Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton]
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Tobias Rapier
Brumes du Passé : Humain Meute & Clan : Rapier's Familly Âge du personnage : 45 ans
Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 46 ans
Brumes du futur : Loup Alpha Meute & Clan : Rapier's Pack Âge du personnage : 55 ans
Alias : Le Freak Humeur : Dantesque Messages : 1132 Réputation : 295 Localisation : Jamais loin de sa flasque
Sujet: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Lun 22 Avr 2019 - 14:08
Tobias Rapier & Victoria Anderson
Faire une virée à deux...
Mains serrées autour du volant, il conduit, regard rivé sur la route, une cigarette fumante coincée entre les lèvres. Parfois il ouvre la bouche, chante un peu en même temps que Jagger sans se préoccuper des regards surpris de sa passagère. La jeune Victoria a tenté de changer la musique, il y a trois heures alors qu'ils quittaient Beacon Hills plus tôt dans la journée. Une tape vigoureuse sur la main, et depuis elle n'a plus essayé de prendre une telle liberté.
Les dernières péripéties qui ont traversé sa vie l'ont rendu plus aigri. Une attaque cardiaque malvenue, une rupture pour achever de miner son moral et sa bonne humeur quasi inexistante. Heureusement, un changement positif, les cauchemars qui refluent depuis qu'Alessandro lui a trouvé une charge à sa mesure pour qu'il puisse se rendre utile. Ses mains tremblent moins, et il faut bien avouer que le soir où il est rentré de cette virée, de ce coup de propre fait parmi les chinois, il a dormi du sommeil du juste. Six heures d'affilée sans même se réveiller pour une obscure raison, un de celles qui coupe ses nuits habituellement. Il savait déjà que ça lui manquait, cette action, ce sang qui coule sur ses mains, le regard vif de ses proies qui passe de brillant à vitreux. La mort qui attrape l'ennemi envoie une décharge de ce qu'on pourrait appeler du bien être à travers le corps de l'assassin.
Il a donc prit une décision simple, continuer. Persuadé que le loup aussi se trouve des avantages dans cette situation. Un tueur aguerri et pas trop regardant sur les missions. Et une amitié qui se teinte de nouvelles nuances, devenant plus particulière voir intimiste. Alessandro semble avoir une idée assez précise de ce dont est capable l'anglais. Sans le juger pour ce qu'il a déjà du faire et ce qu'il fera sans doute dans un futur proche. Un fonctionnement qui convient aux deux hommes.
Il ralenti devant une petite échoppe, le GPS avertissant qu'ils sont sur le point d'atteindre leur terminus. Contact coupé, musique devenue muette, il tourne la tête vers la gamine.
-Je reviens.
Il s'échappe de la voiture sans perdre de temps, envoie son mégot au loin d'une pichenette maîtrisée avant de s'engouffrer dans la petite épicerie.
Friandises, bouteilles, le nombre d'articles dans le panier grossit alors que face aux sandwichs il se demande ce qui peut bien plaire à la gamine. Il finit par ajouter une seconde salade thaïlandaise aux yeux du type qui a trouvé cette appellation. En caisse il ajoute une boite de chewing gum aux fruits rouges. Les gamins aiment ce genre de choses. Il les voit ruminer à longueur de journée au lycée. En classe il sanctionne, devenant parfois plus laxiste durant les interrogations écrites. Il a préparé un week end assez particulier à la jeune fille. S'il peut la mettre à l'aise pour l'instant autant ne pas s'en priver. Cela contrebalancera avec la mise à l'épreuve qu'il a souhaité lui imposer. La mettre face à la réalité de ses désirs et de ses demandes. Lui montrer que ce qu'il a accepté de faire pour elle va bien plus loin que la réalisation d'un vulgaire caprice. C'est un véritable engagement, un de ceux qui implique qu'on s'y brûle l'âme et une renonciation totale aux voies du paradis.
De retour sur le parking, empile ses sacs en papier à l'arrière de sa voiture avant de s'installer.
-Il y a des choses pour vous. Mais ne touchez pas à mes bonbons.
Victoria lui sourit, le professeur reste de marbre. Montrant que l'instant n'est nullement à la blague. La voiture redémarre, les approchant de leur destination.
[...]
Les pieds foulent le sentier tandis que les portières claquent. Sur le sol, les sacs fraîchement sortis de la berline se salissent, attendant qu'on daigne s'occuper d'eux. Tobias attrape une enveloppe dans la boîte à gant, l'ouvre et serre son contenu entre ses doigts. Puis il s'approche de cette maisonnette à l'orée d'un bois. Bien moins imposant que celui de Beacon Hills. Mais le professeur sait que la taille ne compte pas toujours. L'image d'un certain libraire traverse son esprit à cette pensée. La clé tourne un peu dans le vide, avant de finalement leur donner le sésame pour passer cette porte de bois clair. Une main britannique s'abat sur les interrupteurs, les enclenchant, pour un résultat moindre. Voir inexistant.
-Victoria ici je suis votre, enfin ton oncle. Tutoiement en public, en privé je crois qu'on peut oublier toutes ces effusions inutiles et passablement humiliantes. Rentre les affaires, je vais lancer le compteur électrique.
[...]
Deux appels passés aux propriétaires pour pouvoir mettre le courant en place. Deux. Un compteur beaucoup trop compliqué pour des gens qui mettent leur habitation en location régulièrement. Surtout au prix où ils le font. Mais les lieux sont presque charmants. Tobias siffle en nettoyant une lame de belle taille, sans laisser son regard s'attarder sur la lycéenne qui revient de sa nouvelle chambre. La bouilloire siffle à son tour, il choisit cet instant pour se mettre en mouvement. Sur la table une tasse de thé rejoint une canette de soda au raisin et une bouteille de mauvais bourbon. Silencieusement le professeur fait glisser vers l'enfant un couteau à la lame recourbée, peu adapté à un combat classique, mais particulièrement pratique lorsqu'il s'agit d'entailler les chairs en long et en large pour laisser s'échapper la vie.
-C'est pour vous. Pas d'arme automatique pour l'instant. La seule que j'ai prise est la mienne.
Celle qui caresse son flanc, enserrée dans son holster, devenue visible au moment ou il a retiré sa veste. Il ne parle pas de l'arc dans le coffre, ce n'est pas nécessaire pour l'instant et il ne compte pas le mettre entre les mains de la gamine.
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Mer 24 Avr 2019 - 14:40
Faire une virée à deux | Tonton
Trois heures avaient suffi à rendre presque insupportable la présence de son maître. Trois heures avaient réduit à néant toute une excitation faite à l'idée de faire une virée à deux. Trois heures avait écrasé, malmené, écartelé l'imagination d'une pauvre petite fille, victime du temps et de l'ennui. Tête écrasée contre la vitre, les yeux fermés fermés et la bouche en une moue boudeuse, Vicky attendait. Respirer l'air de l'extérieur devenait presque un besoin viscéral, s'échapper loin de la cacophonie anglaise, cette infâme soupe ostentatoire, une délivrance.
Malgré la douleur sourde de ses tempes, sa bouche pâteuse et ses yeux secs, la lycéenne ne pouvait niée être heureuse d'être là. Certes le vieux Rapier se montrait intolérant, sévère et parfois injuste - en témoignait sa tape sur la main pour simplement baisser le volume de la musique. Mais il était son mentor. Il lui avait montré la voie, appris la terrible noirceur de l'âme humaine mais plus encore celle des loups. Vicky avait encore beaucoup à apprendre des loups-garous mais elle ne pouvait nier savoir différencier un Oméga d'un Bêta mais également les meilleurs moyens pour les chasser.
Lorsque Rapier lui avait envoyé un message pour lui annoncer leur départ, elle n'en avait pas cru ses yeux. Le chasseur n'avait cessé de lui rappeler qu'elle n'était pas prêtre, que Vicky n'était qu'une enfant, une gamine. Ses caprices ne vaudraient jamais la reconnaissance de ses tiers et même ne risquerait même pas à la faire chasser une meute de chatons égarés dans une ruelle. Mais désormais, ce temps semblait derrière eux comme en attestait. Bientôt lorsque la voiture s'arrêterait, Vicky saurait...
