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 Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou

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Brian O'Conner

Brian O'Conner


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MessageSujet: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyVen 20 Nov 2015 - 18:15


Magical
or chemical world?


Feat : Jansen Avery and Guest Toutou



Jordan claquemuré dans sa cellule, le shérif Stilinski qui de ce fait m’envoie toujours sur le terrain et Jansen qui tarde à donner des nouvelles, j’ai un grand sentiment de solitude qui me prend. La maison est vite sans celui que j’ai osé aimer. Ce moment magique, bafoué par la séparation. S’endormir seul est un calvaire.

Je suis passé au Pink Print en fin de service. Dans un SMS Jansen m’évoquait le changement de propriétaire. Je le sais sensible, son message était moins enjoué que d’habitude. Hormi le selfie où il est en tenue de flic de manière très osé. Les batteries du téléphone de Jordan sont à plat et le shérif ne lui fait pas de cadeau sur sa détention. Je suis donc le seul pour l’instant à avoir vu ce message. J’avais même un peu rougi en regardant la photo. Je me rendais compte maintenant que je trouvais Jansen sexy… Cela ne change rien  ce que j’éprouve pour Jordan, c’est simplement que mon esprit s’ouvre enfin à mes réels préférences. Je ne sais si cela aurait pu marcher entre Jansen et moi. Nous avions bien une blessure commune… Mais cela n’a rien à voir avec le côté absolu de ce qui m’attire chez Jordan. Est-ce la chose qui l’habite ?

Jansen semble gêné de me voir sur son lieu de travail. Je ne suis venu que rarement, souvent pour le déposer après un de nos entrainements. Je ne suis plus en service, mais j’arbore encore mon uniforme. Je sens que l’on m’observe, je me retourne vers celui qui est visiblement le patron des lieux. Le style change radicalement avec le gars d’avant. Je me sens analysé et scruté. D’emblée je n’aime pas cette personne. Je lui rends son salut en portant ma main sur la tempe, accentuant mon côté flic, puis ressort en saluant Jansen. Je ne pousse pas plus loin ma marque d’amitié avec lui pour ne pas le mettre plus mal à l’aise.

(…)

Ma voiture de patrouille longe une ruelle. Je suis chargé d’interroger le voisinage au sujet du meurtre d’une fleuriste. Je fais le tour du quartier, mais n’obtient rien de concret. Le central m’envoie sur une autre affaire, des jeunes qui font de raffut. Ce joli monde déguerpi dès que je mes la sirène en route… Ils reviendront quand je serais parti… routine monotone.

(…)

Une femme a appelé, elle a vu des choses suspectes au fond de son jardin. Elle habite en périphérie de la ville, le terrain de sa maison jouxte la forêt. J’inspecte les lieux et ne vois rien d’étrange sinon des traces de pas.

- Cela doit être un gros félin madame, peut-être un lynx.

Je lui fais un sourire rassurant. Je me doute que l’animal passé a de grande chance d’appartenir au monde caché des êtres surnaturels. Mais là je ne peux rien faire de plus que constater ces traces.  Celui ou celle qui les a fait est loin et ne repassera peut-être plus par là. Je vais pour rejoindre ma voiture quand je remarque que les fleurs du jardin de la dame se tournent doucement vers un point précis. L’air de rien je refais le tour du jardin et me baisse à l’endroit désigné. J’y trouve un bout de peau, comme le reste d’une mue. Un peu trop gros pour un lézard… Un kanima ?

Les fleurs s’agitent et me frôlent. Mais je ne comprends pas leur langage… Puis je commence à avoir un comportement suspect auprès de la femme inquiète. Je retourne donc au poste et vais voir discrètement Jordan avec ma preuve. Comme moi, il émet l’hypothèse du Kanima. Je lui parle de la réaction des fleurs et que je vais demander à Jansen de m’aider. Nos doigts se serrent sur les bateaux qui nous séparent. Je promets d’être prudent et de ne pas exposer Jansen plus qu’il ne se doit.

(…)

Il fait nuit. Jansen est avec moi dans la voiture. Il me semble contrarié, mais je ne le pousse pas à se confier en le bombardant de questions. Je lui ai expliqué ce qui s’était passé. Les fleurs qui agissent comme de vrais témoins.

Nous nous faufilons sans bruit. Il ne s’agit pas d’inquiéter plus encore la femme qui avait appelé à l’aide. Je laisse Jansen causer avec la végétation. Celle-ci semble indiquer une direction qui s’enfonce dans la forêt. J’ai promis à Jordan de ne pas mêler le danseur à notre travail de maintien de l’ordre qu’il soit naturel ou surnaturel. Mais le bourricot qui se trouve coincer en cellule semble s’être dupliqué devant moi. Je n’arriverai pas à faire rebrousser chemin à Jansen… Il faut dire que je ne capte rien aux blablas silencieux des buissons…

Nous nous enfonçons dans la forêt. Il fait nuit. Jansen me guide car il a une meilleure vue nocturne que moi. Je garde ma torche éteinte afin de ne pas nous faire repérer.


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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyDim 22 Nov 2015 - 11:43





Magical or chemical ?


Que faire ? Entre l’arrivée de son nouveau patron, qui le perturbait, car il n’arrivait pas à savoir que penser de lui, et le meurtre de la fleuriste, Jansen était un peu perdu. Il y avait quelque chose de sombre chez Alessandro, quelque chose qui lui faisait peur. Mais ce n’était pas son problème immédiat. Le plus difficile à gérer, c’était de comprendre ce qui s’était passé avec la SerreVive, et pourquoi une prêtresse était aussi loin de la sylve d’où elle devait normalement officier. Si il y avait eu une autre sylve dans les environs, il l’aurait senti, et il serait d’ailleurs parti très loin d’ici. Ce ne pouvait pas être une coïncidence. Il se sentait traqué, apeuré… Et il ne savait pas si il devait en parler a Jordan ou Brian. Se mordant le pouce pour la dixième fois, écoutant son cœur battre plus vite que nécessaire, Jansen avait l’impression d’être au bord du gouffre et la panique le prenait de court. Hors de question d’être de nouveau capturé et séquestré… Et s’il fallait fuir ? Quand il avait pensé perdre Brian, une grande tristesse l’avait envahi. Et maintenant, il allait peut être devoir partir malgré tout…

Ou se battre ! Bordel, avec l’enseignement de la Cinquième ronce, aucune de ses sœurs ne pouvaient rivaliser avec lui… Mais contre plusieurs ? Comment se faisait-il qu’elles aient retrouvé sa trace ? Il détestait devenir son double, surtout qu’il ne se rappelait de rien de ce qu’il faisait quand il était elle, mais il y avait au moins un avantage à avoir fui en étant elle : ses sœurs ne cherchaient pas une femme, mais un homme. Impossible d’avoir pu remonter sa trace, donc... A moins que…

Aujourd’hui, Brian est passé au Pink print. Jansen avait été content de le voir, mais il sentait que son nouveau patron n’aimait pas du tout les représentant de l’ordre, et une sorte d’instinct lui avait d’ailleurs évité de mentionner qu’il considérait le jeune policier et l’adjoint comme des amis, à son entretien suite à son numéro… Non pas pour lui, mais pour éviter d’attirer des ennuis à ses deux amis. Aussi quand Brian était passé il lui avait souri, surtout quand ce dernier lui avait signifié avoir apprécié la photo envoyée de son spectacle, mais le jeune Drus était resté assez distant, sans pour autant cacher qu’il connaissait le policier. Quand son patron lui avait demandé s’il le connaissait, libérant une bouffée de fumée, Jansen avait simplement répondu :

-vous savez.. mon passage en prison..

Le regard pétillant et le sourire malicieux de son patron le conforta dans son idée : il n’aimait pas les poulets, et le jeune danseur ferait tout pour détourner son attention de ses amis.
La soirée se déroule sans anicroche particulière. Ce n’est pas un soir ou il doit faire un numéro spécial, aussi il se retrouve en serveur, s’effeuillant comme d’habitude chaque fois que la sonnette retenti, apportant la boisson ou le plateau de cocktail déclenchant cette sonnette, et demandant à chaque fois à la personne ce qu’elle souhaite qu’il retire.. C’est plutôt bon enfant, ça ne finit jamais plus loin, pour le jeune danseur, que de se retrouver en boxer avec le logo du pink print sur la fesse droite. Il se retrouve un peu plus tard à se déhancher, en boxer, donc, sur la petite scène, entre deux commandes. Rien de bien compliqué. Heureusement, car il ne sait pas si il aurait pu faire le show avec tous ces problèmes en tête. D’ailleurs Alessandro lui avait gentiment demandé si ça allait. Un sourire du jeune Drus n’avait pas eu l’air de l’avoir convaincu, mais son patron n’avait pas cherché plus loin.

Anna chercha elle aussi à lui tirer les vers du nez, car elle aimait beaucoup son jeune protégé. Mais Jansen resta discret sur ce qui l’inquiétait. Quand son téléphone sonna, et qu’il eut Brian au bout du fil, il fut heureux d’entendre sa voix, comme un bon feu de cheminée au milieu du froid hivernal. En poussant l’analogie, il y aurait fallu Jordan, pour ça, mais Brian lui avait dit qu’il s’était enfermé tout seul en prison, sans me dire pourquoi, mais que ça avait un rapport avec ce que Jansen avait supputé : sa nature surnaturelle.

Le récit du jeune policier fit naitre un plis soucieux sur front du Drus, et il se précipita à sa rencontre…

Assis à côté de Brian, dans la voiture, les deux compères filant dans la nuit, Jansen réfléchit aux implications de ce que lui a rapporté le policier.
-c’est la première fois que j’entends parler d’un truc pareil… Quand tu m’as aidé, l’autre jour, et que je me suis réveillé la tête sur tes genoux, outre le fait que j’ai apprécié le spectacle…
Brian rougit à ce moment-là. Jansen lui fit une tape sur l’épaule avec son poing.

-je t’ai eu ! Si t'es gentil, je vous enverrai d'autres photos

Brian avait beaucoup changé, depuis quelques temps. Il acceptait la présence de Jansen avec beaucoup plus de facilité, et Jansen se sentait bien en sa présence.. Le jeune policier lui sourit, secouant la tête l’air de dire « petite canaille », puis laissa échapper un petit rire chaleureux.

-bref, outre le moment très agréable, donc, j’ai sentis comme une sorte de connexion entre toi et moi… La terre qui a servi à redonner une jeunesse à tes roses est spéciale. Je ne m’en suis rendu compte que plus tard… J’ai voulu retourné voir la fleuriste qui me l’avait vendu.. et… et…
Le cœur battant la chamade, Jansen réalisa qu’il ne pouvait plus reculer à présent.
-Brian, c’était horrible. Elle nageait dans une mare de sang. Mais surtout, c’était une Dryade, comme moi… C’est presque impossible, Brian ! Je me suis enfuis, et tu sais pourquoi, mais normalement, les dryades restent dans leur sylve, sauf les sangs mêlés, mais qui n’ont presque aucune caractéristique de notre peuple. Nous sommes si peu nombreux, si tu savais. Nous disparaitrons dans moins de deux siècles si l’homme continu à empoisonner le sol de notre planète. C’est pour ça que, tu sais, on a si souvent abusé de moi… J’aurai pu comprendre si on m’avait laissé le choix de mes partenaires, mais elles ont si peur de disparaitre, que je n’étais rien de plus qu’un reproducteur… J’ai honte de condamner mon peuple, c’est égoïste de ma part, mais je ne supportais plus cette vie…

Écrasant une larme sur sa joue, Jansen mit quelques instants à se reprendre.

-bref. Tu sais, les roses n’auraient pas dû autant changer. Je suis capable de faire ça par moi-même, et je leur ai transmis un peu de mon sang et… Putain ! C’est ça ! Quand tu nous a lié, les roses, toi, et moi, elles t’ont inclus dans leur amour, et t’ont retransmis un peu de mon propre sang, je pense, en même temps qu’à moi.. Par contact.. je sais pas comment expliquer ça simplement.. C’est un peu le même phénomène que la photosynthèse, mais dans l’autre sens. Elles ont du transmettre… Tu t’es senti un peu fatigué ?
La réponse positive de Brian conforta Jansen dans sa théorie.

-ok, donc maintenant, je sais pas pendant combien de temps, peut-être quelque jours, peut être toute ta vie, je ne pourrais te dire, les fleurs te reconnaissent et vont t’aider quand elles le peuvent… Qui aurait cru… Un humain… Mais tu n’es pas un humain ordinaire… et je ne parle pas que de ton pouvoir ou de ta belle gueule…

Un rougissement plus tard, les deux jeunes hommes se retrouvent à suivre une piste végétale, Jansen glanant des informations pour faciliter leur progression. A un moment donné, Brian demande à Jansen de rentrer chez lui, qu’il pouvait continuer seul à présent.
-après m’avoir parlé de ce machin que tu appelles kanima ? Mon cul ! Je ne te laisserai pas affronter ce truc tout seul.
-et comment je fais moi, avec deux bourricots pareils ?

-tu fais avec, beau gosse, on est la troll patrol non ? Et une fois qu’on aura résolu ce mystère, je vais t’aider à sortir l’autre beau gosse de prison. Moi aussi je peux être une vraie tête de mûle, et à deux il fera pas le poids.. Sauf si il décide de me foutre le feu….

Le rire des deux jeunes hommes cessa d’un seul coup, avec un geste de Jansen
-minute… Les fougères ont sentis une sorte de.. d’anomalie.. Par la..

Pointant un enchevêtrement, les deux jeunes gens purent se rendre compte que l’amas végétal abritait une grotte, ou un tunnel, dont la noirceur indiquait une profondeur conséquente.
-j’aime pas trop ça… On va pas aller la dedans hein ?

Visiblement, Brian avait une idée en tête.. Pour le coup, le jeune Danseur lui faisait entièrement confiance. Avisant une lourde branche, il renouvela son exploit de l'autre fois, quand il avait affronté la chose avec Charlie et Alex... Son chant grave et mélodieux donna à la branche la forme du sabre qu'il affectionnait, et de nouveau cette arme devint une extension de son bras, la garde de la lame parfaitement adapté à sa poigne.
Haussant les épaules devant le regard interloqué de brian, Jansen précisa

-truc de Drus... Je préfère être prêt... Mais ça me laisse un peu vidé quelques minutes, je préfère te prévenir si on doit intervenir rapidement...


