Un Boeuf qui déboeuf ! [pv Lewis Walton]

Oui, on pourrait se poser la question « Que fait Ryan dans cet endroit ? » Après tout, ce bar aussi accueillant soit-il, avait triste réputation parmi les policiers, servant de repère à la "mafia" locale". Serait-il en infiltration dans l’antre du plus gros mafieux de Beacon Hill ? Ce serait une réponse facile, évidente diront certains, mais la vérité fut tout autre. Pour répondre à cette possiblité, la réponse était non. En réalité, notre brave irlandais faisait le tour des bars de la ville. Non seulement il testait les spécialités de la maison, mais il était toujours en bonne compagnie. Et celle qui le suivait depuis son Odyssée nocturne n’était nul autre de sa bonne vieille guitare.

Cet instrument attendait donc aux côtés de son maître, qui lui, poser sur un tabouret, profiter du spectacle donné. Le Pink Print laissait sa chance à chacun des prétendus artistes à s’exprimer et c’était la raison principale de l’inspecteur d’être présent. Rêvant toujours de gloire et d’une carrière musicale, il décidait de viser un publique large en allant chanter là où c’était possible. Déjà, plusieurs parcs et bars furent visité, et celui-ci n’était rien d’autre que le suivant sur sa liste.

Ce n’était pas la première fois qu’il chantait devant un publique, mais il était à chaque fois nerveux, clouer sur place, attendant avec la boule au ventre, qu’on vienne prononcer son nom afin qu’il débute sa mélodie. Et encore, personne ne le regardait, chacun ignorant que ce consommateur était un des nouveaux artistes à venir se présenter. Bah ! Il avait affronté gangsters, tueurs, voleurs et créatures de toutes sortes. Ce n’était pas un petit concert qui aura raison de lui non ?

Enfin, l’artiste eut terminé, salua le public que le félicita de quelques tapements dans les mains et sifflement. Quittant la scène, l’organisateur, celui qui annonçait, monta sur scène pour justement passer à la suite. Voyant que c’était le moment, l’irlandais bue un coup et se précipita vers la scène, allant affronter une de ses plus grandes batailles.

"Merci beaucoup à Teddy Mitch. Bien, le suivant est un musicien venu de loin. Originaire de Pennsylvanie, il est monté jusqu'ici afin de vous faire connaitre sa musique natale du sud... Je vous demande donc d'accueillir...'

Le pauvre homme n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il se retrouva éjecter de la scène, pousser par Ryan qui venait tout juste de lui piquer la place. Tout sourire et excité, il attrapa le micro qu’il approcha de ses lèvres.

"Ryan O’Connell ! Heureux d’être parmi vous ! Bon, je viens plus de New-York, mais ce n’est pas loin. Allez, je vais vous faire profiter d’une de mes petites dernières, profitez-en bien !"

Le publique pouvait paraitre quelque peu perdu face à ça. Si certains tentèrent malgré tout d’applaudir de manière suspicieuse l’arrivé du musicien, d’autres se regardèrent ne comprenant pas trop ce qui se passait. Quoi qu’il en soit, personne n’intervenait et on laissa le guitariste faire.

Ryan, assit sur le tabouret prévu pour cet effet, posa sur son genou son instrument, et commença à jouer tout doucement en grattant les premières cordes. Sa musique n’avait rien de violente, au contraire elle fut douce, un minimum d’énergie, mais le but fut qu’elle soit avant tout envoutante. O’connell oublia donc un instant les gens rassemblaient devant lui, se concentrant sur ce qu’il devait jouer. Puis, une fois les premières notes flottant dans l’air, il entama sa chanson.
Qu’il soit bon ou mauvais chanteur, à chacun de s’en faire juge. En tout cas, l’irlandais avait une très grande confiance dans sa voix, l’entendant de son côté, comme un son viril qu’il usait pour charmer les belles demoiselles. Peut-être que certaines dans la salle y succombaient déjà, ce qui ne lui déplairait pas, mais ce n'était pas le but premier.

