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 Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


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MessageSujet: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyMer 24 Jan 2024 - 11:42



Ton prochain tu aideras
Feat : Willem Shepherd

Professeur est un métier routinier. Les journées se ressemblent toutes, les comportements des étudiants ne changent pas et ce malgré l'avancée de l'année. Les cancres ne font pas d'efforts pour sauver leur année, les bons élèves le restent et sont prêts à tout pour s'attirer les faveurs de leurs enseignants. Une entreprise qui peut se révéler compliquée quand le professeur qui officie dans l'amphithéâtre est l'inflexible monsieur Rapier. Sans accorder la moindre attention aux mains qui se sont levées alors qu'il n'a interrogé personne, Tobias débite son cours qu'il connaît parfaitement. Il noircit le tableau de son écriture délicate et allongée, fronce ce nez qu'il n'a pas petit quand il entend dans son dos naître des conversations qu'il juge déplacées dans ce lieu. L'endroit n'est pas le bon pour que certains se prêtent à une comparaison des fessiers des actrices en vogue. Tobias ignore qui sont ces Margot Robbie et Zendaya dont la mention est en train d'être faite, mais il sait que tout cela lui déplaît.

Dans sa classe il aime être l'unique centre d'attention. Il fait alors claquer le talon d'une de ses chaussures hors de prix contre le sol de l'estrade, ce qui n'améliore en rien la situation. Il attend une poignée de secondes, raclant sa gorge avant de se retourner. Son regard sombre parcourt la petite assemblée, un rictus glaçant habillant ses traits. Il fouille des yeux cette foule qui l'observe pour y trouver le maillon défaillant qui nuit à la tranquillité de son cours. Deux étudiants se sont vivement redressés quand ils sont entrés dans le champ de vision de leur professeur. Ils tentent ainsi de cacher leur forfait. En vain.

-Messieurs Hardy et Faez, nous parlons ici de Victor Hugo et pas autre chose.

Un de ces jeunes hommes baisse les yeux, pénitent, tandis que le second soutient le retard de son professeur. Quelques paroles cassantes de la part de l'ancien chasseur étouffent ce début de mutinerie.

-Un nouvel écart de votre part vous permettra de gagner une exclusion de mes cours pour les deux semaines à venir et la note minimale au prochain DM.

Le cours reprend enfin, dans un silence que le britannique apprécie de part sa perfection. Quand sonne la fin du cours il en profite pour distribuer les derniers DM qu'il a prit la peine de corriger quelques soirées plus tôt. Si certaines copies flirtent avec l'excellence, ce n'est pas le cas de toutes. Dans cette classe comme dans les autres la médiocrité est une valeur si courante qu'elle se confond avec la moyenne. C'est en tendant son devoir à une élève connue pour sa constance dans son travail que Tobias réagit.

-Mademoiselle j'ai observé une chute dans vos notes depuis presque un mois. Vous aurez votre année, mais ce comportement me pose soucis. Si vous avez des problèmes de compréhension n'hésitez pas à venir me voir les jeudis entre quatorze et seize dans mon bureau.

Il a prit soin de garder cette copie pour la fin, pour ne pas avoir à ainsi afficher les lacunes de cette étudiante devant tous. Les enfants comme les adultes sont rudes entre eux, il ne veut pas ajouter des problèmes aux soucis que son élève traîne peut-être déjà avec elle. Sa main se serre autour de la copie, il attend une réponse qui ne lui est pour l'instant pas donnée. Le papier se froisse, mademoiselle Brown cesse de lutter.

-Je suis désolée pour ça. Je ferais des efforts.

Cela ne suffit pas à satisfaire Tobias, surtout quand en bougeant la jeune femme fait remonter les manches de son pull. Des marques de souffrance s'imposent au regard défait de celui qui lâche la copie tant il est surprit. Mademoiselle Brown s'enfuit sans demander son reste. Tobias court à sa poursuite mais elle a déjà disparu quand il fait irruption dans le couloir.

[...]

Deux semaines se sont écoulées et mademoiselle Brown n'est pas venue une seule fois frapper à la porte du bureau de son professeur. Pire encore elle ne vient plus à ses cours, mais il sait qu'elle se rend encore à ceux qui sont dispensés par certains de ses collègues.

Tobias a bien essayé d'appeler les parents de la jeune femme, mais l'homme qui lui a répondu était un grossier personnage trop imbibé pour qu'il ne parvienne à saisir le sens de ses dires. L'anglais pourtant expert en ce qui concerne les ivrognes ne sait que faire, ainsi confronté à une situation dont il n'a pas la maîtrise. Il aimerait ne pas avoir à rayer définitivement le nom de son élève des listes d'appel. Ces pensées sinistres parasitent l'esprit du britannique, il ne peut s'empêcher de craindre que le pire n'arrive dans un futur proche. Un détour vers l'administration lui conseille un nom appartenant à une personne qu'il juge déplacé de vouloir contacter.

Les jours se suivent, le cas Brown ne s'améliore pas bien au contraire. La jeune femme cesse de faire acte de présence en histoire, puis en philo. Tobias ronge son frein, puis un soir il n'y tient plus. Il ouvre le répertoire de son téléphone, puis sélectionne le nom de son ancien collègue.

Les sonneries se suivent, Tobias espère être confronté au répondeur de l'ancien amant de la marraine absente de sa fille. Un vœu réalisé. Le cœur soudainement plus léger, l'anglais dévoile à la boîte vocale de l'alpha la source de ses actuels tourments.

-Bonsoir monsieur Shepherd, c'est monsieur Rapier. Je me permets de vous appeler car je crois qu'une de mes étudiantes traverse une période compliquée. Ses notes sont en chute libre. Et ses avant bras marqués... Je suis incapable de lui venir en aide, elle ne vient plus en cours. C'est le pôle administratif de l'université qui m'a conseillé de vous contacter. Je suis disponible sur les heures de repas et même en dehors des horaires de travail pour en parler. Rappelez moi quand vous le pourrez. Merci.

Il met fin à son monologue en coupant l'appel. Tobias vide sa tasse de whisky, s'attelant à la tâche confiée par la secrétaire du campus : Une montagne de documents administratifs dont la simple vue fait chez lui poindre la migraine.



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Willem Shepherd

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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyJeu 1 Fév 2024 - 21:00





Feat :
Tobias Rapier


Ton prochain tu aideras

Je reprends un semblant de vie « normale ». La meute, ma famille me sauve de la dérive. Même Tobias a cessé toute forme de rébellion. Ou peut-être est-il trop occupé à cacher qui se sent bien en compagnie de la fille de Dick. Une façon à lui de ne pas tourner le couteau dans la plaie en étalant sous mon nez son bonheur amoureux. Jo est une gamine qui a les pieds sur terre, une fille que j’aurais aimé avoir… Jouer au rôle du tonton me convient aussi.

Mes longues réflexions solitaires m’ont conduit à penser que j’ai déjà suffisamment de vie sous ma responsabilité pour être capable de clore ce deuil qui commençait à prendre trop de place. Toutefois, il est compliqué de s’autobotter le cul. Conseiller les autres est si facile, mais écouter ses propres conseils et les appliquer me semble aussi difficile que de rejoindre la France à la nage.

Je sors d’un conseil de classe houleux. Je suis d’accord avec les parents délégués : la professeure de maths devrait changer de taf et devenir influenceuse… Elle offre un exemple déplorable à nos jeunes et pourtant je suis difficile à choquer.

(…)

Baby souffre d’une mauvaise toux depuis la dernière tempête de vent qui a ramené du sable du désert de Sonora. Je la laisse se reposer à la maison et vais travailler sur un vieux biclou que j’ai trouvé dans la grange abandonnée là par l’un des multiples propriétaires qui se sont succédé avant moi dans cette imposante demeure.

Mady nous a régalé ce soir avec son ragoût de lapin et une tarte citron meringuée. J’ai d’ailleurs pris quelques kilos dont il faudrait que je m’inquiète. Le repas terminé, la vaisselle rangée, je rejoins Baby dans la grange. Son carburateur baigne dans un bain d’huile sur l’établi.

(…)

J’ai terminé de nettoyer toutes les pièces mécaniques. Il se fait tard, demain le moteur de Baby ronronnera comme le jour de sa naissance. Direction la salle de bain de la maison qui, à cette heure, devrait être libre. Un bouquin sur le peuple premier m’attend sur mon chevet. J’ouvre la fenêtre et baisse la moustiquaire. C’est avec un plaisir non feint que je m’installe sur mon lit, le dos calé par mon oreiller. En me saisissant de mon livre, j’aperçois une notification sur mon téléphone qui charge juste à côté. L’appel a dû me parvenir pendant que j’étais sous la douche. Le nom de mon correspondant me surprend. Je ne me souviens plus à quelle occasion nous avions échangé nos numéros de téléphone. Pour le lycée, à n’en pas douter. Je n’ai pas oublié mes griefs à son encontre, mais douleur conséquente de l’accident de Maxine s’est estompée. J’ai perdu tant d’êtres aimés que mon cœur fini par se durcir enfin.

