- Dans les épisodes précédents:
Therence, humain rebelle et aux ambitions mystérieuses, intègre Beaconlard la prestigieuse école de magie. Il y découvre les joies et les déboires de l'apprentissage de la sorcellerie et de la vie en communauté avec des manieurs de baguettes (et enquiquineurs Confirmés!) de tout poils.
Au terme de leur première journée de cours, une attaque survient et les Serpenseurs se retrouvent engloutis sous les fondations de l'école. Guidés par Mick et Chad, ils débouchent dans la Chambre des Secrets où un intense affrontement les attends.
Lui et
ses amis sa classe se tirent sains et saufs des griffes... non, des crocs... des yeux?! enfin, de la menace du terrible Basilic qui occupait les sous-sols de l'école.
L'évènement renforce le désir de l'apprentis sorcier de mettre la main sur le trésort pour lequel il à décidé de franchir les murs de l'école. Mais tandis qu'il récupère de sa folle journée par une nuit bien méritée, Caracole qui se meurt de ne pas être aux côté de son Liam, demande l'aide de Therence qui s'est assoupi pour retrouver la Carte du Maraudeur, mis entre les mains d'Alex, après lui avoir été dérobé par une horripilante sorcière à pattes de velours...
C'est ici que l'histoire continue~
Suites directes de :
[Event] "Crasse" Over - Phase V | Maison Serpenseur - Pause & Repas[Event] "Crasse" Over - Phase I - La répartition.
Je me tourne. Me retourne. Rabat ma cape autour de moi. Msgmblmbl... J'ai l'impression désagréable... d'être observé...
Gné? Retrouver Liam? Qui me parle de Liam?! J'ai rien à faire de ce loupiot de chez les griffonnels!
-La carte...J'ai plus la carte... elle a disparue... Mais moi je sais que c'est Wilder... Grmblbl. Wilder...
Je revis la scène comme si j'y étais, à l’exception d'un ralentis digne d'un Matrix. Je pu les égouts de retour de notre punition, me faufile sauvagement entre Wayne et Wilder, jurerais voir ce dernier glisser une main furtive à ma cape... Mais ma mémoire me joue un tour mémorable. Je la vois cette fois, la boule de poil furtive qui se jette entre nos jambes, agrippe le précieux papier dans sa gueule, et toujours dans ce hors temps onirique, profite que je la regarde distinctement, éberlué, pour me faire son sourire de chat vainqueur et se carapater.
Je rêve!
-C'est Miss Teigne!!!C'est elle! La peste, elle me hérissera jusqu'au bout!
-Je jure... je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises... et que je tordrais le coup à cette peste à fourrure!!! tentè-je d'étrangler l'innocente voix à côté de mon chevet et qui quitte la chambre avant que mon bras ne retombe mollement dans le vide. Sgrmlblmhbl...
* * *
Je bougonne. J'ai mal dormis. Après avoir compris l'implication du démon à coussinets, je crois que j'ai rêvé que je me faisais bouffer par le Basilic avant d'être vomis comme un bout de viande indigeste sous les regards aussi ahuris qu'hilarent du couple d'amoureux et du reste de la bande...
Je les détestes.
Mais la réalité de la veille est toujours bien présente, jusque dans mes muscles endoloris. Lorsque je croise Chad et Mick dans le couloir des chambres, je les dévisage de loin avec défiance avant de me détourner et reprendre ma route. Un jour, je jure que je connaitrais le fin mot de l'histoire! Je comprendrais qui est véritablement Wayne, pourquoi est-ce que ce type est relié au plus sombre sorcier de l'histoire de Beaconlard, pourquoi est-ce qu'il parle le fourchelang et comment il peut être si doué à formuler un sort noir. J'ai toujours su que ce vairon était louche! Mais personne ne me crois jamais. C'est bien pour ça que je ne m'attarde pas beaucoup dans mon dortoir, en compagnie de la maisonnée. J'attends toujours avec contrariété celui qui me reprochera mon geste fatal en stupéfiant Chad plutôt que la menace.
