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 Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]

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Shin Kiyomizu

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MessageSujet: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyMar 14 Aoû 2018 - 10:16


Ohayô gozaimasu


Cela fait quelques semaines qu'Andy est venue poser son CV. Depuis ce temps, le dojo commence à prendre vie même en journée. Ça réduit mes heures de méditations, mais ça augmente mes temps de sorties. Mettre un pied en dehors de ma zone de confort devient une agréable nouveauté. Je découvre cette petite ville de Californie avec un immense plaisir. C'est ainsi que ma vie prend un tournant que je n'aurais jamais pris sans cette femme. J'apprécie vraiment sa présence et aime voir comment son travail lui fait du bien. Prof de Yoga lorsque nous sommes hyperactif, n'est pas quelque chose de courant. Mais je la comprend.

Ce matin, je suis donc sorti en ville pour quelques heures, dans l'espoir de croiser des personnes que je connais.  Il n'est que 6h, et nous sommes en plein milieu de la semaine. Il faut attendre 1 heure pour commencer à voir les gens partir au travail. Au Japon, c'est exactement les mêmes heures.  C'est bien pour cela que je sors une heure avant. Pour commencer à regarder les gens affluer dans les rues. Je me cale suis un banc à un carrefour, et j'observe les habitudes.

Certains sont pressés, et courent comme si leur en vie dépendait. Pourquoi se font ils souffrir comme ça, tous les matins, à partir tard, et se retrouver à filer à vive allure dans à l'instant précis où ils savent que leurs chemins vont être bondés. Je ne comprendrais jamais cet attrait qu'ont beaucoup d’occidentaux. J'ignore pourquoi les gens ici sont aussi... Rapide et à la fois si lent.

-Gyakusetsuteki na...

Oui. L’Occident semble vraiment paradoxal dans sa façon de vivre. Je me souviens de Caracole, et notre rencontre. Il avait un sens du paradoxe vraiment développé…  Penser à cette frimousse me fait sourire. A un an prêt, il aurait pu être dans une de mes classes. Sa gentille innocence, j’espère, ne lui fera jamais défaut.

Depuis mon retour du Japon, j’ignore ce qui s’est passé, mais je commence à rencontrer des gens qui semblent me donner enfin l’image que je rechercher des Amériques. Andy et Caracole me l’offre enfin, en plus des enfants que j’ai sous mon aile. Je commence à trouver ma place, moi l’Oriental de l’Asie de l’Est … Je souris, et me sens mélancolique de nouveau. Mon pays et ses habitudes me manque. Habitudes que si je fais ici, nous allons me prendre pour un fou. Sauf dans mon dojo. Le seul endroit ou je suis moi-même, c’est bien dans mon petit coin de Japon…

Enfin la boulangerie du quartier ouvre, et je me dirige vers celle-ci. Je salue le boulanger, qui, finalement, c’est bien adapté au fait que je m’incline pour le lui dire bonjour.

-La commande du jour, Monsieur Kiyomizu ?


-Oui, je vous en remercie, Andrews-Sama.

Je prends ma commande et paye le boulanger avant de rentrer, avec lenteur. Andy ne travaille pas aujourd’hui. Dommage, j’apprécie la présence de ma nouvelle employée.  Mais je ne m’attendais pas à ce qui suit. Mon dojo en visuel, je peux voir un homme qui semble curieux. Je ne veux pas lui faire peur, alors j’arrive de manière à ce que ses yeux captent mon ombre qui s’affiche sur la balustrade de mon bâtiment.

- Shitsurei shimasu… Excusez-moi…

Quand il se tourne vers moi, je m’incline.

- Ohayô gozaimasu… Puis-je vous aider ?

Il avait un physique fortement différent de celui de ses yeux.  Mais je ne compris d’où venait ce regard que lorsqu’il s’inclina à son tour. Japonais. Seul un japonais s’incline en réponse. Même Caracole qui pourtant à passé une grande partie de sa vie au Japon, ne s’est pas incliné devant moi.


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Nathan Kitoshi

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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyMar 14 Aoû 2018 - 18:44

Tiens, tiens, tiens, mais qui voilà ? Encore des gens ? Vous ne connaissez donc pas le respect de la vie privée d’autrui ? Surtout quand on est mort !… Mais en même temps, je ne peux pas vous en vouloir. Il faut bien que je raconte les mésaventures de Nathan. Ou ses aventures. Ça dépend du point de vue, je vous l’accorde. Je me souviens de ce jour-là comme si c’était hier. Seulement « comme si », rassurez-vous. Ou bien, peut-être que c’est moi-même que j’essaie de rassurer, je ne sais plus. Je ne veux plus avoir à savoir. Je suis trop vieux. Trop intangible. Trop moi-même. Et trop blasé par ma situation de merde ! Nom de Dieu ! Et de toute façon, vu ma situation, je pense être en droit de blasphémer…

Mais pour le moment, revenons sur le plus important. Cette matinée étrange, qui me fit espérer que l’héritage japonais n’allait pas disparaître pour de bon. Je plaçai de grands espoirs en Nathan. Et mes espoirs ne furent que gonflés de nouveau, lorsqu’une curieuse rencontre eut lieu. Mais avant de parler de la rencontre, il est temps de resituer, en de nombreuses digressions, le contexte de tout ceci. J’espère qu’il y en aura moins que la dernière fois. Pas pour moi. Pour vous. Parce que ça doit être chiant, de me lire.

Je veux dire, beaucoup doivent espérer le point de vue de Nathan. Vous ne l’aurez jamais, je le jure. JAMAIS. Si vous voulez la voir, vous n’avez qu’à me tuer. Et malheureusement pour vous, je suis déjà mort. Donc vous l’avez dans l’os, passez votre chemin. Vous allez devoir vous coltiner le point de vue de l’esprit du grand-père pendant longtemps. Ce n’est pas que ça me plaise, mais, c’est un passe-temps. Comme un autre. Comme le faire chier ce jour-là, pour qu’il se réveille à 4 heures du matin. Même pas pour l’entraîner. Et si je vous dis pourquoi, vous allez tirer la gueule. Mais comme vous vous en doutez, je vais vous dire pourquoi… notamment parce que ça m’amuse…

Disons simplement que je commençais à m’emmerder, tout seul dans mon collier. En plus, je n’ai même pas la télévision, là-dedans. Et oui, je sais ce qu’est une télévision, et si vous imaginez un esprit en kimono, qui passe son temps à réciter des phrases philosophiques, et bien vous pouvez mettre votre esprit dans un concasseur de noix, et ça fera à peu près le même effet.

Blague à part, Nathan a rapidement fait la gueule. Tout en étant extrêmement compréhensif. Encore une fois, son côté occidental venait de se faire tazer par le calme et la perfection orientale. Et j’ai le droit de me flatter, vu ma condition. En même temps, je ne peux pas nier que Nathan soit un bon gars. S’il était né à mon époque, après quelques claques dans sa gueule, il aurait pu devenir un bon samouraï. Je suppose.

Toujours est-il, qu’une fois debout, il accepta de discuter avec moi. De tout et de rien, du monde actuel, de l’évolution du Japon, et de tout ce qui pouvait me rendre curieux. Avec patience et gentillesse, malgré mon mauvais caractère. Je l’assume. Comme vous diriez : « cet esprit a un caractère nul à chier. Un caractère de merde ». Et malheureusement pour moi Nathan semblait avoir hérité de ce caractère si je le poussais trop à bout. Notre relation allait être très électrique, j’en avais le profond sentiment. Et dans le même temps, je me reconnaissais on lui, ce qui me poussait à rapidement le pardonner, même si je lui disais l’inverse bien souvent. Il est des hommes qui sont devenus grands par leur nom, mais que l’histoire a tendance à oublier. Il en est d’autres, comme Nathan, qui deviendront grands de leur vivant, et leur nom leur survivra. J’en suis convaincu en ce qui concerne mon petit-fils.

Nous avons discuté pendant près de 2 heures. Sans que jamais il n’exprime quoi que ce soit contre moi, ce qui, je dois l’avouer, me surprend. Je pensais que, à la longue, il serait peut-être plus offensif. Plus prompt à montrer son agacement. Mais il n’en fit rien. À moitié somnolent, il répondit à mes questions. Puis m’annonça qu’il désirait prendre l’air, pour l’aider à rester éveillé. Je me rendis alors compte qu’il était plus mature que moi. Sur certains points. Et que tout ce temps que j’ai passé enfermé n’avait aucunement permis à une certaine maturité de grandir en moi. J’allais apprendre des choses à ce jeune homme. Il allait m’en apprendre d’autres. N’est-ce pas là un des miracles de la vie ?

Nous commençâmes donc à déambuler dans les rues désertes de la ville, qui bientôt se retrouverait empli du capharnaüm que représentait des humains partants travailler. Cela faisait plusieurs fois que je sortais, en compagnie de mon petit-fils par extension. Et pourtant, j’étais toujours choqué de voir comment l’homme avait évolué, reniant sa mère, la nature, pour des bâtiments froids qui n’étaient que le miroir de son existence actuelle. De mon point de vue. Nathan était plus du genre à nuancer les choses. Il essayait de me faire comprendre comment le monde fonctionnait. Et même si je faisais tout mon possible, il était clair que j’étais dépassé par la situation et que je le serai toujours. Ce n’est pas mon époque, et c’est sans doute pour une bonne raison.

Alors que nous nous promenions dans une rue, tandis que l’air chaud montait du sol, et que Nathan se frottait frénétiquement les mains pour se réchauffer, j’aperçus, je ne sais comment, une sorte de dojo « moderne ». Ma curiosité fut piquée à vif. Je voulais que Nathan s’arrête, je voulais prendre le temps d’observer cet endroit. S’en suivit donc une petite dispute, et parce que ça c’est drôle, je le partage avec vous.

– Koko de teishi ! Lui dis-je clairement... (Ce qui veut dire « arrête toi ici ».)

Je ne vous raconte pas sa surprise. Instinctivement, il marqua un temps de pause. Il eut même un temps de réflexion, le temps de se demander pourquoi je voulais qu'il s'arrête. Par contre, le réflexe de me poser la question vint plus tard, ce que entre nous, je déplore. Il est parfois vif d'esprit, le petit, mais alors parfois, il rame encore plus lentement qu'un bateau sans rame avec un trou au milieu. Et pour qu'un bateau pareil arriva aller plus vite que lui, c'est qu'il devait vraiment être très lent.

– Pourquoi il faut que je m'arrête ? Me demanda-t-il d'un air étonnamment sérieux.

– Parce qu'il y a un Dojo à ta droite. Je suis curieux. Répondis-je, dans sa langue pour une fois, une pointe d'agacement dans la voix, mais qui n'était pas dirigée directement contre lui.

Il ricana légèrement et afficha un petit sourire sur son visage narquois, d'habitude si passif et paisible. Je détestais quand il faisait ça ! J'avais l'impression qu'il se moquait de moi. Alors que je savais qu'il s'amusait simplement de mon innocence vis-à-vis de mon environnement. Alors que moi je faisais l'effort de raconter nos péripéties, à des gens comme vous, par exemple.

Puis soudain, alors qu'il se tournait vers la droite, il me posa une question qui prit une lourdeur que je n'aimais pas ressentir, car je venais de m'apercevoir de mon erreur. Je lui avais répondu dans sa langue. Pas en japonais. Mon petit jeu allait devoir se terminer. Ou du moins, je ne pourrai plus parler japonais tout le temps. Seulement de temps en temps…

– Depuis quand tu parles ma langue ? Me demanda-t-il, limite en se léchant les babines de satisfaction, très légèrement.

– ... Depuis le début… Répondis-je, mal à l'aise.

– Je vois… Souffla-t-il sans plus en dire.

Il avait l'air de bien le prendre, au final, tout en croisant ses bras sur sa poitrine, pour observer ce dojo des temps nouveaux. Un dojo à la devanture moderne, sans doute adaptée au contexte historique environnemental. Si ma phrase vous semble étrange, au passage, c'est juste que vous êtes stupides. Et oui, je suis en colère, et oui, c'est sur vous que ça passe. Je suis en colère parce que Nathan est calme. Je suis en colère parce que je ne peux pas le réprimander pour sa colère qui n'existe pas. Et en même temps je suis fier, parce qu'il agit correctement.

Alors que nous observions ce local, car Nathan venait de m'expliquer que c'était un local, un homme approcha à notre gauche, sans doute venant de ce que Nathan appelait une boulangerie. Il parla d'abord en japonais, puis dans la langue de mon petit-fils. Il était donc sans doute le propriétaire de ce lieu, et même si moi et Nathan nous l'avions compris, nous n'allions pas passer à côté des manières japonaises. Enfin, vu que je n'ai pas de corps, je parle surtout en le nom de Nathan, qui s'inclina poliment à son tour.

Tout en nous disant bonjour, cet homme nous demanda s'il pouvait nous aider. Il était clair que Nathan n'était pas japonais, ou du moins qu'à moitié, contrairement à cet homme qui avait le physique de mon peuple. Dommage que je ne puisse pas changer de porteur. Je plaisante. Ou pas… toujours est-il que bizarrement, Nathan décida de lui répondre en japonais, en s'inclinant à nouveau, plus bas que la fois d'avant, comme pour montrer à cet homme inconnu plus de respect. Plus 10 points pour... Nathan. Et bim, pas Griffondor... j'aime bien les films des hommes…

– Kon'nichiwa... Watashi wa dōjō o hiraku hōhō ni tsuite watashi ni oshieru koto ga dekiru dōhō o sagashiteimasu. Mochiron, kare ga sudeni kendō o oshietekurerunara, watashi wa watashi no purojekuto o dan'nen shimasu. Takeshidō ga jibun-tachi no puroguramuni mo iru no ka dō ka utagatte mo... Répondit Nathan poliment, sur un ton ma foi amical et bienveillant.

Je ne savais pas que n'a pas été capable d'inventer des excuses pareilles, du style, si je traduis littéralement, il expliqua à cet homme qu'il voulait ouvrir un dojo et qu'il voulait de l'aide quant à la manière de faire, tout en précisant que si jamais le dojo en question proposait déjà un enseignement du kendo, il abandonnerait son projet. Et m'utilisant indirectement, il précisa que lui, il proposait aussi « d'enseigner » le Bushido. C'était une excuse comme une autre… par contre, ce qui allait me faire rire, c'était la réaction de son interlocuteur…
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Shin Kiyomizu

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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyDim 19 Aoû 2018 - 8:46


Haijimemashite


Ce jour, n’est pas un jour comme les autres. Alors que je rentre tout juste de chercher mon pain, voilà que je tombe sur cet homme. Je m’attendais à tout, sauf ce qu’un homme s’intéresse à ma balustrade, pourtant si simple. Moi qui pensais qu’elle passerait inaperçue, je me rends compte qu’elle attire finalement beaucoup de personnes. Ce qui me surprend ce n’est pas tant le fait qu’elle soit aussi intéressante, car au fond elle ne l’est pas. C’est plutôt, que beaucoup de gens s’arrêtent devant pour rien.

Quand il se retourne, je suis perplexe. Je ressens un certain mal-être, une certaine gêne. Que je ne saurais expliquer. Lorsque ses yeux rencontrent les miens, j’ai l’impression qu’il lit en moi. Une envie de baisser le regard me prend, à la place je m’incline pour cacher ma gêne. La surprise fut lorsque le type s’est incliné à son tour. Je ne m’attendais pas à une telle réponse. Je suis agréablement surpris, je ne peux m’empêcher de sourire. Par habitude, je le salue dans ma langue. Pourtant, je me sens obligé de rajouter la même phrase en anglais. Je n’en attendais pas sa réponse, lorsque je lui demandais s’il avait besoin d’aide. Lorsqu’il me parla du kendo du bushido, mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

–« J’enseigne depuis très peux, le jujitsu. Même si ce n’est pas du bushido à proprement parler, les cours se font dans la philosophie japonaise. »

Je ne me suis pas rendu compte que je parlais en japonais. Dans ma jeunesse, j’ai toujours aimé les histoires de samouraïs. Le fait qu’il parle du bushido, me fait retomber soudainement en enfance. Mon maître parlait souvent de cet art de vivre, de cette philosophie. Mon cœur fait s’emballe alors que le type semble à la fois s’amuser de la situation, et en même temps n’en avoir rien à faire.