- Bonsoir, monsieur Shepherd, c'est monsieur Rapier.

Qu’est-ce qu’il est guindé ! Il pourrait m’appeler par mon prénom sans s’écorcher la langue !

- Je me permets de vous appeler, car je crois qu'une de mes étudiantes traverse une période compliquée. Ses notes sont en chute libre. Et ses avant-bras marqués... Je suis incapable de lui venir en aide, elle ne vient plus en cours.

Peu étonnant de la part d’un type au cœur de pierre.

- C'est le pôle administratif de l'université qui m'a conseillé de vous contacter.

Il a l’honnêteté de m’avouer qu’il n’y a pas pensé tout seul.

- Je suis disponible sur les heures de repas et même en dehors des horaires de travail pour en parler. Rappelez-moi quand vous le pourrez. Merci.

Je reste un long moment songeur. Je connais ses horaires, car je vois parfois l’un de ses étudiants boursiers pour des problèmes d’ordre administratifs. Je pianote un rapide SMS –je n’ai pas envie, ce soir, de lui parler au téléphone- et propose un horaire en fin d’après-midi pour en discuter autour d’un verre au Pink Print. Je ne lis que quelques pages de l’histoire d’un grand peuple avant de rejoindre Morphée.

(…)

J’ai terminé une heure plus tôt que Rapier. Je me suis donc installé sur une banquette au fond du Bar d’Alessandro à une table où nous pourrons parler sans être dérangés ni écoutés. Je profite du temps que j’ai devant moi pour corriger des copies. J’aime autant faire ce travail ici qu’au lycée en salle des professeurs. Ma collègue en mathématiques me fait une guerre ouverte depuis que je ne l’ai pas soutenue en conseil de classe. J’ai ouvertement pris le parti des parents délégués. Le principal a moyennement apprécié, mais les faits donnent raison aux parents.

Derrière le comptoir, Alessandro rayonne. Il n’a pas osé me le dire, j’ai appris la nouvelle quand un client l’a félicité pour sa paternité à venir. Je me réjouis pour lui tout en appréciant qu’il ne me colle pas son bonheur sous le museau. C’est à toutes ces petites attentions que je réalise que je suis entouré d’amis. Jerry pose un verre d’alcool à côté de ma pile de copie. Il s’en retourne derrière le zinc non sans un clin d’œil. Je message est clair : je dois deviner ce que contient mon verre. Je suis en train d’humer le bouquet de senteur quand Tobias Rapier tire la chaise en face de moi.

- Bonjour, dis-je en reposant mon verre que je n’ai pas encore porté à mes lèvres pour lui serrer la main par-dessus la table.

J’ai déjà ma mimine en l’air quand je me souviens que les Anglais ne sont pas friands de ce genre de contact.


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Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.
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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyMer 14 Fév 2024 - 11:05



Ton prochain tu aideras
Feat : Willem Shepherd

La journée fut rapide et peu animée, ce qui est habituel dans un métier comme celui du professeur. Le défilé n'a pas cessé dans l'amphithéâtre où il dispense ses cours, le comportement peu variable des étudiants qu'il fréquente quotidiennement dans ce lieu dédié à l'enseignement pourrait être réconfortant si cette routine bien huilée ne souffrait pas des absences de l'élève devenue fantôme ces dernières semaines. Tobias ne cesse de songer à cette jeune femme qui lui semblait jusqu'alors se fondre sans mal dans cette masse estudiantine qui certains jours fait poindre chez lui l'ennui.

Il a pressé ces jeunes gens qui lui ont semblé être plus lents qu'à l'ordinaire quand est venu le moment de mettre fin à cette journée. Sans doute ce sentiment est-il lié de près à cette entrevue prévue au bar de son ami en fin d'après midi. Il a prévenu la nourrice de cet inévitable retard que va faire naître cet imprévu, demandé à sa sœur de venir récupérer sa nièce chez la vieille dame qui en a la charge les jours de semaine s'il devait être plus long que prévu. Comme à son habitude l'anglais tient à ce que sa journée reste sous contrôle, se débattant pour maîtriser ce qui ne peut l'être. La vie de père célibataire, celle qu'il a pourtant choisit sans se faire la moindre illusion sur ce qu'elle impliquerait le dépasse parfois encore, mais il fait tout son possible pour ne laisser aucune place au hasard et aux lourdes conséquences que se dernier pourrait entraîner dans sa routine généralement bien huilée.

C'est sans avoir le temps d'appréhender ses retrouvailles avec cet homme qui ne lui ressemble sur aucun point qu'il pousse la porte du Pink Print après avoir garé sa berline un peu plus bas dans la rue. Il a prit soin de respecter les espaces dédiés au stationnement, lassé de contribuer si souvent à l'économie du pays qui l'accueille en réglant les nombreuses contraventions qu'il a prit la mauvaise habitude de collectionner depuis qu'il vit ici.

Il échange quelques mots courtois avec Jerry, d'autres plus chaleureux avec le parrain de sa fille dont le sourire ne fait que grandir de manière proportionnelle à la façon dont s'arrondit le ventre de sa future femme.

-Bonjour, comment vas-tu ?

La discussion est rapide, quelques mots s'échangent ainsi. Des paroles pouvant sembler banales, mais ici tous savent que l'austère monsieur Rapier ne parle qu'avec les gens pour qui il éprouve un profond intérêt. Tobias commande son Dalmore habituel, le premier qui sera en toute logique suivi de son jumeau, puis dans un des détours de cette brève discussion annonce délaisser aujourd'hui son tabouret de bar pour lui préférer une table. C'est avec son verre à la main et après avoir laissé un billet sur le zinc qu'enfin l'anglais rejoint celui qui l'attend depuis une bonne heure déjà.

Sans déranger celui qui lui octroie une partie de son temps, le britannique tire la chaise qui fait face à celle de son ancien collègue, se figeant quand une main saugrenue lui est offerte. Il lui faut un moment pour saisir le sens de cette étrange manœuvre, un instant qu'il meuble en posant son verre sur la table tout en ignorant royalement le bazar de copies qui règne sur celle-ci. Tendu, il cède enfin à cet accès de cordialité qu'il juge inutile de la part du loup, serrant brièvement la main de celui-ci avant de bien vite libérer sa poigne de celle du professeur de sciences.

-Bonjour monsieur Shepherd.

Un bref froncement de nez agitant le visage de celui qui lui fait face lui indique qu'il vient de commettre une erreur. Une faute qu'il est incapable de situer et qui de ce fait ne le chagrine en rien. Il n'est pas de ceux qui cherchent à plaire à tous pour finalement finir par minauder auprès de n'importe qui. Tobias prend place sur sa chaise, son ancien collègue rangeant ses copies tandis qu'il exprime la gratitude qui va de paire avec la rapidité de la réponse qui lui a été donnée par celui qui cumule les fonctions.

-Je vous remercie de votre réponse rapide et d'avoir pu libérer un peu de votre temps pour me rencontrer.

À vrai dire il avait bien peur de se voir imposer un refus, pire encore d'être la cible de remontrances suite au culot dont il a fait preuve. Le passif que partagent l'anglais et l'américain n'a rien de glorieux et Tobias sait être le plein responsable dans le conflit qui les a opposé par le passé.

S'il avait été à la place de Shepherd, il se serait envoyé sur les roses sans chercher à adoucir ses dires. Mais ils ne sont en rien comparables, l'un est gentil et toujours prêt à aider son prochain tandis que le second ne voit que son propre intérêt et celui de ceux qui lui sont précieux.

Tobias déballe la raison qui l'a poussé à contacter son ancien collègue tout en sortant de sa sacoche en cuir les quelques feuillets imprimés à la va-vite plus tôt dans la journée qui contiennent les maigres informations dont il dispose au sujet de Mademoiselle Brown. Des relevés de ses dernières notes, celles obtenues plus tôt dans l'année avant que la situation ne dégénère et finalement le dossier scolaire de la jeune femme.

-Mademoiselle Amelia Brown, une élève boursière en troisième année. De bonnes notes, excellentes les bons jours. Une participation agréable. Et un comportement qui l'était tout autant il y a encore peu de temps.

