Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias]
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Lewis Walton
Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 30 ans
Alias : Le Gentil Zozio Humeur : Toujours de très bonne humeur Messages : 261 Réputation : 24 Localisation : Beacon Hills
Sujet: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Dim 10 Mar 2019 - 19:59
Lewis Walton ₰ Tobias Rapier
Un zozio soigne les peines de coeur[Lewis & Tobias]
Je venais de terminer ma représentation quotidienne au Pink Print et j'étais en route pour rentrer à la maison. Cependant, je ne m'attendais pas du tout à ce que Tobias m'envoie un message. Je le savais déjà avec son petit-ami, mais le fait qu'il m'avertisse à nouveau sonnait étrangement. Mais sur le moment je n'y prête pas trop d'attention et je rentre à mon appartement.Une fois à l'intérieur je déposais mes affaires et quelque chose attirait mon attention dans le vide-poche disposé sur la table à côté du porte manteau dans l'entrée. C'était le double de mes clefs d'appartement que j'avais fait dupliquer pour Tobias. Et vu la journée chargée que j'allais avoir le lendemain, il allait sûrement revenir ici bien plus tôt que moi.
J'essayais de lui envoyer un message pour le prévenir, mais n'ayant pas de réponse immédiate, cela m'inquiétait un peu. Etrangement depuis son texto de tout-à-l'heure j'avais un mauvais pressentiment. Il était bien trop prévenant, enfin plus que d'ordinaire. Je prends alors ma voiture et conduit vers la librairie, en espérant que le libraire y était toujours et Tobias aussi. Mais alors que j'étais presque arrivé, je remarquais alors ledit libraire marchant dans la rue, l'air trop sombre pour que tout aille bien. Mais chose qui m'inquiétait un peu plus, le professeur n'était pas avec lui. Je pense que ces deux-là n'ont pas passé une bonne soirée... Ce qui veut dire qu'un Tobias, sûrement de très mauvaise humeur se balade en ville... Armé comme je pouvais le suspecter.
Je continue de conduire pour le retrouver, je repasse au Pink Print, mais aucune trace de lui. C'est alors qu'une idée d'endroit où trouver l'emmerdeur. Car oui, depuis quelques temps c'était devenu "L'emmerdeur", "M. L'emmerdeur" ou "Mon emmerdeur" si j'étais de bonne humeur. Je repars dans une rue que j'ai connue avant l'internement de Tobias... En effet, l'ancien appartement où j'avais retrouvé un Tobias complètement abattu et blessé était le dernier endroit où je pouvais le retrouver. S'il n'était pas là... Je pense que j'aurai alors besoin de l'aide d'autres personnes comme Alessandro ou la police.
Je monte dans le bâtiment et va frapper à la porte qu'occupait Tobias.
Tobias... Je sais que tu es là. Ouvre moi s'il te plait.
J'étais déçu qu'il soit revenu ici... Mais je devais être à son écoute. Je pense que certaines choses se sont passées et qu'il aura sûrement besoin de mon rôle de soutien... Enfin ça dépendra surtout de son état... Et ça me fait peur.
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Tobias Rapier
Brumes du Passé : Humain Meute & Clan : Rapier's Familly Âge du personnage : 45 ans
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Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Jeu 14 Mar 2019 - 19:02
Tobias Rapier & Lewis Walton
Un zozio soigne les peines de cœur
Lumières éteintes, une simple bougie trouvée dans le fond d'un tiroir de sa cuisine diffusant sa lueur rassurante. Il fixe la flamme, biberonnant une des bouteilles de whisky qu'il a dégoté dans la supérette ouverte de nuit de son quartier. Un des bons côtés de ce pays où tout les rêves sont permis, pour mieux être brisés par la suite : On peut y trouver de quoi se saouler à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. La brûlure de l'alcool bas de gamme ne lui est pas d'un grand secours, mais elle atténue celle de son cœur, celle de ses yeux fatigués desquels il interdit de laisser des larmes s'échapper.
Dire qu'il était si heureux il y a encore quelques heures. Heureux de cette soirée qu'il allait partager avec son ange blond. Cette situation qui dérape dans la réserve, bien plus qu'il n'aurait pu l'espérer. Cet amour dont il avait oublié les us et les coutumes.
Il dénoue sa cravate avant de la jeter au loin pour qu'elle aille retrouver ses chaussures et son pantalon dont il s'est déjà délesté. Un grognement rauque lui échappe, il vient de manquer de s'étouffer avec la fumée de cette cigarette non conventionnelle qu'il a confisqué aux deux gamins qui traînaient en bas de son immeuble miteux. Lieu en accord complet avec la loque qu'il est. Il a bien failli rappeler Wesley à plusieurs reprises, avant de noyer son cellulaire dans la cuvette des toilettes. Pour supprimer cette tentation. Ne pas céder à son cœur, se contenter d'écouter sa raison qui lui dicte que cette situation n'aurait pas pu avoir de fin heureuse.