***
La gamine se réveilla en sursaut en entendant la porte claquer. Elle ne s'était pas rendue compte que la chaleur de la voiture, ainsi que le ronronnement du moteur, l'avaient poussé à s'endormir. Les yeux endormis, Vicky découvrit avec stupeur quelques sacs débordant de victuailles variées. Elle y trouva même quelques chewing-gum aux fruits rouges qu'elle s'empressa de fourrer dans sa bouche. La lycéenne adressa un sourire timide mais reconnaissant à Rapier. Mais comme à son habitude seule la glace britannique lui répondit...
Vicky resta silencieuse pendant presque l'heure qui suivit. Sa gorge s'agaçait d'avoir été si inactive pendant près de quatre heures, surtout en présence du professeur pour lequel elle n'était jamais avare de questions au grand dam de l'homme. Mais la lycéenne ressentait une certaine solennité dans ces moments partagés avec Tobias. Le simple fait qu'il est accepté dans le cadre de leur couverture d'être appelé tonton en disait. Aussi le regardait-elle avidement aiguiser sa lame. Il lui avait appris. Comment caler le tranchant sur la pierre selon un angle de 45degrés, comment donner trois coups d'un côté puis trois de l'autre selon un rythme immémorial... Bientôt cela serait son tour. Lorsque la lame glissa vers son mentor, Vicky entoura ses minces doigts autour du manche en une prise ferme. Son regard ne posait qu'une question silencieuse : que venaient-ils faire ici ?
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Mar 30 Avr 2019 - 16:10
Tobias Rapier & Victoria Anderson
Faire une virée à deux...
Sans un mot, savourant le silence, il attrape sa tasse de thé d'une main, la bouteille d'alcool de l'autre. Une fois le mélange fait dans sa tasse, il porte celle-ci à sa bouche, la soulage d'une longue lampée. Il recommence cette action jusqu’à voir le fond du récipient de céramique blanche, sans prononcer le moindre mot, laissant la gamine avec ses interrogations, les yeux de chien battu de cette dernière ne dissimulant que très mal les réflexions qui éclosent dans sa tête. Il n'a rien contre Anderson, mais il préfère quand elle la ferme. Habituellement l'adolescente l'aurait déjà inondé de questions d'une importance rarement cruciale. Il ignore si c'est dû au trajet en voiture, ou à la mine sinistre qu'il affiche, mais Tobias ne peut que se sentir heureux de cette situation.
Il tourne le dos à l'enfant qui a fini par baisser les yeux vers le couteau qu'elle tient entre les mains. L'homme profite d'être hors de la vue de la jeune fille pour laisser un sourire mesquin faire son apparition sur son visage. Puis sa voix claque dans les airs, sans prévenir il ordonne, ne donnant aucun indice sur la suite du programme. Il a un weekend complet pour le faire, donc il va jouer au jeu du méchant mentor un peu plus longtemps.
-On va manger. J'ai rempli le frigo avec suffisamment de denrées pour la durée de notre séjour ici. Ensuite vous vous changerez. Prenez des vêtements qui ne craignent rien.
Il a lui même prévu ce qu'il fallait dans son sac de voyage. Quitter son sempiternel costume noir va lui faire du bien. Reprendre la chasse l'amuse même si ce n'est que pour le temps d'un weekend. Hors de question pour lui de replonger de la sorte, et prendre le risque de se perdre à nouveau. Mais la jeune Victoria a besoin qu'on la mette face à la réalité, le temps de la théorie s'achève.
[...]
Fraîchement douché, vêtu sobrement d'un jean, un maillot de corps sombre et d'une paire de chaussures de randonnée il attend patiemment la jeune fille dans le hall d'entrée. Celle-ci est longue au démarrage. Il a eu le temps de faire leur vaisselle, se laver et se changer, mais elle n'est toujours pas prête pour le départ. C'est quand il achève de remettre son arme à sa place que la petite dévale les escaliers, manquant de louper une marche dans son empressement. Un soupir de lassitude échappe au professeur alors qu'il détaille mentalement la tenue de la jeune fille.
-Votre pull est hideux.
Ce n'est qu'une simple constatation qu'il ne cherche pas à refréner face aux motifs douteux qui orne la chose que cette enfant ose appeler un vêtement. Elle fait la moue, Tobias en rajoute une couche, sautant sur l'occasion pour ennuyer la jeune fille.
-Comme tout les autres.
Il enfile une veste en cuir élimé par le temps. Cadeau de sa défunte épouse, un des rares objets datant de cette époque où la vie était si douce avec lui qu'il a prit grand soin de conserver. Ils doivent aller rejoindre le garde forestier qui est censé leur donner un plan précis des bois qui les entourent. Simple formalité, mais qui a son utilité. Se perdre serait stupide, et l'homme a certainement eu connaissance des disparitions et meurtres qui ont eu lieu dans les environs.
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Mar 21 Mai 2019 - 15:14
Faire une virée à deux | Tonton
Vicky n'osa pas répondre. Le professeur l'impressionnait comme toujours. Cette force tranquille et puissante, pourtant ravagée par l'alcool aux jeux de l'adolescente, était comme une tour dans laquelle se réfugiait. Il l'avait aidé à contrôler sa terreur, à comprendre les loups garous et comment à les combattre. Certes, il l'avait fait à contrecoeur et l'avait humiliée plus d'une fois par ses remarques acerbes. Mais Vicky voulait y voir une sorte d'attachement, un détachement volontaire pour ne pas porter trop près de son coeur la jeune élève.
Aussi se contenta t'elle de ranger la lame dans sa gaine de cuir et la rendit à son professeur non sans un sourire timide. A peine libérée du fardeau de l'arme, Vicky se dirigea vers la cuisine et découpa de grandes tranches de cheddar, un fort, anglais de surcroît qui lui arracha une grimace devant la puissance du lait de vache fermenté. Elle fit passer l'ensemble d'une tranche de jambon et de pain de mie. Le ventre plein, et noué par l'appréhension, Vicky passa la demie-heure suivante sous la douche, profitant de l'eau bouillante dénouant ses muscles. Le coeur au bord des lèvres malgré le plaisir du pommeau contre sa peau, elle s'habilla de manière volontairement lente, prête à tout pour éviter la confrontation avec son mentor et la véritable raison de leur venue.
Vêtue d'un legging noir, de vieilles rangers volées à son père et demandant un bon coup de cirage, la jeune fille avait abandonné tout maquillage et artifice au profit d'un épais pull de laine en noir et d'un chignon strict dressé sur le haut de son crâne. Peu à l'aise dans les épaisses semelles, faites à la pointure plus longe de son père, Vicky glissa et se rattrapa de justesse s'attirant le sempiternel regard en l'air du professeur Rapier. Suivi aussitôt d'une remarque assommante qui décrocha la traditionnelle moue Andersonienne. Mais avant qu'elle n'ait pu se défendre, le revers vint la frapper et déjà le chasseur enfilait une veste. Vicky ne put que le suivre dans le froid de l'extérieure. Avec un frisson, elle ramena ses bras autour d'elle et observa les traits de son mentor. Peut être était-il temps de lui demander la raison de leur présence ?
« Pourquoi sommes-nous ici tonton ? » demanda doucement la lycéenne, ne voulant pas braquer pour la millième fois le professeur. « La chasse nous a t'elle amené ici ? Dans ces bois ? »
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Mer 29 Mai 2019 - 18:34
Tobias Rapier & Victoria Anderson
Faire une virée à deux...
L'air frais les cueille alors qu'ils sortent de la location. Anderson frissonne, ses bras maigres serrés autour de son corps de gamine en proie à la sous-nutrition. Il reste quant à lui totalement indifférent face à la température de l'air. Il a connu pire. Des séjours plus ou moins longs en Europe de l'est, une enfance en Angleterre. Treize degrés c'est donc loin d'être glacial à ses yeux.
