Rester à flot Feat Amance & mon adorable cousin que j'adore Tobias

Feat :

Rester à flot

Mes doigts caressent la dentelle cachée au fond de ma poche. Cela peut paraître sordide ou pervers de ma part. Seulement c’est pour conserver son odeur. Sa culotte était le bout de tissus le moins voyant que je pouvais escamoter. J’aurais pu lui demander un effet personnel, Mais j’ai eu trop peur qu’elle ne voit dans ma requête un signe de folie bestiale, où qu’elle me confonde avec un chien de chasse toujours occuper à renifler les odeurs. Amance vient à peine de voir à quoi je ressemble « en vrai », c’est déjà énorme. J’ai passé une nuit merveilleuse avec elle, seulement je sais que rien n’est jamais acquis, la vie, la paix, l’amour.

(…)

Je passe la journée qui suit avec elle. Ne rien faire à deux est le luxe des amoureux. Je me laisse câliner comme un grand gamin. Quand je suis avec elle, je ne suis ni professeur, ni médiateur, ni même alpha, je suis homme et heureux de ce simple statu. Amance n’attend pas de moi ce que ma meute demande, ou encore le proviseur, le shérif. Elle veut que je sois le ying de son yang, l’homme d’une femme. Un rôle simple et séculaire.

La tête calée sur ses genoux, allongé sur son canapé, je goûte à une vie simple et banal. Une vie que j’envie à tous ces gens qui ne savent pas leur chance d’être tout bonnement ordinaires. Je m’enivre du parfum de sa peau, me rassure du dialogue muet avec Jared qui s’est étalé au plus près possible de nous.

« Nous ».

Un sourire flotte sur mes lèvres, je me laisse aller dans la torpeur de cette douce après-midi. Sa présence me rassure. Les soubresautes de Jared qui rêve me rassurent, comme la télévision en bruit de fond. Elle m’a avertie qu’elle changeait de maison pour une colocation moins onéreuse. Je lui ai proposé ma maison, mais Amance a décliné. C’est trop tôt, elle a raison. Même moi, je crois n’être pas encore prêt. Pas tout à fait. Je m’endors dans une douce quiétude. Amance m’accepte tel que je suis et rien que cela, fait de moi le plus heureux des hommes.

(…)

Je n’oublie pas Maxine, mais mon chagrin s’estompe. Sa mort restera comme une cicatrice sur mon cœur. Parfois, je fais encore des cauchemars où je la revois tombé dans une chute infinie. Je me réveille couvert de sueur et partiellement transformé. Mais rien de comparable avec mon état dépressif d’avant. Je croise Rapier dans les couloirs du lycée sans avoir envie de lui faire manger mon poing, sans imaginer lui sortir les boyaux du ventre. Le travail de deuil se fait sans que je m’en rende compte et cela grâce au soleil qui illumine ce même lycée : la professeure de français.

Aless’ a un drôle d’air en ce moment et une nouvelle odeur qui flotte sur lui. Je n’ai pas eu besoin de cuisiner Jerry pour qu’il me décrive la personne qui avait collé ce sourire sincère sur les lèvres de l’Italien. Rien à voir avec son sourire Casanova habituel.

- Tu la verrais ! Je crois qu’elle a plus de couilles que lui.
- Ne me dit pas qu’Alessandro fait le soumis !
- Je n’ai pas les détails croustillants. Mais il ne regarde plus les autres femmes.
- Plus ?
- Moins… Tu connais le patron. (*)

La pleine lune approche. Le sourire d’Aless se gâte et Tobias s’immerge encore plus dans ses bouquins. Comme si une lecture assidue pourrait lui faire oublier la gibbeuse qui s’arrondit dans le ciel.

(…)

La météo s’en mêle, une dépression venue du Canada nous hérisse le poil. Et pour ajouter à la conjonction des ennuis, Mady et Kada’an ont leur cycle menstruel. Kada’an préfère souvent s’éloigner et aller courir en forêt. L’attacher la rendrait folle. Quant à ma tante, son organisme s’est réglé sur celui de Kadan’an. C’est classique paraît-il entre deux femmes qui vivent sous le même toi. Seulement avec lune plus cycle, je perds l’aura de raison de Mady qui devient alors d’humeur irritable, le tout exacerbé par les réactions de son fils. J’adore mon cousin et le considère plus comme mon petit frère qu’un cousin. Mais sans le vouloir ni le préméditer, il nous met à l’épreuve.

Pour en finir avec Murphy, Keanus est retenu dans une succursale de la banque où il travaille. Leur système informatique a essuyé une tentative d’intrusion, fort heureusement ratée, mais mon frère doit tout vérifier et changer des protocoles. Je ne comprends rien à son travail, sauf qu’il est bloqué loin de la maison pendant quatre jours minimum, pile au moment de la lunaison.

Et j’oubliai Amance qui se décidait de répondre positivement à mon invitation, le temps d’un soir. Sa colocataire recevait son copain, faisant dégager les autres habitants des lieux.

- Allo ? Willou ? T’es là ? Je ne t’entends plus.

Je suis sorti sur la terrasse et me gratte la nuque.

- Ta colloc ne peut pas décaler d’un jour ? J’ai plein de truc à faire à la maison et je…

Amance me coupe, se portant d’avance volontaire de toutes corvées à faire à la maison.

- Attend, ne coupes pas.

Je mets mon téléphone sur mute et rentre voir Mady qui violente une casserole à la cuisine.

- Amance veut passer la nuit de la pleine lune ici, elle est virée de chez elle pour une soirée en amoureux de sa nouvelle colocataire.

D’ordinaire, ma tante m’aurait répondu avec tact, mais franchise, là je m’écarte brusquement pour éviter d’être ébouillanté. Elle vient de lancer les pommes de terre dans la casserole.

