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 Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


Brumes du Passé : Humain
Meute & Clan : Rapier's Familly
Âge du personnage : 45 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 46 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
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Alias : Le Freak
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MessageSujet: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyMar 13 Avr 2021 - 15:00



Cette proie qui s'ignore
Feat : Malone

Il est treize heure, il vient de quitter l'université. Le cours qu'il devait dispenser durant l'après-midi s'est fait canarder par un imprévu. Une sortie soi-disant pédagogique qu'il n'a pas été convié à rejoindre, principalement car il est à présent su par tous et toutes que l'anglais manque cruellement de pédagogie. Tobias est heureux d'avoir pu échapper à cette corvée, nullement navré de ne pas faire partie des professeurs qui ont été nommés bénévoles malgré eux pour accompagner un flot d'étudiants en dehors du campus. L'étudiant lorsqu'il quitte son habitat naturel communément appelé amphithéâtre devient un étrange spécimen qui ne songe qu'à deux choses : Se désaltérer en usant de liquides qui ne sont pas connus pour aider au maintien d'une bonne hydratation, et la reproduction.

Finalement cet étrange énergumène qu'est l'étudiant lambda n'est pas si éloigné du professeur actuellement assit sur son tabouret de bar. Le sien, car un jour il a eu l'audace de graver ses initiales sur ce trône dont il se veut propriétaire à chacun de ses passages au Pink Print, et ce sous le regard amusé de son ami. Alessandro est actuellement occupé par son travail, aidant au service qui est en train de vivre son coup de feu quotidien. Tobias a déjà eu l'occasion de se restaurer, dévorant un simple bagel poulet-crudités dans sa berline un peu plus tôt dans la journée. Devant lui se trouve la part de tarte à la noix de pécan qu'on a bien voulu lui emmener. Il ne reste plus grand chose de ce délice auquel Charlie n'a pu s'empêcher d'ajouter une dose de miel qui ne devait pas être dans la recette originelle. C'est toutefois excellent et le chasseur en bon britannique serait bien mal avisé de vouloir critiquer les audacieuses innovations de l'ours. Du coin d'une serviette en papier crème, il s'essuie les commissures des lèvres. Sophie qui ne va pas tarder à laisser la place derrière le zinc à Jerry vient déposer un nouveau verre de bourbon devant l'anglais. Ce dernier se fend d'un sourire en guise de remerciement, laisse son regard vagabonder vers les environs.

Depuis sa place, il voit tout, surveille les gestes de chacun. La glace derrière le zinc lui offre une vue parfaite sur ce monde qui l'entoure, ce monde qui s'agite bien trop vite à son goût. Le chasseur cherche sa distraction, celle qui s'est offerte à son regard ébène quelques minutes plus tôt. Un de ses congénères, élégamment vêtu. Un regard clair, tant qu'il en devient dérangeant. Un drôle de béret sur la tête, un physique athlétique, quelques rides qui assurent la légalité de cette affaire que le professeur s'apprête à mener. Une voix gracieuse qui a achevé d'éveiller l'intérêt du tueur. C'est ainsi qu'il décrirait cette nouvelle proie dont il n'avait jamais croisé la voie jusqu'à aujourd'hui.

Tobias matte sans vergogne celui qui ne peut le voir. Puis quémande, éprit d'une assurance nouvelle. Si Mafdet lui a apprit quelque chose, c'est que lorsque l'on souhaite voir ses désirs prendre vie, il faut se remuer et ne pas attendre que cela nous tombe tout seul dans le bec.

-Sophie ?

Pas de réponse, mais il faut dire qu'à cette heure la barmaid ne manque pas d'occupations. Le professeur prend donc son mal en patience et tout en laissant son regard noir vaquer régulièrement vers la glace, il attend que la jeune femme ait terminé de poser des bières sur un plateau qui ne tarde pas à être récupéré par Alessandro.

-Sophie ?
-Oui Tobias ?
-L'homme seul à la table du fond consomme quoi ?
-Avec le béret ?

Tobias opine du chef silencieusement, fait glisser une gravure d'Alexander Hamilton vers la jeune femme qui tente de conserver pour elle son étonnement.

-Même tarte que vous et un Dalmore.

Il suffit d'un nouvel échange de regards lourd de sens pour que la barmaid saisisse les intentions du chasseur. Elle remplit un verre, le glisse devant Tobias qui bien vite se redresse après avoir murmuré un remerciement à l'intention de celle qui vient de devenir sa complice.

Le pas léger mais le dos droit Tobias se dirige vers la table de l'inconnu. De loin il était charmant, mais de près il se fait soudainement appétissant. Le chasseur dont l'intérêt s'éveille à chaque seconde arrive dans le dos de sa proie, puis se penche pour déposer à la vue de l'homme au béret son modeste présent. L'autre se tend de manière si discrète qu'elle en est presque imperceptible. Le trouble ne s'attarde toutefois pas. Sans rien savoir des affinités de son prochain, le professeur tente sa chance avec une élégance teintée de chauvinisme.

-Bonjour. Puis-je vous tenir compagnie ? Votre élégance ferait presque tâche au beau milieu de la Californie. Britannique ?

© Fiche par Mafdet Mahes




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Dernière édition par Tobias Rapier le Dim 25 Avr 2021 - 15:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyMer 14 Avr 2021 - 14:20



Cette proie qui s'ignore


Ma journée me semblait bien trop commune pour être une journée digne de ce nom. Je viens de finir mon travail, une vacation acharnée suite à un accident qui semblerait être en réalité un homicide. En effet, la victime présenterait des lésions particulières au niveau des côtes et de la nuque, comme si elle se serait faite battre par quelqu'un. La direction de la voiture aux abords de la forêt, en un temps si magnifique, ne peut être un simple accident. Derrière ça, se cache probablement une histoire bien plus sombre. Après une prise de contact auprès de la brigade scientifique et des différents policiers sur place, je constate en effet que quelque chose ne va pas sur la dépouille au sol. Après un accident, on peut généralement voir une bonne partie de sang immaculé sur le siège, surtout quand le crâne est fracassé contre le volant. Des bouts de cervelles survolent si harmoniquement le tableau de bord, que cela m'arrache quelques frissons en me léchant les babines. Mais ce n'était rien. Seulement des morceaux de cerveau gisent sur la voiture, mais aucune trace de sang. Je dresse donc mon rapport à la cellule de recherche avant de procéder à l'autopsie rapide de la victime, qui n'amène rien de bon pour moi.

Le tableau est levé, nous avons affaire à un homme, de trente deux ans, de corpulence malheureusement très faible. Son bilan sanguin ne montre rien de particulier, ainsi que ses antécédents judiciaires : rien à signaler. Je n'ai rien à me mettre sous la dent aujourd'hui, ce qui a le don de particulièrement m'énerver. L'autopsie ne me permet absolument pas de grignoter quelques bouts de chaires humaines à droite à gauche, tellement cet imbécile a la peau sur les os. Mes mains frétillent le cadavre froids et tentent de débusquer une partie plus graisseuse, mais sans succès. Cette journée n'a annoncé rien de bon, le reste de la soirée risque de ne pas être amusante au vus des circonstances. Je n'ai rien pu manger, et en plus de cela mon ventre gargouille de plus en plus. Mes pulsions cannibales semblent plus agitées au vu d'une pleine lune qui approche. Pour palier à ça, rien de mieux qu'une sortie dans un bar pour pouvoir faire des rencontres avec une potentielle victime qui serait prête à se jeter dans la gueule du loup.

Après une petite sieste bien méritée, je décide de me rendre dans un bar plutôt bien fréquenté dans le centre ville, le dénommé Pink Print. J'y suis déjà une ou deux fois, j'ai d'ailleurs pu comprendre que la population de ce dernier a comme qui dirait une odeur alléchante. Les femmes y sont sublimes, les hommes plutôt bien garnis, de quoi me mettre un bon steak de cuisse humain sous les dents. Je suis déjà rentré accompagné d'une charmante Maeva de ce bar, qui a finit égorgée en levrette contre mon armoire. Le fait de me remémorer cette scène si touchante a le don de me donner une once de frissons et d'adrénaline, ne faisant qu'accentuer mes pas en arrivant devant le bar.

Une fois entré, je relève mon berret en signe de salue en direction de la barmaid derrière son comptoir. Lui commandant un whisky, je me dirige vers ma place "habituelle" au fond du bar, à l'abris des regards curieux. Croisant les jambes tout en sirotant ce bourbon de bonne qualité, mes lèvres se redressent tout en fronçant les sourcils, appréciant l'amertume particulièrement fumée de cet alcool de qualité. Mon choix s'est porté bien évidemment sur mes origines, un bourbon irlandais de qualité. Je ne comprendrais jamais ces déchets humains qui osent rajouter dans leur contenant des glaçons pour que le goût soit moins rock. Comment pouvons-nous réaliser une abomination de la sorte ? Cette pensée me fait alors m'énerver moi même, manquant d'éclater le verre en serrant ce dernier d'une poigne féroce. Je me contente alors de m'appuyer sur le dossier de la chaise, et de toiser de mon regard bleuté l'ensemble des potentielles victimes présentes dans le bar. Il faut que je rentre accompagner ce soir, et je n'ai pas envie d'aller courir dans les bois comme un de ces déchets de loups-garous pour pouvoir manger. Je ne fais plus ce genre de choses. C'était bien en étant plus jeune, mais avec l'âge, je préfère voir mes proies à ma merci aux yeux des autres. La plupart du temps, je n'ai même plus à lever le doigt, elles viennent d'elles-mêmes vers moi.

Ma tenue est bien évidemment en équation avec ce que je désire. Un costume trois pièce typiquement britannique, souligné par un Kangol de qualité.

[...]

Le cours de la journée suit son fil habituel. Voilà le troisième verre terminé, mes iris sont concentrées vers une proie bien alléchante. Une jeune fille aux courbes bien taillées se déhanche devant le bar, usant de son fessier bien musclé pour attirer les regards. Bien ma grande... tu ne sais pas dans quel pétrin tu t'es mis. Cette dernière voulait passer une soirée probablement inoubliable, elle va être servie. Au moment de me lever, je sens comme une présence foncièrement masculine se présenter derrière moi. Tournant légèrement la tête, mes yeux s'ouvrent littéralement en grand, manquant de rigoler sadiquement en admirant le plat du soir qui s'offrait à moi. Un homme, à la carrure athlétique prend place à côté de moi, me glissant un verre alcoolisé sur la table. Un quatrième, que c'est charmant. Cet imbécile ne sait pas dans quelle affaire il venait de se fourrer. Le regard noirâtre de l'homme foutrement bien habillé, continue de réconforter ce désir que je commence à éprouver envers ce dernier.

- Prenez place je vous en pris. Britannique ? A quelques heures prêts,  Irlandais. Je suppose au vu de votre accoutrement vous êtes quant à vous un Anglais, je me trompe ?

Attrapant d'une poigne ferme, pratiquement pas contrôler tout en amenant le verre aux abords de ma bouche. Penchant la tête en arrière, une bonne partie du liquide, un nouveau whisky, se fraie un passage dans ma gorge.

- C'est un bon choix, vous avez le goût des bonnes choses mon ami.

Relevant nettement ma poigne en avant, mon regard peine à rester calme devant un festin si excitant qu'appétissant.

- Je m'appel Malone. Et vous, quel prénom peut bien aller à une carrure si imposante ?

Mon regard bleuté détail la barbe tracée de mon nouvel interlocuteur. Le costume taillé refait ressortir une chair bien musclée et abondante, où mes crocs pourraient se planter avec habilité. Je m'imagine déjà, tranchant la gorge de mon nouveau jouet, tout en écoutant la mélodie de ses hurlement qui féroces au vu de sa voix terriblement grave. Ma mâchoire se contracte frénétiquement, ma langue peine à ne pas ressortir pour humidifier mes lèvres si tenter de sauter au cou muscler du brun m'opposant.

Je sens que cette soirée, ne s'annonce pas si mal après tout. Je vais enfin pouvoir gagner une pièce maitresse à ma si belle chambre froide. Un rire manque même de s'échapper, à un plaisir autant charnel que sadique éprouvé à l'égard de cet être si intéressant. L'homme ne me parait pas si bête que ça après tout... Quel dommage de se jeter si bêtement dans la gueule du wendigo.

- Dites moi, que faites-vous... seul dans un bar dansant ? Cherchez-vous de la compagnie ?

Autant être direct. Vu la venu de cet être en chaleur, le désir de vouloir m'avoir dans son lit se veut être bien trop prévisible.

(c) Fiche & montage by Mafdet Mahes

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyJeu 15 Avr 2021 - 1:20



Cette proie qui s'ignore
Feat : Malone




Une fois sa demande acceptée, l'anglais s'installe sans un bruit sur la chaise qui fait face à celle de son tout nouvel ami. Ami, le mot est peut être un peu fort pour traduire le fruit de cette rencontre qui n'en est encore qu'à ses préliminaires, mais Tobias ne peut concevoir que cet homme dont il s'est approché est actuellement son ennemi. Le professeur opine du chef pour confirmer sa nationalité. Il est fier de ses origines, son accent a bien vieilli malgré toutes ces années qu'il a vécues loin de sa patrie de naissance. Et suffit généralement à faire comprendre aux gens qu'il est un pur produit britannique élevé au grand air.

