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 Passé Contemporain

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Jay Knezevic

Jay Knezevic


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Meute & Clan : Aucun
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MessageSujet: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyMar 25 Oct 2022 - 3:36


Passé Contemporain ω Derek Hale


Je me masse le cou en marchant dans la rue sombre. Le soleil est tombé il y a déjà quelques heures. Il se couche plus tard qu’à San Francisco, ville nordique de la Californie. De mon autre main je fais sauter la chanson qui passe sur mon téléphone et bloque ce mec sur le réseau de rencontres. Certes, il n’a pas menti en disant être du sport. Toutefois, je dois admettre ne pas avoir été séduit par ses yeux amplis d’une douce folie étrange ou à son maniérisme rappelant un meurtrier en série. Les blessures de ses jouets sont certainement toutes déjà disparues: j’ai cessé de ralentir volontairement mon rythme de régénération il y a cinq bonnes minutes.

J’envoie un message à Alice pour lui résumer en quelques mots ma prise du soir. Je sais qu’elle dort à poings fermés, là-bas au Rhodes Island. Elle met toujours son portable en sourdine la nuit, pour éviter d’être dérangée sans raison. Par les vantardises de son petit frère, par exemple. Alors que je lis un article de médecine sportive, mon GPS m’indique par l’intermédiaire de mes écouteurs sans fil le chemin à prendre pour rentrer à pied. Par automatisme, je tourne dans une ruelle qui me permet de rejoindre plus rapidement le quadrilatère où je vis : elle me permet de contourner le garage municipal qui saccage de par son énorme taille la grille proprement quadrillée des rues de Beacon Hills. De l’autre côté de la ruelle s’étalent quelques bennes à ordures sur les aires de stationnement que les boutiques devant réservent à leurs employés.

Par réflexe, j’ai bloqué mes narines en tournant le coin. Entre l’huile, la gasoline et les détritus laissés à la chaleur, ce n’est pas trop dans ma palette. Je lisse le blazer noir que j’ai choisi pour satisfaire les exigences de mon rendez-vous nocturne, et en décolle une poussière. J’ai hâte d’être rentré chez moi pour prêter à mon lit sa seconde tâche favorite.

C’est lors du court intermède entre deux chansons que j’entends un bruit inusité. Par réflexe, je hume l’air. Alors que l’air nauséabond empli mes poumons, je mets ma liste de lecture sur pause. Je me retourne et observe la nuit. Je suis certain d’entendre toujours le son des pas. Une odeur humaine perce à travers la nuit, avant que je ne voie une silhouette féminine avancer avec détermination dans ma direction. Je fais moi-même quelques pas vers elle, à la fois pour signifier que je l’ai vue, et pour aller à sa rencontre. L’odeur m’est familière, mais altérée, comme si je ne l’avais jamais que rêvée auparavant. La main sur mon portable dans ma poche, je fronce les yeux comme si cela pouvait me permettre de soudainement voir mieux dans le noir.

« Clare ! » C’est une bêta de mon ancienne meute. Elle a un âge entre celui de Rosa et de Remy. À peine adulte, donc, ou sur le point de le devenir, si mes calculs sont exacts. Je ne comprends pas ce qu’elle peut bien ficher aussi loin de la meute, et le lui demande sans hésiter, une inquiétude expressive sur le visage. « Que fais-tu à Beacon Hills? Tout va bien? »

Je penche la tête pour mieux la voir. Une expression fermée sur le visage, les cheveux en bataille, des cernes sous les yeux, elle ne me semble pas en bon état. Je suis sur le point de lui offrir de venir se reposer chez moi quand je réalise quelque chose.

L’altération de son odeur, elle provient d’une hostilité puissante qui ne peut qu’être dirigée vers moi, au vu de la situation. Pourquoi, cependant, connaîtrait-elle une telle fureur à mon égard, et pourquoi partir à ma recherche si je la mets dans un tel état. Je ne crois pas aux coïncidences. Pas dans de telles situations. Je sais reconnaître un traqueur quand je me trouve devant.

« Est-ce que je peux t’aider avec quelque chose? »

Ma proposition ne rencontre qu’un rire court et hautement sarcastique. Je ne comprends toujours pas ce qui se passe, mais il est évident qu’elle n’est pas venue pour prendre un verre avec moi ou pour jouer au bridge. Elle devrait pourtant savoir que je pratique des sports de combats, ce qui lui laisse peu de chances contre moi si elle décide de m’agresser. Malgré mon gabarit trop souvent jugé malingre et mon statut d’oméga, je ne mettrais pas mon argent sur elle.

"Maintenant, Jay, tu veux aider? Après avoir tué Russell"

Si, pendant un instant, je ne comprends pas ce qu’elle pouvait me reprocher; comment aies-je pu nuire par omission, ou que sais-je, son accusation vive me fait grincer des dents. Si seulement c’était moi qui avait tué Russell, je ne vivrais pas en paria au fond d’une bourgade subsylvestre. Je ne me souvenais pas qui, parmi les bêtas, m’encourageait et qui encourageait le bourreau de mes parents. De façon manifeste, il semblerait qu’elle ait été dans le second camp. Je ne réponds pas. De toute manière, elle ne m’en laisse pas le temps.

"Tu as tué Owen."

La lumière se fait dans mon esprit. En partie, du moins. Comment n’aies-je pas fait le lien plus rapidement? Certes, j’ai été exilé depuis un moment, déjà, mais mon inattention à ce détail relationnel me sidère. Owen est – ou était, semble-t-il – le petit copain de Clare. C’est également le second fils du seul alpha que j’aie connu. Qu’elle ressente une certaine loyauté pour son beau-père, je peux le concevoir. Qu’elle m’accuse d’un second meurtre, dont j’ignorais même qu’il ait eu lieu, me semble davantage improbable.

« Pardon? Je ne l’ai pas revu depuis ce soir-là. Comment aurais-je pu… »

En deux pas extrêmement rapides, Clare se rapproche de moi. Un grognement sourd résonne dans la ruelle alors que nous nous retrouvons presque nez à nez. Mon espace vital est envahi, et je dois admettre que le fait qu’elle soit une femme n’est pas ce qui me déplaît le plus de ce rapprochement soudain.  Je voie sans difficulté les larmes qui se forment dans le coin de ses yeux dorés. D’une voix haletante sous l’émotion, Clare m’instruit :

"Quand Russell est mort, il est devenu bizarre. On pensait que c’était le deuil, ou une dépression. C’est RJ qui a réalisé qu’il y avait autre chose. Il est devenu comme fanatique. Un matin, il nous avait laissé une lettre. Il avait retrouvé les chasseurs qui avaient décimé la moitié de la meute. Il est parti pour… Il a voulu venger son père, et les autres. On l’a… Il n’est jamais… Il a sûrement trouvé les chasseurs, et…"

« Je suis désolé, Clare. Je ne pouvais pas savoir. Il n’aurait pas dû aller seul, mais ça ne change pas que...»
"Tu n’as pas le droit de parler de lui comme ça. Pas après avoir causé tout ça. Pas après avoir tué Owen."

Elle me tapote du doigt en m’accusant ainsi. Au cinquième coup, j’attrape son poignet alors que c’est une griffe qui s’apprête à rencontrer par inadvertance mon vêtement, et risquer de le lacérer.
« Je ne suis pas responsable des décisions des autres. Je regrette que tu subisses une telle souffrance, mais je ne peux en porter le poids de la responsabilité. Pourquoi es-tu ici? Cherches-tu aussi à le venger? »

Je laisse filer la main de Clare lorsqu’elle en amorce le mouvement. Sa mâchoire tremble, la haine que je sens à mon égard est plus pestilentielle encore que les ordures autour. Un instant de silence nous submerge, jusqu’à ce qu’elle s’élance vers moi, griffes dehors en m’assénant son jugement.
"C’est toi qui aurait dû crever. Pas Owen!"

Je la repousse. Elle revient à la charge. J’adopte une posture défensive, à la fois à l’encontre de ses coups et de ses injures. Son fiel ne se meurt pas. J’esquive ses attaques et endures ses insultes. Je me prends quelques bonnes torgnoles, autant que je sais la repousser et la déstabiliser assez longtemps pour reprendre une position solide.

"Tu as trahi ta famille!"

Cette phrase pourtant courte et d’apparence inoffensive me percute de plein fouet. Je me trouve à revivre le moment du châtiment de Claude, impuissant et aussi seul que je ne l’avais encore jamais été. Peut-être que je ne l’ai été de toute ma vie. Cette fois Clare profite de la faille dans ma concentration et je me retrouve le dos contre une benne à ordures, qui plie dans un grincement sinistre sous l’impact.

"Tu l’as détruite."

Tout contrôle m’échappe. Je pare les coups de celle qui n’est pas la bienvenue, lui en assène un seul pour la plier de douleur, et la plaque contre le mur du garage, main sur la gorge.

« C’est Russell qui l’a détruite. C’est lui qui a envoyé nos parents au charnier. Il n’était plus digne de confiance et j’ai fait ce qui doit être fait quand un chef n’est plus apte à mener. »

Je sens mes canines claquer contre mes lèvres alors que je parle. Je devine la pointe touffue de mes oreilles calée contre mon crâne. Je respire en un râle lourd et sinistre qui ne me ressemble guère. Ma famille a toujours été sacrée, et j’en suis maintenant dépourvu. Clare hoquète par deux fois, en train de s’étouffer.

Je relâche la pression et la ramène au sol, les yeux écarquillés. Je me concentre et tente de retrouver ma paix intérieure pendant qu’elle retrouve son souffle. La dorure de mes iris s’estompe et je reprends mon visage naturel, charmant. Le souffle court, je m’excuse avec sincérité.

« Je suis désolé. Je ne comptais pas t’attaquer. »

Clare me regarde avec incertitude. Peut-être que ma clémence actuelle et mon tempérament généralement bon jouent en ma faveur et qu’elle me croira enfin : je n’avais pas le choix.

« Je n’ai jamais voulu de la place de Russell. J’étais simplement le plus apte à le confronter. Je ne regrette pas de l’avoir fait, mais j’en regrette les conséquences. Autant que celles de la décision de Owen. N’en rajoute pas une couche en te créant de futurs remords. »

Je lui parle avec douceur. Je sens son hostilité s’estomper et j’en conclus que les mots que je choisis font mouche. Cela m’encourage à poursuivre.

« Tu es en deuil, et je sais comment cela fait mal. Nous le vivons tous différemment, mais je te promets que ça s’améliore, Clare. »

Je parle en connaissance de cause. La vérité est que tous, dans la meute de Claude, savent ce qu’il en est. Une meute d’orphelins, voilà ce dont il a hérité. Clare devient toute mollassonne et choit en petit bonhomme devant moi, animée de sanglots. J’hésite un moment avant de me lancer.

« Je suis prêt à t’écouter si tu en as envie. »

Le visage contre les genoux, Clare agite sa tête en signe de négation. Un ange passe et un mouvement s’amorce de son côté. Avec une lenteur pudique, elle relève la tête et écarte les bras. L’orage est passé. Nous revoilà en des termes plus raisonnables pour discuter entre adultes, paisiblement. Je voie en cette ouverture un pardon, ou au moins une trêve à une guerre dont j’ignorais l’existence une demi-heure plus tôt. J’accepte donc sans peine l’offre qu’elle me fait, et lui rend son étreinte. Nous restons quelques secondes ainsi. Je n’ose rompre le lien, sachant qu’il vaut mieux la laisser prendre tout ce qu’elle veut puiser de ce contact humain.

Clare libère une main et m’enserre plus fermement de l’autre. J’ai à peine le temps de réaliser que c’est étrange qu’elle y mette autant de poigne que mon instinct m’alerte que quelque chose ne va pas. Presque simultanément, je sens quelque chose de froid et douloureux s’enfoncer dans mon flanc. J’ai un geste de recul alors que la voix victorieuse de la jeune femme murmure à mon oreille.

"Tu aurais dû fuir plus loin"

Je parviens à m’extirper de son emprise et, dans ma panique, je tombe à la renverse. Le poignard m’entaille une seconde fois les côtes. Je crois voir un reflet d’une étrange couleur sur la lame ensanglantée alors que d’un onomatopée à l’autre, je tente de faire du sens à ce revirement de situation : je refuse pour l’instant d’admettre qu’elle s’est jouée de moi lorsqu’elle a réalisé qu’elle ne pourrait avoir la main haute en corps à corps.

Je voie Clare prendre la poudre d’escampette alors qu’en un geste réflexe mes mains tentent d’arrêter l’écoulement sanguin. Je me dis qu’elle a seulement voulu me causer une frayeur, ou me servir une leçon, ou que sais-je, car mes plaies devraient se refermer assez rapidement. Sauf que quelque chose ne va pas. La blessure me brûle. Je sens la brûlure diffuser dans mon abdomen. Je ne sais pas avec certitude ce qui se passe, mais je comprend une chose : il semblerait que j’aie été empoisonné. Peut-être m’a-t-elle injecté un inhibiteur de coagulase.

Je tente de me relever, et retombe directement à genoux dans le liquide poisseux. Je retire les manches de mon blazer et de ma chemise pour les nouer par-dessus mes blessures, espérant aider à ralentir la perte de sang. De ma main gauche, j’ajoute autant de pression que possible, alors que la droite file dans la poche de mon pantalon, à la recherche de mon portable. La brûlure atteint mon torse entier ainsi que mes cuisses. J’active la reconnaissance faciale de mon téléphone, qui se déverrouille en silence, et glisse mon doigt pour atteindre ma liste de contacts. Je ne sais à qui ordonner à l’intelligence artificielle de téléphoner. À cette heure, il n’y a peut-être bien qu’à Honolulu qu’on ne dort pas.

Impossible de contacter ma sœur. Elle est trop loin pour faire quoi que ce soit. Le nom de Crawford défile ensuite. Pas mieux, il ne connaît rien de ma seconde nature et du monde qui va avec. O’Connell est en tournée : il m’a envoyé une selfie au Golden Gate Bridge. Mes collègues, quelques amis et conquêtes sont dans la même catégorie que Raphaël.

« Derek? » m’interrogé-je faiblement. Je sens mes forces s’affaiblir considérablement. J’ai l’impression que ma chair entière est en feu. J’appuie sur le contact, puis sur la composition automatique, en espérant égoïstement que ses troubles de sommeil ne soient pas de l’histoire ancienne. Je laisse tomber le portable au sol après avoir activé la fonction mains-libres, et appuie à deux mains sur ma plaie.

Une voix parle à l’autre bout du boîtier magique. J’ai les méninges embrouillés et ne comprends pas les mots qui y parviennent. De toute manière, il n’y a qu’une chose que je puisse faire : je pense qu’il y a sur cette lame un poison plus fort qu’un anticoagulant. Je laisse mes paupières se refermer, pour concentrer mon énergie au niveau des mains enflammées qui me servent de compresse. Je ne réalise même pas que j’ai la voix pâteuse alors que je me lance dans un monologue.

« Je suis dans un parking de la ruelle entre Pine et Washington, derrière… Y’a un bâtiment grand. Ça s’appelle… Je ne me souviens plus. Je saigne. M’a attaqué. Jeuhm. Pine. Poijonné. shshinon... »

Je ne sais pas où j’en suis dans mes explications quand je réalise que je ne parle plus. Les sons se sont affaiblis depuis un moment déjà, à un niveau que j’imagine humain, puis inférieur encore. Je ne suis pas certain si je me suis tu avant ou après le bourdonnement dans mes oreilles. Le temps s’est suspendu dans le néant.
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Dernière édition par Jay Knezevic le Lun 27 Mar 2023 - 1:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyMar 8 Nov 2022 - 21:41

Passé Contemporain


Chad vient de partir enthousiaste après le repas pour me laisser le temps de m’occuper de Ian avant le coucher. Depuis qu’il joue à l’apprenti-araignée sous la houlette de Jay, mon bêta me semble plus serein, plus ouvert aussi. À ce qu’il m’a raconté de son initiation, je devine sans mal quel aspect de la personnalité du thérapeute lui plaît : le citadin à la mode et à la conversation facile. Puis ce n’est pas comme si Jay n’avait pas cette capacité extraordinaire à se lier avec les gens. Avenant et affable. Tout le contraire de moi en somme. Heureusement qu’on affirme que les contraires s’attirent !

L’architecte a revu à la baisse son projet d’escalade de falaise. La discipline qui consiste à coller un mur comme une mouche semble plus technique qu’il n’y paraît. Puis il souhaite accomplir son exploit de la bonne façon en minimisant l’aide de ses capacités naturelles, ce qui est tout à son honneur. Je suis heureux de cette rencontre fructueuse entre ces deux hommes que j’apprécie de manières différentes. De toute façon, à mes yeux Chad est plus ce qui s’approche d’un frère et d’un ami qu’un bêta au statut inférieur au mien.

