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 La colère est force de mouvement (Chad& Mick)

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Chad Wilder
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Chad Wilder


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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyMar 24 Avr 2018 - 15:48

La colère est force de destruction
Chad
ft.
Mick


Une fois dehors devant le Pink Print, je prends le temps d’inspirer une grande bouffée d’air pur, le bureau d’Aless’ est saturé de nicotine. Je m’écarte pour laisser entrer un couple de clients. Je suis dérouté et peu confiant. À cet instant, j’aimerais avoir une addiction comme Alessandro et ses éternelles cigarettes, afin de passer ma frustration et ma lassitude sur quelque chose. Lentement, je remonte la rue en direction d’un glacier qui se trouve un peu plus loin. Mon regard vagabonde sur la rue qui revoie des nuances orangées. Le sodium des lampes de l’éclairage public donne un caractère irréel à la ville. Une voiture de patrouille passe un carrefour deux blocs plus loin, toutes sirènes hurlantes. C’est peut-être Jordan, ou le sheriff.

- T’as pas une pièce ou deux ?

Un SDF fait la manche au carrefour, un chien roulé en boule à ses pieds sur une couverture élimée. Je remarque une gamelle d’eau, un sac à dos en toile kaki qui contient tout ce que l’homme possède : une misère. Le chien couine et se ratatine en sentant mon odeur. Je fouille mes poches et en sors un billet de cinq dollars puis me penche vers le chien pour le calmer. L’argent change de main dans un regard vacillant et gêné. Un merci murmuré, un de rien répondu, je me redresse et poursuis mon chemin.

J’ai conscience d’avoir finalement de la chance. J’ai un toit qui m’attend, mais par dessous tout un compagnon sur qui compter. Penser à Mick me redonne le sourire. Étrangement il y a la queue au glacier malgré l’heure tardive, je patiente en réfléchissant à ma journée. Ai-je pris une bonne décision ? Certainement pas. Mais pour ma défense, il n’y en a aucune autre à ma portée, à moins d’abandonner ma quête. Mais l’idée de laisser les meurtriers de ma mère vivre en toute impunité, m’est totalement insoutenable. J’espère bien qu’avec mon projet d’éliminer les salauds qui font de la chasse, un sport, trouver les rescapés de l’attaque du manoir.

C’est enfin à mon tour. Je ne regarde pas la liste des parfums, car je sais exactement quoi prendre. Caramel pour Mick et vanille de Madagascar pour moi. J’avais étonné Mick sur ma préférence en glace. J’adore le chocolat, un point commun avec Derek, je lui en rabâche les oreilles à longueur de journée, pourtant en glace je n’apprécie pas le chocolat. Je paye ma commande et la vendeuse me donne un sac avec deux pots rangés dans un conteneur isotherme.

L’air du soir est tiède, je regagne ma voiture garée juste en face du Pink. Alessandro discute avec des clients sur la terrasse, nos regards se croisent, il me fait un signe de la main, je lui rends son salut avant de monter dans la Maserati et démarrer. J’ai hâte de retrouver Mick et de manger nos glaces collés l’un à l’autre sur le canapé, les pieds posés sur la table basse, une musique en sourdine.

***

J’aime lorsque je rentre à l’appartement, et je sens sa présence et son odeur. Je lui souris, et lève mon sac avec les délices glacés promis. Une étreinte, un baiser. La vie est belle quand on aime quelqu’un et que cette personne vous aime en retour. J’imaginais une fin de soirée tranquille. Mick qui me fait goûter sa glace, que je trouverai encre trop sucrée. On aurait parlé de notre future maison, et d’un système révolutionnaire pour escamoter les brosses à dents sans que cela devienne un conteneur à bactéries.

- Tu n’es pas allé chez Pierre et Marc, affirme Mick péremptoire.

Je fronce les sourcils et hausse les épaules. Je n’ai jamais dit que je dînais chez les français. Il faudrait que nous passions les voir un de ces jours, pour leur bonne cuisine, mais également pour prendre la température. Les frangins Argent ne sont pas des bavards, mais savent faire passer des messages quand ils en éprouvent le besoin.

- Tu as passé la soirée avec Amaro ?

Nous y voilà. Je n’aime ni le ton, ni le reproche voilé. Je ne lui cache pas que je bosse pour Alessandro. J’écarte les mains. Que veux-tu que je te réponde ?

- Tu sens la cigarette.

« Mais pas son précieux after-shave », ai-je envie de répliquer. Son ton est aigre. Nous nous sommes déjà accrochés par le passé, mais jamais à cause d’un autre homme. Certes Alessandro est bel homme, c’est un charmeur qui en impose. Il m’évoque la classe à l’ancienne. Le mâle en Prada par excellence. Pourtant, Mick pourrait être vêtu d’un jean crasseux et d’un t-shirt troué, je sais qui je colle dans mon lit et surtout dans mon cœur. Cette mini scène de ménage me navre, mais me montre à quel point Mick tient à moi. Je fais une moue gêné et confus. J’aurais dû être plus clair dans mon message, ou pas. Il se serait fait un tas de film. Le regard qu’il me lance, a raison de ma mesure.

- Je n’ai pas précisé en effet, dis-je en le contournant pour poser les glaces sur le comptoir de la cuisine.

Le ton monte. Sa jalousie est palpable. Un autre jour, je l’aurais trouvé charmante, mais là, je suis fatigué. Une lassitude surtout morale. Les amis de Matthias me lâchent, Maxence m’évite, Adriann semble s’être évaporé et j’ai toujours cette rage au cœur. Combien de nuit par semaine, je vois ce carreau d’arbalète se planter dans le cœur de ma mère. Mick me rappelle qu’Alessandro est un gangster. Sans blague, voilà un scoop. Il le nomme Amaro, l’italien. En réaction, je fais exprès de dire Alessandro ou Aless’. C’est puéril, mais sa jalousie est mal placée.

- Oui, il n’est pas du bon côté de la barrière, mais le sommes nous, nous même Mick ? Rétorqué-je à une ultime attaque sur le patron du Pink. Il gagne à être connu, je t’assure.

Ma remarque le blesse. Je renvoie Mick à une période trouble de son passé. Mais je suis vexé qu’il ne me fasse pas plus confiance que ça. Pense-t-il Alessandro si démoniaque et moi si naïf pour qu’il arrive à me coller dans son lit ? Car côté noirceur, je ne l’ai pas attendu, j’ai bien aidé Adriann à pousser un certain charcutier à aller assassiner l’amant de sa femme et accessoirement un chasseur qui avaient des photographies compromettantes sur la nature du wendigo et d’autres sur le terrain de notre future maison. J’ai encore ma veste sur le dos et mes chaussures aux pieds. J’hésite. Que faire ? Mick me devance et sort en claquant la porte. J’esquisse un geste d’humeur. Sérieux ! Tout ça parce que j’ai mangé avec Alessandro ? Il est le seul homme que je connaisse qui me semble avoir ce qui manque à beaucoup dans cette ville : de la constance.

Je me laisse choir sur le canapé attendant que Mick fasse l’aller-retour jusqu’au rez-de-chaussée pour se calmer. Mais au bout de dix minutes, je dois me résoudre à comprendre qu’il ne s’est pas arrêté au bas de notre immeuble. Avec un soupir, je me relève, range la glace au caramel dans le congélateur, prends l’autre avec une cuillère, puis sors à mon tour après avoir éteins les lumières.

***

Le moteur de la Maserati rugit. Je conduis vite, explosant les limitations de vitesses, usant la gomme dans des dérapages et des têtes à queue. J’ai besoin d’extérioriser toute la tension que j’ai accumulé. Je ressasse la réaction de Mick. Bon sang, ce n’est pas comme si j’avais couché avec ! Que devrais-je dire de Robin, l’ancien amant de Mick qui est venu mourir sur son tapis avec le plus beau des cadeaux, endosser la responsabilité de la morts du juge Linch pour lui éviter la taule à perpette ? Mon fiancé peut contrer Alessandro, mais il m’est impossible de rivaliser avec un mort. Quelle plus belle preuve d’amour, que celle du sacrifice ultime ? Je freine brusquement et cogne le volant de la paume de rage et de frustration.

- Et où je suis d’abord ?

Dehors c’est la nuit, le noir complet. Je vois la forêt dans la lueur de mes phares. J’allume le GPS et soupire quand je vois l’endroit où je me suis dirigé malgré moi. Je redémarre plus doucement et poursuis sur cinq cent mètres avant de me garer. J’attrape le sac avec la glace, sors de la voiture et la verrouille. Je laisse mes yeux de lycan sortir pour mieux y voir. Je m’enfonce dans la nuit sur un étroit chemin herbeux cerné par d’immenses pins douglas. C’est la nouvelle lune, je dois me contenter de la lueur des étoiles pour me diriger. Je ne veux pas me servir de mon téléphone, car cela serait confirmer que Mick ne m’a envoyé aucun message.

Enfin arrivé, je pose mes fesses sur une pierre plate et ouvre mon pot de glace à la vanille. Sans aucun entrain, j’enfourne une cuillère entre mes lèvres. Puis je serre les dents. J’ai besoin d’Alessandro pour atteindre mon but. Et je ne peux pas revenir en arrière, même si je le souhaitais. Je ne peux pas parler de mon projet à Ruby, elle serait contre. Peter aurait moins de scrupule, mais n’ira jamais contre sa femme. Et je pense que Derek souhaite rester neutre. Puis ce n’est pas comme s’il avait un réseau d’informateur comme Aless’. Je tourne le problème dans tous les sens, tout me ramène à l’accord que j’ai scellé avec le patron du Pink Print. Le travail demandé en échange… franchement j’ai vu mon père le faire. Il ne faut pas être naïf, la famille Wilder n’a pas amassé sa fortune avec des œuvres caritative. Mon père est l’un des meilleurs traders du pays. S’il a une éthique, il n’en reste pas moins un requin de la finance qui ne fait pas de cadeau. J’ai été éduqué pour savoir naviguer en eaux troubles. Aless’ savait à qui il s’adressait avec sa demande particulière. Mais voilà, ce soir je me suis engueulé avec Mick. Il est parti je ne sais où. Chez le rouletteux je parie. Il va encore me regarder de haut le rouquin.

- Merde, merde, merde et re merde !

La glace me gèle la gorge, je frissonne, mais pas à cause de ce que je mange. Les larmes que je retiens depuis un moment finissent par glisser sur mes joues. De mon poste d’observation, je vois la vallée parsemée de lumière çà et là qui vacillent à cause de l’eau qui brouille ma vue. Dans mon dos, des piquets marquent l’emplacement de prochaines fondations. Je suis assis à l’endroit de notre futur salon. Je tente de m’immerger dans les plans de notre maison, de visualiser les murs autour de moi, la terrasse en surplomb juste devant. Mais la seule chose que je vois, c’est le dos de Mick et la porte qu’il claque. Mon cœur se serre. Il est mon ancre, ce pourquoi je trouve un sens de me lever chaque matin. Je sors mon téléphone de la poche de mon pantalon. Comme je le présentais pour ne pas l’avoir senti vibrer, il est vierge de tout message. Je le pose sur le sol et reprends le pot de glace. Je me sens nul à m’empiffrer comme une nana à la moindre contrariété.

Je cogite, refait notre engueulade en changeant mes réponses. Je revis la scène, mais en me faisant vainqueur de cet affrontement et Mick qui s’excuse platement d’avoir douté de moi. Mais c’est facile ainsi d’avoir le beau rôle. Je sais que sa réaction exacerbée est proportionnelle à la dangerosité d’Alessandro. J’essaye d’inverser les rôles, de me coller dans sa peau. Comme réagirai-je si c’était Mick qui avait passé une partie de la soirée en tête à tête avec Aless’ ? À ce moment présent, je dirais que j’aurais su garder la tête froide et fait confiance dans cet homme que j’ai mis tant de temps à apprivoiser. J’avais fait la morale à Garnet sur ce sujet, concernant son wendigo. Mick est pourtant un simple humain, mais il est aussi sauvage qu’un animal.

Je m’essuie les lèvres d’un revers de main et attrape à nouveau mon téléphone. J’écris fébrilement tout un monologue qui reprend point par point mes raisons de traiter avec le parrain local. Je justifie mes décisions et affirme les assumer. Je relis avant d’envoyer mon pavé. J’ai le doigt sur la touche envoi quand un hibou hulule au loin. Cela me fait sursauter. Je relis mon message une ultime fois et… l’efface. Je me rends compte que je ne parle que de moi et de ce qu’Aless peut m’apporter. J’oublie l’essentiel, un essentiel qui fait que je me sens mal.

Sa présence me manque.

Je retape un nouveau message, plus court et qui va à l’essentiel. Je ne m’excuserai pas d’avoir Alessandro parmi mes liens forts comme j’ai pu l’avoir avec le professeur de criminologie. Après tout, je n’ai rien dit de la fragrance subtile que j’ai sentie sur Mick lorsque nous nous sommes embrassés. Un parfum de l'amande, le même qu’il avait quand je suis allé le sortir des griffes de la reine rouge. Infime senteur que j’ai mémorisé, car à mes yeux cette femme représente un danger. Cependant, je conçois que Mick voit sa mère, à défaut de m'en parler.

« - Ensemble nous sommes plus forts. Je t'aime. »

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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyJeu 17 Mai 2018 - 20:46

Info:
Coup double
Mick
ft.
Alessandro
J’ai la cible dans mon champ de vision. Malgré la distance, je le distingue parfaitement.

J’ai pris soin de ne pas être placé dans le vent pour m’approcher du Pink Print. S’il est facile de ne pas être vu, l’odeur peut trahir une présence pour un loup-garou à l’odorat naturellement développé.

Je suis dans le bâtiment en face, placé à un point plus haut. Au moment propice, par un jeu de miroir, un rayon de soleil l’éblouit durant une fraction de seconde. Suffisant pour susciter son attention.

Il est beaucoup trop sur ses gardes pour ignorer la possibilité d'être observé. Il ne m'a pas vu, j'en suis certain. Mais le doute qui s'immisce est, quant à lui, bien présent.

Habilement à l’abri, il peut profiter de la foule présente dans son établissement. En quelques pas, il est hors de portée.

Alors que je tente de suivre ses déplacements, je vois non plus un mais deux visages déplaisants.

Que fait Therence au Pink Print ?!

Il n’a pas l’âge minimal pour boire de l’alcool. Cet endroit n’est clairement pas fait pour un mineur et je suis étonné qu’il ne soit pas mis dehors.

Pour quelle raison aurait-il un passe-droit d’Amaro ? Je ne suis pas certain qu’il apprécie que la police apprenne qu’un adolescent fréquente son établissement.

Je note l’information dans un coin de ma mémoire.

Je sais pertinemment que je n’en ai pas fini avec Amaro. Et c’est peu dire.

* * *

L’excès de violence quand j’ai claqué la porte était involontaire. Nul doute que ça a fait qu’empirer le ressentiment de Chad.

Mais j’ai des crampes dans les bras tellement mes poings sont serrés.

Ce matin je découvre qu’Amaro a trafiqué ma voiture, puis la reine m'a mis en garde contre lui.  Je n'ai pas peur de ce mafieux de seconde zone mais je dois reconnaitre que la situation me fait perdre mon sang-froid. Il y a des points sensibles qui me font réagir. Et Chad en est un.

Alessandro Amaro est la personnification de l'objet de ma colère actuelle. Je l'imagine se pavaner devant mon fiancé à qui j'en veux également de se laisser approcher par les griffes d'un loup tel que l'italien. Ce n’est pas un manque de confiance en Chad, cependant, le terrain sur lequel il avance est risqué et dangereusement attrayant.

Que peuvent-ils faire ensemble ? Ils seraient bien idiots de me faire croire qu'il s'agit juste du projet du Pink Print. Amaro a d'autres choses en tête. Et même si je mets de côté une certaine jalousie, ça ne me dit rien qui vaille.

Le mafieux tisse une toile sur Beacon Hills. Chad ferait un allié de qualité. Je sais les multiples desseins qui peuvent nécessiter une intelligence comme la sienne. Mon fiancé n'est pas sans ressource. Au contraire. Et c'est ce qui m'effraie. Quelle part de lui Amaro est-il capable de faire ressortir ?

Quelque chose de sombre a éclos en Chad depuis la mort de Fiona. Je dois l'empêcher de s'enraciner.

Les hangars se dressent devant moi dans la pénombre. Je repère celui qui est aucunement abandonné.

Le même homme surveille farouchement l'entrée du HCC. Je garde bien en tête le message que le rital m’a laissé parce que je l’ai piqué au vif.

Je te proposai un combat à la loyale.
Tu as choisi d'attaquer dans le dos.
Voici ce qu'il en coûte de marcher sur la queue d'un fauve...
Début, ou fin d'un album souvenir ?
A toi de choisir.
Il prezzo è appena salito

Ce soir, j'espère frapper suffisamment fort pour qu'Amaro comprenne que je suis capable de faire mal également. Moins de sagesse, plus de violence. C'est ce qu'il cherche. C’est le langage qu’il comprend.

En réagissant ainsi je joue peut être à son jeu. Mais peu importe. J’ai besoin d’évacuer ces tensions.

Il ne s'agit pas du second round entre lui et moi mais plutôt d'une transition vers l'étape suivante.

Je vais découvrir ce que tu trames, Amaro. Je te le garantis.

Fini le combat de coqs. Dorénavant, ce sera le lion et le loup.

Mais il y a d'autres variables que je souhaite ajouter à l'équation. Qui de mieux qu'un nuisible pour en agacer un autre ?

J'envoie un message en imaginant son destinataire s'étouffer avec son café avant de jubiler dans un ricanement puéril.

"Tu m'en dois une, Garnet. Rendez-vous au HCC dans 30 minutes.
MW."

Collaborer avec Therence ? Une folie !

* * *

Je ne sais pas ce qui l’a incité à répondre à mon invitation forcée car nous ne nous supportons pas l’un l’autre. Néanmoins, mon complice d’embrouilles finit par arriver.

Je hausse les sourcils face à ses premières revendications mais je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire. Quoi qu’il en dise, il est venu.

S’il me gratifie du surnom du héros à la chauve-souris, je me retiens de lui dire qu’il accepte le rôle du second, l’adolescent aux allures comique qui l’accompagne.

J’expose mon intention sous un regard à la fois perplexe et enjoué. La rébellion est un art pour Garnet, il aime être un grain de sable dans les rouages, le diablotin qui vient susurrer à l’oreille le mauvais moment à venir. C’est ce dont j’ai besoin ce soir.

* * *

J’encaisse un puissant coup dans la mâchoire. Je crois qu’il m’en faudra un de l’autre côté pour la remettre d’aplomb.

Le temps d’attente était plus long que la dernière fois pour avoir l’honneur de passer sur le ring. Les brutes doivent se précipiter tous les soirs pour venir montrer à ceux qui en raffolent combien ils sont forts et violents.

Le deuxième business d’Amaro n’est pas exclusivement centré sur l’argent. Il nargue les bas instincts, de ceux qui arment leurs poings, comme ceux assis dans les gradins. Ce lieu n’a rien d’officiel, ni dans sa conception ni dans les règles qui y sont appliquées. Mais, le constat est sans appel. L’affaire est florissante.

Combien de bouteille de Grappa de Trapani aurait-il pu s’offrir ? Il n’a pas apprécié ce présent. Sa valeur marchande ne compte pas même si c’est un des autres langages que le rital comprend. C’est le message qui a valu au messager des douleurs non méritées.

Je fulmine encore de la réaction virulente d’Amaro. A-t-il fait ce sale boulot de ses propres mains ? Ou bien a-t-il missionné l’un de ses sous-fifres ?

Ce soir, même s’il ne porte pas lui-même les coups, il est aussi responsable.

Pour reprendre l’expression de Chad, j’ai péché un gros poisson ce soir. Trop pour moi. Mais c’était le but.

La dernière attaque est décisive. Et marque ma défaite.

* * *

Je vacille entre la conscience et le néant. Ma tête est un mélange de sons et de voix. Un accent italien désagréable me ferait bondir si je n’étais pas si mal en point. Le ricanement de Therence ne m’atteint pas.

Il n’y a qu’une voix parmi ce raffut qui parvient jusqu’à moi.

- Loulou, murmure Chad.

Je sens la douleur être happée par sa capacité de guérison. Elle laisse derrière elle un bien-être qui me fait sombrer pour de bon.

Les blessures qu’on m’a infligées atteignent le cœur de mon fiancé. Je sais la peine qu’il doit ressentir à me voir dans un tel état. C’est un moyen pour moi d’insinuer un autre message dans son cœur que celui que l’italien distille comme un poison.

À jouer avec le feu, on se brûle les ailes. Les retombées ne sont en rien négligeables. Je suis ce dommage collatéral pour Chad.

Amaro s’est bien gardé de lui raconter ma première venue au HCC. Lui en tiendra-t-il rigueur ?

J’affiche un rictus sur le visage en perdant connaissance. Une victoire douloureuse mais acquise. Chad s’y reprendra peut être à deux fois avant de collaborer avec un mafieux comme Amaro.

 
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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyJeu 17 Mai 2018 - 22:35

Spoiler:

Empêcheurs de tourner en rond
Loulou ♥️
Partenaire d'affaires
Le Chieur N°1
Je regarde obstinément l’écran de mon téléphone à la page de mes échanges avec Mick. Pas de réponse. Certes, je ne m’excuse pas, mais il pourrait au moins me renvoyer un smiley, quelque chose qui me dise qu’il est au bout du fil, même s’il a besoin de temps pour décompresser et faire retomber le niveau des émotions qui l’ont amené à claquer la porte de l’appartement. Ce n’est pas notre première crise, et vraisemblablement pas la dernière. Un couple se construit aussi sur ce genre d’épreuves. Je sais ce qui l’ennuie. Je ne suis plus le doux étudiant qu’il a rencontré. À ce moment-là, j’avais réussi à mettre les drames de Boston derrière moi et trouvé une vie d’étudiant tranquille. Mais, il y avait eu mon premier enlèvement, le deuxième qui était monté d’un cran dans les tortures subies. Il y avait eu l’épisode Miya et le bouquet final avec ma mère biologique.  