Yeux fermer, il se laissa lui-même bercer par son propre chant, confiant comme toujours, plus rien ne semblait capable de l’arrêter. Tenter serait risquer, car le loup-garou exercer sa plus grande passion, et venir le stopper serait courir un des plus grands dangers.

Si certains se demandaient encore ce que fichait le policier ici, beaucoup furent conquit semblerait-il par la mélodie de ce dernier. Se balançant langoureusement de gauche à droit, bercer par les notes que le musicien pinçait sur les cordes de son instrument. Même pour la voix, cette dernière semblait avoir trouver bon publique, car on n’entendait personne glousser ou huer l’irlandais qui prenait plaisir à pousser la chansonnette. D’ailleurs, quand le chant prit fin après quelques minutes de spectacles, le jeune homme eut droit à des applaudissements et des sifflements. Ryan en était ravi, saluant son publique, ayant la présomption de croire qu’il fut un des meilleurs prestataires de la soirée. Même le public semblait plus toucher par sa performance que les deux ou trois l’ayant précédé.
L’animateur de la soirée semblait s’en rendre compte, alors, quand il revint sur scène, il ne trouva le courage de crier au scandale et préféra déjà oublier cet « incident » pour passer au suivant.

"Merci... C'était donc euh... Ryan ! Applaudissez-le. Bon, passons donc au suivant, qui nous vient de Pennsylvanie... Joseph Howard."

O’connell ne se souciait plus de ce qui se passait sur les planches du Pink. Il avait fait sa pub et en fut bien ravis. Il retourna donc au bar le cœur joyeux, le sourire charmeur et le regard profond. Qui sait, un impresario pouvait se cacher dans la foule, ou sinon, son nom pourrait faire le tour de la ville et quelqu’un pouvant l’aider à percer se manifesterait.
Entendons-nous bien, la musique s’était avant tout un hobby, et Ryan aimait son job de flic, même à Beacon. Gratter sa guitare ne procurait pas le même plaisir, que de courser un criminel et vivre une journée pleine d’adrénaline. Et puis, ayant découvert que des créatures en tout genre vivaient à Beacon, il trouva son séjour dans cette petite ville pittoresque plus intéressante. Cependant, il avait des rêves, aimant l’idée d’une vie de gloire. Il pensait pouvoir jongler entre ces deux passions, évitant d’aller trop loin avec l’une de ses maîtresses, accordant à chacune un temps similaire à l’autre pour ne pas se perdre. Mais en même temps, être connue et avoir un millier de femmes complétement folles à ses pieds lui plairait bien, et puis… C’était Ryan.

Le jeune homme retourna donc auprès du bar, tout excitait, remerciant le barman qui lui eut donner d’avance un verre en levant ce dernier à son intention. S’était une bonne soirée pour lui, l’enseigne était connue et semblait si important. Bon ok, il était au courant que cela servait de repère pour un possible mafieux, mais ce n’était pas ça qu’il regardait. Ayant donc fait son numéro dans l’endroit sans doute le plus important de Beacon, se présenter hier sera du gâteau. Assis sur son tabouret, O’connell sortie d’une poche intérieure de sa veste un carnet dont il ouvrit à une page encorner.

Dessus, était marqué les noms de plusieurs endroits attirant foule dont la moitié furent rayé. Stylo en main, l’irlandais donna le même sort au Pink Print. Pour les suivants, peut-être devrait-il la prochaine fois appeler et réserver une place pour se présenter ? Juste qu’ici, un policier demandant à une organisation criminelle de pouvoir se présenter risquait de ne pas passer. En tout cas, il était bien heureux de son coup. Mais avant de poursuivre cette Odyssée musicale, Ryan profita de la soirée à siroté sa boisson et écouter le nouvel artiste.

