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 La mauvaise réputation [FT Nathan]

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


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MessageSujet: La mauvaise réputation [FT Nathan]   La mauvaise réputation [FT Nathan] EmptyVen 6 Jan 2023 - 11:56



La mauvaise réputation
Feat : Nathan




Alice s'amuse, les fesses dans le bac à sable du plus grand des parcs de la ville tandis que son père subit son supplice personnel. Assit sur un des bancs qui entourent l'aire de jeu il surveille la prunelle de ses yeux sans jamais détourner le regard de la cible de toutes ses attentions. Et il fait de son mieux pour tout oublier de la présence de ces femmes, qui ont au fil des balades et des semaines su faire de sa personne leur mascotte. Il est aujourd'hui le seul homme dans les environs, véritable animation pour ces femmes dont cette virée quotidienne au parc est une des rares animations de leur journée. La vie de parents n'étant pas la plus trépidante qui soit.

-Alice grandit si vite. Floyd m'a dit qu'il l'aimait beaucoup. Ce serait adorable qu'ils finissent ensemble quand ils seront grands.

L'anglais frémit. De peur sans aucun doute. Il peine à se remémorer le visage de ce Floyd qui s'est perdu dans la nuée d'enfants qui s'excitent devant lui. Est-ce celui qui se décrotte le nez avec application ? Ou encore celui qui goûte ce sable dont Tobias ignore si un chien vagabond n'aurait pas été s'en servir comme d'une litière. Alice est bien trop jeune pour qu'un garçon puisse se donner le droit d'avoir des vues sur elle. Ou que la mère de ce même garçon ne songe déjà à la marier à son fils. Il ouvre la bouche pour rétorquer quelque chose qui serait aussi brillant que juste à cette absurdité qui vient d'être énoncée, puis se fige en saisissant qu'il n'est pas certain de savoir rester cordial s'il se donnait le droit de prononcer le moindre mot.

Il est ici en infériorité numérique et ces femmes qui pourtant miment à la perfection la vulnérabilité savent se montrer effrayantes lorsqu'elles se liguent contre une personne. Une des mamans qui fréquentait de manière régulière ce parc ne vient plus depuis déjà plusieurs mercredi après que celles qu'elle pensait sottement être ses amies s'en soient prises à elle après une dispute liée au perçage précoce des oreilles des enfants.

C'est sans doute pour cela que les autres papas ne viennent pas dans cet endroit. Parce qu'ils savent que leurs épouses ne sont pas aussi douces qu'elles ne le paraissent. Ensemble elles forment une meute dont la dame trop grosse et maquillée sans soin est l'alpha. Ces femmes terrifient plus encore l'anglais que n'ont su le faire certains surnaturels.

-La crèche veut nous faire payer une note supplémentaire pour les retards.
-Ces incapables sont pourtant déjà trop bien payés pour s'occuper d'enfants. Toujours en train de se plaindre alors qu'ils passent leurs journées à faire de la pate à sel.
-Je suis sûre qu'ils font même la sieste en même temps que les petits. Une fois la directrice avait encore de la crotte aux yeux quand je suis venue récupérer Wille.
-Et quand il grandissent c'est encore pire ! L'instituteur de Mary a osé se plaindre de sa charge mentale. Alors que cet homme passe sa vie à être en vacances.

Tobias serre les dents, se faisant violence pour ne pas se montrer cassant. La marmaille approche quand un paquet de biscuits sort d'un sac de mauvaise facture. Floyd débarque, pousse ses camarades alors qu'il s'est déjà remplit le ventre. Alice se lève, manque de chuter en quittant le bac à sable. Son père accourt vers elle, se penche pour la prendre contre lui. Le fond sonore change brusquement, les exclamations attendries de ces bonnes dames ne tardant pas plus longtemps avant de se faire entendre.

Souvent, trop à son goût en tout cas, on a demandé à Tobias où se trouvait la maman d'Alice. Lorsque la vérité n'a plus suffit pour faire taire ces indiscrétions, il s'est contenté de conserver le silence sur ce point. Comme sur bien d'autres.

-Papa j'ai faim.

Tobias époussette les fesses ensablées de sa fille d'un geste doux, replace le gilet de sa princesse avant de lui rendre sa liberté.

-Allons manger une glace.

Les enfants dans leur dos quémandent eux aussi leur crèmes glacées, les mamans refusent. Tobias et Alice fuient les pleurs qui ne vont pas tarder à se faire entendre sans se retourner.

[...]

Après avoir longuement réfléchit, Alice choisit le parfum chocolat. Comme tout les autres mercredi. Cette petite manie fait sourire le père de la jeune fille, mais aussi le glacier habitué aux facéties de cette enfant qu'il voit régulièrement. Tobias porte son cornet et la coupe de sa fille avant d'indiquer un banc un peu plus loin après avoir réglé leurs glaces et mit la monnaie rendue par l'homme dans le pot à pourboires de ce dernier. Il dépose les glaces sur l'assise, porte sa fille pour la prendre sur ses genoux avant de lui donner à manger d'une main tout en savourant sa propre crème glacée de l'autre. Ils ont rapidement prit leurs habitudes, apprit à tout apprécier ou presque de ce mode de vie reposant qui est le leur. Après leur collation, Alice fera un tour sur le carrousel installé depuis des mois à l'entrée du parc.

