Nathan Kitoshi
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| Sujet: Ardeurs Hivernales, toujours de belles rencontres... [RP Ouvert] Mar 5 Jan 2021 - 10:04 | |
| En cette matinée d’hiver, il est dur pour moi d’exprimer clairement la raison de ma présence dans ce parc. Ce parc froid, couvert de neige, un manteau blanc immaculé, celui d’une reine dans le cœur est devenu froid après la perte de l’être aimé. Voilà ce que m’évoque ce présent délicieux venu des cieux, quoique gelé.
Suis-je venu dans l’espoir de rencontrer quelques personnes pour réchauffer mon âme, ou bien pour réfléchir sur mes actes passés. Il n’y aura pas de retour en arrière possible. La paix n’est pas une solution, ni une possibilité pour moi, et c’est avec beaucoup de souffrance que je réalise. La boucle dans laquelle je me suis enfermé, est une boucle infinie. C’est pour cela que ce matin je me suis levé, patiemment. Mon petit déjeuner simpliste ne fut que le reflet de ma monotonie. Et lorsque je me suis perdu sur YouTube, en essayant de m’occuper, n’ayant rien à faire de la matinée, je suis tombé sur cette musique… Vicetone, drôle d’artiste. Way Back, dont les paroles sont des échos à mon existence ainsi qu’à celle de mon grand-père.
C’est avec une nouvelle envie, que je me suis levé de mon fauteuil. Récupérant mon manteau, mes gants, et une joie enfantine, je me suis permis de rêver. Mon grand-père m’observait alors avec beaucoup d’hésitation, ne comprenant pas ma nouvelle volonté. Je venais de comprendre quelque chose. Lui et moi étions dans une erreur commune. Nous ne pouvions pas ramener les samouraïs. Il aurait beau me former, je n’en serai jamais un. Parce que le contexte est différent. Mais peut-être qu’une petite balade pourra nous aider tous les deux… une balade dans le parc, désormais plongé dans une pureté innocente… sans oublier de prendre mon sabre avec moi. Sous sa forme naturelle. C’est un objet de décoration, de toute façon. Et si jamais la police m’arrête, ce sera de ma faute. C’est un risque que je suis prêt à prendre pour arrêter de fuir mon passé… et au mieux, on se souviendra de moi comme l’excentrique du coin…
La brise du froid sur mon visage me rappela mon enfance, le temps que j’atteigne ce parc, à pied. Hors de question que je prenne la voiture alors que je peux profiter de ce simili climat de Noël. Même mon grand-père semble l’apprécier, alors que lui ne ressent pas la morsure glacée d’une température en dessous de zéro, le petit saligaud ! Mes origines françaises ont tendance à ressortir quand je m’énerve… beaucoup trop souvent… Ah, dire que je m’émerveille à chacun de mes pas sur la neige, ce bruit si particulier, que de plaisir. Il y a plus de gens dehors que prévu, je dois l’admettre. Cet endroit est bien vivant, même en hiver. Plus qu’à Shiroyama, en tout cas. Je me demande comment va ma mère, faudra que je l’appelle, si j’y pense… en essayant de faire en sorte que la discussion ne dure pas des heures, et qu’elle ne me bassine pas avec mon héritage, ce qui est une autre paire de manches.
Enfin, je peux voir le parc se dessiner à l’horizon, mais mon estomac, regrettant mon ridicule petit déjeuner, me demande autre chose. Mes yeux agissent désormais comme de petites caméras de sécurité à la recherche d’une épicerie ou d’une boulangerie capable de me fournir de quoi subsister dans ce lieu qui au final n’est pas au goût de mes origines multiples. Trop froid. Surtout en hiver. Il faut savoir que mon père déteste le froid… et je crains de tirer de lui. Heureusement pour moi, un café aura fait l’affaire, demandé dans un bar et payé immédiatement…
Le reste fut ennuyant, jusqu’à ce que j’atteigne le parc. Il me suffit de trouver un banc désormais. Mais ce n’est pas étonnant, il y a peu de monde qui reste. Juste les gens qui passent pour apprécier la beauté de l’endroit sous son nouvel habit. C’est alors que j’entame une petite discussion avec mon ancêtre, toujours perturbé, ne comprenant pas ce que je cherchais ici. Pour votre plaisir de lecture, je vais traduire toute la discussion. C’est un de mes premiers choix. La modernisation, la traduction.
— Que me veux-tu dans un lieu si étonnant, te connaissant, petit-fils ? — Je veux discuter de tes objectifs. Mais avant, il y a une musique que je dois te faire écouter. Je sais que tu m’as déjà entendu l’écouter, à la maison. Mais tu n’as pas compris les paroles. Alors je vais te traduire… en attendant, même si ça ne sert à rien, tu es libre de t’asseoir…
En effet, la surprise fut totale sur son visage, tandis que sur mon téléphone, je profitais du peu de réseau disponible pour lui faire écouter « Way Back », tout en lui traduisant les paroles au fur et à mesure. Il n’a pas pu comprendre le sens de ma présence avant que mon regard ne croise le sien, même si le sien était vide, mort. Puis, vient le temps de mon explication, et de ses sourcils qui se froncent avant qu’il n’affiche un sourire qui m’a fait flipper. Parce que je ne m’y attendais pas. Il était sincèrement touché par ma réflexion, et fier. Lui qui avait appris à évoluer, venait de me voir évoluer. Par conséquent, notre relation venait de se renforcer, pour le meilleur et pour le pire…
Désormais, laissez-moi vous expliquer ce que je lui ai expliqué. Cette chanson m’a fait comprendre que nous ne pourrons jamais revenir en arrière, et que je ne serai jamais un samouraï tel qu’il le désire. Le passé reste passé, peu importe nos envies. Par contre, une fois cette réalisation faite, on peut faire des changements. Je ne suis pas un expert, mais je peux adapter les enseignements de mon grand-père pour le monde moderne. Plus aucun samouraï n’aura d’armure. Plus aucun samouraï ne sera appelé comme tel. Mais cela ne voudra pas dire qu’il n’en existera pas. Parce qu’après tout, un samouraï, ce n’est pas qu’un guerrier. Il me la dit bien souvent. Être samouraï, c’est une philosophie de vie. Une philosophie de vie qui peut être adaptée à notre monde actuel, à notre société actuelle. J’en suis persuadé, et c’est désormais mon but. Moi qui suis un ancien professeur d’histoire, l’on m’a appris à enseigner des choses, et j’ai appris à faire moi-même des détours pour faciliter l’apprentissage...
J’ai comme professeur quelqu’un d’extraordinaire qui a vécu un temps extraordinaire. Il est temps que j’adapte cela avec modernité. Que je vulgarise, que je simplifie, en accord avec les préceptes qu’il m’enseigne… et cela commencera non pas par des leçons, mais par des rencontres, au gré du vent. En attendant, je vais profiter du soleil… quelqu'un finira bien par se pointer, de toute façon… je l'espère… et si c'est un idiot qui en veut à mon argent, j'ai un katana sous la main…
------------------------------------------------------------------ Légende : Orange => Nathan Bleu spectral => Papy l'esprit |
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