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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:43
Boston - USA
Je retire à nouveau mon atèle pour détendre mon bras. J’ai fait un effort pour la garder durant le voyage mais à présent elle m'handicape plus qu’elle me soulage. Chad fronce les sourcils pour me signifier que je devrais encore attendre mais je l’empêche de râler en lui collant un bisou furtif sur le coin des lèvres.
Nous sommes dans le hall de l’aéroport à attendre nos bagages lorsque Chad me tend son téléphone portable. C’est un message de sa druide.
« Début de la lune rousse. Apogée le 14 mai. Risque majeur de non contrôle. Prends tes précautions. Isole-toi. Menace sérieuse. »
Je suis au courant de certains détails à propos des loups garou. Ce phénomène est annuel et chacun d’entre eux est capable d’y faire face pourtant la menace est qualifiée de sérieuse par Mafdet. J’ai suffisamment confiance en ses capacités pour prendre le message au pied de la lettre. Comme si cette année n’était pas déjà assez difficile et mouvementée.
Nous apercevons nos bagages qui défilent sur le tapis roulant et je saisis le mien avant que Chad se sente obligé de le porter à ma place.
- Ça va loulou, je ne suis plus handicapé, dis-je avec un sourire en réponse à sa moue désapprobatrice.
Il ne peut s’empêcher de me rendre un sourire quand je le regarde avec les yeux d’un enfant suppliant.
- Mais j’aimais beaucoup quand tu t’occupais de moi, renchéris-je.
De sa main libre il ose une claque discrète sur mes fesses pour me dire d’avancer. J’aime cette complicité qui évolue de jour en jour. Je l’aime, lui, tout simplement et s’il pouvait lire dans mes yeux à cet instant il le comprendrait davantage.
- J’ai réservé un hôtel seulement pour la nuit, demain nous nous rapprocherons d’où…était supposé aller James, hésite-je à dire pour ne pas nous replonger dans nos angoisses.
- C’est un super hôtel j’espère ? Je meurs d’envie d’une douche à jets et d’un grand lit accueillant.
- Je pense que ça te plaira.
Nous prenons un taxi parmi ceux qui attendent les voyageurs à la sortie de l’aéroport. Le trafic de nuit est tout de même dense mais nous arrivons devant l’hôtel suffisamment tôt pour bénéficier d’une nuit de sommeil correcte.
En sortant de la voiture et après avoir récupéré nos bagages, je jette un œil à Chad qui a le nez en l’air. Je savais que l’architecture du lieu allait lui plaire. C’est vrai que le dôme de verre à l’entrée est impressionnant et met en avant le luxe de l’établissement.
- Alors ? Demande-je au jeune architecte émerveillé.
Il me dit trouver le lieu très beau et m’explique certains points qui sont invisibles pour celui qui n’est pas passionné par de telles constructions. Il relève des détails et s’extasie devant d’autres jusqu’à ce que nous passions les deux grandes portes du hall. L’accueil est luxueux sans être d’un style surchargé. Moderne, spacieux et sans doute réservé à des hommes d’affaires de passage en ville.
Je m’approche de la femme souriante qui me demande à quel nom nous avions une réservation. Cela me fait sourire qu’elle sache pertinemment que personne n’oserait entrer ici si ça n’était pas pour passer la nuit.
- Wayne, dis-je simplement.
- Voici votre badge messieurs, profitez du séjour.
Chad salua l’hôtesse et nous rejoignons l’homme qui avait récupéré nos bagages et qui nous fait signe de le suivre. Nous sommes accompagné de l’ascenseur jusqu’à la porte de la suite. Le bagagiste dépose nos affaires dans la chambre et nous quitte discrètement.
Je m’approche de la grande fenêtre dont les rideaux étaient ouverts.
- Viens voir loulou, dis-je sans tourner le dos.
Chad me rejoint et observe la vue. Boston est éclairé par ses nombreux buildings et même la baie est visible en pleine nuit.
- C’est joli chez toi, dis-je en me rapprochant de lui.
C’est la ville qui l’avait vu naitre et grandir. Je ne veux pas remuer toutes ses émotions mais lui faire comprendre que j’étais avec lui, ici et maintenant.
Je l’embrasse doucement avant de lui demander s’il avait vérifié les équipements de la douche. Il ressort de la salle de bain ravi et me dit qu’il va y rester plusieurs minutes.
- Je passe avant, histoire de ne pas m’endormir en t’attendant, plaisante-je.
Lorsque nous sommes tous les deux douchés nous nous installons sur le lit qui promet une nuit agréable à l’opposé de la journée qui allait suivre.
(c) Fiche par Mafdet
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:43
Les fantômes du passé
Je m’étire doucement en attendant nos bagages. J’appréhende toujours ce moment avec la hantise de voir mon sac arriver totalement explosé et mes petites affaires exposées. Quand enfin, je vois nos sacs arriver intactes. Mick se jette sur le sien, m’empêchant de le prendre. Je pince les lèvres, désapprobateur. Je sais qu’il n’aime pas montrer de faiblesse et je respecte cela. Cependant, il pourrait s’appuyer sur moi davantage. Il devrait pourtant savoir, qu’il n’a plus rien à me prouver, que je l’accepte lui pour le meilleur et pour le pire comme ils disent.
- Ça va loulou, je ne suis plus handicapé. Me dit-il, prenant un air angélique.
Je ne peux m’empêcher de sourire. Il sait parfaitement être craquant quand il le veut et sait pertinemment que je ne peux rien lui refuser, à lui plus qu’à n’importe qui.
- Mais j’aimais beaucoup quand tu t’occupais de moi. Renchérit-il.
- J’espère bien ! Dis-je en souriant et l’incitant à avancer en lui claquant doucement ma main sur son postérieur.
J’entends son cœur faire une ratée. Cela me rassure sur le couple que l’on forme. L’un comme l’autre ne sommes pas très prolixes en déclarations enflammée. Je reste pudique sur mes sentiments, Mick semble pareil. Ce sont dans nos gestes qu’il faut voir l’amour que l’on se porte. Du moins c’est ce que j’éprouve. Je n’ai aucune preuve formelle de ce que ressent Mick pour moi. Cependant, je le sais assez attaché à moi pour me faire confiance sur des sujets très personnels qui lui tiennent à cœur, comme notre présent voyage.
- J’ai réservé un hôtel seulement pour la nuit, demain nous nous rapprocherons d’où…était supposé aller James. Me dit Mick.
- C’est un super hôtel j’espère ? Demandai-je, cherchant à dévier la conversation sur un terrain plus léger. Je meurs d’envie d’une douche à jets et d’un grand lit accueillant.
- Je pense que ça te plaira.
Le trajet jusqu’à l’hôtel se passe bien malgré la circulation. Boston est une ville constamment animée. Une foule cosmopolite s’y croise sans vraiment se voir. Le pendant des grandes mégapoles. Au détour des rues, je retrouve mes repères. J’ai grandi ici. Je tourne la tête du côté de la vitre, je ne souhaite pas que Mick s’aperçoive de mon trouble. Depuis que l’on a quitté l’aéroport, je sens cette angoisse me prendre les tripes. Je crois que j’ai peur. Depuis une éternité, je n’ai pas ressenti ce sentiment. Sauf peut-être dans ce hangar sombre et humide quand je me faisais frapper après que ces foutus gonds rouillés grinçaient tels des messagers funestes. Le taxi nous dirigeait vers le quartier des affaires. Là où… seulement Mick ne pouvait le savoir.
Enfin, le taxi s’arrêta. Un groom vint m’ouvrir la portière. Je levai le nez sur l’immeuble qui abritait l’hôtel. L’architecture du lieu était recherchée. Contempler l’ouvrage me permit de me reprendre avant que Mick arrive à ma hauteur.
- Alors ? Demanda-t-il.
Je comprends qu’il a choisi l’hôtel avec soin. Il connait ma passion pour les buildings et apprécie son geste, en lui montrant des détails, ou des prouesses que le quidam moyen ne peut deviner. Le style est aérien tout en restant relativement sobre. J’aime beaucoup. Le hall d’entrée est spacieux et luxueux. Je me sens à l’aise dans ce décor. Je suis issu d’une famille aisée. Enfant, j’ai souvent trainé dans ce genre de lieux avec mes parents. Nos bagages ont été pris en charge dès notre sortie du taxi. Je suis donc Mick jusqu’à la réception. Enfin, nous suivons le bagagiste jusqu’à la chambre réservée. Celui-ci pose nos sacs sur la console prévue à cet effet au pied d’un immense lit double. - Viens voir loulou. Me dit Mick.
Il me tourne le dos et fait face à la baie vitrée.
- C’est joli chez toi. Ajoute-il.
Je m’approche dans son dos, je reste en retrait mais suffisamment proche pour qu’il sente ma présence. Boston s’étale à nos pieds. La vue est majestueuse à couper le souffle. Telle une voie lactée, les éclairages parsèment la nuit. Mon angoisse revient de manière violente. Elle me retourne l’estomac. Je serre les dents. Je sais trop bien ce que cache cette ville. Tout l’éclairage du monde ne suffirait pas à éclairer les ténèbres qui la recouvrent. Je risque un regard sur la gauche. Il est là. Ce building à la façade entièrement vitré. Nous en sommes qu’aux prémices du premier quartier de lune. Pas comme ce soir-là, où la lune loin d’être gibbeuse, s’était arrondie à son apogée. Son reflet sur les vitres du building était féérique. Avant que je comprenne bien plus tard son aura maléfique. Emy… Je suis devenu un loup à moins de cinq pâtés de maison d’ici. Les fantômes du passé m’assaillent.
Mick pose son dos contre moi, la présence de mon ancre m’aide à me ressaisir. Il me rend plus fort, c’est certain. Il se retourne et m’embrasse me taquinant sur les équipements de la salle de bain. Je réponds à son baiser. Il me donne le courage et la force de ne pas reculer. Pour lui faire plaisir, je vais voir ce qu’il en est dans la salle de bain. Elle s’avère spacieuse et équipé du dernier cri en matière de raffinements. Je ressorts pour aller ouvrir mon bagage et rassurer Mick de ce que je pense des lieux.
- Je passe avant, histoire de ne pas m’endormir en t’attendant. Dit-il en riant.
Je me mets à l’aise en l’attendant. Sort mon ordinateur, m’installe sur le lit et l’allume. J’évite de regarder du côté de la fenêtre et me concentre sur ce que je fais. Mick ne tarde pas à sortir de la salle de bain. J’éteins l’ordinateur et prends sa place sous la douche. Le jet d’eau chaude me fait du bien et m’aide à me décrisper. Je prends un peu plus de temps. Savourant la quiétude avant le stress et la tension qui nous attendent. Il est déjà tard, je vais avoir qu’une ou deux heures de sommeil. Je sors donc de la salle de bain et rejoint Mick dans le lit. J’ouvre les bras, il vient se caler contre moi. D’une main sur son bras blessé, j’aspire un peu de son mal résiduel, comme chaque soir depuis qu’il est sorti de l’hôpital. Cela a permis d’accélérer considérablement sa guérison. Il me fait signe que ça va. Mais je souhaite qu’il soit en pleine possession de ses moyens demain. Ceux contre qui nous luttons, ne sont pas des enfants de cœur. Je régule ma respiration et progressivement tombe dans une demi-somnolence.
Lorsque j’ouvre de nouveau les yeux, il fait toujours nuit. Ma montre indique deux heures trente du matin. Je sens la respiration de Mick contre mon torse. Il dort paisiblement. Pour une fois il ne semble pas en proie à de mauvais rêves, alors que pourtant nous allons vraisemblablement nous jeter dans la gorge du loup, ou plutôt des chasseurs dans ce cas présent. Je le dégage doucement, guettant le moindre signe de réveil chez Mick. Une fois hors du lit, j’agis rapidement. J’enfile une tenue sportive. Il y a beaucoup d’excentriques ici. A la réception, ils ne seront pas étonner de voir un de leur client aller faire un jogging en pleine nuit. Je joue le jeu à fond et prends l’ascenseur les écouteurs de mon IPod vissés dans les oreilles. Une fois sur le trottoir, je me mets à courir en petite foulée, tourne dans la première avenue possible et héle un taxi. Le chauffeur fait la grimace quand je lui annonce l’adresse. Je promets de doubler le prix de la course, s’il s’y rend le plus rapidement possible. C’est fou comme quelques dollars peuvent effacer la peur ou l’angoisse. A peine descendu du taxi que celui-ci démarre déjà. J’entends le cliquetis de fermeture automatique des portières.
Je prends une grande respiration, range mes écouteurs et m’enfonce dans les bas quartiers de Boston. C’est étonnant comment tout me revient. Je pensais pourtant avoir soigneusement effacé ces lieux de ma mémoire. Enfin, j’arrive destination. Je reconnais la perte de fer et le symbole qui est dessus. Mon cœur se met à battre un peu plus vite. Plus question de faire machine arrière. Je suis déjà repéré. Je vais pour pousser la poignée, mais la porte s’efface. Je suis attendu. Je laisse mes yeux luire et mon aura sortir. Je note la surprise de l’homme qui tient la porte. Il ne s’attendait visiblement pas à une telle aura. Je remercie mentalement Ruby et mes frères de meute. Même si ma meute actuelle est largement réduite par rapport à mon ancienne meute, sa puissance est bien plus élevée car composée de loups forts et stables.
- Salut Fred. Dis-je en passant sans m’arrêter.
- Hi ! Chad.
Je poursuis le long d’un couloir mal éclairé. Je croise plusieurs bêtas. Tous des adolescents. On « recrute » toujours aussi jeune à ce que je constate. Je ne me fais pas d’illusion sur mon ancienne meute. Si Hugues n’est plus, celui qui l’a remplacé n’est pas spécialement un tendre. De toute manière, ici les faibles ne durent pas. La pièce a à peine changé. Je reconnais certaine tête et salue ce que je connais d’un hochement. Puis je me tourne vers l’alpha. Il est à demi transformé. Ses yeux rouge m’observent, me jauge. Malgré tout mon art du combat, s’il le décide, je suis mort dans la seconde qui suit. Je prends un gros risque en venant rappeler une ancienne dette.
- Bonsoir Chad.
- Nathan. Dis-je. - Je ne sais pas qui est ton alpha, ou combien de membre compte ta nouvelle meute. Mais ton aura est bien plus forte que par le passé.
- Mon alpha est disons un peu spéciale, tout comme les membres de ma meute.
- Je vois.
- Je n’ai pas beaucoup de temps. Tu as demandé à me voir en chair et en os pour valider ma requête. Je suis là. Satisfait ?
- Oui.
- Je peux donc me retirer ? Demandai-je.
- Non.
- Pourquoi ? Dis-je en levant les sourcils. Je craignais le coup fourré.
- J’ai moi aussi une requête à te faire.
- Laquelle ?
- Rentre dans ma meute. Par le passé tu étais un loup fort et très efficace sur le terrain. Vu ton aura, tu as encore gagné en puissance. Rejoint-nous Chad.
- J’ai d’autres projets en tête, Nath.
- Ok, je n’insiste pas. Si je t’aide, nous serons quittes.
Je hochais la tête et reculais pour sortir. J’étais pressé de sortir de là. La lune rousse semblait déjà commencer à affoler les jeunes loups qui me regardaient avec défi. J’essayai de ne croiser aucun regard et éviter toute provocation.
Je mis plus de temps pour rentrer à l’hôtel, car aucun taxi ne sillonnait cette zone de non droit. Il était plus de cinq heures du matin quand je rejoignis Mick dans le lit. Je m’endormis aussitôt comme une masse.
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:44
Investigations
Les yeux clos, je mets quelques secondes à retrouver mes esprits et à me souvenir que nous ne sommes pas à Beacon Hills. La peau nue de Chad contre moi chasse les dernières bribes de sommeil et électrice mon corps. Il est endormi sur le dos et je m’approche doucement en posant mes lèvres dans son cou. Le soleil filtre légèrement à travers les rideaux. La large fenêtre qui s’ouvre sur la ville nous aurait montré Boston aux premières lueurs du jour mais nous sommes encore Chad et moi dans une pénombre intime.
Mon bras ne me fait plus mal alors je profite de glisser une main sur son torse puis ses abdos. Du bout des doigts je redessine ses formes avant de descendre vers son entrejambe en accentuant mes baisers sur sa gorge. Son désir s’éveille en même temps que lui et je sens sa main remonter dans mon dos. Juste avant que ses lèvres ne viennent embrasser les miennes.
Lorsque nous émergeons de ce moment intime et intense, nous savons que la journée sera difficile. Nous ne sommes plus des amants, mais un homme et un loup déterminés. Nous devons retrouver James sans nous laisser prendre dans le piège que nos adversaires nous ont certainement tendu. Chad est un atout majeur parce qu’il connait cette ville. Et moi je connais nos ennemis.
Quand Chad sort de la salle de bain, je rentre à sa suite pour prendre une douche avant de me préparer. Je laisse la température de l’eau réglée sur le côté froid. Je garde cette habitude lorsque je me prépare pour une mission quelconque afin d’être pleinement réveillé et alerte. J’entends la porte s’ouvrir sans m’en inquiéter. Je rejoins la chambre, la serviette autour de la taille, et prends les vêtements que j’avais déposés sur le lit. Nos tenues sont confortables, nous ne nous ferons pas remarquer dans la rue et pourrons courir aisément s’il le fallait. Perdu dans mes pensées, je n’avais pas fait attention à la raison pour laquelle quelqu’un était entré. Puis je me tourne vers Chad qui est installé devant la table avec deux grands plateaux qui constituent un petit déjeuner alléchant. Nous avons besoin de manger et je profite encore de ces minutes avec Chad où nous paraissons être deux personnes normales avec un quotidien tout aussi normal.
Lorsque nous sortons tous les deux dans la rue, un simple coup d’œil à l’autre nous assure de son soutien. Je renseigne l’adresse de la planque de James à Chad qui me dit être un bon choix. Suffisamment proche du quartier des affaires pour être efficace et suffisamment éloignée pour conserver une certaine discrétion. Lorsque le taxi arrive presque à destination, Chad préconise d’arriver dans l’autre sens afin d’inspecter la rue en la descendant et le chauffeur suit ses indications.
Nous payons la course et la seconde suivante, le véhicule est à nouveau noyé dans la circulation. Je comprends que Chad fait appel à ses capacités lupines lorsqu’il remue imperceptiblement la tête à la recherche qu’une quelconque odeur. Je ne sais sur quoi il se focalise car il n’a jamais été en présence de James mais je prie pour qu’il ne repère pas l’odeur facilement remarquable du sang. L’appartement qui devait faire office de planque est à cent mètres devant nous. Chad jette un regard aux alentours mais son silence en dit long. Aucun indice. James n’a plus donné de nouvelles depuis qu’il avait pris la décision de rejoindre Boston. Pourtant, l’appel qui ressemblait à une demande de secours provenait bien de cette ville. Il est quelque part et a besoin d’aide. Mais où ?
Sans précipitation, Chad et moi choisissons de rentrer dans l’immeuble de brique rouge qui se tient devant nous.
- Il y a quelqu’un ? Demande-je alors que nous montons dans les étages.
Chad tend l’oreille et fronce les sourcils.
- Il y a du monde dans l’immeuble et dans ceux avoisinants, et trop de bruit pour percevoir clairement les battements de cœur.
Avec prudence, nous avançons sur le palier. L’appartement 504 est devant nous. La porte ne présente pas de signe d’effraction mais Chad me prévient sentir des odeurs qui l’interpellent. Je pose ma main sur la poignée de la porte. Chad est derrière moi, si proche que je sens son souffle sur ma nuque. Je croise son regard pour lui dire que je suis prêt à entrer.
J’ouvre.
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:44
Un regard.
Nous ne mettons pas longtemps à rejoindre le repère de James. Il est vide ; mais je crains que ce ne soit pas pour longtemps. Je pie vainement pour que Chad ne se jette pas dans la ligne de mire du chasseur…ouais, par ce que franchement, dire qu’il se jetterait dans la gueule du loup, ce serait…du cannibalisme, non ? Bref… Dans l’appartement, il n’y a que Goran, Noah, Shadowcat et moi. Shadowcat! Il est toujours là celui-là. Je le hais. Enfin, au moins, avec sa langue bien pendue, les deux gros balourds ne nous ont pas suivis, se contentant de rester en bas au cas où nous aurions besoin d’eux. Bah, voyons…comme si nous pouvions avoir besoin de ces types.
Nous fouillons l’appartement. Goran a été très clair. Nous sommes là en éclaireur, pas pour attaquer ceux qui viennent au secours de James. Nous ne savons pas combien ils sont ni s’ils sont humains. Enfin…si je ne me trompe pas, je peux dire qu’ils seront au moins deux et que l’un des deux sera un loup-garou.
Alors que je fouille une commode, je croise le regard de Shadowcat via le miroir. Il adore faire ça. Je le trouve malsain ce type. Il tourne soudainement la tête et affche un sourire sadique.
- « Nous avons de la visite. »
Je hume l’air et mon poil se hérisse. Chad.
- « Gros, lent, stupide et plus faible que moi. Elephantman et Rinoboy sont vraiment inutiles décidément ! » se moque Shadowcat.
Noah me regarde. Que veut-il que j’y fasse. Ce n’est pas parce que je le connais depuis des années que je peux le contrôler…
- « Nous partons. Miyavi, reste alerte pour nous dire combien ils sont et ce qu’ils sont. »
- « On ne pourrait pas plutôt les attendre ici ? j’ai envie d’un steack de beaux blonds !» propose Shadowcat.
- « Nous partons ! »
Shadowcat marmonne dans sa barbe mais obéit et moi je retiens un soupir de soulagement. Goran ouvre la marche, passant par la fenêtre et empruntant l’escalier de secours. Nous suivons. Seul Noah traîne à l’arrière. J’entends la porte s’ouvrir, je m’arrête. L’odeur de Chad me parvient ; je remonte pour aller chercher Noah.
- « Saru, qu’est-ce que tu fous, on y va ! »
Nous nous écartons de le fenêtre juste au moment où ils entrent dans la pièce. Je descends. Mes facultés de félins me permettent d’être presque aussi bon que Noah au parkour, mais il a des année d’entrainement derrière lui. La tête de Chad passe par-dessus l’encadrement de la fenêtre alors que je suis encore au deuxième. Je lève la tête et croise son regard. Une seconde d’arrêt sur image. C’est dingue comme il me manque.