Puis ils iront au Pink Print avant de se rendre dans le salon de la tante de la petite Alice.

Les joues et babines barbouillées de crème glacée, Alice pointe du doigt dans la direction d'un duo d'écureuils qui se courent après. L'instant est doux, bercé par l'insouciance de celle qui, grâce à sa candeur, parvient à faire régresser l'assassin qui lui sert de père. Non loin d'eux des touristes s'exclament dans un langage qui est inconnu pour le professeur. Des gens étranges qui se sont perdus à Beacon Hills, un drôle de choix surtout lorsque l'on sait que le Californie ne manque pas de lieux et de villes possédant un fort attrait pour les touristes en tout genre. Le rêve américain est bien moins présent ici qu'à LA.

-Je veux voir Dro !
-Pas de manège alors ?
-Dro sur le manège avec Aly !
-Je doute qu'il puisse quitter son bar pour venir t'aider à attraper la queue du Mickey.



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Nathan Kitoshi

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MessageSujet: Re: La mauvaise réputation [FT Nathan]   La mauvaise réputation [FT Nathan] EmptyVen 17 Mar 2023 - 15:32

Pfioooooooooouuuuuuuuuu… Nathan s’essouffle une fois de plus en cette matinée qui lui semblait éternelle. Sa marche s’agrémente, presque avec mélodie, de longs soupirs, rémanences d’une fatigue sur le déclin. Douleurs incongrues et insoupçonnées définissaient le récent quotidien d’un samouraï haletant au beau milieu du parc. Le pauvre bougre était atteint d’une incurable maladie aux symptômes ravageurs depuis son retour catastrophique de la terre de ses ancêtres. Il se croyait toujours jeune et fringuant. Pour un trentenaire peinant à reprendre son souffle, il se pensait simplement inarrêtable dans sa quête de vengeance aux airs de farce mal orchestrée.
Dans les faits, il n’avait pas bonne mine. Fier cousin des tomates, le visage rougi par l’effort passé, l’envie de se reposer le gagnait. Chaque pause sur ce parcours établit par son grand-père le rendait moins enclin à continuer. D’autant plus qu’il ne se comprenait pas lui-même, se battant désormais pour ce qu’il considérait jusqu’alors comme une malédiction dans sa vie. Littéralement.

C’était son conflit, un conflit interne à la saveur aigre-douce, parsemée de pétales d’amertume dans des manteaux sucrés. Cette description ne fait probablement aucun sens, et c’est en cela qu’elle décrit avec une aberrante fidélité l’état mental du franco-japonais que nous suivons, tandis que sa santé mentale vacille tel un guerrier en manque d’équilibre. Juste avant la chute… inexorable, conduisant à une fin… misérable. Espérons qu’il puisse retrouver ses appuis au dernier moment. Il serait fort regrettable que sa vie se termine ainsi. Malheureusement pour lui, tout semblait indiquer que le chaos qui lacérait sa conscience avait pris ses aises.
Ses actions se mirent à contredire ses pensées avec la vigueur mensongère d’un discours électoral. Son subconscient s’opposa à sa conscience en se présentant comme un fervent partisan du tumulte émotionnel qui prenait alors place. De cette échauffourée  invisible, Nathan ne pouvait fuir. Il en était la source et la solution. C’est pour cela qu’il persévèrerait sans relâche, en ce jour, mais aussi pour tous les autres. La violence avec laquelle les années laissaient peu à peu leur pesante empreinte sur son métabolisme ne sera jamais assez forte pour effacer l’ardoise qu’il doit payer à la sueur de son front.
Une ardoise remplie de culpabilité. D’un sentiment de trahison.

Mais ce jour fatidique saurait s’extraire de la monotonie actuelle de son existence. En ce jour, il se verrait offrir la chance de se rapprocher de son but. Tout en lui faisant comprendre quelque chose de très important. Il était le moteur de la machine qui le torturait. Comme c’est bien souvent le cas…
Mais bon, pour le moment, il y avait peut-être plus urgent.
Notamment la présence de touristes asiatiques dont les élucubrations à volume variable s’avéraient être difficilement surmontables. Un mélange savant, quoique vomitif, de Chinois, de Mandarin et de Coréen. Pas d’Anglais à l’horizon. Ou  bien celui-ci s’était noyé dans les trombes d’accents bien trop prononcés. Même pour notre ami, comprendre ce charabia relevait de l’exploit. Savoir ce qui le composait était déjà un miracle en soi…
S’exprimant involontairement à voix haute dans la langue de son père, l’idée qu’on puisse lui aussi le prendre pour un touriste, à défaut d’être véritablement un étranger, lui arracha un sourire, rapidement ponctué par un ricanement acerbe…

— C’est donc à ça que je ressemble quand je parle à ma mère… Mon Dieu, quelle horreur…