Un modèle dont chaque membre du corps professoral aimerait être l'enseignant. Tobias reprend, sans dévoiler son avis personnel sur ce point.

-Il y a deux mois ces mêmes notes ont commencé à chuter, j'ai cru au début à un manque d'intérêt pour le sujet étudié ou un relâchement dû à l'approche de la fin de l'année. Ce n'était pas le cas. J'ai gardé cette jeune femme quelques minutes après un de mes cours, exprimé mon inquiétude sur ce sujet en essayant de me montrer compréhensif. Les réponses que Mademoiselle Brown étaient trop vagues pour se montrer satisfaisantes, mais j'allais laisser couler pour ne pas m'imposer. C'est à ce moment que les manches de son pull se sont levées et que j'ai aperçu ce que je n'aurais pas dû voir. J'ai tenté de la retenir. En vain. Depuis elle n'est jamais revenue dans mon cours.

En parlant, Tobias tend ses feuillets à son ancien collègue, soulageant finalement son verre d'une première gorgée avant de clore ce monologue qui dure depuis déjà trop longtemps à son goût.

-J'ai voulu contacter sa famille, mais l'homme qui semble être son père n'était pas coopératif. Elle ne fait plus acte de présence en histoire et en philosophie, j'ignore ce qu'il en est pour les autres matières qu'elle suit. Cette jeune fille et ce qui pourrait advenir de sa personne m'inquiètent. Elle n'a que vingt et un ans, elle a besoin d'aide. Et pour pouvoir lui offrir j'ai besoin de la vôtre Willem.



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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptySam 2 Mar 2024 - 14:10





Feat :
Tobias Rapier


Ton prochain tu aideras

Aux remerciements de mon collègue sur ma présence, je me contente de hausser les épaules. Je n’avais aucune raison de refuser et le fait que Tobias Rapier ne passe pas par le canal habituel pour signaler son étudiante en détresse ne m’étonne pas. C’est dans son tempérament de ne pas suivre les règles. J’hume mon verre pour en décortiquer les effluves. Je ne reconnais pas ce que mon nez me renvoie. L’Anglais attaque sans ambages la raison de notre entrevue.

- Mademoiselle Amelia Brown, une élève boursière en troisième année. De bonnes notes, excellentes les bons jours. Une participation agréable. Et un comportement qui l'était tout autant il y a encore peu de temps.

Amelia Brown, le nom de me dit rien. Pas étonnant, si elle est en troisième année. Elle a quitté le lycée avant que j’y enseigne, si tant est qu’elle vienne de ce lycée. Quant au campus, je ne connais que ceux qui viennent me voir, ou qu’on me signale comme le fait à ce moment le littéraire. Je retiens l’excellence de l’étudiante, certainement le point qui pousse l’Anglais à s’en inquiéter. Je ne doute pas qu’il laisse de côté les mauvais et paresseux.

- Il y a deux mois, ces mêmes notes ont commencé à chuter.

Précision chirurgicale, la chute des notes semble être la conséquence d’un évènement qu’il y aurait eu à cette époque. Un évènement d’une nature que l’élève ne mentionne pas pour excuser sa brusque relâche de concentration. Une montagne de problèmes. La précision de l’Anglais s’arrête là, avec un « j'ai aperçu ce que je n'aurais pas dû voir ». Qu’a-t-il vu ? Deux options possibles : une automutilation ou des blessures provoquées par un tiers. J’avale une gorgée du whisky inconnu que m’a servi Jerry. Une nouvelle référence de sa carte. Tobias m’imite avec son Dalmore habituel. Il est un homme d’habitude, là où j’ai horreur de la routine.

- J'ai voulu contacter sa famille, mais l'homme qui semble être son père n'était pas coopératif.
- C’est courant, les familles sont souvent réfractaires au début, trop fières pour avouer un échec d’éducation, ou tout autre incident qui nuirait au bien-être de leurs enfants.
- Elle ne fait plus acte de présence en histoire et en philosophie, j'ignore ce qu'il en est pour les autres matières qu'elle suit.
- Je me renseignerai. On ne sèche pas seulement trois cours sans sécher tous les autres. Quand une seule matière est ciblée, on peut s’orienter sur un problème avec cette matière et son enseignement. À ce que vous dites, nous ne sommes pas dans ce cas.
- Cette jeune fille et ce qui pourrait advenir de sa personne m'inquiètent. Elle n'a que vingt et un ans, elle a besoin d'aide. Et pour pouvoir lui offrir j'ai besoin de la vôtre Willem.
- On va l’aider, Tobias. Avant de nous pointer chez elle, il est nécessaire d’avoir une vision d’ensemble. Vous parlez d’une étudiante boursière. Cela renvoie à une famille pauvre, possiblement peu instruite. L’attitude de l’homme dont vous n’êtes pas certain comme étant le père de Miss Brown appuie cette impression. Son manque de coopération se rapporte soit à du j’m’en-foutisme, soit autre chose de plus inquiétant. Dans ce genre d’histoire, on avance toujours sur des œufs. Qu’est-ce que vous avez remarqué sur sa peau et qu’elle cache sous ses manches ? Des traces de violences ou une tentative de suicide ?


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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyLun 4 Mar 2024 - 16:50



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Demander de l'aide n'est pas dans les habitudes de celui qui préfère bien souvent régler les problèmes par lui même, en usant de manières certes peu conventionnelles mais dont l'efficacité n'est plus à prouver. S'inquiéter ainsi du bien être de son prochain n'est pas non plus quelque chose que le professeur de littérature a prit pour habitude de faire. N'avoir à ce soucier que de lui même ainsi que du sort d'une poignée de personnes qui lui sont proches lui épargne un bon nombre de soucis. Tout cela ne lui ressemble pas, il s'adoucit avec le temps, gagnant en humanité un peu plus chaque jour depuis qu'il est venu dans cette ville. Un gain certain mais il ne sait pas encore gérer tout cela. Tobias manque cruellement de tact et d'empathie ce qui n'est pas le cas du loup qui lui fait face.

C'est pour cela qu'il s'est permit de contacter son ancien collègue après que les talents de ce dernier lui furent vantés par l'administration de la faculté. Téléphoner à cet homme avec lequel il n'a échangé que peu de mots depuis l'annonce du trépas de Wesley et le baptème d'Alice tenait déjà presque de l'épreuve.

Pourtant monsieur Shepherd était l'unique connaissance du britannique capable de lui rendre ce service.

Tobias retient un haussement de sourcils qui aurait été malvenu alors que son collègue débite des généralités au sujet des élèves boursiers et des parents de ces derniers. Il semble à Tobias que ses propres parents ne correspondent qu'à un seul des qualificatifs utilisés pour décrire ces gens. Il choisit toutefois de se taire, jouant du bout des doigts avec son verre pour ne pas s'agiter dans le vent. La tentation est grande de vider ce dernier d'une traite, d'en commander un autre qui sera certainement suivi par un nouveau verre. Tromper ainsi son malaise en le noyant dans un alcool fort de qualité. Mais conscient que cela ne jouerait pas en sa faveur, Tobias serre les dents tout en fixant son collègue d'un regard noir dans lequel ne transparaît aucune émotion.

Il n'ouvre la bouche que pour répondre aux questions du loup, précisant ce qui n'a été que vaguement mentionné.

-Des ecchymoses. Affichant différents stades de guérison.  

Trop localisées pour être dues à de simples chutes, trop nombreuses également. Tobias ignore qui confond ainsi Mademoiselle Brown avec un sac de frappe. Un parent, un petit ami ou encore des camarades de classe mal intentionnés ? Cette ignorance le pousse sur la voie de la démence, cette chère amie qui lui souffle que seul le mal peut guérir le mal.

-Elle a fuit dans les couloirs, je n'ai pas pu la retrouver quand j'y ai fait irruption à mon tour. Je ne voulais pas lui faire peur.

Il est sincère. Même s'il a pour réputation d'être un homme dur et que ceci n'est pas sans fondement. C'est presque égoïstement qu'il a commencé à s'intéresser à ce que pouvaient être les tourments de son élève, ne tolérant que très peu de voir sa routine être modifiée. Même d'une manière si légère. Solitaire, il préfère ne pas avoir à se mêler d'histoires qui ne sont pas faites pour le concerner. Mademoiselle Brown devient par la force des choses une exception, Tobias espère sans en avoir honte qu'elle sera la dernière.

Il vide son verre d'une traite, hélant rapidement une des nouvelles serveuses qui sévit dans le bar de son ami pour lui signifier qu'il souhaite passer commande. Quand l'attention de Mademoiselle Turner lui est accordée il lui désigne son verre.