Le chasseur sort de sa zone de confort en venant ainsi parler avec cet inconnu donc il ne sait rien. L'homme lui a paru charmant de loin, son attitude désuète lui offrant des airs de doux mirages aux yeux de celui qui aime à penser que la vie, c'était tout de même mieux avant. Il peine à détacher son sombre regard de ces perles céruléennes qui le fixent. Tout cela ressemble à de la drague, un mauvais jeu de séduction dont chacun connaît les bases. Le reste, ce qui fera la réussite de cette entreprise n'est qu'une histoire de chance, d'alchimie. Tobias a toujours préféré le bridge au poker, car de manière générale il aime savoir qu'il a son destin entre les mains. Les surprises lorsqu'elles s'immiscent dans le quotidien rangé du professeur ne sont que rarement bonnes. Et pourtant le géant britannique est en cet instant en train de changer les règles du jeu, de faire un joli pied de nez à sa vie que l'on pourrait, et cela sans prendre le risque de se tromper, juger routinière.

-Je me suis donné la permission de quémander à la barmaid le contenu de votre précèdent verre pour être certain de ne pas commettre d'impair. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.

Le chasseur peine à se détendre, sa belle assurance n'est plus qu'un souvenir. L'inconnu semble apprécier l'offrande ainsi que la compagnie de Tobias. C'est un bon début, le tueur décide d'y voir un encouragement muet.

Leurs regards se croisent, s'accrochent et finalement se mêlent. On se détaille, on se présente.

-Tobias.

Il demeure taiseux, comme à son habitude. Trop peut être mais son interlocuteur ne paraît pas s'en formaliser. Un sourire éclot sur un visage, en éveille un autre. Finalement s'intéresser à son prochain n'est pas une si mauvaise idée, surtout quand ce dernier sait se faire intriguant, voir même captivant sans avoir à forcer le moindre talent. Tobias joue le tempo de son courage naissant du bout du pied, sous la table à l'abri des regards. Puis enfin il sourit et se devine presque candide durant un bref instant. Il pourrait bien rester ici, sans prononcer le moindre mot. Se noyer dans ces prunelles trop bleues qui ne cessent de le jauger. Bien sûr il serait mentir que de ne pas avouer que le chasseur a en cet instant une idée peu catholique derrière la tête. Après tout il n'est ni moine ni fait de marbre. Alice est chez sa nourrice jusqu'à dix-huit heures, il a pu quitter le travail plus rapidement que prévu grâce à cette fichue sortie pédagogique qui sème un joyeux désordre dans son programme habituel.  

-Je suis en quelque sorte un fidèle de cet endroit. Chaque homme vit pour ses croyances. Les miennes, c'est le vice. Et ce temple en vaut bien un autre.

La suite des interrogations de Malone implique une réponse bien plus franche et sans détour. L'anglais espère un peu d'intimité, un peu de chaleur partagée avant de songer à se trouver un compagnon avec qui parler du temps qu'il fait.  

-Habituellement je reste sur mon tabouret. J'ai croisé votre regard. Si bleu que j'ai cru me perdre dedans. Je me suis dit qu'un peu d'audace ne me ferait pas de mal.

Malone est charmant à regarder et c'est pour cette raison que Tobias s'est décidé à venir lui adresser la parole. Un comportement qui lui ressemble peu, mais qui finalement n'est que celui dont usent la plupart de leurs congénères. Sans fléchir ni se séparer de son sourire qu'il espère ne pas être trop dentu, le chasseur reprend sans parvenir à détacher son regard de celui de sa proie. Sous la table son pied ne bat plus la mesure de l'impatience et s'apprête à prendre un tout autre chemin. Celui de l'indécence. Ses jambes sont grandes ce qui lui permet diverses folies licencieuses. Il lui semble d'ailleurs dépasser la taille de son interlocuteur d'une bonne dizaine de centimètres. Cela ne dérange pas Tobias qui est plus grand que la plupart des gens qu'il côtoie depuis la fin de sa puberté. Son pied, le gauche, coulisse et se glisse, cajole un pied de table, puis un autre bien plus humain.

-Ne nous mentons toutefois pas. Mon intérêt est avant tout sexuel. Vous êtes charmant, mon pied qui commence à grimper le long de votre cheville ne semble pas vous déranger. Dois-je y voir une forme de consentement ?  

À la table d'à côté on saisit sans mal ces propos qu'il n'a pas prit la peine de murmurer. Il ne sait si la clientèle du bar de son ami se fait plus outrée qu'amusée par cette déclaration, mais en cet instant tout ce qui intéresse Tobias c'est l'homme qui est assit en face de lui. Le moment est à la connivence entre ces deux personnes qui ne devraient tarder à devenir amantes, pour ne plus jamais se rappeler par la suite. L'amour lorsqu'il est sans lendemain est toujours moins douloureux.

Le pied de Tobias se hisse, puis appuie tout en douceur au niveau de l'entrejambe de Malone qui ne prend même pas la peine de retenir un grognement sourd que le professeur qualifierait d'affamé.

-Un imprévu sur mon lieu de travail fait que je me retrouve avec quelques heures à tuer. Je me disais qu'un compagnon pourrait m'aider à ne pas sombrer dans l'ennui, et vous me sembliez être un candidat parfait pour ce poste. J'aime me songer homme de la nature avant de penser à être celui de la société. Il faut savoir céder à ses instincts et ses besoins.

Il emprunte quelques bons mots de Sade, les remanie à sa guise pour leur donner un souffle plus moderne. Moins pompeux également. Du bout des doigts Tobias remet son Windsor en place même s'il est certain que ce dernier n'a pas eu l'audace de bouger hors du carcan de sa perfection ordonnée. Puis enfin il porte son verre à ses lèvres, s'enivrant de bourbon à défaut de pouvoir le faire avec autre chose pour le moment.  
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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyJeu 22 Avr 2021 - 1:01

PEGI 16/18:




Cette proie qui s'ignore


Mon regard bleu azur scrute mon prochain diner de haut en bas. L'homme ne sait guère dans quel pétrin il vient de se mettre. Mes lèvres se relèvent pour y laisser détailler une dentition parfaite, avec les canines légèrement plus pointues que le reste. Monsieur Tobias n'a pas l'air de bien comprendre la situation. Cet homme doit avoir mon âge, si ce n'est plus. Ce dernier, a la bonne idée de venir chauffer le premier venu en montrant très clairement ses penchant homosexuels ou bien bisexuels envers la première personne accostée ? Il y a deux solutions à ce choix plus que douteux. La première, est que c'est un être dépourvu de toute intelligence qui ne connait pas réellement bien notre belle ville, qu'est Beacon Hills. Il ne faut pas sortir d'une grotte pour savoir que des choses pas nettes se passent ici, que ça soit d'un point de vu surnaturel, ou même illégal. Ma chambre froide professionnelle accueil des défunts bien trop souvent pour une fille qui s'évère être normal. Mon envie de manger ne semble pourtant pas assez assouvie pour autant. Surtout face à un tel spectacle de muscle et de chaire fraiche qui se présente tout bonnement à moi.

Le brun qui me fait face affiche une confiance en lui remarquable. La carrure de ce dernier est bombée, son regard aussi noir que les enfers me scrute sans pratiquement pas cligner des eux. Il inspire d'ailleurs une sorte de malaise voir de terreur pour une personne lambda qui se joint à sa table. Je pourrais peut-être ressentir cette sensation, mais ce genre de sentiments m'ont quittés depuis belle lurette. Au contraire, cela m'inspire. Un jeu tordu, des envies de meurtre. Je nous vois tous les deux, étalés sans pudeur dans un bain de sang remarquable. Mes dents accrochées à un morceau de sa carotide, tandis que son engin reproducteur surplombe le sol mélangé à quelques bouts de son crâne ainsi qu'une pincée de boyaux. Telle est la recette d'une bonne choucroute britannique assaisonnée avec une épice dénommée Tobias.

La prise de confiance de l'homme durant ses premières paroles me laissent perplexe. Il semble assurer que son pied ne me gêne guère. Bien au contraire, je n'ai qu'une seule envie, c'est de briser ce dernier en un éclat. Ce genre de pratique douteuse et hasbeen me plaise guère. Le britannique a apparemment tendance à être sûr de ce qu'il fait et se sent dans son élément, comme s'il savait avec brillo maitriser la situation dans laquelle il venait de se fourrer tout seul. Je ne vais bien évidemment démontrer aucune marque de malaise ou bien alors de refus. Au contraire, il faut qu'il croit à plein nez que je suis attiré uniquement sexuellement par lui, que j'ai envie de gouter à sa sensualité, son derrière ainsi qu'à sa baguette magique. Un sourire étire de nouveau mes lèvres tandis que je cambre légèrement plus en arrière contre le dossier de ma chaise. La partie de sa jambe touchant mon sexe m'hérite une pulsion sexuelle et meurtrière. Il a peut-être réussis à toucher une corde sensible, au vu de son culot bien placé.

Un grognement est bel et bien audible. Mes doigts entourent de manière plutôt ferme de nouveau le verre apposé sur la table. Laissant couler le liquide alcoolisé dans ma gorge, je ferme quelques secondes mes yeux pour tenter de calmer le wendigo qui ne demande qu'à sortir afin de manger mon interlocuteur d'un soir. Ma nuque se craque de droite à gauche, tandis que mon récipient se veut une nouvelle fois à sa place initiale.

- Tobias.

Raclant ma gorge tout en attrapant une cigarette dans la doublure de ma veste, la coinçant entre mes lèvres.

- Que l'on soit bien clair vous et moi. Je ne suis pas votre candidat, vous êtes ma proie en ce jour. Vous m'avez certes remarqué, mais vous ne maitrisez la situation dans laquelle vous venez de vous mettre. Vous avez peut-être l'habitude au vu de votre physique si... sexy et attirant de dominer vos partenaires sexuels sans cervelles d'un coup de baguette ou... de rein.

Rigolant spontanément pour reprendre un sérieux plus mystérieux.

- Vous vous trompez de personne, si vous pensez que cette fin de journée se passera ainsi. Vous allez être mon jouet sexuel, ma proie. La moindre résistance ne ferait qu'accentuer la douleur de la pénétration de mon pénis dans votre orifice anal. Me suis-je bien fait comprendre, Tobias ?

Coinçant alors la cigarette au dessus de mon oreille, tout en me relevant lentement. Un billet se glissa sous mon verre en guise de pourboire.

- Je vous invite à me suivre. Ma berline est stationnée devant le bar. Si vous savez dans quoi vous vous engagez, vous passerez un après-midi... inoubliable. Mais au contraire, si vous avez peur de l'inconnu, restez donc ici à "chasser" grossièrement vos victimes sexuelles habituelles.

Tout en m'avançant, au vu des nombreuses personnes m'entourant, la partie inférieur de mon corps - en particulier mon entrejambe - frotta l'épaule de l'homme. Je m'empresse de sortir tout en saluant d'un coup de berret les différents employés du bar. Joignant entre mes lèvres ma cigarette tout en l'allumant d'un revers de main, je vais me mettre à attendre juste l'instant de quelques secondes le britannique qui va bien évidemment se pointer sous quelques secondes.

Je ne suis pour autant pas homosexuel à proprement parler. Je suis dans un premier temps attiré sexuellement et sentimentalement parlant uniquement pas la gente féminine. Mais, un plaisir charnel partagé avec un homme avec à la clef un bon repas gastronomique pour le cas présent bien mérité ne se refuse pas.

- On va chez moi. Ca vous va, Monsieur le britannique ?

Je ne pris pas la peine de me retourner. Mon index et pouce droits prennent la peine d'attraper le filtre de ma cigarette pour laisser sortir de ma bouche la fumée blanchâtre nicotinée. Attendant patiemment la réponse de mon repas, je ne fais que concentrer mon regard bleuté sur les différentes voitures et personnes qui nous entourent, comme pour vérifier qu'aucune attention particulière relève notre présence. Il faut bien évidemment palier à toutes éventualités.


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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyDim 25 Avr 2021 - 15:31



Cette proie qui s'ignore
Feat : Malone




L'homme qui lui est face à lui, ce Malone fait craquer sa nuque avec une aisance qui pourrait suffire à faire lever le cœur de certains. Sans se séparer de son sourire faussement amusé Tobias savoure ce spectacle qui ne cesse de le surprendre. De loin cet inconnu avait su sans mal éveiller sa curiosité, titiller une sensibilité libidineuse chez le professeur. Son souffle se perd une brève seconde tant l'homme au béret le désarçonne. Malone use de gestes qui même s'ils sont ceux de l'habitude, sont avant tout pensés et calculés pour intimider un possible interlocuteur. Le chasseur peu naïf de nature se prête pourtant au jeu de la candeur malhabile. Il maitrise les règles de ces scènes, généralement c'est uniquement son rôle qui diffère de celui qu'il est en train de prendre en ce moment.

Dans la bouche de l'autre, il est décrit dragueur. Une idée qui paraît soudainement folle à l'anglais qui n'a jamais prit le temps de saisir véritablement les codes de la séduction. Maryssa avait à l'époque prit les devants pour effacer la timidité du jeune étudiant qu'il était. La jolie brune semblait savoir ce qu'elle faisait, comment agir et le pousser à réagir. C'était tout naturellement qu'ils s'étaient embrassés, qu'ils avaient fini cette première nuit à deux dans la chambre de bonne qui tenait lieu de logis au jeune homme. Une première fois honteuse, presque une course de vitesse. La belle jeune femme ne lui avait pourtant pas tenu rigueur de son étrange comportement et de ses biens maigres compétences pour cette danse langoureuse qui se mène à deux voir trois pour les plus survoltés, et de préférence à l'horizontale.  

Cet autre qui fait actuellement face à Tobias n'a rien de comparable avec Maryssa et le souvenir qu'elle a pu laisser à son veuf. Sinon peut être une image, celle de la confiance que certains savent placer en eux même. Le professeur esquisse un sourire, toujours aussi muet lorsque celui qui le songe d'un naturel dominant lui impose plus qu'il ne propose un rôle qui n'a rien de novateur pour le chasseur.

-Vous êtes limpide mon cher.

