Une rencontre qui tombe à p...oil {Feat Amance}

Shepherd's

bathroom 2.0

Il est encore tôt quand je m'apprête à quitter le Pink. La fin d'aprem midi commence tout juste. Aillant demandé à Aless de commencer une heure avant pour pouvoir être à la maison au retour de Will, je les quitte quand le véritable combat va commencer. Mais Jessie me rassure. Elle me rappelle mon tout premier service. Je m'en souviens que trop bien. Sa fille blessée, elle a dû partir en catastrophe. Comme une chance de trouver un travail, je n'ai pas hésité pour prendre sa place.

Je claque la bise à Jerry et serre Jessie dans mes bras. Au fil du temps, j'ai créé de grands liens avec mes collègues et ils ont pu voir mon changement. La gamine qui perd son sang froid au moindre client difficile, ou qui galère à garder un plateau sans avoir envie de l'envoyer valser en travers la pièce, a disparus, laissant place à une serveuse professionnelle. Jerry me conseille de faire attention sur la route et je le charrie en rétorquant qu'il devient comme le boss. Il me sourit et je fais de même. En partant je salue Anna, qui vient de commencer son show. Elle m'envoie un clin d'œil en réponse. Je le sais. J'ai enfin trouvée ma place. Même si je n'ai pas encore rencontré Therence, nos horaires étant pour le moment accordées pour se manquer de peu. J'ai cru comprendre qu'il était très proche d'Alessandro. J'espère le croiser un jour.

Je suis pressée de revoir Willem. Il manque un petit quelque chose que seul l'alpha arrive à créer. Enfin à la maison, Mady semble surprise de me voir rentrer si tôt.

-J'voulais être là au retour de Will ! J'ai hâte de savoir si ses vacances lui ont fait du bien !

Elle rigole et je dépose un bisou sur sa joue. Ici aussi j'ai beaucoup changée. La vie en meute me rend gentille et attentionnée des autres. En peu de temps, cette maison fut remplie de souvenirs agréables. Même ceux de Maxine et de James ne me porte plus peine. Parfois un brin de nostalgie me prend quand je pense à eux, mais cela ne me fait plus souffrir comme pendant la période de deuil. Tobias me salut avec un sourire et je file dans ma chambre. Après avoir rangée les vêtements que Mady à repassé et posés sur mon lit, je me jure de la remercier et de lui rendre la pareille. Elle sait que le repassage n'est pas mon fort. Après avoir cramer deux pulls en laine et cinq torchons, puis en aillant failli perdre une main en attrapant mal le fer, elle m'a interdit d'y toucher. Je préfère rester au ménage du sol et de la vaisselle pour aider. Moins dangereux pour les vêtements.

Je regarde mes messages. Je zappe les conneries des camarades de classe. Certain ont appris le lien que j'ai avec Willem. Heureusement que la prof de Français est là pour faire fermer la gueule de quelques uns. Pour que rien ne lui porte préjudice, Will est mon tuteur légal. Un peu comme un papa. Quand il est là, personne ne dit rien, mais son voyage leur a permis de se lâcher. Mais j'arrive à les ignorer. Je sais qui est Will et je connais ma relation avec lui.

Keanus toque à ma porte et je sursaute. Je ne l'ai ni entendu, ni senti arrivé. J'ouvre et il passe un bras le long de ma nuque et m'ébouriffe les cheveux. Me reprochant de l'avoir oublié en arrivant. Je lui demande pardon, faussement confuse et son rire est communicatif. Nous rions quelques minutes puis il me conseille de me préparer. L'heure de l'arriver de Will approche et si je veux être prête à son retour....

-Je vole la salle de bain !

Je fuse avec des vêtements propres et ma trousse à toilette. Je grimace en trouvant encore des cheveux roux qui traîne. Je nettoie tout cela avant de retirer mes habits sales que je range dans un coin. Quand l'eau fraîche glisse sur ma chevelure, je me détends et soupirant de bien être. Mes yeux se mettent à briller et je les garde comme ça. La louve aime l'eau.. Je passe la langue sur mes canines sortie en pesant que ça fait bien longtemps que je n'ai plus perdu le contrôle sous l'effet de la colère. Seul les moments de jeu avec les hommes de la maison m'ont souvent demandé de prendre cette forme. Repenser ses moments m'amène forcement à ma famille.. Nos bagarres entre gosses qui pouvaient durer des lustres si nos parents ne nous rappelaient pas à l'ordre...

-Kada ! Je sais qu'on commence à être installé, mais l'eau n'est pas donnée ! arrête moi ça où je coupe le courant !

Je sursaute. C'est Mady qui toque à la porte. Les menaces de Madison ne sont pas à prendre à la légère... Je lui présente mes excuses et arrête l'eau pour attraper le savon. L'odeur des pétales de roses me fait du bien et je prends le temps de me savonner.
C'est alors que j'allais me rincer qu'un "NON ! n'entre pas ! " m'effraie. Mady est en danger ? Inquiète, j'oublie de passer sous l'eau et sort de la douche. Ne pensant même pas à prendre une serviette je fonce à la porte. Porte qui s'ouvre avant que je touche la poignée. Me retrouvant nez à museau avec..

-Madame Jouve ??

Du savon plein les cheveux, les crocs dehors, les yeux bleus électrique, je me retrouve à poil devant la prof de français, accessoirement l'amoureuse de Willem. Dans le font, j'entends un rire connu. Willem ! Il paye ma tête !! Je vais pour sortir de la salle de bain, mais je me souviens que je suis en tenue d'Eve savonneuse. Mes attribut de loup rentre à la tanière et ma forme humaine reprend le dessus. Je me gratte la tête et me sens honteuse.

-Désolée...

Pour la vu de mes crocs surtout. Je crois qu'elle n'a pas encore bien l'habitude de tout ça...