Il soupire de dépit face au terme qui sort de la bouche de l'enfant. Sans spectateurs il ne voit pas l’intérêt de jouer une telle comédie. De ce qu'il a pu déduire de la jeune Victoria cette dernière semble souffrir d'un manque cruel d'attention. Se mettre sur le devant de la scène, se montrer aux autres comme un être supérieur. À ses petits camarades, aux loups, à ceux qui ne rentrent pas dans les cases de cette éducation qu'elle a reçue où le dogme est roi. Gamine dangereuse. Elle rappelle une autre personne à Tobias. Comme pour Gabriel, la simple existence des loups est pour elle une raison pour les tuer. Le professeur ne juge pas, se contente de constater. S'il s'est satisfait de briser les jambes du premier qui a présent veut sa peau, il ne fera pas cette erreur une seconde fois. Il a donné un faux nom pour toutes les réservations qu'il a faites pour ce charmant weekend. S'il sent un danger venant de la part de la gamine, elle fera fosse commune avec l'omega qu'ils sont venus traquer.
-Nous allons voir le garde forestier. Il a une carte des bois environnants et devrait en toute logique nous parler de morts récentes dans les environs.
Ses craintes se confirment quand un sourire apparaît sur la bouche juvénile d'Anderson. Il inspire profondément pour ne pas la remettre à sa place d'un geste déplacé.
-Cessez de sourire. C'est malsain.
Disparition immédiate du sourire. Il tourne le dos à la gosse, sent le poids rassurant de son arme contre son flanc. Bien heureux que son élève ait laissé son couteau à l'intérieur. Un frisson court de sa nuque à sa colonne vertébrale alors qu'il allonge le pas pour faire les deux kilomètres qui les éloignent de la petite ville où il sait qu'ils trouveront leur homme.
L'air s'est peut être juste rafraichit.
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Sam 8 Juin 2019 - 14:28
Faire une virée à deux | Tonton
Deux kilomètres. Rapier l'avait fais marché deux kilomètres, presque trente minutes d'une marche dans ces territoires perdus, entourés de bois et surtout en pente. Ce fut les cuisses en feu et le front couvert d'une légère pellicule de sueur que Vicky arriva à la petite cabane du forestier. Avoir vu son supposé oncle, et tonton de coeur, armé l'avait rassurée quant à leurs présences dans ces contrées. Ils venaient pour la première traque de la jeune femme. L'excitation était à son comble et son regard brillait presque de folie.
Aussi pour calmer ses nerfs, Vicky tritura ses cheveux, un pas derrière le professeur. Peut être était l'allure générale de l'homme, ou l'air nerveux et un peu rêveur de la jeune femme, mais bien vite vite elle croisa le regard du garde-forestier. Grand homme au ventre proéminent, il portait une une chemise à carreau sous un gilet de chantier orange. Sous sa casquette de fourrure de lapin, il adressa une question silencieuse à Vicky : est-ce que cet homme est bien avec toi ou t'as t'il enlevé ? Comprenant les soupçons de l'homme, un sentiment d'horreur envahit la jeune fille et elle prit sur elle de soudainement prendre Tobias dans ses bras, enroulant ses petits mains sur le torse du chasseur et en collant son visage contre son dos.
« Tonton, je m'ennuie on ne peut pas y aller ? J'ai pas envie de rater America Got Talent ! » geignit Vicky, la moue boudeuse. A voir le professeur se raidir et lever les yeux au ciel, le garde-forestier se rassura. Ce n'était pas tant un problème de pédophilie mais plutôt celle d'un oncle ne supportant plus sa niaise de nièce et au bord de l'implosion à chaque câlin surprise. Après un regard et un sourire désolés, le garde-forestier reprit ses explications en montrant sa carte :
Alors, ici vous avez le ravin de Pendle, ça vient de la colline de Pendle en Angleterre.. Mais on l'appelle plutôt la grotte de la Sorcière ou l'emmental. Il y'a tout un réseau de grottes. Faites attention à ne pas vous laisser avoir par la nuit si vous y allez vous promener. Nous avons eu plusieurs randonneurs tombés dans des trous et morts. Même que des loups se sont régalés de leurs corps...
La conversation dura encore quelques minutes mais Vicky n'écoutait plus. Elle avait la confirmation que tonton l'amenait pour sa première chasse. Aussi à peine furent-il sortis de la cabane du garde-forestier et éloignés de quelques pas, que Vicky se tournait vers son mentor en remontant son chignon avec un sourire. « J'en étais sûre ! On va chasser un loup. Je peux en savoir plus tonton ? S'il te plaît ? »
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Jeu 13 Juin 2019 - 10:45
Tobias Rapier & Victoria Anderson
Faire une virée à deux...
Après deux kilomètres d'une petite balade vivifiante, ils arrivent enfin jusqu'à leur homme. Le garde forestier ne relève pas leur retard au grand soulagement du professeur pour qui l'absence de ponctualité est un cruel manque au savoir vivre. C'est sans ce soucier de l'impression que l'étrange duo formé par la gamine et lui même que Tobias se poste près de l'homme à la bedaine déjà bien engagée. Toutefois il comprend où se trouve le problème quand la môme se colle à lui, lance des absurdités d'une voix encore plus niaise qu'à l'habitude. Le britannique se tend, soupire en levant les yeux au ciel pour ne pas repousser Victoria d'une main ferme. Un bon oncle n'est pas censé agir de cette façon, il se doit d'endurer les élans d'affection même déplacés de sa nièce. Le doute quitte les yeux du témoin de ce navrant spectacle, est remplacé sans attendre par de la compassion. Enfin, la jeune fille relâche Tobias qui s'empresse de faire un pas de côté pour s'en éloigner. Peu enclin à recevoir de nouveaux échanges de câlins et autres gestes déplacés.
D'une oreille attentive, il suit la moindre des informations données par le garde forestier, dissimulant un léger sourie quand il est fait mention des morts dites accidentelles. Dix-sept en trois mois c'est beaucoup. Trop. Mais pourtant on continue à accueillir des touristes. En leur servant une histoire de loups dévorant des randonneurs. Le regard noir du professeur se pose sur l'homme, le sonde pour essayer de savoir s'il connaît la réelle raison de toutes ces morts. Ce dernier ne semble pas bien éclairé au niveau de la cafetière, et donne sans doute la version qu'on lui a dictée à un moment. Accuse des bestioles qui sont censées avoir déserté l'endroit il y a déjà de nombreuses décennies quand des usines ont commencé à fleurir dans les environs, grappillant à chaque nouvelle arrivée un peu plus d'espace sur ce qui avait été à l'origine des bois bien plus vastes. Tobias prend le plan en main, tend la seconde à l'homme en guise d'adieu en prenant sur lui. Formalité d'usage pour paraître aussi normal que possible, ne pas laisser de traces indélébiles dans l'esprit de son vis à vis. Partout se faire aussi discret qu'un fantôme pour éviter de voir son portrait dans les faits divers.
-Merci monsieur de nous avoir offert un peu de votre temps. Nous ferons en sorte d'être aussi prudents que possible. Ma sœur m'en voudrait si je perdais ma nièce. Victoria. Dit au revoir au monsieur s'il te plaît.
Le ton est mielleux, son accent gommé autant que possible pour coller à celui de la gamine. Juste sa langue qui s'attarde, mâche quelques syllabes. Rien d'étrange, juste un petit défaut de diction qui peut être relié à bien d'autres choses que des origines britanniques.
À peine sortis de cette sombre cabane Anderson se tourne vers lui, débordante d'une joie que rien ne peut égaler, sinon la gêne éprouvée par le chasseur face à ce spectacle des plus dérangeants. Cependant il prend le temps de répondre à l'enfant, sa bouche elle même se tordant en un sourire licencieux.
-Un loup, mais pas dans le style de ceux que notre cher ami a en tête. Sûrement un omega. Une meute complète aurait fait bien plus que dix-sept morts en trois mois de temps. Des prunelles bleues cela va de soi. Donc un danger réel à éliminer.
Il sort une cigarette du paquet fiché à l’intérieur de sa veste, l'allume avant de continuer.
-Il y a un salon de thé non loin d'ici. Lieu pour faire dépenser le touriste harassé par la marche. Un endroit fait pour toi en quelque sorte. J'ai un plan. On va travailler ensemble pour trouver les bons emplacements où poser des balises à ultrasons et ainsi canaliser l'animal dans un lieu assez restreint pour l'empêcher de trop se promener. Ensuite retour au bercail pour récupérer le matériel, mise en place et ce soir c'est parti pour ton baptême du sang.
