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 Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias   Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias - Page 2 EmptyMar 7 Mar 2023 - 12:44



Qui veut la peau du coyote ?
Feat : Alessandro

Tobias n'a pas envie de lâcher le morceau aussi aisément que son ami n'aimerait qu'il le fasse. Si en temps ordinaire il ne s'intéresse que très peu, si ce n'est pas du tout, aux affaires de l'italien, il estime avoir le droit à des réponses lorsqu'il prend le temps de poser quelques rares questions. Leur relation à tout les deux est basée sur la confiance, en tout cas c'est ainsi qu'elle semblait fonctionner jusqu'à aujourd'hui. Jamais l'anglais n'a douté de la fiabilité de son ami. En tout cas jusqu'au moment où de la bouche du coyote se sont fait entendre d'ultimes suppliques destinées à affaiblir son bourreau et ancien amant. Son regard se fait soudainement plus noir encore quand son ami se fend d'une phrase qui sous-entend que Tobias aurait pu décider de changer de cible lors de leur petite balade près de la roulotte du fuyard. Piqué dans son ego, foudroyé dans son orgueil déplacé, le professeur a des envies dont il ne serait pas bon de leur donner plus de corps en cet instant. Ou même à un autre. Secouer Alessandro avec virulence et sans prendre de pincettes n'augurerait rien de bon et mettrait leur amitié en péril.

Si d'ordinaire le professeur n'a que faire des humeurs de ses congénères, il sait à quel point l'amitié qu'il entretien depuis son arrivée en Californie avec l'italien est précieuse. Jamais ils n'ont eu de mots cruels l'un pour l'autre, si ce n'est quelques accidents dont ils ont tout deux pu gagner un enseignement non négligeable. Semblables sur bien des points et pourtant différents sur tant d'autres... Jamais Tobias n'avait réellement prit le temps de penser à ce fossé le séparant de celui qui en cet instant joue d'exagération pour ne pas avoir à donner des réponses à celui qui juge pourtant ses questions justifiées.

Rien ne prédestinait Tobias à sombrer dans ce milieu infernal qu'est celui du crime. Quand qu'on a baigné son ami dans ce monde sordide alors qu'il était trop jeune pour user de son libre-arbitre. SI Mary et Charles n'avaient pas périt lors de cette soirée durant laquelle il a tout perdu, Tobias serait à ce jour toujours professeur dans cette université où il a fait ses études supérieures. Avec deux ou trois enfants. Peut-être plus. Il vivrait encore dans sa maison en banlieue de Londres, serait incapable de tuer une araignée sans le secours de son épouse. Alessandro serait alors un mafieux inconnu au bataillon des fréquentations du britannique. Il en serait de même pour Alice.

Malgré l'importance de ces gens, de sa fille, Tobias regrette que la première de ces options ne soit pas la réalité de son quotidien. L'anglais souffle, se contentant de fixer son ami sans piper le moindre mot. Il attend toujours des réponses et refuse de plier.

-Tu es disposé à poursuivre la visite de la ville, passer une soirée agréable à manger des spécialités créoles, ou tiens-tu à titiller l’Omertà ?
-Cette soirée ne sera pas agréable quel que soit mon choix.

Il enfonce le clou de sa colère sans jamais craindre que sur sa personne ne puisse s'abattre l'indignation de son ami. Alessandro dissimule sa surprise avec brio. Sans fléchir, Tobias annonce qu'il met là fin à cette journée dont il doute qu'elle fut agréable. Certes il a aimé torturer, faire souffrir ceux qui avaient eu l'audace de se mettre en travers de son chemin, mais tout ceci ne suffit plus à faire son bonheur.

-Je sors. Seul. Appelle moi si tu changes d'avis. Je serais rentré demain matin et prêt pour prendre le chemin du retour pour rentrer à Beacon Hills. Bonne nuit Alessandro.

Sans un regard, sans même songer à regretter ses actes nourris par une impulsivité naturelle qu'il néglige trop souvent, Tobias tourne les pieds avant de quitter la chambre de celui qui, il l'espère, sera toujours son ami demain.

[...]

