Papa ! -- Tobias Rapier

Ce qui devait être un banal lundi soir est égaillé par un message de l'italien qui arrive sur le cellulaire  du britannique. Il sort immédiatement la tête du four, saisissant l'appareil qui vibre sur le plan de travail pour répondre à son ami sans perdre de temps.

-T’es chez toi ?
-Oui, pourquoi ?
-J’arrive dans trente-quarante minutes.

La question demandait une réponse aisée à deviner. Quoique... Depuis quelques mois et l'arrivée dans sa vie de deux nouvelles personnes, il arrive de manière de plus en plus régulière que l'anglais et sa fille découchent pour rejoindre Ama et son fils sur la réserve. Il y a laissé une brosse à dent, une chemise, quelques t-shirts, autant de sous-vêtements et une paire de jean. Doucement il prend cette place que la potière lui offre dans sa vie, sans se poser plus de questions que nécessaire. Sans craindre que demain tout cela ne puisse prendre fin. Son cœur rendu glacé par les pertes se réchauffe un peu plus chaque jour sans qu'il ne songe à lutter contre ce qui paraît être inévitable.

Il referme la porte du four sur le gratin de macaronis baignant dans la béchamel, appelant après sa fille pour la mettre au courant de la nouvelle de la proche visite de son parrain.

-Alice ?

La petite fille ne se laisse pas désirer longtemps, elle délaisse ses dessins animés pour rejoindre son père en trottinant.

-Alessandro vient nous rendre visite.
-Oh !

Le sourire affiché par la petite blonde aux yeux azur vient de souffrir d'un brusque agrandissement. Son regard pétille d'une malice certaine tandis qu'elle laisse son regard courir dans la direction de l'entrée de l'appartement. Tobias décide de ne pas lui faire attendre plus longtemps une apparition immédiate de celui dont la visite ravit toujours sa filleule.

-Il arrive dans moins d'une heure.

Ce qui ne signifie que peu de choses pour une enfant de cet âge. Tobias se reprend pour mieux s'adapter à son interlocutrice favorite.

-Un album des Beatles ou encore deux épisodes de la Pat Patrouille... Mais nous allons en profiter pour te faire prendre ton bain, le temps te semblera ainsi moins long.

[...]

Alice a comme bondit hors du canapé pour aller ouvrir la porte à son parrain dès que la sonnette s'est faite entendre. Tobias sourit, amusé par l'échange qui lui parvient et dont il ne loupe rien tout en refermant sa partition. Il écrase ensuite sa cigarette dans le cendrier posé sur son instrument, se relevant machinalement pour faire face à son ami. En voyant la bouteille tenue par ce dernier, l'anglais saisit immédiatement qu'un heureux évènement vient de se produire. Son expression se fige tandis qu'il calcule le nombre de semaines qu'il restait à tirer à Andy. Il encaisse au mieux toutes ces informations qui lui sont données par Alessandro, tait un mot d'humour à l'entente du prénom choisi et se rattache finalement à la dernière perche que lui tend son ami.

-Tu sors des verres ?
-Oui bien sûr. Je sors des verres. Tout de suite.

Cela lui occupe les mains et l'empêche de franchir certaines de ses limites personnelles. L'instant se prêterait pourtant parfaitement à une accolade. De chaleureuses félicitations qui mettraient Tobias mal à l'aise après coup. Doutant d'être prêt à faire face à un de ses rares accès de sentimentalisme l'anglais s'efforce de camoufler ce trop plein d'émotions derrière un flegme paraît-il légendaire. C'est un échec. Quand il revient vers son ami avec deux flûtes ainsi qu'un verre pour sa fille Tobias sait qu'il affiche un large sourire qui ne cache rien de sa joie.

Il tend les verres à son cher ami puis se lance dans ce qui de sa part est bien plus qu'une politesse d'usage.

-Félicitations. Á vous deux. Enfin surtout Andy, mais ça je lui dirais de vive voix. 3 kilos 7 c'est un beau morceau. C'est presque une chance pour elle que ce jeune homme ait décidé de prendre un peu d'avance sur la date de sa naissance.