Appuyé contre un arbre, les bras croisés sur son torse, il baladait son regard aux alentours en essayant de comprendre ce que cherchaient les vacanciers sous ses yeux. Le spectre asiatique était large niveau populations, pourtant il y en avait une bonne représentation dans un endroit où ça ne devrait pas être le cas selon Nathan. Reprenant momentanément ses racines françaises et particulièrement, l’influence du frère de son père, véritable raciste à la langue gangrénée par la connerie. Il ne put s’empêcher de penser ceci : “Un peu de bridés, c’est bien, ça diversifie. Trop de bridés, c’est l’invasion.”
Cela rejoignait toutefois la pensée de notre ami, sur un plan plus doux et imagé. Ces visiteurs de l’autre côté du globe étaient en train d’envahir l’espace vital de bien des californiens sans même le réaliser. Tout en se disputant.
Si beaucoup de passants semblaient faire fi de la situation, Nathan ne le pourrait bientôt plus. Ils avaient la chance de ne rien comprendre. Ce n’était pas le cas du samouraï. Si son chinois était rouillé et son mandarin inexistant, il comprenait cependant les quelques termes coréens qui fusaient à intervalles irréguliers. Et ce n’était clairement pas des jolis mots. Des insultes. Des reproches. Perdus dans le flot, dans le tumulte d’un groupuscule perdu en terre inconnue.

Nathan avait reçu une bonne éducation. Il ne pouvait plus laisser couler. D’autant plus qu’il était le seul à actuellement comprendre une partie de la situation. La partie la plus dérangeante en soi. Celle d’un homme dans la cinquantaine de visu. Passant sa colère et sa frustration sur ses enfants et sa femme. Des mots durs, tranchants comme la lame d’un sabre. Il gueulait dès que quelqu’un tentait de lui adresser la parole. Le regard perdu sur son smartphone, il semblait préoccupé par… quelque chose. Impossible de savoir sans s’approcher et hors de question pour l’ancien yakuza de se transformer en traducteur et guide touristique. En soi, il ne pouvait qu’observait pour essayer de comprendre le tableau qui se peignait sous son regard.

Apparemment, les plus jeunes voulaient de la glace, à en juger par leur gestuelle qui ne pouvait laisser place au doute. Venaient ensuite quelques adolescents, visiblement victimes d’un ennui auquel il était dur d’échapper, même avec YouTube. Puis, des adultes, soit émerveillés par le décor, soit paumés ou encore, discutant simplement entre eux. En dernier lieu, si quelqu’un leur demandait poliment de parler moins fort, cela suffirait sans doute. Autant faire une bonne action et en profiter pour remettre un père de famille un peu trop pompeux à sa place. Voilà le plan. Plan qui se retrouva chamboulé par un cri de douleur, forçant notre protagoniste à se retourner tandis qu’il échangeait quelques mots avec un adolescent parlant un anglais respectable.
La surprise provoquée par le cri réveilla l’instinct du guerrier. Et devant lui, une scène qui ne le dérangea pas le moins du monde, ayant pour acteur principal un homme qu’il mit quelques secondes à reconnaître…
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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: La mauvaise réputation [FT Nathan]   La mauvaise réputation [FT Nathan] EmptyJeu 23 Mar 2023 - 13:45



La mauvaise réputation
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Alice mange sa glace sans se soucier de ce monde soudainement devenu plus bruyant qu'il ne l'était déjà qui les entoure. Les touristes non-heureux de s'exprimer dans un charabia auquel Tobias ne peut rien comprendre commencent à avoir le mauvais goût de s'agiter sans craindre de gâcher le paisible après-midi des promeneurs. Tobias lève les yeux au ciel, exaspéré par ce spectacle auquel il manque un entracte. Il fait de son mieux pour parvenir à faire abstraction de ces perturbations qui gâchent ce moment dont il aurait espéré qu'il fut plus calme que leur rencontre avec le club des mamans du quartier. Alice attaque le cornet de sa glace avec ses dents de lait, parfois ces mêmes quenottes confondent biscuit et doigts paternels. Feignant de ne pas s'en rendre compte, Tobias termine sa crème glacée au citron en deux bouchées, avale la moitié de son propre cornet avant de s'essuyer les lèvres de sa main libre.

Il espère que sa princesse ne tardera pas trop avant de terminer son goûter, ne supportant que très mal l'ambiance pesante venue gâcher ce beau moment. Un homme s'est ajouté à cette cacophonie, voulant peut-être y mettre un terme mais ses intentions aussi louables puissent-elles être ne permettent pas à l'atmosphère de retrouver sa légèreté. Le glacier semble de son côté avoir de plus en plus de mal à assumer son rôle, ne pouvant s'empêcher de jeter des regards lourds de sens à celui qui n'a de cesse de brasser de l'air inutilement. Une main se lève, fermement attachée à un bras qui prend son élan pour se faire malheureux. L'homme venu s'interposer dans ce conflit s'en aperçoit, essayant visiblement de gérer une situation qui le dépasse totalement. Le cogneur perd son courage et baisse le bras. La dignité humaine conserve alors un bref sursis.

Craignant que les prochains évènements ne puissent rendre ce spectacle plus sinistre qu'il ne l'est déjà, Tobias contemple de son regard le plus sombre cette débandade qui s'affiche sans honte en public. Ce qui doit être le mari de cette femme qui se tasse sur elle même et se mure dans un silence de plomb montre à tous la déviance qui l'habite sans sembler éprouver la moindre honte. La voix claire d'Alice ramène son père sur le chemin de la raison.