Le sourire de la jeune fille ne s'est fané qu'à la mention d'un bon thé dont le professeur à besoin dans les plus brefs délais. Il coince sa cigarette entre ses lèvres, son sourire se fait à nouveau la malle.
[...]
Le crayon à papier tape contre le rebord de la table, les vapeurs s'échappent de sa tasse de thé noir aux amandes. S'il lève un peu les yeux de son plan, il verra dans son champ de vision une adolescente en train d'engloutir son troisième muffin au chocolat. La gratuité de cette collation gracieusement offerte par Tobias semble avoir ouvert l’appétit de la jeune Victoria. Le professeur finit par lâcher son crayon, agacé par les sons de déglutition de l'enfant. Il attrape sa tartelette au chocolat, la porte à sa bouche avant d'en croquer un morceau. C'est le regard que pose Anderson sur lui qui finit par lui faire hausser les sourcils. Il cherche ce qui semble être l'objet de l'attention de la jeune file, avant de se figer en la voyant fixer sa main, celle où une de ses phalanges brille par son absence.
Il a fini par s'habituer à cette mutilation, ce souvenir cuisant se mêle parfois encore à ces cauchemars qui ruinent ses nuits. De ceux qui le font se réveiller en larmes, apeuré comme un enfant. Il fait claquer sa langue contre son palais, avant de se dire que ce qui est une mise en garde pour lui peut aussi le devenir pour Victoria. Alors à voix basse, presque inaudible il donne l'explication liée à cette amputation non désirée.
-La personne qui a fait ça. C'était quelqu'un comme toi et moi. Une personne qui a apprit que mon parcours défiait la morale en de nombreux points. Il m'a fait goûter au traitement que j'ai infligé à d'innocentes personnes. Enlevé une part de ma dignité que je n'imaginais pas avoir encore en stock. Châtiment au final bien faible pour la vermine que j'ai été, et que j'ai aimé être. J'espère que tu sauras te contenir après ce week-end.
Son regard noir se fait menace. Il boit une longue gorgée de son thé, déglutit sans bruit en faisant passer le liquide brûlant dans sa gorge.
-Sache que je t'apprécie Victoria. Mais je n'aurais aucun remord à t'abattre comme un chien si tu devais dépasser les limites de l'acceptable.
Pas d'enfants, pas d'innocents.
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Sam 15 Juin 2019 - 15:31
Faire une virée à deux | Tonton
Vicky avait vu juste ! Un sentiment de triomphe empoigna le coeur de la jeune femme et elle adressa un sourire radieux à son mentor. Réussir à faire cracher plus que quelques mots au professeur était déjà un exploit alors le voir annoncer la véritable raison de leur venue était une victoire. Aux yeux de la jeune fille, c'était plus difficile que de tuer un loup-garou. Du moins s'en rendrait elle certainement compte ce soir. Un frisson la saisit alors que sa joie s'amenuiser et une sueur froide vint couvrir son dos. Un Oméga, un meurtrier. Dix-sept morts... même un serial-killer ne pouvait se targuer d'un tel tableau de chasse en si peu de temps.... Et cela serait sa mission de lui régler son compte...
***
Les crocs déchirèrent la chair tendre de la proie, les canines s'y taillant une solide part sans aucune pitié. Les molaires écrasaient inlassablement la prise la réduisant en une bouillie de mauvaise augure teintant d'une couleur sombre la salive. Cette même bave qui venait se mélanger à la purée juteuse pour mieux l'amener au fond du gosier destinée à nourrir le prédateur. Soit une jeune adulte. Vicky était de ces femmes capables d'avaler des kilo de nourriture sans prendre un seul gramme et affichant une silhouette maigrichonne voire squelettique. Silhouette dont elle avait honte et n'en tirait une fierté que lorsqu'il s'agissait de danser.
La bouche pleine, elle reporta son regard vers les plans dessinés par le professeur. Ils avaient passé la dernière heure à établir les chemins, les plus insignifiants sentiers de la région. L'expertise du chasseur avait rapidement rapporté que la zone de chasse de l'Oméga n'était guère plus étendue que ce fameux ravin de Pendle, une zone accidentée sur près de trois kilomètres de long pour deux de large. Un territoire de chasse large mais aux frontières fixées. Seul quatre étroits cols permettaient un accès facilité sans passer par les sommets dénudés par le vent des crêtes. Si la région n'était pas très élevée elle présentait des aspects sauvages de la haute montagne.
C'était Vicky qui avait eu la joie de découvrir la possible tanière de leur cible. Quelques sentes de chèvres, ardues à grimper pour un homme mais aisées à dévaler pour une créature à quatre pattes et dotée d'agilité et force surhumaine. Sur les hauteurs devaient se trouver quelques cavernes avaient supposé la jeune femme. Le professeur lui avait donné raison en lui offrant une ardoise presque illimitée en terme de nourriture. Ce que Vicky avait compris par un "goinfre toi et j'en profiterai aussi" comme en attestait la tartelette de chocolat du chasseur. Le regard de la jeune fille tomba sur le doigt tranché à mi-distance de Tobias et arrêta de mâcher quelques secondes.
Elle s'était toujours demandé d'où pouvait bien parvenir une telle blessure. Elle n'aurait même pas été étonnée que son mentor se le soit infligé lui même pour s'échapper d'un piège ou par simple bravade. Mais l'explication qui traversa la barrière des lèvres du professeur la glaça au plus profond d'elle-même. Ce n'était pas une simple chasse entre oncle et nièce, aussi fictif soit leur relation. C'était une traque, une mise à mort qui l'attendait. Un pouvoir dont seul Dieu aurait pu s'arroger. Vicky savait que son maître n'aimait guère entendre parler de telles choses et craignait le fanatisme religieux mais elle ne put s'empêcher d'essayer de le rassurer par quelques paroles :
« Vous n'aurez pas à me tuer d'une balle dans la nuque je vous le promets Vous connaissez le choc de la découverte de... ce monde. Et mon désir de traquer les démons. Mais j'ai compris qu'être un loup-garou n'était pas forcément être mauvais. C'était connaître la tentation du Diable, porter un poids. Je comprends pourquoi nos ancêtres y voyaient une malédiction... Je serai bien incapable de tuer Monsieur Shepherd. Ou Isaac. Ou si cela devait arriver ce serait parce que c'est un bellâtre et non un loup. Que les yeux bleus. Vous me l'avez enseigné. Je vous écouterai. Seul Dieu a le pouvoir de juger un homme. Je ne fais que les envoyer au juge. Je suis prête tonton. »
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Dim 23 Juin 2019 - 17:02
Tobias Rapier & Victoria Anderson
Faire une virée à deux...
Mains serrées autour de sa tasse, il se contente du silence qu'il offre à la jeune fille comme simple réponse au discours rassurant qu'elle est en train de lui donner. Une légère grimace fait son apparition sur son visage à la mention de ce Dieu auquel il ne croit qu'en la présence de sa mère pour ne pas subir les foudres de cette dernière. Sa foi s'est évanouie en même temps que la vie de son fils. Dieu, celui auquel il croyait jusqu'alors ne pouvait pas ôter la vie à son petit garçon innocent. Sinon il aurait été indigne des prières et des sacrifices fait en son nom.
Il n'a alors été guidé que par son besoin de vengeance, donner la souffrance pour contrebalancer avec celle qu'est devenue son existence il y a presque seize ans.
Son regard noir glisse sur la jeune fille qui est devenue le temps d'un weekend sa nièce, il porte sa tasse à sa bouche avant de la vider entièrement. L'objet délicat retrouve sa place dans sa soucoupe, il inspire doucement se contentant d'un minimum de mot pour appuyer sa compréhension, et la diminution, peut-être juste passagère, de ses doutes sur ce qui pourrait advenir de la jeune Victoria.
-Bien.
Il sort son paquet de cigarettes, fait coulisser une de ses dunhill hors de son écrin de carton, le bâtonnet de nicotine tournant entre ses longs doigts. La jeune fille le fixe, semble attendre plus. Avare de mots, peu fanatique des longs discours débordants de sottises et de banalités, il se dit qu'il a pourtant bien assez parlé à son goût pour pouvoir se débarrasser de la corvée des civilités pour les heures à venir. Mais face aux grands yeux qui l'observent, l'attente qui y réside, il se fait violence, tente de jouer un peu plus la comédie familiale qui encombre le scénario de ce weekend de chasse.