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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyLun 23 Nov 2015 - 12:58


Magical or ?
Stilinski me lâchait pas… Déjà trois fois que je l’avais renvoyé dans son bureau, sous ses menaces. Il allait m’en faire baver, mais rien à faire, je ne lui dirais rien. Mon badge, mon flingue, je n’en avais pas besoin. Mon téléphone me manquait par contre, mais Stilinski me l’avait pris la deuxième fois que je lui avais demandé si je pouvais le recharger… Mais en plus de mon propre désarroi, je m’inquiète pour Brian et pour Jansen. Brian m’avait fait part de sa propre inquiétude de ne pas recevoir de nouvelles de notre partenaire d’entrainement. Non, il était plus que ça. Au début j’étais un peu jaloux de l’attention que lui portait Brian. Mais après l’avoir côtoyé, j’avoue qu’il était attendrissant. Impossible de ne pas avoir envie de le protéger. Et pourtant, aussi bien Brian que moi avions été témoin de ses réactions à nos entrainements. Il sait se battre, c’est un fait. Mais il est un peu trop sexy pour que je sois totalement à l’aise avec l’idée de le savoir parfois seul avec Brian…

Je commence à ressentir le manque d’espace et de liberté. Mon dos me fais mal aussi, ce n’est franchement pas du luxe, le matelas dont je dispose pour dormir… Si on appelle ça dormir. Mais je ne craquerai pas. J’entends parfois rire certains détenus… Un adjoint au trou, ya de quoi… On avait beau avoir tenté de cacher le fait, les rumeurs se propagent comme une maladie virulente…
Chaque fois que Brian vient me voir, j’ai l’impression de revivre. C’est idiot. Je n’aurai jamais cru penser ou dire ce genre de choses. Il me manque.

-tu me manques. Fais gaffe à toi.

-tu verras quand tu sortiras, bourricot ! T’as intérêt TOI à faire gaffe à toi !

Nos doigts s’entremêlent souvent à travers les barreaux qui nous séparent. J’ai tellement envie de le prendre dans mes bras… Et je suis si fier de lui. Il assure, sur le terrain. Je m’en veux un peu de lui avoir pratiquement doublé le travail à faire..

Le revoilà. Nous sommes quel jour ? Je ne sais plus… Nos doigts se retrouvent, et je l’écoute. Il me parle du meurtre mais surtout de sa nouvelle enquête. Ça sent le surnaturel à plein nez. D’après la description qu’il me fait des restes trouvés, nous en arrivons à la même conclusion, surtout lorsqu’il me montre ce qu’il a pu prendre

-un kanima… Fais gaffe à toi. Poison, il peut t’immobiliser.. Sans parler du reste… Mais reparle-moi de cette histoire de fleurs ?

Je n’arrive pas à y croire… Et pourtant j’avais sentis quelque chose avec Jansen. Je n’avais pas su quoi exactement, mais il n’était pas complètement humain. De là à accepter ce que me décrit Brian.

-écoutes, je te fais confiance, mais c’est un peu… Merde ! Des fleurs qui te reniflent et t’aident ? On dirait un mauvais trip à la lewis caroll ! Si tu penses que Jansen peut t’aider, alors ok, mais sois prudent ok ? Et qu’il ne s’implique pas plus que nécessaire… C’est… on doit veiller sur lui… Je l’aime bien. Mais je t’aime, tout court. T’es pas en sucre, mais t’es une vraie tête de lard et tu as tendances à foncer dans le tas… Et lui… j’ai comme l’impression qu’il ne vaut pas mieux ! On dirait presque qu'il a pris les mauvais côtés de nous deux, parfois…


Nos doigts tremblent de ne pas pouvoir explorer autre chose que leur homologues… Nos lèvres se touchent  à travers les barreaux, avec des contorsions plutôt ridicules. Mais je m’en fiche, son contact m’électrise.

Déjà il n’est plus la et je ne peux qu’imaginer leur parcours et leur complicité. Je ne suis pas jaloux… Bon, d’accord, je suis jaloux.

Mafdet est venu me voir. J’en ai encore les cuisses décorées par de petites cicatrices rosées… Mais quand je suis sur le point de craquer, elle semble le savoir et viens se faire gratouiller. A ce jour, son ronronnement est la seule chose qui a réussi à m’endormir.

Soudain, je me réveille en sursaut, transpirant de sueur, alors que j’ai entendu un cri d’aigle… Secouant la tête pour chasser les brumes du sommeil, j’entends à nouveau ce cri, sachant très bien qu’il ne fait pas partie de ce monde… Fi ? Que veux-tu me dire ? Qu’est-ce que je dois faire.
Une angoisse profonde et une urgence acide coule dans mes veines, et je sens tout au fond de moi que quelque chose se déclenche. Je tente de lutter, pendant quelques minutes, mais je ne fais que sentir ma chaleur corporelle augmenter, encore et encore…

Résigné, je me déshabille lentement, comme pour un rituel, allant jusqu’à plier mes affaires, espérant pouvoir les retrouver quand j’aurai finit… ce que j’ai a faire. Debout, les yeux fermés, je tente de comprendre ce pouvoir, je tente de saisir le moment ou ça arrive pour pouvoir le contrôler et non pas me faire contrôler par ça…

Nous nous réveillons, déjà nu, et nous fixons des barreaux devant nous. Qui a osé nous enfermer ? Il devra être chatié. Nous avons une mission, nous sentons une fin mortelle, plus loin, bien plus loin, dans l’obscurité de la forêt. Nous ne pouvons tolérer que des hommes tombent sur cette chose. L’arbre a faim, nous lui donnerons de quoi se rassasier. Nous sentons notre regard s’enflammer.

Plus loin une exclamation nous indique que nous avons fait exploser une tuyauterie, de la vapeur brulante s’échappant à présent pour couvrir notre chemin. Bien. A présent, les barreaux… Nous nous occuperons du coupable plus tard. Penchant la tête de côté, nous sommes pourtant surpris d’entendre un cri d’oiseau, qui nous bouleverse d’une façon étrange… Nous perdons du temps..





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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyMar 24 Nov 2015 - 22:36


Supernatural…


Feat :  Jansen Avery and Guest Toutou



La nuit n’est troublée que par les bruits furtifs des animaux noctures. Je repense à ce que Jansen m’a dit dans la voiture. Le meurtre de la fleuriste dont on m’a chargé de recueillir les témoignages du voisinage… Je comprends un peu mieux pourquoi personne n’a rien vu. Si c’est un être comme Jansen qui a fait le coup, il n’y a aucune chance qu’un simple humain puisse s’apercevoir de sa présence. Cela me fait penser que cela ne serait pas idiot de savoir où habitent les êtres surnaturels… dans ce genre d’affaire, seuls eux pourraient avoir une chance de voir quelque chose… si tenté qu’ils soient disposés à travailler avec la police. Et ça c’est bien moins sûr. Ils ont tellement l’habitude de vivre dans l’ombre…

Maintenant, je comprends mieux l’état fébrile dans lequel était Jansen ces derniers jours. Je perçois sa peur derrière ses mots, peur que ses sœurs le retrouvent et le contraignent à… redevenir qu’un vulgaire étalon. Je n’ai pas trouvé les mots pour le rassurer. Je ne connais pas l’ennemi à combattre. Jansen semble avoir des capacités hors du commun, mais que peut-on faire contre tout un groupe de ces Dryades ? Jordan aurait peut-être la capacité de les arrêter puisqu’il maitrise l’ennemi naturel des plantes, le feu.

L’autre point de notre discussion me trouble particulièrement. Ce lien qu’il semble que j’ai créé involontairement avec les plantes et avec Jansen… Lui-même semble surpris de ce fait. Il n’arrive pas à évaluer la pérennité de cet héritage qui m’a été légué fortuitement. Cela me perturbe, car je ne saisis pas ce qu’il se passe réellement, ni la portée de tout cela et encore moins la proximité que cela va induire. Il y a peu, avant d’arriver à Beacon Hills, j’étais loin d’imaginer l’ampleur de ce monde caché. Le fragment que j’ai vu dans le presse papier de Jordan m’avait déjà laissé abasourdi par la… diversité de cette faune. Dire que le genre humain en général se croit être le seul animal intelligent de la planète, ne concédant cette capacités qu’à d’hypothétiques martiens ou créatures venant de l’espace…

Jansen avait mis une touche d’humour pour s’imposer à mes côtés.

- Et comment je fais, moi, avec deux bourricots pareils ?
- Tu fais avec, beau gosse, on est la troll patrol non ? Et une fois qu’on aura résolu ce mystère, je vais t’aider à sortir l’autre beau gosse de prison. Moi aussi je peux être une vraie tête de mule, et à deux il ne fera pas le poids... Sauf si il décide de me foutre le feu….


Nous rions. La plaisanterie est souvent un bon exutoire à l’inquiétude. Mais notre légèreté est vite stoppée par Jansen qui perçoit quelque chose.

- Minute… Les fougères ont sentis une sorte de.. d’anomalie.. Par la..

Nous avançons prudemment jusqu’à l’entrée d’une grotte. L’air qui en vient est glacial et démontre sa profondeur.

- J’aime pas trop ça… On va pas aller la dedans hein ?
- Attend, je vais sonder un peu.


Instinctivement mes doigts se relèvent un peu comme s’ils essayaient de palper l’air. En fait ce n’est qu’une projection physique de ce que je fais mentalement. Bouger ainsi les doigts m’aide juste à matérialiser mon don. A mes côté Jansen émet un chant étrange qu’une voix humaine est incapable de reproduire. Et d’un simple bâton, il en sort un sabre an bois que je devine solide et meurtrier.

- Gandalf le gris ?
- Truc de Drus... Je préfère être prêt... Mais ça me laisse un peu vidé quelques minutes, je préfère te prévenir si on doit intervenir rapidement...
- OK.


Je me projette dans la grotte. L’air est froid et chargé d’humidité. Je sens les parois rocheuses dures et rugueuses, recouverte par endroit de mousse moins dense et spongieuse. La grotte fait un coude, je ne peux pas me projeter plus loin, comme l’autre fois avec le garde-chasse où s’était simplement une végétation qui me le masquait. Ma projection mentale marche en ligne droite, pour percevoir ce qu’il y a au-delà du coude, il faudrait que je traverse la roche, ce qui m’est tout bonnement impossible. J’allume ma lampe torche que je fixe à mon épaulette et dégaine mon arme.

- On y va, en douceur.

Je m’avance prudemment. Le faisceau de ma lampe éclaire les parois humides de la grotte. Le sol en terre battue révèle des traces d’animaux ainsi qu’un sillon… Une queue qui aurait traîné sur le sol ? Arrivés à au virage, j’avance prudemment. Cela fait comme un goulet irrégulier qui rétrécie un peu… Rien d’engageant… Ce n’est pas très rassurant d’autant plus qu’une large toile d’araignée pend, fraichement déchirée. Quelqu’un ou quelque chose d’imposant est passé par là.

- Nous restons sur nos gardes.

Nous avançons pas à pas. La terre étouffe nos pas, mais les gouttelettes d’eau qui goutent font un bruit assez lugubre. Un bruit sur notre gauche nous fige, je ne vois rien et avance de nouveau quand ma lampe dérange une petite dizaine de chauve-souris. Tendu à l’extrême, je ne peux m’empêcher de sursauter. Nous poursuivons et débouchons rapidement sur une salle assez vaste en largeur mais plutôt bas de plafond. Mis à part le rayon de ma lampe, il fait une nuit d’encre. Je ne crains pas l’obscurité, et j’ai par le passé souvent effectué des missions en pleine nuit. Mais dehors, quand le ciel est dégagé, il y a au moins les étoiles qui donnent une faible lueur. C’est Jansen qui m’avertit de la présence de quelque chose. Quand je braque ma torche dans la direction qu’il m’indique, je manque de tirer par réflexe, tellement l’être qui nous observe est un vrai cauchemar. Un profil reptilien, il se tient à quatre pattes, sa queue battant l’air derrière lui. Je me souviens des recommandations de Jordan.

- Jansen, fait attention à ses griffe et fluides corporels, il paralyse ses proies.

Et ses proies pour l’instant, c’est nous. Pas de semonce avant l’attaque, qu’il bondit sur nous avec une puissante détente. Je tire, mais rate mon coup. Le sabre de Jansen siffle en fendant l’air. Un combat s’amorce. Il n’y a aucune négociation possible. Ma concentration est intense, il faut éviter à tout prix de se faire toucher. Mais le monstre est rapide et agile. Je l’ai blessé à deux reprises avec mon arme. Mais mes balles ne semblent pas l’affecter vraiment. Je dois l’abattre d’un coup mortel, soit à la tête, soit au cœur. Mais dans cette grotte obscure et le plafond très bas, c’est difficile, d’autant plus que je ne veux pas blesser Jansen qui bouge également rapidement. Jordan a parlé de paralysie, pas de poison… Jansen arrive à atteindre le monstre, mais cela ne semble pas suffisant… Alors, je me mets en position, comme à l’entrainement, un genou au sol, les deux mains sur la crosse de mon revolver. Statique, j’attends et il ne faut pas longtemps à la bête pour me foncer dessus. J’entends Jansen crier, mais c’est la seule manière… Les griffes me lacèrent les épaules, je tire en même temps. L’élan m’a fait dévier. Le monstre n’est pas mort, mais salement touché.

- Achève le Jansen…

Mes membres s’ankylosent, et rapidement je ne peux plus bouger, simplement espérer que Jansen arrive à l’achever… C’est un gars sensible, cela me navre de lui laisser cette tâche. C’est moi le soldat, celui qui tue par nécessité… Je me concentre sur mon arme, mais mes muscles refusent de m’obéir. Alors je me sers de mon don. Me faire lever la main n’est pas trop difficile, mais de là à appuyer sur la détente… et je ne parle pas de viser…


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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyJeu 26 Nov 2015 - 10:19





Magical or chemical ?


Jansen était sur le qui-vive et ne se sentait pas très à l’aise dans la situation actuelle. La présence de Brian à ses côtés le rassurait, ainsi que de sentir la garde de son sabre, qu’il tenait fermement. La sensation de faiblesse n’était que passagère, et il avait l’habitude de ce genre de choses. Parmi les siens, rares étaient ceux qui pouvaient faire ça, et ce genre d’exploits se payait… Mais dans la forêt, Hyacinth récupérait vite, profitant de la promiscuité de ses alliés végétaux.