Il sursaute et geint malgré lui quand on frappe à la porte. Il n'a pas besoin d'entendre la voix de son visiteur pour en connaître l'identité. Il a fait une erreur en envoyant ce message. Il se redresse, manque de s'échouer au sol, ses gestes devenus gauches et l'obscurité ne l'aidant en rien à conserver un minimum d'équilibre. Sa dignité quant à elle est bonne pour rester au placard ce soir. Si tant est qu'elle ait encore été présente jusqu'à ce jour. A force d'être dans le paraître, il a été tenté de croire en cette image de lui même qu'il donne à son entourage. Un homme dur et fier, intouchable. Sale type sans cœur à la conscience en berne.
Il déverrouille un à un les verrous posés sur sa porte, avant de finalement retirer la chaînette censée rendre son appartement inviolable.
Son regard noir aux pupilles dilatées par l'alcool et la drogue se pose sur le rossignol, il s'efface rapidement pour lui dégager la voie. Dissimulant sa peine et sa médiocrité par la même occasion.
-Il me semblait avoir parlé de demain après les cours Lewis.
Si les mots utilisés peuvent laisser penser à un reproche ce n'est pas le cas. Sa voix est lasse, montrant bien qu'il n'en est rien. Aucune émotion ne s'en échappe, et c'est dans un geste automatique qu'il s'éloigne de son ami, retournant sur le canapé, se gorgeant d'alcool, faisant s’approcher à chaque gorgée son foie de la saturation. Si celle-ci existe c'est le moment ou jamais de découvrir où elle se situe. Il attrape la couverture rêche et puante qui se trouve sur le sofa avant de s'y envelopper, cherchant une nouvelle position qui soulagerait son arrière train. Pour oublier l'instant de grâce où il s'est senti aimé et accepté à nouveau. Juste avant que les questions intrusives et déplacées du libraire ne le ramènent à la réalité.
Il ne bronche pas quand son ami s'installe à ses côtés, tirant simplement sur les pans de la couverture pour dissimuler un peu plus ses longues jambes nues. Il finit par oser un regard vers l'oiseau, avant de poser la question qui lui brûle la langue.
-Tu as vu Wesley ?
Son cœur défaillant se serre face à ces réponses qu'il ne peut que s'imaginer. Comment va le blond ? Il le sait en de bonnes mains dans cette grande maison qu'il partage avec ce troupeau de femelles survoltées. Mais si lui et le chanteur se sont vus, ont-ils parlé ? Où bien le rossignol a t-il comprit seul que quelque chose avait mal tourné en recevant son message ?
Il jauge son ami du regard. Son taux d'alcoolémie n'a pas encore eu le temps de grimper en flèche. Son corps par son grand gabarit mettant en général un long moment à s'engourdir sous l'effet de ce liquide couleur or qu'il a apprit à aimer autant qu'à haïr. La drogue embrume son cerveau mais pas suffisamment pour lui enlever toutes capacités de réflexion. Pas encore. Il sait Lewis futé. Et parfois intrusif. Ils cherchent encore tout deux les limites de l'autre. L'oiseau en a touché une en prenant contact avec Jasmine. Rendant l'ambiance de leur appartement électrique et leur disputes habituelles plus dures encore. Il sait que le départ de ce Conrad a cassé quelque chose chez son ami. Il a été incapable de l'aider de la bonne façon. Préférant le titiller sans arrêt, le poussant à réagir, rassuré de savoir que l'autre était toujours en état de l'envoyer sur les roses quand le moment présent impliquait ce genre de réaction.
Toutefois il est heureux de le savoir près de lui ce soir. Il tire une nouvelle bouffée de tabac mêlé à cette substance douteuse qui y a été ajoutée avant de donner quelques explications, tentant de justifier la situation avant que le rossignol ne prenne le temps de le questionner.
-Wesley a découvert que j'étais un vieux con aigri par la vie. Trop attaché à lui pour dévoiler ses secrets.
Il la sent, cette larme qui glisse sur sa joue alors que les mots qu'il vient de prononcer rendent la situation encore plus réelle. Il ferme la bouche, incapable de continuer à parler tandis qu'une boule se forme dans sa gorge.
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Dernière édition par Tobias Rapier le Sam 16 Mar 2019 - 10:42, édité 1 fois
Lewis Walton
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Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Ven 15 Mar 2019 - 10:29
Lewis Walton ₰ Tobias Rapier
Un zozio soigne les peines de coeur[Lewis & Tobias]
Je le voyais bien dans son regard, il n’avait pas consommé que de l’alcool cette fois-ci… Mais je ne fis aucune remarque. Son ton, lorsqu’il me dit qu’il m’aurait contacté le lendemain après les cours, était étrange. D’ordinaire c’était déclaré comme un reproche, mais cette fois-ci je ne le ressentais pas dans le timbre de sa voix. Il se pousse et me laisse passer, pour que je puisse entrer.
Il faut croire que nos disputes me manquent plus que je ne l’aurais voulu.
Un petit trait d’humour, sentant bien que dans le cœur de Tobias la joie n’avait plus sa place. Il va s’installer sur le canapé, je le suis du regard avant de m’y installer aussi. Le voir se mouvoir ainsi me fait un pincement au cœur. Malgré nos disputes incessantes, j’avais bien remarqué que depuis que Wesley était entré dans sa vie il était plus… « agréable » ? « Joyeux » ? Je ne saurais vraiment l’affirmer, mais le changement était là. Et la question à laquelle je m’attendais tomba assez rapidement. Je regardais alors Tobias, essayant d’esquisser un sourire pour le rassurer. Je savais bien, surtout en le voyant ici, que la soirée s’est envenimée et qu’ils ne s’étaient pas du tout quittés sur une bonne note… Il avait dû rompre, car l’attitude de Tobias était une version plus droguée, plus alcoolisée de ceux qui ont rompu avec quelqu’un qu’ils semblent toujours aimer. C’était sûr qu’il l’aimait toujours… Et le ton de sa question me l’avait implicitement confirmé.