-Mademoiselle, une tasse de thé je vous prie. Earl Grey avec un nuage de lait.

En prenant de l'âge l'anglais tend à devenir raisonnable.





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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyJeu 21 Mar 2024 - 20:50





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Ton prochain tu aideras

Des ecchymoses à divers stades rapporte mon collègue de ses observations. Pas de scarifications donc. Une violence a priori subie et non auto-infligée. Je reste prudent sur mon interprétation, j’ai croisé bien des cas qui font mentir les schémas habituels. Ce que nous devons déterminer est si nous devons protéger mademoiselle Brown d’elle-même ou d’autrui.

- Elle a fui dans les couloirs, je n'ai pas pu la retrouver quand j'y ai fait irruption à mon tour. Je ne voulais pas lui faire peur.

Tobias Rapier fait peur sans avoir besoin de courser quelqu’un. Il a l’allure d’un croquemitaine, ou d’un diable. Son caractère n’arrange en rien son aura mortifère. Je hume à nouveau mon verre, un whisky américain à n’en pas douter, trop corsé pour un single malt, aux arômes trop dispersés pour être un pur malt. J’ose espérer que Jerry ne m’a pas servi un Blended, un assemblage qui peut compter jusqu’à cinquante whiskies différents. Des bouteilles très abordables, les plus rependues dans les familles. Il y en a des bons, mais ils sont trop nombreux et trop peu reproductibles dans le temps, car il s’agit de mélanges qui changent au fil des stocks. Je lape une gorgée que je conserve sur la langue. Je penche de plus en plus pour un whisky de malt, peut-être un Scotch, mais je ne reconnais pas sa saveur spécifique. Un poil trop léger pour un Scotch, mais je ne vois rien d’autre qui s’en approche

- Mademoiselle, une tasse de thé, je vous prie. Earl Grey avec un nuage de lait.

Tobias se met au thé. Il est anglais après tout.

- Jo ! Dis à Jerry que c’est un Scotch.

La fille du copain de la prof de chimie a vite adhéré au jeu entre Jerry et moi. D’ailleurs quand je sèche un peu à deviner ce que le barman m’a servi je me sers d’elle pour aller à la pêche aux infos. Jerry lui a appris tous les types de whisky. Il me suffit de penser tout haut mon analyse et d’écouter les battements de son cœur qui s’affolent quand j’approche de la vérité.

Trouver le type de whisky ne me rapporte pas de point, n’importe quel amateur est capable de le faire. Donner son origine me rapporte un point, trouver la distillerie deux points et le nom exact cinq points, c’est le plus difficile. Si j’ai bon avec le Rye, je ne perds pas de point dans le décompte que Jerry tient scrupuleusement. Le cœur de Jo palpite.

- Et dis-lui que je réfléchis encore.

Je peux gratter un point si je trouve la zone de production en Écosse. Cet aparté a permis à mon cerveau de travailler sans influence sur le cas de l’étudiante qui tracasse Tobias.

- Les marques aux poignets sont souvent associées à des violences sexuelles, dis-je soudain. Un père qui bat ses enfants laisse des traces sur le dos, les jambes. Les mères préfèrent les claques. Les parents frappent sans immobiliser leurs enfants qui subissent souvent sans bouger. Ce sont bien sûr des généralités. Les marques aux poignets montrent qu’on souhaite retenir la victime qui, elle, essaye de fuir. Une chute brutale des notes va dans le même sens, une maltraitance parentale aurait plombé ses résultats bien avant. C’est une première hypothèse, je peux me tromper. Quoi qu’il en soit, cela détermine notre approche. Il faut lever le doute sur l’identité de l’homme qui vous a répondu. Vous dites que mademoiselle Amelia Brown s’est enfuie après vos questions. Il est fort probable qu’elle n’est pas non plus chez elle la journée. Je propose de nous rendre à son adresse dans la journée à une heure où elle est censée être en cours. À quelle heure avez-vous appelé et qu’un homme vous a répondu ?


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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptySam 23 Mar 2024 - 11:46



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Feat : Willem Shepherd


Tobias se sent perdu quand il entend l'échange entre la jeune serveuse qui officie au Pink Print et son ancien collègue. Il semblerait que le loup n'ait pas été mit au courant du contenu de son verre et que cela soit une habitude prise avec l'homme qui œuvre derrière le bar. Un jeu qui ne saurait pas plaire à l'homme de lettres s'il devait y participer.

Tobias est un homme de routine pour qui chaque habitude est chère. Un être aisé à troubler quand on lui retire le plein contrôle de son existence. Il constate ainsi une différence de plus entre lui et le loup dont il partage la table. Il n'en avait certes pas besoin pour savoir qu'entre lui et Shepherd les points communs sont rares, si l'on met de côté leur amitié envers le parrain d'Alice ou encore leur profession. Taiseux de nature et conscient de la main que lui a tendue le loup en acceptant de lui venir en aide, Tobias garde le silence et s'y accroche comme une moule le ferait sur son rocher. Il attend simplement que Mademoiselle Turner s'en aille, pour pouvoir enfin connaître l'avis de Shepherd au sujet du cas délicat qu'est Mademoiselle Brown.

-Et dis-lui que je réfléchis encore.

Ces paroles prononcées par le loup sont comme l'aveu de son échec provisoire. Le géant britannique  dont les limites de la patience se font à chaque instant un peu plus palpables se retient de lever les yeux au ciel pour ne pas montrer à tous que tout cela l'ennuie. Il demeure droit sur sa chaise sans avoir besoin du dossier de cette dernière pour y parvenir, son faciès épuisé n'affichant rien de plus qu'un flegme qu'aucune émotion ne saurait percer.

Willem en revient enfin au seul sujet qui sait intéresser en cet instant l'ancien chasseur. L'unique raison de sa présence dans ce lieu, celle qui va devoir lui faire payer des heures supplémentaires à la nourrice de sa fille et peut être même un bon repas au restaurant français de la ville à sa sœur. Certes il n'est pas sans le sou mais préfère savoir son argent sur ses comptes bancaires plutôt que sottement dilapidé. Un homme qui a connu l'âpreté des difficultés financières dans son enfance ne perd jamais totalement les habitudes et valeurs qui lui ont été inculquées à son jeune âge. Et ce même si ses souliers valent un mois de solde.

Shepherd en expert de la misère humaine détaille ce que peuvent être les causes de ces marques de la couleur du ciel qui décorent de manière sinistre les avant bras et poignets de la jeune étudiante. Certains mots sont plus durs que d'autres à entendre, donnants à l'anglais des idées meurtres ou pire encore. La bête, le monstre qu'il est au fond de lui n'est pas tout à fait mort. Il souffle, gronde dans sa poitrine pour parasiter sa raison. Ses mains sont soudainement agitées par des tremblements, il les camoufle en dissimulant ses grandes paluches sous la table pour ne pas montrer à celui qui lui fait face qu'il se trouve non loin du point de rupture.

Pour dire vrai il ignore si l'homme avec qui il a eu le déplaisir d'échanger au téléphone était bien le père de la jeune Brown. Il en est venu à cette conclusion naturellement après avoir déniché le numéro de son interlocuteur dans le dossier de l'étudiante. Son incapacité à pouvoir donner réponse à Shepherd le trouble, faisant poindre chez lui l'agaçant sentiment de ne rien contrôler dans cette sombre histoire.

-J'ai appelé durant les horaires de repas de midi. Je pensais avec certitude avoir le père de cette jeune femme au téléphone après avoir trouvé ce numéro dans son dossier.

Désormais il doute. L'homme lui faisant face s'exprimant avec une sagesse qui trahit son habitude à gérer ce genre de cas. Mademoiselle Turner revient, glissant la tasse de thé de celui qui sera son professeur lors de la prochaine rentrée devant ce dernier. Tobias la remercie en la gratifiant d'une expression qu'il veut avenante tout en luttant intérieurement pour ne pas se rendre immédiatement à l'adresse indiquée dans le dossier de Mademoiselle Brown.

-Je vais trouver son emploi du temps et vous en envoyer une copie par message dès qu'il sera en ma possession. Vos disponibilités seront les miennes.

Il a entre les mains plusieurs cartes qui lui assurent de pouvoir faire garder sa fille sans mal en cas de besoin. Alice est une enfant facile qui ne manque pas de gardiens potentiels.

