Xander Cormier

Parents : Gabriel Cormier et Janet Schmidt
Fratrie & famille : Michael Cormier, frère
Jeanne Cormier, épouse (décédée)
Cecile Cormier (fille), 14 ans
Jonathan Cormier (fils), 13 ans
Jacques Cormier (fils), 11 ans
Guillaume Cormier (fils), 11 ans
Evard Cormier (fils), 9 ans
Jeremie Rapier (fils illégitime), 6 ans
Amis - ennemis : Charlie Crowley, aide de ferme
Employés / Employeur : Troque, marchande et travaille pour les gens du village qui recquièrent ses services variés. Sur sa terre, il a l’aide de ses enfants et de Crowley
Amours : Jeanne Cormier (décédée), Mary Rapier, Tobias Rapier. Conquêtes anonymes.
Autres : N/A

Moyen de transport : Charrette, attelée ou non à son cheval.
Type d'habitation : Modeste masure
Animaux utiles : Cheval et volaille
Niveau de vie : Indépendant

Issu de la Nation Métisse, elle-même à peine sortie du berceau, Alexander Cormier naquit, à la fin de l’été, parmi les charrettes effilées de son peuple. Ses parents suivaient leur clan dans la chasse au bison, mais aussi sur les routes des trains commerciaux que leurs bruyantes voitures dessinaient. Les premiers colons anglais de la rivière rouge emmenèrent avec eux des tensions, qui avaient dégénérés en conflits quelques années avant la naissance d’Alexander. Alors que son frère et lui-même approchaient de l’âge adulte, Gabriel décida de quitter leur groupe et de partir avec sa famille, malgré les dangers qui risquaient d’en résulter. Il en avait marre de la pression des colons sur leurs ressource et leur mode de vie, et voulait entamer une migration vers des terres qu’il espérait plus clémentes, et moins colonisées. Quelques charrettes suivirent la sienne, dans un grincement sourd, et parmi celles-ci se trouvait Jeanne. Quelques temps plus tard, Xander et Jeanne s’unirent, ajoutant leur charrette au raffut de Gabriel, et il ne leur tarda pas de mettre au monde une fille qu’ils nommèrent Cecile, comme la grand-mère de Jeanne. Un an plus tard naissait leur premier fils, Jonathan.

Depuis l’enfance, les plus âgés du groupe voyaient chez Alexander une affinité avec le monde des esprits, et si tout le monde savait reconnaître et use à bon escient des plantes et des racines des Grandes Prairies, on enseigna également au jeune métis un savoir tout aussi ancestral, mais également secret. Un savoir venu de deux continents, et recoupé ensemble, comme leur culture entière l’était. Doté de deux esprits, comme le disait à demi-mot la vieille Manda sous les regards réprobateurs de la jeunesse dont la ferveur était davantage chrétienne, Alex fut donc initié aux rites chamaniques et aux mystères druidiques. Si l’on ne savait pas par quel pouvoir la lune poussait certaines gens à se transformer, il était désormais de sa responsabilité de veiller sur ces êtres autant que sur leur entourage. À ce titre, il était également le guérisseur de la caravane.

Arrivé au pied des Rocheuses avec sa suite, Gabriel n’eut d’autre choix que de constater que les colons s’y étaient rendus. Guillaume et Jacques, les jumeaux, venaient de vivre leur cérémonie des premiers pas – la mère d’Alexander tenait à cette tradition familiale – et ce fut Jeanne qui suggéra à son conjoint de traverser les montagnes ensemble pour voir ce qui y attirait les colons. Peut-être pourraient-il eux aussi s’installer paisiblement. La traversée fut ardue en raison de la neige, mais également de ce type de terrain sur lequel les charrettes n’avaient pas l’habitude de voyager.

La caravane était largement réduite, entre ceux qui avaient rebroussé chemin et ceux qui avaient péri. Cette fois, ce fut au tour de Xander de détacher sa charrette du lot. Alors que Gabriel, Michael et les quelques autres remontaient vers le nord, Jeanne et Alex visèrent plutôt le sud-ouest, et ils mirent pied à Beacon Hills avec leur cinquième enfant, Evard, toujours au sein, et Jeanne de nouveau enceinte.  C’était en 1841.

L’ingénuité du couple et leur sens des affaires ne tarda pas à leur créer une petite réputation, et l’on se mit rapidement à venir les voir pour toutes sortes de services ou de traitements. Cette aide devint pour le jeune père une nécessité lorsque Jeanne mis au monde leur deuxième fille, et toutes deux périrent dans la journée, malgré les meilleurs soins du guérisseur.

Alexander conserva son cheval, sa charrette, ainsi que le coffre de bois où étaient rangés ses biens les plus précieux (minuscules mocassins, ceintures fléchées, violon, articles de vêtements perlés à la main, etc), mais pour ce faire il dut entreprendre de certains changements.  Sans le support de Jeanne, et seul pour nourrir la bouche de ses cinq enfants, les services qu’il prodiguait au village se multiplièrent, passant de simple apothicaire à ce qui se rapprochait le plus d’un médecin, mais également barbier en prévision de la messe, et boucher pour les moins dégourdis. Il s’est également lancé dans le brassage de bière et la distillation et au frelatage d’eau-de-vie.

À sa surprise, le métis s’est également retrouvé avec une clientèle aux besoins plus particuliers, qu’il aide sur une base mensuelle. Bien que sa marmaille soit en âge de l’aider sur la ferme, Alexander a engagé un aide de ferme qu’il héberge. Cela lui permet d’entretenir un poulailler en plus de son immense jardin de légumes et d’herbes indigènes autant qu’exotiques, dont les diverses propriétés semblent être un secret familial. Si toutes les rumeurs ne sont bonnes ni fondées, il est toutefois vrai qu’il a au village une progéniture illégitime.

L’homme peut converser en anglais et en mitchif sans problème. Il peut également converser dans un cri et un ojibwé approximatifs et il baragouine un peu de français. L’éleveur de chevaux Hale tente de lui inculquer les bases de la langue Kawaiisu.