Je grogne quand en pleine lecture du soir pour mon cousin mon téléphone persiste à vibrer et s’allume comme un sapin de Noël. J’accompagne un investisseur sur une OPA au Japon. L’homme stresse et s’inquiète que je loupe le coche. J’ai eu beau lui expliquer que j’avais lancé les offres d’achat et qu’à moins d’une panne mondiale d’électricité le projet aboutira sans que j’aie à agir. Connors oublie le jeu des décalages horaires et que l’on parle toujours à l’heure de la place boursière où l’on mise.

Ian s’est endormi avant la fin de l’histoire. Il dort mieux maintenant et ses terreurs nocturnes sont de plus en plus rares. Alex a rapporté comme promit la boîte à bijoux de Ruby. Ce qu’il a traficoté avec le Nemeton semble avoir porté ses fruits. Réalité ou placébo ? Ian dort et je veux bien valider toutes explications ésotérique ou surnaturelle pour expliquer ce fait. Je rappelle Connors avant de me coller au lit avec un livre. Je rassure ce nouveau riche : demain il sera riche de parts dans une entreprise où il ira voter dans le sens du vent que le futur actionnaire majoritaire lui dira. En contrepartie, Connors pourra se vanter de faire partie d’un conseil d’administration d’une boîte d’importance mondiale. Je ne tarde pas à sombrer aussi. Je pose mon livre, mets mon téléphone en sourdine et éteins la lumière. Il n’y a pas que Ian qui a regagné les bénéfices d’un sommeil réparateur.

(…)

C’est la luminosité qui s’invite dans ma chambre qui me réveille. Même si je dors mieux, mon sommeil a toujours été léger depuis l’incendie du manoir. Une forme de veille instinctive. L’écran illumine un moment la chambre, le temps qu’il enregistre un message, puis s’éteint. Je regarde l’heure : trop tard pour les gens qui me respectent. Encore Connors ? Il attendra demain. Je vais pour me retourner et m’enrouler dans la couette quand par acquit de conscience, je tends le bras pour voir qui a tenté de me joindre.

(…)

« Je suis dans un parking de la ruelle entre Pine et Washington, derrière… Y’a un bâtiment grand. Ça s’appelle… Je ne me souviens plus. Je saigne. M’a attaqué. Jeuhm. Pine. Poijonné. shshinon... »

Je repasse le message en boucle pendant que je m’habille. J’ai rappelé Jay, mais il ne m’a pas répondu. Je crains le pire, assez pour envisager de laisser Ian seul au manoir. Nous avons un protocole avec Chad et Mafdet : nous avons tous les trois un autre téléphone dont la sonnerie reste toujours active. J’ai commencé par Chad pour lui dire que je laissais Ian seul avec un message en évidence sur sa table de nuit dans le cas où il se réveille. J’ai demandé à Chad de ne pas venir avant une heure sans nouvelles de ma part. Je ne veux pas angoisser Ian et avec un peu de chance je serai rentré avant son réveil.

Mafdet m’a rugi dans l’oreille en décrochant : ne jamais réveiller un chat qui dort. Quand elle a su que ce n’était pas une urgence pour la meute, mais pour un ami, elle a failli me raccrocher au nez. J’ai réussi à la retenir en mentionnant qu’il s’agissait du thérapeute de Ian. Mon cousin en fait tellement la pub que la féline a concédée à m’aider. Jay a mentionné qu’il saignait. Quand un loup dit ça, c’est que la blessure est anormale. J’ai retranscrit à la druide tout ce que j’ai pu analyser du message de Jay : son souffle saccadé, son rythme cardiaque. Il m’a fallu réécouter quatre fois pour isoler les battements de son cœur du son de ses paroles. Avant de partir, je prends le flingue que je m’étais procuré le temps où j’avais perdu mes pouvoirs à cause de Kate. Cette épreuve m’avait appris à ne pas tout miser sur mes pouvoirs.

(…)

Rien ne me dit que Jay est encore sur place, quoique si ses agresseurs l’avaient embarqué, il n’aurait certainement pas eu le temps de dicter son message sur mon répondeur. Ma crainte principale est d’arriver trop tard. Je suis presque arrivé à l’adresse donnée que Maf m’appelle pour me dire qu’il faut que j’amène Jay chez elle, ma transcription de l’état apparent de Jay est trop floue pour qu’elle fixe un diagnostic unique : en gros, elle aurait besoin de déménager sa pharmacopée, d’où la nécessité de lui amener le blessé et non l’inverse. Je calcule le temps pour aller jusqu’à son quartier, à cette heure-là j’en ai pour moins de cinq minutes.

Je roule au ralenti, fenêtre ouverte pour écouter et surtout sentir. Une odeur de poubelle couvre tout, c’est très désagréable, pourtant je pousse mon odorat pour détecter d’éventuelles présences hostiles. Je stoppe devant un grand bâtiment avec une enseigne de plomberie. Est-ce l’endroit que Jay décrivait ? Je décide de sortir. L’odeur de sang me prend le nez à cinq mètres de la voiture. Quelques secondes plus tard, je trouve Jay immobile sur le sol, son téléphone posé sur le sol. Inconscient, il respire faiblement. Il a le teint livide et cela n’a rien à voir avec la lumière blafarde des lampadaires. J’écarte un peu le pansement compressif qu’il a tenté de faire avec ses vêtements : sa peau est noire autour de la blessure. C’est différent de ma blessure par balle enduite d’aconit, cadeau de Kate, le poison suivait les veines. Ici, il semble s’en prendre aux chaires et progresse vite. Je resserre les manches pour limiter la perte de sang et l’embarque. Pendant tout le trajet, je lui parle. Je ne sais pas s’il m’entend, il ne répond pas et ne bouge que par les mouvements de la voiture.

(…)

Je m’attendais à l’antre d’une sorcière. Jamais je n’étais entré dans cette partie-là de la maison de Mafdet. En vrai, je ne suis jamais allé plus loin que la cuisine et le salon, n’aimant pas m’attarder chez cette femme que j’ai toujours du mal à cerner. Elle a transformé ce qui était une chambre en un laboratoire tout ce qu’il y a de plus moderne et propre. J’installe Jay sur une table en inox qui occupe le centre de la pièce, à part cette table qui fait penser à celle d’un légiste, je pourrai presque me croire dans un hôpital, à côté de la table : une potence avec une poche de sérum qui n’attend que de se déverser dans les veines du patient. Mafdet a enfilé à la hâte ce qu’elle avait sous la main : un pyjama avec le héros de deadpool floqué sur l’avant. Les cheveux dans les yeux, elle me demande de l’aider à mettre Jay torse nu. Cela fait, elle plante sa perfusion avec une dextérité surprenante. J’imagine qu’avec sa longue vie, elle a eu le temps d’apprendre l’équivalent de cinq cents vies.

- Ça va servir à quoi ? C’est un loup et…
- À soutenir son cœur qui doit pomper quelque chose. Place tes mains autour de ses blessures sur les zones noires et absorbe toute la douleur que tu peux.
- C’est pas de l’aconit, hein ?
- Non.

Jay reprend connaissance au moment où j’active ma capacité à soulager sa souffrance. Après une grimace de souffrance, son regard s’affole : il ne reconnaît pas l’endroit où il se trouve avec l’applique au plafond qui l’éblouit.

- Du calme, c’est Derek. Tu es chez ma druide, on va te soigner. Qu’est-ce que tu fous Maf avec tes bouts de cotillon !
- C’est du papier pH.
- On a besoin du médecin par de la prof de chimie.
- Tu devrais la bénir la prof de chimie, contre Mafdet en me brandissant sous le museau sa bandelette rouge du sang de Jay.
- Et ? Ton papier jaune est rouge sang, et alors ?
- Regarde mieux corniaud ! Le jaune du papier a viré au rouge vif. Ce qui élimine l’aconit, mais valide un champignon.

Mafdet s’approche du visage de Jay qui semble souffrir trop pour arriver à desserrer les mâchoires pour parler.

- Il n’y a pas pléthore de poison virulent pour les lycans, poursuit-elle. Ce n’est pas de l’aconit, car l’empoissonnement suit les nerfs.
- Ça suit les veines, rétorqué-je.
- C’est l’impression que t’as eue, mais c’est bien les nerfs et t’as plein de nerfs le long des veines. Un empoisonnement au gui ne donne pas cette couleur de nécrose, par contre le Letharia vulpina si.

Mafdet attrape un flacon dans un placard blanc comme le mobilier des laboratoires et dose d’un coup adroit de seringue une quantité importante d’un liquide jaunâtre. Tandis qu’elle continue d’expliquer la toxicité du champignon, elle déverse le contenu de sa seringue dans un bouchon souple prévu à cet effet à la base de la poche de sérum. Puis elle se place derrière la tête de Jay et lui applique sur son front une poche de glace sortie d’un petit congélateur.

- C’est avec ça que Deaton a empoisonné le Nogitsune et libéré Stiles. Point un : ton ami est particulièrement robuste. Point deux : il faut s’inquiéter de la personne qui l’a empoisonné : elle possède des connaissances de druide, ou a été aidée par une personne possédant de telles connaissances.

Ce que je comprends entre les lignes est qu’on a voulu assassiner Jay et que l’on ne met pas de tel moyen en œuvre sans s’assurer du résultat. Une récidive est à craindre. Le produit injecté par Mafdet semble commencer ses effets, Jay desserre les dents et tente de parler. De mon côté, mes mains sont totalement noires, toujours pressées autour des deux impactes de l’arme qui l’a planté.

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyJeu 24 Nov 2022 - 3:23


Passé Contemporain ω Derek Hale


La noirceur mentale ne dure pas. L’équivalent d’une respiration, quelques battements de cils tout au plus. Mes sens me reviennent, m’assaillissent de toute part et pourtant faiblards, comme s’ils étaient endormis, ou sous une épaisse couche de coton. La douleur aiguë à mon bras est n’a pourtant rien d’engourdie. Je ne comprend pas d’où ça vient. C’est mon flanc que Clare a attaqué. Il me semble. Pas mon bras. Puis, ce point endolori me semble bien trop localisé pour être un coup de poignard. Enfin, mes idées ne sont pas si claires, et c’est plutôt mon instinct qui est aux commandes. Il me dicte ses conclusions en une fraction de seconde, et je sais que je ne pourrai retenir ma transformation, trop épuisé.

J’ai mal. Très mal.

Elle ne vient pourtant pas. Il n’y a que cette pression tiède sur mes hanches, là où la lame empoisonnée s’est invitée. Une chaleur qui me fait réaliser à quel point j’ai froid. Une froideur généralisée semble s’être emparée de mon corps affaibli. Je ne semble même pas avoir la force de grelotter pour forcer ma peau à générer une faible chaleur. Je ne me rends même pas compte que ma bouche s’est tordue en un manque de contrôle de soi, alors que je réalise qu’une lumière vive et crue filtre à travers mes paupières, dans des teintes orangées à saumon.

Je souffre et m’affaiblis.

Sous la tiédeur à mon abdomen, je ressens toujours la douleur. Moins vive, comme si elle se languissait déjà de faire couler mon sang. Une pensée traverse mon esprit, bref moment de compassion, alors que je m’imagine ce que mes patients endurent au quotidien, ce fardeau d’être humain. Elle est rapidement chassée par une nouvelle grimace, et je réalise ce qui cloche dans ce paysage sensoriel. Aucune odeur n’est aussi vibrante qu’à son habitude, comme si la toile olfactive devant moi n’était teinte que de ternes nuances de blanc cassé. Il y a bien une faible senteur de stérilité, comme latente. Je ne pense pas être à l’hôpital : il n’y a pas cette odeur lancinante de vieillot et de maladie.

Je dois penser à autre chose qu’à cette douleur qui me tourmente.

Mon regard rivé à un plafond éblouissant ne peut qu’empirer mes craintes d’avoir été ramené à l’hôpital par un quidam qui m’a trouvé gisant. Je reconnais pourtant une voix familière et distante. Masculine. L’infirmier utilise des mots sans que je ne les reconnaisse, comme si il s’adressait à moi, où au médecin, dans l’une de ces langues inventées des séries de science-fiction dont Remy est friand. Je tourne légèrement la tête, dans l’espoir de mieux voir où je me trouve.
J’ai l’impression d’avoir un rhinocéros assis sur chaque poumon.

Quelques millénaires de masculinité fragile me permettent de conserver les mâchoires crispées plutôt que de glapir ma douleur. Je retiens donc un cri qui aurait pu être aussi cathartique que bestial. Le choc passé, je réalise que je suis en détresse respiratoire. Je ne sais pas depuis combien de temps. Je tente de concentrer toutes mes ressources cérébrales sur mon cursus. Je m’entends conseiller à mes patients quelques exercices à faire en cas de crise de panique, mais ma voix me semble pâteuse, indéchiffrable. Je serre encore un peu les dents, tant pour chasser la douleur à ma poitrine que pour m’efforcer à retrouver que faire.

De longs cheveux encadrent le visage qui se penche au-dessus de moi, celui de la deuxième voix, je suppose. Mes yeux larmoyants me sont inutiles à autre chose qu’à m’indiquer la clarté aveuglante de ce purgatoire et me confirmer que la médecin possède des yeux, un nez et une bouche. J’ignore le personnel médical et me convainc de faire confiance à mes collègues, alors que je parviens à me contrôler suffisamment pour me concentrer sur ma respiration. Mon abdomen ne me fait plus autant souffrir. Je ne sais si la cause en est d’une habitude, d’une comparaison à la douleur au haut de mon torse, ou une réelle diminution de celle-ci.

« Lys. »

D’un mouvement saccadé, je tente de jeter ma main dans la poche où je range généralement mon portable, mais elle rebondit mollement alors que je perds à nouveau connaissance.

Je reviens avec moi sans savoir combien de temps a pu s’être passé. Mes sens me noient à nouveau d’information, mais ils sont plus forts, plus normaux. Je crois me sentir mieux. La fraîcheur sur mon crâne me fait étrangement du bien, alors que je suis plutôt du type Antilles qu’Islande. Je reconnais l’odeur de Derek, mais pas celles qui l’accompagnent. Le fumet félin en filigrane termine de me confirmer que je ne suis pas à l’hôpital, ce qui m’apparaît évident depuis que j’ai reconnu l’odeur de l’alpha.

Je n’ai pas ouvert mes yeux que je réalise que des doigts glissent contre mon abdomen, qu’un réflexe force à se contracter. La main me semble plus fraîche que tout à l’heure. Plus fine, aussi, mais pas forcément plus douce. Par instinct de protection, j’essaie d’attraper le poignet de ma soigneuse. Je voie ma main chuter paresseusement, esquivée avec aise par la femme qui m’opère. Car cela me semble bien être le terme pour qualifier ce que je voie, ou plutôt devine, se passer. J’affecte une moue boudeuse en réalisant que mes réflexes semblent être au ralentis. Si c’est ainsi que l’on se sent sur la drogue, je ne comprends pas pourquoi la réponse serait autre que non.

« Alice ! » répété-je.

Je veux l’aviser. Ne pas l’inquiéter. Elle est mon roc, le seul lien qu’il me reste de mon ancienne meute, mais bien plus encore. Ma confidente et ma ressource, mais aussi ma voix de la sagesse. Elle s’inquiétera de ne pas avoir eu un rapport de la soirée d’hier, et son damné sixième sens de grande sœur lui laissera flairer le trouble de l’autre côté du pays! Je m’agite légèrement et Derek m’explique succinctement où je me trouve, et qui est cette mystérieuse inconnue. À son ton de voix, je suspecte qu’il se répète et qu’il m’en ait déjà informé quand je n’étais pas en état de le comprendre.

Une effluve de ce parfum félin me revient tout à coup. Ça n’est pas celui d’un chat d’appartement, mais d’une bête plus grosse, plus sauvage. Un puma se serait-il aventuré dans la petite ville de Beacon Hills ? Vaut mieux ça qu’un jaguar, me dis-je, en nous jugeant heureux de ne pas avoir de panthère aux États-Unis.

Une grimace cousine d’un sourire se glisse sur mon visage. Je respire mieux. Il faudra que je vérifie quel jour nous sommes, et que j’appelle au boulot pour encaisser une journée de congé-maladie. Derek me regarde avec une inquiétude justifiée : il serait dommage qu’il perde à la fois son meilleur plan régulier et le thérapeute de Ian. Je cherche quelque chose à lui dire et, pour une rare fois, je ne trouve pas immédiatement. Je ne veux pas être ce type barjot qui se prend pour un héros de film d’action et revient à lui-même avec une phrase toute faite et ridicule. Ce type de machisme pour l’insécurité à des milles à la ronde. J’humecte mes lèvres, ayant trouvé la formulation la plus juste et appropriés.

« Merci. »

Je cligne longuement des yeux en tournant la tête vers cette Nastet. J’offre un sourire blafard au luminaire au plafond. Je me sens mieux. Peu m’importe ce qu’elle a fait, je serai repartant pour ce genre de soins carrément magiques.