- Elle finira bien tôt ou tard à passer une pleine lune avec nous.

(…)

Le soir fatidique est là. Comme Amance vient, nous avons décidé de ne pas aller dans la cabane trouvée dans la forêt et où nous avons passé bon nombre de pleine lune. La présence de la nature et l’absence de troubles fête apaisent Tobias. Seulement, j’imagine qu’Amance serait terrorisée à nous accompagner. Seule humaine…

Tobias est dans sa chambre avec certainement son casque vissé sur ses oreilles, le volume à fond. Peut-être que la présence de ma copine l’aidera à se maîtriser. En plus, il l’a connaît vu qu’elle travaille au lycée. Malgré sa nervosité et son humeur exécrable, Mady nous a concocté un bon repas. Le plan est le suivant. Nous mangeons sereinement. Je prie pour que Tobias n’explose pas à ce moment-là. Je sais que côté scolaire, rien ne l’a contrarié ces derniers jours, mais je ne suis pas toujours derrière son dos et je sais que c’est parfois tendu avec d’autres élèves. Ensuite Tobias ira dans sa chambre et n’en bougera pas. Mady fera de même, prétextant souhaiter me laisser seul avec Amance. Quant à moi, je tenterai de faire passer une soirée agréable à Amance sans pouvoir me lâcher, car je dois pouvoir intervenir rapidement si jamais….

Je ne vais rien dire à Amance sur ce qu’il peut se passer, ou simplement que la pleine lune nous rend irritable au cas où Tobias soit inconvenant.

(…)

Elle Arrive sans Jared. Je l’avais oublié dans l’équation et c’est très bien qu’elle n’ait pas pris son chien. Peut-être a-t-elle pensé que son compagnon se serait senti en danger dans une maison de loup. Il est vrai qu’aucun chien ne risque une patte sur notre terrain, surtout depuis que j’ai parfumé les limites de notre propriété en pissant. Rien ne vaut la bonne vieille méthode de marquage de son territoire. Mady et Kada’an trouvent ça dégueu, moi efficace.

- Bonsoir Amance. Tu vas bien depuis tout à l’heure.

Je la serre contre moi et l’embrasse.

(*) : Je suis pour la paix des couples

Codage par Libella sur Graphiorum

Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.

Rester à flot

ft. Willem & Tobias & Amance

-Quoi?!

Nous répondons en chœur avec Wes'. Assis sur les tabourets haut de l’îlot de cuisine, nous regardons notre amie et colocataire avec de grands yeux. Raymonde nous fait un petit sourire suppliant :

-J’ai invité mon... Ami à venir une soirée en tête à tête ici. Après demain.
-On a compris ça! S’indigne Wes'

Je pose ma mains sur son bras pour qu’il se calme. Y a rien de grave là dedans... Ou presque. Je prend la parole :

-Ce que veut dire Wes c’est que tu aurais pu nous prévenir avant, qu’on puisse s’arranger pour dormir ailleurs... Et puis, j’ai pas envie que Jared soit chamboulé si je pars encore une fois sans lui…
-Ah d’ailleurs... Il peut dormir ailleurs aussi ? Il est euh... Allergique au chien.

Je sers les mâchoires et fait la moue. J’aime vivre en colocation mais parfois avoir un endroit rien qu’à moi me manque. Je regarde Wes' , nous hochons la tête en chœur. Andy se retrouve avec nos milkshake fraise-banane sur la tête.

(...)

Après avoir nettoyé la cuisine (parce que la discussion à tournée en bataille de milkshake) et pris une douche, j’appelle la seule personne chez qui je me vois dormir.

-Amance ?

Je souris comme une idiote assise sur mon lit, serviette sur les cheveux . J’adore comment mon loup prononce mon prénom.

-Salut Will... Tu penses pouvoir trouver une place dans ton lit pour quelqu’un ?
-Pour qui?

Je ris et secoue la tête :

-Pour moi ! Patate !
-Ah! Oui! Ce soir ?
-Non, après-demain. Andy ramène son plan-cul à la maison et veut sa liberté d’expression en possédant l’intégralité de la coloc’ pour une nuit. Je suis à la rue.

Aucune réponse de l’autre côté du fil. Je fronce les sourcils , décolle le téléphone de mon oreille pour vérifier si j’ai encore du réseau. Toutes les petites barres sont bien présentes. J’hausse les épaules, retente :

-Allo? Willou? T’es là ? Je ne t’entends plus.
-Ta colocataire ne peut pas décaler d’un jour ?

Il ne veut pas? Il me tanne depuis quelques temps à venir passer une nuit chez lui, sous prétexte que son bureau n’est pas confortable (ce qui en soit est vrai) , et là il ne veut plus ? Je me renfrogne.

-J’ai plein de trucs à faire à la maison et je...
-Je t’aiderais ! Bon ok, on dirait pas comme ça, mais je sais couper du bois, je sais stérée, je sais faire à manger et je sais même changer des pneus ! Je suis même prête à mettre les mains dans le cambouis si il le faut mais je t’en prie ne me laisse pas dormir dans un hôtel miteux, ça me fait trop peur.

Je geins comme un petit chien en manque d’affection. Je ne lui ment pas, j’ai vraiment peur de dormir à l’hôtel. J’ai vu trop de film d’horreur sur les hôtels et l’idée d’y passé une nuit seul me fait hérisser les cheveux.

-Attend, ne coupes pas.

Je fais un geste du poing, victorieuse et me laisse tomber sur le dos, Jared prenant place à mes côtés. Je jubile de passer la nuit chez mon loup ! Je chantonne Invisible touch de Genesis quand la voix de Will se fait entendre de nouveau. Je sursaute et me reprend avant de pousser un petit cri de joie quand il me dit que c’est bon.

(...)