Je m'installe sans mots auprès du sorcier en kilt pour déjeuner et c'est de lui-même qu'Arès nous rejoint. Il a la tête de quelqu'un qui ne peut plus se regarder dans un miroir. Je n'ai pas envie de faire la conversation, mais peut-être parce qu'il a l'air plus mal en point que moi pour me sentir menacé, j’interpelle le serpenseur en retrouvant un semblant de sourire intéressé. "Un tigre?" Je l'ai rapidement aperçu hier, bondir sur le serpent géant, tout fumant de noir. C'est plus classe qu'un génie dont il suffiraitde frotter le crâne avec une montre à gousset, mais moins utile de l'avis d'un humain. Enfin bon. Je laisse Coleman à ses cauchemars pour me perdre dans quelques rêveries gâchées par les remembrances d'un serpent mangeur de blouson de cuir.
* * *
Rencart général au pied du Choixton. Quand on nous avait dit que la journée serait libre la veille, je ne pensais pas que ce serait pour se retrouver ici. Je n'aurais pas dis non à une matiné au calme, et au delà de ce petit caprice, j'ai d'autres sérieuses priorités à l'esprit. Comme retrouver une carte... Mais découvrir nos adversaires rougeoyants au complet et entiers, je ne peux que difficilement cacher mon soulagement.
Pendant que l'on m'apprend que Wayne n'est pas la cause principale de tous les malheurs de cette école en dépit de nos mésaventures de la veille, que ça nous assure que le domaine est en sureté et que ça nous confine entre ces murs dans des airs de prison déguisé, je zieute du côté de la Teigne et de son maitre, cette foutue carte en tête.Un chien enterrerait sa trouvaille. Mais un chat... je laisse ma nuque retomber en arrière de désespoir. J'ai éradiquer des rats quasi mutants, échappé à des araignées géantes, j'ai survécu au Basilic! Mais l'idée de devoir trouver un moyen de gruger Rusard pour lui dérober ce que sa fidèle féline aurait très bien pu lui apporter en offrande... ça me décourage d'avance.
De grands discours, des étincelles qui m'émerveilles plus que je ne l'admet et nous sommes enfin libérés. Chacun quitte la clairière au Choixton, les profs consciencieux en tête, mais je traine volontairement en suivant du regard la bande du Hale chahutant et trainant à l'entrée du sentier. Je ramasse un petit cailloux que j'envoie dans le dos d'Alex.
Épaulé contre un arbre assez épais pour me cacher, je me dévoile ce qu'il faut aux yeux du druide et d'un signe de tête, je lui demande s'il veut me rejoindre faire un tour avec moi. J'ai pas plus envie de rester chez les serpenseurs que croiser et supporter des griffonnels maintenant. Certainement pas sa bande de potes et l'autre prétentieux qu'on dit avoir un Bichon pour patronus. Ah! Et ça joue les fier avec ça.
* * *
-La nuit a été éprouvante. Me justifiè-je quand celui-ci se promène enfin à mes côtés, à l’abri du regard et des oreilles des autres.
J'avais pas envie de me coltiner ta bande. Je suis pas mécontent que les cours aient sautés. Cela dit, ça vous épargne une raclée inévitable au Quiditch.Parce que c'est une évidence que Serpenseur l'aurait emporté sur Griffonnel! Puisque je suis là...
"Griffonnel est tombé" avait clamé l'ectoplasme. Qu'est-ce qu'il c'est passé? Je lui parle des fantômes et de la geignarde avant de le laisser m'expliquer. Alors la maison des rouges a été prise d'assaut par les détraqueurs, les obligeants à fuir dans la forêt et à se confronter à des arachnides, des centaures et un saule cogneur? Je ne peux pas m'empêcher de me moquer.
-Tss... Des araignées de ce genre, je me suis battus contre pendant ma punition dans la forêt interdite, et c'est pas sur des demi-canassons ni des arbres vindicatifs que j'ai forgé ma baguette : j'ai survécu au Basilic!LE monstre par excellence de cette école! Ça inspire le respect, hein? Je lui évoque comment nous sommes tombés dans les sanitaires, atterris dans des galeries labyrinthiques, floué par Wayne qui parle le fourchelang – mais moi, je l'avais bien vu venir! - et échoués dans la chambre des secrets pour tomber aux crocs du monstre reptilien. J'explique le revirement de Mick, les sorts inutiles, passe très rapidement sur le Phoenix de Wilder qui a rendu le serpent aveugle - pas la peine d'en faire un plat! - et mon intervention contre le couple – est-ce que j'ai déjà mentionné que j'avais compris que Wayne était louche?! - en dénigrant le quasi-sucide de cet amouraché de Chad qui aurait pu tous nous condamner, puis la tentative meurtrière du fourchelang...