- « Neko. »
Noah me rappelle à l’ordre, nous rejoignons la voiture en courant. Je ne ressemble plus vraiment au japonais excentrique avec lequel il sortait. Mes cheveux sont plus court, je n’ai presque plus aucun piercing et mon look est composé de noir, et uniquement de noir. Une veste à capuche, un bandana pour cacher mon visage…et pourtant, je suis sûr qu’il m’a reconnu. N’allez pas plus loin, je vous en prie !
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:45
Prepare for the end
Lorsque tard dans la nuit, j’ai rejoins Mick qui dormait profondément, je me suis endormi à ses côtés comme une masse. Plongé au cœur d’un rêve agréable, je suis dans un monde où il n’y a pas de chasseur, où les loups garous n’existent pas et où quelqu’un me caresse doucement. Je savoure ces lèvres inconnues qui explorent mon cou. Avec volupté, je devine les desseins de cette main qui se fait baladeuse. Mon corps se tend vers les sensations provoquées. Lorsque ces doigts s’affairent sur le centre de mes plaisirs, mon envie se réveille, moi également.
Les loups garous existent bien, j’en suis un. Mais Mick existe aussi. Je le serre contre moi et cueille ses lèvres avec les miennes. Le basculant sur le dos, je me fais pesant sur son corps, glissant une jambe entre les siennes, je réponds à son réveil sensuel. J’apprécie de plus en plus cette vie à deux, cette vie avec lui. Cela a un côté binaire qui me va. Je sais à quoi m’en tenir avec Mick. Ce qu’on a vécu ensemble l’un à côté de l’autre, nous a rapprochés. Il est devenu mon centre d’intérêt, le centre de mes attentions et de ma vie. C’est mon ancre. Il me fait partager sa passion, son attention pour moi, mais aussi ses angoisses et ses ennuis. C’est ce que je demande à la personne qui m’accompagne. Ne pas être mis à l’écart de sa vie.
Si je n’ai rien dit, quant à mon entrevue avec mon ancienne meute, c’est que tôt ou tard Mick les verra et je souhaitai qu’il se repose un maximum avant que l’on fonce tête baissée dans les ennuis. Si je l’avais averti, il aurait voulu venir avec moi. Ce qui m’aurait d’ailleurs compliqué la tâche. Tout est souvent une histoire d’apparence. Venir avec un humain aurait amoindri l’impact que j’avais eu en y allant seul. Nathan et sa meute nous couvriront le cas échéant. La dette de sang que Nath avait envers moi, était suffisamment importante à ses yeux pour qu’il mette sa meute à ma disposition le temps de notre présence à Boston. Et là, on ne parlait pas d’une meute d’adolescents comme celle de Scott ou d’Aaron. Mais bien plus dans le genre de celle de Ruby. Leur puissance était grande, leur violence pour la conserver aussi… En revoir certains ne me faisait pas plaisir, mais je le devais, pour Mick.
J’appréciais ce réveil câlin à sa juste valeur. Mick savait se faire imprévisible pour mon plus grand bonheur. Du bout des doigts, je vérifiai que son bras avait entièrement récupéré sa mobilité avant d’aller m’égarer ailleurs sur son corps superbe. Le fixant dans les yeux, je lisais son désir qui reflétait le mien. La journée risquait d’être rude, je m’enivrai de sa peau, de son corps et savourai nos ébats comme si nous risquions d’attendre longtemps avant d’avoir de nouveau un tel moment à deux. Je pris ma douche en premier, baillant encore sous le jet brulant. Ensuite je laissai la place à Mick et m’habillais. Quelques coups discrets furent frappés à la porte, j’allais ouvrir. C’était le service d’étage qui nous installa un copieux petit déjeuner. Mick sortit de la salle de bain, une serviette autour des reins. Le menton posé sur la main, je matai celui qui partageait mes nuits. Enfin, il s’aperçut de la table garnie et me rejoignit. On mangea dans une quiétude sereine.
En sortant de l’hôtel, Mick me donne l’adresse où James est censé être allé. Derrière lui, nonchalamment adossé à un lampadaire, Fred semble attendre quelqu’un. Pas besoin de se regarder. Il a entendu notre destination. Je monte dans le taxi avec Mick. A partir de maintenant, où que l’on soit à Boston, il y aura toujours un loup en planque non loin de nous. Les meutes urbaines se sont adaptées à leur environnement. Les loups savent se déplacer tout aussi rapidement et discrètement que ceux des petites villes comme Beacon Hills. Ce n’est pas pour moi que j’ai pris cette précaution mais bien pour Mick et son ami. Contrairement à moi, ils ne recollent pas les morceaux aussi aisément qu’un lycan. Puis, nous allons droit dans un piège. Mick en est conscient, cependant je comprends sa détermination à sauver celui qui le couvre depuis si longtemps. James devient aussi une de mes priorités.
Une fois sur place, mes sens sont en alerte. Nathan est déjà là, je sens son odeur. Ils ont déjà parcouru l’immeuble, ne sachant pas quel appartement est la cible, ils n’ont rien pu statuer. Il y a des gens à peu près à tous les étages.
- Il y a quelqu’un ? Me demande Mick.
Je lui réponds que l’immeuble est habité, qu’il m’est impossible de faire le tri pour le moment. Je suis Mick dans l’immeuble, il finit par s’arrêter devant l’appartement N°504. Tout en restant collé dans son dos, je dis doucement le numéro. Alors que Mick pose la main sur la poignée de la porte, je capte des odeurs, une aura. Un kanima n’a pas d’odeur, mais mon intimité avec celui-là a laissé des liens, ou plutôt des trous béants dans mon cœur. Fait que ces trous devinent que leur manque est juste derrière la porte. En même temps Nathan me prévient depuis l’extérieur de l’immeuble. « Quatre personnes Chad, trois humains et un... ». Tout s’enchaîne.
- Je sais. Dis-je en poussant Mick qui vient juste d’entrer.
Je me précipite à la fenêtre qui est ouverte. Nous sommes au cinquième étage. Je croise son regard. Il est au niveau du deuxième. Il a changé, à part moi ou encore Jaycee, personne ne pourrait reconnaitre dans ce tueur qui me regarde, l’asiate excentrique du bal masqué. Le pire est que je le trouve bien plus séduisant ainsi sans tous ses artifices, ses colifichets. Ses cheveux courts, la sobriété lui vont comme un gant. Il m’apparait comme je l’ai vu à travers ses maquillages lors de notre première rencontre. Il est lui-même. Car c’était bien ma propension à avoir percé sa carapace qui nous a finalement lié l’un à l’autre. Ce traitre de chat rejoue au chasseur il semblerait. Pire, il est mêlé aux ennuis de James ! La haine m’envahit telle une vague. Mes yeux passent au doré, en moins d’une seconde je suis à moitié transformé. Ce lâche s’enfuit. Mais il n’ira jamais aussi vite qu’un loup furieux et déçu.
Soudain je le sens, ce maudit lien, son maître. Alors que j’avais déjà sauté dans le vide pour lui tomber dessus, ne m’embarrassant pas des échelles, d’un coup de rein je modifie ma trajectoire. Le lâche pouvait attendre ! Dans un grand fracas, j’atterris lourdement sur le toit de leur voiture, enfonçant la tôle de presque d’un demi mètre. Je fis voler le premier connard qui était à portée de mes griffes. Puis, en position semi accroupie rayant lentement la tôle de mes griffes, je regarde dans les yeux celui qui m’a volé celui que j’aimais. Celui à cause de qui, j’ai eu l’impression que l’on m’arrachait le cœur. Je connais un moyen radical pour briser le lien entre un kanima et son maître. Ce moyen s’appelle la mort.
- Tu as pris quelque chose qui m’appartient. Dis-je d’une voix sourde.
Je ne jetai aucun regard vers Miyavi. J’étais furieux, j’avais envie de le tuer. Mais une condamnation après l’autre. Son temps viendrait. Puis, je n’oubliais pas notre mission : sauver James. Ce que mon combat avec Peter m’avait appris, est que même en lâchant totalement mon loup, j’arrivai à garder une certaine lucidité dans le combat. Canalisant ma rage à mon service et non pas à mes dépens. Par contre, la compassion ne faisait plus partie du pakage. Cinq secondes à peine s’étaient écoulées depuis que j’étais entré dans l’appartement.
Toujours dans la même position, sur le toit de la voiture, mon aura était plus forte que jamais. Par le pacte passé, je bénéficiais de la connexion avec la meute de Nathan. Nous étions en plein jour, je laissai donc mes poils rentrés. Cependant, il ne fallait pas croire que cette demi-transformation diminuait ma force. Je toisais leur chef, the master. Doucement, sans m'en cacher je dis : « Nath, protège Mick, qu’il reste à l’appartement. Les autres bloquez moi ces connards. » Deux autres mecs avaient fait leur apparition. « Faites-en ce que vous voulez mais laissez en un en vie pour les informations. Ne tuez pas le jap, je m’en charge après m’être assuré que celui-ci, dis-je en désignant l’humain devant moi, ne chassera plus que les vers de terre dans son cercueil. »
Huit loups sortirent de nulle part et encerclèrent le groupe. Nath avait choisi ses vétérans. Il ne devrait pas y avoir de violence inutile, cependant je préférais que Mick n’assiste pas à ce qui allait suivre. Ce que Peter avait eu en face de lui n’était rien par rapport à mon état actuel. Atteindre James équivalait à atteindre Mick. Cela, je ne le tolérai plus. Se rajoutait à cela, cette trahison, Miyavi savait ! Il n’avait pas été de surpris de me voir. Il savait donc que l’homme qu’il chassait était lié à moi par le biais de Mick. Jaycee, je suis désolé, je ne vais pas pouvoir tenir ma promesse.
Quand un loup tue, il cible la gorge, ne faisant pas souffrir sa proie. Nous sommes des prédateurs, pas des tueurs. Cela se passera ainsi pour le master. Je vais briser ce lien maudit. Après… après je ne réponds plus de moi. Nineko comment as-tu pu lui laisser faire ça !
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:46
Rescue or not ?
Il y a du bruit à l’intérieur. Des pas. Et des mouvements précipités lorsque les intrus remarquent notre présence. Chad fonce à l’intérieur de l’appartement tel une furie. Je le retrouve penché par la fenêtre.
Juste avant qu’il saute.
Tout est allé si vite. Je me retrouve moi aussi à fixer les fuyards qui tentent d’arracher Chad du toit de leur véhicule. C’est le loup, le prédateur, qui est prend le dessus. Alors que je suis sûr du soutien qu’il m’apporte, je ne comprends pas la réaction démesurée de Chad.
L’escalier de secours suspendu à la façade de l’immeuble craque lorsque je pose un pied dessus. Je ne peux pas descendre au sol car deux hommes me bloquent le passage.
Je cris son nom à pleins poumons. Les loups qui sont à son service réagissent aussitôt en l’appelant à leur tour.
- Chad !
Je l’entends hurler des ordres et les deux inconnus accentuent leur position. Est-ce qu’ils essaient de me garder à l’écart ?
En reculant vers la fenêtre de l’appartement, je découvre un mot fixé sur le montant en bois avec la pointe d’un couteau aiguisé. Est-ce que… ?
Huit loups tous à demi transformés sortent de nulle part dans la ruelle. Ils prennent place autour du véhicule et des hommes qui en sortent. Je sens qu’ils sont prêts à tuer. Tous autant qu’ils sont. Chad y compris. Je refuse qu’il risque sa vie.
Il n’est pourtant pas seul. Ses alliés sont partout. Il n’y a qu’une variable qu’ils ne peuvent pas contrôler. Moi.
Je saisis l’un des poignards que j’ai de dissimulés à la cheville. Le lycan me défie du regard mais il comprend trop tard qu’il n’est pas ma cible. La lame acérée n’est pas douloureuse lorsqu’elle entaille mon avant-bras.
- Empêchez-le de faire ça ou vous le regretterez, dis-je avec conviction. Je doute que vous vouliez décevoir votre alpha s’il apprend qu’il m’est arrivé quelque chose sous votre protection.
Je recule sur le bord de la passerelle qui est loin d’être stable. Il doit y avoir quelque chose de suffisamment sacré là-dessous pour qu’une telle meute ait accepté de rendre ce service à Chad. Si j’ignore comment il est parvenu à un tel accord, je comprends qu’il a joué de son passé ici pour s’assurer que je reparte en vie.
Chad se tourne vers moi lorsqu’il repère enfin l’odeur de mon sang. Son incompréhension lui fait baisser sa garde et le coup qu’il reçoit l’envoie à plusieurs mètres.
La lame est toujours sur mon bras et avant que j’ai fait encore un pas en arrière, la donne change.
- C’est fini, ramenez-le, crie l’un des hommes qui me faisait face.
Lorsque ceux qu’il prenait pour des alliés viennent fermement le tenir à l’écart, Chad fulmine. Un crissement de pneu plus tard et les intrus ont fuis.
Chad hurle sa colère en me foudroyant du regard et parcoure la distance qui nous sépare. Il me maudit de l’avoir obligé à faire un choix. Mais je tiens ma promesse. Pour le bien de plusieurs personnes. Sa sécurité est en premier lieu dans mon cœur.
Je me demande ce qu’il a vu. Qu’est ce qui a pu le mettre dans un tel état. Puis le mot laissé par les intrus me revient en mémoire.
« Ne cherchez pas l'infirme. Ou le chat pourrait prendre sa place »
Miyavi était ici.
- Pourquoi m’as-tu obligé à les laisser fuir ! Hurle Chad.
Le message laissé à notre attention est pourtant clair et il me rappelle sans détour la promesse que j’avais faite à Miya. Garder Chad en dehors de ses plans. Mais comment sauver James si Miya est dans le coup et que son nouveau maitre fait barrage ?
- J’ai fait ce que je devais faire, dis-je doucement.
Je ne peux pas laisser Chad derrière moi alors il devait me promettre que dans notre quête il ne chercherait pas à suivre ou comprendre ce que manigance Miya.
- Tu ne peux pas le retrouver maintenant. J’ai juré de te tenir éloigné de lui. Pour ton bien.
Je suis intimement persuadé que ça n’est pas le japonais qui a laissé ce mot griffonné avec hargne. Qui dans le nouveau camp qui est le sien pourrait tout de même le menacer ?
Dans mon esprit les choses s’éclaircissent. Ou plutôt les tenants et aboutissants obscurcissent l’analyse que je dresse des ennemis qui sont sur ma route. Je crains ne pas être une cible isolée. Miya est clairement lié au Baron.
(c) Fiche par Mafdet
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:47
Stay here.
Le claquement de la portière de la voiture n’a même pas le temps de résonner que la toiture se retrouve enfoncée, incapable d’amortir le choc. Chad… Une seconde plus tard, Goran se retrouve hors de la voiture. Je peux sentir la rage de Chad faire bouillonner son sang. Mo cœur se serre à le voir ainsi. Shadowcar jubile et pose la main sur son coutelas. Je serre les dents et je m’apprête à sortir, à empêcher Shadowcat de faire du mal à Chad, à empêcher Chad de faire du mal à mon maître.
- « Tu restes à l’intérieur.»
C’est un ordre, implacable et non-négociable. Je serre les dents et Shadowcat remonte mon masque sur mon nez.
- « Cache ton expression, abrutis. Manquerai plus que les deux pachydermes te dénoncent. Je préfère te voir te déchirer tout seul de l’intérieur. Et puis, je suis le seul à pouvoir te faire souffrir, hein mon minou ?! »
Noah st sorti pour aider son père mais des loups lui sont tombés dessus. Il se retrouve plaqué au mur, la gorge enserrée entre les griffes d’un lycan. Je ne peux pas rester là à rien faire ! Ils vont s’entretuer !
- « Si tu sors, je sors, » me dit Shadow.
S’il sort, ils sont tous morts, alors je serre les dents et les poings et je ne bouge pas.
- « Et puis arrête de flipper. Goran et Noah sont tellement calmes que s’en est flippant, même pour moi. S’ils sont si sereins, c’est qu’ils ne sont pas en danger. »
Il n’a pas tort. Les deux humains sont à la merci de griffes mortel et pourtant leurs cœurs battent à un rythme parfaitement normal. De ce que j’entends, Goran semble même las. Mais avant que d’autres mots ne soient échangés, c’est Mike qui intervient. Je retiens un soupir de soulagement quand les lycans baissent leur garde. Goran se redresse et Noah revient vers la voiture. Mon maître s’apprête lui-aussi à remonter mais il est arrêté par les deux balourds de l’organisation.
- « Capt’ain, on ne va quand même pas les laisser s’en sortir. »
- « Nous partons, ordonne Goran.
- Nous les tuons avant, non ?
- Tu penses pouvoir y arriver ?
- Evidemment ! Et puis, nous vous avons avec nous ! Vous allez n’en faire qu’une bouchée de ces chiens ! »
- Soit, après vous. »
Goran se retourne et en faisant un signe de galanterie pour laisser passer Elephantman et Rhinoboy. Ils s’avancent prêts à se battre. Derrière eux, Goran fait un petit geste à l’attention des lycans pour leur assurer qu’ils peuvent rester calme, puis il tourne la tête vers le toit de l’immeuble derrière et il fait à nouveau un petit signe. L’instant d’après, les colosses s’effondrent comme des poupées. Goran se tourne, dos aux lycan et retourne en voiture et démarre nous éloignant d’ici, m’éloignant de Chad.
- « Yo, master, t’as conscience que ça va précipiter ta chute ? »
Goran jette un regard dans le rétroviseur mais ni pas un mot. C’est Noah qui demande à Shadowcat de se taire. Mais, il n’a pas tort. Goran s’est clairement dévoilé…évidemment, je ne dirai rien, pas plus que Noah, et Shadowcat préfère voir le chaos se former de lui-même, mais les soupçons vont montrer leur museau !
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:47
Cette mission, supposée de surveillance, avait pris en grade, passant au statut de capital depuis l’arrivée du kanima. Cela dit, sa présence avait permis à Zelen Plav de récolter trois fois plus d’informations en quelques jours qu’il n’en avait dénichées en quelques mois…plus d’un an maintenant. Et tout s’enchaînait. Li, comprenait elle n’était plus suffisante en soutiens. Les capitaines de Lycaon avaient tous l’habitude de travailler seuls alors lorsque d’autres étaient envoyé en renfort, ce n’était jamais bon signe. Déjà quand Lyl’ avait décidé d’envoyé Lin en Back Up à Boston, elle avait compris que la mission de Goran s’était complexifiée. Mais qu’il envoie en plus Belyy et qu’il requiert la présence de Leto, c’était vraiment inquiétant. Kuro et Red avaient chacun pris leur envol, donc il ne restait plus que Primerose, quoique si Lycaon leur demandait, Lin savait que les anciens capitaines rempileraient pour une mission. Enfin, quand elle voyait que ce Chad avait fait appel à une des meutes les plus puissantes de Boston, elle comprenait bien qu’un minimum de renfort n’était vraiment pas de refus !
Leto était dans l’immeuble en face, les yeux rivés sur son père. Il savait que concrètement Goran ne risquait pas grand-chose, mais il restait prêt à intervenir. Belyy était là aussi, dissimulée dans l’ombre, le cœur si froid que ses battements ne pouvaient être repérés. Son attention était entièrement concentrée sur son fils. Elle retint son souffle en le sentant faire appel à son pouvoir. Au moindre mouvement offensif de la meute, celui qui le tenait à la gorge allait se retrouver congelé…Huisè retenait presque son souffle depuis que Chad avait sorti Zelen Plav de la voiture. Un mouvement de travers et tout se terminerait dans un bain de sang. L’œil contre la lunette, elle tirait des fléchettes préventives quand le dénommé Mikael intervint.
Au moment de partir, les deux hommes de mains qui accompagnaient Zelen Plav refusèrent de partir sans combattre. Un signe de Zelen Plav permit à Huisè de comprendre que c’était à elle de jouer. Elle changea de fléchette, passant d’aconit à un simple somnifère. Une fois que la voiture a commencé à s’éloigné, la jeune chinoise descendit. Leto et Belyy n’allaient pas se dévoiler mais Huisè, elle, en avait reçu l’ordre. Les lycans étaient occupés à ligoter les deux colosses et Chad disputait l’humain lorsque Huisè se montra. D’un mouvement unanime, ils se redressèrent et se mirent en garde.
- « Rentrez vos crocs. Si je vous voulais morts, vous le seriez. »
Elle rappela aux lycans une petite sensation de piqûre qu’ils avaient dû ressentir au moment du combat, quand tous avaient leurs muscles bandés comme des gladiateurs face à des lions. Elle les stoppa avant qu’ils ne retirent eux-mêmes les fléchettes et elle sorti son smartphone.
- « Elles ont étés fabriquées pour libérer leur contenu si elles sont retirées sans être désamorcée. Dans votre cas, une dose quasi-létale d’aconit tue-loup. Maintenant vous pouvez les retirer. Ne me regardez pas comme cela. Ils ont enlevés l’infirme, pourquoi seraient-ils revenus ? Zelen Plav voulait savoir à qui il allait avoir à faire. Mais il n’est pas stupide, contrairement ux deux colosses que vous avez là. Ils sont seulement endormis. Zelen ne m’a pas demandé de les tuer, c’est donc que vous pouvez les interroger. Mais quoi qu’il en soit, lorsque vous en aurez fini avec eux, vous devrez les tuer. Vivants, ils risquent de tous nous faire tuer. Ce n’est donc pas une option. »
Elle se releva et se planta devant Mickael et Chad. Elle les observa un moment mais ne parla pas de ce qu’elle savait par rapport au chat. Elle n’en avait pas l’autorisation, en revanche, Lyl’ lui avait permis de mentionner son ancienne compagne d’arme pour mettre qui de droit en confiance.
- Red m’a demandé de veiller sur vous mais sachez que si vous mettez ma mission en péril, je n’aurais aucun scrupule à vous tuer moi-même. Je ne vous aiderais pas à les interroger, néanmoins, si Zelen les a laissés en vie, c’est qu’il sait que sa couverture ne va pas tarder à voler en éclat. Lorsque vous saurez où aller, prévenez-moi, je vous viendrais en aide. Lylae apprécie votre meute, dit-elle en se tournant vers Nath. Il souhaite que je fasse de mon mieux pour la préserver. De plus, l’infirme est plus précieux vivant.