Quand il a dû m’avouer mon adoption, Stephan m’avait longuement parlé de mes vrais parents. Dans un premier temps, je m’étais retrouvé dans ce père un peu idéaliste. Christopher Argent était une sorte d’anti héros. Après j’avais croisé la route de Fiona. Aussi brune que je suis blond. Le teint mat, alors que je suis pâle. La fougueuse agent du FBI que j’avais pour mère me semblait à l’opposé de mon caractère.

J’ai changé d’avis après son meurtre.

La colère est force de mouvement.

C’est elle qui m’anime. J’ai décidé de bouger au lieu d’attendre qu’on vienne me tirer dessus. Seulement quand un calme comme moi, se met en colère… Cela ne part pas dans la demi-mesure. Je refuse de rester planté dans un plan qui a si bien commencé. J’ai croisé la route de ce chasseur un peu hors norme qu’est Samael. Ce type est extrêmement prudent. Je suis le seul de Beacon Hills a savoir qu’il est un chasseur. Il m’a parfaitement fait comprendre que ma vie dépendait de ma discrétion. Encore un secret. Mais il n’est pas cher payé, sachant que Samael est d’accord pour tuer à ma place. Ce sont des salopards que nous visons. Mick trouve que je glisse sur la mauvaise pente, pourtant je suis revenu sur une ligne de conduite, ne tuer que par légitime défense. Mon vaste projet nécessite que quelqu’un mette le feu aux poudres. Samael est d'accord pour s'y coller. Cela ne me rend pas moins coupable, mais... Après, si je joue bien, il y aura une avalanche de conséquences qui devrait nettement éclaircir les rangs des chasseurs. Les types qui suivent le code ne sont pas censés se trouver impliquer.

Mon téléphone est toujours vierge de nouveau messages. Je n’aime pas ce silence. Son silence. C’est pire que de se hurler dessus. Le fond de la vallée en contre-bas est magnifique. C’est notre projet, mais cet endroit perd toute sa magie sans Mick.

Je me suis relevé, mes déchets soigneusement emballés dans le sac qui m’avait servi à porter mon pot de glace. Je l’ai mangé sans plaisir. Je suis même écœuré, moi qui suis d’habitude capable de torpiller mon pot et une partie de celui de Mick. Tête basse, je prends le chemin qui me ramène vers ma voiture. Mick est peut-être rentré et attend tout simplement mon retour.

Alors que je m’apprête à démarrer, mon téléphone vibre. Mick ! Enfin ! Fébrile et le cœur battant, je suis heureux et inquiet à la fois. Quel est son message ?

Le Chieur N° 1
Messagerie

T'es où ? t'es pas chez toi! Batman a des emmerdes!!

Quoi!? Tu l’as embarqué dans quelle merde Garnet ?

HCC Sur le ring pastèque trop mûre. suis pour r1. Grouille.


Le HCC ? Pourquoi Mick serait là-bas? Surtout maintenant ? Puis ce genre d combat, ce n'est vraiment pas la tasse de mon loulou. Se battre pour de l'argent devant une populace néandertalienne... C'est une entourloupe de l'autre pignouf. A moins qu'il ait réussi à traîner Mick pour une raison fallacieuse. Je le connais mon homme. Jamais il n'irait se battre dans ce genre de boui-boui. Je connais une partie des activité d'Aless, et le HCC n'a rien d'une scène où Mick aurait concédé à faire une démonstration. Puis cela va à l’encontre de tous ses principes de discrétion.

Je pianote à nouveau sur mon téléphone. Une sonnerie, deux, puis trois et cinq secondes plus tard, la voix neutre de la messagerie de Mick m’invite à laisser un message. Je décide d’envoyer un message avant de démarrer. Il n’y a aucune raison pour que Mick monte sur le ring du HCC. C’est aberrant !  Si c’est une mauvaise blague, Garnet va tâter du Dark Loulou, comme m’appelle parfois Mick quand il me fait un reproche voilé.

- Merde !

Loulou à moi
Messagerie

Je vais chez James. Ruby me demande si on est libre samedi pour manger au manoir.

C'est kiki cuisine ? ><

Peter. Il veut tester son bouquin de cuisine japonaise.

On n'a pas une excuse valable pour fuir ?

Non. Son chili de la dernière fois n'était pas si raté ^^’

:3

Je suis chez James. Il semble avoir trouvé quelque chose.

Heureusement que je sais que tu préfères les blonds aux roux ! OK à ce soir Loulou.

Ton Loulou ne résiste pas à l’appel d’une entrecôte cuisinée par un expert. Je ne rentre pas trop tard. Je reviens avec un pot de glace avec ton parfum préféré. Je t’aime.

Ensemble nous sommes plus forts. Je t'aime.

Où es-tu ? Je m’inquiète. Garnet a fait quelque chose ?


Il me faut peu de temps pour combler les kilomètres qui me sépare du hangar d’Aless. J’étais venu une fois. C’était en pleine journée. Je n’avais vu que le gérant. L’italien m’avait demandé mon avis sur un pilier qui s’affaisse sous le poids du bureau qui surplombe le ring. Je ne m’étais pas attardé dans ce lieu qui respirait le sang, la sueur et la violence latente.

Le garde chiourme à l’entrée refuse de me laisser passer. Le ton monte. Le raffut attire le bras droit d’Aless qui me reconnaît et me laisse entrer. C’est un grand black du nom d’Arès. Le bruit du mugissement des parieurs, le remugle nauséabond de l’ambiance survoltée me répugne. Mais tout cela s’efface quand j’aperçois Mick sur le ring. J’arrive pour le final… Plus tard, je me dirais que ce n’était pas plus mal, car si j’étais arrivé plus tôt, j’aurais sauté sur le ring, défoncé le type qui vient de coller un uppercut à Mick et eut des emmerdes avec tous les parieurs pour avoir faussé le combat.

Je fends la foule, aussi assuré qu’un brise-glace. Ça râle, ça me retient par la manche et ça finit plié en deux, crachant du sang sur le sol. Dans mon sillage, de la douleur.

La colère est force de mouvement.

J’écarte sans ménagement les obstacles sans les voir. Ce n’est pas un jeune architecte qui avance, mais un loup furieux et inquiet. Les visages des parieurs se floutent. Étrange faculté de l’esprit de focaliser sur l’essentiel. Mick qui ne se relève pas sur le décompte de l’arbitre. Aless’ qui s’approche visiblement contrarié de me voir et Garnet que je repère grâce au regard que l’Italien pose sur lui après m’avoir vu. Je suis à un mètre du ring quand un dix clamé fort sonne la victoire du vainqueur. Je bondis sur le ring et vise le point névralgique qu’est la nuque. Mes veines noircissent aussitôt, au plus proche de son cerveau pour une action rapide.

- Loulou… Pourquoi ?

Je ne regarde pas l’autre combattant. C’est préférable, je serai capable de lui déchiqueter la gorge à coup de crocs. Mick sombre dans l’inconscience.  Je glisse l’un de mes mains vers son cœur pour soulager l’organe mis à rude épreuve. Mon regard se plante dans celui d’Aless. Pas besoin de paroles pour qu’ils comprennent que je réclame des comptes. Ma traversée en force jusqu’au ring a ameuté ses gardes. Qu’ils viennent donc, je suis chaud bouillant. Je retrousse les lèvres, prêt à mordre. Mon aura claque contre celle d’Aless. Il n’a pas une meute derrière lui, ni la colère qui m’anime à cet instant présent. Quelques mots d’italien, les gardes chiourmes retournent à la niche. A la bonne heure. Mon regard coulisse vers le chieur qui vient d’hériter d’un nouveau surnom : le nuisible.

Malgré le bruit, malgré les bousculades, il entend clairement le seul mot que je prononce à son encontre.

- Fuis !

La colère est force de mouvement. La terreur aussi…

Je sais que c’est le protégé d’Aless. J’attends une explication du patron des lieux sur la présence de Mick. Je sais qu’il ne gère pas qui monte sur le ring, mais il était forcément au courant. Ou Mick a fait ça sur un coup de tête ? Que faisait Garnet ici ? Un tas de questions contradictoires se bousculent dans ma tête. L’arbitre vient s’agenouiller à côté de nous et me demande si j’ai besoin d’aide pour sortir Mick. Il m’indique le vestiaire où je trouverai une trousse de secours. L’homme est visiblement, à son nez cassé, un ancien boxeur. En deux phrases, il me conseille de mettre Mick en position latérale de sécurité et d’attendre qu’il reprenne ses esprits.

- J’en ai vu des KO, il va s’en remettre. Même si ce soir il ne s’en est pas sorti comme l’autre fois, ton ami sait se battre et sait se placer pour minimiser les impacts. Attend qu’il reprenne conscience avant de l’embarquer.
- Ok
murmuré-je.

J’avoue que la sollicitude de ce gars qui reste neutre dans son métier, m’aide à me reprendre et à revoir mes priorités. Soigner Mick, puis questionner Aless’. Quant à Garnet, la prochaine fois que je le croise, au mieux il finit dans l’état de Mick.

Avec précaution, je prends mon fiancé dans mes bras. L’arbitre me soulève la corde pour que je puisse passer sans trop de contorsions. C’est à mi-chemin du vestiaire que je réalise le corollaire des mots de l’arbitre.

« Même si ce soir il ne s’en est pas sorti comme l’autre fois… »

L’autre fois ! Ce n’est donc pas un coup de tête de Mick suite à notre dispute. Je ne sais plus quoi penser. Que veut-il prouver ? Qu’il est fort ? Pourquoi Aless’ ne m’a rien dit ? Pourquoi à contrario, c’est Therence qui m’a averti ? Je pose Mick sur une couchette qui a dû voir son lot de combattants amochés. Un gars, peut-être le suivant à aller défendre je ne sais quoi entre ces quatre cordes pose la trousse d’urgence à côté de moi et sort sans un mot.

J’ai appris ça sur le campus, je recherche les saignements abondants en palpant Mick, puis mes doigts recherchent une éventuelle fracture. Il a un œil enflé, la lèvre coupée et une arcade explosée. Le reste de son corps est couverts d’hématomes. Mais quelle idée insensée. Comme il me l’a été conseillé, je le place en PLS. Je fouille la trousse de secours et suis étonné de la trouver bien fournie et avec des produits de qualité. Je nettoie les plaies de Mick avec une solution aseptisante. Je profite de son inconscience pour que cela soit moins désagréable pour lui et termine avec des sutures adhésives. Je tergiverse sur ce que je dois faire. L’emmener à l’hôpital ou pas ? Hôpital égale questions. Est-ce que la mère de Scott aurait la bonne idée d’être de service ? Puis je me dis que là, il ne s’agit pas d’une affaire surnaturelle, mais bien humaine.

- Tu as la soirée pour préparer une explication solide de pourquoi mon mec se retrouve à se faire tabasser sur ton ring.

Je me retourne. Aless’ est là.

- Je suis un type de parole, mais… je te conseille à l’avenir de prendre soin de Mick comme tu prends soin de me ménager.

C’est une menace. Adressée au parrain local. Il peut clairement ordonner à l’un de ses mecs de me coller une balle dans la tête au moment où je ne m’y attendrais pas. Mais…

Mais il a besoin de moi, comme lui peut m’être utile. Je me suis engagé sur cette pente, car il y a un équilibre qui se fait non par des moyens de pression, mais pour l’intérêt que nous y gagnons chacun. Rompre cet équilibre, c’est rompre le contrat.

Mick papillonne des yeux, je n’écoute plus ce que l’Italien a à dire. J’aspire à nouveau sa douleur dès qu’il grimace.

- Je te ramène à la maison, si demain matin tu ne vas pas mieux, je t’emmènerai à l’hôpital.

Mick est trop faible pour me répondre. Ça me vrille le cœur de le voir dans cet état. C’est allé trop loin. Je glisse mes bras sous ses genoux et derrière son dos pour le soulever à nouveau.

- Rends-toi utile et ouvre-moi la porte.

Je coupe court à sa tentative d’explication. Je ne suis pas d’humeur, mais pas du tout.

***

Bien qu’il fût épuisé, j’ai forcé Mick à prendre une douche par crainte des infections. Nous avons aussi une trousse de première urgence, mais plus sophistiquée. Je cherche un analgésique que s’administre en intramusculaire. Mick ne sent même pas la piqure au milieu de sa douleur.

***

Il dort, plus assommé qu’ensommeillé. Adossé à la tête de lit, je le tiens entre mes bras, nus, peau contre peau pour absorber sa douleur et son mal pendant qu’il récupère. Je passe par toutes les émotions possibles. J’espère que le lendemain ne sera pas l’heure des choix à faire et des ultimatums.

Sans Mick je ne saurais pas vivre.

Seulement comment vivre heureux quand nous sommes cernés par le danger ? Adriann ne répond plus à mes appels. Je sais qu’il n’est pas mort, simplement parce que je l’ai entr’aperçut se faufilant dans son cours pour m’éviter. Après cela, j’ai arrêté d’appeler. C’est aussi à ce moment-là que Matthias et Matrim se sont crashés en Inde.

Le matin nous cueille sans concession. J’ai le teint pâle de celui qui n’a pas fermé l’œil de la nuit, le visage en serpillière. Mick est à l’inverse une explosion de couleur, jaunes, bleus, pourpres…

- Loulou, tu devrais peut-être lire tes messages avant de foncer tête baissée.

Mick frisonne entre mes bras. Chaque geste lui est difficile. Je lui mets son smartphone entre les mains.

- Au contact « Loulou », soufflé-je à son oreille.

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Que cache Chad ?



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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyMer 20 Juin 2018 - 21:56

Le Coeur et la Raison
Mick
ft.
Chad
Le moteur grondait dans cette rue peu fréquentée.

Je ne voulais pas qu'il me rattrape avant d'avoir pu agir. Après ça, peu importait. Les pièces du puzzle reprendraient leur place progressivement.

Je n’avais pas autant de temps que je l’aurais souhaité. Mais j’ai déjà menée toute cette réflexion. Hésiter ne donnerait rien de plus.

Et les choses s’étaient précipitées, engageant encore davantage ma décision.

Je faillis laisser tomber la moto sur le côté en arrivant. Méticuleux, je pris quelques précieuses secondes à déployer la béquille.

L'entrée du laboratoire était dissimulée. L'aspect délabré des alentours constituait le meilleur camouflage. Dans la trémie d'un vieux monte-charge, un boîtier à code qui semblait hors-service permettait d'accéder au véritable système de sécurité.

Ils m'en avaient donné l'accès.

La machinerie s'activa, la plateforme descendit de deux niveaux avant qu'une porte blindée s'ouvre face à moi.

Le laboratoire du docteur Monroe s'étendait sous ce quartier grisâtre de la ville.

L'intérieur tranchait nettement. Ses installations technologiques coûtant une fortune étaient soigneusement déployées ici, dans un cadre épuré.

J'entrais à la hâte dans le poste de commande pour activer la console de contrôle.

Derrière l'imposante vitre sans teint, dans la salle blanche, je distinguais le fauteuil sur lequel je m'étais déjà installé. Le casque cérébral reposait sur le pupitre qui pulsait d'une lumière bleutée.

J'avais parfaitement retenu le déroulé du processus.

L'ordinateur afficha virtuellement mon cerveau dans son intégralité. Je n'avais pas le nécessaire pour détruire ce programme non officiel et ce n'était peut-être pas la bonne solution. Mais je pouvais m'en servir à bon escient.

Je n'avais pas expliqué ces détails dans la vidéo. J'espérais que le message que je m’étais adressé suffirait à faire avancer les choses dans les années à venir.

Dans le coffre derrière moi, de petits flacons contenaient le produit puissant qui permettrait d'activer mes synapses plus qu'il n'était possible habituellement.

Le docteur Monroe m'avait montré l'explosion d'activité dans le cerveau provoquée par cette substance. Il avait utilisé la métaphore d'un immense manoir dont on ouvrait toutes les portes.

C'était ce qu'il fallait pour vider les pièces et tous les souvenirs qu'elles contenaient.

J'activais le programme avant de m'injecter le contenu de la seringue. Je savais que je devais me dépêcher avant que l'étourdissement qu'il engendrait m'empêche de continuer.

Le fauteuil était confortable, le casque enveloppait mon crâne. Je sentais les points d'appuis sur mes tempes et la légère décharge électrique qu'il diffusait dans mon cerveau.

Je savais que la douleur me ferait perdre connaissance. Le compte à rebours défilait en chiffres rouges sur le mur du fond.

Je fermais les yeux, chassant le doute face à ce processus qui allait broyer ma mémoire, et attendais la fin.

Parfois, elle justifiait les moyens.

- Mickaël, non ! Hurla-t-on.

Cette voix...je j'oubliais déjà.

* * *

Aujourd’hui…

Un pic de douleur me tire du sommeil. Je me souviens vaguement de la douche de la veille sans plus savoir comment j’ai fait pour rejoindre le lit.

- Loulou, tu devrais peut-être lire tes messages avant de foncer tête baissée, dit doucement Chad à mes côtés.

Je souffle et souffre à chaque mouvement. Passer la nuit dans ses bras, comme je le suppose, aura eu le mérite d’atténuer les blessures les plus importantes.

- Au contact « Loulou », précise-t-il en me donnant mon téléphone.

- Architecte, infirmier, assistant…quelle autre corde tu as à ton arc ? Demande faiblement.

Je souris en retrouvant les messages envoyés avant notre dispute. L’invitation de Ruby est là pour nous rappeler notre appartenance à une meute. Matrim n’a pas encore réussi à nous donner des nouvelles, Ian grandit très vite, Peter fulmine sur la relation de Derek avec l’un de ses collègues.

Nous n’avons jamais de quoi nous ennuyer avec les Hale.

Mafdet se moque souvent de leurs péripéties. Elle n’a pas tort sur le spectacle que ça provoque. Son regard félin est toujours très juste sur la nature de chacun.

Ensemble nous sommes plus forts. Je t'aime.

Ce n’est pas un message d’excuse ni teinté de colère. Si j’avais claqué la porte plus violemment que je ne l’avais voulu, la tension entre nous était réelle.

Mes émotions m’avaient conduit à HCC avant d’avoir pu lire ces quelques mots. M’auraient-ils conduit à agir autrement ? Je ne sais pas.

Le passé est immuable. Mes côtes en témoignent douloureusement.

Chad me sert doucement dans ses bras, comme pour accompagner le message

- Loulou… Pourquoi ? Me demande-t-il.

Je reste muet quelques instants. Ma démonstration n’est pas rationnelle. Mais ai-je totalement tort ?

- Pour te montrer que c’est à ça que mène la violence, tente-je d’expliquer. Et Amaro est fait de ça. Il vit de ce genre de business. Et il t’y entraine.

Nous avons quitté ça tous les deux : l’agressivité, la lutte, les coups brutaux destinés à protéger notre territoire. Pourquoi s’y risquer à nouveau. Les premiers mois de Chad en tant que loup-garou avaient été sombres.

Dans un autre registre, ses motivations actuelles le sont toutes autant.

Il me rappelle que moi aussi je cherche à arrêter un adversaire, le baron, pour ses crimes dont la mort dramatique de mes parents.

- Oui, je veux l’arrêter confirme-je. Mais pas nécessairement le tuer ni tuer des gens, au hasard ou bien ciblés comme nuisibles pour mes affaires personnelles comme le font les types tels qu'Amaro.

Peut-être était-ce un non-dit, un postulat que ma vengeance passerait forcément par un meurtre. Je ne sais pas où ces évènements me conduisent mais je sais que mes erreurs d’antan doivent me servir de leçon. Je n’oublierai jamais ma présence la nuit où les Argent ont fait le choix d’incendier le manoir des Hale.

Chad n’est pas encore arrivé à ce stade. Sera-t-il un jour la main armée d’une lutte ouverte ? Jusqu’au point de non-retour où la couleur de ses yeux témoignera d’un crime innommable ?

J’ai besoin que nous sortions. C’est ici que la dispute a commencé et je ne souhaite pas qu’elle éclate encore.

* * *

Alors que nous avançons vers le bord de la falaise, Chad me confie que c’est ici qu’il est venu instinctivement la veille.

Nous construisons notre avenir sur ce terrain. La première pierre pour bâtir notre cocon sera bientôt posée. C’est une question de jours.

Assis les jambes presque dans le vide, nous nous serrons l’un contre l’autre. L’air frais ne nous donne pas plus de courage pour continuer une discussion difficile.

Nous finissons par nous dire que l’amour fait admettre beaucoup de choses. Et que c’est aussi là un gage de sa force.

Aimer, c’est accepter l’autre.

- Je t'aime, acquiesce-je. Toi, Chad. Doux, audacieux, intelligent et passionné. Mais depuis la mort de ta mère, tu sombres vers quelque chose de sombre et brut.

Je ne mets pas sous silence cet événement dramatique. L'évoquer ravive une plaie qui n'a fait que s'infecter. Parfois, lorsqu'une cicatrice n'est pas belle, il faut rouvrir la blessure. Et recommencer le processus de guérison.

- Tu as accepté mon ancien rôle de chasseur, le poids que je traine d’avoir perdu mes parents, les actes troubles de mon passé dont je n'avais moi-même plus connaissance, énumère-je. Tu as vu Robin revenir dans ma vie, tu m'as vu disparaître. Tu as subi beaucoup, aussi.

Je lis sur son visage que ces événements lui ont couté.

- Nous sommes complémentaires, continue-je.

Je sais combien son amour a pu être remis en cause depuis que nous nous connaissons. Il semblait ne jamais avoir failli, malgré les remous.

- Nos vies sont presque identiques, continue-je. Nous sommes plus que jamais héritiers des décisions et des actions de nos parents. Nous avons connu des drames qui nous ont endurcis à défaut de nous détruire.

- Mais...devance mon fiancé.

- Mais il y a une grande différence entre nous, Chad, ajoute-je avant de marquer une pause.

