Un vent de nouveauté [PV Andy]

Le test

La nuit recouvre encore la ville dans un doux manteau étoilé quand j'ouvre les yeux. Je respire longuement avant de sortir lentement de mes draps. J'inspire un grand coup. Aujourd'hui, j'ai seulement une envie de retourner me coucher jusqu'a demain. Pourtant, mon esprit pense à mes élèves qui veulent apprendre, je ne peux pas les abandonner. Je soupire et sourit. Car, soudainement, j'ai hâte de les voir. Ce soir, la classe arrivent vers 17h et je leurs prépare une surprise. Lors de mon voyage au japon, j'ai cousu des kimonos à leurs tailles, dans les couleurs de leur école. Avec soin, dans une matière douce et légère.

Après mettre préparé, je fini par descendre au Dojo. J'ouvre tout. L'air frais de la nuit envahi la sale. Je laisse la pièce dans le noir, seule les lumières extérieure entre, mais ça me suffit. À la fraîcheur du matin, je commence à faire le ménage. La poussière commence à devenir insupportable pour moi, pourtant, elle ne date que de 3 jours. Une fine odeur de kodo flotte dans l'air. L’encens légèrement boisé et saupoudré d'une saveur florale et fruité envahi la pièce. Le matin, j'aime cette odeur, qui m'aide à la méditation. D'ailleurs, après le coup de ménage, je m’installe au centre des tatamis, et entre en transe de méditation.

Face à face avec la porte d'entré, je suis près à réagir à la moindre intrusion. En général, j'ai le temps de méditer une bonne heure avant que des personnes viennent pour des renseignements. Parfois utile, parfois beaucoup moins. Ma petite école commence à se faire un nom malgré le mauvais départ. Mes cours sont de plus en plus nombreux, et j'ai les classes qui se remplissent. Bientôt, je devrais faire des groupes de niveaux, pourtant, j'aime regarder mes premiers élèves apprendre aux derniers arrivés. Les valeurs que j'enseigne sont bien intégré, et même Julian qui été le plus turbulent à beaucoup changé. C'est d'ailleurs celui qui s'occupe avec la plus grande attention, des plus jeunes.

Ma philosophie de vie est respectée par tout le monde. Et je remercie les enfants autant que les parents. Ils ont appris à ne plus être gêné lorsque je m'incline devant eux, et j'ai remarqué certains parents prendre cette même habitude quand ils viennent me saluer. Et j’apprécie grandement leurs ouverture d'esprit face à mon caractère particulier, et à ma culture.

Une heure passe, et le soleil commence à peine à pointé le bout de ses rayons pour saluer son amie la lune. Alors que je me redresse, je vois une personne dans l'embrasure de la porte. Je m'incline dans sa direction, mais ne parle pas. Ce n'est pas encore l'heure. Même si elle est ouverte pour laisser entré l'air. Et j’apprécie le respect de la jeune femme. Elle à du lire que ça n'ouvrait que dans 10 min. Combien de gens entre sans y avoir été invité car la porte est ouverte, alors que j'ai stipulé que ça n'ouvrais qu'a 7h.

Je range les fiches des nouveaux inscrits, et glisse mes pieds sous mon bureau. J'ai du travail de compta. Je sursaute quand la demoiselle de la pote se présente. Dans un instant de lassitude, je soupire. Encore une jeune femme qui veux des cours et qui va juste profiter du cours gratuit pour ne plus revenir ?

Ohayô gozaimasu. Vous m'en voyez navré, mais je ne fais plus de cours particulier aux adultes.

Sa réponse, je fais semblant de ne pas l'entendre. Je continu m'a comptabilité comme si elle n’était pas là. J'écoute, j’attends. Je teste sa sensibilité, sa patience, et son contrôle d'elle même...

Que va t-elle faire fasse à mon silence à sa demande d'embauche ?