Elle tourna les talons, et n’ajouta qu’une chose avant de disparaître dans les rues de Boston.
- « Au fait, pour information, Zelen Plav a déjà réussi à mettre Red à terre. Tu devrais tenir un peu plus à ta vie. »
Chad Wilder Administrateur
Meute & Clan : Hale's pack Âge du personnage : 30 ans
Brumes du futur : Loup Kawaissu Meute & Clan : Tribu Kawaiisu Âge du personnage : 39 ans
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:48
The wolf of Boston
Je regardais le type qui était le nouveau maître de… de ce traître de chat. Le trouver là, entravant notre enquête pour retrouver James, avait fini de casser quelque chose dans mon cœur. S’il y avait longtemps que je ne pensais plus à lui avec son surnom, je ne pouvais me résoudre à prononcer de nouveau son prénom. Un seul qualificatif me venait à l’esprit : Judas. Et je ne voyais pas ce qui pourrait le réhabiliter à mes yeux. Il avait choisi de renouer avec son ancienne vie, sa vie de chasseur obéissant, de chien. Je ne comprenais pas ce choix et je ne reconnaissais pas celui que j’avais serré contre moi. Où était la mascarade ? Maintenant ou avant ? J’avais senti la douleur de Jaycee. Son frère lui avait-il aussi joué la comédie depuis leur évasion ?
Je ne savais pas ce que j’allais faire quand je l’aurai en face de moi. Mais pour l’instant je n’avais qu’une envie, tuer celui qui m’avait arraché la moitié du cœur en devenant son maître, celui qui de toute vraisemblance était aussi impliqué dans le rapt de James. Les implications de ce qui s’étalait sous mes yeux me donnaient le vertige et aussi la nausée. La confiance que j’avais accordée au chat… Avais-je été aussi manipulé ? L’air était aussi électrique qu’un jour d’orage. C’était le calme avant la tempête, avant la bataille. Cet humain me faisait face avec bien trop d’assurance, son cœur n’était pas affolé. Ce sang-froid devait cacher un élément que je ne percevais pas. J’étais extrêmement concentré sur ce qui m’entourait. L’autre humain qui était sorti de la voiture avait une patte griffue qui lui tenait la gorge. Le lycan qui le menaçait était prêt à l’égorger. Alors pourquoi son cœur ne changeait-il pas de rythme ?
Puis soudain je sentis l’odeur du sang de Mick. La seule chose qui pouvait détourner mon attention d’une demi-seconde. Temps suffisant à celui que je menaçais pour me frapper et m’envoyer rouler sur plusieurs mètres. La brûlure de mes bras frottant sur le béton me ramena à un état de vigilance accrue. Sans quitter mes adversaires des yeux, j’entendis Mick parler, comprenant qu’il se prenait lui-même en otage pour me contrer ! Bordel dans quel camp est-il ? Le changement de domination opère, deux loups de la meute de Nathan m’attrapent les épaules et me maîtrisent m’empêchant d’agir. Avec une rage au ventre, je ne comprends pas ce qui se passe sous mes yeux. Les deux gorilles qui semblent vouloir en découdre, leur chef qui accepte. Aux gestes qu’il fait, je suis la direction de son regard et vois l'éclat d'une arme. Les deux gorilles s’effondrent alors que la voiture démarre en trombe. Pourquoi ? Pourquoi les chasseurs nous laissent deux des leurs ? La meute saute dessus et les attache. Ce n’est pas comme ça que je voyais les choses se passer, mais cela nous donnait toujours la possibilité de les interroger plus tard.
Mais pour l’instant les questions s’entrechoquent dans ma tête. Pourquoi Mick m’avait-il empêché de résoudre mon problème ? J’étais à fond avec lui, pourquoi me mettait-il des bâtons dans les pattes ? J’allais le rejoindre, furieux.
- Pourquoi m’as-tu obligé à les laisser fuir ! Dis-je en criant.
Tous mes points de repère s’écroulent les uns après les autres. Après le chat c’est au tour de Mick de me prendre en traître. Mon loup se retourne, l’animal se sent blessé et trahi autant que l’humain que je suis. La fureur me prend aux tripes, exacerbée par la lune rousse qui attise mon côté le plus sombre. J’attrape Mick par le col et le plaque contre un mur. Nos visages ne sont qu’à quelques millimètres l’un de l’autre. L’assurance d’une double trahison et c’est certain, je bascule. Nath doit me sentir partir car je sens son aura qui se renforce.
- J’ai fait ce que je devais faire. Me dit Mick. Tu ne peux pas le retrouver maintenant. J’ai juré de te tenir éloigné de lui. Pour ton bien. - Dans quel camp es-tu Mick ? Crachai-je. Depuis quand les promesses faite à un traître ont-elles de la valeur ?
Je suis entièrement transformé. Ma colère me fait perdre de vue toute prudence. Je ressers ma prise sur le cou de Mick, si mon regard pouvait tuer, il serait mort depuis quelques minutes. Puis des flash-back s’imposent à mes yeux. Moi qui fais face à Peter, prêt à le tuer pour sauver Mick. Moi et Mick, toujours au manoir en train de nous battre et toujours ce geste, moi prêt à tuer... Je suis perdu, je relâche Mick sans ménagement et me détourne.
- Fait chier ! Dis-je rageusement.
Ma raison vacille. Est-ce la lune rousse, ou ce qui m’arrive en cascade sur le coin de la gueule? Je suis en équilibre instable entre deux états. Je capte le regard de Fred. A son demi-sourire, je comprends ce qu’il voit : l’ancien second d’Hugues, le deuxième loup le plus impitoyable de la meute. Je n'ai jamais dit à Mick ou au jap quel était mon rang dans cette meute. Car dans la logique des rapports de force de l’époque, ce n’est pas Nath qui aurait dû succéder à Hugues. Ce jour-là, c’est la vue d’un bouquet de fleur fraîche posé sur la tombe d’Emy, vraisemblablement mis là par ma mère, qui avait fait pencher la balance et changé la donne. Si je n’avais pas été à l’initiative de la rébellion de la meute contre Hugues, Il était clairement établi que je devais reprendre le rôle d’alpha. Il ne m’avait fallu que deux ans pour me glisser à la tête de ses lieutenants, amenant notre meute au sommet de la hiérarchie lupine de Boston. La seule meute qui m’avait résisté, était celle où était Luka. A croire qu’il devinait mes actions à l’avance.
Le passé me rattrapait. Depuis trois ans je donnais le change, avec l'image d'un étudiant calme et souriant. J’avais réussi à me tenir écarté de toute source de conflit. Ma rencontre avec le japonais puis ensuite Mick avait ébranlé l’équilibre que j’avais réussi à construire. Le vrai moi refaisait surface. Le loup calculateur, froid et intransigeant. Ruby ! J’ai besoin de toi là, je sens que je vais merder.
L’aura de Nath se faisait de plus en plus insistante. Il avait compris qu’il suffisait de rien pour que tout bascule, pour que je reprenne mon droit, mon dû. J’avais subitement soif, une soif qu’aucune boisson ne pouvait étancher.
Comme il y a cinq ans, des fleurs blanches avaient changé le cours de mon histoire, cette fois-ci le dérivatif apparut sous les traits d’une chinoise. Une simple humaine qui menaçait la meute, MA meute !
- Rentrez vos crocs. Si je vous voulais morts, vous le seriez. Dit-elle avec aplomb.
Seul le rythme calme de son cœur me fit réfléchir avant de lui sauter dessus. Comme les deux humains qui avaient fui avec le japonais, ils ne craignaient pas les loups. J’étais certes furieux, mais mes anciens réflexes de premier lieutenant reprenaient du service. Avant que Nath réagisse, je fis un signe de temporisation à la meute. Ses explications augmentèrent ma confusion. De quelle couverture parlait-elle ? Pour qui travaillait donc ce Zelen Plav à qui le jap’ avait fait allégeance ? Une troisième faction était donc dans le jeu. Miya ? Qu’est que tu fous au milieu de tout cela ?! La chinoise poursuivit.
- Red m’a demandé de veiller sur vous mais sachez que si vous mettez ma mission en péril, je n’aurais aucun scrupule à vous tuer moi-même. Je ne vous aiderais pas à les interroger, néanmoins, si Zelen les a laissés en vie, c’est qu’il sait que sa couverture ne va pas tarder à voler en éclat. Lorsque vous saurez où aller, prévenez-moi, je vous viendrais en aide.
En me rappelant le nom de mon alpha, la chinoise venait d’éviter un changement d’alpha brutal et imminent à mon ancienne meute. Penser à Ruby me permit de faire descendre ma rage, ou du moins maîtriser mon côté sauvage qui avait repris le dessus.
- Lylae apprécie votre meute, reprit-elle en se tournant vers Nath. Il souhaite que je fasse de mon mieux pour la préserver. De plus, l’infirme est plus précieux vivant.
Je ne pus m’empêcher de secouer la tête au regard que me lança Nathan. Cette femme était une humaine comme Mick, seuls les loups présents avaient senti ce qui avait failli se passer. D’un regard je fis comprendre à mon ancien frère que la menace était passée. Si les membres de la meute se détendirent, Nath resta tout de même crispé. Il savait que j'avais de forte chance de le gérer et n'était pas assuré du soutient de ses bêtas contre moi qui les connaissais tous.
Lylae. Je l’avais vu une fois, Il était venu mettre en garde Hugues contre ses méthodes. C’était juste avant la mutinerie. En tant que second et premier lieutenant j’avais assisté à l’entretient ainsi que Nath. A trois nous aurions été bien incapable de nous mesurer à Lylae, nous les mordus. Est-ce sa venue qui avait initié ce vent de révolte qui avait secoué la meute ? Si les autres m’avaient reconnu le droit d’achever Hugues, ce n’était pas parce ce que j’étais moins violent, mais simplement pour le fait que je tuais sans faire souffrir inutilement. J’étais un prédateur, non pas un tueur, bien que la finalité pour ma proie était la même, la mort.
Avant de partir, la chinoise me mit en garde contre Zelen Plav, me disant de plus tenir à la vie. Je jetais un coup d’œil à Mick. Pour tenir à la vie, fallait-il avoir un but pour la vivre. Et pour l’instant les deux buts que j’avais se faisaient fuyants et trompeurs. Pire, ils semblaient se liguer contre moi. Je regardai les deux types ficelés qui semblaient reprendre connaissance peu à peu. On allait devoir les tuer. Mais mon envie de sang était retombée avec la chinoise. Et puisque Mick semblait se complaire à m’empêcher de régler mes propres problèmes, à me faire des cachotteries qu’il se débrouille à faire cracher le morceau à ces deux balourds. Il y avait ici assez de crocs et de griffes pour les motiver à parler. Pas besoin que je m’en mêle. Non, il ne faut surtout pas que je m’en mêle ou je risque le dérapage. D’un regard, je fais comprendre à Nath que je me casse et que je le laisse aider Mick à faire disparaître ce qui restera des deux chasseurs. Mick me dira bien ce qu’il voudra des informations obtenues. Au pire je pourrai toujours demander à Nath si je pense qu’il omet des éléments. La confiance est comme une gomme, elle diminue après chaque erreur.
- Je rentre à l’hôtel, dis-je à Mick d’un ton las.
Je lui tourne le dos et m’en vais. J’ai besoin d’être seul, de souffler. Il y a une chose que je ne peux plus nier, le loup de Boston est de retour. Je n’avais pas voulu voir la réalité en face, mais par deux fois au manoir de Derek j’avais failli tuer quelqu’un. Je regarde mon visage qui se reflète dans une vitrine. Où est passé l’étudiant souriant ? Je ne vois que mon regard froid, je me fais presque peur moi-même. Tout à l’heure, la meute m’a obéit ainsi que leur leader. Je sens encore le lien de connexion. Mais rien à voir avec celui que j’ai avec Red en tant que bêta. Non, là je sens chaque membre comme si j’en étais le meneur. Il ne faudrait pas que notre mission s’éternise de trop, la tentation devient bien trop grande et cette foutue lune n’arrange rien.
Je prends mon temps pour rentrer à l’hôtel, faisant des détours par les quartiers de mon enfance. J’ai regardé la maison de mes parents de loin. Je ne suis vraiment pas en état de leur parler dans l'immédiat. L’animal est encore de sortie. Une fois à l’hôtel, je monte me doucher et me changer puis je vais dans un des salons de l’hôtel qui met à la disposition de ses clients, des ordinateurs avec une connexion internet. Chez moi, j’ai laissé mon ordinateur en veille, je peux donc me connecter à distance. Me plonger dans les dossiers de plans du manoir de Derek et mes autres projets en cours me permet de me déconnecter de la réalité. Ma palette graphique me manque. Je plonge dans mon univers fait de lignes pures et harmonieuses. Me calmer avant de...
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:48
Un pas de plus...
- Dans quel camp es-tu Mick ? Crache-t-il. Depuis quand les promesses faite à un traître ont-elles de la valeur ?
Est-ce sa raison ou son cœur qui se trouve le plus brisé ? Je ne sais pas mais j’ai mal. Pas parce qu’il me maintien avec une force sauvage contre le mur. J’ai mal pour ce que je lis dans ses yeux.
Il me bouscule en lâchant prise et s’éloigne. Je ne peux gérer qu’une chose à la fois. Mes deux mondes s’affrontent. Chad d’un côté, la nouveauté, le bonheur, et les deux hommes ligotés de l’autre, mon ancienne vie qui me rattrape.
C’est une femme d’origine chinoise qui coupe court au dilemme intérieur en s’approchant sans crainte des loups à qui Chad avait fait appel.
- Rentrez vos crocs. Si je vous voulais morts, vous le seriez, dit-elle avec aplomb.
Chad donne l’ordre discret de laisser parler l’inconnue. C’est à nous qu’elle s’adresse.
- Red m’a demandé de veiller sur vous mais sachez que si vous mettez ma mission en péril, je n’aurais aucun scrupule à vous tuer moi-même. Je ne vous aiderais pas à les interroger, néanmoins, si Zelen les a laissés en vie, c’est qu’il sait que sa couverture ne va pas tarder à voler en éclat. Lorsque vous saurez où aller, prévenez-moi, je vous viendrais en aide.
Red ? Ruby. Cette femme est l’alliée dont elle nous a parlé avant que nous quittions Beacon Hills.
- Lylae apprécie votre meute, reprit-elle en se tournant vers Nathan. Il souhaite que je fasse de mon mieux pour la préserver. De plus, l’infirme est plus précieux vivant.
L’infirme. Le message griffonné et laissé à notre intention menace Miyavi si nous tentons de retrouver James.
- Je rentre à l’hôtel, dit Chad d’un ton monocorde.
Je t’y rejoins vite, pense-je du fond du cœur.
Chad quitte l’appartement et je pourrais le rattraper, le réconforter, tenter de lui expliquer. Mais j’ai devant moi la possibilité de trouver des réponses et de secourir James.
Alors que quelques minutes plus tôt Chad m’avait choisi moi au risque de laisser s’échapper Miya, je regarde mon petit ami partir en tournant le regard vers les deux individus qui n’avaient pas réussi à fuir. Le choix est difficile. J’aimerais que Chad le comprenne.
Lorsque la porte de l’appartement se referme, je m’approche des deux hommes qui souhaitent surement être ailleurs plutôt qu’ici. Du moins, s’ils sont suffisamment censés pour craindre des lycans et moi.
Si les frapper pendant plusieurs minutes pour les forcer à lâcher la moindre information n’a pas eu d’effet, c’est qu’ils ont été préparés à tomber dans le camp ennemi. C’est la moindre des préparations. Être conditionné pour ne pas trahir les siens. Je retiens la vague de colère et de cruauté qui manque de me submerger. Je ne veux plus être cet homme-là. Suis-je trop faible ? Je me souviens d’un moyen plus qu’efficace pour obtenir des aveux.
- Nathan, dis-je à l’intéressé. Un coup de griffe bien placé peut nous offrir quelques réponses, n’est-ce pas ?
J’avais vu un loup faire lorsque j’étais au service de chasseurs. Le pire interrogatoire qui soit. Et douloureusement efficace.
Les deux lycans entourent l’un des hommes et le soumettent à leur alpha. La nuque en évidence, à portée de ses griffes. Le geste devait être habile ou la cible serait tuée. Je rappelle à Nathan que les deux prisonniers sont notre seule piste.
Le cri de l’homme est muet lorsque la griffe s’enfonce dans sa chair. Découvrant ce que cache son esprit, Nathan met rapidement fin à la torture. D’un geste sec, il brise la nuque du prisonnier.
- Qu’est-ce qu’il savait ? Demande-je sans montrer de réaction face à ce qu’il venait de faire.
- Il y a un building près du port. C’est là qu’ils étaient avant de venir ici. Je ne sais pas si ton ami était là-bas mais c’est tout ce qu’il savait.
C’est une piste sérieuse mais les autres doivent forcément s’attendre à nous voir débarquer. Pour avoir laissé deux des leurs se faire prendre, c’était surement un piège. Un piège dans lequel nous allons tout de même devoir s’aventurer si on voulait une chance de sauver James.
Miya, je t’en prie. Ne met pas en danger Chad ni mon ami, pense-je.
Je sais le japonais malin voir presque vicieux. Si nous trouvons James, il risque tout de même de lui arriver malheur, la mise en garde était précise. Pourtant je n’ai jamais promis de protéger le kanima. Et quelque chose me dit qu’il n’en a pas besoin.
Je me tourne vers la chinoise dont j’ai oublié le nom.
- Je vais retrouver Chad. Nous serons là ce soir. Si vous n’y êtes pas, on partira sans vous. Et vous, et bien, faîtes ce que vous avez à faire je suppose, dis-je pour finir aux lycans présents dans la pièce.
Je quitte l’appartement sans lancer un regard à quiconque. Mon esprit est déjà orienté vers Chad. J’espère qu’il va bien, qu’il est rentré.
Le trajet est pesant car une fois seul je me laisse écraser par le poids des évènements récents. Je me ressaisis quand le taxi me dépose devant l’hôtel. Je choisis de monter les étages par les escaliers. Arrivé devant la porte de notre suite, je sors le pass magnétique de ma poche et entre pour retrouver Chad.
Alors qu’il était assis sur le bord du lit, il se relève à la hâte et se tourne vers moi. Ses pupilles brillent farouchement. Est-ce qu’il est dans cet état depuis qu’il est rentré ou seulement parce qu’il m’a entendu arriver ? Sa détresse creuse un puits sans fond dans mon cœur. S’il est en colère contre moi, il l’est encore plus face à l’impuissance qu’il ressent vis-à-vis de la situation. La lune rousse exacerbe ses émotions. Lui qui est d’ordinaire si calme…
- Je suis désolé de t’avoir obligé à revenir…et de t’avoir laissé à l’écart, dis-je sincèrement. C’est un mot que j’ai employé souvent avec toi. Mais je le suis vraiment.
- C’est trop pour moi, Miya, toi, cette ville…Dit-il en se retenant de crier.
- Miya est en vie, il n’a pas l’air d’être sous le joug de bourreaux à qui il est incapable de tenir tête. Il a des ressources. Je sais que tu ne comprends pas. Mais si ta colère est le prix à payer pour que tu restes éloigner de lui, alors je l’accepte. Je ne veux pas que tu sois en danger.
Je ne sais que dire d’autre. La vérité n’est parfois pas suffisante. Lui dire ce que je ressens peut, peut-être, détourner son mal-être.
- Chad, je t’aime. Je ne veux pas te perdre.
Les mots sont-ils assez forts ? Je prends sa main dans la mienne et m’approche un peu plus.
- Je pense avoir saisi ton passé douloureux, ce que tu as fait ici à Boston. Les lycans qui étaient sous tes ordres aujourd’hui ne sont pas des inconnus. C’est ton ancienne meute c’est ça ?
Il acquiesce sans prononcer un mot. Je le sens bouillir intérieurement.
- Je n’aime pas cette colère que tu as en toi, je n’ose pas me sentir coupable car si je me laisse emporter je ne serais pas là pour te soutenir.
Je caresse sa joue et pose mon front contre le sien. Pour murmurer plus intimement.
- Je te veux toi, tout ce que tu es. L’homme et le loup. Mais pas cette rage qui enrobe ton cœur. Laisse-moi y retrouver ma place, dis-je en approchant mes lèvres pour l’embrasser.
Mais il rompt notre étreinte et recule d’un pas.
- Tu ne comprends pas ! C’est moi, le vrai moi qui refait surface. Voilà ce que je suis !
- Ce n’est pas vrai. Tu n’es pas un meurtrier, et si l’odeur du sang peut être grisante ça n’est que parce que tu es un loup. Un prédateur pas un tueur. Je sais qui tu es Chad. Tout comme je réalise ne pas être défini uniquement par mon passé et mes années de vagabondage. Tu es autre chose que tout ça.
Je reprends mon souffle et tente de m’approcher à nouveau de lui.
- Je t’aime, Chad. Tu le sais ?
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Chad Wilder Administrateur
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Brumes du futur : Loup Kawaissu Meute & Clan : Tribu Kawaiisu Âge du personnage : 39 ans
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:49
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La magie opera et je fus englouti dans le monde en deux dimensions des plans de construction. Le manoir de Derek demandait des modifications pour des soucis de portance. Les normes avaient changé depuis le moment où cette antique bâtisse avait été construite. Quand je relève le nez et reprends conscience du lieu où je me trouve c’est comme sortir d’un immeuble climatisé et me retrouver écrasé par une chaleur caniculaire. Le poids de ce qui se passe revient appuyer lourdement sur mes épaules. L’accalmie aura été brève. Je sais bien que c’était en pure perte, rien qu’une fuite en avant. Les bruits sont feutrés dans le salon de l’hôtel. Tout est lisse et policé, le personnel semble glisser sur les tapis. Le luxe de l’endroit contraste avec l’appartement où nous sommes allés ce matin avec Mick, deux mondes, deux faunes et des dangers différents. Je ferme les applications que j’avais ouvertes, vérifie une dernière fois mes mails et reprends la direction de notre chambre. Je ne sais pas si Mick est arrivé car maintenant les serrures sont magnétiques et codées, plus besoin de demander sa clé à l’accueil.
