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Sujet: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:14
L'avenir ou le passé ?
Je rentre chez moi. De la façon qu'on rentre après une journée difficile. Je referme la porte sur un appartement vide. Dès demain je me charge de faire ce qu'il faut pour que le lieu me semble plus accueillant. Les plans de Chad et toutes ses idées sont encore sur mon ordinateur. Je retire mes armes et mes équipements et prend le temps de les nettoyer. Puis je les range avec soin dans la mallette sous le lit. Je sens mes muscles tirés. Je passe à la salle de bain et savoure une douche chaude. J'entends les voisins hausser la voix de l'autre côté du mur. Puis je me pose sur mon lit, tentant de faire le tri de tout ce qu’il y avait dans ma tête. Le sommeil finit par m’atteindre.
Et je me réveille à l’aube, bien décidé à être actif toute la journée.
Je croque une pomme dans la corbeille de fruits. Ouvre grand les fenêtres pour laisser entrer l’air neuf. Je commence mes exercices physiques dans la fraicheur matinale. Je force sur mes muscles, accélère le rythme et augmente la difficulté. Je me sens fort. Maître de mon corps. Puis je ralentis mon métabolisme en m’asseyant en tailleur. Mon corps se détend, s’apaise. Je suis serein. Maître de mon esprit. Puis j’ouvre les yeux et d’un bond me relève.
J’ai un programme à tenir aujourd’hui. J’allume mon ordinateur et parcoure le dossier de Chad. La liste du matériel est précise. Les étapes aussi. Il avait vraiment tout prévu. Peindre d’abord ce mur, le laisser sécher, faire celui d’en face, poser telle étagère, placer un meuble ici. Je n’avais pas utilisé tout l’argent transféré par James pour l’achat de la Camaro. Le reste allait partir dans tous ces travaux. Mais l’appartement en a vraiment besoin. Et moi aussi. Penser à Chad sans y penser. Compliqué.
Première étape. Acheter tout ce dont j’ai besoin.
Je me retrouve donc à parcourir le centre commercial, achetant peinture et matériels dans les magasins de bricolage ainsi que des meubles et de l’équipement high-tech dans une enseigne spécialisée. Je demande à me faire livrer l’après-midi. Je commence tôt et en m’y prenant bien je pourrais avoir bien avancé dans la journée.
Lorsque je rentre, deux heures plus tard, le voisin est sur le palier. Il a l’air contrarié et je me souviens de la dispute de la veille. Il m’interpelle.
- Tu fais des travaux ?
Je ne m’offusque pas qu’il me tutoie alors qu’on ne se connait pas.
- Un peu d’aménagement, oui.
- Si tu as besoin d’aide, je ne travaille plus.
Je refuse poliment précisant que ça n’allait pas prendre beaucoup de temps. Il semble déçu et rentre chez lui lorsque je referme la porte. Elle grince pour l’une des dernières fois. Elle aussi je vais la changer. Je pose trois grands sacs au milieu de la pièce principale. Je sais déjà par où commencer. Je retire mon sweat pour ne pas le tâcher et surtout parce que monter les escaliers les bras chargés m’a réchauffé.
Je sais par où commencer. Je lance une playlist en boucle. Aller Mick, au boulot !
# # #
Dernier coup de pinceau. J’ai commencé par monter les meubles dans un coin. Puis finis par préparer tous les murs.
Ça sent la peinture. Mais surtout le neuf. J’ai besoin de m’aérer.
Une fois dans la rue, je grimpe quatre à quatre les marches qui montent sur les hauteurs de la ville. Le bois m’enveloppe rapidement. Les odeurs et couleurs sont différentes de celles dans lesquelles j’ai baigné toute la journée. Le cadre est plaisant. Je reprends le même chemin que la première fois que j’ai découvert la forêt de Beacon Hills. Et je tombe sur le manoir sombre qui m’avait interpellé. Une brindille craque lorsque je m’approche. Mais le bruit vient de derrière moi. Une panthère noire, assise paisiblement, me regarde droit dans les yeux. Je comprends qu’encore une fois je découvrirais ce qui se cache ici un autre jour. Le félin me demande silencieusement de la suivre. Je me doutais qu’on aller se revoir rapidement. Qu’as-tu à m’apprendre Mafdet ?
Mafdet Mahes
Meute & Clan : Hale's pack Âge du personnage : 50 siècles / 34 ans
Brumes du futur : Druide methamophe Meute & Clan : Turner's familly Âge du personnage : 50 siècles / 43 ans
Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:14
The reason
J’étais sortie du hagard 23 assez frustrée sur la teneur des renseignements que j’avais réussi à glaner. Le contact des chasseurs m’avait certes montré leurs activités… leurs crimes. Mais absolument pas leurs intentions ou leurs motivations. Le schéma d’ensemble m’échappait. Insaisissable dessein qui suivait une route semée de sang, de mort et de désolation. A l’instar du patriarche Argent, cette branche de chasseurs ne s’embarrassait pas avec les subtilités de leur code de conduite.
"Nous chassons ceux qui nous chassent."
Leurs méthodes étaient à l’image de leurs âmes. Froides, insensibles et mauvaises. Chad Wilder venait d’en faire les frais. Le loup avait admirablement contré la torture. Évité de tomber dans la rancœur et la rancune. Les liens qu’il avait tissés avec Miyavi et Mickaël étaient suffisamment forts pour lui permettre de se surpasser. Il n’avait même pas conscience de la force de cette attache, avant de voir Miyavi se transformer en quelqu’un de puissant, pour le retrouver, ou avant que son loup se rebelle sous le doute de voir Mick disparaitre. Trop souvent les gens s’aperçoivent des liens qu’ils ont avec autrui, quand l’autre n’est plus là.
Je file dans la nuit, prend le chemin de la forêt. Je veux m’éloigner des hommes, ne pas être perturbée par ces gens qui pensent, qui vivent, font du bruit. Peut-être que dans le calme des bois, j’arriverai à voir quelque chose. Aller plus loin que ces visions fugaces, arrachées, extirpées aux cadavres.
La mort est toujours présente autour de moi. Cinq mille ans que je la fréquente. Si elle ne m’émeut plus, je ne peux ignorer l’impact qu’elle a sur les survivants. Je dois comprendre le pourquoi. La fin d’une vie a toujours des conséquences, qu’elles soient positives ou négatives.
La mort d’Amy avait forgé le caractère son frère Chad. Que ce serait-il passé, si elle avait survécu à la morsure. Quelle aurait été leur ancre à tous deux ? Seraient-ils devenus des loups sanguinaires, à l’image de l’alpha qui les avait mordus ?
