu pourrais changer de métier.

Je reste silencieux et me fais oublier le temps de cette discussion intimiste. Effectivement, Tobias pourrait vivre de ses rentes. Seulement, ce que ne doute pas sa famille, est que l’oisiveté est une activité dangereuse pour mio amico. Trop de temps à penser, s’égarer dans les gâteaux souvenirs. Je souris quand il mentionne mon bar comme une « activité ».

Il est loin le poivrot qui avait posé ses natiche sur un tabouret au comptoir et commandé mon alcool le plus bas prix.
La quantité et non la qualité.
Je ne saurais dire ce que j’ai vu en lui à ce moment-là, car extérieurement il était qu’une loque, l’ombre d’un homme, pétri d’amertume et aussi d’un profond chagrin.
Ce chagrin est toujours enfoui au fond de son cœur, mais je crois que son amertume s’est apaisée. Reste le manque de sa femme, de son enfant. Indélébile.
Quelque part dans la maison, Alice parle dans son sommeil. Je reste aux aguets, je suis le seul à être capable de l’entendre. J’ai oublié de mettre en route le baby phone. Elle se réveille lentement. C’est elle qui tient la raison de mio amico.

(…)

Nous arrivons à la porte du château. Je ne dirais pas que Tobias et moi regardions ça d’un regard blasé, mais le faste ne nous impressionne guère, ce qui n’est pas le cas du reste du troupeau Rapier. Georges me peine à tripoter sa casquette comme s’il n’était qu’un vulgaire métayer venant faire son rapport à un quelconque châtelain.

C’est pour eux une folie. Une chimère devant laquelle ils sont passés devant toute leur vie. Ils sont quasi tous en apnée en passant les portes. Je devance Lawrence qui hésite sur la conduite à tenir, après tout, il est l’invité de sa femme. Je donne mon manteau à la personne qui nous accueille. Tobia suit le mouvement avec l’aisance des habitués.

- Je prends le sac à langer. Une chaise haute est bien prévue ? demandé-je au majordome.

A un loupé cardiaque je devine que non. L’homme, en professionnel rodé ne laisse rien paraître de l’oubli de Margareth dans sa commande. La madre de Tobias n’a certainement pas imaginé qu’un tel restaurant pouvait se préoccuper des enfants en bas âge.

- Oui, c’est en cours, me ment-il avec obséquiosité.

Nous héritons d’une vaste table ovale. Lawrence est placé au bout de l’une des pointes de façon à avoir une vue optimum sur tous les convives.

- Margareth, vous devriez vous mettre en face, cela ferait très « châtelains ».

J’attends que le reste de la famille se décide où se placer avant de m’asseoir. Des amuse-bouche nous sont tout de suite proposés avec le menu. Une seule feuille, sans le prix. Il nous est demandé de choisir quatre plats. Lawrence hérite de la carte des vins. Ses yeux s’écarquillent, car là, les prix sont notés.

- Vous permettez que je choisisse ? Le vin est pour moi. Considérez cela comme mon présent d’anniversaire.
- Alessandro ! C’est trop !
- J’y tiens. Vous avez un Italien à table, autant profiter de ses connaissances en la matière.

Ma plaisanterie fait passer le malaise qui s’était brusquement installé.

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyLun 30 Mai 2022 - 16:38



Tueur des villes, tueur des champs
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Lorsque la journée touche à sa fin, ils se dirigent tous vers le château. Chacun des membres de la famille Rapier, excepté le dernier né, s'est paré de ses plus beaux atours et mire ce lieu avec autant de bonheur que de crainte. Pour Tobias et son ami cet endroit extraordinaire ne l'est cependant pas tant. Ils tutoient le faste lorsque l'occasion se présente à eux et même si le professeur n'a jamais visité ce lieu, il ne se laisse pas intimider par ce dernier. Le chasseur imite son ami, tendant son lourd manteau de laine noire au majordome, invitant par la même occasion son frère à l'imiter. Georges triture sa casquette, peu à son aise lui homme simple et modeste aubergiste à l'idée de mettre les pieds dans ce lieu qui lui paraissait inaccessible jusqu'à aujourd'hui.