-Je suis sur que oui, c’est forcément rester chez toi. C’est pas à la coloc, et Andy pour le coup ne s’en sert pas.

Will me regarde suspicieux, m’affirme que si vraiment c’était chez lui, ils l’auraient remarqué. Mais j’en suis absolument certaine, ma brosse est rester chez lui. Et si ce n’est pas dans la salle de bain, alors c’est dans la chambre.

Will m’ouvre la porte de la maison, nous entrons et j’offre un large sourire à Mady qui viens nous accueillir. Elle m’offre une étreinte tous ce qu’il y a de plus maternelle que je rend avec plaisir. La famille de Will est chaleureuse, accueillante. Il n’est pas difficile de s’y sentir à l’aise. Keanus descend les escaliers 4 à 4, déboule dans le salon et m’attrape dans ses bras. Je tape sur son bras pour qu’il me relâche et je ne tarde pas à retrouver la terre ferme. Il m’offre un sourire taquin :

-Pas de t-shirt blanc aujourd’hui ?

Je lui offre ma plus belle grimace:

-Ha. Ha. T’es un comique toi.

Regard en coin avant de rire. Will nous regarde bizarrement. C’est vrai que je ne lui ai toujours pas raconter... Mais je vais m’en abstenir aujourd’hui.

(...)

Rien dans sa chambre. J’ai tout retourné, me suis même mise à 4 pattes sous le lit sous les allusions graveleuses de mon loup qui a profiter de la vue. Je relève mes cheveux pour les attacher en queue de cheval, soupire bruyamment. Si elle n’est pas dans la chambre alors elle est dans la salle de bain. Je sors de la piaule de Will, trouve Mady sur le palier. Ma main se pose sur la poignée de porte de la salle de bain.

-Non!!! N’entre pas !

Je me retourne vers Mady, sans comprendre. C’est à moi qu’elle parle ? J’ouvre la porte en grand...

-Madame Jouve ??

Je recule d’un pas en sursautant. Deux grands yeux bleu électrique me fixe de surprise. Malgré les attributs lupin je reconnais facilement Kada’an. On ne c’est pas encore croisé dans la maison, le peu de fois que je viens elle n’est pas ici... Et je n’ai pas pour habitude de l’avoir nue en cours. Je rougis, devient écarlate en relâchant la poignée de porte. Will débarque sur le palier et éclate de rire, je lui lance un regard noir par dessus mon épaule. Il ne le remarque même pas. Je garde les yeux détournés tandis qu’elle s’excuse.

-C’est rien, c’est moi... Je chercher quelque chose et... Tu peux enfiler quelque chose s’il te plaît?

Je devrais être habitué pour maintenant. Entre Andy qui se promène nue tranquillement dans la coloc, les garçons ce week-end... Mais non, ça me gêne toujours. La jeune femme s’éclipse, retourne sous la douche. Je referme la porte alors que Will se bidonne toujours.

-Alors toi...

Il file dans la chambre, je le suis. Je le massacre à coup d’oreiller et je remporte la partie haut la main. Je le soupçonne de m’avoir laisser gagner juste pour que je me retrouve assise à califourchon sur lui, mais je garde ça pour moi. Qu’importe le moyen, seule la victoire compte.

(...)

La porte de la salle s’ouvre gentiment. J’ai attendu que Kada’an ait finis de se préparer pour y aller. Un sourire gêner quand elle sort, elle me rend la pareille. Je fouille dans la salle de bain... Et retrouve ma précieuse brosse à cheveux, glisser derrière un meuble. Elle a du tomber derrière et personne ne l’a vue. Je ressors victorieuse et la secoue sous le nez de mon loup :

-Qui qui avait raison ?!

Je lui tire la langue. Je savais qu’elle était ici! Je me retiens de faire une danse de la victoire, Will ne connaît pas encore ce côté là... Et je ne crois pas qu’il veuille le voir. Je lui vole un baiser et file jusqu’à la chambre ou j’ai vu entré la rouquine quelques minutes plus tôt. Je toc à la porte, entre quand on m’y autorise:

-Je voulais m’excuser pour tout à l’heure... Je voulais pas entrer comme ça, je pensais qu’il n’y avait personne. C’était pas à toi de t’excuser, mais à moi... Et si on peut éviter le Madame Jouve ici, ça m’arrangerait. Tu peux m’appeler Amance.

Je parle vite, comme à chaque fois que je suis gênée. J’espère juste qu’elle a réussi à comprendre ce que j’ai dit.

Hrp:

Une rencontre qui tombe à p...oil {Feat Amance} Amance12

Shepherd's

bathroom 2.0

Ok.. La pudeur chez les surnaturels est rarement une question vitale. Mais là, c'est mon enseignante qui m'a vu à poil... Cela étant dit, je préfère que ce soit une femme qu'un professeur homme. Derrière elle, Willem se marre. J'ai du mal a voir ce qu'il y a de drôle si ce n'est ma tête surprise. Lorsque Amance me demande d'enfiler quelque chose, je refile sous la douche et me rince. J'y reste un peu plus que prévu, comme si la honte allait partir avec l'eau. Puis, je me rappelle Mady et la règle de la salle de bain. À contre cœur, j'arrête l'écoulement de l'eau, puis sort. Je m'enroule dans ma serviette épaisse et me sèche. Le plus lentement possible.

Ah. Vu qu'il n'y avait personne d'autre que Tobi' Keanus et Mady, je n'avais pas fermé la porte à clé. Je pensais qu'il rentrerait un peu plus tard moi ! Enfin bon. J'espère que Will n'en parlera pas à l'école. Il serait capable, juste pour nous mettre mal à l'aise toutes les deux ! Je secoue la tête. Non. Il a malgré tout de la discrétion. Je crois.

