Alias : L'homme sans passé Humeur : Pensif Messages : 1589 Réputation : 270
Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 16:32
De nos profondes pensées surgissent nos plus grandes peurs
Le courant d’air cesse lorsque je referme la porte. Pourtant il me laisse une sensation désagréable. Je reste un instant immobile en détaillant l’objet étrange qu’Erick m’a donné. Un objet métallique allongé, comme la lame d’un poignard qu’on aurait séparé du manche. Une arme peu utile. Pourtant quelque chose me souffle que ça a une importance particulière.
Nouveau martellement à la porte. Cette fois-ci je ne cache pas mon agacement !
En ouvrant, je reconnais Derek qui passe à côté de moi pour entrer.
- Chad a des emmerdes.
- Je sais, dis-je avec autant d’appréhension que de contrariété.
- Comment ?
- Tu es la troisième personne en moins de trente minutes qui vient me prévenir. D’abord Miya qui a appris que Chad n’était pas allé en cours, puis cette sentinelle, Erick. Il se passe quelque chose de grave à en croire ses dires.
- J’ai capté un hurlement d’alerte. J’ai tout de suite reconnu Chad. Il souffre beaucoup, concède-t-il à révéler.
J’encaisse cette nouvelle en suivant des yeux Derek. Les mains dans les poches, il fait les cent pas dans mon salon. Que pouvons-nous faire ?
Soudain, il se retourne en me montrant un objet circulaire.
- Erick vient de me donner ça, il y a à peine cinq minutes, tu as une idée de ce à quoi cela peut servir ?
Je saisis l’objet, une sorte de disque orné d’inscriptions étranges. C’est fait du même métal que ce que m’a donné Erick il y a quelques minutes. Je montre à Derek la pièce dont je ne connais pas l’utilité.
- Erick vient juste de me laisser ça.
Nous comprenons en même temps que ces deux objets s’assemblent. Puis je reforme l’ouvrage de métal. Mais rien ne se produit. Derek, sceptique, m’interroge du regard. Je tourne et retourne l’objet en essayant de comprendre. Il doit manquer quelque chose pour actionner un mécanisme caché.
D’un geste vif, Derek porte la main à mon cou et arrache le pendentif qui ne me quitte jamais. Il me rend le médaillon mais insère le lien de cuir dans un petit espace. Il tire sur la lanière ce qui produit un déclic métallique. Lorsque la lame de métal s’agite, l’objet nous apparait alors clairement. C’est une boussole aux mécanismes sophistiqués et aux symboles anciens gravés sur le cadran. Derek observe le mouvement de l’aiguille.
- Ok, au sud, mais à quelle distance ?! S’énerve-t-il.
Cette boussole indique-t-elle vraiment où est Chad ? Même si c’est difficile à croire, l’objet ancien nous a été donné par Erick pour le retrouver. Ne cherchant pas à comprendre comment ni pourquoi ça fonctionne, je me satisfais de cette aide matérielle. Puis je remarque un détail. À chaque tour, le mouvement circulaire du disque autour du cadran semble être bloqué par quelque chose. Je fronce les sourcils.
Sans prendre la boussole des mains de Derek, je soulève une petite pièce qui ressemble vaguement à une loupe. Le mouvement du cadran est à présent fluide. Puis je saisi la main de Derek pour le diriger vers un espace éclairé par les rayons du soleil. Nous sommes abasourdis par la projection qui est faite devant nous. La lumière vient de créer une image holographique de qualité.
- Où est-ce ? Demande-je à voix haute.
Derek reste muet un instant puis relève le menton.
- La Iglesia, murmure-t-il. C’est au sud d’ici, au Mexique...
La Iglesia…le mot m’évoque quelque chose. Comme une clé ouvrant un pan de ma mémoire, des images me reviennent. Mon père. J’étais encore enfant et jouais dans le salon. Je l’avais entendu avoir une conversation téléphonique, s’exclamant ne pas vouloir y retourner mais que si d’autres étaient impliqués, il agirait. À l’époque je ne savais pas que ce mot désignait un lieu. Comme tant d’autres souvenirs inutiles de l’enfance, j’avais oublié ce moment. Quel lien mon père pouvait-il avoir avec l’endroit où est séquestré Chad aujourd’hui ? Au plein milieu du désert mexicain si on en croit l’image réaliste que l’objet a transmise. Des détails nous échappent encore mais sauver Chad doit être une priorité.
L’objet s’éteint subitement mais nous avons mémorisé notre destination.
- Je préviens Miya, dis-je à Derek qui me répond en faire autant avec Ruby.
Lorsque nous raccrochons, nous nous concertons du regard. Nous devons y aller sur le champ. Qui sait combien de temps Chad tiendra face à ses ravisseurs ?
- Je dois prendre le nécessaire, dis-je à Derek sans entrer dans les détails. Fais ce que tu as à faire.
- On se rejoint où et quand ? Demande-t-il d’un ton sec.
- Dans vingt minutes devant cette boutique glauque qui vient d’ouvrir, réponds-je. Si ça ne t’ennuie pas prends des vivres pour le voyage. Je ne compte pas m’arrêter en route.
Derek acquiesce d’un mouvement de la tête et se dirige vers la porte d’entrée. J’ose une question qui me ronge.
- Tu crois qu’il est déjà trop tard ?
Il me répond qu’il n’en sait rien mais que ça importait peu. Nous devions y aller, et le plus vite possible.
Quand je suis enfin seul, je m’habille pour la situation. J’ai besoin d’être libre de mes mouvements. Sortant une mallette et un sac de sous mon lit, je réitère une préparation de nombreuses fois effectuée. Je garde un poignard court à la cheville pour ne pas qu’il me gêne en conduisant. Je saisis une seringue, il ne m’en reste plus beaucoup, quelques armes de bonne facture et range le tout dans le sac vide. Passer la frontière ainsi armé est risqué. Le compartiment que j’avais fait ajouter à la Camaro allait servir de planque.
J’envoie un message à James pour le prévenir de l’urgence et lui dire que je reprendrai contact avec lui, une fois sur la route. Je verrouille l’appartement et sors en trombe dans la rue. J’ouvre le coffre de la voiture et accède à la cachette ingénieuse pour y mettre le sac.
Lorsque la portière claque, je prends conscience que je retiens ma respiration. J’expire longuement et démarre le moteur. Je me dégage à la hâte et prend la direction du point de rendez-vous fixé avec Derek.
J’ai encore quelques minutes devant moi pour faire ce que j’ai en tête. Je serre contre moi l’objet que j’avais pris et sors de la voiture devant la boutique. Cet endroit est spécial. La devanture le prouve pour ceux qui savent comment regarder. J’entre, accompagné par le son des clochettes qui annoncent au vendeur l’arrivée d’un client.
- Bonjour, j’aimerais voir un spécialiste des objets anciens, dis-je avec précipitation, c’est vous ?
- Antiquaire, agent immobilier ou prêteur sur gage, je porte bien des titres. Que puis-je faire pour vous ?
- J’ai cet objet, explique-je en dévoilant la boussole sur son comptoir. J’aimerais savoir à quoi il peut servir.
- Les objets particuliers fleurissent ces derniers temps, lâche-t-il en l’examinant.
- On dirait une boussole, dis-je pour accélérer son analyse.
Il relève la tête avec une expression particulière sur le visage.
- Je regrette mais je ne peux pas vous dire qui a créé ceci ni à quoi cela peut servir, admet-il. Certains symboles proviennent d’un ancien langage nordique, c’est tout ce que je peux vous dire. S’il s’agit bien là d’une boussole, elle ne semble pas indiquer le nord toutefois.
- Exact, dis-je d’une voix ferme.
- Et vers quoi oriente-t-elle ? Demande-t-il avec un sourire plein de malice.
- Je ne sais pas vraiment, mentis-je.
Je reprends le précieux objet et remercie l’antiquaire qui me regarde sortir de la boutique. Derek m’attend devant sa Camaro garée derrière la mienne.
- Prêt ? Demande-t-il avec empressement.
- Prêt !
* * *
Nos deux voitures de sport roulent à pleine vitesse dans le désert mexicain. Depuis que nous avons traversé la frontière, Derek et moi pouvons nous permettre un excès. Des nuages de poussière s’élèvent sur notre passage et les routes, bien que peu entretenues, nous permettent de rouler côte à côte. Nous ne devions pas perdre de temps. Je fais gronder le moteur, appréciant le son dégagé par cette puissance mécanique. La Camaro de Derek est plus ancienne mais il n’est vraiment pas loin de moi. Nous apprécions un instant ce duel.
Nous approchons de la destination. Comme nous l’avions décidé, les voitures resteraient à l’écart. Ni trop éloignées ni à proximité du danger. Nous devions garder la possibilité de fuir à tout moment.
Derek et moi restons groupés pour analyser le territoire qui nous fait face. Une étendue désertique jonchée de ruines. Des habitations massées autour d’une vieille église toute aussi délabrée mais encore debout. Nous faisons le tour en restant à l’écart. Même si ça allonge notre périple, nous ne nous approchons pas davantage. Nous ne sommes pas des faibles mais nous ne prenons pas le risque d’aller explorer l’endroit tous les deux. Ruby et Peter ainsi que Miya sont partis peu après nous. Ils ne vont pas tarder à arriver.
En les attendant, j’ouvre le coffre de la Camaro. Derek s’étonne qu’il soit vide, jusqu’à ce qu’il remarque la trappe et le sac que je retire. D’un geste vif, j’ouvre la fermeture et étale le matériel de combat que j’avais emmené. Il n’y a qu’un pistolet parce que les armes à feu sont inutiles en combat rapproché. Même si nos ennemis préparent des coups foireux, l’altercation physique allait être inévitable. Je glisse les armes aux endroits appropriés en souriant à la remarque de Derek. En effet, ses propres armes, des griffes et des crocs acérés sont plus facilement transportables. Mais cet accoutrement est pour moi une habitude.
Les autres finissent par arriver. Ce ne sont pas seulement des amis qui viennent secourir Chad mais une meute entière. Nous nous saluons, chacun ayant l’air tendu mais décidé à intervenir.
Derek leur explique qu’il n’y a qu’une seule entrée et que nous n’avons croisé personne depuis notre arrivée. D’une décision commune nous choisissons de nous engager dans les ruines de cette église. Le bâtiment n’a plus rien de son envergure d’antan ce qui accentue le côté sinistre de l’endroit. L’obscurité et la poussière nous entourent. Il n’y a rien dans l’église même. Chad et ses ravisseurs doivent se trouver ailleurs.
Rapidement nous sentons que nous nous enfonçons dans un dédale souterrain. Les murs de pierre laissent place à la roche brute. Puisque mes sens sont moins développés que ceux des loups, je ferme la marche. En restant à proximité d’eux, je peux toutefois observer avec plus d’attention les recoins devant lesquels nous passons. Je sers la boussole dans une main. Elle m'indique la direction dans laquelle est Chad mais dans un dédale comme celui-ci son utilité est amoindrie. Nous ne pouvons pas traverser les murs pour rejoindre la cible droit devant nous.