Le jeune danseur observait son compagnon avec intérêt et curiosité, malgré la tension palpable dans l’air. A son air concentré, il devinait que celui qu’il avait appelé Sylphe usait de son pouvoir. Ce dernier fascinait Hyacinth, car il n’en avait jamais vu de pareil. Brian commandait à des choses invisibles, mais qui agissaient bel et bien sur le monde physique. Pas uniquement le vent… Son regard vert émeraude trainant sur le profil du jeune policier, il se demandait quel était son passé, et ce qu’il avait pu vivre comme expérience, pour peaufiner ainsi son don. Le profil de son ami le fascinait. La courbe de son nez, ses lèvres, sa gorge, et son regard si clair… De nouveau, il avait la sensation de se rappeler de ce regard bleu et il comprenait sans vraiment vouloir se l’avouer que ça devait être un des rares souvenirs de son double féminin… Si seulement il parvenait à comprendre le phénomène…

Captivé par la contemplation de son ami, il sentit au fond de lui une connexion qui le bouleversa. La même qu’il avait habituellement avec les plantes et les arbres. Pas tout à fait la même. Mais il sentait la présence, discrète, mais bien réelle, de Brian. Il sentait son angoisse et aussi son excitation. Il aimait le danger… Quel était cet étrange lien ? Il devait y avoir un rapport avec ce dont ils avaient parlé plus tôt. Un peu du sang de Hyacinth s’était transmis à Brian, par le biais des roses… Il…Avait gagné un frère de sang ? Il en fut ému et une vague de chaleur l’enveloppa, partant de l’intérieur. Mais n’eut pas le temps pour se consacrer à cette sensation de bienêtre.

- On y va, en douceur.

Un hochement de la tête de la part du jeune Drus confirma, s’il en était besoin, qu’il était prêt à suivre son ami ou qu’il aille. La lumière sur l’épaulette du jeune policier ne rassurait pas vraiment Jansen, mais c’était mieux que rien. Il pouvait voir plutôt bien dans le noir, mais pas sans un apport lumineux minimum.. De plus, il n’aimait pas du tout les grottes. Pas vraiment de la claustrophobie, mais il n’aimait tout simplement pas se sentir enfermé, entravé… Son cœur battait un peu plus vite que d’ordinaire, et il tenta de se calmer, pensant que la bête qu’ils traquaient pouvait peut-être entendre ses battements affolés.

- Nous restons sur nos gardes.
- fais gaffe, Brian.. je n’aime pas ça du tout… On dirait presque qu’il nous attire dans un piège…

Pas un bruit ne venait perturber leur progression, à part les clapotis communs à de nombreuses grottes… Quand les deux comparses dérangèrent une petite troupe de chauve-souris, Hyacinth arrêta in extremis son mouvement meurtrier. Ces pauvres bêtes ne leur avait rien fait. Raté pour le cœur, il était repartit de plus belle.

-Attention ! il est la !

Le jeune sylvain venait de percevoir la présence de leur adversaire, prévenant son coéquipier. La chose que révéla la lampe du policier figea quelques instants d’effroi Hyacinth, qui se contenta de déglutir suite aux recommandations de Brian.

Secondes précieuses que mis à profit le Kanima pour se ruer sur eux. Le coup de feu de Brian ne fit pas mouche, mais sortit le jeune Drus de sa torpeur. D’un mouvement souple, tournant sur lui-même, il déploya son sabre, qui se fragmenta en morceaux coupants, reliés par une chaîne ressemblant à une liane noueuse, et gagna de ce fait une très grande allonge. Cependant la créature était trop rapide, aussi les lames acérées ne fendirent que l’air, avant que le sabre ne reprenne sa forme précédente, dans des cliquetis aux sonorités étranges, pas tout à fait métalliques, au moment ou Hyacinth finissait son salto avant… Brian fut plus efficace que ce dernier, car il réussit à blesser par deux fois leur adversaire, alors que le danseur au sabre n’arrivait qu’à le faire reculer sous les coups de plus en plus rapides, fouillant l’air.

Serrant les dents, Hyacinth augmenta sa vitesse, commençant à dépasser les normes humaines. Il réussit à lacérer l’avant-bras de la créature, et à lui laisser une belle estafilade sur le torse. Mais visiblement, cela ne fit qu’attiser la rage de la bête. Reprenant son souffle, Hyacinth assista, impuissant, à la décision de Brian, et ce d’autant plus qu’il SENTIT dans son cœur, dans son corps, ce qu’il s’apprêtait à faire, avec cette étrange connexion qui semblait s’être établis entre eux. Brian ressentait-il lui aussi ce qu’éprouvait Hyacinth ? Si oui il devait être submergé par l’inquiétude du Drus à son égard.

-non ! Ne fais pas ça ! C’est de la folie !

Mais il était trop tard. Les griffes transpercèrent la chair de Brian, provoquant une douleur empathique chez Jansen, et une rage folle.

- Achève le Jansen…

Ce dernier n’est plus Jansen, mais Hyacinth, entrainé sans relâche et sans pitié par la Cinquième ronce. Ses pieds nus sont au contact de la terre. Ses cheveux sont un entrelacs de feuilles sombres, brunes, dorées. Ses oreilles un peu plus pointues et son regard émeraude brille d’une rage nourrie par son amour envers son.. Frère de sang ! La créature est salement amochée par l’action héroïque de Brian, et sa rapidité en est compromise. Celle de Hyacinth, en revanche ne fait que croitre, et ses mouvements deviennent flous sous la vitesse de ses gestes. Son sabre se détend, s’allonge, se sépare, s’enroule, puis revient à sa forme primaire, sous les cliquetis de plus en plus rapides. Chaque fois, une vilaine plaie s’ouvre sur le Kanima, sollicitant son don de guérison au-delà des limites qu’il peut supporter. Clic clac ! L’avant-bras se déchire. Clic !Clac ! Le visage se fend d’un nouveau sourire. Clic ! Clac ! Le coup porté par la queue empoisonnée atteint Hyacinth a l’épaule, mais il se cramponne sur l’appendice et le sectionne d’un mouvement circulaire de son sabre, devenue une sorte de scie rotative. L’être cri de douleur, Hyacinth entend un nouveau coup de feu, et il enfonce son sabre dans la bouche de la créature, l’agrandissant d’un coup, et tenant bon alors que des gargouillis abjectes, contrepoint des spasmes de la chose, lui indique que sa proie est morte.

Couvert de sang et de fluides douteux, Hyacinth se rapproche de Brian, inquiet. Se débarrassant de ses vêtements, couverts de substance paralysante, et s’essuyant avant de toucher Brian, il se penche avec une infinie douceur vers lui.

-Brian ? Ça va aller ?

Nettoyant ses plaies pour le débarrasser de la substance paralysante, il grimace emphatiquement en voyant le visage de Brian se crisper. Son cœur bat la chamade. Il ne supporterait pas de le perdre. Son amour pour lui est une évidence, il est si fort… Il se battrait encore pour lui, il le protégerait, comme.. Comme un frère. Ne pouvant s’en empêcher, il enserra Brian dans ses bras, se laissant aller à son émotion, intense.

Le visage de Brian rougit d’un coup, comme si il avait sentis la force des sentiments de Hyacinth, qui redevenait petit à petit le danseur un peu timoré, inquiet pour lui , ou tout simplement parcque Hyacinth était à moitié nu...

-je sais pas ce qui nous arrive, mais je n’aurai pas supporter te savoir … Brian… je crois bien que j’ai gagné un frère, si tu veux de moi…

Des larmes coulaient sur le visage de Jansen, et il regardait Brian comme la chose la plus merveilleuse qu’il ait pu voir de sa vie… Jamais il n’avait sentis ce genre d’amour avant… Ses sœurs ne l’aimaient pas, les arbres étaient intemporels, et la cinquième ronce était pratiquement son double… Mais Brian, c’était si.. Inattendu. Bien sûr il le trouvait toujours autant séduisant, mais ce qu’il ressentait à cet instant transcendait totalement cette attirance. Il l’aimait. Comme un frère. Même si aucun des deux hommes n’avaient cherché ce lien, et même si cet amour était à sens unique, il l’aimait.


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Brian O'Conner

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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyVen 27 Nov 2015 - 21:17


Magical
or chemical world?


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Impuissant… voilà ce que je suis, paralysé dans mon corps, condamné à regarder Jansen se débrouiller avec le kanima. Je n’aime pas cette sensation, je n’aime pas être entravé, même si les chaines sont en fait une substance chimique. Immobile dans cette grotte, me voilà vulnérable. J’ai tenté le tout pour le tout. Il fallait donner un grand coup pour espérer le stopper. Je le paye cher dans ma chair. Mes blessures me brûlent, et je ne peux même pas bouger la tête pour regarder l’ampleur des dégâts. Je n’ai que mes nerfs à vifs pour me signaler là où je suis touché.

Jansen s’est métamorphosé. Quand il passe dans mon champ de vision, je suis émerveillé de ce que je vois. Il est si… différent de moi, pourtant cela ne me rebute pas. Bien au contraire, j’ai l’impression de le connaitre dans son état brut et sauvage. Je ne l’ai jamais vu ainsi, pourtant cela m’est familier. En plus de ses oreilles allongées que j’avais déjà aperçues, ses cheveux se sont mués en feuilles qui rappellent l’automne. L’impression de déjà-vu est étrange. Mes yeux suivent le combat. Je me crispe et bouge… mentalement, mon corps, lui, est de pierre…

J’admire la rapidité de Jansen… non Hyacinth. En tant qu’ex-soldat, je suis littéralement bluffé par ses techniques de combats. J’apprécie la coordination de ses gestes en toute connaissance de cause. Mon idée de le protéger devient ridicule, du moins sur le plan physique. Hyacinth  n’a rien à envier à l’entrainement militaire que j’ai subi. Je crois que je le comprends mieux depuis ce… bouturage maladroit. Ce n’est pas d’une protection physique dont il a besoin, mais morale et affective. Et là je crains pour sa vie, comme s’il était de mon sang… frères de sang a-t-il dit tout à l’heure. Je m’approprie l’idée, moi le fils unique, je me trouve enfin une famille qui en vaut la peine.

Une fenêtre de tir s’ouvre à moi, évidente. C’est l’instinct du combattant et non l’homme que je suis, qui me fait tirer juste, rien qu’à l’aide de mon don qui soulève mon arme avec une poussée d’air, et appuie sur la gâchette de la même manière. Hyacinth achève l’abomination. Je pousse un soupir de soulagement.

- Brian ? Ça va aller ?
- …


Je ne peux pas parler. Seuls mes muscles vitaux fonctionnent comme mon cœur, ou ceux pour la respiration, et tout ce qui est utile pour me maintenir en vie. Je sens les mains de Hyacinth sur mon corps. Il nettoie mes plaies comme il peut, enlevant le plus gros du poison avec une partie de ses vêtements qu’il a retiré. Soudainement, il me prend dans ses bras. L’étreinte est chaleureuse, mais pas que. Je sens une vague d’amour m’envelopper. Je ne sais pas décrie la sensation, c’est comme si… j’étais dans sa tête, dans son cœur et que je me vois à travers ses yeux et… ses sentiments. C’est si fort et absolu que je rougis. Son amour n’est pas que platonique... Pourtant si je rougis car je ne suis pas à l’aise avec les démonstrations d’affection, ce sentiment ne me rebute pas. Peut-être parce que je le ressens comme si j’étais Jansen… Je suis perdu et dérouté. C’est le même amour que je ressens pour Jordan, mais avec la sensibilité de Jansen / Hyacinth. C’est semblable et différent. Semblable sur le côté absolu et don de soi, mais différent dans le lien même s’il semble être un peu incestueux.

- je sais pas ce qui nous arrive, mais je n’aurai pas supporter te savoir … Brian… je crois bien que j’ai gagné un frère, si tu veux de moi…

Je crois que j’en ai assez de lutter contre mes sentiments et les sensations que je ressens. La chaleur de Hyacinth me réchauffe dans cette grotte glaciale, autant que l’amour qu’il projette vers moi de manière si sincère. Un frère… Si c’est ça avoir un frère, alors j’adhère à cent pour cent.

- … veux…

Le poison reflue, mais mon corps reste immobile. Alors en attendant que les effets paralysants s’estompent, je me laisse bercer par mon frère. De l’eau coule sur mon visage, je m’aperçois qu’il pleure. Cependant, je sais, par ce lien étrange qui nous uni, que c’est d’émotion et non de peine. Mes lèvres esquissent un pâle sourire quand je réfléchis aux répercussions d’un tel lien… J’espère conserver un peu d’intimité, surtout ce qui est en relation avec Jordan.

- Jordan !

Mon sang ne fait qu’un tour. La chimère ! J’explique laborieusement à Hyacinth ma pensée. Mais non, la dernière fois, il l’a vu mourir, ici nous sommes seuls. Il ne peut pas savoir… Je n’imagine même pas les conséquences si « l’autre » s’éveille alors que Jordan est coincé en cellule… Avec soulagement, je vois que Hyacinth cicatrise. D’ailleurs, j’aimerais bien avoir Jordan sus la main là. Car même si sa technique pour soigner mes blessures est assez… intime, c’est toujours mieux que l’hôpital où de toute manière, je ne peux pas me rendre sans devoir rendre des comptes. Le puma rôdeur a bon dos et les toxines résiduelles dans mon sang seraient assez difficiles à expliquer.

Je retrouve assez de tonus musculaire pour pouvoir me tenir assis sans basculer. Hyacinth a posé sa tête sur mes genoux, tenant ma main contre sa joue. Quand je récupère l’usage de mes doigts, je lui caresse doucement le visage et les cheveux.

- Ça fera un mâle de plus dans ta famille de femelles !

J’ai la bouche en carton et j’articule mal, mais je souris au rire de Hyacinth. Songeur, je regarde la dépouille du kanima. Je n’ai pas de haine contre cet être, même si les lacérations qu’il m’a faites me font souffrir. Dois-je le dire à Jordan ? J’ai peur de déclencher le pire alors qu’il est en cellule.

Toutefois, je crois que ce soir, c’est le soleil qui va venir à nous. C’est comme si la grotte se réchauffait soudainement, puis vient la lumière…

- Hyacinth ? Je crois que tu vas devoir me porter. On va suivre le bourricot du poste de police. Ah ! Faut que je t’explique ce qu’il ne fait pas faire si tu ne veux pas cramer…

Quand Jordan apparaît à nos yeux, je reconnais bien « l’Autre ». Je lui fais un sourire, qui est plutôt une grimace car je n’ai pas récupéré entièrement les muscles de mon visage. Puis ce n’est pas ça qui va changer mon sale état. Je lance un regard rassurant à Hyacinth. Je sais que sa nature profonde craint le feu, mais Jordan, enfin « l’Autre » n’est pas mauvais. Il ne faut simplement pas se mettre en travers de son chemin. Le regard enflammé de Jordan me transperce.

- Jordan ? Je vais bien hein !

C’est un affreux mensonge. J’ai mal partout et pas uniquement là où ma peau est blessée. La crise de tétanie qui passe, laisse mes muscles endoloris. J’ai envie de me rouler en boule sous une couette et dormir. Mais le temps du repos n’est pas encore arrivé. Je sais ce qu’il va se passer. Rien ne l’arrêtera tant que ce corps n’aura pas été réduit en cendre.