-Manges tant que tu le souhaites. Ensuite nous retournons à notre logement de vacanciers. À pied comme tu dois t'en douter. Tes chaussures ne te facilitent pas la tâche au vu de leur taille sur-dimensionnée. Nous t'en trouverons à ta taille pour notre prochaine balade de ce genre.
Le sourire de la jeune fille alors qu'il lui fait comprendre que cette chasse n'est que la première d'une longue liste éclairci son visage trop maigre. Sourire contagieux. Le professeur serre les dents pour garder au fond de lui ce rictus heureux sur le point de poindre sur ses lèvres.
[...]
Deux kilomètres, balade de santé lorsqu'on a les longues jambes du britannique, chose bien moins aisée à gérer quand on se traîne de mauvaises chaussures et qu'on atteint avec difficulté la taille d'un moineau pré-pubère. La jeune fille partie dans la maison se rafraîchir, le professeur ouvre quant à lui le coffre de son auto, bouge une couverture pliée dans les règles de l'art pour attraper une longue et fine valise. Son arc. Plus discret qu'une arme à feu, le son émit par une flèche partant transpercer sa proie pour la faucher n'étant en rien comparable à celui d'une détonation. Presque un an qu'il ne s'est pas servi de cet objet qu'il affectionne bien plus que les armes à feu. Délicat, vif. Primaire comme la chasse elle même et le gibier dont la traque les anime.
Valise à la main, il entre dans la maison, se stoppe sur le seuil pour enlever ses chaussures crottes et accrocher sa veste à la patère installée dans l'entrée. Il tend l'oreille pour retrouver la trace de la jeune fille avant de se diriger vers la cuisine. Victoria a la tête plongée dans le réfrigérateur, les joues encore rougies par l'effort. Tobias laisse sa charge sur la table, avant de glisser un bras près de la gamine pour attraper une bière. Il fait sauter la capsule avec son briquet, laisse une gorgée fraîche parcourir sa gorge asséchée par la chaleur et la nicotine qu'il consomme en trop grande quantité avant de se figer.
Son élève vit avec son amant, son amour, ou plutôt celui qui a cessé de l'être sans que le professeur ne puisse réagir. Trop effrayé par le fait de devoir annoncer la couleur à propos des sombres secrets qui régissent son existence. Terrifié à l'idée de se voir monstre à travers les prunelles du blond. Il a vu la voiture du libraire dans les environs lorsqu'il est passé en coup de vent dans le quartier de l'adolescente pour venir la chercher plus tôt dans la matinée. Il se passe la langue sur les lèvres, songeur, puis ose demander d'une voix qu'il espère détachée.
-Victoria. J'ai une question. À propos de l'endroit où tu vis. Wesley. Ton colocataire. Est-ce qu'il va bien ?
Elle se tourne vers lui, visiblement surprise, une sorte de gêne inscrite sur le visage. L'anglais ne se laisse pas désarçonner, reprend, pose une question de plus.
-Est-ce qu'il parle de moi ?
Principale inquiétude, raison de ces indiscrétions. De sa main libre il repousse sa valise vers la jeune fille, presque du chantage mal-habile.
Réponds moi, et tu pourras regarder.
️️clever love.
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Lun 8 Juil 2019 - 14:45
Faire une virée à deux | Tonton
Une fois rentrés dans la petite habitation, Vicky se surprit à être plus fatiguée qu'excitée. Peut être était-ce une façon pour son corps d'éviter le danger et les shots d'adrénaline. La jeune fille avait lu quelque chose sur le réflexe de fuite-combat, un véritable vestige des anciens temps. Le psychologue, auteur de la petite étude, annonçait cependant que les sensations qu'impliquaient cette réaction du corps, relâchement d'hormones, crispation musculaire, accélération de la respiration et de la circulation sanguine, induisait également une addiction pour les hommes souvent exposés. Ainsi la chasse continuait à être une tradition, de même les sports extrêmes. Les cas extrêmes comportaient les SSPT, crises d'angoisses et autres traumatismes.
Chez Vicky ça ne marchait pas. La petite était bien incapable de prendre la fuite face au danger. Encore moins de combattre. Elle n'était bonne à qu'à trembler, vomir, pleurer. Parfois dans l'autre sens. Au moins elle devait s'avouer d'être une rigueur terrible dans ces états. Peut être en devrait elle avertir Amadeï ? Pour éviter que le joli écossais ne finisse avec une flaque verdâtre sur les genoux.
Vicky cligna des yeux alors qu'elle entrait dans sa chambre et secoua la tête, à deux doigts de se mettre quelques claques bien senties. Elle avait lu encore et encore pour comprendre. Adieu la douce romance de la période géorgienne, adieu la gloire élisabéthaine. Bonjour les traités de politique, les pensées de Locke, Hobbes. Théoriciens militaires américains, chinois, plus ou moins basanés, plus ou moins bridés. Les psychologues avaient eu leur compte. Tout cela pour ne plus rester paralyser, les jambes en guimauve. Vicky avait l'impression de s'en être abrutie, rendue malade. Mais d'en sortir plus forte.
Après avoir resserrer tant bien que mal ses rangers et ramener ses cheveux en une queue de cheval toute simple, la jeune femme redescendit dans la cuisine et regarda ce qui restait dans le frigo. Elle n'entendit venir le professeur que lorsque sa main blafarde s'avança, aussi peu glorieuse que celle de la célèbre série de livre britannique. Quoique elle aussi, tenue dans l'obscurité, apporter la lumière pour se diriger au coeur des ténèbres. Ressortant de l'air frais du réfrigérateur, Vicky vit la valise laissée par le professeur. Mais avant même qu'elle puisse s'en approcher, Tobias lui parla de Wesley. Sous la surprise, Vicky ne répondit pas et laissa sa mâchoire branlante. Qu'est-ce qu'il lui veut ? Ca serait un loup ou une autre créature ? Le blondinet allait se sentir passer s'il était un de ces....
Le sourcil de Vicky se leva soudainement à la troisième question du professeur. Ses lèvres eurent une moue arrogante et moqueuse digne d'une Heater et les serra ses bras sous sa poitrine. Regardant son mentor par en-dessous, la jeune femme prit quelque secondes avant de comprendre ce qu'impliquait une telle question. Eh oui. Le vieux professeur Rapier n'était pas une demoiselle en manque d'amour cherchant à attirer l'attention de son colocataire. C'était un homme. Et...
« Oh. » ouvrit de grands yeux Vicky. « Je ne savais pas. Je... Euh... Il ne m'a jamais parlé de vous. Wesley n'avait pas l'air dans son assiette. Enfin je veux il était moins chiant et taquineur. Mais... » La lycéenne piqua un fard et regarda ses pieds : « Désolé Tobias. Mais ça me mets mal à l'aise de parler de ça. C'est que... j'ai toujours entendu dire que c'était mal. »
Vicky se mordilla la lèvre quelques secondes avant de laisser son regard sur la valise. La curiosité revint la titiller à grand galop et elle adressa son regard le plus implorant au professeur tout en s'approchant à pas de chat de Rapier. « J'ai répondu à votre question non ? A vo... toi, tonton. Il y'a quoi dans ce bagage ? »
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Mer 17 Juil 2019 - 11:06
Tobias Rapier & Victoria Anderson
Faire une virée à deux...
Il lève les yeux au ciel tandis que la compréhension naît dans l'esprit de la jeune femme. Il devient certain qu'il n'obtiendra pas de réponse réelle quand Victoria commence à bafouiller, lâcher des évidences entre deux pauses. Le professeur fait claquer sa langue contre son palais d'agacement quand l'embrigadement de la gamine refait surface.