- Puis-je vous inviter à l’intérieur ? Nous seront mieux que dans la rue…

Comme à mon habitude, je laisse le choix à la personne d’entrer ou non à ma suite, sans influencer ses choix. Je m’incline donc avant d’ouvrir mon dojo et d’aller poser mon pain dans mon bureau. Puis, avec soin, j’ouvre toutes les fenêtres. La lumière du Soleil Levant vient éclairer la salle. J’aime l’ambiance du rouge et du noir. Le rouge me motive là où le noir m’apaise. Et les enfants aussi aiment beaucoup.

Entrer dans mon dojo est un choc de culture. Si les décors extérieurs sont très Occidentaux et moderne, l’intérieur est typique Oriental et traditionnel. J’aime la sensation de retourner dans mon pays en passant seulement une porte. Les seuls réels changements sont les couleurs. J’ai préféré une harmonie entre le rouge et le noir plutôt que le brun et blanc cassé, qui ne m’apporte pas autant de sérénité, et qui me rappelle de mauvais souvenirs.

Quand je me retourne vers l’entrée, j’y vois l’homme qui s’est décidé à entrer. J’en suis heureux. J’aime recevoir de la visite, surtout lorsque le patriotisme est le traditionalisme est présent.

- Haijimemashite. Watashi ha Shin Kiyomizu to moshimasu.. Dozo, o hairi kudasai.

Je m’incline en signe de Bienvenue, et observe ses réactions avec discrétion.


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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptySam 25 Aoû 2018 - 21:08

Bon… ce ne sera pas le début de RP que vous attendez. Parce que je vais remettre les pendules à l'heure avec mon putain de grand-père. Arrête de te la jouer narrateur, ce n'est pas ton travail, tu n'existes pas pour raconter ma vie. Tu existes pour la simplifier. Espèce de foutu esprit casse-couilles. Et pour ceux qui ne l'auraient pas compris, je suis Nathan. Je suis obligé de me taper un hurluberlu spectral H24, ce qui, je dois l'avouer, est assez chiant, étant donné que j'aspire à une vie normale et sans tracas... Je me vois donc dans l'obligation de lui mettre une tape sur la nuque. En vrai, si c'était possible je serais content. Malheureusement, comme vous vous en doutez c'est impossible. Je vais donc devoir m'en passer… Et au cas où vous ne seriez pas au courant, il vient de m'insulter. Seulement, puisque je pense que pour le coup, je suis plus adulte que lui, je ne vais pas vous faire l'affront de marquer ce qu'il a dit. Mais sachez, pour vos enfants, que ce ne sont pas de très jolis mots…

Donc, maintenant, continuons sur le plus important. À savoir mon ressenti, avec MON PROPRE POINT DE VUE. Et j'insiste dessus. Pas celui du chnock qui se croit omniscient. Quand je suis rentré dans le dojo du jeune japonais, parce que oui, il faisait jeune, j'ai bien aimé l'ambiance. Par contre, avant de vous expliquer pourquoi, je vais désamorcer la bombe que je viens sans doute de sortir de ma poche sans le vouloir. Qu'on soit raciste ou non, que l'on tape dans le stéréotype ou non, les Japonais font jeunes. Je le sais, c'est une mère japonaise qui a cinquante ans, en paraissait trente-neuf. Et qui a côté de cela avait une hygiène de vie irréprochable, une façon de vivre admirable, ce qui devait sans doute jouer, sans parler de son alimentation parfaitement équilibrée et bio. Et je parle de vrai bio, pas celui qu'on nous vend à la télé. Si jamais je me gourme, vous pourrez me répondre dans les commentaires. Bref, tout ça pour dire que les Japonais font jeunes.

Il faut croire que je tire de mon grand-père d'ailleurs, et pour parler du lieu dans lequel je me trouvais, il s'agissait d'un joli dojo en rouge et noir. Ça me rappelle un peu une chanson, n'est-ce pas… j'aimais bien l'ambiance japonaise aussi. Mais j'aimais surtout le rouge et le noir. Pas par rapport à l'ambiance japonaise, juste par rapport aux couleurs. Je dois avouer que ça avait un côté exotique. Exotique et chaleureux. Mais la fraîcheur du noir refroidissait sans doute les ardeurs des gens qui pénétraient dans ce lieu, l'esprit plein d'espoir, en pensant devenir des professionnels un jour.

Ce qui réveilla des sarcasmes au fond de mon être. Des sarcasmes que je décidai de garder pour moi, pour éviter de vexer mon nouvel ami. Si je pouvais appeler ça un ami, car pour le moment, il ne s'agissait que d'un homme que j'avais malencontreusement rencontré, il y a qui j'avais dû raconter un énorme bobard, pour éviter de semer le doute sur la présence. La suite allait s'avérer compliquée.

Heureusement pour moi, le petit bridé de service, (et non ce n'est pas du racisme, je tiens juste à rappeler que je suis plus européen que japonais, et que j'ai du mal à l'appeler autrement que japonais sinon) me donna plus que poliment son nom. Il allait donc falloir que je fasse de même, mais ayant quelques légères lacunes dans la pratique du Japonais, je vais vous avouer quelque chose. En réalité, par l'esprit, je dis à mon grand-père ce que je veux dire, et mon grand-père me le répète en japonais, je n'ai donc qu'à sortir la phrase. Évidemment, pendant ce temps-là, j'essaie de faire une tête appropriée calme, et à peu près posée, comme si mon esprit divaguait quelque peu, pour cacher la chose. J'ai donc eu recours à cette technique avant de répondre à mon interlocuteur…

– Watashi wa jibun jishin o kangei shite kurete arigatō, arigatō. Watashi wa Nathan Kitoshi. Oaidekiteureshīdesu. Soshite, kono basho wa utsukushī to shitte iru.

Je viens de lui dire que je suis content d'être entré, je lui ai donné mon prénom, et je lui ai dit que l'endroit était joli, et qu'il me plaisait bien, le tout avec les codes de politesse japonais. Je ne suis pas comme mon grand-père, je ne vais pas foutre des traductions à côté des dialogues, je vais essayer de traduire dans le paragraphe d'après, de façon rapide simple et claire, sans forcément faire du mot-à-mot, parce que je ne suis pas vieux jeu, et que de toute façon c'est impossible.

C'est alors que mon grand-père décida de manifester physiquement, ou plutôt, pseudo physiquement, un genre de crise du troisième âge, pour se plaindre de la façon dont je le traitais, alors que ce n'était qu'un esprit dans un collier, qui lui-même était une épée. Une épée japonaise, évidemment. Un katana. Je sais que cette façon de rajouter des choses est chiante. C'est pour ça que je continue.

Heureusement pour moi, à ce moment-là, mon compatriote se retourna, ce qui lui évita de me voir écarquiller les yeux sans raison, en tournant la tête à ma droite. Et comme pour me faire chier un peu plus, mon grand-père refusait de communiquer par la pensée, ce qui dut me forcer à utiliser des gestes. Pour essayer de me faire comprendre. Et c'est au moment où je gigotais comme un singe,que Shin se retourna, en me dévisageant. J'en ai donc conclu que mon grand-père était invisible pour lui, mais du coup, il allait falloir que j'explique ce que j'étais en train de faire. Je vous laisse cinq minutes pour imaginer ma tête. Ensuite je continue…

Me crédibiliser ne fut pas simple, mais je pus rapidement imiter mon grand-père, qui, fier de lui, sadique comme à son habitude, et mort de rire (presque littéralement, pour le coup), avait commencé à faire des pauses du Bushido, pour que je limite.

J'espérais au fond de mon cœur que ce genre de situation ne se représenterait plus. Parce que sinon j'allais finir mime, ou dans le burlesque. Et devant le regard étonné de mon compatriote, il fallut que je trouve une explication. Seulement je n'en avais pas sous le coude, ce fut donc très compliqué. Dans le même temps, j'étais tellement mal à l'aise, qu'un accent très frenchy fit son apparition chez moi. Rendant mon anglais plus qu'horrible, mais toutefois compréhensible. Alors que sur le coup j'ai presque eu envie de répondre « baguette ». Ça aurait peut-être été une meilleure idée…

– Watashi wa anata ni sore o shite mōshiwake arimasen. Watashi wa yōnen-ki o oboete ita dakedenaku, watashi no sofu ga watashi ni ataeta gakushū mo oboete imashita. Watashi no kokoro wa sukoshi mayotte shimai, jissai ni sore o jitsugen suru koto naku jibun jishin ga ugoite iru koto ga wakarimashita. Watashi o yurushitekudasai.

Grosso modo, en étant rouge jusqu'aux oreilles, j'ai inventé une excuse à la qu'on, comme quoi je me souvenais de mon enfance, et de l'entraînement de mon grand-père, ce qui m'avait fait perdre pendant quelques secondes les pédales, jusqu'à ce que mon corps bouge tout seul. J'avais pas trouvé mieux. J'espère que ça allait suffire…
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Shin Kiyomizu

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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyDim 7 Oct 2018 - 18:51


Une tasse

De Saké ?


je laisse le temps à l'homme de s'habituer, profitant du calme qui règne, je ferme les yeux quelques secondes. Andy ne travaille pas aujourd'hui, la journée sera donc calme. Calme... Jusqu'à ce que mes propres élèves arrivent ce soir. Il va sans dire, que le brouhaha incessant de cette classe va vite envahir les lieux. Chaque seconde passée avec eux, à la fois une bénédiction, une sortie de ma zone de confort. Le vacarme, et pour moi la chose la plus difficile à gérer. L'insécurité que je trouve dans les foules, se répercute sur un mal-être profond. Mais pour  réussir à me faire monter sur mes grands chevaux, il faut y aller fort. Très fort. En parfait état d'ataraxie, me mettre en colère n'est pas une chose aisée. Je sais que je peux paraître froid, distant, insensible. Mais au fond, les gens qui me connaissent, savent à quel point mon cœur est grand. Seulement… très peu de gens me connaissent. Et c'est mieux ainsi. Surtout ici loin de mon pays.

Lorsqu'il se présente, je ne peux m'empêcher de sourire. Nathan… c'est marrant, que l'un de mes élèves de ce soir porte le même prénom. Son Japonais, bien qu'avec un accent légèrement français, sonnait bien à l'oreille. L'entendre parler, me fait un baûme mon cœur. C'est étrange comme ça, mais le Japon me manque. Pas un jour ne passe sans que je pense à ma ville natale. À ces rues parfois bondées, trop bondées même, surtout lors des festivals. Et quand vient la saison des Sakura, je ne vous en parle même pas. Je me souviens petit, quand je partais dans le parc sakuranomiya, je me complaisais regarder les pétales tomber.

M'inclinant une dernière fois, je tourne la tête. Lui tournant le dos, je pars à la recherche  de deux tasses de saké. Pas très fort, mais fait par mes soins. Par habitude, je ne lui avais même pas demandé si cette boisson faisait parti de ce qu'il aimait. Mais à mon retour, j'hausse les sourcils. Qu'est-ce que… je me retiens de partir dans un fou rire incontrôlable. Mais la scène est tellement drôle ! Alors que je reviens, attend est en train de prendre de drôle de poses. Ce qui est amusant, encore plus que ces gestes, fut son regard incrédule lorsqu'il comprit que je l'avais vu. Le rouge coloré ses joues, et la gêne perle son regard. Lorsqu'il prend la parole, je me rend compte d'une chose. Sous l'effet de la peur, du moins, d’un certain mal-être sont accent européen ressort davantage. Seule l'oreille d'un japonais averti aurait pu l'entendre.

Son excuse, je l'accepte comme elle est. Je n'ai pas envie, surtout ce n'est pas mon rôle,  de chercher s'il me dit la vérité ou non. Une chose est sûre, c'est qu'un corps bouge rarement seul, et quand ça arrive il y a un peu de souci à se faire.

–Je vois, je vois. Monsieur Kitoshi, prendrez-vous une tasse de saké ?

Je n'attends pas sa réponse, je pose simplement la tasse sur la table.

–Il n'est  pas très fort, mais je n'ai pas les meilleures conditions pour faire fermenter le riz.

Pour le moment, je préfère ignorer les pitreries qu'il était  en train de faire lorsque je suis arrivé. Mais, il va sans dire que la curiosité était piquée à vif.

–Puis-je signifier, qu'il serait peut-être temps de donner des cours, si vous retenir est difficile. Seulement, je sais à quel point de difficile de commencer ce genre de sport, de pratique et de philosophie si loin de chez nous. Je sais à quel point j'ai moi-même galéré pour monter ce dojo. Ça peut être étrange, et surtout très soudain, étant donné que l'on ne se connaît même pas, et si vous me permettez d'assister à quelques séances, vous prêter la salle lorsqu'elle est libre, peut-il être un bon compromis ?

J’avoue, je m’y prends sacrément tôt. Proposer ainsi de prêter une salle, se fait pas sous une de tête. J’ai longuement réfléchi. Enfin, longuement est un grand mot. Mais savoir que le bushido est enseigné sous mon toit n’est pas une chose déplaisante. Bien au contraire.



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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyMar 30 Oct 2018 - 16:15

C'était peut-être la meilleure réaction que je pouvais espérer de sa part. C'est-à-dire, l'absence totale et absolue d'une véritable réaction qui aurait pu me mettre dans l'embarras à un point que je n'ose imaginer. Et pour le coup, j'ai glissé délicatement et sans être vu, un doigt d'honneur à mon grand-père décédé et spirituel, qui commençait à me gonfler, vous n'imaginez même pas, parce que pour une fois, j'avais gagné, plus ou moins. Pour une fois, il ne ferait pas de ma vie un enfer. Même si cela me confirmerait que la phrase « l'enfer sur terre » est exacte. À moins que ce soit une référence au mariage… mais là n'est pas la question.

La proposition d'un bon verre de saké ne peut être refusée. Et puis, de vous à moi, ça allait m'aider à oublier le fardeau que je porte jour et nuit. Même si je dois avouer ne pas être un grand fan de l'alcool le japonais, même s'il est traditionnel, même si ça sonne bien, même si c'est beau à regarder, je ne suis pas fan. Je dois d'ailleurs avouer que lorsqu'il fit mention de la légèreté de son saké, malgré ses excuses, car il ne pouvait pas faire fermenter le riz correctement, au fond de moi, j'étais ravi. Je pense, que dans ce cas de figure, c'est mon côté européen qui ressort d'abord. Après tout, physiquement parlant, j'étais bien plus blanc comme un cul, que jaune comme un citron. Et ne me faites pas chier sur le racisme, c'est de l'autodérision. Bien sûr, si vous n'êtes pas capables de la comprendre, c'est votre problème.

Toujours est-il que je me suis installé de façon traditionnelle, afin de pouvoir savourer le saké. Alors que je prenais la page dans mes mains et que j'en humais le parfum, je me suis souvenu de ma mère.

Pour la première fois depuis longtemps, j'avoue que je me suis senti bien. J'avais l'impression de flotter comme dans un rêve, en plein festival des Sakura. Ou en plein été chez mes grands-parents, ça marche aussi. C'est moins glamour, mais ça marche aussi. Et puis dans la deuxième proposition, vous n'avez pas les jolies japonaises en yukata… j'espère par ailleurs que vous ne pouvez pas voir l'intérieur de mon esprit, et que mon grand-père ne peut pas non plus.

Par contre, pour en revenir à quelque chose de plus réaliste, de plus terre-à-terre, et de plus actuel, je fus tiré de ma rêverie magistrale par les propos du maître des lieux. Et plus précisément par sa proposition magistrale qui m'invitait plus ou moins à donner des cours, et à lui laisser assister à la chose. Immédiatement, mon grand-père est apparu à mes côtés, un sourire spectral étirant son visage d'une façon presque démoniaque. Je savais déjà où il voulait en venir, alors qu'il martelait mon esprit en me disant d'accepter, pour perpétuer le Bushido d'une façon plus qu'efficace.