Andy Turing & Shin Kiyomizu

Un vent de nouveauté

Le soleil commence à se lever alors qu'elle rentre de son jogging matinal. Sans faire de bruit pour ne pas déranger sa colocataire qui dort encore, elle passe par la fenêtre de sa chambre encore grande ouverte pour rejoindre ses quartiers, Pas des plus pratique, mais au moins elle est certaine de ne pas réveiller Capucine qui a sa chambre au rez de chaussée. Elle retire son short, sa brassière de sport et sa petite culotte avant de se glisser sous la douche. Après quelques secondes sous le jet brûlant, elle attrape sa bouteille de shampoing et commence sa toilette. Le tout en chantonnant le dernier tube de Taylor Swift, manquant de tomber quand son pied en pleine chorégraphie glisse sur la fleur de douche poisseuse de savon. Elle achève de se rincer, avant de sortir de la cabine. Séchage rapide, maquillage léger et petite robe d'été sont les étapes suivantes de sa préparation. Elle noue ses cheveux dans un chignon faussement négligé avant de quitter sa chambre pour dévaler les marches qui la mènent vers la sortie. Trois cafés plus tard elle sort de la maison, laissant un mot sur la table.

"Partie trouver un job"

Elle sort, ferme la porte dans un geste délicat avant de faire quelques pas en direction de sa voiture. C'est une jolie journée, et sentir l'herbe entre ses orteils la fait soupirer d'aise. Ses sourcils se froncent à cette constatation quand elle baisse les yeux pour admirer ses chaussures, qui brillent par leur absence. Elle se mord la lèvre pour retenir un juron, ou même un éclat de rire avant de courir vers la maison. Elle en sort moins d'une minute plus tard, deux sandales en cuir tressé sans talons au bout de ses jambes. Elle se met derrière le volant de sa Buick, avant de la démarrer. Au bout du troisième essai le moteur vrombit enfin et elle part pour le centre ville. En retard, jolie façon de se présenter à un futur employeur.

[...]

10 bonnes minutes d'avance. Et l'écriteau sur la porte ne laisse aucune imagination en ce qui concerne les horaires d'ouverture. Lorsque le jeune homme en pleine méditation se redresse, pour finalement s'incliner dans sa direction, elle fait de même sans se poser de questions. Ce type doit être son futur patron. Elle souffle doucement, cherchant à se détendre, histoire de ne pas faire de gaffes. Elle se met finalement dos à la porte, sortant son portable pour aller sur ses jeux habituels. Trois défaites et demies plus tard, elle coupe son jeu en pleine partie en voyant l'heure qui s'affiche dans un coin de son écran. Elle sort un document de son sac à main, le déplie avant de grimacer devant ce qu'il affiche. Peu d'expérience et sept ans de droit à présent inutiles. Elle entre avant de s'approcher du bureau derrière lequel se trouve le jeune homme, un sourire chaleureux aux lèvres. Aucune réaction, elle hésite à se racler la gorge, mais ce serait clairement une erreur dans ce cas de figure. Alors elle attend, calmement, enfin autant que possible. C'est sans doute son pied qui gigote qui fait sursauter l'asiatique.

Avant qu'elle ne puisse commencer à se vendre, elle est coupée dans son élan par l'homme. Qui est on ne peut plus direct, mais aussi très loin de penser à la raison de sa venue en ses lieux. Elle ne se démonte pas pour autant et s'élance enfin d'une voix claire.

-Bonjour, je m'appelle Andy Turing. Je viens proposer mes services en tant que professeur de yoga. Je vous ai emmené mon CV, et une lettre de motivation.

Encore une fois c'est le néant. A croire que son interlocuteur la trouve aussi passionnante qu'une bernique. Son manque de réaction le rend presque effrayant, c'est si différent de que ce que les gens ressentent en sa présence habituellement. Elle inspire, s'ordonnant de rester calme avant de finalement poser ses papiers sous le nez du gérant des lieux. Sa main fermement posée dessus vise à lui retirer toute possibilité de les repousser. C'est avec son regard le plus déterminé qu'elle continue.

-J'en ai fait pendant très longtemps, même si j'enseigne depuis peu de temps.

Elle retire sa main d'un geste plus doux, avant de s'incliner légèrement devant le brun.

-Je vais vous laisser, je ne voulais pas vous déranger. J'attend votre appel.

J'attendrais aussi la neige au mois d'aout. Elle n'est pas gourde, elle sait que cela ressemble à un échec complet, mais si un petit doute peut naître dans la cervelle de l'autre grace a cet excès de confiance en elle, ce n'est que du bonus.

clever love.