C'était prévisible. Et fort naïf de sa part d'espérer de vraies réponses à ses interrogations. Il aurait juste aimé savoir comment le libraire vit leur séparation qui n'a pas été douce, loin de là. Des mots durs, et finalement une menace. Sans doute inutile, mais pour assurer ses arrières. Ne pas prendre le risque de se faire trahir. Se brûler le cœur, oui. Dire adieu à sa liberté, non. Quand la jeune fille lui demande si elle a répondu à ses questions, l'anglais se contente d'un grognement comme seule réponse. Pour ne pas devenir impoli et envoyer son élève sur les roses à grand renfort de langage coloré. Son énervement et sa colère mal gérée ont déjà blessé Lewis. Il ne peut se permettre de faire de même avec toutes les personnes qui l'entourent. Pas maintenant qu'il a décidé de se fixer pour au moins quelques années en Californie. La solitude ne réussi à personne, pas même à lui. Aigri par habitude, il pose une main sur la valise, geste inconscient pour démontrer qu'il en est le propriétaire et que ce qu'elle contient lui appartient. Il sort son paquet de cigarettes de sa poche, en glisse une entre ses lèvres avant de l'allumer, laissant un fin nuage de fumée s'échapper de ses narines. En quelques gestes agiles, il ouvre le bagage, puis retire le tissu qui couvre son arc à poulies.
Il le fixe un instant, bien moins heureux de le voir soudainement. Quand une main juvénile s'en approche trop à son goût, il abat la sienne. Avertissement où les mots sont inutiles alors qu'il a décidé de ne plus faire entendre le son de sa voix. Encore plus muet qu'à l'accoutumée, il sort l'arme, la met lui même dans les mains de la gosse. Il hausse un sourcil qui promet milles souffrances si cet objet devait être abîmé par les petites mains qui viennent de se refermer dessus.
Casse mon jouet et je t'casse en deux.
Un peu de vexation, s'ensuit la bouderie. Maintenant la menace directe. Tonton n'est pas content, si la gamine cherche un peu elle trouvera sans mal la raison de cet état.
Tobias tourne le dos à son élève pour attraper la bouteille de whisky bas de gamme qu'il s'est offert plus tôt dans la journée. Il s'était interdit d'y toucher avant que cette chasse ne soit finie, mais adieu les bonnes résolutions et bonjour les vieilles habitudes. Il en a besoin. Il en a envie. Le professeur fait sauter le bouchon, porte la bouteille à sa bouche avant de la soulager de quelques longues gorgées. Il ne la relâche que lorsque la brûlure dans sa gorge devient insupportable. Il ne lui aura fallu qu'un tiers du flacon détenteur de l'ivresse pour cela.
Son regard noir glisse sur la gamine, revient sur sa cigarette qui est en train de se consumer sur le plan de travail quand deux trop grand yeux clairs surpris se posent sur lui.
-Selon les critères de votre dieu ce que nous allons faire ce soir est mal également. "Tu ne tueras point." Vous n'êtes pas censés arranger les commandements quand ça vous chante.
Et ce qu'importe les excuses que la jeune Victoria tente de se trouver. Tuer c'est mal. Le professeur continue, blasphème sans avoir besoin de se forcer.
-Par contre je crois que votre gus a aussi parlé d'aimer son prochain. Je vous trouve assez limite sur ce point.
️️clever love.
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Mer 31 Juil 2019 - 15:39
Faire une virée à deux | Tonton
Vicky retint son souffle lorsqu'enfin apparut l'objet de ses désirs. Les cachoteries du professeur, ses questions, le tissu. Tout cela cachait un arc. Ce n'était pas un object traditionnel, ou une relique de chasseur. L'arme était plus que létale, puissante et la jeune femme ne doutait pas qu'elle pouvait abattre même un loup en plein course. La force d'arrêt d'une flèche à la puissance décuplée par les poulies... Cela en devenait presque excitant. La lycéenne avança sa main dans un silence religieux mais avant de pouvoir toucher la mortelle relique, la main du professeur s'abattit dans un claquement sévère.
Ramenant son membre endolori à elle, Vicky décocha un regard noir à Rapier avant de baisser les yeux. Elle ne devait pas se laisser aller aux sentiments. Les avertissements du professeur avaient été clairs à ce sujet. Et la lycéenne ne voulait pas finir dans un bas-fossé, une balle dans la nuque ou une flèche en travers du coeur. Elle avait toujours cru que son mentor jurait par les pistolets, les calibres divers et variés et surtout les pièges. Jamais l'idée de le voir utiliser un arc et des flèches lui aurait traverser l'esprit. Mais entre un loup-garou et un sanglier enragé y'avait-il une si grande différence ? Si ce n'est que le premier grognait et bavait plus que le second à en croire son expérience avec Isaac...
Un frisson d'horreur la parcourut lorsque Rapier déboucha sa bouteille de whisky bas de gamme pour mieux l'engloutir en trois mouvements. L'amour du professeur pour l'alcool la troublait profondément. Elle n'osait jamais ouvrir ses lèvres à ce sujet de peur qu'il la frappe. Onc' Harry avait bien essayé un jour. Heureusement Grand'Pa l'avait attrapé par la peau du cou et mit à la porte avant de lui jeter sa bouteille en plein front. Quel moment heureux. Elle se sentait protégée à l'époque loin d'être seul. Mais la force de Dieu était là pour l'épauler. Peu importait ce qu'en disait son professeur.
« Le Seigneur n'est pas qu'amour. Il a puni Sodome et Gomorre. Et il a toujours eu besoin d'aide dans sa lutte contre le Mal. Les archanges en sont la preuve même. L'homme peut l'aider. Tant qu'il fait preuve de respect de tempérance, son pêché du meurtre lui sera pardonné. S'il est justifié. Et il l'est n'est-ce pas tonton ? Ce loup... Il traque et tue des innocents. Dieu jugera notre ennemi, nous arrangeons simplement la rencontre. Et si nous y allions ? »
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Ven 2 Aoû 2019 - 14:29
Tobias Rapier & Victoria Anderson
Faire une virée à deux...
Il la fixe. Vexé de constater que celle-ci trouve toujours des arguments pour étayer ses actes. Quoi qu'elle puisse en penser, donner la mort lui offrira un billet tout frais payés vers l'enfer si un tel lieu existe. Une gamine aussi futée soit-elle n'a pas plus le droit de tuer que les autres. Même si c'est un autre tueur qui lui fait face. Même si elle tente par tout les moyens de se convaincre du bien fondé de ses actes en se servant de textes bibliques pour appuyer ce fanatisme à toute épreuve dont il désespère que la jeune Victoria puisse un jour sortir. Il ricane, moqueur.
-Je pense que vous irez en enfer si ce lieu existe bel et bien. Avec les sodomites et les assassins qui comme vous, ont pensé un jour que leurs actes étaient légitimes.
Nouvelle gorgée d'alcool, quand il repose sa bouteille sur le plan de travail, la chaleur de la boisson commence à doucement engourdir sa cervelle. Il se glisse doucement dans des automatismes qu'il n'a jamais réellement perdus. À vrai dire il n'est jamais sorti pour tuer en étant sobre. La fois où il a été rendre service à Alessandro en faisant le ménage dans cette laverie est une des rares exceptions qu'il a faite à ses méthodes habituelles. Il ne comptait pas boire plus que de raison ce weekend, mais sa patience s'amenuise en présence de la gamine, et depuis que lui et Wesley se sont déchirés, l'alcool a reprit une place de choix dans sa vie. Il sort une nouvelle cigarette, puis sans regarder l'enfant confirme leur départ prochain.
-On se prépare et dans dix minutes on bouge Anderson.
Il quitte la cuisine sans un regard pour l'enfant visiblement en colère qui n'a pas apprécié qu'il mette ses convictions en doute.
[...]
Anderson n'a pas grogné durant leur longue marche pour aller rejoindre l'endroit qu'elle avait repéré sur la carte. Ils ont prit soin de baliser les lieux, et c'est à présent dans une grotte où ont été découverts des restes de corps quelques semaines plus tôt qu'il attendent leur heure. Arc entre les mains, le britannique s'en donne à cœur joie, assouvit ce besoin de nicotine qui le traverse à chaque fois qu'il inspire une bouffée de l'air frais et pur qui les entoure. La gamine a bien tenté de lui faire remarquer qu'il allait faire connaître leur présence s'il n'arrêtait pas, il lui a cloué le bec en lui répondant qu'il fallait bien que le loup ait quelques proies à déchiqueter pour montrer son museau.