-Papa, je n'aime pas le méchant monsieur qui crie. Il me fait peur.

La petite blonde se serre autant qu'il ne lui ait possible de le faire contre le torse de son père sans oublier de pointer du bout d'un doigt qu'elle est trop jeune pour savoir impoli la source de ses tracas. Décidant que les choses sont allées trop loin pour qu'il ne puisse ignorer tout cela plus longtemps, Tobias laisse sa fille rejoindre le sol après lui avoir essuyé les joues et les mains puis lui confie une recommandation à voix basse.

-Je vais m'en occuper. Soit sage et attend moi, je reviens.

Il embrasse le front poisseux de sucre de sa princesse puis se lève. Après un bref détour vers la poubelle pour y jeter les serviettes en papier souillées de crème glacée il s'approche de l'épicentre de la tragédie. L'asiatique toujours aussi furieux qu'il ne l'était quelques minutes plus tôt ne voit pas arriver dans son dos un homme dont la taille et la carrure le surpassent largement. Sans se soucier de l'impression qu'il pourrait donner à tout ces gens qui se sont arrêtés pour voir le drame en devenir, il se saisit d'un des bras de l'homme, celui qui était sur le point de s'abattre sur la malheureuse qui lui tient lieu d'épouse. Le sinistre personnage hurle et un grand nombre d'émotions passent dans ce cri qui s'il était initialement fait de rage a su se muer en expression de surprise puis de douleur. Tobias n'entend pourtant pas de craquement, mais avec ces gens qui vocifèrent autour de lui il peine à tout saisir de l'animation ambiante qui gâche ce coin généralement calme du parc.

Le glacier s'extirpe de cette navrante torpeur qui l'habitait. Reconnaissant son client régulier, il ne tarde pas avant d'alpaguer ce dernier.

-Monsieur Rapier ! Vous avez cassé le bras de ce monsieur.

Tobias se fige, relâchant le sinistre sire qui a su s'attirer la colère de l'assassin que le professeur était encore il y a peu de temps . Son regard noir croise celui bien plus clair du jeune homme qui vend ici ses crèmes glacées tout les après midi. Perdant son courage et l'usage de sa verbe par la même occasion, le gamin baisse les yeux et ouvre la bouche sans que jamais un son n'ait l'audace de s'en échapper.

-Il était sur le point de frapper cette femme. Votre tolérance à la violence est variable et je trouve ceci affligeant.

Une envie le prend. Celle d'ajouter quelques mots cassants qui rendraient le glacier plus honteux qu'il ne doit déjà l'être. Sans savoir quoi répondre aux paroles dures que le britannique vient de lui jeter au visage, le vendeur prend son stand, ôte les freins qui en bloquent les roues avant de le faire rouler pour quitter ce lieu dans lequel les couards ne sont pas les bienvenus. Tobias sourit froidement, puis aide la femme qu'il a fait chuter par sa brusquerie en lui tendant une main galante. Elle la refuse, y préférant celle d'un des jeunes hommes qui lui tiennent compagnie et qui comme la plupart des gens présents dans cet endroit semblaient avoir peur du goujat désormais trop occupé à geindre sur son bras blessé pour encore songer à frapper sa femme.

Sans fléchir ni remettre à aucun instant ses propres actes en question, Tobias appelle sa princesse qui s'est faufilée pour se faire une place de choix dans cet attroupement.

-Tu viens Alice ? Continuons cette jolie balade.
-Le vilain pleure ! Tu lui as fait bobo ?
-Bien sûr que non ma princesse. Il joue simplement à faire semblant.

Comme lors de leurs tea party improvisées sur le tapis du salon. Enfin presque, mais tout cela Alice est encore bien jeune pour qu'il soit utile de lui expliquer. Pour l'instant il faut faire profil bas et prendre la poudre d'escampette avant qu'un témoin ne puisse avoir l'idée de prévenir les forces de l'ordre.

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Nathan Kitoshi

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MessageSujet: Re: La mauvaise réputation [FT Nathan]   La mauvaise réputation [FT Nathan] EmptyDim 30 Juil 2023 - 22:31

Le vent… oui, le souffle sacré qui balaye les domaines de l’Homme. Il soufflait légèrement en cette nuit-là, caressant la chair de Nathan à la manière d’une amante possessive, bouleversant ce dernier par de coquets frissons et l’enserrant dans une transe sans équivalence. Une nuit… sans étoiles, avec pour seule compagne, l’astre argenté qui par caprice avait parfois la manie de faire frétiller les vagues, de les exciter, leur offrant une turgescence subite et dévastatrice. Vagues qui venaient quelques fois s’écraser sur les terres habitées, provoquant destruction et malheur dans leur sillage. Quelle incroyable vision.
Vision qui, à l’instar d’un tsunami, déferla dans l’esprit du guerrier aux origines dispersées. Enfant du Soleil Levant d’un côté… Citoyen de l’héritage d’un Roi Soleil de l’autre. Pourtant, dans son cœur, plus rien ne brillait, jusqu’à ce jour.