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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyDim 29 Nov 2015 - 16:29


Magical or ?
Nous plaçons nos mains sur les barreaux et sentons notre chaleur agir. Ils ne sont qu’un obstacle malléable dont nous nous débarassons, sans pour autant détruire plus que nécéssaire. Nous ne comprenons pas exactement pourquoi, mais nous respectons ce lieux, qui protège, en un sens, lui aussi. Nous trouvons ridicule de nous être laissé enfermé ici, comme si des barreaux de métal pouvait nous retenir. De nouveau, ce cri d’oiseau qui transperce notre cœur, notre âme, même si nous doutons en avoir réellement une. Nous sommes mu par une urgence, et pourtant nous prenons le temps d’écouter, de tenter de comprendre… Mais nous ne comprenons pas.

Alors nous reprenons notre route. Nous pourrions balayer tout obstacle sur notre chemin, mais nous préférons profiter des nuages de vapeur et de la confusion pour franchir les obstacles. Nous utilisons les vestiaires pour passer par une porte dérobée, soucieux de maintenir un certain secret. Nous pensons que les rares personnes à nous avoir cru prisonnier pourront gérer notre départ. Dans le cas contraire, nous devrons leur faire comprendre qu’elles ne doivent pas interférer avec notre mission, quitte à leur faire mal. Mais nous ne voulons pas faire mal à l’humain aux yeux clairs, qui commande au vent. Nous … l’apprécions..

Nous sommes dehors à présent, et nous n’avons plus besoin de nos flammes. Nous passons par la forêt, nu, mais à l’abri des regards, et le vent plutôt frais de cette période de l’année nous caresse. Nous nous rappelons la caresse d’un autre vent, et nous aimons ça. Nous espérons le revoir, et peut être lui parler, ou au moins entendre sa voix. Nous aimons entendre sa voix, et cela ne nous rend pas moins efficace. Nous … ne sommes pas plus sensibles à son contact, cela ne peut être toléré… Nous… nous rappelons parfaitement son visage et son sourire, et nous sourions aussi…

Nous nous arrêtons soudain, car nous sentons que le moment est arrivé. La créature que nous pistons, dont nous sentons le destin funeste, vient de mourir. Nous n’avons plus de temps à perdre, nous devons la dissimuler aux yeux du monde profane. Nous la donnerons en offrande à l’arbre, pour le régénérer. Nous sommes las de ce fardeau, mais nous ne faiblirons pas. Il y en aura bien d’autres encore, nous le savons. Le vieil homme nous l’avais fait comprendre.

Nous ne savons pas exactement comment ça fonctionne. Nous nous contentons de suivre une piste, qui est un mélange d’instinct, d’impériosité, d’odeurs, d’expectations… Nous arrivons à l’entrée d’une grotte profonde, et nous sentons que nous touchons au but. L’odeur du sang et du combat nous renseigne. Nous espérons sincèrement que seule la créature est morte, mais nous ne pouvons rien faire dans le cas contraire.

- Hyacinth ? Je crois que tu vas devoir me porter. On va suivre le bourricot du poste de police.
Ah ! Faut que je t’explique ce qu’il ne fait pas faire si tu ne veux pas cramer…

Nous reconnaissons cette voix. Nous accélérons plus que nécessaire, et nous sommes agacés de sentir notre cœur battre plus rapidement. Mais il est vivant. Quand nous le voyons, nous marquons un temps d’arrêt, car il n’est pas seul, et la créature qui l’accompagne semble craindre notre feu. Nous comprenons. Mais nous scrutons l’homme aux yeux clair, et nous nous inquiétons. Pourquoi cette inquiétude ? Ce n’est pas productif… Mais nous voulons être sur… Qu’il va bien.

- Jordan ? Je vais bien hein !

Nous répondons à son sourire par le nôtre. Nous savons que nous faisons rarement ça. Il va nous guider, nous aider, comme l’autre fois. Nous nous sentons moins seul, moins accablé par notre tâche. Nous aimerions qu’il soit là à chaque fois, nous sommes presque.. Heureux.

Nous leur faisons suffisamment confiance pour les laisser approcher tous deux de l’Arbre et nous nous asseyons avec notre offrande, puis déclenchons le brasier purificateur. Nous sommes las.. Si las… Et si triste… Car il y en aura d’autres, nous le savons et n’y pouvons rien… Petit à petit, à travers nos flammes, nous regardons B… B.. Brian et nous nous sentons bien, à le contempler. Nous aimons son image, son regard inquiet, et nous n’aimons pas le voir souffrir. Nous irons le guérir, ensuite. Nous ne le lâchons plus du regard, mais nos paupières semblent de plomb. Un plomb qui ne peut pas fondre, lui, contrairement à notre cœur que nous ne reconnaissons plus. Épuisés, nous nous endormons, allongé contre la souche, nos flammes s’éteignant.

Je me réveille alors que j’entends la voix de Brian murmurer doucement mon prénom. Clignant des yeux, je vois aussi le regard malicieux de Jansen, et les deux m’entourent, inquiets, mais joyeux…

-merde ! Je crois que je me suis évadé !

Nos éclats de rires masquent ma gêne de me retrouver encore une fois nu comme un ver, et sous les regards approbateurs de Brian et Jansen, qui plus est. Mais Brian ne semble pas au meilleur de sa forme.

-vous êtes dingues ! Affronter ce truc ! il aurait pu vous… Oh putain, Brian, viens la, espèce de bourricot … T’es vraiment attachiant !

Son sourire et ses yeux. Deux arguments contre lesquels je n’ai plus aucune diatribe… Je me contente de le prendre dans mes bras et en voyant l’air à la fois heureux et triste de Jansen, je lui fais signe pour une accolade digne de la troll patroll.

-n’en profite pas trop quand même, Jansen !

Ce dernier rit de bon cœur.

-bon, il va falloir que je m’occupe de toi, tu es amoché, ma tête brulée ! Jansen tu m’aides ? on va le conduire chez moi, je saurai m’occuper de lui et le soigner.

Nous l’aidons tous les deux à le ramener à leur voiture, Jansen m’ayant prêté son jean… Ce qui donne donc un flic a moitié en sang, les vêtements déchirés, un autre sans aucune plaque, vêtu d’un simple jean, et un stripteaseur en boxer, montant dans une voiture , en direction de la maison de Brian… ça nous vaut à tous les trois un fou rire un peu douloureux pour Brian.
Il est à l’arrière, et Jansen a pris la tête de Brian sur ses genoux, lui caressant les cheveux… Je ne suis pas jaloux, je ne suis pas jaloux, je ne suis pas jaloux.. Mais putain que cette route est longue !

Arrivés devant la maison de Brian, Jansen m’aide de nouveau à le porter jusqu’à la salle de bain.. Il a l’air sincèrement inquiet pour lui.
- Jansen, ne t’inquiète pas, je vais prendre soin de lui… Promis.

Son sourire timide nous laisse tous les deux, et je le remercie pour ça.

Déshabillant Brian, avec milles gestes doux, je lui fais couler un bain et nous installe tous les deux dans l’eau chaude. Rapidement, elle se teinte d’un peu de son sang, mais mes caresses et mes baisers lui font comprendre mes intentions. Le guérir. Le faire mien.

-je t’aime. Je te veux. Maintenant. Toujours. Je crois que pour la première fois, je me suis souvenu que j’étais humain, quand j’étais l’autre… Et pour la première fois, il s’est souvenu de toi… Ce sera toujours toi, peu importe combien de temps je resterai sur cette terre brulée. Ce sera toi.

Un baiser sur la tempe.
-toi.
Un baiser sur le cou
-toi, Brian.
Je l’embrasse passionnément, et commence à m’occuper de façon érotique de ses blessures.





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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyMar 1 Déc 2015 - 17:54





Magical or chemical ?


Hyacinth est emporté par une vague d’émotions, une vague positive, qui le force à se surpasser, à trouver l’équilibre. Il plane, au-dessus de ses doutes et de ses problèmes, et il profite de la présence de Brian, son frère nouvellement trouvé. Cette connexion qui s’est instauré entre eux est tellement brute et inattendue que ni le jeune Drus, ni le policier ne semblent savoir quoi en faire et comment la contrôler. Pour le moment, ils entament une conversation muette, mais dont le seul message est cet amour inébranlable, indéfectible, que ressent Hyacinth. Il a été élevé dans une société où il était le seul mâle au sang de Dryade. De temps en temps, ses sœurs capturaient dans leurs filets des mâles humains pour leur semence, puis les relâchaient, l’esprit perdu, dans leur monde d’origine.

De fait, Hyacinth n’avais jamais eu de frère, n’avais jamais ressentis ce besoin et cette joie d’avoir quelqu’un à protéger, à écouter, dont il espérait suivre l’évolution, partager les doutes, les joies, et peut être certains secrets. Mais ce n’était pas qu’un frère de sang, c’était aussi un frère d’arme. Il s’était battu à ses côtés, et cela arriverait sans doute encore. Les dryades, par nécessité, n’était pas franchement à cheval sur les étiquettes et les tabous, et Hyacinth ne pouvait s’empêcher d’avoir des pensés moins fraternelles envers Brian, car il le trouvait extrêmement séduisant. Cependant, ce qui prévalait était cette joie d’avoir enfin un frère, pour qui, il le savait, il ferait désormais tout.

Alors quand Brian accepte, avec une maladresse due à sa paralysie partielle, de devenir son frère, Hyacinth se sent heureux comme jamais auparavant. Il le berce, lui parle dans sa langue natale, que peut être, un jour, Brian comprendra, si ce lien perdure. Il lui raconte le renouveau du printemps, la chaleur du soleil, qui régénère, réchauffe et réconforte. Il lui murmure le secret de la rosée, des racines et du chant de la sylve. Il lui promet que désormais il veillerait sur lui, et se débrouillerai pour que son cycle de vie soit plaisant, riche et grandit par tout ce qu’il pourra lui apporter.

- Jordan !

Réveillé en sursaut de sa transe, Hyacinth regarde, alarmé, Brian. Ce dernier lui explique ce qu’il s’était passé avec la créature que les deux policiers avaient affrontés, et Hyacinth comprend enfin ce qui a pu amener Jordan à s’enfermer lui-même. Son estime envers lui, s’il en était besoin, se trouve renforcé par ces révélations. Mais la description que lui fait Brian de la chose qui semble prendre possession de Jordan, fait naitre des frissons de peur irrépressibles dans le corps du jeune sylvain.

Rassurés tous les deux de le savoir loin, Hyacinth s’installe, la tête sur les genoux de Brian, souriant à ce dernier, et fermant à demis les paupières, comme un chat, chaque fois que le jeune policier passe ses doigts dans ses cheveux. Il est beau, son âme est belle.

- Ça fera un mâle de plus dans ta famille de femelles !

Hyacinth laisse exprimer son rire aux sonorités riches et chantantes. Et puis soudain, le jeune Drus se crispe, sentant une vague de chaleur surnaturelle arriver droit vers eux.

- Hyacinth ? Je crois que tu vas devoir me porter. On va suivre le bourricot du poste de police. Ah ! Faut que je t’explique ce qu’il ne fait pas faire si tu ne veux pas cramer…

Alarmé, le jeune danseur aide son frère à se relever, craintif, mais prêt à le défendre si il le fallait. Mais Brian ne semble pas inquiet et arrive, sans doute instinctivement, à transmettre son assurance via leur lien à Hyacinth.

-il nous entend ? Il sait qui nous sommes ?

A présent, Jansen, s’en même sen rendre compte, c’est placé derrière Brian, à la fois pour le soutenir, mais aussi car il a peur du feu vivant devant eux. Fasciné, il observe Jordan récupérer la créature dans ses bras, presque avec tendresse, et se diriger, implacable, vers un lieu que le jeune sylvain croit connaitre…

Leur progression est assez lente, comme si Jordan attendait volontairement Brian, que Jansen aide à marcher. Arrivé à destination, Ce dernier est impressionné de voir à quel point l’arbre qu’il connait pour s’être réveillé en sa présence est débordant d’enthousiasme à l’arrivée de Jordan. La créature que ce dernier lui offre, faisant disparaitre toute trace de son passage sur cette terre, semble le nourrir, comme parfois Jansen se nourrit de soleil.

Finalement Jordan s’endort sur la souche, et les flammes qui l’entourent se tarissent. Jansen pouvant enfin l’observer sans en avoir peur, se met à rougir en le voyant nu, son corps superbe offert à son regard et à celui de Brian. Qui des deux à ces pensées ? Jansen ne le sait pas, mais un regard pétillant accueille le réveil de l’adjoint.

-merde ! Je crois que je me suis évadé !

Assistant aux retrouvailles de Brian et Jordan, envieux de leur accolade, Jansen croise le regard amusé de l’adjoint, qui l’invite sans autre forme de procès à se joindre à leur accolade, ce qui fait sourire le cœur et le visage du jeune sylvain.

-n’en profite pas trop quand même, Jansen !

Le retour à la maison de Brian est assez comique, Jansen ayant prêté son Jean à Jordan.
-tu me diras si tu as aimé mon mms, Jordan ! Brian l’a déjà vu, lui.

Assis à l’arrière du véhicule, la tête de Brian sur ses genoux, le jeune homme poursuit, dans un soupir, se lançant dans une révélation couteuse.

-je vais vous donner mon vrai prénom. Dans le monde d’où je viens, une légende raconte que si on connaît le vrai prénom des gens, on a un pouvoir sur eux. Je ne sais pas si c’est vrai, mais nous avons pris l’habitude de nous donner d’autres noms. Quand je suis arrivé à Beacon Hills, après une longue traversée, j’ai pris le prénom de Jansen. Parmi mes tortionnaires, j’étais « la sève », mais mon instructeur m’avait appelé « la sixième ronce ». Ce qui était à la fois une boutade et une grande marque de respect, car notre élite guerrière ne comporte que cinq ronces, et elle était la cinquième, la seule à m’avoir jamais aidé, à m’avoir jamais aimé. »

La main de Brian vint se poser sur le cœur de Jansen, lui donnant le courage de continuer
-Mais mon vrai prénom, c’est Hyacinth. Vous êtes les seuls à le connaître ici. Les seuls en qui j’ai toute confiance pour le livrer.

Sa main vint se poser sur celle de Brian, lui transmettant toute son émotion.

Arrivés devant leur maison, et Jordan l’ayant rassuré, Jansen les laisse, avec un dernier regard fier et apaisé, un sourire timide en guise de séparation. Cette nuit il irait courir d’arbre en arbre avant de dormir sur un lit de mousse, confiant dans l’avenir, car à présent il a un frère dont il doit s’occuper.