J'enfile mon short en jean et un t-shirt vert kaki. Je coiffe mes cheveux prend le sèche-cheveux. Chose que je ne fais jamais en temps classique, là, je veux uniquement retarder ma sortie de cette pièce. Mais chaque chose a une fin, et lorsque mes cheveux sont enfin secs, je regarde si des cheveux roux ne traînent pas.

Tout compte fait, je me sens obliger de sortir. En ouvrant la porte, je croise le sourire gêné de la jeune femme. Je lui rends la pareille. Elle passe derrière moi et je file dans ma chambre posée mes affaires. Tobias se moque et je lui lance le regard le plus digne des grands acteurs du cinéma qui jouent les méchants… Quand la porte se referme derrière moi, je souffle. Posant mes affaires sur le bureau, je bondis sur mon lit et engouffre mon visage dans mon coussin. Mais pourquoi il a fallu que la première rencontre hors scolaire se passe comme ça ?! Je ne l’aie jamais vue ici, même si Will m’en parlait. Elle venait généralement quand j’étais au travail après l’école. Et rentrait chez elle quand avant que je revienne la plupart du temps. D’ailleurs, je me demande si elle compte aménager ici ou non. Et si oui, quand. Avec Mady et elle, on sera enfin à nombre égal avec les hommes….

Pour me changer les idées, je repense à mon arrivée dans cette famille. Willem n’a pas hésité à m’adopter. Et même si sur les papiers, il est mon tuteur légal, aujourd’hui, dans mon cœur, il est comme un père, un ami. Avant d’être mon alpha. Il use guère de son aura de chef. Encore moins contre nous. Les rares fois sont quand on dépasse les bornes avec Tobias. Et la fois où il m’a fait presque peur, et ou il s’en est voulu malgré lui, c’est lors de notre première pleine lune avec James. Nous avions vraiment merdé cette fois-là. Ça avait failli dégénérer et je m’en voulais. Encore un peu aujourd’hui.
…

Quand on toque à la porte, je sursaute. J’essuie la larme qui perle sur ma joue au souvenir de James et me redresse. J’arrange au mieux mon lit en désordre suite a mon saut effectuer pour me cacher et invite la personne à entrer. La porte s’ouvre et m’dame Jouve se dévoile. Un petit air désolé sur le visage.

-Je voulais m’excuser pour tout à l’heure... Je voulais pas entrer comme ça, je pensais qu’il n’y avait personne. C’était pas à toi de t’excuser, mais à moi... Et si on peut éviter le Madame Jouve ici, ça m’arrangerait. Tu peux m’appeler Amance.

Je lui souris. Et la laisse s’asseoir sur mon lit à côté de moi. En vérité, je ne lui en veux pas. Si j’ai honte, c’est que j’ai réagi sans réfléchir à la phrase de Mady. Même si Amance connaît notre condition particulière, je n’aurais pas dû sortir tout mes attribues de louve. Mais autant oublier cet incident et repartir sur de bonnes bases. Sinon la vie risque d’être difficile.

-ça me va alors, Amance ! Ah.. J’espère juste ne pas t’avoir fait trop peur… Je m’en voudrais sinon.. Je ne sais pas si Will t’a expliqué la signification de couleurs de nos pupilles… Les miennes…

« Sont signe de meurtres souvent ignobles. » Je baisse la tête. Mon passé n’est pas des plus beaux. Et même si j’aimerais oublier, mes yeux sont là pour me rappeler et le seront constamment. Car je ne compte pas posséder la place d’un alpha. Je n’ai pas la trempe d’une meneuse. Et le pouvoir pourrait me faire sombrer de nouveau.

-Je pense que je ne remercierais jamais assez Willem de m’avoir adopté. Tout comme je ne remercierais jamais assez Aless de m’avoir embauché qu’en j’étais au plus bas. Tous les deux sont.. Vraiment très important pour moi.

Je ne sais pas pourquoi d’un coup, je me confie. Mais finalement, ça fais du bien. Je lance un grand sourire à Amance. Cette fois, pas de gêne. Juste un sentiment de bien-être. La honte est partie, les excuses sont faite, et on est passé à autre chose. J’espère qu’elle le voit aussi comme ça.

Des loups partout

Kada'an & Amance

Un sourire amicale étire les lèvres de la louve rousse. Je souris à mon tour, un peu plus détendu et viens la rejoindre pour m’asseoir sur le lit à ses côtés quand elle me le propose.

-Ça me va alors, Amance !
-Merci…
-Ah.. J’espère juste ne pas t’avoir fait trop peur… Je m’en voudrais sinon..
-Non, ça va. Juste… Surprise.

Et comment. Je n'ai vue qu'une fois Will sous sa forme loup. C'était impressionnant et à la fois étrange. Comme si on me montrait le vrai visage de la nature à l'état pure. Et parfois ses pupilles brillent comme ceux d'un loup pris dans des phares selon la lumière, mais je ne lui dit pas. J'aime trop le regarder pour lui dire que ses yeux trahissent sa vrai nature parfois.

-Je ne sais pas si Will t’a expliqué la signification de couleurs de nos pupilles… Les miennes…
-Ils sont bleu. Will m'a seulement expliqué pour ses yeux rouges. Et pour les pupilles jaunes…Mais pas pour les bleu. C'est très beau, cela dit.

Bleu électrique. C'était très surprenant, ça aussi. Est-ce une condition spécifique? Raymonde , elle , à les yeux verts. Peut-être que Kada est une sorte de sous espèce de loup… La jeune femme baisse la tête. Est-ce que j'ai encore fait une bourde? J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas? Il semblerait que je suis douée pour ça, ses temps ci.

-Je pense que je ne remercierais jamais assez Willem de m’avoir adopté. Tout comme je ne remercierais jamais assez Aless de m’avoir embauché qu’en j’étais au plus bas. Tous les deux sont.. Vraiment très important pour moi.