Je serre la mâchoire parce que ce que je m’apprête à dire nous fait lentement glisser vers un inconnu terrifiant.

- Mon monde s'est écroulé à l'âge de 8 ans, rappelle-je.

Il n'y a aucune jalousie de ma part, je suis heureux qu'il ait pu avoir cette enfance paisible.

- L'homme que tu aies s'est façonné dans une vie agréable, explique-je. J'ai dû grandir avec un poids sur les épaules, une détresse qui m'a poussé aux mauvais endroits et aux mauvais moments.

Je n'ai pas besoin de rappeler ce que j'ai découvert sur ma famille et moi-même depuis mon arrivée à Beacon Hills, nous en portons le fardeau chaque jour.

- Tu vis un condensé de tout ça dans un temps très court, analyse-je. Là où un enfant est malléable et peut s'adapter, en bien comme en mal, un adulte se retrouve contraint de briser certaines choses qui le définissent.

Il a changé. Presque radicalement. C’est ce qu’il peut lire dans mes yeux sans que j’ai besoin d’en dire davantage.

Qu'adviendra-t-il dans ce futur hypothétique ? Est-il éloigné de la quête d'une vie presque parfaite à laquelle chacun rêve ?

- J'ai peur, dis-je.

Les mots font mal. Mais ils sont nécessaires pour exprimer avec franchise nos angoisses les moins palpables.

Impatient et sans doute inquiet de ma réponse, Chad réitère sa question.

- Peur de ne pas aimer ce Chad-là, annonce-je enfin.

Je tourne nerveusement ma bague autour de mon doigt. Mes yeux se perdent en contrebas. Je ne suis pas capable de soutenir son regard. Là où habituellement je m’évertue à être droit, je fléchis sans retenue.

Le vent se lève doucement comme pour chasser notre peine commune. Il ne fait rien d’autre que balayer la cime des arbres qui s’étendent jusqu’au manoir des Hale.

C’est dans les bois que notre relation avait pris un virage il y a maintenant deux ans. Ça avait commencé par des coups. Et puis nous nous étions embrassés.

Hier soir, j’ai reçu des coups. Plus que de raison.

Mais je ne suis plus tout à fait sûr qu’un baiser suffise à arranger la situation.

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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyMar 26 Juin 2018 - 11:27

La colère est force de destruction
Chad
ft.
Mick


- Architecte, infirmier, assistant…quelle autre corde tu as à ton arc ? Murmure Mick laborieusement.
- Amoureux ?

Mick sourit en remontant le fil de nos discussions sur son téléphone. L’invitation de Ruby qui ne manque pas de nous faire parler et parier sur les fantaisies qui ne manqueront pas au cours du repas. Enfin, il tombe sur ce que je lui ai écrit, juste avant qu’il ne monte sur le ring. « Ensemble nous sommes plus forts. » C’est notre maxime, celle qui nous permet de tenir devant l’adversité. J’en avais écrit des messages, vifs et blessants. Tous effacés. La colère engendre le chaos. Pourtant c’est un sentiment si difficile à contenir.

- Pourquoi ? demandé-je alors que mes paumes absorbent sa souffrance.

J’ai fait ça toute la nuit. Je suis épuisé, pourtant je continue. Ce n’est rien face à son état.

- Pour te montrer que c’est à ça que mène la violence. Et Amaro est fait de ça. Il vit de ce genre de business. Et il t’y entraîne.
- Ce que tu dis est vrai Mick. Néanmoins chaque vérité a plusieurs facettes, comme une pièce de monnaie. Je te fais la promesse de garder le doré de mes prunelles.


C’est la condition sine qua none de mon contrat avec l’Italien. Une barrière que je mets en rempart contre ce que craint Mick.

- Et je te rappelle que tu suis aussi la voie de la violence avec le Baron. Nous nous sommes fait tirer dessus quand je suis allé te chercher. Et sans la squadra d’Alessandro…

Comment lui expliquer que l’Italien était un mal nécessaire, et le reste encore ?

- Oui, je veux l’arrêter confirme Mick. Mais pas nécessairement le tuer ni tuer des gens, au hasard ou bien ciblés comme nuisibles pour mes affaires personnelles comme le font les types tels qu'Amaro.

… ou moi, bien que je revois un peu l’envergure de mon projet. Ma rencontre avec Samael y est pour quelque chose. Le chasseur n’a aucun mal à tuer de sang-froid et embrasse la cause des autres sans hésitation si elle suit son idée de l’ordre des choses. Fréquenter des tueurs est formateur. Samael ne semble plus avoir de vie, car il drague un peu trop souvent la mort. Alessandro est pareil dans un tout autre genre. Je comprends cependant l’inquiétude de Mick. Il énonce le désir de prendre l’air. Je fronce les sourcils, ne le trouvant pas en état. Mais il argue que notre dispute a commencé ici et qu’il est bien que nous changions d’air. J’accepte et suis aux petits soins, jusqu’à l’aider à s’asseoir dans la voiture. Ses côtes le font souffrir. Il m’a interdit de prendre à nouveau son mal, devinant ma fatigue, disant que je serai plus efficace si je me repose un moment. Mick, la voix de la raison.

***

La falaise, l’emplacement de notre future maison. J’avoue à Mick que hier soir, mes pas m’ont menés ici, sans calcul, à l’instinct. Ce lieu est déjà ma tanière et mon refuge.

Assis l’un à côté de l’autre, les pieds dans le vide nous observons la vallée en contre bas. J’appréhende la discussion à venir. J’ai peur de ce que va dire Mick. Mon cœur se serre. Je prends sa main dans la mienne et la serre doucement. Pour qu’il sente mon amour, pour qu’il ne prononce pas de mots terribles. Des mots qui risqueraient de me faire basculer.

- Je t'aime. Toi, Chad. Doux, audacieux, intelligent et passionné. Mais depuis la mort de ta mère, tu sombres vers quelque chose de sombre et brut.

Ma main se crispe sur la sienne. Que donnerai-je pour revenir en arrière, éviter ce drame et rester ce doux jeune homme qui l’a séduit ? Le souci est qu’on ne balaye pas un deuil d’un revers de main, surtout lorsque le danger couve pratiquement à notre porte. Peut-être que le problème est là. Mick s’enferme depuis des semaines avec James sur ses recherches. Il ne voit plus les forces en présence à Beacon Hills. À sa décharge, je ne lui en ai jamais parlé, sauf l’autre fois au bar avec Adriann et Therence. Mick poursuit, résumant ce que nous avons subi.

- Tu as accepté mon ancien rôle de chasseur, le poids que je traîne d’avoir perdu mes parents, les actes troubles de mon passé dont je n'avais moi-même plus connaissance. Tu as vu Robin revenir dans ma vie, tu m'as vu disparaître. Tu as subi beaucoup, aussi.

Robin… Une boule de jalousie gonfle dans mon ventre. Ce mort tient bien trop de place dans la vie de Mick. C’est ridicule. Celui que j’aime a eu une vie avant moi, comme j’en ai eu une aussi. Je lui avais même demandé de me partager avec Miya. Quelle plus belle preuve d’amour pouvait-il me donner ? Mais rien à faire, Robin reste ce rival parfait contre qui je ne peux rivaliser.

- Nous sommes complémentaires, poursuit-il.

Il continue sa diatribe sur la responsabilité de nos actions. Je tente de le couper, d’expliquer mon point de vue, mais l’argument qu’il me sort, me réduit au silence. Sa vie a basculé à ses huit ans, alors que j’ai eu une enfance heureuse, au moins jusqu’à ma morsure.

- L'homme que tu es s'est façonné dans une vie agréable, explique-t-il. J'ai dû grandir avec un poids sur les épaules, une détresse qui m'a poussé aux mauvais endroits et aux mauvais moments.

Vie contre vie. Drame contre non drame. Je le trouve injuste.

- Tu vis un condensé de tout ça dans un temps très court
, reprend-il. Là où un enfant est malléable et peut s'adapter, en bien comme en mal, un adulte se retrouve contraint de briser certaines choses qui le définissent.

Je n’aime pas ce que je lis dans son regard, la lueur avec laquelle il me scrute.

- J'ai peur, dit-il.

Je suis terrifié par ce qui va suivre.

- Peur de ne pas aimer ce Chad-là, annonce-t-il enfin.

Mon cœur pèse une tonne. Ma main lâche la sienne. J’encaisse. Mal. J’ai envie de surenchérir, de lui dire que ma vie a été broyée lorsque j’avais deux ans à peine. Adopté pour être mis à l’abri. Gardé dans l’ignorance pour ma sécurité. Je pourrai lui rappeler que je n’ai pu partager que quelques semaines avec celle qui m’a mis au monde avant qu’on ne me la vole. Mais Mick sait tout cela. Je me lève et m’éloigne un peu, blessé. Je n’ai jamais rien dit des risques qu’il prend depuis qui nous nous connaissons, jusqu’à se lancer en appât en aveugle. Mon regard erre sur notre terrain, suit des lignes fictives où se dresseront les murs porteurs, effleure la tombe sans nom de Robin.

- Je ne peux pas ressusciter ma mère, Mick, murmuré-je d’une voix rauque, la gorge nouée par l’émotion.

… et de ce fait, le Chad que tu as connu. Oui j’ai changé. Mon cœur est meurtri et plus que jamais j’ai besoin de lui. Il m’aide à avoir un but. Si Mick abandonne la pierre précieuse qu’il a trouvé à la moindre bosse… J’ai envie de crier que je suis un être vivant, pas une poupée qui conserve son lustre année après année. J’ai changé et changerais sûrement encore. En mieux, en moins bien, en fonction de ce que je vie nous réserve. Je ne maîtrise pas les cartes que l’on me donne. Je dois faire avec et jouer au mieux avec ce que j’ai entre les doigts.

- Je vais te dire le travail que j’effectue pour Alessandro en échange de ton sauvetage et de son réseau d’information.

J’ai un peu appuyé sur le mot sauvetage. Car le comble est que ce sont les actes inconscients de Mick qui m’ont conduit à demander de l’aide au rital.

- Les « crimes » que je commets pour son compte, c’est tout bonnement du trafic d’influence. Des permis de construire facilités, des horaires assouplis pour l’ouverture du Pink Print, ou l’aider à faire main basse sur de l’immobilier dans le quartier populaire. Pour cela je ne tue pas, ne fais presque rien d’illégal, pire, je joue au Chad que tu aimes. Celui qui sait se montrer gentil et attentif. L’ange à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Ce qu’Aless fait de ce qui l’obtient, ça le regarde. Je ne m’en mêle pas. Tu ne peux pas m’en rendre responsable.

Je lis la désapprobation sur le visage de Mick. Je soupire, las. Comment le mettre face à ses propres contradictions sans nous brusquer ?

- Il me semble que tu tiens mon père en très haute estime, non ? C’est lui qui a façonné une partie de l’homme que j’étais quand nous nous sommes rencontrés. Mes acquis.

Stephan Wilder, trader de renom, si doué dans son métier que son salaire est indécent. Un homme a l’intelligence hors norme, un QI rare. L’intelligence ne rend pas meilleur, ni bon, elle vous rend… efficace.

- Tu crois qu’il est arrivé à son niveau en étant doux ? Non. Si les actionnaires lui disent merci, je ne pense pas qu’il en est de même pour les employés des boîtes qui se sont trouvées dans son collimateur. Et si j’ai pu être ce doux Chad, affable et gentil, c’est grâce à la vie aisée et sans soucis qu’il m’a offert aux dépens de beaucoup. Des gens ont perdu leur travail et leur maison pour que je devienne ce garçon doux que tu affectionnes.

J’erre sur le chantier, les mains dans les poches, des interrogations plein la tête. La première fois que j’ai pris conscience de la cruauté de la vie, c’est quand Emy est morte. J’ai réussi à me reconstruire, me relever. Et oui, je suis redevenu ce garçon doux et affable. Celui qui a réussi à apaiser Mick. Mais ce n’était qu’une des facettes qui me caractérisent. Celui que Mick appelle « ce Chad-là », existait déjà, bien avant que nous nous rencontrions. Les événements nous ballottent et nous brusquent et quand la tourmente se calme enfin, ce n’est pas forcément le plus joli côté de la pièce qui reste visible. Il me faudra du temps pour arborer ce garçon doux. Seulement Mick doit comprendre qu’il n’y a pas un nouveau Chad. Je suis simplement le même homme qu’il découvre sous une autre facette, comme je l’ai vu lui sous son plus mauvais angle : celui qui met le feu au manoir des Hale. Je me rapproche à nouveau de lui et plonge mon regard dans le sien.

- Mick, je crois qu’il est temps que je paye ma dette à la société. Et si cela peut te rassurer, j’ai revu mon projet à la baisse. Drastiquement.

Sous la douleur du deuil récent, j’avais imaginé un génocide. Puis j’ai croisé Chris Argent, mon cousin. Il fut un temps où il a suivi son père, Gérard. Il a du sang de surnaturels sur les mains et à son regard dur, je devine qu’il a été complice d’exécution non vraiment justifié par le code d’honneur. Dois-l'éliminer ? Un regard que j’ai retrouvé dans les yeux de Samael. C’est leur contact qui m’instruit et qui me montre la frontière à ne pas franchir. A tempérer aussi ma vision des choses. Il faut que Mick me fasse confiance. Qu’il comprenne que l’homme qu’il aime n’est pas qu’un doux agneau. Que j’ai une part de noirceur que j’estime contrôler grâce à lui justement, car il me donne un but dans la vie.

- Rappelle-toi du hangar où tu m’as extirpé avec Adriann. Rappelle-toi leur activité. Et bien ils continuent. Un membre de la fraternité de Matthias manque à l’appel. Et c’est grâce au réseau d’Aless, que je sais que les « bouchers » lui sont tombés dessus. Son corps a déjà partiellement été vendu au détail !

Je respire un peu pour me calmer. Ma voix était devenue un peu violente et je ne veux pas que nous repartons dans une dispute.

- Tu aspires à la tranquillité, à notre bonheur dans cette maison qui va se construire ici. Moi également Mick. Et je vois au-delà d’une simple vie à deux ici… Mais je ne peux pas rester les bras croisés alors qu’on vend du lycan au détail quasiment sous nos fenêtres. Je ne peux plus faire comme dans mon enfance, vivre une vie dorée et fermer les yeux sur ce qui m’entoure en priant que le malheur qui les touche ne viendra pas jusqu’à moi.

Nos regards se confrontent. Je poursuis, lui livre mes activités.

- J’ai croisé la route d’un type. Peut-être pire qu’Amaro. Je ne te dirai pas son nom, car j’ai promis de garder son identité secrète. Et quand je donne ma parole, ce ne sont pas de vains mots. Il est comme toi, il a la mort aux trousses.

Je laisse Mick encaisser. Il se focalisait sur l’Italien, alors que Samael est bien plus avancé dans la noirceur que le patron du Pink Print.

- Mon but est que nous puissions vivre en paix à Beacon Hills. Nous, la meute, nos amis et connaissances. J’ai restreint le champ à Beacon Hills, car tu as raison, il est vain de partir en croisade. Simplement, je ne vais pas attendre que l’on me prenne en chasse.

Alors, je lui explique mon prochain plan. Je lui décris les factions rivales de chasseurs. Les bouchers qu’il connaît déjà et les autres, ceux que je nomme les cow-boys car ils ont un ranch.

- Ceux-là, capturent des surnaturels, puis organisent des safaris de chasse sur leurs terres. Autant te dire que la lutte est inégale. Ils ont élevé la chasse à un jeu mortel. Avec l’homme dont je t’ai parlé, nous allons nous arranger pour mettre le feu au poudre, les monter les uns contre les autres pour qu’ils s’entre-tuent entre eux. Même si je me salissais les mains, je ne perdrais pas le doré de mes prunelles. Mon but est d’éliminer les dangers proches pour que nous puissions vivre en paix et non enfermés dans le bunker de notre future maison.

Je me rassois au bord de la falaise. Mick connaît maintenant mon projet qui est d’éliminer le danger avéré et immédiat. Prévenir, plutôt que subir.

- Amaro est chargé de retrouver la trace de ceux qui ont attaqué le manoir et tué ma mère.

Seul un tueur peut en retrouver un autre. Et ce n’est pas comme si on pouvait se faire aider de la police.

- Peux-tu me faire confiance Mick ?

Je lève vers lui un regard douloureux. Si je le perds, je m’effondre.

- Je sais qui est Alessandro. Mais sache qu’il a autant d’intérêt que nous à nettoyer la ville des pires tordus qui y sont. Le Chad que tu aimes existe toujours, celui qui te fait peur a toujours été là et je le tiens en laisse grâce à toi. Je suis une somme d’émotions, certaines positives, d’autres destructrices. C’est grâce à toi si j’arrive à conserver un solde positif. Quand on se marie, on dit pour le meilleur et pour le pire. Ne me demande pas d’effacer le pire, c’est impossible.

Je me tais un moment. Le soleil monte doucement dans le ciel et nous chauffe peu à peu. La journée sera belle.

- Tu dis que tu ne tueras pas nécessairement le baron. Mais s’il prenait la vie de ta mère, comment réagiras-tu ? Auras-tu la tempérance que tu me demandes ? Je suis navré Mick, mais je ne suis pas tout blanc, comme toi également. À nous de faire en sorte que le bilan de tout cela reste positif. Puis ne juge pas si radicalement mon allié dans cette affaire. Même Aless’ fait des additions dans sa vie et comme nous il joue avec les cartes qu’il a en main.


Mon regard quitte celui de Mick pour regarder l’horizon.

- Je te fais une promesse, celle de conserver la couleur de mes prunelles. Mais ne me demande pas de détourner le regard quand l’ami d’un ami se fait charcuter pour être vendu comme de la vulgaire viande. Ne me demande pas d’arrêter de chercher le meurtrier de ma mère. Et pour toutes ses taches, ce n’est pas un saint homme qui pourra m’aider à les accomplir, mais bien des gars comme Amaro.


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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyLun 30 Juil 2018 - 20:46

Le maléfice du doute
Mick
ft.
Chad
Ma main s’enfonce dans la terre meuble et joue avec quelques cailloux comme un enfant distrait. Pourtant je ne loupe rien de ce que m’explique Chad.

L’avancée de son enquête sur les chasseurs de Beacon Hills l’a mené à plusieurs collaborations.  Il me dresse la carte de ceux qui sévissent dans les environs. Les factions sont nombreuses. Chacune fait preuve des comportements contraires au code. D’autres sont clairement composées de bouchers qui aiment traquer leur proie pour en faire commerce. L’horreur, davantage que pour du gibier ordinaire, c’est que ceux qu’ils chassent sont également humains.

- Mon but est d’éliminer les dangers proches pour que nous puissions vivre en paix et non enfermés dans le bunker de notre future maison, conclue Chad.

Il revient s’assoir à côté de moi, sans doute libéré du poids de toutes ces explications.

- Amaro est chargé de retrouver la trace de ceux qui ont attaqué le manoir et tué ma mère, ajoute-t-il.

Je comprends alors toute l’importance de leur collaboration. L'italien, incisif et brutal est le carreau d'arbalète que Chad cherche à retourner à l'envoyeur.

- Peux-tu me faire confiance Mick ? Demande-t-il en cherchant mon regard.

Je lui renvoie ma bienveillance, sans un mot mais attentif à ce qu’il a dit.

- Je sais qui est Alessandro, continue mon fiancé. Mais sache qu’il a autant d’intérêt que nous à nettoyer la ville des pires tordus qui y sont. Le Chad que tu aimes existe toujours, celui qui te fait peur a toujours été là et je le tiens en laisse grâce à toi. Je suis une somme d’émotions, certaines positives, d’autres destructrices. C’est grâce à toi si j’arrive à conserver un solde positif. Quand on se marie, on dit pour le meilleur et pour le pire. Ne me demande pas d’effacer le pire, c’est impossible.

L’évocation de notre union symbolique me fait sourire. Je sais qui nous sommes l’un pour l’autre et combien la vie est tout sauf parfaite. Grand mal y fasse sur mon besoin viscéral de contrôle et de pointillisme.

Les arguments de Chad sont cohérents. Il n’est pas en proie à la folie. C’est aussi ce qui aurait pu rendre son changement d'attitude plus dangereux encore.

- Je te fais une promesse, celle de conserver la couleur de mes prunelles, conclue mon loup. Mais ne me demande pas de détourner le regard quand l’ami d’un ami se fait charcuter pour être vendu comme de la vulgaire viande. Ne me demande pas d’arrêter de chercher le meurtrier de ma mère. Et pour toutes ses taches, ce n’est pas un saint homme qui pourra m’aider à les accomplir, mais bien des gars comme Amaro.

Ses mots m’échappent au-delà de l’engagement qu’il réitère car, de tout ce que nous venons de nous dire, une conclusion douloureuse émerge.

Chad doit déceler mon changement de posture, ce doute qui voile mon regard. Ses mots résonnent en moi et font chanceler ce que je pensais jusqu’alors.

Une certitude, comme un poison, s’invite entre nous deux : s’il ne m’avait pas rencontré, Chad n’aurait pas vécu tout ça.

Sans moi il n’aurait pas subi les tortures d’Alfred ni dû affronter la réalité de ses origines.

Il n’aurait pas rencontré Fiona et elle aurait été en vie. Peut-être se seraient-ils même rencontrés dans un futur plus serein.

Stephan n’aurait pas eu à révéler que sa bichromie lui a causé de sérieux ennuis dans sa jeunesse.

Robin est mort pour me protéger, James est paralysé à vie pour avoir croisé pour chemin et être devenu mon ami.

Je sais de raison qu'il est idiot et contre productif de spéculer sur ce qu'aurait provoqué les décisions que nous avons pas prises. Mais ces questions tourmentent mes pensées.

Je creuse égoïstement la tombe de mes proches en voulant honorer celle dans laquelle mes parents sont enterrés.

L’échange de nos anneaux signifie être ensemble pour le meilleur et pour le pire. Mais comment agir quand je suis celui qui lui a apporté le pire ?