Cette politesse poussée à l'excès ne fait que rendre cette partie plus sympathique encore. Vouvoyer cet homme qui a su sans mal éveiller sa libido ne fait qu'augmenter ce plaisir en devenir dont l'anglais subit déjà les prémices. L'homme n'est rien de plus qu'un animal. Un mammifère tordu qui puisqu'il est doué de parole se juge plus futé que les autres. Tandis que dans son esprit s'impriment des mots tels que proie et même chasseur, Tobias soupire en voyant son galant se diriger vers la sortie du bar. À la table d'à côté, ça ne cesse de jaser après le départ de Malone. Nul doute que dans quelques minutes tout le monde saura que l'anglais irritable habituellement collé à son tabouret de bar est parti se faire ramoner la rondelle comme s'il n'était rien de plus qu'une demoiselle en chaleur.

Tobias se met finalement en mouvement après avoir glissé à son tour quelques billets sous son verre encore à moitié plein. Fort heureusement pour lui, son manteau suffit à dissimuler ce dont personne ne veut avoir la vision. Le chasseur quitte le bar cigarette au bord des lèvres, souriant malgré lui lorsque la douce Sophie lui souhaite de passer un bon après midi.

Il se fige à côté de celui qui ne devrait pas tarder à le chevaucher, approuve rapidement la suite des opérations. Sous son crâne c'est toutefois la mélodie de la paranoïa qui commence à jouer son rythme lancinant.

Proie... Chasser... Le professeur, prédateur par nature ne peut faire l'impasse sur l'usage de ces mots qui ne seront jamais innocents.

-Je prend ma voiture. Je doute que me raccompagner chez moi soit dans vos plans.

Cela aurait impliqué de devoir laisser Malone monter dans son appartement, se retrouver forcé d'offrir un dernier verre à cet homme qui semble suffisamment intelligent pour reconnaître une arme lorsqu'il en a une sous le nez. Certes ils sont en Amérique, les gens qui vivent ici sont peu regardants sur le sujet. Mais ce qui se dissimule dans le dressing du britannique dépasse de loin les normes conventionnelles en ce qui concerne l'armement personnel. Chez Tobias rien n'est vraiment innocent, car depuis Gabriel il se veut prêt à réagir en tout instant. Entre les tasses à café et les assiettes dorment dagues et grenades fumigènes, sous le canapé du salon on trouve un fusil d'assaut et les munitions qui vont avec.

Sans un mot de plus, les deux hommes rejoignent leurs berlines respectives. Le trajet qui les mène au lieu de vie de celui qui demeurera un inconnu malgré ce joyeux intermède est bien court. Mais suffisamment long pour que le littéraire puisse cogiter à loisir. Il sent le poids de son arme à feu tout contre son flanc, un objet sans lequel il ne s'imagine plus vivre. S'en séparer même pour une petite heure ou deux n'était de toute évidence pas dans ses projets, un fait qui ne change pas bien au contraire. Il porte sur lui ce qu'il aime à nommer son petit bazar habituel. Un kit de survie en milieu hostile. Sa flasque dort dans la poche intérieure de sa veste, son téléphone lui tenant compagnie. Dans une des poches de son manteau de laine noire élégant, un objet si petit qu'on pourrait le juger innocent. Ce serait pourtant là une bien belle erreur que de ne rien craindre de ce couteau papillon qui ne sert presque jamais, mais qui a toutefois le meilleur des atouts. Ce jouet mortifère de fera jamais à son propriétaire l'affront de s'enrailler.

Il est doux pour l'âme du tueur devenu paranoïaque par la force des choses de savoir qu'il a toujours sur lui de quoi se défendre, de quoi nuire si l'on voulait mettre sa vie en danger. Cela n'arrive que rarement depuis qu'il a posé ses bagages en Californie il y a plus d'un an et demi à présent. Les rares bains de sang dont ont pourrait juger le professeur coupable ne sont finalement que de malencontreux accidents. Il stoppe son moteur devant ce qui semble être l'immeuble d'habitation où demeure ce Malone qui paraît trop sûr de lui pour réellement vouloir lui causer du tord. Tout ça, ces promesses plus que menaces ne sont certainement rien d'autre qu'une invitation à une partie de sexe un peu rude.

Tobias tend la main vers sa boîte à gant. Y pioche un objet dont il ne partage pas la nationalité. Puis bien vite le fourre dans une de ses poches de pantalon avant d'enfin quitter l'habitacle de son allemande. Le pas vif mais pas empressé pour autant, il rejoint Malone. Souffle quelques mots à ce dernier sur le ton de la dérision.

-Je n'embrasse pas. Je pense que vous saurez me pardonner ce manque de politesse.

Loin de chagriner son interlocuteur, cela paraît même convenir à ce dernier. Ils grimpent ensemble quelques escaliers, pénètrent dans un loft à la décoration sobre et luxueuse.

Sans se perdre en manières délicates qui seraient inconvenantes vu qu'il s'apprête à offrir son derrière à un parfait inconnu, Tobias se met en action dès que la porte se ferme derrière lui. Il ôte son manteau, le pose sur une patère.

Abandonnant ainsi une de ses armes.  

-Vous m'avez jugé dragueur. À tord. Je n'ai fait démonstration que de ce que j'ai pu voir dans un film pornographique. Pour le reste, disons simplement que vous étiez également loin d'avoir raison.

Une prise se fait sentir sur sa cravate, lui coupe le sifflet un bref instant lorsqu'il se sent tiré en avant. Son souffle se fait déjà frénétique, plaisir avant l'heure.

© Fiche par Mafdet Mahes




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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyDim 25 Avr 2021 - 20:40

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Mon jouet sexuel a l'air soucieux, du moins durant quelques instants moins naïf qu'il l'était il y quelques instants. Tobias décide de prendre sa propre berline pour se diriger jusqu'à mon domicile. Cette idée m'a à vrai dire réellement surpris. Je pensais que les préliminaires auraient débutés dans la voiture, avec mon poireau dans la bouche de l'homme. Evidemment, ce n'est que partie remise. Le plaisir est certes charnel, mais ne fait pas toute la beauté des événements qui vont se dérouler des les heures qui vont suivre. Je prendrais peut-être mon pied, mon partenaire aussi probablement, mais ce n'est pas là l'apothéose des choses, oh non. Le meilleur moment sera lorsque j'aurai entre mes crocs aiguisés une partie du pectoral bombé de ma victime, ou un petit bout de sa jugulaire. Le sang de ce dernier sera probablement très appétissant, et ne manquera pas de solliciter toute mon affection. Mais, ce n'est pas pour autant que je ne baisse la garde. Cela peut très bien être un mec envoyé par l'un des anciens clans rivaux de mon ancienne organisation pour venir me faire la peau car j'ai quitté le pays sans trop vraiment laisser le choix à mes supérieurs directs. J'ai longuement été attiré par les États-Unis, et à vrai dire, je ne suis absolument pas déçu. Mon grand loft me permet un confort de vis très largement suffisant. Dans mon bureau, se trouve d'ailleurs une armoire moderne en bois assez grande, simplette d'apparence. En l'ouvrant, on peut y apercevoir une porte blindée plutôt imposante, avec un scanner à empreinte digitale ainsi qu'un code à huit chiffres. Cette même armoire propose un arsenal digne d'un tueur à gage à l'expérience qui s'y prête : un fusil sniper, plusieurs répliques différentes d'arme de poings, deux fusils d'assaut ainsi que quelques gadgets qui peuvent s'avérer utile en cas de pépin.

La vie américaine, ce rêve qui provoque tant de convoitise et d'intérêt de la part des étrangers tel que moi me plait véritablement. Cette large sélection de proies au vu de la population tellement nombreuse et des crimes pratiquement quotidiens me mènent au paradis. Cette orgie de plaisir m'ont même poussés à augmenter mes repas hebdomadaires. Désormais, avec un peu de recule je me suis calmé pour ne pas éveiller les soupçons. Créer trop de disparitions n'est pas bon, on finit toujours un jour ou l'autre à se faire rattraper par nos erreurs, même pour un Doyle. Le seul point négatif de cette vie américaine est que je n'ai pas de chambre froide personnelle dans mon loft, ce qui ne me permet pas d'assurer un service de qualité. Il faut parfois que je face le ménage, et cela m'agasse fortement. Vivement que je puisse me ré-incérer comme il se doit dans le milieux mafieux pour que l'on m'attribue des bonnes qui font leur travail sans poser de question.

Une fois que nous sommes arrivés devant mon loft, mon accompagnateur me précise qu'il n'embrasse pas. Encore heureux que tu n'embrasses par mon coco, tu perdrais bien trop vite un morceau de cher sur ton si beau visage. Je ne dis rien et ne fais qu'acquiescer en souriant, grimpant dans l'ascenseur pour presser le bouton du dernier étage. Désormais dans ma demeure, le britannique fait une nouvelle fois des siennes et se remet à déglutir des choses qui ne m'intéressent pas. Qu'il ne soit pas un bon dragueur mais un amateur de films pour adultes, je m'en fiche totalement. Tout ce que je veux pour le moment, c'est que la cambrure de son dos soit suffisante pour réceptionner avec vivacité les quelques coups de reins qu'il recevra ce soir. Je l'agrippe d'une main de fer et le projette sur mon lit un peu plus loin dans mon appartement, tout en descendant la braguette de mon pantalon à pince.

[...]

L'ébat qui vient de se dérouler était digne d'un film érotique qui pourrait être primé aux oscars du porno. Tobias, de sa belle voix grave se mettait à chanter du Mozart, accompagné du claquement de ses fesses sur le haut de mes cuisses très sec et et rapide. Le britannique cachait comme tout être respectable de Californie, un révolver sous sa veste. Il a été immédiatement écarté de tout danger. Pendant l'acte, l'arme a finis quelques dizaines de mètres plus loin dans le coin de la pièce. L'homme est en sueur, et semble émerveillé de ce qu'il venait de subir. Son regard noirâtre, longe le plafond de ma chambre en souriant d'un air plutôt... diabolique. Mon engin regagne sa place initiale dans mon caleçon, tandis que je m'avance lentement vers la personne qui sera dans quelques instants morte.

- Dites moi, Tobias.

Me positionnant à ses côtés, tout en lui tendant une cigarette.

- Vos fesses ont accueillis avec bravoure la clef de ma réussite, c'était un réel plaisir. Je serai bien tenté de recommencer l'expérience si vous le voulez bien, mais à ma façon.

Saisissant alors d'une poigne le sexe de l'homme tout en lui grimpant dessus, souhaitant entendre les pulsions de son cœur battre de plus en plus rapidement. L'homme ne semblait pas fatigué, et voulait en recevoir une nouvelle couche. Il va bien évidemment être servis. Je commence alors à astiquer son engin sexuel de haut en bas, tout en plongeant mon regard bleuté dans le sien. Les veines de ma nuque se font soudainement ressentir, lorsque mon regard devient peu à peu vide. Le wendigo qui est en moi semble vouloir faire des siennes et reprendre les reines de cette partie de jambes en l'air. Mais, la bête ne veut apparemment pas que cela se déroule trop rapidement. Tout comme moi, mon wendigo a fortement apprécié les prouesses sexuelles de l'homme et souhaite encore une fois l'entendre crier, mais de douleur. Ressentir la peur, la terreur et percevoir les craquements des différents os de Tobias me provoquent pratiquement une éjaculation. Ma main libre saisit soudainement le cou de l'homme, et d'une force surhumaine le plaque vivement contre le mur se situant derrière moi. Suivant les mouvements de l'homme, mon poing désormais inutilisé s'encre dans le foie de la victime, pour le tordre de douleur.

- Ma façon, Tobias, n'est pas... comme tu le penses. Le sexe, c'est cool. Mais te bouffer et gouter à ta chaire si sèche et musclée me procure bien d'autre ressentis. L'apogée du plaisir, très loin d'une banale éjaculation sur ta barbe bien trop soignée.

Le bleu de mes iris se dissipe petit à petit pour laisser place à des yeux totalement blanc. Ma langue, léchant ma lèvre supérieur laisse s'entrouvrir ma bouche, notant le changement radical de mes dents, en crocs. Un sourire étire mon visage, profitant de la surprise pour faire virevolter une nouvelle fois le britannique à l'autre bout de la pièce. Le prenant en course, en une combinaison travaillée, ma main droite heurte rapidement sa mâchoire tandis que mon autre main saisit son poignet arrivant devant moi, et le tord d'une aisance notable qui rend sa main gauche totalement inutile. Mon pied balaie d'un arc de cercle les membres inférieur de l'homme qui se retrouble finalement à terre. Plaçant mon avant bras sur le cou de l'homme, ma langue ressort des entrailles de l'enfer pour venir y lécher une partie de la nuque si appétissante du brun qui me fait face. Le regard de ce dernier semble changer du tout au tout. Je n'ai qu'à peine le temps de lui croquer un petit bout de peau qu'il m'éjecte habilement en arrière, tout en se remettant en garde.

Je n'ai pas affaire à un humain ordinaire. Un homme dans son genre, ordinaire, aurait uniquement crié, pleuré, et m'aurait supplié de le laisser envie. Il m'aurait notifié qu'il ne prendrait jamais contact avec les services de polices et qu'il quitterait la ville. Mais non, ce dernier utilise carrément des techniques de taijutsu et me vire comme si j'étais un tas de merde.

- Les choses sérieuses commencent. Il me semblait bien, que tu n'étais pas un banal repas, Tobias. Tu n'es pas un fast food, je tape ce soir dans un repas gastronomique digne des plus grands restaurants étoilés.

M'avançant de quelques pas tout en léchant mes babines imbibées du sang de l'homme, un rictus de plaisir s'échappe de ma gorge.

- Que la fête commence.