Quoi? Willem l'a adopté? Pourquoi je ne suis jamais au courant de rien moi? Je savais qu'elle vivait ici, qu'elle fait partie de la meute de mon loup mais je ne savais pas qu'il y avait ce "plus" diront nous. Bon c'est pas comme ci c'était quelque chose d'honteux à cacher non plus. Mais pourquoi ne pas m'en avoir parler? Et elle connais Aless. A croire que tout le monde connais tout le monde dans cette ville. On se croirait dans mon village en France…

Kada relève le visage vers moi, m'offre un large sourire. C'est contagieux, je souris à mon tour. Elle c'est confié à moi comme si j'avais toujours fait partie de sa vie. C'est… Ca me fait du bien. Je prend sa main et la serre dans la mienne un instant, la paix est faites, si ont peut dire. Je relève les yeux sur sa crinière rousse…

-J'avais déjà remarqué que tu avais des cheveux magnifique. J'aurais adoré être rousse. Mais il parait que ça ne me va pas au teint… Est-ce que tu me permettrais quelque chose?

On me répond à l'affirmative. Je souris de toutes mes dents :

-Tu me laisserais te faire des tresses ?

[…]

A genoux sur le lit derriére elle, je tresse méticuleusement chaque méche, brosse avec prudence pour ne pas lui faire mal. Ca m'avait traverser l'esprit une fois pendant un cours, je me disais qu'avec sa longueur de cheveux et sa couleur les tresses plaqué rendraient vraiment bien sur elle.

-Ca faisait un petit moment que j'y pensais. Mais je me voyais mal te dire ça en plein cours. Et puis bon, ça n'est pas comme si l'on c'était déjà croiser en dehors du lycée.

Je termine la derniére tresse, la regarde de face et sourit :

-Voilà… J'étais sur que ça t'irait bien…

Je me rassoit correctement sur le lit :

-Tout à l'heure tu parlais de tes pupilles bleu… Ma meilleure amie à les pupilles d'une autre couleur que ceux des loups, c'est une puma. C'est pareil pour toi? Tu est autre chose qu'un loup? Je suis désolé pour ma curiosité mais je ne vais pas te mentir, tout ce… Monde m'est relativement inconnue. Avant que Will ne me parle de lycanthropie, je mettais ça sur le compte du folklore.

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Shepherd's

bathroom 2.0

L’étonnement d’Amance me fait sourire. Surtout quand je lui dis que Willem m’a adopté.

-J’étais encore mineure quand il m’a pris sous son aile. Pour être dans les clous aux yeux de la loi, il est devenu mon tuteur légal. J’ai peut-être exagéré en utilisant ce mot, mais c’est un peu comme ça que je le vois.. Comme le père que je n’ai jamais eu..

Je fronce légèrement les sourcils. Je l’ai toujours pensé, mais je ne l’avais encore jamais dit à voix haute. L’entendre, donne une autre dimension à la chose. Le père que je n’ai jamais eu… En effet oui.. Elle me rend mon sourire. Je comprends pourquoi Willem a craqué. Elle est vraiment très belle. Et elle est aussi très gentille.. Je tortille mes doigts comme une enfant gênée. Je parierai 10 sous que je suis toute rouge. Une tomate poil de carotte. Ça doit être rigolo à voir. Je baisse les yeux et essaie de calmer mes mains qui bouge toutes seule. C’est là que celle d’Amance se pose dessus, et attrape mes doigts. Le contact calme aussitôt mon geste tic.

Son compliment sur mes cheveux ne m’aide pas à garder le contrôle de moi-même. Je ne suis pas très habituée aux compliments. À part Mady et Will, les derniers que j’ai entendu sont de ma famille…

-Tu me laisserais te faire des tresses ?

Je l’observe d'abord surprise, puis réfléchie longtemps. Je retiens la larme qui se pointe sans l’avoir invité. L’émotion est très forte, que je ne réponds même pas. C’est après 5 longues minutes d’absence que finalement, un mot sors. Un mot fragile, à peine murmuré.

-Oui…

Elle l’entend, car, après avoir récupéré de quoi les attacher, elle se retrouve dans mon dos. La douceur qu'elle utilise me plonge dans une transe de souvenirs.

“-Et Kada ! Tu es sûre que tu veux qu'Aiden te coiffe ? C’est le plus maladroit d’entre nous !
L'interpellé grogne est montre les crocs.
- tu vas voir ! Je suis meilleur que vous tous quand il est question de cheveux !
Les rires envahissent ma tête. La voix de ma tante qui calme son fils avec douceur me fait sourire. Aiden commence donc à caresser mes longs cheveux roux. Toujours dans le souvenir, j’entends mon cousin chantonner alors qu’il coiffe ma tignasse. Ses yeux verts pétillants de malice…
-Tu devrais ouvrir les yeux Kada… Retourne là-bas…
-Non.. Je veux rester Aiden… Je ne veux pas vous perdre à nouveau…
-On est toujours là. Promis… Mais pour l’instant, ouvre les yeux”

Et c’est ce que je fais.. Quand j’ouvre mes paupières, je ne vois rien à cause des larmes qui ont fini par couler à flots. En essayant d’être la plus discrète possible, j’essuie mes yeux d’un coup de main. Quand Amance prend la parole, je manque de sursauter. J’avais presque oublié le son de sa voix.
Elle passe devant moi tout sourire et contente du résultat. Je souris aussi. Un peu malgré moi.

-Avant, il y a longtemps, j’étais toute petite.. C’était mon cousin… Aiden, qui me coiffait les cheveux..