-J'aurais pu y rester. Si Wayne avait pas invoqué un Feudeymon... Ce mec est pas net. Il est carrément flippant. Mais je suis toujours là. On est tous toujours là... Mais qu'on ne félicite surtout pas les retournements de vestes de dernière minutes de ce sale vairons!
-Heureusement, je manque pas de force et une sacré endurance!Je ponctue mon enthousiasme d'un mouvement brusque qui me fait me crisper. Il se peut que j'ai quand même bien morflé...
Mon rire se meurt dans un soupir. Cormier est un type avec qui je me sens à l'aise. Il n'est pas comme les autres, ni assez arrogant pour me projeter en rival, ni assez droit pour incriminer mes c*nneries, ni assez effacé pour complexer ou me déprécier dans l'ombre. C'est juste un effronté, comme moi, assez entier pour m'estimer sans avoir à me juger, ni juger qui que ce soit en fait. C'est ce qui le rend neutre, l'ami de tous sans distinction de camps ou de personnalité, ni passer pour un affamé affectif comme je les méprise sans honte.
Mon intérêt d’autrui, je le fais valoir par la moquerie ou la provocation. Mais Alex est peut-être le seul ici que je puisse considérer en étant simplement un complice. Et parfois, même un Therence à besoin pendant un temps de se reposer sur une relation sereine.
-Alors? Brian s'est décoincé ou c'est toi qui lui a retirer son balais de l'arrière-train? J'ai vu comment le marin le regarde, comment ils sont partis en faux bons copains après la dératisation. Il joue avec moi, mais il joue avec lui aussi... Mais est-ce que Cormier à connaissance de l’intérêt qu'il peut susciter? Est-ce qu'il a pris conscience des sentiments beaucoup trop purs de son camarade? O'Conner n'est pas un coureur dans mon genre. Les timides comme lui sont bien trop sensibles pour ne pas s'attacher avec sincérité.
-Qu'est-ce que tu lui trouves sérieusement? mis-je un coup de pied négligent dans une branche.
Ce mec est un castrateur avec une paire entre les jambes. Le genre de mec à devenir préfet pour faire respecter les lois, mais à les enfreindre pour se faire accepter en contrepartie... Ce mec ne mériterait même pas mon intérêt si j'étais Alex. Je le reluque, espérant saisir dans ses mimiques plus que ses mots ce qui l'attire chez lui, puis je me retourne complétement d'un pas nonchalant, une lueur maligne dans les yeux et un sourire assuré.
-Je suis tellement plus intéressant que lui. Qu'il ose dire le contraire. J'approche, lentement, jusqu'à qu'il soit acculer, puis je le dévisage, et tire une main de ma poche pour jouer avec le col de sa cape en caressant malencontreusement sa mâchoire d'une phalange, et glisser mes doigts jusqu'à son blason que je fais rouler entre mes doigts avant de le regarder à nouveaux dans les yeux.
-Et t'es tellement plus intéressant que ce type... Je ne suis pas comme Brian. Les sentiments c'est vraiment pas mon trucs. Pour autant...
Je referme mes doigts sur le tissue de sa robe, et j'incline la tête pour joindre mes lèvres à celles du griffonnel. Deux paires de lèvres qui s'attrapent mutuellement, doucement, puis un bout de langue qui lèche l'ouverture et qui s'introduit pour rencontrer sa consœur, et bientôt une bouche plus gourmande qui se referme autour de la sienne.
... Pour autant, est-ce que mon affectivité quelle qu'elle soit n'est pas moins sincère? Je ne rallie pas les foules comme Derek, je ne suis pas assez sympathique comme Arès ou les membres de la bande du louvart, ni un amoureux dans le genre des deux maudits amants serpenseurs ou des loupiots. Ça ne m'empêche pas d'apprécier vraiment les gens, parfois.
L'amitié peut avoir tant de formes, tant de frontières différentes... Je lui retire mes lèvres et entrouvre les yeux, satisfait par cet échange, mais en éternel maitre de ce genre de jeu qui ne veut pas trop donner pour être sur de recevoir en retour. Un affameur. Mes yeux reviennent se perdre sur le blason sur son torse que je détaille dans un silence méditatif. Du pouce, je caresse le majestueux fauve d'or, rayonnant de rouge...
-Alex... ça te dirais une chasse au trésor?