Mon jouet sexuel, métamorphosé en très bon coup, passe désormais de plat de haute qualité à adversaire coriace. Je ne peux prédire la suite des événements, mais tout cela me parait de plus en plus palpitant. Et cela ne manque pas d'exciter le wendigo qui est en moi, qui n'attend qu'une seule chose : pouvoir savourer son repas de ce soir.

(c) Fiche & montage by Mafdet Mahes

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


Brumes du Passé : Humain
Meute & Clan : Rapier's Familly
Âge du personnage : 45 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 46 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Rapier's Pack
Âge du personnage : 55 ans

Alias : Le Freak
Humeur : Dantesque
Messages : 1123
Réputation : 289
Localisation : Jamais loin de sa flasque

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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyMer 28 Avr 2021 - 15:04



Cette proie qui s'ignore
Feat : Malone




Le regard perdu dans le plafond de la chambre de son hôte et le souffle court, Tobias tente de reprendre pied avec la réalité. Il faut dire que le moment qu'il vient de vivre était comme promis, inoubliable. Son corps moite de sueur vibre encore de ces ébats qui n'ont pas été doux, loin de là. Pourtant sa jouissance fut explosive, tout autant que ses cris qui ont retentit dans ce loft au rythme du claquement des bourses de Malone contre son postérieur. Demain le professeur habituellement attaché à cette image de perfection qu'il donne au monde sera sûrement de guingois, mais il se moque en cet instant de toutes ces formalités. Il inspire profondément, songe à cette partie de sexe qui demeurera dans les anales. Sur ses lèvres, un sourire licencieux vit sans aucune honte. Tobias souffle, passe une main sur son menton encore luisant de foutre. Un de ses sourcils se hausse tandis que la voix de Malone qui se fait entendre le pousse à revenir sur terre. Il fixe l'autre de son regard noir illuminé par la luxure, saisit la cigarette tendue alors que les voilà partis pour ce qui semble être un nouveau round.

Un peu plus loin, un réveil affiche quinze heures fraîchement dépassées. Cela laisse quelques heures de libre au littéraire avant qu'il ne doive aller rejoindre sa fille pour remplir son office de père célibataire.

Tobias souffle lourdement lorsque une poigne assumée se fait sentir autour de son sexe. Il geint son plaisir en devenir, manque d'échapper cette cigarette que Malone vient de lui offrir. Ses yeux noirs s'ancrent dans ceux céruléens de son hôte. Son corps ondule, son cœur s'emballe. Dévoré par les prémices de ce septième ciel qu'il devine être sur le point de rejoindre, l'anglais râle son plaisir. Un bruit de gorge qui se meut en tout autre chose lorsque qu'il est violemment coincé contre le mur. Un hoquet de surprise lui échappe tant ce revirement de situation le prend de court. Le plaisir n'est plus et se fait douleur vive tandis le foie gorgé d'alcool de l'anglais est martyrisé. Mollement, il tente de se débattre ce qui ne fait qu'empirer les choses.

L'exclamation de sa souffrance se fait entendre, bien vite rattrapée par un sentiment plus vicieux encore. Terreur, honte de s'être ainsi jeté dans la gueule de ce wendigo qui s'affiche sous son regard ahuri sans jamais comprendre dans quelle histoire il mettait les pieds. Ses bas instincts viennent de se retourner contre lui.

Les choses vont vite, tant qu'il peine à réagir avec l'urgence nécessaire. Le voilà éjecté du lit avec aisance par celui qui ne voit en lui qu'un buffet à volonté et ce depuis le début. Un coup au visage, un autre qui lui retourne le poignet gauche. L'anglais crie sa douleur tant le choc est violent, termine au sol avant même de n'avoir pu songer à se défendre d'une manière convenable. Il doit lutter contre ce fléau qui est soudainement devenu le sien.

Alice l'attend. Alice a besoin de lui. Il ne peut faire défaut à cette enfant qui a déjà subit les affres du destin. Sa fille l'attend, sa fille qui lui donne une force de caractère que rien ne peut ébranler en cet instant. Malone faisait sans doute l'erreur de s'imaginer vainqueur de cet affrontement. Un excès de confiance en lui qui aujourd'hui pourrait bien causer sa perte. Tobias ne bronche pas, même pas quand après cette langue vicieuse qui glissait contre sa nuque aux effluves salées de transpiration, des dents dont nul de devrait être propriétaire s'ancrent et déchirent la peau. Le sang glisse dans la nuque du professeur qui use de surprise tant que de force brute pour parvenir à envoyer son assaillant au loin.

Tobias se redresse et se met en garde. Il ne sait où est son arme qui de toute façon ne lui serait pas d'un grand secours au vu de sa situation.  Il use de coups, de gestes appris mille fois. Lutte pour sa vie avant de songer à prendre celle de celui qui lui fait face. Muet, sans jamais exclamer sa terreur inutilement le professeur redevient chasseur. Imperturbable il contre son adversaire tout en songeant à la finalité de cet affrontement. Il n'a aucune balle en argent et sait qu'il devra mettre Malone hors-jeu quelques minutes pour parvenir à immoler ce dernier. Le souffle rendu court par leurs frais ébats, Tobias craint de ne pas savoir tenir longtemps cette course d'endurance. Il va donc devoir agir rapidement.

Face à lui le cannibale fanfaronne tout en se léchant les babines. Ce dernier paraît amusé en constatant que cette proie qu'il devait juger facile se révèle plus coriace que prévu. Tobias se rue sur ce compagnon de jeu licencieux devenu adversaire. Au passage il attrape un prie dieu qui sert de porte veste, l'envoie se fracasser contre le wendigo.

L'effet de surprise tant espéré ne fonctionne pas aussi bien que ne l'avait prévu l'anglais. Certes Malone git à présent au sol mais se saisit du mollet de Tobias pour le tirer dans sa chute. Les griffes du cannibale s'ancrent dans la cuisse gauche de l'anglais qui peine à ne pas se débattre sans user de sa main gauche. La douleur aigue qui transperce de part en part son poignet l'enrage. Gaucher naturel, il a su apprendre à bien vite se servir de sa main droite pour maîtriser ce rude instrument qu'est le piano. Un atout pour un tueur que de savoir se montrer agile de ses deux mains. L'anglais enrage, se sert de son coude gauche pour bloquer le cou de son adversaire au sol. Ce dernier sourit, bouffé par le vice. Tobias quant à lui n'offre que froideur au wendigo. Cogite toujours pour savoir comment se tirer de ce mauvais pas.

Pour ne pas périr, l'anglais se fait alors vicieux dans son attaque. Il écrase ce service trois pièces auquel Malone tient tant. Le wendigo se tient les bourses, hurle sa douleur. Le chasseur se dresse, donne un dernier coup de pied dans le crâne de la bête pour la sonner quelques instants avant de filer dans la direction de l'entrée du loft. Sa course précipitée pour rejoindre son manteau et ce qu'il dissimule est laborieuse. Il le voit, le sait presque à portée de main quand un bras se resserre contre sa gorge. La respiration brutalement obstruée de l'anglais déjà chancelant manque de le faire chuter au sol.

Le chasseur cherche son souffle, sa survie. Il ne peut périr dans ce lieu, il ne peut finir repas pour monstre élégant. Pourtant son souffle erratique se fait déjà suffoquant. L'image de sa fille chérie s'imprime dans son esprit, lui donnant un peu de force pour oser un nouvel assaut. Il s'écrase violemment contre le mur, propulsant son assaillant avec lui par la même occasion. Le wendigo chute au sol, suivi par une étagère.

-Une autre fois.. J'ai à faire aujourd'hui... Espèce de fils de p*te...

Son couteau enfin en main, Tobias s'agite et fait face à celui qui a eu la sottise de l'imaginer homme facile. Un coup bien placé devrait lui permettre de gagner suffisamment de répit et ainsi incendier cette chose au plus vite.  
 

© Fiche par Mafdet Mahes




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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyLun 3 Mai 2021 - 0:57

PEGI 18:




Cette proie qui s'ignore


Le spectacle si enivrant qui se déroule sous mes yeux ne manque pas de stimuler mon système neuronale appelé "le système de récompense", qui lui libère une dose de dopamine élevée qui ne fait qu'accroitre ce que je ressens lors de cette bataille féroce. En temps normal, je dirais que je suis plus attiré par les petites qui ne font que crier mon nom, tentant inlassablement de me convaincre de ne pas les tuer, ou même de les dévorer vivant. Il est vrai que cela doit être traumatisant de voir quelqu'un se nourrir de sa propre cuisse en rigolant, ça doit être terrible à vivre. Il m'est même déjà arrivé de soigner mes victimes, pour ensuite les refourguer dans une planque, les laissant patiemment attendre leur mort certaine. Je n'ai pour ainsi dire, épargné personne de ma carrière de wendigo professionnel. Personne, à vrai dire, n'a eu la chose qui a fait que j'ai fais preuve de compréhension dans leur terreur, où même un motif valable pour leur laisser la vie sauve. Ces êtres ne font que preuve d'égoïsme, et pensent uniquement à leur poire. Personne ne va se battre, pour autrui. Non, s'ils veulent survivre à la nuit qui les attends avec moi, ce n'est uniquement que par vouloir "vivre". Mais, que signifie vivre dans ce cas si ces moins que rien ne pensent qu'à eux même, hein ? Moi, je suis un solitaire car la vie ne m'a pas fait de cadeaux. J'étais quelqu'un d'aimant à la base, même si j'avais des tendances un peu impulsives. Mais, la tragédie de mes parents, et de mon premier "amour" ainsi que de ma première "amitié" véritable n'ont fait que casser le peu d'humanité que j'avais en moi. Je ne me considère donc pas comme un humain, mais plutôt comme un être qui se fait passer pour un homme.

Monsieur Tobias tente une petite attaque et me fait chuter au sol. Malheureusement pour lui, ma main aiguisée s'encre assez abruptement dans son mollet et se saisit d'un nouveau bout de cher de ce beau britannique. Il tente par ailleurs de me faire une clef de cou bien maitrisée, mais il remarque foncièrement que sa maigre force comparée à mes dons surnaturels n'a pas un véritable effet convainquant. Au moment de me retourner, une douleur profonde se localise sur mes bijoux de famille. Les yeux rougeâtres et les sourcils haussés, je me laisse simplement tomber en arrière sur le dos contre le mur jouxtant ma position, relevant amèrement mes bourses avec peine. Un hurlement de douleur est d'ailleurs audible dans tout le loft. Mon adversaire du jour est un lâche, mais rusé. Il savait pertinemment que ce qu'il était entrain de faire n'est tout simplement pas utile. On peut dire, que je n'ai pas affaire à un simple humain, qui ne connaissait pas le monde parallèle qui occupe notre planète. J'ai même l'impression, que ce dernier est habitué à faire ce qu'il fait.

La rage me relève d'une traite, tandis que l'homme qui me fait face accoure son manteau disposé un peu plus loin dans la pièce. Ma force surnaturelle me propulse d'un coup de jambes en avant, juxtaposant mon bras assez vivement devant la tête du fuyard qui tentait probablement quelque chose avec son accoutrement. Le séchant vivement à terre, je ne fais que tourner autour de lui en relevant une nouvelle fois ma paire de couilles qui me fait tant mal. Reculant de quelques pas pour laisser le futur macchabé se relever, il tente une nouvelle approche cette fois-ci plus violente en m'éjectant contre une bibliothèque. La finesse et la subtilité de l'homme se veut remarquable. Il est sournois et méthodique, et sait pertinemment jouer de son décor pour arriver à ses fins. Une fois que mon corps heurte le sol, une étagère de ma demeure tombe sèchement sur ma dépouille. Fronçant les sourcils, des goutes de sang longent mon visage contre le sol.

- Une pute ? Comment as-tu su ? Ma mère est effectivement une catin, tu as vu juste.


Dis-je dans un premier temps, mon pied droit tapant fermement le mobilier pour l'éjecter quelques mètres plus loin. Mon regard, amusé passa soudainement à quelque chose de plus sérieux, et de plus noir. Ma nuque laisse un craquement se dissimuler dans la pièce, tandis que je laisse mon petit veston revêtu quelques secondes après nos ébats tomber au sol. Mes doigts se craquent les uns avec les autres. L'homme a l'air de bien comprendre ce qu'il a fait. Il a, en effet, énervé le wendigo qui gigotte en moi. M'avançant d'une démarche peu conventionnelle, je me laisse glisser en avant tout en tapant violemment sa cheville apparente d'un coup d'avant bras. Son corps tombant face contre le sol, son plexus solaire est accueillis par un coudre qui s'encre particulièrement bien dans ce dernier. Le britannique a la respiration coupée, et il le démontre clairement. Il se retrouve, quelques secondes plus tard, éjecté contre un miroir surplombant le couloir adjacent la salle à manger. Continuant ma course enragée vers ma proie, je suis réceptionné d'un revers de poing dans le nez, ainsi qu'un enchainement qualitatif de poings dans la gueule. Je recule, comme déboussolé et surpris de la résistance peu commune de l'anglosaxon.

Je rechine alors, et peine à me concentrer sur lui. Le couteau qu'il avait tout à l'heure se trouve être planté sur mon épaule. Je l'arrache, d'un trait sec et le balance tel un couteau de lancé sur l'épaule de mon adversaire. Nous sommes désormais jumeaux de blessure. Ce dernier tente une nouvelle feinte, mais il est réceptionné d'un coup de genou dans le sternum ainsi que d'une uppercut pas très catholique dans le menton, le faisant tituber foncièrement en arrière. Ma main entoure le cou de l'homme, tandis que mes griffes se fraies un chemin sur la pauvre chaire de l'humain. Usant de ma force, je ne fais que le surélevé de quelques centimètres, le déposant contre le mur qu'il m'avait tant forcé à abimer.  