« Je rencontre généralement les gens debout », mens-je à demi, car la position allongée survient souvent rapidement. « J’aimerais tout de même faire bonne impression, bella donna. » La langue de ma cousine me revient avec naturel, tout comme la main que je tends à la brunette voluptueuse, dans l’intention de lui offrir un baisemain. Ce n’est pas dans mes habitudes, mais je tente de compenser mon état ainsi.

« Je suis enchanté. »

Décidément, il vaudrait peut-être mieux alerter les autorités qu’un cougar rôde dans le quartier, avant que quelqu’un n’en devienne la victime. Je clos mes paupières en réfrénant un bâillement. Je suis épuisé, et je soupçonne que mes gardiens ne le sont pas moins.
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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyDim 4 Déc 2022 - 20:58

Passé Contemporain


Mafdet agit. Elle ne possède pas l’empathie de Deaton, seulement elle fait preuve d’un savoir insondable. A-t-elle un jour prévu de le partager avec Alex ? Est-ce d’ailleurs possible d’enseigner à quelqu’un cinq mille ans d’expérience ? Quoi qu’il en soit, elle agit sans hésitations, sans états d’âme non plus. Je m’accroche à son assurance pour ne pas douter.

Qui est réellement ce loup volage qui me fait de temps à autre l’honneur de partager des joutes intimes d’une intensité plaisante ? Pas de promesse ni d’attente, l’oméga se veut sans collier ni laisse. Un état qui me convient pour le moment. Mes coups de cœur m’ont toujours amené au désastre sinon à la déception.

Jay est dans un état de conscience intermédiaire. Il souffre, en attestent ses traits crispés. Pourtant, il ne semble pas m’avoir reconnu alors qu’il a pourtant ouvert les yeux avant de les refermer sur sa douleur. Le poison du chasseur, je suppose. La question de son agresseur reste entière. Pourquoi ne s’est-il pas assuré de son trépas ? Sans son appel et l’infime chance que mon téléphone bascule sur la messagerie, enregistre son agonie et j’écoute le message à une heure où d’ordinaire je laisse les tracas pour le lendemain matin, Jay ne serait plus de ce monde. Quelque chose me dérange dans ce déroulé des faits. Pour bien connaître les chasseurs, je sais qu’ils se complaisent à regarder la souffrance qu’ils infligent aux surnaturels.

- Lys, murmure Jay.

Une amie ? Une sœur ? La coupable ? Je ne sais rien de Jay ou que des détails inutiles : ses goûts et couleurs, son sport favori qui est en train de devenir celui de Chad. Ses tics d’hygiène. C’est un homme sociable, avenant et au contact facile. S’il semble très communicant, je réalise qu’il ne communique pas grand-chose sur lui. Est-il en fuite ? Cette option prend de plus en plus racine dans ma tête. Cela renvoie à une autre interrogation : pourquoi ?

- Arrête de rêvasser et applique lui quelques gouttes d’huile essentielle de carotte. Dans le tiroir de gauche, c’est classé par ordre alphabétique.
- C’est un loup pas un lapin. Tu te fous d’ma tête ?
- J’ai l’air ?
- T’as toujours l’air de te foutre des autres !
- Tu vaux le sauver, oui ou non ?
- …

Je m’écarte, amers de l’âpreté de mon émissaire et ouvre le tiroir désigné. Au nombre de flacons, je comprends vite l’intérêt du rangement en abécédaire. Dans mon dos, Mafdet m’explique les vertus dépuratives et régénérantes de la carotte.

- Si l’allopathie ne fonctionne pas chez les garous ou de façon très marginale, l’aromathérapie offre de bonnes réponses, poursuit Mafdet. L’odeur agit comme un guide, elle indique au corps qui est bloqué dans ses fonctions surnaturelles ce qu’il doit faire. Ici : éliminer le poison. Ce n’est pas l’huile essentielle qui agit, elle rappelle simplement ce qu’il faut faire.
- J’ai compris le principe, dis-je en revenant vers la table d’examen. Désolé de m’être emporté. J’en mets où ?
- Le jour où on ne me râlera pas dessus, je m’inquiéterai ! Étale une goutte sur l’aile d’une seule narine. Pas plus.

Jay s’agite de nouveau, il tente de stopper la main de Mafdet qui s’applique à nettoyer ses plaies. Pour l’instant, cela ne sert à rien de recoudre.

- Alice !

Lys, Alice. Sûrement la même personne. À l’évidence, quelqu’un de précieux. J’approche ma tête du côté de son nez non enduit d’extrait de carotte pour qu’il me sente. Je tente à nouveau de le rassurer. Ce poison l’a envoyé bien loin.

- Jay ? C’est Derek. Tu es en sécurité chez mon émissaire qui te soigne.

Est-ce la carotte qui réveille enfin l’organisme de Jay, quoi qu’il en soit il ouvre enfin les yeux et semble me voir et me reconnaître. Je retire la glace de son front après avoir questionné Maf du regard et caresse son front. Je ne sais rien de ce gars que j’apprécie et dont j’accepte les limites explicites qu’il a posées à notre relation. J’ai envie d’en savoir plus à son sujet, ne serait-ce que pour mieux lui venir en aide. Le danger qui l’a atteint rôde toujours dehors. Qui sait s’il n’est pas en planque pas loin de la maison de Mafdet ? Je n’ai pas fait attention si on m’avait suivi jusque-là.

- Merci.

Je réponds d’un sourire qui s’élargit quand il salue Mafdet avec sa verve habituelle. À l’instar des sarcasmes de Stiles et les flirts de Jay montrent qu’il va nettement mieux.

- Je rencontre généralement les gens debout. J’aimerais tout de même faire bonne impression, bella donna. Je suis enchanté.

Jay, fatigué, ferme les yeux et ne voit pas le sourire carnassier de la féline. Heureusement. Je fronce les sourcils quand elle s’approche de son patient pour murmurer à son oreille.

- Enchantée aussi, bel étalon. Mais attention, j’ai un homme jaloux et flic. Un assez mauvais combo…

Mafdet se redresse, m’avertit qu’elle a presque fini. Elle ne va pas recoudre, car le corps de Jay semble reprendre le dessus.

- Je pose un cataplasme et un bandage et tu l’embarques pour un long dodo. Et pas seul. Garde le flacon d’huile essentielle. Je vais te donner un mélange d’herbe à lui faire boire en infusion à son réveil. Tu peux mettre du miel avec pour masquer le goût de foin coupé.

Mafdet nous met clairement dehors. Trois heures du matin ! Je n’ai pas vu le temps passer.

- Jay ? Je t’emmène au…

Il dort. Je veux lui dire que je ne peux pas le ramener chez lui, alors qu’il a ses clés dans sa poche, car je ne peux pas laisser Ian seul plus longtemps. J’espère que mon cousin ne s’est pas réveillé.

(…)

J’ai expliqué mes intentions quand le thérapeute s’est réveillé quand je l’ai transporté dans la voiture. Il n’exprime pas de demande particulière, la douleur est toujours présente et occupe son esprit. Je prends le soin de faire quelques détours avant de m’engager en direction du manoir : personne ne nous suit. Jay refait surface quand je le pose sur mon lit.

- Tu as soif ? Faim ? Besoin de quelque chose avant de te rendormir ?

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptySam 17 Déc 2022 - 15:11


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Ce sont les parfums du ragoût de mon père qui me ramènent à la terre des hommes et des loups, un court instant. Le fumet de carottes bouillies dans une proportion trop grande de patates depuis le végétarisme de ma sœur : le corniaud croyait qu’il suffisait de remplacer le bœuf par le même poids en carotte. Ou alors c’était sa façon de protester contre celle qui insultait le boucher de profession. Toujours en était-il que la farce était restée et plus de quinze ans plus tard, il nous préparait toujours sa recette pour lapins.

L’envie de tousser me prends, tant les effluves sont fortes. Je m’efforce donc de restreindre ces mouvements saccadés, afin de m’éviter une multiplication des douleurs. Je manque donc de m’étouffer avec ma langue lorsque mon esprit se rappelle des urgences de ma vie : contacter ma sœur.

Ma conscience se heurte à la voix de Derek. Je tourne légèrement le regard vers lui. Je me souviens de sa voix au bout du fil, et de ne pas lui avoir laissé le temps d’en placer une. Je m’excuserai plus tard de cette impolitesse. Je suis content qu’il n’ait pas pris ma bouteille à la mer pour un gag ou un subterfuge quelconque.

Je salue cette émissaire et alors qu’elle se penche sur moi pour me répondre, je sens cette odeur féline avec une insistance écrasante. C’est elle qui sent si fort? Combien de matous garde-t-elle à la maison pour que leur odeur ait imprégné ses vêtements et jusqu’à sa peau avec tant de ferveur? Au surnom qu’elle me donne, je vérifie d’un mouvement des doigts que mon pantalon est toujours sur moi.Je perçois derrière sa douce menace un amusement certain.

« S’il a envie de me passer les menottes...», débuté-je. Ma voix faiblit rapidement et me manque avant que je ne puisse lui affirmer ne rien avoir contre un homme en uniforme. Je n’ai rien de particulier en leur faveur, mais nul besoin de le dire.

J’écoute les échanges entre mes deux soignants et me montre aussi patient qu’il m’est possible pour le moment. De toute manière, je n’ai pas trop le choix : je ne suis pas en état de prendre mes cliques et mes claques. De ce que je peux en juger, le prognostique de la médecin est optimiste.

Un instant plus tard, nous sommes chassés. J’ânonne un au revoir, hissé dans les bras de l’alpha comme un gamin. Un instant plus tard, le monde conscient m’échappe une nouvelle fois. Différemment, cette fois : de la manière que j’ai connue toute ma vie, bien qu’aucun rêve ne semble au rendez-vous ce soir au pays des songes. Je m’en extirpe lorsque mon corps se retrouve en position verticale. Mon abdomen compressé me hurle sa détresse par l’entièreté de mon système nerveux. Rapidement, j’actionne la manette pour coucher le siège passager, et la douleur se fait moins assourdissante.  Derek m’indique que nous nous rendons chez lui, et non chez moi, qui serait pourtant bien plus près. J’observe la lune par la fenêtre sans réellement la voir, pas plus que les étoiles qui se font moins timides alors que nous quittons le halo lumineux du centre-ville. De toute manière, les astres se voilent rapidement sous la canopée ancestrale. À moins que mes paupières m’aient une fois de plus trahi.

Je me retrouve dans un endroit que je connais mais qui ne m’est pas encore tout à fait familier. La douleur qui me tiraille me rappelle la réalité de ma situation, et Derek s’aperçoit de mon état de conscience. Il s’enquiert de mes besoins. Je lui souris comme à un enfant qui a fait un bricolage particulièrement joli.

« Juste un verre d’eau et mon portable, s’il-te-plaît. Je dois écrire à ma sœur que je vais bien. Et m’en veux pas de ne pas prendre de vin, je te prie. »

J’ai l’intention de ponctuer ma phrase d’un clin d’oeil, mais doute que le geste ait réellement suivi. Tant pis. Il disparaît, et je m’attaque au bouton de mon pantalon. Si je veux bien dormir, aussi bien le retirer. L’alpha revient rapidement alors que je peine à me glisser hors de mon vêtement. Il m’y aide, sans l’empressement habituel, avant de me donner mon téléphone. J’envoie un court message à Alice pour lui souhaiter une bonne journée – vu l’heure qu’il est, elle est possiblement déjà debout – avant de prendre deux petites gorgées d’eau.  Je lance un regard à Derek par-dessus l’objet.

« Merci. Encore. Sincèrement. »

Je me répète. Pourtant, je n’ai pas encore quarante ans!  Je suis content d’avoir trouvé un si bon ami; même dans mon ancienne vie, il n’est pas dit que plusieurs de mes potes seraient venus à mon aide ainsi, au milieu de la nuit. Je tapote l’espace près de moi, que je le sais occuper habituellement.

« Tu devrais aussi dormir, Dédé. Et ne t’inquiètes pas pour moi : je n’ai pas besoin d’être bordé. »

Je me rendors, la main sur l’avant-bras de l’alpha. Le contact a quelque chose de réconfortant. Surtout, il se veut reconnaissant. À mon éveil, c’est le poids du bras de Derek que je sens sur mon torse. Je dépose le mien contre le sien alors que mes yeux papillonnent à la lumière crue du soleil levant. Je suis presque certain qu’il me faudrait dormir un moment encore, mais je préfère observer la cime des arbres s’embraser des premiers rayons. Mon mouvement semble réveiller Derek, qui va tirer les rideaux et m’ordonne de me rendormir. Il m’indique devoir s’occuper d’Ian et quitte la pièce.

J’en profite pour appeler au boulot et laisser un message sur la boîte vocale de la réception. Je surjoue un peu ma voix faiblarde et mon état piteux, sans trop savoir pourquoi. Après tout, ils connaissent mon sens de l’intégrité et mon historique parfait jusqu’à maintenant. Ce n’est pas une journée d’absence maladie qui devrait poser problème. Je leur indique de me rappeler et affirme être désolé du contretemps que cela impose à mes patients.

Je ne suis toutefois pas au bout de mes peines : la liste de notifications sur mon portable est plus longue que je ne l’ai jamais vue. J’y retrouve même avec étonnement les noms de Remy et Rosalind. Je commence à lire leurs messages en grinçant des dents, mais abdique rapidement, tant la position dans laquelle je me trouve est inconfortable et fatigante.

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyMer 4 Jan 2023 - 15:55

Passé Contemporain


- Juste un verre d’eau et mon portable, s’il-te-plaît. Je dois écrire à ma sœur que je vais bien. Et m’en veux pas de ne pas prendre de vin, je te prie.

J’acquiesce en souriant. Jay conserve son humour malgré son corps éprouvé et l’inquiétude légitime qui ne doit pas manquer après une agression avec la volonté de tuer. D’ailleurs en remplissant le verre d’eau qu’il a demandé, je ne le trouve pas si anxieux que ça, plus désorienté d’un déroulement de soirée qu’il ne contrôle pas. Encore sous le choc ? Je reviens rapidement dans ma chambre, l’aide à retirer son pantalon avec précaution. Le moment n’est pas à d’autres réjouissances. L’idée ne m’effleure pas. J’attrape sa veste dans laquelle j’ai rangé son téléphone et le lui donne.

Par soucis de discrétion, tandis qu’il pianote un message, je lui tourne le dos, prends le prétexte de ranger sa veste et son pantalon sur le fauteuil près de la fenêtre pour lui laisser de l’espace. Je songe à son agression. Un chasseur, forcément. Le poison est leur meilleure chance contre un garou : pas besoin de porter une blessure létale. Je mets de côté ce qui reste du clan Argent qui signent leurs massacres d’une flèche ou d’un carreau d’arbalète, sauf cette folle de Kate qui préfère brûler les loups vifs ou les canarder au fusil à pompe.

- Merci. Encore. Sincèrement.
- J’ai fait ce que j’avais à faire.

Jay coupe la discussion en tapotant la place vacante à côté de lui.

- Tu devrais aussi dormir, Dédé. Et ne t’inquiètes pas pour moi : je n’ai pas besoin d’être bordé.
- Je vais vérifier si Ian dort bien. C’est pour ça que je t’ai amené ici et non chez toi.

Il faut aussi que je prévienne Chad qu’il peut se rendormir sur ses deux oreilles, puis je ne suis pas certain que l’appartement de Jay soit sûr. La personne qui l’a planté connaissait sa nature et doit connaître ses habitudes et beaucoup de détails de sa vie comme son adresse. Je ne l’ai pas questionné sur son agresseur. A-t-il eut le temps de l’apercevoir ? Se sentait-il menacé ? Est-il venu « s’enterrer » à Beacon Hills parce qu’il fuyait quelqu’un ou était-ce l’attirance naturelle du Nemeton ?

Un arbre de causes à effets se dessine sous mon crane. Jay est un homme qui compartimente sa vie. Je ne vais pas le lui reprocher, je fais pareil. Seulement, la menace d’un chasseur concerne de facto tous les surnaturels. La chasse n’avait pas repris dans la région grâce à l’influence de Chris Argent. Mais quelle que soit l’influence du fils de Gerard, il n’a pas l’omnipotence d’un dieu. Je dois en savoir plus, mais est-ce que Jay sera disposé à m’éclaircir ? Son agression était préparée, préméditée. Il n’y a pas de fumée sans feu…

Suivant les réponses qu’il apportera, il faut que j’envisage à incorporer Jay dans le groupe d’entraide garou de la ville. Une initiative de Chad initialement prévue pour palier au fait que notre meute ne vivait pas sous un même toit. Une application sur le téléphone qui déclenche une alarme différenciée sur les portables des contacts choisis en cas de détresse et qui aurait servi à Jay. Il a eu un coup de chance que j’écoute son message. J’ai ouvert ce canal d’alerte instantanée à la meute de Shepherd, aux propriétaires du restaurants français (une recommandation de Chad). J’ai ignoré l’Italien du Pink Print. Chad avait mis en avant sa capacité de feu, mais je refuse devoir quoique ce soit à la mafia.

(…)

Ian ne dort pas. Assis dans son lit, il serre monsieur Lapin.