J’ai du me battre avec Wes pour qu’il prenne Jared cette nuit. J’ai du me battre avec Jared pour qu’il suive Wes sans encombre. Je ne peux décemment pas amener Jared dans une maison remplis de loup. Même si je sais qu’il s’entend bien avec Will... Et enfin, j’ai du me battre avec mon sac à dos pour qu’il ferme. Mais j’ai bien ris quand j’ai vu ce qu’Andy avait préparé comme plat à son plan-cul. Le pauvre. Il risque de se taper une sacrée indigestion si vous voulez mon avis! Le taxis me dépose pas loin de la maison de Will. Je remonte mon sac sur mon épaule. Je me suis habillé au plus simple, pas de talons haut cette fois. C’est donc vêtu de ma paire de doc bordeaux, d’un jean huilé noir et d’un gros pull en laine assortis à mes chaussures que je débarque à la maison Shepherd. Le nez enfouis dans mon écharpe, je souris à Will qui m’accueille sur le perron. Je me sers contre lui et lui rend son baiser avec tendresse.

-Ça va... Merci de me laisser venir. Et je te promets de t’aider pour touuuusss ce que tu veux.

Je ris et le suis à l’intérieur quand mon téléphone sonne. Je le sors de ma poche de jeans en retirant mon écharpe :

Raymonde : Dit moi que j’ai pas l’air d’une souillon. Pitié.

Je pouffe de rire et ouvre la photo. Je secoue la tête et répond sans attendre :

Moi: T’es une bombasse. Si il te saute pas dessus en arrivant, je ne comprend pas.

Je vois mon homme jeter un œil à mon téléphone. J’hausse un sourcil en collant l’écran contre ma poitrine en mode privé. Je lui tire la langue pour toute réponse avant de lui montrer le nom de ma colocataire affiché sur le haut de mon écran.

-Elle stresse de ne pas être assez jolie pour son… Ami.

Va vraiment falloir qu’elle me dise le prénom de ce gars. Tous ce que je sais sur lui c’est qu’il a une belle paire de fesses, qu’elle à péter un câble en nous hurlant qu’il n’était pas son amoureux (mais elle a accourus quand même la dernière fois, si ça c’est pas de l’amour..) et qu’elle me rabâche les oreilles sur le fait qu’il l’insupporte et que c’est un branleur. Je crois même l’avoir entendu l’insulter de Roquet une fois.

Nous nous dirigeons vers la cuisine d’où s’y échappe une odeur qui me donne l’eau à la bouche. Will m’avait parlé que sa tante était une cuisinière hors pair. Je cuisine pas trop mal, mais vu le fumet qui se dégage de ses casseroles, je suis loin d’être à son niveau. L’intéressé se tourne vers nous quand nous entrons dans la pièce. Je lui souris, encore intimidé d’être chez Will. Elle me répond d’un sourire que je jugerais de crisper. Je me tasse dans mon pull. Je me mords la lèvre inférieur avant de parler:

-Bonsoir... Merci de me laisser passer la nuit chez vous. Est ce que... Je peux vous aider ?

Elle semble se détendre. Je jette un œil à Will, puis à Mady qui me répond :

-C’est pas moi qu’il faut remercier. Et je ne dis pas non pour de l’aide.

Je vais pour m’avancer, sent là main de Will serrer la mienne un bref instant. Je lui sourit pour lui faire comprendre que ça ira et vais aider Mady pour mettre la table et finir de préparer le repas. Elle a préparer la même chose à tous le monde, à l’exception prêt qu’elle n’a pas mis de viande pour moi. Will a du lui dire que je n’en mangeais pas, ou presque pas.

On parle de tout et de rien. Je sais que c’est la mère de Tobias, mais parler de son fils en cours n’est peut être pas une bonne idée. Du coup nous parlons principalement de recette, de cuisine et d’autre chose pour faire les meilleures plat possible.

Malgré tout, je sens bien cette tension qui pèse. Et je me demande si ce n’est pas le fait que je passe la nuit ici qui dérange... Tobias n’est pas descendu de sa chambre non plus. Sa mère m’a dit qu’il y était et qu’il descendrais sûrement pour le repas, voir uniquement pour ça. Comment lui en vouloir? Je suis sa prof, j’ai une histoire avec son oncle et je squatte chez lui pour une nuit. Je souris pour retenir un profond soupir, m’appuie sur le comptoir alors que Mady m’explique comment elle fait pour donner un goût caramélisé à son gâteau aux pommes. Parler de dessert me fait penser à Raymonde et son dessert immangeable. Est ce que son plan-cul est mort au milieu du salon empoisonné ? Pire, peut être qu’elle a tentée de rattraper son plat avec je ne sais quoi et ça a explosé dans le frigo. Je fouille dans ma poche, attrape mon téléphone. Elle ne m’a même pas répondu. Elle est peut être morte empoisonnée aussi. Tant pis, je lui renvoie un texto :

Moi: Woh Raymonde tu as le droit de me répondre surtout quand je te dis que t’es canon. Ça se passe comment à la maison ? Tu te souviens du numéro de téléphone pour le centre anti-poison hein?

Je ris en silence en envoyant le texto. Will débarque à ce moment là. Je lui souris et range mon téléphone :

-Tu viens nous surveiller ou je me trompe ?