Tobias tend le sac à langer d'Alice au parrain de cette dernière, puis pousse son frère du coude pour l'inviter à l'imiter.  Leurs regards, duos de perles onyx, se croisent. Georges ouvre la bouche avant de bien vite la refermer tandis que devant lui son cadet agit comme si tout ce qui est en train de se produire n'était que le pur fruit de la normalité. Certes ils n'ont manqué de rien durant leur tendre enfance mais le futile n'a jamais illuminé leurs vies plus qu'il n'aurait été raisonnable qu'il le fasse. Margareth qui a mit sa plus belle robe pour ce soir si spécial frôle ses deux fils, se glisse près de son mari avant de suivre presque religieusement celui qui les mène à leur table. En coulisse on s'agite avec retenue pour sortir une chaise haute que l'on avait omit de réserver. La gastronomie n'est pas faite pour les jeunes enfants, en tout cas c'est ce que pensait sa mère en faisant sa réservation. C'est une erreur car tout les lieux peuvent s'ouvrir à la jeunesse lorsque l'on a suffisamment d'argent pour s'en permettre l'accès.

Alice peu dépaysée par tout ce faste s'amuse de ces belles choses qui habillent leur table. Tobias sort sa fille de sa poussette, la calle entre ses bras avant de la glisser dans une chaise haute en bois. Puis il prend place entre sa fille et sa belle-soeur. Lauren garde ses mains sur ses cuisses, n'osant toucher ce qui se trouve devant elle de peur de voir partir en poussière ce charmant décor qui les entoure. On leur fait parvenir le menu, vierge de tout prix. Puis quelques amuses-bouche vers lesquels Alice tend bien vite les mains. Attendrit Tobias sourit à celle qui est la prunelle de ses yeux, sa fille qui détient les clés de sa raison et celles de son bonheur. Lawrence hérite de la carte des vins et à la mine effarée que son père affiche, le chasseur devine que cette fois nul n'a oublié de noter les prix.

-Papa ne te chagrine pas pour cela.

Tobias ferme la bouche avant d'avoir pu songer à des arguments qui pourraient se lier à cette proposition qu'il allait faire à son père. Lawrence le fixe d'un regard noir qui l'invite à se taire. La fierté ainsi écorchée du patriarche l'est encore plus quand c'est Alessandro qui se propose pour choisir le vin et par la même occasion régler cette part de l'addition. Margareth s'exclame, peu amie avec la charité quand elle est celle vers qui on l'ordonne mais une plaisanterie légère suffit à faire oublier ce trouble qui vient de s'installer.

En tout cas une partie de ce dernier car autour de cette table les Rapier habituellement si chaleureux tirent tous de tristes mines figées par la crainte d'écorcher la bienséance. Amanda regarde ses mains, Edward imite la carpe à la perfection. Lorsque l'on vient s'inquiéter de leurs choix pour la suite de ces festivités, chacun balbutie quelques mots timides. Tobias souffle, fixe sa fille qui quant à elle se sent visiblement à son aise dans cet endroit qu'elle n'avait pourtant jamais visité. Puis son regard cherche et trouve celui de son ami. Agacé par cet inquiétant accès de formalisme dont font démonstration les siens, le professeur lève les yeux au ciel. Puis une fois n'est pas coutume ouvre la bouche pour lancer la discussion.

-Ce lieu est superbe. Quelques sourires ne lui donneraient que plus de charme.

On rougit, on baisse même les yeux. Alessandro camoufle un sourire amusé comme il le peut, il faut avouer que Tobias n'est pas le mieux placé pour parler de sourires et autres signes visibles de bienveillance. Un rire sarcastique échappe à Georges qui ne tarde pas avant de retrouver un sérieux qu'il doit juger être fait pour se marier avec ce lieu guindé. Tobias mange après s'être saisit d'un canapé garnit avec finesse pour le donner à Alice, on sert un premier verre de vin à Lawrence qui ose y tremper les lèvres avant de se permettre une gorgée. Les bouches demeurent bée, Tobias n'en peut plus de tout cette retenue mal dosée affichée par les siens. Irrité par cette finesse qui n'a rien de naturelle, il ouvre la bouche pour lancer un nouveau débat qui ne manquera pas de faire réagir ses parents.