- Tu n'es pas un homme comme les autres, Tobias.

Fis-je alors, plantant mon autre main sur une zone non vitale de son ventre. Lacérant cette fois-ci ladite partie en le regardant, le sourire aux lèvres.

- Tu es doué, j'ai l'impression que tu as fais ça toute ta vie, mon beau. Serais-tu un confrère de métier ? Mais, malheureusement pour toi, sans don surnaturel.

J'expulse d'un coup de bras l'homme à l'autre bout de la pièce, un sourire aux lèvres. Ce dernier n'est pas encore à l'article de la mort malgré son état. Il peine, mais se relève en tentant de tenir droit contre le sofa qui a fait office de support à préliminaires.

- Pourquoi t'accroches-tu tant ? Pourquoi luttes-tu ainsi ? Tu ne vois donc pas que le combat est sans issue pour toi ?  

Je m'avance alors, plutôt lentement. Mon regard est porté vers ma cuisse, dont un bout de verre fait office d'os ressortant. Le britannique a subtilement planté ma cuisse pendant que j'étais entrain de le sermonner contre le mur. Il est vraiment fort, je l'avoue. Mon sexe pourtant amoché démontre sa sympathie envers ma victime d'une érection notable. Relevant ensuite ma tête, une lame de couteau frôle ma nuque. Je décale de justesse ma tête sur le côté, tout en saisissant le poignet non blessé de l'humain. Le tordant sans pour autant le fracturer, effectuant une simple pression pour faire tomber le couteau au sol. Le mettant hors de portée de mon partenaire sexuel d'un coup de pied, mon autre membre inférieur balaie une nouvelle fois l'homme véritablement blessé, le laissant tomber à terre. L'accompagnant dans sa chute d'un coup de coude verticale dans son foie, de quoi le collé sèchement contre la zone convoitée. Je me positionne sur le bassin de ma victime, et commence alors inlassablement le travail. Mon poing heurte une première fois sa mâchoire, puis sa tempe, et enfin son arcade. Ma langue, lèche malicieusement le sang s'écoulant des différentes plaies de la personne se trouvant sous moi. Un coup de front percute mon nez et me fait jacter de quelques centimètres en arrière.

C'était la goute de trop. J'immobilise alors totalement le haut de la tête de l'homme, usant de ma force surnaturelle en entourant une nouvelle fois sa nuque amochée d'une main. Ouvrant grandement la gueule, mes crocs meurtriers illuminent la pièce tandis que ma tête se rapproche dangereusement de la partie visible et mortelle de son cou. Un coup de dents dans sa carotide, et il est fini. Seulement, le regard de l'homme me stop dans mon élan. Mes yeux azurs, se plongent vivement dans le noir intense de la personne qui semblait pourtant à cet instant, morte. Il aurait dû me supplier, être terrifié, mais rien n'est pourtant là. Au contraire, une détermination sans faille est lisible en lui. Il est certes apeuré, mais il le cache très bien. Malgré son état, il me redonne un coup de tête dans le bas de la mâchoire et tente d'heurter mon dos avec son genou, sans succès malheureusement pour lui. Je reste alors perché sur lui, le fixant durant de longues secondes, comme hésitant. Mérite-t-il de mourir ? Un être, si combatif ? C'est la première fois que quelqu'un d'humain me tienne tête, jusqu'au dernier souffle. Il est à ma merci, et sait pertinemment qu'un geste de ma part l'envoie droit aux enfers. Mais non, il persiste à luter et continue de se battre, comme si quelque chose valait la peine d'un tel combat. Comme, si sa présence était nécessaire pour une bonne raison sur cette planète.

Mon visage, redevient alors totalement humain. Les quelques plaies ensanglantées de mon visage pourtant attirant se remarquent désormais plus qu'auparavant. Ne démontrant aucun signe de douleur, je me relève simplement en me dirigeant vers la cuisine, enjambant les débris au sol.

Je reviens quelques secondes plus tard, avec deux verres de whisky de souche irlandaise, ainsi qu'avec la bouteille. Déposant le premier dans la main du britannique au sol, je me contente de siroter mon verre tout en allumant une cigarette, réitérant ce même geste pour l'être à moitié mort au sol. Ironiquement, je le regarde avec un léger sourire en coin de bouche. Vais-je regretter mon geste ? Je ne pense pas. Cet homme n'est pas bête, et sait ne pas commettre deux fois la même erreur. Une prochaine serait fatale pour le brun, il doit en avoir conscience.

- Je ne te boufferai pas. Je vais même te soigner.

Fis-je, me joignant à un nuage de fumée épais.

- A quelques conditions. Notre entrevue ne me déplait pas, tu peux dire à tes amis ou à qui tu veux que nous avons coucher ensemble, et que je t'ai fais passer la meilleure journée sexuelle de ta vie, je m'en contre fou. Mais, ce que tu as vu de moi qui surpasse l'entendement d'un humain normal, tu le garde pour toi. Sinon....

Séparant cette tirade d'une gorgée d'alcool.

- Je m'en prendrais à toi, et à tout ce qui t'es cher. Enfin non. Je tuerai devant toi tout tes proches, et te laisserai en vie, enfermé dans ma chambre froide pour que tu penses à tout le mal que tu as causé. Je veux ta promesse, tu as l'air d'être quelqu'un d'intelligent, et de parole.

Je souris alors, soulignant l'ironie du sort.

- Et enfin, tu me dois un repas. Fais en sortes que quelqu'un vienne, j'ai faim. Après toutes ses conditions requises, je te soignerai.

Je relève l'homme et le dépose sur le canapé, après avoir pris soin de mettre deux couches de draps sur celui-ci. Pour l'instant, je ne me contente que de faire un point de compression sur sa plaie la plus saignante.

- Je ne suis pas un infirmier de qualité, mais je saurai t'éviter la mort. Que décides-tu, Tobias ?


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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyJeu 6 Mai 2021 - 12:01



Cette proie qui s'ignore
Feat : Malone





 Le chasseur ne cherche même pas à rétorquer lorsque le fruit de sa colère se révèle être une coïncidence des plus cocasses. Sa fureur lui aurait-elle offert des dons de devin ? Tobias ne peut s'attarder sur ce fait qui en temps normal lui aurait arraché un rictus. Sa vie est en danger, pire même ce sort dont il refuse d'accepter l'évidence peut plonger sa fille dans un nouveau monde de solitude. Alice n'a que lui. Même s'il est certain que les documents dûment remplis il y a plusieurs semaines par le professeur et le parrain de la petite éviterait à cette dernière de retourner entre les griffes des services sociaux, Tobias ne peut songer au pire.

Pas aujourd'hui, ni même demain. Sa vie qui n'était que déboires et malheurs depuis trop d'années a su retrouver un sens. Mais Malone ne paraît pas prêt à collaborer, à mourir en silence pour permettre au chasseur de retourner se planquer dans sa routine quotidienne. L'anglais enrage, crie sa surprise lorsqu'un coup bas le fait chuter face contre terre. Il n'a guère le temps de se débattre, se contentant de raffermir sa prise sur son arme tandis qu'un coup vicieux brise son souffle déjà vacillant. La rage se meut en douleur, Tobias geint sa souffrance lorsque tel un fétu de paille il est envoyé un peu plus loin contre un des murs du loft de l'homme qui vient de perdre son statut de charmante distraction pour acquérir celui de bête à abattre.

Un miroir vient de se briser dans son dos, mais il ne se soucie que très peu de ce décor qui devient scène de guerre. Lorsque son assaillant revient sur lui, il se fait accueillir par un coup plus puissant que les précédents. La force brute nourrie par sa détermination à quitter cet endroit en vie lui suffit à faire reculer le wendigo devenu proie pour une pluie de coups. Alors que de son poing droit il frappe pour affaiblir plus que pour surprendre, de sa main gauche au poignet brisé le chasseur plante son arme de prédilection dans l'épaule de son ennemi du jour.

Aujourd'hui ce n'est pourtant pas le rôle du prédateur qui a été imposé au britannique. Lorsque sa propre lame se fiche dans son épaule, il maudit cette foutue loi du talion. Trop enragé et déterminé à donner la mort pour sauver sa propre vie, le chasseur ne se laisse toutefois pas distraire. Il se contente de geindre sa douleur, la chaleur de ce sang qui coule sur sa peau tiède lui étant bien vite insupportable. Le professeur s'ébroue quelques instants, une idée déplorable dans son état actuel car cela ne fait que donner plus de corps à cette souffrance qui commence à prendre le pas sur sa raison. Par automatisme il tente une feinte pour ne pas perdre la face avant de se retrouver une nouvelle fois maîtrisé par son adversaire avec tant de facilité que cela en deviendrait presque insultant.

Les coups pleuvent, rendants chancelant le chasseur qui manque d'avaler sa propre langue lorsque une main acérée se fait serre autour de son cou. La respiration lourde et le cœur vacillant, le tueur darde celui qui veut sa mort de son regard le plus noir. Ses lèvres se déforment, sourire sanglant plus cruel que provocateur quand il entend ce qui pourrait être comprit comme étant une parodie de compliment. Une main glisse contre son ventre, inconsciemment Tobias sait que sa fin n'a jamais été si proche qu'en cet instant. Mais il ne se démonte pourtant pas, retenant difficilement des hurlements de douleur inhumains lorsque sa peau se fend, lorsque la vie s'échappe de son être sous la forme d'un épais carmin brûlant. D'une main tremblante il ose toutefois une nouvelle attaque, plus fourbe. Le chasseur ne se bat plus, subit simplement en essayant de gagner du temps. Il est à nouveau éjecté dans un autre coin de la pièce, peine à se redresser. Son abdomen ouvert n'est plus que souffrance.

Il y a six mois encore, il aurait accepté cette mort qui se dessine à l'horizon. Il se serait offert tout entier à cette fatalité, il l'aurait même accueillie avec bonheur tant elle aurait signifié la fin d'une existence vécue dans le brouillard putride de l'horreur. Maryssa et Charles l'attendaient, sûrement dans ce paradis dont le veuf sait qu'il n'aura jamais l'occasion d'aller après sa mort. C'est en toute connaissance de cause ou presque qu'il a accepté de souiller son âme, de baigner ses mains du sang de ses victimes.  Sans sourciller et en s'appuyant contre le sofa, il ose un pas vacillant. Manque de chuter en glissant sur cette flaque constituée de ce sang qui ne cesse de s'écouler de ces plaies qui lui barrent le ventre. D'un mouvement sec, il ôte ce qui est toujours planté dans son épaule. Râlant une nouvelle fois sa souffrance tant ce geste lui fait tourner la tête. Plus assez lucide pour penser à un plan viable qui lui permettrait de se tirer de ce mauvais pas, le chasseur progresse vaillamment vers son adversaire en puisant dans une énergie particulièrement tenace. Celle du désespoir.

Il vise la nuque, échoue de manière pitoyable tant ses réflexes se font faiblards. Si le mental tient le choc, c'est son corps qui joue les traîtres. Tobias hoquète sa surprise, laisse son arme choir au sol quand machinalement son corps meurtri joue une gamme dont il ne maîtrise plus la mesure.

Un coup. Une nouvelle fois le chasseur chute. Crie sans retenue sa douleur. La souffrance est trop grande pour qu'il ne soit encore capable de serrer les dents pour réprimer les plus primaires de ses instincts.

Malone le chevauche à présent, frappe pour forcer celui qu'il voit comme un condamné à faire preuve de plus de docilité. Se noyant dans son propre sang qui remonte la pente de sa gorge, Tobias trouve tout de même la force de lancer son crâne en avant pour donner un nouvel assaut. Il ne veut pas mourir, il ne peut périr en sachant qu'il abandonnerait alors le plus cher des trésors. Sa fille l'attend et elle n'a pas à savoir que la mort personnifiée étreint son père en cet instant.

Une poigne se raffermit sur sa nuque ensanglantée. Difficilement le chasseur déglutit, ne pouvant s'empêcher de fixer de son regard le plus sombre ces crocs infernaux qui s'approchent de la peau délicate de son cou. Sa conscience se fait plus faiblarde, ses gestes ne sont plus que des réflexes. Il râle, frappe à nouveau en se servant de son menton. Deux prunelles d'un bleu trop puissant le fixent tandis qu'il tente de désarçonner son cavalier mortifère. Perdu dans un brouillard entre vie et mort, Tobias ne bouge plus. Pas même quand le poids qui le forçait à l'immobilisme s'évade. Son regard noir demeure dans le vague, doucement sa main la moins faible touche ce sang qui couvre son ventre. La respiration lourde, le chasseur n'entend même pas Malone lorsque ce dernier revient vers lui.

Le verre claque sur le carrelage, un son agressif qui fait frémir le tueur. Tobias est en vie et c'est la seule donnée de cette imposture qu'il parvient à saisir. Ses lèvres se resserrent machinalement autour de cette cigarette allumée que le wendigo vient de lui coincer dans la bouche. La fumée rejoint le sang, empire la respiration du britannique qui se demande quand cette torture va bien pouvoir cesser. Il doit se réveiller de ce cauchemar qui lui semble pourtant bien vivace.

Il ferme les yeux un bref instant quand la sentence irrévocable que le wendigo souhaitait lui imposer est envoyée aux oubliettes.

Puis l'horreur se faire entendre. Une vision horrifique en remplace une autre. Charles, un premier enfant fauché dans l'innocence. On lui a volé son fils et voilà qu'on menace sa princesse. La fatalité ne cessera donc jamais de s'acharner ainsi sur les enfants qui ont eu le malheur de l'avoir pour père ?