Je ris quand Mady renchérit en me soutenant. Nous rions gentiment avant qu’elle ne sorte de la pièce. Je la regarde s'éloigner avant de demander à voix basse :

-Est ce que... Enfin, je ne dérange pas au moins? J’ai l’impression que... Comment dire... Y a de la tension. Et j’aimerais savoir si ce n’est pas à cause de moi. [

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Rester à flot Feat Amance & mon adorable cousin que j'adore Tobias Amance12

Feat :
Amance & Tobias

Rester à flot

J’ai englouti Amance entre mes bras. Le jour est mal choisi, pourtant, là dans le couloir, serré contre elle, je me sens bien. Elle est belle, elle rit à mes blagues, elle a un accent à tomber. C’est une française ! C’est méga classe ça, de sortir avec une française. Même Aless’ peut se rhabiller. Jerry m’a affirmé que sa nana avait un accent prononcé du Southwest. Alors que Amance a un accent made in Paris du sud très raffiné. En plus sa famille connaît la grosse bête. Si ça c’est pas la méga classe ! Elle sent bon aussi. Paris est bien la ville des parfums ? C’est toujours écrit made in Paris sur les flacons. Le museau dans son cou, je m’enivre de son odeur. Truc de loup. C’est MA nana ! Je m’écarte quand son portable sonne.

Je tente de regarder le message qu’elle reçoit, mais elle cache l’écran contre sa poitrine.

- Peuh ! Je ne suis pas jaloux.

C’est qui ? C’est qui ? J’ai le droit de voir le nom de son contact. Une certaine Raymonde. Une mémé ?

-Elle stresse de ne pas être assez jolie pour son… Ami.
- Ah c’est ta colloc. Je peux voir ?

Regards suspicieux de ma femelle. Je secoue les mains en hélice d’avion pour affirmer mon intention innocente. Après une hésitation, Amance me montre sa copine. C’est une jolie blonde dans la classique « petite robe noire qu’on met pour plaire». Sauf que là, la robe est blanche. Grossière erreur ! Le blanc égale intouchable. Un homme ne peut pas toucher sans que la femme craigne qu’on lui salisse sa précieuse robe. Ce que j’ai retenu : Noir veut dire que t’as le droit de toucher, et blanc c’est pas touche je suis une sainte, un ange blanc et tout le toutim. Je tiens l’info d’Alessandro. Puis il paraît que le noir efface la culotte de cheval et affine la silhouette, et le blanc c’est tout l’inverse. Je regarde MA nana avec éloquence, Pas de petite robe blanche, elle est super sexy en jean près de la peau et gros pull. Et j’approuve son choix de vêtement qu’on peut toucher sans risque.

Nous entrons dans la cuisine. Il y a un moment de flottement entre Amance et Mady. Elle vient de prévenir Tobias que nous avions une invitée pour la nuit. La réponse de son fils l’a laissé un peu énervée. Tobias ne voit pas pourquoi elle semblait en faire tout un plat. J’espère que cela va bien se passer. Amance est courageuse et rompt la barrière de la gêne. Je lui attrape furtivement la main pour lui transmettre ma gratitude. Elle nous accepte tels que nous sommes, sans même tout savoir. Je laisse les femmes ensemble et retourne au salon envoyer un message à Kada’an. Les soirs de pleines lunes, ma bêta préfère s’isoler dans la forêt. Je ne la force pas à rester avec la meute, car c’est ainsi qu’elle s’est toujours gérée et le pli est pris, on ne la changera pas. Parfois elle reste, mais ce n’est pas souvent.

J’ai un message d’Aless’.

« J'ai peur de lui faire du Mal Will'... »
« Tu vas t’en sortir ! J’ai vu la photo de la colloc d’Amance. Celle qui l’a mise dehors pour recevoir son mec. Elle est plutôt bonasse… »

Je vérifie qu’Amance est toujours en train de causer cuisine avec Mady et poursuis mon message.

« … La nana avait peur d’être pas assez bonne pour son mec. Devine ce qu’elle porte ? Une robe blanche. Me rappelle c’qu’as dit. Elle a tout faux. Le pauvre gars va être obligé de garder ses mains dans les poches. »

Amance et Mady entrent dans la salle à manger pour mettre la table, je m’éloigne dans le couloir et prend discrètement une photo de MA nana. Quand elle se penche pour poser une assiette et que son pull moule son fessier aux proportions parfaites. J’envoie ça à l’Italien.

« Ça c’est MA femme ! Pas de robe de communiante. Faudra que je te la présente. Et si tu as un souci de contrôle appelles-moi ok ? »

J’ai déjà bien à gérer, mais Alessandro me fait confiance. Il sait que je ne le dominerai pas par plaisir, mais en ami. Entendre ma voix au téléphone pourrait l’apaiser. Si tant est qu’il appelle suffisamment avant de déraper…

« Et bave pas sur MA nana ! Elle est prise. »

J’ai préféré préciser. Avec Aless et sa libido exacerbée, faut être précautionneux.

« Elle n’aime que moi :3 »

Je n’aurais peut-être pas dû lui envoyer une photo d’Amance… Trop tard. Puis Aless’ n’est pas seul ce soir. La fille qu’il va voir un soir de pleine, lune… il doit y tenir un peu, je pense. Je retourne près des femmes.

-Tu viens nous surveiller ou je me trompe ?
- Il est discret comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
- Meuh !

Merde Mady m’a grillé. Je vois bien qu’elle apprécie Amance, comment il pourrait en être autrement ? Mais elle est crispée. Elle craint que Tobias ne se contrôle pas, que celle que j’aime finisse par quitter la maison terrorisée. Le souci est que plus nous nous inquiétons pour mon cousin, plus il va le sentir et moins ça va l’aider. C’est un cercle vicieux.

-Est ce que... Enfin, je ne dérange pas au moins? J’ai l’impression que... Comment dire... Y a de la tension. Et j’aimerais savoir si ce n’est pas à cause de moi.

Je ne peux que lui rendre un sourire triste. J’ai promis de ne plus rien lui cacher, et comme l’a souligné ma tante, il faudra bien qu’elle soit un jour confrontée aux dangers potentiels de la pleine lune.

- Tu n’es pas en cause. C’est simplement que ce soir c’est la pleine lune. Cela se passe bien en général, mais… Mais parfois mon cousin éprouve quelques difficultés à contrer l’appel sauvage de l’animal. La pleine lune exacerbe cette partie-là de notre personnalité.