Arrivés à une intersection, nous nous divisons en deux groupes. Derek et Peter qui ne veut pas lâcher Ruby d'un côté et Miyavi avec moi. Dans la pénombre, et malgré les lampes torches que nous avons prises, je ne peux pas dire si ses pupilles ont déjà changé de couleur, signe qu’il était un prédateur très dangereux. Nous restons silencieux. Pour ma part, je ne sais pas quoi lui dire. Nous venons secourir l’homme qui nous a tous les deux quittés. Les mots ne peuvent pas réellement définir ce qu’on ressent dans une telle situation.
Tandis que Miya scrute une pièce à quelques mètres de moi, je repère un grand espace, comme un large couloir le long duquel sont placés des antres. Lorsque cet endroit n’était pas encore déserté, s’agissait-il de refuges ou de prisons ? Il y a des noms gravés sur la paroi du fond, certainement l’œuvre des anciens occupants pour ne pas oublier qui ils étaient. Il semble que ce lieu ait recueilli ou gardé captif bon nombre de…personnes. À voir certains pans de roche creusés de coup de griffes, ils pouvaient s’agir de créatures plutôt que des humains. Dans l’une de ces tanières individuelles, un nom m’interpelle. Hale. Cora Hale avait été ici avant d'être trouvée par Deucalion...Il faudra que je raconte ça à Derek. Mes yeux continuent de parcourir ces cavités sinistres. Certains noms sont presque devenus illisibles. Émilie W. ? Se pourrait-il que...Derek arrive en trombe me disant capter une odeur. Difficile de se repérer dans cet endroit en ruine, alors nous fonçons sur cette piste. Ruby et Peter se hâtent derrière Miya. Je ferme à nouveau la colonne que nous constituons.
Un cri nous stoppe sur place. C’est Chad. Je reconnais sa douleur car elle répond à ma propre angoisse. Mais nous ne savons pas où aller. Il ne faut pas nous égarer ici. C’est exactement ce que veulent nos ennemis. Un nouveau cri résonne dans cette grotte, l’écho nous perd plus qu’il nous guide. Les autres sens des loups-garou présents nous aideront à retrouver Chad. En me précipitant dans ce labyrinthe, je jette un coup d’œil en arrière. Je suis persuadé d’avoir aperçu une ombre…
(c) Fiche par Mafdet
Derek Hale Administrateur
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 16:34
Course contre le temps
(c) Fiche par Mafdet
I want answers. Did you ?
Invité Invité
Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 16:54
Where are you?
Ça fera presque un mois. Un mois que je n’ai presque pas de nouvelles de Chad. Presque, parce qu’il m’a envoyé des messages succincts et très professionnels concernant l’avancement des travaux, mais aucune autre information ne filtre. Je sais que je l’ai blessé la dernière fois, mais je devais être honnête. Je ne pouvais pas continuer à lui cacher ce que je ressens. Je ne pouvais pas faire comme si, je ne pouvais plus. D’autant que je suis parfaitement conscient que ce manque de franchise de ma part est l’une des raisons qui a mené à notre rupture. Je lui cache encore le sujet de mes recherches, mais en ce moment, j’aurais bien du mal à partager une telle information et puis de toute façon je veux savoir s’il est vraiment en vie avant de dévoiler cette nouvelle.
Toujours est-il qu’aujourd’hui, ça fait déjà quelques jours que je n’ai plus du tout de nouvelles. Nous devions pourtant discuter…je devais signer une sorte de décharge pour le laisser maître des décisions pendant le tournage de Yuuki. J’aurais dû avoir un message pour confirmer le rendez-vous. Je dois avouer que ne pas le recevoir m’a mis dans tous mes états. Cette correspondance, c’est un ersatz de relation auquel je m’accroche comme un dément. Je n’ai pas non plus reçu le dossier à signer. Ce n’est pas dans ses habitudes de retarder autant les papiers administratifs. Il fait plutôt de son mieux pour que les choses aillent au plus vite. Alors non, ce n’est définitivement pas normal. Mes derniers messages n’ont même pas été ouverts.
Et depuis trois jours, j’ai cet horrible sentiment… quelque chose cloche. Et ça n’a rien à voir avec le fait que je ne passe pas une minute sans penser à lui. Je fonce donc à l’université. Après une errance de quelques dizaines de minutes, j’arrive à trouver la salle de classe dans laquelle il devrait être. À la fin des cours, je demande à tous les étudiants s’ils l’ont vu ou s’ils ont eu de ses nouvelles, mais personne n’est capable de me répondre ce que je veux entendre. Personne n’a eu de ses nouvelles depuis plusieurs jours. Quand je quitte le campus pour aller voir au bureau où il bosse, j’ai toutes les peines du monde à fuir les filles qui essayent de me draguer. Elles piaillent et gloussent comme des dindes. D’habitude, je réponds volontiers aux fans, mais là, ce ne sont pas des fans, juste des filles attirées par la célébrité. Je leur ferme le clapet avec un claquant «je suis gay» et je profite de leur surprise pour me barrer. Me voilà dans un état de nervosité et d’énervement qui va être difficile à apaiser. Mais cela ne m’arrête pas. Je vais au bureau d’architecte, mais là non plus, personne n’a eu de nouvelles, pas depuis plusieurs jours. Personne ?
Je fonce chez Mick. Oui, je ne peux le nier, s’il est chez lui…qu’il aille chez Mick et refuse de me donner des nouvelles, ça me ferait un mal de chien—de loup-garou devrais-je dire—mais en ce moment, je prie pour l’y trouver. Je souhaite le trouver chez Mick plus que trouver ce membre de ma famille qui n’est peut-être même pas en vie et que je cherche pourtant depuis mon retour de Boston. Mais Mick me répond lui-aussi par la négative. Il ne dit rien de plus mais ses yeux parlent pour lui.
- « Moi aussi…Mick…Quelque chose cloche…j’en suis certain…
Je pars. Je ne sais plus où chercher. Je sais qu’il n’est pas chez Ruby car je vis là-bas. Il n’irait pas chez le soldat, même si c’est la meute, ils ne sont pas assez proches. Je passe par le manoir mais il n’y est pas non plus… Je m’arrête finalement non loin de la lisière. Je m’installe sur une branche pour attendre le retour de l’hyperactif. En attendant son arrivée, je dois me détendre. Je fouille la poche intérieure de ma veste. J’ai décidé d’arrêter la fumette. Depuis la morsure de Chad les choses ont changé. A part dans certains cas très particuliers, comme le jour où Chad a rompu, je n’ai plus besoin d’endormir le monstre en moi avec cette …drogue. En revanche, j’apprécie le geste. Il me permet de centrer mes préoccupations, d’ordonner ce qu’il y a dans ma tête…Alors je suis passé à la cigarette électronique. La petite ressemble vraiment à une cigarette. Je fais mes fioles sans nicotine et en plus je change de goût régulièrement. En ce moment, c’est barbe-à-papa.
Après quelques minutes, le moteur de la jeep se fait entendre. J’attends dix minutes et la fenêtre de sa chambre s’ouvre. Je souris et descends de mon perchoir en sentant l’odeur du saumon fumé me parvenir. Il doit avoir un stock de fou… Je suis touché par l’attention. Le saumon fumé et les sashimis agissent sur moi comme un pot de glace chez la plupart des filles. J’entre dans la chambre de Stiles, en passant par la fenêtre évidemment. Les murs sont nus. Je sais qu’il continue ses recherches mais il semble moins obsédé qu’avant.
- « Qu’est-ce qu’il t’arrive mon vieux ? T’as l’air en panique. Tiens, mange, ça va te requinquer. - « Il est arrivé quelque chose à Chad, je crois… - « Comment ça ? - « Il n’a répondu à aucun de mes messages, il ne les a même pas ouvert, et personne ne l’a vu ni sur le campus ni au boulot…depuis trois jours… - «…Je déteste avoir à émettre cette hypothèse, mais tu es allé voir chez… - « Mick ne l’a pas vu non plus. - « Demande à Ruby, elle doit pouvoir le sentir. Je vais appeler Derek…au cas où.
Il est malin. Très malin. J’appelle la louve mais ça sonne occupé tout comme le téléphone de Derek. Je lui envoie un message texte puis je me mets à discuter avec Stiles. Il m’avoue que Derek et lui retrouvent enfin une intimité, une relation. À nouveau, il se sent heureux. Il est loin d’en avoir terminé avec sa culpabilité, mais, il va mieux. Je suis content pour lui.
Après un moment, je reçois un message de Mick. Il a la confirmation que Chad est en grand danger et surtout, il sait où le chercher.
- « Je dois passer par chez Ruby. - « Derek est en train de la prévenir. Nous prenons un peu d’avance. Pars en même temps qu’elle, me dit-il. - « N’intervenez pas sans nous. - « Ok. - «Mickael ? - « Oui ? - « Fais attention à toi, tu veux bien ?
Je raccroche et m’apprête à partir mais je suis retenu par Stiles.
- « Qu’est-ce qu’il se passe ? - «… - « Miya ?! - « … Mick et Derek ont trouvé où est Chad.
Il n’a pas besoin de parler pour poser la question. Son expression le fait pour lui.
- « Mexique. - « Et Derek y va ? - «… - « Miyavi, est-ce que Derek va là-bas avec vous ? - «…Oui… - « Je prépare mon sac. - « Stiles… - « J’en n’ai pas pour longtemps.
À ce moment-là, il reçoit un message de Derek. Il essaye de le convaincre...
- « Stiles. - « Deux T-shirt, deux slip et ma batte et c’est… - « Stiles ! C’est trop dangereux. - « Je… - « Derek sera trop soucieux de te savoir avec nous. Et nous avons besoin qu’il soit avec nous, entièrement. - « Je sais me défendre. - « Je sais, mais là, il ne s’agit pas de votre meute. - « Et alors ? Chad est important pour Derek, Ruby et toi. Alors il est important pour moi ! - « Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Il ne s’agit pas d’une mission de négociation. Il s’agit de vengeance. Il y aura des morts. Mick et moi ne sommes pas partisans de la pitié quand il s’agit de sauver Chad. - «… - « Je ne dis pas que tu ne peux pas gérer cette situation, mais j’ai besoin de toi ici. J’ai besoin de toi pour sonner l’alerte et rassembler les renforts s’il y a un problème. - « … - « Tu ne comprends pas, nous avons vraiment besoin de toi ici. Tu dois faire des recherches. Comprendre quand et comment ils ont réussi à l’avoir. S’il te plaît. - «… - « Je peux aussi t’assommer et te ligoter, tu sais ?
Il soupire. Il sait que j’ai raison. Au sein d’une meute comme celle de Scott, Stiles a autant de capacité sur le terrain qu’un tiers de la meute, mais avec nous,… Il est très utile à notre meute mais pas sur le terrain. Il abdique, mais par principe de précaution, je l’assomme avant de partir et je le ligote. Son père le détachera et sera donc là pour l’empêcher de faire une bêtise.
Je préviens Ruby que j’arrive. Je ne mets que quelques minutes à rejoindre mon nouveau foyer. Je les entends. Peter et elle sont en mode branlebas de combat. Quand j’entre dans la maison, elle s’approche de moi et prend mon visage dans ses mains. Elle me transmet une sensation de confiance et me souffle que nous allons le retrouver, que je dois avoir confiance en notre meute.