A contrario, la mort prématurée de la mère de Stiles l’avait détruit à petit feu, faisant de lui l’adolescent tourmenté d’aujourd’hui. La vie de Mick était, elle aussi, jonchée de cadavres. Quelles répercussions avaient-ils eu sur lui, son devenir ?
La crise de ce soir était la conséquence d’une longue chaine d’évènements. Mon rôle de sentinelle s’appliquait. Je devais analyser ce qui était en train d’arriver. Quelle était la sensibilité des conditions initiales ? Associée à une forte récurrence de meurtre, je pourrais en déduire si le système présent était d’ordre chaotique ou non. La théorie du chaos… dont certaines allégories étaient aussi connues sous l’appellation : effet papillon.
Connaitre et comprendre l’ampleur de ce qui se passait. Trouver l’arbre des conséquences. Y mettre un terme, en coupant la bonne branche. Par l’élimination d’un des deux camps. Ma frustration résultait que je ne voyais pas la cause initiale. Qui était Mick, pourquoi était-il pourchassé ? Mes visions étaient bloquées. Je devais en savoir plus.
Je quittais la forêt pour rentrer chez moi. Il fallait que j’attrape Mickaël. Et que de gré ou de force, j’obtienne des réponses, pour essayer d’y voir plus clair. Éviter un emballement des évènements qui serait désastreux, vu le contexte à Beacon Hills. Je me doutais bien que le loustic pourrait me mettre des bâtons dans les roues si je le contraignais… Rhaa ! Étant impliquée en tant que druide avec Chad et plus ou moins avec Miyavi, je ne pouvais pas trop me mettre Mickaël à dos. Finalement, j’allais devoir la jouer diplomate ou alors finement musclée. Monsieur Wayne n’était pas du genre à se laisser dominer facilement, cet homme aimait avoir la maitrise, l’initiative. Enfin, j’avais toujours la solution de dernier recourt qui était de l’assommer un bon coup pour qu’il reste tranquille. Cependant, je voyais déjà le regard désapprobateur de Chad, s’il l’apprenait... Et de toutes manières, mes visions étaient plus claires avec un sujet en pleine maitrise de ses moyens. Donc tact, finesse et doigté… Ce que les hommes sont compliqués ! J’avais bien aimé la séance de bourre-pif avec Mick avant de partir. Cela défoule et aiderait peut-être pour notre prochaine rencontre, qui se devait moins physique.
Je restais un long moment sous je jet brulant de la douche. Reprenant petit à petit la sérénité que je me devais d’avoir. La sagesse ancestrale due à mon grand âge et la circonspection d’usage. Mais parfois ce rôle de barbe blanche m’horripilait au plus haut point. L’impétuosité de la jeunesse doit d’elle s’éroder avec l’âge ? Pour ma part, je pensais que seul mes connaissances et mes expériences faisaient que j’étais différente de celle qui avait quitté Danus Talis, cette ile continent devenu une légende. Je sortis en m’ébrouant comme une lionne, parsemant les murs carrelés de minuscules gouttelettes d’eau. Me séchant à peine et ne prenant pas le temps d’enfiler un vêtement de nuit, je m’écroulais sur mon lit pour au moins douze heures de sommeil. Mon félin réclamait ses heures de sieste en retard.
Je me réveillais sur les coups de trois heures de l’après-midi. J’étais affamée. M’entourant du drap, je filais à la cuisine. Sortis un T-bone de sa barquette et le mis à cuire, deux minutes de chaque côté. J’aimais la viande saignante, à défaut de pouvoir la déguster vivante. Je complétais mon repas avec un demi-litre de jus d’orange mélangé à du lait. Alors que j’allais en direction de la salle de bain pour me laver les dents, les visions me fauchèrent. Des futurs probables que je vis, un d'eux m’intéressa. Je vis aussi le risque d’interférence. Il serait souhaitable que les histoires ne se mélangent pas ! Je n’avais pas encore établis le contact avec Derek Hale, et ne souhaitais pas le faire maintenant. Décidée sur la conduite à tenir, je filais sous une douche rapide. Pris soin de m’habiller de vêtements pratiques, il y a toujours de l’animation autour de monsieur Mickaël Wayne ! En sortant je pris la direction de la forêt et plus particulièrement celle du manoir familial des Hales.
Quand j’arrivais sur place, j’étais seule. Je fis le tour du propriétaire. Beaucoup d’odeurs différentes se télescopaient. Je reconnus celle de Red le gamin rouge. Il y avait aussi celle d’une louve croisé au bal, Littih et celle de la fameuse journaliste qui semblait déchainer les passions. Bien entendu, la trace la plus forte était celle du propriétaire des lieux. Derek Hale semblait venir souvent ici. Je me postais dans un coin, espérant intercepter Mick avant l’arrivée de l’ex-alpha. Un pressentiment me dit que cette rencontre ne devait pas se faire, du moins pas maintenant.
Je l’entendis arriver d’assez loin. Je m’étais lovée sous un buisson, le museau posé sur les pattes. La couleur de mon pelage se confondant avec la pénombre régnait dans ces bois. Mick passa devant moi sans me voir et s’arrêta pour contempler les ruines. Je me manifestais quasiment immédiatement, une aura de loup approchait. Je fis comprendre à Mick que je souhaitais qu’il me suive et partis en petite foulée dans la forêt. M’écartant soigneusement du territoire affirmé des Hale.
Je courus pendant un bon quart d’heure. Nous éloignant de la civilisation et de ses gêneurs. Arrivant dans une clairière qui me semblait propice à mes desseins, je m’arrêtais et repris ma forme humaine. J’attendis que l’homme qui me suivait me rejoigne. Il n’était que légèrement essoufflé. Mon visage n’affichait ni sourire, ni contrariété. Mes yeux luisaient de leur vert émeraude, scrutant le visage de Mick, ses yeux vairons lui donnaient un air énigmatique. Donc j’avais dit tact et diplomatie… Hum…
- J’ai besoin de savoir si toi et ceux qui te poursuivent vont apporter le chaos sur cette ville. Soit tu coopères, soit… je m’impose.
J’avais dit quoi déjà ? Tact et ?
Une légère brise faisait voler mes cheveux, l’odeur d’humus embaumait l’air. Nous étions au milieu de la nature sauvage et j’en faisais partie intégrante. Je souris à l’homme qui me faisait face. Sourire assuré, amusé et surtout carnassier.