Je la prends dans mes bras et la serre doucement contre moi.

- Tu ne risques rien. En tant que ma petite amie, tu bénéficies d’un statu spécial, même si tu n’es pas une louve. Mady est tendue, car elle a peur que tout cela t’effraye. Tobias est… un peu replié sur lui-même. C’est une bonne personne, il ne parle pas beaucoup et parfois il a des mots un peu rudes. Il a des idées bien arrêtées sur le monde. Si tu veux, quand nous seront tous les deux, je te raconterai l’histoire de notre famille depuis le début. Cela t’aidera à comprendre l’instabilité de Tobias.

Et quand on parle du loup… Mon frère et mon cousin entrent dans la salle à manger. L’odeur du dîner les a fait sortir de leur chambre. Je fais les présentations.

- Tu connais déjà Keanus. Voici Tobias.

Je pose un bras possessif sur les épaules d’Amance.

- Et voici Amance, ma compagne.

Voilà c’est dit. Bon, ce n’était pas un secret. Tobias m’a vu avec elle au lycée. Mais là, nous sommes à la maison. Je sens Amance se tendre. C’est déjà stressant d’arriver pour la première fois dans la famille de la personne que l’on aime, mais sachant que nous sommes tous des loups- garous, je devine qu’il lui faut un sacré courage pour ne pas défaillir. Je ne demande pas l’approbation de Tobias pour ma liaison, mais je serais plus tranquille s’il approuvait quand même, ou à minima qu’il n’y trouve rien à redire.

Codage par Libella sur Graphiorum

Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.

Invité

[HRP : Amance m’avait dit qu’elle posterait, mais vu que le RP en est à ce point, et que j’ai un peu de temps, j’en profite ! Comme un ninja!!]

Très honnêtement, Tobias n’avait rien contre Amance. Que ce fût le fait qu’elle sortît avec Willem, ou qu’elle dormît ici. Le jeune homme avait dû être le premier à découvrir le pot aux roses quant à cette relation naissante. L’odeur de la Française, il la connaissait, pour être en cours avec elle, ou même juste en traînant dans le lycée. Au départ, il n’avait pas prêté attention au fait qu’il la retrouvait sur les affaires de son alpha : peut-être avaient-ils bossé ensemble sur un projet pédagogique ou pris le café en salle des professeurs. Mais quand l’empreinte se fit plus profonde, il sut, comme tout le reste de la meute, ce qu’il se passait. La différence était que lui savait parfaitement de qui il s’agissait. Les autres avaient un nom, et une identité. Lui avait le visage et la personnalité.
Et franchement ? Il approuvait. Madame Jouve n’était pas la meilleure des professeurs, mais loin d’être la pire, et elle était gentille, assez passionnée par son travail, et surtout, elle rendait Willem heureux.

Cependant, il avait du mal à savoir comme réagir avec elle. Déjà, comment l’appeler ? Madame, comme en cours ? Amance ? Et puis… elle était humaine. Contrairement à ce que beaucoup pouvaient penser, Tobias n’avait rien contre elle. Il détestait l’espèce, et donc toute nouvelle personne partait avec un mauvais préjugé comme boulet au pied, mais le jeune homme savait que pris un par un, certains individus pouvaient se montrer très intéressant. C’était bien malheureux qu’ils eussent l’instinct grégaire mais fussent incapables de vivre ensemble. Ah, et on s’étonnait que Tobias ne les aimât pas : mais quelle autre race pouvait être à ce point presque antinomique de nature ?
Le sujet n’était pas là. Le souci était qu’il n’avait jamais côtoyé d’humain qui connaissait leur secret, à part leur druide, mais lui avait les moyens de se défendre, et surtout, il savait dans quoi il mettait les pieds. Amance ignorait presque tout de leur façon de vivre. Tobias ne voulait pas faire d’impair, ni voulait ni la brusquer ni la blesser, mais déjà qu’il avait du mal à être calme et serein en temps normaux, il ne garantissait plus rien s’il devait marcher sur des œufs. Bien sûr, il ferait son maximum… mais généralement, c’était dans ces moments là où tout foirait.

L’heure du repas étant annoncée, et sa mère refusant de ne pas prendre les repas « en famille » surtout avec une invitée présente, Tobias dut descendre de sa chambre où il s’était sagement claquemuré jusqu’ici. Il assista à la petite présentation de son alpha et ne put s’empêcher de rouler les yeux au ciel. Son cousin était si vieux jeu.
- « On sait. » fit-il avec un sourire en coin. Il « sentait fort » Amance (non qu’elle puait, hein)… et parfois autre chose de plus intime, donc tout le monde savait parfaitement ce dont il retournait. Ne sachant toujours pas comme l’appeler, ou même interargir avec elle, Tobias se contenta de saluer sa prof d’un hochement de tête, avant de revenir au sujet le plus essentiel du moment : « Mam, j’ai trop faim, tu as fait des patates avec le gigot ? Hein Mam? »
Parce que du gigot sans patates, ça, c’était grave !

(Hrp : merci Tobias en vrai tu me sauves la mise, je n’arrivais pas à savoir comment interagir avec toi Embarassed

Je poste, peu de temps pour coder)

Son sourire ne monte pas jusqu’à ses yeux , comme à l’habitude. J’ai raison donc, il y a quelque chose qui ne vas pas et ce quelque chose donne une ambiance très tendue. Je fronce le nez quand il me parle de la lune. Oui bah quoi la lune? Elle est pleine, comme tous les mois. Je ne vois pas ce qu’il y a de gênant à... Je tilt, blêmis. Je suis dans une maison remplis de loups-garous un soir de pleine lune. Je ris nerveusement. Il me parle de son cousin qui se contrôle mal. Fantastique. Je viens de me jeter droit dans la gueule du loup, littéralement. Je passe une main dans mes cheveux, Will doit remarqué mon angoisse soudaine, je me retrouve dans ses bras. Je niche mon visage contre son torse, cale mon oreille au niveau de son cœur. Le battement régulier m’apaise. Dans ses bras, je ai rien à craindre. Je le sens, le sais.