Il est venu échouer dans un bar non loin de l'hôtel. Si il prend normalement ses aises accoudé au comptoir du bar de son ami, il a préféré une table installée près des cabinets d'aisance à cette animation qu'il n'aurait pas été en état de supporter. Sans desserrer les dents ou presque il soulage son verre d'une longue gorgée. Le troisième, celui qui aide à oublier les tracas et qui permet de remettre en place les idées de celui qui le boit. Sur la scène, une femme accompagnée par un pianiste que Tobias se permet de juger médiocre mettent l'ambiance sans forcer leur entrain. Ni leur talent... Soupirant, l'anglais glisse son verre désormais vide sur la table tout en levant une main franche qui suffit à indiquer à une des serveuses officiant dans ce lieu qu'il aimerait voir le suivant arriver dans un futur proche.

Ici on a le bon goût de ne pas compter ses verres, mais uniquement les billets de banque qu'il fait glisser sur sa table. Grognant dans cette barbe qu'il a trop courte pour qu'elle ne puisse dissimuler son agacement, Tobias se fait surprendre par une femme qui tire puis prend place sur la chaise jusque là vide qui lui faisait face. Une belle brune à la peau caramel le dévore de son regard clair. Le regard noir du professeur tombe sur une opulente poitrine compressée dans une robe décolletée émeraude. Des doigts enjôleurs caressent les siens. Il se fige, puis finalement se laisse faire. Quand la serveuse arrive enfin, le professeur commande finalement deux verres.

[...]

La femme est belle, entreprenante ce qui doit être lié à sa profession inavouable. Elle parle peu et généralement de rien. Se plaisant à être simplement là. Tentatrice. Souriant malgré lui, Tobias questionne enfin.

-Ai-je quelque chose à vous offrir pour votre compagnie ?
-C'est à vous de voir.
-On aurait pu régler à ma place.
-Qui donc aurait fait ça ?
-Un ami farceur qui trouve que je couche avec n'importe qui. Il aurait pu juger que les femmes de votre envergure sont des valeurs sûres.

La femme sourit à son tour, sans jamais s'offusquer de cette tournure que prend cette soirée. Son futur client est un étrange animal au comportement déroutant mais elle ne semble pas lui en tenir rigueur. Le prochain verre qu'ils partagent dans ce lieu est le dernier. Il est bientôt 22 heures lorsqu'ils quittent le bar pour rejoindre l'hôtel.

Tobias tend cinq cent dollars à la femme après qu'il ait refermé la porte de sa chambre sans s'inquiéter à aucun instant de la présence d'Alessandro dans les environs. Il quitte sa veste, dépose son arme sur la table de son chevet sans prendre le temps de se justifier. Puis attire à lui celle qui va lui tenir compagnie durant les deux heures à venir. Son souffle alcoolisé se fait plus lourd qu'en temps ordinaire lorsqu'il caresse du bout de ses lèvres la douce chevelure de la prostituée. Ses mains glissent dans le dos de cette belle peu farouche, dégrafant son corsage sans craindre de l'abimer. Il n'a pas touché d'autres femmes que celle qui fut la sienne, jamais en 17 ans il n'a pu caresser et dessiner les courbes d'une femme. Et jusque là jamais il n'en avait ressenti le moindre manque. Pourtant ses mains rendues agiles par la confiance qu'a su lui donner l'alcool consommé en quantité ne perdent pas de temps et rapidement il est aussi nu que celle qu'il paie pour obtenir un peu de tendresse ce soir.

Il glisse sur elle, lui permet de redessiner les trop nombreuses cicatrices qui ornent son corps de ses doigts et de sa langue. Langue qui finalement s'attarde sur une des parties les plus sensibles de l'anatomie masculine. Il soupire, gémit un prénom. Pas le bon mais elle est assez futée pour ne pas noter cette incohérence lourde de sens.




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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias   Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias - Page 2 EmptyJeu 30 Mar 2023 - 20:16

click Alessandro & Tobias
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« Qui veut la peau du coyote ? »- Cette soirée ne sera pas agréable, quel que soit mon choix.

Quelle tête de mule ! Je suis surpris qu’il refuse ma proposition de paix tout en lui rappelant que je ne suis pas non plus libre de disserter de mes affaires, même à un ami de confiance. Une confiance qui se fissure au fur et à mesure où Tobias s’obstine à franchir une porte qui lui est interdite.

- Je sors. Seul. Appelle-moi si tu changes d'avis. Je serais rentré demain matin et prêt pour prendre le chemin du retour pour rentrer à Beacon Hills. Bonne nuit Alessandro.
- Bonne soirée, mio amico. Jette un œil sur la page Wikipédia sur la mafia. Je retiens un « pour les nuls ». Tu y trouveras une explication claire de pourquoi ni je validerais ni infirmerais les salades que ton plan cul a déballées pour sauver ses natiche.