Derek Hale Administrateur
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Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:15
Les gêneurs
Commentaire:
Pas pu m’empêcher de m'incruster. Mes ruines ne sont pas un moulin à vent! Je veille ;p^^
J’engageais la Camaro sur le chemin de mes ruines. Ce maudit cabinet d’architecte voulait une liste exhaustive des matériaux qui composaient le manoir. Je leur avais dit du bois, mais ils n’avaient pas été satisfaits de ma réponse. Me voilà donc de nouveau aller faire leur travail ! J’arrivais en limite de ma propriété passablement agacé quand je sentis immédiatement la présence d’intrus. Encore !
Décidément ces ruines attiraient les foules. J’avançais d’un pas décidé, bien décidé d’envoyer les gêneurs à coup de pied dans le postérieur.
Lorsque j’arrivai en vue des ruines, j’entendis des pas de course en directions du nord. Une grande aura accompagnait ces bruits. Je n’aurais finalement pas besoin d’abimer le bout de mes bottes… Bon matériaux me voilà ! C'est bien en bois... en bois d'arbre quoi !
I want answers. Did you ?
Mickael Wayne Administrateur
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Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:17
Nager en eaux profondes
À petites foulées, je suis la panthère à travers le bois. Elle nous éloigne du manoir. Que cache-t-il ? Il ne semble pas habité et pourtant il dégage une aura particulière. La tanière d’un loup ? D’une meute ? Mafdet protège peut-être certaines personnes de ma présence. Elle a surement raison. Je la rejoins rapidement. Elle est redevenue femme.
L’ambiance dans la clairière est presque irréelle. Maf se tient au milieu et son regard a ce quelque chose de mystique que j’ai déjà perçu quand elle pratique ses enchantements. Je parie qu’elle a dressé comme une barrière autour de nous. J’ai l’impression d’être hors du temps. La confiance que je porte à cette druide sans âge vient du fait que Chad m’a assuré qu’elle était plus une amie qu’une ennemie. Et je sens moi-même mes adversaires se rapprocher. J’essaie simplement de trouver des réponses aux questions qui jalonnent ma vie, des armes pour lutter contre des étrangers puissants, et la paix aussi. Un autre mot surgit en grondant de plus profond de mon âme. Un mot terrible. Lourd de conséquences. Vengeance. Je porte la main au pendentif autour de mon cou. Je me souviens du geste que la panthère avait eu en le découvrant. Intriguée par l’objet lors de notre première rencontre.
Maf me dévisage, tend le bras pour désignant un endroit à quelques pas d’elle. Je m’y place sans me poser de réelles questions. Gardant au minimum mon esprit aux aguets, je décide de me laisser aller aux pouvoirs de cette femme. Sa curiosité anime son regard mais le sérieux accompagne ses gestes. Elle dessine dans les airs une arabesque compliquée. Elle semble tirer des fils invisibles avec minutie, les enrouler, les étirer à leur maximum. Puis soudain une présence m’envahit. Celle d’une femme puissante. Mafdet en personne. Sa voix résonne dans mon esprit. Elle communique avec moi sans que ses lèvres ne bougent. D’esprit à esprit. La sentinelle m’explique que notre baiser, ô combien bouleversant, avait créé un contact entre nous. Le contact mental va nous permettre de voyager dans ma mémoire, soulever des pans du passé, raccorder des images qu’elle peut voir mais qui n’ont aucun sens si elles n’acquièrent pas de lien avec ma propre vie.
- C’est un exercice compliqué. Délicat. Et dangereux, achève-t-elle d’expliquer.
Curieusement je ne doute pas. Elle y est certainement pour quelque chose. Elle agit avec tact mais je sens qu’elle éprouve le besoin, la nécessité même, de trouver des réponses. Ma présence à Beacon Hills sème le chaos. Du moins, mon arrivée a causé du tort. Et la sentinelle du coin se doit de vérifier si je suis un présage de bon ou mauvais augure.
Je ne crains pas son courroux, s’il s’avère que je sois porteur de discorde. Je crains davantage de trouver des réponses horribles à mes interrogations. Mais pourtant, je suis venu ici à la recherche d’indices. J’ai beaucoup voyagé pour en arriver là. Et j’ai rencontré autant de personnes que j’ai parcouru de kilomètre sur cette terre. Du bout du monde, c’est bien ici qu’on m’a envoyé. D’ailleurs, ce mystérieux soutien ne s’est plus manifesté. Et il subsiste toujours le doute que tout ceci n’est qu’un vaste piège dans lequel j’aurais plongé tête baissée. Mais on ne m’abat pas si facilement.
Maf, liée à moi, prend part à cette analyse personnelle. Je doute que mes pensées ne lui révèlent pas ce qu’elle sait déjà. Mais je me livre. Un peu.
Elle murmure des mots que je ne comprends pas. Des mots pour lire dans ma mémoire comme on ouvre une porte à grand coups de pieds. Je me contracte près à lutter contre la douleur qui enrobe les souvenirs volontairement dissimulés par magie.
Des premières images nous parviennent. Les plus douloureuses de toutes. Des souvenirs de mes parents. Je n’avais que huit ans lorsqu’ils sont morts. Je me souviens parfaitement de la colère brulante et de la peine glaciale qui m’avaient envahi. J’étais perdu. J’avais eu du mal à accepter le soutien de la famille d’accueil qui semblait vouloir compatir à mon histoire. Ils m’avaient empêché de sombrer. Et je les avais quittés le jour même de mes 16 ans. Reconnaissant, oui. Mais déterminé. Toutes ces années, une pensée m’obsédait. La mort de mes parents n’était pas accidentelle. Cette nuit-là, j’aurais dû périr avec eux. Mais j’avais vu. J’avais vu et n’avais jamais oublié.
Des gens sont venus vers moi. Et j’ai mis du temps à comprendre qu’il s’agissait de mauvaises personnes. Je ne pouvais plus fuir. Ils m’avaient plongé dans leur monde. Un monde cruel et sanglant. Un monde dans lequel, ils se servaient de moi. Et dans cette noirceur, ils avaient fini par me conditionner.
D’autres images arrivent en flash. Sans importance pour résoudre le mystère qui plane sur moi. Maf me dit les avoir déjà perçues. Un incendie, une fillette qui crie à l’aide. La druide me demande ce que je sais de ses bribes de souvenirs. Il s’agit d’une action que j’avais menée avec les hommes qui m’avaient enrôlé. Des meurtres. Des enlèvements. Sans doute. Ma mémoire avait été effacée. Et depuis ces années, seul le bijou que je portais toujours sur moi me rappelait un semblant de vie normale. Une vie passée, certes, mais qui m’apportait de la lumière dans les moments les plus sombres.