Je n'avais rien à perdre, et mon grand-père avait tout à y gagner. Et à partir du moment où il était heureux, j'estimais qu'il allait enfin me foutre la paix, au moins trois heures par jour. Ou alors la nuit, pour que je puisse enfin faire des nuits complètes, ce qui n'était plus le cas depuis que cette chose, cet énergumène ectoplasme unique, était venue pestiférer et paralyser mon existence. Et je sais que je peux m'en séparer facilement, avec le collier, mais pourtant, quelque chose me pousse à le garder près de moi. Un attachement. Une forme d'amour. Car tant qu'il est avec moi, ma famille est avec moi… après tout, il est ma seule famille ici…

Alors, je vais vous passer ma réponse, parce qu'elle n'est pas intéressante. J'ai juste accepté la proposition. C'était en effet un très bon compromis. Dans mon cas, cela m'assurait une activité, et dans le cas de mon interlocuteur, cela ne pouvait qu'améliorer son dojo. Et du point de vue de mon grand-père, ça lui permettrait, en plus de m'apprendre, de m'utiliser pour apprendre aux autres. Il avait une façon particulière de m'aimer. Une façon japonaise de faire. Et alors que j'y pensais, parce que je pouvais apercevoir son visage penché au-dessus de ma tête, du coin de l'œil, c'est en regardant mon compatriote japonais que je me suis étonnamment dit que la suite de la journée risquait d'être intéressante…
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyLun 24 Déc 2018 - 8:23


Une tasse

De Saké ?


Que rajouter de plus. Mise à part que je le remercie d'aller à l'essentiel . Je me souviens encore de la même scène avec Andy, avec deux différences fondamentales. Son débit de paroles magistral. Et le fait que ce soit elle qui cherchait un travail. Mais le Bushibo... Mon Maître serait plutôt fier d'apprendre que mon dojo à son image, enseigne le bushido. Bushido... Kitoshi... Sabre... Samouraï... Tel un ordi avec une perte de connexion, mon cerveau a eu un sacré bug. Essayant de faire un lien avec ces quatre mots.

Je sursaute à un mouvement de Nathan et demande pardon face à ce silence étrange. Reprenant là où nous en étions, je lui demande de me ramener toutes la paperasse "chiant'administrative" histoire de rester dans le légal. Car même si je lui prête seulement la salle, pour la loi, il devient mon employé. Comme Andy d'ailleurs. Ce n'est pas moi qui la paye, ce sont ses cours qui lui apportent ce qu'elle gagne. Il faudrait que je me renseigne d'ailleurs. Est-ce que je suis patron ou seulement loueur ?

-Comme nous serons trois professeurs, il me faudra vos disponibilités. Vous rencontrerez bientôt Andy. Elle enseigne le yoga.

J'apprécie de voir mon dojo prendre de l'importance. Depuis qu'Andy travaille également ici, beaucoup plus de gens passent par là. Je me demande même si je ne dois pas rajouter une pièce. Même si la nouveauté du kendo risque d'être difficile à promouvoir, je connais déjà quelques personnes que cela intéresseraient.

-J'aimerais vous présenter deux parents de mes élèves. Je sais qu'ils seraient partant pour devenir vos élèves. Ils devraient arriver bientôt. Mais ne vous vexez pas si les Américains sont timides avec cet Art. Ils ne le connaissent pas très bien.

Malgré le temps qui s'est écoulé depuis mon bug du cerveau, cette question me turlupine. Ayant baigné dans les légendes depuis tout petit, je n'étais pas passé à côté de celle du cerisier écarlate. Et dans mon top des légendes, celle du Samouraï maudit était ma préférée. Sasuko m'en parlait souvent. C'est donc avec une voix solennelle que ma question fusa.

-Excusez-moi... Je ne veux pas être indiscret, mais votre nom de famille... Me semble familier. Peut-être que je me trompe, car le nom s'est perdu pour laisser place à un surnom plus ou moins flatteur, mais êtes-vous un descendant de ce Samouraï qui aurait été maudit ? Ou est-ce seulement un conte ?

La question est tombée. Et je suis à la fois excité, stressé et effrayé de la réponse. Pourtant, même si mon apparence est sans réaction particulière, je suis un volcan en éruption inversée.


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Nathan Kitoshi

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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyDim 20 Jan 2019 - 11:28

Je ne m'étais pas trompé. La suite de la journée allait être intéressante, définitivement. Étonnamment, autant pour moi que pour mon grand-père canonique. J'ai écouté mon interlocuteur jusqu'au bout. Sans rien dire, un œil planté droit sur lui, l'autre pointé vers mon grand-père qui ne cessait de me faire des mimiques. Et encore, j'essayais d'être discret, de lui faire des petits mouvements de la main, pour qu'il arrête. Je ne sais pas ce qu'il avait, mais c'était sans doute de l'excitation. Je pouvais le comprendre, mais il n'avait pas besoin de me regarder comme ça, on aurait dit un masque de théâtre japonais qui alternait entre sourire, joie, et dépression.

Heureusement pour moi, les paroles de Shin me ramenèrent à la réalité du monde du travail. Dans l'ordre, il voulait mes horaires. Ça n'allait pas être compliqué de les lui donner. J'étais littéralement disponible toute la journée, voir même la nuit, s'il le fallait, puisque je ne pouvais plus dormir à cause d'un amas d'énergie plasmique. Deuxième chose, il voulait me présenter à des parents américains probablement intéressés par ce que j'offrais. Même si pour être franc, c'était plutôt les services de mon grand-père, qui m'utiliserait alors comme pantin. Ensuite, vers la troisième partie, j'ai commencé à blêmir, pour peut-être devenir plus livide que mon grand-père à la fin de la phrase de mon ami. Même si ce n'était pas vraiment mon ami...

Même mon grand-père arquait un sourcil, pour vous dire. Je me souviens m'être tendu lorsque Shin prononça ces mots. Je ne savais pas quoi répondre, je ne voulais pas être pris pour un fou, mais l'idée d'avoir un confident, ça faisait tellement de bien. J'ai donc décidé, de penser à autre chose, et plus précisément, de répondre à mon compatriote japonais, pour me changer momentanément les idées. « L'Antiquité du collier » ne s'y opposa pas. J'ai donc féminine de réfléchir, légèrement, avant de calmement lui répondre, en ce qui concerne mes horaires.

– Je vais commencer par le commencement, alors en ce qui concerne mes horaires, je suis tout le temps disponible. Je peux pas faire plus simple. Et si jamais je ne peux pas être présent, je m'assurerai de te prévenir une semaine à l'avance, si ce n'est plus.

Ensuite, je n'avais pas grand chose à dire par rapport aux parents américains, j'ai donc balayé le sujet en quelques mots. En jouant sur ma double nationalité pour faire comprendre que je ne les pousserai pas trop loin, ou bien que je ne m'offusquerai pas, ou je ne sais quoi d'autre. Je pouvais comprendre ce ressenti, lorsqu'on s'approche de cet art, alors que l'on n'est pas japonais. Et qu'on est timide, etc. Je suis passé par là.

– Ensuite, en ce qui concerne les parents de tes élèves, je ne risque pas de me vexer. Ayant moi-même une double nationalité, je peux t'assurer qu'au départ, j'ai eu du mal, beaucoup de mal avec tout ceci. Je saurai me montrer patient, éternellement patient s'il le faut, et je leur apprendrai ce qu'ils veulent apprendre. Certes il faut de la discipline, mais après tout, nous sommes au 21e siècle, alors il faut adapter l'enseignement. Tu peux te détendre, je te le jure…

C'est alors que s'est avancé devant moi le point le plus dangereux de cette discussion. Est-ce que je devais lui dire la vérité, vu qu'il avait raison, ou est-ce que je devais fermer ma gueule. De mon point de vue, j'avais envie d'un confident, du point de vue de mon grand-père, fallait que je la boucle, vu la tronche qu'il tirait à ce moment-là. Du coup, intelligemment, je me suis dit que j'avais tenté de faire un compromis. Le dire ni la vérité, ni un mensonge…

N'empêche, c'est tout bête, mais il a fallu que je trouve mes mots. Pour le coup, j'ai vraiment marqué un temps de pause, et je suis prêt à parier que la réflexion pouvait se voir sur mon visage. Mais bon pour une fois, au moins, mon grand-père ne me cassait pas les burnes. Il était occupé à faire le tour du proprio...

– Je vais être franc avec vous, par respect pour vous. Oui, c'est bien mon nom, et il s'agit bien de mon très lointain arrière-grand-père. Par contre quant à la véracité de l'existence de cette malédiction, je ne me prononcerai pas. Imaginons qu'elle soit vraie, rien ne me prouve que vous allez me croire. Autre cas de figure, vous allez me croire. Et troisième cas de figure vous pouvez me prendre pour un fou. Dans tous les cas, je connais la vérité, et lorsque vous serez digne de la connaître, vous la connaîtrez aussi...

Je remercie fortement Papy pour cette dernière phrase, c'était son idée, et le faite de parler de dignité reste dans la continuité de l'existence d'un samouraï, avec l'honneur et tout le reste. Si ça devait être un Easter Egg de jeux vidéo, ça serait réussi.
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyJeu 16 Mai 2019 - 8:34


Mystère et vérité


J'écoute avec attention ce qu'il me dit. Le fait qu'il soit libre n'importe quand m'aide à organiser. Mais à l'instant présent, mon esprit est bien loin de comment harmoniser quoique ce soit. Il a en réalité qu'une seule hâte. La réponse de Nathan à sa dernière question. Même si en apparence je ne montre rien, à l'intérieur je bouillonne.

Buvant lentement une tasse de saké, je continue d'observer Nathan. Quelque chose en lui me donne un sentiment de confiance. J'ignore si c'est son regard, sa posture ou son allure générale. En tous les cas, ça lui donne un côté mystérieux, mais réfléchi.

-Avant de me prévenir, ce sera plutôt vos élèves. Vos revenus ne seront pas vraiment gérés par moi. Comme je l'ai dit à Andy, vous serez le Maître de vos cours. Je fournis que le lieu finalement.

Andy m'appelle patron, mais finalement, je ne le suis que pour facilité l'administration... Devrais-je revoir cela ?

Mais la suite de Nathan me ressort de nouveau de ma rêverie.

Le "je te le jure" de la fin, me fais sourire. J'apprécie vraiment la sincérité de l'homme. Enfin, je l'espère. Je commence à me rendre compte que je suis vachement naïf quand il est question de ce que j'aime. J'ai toujours cru mes "élèves" adultes. Et j'ai toujours été très déçu. Alors, pourquoi j'ai la sensation qu'avec Nathan c'est différent ? Comme avec Andy et Caracole... Pour ce trio, je ne désire pas me tromper... Mais l'avenir me diras, s'ils resteront ou pas..

Nous arrivons finalement à la question fatidique. Mon coeur s'emballe. Mon Maître avait finalement raison ? Les légendes sont vraies ? La réponse se veut mystérieuse. J'allais ouvrir la bouche quand la dernière phrase se fait entendre. Et finalement, j'incline simplement la tête, un très léger sourire aux lèvres. Le Samouraï de l'histoire que me racontait mon Maître existait. Et j'ai son descendant devant moi. Alors, peut-être que la partie maudite n'est qu'un conte, mais le mystère de la réponse semble ne pas cacher qu'il y a la possibilité que cette légende n'en soit pas une.

-Si vous connaissiez mon Maître... Soit vous penseriez qu'il était fou, soit vous ne le croiriez pas, soit vous seriez en parfaite compréhension.. Mais il me disait : certaines vérités sont comme les fleurs de Sakura... Elles sont précieuses, mais il faut attendre le bon moment pour pouvoir en profiter.

Mais je venais de remarquer quelque chose d'intéressant. Il passe du tutoiement au vouvoiement en fonction de s'il parle du travail ou de ses origines japonaises... Un pur hasard ? Le subconscient qui s'en mêle ? Ou l'a t'il fait exprès ?

-Je parlerais de vous aux parents où vous voulez vous en occuper vous-même ?

à titre informatif :


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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyMar 28 Mai 2019 - 18:41

Il était clair que les choses avancent bien. J'écoutais mon interlocuteur avec beaucoup d'intérêt. Même si beaucoup plus d'intérêt provenait de mon grand-père, cette enflure ectoplasmique qui ne cessait de m'exacerber tandis que j'essayais de me concentrer sur une réponse correcte et polie. Je vais vous passer les détails, mais le couillon arrêtait pas de gigoter, en grimaçant, comme s'il voulait exprimer quelque chose tout en étant volontairement désagréable. En même temps, c'était de famille. J'ai donc décidé de l'ignorer, même si de temps en temps, je faisais des petits mouvements de la main dans le vent, le plus discrètement possible, comme si j'essayais de l'éloigner, de le faire disparaître, tout en sachant que c'était impossible. Le tout, en jetant de vif regard de son côté, à intervalles assez rapides. Je savais qu'il ne pouvait rien faire, mais une part de moi avait quand même peur qu'il se mette à posséder quelque chose dans le coin et qu'il aille foutre la merde.

C'est alors que mon collègue japonais fini de parler, me proposant d'aller rencontrer les parents. J'aurais bien voulu dire non, pour être franc. Mon grand-père n'était pas de cet avis, ce samouraï des temps anciens pensait sans doute qu'il était important que je rencontre moi-même mes futurs élèves, pour faire bonne impression, et pour les accabler de mon aura, si je répète les mots de mon ancêtre. Le fait est que je n'avais pas la même aura que lui, mais qui n'en avait apparemment rien à faire. Il était obsédé par deux choses. Les femmes, ce qui nous faisait un point commun non négligeable, non pas que je sois obsédé, mais disons que je ne suis pas insensible au charme féminin, et le Bushido et sa pérennisation, ce qui pour le coup n'était pas mon intérêt primaire.

Il nous a fallu de longues minutes pour délibérer. Du coup, pendant ce temps, plutôt que de ressembler à un zombie, j'ai « caressé » ma moustache en faisant mine de réfléchir, et quand j'en avais marre de me grattouiller la moustache, je passais à la barbe. J'essayais d'alterner de façon naturelle. Finalement j'ai accepté de céder pour papy. J'allais rencontrer ces gens. Et leur enseigner la voie du sabre, avec l'aide de vous savez qui… j'en ai marre de parler de lui, en vrai je veux que ma vie tourne autour de moi, pas autour de ce qu'il veut que j'accomplisse. Mais il y a au moins une chose sur laquelle j'étais d'accord avec lui. Je ne ferai pas payer ce cours, mais j'accepterai les donations.

On ne peut pas faire payer un art de vivre à moins d'être un enfoiré. On peut le transmettre, uniquement. Et au final, cela m'a donné une idée. Enseigner cet art gratuitement, mais enseigner le maniement du sabre en complément payant, alors que je sais très bien que le maniement du sabre fait partie du Bushido ? Tout simplement car je n'enseigne pas la version traditionnelle. J'enseigne celle que mon grand-père m'a transmis, une vision donc personnelle de cet art de vivre qui considère que le maniement du sabre ne reflète pas complètement l'art de vivre des samouraïs. Du point de vue de mon « maître », un samouraï ne se reconnaît pas à sa maîtrise du sabre, mais à son honneur et à la rigueur qu'il applique dans sa vie de tous les jours pour être toujours en accord avec lui-même et avec ses principes. Toujours selon mon « maître », pour être un grand samouraï, il ne suffit pas d'être un grand combattant, il faut aussi savoir être un grand pacifiste, un amoureux de la vie, de la paix, et des choses simples.