Je monte dans la chambre qu’elle m’a attribuée pour me préparer. J’ouvre le placard et j’écarte mes nouvelles tenues pour accéder à l’ancienne. Lorsque je me tourne vers le miroir pour l’enfiler, je m’immobilise. J’ai changé. Moi aussi je peux le voir. Mais certaines choses ne s’oublient pas. Mes yeux changent de couleurs. Chad, nous te retrouverons et je ferais payer ceux qui ont cru qu’ils pouvaient s’en prendre à toi sans en subir les conséquences.
J’enfile ma tenue de chasse en soupirant. Elle est souple, discrète et pratique mais j’espérais ne pas avoir à la remettre aussi tôt. Je ressors aussi mes armes puis j’enfile ma tenue de motard. Entre la dorsale, les protections et l’épaisseur du matos, ils ne pourront rien sentir si d’aventure ils décident de me fouiller. Je confie seulement mon sabre à Ruby pour qu’elle puisse le dissimuler dans la Shelby. Je ne pensais pas que cette voiture avait de telles cachettes mais après tout, elle était l’un des capitaines de Lycaon.
Nous partons environ trente minutes après Derek et Mick mais nous réduisons notre retard sans trop de problème. Ruby utilise la sirène et s’il venait à l’esprit d’un flic de me poursuivre, ce qui n’arrive pas, je pourrais le semer sans trop de difficulté. Malgré la vitesse grisante, cette route me semble interminable. Je n’arrête pas d’imaginer Chad ligoté et battu, encore et encore. La rage monte et je sens l’aura de Ruby me couvrir pour me calmer un peu. Lorsque je coupe le moteur, je me sens prêt à déchiqueter des gorges…non, il est plus exacte de dire que je n’attends que cela. Ruby s’approche de moi pendant que je retire mon équipement de moto et que je termine de m’armer.
- «Ça va aller ? - « Tu veux dire, sans Jaycee ?
Elle hoche la tête et je fuis son regard en accrochant mon sabre dans mon dos.
- La morsure de Chad n'a pas fait disparaître Shadowcat. Elle a fait disparaître la scission qu'il y avait entre nous. Shadowcat a développé sa propre personnalité parce que je reniais ce qu'il avait accepté depuis longtemps. Le monstre que j'étais.
Elle s'apprête à protester mais je ne lui en laisse pas le temps.
- Vous vous souvenez de son enlèvement à Noël? Deux choses sont différentes aujourd'hui. La première, ma soeur n'est pas là pour me contenir et même si Ruby me domine via le lien de meute, il faut qui j'y sois ouvert pour qu'il m'atteigne. Autrement dit, je ne suis pas bridé. La seconde, grâce à la morsure de Chad, je contrôle ma transformation à la quasi-perfection.
Et pour le leur prouver, tout en disant ces mots, je fais briller mes yeux d'un violet mystérieux et ma peau se colore en partie d'une teinte charbon. Avant la morsure, j'étais incapable de maîtriser les demi-transformations. Je ne pouvais contrôler que trois états: - crocs/yeux/oreille/griffes/queue - humanoïde plein de poil - animal. Aujourd'hui, je suis capable de sortir mes crocs sans craindre de faire briller mes yeux si je ne le souhaite pas.
Je reprends mon apparence humaine et nous entrons dans la bâtisse. Tous mes sens sont en alerte. Nous décidons de nous séparer. Les Hale et Ruby d’un côté, Mick et moi de l’autre. La pénombre nous encercle. Mick a besoin de la lampe pour se déplacer, moi, je pourrais aisément m’en passer. D’ailleurs j’éclaire plus son chemin que le mien. L’avantage du félin sur l’homme. Mick s’arrête pour analyser les murs d’une pièce, j’en profite pour éteindre ma lampe qui finalement me gêne plus qu’autre chose.
Nous sommes rejoints par un Derek alerté. Il a trouvé quelque chose. Nous nous remettons en route ensemble. Même si Derek est un loup, ma vue dans l’obscurité est meilleur. Aussi je me retrouve devant. Soudain le cri de Chad vient faire vibrer les parois de ces tunnels. Je grogne de rage. Un nouveau cri, cette fois je m’immobilise. Ce cri, ce n’est pas un cri de douleur, …c’est un cri d’humiliation. Un hurlement que je connais trop bien. Même alors que je pensais cela normal, mes cris lors de Ces tortures étaient différents…
Derek m’interpelle mais avant de pouvoir me dire qu’on doit se dépêcher, il s’arrête. Je viens de me transformer…avec la même qualité que le faisait Shadowcat. Ma peau s’est assombrie, crocs et griffes sont de sortis, tout comme ma queue qui bat l’air de rage. Mon haut le cache, mais j’ai poussé la transformation jusqu’à laisser le métal de mon bras ressortir.
- « Ils doivent mourir…lentement…, dis-je d'une voix glaciale.
Je fais un pas, près à courir, mais nous sommes à nouveau arrêtés. Ruby vient juste de sauver Mick d’une attaque. Une arme de jet. L’attaquant se dissimule dans les ombres. Qu’il vienne, qu’ils viennent tous, je les égorgerais.
Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 16:57
Instinct surnaturel
- «Ian…
Je souris et lève la tête en offrant un sourire à Peter.
- « Je les aime tous, mais c’est mon préféré.
Il me sourit et resserre sa prise sur mes épaules. J’apprécie ce moment. Nous sommes chez moi, tranquillement installés sur le canapé…disons plutôt que je suis affalée sur lui, mais j’adore être dans cette position. Je peux sentir sa chaleur et entendre son cœur. Et ma main, sur la sienne, posée sur mon ventre, peut sentir les deux petits cœurs de nos enfants.
Peter caresse mon bras et embrasse ma tempe. Je ne peux m’empêcher de sursauter. Sans même le voir, je peux sentir ses sourcils se froncer. C’est comme ça depuis plusieurs jours déjà. C’est complètement incompréhensible. Je l’aime et je le désire. Alors pourquoi j’agis comme si je craignais le moindre geste un peu trop intime ?
- « Je suis désolée.
Il caresse mon ventre et me pose une question. Cette question que moi-même je me suis posée. Est-ce que ces réactions sont dues aux enfants. Une sorte de jalousie ? Moi aussi j’ai envisagé cette possibilité. Mais je sais qu’il ne s’agit pas de cela alors je secoue la tête.
- « Non. Au contraire. Je sens leur amour pour toi. Ils se sentent en sécurité quand tu es là. C’est pour ça que je me sens si bien là. En fait, je crois bien que s’ils n’étaient pas si calmes en ta présence, mes réactions seraient encore plus violentes. C’est autre chose. Ça fait déjà plusieurs jours que mon corps fait n’importe quoi. J’ai des nausées de dégoût qui n’ont rien à voir avec la grossesse, des accès de colère qui viennent de je ne sais où, des pics de douleur aiguës qui me tétanisent et des moments où je ne ressens que la peur sans aucune raison apparente. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais j’ai peur que cela affecte les enfants…
Peter vante la force des jumeaux et prétend qu’ils résisteront à tout mais je peux le sentir. Tout comme moi, il est inquiet. Je m’appuie contre lui. Nous profitons encore plus des instants où nous ne sommes que tous les deux depuis que Miya a emménagé. Mais, difficile de profiter quand le moindre contacte trop poussé me fait paniquer. Le problème c’est que je désire Peter et ces contacts et que du coup, nous sommes tous les deux un peu…en manque.
Lorsque je reçois le coup de fil de Derek, je sais que ma journée va complètement changer de direction. Il me demande si j’ai entendu quelque chose.
- « Non, pourquoi ?...Derek, pourquoi ?
Il m’explique, mais j’ai la sensation qu’il ne me dit pas tout. Je ferme les yeux. J’essaye de le localiser. Mais je n’y arrive pas. Je ne peux m’empêcher de grogner cependant parce qu’à nouveau, la douleur me transperce. Alors, elle vient de lui. Derek me demande ce qu’il m’arrive tandis que Peter se penche pour me soulager de ma douleur, cette douleur qui en fait n’est pas la mienne.
- « Derek, trouve-le.»
Je raccroche et souffle avant de remercier Peter. Puis je me lève, déterminée.
- « Il est arrivé quelque chose à Chad. Derek va trouver où il se trouve. Nous devrions nous préparer à aller à son secours.
Et en effet, Derek me rappelle peu après pour me renseigner sur ce qu’il vient d’apprendre. Il me demande d’attendre Miya et m’annonce que Mick et lui partiront en avant. Je lui demande de ne pas prendre de risques inconsidérés.
- « Peut-être que tu devrais appliquer ce conseil à toi-même, me fait remarquer Peter
- « Chad est mon bêta. Il est hors de question que je reste ici sans rien faire alors qu’il souffre.
- « Pense aux enfants.
- « Ian et Lillia essayent de me prévenir depuis plusieurs jours que Chad ne va pas. Je pense que s’ils étaient contre l’idée que j’y aille, je ne pourrais déjà plus bouger.
C’est la première fois que j’utilise leur prénom pour les désigner. Même si nous sommes d’accord, nous n’avons pas officiellement décidé, mais ils aiment ces prénoms. J’en suis à peine à mon quatrième mois, mais je le sens…Peter soupire. Il sait qu’il ne me fera pas changer d’avis. Il s’approche de moi et m’enlace. Il accepte cette dangereuse entreprise à condition qu’il ne me quitte pas d’une semelle.
Miyavi arrive et le temps qu’il se prépare, nous sommes prêts à partir. Comme lui, j’ai enfilé de quoi bouger sans difficulté. Pour Chad comme pour chacun des membres de ma meute, je renoue sans crainte avec celle que j’étais autrefois. Personne ne touche à ma meute ! Nous nous arrêtons à distance honorable de la Iglesia. Je fronce le nez en sortant de la voiture. Derek me regarde, étonné de ce geste qui montre plus un dégoût que de la surprise.
- « Ai-je vraiment besoin de te rappeler pour qui je travaillais ?
Il hausse les sourcils comme il sait si bien le faire et ne dit rien de plus. Tous les capitaines de Liov…Lycaon...connaissent cet endroit…Je m’approche de Miya, je suis inquiète de son contrôle, mais il semble parfaitement maître, alors nous nous mettons en route.
Je n’aime pas cet endroit. Pas du tout. Nous sommes obligés de nous séparer et nous ne tardons pas à trouver ce qui semble être l’étape deux, l’étape une étant ce foutu labyrinthe. Un cri nous stoppe. Celui de Chad. Cette fois encore, j’ai mal. Mais la douleur disparaît. Les jumeaux me veulent apte à défendre leur frère… Alors que nous nous apprêtons à repartir, je bouge soudainement vers la direction opposée. Je me tourne vers Mick et l’attire vers moi en bloquant l’attaque qui le visait avec la dague de Mulan. Je savais que des armes ne seraient pas inutiles ! Mais plus aucune trace de l’ennemi. J’inverse ma position avec celle de Mick.
- « Tu ne peux pas guérir comme nous et mon instinct est plus affuté que le tien…
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 16:59
Ciblés sous terre
- Lillia.
Je souris et levai la tête pour fixer Ruby avec passion.
- Ian, ajouta-t-elle.
Elle me sourit en retour. C’était comme apprendre la nouvelle une deuxième fois. Nos enfants avaient maintenant un prénom. Ian et Lillia. Nos jumeaux. Deux soleils dans notre vie.
Je la serrai contre moi avec plus de force et d’amour. Le menton posé dans le creux de son cou, je l’embrassai sur la tempe. Mais elle fut surprise, et comme plusieurs fois ces derniers temps, elle eut un mouvement de recul.
