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 Soins de rapprochement

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Brian O'Conner

Brian O'Conner


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MessageSujet: Re: Soins de rapprochement   Soins de rapprochement - Page 2 EmptySam 19 Sep 2020 - 17:57


Soins de rapprochement


Feat : Alex Cormier




Alex avoue qu’il ne souhaite pas m’impliquer dans son affaire avec Amaro. Cela me met en porte à faux avec mon engagement de policier, mon engagement moral aussi. Mais j’ai conscience que le monde n’est pas noir ou blanc, mais d’une infinité de nuances où la frontière entre ce qui est bien et ce qui ne l’est pas est fluctuante suivant le contexte. Alors que je durcis mes abdos pour résister aux chatouilles qu’Alex provoque sans le vouloir du bout du pouce, je reprends mentalement ses arguments : la drogue existe et fait des ravages, Amaro et Alex, dans une moindre mesure, ne peuvent pas y mettre un terme, il y a trop d’argent en jeu, trop d’acteurs aussi dans cette sordide équation. Alex cherche à minimiser l’impact négatif, un pansement sur une blessure infectée à mes yeux. C’est mieux que rien, même le mieux est l’ennemi du bien.

Cela fait un moment que nous nous tournons autour, l’un comme l’autre peu expansif sur nos sentiments. Cela relève de l’exploit d’être simplement assis l’un avec l’autre, l’un contre l’autre sur mon canapé. Mon cœur rayonne quand il me retourne ne pas vouloir non plus que cette semaine se termine. Alex stoppe les mouvements de son pouce quand je ne tiens plus et commence à gigoter. La suite pourrait paraître ennuyeuse : regarder Truc rêver dans son sommeil agité, mais c’est ce qui me convient.

Machin aboie impatiemment sous l’impulsion d’un besoin pressant. Alex se colle de corvée de portier. Mon regard s’arrête sur le carton de beignets. Alex a choisi ceux que je préfère. Délicate attention à laquelle je ne résiste pas. Je me dépêche d’engloutir la gourmandise, un peu honteux de me laisser aller à la gourmandise. J’ai à peine le temps de sucer le sucre au bout de mes doigts que les voilà de retour.

-Tu as quelque chose, là

Délicat de donner un coup de langue à la commissure de mes lèvres avec du beignet planqué dans chaque joue. Pendant quelques secondes, je crains une approche plus coquine d’Alex, car il marque un temps d’arrêt avant de proposer de préparer le repas.

(…)


- Il faut plutôt les passer rapidement à l’eau froide que de mettre de la matière grasse dans l’eau de cuisson. Une astuce de marin…

Je hausse une épaule. Ce n’était pas une critique, plus un aperçu de mon « immense » savoir culinaire. Alex lève la main vers moi, j’hésite. Le début d’une relation est toujours compliqué, j’ai besoin de prendre mes marques, de faire confiance surtout. Puis, je me refais le film où Alex se jette à l’eau. Un courage que j’admire. Je comble les derniers centimètres et entrecroise mes doigts aux siens. Je serre délicatement, caresse la base de son pouce avec le mien.

Il m’explique qu’il va alléger son emploi du temps et ne plus travailler au lycée. Je suis la troisième personne à qui il en parle après son colocataire et une amie dont j’entends le prénom pour la première fois.

- Cela ne sert à rien de gagner plus si c’est pour courir tout le temps. Ça me va si cela me permet d’être avec toi plus souvent. En plus mes horaires sont clairement pourris. Célibataire sans enfants, je me tape souvent les grades le week-end.

Je ne dis rien sur l’aspect financier. C’est souvent vexant de dépendre de quelqu’un. Mais, il est clair que je suis un compagnon solidaire. Je crois qu’Alex s’en doute, alors j’évite de le mettre mal à l’aise en lui disant qu’il peut compter sur moi pour l’aider. Puis un détail me vient à l’esprit : le travail que lui propose Amaro est un job d’expert. L’Italien a quantité de défauts, mais pas celle de la pingrerie. Je n’ose pas poser la question du salaire qu’Alex recevra en compensation de son travail et des risques personnels qu’il prend en l’exécutant. Je n’ai pas envie de soulever notre premier désaccord, alors que nous sommes « ensemble » depuis moins d’une heure. Je souris à la plaisanterie au sujet de la professeure de chimie.

