Meute & Clan : Clan des Gardiens Âge du personnage : 33 ans
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Sujet: Collision || Feat Maxine & Aiden Mer 28 Juin 2017 - 18:38
Collision
Feat : Maxine & Aiden
La masse de travail ne diminue pas au poste de police, les heures supplémentaires non plus. J’espère simplement qu’elles nous seront payées car j’ai plein de projets en tête avec Jordan. Le soir, il n’est pas rare que nous nous couchions sans vraiment passer du temps en tête à tête, tant nous sommes harassés et avides de sommeil. Pour couronner le tout, Stilinski vient de me changer de brigade, car il y a pas mal d’absents dans l’autre shift. La conséquence est que je ne suis plus dans la même plage horaire que Jordan. Cela raccourcit d’autant les moments où nous nous voyons. Mais ainsi est fait le quotidien d’un flic. On m’a demandé également de prendre en binôme une jeune recrue, Aiden Parker qui est arrivé il n’y a pas si longtemps à Beacon Hills. Jusqu’à présent nous nous sommes peu croisés car pas en poste sur les mêmes plages horaires.
J’arrive au poste avec un café pris chez Starbuck avant de venir. C’est meilleur que le « réveil toi Lazare », comme Jordan nomme le café qui est à disposition dans le couloir près des bureaux. C’est vrai que cela ressemble plus à du goudron infusé qu’à du café. Je ris encore de la blague que Jordan avait fait à Amaro en lui « offrant » un gobelet de notre infâme breuvage. Le rital s’était outré. Le Hellhound lui avait rétorqué que seuls les vrais hommes étaient capables de boire ce café maison. Sous-entendu que le gangster notoire qu’il est, ne faisait pas le poids face à un flic. Le jeu de qui a la plus longue avait fonctionné et Amaro avait avalé cul sec son gobelet avec une belle grimace.
J’ai pris un sac de viennoiseries afin de me faire bien voir de l’équipe que j’intègre pour quelques temps. C’est toujours facile de contenter un policier, il suffit de lui amener des donuts. Je surfe sur la vague du cliché, mais mon geste est apprécié. Aujourd’hui pas de dossiers à classer, je suis de patrouille. Je file donc aux vestiaires enfiler ma tenue. Stilinski m’a assigné la zone sud de la ville, c’est le quartier pauvre, là où la misère transpire sur les trottoirs et où les gangs se font une guerre sans merci. Donc en plus de mon uniforme, j’endosse les trois kilos de mon gilet pare-balle. Aiden arrive sur ses entrefaites. Je lui tends la main pour une poignée franche et cordiale.
- Salut Aiden. Bien dormi ?
Mon partenaire du moment me retourne un salut amical et s’habille en conséquence. Notre mission est une ronde de routine. Nous avons quelques points de passages obligés. Il s’agit surtout de montrer que la police est là et de faire déguerpir les bandes qui se rassemblent çà et là causant un peu du désordre public. Toutefois, il y a dans le lot des criminels durs qui n’hésitent pas à tirer sur un « poulet » si l’envie leur prend. D’où notre harnachement qui pèse son poids. Aiden ajuste son lourd gilet, je vérifie l’état de mon arme de service.
- Et c’est partie pour une ballade.
Je propose de nous arrêter au drive du Starbuck pour nous prendre deux cafés XXL afin de rester éveillés. Le soucis de ces missions, c’est la routine et l’inattention qui arrive vite lorsqu’on ne fait que rouler doucement un peu au hasard.
(…)
- Goût noisette pour moi s’il vous plait. Et pour toi Aiden ?
Je finalise notre commande au micro et roule jusqu’à la borne suivant qui permet de payer. Aiden me tend sa carte bancaire, mais j’ai déjà mis la mienne dans le lecteur.
- La prochaine fois vieux ! T’inquiète pas, nous n’avons pas fini d’en boire du café !
Nous partons à rire. Le soleil est de la partie, nous allons crever de chaud sous nos gilets pare-balle. Mon coéquipier me demande si je suis originaire de Beacon Hills.
