Forgiveness for the helpless[Lewis & Tobias]

Lewis Walton ₰ Tobias Rapier

Forgiveness for the helpless

Comment avais-je pu me perdre à ce point dans cette ville que j'avais découverte il y a un moment déjà. Mais bon, j'étais perdu à présent dans un quartier où il ne faisait pas bon traîner, surtout que la nuit était tombée depuis un petit moment maintenant et des types un peu louches traînaient. J'aurais pu utilise un GPS mais mon téléphone n'avait plus de batterie et comme de par hasard il n'y avait personne -qui semblait à peu près normal- pour que je puisse poser une question.

Je décidais alors d'entrer dans un appartement, ou du moins essayer de trouver un concierge qui puisse me guider pour rentrer chez moi. La porte de l'appartement était alors ouverte et j'y entrais. Cependant une odeur d'urine se fit sentir par mes sens dès que j'avais passé la porte. Au vue de l'endroit je l'aurais bien imaginer, mais cette même odeur était elle-même liée à une odeur de sang. Quelque chose clochait, je le sentais... Du moins l'esprit oiseau le sentait. Je décidais alors d'arpenter les escaliers et de suivre l'horrible senteur, se faire violence pour assouvir sa curiosité était une chose que je faisais comme personne.
Après avoir monter quelques marches, la senteur se faisait très, même trop entêtante- lorsque je me disposais devant la porte de l'étage.

Je frappais alors à la porte mais aucune réponse ne se fit entendre. Pour me faire passer l'envie d'appeler les voisins pour savoir qui vivait là, je décidais de jeter un oeil par le trou de la serrure, mais il faisait trop sombres pour que je puisse apercevoir quelque chose.
Il y avait une présence, et malgré les fortes odeurs, cette présence possédait une odeur que j'avais pu connaître. En me rendant compte de sa nature, je pris peur pour la personne qu'il pouvait attaquer: avait-il décidé de remettre le couvert avec une autre créature surnaturelle?
Utilisant ma force je cassais la poignet de la porte je pénétrais dans la maison.

Cependant le spectacle qui s'offrait à moi me fit froid dans le dos. L'ancien -ou pas- chasseur allongé sur le canapé, baignant dans du sang et de l'urine. Un morceau de doigt de sa ma gauche lui a été ôter et il semblait tendu comme s'il avait été frappé par la foudre. Je m'approchais alors de lui, murmurant son nom pour lui signaler ma présence. Je ne savais pas ce qu'il lui été arrivé mais cela avait été tout aussi douloureux que ce qu'il avait pu me faire subir il fut un temps.

Tobias?

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) le chant des sirènes.

Tobias Rapier & Lewis Walton

Forgiveness for the helpless

Le reste de la nuit aurait pu être plus compliqué pour lui, s'il n'avait pas été à ce point dans le coltard, mais le coup sur le crâne combiné au chloroforme ont bien fait leur travail. C'est seulement au petit matin que ses yeux se sont ouverts, ses tremblements reprenant par la même occasion. Ce goût de fer rouillé dans sa bouche, ce sang avec lequel il a l'impression de s'étouffer encore, ne fait que renforcer les tremblements qui le traversent. Il repense à la nuit passée, espérant que tout cela ne soit qu'une vulgaire rêve, mais le sang, l'urine et tout le reste lui confirment que tout à bel et bien eu lieu.

Alors, il pleure, ses cris dignes d'un enfant blessé se mêlant au reste. Son voisin du dessus lui hurle de la fermer, qu'il n'est qu'un fou, mais il ne l'entend même pas. Ce n'est qu'au bout de longue minutes qu'il s'écroule à bout de force, chutant plus vers l’inconscience que dans les bras de Morphée. C'est un coup violent qui le fait revenir à lui, le faisant sursauter alors qu'il se tasse dans son canapé, visage caché derrière le faible bouclier que forment ses bras. Il est revenu finir le travail, et c'est ce qui le terrifie le plus. Il sait ou il vit, il va revenir pour achever ce qu'il a commencé, et il n'est pas en état de l'empêcher. Il couine pitoyablement, avant de se ramasser sur lui, même, jetant un regard discret au nouvel arrivant. Il se dissimule à nouveau sans perdre de temps, il connaît la personne qui a été envoyée pour l'achever.

Rien de plus logique dans le choix de celle-ci, après tout c'est la seule personne qu'il a torturé et qui soit encore en vie. Une de celle qui doit le haïr comme lui déteste l'autre en cet instant. Il sursaute à l'entente de son prénom avant de murmurer.