Précision:

Un vent de nouveauté [PV Andy] 19081201043881785

Le test

Malgré le silence, j’ai écouté la jeune femme. J’ai observé ces faits et gestes. Même avec le nez dans les comptes, je pouvais juger plus ou moins, le caractère de la personne. Ce n’était pas un super pouvoir, ni un don, seulement de l’observation. Lorsque j’étais petit, mon maître m’entraîner à ce genre de pratique. Alors que j’étais occupé à dessiner, je devais lui décrire ce qu’il était en train de faire et retenir ce qu’il était en train de dire. À l’époque, je pensais que cela me serait inutile. Finalement, je m’en sers tous les jours lorsque j’enseigne à mes élèves.
Je sursaute, lorsqu’une masse blonde surgit devant mes yeux. Je ne l’avais pas vu arriver celle-là. Et ma seule réaction, c’est un large sourire. Je savais parfaitement dans quelle situation elle était. Quel sentiment elle ressentait. Je connaissais cette sensation d’être ignoré. Je savais à quel point c’était éprouvant. Déstabilisant. Pourtant, elle avait réussi à garder son calme.

Je prends son dossier en main, et regarde. Je le feuillette rapidement, avant de jeter un regard vers l’entrée. Et alors qu’elle est tout juste sur le pas de la porte, je la rappelle.

–« Mademoiselle Turing ? Vous venez de passer le premier test. Détendez-vous. Mon silence ne veut pas dire que je ne vous ai pas écouté, bien au contraire. »

Je me lève de ma chaise, ferme mon ordinateur, et alors qu’elle est en train de revenir, je fonce au fond de mon bureau, j’attrape une boîte de chocolat. Je n’aime pas spécialement méchant, pourtant j’ai appris à mes dépens, que la gentillesse n’amène rien de bon. Très rarement.

–« Je suis désolé d’être passé par là, mais je devais vérifier votre motivation. Votre caractère, et votre contrôle du stress. Surtout face à quelqu’un qui ne répond pas, alors que vous êtes là pour du travail. Je m’appelle Shin Kiyomizu, et malgré les apparences, j’ai écouté votre demande. »

Avec un large sourire, je présente la boîte de chocolat. Ce n’est pas d’elle que je me méfie, c’est des gens en général. Je ne voulais pas me retrouver face à quelqu’un, qui reste là peu de jours. Et je sais que la demoiselle peut comprendre.

–« Je ne compte plus les gens sont venus me voir, pour du travail, pour des cours, et qui finalement ne sont pas restés. C’est triste à dire, mais je ne voulais plus laisser de chance à personne. Pourtant, vous m’avez intrigué. Hélas beaucoup, aurait laissé tomber là où vous avez continué. La seule raison qui me fait vous rappeler, c’est votre entêtement et votre motivation. Je suis moi-même quelqu’un d’entêté. Mais assez parlé de moi, parlez-moi de vous. »

J’attrape un chocolat, et m’installe sur mon fauteuil. C’est à son tour de parler, et c’est à moi d’écouter. La où j’étais froid et distant voire ignorant, mon regard à l’instant, se veut chaleureux. J’écris les informations de sur une nouvelle feuille. Je fais toujours un brouillon sur le papier avant de recopier sur ordinateur. J’enregistre mieux retiens plus facilement. Lorsqu’elle termine, j’affiche un sourire gentil.

–«Me donneriez-vous votre premier cours ? »

Andy Turing & Shin Kiyomizu

Un vent de nouveauté

Elle se dirige vers la porte, d'hors et déjà prête à quitter les lieux face à un semblant d'entretien d'embauche complètement loupé. Sa main est sur la porte, elle est sur le point de la pousser pour retourner pleurer sur son amour propre dans son automobile quand elle entend son nom être prononcé. Immédiatement elle tourne la tête, et fixe l'homme d'un regard un peu penaud. Il est rassurant dans ses propos, cette histoire de test réussi rehausse son orgueil qui vient de se faire maltraiter. Elle opine du chef pour lui montrer qu'elle a bien comprit sa petite manœuvre avant de faire demi tour pour revenir près du bureau. L'homme a fermé son ordinateur, et revient vers elle. Un grand sourire rivé aux lèvres. Il doit avoir de bonnes raisons de se montrer aussi méfiant, elle même ne l'est sans doute pas assez. Chercher le bon chez les autres, et ce malgré quelques idées bien arrêtées sur les criminels. Elle a longtemps tenté de sauver son frère, cru que tout ceci n'était qu'une mauvaise période de leurs vies et qu'un jour ils seraient proches à nouveau.