Le médaillon n’est qu’un souvenir tellement précieux de mon enfance. Un cadeau de mes parents. La druide croyait peut-être qu’il était l’artefact qui bloquait ma mémoire. Mais c’est bien plus compliqué que ça. L’enchantement prend racine en moi et un spécialiste m’a déjà avoué qu’il était impossible à défaire. Sinon par ma mort. Je devais découvrir par moi-même ce qu’il s’était passé durant ces années noires. Le sang sur mes mains lorsque le blackout avait pris fin m’avait effrayé. J’entends mon propre cri déchirer le temps et résonner autour de nous. C’est à ce moment précis que ma quête avait vraiment débuté. Par la mort. La solitude. Et le dégout de soi. La peur, elle aussi, était omniprésente.
Voilà ce dont je me souviens Mafdet. Que pourras-tu découvrir de plus ?
Je tourne mon esprit vers celui de la femme félin.
- Plonge avec moi.
Mafdet Mahes
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Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:17
Immersion totale
A ma grande surprise, Mick me simplifie les choses. Je m’étais préparé à plus de résistance de sa part. Mais il semble vouloir aussi avidement que moi des réponses. Et je le sens dans une impasse dans ses recherches. Le blocage de sa mémoire l’empêche de voir les moments clés. Jusqu’à présent, il m’apparait comme une victime dans cette histoire. Mais en serait-il réellement une. Si je devais couper sa branche pour éviter qu’un chaos s’abatte sur Beacon Hills. Je le ferais sans état d’âme. Son implication avec Chad et Miyavi complexifie cette solution et lui sauvera peut-être la vie. Je lui indique un endroit sur le sol. Il s’y place sans question inutile. Il entre dans le pentacle invisible sous ses pieds. Je me dresse à l’aplomb du pentacle jumeau. La dernière fois que je l’ai « touché », je n’ai eu que des images parcellaires, sans aucun sens pour moi qui ne les avait pas vécues.
Lors du bal, j’avais semé la graine de cet instant. Lui livrant l’intégralité de mon propre passé. Je montrais ainsi patte blanche. Car j’allais lui demander la même chose. La moindre des politesses est que l’on soit au même niveau de renseignement l’un de l’autre. Je ne lui ai rien caché de ma vie, de mon passé, de mes tueries. Elles sont toutes justifiées… de mon point de vue. Je ne distingue pas le bien du mal, le bon du méchant. Je ne vois qu’équilibre et balancier. Éléments stables et instables. Je me moque du tueur, du moment qu’il n’entraine pas une réaction en chaine. Et j’ai un fort doute sur les gens qui poursuivent Mick. L’effet boule de neige a déjà commencé avec la torture de Chad. Pas de retour en arrière possible, ni pour Mick, ni pour Chad. Une sentinelle se met en action.
Quelque manipulation de flux cosmique plus tard, je parle à Mick. Sans ouvrir la bouche, sans télépathie. Ce n’est pas de la transmission de pensée, car nous partageons le même esprit, le sien. Une barrière, le Kekkai que j’ai dressé nous met hors du temps, hors de ce monde. J’explique ce que je fais. Il me suffit de le penser, pour qu’il entende. Le prévient du risque. Sans lui en donner la nature. Je veux qu’il reste serein, l’esprit ouvert. S’il savait que le risque majeur était, que je reste coincée dans sa tête, pas certaine qu’il reste si calme. J’entends ses moindres pensées, ressent ses moindres sensations. Je suis plus proche de lui que ne le sera jamais une amante… ou un amant. Je suis dans sa tête, dans son esprit, dans son corps. Mais notre volonté est commune et dissipe la gêne éventuelle de cette intrusion. Je lui ai livré mon passé en monnaie d’échange.
J’écoute ses pensées présentes. Il ne craint pas les conséquences, mais s’effraye de ce qu’il pourrait découvrir. Je comprends qu’il est au bout d’une longue quête faite de voyage, de recherches, d’apprentissages. Je ressens sa lassitude, ses doutes de ne pas s’être jeté dans un piège. Son rapprochement vers Chad, n’est-il pas une marque d’adynamie. Je ressens sa solitude aussi. L’impossibilité de faire confiance. Ses pensées s’apaisent. Il est prêt.
« - Aperiens ! » Dis-je en latin.
Je viens d’enfoncer la porte de son subconscient. Les images déferlent dans un flot bouillonnant. On se fait submerger tous les deux. Je lui prends la main, l’incitant à s’assoir. Nous replongeons, assis en tailleur l’un en face de l’autre.
Un enfant pleure. Il a une huitaine d’année. C’est Mick, même couleur de cheveux, même yeux vairons. Il est désemparé, désespéré. L’immeuble à côté est éventré. Explosion de gaz ? Autre chose ? La police boucle le quartier. Je vois la foule rassemblée derrière les rubans jaunes. Je scrute chaque visage. La plupart sont affolés, inquiets. Jusqu’à ce que je vois une silhouette. Ses yeux sont masqués par la capuche de son manteau couleur gris sable. Je reconnais le manteau. C’est le même que celui que portait le type qui avait attaqué Mick dans les bois. J’écoute les conversations. J’empêche la conscience de Mick de faire avancer la scène. Celle-ci le bouleverse. Je ressers ma main sur la sienne. Je bloque ce souvenir, l’immobilise. Nous nous tenons au centre de cette rue jonchée de gravats. Mick (adulte) et moi. Nous regardons l’enfant pleurer. Un policier vient lui parler, lui parle d’accident, d’une malencontreuse fuite de gaz. Les gens autour de nous se figent. Il n’y a plus un son. Nous sommes dans un arrêt sur image. Mis à part que nous nous trouvons dans l’image. J’avance vers l’homme à la capuche. Mais son visage est dans l’ombre. C’est un souvenir, je ne peux lui retirer le tissu qui nous empêche de le voir. Les souvenirs avancent de nouveau, une ambulance, des brancards qui vont dans l’immeuble détruit. Ils reviennent avec deux silhouettes allongées dessus. Un drap blanc taché de rouge les recouvre entièrement. L’enfant comprend, hurle. Il pleure la mort de ses parents. Je sens les doigts de Mickaël serrer les miens.