- Non, je suis de la côte Est, de Portland pour être précis. Autant te dire que là-bas le soleil est une denrée rare, pas comme ici !
J’apprends en retour qu’Aiden vient aussi de la côte Est. Cela nous fait un bon sujet de conversation pour passer le temps alors que je récupère nos cafés puis démarre pour filer en direction du sud de la ville.
- Je suis resté à New York un peu plus d’un an au NYPD. La-bas tu gardes ton gilet pare-balle en permanence…
Beacon Hills est dangereuse, mais pas pour les mêmes raisons que la grande ville économique de la côte Est. Il y a des quartiers difficiles qui demandent une vigilance extrême. Les patrouilles se font par séquences de deux heures pour que les hommes puissent souffler et déstresser.
(…)
Un peu plus loin sur une place, nous apercevons une altercation entre deux femmes. Une d’origine hispanique et une afro américaine. Je donne un coup de sirène qui annonce la cavalerie et me gare.
- Allons voir la raison de se crêpage de chinions.
L’arrivée de deux policiers semble soudainement mettre les deux femmes dans le même camp.
- Bonjour mesdames. Il y a visiblement un problème. - Il n’y a pas d’problème mec. - Votre discussion me paraissait pourtant envenimée, puisque je vous ai vu vous pousser sans ménagement. - T’occupe ! - Voie de faits dans un lieu public… - Mais puisqu’on te dit qu’il n’passe rien ! - Alors c’est magnifique ! N’est-ce pas Aiden ?
Depuis que je leur parle, j’ai remarqué qu’elles regardent furtivement du côté de mon coéquipier. Je crois comprendre ce qui les intrigue. Ses yeux ne sont pas de la même nuance. Particularité génétique assez rare pour être remarquable.
Finalement, une belle gueule, un sourire et un avertissement donné avec un clin d’œil, les deux femmes sont reparties en pouffant, oubliant leur différent.
- Efficace mec !
Dis-je en prenant l’accent de la zone. Aiden joue au modeste. Nous remontons en voiture pour poursuivre notre ronde.
(…)
Il n’est pas loin de midi lorsque je reçois un appel privé sur mon portable. Je suis adossé à la voiture, nous surveillons un square où il y a une aire de jeux pour les enfants. C’est tranquille alors je me permets de répondre lorsque je vois mon contact.
- Allo Maxine ? Tout va bien ?
(…)
Je n’aime pas mélanger le travail et ce qui tourne autour de ma vie personnelle, mais nous arrivons à la pause déjeuner. Je demande à Aiden si cela ne le dérange pas qu’une amie se joigne à nous pendant le repas. Je ne sais pas comment je vais faire, car Maxine et moi ne pourrons pas parler librement. Seulement la jeune louve m’a annoncé avoir agressé quelqu’un. Je suis inquiet pour la victime, mais aussi pour mon amie habituellement douce et paisible.
Rapidement je me gare sur le parking du diner convenu et nous entrons avec Aiden. Maxine est déjà là, elle me fait signe.
La nuit dernière, j’ai fait des heures supplémentaires, c’est fou comme une petite ville comme Beacon Hills peut avoir autant de problèmes. Je suis encore endormi, mais j’entends dans un coin de ma tête le réveil qui me signale que je dois me réveiller comment vous dire que j’ai encore envie de dormir ? Le devoir m’appelle, je ne peux pas rester comme ça dans la maison et me rendormir non, je prends mon courage à deux mains et je sors de mon lit. Je fais un pas en avant un second en arrière quand je sens que je commence à sentir la fraîcheur de la pièce, je prends finalement des vêtements dans ma penderie et je pars en direction de la salle de bain. Je dépose tout dans un coin de la chambre et je pars en direction de la douche et je serais prêt à partir travailler une bonne tasse de café ce dont j’ai réellement besoin. Une fois dans la salle de bain j’ouvre l’eau à bonne température puis je me glisse sous l’eau tout en fermant les yeux. Je me détends complètement et je me surprends à chanter une vieille chanson que j’écoutais dans le temps avec Maël en boucle. Un rire sort d’entre mes lèvres alors que je commence à me laver tout en chantonnant cette même chanson encore et encore.