Maryssa avait hurlé, s'était déchainée après le personnel de la clinique et surtout après le pauvre et impuissant Tobias lors de son accouchement. La péridurale avait mit du temps à faire son œuvre. Mary n'avait pas apprécié la chose et retrouvé son sourire qu'au moment où on avait posé son fils contre sa poitrine. Le professeur grimace en pensant à cette pauvre Andy qui a dû faire sortir son fils de l'endroit où il était jusque là bien au chaud sans qu'aucune anesthésie ne puisse lui apporter un peu de soulagement.

Alessandro tend à Tobias une flûte pleine tandis que le britannique achève de remplir un verre de jus d'orange pour sa fille tout en espérant que ce breuvage ne vienne pas rendre plus ardue qu'elle ne l'est déjà la délicate mission du coucher.

-Ama m'a donné des boites remplies de plantes séchées pour qu'Andy puisse les boire en infusion. Pour qu'elle puisse réparer et protéger ce que la grossesse a malmené et accompagner ce qui reste à faire. Elle a préparé, pesé, étiqueté des consignes soigneusement avec l'aide d'une de ses cousines. Normalement Andy ne s'y perdra pas mais je sais qu'elle a ajouté son numéro de téléphone en cas de besoin. Mais attention, elle m'a demandé de te dire que ses boîtes s'appellent "Reviens".

Il rencontre sans surprise le regard amusé de l'italien. Justifiant l'attachement à ces précieuses boîtes en répétant ce qui fut l'argument roi d'Ama quand il l'a lui même taquiné sur ce point.

-Il paraît que les tupperwares sont en train de devenir des objets de collection.

Il trinque avec son ami, portant un toast à l'occasion.

-À vous trois, encore une fois toutes mes félicitations. Ce petit bonhomme va tout bouleverser dans vos vies. Je suis là si vous avez besoin d'aide. N'importe laquelle.

Il soulage son verre d'une gorgée qui se veut modérée tout en demeurant gourmande. Avant de destiner à son ami un clin d'œil espiègle.

-Excellent. Tu manges avec nous ? Au menu gratin de macaronis avec du jambon blanc.

Il n'a pas fallu beaucoup de temps à Alice pour qu'elle comprenne le sens de l'annonce faite par son parrain. Elle s'imagine déjà vivre de grandes aventures, de nombreux moments de jeux avec ce petit garçon dont elle n'a de cesse pour l'instant d'écorcher le prénom à chaque fois qu'elle le prononce. Cet état d'exitation dû à cette joie que la petite fille peine à maitriser tant elle est grande est et de loin préférable à une crise de jalousie. Le point de vue d'Alice sur la question a changé et ce presque chaque jour depuis que l'annonce de la grossesse d'Andy leur avait été faite. Sonny est né un bon jour. Un de ceux qui évitent au britannique d'avoir à gérer une des colères de sa fille.

Il a bien essayé durant le repas de lui expliquer que Sonny n'était pas en âge de participer à ses jeux, mais il a semblé à Tobias qu'il ne faisait que parler dans le vide. Sa fille est ravie. Et c'est également  le cas du britannique même s'il se montre moins démonstratif qu'une vive enfant de deux ans quand il s'agit d'exprimer sa joie.

Le repas s'est déroulé de manière aussi normale que possible, Tobias n'a évoqué son travail que lorsque son ami lui a demandé s'il se plaisait toujours à la faculté. L'anglais sait sa profession ennuyante pour les non-initiés. Rares sont ceux qui peuvent saisir où un de leurs contemporains peut bien trouver l'épanouissement dans les lignes poussiéreuses de textes couchés sur le papier par des hommes qui ont vécu des époques désormais révolues. Il évite le sujet bébé, se gardant bien de donner tout conseil qui ne serait pas sollicité. Il n'est pas parfait dans son rôle de parent et demeure assez sage pour en être conscient. Alice quitte la table après avoir mangé son dessert pour rejoindre l'horreur parlante offerte par Mafdet. Maudit chat sénile...