La scène avance comme au ralentit. L’enfant regarde un point devant lui comme s’il voyait quelque chose. Je me retourne, je ne vois que les gravats, le trou béant dans le béton. Revit-il un souvenir ? Sommes-nous trop avancés dans les souvenirs de Mick ? Je demande à Mick de reculer, de revenir dans le temps. Il se bloque, refuse, se braque. Doucement je prends les rênes et revient en arrière. La scène se déroule dans l’autre sens. Les corps retournent dans l’immeuble. La foule avance à reculons vers l’endroit où est l’enfant. J’accélère, je rembobine. Nous sommes dans un appartement. C’est confus. Je vois les parents de Mick. Ils sont inquiets. Des gens forcent l’entrée, je devine l’homme que j’ai vu dans les badauds. Ils sont tous habillés de la même manière. De longs manteaux issus d’un autre temps, des caches poussières, des caches mystères. Je ne vois que le bas de leur visage. La mère de Mick s’effondre frappée au visage. Son père crie. Crie à Mick de fuir. Le gamin ne bouge pas et regarde sa mère les bras ballants. A son tour, son père s’effondre, frappé ? Drogué ? L’homme qui se tient le plus près de l’enfant se retourne vers lui. Il va pour le frapper mais arrête son geste brusquement. L’enfant le dévisage, l’enfant voit son visage. Je le sais, mais ne peux voir à travers les yeux du jeune Mick. La vision est brouillée. Je sais juste que l’homme a vu quelque chose chez l’enfant qui justifie d’arrêter son geste et la suite de ce qu’il se passe. Il soulève le gamin et l’emmène dehors. Avec Mick, on suit la scène. A peine nous arrivons dehors, l’immeuble explose. Le type encapuchonné lâche Mick-enfant sur le trottoir et se fond dans la foule. De même que tous les autres. Qu’est-ce que cet homme a vu pour décider d’épargner la vie de l’enfant ?
Je laisse de nouveau la main à Mick, il avance dans le temps. Je vois une famille d’accueil où l’enfant est recueilli. Famille aimante, mais qui ne remplace pas les parents de sang. Mick est emplit de haine. Il a soif de vengeance. Son cœur n’est que deuil et haine. Les souvenirs avancent, il a environ seize ans, il vient de demander son émancipation. Je le vois avec un sac, prêt à partir, Il dit au revoir à cette famille qui la recueilli. S’ensuit une longue série de voyage plus ou moins initiatiques. Il cherche à savoir qui sont ces hommes qui ont débarqués un soir chez lui. Et mit fin à sa vie d’enfant insouciant. Pendant cette période, il se donne les moyens d’une future confrontation. Il apprend à se battre. Il ne vit que pour ce but. N’a pas d’ami, ni spécialement de loisir. Il tourne sa vie dans un seul objectif : venger la mort des siens.
Ses voyages nous emmènent un peu partout, je reconnais le Japon. Je vois une quantité de visage défiler. Jusqu’au jour, ou il recroise ce fameux manteau gris blanc. Je sens Mick se contacter, il a mal. J’ai mal. La douleur me vrille le cerveau. Je reprends le fil de ses souvenirs. Force pour avancer. Je ne vois que du noir et cette douleur qui manque de me coller au sol. Ça fait un mal de chien. Je force ses souvenirs à avancer dans cette obscurité puis soudain de nouveau la lumière. Aveuglante.
Je sens autant que je la vois, une immense chaleur. Un incendie fait rage. Autant la flamme d’une allumette peut être sujet de curiosité. Autant un brasier gigantesque préfigure l’enfer et des douleurs éternelles. Une maison brule. Mick a grandi, il est à genoux, ses mains sont couvertes de sang.
L’esprit de mon hôte vacille. La douleur qui nous prend de plein fouet tous les deux devient insoutenable. Nous sommes dans la partie enfoui de sa mémoire. Je recule mon esprit et referme la porte de son subconscient. On a tous les deux besoin d’une pause. Quel était cet incendie ? A qui était le sang sur les mains de Mick ? Je nous laisse un temps de répit avant que l’on replonge en enfer. Car il s’agit bien de cela.
Mickael Wayne Administrateur
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Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:17
Brûlante vérité
L’enfant pleure.
La rue est en pagaille.
L’immeuble qui s’y dressait est en ruine.
Le décor me foudroie. Parce qu’il me rappelle un souvenir douloureux. Cet enfant c’est moi. Le jour où mes parents ont été tués. Je voudrais repartir, ne pas voir tous ces regards bouleversés, ne pas entendre la sirène de secours qui approchent. Mais Maf bloque le souvenir. Nous restons au milieu de la scène, tels des fantômes qui observent le moindre détail. Je n’ai pas le courage de poser mes yeux quelque part. Je laisse mon regard dans le vide. La druide fouille le passé pour moi. Je ne suis qu’une boussole. J’entends les mots accident et fuite de gaz. À cette époque je n’avais pas vraiment compris. Le souvenir devient soudain muet. Et immobile. La femme-félin s’approche d’une personne que je n’avais pas vu. Mais cet habit bouscule ma conscience. L’enfant se souvient. Et l’homme que je suis aussi. Mais la sentinelle ne parvient pas à découvrir son visage. C’est un souvenir qu’elle n’a pas la possibilité de modifier. Et si elle pouvait changer le cours du temps, le ferait-elle ?
Le film de ma vie reprend une vitesse normale. Les ambulances arrivent. Et le moment effroyable survient. Deux corps sont emmenés. Recouverts d’un drap blanc tâché de sang. J’ai envie de crier. Mais rien ne sort. Ma gorge est trop serrée. L’enfant du passé hurle pour moi. Tout mon corps se contracte. Je veux partir d’ici. Mais encore une fois Mafdet contrôle l’action. D’une pensée, elle enroule le passé dans l’autre sens. Le souvenir défile à rebours. Les gens s’éloignent, le nuage de poussière qui s’était dissipé devient plus opaque. La druide a pitié de ma souffrance. D’un bon en arrière, nous passons le moment du drame pour nous retrouver dans l’appartement. Chez moi. Enfin c’était chez moi. Puis je les vois. Mes parents. Les retrouver me bouleverse. Car je sais pertinemment que ça n’est qu’un mirage. Je remercie presque la sentinelle de me permettre de graver encore un peu plus leur visage dans ma mémoire. Mon père fait signe de reculer, ses traits sont tirés et son comportement devient plus agressif. Il hurle à ma mère d’aller se cacher. La porte d’entrée vole en éclats et sans attendre des inconnus déferle dans notre chez nous. Certains frappe ma mère tandis que mon père se défend. Il me dit de partir, de m’enfuir en courant. Non, il m’ordonne. Mais je n’avais que huit ans. Je ne comprenais pas. Je n’étais pas idiot. Juste effrayé. Puis il est arrivé. Je ne sais pas qui il était. Comme aucun de ces hommes ce jour-là. Mais lui m’a fixé. Et je l’ai observé à mon tour. Juste avant que ses bras puissants me soulèvent et qu’il s’échappe précipitamment de l’appartement. L’homme me pose dehors juste au moment où tout explose. Le décor se fracasse. Le monde n’est plus qu’un bruit assourdissant et un souffle dévastateur. Mafdet et moi avons assisté à toute la scène. L’enfant a été protégé de quelques débris par la carrure imposante de son sauver. L’inconnu disparait dans la foule et je sens que la druide me redonne le contrôle.