Allongé, une main trainant dans la rosée, des pensées érotiques viennent soudain le troubler, venant probablement de Brian. Avant qu’il ne puisse s’y soustraire, les images qu’il reçoit lui expliquent de façon assez parlante comment Jordan s’y prend pour le guérir. Souriant, rouge de honte, il arrive à orienter ses pensées vers un autre horizon. Si jamais Brian ressentait lui aussi ce genre de choses, ça promettait des situations quelques peu embarrassantes.

Quelques jours plus tard, c’est effectivement ce qui se passa, Jansen subissant les assauts d’Alessandro et leur dénouement plutôt étonnants…


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Brian O'Conner

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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyMer 2 Déc 2015 - 20:51


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Feat : Jansen Avery



La troll patrol est à son grand complet, ici en pleine nuit prés du Nemeton. Jordan est nu et couvert de suie, Jansen n'a plus que son jean d’intact et moi je suis en mode poupée de chiffon avec une chemise lacérée. Quelle étrange équipe nous faisons là. Je m’en veux d’avoir mêlé Jansen à ce merdier, mais je suis aussi heureux qu’il ne m’ait pas lâché. La soirée aura été riche en émotions. Entre Jordan qui apparait comme par magie, et ce nouveau lien indescriptible avec le danseur. Je suis troublé par ce que je ressens en moi, car je crois que je perçois les émotions du Drus. Perçoit-il les miennes ? Je le crois aussi.

Je les laisse me traîner jusqu’à ma voiture. L’un comme l’autre me chouchoutent comme si j’étais en sucre ou la huitième merveille du monde. Ma mobilité revient un peu, mais je n’ai aucune force. Les genoux de Jansen me font un coussin confortable au grand dam de Jordan qui conduit… un peu trop vite.

- tu me diras si tu as aimé mon mms, Jordan ! Brian l’a déjà vu, lui.
- Oui ! Quelle photo ! Faudra qu’on vienne te voir au Pink Print.


Jordan hausse les épaules d’incompréhension alors je lui donne mon téléphone pour qu’il puisse lui aussi admirer Jansen en policier sexy. Ensuite Jansen poursuit sur un ton plus solennel.

- je vais vous donner mon vrai prénom. Dans le monde d’où je viens, une légende raconte que si on connaît le vrai prénom des gens, on a un pouvoir sur eux. Je ne sais pas si c’est vrai, mais nous avons pris l’habitude de nous donner d’autres noms. Quand je suis arrivé à Beacon Hills, après une longue traversée, j’ai pris le prénom de Jansen. Parmi mes tortionnaires, j’étais « la sève », mais mon instructeur m’avait appelé « la sixième ronce ». Ce qui était à la fois une boutade et une grande marque de respect, car notre élite guerrière ne comporte que cinq ronces, et elle était la cinquième, la seule à m’avoir jamais aidé, à m’avoir jamais aimé.

Je n’entends pas que ses mots, je sens dans mon cœur une grande émotion qui lui appartient en partie. En nous donnant son vrai prénom, il nous livre un peu son âme. Je ne sais pas quoi lui dire pour le remercier de l’honneur qu’il nous fait, alors péniblement je pose ma main sur son cœur. A son tour, il pose sa main sur la mienne, m’aidant à tenir la position et m’insufflant encore plus de chaleur humaine.

- Mon mon vrai prénom, c’est Hyacinth. Vous êtes les seuls à le connaître ici. Les seuls en qui j’ai toute confiance pour le livrer.
- Alors je t’appellerai Hyacinth quand nous serons seuls.


Dans la grotte, alors que nous attendions que je retrouve l’usage de mes muscles, il m’avait parlé de lui, de la nature avec laquelle il communique. Hyacinth m’avait aussi parlé dans une langue étrange, aux sonorités envoûtantes. Je m’étais laissé bercer par sa voix et ses gestes doux. Ce nouveau lien fraternel est étrange, car pas né du sang ou du moins pas celui de la naissance. Je sens son amour et son regard sur moi. Cela me trouble car ce n’est pas simplement comprendre que je lui plais, mais de vraiment ressentir ce sentiment dans mon propre cœur. Celui-ci est acquis à Jordan, et éprouver ce que ressent Hyacinth pour moi, complique la donne.

Dans la voiture qui nous ramène chez nous, ma conversation avec le Drus se poursuit sur un autre plan. Ce n’est pas de la transmission de pensées, mais de sensations et de sentiments qui me font vite devenir écarlate, bien que je suis heureux de recevoir cet amour. De mon côté, je tente d’y répondre maladroitement, sans tromperie sur qui va ma préférence.

(…)

J’appelle Hyacinth dès que je me réveille. Je le rassure sur mon état et lui affirme que Jordan joue au parfait infirmier maintenant qu’il a renoncé à s’enfermer de nouveau dans une cellule. Je tais ma nuit torride avec Jordan, mais j’ai le sentiment que Hyacinth sait… Mon torse arbore des cicatrices roses bien nettes. Dans quelques jours il n’y paraîtra plus rien. L’explication avec Stilinski est assez orageuse. Le shérif souhaite consigner Jordan au poste à défaut de le recoller en cellule. Sa position est compréhensible, quand on sait que Jordan s’est évadé sans même en avoir conscience. Ma promesse de faire le garde-chiourme ne convainc pas le shérif. Jordan est condamné aux tâches administratives et affaires mineures jusqu’à nouvel ordre. Pourtant nous savons lui comme moi que si une autre chimère meure… Le must serait que « l’autre Jordan » m’appelle quand il se « réveille »… Mais est-ce que cette créature sait se servir d’un téléphone ? Sait-elle seulement ce que c’est ? Est-il possible de le « réveiller » en dehors d’un décès de chimère ?

(…)

Les jours passent tant bien que mal. Jordan ronge son frein dans son bureau. Je fais mes patrouilles avec Lexie qui se trouve être au courant pour la faune locale. Cela aide bien pour les affaires qui finiraient en « non-classées » si nous ne donnions pas un coup de pouce pour les « arranger » d’une manière « acceptable ». Le plus drôle, ou pas finalement, est que Lexie en pince pour Jordan et que vu les airs de chiens battus que nous faisons l’un et l’autre quand je sors en mission, elle a parfaitement compris ce qu’il y a entre lui et moi… Mais je ne suis pas prêt à « m’afficher ».  Je reste sensible aux préjugés.

Hyacinth m’inquiète. Je sens son mal être. Mais quand je l’appelle, il élude mes questions se disant être un peu fatigué. Quand je lui propose de passer au Pink Print pendant ma pause, il refuse à la limite de la panique. Je ne veux pas m’imposer à mon frère de sang, alors je lui répète que je suis là pour lui à toutes heures du jour et de la nuit.

Un soir, alors que je regarde un film avec Jordan en guise de matelas, une angoisse me vrille le cœur. Je regarde ma montre, il est environ dix heures du soir. Hyacinth est encore au travail. Je lui envoie immédiatement un SMS lui disant mon inquiétude. Il me répond une heure après, disant que c’est un peu tendu au bar, mais que ça va…. Je râle, car mon cœur, son cœur, me dit que ça ne va pas. J’explique à Jordan, qui s’est rendu compte de mon agitation, ce que je ressens. Il me conseille de tout simplement aller voir Hyacinth au Pink Print le lendemain après mon service. Je me couche à moitié rassuré.

(…)

Le Pink Print devra attendre, c’est soir de pleine lune… Les appels au poste ont explosé. Jordan renvoie sur Lexie et moi ce qui touche vraisemblablement au surnaturel, laissant les détraqués « normaux » au reste de l’équipe. Je termine, il est plus de minuit passé. Après une bonne douche, je m’effondre sur Jordan qui a pris une drôle habitude. Allez savoir où il a trouvé ce surnom ridicule de « Mon petit Nonos »… Cependant, il me le dit avec tant d’affection et d’amour que je lui passe l’affront de ce surnom réducteur et joue de bon gré au Nonos atta-chiant.

Je suis entre éveil et sommeil, sur le ventre, le nez dans l’oreiller, avec le bras de Jordan qui me serre les reins et sa jambe qui m’emprisonnent les miennes. Sait-on jamais si je voulais m’échapper… Je pars dans un rêve étrange où la lune est immense. Une bête aux yeux bleus électrique m’attaque. Je me défends mais rapidement je suis acculé au sol. Le monstre se plaque contre mon dos, me bloque et me…

- NON !

Je me réveille en hurlant. Ce cauchemar… Le décor est différent, le salopard aussi, mais l’horreur est la même. Jordan m’entoure de ses bras et me murmure des mots sécurisants, disant que c’est juste un mauvais rêve. Je me blotti contre lui, trempé de sueurs froides. Sa chaleur me réconforte et je me laisse de nouveau aller à la somnolence.

J’ai de plus en plus chaud, et… je suis carrément en train de faire un rêve érotique. Ce n’est pas désagréable, jusqu’à ce que je vois ces mêmes yeux bleus luisants. L’image me réveille, mais je comprends que je ne dormais pas et encore moins ne rêvais. Les images et les sensations sont toujours présentes et de plus en plus intenses.

- Hyacinth…

Bordel que c’est embarrassant ! J’essaye de penser à autre chose, à la paperasserie qui m’attend au bureau, aux cannellonis que Jordan a cuisiné pour le dîner, non ne pas penser aux cannellonis de Jordan… à… punaise, ils n’ont pas bientôt fini ?! N’y tenant plus, je m’extirpe doucement du lit avec un Jordan qui me demande d’une voix ensommeillée, où je vais.

- Pipi…

En guise de WC, je file directement sous la douche… froide ! Avant de me recoucher, j’attrape mon phone et je laisse un message à Hyacinth.

« Faut qu’on se voit demain, et ne me dis pas qu’il ne s’est rien passé cette nuit ! Bisous. Brian »

(…)

Quand nous nous voyons le lendemain lors de ma pause de midi, je ne sais pas qui de lui ou de moi est le plus gêné et écarlate.

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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyVen 4 Déc 2015 - 18:29





Magical or chemical ?


Les jours suivants furent également riches en émotions. Hyacinth venait à peine de gagner un frère, avec qui il entrevoyait un avenir plaisant, mais surement mouvementé. La connexion qui existait entre eux était peut être problématique, mais tellement plaisante. Hyacinth ne se sentait plus jamais seul, plus vraiment. Il lui suffisait de se concentrer sur ce lien, comme il le faisait avant la communication sylvestre, pour le sentir. Ce n’est pas vraiment qu’il avait accès aux pensées de Brian, mais plutôt à des images émotionnelles, des idées ou des états d’esprit… parfois ces images pouvaient être très explicites, comme la fameuse soirée où Jordan avait guérit les blessures du jeune policier d’une façon plutôt originale. Jansen avait eu toutes les peines du monde à se soustraire à ce voyeurisme involontaire.

En étant très honnête, il avait plutôt apprécié ce qu’il avait perçu. Pas seulement parce que la puissance érotique de ce qu’il avait ressentis était agréable, mais aussi parce qu’il avait ressentis l’amour que vouait Jordan à Brian. Il savait donc sans nul doute possible que ce dernier était aimé, et qu’il bénéficierait de toute l’attention de Jordan. Jansen n’avait aucune idée de la façon dont s’était établis ce lien, ni si il perdurerait dans le temps. Il ne savait pas plus comment réellement le contrôler, et il se demandait également si Brian ressentait aussi intensément que lui ce que l’autre vivait.

Ça ne gênait pas Jansen, habitué à communié avec la nature, mais il savait que les humains étaient peut être encore plus pudiques sur leurs sentiments que sur leur corps. De plus, Brian avait vécu l’horreur, que le jeune Drus ne comprenait que trop bien. Il le savait sensible sur ce qui touchait au corps masculin et aux envies que ce dernier pouvait déclencher chez Hyacinth ou, probablement à présent qu’il était avec Jordan, chez Brian…

L’amour que le jeune danseur ressent pour Brian est unique. Donc très puissant. Jamais encore il n’avait vu un homme de cette façon. Comme un frère. Jamais encore il n’avait eu de frère. Il a envie de le protéger, de mieux le connaitre, peut-être de lui apprendre son langage. Il le trouve très beau, mais cette beauté va au-delà de la simple attirance physique. Il y a une lumière en lui, une transcendance qui lui fait du bien et le rend confiant dans l’avenir.

Le lendemain de la naissance de son frère, ce dernier l’appela au téléphone pour le rassurer. Les deux plaisantèrent sur l’infirmier appelé Jordan, et Jansen ne dit rien quant à ce qu’il avait perçu des méthodes de soins peu orthodoxes… Au pink print, l’ambiance est de plus en plus tendue et Alessandro devient odieux. Hyacinth est chagriné, car il commençait à le trouver charmant. Les altercations sont de plus en plus fréquentes, et cela pèse sur les épaules du jeune danseur, d’autant plus qu’il semble être la seule personne, avec Dan, à arriver à le calmer. Il hérite donc du rôle peu envieux de médiateur… Rôle qui ne lui va guère quand on sait à quel point il redoute les confrontations sociales, n’y étant pas habitué. Dans la sylve, lorsque des tensions existent, elles sont partagées par tout le monde, diffusées, diluées. Chacun absorbe une partie du mal, du problème, et tous mes mauvais mots ne sont jamais prononcés… Ce n’est pour autant pas un monde idyllique, car c’est celui dans lequel il a été abusé à de nombreuses reprises.

Avec ce lien étrange, Brian ressent le mal être de Hyacinth. Il l’appelle régulièrement, mais ce dernier ne voulant pas le mêler à ses problèmes, tente de faire bonne figure. Il élude la question, et annule leurs séances d’entrainement, prétextant que Brian doit se remettre d’abord, mais qu’il ne perdait rien pour attendre. Le traitant de feignasse, il arrive à faire rire Brian, mais il sent bien via leur lien que ce dernier n’est pas dupe. Quand il lui propose de passer, c’est une vague de panique qui envahit jansen, et ses mots sont prononcés trop rapidement, trop maladroitement pour rassurer Brian. Mais il n’insiste pas, et lui réitère sa présence indiscutable.