L’Anglais sort de la chambre et ferme violemment la porte la retenant à l’ultime instant pour la fermer sans la claquer. Son geste trahit son état de pensée, il sait qu’il me demande l’impossible, mais veut savoir ce que son animal de saltimbanque a pu balancer sur lui. Le pire est que dans cette histoire, il n’y a rien qui incrimine Tobias. Un rien que je ne peux même pas lui soumettre, car il voudra des explications qui forcément dévoileront mon développement sur le marché de la drogue. Un business que je me refusais de toucher en mémoire de la fin idiote de mon padre adoptif. C’était avant de connaître mes vraies origines. J’avais déjà peu d’estime pour Guiseppe Amaro, maintenant je le trouve pathétique. J’appelle Alonzo.

- Séparez votre surveillance en deux. Rapier sort seul ce soir. Il rumine des bêtises, il risque de baisser sa garde. Et on n’est pas certain d’avoir éliminé tous les chasseurs liés à la boutique du faux marabout.
- C’est qu’on a des consignes précises vous concernant…
- Je sais, c’est pour ça que je ne sors pas ce soir. Je ne bougerai pas de l’hôtel. Le bar et le restaurant devraient pouvoir m’offrir des spécialités de la région.
- D’accord. Jack va suivre monsieur Rapier et je reste à l’hôtel.
- Ça marche. Prévenez-moi s’il dérape.
- Monsieur ?
- Oui ?
- Merci de nous faciliter la tâche.
- Prego.


Flâner en ville n’avait d’intérêt qu’accompagné d’un ami. Je ne suis pas ce genre de personnes contemplatives qui trouvent leur bonheur dans l’errance et les beaux paysages. Je vais trouver le mien dans un tourbeux commandé quelques étages plus bas.

(…)

La main sur la poignée de la porte, j’écoute ce qu’il se passe de l’autre côté du battant. Je n’ai pas encore évacué la colère que m’inspire mio amico. Il va me falloir quelques verres pour redescendre la pression. D’ici là, je préfère ne croiser personne.

Un pianiste et un trompettiste accompagnent une chanteuse serrée dans une robe fuseau d’un rouge sang qui met en valeur l’ébène de sa peau. L’ambiance est intimiste et la pénombre trouée par les lampes posées sur chaque table. Je me suis installé dans l’ombre, dos au mur. Cela a rassuré installé au bar. Je couvre un angle de la salle et lui l’autre. Je hèle une serveuse, commande un troisième whisky — le suivant sur la carte — et annonce ce que je souhaite manger ensuite.

La prestation musicale de bon niveau m’aide à ne pas m’ennuyer d’Andy. Le décalage horaire aidant, elle est toujours en plein travail. Puis la défection de l’Anglais fait que la soirée débute à peine.

(…)

J’ai pu parler à Andy. Elle m’a demandé un selfie. Je me suis exécuté en à ce que personne ne me voit dans ce que je considère un geste ridicule. Mon obéissance est récompensée par le même biais et une position aguicheuse qui réveille une libido déplacée. La farceuse tue mon érection dans l’œuf avec une autre photo où elle mime un ventre d’une tonne. À la suite des pitreries d’Andy, j’attaque le homard que j’ai commandé. Ceint d’un immense bavoir, je fais honneur au crustacé agréablement parfumé dans des épices qui explosent en saveur détonante dans mon palais.

Je ne pense plus à Tobias quand je me lèche les doigts. Repu, ma table débarrassée au profit d’une glace, j’écoute la chanteuse dont le répertoire a dévié sur du blues plus intimiste et propice à la soirée bien avancée. Alonzo s’approche et murmure à mon oreille : Jack vient de rentrer à l’hôtel. Tobias ne s’est pas égaré bien loin, un bar à quelques pâtés de maisons. Il revient « accompagné ».

- Demande à la branche locale de vérifier l’identité de la pute. Si c’est une régulière, laissez Tobias à son plaisir. Dans le cas contraire, faîtes-la déguerpir quitte à activer l’alarme incendie.
- Bien patron.