Nous quittons ce souvenir sur le champ. Je balai le passé plus rapidement que ne le faisais Maf car, sa conscience étant mienne, je sais qu’elle a déjà vu tout ça. Mes nombreux voyages, mon initiation. J’avance jusqu’à ce que nos esprits s’écrasent contre un mur invisible. Le souvenir est étrange. Notre imagination compense ce que nous ne pouvons voir.
Un homme en capuche se tient devant une paroi de verre d’un noir intense.
C’est l’enchantement impossible à briser. Et nous ne pouvons pas contourner le blocage si nous voulons apprendre quelque chose. La sentinelle n’abandonne pas. Elle pose ses deux mains sur le mur et ferme les yeux. Je fais de même. D’esprit à esprit, nous murmurons des mots que je ne comprends pas. Puis soudain, la matière se délite. Difficilement mais je sens mes mains s’enfoncer un peu comme si le verre se liquéfiait. Notre geste est stoppé mais il suffit à nous laisser entrevoir ce qu’il y a derrière.
Nous ne voyons que des images par saccades. Et les sons arrivent en décalé. Un feu qui gronde. Les victimes qui supplient. Qui hurlent. Des visages hilares. Des regards pervers. Une grande blonde portant un fusil de chasse. Les détails deviennent flous, les souvenirs grésillent. Avant que tout ne s’efface, je perçois une dernière image. Moi passant avec ses tueurs les limites de la ville. La pancarte annonçant Beacon Hills s’éloignant derrière nous. La douleur est horrible. La druide choisit avec sagesse de faire une pause dans ce plongeon à travers le temps.
C’est la première fois que je parviens à aller plus loin que la barrière qui camoufle mon passé.
Nous retrouvons la clairière avec une certitude pour le moins déconcertante. J’étais déjà venu à Beacon Hills par le passé. On m’y avait envoyé faire une chose horrible. Je n’étais qu’un homme de main mais maintenant je revois les traits de cette femme qui avait tout manigancé. Brûler une famille entière dans leur propre foyer. Avec pour seul motif leur nature surnaturelle. J’avais tué des loups-garou cette nuit-là. Mais pas seulement. Des êtres humains avaient aussi péri.
Le dégoût revient comme un cheval au galop piétinant ma conscience. Je me tourne vers Mafdet, une question brûlante sur les lèvres.
- Quelle famille vivait dans ce manoir ?
Mafdet Mahes
Meute & Clan : Hale's pack Âge du personnage : 50 siècles / 34 ans
Brumes du futur : Druide methamophe Meute & Clan : Turner's familly Âge du personnage : 50 siècles / 43 ans
Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:19
Hurt
I wear this crown of thorns. Upon my liar's chair. Full of broken thoughts. I cannot repair.
La nuit était tombée quand on sortit de cette immersion dans le passé de Mick. Je ne m’attendais pas à ça. Cet humain avait effectué un retour aux sources sans le savoir. Je tenais encore sa main dans la mienne, je le sentais prêt à sombrer. Il semblait comme assommé par les images que l’on avait vues. Il est difficile de se réveiller dans la peau d’un tueur. Ce que j’aimerai savoir est, est-ce que Mick avait conscience de ce qu’il faisait à ce moment-là et pourquoi sa mémoire avait été bloquée. Autant de questions en suspens.
Mick chercha mon regard. Il était livide.
I hurt myself today To see if I still feel I focus on the pain The only thing that's real The needle tears a hold The old familiar sting Try to kill it all away But I remember everything
- Quelle famille vivait dans ce manoir ? Demanda-t-il.
J’avais suffisamment écumé les archives du journal local pour avoir reconnu les lieux. Là je pense que Mick avait reconnu les ruines vers lesquelles il était il y a peu de temps. Une chance que l’on n’ait pas croisé Derek Hale… J’avais pressenti la collision, si les deux hommes se rencontraient. Bien qu’ils ne se soient surement jamais vus. Quant à la blonde au fusil, elle avait fait la une des journaux un an auparavant… Kate Argent. Je repensais à son sort. Comment réagirait Peter, qui semblait lui aussi de retour, s’il apprenait que Mick avait pris part au massacre atroce de sa famille ? Est-ce que les Hale seraient prêts à une confrontation avec un des bourreaux ? Avant cela, il fallait déterminer le niveau de culpabilité de Mickaël. Avait-il été une simple marionnette ? Un homme de main sans conscience ? Ses souvenirs antérieurs ne le prédisposent pas à cette dernière option. Mick attendait que je lui réponde. J’avais coupé notre lien, le temps du repos. Il n’entendait donc pas le cheminement de mes pensées. Mais à son regard, il savait que je connaissais la réponse.
What have I become My sweetest friend Everyone I know goes away In the end And you could have it all My empire of dirt I will let you down I will make you hurt
- Il y a trois survivants à ce drame. Un était au lycée lors de l’incendie. Un autre est resté longtemps dans le coma, puis s’est enfin… réveillé. Enfin, la dernière avait réussi à fuir… Je ne sais pas quelles sont tes intentions. Mais je pense qu’il est indispensable que tu saches clairement quelle était ton implication réelle à tout ça.
Je m’interromps un moment, le temps qu’il fasse le tri dans ses pensées. A-t-il été manipulé ? Si oui, cela ne diminuerait en rien le sentiment de culpabilité, mais lui permettrait de rebondir. S’il est possible de se remettre de ce genre de traumatisme. La famille des Argent avait fait beaucoup de mal autour d’elle. Miyavi et Jay en sortaient meurtris, sans parler des Hale. Maintenant c’était au tour de Mick…
- La femme avec le fusil s’appelait Kate Argent. Elle était la fille de Gérard Argent, le patriarche de la famille de chasseurs de Beacon Hills. Elle est morte, égorgée par les griffes de Peter Hale. Celui qui est resté dans le coma, atrocement brulé, pendant de longues années. La famille dont tu as participé au massacre, s’appelait les Hale.