- Je viendrai te sauver de ses griffes en agitant une poignée d’herbe à chat.

Je ne fais pas le poids contre Mafdet, mais son caractère lunatique peut jouer en notre faveur.

(…)

La soirée nous cueille devant un film qu’Alex souhaitait me faire découvrir. Nous avions commencé sagement assis l’un à côté de l’autre, nos mains entrelacées. Des bâillements plus tard, je me retrouve avec le dos calé contre son torse, son bras reposant sur mon abdomen. Chaque évolution de l’intimité entre nous se fait graduellement. Lové entre ses bras, c’est le maximum jusqu’où je peux aller sans rester tendu et aux aguets.

- Faudra s’occuper du cadeau pour Dick. On va voir au centre commercial ou on commande en ligne ?

(…)

J’ouvre les yeux, mets du temps à réaliser qu’on me gratouille le crâne et encore un peu plus pour réaliser que dehors c’est la nuit et qu’il est tard. Je me redresse avec une grimace. Je dois reprendre l’anti-inflammatoire et l’antalgique.

- Il serait correct de s’allonger pour dormir.

Moment de flottement, je me mords les lèvres. Comment lui faire comprendre que je ne suis pas prêt à accepter sa présence dans mon lit.

- Je…

Je rame ! Un comble pour un marin féru de voiliers.

© Fiche par Mafdet Mahes


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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: Soins de rapprochement   Soins de rapprochement - Page 2 EmptyLun 5 Oct 2020 - 3:56



Soins de Rapprochement


Feat. Brian O'Conner






Malgré les appréhensions du canadien, la discussion s’était bien déroulée au repas, et Brian avait une fois de plus prouvé qu’il était le bon grain séparé de l’ivraie : une force tranquille, à la fois phare pour se guider et amarre à laquelle rester accroché. Le ton léger autour des pâtes avait aidé à diminuer le niveau d’angoisses du druide, suite à son aveu. Ils rougissaient à tour de rôle, Alex en remerciant intérieurement Brian pour son soutien et sa compréhension, alors que, du côté du policier, il n’en savait rien. Pour autant que le laborantin sache, le marin pouvait bien rosir simplement pour être toujours un brin plus craquant.

- C’est tout ce que j’avais besoin d’entendre pour être complètement rassuré, avait-il rétorqué, un sourire appréciatif sur les lèvres, et les sourcils qui semblaient épeler un remerciement. Pas de le sauver des griffes de Mafdet : elle n’oserait certainement pas lui faire du mal; mais plutôt de le suivre dans ses bêtises, et de le désamorcer aussi aisément.


***


Le bras barrant doucement le ventre de Brian, Alex tentait de bouger le moins possible. Il ravalait ses rires pour éviter de torturer l’épaule de son partenaire de cinéma, alors qu’il découvrait l’odeur de Brian. Son shampoing, principalement. Il y avait quelque chose d’aussi intime dans cette réalisation, que dans le rapprochement de leurs torses. Le druide regrettait un peu de s’être excité en voyant le titre apparaître à l’écran, mais surtout d’avoir oublié que, avec toutes les couleurs exubérantes qu’un film d’animation sur le Día de Muertos pouvait impliqué, il s’était magasiné un mal de crâne. Alex avait donc passé une bonne partie de leur visionnement de La Légende de Manolo* les yeux clos, à écouter sans regarder cette histoire simple et touchante qu’il avait déjà vue – une seule fois – et à découvrir en même temps ce que Brian lui offrait : son parfum, sa chaleur et sa présence. Un sourire coincé sur les lèvres, il ouvrit un œil et le dirigea vers celui qui pesait agréablement contre lui.

