Les joies de l'été [pv. Noah I. Bishop]

Il ne fallait pas grand-chose pour trouver un instant de bonheur. L’irlandais avait bien apprit qu’il savait se contenter de peu de chose pour éprouver de la joie. Même si au final, il ne cracherait pas sur beaucoup. Sa philosophie serait du genre « Si tu trouves peu, réjouit toi, si tu obtient beaucoup, alors là fêtes ça ! » Enfin, nous risquons de trop nous éloigner de notre sujet. Juste pour dire qu’en ce moment, le garou avait besoin de se changer les idées, de voir la vie de manière plus positif et il n’y avait rien de mieux pour ça, que sa fidèle guitare. Pincer ses cordes en fredonnant un petit air avait le même effet qu’Orphée. La magie de la musique emballait le cœur de l’irlandais faisant oublier tous ses soucis. Et pour maximiser les effets, il se rendit au parc de la ville.

L’été touchait un peu à sa fin, mais le ciel restait encore d’un beau bleu azure. L’air était doux avec ce soleil d’or qui brillait de tout son éclat. Une petite brise d’air qui rafraichissait bien. Et cette pelouse verte qui avait supporter la chaleur de la saison. Tout était parfait, un cadre, une scène idéal pour son spectacle. Car oui, en plus de vouloir jouer pour lui, Ryan voulait surtout qu’on l’écoute et qu’on admire son talent. D’ailleurs, quelques personnes qui l’aperçurent avec son étui à guitare se montrèrent fort curieux, et attendaient visiblement que le musicien débute. O’connell sourit, devinant aisément leurs intentions et ne voulu faire trop attendre son public.

Ouvrant donc son étui, prenant place de manière désinvolte sur un banc, il commença à pincer ses cordes et fredonner un air. Son talent n’était plus à démontrer. D’ailleurs, des gens ici, pouvait reconnaitre le musicien officiel de l’Irish Pub qui rendait fou le publique à chacune de ses représentations. Ryan était partit sur un air enjoué, positif, entrainant. Quelque chose de gaie, jouant sur les émotions positif comme s’il s’adressait à quelqu’un de réel dans sa vie, mais ce n’était qu’un thème globale où tout le monde pouvait se retrouver. Puis il vira sur du « What’s up ? » de Linda Perry. Son petit plaisir du moment.

"Twenty-five years and my life is still
Trying to get up that great big hill of hope
For a destination
I realized quickly when I knew I should
That the world was made up of
This brotherhood of man
For whatever that means..."

Pour certains, c’était une belle découverte, pour d’autre, le plaisir de retrouver. Dans tous les cas, beaucoup se laissaient bercer par cette mélodie évoquant tant de nostalgie mais qui donnait les mêmes émotions ou presque à sa sortie. Certains même sortaient leur portable pour filmer quelques minutes le musicien du parc afin de conserver un bon souvenir ou mettre sur un des nombreux réseaux sociales. Cela lui faisait de la pub, même, quand il apercevait quelqu’un le filmer, il souriait à la caméra, faisait des clins d’œil, tout en poursuivant sa musique.

Ryan se sentait bien, il se sentait lui-même. Il oublia ses tracas, les choses en ville qui ont miner son moral, même ces épisodes où il se vit encourager vers sa face obscure. Il ne se disait plus qu’il avait raison ou non d’agir ainsi, il ne pensait plus qu’au positif, au moment présent. Il ne pensa plus à son passé tumultueux, à ses erreurs commises qui le faisaient douter et se le cacher…