Il ouvre la bouche, prêt à promettre tout et son contraire si cela peut lui permettre d'assurer la sécurité de la prunelle de ses yeux. Une douce enfant qui a su lui rendre cette part d'humanité qu'il songeait avoir perdu à tout jamais. Tobias se moque d'offrir la vie d'un innocent pour sauver la sienne, cela ne fera qu'ajouter un nom, un visage de plus au trombinoscope de ses victimes. Avec le temps vient la folie, douce démence qui dévore les remords avant même que ces derniers ne puissent faire leur apparition.

L'anglais geint, se laisse soulever et porter. N'ouvrant les yeux que lorsqu'une main se presse contre son abdomen sanglant.

-Je... Je peux pas... Mourir. Elle a ... Elle m'attend. Ils attendent aussi mais... C'est moins urgent.

Ils attendent depuis si longtemps qu'ils ne lui en voudront pas. Après tant d'années, tant de méfaits il ne peut que s'inquiéter du jugement de Maryssa qui l'attend dans l'au delà. Le jour où ils se retrouveront sa femme aura tant à lui reprocher qu'il est prêt à donner plus de corps à la liste des tragédies dont il est le responsable. Malone se contente de l'observer sans rien dire, une étrange lueur transperçant son regard céruléen. Tobias se tend, tousse tout en posant une de ses mains mutilées sur celle du wendigo qui tente de retenir la vie du chasseur qui s'échappe par flots bouillants de sang. Passant la pointe de sa langue sur ses lèvres souillées de carmin, l'anglais promet enfin. Il murmure, accepte tout de ce contrat sans prendre le temps de s'enquérir du contenu de ces petites lignes que personne ne prend jamais la peine de lire entièrement.

-Je dirais rien... Promis.

Son regard ébène perd en clarté, sa bouche se fait sèche. Dans sa gorge une boule désagréable prend forme tandis qu'il songe au sacrifice qu'il va devoir faire pour se sortir de ce mauvais pas.

-Mon portable. Il est dans ma veste.

Pour faire venir la prochaine victime du wendigo, il se doit de passer commande rapidement. L'anglais n'est pas en position de force et tromper Malone ne lui traverse même pas à l'esprit. Celui qui était il y a moins d'une heure rien de plus qu'un amant fougueux avec un penchant assumé pour le dirty-talk retire sa main de la plaie de l'anglais pour aller chercher le cellulaire de ce dernier. Tobias prend le relais comme il le peut, sa poigne faiblarde luttant contre cette fatalité qu'il se refuse à imaginer. Souffle lourd et non loin de perdre pied, il attend que ces secondes qui lui paraissent être des heures s'écoulent.

Pourtant le wendigo saisissant l'urgence de la situation revient bien vite posant le portable dans les mains de son propriétaire. Doucement, presque tendre il soutient la nuque du chasseur qui se débat avec ses mains tremblantes et devenues glissantes. Il lui faut plusieurs essais pour parvenir à déverrouiller l'objet, puis l'esprit flottant dans une douce torpeur il ouvre la liste de ses contacts les plus récents.

Alessandro, Jasmine, sa mère, la nourrice de sa fille... Il songe à sa propre sœur. Puis bien vite se ravise avant de caresser le nom d'une nymphe aux cheveux bleus. Malone enclenche le haut parleur, visiblement rendu soucieux par la possibilité de se faire berner.

Une sonnerie, puis deux résonnent avant que la voix de la charmante Angie ne se fasse entendre. Tobias déglutit, prend une grande respiration. Si sa voix tremble il risque de faire naître de la méfiance chez l'agneau qu'il s'apprête à sacrifier. Il va devoir faire vite car déjà la douceur de l'inconscience se fait pressante.

-Salut Tobias. Bordel tu fais l'école buissonnière à ton âge ! Tu devrais avoir honte mon grand.
-Angie.. J'ai besoin de ton avis sur une pièce.
-J'ai une vie mon coco, une boutique à faire tourner.

La boutique d'Angela doit pourtant être vide ou non loin de l'être vu que son meilleur client se trouve actuellement en train d'agoniser sur le sofa d'un monstre sanguinaire. Tobias étouffe un gémissement avant de reprendre. Son regard noir se perd dans ce monde défait qui l'entoure. Tout ce sang lui inspire soudainement une manœuvre à laquelle la disquaire ne saura résister.

-J'ai mit la main sur un Butcher.
-Oh merde ! Tu fais mon job à ma place ! Elle est bien comme tu l'imaginais ?
-Plus sanglante que je n'aurais su l'espérer. On a besoin de toi.
-On ? C'est qui ce "on" ? Oh ! Le vendeur. Ou bien une vendeuse espèce de coquin ! J'espère que t'as quand même pas proposé un paiement en nature.

Tobias ferme les yeux alors qu'à présent Angela quémande l'adresse de ce soi-disant vendeur dont il vient de lui vanter les mérites. Le portable termine entre les mains de Malone qui s'empresse de délivrer la localisation de son domicile. La disquaire ne perd pas de temps à raccrocher après leur avoir promit sa venue dans une petite quinzaine de minutes. Le poids qui encombrait l'esprit du professeur se fait soulagé. Sans se perdre dans cette culpabilité qui devrait être la sienne alors qu'il vient de sacrifier celle qu'il voit presque comme une amie, il lève son regard vacillant sur le wendigo.  

Tobias Rapier est un cruel enfoiré, un monstre sans coeur qui ne rechigne pas à la tâche lorsqu'une perte négligeable peut lui permettre de conserver la vie sauve. Le souffle lourd, erratique et sifflant le professeur gémit sa douleur. Il a froid. Et ne veut qu'une chose : Se laisser prendre par les bras de Morphée en espérant que ce dernier ne se transformera pas en Thanatos une fois les barrières de la méfiance du professeur abaissées.

Il tousse, sa bouche une nouvelle fois envahie par la saveur métallique du sang. Tremblant, il se contente de fermer les yeux sans s'inquiéter des suites de cette journée. Puis enfin il s'évade, partant dans un monde où les wendigos n'existent pas, où les yeux trop bleus n'appartiennent pas à des démons anthropophages. Un lieu de quiétude où ses enfants vivent ensemble, se perdent dans des jeux innocents sous la surveillance bienveillante de Mary. Tout à son délire, il laisse ses lèvres s'ouvrir en corolle pour marmonner des mots sans sens. Un seul mot revenant de manière régulière et claire.

-Pourquoi ? Pourquoi...  

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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyVen 11 Juin 2021 - 14:54



Cette proie qui s'ignore


La situation était belle et bien critique pour la personne se trouvant devant moi. Les multiples contusions ont fait qu'il ne fallait pas provoquer ne serait-ce qu'une seule erreur, le britannique pourrait en payer sa vie. Je ne souhaite absolument pas la mort de ce dernier. C'est un homme intelligent, qui peut m'être utile et surtout, une bombe sexuelle. Je ne peux me permettre d'éliminer un cadeau tel que lui, que Dame nature a bien souhaité me faire. Je ne vais qu'observer sa réaction, tout en limitant les dégâts pour ne pas qu'il rejoigne l'au-delà. Je ne le connais pas, mais je ne pense pas qu'il soit accueillis - tout comme moi - au paradis. Diable, l'enfer l'attend probablement, avec un trône surplombant toutes les victimes qu'il a du faire. Cette notion de paradis et d'enfer n'est absolument pas quelque chose en laquelle je crois. Pour moi, après la vie, quelque chose se passe. Une réincarnation ? Sommes-nous dans des rêves constants ? Vivons-nous réellement ce que l'on pense vivre ? Ou alors, est-ce l'invention d'êtres largement supérieurs aux hommes qui créaient de toutes pièces les événements qui se déroulent tout au long de notre vie ?

Cette thématique est sans fin, et a le don de me donner le bourdon. J'observe de mes yeux bleus azurs de nouveau le facial fatigué de mon nouveau jouet sexuel, Monsieur Tobias. Il s'applique dans un premier temps, et me promet qu'il ne dira rien de ce qu'il venait de se passer. J'acquiesce d'un simple hochement de tête, déposant entre ses mains ensanglantées son propre téléphone pour qu'il puisse passer un coup de file. La douce voix ressortant du cellulaire agite fortement le Wendigo qui est en moi. Les mains tremblantes d'envie, je joint ma main gauche sur le sexe de mon interlocuteur une fois que ce dernier raccroche, mes iris passant d'un bleu azur à un blanc maléfique.

- Parfait... Parfait Tobias. PARFAIT !

Un rire maléfique digne d'un film d'horreur niai prit le pas, coupant ma propre phrase.

- Tu as l'air de lire dans mes pensées, mon ami. Cette douceur émise d'un seul grain de voix a su réveiller en moi le Wendigo, qui commence à avoir les crocs après un mois de diète, tu comprends ?

Je plaque fermement ma main disposée d'un tissu épais sur la première plaie visible au niveau de l'épaule du britannique. C'est peut-être la plaie la plus importante, l'hémorragie la plus violente vient de ce point au vu de l'haltère qui ne s'y trouve pas si loin que ça. J'appuie fermement sur la plaie, tout en y versant quelques goutes de whisky comme pour en improviser un désinfectant de fortune. La tête du brun change du tout au tout, il semblait apprécier la délicate attention qu'a apporté ma main sur son entre jambe.

- Tu n'as pas l'air d'être quelqu'un qui braille, mais je préfère te prévenir : ce n'est pas le moment de gueuler. Si tu fais fuir mon repas, je le prendrais très mal Tobias.

Son regard me fait très clairement comprendre qu'il ne comptait pas gémir. Nous avons là, à faire avec un vrai homme, quelqu'un qui n'a pas peur du risque, et qui passe au dessus de la douleur. La douleur, ne doit-être que subjective pour celui qui est désormais déclaré perdant, de cet affrontement sanguinaire. Plaçant la main du blessé sur sa propre plaie, je me relève tout en titubant vers la salle de bain. Revenant quelques secondes après sur place, je m'assied pieds joint à côté du britannique tout en déposant à côté de sa tête, un kit de remodelage.

- Dans un premier temps, tu vas boire.

Fis-je alors, relevant la tête du blessé pour qu'il puisse ingurgiter quelques gorgées de bourbon. Je glisse par la suite une cigarette entre ses lèvres, tout en l'allumant brièvement d'un coup de zippo.

- Maintenant, c'est là que ça se complique.

Une dose de morphine est immédiatement insérée dans le métabolisme de Tobias, de quoi lui faire supporter un peu plus la douleur qui allait suivre. Allumant mon briquet d'un coup de pouce, je me mets à chauffer le bout de l'aiguille qui m'est mise à disposition. Cette aiguille est affilée à un long fil, qui servira de point de suture au brun qui attend que la sentence tombe. Un autre torchon est glissé dans la bouche de la victime, tandis que je commence après avoir bien nettoyé la plaie, à recoudre cette dernière comme je le pouvais.

Mes gestes ne sont ni précis, ni tendres. Mais, ils serviront probablement à l'humain de survivre cette nuit, qui pour lui est une belle oxymore entre plaisir et terreur. J'applique suite à ça, un gros pensement ainsi qu'un bandage tout autour de l'épaule de la victime, fronçant vivement les sourcils en reculant ma tête au vu de l'état de son bras.

- Ce n'est pas parfait, mais tu y survivras. Ce n'est pas la seule cicatrice que tu auras, Tobias. Ce te vas plutôt bien, ça rajoute un côté sex-appeal.

Je m'assoie à côté de ce dernier, après avoir ranger comme je le pouvais l'appartement autour de moi. Ce dernier, est quelques instants plus tard vêtu de l'un de mes costumes. Il lui va peut-être un peu trop petit, mais c'est uniquement pour la mise en scène. Sa petite copine ne devrait plus tardée à arriver, tout doit être.... parfait.

- Quand ta copine entre, tu fais style de rien. Je t'invite cordialement à la tenir concentrée sur toi pendant quelques instants, du temps que je puisse jouir de mon plaisir charnel, cannibale et meurtrier. Une fois mangé, je te soignerai le reste de tes blessures. Je t'ai appliqué un pensement sur l'autre grosse plaie qui te permettras de tenir jusqu'à ce que les choses soient faites. Ne t'en fais pas, ça ne sera pas long.

La sonnerie du loft résonne. Je m'avance en soupirant, tout en jetant un dernier coup d'oeil vers le britannique qui semble s'être entièrement imbibé de son personnage. Aucune forme de douleur, ou bien de terreur se lit sur son visage. Personne ne miserait, sur le fait qu'il a faillit perdre la vie ce soir, et c'est tout ce que je lui demande. J'ouvre alors la porte, tout en remettant brièvement ma coupe en place. Ma voix rock ouvre le bal à l'issue.

- Bonsoir, vous êtes l'amie de Tobias je suppose ? Entrez, votre Butcher vous attends charmante demoiselle.

Fis-je alors, ouvrant mes bras en grands tout en invitant la jeune fille à pénétrer ma demeure. Je referme aussitôt la porte, m'assurant que cette dernière soit verrouillée à double tour. La scène de théâtre va commencer.


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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyLun 14 Juin 2021 - 11:10



Cette proie qui s'ignore
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Une fulgurance traverse son épaule, lui fait ouvrir brusquement les yeux tant cette douleur qui s'ajoute à d'autres déjà ardues à surmonter le surprend. Tiré de ce doux délire qui était le sien le chasseur ouvre la bouche, amorce un geignement habité par la souffrance tandis que son corps meurtrit se rappelle à lui. Si la main qui s'occupait de son entrejambe quelques secondes plus tôt n'était que douceur et volupté, ce n'est en rien le cas de celle qui appuie sur son épaule blessée. Serrant les dents pour ne pas se faire inconvenant, le britannique s'efforce de garder le silence pour ne pas perdre la vie bêtement. Tobias ne sait qu'elle est la cause de ce revirement chez le wendigo, tout ce qui lui importe en cet instant c'est qu'il est toujours en vie et que son statut de repas vient d'être repensé à son avantage. Il ne tarde toutefois pas à darder Malone d'un regard noir habité par la fureur. Son ego a aujourd'hui été malmené. Trop peu méfiant, comme endormi par ce regard clair et son propriétaire il a manqué de perdre la vie. Sa sottise et sa libido de père célibataire lui ont fait faux bond. Alice aurait bien pu une nouvelle fois devenir orpheline suite à cette erreur de jugement qui a été celle du professeur.