Du coup, le maniement du sabre devient un bonus, qui se veut payant, parce qu'il est dangereux et parce qu'il nécessite de prendre énormément de précautions. Et d'avoir un matériel adéquat. Je ne veux pas mettre ces frais sur le dos de Shin. Il fait déjà un effort suffisant en m'accueillant. Et comme il le précisait lui-même, c'était mes cours, c'était à moi de faire le travail. Et pour faire ce travail correctement, il allait me falloir de quoi enseigner. J'ai donc relevé les yeux vers lui, puis je lui ai donné ma réponse…

– Je veux bien rencontrer les parents de tes élèves, il n'y a pas de problème pour ça. Cependant, je dois te prévenir de certaines choses. Mon Bushido n'est pas traditionnel. Je n'inclus pas le maniement du sabre à l'intérieur. Mes cours seront gratuits. Du fait de sa dangerosité et des précautions que je dois prendre, ainsi que des mesures que je dois mettre en place, si les parents veulent apprendre le maniement du sabre, il faudra qu'ils comprennent que c'est un complément payant, en quelque sorte. L'argent qu'ils me fourniront sera réinvestis en quasi-totalité dans l'achat de protection spécifiques, ou bien de matériaux qui me permettront de les « fabriquer » moi-même. Je ne dirais pas que le savoir qui m'a été transmis a été perdu, mais pour le peu que j'en ai vu en Occident, ou bien en arrivant ici, je dois t'avouer que si j'avais pu, j'aurais pleuré des larmes de sang. Je marquais une légère pause pour lui laisser le temps d'avaler mes paroles, comme on avale une pilule. Si cela te convient, je suis prêt à te suivre dès maintenant pour aller rencontrer ces jeunes gens…

J'en avais peut-être un peu trop fait, mais pour la première fois, je voyais mon grand-père inquiet, donc je me suis dit qu'il valait mieux prendre le taureau par les cornes et faire attention dès le départ…
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptySam 1 Juin 2019 - 20:41


les élèves


Nathan semble être un loup solitaire. Rencontrer des futurs possibles élèves, semble l'ennuyer et l'homme est en pleine réflexion. Oui ou non, la réponse n'était pourtant pas si difficile... Le silence pour une fois, me met mal à l'aise. Un sentiment étrange me prend. Un courant d'air caresse mes cheveux et je sursaute. Il faut que je me détende. Garder le contrôle. Je place mes mains en face de moi, l'une contre l'autre et ferme les yeux. Méditation rapide pour faire le vide dans mon esprit. Trop d'émotions, trop de mystère et surtout trop de tension règne dans mon cœur. Pourquoi ce pressentiment ? Qu'à Nathan de si spécial ? Je me rassure, en me disant que je prends trop à cœur cette histoire de samouraï maudit. Je suis un passionné de ses histoires. Je ne devrais pas m'en vouloir pourtant, si je continue dans cette voie, la passion devra une obsession, une addiction. Je ne veux pas que mon nouveau collègue prennent peur ou je ne sais quoi. Je sais que j'ai un caractère particulier et je peux devenir extrêmement lourd quand je commence à m'intéresser de trop près à quelque chose.

Laissons donc le temps au temps. Il me dira la vérité lorsque je serais digne de la connaitre. Qu'est-ce-que cela veut dire ? Si la légende était fausse, il aurait tout simplement répondu que ce n'était qu'un conte japonais.... Je soupire et préfère ne plus y penser. Tu parles... à chaque regard que je lance au Franco-japonais, ses mots reviennent en mémoire. Je me gratte la tête et commence à m'impatienter. Je n'ai toujours pas la réponse à ma question.

Puis enfin, la voix de Nathan laisse entendre qu'il est d'accord de voir ces gens. Je soupire de soulagement. J'ai eu peur pendant quelque instant qu'il veuille faire cours qu'à des fantômes. Il enchaîne sur ce qu'il prépare et j'écoute avec une grande attention. Il semble avoir une vision globale du Bushido et je comprends parfaitement son choix de ne pas faire payer une philosophie de vie. Et c'est tout à son honneur. Beaucoup de personnes ici ferait payer et bien plus que la somme nécessaire alors qu'en plus, ils n'y connaissent rien.

De nouveau, je place mes mains devant moi. Pour donner une idée, elles forment le Mudra du Tigre(*)et sont posées sur mon front, alors que j'ai la tête légèrement inclinée. En pleine réflexion, j'essaie de garder les idées claires. Finalement, j'arrive à faire le vide dans mon esprit. Je soupire, soulagé.

-J'ai besoin de médité un moment. Les parents de mes élèves amènent leurs enfants dans une demie heure. Libre à vous de faire ce dont vous avez envie en attendant...

Je m'installe en position du Lotus et ferme les yeux. Je repense aux cours d'Andy en souriant. Voyons voir si je me rappelle de ses instructions. Tout en entrant en transe de méditation, je laisse mon corps se souvenir des mouvements appris. Je ne m'en sors pas trop mal je pense, mais le Yoga reste une pratique qui me donne encore du mal. J'inspire profondément et murmure à l'intention de Nathan.

-Si vous avez besoin de boire, il y a un frigo avec des boissons. Pas d'alcool. Les jeunes y ont accès. Les vestiaire sont à ma gauche.
[...]

La demie-heure est passée et je sors de ma transe. Les enfants commencent à arriver. Deux pères, quatre mères. 10 enfants. Et c'est justement la classe de Nathan. La jeune Julia remarque très vite la présence de l'autre Japonais. Comme avec Caracole, elle ne peut pas s'empêcher de demander qui est cet homme.

-Julia, encore une fois, attend donc que tout le monde soit là. Medames, Messieurs, puis-je vous demander de rester un peu aujourd'hui ? J'aimerais vous présenter mon nouveau collègue.

Curieux comme leurs gosses, aucun parent ne part sauf une maman, car son travail l'attend. Elle s'excuse et s'éclipse après un bisou à son fils.

-Tout le monde est là il me semble. Les enfants, Aujourd"hui, nous ferons le groupe de parole après que vous vous soyez changés. Je veux parler avec vos parents avant.

D'une même voix ils me répondent un "Oui Sensei :" et d'un même mouvement s'incline avec politesse avant de marcher calmement vers leurs vestiaire respectif. Enfin, calmement, tout est relatif.

-Nathan ! ne tire pas les cheveux de Lola !
-Mais Sensei ...
-Tu veux rester sur le côté ?
-Non Sensei...
-Alors, fait moi le plaisir de ne pas tirer les cheveux de ta soeur.
-Oui..

Il regagne son vestiaire calment et je me retrouve vers les adultes.

-Bien. Nathan, je vous présente les parents des enfants. Mes chers, je vous présente Nathan Kitoshi. Il a quelque chose à vous proposer. Nathan, je vous laisse la parole.

Tout se passe pour le mieux. Nathan est plutôt bon pour "vendre" son art. Il a capter tout le monde, moi y compris. Tous écoutent avec une attention particulière. Puis vient le temps des questions. Chacun y va avec la sienne et le japonais y répond avec une aisance presque ancestrale.
 
(*)
Mûdra du Tigre:

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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyDim 2 Juin 2019 - 0:19

Je le plains, ce pauvre homme en face de mes yeux. Je me sentais bourreau. Un bourreau à la hache aiguisée, qui faisait danser son instrument au-dessus du cou innocent de sa victime, jusqu'à lui effleurer la peau du bout de l'acier tranchant, tout en prenant le temps de graver en lui ce moment comme s'il durait une éternité, approximativement mille ans de souffrance. Il voulait méditer, je pouvais le comprendre, et je ne pus que l'observer, alors qu'il me laissait environ une demi-heure avant que les parents et les jeunes élèves arrivent.

Libre à moi de faire ce que je voulais pendant qu'il pratiquait la position du lotus. Merci à Papy pour l'info. Comme quoi, il pouvait être utile. Et pour le coup, nous avions eu une idée commune, juste pour titiller la pauvre âme en face de nos yeux, et par amusement. Et le fait que je dispose d'une demi-heure me permettait de simuler un déplacement qui n'allait en réalité pas avoir lieu.

Toutefois, pour paraître crédible, alors qu'il avait les yeux fermés, et qu'il semblait profondément concentrer sur le simple fait, sur le simple désir de vouloir se détendre, afin d'éloigner toute angoisse, toute contrainte, pour atteindre une forme d'apaisement supérieur, je me suis dit que j'allais le titiller. Au départ je voulais le provoquer, puis je me suis retenu, car comme le souligne mon grand-père, il serait bon de le faire mariner encore un peu. Parce que pour une fois que je prenais du plaisir, avec cette histoire de malédiction, je n'allais pas m'en priver, quitte à être un peu sadique avec mon collègue.

Maintenant, je vais vous exposer l'idée commune que moi et mon grand-père avons eu. Mais pour cela, je suis sorti, j'ai fait mine de partir en urgence, comme si je voulais utiliser cette demi-heure de libre pour faire quelque chose ou pour récupérer quelque chose que j'aurais pu oublier, ou que j'aurais voulu ramener avant l'arrivée des parents et des élèves. Tant de possibilités, tant de mensonges, et une pointe d'excitation au creux de mon cœur qui palpitait à chaque seconde pour l'affront que j'allais faire à Shin. Bien sûr, « affront » est un bien grand mot, mais au vu de son état, il convient parfaitement à la situation.

Je m'explique : le fameux Katana maudit était en réalité le pendentif autour de mon cou. Façon simple que mon grand-père avait trouvée pour que j'évite de me balader avec une arme blanche aussi grande dans les rues d'une ville américaine, là où je suppose que les flics te tirent dessus pour peu que ta tête ne leur revienne pas.

L'idée, c'était de le récupérer sous sa forme naturelle, et de le ramener à mon cher compatriote, en prétextant être allé le chercher juste pour lui, et ainsi que pour faire une démonstration en conditions réelles du maniement d'un sabre. Surtout que vu le nombre affolant d'heures par nuit ou papy me forçait à m'entraîner, je commençais à savoir le manier… à l'usure… dommage que je ne puisse pas souscrire une assurance vie spéciale malédiction, parce que je pense qu'avec les intérêts, je serais déjà riche…

Seulement, je ne pouvais pas faire de transformation en public, je suis donc allé me mettre dans un coin, à l'abri des regards et des possibles caméras, avant de sortir le Katana, fermement maintenu dans son fourreau et entouré d'un tissu trop richement décoré à mon goût, et me rappelant bien trop les origines nobles de ce dernier et le poids qui pesait sur mes épaules. Mon grand-père m'a fait des cours d'histoire, je vous les ferai un autre moment.
Pendant ce temps mon grand-père s'affairait à se concentrer, parce que si jamais je devais dégainer devant autrui, il allait prendre sur lui, et contenir les émanations démoniaques que cette saloperie maudite n'arrêtait pas de faire gicler de son acier ancien, une soif de sang apparemment incontrôlable que le tissu rougeâtre semblait calmer parce que la légende disait qu'il était imbibé du sang de toutes les victimes de mon grand-père. Mais le plus horrible, c'est que mon grand-père a confirmé.

Une fois l'arme entre mes mains, je suis retourné devant Shin d'un pas silencieux. Le tout en gardant le Katana derrière moi. Il fallait qu'il soit surpris, tout autant que ses élèves, ou bien que les parents. C'était risqué, mais c'était excessivement amusant. Et je comptais sur les indications de mon grand-père, et sur sa vision conjuguée à la mienne, pour être sûr que mon compatriote japonais ne verrait rien et qu'il se ferait avoir.

J'attends jusqu'à ce que tout le monde arrive, et qu'une jeune fille demande qui je suis, pour sourire lorsque son maître lui répond. Une réponse que je pourrais dire typiquement japonaise. Une réponse mesurée, une réponse digne. Une femme doit s'en aller, et vu qu'elle fait un gros bisou à son enfant, je présume vu son pas pressé, que cette dernière a un travail qui l'empêche de prendre part à ce moment propice au malaise pour moi.
Par la suite, j'en apprends un peu plus sur la façon de travailler de mon semblable, et je suis surpris de la docilité de ses élèves, étant donné la différence de culture, mais je suppose que leur esprit plus jeune les rend plus malléables, sans être péjoratif bien sûr. Il s'en suit une petite discussion avec un garçon qui porte le même prénom que moi, ce qui pousse mon grand-père à se foutre de ma gueule, et à rire, un rire atroce, si vous voulez mon avis, non pas en tant que tel, mais juste parce qu'il est plein de sarcasmes. Du coup, je me contente de sourire en coin, sans que personne ne s'en aperçoive.

Enfin, Shin me laisse la parole, plutôt confiant, vu sa posture. Il allait falloir que je vende plus ou moins mon art. Je n'avais pas le trac, étant donné que mon grand-père semblait prêt à utiliser les plus belles tournures pour me permettre de réussir. Il avait vraiment l'air plus investi que moi dans toute cette histoire. J'ai donc plus ou moins pris place aux côtés de mon nouvel ami japonais, et puisqu'il m'avait déjà présenté, j'en ai profité pour rentrer directement dans le vif du sujet, toujours en cachant « le petit bonus » aux yeux de tous, ce qui s'avéra un peu plus difficile que prévu, mais pas impossible. Ou alors, tout le monde, mon camarade inclus, était aveugle, genre vraiment…

– Il est bien aimable à Shin de m'avoir présenté à l'avance. De ce fait, je vais pouvoir rentrer dans le vif du sujet et gagner du temps, car mon souhait n'est pas d'empiéter sur votre temps libre et sur vos vies. Je vais donc faire court, ou du moins le plus court possible. Pour faire simple, je propose mes services. Plus précisément, je propose aux adultes qui le désirent, l'enseignement de ce que l'on appelle le Bushido, ou, par traduction, la Voie du Sabre. Je tiens tout de suite à vous rassurer, contrairement aux idées reçues, et à l'image occidentale qui s'est répandue à travers le temps, il s'agit d'un art de vivre, non pas de techniques de combat. Je me propose d'enseigner cet art de vivre gratuitement à quiconque voudrais la prendre. Et pour ceux qui seraient intéressés par le maniement du sabre, à titre de sport, ou par envie d'apprendre une forme d'autodéfense, j'ajoute à ma formule un complément payant, où basiquement, je vous apprends à utiliser un sabre japonais… en bois, rassurez-vous.

Je leur ai laissé un temps pour digérer l'information, pour digérer le côté gratuit, et le côté payant. J'ai aussi observé leurs visages, en me basant sur les conseils de mon grand-père. Il pouvait être utile, le vieux, des fois, pour un ectoplasme. Puis, dans un sourire, j'ai repris, parce que je voyais du scepticisme chez certains, comme s'il s'agissait d'une arnaque, et comme si leur Sensei favori s'était fait avoir.

–Je tiens à rassurer les sceptiques, je fais uniquement payer l'apprentissage du sabre parce que, même si les sabres sont en bois, ça reste des techniques de combat, ça reste dangereux, et je dois pouvoir acheter le matériel en conséquence afin de vous encadrer correctement. Non pas que je vous sous-estime en tant qu'adulte, loin de moi cette idée, mais si je dois vous enseigner quelque chose, votre sécurité reste ma priorité, bien avant la mienne… maintenant, si vous le voulez bien, je vais vous faire une petite démonstration de ce que je peux vous apprendre, pour ce qui est de la maîtrise du sabre. Je ne garantis pas que vous atteindrez mon niveau un jour, mais ce que je peux vous promettre, c'est que plus aucune petite frappe ne s'en prendra à vous, même si vous avez un bâton entre les mains. Un gros bâton, de préférence quand même…, même si les sabres sont en bois, ça reste des techniques de combat, ça reste dangereux, et je dois pouvoir acheter le matériel en conséquence afin de vous encadrer correctement. Non pas que je vous sous-estime en tant qu'adulte, loin de moi cette idée, mais si je dois vous enseigner quelque chose, votre sécurité reste ma priorité, bien avant la mienne… maintenant, si vous le voulez bien, je vais vous faire une petite démonstration de ce que je peux vous apprendre, pour ce qui est de la maîtrise du sabre. Je ne garantis pas que vous atteindrez mon niveau un jour, mais ce que je peux vous promettre, c'est que plus aucune petite frappe ne s'en prendra à vous, même si vous avez un bâton entre les mains. Un gros bâton, de préférence quand même…

J'avais voulu mettre un ton humoristique dans ma dernière phrase, j'ai voulu détendre l'atmosphère, qui d'un coup était tendue. Je voyais des sourires, je voyais de la stupéfaction, j'entrapercevais de la peur sur certains visages, et sur d'autres, de la curiosité. Mais ce qui était le plus amusant pour moi, c'était la tête de celui qui se trouvait à mes côtés, et je ne parle pas de mon grand-père, je parle de Shin. Je ne sais pas si mon grand-père m'avait transmis un peu de sa perversion, mais j'en retirais un plaisir malicieusement sadique. Pas pas méchamment. Je ne saurais pas l'expliquer, mais c'était amusant. J'ai ensuite demandé aux gens de reculer un minimum, puis j'ai bêtement montré le fourreau à tous, après avoir déroulé le tissu couleur bordeaux. J'ai adressé un clin d'œil rapide à mon collègue en lui passant à côté, et en lui murmurant « tu voulais le voir, avoue… », sur un ton joueur. Le pauvre, sa méditation ne lui avait servi à rien.