Ce Joseph était une sorte d’humoriste. Si certaines souriaient à quelques-unes de ces remarques, l’irlandais avait du mal à se laisser emporter par l’hilarité. Peut-être que cet humour était bien trop américain pour lui. Quoi que… Il y avait tout un tas d’humoriste et présentateurs typiquement des USA qui arrivaient à lui faire arracher un bon rire à s’étouffer. Au moins, le loup-garou se félicité d’avoir chauffer la salle avant. Il leva donc son verre en direction de l’artiste, en signe de soutient, mais ce dernier semblait plutôt nerveux en le voyant faire… C’était l’intention qui comptait après tout non ?

Programme pour le reste de la soirée ? Ecouter encore un ou deux spectacles, puis se barrer. Il était conscient que jouer les clandestins dans ce bar n’attirait pas la bonne fortune, du moins pas trop. Mais le plus important fut que l’irlandais eut réussit à se faire un peu de publicité. Allez, un dernier verre et on tire sa révérence. Il avait encore de nombreux lieux à visités et marquer les esprits de par sa présence. Même, il eut l’audace d’imaginer que déjà, quelques fans, de la gente féminine si possible, l’attendraient dehors pour quémander quelques autographes ou autres faveurs… Mais la première personne à qui il a attiré un certain intérêt n’était le genre dont s’attendait le musicien.

Un beau jeune homme se tenant à côté de lui au bar entama la conversation. On pourrait s’attendre à déjà à une forme de flatterie pour l’art du loup-garou, mais cette première phrase, anodine soit-elle, démontrait pour lui que le beau brun n’était pas un homme totalement conquit. Du moins, c’était ce qu’imaginait l’irlandais. Mais Brian sourit à cet étranger.

"J’ai l’air si étranger que cela ?" En même temps, Beacon Hill semblait être le genre de petite ville où tout le monde connaissait à peu près tout le monde. Où les bars revoyaient plus souvent leurs habitués et occasionnellement quelques têtes nouvelles. Ce que l’on veut dire, c’est que le coin ne devait voir grouiller beaucoup de touriste et que chaque petit nouveau en ville, était vite repérer.

Ce n’était pas comme ça à New-York. Alors oui, les pubs qu’il voyait avaient aussi leurs habitués, mais il y avait tellement de passage qu’on voyait de la chaire fraiche chaque jour en grand nombre. L’étranger autochtone n’en resta pas un bien longtemps, prenant les devants pour se présenter. Main tendues, les deux hommes se saluèrent bien.

"Enchanté Lewis Walton. Ryan O’connell. Je vous ai donc voler la vedette aujourd’hui." Plutôt à l’humoriste passant après Ryan qui fut doubler par ce dernier.

Finalement les flatteries tombèrent et quand on disait à Ryan qu’il possédait une belle voix, on avait de quoi le charmer. Le loup n’était pas trop du genre à jouer les modestes, aimant se vanter et donc se mettre en avant. Il ne chercha donc pas à détromper le chanteur officiel du bar, sautant sur l’occasion pour aussi bien lui répondre que continuer sa campagne de marketing.

"Je dirais un petit peu des deux. Je chante depuis tout jeune et me produit souvent un peu partout. Jamais moquer, on devait bien apprécier ma voix et avec le temps, cela a pu se perfectionner."

Même s’il ne se prenait pas pour n’importe qui en matière de musique, O’connell avait au moins l’humilité, il en fallait bien une, de reconnaitre qu’il était important de travailler son talent. Entretenir le don qu’on nous avait fait. Alors, il chantait souvent, s’entrainant avec sa guitare et son micro chez lui, tentant diverses mélodies, aussi gaie soit-elle à la plus émotionnelle possible. Et en plus d’aimer s’écouter en s’enregistrant quelques fois, il en profitait également pour voir s’il pouvait encore s’améliorer. Un sacré personnage en tout cas.
Il pourrait en parler pendant des heures de son expériences dans le domaine, parler des nombreux lieux visités et des heures passés pour se perfectionner… D’ailleurs, c’est ce qu’il fit justement.

"En Irlande, je chantais dans des Pub’s, ou lors de fêtes entre potes ou ceux de mon daidí. Durant quelques festivales aussi. Des petits trucs. Puis en Amériques, ce fut plus intime, chantant pas plus loin que les bars autour de chez moi. Sinon ce sont mes voisins qui en profitent le plus."