Entre attacher l'adolescente à un arbre en guise d'appât et sacrifier ses poumons, le professeur a bien vite fait son choix. La nuit commence à tomber sur eux. Dos collé à la paroi rocheuse, Tobias se redresse en entendant des sons se faire plus précis autour d'eux. Pas une biche. Ces animaux sont discrets alors que ce qui approche de leur emplacement ne se donne pas cette peine. Les animaux des bois environnants sont certainement bien loin, conscients du danger qui vit dans ce lieu. Pas assez fous pour aller côtoyer la mort de près. Là où un humain passablement ivre et aguerri par la chasse accompagné d'une gamine guidée par dieu ne cherchent que ça.
Une proie à ajouter à leur tableau de chasse.
Tuer en premier pour ne pas finir en charpie.
Tobias sort de l'ombre alors que près de lui, la gamine semble elle aussi aux aguets, son couteau dans la main, prête à sauter sur l'abomination.
Arc bandé. Tobias vise les grognements. La chose semble affolée, enragée par les sons délivrés par les balises qui doivent certainement la pousser un peu plus sur la pente de la folie. Probablement une femelle si l'anglais se fie aux vocalises de cette chose dont il s’apprète à abréger les souffrances. Du mouvement. Une silhouette apparaît entre les rayons délivrés par la lune presque pleine qui leur donne une visibilité certaine sur ce champ de bataille improvisé.
La flèche part. Sifflante. Victorieuse. Les grognements deviennent hurlements de douleur. Visiblement la bête ne pensait pas se retrouver traquée sur son propre terrain de chasse. Tobias ose un pas. La gamine sur ses talons. Puis suffisamment proche de la louve, il tire à nouveau, sans s'émouvoir des ces yeux bleu glacier qui le fixent dans la pénombre. Cette fois c'est le thorax de la bête qui accueille le projectile. Des hurlements résonnent alors que leur proie se tord sur le sol.
Le professeur pousse Victoria dans la gueule du loup, l'encourage muettement à aller finir le travail.
Alors que la môme qui se croit main armée de son dieu tout puissant s'apprête à faire passer ce qu'elle appelle monstre de vie à trépas, des grognements retentissent. Puis un hurlement, réponse à celui de la proie que les deux humains viennent de mettre à terre se fait entendre. Le visage de l'anglais perd quelques couleurs, il a mal anticipé le danger.
-Victoria. Je crois que j'ai légèrement sous-estimé l'ennemi.
Quand une silhouette aux yeux sanglants sort des bois, se jette sur lui. Tobias se dit qu'il est en fin de compte bien loin de la vérité.
️️clever love.
Surpriiiiise:
Voilà. Donc je te fais confiance pour nous éviter tout décès. Et handicap à vie. Tu as donc un couteau. Et beaucoup de pression sur les épaules. Et un tonton bourré. Je crois en toi.
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Ven 23 Aoû 2019 - 11:50
Faire une virée à deux | Tonton
Le sang battait aux tempes de Vicky. Une chaleur douce émanait de son ventre, gagnait son coeur et son visage. Elle pouvait presque deviner ses joues rougies par l'excitation. Mais alors qu'elle attendait aux côtés de son oncle fictif, la lycéenne se rendait compte de la différence majeure avec les autres fois où l'adrénaline fluidifiait son sang. Ses jambes ne pesaient pas une tonne, ses sens n'étaient plus émoussés par l'angoisse. Au contraire, il lui semblait tout ressentir plus intensément. L'odeur des arbres, des feuilles mortes et des mousses se mêlaient à sa propre fragrance musquée et acide à la fois mais également à la fumée lourde et douceâtre des cigarettes de son mentor. Le craquement des branches sous la différence de température entre la nuit et le jour était un son qui se mêlait parfaitement aux doux chants des animaux nocturnes.
Jusqu'à que vienne le grondement sourd et féroce de la bête.
Un frisson parcourut Vicky sans qu'elle ne put rien y faire. Le réflexe était viscéral, l'éveil de son corps face au danger. Le prédateur semblait souffrir, poussé dans ses retranchements par une torture auditive que lui seul pouvait entendre. Une pointe de culpabilité s'immisça dans l'esprit de la lycéenne. Dieu voulait-il la mort d'une de ces créatures ? Vicky secoua la tête et serra les dents tandis que sa queue de cheval lui battait les épaules. Si elle n'était pas Azraël soit. Rien ne l'empêcherait de battre ce qui la terrorisait.
La silhouette apparut. Humaine. Vicky cligna des yeux. Elle s'était attendue à l'imaginaire collectif de l'homme-bête aux longs bras recourbés par des griffes. L'image d'Isaac se superposa à sa vision et son ventre se noua à l'image de son ami. Mais les yeux jaunes, les crocs et sa forme inhumaine lui revint bien en mémoire et un sentiment de triomphe éclata dans son coeur lorsque la flèche de Rapier frappa la créature. Prêtre, Vicky dégaina sa large lame et se précipita vers le loup. Mais avant d'avoir fais plus de trois pas dans sa direction, un long hurlement figea la jeune femme. L'ennemi était deux. Et même le tout-puissant oncle n'avait pas su le prévoir.
Mais son mentor l'avait bien formée. Vicky se surprit à prendre du recul et son corps la mena presque malgré elle à la première proie. D'abord éliminer celle-ci pour éviter de la négliger et se voir les jarrets tranchés par surprise. Avec un détachement presque médical, la jeune femme contourna la créature blessée, feinta, évita un coup de griffe ralenti par la douleur et se retrouva à sa hauteur. Un simple coup à la base de la nuque suffit à mettre fin aux grognements. Vicky aurait cru ressentir une résistance mais ce fut comme enfoncer son couteau dans une côte de boeuf sortie du four. Une légère poussée et la peau céda puis vint le sang, les tendons et enfin l'os. La lame ripa contre celui-ci et la jeune femme dut poser sa main sur le cadavre pour l'extraire.
C'était fini. Dans la pénombre, Vicky ne se rendait même pas compte du sacrilège, l'offense ultime envers les saint Commandements. Seul comptait son oncle. Avec un petit glapissement, la jeune femme le vit à terre. Mais apparement indemne, comme souvent les personnes alcoolisées. Il ne semblait pas blesser mais une terreur sans nom envahit la lycéenne en voyant la seconde créature près de lui. Surpris par les balises de son, l'odeur de son compagnon mort, le loup-garou se tenait la tête avec nombre grognements et hurlements. La force de l'amour pour son tortionnaire de mentor lui fit prendre conscience du malheur qu'elle éprouverait si elle le perdait. Elle n'échouerait pas. Ramassant un caillou, Vicky le jeta droit sur le visage de la créature dont les yeux rouges se braquèrent aussitôt vers elle.
« Viens là mécréant ! » glapit Vicky à défaut d'insulter plus avant sa cible. Mais cela suffisait. N'eût-elle pas ouvert la bouche que le loup-garou se fut quand même jeté sur elle. Au dernier moment, la lycéenne bondit mais fut percutée de plein fouet par l'abdomen du monstre. La force du choc l'envoya rouler et bouler contre les cailloux et sa tempe frappa durement un roc. Sa vision explosa en une myriade de tâches noirs et d'étoiles rouges. Paniquée, sonnée, Vicky tendit la main vers le premier objet qui lui venait. La créature revint à la charge mais la lycéenne cingla l'air avec son arme improvisée. Le carbone de l'arc à poulies se fracassa contre l'élan impulsé par le loup et une longue écharde se planta dans son oeil.
Dieu la bénissait vraiment.
Le loup hurla en se tenant la tête et du sang apparut entre ses griffes. Mue par les réflexes inculqués par Rapier, Vicky se jeta en avant et enfonça les restes de l'arc dans la gorge tendre de la créature. De gros bouillons pourpres jaillirent aussitôt de la plaie et avec un malaise palpable, Vicky eut l'impression d'écraser une poche remplie de baies rouges. Combattant le tournis et son envie de vomir, elle retira son ersatz d'arme et recula précipitamment de peur de prendre un coup de griffe. Mais, si elle n'avait pas encore conscience, la créature était morte. Elle avança de quelques pas pour fuir la scène de bataille mais s'effondra au sol. Quelques secondes plus tard, elle était immobile.