Te souvenir de moi, ne pas m’oublier… Nathan… pauvre enfant… cela peut s’avérer être un défi difficile voire insurmontable pour toi. Tu t’obstines à tourner la page, mais le doute dévore tes entrailles et se nourrit de ta frustration. J’aurai aimé ne pas être l’auteur de ces quelques mots dont le but risque de t’échapper. Pour être franc, tout m’échappe aussi. Mon héritier, Nathan, qu’attends-tu ? Peu importe là réponse, je ne te laisserai point ce plaisir.
Je m’efforce ainsi de graver mes paroles dans ton subconscient, comme une sorte de guide maudit. Je regrette de devoir en arriver là. Tu n’y auras accès que lorsque nous serons définitivement séparés, car cela arrivera tôt ou tard. Tu feras beaucoup de rêves étranges. J’espère sincèrement que tu auras la perspicacité et le pragmatisme nécessaires pour comprendre la véritable nature de ma confession. Ah et… ne tue pas Yuri. Je partage plus de sang avec elle qu’avec toi. Mais pour son plus grand malheur, mon choix s’est porté sur toi. Tu feras un bien digne Orochi, à défaut d’être un excellent samouraï…

Maintenant, laisse-moi te laisser la clé. L’homme à la pelle. Avec son aide, tu me retrouveras. Conclusion, retrouve l’homme à la pelle… Et fais moi plaisir… cesse de renier tes propres talents…


*******

Et voilà, rebelote, Nathinou ! Te voilà de nouveau en proie à une illusion qui hante ta conscience, jour et nuit, en dépit de tes efforts méritoires pour enfermer ce passé que tu considères peu reluisant, au fond de ta caboche en surtension. ESPÈCE DE DÉBILE. La voix de ton grand-père résonne, s’exprime, révèle des choses qu’il aurait préférées ne jamais avoir à t’avouer, mais il fait cependant l’effort. Et toi, que fais-tu ?! TU RENIES tout ceci, TU HURLES au blasphème, et TU IGNORES les enseignements que tu pourrais en tirer si tu n’avais pas UN CARACTÈRE DE MERDE ! Mais bon, je suppose que c’est ton côté Français qui prend le dessus. Tes neurones préfèrent sans doute s’astiquer l’atome pendant les quelques fractions de seconde où tu dois prendre une décision.
Sur le long terme, je ne peux qu’imaginer, en tant que narrateur enfin libéré, délivré, à quel point tu arrondis les angles pour préserver ta minable intégrité publique, Monsieur Kitoshi. Sans déconner… On te donne un mode d’emploi, directement dans ton esprit, et tu n’as même pas la décence d’y prêter attention lorsque cela s’avère être le seul véritable choix à ta portée… Ce serait judicieux, pourtant. Mais toi, toi, ignare, tu n’y vois qu’une vile mascarade de mauvais goût, encore pire que de la piquette chaude… ou bien, le combo claquettes, chaussettes.
Et je sais que tu sais, que j’ai raison, Nathan. Car je ne suis que le reflet non-altéré de ta conscience, le véritable toi, qui en a marre de toutes ces conneries. Alors, oui, c’est bien beau tout ça… mais comment comptes-tu avancer ? Comment s’en sortir si la seule chose que tu embrasses, c’est le déni ? Jusqu’à quand tu vas stagner ? Jusqu’à quand vas-tu ignorer tes propres larmes, d’eau ou de sang ? Est-ce donc « ça », la personne que tu es, que je suis, que nous sommes ? Ou n’est-ce là que prétention, pour desservir les attentes de ceux que nous côtoyons ?

Ferme les yeux mon pauvre, inspire un grand coup. Je n’en ai pas fini avec toi. Ouvre-les. Regarde ce putain de miroir, au fond de ton esprit malade. Qu’est-ce que tu y vois ? Moi, j’y vois un dépressif, cadavérique, même pas capable d’avoir assez de charisme pour incarner un figurant dans le clip Thriller de Michael Jackson. T’es bien trop blafard, trop blême. Tes traits sont tirés. Tes yeux trop fatigués pour sécréter la moindre larme, soutenus par des cernes qui revendiquent le titre de championnes du monde de la fatigue accumulée. Mais peut-être que si tu forces un peu, c’est du sang qui va couler le long de tes joues creuses. Oui, tu les vois ? Ce sillage carmin. Ces petits cristaux cinabre. La révélation dans le sang. Tu t’en souviens ? C’est comme ça que tu te sens depuis que le papy a disparu. Notre existence, nous ne l’avons pas définie nous-même, et elle repose sur un mensonge.
Pourquoi ? On le sait très bien. Oh oui, on le sait… Nous sommes les seuls à savoir. Mais pour le moment, quel est l’objectif ? Vivre ? Tu espères vivre en continuant à mentir ? Non, bien sûr que non. Ravive la flamme Nathan. Ravive ta hargne ! Ta rage de vaincre ! Bats-toi pour récupérer ce qui te revient ! Exprime-toi !