Sans aucun argument rationnel pour la contrer, je sens que la culpabilité pèse durement sur mes épaules. Si forte qu’elle pourrait me faire tomber de notre promontoire.

Par petites touches, nous pouvons détruire des vies.

Pire que tout, je sais être incapable de combler l’abysse de son cœur.

Qui suis-je face à tout cela ? Avec le fardeau qui est le mien, avec les actes affreux et dommageables que j'ai aussi commis ?

Ai-je la force d’accepter ce qu’il a accepté à mon sujet ? Le contraire serait injuste. Est-ce là un dilemme atroce sur la force de notre amour ? Devons-nous comparer notre capacité à se focaliser sur le bon côté de l’être aimé ?

- Je… tu as raison, dis-je. Je te demande pardon.

Je suis incapable d’ajouter autre chose. Trop en dire, ou pas assez.

Ce conflit entre nous n’a pas lieu d’être. Je sais sa fidélité envers moi. La toile de la jalousie n’a servi que d’étincelle pour ce que j’éprouvais à son égard : la peur qu’il perde son âme.
Mais il n’a pas tord. Je n’ai pas le droit de juger de ses actes, même s’ils me déplaisent. Si nous nous appartenons par amour, ce n’en est plus fort que parce que nous sommes libres d’être vrais, sans masque, l’un envers l’autre. Ma peur est justifiée. Pas mon manque de confiance.

Et ma culpabilité ébranle tout le reste.

Je crois ne m’être jamais autant remis en question dans une relation de couple. Sans doute parce que Chad est le premier homme pour lequel je pense intimement que ma vie est à partager avec lui.

Aider l’autre à contrôler sa part de noirceur : voilà la mission d’un amour véritable. Mais ne suis-je pas un des cailloux jetés dans la mare qui a causé tout ce malheur autour de lui ?

Les vibrations sur la toile du destin sont incalculables. Et pourtant, je ne peux pas nier avoir eu un impact, perturbateur, peut être destructeur sur lui.

Il faut que je me focalise sur ce que je souhaite lui raconter à mon tour pour évincer le reste.

- J’ai rencontré la reine rouge, ici, à Beacon Hills, commence-je. Peut-être pour la dernière fois avant un temps indéterminé. Elle m’a présenté à un homme qui sera la figure d’autorité en son absence. Il s’agit du sénateur Franz Monroe.

Après l’implication d’un juge fédéral, dont j’ai appris la mort lorsque j’ai délibérément quitté la ville, un autre homme de pouvoir entre dans l’équation.

J’explique à Chad ce que sa présence a fait remonter dans ma mémoire. Le processus qui l’a affecté a été mise au point par Monroe, spécialiste émérite en neuroscience.

Je lui rappelle les brides de souvenirs que je lui avais déjà confiés, évoquant cette personne qui m’accompagnait dans la salle blanche. C’était elle. Mais ça n’était pas le moment où mon esprit avait été amputé.

- C’est seul que j’ai fait en sorte que la démarche aboutisse, explique-je. Je ne sais pas encore ce qui m’a poussé à précipiter les choses mais je sens que ces réponses sont juste là.

Je ponctue en tapotant ma tempe, mentionnant ma mémoire morcelée.

- J’ai aussi appris autre chose, déclare-je. Elle se fait appeler Marta.

Ma rancœur transparait sans doute dans mes paroles, affligé qu’elle ait changé d’identité en plus d’avoir rendu au néant la compassion que j’aurais pu espérer après tant d’années.

- Je sais, souffle-je, ce n’est pas son prénom.

Mais c’est un détail en comparaison à la femme qu’elle est devenue. Insensible et stratège. Personne n’échappe aux changements qu’induisent les blessures infligées au cours d’une vie.

* * *

Le manoir est toujours accueillant, Chad a réalisé un travail magnifique qui fait oublier un peu le drame dont cette bâtisse a été à la fois témoin et victime. J’ai un léger frisson en repensant à ma présence ici plusieurs années auparavant.

Ruby s’affaire avec Peter dans la cuisine et nous dit de prendre nos aises, comme à chaque fois que nous venons leur rendre visite. Le manoir a toujours logé une grande famille. Et permit de réunir de nombreux amis. Autrefois, il était un point névralgique, la meute étant plus imposante dans l’environnement surnaturel de Beacon Hills.

Il est vrai que le rôle ancestral d’une meute tend à disparaitre. La nouvelle génération évolue avec son époque. D’autres groupes se forment, Chad a rencontré certains de leurs membres. Que ce soit la troupe de paria dont fait partie le petit ami de Matrim ou l’organisation mafieuse d’Amaro.

Mais les jeux de pouvoir restent les mêmes.

- Tiens, Mick, tu tombes très bien, me lance Derek. J’ai une mission pour toi.

Je me doute de quoi il s’agit quand il me tend Ian qui agite les mains dans ma direction. La grimace de Chad dont l’odorat est plus développé que moi me le confirme. Mission changement de couche.

- Un vrai plaisir, ironise-je en souriant malgré tout à mon filleul.

En revenant avec les autres, j'entends Peter annoncer que nous allons nous régaler. Chad esquisse un sourire et m'adresse un clin d'œil complice. Si Ruby a hérité du savoir faire en cuisine de sa grand-mère, ce n'est pas tout à fait le cas de son mari.

Mais nous sommes agréablement surpris lors du diner. Pour un amateur de viande, comme tous ceux autour de la table, il a su rendre le poisson savoureux. Le repas japonais est plutôt réussi.

Peter revient de loin. À ce stade, qu'il s'affaire derrière les fourneaux n'a plus rien d'étonnant. C'est là encore une preuve de combien les autres peuvent nous changer. En bien comme en mal.

Je repousse difficilement la honte coupable qui s'est immiscé dans ma tête depuis ma discussion avec Chad.

Derek me gratifie d’un sourire amical. Je le trouve différent ce soir. Sa rupture avec Stiles avait marqué un nouveau changement dans sa vie alors je suis content de voir qu’il parvient à tourner la page.

Connu pour être le stéréotype du brun ténébreux, il est plus lumineux.

Avec les aléas d’une relation qui débute, Derek s’acclimate à une personne adulte. Ruby plaisante même sur quelques détails que Mafdet lui a rapportés et qu'elle pourrait révéler, s’attirant les grognements de son bêta de tête autant que de son mari qui n’approuve pas de laisser entrer un de ses confrères dans la vie des Hale. Seul Ian échappe au courroux de son père quand il babille en entendant le prénom du compagnon de son cousin.

- ‘Ric, s’amuse-t-il à dire pour montrer qu’il comprend de qui nous parlons.

Après le dessert, Ruby m'interpelle pour me proposer de donner le dernier biberon à Ian. Je la suis dans la cuisine.

- Un remède de grand-mère ? Demande-je en la regardant ajouter quelque chose au contenu du biberon.

- C’est une décoction de plantes rapportées par Mafdet, explique Ruby. J’alterne avec celles que Leoric a conseillées. C’est très efficace.

Je sais que mon filleul souffre parfois de troubles du sommeil. Sa croissance surnaturelle et aléatoire est une grande source d’inquiétude. De ce fait, Ruby, comme nous tous, sommes beaucoup plus protecteur avec lui. Heureusement, son état de santé est bon et ne présente rien d’autre d’anormal.

Je questionne mon amie sur son état psychologique. L’épreuve qu’elle a enduré ne s’effacera jamais et prendra énormément de temps à s’estomper.

Elle m’explique réussir à avoir des nuits plus ou moins complètes, profitant de l’apaisement que lui apportent ses rêves. Je sens qu’elle est distraite à ce sujet mais je n’insiste pas.

La soirée nous a mis du baume au cœur, prouvant que le quotidien peut aussi se résumer à un diner chaleureux avec des amis proches, des rires et des histoires de vie.

Passer du temps avec Ian réveille à chaque fois mon envie de fonder une famille. Mais vivre avec un homme complexifie ce futur rôle de père. Sans parler de la méchanceté gratuite de ceux qui préservent des modes de vie archaïques. Et les difficultés pour atteindre ce rêve sont nombreuses. Malgré tout, Chad et moi partageons ce souhait d’élever, un jour, un enfant.

Je quitte le manoir plus empli de gaieté que d'amertume.

- Bientôt, il ne faudra que quelques minutes pour venir les voir, dis-je à Chad en lui prenant la main.

Notre terrain appartenait au Hale jusqu’à ce que Derek accepte de nous le vendre à bon prix. Un acte conduit par notre amitié. Je sais qu’il est une personne sur qui nous pouvons compter.

Au-delà de ça, Chad et lui sont liés d’une manière que nous ne saisissons pas entièrement.

Les héritages du passé perdurent.

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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyLun 13 Aoû 2018 - 12:05

La colère est force de construction
Chad
ft.
Mick


Mes mots semblent comme filer dans le vent. Mick est resté silencieux mais attentif à ce que je lui disais. C’est la deuxième crise sévère de notre couple. Le sens commun dit que c’est salutaire, preuve d’un réel intérêt de l’un pour l’autre et que cela permet de rebondir et de consolider notre union. Je sais que Mick rêve de stabilité et de cet après. Ce temps qui viendrait une fois sa propre quête réalisée. Jusqu’à présent c’était un point lointain dans son avenir, mais depuis quelques temps il aspire à cette nouvelle vie. Son besoin de comprendre ce qu’il s’est passé avec ses parents est toujours présent, mais il n’est plus le seul moteur de sa vie. La naissance de Ian y est pour beaucoup, sa rencontre avec moi également. Il suffit de le regarder quand Ruby lui confie son fils. Mick se rend compte que le temps file vite et qu’il ne nous attend pas. Vingt-cinq ans déjà, la trentaine se profile, plus si éloignée. Et les anciens qui nous disent que le temps semble accélérer plus on vieillit, plus on se rapproche de la fin…

Le silence est revenu sur ce bout de terrain qui domine la vallée. Si Mick reste immobile son organisme le trahit. Sa respiration qui est devenue saccadée, son cœur bat soit trop profondément, soit superficiellement. Il a été clair de ses sentiments sur le Chad qu’à ses yeux je deviens. Cela m’effraye.

J’aurais pu céder, plier et tout abandonner pour ne pas le perdre. Mais cela serait trahir le Chad qu’il aime, enfin je crois. Je ne pense pas qu’il souhaite imposer à l’homme qu’il aime de se parjurer, d’aller contre sa conscience, pourtant je suis terrifié par les pensées qui le traversent alors que je viens de lui affirmer que je ne redeviendrai pas le paisible étudiant qu’il a rencontré. J’ai l’impression de jouer à quitte ou double, à pile ou face. Les muscles de Mick se détendent soudainement, il va réagir. La pièce vient de tomber au sol. Alors pile ou face ?

- Je… tu as raison. Je te demande pardon.

Je contiens mon soupir de soulagement. J’avais peur d’entendre le pire. Je ne me relèverai pas s’il devait me laisser. Il est mon ancre, maintenant plus que jamais. C’est son regard si particulier que je visualise quand la colère ou la frustration m’envahissent. C’est vers lui que se tournent mes pensées quand je pense à l’avenir. J’ai aimé d’autres personnes avant lui, mais pas de cette manière, pas au point de me noyer en lui.

- J’ai rencontré la reine rouge, ici, à Beacon Hills. Peut-être pour la dernière fois avant un temps indéterminé. Elle m’a présenté à un homme qui sera la figure d’autorité en son absence. Il s’agit du sénateur Franz Monroe.
- Un sénateur…


Bon sang, jusqu’à quel niveau de l’exécutif vont les ramifications de cette organisation ? Pendant que Mick m’explique les bribes de mémoire que cette rencontre a fait remonter, je réfléchis à l’ampleur de tout cela. Un sénateur après un juge fédéral. Un sentiment glacial s’immisce en moi. Jusque-là je voyais la reine rouge ou le baron comme des groupuscules qui s’infiltraient dans l’organisation étatique. Mais… Et si ce n’était pas une invasion de l’extérieure, mais quelque chose qui vient de bien plus haut ? Au cœur même du gouvernement ? Je sais par ma mère qu’une branche du FBI est au courant pour le surnaturel, vu qu’elle faisait partie de cette unité aux méthodes de recrutement très discutables.

Qui es-tu réellement Mick ?

- C’est seul que j’ai fait en sorte que la démarche aboutisse. Je ne sais pas encore ce qui m’a poussé à précipiter les choses mais je sens que ces réponses sont juste là.

… oublier qui tu es ?

- J’ai aussi appris autre chose. Elle se fait appeler Marta. Déclare Mick avec mépris.

Son dépit est palpable. Je l’entoure de mes bras et le serre contre moi. S’il est mon ancre, celui qui garde précieusement les clés de ma raison, je suis aussi celui qui le rassure. Celui contre qui il peut se blottir sans pudeur et baisser sa garde.

Je brise ce moment d’émotion en basculant sur le sujet de notre maison.

***

Le manoir Hale. Je secoue la tête quand Derek s’empresse de coller Ian dans les bras de Mick. Le fils de Peter hume le caca à nez de loup. Le nez de Mick n’est pas aussi sensible, mais il comprend vite la lâcheté de Derek quand sa main palpe la souplesse collante de la couche du garçonnet. J’assiste Mick… de loin. Moralement. Pourtant je ne le lâche pas du regard alors qu’il s’affaire à nettoyer les fesses de Ian.

- T’es doué pour ça, dis-je d’un ton malicieux. Une vocation qu’il ne faudrait pas briser…

J’intercepte à temps une couche malodorante roulée en boule. Je m’empresse d’aller déposer cette bombe puante dans la poubelle extérieure. Mais quoi ! Si Mick est plus à l’aise que moi pour changer un bébé…

Derek n’est plus avec Stiles. La rapidité avec laquelle il s’est trouvé un nouveau compagnon me semble étrange et pas très naturelle. Mon frère de meute ne m’a rien dit, mais je perçois quelque chose. Je ne dis rien, car il semble que je sois le seul à sentir le côté non naturelle de son engouement pour ce Norvégien. Quoi qu’il en soit, pour le moment, Derek semble être en accord avec lui-même. Je me promets tout de même de garder un œil sur cette liaison pour le moins étrange.

La soirée au manoir est paisible, Mick aux anges avec Ian. Je vois son admiration devant les progrès du fils de Ruby, les regards qu’il lance vers moi, son regard qui se fane en pensant aux obstacles que nous devrons franchir pour avoir une famille à nous. J’adhère totalement à son envie d’être père, que nous soyons pères tous les deux. Moi aussi je veux élever un ou plusieurs enfants, leur donner ce que j’ai reçu. Pour Mick, c’est offrir ce dont il a manqué. Seulement, nous ne nous sommes pas encore plongés dans les différentes possibilités qui s’offrent à nous. Adoption ? GPA ? Et il ne faut pas oublier les embûches, le regard des autres qui pèsera sur nos enfants.

***

Cela passe aux informations régionales. À la télévision nous voyons un hangar en flamme derrière un commentateur qui explique à force de qualificatifs l’horreur découverte dans ce lieu. « Trafic d’organes » annonce le titre de ce flash spécial. Mick qui est dans mon dos alors que je suis installé sur le canapé, me serre l’épaule. Je suis indirectement à l’origine de cette découverte macabre de la police.

Une semaine plus tôt…

Mafdet a accepté de nous aider. Pendant que Samael et moi allons mettre la pagaille dans le hangar des bouchers, elle volera la moto de l’un des cow-boys. La moto que Samael va conduire et qu’Aless’ m’a fournie est en tout point identique à cette volée par Maf’. L’Italien me l’a même fourni avec une plaque d’immatriculation identique. Alessandro est crispant d’assurance, mais c’est un professionnel. Il ne laisse rien au hasard. Il est aussi méticuleux dans ses affaires que je le suis avec mes plans d’architecte.

A l’heure prévue, Mafdet a volé la moto. La féline a réussi à sortir l’engin du ranch sans qu’aucun des nombreux chiens qui gardent le ranch n’aboient. Je me souviens qu’ils m’avaient coursé lors de mon repérage et c’était Samael qui avait dégommé le chien qui me poursuivait, attirant les cow-boys à ses trousses.

De mon côté, je suis en planque dans l’un des arbres non loin des hangar du boucher. Je suis là en soutien à Samael au cas où les bouchers lui enverraient un être surnaturel « conditionné » aux trousses. Si tout se passe comme prévu, je n'aurai rien à faire, juste à ne pas me faire repérer. Samael arrive en poussant la moto d’Aless pour la garer sans bruit au plus près du hangar. Il m’interpelle doucement par le biais d’un système de communication dont il nous a équipés.  

- RAS soufflé-je. J’ai compté la présence de cinq types.

Rapidement, je perds de vue Samael pendant qu’il s’infiltre dans le hangar se fiant au plan que je lui avais dessiné des lieux. Des détonations retentissent, les douilles compromettantes se dispersent sur le sol.

- Y a un type dans une cage, me souffle-t-il.
- Tu peux le libérer ?
- Je suis repéré…


Pour avoir moisi dans une de leur cage avec Adriann, je sais ce que ressent le prisonnier. J’aimerais demander à Samael de libérer la future victime des boucher, mais cela ne fait pas partie du plan et cela serait bien trop risqué qu’il s’éternise alors qu’il doit prendre la fuite selon un trajet qu’il a mémorisé.

- Fait diversion, je m’en occupe…

Insensé me dirait Mick. Mais je ne peux pas m’en aller sans rien faire. En quelques bonds, je passe de mon arbre à un lampadaire, puis au toit du hangar. En dessous, ça crie et ça canarde. Je me glisse à l’intérieur par une vitre ouverte.

***

C'est encore l’un des membres de la confrérie d’Anna et Parker. Tellement occupés à poursuivre Samael qu’ils n’ont laissé qu’un type en surveillance. Il ne me voit pas venir, je l'assomme. Il mériterait que je le tue pour ce qu’il ose faire. Mes prunelles resteraient dorés, cependant j’ai promis à Mick de préserver mon âme. Je libère l’otage et nous fuyons discrètement.

- Je dirai à Anna et Parker que je te dois la vie, me dit-il avant que l’on se sépare.

Je ne me fais pas trop d’illusion sur la confrérie.


Retour au présent :

Mick m’a rejoint dans le canapé. Le journaliste explique que l’incendie est d’origine criminelle et qu’il y a plusieurs morts par balle parmi les décombres. La police avance la thèse d’un règlement de compte morbide. Le plan de vue change. Je reconnais le ranch des cow-boys. Il est cerné par les voitures de la police. Les caméras filment en directe l’arrestation de cette famille de chasseurs. Une ambulance est là aussi, un médecin s’occupe de deux personnes qui semblent avoir passé des jours attachées comme de vulgaires animaux.

- Des métamorphes ? Me demande Mick.
- Ça en a tout l’air, ils sont sales, faible, mais ne présentent aucune blessure. J’appelle Melissa McCall pour qau’elle intercepte leur analyse sanguine.

Je me lève du canapé pour prendre mon téléphone qui est en train de charger sur le comptoir de la cuisine. Mick suit le flash spécial qui est revenu sur l’incendie. Le sheriff Stilinski apparaît à l’écran. Je sais d’avance ce qu’il va dire. Le père de Stiles n’avait pas été très heureux de cet appel anonyme envoyé par Samael qui possède tout un système pour brouiller sa voix. Le chasseur avait utilisé un téléphone neuf avec une carte prépayée qu’il s’était empressé de détruire sitôt l’appel passé. Nous avions fait en sorte de laisser des preuves chez les cow-boys pour qu’ils se fassent impliquer et accuser de fournir les bouchers en personnes pour leur trafic d’organe. Avant de fuir du hangar, Samael avait récupéré un dossier que j’avais aperçu lors de mon premier passage chez les bouchers. C’était tout bonnement leur carnet de commande. Stilinski affirma devant la caméra que les bouchers camouflaient leur macabre commerce sous une couverture d’occultisme et de mystère surnaturel. Cacher la vérité en l’exposant, voilà la brillante idée que nous avions eu avec Samael. L’opération est un succès. Les membres les plus violents des deux factions se sont littéralement entre-tués et les autres vont aller croupir à l’ombre pendant longtemps.

Je vois Mick qui hoche la tête. Il prend toute la mesure de mon projet. J’ai tenu ma promesse quant à la couleur de mes yeux et avant que ces deux factions de chasseurs se remettent à pratiquer leurs horreurs, il se passera du temps. Je devrais être satisfait et pourtant ce n’est pas le cas.

L’écran de la télé alterne entre les flammes de moins en moins intenses et le ranch. Gyrophares, ruban jaune, caméra, badauds, notre opération devient un fait divers. Ce n’est pas la vie que j’ai envie de vivre. Justicier est un métier à temps plein et j’aspire à autre chose. N’est pas Bruce Wayne qui veut.

Je repose mon téléphone. Melissa m’assure que les deux victimes du ranch seront bien « réceptionnées ». Elle n’est plus la seule à l’hôpital à pouvoir gérer ce genre de cas. Il y a une louve de la meute de Shepherd qui l’assiste. Ensemble, nous nous entraidons.

La chaîne régionale en fait des tonnes avec ce qui change des meurtres ordinaires. Un expert en je ne sais quoi se fait interviewer sur les filières du trafic d’organes. Je n’écoute que d’une oreille pendant que je prépare dans la cuisine l’un des cocktails préférés de Mick. Je me sers la même chose avec beaucoup de glace pilée. Quand je les pose sur la table du salon, il s’imagine que je veux fêter le succès de mon opération. Je sais qu’il ressasse notre discussion de mise au point de l’autre jour. J’attrape la télécommande et coupe la télévision. Je me saisis de mon verre, Mick du sien.

- A ton succès, commente-il.

Je secoue la tête et repose nos verres sur la table basse. Ce n’est pas ça que je souhaite fêter. Puis je ne veux pas trinquer sur la mort de gens, même si c’étaient les pires des bourreaux.