Vicky vomit.
C'était une mauvaise habitude chez elle, et elle contribuait à sa maigreur malingre et son teint pâle. Mais elle ne pouvait s'en empêcher. Avec de grands hoquets de dégoût, elle tituba jusqu'à son maître et s'assit lourdement à côté de lui. Il était immobile, les yeux fermés. L'angoisse serra le coeur de Vicky qui posa sa tête contre lui et sanglota. « Ne meurs pas Tobias. Tu es le meilleur oncle du monde. Le meilleur que j'ai eu. Ne meurs pas. On a gagné. On a gagné. Réveilles-toi s'il te plaît tonton... »
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Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Mar 27 Aoû 2019 - 15:56
Tobias Rapier & Victoria Anderson
Faire une virée à deux...
Sans avoir le temps de réagir d'aucune façon, il se retrouve projeté en arrière. Un gémissement quitte la barrière de ses lèvres quand son crâne heurte violemment le sol. Faisant irrémédiablement sombrer son esprit dans la noirceur.
[...]
Il remue quand on s'agrippe à lui, qu'on tente de le tirer des bras de coton de l'inconscience. Sa bouche s'ouvre, il geint, sa langue glisse sur ses lèvres sèches pour les humidifier alors qu'il essaie de se souvenir des événements qui viennent de se passer. Loup, chasse, Victoria. Deux loups. Un alpha. Une saloperie d'alpha !
Il réagit enfin, se redresse vivement, faisant chuter au sol la jeune fille qui s'accroche à lui. Elle semble en vie et en un seul morceau. Son regard noir glisse sur le décor environnant, tente d'analyser ce qui peut s'être passé. Il se fige choqué par la vue des deux corps inertes. Son arc est visiblement lui aussi passé de vie à trépas durant la manœuvre qui leur a sauvé la vie à lui et la jeune Anderson. Ce sont les tremblements de cette dernière tout contre l'anglais qui ramènent ce dernier à la réalité. Du sang plein les mains, l'odeur âcre du vomi. La gamine semble sous le choc et Tobias est même surpris par l'absence de larmes sur les joues de l'adolescente. Il passe un bras autour du corps frêle, glisse une main sous le menton de l'enfant pour la forcer à le fixer. Puis finalement dépose ses lèvres sur le front de la jeune Victoria.
Il n'a jamais été un homme tactile. L'inimitié naturelle qu'il éprouve envers les contacts de tout genre s'est avec le temps et au fil des drames qui ont parcouru sa vie, transformée en véritable phobie sociale. Sa mère, Wesley... Bien rares sont ses congénères dont il cherche la présence. Pourtant il refuse de lâcher la petite, lui qui a eu si peur de la voir périr par sa faute quand il a comprit qu'il avait bien mal anticipé la situation. Doucement, il murmure quelques paroles qui se veulent rassurantes. Des remerciements s'y mêlant, plus ou moins explicites.
-Tu as été forte. Bien plus que je ne le suis. Tu nous as sauvé alors que j'ai été un bien mauvais professeur, et un bien pire encore protecteur. Je ne faillirais plus. Je te le promets. Et je ne mettrais plus ta vie en danger.
Il serre la gamine contre lui, ne se formalise pas des tremblements de cette dernière. Impossible de savoir si Victoria pleure ou non. Les seuls sanglots qui parviennent aux oreilles de l'anglais sont les siens. Il continue, achève ses déclarations.
-J'ai déjà perdu un fils. Je ne perdrais pas ma nièce.
Il met quelques minutes à se détacher de la gamine puis se redresse, aidant l'adolescente à faire de même. Nouveau coup d’œil sur les environs, c'est un sourire presque amusé qui prend forme sur le visage du professeur. Son arme a été détournée de son usage premier, et les résultats ont été aussi surprenants que létaux. Pas en état pour une séance de nettoyage immédiate, il hèle Victoria.
-On va rentrer et dormir. Je reviendrais à l'aube couvrir nos traces. Quant à toi... Une grasse matinée devrait te faire le plus grand bien. C'est une soirée éprouvante pour nos nerfs que nous venons de vivre.
Quand Victoria se lèvera, elle trouvera également des gaufres amplement méritées sur la table de la cuisine. Tobias attrape la main de celle qu'il a envie d'appeler sa nièce, puis les guide doucement vers leur location. Quand au bout de quelques centaines de mètres, il sent que la jeune fille commence à fatiguer, il se penche, espérant que son dos usé par l'âge et sa chute tiendra le choc. L'enfant saisit le message sans avoir besoin d'une invitation, serre ses bras malingres autour du cou de l'anglais. Quand l'homme se remet en marche, il grimace, tente de trouver une meilleure position pour éviter que ses lombaires ne le fassent trop souffrir durant le reste de leur périple. Quelques ajustements plus tard, et la cadence des pas du professeur redevient plus souple et rapide.
Le silence s'installe, et alors qu'ils commencent à discerner la forme de leur habitation, Tobias tente de relancer la conversation. Sans doute pour se faire pardonner ce comportement détestable qui est le sien depuis qu'ils sont partis de Beacon Hills.
-Il m'a semblé voir une sorte de parc d'attraction quand je conduisais. Les jeunes aiment toujours ça ?
Chercher à se faire pardonner. Il a l'impression que cette vie californienne n'a de cesse de vouloir l'humaniser chaque jour un peu plus. Il ignore si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Seul le temps pourra répondre à cette question.
️️clever love.
Victoria Anderson Invité
Sujet: Re: Faire une virée à deux... [FT la Princesse à son tonton] Dim 22 Sep 2019 - 11:07
Faire une virée à deux | Tonton
Vicky avait été terrifiée par la découverte du monde surnaturel. Puis terrifiée, tout en étant rassurée, par l'existence des chasseurs. Sa peur avait monté de quelques crans lors de sa première traque aux côtés de Rapier. L'arrivée de l'Alpha lui avait fait croire qu'elle avait atteint son paroxysme. Mais l'idée de la mort de son mentor faillit lui faire perdre toute raison. Et pourtant, il restait encore un cran de terreur absolue qu'elle n'avait jamais souhaité. Sa propre mise à mort par celui qu'elle s'était prise à aimer autant qu'à détester.
Lorsque le professeur revint à lui le soulagement envahit sa petite élève. Ses mains s'accrochèrent un peu plus au manteau crasseux aux lourdes effluves de bourbon bon marché et de tabac. La main de Rapier se glissa sur son cou et Vicky ne put s'empêcher de se raidir. Elle avait dérapé. Il l'avait prévenu que toute soif de massacre serait réprimandée par une mort rapide. Seigneur Dieu, elle avait battu à mort un loup-garou à coups d'arc. Elle méritait une bonne torsion des cervicales. Au moins Vicky aurait-elle une mort propre et pas une simple balle dans la nuque et...
Tobias venait-il de poser ses lèvres sur son front ? La lycéenne resta interdite l'espace d'une seconde. A part pour la frapper, jamais bien méchamment, son mentor n'avait jamais eu le moindre geste envers elle. Et voilà qu'un flot de paroles insensés se déversait. Le visage écrasé contre le torse du professeur, Vicky pouvait sentir ses côtes se soulever à chaque sanglot. Elle se surprit à pleurer également en silence, estomaquée par la sensibilité soudaine de son oncle. Car oui, il était ce tonton qu'elle n'avait jamais eu avec ce soifard de Onc'Harris.
Malgré tout la fatigue revint bientôt demandé son dû et le professeur ressentit certainement les muscles de Vicky frémir dans leur étreinte affective. Elle ne put que hocher la tête et suivre tel un automate Tobias. Loin d'être au bout de ses surprises, la lycéenne se retrouva quelques minutes plus tard sur les épaules de son oncle adoptif, son nez lové contre son cou. Bercée par la cadence tranquille et souple du chasseur, elle faillit ne pas entendre sa proposition. Mais elle savait déjà ce qu'elle voulait.
« Sans vouloir te vexer tonton. Mais je crois que je vais juste dormir. Et profiter du câlin que tu m'as donné. Quelle idée... Rapier donnant un câlin... »
Moins de cinq minutes plus tard, Vicky s'était déjà rendormie, la joue collée à la nuque de son mentor.