Après quelques minutes et une envie de café me voilà prêt à m’habiller, je sors de la salle de bain dans un peignoir noir avant d’aller m’habiller rapidement. Je descends les marches qui me séparent de la cuisine où je me prépare un café noir bien corsé de quoi réveiller un endormi comme moi. Je ne mange pas, le matin c’est trop dur et j’ai comme un nœud à l’estomac et c’est comme ça tous les matins. Après avoir bu trois grandes tasses de café et brossé mes dents me voilà prêt pour partir, sauf que je constate que je ne me suis pas coiffé. Je remonte rapidement dans ma chambre et coiffe en quatrième vitesse et finir par partir en direction de la sortie. Je ferme la porte à clé derrière moi puis je pars en direction de ma voiture, je n’aime pas mettre mon uniforme hors du poste du coup, c’est une fois sur mon lieu de travail que je me change. C’est à ce moment-là que je vois Brian, je lui souris en venant lui serrer la main amicalement dans un petit sourire. Je m’habille rapidement tout en m’étirant juste avant, j’attrape de ma main droite mon gilet pare-balle avant de l’équiper.
- Salut Aiden. Bien dormi ?
Bien dormi et toi ?
Je souris de nouveau tout en vérifiant à mon tour l’état de mon arme de service, tout en regardant Brian et c’est parti pour une patrouille qui va sans doute nous prendre toute la journée. Nous, nous arrêtons devant un Starbucks, de façon à nous prendre deux cafés XXL. Je laisse Brian commander avant moi puis regarde en direction de la jeune femme au drive, puis à la demande de Brian je réponds.
- Goût noisette pour moi s’il vous plait. Et pour toi Aiden ?
La même chose que toi !
Pendant ce temps, je sors finalement ma carte bancaire, pour la lui tendre. Mais le jeune homme finit par me dire que la prochaine fois c’est moi qui paye et qu’on n’a pas fini d’en boire. Il a raison, je range cette dernière dans mon portefeuille tout en souriant. Après quelque temps en voiture nous voilà en train de faire connaissance, en faite c’est agréable et ça me détend un peu. J’apprends que lui aussi est resté un petit moment sur la côte est, je souris doucement, j’approuve d’un hochement de tête ses dires. Nous tombons sur une place ou deux jeunes femmes qui se dispute encore un crêpage de chignon, l’une d’elles avait-elle piqué l’homme de l’autre ? Brian prend la parole, et les observe sagement, leur façon de parler me fait grimacer, je n’aime pas vraiment ce langage de rue, je retiens un rire en imaginant ma mère devant ces deux jeunes femmes.
- Alors c’est magnifique ! N’est-ce pas Aiden ?
Vraiment magnifique...
Je regarde les deux jeunes femmes en silence tout en voyant leur regard sur moi de temps à autre. Je leur souris finalement et finis par parler à mon tour aux deux jeunes femmes.
Bon, cette fois ça passe, mais la prochaine fois restez calme et parler comme deux jeunes gens matures d’accord ?
Me voilà en train de leur parler comme à deux enfants qui se disputent une pare de gâteau. Je n’aime pas vraiment ça, mais visiblement sa passe crème après un petit clin d’œil a la suite de ma phrase.
- Efficace mec !
Tu rigoles ? C’était deux femmes qui se comportent comme deux gamines, c’était simple.
Je regarde mon coéquipier tout en souriant, son téléphone sonne et à la demande de Brian je secoue négativement mon visage.
Ça ne me dérange pas du tout, on y va ?
Après quelques minutes nous voilà arriver, je regarde en direction de la jeune femme qui lance un salut de la main en direction de Brian. Je regarde Brian lui donnant un petit coup de coude discret sur son bras. Puis je lui murmure finalement tout en marchant en direction de Maxine.