De base j’étais venu te ramener tes clefs, mais il venait de sortir de la librairie, il marchait et il avait l’air dévasté… Je ne sais pas ce que vous vous êtes dit, mais ça l’a grandement affecté et pas en bien.
Je passais ma main nerveusement dans mes cheveux, Tobias m’expliquait un peu ce qu’il en était de leur soirée mouvementée. Sa situation me rappelait aussi ma déception amoureuse et je ne voulais pas que Tobias vive la même chose. Il avait déjà perdu sa femme et son fils, perdre Wesley lui semble tout aussi impossible à envisager, mais il ne voulait sûrement pas le voir de suite. Ce qui me choque n’est pas seulement le ton de Tobias qui était trop calme pour ce que je le connaissais… Mais il avait laissé une larme couler le long de sa joue. C’était la première fois que je le voyais comme ça pour quelqu’un pour qui il tenait vraiment…
Je lui laissais un instant pour se calmer un peu et je le regarde.
Même si on préfère se jeter de la vaisselle à longueur de journée, tu peux compter sur moi Tobias. Mais pas ici… Je veux bien passer ma soirée à picoler, fumer et te parler, mais il faudrait qu’on rentre Tobias… Et puis j’ai de l’alcool de meilleure qualité dans mes placards.
J’essayais de l’inciter à rentrer avec moi, cet appartement n’était pas des plus lumineux et propice à se changer les idées.
Tobias… Tu le savais que ça allait arriver...
Ce n’était pas un reproche, juste une constatation.
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Tobias Rapier
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Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Jeu 21 Mar 2019 - 18:36
Tobias Rapier & Lewis Walton
Un zozio soigne les peines de cœur
Il sent le regard de Lewis sur lui mais tente de l'ignorer autant que possible à grand renfort de whisky. Il se stoppe après une énième longue gorgée, sa nuque se crispant alors que l'oiseau relance la discussion. Il se retient de l'envoyer balader sèchement comme il le fait si bien d'habitude. Il n'a pas assez d'énergie pour se lancer dans une nouvelle dispute avec son ami. Pas ce soir. Son regard se baisse, glisse sur ses jambes nues, passe sur le sol et ses vêtements qui y sont jetés, puis arrive sur le cadavre du rat qu'il a tué en arrivant. Il a trouvé ce petit vaurien en train de se faire un festin dans la gamelle du chat. Depuis il se pose des questions à propos de sa boule de poil rousse, démoniaque de part son comportement. Cet animal à l'âme sans doute manquante. Et si celui-ci avait fuit l'endroit depuis longtemps, et que les rats avaient vidé ses gamelles, empêchant son propriétaire d'être au courant de sa disparition ?
Il parcourt du regard les ombres de cet appartement miteux qu'il considère encore comme son chez lui avant de s'étouffer avec la bouffée de fumée qui vient d'entrer dans sa gorge. Sa tête pivote, si vite que sa nuque craque dans un son écœurant. Sa bouche s'ouvre, dévoilant ses dents en une expression douloureuse qui trahit la colère soudaine de Tobias.
-Bien sûr que j'le savais ! Mais j'ai été assez con pour oser espérer que ce jour n'arriverait pas. Que lorsque serait venu le moment, j'aurais réussi à réagir de la bonne manière.
Mais en fait il n'est même pas sûr qu'il y ait une bonne façon de gérer ces choses là. Il est tout de même conscient que menacer l'autre, même indirectement n'était pas la meilleure des solutions. Peut être même la pire, entre ça et le fait de se sauver comme un voleur. Il vient de faire les deux. Lui. L'homme qui tente de transmettre son amour des mots et des phrases à la tournure travaillée chaque jour. Il s'est révélé incapable de les manier pour s'en faire une vraie défense. Préférant envenimer une situation qui aurait pu sans doute s'arranger. Née à cause d'une question d'apparence plutôt bénigne. Pour n'importe qui. Mais pas pour lui, pas quand il a passé plus d'un tiers de sa vie a donner la souffrance et la mort. Qu'il se sait capable de tout, et surtout du pire. Qu'il est souvent si proche de la dérive, parce que toutes ces choses lui manquent. Parce qu'il frissonne un peu plus à chaque fois qu'il nettoie ses armes.
Il se redresse un peu trop vite s'il se fie aux réactions de son corps qui semble plutôt contre tout mouvement vif. Il grogne, anesthésie immédiatement la douleur avec une gorgée de ce que le vendeur a osé appeler du whisky. Le genre de chose qu'il buvait continuellement avant son arrivée dans cette ville. La brûlure qu'infligeait cet alcool au goût sans intéret à sa gorge n'avait que pour seul et unique intérêt de lui rappeler qu'il était en vie. Une mutilation comme une autre.