— Nom de dieu… le voilà… s’amusa Nathan, passant nonchalamment une main dans ses cheveux, pour arranger sa frange. Par contre, va falloir que je me calme…

Non, c’est mort. Abandonne donc cette léthargie sélective, à deux-trois mètres de la gloire. De toute façon, tout ceci n’est qu’une narration s’avérant être le fruit de ton esprit, dans un effort bancal uniquement fourni pour contribuer à romancer ta vie, Nathan. Dans les faits, tu es la source de tout ce blabla. D’ailleurs, tant qu’on y est, c’est quoi la suite du programme ? Pour le moment t’es juste droit comme un piquet, au beau milieu d’un groupe de touristes asiatiques, figé sur place à la manière d’un soldat de terre cuite qui n’aurait pris vie que pour être forcé à l’immobilité. Et tu souffres d’une migraine chronique sur fond de lassitude en Do majeur. « Do » comme dans « Douleur ».

Mais bien sûr, c’est l’heure de ta solution miracle : les mains sur les tempes, et tu frottes, et tu frottes. Fait des cercles. En rythme. Inspire, 1, 2, 3 et 4. Expire. Inspire. 1, 2, 3 et 4. Expire. Sans planté du bâton. À la place, pense aux cercles… Les jolis cercles… Et tu frottes les mimines sur les tempes en sueur, allez, allez. Sauf que ça m’étonnerait que ça passe. Faudrait s’éloigner. Suivre Monsieur Pelle. Sauf qu’avec un comportement pareil, tu risques de te prendre son poing. Puis, il est avec une gamine. La sienne ? Il aurait raccroché, alors ? Tristesse…

Nathan soupira, laissant ses pensées de côté, le temps de réfléchir à une façon correcte lui permettant d’aborder la personne qu’il avait désormais dans le viseur malgré les nuisances alentour. Le brouhaha ambiant reprenait de la force. Du mécontentement et de l’indignation dans un charabia à mi-chemin entre le chinois et le mandarin, avec un soupçon de coréen. D’ailleurs, vu le caractère du mari, il venait sans doute du nord, le soupçon dilué par les générations. Rien n’était plus efficace pour faire grommeler notre fabuleux protagoniste à l’esprit barbouillé…  Ainsi se prolongea le rituel répétitif à base de mouvements bien ronds sur les côtés de son front, un peu comme Depardieu en début, milieu et fin de journée…
Tandis qu’il s’efforçait de réfléchir à la suite des réjouissances avec amertume et pointe de sel, Nathaniel, -c’est son nom entier- souffla quelques mots, difficilement perceptibles, sauf si vous vous colliez à lui. Ne le faites pas. Je vous vois. Non, non, j’ai dit. Arrière, nom de Gu.

— Daisuke, tu serais là, tu me dirais de faire le vide… murmura Nathan, le regard braqué sur « Monsieur Pelle ». Mais bon, tu n’es plus là et j’en ai gros d’entendre un arriéré se plaindre d’avoir été remis à sa place…

Nathan remonta rapidement les manches de son survêtement, comme pour marquer un changement dans sa démarche, jusqu’alors pacifique. D’un geste simple, mais maîtrisé. La présence de plis lui permit d’extérioriser momentanément une colère montante, lui faisant cependant perdre de précieuses secondes durant lesquelles il se démena contre son propre habit. Pourquoi ? Pour en faire disparaître les disgracieuses, ô combien dérangeantes ondulations, à la force de sa paume, imitant… un fer à repasser…
C’était sa frustration qu’il passait sur les plis. En effet, si le vieux chinois avait clairement profité de la barrière de la langue pour surjouer sa souffrance quelques instants auparavant, Nathan ne serait pas dupe, tout comme Monsieur Rapier ne l’avait probablement pas été. Il avait perçu le nom, avec une statistique de chance très élevée. Pour lui, cet homme savait très bien que ce mari abusif jouait la comédie.
Cependant, pour éviter de s’attirer plus de problèmes tandis qu’il était en la compagnie d’une enfant, il aurait été logique de s’arrêter là et de partir. Tout en en profitant pour faire la morale à un vendeur de glace dont la honte provoqua un départ précipité…
Très bien, se dit alors le cerveau de Nathan. Très bien. Le franco-japonais était déterminé à faire ce que son camarade d’une nuit lointaine n’avait pu accomplir. Remettre quelqu’un à sa place, de façon définitive, quitte à se montrer… persuasif… Et la persuasion n’a pas besoin de violence pour s’exercer.

Sous les regards des touristes, notre protagoniste favori s’avança vers la source du machisme le plus exacerbé qu’il n’ait jamais eu l’occasion d’observer, de la part d’un donut sous forme humaine suintant de gras et disposant d’une calvitie exemplaire rappelant ce bon vieux Dr Eggman. Dr Robotnik pour les francophones.
Le pauvre père de famille d’origine asiatique avait d’ores et déjà repris ses mauvaises habitudes. La voix bien plus douce qu’auparavant cachait toujours un venin des plus acides. Cela plongea Nathan dans une transe le forçant à se remémorer son propre comportement des années plus tôt. Cette hargne, à l’époque, était désormais la source de ses maux. Il s’était récemment juré de corriger le tir, pour retrouver un semblant de dignité derrière la façade de l’humble guerrier. Il voyait en l’homme sous ses yeux, ce qu’il avait été. Cela ne lui plaisait guère.