- Docteur Jay a bobo ?
- Ce n’est pas bien d’écouter aux portes, p’tit loup, dis-je affectueusement.

Ian se tasse dans son lit, son regard glisse sur le mot dessiné que j’ai déposé sur sa table de nuit pour le prévenir de ma sortie.

- Tu es réveillé depuis longtemps ?
- Entendu la voiture…

Sa réponse me soulage, j’ai eu peur un instant qu’il ait veillé plusieurs heures.

- partir…

Et merde !

- Tu vois, je suis revenu. Jay s’est blessé, il avait besoin de mon aide. Chad serait venu si cela m’avait pris plus de temps. Je suis désolé, p’tit loup.
- Il va guérir ?
- Oui, ne t’inquiète pas bonhomme. Tu voudras bien jouer au garde malade demain matin ?
- Faire le docteur ?
- Faut avoir fait des études pour ça, mais lui apporter son petit déjeuner. Je suis certain qu’il sera content.
- Avec les gâteaux bons du placard du haut ?
- Avec les gâteaux bons du placard du haut, oui. Rendors, toi. Je vais aller me coucher aussi. Bonne nuit, p’tit loup.
- Nuit, Ek’.

(…)

Quand je me déshabille dans le noir, je devine à la respiration peu profonde de mon invité surprise qu’il ne dort pas. Lui aussi a dû tendre l’oreille et écouter aux portes. Je me couche sans un mot. Presque naturellement, Jay roule sur le côté et pose sa main sur mon avant-bras. Dans la légère pression qu’il m’impose brièvement, je devine le message muet : il est reconnaissant de mon assistance et sûrement soulagé de ne pas être seul après cette agression qui aurait pu très mal terminer. Je m’endors sans tarder.

(…)

C’est la couette qui se déplace légèrement sur ma peau qui me réveille. Le soleil entre à flot dans la chambre, la veille je n’ai pas pensé à tirer les rideaux.

- Bonjour, le blessé, dis-je d’un ton qui se veut insouciant. Ce n’est pas encore le moment des questions qui me taraudent la tête. Je me lève et ferme d’autorité les tentures. Dors encore, ça te fera du bien et ça me donnera le temps de m’occuper de Ian. Il ne connaît pas les grasse mat’.

D’ailleurs, je ne l’entends pas chantonner dans sa chambre comme d’ordinaire. Il dort encore peut-être, après tout il a veillé tard. Je sors de la chambre après avoir enfiler un t-shirt et un bas de jogging. Dans le couloir de l’étage, j’entends bien Ian, mais il est à l’étage inférieur, à la cuisine plus précisément. J’arrive pile au moment où, en équilibre instable sur un tabouret poussé contre le plan de travail, il tente d’atteindre le placard du haut.

- Tu fais quoi, là ? P’tit loup ?
- T’as dit qu’on donnait les biscuits bons à docteur Jay, et que je devais préparer son déjeuner.
- J’ai dit ça oui, mais avec mon aide !
- Je suis grand !
- Pas encore assez pour le placard du haut ! dis-je en l’attrapant sous les aisselles pour le reposer au sol.

J’ouvre le placard convoité et sors la boîte de biscuits de qualité supérieure que je commande à une enseigne renommée et la pose à côté du plateau que Ian a déjà sorti avec un mug et des couverts. Je m’affaire à préparer les œufs tandis que Ian s’occuper de griller les toasts dans le grille-pain. Je lui sers ses céréales.

- Je veux manger avec Docteur Jay !

Je soupire. Je n’ai pas envie de m’engager dans une lutte disciplinaire et un débat sur les raisons médicales qui dispensent Jay de manger à table. Puis, ce n’est pas comme si nous n’avions pas deux plateau dédiés pour déjeuner au lit, ce qui arrivait de temps à autre à Peter et Ruby.

- OK ! Sors l’autre plateau. Faut que je prépare l’infusion que Maf a prévu pour Jay.
- C’est pas bon les infusions de Maf !
- Je sais, p’tit, loup, je sais. Mais elles sont efficaces.

Je m’affaire un moment et quand je me retourne vers l’îlot centrale avec la potion, mon café, je vois que le plateau dédié à Jay s’est enrichi d’une fleur de pissenlit plantée dans son verre de jus d’orange. J’explique le problème à Ian, remplace le jus par de l’eau remes la fleur et ajoute un deuxième verre avec du jus d’orange sans sève de pissenlit.

(…)

Les plateaux s’empilent sans perturber leur contenu, parfaitement étudiés. Je monte à l’étage, précédé par Ian. Arrivé devant la porte de ma chambre, Ian frappe et crie :

- C’est nous !

Je souris. Avec le raffut qu’on a fait en montant, il est évident que Jay nous a entendu venir, oreille de lycan ou pas.

- ‘Tention ! m’écrié-je, quand Ian se saisit du verre au pissenlit sans crier gare.
- Mon papa faisait ça pour maman quand elle était malade, s’exclame-t-il en s’approchant du lit pour donner son présent au convalescent.
- Room service, complété-je avec un clin d’œil en distribuant les plateaux.

Évidemment, Ian s’installe à ma place, trop heureux de manger au lit.

- Gaffe aux miettes, p’tit loup !

Je prends mon café et un toast avant de m’installer sur le fauteuil, le dos calé sur les affaires de Jay. Ian mène la discussion et la « consultation », visiblement heureux que les rôles s’inversent avec son thérapeute. Cela me permet de réfléchir sur comment aborder avec Jay les raisons que cachent son agression. Est-il en danger ? Cela concerne-t-il tous les autres garous ? Toutes ces questions vont nous faire glisser sur un terrain privé. Voudra-t-il me répondre ? Je m’inquiète pour lui, mais aussi pour Ian et ce que j’estime être sous ma responsabilité. Faut-il avertir les Sherpherd de se méfier ? Quand Jay grimace en sentant la tisane de Mafdet, je lui explique sa provenance.

- C’est une décoction de ma druide. J’ai ajouté du miel comme elle me l’a conseillé. On a toujours l’impression qu’elle tente de nous empoisonner avec ses mixtures, mais d’expérience ça fonctionne très bien. Ça devrait accélérer ta cicatrisation. Un jour elle m’a dit que les plantes ou substances qui agissent sur les surnaturels n’ont pas le bon goût d’en avoir (du bon goût).
- Faut tout boire le médicament, affirme Ian, laissant peu de choix à son thérapeute.

Je hausse les épaules et plonge mes lèvres dans mon café quand Jay cherche de mon côté un secours. Je calcule déjà comment occuper Ian pendant que nous aborderons les circonstances de son agression.

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Jay Knezevic

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyVen 3 Fév 2023 - 2:22


Passé Contemporain ω Derek Hale


J’ai raté la fesse de Derek lorsque l’alpha moqueur m’a salué au réveil. Ce n’est pas vraiment grave. Je ne lui en voudrai pas de me charrier un peu : cela offre l’avantage de légèrement détendre l’atmosphère. J’observe sa silhouette quitter la pièce alors que je fais mon appel, un sourire faible aux lèvres en constatant que même ces pantalons mous lui siéent plutôt bien.  L'idée futile que Derek ne prenne soin de moi que comme le financier soignerait ses investissements traverse mon esprit, mais ne s'y accroche pas. Je me plonge plutôt sur les messages de ma famille en tentant de démêler une certaine temporalité. En arrière-plan, j’entends les habitants des lieux discuter ou je le devine à tout le moins aux sons feutrés de leurs voix.

Les premiers messages d’Alice m’apparaissent normaux. Elle me demande comment a été ma soirée, note que ce devait être exceptionnel pour être rentré si tard, et me taquine un peu en me souhaitant une bonne journée à mon tour. Ce ne sont toutefois pas ses derniers messages : les suivants sont bien plus paniqués et m’ordonnent de lui donner des nouvelles, Je ne comprends pas ce qui a pu lui mettre la puce à l’oreille, jusqu’à ce qu’elle fait mention de notre petite sœur. Je me souviens alors d’avoir vu les noms des benjamins de notre fratrie dissolue et manœuvre pour ouvrir la discussion avec Rosa. Une pléthore de messages courts, difficiles à lire par moment en raison d’une orthographe au son ou de l’auto correcteur et d’un manque de ponctuation, apparaît alors que la conversation défile sur mon écran en remontant.  Je sens mon cerveau protester en m’envoyant un signal de douleur, mais m’efforce de lire tout de même.

Il me faut un moment pour comprendre qu’elle me parle de Clare. Comment les nouvelles ont-elles pu voyager aussi rapidement? Elle était seule avec moi à Beacon Hills il y a moins de douze heures. En jonglant entre les conversations avec mes deux sœurs, je peux déduire aux marquages temporels des messages que c’est Rosalind qui a avisé Alice de mon état. Je soupire, le cerveau trop embrumé pour parvenir à bien suivre ce qu’elles m’ont écrit, et vais plutôt voir ce que Remy m’a écrit. Son style factuel et concis, presque télégraphique m’éclaire davantage. Il m’indique d’abord avoir la permission de Claude pour me contacter, et m’enjoint de contacter les autorités locales pour que la justice s’en mêle. Je souris faiblement à ce que je considère être de la naïveté, et son message suivant m’indique qu’il connaît bien son frangin : il argumente qu’il y a des flics qui traitent les affaires surnaturelles.

Je n’ai pas la force de débattre avec aucun d’eux et me contente de reposer mon portable. Je regarde par la fenêtre pour ce qui m’apparaît être quelques minutes encore : un instant de calme que je n’ai pas l’habitude de me servir. Il faut dire que le paysage dans mon appartement est moins inspirant qu’ici. Je détourne le regard en entendant ce qui semble être un bataillon entier dans l’escalier.

- C’est nous !
« Nous qui? » rétorqué-je, amusé, en tirant un peu davantage le drap sur moi pour me couvrir.

Faussement modeste, j’agis plutôt ainsi par respect pour Derek que je sais assez prude, et pour ne pas choquer son pupille. Je regrette de ne pas y avoir pensé plus tôt, craignant que ce geste ne les mette mal à l’aise. Oui, je fais de la projection.

Le pupille en question m’offre un bouquet d’une unique fleur dans un vase tout aussi anodin. Cela ne m’empêche pas de ressentir un certain baume à l’âme alors qu’un sourire sincère effleure mes lèvres.

« Merci Ian, c’est très gentil. J’apprécie et j’en prendrai soin. »

Le louveteau prend furtivement place sur le lit alors que Derek termine de nous servir. J’ébouriffe la tignasse blonde et lui demande comment a été sa nuit. Je la sais mouvementée, mais écoute néanmoins sa version des faits sans un mot. Je me contente seulement de lever le regard sur Derek lorsque Ian a terminé sa réponse.

« Et toi? »

Je lorgne du côté du café qu’il tient d’une main. Malgré son repas dans ses mains, je le devine tendu. Il me rappelle un enfant puni, d’une certaine façon. Je ne peux l’observer plus longtemps, car Ian semble décider de jouer à l’infirmier avec moi. Il me pose des questions que je sais lui avait déjà posées, et me demande même d’exécuter quelques mouvements qui n’ont rien à voir avec une blessure au torse. Je n’en pipe pas mot et me prête au jeu. Lorsque je grimace car un faux mouvement a étiré mon abdomen et donc la plaie qui s’y trouve, ravivant la douleur, Ian semble très préoccupé.

« Ce n’est rien. Je n’ai pas l’habitude d’être immobile aussi longtemps, c’est tout. Mes os sont en train de se pétrifier. »
- C’est vrai ça? C’est possible?
J’éclate de rire, légèrement coupable. D’un geste réflexe, ma main protège la zone blessée.
« Ce n’est pas vrai, mais c’est possible. Cela ne se fait pas rapidement, par contre. Il faut des années. »
- Promis?

J’opine, et il me parle d’un dessin animé qu’il a vu, où une dame avec des cheveux serpents transforme les gens en statue. Le mythe de Thésée, donc. Ian ne me parle cependant pas du héros au bouclier miroitant et se contente de dire qu’il ne veut pas qu’on se statufie. Je me mords les lèvres en comprenant qu’il inclus Derek par crainte, j’imagine, de perdre son mentor comme il a perdu ses parents. Je me sens bien con d’avoir manqué une telle occasion de me taire.

Pour faire diversion, je tends le bras vers le verre au contenu d’une consistance et couleur indéfinissables que je devine m’être destiné. Le blondinet le saisit immédiatement et me le passe.  Ce truc empeste. Je le tiens presque à bout de bras et mon faciès exprime bien malgré moi la répugnance que la boisson m’évoque. Derek m’explique sommairement ce dont il s’agit, et ne se montre guère encourageant sur la qualité gustative du produit. Je tente de me rassurer, ou de me convaincre : l'infusion ne peut être pire que les shakes protéinés, ni que les smoothies que ma soeur et notre cousine préparaient à une époque trop peu lointaine pour en adoucir le souvenir. Ian renchérit. Devant le ton impérieux de mon infirmier, je lève le regard sur Derek, cherchant à savoir si je suis un soignant aussi strict et inflexible. Le lâche noie son amusement derrière une gorgée de café et je préfère croire que Ian ne m’imite pas, mais joue plutôt un rôle. Ou bien qu’il laisse entrevoir une facette de sa personnalité généralement cachée, mais dévoilée par le renversement des relations d’autorité.

Devant l’insistance de mon habituel patient, je saisis le contenant et en engouffre le contenu. Je me le répète : il est impossible que ce soit pire que les concoctions de ma sœur. Pourtant, ça l’est! J’ai beau plaquer ma langue au fond de ma mandibule et déployer mon œsophage pour que le liquide grumeleux passe aussi directement que possible, sans que je n’aie l’occasion de le goûter, rien n’y fait. Pardi! C’est impossible qu’il ait ajouté du miel : je ne le détecte pas. Pis encore, j’ai l’impression que cette saveur résistera à mille lavage buccaux. J’espère seulement que mes vêtements n’en prendront pas l’odeur, comme c’est parfois le cas avec certaines cuisines ethniques.

Mon endurance physique tout comme ma volonté sont mis à rude épreuve. Pourtant, lorsque je repose le verre, les larmes aux yeux, il est aussi vide qu’il est raisonnable de l’attendre, même d’un surhomme tel que Derek ou moi. Des substances qui n’ont pas le bon goût d’en avoir : il ne plaisantait pas. Je ne porte pas attention aux exclamations de Ian.
« Je peux avoir une gorgée de café, par pitié? »

Je réalise alors qu’il se passe quelque chose. Une douce chaleur vient atténuer l’inconfort de ma blessure. Je ne risque pas de l’avouer, mais cela fait du bien de ne plus avoir cette sensation constante. J’étais peut-être en train d’en oublier la présence, mais elle était bel et bien là, sournoise.  Je regarde ce qu’il reste d’oeufs et de toast sur mon plateau. Mon appétit est coupé, malgré les gargouillis de mon estomac. Derek qui trône toujours sur son fauteuil avec son sourire imbécile – c’est dit affectueusement – m’irrite légèrement. C’est ce qui arrive aux faux-jetons!

« Tu n’aimerais pas venir plutôt t’asseoir avec nous? »

Je me hisse par la force des bras et me glisse de quelques centimètres, puis j’enjoins Ian à se rapprocher de moi pour faire de la place à son tuteur. Il ne m’écoute pas et quitte plutôt le matelas pour tirer son oncle-cousin-alpha par la main. Brave petit! Je profite de cet intermède pour stabiliser le plateau qui avait suivi mon mouvement, et je vide le jus d’orange à son tour. J’espère que ma vessie saura se contenir. Le goût acidulé aide à rincer celui de la potion de Mastef.  Suffisamment pour que terminer mon repas ne tienne plus de la pensée magique.

« Je préfères tes recettes à celles de ta druide », complimenté-je en hésitant sur le dernier mot. C’était bien le terme qu’il avait employé pour désigner la femme aux chats?

Lorsque je dépose mes couverts, repus et exténué, je soupire longuement. J’écoute la discussion entre mes hôtes pendant que Ian termine ses céréales – elles doivent être particulièrement tièdes et ramollies depuis le temps – en m’efforçant de ne pas dodeliner du crâne. Derek m’aperçoit en train de bâiller derrière ma main et indique à Ian que j’ai besoin de davantage de repos. Cela m’ennuie : je n’aime pas être traité comme un enfant, même s’il a bien raison dans le choix de traitement qu’il m’impose. Je passe à nouveau la main dans les cheveux de Ian et lui présente une requête:

« Merci pour le petit-déjeuner. Après ma sieste, j'aimerais avoir une discussion de grandes personnes avec Derek. Tu ne nous écouteras pas, n’est-ce pas? »
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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyMer 22 Fév 2023 - 17:26

Passé Contemporain


J’avais un doute quant à la docilité de Jay à boire le breuvage prescrit par Mafdet. Certes avec une grimace explicite, il s’est toutefois plié à l’épreuve. J’en déduis un bon niveau de confiance de sa part à mon égard, ce qui réchauffe mon cœur. La présence de Ian doit aussi faire pencher la balance. Je n’ai aucun intérêt à une quelconque mauvaise farce ou trahison. Je guette les bruits de son corps, sa gestuelle. Il ne faut pas longtemps pour que sa tension se dissipe : la douleur reflue, le poison se neutralise progressivement. Sa nature surnaturelle va enfin pouvoir se mettre à l’œuvre et refermer sa vilaine blessure. Rassuré, je souris.