La petite fille manque d'adresse, cela se voit sans mal dans la manière dont elle porte son petit braillard en plastique. Le jouet cesse de quémander après un câlin au moment où sa tête heurte un coin de table. Tobias affiche un rictus amusé avant de se tourner vers son ami pour lui donner une unique recommandation.

-Alice n'est p...
-On ne va pas y arriver ! On n’est pas prêts !

Alessandro qui fixait lui aussi sa filleule est brusquement devenu aussi pâle qu'un postérieur qui n'aurait jamais eu de contact avec la lumière du soleil. Celui qui possède un tel fessier ouvre la bouche pour porter secours à l'italien mais il n'en a pas le temps...

-Andy se comporte encore comme une gamine et moi…

Si Alice trouve bonne l'idée de répéter ces mots à la puma l'italien va voir son espérance de vie être brutalement réduite. L'anglais s'essaie au regard noir, celui qui parvient à faire comprendre aux imprudents qu'il est venu le moment de se taire mais c'est déjà trop tard.

-Moi…
-Tu as toi aussi ton petit caractère... Enfin petit c'est une façon de parler.

Alessandro ouvre la bouche. Craignant d'avoir à entendre ce reproche lui être renvoyé en plein visage, Tobias impose une main qui se veut ferme sur une des épaules de son ami. Haussant par la suite un sourcil pour lui intimer de garder le silence. Se rendant finalement compte qu'il n'est pas en train de reprendre un de ces gamins dont l'université lui confie la charge, l'anglais renoue avec son flegme et ôte sa main tout en s'excusant.

-Navré pour mon égarement mais mon cher il est désormais trop tard pour paniquer. Andy a besoin d'un homme qui fasse sa part. Pas d'un pleutre qui brasse de l'air alors que les dés ont été jetés il y a huit mois déjà ! Les premiers mois sont faciles, l'enfant n'a pas encore de personnalité propre. Certes le manque de sommeil rend cette période moins aisée. Mais les ennuis commencent quand ils arrivent à se déplacer seuls. C'est là qu'il devient important de leur montrer et donner ton amour, de les soutenir, leur inculquer les principes qui te sont importants tout en veillant à leur sécurité. Estimes toi chanceux, vous allez certainement échapper aux maladies infantiles !

Tobias se tait un bref instant, dardant son ami d'un regard qu'il espère bienveillant. Il croit en l'italien. Sous ses airs de macho ce dernier est loin d'être un incapable.

-Vous allez y arriver et ce sera formidable. Vous êtes deux. Ce que j'arrive à faire est également à votre portée.

Même s'il semble à Tobias avec du recul qu'il a eu plus de mal à se démener avec sa paternité après la naissance de Charles que suite à l'adoption d'Alice. Il tait tout cela, préférant omettre pour ne pas mentir ouvertement à celui qui de toute façon comprendrait immédiatement qu'il est en train de lui jouer du pipeau.

-Tes craintes sont toutefois naturelles. Je les ai connues également. Mary me semblait si forte, faite pour devenir mère et parfaite dans ce rôle. Je n'ai trouvé ma place qu'après que ma mère soit venue me remonter les bretelles. Charles avait quinze jours, Mary était au pire de sa descente hormonale. J'ai bien cru que ma mère allait lever la main sur moi pour la première fois. Rien ne me rendra ces deux semaines durant lesquelles je n'étais pas assez présent. Rien.

Sa gorge se serre sans qu'il ne puisse parvenir à lutter. Le souvenir de ceux qui lui ont été injustement arrachés est toujours douloureux. Et ce malgré les années et le sang qu'il a pu faire couler pour les venger. Toutefois cette absence se fait moins pesante au quotidien depuis ces dernières années. Ses proches sont une force qui l'aide à vivre sans perdre son temps à pleurer sur le passé.