Dis-je alors qu’elle se rassoit sur le lit. Après un petit moment, elle me reparle des pupilles de couleurs. Sa meilleure amie les à vert… C’est une puma.. Andy ? La chérie à Alessandro ? J’en ai entendu parler, mais je n’ai pas encore eu la chance de la rencontrer.

-Non ce n’est pas une autre race de loups. En fait… Ça aurait était plus simple que Willem en parle..

Je me lève, et vais voir le miroir près de mon bureau. Je regarde ma nouvelle coiffure et souris doucement. Je laisse apparaître seulement mes yeux bleu électrique, sans aucun autre aspect lupin et me retourne.

-Cette couleur… Bien qu’elle soit très jolie… C’est la couleur de la mort. Seuls les loups qui ont tuer des innocents ont cette couleur de pupille.

Je baisse la tête.

-Tout à l’heure, je parlais de Willem comme le père que je n’ai jamais eu.. Et bien, j’ai eu un père biologique. Qui après avoir assassiné toute ma meute pour devenir alpha… Chose qu’il n’a pas eue l'occasion de faire, car mon grand-père s'est suicidé, emportant avec lui le pouvoir d’alpha.. Après avoir tué ma famille.. Il m’a pris avec lui et à fait de moi une arme. Une machine à tuer. J’ai tué trop d'innocents, et à force, j'y ai pris goût. La louve en moi et devenu sauvage. Willem et Alessandro sont les deux premiers hommes qui ont réussi à faire revenir l’humaine et à déduire l’arme qu’avait fait mon père.

Je me laisse tomber sur mon lit, le regard vide vers le plafond. Attendant une réaction de la jeune femme à côté de moi.

Des loups partout

Kada'an & Amance

J'ai bien remarqué ses yeux rougis, la preuve qu'elle a pleurée. Mais je ne m'y suis pas attardée plus que cela. Si elle n'a pas voulu me le montrer, c'est qu'elle a ses raisons. À chacun ses secrets et ses parts d'ombres, il y a, dans le fond, quelque chose de mal à vouloir savoir ce que c'est. Elle me parle de son cousin, un certain Aiden, qui la coiffait quand elle était petite. Ses larmes étaient-elles de la nostalgie? Sans doute.

Je pose ma question sur la couleur de ses pupilles. C'est vrai quoi, moi j'y connais rien à tout cela. J'étais encore persuadé, il y a 6 mois de ça, que les loups-garous n'existait que dans les films. Et que ce n'était que des monstres sanguinaires qui chassent pour se repaître de chair humaine. Will est bien loin de ce modèle-là. Il est doux, charmant, marrant et romantique, à sa manière.

-Non ce n’est pas une autre race de loups. En fait… Ça aurait été plus simple que Willem en parle…

Que Will m'en parle? Pourquoi? Est-ce que c'est grave? La jeune femme se lève du lit, s'approche de son miroir. Je vois par le biais de son reflet qu'elle sourit. La coiffure lui plaît. Ses yeux luisent, bleu électrique. C'est incroyable… Ce monde me fascine tout autant qu'il m'effraie. J'admire l'incroyable beauté de son regard tandis qu'elle reprend la parole:

-Cette couleur… Bien qu’elle soit très jolie… C’est la couleur de la mort. Seuls les loups qui ont tuer des innocents ont cette couleur de pupille.

Je blémis. Non, au final, je crois les loups-garous restent des sanguinaires. Pas des monstres, mais il y a toujours cette bestialité… Un frisson me parcourt la colonne vertébrale, un lointain souvenir qui me recommande de fuir, inquiétude de la proie gravée dans l'ADN. Mes doigts se resserrent sur les draps du lit, mes jambes semblent s'être transformée en coton, impossible de quitter cette chambre. Est-ce que Will a déjà tué ? C'est pour ça, qu'il ne m'a rien dit?

-Tout à l’heure, je parlais de Willem comme le père que je n’ai jamais eu.. Et bien, j’ai eu un père biologique. Qui après avoir assassiné toute ma meute pour devenir alpha… Chose qu’il n’a pas eue l'occasion de faire, car mon grand-père s'est suicidé, emportant avec lui le pouvoir d’alpha..

Assassiné sa meute pour devenir Alpha. Tué pour devenir le chef. Mon loup en fait il partit? Est-ce que lui aussi a dû passer par là pour obtenir ce rang? Je déglutis difficilement, mais je suis toujours incapable de bouger du lit.

-Après avoir tué ma famille.. Il m’a pris avec lui et à fait de moi une arme. Une machine à tuer. J’ai tué trop d'innocents, et à force, j'y ai pris goût. La louve en moi et devenu sauvage. Willem et Alessandro sont les deux premiers hommes qui ont réussi à faire revenir l’humaine et à détruire l’arme qu’avait fait mon père.

Je ne retiens que vaguement la suite de son discours. D'accord, Willem et Aless ont été ses sauveurs mais…

-Il faut vraiment tué un autre Alpha pour en devenir un…?

On me répond que oui. Alors Will a dû tuer pour… Je crois que j'ai la tête qui tourne. Mon cœur bat à un rythme effréné, ma respiration suit le pas. Je glisse une main dans mes cheveux, tire légèrement dessus. J'ai du mal à imaginer mon homme dans le rôle de l'assassin. Non, non ce n'est pas possible…

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Feat :
Amance & Kada’an

Une rencontre qui tombe à p...oil

La salle de bain est le point névralgique de la maison, le point faible aussi. Je commence à parler à mon frère de faire quelque chose dans la grange, car je crois que notre voisin va finir par appeler les flics à force de me surprendre de prendre ma douche dans le jardin avec le tuyau d’arrosage. Voilà l’un des inconvénients de la vie sédentaire : plus moyen de se laver dehors à poil tranquille. Il y a pourtant une haie de séparation, je fais attention de ne pas m’exhiber, mais l’autre a la curiosité malsaine.