-Papa, maman, j'ai mit quelques semaines à trouver un cadeau qui vous conviendrait. Le futile ne vous intéressant que très peu, j'ai décidé que l'utile serait de mise.

Sa mère l'observe, soudainement intriguée. Lawrence peine quant à lui à détacher son regard noir de ses mains abîmées par une vie de labeur et l'arthrose. Georges se réveille et prend une nouvelle posture, bien plus affirmée que la précédente. Cette normalité qui s'annonce convient à l'aubergiste.

-Je n'ai rien vu dans ta valise Tobie.
-Tu aurais dû faire les poches de Georges, cela t'aurais plus avancée dans ta quête maman. Nous avons contacté un couvreur, vous allez avoir un nouveau toit dans quelques semaines. Un mois peut-être.

Amanda se fige, surprise. Margareth peine à réagir tant cette annonce lui semble être le fruit de la décadence. Une maison qui ne fuit plus, voilà ce dont les parents du professeur avaient besoin.

-J'ai fait faire les devis, Tobias signe les chèques.
-Mais ! Mais nous n'avions pas besoin que vous dépensiez tout cet argent !
-Cet argent est plus utile investit de cette manière qu'à dormir dans le coffre d'une banque maman. Je vous ai causé assez de chagrin, laisse moi faire ce geste je t'en prie.

Un toit neuf ne suffit pas à panser les cœurs meurtris, de nouvelles tuiles ne combleront pas des cicatrices vieilles de seize ans. Ce geste même s'il semble démesuré demeure moindre aux yeux du chasseur. Lawrence serre sa serviette entre ses mains, incapable d'ouvrir la bouche pour prononcer le moindre mot.

Tobias reprend la parole, tout en étant kncertain de savoir prononcer les bons mots, ceux qui sauront rendre cette soirée agréable. Il croise le regard de son ami, une fois de plus soutien indéfectible.

-Je voulais vous remercier. Vous avez été parfaits durant ce week-end. Mary vous adorait et je sais que sa terrible fin vous a arraché le cœur à vous aussi. Elle aurait aussi apprécié Alessandro, elle avait un tempérament tempétueux. Ils auraient tout deux entretenu de grandes discussions, ou même disputes. J'ai mit seize ans à revenir, mais je vais essayer d'être plus présent.


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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyVen 3 Juin 2022 - 21:07

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assassino della campagna. »
En offrant le vin, je m’épargne de devoir ingurgiter les premiers prix de la carte : du vin anglais. Je veux bien que le réchauffement climatique change un peu la donne, mais la vinasse anglaise ne peut que soutenir les meilleurs vinaigres de France, d’Italie ou de Californie.

Les Rapier sont plus à l’aise dans leur maison que dans cet antique château rénové avec soin. Avec leurs airs empruntés, ils expriment leur caste, loin de celle des Lords et des nobles. Je m’en émeus un peu, je viens aussi d’un milieu modeste. Tobias s’essaye à l’humour pour décoincer sa famille. Mais rien n’y fait. Tous sont dans leurs petits souliers, comme dans une erreur de casting. C’est là que je commence à les trouver un peu coincés et limite obtus. Clairement pas un tempérament latin. Je mise ce constat sur la grisaille de ce pays qui vermine ses habitants. Ça manque clairement de soleil.

- Papa, maman, j'ai mis quelques semaines à trouver un cadeau qui vous conviendrait. Le futile ne vous intéressant que très peu, j'ai décidé que l'utile serait de mise.

Je suis au courant du présent qui mio amico a prévu pour ses parents. Margareth s’est presque étouffée quand j’ai offert le vin… Je m’attends à un malaise cardiaque. Georges est dans la confidence, vu qu’il a soufflé l’idée. Le frattelo de mio amico est celui qui possède le plus d’audace de la fratrie, Tobias mis à part. Quoique Jaz, si elle était là, aurait certainement déjà mis une ambiance du tonnerre.

- Je n'ai rien vu dans ta valise Tobie.

Margareth ne se cache même pas de fouiller dans les affaires de son figlio. Je me demande si elle a eu l’audace de musarder dans les miennes.


- Tu aurais dû faire les poches de Georges, cela t'aurait plus avancé dans ta quête maman. Nous avons contacté un couvreur, vous allez avoir un nouveau toit dans quelques semaines. Un mois peut-être.