L'entrevue se clôt ainsi, de manière silencieuse car Tobias ne juge pas utile de se lancer dans un échange de banalités avec l'ancien conjoint de la marraine absente de sa fille. Il ne mentionne d'ailleurs pas Alice, pour ne pas remuer de couteau dans ce qui est sans doute des plaies encore ouvertes. Il a lui aussi perdu un enfant, d'une manière certes différente de celle qui a frappé Shepherd mais la  douleur d'un tel deuil ne se mesure pas. Tobias serre la main de son vis à vis après avoir vidé sa tasse de thé pour apaiser une soif inexistante, puis quitte le bar de son ami en ayant réglé son addition et celle de son invité.

[...]

La nourrice d'Alice était ravie de voir le père de la petite blonde se pointer pour récupérer sa précieuse charge moins d'une heure après l'horaire habituel. La soirée est calme, l'enfant épuisée après avoir été visiter le zoo avec sa gardienne est trop heureuse de sa journée pour réclamer le droit de veiller plus longtemps que ne le font les autres enfants de son âge. C'est après avoir couché sa princesse et prit une douche que Tobias s'installe enfin à son bureau. En quelques clics, il dégote l'emploi du temps de son étudiante et en envoie comme prévu une copie au loup qui accepte de lui venir en aide. Une coopération inattendue dont l'idée paraît désormais moins folle à l'ancien chasseur.

Il allume une cigarette, se penchant au dessus d'un tas de copies tout en s'abreuvant de façon régulière avec le verre de bourbon qu'il s'est servi. Il y pioche ainsi la motivation nécessaire pour parvenir à voir la fin de cette plaie commune à tout les enseignants, à peine dérangé par la réception d'un message qui lui confirme une disponibilité pour se rendre au domicile de l'étudiante dans deux jours.

Deux longues journées durant lesquelles Tobias va devoir lutter avec cette envie qui touche au besoin de faire justice seul en se rendant dans ce qui semble être l'enfer personnel de la jeune Brown.




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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyMer 10 Avr 2024 - 20:43





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Tobias Rapier


Ton prochain tu aideras

- J'ai appelé durant les horaires de repas de midi. Je pensais avec certitude avoir le père de cette jeune femme au téléphone après avoir trouvé ce numéro dans son dossier.
- Hum. Conclusion légitime.

Les dossiers du lycée peinent à être à jour, alors que nous gérons des mineurs, ceux de l’université représentent une vérité, souvent erronée, au moment de l’inscription des étudiants et jamais mise à jour. Majeurs, ils sont responsables de leur personne. L’administration appelle les parents uniquement lorsque le trimestre à venir n’est pas payé rubis sur l’ongle. Logique comptable de l’établissement et non humaine de certains professeurs comme Rapier qui se distingue en ce jour avec ses préoccupations pour cette étudiante autre que lui-même et sa fille. Aurait-il levé son petit doigt pour un cancre comme il le fait à l’instant avec sa tasse de thé ?

- Je vais trouver son emploi du temps et vous en envoyer une copie par message dès qu'il sera en ma possession. Vos disponibilités seront les miennes.
- Parfait, de mon côté je redonne un coup d’œil à son dossier pour m’assurer de la présence d’un père à son adresse ou d’une note d’un changement de situation de la mère. Je doute que l’homme qui vous a répondu soit son père biologique. Comme il était présent à son domicile à midi, tout laisse penser qu’il loge là, ou qu’il a les clés du domicile. Un « beau-père de passage » pourrait bien être à l’origine des ennuis de votre élève.

La conversation se clôt d’elle-même, je suspecte mon confrère de se brûler la langue pour finir son thé au plus vite et pouvoir s’en aller. Je lui sais gré de ne pas me parler de sa fille. Je suis au courant des progrès d’Alice par le personnel du Pink qui en parle souvent entre eux. La gamine s’est élevée au rang de mascotte du bar, difficile d’échapper aux derniers mots qu’elle a appris, surtout s’ils sont en italien.

(…)

Mon intuition se confirme : le père de mademoiselle Brown habite sur la côte Est depuis plus de dix ans. Je ne blâme pas Tobias, le numéro de téléphone apparaît en première page à côté du nom de l’étudiante avec son adresse. Il n’avait pas besoin d’aller plus loin. L’adresse du père apparaît en bas du formulaire. Ces documents sont purement administratifs, il faut un peu d’expérience pour lire entre les lignes et entrer un peu plus profondément dans l’intimité de l’étudiante.

Sa mère est native d’Hermosillo, au Mexique. Miss Brown est américaine par son père, ingénieur dans une boîte de hautes technologies. À en croire les relevés, c’est lui qui paie les études de sa fille et certainement une pension à son ex-femme à la profession incertaine. Le métier de serveuse a été raturé pour lui être remplacé par « agent d’entretien », barré également pour terminer par un presque illisible « standardiste » faute de place. Je sais qu’il ne faut partir d’aucun a priori, je suis la preuve vivante que l’on peut mal paraître et être une personne convenable pour la société. Cependant, une ébauche de vie se dessine dans mon esprit. Un père jeune et en pleine ascension professionnelle, une belle Mexicaine sans trop le sou avec le seul sésame d’une green card pour vivre aux États-Unis, ou d’un bébé qui pousse au mariage et à une situation plus stable jusqu’au divorce. Sans qualification, la mère est cantonnée à du travail ingrat, c’est ça ou l’expulsion du territoire. Les boulots mal payés mènent souvent en enfer et aux mauvaises fréquentations.

Je pose le dossier sur mon bureau et soupir. Il y a une dissonance dans ma peinture de cette famille éclatée et aux moyens opposés : Amelia Brown est une élève brillante. Son père est trop loin pour lui faire bénéficier d’une éducation qui la tire vers le haut. La mère serait-elle une personne qualifiée, titulaire de diplômes qui n’ont aucune équivalence dans notre pays ?

Je revois mon film, rembobine jusqu’au début : un jeune ingénieur prometteur ne se serait pas fait prendre aussi bêtement. Une belle Mexicaine avec le même niveau d’étude que lui, mais dans son pays. Les entreprises de la Silicon Valley sous-traitent énormément au Mexique. Un coup de foudre lors d’un échange professionnel. Huit ans de vie commune, Amelia Brown profite d’une éducation saine qui jette les bases de l’étudiante brillante qu’elle est devenue. Le couple se sépare. Rien de spectaculaire, le quotidien du pays avec un divorce pour deux mariages. Le père suit une opportunité professionnelle sur la côte Est. Et même s’il possède la meilleure situation du couple, un juge confie rarement les enfants au père. La situation de la mère se dégrade, être Mexicaine n’aide en rien. Il suffit d’un licenciement pour que la situation bascule d’ingénieur à serveuse.

Ma messagerie m’annonce d’un nouveau courriel : Tobias m’a donné l’emploi du temps de son étudiante. Je ne réponds pas tout de suite, je n’ai pas le planning des conseils de classe du lycée.

(…)

Le jour J, je rejoins Tobias à l’endroit convenu à une rue de la petite maison de banlieue de Miss Brown. Après avoir serré la main de mon homologue, je lui résume ce que j’ai appris. L’homme qui lui a répondu n’est pas le père d’Amélia.

- Il n’a pas démenti. Pas précisé être son beau-père ou similaire. Amélia n’a pas de frère, elle est fille unique.

J’avais déjà senti la colère de Tobias au Pink, là, ses yeux s’illumineraient de rouge s’il était loup alpha.

- S’il est l’auteur des violences, il va falloir le prouver ou le forcer à se mettre à table sans user de violence.

Là, je prends pour moi le regard méchant que me lance Tobias. C’est que je ne veux pas finir en taule parce que l’Anglais aura perdu son sang froid et presque tué celui qui va peut-être nous ouvrir la porte.

- Je vais me servir de mes sens pour écouter son cœur et détecter d’éventuels mensonges. Pour vous donner l’info en temps réel, je joindrai brièvement mes mains pour vous avertir qu’il ment. À nous de mener l’interrogatoire finement pour le pousser à fauter. S’il est coupable, ça risque de chauffer. On peut bluffer en disant qu’on détient un mouchoir avec des traces de sang et des bouts de peau qui ne demande qu’à atterrir au poste de police pour analyses. D’accord ?

(…)

Tandis que je sonne pour la deuxième fois, je suis en train d’espérer qu’il n’y a personne. J’ai moyennement confiance en Tobias et je crains qu’i ne règle le problème à sa façon. Malheureusement, j’entends de bruit de pas traînants : on vient de réveiller l’occupant des lieux. La porte s’ouvre. La dégaine du type est telle qu’il pourrait avoir le mot « coupable » tatoué sur le front. Comment rappeler à Tobias que l’habit ne fait pas le moine ? J’ai la dégaine d’un voleur à la tire et lui celle d’un gentleman, il est un tueur et moi un médiateur de la police.