Amance s’affaire dans la chambre et cherche en vain quelque chose. Je profite de la vue sur sa croupe quand elle se met à quatre pattes pour regarder sous le lit. Bien décidée à mettre la main sur ce que je suppose être sa petite culotte elle sort sur le couloir. Des exclamations m’amènent à aussi sortir le museau de la chambre pour trouver une Française bien embarrassée devant son élève peu vêtue. J’éclate de rire, il est vrai que la nudité dans la meute n’est pas un tabou, surtout quand le temps de salle de bain chacun est limité. Amance ronchonne, car je suis toujours hilare.

- Poussin !

Je paye mon forfait à coup de coussins qui volent. Plus tard Amance retrouve ce qu’elle avait perdu : sa brosse à cheveux.

- Ce n’était pas ta culotte chaton ?

Un coup de ladite brosse sur le haut du crâne m’informe que non. Je ne demande pas mon reste et file sous la douche avant de me faire piquer la place. Amusé, j’entends Amance et Kada’an faire plus ample connaissance. C’est vrai qu’elles se connaissent du lycée avec d’autres rôles.

(…)

Je termine de me raser, l’oreille qui traîne malgré moi du côté des filles qui papotent. Kada’an lui explique que je l’ai prise sous tutorat pour que nous n’ayons pas de soucis liés aux mœurs d’héberger sous mon toit l’une de mes élèves. Je suis bien rodé sur ce point et c’était aussi une manière de montrer à ma bêta que je ne prenais pas mon engagement envers elle à la légère. Je souris à mon reflet, Amance doit être fière de moi. Mais mon sourire se fane quand Amance évoque la couleur des yeux lupins de Kada’an. Je ne m’étais pas étalé sur le sujet, car cela nécessitait d’aborder des possibilités qui pourraient la rebuter. Ma bêta va au plus court dans ses explications, je reconnais bien là son caractère bien trempé, mais c’est bien trop pour la sensibilité de mon humaine encore peu au fait des histoires de garou. Quand j’arrive à la porte de la chambre de Kada’an, c’est déjà trop tard. Je frappe doucement à la porte et souris doucement aux deux jeunes femmes.

- Je crois que Kada’an a été un peu brève dans ses explications. Je comptais t’en parler, j’attendais un meilleur moment. C’était peut-être idiot de ma part.

Je prends la chaise de bureau de ma pupille et m’y installe pour leur faire face.

- Le rang alpha ne se gagne pas qu’en tuant, il s’hérite aussi naturellement à la mort de l’alpha de la meute. C’est le bêta de tête qui normalement reçoit ce « présent ». C’était mon oncle Ted qui était l’alpha avant moi et cela aurait dû être son fils, Ted junior, qui devait guider la meute après lui. Seulement, le fils est mort avant son père.

Je soupire, pose mes avant-bras sur mes cuisses et joins mes mains. Je n’aime pas me rappeler cette partie-là de ma vie, mais Amance est en droit de savoir. Je raconte donc ce qu’il s’est passé cette nuit-là, le fait que j’étais sorti de la caravane que je partageais avec mon frère et mes cousins.

- Un besoin d’uriner et j’avais chaud. Comme je n’allais pas me rendormir de sitôt, je me suis un peu éloigné du campement : ça m’a sauvé la vie.

Je raconte comment les chasseurs ont déjoué les pièges sonores que nous installions toujours autour du campement et du déluge de balles tirées aux pistolets automatiques qui a suivi.

- C’était du gros calibre que les cloisons des caravanes ne pouvaient pas arrêter. Ils ont tiré pendant presque dix minutes sans s’arrêter. Les miens n’ont rien pu faire. Même un lycan ne peut se relever quand il est criblé de balles. J’étais tétanisé, impuissant devant ce massacre. L’instinct m’a fait grimper dans un arbre.

Je me tais et prends le temps de résorber la boule qui gonfle dans ma gorge.

- Quand je suis retourné dans ma caravane, seul Keanus était encore en vie. Ils avaient raté son cœur d’un petit centimètre. Ma propre couchette était une vraie passoire et sur la couchette au-dessus de la mienne, mon cousin Ted gisait dans une mare de sang. C’était le fils aîné de Mady, le frère de Tobias. J’ai erré dans le campement pour aider les survivants, mais ceux qui avaient encore du souffle étaient mortellement touchés.

En bas, j’entends Mady qui s’assoit. Elle a dû entendre ce que j’étais en train de raconter. Pour elle aussi c’est difficile.

- J’ai retrouvé mon alpha, le ventre déchiqueté, ils s’étaient acharné sur lui et l’avaient laissé pour mort. Quand je lui ai dit que de ses fils, seul Tobias avait survécu, il m’a demandé d'achever l'oeuvre des chasseurs pour préserver le rang d’alpha. Tobias n’avait que onze ans, c’est bien trop jeune pour qu’il hérite naturellement du rang de son père. Mady était blessée, Keanus aussi, Tobias trop jeune, il ne restait que moi pour hériter de ce rang.

Ma voix commence à faiblir, ce qui s’est passé ensuite nous a divisés pendant les cinq années qui ont suivies.

- J’ai refusé d’achever Ted. Alors il s’est servi du peu d’énergie qui lui restait. Il a forcé son aura pour me faire plier. J’ai dû lui obéir. J’ai pris Kada’an sous mon aile, car je sais ce qu’on ressent quand un alpha prend la main sur ta volonté propre et t'oblige à tuer. Ted m’a ordonné de l’achever et d’abréger les souffrances de ceux qui ne survivraient pas. Si mes prunelles n’arboraient pas le rouge des alphas, elles seraient comme celles de Kada’an et non dorés comme chez Mady ou Keanus, car j’ai tué des innocents. C’est là le crime le plus odieux de ces maudits chasseurs : m’obliger à devenir un meurtrier.