J’avais la tête qui bourdonnait. Mes muscles étaient endoloris par la tension et le contrecoup du forçage du blocage de la mémoire de Mick. Lui-même devait ressentir la même chose, avec en plus la détresse morale liée à ces souvenirs extirpés du black-out.
I wear this crown of thorns Upon my liar's chair Full of broken thoughts I cannot repair Beneath the stains of time The feelings disappear You are someone else I am still right here
- Prêt à repartir briser ce mur ?
Mickael Wayne Administrateur
Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 29 ans
Alias : L'homme sans passé Humeur : Pensif Messages : 1589 Réputation : 270
Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:19
Qu'Hale est dure la vérité !
Les Hale. Le nom pénètre mon esprit, brisant les barrières qui bloquaient ce souvenir en particulier. Je me souviens de tout. Avec plus de précision que lors de notre exploration. Et l’horreur qui s’empare de moi m’étouffe. J’ai participé au carnage. Comment ai-je pu ? Ne pouvais-je pas fuir ? Me rebeller ?
Je ne sais rien de tout ça. Seul le souvenir me broyait l’esprit. La vérité est parfois cruelle, tranchante. J’avais voulu savoir. Maintenant, une part de moi souhaitait oublier cette révélation et cesser de creuser davantage mon passé. Mais ça voudrait dire oublier qui je suis, quelle était ma vie pendant ce blackout, mais surtout oublier mes parents et laisser de côté tout désir de vengeance. Je ne peux pas me résoudre à ça.
Alors je devais faire avec cette réalité, assumer et comprendre. Je revois quelques visages mais aucun que je ne reconnaisse. Cette Kate qui ordonnait à des chasseurs d’allumer leurs torches et de disperser de la poudre de sorbier autour du manoir. Les loups étaient bloqués mais malgré ça on nous avait ordonné de bloquer toutes les issues. Je me revois près de cette porte entendant des adultes me supplier de laisser sortir leurs enfants. Avais-je douté ? Des types étaient venus s’assurer que je ne me défilais pas. Comment avais-je pu faire ça ? Être acteur d’une horreur pareille.
L’esprit de Maf était inaccessible. Que pouvait-elle penser ?
- Prêt à repartir briser ce mur ? Me demande la sentinelle.
D’une voix ferme, j’essaie de camoufler les tremblements dus à mon appréhension.
- Oui. Mieux vaut souffrir une bonne fois.
Je serre la mâchoire et nous plongeons à nouveau, suivant le même cheminement que précédemment. Nous sautons tous les souvenirs librement accessibles de ma mémoire pour atteindre la frontière du blocage. La douleur est encore plus violente et mur reste infranchissable. Mafdet essaie encore et encore mais ne parvient pas à réitérer son exploit de voir au travers de cette limite. Nous sortons de ce monde de pensées confuses.
La forêt me semble plus froide. La nuit est tombée et une écharpe de brume flotte dans la clairière. D’un geste, la druide brise le seau. Je sens un picotement derrière la nuque. Sans doute le contact avec elle qui se rompt.
Dois-je rentrer ? A-t-elle quelque chose à ajouter ? Qu’est-ce que je fais maintenant que je…sais ça ? Est-ce que l’informateur anonyme m’avait envoyé ici pour que le souvenir me revienne ou pour que je me fasse étriper par un loup enragé ? Je pouvais comprendre le sentiment puissant qu’est le désir de vengeance car il m’habitait chaque jour.
La druide m’informe que c’est Derek Hale qui s’apparente au chef de famille, son oncle étant un peu désorienté. Je dois prendre les devants et me préparer à le rencontrer. Est-ce que Maf est dans l’obligation d’aller lui révéler tout ça ou avais-je le temps d’éclaircir mon implication dans ce drame ?
Mafdet Mahes
Meute & Clan : Hale's pack Âge du personnage : 50 siècles / 34 ans
Brumes du futur : Druide methamophe Meute & Clan : Turner's familly Âge du personnage : 50 siècles / 43 ans
Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:20
REGRETS
Mickaël ne disait rien. Cependant son visage, pour une rare fois, sans masque et sans contrôle, était comme un livre ouvert. Même si je n’avais pas été connecté à son esprit, à ses pensées. Son tourment était déchiffrable, si limpide à sa mâchoire qui se serrait, ses yeux qui devenaient fixes, sa main qui broyait la mienne. Avec lui, je replonge dans ses souvenirs. La porte que j’ai entrebâillée, a débloqué certains de ses souvenirs. Je les scrute avec avidité, cherchant sa part de responsabilité, sa part de libre arbitre dans ce qui a été un drame. Il était jeune à cette époque. Aveuglement de jeunesse ? Embrigadement ? Aliénation ?
Loin très loin du monde Où rien ne meurt jamais J'ai fait ce long, Ce doux voyage, Nos âmes se confondent Aux neiges éternelles L'amour cachait Son vrai visage
Nous sommes connectés, je ressens autant que lui sa souffrance, le sentiment de culpabilité qui le brule. Comme lui, je manque d’air aussi surement que si j’avais tenu la torche à sa place. Je voulais savoir, cependant il y a un prix à payer. Je paie mon dû prenant la claque de la vérité en pleine face, comme Mickaël. Nos âmes se confondent. Cet obscur passé est nôtre. Je vacille, j’ai le vertige, je doute. Devais-je savoir ? Mes pensées ont le même cheminement que celles de Mick. Que faire avec ce que je sais ? Car si je suis une sentinelle, je suis aussi druide. La druide de Derek, celle de Chad, de Ruby leur alpha et finalement celle de Mick par son implication avec l’étudiant. Les intérêts des uns, des autres, deviennent antagonistes. où est ma place ? Subitement, je ne sais pas !
Oh viens, ne sois plus sage Après tout qu'importe Je sais la menace Des amours mortes Gardons l'innocence Et l'insouciance De nos jeux d'antan, troublants.
Il n’est pas possible de revenir en arrière. Je ne peux que modifier le futur et non pas le passé. Passé que je revoyais sous mes yeux clos. Mick qui entend les suppliques des victimes. Des chasseurs qui vérifient si tout se passe suivant leur plan. Simple vérification ? Surveillance ? On devait le déterminer. Quoi qu’il en résulte, nous ne pouvions pas de nous contenter de cette demie vérité. J’ouvre les yeux. Il a repris une contenance. Je lui propose de replonger. Cela va être douloureux, au mieux autant que la première fois, au pire… ce sera pire…
- Oui. Mieux vaut souffrir une bonne fois. Dit-il.