- Je suis désolée.
Je posai doucement ma main sur son ventre pour lui signifier que je ne lui en voulais pas. Son instinct maternel devenait un peu plus fort chaque jour. Mais cela m’inquiétait sur mon propre statut de père. Est-ce que les enfants sentaient quelque chose de néfaste en moi ? J’osai formuler à voix haute ce doute qui n’avait certainement pas lieu d’être.
- Non. Au contraire. Je sens leur amour pour toi. Ils se sentent en sécurité quand tu es là. C’est pour ça que je me sens si bien là. En fait, je crois bien que s’ils n’étaient pas si calmes en ta présence, mes réactions seraient encore plus violentes. C’est autre chose. Ça fait déjà plusieurs jours que mon corps fait n’importe quoi. J’ai des nausées de dégoût qui n’ont rien à voir avec la grossesse, des accès de colère qui viennent de je ne sais où, des pics de douleur aiguës qui me tétanisent et des moments où je ne ressens que la peur sans aucune raison apparente. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais j’ai peur que cela affecte les enfants…
- Ne t’en fais pas, je suis persuadé qu’ils ont ta force, ta grandeur d’âme et ma…détermination. Tout ira bien, promis-je. Tous les deux, nous avançons vers ce qui pourrait être le meilleur jour de notre vie.
Mes lèvres touchèrent son cou. Malgré nos inquiétudes, nos sentiments étaient puissants.
Notre moment intime fut interrompu par le téléphone de Ruby qui sonna sur la table basse, l’obligeant à quitter le cocon de mes bras.
Je n’écoutai pas la conversation mais les traits de Ruby s’obscurcirent. Soudain, elle se plia de douleur en grognant pour ne pas l’exprimer. D’un mouvement, j’imposai ma présence et absorbai son mal. Aussitôt qu’elle eut raccroché, elle m’annonça la mauvaise nouvelle.
- Il est arrivé quelque chose à Chad. Derek va trouver où il se trouve. Nous devrions nous préparer à aller à son secours.
Je compris qu’elle souhaitait agir pour son béta mais l’idée de plonger tête baissée, dans son état, vers le danger ne me plaisait pas. Derek rappela rapidement. Cette fois-ci je tendis l’oreille pour capter qu’il se rendait avec Mickael sur les lieux. « La Iglesia » au Mexique. Un endroit dont j’aurais pensé qu’aucun Hale ne voudrait y retourner.
- Ne prends pas de risques inconsidérés, ordonna Ruby à mon neveu.
- Peut-être que tu devrais appliquer ce conseil à toi-même, ajoutai-je tendu par la situation.
- Chad est mon bêta. Il est hors de question que je reste ici sans rien faire alors qu’il souffre, s’insurgea Ruby sur un ton plus hargneux qu’elle l’aurait sans doute voulu.
- Pense aux enfants, dis-je comme argument de poids.
- Ian et Lillia essayent de me prévenir depuis plusieurs jours que Chad ne va pas. Je pense que s’ils étaient contre l’idée que j’y aille, je ne pourrais déjà plus bouger.
Je soupirai en abdiquant. Si Ruby se rendait au Mexique, je serais là, afin que personne de malveillant ne puisse l’approcher.
¤ ¤ ¤
Le voyage s’était fait en silence. J’exhortai Ruby d’être prudente et lui rappelait que veillerait sur elle comme son ombre. Je la suivais, ne la quittais pas des yeux, quand bien même nous nous enfoncions tous dans l’obscurité de l’immense bâtisse.
- Dites-vous deux ? Clama Derek. Vous ne craigniez pas d’offenser le maitre des lieux alors que vous êtes dans le péché ?
Il leva le bras sur la statue du Chris qui plongeait son regard sur notre groupe.
- Aimez-vous les uns les autres aurait-t-il dit, non ? Crois-tu qu’il serait offusqué de ta liaison avec Stiles ?
Son attaque n’en était pas une, Derek et moi aimions nous lancer des piques. Ce lien valait certainement mieux qu’une entente cordiale. Car de notre famille, il ne restait que nous. Mais bientôt deux nouveaux nés porteront fièrement le nom des Hale.
En pensant aux jumeaux, je parcourus la distance qui me séparait de Ruby. Les souterrains n’étaient pas pour me rassurer. Très peu d’issues et suffisamment de couloirs pour s’y perdre. Mais Derek sembla capter son frère de meute. Quand un cri nous parvint, je braquai mon regard sur Ruby pour voir si elle résistait à la douleur qu’elle percevait de son béta. Étrangement, elle était d’une tranquillité sans faille. Vive et à l’affût. Si bien qu’elle remarqua l’arme qui était sorti de nulle part. Elle tira Mickael vers elle avant qu’il ne soit touché.
- Tu ne peux pas guérir comme nous et mon instinct est plus affuté que le tien, dit-elle à l’ancien petit ami de Chad.
- Tu n’es pas invincible non plus, rectifiai-je à l’intention de Ruby. Reste au milieu du groupe, s’il te plait.
Soudain, un flash lumineux nous fit grogner de douleur. Plusieurs spots éblouissants s’étaient activés. Puis un déclic métallique suivit d’un grincement métallique retentit. Une double porte s’activa faisant vibrer les parois rocheuses. Lorsque le nuage de poussière se dissipa, nous pouvions distinguer un long couloir éclairé comme l’aurait été celui d’un hôpital. Contrastant avec les souterrains abandonnés de La Iglesia, un complexe s’était ouvert devant nous. Je tendis une main pour bloquer Ruby qui allait s’y introduire, les yeux écarlates.
Nous nous jaugions tous du regard, jusqu’à ce que Mickael fasse un pas en avant.
Chad Wilder Administrateur
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 16:59
Don’t look at me…
Noir apaisant, l’obscurité est devenue pour moi synonyme de sécurité. Je ne sais pas où je me trouve. Quand ils ouvrent la porte, j’essaye d’analyser les bruits qui me parviennent. Dans cette salle d’examen où je suis confiné, je n’entends que le ronronnement d’une ventilation. Si je n’avais été qu’un simple humain, je serais tombé malade. La pièce ne doit guère afficher plus de quinze degrés, en plus je n’ai toujours rien sur le dos. Dans les moments de repos, j’ai un peu plus de liberté de mouvements qu’au début. Les bracelets métalliques qui m’enserrent chevilles et poignets peuvent glisser le long d’une barre, de part et d’autre de cette table d’autopsie sur laquelle je suis attaché. Juste assez de mou pour pouvoir plier et étirer mes jambes et remonter moi-même mon jean…
Mon corps me fait souffrir. L’autre taré de génétique, « Alfred », s’en donne à cœur joie pour tester différents poissons. J’aimerai pouvoir bloquer la douleur dans un coin de mon cerveau, mais celle infligée par l’autre porc attise trop ma haine pour que je me concentre et oublie.
Je ne sais pas ce que m’injecte Alfred. Parfois j’ai des plaques qui apparaissent sur tout le corps, puis cela s’en va lorsque mon corps réagit et se soigne. Tout cela ne se fait pas sans douleur. « Ça sert à rien que je te donne un antalgique Chad », m’a dit une fois ce connard en blouse blanche. « Ton corps combattrait la molécule venue te soulager ». Ce qui m’énerve le plus, c’est qu’il a raison. Il me semble que le rythme de ses expériences s’intensifie, à moins que cela soit moi qui perds totalement le rythme du temps. Je suis incapable de dire depuis combien de temps je suis dans cet enfer. Cela pourrait bien être une semaine, comme un mois. C’est Alfred qui me nourrit, me donnant la béquée comme à un gosse. C’est vrai que lorsqu’il m’avait libéré une main pour le repas, j’avais tenté de l’égorger.
Je me suis juré de tenir, de ne pas courber l’échine, même si quand la lumière s’allume, mon angoisse atteint des plafonds quasi névrotiques. Si je hurle ma douleur, mon regard affiche ma fureur, ma haine et mon mépris. Ils ne m’entendront pas supplier, ni tenter d’être conciliant pour amoindrir mon fardeau. Je m’effondrerai quand ce sera la fin, je ne pense plus sortir vivant d’ici. Mon appel était vain, les murs sont certainement insonorisés. Puis qui me dit que je suis encore sur le continent américain ? Car même à Boston, à l’autre bout du pays, je sentais mon lien avec Ruby. Là, j’ai l’impression de ne plus avoir de meute, c’est effrayant... Je n’ai jamais vraiment été un oméga, même après mon départ de Boston, d’une certaine façon j’étais toujours rattaché à Nathan et la meute de Boston avant de prêter allégeance à Joshua, puis enfin à Ruby.
Je ne me soucie plus de perdre mon point d’encrage. Mick est si loin et Miya… je me transforme lorsque je pense à lui. Rob me le dit suffisamment souvent que son « traitement de faveur » je le dois au japonais. L’ancrage que j’avais en Miya a volé en éclat après la deuxième « visite ». L’indice qui me laisse penser que je ne reverrai plus personne, et que cette pièce sera ma tombe, c’est que ce fumier a pris un tas de photos. Certainement pour torturer Miya lorsqu’il le recroiserait. Si je hais Miya pour ce que je subis par sa faute, lui qui a joué volontairement ce rôle d’esclave sexuel à Boston, lui qui a subit sans se rebeller, acceptant le viol comme une normalité. Je ne comprends pas et n’admet pas une telle solution. Je guette la moindre erreur de cet empaffé pour le tuer. Je ne sais pas si c’est pour protéger Miya d’une future rencontre avec ce type, ou si c’est pour que les photos sur son téléphone soient enterrées avec lui.
Qu’ai-je à faire qu’il les voit ? Je serais alors mort. Mon misérable égo ? Depuis notre discussion sur le chantier de sa maison, je ne pense qu’à cela, à ce reproche à peine voilé. Mon orgueil, mon amour-propre, ma prétention n’auraient-ils rendu arrogant ? Lorsque j’avais appelé mon père le soir même, celui-ci avait certainement dû être surpris par ma demande. Je n’y étais pas allé par quatre chemins, exprimant clairement mon envie. Il n’avait rien laissé paraitre ni sur cette lubie soudaine de changer de voiture, ni sur le budget que cela allait engendrer. Dans son métier, il brassait des millions à longueur de journée, une petite centaine de millier de dollars ne semblait pas l’émouvoir. Mon père m’avait répondu qu’il verrait avec ses contacts de la côte ouest et que j’aurais certainement à me déplacer sur San Francisco ou Sacramento.