Mon récit a plombé l’ambiance. Je ne leur dis pas que je revis régulièrement ce jour en cauchemars ni ne parle pas des engueulades avec Tobias où, quand ça va loin, il me reproche d’avoir tué son père et volé son rang d’alpha.

Je soupire, esquisse un geste un peu penaud vers Amance. Je n’arrive plus à parler, tant l’émotion gonfle ma gorge. Je fais un signe pour dire que je sors un moment m’aérer la tête, seul. Envoie un bisou de la main et sors de la chambre en refermant la porte doucement derrière moi.

Codage par Libella sur Graphiorum

Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.

Shepherd's

bathroom 2.0

-Non, il n'a pas.. Enfin... Pas dans le sens que tu crois.. C'est juste.. Tellement différent..

Je grogne intérieurement contre moi-même, coucher sur mon lit, me maudissant pour ce manque de tact, qui m'est propre...
Quand Willem entre dans la chambre, je pousse un soupir de soulagement. Il va trouver plus facilement les mots que moi pour soulager Amance de sa peur. Peur que j'ai provoquée malgré moi sans vraiment me souvenir qu'elle n'est pas encore habituée avec le monde des loups-garous. Quand mon alpha prend la parole, c'est d'une voix calme et apaisante. Use t-il de son pouvoir sans même s'en rendre compte sur Amance ? Ce pouvoir qui peut être aussi rassurant comme à l'instant, ou si sévère qu'il peut nous obliger à agir contre notre volonté. Ou alors, il s'en sert sur moi pour apaiser ma culpabilité qu'il sait pertinemment que je suis en train de m'infliger.

j'écoute à nouveau le récit de mon alpha. Les yeux fermés pour retenir les larmes qui reviennent à chaque fois que j'entends l'histoire tragique de la meute de Will. Au fur et à mesure que Willem avance dans ses paroles, je me mords la lèvre. Je n'ai pas connu sa meute... Mais elle me rappelle tellement la mienne... Maudits chasseurs... Maudits, maudits, maudits...

Quand Willem quitte ma chambre le cœur lourd après cette révélation, je ne me sens pas prête à affronté les larmes d'Amance. Si la peur semble avoir été remplacée par une profonde tristesse, je me sens encore coupable. Les minutes passent quand finalement, je me redresse et regarde Amance. Cette fois, je ne cache pas mes propres larmes qui coulent sur mes joues. Même moi, cette partie de la vie de Willem me rend triste. Très triste. Et très en colère aussi.

-Amance je... Je suis un peu brut de décoffrage, je n'aurais pas dû amener le sujet de cette manière... Je suis vraiment désolée.. Quant à Willem, c'est un homme de bien. Ce n'est pas.. Il n'est pas un meurtrier..

Sans vraiment m'en rendre compte, je prends la chérie de Will dans mes bras. Une étreinte que je veux rassurante, apaisante..

-Will t'aime comme un fou... Il est de plus en plus heureux à mesure que tu fais partie de sa vie..

Je finis par la lâcher et essuie son visage avec autant de douceur qu'elle à user pour me coiffer.

-Les alphas ont un pouvoir étonnant... Mais Willem, ne s'en sert que lorsque on lui oblige. Et c'est toujours pour calmer les esprits filou dont on fait souvent preuve. Une fois, on a failli se battre avec Tobias pour une part de gâteau... C'était la dernière ! Et il l'avait léché. J'étais à deux doigts de lui enfourner la pelle à tarte dans la joue. Tu sais combien les moments de repas sont importants pour Will, surtout les déserts ! Et surtout les tartes de Mady.. Il était tellement en colère, le gâteau à fini pour les oiseaux. Je ne l'avais jamais vu si énervé. Je me suis sentie comme un louveteau apeuré.

Je marque une pause..

-Will, se sert beaucoup par contre, de l'autre penchant de ce pouvoir. Celui qui calme. Qui apaise. C'est comme une énergie qui nous englobe dans un cocon de douceur et de chaleur. Quand il ressent notre peur, notre tristesse ou notre colère, il nous prend dans ses bras et nous serre de cette énergie si rassurante. C'est la seule chose qu'est l'alpha que tu aimes. Un cocon de douceur. Qui peu être aussi un... co.. Co con de bêtises et qui aime nous faire rire. Mais ça, tu à dû le remarquer...
Dit-je en souriant.

Des loups partout

Kada'an & Amance

-Non, il n'a pas.. Enfin... Pas dans le sens que tu crois.. C'est juste.. Tellement différent..

Je lache un couinement, mélange de rire nerveux et de stupéfaction. Mon loup en mode… Tueur. Pourquoi je n'arrive pas à le voir comme ça? Est-ce que c'est une facette de sa personnalité qu'il me cache? On toque à la porte, la tête de Will apparait dans l'entrebâillement. Je déglutis difficilement. Il à surement du entendre notre discussion.

- Je crois que Kada’an a été un peu brève dans ses explications. Je comptais t’en parler, j’attendais un meilleur moment. C’était peut-être idiot de ma part.

Je me retiens de rire nerveusement. Je doute sincèrement qu'il existe un bon moment pour me parler de ça… Mais bon. Je le regarde s'asseoir sur la chaise de bureau, je préfére garder mes distances malgré moi. Non pas que j'ai peur de ce qu'il pourrait me faire mais… J'ai peur, tout court. Il me parle du rang d'Alpha, du fait que ce n'est pas uniquement en tuant qu'on l'a. J'écoute son histoire, silencieuse. Je commence à connaitre mon loup, son comportement, son regard et sa gestuel quand il me parle de chose qui lui font du mal. Et là, en ce moment même, c'est clairement le cas. Il me parle de leur mode de vie, de sa famille, du fait qu'il est échappé de justesse à la mort. Des chasseurs? Il ne m'a jamais parlé de chasseurs. Mais ça veut dire que certaines personnes savent ce qu'il est et qu'il pourrait lui faire du mal. Je déglutit difficilement, retiens comme je peux les larmes qui me piquent les yeux au fur et à mesure qu'il me parle de ce passé dont je ne savais presque rien.