-Pitié... me ramène pas là bas... Pitié...

Ses mains se crispent, ses doigts se mouvant dans tout les sens en des gestes frénétiques à cette simple pensée. Cela réveille les douleurs, et il crie à nouveau, ne sachant plus s'arrêter alors que ses propres hurlements lui rappellent ceux des enfants, et des monstres. Ceux de Charles. Les larmes reviennent inondant son visage alors que son corps se cambre, luttant contre cet ennemi invisible qui est tapit dans son esprit.

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Forgiveness for the helpless[Lewis & Tobias] 1

Lewis Walton ₰ Tobias Rapier

Forgiveness for the helpless

J'étais assez surpris de sa réaction. Il avait de suite réagit à l'appel de son nom, l'homme commençaient alors à gesticuler dans tous les sens et se mit alors à hurler... Même ce qui me choquait le plus était qu'il commençait à pleurer. Certainement la dernière chose que j'avais cru possible pour cet homme qui m'avait fait subir des jours de torture, se délectant de mon état.

Le voir ainsi me rappelait l'état dans lequel il m'avait mit avec son compagnon de chasse, cela me provoquait des frissons d'effroi. Le froid, la saleté, la douleur, la fatigue, un mélange trop désagréable que j'avais l'impression de revivre en regardant le chasseur se débattre contre ses peurs et ses démons intérieurs. Il semblait vivre un cauchemar éveillé et pour l'instant je ne m'approchais pas ne voulant me prendre un coup de poing dans la figure.
Lorsqu'il m'avait prié de ne pas le ramener dans l'endroit qu'il mentionnait, je le regardais assez surpris. Il avait été emmené, maltraité et à présent il pensait que j'allais l'y emmener. Peut-être pensait-il que j'allais me venger.
Cependant ce n'était pas du tout dans mon tempérament de vouloir me venger ou tout simplement de me montrer violent. D'ordinaire on me trait de hippie mais je préférais être considéré comme un être pacifique, la violence ne mène à rien même si dans certains cas elle est nécessaire.

Je décidais alors de m'approcher et de prendre ses bras avec une certaine force pour l'obliger à stopper ses gesticulations inutiles et qui lui faisaient plus de mal qu'autre chose. Je forçais également son regard à croiser le mien.

Tobias.... Calme toi. Je ne suis pas venu t'emmener quelque part. Je suis là car j'ai sentis que quelque chose s'était passé ici. Je ne te veux pas de mal.

J'espérais qu'il se calme pour que je puisse l'aider. Car au vu de son état, il était bien loin du fier chasseur que j'avais pu voir auparavant. Et puis... Il m'avait aidé, à moi de l'aider. Certes on pouvait penser que j'étais complètement fou d'aider celui qui m'avait fait souffrir mais .... Je n'ai jamais souhaité que quelque'un souffre ou vive les mêmes choses que j'ai pu endurer, même à mon pire ennemi.

Qui t'a fait ça? Une créature surnaturelle ou quelqu'un d'autre?

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Tobias Rapier & Lewis Walton

Forgiveness for the hepless

Il est perdu dans sa terreur, mélangée dans son esprit avec celles du passé. Il ne supportera pas une nouvelle rencontre avec l'Homme. Il ne sent pas Lewis s'approcher de lui, ce n'est que lorsque ses mains se font poigne sur ses avant bras qu'il se cambre à nouveau, les yeux écarquillés de frayeur. Et de douleur, la geste ravivant la douleur de l'entaille qui l'orne toujours. Il n'ose bouger, terrifié à l'idée de ce qui va arriver, se tordant juste légèrement, tentative faiblarde pour échapper à l'autre. Ses sanglots se font silencieux, il se soumet du mieux qu'il le peut, ses yeux rivés sur les lèvres de l'oiseau alors qu'il tente d'imprimer ce qu'il lui dit dans son esprit. Ces mots censés le calmer, ne font rien de tout cela. Les tremblements se font plus violent alors qu'il devient plus directif dans ses tentatives de fuite, les mains de Lewis ne relâchant pas leur prise, se resserrant autour de lui, ajoutant plus de douleur encore. Son cœur frappe de plus en plus vite dans sa cage thoracique, ses lèvres ensanglantées, martyrisées par ses dents rongent la peau malgré lui.