Dans l’ascenseur, le liftier me demande l’étage. Je m’adosse au fond de la cabine. En sortant je donne un pourboire au gars qui me salue avec manières. Je sais que le montant de ces gratifications peut dépasser son propre salaire et de plus c’est non imposable. Voilà d’où vient la motivation pour tous ces employés de sourire et d’être aimable même quand ils n’en ont pas le cœur. La chambre est vide. Je suppose que faire parler ces deux types doit prendre du temps. Ce ne sont pas des enfants de cœur et ils ont été entrainés pour cela. Ils savent qu’ils sont perdus, que même s’ils balancent tous ils ne seront pas épargnés. Ils ne peuvent que négocier une mort rapide.
Du coup, je ne sais quoi faire. J’ai l’impression d’être un fauve en cage, car depuis que j’ai émergé de l’ordinateur je suis de nouveau attentif aux liens. Ces liens si spéciaux qui m’unissent à mon ancienne meute. L’ai-je vraiment quitté ? Quand un flash violent s’illumine dans mon esprit me montrant l’image du port et d’un immeuble. Je sers les dents, je sens la puissance affluer. Je n’ai qu’à le vouloir et m’en saisir. J’ai presque l’impression de ne pas avoir besoin de tuer Nath pour reprendre le rôle d’alpha. Est-ce possible ? Scott est bien devenu un alpha sans n’avoir jamais tué personne. Si par certains côtés nous nous ressemblons, j’ai le lourd passé d’un loup féroce sur les griffes. J’ai tué et aimé cela. Et cette lune qui m’exacerbe, Mafdet ne m’avait pas mis en garde pour rien, me demandant de m’isoler. La bonne blague, je fais cela comment en plein milieu de Boston et en étant soumis à toutes les excitations possibles, entre Miya qui réapparait, la meute et ce brusque afflux de puissance que je sens venir ?
Je vais brusquement dans la salle de bain. Il faut que je vérifie. Je laisse le loup faire un peu surface. Je dois forcer sur ma maitrise car il pousse et essaye de forcer le passage. Le loup est fort, de plus en plus. Je regarde mes prunelles qui luisent de cette couleur bien particulière. Ce regard qu’il faut cacher au reste du monde. Avec un soupire je retourne m’assoir sur le bord du lit et prends ma tête entre mes mains. C’est bien différents des pertes de contrôles quand j’étais un jeune loup. C’est plutôt comme – et l’image qui me vient à l’esprit me fait sourire – comme une évolution au stade supérieur d’un Pokémon. Mon loup revendique son rang. Mais cela aurait pour conséquence de faire exploser ma vie actuelle. Si je reprends la tête d’une meute, tout change. Je me retrouve déchiré entre l’humain qui aime la vie qu’il était en train de se construire avec Mick et Miya quand ce con était encore là et le loup qui aspire à grimper et gagner en puissance. C’est une véritable torture mentale, je ne vois aucun point auquel me rattacher. Mon ancrage n’a jamais été aussi faible. Putain c’était si bien avant que cela ne bascule.
Tellement perdu dans ma crise intérieure que Mick me surprend presque en entrant. Je bondis du lit comme un diable sort de sa boite. A la mine qu’il fait, je dois avoir l’air d’un fou enragé. Puis le revoir me rappelle que j’ai dû laisser fuir l’autre traitre. Miya n’est pas assez con pour ne pas savoir froidement ce qu’il a fait, ce qu’il m’a fait.
- Je suis désolé de t’avoir obligé à revenir et de t’avoir laissé à l’écart. C’est un mot que j’ai employé souvent avec toi. Mais je le suis vraiment
Je n’écoute pas ce que Mick me dit, trop concentré à ne pas exploser, à ne pas saisir à bras le corps cette force qui semble s’offrir à moi.
- C’est trop pour moi, Miya, toi, cette ville… Je serre les dents pour ne pas hurler.
- Miya est en vie, il n’a pas l’air d’être sous le joug de bourreaux à qui il est incapable de tenir tête. Il a des ressources. Je sais que tu ne comprends pas. Mais si ta colère est le prix à payer pour que tu restes éloigner de lui, alors je l’accepte. Je ne veux pas que tu sois en danger.
Mick ne fait qu’annoncer des évidences. Le peu de secondes pendant lesquelles j’ai croisé son regard, j’ai su qu’il était là volontairement. Vivant oui, mais au prix d’une double traitrise, celle contre Jaycee et moi, puis maintenant contre Mick. Miya sait où est James, j’en mettrais ma main à couper. Mick dit ne pas vouloir me mettre en danger, comprend-il que la réciproque est vraie ? Que le danger pour lui peut venir de moi ?
- Chad, je t’aime. Je ne veux pas te perdre.
Ses mots me cueillent au ventre. Il y a bien sur eu tous ces gestes, ces attentions mais c’est la première fois qu’il le met en mots. Cela me fait chaud au cœur. Il a compris quel était mon lien avec les loups qu’il a vu. Mais il n’a pas conscience de ce qui a failli se passer, la raison pour laquelle je me suis brusquement éloigné. Mick se fait doux et apaisant. Malgré cela ma lutte interne est toujours aussi intense. La perte de contrôle n’est pas loin.
- Je n’aime pas cette colère que tu as en toi, je n’ose pas me sentir coupable car si je me laisse emporter je ne serais pas là pour te soutenir. Je te veux toi, tout ce que tu es. L’homme et le loup. Mais pas cette rage qui enrobe ton cœur. Laisse-moi y retrouver ma place. Me dit doucement Mick.
Quand ses lèvres effleurent les miennes, je me recule. Il doit comprendre qui je suis, qui il a en face de lui.
- Tu ne comprends pas ! C’est moi, le vrai moi qui refait surface. Voilà ce que je suis ! Dis-je avec force. - Ce n’est pas vrai. Tu n’es pas un meurtrier, et si l’odeur du sang peut être grisante ça n’est que parce que tu es un loup. Un prédateur pas un tueur. Je sais qui tu es Chad. Tout comme je réalise ne pas être défini uniquement par mon passé et mes années de vagabondage. Tu es autre chose que tout ça.
Je le regarde intensément. Il est ce point d’accroche que je recherche désespérément. Cependant je ne vais pas pouvoir lutter longtemps contre mon loup. Mick me regarde sans peur alors que mes yeux ont de nouveau repris cette couleur si particulière de mon état. Mon regard doré plonge dans ses yeux vairons. J’avais eu si peur de déceler dans le reflet du miroir ce rouge signe d’une évolution qui me serait néfaste. Mon côté sauvage me pousse à revendiquer ce rang. Mais Mick a raison, je suis autre chose, consciemment je rejette ce titre. Non pas que je suis incapable de le tenir, cependant j’aspire à autre chose, une autre vie. Mick est mon ancre, le loup comme l’humain tenons à lui. C’est tout autant grisant que la sensation de puissance quand la meute de Nath m’obéissait.
- Je t’aime, Chad. Tu le sais ?
C’est à demi-transformé que je fais le pas qui nous sépare. Pour l’instant, il est ma raison de vivre. Je dois me focaliser sur lui. C’est donc un homme à moitié loup qui l’entoure de ses bras.
- Je t’aime aussi Mick. Navré d’avoir dérapé. Dis-je en prenant ses lèvres avec les miennes.
Je savoure sa réponse à mon baiser, ses mains que je sens se glisser dans mon dos et sur ma nuque. Oui, il me prend tel que je suis. Sa confiance me donne l’assurance d’une ancre solide. Bien que je ne me leurre pas. Notre mission à Boston n’est pas finie et que même si Mick souhaite m’écarter du chemin de Miya, je me retrouverai tôt ou tard confronté au traitre. Je ne suis pas certain que mon amour pour lui soit plus fort que la haine que j’ai ressentie en le voyant. Quoique ces deux sentiments soient les deux face d’une même pièce. ::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:49
Attrape moi si tu peux
Chad s’excuse et je ressens la fragilité qui vrille son cœur. Il lutte contre lui-même et ne se laisse aller que si je suis là pour le retenir. C’est ce que j’aime chez lui, être son ancre. Et qu’il soit mien.
Nous nous laissons doucement tomber sur le lit. J’attends qu’il se calme dans mes bras. J’ai besoin qu’il soit maitre de lui ce soir pour m’accompagner. Il est un allié redoutable s’il ne se laisse pas submerger par ses tensions. Nous commandons un repas léger en attendant que la journée s’achève. La nuit est préférable pour ce genre de mission alors lorsque l’obscurité pèse sur la ville, Chad et moi sommes déjà dans la rue. Le taxi nous emmène à la même adresse que ce matin. Huisè, l’amie de Ruby, est là, ainsi que trois loups, dont Nathan. Je me doutais que l’alpha ne laisserait pas Chad se fourrer seul dans ce traquenard. J’espère tout de même que mon petit ami ne sera pas tiraillé encore vers cette meute qui souhaite vivement le voir de retour. La vie de Chad est ailleurs. Avec moi ou non mais pas dans cette meute. Et surtout pas en étant son leader.
C’est en silence que des véhicules noirs mis à disposition par Nathan nous conduisent au bâtiment dont la localisation a été arrachée au prisonnier plusieurs heures auparavant. Nous ne savions pas dans quoi nous nous embarquions ce matin. Mais là nous plongeons volontairement dans un piège alors autant être armé comme il se doit. Je vérifie mes armes et les suppléments que j’avais emmenés. Si Chad et la meute de Nathan avaient affronté des humains, il faut tout de même prévoir le nécessaire pour faire face à des lycans.
Nous descendons d’un même élan des véhicules laissés à courte distance de l’entrée du bâtiment.
Il y a une ombre immobile à l’entrée. L’individu nous attend de pied ferme, sans ciller. Nathan dit déceler deux auras mais qu’un seul battement de cœur. Quelque chose cloche. Bientôt deux autres personnes viennent en comité d’accueil.
- Deux lycans, souffle Chad.
Nous pensions tomber dans un piège, peut-être même en sachant pertinemment que nous ne faisons pas le poids. Pourtant lorsque nous approchons, personne n’attaque. Le comité d’accueil se retire dans le bâtiment. Le jeu de piste est ridicule quand je sais que la vie de James est en danger.
- On entre, dis-je avec conviction.
Sans vérifier si mes alliés du moment me suivent, je m’approche d’un pas rapide vers la double porte par laquelle les trois individus sont partis.
Aux bruits qui raisonnent dans le bâtiment étrangement vidé, nous comprenons qu’ils se sont dispersés dans les étages. Nous sommes six, alors nous nous divisons nous aussi. Nathan et la chinoise d’un côté, les deux autres lycans de l’autre et Chad et moi, ensemble. L’alpha prévient ses bétas de rester à proximité de l’entrée pour empêcher quiconque de fuir.
Je me tourne vers Chad qui n’est jamais bien loin de moi.
- Il faut prendre chaque étage en tenaille, je monte par cette escalier, tu prends le second accès, dis-je sans me rendre compte du ton autoritaire que j’emploie.
Je grimpe les étages avec rapidité. Me savoir proche de James, pouvoir enfin le sortir de là, me redonne une forme nouvelle. Le couloir du 5e étage est plongé dans le noir. Seuls les blocs de sécurité fournissent un semblant de lumière. Très suffisant pour que je ne sois pas désorienté. D’un coup d’épaule j’enfonce une première porte verrouillée. La pièce est vide. La suivante aussi.
Je prends une bifurcation lorsque je percute violemment quelque chose. Ou plutôt quelqu’un.
Le coup me laisse confus. Je m’écrase sur le sol mais mon assaillant prend la fuite au lieu de profiter de ma faiblesse et de fondre sur moi. J’ai soudainement froid. Un froid qui me prend de l’intérieur.
- Tu as été notre jouet préféré, le sais-tu Mickaël ?
La voix semble s’insinuer dans ma tête. Notre jouet ? Qui sont-ils ? Entendre mon prénom ainsi prononcer me fait une sensation désagréable. Je me relève à la hâte, certain de tomber nez à nez avec un adversaire qui aurait surgit dans mon dos. Il n’y a personne. Je sonde l’obscurité du couloir.
- C’est effrayant d’observer sa propre ignorance, n’est-ce pas ?
- Qui êtes-vous ? Cris-je sans craindre de passer pour un fou.
La voix est remplacée par le bruit de pas précipités qui rejoignent ma position. Chad apparait rapidement.
- À qui tu parlais ? S’inquiète-t-il.
- Personne, je crois. Il y a quelqu’un par là mais il doit déjà être loin. Tu n’as croisé personne ?
Il me répond que non bien qu’il sente que nous ne sommes pas seuls.
- Ils jouent avec nous, dis-je en sentant la colère monter.
Cette fois-ci Chad prend l’initiative de formuler ce qui ressemble à un ordre.
- Rejoignons les autres. S’ils sont ici, ils ne doivent pas sortir du bâtiment.
Les deux bétas de Nathan sont déjà dans le hall. Ils sont assis dos à dos sur le sol. Chad est alerté avant moi par son odorat de loup. Puis je remarque la mare de sang qui se repend autour des deux lycans.
Ils sont morts, transpercés l’un et l’autre par une barre de fer qui les maintient immobiles. Un coup de feu proche nous alerte de la présence de Huisè. Elle doit être avec Nathan et ils ont sûrement trouvé quelque chose. Avant que nous décidions de les rejoindre, ce sont eux qui réapparaissent. Le hochement de tête de la tireuse nous annonce que l’un de nos ennemis avait réussi à leur fausser compagnie. C’est Nathan, l’alpha, qui avait décidé de battre en retraite lorsqu’il avait senti la vie s’échapper de ses deux lycans.
Nous étions au point de départ, sans indice, avec deux cadavres dans nos rangs.
- Où est-ce qu’ils sont bordel ! Hurle-je en frappant le mur d’un coup de poing.
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:55
Que la partie commence!
Je me tiens là, immobile devant l'immeuble. Je les défie de ma seule présence. Ils sont déterminés, je peux le sentir... leur hargne me donne d'agréables frissons. Je les sens tendus. Ils pensent peut-être que nous allons attaquer lorsque deux sous-fifres se joignent à moi, mais il n'en ai rien. Nous attendons qu'ils fassent le premier pas pour leur tourner le dos, non sans laisser mes verres s'attarder sur eux pour ma part, et nous rentrons dans la bâtisse. Mes entrailles vrombissent dans un rire feutré, fier du pied-de-nez que nous leur faisons. Si pour mes acolytes il s'agit juste d'une stratégie à appliquer, pour moi c'est une claire provocation que me dérober à leur arrivée pour m'engouffrer dans le ventre de notre terrain de jeu sans chercher à les impressionner d'avantage.
Je les invite à une partie de cache-cache.
Alors je cours me cacher. Je jubile de la soirée qui s'annonce, la lune aux couleur chatoyante semble presque participer au spectacle. De là où je suis, je peux les entendre. Je juge la position de chacun, et m'attarde sur la délicatesse de l'un à défoncer une à une les pièces de l'étage... Mickaël...
Je suis de loin le manège étrange dont il est victime. Je serais tenté d'y participer aussi, mais j'ai comme qui dirait d'autres chats à fouetter.
Dans l’ombre, je me tapis. Tel un félin qui s’apprête à sauter sur sa proie, je me prépare. Je replace mes lunettes sur mon nez. Des lunettes de protection, toute noires, aux verres opaques, et qui me permettent de conduire ma moto sans être gêné par le vent. Je remonte ensuite mon masque en polymère dernière génération, noir lui-aussi, sur mon nez. Il filtre l’air extérieur et me permet ainsi d’user à ma guise des gaz en tout genre. Ainsi protégé, je suis méconnaissable. Mes cheveux, noir de jais, sont détachés. De toute façon, jamais un seul élastique n’a su tenir la distance lors des combats. Je suis presque intégralement recouvert de noir. Seul mon bras gauche est recouvert d’une manche hybride de polymère souple et de métal. Elle me serre plus ou moins de bouclier. J’ai cela depuis des années. Ces bâtards avaient fait quelques expériences sur moi, comme sur tous les autres d’ailleurs. Ils avaient inséré des plaques de métal sous ma peau pour pouvoir visser cet étrange manchon et le connecter à mes nerfs. Ce n’était pas très agréable, mais je me fiche un peu de la douleur. Je sais toujours comment la détourner.
Je ne sors pas de ma cachette sauf si un adversaire de taille se présente, ou s’il y a beaucoup d’adversaires. J’aime les défis. Quand c’est trop facile, ce n’est pas amusant. Ah, si j’aime aussi les âmes innocentes ! Et plus généralement, quand le bâtard ne veut pas, alors je m’en occupe en m’assurant qu’il regarde ! C’est bien plus amusant ! Je suis bien équipé, alors il est difficile de rivaliser avec moi. Un sabre dans le dos, comme Blade pour ceux qui ont vraiment besoin d’une image, mais ne me comparez pas à ce vampire diurne, je suis bien plus puissant ! Un autre sabre à la hanche, comme tout bon samouraï. Ma cuisse droite est ceinturée de kunaï, la gauche est entourée d’un étui à senbon et de trois fioles. L’une remplie d’aconit, une autre de venin de kanima, et la dernière d’adrénaline. Deux saïs sont sagement rangés dans le bas de mon dos, et un coutelas est dissimulé à chacune de mes chevilles. Sans compter les shuriken dans l’une des poches de ma veste de combat et évidemment mon bras recouvert de métal. Et avec tout ça, je suis encore maître en divers arts martiaux. C’est cela d’être entraîné au combat depuis sa plus tendre enfance.
Miyavi me hait pour cela. Il voit en moi ce qu’il aurait pu devenir sans Mary-Jaycee et Draven. Je suis son cauchemar. Celui qu’il veut voir mort. Mais comme lui, je survis, envers et contre tout. Et mon plus grand plaisir est de le voir souffrir.
Tapis dans l’ombre, j’observe l’action. Lorsqu’un ennemi, qu’il soit dans le camp de l’organisation ou dans le camp adverse, mon critère n’est pas là, bref, quand j’en croise un, j’apparais, furtivement. Une ombre, un souffle, un soupir d’agonie, du sang…Voilà tout ce qui vient briser le silence. J’ouvre la marche pour la mort. Elle m’aime bien. Je lui offre toujours un fabuleux festin.
Miyavi garde un œil sur moi. Il n’a pas l’autorisation d’aller au combat donc il est coincé, mais il trépigne. Il voudrait m’arrêter, me tuer, aider ses amis. Mais l’ordre le paralyse. Il n’est rien. Et moi, je vais me faire un plaisir de les tuer, un par un…Sauf le petit couple. Je vais prendre mon temps avec eux. Miya est un chat, mais là, c’est moi qui vais jouer avec ces petites souris !
J’enroule mes doigts autour de la garde de mon sabre et j’esquisse un sourire, caché derrière mon masque. Je descends de ma cachette, je frissonne de plaisir alors que ma lame tranche la chair tendre de ce loup de boston. Comme c’est bon. Au suivant !!!
J'arrive au hall. Deux chiens de garde en bloque le passage. J'approche d'un pas sur, saisit la barre de métal qui traine, et exécutes quelques mouvements avec. Je souris sous mon masque lorsqu'ils arborent leur pleine apparence. J'aime croire que ce n'est pas tant la dextérité avec laquelle je fais tournoyer la barre que l'aura que je dégage qui les met dans un tel état. Il sont peut être fort et fougueux, un animal sais reconnaître un prédateur quand il en croise un...
L'un à l'audace, si ce n'est la folie de se jeter vers moi. Un sourire fend mon visage. D'une brassé puissante la barre vint lui éclater la mâchoire. L'autre me charge à son tour, d'un même élan, je ramène mon arme assez vivement pour tournoyer avec elle et avant que ses griffes ne m'atteignent, un bruit de chair et de viscères étouffe son grondement. Le second s'est relevé, rugit à la vu de son compagnon perforé, et s'élance rageusement vers moi. Je repousse violemment la barre et le loup qu'elle transperce pour lui bloquer le passage. Le temps de cette menue diversion, j'ai disparu. Il me cherche, me hume, et quand il comprend que je suis juste derrière lui, il est trop tard : je lui assène un brusque coup de pied en plein thorax, et il s'empale lui aussi sur le bout de métal dans une expiration gutturale. Son regard effaré reste accroché à ma personne, jusqu'à ce que le poids de son compagnon ne l'entraine lourdement sur le sol.
Si facile. S'en est presque décevant, mais la perspective de joutes plus passionnée maintint le feu qui fait bouillir mes veines. Un léger rire s'échappe de ma gorge, et je me reprend. Je peux déjà entendre leurs pas raisonner, ils ne vont pas tarder à arriver. Je reviens vers ma belle brochette de loup étalé à terre, me penche et d'une poigne ferme, j'agrippe leurs chevelures pour les trainer au milieu du couloir, là ou la lumière extérieure forme quelques halos bleutés. Je veux faire les choses bien, je veux que ce soit beau! Le message n'en sera que plus percutant.
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:56
Rouge
Peu à peu je reprends pied. Je concentre toute mon attention au moment présent, doucement je ferme les yeux me laissant emporter par la pression des bras de Mick. Nous avons basculé sur le lit, j’hume sa peau, le parfum de son after-shave, l’odeur de sa sueur. Le tout fait un bouquet qui m’enivre et me rassérène. Alors que j’étais sur le point de changer de rang, de prendre un rôle qui ne me convient pas, je me blottis contre lui, tel un enfant. Je me moque qu’il me voit dans cette ambivalence tiraillé par mon loup qui a subitement soif de régner et le louveteau que je reste parfois. Le nez dans son cou, je calme ma colère et ma fureur, sa peau tiède m’apaise.
Cependant, une porte s’est entrouverte dans mon corps. Il va m’être difficile de la refermer et je sens que les évènements ne vont pas m’y aider. Je regarde Mick et tends tout mon esprit vers lui pour m’y fixer. Il sera celui qui m’empêchera de basculer, enfin je l’espère. Nous trainons dans la chambre toute l’après-midi. Est-ce le besoin de recharger les batteries ensemble, de nous couper du reste du monde ? Je passe une bonne partie du temps qui nous sépare de l’inévitable, allongé à ses côtés, lui tenant simplement la main. Veut-il garder un œil sur moi, pressentant ce qui se passe avec mon ancienne meute ? Cette connexion est encore là. Je ne sais si c’est une bonne chose, mais je peux pratiquement situer dans l’espace chacun des membres de la meute de Nath et cela même plus précisément que si j’avais l'un de ses bêtas. Est-ce la conscience collective ? Celle qui me voulait un temps à leur tête ? Trois ans ont passé pourtant depuis que j’ai quitté Boston.