J’écoute les cœurs, celui de Margareth ralentit au lieu de s’affoler comme celui de Lawrence. Cela n’est bon ni dans un cas ni dans l’autre.

- J'ai fait faire les devis, Tobias signe les chèques.
- Mais ! Mais nous n'avions pas besoin que vous dépensiez tout cet argent !
- Cet argent est plus utile investit de cette manière qu'à dormir dans le coffre d'une banque maman. Je vous ai causé assez de chagrin, laisse-moi faire ce geste, je t'en prie.

L’embarras lié au lieu prestigieux cède sa place à un froid abyssal. Lawrence le prend comme un affront. Comme la mise en évidence de ne pas avoir su garder une maison digne et exempte de fuite. Je capte le regard de Tobias, hoche la tête de manière imperceptible avec un clignement d’yeux. Je l’assure par ce message muet, qu’il va trouver les mots pour justifier cette dépense et la rendre acceptable pour ses parents. J’en apprends un peu plus sur Mary, son caractère, semble-t-il, aussi volcanique que le mien.

Margareth soupire, le cœur de Lawrence s’apaise, mais son visage reste fermé.

- La vie est courte, trop courte. L’aide d’un enfant est dans l’ordre des choses. Savourez le présent, on ne sait jamais ce que demain sera fait.

Comme je ne parierais pas, attendre l’âge de Lawrence.

- Bon Anniversaire, Lawrence, dis-je en levant mon verre dans sa direction, un grand sourire aux lèvres.
- Tchin, s’exclame Alice un peu trop à propos en levant son toast à moitié mâchouillé.

Regard en biais de son padre.

- Juré, je ne lui ai pas fait boire d’alcool !

La scène termine de briser la glace et personne ne se fige quand le premier plat nous est servi.

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyJeu 9 Juin 2022 - 20:11



Tueur des villes, tueur des champs
Feat : Alessandro

Ses parents prennent ce cadeau fait de bon cœur comme s'il était le pire des affronts. Pourtant Tobias et Georges n'ont pas eu d'arrières pensées en songeant à ce présent. Il semble logique au tueur de vouloir offrir une confortable retraite à ceux qui ont tout donné pour que leurs enfants ne manquent de rien. S'il est désormais à l'abri de tout besoin sur ce plan, l'homme en noir se souvient de cette enfance durant laquelle il a vu ses parents batailler avec de maigres finances pour s'assurer de pouvoir nourrir leurs enfants et ce à toute date du mois. Le rythme de sa vie actuelle semblerait décadent aux yeux de ses parents et pourtant Tobias sait qu'il pourrait vivre sans jamais songer à ses dépenses, sans craindre que sa richesse soit affichée s'il le désirait. Mais il se complaît à vivre dans son appartement, les rêves de grandes maisons avec chien ne sont plus les siens. Alice a besoin de stabilité, d'un père sachant parodier le bonheur même dans les pires instants. Parfois les nuits du professeur sont encore les cibles de sanglantes turbulences, de souvenirs qui se font cauchemar lorsqu'ils reviennent, mais cela ne l'empêche pas de rester présent et aimant lorsqu'il agit pour le bien de sa princesse.

Jamais il ne saura oublier les siens, lui qui a durant tant d'années tout fait avec un net attrait pour le pire pour apaiser son esprit brisé par les pertes. Maryssa et Charles ne sont plus, victimes de la pire des malchances. Il a perdu un fils, il ne peut prendre le risque de perdre sa fille. Son existence vide de la présence de cette petite blonde habitée par la malice est inimaginable. Alessandro ramène un peu de joie dans ce repas qui en manque encore cruellement. Ici les Rapier ne se sentent pas à leur place et pourtant ils ont décidé de sortir de leur zone de confort en se permettant de goûter au luxe le temps d'une soirée. Ils lèvent leurs verres au père de Tobias. 80 ans, un âge dont le tueur doute qu'il soit plus beau qu'un autre malgré ce qu'est en train d'affirmer Edward.

-Bon anniversaire papa.