-Profite de chaque instant. Même ceux qui pourraient te sembler insignifiants. À partir de ce jour rien ne doit être plus important pour toi que la famille. Ta famille.

Il ignore si les conseils qu'il vient de donner à son ami sauront résonner par leur justesse dans l'esprit de ce dernier. Ce qui est certain c'est que Tobias ne souhaite pas renouveler cet exercice dans le futur. Ce n'est pas ainsi qu'il compte apporter son aide à ses amis qui viennent de voir leur statut social changer. Se voir attribuer, presque imposer, la responsabilité d'un petit être complètement dépendant par Dame nature peut se révéler terrifiant. Un sentiment qui s'efface pour laisser sa place à d'autres lorsque l'habitude et l'épuisement ne laissent plus aux parents le temps suffisant pour avoir peur de ce qui pourrait mal tourner.

C'est une bonne chose que la mère d'Alessandro puisse se rendre disponible pour aider le couple. En tout cas pour les premiers mois. Car Tobias ne doute pas un seul instant que ces deux là sauront  apprendre à se débrouiller et faire front face aux difficultés qui vont une à une se placer en travers de leur chemin. Tobias devine par ce que lui a confié son ami quelques mois plus tôt qu'Alessandro doit être rassuré que sa belle-mère ne se soit pas proposée pour leur rendre ce service.

-Les grands garçons ont toujours besoin de leurs mères, n’est-ce pas ?
-Ce n'est pas pour rien que j'appelle la mienne deux fois par semaine.

Ce n'est toujours pas assez pour répondre aux standards de sa mère. À défaut de le dire directement à son fils, Margareth s'est épanchée sur ce sujet auprès de ses autres enfants. Elle envoie encore et ce de manière régulière Jasmine jouer les espionnes pour qu'elle puisse lui donner les dernières informations disponibles au sujet de son petit dernier. Tobias sait tout cela mais ne songe avec sérieux à s'en plaindre à aucun moment. Il s'est tenu durant trop d'années éloigné de ceux qui lui était chers. Il serait indécent de sa part qu'il puisse se permettre d'exprimer son mécontentement quand sa famille lui ouvre grand bras et cœur sans jamais lui reprocher quinze années d'une absence presque parfaite. Sa mère comme son père ne seront pas éternels. La mort peut vous prendre à tout moment sans ressentir le moindre remords. L'ancien chasseur devenu tueur occasionnel est bien placé pour le savoir.

Il sourit à son ami à l'entente d'un nouveau questionnement de la part de ce dernier. Le britannique y a déjà songé. Trop souvent et surtout en usant de trop de sérieux.

-À quel âge tu penses qu’on peut leur apprendre à tirer ?
-Je pense qu'attendre qu'ils soient capables d'écrire leur prénom sans trembler est une bonne chose. Pour aller de paire avec toutes ces histoires de motricité fine avec lesquelles les pédiatres vous casseront bientôt les oreilles.

Tobias devine que cette plaisanterie de son ami cache une peur bien réelle : Celle que l'on puisse lui prendre son fils sans qu'il n'ait pu arriver à le protéger. L'anglais se tait. Il se sait mal placé pour réconforter Alessandro et lui dire que ses peurs sont infondées. Il existe en ce monde des monstres capables de prendre la vie d'un enfant sans sourciller. Et ceux là n'ont pas besoin d'être pourvus de griffes ou de crocs pour agir.

La soirée se poursuit sur une note apaisée. Tobias a dit ce qu'il avait à dire et est de ceux qui n'aiment pas avoir à se répéter. Alice est allée rejoindre son lit non sans rechigner. Après deux histoires dont une lue par son parrain l'enfant a plié face à l'autorité suprême représentée par son père... Ou bien à cause de l'épuisement mais la première de ces deux théories sied mieux au professeur.

L'anglais lève le nez de son verre de whisky, posant sa cigarette dans le cendrier qu'il cache désormais dans la cuisine pour s'éviter les foudres d'Ama. Sa proposition d'aide est acceptée. Mieux encore elle répond à un besoin qui existait avant qu'il n'ait à ouvrir la bouche.