La nuit tombée, nous retournons à la planque de James. La chinoise vu dans la matinée est là ainsi que Nath et deux de ses bêtas. Je lève un sourcil étonné vers lui pour ce faible effectif. Il sait pourtant que l’on va droit dans un traquenard. Autant ne pas venir si c’était pour se déplacer à si peu. Ma sérénité commence déjà à se craqueler. Mon aura s’élargit un peu, rencontre celle de Nath. La confrontation est muette, invisible. J’arrête le premier car je sens Mick impatient. Six, nous sommes six contre combien ? Je me souviens encore parfaitement de la poigne avec laquelle cet humain, le maître du chat, m’a balancé sur le sol. Je me souviens de leur absence de peur surtout, cela ne présage rien de bon. Le danger, mon souci pour Mick revoilà le loup qui repart à la charge. Il me suffirait de… simplement le vouloir et la meute au complet rappliquerait. Pourquoi est-ce si facile ? Un effet de la lune rousse ? Je me remémore les mots de Mafdet : « Isole-toi » Qu’a-t-elle vu ?
Dans la voiture qui nous conduit au repère de ces types qui ont kidnappé James, je reste silencieux. C’est une pression de la main de Nath sur mon genou qui me fait tourner la tête vers lui. Ce que je lis dans son regard me laisse perplexe. Pourquoi ? N’est-ce pas me tenter encore plus ? D’un clignement de paupière, je lui fait comprendre que j’ai compris le message. J’aimerai autant que l’on n’en arrive pas là, car alors je ne pourrais plus repartir de Boston. A peine arrivé, je saute hors de la voiture tous mes sens en alerte. J’ai immédiatement repéré la silhouette à l’entrée du bâtiment. Nous sommes attendus et toujours cette absence de peur. Depuis ce matin, ce point me turlupine. La meute de Nathan est redoutable, je le sens assez par le lien qui s’est établi dès que j’ai repris contact avec eux. Nathan exprime aussi tout haut ce que je viens de déceler, deux auras, un seul cœur qui bat. Je n’ai pas le temps de m’éterniser sur le pourquoi du comment car deux lycan rejoignent le type qui nous guette.
Que font deux loups à la solde des chasseurs, si tenté que ce soient des chasseurs ! Les données se mêlent et s’embrouillent. Le seul paramètre constant est le niveau de danger maximum. Ce gars nous nargue, je reconnais sa silhouette, c’est le type avec qui le chat est monté à l’arrière de la voiture ce matin. Je ne comprends vraiment pas dans quoi le Jap s’est fourré, mais cela me semble tordu au possible. Je suis Mick qui ne tient plus en place. Alors que l’on avance, les types en face se fondent dans le bâtiment.
- On entre dit Mick. Je le suis.
Consciemment, nous nous jetons dans le piège. L’immeuble est vaste, nous formons trois équipes. Nath et Huisé d’un côté, les deux bêtas d’un autre et Mick et moi pour finir. Mick est tendu à l’extrême, je le sens au ton qu’il emploie pour parler.
- Il faut prendre chaque étage en tenaille, je monte par cette escalier, tu prends le second accès.
J'acquiesce en silence. Quelque chose cloche, ils sont plus nombreux. Mais pourquoi s’éparpiller alors que nous ne sommes que six ? Ce n’est pas une logique guerrière. Nous montons rapidement dans les étages. J’ai calqué mon oreille sur les battements du cœur de Mick. Si je ne le vois plus, je sais exactement où il se trouve. Comme lui, j’enfonce des portes et cherche James. Puis soudain, une alarme sonne dans ma tête : le rythme cardiaque de Mick à brusquement changé. J’arrête de fouiller et cherche à le rejoindre le plus rapidement possible. Plus je cours, plus tout mon loup crie au danger.
- Qui êtes-vous ? Crie Mick.
Le ton de sa voix me tord le ventre. J’y ai senti un mélange d’angoisse, de peur, de colère et d’incompréhension. Enfin je l’aperçois, je suis soulagé un bref instant de le voir sain et sauf.
- À qui tu parlais ? Demandai-je.
- Personne, je crois. Il y a quelqu’un par là mais il doit déjà être loin. Tu n’as croisé personne ?
- Non, mais il y a du monde…
- Ils jouent avec nous ! Réplique Mick furieux.
Je serre brusquement les dents, un lien vient de se rompre brutalement. Nath ? Non, je sens encore son aura.
- Rejoignons les autres. S’ils sont ici, ils ne doivent pas sortir du bâtiment. Dis-je sans préciser que nous avons déjà une perte dans nos rangs.
Se disperser a été une erreur. Erreur qu’un deuxième d’entre nous vient de payer de sa vie. Tout en courant pour rejoindre les nôtres, je sens la présence de Mick dans mon dos, j’entends son cœur qui s’affole à l’idée qu’on n’arrivera pas à sauver James et de n’être qu’au cœur d’une immense supercherie. Cela suffit pour la volonté de mon loup. Je ne perdrai pas Mick ! J’accélère car je veux garder une longueur d’avance sur lui. Je suis à demi transformé et je ne veux pas qu’il voit la couleur de mes yeux. La connexion totale avec Nath vient de se produire. Je sens notre puissance à tous les deux monter et cela malgré la perte de ses bêtas. Je ne sais pas si cela sera suffisant pour sauver notre peau, car à présent je le sens. L’odeur de James que j’avais senti à la plaque est bien présente ici aussi. Mais cela fait des heures qu’il a quitté les lieux. Nous sommes le gibier, les proies. Quand on rejoint Nath et Huisé Mick hurle sa rage en frappant le mur. La chinoise lève un sourcil étonné en voyant la couleur de mes yeux. Je sens la rage de Nath à la vue de ses deux bêtas morts et savamment positionnés. L’heure n’est plus à chercher James. Soit il est déjà mort, soit il est en vie et pour l’instant hors de notre porté. Dans les deux cas nous sommes coincés. Par contre je sens que le piège s’est refermé sur nous. Plus le temps à la demi-mesure, d’un même geste Nath et moi prenons notre forme de lycan hurlant un avertissement à nos adversaires. Je regarde Mick en face. Ses yeux s’écarquillent devant la couleur écarlate de mon regard. J’éprouve du remords quand je vois son inquiétude et les conséquences probables de tout ceci. J’espère pouvoir être capable de revenir en arrière quand tout cela sera fini. Cependant, pour l'instant, on ne nous laisse pas le choix.
- James n’est plus dans le bâtiment. Dis-je. Faut qu’on sauve notre peau pour l’instant. Des lycans sont impliqués, on les retrouvera autrement Mick. J’ai leur aura en mémoire.
Je m’avance vers lui et lui sert l’épaule. Je sais que j’ai pris un gros risque en laissant mon loup basculer, mais j’ai le sentiment qu’on risque de tous y rester. Les deux bêtas morts ne sont pas des novices, pourtant ils y sont restés. Fred…
- On va leur faire payer Nath ! Dis-je en me retournant vers lui.
Je suis confus car tout en étant devenu un alpha et partageant la meute de Boston avec Nath, je sens l’aura de Ruby. A-t-elle senti le changement et elle essayerait de me ramener ? Mon premier ordre officiel pour ma meute se fait d’une manière muette. En gros cela veut dire : ramenez vos fesses. Deux alphas, une tireuse expérimentés et les capacités élevées de Mick suffiront-ils à nous faire tenir le coup ?
- Montre-toi du con, criai-je. Les souris t’attendent.
Si on arrivait à se couvrir les uns les autres, on avait une chance. Nous nous étions rapprochés, pas de trop pour ne pas nous gêner mutuellement et regardions dans quatre directions différentes. Ma rage augmentait de minutes en minutes car je me demandai si j’allais devoir combattre contre Miyavi. Combat qui me demandera alors de faire un choix.
Je sentais l’appui total de mon frère de meute. D’ailleurs il serait bien qu’il reste en vie, si je ne voulais pas rester coincé avec ce rang d’alpha. J'avais basculé uniquement pour aider Mick à ne pas se faire tuer. A travers James, c'était bien lui qu'ils attaquaient ?
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:57
Un jeu macabre
Mon cœur se serre lorsque nos regards se croisent. Pas de tendresse dans cet échange muet. Mais une inquiétude folle en réponse à la rage animale que je perçois en lui. Je ne peux récupérer James au risque de perdre Chad. S’il bascule de ce côté-ci, s’il accepte le rang d’alpha que Nathan lui fait languir comme un morceau de viande à un charognard, je crains ne plus pouvoir le ramener.
Chad, je t’en supplie, implore-je en pensées.
- James n’est plus dans le bâtiment, dit-il. Faut qu’on sauve notre peau pour l’instant. Des lycans sont impliqués, on les retrouvera autrement Mick. J’ai leur aura en mémoire.
Lorsqu’il me serre l’épaule, là non plus le geste n’est pas empli de tendresse, c’est une accolade entre deux hommes sur le point de combattre violemment. Je ne veux pas faire de son loup un ennemi personnel, mais pour garder son humanité intacte je devrais peut être faire taire l’animal.
Il promet à Nathan de faire payer à nos ennemis la mort des deux bétas. Étaient-ils deux de ses anciens amis ? Chad est affectée non pas par la tristesse mais par la colère. C’est ce catalyseur qui lui fait perdre le contrôle. Plusieurs fois nous nous sommes dressés l’un contre l’autre, mais aujourd’hui, le savoir dans mon camp mais animé d’une telle rage m’inquiète plus que jamais. Et je me sentais coupable qu’il en soit arrivé là pour me soutenir.
- Montre-toi du con, crie-il à qui l’entendra. Les souris t’attendent.
Je ne doute pas que nos adversaires se délectent du jeu sordide dans lequel ils nous ont conduits. Et l’affront lancé par Chad trouvera une réponse.
Mais personne n’apparut. Le silence qui règne autour de nous est lourd de tension. Je détaille les loups du groupe. Ils ont les yeux plissés et le menton relevés. Ils observent au loin et hument l’air à la recherche d’un indice.
- Je les sens s’éloigner, murmure Chad. Je crois que Miyavi est avec eux.
Ma main se serre sur son avant-bras pour lui signifier de ne pas perdre leur trace.
- Si nous les suivons à distance on peut sûrement remonter jusqu’à James, dis-je.
Ma remarque est idiote car j’en oublie les risques. Mais nous ne sommes pas ici pour faire marche arrière.
- Huisé tu peux nous suivre en hauteur ? Demande-je à la tireuse afin qu’elle nous couvre.
Elle hoche la tête et tourne les talons afin de trouver un accès au toit. Je l’ai vu se déplacer entre deux immeubles lorsque nous avons subi l’attaque près de la planque de James, je sais qu’elle peut être bien plus rapide que nous pour parcourir la ville.
Je suis en retrait pour parer à l’éventualité qu’un de nos ennemis soit un pas derrière nous. L’obscurité est un avantage. Les lycans transformés ne sont pas remarqués par les quelques passants encore présents dans les rues principales.
Chad est accroché à ses sens décuplés pour ne pas perdre la piste. Est-ce la lame souillée par le sang de ses frères de meute qui signale la position de nos adversaires ? Sans doute. Voilà que je commence à penser comme s'il avait sa place ici. Je refuse cette éventualité. Celui que j’accompagne ce soir n’est pas le vrai lui.
Nous arrivons dans ce qui semble un parking privatif à l’arrière d’un bâtiment. Deux grandes portes servent pour les livraisons. Et l’une d’elle est ouverte.
Ils sont là. Trois silhouettes dans la même configuration que devant l’autre bâtiment. Sauf que cette fois-ci, ils ne jouent plus. Leur position n’est pas la même. L’homme en noir est légèrement avancé. C’est lui qui décide. Je ne peux pas sentir son aura comme le font les loups mais mon instinct me laisse percevoir ce qu’il dégage. Le désir de tuer. S’il aime sentir le sang chaud jaillir de ses proies, sa détermination, elle, est glaciale.
(c) Fiche par Mafdet
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:57
Dance with the shadows
Je frissonne lorsque le mur raisonne sous la violence du coup de l'humain.
-On dirait que ma petite mise en scène à fait son effet...
Je le ronronne dans un chuchotement. Là où je me suis réfugié, je sais que personne ne peut m'entendre. Personne, hormis le chat. Nous sommes en contact. Il lui a été interdit de sortir, mais il peut suivre tout ce qu'il se passe par mon biais. Et je jubile à l'idée qu'il partage le moindre de mes exploits et ceux de ses ex-compagnons...
Mais je me re-concentre sur la bande de sauveteurs. Ils ont enfin compris que nous n'étions pas assez stupides pour laisser leur ami trainer dans les environs et qu'ils se sont jeté droit dans le piège.
- Montre-toi du con. Les souris t’attendent.
Je me retiens de rire. Ils sont en position. Ils aimeraient... non, ils s'attendent à ce que je réponde à leur appel et que j'apparaisse, que je me jette tête perdu dans la mêlée, que je leur donne l'opportunité d'exuter leurs haine au comble de l'embrasement! Mais je suis joueur avant tout, et tacticien à ma manière.
Je m'éloigne à pas feutrés. Leur ressentiment, je veux qu'il boue, qu'il les marque. Je veux qu'ils me rejoignent avec du feu dans les veines, mais avec la tête juste assez froide pour leur permettre de m'anticiper.
Je me rend à notre prochain point de rendez-vous. Je sais qu'ils sauront m'y retrouver. Le reste de la section s'est dispersé. Ils ont leurs propres directives, moi je fais juste signe à deux loups de me suivre lorsque je les aperçois, et je m'engouffre avec eux dans le parking.
Ils arrivent enfin. Je me tiens debout, devant les deux chiens d'attaques. La fille n'est pas là, mais je ne m'inquiète pas de son absence. Je doute qu'elle ait été victime d'un de ces clebs sauvages, je pense plutôt qu'ils préparent un semblant de riposte. Mais quel qu'ils soient, leurs plans ne vaudront rien contre moi...
D'un même mouvement je tire deux kunaï de ma cuisse, les fait tourner d'un doigté agile en croisant les bras, stoppe le mouvement pour les prendre solidement en main, et les décroise subitement pour nicher les armes dans la gorge des deux sous-fifres juste derrière moi.
Ce faisant, je n'ai pas une seule seconde lâché des yeux la bande adversaire qui me fait face. Je me réjouis de leur incompréhension, même si je ne doute pas qu'il saisiront très vite ou je veux en venir. Je retire d'un coup sec les kunaï et laisse les glapissants tomber au sol. Je m'amuse à faire tournoyer plus lentement mes joujoux ensanglantés. Je crois que le message est clair : c'est entre eux et moi.
Je les observe d'un regard lent, et mon visage s'arrête sur l'Alpha de Boston. Lui, il ne m'intéresse pas. Je crois qu'ils ont devinés mes intentions. Bien! Le combat commence. Je suis seul contre trois, mais trois, c'est encore trop peu contre moi. Je pare et j'esquive avec mon bras de métal et attaque à la seule aide de mon anatomie pour commencer. Pas de manières entre nous, je suis certains qu'ils ne s'embarrasseront pas de préliminaires avant de passer au corps-à-corps. Quant-à moi, je suis pleinement d'attaque à m'occuper de trois vigoureux gaillards en même temps.
J'attrape l'Alpha de Boston et le balance dans les bras de Chad pour m'attaquer à Mick.
-Mh, pas si faible pour un humain.
De quoi ravir mes attentes. Je le frappe, il s'en sort, il frappe à son tour, son coup atterrit dans le vide : j'ai disparu. Le temps qu'il se rende compte que je suis accroupit à ses pieds, le flanc de ma main vient de frapper ses jarrets. Il s'écroule à terre alors que je me relève d'un bond pour faire danser mes lames sous le nez des deux autres revenus à la charge. Lorsque je pare l'un, j'attaque l'autre, je ne cesse de tourner, me baisser, avancer, bondir, reculer... Je les vise, leurs échappe, les bouscules, les prend tous à la fois ou à parti.
Tout n'est qu'une question de rythme. Je suis rapide, je suis fort, ils le sont aussi, mais ils ne font pas le poids. Je suis entrainé depuis longtemps, et cette chorégraphie endiablé, je l'exécute avec exaltation!
Cependant, il y a un partenaire de trop pour me satisfaire pleinement de notre tango.
Je me retrouve face à Chad. J'agrippe ses cheveux aux niveau des tempes et lui tire la tête vers le bas tandis que mon genoux vient s'encastrer dans sa cage thoracique. Ils sont infatigables, moi aussi. Je me retourne aussi sec pour intercepter une attaque de l'humain et lui échappe, mais c'est pour faire un détour fulgurant vers Nathan.
Je saisit la fiole d'aconits à ma hanche et la lui jette vigoureusement au visage. Je crois que le tube lui éclaté en pleine tête, en tout cas, celui là ne se relèvera pas avant un bon moment. Je serais tenté de le trancher en deux pour être sur d'avoir la paix et attiser encore les passions, mais maintenant que nous sommes seuls, je veux jouer avec les deux tourtereaux. Puis lorsque je me tourne vers le loup et l'humain, je constate que l'Alpha renaissant est affecté par l'état de son compagnon. Il ne s'agit que d'un infime instant, mais il n'est pas bon de détourner sa vigilance, même pour si peu...
J'en profite pour bondit et disparaitre de leur vue. Maintenant nous ne sommes que trois dans cet immense terrain de jeu. Je sais que le loup me flaire, alors je change régulièrement de place, amusé par mon jeu de piste. Je suis attentif à leur déplacement, je pourrais presque entendre leurs cœur battre.
-Dis moi, Miya...
Ils m'ont repérer. Du moins ils le pensent.
-Par lequel je devrais commencer?
Je n'attend pas de réponse de la part mon contact : un éclair file dans la semi-obscurité, un kunai qui attire leur regard au mauvais endroit. Un truc vieux comme le monde, mais terriblement efficace! Je surgis du pilier juste derrière l'humain et j’abats la lame foudroyante de mon sabre dans son dos.
La masse déchoyant au sol me laisse apparaître à la vue du loup. Que d'inquiétude inutile, si j'avais voulu le tuer, je ne me serais pas contenté de le tailladé de l'épaule au rein, je l'aurais tranché en deux. Mais je me réjouis de sa réaction comme celle de Miyavi dont les échos raisonnent jusqu'au fond de mon crâne et j'agis en conséquence. Comme tout animal qu'il est, Chad sort les griffes. Je souris de plus belle sous mon masque, et je m'élance avec force en m'emparant de mes saïs pour plonger vers ces écarlates meurtrières. J'y lis toute sa rage, mais une bouffé euphorique s'empare de moi lorsque mes lames incisives transperces le creux de ses mains et que je continu ma course pour l'acculer au mur et y planter mes armes au niveau de sa tête.
Ooh, comme je me délecte de leurs douleur, à tous. Mick est à terre le dos à vif, Chad se retrouve littéralement cloué à la façade... et je jurerais être en train de déchirer le petit cœur de ce pauvre chaton. Moi, je reprend mon souffle, haletant d'excitation, et je laisse ma proie se mirer dans les verres de mes lunettes. Je pensais pourtant que c'était clair. Ils ne valent rien contre moi.
Un rire rauque m'échappe. Maintenant que je les aient attraper... nous allons prendre le temps de bavarder un peu...
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:58
Dark Red
Ma provocation reste sans réponse. Je n’obtiens pas l’affrontement souhaité, un combat où il y a des perdants et des gagnants. Quelque chose de tangible et non pas ce jeu de cache-cache qui me rend fou. Ils veulent nous user et nous atteindre d’une autre manière. Je ne doute pas que les coups viendront, mais tout cela est de la pure mise en scène.
Je ne comprends pas ! Je ne comprends pas qui sont nos adversaires, je ne comprends pas ce qui les motive à jouer un tel jeu. Il y avait deux lycans dans leurs rangs. Que faisaient-ils là ? Mick est pourtant bien poursuivit par des chasseurs. C’était bien eux qui m’avaient tabassé le soir du bal d’hiver. J’avais reconnu leur méthode et l’odeur de du Napel. Mais maintenant j’ai un doute. La méthode diffère, moins directe, bien plus vil. Pourquoi des loups en voudraient-ils à Mick ? Je repense au manoir, c’est vrai que je me suis focalisé sur ce drame, mais qu’a fait Mick avant cela et après aussi ? Qu’a-t-il fait pendant toute cette période dont il n’a aucun souvenir ? Je ne vois pas l’intérêt de lui effacer la mémoire à moins de vouloir cacher quelque chose ou quelqu’un. « Qui es-tu vraiment Mick ? Qu’es-tu ?» pensai-je. Je m’aperçois que je suis loin de cerner l’homme qui accompagne mes nuits. Mais que ressent-il lui-même de cette ombre dans sa mémoire ?
Tout à mes interrogations, je reste aux aguets. Soudain une odeur me fait réagir. Le kanima a beau ne pas avoir d’odeur, cependant j’ai serré assez souvent ce corps contre moi pour détecter la présence de Miyavi. Il reste quelque chose de ce lien mort… les souvenirs. Je ne pensais pas que ma colère puisse encore monter d’un cran supplémentaire, mais la fureur m’envahit de nouveau à la pensée que le Jap’ participe à ce sombre jeu où nous ne sommes que des pions. Je suis pris d’un sentiment ambivalent. D’un côté, je veux l’affronter et lui faire payer son crime, sa trahison, de l’autre j’appréhende ce face à face. Pourrais-je vraiment me battre contre lui ? Un mouvement imperceptible, les rats quittent le navire. L’affrontement n’aura pas lieu ici. Ils jouent avec nos nerfs. Ils jouent avec ma colère. Seule ma détermination à seconder Mick me retient de basculer dans l’ivresse de la fureur. Pour l’instant…
- Je les sens s’éloigner, dis-je à l’attention de Mick et Huisé. - Si nous les suivons à distance on peut sûrement remonter jusqu’à James, me dit Mick en serrant mon avant-bras. Il est inquiet de perdre sa trace.