- Vous voulez quoi ? J’achète rien ! Cassez-vous !


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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyJeu 11 Avr 2024 - 15:53



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Willem le rejoint le jour J à l'horaire convenu non loin de l'adresse indiquée dans le dossier de la jeune Brown. Tobias s'est interdit toute expédition en solo dans les parages de crainte de ne pas savoir conserver son calme et de transformer le lieu de vie de la jeune femme en scène de crime. Tout ces tracas que vit son étudiante jouent sur ses nerfs et sa capacité à trouver le sommeil quand la nuit est tombée. L'humeur déjà morose de l'ancien chasseur s'est ternie plus qu'il n'est sain de le faire depuis sa dernière entrevue avec le professeur de sciences. Tout cela n'augure rien de bon pour la suite des opérations.

C'est en étant aussi tendu qu'une culotte brésilienne sur un fessier refait que Tobias offre une main au loup, opinant du chef quand ce dernier lui affirme que l'homme avec qu'il a eu le déplaisir d'échanger au téléphone n'était pas le père de Mademoiselle Brown.

Ces informations n'arrangent en rien son état, faisant poindre chez lui une vague de rage frigide. Il entre alors dans un de ces états qui peuvent pousser à tout et surtout au pire. Il ne sait depuis combien de temps dure le calvaire de la jeune femme dont il a jugé qu'il était justifié de venir au secours. Trop longtemps, bien trop pour que cela soit acceptable... Y comprit pour un homme dont les manières et usages ne plaisent ni à l'église, ni aux tribunaux. Son regard vire au mauvais quand son ancien collègue annonce que la violence n'est pas au programme de cette entrevue.

Ce serait pourtant au regard du britannique la seule manière possible de mettre un point final à toute cette histoire. Les morts ne causent plus aucuns tords à leur victime. Et il en est de même pour les grands mutilés.

Tobias n'a pas pour habitude de manier le tact et ne maîtrise que très peu les codes sociaux. Il décide donc de se fier entièrement au flair du loup sur tout ces points qui demandent de savoir gèrer l'humain et ce quitte à devoir s'en mordre les doigts par la suite. Il ravale sa rancœur, tentant d'apaiser son cœur qui doit battre en cet instant la lourde cadence de la colère avant d'enfin céder aux demandes de celui qui aujourd'hui encore lui accorde un peu de son temps.

-Je vais faire en sorte de bien me tenir.

Il devine sans mal que ses dires peinent à mettre en confiance son confrère. Tobias force l'apparition d'une expression avenante sur ses traits usés avant de ronchonner.

-Si votre méthode ne me convenait pas je serais venu moi même régler le problème. Ayez un peu confiance en mes capacités à agir comme un être civilisé que Diable !

[...]

Ce n'est guère surprenant mais la première tentative de Shepherd avec la sonnette se révèle être un cuisant échec. Tobias se passe de faire le moindre commentaire tandis que son confrère réitère son geste. Aussi remuant que le sont les morts, le britannique attend sans vraiment trop y croire que l'on daigne enfin venir leur ouvrir la porte de cette maison à l'allure banale. Un pas traînant se fait finalement entendre, la porte s'ouvre sur un homme plus jeune que ne le sont les deux professeurs. Un type dont la simple vue fait poindre l'agacement chez le littéraire tant il est débraillé.

Et cela ne s'arrange pas lorsque le rustre aboie des propos brutaux à leur intention.

-Vous voulez quoi ? J’achète rien ! Cassez-vous !
-Bonjour monsieur.. Nous venons au sujet de Mademoiselle Brown..
-C'est pas mon problème ! Barrez-vous !

La porte d'entrée se referme brutalement... Sur le pied de Tobias qui a eu la riche idée de contrer la manœuvre du malotru. Rien ne trahit la douleur survenue suite à cette rencontre entre son pied niché dans un soulier hors de prix et le panneau de bois. Il conserve une expression qu'il veut blasée et neutre sans accorder à Shepherd le moindre regard. Il sent qu'il va sans doute devoir subir une leçon de morale que ce dernier va trouver justifié de lui dicter, mais il n'a pas fait usage de violence. En tout cas pour le moment.

C'est en usant d'une voix moins posée qu'à l'ordinaire, mais d'un ton aussi autoritaire que s'il parlait à un enfant récalcitrant qu'il reprend.

-Je suis le professeur Rapier, j'enseigne la littérature à la faculté. Et me voici accompagné par un de mes collègues. Le professeur Shepherd. Nous avons eu vous et moi l'occasion d'échanger au sujet de la jeune Amélia au téléphone, mais son comportement reste une source d'inquiétude. C'est ce qui explique notre présence à votre domicile.
-Amy est pas là ! Virez votre pied d'là !
-Non.

Le regard noir du britannique se fait plus sombre encore qu'il ne l'est en temps normal. Déjà sa patience diminue, s'effiloche pour ne devenir rien de plus qu'un fil qu'il serait aisé de brisé. Un regard coulé dans la direction de celui qui l'accompagne apprend à Tobias que son comportement n'est pas loin de devenir inquiétant. L'avertissement présent dans le regard clair du loup suffit à le faire renouer avec le bon bout de sa raison.

Tobias souffle sa lassitude, puis reprend.

-Tout cela n'est qu'une affaire de minutes.

[...]

Quelques bons mots de Shepherd leur ont permit de rentrer sans qu'une crise n'éclate sur le seuil de la porte. Une bonne chose. Willem et lui même ont même été conviés à prendre place sur un coin d'un sofa daté mais qui paraît assez propre pour qu'on puisse s'y asseoir sans contracter une nouvelle forme du coronavirus. La maison semble entretenue même s'il y flotte une odeur étrange, mélange de tabac froid mêlé à une autre herbe dont même l'encens utilisé de manière excessive n'a pas su dissimuler les fragrances. Ce lieu de vie propre dénote avec son habitant. L'homme ressemble à tout ce que Tobias évite dans son quotidien, ce qui n'est pas peu dire quand on songe à certaines de ses anciennes fréquentations.

L'anglais refuse la bière qui lui est proposée, fait de même avec la tasse de thé quand l'idée est lancée avec une pointe de moquerie au sujet de son accent.

-Amélia ne vient plus dans mes cours alors que je suis sa matière principale. Et en me renseignant auprès de certains de mes collègues, j'ai appris que c'était finalement le cas dans la plupart des options qu'elle a pu sélectionner. Auriez-vous perçu un changement dans son comportement ces derniers mois ?
-Y a rien de bizarre ici, elle a p'tet comprit que les conneries que vous racontez servent à rien. Ou alors vous lui avez fait un sale coup. Qu'est c'que j'en sais moi ?

Tobias ravale sa salive et sa colère par la même occasion. Un bref regard lancé dans la direction de Willem lui confirme que tout cela n'est que balivernes. C'est en serrant les dents pour ne pas injurier le grossier personnage qui lui fait face que l'anglais décide de piquer en usant de sa langue acerbe.

-Ce que je sais de mon côté c'est que cette jeune femme était en sécurité lors de mes cours. Ce n'est peut-être pas le cas partout et ça n'a pas l'air de beaucoup vous inquiéter.




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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyMar 16 Avr 2024 - 20:41





Feat :
Tobias Rapier


Ton prochain tu aideras

La porte se referme violement sur le pied que Rapier a eu le réflexe de placer à l’image d’un colporteur. Je laisse échapper une grimace, il a dû sentir passer ce claquement de porte intempestif. L’anglais garde une expression neutre, une impassibilité qui donne froid dans le dos tant elle semble malséante. Tout être normalement constitué réagit sous la douleur. Comme il a pris l’initiative, je lui laisse la main. Je sens qu’on s’avance dans la technique du « bon flic/mauvais flic ». Une méthode qui a fait ses preuves. Dans le duo que nous formons, les rôles me paraissent évidents.

Rapier explique d’un ton rêche la raison de notre présence, le bonhomme n’est pas décidé à coopérer. Quand son regard se pose sur moi, je lui lance une grimace gênée pour l’amadouer. L’Anglais intercepte ma mimique et semble se tromper sur mon intention. Jouer au gentil et mauvais flic m’amuse en fait… Jusqu’à un certain point, je n’approuve pas la violence.

- Tout cela n'est qu'une affaire de minutes.

Sale gueule de la part du bonhomme. Il sait que la longueur d’une minute ne fait pas toujours soixante secondes suivant les gens.