L'anglais marmonne une suite de mots sans sens, une litanie dont il n'est pas certain lui même de saisir l'intérêt. Dans son crâne, c'est une toute autre mélodie qui se joue. Un tempo dont il maîtrise chaque gamme, chaque mesure. La vengeance. Il refuse de laisser une épée de Damoclès mettre ainsi en péril l'existence de sa princesse. Si Alessandro sait se défendre seul et que Jasmine peut quérir le titre de perte négligeable, ce n'est en rien le cas de sa fille qui n'a même pas encore atteint son premier anniversaire. Le chasseur rumine, sait que lors de sa prochaine rencontre avec le wendigo il devra faire en sorte d'avoir le dessus sur lui durant un possible affrontement. S'il veut être certain de ne pas voir la fin de son monde, ce monde qu'il a tant peiné à reconstruire, il ne peut alors se permettre de laisser Malone en vie. Leur prochaine fois sera aussi la dernière.

Immobile tandis que sa cervelle fourmille, le géant britannique se fait plus docile que jamais. Le wendigo qui s'était éclipsé quelques secondes revient enfin. Prend le relais de la main fébrile de Tobias qui tentait de retenir la vie qui ne cesse de vouloir s'échapper.

Conscient qu'il peut trépasser à tout moment, le professeur se contente d'obtempérer en faisant preuve de la plus grande des docilités. Redressé par la poigne de celui qui s'apprête à jouer les infirmiers, il déglutit non sans difficultés. Le bourbon rassurant s'engouffre dans l'antre de sa bouche, glisse à travers sa gorge. Noie le métal du carmin tout en permettant à l'anglais de recouvrer une part de sa lucidité. Il tire une longue bouffée sur cette cigarette autour de laquelle ses lèvres fines viennent de se refermer. Savourant le sens des priorités bien ordonné de celui qui vient de le ranger au statut de jouet.

Il frémit à peine lorsqu'une aiguille se plante dans son bras, délivrant une drogue tout ce qu'il y a de plus légale. Tobias devine la suite du programme. Les soins n'auront rien de tendre, il s'en doute. Mais la tendresse est un faux semblant dont il n'a guère besoin en cet instant. Ses dents se referment sur le torchon qui étouffe le premier de ses gémissements. L'aiguille perce la peau, revient sans cesse faire son office. Le tueur observe celui qui a tenté de le dévorer sans jamais se lasser de cette vision. Cette situation est perturbante, il a besoin de savoir ce qui lui a permit d'être épargné. Quelques minutes plus tôt il s'est en quelque sorte reconnu dans la manière d'agir de Malone. Chez cet homme qui n'en est pas vraiment un. Jouer avec sa proie. Faire naître de la terreur, se nourrir des hurlements de l'autre. Attendre une résilience. Une résilience que Tobias n'a à aucun moment offerte à son tortionnaire.

Tel un pantin, le chasseur laisse le monstre agir à sa guise. Panser les plaies qui doivent l'être, le vêtir d'un costume ridiculement petit. Malgré la morphine qui l'attire dans un monde de douceur, le chasseur saisit ce qui a pu être un déclic pour l'autre. Et ainsi lui permettre de conserver la vie. Déjà son esprit sombre dans une torpeur médicamenteuse. Pourtant Malone annonce un exercice qui va demander à l'anglais de savoir tenir un rôle dans un sordide vaudeville. La bouche du brun s'ouvre, sa langue s'agite dans le vide avant qu'il ne sache se rappeler de l'usage de cette dernière. Sa bouche lui paraît comme étrangère, sur son visage des hématomes qu'il sait disgracieux sont prêts à pointer le bout de leur nez. Sa fatigue s'affiche sans filtre et il ne sait comment la dissimuler une fois qu'Angela sera venue donner sa vie pour sauver celle de son client. Un rire nerveux naît dans la gorge du chasseur tandis qu'il ramène à lui sa main gauche et le poignet qui y est lié. Comme tout le reste de son être, cette partie de son anatomie est devenue inutile. Pourtant il va devoir parodier la bonne humeur et la normalité pour ne pas rendre la disquaire méfiante.

-Je ne vais pas tenir longtemps. Vous avez assez joué pour aujourd'hui.

La sonnette de l'entrée du loft de son hôte se fait entendre, signe que ce numéro d'un comique douteux qu'ils sont sur le point de jouer est imminent. Tobias inspire lourdement, affichant son flegme imperturbable habituel. Aujourd'hui savoir maîtriser ses émotions à la perfection est un don qui peut lui sauver la mise. La voix d'Angela ne tarde pas à de faire entendre, perçant la torpeur dans laquelle la morphine a plongé le professeur. Il souffle, forçant un sourire qu'il espère avenant sur ses traits fatigués. L'exercice est périlleux, son visage douloureux se rappelant à lui tandis que ses zygomatiques s'étirent. Se faire battre comme plâtre puis devoir jouer cette scénette qui ressemble à s'y méprendre à la mélodie du bonheur ne lui sied que très peu. Et se révèle bien vite être incompatible avec cette proximité que la jeune femme aux cheveux bleus lui impose.

Un tic plus douloureux que nerveux prend le chasseur lorsque les lèvres maquillées avec justesse de son amie se posent sur une de ses pommettes. Il ne tolère que difficilement les effusions de ce genre, mais sait que le moindre mauvais mot de sa part peut lui coûter cher.

-Et ben mon coco... Charmant ton vendeur. Et ces yeux qui sentent le cul, un coup à me rendre hétéro.

Le murmure de la disquaire tout contre son oreille lui arrache un rictus. Elle n'a pas tord, ignore que c'est ce charme dont elle fait l'éloge en usant de vulgarité qui a failli causer la perte de son plus fidèle client. Que ce charme est la raison de sa présence dans ce lieu, qu'il est même celui qui sera la cause de la mort d'Angela Wiggings. Une commerçante agréable, souriante et dotée d'un esprit aiguisé. Une amie qu'il s'apprête à sacrifier.

-Un homme de goût. Qui se ressemble s'assemble Angie.

Il offre un clin d'œil à l'agnelle qui ne tarde pas avant d'en rajouter une nouvelle couche, s'installant finalement tout près du chasseur. Lorsque les doigts de la jeune femme frôlent ceux de Tobias, sa main gauche se crispe. La douleur, même si elle est devenue supportable grâce à l'action du wendigo s'éveille. Comme si des lames glacées couraient le long du bras du mélomane. Tobias a connu pire, il se doit de tenir le coup.

-On dirait bien que j'avais raison pour le paiement en nature. Un homme de goût prêt à se séparer d'un Butcher conforme à tes exigences.

Il est vrai que ces deux notions semblent incompatibles. Tobias inspire lourdement. Sa respiration est ardue, sifflante. Angela note sa fatigue tandis qu'il se contente de prier pour que cette comédie prenne fin au plus vite tant il est compliqué pour lui de demeurer alerte dans un pareil cas de figure. Ses yeux se ferment, une fraction de seconde ou peut être plus. Son esprit cotonneux mêle souvenirs d'une autre époque et cette scène qui se joue actuellement. Il râle brusquement quand la disquaire le secoue avec vigueur pour le faire revenir à lui.  

-Tobias ! Qu'est ce qui se passe ? Faîtes quelque chose vous ! Vous ne voyez pas qu'il va mal ?

Angela vient de se redresser, furieuse. Ses cris de colère ne tardent pas à se transformer en hurlements d'effroi. Paupières toujours closes, le britannique ne pipe mot et se contente d'attendre que l'horreur se fasse.
© Fiche par Mafdet Mahes




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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyMar 6 Juil 2021 - 18:46

Warning : Ce post contient des propos crus et des actes pouvant heurter la sensibilité de certains d'entrevous !



Cette proie qui s'ignore


La jeune fille qui pénètre ma demeure fait effectivement une candidate parfaite, à ce jour. Un regard prenant, des formes alléchantes et un très beau visage. C'est comme si, Tobias venait de lire en moi, comme s'il lisait mes désirs. J'ai une faim, charnelle et cannibale. J'ai envie de plus, toujours plus. Je ne me contente jamais de ce que la vie m'offre, je suis quelqu'un qui en demande encore et encore. Je me donne tout le temps les moyens d'assouvir ce que je souhaite, ignorant totalement les dégâts collatéraux. A quoi sert de se freiner ? Pourquoi se priver, la loi des Étars-Unis d'Amérique ne nous prive pas assez de choses ? Il est interdit de conduire ivre, il est interdit de consommer de la drogue, il est interdit de faire trop de bruit. Le code pénal peut certes sauver des vies et punir ceux qui le méritent, mais est bien contraignant pour moi. Parlons-en d'ailleurs aussi, du code de la route. Pas le droit de rouler trop vite, ni trop lentement Les priorités et tout ce bordel, sommes-nous pas déjà assez restreints dans la vie de tous les jours ? N'est-ce pas un euphémisme que de continuer à se voiler la face et à être un mouton en suivant la trotte quotidienne de ces humains débiles qui n'arrivent pas à ouvrir les yeux sur la poigne de fer que le gouvernement détient sur la population ? Voilà pourquoi, j'ai décidé depuis belles lurettes de faire ce que je veux, où je voulais et quand je voulais. Il suffit simplement d'y mettre les moyens nécessaires, et en ce jour je veux deux choses. Baiser par tous les orifices possibles la dénommée Angie, qui a réussis à réveiller la chose qui avait pourtant jouis à plusieurs reprises auprès de Tobias. Ensuite, sentir son sang chaud couler le long de son si beau visage, et de sa si belle nuque. Une fois morte, un nouveau passage s'impose. Et pour finir, la dégustation. Que demander de plus ?

Une bosse est donc bel et bien visible au niveau de mon pantalon. Je m'avance alors simplement vers la jeune femme, m'asseyant en face de cette dernière et de Tobias en attendant de pouvoir commencer une discussion entre acheteur et vendeur. Je laisse, le répit à la belle demoiselle d'être encore maîtresse de ses agissements durant les quelques minutes qui restent de sa vie insignifiante. Après cela, les choses commenceront. Mon regard bleuté provocateur détaille les formes bien fournies de l'amie de Rapier, laissant ma langue à plusieurs reprises s'échapper de ma bouche. Heureusement pour moi, l'entièreté de l'appartement dispose de plaques acoustiques permettant de retenir le son dans la pièce. Ces petites plaques permettent de réceptionner et d'absorber un son qu'elle capte, pour garder une isolation acoustique parfaite dans une zone donnée. Généralement, les musiciens ou vidéastes utilisent cet équipement pour capter avec leur micro ou autre outil de capture une voix net, et sans échos. Dans mon cas, cela permet de limiter la projection de bruit à l'extérieur de mon loft, la rendant quasiment nul.

Bercé dans mes pensées, frottant assez discrètement mon entre-jambe en fixant la femme, cette dernière se met à hurler en se relevant brusquement. Cette dernière me cris dessus, me demandant de faire quelque chose à son ami qui est en piteuse état. Le britannique a faillis à sa mission, ce qui a le don de m'énerver. Il gâche totalement le dramaturge qui était entrain de minutieusement se mettre en place. Je voulais que ma victime pense qu'elle a le contrôle, mais elle se trouve désormais paniquée.

- Tobias... On peut pas te faire confiance hein ? Je t'ai demandé une seule chose, de rester droit comme un piquet en attendant que j'agisse, c'est si compliqué que ça bordel ?

Je me relève alors instantanément suite à mes précédentes paroles. La jeune fille, plus intelligente qu'elle y parait comprend que cela sent vraiment pas bon pour elle. Elle saisit immédiatement son téléphone, qui se retrouve automatiquement éclaté au sol suite à un coup de main de ma part. Cette dernière recule vers la porte d'entrée, suite à mon avancée vers elle. Elle pense peut-être que je suis bête, et que je lui offre la possibilité de s'enfuir ? Quelle erreur. Une petite flamme d'espoir se lit dans son regard, ce qui ne fait qu'accroitre le sentiment de folie que je suis entrain d'éprouver. Le futur hamburger commence à agripper la poignet de la porte et tente l'impossible pour sortir de l'appartement. Mon pied bloque malencontreusement pour elle la porte, qui se retrouve verrouillée quelques secondes plus tard.

- Angie... Pourquoi souhaites-tu t'en aller, je ne comprends pas ? La fête vient de commencer...!

Mon sexe quant à lui est en extase complet, le tissu recouvrant ce dernier manquerait presque de rompre à la pression qu'il émet. Le peu d'humanité restant en moi s'accroche et lutte pour que le Wendigo ne prenne pas immédiatement le dessus. Les envies charnelles que je ressens envers Angie sont beaucoup trop importantes pour laisser la bête dévorer la petite. La nécrophilie c'est pour le Wendigo.