- Ça dépend. T’as envie d’aller au centre commercial ou pas? répondit-il simplement, d’une voix plus ténue qu’il ne l’aurait espérée. Et je m’endors pas. Juste...

Alex désigna d’un mouvement vague de sa main libre sa tête, et la reposa d’un geste irréfléchi à quelques centimètres de sa sœur, emprisonnant le flic dans une étreinte qui n’avait rien de possessive, ni de menaçante.


***


Le druide s’était trompé : une truffe humide venait de congeler sa main, qui avait glissé par-dessus bord pour pendre au-dessus du sol.  En un soubresaut à demi contrôlé, Alex se demanda pourquoi Brian ne l’avait pas réveillé, avant de réaliser que sa respiration était suspicieusement lente et régulière.  Ils ne pouvaient pas s’être tous les deux assoupis! Le film n’était pas si mauvais, après tout, et malgré que Brian ait baissé le son pour ménager les sens d’Alex, les scènes d’actions alternées à celles de chant auraient suffit à les garder alertes. Les chances que le policier ne soit pas féru des films d’animation étaient grandes, mais Alex trouvait tout de même important, de temps à autres, d’arrêter de jouer les adultes pour nourrir son enfant intérieur. Et une semaine de repos à la maison semblait être l’occasion idéale. Machinalement, la main d’Alex continuait de caresser Truc qui roucoulait à qui mieux-mieux, s’éloignant et s’effondrant au sol, pattes en l’air, en quête de meilleures gratouilles, jusqu’à être hors de portée. Le biochimiste rasséréna alors son étreinte sur le futur enquêteur et lui caressa la tête à son tour. Au moins, Brian ne risquait pas de se tordre et de gigoter jusqu’à en devenir hors de portée.

Alex bâillait à s’en décrocher la mâchoire, quelques minutes plus tard, et dodelinait de nouveau de la tête, luttant pour ne pas refermer ses paupières à tout moment, quand Brian s’extirpa des bras de Morphée et d’Alex, simultanément, présuma-t-il. Un regard inquiet en réponse à l’expression douloureuse du valeureux combattant, et le garde-malade s’apprêtait à lui offrir d’aller quérir ses pilules pour lui quand Brian déclara qu’il serait temps d’aller au lit. Ils restèrent figés un moment, Alex incertain de s’il devait y voir un sous-entendu ou une offre, et Brian probablement incertain s’il devait clarifier la situation. Brian semblait parti pour bredouiller, ce qui attendrit Alex. Le druide voulut sauver son crush de l'embarras, et décida de blaguer.

- Tu n’as pas à t’en faire. Je comprendrai si tu trouves que je fais un matelas moins confortable que celui qui t’attend en haut : on dort tous mieux dans notre lit... Je devrais peut-être rejoindre le mien aussi. Laisse-moi juste appeler mon chauffeur.

Alex haussa un sourcil, mimant une expression guindée en se trémoussant sur le divan pour prendre une posture un brin plus digne, et rendre son portable accessible.

- Comme ça je pourrai ramener des casseroles et on pourra faire une étude scientifique de la meilleure technique de cuisson des pâtes.

Il ne savait pas pourquoi il était revenu là-dessus. Il avait fait la blague au repas, déjà, après avoir rinsé les pâtes à l’eau froide malgré la goutte d’huile qu’il avait mise à la fois par habitude et parce qu’il avait une tête de mule. Brian risquait de penser que ça l’avait vraiment perturbé, alors qu’il ne faisait que revenir sur la blague parce que c’était un peu ridicule de faire plusieurs portions simultanées de pâtes, juste pour étudier la meilleure technique de cuisson. Et cette image mentale l’amusait.

Le druide s’interrompit après avoir sélectionné son colocataire dans sa liste de contacts fréquents, en songeant qu’il devrait y ajouter Brian également, et offrit lui-même une contre-offre à sa récente proposition.

- Sauf si tu préfères que je dorme dans la chambre d’ami. Question de sécurité, purement. Pas du tout parce que ça me plairait de te revoir le plus tôt possible.