Ma situation avec Jay est pour le moins bancale, bâtie sur la base inconstante d’une rencontre fortuite qui nous a conduits sur un plan cul. Un unique rendez-vous alourdi par les ennuis de Ian et le sérieux des soins prodigués à son encontre. Un état de fait dont j’ai l’entière responsabilité. C’est moi qui l’ai pressé de s’occuper de Ian, alors que je m’étais enfui comme un voleur de chez lui. De fait, Jay s’occupe de nous deux. L’amalgame entre vie privée et professionnelle s’est inversé hier soir quand il m’a appelé à l’aide.

J’ai un tas de questionnements dont je n’ai pas envie de partager les errances. Jay est une abeille butineuse qui prend son plaisir et se régale de fleur en fleur. Si pour l’heure, je ne suis pas prêt à me fixer à nouveau, je n’ai pas non plus l’âme à me disperser. Je ne sais pas séparer sexe et affectif comme semble y arriver l’Oméga. Je désire clairement le garder parmi mes intimes.

Sans le faire fuir.
Tout un programme.
Pour l’heure, ce n’est pas le problème le plus urgent.

- Tu n’aimerais pas venir plutôt t’asseoir avec nous ?

Ian poursuit son jeu de chef de maison et s’empresse de dégringoler du lit pour venir me tirer par la main. Il est sensible à l’humeur des gens et aux non-dits. Il a les bases pour devenir un chef de meute charismatique. Je me plais à penser qu’il a hérité du meilleur de Ruby et de Peter. Je m’installe après avoir déplacé le plateau de Ian vers le pied du lit où il a élu domicile.

- Je préfère tes recettes à celles de ta druide.
- Merci. Ce n’est pas un exploit, Mafdet est une piètre cuisinière. C’est son mec qui fait à manger. Seule, elle se nourrit de litres de lait et de poissons crus.

Je ne mentionne pas les croquettes pour chat au saumon dont elle raffole. Elle paraît déjà assez sorcière comme ça. Ian s’est rappelé qu’il avait faim et boulotte ses céréales. De mon côté, la nuit a été trop mouvementée et m’a coupé l’appétence. Après mon café et un toast, je croque dans une pomme. À côté de moi, Jay reprend de l’appétit après l’immonde breuvage. Ses gestes sont plus déliés, moins tendus. Mafdet a tapé dans le bon antidote. Le poison a tout de même fait des ravages, allié à la profonde entaille, il a puisé dans les réserves du thérapeute qui ne peut masquer un bâillement.

- Ian ? Jay a besoin de repos. Tu peux aller t’amuser un moment. Je range le petit-déj’, puis on fera ta toilette.

Le louveteau me répond sans articuler, la bouche pleine de céréales molles. Il hoche la tête vigoureusement. Jay l’intercepte avant qu’il descende du lit.

- Merci pour le petit-déjeuner. Après ma sieste, j'aimerais avoir une discussion de grandes personnes avec Derek. Tu ne nous écouteras pas, n’est-ce pas ?

Ian hoche à nouveau la tête puis me regarde en attente d’instructions.

- T’iras regarder ton dessin animé dans le bureau.
- Oui !

Cette pièce est le sacro-saint du manoir. Un endroit dédié aux adultes. Chad, à la demande de Peter, avait isolé phonétiquement ce coin-là de la maison. Une option plus confortable que la cave où ma mère descendait avec ses invités quand elle voulait parler sans que le reste de la meute entende. Loin d’y voir une punition, Ian accueille cette option comme un privilège. Mon cousin étouffe un bâillement, lui non plus n’a pas beaucoup dormi cette nuit. Il sort de la chambre sans plus nous calculer, son esprit certainement concentré sur sa prochaine action.

Je rassemble les reliefs du petit déjeuner aidé par Jay qui fait sa part, moins gêné, me semble-t-il, dans ses mouvements. Je ne sais pas déchiffrer sa mine encore pâle et son regard fatigué.

- T’es le bienvenu, avancé-je sous l’impulsion de l’aider à ne pas se sentir redevable.

Le bienvenu, tant qu’il n’apporte pas du danger. Je laisse l’eau et ce qu’il reste de jus de fruit sur la table de chevet et soulève les plateaux encastrés l’un dans l’autre, la vaisselle entassée par-dessus.

(…)

J’ai rangé la cuisine, le lave-vaisselle ronronne sur le programme éco. J’espère que Jay a réussi à se rendormir. J’image qu’à l'instar de moi, il doit ressasser son agression. Je lui sais gré d’avoir fait le premier pas pour l’explication de ce qu’il s’est passé hier soir. Il est préférable que cela vienne de lui.

Dans sa chambre, je trouve Ian étalé sur son lit, le pouce dans la bouche, monsieur Loup serré contre lui. Il grogne un peu, n’a pas envie de prendre son bain.

- C’est important de se laver. On fait la douche à la place du bain. D’accord.
- Hum.

(…)

J’installe Ian dans le grand fauteuil de cuir de son père. Je bascule le dossier en prévision de la sieste qui ne va pas tarder à venir. Ian papillonne des yeux. La toilette l’a un peu réveillé, mais son rythme lent accuse sa veille cette nuit pendant mon absence. Je lance son dessin animé préféré sur l’écran de l’ordinateur et le couvre d’un plaid récupéré sur le canapé du salon. Il a déjà les yeux mi-clos et monsieur Loup niché au creux de son épaule quand je ferme la porte.

Je remonte à l’étage à pas de loup, passe la tête dans l’entrebâillement de ma chambre : Jay dort. Sans un bruit, je récupère mon ordinateur portable posé dans le coin bureau, des fringues propres et laisse le convalescent au pays de Morphée. J’ai investi depuis peu le bureau de Peter pour travailler. Je reculais ce moment qui signifie un peu l’abandon de tout espoir de le revoir un jour. J’utilise la salle de bain de Peter et Ruby pour ne pas gêner Jay dans son sommeil réparateur.

(…)

À mon aise en jean-t-shirt sur le canapé du salon, les pieds nus posés sur un coussin sur la table basse, l’ordinateur posé sur les cuisses, j’ouvre ma boîte mail. Une cinquantaine de mails m’attendent. Je me lance dans un premier tri, un mug de café à portée de main. J’expédie ce qui me réclame peu de temps avant de me plonger sur les dossiers plus conséquents. Sous la fenêtre des mails, celle des trackers boursiers clignote tel un sapin de noël : en rouge les valeurs en chute, en vert celles qui montent.

Le manoir est paisible. J’ai arrêté la chaîne pour enfant dans le bureau et entrouvert la fenêtre avec la sécurité anti-intrusion : Ian dort profondément. Je préfère qu’il soit bercé par le chant des oiseaux que les âneries télévisuelles.

Dans cette atmosphère paisible, j’abats mon travail avec une belle efficacité. Il me reste encore l’inconnue sur les circonstances de l’agression de Jay, pourtant je reste serein. S’il y avait un danger immédiat, j’ose espérer qu’il m’aurait averti. Je pense un moment qu’il pourrait surévaluer sa maîtrise sur cet événement, pour vite écarter l’idée. Il ne sert à rien de me laisser gagner par l’inquiétude.

(…)

Je remarque sa présence à l’ombre qui se projette devant moi. Absorbé par le travail, je n’ai pas entendu Jay descendre. Il a les cheveux humides et des vêtements qui m’appartiennent. Je le coupe avant qu’il s’en excuse.

- Tu as bien fait. Tes fringues sont souillées.

J’enregistre mon travail d’un rapide CTRL S et baisse l’écran de mon portable pour le poser en sécurité sur la table basse.

- Comment te sens-tu ? Tu veux boire quelque chose  Encore faim ? Je pointe du menton, la porte du bureau. Ian s’est endormi sitôt installé devant son dessin animé. La pièce est insonorisée. On peut parler à la cuisine ou dans ma chambre si tu préfères plus de confort.
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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyLun 27 Mar 2023 - 3:50


Passé Contemporain ω Derek Hale


Je grimace franchement à la mention du poisson cru. Quelque chose me dit qu’il ne s’agit pas de sashimi. Le lait ne me marque pas de la même manière : même si ce n’est pas dans le tempérament habituel de Derek, j’imagine bien qu’il s’agit simplement d’une hyperbole. Je dévore en silence le petit-déjeuner devant moi et Derek met rapidement fin à ce moment de détente lorsqu’un bâillement impromptu vient me trahir.

L’alpha renvoie le louveteau en lui donnant quelques consignes. Je mets ce temps à profit pour terminer le kiwi dans mon assiette et tout empiler sur le plateau. Derek semble méprendre ma bonne éducation pour un sentiment différent : une volonté de payer ma nuit, peut-être, et m’assure que je suis le bienvenu. Je lui envoie un sourire un peu goguenard avant de cacher un nouveau bâillement derrière ma main. Je ne sais pas s’il doute de sa propre hospitalité.

« Je le sens bien, merci. »

Pourquoi ai-je soudainement l’impression que toutes ses politesses sont étranges? À la manière d’un non-dit qui serait venu envahir l’atmosphère entre nous et la gonfler comme un ballon de baudruche, tendu et imprévisible.  Je laisse aller, en espérant qu’il se ratatine de lui-même et de pouvoir éviter cette discussion malaisante sur ce qui me semble être la nature de notre relation : mon appel d’hier à chambouler notre dynamique et le lien d’autonomie libertine entre nous. Il devrait suffire de recommencer à agir comme nous l’avons toujours fait pour que tout rentre dans l’ordre. Prétendre jusqu’à atteindre*, comme on dit. 
 
Je passe quelques minutes à revisiter les messages que j’ai reçus depuis hier soir, avant de me caler plus confortablement pour espérer atteindre le sommeil.  Je me tourne sur le côté, mes pensées se tournant constamment vers Clare et les conversations virtuelles avec mon ancienne famille. Habitué de trouver un sommeil rapide et serein, il me semble que cela me prend une éternité à fixer le mur fenêtré avant que ma conscience ne s’apaise et que je retrouve Morphée, une larme logée dans le creux de mon nez.

C’est le cou douloureux, dans un drôle d’angle, que je me réveille. À en juger par l’écho de la pièce, ma trachée obstruée m’a soutiré quelques ronflements. Je me masse le cou d’une main prudente avant de m’étirer et d’étudier la mobilité de mon corps. Je remarque un progrès évident depuis mon dernier repas. Confiant, je bascule les jambes au bord du matelas et me pousse en position assise, afin d’éviter un mouvement malencontreux à l’abdomen, qui raviverait la plaie. Nouveaux étirements, nouvelles vérifications : mon verdict de professionnel est que je devrais encore être en état suffisamment bon pour me lever. La douleur persiste, désormais sourde mais toujours prenante. Comment les humains font-ils pour vivre ainsi au quotidien?

Je m’avance doucement jusqu’à la salle de bain adjacente à la chambre de Derek. J’essaie de ne pas faire trop de bruit, malgré la futilité de mon intention dans une maison de lycanthropes. Au moins je fais preuve de civisme et de considération, à défaut de pouvoir m’assurer de ne pas les déranger. Je me lave d’abord les mains à l’eau savonneuse et me rince le visage à l’eau fraîche. Je m’éponge à l’aide de la serviette à main, en fixant mon reflet, guère flatteur. J’hésite un instant à fouiller, puis j’ouvre le tiroir sous le lavabo d’une main assurée. Quelques portes plus tard, je trouve dans la lingerie un gant de toilette. Je le rince en soupirant et le passe sur mes plaies. Un filet d’air aspiré entre mes lèvres en guise de protestation, je réalise la sensibilité de ma plaie qui déjà semble bien moins fatale que cette nuit. Une fois la zone poignardée nettoyée, j’entreprends une toilette de chat, non sans pester mentalement contre la contrainte supplémentaire imposée à ma main ainsi emmitouflée. Mon pantalon rejoins rapidement mon gilet au sol, alors que je m’asseois sur le rebord de la baignoire.

Je termine de rincer mes cheveux et plonge le gant de toilette dans l’eau froide afin d’éviter de le tacher durablement. Je l’essore à deux reprises et retourne dans la chambre, mes vêtements à la main. Un message d’Alice demandant une preuve de mon état m’attend sur mon portable. Je souris en roulant des yeux. Ce qu’elle peut être chiante quand elle se découvre une fibre maternelle! Je parcoure le rangement de Derek à la recherche de fringues propres pour rassurer ma sœur. J’opte pour un pantalon en molleton, qui me permet d’ajuster le cordon à ma taille. Je roule le bas des jambes pour en ajuster la longueur, avant d’enfiler un t-shirt tunisien, gris comme la moitié du contenu du placard. Cette fois, la différence entre ma silhouette et celle de Derek ne peut être dissimulée. Heureusement que ce n’est pas lui qui a eu à fouiller dans mon armoire! Mes chemises n’auraient pas survécu...

J’envoie un message vidéo à Alice, en m’assurant que la luminosité ambiante donne à mon teint un peu de sa rougeur naturelle. Je relève le gilet sur la blessure qui cicatrise au rythme d’une étoile de mer, me semble-t-il. C’est étrange de me retrouver dans les vêtements de Derek. Outre les dimensions, c’est l’odeur de sa lessive mélangé à son odeur corporelle, qui me perturbe. Je n’ai que très rarement porté seulement les fringues d’Ollie, qui était de mon gabarit. Je termine le verre de jus, et le repose sur la table de chevet, le temps de terminer ma routine de réveil.

Alors que l’eau de la chasse est tirée, Alice répond d’une série de gifs à mon message. Je lui envoie un meme en retour et vais saisir les deux verres sur la table de nuit. Je descends l’escalier à pas de loup et dépose le verre vide près de l’évier de la cuisine, après un rinçage sommaire. Je poursuis ma recherche du maître des lieux. Je le retrouve rapidement, dans le salon. J’arrive par derrière, sans que ce ne soit intentionnel. Je peux observer un instant les lumières qui s’agitent sur son écran, puis râcle ma gorge pour annoncer ma présence.

« Je t’ai emprunté des vêtements », indiqué-je. Tous, à l’exception de mon slip : il y a bien des limites. Un petit sablier apparaît sur l’écran et le portable se repli sur lui-même. Je n’aime pas le terme que choisi Derek, bien qu’il ait raison que le linge que je portais hier est sale et finira à la poubelle, sans chance de rédemption. Je lui indique d’un geste le verre d’eau que j’ai à la main, avant de répondre à sa question préalable.

« Je me sens mieux. »

Mon hôte et sauveur m’indique que les risques d’être épiés par de petites oreilles curieuses sont minimes. D’un hochement de tête j’indique avoir compris et vais m’installer devant le fauteuil. La chambre est trop intime et chargée d’actes passées; la cuisine n’est pas aussi confortable que les moelleux coussins de cette pièce-ci.

« On peut discuter ici. »

J’attends un geste de l’alpha avant de m’asseoir dans le fauteuil. Je me laisse aller à une détente que je n’autorise habituellement pas à ma posture. Je grommelle de bonheur avant de réajuster ma position en quelque chose de plus sain pour la mécanique du corps humain.

« Je te dois des explications. »

Je l’admets de but en blanc, et enchaîne.

« Je sais qui m’a attaqué, hier. C’est une personne de mon ancienne meute. Un électron libre, m’a assuré leur alpha, qui a agit à leur insu. Il s’occupe de la sanctionner pour son insubordination. »

Je m’humecte les lèvres et prend une gorgée d’eau pour rétablir l’ordre de mes pensées. Si les trente-cinq premières années de ma vie ne sont pas entièrement pertinentes pour cette histoire, elles n’en ont pas moins une part importante à jouer. Je lui souris avec appréhension : cette attaque est intrinsèquement liée à ma présence ici, ainsi qu’à mon statut d’oméga. Un sujet délicat à aborder avec n’importe quel loup. Je n’aime pas risque de passer pour un défecteur ou toute autre sorte de traître, mais je dois me jeter à l’eau. Je le sais depuis que Derek est venu me trouver hier soir.

« Elle m’a attaquée parce qu’elle me tient responsable de la mort de son petit-ami. »

Le pavé est jeté dans la mare. Je lance un regard en biais à Derek, avant d’observer une toile accrochée au mur. Je soupire.

