[Event] The good, the Bad and the Ugly ||| Dans la rue

Dans la rue
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Faites de poussière lorsque le soleil californien rayonne, les rues de Beacon Hills se transforment en champs de boue à la moindre goutte de pluie. Ceux soigneux de leurs chaussures empruntent les trottoirs de bois qui longent les maisons. Mais c'est au centre de la rue que se font les duels.

Sur les bancs vous trouverez les ivrognes ou les vieillards. Il est prudent de raser les murs lorsque la poudre se met à parler, les règlements de comptes sont nombreux. Comme les chariot qui s'emballent, ou la diligence dont les freins sont fatigués.

Avant de traverser, vérifiez qu'il n'y a pas de cavalerie qui passe ou de duel en cours.



Présents dans la rue : Ezéquiel Jefferson
   

Beacon Hills. Un soleil de plomb. Une atmosphère suffocante. Des relents d’alcool et des remugles de crottin de cheval. Le paradis des visages pâles. Juché sur le dos de mon étalon Vent d’hiver, j’arpente les rues de la ville en attirant les regards comme à l’accoutumée. Méfiants pour la plupart carrément hostiles pour certains. Quelques cow boys crachent un glaviot brunâtre sur la poussière de mon chemin. A ceux-là, j’adresse un sourire proprement éblouissant tout en m’imaginant avec mon poignard dans leurs orbites. Mon regard sur la bourgade ne change toujours pas. Inlassablement et invariablement paradoxal. Le mépris chevauche la curiosité tandis que la fascination masque le dégoût. Contradictoire est mon impression sur ce peuple et ses mœurs étranges. Quoi qu’il en soit, je continue mon chemin droit comme un i. Mon arc en bandoulière, mon poignard au côté et les rênes de ma monture dans les mains. D’aucun ne dirait que ce magnifique cheval ressemblait à s’y méprendre à l’un de ceux ayant mystérieusement disparu du ranch de Fiona Ferjones l’épouse de l’édile local. Mais les mauvaises langues de vipères ne m’intéressent pas. Les clébards aboient, la caravane passe.

CQFD, Vent d’hiver à l’instar de quelques bons chevaux était un tribut bien léger comparé à la spoliation de nos terres. Je ne tarde pas à me rendre compte que l’agitation de la ville n’est pas ordinaire. Rien à voir avec les duels stupides pour un échange de regard ayant heurté la fierté d’un franc-tireur, les rixes entre mineurs alcoolisés à l’excès ou les râles de plaisir indiscrets de quelques filles de joie exerçant leur métier à l’abri des regards puritains. Non, il se passait quelque chose de bien plus intéressant que la valse routinière des vies des tueurs de bison. Repérant une petite troupe suivant le vieux cow boy à l’étoile, je me dirige vers ce maigre cortège intrigué par cette chape poisseuse pesant sur la ville. Attachant Vent d’hiver, je pénètre dans le bâtiment à la suite des autres et me cale dans l’ombre d’un coin. Je laisse mes oreilles capter les informations principales une expression impassible sur les traits. Je ne comprends pas tous les mots de leur langue mais pense m’en sortir plutôt bien. Je suis le premier à sortir de ce lieu qui ne me plait pas du tout et m’oppresse.

Des barreaux et des fers encore une de leurs bizarreries. Lorsqu’un homme est coupable, on ne l’enferme pas. Soit on le bannit soit on le tue. Des frissons désagréables glissent le long de mon échine à l’idée d’un tel enfermement tandis que je récupère les rênes de ma monture et remonte à pied la rue principale. Je ne suis nullement surpris de découvrir mon chef de tribu assis paisiblement sur un banc. Je prends le temps de vérifier qu’aucun amoureux de la gâchette n’ait un compte à régler ou qu’une caravane ne déboule avant de traverser et attache mon cheval près du banc d’Ezekiel. Son visage est figé dans une expression indéchiffrable comme toujours et ne change pas alors que je le salue respectueusement d’un signe de tète. Il ne change pas non plus lorsque je m’installe à côté du vieux sage en silence. Mon regard se fixe sur un point opposé et je laisse le silence planer longtemps avant de lancer un : Tout cela pour un lapin mort. Je ne comprendrais jamais les visages pâles. Nulle question ou interrogation ici, Ezekiel répondrait s’il le voulait et quand il le voudrait. Converser avec mon chef de tribu était un exercice périlleux en soit. La parole devenait abstraite dans de telles conditions. Jetant un coup d’œil au calumet dans sa main, j’esquisse un infime sourire en ayant une pensée cynique. L’incendie se consume.

Le soleil chauffe et brule. La terre battue de la rue principale se craquelle et part en volute de fumée sous les sabots des chevaux. Les visages pâles suent et transpirent. Pas étonnant lorsqu’on s’agite comme ils le font. Nous sommes le 1er novembre, la ville est en effervescence. Depuis mon banc j’assiste et me délecte de les voir courir à droite et à gauche. Cela cause sur les uns et les autres. L’homme blanc aime médire et insinuer. Cette civilisation est amenée à disparaitre, ils n’ont aucun esprit de corps, aucun respect pour leurs chefs.