Alex offrit un sourire, toutes dents dehors, en spécifiant une fois de plus qu’il n’y avait pas de pression et que ça ne le dérangerait pas de passer la nuit chez Civet.


***


Il était tôt, encore un peu trop pour le repas le plus important de la journée, et Alex s’était automatiquement dirigé vers la cuisine pour y préparer deux cafés.

- Tu veux quoi, dedans? héla-t-il son… petit ami, songea-t-il en sentant son estomac vide se tordre d’allégresse. Ou peut-être brûlait-il les étapes. Ils se plaisaient tous les deux, et avaient envie de passer du temps ensemble. Courtisan était peut-être un terme plus approprié?

- Tu as bien dormi? s’enquit-il en déposant les tasses fumantes sur la table du salon, avant de s’asseoir près de Brian. Alex hésita un instant, puis passa son bras par-derrière les épaules de Brian, pour le ramener contre lui et pouvoir déposer sa tête contre le bras du policier convalescent. Ils restèrent un moment à discuter, et Alex dut rapidement se redresser, s’il voulait ingérer sa dose de caféine quotidienne sans en répandre partout.

Le duo avait naturellement migré vers la cuisine lorsque leurs estomacs s’étaient mis à les harasser, et il les avait sustenté, partageant entre eux le dernier beignet du carton, pour compléter leur petit-déjeuner. Alex avait offert à Brian de passer la fin de semaine chez lui, pour lui retourner la gentillesse de son hébergement, ainsi que pour lui offrir de vider le réfrigérateur d’Alex, à son tour. Il avait également arguer que Truc et Machin se plairaient certainement dans les bois.

- On fera des balades en forêt, ça pourra pas nous faire de mal. Tu devrais aimer ça, non? Tu serais bien le premier Mainois* que je rencontre qui aime pas!

C’était aussi la principale raison pour laquelle Alex insistait à passer la fin de semaine à la cabane : il avait négligé ses responsabilités druidiques et espérait reprendre le rythme habituel de ses rondes le plus tôt possible. Et si un mentaliste doublé d’un badge voulait bien l’accompagner, il ne voyait aucune raison, personnelle ou professionnelle, de l’en empêcher. De toute manière, ce n’était pas tous les jours, non plus, qu’il tombait sur une créature. La plupart du temps, il ne voyait rien qui sortait de l’ordinaire. Parfois, quelques traces étranges ou surnaturelles dans la boue ou sur un tronc, mais rien qui ne semblait être hors de contrôle. À croire que Gabriel lui avait demandé de faire ces rondes de surveillance dans le seul but de l’occuper, ou de le faire sortir de la maison, comme un vulgaire adolescent.

Une fois ce dossier réglé, Alex suggéra de magasiner le cadeau pour Richard durant l’après-midi. Il débarrassait la table alors qu’ils en discutaient

- T’as une idée où on pourrait le trouver?

Outre les choix évidents comme Amazon ou Wal-Mart, où l’on trouvait un peu de tout, dont une éthique douteuse, le druide n’avait aucune idée. Il était plutôt du style à chercher dans des boutiques locales ou des friperies, grâce à l’influence de Jenny, mais il doutait de trouver leur bonheur dans l’un ou l’autre. Se rasseyant, le scientifique déposa sa main sur celle de Brian.

- Qu’est-ce que tu as envie de faire cet avant-midi?

*:



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MessageSujet: Re: Soins de rapprochement   Soins de rapprochement - Page 2 EmptyDim 11 Oct 2020 - 16:12


Soins de rapprochement


Feat : Alex Cormier




Alex vient à mon secours. Suis-je si facile à cerner ? Tel un livre ouvert. Il propose de rentrer chez lui et pour ne pas me donner l’impression d’être un hôte pitoyable, il parle de rapporter des casseroles pour comparer les techniques de cuisson des pâtes. Il me fait rire en prenant une pose affectée, puis en se tortillant pour attraper son cellulaire dans sa poche. Je le trouve adorable à cet instant, quand il oublie tout contrôle. Son visage se détend, il n’est plus dans la retenue ni la défensive. Il ne se doute pas, à quel point il est craquant quand il ne muselle pas ses expressions. Portable en main, Alex interrompt son geste, et fait une autre proposition qui termine de me séduire, même si j'étais déjà conquis.