(…)

Sur le balcon de ma chambre, je savoure le havane acheté à la boutique de l’hôtel. La fumée plus dense que celle d’une sigarretta possède des saveurs de miel et de girofle. Il me faut que les essais infructueux avant d’émettre des ronds de fumée. Andy dodeline de la tête en cadence sur un groupe que je ne connais pas. La batterie de mon téléphone fond à vue d’œil : nous sommes en visio depuis une bonne heure.

Il n’y a pas eu d’alarme, la bombasse que mio amico avait levé est repartie un sourire aux lèvres. J’espère qu’il est promesse d’une meilleure humeur de celui que je considère presque comme un frère.

(…)

Mes bagages attendent à l’accueil de l’hôtel. Je savoure un café noir à la table que nous avions prise la veille pour petit déjeuner. Je lis le journal local. Les nouvelles sont très différentes de celles de la côte ouest, comme les gens et les problématiques qui leur sont associées. Je me croirai presque à l’étranger. Une ombre imposante approche dans la périphérie de mon regard. Je replie la feuille de chou et accueille mio amico.

- Buongiorno. As-tu pu dormir ? J’ai commandé ton thé préféré et un pot de marmelade d’orange avec les toasts tout petits.

La veille, il m’avait semblé voir le regard de Tobias s’illuminer quand il avait vu un choix typiquement britannique proposé sur commande. Je pose mon journal sur la table d’à côté pour faire de la place. Je me garde de faire une remarque sur le violet qui cerne son regard.

- Buon appetito, dis-je en me resservant du café.


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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias   Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias - Page 2 EmptyLun 3 Avr 2023 - 13:10



Qui veut la peau du coyote ?
Feat : Alessandro

Il n'a pas l'œil sur sa montre ou bien l'écran de son cellulaire mais devine que le temps qu'il lui était imparti touche à sa fin. La belle qui lui a tenu compagnie pendant cette soirée qu'il redoutait maussade est sous la douche, se nettoyant et se préparant pour son prochain client tandis que Tobias essuie son membre encore poisseux en puisant dans la boîte de mouchoirs posée sur sa table de chevet. Il est heureux, plongé dans une allégresse dont il craint qu'elle ne soit faite que pour durer un court instant, mais il ne songe plus à son ami ni à ce qui n'a pas été loin d'être une dispute. Il avait besoin de cette tendresse sans en être conscient. Jamais il n'aurait osé seul trouver une prostituée et est heureux du culot dont a su faire preuve la superbe femme qui vient de sortir de la douche s'il doit se fier aux sons qui lui parviennent depuis la salle de bain. Il ne lui a donné que le minimum d'informations possibles à son sujet, s'est contenté de marmonner son prénom entre deux gémissements lorsque la belle lui a donné le sien. Il est possible que ce Rachel murmuré à son oreille ne fut qu'un pseudonyme mais l'anglais n'a que faire de cette information qu'il oubliera rapidement.

Demain matin il prendra la route avec Alessandro pour retrouver sa vie, un quotidien dans lequel la routine est reine. C'est sans éprouver le moindre regret qu'il songe au fait que cette vie qu'il a mené pendant ces dernières 24 heures n'est plus la sienne.

Quand Rachel le rejoint dans sa chambre, elle est déjà prête à prendre le départ. Jetant un dernier regard à son client, elle semble hésitante puis se lance en posant une question dont Tobias n'aurait pas su prévoir l'existence.

-Tu seras là demain soir ?

Il la fixe, interdit et peinant étrangement à saisir le sens des dires pourtant clairs de la belle brune. Il aurait cru, et ce malgré sa maigre connaissance de ces choses là, que ces histoires éphémères n'en étaient pas vraiment et qu'il n'était pas nécessaire de préciser que cette fois, leur première, serait également la dernière. Il tire une longue bouffée sur sa cigarette qui commençait à se consumer dans le vide avant de répondre d'une voix moins cassante qu'à l'ordinaire.

-Je rentre chez moi demain.

Et il ne compte pas livrer la localisation de son chez lui à une parfaite inconnue. Une brève déception s'affiche sur le visage de la femme. Elle tire de son sac un carnet, y gribouillant ce qui se révèle être un numéro de téléphone avant de le tendre à un Tobias qui ne sait quoi dire. L'anglais regarde le bout de papier, puis celle qui vient de lui donner. Tout en ouvrant la bouche pour répondre une banalité, une sottise dont il n'a lui même pas encore connaissance. Rachel lui ôte cette occasion de se rendre ridicule des lèvres.