- Je… Cela ne me réjouit pas, bien que nous ayons sauvé un étudiant dans le hangar et ces deux personnes au ranch…


Mick me regarde étonné. Depuis le début nous nous affrontons sur l’idée de ma croisade. Contrairement à Garnet qui nous en avait chié une pendule quand nous avions eu notre explication à quatre, Adriann, l’autre pénible, Mick et moi sur ce que le professeur et moi tramons, Mick m’avait dit me soutenir. Soutient qui s’était effondré quand Aless’ avait fait partie de l’équation. Je souris en repensant à ça. Mick me regarde toujours, attendant de ma part une explication du pourquoi je ne me réjouis pas que ma méthode ait fonctionné. Je passe du coq à l’âne.

- Tu sais que cela m’a fait chaud au cœur de constater que tu étais jaloux d’Amaro ?

Ce n’est pas gentil de dire ça, mais c’était la preuve que Mick tient vraiment à moi. Et toujours si j’en crois à ses sourcils qui se froncent brusquement. Je me penche vers lui et l’embrasse.

- Tu as toujours la possibilité de lui coller ton poing dans la figure, alors qu’avec Robin, je n’ai plus la possibilité de me défouler.
- Loulou !
Murmure Mick en souriant et levant les yeux au plafond.

Quand il fait ça, je prends mon air de chiot battu. Il ne résiste pas et m’étouffe presque dans un baiser passionné. Mais un Wayne, ça ne perd pas le nord. Quand il en a terminé de me maltraiter les lèvres, il me questionne sur ce que je souhaite fêter en lui préparant sa boisson favorite.

Là je me mets à rougir comme une pivoine. Tout à l’heure cela me semblait évident à dire. Mais maintenant, sous le feu de son regard qui s’impatiente de plus en plus… je bloque.

- Quoi Loulou ? C’est au sujet de la maison ? T’as trouvé de l’or ? Du pétrole ?

Mick énumère toute une liste de trucs et choses diverses qui lui traversent l’esprit. Je retiens au passage quelques idées de cadeau pour son anniversaire ou noël. Je ris sous sa verve subite, lui ordinairement parcimonieux en parole. Je prends nos verres et lui passe le sien.

- Alors ce que je souhaite faire, dis-je en tendant mon verre dans sa direction…

HRP:


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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyDim 9 Sep 2018 - 22:06


Futur
Présent
Passé
Mick
ft.
Chad
Les échantillons qu'il avait envoyés au laboratoire étaient sur le point de revenir.

Ses supérieurs avaient accepté d'investir dans du nouveau matériel en particulier pour la partie analyse. Un nouvel ordinateur, aussi puissant que réduit en taille, permettait de gagner du temps dans le traitement des composés chimiques. C'était révolutionnaire et l'entreprise était la deuxième au monde à se doter de ce modèle.

Lorsqu'on se présenta dans le sas d'entrée, il poussa du bras son dictaphone et son carnet de notes pour dégager le plan de travail et se consacrer entièrement aux résultats qu'on venait de lui apporter.

Ne relevant les yeux de ses expérimentations qu'en fin d'après-midi, il savait qu'il devait rester plusieurs heures encore pour mettre le doigt sur la découverte qui allait bouleverser son étude.

Il sortit s'accorder une pause, respirant à plein poumons l'air extérieur beaucoup moins sain que l'atmosphère traité de son laboratoire.

On lui avait parlé d'un nouveau café qui venait d'ouvrir au coin de la rue à la place de Peet's, un des premiers établissements du nom ouverts en ville.

La devanture et le logo qui représentait une femme avec deux queues de poisson n'attiraient pas spécialement l'attention.

L'ambiance et la décoration intérieures se rapprochaient d'un café italien.

Le jeune homme se serait contenté d'une boisson classique s'il n'avait pas remarqué tous les produits vendus ici.

- Je peux vous aider à choisir, demanda la vendeuse en le voyant perdu.

- Oui, merci, c'est la première fois que je viens ici, dit-il pour justifier son hésitation.

- Quelles saveurs vous préférez ? Questionne-t-elle. Plutôt corsé, doux ? Nous pouvons aussi ajouter du lait d'amande si vous le souhaitez.

- Corsé en grains s'il vous plait, ce sera parfait, trancha-t-il. Merci.

- Quel prénom je mets sur votre commande ? Demanda la jeune femme en lui souriant.

- Jonathan, répondit le scientifique.

*  *  *

Present day

- Sur ce coup-là, je suis d'accord avec Chad, lance James devant son écran. C'était pas très malin.

Je masse mes côtes encore sensibles qui me le rappellent souvent.

- Ça aura au moins permis qu'on ait cette discussion, dis-je. Il m'a promis qu'il savait ce qu'il faisait et qu'il n'y perdrait pas son âme.

- Oui, c'est sûr, continue mon ami. Amaro fait le sale boulot. On se demanderait s'il en a une lui.

Je ne saurais le dire. L'italien est difficile à cerner. Si j'entrevois quelles ficelles peuvent mettre en mouvement un tel homme, je ne connais que peu de choses sur lui. Chad le connait bien davantage.

En revanche, j'ai noté qu'il n'appréciait pas l'humour qui mettait à mal son commerce.

- Comment va le chauffeur qu'il a fait tabasser ? Demande-je.

- Son dossier médical indique que son état s'améliore, répond James après avoir hacké très facilement le serveur de l'hôpital.

La prochaine fois que je veux jouer à tour à Amaro, je n’associerais personne d’autre. Ni de près, ni de loin. De sorte qu’il ne puisse plus, par colère, faire de dommages collatéraux.

Je laisse James sur un défi spécial que lui a lancé Noah pour le compte d’un riche client. Quelqu’un qui n’approuverait aucun retard m’attend près du lac.

Franz  Monroe.

Les mains croisées dans le dos, il fixe l’étendue paisible sur laquelle pataugent quelques canards.

- Bonjour Mickaël, dit-il sans même se retourner.

Je me place à ses côtés attendant qu’il évoque ce pour quoi il a souhaité me voir.

- Marta est une femme redoutable, n’est-ce pas ? Demande-t-il sans préambule.

- Assurément, je n’ai passé que quelques jours hors de Beacon Hills en la compagnie d’elle et ses hommes, rappelle-je. Son autorité ne fait aucun doute.

Dans cette conversation posée avec un homme que je connais à peine, je laisse passer des questions que ni lui ni moi ne savons anodines.

J’éveille ses soupçons, ça ne fait pas de doute.

- Je vois que vous réagissez malgré vous lorsque je l'évoque. Y aurait-il quelque chose que vous ne m'auriez pas dit à son sujet ? Me questionne le sénateur.

Il ne sait pas. Pour elle et moi. La reine l'a bien dressé en chien de garde fidèle, ne révélant rien de plus que ce qu’il doit connaitre pour la servir correctement.

- Rien que vous ignorez, je suppose, mentis-je.

Il garde un instant le silence, jaugeant combien il peut s’en ouvrir à moi.

- La vérité, Mickael, ajoute-t-il d’un ton moins péremptoire, c’est que nous sommes sans nouvelle d’elle.

Son second m’explique alors qu’elle doit entrer en contact avec l’organisation de manière très précise. Mais elle venait de manquer le troisième appel. La procédure qu’elle-même avait mise en place exigeait que des mesures drastiques soient prises si un tel silence devait perdurer.

Nul doute que Monroe est le mieux placé pour mettre ces consignes en application.

- J’espère sincèrement, Mickaël, que si elle parvenait à communiquer avec vous, vous m’en aviseriez immédiatement, déclare-t-il.

- Je doute être la personne vers qui elle se tournerait, conclue-je, en acceptant sa requête.

Lorsque nous nous séparons, je me sens, contre mon grès, happé par le fonctionnement de cette organisation qui n’a eu de cesse de garder un œil sur moi depuis mon adolescence. Je ne veux pas y prendre part.

Et malgré tout, je ne peux m'empêcher d'être inquiet pour cette femme si distante avec moi.

Sur le retour, je passe devant mon ancien immeuble.

Un camion stationné devant dont le déchargement est en cours me laisse penser qu'un nouveau locataire s'y installe. Une jeune femme donne des instructions par la fenêtre de l'appartement en question.

Il y a quelques années, j'emménageais exactement à cet endroit.

Chad et moi avons laissé l'appartement dans un meilleur état qu'il ne l'était à mon arrivée. Je crois deviner à quelques détails que la personne qui me succède vit accompagnée. C'est son petit ami qui finit par remercier le transporteur en prenant le dernier carton.

J'ai l'impression d'assister à un cycle duquel je ne suis plus qu'observateur.

Ça me donne la sensation apaisante que la vie suit son cours indéniablement. Mais c'est aussi effrayant de réaliser à quel point le temps passe vite.

Chad et moi rentrons en même temps.

J’arrive à pieds au moment où il gare la Maserati alors nous montons ensemble dans l’ascenseur, échangeant un baiser langoureux dès que les portes se referment.

Je questionne le réfrigérateur sur les possibilités qu’il offre pour le diner quand mon regard se pose sur le calendrier qui y est accroché avec un aimant en forme de vache normande.

- C'est bientôt la pleine lune, dis-je.

Chad marmonne depuis le salon pour acquiescer.

- Tu comptes aider Amaro comme tu le lui avais proposé ? Questionne-je.

Il n'y a pas d'animosité dans ma voix. Ma question est directe. Chad est capable de se défendre mais je ne cache pas mon inquiétude de le savoir avec une bête féroce qui ne sait pas se maîtriser.

Décidément, il n'y a rien qui puisse adoucir l'italien. Mais si mon fiancé pense être capable de l'aider, il a sûrement raison.

- S'il t'arrive quoi que ce soit, ajoute-je, je ferai des lasagnes avec son cadavre.

Le trait d'humour ne cache pas la force de mes propos. Amaro pourrait rejoindre les poissons du lac et autres faunes aquatiques chaussées de béton.

Je m’apprête à nous servir à boire lorsque les informations régionales parlent avec horreur de Beacon Hills. Je rejoins Chad et me place derrière lui, mes mains sur ses épaules, simplement pour lui signifier ma présence.

Il m'avait parlé de son plan. D'un commun accord, il ne m'en avait pas donné tous les détails. Sinon, je n'aurais pas pu m'empêcher de m'immiscer pour m'assurer qu'il soit en sécurité. Ça faisait partie de la confiance que nous avons consolidée autour de son projet.

La véritable force ce n’est pas de savoir contenir sa noirceur. C’est d’apprendre à danser avec ses propres ombres.

Aujourd’hui, mon fiancé est à mes côtés, sain et sauf, pour observer la retombée médiatique de ces actions. Bien sûr, peu de personnes savent ce que cache réellement le hangar en proie à un violent incendie. Les gros titres du flash spécial diffusé sur plusieurs chaines ne font qu’effleurer la surface d’un monde réel et pourtant secret.

Beaucoup de monde s’affaire sur le lieu de ce trafic criminel.

- Des métamorphes ? Demande-je.

- Ça en a tout l’air, confirme Chad. Ils sont sales, faibles, mais ne présentent aucune blessure. J’appelle Melissa McCall pour qu’elle intercepte leur analyse sanguine.

Lorsqu’il se trouve rassuré de la complicité de Melissa, Chad prépare un cocktail dans les verres que j’avais sortis.

Quelque chose me chagrine à l’idée de célébrer ce que nous venons d’entendre à la télévision. Mais je sais Chad très impliqué.

- A ton succès, dis-je.

- Je… Cela ne me réjouit pas, bien que nous ayons sauvé un étudiant dans le hangar et ces deux personnes au ranch, précise mon loup.

Je fronce les sourcils mais il vient se coller à moi pour faire disparaitre la ride d’étonnement qui barre mon front.

- Tu sais que cela m’a fait chaud au cœur de constater que tu étais jaloux d’Amaro ? Lance-t-il de but en blanc.

Je bouge à peine les lèvres lorsqu’il m’embrasse, surpris du fait qu’il évoque l’italien.

- Tu as toujours la possibilité de lui coller ton poing dans la figure, ajoute-t-il alors qu’avec Robin, je n’ai plus la possibilité de me défouler.

- Loulou ! Murmure-je en levant les yeux au ciel.

C’est là qu’il voulait en venir. Je lui rends son sourire facétieux. Et un baiser endiablé.

- Qu’est-ce qu’on fête alors ? Reprends-je en sirotant mon cocktail favori.

Je le connais par cœur. Je le vois ruminer quelque chose qu’il meurt d’envie de dire.

- Quoi Loulou ? M’impatiente-je. C’est au sujet de la maison ? T’as trouvé de l’or ? Du pétrole ?

- Alors ce que je souhaite faire, commence-t-il avant de marquer une longue pause, amusé de me voir languir.

- Quoi, qu'est-ce que tu manigances ? Demande-je impatient.

Je n’aime pas les questions sans réponse. Pourtant ma vie repose sur cette frustration. Je n’aime pas ne pas connaitre à l’avance et contrôler ce qui m’arrive.

Je n’aime pas les surprises.

*  *  *

In the future

Qu'est ce qui nous définit ? Qu'est ce qui fait vraiment de nous ce que nous sommes ?

Nos parents ? Nos amis ? Nos professeurs ? Ou bien d'illustres inconnus qui bousculent votre vie ?

Je ne dresse pas le schéma de ce qui m'a conduit à être là, ici et maintenant. Ce qui trouble autant mon esprit c'est de réaliser à quel point j'ai aussi bousculé la vie d'autres personnes.

Dans la vitrine où siègent quelques bibelots, je pose les yeux sur le sifflet que Maf avait offert à Chad. Puis j'observe mon propre reflet, et les deux personnes derrière moi.

Chad et James me regardent en silence, jugeant du moment où je m'écroulerais.

Je venais de retirer le médaillon que je portais toujours autour du cou. Pourtant, le poids de ce qu'il représentait me pèse encore.

Mon père était un fou. Ma mère...

La colère m’interdit tout mouvement.

L'écran de notre salon affiche le visage d'un homme longtemps fui.

En cet instant, les cartes sont redistribuées, les pions changent de camp telles les marionnettes désarticulées du maître d'un jeu sinistre.

- Je dois le trouver, déclare-je. Il est mon dernier espoir.

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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyDim 23 Sep 2018 - 16:26

La colère est force de destruction
Chad
ft.
Mick


- Quoi, qu'est-ce que tu manigances ?

Je souris de plus bel. Mick n’aime pas les surprises. Finalement je repose encore une fois mon verre, sur la table, prends le sien et lui fait faire le même trajet. Je m’installe à côté de lui sur le canapé et place mes pieds de manière équilibrée sur le bord de la table du salon. Je pousse doucement la table de façon à ne pas renverser nos verres. La table est faite de deux plaques de verre securit tenues d’un côté par une pierre ajourée et de l’autre une structure métallique. Des roulettes facilitent ma manœuvre.

Le regard de Mick s’écarquille à ce qu’il voit sur le sol. Cela avait échappé à son regard laser qui scrute tout ce qui n’est pas rangé, pas droit, pas à sa place. Pour sa défense, le niveau inférieur de notre table basse est encombré de mes plans de maison et d’un monceau de documents liés à notre future construction. J’ai posé ça là le lendemain de notre balade sur les traces de son père. Il est temps que l’on arrête de prendre notre temps. Il est urgent de vivre, tant que nous sommes en vie.

Mon regard va du sol à la figure de Mick. Il secoue la tête. Je ne sais pas si c’est pour avoir raté cela, alors qu’au final, ce n’était pas si bien cache que ça, ou l’objet  de ce qui s’étale sous ses yeux.

Je n’aime pas attendre non plus ! Un tas de grimaces équivoques traversent mon visage. Pire qu’un gamin devant un sapin de noël chargé de cadeau, je veux savoir, avoir son verdict.

Mick se lève et se penche pour prendre nos verres. Bon signe ? Rhaa !!! Il va parler ou pas ?!

Sur le sol...:




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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyLun 29 Oct 2018 - 22:21

A story of trust
Mick
ft.
Chad
J’écarquille les yeux et secoue la tête pour m’assurer de ne pas être en proie à un mirage.

Toutes les émotions passent sur le visage de Chad.

Je me lève. Puis me rassoie en prenant nos verres. Je crois que la glace restée dans le congélateur depuis notre altercation serait plus efficace pour calmer la chaleur qui commence à m’envahir.

C’est l’effet de surprise qui agit sur moi comme je le redoute toujours. Mon cœur réfléchit, mon esprit ressent. Tout se mélange.

C’est idiot, parce que c’est la suite logique de nos fiançailles. Je devine sans mal pourquoi l’envie se concrétise aujourd’hui. Il est urgent de vivre.

Comment le lui dire ?

Avec franchise.

- Chad, tu sais combien je j'aime, mon cœur crie la réponse évidente à ta question, répond-je. Mais je voudrais un instant de réflexion. Est-ce qu'on peut suspendre ce moment et y revenir.

Les sourcils se froncent d'inquiétude.

- Ne t'angoisse pas, loulou, ajoute-je. Je voudrais juste mûrir cette décision.

Et toute agacerie mérite son dû.

* * *

- Ferme tes yeux mon loulou, dis-je. Promet-moi d’attendre que je te dise de les ouvrir.

Il prête serment en posant ses lèvres sur les miennes avant de râler d’impatience.

Je m’affaire derrière lui en accentuant tous les bruits pour duper son attention. Je sais qu’il tend l’oreille à la recherche d’un indice.

Je laisse plusieurs minutes s’écouler. Sans regarder mon œuvre, pour la découvrir avec lui, je reviens à ses côtés.

- Tu peux regarder, souffle-je.

Les loupiotes se reflètent dans ses yeux comme des étoiles. L'émotion de la surprise le laisse muet.

En contrebas de notre terrain, un mot unique, composé d'une multitude de petites lumières illumine la plaine.

Et le visage de Chad.

O U I

- Bien sûr que je le veux, réponds-je enfin. Même avec la peur de te perdre, l'angoisse que tu vives ma disparition, les difficultés de fonder une famille tout en voulant rendre le monde un peu meilleur. Oui, je veux t'épouser, dire au monde combien j'aime l'homme à qui je serais marié, te rendre fier chaque jour de celui que je cherche à devenir. Je nous veux heureux des défis que nous pouvons relever, des moments de vie intenses, des rires et des peines.

J'ai le souffle court mais ne retiens pas mes mots pour ne pas les oublier.

- Je voulais te dire oui sur le moment mais ça n’aurait pas été si intense, ajoute-je. Je voulais te surprendre à mon tour.

Mon sourire espiègle lui témoigne mon amour autant que ma satisfaction de l’avoir pris dans son propre piège avec cette incroyable surprise.

J’explique à Chad que j’ai mis plusieurs heures à installer les lumières au pied de la falaise. Il m'a fallu tirer un câble électrique depuis le compteur de notre future maison. Mais j’ai pu finir avant la tombée de la nuit. Il n’aurait pas pu attendre davantage.

Nous marchons ensemble sur le terrain de notre future maison. Les travaux ont commencé, en toute logique, par les fondations. Pour ce nid d’aigle, comme on le surnomme parfois, il s’agit de la phase la plus délicate.

Je profite de devoir débrancher toute mon installation et les éclairages de chantier pour envoyer discrètement un signal d'appel à mon complice.

Sur le retour, le mariage se profile doucement dans notre discussion sans vraiment entrer dans les détails. Nous y pensons sans le dire en évoquant nos amis, mais la dernière cérémonie à laquelle nous avons assistée s’est achevée dans l’horreur.

Une histoire ne fait pas l’autre.

Tout comme Ruby et Peter, je l’espère, ensemble on est plus forts.

Quand nous arrivons à l’étage de notre appartement, Chad repère quelque chose. On ne trompe pas les sens d'un loup.

- Une autre surprise, dis-je en réponse à son air interrogateur.

La porte s'ouvre sur la promesse d'une intimité des plus chaleureuses.

Quelques pétales de rose sont parsemés sur le sol. Des bougies diffusent une lumière tamisée et réchauffe l'huile senteur cacao qui donne des envies de massages gourmands.

Je remercie silencieusement Derek de m'avoir rendu service comme nous l'avons planifié pour rendre ça possible en si peu de temps.

J'ai eu le droit à une boutade sur mon romantisme de sa part soulignant que je ressemblais parfois à Peter. Ça lui a valu une tape sur l'épaule pleine de force. Mais mon ami apprécie de nous voir heureux. Je lui ai souhaité de l’être aussi, sachant que sa relation avec Leoric avait été aussi libératrice qu'éphémère.

Notre appartement devient, l'espace d'une soirée, un écrin sensuel pour un moment de plaisir passionné. C'est jusque dans nos corps que nous nous acceptons. Ensemble, nous disons oui à notre union à venir.

* * *

Je laisse Chad plancher dès le matin sur sa dernière invention. Je crois que notre future salle de bain aura été la pièce la plus travaillée dans les détails.

Sa palette graphique lui occupe l’esprit et lui évite sans doute de trop s’inquiéter lors des rendez-vous réguliers que j’ai avec le sénateur Monroe.

- Au fait, loulou, m’interpelle mon fiancé. Mon père nous rend visite ce week-end, ça te dérange si nous lui annonçons la nouvelle ?

- Il faudra bien que ça se sache, réponds-je en lui embrassant le front.

Il est vrai que nous allons devoir le dire à nos proches. Derek a été mis dans la confidence mais nous laissera le plaisir de l’officialiser.

Je ferme doucement la porte derrière moi et descend les marches en petites foulées.

Le ciel est clair mais un vent froid s’engouffre dans les rues.

Après plusieurs minutes, j’emprunte un trajet sans logique pour chasser une impression désagréable. C’est au coin d’une rue que celle-ci se confirme.

Je suis suivi.

Un homme marche à bonne distance de moi mais sans jamais me quitter. La rue est passante, le risque est minimisé.

Je saisis un journal à la volée et m’installe sur un banc à proximité du jardin public.

Celui qui se place finalement à mes côtés ne m’est pas inconnu.

Je reconnais immédiatement le gérant du môtel où Chad et moi sommes allés il y a quelques semaines.