Certains mêmes, tapaient parfois contre leur sol et plafond pour sommer l’irlandais de se taire prétextant qu’il était "Deux heures trente du matin !" Et que dire quand les collègues du musicien arrivaient chez lui pour lui rappeler que le tapage nocturne était interdit. Il du faire de gros efforts dessus.
Ryan fut néanmoins intrigué d’apprendre que ce fameux Lewis était aussi un chanteur. Jeune, beau, regard ténébreux, s’il avait vraiment une belle voix, il devait faire hurler bien des demoiselles. Ceci amusa donc le policier en pause.

"Et donc vous, vous êtes chanteur an cara ? Ici même alors. Depuis combien de temps ? Et que chantez-vous donc ?"

Un british ? Il fallait faire attention, car souvent ceux venant de la grande île voisine n’étaient pas toujours bien vues. Pour beaucoup d’irlandais, les anglais furent perçus comme des envahisseurs et exigeaient qu’on leur rende le nord de l’île. Ryan se souvenait souvent des discours qu’il put entendre à ce sujet et tenter quelques fois de rejoindre leur cause. Mais le loup-garou n’avait pour autre ambition que ce qui le touchait directement. Il pouvait aimer sa terre natale et exprimait une grande fierté, ce n’était pas un nationaliste pur et dure. Les conflits géopolitiques ne l’intéressaient et tant qu’au moins, on laissait le reste de son pays tranquille, il était cool.
En tout cas, il n’imaginait pas Lewis être un quelconque envahisseur. Juste un gars comme lui, si on pouvait dire, dont la passion de la musique semblait rapprocher. Car même si O’connell toqua sur ses origines, ce fut surtout la partie « musicale » qui l’intéressait davantage. De plus, ce qui amusa en quelque sorte le garou, fut de constater les quelques similitudes entre leurs expériences.

"Je comprends. Mon daidí n'y voyait aussi qu'un hobby et voulait un emploi plus stable pour son gosse. Mais il me laissa faire et je trainais dans divers endroit pour exprimer ma mélodie."

Son père ne s’était jamais opposé en effet à sa passion, du moins de manière violente. Quand Ryan disait qu’il rêvait de devenir musicien, le brave homme répondait du genre "Tu es sûr ? Ca ne garantit pas une bonne rentrée d'argent, fais attention tout de même." Il ne lui avait jamais fermer la porte, juste appeler à son fils à la prudence. Valeur qu’il avait finit par adopter et dont il remercia son géniteur de lui éviter bien des soucis. Faisant un job qui lui plaisait, il avait également le plaisir et dire, le loisir de pratiquer l’art qu’il aimait temps. Ryan put constater de la difficulté qu’on éprouvait à se lancer dans une carrière musicale, et s’il n’avait pas écouter son daron d’avoir un bon boulot à côté, jamais il ne s’en serait sortie.
Parlant justement de métier, Lewis interrogea l’irlandais sur ce dernier. Question banale, mais dont la réponse pouvait en secouer plus d’un ici. Et si justement on parlait de prudence, Ryan O’connell semblait oublier momentanément oublier ce principe pour se lancer sans ménagement à sa petite révélation.

"Chanteur à plein temps j’aimerais bien. Mais non, je taffe à côté en tant que flic."

Ryan n’avait pas oublié qu’ici, le Pink Print était suspecté de servir de repère à un gros mafieux de la ville. Mais à quoi bon cacher son métier ? Beacon Hill restait une ville relativement petite, plus que New-York, et on découvrirait tôt ou tard ce qu’il était. Inutile de tourner autour du pot, et puis, les employés du Pink n’étaient pas tous des criminels, juste certains gars et femmes ayant besoin d’argents. Sans oublier qu’il n’était pas en service ce soir et était en « mode relâche ».