L’autre naze vient juste de ressortir. Il force la dose sur les décharges électriques avant de m’installer à sa convenance. Je ne suis pas dupe, s’il arrive à faire son affaire, il a de plus en plus de mal. Maigre victoire. A ses humiliations je lui oppose un mental blindé de haine. Cependant, je refuse de faire comme si cela ne me touchait pas, personne ne peut « accepter » cela, je refuse, je refuserai de me soumettre, de plier, dusse ai-je en mourir. Je m’effondre lorsque la lumière s’éteint. Encore une fois, je me contorsionne pour remonter mon pantalon. Des larmes de rage et d’humiliation m’inondent les yeux. Cette fois, je n’ai pas l’énergie pour remonter la braguette du bout des doigts, avec une main et ligoté ainsi, c’est vraiment galère. Je frissonne, le plateau métallique de cette table d’autopsie n’arrange pas cette sensation de froid. Mes pensées vagabondent. Dans ce noir absolu c’est comme si j’étais prisonnier de mon corps. Mais j’ai appris à aimer cette obscurité. Je ne vois ainsi pas le fourbi de l’autre sciencieux dans les armoires attenantes. Et cette nuit artificielle est synonyme de répit. J’ai quelques heures devant moi. Quelle heure est-il ? Ils m’ont enlevé ma montre, même ma chaine et mon bracelet en cuir noir. Je repense à mon ancienne vie, celle avant que j’aille à Boston avec Mick. Ce n’était pas parfait, mais il me semblait que l’on avait trouvé un équilibre. Pour l’instant je ne veux plus penser à Miya, il est trop lié à ce que je subis. Je suis perdu, désemparé. J’aimerai tant sentir une main amicale sur mon épaule ou sentir un regard aimant se poser sur moi…
La lumière s’allume. Non ! Pas déjà ! Alors que je tourne la tête et m’attends à voir Alfred, une arme me pointe. Derrière, je reconnais l’un des gardes que j’ai vu au début. Je vois son doigt presser la détente. Avec un hurlement de rage, je me transforme et bascule tout mon poids du côté opposé à la porte. L’élan suffit à déstabiliser la table qui bascule sur le côté et moi avec. Le claquement de l’arme m’arrache un cri. La balle a atteint mon biceps. Je le ramène derrière la table qui me protège temporairement. Ainsi attaché je suis une proie facile. Je ne peux plus bouger la jambe et le bras droit. Le poids de la table gène au mouvement.
J’entends des bruits de pas précipités, une lutte et… Cette aura… et cette odeur tant aimée ! Finalement, je n’étais peut-être pas si loin de Beacon Hills. Je risque un regard par-dessus la table et je le vois. Le type qui m’a tiré dessus est déjà mort alors qu’il n’a pas encore touché le sol, mais je m’en fiche. La lame vengeresse qui l’a tué, dégouline de son sang. Je croise alors son regard. Mon cœur explose de joie, je ne pensais plus jamais le revoir, lui qui m’a tant manqué. Malgré la douleur et le sang qui coule de mon bras, ma main se cramponne au rebord de la table pour que je puisse le voir par-dessus la table renversée.
Je vais pour sourire, puis un lourd battement me fend le cœur. Je réalise alors l’état dans lequel je suis. Mon torse est dans un état lamentable, Alfred n’attend plus que je cicatrise entièrement. Mais au-delà des blessures apparentes, c’est mon jean mal remonté, et mon boxer que l’on aperçoit qui m’amène un vent de panique. Non ! Je ne veux pas qu’il me voit ainsi ! Je ne veux pas qu’il sache. Mick ne me regarde pas s’il te plait. Je dois avoir l’air d’une bête effrayée. Avec l’énergie du désespoir, je me recule en rampant, entrainant la table avec moi. J’aimerai pourvoir me cacher, me mettre en boule. Mais je suis attaché à cette maudite table, écartelé. Je tourne mon visage vers le sol. Dans mon empressement, j’ai heurté une étagère, des fioles de verres se sont brisées sur le sol. Je me moque de leur morsure sur ma peau. Je veux juste ma cacher, j’ai trop honte. J’appréhende qu’on me voit, qu'on me touche. Depuis des jours et des jours cela signifie la souffrance et la douleur, comme cette lumière aveuglante.
- La lampe… murmuré-je faiblement.
Je veux retrouver l’obscurité salvatrice, celle dans laquelle on ne me voit pas. Les bruits de combat se rapprochent. Je comprends qu’une partie de ma meute est là. Je sens Derek, Peter, Ruby et… lui. Mes lèvres se retroussent sous mes crocs, je tire violemment sur mes chaines, une haine sans fond me ravage le cœur. Je me mets à hurler comme jamais je ne l’ai fait. C’est l’aura apaisante et forte de Ruby qui me calme. Je reste pantelant. Mon corps frissonne et je garde obstinément les yeux fermés. Je ne veux pas lire le dégout dans son regard. Je me sens brisé, anéanti. Il aurait peut-être mieux fallu que cette balle m’atteigne en plein cœur…
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:00
Dangerous
Ruby réagit très vite. Privilèges d’alpha, elle a senti l’attaque avant les autres loups. Je porte mon avant-bras devant mon visage pour ne plus être ébloui par les lumières orientées sur nous. Puis le sol tremble dans un bruit de rouage métallique. Un nouvel endroit se découpe dans ses souterrains poussiéreux. Un long couloir, désert, aux allures de complexe top secret. La planque est idéale dans ces ruines, perdues au Mexique. Je ne sais que trop bien que ce genre d’infrastructure peut cacher bien des menaces.
Ruby ne veut pas perdre de temps mais Peter la retient. Miya fulmine, tout son corps dégage cette envie de frapper et de tuer quiconque aurait fait du mal à Chad. C’est un amour puissant, source de vengeance, qui l’anime. Des messages clairs bien que silencieux passent entre nous cinq. Je fais un pas en avant. Derek fait de même. Son frère de meute est aussi important à ses yeux. J’aime encore Chad, je ne cache pas mes sentiments à moi-même, alors le savoir entouré d’amis me réconforte. Personne ne souhaitait faire demi-tour.
Mais aucun de nous n’est dupe. L’absence de gardes, l’attaque dans notre dos, les portes qui s'ouvrent trop facilement… On nous pousse vers l'avant. Ils veulent qu'on entre. Et pour Chad, c'est exactement ce que nous allons faire. Mais qu'ils ne croient pas laisser venir des visiteurs impuissants. Derek croise mon regard. Un cri rauque monte de sa gorge et se propage dans le couloir qui nous fait face. Les voilà prévenus. Nous sommes là. Et nous sommes dangereux.
Un groupe, uni, armé et déterminé, s’enfonce dans le couloir, une flèche pénétrant le territoire ennemi. Miya et moi sommes à la pointe.
Force et fluidité,
Portés par l’amour,
Devenus armes mortelles.
Nous traversons le couloir sans rencontrer d’obstacles. Même s’il est certain que Chad n’est pas retenu si proche de la sortie, Derek et Peter enfoncent les portes unes à unes. Il n’y a rien que des salles vides. L’absence de personnes du rang ennemi commence à m’inquiéter. Ça n’est pas normal. Ils savent que nous sommes ici puisqu’ils nous ont clairement autorisés à entrer. Mes doutes s’envolent quand des bruits de pas précipités approchent dans notre direction.
D’une même intention d’en finir rapidement, Miya et moi fonçons à leur rencontre. Ruby et Peter suivent Derek. Trois nés loups furieux qu’on ait pu blesser leur ami. Personne de sensé ne se mettrait au travers de leur route. Je suis bien content de ne pas être leur ennemi. Je fais taire mes pensées face à la possibilité qu’un jour, lorsque je retrouverai la mémoire, ils me percevront à mon tour comme une menace.
Les hommes tombent, s’écrasent, se percutent et agonisent. Nous sommes encore debout et continuons l’investigation dans ce complexe souterrain. Nous pouvons chercher longtemps mais avec l’esprit affuté, une technique triviale nous mènera au bon endroit. Il suffit de nous rendre là d’où proviennent nos adversaires pour remonter au cœur de la ruche.
Bientôt, l’arrivée des renforts nous confirme qu’on approche du but. Chad, tiens bon !
Un homme se détache du groupe en jetant un œil sur ses comparses puis sur nous. Il ne vient pas dans notre direction mais se précipite dans une pièce sur la droite, un pistolet à la main. Chad est là. Et ce mec vient l’exécuter. J’entre sur ses talons pour l’en empêcher.
Une lame. Comme une prolongation du bras.
Un mouvement simple et rapide. Un acte mortel, une trajectoire fatale. Un premier coup dans les reins, la douleur est si intense que la victime ne peut crier. Puis lorsque les genoux fléchissent, que le corps s’affaisse, le deuxième point d’impact est à bonne hauteur. Trancher la gorge pour achever l’acte. Donner la mort. Sombre destin que la victime subit avant même que ça tête n’ait heurté le sol.
Puis je lève les yeux.
Chad est désorienté et il a l’air si faible. Si les marques de son corps ne représentent qu’une partie visible de ses souffrances, j’ai le cœur déchiré d’imaginer ce qu’il a subit.
Je tente de m’approcher pour le serrer contre moi, lui dire qu’on était là, que tout ça allait vite se terminer. Mais il recule à la hâte en percutant une armoire dont les produits se renversent sur le sol. Farouche, il n'accepte pas ma présence. Ses crocs sont sortis et je peux remarquer la lueur ambrée de ses yeux. Derek entre derrière moi. Il peut sans doute capter la détresse de son frère de meute. Même moi je ne peux nier la détresse qu’il dégage.
Derek tente à son tour de s’approcher, pas à pas. De loup à loup. Seul le contact fraternel et non intime de Derek semble lui convenir. Chad baisse la tête et prend appui sur son ami. Derek assure sa prise et me fait signe qu’on peut s’en aller.
Personne n’a envie de trainer ici et Chad a besoin de tranquillité et de repos. Et de soins aussi. Ses capacités de lycan n’avaient pas suffi à réparer les dégâts. Mon cœur est serré par l’état de celui que j’aime. Mais je ne peux pas me laisser distraire. Pas tant que nous ne sommes pas tous sortis d’ici et en route pour Beacon Hills.
Dans les couloirs, les autres font face à des hommes de main. Ce genre d’organisation a le mérite d’avoir de la main d’œuvre en nombre. Quand l’argent coule à flots, les ordres s’exécutent sans poser de questions.
- Il faut trouver une autre sortie, dis-je à haute voix pour m’adresser à tout le monde. Ils vont nous coincer sous la Iglesia. Il doit y avoir un moyen de remonter à la surface sans se perdre dans le labyrinthe.
Je tâte la ceinture que j’avais accrochée à ma taille. Je pose la main sur ce qui me semble être une solution pour gagner du temps.
- Prenez de l’avance, dis-je au groupe et détachant le cylindre explosif.
Si je balance ça ici, ça leur laissera le temps de refaire le chemin dans le sens inverse. Mais dans la confusion, je doute de parvenir à les suivre. L’entrainement ne me donne pas les sens affutés d’un loup. Peter ne laissera pas Ruby rester avec moi et Derek doit se charger de mettre Chad en sécurité. Je vais pour dire à Miya que j’ai besoin de lui quand il se place de lui-même à mes côtés.
Des brutes armées se précipitent vers nous comme un troupeau de buffle. Ils nous trouvent sur leur passage, bloquant leur avancée. Au combat rapproché Miya et moi sommes capables de nous en sortir. Mais il ne fallait pas laisser filtrer des poursuivants sur les traces du groupe, ni prendre un mauvais coup. Un instant d’hésitation ou une erreur et nous pouvons recevoir une balle perdue ou un tir réussi.
Les minutes s’écoulent autant que le sang de nos ennemis. Certaines autres blessures ne laissent pas de trace. Mais le résultat est le même. Des os brisés, des muscles déchirés, des organes écrasés. Et comme point commun, la mort de nos ennemis.