Mon grand-père me fit signe que c'était bon, je pus sortir le majestueux sabre très ancien de son fourreau. Il était en parfait état, si bien que c'en était troublant, autant pour moi que pour l'assemblée. J'ignore si c'était parce qu'il était maudit, mais il me semblait extrêmement bien équilibré, alors que les armes japonaises sont connues pour être à l'opposé de l'équilibre, malgré tout ce que les Japonais prônent.

Ce Katana, tristement nommé « Sakura » resplendissait de mille feux, des feux sanglants, pour une histoire tout aussi morbide que je n'ai pas envie de raconter, mais c'était juste pour la tournure de phrase, je l'avoue. D'ailleurs, chose amusante, si vous plissez suffisamment les yeux, encore plus que les Japonais, vous pourrez apercevoir le mot Sakura gravé sur la lame, en lettres d'or, comme ceci : 桜. Comme pour nommer une horreur, comme si l'on avait voulu que son nom ne soit pas visible et disparaisse avec les années. Comme si on avait voulu qu'il s'effrite au plus vite possible. C'est à croire que son forgeron savait que ce sabre finirait maudit…

J'ai rapidement fait une démonstration en enchaînant quelques coups rapides, un enchaînement simple, attaque basse droite, attaque basse gauche, attaque haute verticale et centrée. J'ai répété ce même mouvement plusieurs fois, et à chaque fois, d'une façon plus rapide. Puis j'ai rangé le sabre dans son fourreau comme un vrai samouraï l'aurait fait, en suivant le mouvement mimé par mon mon ancêtre. En prenant bien soin de faire « claquer » le Katana contre le fourreau au dernier moment, pour ajouter un petit effet. Ce n'était pas grand-chose, mais je ne pouvais pas me permettre de faire plus, ça aurait été suspicieux, étant donné qu'il n'est censé rester que des bribes de cet Art dans sa forme la plus pure. Puis j'ai enroulé d'une façon presque rituelle le fourreau dans le tissu rouge dans lequel il devait passer le reste de l'éternité.
Je me suis alors tourné vers mon auditoire, et je me suis incliné le plus bas possible, bien plus bas que la normale. Je ne faisais que suivre les indications de mon aïeul. J'attendais une réaction quelconque, j'ai eu droit à des applaudissements légers. Ce que j'attendais vraiment, c'était un mot de la part de Shin, ou ne serait-ce qu'un son, une réaction… mais une chose était sûre. J'allais avoir quelques élèves, je pouvais le voir dans leurs yeux…
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyDim 2 Juin 2019 - 9:31


les élèves



-Maintenant, si vous le voulez bien, je vais vous faire une petite démonstration de ce que je peux vous apprendre, pour ce qui est de la maîtrise du sabre.

Je sursaute. Hein ? Mais je n'ai pas de quoi lui permettre de faire sa prestation au sabre moi ! Je le laisse finir, à la fois sceptique est étonné. Qu'est ce qu'il prépare au juste ? Sabre en bois. Oui bonne idée. Je n'ai pas trop envie de nettoyer du sang ou de voir rappliquer les flics.

Il va nous sortir quoi, maintenant qu'il a fini ses explications ? Je vois qu'il cache quelque chose dans son dos, mais j'ignore quoi. Un sabre en bois ? Non, sinon il n'aurait pas cherché à le cacher...Mais alors quoi ? Qu'à-t-il fait pendant ma méditation ? Je ne me souviens pas qu'il soit venu avec quelque chose dans son dos. Et comment j'ai fais fais jusqu'à maintenant pour ne pas voir ce qu'il a dans son dos ? Les enfants, les parents, je n'ai pas vraiment prêté attention à mon collègue jusqu'à maintenant. Donc c'est un peu normal finalement. Je reste impassible physiquement, mais à l'intérieur je bouillonne comme un gosse qui s'attend à une surprise grandiose. Nathan semble s'en amuser et laisse durer le suspens encore quelques minutes.

Puis, c'est alors qui sort de sa cachette, une relique. Un joyau, de notre culture. Le Fourreau semble tellement ancien que je ne peux pas m'empêcher de me demander comment il a fait pour traverser toutes ces années. Car on ne va pas me la faire. Les Katanas aujourd'hui, ont perdu de leur superbe et rare sont les forgerons japonais qui pratique la façon de faire des anciens samouraïs. Je cligne des yeux, encore sous le choc. Émerveiller sont les adultes, seulement moi, je connais ma culture et je vois très bien que ce Katana à une âme. Comme dans le temps de nos ancêtres. Chaque lame avait un nom et son utilisateur y voyait plus souvent une prolongation d'eux-mêmes, une amie plus qu'une simple arme. Il sort enfin la lame de son berceau et mes yeux s'écarquille. C'est effectivement une lame très ancienne. Aujourd'hui, rien n'est comparable..

Les parents d'élèves se rapprochent pour voir le sabre pendant que moi, je ne bouge plus. J'imagine bien Nathan se foutre de ma tête. Je ressemble à un poisson bridé. Je secoue la tête et me reprend lorsque mon collègue me murmure une phrase. Je lui lance un regard qui en dit long sur ce que je pense et je fronce les sourcils, comprenant alors que ça à un lien avec le conte, la légende, enfin, cette histoire de samouraï maudit.. Attend Attend là... Reprenons... Son ancêtre est un samouraï, il a un katana vieux de plusieurs centaines d'années et ça à peut-être un lien... Cela veut dire que ce qu'il tient dans sa main lui vient de son arrière-grand-père ?

C'est alors que je vois le nom du sabre. "Sakura"... Le cerisier maudit.. Plus de doute possible, ce sabre est celui qui porte le nom du cerisier maudit.. Mon coeur palpite malgré moi. Même si la légende maudite est fausse, je me trouve quand même face au descendant de cette dernière, qui en plus possède le fameux sabre. Mes yeux doivent montrer de l'admiration.

-Whoua ! tu as vu ça Ethan ! C'est un vrai sabre du japon !
-Et Nathan, tu crois que le Monsieur nous laissera toucher ?

Les garçons sont changés. J'abandonne un instant le groupe pour aller les voir.

-Nous commencerons un peu plus tard, Monsieur Kitoshi que vous voyez là, va nous faire une démonstration. Restez sage.
-On sera sage promis Sensei !

Je leur offre un sourire et les remercie en silence. La distance que j'ai prise avec les parents m'a fait du bien. Les filles arrivent un peu après. Je leur explique la même chose que pour les garçons et les laisse s'asseoir pour regarder. Je leur fais confiance et revient vers Nathan. Qui commence tout juste quelques mouvements. Rapide, précis et efficace. Son regard semble regarder quelque chose d'autre que la salle. Visualise t-il des ennemis ? Les enfants dans mon dos s'émerveille et je sens que le japonais va avoir une huée de questions de la part des enfants.

Puis, il rentre l'arme dans son fourreau avec une certaine cérémonie. Les enfants crient des "bravo ! " en applaudissant, les parents sont plus réservés, mais on peut lire l'émerveillement dans leurs yeux. à tour de rôle, chacun y va de sa réponse à la question silencieuse de Nathan. Ceux qui veulent des cours de sabre son proportionnellement nombreux.

-Je parlerais de vous à mes amis. Je sais qui sera intéressé. Lance un des hommes.

Je souris malgré moi. Je savais qu'ils allaient aimer, même si je ne m'attendais pas à la démonstration de Nathan.

-Merci beaucoup pour ce moment. Je vous laisse avec eux, pour parler horaires et fonctionnement. C'est le moment du groupe de paroles pour les enfants. Le moment où ils peuvent dire ceux qu'ils veulent sans avoir à subir de jugement. Si vous voulez venir plus tard.. Les enfants auront sans doute pleins de questions.

Je m'incline, moins bas que Nathan l'a fait plus tôt et je leur fausse compagnie. Retrouvant mes élèves, je vois qu'ils ont déjà commencé de parler.

-... Sur l'eau.
-Mais comment tu as fait ?

Avec le mouvement qu'il fait pour expliquer, je comprends que Gaël parle de ricochets. Je souris, car cela me rappelle des souvenirs. Lorsque nous étions partis faire classe au parc, nous avions fait une pause ricochets, mais personne n'y arrivait.

-Je suis content d'apprendre que mes cours t'ont servis !
Dis-je alors que je sais être une brèle en lancé de cailloux. Moment de blanc. Les enfants ne veulent pas se moquer de moi, alors qu'ils savent très bien que je suis nul et que si leur camarade a réussi, ce n'est pas grâce à moi. Je rigole, pour leur faire comprendre que je me moque d'eux et ils se mettent tous à rire.

Aujourd'hui, les enfants ont plein de trucs à dire. Lola me raconte que son frère l'embête beaucoup, Nathan réplique que c'est faux. Julia surenchère et ça devient alors un débat stérile. Mais je les laisse jusqu'à ce qu'enfin ils comprennent.

-Nous sommes tous les deux en tort. C'est vrai je t'embête, mais tu ne fais plus attention à moi. Je voulais que tu t'occupes de moi
.

Je souris pendant que le frère et la soeur se font un câlin de réconciliation.

Farid lui, reste discret. Si je me souviens bien, c'est la période du ramadan en ce moment. Je lui ai déjà dit qu'il pouvait rester en famille lorsqu'il pratique sa religion, mais il refuse. Il répond toujours qu'il préfère être avec ses copains pendant ses moments.

Innaya, la petite Sud-africaine nous dit qu'elle a hâte d'aller en vacances chez son grand-père.

J'aime la différence de culture qui règne dans cette classe. Tout le monde apprend de l'autre et leur culture générale prend donc une bonne dose de connaissance. Il règne un respect dont je suis fier. Mais Gaël nous dit quelque chose qui m'inquiète.

-L'autre jour, j'ai vu des gens qui allaient taper sur Farid. Heureusement son père est arrivé..

Je lance un regard au père de Farid qui est dans la salle, avec Nathan. Au moins il est au courant, mais du coup, je comprends le silence de Farid. Ce n'est pas la période du Ramadan qui le rend silencieux. C'est cette histoire. Je le regarde baisser la tête.

-Je sais que tu es un gentil garçon. Mais je t'apprends à te défendre. Tu as le droit de t'en servir en dehors du tatami si tu es en danger. Tu le comprends ?

-Oui. Mais maman ne veut pas que je me batte...
-Quand tu es en danger, c'est de l'auto défense.
-Moi je viendrais leur montrer qu'on ne touche pas à mes copains !! S'exclame Nathan.
-Nathan, tu n'as pas écouté ce que je viens de dire ? Aller les chercher, c'est se battre. J'irais voir ton père Farid. En attendant, d'autres questions ?

-Oui ! C'est qui le monsieur au sabre ?
-Est-ce qu'on peut toucher l'arme ?
-Il est vieux non ?
-C'est bien un katana ?
-Il l'a eu où ?
-Comment il fait pour être si rapide ?
-Il vient faire quoi ici ?
-C'est quoi un Katana ?

Chaque enfants y va de sa question et je lance un regard suppliant au Japonais. à l'aide....





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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyDim 2 Juin 2019 - 12:26

C'était définitivement le moment le plus amusant de ma vie. Ou du moins, un des moments les plus amusants. Outre le fait de voir la tête de mon compatriote, j'avoue avoir pris un certain plaisir à constater que ma performance était plaisante pour tous, que ce soit pour les enfants qu'il avait dû « recadrer », que pour les adultes qui pour quelques instants avaient pu redevenir des enfants. Il devenait clair pour moi, ainsi que pour mon grand-père, que nous allions avoir beaucoup de travail. À vrai dire, mon grand-père était presque dépité, tellement il y avait de gens qui voulaient participer. Ça lui apprendra, à m'embarquer dans des combines, juste pour la survie de son propre orgueil, un orgueil qui a bien tenu, pendant toutes ces longues années.

Vint ensuite le moment où Shin me laissa en compagnie des parents, alors qu'il devait s'occuper des enfants. Il m'expliqua ce qu'était le groupe de parole, mais je dois avouer que même sans explication, j'aurais pu comprendre. Un tel niveau de pédagogie faisait plaisir à voir, surtout dans le monde actuel, un monde qui se voulait majoritairement élitiste. Pendant ce temps, alors que je regardais du coin de l'œil, j'ai répondu à toutes les questions des parents, du moins à la majorité, parce que je dois avouer que je me faisais un peu avaler par le nombre.

Beaucoup de ces questions concernaient la sécurité, et la courbe d'apprentissage. D'ailleurs, beaucoup plus de personnes voulaient payer pour apprendre le maniement du sabre, que le Bushido en tant que tel. il devenait donc évident qu'il allait falloir que je fasse deux cours différents. Pour alléger ma charge de travail, et pour simplifier, l'apprentissage, pour le rendre plus léger, autant pour eux que pour moi. Je suis peut-être entraîné par un vieux samouraï, j'ai peut-être de meilleurs réflexes que la moyenne, je suis peut-être plus endurant, mais j'en reste humain, et comme tout humain, je fatigue.

J'ai donc rapidement pu passer à la suite avec ces gentilles personnes, qui malgré la différence culturelle, que ce soit avec mon côté japonais, ou bien avec mon côté français d'ailleurs, comment dire, elles étaient polies, bienveillantes, et je dois avouer que j'avais rarement vu ça aux États-Unis. Du moins, avant d'arriver dans cette ville. Il y avait une mixité culturelle dans le groupe, et je pense que c'est pour ça qu'il n'y avait pas de problème. Cette mixité se voyait autant chez les parents, et dans leur façon d'être que chez leurs enfants. Et mon grand-père, qui avait un côté japonais très très fier, et qui pouvait se montrer raciste par moment, finissait par s'habituer semble-t-il, posant même un regard bienveillant sur les enfants. Personnellement, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un sourire en coin très léger. Pour les parents, il serait sans doute perçu comme de la satisfaction quant à leur engouement. La réalité était toute autre…

Ensuite, c'est la question de mes horaires qui est venue. J'ai décidé de faire les cours du sabre le matin, parce que généralement on est beaucoup plus réveillé et attentif le matin. Vu que la Voie du Sabre est principalement un art de vivre, il est plus simple de l'enseigner l'après-midi, pour apprendre au corps et à l'esprit à se détendre et à ne faire qu'un pour atteindre une forme d'évolution supérieure quasi spirituelle. Parce qu'il faut être en accord avec soi-même pour réussir. Toujours selon mon grand-père, et croyez-moi, je ne vais pas le remettre en question.

Mais, soyons clairs, je dois avouer que je ne suis pas un expert, et que je ne sais pas du tout ce que je leur raconte, je ne fais qu'utiliser les justifications que l'on me souffle à l'oreille. Je dois l'avouer, elles me paraissent logiques, mais je ne cherche pas plus loin, puisqu'après tout, je suis moi-même en apprentissage de tout cela. Sauf que vu que je dois avoir l'air crédible, je laisse mon « maître » déblatérer tout son savoir, je me contente de le recracher bêtement, comme un élève recracherait sa leçon pendant un contrôle où il a peur de se taper un zéro.

Les horaires n'ont pas satisfait tout le monde, mais je n'allais pas changer pour leur faire plaisir. Et puis, je devais aussi avoir ma propre vie à côté. Certains ont abandonné, d'autres ont dit qu'ils allaient essayer de s'adapter, et les personnes restantes furent satisfaites. J'ai eu un léger moment de réflexion, alors que les parents repartaient tranquillement, puis je me suis aperçu du regard que mon collègue me lançait, un regard suppliant, parce qu'apparemment il était en train de se faire écraser sous un nombre impressionnant de questions à mon égard de la part des enfants.

Tel Superman, j'ai immédiatement volé à son secours. Et puisque j'avais entendu les questions, j'y ai répondu dans l'ordre, une par une. Heureusement pour moi, les enfants se sont calmés en me voyant arriver. Je me suis installé sur mes genoux de façon traditionnelle et me suis incliné jusqu'à la terre, pour me présenter à eux. Puis, avec une voix calme, solennel, j'ai répondu.

– Je vais vous répondre dans l'ordre les enfants. Tout d'abord, je suis Nathan, mais pas le même que votre ami. Je suis un monsieur qui sait manier ce que l'on appelle Katana, et je maîtrise un art de vivre typiquement japonais, qui viennent tout droit de guerriers très connus de mon pays : les samouraïs. D'ailleurs, les samouraïs utilisaient plusieurs armes, et la plus connue de ces armes, n'est autre que le fameux Katana que vous avez pu voir entre mes mains tout à l'heure par exemple. Un Katana c'est très bien, oui c'est surtout très dangereux, si on ne sait pas l'utiliser. Et non, vous ne pourrez pas le toucher, il fait parti de ma famille depuis très longtemps, et j'y tiens énormément.