-Je pourrais demander à mes hommes, mais…
-Tu n'as pas envie de les voir mettre en carton tes boxers et ça se comprend...

L'anglais se montre taquin mais ses dires sont toutefois dépourvus de jugement. Il comprend pleinement ce besoin de préserver son intimité que ressent son ami. Il porte sa cigarette à sa bouche, tirant dessus comme un forcené avant de souffler sa fumée en un long et fin nuage.

-Demain neuf heures c'est bon pour toi ? Il me faut juste le temps de prévenir l'université de l'existence de cette grippe intestinale qui va me coller aux cabinets, de déposer ta filleule chez sa nourrice et demander à Ama de me la récupérer dans l'après midi après la journée d'école de son fils.

Tobias ne ment pas. Enfin il évite autant que possible de trahir la vérité en contant une autre version de la réalité. Mais même ses principes peuvent souffrir de bouleversements quand il lui est donné une bonne raison de le faire. Il a après tout proposé son aide et il serait malvenu de sa part d'ajouter des conditions à sa serviabilité.

[...]

Tout s'est passé pour le mieux. Alice n'a pas bronché lorsque son père l'a confiée aux bons soins de sa nourrice. Il s'est sur ce coup évité quelques soucis en n'évoquant pas devant elle le changement de son emploi du temps pour la journée. Ama n'a pas émit de difficultés à l'entente de ces nouveautés qui vont les faire dormir elle et Tokela chez l'anglais ce soir. Elle est d'ailleurs ravie de savoir l'enfant et sa mère en bonne santé. Mais se montre bien moins satisfaite par le sens des priorités de son homme qui a attendu les premières heures du jour pour lui transmettre cette bonne nouvelle.

Seule l'opiniâtre secrétaire de la faculté s'est montrée réfractaire en apprenant l'état de santé du littéraire. La perfide ayant osé remettre en cause l'intégrité de britannique, ce dernier de son côté ne s'est pas gêné pour lui parler sans voiler ses menaces de l'existence de ces pauses qu'elle rallonge quotidiennement pour partager café et ragots avec la harpie qui officie à l'étage du dessus. La jeune Brown n'aura sans doute même pas besoin de se fendre d'un témoignage mentionnant son professeur et le teint vert de ce dernier qu'elle est censée avoir croisé la veille. Avoir tiré cette mère et sa fille de la mauvaise passe dans laquelle elles étaient coincées n'est finalement pas dépourvu d'avantage.

Tobias sort de l'habitacle de sa berline allemande une fois celle-ci stationnée dans la ruelle située derrière le Pink Print. Il tire de son coffre un tas de cartons pliés, s'encombre la seconde main avec un sac cabas puis enfin verrouille son auto pour être sûr de ne pas se faire tirer cette dernière. Il salue d'un geste du chef un de ces hommes chargés de la sécurité de la famille d'Alessandro qui rôde non loin de là. Rien ne devrait arriver au jeune Sonny avec une telle garde pour surveiller ses arrières.

Tobias sonne. Et attend quelques minutes que son ami daigne lui ouvrir la porte. Cela ne dure pas assez longtemps pour qu'il puisse se lasser. Ils sont tout deux ponctuels. Une qualité nécessaire à ce qui fut le métier de celui qui depuis s'est rangé et qui est toujours celui du plus jeune.

-Bonjour. J'ai récupéré des cartons auprès de la locataire que j'ai installé le mois dernier.
/b]
Andrea était ravie de pouvoir rendre ce service à celui qu'elle confond encore avec un ange gardien.

-J'ai aussi du scotch, des feutres noirs pour nous simplifier le rangement et du thé.

Une recette du britannique à laquelle il s'est permit de faire un petit ajout. Un autre type de scotch à l'utilité bien minime lors d'un déménagement.

-Par quoi veux-tu commencer ?

Le temps leur est compté et il ne peuvent pas se permettre de le dilapider sottement.