Je fais signe à Miya qu’il est temps pour nous de donner le coup de grâce. Je dégoupille la grenade, fais volteface en écrasant mon talon dans le plexus solaire d’un homme et prends la direction de la sortie. Miya essuie le sang de sa lame sur la veste d’un homme à terre et me rejoint satisfait. D’autres se relèvent et de nouveaux gros bras apparaissent à l’angle du couloir.
Une révérence et un joli tir, la grenade vol en cloche sous leurs yeux. Elle explose alors que Miya et moi sommes déjà sur le sol de roche, caractéristique des souterrains de la Iglesia. Les décombres bloquent le passage derrière nous mais l’explosion a propulsé un nuage de fumée et de poussière qui m’empêche de voir mes pieds et de respirer à plein poumons. Miya me guide et dans l’obscurité je fais face à mes pensées. J’ai eu peur pour Chad, et j’ai peur à nouveau. Dans quel état est-il ? Comment parvenir à l’aider ? Bientôt, nous apercevons la lumière en remontant vers le cœur de la Iglesia. Nous sortons enfin à la lumière du jour.
Le groupe est devant nous. Ils sont immobiles. Des créatures à la carrure d’armoires à glace leur bloquent le passage. Quand ils nous voient rejoindre nos amis, ils nous chargent en cognant le sol sous leurs foulées.
Chad râle de douleur à cause d’un mouvement brusque de Derek. Il soutient son frère de meute mais presse le pas pour se mettre à l’écart.
Je détaille le nombre de nos adversaires. Miya, Ruby et Peter se préparent aussi au choc frontal.
- Qu’est-ce que c’est que ça ? Hurle-je en esquivant un coup.
- Des berserkers ! S’écrit Peter pour couvrir le bruit engendré par l’affrontement.
Je tais les questions au sujet de la nature de ces créatures. Pourtant j’ai l’impression que des hommes se cachaient jadis sous ces haillons de peau et d’os.
(c) Fiche par Mafdet
Derek Hale Administrateur
Brumes du Passé : Loup Alpha Meute & Clan : Hale's Pack Âge du personnage : 31 ans
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:00
Guet apen
(c) Fiche par Mafdet
I want answers. Did you ?
Invité Invité
Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:01
Bestiality
La rage gronde en moi. Elle fait vibrer mes organes. Mes veines brûlent de haine. Mon cœur bat la colère. Il s’agit d’un rythme effréné, un mélange de rage, de peur, d’amour,… un tempo crescendo d’une complexité sans pareille et pourtant, aucune fausse note ne se fait entendre. Pas un seul muscle ne trébuche. Ils sont tous en accord. Ma conscience ne faiblit pas. Mon esprit est en harmonie avec mon cœur et mon instinct. C’est ainsi que Ruby m’a appris à garder le contrôle. Je suis instinct, je suis cœur et je suis esprit. Je sais faire passer mon instinct en priorité sans oublier mon humanité. Maître de l’humain comme de l’animal. En tant que tel, je vais écraser quiconque ose ou a osé blesser Chad.
Mais cette symphonie rencontre un accros. Une fausse note. Un temps manqué. Le hurlement de Chad, cette haine viscérale, ça m’est adressé. Je suis l’objet de son dégoût et de sa haine. Aujourd’hui, alors que je me rapproche plus que jamais de ce qu’il voulait que je devienne, je suis la représentation même de ce qu’il exècre.
Je reprends mis pas. Je disparais de sa vue. J’aurais aimé empêcher Mick d’avancer car je sais que Chad ne voudrait pas être vu ainsi, mais vu la réaction provoquée, disparaître de son champ de vision est le plus urgent. Je ne pars pas pour autant. Je m’adosse au mur, tétanisé. L’esprit est paumé. Le cœur est en morceau. L’instinct n’arrive plus à se faire entendre. Le chef d’orchestre a perdu la cadence. Il me hait…
Miya…
Il me hait et comment l’en blâmer. Je suis détestable. Un instant, un très court instant, le temps de prendre son souffle avant de faire sonner l’instrument, ce court souffle, je me suis demandé pourquoi. Et puis j’ai reconnu SON odeur. L’expression dit que l’on doit garder un ami proche et un ennemi plus encore. Il en est de même pour les odeurs. Si l’on peut reconnaître l’odeur d’un être aimé entre mille, il est impossible d’oublier l’odeur d’un type comme Rob. Cette odeur me hante même en son absence. Ce monstre— car tout humain qu’il est, il est plus monstrueux même que Shadowcat— s’est acharné sur Chad. Et il ne m’est pas difficile de savoir ce qu’il lui a dit. Rob a toujours voulu que je lui appartienne. Si le promis de ma mère n’avait pas été là…J’aurais été…sa chatte comme il aimait m’appeler… Qu’a-t-il fait à Chad ? Je le tuerais… Non, je le torturerai. Et sa longue agonie sera la plus douce des berceuses.
- Miya !
Cette fois-ci, ce n’est pas Nineko, mais Peter. Il vient de me sauver de justesse. Il me somme de me réveiller. Je fronce les sourcils et balance mon poing juste à côté de son visage. Vu sa tête, il a cru qu’il était pour lui mais je viens en fait d’éliminer l’un de nos ennemis. Il a raison. Nous sommes en pleine bataille. Je ne peux pas me laisser aller ainsi.
Je sors les griffes et j’élimine sans une once de pitié tous ceux qui se mettent sur notre chemin. Derek aide Chad à marcher, mais il est mal en point. Rien de plus normal. Si je chope Rob, je l’écorcherais vif. Ils sont nombreux à affluer pour nous arrêter, mais leurs hurlement ne sont rien de plus que des notes, un peu fausse pour certaines, dans un hymne à la destruction.
Quelques instants plus tard, Mick annonce qu’il faut trouver une autre sortie. Les ennemis sont vraiment très nombreux. Pour Shadow, ça n’aurait probablement pas été un véritable obstacle, mais contrairement à lui, je me soucis des gens qui m’accompagne.
- «Prenez de l’avance, nous dit Mick.
Je regarde vers nos adversaires, puis vers Ruby. Elle acquiesce même si ça ne l’enchante guère. Je m’avance jusqu’à Mick. Belle place pour observer un nouveau morceau musclé. Nous les empêchons de passer le temps de laisser suffisamment d’avance à nos amis. Pour cela, nous ne faisons pas dans la dentelle. Exit la douceur des flûtes et des altos, bonjour le son lourd des contrebasses et des euphoniums. Les os craquent sous mes muscles, les articulations s’essayent à des angles inhabituels, des veines se déchargent du sang qui les traversent. Et ce jusqu’au signal de Mick. Il balance la grenade. Je passe devant lui et glisse mes doigts dans les siens pour le guider dans cette obscurité.
Lorsque nous retrouvons l’air frais, la luminosité ambiante me déroute une seconde. Mais je ne tarde pas à remarquer la présence des Berserkers. Je regarde Derek mettre Chad à l’abri. Le regard de ce dernier me glace le sang. Je ferme les yeux. À ce moment-là, Peter révèle ce qu’ils sont. Moi, je le sais déjà. J’ai été entraîné et amélioré dans le but de leur tenir tête. Voilà pourquoi ils ont commencé à me greffer ces prothèses de métal. Pour que mon corps soit en mesure de leur résister.
Miya, non…
J’inspire profondément.
Miya, ne fais pas ça.
La ferme, Nineko.
Si tu fais ça, tu prends le risque de le faire apparaître à nouveau.
Si je ne le fais pas, je prends le risque de les faire disparaître à jamais.
J’ouvre les yeux. Je réduits le cœur au silence. Je laisse l’instinct mener la danse. L’esprit ordonne un requiem. Ma transformation se refait plus poussée. Ma peau devient anthracite et parsemée de taches noires propres à la panthère nébuleuse que je suis. Ma queue bat l’air sévèrement. Griffes et crocs sont de sortis. Mes yeux brillent d’un violet insolent et mes pupilles sont fendues de rage. Je ferme le poing ce qui fait crisser le métal. Ruby grogne car je réduis le lien.
Les Berserkers arrivent. Ruby et Peter s’avancent en premier. Mick est le suivant. Deux s’arrêtent sur lui aussi. Le dernier parvient jusqu’à moi. Il balance son poing. Je balance le mien. Le bruit est étrange lorsque les deux se rencontrent. Ces êtres ne sont pas dotés de sentiments de ce que j’en sais, mais j’ai tout de même l’impression que pendant une seconde, l’étonnement s’empare du Berserker. Comment ai-je pu arrêter son poing ? Comment se fait-il que le mien ne soit pas réduit en miettes ? J’affiche un sourire carnassier. Une valse est exclu, trop lent, pourquoi pas un tango ?
Je m’élance. Ce combat, il n’est pas simple, mais c’est ce qui le rend intéressant. Lorsque je mets celui-ci à terre, je sais que ça ne sera pas pour longtemps mais c’est suffisant pour attirer sur moi l’attention de l’un des deux qui s’intéresse à Mick. En me battant contre lui, je parviens même à frapper une fois ou deux le deuxième qui s’attaque à Mick avant que le troisième ne se relève. Avec Mick nous nous battons ensemble contre ces trois démons. Mais il est évident que je m’en sors mieux. Principalement parce que guéris mais je suis conçu pour leur résister.
Dans le fond, lorsque je fais taire mon humanité, je leur ressemble beaucoup. Je ne me masque pas d’un crâne d’ours, je n’aime pas trop ces grosses bête. Je me demande encore comment ils ont pu faire de Baloo et Baguera des amis… C’est un non-sens.
Je grogne. Mick est vraiment très fort pour un humain. Mais même moi qui suis cheaté, je galère. Pourtant un violent accès de rage me prend lorsqu’il se prend un coup assez violent. Je mets mon adversaire à terre et me retourne pour choper celui qui vient de frapper Mick. J’attrape le crâne d’ours et je mets le Berserker au sol.
- « T-T-T-T-T. Pas touche. C’est chasse gardée.
A nouveau, un sourire étire mes lèvres. D’aucun dirait que je suis fou. Je le suis sans le moindre doute. J’arrache le masque et rend ce corps à la poussière. Je me relève et observe le crâne avec une certaine curiosité, puis je le jette sans plus de considération.
- « Mick, je te laisse le deuxième ? Un autre requiert mes services.
Je jubile. Au fond de moi, je sais que ce comportement pourrait mener à ma perte, mais pour le moment, l’instinct doit garder le solo…c’est le seul moyen.
Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:03
Don't Touch Them!
Mon sang se glace. Qu’ont-ils osé faire à mon bêta ? Je peux tout sentir. La rage de Miyavi, l’inquiétude de Derek, le besoin de me protéger qu’éprouve Peter, la peur de Mick et même…oui, même leurs sentiments. Lilia et Ian partagent les valeurs de notre meute. Protéger les innocents mais surtout protéger les nôtres.
Lorsque Mick et Derek découvrent Chad, je ne peux m’approcher. Je suis trop occupée à gérer les hommes de main. Un vertige me prend alors que Chad hurle. Sa haine et le sentiment qu’elle provoque chez Miyavi me frappent de plein fouet. Et aussitôt, sans même que je puisse le contrôler, j’enveloppe ces deux êtres de mon aura, de mon amour. Je sens l’amour de Miyavi pour Chad. Je le sens se reculer. Je le sens amoindrir le lien. Je ne peux rien faire contre ça. Mais je sais que comme moi il peut sentir ces deux petites auras le toucher, lui murmurer que sa place est parmi nous et que cette meute sera toujours prête à l’accueillir. Et puis ces petites auras caressent celle de Chad pour l’apaiser. Ces deux enfants seront de grands loups.