Sa lucidité tente une percée à la question de Lewis, il cligne des yeux avant de fixer les yeux de l'autre une dernière fois. Une inspiration plus tard, visée à calmer les tremblements qui le parcourent, échoue lamentablement. Ses dents quittent ses lèvres, et il répond, d'une voix cassée, abîmée par les hurlements et la fatigue.

-Chasse...Les gens comme moi... Il m'a...puni

Ce dernier mot lui fait du mal, mais c'est réellement ce qu'il s'est passé, en tout cas il l'a vécu comme ça. Il baisse les yeux honteux alors que les larmes viennent à nouveau humidifier le noir de ses orbes. Il balbutie quelques mots, qui au final restent coincés dans sa gorge, il s'en rend compte au bout de quelques instants avant de se reprendre, gémissant pour que l'autre le relâche.

-Les cris...Les cris dans ma tête.

Il ne veulent pas partir, se jouant de lui, les pleurs de son fils sont là aussi, lui hurlant qu'il ne l'a pas sauvé, qu'il l'a laissé. Abandonné. Dans un tentative plus puissante que les précédentes, il se dégage de la poigne de Lewis avec violence avant de se ramasser sur lui même dans un coin du canapé, en boule, tête coincée entre ses genoux, se balançant d'avant en arrière. Une litanie de supplications quittant sa bouche.

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Lewis Walton ₰ Tobias Rapier

Forgiveness for the helpless

Il se débattait tel un diable et je sentais que ce que je faisais ne servait à rien. Je décidais alors de lui relâcher les bras. J'en profitais en même temps pour observer son poignet, celui-ci était meurtrie et ma poigne n'avait rien arrangé. Je le laissais parler, je le laisser se mettre dans un coin, tremblant comme personne ne pouvait trembler. Sa voix abîmée par ce qu'il avait enduré avant que j'arrive. Je le regardais alors, m'asseyant contre la porte, pour ainsi empêcher quelqu'un de rentrer et de voir l'état lamentable dans lequel était le chasseur.

Selon les dire du blessé, celui-ci avait fait face à un de ses "semblables" mais celui-ci ne lui avait pas plus fait de cadeau qu'il ne lui avait fait lorsque lui était sa victime. Le voir si faible me faisait tout de même mal au coeur, bien que j'ai en effet pu ressentir ce que j'ai ressenti il y a de nombreuses années, je n'aimais pas voir la souffrance chez les autres.
Mais pour le moment je ne pouvais rien faire, ramener Tobias chez moi pour au moins le nettoyer allait être déjà un challenge au vue de sa réaction au simple touché.
Je devais me montrer patient avec lui, par chance j'avais cette qualité.

Je ne savais pas quoi dire et je ne pouvais que l'observer se battre avec ses démons, lui parler ne servirait à rien.
Je me demandais alors de quoi les cris pouvaient bien lui crier. Cela n'était pas agréable ça c'est certain, mais qu'avait-il fait ou vécu pour qu'il souffre encore plus.

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Tobias Rapier & Lewis Walton

Forgiveness for the hepless

Il est toujours entassé dans un coin de son canapé, les deux mains posées sur les oreilles alors qu'il tente de faire taire les cris des enfants, de son fils. Ces hurlements qui lui vrillent la cervelle et font fondre le peu de lucidité qui lui reste. Il relève la tête, tremblant avant de soupirer de soulagement en voyant l'autre s'éloigner, et se placer près de l'entrée. Si l'homme revient, il ne pourra pas l'emmener. En tout cas pas aussi facilement que cette nuit. Sauf si Lewis est venu le chercher.

Il secoue la tête, refusant cette idée. L'oiseau lui a dit qu'il était venu ici par hasard. Et il ne lui a pas fait de mal alors qu'il en a eu l'occasion. Certes il l'a touché sans son autorisation, mais ce n'était pas aussi agressif qu'il l'a cru. Il se déplie légèrement s'asseyant de façon plus confortable sur le canapé, avant de tendre une main tremblante vers la bouteille la plus proche. Celle-ci est presque vide, couchée horizontalement, déversant un peu de son contenu sur le sol, mais il en a besoin. Il attire le flacon rempli de son ivresse passée et à venir à sa bouche avant de le vider, manquant de s'étouffer avec l’alcool quand ce dernier passe par sa gorge abîmée. Son regard n'a pas dévié de l'intrus, il préfère rester au aguets même s'il doute de pouvoir réagir en cas de besoin. Sa langue passe sur ses lèvres, caressant les plaies et le sang séché. Les humidifiant un peu alors qu'il laisse son cœur s'exprimer, voulant être rassuré sur ses craintes qui à présent l'obsèdent.