- Sauf si tu préfères que je dorme dans la chambre d’ami. Question de sécurité, purement. Pas du tout parce que ça me plairait de te revoir le plus tôt possible.

Je plisse les lèvres et souris. Son humour est tout en finesse et l’allusion pleine de promesses.

- Je veux prouver que l’eau froide est la meilleure des solutions pour les pâtes. Et ma jambe va mieux, il ne devrait pas m’arriver malheur d’ici demain.

(…)

Nous étions trois à l’attendre impatiemment dans le salon. Ma blessure en bonne voie de cicatrisation au mollet, j’avais enfilé un de mes jeans préférés. Pour le haut, j’avais tenté une chemise, mais impossible de nouer un bouton avec mon bras gauche plié sur le ventre. Toutes mes chemises sont trop ajustées pour que cela passe. J’offrais donc un look atypique : soigné en bas, et mode sportif du dimanche en haut avec un vieux cardigan à capuche bleu-marine.

Être le centre d’attention d’une personne est une douce drogue à laquelle je m’accoutume peu à peu, mais sûrement. Je pourrais me lever pour aller chercher mon café, mais Alex me le livre sans que j’aie besoin de lever le petit doigt. C’est vrai que je dois éviter tout geste brusque, mais je ne suis pas alité. Je réponds à ses questions dont beaucoup portent sur mon bien-être. Je reste là comme l’idiot du village, un sourire bienheureux collé aux lèvres. J’observe chacun de ses gestes, écoute le son de sa voix comme on écoute un morceau au piano.
Il m’offre de passer le reste de la semaine chez lui. S’inquiète de ma réticence, d’excuses possible avec Truc et Machin, alors qu’à ce moment présent, j’irais là où il me demandera d’aller, simplement pour rester dans son sillage.

- On fera des balades en forêt, ça pourra pas nous faire de mal. Tu devrais aimer ça, non ? Tu serais bien le premier Mainois* que je rencontre qui aime pas !
- Avec le meilleur des guides qui plus est ! Ce programme me plait, et d’ordinaire j’ai l’habitude d’aller courir en forêt.

Je suis déjà allé chez lui pas plus tôt qu’il y a quelques jours. Sans l’intervention de Dick, j’aurais campé devant la porte. Je reconnais que mon collègue nous a donné un petit coup de pouce.

(…)

Les estomacs calés par le petit déjeuner, Alex me demande ce que je souhaite faire avant midi. C’est ainsi que nous nous retrouvons à marcher côte à côte en direction du centre commercial. Nous avions hésité à prendre ma voiture. Alex pouvait conduire, mais il devrait aussi le faire dans l’après-midi quand nous migrerions chez lui avec mes affaires de rechanges. Le centre commercial n’est qu’à une vingtaine de minutes à pied de chez moi et malgré notre arrêt maladie, c’est une distance qui nous semble raisonnable. Nous en profitons pour flâner. Je ne suis pas bavard sur le chemin, Alex non plus.

(…)

L’heure matinale fait qu’il n’y a pas trop de monde. Une aubaine avec mon bras et mon épaule qui doivent éviter tous mouvements brusques ou choc. Je souris, quand je constate qu’Alex, en preux chevalier, se place expressément de ce côté-là, obligeant les gens à me contourner par la droite. Pour une fois, je veux bien jouer les princes en détresses. Je le remercie d’une douce caresse venteuse sur sa joue. Il lui faut quelques secondes pour comprendre et se retourner vers moi.



Nous sortons du magasin, Alex avec un gros paquet, moi avec un plus petit.



© Fiche par Mafdet Mahes


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