Il confirme mon sentiment à voix haute. Je souris légèrement, passe mes bras autour de sa taille. Il continue sur sa lancée, m’explique rapidement pour Tobias. J’hoche la tête et me lève sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser... Mais il détourne la tête. Je fais la moue. Je viens de me taper un vent du feu de Dieu. Je tourne la tête dans la même direction que lui et voit Keanus suivit de Tobias. Le frère de Will me sourit chaleureusement, Tobias semble un peu plus en retrait.

Will me les présente et j’ai envie de le taper. Je sais qui est qui... Je ne suis pas folle, hein. Ce qui suit me prend de cours par contre. Le bras de Will entour mes épaules. Je ne suis déjà pas très grande, mais si il fait ça je me sens encore plus petite. Je me tends à ses mots. Compagne? MA? Depuis quand je suis une possession ? (Dit celle qui se sent relativement possessive avec lui) Je rougis et cache mon visage dans ma main en me mordant la lèvre inférieure. J’entends Keanus éclater de rire mais c’est Tobias qui parle en premier:

- On sait.

-T’as pas besoin de le préciser, idiot. Tu traines son odeur depuis plus d’une semaine, on sait très bien qui elle est, renchérit Keanus.

Il chahute son frère avant de m’attraper dans ses bras pour me saluer. Je ris un peu et lui rends gentiment son câlin. Il se détache de moi, je souris et le remercie du regard. Ça c’est de l’accueil chaleureux ou je ne m’y connais pas. Mon regard se pose sur Tobias. Ça peut paraître stupide, mais étrangement... Je n’ai pas peur. Nous nous regardons dans les yeux, je lui souris, il me salue de la tête. Je fais de même. Il reste un de mes élèves, je me vois mal le serrer dans mes bras pour le saluer comme l’a fait Keanus.

Alors que l’on va pour s’installer à table, et que Tobias questionne sa mère sur le repas , mon téléphone vibre. Raymonde n’est pas décédé ? Est ce que je me suis trompé sur son Gloubi-boulga? C’était mangeable? Si c’est ça demain, il neige... Je m’excuse, sors le téléphone de ma poche arrière, jette un œil à mon écran :

Raymonde : On est tous les deux morts. Empoisonnés par mon excellent tiramisu.

Je pouffe de rire. Tous les regards se lèvent sur moi. Je souris gênée, marmonne un « pardon. » avant de finir de lire son texto :

Raymonde: Pense aux préservatifs dans ton sac.

Je rougis et marmonne une insulte bien française.

Raymonde : Ah et ta photo de la grosse tour en ferraille est tombée par terre. Faudra racheter un cadre, et des meilleurs clous.

Je manque de râler à voix haute. Mais quel Gaston Lagaffe celle là !!! Elle peut pas faire attention ou elle met les pieds ??? Je m’empresse de lui répondre :

Moi: Dindosaure!! T’es aussi délicate qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine!!! C’est le 3 eme cadre que tu me casses! Et j’ai pas de préservatif dans mon sac. Nah.

Je souris satisfaite et range mon téléphone avant de rejoindre tous le monde à table, prenant place à côté de mon homme, face à Keanus. Ça m’ennuie qu’elle est encore casser quelque chose qui m’appartiens... Mais c’est les joies de la coloc. Je sens le poids du regard de mon homme sur moi , je pose mon attention sur lui:

-C’est rien... Ma coloc a cassé un cadre à la coloc. Pour la 3 eme fois.

Je fais la moue et croise le regard de Tobias un instant. Je souris, encore. Si je sais comment interagir avec mes élèves durant les cours, leur parler sur le plan personnel me prend de cours...

Feat :
Amance & Tobias

Rester à flot

C’est quand je ferme la bouche que je sais que j’ai été ridicule. Keanus l’a déjà vue, tout comme Tobias qui l’a en prof. Je souhaitais officialiser ma liaison avec Amance, mais tout le monde est déjà au courant. Je ne sais pas ce que cela va donner avec Tobias. Je ne peux pas me mettre à sa place, ceux qui ont été mes professeurs étaient tous de la famille, de la meute. Seulement dans la vie ordinaire, au lycée, les liaisons entre professeurs font souvent l’objet de moqueries et de ragots de la part des élèves. Il y avait eu cette histoire de la culotte d’Amance que j’ai apprise bien plus tard. J’espère que mon cousin n’en pâtit pas.

- On sait.

Réponse laconique avec un sourire en coin. Rhah ! Je sais bien qu’il sait. Je voulais simplement officialiser les choses. Introduire Amance dans la famille pour qu’elle ne se sente pas gênée. Tobias enchaîne sur la présence de patates avec le gigot. Si je suis d’accord sur la nécessité des patates, j'aurais aimé un petit… Un petit je ne sais quoi. J’admets qu’avoir sa prof à table à la maison, ce n’est pas la panacée non plus. Keanus me sauve – ou m’enfonce un peu plus – avec une tirade digne de lui.

-T’as pas besoin de le préciser, idiot. Tu traînes son odeur depuis plus d’une semaine, on sait très bien qui elle est, renchérit Keanus.
- Pas moyen de faire les choses avec élégance dans cette maison !

Je grogne, il me chahute et va serrer Amance dans ses bras. Mentalement, je remercie mon frère d’alléger l’ambiance. Tobias et Amance se sont salués sobrement. Ça promet le jour où elle devra lui mettre une mauvaise note, si cela devait arriver. Je me gratte la nuque. La vie nous réserve parfois des farces dont on se passerait bien.