-Tu... Tu ne vas pas me ramener là bas. Pas sur la chaise ?

Cette idée le terrifie, et fait plonger son esprit dans l'incohérence la plus totale. Il ne comprend pas pourquoi l'homme face à lui est encore là, si ce n'est pour lui faire du mal. L'idée qu'il puisse être inquiet, ou même éprouver de la simple pitié à son égard lui semble si lointaine qu'elle ne lui effleure même pas l'esprit, ou si peu. Il se doute qu'il ne doit pas être un spectacle agréable, en sang, puant la pisse, tremblant comme une feuille. Il tente de se redresser, mais ses jambes le portent si mal qu'il manque de trébucher, se redressant difficilement en s'appuyant contre un mur. Il longe ce dernier, concentré sur sa tâche avant de se diriger vers la cuisine, à la recherche d'une nouvelle bouteille, espérant ne pas avoir vidé ses dernières réserves. Son imbécile de chat vient se coller à ses jambes, trouvant l'instant bien choisit pour récupérer sa pitance. Il l'envoie balader d'un coup de pied, manquant de chuter.

-Dégage sale bête !

Il arrive finalement dans sa cuisine, une oreille tendue cherchant à savoir si Lewis est reparti ou non. Il ouvre un placard, puis un autre, rapidement suivis par tout ceux qui ornent sa minuscule cuisine avant de hurler de rage, cette fois. Puis il voit un paquet de cigarettes, et en allume un avec la gazinière se brûlant les doigts au passage.

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Lewis Walton ₰ Tobias Rapier

Forgiveness for the helpless

Je l'observais alors relever sa tête vers moi, ou peut-être étais-ce vers la porte? Avait-il peur que quelque chose arrive par cet endroit? Je ne pouvais rien affirmer pour le moment mais le savoir effrayé était quelque chose d'assez grave. Si lui, ancien chasseur assez calme qui savait ce qu'il faisait, avait peur de quelque chose à ce niveau-là c'est que cette "peur" pouvait se montrer très dangereuse, que ça soit pour lui ou pour moi, et par extension les autres. Je ne savais pas qu'elle était la nature de sa peur, surtout de son état de panique qui ne semblait pas prendre fin.

Tobias semblait chercher quelque chose à boire, le fond d'une bouteille finit alors dans sa gorge. Ses yeux n'avaient pas lâché les miens, comme s'il se demandait quand j'allais l'attaquer. Mais je ne bougeais pas le moins du monde, ne faisait que le regarder, pour essayer de comprendre ce qui aurait pu le mettre dans cet état. Il me posait alors une question qui me rendait quelque peu confus. De quoi parlait-il?

Quelle chaise? Non Tobias, je ne t'emmènerai pas sur cette "chaise".

Je le laissais alors se lever et aller dans sa cuisine. Je l'entendais mettre quelque peu le bazar dedans et même s'énerver contre quelque chose. Un animal? Pourtant je ne pensais pas avoir vu quoi que se soit d'animal ici. Je me levais alors en entendant qu le bazar et Tobias se faisait plus bruyant. Je restais un peu plus loin de lui mais je le gardais en vue, histoire d'intervenir si cela devait être nécessaire. Je croisais les bras tout en l'observant se brûler pour allumer sa cigarette. Par la même occasion je me rendais compte qu'une de ses phalanges manquait... Etes-ce là une autre des supplices qu'il a dû endurer sur cette fichue chaise dont il semblait avoir peur, pas uniquement de l’objet mais dans l'environnement présent autour de lui à ce moment là.
Bon, au moins, une fois sa cigarette allumée il avait éteint le gaz. Je me voyais mal devoir me rapprocher de lui pour le faire; mais si cela avait été nécessaire je l'aurai fait. Pas envie de mourir ici par une intoxication au gaz.