Ce détail annoncer, l’irlandais repensa à ce que venait de lui dire son cher ami britannique. Il fit une moue de réflexion, le regard pointant vers le plafond devant lui quelques secondes avant de revenir vers le jeune homme.

"Je suis plus du côté rock niveau musique, mais je connais quelques pistes de blues. Peut-être bien un de jazz."

Normalement, le répertoire de Ryan était assez important. Il pouvait reproduire de nombreuses musiques connues, qu’en inventer. Cependant la plupart étaient orienter rock, différends types, mais c’était le genre préférer du guitariste. Si on cherchait quelqu’un qui pouvait aussi bien mettre de l’ambiance, que faire valser ou verser une petite larme, O’connell était votre homme. Armé de sa guitare il pouvait vous rendre nostalgique du King, que transporter dans un univers totalement inconnu.

Jetant un rapide coup d’œil sur son fidèle instrument, Ryan fut tenté par bien des choses. Une idée lui traversa l’esprit et enivrait pas la fièvre du moment, de son récent succès, il ne parvint à se retenir :

"C’est votre journée de pause mais… Ça vous aurez tenté une petite demo ce soir ?" Proposa donc Ryan en faisant un signe de tête vers la scène encore occupé devant.

Une situation qui permettait de vivre de sa passion à côté, il pouvait le dire. Deux activités distinctes que le loup-garou aimait et savait faire vivre ensemble sans que l’un ne vienne empiéter sur l’autre. Bon, la vie de policier à Beacon n’était pas aussi trépidante qu’à New-York, mais la ville proposait son lot de surprise qui faisait petit à petit craquer l’irlandais. Il se demandait toutefois, si le métier de chanteur au Pink était bien payer. Un rapide coup d’œil sur Lewis lui permit de voir que déjà, il était bien habillé, pas de vêtement sale ou trouer, et prenait soin de lui. Bonne odeur, pas de traces de famine ou maladie, ce gars devait mener une bonne vie.
Soit il chantait assez bien pour mériter un bon salaire ou bien il faisait quelques extras… Et connaissant les lieux…

La proposition de Ryan semblait plaire au british. Il souriait, et il avait un peu l’œil qui brille. Tant mieux alors, l’irlandais espérait qu’il dise oui. Enfin, il n’avait pas réellement accepté, mais c’était tout comme pour lui. Un chanteur qui refusait de pousser la chansonnette ? Si on tombait sur Ryan qui refusait de gratter quand on le lui demande, alors il s’agissait d’un imposteur, à titre d’exemple.
En retour donc, il rendit le sourire, mais plus taquin à son compagnon de bar.

"Tu ma venter ta voix, alors fais la moi écouter. Allez viens !"

Sans plus de cérémonie, O’connell entraina à sa suite le chanteur. Il attrapa sa guitare au passage et guida le petit duo vers la scène. Cela tombait à pic, car le précédent spectacle touchait à sa fin. Impossible de dire de quoi il s’agissait. Ryan ne se souvenait pas de son nom ni même ce qu’il avait présenté. Rien de mémorable, même le publique semblait indifférent à la prestation.

"Bon ! Nous n'allons pas tarder à passer à la suite. Donc, le prochain spectacle sera présenté par..."

A nouveau, le présentateur fut poussé de la scène par un Ryan bien excité qui attrapa le micro entre sa main pour l’approcher de sa bouche bien souriante, usant de son ton charmeur.

"Ryan O’connell qui revient avec la star de Beacon Hills, l’illustre chanteur Lewis Walton !"

Soit le publique fut heureux de revoir le musicien, ou bien Lewis était effectivement une vedette en ville. Pourquoi pas un peu des deux, en tout cas les gens applaudissaient avec énergie et enthousiasme, sifflant l’entrer des deux artistes clandestins. Ryan fit un petit salut au public avant de se diriger vers son complice.

"Je vais lancer un petit air de Jazz, tu te lances quand tu veux." Avant de prendre place.