C'est cette idée qui l'a aidée à partir le cœur léger pour Stanford alors qu'elle laissait sa famille et tout ce qu'elle avait connu. C'est cette idée, devenu pur espoir qui a rendu la mort de son jumeau encore plus dure. Avec sa disparition, tout ses rêves de réconciliation disparaissaient également. Elle chasse ses vilaines pensées morbides avec un des chocolats que lui propose Shin et son goût sucré l'aide à se sentir mieux immédiatement. Elle sourit à nouveau. Ses jambes gigotent sans qu'elle ne le veuille, et ses mains tremblent un peu, mais ce n'est pas le stress qui la fait agir ainsi, juste son corps qui se détend et reprend ses habitudes. Elle qui avait tenté de se canaliser jusqu'à maintenant, c'est foutu. Elle se demande si ces gesticulations désordonnées auraient pu lui faire louper ce premier test, puis elle inspire en se disant que non. Shin n'est pas méchant, juste méfiant. Ce qui est logique si plusieurs personnes l'ont laissé tomber du jour au lendemain. La confiance n'est pas un du, c'est quelque chose qui se mérite, et pour laquelle il faut se battre.

Elle prend un petit temps de pause lorsqu'il lui demande de parler d'elle. Elle réfléchit à la meilleure façon de lui expliquer son brusque changement de vie, et ce sans en venir au triste sujet qu'est la mort de Taylor. Puis elle se passe la langue sur les lèvres avant de se lancer, priant pour que tout ceci ne se termine pas par un long monologue fatiguant pour son futur employeur.

-J'ai 27 ans, je viens de l'Arizona, Phoenix pour être plus précise. Je suis sportive depuis que je suis toute petite, mon père est fan de Baseball et il nous a vite contaminé mon frère et moi. J'ai fait de la danse classique quand j'étais toute petite, et au collège j'ai découvert le yoga en regardant ma mère en faire devant la télévision. Elle a fini par m'inscrire à un cours vu que je la harcelais à ce sujet. J'ai aussi été cheerleader au lycée, et un peu à la fac. Fac de droit. Stanford. Je voulais être avocate, mon père est aussi dans le juridique. J'ai changé de voie professionnelle face à un soucis familial, et je suis partie. Le yoga m'aide à me calmer, me vide la tête. C'est très utile car j'ai tendance à être rapide. Avoir du mal à me poser, et c'est le truc qui marche pour moi. Ça me fait du bien, et ensuite je fatigue moins les gens. J'ai décidé de faire ma vie en voulant permettre cela aux gens, se calmer, avoir une bulle de bien être qui les attend à la fin de leur journée. Et je crois que c'est le principal. Sinon j'aime les fraises, le sucre en général et les lunettes de soleil. Parce que d'ou je viens c'est plutôt utile, même s'il fait un peu plus froid dans cette ville.

Elle se passe une main sur le visage en se rendant compte qu'elle a dévié de son objectif principal en cours de route. Elle a trop parlé, trop vite. Son interlocuteur ne semble pas traumatisé par la chose, au contraire il prend à son tour un chocolat en souriant. Sourire qui n'a pas l'air méchant et plutôt avenant. Elle le lui rend avant d'inspirer doucement pour finalement hausser les sourcils en entendant la demande de Shin. Son sourire s’agrandit face à cette proposition et elle laisse son sac sur le bureau avant de s'expliquer.

-Je reviens tout de suite. Vraiment, je vous le promets. Promis. Promis. Promis !

Ce n'est que lorsque elle a mit un pied dehors qu'elle se met à courir vers sa Buick, ses clefs à la main. Elle ouvre la portière du conducteur avant de se contorsionner pour attraper son sac qui est sur la plage arrière. Elle referme son petit bijou de technologie d'une autre époque avant de retourner vers le dojo, courant toujours comme une dératée. Devant la porte elle se stoppe, inspire doucement avant d'entrer, ses cheveux blonds en désordre suite à cette petite course. Puis elle revient vers Shin, un sourire joyeux lui mangeant le visage.

-Je suis désolée, mais je préfère avoir une tenue adaptée. J'aime ma robe mais elle n'est pas ce qu'on fait de plus pratique pour donner un cours de yoga. Et comme j'ai toujours ce qu'il faut dans la Andymobile au cas ou...