« C’est le moment où tu apprends comment je suis devenu un oméga. »

« L’an dernier, un groupe de chasseur a trouvé notre meute. Ils ont assassiné la famille de ma cousine, Angie. Notre alpha d’alors a mis du temps à réagir, ce qui a causé de la grogne chez les plus vieux. Il a finalement décidé de les envoyer contre ces chasseurs et a planqué les plus jeunes. Moi et quelques autres devions assurer leur protection. »

Un spasme agite ma mâchoire. C’était la version officielle, mais je suis depuis persuadé que Russell tramait autre chose dans son crâne. Je ne sais pas s’il avait prévu l’hécatombe, ou s’il comptait ainsi faire taire les renégats parmi ses troupes. Je ne le saurai jamais, et cela ne m’empêche pas de dormir.

« Je n’ai jamais revu papa ni maman », résumé-je. « Ce soir-là, nous sommes pratiquement devenus une meute d’orphelins. J’étais le plus vieux des bêtas survivants. Un adulte capable de reprendre sa vie en main. Ce n’était pas le cas de tous. »

Alice était au Rhodes Island, en sécurité malgré l’incertitude que cela causait à notre père. Si elle avait été avec nous cette semaine-là, je ne sais pas comment tout aurait été différent.

« J’ai questionné notre alpha sur son plan et j’ai remis ses décisions en question. Je n’avais pas prévu l’altercation qui suivrait cette confrontation. La tension était à un niveau… Tout le monde était en rogne, et quelques minutes plus tard, il gisait, abattu par Claude, le fils aîné de maman, qui s’en est mêlé. »

J’évite de mentionner le ridicule entourant le décès de Russ. Inutile de salir davantage son nom, ni de couvrir Claude de honte en mentionnant sa maladresse.

« Claude m’a banni, et je n’ai plus eu de nouvelles de personne avant hier, outre quelques vagues commentaires de ma sœur. »

Je laisse un court silence s’installer entre nous et reprends une gorgée d’eau.

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyMar 4 Avr 2023 - 12:10

Passé Contemporain


J’épie les gestes de Jay lorsqu’il s’installe dans le fauteuil en face de moi. Ses mouvements sont plus fluides, mais il évite tout gainage. Sa plaie n’est pas encore un lointain souvenir. L’empoisonneur souhaitait sa mort. Je suis à demi rassuré quand il admet me devoir des explications.

Il connaît son agresseur, comme souvent dans pareil cas. Je ne cache pas ma surprise en apprenant que le coupable est un lycan de son ancienne meute. Exit les chasseurs, une bonne chose pour Beacon Hills. Par contre les guérillas internes ne sont guère mieux. De nombreux scénarios peuvent conduire à la situation de l’oméga. On ne fait pas cavalier seul pour rien. Le malaise de Jay est palpable. Quelle violence passée l’a conduit là ? Quelle est sa part dans cette histoire ? Son ancienne meute semble perdurer et lui se retrouve seul. Je dois me faire violence pour ne pas tirer de conclusions hâtives.

- Elle m’a attaquée parce qu’elle me tient responsable de la mort de son petit-ami.

Jay me lance un regard en coin. Il n’est pas du genre à étaler sa vie, encore moins les aspects les plus sombres. J’ai ma part d’ombre, je me contente d’incliner la tête : j’enregistre ce qu’il me dit sans présager de la suite qui, je l’espère, sera honnête.

- C’est le moment où tu apprends comment je suis devenu un oméga.

Le ton de sa voix, son regard qui s’égare, tout m’indique qu’il replonge dans des souvenirs douloureux.

Des chasseurs, souvent à l’origine de nos malheurs, la proportion de loups instables est bien moindre que celle de tarés chez les humains. Un alpha que Jay semble contester : trop lent à agir, qui envoie les plus vieux et se planque avec les plus jeunes. Pour moi, le rôle d’un alpha est en première ligne, pas à l’arrière avec les plus faibles. La suite est une évidence : les bêtas échouent à combattre les chasseurs sans l’aura proche de leur alpha. Une meute d’orphelins… De quoi assurer la dominance de l’alpha.

- J’ai questionné notre alpha sur son plan et j’ai remis ses décisions en question. Je n’avais pas prévu l’altercation qui suivrait cette confrontation. La tension était à un niveau… Tout le monde était en rogne, et quelques minutes plus tard, il gisait, abattu par Claude, le fils aîné de maman, qui s’en est mêlé.

Je visualise l’histoire. Le chagrin et la peine, puis la colère contre un alpha qui n’a rien fait, ou si : il s’est protégé. Le changement de chef devenait inévitable. « Claude, le fils aîné de maman ». Pourquoi ne dit-il pas « mon frère Claude » ? Y avait-il un lien de sang avec celle qu’il nomme « maman » ?

Banni par ce Claude… Pourquoi ? Pour avoir initié cette révolte ? Pour avoir failli prendre le rang d’alpha avant lui ? Jay est une personne équilibrée toujours en contrôle. J’imagine que sa version des faits diffère de celle que pourrait donner le nouvel alpha. On n’écarte pas un lycan stable comme lui pour rien. Il est vital pour un nouveau chef de meute d’éliminer les contestataires et les éventuels concurrents. En face de moi, Jay est le malaise incarné. Je brise le silence et les tabous.

- Je te remercie pour ton honnêteté. Je craignais qu’une nouvelle bande de chasseurs sévisse dans la région.

Je me lève, décale mon ordinateur avant d’enjamber la table basse pour m’asseoir dessus, mes genoux contre les siens.

- Les histoires de familles c’est souvent du lourd, et plus encore quand tu ajoutes la composante garou. C’est pour ça qu’au fil des années je me suis fait une autre idée de ce que doit être un alpha, loin du cliché du chef de meute. Cela te confère de la puissance, de la force, j’ai testé et renoncé… Je te raconterai ça un autre jour. Une histoire d’embrouille familiale par jour suffit à plomber le moral.

Je pose mes mains sur ses cuisses, serre un peu ses quadriceps.

- Sois assuré de mon aide. De mon écoute aussi. Il y a un autre alpha en ville, Shepherd. Il est prof au lycée. Sa meute est un peu plus grande, mais il est plus dans le style d’accueillir les chiens égarés. Nous sommes solidaires. Tout ça pour dire : n’hésite jamais à demander mon aide. J’agirai par fraternité et altruisme. Je ne chercherai jamais à te « récupérer » comme bêta, mais plus comme un ami.

Ma main quitte sa cuisse pour cueillir sa joue.

- Si cette mise au point te convient, je te propose d’investir la cuisine et réfléchir quoi préparer à manger.

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Jay Knezevic

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyVen 19 Mai 2023 - 1:51


Passé Contemporain ω Derek Hale


J’avale l’eau en observant la pièce, une nonchalance feinte dans mon attitude. Je laisse Derek terminer de se faire un jugement. Je me plais à imaginer que la nature de notre amitié et ce qu’il connaît déjà de moi jouerons en ma faveur. Tout comme l’aide comme j’ai prodiguée à son foyer. Je dois admettre que si l’alpha me mettait à la porte, la perte de son bêta me peinerait grandement. Je croise le regard de Derek avant que mes prunelles ne s’accrochent à une toile au mur. Je ne la voie pas et l’oublie dès que le timbre sec de Derek rompt le silence.

Un sourire misérable s’empare de mon visage comme d’une demande en pardon. J’ose espérer que si j’avais eu des chasseurs aux trousses, j’aurais eu la décence de ne pas pointer dans la direction du manoir. Seul et paniqué, il est toutefois difficile de prévoir de nos actes. J’inspire profondément, et soupire en retour de balancier. La solitude de cette petite ville m’étouffe tout à coup. Ce temps est mis à profit par mon hôte pour me se rapprocher de moi. Au moins, je sais que je n’ai pas perdu mon adorable patient.

Le contact du Derek, même à travers la toile de nos pantalons, vient ajouter une chaleur réconfortante à ses propos. Je l’écoute avec attention, cherchant dans le fond de ses yeux un indice sur ses propres drames. Ma mâchoire se tend alors que je réalise l’impact potentiel de mes aveux; de m’être ainsi dévidé les tripes. Sa promesse de me rendre l’honneur me réchauffe d’autant plus le coeur qu’elle ne rend nos escapades sexuelles dangereuses.

Ma main se dépose d’elle-même sur celle de Derek alors qu’il me promet aide et écoute. Je me fiche bien de cet autre alpha dont il me parle. C’est d’amitiés qu’il me manque, et alors que je hoche de la tête pour marquer ma compréhension, il y répond comme s’il avait compris ce qui se tramait dans mon crâne. Je saisis sa main sur ma joue et la redescend sagement à mi-hauteur.

« Ne tente pas le diable », murmuré-je avant de la manœuvrer jusqu’à ses cuisses pour lui intimer de rester assis.

« Je ne suis pas prêt à rejoindre une nouvelle famille, mais je garderai son nom en tête lorsque j’y serai prêt. »

Je laisse le silence passer, et cherche des mots qui ne soient pas qu’un rappel de ma douleur. Qu’ils sachent faire écho à ces sentiments que j’embouteille habituellement si facilement. Cette peur, surtout. Qu’elle ait raison. Je serra finalement les mâchoires, une fois de plus. J’accuserai ma blessure, s’il a l’audacité de demander.

« Je sais qu’elle a tort, mais ses accusations tournent en boucle dans ma tête. Je comprends son point de vue. Si je ne l’avais pas attaqué, Russ serait toujours vivant. »

Car il est évident pour moi qu’il n’était pas à armes égales dans ce duel, et que la résultante était inévitable.

« Owen ne se serait pas attaqué seul aux chasseurs. Il serait resté avec son père – Russ, notre alpha – et sa copine ne se serait pas obligée de venger leurs morts dans une ruelle de Beacon Hills. C’est qu’une ado, Derek. Je ne peux pas lui en vouloir. »

Elle est plus jeune que Remy, encore, bordel. J’ai un sourire nerveux à la pensée de ce doux rêveur. Bougre d’idéaliste qui pense que son futur métier me serait d’une quelconque utilité. Je me ressaisis rapidement, réalisant combien mes canaux lacrymaux sont distendus. D’un réflexe, je les contracte. Mon pouce gratte à deux reprises le bout de mon nez.

« Le point positif dans cette histoire, c’est que Claude a permis à mon demi-frère et ma demi-sœur de discuter avec moi. »

Non seulement cela adoucit le poids du bannissement, mais « c’est ainsi que j’ai su que Clare est désormais aussi une oméga. »

Je n’en tire aucune satisfaction. Pas la moindre once de joie. Ni de répit. Elle a certes perdu en ressources, mais pourra se consacrer sur sa vengeance, à moins de périr avant. Pris d’un élan de lucidité ou de folie, je me saisis de mon portable et dicte un message vocal à ma cadette.

« Dis à Claude de la garder dans la meute, Rosa. Elle a besoin de vous, RJ aussi. »

Owen n’était pas fils unique, après tout. Je regarde Derek. C’est peut-être une faiblesse de ma part, mais ce n’est pas ce que je me demande à l’instant.

« Je n’ai pas peur qu’elle ne revienne. Je ne veux  qu’éviter une hécatombe. Les tragédies grecques ne sont bonnes que sur scène. » C’est la meilleure façon qui me vient en tête pour quérir son avis. Je ne peux évidemment pas demander ouvertement son aide. « S’il le faut, je retournerai auprès d’eux pour régler cette situation une bonne fois pour toute. »

Quitte à la combattre, s’il le faut, sans que cela ne soit létal.

<…>

Quelques minutes plus tard, j’ai écouté le conseil de mon ami et rangé mon portable. Je lui parle de ma soeurette, Rosa, alors que nous nous levons pour nous rendre à la cuisine. Le cordon trop long du pantalon m’oblige à le réajuster à quelques reprises.

« Tu as du poulet? Rosa raffole de ma salade thaï au poulet. » Enfin, celle d’Oliver, mais je ne voie pas l’intérêt de le mentionner à mon hôte que la recette provient de mon ex. Je liste quelques autres ingrédients clés. Après avoir insisté pour que nous portions tous deux un tablier, nous mettons la main à la pâte. Enfin, surtout Derek vu mes troubles vestimentaires et la cicatrice sur mon abdomen.

« Je te filerai la recette, si cela plaît à Ian. » Un repas sain, équilibré et riche en cette chose que trop de gens répugnent : des légumes.  

- Si quoi me plaît? Ça sent bon.

Je me retourne pour voir un Ian aux yeux encore bouffis nous rejoindre. Il tient Monsieur Loup d’une main et, de l’autre, il va directement chercher les couverts dans un tiroir. C’est un garçon serviable qui ne cesse de m’impressionner.
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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyVen 9 Juin 2023 - 22:16

Passé Contemporain


D’ordinaire, Jay est tel un beau livre à la couverture élégante et la tranche dorée. Un bel ouvrage plaisant à regarder. Un trésor verrouillé de multiples serrures. Un journal intime au contenu inaccessible. L’espace d’un instant, il m’a permis de feuilleter quelques pages.

- Ne tente pas le diable, murmure-t-il. Je ne suis pas prêt à rejoindre une nouvelle famille, mais je garderai son nom en tête lorsque j’y serai prêt.

Je hoche la tête sans réellement savoir ce que j’acquiesce. Sa phrase sur le diable peut prendre des significations antagonistes. Je reste assis à l’observer. Sans pudeur, je détaille ses traits. Jay se bagarre contre lui-même. Devant ce combat muet, je choisis le silence et la patience pour que ce beau livre ne se referme pas à double tour.

- Je sais qu’elle a tort, mais ses accusations tournent en boucle dans ma tête. Je comprends son point de vue. Si je ne l’avais pas attaqué, Russ serait toujours vivant.

Avec des si, je serais président ! La conscience est une belle garce à toujours trouver une faille et vous mettre en défaut. Je conserve mon silence, il ne sert à rien que j’énonce des évidences. Jay a besoin de lâcher du lest, sans que je me saisisse de cette surcharge mentale. Enfin pas dans l’immédiat. La meilleure des compassions reste l’écoute.

- Owen ne se serait pas attaqué seul aux chasseurs. Il serait resté avec son père – Russ, notre alpha – et sa copine ne serait pas obligée de venger leurs morts dans une ruelle de Beacon Hills. C’est qu’une ado, Derek. Je ne peux pas lui en vouloir.

Je laisse échapper une grimace. Sans mes conneries d’ado, Paige serait encore en vie. L’adolescence est peut-être la période de notre vie la plus dangereuse : les raisonnements simplistes d’un enfant coincé dans un corps d’adulte chamboulé par les hormones. La meilleure des bombes.

- Le point positif dans cette histoire, c’est que Claude a permis à mon demi-frère et ma demi-sœur de discuter avec moi. C’est ainsi que j’ai su que Clare est désormais aussi une oméga.
- Une bonne chose, que tu puisses reparler librement à ceux qui te sont chers, dis-je en rompant enfin mon silence.

La famille reste pour moi un sujet sensible. Je vois Jay, pris sous le coup d’une impulsion, se saisir de son téléphone et dicter un message. Puis il me regarde comme pris en faute.

- Je n’ai pas peur qu’elle ne revienne. Je ne veux qu’éviter une hécatombe. Les tragédies grecques ne sont bonnes que sur scène.
- Je confirme, soufflé-je, quand je lus dans son regard le besoin de légitimation.

Je presse sa main dans la mienne, comme pour extraire le reste de boue qui salit sa conscience.

- S’il le faut, je retournerai auprès d’eux pour régler cette situation une bonne fois pour toutes.
- C’est tout à ton honneur. Fais tout pour conserver des liens avec ta famille. L’entente n’a pas besoin d’être parfaite, mais garder le contact permet de continuer de se construire. Quand tu n’as plus personne, la solitude est parfois douloureuse.

(…)

Jay poursuit sur un ton plus léger quand nous investissons la cuisine. Il me parle de sa sœur, me demande si j’ai certains ingrédients pour nous concocter une salade dont il ravit les papilles de Rosa. Je sors au fur et à mesure ce qu’il me demande. J’aime ce moment, ensemble. Je sais que je ne dois pas m’emballer, mais avec l’affection qu’à Ian pour son thérapeute, sa présence ici, vêtu de mes fringues, l’ambiance prend une tournure familiale qui me réchauffe et me glace en même temps. Je me sens pris dans une douce quiétude, un bonheur que je sais éphémère. Jay est un consommateur d’amour physique. Après l'histoire qu'il m'a dévoilé, je pourrais voir dans son attitude une forme de fuite. Je reste lucide, mon analyse va dans le sens de mon désir.

- Je te filerai la recette, si cela plaît à Ian.
- Si quoi me plaît ? Ça sent bon.

La scène se joue avec un naturel qui me lacère. Je ne suis pas le seul à m’attacher à cet homme aux multiples facettes. Je souris pour cacher mes doutes, puis ébouriffe les cheveux de Ian qui met la table sans que j’aie eu besoin de le lui demander. Je n’y suis pour rien dans son affabilité, c’est le fruit de l’éducation de Peter. Ruby était plus permissive que mon oncle.

Lorsque Ian tente de saisir les assiettes réservées aux grandes occasions, cela confirme mon intuition : il essaye de plaire à Jay. Quoi de plus normal ! Son thérapeute est gentil, il est à son écoute, il lui parle comme il le ferait avec une grande personne. Je ne peux pas prévenir Ian que Jay ne fait que son travail. Qu’il sera difficile de faire la part entre le professionnel et l’ami.