De son côté, Wang Weihong ne se doutait pas une seule seconde de la souffrance qu’il allait ressentir. Son nom s’était glissé aux oreilles de Nathan. Monsieur Wang allait bientôt pâlir.
Maintenant à quelques mètres de son objectif, de l’homme qu’il voulait punir pour récidive, le samouraï en herbe se glissa dans le dos de sa victime. Il allait falloir faire preuve de finesse, car après tout… nous n’étions pas au Japon. Le pouvoir de Nathaniel sur le sol américain n’était pas le même que celui qu’il possédait lorsque ses pieds foulaient habilement le sol du Soleil-Levant. Le cœur brûlant, il plaça sa main sur l’épaule d’un coupable inconscient d’un imminent châtiment. Intérieurement, un brasier prenait place.
Au final, il se contenta de sourire alors que sa poigne se resserra sur l’épaule qui n’avait qu’un amas de gras en guise de protection. Avant même que la cible ne puisse avoir le luxe de réagir, Nathan se pencha pour murmurer quelques mots au creux de son oreille. Des paroles qui le firent devenir livide et qui débouchèrent sur un échange que je vais m’empresser de vous délivrer. D’ailleurs, pour la petite anecdote avant de passer au plat de résistance, je dois avouer être hilare. Je suis en effet convaincu que s’il avait pu se prostrer, ce citron aux airs de culbuto avec un T-shirt de contrefaçon « I <3 New York », il n’aurait pas hésité… Pas besoin d’en venir aux mains pour écraser des fourmis, lorsque l’on peut simplement les écarter avec le vent, surtout lorsque celui-ci naît de paroles acerbes, pimentées par le dégoût, le rejet, et la honte.

— Monsieur Wang… souffla gentiment Nathan au creux d’une oreille dégoulinante de transpiration. Votre comportement est une honte que je peux me permettre de supporter plus longtemps. Cessez.

Vous auriez aimé voir la surprise se dessiner sur ce visage bridé par les années, tandis que le soixantenaire sursauta, l’effroi sur le visage crispant ce dernier et le figeant à la manière d’un masque d’Oni. De mauvaise facture. Ou, très moche. Les deux sont probables. Ou bien, le botox. Dernière possibilité.

— De ? Je ne comprends pas, se défendit le touriste dans un anglais approximatif volontairement aggravé par un simili-accent, surjoué.

Nathan lui aurait laissé une chance, s’il avait admis sa faute. Mais puisque ce n’était pas le cas, il avança lentement son bras sous les yeux de Wang et découvrit légèrement ce dernier pour révéler son tatouage, symbolisme de son appartenance à un… certain type d’organisation. En soi, Want ne craignait rien. Mais la surprise lui força la main…
Poussant ainsi le cri le plus aigu de sa vie, il recula. Tituba. Termina sa course le cul au sol. Les Yakuzas. La réputation de ces derniers. Cela suffit à le paralyser dans la peur et l’angoisse. Le pauvre, il en bégaya. Sans se cacher derrière l’anglais cette fois… mais bon, je traduis quand même…

— Je… Je… P-P-Pardonnez… Pardonnez-moi ! Je vous en supplie !

Tout en tremblant, il se prosternait, sans aucune considération pour quiconque. Le porc ne craignait que pour son destin. L’abattoir, il allait bientôt le rejoindre, mais seulement celui de la honte. De son côté, notre samouraï remonta pleinement ses manches, s’avança et s’accroupit juste devant son interlocuteur. Il prononça de simples mots. Chargés de sens. Dans un mandarin limpide.

— Plus jamais, Weihong. Que tu ne fasses plus jamais honte à ta culture et tes ancêtres. Porte donc ton nom, mais fais le bien.

Sur ces mots, notre guerrier à la croisée des époques se redressa et continua sa route, le sourire aux lèvres. Une pétillante étincelle de vie dans les yeux, il s’élançait désormais confiant à la poursuite de son destin. En harmonie avec lui-même, à la poursuite du seul être à sa connaissance, capable de l’aider, de près, ou de loin.
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Tobias Rapier

Tobias Rapier


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MessageSujet: Re: La mauvaise réputation [FT Nathan]   La mauvaise réputation [FT Nathan] EmptyVen 19 Jan 2024 - 12:24



La mauvaise réputation
Feat : Nathan





Il a fuit par crainte de voir son comportement lui être reproché par un représentant de l'ordre. S'il est lui même un expert en ce qui concerne la violence et les démonstrations qui peuvent en être faites, il lui était impossible d'assister à ce qui ressemblait à une scène de misère ordinaire. Alice est trop jeune pour avoir à découvrir que certains hommes se pensent au dessus de la gente féminine. Tobias fut élevé ainsi, dans une famille où l'égalité régnait sans que l'on songe à nommer cela féminisme. Il peut même juger en prenant un peu de recul sur sa famille et le comportement de ses parents que chez eux c'étaient aux femmes que les grandes responsabilités incombaient. Une normalité que le père d'Alice peine à voir comme étant une marque de modernité puisqu'il n'a connu que ça.