Elle secoue son sac de sport comme pour appuyer ses propos, ne se séparant pas de sa bonne humeur. Puis elle lève un sourcil avant de murmurer.

-Vous avez un endroit où je peux aller me changer ?

Dans le cas contraire elle peut toujours aller le faire dans sa voiture, ce ne serait pas une première. Mais elle préférerait éviter un moment gênant lié a un badaud cognant contre la vitre alors qu'elle change de tenue. Ce genre de situation est déjà arrivée, et elle aimerait autant éviter que cela se reproduise. Le flic l'avait emmenée au poste et depuis elle est fichée comme exhibitionniste.

clever love.

Sujet: Re: Un vent de nouveauté [PV Andy] Dim 16 Sep 2018 - 11:10

la fin de la

solitude ?

La bonne humeur d'Andy semble communicative. Mes sourires sont de plus en plus sincère. Son histoire, je l'écoute avec intérêt. Même si ce n'est pas une manière habituelle de se vendre, elle montre sa réelle passion, et son envie d'aider les gens. C'est tout ce que je demande. La motivation a toujours prôné sur les qualifications, j'ai toujours eu cette incompréhension face aux patrons qui préfèrent trois ans expérience d'un homme tout juste sorti de professionnel avec un amour une passion et son métier. Prêt à tout pour évoluer.
Son stress se ressent, surtout quand la dernière phrase sort malgré elle. Dans un sens, je la comprends. Je viens de faire subir quelque chose de difficile. Il est donc normal suite à ça, chercher à son calme dans les choses que l'on aime, cela rassure.

–J'aime beaucoup ce petit fruit rouge également. Surtout avec du chocolat !

Cela fait longtemps que je ne suis pas amusé. Cette constatation me fait froid dans le dos, mais je passe vite autre chose. Je refuse qu'Andy connaisse ma part sombre. Pour la protéger d'une part, et une autre, ce cocon m'appartient. Mais je sens que sa présence me fera du bien. Il me fera de plus en plus sortir de cette solitude pesante dans laquelle je me conforte.

Sa réaction me demande me fait sursauter, et je reviens à la réalité. Je la regarde filer à sa voiture, et me surprend à rire. Rire rauque, qui n'a pas l'habitude d'être utilisé. Lorsqu'elle revient, sac en main j'expire profondément, histoire de calmer mon amusement.

Oui, ça doit pas être le meilleur reste à pratiquer le yoga.

Ma voix dénonce sans ménagement l'hilarité qui m'envahit. En si peu de temps. Je ne sais pas quel don cette femme, mais sa venue sont la meilleure chose qui me soit arrivée depuis mon voyage jusqu'en Amérique.

–Oui bien sûr. À côté du bureau, il y a deux portes. La plus éloignée est celle du vestiaire des filles. Je vous demanderai juste apprendre escalier, car mon appartement est derrière.

Pas de période d'essai à proprement parler. Elle a déjà prouvé son enthousiasme et son envie. Sa passion et sa spontanéité. Elle a montré qu'elle était ponctuelle et réactive. J'ai pas besoin de plus pour le moment, c'est l'avenir dira combien de temps elle reste…

Je la laisse partir vestiaire pendant que je me lance dans le papier. Informatique, c'est bien pratique, mais c'est armé d'un stylo que je me lance dans le remplissage de formulaire. J'aime la sensation de la mine sur le papier. Moins agressif que l'écran d'ordi.

Je termine, lentement relève la tête. Et là, attendre sagement que je finisse. Je souris et me lève avant de sortir du bureau.

–On parlera administration après vous souhaiter vous en débarrasser avant ?

Sujet: Re: Un vent de nouveauté [PV Andy] Mar 18 Sep 2018 - 19:20

Andy Turing & Shin Kiyomizu

Un vent de nouveauté

Il doit s'être passé quelque chose de drôle durant son absence car son patron à l'air de se remettre d'un rire. Elle tourne la tête, cherchant autour d'elle la raison de cette hilarité avant de se résigner face à l'absence de preuves. Sa main serrée sur son sac elle ne perd pas de temps à partir dans la direction indiquée par Shin, s'offrant même un petit saut de joie en cours de chemin.

-Merci patron !