Peter me défend pendant cet étourdissement. Je le rassure et je me relance dans le combat. Je ne me montre pas magnanime. Ce n’est pas mon genre. Pas quand il s’agit de sauver l’un des miens. Ils ne méritent aucune pitié. Ces types ne méritent pas d’être considérés comme des humains. Et je ne vais pas leur accorder un traitement de faveur surtout après ce qu’ils ont fait.
C’est Derek qui aide Chad à marcher. Miya et Mick, eux, se replongent dans le combat. Mais nos ennemis sont trop nombreux. Mick a une idée, il nous demande de prendre de l’avance. Je fronce les sourcils. Les laisser ne me plaît guère. Les, oui, parce que Miyavi n’a vraisemblablement pas l’intention de laisser Mick seul. Un étrange lien s’est créé entre eux depuis leur rupture avec Chad. Je sais pourtant qu’ils ne se sont pas vraiment vus depuis, mais…je peux le sentir. Ou…Ian et Lilia peuvent le sentir.
Nous parvenons jusqu’à la sortie. Derek emmène Chad comme il peut jusqu’aux voitures avant de revenir vers nous. Mais je n’ai guère le temps de le couver des yeux. Des Berserkers nous foncent dessus. Je sais leur existence mais je n’ai jamais eu à en combattre. Liov’ a toujours su les écarter de notre chemin, ou nous écarter du leur. En pensant à cela, je comprends que si je veux avoir une chance de leur résister, je dois renouer un peu avec RED. Je ne peux retenir mes coups face à de tels monstres. Je sens soudainement comme un vide. J’ai le souffle coupé. Je me tourne vers Miya. NON ! Mais les Berserkers ne me laissent pas le temps d’empêcher Miyavi de couper le lien. J’évite un coup, grâce à l’instinct des bébés et mon instinct maternel primaire reprend soudainement le dessus. Crocs et griffes sortis mais surtout, yeux luisants. Un rubis incandescent et des morceaux d’argent comme des mini-lunes.
-« Hey, gros tas de muscles. Je t’interdis de toucher à mes bébés. Je t’interdis…de toucher…à ma meute !»
Et sur ce je me relance dans le combat, avec la férocité d’une mère qui n’a pas su protéger son fils des atrocités du monde.
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:06
Mordre la poussière
Je ne vis que cette brute fonçant sur Ruby. Mon regard était réduit à cette scène. La mère de mes enfants sur la trajectoire d’un berserker. J’eus le souffle suspendu jusqu’à ce que Ruby effectue une pirouette agile pour propulser la créature au sol, utilisant son poids à son désavantage. J’eus un sourire en coin face à sa combativité. Ruby est une soldate, une femme forte. Et parfois si fragile. Je sentais qu’elle était inquiète pour les membres de sa meute. Mais sa détermination n’en était pas amoindrie.
Je vis Miyavi devenir furie. Attaquer Chad était une grave erreur. Le kanima laisse sa colère s’exprimer face aux berserkers. Leur point faible c’était leur tête. Les autres l’avaient également compris. Mais nous n’étions pas les seuls dotés d’un esprit d’analyse. Ils étaient des brutes mais de bons combattants. Les créatures comprirent que faire flancher Ruby agirait sur la meute. Sans aucune pitié, deux berserkers foncèrent sur elle. Je m’élançai pour les empêcher de lui porter un coup mal placé. Si sauvage étaient-ils, ils pouvaient sans doute sentir qu’elle portait la vie ? Et vouloir la lui retirer.
J’hurlai de rage, la laissant resurgir du fond de mon être. Un coup de griffes rapide frappa le crâne qui masquait le visage du berserker. L’os se fêla, assommant en partie l’agresseur de Ruby. Un coup de pied puissant fit craquer un os à l’arrière du genou. La créature finit par s’écrouler. Pour un moment. Je ne pris pas le temps de lui trancher la gorge. D’autres étaient déjà là.
Nous tenions la distance. Mais pour combien de temps ? Derek nous regarda puis tourna la tête, cherchant un point de fuite. Chad avait grandement besoin de soins. Nous devions partir. William ?
- William !
Je ne remarquai sa présence que lorsqu’il était trop tard. La garde d’un poignard était enfoncée dans l’abdomen de sa cible. Je grognai farouchement en m’approchant rapidement.
Derek porta les mains à sa blessure. Celles-ci se couvrirent de sang. Je n'écoutais pas les ignominies que William prononçait. La colère me rendait sourd. Mais pas aveugle. Je le fixai avec mépris, près à lui bondir au visage. Mais il émit un son rauque puis se retourna. Les berserkers se rassemblèrent pour me bloquer le passage. Son méfait accompli, William avait des alliés de taille pour couvrir sa fuite. Était-il le maitre de ses brutes ? Depuis combien de temps nous observait-il, se préparant à attaquer au moment propice ?
Le grognement que Ruby émit fut effrayant de mépris. En cet instant, elle n’était plus seulement ma femme mais une alpha puissante. Deux blessés dans la meute. C’était trop.
Un vent chaud se leva, faisant monter le sable et la poussière dans les airs. Une bourrasque si forte au moment opportun arrangea la fuite de William. Je refoulai l’envie malsaine de vouloir sentir son sang tiède couler sur mes crocs et le quittai des yeux. Il voulait faire de Beacon Hills sont fief. Au-delà de ça, détruire les Hale était son autre objectif
Je m'approchai de Derek. Ruby était déjà avec lui. Miyavi aida Mick à se relever. Les berserkers ne semblaient plus avancer. Nous pouvions regagner les véhicules avant que nos ennemis ne soient à nouveau lâchés sur nous comme des chiens enragés. Un mouvement près d'une vielle bâtisse attira notre attention. Juste avant que les brutes ne s'élancent à nouveau vers nous.
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:07
Les blessures qui ne se voient pas
J’ai envie de sourire et de pleurer en même temps. Je suis si heureux de les voir, et tant rassuré de sentir leur présence. Mais… je me sens si mal du spectacle pathétique que je donne. Mon cœur explose de joie en voyant Mick mais je me recule et me cache. Je me sens sale et honteux. Je suis troublé par des sentiments contradictoires. D’un côté j’aimerai qu’il me prenne dans ses bras et me console, d’un autre je ne veux pas qu’il touche mon corps avili. Il mérite mieux, bien mieux de cette loque que je suis devenu. Mick a dû le sentir, il s’arrête. C’est Derek qui s’approche. Sa main ferme sur mon épaule, fraternelle, me rassure. Il me détache et m’aide à me relever et éviter le verre brisé. La position debout me donne le tournis. Derek est presque obligé de me porter. Nous sortons de la pièce, j’ai de la peine à bouger les jambes. Mon sang fourmille dans mes veines. Je devine, plus que je ne vois, le combat enragé qui est en cours.
Du coin de l’œil j’aperçois Miya, je fixe rapidement le sol. Mes sentiments pour lui sont chaotiques. La haine et l’amour sont les deux faces d’une même pièce parait-il, J’ai plus l’impression qu’une des faces prédomine le concernant, celle qui est la plus sombre, la plus noire. Déjà notre dernière rencontre sur le chantier de sa maison avait un goût de rupture finale, ce qui s’était passé ici semblait enfoncer le dernier clou du cercueil de notre amour.
Des bruits de tir me sortent de ma torpeur et je me fais plus actif pour mon sauvetage. Mon engourdissement initial s’estompe. Derek me guide, mais n’est plus obligé de supporter mon poids, enfin par trop… Le sol est glacé sous mes pieds nus. Nous n’avons pas eu le temps de récupérer mes affaires qui se trouvent je ne sais où. La blessure à mon bras cicatrise doucement. Je suis encore sous l’emprise des poisons d’Alfred. Cela ralentit le processus. Soudain, la voix de Mick me cloue sur place.
- Prenez de l’avance.
Non ! Il ne doit pas rester en arrière ! Mais Derek m’entraine fermement vers la sortie. La lumière du jour m’éblouit. Je suis stupéfait de ce paysage désertique. J’ai l’impression d’être dans un décor de film de western. Le sol brulant sous la plante de mes pieds contraste avec celui de ce qui semble être une église à l’abandon. Je n’ai pas le temps de demander où nous sommes, que nous nous figeons. Nous sommes attendus. Le temps semble s’arrêter sous ce soleil de plomb, je vacille sous cette lumière aveuglante et cette chaleur, je viens de passer des jours et des jours dans le noir total. Je ferme presque les yeux pour me protéger de cet nitescence.
Je sens que Derek m’entraine, alors que Peter répond à la question que vient de poser Mick qui arrive à son tour accompagné de Miya. Des berserkers… J’en avais vaguement entendu parler et je pensais que c’était une légende urbaine. J’ai beau être un loup garou, je ne gobe pas tout non plus. Mais, ce qui nous fait face semble me prouver que j’avais tort. Une portière s’ouvre, je m’affale sur un siège. Derek ne perd pas de temps et referme la portière pour aller aider les autres. J’ouvre doucement les yeux, l’habitacle est sombre, cela me soulage. Puis je reconnais l’habitacle, c’est la voiture de Mick. Je suis heureux de retrouver ce repère familier, ainsi que son odeur qui embaume. Je referme les yeux savourant ce moment de quiétude. Pour rien au monde je bougerai, car je me sens à l’abri et en sécurité.
Je ne sais combien de temps j’ai somnolé ainsi, puis soudain je me redresse constatant que les autres mettent du temps pour venir. Je ne peux juger du temps car je n’ai plus de montre. Je me concentre et guète les bruits du dehors, un combat fait rage. Ma meute est là dehors, ils sont venus pour me sauver, j’ouvre la portière le soleil m’aveugle de nouveau. Je grogne d’énervement, puis avise les lunettes de soleil de Mick sur le tableau de bord. Je dois les aider, j’ai repris un peu de force. Je ne suis pas au mieux de ma forme, j’en suis loin mais je me dois de les aider. Lorsque mon pied touche le sol de terre, je me transforme. Quand j’arrive dans ce qui est une véritable arène, je me fige. Derek est à terre, ses mains compriment une sérieuse blessure, Ruby est auprès de lui. Miya aide Mick à se relever, lui aussi semble avoir pris de méchants coups. Je frissonne en voyant Miya… Shadow… L’ennemi semblait attendre un signal, les voilà qu’ils chargent. J’emboite le pas et m’élance à quatre pattes. C’est la rage de protéger les miens qui me donne la force. Dans un hurlement féroce, je tombe sur le premier berserker qui se trouve sur mon chemin. C’est toute la colère emmagasinée lors de ma détention qui ressort. Mes coups sont brutaux, vicieux et mortels. L’ennemi qui tombe au sol n’est que chaires sanguinolentes, la vie s’en est échappée. Je bondis ensuite auprès de Derek pour faire un mur de protection. Je hurle ma rage et ma détermination. Peter fait de même et se place de l’autre côté. Mick et Miya nous rejoignent. Nous entourons Derek et Ruby. Personne ne passera.