-Je reste ici. Chez moi.
Lewis lève une main pour l’interrompre, Tobias fait de même lui coupant la parole qu'il n'a pas eu le temps de prendre.
-Chez moi c'est ici. Chez toi je ne fais que du vulgaire squat. Parce que tu es trop gentil. Tu pourrais me sortir de ta vie. Virer le mec qui a eu la grandiose idée de te torturer. Mais non à la place de ça, tu débarques à la moindre inquiétude. Et tentes de me ramener au bercail alors que je te pourris la vie au quotidien. Pourquoi tu fais ça ?
Sa main se serre autour du goulot de la bouteille presque vide, puis il se fige en entendant du bruit. Il passe sa main contre son flanc, attrape son arme avant de tirer dans la direction des grattements. La déflagration suivie de couinements risibles lui confirment qu'il vient bien d'avoir un second rongeur. Il range son arme encore chaude avant de taper du pied en réponse aux coups de balai inquiets de sa voisine du dessous.
-C'EST JUSTE UN FILM !
Il tourne la tête vers le rossignol avant de continuer sans prêter attention aux noms d'oiseaux qui viennent fleurir dans le vocabulaire soudainement très imagé de sa voisine.
-Bref. Je ne veux pas rentrer avec toi. Y a des verres dans la cuisine si tu veux, mais je crois que je n'ai plus d'électricité. Donc tu restes, bois avec moi et évites les phrases compatissantes. Ou alors tu te casses. J'ai merdé avec Wesley. Suffisamment pour avoir besoin d'oublier et rien d'autre.
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Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Ven 22 Mar 2019 - 10:44
Lewis Walton ₰ Tobias Rapier
Un zozio soigne les peines de coeur
Je sentais bien que la conversation n’allait pas être joyeuse avec lui, surtout que je voyais bien que mes mots avaient eu un effet sur lui. Tobias le savait mais il avait essayé… Ça arrive souvent ce genre de déception. Mais il fallait qu’il passe outre, dommage car j’étais certain que Wesley et lui auraient pu continuer bien plus longtemps que ça. Le professeur était en colère contre mes mots. Mais surtout contre cette vérité qui lui faisait bien plus de mal qu’il ne le laissera paraître à qui que se soit, même à moi, bien que je remarquais qu’avec moi sa carapace s’effrite un peu.
Je ne soulève pas après ses mots énervés envers moi et le laisse s’énerver et se calmer par la suite. Il se ruinait encore plus qu’il ne l’était actuellement… Et moi son « surveillant » le regardait faire quelque peu impuissant… On a vu mieux comme « gardien ». Cependant lorsque Tobias me dit qu’il souhaite rester ici, j’y vois son regard déterminé et ça m’énerve encore plus. Mais avant que je ne puisse dire quoi que se soit pour contrer sa pensée, il reprend levant la main pour arrêter mon geste et m’interrompre. Il m’expose encore qu’il se considère comme un vulgaire squatteur et que j’étais toujours trop gentil. Oui certes il avait raison sur ce point, mais ma gentillesse lui avait permit de retrouver pendant un temps une certaine stabilité que l’autre brun avait pu apprécier… Chose qu’il semblait avoir un peu trop vite oublier.
Je ne dis rien sur le moment et le laisse s’énerver encore contre un intrus de type rongeur ainsi que râler sur sa voisine du dessous qui s’inquiétait à juste titre. Tobias me proposait de rester picoler mais n’avait en aucun cas envie de rentrer. Je soupire et va me chercher un verre. A croire que mon attitude le surprend au vu de sa réaction à mon absence d’hésitation après sa proposition. Je pique une bouteille qu’il avait acheté et qui prônait sur la table de la cuisine. Je remplis mon verre, le buvant cul sec avant de me resservir. Puis je reviens dans le salon, le verre de nouveau rempli. Je prends un livre qui traînait là et frappe l’arrière de la tête du professeur malheureux avant de s’asseoir à côté de lui, rejetant le livre un peu plus loin.
T’es vraiment un con quand tu t’y mets. J’ai vraiment l’impression que mes efforts n’ont servis à rien… Un pas en avant dix en arrière avec toi hein ?
Je sirote un peu le contenu de mon verre avant de balader mon regard.
Je te l’ai déjà dit, le « pourquoi » je m’acharne avec toi… Et depuis que tu es arrivé chez moi, malgré nos disputes j’entends, tu m’as permis de redescendre un peu sur Terre. Avant j’étais seul sur les routes. Oui t’es chiant et casse-pied, que tu chantes à cinq heures du matin juste pour me faire chier, que tu tentes parfois de m’empoisonner involontairement avec ta cuisine expérimentale ou même que tu me tentes de me tuer lors de nos disputes à coups d’assiettes ou de verres projetés… J’apprécie ces moments-là. Même si je suis énervé, ça prouve que je ne suis plus seul… Cette solitude dans laquelle tu te morfonds… Je n’aime pas ça. Si tu ne reviens pas je replonge dans cet appartement vide, et ça me fait chier...
Je finis mon verre.
Je ne veux pas être compatissant. Je veux juste que mon emmerdeur préféré revienne au bercail… Et qu’on puisse encore se disputer, comme se soutenir et picoler comme ce soir. T’es plus une cause perdu et malgré tout je crois en toi..