Mady rassure son fils : il y a bien des patates avec le gigot. En une phrase, ma tante met trois loups tous contents. Une chance que nous l’ayons à la maison. C’est souvent elle, la voix de la raison dans ce qui reste de notre famille. C’est une femme exemplaire, forte et aimante. Je souris en voyant Amance répondre à ses messages. J’ai envie de la taquiner, de lui dire qu’elle est comme une ado accrochée à son téléphone, mais n’en fait rien. C’est la première fois qu’elle dîne chez nous et qu’elle va passer la nuit. Nuit de pleine lune qui plus est. Faut gaver Tobias de patates et ça se passera bien ! Mady soigne toujours les repas lors des pleines lunes. Un loup à l’estomac calé est un loup plus paisible. Amance grogne.

- Un problème ?
-C’est rien... Ma coloc a cassé un cadre à la coloc. Pour la 3ème fois.
- Une maladroite ?

Je souris, mais Amance ne se doute pas de la raison. J’ai du mal à tenir ma langue, mais garderai le secret de notre découverte. J’ai envie de chambrer Aless’ sur la maladresse de sa copine, mais nous passons à table. Je laisse donc mon téléphone là où il se trouve.

Amance semble prise de court sur l'attitude à avoir envers mon cousin. C’est vrai qu’en tant que professeurs, nous nous devons avoir une réserve envers nos élèves, mais là… Je ne sais pas si sa présence va avoir un impact sur l’influence que la lune ne manquera pas de créer lorsqu’elle sera à son apogée. Tobias est un élève studieux et globalement poli quand il n’est pas soumis à la bêtise humaine. Je sais que je ne suis pas objectif vis-à-vis d’Amance, mais il me semble qu’elle est bien appréciée, des élèves comme des professeurs. Elle a une bonne capacité à s’intégrer. Je me fais peut-être une montagne pour rien de cette soirée.

(…)

Le gigot est délicieux et les pommes de terre, une tuerie. Mady parle de l’hôpital, des tracas ordinaires aux anecdotes amusantes ou touchantes. Keanus nous fait rire avec un client qui était venu à la banque avec des dollars photocopiés et imprimés sur du vulgaire papier. Il les avait passé à la machine à lavé pour leur donner un aspect vieux. L’homme était-il désespéré à ce point, ou simplement un escroc doublé d’un imbécile ?

Au dessert, Mady nous apporte une jolie tarte aux pommes. Dommage que Kada’an finisse tard, je retrouve un peu de la quiétude d’avant. Nous semblons partis pour une soirée calme. J’espère qu’il en est de même pour Aless’. Plus de message de sa part. Je l’imagine occupé et ne le dérange donc pas.

Codage par Libella sur Graphiorum

Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.

Rester à flot

ft. Willem & Tobias & Amance

-Une maladroite ?

J’hausse les sourcils, soupir en levant les yeux au ciel. Si elle n’était que maladroite... Ça passerait encore. Mais c’est une sorte de... De gros chats qui ne sais pas se servir de ses quatre pattes, qui fait tout tomber et qui, des qu’elle met une patte sur quelque chose, décide que ça lui appartient. Je souris en y pensant. A dire vrai, je l’adore. Je ne pensais certainement pas trouver une amie aussi super qu’elle en venant ici... Et je ne sais pas si je pourrais me passer de ma Raymonde, maintenant que je la connais...

(...)

Nous rions de bon cœur à table. On m’a regardé d’un air étrange lorsque j’ai refusé la viande, mais à part ça, je me sens relativement bien intégré. Il me faut, par moment, quelques secondes pour traduire certaines expressions bien américaine, et Keanus parle relativement vite, ce qui ne m’aide pas dans ma tâche. Mady est une femme agréable, qui gère « ses » garçons comme le ferait une mère. Je trouve ça beau à voir. Tobias... Tobias reste le garçon secret que je connais en classe. Et Will... C’est Will. Et je l’aime encore plus, en le voyant entouré de sa famille.

La tarte au pomme est une tuerie, comme promis. J’en reprend deux fois, par gourmandise, ce qui fait rire mon loup. Je lui tire la langue comme toute réponse à sa moquerie. Il ne connais pas encore mon côté gloutons de sucre, je me demande comment il réagira là première fois qu’il me verra m’enfiler deux pots de Ben & Jerry’s cookie sous une montagne de chantilly et de coulis caramel.

(...)

Pelotonnée dans les bras de Will, je n’arrive pas à fermé l’œil. Je regarde les reflets de la lune qui éclaire la chambre. Mon cerveau tourne sur 2000 volt. Je suis dans une maison, remplis de loup-garou un soir de pleine lune. Je n’aurais jamais cru cela possible. Jamais. Et... J’ai une envie de pipi à mourrir. Je soupire, me mord la lèvre inférieure. Si j’arrive à me retenir jusque demain matin... Non impossible.

Je me redresse dans le lit, secoue Will qui dort.

-Will... Faut que j’aille faire pipi... Will ...

Il grogne et me tourne le dos. Je fais la moue. Génial. Je me glisse hors du lit, enfile ma culotte et lui vole le t-shirt qu’il portait tout à l’heure. Je l’enfile, l’avantage qu’il soit plus grand que moi c’est qu’il retombe sur mes cuisses. Ça reste décent si je croise quelqu’un par mégarde. Je souris en remontant le tissus contre mon nez pour en respirer le parfum. J’aime tellement son odeur...

La porte de la chambre grince en s’ouvrant. Je grimace, jette un œil vers le lit. Will ronfle tranquillement, pas de soucis de ce niveau là, il dort à poing fermé. Je sors dans le couloir sur la pointe des pieds.

-Tu vas ou ?