-merci Brian. J’apprécie… Mais ça va aller, t’inquiètes pas.. Je gère…

Quelle ironie ! Deux jours plus tard, Jansen allait passer la soirée la plus angoissante qu’il ait eut à passer depuis son arrivée à Beacon Hills. Non.. Celle du lendemain allait être encore pire. Après s’être fait rabrouer violemment par Alessandro, hyacinth envoya un sms pour rassurer Brian. Arrivé chez lui, le jeune homme était si triste que Brian du forcément le ressentir. Sa lettre de démission écrite, il envisageait son avenir d’un air sombre… Vivre dans la forêt, mais être présent pour Brian et Jordan. Mais qu’allait devenir son double ? Il ne lui voulait pas de mal… Regardant la guitare, il fit claquer les cordes. Il ne savait pas jouer. Brian oui… Peut-être irait-il lui offrir le peu qu’il avait, avant de quitter son appartement… Avec ce que l’avenir lui réservait, aucune chance d’avoir une occasion de redevenir l’autre. Il ne comprenait pas le processus, mais il savait que c’était lié à un plaisir immense, physique, mental ou spirituel… Il ne voyait pas comment les jours suivant pourraient lui donner cette occasion…

La nuit suivante fut un cauchemar se transformant en … quelque chose de plaisant. La lune pleine lutta contre Jansen, mais ce dernier remporta finalement le combat, au prix de blessures et de sentiments exacerbés. Alessandro était touchant, bien que violent. Jansen ne savait pas quoi faire de ce qu’il ressentait pour lui. C’était fort, mais troublant. Et il en avait peur. De ce sentiment, de ses propres envies, et de lui-même. Alessandro le désirait, et lui avait clairement fait comprendre qu’il était possessif et jaloux, et Jansen savait qu’en restant près de lui, il souffrirait, physiquement et sans doute affectivement. Mais il voulait rester avec lui, l’aider, l’empêcher de devenir cette créature violente. Alessandro lui rappelait le loup qu’il avait connu juste avant sa fuite, et avec qui il avait eu sa première vraie extase. Celle qui avait tout déclenché.

Alessandro avait un magnétisme irrésistible, et Jansen avait beaucoup de mal à ne pas penser à lui et à la nuit torride qu’ils avaient passé. Le message de Brian ne lui laissa aucun doute sur les images qu’il avait dû capter…. Il ne pouvait pas se soustraire à ce rendez-vous et de toutes manières, ce n’était pas son genre.

Lorsque son frère de sang lui tendit les bras, Jansen vint le serrer, soupirant bruyamment. Les deux hommes se doutaient qu’ils avaient chacun perçu les nuits érotiques de l’autre, et ils prirent bien vite des couleurs intéressantes.

- je ne sais pas par où commencer… C’est tellement….Viens. On va au parc, je me sentirai plus fort la bas pour te parler.

La présence de Brian à ses côtés lui faisait du bien. En arrivant au parc, Jansen conduisit Brian vers un endroit qu’il connaissait, calme, à l’abri des oreilles indiscrètes. Des oiseaux pépiaient joyeusement et Jansen repris la position qu’il avait adoré avec Brian, sa tête sur les genoux de ce dernier, ses deux mains enserrant la main gauche de Brian, au niveau de son cœur, pendant que la droite du jeune policier lui caressait les cheveux… Au début, Brian vérifiait régulièrement que personne ne les voyait, mais personne ne passait ici. Jansen avait un peu demandé son aide à la nature, selon le même principe que le glamour. L’endroit n’intéressait tout simplement pas les gens. Ils le contournaient.

Avec la présence de Brian, Jansen trouva la force de lui expliquer ce qu’il avait vécu au Pink Print. Il lui précisa qu’Alessandro était la victime de la lune et qu’il n’était pas maitre de lui quand il l’avait blessé, mais la mâchoire de Brian se crispa.
-c’est pas sa faute il… Il souffre, aussi. Je peux apaiser cette souffrance.
A quel prix ? lui demanda Brian.
-je suis prêt à payer le prix.
-tu es amoureux ?
-non… mais je me laisse la possibilité de l’être… Il n’y a personne ici que j’aime plus que toi, Brian, mais lui c’est… Il est dangereux, et torturé. Mais je peux l’aider… Et… Il me plait.

Le jeune Drus guetta la réaction de Brian. L’opinion de son frère était très importante pour lui.
-je crois qu’il aime pas trop les flics… ça va être sympa de slalomer entre vous

Le rire de Brian réchauffa le cœur de Hyacinth. Mais il le sentait inquiet.


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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyLun 7 Déc 2015 - 21:54


Brothers in arms


Feat :  Jansen Avery



Quand je vois Jansen pointer le bout de son nez, je ressens toute son inquiétude, mais aussi sa joie de me voir. Alors qu’il hésite comme un animal pris en faute, je lui tends les bras en souriant. Notre accolade peut paraitre extérieurement fraternelle, mais quand il est proche de moi, je sens notre lien se renforcer avec les émotions qu’il charrie. Avec honte, je comprends le double sens de notre connexion et que si j’ai pu « vivre » ses ébats avec son Boss, inversement il a ressenti ce que j’ai vécu avec Jordan. La nature de notre lien fait que je ne vois pas cela comme le viol de mon intimité, mais je trouve cela tout de même assez dérangeant, d’autant que je suis très pudique sur la question.

- je ne sais pas par où commencer… C’est tellement….Viens. On va au parc, je me sentirai plus fort là-bas pour te parler.
- D’accord, je te suis Hyacinth.


Nous allons non loin de l’endroit où nous avions parlé la toute première fois, le jour où je l’avais trouvé dans la cellule à la place de Janice. Je me demandais d’ailleurs ce que devenait la jeune femme. Hyacinth m’incite à m’asseoir et m’adosser à un arbre. Avec embarras, je le vois poser sa tête sur mes genoux, emprisonnant ma main sur son cœur. Le rouge aux joues, je scrute les environs pour voir si quelqu’un nous regarde. Notre position est plus qu’ambiguë, mais personne semble venir à proximité de là où nous nous trouvons. Alors je me détends et de ma main libre, je lui caresse les cheveux. Notre proximité est plus que fraternelle. Je me sens en accord avec cela, mais cela me perturbe vis-à-vis de Jordan. Je ne sais pas mettre de mots sur ce que je ressens pour Hyacinth, mais je sais que c’est fort. Je n’ai jamais eu de frère non plus. Est-ce de là que vient ma confusion de sentiments ?

- c’est pas sa faute il… Il souffre, aussi. Je peux apaiser cette souffrance.
- Mais à quel prix ? l
- je suis prêt à payer le prix.
- Tu es amoureux ?
- Non… mais je me laisse la possibilité de l’être… Il n’y a personne ici que j’aime plus que toi, Brian, mais lui c’est… Il est dangereux, et torturé. Mais je peux l’aider… Et… Il me plait.
- Ok… T’es amoureux !


Hyacinth proteste, alors je lui frotte les cheveux plus fort. Son regard vert me scrute. Il attend mon assentiment et aussi autre chose. Se sent-il coupable après les sentiments qu’il a clairement ressenti, sinon exprimé à haute voix, pour moi, de tout simplement craquer pour ce rital explosif ? J’ai entraperçu l’homme. Élégant et sûr de lui, le nouveau patron du Pink Print brille comme une putain de bordel. Chemise luxueuse sur le dos, Rolex et chaîne clinquantes, il a aussi la langue bien pendue. Je ne lui reconnais qu’une chose de bien dans son apparat, il ne commet pas la faute de gout du diamant à l’oreille qui est vu et revu.

- Je crois qu’il aime pas trop les flics… ça va être sympa de slalomer entre vous.
- Tu nous préfères un gangster ! Me voilà vexé frangin !


Hyacinth fronce les sourcils. Infernal comme il prend souvent tout au premier degré. Il commence déjà à justifier son patron, disant qu’il gère le bar de manière tout à fait légale. Son inquiétude sur ce que je peux imaginer ou pire, aller fouiller me touche. Je le fais taire en posant ma main sur sa bouche. Déjà, je regrette mon geste quand nos regards se croisent. Cette connexion « sentimentale » nous dévoile un peu trop à mon goût. Je retire vivement ma main, un peu honteux. Cependant, je ne peux m’empêcher de sourire en voyant le rosissement des joues de Hyacinth. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre…

- Je comprends que ton italien te fait de l’effet, mais soit certain que je vais m’assurer qu’il est clean comme gars. Je ne le laisserai pas te faire du mal.

Nous discutons un moment puis c’est l’heure de ma reprise de service. Hyacinth se relève et me tend la main pour m’aider. Sans le lâcher je le regarde. Nous n’avons pas abordé le point qui me préoccupe le plus.

- Il faudrait trouver un moyen de filtrer nos… enfin les sensations que nous… C’est un peu gênant.

Hyacinth me dit comprendre, et qu’il va essayer de mieux comprendre ce qu’il nous arrive. A priori cette réaction ne semble pas ordinaire. Il est désolé du désagrément alors qu’il n’y est pour rien.

(…)

Quelques jours passent, je suis bien occupé par les affaires courantes. Je revois Hyacinth lors de nos entraînements. En ce moment, il passe beaucoup de temps avec Alessandro la nuit… Et je dois avouer que cela commence à m’irriter de ressentir des sentiments qui ne m’appartiennent pas et pour un homme que je n’apprécie pas spécialement. Et le côté réciproque vers Jansen me bloque vis-à-vis de Jordan. Ce que je vis avec lui est quelque chose que je souhaite garder précieusement. J’aime beaucoup Hyacinth, mais cette partie de ma vie ne le regarde pas.

Un soir, alors que ces sensations qui ne sont pas les miennes m’envahissent de nouveau, que décidément, je ne me reconnais pas dans cet acte charnel, je m’insurge. Mon cri est muet, mais je hurle que cela cesse, que j’en ai assez de ce lien qui viole mon intimité et qui m’en fait voir une autre que je ne souhaite pas connaitre. Toute mon âme et tout mon corps rejette violement cette connexion. J’ai quitté le lit depuis que cela a commencé, assis sur le carrelage de la salle de bain, je me tiens la tête entre les mains. Puis subitement, le contact se rompt brusquement. Je ne ressens plus rien sinon ce que mon propre corps réceptionne. Les quelques jours qui suivent m’apportent un répit salutaire. Je ne dis rien à Hyacinth quand nous nous recroisons. Mais je ne reçois plus rien d’émotif de sa part et je crois que la réciproque est aussi vraie, car j’ai bien noté son regard vers moi. Finalement, ce lien étrange n’était que temporel. Cela ne m’empêche pas de le considérer comme mon frère, et l’appelle souvent « frangin ».

(…)

Me voilà à patrouiller dans la forêt avec un pistolet chargé aux tranquillisants. Un des adjoints du maire de la ville a égaré son rottweiler et il n’a rien trouvé de mieux que de charger la police de le retrouver… Évidemment, l’animal ne connait que son maître, d’où les tranquillisants. Stilinski était bien embarrassé à me confier cette mission, mais il est coincé par ces politico-bureaucrates.

Le soleil décline, j’ai entendu aboyer il y a quinze minutes, mais depuis plus rien. J’ai l’impression de tourner en rond dans cette forêt. Si bien qu’au bout d’un moment, je n’ai plus aucune idée du chemin que j’ai pris pour arriver là où je suis… J’attrape ma radio, rien, les ondes ne passent pas. C’est vrai que la  végétation est dense, et le premier relais radio doit être assez loin.

- Manquait plus que ça !

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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptySam 12 Déc 2015 - 16:54





Magical or chemical ?




- Tu nous préfères un gangster ! Me voilà vexé frangin !

-non, c’est pas..

hyacinth fronçait les sourcils, un peu gêné. C’est pas du tout qu’il préférait Alessandro, juste qu’il fallait lui laisser une chance, il était pas un sale type, il était…

-tu sais, il gère le bar encore mieux que le patron d’avant, et il est cool avec nous, il nous raccompagne souvent. Il a même voulu savoir ce qu’on voulait améliorer et..

La main de Brian sur la bouche du sylvain embrouillé le fit buger… Reset.. Mode pivoine… Les deux regards qui se croisent, suivit d’un moment de gêne, ça risquait d’arriver un peu plus souvent. Mais dans ce rapport un peu imprécis, Jansen ne savait plus trop ou se situer. Il ressentait beaucoup d’affection pour Brian, mais aussi beaucoup d’attirance. Cependant, à présent, venait se superposer un désir beaucoup plus sauvage, beaucoup plus animal envers son bel italien. Il n’était pas naïf au point de ne pas voir la dangerosité et le côté destructeur d’une telle relation, mais il n’avait jamais eu vraiment de relation… Non, il ne pouvait pas penser au terme… ça n’arrivait pas ce genre de choses, pas dans son monde.

- Je comprends que ton italien te fait de l’effet, mais soit certain que je vais m’assurer qu’il est clean comme gars. Je ne le laisserai pas te faire du mal.

-Il ne me fera pas de mal. Pas intentionnellement en tout cas. Enfin je crois…

Les deux frères devenu tels à cause d’un caprice du destin discutèrent un long moment, jusqu’à ce que Brian reprenne son service. Jansen avait une variante de programme à lui proposer, à la salle de sport, et il lui en toucha deux mots. Avec ce qui s’était passé, il voulait maintenant aussi travailler la force, pas seulement l’endurance ou l’esthétisme… Et puis il pensait toujours à s’inscrire dans une école. Et pour décrocher une aide, il lui faudrait passer un examen, un concours… Donc il ne pouvait pas se permettre de perdre en souplesse au profit de muscles trop développés. Un juste équilibre.

-je sais que ce n’est pas facile, Brian, de ressentir comme ça ce que ressent l’autre. C’est nouveau pour moi aussi. Quand on communie avec l’environnement, on le ressent d’une façon un peu similaire, et les souffrances et les craintes sont partagées entre tous les membres de la sylve, mais ce truc entre nous, c’est… nouveau.. Mais je vais chercher un moyen, promis…

Le jeune Drus était sincèrement désolé d’avoir provoqué cette situation même si ce n’était pas vraiment voulu de sa part à la base. Le problème, c’est que la seule qui aurait pu l’aider à comprendre avait été dézinguée il y a peu. Il n’était même pas au courant que d’autres dryades rodaient dans le coin, ce qui au passage ne le rassurait pas non plus.
Peut-être qu’il lui faudrait étudier cette terre ?