Je ferme les yeux et tourne la tête en me passant les lévres quand il me parle de son oncle et Alpha. Il à été obligé pour protéger sa famille. J'ai la gorge serrée par l'émotion. Dire que j'ai pensé que c'était un tueur… Que je suis stupide parfois. J'ai beaucoup trop tendance à faire des montagnes d'une taupinière. Et à en faire des films à la Spielberg. Je rouvre les yeux, rougies par les larmes que je retiens et regarde l'homme que j'aime. J'ai envie de lui dire qu'il n'y est pour rien, qu'il n'a rien pu faire. Mais j'ai l'impression que ce ne serait que paroles dans le vent. Je pose ma main sur la sienne, lui offre un mince sourire. Je le regarde sortir, le pas pesant et les épaules basses. Je comprend maintenant pourquoi il ne m'en a jamais parlé.

Le silence s'installe dans la chambre de la jeune femme, parfois coupé par un reniflement parce que l'on pleure toute les deux. J'essuie les larmes qui coule sur mes joues, replace une méche de cheveux derriére mon oreille. Quand je tourne la tête, c'est pour voir la rouquine qui me regarde droit dans les yeux, les joues ruiné par les larmes.

-Amance je... Je suis un peu brut de décoffrage, je n'aurais pas dû amener le sujet de cette manière…
-Ce n'est pas de ta faute, c'est rien…
-Je suis vraiment désolée… Quant à Willem, c'est un homme de bien. Ce n'est pas.. Il n'est pas un meurtrier..

J'hoche la tête à l'affirmatif. Comment ai-je pu en douter? Mon homme n'est qu'une boule d'amour à l'état pure. Jamais il n'aurait fait ça à quelqu'un, encore moins à son oncle… Les bras de la louve se retrouve autour de moi, et je me retrouve dans un câlin de réconfort. Je souris légérement, pose ma tête sur son épaule et passe mes bras autour d'elle. Les garous sont incroyablement tactile.

-Will t'aime comme un fou... Il est de plus en plus heureux à mesure que tu fais partie de sa vie..

Je ris derriére mes larmes, mélange de tristesse et de joie. Drôle de sensation. Mais elle à raison, et je le sais. Il m'aime bien plus fort que qui compte ne m'a aimé jusqu’à aujourd'hui. Et c'est partagé. Il fait partie intégrante de ma vie, et l'idée de vivre sans lui m'apparait comme une descente aux enfers. Je ne me remettrais pas d'une rupture avec lui. La louve me relache, m'essuie les yeux et je ris doucement sous son geste. Me voilà dans une drôle de situation, à la fois compagne de son tuteur et professeure. Mais la barriére qui semblait placé entre nous est tombé. Je la remercie d'un sourire.

-Les alphas ont un pouvoir étonnant... Mais Willem, ne s'en sert que lorsque on lui oblige. Et c'est toujours pour calmer les esprits filou dont on fait souvent preuve. Une fois, on a failli se battre avec Tobias pour une part de gâteau... C'était la dernière ! Et il l'avait léché. J'étais à deux doigts de lui enfourner la pelle à tarte dans la joue. Tu sais combien les moments de repas sont importants pour Will, surtout les déserts ! Et surtout les tartes de Mady.. Il était tellement en colère, le gâteau à fini pour les oiseaux. Je ne l'avais jamais vu si énervé. Je me suis sentie comme un louveteau apeuré.

Je ris gentiment. J'imagine à merveille la tête outrée de mon loup qui s'aperçoit que l'on joue avec la nourriture. Je crois qu'il prend ça comme une injure ou quelque chose du genre.

-Will, se sert beaucoup par contre, de l'autre penchant de ce pouvoir. Celui qui calme. Qui apaise. C'est comme une énergie qui nous englobe dans un cocon de douceur et de chaleur. Quand il ressent notre peur, notre tristesse ou notre colère, il nous prend dans ses bras et nous serre de cette énergie si rassurante. C'est la seule chose qu'est l'alpha que tu aimes. Un cocon de douceur. Qui peu être aussi un... co.. Co con de bêtises et qui aime nous faire rire. Mais ça, tu à dû le remarquer...

J'hoche lentement la tête en souriant, elle confirme ma pensée : Will n'est que tendresse. Un silence s'installe entre nous. Mais ça n'a rien de pesant, c'est plutôt apaisant. J'inspire profondément. Je ne connais que très peu de chose sur l'homme que j'aime au final. J'en apprend au fil des jours. Mais tout me confirme le fait qu'il est l'homme de ma vie. Je repense aux dernières paroles de la jeune femme, un sourire étire mes lèvres :

-Tu as faillis dire "con", n'est ce pas?

Coup d'œil à la rouquine et on se trouve à partir à rire en chœur, tentant d'étouffer aux mieux nos rire.

(…)

Je rejoins mon homme dehors, le trouve assis sur une souche dans le fond de la cour. Je m'approche en silence, m'assoit à ses côtés et pose ma tête sur son épaule en venant chercher sa main. Je regarde nos doigts s'entrelacer. Mes yeux se posent sur lui, avant de venir l'embrasser avec tendresse :

-Je t'aime. Plus que tout.

Je lui souris amoureusement, caresse sa joue et reprend ma place initiale, blottie contre lui. Je n'ai pas à douter de mon homme. C'est quelqu'un de bien. Je remarque Kada à la fenêtre de sa chambre. Je lui offre un sourire. Il semblerait que je me sois fait une nouvelle amie.

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