Je vais pour répliquer, pour lui dire c’est ce qu’ils attendent de nous, mais le regard de Mick me fait taire. Oublié le choc de me voir en alpha. Toute son attention est tournée sur le sauvetage de James, quel qu’en soit les dangers. Si auparavant j’avais perçu le reproche muet dans son regard, maintenant il compte bien sur l’alpha que je suis devenu pour trouver son ami. Je ne devrais pas lui en vouloir de cette mesquinerie, mais l’accumulation de stimuli négatifs font taire ma compassion. Je bascule peu à peu du coté animal. Mick envoie Huisé sur les toits pour nous couvrir. Nath me lance un regard interrogatif, je lui fais signe qu’on sort et qu’on va bien aller se jeter dans le piège tendu. Ma mâchoire se contracte sous l’effort d’attention. Ma meute va mettre du temps à arriver, ils sont de l’autre côté de la ville. J’espère juste que l’on arrivera à tenir d’ici là.
Suivre la piste est assez facile même s’ils ne nous facilitent pas spécialement la tâche. Néanmoins ce partage de pouvoir avec Nathan est étrange. Les sensations qui en résultent sont dérangeantes et intimes. Par contre ma vue, mon ouïe et mon odorat sont nettement meilleurs, et je ne doute pas que ma force et ma rapidité ont été décuplées. Enfin nous arrivons là où nos adversaires veulent nous amener. Nath et moi sommes de part et d’autre de Mick, même s’il est bien plus fort qu’un humain ordinaire, il reste le point faible de notre trio. J’espère qu’Huisé a pu suivre. Je ne perçois pas son cœur ni son odeur, mais il y a un léger vent. Elle aura peut être pris le soin de se mettre sous le vent afin de ne pas se faire détecter par les lycans ennemis.
De nouveau les trois types de tout à l’heure nous font face. Leur position montre que cette fois-ci qu’ils n’iront pas se cacher. Le type du centre, celui tout en noir dont on ne voit pas le visage sort deux lames dans un geste agile et provocateur. Je n’aime pas l’aura que dégage ce type. Je n’ai jamais rien senti de tel. Je n’arrive pas à déterminer la nature de ce gars. Je sais que Nath n’est pas plus avancé que moi. J’ai subitement un mauvais pressentiment. Je m’attendais à tomber dans un lieu remplit d’ennemis. Mais je ne perçois pas grand monde aux alentours. Je ne prête pas à ces gens-là, la délicatesse d’un combat honorable à trois contre trois. Il y a quelque chose de malsain dans la gestuelle de ce gars. Les lampadaires se reflètent sur ses lunettes, lui donnant un air non humain. Mon malaise augmente lorsque qu’il égorge prestement ses deux compagnons sans autre forme de procès. Son geste est précis, il ne nous a pas lâchés du regard en commettant son crime. J’ai déjà croisé des types aussi frappés dans cette ville. Des gars capables de tuer un allié juste pour prouver une absence de pitié. Cependant là, j’ai l’impression que c’est différent. Depuis tout à l’heure il nous provoque, et je crois qu’il continue. Le meurtre gratuit de ses acolytes n’est pas une preuve de sa férocité, mais plutôt une provocation supplémentaire, nous invitant dans un, un versus trois.
Le jeu de cache-cache est terminé. Nath et moi montrons les crocs. Nous sommes prêts. Je me moque de savoir si ce combat est loyale, la problématique n’est pas là. Nous bondissons en cœur. En quelques secondes je comprends que notre adversaire est fort et bien plus agile que nous le pensions. Il est souple et rapide, cela lui donne une esquive inimaginable. Il attrape Nath et me le balance dessus. Je comprends la feinte et hurle :
- Mick attention !
Avec appréhension je le vois encaisser un coup alors que Nath rétablit son équilibre devant moi. Je fonce, le type bouge trop rapidement, Mick est à terre. On tente de faire barrage avec Nath, le temps que Mick se redresse et récupère. Il faut éviter les lames aiguisées comme des rasoirs. C’est incroyable, mais ce type nous gère tous les trois en même temps. Il bouge et se déplace de manière à ce que l’on se gêne mutuellement. Le rythme est rapide, trop rapide pour que l’on anticipe. La facilité avec laquelle il passe de l’un à l’autre sans qu’on puisse seulement le blesser me fait enrager. Puis cela s’enchaine trop vite pour que je puisse réagir, son genou qui me coupe le souffle, Mick qui me vient en aide, mais le type l’évite pour foncer sur Nath. J’aperçois la fiole, mais c’est trop tard. L’odeur du Napel me pique les yeux, Nath est à terre à la limite de l’asphyxie, ses poumons luttent contre l’empoisonnement. Je rugis ma haine, la poussière sur le sol vibre. Quand je me retourne pour faire face à notre adversaire, il a disparu. Le jeu de piste recommence. Je n’attends pas de savoir si Mick est opérationnel, je m’engouffre dans l’immeuble. Si Nathan meure… Cela ne devait pas se passer ainsi. Je suis son odeur, ce type se déplace vite. Mick me suit. Est-ce une bonne chose ?
- Dis-moi, Miya...
La voix vient de l’étage au-dessus, je bondis dans les escaliers. -Par lequel je devrais commencer?
Ce type nous nargue. On arrive à l’étage d’où provenait sa voix, il fait sombre. Soudain un éclat métallique passe sur notre droite. Je m’élance et comprends trop tard la feinte. Je n’ai que le temps de me retourner et de voir Mick chuter à terre en hurlant de douleur. L’odeur de son sang me rend fou. Mes yeux luisent leur haine, deux rubis regardent ce type qui vient de toucher à ce que j’ai de plus précieux. L’égorger, je n’ai plus que cette idée en tête, viser sa gorge. Une douleur fulgurante monte soudainement de mes paumes. Ce connard m’a littéralement embroché. Sous l’impact du choc, je recule…
« Mafdet ! Tu ne pouvais pas, ne pas savoir ce qui allait se passer. Pourquoi ne nous as-tu pas retenu ? Ou prévenu ? Saleté de druidesse qui ne guide pas ! Nous sommes trop faibles ! Quelle folie nous a pris de venir sciemment dans la gueule du loup ? La meute ? Le renfort arrivera trop tard ! C’est fichu, on va crever ici comme des rats. Il faut que je sois plus fort »
Le mouvement se poursuit, mon dos rencontre le mur. Je hurle de douleur quand le type encastre ses saïs dans le mur au niveau de ma tête, me crucifiant sur place.
« Je ne fais pas le poids, il me faut plus de force ! « Début de la lune rousse. Apogée le 14 mai. Risque majeur de non contrôle. Prends tes précautions. Isole-toi. Menace sérieuse. » Voilà les mots de Mafdet. M’isoler alors que l’on partait pour une mission de sauvetage. Elle en en de bonne la sentinelle ! Elle débloque oui ! Puis je revois son visage quand elle m’avait passé cette maudite clé USB pour pirater l’ordinateur de Mick. C’était bien ce qui avait tout déclenché non ? Savait-elle à ce moment jusqu’où cela irait ? « Début de la lune rousse. Apogée le 14 mai. Risque majeur de non contrôle. Prends tes précautions. Isole-toi. Menace sérieuse. » Putain, elle ne pouvait pas parler plus clairement ! Maudite druide et autre mystique. M’isoler… non cela ne peut… Et ce connard qui se délecte de notre douleur ! Mick ! J’entends son souffle court, il a mal.
M’isoler… Et si… je ne reviens pas ! La lune rousse, comment Mafdet pouvait prévoir qu’on partirait à Boston pour cette lune-là ? Le pouvoir des sentinelles est effrayant.
Cette lune m’a permis de partager le rang d’alpha de Nathan sans que j’ai eu à le tuer. Est-ce comme pour Scott ? J’en doute, le true alpha n’a jamais tué alors que moi… M’isoler » - Nath ? Ma voix n’est qu’un murmure, mais je sais que par ce lien étrange, il n’a pas besoin de ses oreilles pour m’entendre. Pas besoin de discourt, il a compris ce que je viens de déchiffrer dans le message de Mafdet.
- Défonce-les ! Répond-il entre deux spasmes violents. L’aconit l’empoisonne doucement.
Alors que je suis cloué contre un mur, je sens l’aura de Nath affluer vers moi. Dehors, le visage collé au sol, un loup lutte pour survivre. Son regard rouge perce la nuit. Un tremblement dans son regard, il ferme les paupières. Quand il les rouvre, c’est une lueur d’un bleu électrique qui contemple la nuit.
J’ai les yeux fermés, je sens mes chaires se reconstruire autours des lames qui me transpercent. J’entends le type rire, il est devant moi. Ma bouche esquisse un sourire. Ce type est peut-être puissant mais il a une faille de taille : il n’a pas l’autorisation de nous tuer. J’espère que j’ai fait le bon choix, j’ai écouté Mafdet. Je me suis isolé, moi l’humain. Le loup a totalement absorbé l’aura d’alpha qui restait à Nath. Ceci a été possible par une conjonction de situation : la lune rousse, mon passé à Boston, mon ancienne meute. Lorsque j’ouvre les yeux de nouveau, c’est un loup et un loup seul qui contemple ce qu’il y a autour de lui. Mes yeux brillent d’un nouveau rouge comme si un incendie brulait dans mes orbites. La rage qui m’animait jusqu’alors n’était que l’embryon de celle qui est mienne maintenant. Je suis une bête qui contemple son bourreau.
Je regarde celui qui m’a planté sur le mur comme un vulgaire papillon. Je ne peux certes pas bouger… les mains. Une seconde plus tard, le gars tombe à genou en se tenant les parties des deux mains. Je repose mon pied au sol avec un certain sentiment de jouissance. Je vais peut-être payer mon acte, ou pas. Mais si je ne suis pas encore mort, c’est qu’il nous reste encore un peu de temps pour retourner la situation. Je resserre mes doigts sur les lames qui me clouent. Les enlever serait douloureux mais pas impossible. Je ne connais pas suffisamment mes adversaires pour tenter de nouveau une action impulsive. Le type se relève, je sens que je vais payer cher de lui avoir brisé les noix. Alors avant que l’on ne m’en empêche, je hurle ce que l’animal que je suis devenu pense.
- Miyavi !! La prochaine fois qu’on se croise j’égorge le traitre que tu es !
Je me tais, un coup de poing vient de me casser le nez.
J’ai basculé, je me suis isolé, isolé des sentiments qui rendent faibles. Je regarde Mick, c’est une victime à sauver. Mon regard est froid alors qu’il brille comme le feu. Je me fais calculateur et sournois. Je suis un prédateur et un prédateur ne reste pas longtemps accroché comme un vulgaire papillon. Pardon Emy, je t’avais promis de ne pas rechercher la puissance. J’espère juste avoir le courage et la volonté de la rendre quand tout cela sera terminé. Mon nez s’est déjà remis en place.
Dieu que cette force que je sens dans mes veines peut être grisante. Je pourrai dominer Boston !
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 21:59
Noah
Je frissonne. L’aura de Shadowcat me fait vraiment flipper. Je n’aime pas ce type. Il aime trop voir les autres souffrir. Il aime trop voir Miyavi souffrir. Je le vois mettre son attirail en place. Il se tourne vers moi. Je ne peux pas voir son expression, mais je sais qu’il jubile déjà de ce combat. Ce n’est pas mon cas. Je ne veux pas me battre contre ces lycans. Je ne veux pas me battre contre Chad. Il est trop important pour Miyavi. Mais je n’ai pas le choix. C’est probablement la seule solution pour pouvoir continuer notre mission, pour pouvoir garder l’infirme et Miyavi en vie. Je me lève à mon tour en soupirant et je me faufile dans les couloirs. Nous connaissons cet endroit et nous sommes en supériorité numérique. Pas de beaucoup, surtout si l’on considère ceux qu’ils ont laissés avec nous, mais c’est suffisant pour nous empêcher d’avorter ce combat. Nous devons tenir la couverture devant tous ces sous-fifres suffisamment longtemps pour que les loups les tuent. Mais évidemment, ça, c’est sans compter sur Shadowcat qui ne va pas se gêner pour foutre la merde. Le problème, c’est qu’il a beau appeler Goran « Master », ce n’est que pour se moquer de lui. Shadow est tout bonnement incontrôlable… Je prie pour que tout ceci se termine bien.
Je suis tellement occupé que je me retrouve à terre, frappé par une force surhumaine. Le chef de meute. Nathan. J’ai le souffle coupé mais ça ne m’empêche pas de répliquer et d’éviter le second coup. Un combat s’entame. Il est fort, mais je ne suis pas en reste. J’ai hérité de la force surhumaine des loups lorsque ma mère a été mordue par Lycaon. Et je suis rapide, mais surtout… Sent-il qu’à chaque fois que je pare l’un de ses coups, son corps devient un peu plus froid ?
Je vois venir un coup violent. Ca, ça va faire mal, mais si je réplique du même, je peux geler et briser son bras en un mouvement. Mais nous nous retrouvons bloqués. Son coup a été arrêté et il a été repoussé par un homme musclé aux cheveux bruns. Mon coup a été bloqué par le fourreau de Huisè qui se retrouve instantanément gelé.
Je la regarde. Elle sait que je ne ferais pas voler ma couverture, mais elle me soutient qu’il n’y a personne aux alentours alors je baisse les armes. A sa moue, je ne peux m’empêcher de sourire avant de toucher le fourreau de son sabre pour en enlever la glace. Je regarde Nathan.
- « Devant les autres, je devrais à nouveau me battre contre vous sans état d’âme. Je ne risquerais pas ma couverture pour l’un de tes loups. Nathan…prends garde à Shadowcat, le type avec le masque et les lunettes. Il est vraiment dangereux et il n’aura aucune pitié…pas plus pour nous que pour vous d’ailleurs… »
Je me retourne et je souris. L’homme qui a retenu le coup de Nathan, c’est Leto. Il s’approche de moi et m’ébouriffe le crâne.
-« Tu n’aurais pas dû venir, c’est dangereux pour toi ici. »
Il est bien plus vieux que moi, mais nous sommes proches. Contrairement à lui, je ne suis pas complètement humain. Ma place, je la voyais avec Goran et Maman. Mais il fait la fierté de la meute. Etre ainsi parti, avoir fait sa vie, sans pourtant jamais nous oublier. Il me sermonne, comme quoi je suis le petit frère et me fait signe d’y aller. Je dois retrouver Shadowcat avant qu’il ne fasse quelque chose de vraiment regrettable !
Peu après, nous décidons de quitter les lieux et nous nous dispersons. Pour les désorienter, nous avons établi plusieurs directions pour rejoindre une même planque. Un moyen de les disperser eux aussi…une potentielle sécurité pour eux…mais je comprends bien rapidement qu’ils suivent Shadowcat. Quand j’arrive au nouveau point de rendez-vous, je comprends que nous seulement ils ont suivi ce psychopathe, mais qu’en plus, cet enfoiré ne les a pas amené ici.
Le problème, c’est que je ne suis pas seul. Quelques hommes de mains nous attendaient ici, en mode « embuscade » pour les loups. Autrement dit, je suis coincé. Ou peut-être pas. J’entends un atroce craquement. Quand je me retourne, je vois Leto qui s’en prend aux hommes de mains. Il est bientôt soutenu par un vent glacial. Ma mère est là elle-aussi. Goran ne tarde pas à arriver à son tour. Quand je comprends que nous sommes libres de nos mouvements, j’attaque les chasseurs, tout comme Goran. Nous parvenons à tous les tuer, mais je dois avouer que je ne me sens pas rassurer. Je me tourne vers Goran avec un regard rempli d’inquiétude.
- « Où est Shadowcat ? »
- « Il les a emmené au parking. »répond Goran
- « Il va les tuer. Nous devons y aller ! »
Nous n’hésitons pas plus et nous mettons en route pour le parking. J’espère seulement que nous arriverons à temps.
Huisè s’était finalement mise d’accord avec Mick et la meute de Boston. Elle les rejoindrait pour l’attaque. Et c’est ce qu’elle fit. Cette affaire était décidément d’envergure. Rares étaient les cas qui avaient réuni tant de Capitaines. Même si concrètement, Lyl’ avait plus autorisé Belyy à intervenir qu’il ne lui avait ordonné.
Huisè pouvait sentir sa compagne d’arme et Leto. Les loups pouvaient sans doute sentir Leto également, après tout, il n’était jamais qu’humain, mais même si Belyy était une louve, elle était capable de geler son odeur et de diminuer ses battement de cœur jusqu’à les rendre indétectables.
Arrivés au QG, la chinoise constata qu’il s’agissait bel et bien d’un piège. Cela relevait de l’évidence avant même qu’ils s’y rendent mais elle avait finalement reçu l’ordre de soutenir ces loups et cet humain. C’était donc ce qu’elle ferait. Décidément, cette affaire était bien mystérieuse.
Ils se séparèrent et elle avança aux ôté de l’alpha de Boston, Nathan. Au cours de la fouille, le loup débusqua le jeune Noah contre lequel il entama un combat. Mais lorsqu’ils étaient sur le point de quasiment s’entre-tuer, Huisè intervint, épaulée par Leto. Ils éloignèrent les deux combattants.
- « C’est bon Noah, il n’y a personne en dehors de nous. »
Le jeune blond baissa sa garde et s’excusa plus ou moins auprès de l’alpha. Il ne pouvait pas jeter sa couverture, pas maintenant. Huisè tendit son fourreau, que le jeune homme avait gelé, pour qu’il défasse sa magie. Leto discuta un instant avec son petit frère puis il disparut, tout comme Noah.
Elle se remit en route avec Nathan et alors qu’elle lui expliquait que Leto resterait en secours de leur côté, ils découvrirent les deux lycans morts. La peine de Nathan la toucha. Non qu’elle était sensible, mais toute mort d’un lycan touchait Lyl’, et par conséquent, elle aussi. Combien de temps cela allait-il durer ?
De retour auprès du groupe, les choses devinrent plus compliquées encore. Chad avait partagé le rôle d’alpha avec Nathan. Il y avait quelque chose de dangereux là-dedans. Lyl’ lui avait un jour confié que bien que prometteur, ce garçon devait rester bêta de tête. S’il devenait alpha, il risquait de devenir incontrôlable, alors qu’en bêta de tête, il était le plus puissant allié.
Un instant, Huisè eut la sensation de sentir une détresse chez Red. Leur lien n’avait jamais été complètement rompu, il ne le serait jamais. Savait-elle, cette louve rouge, ce que cachait son bêta ? Savait-il ce que cachait son alpha ? Huisè, pourtant, restait stoïque. Elle était froide, et en combat, c’était idéal.
Ils se remirent en route et suivirent le chat. Huisè pu sentir que Leto et Belyy s’étaient éloignés, et quelque chose se présentait vraiment mal. Suivant la troupe en restant dissimulée dans le vent, elle resta à couvert un moment. Quand elle comprit combien ils étaient dans le pétrin, elle descendit de son perchoir mais se retrouva face à plusieurs chasseurs qui avaient débarqué en même temps qu’elle. Si elle savait qu’elle allait tous les mettre à terre, elle était consciente qu’elle n’allait pas pouvoir arriver tout de suite auprès des deux loups et de l’humain. Elle décocha une première flèche, atteignit sa cible et ragea contre ce contretemps. Que se passait-il à l’intérieur ?!
Alors que je donne l’ordre à Miyavi, je peux entendre le ricanement de Shadowcat. Je n’ai peur de rien. Je le dois à ma capacité de Caméléon. Mais cet homme est un véritable danger. Il est fou à lier. Sa soif de sang et de souffrance est à craindre car il a les capacités de les assouvir…même s’il ne sera probablement jamais rassasié.
J’hésite un instant à défaire mon ordre, à laisser Miyavi contrer Shadowcat, mais cela nous mettrait dans le pétrin à l’heure actuelle. Nous ne pouvons-nous le permettre devant tant de « témoin ». Si Miyavi montre qu’il est de leur côté, nous sommes tous fichus. Je décide donc de le laisser là tout en sachant pertinemment que cela risque de mal tourner. Je m’éclipse, nous nous dispersons, comme prévu. Au détour d’un couloir, je repère un de mes hommes, enfin, un qui a été assigné ici, complètement gelé, le visage à moitié brisé.
J’entends alors la voix claire de cette femme qui sait faire naître des sentiments quand je fais tout pour les faire taire. Elle regarde le corps, puis elle tourne ses superbes yeux vers moi. Elle est inquiète pour son fils, mais elle sait l’ampleur de la mission. Je m’excuse auprès d’elle d’avoir impliqué Noah là-dedans mais elle est consciente qu’il a agi en connaissance de cause. Elle sait que je la préfère du côté des lycans, mais elle me soutiendra et elle soutiendra son fils. Gare à celui qui osera le blesser… Je la regarde s’éloigner dans cette grâce glaciale qui me fait chavirer, puis je retourne auprès de Noah.
Shadowcat a évidemment fait des siennes. Il est temps de quitter cet endroit. Nous nous séparons. Les hommes sont avec nous espèrent que les lycans nous suivrons pour pouvoir les tuer. J’espère qu’il nous suivrons pour que Shadowcat en les tue pas. Je peux au moins compter sur le fait que nous nous retrouverons au point de rendez-vous…ou pas….Mais qu’est-ce qu’il fiche ?
Une fois arrivé à notre point rendez-vous initial, je comprends que Shadowcat a décidé de jouer… Si nous voulons l’empêcher de tuer ces loups, nous devons d’abord tuer les chasseurs qui seraient témoins de notre trahison. Par chance, Leto et Belyy nous ont suivis et ils nous prêtent main forte. Mais cela nous fait perdre du temps.
- « Où est Shadowcat ? »
- « Il les a emmené au parking. » Je peux le sentir…ce psychopathe…si je n’avais pas cette faculté de me couper de mes émotions, j’en serais malade de savoir ce qu’il compte faire.
- « Il va les tuer. Nous devons y aller ! »
J’acquiesce et nous nous mettons en route. Quand nous arrivons au parking, Huisè se débat tant bien que mal avec un bon nombre de chasseur arrivé en renfort. Appelés par Shadow ? Qui sait ? Il en est bien capable ! Nous lui prêtons main forte. Deux des chasseurs se tournent vers moi.