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Tobias Rapier & Lewis Walton

Forgiveness for the hepless

Alors qu'il commence à tirer quelques bouffées salvatrices sur sa cigarette, il se retourne, soudainement prit d'un doute. L'oiseau est là, il le regarde. Sa présence se fait de plus en plus insupportable pour le chasseur. S'il n'est pas venu là pour lui faire du mal, alors que fait il ici ? Il ferme les yeux quelques instants, sentant l'énervement monter en lui, voulant refréner ce sentiment qu'est la colère et qui ne le mènera à rien de bon. Il fume, de plus en plus vite, le bout de son bâton de cancer ne cessant de s'allumer de rouge sous sa respiration frénétique, la fumée ressortant par son nez. Il garde ses yeux clos encore quelques secondes avant d'ouvrir la petite fenêtre de sa cuisine quand la boule de poil roux vient de nouveau se coller à lui. Saleté de chat inutile. Incapable de l'avertir de la présence d'un intrus. Il regarde le paysage qui s'étend sur les quelques quartiers autour de son immeuble. Avant de lâcher d'une voix cassée et bien moins neutre que prévue.

-Qu'est ce que tu fous encore là si ce n'est pour me ramener là bas ?

Il referme la vitre violemment avant de poser son regard noir et rougit par les larmes sur son ancienne victime. Il avance vers lui, pour finalement attraper une arme qui traîne dans les parages. Il la tient en main, jouant avec comme si cet objet était inoffensif avant de hausser le ton.

-Le spectacle te plaît ? Tu trouves que tout cela équilibre les choses ? Tu vas mieux dormir ce soir parce que je me suis pissé dessus à cause d'une putain de matraque électrique, et que je suis enfin devenu complètement dingue !

Bon fou, il l'était sans doute déjà un peu avant les événements récents, mais il refuse de se l'avouer. Il finit par jeter son arme contre un mur, avant que celle-ci ne chute dans l'évier de la cuisine, un son métallique presque mélodieux se faisant entendre. Il fait ensuite volte face, retournant dans la plus grande pièce de son appartement avant de finalement frapper dans un mur pour ne pas aller faire de mal à son ancienne victime. Il lui en a déjà bien assez fait comme ça sans devoir en rajouter. Il frappe les murs déjà bien peu épais de ses poings, la douleur dans sa main gauche se faisant fortement ressentir. Il s'en moque, il continue se faisant à ses yeux plus de bien que de mal, hurlant des insanités destinées à un salopard de Dieu qui tue les enfants et à l'homme. Ce type dont il ne sait rien, et qui le terrifie. Il finit par s'agenouiller dos au mur avant de supplier Lewis.

-Sors de chez moi.

Sa voix cassée se brise en cours de route, alors qu'il passe ses mains en sang sur son visage, rajoutant un peu de rouge vif sur son visage, lavant les marques de celui qui à coulé de sa bouche, son nez et ses oreilles.

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Lewis Walton ₰ Tobias Rapier

Forgiveness for the helpless

Je l'observais en silence. Il fumait et fulminait contre moi. Je n'allais pas l'emmener, je voulais juste le surveiller pour pas qu'il ne fasse une bêtise ou que sais-je encore. Je ne lui répondais pas, je n'allais pas lui répondre alors qu'il était énervé. Puis d'un bond il avait saisi une arme et me menaçait à présent avec cette même arme. Tobias était dans une colère noire, je savais bien qu'il pouvait si facilement me trancher la gorge ou bien me mettre une balle dans la tête s'il en avait envie. Mais malgré son attitude agressive je restais de marbre. Je le regardais dans les yeux. Etrangement je me doutais qu'il me ferait pas de mal... S'il avait cessé de m'en faire il y a des années, pourquoi recommencerait-il? Je ne bougeais pas d'un millimètre et cela avait servi car au bout d'un moment, après avoir déblatéré ses paroles pleines de colères il avait rejeté son arme loin avant de repartir dans le salon.

Je soupirais longuement et le suivis en le regardant se détruire son corps meurtri petit à petit, en tapant dans les murs de son appartement. Le chasseur hurlait, tandis que je restais là, à attendre son calme. Puis il se mit à genoux en me demandant de sortir. J'entendais cette voix... Sa voix brisée, un homme dingue et meurtri par la vie, cela me brisait aussi le coeur. Je me mis alors à sa hauteur et... Je le giflais. Pour la première fois de ma vie je collais une baffe à quelqu'un. Ce geste n'a pas été fait dans l'intention de lui faire du mal, mais plus pour le faire revenir à lui, le secouer.

Déjà... Personne ne me donne d'ordre. Je suis le seul maître de ma personne.

Je lui levais la tête, en levant son col, pour qu'il me regarde et voit ma détermination et ma sincérité.