J'ai rigolé.

– Et je ne suis pas si vieux, je n'ai que trente-deux ans. Peut-être devrais-je me raser, afin de faire plus jeune ? Qu'est-ce que vous en pensez ?

J'ai marqué une légère pause, avant de reprendre.

– Pour ceux qui se demandent, je suis rapide, parce que je me suis entraîné, et je viens ici pour partager mon savoir et mon art. Tout comme Shin, je désire apprendre aux gens à se défendre. Et même si je suis d'accord que c'est très pratique de pouvoir se défendre avec ses poings, maintenant, si un gros bout de bois traîne pas loin, et qu'il est assez long, vos parents pourront vous défendre avec. Je sais que l'image n'est pas classe du tout, mais croyez-moi, vous serez impressionnés...

Mon regard se porta ensuite vers mon collègue, alors que je levais les yeux, toujours dans la même position. Et je lui fis un rapide clin d'œil avant de m'incliner à nouveau vers les enfants, sans me redresser cette fois. J'attendais d'obtenir leur satisfaction, leur accord, pour me relever. Je ne pense pas qu'ils soient habitués à ce genre de pratique. Je ne suis même pas sûr que Shin y soit habitué. Cependant j'en avais envie…
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyMer 5 Juin 2019 - 7:17


les élèves


Nathan répond aux questions dans l'ordre, comme s'il avait été là depuis le début. Il était occupé avec les propres questions qu'il recevait de son côté. Farid, qui avait demandé s'il était vieux, se met à rougir. Les enfants eux, rigolent. Le jeune marocain s'explique.

Farid : Je ne parlais pas de vous monsieur.. Je parlais du sabre.. Le sabre, il est vieux non ?

Nathan sourit et il répond à cette question avec un petit rire. Les enfants sont accrochés à ses paroles et ne parlent pas entre eux. Je suis fier de cette classe. ça n'a jamais été la plus simple, c'est même celle qui au début fut la plus difficile, avec des chamailleries, des coups bas, et un manque cruel d'entraide, mais c'est celle qui évolue le plus comme des enfants japonais. Aujourd'hui, ils ont confiance en eux, confiance aux autres, s'aide quand l'un est en difficulté. Les retours des parents sont toujours positifs. L'esprit d'équipe qui est né en eux se répercute aussi à la maison. Ils n'ont plus leurs cotés râleurs et faignants, mais ont un sens de plus en plus aiguisé pour le respect, de la complicité et de la solidarité. Les plus grands sont sages, mais manque de motivation, et les plus jeunes sont dissipés, et même si le cours est sous forme de jeu, il ne dure qu'un quart d'heure, car ils ont du mal à se concentrer plus. Même avec leurs parents. C'est la classe ici présente qui ont l'esprit pour aller en championnat. Mais peut-être cela motiverait les plus grands. Je demanderais l'avis de Nathan. Je sais que cette classe lui réserve des surprises, et il va le découvrir bien vite.

Nathan s'incline, le nez touchant pratiquement le tatami. Je rigole à l’intérieur de moi. Je sais qu'il voulait me prendre part surprise, d'où le clin d’œil juste avant. Mais il va être pris à son propre jeu cette fois. Les enfants me lancent un petit regard de confirmation, et je leur répond avec un sourire en m'inclinant à mon tour. Dans un mouvement commun et synchronisé, ils s’inclinent à leur tour, moins bas que Nathan.

-Ce que tu viens de faire, Cher Collègue, signe la fin du groupe de parole et le début du cours. Il y a quelques mois, ils m'ont demandé d'apprendre des façons de saluer du Japon, voulant une autre manière de passer du groupe de parole au cours. Je leur en ai présenté plusieurs et c'est elle qu'ils ont choisie, car ça leur permet de refuser s'ils ont une autre question ou un problème qu'ils veulent dire, en cas de refus de la fin, ils ne s'inclinent pas, et reste droit. "Dans ce cours, on ne veut parler que le nécessaire, vu que nous avons tout le loisir de parler avant, pendant le groupe de parole, et après."

Je ne devrais pas avoir de préférence, mais cette classe est l’exception à la règle. Ils veulent toujours plus de proximité avec la culture japonaise quand ils sont dans ce dojo. Mais sans renier leur propre culture. Ils attendent que Nathan se redresse. Quand c'est chose faites, je n'ai besoin de rien dire que les enfants se redresse et cherche un partenaire. J'ai appris aux filles qu'elles étaient tout aussi fortes que les garçons, et aux garçons que même si les filles semblent plus frêle et plus fragile qu'eux, elles peuvent compenser par une finesse et une rapidité qui leur sont inconnues.. Je ne suis donc pas surpris de ne voir qu'un seul groupe avec deux garçons, car il y a moins de filles. Les 5 groupes ont pris place face à face, et je tourne autour d'eux.

-Nous avons appris toutes les techniques du bras et de la main. Qui me rappelle le nom qu'on leur donne ?

Gaël : Les te zawa ?

-Non, ce n'est pas tout à fait ça, mais tu n'es pas loin.

Lola : les te wasa ?

-Oui, Lola. Aujourd'hui, nous allons commencer les techniques du pied et de la jambe. Qui se souvient du nom ?

Farid : les ashi wasa ?

-Tout à fait !

Je regarde Nathan. Expliquer en démonstration et peut-être une bonne chose.

-ça te tente ?





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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyMer 5 Juin 2019 - 20:09

Alors comme ça, maintenant je me retrouvais à devoir faire une démonstration avec mon collègue japonais. Je n'avais pas vraiment envie. J'étais concentré sur la question du petit garçon. L'âge de ce cher Katana. Je le connaissais, mais je ne connaissais pas toute l'histoire. J'avais beau questionner mon grand-père, il restait mystérieux. La seule chose que je savais, c'est que c'était lié à sa mort. 1877. La fin des samouraïs. Et comme par hasard, l'apparition de ce sabre maudit recherchant une vengeance quelconque. Je ne sais même pas de quoi le sabre veut se venger, mon nom s'être refuse de me le dire. Tout ce que je sais, c'est que le sabre est antérieur à cette date que je viens de citer. Ce ne sera peut-être pas la réponse parfaite à donner à un enfant, mais pour peu qu'il sache faire le calcul, il comprendra à quel point ce sabre est ancien. Et c'est évident que n'importe qui d'aussi vivace que ces enfants pourrait faire ce calcul.

Je savais que je devais répondre à Shin d'abord. Et je réalisai soudain que je ne savais pas s'il voulait faire une démonstration avec moi, ou s'il voulait me montrer quelque chose. Mais dans tous les cas, pour éviter les problèmes, j'ai décidé de lui répondre par un hochement de tête, avant de m'adresser au jeune garçon. Je n'en dirai pas plus, et je ne rentrerai pas dans les détails, ils sont beaucoup trop jeunes pour ça. Par contre si jamais mon confrère japonais voulait en apprendre plus, je lui offrirai la possibilité d'apprendre le peu d'informations que j'ai déjà réussies à extirper à l'ectoplasme qui m'accompagne depuis que j'ai récupéré cette arme apparemment bien trop dangereuse pour un simple musée. Je veux dire, n'importe qui aurait pu décider de s'en débarrasser, de la refiler à un musée, je ne sais pas. Pourquoi se donner tant de mal pour la garder, pour la cacher, et surtout, pourquoi continuer à la transmettre aux générations futures, si c'est une arme dangereuse et maudite ? Je me suis souvent posé la question. Je n'ai jamais eu droit à la réponse. Enfin bref, j'ai regardé le garçon, et je lui ai répondu.

– La première fois que ce sabre est apparu dans ma famille, on suppose que c'était aux alentours de 1877. Donc oui, c'est un vieux sabre, parce que tu peux facilement te dire qu'il est encore plus ancien que ça.
J'ai gentiment regardé tous les enfants. Si jamais un jour, on a l'occasion d'aller tous ensemble au Japon, et si jamais votre maître est d'accord, je vous emmènerai faire un petit tour à la découverte des mystères de notre pays. Et quand vous serez un peu plus grands, je vous en raconterai un peu plus sur ce sabre en particulier. Ma famille se chargera de nous héberger. Connaissant ma mère elle n'y verra aucun inconvénient, elle adore les enfants.

J'ai lancé une grimace amusée furtive vers Shin. Ma mère était sur protectrice envers les enfants, mais aussi très ancrée dans les traditions. Peut-être étais-je prédestiné à ce genre de vie. Toujours est-il qu'un retour aux sources ne me ferait pas de mal. Ça me permettrait peut-être d'en apprendre un peu plus, de forcer mon grand-père à cracher le morceau.

Pour l'instant, ce n'était que fabulations de ma part, alors revenons à nos moutons. Pour être franc, je ne vais pas m'éterniser, car malgré tous les conseils que j'ai pu recevoir en temps réel de la part d'un esprit nommé affectueusement « grand-père le plus chiant de l'univers », je me suis fait éclater de la façon la plus magistrale qui soit, que ce soit mon ego, qui ont prenait déjà de sacré coup, je vous laisse deviner pourquoi, ou bien mon corps. Mon dada, qu'il soit volontaire ou non, c'était le maniement du sabre, pas ce genre d'art martial du turfu.. ma dignité face à des enfants venait de mourir. Mais bon, au moins ça faisait de l'animation…
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyVen 14 Juin 2019 - 9:38


les élèves


Après avoir hoché la tête à ma demande, Nathan se retourne vers Farid. Sa voix et ses mots captivent cette classe en soif de connaissance. Et je ne me sens presque plus Maître de mon propre cours. Mais c'est intéressant, alors je n'en tiens pas rigueur à Nathan. Ses paroles sont réfléchies pour que les enfants comprennent facilement, mais me lancent un clin d'œil caché. De quoi redonner à ma curiosité une réelle pique. Cela en devient presque douloureux pour mon pauvre petit cœur de Japonais en manque de tradition et de légende. Mais je n'ai pas le temps de continuer à penser, car soudainement, je me retrouve à être la cible d'une dizaine de paires d'yeux brillantes d'espoir.

Aller au Japon avec la classe ici présente ? Ils ne sont pas prêts pour un championnat, mais pourquoi pas le passer comme un voyage de fin d'année ? Sa mère pourrait nous accueillir ? Mais qu'à t'elle ? Un manoir ? Un château ? Un temple ? Je connais surtout les petites maisons japonaises des quartiers pauvres. Même mon appartement au Dojo est plus grand que celui que j'avais avant de venir. Il a peut-être hérité de la maison familiale de son grand-père ?

Les enfants attendent une réponse et je leur souris.

-Je ferais une lettre à vos parents pour savoir s'ils sont d'accord. De plus, il me faudra toute une rivière de papier à remplir.

Les cris de joie des enfants me font sursauter et je comprends qu'ils ont entendu "Oui". Malheureusement, j'ignore s'ils seront d'accord. Je n'ai pas envie qu'ils aient de faux espoirs.

-Rappelez-vous que même si je suis d'accord, il est possible que vos parents ne le soient pas. Rappelez-vous que même si je suis d'accord, il est possible que vos parents ne le soient pas. À moins que Nathan fasse aussi un voyage avec sa propre classe ? Et donc il y aura aussi les parents.

Les enfants font du regard-pong entre nous deux. Ils ne sont pas idiots, ils voient que nous nous envoyons des messages cachés avec nos commentaires. Les enfants sont déjà en train de réfléchir à comment ils vont annoncer cela à leurs parents pour les faire céder. Le pire, c'est qu'ils en ont le pouvoir. La seule qui semble soudainement fermée, c'est Innaya. Sa mère a déjà du mal à les nourrir convenablement, et si elle est là c'est seulement parce que j'ai refusé de lui faire payer les cours en apprenant sa situation. Elle a rapidement fait le calcul du prix d'un voyage.

-Inna, si jamais nous partons, je trouverais un moyen de te faire venir. Je ne laisserais pas une élève sur le banc de touche alors que toute la classe s'en va.
Innaya : Merci Sensei. Mais Maman à besoin de moi à la maison pour s'occuper de mes frères et sœurs.
Farid : Ma sœur à moi, elle fait baby-sitter bénévole ! Je pourrais lui en parler !
Lola : Je suis sure que papa serait content d'aider ta maman, Inna. Pas vrai Nathan ?
Nathan : Oui, il en parle souvent à maman. Et elle est d'accord.
Julia: Et puis, si on rajoute quelques dollars chacun au prix de notre place, on pourra très bien payer une place de plus.


Je laisse les enfants trouver des solutions. Aucun n'a envie de partir sans Innaya pour le seul prétexte que sa famille est en difficulté financière. Encore une fois, je ne peux pas m’empêcher de penser que cette classe est bien plus que ça. C'est une famille soudée. Étant symboliquement le père de cette famille, je ne peux être que fier d'eux.

Nathan, semble légèrement surpris d'un tel esprit d'entraide. Les enfants sont pleins de surprises pour le franco japonnais. Tant d'humanité dans cette classe semble le rendre pensif et nostalgique. Je souris et lui glisse à l'oreille.

-dit-toi qu'au début, cette classe était la pire... Ils se disputaient tout le temps et n'avaient pas vraiment de sympathie les uns pour les autres...

[...]

Chaque élève devant son binôme, je leur explique le mouvement. La théorie leur parle moins que la pratique, mais il faut passer par là quand même. Ils sont attentifs, quoique un peu nerveux et excité aujourd'hui. Ce qui est normal. Je fais signe à mon binôme et Nathan s'approche. Je m'incline et il fait de même. Le salut avant un combat est primordial. Que ce soit en art martial avec ou sans armes. La façon de s'incliner de Nathan est légèrement différente. On sent la différence de tradition. La Voie du Sabre n'est pas la même que celle du Jujitsu.

J'ignore s'il se laisse faire pour montrer aux enfants le bon mouvement. C'est pourtant avec lenteur que je l’exécute, et il pourrait facilement le parer. Je lui laisse le temps d'assimiler l'action, mais aussi la chute. Par habitude, au moment même où sa tête s’apprête à toucher le sol, je le tire en avant pour amortir le choc. Puis l'aide à se redresser. J'ai appris cela aux enfants. Ils savent ne pas le faire en combat réel, mais pour apprendre un mouvement, je leur demande toujours de tempérer leur force et s’entraîner à amortir une chute. Bientôt, je leur expliquerais que cette tactique peut aussi servir à fausser l'attention de l'adversaire qui s'attend à toucher le sol. Une sorte de piège qui déstabilise celui que l'on combat.

C'est au tour des enfants de faire le mouvement. À tour de rôle, ils passent de défenseurs à attaquants. En pensant dans les rangs, je corrige certaines postures, expliquant que comme ça, c'est lui qui se met en difficulté. Je réponds aux questions, améliore la position de leurs pieds et de leurs mains pour qu'ils trouvent la manière la plus efficace de faire. Comme je m'y attendais, Farid à une façon bien à lui de combattre. Sa posture n'a rien de gracieux, mais elle est performante.

Ils ont aussi rapidement trouvé leur manière de se défendre. Chacun y va avec sa technique. Ils connaissent les bases de la défense, je n'ai pas de mouvements particulier à leur apprendre pour parer ce mouvement. J'ignore si Nathan à appris au moins un peu, mais en le testant, j'ai vite compris qu'il avait largement la force de me battre s'il arrivait à un niveau semblable au mien. Il a en lui une rapidité naturelle et une dextérité précise.

-Alors qu'en penses-tu ? Demande-je en montrant les 5 binômes qui s’entraînent.


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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyVen 13 Sep 2019 - 22:08

J'étais perdu dans mes pensées. Un flot de mots dans mon esprit, se déversant dans ma tête comme animé par une poésie soudaine, un chant d'enfance me ramenant à mes origines, dans le temps de l'innocence. La grande porte Torii au bois usé par la pluie et les vents, protégeant ce domaine ancestral, son rouge flamboyant ayant sans doute depuis perdu de sa superbe au profit d'une teinte plus terne, plus prononcée, plus viscérale et proche de la nuance du sang qui jadis avait coulé bien des générations avant, sur les marches de pierre taillé en contrebas... Un mélange étrange et confus entre mes souvenirs et ceux de mon ancêtre.