- Nous sommes tenus par le règlement de l’université de comprendre pourquoi Amélia sèche ses cours. Un classique, me direz-vous chez les étudiants, sauf que votre nièce ? Belle-fille ? ne correspond pas au profil des dilettantes. Ceux qui font péter les cours, précisé-je devant l’air ahurit du bonhomme au vocabulaire limité.

Je décide de laisser Shakespeare à Rapier et poursuis avec l’accent du Middle West pour entrer dans le rôle du gentil et me mettre à niveau du bonhomme. Rapier serait étonné par le nombre d’accents que je suis capable d’imiter. Ancien nomade, je suis de nulle part et de partout à la fois.

- On est coincé, mec. On doit trouver Amy et lui demander pourquoi elle séché. J’suis pas son prof, mais j’suis le médiat’ de l’école. Les fugues, les mauvais délires, c’pour ma pomme !

Mon numéro marche, nous voilà invités à entrer. De mon ancienne vie, je sais me faire une opinion rapide de la vie des gens dont je foule le sol du domicile. Avant, il s’agissait de savoir si je pouvais me faire des sous en bossant un peu, du bricolage, du bois à couper, une haie à tailler, la pelouse à tondre…

Là… Un intérieur banal qui a un honnête vécu. Odeur de tabac, de beuh et de patchoulis. Rien qui m’étonne ou me gêne a contrario de mon homologue qui s’est assis en précieux limitant au possible le contact avec le canapé où le bonhomme nous a invités à nous asseoir. J’accepte la bibine qu’il refuse. Je me mords la joue pour ne pas rire à la vanne de notre hôte avec une proposition de thé que je doute qu’il possède ou sait posséder. Je prends mes aises comme un vieux pote, englouti dans le dossier du canapé, ma cheville gauche posée en travers de ma cuisse. Pépouze.

- Amélia ne vient plus dans mes cours alors que je suis sa matière principale. Et en me renseignant auprès de certains de mes collègues, j'ai appris que c'était finalement le cas dans la plupart des options qu'elle a pu sélectionner. Auriez-vous perçu un changement dans son comportement ces derniers mois ?
- Y a rien de bizarre ici.

Mensonge, je joins machinalement mes mains à l’intention de Rapier et ne les éloigne pas l’une de l’autre, car je sens que je vais finir par avoir l’air d’applaudir.

- Elle a p'tet comprit que les conneries que vous racontez servent à rien. Ou alors vous lui avez fait un sale coup. Qu'est c'que j'en sais moi ?

Rapier se tend comme le string d’une prostituée. Le bonhomme joue un jeu dangereux sans le savoir.

- Ce que je sais de mon côté c'est que cette jeune femme était en sécurité lors de mes cours. Ce n'est peut-être pas le cas partout et ça n'a pas l'air de beaucoup vous inquiéter.
- S’pas ma gosse ! Pi c’est pu une gosse, d’ailleurs ! Majeure, vaccinée, comme on dit !
- Au fait, j’ai pô pipé votre lien avec Amy.
- C’ma nièce. J’vis là depuis un mois. Reconversion professionnelle !
- Oh ! Chouette, ça !

Je lorgne Rapier, un mois lui paraît-il correspondre au début du changement d’attitude de son élève ? Semble que oui.

- Et vous vous reconvertissez dans quoi, si c’est pô indiscret.
- Dans les affaires ! Y a du blé à s’faire si on est malin !

Ça malin, tu ne l’es pas ! La porte d’entrée qui s’ouvre sur ce qui semble être la maîtresse de maison interrompt mon interrogatoire. J’entends son cœur s’affoler en nous voyant. D’un geste de la main, j’incite Rapier à refaire son speech. C’est lui Shakespeare. J’observe le langage corporel de celle qui se présente comme étant Andrea, maman d’Amélie. Son cœur se calme quand elle apprend que nous sommes des professeurs et non de possibles associés de celui qu’elle a nommé beau-frère. Un frère de l’ex-mari ? Peu probable, mais pas impossible. Le mari de sa sœur ? Pourquoi vivrait-il ici depuis un mois ? La mère de famille s’angoisse quand Rapier précise les ennuis de sa fille. Le regard de la femme fuse directement vers « beau-frère », puis elle se ratatine, craintive de son audace.

- Je n’ai pas retenu le nom de monsieur et encore merci pour la bière, dis-je en montrant ma bouteille presque vide.

Beau-frère donne un nom américain aussi courant qu’une muée de mouches au cul d’une vache. Je joins mes mains brièvement pour Rapier. « Beau-frère » ressemble plus à un grade qu’à un lien de parenté. L’affaire semble compliquée. Andrea affirme ne pas être au courant des absences de sa fille. Je laisse mes mains sagement sur mes genoux. Rapier n’a pas évoqué, à raison, les marques qu’il a observées. « Beau-frère » ne se sent pas menacé.

- Vous travaillez toujours comme standardiste dans l’entreprise de plomberie de la 11e ?
- Oui, je leur fais aussi un peu de secrétariat.
- D’accord. Ce soir, quand Amy revient, ne la grondez pas pour ses absences. Avec les jeunes en crise, ce n’est jamais la bonne méthode.

Je profite du fait que « Beau-frère » part dans la cuisine se chercher une autre bière pour esquisser le geste d’alerte : paume levée vers Andrea, je place mon pouce à l’intérieur et le recouvre de mes autres doigts. Tout cela en continuant de parler. Le bref hochement de tête d’Andréa me prouve qu’elle a compris.

- Ne l’accuser pas d’avoir manqué les cours, cela provoquerait une confrontation. Tentez de discuter, de lui offrir une oreille attentive. Je suis médiateur et d’expérience il vaut mieux qu’elle rate encore quelques cours, mais qu’elle s’ouvre à vous sans être forcée. Ça prendra du temps, dis-je en insistant tandis que « Beau-frère » revient avec sa bière.

Il est important que l’homme ne se sente pas menacé, qu’il pense avoir du temps.

- J’essaye de repasser ce soir, ou demain si mon planning ne me le permet pas. Nous n’allons pas vous déranger plus longtemps.

En donnant un doute sur le moment de mon passage, j’espère empêcher « Beau-frère » de se livrer à quelques violences. Nous ne sommes pas des flics, je n’ai pas de preuve que « Beau-frère » est celui qui a violenté Amélia. Je sais juste qu’il a menti sur son identité avec des sens pas humains.

(…)

J’ai cru que Rapier ne sortirait jamais. Quand on s’est éloigné assez, je lui explique le code de la main. C’est un geste pour alerter contre les violences.

- On ira la voir demain à son travail et je vais appeler le poste de police pour les avertir d’une suspicion de violence. Ils feront des rondes appuyées dans le quartier. Ce qu’il faut trouver, c’est pourquoi la mère d’Amélia est obligée d’héberger ce type ? Elle n’est pas macquée avec. Il la tient par quelque chose, sa carte verte peut-être. Elle semble quand même s’en sortir avec son maigre salaire et la pension alimentaire que son ex doit lui verser.

S’il la paye. Mais ce genre d’investigation est du ressort des flics.

Je me retourne et comme Rapier je regarde la maison qu’on vient de quitter. C’est un crève-cœur que de laisser cette femme avec ce type.


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Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.
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Tobias Rapier

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Meute & Clan : Rapier's Familly
Âge du personnage : 45 ans

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Âge du personnage : 46 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Rapier's Pack
Âge du personnage : 55 ans

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MessageSujet: Re: Ton prochain tu aideras [FT Willem Shepherd]   Ton  prochain tu aideras [FT Willem Shepherd] EmptyLun 22 Avr 2024 - 10:45



Ton prochain tu aideras
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La réponse qui leur est donnée par l'homme qui les accueille ne correspond en aucun point à ce que le britannique aurait pu attendre. Il ne doit alors la sauvegarde de son sang froid qu'à Shepherd qui prend le relais quand il saisit que son aide est requise pour gérer cette situation qui ne fait qu'empirer à chaque fois que le littéraire ouvre la bouche. Il est certain d'avoir face à lui un homme qui n'en mérite même pas le nom... Et pourtant Tobias en connaît un rayon en ce qui concerne la bassesse de l'être humain. Il a lui même expérimenté le pire, commit des atrocités qu'il ne mentionne jamais à voix haute tant il est conscient de l'ampleur de ses pêchés. Toutefois sa morale a toujours su le préserver, l'éloigner de certains crimes. S'il craint le pire pour son étudiante, c'est parce qu'il voit en elle une victime que personne ne sait aider, dont aucun autre n'est parvenu à voir la souffrance. S'il parvient à sauver cette jeune femme, c'est un peu comme s'il aidait l'homme jeté sur les sentiers de la perdition qu'il a été lui même.