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Tobias Rapier
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Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Mer 27 Mar 2019 - 19:18
Tobias Rapier & Lewis Walton
Un zozio soigne les peines de cœur
La surprise fait son apparition dans son regard noir aux pupilles légèrement dilatées quand il voit l'oiseau partir en direction de la cuisine. Un bref instant puis cette lueur disparaît. Un court moment suffisant pour qu'il se souvienne de l'obstination de son colocataire lorsqu'il s'agit de vouloir jouer les bons samaritains. Même pour aider une cause qui semble perdue d'avance.
Il soupire, tire une dernière fois sur sa cigarette avant de la laisser choir sur le parquet, bouche ouverte, son esprit commençant à ralentir alors qu'il observe la fumée s'échapper dans les airs. Peu de temps après, Lewis revient, un verre plein entre les mains et même si Tobias se demande où il a bien pu trouver à boire dans le réduit qui sert de cuisine dans cet appartement, il n'a pas le temps de poser ouvertement la question. Un grognement peu mature passe la barrière de ses lèvres tandis qu'il se frotte l'arrière du crâne. Il suit le livre du regard alors que ce dernier fait un vol plané en direction du sol avant de ramener son attention sur le rossignol. Son regard noir devient furieux et c'est l'arrivée des remontrances qui claquent dans les airs.
Il se recroqueville sur le sofa, s’entoure un peu plus de sa couverture avant de porter la bouteille la plus proche à sa bouche pour la vider à renfort de longues gorgées qui il le sait seront proportionnelles à son mal de crâne demain matin. Ce geste a deux buts, augmenter drastiquement le taux d'alcool qu'il a dans le sang, mais aussi lui occuper la bouche pour éviter que des mots malheureux en sortent. Les injures et autres démonstrations de grossièreté en public ne sont pas sa tasse de thé. Lui ce qu'il préfère c'est rabaisser les gens à grands coups de sarcasmes et de tournures de phrases travaillées. Tant pis si la personne insultée ne se rend pas compte des marques d'irrespect dont elle est la victime. C'est toujours bien plus drôle ainsi. Pourtant ce soir c'est le côté reptilien de son cerveau qui tente de prendre le dessus sur le reste de sa personne, le faisant revenir à des réactions bien plus primitives. Il y a des instants où l'éducation reçue passe au second plan, et il est en plein dedans.
Toutefois malgré cette indifférence qu'il tente de montrer à son ami et logeur, il ne peut s'empêcher de sentir sa gorge se serrer suite aux dires de ce dernier. Lewis est important pour lui, un des piliers de sa vie. Celui qui l'empêche de dériver lorsqu'il rentre chez eux le soir. Un des premiers visages qui lui apparaît quand de sombres pensées traversent son esprit. Voir même le premier puisqu'il souhaite éviter à son ami une macabre découverte. La prise de conscience qui a été la sienne il y a quelques mois, c'est le chanteur qui en est la cause. Ses mots crus, la sincérité de ces derniers. Selon un vieil adage dont il a oublié l'auteur, il ne faut jamais dire à un fou qu'il l'est. Car cela n'augure en général rien de bon dans les prochaines réactions du fou en question. Mais Lewis a outrepassé cette sacro-sainte règle.
Une fois la bouteille asséchée de son contenu, il se redresse, se drape dans le peu de dignité qui lui reste et dans sa couverture par la même occasion. Ressemblant à un César au plus bas de sa gloire. Un rire nerveux, il capte le regard clair de son ami posé sur lui avant de le tirer de cette guimauve dans laquelle il est en train de se noyer.
-Ma cuisine est excellente.
En tout cas elle s'améliore. À force de voir les mines écœurées de Lewis et de devoir faire face aux haut le cœur disgracieux de ce dernier il a bien prit conscience du fait que ses plats n'étaient peut être pas aussi bons que ce qu'il pensait. Donc il a prit de son propre chef la décision de faire en sorte de s'améliorer, découvrant que cette activité aussi banale soit-elle lui faisait du bien. Apportait un minimum de normalité dans son quotidien. Et quand le libraire lui a demandé s'ils pouvaient passer la soirée ensemble car il se faisait mettre temporairement à la porte de chez lui par sa colocataire le temps d'une soirée, il lui avait dit oui sans hésiter. Heureux en songeant qu'il pourrait passer un moment avec l'être aimé, et ce sans prendre le risque de devoir mettre fin à cet instant romantique à cause d'une intoxication alimentaire malvenue.
Il baisse les yeux, honteux du comportement qu'il a eu ce soir avec le jeune homme, peiné de savoir que ses secrets qu'il ne peut dévoiler sont pour le blond une raison suffisante pour le mettre à la porte de sa librairie et vie par la même occasion.
-Il ne veut plus me voir. Il se peut que je l'ai guidé dans ce choix en le menaçant. Je lui ai dit que mon arme servait à régler les soucis et qu'il devait éviter d'en devenir un.
Il relève la tête, pour croiser le regard d'un oiseau furieux posé sur lui. Il recule d'un pas se souvenant de l'épisode fort marquant de la gifle, voulant éviter que cela ne se reproduise. Mais ses mollets cognent contre le canapé. La fuite est une défense qui lui est donc refusée. Son visage se durcit alors qu'il opte pour la seule option qu'il connaît.