Tobias porte son verre à ses lèvres, sur le point de déguster ce vin que ses parents n'auraient pas su payer sans prendre le risque de se ruiner. Puis il se fige dans son élan quand du coin de l'œil il observe sa petite blonde qui les imite. Les exemples donnés à Alice ne sont pas toujours les meilleurs qui soient. Tobias toussote et s'étouffe avec un mince filet d'air quand le parrain de la jeune demoiselle annonce qu'il n'y est pour rien. Les regards des deux adultes se croisent durant un bref instant, une ride d'expression barre soudainement le front du britannique. Un sourcil paternel haussé avec élégance amuse Alice qui fixe son papa, attendant que ce dernier ne daigne lui donner raison.

Lorsqu'il relève la tête Tobias rencontre le sourire attendrit de sa sœur. Le voilà donc prit en fragrant délit de tendresse. L'ambiance pensante se fait plus légère et les premières assiettes mettent tout le monde d'accord. En silence et presque religieusement on s'émerveille. Margareth titille le met qu'on lui a servit du bout de sa fourchette. Elle goûte enfin, ferme un œil avant de sourire.

La tablée s'anime, le père de Tobias mentionnant ses derniers soucis de santé quand Lauren parle de clients qui causent des problèmes lorsqu'ils ont trop bu. Une vie de labeur a usé ce corps qui n'a jamais été fait pour l'athlétisme. L'ancien chasseur envie son père d'une certaine manière. En effet il a lui même peu d'espoir de pouvoir un jour fêter ses 80 ans. Son foie est une éponge à bourbon, ses poumons sont quant à eux noirs de tabac et c'est sans compter sur son cœur qui s'est déjà montré défaillant une fois. Cette première expérience avec une attaque de ce genre est à ne pas renouveler. Cela convient au britannique qui sait qu'à force de jouer avec le feu, il finira par se brûler les ailes. La vie est un jeu merveilleux qui doit cependant se montrer lassant lorsque la partie est débutée depuis trop longtemps.

Tobias ne songeait plus à une idyllique vie heureuse depuis des années, Alice a changé cette donne également. Le professeur qui pensait que ne pas voir demain n'avait rien de dommageable espère bien connaître cette décennie qui arrive et peut-être même un bout de celle qui suivra. Les plats se suivent sans que le professeur ne verbalise plus que nécessaire. Le naturel de son frère est revenu au galop et avec Alessandro ils parlent de cette profession qu'ils partagent. Les sourires de Georges dissimulent une crainte : que la saison qui se profile à l'horizon ne soit pas aussi bonne qu'elle ne l'était il y a deux ans. L'auberge prend l'eau sur le plan financier et une partie des bâtiments vieillit mal. Les comptes tournent au vermillon. Cela ajoute du trouble à la vie déjà bien chargée du couple.

Lauren s'exprime sur le sujet, moins défaitiste mais tout aussi lucide que ne l'est son mari.

-Nous ne comptons pas mettre la clé sous la porte. Mais nous avons dû remercier le jeune qui travaillait en cuisine durant les week-end.
-Vous avez déjà fait tourner la boutique à deux.
-On s'en sortait avec les jumeaux dans les jambes quand ils étaient p'tits. On est rodés face aux galères.

Le sourire de Lauren donne envie de croire en cette vérité qui vient d'être énoncée par Georges. L'amour qui unit ces deux êtres semble capable de résister à tout ce qui pourrait se mettre en travers de leur bonheur. Tobias réfléchit pour tenter de se souvenir de l'âge de ses deux plus vieux neveux. Il sait qu'un de ces deux jeunes hommes est papa depuis un peu plus d'un an, Georges se vantant régulièrement d'être le grand-père de la plus jolie des petites filles. Dans la cervelle du professeur se mettent en action mille mécanismes tandis qu'il cogite en sourdine. Puis bien vite la lumière se fait et il se souvient avoir été tonton pour la première fois alors qu'il était à l'aube de ses quinze ans.  

-Ils ont l'âge d'Alessandro ! C'est étrange je me souviens m'être caché pour ne pas avoir à changer leurs couches. Je peinerais à les penser autrement que jeunes enfants alors que mon meilleur ami partage leur âge.
-Ils ont eu trente ans il y a quelques semaines. Ils sont toujours jeunes mais n'aiment plus être comparés à des enfants. Terry vient aider en cuisine parfois.