- J’ai connu votre père, lance l’homme sans préambule.

Il capte immédiatement mon attention mais je reste aux aguets. Le piège serait si simple.

- Qu’est-ce qui vous pousse à me dire la vérité aujourd’hui ? M’inquiète-je.

- La situation a changé, répondit-il. Vous n’êtes plus aussi protégé maintenant.

Le doute se lit sur mon visage et je n’ajoute rien et parcoure des yeux les annonces du jour sans les lire. Son insistance me rend suspicieux.

- Il y a des choses que lui et ses compagnons ont laissées lors de leur dernière entrevue, raconte-t-il. Une sacoche en cuir. Je crois qu’elle porte les initiales JW.

Je me remémore ce porte-documents qu’avait mon père. C’était un cadeau que ma mère et moi avions choisi pour l’un de ses anniversaires.

Notre venue, des années auparavant, n’était donc pas anodine. Mon père y est-t-il retourné après ça ?

Je songe au père biologique de Chad. Se pourrait-il que c’est été leur point de rendez-vous ? Les hommes de ce triumvirat sont morts, le dernier m’est inconnu. Un indice sur son identité est peut être contenue dans cette sacoche.

- Vous devez me faire confiance, reprend-il. Mais je ne peux pas prendre le risque qu’on soit vu ensemble, nous devons nous revoir. Je vous apporterais la sacoche.

Sans dire ni quand ni où nous nous retrouverons, l’homme s’éloigne d’un pas rapide. Je reste assis quelques secondes, perplexe quant à cet inconnu qui invoque les fantômes du passé.

* * *

- Vous êtes en retard, déclare Monroe lorsque j’arrive près de lui.

- Je restais à l’écart pour comprendre pourquoi vos effectifs ont doublé, lâche-je.

J’ai remarqué une deuxième voiture garée plus loin. Et les agents sous couverture sont plus nombreux aux abords du lac.

- J’apprécie toujours autant votre sens de l’observation, Mickaël, me complimente-t-il.

- Mais je suppose que ça ne présage rien de bon, enchaine-je.

Je sais que j’entre dans le vif du sujet. Mais il n’est pas un homme à tergiverser.

- En effet, depuis notre dernière entrevue, nous n'avons eu aucune nouvelle de Nora, déclare-t-il.

Je comprends pourquoi il est davantage entouré à présent. Le protocole veut qu’il prenne la plus haute fonction de l’organisation si sa dirigeante venait à ne plus en assumer la charge.

Il a cette manie dérangeante de me regarder droit dans les yeux pour déceler ce que je tais. Je n’ai pas pour habitude de baisser le regard, mais il fait partie de ceux qui impose à quiconque d’être à l’aise ou non.

- Sa disparition est donc avérée, dis-je pour ponctuer le court silence.

- Et nos pistes sont plus que minces, avoue l’ancien docteur.

Chad aurait l'ouïe fine pour me dire si Monroe est de près ou de loin responsable. Mais à bien y réfléchir, comment discerner de mauvaises intentions dans une vie remplie de secrets et de mensonges ? Une fluctuation dans son rythme cardiaque n'aurait rien indiqué d'autre que je ne sache déjà. Cet homme, tout comme la femme de pouvoir qu'il remplace, est doué pour la dissimulation.

- Vous pouvez me faire confiance, j’espère que vous le savez, marque-t-il.

* * *

De retour pour le déjeuner, je raconte à Chad ma rencontre avec le gérant du môtel et la discussion que j’ai eu avec Monroe.

Il finit par se glisser chaleureusement derrière moi lorsque je prends mon téléphone pour lire le message qui vient d'arriver.

L'anonymat de l'expéditeur attise mon inquiétude. J'ai assez donné en lettres mystérieuses et autres énigmes.

Ne lui fais pas confiance.

L'unique phrase disparaît après quelques secondes. Chad est témoin que je n'ai pas rêvé cet avertissement.

N'importe qui aurait cru à un canular, une farce visant à distiller une certaine angoisse. Dans mon cas, je ne crois plus à des coïncidences douteuses.

Ce message possède un destinataire et un but précis.

Si je pars du postulat qu'il est véridique, plusieurs visages défilent devant mes yeux et peuvent être l'objet d'une certaine méfiance. Et ce, rien que durant ces dernières heures.

Nous nageons en eaux troubles tous les jours. Et le monde ne manque pas de requins.

Mon cheminement de pensées me ramène à une personne pour laquelle je m'inquiète instinctivement et dont j’espérais avoir un signe de vie. Tente-t-elle de m’alerter ?

Le souhait de nous unir que Chad et moi avons confirmé récemment fait naitre des images illusoires pour la future cérémonie.

Serait-elle venue ?

Depuis la disparition de mes parents, j'ai imaginé des milliers de fois partager mon avenir avec eux, qu'ils rencontrent la personne avec qui finirais ma vie, les enfants que j'aurais.

J’aurais tant aimé qu'ils assistent à notre mariage.

- Et si le message venait d'elle ? M'inquiète-je. Elle a peut-être des problèmes et ne peux se tourner que vers moi ?

Comment la femme intelligente, forte et manipulatrice que j'ai retrouvée pouvait avoir besoin d’aide ?

Monroe semble prendre toutes les dispositions possibles pour la retrouver même maintenant qu'il a pu prendre sa place. Est-il un véritable allié ?

- Il faut que je la retrouve, Chad, affirme-je avec ferveur. Où qu’elle soit.

* * *

La pièce est sombre pendant quelques courtes minutes. Juste le temps de lui faire espérer être engloutie par le sommeil.

Puis la lumière vive et soudaine, et le son strident qui s'échappe des haut-parleurs viennent lui rappeler qu'elle n'a pas le contrôle sur son environnement.

Elle connaît cette technique de torture pour l'avoir apprise au cours de sa longue carrière.

Et les ecchymoses sur son visage et ses côtes confirment que ces geôliers n'hésitent aucunement à frapper une femme. Ce serait une faiblesse ridicule dans ce jeu dangereux.

Elle aurait pu résister, endurante par nature et poussée par le destin. Mais le produit qui circule dans ses veines lui fait perdre toute idée de rébellion.

Son corps finit par ne plus être une barrière aux agressions qu'elle subit.

Elle se remémore des instants plus difficiles pour contraster avec l'enfermement dont elle fait l'objet depuis plusieurs jours.

L'embuscade au Moyen-Orient, il y a sept ans, avait coûté la vie à un ami cher et des agents de qualité. Elle ne devait sa fuite qu'à leur sacrifice et la force qui lui fait  défaut aujourd'hui.

Son courage s'amincit.

Elle est seule. Sans ressource. Inutile dans son désir de protéger la personne à l'origine de toute cette histoire.

Elle est impuissante et elle déteste ça.

Le goût du sang dans la bouche l’effraie beaucoup moins que l’idée de faillir et lui rappelle l'ironie du surnom qu'elle a pris dans un lointain passé.

Mais à présent, la reine rouge est tombée de son trône.

- Oh Mickaël..., souffle-t-elle quand ses dernières ressources disparaissent.

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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptySam 3 Nov 2018 - 15:23


Le mouvement perpétuel
de la vie


Feat. Mick & Chad

A
ppel plutôt surprenant de la part de Mick. J’ai dû le faire répéter, tant il était fébrile et excité. Quand il eut répété, je compris que Chad l’avait pris de court et fait sa demande en mariage.

- Félicitation.
- Merci, mais je ne lui ai toujours pas répondu. Je veux faire cela bien.
- Tu es encore en vie alors que tu ne lui as pas donné de réponse ! me moqué-je gentiment.
- Tu peux m’aider sur ce coup ?
- Bien évidement, dis-moi ce dont tu as besoin.

***

Leur terrain n’est pas loin du manoir, vu qu’avant il était ma propriété. Je suis passé à la quincaillerie pendant que Mick s’occupe à acheter ce qu’il faut pour sa soirée romantique avec Chad. Le temps nous est compté, mon frère de meute ne va pas attendre longtemps que Mick se décide à lui dire un oui franc. Nous nous sommes partagés les tâches.

Nous nous retrouvons sur le chantier de leur maison. J’ai disposé les lampes sur la falaise, et Mick tire un câble jusqu’au compteur de chantier. Quelques branchements plus tard, nous testons notre œuvre.

- Bon, il devrait être content, dis-je en regardant le magnifique panorama à la nuit tombante.

Mick se tait, tétanisé. Il cherche les défauts, me demande s’il ne faudrait pas décaler l’une des ampoules d’un quart de poil de mollet de fourmi.

- Quand c’est pas droit, c’est artistique ! Chad n’aura pas le temps de voir le moindre défaut. Tu sais que tu es romantique comme Peter ?

Mick grogne et me bourre l’épaule d’un poing ferme. Il se permet de ne pas se retenir, sachant que je peux encaisser. Il me passe les sacs avec ce qu’il a acheté et le double des clés de l’appartement de Chad. Nous convenons d’un horaire pour que je reste en secours, si jamais l’installation devait foirer.

***

Je maudis Mick quand Peter me surprend avec un bouquet de rose et des produits odorant pour le soin du corps lorsque je rentre au manoir. J’ai une bonne heure devant moi, j’en profite pour manger un bout et donner le bain à Ian.

***

J’ai du mal à garder mon sérieux en les écoutants là-haut. Chad est content, Mick aussi, c’est l’essentiel. Le dispositif a fonctionné, je ne m’éternise pas, je fonce à leur appartement. Mick m’a fait un plan de l’appartement avec un bon millier de conseils sur ce que je dois faire. J’ai rangé le papier dans la poche de mon jean. Il y restera et ira se déliter bien plus tard dans la machine à laver. Un peu d’improvisation ne fera pas de mal à mon ami qui veut tout contrôler jusqu’à la respiration des oiseaux.

***

Content de moi, je quitte l’appartement de Chad juste à temps, car j’ai à peine le temps de me glisser dans ma voiture, qu’ils arrivent avec celle de Mick.
























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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyLun 5 Nov 2018 - 21:57

La colère est force de destruction
Chad
ft.
Mick


J’écoute son corps, son cœur. Il ne s’y attendait pas, pas comme ça, pas maintenant. Je suis heureux de mon effet, mais redoute sa réaction.

Mick a une sainte horreur des surprises, même les bonnes...

La faute à ce qu’il a vécu, l’incertitude qu’a été sa vie et aux embuscades qui ont parsemé sa route. Il a besoin de certitudes et pour cela de contrôler son univers. Avec joie, je lui laisse les rênes de notre vie. Je ne suis pas celui qui m’impose à l’autre. Ou, disons que j’use d’autres méthodes, celles qui jouent sur l’authenticité de nos sentiments, celles auxquelles il ne peut pas résister.

- Chad, tu sais combien je t'aime, mon cœur crie la réponse évidente à ta question…
- Mais ?

… Ça pue le mais, une réponse qui ne commence ni ne termine par un mot unique, celui que l’on prononce quand on accepte. C’est foutu, c’est raté, il ne veut pas. Mon regard s’attarde sur l’anneau qui brille à son doigt. Les prémices d’une histoire, un gage d’engagement, une promesse.

- Mais je voudrais un instant de réflexion. Est-ce qu'on peut suspendre ce moment et y revenir ?
- Je…

Mon regard se froisse. On ne réfléchit pas à ce que l’on désir ardemment. Il dit vrai quand il affirme m’aimer. Mais j’ai soudainement peur que tous ce qu’il tait, quand il sort pour ses réunions secrètes ne se mettent entre nous.

- Ne t'angoisse pas, loulou. Je voudrais juste mûrir cette décision.
- Je m’en vais te la faire mûrir ta décision Wayne ! rétorqué-je avec humeur.

Je le rejoins en un pas, le pousse contre le canapé où il s’affale. Sans lui laisser le temps de riposter, je m’assois à califourchon sur ses genoux et lui emprisonne les mains pour lui mettre les bras en crois. Je capture ses lèvres, puis embrasse ses yeux, agace le lobe de ses oreilles et m’ingénie à jouer de tout ce que je sais sur ce qu’il aime pour faire monter son désir. Je me déhanche lascivement sur ses cuisses, la réaction ne tarde pas à venir. Sa fierté se trouve rapidement à l’étroit dans son pantalon. Je pousse l’audace de la caresser du bout des doigts, puis je me redresse et me relève. Mick tente de capturer ma main, il veut poursuivre nos ébats. Je l’esquive et le regarde avec un sourire frondeur.

- Alors ta réponse ?
- …

La glace gardée au frigo rafraîchit son estomac et fait fondre son ardeur. Je n’ai pas l’habitude de ne pas honorer mes flatteries, mais… il n’a cas pas me faire attendre une éternité sa réponse ! Même si à son sourire, je devine qu’elle est positive. Mais tant qu’il ne le dit pas…

Grr !

***

Une après-midi à attendre… une éternité !

Grr !

***

- Ferme tes yeux mon loulou. Promet-moi d’attendre que je te dise de les ouvrir.
- Grr ! OK je promets.

Nous sommes sur le terrain de notre future maison. J’entends Mick s’affairer. J’imagine qu’à mon affiche planquée depuis des semaines sous son nez, il souhaite riposter par quelque chose de grandiose, sinon d’original. Je réfléchis à ce qu’il a pu imaginer. Je lève le museau, essayant de détecter l’odeur d’un pique-nique en amoureux. Je l’imagine bien commander des mets raffinés chez Marc et Pierre, installer une nappe, voire carrément apporter du mobilier qu’il aurait caché dans un buisson. Je garde les yeux fermés, le début d’un sourire collé aux lèvres. Je me projette sur la suite, à ce mariage. Je fronce les sourcils, qui va-t-on inviter ? Qui va-t-on interdire de venir ? Mon père voudra certainement quelque chose de mondain. À cette idée, je visualise papy Ézéquiel se pointer en tenue traditionnelle comme il l’avait fait avec une partie de la tribu pour les obsèques de ma mère. Je pouffe de rire tout seul. Perdu dans mes pensées, je sursaute presque quand Mick revient près de moi.

- Tu peux regarder.

J’ouvre les yeux et mon cœur bat plus fortement. Sa réponse est écrite en lumières. La vue de la falaise est déjà magnifique, mais là… elle prend une dimension cosmique. Certains pourraient me traiter d’arrogant, mais à cet instant présent, j’ai l’impression d’être le roi du monde et cela grâce à Mick, et son amour inconditionnel.

Je laisse éclater ma joie par un cri de victoire. Je perçois un ricanement plus bas, au pied de la falaise. OK, Mick a un complice. Pas difficile de deviner qui c’est, quand un fauteuil roulant ne peut pas se frayer un chemin dans la forêt et que Peter ne se serait certainement pas prêté à ce jeu pour celui qui a allumé une sinistre flambée il y a des siècles de cela.

Je prends Mick dans mes bras et le soulève du sol pour tourner en rond. Je suis heureux. Quand je le repose à terre, Mick me fait la plus belle des déclarations d’amour. Je ne veux pas penser à toutes les embûches, les jaloux  et tous les rabats joie qui se mettront immanquablement sur notre route. Je ne veux que ressentir la plénitude de ce moment, celle d’avoir trouvé la personne avec qui partager ma vie. Un amour réciproque, c’est si précieux.

- Je voulais te dire oui sur le moment mais ça n’aurait pas été si intense. Je voulais te surprendre à mon tour.
- Je comprends. Cela m’a fait râler, mais je te comprends mon loulou. Je…

Je ne poursuis pas, ayant peur de ternir l’instant. J’imagine que Mick aurait aimé être celui qui se déclare le premier, celui qui ait l’initiative d’officialiser notre union. Alors qu’il m’explique le travail que lui a pris cette installation, je comprends que ça lui tenait à cœur et que sa réponse ne pouvait pas se résumer à un simple oui. J’ai pris les devants, car je voyais le temps fuir. Il nous faut vivre et nous aimer maintenant. Je me promets de lui laisser les initiatives pour cette cérémonie qu’il va falloir organiser.

Mick débranche son installation, pendant que j’erre sur le chantier en cours. Mon œil se fait professionnel, je note quelques rectification à faire et une consolidation d’un piller. Le terrain n’est pas facile, car très rocheux. J’ai refait mes calculs dix fois et demandé la vérification de l’un de mes professeurs qui a accepté de se pencher gracieusement sur des heures de calcul, parce que le projet lui a paru fascinant et que j’appartiens au cercle d’étudiants privilégiés, celui des têtes de classe, des possibles futurs architectes de renom. Nous serons bien ici.

Nous rentrons, main dans la main sans nous presser. Nous évoquons la cérémonie, les précautions que nous devrons prendre. Pas question que nous laissons à nouveau William Hale gâcher la fête. Nous n’avons pas de lien direct avec lui, mais Mick et moi appartenons à la meute des Hale. C’est un motif suffisant pour ce cinglé. Je serre fort la main de Mick. La liste des invités privilégiés s’égrènent. Je laisse Mick proposer les personnes que nous connaissons tous les deux, pour qu’il est matière à inviter du monde. Avant son arrivée à Beacon Hills sa vie n’a été qu’une fuite et une quête. Je me doute bien que je ne connais pas tous les gens qu’il a fréquentés et je me passerai volontiers d’un nouveau « Robin », fantôme de son passé.

***

Je sens son odeur dès que nous arrivons au palier de l’appartement. J’hausse un sourcil vers Mick.

- Une autre surprise.
- Hum… Tu te permets bien des surprises pour quelqu’un qui n’aime pas cela, répliqué-je avec malice.

Je ne sais pas ce qui nous attend derrière la porte, mais je ne m’inquiète pas.  Je plonge mon regard dans celui de Mick, puis ouvre la porte. Des pétales de roses parsèment le sol.

- Sérieusement ?!

Frémissement de sourcil de la part de mon compagnon. Il est à l’affût de la moindre de mes réactions. Je me reprends, je ne veux pas qu’il se chagrine, qu’il pense que je suis contrarié ou déçu. L’ambiance est tamisée, une odeur douce se dégage, promesse de caresses. Un seau à champagne nous attend, avec un millésime que j’imagine choisi avec soin. Je me retourne vers Mick et l’attire contre moi.

- Tu es un magicien. Avec ta baguette magique, tu peux nous faire apparaître un repas. J’ai faim et si je ne mange pas, c’est toi que je vais dévorer.

Mick semble se concentrer, fais un geste savant de la main et désigne le coin cuisine. Dans l’ombre, je devine des assiettes posées sur la banque.  L’huile de massage m’a masquée leur odeur. Je le crochète pas son col de chemise pour l’embrasser avant d’aller ouvrir la bouteille.

- À nous, dis-je en lui tendant une flûte.

***

Les amuse-bouche ont calé mon ventre et c’est une autre forme de faim que Mick est en train d’assouvir. À plat ventre sur le lit, je savoure ses mains qui passent et repassent sur ma peau. J’aime quand il s’attarde sur mes reins, ou mieux sur la plante de mes pieds. Je lui abandonne mon corps quand il range la bougie de massage sur la table de nuit et vient m’écraser de son propre corps. Ses doigts se glissent entre les miens, ses  lèvres se perdent sur ma nuque et son bas ventre se frotte sur mes fesses. Nous scellons nos corps, suite évidente des serments prononcés ce jour.

***

Vêtu d’un simple caleçon, je suis concentré sur ma palette graphique et l’aménagement intérieur de notre maison. Il est encore temps de modifier l’emplacement des prises ou des évacuations. Dans quelques semaines, tout sera figé. Mick se réveille à peine. Fait rare, car il est souvent levé avant moi.

- T’aurais-je épuisé cette nuit mon loulou ?

Un grognement me répond. Mick a encore les yeux à moitié fermé et se dirige au radar vers la cuisine.

- Au fait, loulou. Mon père nous rend visite ce week-end, il a une réunion qui l’amène sur la côte Ouest. Ça te dérange si nous lui annonçons la nouvelle ?

Mick se rapproche de moi avec un verre de jus d’orange qu’il pose à côté de ma tablette.

- Il faudra bien que ça se sache, me répond-il en m’embrassant le front. Je l’attire à moi, il chute sur mes cuisses pour un moment de câlins tendres et paisible qui contraste avec une nuit d’intenses étreintes.

Une heure plus tard, la porte se referme sur Mick. J’appelle le restaurant français pour leur réserver une table pour trois. Mon père appréciera le cadre pour une telle nouvelle.

***

J’ai préparé le repas en partie avec les restes de la veille. Nous avons à peine picoré, trop impatients pour une toute autre cuisine. Je suis satisfait de mon travail de la matinée. J’ai bien avancé. Quand Mick rentre, je sais tout de suite que quelque chose ne vas pas. À mon regard soucieux et ma question muette sur mes lèvres, il ne se fait pas prier. Le gérant du motel où nous avions tracé le parcourt du père de Mick est venu le mettre en garde. À cela s’ajoute la disparition de la reine rouge. Pas moyen d’être heureux plus d’une journée dans cette ville ! Je me glisse dans son dos et me colle à lui pour le réconforter. De nouvelles épreuves nous attendent, comme pour nous narguer d’avoir l’audace de penser à nous.

- Ça ne change rien Mick. Je t’épouse et fonde un foyer avec toi. Les emmerdeurs n’ont cas bien se tenir. Nous ne sommes pas seuls. Et que d’où vienne le danger, nous sommes prêts.

Je pense à Peter et Ruby. Ceci est peut-être dommage, mais mon alpha et son mari sont maintenant moins enclins à la clémence et prompte à une riposte sans atermoiement. Derek a aussi changé. Sa rupture avec Stiles, sa liaison avortée avec le Norvégien lui ont donné un autre but, celui de prendre soin de sa meute, de Ian son petit cousin. Puis si la meute ne suffit pas, il y a nos amis. Jordan m’est à jamais lié, même si de l’eau a coulé sous les ponts depuis sa liaison avec ma mère. Le sheriff sera de notre côté. Au campus, il me reste quelques amitiés sincères, ceux à qui j’ai sauvé la vie, leurs amis reconnaissants. Et au cas où cela merde vraiment, il y a celui dont je ne dois pas nommer le nom devant Mick. Car moi aussi j’ai changé. J’ai peut-être stoppé ma vengeance aveugle sur les chasseurs, mais moi non plus je ne tergiverse plus sur ce qui est bien ou mal. Une seule chose compte, ma vie avec Mick, la paix de notre meute et de nos amis. J’abattrais tous ceux qui se mettront en travers de notre chemin. Le téléphone de Mick vibre, je lis le message en même temps que lui.