-T'as raison, pas une cause perdue. J'suis pire que ça.
Sa démarche est chaloupée alors qu'il fuit en direction de la cuisine pour aller chercher un peu de réconfort dans la bouteille que son ami y a trouvé. Celle la même que le professeur avait oublié alors qu'il l'a posé sur la table en arrivant.
Et en profiter pour aller quérir quelques minutions. Histoire de recharger son arme au cas où Lewis déciderait de continuer à le titiller.
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Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Jeu 28 Mar 2019 - 15:40
Lewis Walton ₰ Tobias Rapier
Un zozio soigne les peines de coeur
Je savais, je le sentais, que mes mots l’avaient touché. Il n’avait pas besoin de rétorquer quoi que se soit, pour que je le comprenne. Je voyais simplement ses réactions et le ressentait tout simplement. Je le regarde alors se redresser, alors qu’il n’avait plus que quoi boire dans sa bouteille, il partait sûrement trouver la bouteille dans laquelle je me suis servie. Avant d’y aller il me rétorque que sa cuisine est excellente. Elle n’était pas des plus saines et rassurantes quant à son aspect parfois, mais je devais tout-de-même noter une certaine amélioration par rapport à son arrivé à l’appartement. Quand il avait commencé, j’avais vraiment cru qu’il voulait ma mort.
Puis Tobias m’expliquait alors que Wesley ne voulait plus de lui dans sa vie, ce qui me fit hausser un sourcil. De ce que j’avais vu, il avait l’air d’être un garçon profondément amoureux, et on ne dit pas ce genre de choses… Bon après on parle aussi de Tobias, mais tout de même… Ça devait être dur à entendre… Je ne pus m’empêcher de plaquer mon visage sur le plat de ma main alors que le professeur continue de parler, me révélant qu’il a menacé Wesley… Mais quel imbécile. Je relevais la tête, posant un regard énervé sur Tobias. Ma colère envers lui ne diminuait pas lorsqu’il m’affirme qu’il est pire qu’une cause perdue. Il m’énervait vraiment. Je le regardais se lever, quelque chose me disait que l’alcool n’était pas la seule chose qu’il était parti chercher dans la cuisine. Lorsqu’il revient, je sens qu’il n’a évidemment pas pris que de l’alcool… Et sachant qu’il a un pistolet à sa portée, je craignais le pire. Il était malheureux et bourré… Tobias avait pleins de raison de se tirer une balle… Ou bien de me tirer dessus… Pourquoi ? Car il est borné et, dans son état, mes initiatives sont pour lui une raison de m’abattre. Je le titille, je le sais, mais je ne voyais pas comme faire pour communiquer avec lui.
Tobias… Donne-moi ton pistolet, s’il te plait.
Je n’étais pas un type violent, mais je voulais éviter qu’un accident arrive. Je me redresse et va près de lui. Je le sens se crisper et mener sa main un peu trop rapidement à son pistolet, je lui attrape le bras.
Sérieusement? A qui sont destinées ces balles hein ? Et tu penses que c’est avec ce genre d’attitude que tu vas le récupérer ?
Je le regarde dans les yeux tout en lui maintenant les bras. Il se mouvait pathétiquement sous moi. Il était trop ivre pour réfléchir et bouger correctement et se libérer de mon emprise.
Et ne me dit pas le contraire. Tu l’aimes non ? Tu veux que ça s'arrange ou pas?
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Tobias Rapier
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Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Dim 31 Mar 2019 - 18:17
Tobias Rapier & Lewis Walton
Un zozio soigne les peines de cœur
Il achève de charger son arme, la lueur des lampadaires de sa rue passant à travers sa fenêtre, lui laissant la visibilité nécessaire pour pouvoir accomplir de façon sécurisée ce geste devenu automatique au fil des années. Il pose l’objet sur la table, le temps d'y récupérer la bouteille qui l'attend, l'ouvrant d'un geste sec avant de la porter à sa bouche pour une nouvelle rasade parfum oubli.
Il sursaute quand Lewis fait entendre sa présence derrière lui, s'en voulant de ne pas l'avoir senti arriver. Trop éméché pour se mettre à suivre les gestes et déplacements de celui qu'il aime à appeler son ami. Son bras s'élance, sa main prête à se poser telle une serre sur l'arme qu'il n'aurait pas du lâcher. La seconde lâche la bouteille à quelques centimètres au dessus de la table, l'objet délicat manquant de se briser, pour finalement résister par miracle. Regard rivé sur la bouteille, esprit ralenti par son organisme qui commence à souffrir des mauvais traitements qu'il lui impose depuis qu'il a quitté la librairie, il se laisse maîtriser par l'oiseau avec une facilité effarante.