Elle ferme la porte du vestiaire, prend le bas de sa robe entre ses mains avant de la faire passer par dessus sa tête. Ses sous-vêtements finissent au sol, elle enfile une culotte plus confortable avant de la recouvrir par un short noir. Elle passe une brassière de sport et débardeur à la va vite pour ensuite ranger ses effets dans son sac. Ses sandales rejoignent le reste de ses possessions. Ses cheveux finissent noués en une longue tresse. Elle reprend ses affaires et sort pour rejoindre son futur employeur. Elle se poste devant son bureau, fixant ses pieds pour être sure de ne pas être tentée par le fait de regarder ce qu'il est en train d'inscrire sur les papiers qu'il tient en main. Elle n'a pas besoin d’attendre longtemps pour qu'il relève la tête vers elle et remarque sa présence. Ou sans doute l'a t-il fait dès son retour dans le bureau. Peut être un nouveau test... Il lui sourit, elle fait de même ou plutôt essaie. Inutile puisqu'elle n'a pas perdu son expression de joie depuis qu'il lui a proposé de lui donner un cours.

Elle comprend la raison du sourire du Joker, il a été heureux trop longtemps et sa bouche s'est figée. Pauvre homme que celui qui reçoit trop de bonheur dans la vie en trop peu de temps.

Shin parle d'administration, et son sourire se transforme en grimace. Même si c'est par là que doit passer son officialisation en tant qu'employée, les paperasses en tout genre n'ont jamais été sa tasse de thé. Elle réfléchis quelques instants, cherchant dans quel ordre serait il préférable de passer par cette corvée. La solution s'affiche dans son esprit assez rapidement. Le yoga sera une sorte de récompense pour avoir affronté les méandres de l'administration.

-Je pense que régler le côté administratif immédiatement serait le plus agréable. Ce n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus drôle, et le yoga serait une bonne chose pour nous détendre après. Donc même si le yoga pourrait achever de me déstresser je pense que cet ordre est le plus approprié. Enfin si cela vous convient bien sûr.

Trop de mots sont sortis de sa bouche. Bien trop pour répondre à une question aussi simple. Elle doit être en train de passer pour une vraie folle. Il ne faut pas qu'il change d'avis, pas après avoir dit oui. Elle hyper ventile un peu à cette pensée. Elle tente de réguler ses émotions, inspirant doucement par le nez. Son cœur qui se calme est un doux son à ses oreilles. Elle tente d'en caler le rythme avec celui de l'homme, mais cela a quelques ratés. Elle ouvre la bouche, à présent plus calme avant de reprendre la parole.

-Alors de quels renseignements avez vous besoin ? Si vous voulez je peux appeler mon ancien professeur de San Francisco. Il m'a laissé donner mes premiers cours et je crois qu'il m'aime bien. Enfin je l’espère, je suis venue le voir presque tout les jours pendant 7 ans. Vous croyez qu'il ...

Elle se coupe dans son élan, réagissant à ce qu'elle a bien faillit demander à Shin. Elle sent la peau de ses joues se réchauffer, se passant une main sur le visage, avant d'observer son patron entre ses doigts. Il n'a pas l'air fâché et semble toujours aussi souriant. Elle marmonne entre ses dents, son sourire devenu timide.

-Suis désolée...

clever love.

L’administration

En repensant à la scène un peu plus tôt, je me rend compte qu'il me reste encore quelques lacunes en Anglais. Certaines de mes phrases ne veulent pas vraiment dire grand-chose. Mais la jeune femme n'a soit rien remarqué soit laisse ces quelques incidents linguistiques de coté. Si c'est le cas, je la remercie de sa délicate attention et me jure de faire attention la prochaine fois.

Je termine de remplir les informations que j'ai sous les yeux, et apprécie sa réponse. Moi aussi, l'administration me stresse pas mal, et une petite séance de yoga pour finaliser tout ça me semble un bon plan. Bon, elle a un débit de parole qui me dépasse de loin. Je n'ai pas l'habitude de tant de flots de mots, même si Caracole m'y a un peu initié. J'ignore si c'est une habitude chez eux, de prendre trois chemins pour arriver à un même point, s'ils aiment se compliquer la vie alors qu'il suffit de prendre un chemin.

J'allais prendre la parole mais une autre vague arriva aussi vite. Elle me parle de son ancien prof et je me gratte la tête un peu gêner de la tournure que prend cet entretien d'embauche. Je ne me fâche pas pour autant, mais observe le visage caché d'Andy. Elle semble encore être une enfant dans un corps d'adulte. Je relève un sourcil quand elle ne prononce que deux mot. "suis désolée". Je suis presque plus surpris par ça que par le reste.

