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 [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe

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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyVen 12 Juin 2015 - 16:36



[Event : La Tisseuse]


Ce fut une scène particulière de voir les personnes présentes partir explorer ce monde des rêves pour leur initiation. Joe était resté silencieuse un moment.

Je n’étais pas dans ce groupe restreint mais elle avait besoin de moi. Matrim était dans un état d’inconscience qui n’avait rien à voir avec une quelconque manipulation de Joe. Il était très certainement pris au piège dans un cauchemar créé par la Tisseuse, cette créature que nous devions abattre. Les premiers effets de sa présence étaient déjà éprouvants, qui savait ce qu’elle pouvait faire une fois ancrée totalement dans la réalité.

J’attendais une indication. Joe s’était montré forte et ses explications simples lui avaient conféré une autorité chaleureuse. Pourtant, ses mains tremblèrent quand elle saisit le coin d’un meuble pour s’empêcher de faiblir.

- Vous allez bien ?

Elle éluda la question et me rappela avec bienveillance qu’apporter son aide était plus important que de préserver sa santé. Mais elle faiblissait. J’utilisai la télépathie par habitude et parce que cette simplicité lui faisait certainement économiser des forces.

Elle me demanda de l’aider à garder une certaine connexion avec nos différents amis. Je pouvais être un relai, je m’étais entrainé avec Chad, c’était possible. Je connectai les consciences. La vieille femme communiqua des consignes, apporta son aide tout en laissant une certaine liberté d’action à ceux qu’elles avaient nommés Torches.

J’explorai les pensées de surface de chacun mais ne pouvais les aider d’une autre manière que d’accompagner Joe, sans savoir si elle, elle avait un quelconque contrôle sur les dangers qu’ils affrontaient. L’initiation ne prenait-elle pas un tournant trop dangereux ?

Je tournai mon esprit vers celui de Liam, le plus jeune parmi nous. Son arrivée dans le monde gris avait permis d’invoquer un autre jeune homme. Le message que je transmis leur était adressé. Joe parla à travers le lien psychique établi jusque dans cet autre monde, ce qui lui permettait de conserver son énergie.

- Les garçons, vous êtes victimes de l’inertie, de l’entrainement, et de l’immuabilité. Seul le Rebel peut changer ça. Son pouvoir de Torche est unique, et il fait fit des lois immuables. Il faut … disque n’en est pas…moyen…peut être la musique…enfant... mécanisme, je pens…

Joe tremblait à nouveau, ses yeux se fermaient parfois sans que je sache si elle allait s’évanouir ou si elle souffrait d’une quelconque manière. J’eus peur l’espace d’une seconde de réitérer l’expérience qui avait failli détruire Mick. Mais il ne s’agissait pas de ça. Des interférences venaient contrecarrer l’aide que nous tentions d’apporter.

Lorsqu’elle revint pleinement à la réalité, elle me sourit à nouveau, sereine bien que je sache que ça n’était pas tout à fait le cas.

Elle tourna la tête vers Matrim, toujours dans un état second. Il pouvait être loin d’ici sans avoir quitté la pièce.

-  Matrim ?

La question était vaine. Chad avait déjà essayé de le réveiller depuis que je m’étais rendu chez lui et Mick. De la même manière que je trouvais les Torches, je cherchais Matrim dans des spires invisibles.

Matrim ?

Son esprit s’agita. Je tentai de percer la résistance qui me maintenait loin de lui mais je fus assailli par des images terribles que j’eues du mal à affronter. Ce territoire hostile était une barrière qu’on ne souhaitait pas me voir traverser. Pourtant, je devais ramener notre ami.

Mes nombreuses tentatives furent des échecs. Jo continua à me solliciter pour permettre aux autres de mener à bien leur initiation. Lorsque le dialogue entre elles et eux était impossible, nous nous contentions de leur transmettre des émotions ou des impressions.

Elle semblait fière de leur prouesses et espérait les revoir rapidement reprendre une contenance dans réalité.

Chad et Mick furent les premiers à revenir. Je les dévisageai, rassuré qu’ils ne présentent pas de séquelles apparents de leur excursion dans le monde onirique. Toutefois, ils ramenèrent un objet qui interloqua Joe, une épée magnifique qui semblait avoir été arraché à cet autre côté de la réalité.

- Bienvenue à vous, Torches. Je ne vous ai pas tout dit, et il me parait évident que votre pouvoir de tandem est lié à ce que je vois. Je pense que le moment venu, vous pourrez redonner à cette épée le feu qui lui manque, puisant dans le feu de votre amour à tous les deux, et votre nouveau statut… Je crois que cette arme est un allié puissant, mais qui ne pourra subsister indéfiniment dans notre monde. Jamais je n’aurai cru vivre assez longtemps pour voir ça !