Tout doucement, Ryan commença à pincer ses cordes pour laisser la musique venir à tout le monde, avant d’accélérer légèrement le rythme et donner le tempo du jazz. Cela faisait un moment qu’il n’avait jouer ce genre de musique. Fort heureusement, tout semblait lui revenir rapidement comme si la dernière fois remontait à hier. O’connell fut lui-même entrainer par le son qu’il produisait, mais attendant avec impatience, la voix de son compère.
Les gens qui assistaient se balançaient sur leurs chaises, sifflaient doucement, bref, se laissaient volontiers emporter par la mélodie qu’offraient les deux artistes.

Les deux artistes accordèrent leur art entre eux et on pouvait dire que l’effet était plaisant. Malgré la musique jouer et l’enthousiasme du public, le jeune irlandais pouvait profiter de la voix de son homologue masculin. Et effectivement, ce dernier avait une si belle voix que le guitariste ne pouvait s’empêcher de sourire en l’entendant. C’était avec un plus grand plaisir qu’il l’accompagna donc au chant. Tout le monde semblait vibrer à la musique, encore plus que la première fois, comme si les deux forces à l’unisson rendaient plus puissante la mélodie. Ce Lewis devait être très apprécier en plus. Bel homme avec une voix d’ange, les femmes ne pouvaient que succomber à son charme.
Ryan aurait bien voulu que cet instant durait bien plus longtemps. Déjà qu’il adorait jouer, se trouver un partenaire de musique et de chant lui plaisant beaucoup et voulu faire durer l’expérience au maximum. Même le présentateur et l’artiste qui auraient dû passer à leur place, semblèrent adoucie comme ces bêtes sauvages qui écoutaient jouer Morphée. Une référence dont ignorait O’connell.

Tout ceci prit donc fin, et les deux artistes furent recouvert d’éloges, d’applaudissement et de sifflement. Les deux hommes saluèrent donc le public, bien heureux de cette soirée. Ryan s’inclina avant d’envoyé un baiser à tout le monde, en baisant sa main qu’il leva par la suite.

Tous deux retournèrent donc au bar, reprenant place. Le britannique se proposa d’offrir à boire, ce que l’irlandais ne refusa pas. Ils allaient pouvoir discuter de leur ressentiment sur leur performance.

"A l'ami ! Le chant doit être pratiquer constamment. Ce serait bien triste de le cantonner à juste le boulot." Si Ryan devait juste chanter quand on l’invitait à un événement à Beacon Hill, sa guitare sortirait rarement de son étui et lui, chatonnerait beaucoup moins.

"En tout cas bravo mon pote. Tu as une voix iontach. T’as gagner un fan !" Le félicita d’un petit clin d’œil.

Ryan pouvait être vantard sur ses propres talents et parfois les exagérer, le jeune homme savait reconnaitre quelqu’un de talentueux et il en faudrait beaucoup pour le rendre envieux sur ça. Il avait pris en grand estime le britanique. Lewis avait un puissant charme qui séduisait facilement. Car O’connell n’était pas du genre à apprécier aussi facilement ou s’attacher à qui que ce soit. Enfin… C’était compliqué à expliquer tant le personnage n’était pas simple sur le plan social. Disons que Walton faisait partie des rares personnes que le loup-garou pouvait dire qu’il appréciait bien.

Néanmoins, un détail lui avait échapper au départ, mais semblait lui apparaitre petit à petit. AU départ, le policier en pause était submergé par l’excitation et le traque. Sans oublier que le britannique était si sympathique que le garou ne fit pas attention. Mais voilà qu’il remarquait que l’odeur de son nouvel « ami » était particulière. Même si un humain se tartinait de parfums à faire mourir ceux qui l’entourait, on décelait une fine odeur qui le caractérisait, odeur naturelle qui disait « humain ». Là, il n’arrivait pas à la ressentir chez Lewis, mettant cela sur le compte d’un parfum puissant ou bien de tout ce mélange olfactif qui polluait la boîte.

Ceci le tiqua sur le moment, mais il n’en fit pas grand cas pour le moment. Se montrait suspicieux le fatiguerait rapidement, non il voulait passer un moment agréable avec le chanteur, ne se souciant de rien ou presque.