Quelques jours plus tard, c’est un Jansen perplexe qui étudiait les échantillons prélevés au pied des rosiers de Brian. Peut-être qu’il pourrait demander l’aide du druide, Alex ? Il était aussi un scientifique capable d’étudier… Mais il sentait que cette terre était ou avait été particulière.. Rien à voir avec la sensation ressentie près du Nemeton, mais pourtant une sensation similaire sur certains points… Ce soir était encore une nuit ou il s’encanaillerait contre la peau chaude d’Alessandro, et se réveillerait plusieurs fois pour profiter de son attention. Il était inépuisable, et Jansen aussi, donc certaines de leurs nuits étaient particulièrement intenses. D’autres étaient également très tendres, quand Jansen se blottissait contre lui. Alessandro était complexe. Beaucoup de choses ne lui plaisaient pas en lui, mais il arrivait à l’émouvoir. Et il perdait tous ses moyens auprès de lui… Si c’était ça tomber amoureux, il n’aimait pas du tout.. Il avait l’impression de nouveau de perdre tout contrôle sur son corps, et réclamait encore et encore le goût épicé d’Alessandro… Dans leurs ébats, il essayait de stopper, de chuinter le lien qui l’unissait à Brian, mais il n’était pas sur du tout d’y arriver. Parfois, lui-même ressentait des bouffées de bonheur ou de désir de la part de son frérot, ce qui devenait un peu gênant…

Et puis soudain, ce lien sembla ne plus exister. A chaque fois que Jansen croisait Brian, il sondait, timidement, leur lien, mais ne recevait rien. Peut-être était-ce mieux ainsi, même si ça le rendait triste. Il y avait une chance, il le savait, pour que ce transfert ne soit que temporaire. Et il semblait bien que ce fut le cas… Mais il pouvait toujours compter sur la présence de Brian à ses côtés, et celle de Jordan également. Cependant, une certaine distance s’établissait maintenant entre eux, et Jansen en était navré. Il ne chercha pas cependant à se rapprocher de force. Ainsi allait la vie… Oh, bien sur, Brian continuait à l’appeler Frangin et Jansen continuait à être euphorique près de lui, mais Brian et Jordan avait leur vie à vivre, et Jansen se sentait un peu de trop…

Aujourd’hui, Jansen voulait revenir prendre un peu plus d’échantillon auprès des rosiers du jardin de Brian. Il lui avait envoyé des sms, mais ces derniers étaient restés sans réponse… Sans être spécialement inquiet, il alla tout de même à la maison de Brian. Lorsqu’il s’approcha des rosiers, il sentit le frémissement habituel, comme un animal sauvage qui se laissait tout de même apprivoiser par ses élus, et qu’il accueillait avec joie. Souriant alors que les roses se penchaient pour le frôler, sans le piquer, il les caressa du bout des doigts.

-alors les filles ? Une idée de ce que peut faire notre beau policier. Oui, pardon, il faut que je précise, il y a de quoi vous tourner la tête ici hein ? Alors, ou est passé ce cher Brian ?

Les roses émirent des vibrations indignées. De la colère ? De la déception ? Elles étaient vexées, comme si elles reprochaient quelque chose.

-qu’est-ce qu’il se passe ? Les filles ? Vous arrêtez de bouder deux secondes pour m’expliquer ? Je n’ai pas envie de vous arracher ses renseignements !

Une des roses s’allongeât et ses feuilles couvertes d’épines claquèrent près se la main de Jansen, qui l’écarta vivement.

-Qu’est ce que c’est que ces manières !

Une vielle dame passait par là et regarda Jansen parler aux fleurs.

-vous savez ce que c’est, il faut leur parler, pour les entretenir.

Son sourire radieux sembla plaire à la vieille rombière qui se dandina en poursuivant son chemin.
-à nous deux, petites pestes !

Enserrant une des tiges, Jansen imposa sa volonté. Il sentit la honte, l’envie de se faire pardonner des roses, mais surtout, il fut pris de panique en voyant une image assez angoissante d’un Brian perdu dans la forêt, avec des lianes et des fougères l’enserrant, l’immobilisant. Ses yeux étaient vitreux, absents…

-ça va pas non ? ! C’est.. Non ! Je ne laisserai pas ça arriver !

(…)

Le cœur battant à tout rompre, Jansen courrait dans la forêt, se téléportant d’arbre en arbre, au risque de s’épuiser. Toute la végétation semblait outrée, vexée, et surtout vindicative. Jamais elle n’aurait eut le pouvoir de s’animer ainsi d’ordinaire. Mais il y avait trois paramères pas ordinaires du tout. Le Nemeton, le lien obtenu entre Jansen et Brian par cette étrange terre, et surtout la présence d’autres Dryades. Est-ce que certaines de ses sœurs voulaient faire du mal à Brian pour l’atteindre, lui ? C’était possible…

Finalement, Jansen déboucha sur une sorte de mangrove, qui ne devait certainement pas exister jusqu’alors.. Une certaine chaleur semblait se dégager et une sorte de cocon végétal, assez grand, lui bloquait le passage. Il voulut passer, simplement, comme d’habitude, mais l’entrée lui resta inaccessible. Empoignant le cocon dense, il imposa de nouveau sa volonté pour qu’il lui libère l’entrée.

Il faillit perdre la raison en voyant le spectacle de l’autre côté. Brian semblait inerte, bien que son thorax se soulève, et des lianes et des fougères l’enserraient, certaines plongeaient dans ses veines, se gorgeant visiblement de son sang ! Il était livide, mais ses yeux avaient la brillance de son intelligence et de son inquiétude.

-non ! Pourquoi ? Oh sainte Sylve ! Pourquoi ! LAISSEZ-LE !

Jansen était en larmes, devant l’horreur infligée à Brian. Il réussit à dégager la plupart des lianes, et il mit plus de temps à le débarrasser des vampires végétaux.. Finalement, pleurant, berçant son frère presque mort contre lui, il tentait de rassembler ses esprits pour trouver une solution. Et là, il le sentit. Ce lien, ténu, si faible, qui existait encore entre tous les deux. Alors il dénuda Brian, et fit de même, puis il s’adossa contre un tronc d’arbre très grand, dont les racines devaient plonger très loin dans la terre. L’instant devint presque solennel, et plus un son, même pas celui d’un insecte, ne résonna dans la petite mangrove surnaturelle. Fermant les yeux, portant Brian dans ses bras, il se perdit dans les racines, loin, très loin en bas… Puis il chercha aussi loin dans le lien qui existait toujours. Il comprit, avec une grande tristesse, que Brian avait rejeté ce lien, et que c'était la nature elle même qui se vengeait de ce rejet; mais il comprit également que sa seule chance de survie était de le renforcer. Les lianes épineuses vinrent s’enrouler autour de lui, et lui lacérèrent les bras, le torse, les mains. Son sang coulait à présent, venant remplacer celui perdu par Brian.

Petit à petit un tableau mythique prenait vie, Jansen tenant toujours Brian contre lui, comme une allégorie de la nature sauvage, et ce dernier reprenant des couleurs, mais désormais transformé sans doute à jamais. Physiquement il n’avait pas changé, mais qui pouvait prédire ce qui arriverait ensuite.

Jansen était perdu, en transe, il ne vit même pas Brian reprendre vie…




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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyMar 15 Déc 2015 - 21:53


Magical
or chemical ?


Feat : Jansen Avery



Je fais un tour de trois cent soixante degré sur moi-même pour tenter de me repérer. La lumière du soleil est diffuse dans cette végétation presque outrancière, d’autant plus qu’il décline fortement avec le soir qui approche. Si cela me donne la position du nord et donc de la ville, je me demande bien comment je suis arrivé là où je suis. Car la végétation est vraiment dense et je ne me souviens pas avoir dû forcer le passage pour venir…

Il fait plutôt chaud pour cette heure de la journée et je commence à patauger sur la terre qui devient de plus en plus gorgée d’eau et de racines traitresses. Pour ne pas tourner en rond, j’ai décidé d’avancer le plus en ligne droite possible, gardant le soleil à ma gauche. C’est un véritable parcourt du combattant. Sans arrêt, je dois écarter des branches et je me retrouve vite griffé de toute part. Je ne pense plus à ma mission, mais simplement de me sortir de cet enfer vert. Je ne suis pas dans mon élément qui est plutôt l’océan, le grand large, l’eau, l’air. Ces plantes qui me cernent, me donnent un sentiment d’étouffement et aussi d’oppression. Je commence même à avoir du mal à respirer et ces lianes qui n’en finissent pas de me barrer le chemin. Plus j’avance, plus je m’entrave. Et lorsque je me décide à rebrousser chemin pour trouver un autre passage, avec effroi je me rends compte que je suis bloqué. Le chemin que je viens difficilement parcourir est encore plus inextricable que lors de mon passage.

Pourquoi n’ai-je pas remarqué cette étrangeté plus tôt ? Je suis dans une sorte de mangrove alors que nous sommes en Californie. Il n’existe pas de mangrove ici, l’air n’est pas assez humide pour ce genre de biome. Alors que je tire sur un bras pour le dégager en m’arrachant la peau contre la tige qui m’enserre, je réalise que le monde végétal autour de moi s’anime. Mon cœur s’affole quand les lianes s’enroulent autour de moi. Les plantes ne cachent plus leur capacité à se mouvoir et je ne peux rien contre elles. Un sentiment de panique s’empare de moi quand je finis par ne plus pouvoir bouger ni bras, ni jambes. Etre entravé fait partie de mes phobies les plus ancrées. Alors je me débats quitte à me déchirer la chaire.

- Lâchez-moi ! Je n’ai rien fait de mal ! Je cherche juste un chien égaré…


Mais rien n’y fait. Je ne peux que subir ce contact qui me révulse. Les tiges se sont faufilées sous mes vêtements, je n’aime pas cet attouchement sur ma peau.

- S’il vous plait… Ce chien est dangereux… Laissez-moi partir, je dois faire mon travail.

Je suis dans la position d’un crucifié, bras et jambes écartés, suspendu comme un insecte piégé dans une toile d’araignée. J’ai peur. Ce n’est pas un combat que je peux mener. Courir au milieu des balles qui sifflent je sais faire, ou bien nager dans l’obscurité totale des entrailles d’un navire coulé. J’ai déjà vécu des situations extrêmes où ma vie était en danger. Mais jamais je n’ai autant hurlé de terreur quand ces plantes se sont introduites dans mon corps et mes veines. La douleur est atroce. Mes yeux affolés ne peuvent que regarder impuissants, ce qui n’est qu’une autre forme de viol. Je veux me débattre mais l’épouvante me tétanise.

Je sens mes forces diminuer, j’ai froid mais je n’ai plus l’énergie de greloter. Mon corps s’engourdit pourtant ma conscience reste intacte. Je ne suis que peur et terreur. Ces plantes sont en train de me digérer vivant ou quelque chose y avoisinant. Est-ce que les insectes ressentent, quand une araignée les pique pour les paralyser et les dévorer sans toucher aux organes vitaux afin de garder la proie plus longtemps ? Je me fais des films atroces sur ce qui se passe dans mon corps. Je n’ai plus la force de parler ou de quémander leur pitié. Je pense à Jordan et me raccroche à son image, aux souvenirs de sa chaleur et de ses étreintes.

Mon corps ne me répond plus. Mes fonctions vitales sont réduites au strict minimum, comme la respiration et les battements de mon cœur. Je vois, mais ma vision se trouble, je ne peux plus fermer les paupières. J’ai une sensation de soif intense, de peau sèche, comme si je subissais une déshydratation sévère.  J’ai très froid, mon corps n’a plus l’énergie suffisante pour se réchauffer, il lutte pour simplement rester en vie. Je meure doucement.

Mes pensées vagabondent, je passe d’une terreur sans nom, à une langueur mélancolique. J’imagine voir Jordan, je pense aux mots que je veux lui dire et tous ce que je ne lui ai pas avoué sur moi. Le soleil doit être couché depuis un moment, pourtant l’endroit semble nimbé d’une lueur phosphorescente. Cela serait presque beau, si je n’étais pas le supplicié de cette place végétale. Pourquoi ? Suis-je entré dans un lieu interdit sans le savoir ?

- Non ! Pourquoi ? Oh sainte Sylve ! Pourquoi ! LAISSEZ-LE !
- …


La voix de Jansen frappe mes tympans qui par résonnance envoient le message à mon cerveau. J’ai l’impression d’être un corps vide, juste une enveloppe prête à s’effondrer sur elle-même si les lianes me lâchent.  Lianes qui me transmettent des vibrations. Je devine l’approche de Jansen. Je veux lui dire combien je suis heureux de l’entendre, le supplier de me sortir de là. Mais aucun son ne sort de mes lèvres gercées. Je n’ai rien fait de mal. Depuis que je connais le drus, je suis plus attentif au monde végétal. Cependant, j’ai du mal avec ce monde où l’individu n’a pas une place distincte comme dans le monde animal. Une plante se bouture, se divise, se clone. L’individu en soi prend un autre sens qui se perd dans le collectif.

Des bras me bercent et me cajolent. Je ne peux pas réagir, prisonnier de mon corps inerte et pratiquement en fin de vie. Des sensations me parviennent, comme de la chaleur, du mouvement et une voix qui me parle, mais je ne comprends plus les mots. Suis-je mort ? Je ne sens plus le poids de mon corps. Où est le haut, où est le bas ? Ai-je été « assimilé » par ce monde vert ? Ma conscience se détache, s’envole. Je ne sais plus qui je suis, ni me souviens de mon prénom. Je me dilue dans une multitude, étrangement ma peur a disparue, je suis calme. Je ? Qui est « Je » ?

Quelle est cette étrange communication ? J’entends, non je n’ai plus d’oreille. Je ne comprends pas comment je suis témoin de la discussion qui se passe là ou bien est-ce plus loin dans les profondeurs du sol ? Je perçois un prénom… Brian… qui est-ce ? Il y a de la colère, des reproches mais aussi de la tristesse. Quelqu’un pleure. Je veux participer à cette discussion alors je tends ma… ma quoi ? Pensée ?

« Ne pleure pas… »
« Tu l’as rejeté. »
« Qui ? »
« Toi l’humain, tu as rejeté l’un des nôtres. »
« Je suis un humain ? Faut pas pleurer, c’est triste. »
« Brian ?! »
« Qui est Brian ? »
« Un humain mauvais »
« C’est toi, toi mon frère Brian ! »
« Ton frère ? Hyacinth ? C’est toi ? »


J’ouvre les yeux et bats des paupières faiblement. Des sensations affluent, sauvages et brutales. Déjà le poids de mon corps me surprend, puis vient la douleur, mais aussi la chaleur d’un corps nu contre le mien. Jordan ? Non ce n’est pas la même chaleur. C’est Jansen… Hyacinth. Puis cette conversation qui n’en n’était pas une me revient. « Tu l’as rejeté. » Je me souviens de la prison végétale, des tiges qui sont entrées dans mes veines. Mon corps me brûle de toute part, j’ai mal, je n’ai plus de force. Il reste quelques entravent qui nous entourent Hyacinth et moi. A nouveau, j’ai peur de ces lianes qui m’attachent encore, alors je me serre contre mon frère, je voudrais m’agripper à lui, mais je suis bien trop faible pour esquisser le moindre geste, ni même murmurer le moindre mot. Je me souviens des reproches, du pourquoi.