-J'aurais surtout besoin de vos disponibilités, pour voir si elles sont en accord avec mes propres cours, sinon il faudra s'arranger autrement. Vos dossiers sont assez complets, j'ai pratiquement tous les renseignements dont j'ai besoin. Il manque juste un petit détail. Vous cherchez un CDI ou un CDD . Et en temps partiel c'est ça ?

Je note ce qu'elle me dicte. J’apprécie son effort d'aller à l’essentiel malgré quelque dérapage sur des détails par forcément utiles mais qui me permet de la connaitre un peu plus.

-Eh bien, j'ai pour le moment tout ce dont j'ai besoin. Pour la question du salaire, c'est à vous de choisir les tarifs de vos cours. Je demande juste une petite contrepartie pour ce qui est l’entretien, et tout ce que cela inclut. C'est la partie avec laquelle je suis le moins à l'aise dans l'administration. C'est la compta. Je sais que pour moi, je mets 50% de coté pour l'entretien, mais je ne vous demanderais jamais autant. Je n'ai encore rien fixé.

Je cherche mes mots. Seul c'est quand même plus facile. Et surtout que je ne me suis jamais vraiment posée cette question. Mais finalement, nous arrivons à terminer tout cela et dans un soupir de soulagement, je pose mon stylo. Puis, dans un commun accord silencieux on se lève pour aller faire ce fameux premier cours.

-Bon et bien... Je le laisse les commandes maintenant. Lui dis-je en souriant.

Sujet: Re: Un vent de nouveauté [PV Andy] Dim 6 Jan 2019 - 16:34

Andy Turing & Shin Kiyomizu

Un vent de nouveauté

Les obligations administratives se règlent facilement. À vrai dire ses disponibilités sont grandes tellement sa vie est peu remplie depuis qu'elle vit ici. Mais par habitude elle préfère venir travailler le matin, faire une longue pause à midi et revenir donner cours en fin d'après midi. On lui donne le choix, alors elle ne se gêne pas, son doigt désignant les horaires qui lui conviennent, alors qu'elle tente de prononcer le moins de mots possible. Si elle choisit de moins parler, elle agit drastiquement sur la quantité de bêtises et d'indiscrétions qui risquent de lui échapper.

Son sourire redevient un peu moins crispé alors que la paperasse se transforme en un simple souvenir, les quelques questions sur l'entretien devenant les seules à régler. Elle réfléchit quelques secondes à ce point auquel elle n'avait pas songé.

-Pour l'entretien, je vous laisse juger du montant nécessaire. Je pense rester dans des tarifs accessibles pour mes cours. Je n'en ai pas vu d'autres en ville, et je ne veux pas rebuter des personnes qui pourraient s'avérer intéressées avec des prix exorbitants. J'ai certes un loyer à payer, mais je pense qu'on ne doit pas enseigner le yoga si c'est là notre seul intérêt.

Shin pose son crayon, le cœur d'Andy se fait plus léger dans sa poitrine. Ses jambes bougent un peu sous le bureau, mais dès que ses pieds reprennent appui au sol au moment de se redresser, cette légère appréhension disparaît. Les paroles rassurantes de l'homme y sont certainement pour beaucoup elles aussi, et c'est finalement d'une démarche assurée mais détendue qu'elle se sert pour avancer vers la salle qui lui a été attribuée. Son expression se fait plus sereine encore quand ses pieds font leurs premiers pas dans ce lieu rassurant et calme. Elle sourit, attrape deux fins tapis en mousse, s'installe avant de saluer son élève comme la tradition l'enseigne.

Par habitude, elle débute avec quelques étirements, pour finalement arriver à des postures de yoga qu’elle connait depuis qu'elle est toute petite. Simple à apprendre aux enfants, tout autant à détailler de la part d'un adulte. Et bien souvent dotées de noms assez drôles.

Puis doucement elle passe au niveau supérieur, surveillant son élève du coin de l’œil, vérifiant jusqu'où peut aller la souplesse de son nouveau patron. Ce moment dure longtemps. Ou bien est ce sans doute cet état de médiation dans lequel ils se sont plongés tout deux qui modifie leur perception du monde extérieur.