"Dis-moi, aurais-tu d’autres cordes à ton arc ?"

L’irlandais était curieux d’en savoir plus sur son compagnon. Avait-il d’autres talents cachés ? Il connaissait déjà un peu son histoire, mais il voulait en savoir plus. Cela lui faisait du bien un peu, d’avoir quelqu’un avec qui sympathiser dans cette ville où on avait l’impression de n’être qu’un étranger. Au moins, il y avait déjà Brian son fameux collègue. Tous deux étaient si différends, le jeune homme paraissait bien trop moralisateur pour le loup. Pourtant… Lui aussi l’irlandais l’appréciait.

C’était donc unanime, l’un et l’autre s’était conquit mutuellement par leur don. Ryan en fut ravi, car non seulement il s’était gagné un « admirateur », ce qui faisait toujours plaisir, mais en plus un excellent compagnon musical. C’était drôle, car en réalité, l’un et l’autre se connaissait à peine, se trouvaient dans un lieu tenu par un homme soupçonnait de travailler à la mafia et pourtant, le loup-garou ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la sympathie, de la confiance vis-à-vis de Lewis. En même temps, jusque-là toutes ses fréquentations à Beacon s’arrêtaient au boulot. Pouvoir côtoyer quelqu’un en dehors du travail était plaisant. L’irlandais se mit donc à frapper dans les mains.

"Foirfe ! Trinquons !"

Les verres étant remplit, les deux hommes les vidèrent. C’était vraiment une très bonne soirée et Ryan souhaitait vraiment qu’elle ne finisse jamais. Profitant des minutes qu’on lui offrait, il voulut en savoir un peu plus sur le British. La question se posant sur le talent, principal lien qui les unissaient, l’irlandais écoutait avec attention son homologue musical.
Il fut surpris de découvrir que Lewis était écrivain également. Des yeux bien rond, le brun se montra beaucoup plus curieux et demanda avec une petite couche de compliment :

"Sérieux ? C’est cool ! Es-tu as écrit quoi ? J’ai peut-être déjà lu ou entendu parler un de tes des bouquins"

C’était drôle ça par contre. Une grande majorité de gens, n’étaient pas porter sur la lecture, lisant occasionnellement surtout. Mais quand quelqu’un se présentait comme écrivain, on était curieux de savoir ce qu’il avait fait, s’il était célèbre, de quoi parle ses livres, d’expliquer son univers etc. Ryan était un peu de ce genre-là. Ce n’était pas un gros lecteur et mettait des mois, voir une année ou plus pour finir un livre. Ça manquait d’adrénaline selon lui, mais il ne dénigra pas ce passe-temps et les gens qui le pratiquait. Après tout, on pouvait bien trouver quelques romans d’actions.

La question lui fut donc retournée, et Ryan eut besoin d’y réfléchir. Il était vrai que quand on lui parlait d’hobby, de talent, la musique lui venait naturellement en premier. Mais pour s’en chercher un autre, le loup-garou eut un peu plus de mal. La musique s’était toute sa vie, mais il est vrai qu’on pouvait rapporter une ou deux activités de plus.

"Mise ? Et bien… Je ne sais pas trop si on peut parler de talent mais… Suis plutôt quelqu’un d’assez sportif. J’aime courir, l’adrénaline que te procure une activité physique intense. On dit que j’ai un bon sens de l’orientation et de bons réflexes alors me défouler de temps en temps ca m’arrive."

Il ne savait pas trop quoi rajouter d’autre. Pouvait-on parler là de talent ? Après tout, Ryan fut quelque peu booster grâce à ses dons lycanthropiques. S’il aimait bouger avant, ce plaisir fut multiplié et faciliter depuis sa morsure.
Il préférait éviter de parler justement, qu’en tant que flic, il adorait faire du parcours en poursuivant les criminels, jouer les gars en mode infiltrations en se faufilant derrière eux comme à la télé etc. Evitons de lui faire peur sur ça.