Ne lui fais pas confiance.

- Ne pas faire confiance à qui ? Le gérant du motel ou Monroe ?
- Et si le message venait d'elle ? Elle a peut-être des problèmes et ne peux se tourner que vers moi ?
- Les ennuis, elle les cherche depuis un moment, réponde-je amère.

Elle avait été jusqu’à faire un simulacre d’enlèvement et avait soumis Mick à un interrogatoire, loin des liens qu’une mère est censée avoir avec son fils. La vie m’a offert deux mères, celle qui m’a adopté et qui ma chéri comme si j’étais de sa chaire et celle qui m’a mis au monde et que je n’ai pu voir que quelques semaines avant qu’elle ne se fasse abattre sous mes yeux d’un carreau d’arbalète destiné à Jordan. Je n’aime pas cette femme, cette reine rouge. Mais je comprends Mick, elle est son unique famille. Aussi froide qu’elle a pu être avec lui, quand il l’a retrouvé après la mystification de son enfance, il a besoin d’elle.

- Il faut que je la retrouve, Chad. Où qu’elle soit.
- On va la trouver. J’ai aussi deux mots à lui dire !

Je vais entrer dans la vie de Mick de manière indiscutable. Cette femme a des comptes à rendre autant à son fils qu’à moi. Et je compte bien agir, là où Mick sera bloqué par ses sentiments pour elle. Elle deviendra une bonne mère, du sais-je user de violence ou d’autre moyen plus pernicieux. Tous les moyens sont bons pour rendre Mick heureux.

- Colle le rouleteux sur ce message fantôme. Ton téléphone a été piraté. Il devrait bien trouver quelque chose.

***

Nous avons besoin de protection. J’ai appelé Chris Argent. Il ne peut rien sur tout ce qui concerne Mick, d’une part parce que je n’ai rien dit de précis quant au danger qui pèse sur mon fiancé, par contre je lui ai reparlé de William Hale. Je lui ai dit notre projet de mariage et les risques que cela comportaient. Il m’a assuré avoir un œil sur ce qui peut se tramer dans la région. Par contre quand je lui ai demandé s’il ne pouvait pas me fournir quelques armes et des systèmes défensifs comme m’avait montré Samael, mon cousin s’est fait catégorique. Il ne veut pas confier ses gadgets à un loup…

Un sombre plan mûrit dans ma cervelle.

***

Mon père est à San Francisco depuis deux jours. Nous avons conversé par téléphone, mais je ne lui ai pas révélé le secret. Il a encore un jour de négociation et ensuite il vient à Beacon Hills. Je suis heureux de le revoir. Car il pourra me parler de mon vrai père, son ami qui lui a sauvé la vie une fois.  





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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptySam 17 Nov 2018 - 18:12


La colère est force de mouvement









Un client souhaite s’ouvrir au NASDAQ. Le dossier m’a été attribué pour cette entreprise de la Silicon Valley. Elle emerge sur un marché ultra pointu et concurrentiel. Seulement les dernières frasques d’Elon Musk, le PDG de Tesla, ont refroidi les investisseurs. Risquer du patrimoine sur de la haute technologie qui sera le standard dans trois ans, ou le flop de demain, oui, mais pas avec un illuminé à la tête d’une entreprise, si novatrice qu’elle soit. Les financiers voient maintenant d’un mauvais œil, ces hommes partis de rien et devenus milliardaires à la tête d’entreprises qui sont des leaders mondiaux.

Un scientifique visionnaire n’a pas la même optique qu’un banquier. Je suis chargé d’estimer la possible instabilité de Bill Murray, président directeur général de Murray Energy, une boîte qui s’est spécialisée dans les batteries à hydrogène. L’aridité du désert Californien se prête bien à la manufacture de ces éléments qui deviennent explosifs à la moindre condensation. Murray annonce une technologie révolutionnaire qui se passerait des métaux rares sur terre comme le lithium. Ses premiers prototypes semblent concluants. Il lui faut des capitaux pour passer à la vitesse supérieure. Brevets à l’appui, si sa technologie s’avère viable et donc rentable, il pourrait bien faire la culbute comme Bill Gate. Mon avion fait son approche au-dessus de San Francisco.

***

Le seul point positif que je trouve à mon déplacement est que je vais passer le week-end avec mon fils. Je n’en ai pas encore les preuves formelles, mais Murray Energy est une start-up qui est plus en train de couler que d’avoir trouvé la technologie du siècle, c’est-à-dire stocker efficacement l’électricité. Sur le papier, c’est bien beau. Il suffit de les coupler à des panneaux solaires et voilà une énergie gratuite et renouvelable, mais quand j’ai demandé à voir les prototypes… La salle anhydre s’est trouvée en confinement pour on ne sait quelle raison obscure et les prototypes ont été prêtés à une firme automobile pour essais. Sourires trop souriant, regards fuyants et un atelier loin de la surcharge de travail, font que j’abrège ma visite.

- Pas de prototype qui fonctionne sous mes yeux, pas de financement.
- Mais !
- Adieu monsieur.

Je quitte San José et remonte sur San Francisco. J’ai appelé quelques contacts histoire de ne pas m’être déplacé pour rien. C’est ainsi que j’avance sur un partenariat qui tardait à se mettre en place. Comme quoi, une franche discussion en vis-à-vis est toujours plus productive qu’une visioconférence. Je termine mes deux jours à Sans Francisco avec un repas mi affaire, mi amical avec un ancien camarade de promo.

***

J’ai refusé le dernier Cognac et le Monte Cristo qui l’accompagnait, prétextant quelques soucis avec mes bêtas bloquants qui m’astreignent à une hygiène de vie surveillée. En vrai, j’ai arrêté les cigares depuis une radio des poumons qui ont montré une tache noire suspecte. Un examen poussé n’a rien donné de tangible, mais Priscilla, ma femme, m’a sorti ses discours d’avocate chaque soir jusqu’à ce que je cède et lui jure sur la tête Emy que je ne retoucherai plus au tabac sous quelque forme que ce soit.

Il y a toujours du vent à San Francisco. La température reste clémente, je décide de rejoindre mon hôtel à pied en passant par le bord de mer.

***

Une silhouette me suit depuis un moment. Ombre parmi les ombres, je me dis que si c’était pour me descendre, ça serait déjà fait. Je pousse l’audace d’entrer dans un jardin, qui a cette heure de la soirée, est désert. J’avise un banc et m’y installe. L’ombre ne tarde pas à m’y rejoindre.

- Je me demandais quand vous alliez vous décider ! Dit l’ombre avec une voix que je connais parfaitement pour l’avoir régulièrement au téléphone.
- D ! Évidemment, pourquoi ne pas m’avoir appelé ?
- Pourquoi faire ? Je vous ai trouvé et je sais que vous être libre maintenant.
- Je ne me ferais jamais à vos façons de faire. Quel est le sujet ?
- Chad ?
- Grave ?
- La gravité est un mystère du corps inventé pour cacher les défauts de l'esprit.

Chad m’avait déjà dit son agacement face à D et ses sempiternelles citations. Je le rejoins sur ce point.

- Navré, mais j’ai étudié la finance, pas la littérature. C’est arrivé quand ? Je dois le voir demain.
- Ce n’est pas encore arrivé.
- Un lien avec Mick ?
- Non. Quoique au final si.
- Me voilà bien avancé.
- Chad aura besoin de vos conseils.
- Quand ?
- Le vent ne l’a pas dit, répond mon interlocuteur. Bonne soirée Stephan.
- De même D.
- Au fait ! Félicitations.
- Pour quoi ?

L’homme s’est déjà évanoui dans la nuit.

***

Beacon Hills dix heures du matin. Je pose ma valise dans la suite de ma chambre d’hôtel, prends le temps de me rafraîchir, puis file rejoindre l’appartement de mon fils.

***

Mick est là pour m’accueillir avec Chad. J’offre une poignée de main chaleureuse à celui qui partage la vie de mon fils et étreint ce dernier.

- Tu me manques, à ta mère aussi.

Je m’écarte et le tiens par les épaules. Je cherche une contrariété sur son visage, rien. Mick m’offre un café, j’accepte. Je scanne l’appartement du regard. Il a été rangé, mais… Voilà, il a été rangé, ce matin j’imagine. Connaissant Mick, c’est étrange, il range au fur et à mesure. Ils ont peut-être reçu du monde.

- Tes plans de maisons sont enfin figés ? Demandé-je.

Autant dire qu’avec cette simple question, j’ai mis Chad en route. J’ai droit à une visite virtuelle de leur home sweet home.

- Nous pourrons faire un tour sur ton terrain. Pas de soucis avec ton prêt ?

J’écoute et observe. Mick n’est pas un grand bavard, mais il semble bien aller. Chad m’informe que nous allons manger au restaurant français.

- Parfait. Vous me raconterez les derniers potins de la ville.

Je remets ma veste alors que nous nous apprêtons à sortir. Par potins, ils savent que je parle des affaires surnaturelles, mais aussi de la quête de Mick. Chad m’avait appelé un soir, un peu inquiet des étranges rendez-vous de son petit ami.




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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyVen 25 Jan 2019 - 19:10

MATCHED
Mick
ft.
Chad
- Serre les poings, gamin, lance le concierge dont le visage est marqué par les années.

L'adolescent semble toujours se contenir face aux autres jeunes du foyer d'accueil. Mais rester stoïque ne l'aide pas à chasser ceux qui s'amusent à le bousculer et le violenter.

Au moins, il ne leur fait pas le plaisir d'afficher les larmes qu'il réprime de toutes ces forces, qu'elles soient de colère face à leur persécution ou de tristesse quand son statut d'orphelin fuse comme une insulte.

Ce mot à lui seul le blesse profondément.

Mais il reste froid, masqué dans un contrôle de soi à chaque instant.

- Ne te cache pas pour un rien, continue celui qui s'improvise coach. Un bon coup dans la mâchoire ça remet les idées en place.

- J'y penserai, marmonne le garçon en remontant vers la salle commune.

Le ciel gronde au dehors, des nuages noirs font la course pour recouvrir la ville. Son humeur est à l'image du temps qu'il fait.

Sur le rebord de la fenêtre, il observe la rue, pensant de plus en plus à la liberté que lui procurerait une vie en dehors de la structure de soutien pour mineurs dans laquelle il a été placé.

Ses yeux rêveurs croisent ceux d'une femme au coin de la rue au moment où elle entre dans un véhicule aux vitres teintées. Un mirage de désespoir. Elle lui ressemblait.

D'instinct, il porte la main au médaillon qu'il porte autour du cou. Unique vestige de sa famille.

Une sonnerie retentit. Le dîner va être servi. Bien que le chef de cuisine tente avec plaisir d'assouvir l'appétit d'adolescents en pleine croissance, ce n'est pas l'engouement pour le repas du soir qui provoque l'agitation dans la pièce d'à côté.

Le garçon s'y précipite avec d'autres camarades et découvre avec effroi les insultes tracées sur les murs avec de la peinture en bombe.

Quelques heures plus tard, il claque la porte du foyer pour ne plus jamais y mettre les pieds.

* * *

- Colle le rouletteux sur ce message fantôme, propose Chad. Ton téléphone a été piraté. Il devrait bien trouver quelque chose.

S’il est vrai que James est très doué dans son domaine, quelque chose me dit que ce message restera indéchiffrable. Mais ça ne me coûte rien.

La réponse de mon ami n’est donc pas une surprise.

- Je ne peux pas tracer le propriétaire de ce téléphone mais je peux essayer de déterminer où il se situe approximativement en remontant les antennes relai par lesquelles le message a transité, explique James.

Je me souviens qu'il m'a déjà dit que les appels ou les messages sont parfois plus difficiles à pirater que des données envoyées via internet. Juste avant de plaisanter sur le fait que l'envoi postal était encore le meilleur moyen de rester anonyme.

En parallèle, mon ami hacker recherche aussi toutes les informations qu’il peut obtenir sur le gérant du motel.

- Tu avais trouvé quelque chose de particulier sur la carte que tu lui as achetée ? Demande-je à Chad.

Je pense soudainement à Matrim dont le pouvoir particulier aurait permis de découvrir ce que cet objet a pu au fil des années. Je souhaite de tout cœur que sa quête le conduise au bonheur qu’il mérite. Un mysticisme fort imprègne cette histoire et la certitude de Mathias à ce sujet nous a grandement rassurés sur l’avenir de notre ami.

Chad continue de fréquenter l’artiste et il semble y avoir un changement de posture au sein de la communauté dont il fait partie.

- D’ailleurs, je t’ai entendu évoquer Chris Argent l’autre jour, tu sais quelles sont ses affaires en ville ? Questionne-je.

* * *

La fin de semaine a été un peu agitée. C’est ce qui justifie notre précipitation à ranger l’appartement quand nous réalisons que le père de Chad arrive dans seulement quelques heures.

Sa présence apporte une autre dynamique à notre quotidien. Nous le voyons peu mais je l’apprécie vraiment et Chad en est ravi.

Nous échangeons une poignée de mains franche et chaleureuse lorsque je l’invite à entrer.

- Tes plans de maison sont enfin figés ? Demande-t-il.

Sa question nous fait sourire de concert car ça a été un travail considérable de nous mettre d’accord sur les dessins faits par Chad et de valider jusqu’au moindre détail.

- Nous pourrons faire un tour sur ton terrain, propose mon beau-père. Pas de soucis avec ton prêt ?

Ne sachant pas s’il a eu le temps de prendre un petit-déjeuner, je propose de servir un café avant que nous ressortions.

Pour l’avoir fait tant de fois, nous connaissons le chemin qui mène à notre terrain par cœur. Il est excentré et protégé dans un espace boisé qui couvre une bonne partie de Beacon Hills mais le passage des engins de chantier créé un sillon qu’il est impossible de louper.

Les travaux connaissent quelques aléas mais ils ont été confiés à des entreprises de qualité.

Nous nous garons à l’écart pour parcourir la parcelle à pieds.

À l’emplacement de notre future maison, mon fiancé se lance dans ses explications passionnées habituelles. Nous traversons les pièces fictives en nous y projetant.

Nous avons les moyens de bâtir ce nid, confortable et moderne. La prouesse architecturale est luxueuse, nous l'avouons sans honte. Mais la vie est trop dure, il ne faut pas borner ses rêves.

Je lis dans les yeux de Stephan toute sa fierté face à l'ambition de Chad.

J'aurais tant aimé que mon père soit là lui aussi.

Le point culminant de la visite se trouve au bord de la falaise. Plus tard, la pièce principale sera suspendue au dessus du vide, donnant à la vue en contrebas un aspect encore plus spectaculaire.

Chad avait prévu d'annoncer à son père notre concrétisation du mariage. Il me cherche du regard et me tend la main.

Je suis avec lui, par le cœur autant que physiquement, lorsqu'il confie à Stephan que notre couple va franchir une nouvelle étape.

- Chad a eu raison, dis-je. La vie est trop courte. C'est faire preuve de sagesse de vouloir profiter de chaque instant.

Stephan incline la tête notant le rapprochement entre Chad et moi.

- Mais je n'ai pas manqué une agacerie avant d'accepter être marié à votre fils, dis-je avec un large sourire.

Il lui raconte alors la journée de sa demande et de mon grand oui qui avait illuminé la plaine autant que son visage.

* * *

L'émotion d'une étreinte paternelle sincère laisse place à une certaine joie lorsqu'il propose de nous inviter au restaurant. Avec notre quotidien mouvementé, ça fait un moment que nous ne sommes pas allé Chez Pierre et Marc, où la gastronomie française ravit toujours nos papilles.

Installés dans un espace où nous pouvons discuter sans craindre d’être entendus, les propriétaires du lieu sont très serviables et de bons conseils pour que notre repas soit le plus agréable possible.

Le père et le fils échangent des banalités.

Les études qui se terminent pour Chad et ses projections professionnelles. Le dernier client en date qui n’a pas su convaincre le trader. Leur famille.

Peut-être irons-nous à Boston prochainement. Comme le lui a dit Stephan ce matin, Chad manque à sa mère et je le conçois totalement. Il ne l'a pas vu depuis la mort de Fiona. J'imagine combien ses sentiments peuvent être confus mais celle qui l'a élevé aura toujours une place particulière dans son cœur.

J'espère seulement que si nous faisons un tel voyage, il sera plus calme que la dernière fois.

Chad évoque ses projets moins ordinaires sous le regard attentif et protecteur de Stephan.

Lorsque celui-ci me demande des nouvelles sur les recherches sur mon père, je saisis l’occasion de solliciter son aide.

- Je voudrais vous montrer quelque chose, commence-je, en sortant mon téléphone.

J'affiche la photo de l'homme du motel, celui qui m'a abordé en pleine rue quelques jours plus tôt.

- Est-ce que vous le connaissez ? Demande-je.

Parfois le hasard nous apporte une aide précieuse. J'ai besoin de savoir si je peux avoir confiance en cet inconnu qui prétend avoir des affaires à me donner ayant appartenues à mon père. Leur valeur sentimental autant que les potentielles réponses qu'elles peuvent apporter les rendent précieuses pour moi.

* * *

Sur le trajet pour raccompagner Stephan à son hôtel,  je reçois un appel de James.

- Mick, j'ai enfin trouvé quelque chose, lance mon ami dont l'excitation est palpable.

J'adresse un signe rapide à Chad que je sais écouter notre conversation.

- Chad et moi passons te voir immédiatement, déclare-je. Nous sommes avec Stephan.

Je n'ai rien à cacher à mon fiancé ni même à son père en qui j'ai confiance.

Un jour, il nous a révélé sa bichromie. C'était un détail important et troublant qui prouvait qu'il n’était pas exclu de toute cette histoire.

L’appartement de James est toujours aussi rangé qu’est le notre. Son handicap le bloque à utiliser que le strict nécessaire et son quotidien est essentiellement lié à l’ordinateur dont il manie les touches avec une dextérité presque captivante. Je sais qu’il n’aime pas affronter le monde extérieur et se confronter à tous les obstacles que sa condition met sur son chemin. Pourtant, je m’en veux régulièrement de ne pas lui faire découvrir davantage la ville.
Après son enlèvement, il s’est rapproché de moi pour gagner en sécurité. Mais ça n’a pas empêché qu’il soit attaqué par l’homme qui avait tué Robin.

- Ça fait des semaines que je cherche une correspondance quelconque entre les voix entendues sur l'enregistrement du laboratoire de ton père et toutes les bases de données auxquelles j'ai accès, commence James.

L'impatience voudrait que je termine son explication en concluant qu'il avait enfin trouvé une piste. Je ne vois rien qui justifierait son excitation et notre présence en fin de soirée.

- Et j'ai trouvé, dit-il sans nous surprendre mais en faisant naître un espoir certain.

À sa demande on se place autour de l'écran de télévision fixé au mur. Il y projette une vidéo tournée dans un amphithéâtre.

- C'est l'université de Stanford, détaille James.

L'enregistrement nous montre un homme, un scientifique, détaillant sa thèse sur de nouvelles prouesses en matière de génétique. Il fait face à des élèves, des confrères et investisseurs.

Je ne le reconnais que lorsqu'il est interpellé par une spectatrice.

Docteur Monroe.

Je tourne la tête vers James. La carrière scientifique de l'homme politique ne nous est pas inconnue. Jusqu'alors, nous n'apprenons rien de nouveau.

Puis le journaliste qui a filmé la présentation rejoint quelques autres collaborateurs pour rencontrer l'équipe avec laquelle le Dr. Monroe travaille étroitement.

Chacun est invité à prendre la parole.

James arrête la vidéo sur un homme en particulier.

Nous écoutons les deux extraits séparément tandis que le logiciel d’analyse scanne les mots prononcés.

« Nous avons les preuves qui confirment la théorie énoncée par le Dr. Monroe tout à l'heure. Ce travail nous occupera pendant plusieurs mois encore. »

« Riggs s'en occupera, il faut qu'il fasse ses preuves. »


Quelques secondes suffisent. La correspondance est formelle.

Les maillons s’assemblent. Une personne connait une personne qui en connait une autre et  ainsi de suite. Monroe connait cet homme, ancien associé, qui était présent lors de l’altercation dans le laboratoire de mon père. Celui-là même qui évoque Riggs, l’homme de main du Baron.

Ce qu'il faut déterminer c'est le degré d’implication de chacun. Et leurs motivations.  

Cette découverte ne fait que confirmer les doutes que j'avais au sujet de Monroe. Le plus difficile sera de ne pas changer de comportement en sa présence. Mais je dois faire en sorte de renforcer mon implication à ses côtés.

* * *

Elle a l’impression que la porte s’est fermé il y a plusieurs heures. Mais ça ne fait en réalité que quelques minutes de répit.

Sa tête est lourde et ses muscles endoloris à force de lutter pour la garder droite.

La femme lutte contre l’épuisement. Sombrer signifierait perdre le peu de contrôle qu’elle a encore. L’ouïe est le sens qu’elle met le plus à profit pour s’attendre au retour de ses geôliers.

Elle ne doit pas se laisser surprendre et les laisser faire quoique ce soit auquel elle ne pourrait assister parce que perdue dans les limbes.

Puis la porte s’ouvre à la volée.

- Nora ! Crie quelqu’un dans un lointain brouillard.

Elle sent que les liens qui lui blessaient les mains sont rompus. L’homme l’aide à se mettre debout, masquant avec difficulté l’urgence dans sa voix.

Elle comprend ce qu’il se passe. Et ne doit être motivée que par une seule chose.

Fuir.