Certes, ses confidences sur sa famille prouvent sa confiance à mon égard et donc un certain niveau d'amitié. Un lien un peu plus fort qu’avec ses autres compagnons de soirée.

Ne pas s’emballer, aimer c’est souvent souffrir. Mais rester seul, c’est se bloquer le dos comme un con sur sa terrasse. Je somatise mon mal-être. Le savoir ne m’aide même pas. Garce de conscience. Prendre ce qui vient, ne pas se projeter : facile à dire… Ian s’extasie sur la salade-du-docteur-Jay. Difficile de savoir s’il ment : son cœur bat à la chamade tant il est content de ce repas à trois. Mon téléphone vibre dans ma poche : un message que je lis en secouant la tête. Si Mafdet nous a mis à la porte au milieu de la nuit, elle ne s’en inquiète pas moins.

- Mafdet, mon émissaire, demande comment va le beau gosse.

Je ne sais pas ce dont se souvient Jay de la féline. Tôt ou tard il finira par la rencontrer. Le plus tard possible j'espère, même si Jay lui doit sûrement la vie. Je ricane à la réponse du thérapeute. Je lui précise la nature de Mafdet pour conforter son impression.

- Un chat émissaire d’un loup, pathétique n’est-ce pas.
- Af, c’est une énorme panthère ! contredit Ian. Je peux monter sur son dos. C’est tout doux.
- T’en as de la chance ! me moqué-je gentiment. Ça te dit de prendre le café dehors sur la terrasse ? J’ai un fauteuil où tu devrais pouvoir t’asseoir sans trop forcer sur ta plaie.

Ian guide son malade tandis que j’en profite pour remplir le lave-vaisselle et nettoyer la table pendant que le café coule. Quand je les rejoins avec deux tasses fumantes, je trouve Jay installé comme un pape, plaid sur les jambes et monsieur Loup coincé sous l’un de ses bras.

- Ce soir, tu devrais aller nettement mieux. Tu as déjà meilleure mine qu’avant manger. Tu peux rester la nuit si tu préfères ou je te ramènerai devant chez toi. On avisera.

Je lance une perche. S’il s’empresse d’accepter que je le raccompagne que devrai-je en déduire ? L’envie de rester peut aussi être un simple confort pour lui : il reste sous le choc de cette attaque qui se voulait meurtrière.

- T'en reveux ? demandé-je en me levant et agitant ma tasse vide.

En passant, ma main s’égare quelques secondes sur son épaule, puis je retourne à l’intérieur. Ian me suit et me demande s’il peut jouer aux Legos dans sa chambre. Ce que j’accepte avant de retourner tenir compagnie à Jay avec nos tasses pleines.

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- Ne tente pas le diable, murmure-t-il. Je ne suis pas prêt à rejoindre une nouvelle famille, mais je garderai son nom en tête lorsque j’y serai prêt.

Je hoche la tête sans réellement savoir ce que j’acquiesce. Sa phrase sur le diable peut prendre des significations antagonistes. Je reste assis à l’observer. Sans pudeur, je détaille ses traits. Jay se bagarre contre lui-même. Devant ce combat muet, je choisis le silence et la patience pour que ce beau livre ne se referme pas à double tour.

- Je sais qu’elle a tort, mais ses accusations tournent en boucle dans ma tête. Je comprends son point de vue. Si je ne l’avais pas attaqué, Russ serait toujours vivant.

Avec des si, je serais président ! La conscience est une belle garce à toujours trouver une faille et vous mettre en défaut. Je conserve mon silence, il ne sert à rien que j’énonce des évidences. Jay a besoin de lâcher du lest, sans que je me saisisse de cette surcharge mentale. Enfin pas dans l’immédiat. La meilleure des compassions reste l’écoute.

- Owen ne se serait pas attaqué seul aux chasseurs. Il serait resté avec son père – Russ, notre alpha – et sa copine ne serait pas obligée de venger leurs morts dans une ruelle de Beacon Hills. C’est qu’une ado, Derek. Je ne peux pas lui en vouloir.

Je laisse échapper une grimace. Sans mes conneries d’ado, Paige serait encore en vie. L’adolescence est peut-être la période de notre vie la plus dangereuse : les raisonnements simplistes d’un enfant coincé dans un corps d’adulte chamboulé par les hormones. La meilleure des bombes.

- Le point positif dans cette histoire, c’est que Claude a permis à mon demi-frère et ma demi-sœur de discuter avec moi. C’est ainsi que j’ai su que Clare est désormais aussi une oméga.
- Une bonne chose, que tu puisses reparler librement à ceux qui te sont chers, dis-je en rompant enfin mon silence.

La famille reste pour moi un sujet sensible. Je vois Jay, pris sous le coup d’une impulsion, se saisir de son téléphone et dicter un message. Puis il me regarde comme pris en faute.

- Je n’ai pas peur qu’elle ne revienne. Je ne veux qu’éviter une hécatombe. Les tragédies grecques ne sont bonnes que sur scène.
- Je confirme, soufflé-je, quand je lus dans son regard le besoin de légitimation.

Je presse sa main dans la mienne, comme pour extraire le reste de boue qui salit sa conscience.

- S’il le faut, je retournerai auprès d’eux pour régler cette situation une bonne fois pour toutes.
- C’est tout à ton honneur. Fais tout pour conserver des liens avec ta famille. L’entente n’a pas besoin d’être parfaite, mais garder le contact permet de continuer de se construire. Quand tu n’as plus personne, la solitude est parfois douloureuse.

(…)

Jay poursuit sur un ton plus léger quand nous investissons la cuisine. Il me parle de sa sœur, me demande si j’ai certains ingrédients pour nous concocter une salade dont il ravit les papilles de Rosa. Je sors au fur et à mesure ce qu’il me demande. J’aime ce moment, ensemble. Je sais que je ne dois pas m’emballer, mais avec l’affection qu’à Ian pour son thérapeute, sa présence ici, vêtu de mes fringues, l’ambiance prend une tournure familiale qui me réchauffe et me glace en même temps. Je me sens pris dans une douce quiétude, un bonheur que je sais éphémère. Jay est un consommateur d’amour physique. Après son histoire, je pourrais voir dans cette attitude une forme de fuite. Je reste lucide, mon analyse va dans le sens de mon désir.

- Je te filerai la recette, si cela plaît à Ian.
- Si quoi me plaît ? Ça sent bon.

La scène se joue avec un naturel qui me lacère. Je ne suis pas le seul à m’attacher à cet homme aux multiples facettes. Je souris pour cacher mes doutes, puis ébouriffe les cheveux de Ian qui met la table sans que j’aie eu besoin de le lui demander. Je n’y suis pour rien dans son affabilité, c’est le fruit de l’éducation de Peter. Ruby était plus permissive que mon oncle.

Lorsque Ian tente de saisir les assiettes réservées aux grandes occasions, cela confirme mon intuition : il essaye de plaire à Jay. Quoi de plus normal ! Son thérapeute est gentil, il est à son écoute, il lui parle comme il le ferait avec une grande personne. Je ne peux pas prévenir Ian que Jay ne fait que son travail. Qu’il sera difficile de faire la part entre le professionnel et l’ami.

Certes, ses confidences sur sa famille prouvent sa confiance à mon égard et donc un certain niveau à notre amitié. Un lien un peu plus fort qu’avec ses autres compagnons de soirée.

Ne pas s’emballer, aimer c’est souvent souffrir. Mais rester seul, c’est se bloquer le dos comme un con sur sa terrasse. Je somatise mon mal-être. Le savoir ne m’aide même pas. Garce de conscience. Prendre ce qui vient, ne pas se projeter : facile à dire… Ian s’extasie sur la salade-du-docteur-Jay. Difficile de savoir s’il ment : son cœur bat à la chamade tant il est content de ce repas à trois. Mon téléphone vibre dans ma poche : un message que je lis en secouant la tête. Si Mafdet nous a mis à la porte au milieu de la nuit, elle ne s’en inquiète pas moins.

- Mafdet, mon émissaire, demande comment va le beau gosse.

Je ne sais pas ce dont se souvient Jay de la féline. Tôt ou tard il finira par la rencontrer. Le plus tard possible j'espère, même si Jay lui doit sûrement la vie. Je ricane à la réponse du thérapeute. Je lui précise la nature de Mafdet pour conforter son impression.

- Un chat émissaire d’un loup, pathétique n’est-ce pas.
- Af, c’est une énorme panthère ! contredit Ian. Je peux monter sur son dos. C’est tout doux.
- T’en as de la chance ! me moqué-je gentiment. Ça te dit de prendre le café dehors sur la terrasse ? J’ai un fauteuil où tu devrais pouvoir t’asseoir sans trop forcer sur ta plaie.

Ian guide son malade tandis que j’en profite pour remplir le lave-vaisselle et nettoyer la table pendant que le café coule. Quand je les rejoins avec deux tasses fumantes, je trouve Jay installé comme un pape, plaid sur les jambes et monsieur Loup coincé sous l’un de ses bras.

- Ce soir, tu devrais aller nettement mieux. Tu as déjà meilleure mine qu’avant manger. Tu peux rester la nuit si tu préfères ou je te ramènerai devant chez toi. On avisera.

Je lance une perche. S’il s’empresse d’accepter que je le raccompagne que devrai-je en déduire ? L’envie de rester peut aussi être un simple confort pour lui : il reste sous le choc de cette attaque qui se voulait meurtrière.

- T'en reveux ? demandé-je en me levant et agitant ma tasse vide.

En passant, ma main s’égare quelques secondes sur son épaule, puis je retourne à l’intérieur. Ian me suit et me demande s’il peut jouer aux Legos dans sa chambre. Ce que j’accepte avant de retourner tenir compagnie à Jay avec nos tasses pleines.

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyVen 14 Juil 2023 - 2:26


Passé Contemporain ω Derek Hale


Lorsque Derek me rassure quant à ma famille, ses propos me font réaliser l’épreuve que je lui inflige. Je l’admire de ne pas flancher et m’envoyer paître pour me plaindre alors que ma fratrie est toujours vivante et, en général, ne me renie pas non plus. Derrière la douceur de sa voix, j’ai bien deviner un filet de tristesse. Pourtant, il reste d’une indéfectible solidité morale et émotionnelle. Je ne regrette pas pour autant de lui avoir partagé une partie de ma tempête intérieure. Je saurais l’aider à affronter les siennes avec, je l’espère, autant de tact. Pour l’instant, je choisis plutôt de ne pas relever son admission de solitude. Je peux imaginer que Ian représente surtout à ses yeux une responsabilité. Rien qui ne ressemble à la compagnie d’adultes au quotidien dans son univers. Deux effets parallèles et tangents à la fois des parents de son cousin. Il n’y a pas de surprises, dans ces circonstances, que son côté ronchon charmant n’en soit exacerbé. Il parvient à rester agréable et à savoir se montrer intriguant malgré le poids de ces revers de destin qui lui ont été réservés. Non, décidément, si ce n’était de la tension qui apparaît encore parfois, comme des sursauts, dans mon abdomen, je me demanderais bien pourquoi ce n’est pas moi qui suis à son chevet. Le réflexe du soignant, en somme.

Quand le repas est interrompu par le portable de Derek qui, à son tour prend ses messages en notre présence, je me sens rassuré. Je suis positif que mes échanges avec ma fratrie, et la priorité que je leur ai accordée sur le reste était légitime. J’aurais toutefois regretté que mon ami ne me trouve outrageusement impoli. Nous filons encore dans cette période des relations humaines naissantes où le conflit n’est qu’un concept lointain. Le plus choquant est probablement le moment choisi pour cette interruption, au beau milieu des éloges du louveteau. Je lui réponds d’un merci simple, et d’une promesse de laisser la recette à son oncle.
Il s’agit de son cousin. Je sais.
La question de cette émissaire me tire un sourire orgueilleux au coin des lèvres. Même agonisant, je sais plaire, semble-t-il. Je lance un clin d’oeil à Ian, alors que je dévie la question de Mafdet en une farce.

« Alors Ian, comme vas-tu? »
Mon patient éclate d’un rire aussi exagéré que son appréciation dithyrambique de ma salade. Le rire de Derek est plus contrôlé, plus sec. Je lève un pouce, à la fois pour lui indiquer la réponse à transmettre, et que je ne moque pas de cette éleveuse de cougars. Malgré les portions équilibrées et variées de vitamines, protéines et autres nutriments de la salade, je dois admettre être plus fatigué que je ne devrais l’être. Ou que je ne l’avouerai à mes hôtes.

Derek m’apprend que c’est plutôt Mafdet, la cougar, et se dénigre ensuite. J’ai sur les lèvres que rien chez lui n’est pathétique, mais Ian est plus rapide dans ses protestations. Plus passionné, également, que je ne l’aurais été. L’art subtil d’utiliser un ton qui ne laisse supposer si je suis poli ou sincère. Pratique dans les jeux de flirt. Moins pour lier une amitié sincère dans un bled.

« Volontiers », accepté-je l’offre de Derek. Le café sur la terrasse fait partie de ces plans qui ne peuvent qu’être bons. Je me lève et récupère le tablier que j’avais accroché à ma chaise. Je l’abandonne toutefois rapidement avec la vigueur que mets Ian à m’entraîner à l’extérieur. Il m’installe comme si j’étais une vieille mémère prête à raconter un mythe oublié à ses enfants. C’est d’ailleurs possiblement un peu le niveau de fragilité qu’il me trouve en ce moment.

Derek nous rejoins bientôt, interrompant une histoire que Ian me raconte sur un lièvre nommé Civet. La surprise traverse mon visage alors que Derek offre d’étendre la durée de mon séjour au lendemain matin. Je dois admettre que j’apprécie non seulement d’être traité aux petits oignons, mais également que je ne prendrais vraisemblablement pas aussi bien de moi-même, seul dans mon appartement. Par contre, j’ai déjà largement abusé de leur hospitalité et chamboulé bien suffisamment leur journée. Je reste silencieux un instant, les mains en creuset sur la tasse brûlante.

« Je ne voudrais pas m’imposer. J’ai déjà suffisamment perturbé votre horaire. »
Je m’humecte les lèvres sous la salves d’objections de Ian. J’ai bien conscience que mon coeur a flanché ; je ne suis pas certain pourquoi. Je passe la main sur la crinière blonde.
« Je ne crois pas que ce soit de ton ressort, Ian. Cela dit, force m’est d’admettre que ni le traitement ni la compagnie que j’ai ici ne me déplaisent. »
Je cache mon expression suffisante derrière une longue lampée de café. Quelques minutes plus tard,  Derek m’offre une nouvelle tasse, que j’accepte avec un clin d’oeil malicieux. Ian, qui doit trouver notre conversation et nos silences ennuyants, s’éclipse pour aller jouer. Je profite de leur absence pour envoyer un message court à mes sœurs : tout va bien, je suis entre de bonnes mains.
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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyJeu 3 Aoû 2023 - 20:16

Passé Contemporain


Je m’installe dans le fauteuil voisin de celui de Jay, pas de vis-à-vis nos regards portent sur la clairière qui cerne le manoir et la forêt éclaircie par un soleil qui rend les feuilles des arbres lumineuses. C’est calme, rien à voir avec la rue où se situe l’appartement de mon invité. Pourtant la vie s’agite autour de nous dans une multitude de bruits, de chuintements discrets. Jay s’est défendu de gaspiller mon temps Pure politesse où ne se rend-il pas compte de la quiétude qu’apporte sa présence maintenant que ses jours ne sont plus en danger ?

Il n’a pas non plus manifesté une volonté farouche de s’en aller. Ai-je réussi à percer l’une des multiples couches de son armure de célibataire endurci ? Je tourne la tête légèrement, jette un coup d’œil à son profil. Il semble satisfait de sa présence sur ma terrasse. Soudain, dans le profil agréable que dessine son visage, son bien-être qui me semble sincère, je vois plus loin que les relations qui nous lient jusqu’à présent : thérapeute, amant occasionnel.

Certes, son tempérament, ses centres d’intérêt diffèrent des miens, mais ils ne sont pas antagonistes. Jay m’apparaît comme une opportunité à m’ouvrir sur d’autres horizons, sortir de ma coquille. Il n’est clairement pas le genre de gars à se laisser enfermer et mener par autrui. Un fervent défenseur de sa liberté. Et cela me convient, tous les membres de ma meute sont ou ont été ainsi. Ensemble, mais pas les uns sur les autres.

- Ta présence ne m’ennuie pas. Ne te tracasse pas. Je n’ai pas l’habitude d’offrir mon hospitalité aux gens qui m’ennuient. OK ?

Un écureuil fait son intéressant sur la balançoire de Ian et provoque un silence observateur.

- Je ne sais pas comment tu vois la suite de tout ça. Je me sens bien quand t’es pas loin.