Je pensais qu’il suffisait d’attendre qu’ils s’entretuent pour que nous puissions récupérer nos terres. Mais ceux de l’Est semblent avoir une réserve infinie de soldats. J’ai le secret espoir que la mort de ce lapin va signer leur chute dans une lutte fratricide.

Voilà Adriel qui se pointe sur un magnifique alezan. Fier comme un brave, il toise le blanc qui crache son dégout et sa chique sur son passage. Deux heures que je ne bouge pas, à part mon regard qui note chaque détail. Ma peau burinée ne craint plus la boule de feu qui éblouit la ville.

- Tout cela pour un lapin mort. Je ne comprendrais jamais les visages pâles.

Je ne rétorque rien, puis tire sur ma pipe avant qu’elle ne s’éteigne. Les herbes de la montagne agrémentées de baies concassées élèvent l’esprit et me font entrer comme dans une trance. Je n’ai que faire de leur eau de feu, ma pipe m’emporte bien au-delà de l’ivresse des poivrots du saloon. Un homme grand avec un accent italien passe devant nous sans un regard pour pousser la porte du saloon, tandis qu’une jeune femme passe dans la rue, bien insolente avec ses nippes de garçon vacher et sa pouliche à la silhouette trop gracile pour ce climat.

- Pas n’importe quel lapin…

Suite en MP.

Spoil MP a écrit:

Il faut se méfier de la femme chat, elle n'aime pas les lapins, surtout ceux qu'elle n'a pas le droit de manger et qu'elle doit soigner gratuitement.. Mais je ne sais rien de l’affaire, je ne suis pas venu en ville depuis trois jours.

Il se pourrait que j’aie d’autres informations, mais j’ai mon calumet à fumer. Va fils, et reviens.

   

Je sors du bureau du Shérif, un peu fatiguée je dois dire. Je flatte les encolures de mes amies et m'avance. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'elles me suivent, la plus jeune entraînée par ma compagne de longue date. Je connais Zensa depuis son plus jeune âge, c'est la fille de mon ancienne amie. Sa naissance avait été difficile. Mais c'était une pouliche pleine de vivacité. Je me sens en sécurité avec mes deux chevaux. Je marche lentement, et souvent le souffle chaud des miss viennent faire virevolter mes cheveux sous mon chapeau. Je souris à pleine dents, heureuse de les avoir avec moi dans cette folle aventure.

Mon regard tombe sur le chef indien, qui observe les gens du village, d'un œil pensif. Je l’observe un instant avant de regarder ma jeune pouliche. Je fronce les sourcils. Ses naseaux sont à peine humides. Autour de moi, il n'y a pas de point d'eau, je prends donc ma gourde et lui donne à boire lentement. Elle avait sauf la jeune ! Elle me fini la boisson et je souris avec douceur.

Lentement, je marche vers le chef de tribu et m'assieds à coté de lui. Je ne le regarde pas, je ne dis pas de mot. Il n'est pas bavard.. Moi non plus. Et du silence en présence d'un inconnu n'est pas négligeable. Ça fait du bien. J'observe les vas et viens des gens et me rend compte que, la vie ici est rapide. Je me perds vite dans mes pensées. J’attends, comme si ma proie était dans un des bâtiments en face. Ma jument se poste devant moi et je rigole face à son air d'enfant. Je lui murmure alors qu'elle souffle dans mes cheveux. Impatiente.

-Je sais qu'on à le meurtrier d'un lapin à trouver, mais une pause ne fait pas de mal.

Suite à ma conversation avec ma jument, je regarde du coin de l'œil, l'homme qui n'a pas bouger, même si, je crois, capter un fin sourire à peine visible. Est ce qu'il va me dire son point de vu ? Mais, j'ai cru entendre, dans mes voyages, que beaucoup de chefs indiens n'aiment pas les questions, les paroles inutiles.

-Un lapin qui semble avoir une certaine importance dans ce pays.

Chacun pense savoir la meilleure manière de m’aborder. Qui pense être de mon sang et crois avoir un avantage sur les visages pâles. Qui me saluant sobrement croit gagner mon respect. Qui parle à son cheval… me tire un sourire. La malice de cette jeune fille n’a d’égal que le feu de ses cheveux. C’est une couleur peu commune dans cette région reculée de l’ouest.

- Un lapin qui semble avoir une certaine importance dans ce pays.

- Bel euphémisme jeune squaw.

Suite en MP.

Spoil MP a écrit:

Il faut se méfier de la femme chat, elle n'aime pas les lapins, surtout ceux qu'elle n'a pas le droit de manger et qu'elle doit soigner gratuitement.. Mais je ne sais rien de l’affaire, je ne suis pas venu en ville depuis trois jours.

 

Je joue les trouble-fête… ou pas…

Pour vous aider, j’ai révélé tous les MP envoyés par les suspects à ceux qui les ont questionnés.

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