Le repas continue, les plats se suivent sans jamais avoir l'audace de se ressembler. Margareth confirme que ce que l'on mange ici est bien meilleur que ce que l'on peut acheter dans les rayons surgelés du Tesco de la ville voisine. Tobias sait que ses parents ne reviendront jamais souper au château, cette soirée est une fête. Une fête à laquelle sont conviés de discrets invités qui n'osent prononcer le moindre mot de peur de déranger l'ordre parfait qui règne en ce lieu. Alors que les derniers cafés sont en train d'être bu la matriarche s'éclipse quelques instants. Le professeur redoute l'ampleur de cette note qu'on a pourtant promise abordable à sa mère.

[...]

La soirée touche déjà à sa fin lorsque la porte de la maison se referme derrière Amanda et son mari. Georges et Lauren sont partis pour retrouver leur demeure après avoir partagé un dernier thé dans le salon de la maison familiale. Les deux frères se sont offert une longue accolade puis quelques promesses de retrouvailles. Dans moins de seize ans, c'est là la seule requête que s'est autorisé l'ainé de la fratrie Rapier. Alice dort contre le torse de son papa, plongée dans un lourd sommeil dont Tobias va peut être devoir la sortir au moment de la coucher.

Demain est une longue journée qui s'annonce et Tobias espère le vol de retour aussi paisible que celui qui leur a permit d'arriver en Angleterre. Lawrence s'enquiert de l'heure de leur départ tandis que Margareth s'agite en cuisine. L'ancien chasseur se racle la gorge.

-Maman je te promets qu'ils servent à manger dans les avions. Nous n'avons pas besoin de sandwichs.

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyLun 13 Juin 2022 - 22:34

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Alice s’applique à alléger l’ambiance crispée de la tablée. La spontanéité de l’enfant et sa grande normalité rassurent les femmes sur ce frère et fils qui s'est perdu trop longtemps loin d’eux. La qualité du contenu des assiettes termine de dégeler la glace.

Les conversations tournent autour de la santé de chacun, des déboires du travail de barman. Georges m’interpelle sur le Pink, je lui montre la page internet que j’ai fait créer pour mon établissement par un webmaster dont je loue les services. Je n’ai pas le temps ni le talent pour m’occuper de ça. Le webmaster s’occupe de tenir à jour les dates des évènements musicaux, les changements de carte. Un point difficile, car Charlie improvise beaucoup et ne suit souvent pas ce qu’il m’a annoncé en début de semaine. Le professionnel du Web a trouvé une jolie formule, un peu humoristique, affirmant que les menus suivaient parfois le chemin tortueux des pensées du cuisinier.

Georges se montre impressionné par ma carte de whisky. Carte qui légitime ma présence ici. De son côté, il déplore une trésorerie sur le fil du rasoir, des marges qui couvrent à peine les dépenses. L’auberge vieillie, les réparations à faire sont majeures et d’un prix déraisonnable. Leur établissement au cœur d’un village minuscule n’attire pas les habitants de Preston en bord de Manche. Trop loin, trop de concurrence sur place en bord de Manche.  

- Beacon Hills est une petite ville provinciale. J’ai la chance de bénéficier de l’animation qu’apporte le campus. Sinon ça serait mort.

Lauren m’explique qu’ils ont dû se séparer de leur employé, n’arrivant pas à lui sortir un salaire décent. Ils se montrent confiants tout en ayant conscience que leur avenir n’est pas rose. La conversation dévie sur leurs enfants, des jumeaux qui ont mon âge.

La Madre de Tobias lâche que les plats que l’on nous sert sont meilleurs qu’au Tesco de la ville voisine. Une constatation naïve qui me fait sourire. Dans la petite Italie, on allait rarement dans les grands supermarchés. L’économie parallèle italienne était autosuffisante, nous allions chez l’épicier, chez le droguiste. Il n’y avait que les vêtements qui nous sortaient des boutiques du quartier.

(…)

Lawence a soufflé ses deux bougies, un huit et un zéro plantés sur la part de moelleux au chocolat de son assiette. Prétextant aller aux toilettes, je suis allé régler la note des vins avant que Margareth se préoccupe de régler la note.