J’ai raccroché un peu soucieux. Il est rare que Maxine appelle à l’aide. Mon amie est une personne plutôt discrète qui n’aime pas peser sur les autres. Elle est si farouche, que j’avais dû l’apprivoiser comme on le fait d’un animal craintif. J’avais persévérer à presque la forcer dans cette amitié sincère qui nous lie maintenant, car au travers de Maxine, je me retrouvais également. J’ai eu aussi une période, où le moindre contact me mettait sur mes gardes. J’avais une peur des autres chevillée au corps dont j’ai eu du mal à me débarrasser. Grâce à Jordan j’ai pu canaliser ce qui était devenu une réelle phobie. Une peur irraisonnée du contact.
Lorsque nous arrivons au restaurant, Maxine est déjà là. Elle me fait un signe de loin auquel je réponds avec un grand sourire.
- C’est ta future copine ? Elle est jolie. - Non, nous sommes simplement amis, Mais c’est vrai qu’elle est jolie.
Aiden ne semble pas au courant de ma relation avec Jordan. Il est vrai que nous évitons de nous afficher au poste de police. Puis cela montre également qu’il reste concentré sur son travail et n’a que faire des potins qui peuvent circuler.
Je présente mon coéquipier à la louve, lui expliquant que Stilinski m’a changé d’équipe à cause d’un manque d’effectif. A son sourire crispé, je devine qu’elle pensait pouvoir me parler en privé. Je lui fais une moue discrète. Il m’était impossible de me défaire de mon coéquipier, surtout le premier jour où nous faisons équipe. Après plus tard lorsque nous nous connaitrons mieux, je pourrais me permettre de prendre ce genre de liberté pour la pause de midi. Mais pour le moment Aiden m’accompagne.
Une serveuse vient nous demander ce que nous souhaitons manger, je commande un burger et du coca. Je trouve mon amie plutôt tendue et un peu à cran. Nous sommes pourtant loin de la pleine lune. Lorsqu’Aiden se retourne pour montrer à la serveuse ce qu’il veut sur le tableau qui récapitule les plats du jour, je fais un signe à Maxine avec mon téléphone, pour qu’elle m’appelle à la fin de mon service. Ne pouvant pas lui parler franchement, je tente de lui faire passer un bon moment.
Deux flics en uniforme, ça ne passe jamais inaperçus dans un restaurant. Une table de filles non loin de la nôtre fait un peu de raffut pour attirer notre attention. J’en profite pour taquiner mon nouveau coéquipier.
- Ta tête de beau gosse ne nous rend pas discret Aiden ! Le jour où faudra faire une infiltration tache de te déguiser en moche !
Ma plaisanterie fait rire Maxine, lui ôtant quelques instant cet air inquiet. Je ris à la réplique de mon partenaire tout en faisant un clin d’œil à mon ami. Je suis content qu’elle me fasse suffisamment confiance pour m’appeler quand elle ne se sent pas bien, preuve que notre amitié est bien réelle.
Aiden qui semble se douter des non-dits entre Maxine et moi, nous annonce de manière comique qu’il va en avoir pour un temps certain aux toilettes. Je le remercie discrètement d’un signe du menton pour sa discrétion. Alors que le policier disparait au fond du restaurant, je questionne la louve. Ce qu’elle m’apprend m’attriste. Je comprends parfaitement son angoisse. Je tente de la rassurer en lui disant qu’elle est assez forte pour résister à cet appel violent du loup en elle. - Fait toi un peu confiance Maxine. Mais tu as bien fait de m’appeler pour justement que je te rassure sur tes capacités à te gérer.
Nous discutons encore cinq minutes avant qu’Aiden ne revienne s’asseoir avec nous. Il est l’heure pour nous de reprendre nos patrouilles. Nous commandons deux cafés à emporter, saluons Maxine avec une bise chacun, ce qui fait grogner la table de filles de jalousie.
Nous n’avons pas sitôt posé nos fesses dans la voiture que la radio crache un ordre d’intervention. Des coups de feu ont été entendus du côté sud de la ville dans un quartier mal famé. J’espère ne pas tomber sur la bande d’Amaro. Je serais bien ennuyé d’avoir à coffrer mon beau-frère. - Et bien, nous nous ne serons pas harnachés pour rien dis-je à Aiden alors que je démarre en trombe toutes sirènes hurlantes.