-Si tu passes dans le coin, appelle moi.
-Si tu me sors une carte de fidélité je ne vais plus rien comprendre.

La femme sourit, s'approche. Ses lèvres se posent sur celles figées du britannique. Elle lui caresse une joue du bout de ses doigts fins et délicats.

-C'est simplement rare pour moi de croiser des hommes gentils et éduqués. Prend soin de toi.

Puis elle part et laisse l'anglais seul sans qu'il ne puisse avoir l'occasion de lui apprendre qu'il n'est pas gentil, ni une bonne fréquentation. Rachel est courant d'air qui aura su marquer par sa simple existence la nuit d'un homme triste et épuisé. Ce soir là c'est presque frustré que l'anglais se couche et se laisse prendre par Morphée. Quand il se réveille trois heures plus tard, son humeur n'est pas meilleure qu'elle ne l'était lorsqu'il s'est endormi.

Tobias termine sa nuit ainsi. Des longues phases d'insomnies, parfois une heure de sommeil qui lui permet un bref répit. Il lit, se balade sur internet, baille et quand à un de ses réveils il constate que le soleil est en train de se lever, il prend la décision de l'imiter.

[...]

La femme de chambre est en train de faire son office, Tobias passe par la réception pour régler le montant demandé pour les deux chambres. Laissant son bagage à cet endroit près de ceux d'Alessandro qui s'est lui aussi déjà levé, il décide de se diriger vers le restaurant de l'hôtel où il est certain de pouvoir retrouver son ami.

Il ne sait pas quoi lui dire après leurs mots de la veille, devine sans mal que ses activités nocturnes sont connues de l'italien. Tobias se doute en effet qu'il a été suivi avec soin durant son escapade et que l'existence de la jolie Rachel est connue de tous. L'anglais repère sans difficultés son ami, s'en approche et se contente de sourire lorsque celui qu'il considère comme un frère le salue. Sa nuit si elle fut banale a été précédée d'une soirée dont il souhaite chérir le souvenir durant quelques temps. Le professeur n'éprouve aucune honte liée au fait d'avoir eu recours aux services d'une prostituée. Un commerce comme un autre, le métier le plus vieux du monde paraît-il. S'il ne compte pas faire de cette aventure une habitude, il songe sans mal être capable d'un jour renouveler l'expérience.

-Bonjour. J'ai en effet pu dormir.

Il prend place, dévorant du regard son futur repas avant de pouvoir le faire d'une manière plus littéraire. Il tend une main vers le pot de marmelade, puis fige son élan avant de faire glisser sur son ami un regard soucieux.

-Merci.

Tobias hésite. Leur conversation de la veille est-elle devenue une histoire dont on pourrait juger qu'elle est ancienne ? Il en doute fortement. S'il est lui même têtu, l'homme qui lui fait face le bat aisément à ce petit jeu. L'italien est une bourrique qui peine parfois à accepter que l'on puisse avoir une autre vision du monde que la sienne. L'anglais fait couler un peu de thé dans sa tasse, tartine ses toasts et se sert un verre de jus d'orange. Il n'est pas un homme de mots, ne faisant de grands discours que lorsqu'ils lui sont utiles. Son silence n'est donc pas dérangeant. Entre deux toasts il évoque Alice.  La petite fille se porte bien chez leur ami Chad et se montre assez sage pour que l'architecte puisse songer à proposer dans un futur proche une nouvelle fois ses services de gardien d'enfant. Une offre qui ne souffrira pas des abus de celui qui sait généralement se débrouiller seul.

Cette virée en Louisiane est une exception. Peut-être même la dernière.

Soulageant sa tasse d'une longue gorgée brûlante, il brise le silence qui signait son retour.

-Je n'aurais pas dû m'emporter hier. Ma colère était déplacée, mes paroles manquaient sans doute de cordialité. Et pourtant sache que je n'en regrette aucune. Je suis ton ami, un des plus fidèles que tu auras dans ta vie sois-en certain. Jamais je ne me retournerais contre toi. Sauf si tu devais m'ouvrir la voie sur ce terrain là.

L'avertissement est limpide. Tobias est certes à la retraite, mais il n'a pas oublié comment se battre, lutter pour survivre et même tuer si cela s'avère nécessaire. Son esprit est assez dérangé pour qu'il ne puisse rien craindre de la Famiglia et des conséquences si un jour il devait penser que sa vie, ou pire celle de sa fille, pourraient être en danger.  L'homme sourit, se voulant rassurant. Puis sur un ton plus léger annonce ce qui a été le programme de sa soirée.