-« Boss, qu’est-ce qui vous prend ? »
Je hausse un sourcil…Ils ne sont vraiment pas vifs… Je pose mes mains sur leurs épaules et je murmure « entre-tuez –vous. ». Comme toujours, leur regard devient plus vide encore et l’instant d’après ils s’étripent mutuellement. Je ne suis qu’un humain, mais je faisais partie des tueurs les plus crains lorsque j’étais jeune. Elevé dans une famille de mafiosi serbes, j’avais appris à une vitesse fulgurante leurs techniques de manipulation et j’avais obtenu le nom de Puppet Masters…Voilà comment le simple humain que je suis a terminé dans les rangs de Lycaon en personne. Mais ces techniques ne fonctionnent pas sur tous…les idiots sont des cibles parfaites…l’autonomie et la force de caractère sont de puissants obstacles…dans ces cas-là, j’utilise des techniques physique, mais contre des loups, ce n’est pas si simple. Il avait fallu que j’use de technique pour tuer pour mettre Ruby à terre…je ferais de même si je le dois pour gérer cette situation.
Si Leto avait choisi de s’éloigner de la meute et de ses affaires, il ne l’avait jamais vraiment quitté pour autant. Il aimait son père, avait beaucoup de respect pour Lyl’, les capitaines et surtout Belyy et il adorait Noah. C‘était son petit frère, en quelque sorte. Aussi, quand il avait su dans quel pétrin il s’était fourré, il avait aussitôt fait le déplacement.
Il n’était qu’un humain, mais sa force, sa rapidité et son agilité n’étaient pas négligeables. Il savait pertinemment qu’il avait été repéré par les loups, mais sans doute le pensaient-ils inoffensif. A moins que Huisè les eut prévenus. Peu importait. Il n’était pas là pour eux mais pour son frère.
Prévenu par Huisè, il se rendit au QG et chercha son frère. Il le trouva enfin, en train de se battre avec le chef de meute de cette ville. Huisè et lui s’interposèrent pour les empêcher de s’entre-tuer.
-« Tu n’aurais pas dû venir, c’est dangereux pour toi ici. » dit Noah.
- « Je te rappelle que c’est moi le grand-frère. Comment as-tu réussi à te ficher dans un tel merdier ? Il n’y a que toi pour parvenir à un tel exploit. »
- « J’ai été à bonne école. »
- « Je suis de quel côté ? »
-« Celui des loups. Ils doivent vivre. Hey, Leto, le type avec le masque et les lunettes, tu ne t’en approches pas. Je suis sérieux.»
- « Je m’occuperait du menu fretin, et je n’approche pas le masque. Bien chef… » répondit Leto d’un ton sarcastique, tout en prenant la consigne au sérieux. Après tout, il n’était qu’un humain.
Leto repartit dans les étages et bientôt, il vit que Noah et les autres partaient et il décida de suivre Noah. Hors de question qu’il laisse son frère seul. Mais une fois arrivés, il comprit que quelque chose clochait. Il se jeta dans le combat pour venir en aide à sa famille. Il n’était qu’humain, mais un humain entraîné par des loups donc parfaitement capables de résister aux chasseurs. Après avoir réussi à botter leurs fesses aux hunters, Leto, Noah et les deux capitaines comprennent qu’il est peut-être déjà trop tard. Reprenant le chemin des toits, Leto suivit son père jusqu’à un parking.
Arrivé là, il eut la sensation que la mort s’était abattue sur le monde. Que se passait-il à l’intérieur ?
Belyy est une femme que beaucoup compare à une noble de glace. Son apparence y joue beaucoup. Son porté fier lui donne un air présomptueux et sa peau et ses cheveux blancs, associés à sa manie de se vêtir de cette même couleur renforce cette sensation de froid. Mais, son cœur n’est pas fait que de glace et elle ferait tout pour son fils, Noah. C’est la raison pour laquelle elle est ici aujourd’hui. Elle ne désobéit par à Lycaon, elle ne ferait jamais cela, elle lui a demandé sa bénédiction, mais elle n’est pas en mission, pas comme Huisè ou Goran. Elle est là pour sauver la vie de son fils et elle ne reculera devant rien pour cela. Elle a d’ailleurs failli sortir lors de cette rencontre dans la ruelle, mais ils s’en sorti sans dommage, alors elle a laissé son cœur au rythme le plus bas.
Belyy a cette capacité de se rendre invisible aux loups en gelant son odeur et en baissant son rythme cardiaque. Cela ne marche qu’un temps car lorsqu’on la connait, on la repère tout de même. Mais c’est suffisant pour le moment.
Elle ne manifeste sa présence que lorsque les loups rejoignent une planque. Elle n’a pas l’occasion de parler à son fils, mais elle au détour d’un couloir, alors qu’elle vient de geler un homme, elle croise Goran. Leur échange est simple. Goran s’excuse, mais Belyy lui sourit.
- « Noah savait parfaitement dans quoi il allait se fourrer, et il savait comment faire pour que tu n’aies d’autres choix que de l’inclure à ta mission. Il a grandi plus vite que je n’ai bien voulu l’accepter… »
Elle se détourne de l’homme qu’elle aime pour disparaître dans les ténèbres. Comme elle y parvient, vêtu de son manteau de neige, c’est un mystère, mais bientôt Goran ne peut plus entendre son cœur battre. Lorsqu’ils filent, elle le suit. Elle veut le protéger, elle l’aime. Et puis, Lyl’ ne veut pas que les loups meurent et il y a le bêta de Red qui manifeste une aura puissante, une aura qu’elle craint. Mais quand ils arrivent au point spécifié, le soldat en noir et les loups ne sont pas là. Le menu fretin s’en réjouit. Le soldat noir n’est pas connu pour sa pitié. Mais Goran et Noah décident d’agir, alors Belyy leur vient en aide, tout comme Leto. Quand le combat se termine, elle va prendre son fils dans ses bras. Il est content de la revoir, mais il est inquiet. Ce soldat noir, où est-il ? Ils doivent le retrouver, retrouver les loups et les sauver.
Quand ils arrivent au parking, Belyy sent son sang se glacer de terreur. Quel mal peut habiter ce soldat pour parvenir à geler le cœur d’une reine des glaces ? Arriveront-ils à temps ?
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 22:00
Prisonnier
Je me terre dans l’ombre. Incapable de contrarier l’ordre de Goran, je n’ai d’autres choix que de m’enfermer sur moi-même. J’essaye de m’isoler. Je plonge au plus profond de mon esprit, mais rien n’y fait. Je l’entends toujours. J’entends Shadowcat et il le sait. Il adore ça. Tout ce spectacle, il est pour moi. J’ai beau fermer les yeux de toutes mes forces, je vois chacun de ses gestes. Il est silencieux, mais pas pour moi. C’est comme s’il parvenait à émettre sur une fréquence que je suis incapable d’ignorer. Je veux qu’il arrête, mais que puis-je contre lui ? Même sans considérer l’ordre de Goran, Shadowcat est bien plus puissant que moi. Il a suivi chacun de nos entraînements avec un plaisir malsain. Là où je rêvais de voir le visage de mes bourreaux à la place des sacs de frappe, lui pensait aux innocents qu’ils allaient dépecer. J’entends encore les cris de ces pauvres âmes qui hurlent alors qu’il les met en pièces.
Nineko aussi se cache. Il se dissimule au plus profond de mon âme. Il s’y enferme lui-même car il sait qu’il est sensible à la présence de Shadowcat. Ce monstre titille la folie de mon kanima et le rend mauvais. Ni neko ni moi ne voulons cela, alors, je le garde enfermé. Je le protège comme je peux de l’influence néfaste de ce type.
Je frissonne alors que les souvenirs affluent. Je n’étais qu’un pantin entre ses mains à l’époque. Je n’étais qu’un esclave et il faisait de moi ce qu’il voulait. Combien d’innocents ai-je tué simplement parce qu’il me l’a ordonné ? Combien d’âmes ai-je arrachées juste parce qu’il le désirait ? Il sait que je pense à cela. Il se délecte de me voir me plonger ainsi dans les ténèbres de ma vie. Il me pousse, encore et toujours, à commettre l’irréparable, mais il sait également me donner d’infimes espoirs. C’est son jeu préféré depuis que nous sommes enfants, me permettre de me relever, pour mieux me remettre à terre.
Comment ai-je pu croire une seconde que j’avais pu le tuer ? Comment ai-je pu espérer un instant que jamais je ne le reverrais ? Il était là, dans l’ombre, matant comme un vieux pervers tout ce qu’il nous arrivait… Il nous a épiés. Il nous a regardés construire une vie. Il nous a vus aimer. Et maintenant, il va tout détruire. Il broiera tout entre ses doigts froids. Comment puis-je le laisser faire ça ? Goran, pitié, libère moi de cet ordre ! Pitié, ne le laisse pas leur faire du mal !
Le voilà qui commence son spectacle. La première partie sera donc le meurtre de deux loups. Pourquoi ? Laisse –les ! Non !!! Shadowcat, pourquoi fais-tu cela ?! Je ferme les yeux, je me bouche les oreilles, j’aimerais hurler pour couvrir leur agonie ! Pourquoi m’imposes-tu cela, monstre ? Je sens la vie leur échapper. J’aimerai m’agenouiller à leurs côtés, retenir le sang, au moins essayer, mais ce serait prendre part au combat. Je ne peux pas bouger. Je suis condamné à les voir mourir. Je suis emprisonné dans mon propre corps, incapable de lui faire faire ce que je souhaite réellement. Tout ce que je peux faire alors, c’est me cacher, m’enfermer, me refermer…
Shadowcat joue, il s’amuse comme un fou, et j’ai l’interdiction de bouger, l’ordre de ne rien faire. Me voilà ensuite contraint de le suivre jusqu’à sa prochaine aire de jeu. Je n’ai pas le choix. Je ne peux que le suivre…
J’aimerais m’écarter, mais l’ordre me place sous sa coupe. Je ne peux intervenir, je suis donc contraint de le suivre, comme le gentil esclave que je suis. Une fois au parking, je constate avec horreur que Chad, Mick et Nathan nous ont suivis. Pourquoi nous ? Vous auriez dû suivre Goran ou Noah…vous auriez pu vivre…Shadowcat a changé ses plans au dernier moment. Il veut jouer encore. Il veut jouer seul. Il veut que je sois là pour le voir tuer ceux que j’aime sans Noah ni Goran pour l’en empêcher. En seraient-ils seulement capables ? Peut-être que si Goran m’ordonnait de tuer Shadowcat…c’est sans doute le seul moyen…
L’ombre s’attaque à ceux que j’aime. Il se joue d’eux. Il les provoque sans crainte. Je perçois le mouvement vers la fiole et j’aimerais crier, mais je ne peux même pas manifester ma présence. Ce serait une forme d’intervention, et cela m’est interdit. Nathan !!! Mon dieu, Shadow, qu’as-tu fait ?! Et cesse de rire sous cape ! Je déteste ça ! Mick !!! Ce n’est qu’un humain ! Tu vas le tuer ! Arrête ! Non !!! Je veux agir !!! Goran, libère-moi !! Pu*ain ! Libère moi ! Mais il refuse. J’ai l’impression de l’entendre me souffler que dans mon état, ce ne serait que pire. Je libèrerais Nineko sur le champ et Shadowcat le ferait devenir la plus dangereuse des armes. Alors viens !!! Venez les aider ! Je prie, parce que je sais qu’il fait de son mieux. Je le sens, là, dehors, acharné… Venez arrêter ce monstre !
Ce monstre qui vient de jeter son dévolue sur Chad. Je hurle, dans mon esprit. Je ne peux rien faire d’autre. Et j’ai l’impression de l’entendre rire. Qu’il se taise ! Qu’il cesse !!! Ne t’attaque pas à lui ! Je te tuerai, Shadowcat ! Quoiqu’il m’en coûte, je te tuerai !!!
C’est alors que je comprends ce qu’il s’apprête à faire…Non ! Tais-toi !!! Tu n’as pas le droit ! Arrête !!! Je t'en supplie!
Alias : L'homme sans passé Humeur : Pensif Messages : 1589 Réputation : 270
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 22:00
(No) happy end
Quel genre d’adversaire peut tuer de sang-froid deux de ses alliés ? Celui qui avance vers nous est un monstre de cruauté. Tout son corps expire la mort et la douleur. Ce masque cache sans aucun doute un regard vide de toute humanité, foudroyant quiconque oserait le soutenir.
Malgré cette mauvaise impression lorsqu’il approche, nous ne voulons pas reculer. Nous ne pouvons pas. Tout ça a bien trop duré.
Nathan et Chad, d’un même bond, engagent le combat. Mais leur attaque ne fait pas mouche. L’ombre est dans leur dos au moment où je feinte sur le côté. Les deux loups se retrouvent propulsés l’un contre l’autre quand je perçois l’éclat d’une lame. Je suis suffisamment rapide pour l’éviter. De justesse mais dans cette ouverture j’attaque à mon tour. Je frappe le vide. À l’endroit même où Shadow se tenait la seconde d’avant. En frappant, ce type pense déjà à la prochaine façon de nous blesser. À trois nous sommes quasiment incapables d’agir efficacement. C’est un étrange ballet pourtant mortel si l’un de nous relâche son attention. Une erreur que commet Nathan lorsqu’il quitte notre adversaire des yeux pour s’assurer que je viens en aide à Chad. Le bruit d’une fiole brisée est immédiatement suivi par un cri de douleur et l’odeur reconnaissable de l’aconit. L’arme facile face à un loup garou. Qu’il soit alpha ou non, le poison est efficace. Alors que Nathan se couvre le visage de ses mains et gémit à même le sol, Shadow disparait.
Je m’élance à la suite de Chad qui poursuit le tueur sans âme dans le bâtiment. Nous suivons les voix qui nous guident jusqu’à lui. Nous ne connaissons pas les lieux, sérieux désavantage. L’ombre surgit de derrière un pilier de béton. Ce que Chad prend pour une attaque n’est autre qu’une diversion car la lame ne l’atteint pas lui. Mais moi. La douleur ne vient qu’après quelques secondes tant la lame est affutée. Juste après la sensation du sang chaud qui s’écoule sur ma peau. La violence de l’impact me laisse presque inerte sur le sol.
Mon regard est braqué sur la suite du combat. Chad est seul. L’autre a l’avantage et le plaque sans ménagement contre un mur. Les mains de Chad sont tachées de sang et de poussière. Je mets du temps à comprendre que ce type lui a embroché les paumes.
Je suis un spectateur impuissant de tout cela. Ils sont là par ma faute. Si je n’étais pas venu à Beacon Hills, il n’y aurait pas de combat sanglant jusqu’à Boston. Je suis venu libérer un ami parce qu’aujourd’hui je serais mort sans lui. James compte pour moi. Comme un frère, une illusion de famille que je veux secrètement atteindre. Un objectif idiot et voué à l'échec puisque j’ai l’impression d’être condamné à être seul. Tout va peut-être se finir maintenant. Et j’aurais entrainé l’homme que j’aime avec moi.
Une partie de mon esprit qui refuse de cesser de se battre réfléchit encore à vive allure. Et si le piège était double ? M’avoir moi et Chad aussi. Surtout maintenant qu’il est devenu un alpha à part entière ce type n’a qu’à le tuer pour voler son pouvoir. Chose qu’il n’aurait peut-être pas tenté face à Nathan entouré d’une meute. Et si Chad offrait cette puissance sans s’en rendre compte ? Je suis sûr que ce monstre est capable d'absorber le pouvoir d'un loup comme il se délecte de la terreur qu'il sème. Pourquoi Chad ? Il est là pour moi, pour me protéger. Au péril de sa vie, je refuse !
Mais il est immobilisé par ce type aux allures de corbeau et porteur de la mort. Cet inconnu terrifiant peut tuer en une fraction de seconde car Chad est à sa merci. Alors pourquoi ne bouge-t-il plus ? Je ne perçois rien d’autre qu’un rictus et des paroles murmurées. Je n’entends pas. J’ai la tête qui tourne alors j’essaie de rester accroché à l’image de Chad. Ses yeux écarlates se posent sur moi avant de revenir fixer son adversaire. Il se veut insolent mais il est impuissant. Nous le sommes tous. Nathan a cessé de gémir de douleur. Est-ce que sa capacité de guérison est suffisante pour le garder en vie ? Il n’y a personne d’autre que nous. Et j’ai mal. Sa lame a déchiré ma chair mais je remercie le ciel que ce type n’ait pas brisé mes os ou atrophié mes muscles.
Les épaules de Chad s’affaissent. Que se passe-t-il ? Je ne peux pas bouger et je n’entends rien ! La rage garde mon esprit à vif. Autant que la blessure cuisante dans mon dos. Je jure que si Chad est tué sous mes yeux, je ne vivrai que pour tuer ce monstre !
(c) Fiche par Mafdet
Invité Invité
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 22:01
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Je frissonne. Ils sont tous à ma merci... J'ai gagné la partie! Si seulement la partie était terminée... Parce que maintenant que j'ai attrapé mes proies, je compte bien m'amuser... Mick est abandonné à son sort, Chad se retrouve cloué au mur pressé par mon torse se gonflant au grès de mes inspirations, dominé par mes cruelles délectations. Je me régale de ses cris et faiblesses, lui, le noble animal venu venger les siens... en vain.
- Nath ?
Je l'ai entendu murmurer à l'instant? Comme c'est mignon, il appelle après son compagnon. J'écrase violemment ma main sur la partie droite de son visage pour l'obliger à regarder dans le sens opposé à la main que je convoite. Je pourrais lui éclater le crâne comme une orange si je le voulais. Mais mon visage gardé hors de toute vue, je baisse juste assez mon masque pour tirer la langue et donner un long et prononcé coup sur la paume ensanglantée. Le mélange entre sa peau, tendre et tiède, et la lame, dure et fraiche, me fais vibrer de la nuque au bas des reins.
-Mmh... je la sens qu'elle se régénère... ronronnais-je en repositionnant mon masque.
Je lui lâche la tête et c'est un loup au sommet de sa forme lupine qui me fait face. Je frémis fièrement. On dirait que mes étincelles ont allumée un incendie. Il m'offre un rictus, son regard profondément accroché au mien, moi je souris en retour sous mon masque, amusé par son culot...
Soudain, le souffle me manque et je chute. Je me replis instinctivement en portant les mains là où la douleur s'est imposée. Il faut bien le reconnaître. Mon bras est fait d'un alliage de métal, en théorie je suis intouchable. Mais... toute mon anatomie n'a pas bénéficié des mêmes privilèges... Je tousse, j'ai la nausée. J'ai l'impression que mes tripes on fait un voyage de plusieurs étages, il y a mis tout son cœur l'animal!... J'en suis presque flatté.
Je me redresse doucement en lâchant un rire étouffé. Un rire. Je ris. La douleur ne me fera jamais verser d'autres larmes que celles que pourrait me provoquer des fous rires. Il à du cran. Il est inconscient. Il est suicidaire...
- Miyavi !! La prochaine fois qu’on se croise j’égorge le traitre que tu es !
Un craquement retentit sous la violence du point que je lui envoie. Il se redresse, fier et combattif. Je jurerais qu'un feu plus dangereux que je ne l'avais imaginé brûle en lui, mais pour le moment, j'ai mes propres brasier à gérer.
-Vilain... vilain... vilain chien!
Je tire mon sabre et lui embroche la cuisse.
-Tu sais ce que je réserve aux cabots dans ton genre? Je les éduques. Je les mâtes. Je les dresses. dis-je en reprenant les saïs en main pour les triturer au cœur de ses mains et les garder fermement plantés. J'ai pris la précautions de lui bloquer les jambes d'une des miennes. Mais ne me prend pas pour l'un de ces vulgaires gardiens de chenil. Non... toi... je vais te bichonner...
Je me colle à lui. Mon buste contre le sien, je sentirais presque son cœur frapper contre ma propre poitrine. J'incline doucement la tête en prenant un ton bas et profond pour lui faire vivre un aperçut de mes sentences.
-Ferme les yeux petit loup, et imagine. Je te transperce. Je te déchire, encore et encore... Tu gémis, tu hurle, tu bascule dans un vertige, tu penses que tu vas partir, mais la douleur te ramène, toujours... Alors tu te déchire la voix en suppliques et en sanglots, mais personne ne t'écoute tu es seul! Même la lune que tu implore reste sourde à tes appels... N'est-ce pas Miya?
Lui il à compris. Oh oui, il sait ou je veux en venir... Il voudrais pouvoir agir, me faire taire, peut-être même briser lui même les tympans de son loup que de le laisser en écouter d'avantage. Mais il ne peut rien, juste subir mes traitrises, impuissant...
-Oh! C'est vrai... tu ne hurlais pas... non, toi tu serrais les dents à t'en éclater la mâchoire...
A travers mes verres, je scrute les orbes sanguines de mon vis-à-vis, intensément, mais je ne cherche pas tant à pénétrer son regard que défier mentalement mon véritable interlocuteur.
-Dis Miya... et si je lui disais? Dis-je d'un ton aussi sirupeux que lugubre.
-Oh si... laisse moi lui raconter comment tu te faisais petit et silencieux lors de ces fameuses visites... comment tu serrais les crocs et étouffais tes cris dans les draps lorsque qu'une main vigoureuse ne t'y aidait pas... comment le petit chat ne pouvait que se laisser mordre et lever la queue pour permettre aux intrusions féroces...
Je jubile, je m'extasie! Ma voix accélère parfois, ou se fait plus basse et rauque, modulé par l'excitation que me provoque ces enivrants souvenirs. Je l'entend qu'il pleure, je vivre de l'intérieur!
-Ooh Miya, laisse moi lui révéler combien s'y sont laissés tentés aussi, combien tout ton corps étaient tendu, comment tu frémissais le temps qu'un autre prenne la relève! Comment tu suppliais intérieurement qu'on t'achève... Mais même ça, ont ne t'y autorisait pas! Seules les déliquescences des plus forts importe!!!
Je me lèche les lèvres assez bruyamment pour que la bête le perçoive.
-Il n'y à pas que les loups qui ont de l'appétit... Un si mignon... un si naïf, si frêle, si malléables petit chat, aussi acérées soient ses griffes... Je tremble, ma voix frémis. Qui résisterait à en croquer un bout?