Et non je ne suis pas plus heureux parce qu'un type t'a passé à tabac. Tu ne peux pas savoir le nombre de fois, durant l'enfermement que tu m'as fait subir, où j'ai souhaité qu'il t'arrive quelque chose, ne serait-ce qu'un peu des tortures que tu m'as infligées. Mais à présent, à te voir comme ça... Non, personne, même pas toi ne mérite ce qui t'es arrivé. Je refuse, je refuse de te laisser ainsi, dans cet état. Et tu veux savoir pourquoi? Car tu m'as tout de même sauver la vie. Certes avant vous avez tout fait pour que je souffre, pour me briser, toi et ton complice. Mais... Tu m'as laissé m'en aller, que tu aies compris ce que tu faisais ou non ne change rien. Tu m'as permis de vivre et pour cela... J'ai envie de t'aider. Et je refuse de te laisser seul, dans cet état, avec cet esprit malade et brisé qui est le tien.

Je pointais du doigt son crâne et le regardais dans les yeux.

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Tobias Rapier & Lewis Walton

Forgiveness for the hepless

Visiblement peu décidé à le laisser seul sans une dernière question inutile, Lewis se baisse face à lui, se mettant à son niveau. Avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche pour l'envoyer sur les roses une nouvelle fois, une main se lève et s'abat sur sa joue. Sa bouche s'ouvre, signe évident de sa surprise alors qu'il se met à trembler, craignant que l'oiseau ne le gifle à nouveau. Jamais il n'aurait cru l'autre capable d'un tel geste, et c'est avec des yeux écarquillés de terreur qu'il le fixe.

Les mots qu'il prononce, le ton utilisé ont le don de faire battre son cœur plus vite, alors qu'il reste éberlué par ce qu'il vient de se passer. Ses mains si proches, mais qui toutefois ne touchent pas sa peau n'arrangent rien à ses craintes et c'est le regard d'un enfant perdu qui plonge dans les yeux clairs de Lewis. Et ce dernier continue de parler, des mots simples qui forment de belles phrases, sincères, en tout cas cela y ressemble fortement .Des larmes se frayent un nouveau chemin le long des ses joues alors qu'il tente de baisser les yeux. Mais la poigne de l'autre ne lui en laisse pas le choix. Alors il cesse, se soumet, sanglotant silencieusement à la mention de ce qu'il a fait à celui qu'il a promis de protéger il y a quelques jours encore alors que ses fesses étaient posées sur un des tabourets du Pink Print. Donner sa vie pour lui laisser le temps de fuir. Et à présent c'est Lewis qui s'occupe de lui, qui le force à se remuer, lui fait relever la tête.

Ces derniers mots sont un choc, plus grand encore que la gifle qui vient de lui être assénée. Il est fou, il se détache de l'autre en l’entendant, fuyant ce doigt qui se pose sur son front, lâchant les yeux de l'oiseau du regard. Ses tremblements reviennent. Plus violents alors qu'il balbutie.

-Fou...J'suis malade...

Il a tué des gens, terrorise les gens qui l'entourent, boit pour aller donner cours à des enfants, vit dans un taudis alors qu'il a une vraie fortune cachée sous son lit et placée à la banque. Aucune logique même tordue dans une telle attitude. Il se passe les mains dans les cheveux, griffant son crâne, se moquant des marques qui vont s'y imprimer, de la douleur que cela peut provoquer. L'autre a eu raison de l’emmener avec lui, il aurait du le garder tout simplement. Ou le livrer à l'asile le plus proche.

Il agrippe finalement les mains de Lewis avant prendre son portefeuille pour lui donner. Il lui fait ouvrir dans des gestes sans harmonie avant de marmonner.

-J'étais normal. Regarde.

Ses doigts glissent sur les vieilles images qui sont dans l'objet en cuir, leurs coins abîmés par le temps qui passe, les couleurs quelque peu fanées après autant d'années. Puis il se redresse difficilement, ses jambes luttant contre l'idée de le porter alors qu'il part à travers son appartement, direction la chambre, voir si une bouteille ne traîne pas près de son lit. Il entre dans la pièce, passant à côté du portant et de la commode qui servent à contenir sa garde robe, manquant de trébucher sur son chat alors qu'il regarde autour de lui. Puis il grimpe sur son lit, traverse le matelas comme il le peut avant de se ruer sur la bouteille qui montre le haut de son goulot, un peu plus loin.