***
Et personne n’est passé. Je regarde mes mains rouges d’un sang qui n’est pas le mien. Je ne sais pas combien j’en ai tué, tout ce que je sais, c’est que j’ai évacué ma rage trop longtemps contenue sur cette table d’acier. C’est ce qui a fait la différence, je n’ai pas été un poids, je me suis battu comme un loup enragé. Je suis fatigué et totalement lessivé. Mon front repose sur la vitre de la voiture, je regarde le paysage défiler. Je n’en reviens toujours pas d’être au Mexique.
Une main serre doucement mon genou. Je tourne la tête et croise un regard inquiet. Je grimace un pale sourire en guise de réponse. Je me sens bien incapable de sortir le moindre mot. Les vêtements de Mick sont déchiquetés. Peter a absorbé sa douleur avant qu’on se mette en route. Car je suis bien incapable de conduire et Peter doit conduire la Camaro de Derek. Je ne sais pas si ce dernier est monté avec Ruby ou Peter. Tout ce que je vois, c’est l’arrière de la moto de Miya qui ouvre la voie pour ne pas trop manger la poussière soulevée par les voitures.
Ce voyage semble durer une éternité. Je frissonne un peu, non qu’il fasse froid puisque j’ai la veste de Mick sur le dos. Je tremble de soulagement, ce cauchemar est enfin fini… ou presque. Je me sens bien incapable de regarder Mick dans les yeux. Le moteur de la voiture me berce.
Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:14
Le goût du sang
Les gémissements plaintifs des petites bêtes nocturnes étaient excitants. Le cri du gibier qui ne peut plus fuir, lui, était jouissif. La forêt de Beacon Hills comptait un prédateur redoutable. Je louais la main invisible qui avait forcé les barreaux de ma cage. Le pacte ayant été rompu, retrouver ce territoire m’ouvrait des perspectives étonnantes. Mais les Hale, ce nom que j’exerce, demeurent fiers protecteurs de la ville. J’avais entendu parler des frasques de Peter. Il s'était voulu sanglant, mais il avait échoué. Il était loin de pouvoir faire ce qu’il faut pour dominer cette ville. Et nos retrouvailles m’avaient confirmé qu’il devenait pathétique avec l’âge. Leur meute était un canevas ridicule. J’allais me faire un plaisir d’y mettre un coup de griffe pour le voir se déliter maille après maille.
C’était en pensant à ces adversaires que je plantai mes crocs dans la chair tendre de ma victime nocturne. Délaissant le cadavre dans les feuilles, je repris forme humaine. J’essuyai le sang au coin de mes lèvres et repris le chemin qui sortait du bois. Dans la nuit noire, personne n’aurait pu discerner le sourire carnassier qui se dessinait sur mon visage. La nuit allait être courte et le lendemain promettait d’être une journée décisive !
* * *
Depuis plusieurs jours, je me faisais discret. Invisible bien que mes ennemis sachent la menace tapie dans l’ombre. Cette tension était délectable. Je me tenais devant le poste du shérif. La femme de Peter y travaillait. Je dus admettre qu’il avait trouvé une perle rare. J’aurais presque été peiné de mettre un terme au bonheur idyllique qui se profilait. Mais je ne connaissais aucun remord. Je me faisais discret puisque les agents de police semblaient m’avoir signalé comme individu dangereux. Qu’ils étaient loin de la réalité ! Tournant le dos au bâtiment, j’observai dans le reflet d’une vitrine l’adjointe du shérif regagner sa voiture puis quitter la rue. Soudain, mon regard capta un objet entreposé derrière la vitre.
J’avais reçu l’ordre de prendre contact avec un certain M. Argent, antiquaire. Dans une ville comme Beacon Hills, il était très facile de mettre la main sur quelqu’un dont on connaissait le nom. Et cet homme-là était sur toutes les lèvres. Sa boutique d’allure plutôt glauque faisait parler d’elle. Je levai les yeux sur l’enseigne puis décidai d’y entrer.
Lorsqu’il vient à ma rencontre, je désignai à l’antiquaire le poignard qui avait attiré mon regard et qui, sans que je sache pourquoi, m’étais destiné.
- Il me vient d’un ami lointain, expliqua-t-il. Il y a des choses fort dangereuses dans le Lointain Nord, prenez garde car la lame est empoisonnée.
Je plissai les yeux en imaginant tourner l’arme dans les entrailles de mes ennemis. Un objet superflu lorsqu’on possédait les pouvoirs d’un loup mais il semblait crucial que la cible en question soit affectée par le poignard que l’antiquaire venait de mettre entre mes mains.
Je retournai à l’entrée de la boutique en m’arrêtant devant un miroir ébréché. Je fis luire mes yeux. Rouge sang. Un cadeau qui m’avait valu une blessure douloureuse. Mais donner la mort pour obtenir un tel pouvoir, le prix est finalement peu élevé. La porte claqua quand je sortis.
* * *
La chaleur du Mexique raviva des souvenirs. Ce lieu pourtant désolé masquait pourtant un complexe secret dans lequel des humains tentaient de se prendre pour Mère Nature. Du haut de mon promontoire, je captai le nuage de poussière qui annonçait l’arrivée de véhicules. Ils se précipitaient. Bien avant de sentir leur odeur, je sus qui ils étaient. Je devais patienter encore un peu. Pour savourer l’instant. J’émis un grognement qui trouva rapidement une réponse appropriée juste derrière moi. Les berserkers avaient été mes geôliers. Aujourd’hui, bêtes assoiffées de violence, ils m’étaient obéissants.
J’observai sans grande attention la rune nordique qui était gravée sur la lame empoissonnée. L’antiquaire qui me l’avait donné en échange d’un service était convaincu que ce qu’il souhaitait, à savoir utiliser cette arme sur une certaine personne, servirait également mes intérêts. Les ordres que j’avais reçus n’interféraient pas avec cette collaboration. D’ailleurs, cet homme aux allures mondaines était-il lui aussi en lien avec les personnes qui m’avaient permis de revenir à Beacon Hills ? C’était fort probable.
Bientôt, le groupe qui s’était précipité sous la Iglesia ressortit en plein jour. J’observai les berserkers leur réserver un accueil féroce. Peter et cette meute ne pouvait pas lutter. Prendre le dessus l’espace d’un instant ne signifiait pas dominer le combat.
Je riais presque de l’inattention dont a fait preuve Derek me permettant de m’approcher sans qu’il ne me remarque. Comme je l’avais imaginé, je pris plaisir à sentir l’arme pénétrer sa chair. La blessure n’étant pas mortel, ce fabuleux spectacle durerait longtemps sous l’effet du poison.
Posté devant eux, ils m’adressèrent les questions habituelles de la victime qui venait de se faire berner. Comment ? Pourquoi ?
- Plus que Peter, je te hais toi Derek, fils prodige des Hale, celui à qui on a toujours tout donné ! Je regrette que vous n’ayez pas tous péris dans l’incendie !
- Tu savais qu’on serait là, grogna-t-il dans la douleur.
- Oh je ne doutais pas que vous sortirez d’ici. Votre meute, aussi futile soit-elle, semble réussir à vous sortir de toutes les situations. Mais peu importe, ce que vous y avez affronté vous a affaibli, me rendant la tâche moins difficile.
Oui, je riais de les voir si faible et de me sentir si puissant. Le vent souffla le sable tiède lorsque je me retournai pour quitter les lieux. Pour l’heure, cette meute pathétique n’avait plus d’intérêt pour moi. Je jubilai d’avance de voir Derek dépérir petit à petit une fois rentré à Beacon Hills. Sur mon territoire, nul ne vivra plus ces instants de bonheur ingrats car je comptais bien y mettre un terme.
Derek Hale Administrateur
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:17
La douleur du sang
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Mickael Wayne Administrateur
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:17
One piece
Les Berserkers sont comme les gardiens du lieu. Ils se battent farouchement. Non pas pour nous bloquer l’entrée au bâtiment en ruines mais pour nous empêcher de fuir. De pareilles créatures sont de terribles ennemis. J’essaie d’oublier la douleur qui me vrille le dos ou les coupures que j’ai sur l’abdomen. Lorsque je lève les yeux après m’être débarrassé un court instant de mon adversaire, c’est Derek que je vois au sol.
Il est sérieusement blessé. Quelque chose déboule dans cette arène improvisée. Miya arrive à son tour pour m’aider à me relever mais je reste la tête tournée dans la direction de Chad. C’est lui, malgré son état, qui vient prendre part au combat.
- Chad, murmure-je à l’attention de Miya.
Le japonais regarde dans la direction de notre ancien petit ami commun mais ne dit rien. La présence de Miya m’encourage à me remettre sur pieds. Sa compassion contraste étrangement avec la froideur avec laquelle il abat nos ennemis. Ces derniers nous chargent avec l’intention encore plus dévastatrice de nous réduire en miettes.
Trop concentré à me battre pour ma propre vie et celles de mes amis, je ne fais pas attention à ce que fait Chad. Je crois que sa haine me fait peur. Parce qu’elle est le triste reflet de sa douleur.
Nous finissons par entourer Derek, Ruby essayant d’absorber la douleur. Avec acharnement et une volonté de fer nous finissons par entrevoir une voie de secours. Une accalmie. Que nos ennemis sont disposés à nous accorder. Le maître des lieux rappellent ses créatures. Pour le moment lui et ses sbires avaient fait exactement ce qui était prévu mais nous n’en avons pas conscience.
Peter soutient Derek dont la douleur l’empêche de marcher convenablement. L’endroit où nous avions laissé les voitures nous semble très éloigné. Mais nous finissons par atteindre notre moyen de quitter cette maudite contrée.
Chad est installé à l’avant, le siège baissé pour plus de confort. Je fais le tour pour m’installer au volant. Avant de monter, je scrute le paysage, plongé dans mes pensées. J’ai l’impression de suivre un chemin inconnu mais précis. Étape après étape. Mais qui nous mène de point en point et pourquoi ?
Et dans cette quête qui nous concerne tous, pourquoi la souffrance en est-elle le moteur ? Mon père, la famille de Derek, Chad...Beacon Hills est le noyau de cette affaire mais les implications sont énormes. Pourquoi est-ce que j'ai cette sensation que nous sommes tous des pions sur un échiquier ? Qui dirige la partie dans chaque camp ? Qui est le roi, despotique ou bienveillant ? Qui est le fou imprévisible ? Le cavalier courageux ? La tour immuable ? Quelle pièce sera la suivante à rejoindre le bas-côté ?
Je sens un regard terrifiant peser sur le monde. Et le ciel devenu obscur n’a rien de rassurant. Chad devenu loup entier sera-t-il un obstacle ? Puisque nous n’étions plus ensemble… Comment savoir parmi les événements qui surviennent lesquels étaient induis par les alliés ? Et après tout sommes-nous sûr d'appartenir au bon côté ?
Peter fait claquer la portière de la Camaro. Côté conducteur. Derek lui en voudra surement pour ça mais il ne fallait pas trainer. J’enfonce l’accélérateur, faisant grincer les roues dans les gravats au moment où Peter en fait de même avec la Camaro de son neveu.
Un nuage de poussière plus tard, nous fuyons cet endroit lugubre.
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Mickael Wayne Administrateur
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Sujet: Re: La Iglesia... [PV Mick Chad, Derek, Ruby, Miyavi, Peter Sam 6 Déc 2014 - 17:37