Ma main entoure la nuque de la belle et la fait valser jusque dans ma chambre. Tobias a pu constater une étoile filante traverser la pièce juste devant lui. Ce dernier pourrait en temps normal je suis sûr, être amusé par cette situation, tant ce dernier me ressemble. Je continue ma trajectoire vers la chambre, prenant au passage le dossier du siège sur lequel mon autre invité est assis, pour le tirer jusqu'au spectacle. L'anglais se retrouve alors face à ma chambre, bloquant totalement la sortie de cette dernière. Moi au milieu, la jeune femme apeurée à moitié ko aux abords de mon lit. Tout se déroule comme prévu. Mon nouvel objet sexuel se retrouve rapidement à quatre pattes sur le lit, tandis que mon bijou de famille pénètre assez rapidement la partie conviviale pour ensuite passer par l'entrée boueuse, après avoir déchiré le derrière du pantalon de son hôte. Le chasseur assiste a un véritable film pour adulte aux tendances sadomasochistes. On dirait même, que la pauvre Angie prendrait son pied, tellement ses cris sont un mélanges de plaisirs et de terreur. La levrette, le missionnaire, une fois par devant, une fois par derrière. Pour finir dans la bouche, tel une fin d'une scène de film d'action intense.

Voilà qui est fait. Le visage du futur cadavre est recouvert de liquide blanchâtre. Les larmes de peur de cette dernière se mélange avec perfection sur le sperme qui recouvre ses pores. Il est à noter que dans ce même instant, mes iris prennent alors la même couleur que ce liquide protéiné servant de masque à la victime. Mes crocs aiguisés prennent une deuxième fois pour cette soirée le pas sur ma belle dentition habituelle. Sans qu'elle puisse daigner hurler, ma main droite agrippe le cou de la pauvre amie de Tobias, implantant les griffes de ce même membre dans la gorge du nouveau jouet du wendigo. Je venais très clairement de sectionner les cordes vocales de l'être si innocent qui allait que bien trop vite perdre la vie.

Angie apprit une nouvelle fois à voler, et regagna la pièce principale de la maison, suivit d'un wendigo en chaleur qui accoure sa proie. La langue de l'être répugnant se met à lécher les lèvres pulpeuses de la femme au sol entre la vie et la mort. Mon autre main, lacère le bas du ventre de la pauvre femme pour y arracher violemment son foie. Une giclée de sang recouvre mon propre visage, tandis que l'organe finit directement ingurgité par ma propre personne. Mes crocs se plantent alors aussitôt dans l'entre-jambe de celle qui est entrain d'essayer de hurler à la mort, laissant ses larmes couler à foison le long de ses joues pleines de sang. Je venais une nouvelle fois, d'arracher l'organe génitale d'un cou de tête en arrière de ma victime. Rampant à quatre pattes sur le corps pratiquement devenu cadavre, mon autre main se plante vivement en plein milieu de la cage thoracique en prenant le soin de fracturer l'ensemble des os s'opposant à mon passage. Son petit cœur qui battait encore très peu, finissait explosé en une bouillis de légume.

[...]

Une heure venait de passer. Je venais alors enfin de reprendre entièrement le contrôle sur le Wendigo qui était en extase. Sur le planché de mon salon, se trouve ce qui s'apparente à un massacre, une boucherie. Le corps de Angie était méconnaissable, la scène est très violente et difficile à regarder pour n'importe quelle personne qui est psychologiquement normale. Tobias a l'air étonné, mais pour autant pas terrifié. Cela prouve à quel point le britannique est pratiquement aussi tordu que moi. Qui suis-je pour juger après tout ? Vu ce qui vient de se passer ce soir, personne.

- Le spectacle vous a plus cher Monsieur ?

Dis-je alors, essuyant mon visage qui était repeint de sang.

- Je savais, que tu étais aussi tordu que moi Tobias, mais à ce point... Je ne l'aurai pas prédis, chapeau.

Je m'assois à côté de ce dernier sur le fauteuil, et lui tend une nouvelle fois un deuxième verre accompagné d'une cigarette soigneusement allumée par mes soins.

- Chose promise, chose due. Tu seras épargné et je vais procéder au reste des soins que j'ai à te prodiguer. Merci pour ce festin de qualité, même si tu as un peu merdé au début, j'ai faillis te bouffer toi sur le coup de la colère.

Fis-je alors, rigolant expressément.

- A l'issue, tu pourras si tu le désire rentrer chez toi, ou alors passer la nuit ici. Je ne te ferai aucun mal, cela serait un pécher que de tuer un être aussi unique que toi, mon ami.


(c) Fiche & montage by Mafdet Mahes

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


Brumes du Passé : Humain
Meute & Clan : Rapier's Familly
Âge du personnage : 45 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 46 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Rapier's Pack
Âge du personnage : 55 ans

Alias : Le Freak
Humeur : Dantesque
Messages : 1123
Réputation : 289
Localisation : Jamais loin de sa flasque

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MessageSujet: Re: Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature   Cette proie qui s'ignore [FT Malone] Warning pour contenu mature EmptyMer 7 Juil 2021 - 12:52



Cette proie qui s'ignore
Feat : Malone





Malone ne perd pas de temps avant de laisser l'expression de sa colère se faire entendre. Furieux et se sentant visiblement trahit par l'état de faiblesse dont fait preuve le professeur, le wendigo doit avoir oublié au fil des années que les humains, aussi solides puissent-ils sembler être ont leurs limites. La douleur, cette drogue que lui a précédemment injecté le cannibale et le choc d'avoir survécu aux évènements qui se sont déroulés durant cette heure vécue comme un martyr par le britannique ont eu raison de sa volonté.

Angie hurle en voyant ses espoirs d'évasion être brisés les uns après les autres. Elle se rue vers la porte, répétant naturellement les erreurs commises un peu plus tôt par son client. Malone se saisit de la jeune femme et la jette sur le lit. Entre le wendigo et une mante religieuse les différences sont moindres. Tobias ouvre un œil hagard pour assister à ce spectacle qu'il devine avoir du mal à oublier dans le futur. À grand renfort de gestes empressés, le monstre dont les traits sont encore habités par une certaine humanité prend ce qu'il désire et cela sans se soucier des volontés de sa proie. Une démonstration peuplée par des hurlements de peur et de douleur qui échappent à la disquaire. Cette vision laisse penser à Tobias que ses propres ébats avec le wendigo pourraient être décrits comme étant doux en comparaison avec l'action qui se déroule sous ses yeux.

Malone se sert sans s'enquérir des désirs d'autrui, sans même songer que Tobias aurait préféré ne pas assister à cette tragédie qui lui dérobe une de ses rares amies. Sombrant dans une folie dont seule la bête doit encore saisir les codes, Malone ajoute aux lambeaux de tissus d'autres faits de chair. Angela hurle, tant que c'est un soulagement profond qui étreint le professeur lorsque le wendigo trouve un moyen de lui obstruer la bouche.

Cet instant de grâce ne dure toutefois pas assez longtemps pour que Tobias puisse en savourer les bienfaits. Il perçoit les sanglots de son amie, les gémissements horrifiés de cette dernière. L'animal est joueur et comme il l'a fait un peu plus tôt avec Tobias, il se délecte de cette terreur qu'il fait naître chez son repas. Puis soudainement plus un bruit ne se fait entendre. Après un dernier hurlement, voilà Angela qui se noie dans ce qui doit être son propre sang. Lorsque lourdement la jeune femme atterrit devant le sofa, que le regard de cette dernière se pose sur l'anglais, il ne discerne plus que colère dans les prunelles caramel de celle qui fut son amie. Celle qui un jour a commit une erreur, celle de venir parler à cet étrange client qui se plaisait dissimulé loin du monde dans un des recoins de sa boutique.

Sur les lèvres de Tobias s'installe un étrange sourire. Il devrait être triste, songer à l'horreur dont il s'est fait instigateur en appelant cette agnelle pour qu'elle vienne prendre sa place sur ce sinistre buffet offert à cet anthropophage qui lui ressemble tant. Angela se baigne dans son sang, ne ressemble plus à grand chose. C'est ainsi qu'elle rend les choses plus aisées à vivre pour le chasseur. Une perte négligeable, elle n'est rien de plus que cela finalement. En venant dans ce lieu, en répondant à l'invitation de son client elle a sauvé la vie de ce dernier. Sans même songer au fait qu'un traquenard pouvait l'attendre.

Cette fureur qui réside encore dans le regard de la jeune femme tandis que Malone lui arrache le cœur la rend insignifiante. Comme la plupart de ses congénères, elle aura apprit à détester l'anglais une fois qu'elle aura saisit que son statut n'a pas changé malgré la vie qu'il mène dans cette ville.

Tobias Rapier demeure le méchant de l'histoire. Dans cette version du petit chaperon rouge, le loup n'est que rarement le véritable monstre. Le chasseur ne protège que les siens. Sa fille en l'occurrence. Alice qui ne devait finir orpheline une fois de plus, tout ça à cause des sottises de son père. Du bout des doigts il attrape une cigarette puis se débat avec le zippo abandonné par le wendigo. Celui qui vient de saisir que ses rêves de rédemption n'étaient rien de plus que de douces illusions dans lesquelles il se perdait fume sereinement après être parvenu à embraser ce qui n'aura certainement pas le temps d'être la cause de sa mort.

Sous son regard blasé, Malone ou plutôt la bête qui a prit sa place amorce les prémices d'un nouveau round.

Angela ne crie plus, seuls résonnent les grognements de la bête et le souffle lourd de l'anglais.

[...]

Son téléphone a vibré à plusieurs reprises, tant qu'il a finit par se hisser hors du canapé pour savoir de quoi il était question. Sa sœur, l'insultant presque car elle avait reçu un appel téléphonique de la nourrice d'Alice l'invitant à venir chercher sa nièce au plus vite. En tout cas c'était là le contenu du premier message. Le second lui apprend que sa fille est chez sa tante. Le suivant demande des réponses et tout ceux qui s'affichent par la suite dévoilent un contenu similaire à celui-ci. L'inquiétude de Jasmine se faisant plus présente à chacun de ses écrits, le chasseur finit par obtempérer. En quelques mots, il exprime son regret de ne pas avoir pu aller lui même chercher sa fille, évoque finalement un arrangement pour que sa sœur vienne lui ramener le lendemain.

Tobias envoie ces quelques formalités, puis tape un second message. Une déclaration, pure expression de son amour pour cette enfant qu'il met en danger. Il ne peut prendre le risque de perdre sa fille à cause d'erreurs qui prennent le contrôle sur sa vie. Peu à peu Malone revient, ses yeux retrouvant leur teinte si claire, une nuance perturbante qui a eu raison de la méfiance du professeur. Le wendigo essuie ses lèvres pleines couvertes de carmin, ce rouge riche devenu glacé qui habille le plancher de milles nuances de l'horreur.

Angie n'est plus et sa dépouille n'est que masse informe de sang et de chairs mutilées. Lèvres pincées, Tobias murmure entre ses dents serrées.

-Peu distrayant, surtout lorsque l'on connaît la chute à l'avance.

Il se saisit du verre qui lui est gracieusement offert, noie ses poumons dans un nuage de nicotine avant de faire glisser une gorgée de bourbon dans sa bouche. Brûlant lorsqu'il se fraie un chemin dans la gorge du britannique, ce liquide revigorant n'est pas sans lui arracher un soupir d'aise. Il n'ajoute rien, même pas lorsque Malone lui reproche sa défaillance. Son hôte a oublié au fil du temps la faiblesse de ceux qu'il considère habituellement comme étant de vulgaires repas. Toutefois le chasseur s'agite et amorce un rire froid, presque enroué tant sa carcasse le fait souffrir.

-Un péché ? Un sujet que vous connaissez aussi bien que moi. Vous m'avez fait démonstration de luxure, gourmandise, orgueil et même colère. Justine elle même n'aurait pas envié le sort que vous avez fait subir à Angela. Vous n'allez pas réussir à me faire croire que bafouer un accord comme le nôtre vous empêcherait de dormir.  

Le tueur ose, amusé par celui qui lui fait face. Visiblement Malone n'est pas habitué à ce qu'on s'adresse à lui en usant de si peu de déférence. Tobias ne se démonte toutefois pas, assuré à présent que la vie lui sera laissée sauve. Et ce malgré tout les mots douteux dont il pourrait faire usage pour décrire celui qui ne lui laissera pas un bon souvenir. Le professeur ne cesse de sourire puis expire un long et fin nuage de fumée odorante.

-Je ne suis pas votre ami. Si j'en avais eu l'occasion, je vous aurais tué. Je vous aurais défoncé le crâne, puis mit le feu à cet endroit pour m'assurer que vous ne soyez rien de plus qu'un mauvais souvenir. J'aurais adoré ça. La prochaine fois que nous nous reverrons je ne me laisserais pas berner par vos beaux yeux et mon arme sera chargée avec les munitions adéquates. La vue de votre gracieux visage percé d'un trou sera un charmant tableau dont je me délecterais.

Tobias se redresse vivement, geint sa douleur lorsque la débâcle qui a eu lieu quelques heures plus tôt dans cet endroit se rappelle à son souvenir. Il agit. Sa main droite fauche une de celles du wendigo qui semble surprit par tant d'audace. Le pantalon trop serré termine déboutonné grâce à l'aide du prédateur, puis vient le tour du veston et de la chemise blanche qui l'accompagnait. D'un geste brutal le professeur redresse son poignet gauche, manquant de s'écrouler lorsque la douleur remonte le long de son bras pour mieux attaquer tout le reste de son être. Ainsi il termine bien vite aussi nu qu'au jour de sa naissance. Son sexe se dresse et il ne cherche à dissimuler son état d'excitation.

-Vous étiez un bon coup, un brin fétichiste sur les bords peut-être. Plus satisfaisant qu'un jouet à piles mais ça ne vous rend pas indispensable pour autant. Vous n'allez pas me tuer. On le sait tout le deux à présent.

Il sourit. Ce qui se joue est malsain. Tobias est tordu, mais semble avoir trouvé plus avancé que lui sur la voie du vice.

-J'aimerais prendre un bain. Seul. Et je dors du côté gauche.
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