Un sourire carnassier barre mon visage, mes yeux sont exorbités derrière leurs cachettes. Une buée légère voile mes lunettes sous mes halètements. Je maintint toujours les saïs pour garder l'Alpha sous mon contrôle. Puis je me calme, doucement... je me fais confident.
-Mais dis moi, toi, Miya... tu aurais été capable pourtant, de te défendre? Avec un peu d'efforts, tu aurais put, un animal de ton envergure... Alors dis-moi. Pourquoi n'as tu rien fait pour te libérer? Pourquoi as tu autorisé ces visites, jours et nuits, à l'abri des surveillances ou sous les yeux faussement aveuglés? Ne faut-il pas en avoir l'envie pour jouer à ce genre de petites comédies?
Je m'arrête là. Je me délecte des émotions du loup, et de manière incomparable des échos pitoyables que je reçois. Je scrute Chad, curieux de connaitre l'impact de mes petites confessions. Remord? Colère?! Dégout?!! J'en viens presque à regretter que Miyavi ne puisse pas se montrer, je me languis de savoir ce qui se serait passé entre ces deux là...
Mon chaton mis à nu, je me redresse et me fais plus posé.
-Oui... je pourrais t'en faire voir de belles... te frapper là... et là... et te percer là... dis-je en désignant du menton successivement ses épaules, son torse, ses... hanches. Je pourrais, ça pisserais le sang et l'autre miauleur s'en étranglerait!
Je ris à nouveau de ce rire que certains qualifions à juste titre de fou. Puis m'arrête aussitôt.
-Mais... tu te régénèrerais automatiquement... toi.
Je m'écarte alors du crucifié. Je le lâche, fais plusieurs pas en arrière en continuant de le fixer, puis je lui tourne le dos pour faire face au blondin à terre. Je me délecte de la tension qui grimpe et les fait s'agiter. Chad, Miyavi, ils en sont tous réduit au même état d'impuissance. Pourtant, j'avais été clair : contre moi, ils sont tous voués à l'échec. J'arrive à son niveau et repousse son épaule du pied pour le faire basculer sur le dos. Je le sens affaiblit, je veux qu'il me témoigne un peu plus d'éveil. Alors j'écrase violemment mon pied dans son thorax. Mon rictus s'agrandis, je crois que j'ai entendu un craquement. Je retire mon pied et puisque je peux me le permettre, je prend mon temps. Je m'assoie tranquillement sur le ventre de ma proie, non sans peser de tout mon poids pour être sur de le bloquer.
-Miya... tu aimes Chad, n'est ce pas? Et Chad lui? Il t'aimes, tu crois? Je le prononce d'un ton presque enfantin en ricanant. Et Mick? Oh lui, Mick... non. Il te déteste... Après tout, tu es l'obstacle entre lui et le chien. Il n'a aucune raison de t'accepter.
J'incline la tête pour observer ma proie sous un autre angle et je chuchote dans mon masque, pour ne m'adresser qu'au chat.
-Mais dis moi... Chad t'aimera t-il autant, si Mick souffre par ta faute?
Il s’imaginait avoir touché le fond? Je renvoie une pelle à mon adorable félin. Je ne connais aucune limite, la douleur que je peux infliger non plus...
-Je suis perplexe et profondément admiratif du jeu complexe que sont les relations. clamais-je d'un nouveau ton, plus fort, exagérément maniéré. Voyez vous, tisser des liens, c'est comme... jouer avec une pelote de laine.
Je sort un coutelas de son étui, et je le dépose sur la tempe du blondinet. Je le fait couler, tout doucement, le long de sa joue pour arriver sous le menton, juste un effleurement...
-Négligemment, tu balance ta balle, et le fil accrocheur s'entortille au premier contact qu'il croise pour rouler à nouveaux sous les coups de pattes innocents... Dangereux petit jeu que voilà... ronronnais-je en entortillant une mèche blonde entre mes doigts. Car non seulement les plus faibles se laissent prendre, mais à trop jouer, sans s'en rendre compte, le naïf chaton lui-même se retrouve tout empêtré dans ses propres cordes. Cordes... particulièrement sensibles...
Sans prévenir, je lève la main et plante la lame dans l'épaule de Mick. Premier cri. Premiers échos.
-Voyez... Il suffit d'en titiller une pour que... les autres vrombissent inéluctablement...
Je retire lentement le couteau, et je recommence. Même épaule, je le perce juste à côtés de la plaie que je viens de lui faire. Je pourrais viser, lui sectionner un tendon, mais je n'ai pas idée de le priver de son bras. Pas encore. Non, je veux juste lui faire mal. Lui faire mal à lui, pour faire mal à Chad, pour faire mal à Miya...
-Alors... pour qui sait quel fil est relié à quel fil... il devient si facile de se faire maestro de la partie...
Je suis le maître, eux ne sont que mes pitoyables pantins. Vois Miya, combien tu n'es rien, sinon mon jouet personnel! Vois comment cette vie que tu as voulu écrire sans moi, je m'en empare pour en bouleverser le scenario et jouer ma propre représentation, un spectacle où les acteurs que tu as toi même choisis finirons cassés sous mes danses endiablés!!!
Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 22:01
Be Wild
♥ Zic spécial Mick ♥:
ACDC's version ^^
Ma sensation de puissance est de courte durée. Je paye le prix de mon effronterie. Cependant, il ne s’agit pas de savoir si je vais mourir ou si j'ai peur. La fureur qui m’anime est telle que je m’en moque. Ma préoccupation n’est plus là. Je ne fuis pas le regard opaque de ces verres de lunette sans âme. Je sais que la douleur va s’inviter dans mes chaires. Ce type est fou. J’ai presque senti sa jouissance alors qu’il léchait mon sang qui coulait de ma paume droite, fouillant de sa langue infâme la blessure entre sa lame et ma chaire à vif. Il s’amuse et se délecte de ma douleur. Non ! De notre douleur commune ! Ce contact intime avec mon bourreau me révulse, je noie mon dégout dans la colère.
-Vilain... vilain... vilain chien!
Une nouvelle douleur vive et cuisante, ma cuisse irradie. Je rejette la tête en arrière et étouffe le hurlement qui me monte aux lèvres. Je me mords l’intérieur des joues et souffre en silence, exhortant mon corps à un minimum de réaction. Mick me regarde. Le départ du Jap m’a rapproché de lui d’une manière si intime que je sais parfaitement quel genre de pensées s’entrechoquent dans sa tête. Je ne veux pas qu’il culpabilise, je suis là de mon plein gré. Pour lui je ne faiblirai pas. Pour lui je tuerai, je ne veux plus le voir souffrir. Je ne veux plus voir cette tristesse au fond de ses yeux. Alors que la situation semble totalement jouée d’avance, ma haine me donne l’énergie de résister.
-Tu sais ce que je réserve aux cabots dans ton genre? Je les éduque. Je les mattes. Je les dresses. Mais ne me prend pas pour l'un de ces vulgaires gardiens de chenil. Non... toi... je vais te bichonner...
Le programme est clair et limpide. Il se délecte de ma douleur qui sourdre muettement par tous les pores de ma peau. Plaqué contre moi, il sent chacun de mes tressaillements, s’en délecte d’en être à l’origine. Avec ses lames il rouvre les plaies de mes paumes qui avaient déjà commencé à cicatriser. Il me narre les scenarii de sa folie. Mon loup fait barrage aux émotions qui pourraient atteindre l’humain. Ma dualité s’amplifie pour une scission complète. Sur la demande du loup qui m'habite, je vais jusqu’au bout de ma transformation, dans un domaine peu recommandé car sujet à non-retour. La pensée que je le fais volontairement, que je laisse totalement les rênes de mon esprit au loup, me donne l’espoir qu’en échange il me les rendra quand cette sordide affaire sera terminée… s’il me reste encore un souffle de vie.
Le loup sort, il m’entoure de son aura. Il se veut protecteur. Je deviens un témoin passif de ma vie. Mes sens sont déconnectés de la réalité. Je laisse l’animal réagir à ma place. Nous sommes semblables, je sais qu’il agira pour le mieux. Et avec mon recul total, il ne sera pas freiné par les codes auxquels chaque humain se plie consciemment ou non. Ce type est imbattable si on garde une once d’humanité. Emy… désolé, Mick… J’espère revenir… Je vais te sortir de là, à n’importe quel prix… Miya... on doit s'engueuler ou se battre, je ne sais plus...
-Oh! C'est vrai... tu ne hurlais pas... non, toi tu serrais les dents à t'en éclater la mâchoire... Dis Miya... et si je lui disais?
Neko ? Dans quoi s’est fourré ce crétin de chanteur ? Dans quoi tu l’as laissé se jeter ? Je te sens, tu n’es pas loin sale matou ! Sale félin qui se retrouve coincé comme un con ! Franchement les félins vous ne valez rien ! Et l’autre corbeau qui jubile. Il distille ses révélations comme un nectar de rare qualité. J’ai coupé l’esprit de l’humain à temps. Si la colère nous donne de la force, elle doit être contenue pour être efficace. La menace que l’on a proférée contre Miyavi était sincère. Il nous a lâchés et trompés. Il devra répondre de ses actes auprès de nous. Cependant au fur et à mesure des révélations sordides de l’autre connard, je comprends que la réalité est plus trouble que ce qu’elle parait. Neko serais-tu traitre et victime ? Ma rage est froide. J’encaisse les images que les paroles que j’entends font monter à mon esprit. Je suis le loup, pas celui des contes de fée qui se fait bêtement berner. Non je suis le prédateur et j’ai pleinement conscience de me trouver face à un autre tel que moi. Je me tais et analyse ce que j’entends de la bouche de ce fou.
-Ooh Miya, laisse-moi lui révéler combien s'y sont laissés tentés aussi, combien tout ton corps étaient tendu, comment tu frémissais le temps qu'un autre prenne la relève! Comment tu suppliais intérieurement qu'on t'achève... Mais même ça, on ne t'y autorisait pas! Seules les déliquescences des plus forts importe!!!
Je comprends qu’il se sert de moi pour torturer Miyavi. La rage monte, si j’ai deux mots à dire à celui qui est parti sans explication, ce n’est pas pour le laisser se faire prendre par d’autre. Malgré ce qui s’est passé ce sale félin est et restera à moi ! Un loup reste fidèle, absolu et possessif.
Je reste bloqué contre ce mur, ce type maintient les saïs qui me clouent comme un vulgaire pantin. Je dois patienter, rester calme. Je ne suis pour l’instant qu’un jouet entre ses mains. Cela n’empêche pas ma fureur de croitre. Mais libéré de mon humanité, j’arrive à me contenir. J’attends le moment propice. J’affiche un regard flamboyant de haine. Je toise mon adversaire. Cela sera rude pour l’humain plus tard quand je le libèrerai de la prison où il s’est volontairement enfermé avec ses émotions. Il m’a fait confiance, je ne le décevrais pas.
-Oui... je pourrais t'en faire voir de belles... te frapper là... et là... et te percer là... dis-je en désignant du menton successivement ses épaules, son torse, ses... hanches. Je pourrais, ça pisserais le sang et l'autre miauleur s'en étranglerait! Mais... tu te régénèrerais automatiquement... toi.
Les menaces contre ma personne ne me font aucun effet, mais lorsque le type recule, je comprends immédiatement son intention. Mick ! Ce type compte bien le faire souffrir. Je dois le stopper car je l’aime autant que ma part humaine. Si le Chad Wilder que je suis arrive à rester serein, c’est bien parce que tant ma part humaine que mon côté loup sont en accord sur les sentiments qu’on éprouve.
-Miya... tu aimes Chad, n'est-ce pas? Et Chad lui? Il t’aime, tu crois? Et Mick? Oh lui, Mick... non. Il te déteste... Après tout, tu es l'obstacle entre lui et le chien. Il n'a aucune raison de t'accepter.
Je ne peux capter le regard de Mick, il est collé au sol avec l’autre taré qui pèse sur lui de tout son poids. J’espère que son esprit fera la part des choses. La torture psychologique de ce type est aussi redoutable que ses coups de poing. Je n’arrive toutefois pas à étouffer un grognement lorsque j’entends Mick hurler sa douleur lorsque l’autre lui embroche l’épaule. Je dois agir, mais seul je ne peux rien. Nath ? Muettement je me concentre sur l’aura de celui qui est devenu mon bêta. Il ne semble plus souffrir. Et… Un léger sourire perle sur mes lèvres. Je ne comprends pas le jeu des alliances qui semblent se faire dehors, mais je ne suis plus seul semble-t-il. Ma meute est enfin arrivée. Ils ne sont pas seuls. Par le lien qui nous connecte les uns aux autres, je leur fais comprendre que ce soir on ne joue pas une guerre de territoire. Qu’ils fassent les alliances qu’il faut pour nous sortir de ce pétrin. Que je rende ce foutu rang à Nath et qu'on rentre à Beacon Hills !
Alors que l’autre fou s’acharne sur Mick, je fais glisser mes mains le long des lames qui me retiennent, ouvrant encore plus mes blessures au fur et à mesure que la lame s’élargit du côté de la garde. La douleur est vive mais exalte ma détermination à me décrocher de ce mur. J’empoigne les deux gardes des saïs, pèse de tout mon poids et me libère. Le tintement que font les saïs en tombant sur le sol rappelle ma présence à notre bourreau. Je ne m’attends pas à ce qu’il soit surpris et encore moins effrayé. Cependant le jouet se rebelle. Je tente de donner un sursis à Mick en attirant l'attention sur moi. Gagner du temps... En position semi accroupie, une main posée au sol, je le fixe. Puis je pousse un rugissement retentissant. Tous les loups présents à Boston savent où je suis et quel est le degré de ma colère. J’affirme ma qualité d’alpha, j’exhale toute la puissance que m’apporte ma meute non loin, celle de Ruby que je sens toujours présente malgré mon changement de rang. Et surtout, je laisse l’influence de la lune rousse s’emparer de moi. Je me fais séditieux, cependant je ne suis que froids calculs.
Be wild…
Toi, tu vas lâcher mon mec… Non, tu vas lâcher mes deux mecs ! ::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 22:02
Pain & Revenge
Mon corps n’est que douleur lorsque le type en noir décide de s’en prendre à moi pour atteindre Chad. Il est à son tour spectateur impuissant de la torture que subit celui qu’il aime. Je voudrais étouffer mes cris pour lui épargner de m’entendre ainsi mais le fou sanguinaire que nous avons pour ennemi sait exactement où frapper. Je me briserai bientôt la voix s’il n’arrête pas. Un tintement métallique me faire craindre une nouvelle arme plus douloureuse encore mais le type s’est arrêté. Je ne peux que tourner la tête pour essayer de percevoir ce qui se passe. Ramper serait un calvaire mais rester immobile m’est impossible. Pas quand l’attention de ce tortionnaire est à nouveau focalisée sur Chad.
Soudain lorsque je découvre avec soulagement que Chad a réussi à se libérer, je sens le sol vibrer sous mon corps. Je cherche douloureusement des yeux celui auquel je tiens tant. Il s’est écarté mais je parviens à croiser son regard un court instant.
Sa posture est celle d’un prédateur. Le hurlement qui s’échappe de sa gorge me fait frémir. Il appelle sa meute. Et tous les lycans aux alentours. Ruby est sans doute une alpha très puissante, mais la rage qui bouillonne en Chad le rend tout aussi dangereux. Je prie pour que son âme retrouve la paix après l’orage.
Bientôt des grognements lointains annoncent l’arrivée des renforts mais des bruits sourds me laissent penser qu’ils peinent à entrer. Sommes-nous enfermés dans le bâtiment ? Je doute qu’il soit possible de les arrêter pourtant nos adversaires semblent vouloir gagner du temps.
Je remarque au sol l’une des lames qui maintenaient Chad cloué au mur. Je la fais glisser entre mes doigts. Comme la première nuit où Chad avait compris que je n’étais pas un simple mec débarquant à Beacon Hills, je lance l’arme de mon bras valide en usant de toutes les forces qu’il me reste. Mais le corbeau lui aussi est rapide. Il stoppe la lame à un cheveu de son crâne. Diversion. Chad a le temps de me saisir le bras et de m’aider à me relever en absorbant la douleur à une vitesse fulgurante. Si mes blessures ne sont pas cicatrisées, je peux me tenir à nouveau debout et me battre. La souffrance que Shadow a infligée à celui que j’aime me donne toute la motivation pour agir.
À nous deux nous faisons barrage à ses attaques. À nous deux nous portons aussi des coups. Je n’ai qu’une idée en tête. Frapper de toutes mes forces. Avec rage. Frapper pour tuer. Frapper pour vivre.
Que tout ça prenne fin.
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Sujet: Re: Aller vers le passé [PV Chad, Mick] Sam 22 Nov 2014 - 22:03
L'Ombre de toi même
Dis, Miya. Pourquoi tu pleure? Tu ne trouves qu'on s'amuse bien pourtant? Je glousse sombrement. Moi, j'ai adoré notre petite partie d'action ou vérité. Chad aussi, je suis sur qu'il a apprécié. Mais je suis certain que si tu boude chaton, c'est parce que tu es mauvais perdant. Tu n'aimes pas que je gagne. Tu n'as jamais aimé... mais qui ne comprendrait pas tes larmes? Mes jeux ne sont pas du gout de beaucoup, après tout. Mais Chad, et Mick... crois tu qu'il comprennent vraiment, eux? Tu les as trahi. Pour leur bien, certes... mais tu es tellement maladroit... vois ce qu'ils subissent, par ta faute. En passant dans l'autre camps, ce n'est pas moi que tu as dressé comme une ombre fatale sur leur route.
C'est toi, mon petit Miya.
Je m'amuse. Assis sur la masse presque inerte, je transperce, encore, et encore, comme un gamin qui se complait de ses cruelles dominances. Je me délecte de ses cris qu'il n'a pas la force de retenir... Il ne possède pas de loup, lui. Ce n'est qu'un humain. Un humain faible et geignard, en dépit de ses aptitudes hors normes.
Mon bras reste en l'air quand un son métallique résonne dans le parking, et un sourire s’agrandit sous le masque. Il ne lui aura pas fallut tant de temps pour se libérer... je pensais cependant qu'il y mettrait plus de... rage? Des cris, des insultes, des agitations pénibles et inutiles... Je jette un coup d'oeil par dessus mon épaule pour le regarder, me redresse doucement et me tourne pour lui faire face. Mais rien de tout ça... l'animal est intelligent, il sais se faire discret, et il a une maitrise presque frustrante sur ses émotions. Mais je ne me désespère par pour autant.
-Nh, nh, nh. Je fais claquer ma langue en hochant doucement de la tête. On dirait que le clebs n'a pas compris. Il aura beau se régénérer et jouer les fortes têtes, je me buterais à le blesser de toute les manières les plus inimaginables.
Je joue avec mon couteau en l'approchant lentement, comme le dompteur défie son fauve. Il peut le sentir, je le fixe droit dans les yeux. Et soudain, l'animal hurle son appel. Je sens toutes mes cellules vibrer sous l’écho. J'ai face à moi un Alpha plein de sa puissance, et bientôt, ses soumis viendront à son secours. Je cille et lève la tête pour scruter les étages. Non, en fait... ils sont déjà là...
Le temps de sentir leurs présences, une lame manque de me couper, et je retrouve Chad aux côtés d'un Mick en train de se relever. Un rictus moqueur fend une partie de mon visage.
-Un loup qui se régénère et en prime un humain qui retrouve la forme sur commande? Je suis trop gâté... Un rire résonne dans ma gorge. C'est ça. Guérit le. Que je puisse le mutiler à nouveau...
Je fais des moulinets avec mon coutelas et le saïs, je ne les lâche pas des yeux, mais je reste en même temps à l'affût de toute arrivée presque surprise. Je sais qu'au dehors, les larbins se chargent de retenir la cavalcade secourable. C'est que moi non plus, je ne suis pas seul. Bien que je préfère me charger de certaines choses en solo et à ma manière. Je ne suis pas dupe pour autant, le nouvel Alpha à grondé, s'ils sont bons sbires, ce dont je ne doute pas, ils répondrons à sa demande avec hargne et passion. Leur entrée n'est qu'une question de temps.
-Oh, Chad... pourquoi avoir appelé ta meute... On s'amusait tellement bien rien que tous les quatre...
Miya, je ne t'oublie pas. Si tu n'es pas là par le physique, tu as bien autant souffert que tes deux petits amis, et je l'espère plus encore.
-J'avais encore tellement d'attention à vous offrir... C'est dommage... Je vais devoir accélérer les choses.
Désolé Miyavi. Il est peut-être temps de mettre un terme définitif à notre partie.
Je m'élance vers les deux exaltés. Je n'ai pas perdu de ma verve, j'attaque et je parade avec la même vitesse et agilité que plus tôt. Et pourtant, j'ai l'impression qu'à eux deux, ils arrivent à faire le poids. Pas seulement Chad, ce n'est pas seulement la source de son statut décuplé... Même l'humain, je le sens zélé, débordant d'énergie et de fureur. Ils exultent d'une force primordiale et passionnée, ils ne veulent plus seulement sauver leur ami, ils veulent gagner!!!
Je jubile, mais je me raffermit aussi. Je ne les laisserais pas l'emporter, pas contre moi. Je pare, je virevolte, je taille, j'esquive, je frappe. Je sais que j'ai réussi à toucher le loup à plusieurs reprises, mais il cicatrise aussitôt. Cette capacité est aussi fascinante que tentatrice : ça me donne envie de recommencer à chaque fois! Mick, lui aussi j'essaie de le blesser encore, mais je crois qu'ils s'arrangent pour qu'il évite au maximum mes coups. Eux aussi, il ont fini par trouver leur propre rythme. Leur mouvements s'accordent, ils parviennent à danser l'un et l'autre contre moi, avec une adaptation étonnante... s'en est sublime!
-Quels fascinants spécimens tu nous as trouvé mon Miya... vraiment fascinants... Mais il est temps de leur dire adieux.
Ça suffit. Il n'est plus temps de s'extasier. Je percute la tempe de Mick avec la garde de mon sabre et d'un coup de pied dans le ventre, je le repousse violemment pour bondir aussitôt sur le loup et l'écraser au sol.
-Aller, Miya... dis "Adieux"!
Je ris comme un dément, et la lame fond comme un éclair prête trancher la tête de l'Alpha.