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Lewis Walton ₰ Tobias Rapier

Forgiveness for the helpless

En voyant son changement d'attitude après la claque que je lui avais mise en plus des mots que je lui avais dit, je pense bien que j'ai touché en plein coeur Tobias. Son regard accrochait le mien, il était complètement perdu. Je n'avais jamais levé la main sur qui que ce soit auparavant, car tout simplement je n'aimais pas la violence. Il parlait, se qualifiait de fou comme s'il prenait conscience pour la première fois que ses actes et leur violence lui sautait aux yeux.

Au moins on pourra dire que mon geste a eu pour effet de ramener Tobias parmi nous... Il semblait tout de même se renfermé sur lui-même un instant, passant ses mains sur son crâne pour se griffer. Je ne voulais pas agir, je ne savais pas quelle réaction il allait avoir à mon égard sir je tentais quelque chose. Puis, d'un coup, l'ancien chasseur agrippait mes mains. Je fus surpris je dois l'avouer, j'ai même eu un petit sursaut, mais je tentais tant bien que mal de ne rien laisser paraître. Il me mit dans les mains ce qui semblait être son porte-feuille, avec l'aide de ses gestes maladroits j'ouvris l'objet pour y voir quelques photos. Des photos de Tobias et de sa vie avant tout ça... Les photos semblaient venir d'une autre époque au vu de leur état, mais c'était bien le Tobias que j'avais en face de moi qui apparaissait sur ces clichés.

Puis, alors que je tenais toujours son porte-feuille, je regardais l'ancien chasseur tenter de se remettre sur ses jambes avec hésitation. Il partait alors vers ce qui devait être sa chambre, je me décidais alors de le suivre. Il marchait comme il le pouvait pour rejoindre une bouteille disposée de l'autre côté de son lit. Je le regardais et le laissais faire ce qu'il avait à faire. L'odeur des différents fluides étaient vraiment désagréables... Il fallait que je fasse quelque chose, une nouvelle fois.

J'élevais un peu plus la voix pour que Tobias m'entende.

Tobias... Acceptes-tu de venir... Chez moi?Tu as besoin d'aide... Et je te propose la mienne. Vois-moi comme un ami, malgré qu'on ne soit pas parti de la plus amicale des relations...

Il m'avait permis de m'enfuir et de survivre... Je lui dois au moins ça.

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Tobias Rapier & Lewis Walton

Forgiveness for the hepless

Il vient de mettre la main sur sa bouteille et s’apprête à la soulager de quelques gorgées quand la voix du rossignol se fait entendre derrière lui. Il se fige, la surprise faisant son apparition sur son visage alors que sa main tremblante se referme autour du récipient de verre. Le gamin semble s'accrocher, et le perturbe par les propos qui sont les siens. Un ami. Cela fait bien longtemps qu'on ne lui a pas parlé de telles choses. Gabriel n'en était certainement pas un, ou alors pas par choix. Amaro est ce qui s'en approche le plus pour lui, mais il ne sait pas sur quel pied danser avec le loup. Il se sent prêt à s'ouvrir à lui, pour avoir envie de lui tirer une balle en pleine tête la minute d'après. Sans doute pas la relation la plus saine qu'on puisse vouloir. Il fixe sa bouteille, avant de finalement la reboucher et la jeter sur son lit, la laissant glisser entre les draps immaculés.

-Donne moi juste quelques minutes et je te suis.

Il attrape un t-shirt blanc cintré ainsi qu'un de ses sempiternels pantalons noirs dans sa commode, avant de prendre des sous vêtements. Il sort de sa chambre, se dirige vers la pièce d'eau et se déshabille avec des gestes aussi précis que ses mains toujours agitées de spasmes le lui permettent. Hors de question pour lui de sortir dans cet état, puant l'urine et couvert de sang. Sa maniaquerie et le peu de dignité qu'il lui restent en prendraient un coup. Il se glisse dans la cabine de douche minuscule avant de laisser l'eau glaciale achever de lui remettre les idées en place. La douleur de ses plaies se réveille par la même occasion alors que l'eau rougie s'évacue tranquillement. Il sa savonne, passant sur les marques de brûlures laissées par la matraque électrique, avant de finalement se frotter comme un forcené, faisant rougir sa peau. Son esprit se met sur pause alors qu'il lave les souillures, les dernières traces de cette nuit infernale. Son regard s'attarde sur sa main gauche, lui rappelant que certains de ses souvenirs lui resteront à vie. Au bout de la seconde fois, il sort, suffisamment propre et calmé. Seuls ses traits fatigués lui font penser à la nuit passée alors qu'il se rase méticuleusement. Il se sèche, s'habile et sort de la pièce, ses vêtements ruinés emballés dans une serviette de toilette.