Constat factuel d’un mec qui n’a jamais su exposer ses émotions. Je n’ai pas l’éloquence pour en dire plus sans devenir maladroit.

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyMar 23 Jan 2024 - 1:55


Passé Contemporain ω Derek Hale


J’observe la tranquillité verte qui nous entoure. Une ambiance de verdure que j’ai jadis vécue tour à tour comme un affront que je devais déranger de mes cris et de mes jeux, puis comme une source de méfiance et d’inconfort. Loin sont le gamin et l’adolescent que j’ai étés, ou même le jeune adulte citadin qui n’a jamais pris le temps de s’arrêter pour observer la manière dont les feuilles sont plus pâles sur leur envers. Cette révélation me fascine et n’aide en rien le sentiment de vieillesse que l’installation de Ian a fait naître en moi. Il est vrai que, sans ce coup de poignard, je ne prendrais probablement pas plus le temps d’observer la futaie qui entoure la maison Hale. C’est, après tout, la première fois que je réalise ses rangs d’oignons de l’autre côté de la clairière.

Je mets un moment à réaliser que mon hôte m’observe. J’attends quelques instants de plus, l’horizon toujours fixé sur mes prunelles, avant de le taquiner sans lui faire l’honneur de me tourner en sa direction.

« Tu as trouvé plus joli que le paysage? »

Je lui souris en gardant bien en mire un couple d’oiseaux qui se font une course-poursuite avant de se poser de part et d’autres d’une masse florale que je n’avais jamais remarquée. Je décide enfin d’envoyer un clin d’oeil au joli loup et pivote la tête pour mater en retour l’homme à mallette. Derek me rassure sur ma présence ici, plus que nous n’en avons réellement besoin. Ce me serait semblé bien en décalage avec l’homme que je connais, s’il se mettait à inviter les gens qu’il ne supporte pas. J’ai du mal à imaginer Derek se laisser marcher sur les pattes, sans pourtant qu’il ne soit un homme discourtois.

Le regard de Derek se tourne en direction d’un mouvement, et le mien suis, bon élève. La cause en est un rongeur – du moins, c’est ainsi que je classerait les rats arboricoles - qui s’amuse dans les jeux d’Ian. Derek profite de mes défenses affaiblies pour poser un piège à mes pieds. Du moins, c’est ce que mon instinct clamerait, si ce n’était de la candeur presque innocente avec laquelle il émet cette observation. J’observe l’écureuil se carapater en direction de la forêt, incertain de ce qu’il convient de dire ou de garder pour moi. Je crains qu’il ne s’attache et que je ne le blesse. Ou peut-être est-ce de la projection de ma part. Je ne souhaite à personne la souffrance que j’ai causée à Oliver, et certainement pas à moi-même.

« Je partage ce sentiment », soufflé-je en espérant faire preuve de la même honnêteté que le fan de basket.

Je fais un geste pour me saisir de la tasse dans laquelle j’ai à peine trempé mes lèvres, mais abandonne l’idée : le café a certainement bien trop tiédit. Il me reste à répondre à la question que Derek m’a envoyée par ricochet. Je n’ai pas de réponse : j’ai toujours joué d’instinct dans mes relations, sans plans pour les lendemains. Sans égard pour les pressions qu’on m’aurait posées, même plus douces encore que celle que Derek me met présentement. Pourtant, je n’ai pas envie de lui en vouloir.

« Pour la suite, j’aimerais passer la nuit ici. C’est bien mieux qu’à l’hôtel. »

Nous sommes fatigués, probablement un peu émotifs en raison des évènements de la nuit précédente, bref fort peu en état de discuter de l’étincelle qu’il pourrait y avoir entre nous. Définitivement pas suffisamment bien pour décider de ce que nous désirons en faire. J’élude la question sans que ce ne soit pourtant mon intention première. Je n’arrive simplement pas à me gérer de l’intérieur. Une petite voix, celle de mon antéconscience, murmure à mon esprit que le sujet sera peut-être oublié demain. Ma raison en doute.

« Nous verrons plus clair avec un peu de repos. »

Je ne sais pas si c’est pour me faire pardonner ou pour répondre autrement qu’épris de spontanéité je tend le bras au-délà de mon café et pose la main sur ce que j’atteins du bras du grand brun.
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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyMar 13 Fév 2024 - 21:04

Passé Contemporain


Difficile de deviner ce que pense mon invité malgré lui. Ce citadin attentif à son apparence semble de prime abord prévisible. Il l’est dans une moindre mesure. Ses routines de vie immuables sont là pour en témoigner. Je me souviens du planning collé sur son frigo. Des récurrences hebdomadaires qu’il doit connaître par cœur, pourtant il a besoin de les afficher. J’y vois là un besoin de se rassurer. De se prouver qu’il a une vie stable ? Riche d’activité ? N’est-ce pas une forme de fuite en avant, ou c'est moi qui me lance dans une psychanalyse hasardeuse ? Je suis pourtant affûté pour cerner les gens, mais là, je sèche. Le rapprochement émotionnel doit brouiller mon radar.

- Je partage ce sentiment, murmure-t-il.

Le nœud qui commençait à se former dans mon ventre se dessert un peu dans l’attente d’un « mais » qui annulera ce qui vient d’être énoncé. J’ai conscience d’avoir franchi une limite, ou de m’en être approché à la toucher, délicatement je l’espère, du bout du doigt.

- Pour la suite, j’aimerais passer la nuit ici. C’est bien mieux qu’à l’hôtel.
- Merci. Reste le temps que tu veux. La maison est vaste…

Il est possible de ne pas se croiser… Si c’est seulement le confort d’une convalescence dans un manoir spacieux qui le motive et non la compagnie des occupants du lieu. Je souris doucement. Jay maîtrise l’art de l’esquive comme personne. J’admire sa répartie, même si cette non-réponse me frustre un peu.

- Nous verrons plus clair avec un peu de repos.
- Oui, repose-toi.

Dans ma tête ça sonne comme remettre cette discussion aux calendes grecques. Devine-t-il mon amertume que je planque sous ma barbe ? Sa main se pose sur mon avant-bras. Je me sens comme un petit garçon pris en faute. La chaleur de sa paume est exacerbée par les sentiments contradictoires qui me traversent comme une ondée de printemps. Je me ressaisis, pose ma main sur la sienne, la serre d’une brève pression avant de me lever et couper le contact. Débarrasser les tasses m’offre un bon prétexte pour m’esquiver de cette situation malaisante dont je suis le seul coupable.

- Je vais voir ce que fait Ian.

L’enfant est à portée d’oreille, je sais qu’il joue tranquillement. Quand je reviens sur la t’errasse, je pose un verre et une carafe d’eau à portée du convalescent et un plaide supplémentaire que je laisse plié en quatre au pied de son fauteuil.

- Je vais bosser un peu. Si tu as besoin de quelque chose, appelle. Je t’entendrais.

J’ai deux bonnes heures devant moi avant de songer à préparer le repas de midi. Mon métier a cette particularité de ne souffrir d’aucune distraction. Je suis rapidement concentré sur ma tâche. À un moment, j’entends Ian parler avec Jay. Mon subconscient ne relève aucune demande ni une alerte. Je n’écoute pas ce qu’ils se disent.

(…)

Mon dos craque. J’allonge mes bras devant moi par-dessus mon écran et m’étire. J’ai la main droite froide à force s’être immobile sur la souris. Je suis incapable de rester toute une journée assis devant mon ordinateur. Mon cœur, comme mon esprit m’impose des pauses au grand bonheur de Ian. Un truc claque dans mon dos, vers l’omoplate. Avec toute cette histoire, je n’ai pas fait les précieux exercices donnés par mon thérapeute. Je bâille et roule l’épaule droite en moulinets rapides avec l’espoir de faire partir la contracture.

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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyMar 26 Mar 2024 - 2:54


Passé Contemporain ω Derek Hale


La déception vient teinter le minois de l’alpha un moment. Je tais mon propre état de déchirement, contrarié de m’en sentir coupable. Contrarié, également de ne pas avoir la force mentale de jouer à ce jeu, ni l’agilité requise pour lui rendre la joute intéressante. Puis, il y a ce que la situation, hors de mon contrôle à presque tous les égards, ne me convient pas pour jouer au chat et à la souris avec ce genre de confidences. J’ai bien eu le réflexe de la fuite, contre mon meilleur avis, et c’est désormais Derek que je crains de ne voir fuir.

Je ferme les yeux en caressant du petit doigt le bras de Derek. Comme si cela pourrait être suffisant, dans un univers ou un autre, pour dissiper la gêne que nous nous sommes causés. C’est de courte durée, alors que la main de Derek se pose sur la mienne et qu’il m’annonce sa retraite. Il saisit ma tasse pleine et la sienne et prétexte devoir veiller sur son pupile.

« D’accord » murmuré-je en suivant ses larges épaules du regard.

Je retire mon téléphone de la poche du pantalon de Derek. Je passe quelques minutes à le fixer en y glissant parfois mon index, afin de me changer les idées. Au bout de quelques minutes, je capitule. Je dépose le portable sur ma cuisse et ferme les yeux pour laisser mon esprit dériver au gré des pensées parasites. Je m’assoupis à demi et subit un songe éveillé de ma création, où Oliver et Derek alternent et fusionnent sans que je ne puisse les reconnaître. Je revis les accusations et la déception du premier, et appréhende celles du second. L’histoire ne sait que se répéter, après tout.

C’est par une main qui m’agrippe le mollet que je ressors de ce marasme de remords. À en juger l’air sérieux que prend le regard vif de Ian, je me doute qu’il a un message d’intérêt capital à me faire. Je crains un instant qu’il ne m’annonce que Derek a changé d’avis et que je ne suis plus le bienvenu ici, or cela serait grandement hors de son caractère.

« Tout va bien, Ian? »

Le gamin m’annonce qu’il m’a fait un dessin et me le flanque sur les genoux. Je sursaute légèrement, sonné par cette inhabituelle sieste, et réalise que les concoctions de la tigresse ne font plus autant effet. D’un mouvement réflexe, je pose la main sur la plaie qui prend tout son temps à cicatriser, et doit à présent rassurer le louveteau de mon état.

« Montre-moi ton chef d’oeuvre! Hé! C’est moi que tu as dessiné! »

Je pointe ce que je devine être ma personne et Ian m’explique les autres éléments qui m’entourent.

« C’est très beau, j’adore!  Je pourrai le ramener chez moi? »

On me confirme l’évidence, sans que je ne me doute encore que j’aurai droit à un nouveau dessin à chacune de nos séances. Lorsque je demande à savoir si Derek a aussi eu droit à un dessin, Ian me répond cette fois par la négative.

« Je pense que ça lui ferait plaisir. As-tu envie de dessiner encore? »

Assis en tailleur dans la salle de séjour, je m’applique presque autant sur mon œuvre que Ian lui-même. Je dois admettre avoir vu trop grand et le regretter maintenant. Le coloriage de Ian se rapproche davantage d’un Matisse que le mien, qui a comme principale qualité d’être juste en thème et en proportion, sans cette folâtrerie décousue propre à l’enfance. Je sens que Ian commence à s’impatienter : il s’applique de moins en moins et ses traits se font de moins en moins en douceur ni en précision. Cela me frustre légèrement, alors que je termine d’appliquer du pourpre sur le légume que coupe le Derek allumette de mon dessin. Je grimace en observant le chapeau de chef qui ressemble à une tranche de pain de mie.

« J’ai presque terminé. Et toi? Tu as bien travaillé. »

J’ai à peine le temps de signer Merci, Jay flanqué de deux X que Ian est debout et m’incite à le suivre avec impatience. Celle-ci me rappelle toute la patience qu’il faut à Derek pour s’occuper de son cousin, aussi bon soit-il. C’est une ressource dont je ne doute pas trouver en quantité suffisante chez l’homme à mallette. Quelque chose me dit que sous ses premières apparences un peu bourrues, il en possède bien plus qu’il ne se l’admettrait lui-même. Quelque chose, outre nos fréquentations des dernières semaines, qui se trouve dans son jardin. Quelque chose comme le potager qu’il entretient, par exemple, et qui serait ma perte. Ce mec aurait assez de patience pour faire sa propre choucroute, s’il décidait de se lancer dans un tel projet. Je suis rarement aussi admiratif de l’entêtement d’autrui.

Un craquement parvient à mes oreilles et je me promet de faire un commentaire taquin à ce sujet à Derek. J’entre dans le bureau sur les talons de Ian, qui annonce en s’époumonant la surprise faite au maître des lieux. Son mouvement de l’épaule ne m’échappe pas.

« Interdiction de jouer au baseball à l’intérieur. »

Ian rit avec exagération et me corrige : Derek fait ce mouvement quand il a mal. Je lui lance un clin d’oeil, incertain de ce qu’il convient de lui faire réaliser que j’en ai bien conscience, et dépose mon dessin sur le coin du bureau. Je me saisis de son épaule et entreprend silencieusement un massage, pendant que Ian explique son dessin à Derek. Puis le mien : Derek et Ian qui me traitent aux petits oignons. J’attends que Derek se soit détendu pour commenter à mon tour, et profite de la distraction pour faire craquer l’alpha une dernière fois. En temps normal, il devrait grogner un peu, puis la douleur s’estompera rapidement.

« J’ai même mis la pile de tasses que j’ai bues, as-tu remarqué? »

Je poursuis le massage, cette fois principalement pour maintenir la proximité avec le grognon de service. Ian s’embête et ressort du bureau. Je laisse filer Derek quelques minutes plus tard et ouvre mon portable tout en lui parlant.

« Je voulais t’offrir de m’occuper du souper. Pour montrer mon appréciation. »

Je fronce les sourcils. Ils vivent vraiment paumés au milieu de nulle part! Mon application indique que la plupart de mes restos favoris ne livrent pas jusqu’ici. J’en fais le commentaire.

« Je voulais t’offrir de livrer quelque chose que tu aimes particulièrement, mais ne te permet pas fréquemment, comme une récompense… mais finalement les options sont plutôt limitées. Plan B : tu me fais assez confiance pour ne pas t’empoisonner et découvrir si ta guérisseuse cuisine mieux que moi? »

Je voulais offrir au louveteau de se lancer la balle, et peut-être à Derek aussi s’il peut se permettre une pause, mais devoir jouer des casseroles risque de faire tomber ce projet à l’eau.
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MessageSujet: Re: Passé Contemporain   Passé Contemporain EmptyDim 14 Avr 2024 - 14:08

Passé Contemporain


- Interdiction de jouer au baseball à l’intérieur, dit la voix de Jay dans mon dos.
- Tss…
- Derek fait ce mouvement quand il a mal, précise Ian.

Ian rit trop fort, il se force, conscient du malaise qui plane encore. Surpris, je regarde le dessin qui atterrit sur mon bureau. La précision des traits désigne son exécutant. Pris au dépourvu, je laisse Jay me pétrir l’épaule. Ian pose à son tour son œuvre devant moi, il a dessiné une scène de vie. Difficile de me montrer réceptif quand les mains de Jay chauffent ma peau. Je finis par me détendre, ses gestes sont ceux d’un professionnel. Je sursaute lorsqu’il me prend en traître et fait craquer mon articulation. C’est douloureux, pourtant je sens une forme de libération dans mon articulation.

- J’ai même mis la pile de tasses que j’ai bues, as-tu remarqué ?
- Je vais le garder précieusement, sait-on jamais si un jour tu deviens célèbre !

Je ne relance pas la conversation, les doigts qui massent ma chaire sont un bon prétexte à me taire. Puis je ne suis pas réputé pour être bavard. Ian sort du bureau il n’y a plus rien d’amusant ou de distrayant.

- Je voulais t’offrir de m’occuper du souper. Pour montrer mon appréciation, me propose Jay après m’avoir libéré.
- Ça m’va.

J’esquisse un sourire goguenard quand je comprends l’intention de mon invité contrarié par ce que lui renvoie son cellulaire.

- Je voulais t’offrir de livrer quelque chose que tu aimes particulièrement, mais ne te permets pas fréquemment, comme une récompense… mais finalement les options sont plutôt limitées. Plan B : tu me fais assez confiance pour ne pas t’empoisonner et découvrir si ta guérisseuse cuisine mieux que moi ?
- Va pour le plan B, même pas peur !

(…)

J’ai abandonné la cuisine à Jay et joue avec Ian. Au bout de dix minutes, il se lasse de poncer les bouts de planches du nichoir dont on a entamé la construction la semaine passée. Un projet pour lequel il avait paru emballé. Je lui propose le jeu des cerceaux, nous ne finissons pas la partie. J’arrive enfin à capter son attention en lui lisant la suite du roman de Tom Sawyer. On s’est installé sur le banc de bois sous un pin douglas à une vingtaine de mètres du manoir. Je me laisse entraîner par l’histoire, Jay est obligé de venir nous chercher : le repas est prêt. Ian saute à terre, attrape la main de Jay et le tire vers la maison. Je suis curieux de ce qui nous attend.

- T’as pas mis le feu à la maison, c’est déjà un bon point, taquiné-je.


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