Une douce torpeur étreint les Rapier quand nous sortons du château. Ils n’y reviendront pas. Non qu’ils n’ont pas apprécié, ce n’est simplement pas leur monde et aussi trop onéreux comme divertissement. Je salue chaleureusement Georges et Lauren qui se retirent après une ultime collation dans la maison familiale. L’étreinte entre les deux frères est chargée d’émotion. Tobias termine de faire la paix avec son passé, j’en suis heureux pour lui.

Lorsque je monte me coucher, j’entends Tobias renâcler sur la non-utilité des sandwichs que prépare sa Madre. Il reste un grand enfant à ses yeux.

(…)

Notre vol décolle à 16h. Nous comptons trois heures à l’aéroport pour être certains de passer la douane à temps. Plus la demi-heure de trajet, rendre la voiture… Cela nous fait partir dans la matinée aux grands désarrois de Margareth qui espérait nous avoir pour la collation du midi.

J’attends dehors après avoir fait mes adieux et remercié mes hôtes. Nous prenons ma voiture, Tobias laissant finalement celle de Jude à ses parents. Par chance, la voiture rose donnée à Tobias provient de la même agence que la mienne. Nous nous permettons de garder le siège auto pour Alice.

(…)

Je traîne au rayon whisky du duty free tandis que Tobias écume celui des gadgets enfants. Je constate que j’ai obtenu de meilleurs prix directement aux distilleries que j’ai visitées. Je rapporte aussi avec moi un accord tacite de Giovanni : je deviens son contact exclusif pour toute sa contrebande d’alcool avec le Canada et les States. Mon dernier atout pour le convaincre de collaborer fut de lui donner les positions de tous ses bateaux, avec la menace non voilée d’un feu d’artifice en cas de refus. Les informations me furent données par Sonny en temps réel.

Alice agite les bras comme l’hôtesse qui déroule sa chorégraphie pour les consignes de sécurité. Je suis content quand les roues de l’avion quittent le sol britannique. Je laisse mio amico à ses pensées émues. Avant de couper mon téléphone, j’ai eu le temps de recevoir un message de Margareth.

(RP terminé pour moi.)

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs - Page 3 EmptyMer 29 Juin 2022 - 14:40



Tueur des villes, tueur des champs
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Leur avion partant à 16 heures, ils doivent presser le pas pour être certains de ne pas manquer le décollage. Margareth peine à ne pas cacher sa déception, elle qui espérait bien garder son fils pour un repas de plus qui comme les précédents était destiné à traîner en longueur plus qu'il n'aurait été raisonnable de le faire. Les adieux sont larmoyants, la mère de Tobias ayant bien du mal à dissimuler la tristesse qui l'accable alors que son dernier né se prépare à prendre le départ sans pouvoir l'assurer de son proche retour en Angleterre. Le professeur se plaît dans cette vie qu'il mène à l'autre bout du globe, si loin des siens mais proche de cette nouvelle famille qu'il a su s'y créer. Il serre sa mère tout contre lui, asséchant les larmes de cette dernière qui finissent par échouer sur la chemise sombre de son fils. Du bout des lèvres Tobias embrasse sa mère d'un ultime baiser sur le front. Timide certes mais pas dénué de tendresse.

Puis vient le tour de son père, moins expansif que ne l'est son épouse ce dernier se contente de serrer brièvement son enfant contre lui, puis de prendre sa petite fille entre ses bras une dernière fois.

-Si ton père est un bon gamin tu reviendras voir les poules dans peu de temps.
-Les jolies poules ! Aly veut une poule !

Tobias fait la moue, son père joue là un coup bas qui force son fils à se montrer plus conciliant qu'il ne l'est habituellement. Tout en récupérant la prunelle de ses yeux, Tobias rive son regard ébène dans celui de son père.

-On reviendra. Pour Noël si vous arrivez à nous faire de la place autour de la table.

Le sourire de Lawrence achève de clore cet accord qui convient à tous. Tobias avait déjà prit cette décision mais souhaitait jusque là garder cette surprise pour plus tard.

Sans perdre plus de temps les deux hommes et leur couffin quittent cette grande demeure qui a vu l'enfance de l'ancien chasseur. Ils délaissent sur place la voiture de Judith qui saura bien vite venir la récupérer.

[...]