Il geint, refuse de croiser le regard de son ami qui semble bien décidé à ne lui laisser aucun répit. Il tire, se débat pour se libérer, se frottant à la force du surnaturel, sa vulnérabilité ne l'aidant en rien à prendre le dessus dans cet affrontement qu'il n'avait pas prévu. Un éclair de rage fait une brève apparition dans son regard, ses gesticulations proches de l'hystérie ne menant à rien alors que Lewis le met face à cette réalité qu'il souhaite effacer de son esprit. Quelques heures de répit c'est tout ce qu'il voulait en venant s'enfermer dans sa tanière. Il savait parfaitement que demain tout aurait été fini, que la vérité à propos de cette soirée désastreuse qui vient d'avoir lieu viendrait aux oreilles de son colocataire et que les leçons arriveraient bien vite. Il se mord la langue, stoppant son action quand le goût aux reflets métalliques de son propre sang vient taquiner son palais.
-Je l'aime mais ça ne change rien à l'équation. Je ne veux pas que ça s'arrange. Pas savoir que Gabriel a finit par le tuer car il le trouvait proche de moi. Pas devoir le voir me fuir pour mieux me faire envoyer derrière les barreaux s'il devait apprendre ce que je suis. Un putain de tueur qui crève d'envie de recommencer parce qu'il ne sait faire que ça !
Il profite du choc qu'il vient de causer à Lewis avec cette affirmation pour se dégager de sa poigne. Il range son arme là où est sa place, tout contre son flanc et ce cœur qui s'est encore révélé être un bien mauvais guide.
-Je devrais te descendre. Car un jour tu te rendras compte que je ne t'apporte rien de bon si ce n'est du soucis. Et ce jour là ce sera toi qui m'enverra derrière les barreaux ou finir ma vie dans une camisole de force. Tu te fais des illusions à mon sujet, mais ne me demande pas d'agir en adulte raisonnable avec Wesley. Ne t'en mêles pas alors que tu n'as même pas été capable d'empêcher Conrad de se tirer.
Il l'attend, cette gifle qui devrait s’abattre sur sa joue si Lewis n'avait pas ce contrôle suffisant sur ses nerfs pour s'empêcher de réagir de cette façon. Ou bien est-ce sans doute son cœur qui hurle au mensonge qui fait que l'oiseau décide de laisser couler ces mots douloureux qui viennent de tonner dans ce petit appartement. Tobias s'éloigne de son ami, sa culpabilité se gonflant alors qu'il aperçoit cette petite perle brillante qui glisse le long de la joue de l'autre. Il change de pièce, sachant pertinemment que l'odeur puante de la détresse et de la culpabilité doit s'être ajoutée à celle de la mort qu'il trimbale habituellement. À force de côtoyer son ami, il ne fait que l’abîmer un peu plus, l'éloignant de la lumière, lui volant son sourire et sa joie de vivre pour le traîner avec lui dans la noirceur d'un monde que personne ne devrait avoir à connaître. Pas même les types comme lui et Amaro.
Il se penche, attrape son pantalon avant de l'enfiler dans un gémissement que lui tire cette gymnastique douloureuse. Alors qu'il lace ses chaussures de ville en cuir italien, il ouvre la bouche, voix presque douce et effacée comme pour soigner les plaies qu'il vient de rouvrir chez son ami.
-Il faut que tu rentres. Je t'accompagne si tu veux, ce quartier est merdique. Et de toute façon je dois récupérer mes affaires pour le lycée demain.
Sans un mot Lewis passe devant lui, sans même lui adresser un regard. Blessé et calmé pour un bon moment. Bouteilles en main, il suit l'homme dont il vient d'égratigner l'amour propre volontairement pour gagner un peu de répit.
[...]
Lewis n'a pas décroché un mot, et est allé se terrer dans sa chambre dès qu'il sont rentrés à l'appartement. Cigarette au bord des lèvres, Tobias est installé face au piano à queue noir au prix ostentatoire qu'il a acheté il y a quelques semaines. Son meuble, la seule est unique chose qu'il ait fait entrer dans cet endroit depuis qu'il y vit. Son seul achat pouvant être considéré comme futile en plus de 15 ans. Ses longs doigts matraquent les touches, faisant pleurer sa mélodie au gigantesque instrument.
Une bouteille vide posée sur le piano, une autre fortement avancée à ses côtés, juste devant elles une partition que le joueur lit sans même la voir. C'est un grincement de porte qui lui tire un rictus. Sa partition parachevée, il se glisse sur la banquette, laissant de la place pour son ami qui le fixe de ses yeux rougis.
-Ramènes toi, mes neufs doigts et demi laissent de la place pour deux mains de plus sur le clavier.
Un des sourcils du rossignol se hausse, et pendant un instant il craint que ce dernier ne rebrousse chemin. Puis finalement il prend place à ses côtés, évitant soigneusement de le toucher. L'anglais attrape sa cigarette avant d'en jeter le mégot encore fumant dans le cendrier le plus proche. Ses mains se posent sans crier gare sur les touches, son regard se faisant tenace, encourageant son ami à venir le rejoindre dans cet élan musical. Simuler le bonheur pour faire un pied de nez à la vie et aux cicatrices qu'elle impose à l'organe de l'amour.
Coucou les voisins:
Juste la bande son bien sûr. A partir de la seconde 34.
️️clever love.