Son nez se plisse quand le malotru leur annonce qu'il est l'oncle de la jeune Amélia. Tout cela semble être un mensonge de plus et cette reconversion professionnelle peut désigner un grand nombre de choses. De plus ce mois correspond à la période à laquelle a commencée la chute libre des notes de la jeune femme. Tobias se tait, opinant légèrement du chef pour indiquer à son confrère que toutes ces informations concordent.

-Et vous vous reconvertissez dans quoi, si c’est pô indiscret.
-Dans les affaires ! Y a du blé à s’faire si on est malin !

L' Autoproclamé malin est loin de l'être, les mâchoires de l'ancien chasseur se crispent si fort que cela en devient douloureux. Il n'est pas loin de laisser sa nature reprendre le dessus, d'aller ainsi à l'encontre des directives de Shepherd mais il n'en a fort heureusement pas le temps. La porte en s'ouvrant étouffe le drame avant qu'il n'ait eu le temps d'avoir lieu. Une femme vient de faire irruption dans la maison. Et la ressemblance frappante qu'elle entretient avec l'étudiante confirme immédiatement l'évidence à Tobias : La mère de Mademoiselle Brown est face à eux. Il se lève, saluant la femme avant de lui expliquer la raison de leur présence dans son domicile quand son confrère l'y invite.

-Bonjour madame. Je suis le professeur Rapier. Avec le professeur Shepherd qui m'accompagne nous sommes venus vous faire part de notre inquiétude au sujet de votre fille. J'ai vu ses notes baisser de manière notable il y a quelques semaines et quand je lui en ai fait la réflexion, elle a cessé de fréquenter mes cours ainsi que ceux de la plupart de mes collègues.

La femme s'affole, ce qui confirme à Tobias qu'elle n'est nullement responsable des tracas de son enfant, en tout pas de manière directe. Le regard de la mère de Mademoiselle Brown tombe sur le malotru trop occupé à siphonner le fond de sa bière pour s'en soucier. L'anglais force alors l'apparition d'un sourire qu'il espère rassurant sur ses traits avant de reprendre.

-Votre fille est brillante, elle se montrait jusque là constante dans ses efforts. Son année va être validée malgré ses absences, mais je voulais vous en parler. J'ai appelé il y a quelques semaines et ai pu échanger avec monsieur..
-Mon beau-frère !

L'affirmation sème le doute dans l'esprit du britannique tant elle a été lancée promptement. Quitter cette maison sans avoir l'assurance que rien de mauvais n'arrivera à ses habitantes ne convient pas à celui qui ne voit pourtant pas comment agir autrement en cet instant. Son instinct, sa nature, tout lui souffle que l'homme qui leur a ouvert est une incarnation du Malin à defaut de l'être lui même.

Le nom du beau-frère est faux, un mensonge de plus. Une manie qui déplaît à celui qui n'a jamais su apprécier les bonimenteurs. Toutefois Tobias se doit de garder son calme, de ne pas sortir son arme pour régler son compte à celui qu'il a déjà jugé coupable. Il ne dit rien de plus, se contentant de rejoindre le canapé et la place qui lui a été attribuée. Il ne mentionnera pas aujourd'hui les marques qui ornaient les avant-bras de la jeune Amélia. C'est le fait qu'il les ait vues qui a poussé cette dernière à fuir pour ne plus revenir dans sa classe. L'enfant qui n'a pas été protégée par sa mère semble tout faire pour éviter que celle-ci puisse avoir des problèmes.

Reste à savoir ce qui fait rester cet homme dans cette maison, ce qui pousse la maîtresse de cette dernière à ne pas aller voir les forces de l'ordre pour dénoncer l'intrusion et les violences qu'elle a certainement causées. Un chantage dont ils ne connaissent rien mais dont ils peuvent seulement tout deviner.

D'une oreille distraite il écoute Willem qui rassure comme il le peut la mère de la jeune femme. Il serait incapable de faire usage de ce calme qui caractérise si bien le loup en cet instant. Il observe le sinistre larron source de tout les problèmes de son élève, s'imaginant lui fair subir milles sévices. Lui trancher oreilles et queue après l'avoir mit au tapis au beau milieu de ce salon vieillot. Il ne serait bon pour personne qu'il se laisse aller ainsi et permette à ses plus sombres pulsions de prendre le dessus sur sa raison et contrôler ses actes. S'il est venu dans cette ville, c'était pour démarrer une nouvelle vie dont la violence ne serait plus la principale donnée. Un souhait rédempteur auquel il doit s'accrocher pour ne pas déraper.

Tobias se tend toutefois, cette lutte intérieure qui se joue dans son esprit ne l'aidant en rien à s'accrocher à ses bonnes résolutions. Cet homme, le bourreau de son étudiante ainsi que de la mère de cette dernière lui inspire mille idées cruelles, c'est la présence de son collègue dans cette pièce qui l'aide à conserver son calme.

Willem Shepherd ne lui permettrait pas aujourd'hui comme demain le moindre dérapage.

[...]

Quitter cette demeure et ses habitants fut ardu. Il a eu la nette impression d'abandonner Andrea à son cauchemar. Rien ne cessera après leur venue, pire encore le bourreau se sentant en danger suite à leur passage dans cette maison pourrait se venger sur ses victimes. Willem lui confirmant la gravité de la situation, lui confiant ainsi l'existence d'un code dont le britannique n'avait à ce jour pas la connaissance ne rend pas la situation plus simple à vivre pour Tobias.

Il ravale le grincement nerveux qui naît dans sa gorge quand évocation est faite des forces de police.

-Elles vivaient seules, ne savent probablement pas se défendre. De parfaites proies pour un tordu.

Il peine à détourner le regard de cette maison dans laquelle tout son être lui hurle de retourner pour mettre fin à ce problème.

-Les flics le mettront en prison. Quelques années pas plus. Il y a même des chances pour qu'il puisse y échapper. Puis il recommencera, trouvera d'autres victimes et les fera souffrir comme il le fait avec ces deux femmes. Ce n'est pas ainsi que l'on règle ce genre de problème !

La colère refoulée pendant trop de temps prend alors le dessus sur celui qui ne parvient plus à garder son calme. S'il s'est bien tenu durant cette entrevue, ce n'est désormais plus possible pour Tobias de garder le silence au sujet de ce qui se trame dans cette maison. Il sort une cigarette de son paquet de Dunhill, manquant de la briser tant ses gestes sont secs avant de la porter à sa bouche. Ses mains tremblantes n'aidant pas, il lui faut plusieurs tentatives pour parvenir à embraser le bout de sa cigarette. Sa flasque oubliée dans un coin de son bureau lui manque soudainement.

-Ce type est du même bois que mon ancien mentor, l'intelligence en moins. Et encore, il commet sans doute des choses que McNeal lui même n'a jamais osé faire. Ce type est une ordure, seule sa mort les en soulagera !

Désormais Tobias se moque du jugement de son collègue, dévoilant sa rage sans plus rien cacher de ces sentiments que ce personnage peut lui inspirer. Les forces de l'ordre ne sauront pas prendre les décisions qui s'imposent dans un pareil moment. Ses représentants n'en ont de toute façon pas le droit. Tobias brasse de l'air, battant des bras dans le vent pour tenter de donner un peu de crédit à ses arguments et ainsi les rendre acceptables aux yeux du loup. C'est la vibration émise par son cellulaire bien rangé dans la poche de sa veste qui le force à retrouver un peu de son calme. Il sort son téléphone de sa poche, manquant de se brûler les doigts avec sa cigarette au passage. La fureur  rend ses gestes maladroits.

Le message est de la nourrice de sa fille. Alice est ronchon et a une température au dessus de la normale. Cette nouvelle rend immédiatement les idées de l'ancien chasseur plus claires.

-Je donne une chance à la police, mais j'agirais à ma manière si je ne suis pas satisfait de leurs résultats. Vous n'en saurez rien. En tout cas pas si vous ne cherchez pas à avoir des informations sur cet homme.

Il sait encore comment camoufler un crime, éviter d'être prit bêtement. Cela lui permet de ne pas avoir à assumer ses actes et de dormir la nuit sans craindre qu'on ne vienne l'arrêter.

-Je vous laisse, ma fille est malade.

Le coup est bas mais il n'en prend conscience qu'après avoir échappé la raison de son départ précipité.

-Je vous retrouve demain sur le lieu de travail d'Andrea. En espérant que son bourreau ne les ait pas tuées elle et sa fille d'ici là pour les punir suite à notre petite visite.

Cette sinistre possibilité ne doit pas être négligée.




© Fiche par Mafdet Mahes




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