Ryan n’était pas un grand lecteur. Ce n’était pas un rat de bibliothèque, qui dévorait chaque jour un livre. Il lisait de temps en temps, que le bouquin ne faisait pas plus de cent pages au moins. Néanmoins, l’irlandais y trouva un certain intérêt maintenant. Le british avait éveillé la curiosité de notre ami et se promit d’en lire au moins un, en entier. Il attrapa donc le bout de papier griffonner et remercia Lewis d’un hochement de tête. Sans doute que la librairie du coin, devait possédait ou un deux livres portant le nom du célèbre Lewis Walton. Ce dernier n’avait pas trop précisé sur quoi il écrivait, mais d’après ce qu’avait comprit le loup-garou, cela se portait sur ses voyages, alors il imagina des récits d’aventures, d’endroits inexplorés, sauvage et quelques descriptions de panorama titanesque d’une immense beauté.

Lewis ne négligea pas le second passe-temps de Ryan. Si ce dernier avait un peu de mal à le voir comme telle, question de point de vue, cela faisait toujours plaisir d’entendre quelqu’un vanter les mérites. Il avait parfaitement raison, il était bon d’entre tenir le corps et l’esprit, surtout la voix, ce qu’O’connell pratiquait chaque jour et qui l’aida à rester au meilleur de sa forme jour après jour.

Le temps passa à une vitesse incroyable. Ryan ne fit attention à l’heure et entendre le britannique rappeler qu’il était temps de partir, le peine quelque peu. C’était rare que l’irlandais s’attachât aussi rapidement à quelqu’un. Il sentait un si bon feeling entre eux deux, qu’il aurait souhaiter voir cette soirée durer encore plusieurs heures au moins. Mais Walton avait raison, il fallait bien partir, et c’était avec un beau sourire et un verre vide lever, que le garou salua son compagnon. Par contre, pour une raison inconnue, le britannique était repasser au vouvoiement. Forme d’humour ? Le loup-garou aurait au final vexer le chanteur ou bien ne se rendait-il pas compte ? Peut-être valait-il ne pas trop se formaliser, en tout cas, Ryan pensait que s’il avait commit un impaire, il pourrait rattraper un peu le coup en exprimant ce qu’il ressentait.

"Moi de même mon ami. J'espère que nos chemins se recroiseront tantôt. Et promis, je lirais un de tes livres à la première occasion."

Ryan regarda donc s’éloigner bien heureux le chanteur. Il était bien content de rencontrer au final, plus de monde sympathique qu’il ne l’avait imaginer en venant s’échouer dans une ville aussi paumée. Même, il avait l’impression de mieux s’entendre et de plus facilement se rapprocher des autochtones du coin, qu’à New-York où la plupart du temps… Il était seul.

Bien heureux de sa soirée, Ryan profita encore du bar, regardant et écoutant le nouveau numéro en cours. Il s’agissait d’un humoriste faisant de l’improvisation et l’irlandais se laissa entrainer par les rires. Cela parlait de la vie banale, avec quelques caricatures, mais l’esprit du garou fut toujours sous l’effet de sa nouvelle rencontre, dont il espérait qu’elle se répétera.

Sentant qu’il avait suffisamment trainer dans le coin, il pensa qu’il était temps à son tour de rentrer aussi. Faisant signe au patron qu’il allait payer et partir, l’irlandais attrapa l’étui de sa guitare et se leva pour s’en aller à son tour. Vue l’heure, sa tournée musicale devra attendre un autre jour.

"Salut." Le salua donc une jeune fille en débardeur qui vint s’assoir là où se trouvait il y a quelques minutes Lewis. "J’avais peur de vous manquer à cause de votre ami qui vous monopolisait. Vous voulez un autre verre ?" Demanda t’elle d’une voix sensuelle aux regard de biche.
"Salut." Lui répondit Ryan, revenant s’accouder au bar, pour redemander d’autres verres et se pencher vers la jeune femme, tout souriant pour commencer à discuter… La soirée semblait être loin d’être finie.

***FIN***