Lewis Walton
Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 30 ans
Alias : Le Gentil Zozio Humeur : Toujours de très bonne humeur Messages : 261 Réputation : 24 Localisation : Beacon Hills
Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias] Mer 3 Avr 2019 - 22:48
Lewis Walton ₰ Tobias Rapier
Un zozio soigne les peines de coeur
Tobias m'envoyait avec vigueur ce qu'il avait sur le coeur, je me contentais de simplement l'écouter sans rien dire, le fixant du regard comme je le pouvais.Il avait une nature violente, qui tentait à se calmer avec Wesley, et qui depuis leur dispute refaisait surface. Je veux bien en croire le fait qu'il ait voulu me coller une balle entre les deux yeux précédemment. J'ai une seconde d'inattention en étant un peu perturbé par ses mots pour se dégager de mon emprise et se redresser, je m'installe de nouveau sur le canapé et l'observe.
Cela m'énerve qu'il pense que j'allais me retourner contre lui. Certes j'avais fait une énorme gaffe en ramenant sa soeur en ville, mais il n'allait pas le retenir contre moi, si? Enfin il semble qu'il m'en veuille, même si je trouvais ses accusations injustes. Si j'avais voulu me protéger ou même retourner ma veste, je n'aurai jamais proposer de l'accueillir et j'aurai tout fait pour l'envoyer en taule, mais non. Cette idée ne m'avait même pas effleurer l'esprit... Comme quoi on est toujours ingrat, crachant dans la main de ceux qui nous sauvent... Mais bon, vu son état et au vue de ce que je pourrais risquer je n'allais pas le lâcher maintenant. Mais je ne m'attendais pas à la suite de ses mots. Comment ose-t-il parler de Conrad...J'étais à présent en colère contre lui, il n'avait aucun droit de me juger sur ma relation avec Conrad, enfin sur ce que nous avions avant qu'il me quitte précipitamment. Je sentais malgré moi une larme couler sur ma joue et mon regard se baisse pour fixer le verre. Je n'avais même pas la force de briser ce dernier... Cette relation m'avait affaibli émotionnellement et ça se ressentait aussi parfois sur le physique. Être un être surnaturel ne nous rendait pas tout puissant, on restait humain dans le fond... Je sais qu'il s'en veut, mais je n'ai que faire de ses états d'âmes, ce qui est dit, est dit justement.
Il me propose de me raccompagner, et de prendre des affaires. Je n'en avais rien à faire de ce qu'il voulait. Je passe devant lui, pour me diriger vers la porte sans lui donner la moindre attention. Puis nous rentrons chez moi, dans un silence pesant.
[...]
A peine rentré j'entre dans ma chambre. Je m'assois un instant sur le lit et fixe le sol. J'avais encore mal, c'était comme-ci Tobias avait ouvert au couteau une plaie qui venait à peine de se refermer. J'avais eu envie de le frapper, de même de lui arracher la langue... Pour l'une des premières fois de ma vie j'avais eu de l'animosité envers quelqu'un. Mais j'arrivais vite à me calmer, surtout que son odeur de culpabilité et de honte émanait d'une force que je ne pouvais la nier.
Je prends un petit temps pour me calmer, puis je sors de ma chambre et me dirige vers le salon, où se trouve Tobias. En ouvrant la porte, il me remarque et fait une tête qui aurait pu être cible de moqueries de ma part. Mais je n'en avais plus le coeur... Il me proposait alors, à sa manière, de venir jouer du piano avec lui. Je m'installe à côté de lui et pose mon regard sur les touches, sans que je bouge. C'est un Tobias qui caresse les touches de ses doigts quelques peu meurtries, plus son regard envahissant, qui m'incitent à le rejoindre dans cette partition. Même si le coeur n'y était pas, je le suivis dans cette pause musicale.
Nous jouons, pour une fois nous faisions quelque chose ensemble qui n'était pas dangereux pour l'un et l'autre. Une chose en commun, qui ne se voyait pas du premier coup d'oeil. Nos doigts et mains dansaient sur les touches du piano et une mélodie envahit l'appartement. Pour cette fois, au diable les voisins qui viennent se plaindre de leur mélodie au beau milieu de la nuit. La musique que l'on jouait me calmer un peu.
Une fois la musique s'étant arrêté, je pose mes mains sur mes cuisses et regarde Tobias.
Pourquoi... Pourquoi tu m'offres ce répit après m'avoir blessé? Cela t'amuses?
Je soupirais et passe ma main dans mes cheveux.
Tu as raison... Je suis un bon à rien, même pas capable de garder un homme près de moi. Donc c'est légitime que tu ne m'écoutes pas...
Il se lève et s'installe sur le canapé un instant, en regardant le sol.
Pourtant j'aurai bien voulu que tu restes... Comme cette partition de piano, quand tu es là ça me permet d'avoir un peu de compagnie et de joie, malgré nos disputes. Finir seul est une bien triste chose. Bref... Si tu désires partir je le comprendrais, j'ai pas le droit de te garder ici.
Il se redresse sur ses jambes.
Mais sache que ta chambre sera toujours la tienne et que je ne toucherais à rien si tu décides de partir.
J'en avais assez de me battre pour que les gens restent... S'ils voulaient partir, je n'allais plus les stopper... Plus me blesser pour les garder. L'oiseau guilleret aura cessé de chanter ce soir.
clever love.
little bird grown so fast
I always had wings, litteraly and metaphorically. () le chant des sirènes.
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Sujet: Re: Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias]
Un zozio soigne les peines de coeur [Lewis & Tobias]