-J'ai rencontré une femme charmante hier. Mais je pense que tu le sais déjà.




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MessageSujet: Re: Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias   Qui veut la peau du coyote ?  ||| Tobias - Page 2 EmptyJeu 6 Avr 2023 - 15:17

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« Qui veut la peau du coyote ? »J’observe Tobias, ou plutôt j’écoute son corps bouger sans vraiment le regarder. Sa raideur britannique est plus accentuée qu’à l’accoutumée. Il est un homme difficile à déchiffrer, même avec mes sens plus développés que l’ordinaire. Tobias a la fureur imprévisible et le mutisme bien agaçant. Une facette qui d’ordinaire m’amuse, faisant de notre amitié une belle complémentarité. Il perce un silence dont je ne peux pas juger s’il est rétif ou ordinaire pour me donner des nouvelles d’Alice. Wilder en nounou. Voilà une affaire surprenante, tout comme le rapprochement entre ces deux hommes que tout oppose de prime abord. Je suppose qu’ils se sont trouvés un point commun dans leur érudition. Ce n’est évidemment pas avec moi que mio amico peut parler de littérature. Je lis peu, ça m’ennuie. Je préfère vivre des histoires que lire celles des autres par procuration.

Je souris à l’évocation de ma filleule. Elle est le soleil qui me rassure dans ma future paternité. Je lui ai acheté une robe aux motifs créoles à la boutique de l’hôtel. Je lui offrirai la prochaine fois que Tobias passera au Pink.

Je ne lui ai pas encore annoncé la grossesse d’Andy. Nous attendons la première échographie, incertains sans nous l’avouer, de ce que peuvent donner mes gènes entachés de lycanthropie à ceux plus primaires de félin des Turing. Quand Tobias remet la dispute de la veille sur le tapis, je me sens las. J’avais ouvert la porte de la conciliation en évitant le sujet et une attention affectueuse avec son petit déjeuner britannique. Il s’excuse tout en remettant une couche. Tempête dans un verre d’eau, feu de paille. Il se fâche sur un sujet inexistant. Tobias pousse l’audace de terminer sur une menace explicite. Cette ultime pique met un terme à toute collaboration professionnelle entre nous. À lui de se démerder quand ses pulsions meurtrières le dérangeront à nouveau. Nous ne posons pas le même sens sur le mot loyauté.

- J'ai rencontré une femme charmante hier. Mais je pense que tu le sais déjà.

Je grimace à ce nouveau sarcasme. Tobias a décidément du mal à élever la conversation. Je comprends son agacement à s’être fait berner par le coyote, mais nous sommes deux dans le même cas. Il me fatigue avec cette opposition aussi vaine que futile.

- Michelle Bonnetier, 34 ans, veuve et mère célibataire. Travaille au service d’entretien du LSU Golf Course au sud de la ville. Pute à temps partiel depuis 3 ans pour compenser la perte de salaire de son défunt mari. Aucune affiliation avec le monde des chasseurs ni celui des surnaturels, les deux clans qui pourraient vouloir ta peau.

Ma surveillance n’assouvissait aucune curiosité et ne ciblait que sa propre sécurité que son comportement idiot met en péril. Je n’attends pas la réaction de mio amico et me lève. Ma patience commence à faiblir. Je ne cherche pas le moucher, seulement recadrer les faits pour ce qu’ils sont. Qu’il arrête ses procès d’intention !

- Je vais en griller une le temps que tu termines ton déjeuner.

(…)

Le trajet jusqu’à l’aéroport se passe dans un silence salutaire. J’ai laissé Tobias jouer avec l’autoradio. La musique qui remplit l’habitacle n’est pas celle que j’aurais choisie, mais n’est pas dérangeante. Elle invite au silence. La voiture de location sitôt rendue, mon téléphone sonne avec insistance : Sonny. Je passe les formalités d’embarquement le téléphone collé à l’oreille. Une bouteille de champagne nous attend dans le jet.

- Je t’abandonne à Los Angeles, je louerai une voiture pour rentrer. Le Padre m’impose des heures supplémentaires. Andy va être ravie…

Je crois lire un peu de sollicitude dans le regard de mon ami. A-t-on enfin enterré la hache de guerre ?

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