La lumière l’aveugle et les bruits extérieurs l’étourdissent mais elle reprend des forces de minutes en minutes. Le temps a forcé l’endurance de son corps et de son esprit.

Elle relève les quelques instructions que son sauveur donne au conducteur de la Jeep.

- Non, je ne peux pas aller à Beacon Hills, dit-elle. Pas maintenant.

Personne ne conteste.

On peut être une femme et avoir une autorité naturelle intimidante.

Si elle décide d’un plan d’actions, qu’il s’agisse de représailles immédiates ou non, c’est parce qu’elle a réfléchi à toutes les options qui se présentaient.

On peut porter les talons et les cheveux longs et être fine stratège.

Les hommes qui la maintenaient séquestrée surgissent de différentes planques. L’un d’eux s’apprête à lancer une grenade pour entraver leur évasion.

On peut avoir de la poitrine et toucher celle d'un homme d'une seule balle.

L’ennemi s’effondre. L’engin lâché au sol explose et crée la dispersion qui marque leur salut.

L'agent qui avait été désigné pour diriger cette mission de secours à haut risque la connait bien. Mais il est toujours surpris par la force dont elle fait preuve.

Elle pourrait revenir d'entre les morts si elle le décidait.

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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyMer 6 Fév 2019 - 17:48

La colère est force de destruction
Chad
ft.
Mick



Sur le terrain de notre future maison, je deviens disert. J’explique la complexité et le challenge du bâtiment que j’ai imaginé. Il va y avoir des tonnes de bétons pour assurer à la structure sa stabilité. Pourtant, en extérieur l’ensemble paraîtra aérien et peu intrusif sur le panorama. J’ai le culot de penser que j’ai réussi à mélanger l’audace d’une construction contemporaine de rêve et respect du cadre où nous nous trouvons. J’ai montré les plans à Derek avant de poser le permis de construire. Je voulais son accord avant, car ce lieu appartenait à sa famille avant qu’il nous cède cette parcelle. Notre maison est clairement aux antipodes de son manoir, mais il m’a semblé que la ligne épurée de l’ensemble lui a plu. Après, je n’ai qu’une représentation 3D informatique, j’espère que le rendu final sera meilleur.

J’explique à mon père l’état d’avancement des travaux. Celui-ci me questionne avec intelligence et bienveillance. Je suis aussi fier de lui montrer ce que j’ai réussi à faire. Cette maison sera ma carte de visite professionnelle. C’est un pari osé. Soit je passe pour un mégalo auprès de ma profession, soit pour un artiste. Chez les Wilder, on ne s’en tient pas aux demi-mesures, on vise haut, ou on ne vise pas. C’est ce que je lis dans le regard de mon père. Une fois le tour du chantier fait, je nous dirige vers la falaise. Le paysage est grandiose. Je regarde le fond de la vallée puis lève les yeux dans le ciel. Je cherche un rapace qui volerait non loin de nous, un signe. Mais rien à par les rayures blanches des avions qui passent très loin là-haut. Je me demande si je n’ai pas imaginé tout cela, celle connexion hors norme. Je cherche Mick du regard, il me sourit. Il est là, avec moi, pour moi. Je lui tends la main.

- Nous avons quelque chose à t’annoncer, dis-je en serrant la main de Mick et en me tournant vers mon père. J’ai demandé à Mick de m’épouser, il a accepté.
- Chad a eu raison,
précise Mick. La vie est trop courte. C'est faire preuve de sagesse de vouloir profiter de chaque instant.

Pourquoi ai-je l’impression que mon père tique légèrement ? C’est très bref, comme si quelque chose ne collait pas pour lui. Mais quand il me prend dans ses bras pour me dire qu’il est heureux de mon bonheur, je me dis que ce n’était rien, juste mon appréhension qui me joue des tours. Mick raconte la facétie qu’il m’a faite le jour de ma demande. Je ronchonne pour la forme. Pour fêter l’occasion, mon père annonce qu’il nous offre le restaurant. Pur formalisme, car mariage ou pas, il aurait quand même payé. Heureusement que Mick ne se braque pas sur ce genre de détail.

***

Pendant le repas j’explique à mon père que je vais proposer mes services au cabinet d’architectes qui m’avait employé pour mes stages.

- Le temps que notre maison se construise et que j’installe mon propre cabinet. J’espère que notre maison sera mise en avant dans les magazines spécialisés. Cela me ferait une belle pub et attirerait une clientèle aisée.

Notre maison est trop éloignée de la ville pour accueillir un local commercial qui vendrait de la maison individuelle banale. Je vise le haut de gamme, les projets ambitieux. Je réviserai peut-être ma copie plus tard, mais pour le moment j’ai envie de rêver.

Mon père me donne des nouvelles de ma mère et de ses affaires en cours. Elle défend un gars empoisonné par des produits phytosanitaires de la plus grande entreprise mondiale de pesticides. Un challenge, car un succès donnerait de l’espoir à tous ceux qui se sont fait écraser par ce lobby très puissant. Quand nous avons épuisé le sujet, Mick montre une photo sur son portable. C’est le type du motel. Mon père examine longuement l’image avant de répondre négativement.

***

Suite à un appel de James, nous avons laissé mon père rejoindre son hôtel, pour aller chez le rouleteux. L’informaticien ne tient plus en place quand nous arrivons. Il a dû tomber sur une pépite. J’espère que cela va aider Mick et non pas ajouter au mystère qui l’entoure. James nous fait une brillante démonstration qui aurait pu être résumée en une phrase de trente secondes. OK, il a le génie sans bouillir. Bilan de son esbroufe : le Docteur Monroe est de mèche avec le baron. Cela confirme que la mère de Mick n’est plus aux commandes. Mon fiancé encaisse la nouvelle comme un soldat. Il se projette sur ses actions futures. Je ne dis rien, mais envisage le pire. Si Monroe est aux commandes, où est la reine rouge ? Est-elle seulement encore en vie ? L’idée du pire ne semble pas effleurer Mick, je tiens donc ma langue.

***

Nous rejoignons mon père à son hôtel pour le reste de la journée. Il me confie qu’il fera ma pub auprès de ses clients de la côte ouest. J’aimerais y arriver seul, mais je sais que cette profession est rude par sa concurrence. Et malheureusement, ceux qui se font la part du lion ne sont pas forcément les meilleurs en construction, mais les plus doués pour écarter leurs rivaux. J’accepte donc l’aide paternelle. Je dois jouer à armes égales, quitte à me faire traiter de fils à papa. Je suis de ce milieu et je l’assume. Ma vie dorée, je la dois à la réussite de mes parents.

Nous paressons sur la terrasse de l’hôtel longée par une piscine. Mon banquier de père accuse le poids des années. Je lui trouve une petite mine, bien qu’il donne très bien le change. Ce sont ses anciens réflexes qui lui donnent ce paraître, mais mon regard de fils, de loup voit que l’homme peine un peu.

- Tu devrais peut-être lever le pied.
- C’est difficile,
répond-il avec un sourire. Merci de t’inquiéter.
- On s’organisera quelques jours de vacances à Boston.
- Ta mère sera ravie. Et toi Mick, quels sont tes projets professionnels ?


Sujet délicat que nous abordons peu avec mon fiancé. Il vit sur un pécule laissé par ses parents et sa vie jusqu’à présent l’a écarté du système. Je le laisse répondre. Je ne lui mets pas la pression, nous ne sommes pas à la rue et mon métier d’architecte fera bouillir la marmite dans un premier temps.

La chaleur du soleil décline avec la soirée qui s’annonce. L’espace de détente s’est empli de clients, certains se baignent, d’autres paressent sur les transats. Cela apporte une animation feutrée, quand une voix attire mon attention.

- Chrissie, on est là.

Accent espagnol prononcé à trois tables de nous, je tourne la tête pour regarder celle qui vient d’être interpellée. Une jolie brune agite la main vers la table voisine. Une allure sportive, une démarche assurée, elle semble être ce genre de filles qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. Les regards masculins la suivent, je suis le troupeau, attiré par l’animation qu’elle amène dans ce long après-midi qui touche à sa fin. Quand elle arrive à notre hauteur, j’entends mon père s’interrompre au milieu d’une phrase, alors qu’il expliquait un levier bancaire à Mick. Je ne me tourne pas vers lui, mais reste surpris par le regard de cette fille qui frôle le mien une poignée de secondes. Ses pupilles sont bleu océan, ce qui tranche avec sa peau mate et ses cheveux foncés. Il me semble qu’elle marque aussi un temps d’arrêt, c’est imperceptible. Un enfant plonge pas loin de nous et rompt le charme. La jeune femme, qui ne doit guère être plus âgée que Mick ou moi, s’éloigne. Elle embrasse l’homme et la femme clairement d’origines mexicaines qui l’attendaient.

Mon père reprend son explication sur les paiements à court terme. Je croise son regard, lève un sourcil. Il me répond par un bref haussement d’épaules. Intrigué, je jette des regards vers l’autre table, seulement ces convives se lèvent et disparaissent dans les profondeurs du restaurant de l’hôtel.

J’ai une sensation de déjà-vu, pourtant il ne me semble pas connaître cette fille. Ce qui me trouble surtout est le fait que mon père s’est coupé dans ce qu’il disait. A-t-il eu la même impression ?

***

Pendant que Mick s’occupe avec James, je raccompagne mon père à l’aéroport pour le deuxième vol du matin. Il n’aborde pas le sujet de cette fille mystère. S’il ne réagit pas, c’est que ce n’est rien et que je me fais un film. Je ne veux pas l’inquiéter, je ne dis rien non plus. Sur le trajet retour je reçois deux appels. Le premier est Italien, cela me fait soupirer, le deuxième me met en joie. J’ai peut-être trouvé un travail, honnête celui-là.


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MessageSujet: Re: La colère est force de mouvement (Chad& Mick)   La colère est force de mouvement (Chad& Mick) - Page 2 EmptyMar 30 Juil 2019 - 21:26

L’œil du cyclone
Mick
ft.
Chad
Quelques années plus tôt

Après cette nuit-là, j’ai pris la décision de quitter ARGUS. Je ne sais pas avec précision ce qui a pu provoquer mon envie de changer de cap mais il était évident que j’étais lassé d’être exploité de la sorte. Les réponses qu’on me promettait contre mon engagement étaient des mirages. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même de m’être senti incapable de prendre les choses en main et d’avoir accepté cette proposition.

À la réflexion, je saisis quel a été ce moment de prise de conscience. C’est de mon échec qu’est nait cette nouvelle détermination.

On nous avait expliqué ce qu’il se passait à Boston ces derniers temps. Les chasseurs ont réalisé un véritable carnage dans la population surnaturelle de la ville. Nous n’avions pas participé à cet affrontement, toutefois notre mission était d’éviter les fortes représailles. Une bonne partie d’une meute importante avait été décimée. Pour ne pas se laisser dominer, l’alpha n’avait d’autre choix que de recruter de nouveaux bêtas.

Le processus était aléatoire autant que risqué. Ceux qui survivaient à la morsure voyaient leur vie bouleversée à jamais sans qu’ils n’aient eu à le choisir. Ceux qui succombaient douloureusement laissaient derrière eux des proches endeuillés, blessés par une fatalité tout aussi irrémédiable.

Nous avions été déployés sur des quartiers prioritaires, ceux qui apparaissent comme des zones de chasse potentielle.

J’étais posté sur le toit d’un immeuble. Un promontoire qui me permettait de d’observer plusieurs endroits à travers le viseur de mon sniper. Mes deux équipiers veillaient dans les rues aux alentours. Nos tenues nous permettaient de résister à un affrontement direct qui ne s’éternisait pas mais j’étais là également en renfort.

Lorsqu’ils m’ont indiqué avoir repéré des mouvements suspects, j’ai changé de position. Il m’a fallu moins d’une minute pour distinguer la cible, d’abord une ombre fugace puis clairement une silhouette reconnaissable. Un loup-garou dans sa forme la plus agressive.

En élargissant mon champ de vision, j’avais remarqué que deux personnes approchaient de la ruelle. L’intention du prédateur était sans équivoque.

Un rapace se posa soudainement sur le poteau juste en face de moi. Malgré un entrainement intensif dans des conditions plus extrêmes que cette nuit-là, mon attention a été détournée l’espace d’une seconde. Un bref instant suffisant pour que la cible quitte mon viseur.

Les minutes suivantes, j’ai su qu’il était arrivé quelque chose. Les passants furent alertés par un appel au secours et furent suivis peu après par une ambulance.

Dans le reflet de cet immeuble à la façade vitrée si particulière, j’ai repéré un jeune homme et une jeune femme. Lui était blond et malgré sa chemise déchirée, il ne semblait pas souffrir. Elle était inanimée et couverte d’un sang noir.

Je n’avais pas besoin d’être devin pour comprendre qu’au prix d’une autre, une vie venait de basculer.

* * *

Aujourd’hui

Je me réveille avec le sentiment étrange que mon rêve était criant de vérité. Tout comme le sentiment de culpabilité qui persiste bien que j’ai ouvert les yeux.

Le visage de Chad se dessine sur l’oreiller à mes côtés. Endormi, il est plus paisible que lorsque nous nous sommes mis au lit. Je l’embrasse sur le front, songeant à quel point le destin avait bougé ses pions pour nous réunir.

En sortant de la chambre, je laisse la porte entrouverte pour que les odeurs du petit-déjeuner le tirent doucement du sommeil. Essayer de favoriser sa bonne humeur sera le défi des jours à venir.

Cette journée ne commence pourtant pas sous un bon augure. La matinée risque d’être à l’image du temps nuageux qui menace à l’extérieur. Et pour cause, la veille au soir, Chad m’apprenait que Therence avait vandalisé le chantier de notre future maison.

Je sais pertinemment qu’il ne laissera pas ça impuni et qu’il donnera une suite aux agissements de l’adolescent. Et je partage son avis. C’est une bataille qui promet de ne pas être de tout repos lorsque le nom d’Amaro fait irruption dans mes pensées. Garnet est son petit protégé. Mais Chad est son partenaire d’affaires. On n’avait pas besoin d’un autre grain de sable dans ce rouage déjà grinçant à mes yeux.

Pour ma part, je suis profondément froissé par les difficultés qu’engendre cet énième acte de rébellion du blousonneux. Même si les assurances vont certainement prendre en charge tout ou partie des dégâts, lorsqu’il s’agit d’argent, la situation n’est jamais facilitée et le temps s’allonge étrangement.

* * *

Stephen interpelle la serveuse pour qu’elle nous apporte une boisson rafraichissante. Le cadre est idyllique pour celui qui souhaite un repos mérité avec un voyage d’affaires éreintant.

- Tu devrais peut-être lever le pied, conseille Chad.

- C’est difficile, répond le trader avec un sourire. Merci de t’inquiéter.

- On s’organisera quelques jours de vacances à Boston, propose mon fiancé.

- Ta mère sera ravie, répond-il avec sincérité. Et toi Mick, quels sont tes projets professionnels ?

- À vrai dire, j’ai du mal à me projeter dans un schéma classique, avoue-je. J’ai davantage d’expériences que de diplômes. Mettre l’étiquette d’un emploi ordinaire sur mon profil m’est difficile. Par exemple, je ne suis pas certain de me plaire à rejoindre la police.

Chad m’avait proposé d’être consultant en matière de sécurité auprès de sa future clientèle, mais nous n’avions pas défini les contours de ce travail.

Stephen sait que l’argent n’est pas un problème pour nous. Prochainement, je compte aborder le sujet avec Derek. Je suis certain qu’il peut faire fructifier le patrimoine financier hérité de mes parents. Cette tâche incombe actuellement à James mais mon ami et frère de meute s’est lancé dans une carrière prometteuse et je souhaite lui permettre de se développer.

J’écoute attentivement les conseils et les notions que mon beau père m’explique lorsqu’une jeune femme passe devant nous et captive l’attention générale. Il est vrai qu’elle est très jolie mais ce qui m’interpelle le plus c’est la façon dont Chad et Stephen l’observent. C’est différent mais imperceptible.

Nous reprenons presque aussitôt le fil de notre conversation. Par politesse, je ne pose pas de questions sur l’instant d’égarement qu’a provoqué cette inconnue. Chad me fera peut-être part de son ressenti.

J’ai saisi son inquiétude quand il m’avait dit que son père paraissait fatigué. Alors j’espère que ce qui leur a traversé l’esprit aujourd’hui ne causera pas plus de remous que nos vies respectives n’en contiennent déjà.

* * *

Je n’arrive pas en retard par rapport à ce que j’avais prévu. Ma montre indique le rythme cardiaque idéal pour maintenir ma forme physique.

- En partant, j’ai croisé nos nouveaux voisins, raconte-je. Ils faisaient monter des œuvres d’arts dont une statue qui passait tout juste la porte. J’ai senti quelque chose d’étrange chez eux, je crois que Beacon Hills n’a pas fini de nous surprendre.

Les moments de calme ne durent jamais bien longtemps. Depuis que la Bête a été tuée, rien ne sort de l’ordinaire pour une ville comme la notre. En discutant avec Mafdet, j’ai appris l’arrivée d’une nouvelle druide. Au-delà de ça, des êtres surnaturels viennent toujours y trouver refuge.

Je croise les bras et fixe un point dans le vide me remémorant les évènements récents.

- On a trouvé quelque chose d’important à propos de Monroe, déclare-je. C’est sa voix qu’on entend sur l’enregistrement du labo de mon père le jour où il s’est fait agresser. S’il était capable d’un tel avertissement à l’époque, qui sait ce qu’il peut faire dans sa position d’aujourd’hui.

Celle qui n’a le titre symbolique de reine que parce qu’elle est une pièce maitresse dans une partie d’échec de l’ombre a sans doute était la cible de Monroe. Mais est-ce uniquement pour prendre sa place ?

- Je me demande si son ambition ne pourrait pas avoir divergée de celle du Baron après toutes ces années, réfléchis-je. Peut-être joue-t-il son propre jeu. Ils en ont après les recherches de mon père mais est-ce pour les mêmes raisons ?

Cette histoire agite beaucoup trop de monde pour que tous aient les mêmes desseins.

- Je suis inquiet, dis-je clairement. Et surtout impuissant à apporter mon aide s’il arrive quelque chose.

Ces mots m’écorchent mais je ne les tais plus.

J’ai l’impression de n’évoquer que des mauvaises nouvelles ou du moins rien qui ne soit très réjouissant.

- Chad a peut-être trouvé un travail, reprend-je. Dans ce milieu, ils veulent les meilleurs alors il a toutes ses chances.

Je prends une profonde inspiration en observant tout autour de moi. Le soleil traverse les frondaisons qui sont pourtant épaisses. Des tapis de fleurs parsèment l’endroit de manière aléatoire.  Seule la nature règne paisiblement ici.

- C’est devenu si facile de me confier à toi, dis-je doucement. Tu sais comme je n’aime pas montrer mes faiblesses. Je regrette de ne pas l’avoir fait avant

Je m’éloigne un peu et remue mes muscles pour éviter qu’ils ne se refroidissent. La chaleur qui régnait ces derniers jours finit par s’estomper, l’été caniculaire est chassé par le vent en provenance du pacifique. Mais c’est tout de même tôt le matin qu’il est préférable de faire de l’exercice.

Je m'étais échappé rapidement de la ville pour accélérer ma course dans les bois par un sentier que j’ai emprunté de nombreuses fois. Ce matin, j’avais une destination en tête.

J’avais fini par apercevoir le manoir plus loin sur ma gauche et m'étais enfoncé un peu plus sur la propriété des Hale. Chad et moi y sommes les bienvenus. Derek et Peter reconnaissent mon odeur ce qui leur évite de me chasser comme ils le font déjà trop souvent avec des promeneurs égarés, volontairement ou non.

- Je n’ai pas accès au caveau familial des Hale où une stèle a été installée en ton nom, souffle-je. C’est pour ça que je suis venu ici.

Et puis, le souvenir de Ruby me semble plus fort sur le lieu de sa disparition.

Là où nous avions pu lui dire adieu.

* * *

La porte de cette petite chambre de motel se referme derrière elle, la plongeant dans une atmosphère blafarde et hors du temps.

Le voyage a été long et difficile.

Elle a fait plusieurs étapes avant de retourner aux États-Unis. C’était nécessaire et pour le moment, sa stratégie ne souffre d’aucun contretemps.

Dans la salle de bain, Nora observe son reflet dans le miroir. Ses cheveux sont fermement attachés par un ruban rouge, gardant son visage dégagé. Celui-ci lui renvoie le souvenir d’une personne qu’elle ne reverra plus.

Elle a changé ces dernières années.

Le gérant du motel l’avait lui aussi dévisagé et suivi du regard. Elle avait captée l’attention particulière qu’il lui avait accordée. Ici, à proximité de Beacon Hills, elle se sait observée et c’est justement ce sur quoi elle compte.

De part et d’autre de la ville, à quelques kilomètres, plusieurs agents sont en dormance, attentifs et discrets. Mais ils ne se battent pas tous pour le même camp.

Avant de frapper fort, elle avait dû confirmer ses doutes quant à l’identité de celui qui avait orchestré sa disparition.

Les loups, les requins, les serpents. Ses ennemis portent autant de masques de vices et de fourberies. Mais elle est experte dans le monde invisible des jeux de pouvoir.

Pourquoi être revenue dans l’œil du cyclone ? Parce qu’il n’y a pas meilleure cachette pour un arbre qu’au milieu de la forêt.

Ses mots lui renvoyèrent le souvenir de l’homme à l’origine de cette expression. Jonathan venait aussi dans ce motel des années auparavant.

Elle l’avait aimé dès le premier jour mais toutes les histoires d’amour ne sont pas vouées à finir bien.

Le soir de l’explosion, elle avait cru mourir. Puis la douleur de la perte avait endurci son cœur.

Comme tout ce qu’elle avait dû faire après ça.

Elle refrénait ses émotions ce qui ne l’empêchait pas d’agir pour des intérêts qui dépassaient sa propre histoire.

Si la colère est force de mouvement, l’abnégation est une vertu préférable à toutes.

HRP:

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