Elle retrouve son calme, seuls leurs rythmes biologiques se faisant entendre dans la pièce. Son sourire se fait plus doux, moins stressé, moins faux également. Finalement on trouve un peu de chez soi partout si on sait bien observer le monde qui nous entoure. Pour elle c'est ici. Légère odeur de transpiration, mousse et du vernis qui recouvre les boiseries. La redécouverte de son corps, qui même si elle le connait bien arrive parfois encore à la surprendre. La douce chaleur des muscles qu'on étire parfois à la limite de l'excès.

Puis c'est l'heure de revenir vers la civilisation et ses tracas du quotidien. Elle ouvre les yeux, quitte la posture du cadavre, idéale pour terminer une séance de façon détendue. Ses jambes retrouvent le lotus, comme un automatisme après toutes ces années, et elle sourit à nouveau en saluant, ses yeux ne quittant pas ceux de l'homme qui lui donne sa chance.

Ils se redressent sans un mot, et finalement quittent la salle après avoir rangé le matériel à sa place. Ce n'est qu'une fois le seuil de la porte passé, après avoir refermé cette dernière avec soin qu'Andy se tourne vers Shin tout sourire, et pleine d'espoir à l'idée d'avoir la confirmation pour pouvoir prendre ce poste au plus vite. Ses jambes trépignent d'impatience malgré elle, mais la puma occulte ce léger détail sans prendre le temps de s'attarder à ce sujet.

️️clever love.

Cours de Yoga

Alors que nous nous dirigeons vers le salle de cours, je me sens plutôt bien. Une séance de yoga me fera du bien. Nous nous installons sur nos tapis, contents de savoir les papiers derrière nous. Très vite, ma respiration se calme et j'entre dans la première phase de la méditation. Celle que tout être humain connaît sans le savoir. Je peux alors observer la jeune femme en face de moi, et constater avec surprise que sur son tapi, elle est une autre personne que celle dans le bureau. Je souris, et me connecte à mon esprit, puis petit à petit avec mon corps.

Cette sensation d'être en phase avec moi-même m'envahis enfin et mon corps semble heureux de cette sensation. La souplesse ne vient pas de suite, car mon corps connaît davantage les mouvements rapides et plutôt directs. Mais très vite, j'arrive à me sentir assez souple pour m'approcher, de loin, des positions d'Andy. Ce n'est pas gagné, mais je suis plutôt fier de moi. Combien de temps dure cette phase de souplesse ? Souplesse approximative dans mon cas. Je l'ignore, mais, mine de rien, cela fait un bien fou. Andy est dans son monde, mais une part d'elle me surveille avec un oeil professionnel. Et je crois que mon côté enseignant fait exactement la même chose.
Je ne sais pas où est Andy, mais pour ma part, c'est un champ de Sakura en fleur, au début de la saison de ces arbres magnifique, avec en font, notre mont Fuji. Je retrouve enfin mon sanctuaire mental. J'arrive à sentir l'air dans mes cheveux, l'odeur des fleurs des cerisiers et surtout, cette sensation de fraîcheur et bien être.

Mais le nouveau mouvement de la jeune femme est celui du retour au moment présent. Je ne l'exécute pas de suite, restant encore un peu dans mon sanctuaire. Andy est patiente, et me laisse finir en silence, dans la position du lotus. Lentement, je la rejoins dans cette position. Elle me salue alors, et je lui rends lentement. Encore un peu sous l'effet de la méditation, aucune parole n'est échangée pourtant, nos subconscients sont en pleine discussion. Nous nous redressons en même temps. Et en silence. Devant la porte de sortie, Andy se retourne d'un coup, comme si elle avait oublié quelque chose. Et en fait c'est moi qui ne lui pas donné une réponse claire sur son embauche.

-Tu peux commencer dès que tu auras des clients. Que ce soit demain ou dans une semaine. Tiens-moi juste au courant.

Le tutoiement. J'ignore si c'est la connexion qu'on a eue pendant la séance, mais je n'ai jamais eu le tutoiement si facile. Je lui souris, et la laisse rentrée chez elle. Du travail m'attend, je vais rentrer son dossier sur mon ordinateur....

» Un vent d’Europe | Feat Mederick
» Les fils du vent et le Renard des mers
» Andy aka Alona Tal
» Le taciturne et l'optimiste PV Andy
» La famiglia || Feat Andy