La petite fille qui est sienne semble vite oublier le fait que son père ait brisé le bras d'un inconnu, pire encore elle voit chez son paternel un modèle de bonne conduite sans à un seul instant ne serait-ce que songer à penser que son comportement pourrait aller à l'encontre des mœurs et de la loi. Tobias ne sait où tout cela les mènera lui et sa fille, choisissant à ce jour de ne pas s'inquiéter pour ce qui n'est pas encore un réel soucis. Sa fille saura s'intégrer à ce monde qui n'attend qu'elle pour en faire sa reine. Elle fait déjà preuve d'une réelle intelligence sociale qui fait cruellement défaut à son papa. Si l'ancien chasseur se perd bien souvent dans les codes sociaux qui régissent ce monde, ce n'est pas le cas de la petite fille à qui il est parvenu à ne pas transmettre ses tocs et angoisses.

Alice réclame le manège, Tobias suit le mouvement ordonné par la petite fille qui vient de fêter ses deux ans sans jamais lui montrer qu'il préfèrerait rejoindre au plus vite le bar de son ami. Aux aguets, il saisit toutefois sa princesse par la main après avoir au détour d'une allée aperçu une ombre insistante qui les suit sans se donner la peine de se faire discrète.

La fillette ainsi stoppée dans son élan interpelle son papa, questionnant ce dernier au sujet de ses étranges manies.

-Papa dépêche toi ! Pourquoi tu arrêtes de marcher ?

Il ne répond rien, se contentant de conserver son silence tout en mimant de jeter un papier dans une poubelle dont le métal peint en vert est partiellement dévoré par la rouille. Un nouveau regard jeté en arrière lui permet de tirer de brèves conclusions au sujet de celui qui vient également de stopper sa marche pour mieux les observer.

Il est l'homme qui se mêlait lui aussi du drame entre cette épouse soumise et ce piètre mari dont Tobias a envoyé les projets aux calendes grecques. Un type sans importance, si l'on omet le fait qu'il suit le professeur et sa fille. Un parfait inconnu. Ce qui n'augure rien de bon car nombreux sont ceux qui en voulaient à la peau de l'ancien chasseur sans qu'il ne puisse avoir le moindre souvenir de leur personne. Alice tire le bras de celui qui machinalement est en train de penser à ce qui s'est passé dans une boutique en Louisiane. Des hommes qui en avaient après sa vie sans que jamais on ait prit le temps de les lui présenter. De drôles d'individus missionnés par le plus dangereux des monstres que Tobias ait connu, celui qui a fait de lui l'homme qu'il est à ce jour. Un fantôme dont l'ombre pèse encore sur l'existence du britannique et ce plus de dix-huit mois après son trépas.

Dieu seul sait combien de copies de cette liste il peut bien il y avoir eu de faites... La paranoïa jamais bien loin prend le dessus sur les actes et le jugement de celui qui fait en sorte de rester toujours sur ses gardes mais à qui cette nouvelle vie bien plus tranquille fait parfois de mauvaises surprises.

Tobias est plus lent dans l'action qu'il ne l'était auparavant, comme endormi par le rythme lénifiant imposé par sa rédemption. Il vieillit sans savoir l'admettre, faiblissant tout en refusant de se l'avouer. Il caresse sa veste, respirant plus sereinement qu'il ne le faisait en sentant sous sa main gauche la bosse formée par son arme sagement rangée contre son flanc.

Alice tire sur la main de son père, impatiente. Un sifflement agacé échappe à Tobias tandis qu'il lui annonce que leurs plans viennent d'être modifiés.

-Il va y avoir trop de monde au manège, allons aux balançoires.
-Mais !
-Pas de mais jeune fille.

[...]

Trouver un endroit reculé dans le parc ne fut pas une entreprise compliquée. Si certaines des aires de jeu pour enfants ont été fraîchement refaites, ce n'est pas le cas de toutes. En reste une, délaissée par les mamans des environs autant que par leurs garnements, pleine d'installations désuètes qui ont perdu tout attrait aux yeux des visiteurs. Alice boude sur un cheval sur ressort aux couleurs passées par le temps, ronchonnant au sujet du manège et des promesses non tenues par les adultes. Il ne faut que peu de choses pour que le monde vous semble injuste quand vous avez vécu tout juste assez d'années pour pouvoir les compter au pluriel.

Son père la laisse à son déplaisir sans toutefois oublier de veiller sur elle d'un regard amusé. Il attend patiemment que l'homme qui les suivait ne retrouve leur trace. Son arme à la main, il le bouge pas, n'offrant au monde aucune expression si ce n'est un haussement de sourcils quand l'homme les rejoint enfin.

-Monsieur.

Le ton dont use le britannique est doux. Cordial, tant qu'il pourrait faire oublier que le professeur tient un inconnu dans sa mire. Il ne compte à aucun moment faire feu dans cet endroit, conscient que l'instant ne s'y prête pas et qu'il y a bien trop de possibles témoins dans ce lieu. Mais ça l'homme qui lui fait face n'en sait rien, ignorant que cette menace n'est pas destinée à devenir autre chose que ce qu'elle est déjà.

-Je n'ai pas le souvenir que nous ayons été présentés, mais une chose est certaine : Être suivi me déplais.

© Fiche par Mafdet Mahes




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