Un retour aux sources involontaire, si je puis dire. Disons que ma proposition de voyage m'avait ramené, pour un bref instant en ce lieu dont je me suis éloigné pour mon propre bien, ou du moins m'en étais-je persuadé étant plus jeune, porté par la fougue et la folie propre au jeune homme que je fus, à cette époque qui me semble désormais si lointaine.  Je n'ai pas vraiment vieilli depuis, je l'espère. Il s'est juste passé trop d'évènements étranges que je n'ai pu esquiver ou prévoir et ma vision de la réalité s'en est retrouvée altérée. Il serait cependant mensonger de donner ainsi l'impression que je regrette par exemple d'avoir rencontré Daisuke, mon grand-père... Cependant, je ne saurai m'attarder plus longtemps... Comme il me le dirait plus ou moins lui même, il y a un temps pour tout, cette digression s'arrête donc ici... Je continuerai peut-être autour d'un bon verre de sake...

Surtout, pour être franc, le fait que j'étais simplement ailleurs devait se voir sur mon visage, autant que le nez qui s'y trouvait. Pourtant je n'avais pas réellement perdu le fil du déroulement des actes de cette pièce de théâtre que fut l'instant présent, et plus largement ma vie. Bien moins surprenante qu'un Kabuki, ma vie reste la seule pièce de théâtre dont je peux me vanter d'être l'acteur principal.

Grâce à je ne sais quel miracle, je n'ai pas eu à passer pour celui qui n'écoute pas. Et plusieurs choses ont su retenir mon attention, chacune à leur façon si particulière et pourtant si simple. Premièrement, les parents. Pour moi, il était évident de leur proposer le voyage. L'Art que je pratique est avant tout composé d'un savoir faire culturel et d'un savoir vivre que l'on peut certes imiter, mais dont la compréhension n'est possible, selon moi, que dans les meilleures conditions, pour le corps, l'âme et l'esprit, sur des terres propices. Dans le cas présent, le Japon. Par contre, je compte bien leur préciser qu'ils peuvent oublier l'idée de faire du tourisme "idéalisé" comme je me plais à penser. Je compte leur faire découvrir le Japon rural, le Japon des Terres, comme le dit souvent l'ancêtre. Je réalise d'ailleurs que j'ai rejeté ce pan entier de mon héritage. Ce sera pour moi aussi une forme d'apprentissage qui ne peut s'avérer que bénéfique.

Maintenant, je peux aborder plus calmement le second sujet, sur une note plus douce. Même si c'est un sujet qui me prend un peu plus aux tripes sur le plan humain. Il s'agit de la jeune Innaya. Pour le peu que j'en comprenne, sa famille n'a pas beaucoup d'argent. Je connais la dureté de notre société, la dureté du monde, mais mon cœur souffre quand même de ces injustices. Et sans doute mon ascendance Samouraï vient renforcer cet état de fait. De toute façon pour le cas présent, même le vieux spectre qui m'accompagne avait réagit. Que ce soit ma décision ou la sienne, cette enfant et sa famille auront de l'aide. Je n'ai pas décidé, j'ai même esquissé un sourire mêlé à de la surprise en les écoutant, mais Daisuke, lui, voulait que j'agisse en brandissant le terme << Honneur >> devant moi... Quel empafé ! Oups, c'est sortit tout seul...

Dernier point, la question directe de mon comparse nipon quant aux binômes. Je n'avais tout simplement aucun avis. J'ai donc conclu un deal mental d'une extrême rapidité avec papy... Juste papy ça passe pas... Papy Toshi c'est mieux. Et donc, il me fournissait un avis, si j'essayais de satisfaire son honneur old school. Parfait. Shin ne tarda pas à avoir une réponse, puis je me suis permis d'enchaîner.

- Ils se débrouillent bien pour leur jeune âge.Et n'étant pas expert, c'est tout ce que je peux dire avec une assurance certaine. De même que toi ou moi n'avons pas atteint le pinnacle de nos Arts, il serait difficile de juger plus en profondeur. Et une différence majeure fait que je ne pourrais rien ajouter. Tu as la décence de leur enseigner l'inutilité des armes, et une forme de combat défensive. J'aurai beau chercher des dizaines de raisons pour justifier mon propre Art, le maniement d'une arme en est la composante. Et cette arme sert à tuer. Toi tu ne tueras point, et tu neutraliseras ou feras fuir. Moi c'est uniquement dans le meilleur des cas que je neutralise, dans l'idée. Sinon l'issue se voudra toujours néfaste.

Tant de dureté dans ces paroles que j'ai regretté d'avoir prononcé devant des enfants. Mais je ne faisais qu'énoncer une vérité ma foi triste. De toute façon, je ne dispenserai pour ces gens que la partie visible de l'iceberg qu'est l'enseignement du maniement du sabre. Il le valait mieux pour eux de toute façon.

- Quand aux parents, j'ai prévu de les emmener en voyage eux aussi, cela règle la question. Je me permets aussi de payer ma part pour Innaya et sa famille, à hauteur de la moitié des frais totaux. Il en va de mon Honneur. Pour le retour, je verrais ça avec ma famille mais il se peut bien que personne ne paye...

J'ai tapoté l'épaule de Shin, très légèrement, en souriant aux enfants alors que je me saisissait du sabre toujours enroulé dans sa soie protectrice, sentant venir leur interrogation commune au sujet de ce choix monétaire prit plus ou moins à la va-vite en apparence... et en apparence seulement. J'ai tourné le visage vers Shin, sans doute le plus surprit et peut-être même, le plus préoccupé par ma décision soudaine.

- Tu sais, la légende du sabre... Les légendes ont toujours une part de vérité plus ou moins sombre. Je passe les détails pour le moment, mais un Temple fut bâti sur le Mont Shiroyama. Ce temple est connu autant que le Parc Shiroyama. Il appartient à ma famille. L'argent n'est pas un problème. Et vous loger, encore moins...


  ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

PS : le Temple dont je parle ici est fictif et inspiré ouvertement du vrai temple Shôrenji situé dans le Parc Shiroyama, à Takayama. Celui du RP est lui bâti sur le Mont Shiroyama lui-même et la famille de Nathan vit grâce aux touristes notamment, et possède un style très ancien, très typique. Le jardin du Temple de Nathan a d'ailleurs un Cerisier du Japon en son centre, le même que celui de la légende du Katana avec Papy Toshi. Je détaillerai le background, juré, chers admins.
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptySam 1 Fév 2020 - 13:12


Voyage ?


Il se trouve que je n'ai pas grand chose à dire. Les enfants ont trouvé une autre personne a questionner, et j'en profite pour les observer en tant que spectateur cette fois-ci. Sous cet angle, ils ont l'air d'un groupe de gosses lambda. Pourtant, je sais qu'ils ne sont pas juste comme n'importe quel groupe de jeunes enfants. Ils ont une maturité et un respect qui défit toutes concurrence. En terme de techniques, ils sont bons mais pas exceptionnels. Mais dès lors que l'on juge leur façon de voir la vie, je suis que fier. Mon Sensei serait fier. Ils ont assimilé l'esprit du dojo avec une facilité impressionnante. Pas un ne parle avec son voisin lorsque Nathan ouvre la bouche. Pas un ne lui coupe la parole. Ça peut sembler insignifiant, mais je les ai connus au début.. Toujours à se chercher des noises...

Je l'écoute lorsque il me parle de ce que nos Arts apportent de bien ou de mal. Je fronce les sourcils. Il y a autre chose dans le Bushido, que seulement une forme de combats. J'ignore comment il peut enseigner une philosophie si importante en parlant ainsi.

-Tu sais Nathan, je ne suis pas expert en la matière, mais si nous devions trouver des justifications à tout ce que l'ont fait, nous n'avancerions pas toujours dans la bonne direction. Mais si tu en veux une... . Peut-être qu'aujourd'hui ça te semble une fatalité de devoir te battre... Mais si le Bushido existe, c'est qu'a une période, nos anciens en avait besoin... Et si tu es là aujourd'hui, c'est que cela peut-être ton destin ? De redonner la vraie valeur du Bushido dans un endroit où les gens ne le connaissent pas ? En plus, tu as le pouvoir de le moderniser, pour qu'il ne semble pas venu d'un temps anciens...

Je hausse les épaules. Si les Samouraïs, on disparut, c'est bien à cause de certains rebelles qui on attaquer l'empire Japonais.. Un sens de l'honneur... Qui les à poussée à se rebeller... Autant dire que je ne peux que respecter ce genre d'hommes..

- Le sens de l'honneur que tu enseigneras est sans doute bien plus important que le maniement du sabre..

Le fait qu'il pensait déjà à amener les parents me fait sourire... Je penche donc la tête, sans répondre cette fois. Les enfants ont les yeux qui brillent. Je sais que leur demander de garder le secret ne servira à rien.

-Vous en parlerais à vos parents, mais ne les brusquez pas. Nous ferons des papiers informatifs. Et ce n'es que pour les vacances, il y a encore du temps ! Ne vous affolez pas !

Je vois dans les yeux de Nathan qui ne sert à rien de refuser son offre. Je penche la tête sur le côté, tirailler entre l'envie de lui dire que nous payerons le voyage et celle de ne rien dire pour ne pas passer pour le chiant du groupe...

-très bien, comme tu voudras. Je te laisse donc géré au Japon. Je m'occupe des préparatifs. ..


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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyMar 28 Avr 2020 - 22:17

Je m’étais peut-être un peu emporté dans cette histoire, avec le peu de recul dont j’étais capable maintenant que je ne pouvais plus revenir en arrière. Comme le disait si bien Shin, c’était à moi de m’en charger. Mon angoisse soudaine offrait un parfait contraste avec le sourire ectoplasmique qu’arborait mon ancêtre. Et puis, en voyant le regard des enfants, honnêtement, je me suis senti piégé. Il allait falloir que j’apprenne à réfléchir avant d’annoncer de grands projets… Non pas que je doute que ma mère accepte. J’avais plus peur de dévoiler une part de mon sombre passé, surtout à une personne si gentille et passionnée comme Shin l’était.

En baladant mon regard sur les jeunes gens devant moi, j’ai cherché le scénario le moins brutal possible pour Shin. Seuls les Dieux savent comment il réagira. Mais avant de lui en parler, je préfère attendre que les jeunes âmes sous mes yeux rentrent chez elle. Je m’emploie donc à devenir un spectateur modèle et n’intervient que rarement si c’est réellement nécessaire…

[...]

Une fois le dernier enfant partit, j’observe quelques instants Shin. J’ai pesé chacun de mes mots dans mon esprit, je me suis préparé au pire. Puis, je lui fais signe que je veux lui parler. Ainsi, j’attends qu’il s’avance, un regard curieux pouvant être reconnu dans ses yeux, ou du moins, c’était mon interprétation.

- Il faut que je te parle du voyage. Je veux le faire par transparence et honnêteté à ton égard…

J’ai marqué une légère pause. Dans mon esprit, je répétais ce que j’allais lui dire, en boucle. Innocemment j’ai passé une main dans mes cheveux tout en me penchant vers mon sabre, posé contre le mur, sans toutefois le saisir. Je me suis mordu la lèvre en silence, puis j’ai calmement repris la parole.

- Le financement du voyage sera assuré par ma famille… Je soupirais. Pour être tout à fait transparent, il s’agit de l’argent de Yakuzas. Ma mère est la propriétaire du temple bâtit sur le Mont Shiroyama et de toutes les installations affiliées. Mais aussi la Miko en chef du temple. Et son frère, mon oncle, dirige le Clan Familial de Yakuzas et se charge de veiller à la protection des intérêts familiaux. Mon père quant à lui, se charge de l’aspect purement business.

Je soupirais à nouveau. Je me suis éloigné en récupérant le Katana…

- Je te laisse digérer tout ça, j’ai un coup de fil surtaxé à passer..

Je me suis dirigé vers la sortie. Une fois dehors, je suis allé m’appuyer contre ma Nissan, garée devant le dojo, et j’ai saisi mon téléphone. Mon dieu que la facture allait être salée. J’crois que je vais demander à mon père de me dégoter son fameux forfait d’homme d’affaires. J’ai composé le numéro sans me presser en regardant le soleil dans le ciel.

- Mochi mochi !... Ah, papa ! Oui, je sais, l’heure, pardon. Dis moi, je dois parler à maman… Tu me la passes ? Merci, biz ! … Mochi moooooochi Okāsan ! Hai, genkidesu ! Purojekuto ni anata no tasuke ga hitsuyōdesu...
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptySam 2 Mai 2020 - 17:14


Yakuzas ??



-Au revoir Sensei ! À bientôt !

Je regarde Ethan, le dernier du groupe à partir en souriant. Lorsque finalement le silence règne à nouveau, je sens un regard sur moi et me retourne. C’est Nathan qui m’observe avec une légère inquiétude sur le visage.

-Un problème ?

Il ne me répond pas de suite, mais sa remarque me rend très intéressé. Et un peu sceptique, je dois le reconnaître. En général, quand les mots “transparence” et “honnêteté” dans la même phrase et qui parle d’un financement, n’est généralement pas un très bon signe. Après, je me trompe peut-être. Mais sa difficulté à en parler, et surtout son regard fuyant, cherchant une explication ne me conforte pas dans ma réflexion du “peut-être” je me trompe.
Puis, l’information arrive. Les Yakuzas. Et bien, pour une info, s’en est une sacrée. Je reste stoïque, voire impavide face à cette information inattendue. Sa famille fait partie de la pègre japonaise ? Je ne connais pas très bien cette organisation mafieuse. Je sais juste que mon père fréquentait beaucoup de bars ou d’hôtel qui appartenait à une famille de Yakuza. Et est-ce pour cela que le nom de famille de Nathan m’étais familier ?

J’impose une longue pause que le franco-japonais coupe court. Me signifiant qu’il me laisse digérer l’information. Les Yakuzas ? Est-ce que je pouvais simplement impliquer des hommes, des femmes et leurs enfants, dans un monde si sombre ? Même si, on ne va pas se cacher qu’ils n’en sauront rien. Ou alors il faut que j’en parle au moins aux parents ? Peut-être qu’ils préfèrent payer eux même le voyage. Et ne pas être payé par la Mafia.. Et puis mince, qui voudrait que ses enfants soient impliqués dans des affaires mafieuses ?

Je prends un verre d’eau froide que je bois lentement. Assis sur une chaise devant la fontaine à eau, je regarde la lumière du soleil. Ce dernier, à son apogée, fait briller le miroir que j’ai placé à cet endroit précis. Juste au-dessus de la fontaine. Tous les midis, les rayons tapent sur le miroir et le reflet vient dévoiler un dragon japonais. Il ne se voit que quelques minutes. Et j’aime l’observer.

Je me retourne quand une présence se fait sentir à côté de moi. Nathan regarde dans la direction que je regardais plus tôt.

-C’est une représentation de Ryujin. Le dragon des mers. On dit même que c’est le Roi dragon et Dieu de la mer. Je trouvais amusant que ce soit le reflet du soleil qui le dévoile.

Quelques instant après, le reflet décline et le dragon disparaît dans les profondeurs marines.

-Je t’invite. Tu me ferais l’honneur de manger avec moi à midi ?

Oui. Je n’avais pas encore donné ma réponse. Je ne souhaitais pas vraiment faire cela dans un coup de vent. Je n’aimerais pas avoir de mauvaises surprises.




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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptySam 2 Mai 2020 - 18:07

Comme je m’en souvenais, ma mère fut un vrai moulin à parole lorsqu’elle prit le téléphone de mon père entre ses mains sans doute tremblantes d’excitation à l’idée de me parler. Les premières minutes, j’ai eu beau lui dire que j’avais besoin de son aide pour un projet, elle ne me répondit qu’après m’avoir bombardé de questions, certaines anodines, d’autres biens plus gênantes, dont la plus récurrente portait sur l’arrivée d’un petit-fils… Parfois j’aime ma mère, parfois je ne la supporte pas.