Je lache un cri de surprise, couvre ma bouche avec ma main. Je me retourne pour voir un Keanus amusé. J’étais à deux doigts de me faire pipi dessus là !! Je soupire et lui donne une tape sur l’épaule:

-Tu m’as fait peur!

Il ricane, moqueur. Je fais la moue et tire sur le t-shirt pour qu’il ne remonte pas de trop.

-Et je cherche les toilettes.
-Au fond du couloir. La porte à ta gauche. Va pas à droite c’est la chambre de Mady.
-Merci. Bonne nuit.

Je lui souris, avance dans le couloir de nouveau.

-Amance?

Je me stoppe et me retourne vers le frère de mon loup. Il sourit de toutes ses dents:

-Le t-shirt de Will. Il est transparent.

Je baisse les yeux sur ma poitrine. Il est bel et bien transparent. Je m’empourpre et me cache de mes bras en courant dans le couloir, sous le rire de Keanus. Alors ça c’est bien ma veine. Pourquoi ce genre de chose n’arrive qu’à moi...?

(...)

Je me faufile de nouveau sous la couette au côté de mon loup. J’ai froid, lui est bien chaud. Je me colle contre lui dans l’espoir de me réchauffer. Il remue et ouvre un œil. Je l’assassine du regard:

-Et c’est maintenant que tu te réveille toi.

Il me regarde, choqué. Je me niche contre lui correctement et marmonne :

-Et n’achète plus de maillot blanc. C’est transparent.

Je fais la moue et finis par m’endormir, enfin, entouré de ses bras. Ça va être marrant le petit déjeuner demain matin...

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Feat :
Amance

Rester à flot

Je suis heureux de cette soirée. Je stressais pour rien, encore une fois. Le naturel d’Amance, qui au final ne modifie pas son comportement de quand nous sommes seuls tous les deux, s’intègre à merveille à la famille. Seul défaut, si je devais en évoquer un, elle ne mange pas ou peu de viande. Ce qui dans une famille de loup est indispensable à nos appétits affamés. Mais quand elle a attaqué le dessert, on a tous compris qu’elle ne serait pas la moins vorace d’entre nous. Les conversations sont animées, Keanus n’est pas en reste. Je réponds aux sollicitations, ris aux blagues et revoie la pareille. Pourtant je reste un peu en retrait. Je les observe tous. Tobias dévore son assiette comme s’il n’avait pas mangé depuis une semaine. Faim réelle ou une manière de s’occuper la bouche pour ne pas avoir à causer ? Peu importe. L’essentiel est qu’il ne soit pas hostile à Amance, ou du moins ouvertement.

(…)

Tobias est remonté dans sa chambre lire ou jouer sur l’ordinateur. Dans le salon nous laissons le temps traîner dans une veillée bien agréable. Je trouve Mady plus calme, moins stressée que les autres soirs de pleine lune. C’est vrai que nous ne ressentons aucune hostilité de la part de mon cousin, sinon son repli sur lui-même habituel. La présence d’Amance est un tournant pour nous, autant que l’a été l’arrivée de Maxine, Kada’an ou encore James que j’avais mordu. La famille s’étoffe d’un couple qui, je l’espère, sera durable dans le temps. Je souris en regardant ma famille disserter de tout et de rien gentiment. J’aime cette sérénité que je retrouve après des années d’errance et de doutes. Finalement, s’établir à Beacon Hills était une bonne idée et notre dernière chance également.

Mady est montée se coucher, nous continuons à discuter avec mon frère, une bière à la main. Keanus intègre Amance comme une sœur et j’en suis heureux. Il a déjà passé le filtre des convenances, elle également et ils se cherchent pour le plaisir de s’embêter.

(…)

Enfin seuls. Rien de torride ce soir. Bien que les loups sachent brider leur sens développés, je n’oublie pas que nous somme une nuit de pleine lune. Inutile d’ajouter une source de contrariété à celle de l’opale qui brille haut dans le ciel. Toutefois, je ne boude pas mon plaisir d’avoir Amance entre mes bras dans mon lit. Cela a un petit côté officiel qui me plait. Le nez perdu dans ses cheveux, je m’endors comme un bienheureux. Mes rêves glissent sur des plaines champêtres à perte de vue, une femme en robe qui lui arrive au mollet à mes côtés et une grande meute composée d’anciens, de parents et d’enfants qu nous suit joyeusement.

(…)

Un courant d’air froid me réveille. Je sens un mouvement contre moi, je me retourne et perçois l’agitation dans le cœur qui bat près du mien. J’ouvre un œil endormi.

- Et c’est maintenant que tu te réveilles toi.
- Hein ?

Je suis à présent tout à fait réveillé. Il y a eu un problème ? Tobias ? J’écoute la maison, elle est paisible.

-Et n’achète plus de maillot blanc. C’est transparent.
- Euh ?

J’entoure mes bras autour d’elle, Amance se cale au plus près de moi et sa respiration s’apaise. Je n’ai rien compris à cette histoire de maillot blanc. Je la serre contre moi, la rassure et nous retournons sur cette plaine fleurie où coule une belle rivière pleine de saumons.

(…)

Salle des professeurs 7h45.
Nous sommes venus ensemble avec Amance. J’ai envoyé un message à Aless’, il ne m’a pas répondu. À coup sûr il est encore en train de dormir avec sa blonde. Je dois passer au labo de préparation avant mon cours, je quitte la salle des profs en effleurant Amance au passage. J'ai eu du mal à ne pas vendre la mèche, comme quoi je connais le mec de sa colloc.

Fin de ce RP

Codage par Libella sur Graphiorum

Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.

» Parenthèses Feat Tobias
» Le loup et le sac à vin || Feat Tobias
» Visite machiavélique || feat Tobias
» Vivre pour avancer || Feat Tobias S
» C'era una volta a Beacon Hills || feat Tobias