Avec Alice ils ont acheté nombres de jouets qui finiront délaissés dans un des recoins du salon dans quelques jours. Cette certitude n'a cependant pas freiné celui qui ne sait pas dire non à sa fille. Un père censé songerait à l'avenir, à ce comportement laxiste qui ne peut avoir que de tristes conséquences dans le futur mais Tobias n'a que faire de demain tant il veut profiter d'aujourd'hui.  Armée d'une nouvelle poupée de chiffon et d'un livre illustré sur les gallinacés que son père a payé un bon prix au duty free Alice retrouve avec bonheur son parrain qui était quant à lui parti se perdre dans le rayon des boissons favorites de l'anglais. L'enfant chouine un peu quand arrive le moment de l'embarquement, peu amène à l'idée de passer de nombreuses heures dans l'engin volant qui va les ramener chez eux.

Tobias la berce, calmant les premières larmes de sa princesse avec un biberon de jus de fruit fortement dilué dans de l'eau. L'hôtesse mimant les consignes de sécurité suffit finalement à amuser la petite blonde qui se plaît à imiter la gestuelle de cette belle demoiselle. Quand enfin l'avion décolle le professeur laisse ses songes s'égarer auprès de ceux qu'il abandonne d'une certaine manière en préférant la vie qu'il mène en Californie à celle qu'il pourrait avoir dans ce pays. Ce séjour aussi doux a t-il pu être ne l'a pas fait changer d'avis sur le sujet. En Angleterre tout le ramène à une époque qui fut douce avant d'être transfigurée par un drame si atroce que Tobias ne le souhaiterait pas à son pire ennemi. Certes il est un tueur de sang froid qui ne connaît pas le concept de remords, mais la perte de son enfant et celle de son épouse lui ont arraché cœur et raison. Ce sinistre drame a fait de lui un triste bonhomme. Un géant de glace perdu dans l'humanité de ses congénères. Si aujourd'hui il apprend à se reconstruire et mène une existence à la douceur illusoire, il sait qu'il a encore du chemin à faire pour parvenir à faire son deuil.

Qui sait, un jour peut-être acceptera t-il qu'une femme vienne égailler son quotidien. Une femme intelligente qui puisse comme lui se montrer calme et ce même lorsque le paysage de leur vie se ferait tempête. Pas une arriviste comme cette Annabelle que sa mère a tenté de pousser dans le lit de son fils. Il ignore si un tel phénomène existe et ne veut pas y songer trop longtemps quand contre son torse sa fille, le salut de son âme, se laisser happer par un sommeil que Tobias espère doux.  

[...]

Après un vol trop long et éprouvant pour les nerfs de la jeune Alice, ils ont abandonné Alessandro à Los Angeles pour que ce dernier puisse y retrouver un mentor qui attend de lui un compte-rendu au sujet des rencontres qui ont été faites en Angleterre et bien sûr Andy qui loge chez la maman du loup. Tobias ne veut se mêler de ces affaires qui de toute manière ne le concernent pas. La mafia ne possède pas les charmes qui sauraient intriguer celui qui refuse de laisser son destin entre les mains d'autrui depuis le sombre épisode Gabriel. L'ancien chasseur a désormais les rênes de son propre destin entre les mains et il ne veut pas offrir à un autre la possibilité de décider de ce que pourrait devenir son existence.

La mafia est une amie, mais pas une amante pour celui qui essaie encore de se persuader que le crime ne régit plus sa vie.

La route pour rentrer à Beacon Hills paraît bien longue au professeur. Bercé par les exclamations amusées de sa fille ainsi que par la musique qui résonne dans l'habitacle de sa berline, il est heureux de retrouver sa rue, puis le parking situé devant le bâtiment dans lequel il possède depuis quelques semaines deux appartements. C'est sans surprise qu'il voit la voiture de sa sœur qui l'attend. Jasmine a dû être envoyée par une mère inquiète voulant s'assurer du retour de son garçon et de sa petite fille en Amérique. Tobias enfonce l'avertisseur sonore pour faire comprendre à son ainée qu'elle peut rentrer chez elle et l'insolente lui répond en levant un doigt peu courtois à son attention.

Le professeur soupire, lui qui aspirait au calme va devoir remettre ses projets à plus tard.
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