Je ne dis rien, mais je pense que cette douleur, ne va pas s’arrêter. La douleur de la culpabilité des remords, des regrets. Tourment inutile.
N'aie pas de regret Fais-moi confiance, et pense A tous les no way L'indifférence des sens N'aie pas des regrets Fais la promesse, tu sais que L'hiver et l'automne n'ont pu s'aimer
Rien ne changera le passé, rien ne fera revenir les morts à la vie. Rien n’effacera le chagrin des survivants. La contrition apaise-t-elle les âmes de part et d’autre ? La recherche des coupables est un moteur de survie. Que faire, si la sanction tombe et vous condamne ?
Nous replongeons. Mais cette fois nous nous écrasons contre un mur d’obsidienne. Aussi noir que le néant, aussi froid que la mort, si dur que l’impact nous brise. J’insiste pour Mick, pour nous. La douleur est terrible. Pourquoi ne puis-je entrouvrir de nouveau cette porte ? Pourquoi ai-je-pu le faire ? Cette réponse partielle ne fait que torturer le propriétaire de ces souvenirs. Je force encore une fois, la douleur me foudroie. Si j’insiste, Mick y laissera la vie. Mon immortalité me protège de la mort, mais pas de la douleur.
N'ouvre pas la porte Tu sais le piège De tous les remords De l'anathème Je me fous des saisons Viens je t'emmène Là, où dorment ceux qui s'aiment.
J’abandonne, nous ramène au monde réel. Je me retire doucement de l’esprit de Mick. Je n’en suis pas plus soulagée. Je garde en moi ses sentiments, sa colère et sa honte. Comment lui faire comprendre qu’il ne doit pas tomber dans le piège des remords qui le conduirait à l’anathème.
Je frissonne. J’ai mal de partout. Mal dans le corps, mal à l’âme. Etre dans la peau de Mickaël s’avère être un vrai calvaire. Quand j’ai repris un peu de sérénité, je lui parle de Derek. Mais je tais mon implication globale. L’équation s’est considérablement compliquée. La théorie du chaos, la relation de cause à effet, l’effet papillon… Un enfant assiste à la mort de ses parents, se retrouve à assassiner des innocents. Doit-il payer une fois devenu adulte. Responsable ? Jugeable ? Coupable ? Exécutable ? Cause, conséquence…
Je n’ai pas assez de réponses pour trancher. J’aperçois nombre de futurs qui voient Mickaël la gorge tranchée par des griffes, que ce soit celles de Derek, de Peter… de Chad qui se retrouve lié à son frère de meute. Seule Ruby ne participera à ce meurtre potentiel. Elle est flic, cela la retiendra de faire justice elle-même.
Quelles solutions ? En savoir plus, et d’ici là, ne pas devenir fou. La confrontation est inévitable. Derek ou même Peter n’ont pas besoin de savoir. Ils reconstruisent à peine leurs vies. Ils ont besoins d’oublier ce passé funeste. Mais Mick ne pourra pas éternellement se taire. Ce n’est pas dans sa nature de se défiler. J’espère pour lui que ce trait de caractère montre qu’il n’avait pas la maitrise de sa vie à ce moment-là.
- Avant de croiser Derek, tu dois connaitre ta réelle implication. Ne le fait pas tuer un innocent potentiel. Toi…
Je me relève et tangue un peu. Je m’étire craquant chaque vertèbres.
- Et d’ici là, tu as besoin d’un point d’ancrage solide, d’une ancre, un phare dans ta nuit… pour pas devenir fou.
N'aie pas de regret ...
Mickael Wayne Administrateur
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Alias : L'homme sans passé Humeur : Pensif Messages : 1589 Réputation : 270
Sujet: Re: Plonge avec moi... [PV Mick & Maf] Mar 20 Jan 2015 - 12:21
Requiem for a [nightmare]
Une ancre ? La notion d’ancre n’est-elle pas pour les loups ? Dans mon état j’ai envie d’hurler comme une bête dans les bois. Je ressens tellement de rage et de frustration face à mon passé incompris. Mafdet m’a aidé mais je me sens pourtant moins bien qu’après avoir commencé. Sombrer dans la folie, dit-elle. Je ne devais pas me laisser aller mais la vérité est un poids tellement lourd. J’avais fait du mal. Et je n’étais même pas conscient, à ce jour, de la raison pour laquelle j’avais fait tout ça. C’était mon fardeau. Qui alourdissait déjà la vie compliquée que j’avais jusqu’alors.
À qui pouvais-je confier tout ça sans risquer d’être jugé ou en proie à un dégout autre que celui que je ressens pour ma propre personne ? Le nom de James s’imposait à moi. Bien que je sois loin d’être un livre ouvert pour lui, il me connaissait mieux que quiconque et m’avait toujours aidé dans ma quête. Je n’avais pas le droit de lui cacher ce que je venais d’apprendre.
La druide et moi nous séparons. Choisissant chacun un chemin dans la forêt pour rejoindre notre appartement respectif. Je ne vois pas le décor qui m’entoure et ne reprends contenance que lorsque je traverse la rue pour rentrer. Je passe devant cette auberge bon marché et entend la complainte d’une jeune fille au téléphone. Apparemment, elle n’est pas satisfaite. Je n’ai vraiment pas envie de m’attarder ici.
Depuis le pallier de l’appartement je sens l’odeur de la peinture fraîche. Ma longue absence aura permis aux murs de sécher. Je dois m’occuper l’esprit, alors après une douche chaude je me remets au travail. D’ici deux jours, le cadre sera parfait. M'évitant surement de ruminer.
Mick, ressaisit toi. Jamais tu n’aurais fait ça en temps normal. Tu n’es pas un meurtrier. Ah oui vraiment ?
Voilà que je me parle à moi-même. Je devais renfermer ces pensées quelques part où elles auront moins d’emprise sur ma volonté. Une chance que l’esprit s’aiguise autant que le corps. Je parviens à faire le tri. À me sentir plus serein.
Je n’empêcherais pas les voisins de dormir en faisant de la peinture ou du montage de meubles. Les heures passent et l’aménagement prend réellement forme. Je finis par m’allonger tout habillé sur le lit et m’endormir pour les quelques heures qu’il reste avant le lever du jour.
Cette-nuit-là sera bouleversée par des cris d’agonie.