Du coin de l’œil, j’observais Shin tout en papotant avec ma chère maman. Il avait ce fameux stoïcisme japonais, mais j’étais sûr qu’il était plus perdu qu’autre chose. Mon honneur de Samouraï m’avait imposé toute transparence. De plus, je craignais que son cerveau ne lui joue des tours. Vis à vis des Yakuzas, de mon oncle. Si je devais le rassurer, il allait peut-être falloir qu’il rentre dans la “famille”... Et qu’il apprenne d’autres vérités. Ça, c’était la proposition de ma chère mère. Même si nous savions, elle et moi, que pour protéger celui qu’elle désignait comme étant un confrère, à savoir Shin, il fallait se montrer prudent.

Plus la conversation avançait, plus je regrettais mon choix. Ma mère m’assura cependant que d’ici une heure, j’aurai une réponse plus objective quant à cette idée de voyage. C’est en soupirant que je raccrochais, le son de son “je t’aime” en français résonnant dans mon esprit. Elle avait un bon accent l’air de rien. Le téléphone encore dans ma main, je regardais l’heure en balayant l’écran de mon pouce. Bientôt, j’irai manger. Et mon estomac semblait déjà se plaindre comme à son habitude…

Soudain, mon grand père se pointa sous mes yeux. Sans rien dire. À travers lui je pouvais voir Shin en train de déguster un verre d’eau au ralenti, fixant intensément quelque chose, comme en transe, ou peut être en train de rêvasser. À sa façon, mon cher ancêtre venait de ramener mon esprit où il devait être. J’ai calmement rangé mon téléphone dans ma poche en essayant de prendre un air détendu, adressant un sourire presque invisible au fantôme en face de moi, qui me répondit de la même façon avant de disparaître à nouveau, s’évanouissant sans effort. Il allait désormais falloir que j’assume mon choix et que je fasse front avec fierté.

En pénétrant à nouveau dans le dojo, je me suis silencieusement placé derrière Shin, qui était visiblement perdu dans ses pensées, en train de contempler quelque chose. C’était vraiment une belle œuvre selon moi, et son explication ne fit que me le confirmer. La suite cependant, me prit de court, mais s’avéra être pratique. Il me demandait tout simplement si je voulais manger avec lui. C’était une invitation qu’il aurait été stupide de refuser. C’est en souriant que je lui ai répondu.

- C’est avec joie que j’accepte ton invitation, mon ami ! Et pour être honnête, mon estomac et mon honneur m’auraient tous les deux détesté si j’avais osé refuser...

Je n’ai pas relevé le fait qu’il ne me donne pas de réponse… Il faut parfois laisser le temps au temps, surtout lorsque comme lui, on porte une responsabilité sur les épaules qui implique des vies. Je lui laisserai le temps qu’il faudra...
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Shin Kiyomizu

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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyJeu 21 Mai 2020 - 9:35


Repas



Je me redresse lentement, incline doucement la tête, invitant ainsi Nathan à me suivre. Et me dirige vers le fond du dojo. Je ne sais plus si j’ai signifié à mon nouveau collègue que ma maison est au-dessus du Dojo. Après moult travaux et un crédit sur 20 ans, j’ai pu acheter cette bâtisse à 2 étages. Arrivé à l’escalier, je me retourne vers mon invité en souriant. J’ouvre la bouche, mais retiens mes paroles et esquisse un rire franc en me souvenant des origines de Nathan. Sous son regard incrédule, je me sens obligé de donner une explication à cette confusion.

-J’allais simplement dire, par habitude, que ma demeure n’a rien d’Américain et que tu risquais d’être dépaysé… Puis je me suis souvenu qu’au contraire, tu te sentiras parfaitement chez toi…

Je me retourne de nouveau et monte les marches calmement. La porte est horrible, qu’on se le dise. Ce vert anis est vraiment moche. Je vais devoir repeindre ça.. Chaque fois que je l’ouvre, je me le dis… Je soupire exaspéré par ma tête en l’air, et ouvre. Entrer chez soi, c’est toujours agréable. Mais avec un invité, je me suis rendu compte que c’était bien plus vivant.

La bibliothèque en fond et la première chose que l’on voit quand on rentre. J’aime beaucoup l’effet qu’elle donne. Elle prend de la place et pourtant, on dirait qu’elle grandit la pièce principale. Après avoir retiré mes chaussures et enfilé mes Surippa, j’en tends une paire à Nathan. Suite au passage de Caracole qui à du marcher pied nu, je me suis dit que j'achèterais une paire de pantoufles pour les invités. Et c’est donc le franco japonais qui les inaugure.

- J’espère que mes Yakitori seront appréciées. Je les ai faits ce matin.. J’en ai au poisson et d’autre au poulet. Je l’accompagne avec du riz..

Pendant que je fais cuire le riz, tu peux faire ce que tu veux. La salle de bain et au fond et les toilettes à côté

[....]

Après avoir réchauffé les brochettes de viande, cuit le riz et mis la table, nous voilà installé autour de cette dernière.

-Oh. Je reviens.

Je me redresse, et sans explication repart en cuisine. De retour avec une bouteille fumante et deux choko (bol) que je dépose sur la table.

L'arôme de saké m’accompagne.

J’espère que tu aimes le saké chaud.. Le Jokan est meilleur bouillant, mais j’en ai aussi du frais si tu préfères..

Le début du repas se passe en silence. J’ai encore du mal avec cette coutume de parler pendant que l’on mange. Ce n’est pas très propre. Mon assiette finie, j’observe Nathan

-Mon père, était souvent dans des bar tenu par des Yakuzas. Tout ce que j’espère, c’est qu’il ne mourra pas avant d’avoir payé ses dettes.

Je refuse que ma petite sœur, restée au Japon, se coltine les conneries de notre géniteur. Nous avions déjà assez souffert à cause de nos parents. Je ne supporterais qu’elle souffre encore même à leurs morts..

-Il faut en parler aux parents. Je ne veux pas qu’ils soient mis dans l’ignorance. Peut-être n’ont t’ils même pas idées de qui sont les Yakuzas. Éventuellement, ils s’en moqueront. Mais peut-être qu’ils ne voudront pas… Mais j’ai une question. Qui fixera mon jugement final. Ce voyage sera classé dans les affaires légales ou illégales ?

Bon, savoir quel sera mon choix est d'une simplicité absolue. Si ce voyage est illégal, c’est un refus pur et simple. Si c’est dans un cadre des affaires légales des Yakuzas, je requerrai uniquement une garantie. On ne va pas se leurrer. Si les Yakuzas sont toujours actifs, c’est qu’ils possèdent une face légale pour cacher leurs affaires sombres…




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Nathan Kitoshi

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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptySam 18 Juil 2020 - 13:53

On m’a souvent dit et souvent répété que le choix des mots est important. C’était encore plus vrai pour moi en ce moment même. Je comprenais les inquiétudes de Shin. Leur légitimité n’était pas à remettre en cause. De plus, le fait qu’il se confie à moi, c’était de l’honnêteté.

Apparemment, son père avait fait des bêtises. Il voulait protéger sa famille, et je trouvais ça normal. Tout comme il voulait protéger les enfants sous sa tutelle, ainsi que leurs parents. Il n’y avait rien de plus compréhensible au monde. Même pour les Yakuzas de ma famille. Tout en l’observant lors de son discours, j’ai commencé à manger, sans réellement faire de remarques sur sa nourriture. Il était doué, mais ce n’était pas la perfection. Cependant, nous, Japonais ne sommes pas connus pour notre faculté à nous opposer à quelque chose. Nous faisons preuve de bien plus de diplomatie pour nous exprimer. Et je sentais bien que de toute façon, il parlait pour se détendre. Il était crispé, cela pouvait se voir.

Ses gestes étaient brusques, empreints de stress, même s’il ne le laissait pas paraître sur son visage. Je m’apercevais complètement qu’il essayait de le cacher, ou bien qu’il n’en avait pas conscience. Le subconscient peut nous jouer des tours. J’ai attendu qu’il termine de parler. Puis d’un geste calme, j’ai croisé mes mains, pressant mes pouces l’un contre l’autre dans un calme quasi absolu, mon regard ne quittant pas le sien. À ce moment précis, je me suis détesté. Ma façon d’agir reflétait bien trop mon éducation à mon goût, à cet instant.

Et je me suis amusé à faire quelque chose que mon ancêtre m’a appris. En regardant mon compatriote dans les yeux, j’ai essayé de sonder son âme comme un samouraï sonde son adversaire à travers ses gestes. Puis, nonchalamment, sans le quitter du regard, ou du moins très peu, je me suis saisi à une main du choko qu’il m’avait donné, et de l’autre main, je me suis servi du Jokan, après avoir fini mon assiette, comme lui. Les traditions avaient bon train par ici…

Le silence était pesant mais volontaire de ma part. Je ne voulais pas le perturber, mais je voulais bien qu’il comprenne que contre ma volonté, je faisais partie d’un monde différent du sien à bien des égards, et que par conséquent si nous parlions affaires, ma façon de voir les choses allait changer. Sans rentrer dans les détails, je peux affirmer que j’ai reçu une éducation en ce sens. Même si je n’ai jamais désiré passer à la tête de mon clan, c’est une opportunité aux yeux de ma mère que je ne dois pas laisser passer. Même si ce n’est mon désir profond, jamais je n’oserais la décevoir. Il y a en ce monde des choses bien plus effrayantes que la mort. Et ma mère en fait partie.

J’ai doucement porté le choko à mes lèvres pour boire une gorgée de ce délicieux liquide chaud qui revigora mes entrailles d’une douceur flamboyante tout à fait particulière. Ceci étira un sourire sur mon visage tandis que je reposais le bol traditionnel devant moi pour enfin prendre la parole. Je ne voulais pas directement lui parler du sujet principal. Le sujet de son père m’intéressait beaucoup. Ou du moins, ayant moi aussi des frères et sœurs, je pouvais comprendre son inquiétude. Je pouvais peut-être faire quelque chose au sujet de son père.

– Si tu t’inquiètes autant des dettes de ton géniteur, ainsi que de l’avenir de ta famille, parce que je suppose que tu as de la famille et que tu as peur pour celle-ci, au vu du ton que tu as employé, ainsi que de l’amertume de ta voix, je pourrais peut-être t’aider. Tout ce que je te demande en échange, c’est le silence. Il se pourrait que tu découvres des choses qui changeront à tout jamais ta façon de voir le monde. Mais le monde n’est pas prêt à les découvrir aussi…

Tout en parlant, j’ai volontairement lancé un œil vers mon sabre, en espérant qu’il comprenne ou je voulais en venir. De toute façon, il y avait plein de façons d’interpréter mes mots. Et la suite de ma réponse allait sans doute l’aiguiller et le rassurer dans la façon de me comprendre. Du moins, je l’espérais. Il serait stupide qu’il se mette à me craindre. Je ne fais que lui proposer de l’aide pour un prix bien dérisoire par rapport à ce que les Yakuzas demandent en général. Mais ça, je me doute bien qu’il le savait déjà, étant donné les dettes de son père…

– Quant à la suite… Je lui ai souri. Tu es bien évidemment libre d’en parler aux parents des enfants. Après tout, que nous en soyons fiers ou non, nous ne sommes qu’une mafia. Cependant, en ce qui concerne mon clan, c’est une mafia née dans la légalité et dont la fortune provient. Les légendes autour de mon sabre ont été suffisantes pour créer un véritable business touristique. Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler du temple Shiroyama… ainsi que de toute l’infrastructure qui fut se construite autour, incluant un parc touristique et ce genre de choses. Tout ceci appartient à ma famille. Quant au Mont Shiroyama, c’est devenu un pèlerinage. Gratuit bien évidemment. Pour te donner une meilleure idée, ma mère est la Grande Miko du temple d’origine, le temple principal, autour duquel tout le reste fut construit dans le respect des traditions et avec des techniques de construction d’origine.

Je n’allais pas lui dire qu’au final, c’était tout un village qui avait été refait autour du site du Mont Shiroyama. Dans le seul but d’être un lieu qui pompe littéralement l’argent des touristes. Tout en ayant une partie cachée au public qui est bien évidemment beaucoup plus en relation avec mon grand-père et son katana… cela aurait été contre-productif. Je n’avais plus qu’à attendre sa réaction et sa réponse, en espérant qu’elle soit positive. Ce n’est pas tous les jours que des gens ont l’occasion de se replonger dans l’époque des samouraïs d’une façon si fidèle… même si je dois avouer que ça permet à quelques membres du clan de se balader avec leurs sabres respectifs, puisqu’ils sont habillés en samouraïs. Il allait falloir que je demande à ma mère ou à mon oncle si la Wi-Fi était autorisée…
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MessageSujet: Re: Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan]   Sous la Lumière du Soleil Levant [PV Nathan] EmptyDim 2 Aoû 2020 - 15:32


Repas


Je ne me sentais pas bien. La nouvelle ambiance qui règne chez moi ne me plaît guère. Si j'ai beaucoup de respect pour Nathan, je me rends compte que je ne suis encore qu'un gamin qui vient d'inviter un homme qui fait partie de la mafia japonaise. Et que je parle affaires avec lui. Je n'aime pas vraiment sa nouvelle posture qu'il prend. Et je commence à avoir peur. Je suis encore bien trop naïf. La proposition est alléchante, c'est vrai. Mais je connais la valeur de l'argent, et lui, on dirait que ça ne le dérange pas de le jeter par la fenêtre. Et qu'en plus, ça l'amuse. Il ressemble de plus en plus à un serpent.

Plus le temps passe, et moins je me sens à l'aise dans mon propre chez moi. Il se prend pour qui ? C'est mon invité et à l'heure actuelle nous sommes dans une démarche où je serais son patron. Je le regarde boire en soupirant. Est-ce que je deviens parano ? Faut dire que je ne le connais que depuis quelques heures, et qu'il m'annonce comme ça, qui est sa famille.

Mais quand il prend la parole pour me proposer une possible aide pour les dettes de mon géniteur, s'en est trop. Je craque. À quel moment j'ai laissé paraître que j'avais besoin d'aide ? À quel moment je lui ai dit que j'avais une quelconque famille ? Mais je préfère le laisser finir. Mon silence. Mon silence. C'est comme si je venais de voir un meurtre et que le tueur chantage ma vie contre mon silence.  Quand enfin il a fini sont discours, je m'exclame en cri du coeur.

-Mais vous vous prenez pour qui ? À quel moment j'ai dit que je voulais de l'aide ? Si vous pensez pouvoir m'acheter, je vous prie de partir de ma maison. C'est peut-être facile pour vous, l'argent tombe des poches des naïfs Japonais à la foi ridicule, et des idiots touristes qui viennent dépenser des fortunes dans votre temple et tout ce qui a autour. Votre richesse de menteur, je n'en veux pas. Surtout pas pour "mon silence". De plus, vous ne savez même pas comment je vois le monde et en ce que je crois. Donc, à quel moment vous permettez vous de me juger ?

Ce n'était plus une question de voyage, de yakuza, mais de fierté. Si lui a tout qui lui tombe dans les mains, j'ai dû ramasser la merde des Américains pendant plusieurs années pour monter mon école. Et lui vient me montrer sa richissime vie de mafieux en me certifiant qu'elle et "légale". Mafia et légal, son deux mot qui ne vont pas ensemble.

Et ne me faites pas croire que vous êtes diffèrent. Pour vous, l'argent résout tous les problèmes. Et s'ils ne sont pas résolus, et bien deux trois disparition, ce n'est que des dommage collatéraux. Regardez. Depuis que vous m'avez avoué qui vous êtes vous vous permettez de faire des proposition ridicules et des chantages qui sont vraiment louche. Vous me lancez des regards comme si vous aviez des droit sur moi et ça vous amuse. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais votre façon, de faire là, n'est pas celle d'un gars qui cherche du travail, mais celle d'un yakuza. Alors soit vous changez de façon de me parler, et je reconsidérais de venir dans votre temple, car malgré il, est connu et ce sera les parents qui feront le choix d'accepter ou non votre offre, soit vous pouvez partir. Et votre légende du sabre, sera la première que je rayerais dans la liste " à découvrir". Et je ne vous accepterez pas sous mon dojo non plus.

Je n'avais jamais perdu autant le contrôle de mes émotions négatives. J'étais en colère et j'avais peur. Faire affaire avec de mafieux, c'est.. Dangereux. Et je ne savais vraiment pas quoi faire là. Du coup, je ne dit plus rien, et attend la réponse de Nathan...



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