Il passe à côté du rossignol, avant de jeter son paquet sur le lit et attraper un sac pour y mettre ses effets personnels, de quoi tenir quelques jours. Livres, vêtements divers, quelques armes et deux ou trois paquets de Dunhill finissent rejoints par des liasses de billets qu'il sort de sous son lit. Des gestes mécaniques, ceux d'un homme habitué à bouger sans arrêt, à fuir ou même à partir en quête d'âmes à envoyer dans l'au delà.

-Je suis plutôt facile à vivre tu verras. Pas très causant. Tu aurais sans doute dû garder ton amitié et la proposer à quelqu'un qui saura quoi en faire. Mais je te promets que je ferais en sorte de ne pas te décevoir, je suis plutôt loyal comme garçon.

C'est sa façon à lui de dire merci, ce mot qu'il utilise trop peu souvent. Et puis son respect pour le rossignol est ce qui le force à le suivre sans faire d'esclandre. Il espère juste que ce n'est pas un piège, qu'il ne le ramène pas dans cette cave. Qu'il ne vient pas de lui faire miroiter une douce illusion pour le trahir de la pire façon qui soit. Si c'est le cas, il le tuera lui même. Ne lui laissant aucune chance de survie cette fois, sans clémence ni douceur.

Il quitte sa chambre, ajoute holster et arme à sa tenue avant de tout recouvrir de son manteau noir. Sa sacoche en cuir finit jetée sur une de ses épaules. Il va devoir expliquer son jour de congé inhabituel au lycée lundi matin. Ses vêtements finissent dans la poubelle alors qu'il attend Lewis près de la porte. Son chat a de quoi tenir quelques jours jusqu'à sa prochaine visite, il ne se voit pas imposer ce démon roux à son nouvel ami.

clever love.

Lewis Walton ₰ Tobias Rapier

Forgiveness for the helpless

Il était évident que ma proposition l'avait surprise, mais j'étais très sérieux. Certes j'avais dit qu'il était malade et non un meurtrier comme il pouvait se désigner. Et un esprit malade ça se soigne, ça ne reste pas seul dans son coin à souffrir et à cogiter sans cesse, sans n'avoir personne à qui parler, à qui s'ouvrir. Mais je fus tout aussi surprise qu'il acceptait sans broncher, c'est dans ce genre de moment où j'aimerais avoir la capacité de lire dans les pensées pour savoir, par exemple en ce moment même, ce qui peut bien se passer dans la tête de Tobias.
On pourrait dire que je suis fou de proposer à mon ancien tortionnaire un toit et la présence de ma personne, mais j'étais bien loin d'être le plus rancunier des hommes.

Je le laissais alors prendre ce qu'il voulait et même le laisser se laver. En le regardant prendre ses affaires à la hâte je voyais bien qu'il avait ces gestes mécaniques d'un homme qui quitte souvent le lieu où il habite pour partir plus ou moins à la hâte. Mais venant d'un chasseur cela ne m'étonne pas, ces personnages sont toujours sur le qui-vive, la trace d'une nouvelle proie ou au contraire fuir une cible devenue une menace pour leur intégrité.

Le temps qu'il revienne je regardais tout autour de moi, en effet dans ce type de cadre cela ne respirait pas non plus la grande joie de vivre. J'espérais au moins que le fait qu'il soit chez moi un petit moment lui permettrait de penser à autre chose... A voir comment Tobias va gérer tout ça à présent.
L'ancien chasseur fut, après un petit moment, propre et prêt à partir. Il se décrivait alors à ma personne en vue de son future cohabitation.

Tant que tu ne casses pas tous les membres je pense que ça devrait aller..

J'avais lancé ça sur le ton de la plaisanterie puis je suis sorti dehors en sa compagnie. Après qu'il est refermé la porte, je l'ai emmené chez moi et je l'ai installé dans la chambre d'ami. Il fallait qu'il se repose, la nuit a été très longue et que ça soit pour son corps ou pour son esprit, le repos est nécessaire.

clever love.

little bird grown so fast

I always had wings, litteraly and metaphorically. (

) le chant des sirènes.

» You saved me... [Lewis & Tobias]
» Visite nocturne chez le zozio [Lewis & Tobias]
» Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias]
» Repas entre amis || fear Tobias & Lewis
» Celui qui disparaît sans laisser de traces (ou pas) [Lewis & Tobias]