« Pardon mon frère. »

Hyacinth semble inconscient pourtant ses bras me tiennent fermement contre lui. Il est couvert de sang lui aussi. Cette connaissance collective à laquelle j’ai été rattaché me fait comprendre ce qu’il s’est passé. Je suis toujours inerte, alors je me concentre sur mes sensations. Le torse chaud de Hyacinth contre ma joue, les battements de son corps, sa respiration lente et sa peau nue contre la mienne. Cela devrait me troubler, mais un lien me fait ressentir ses propres sensations. L’amour avec lequel il me tient et me protège.  Je n’ai pas de souvenir de comment nous en sommes arrivés là. Je me revois prisonnier, puis après c’est un néant indéfini.

C’est chaud et lumineux. Ce lien qui avant était indéfinissable et ténu, est maintenant fort et puissant. Je comprends ce que j’ai fait, mon rejet… Je n’ai pas simplement coupé la connexion avec Hyacinth, je l’ai banni de mon cœur. Il ne m’a rien dit de sa peine. Je suis désolé, je comprends si mal l’ampleur de notre alliance. Il m’a sauvé en se donnant à moi, pas comme Jordan c’est si différent, mais non moins puissant et absolu. Son sang circule dans mes veines.

Je reprends un semblant de mobilité, je m’accroche donc à celui qui, pour me sauver, a accepté de partager un lien intime avec moi, alors que je l’avais rejeté. Je ne sais pas quel spectacle nous offrons, nos deux corps nus enlacés, ensanglantés.

- Hyacinth ?

Les lianes nous libèrent enfin. Hyacinth, semblant se réveiller de sa torpeur, se laisse glisser au sol sans me lâcher. Il me regarde inquiet. Alors je lui exprime ce que je ressens par ce lien. Je lui envoie ma gratitude d’être venu malgré mon rejet. Je ne lui cache pas ma frayeur de ces plantes. En fait je suis terrorisé. Je n’ai pas peur de mon frère ou de ce qu’il est, mais de son monde… La nature est bien plus forte que l’homme. J’ai peur que mes pensées soient de nouveau mal interprétées. Je tremble au souvenir de cette intrusion dans ma chair. Le terreur me submerge de nouveau et agite mon corps qui grelotte sans que je ne puisse rien faire. Je veux me rouler en boule et disparaître. Je renoue avec cette épouvante que je pensais avoir vaincue, ma raison vacille. Je ne suis pas assez solide pour faire front une nouvelle fois.

Une chaleur irradie brusquement l’atmosphère, j’entends la nature autour de moi protester, puis céder et se replier sous la peur, la peur du feu.


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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyMer 16 Déc 2015 - 21:52


Magical or ?


Troisième sms d’envoyé… Je n’aime pas ça… D’habitude, il me répond, même si c’est pour m’envoyer une agacerie. Je le traite de nonos, il me traite de sac à puce, vu ma façon de me gratter le matin quand je me lève. Stilinski s’est bien vengé de mes frasques, et je suis à présent, la plupart du temps, cantonné aux paperasseries, aux chats perdus dans les arbres, et aux alertes extraterrestres… Evidemment si ces derniers existaient, on le saurait…

Ceci dit, Brian n’est pas en reste, car Stilinski lui refourgue également régulièrement les angoisses de femmes enceintes, les chiens à amener à la fourrière et autres planton de garde. Message reçu. Mais il ne sait pas à qui il a affaire. Deux bourricots qui continueront à agir au mieux pour préserver ce monde surnaturel. Avec, ou sans lui. Plutôt sans d’ailleurs, car il a beau plus ou moins être dans le coup, je ne vais certainement pas partager mes aventures surnaturelles avec lui comme je le fais avec Brian. Et étrangement, je n’ai pas du tout envie de soigner stilinski, au cas où il se blesserait, de la même façon que je soigne Brian…

Brian.. C’est devenu une vraie maison, chez lui.. On est enfin arrivé à bout des travaux de bases. Maintenant, sur la déco, ce n’est pas encore au point. On est très loin, lui comme moi, d’avoir des idées franchement irréprochables sur ce sujet… J’envisage même de faire appel à Chad ou Matrim ou son fameux petit copain. Enfin plutôt, j’envisage de proposer ça à Brian. Ça reste chez lui.. Quant à chez moi ? … ça prend tranquillement la poussière. J’y retourne la plupart du temps pour récupérer des affaires, en déposer d’autres, histoire de pas envahir Brian. Bon sang ce que j’ai envie d’envahir Brian.

Matrim n’est toujours pas rentré, aux dernières nouvelles, mais je crois qu’il est attendu de pied ferme par Ruby, qui souhaite l’intégrer à sa meute, si j’ai bien tout compris. Un moyen pour elle de veiller sur lui sans être pour autant envahissante. J’apprécie sa façon de faire.
Je commence cependant à m’inquiéter pour Brian. Pour la troisième fois, je demande à Lexie si elle sait quelque chose, mais elle me répète, avec un sourire amusé, qu’il est juste allé s’enquérir d’un chien errant qui œuvrait aux dernières nouvelles dans la forêt.

Je finis comme souvent le dernier, fermant les portes du poste de police… Il aurait dû revenir depuis un moment… Je tente encore une fois de le rappeler, mais ça sonne dans le vide… C’est donc en roulant un peu plus vite que je ne le devrais que j’arrive chez lui... Chez nous… Ouvrant la porte rapidement, avec l’espoir de le trouver affalé sur le canapé, prêt à se faire gratter les pieds par mes soins, devant un bon vieux nanar, je suis assez dépité de voir que je suis toujours le seul occupant des lieux… Là, ça commence vraiment à m’inquiéter. Ce n’est pas comme si il ne m’avait pas déjà fait le coup d’aller gérer un problème « d’affaire non classée » tout seul, pour m’en parler après coup… Le fait que je le fasse aussi parfois n’excuse rien… Et non je ne suis pas de mauvaise foi…

C’est dans ce moment-là que j’aimerai avoir cette espèce de lien avec lui, dont il m’a touché deux mots. Ce lien qu’il partage avec Jansen, et qui me permettrait peut-être d’être rassuré ou de savoir à peu près où il est... Jansen….

Je compose le numéro du danseur, mais ça sonne dans le vide. Après lui avoir laissé un message, me demandant de me rappeler s’il sentait quelque chose à propos de Brian, je commence à faire les cents pas... Finalement, grognant pratiquement, je me décide à refaire le parcours me paraissant logique , que j’aurais fait à sa place, en partant du poste et en reprenant les informations dont il avait écopé…

Je ne tarde pas à me retrouver à crapahuter dans la forêt, attentif au moindre indice. LA ! Je reconnaitrai cette empreinte entre milles… Il a une satanée fissure à la semelle de sa chaussure gauche, qui trace une courbe sur son empreinte. Je l’ai suffisamment taquiné sur ses pieds qui prennent l’eau, tout en le grattouillant pour son plus grand plaisir. Maintenant que j’ai flairé une piste, je ne lâche pas le morceau... Balayant méticuleusement le sol, à la recherche des empreintes suivantes, je ne tarde pas à comprendre quelque chose qui me glace le cœur. Il semble perdu, il revient sur ces pas, son parcours n’est pas méthodique, comme il a l’habitude de faire. Ce qui me rassure c’est que je ne remarque pas de course, ni d’empreintes étranges autre que les siennes…

Seulement j’ai beau cherché, je n’arrive pas à comprendre où il est passé. Il y a comme une incohérence dans ce que je découvre, ça manque de logique… Presque comme lorsque je cherche activement le nemeton, parfois, et que je suis incapable de le retrouver, tout en étant persuadé ne pas être loin. La sensation est assez similaire… Enervé, je retourne a ma voiture au pas de course, puis revient avec des petits piquets et un cordon de fils métalliques solides, que j’ai toujours dans la voiture au cas où l’on doive remonter des charges lourdes. Il a comme avantage annexe d’être pratiquement fluo, ce qui fait que je n’aurais aucun mal à le repérer. Je me mets à planter des petits piquets, tout en les reliant avec le fil, afin de comprendre son parcours. Au bout d’un moment, je dois me rendre à l’évidence, ma triangulation me ramène au même point. Un amas touffus d’arbres, d’arbustes et de fougères, qui me bouche l’entrée vers un lieu que je devine derrière, et une chaleur que je ne suis pas censé ressentir à cet endroit dans la forêt et à cette heure-là…

J’en suis sûr à présent, je suis face à un phénomène qui transcende la nature… Je ne peux pas m’empêcher de penser à ce que m’a dit Brian sur Jansen… Est-il mêlé à ça ?
Je me retourne à temps, alerté par un bruit étrange, pour esquiver une liane bardée d’épines suintantes fouaillant l’endroit où je me trouvais quelques instants plus tôt… Je ne sais peut être pas ce que je suis, ni comment le devenir à volonté. Mais s’il y a une chose que je sais, c’est que je ne laisserai pas l’homme que j’aime souffrir ou être séquestré à quelques mètres de moi… Alors je fais appel à ce feu qui est en moi, que je n’arrive pas à maitriser réellement, mais dont je peux nourrir la puissance avec la colère. Et de la colère, j’en ai à revendre, à cet instant. La chaleur autour de moi augmente, et je vois frémir la liane. Je tente comme me l’a appris Mafdet, de concentrer cette chaleur.. Mon poing s’enflamme et je crie en l’abatant sur ce qui me bloque le passage. Dans un frémissement que j’assimile à de la peur, l’entrée se rétracte, et me libère enfin le passage. Attisant les flammes autour de moi, je laisse la colère enflammée, l’ennemie du bois, s’exprimer. Laissez-moi passer ou il vous en cuira..

Le spectacle que je vois m’écœure au plus haut point. Jansen ! Que fait-il à mon Brian ! Espèce de….
A nouveau, mon poing s’abat, sur Jansen cette fois ci… Il a l’air hébété, et couvert du sang de Brian !

-dégage, espèce de monstre ! Qu’est-ce que tu lui a fait ?!

La peur et l’incompréhension se lisent dans son regard, mais il recule, effrayé par mes flammes… Alors avec une infinie douceur je laisse ses dernières s’éteindre, mais pas ma chaleur, et je prends Brian dans mes bras.

-on rentre à la maison mon tout beau… Je vais prendre soin de toi.. Plus jamais je ne le laisserai s’approcher de toi… J’irai chercher ton cadeau dans quelques jours… Il sera prêt dans quelques jours… Je t’aime… Accroche-toi…

Je ne jette même pas un regard sur Jansen, que j’entends pleurer en arrière, sans doute honteux d’avoir blessé Brian..



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MessageSujet: Re: Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou   Magical or chemical world? Feat Jansen and guest Toutou EmptyVen 18 Déc 2015 - 9:36





Quand vous perdez tout…



L’enfer se déchaîne, j’entends les protestations puis la peur, celle de l’ennemi de toujours : le feu. Je ne comprends pas immédiatement ce qui se passe et crois à un incendie de forêt, puis je perçois sa présence, non pas par mes propre sens, mais par le monde végétal qui m’entoure. Je frissonne sous la brûlure et j’ai peur. Je subis l’attaque autant que les plantes car nous sommes connectés.

- Dégage, espèce de monstre ! Qu’est-ce que tu lui as fait ?!

Déchiré
Je suis un homme partagé
Déchiré
Entre deux hommes que j'aime
Entre deux hommes qui m'aiment
Faut-il que je me coupe le cœur en deux ?


Impuissant, je ne peux qu’assister à la violence et voir l’homme que j’aime frapper mon frère de sang. Mon cœur se déchire. La colère de Jordan m’angoisse, j'ai l'impression de l'avoir trahi. Je veux parler, m’interposer, mais aucun de mes muscles ne m’obéit. La douleur morale de Hyacinth me broie le cœur et l’âme. Je lui envoie mon amour, mais je sens qu’on m’arrache de ses bras.

Déchiré
Je suis un homme dédoublé
Déchiré
Entre deux hommes que j'aime
Entre deux hommes qui m'aiment
Est-ce ma faute si je suis un homme heureux ?


Je retrouve la chaleur aimée et réconfortante de celui qui m’a demandé officiellement à se lier avec moi. Lui qui est la promesse de mon futur, rejette Hyacinth. Je veux lui dire sa méprise, expliquer l'inexplicable, mais mon corps d’homme est toujours inerte, apathique. Jordan n’entend pas le langage des plantes avec lequel je lui parle sans pour autant prononcer un seul mot.

Déchiré
Je suis un homme partagé
Déchiré
Entre deux hommes que j'aime
Entre deux hommes qui m'aiment
Mais ce n'est pas à moi qu'ça fait du mal


- On rentre à la maison mon tout beau… Je vais prendre soin de toi... Plus jamais je ne le laisserai s’approcher de toi… J’irai chercher ton cadeau dans quelques jours… Il sera prêt dans quelques jours… Je t’aime… Accroche-toi…

Comment lui expliquer ce lien ? Il faut le vivre pour en saisir toutes les nuances et les subtilités. La méprise est évidente à faire, car ce lien n’est pas que fraternel, mais aussi charnel. Et malheureusement c’est incompatible avec le sentiment amoureux que Jordan a pour moi. C’est le choc de deux univers totalement différents dans la manière d’être, de penser et d’aimer. Celles qui abusaient de Hyacinth sont autant ses amantes que ses sœurs. La notion d’amour est différente.

Je me laisse porter par celui qui m’a réappris à vivre et qui me veut pour compagnon. Dans le même temps, je sens Hyacinth se replier sur lui-même. Sa détresse me tue, car il est authentique et ne crois pas à un changement possible, une alternative à cette impasse. De mon côté je ne sais pas comment expliquer ce qui s’est passé à Jordan. Je tiens à lui, et j’ai peur de le perdre en lui imposant Hyacinth et son amour si… particulier. A situation inverse, je réagirais exactement comme le fait Jordan.

Quand nous arrivons à la maison, j’entends les roses quémander des nouvelles de notre frère. Elles comprennent ce qui s’est passé. Je tends mon esprit vers elles, leur dis que je suis désolé. Une tristesse s’abat sur le jardin, l’harmonie est brisée.

Jordan redouble d’attention à mon égard, je ne peux toujours pas lui parler, expliquer. Quand je m’endors, serré par ses bras puissants et protecteur, je sais que mon frère est seul. Son italien est loin d’être l’homme de réconfort dont il a besoin.

- Je t'aime.

Je m’exprime dans un souffle à peine audible. Je ne sais pas si je dis ces mots pour Jordan ou pour Hyacinth ou encore pour les deux. Je suis épuisé physiquement et moralement.

Spoiler:



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