Le plus difficile restait toutefois à accomplir. Ils avaient une arme mais il fallait trouver la Tisseuse pour pouvoir la vaincre. Le choix d’un plan d’action semblait leur revenir. Joe ne dévoilait que ce qu’elle souhaitait.

Liam et son nouveau compagnon, Therence, apparurent plusieurs minutes plus tard. Ils étaient trempés, ce qui signifiait que plus le temps passait, plus le monde onirique avait une influence sur le monde réel. Et ça devenait plus qu’inquiétant.

- Ben ça alors ! Deux rebels ! Mais c’est impossible, une torche est unique elle ne peut… Ah ! Bien sur… Un rebel se fiche des lois… Elle plisse les yeux en regardant Therence. Alors te voila. Enchantée, je suis Mama.

Son rire franc chassa la torpeur du moment.

- Votre pouvoir de tandem est simple. Vous êtes ce qui fait d’une torche son essence : vous éclairez, vous brûlez, vous contredisez les ténèbres… Je pense ne pas me tromper en disant que vous pouvez brûler la toile que tisse notre ennemie. Vous avez-vous aussi le choix, y compris celui de ne pas aider. Le monde matériel, près du lac, ou sa contrepartie, onirique. Vous pouvez y aller avec Chad et Mick, ou chacun de votre côté. Nous attendons un certain Matthias, et Luka… Je sens qu’ils sont sur le point de réussir… Je suis tellement fière de vous !

Joe eut une nouvelle faiblesse, plus éreintante que les précédentes desquelles j’avais été témoin.

- C’est… le prix à payer. Formation accéléré, je brûle ma chandelle, un peu plus vite…

Elle avait parlé avec franchise puis se tourna vers les autres en me désignant du menton.

- Si jamais… je peux plus vous guider, il pourra le faire… C’est lui qui me permettait de vous parler dans votre épreuve. Son pouvoir est exceptionnel. Il a presque réussi à faire revenir votre ami. Celui la m’a joué un tour et a imprégné son désir sur le fauteuil de Luka. Il l’a forcé à appeler son Matthias… Petit fripon !

Bien que ses forces la quittent, Joe conservait une onde d’humour et de chaleur. À l’image du paysage paisible et fleuri dans lequel se dressait sa maison. Mais tout ceci n’était-il pas déjà une illusion ?

Je sentis une présence puis une autre qui semblait poursuivre la première. C’était terrifiant, je suffoquai des griffes qui auraient été capable de m’entraver l’esprit sans aucune difficulté.

Un cri presque désarticulé s’éleva depuis la pièce dans laquelle Matrim avait été déposé plus tôt. Nous nous y précipitâmes.

- Salope ! Je sais où tu es à présent ! J'arrive et tes nouveaux jouets n'y pourrons rien je... Qu'est ce que ?! Un autre mange-peur…

Ce n’était pas une tirade de Matrim, il n’était que le réceptacle de l’entité malfaisante qui souhaitait nous atteindre.et qui braquait son regard obscur sur nous tous.

Lorsqu'il cessa de s'agiter, sa respiration était plus sereine. Mais ce n'était pas ce que voyais mentalement.

Je compris dans l’alerte qui inonda ensuite son esprit qu’il avait peur pour son petit ami, Matthias. Ce garçon pouvait-il être le phare qui empêche le photographe de s’échouer sur les récifs oniriques que la Tisseuse semait çà et là ?

Je pénétrai son esprit pour lui montrer une voie à suivre et ainsi le ramener parmi nous.

Les lèvres de Matrim restèrent immobiles. Ce fut un appel de l’âme et du cœur qui résonna dans l’imaginaire.

Matthias !

D’un mouvement brusque, Matrim se redressa et ouvrit les yeux. Il était essoufflé, le visage encore déformé par une grimace d’angoisse. Je posai mes mains sur les siennes, lui rappelant une présence amicale. Il revint doucement à la réalité.





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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptySam 13 Juin 2015 - 17:42



Free!
Le Rebel. Celui qui fait fi des lois immuables. Une créature qui par sa seule existence défit les lois établies comme étant naturelles, capable de se transformer, capable de s’auto-régénérer. Un homme-loup. Liam.

Ça me paraissait logique sans avoir besoin d'y poser des mots, d'autant avec son tempérament instable, j'ai eu aucun inconvénients à ce qu'il s'occupe de cette pierre géante. Mais quand les soldats valdinguent d'une impulsion invisible accordée à mes pensées, je ne suis plus très sûr... Est-ce que je serais la cause du phénomène? A moins que ce ne soit le fait des ondes que renvoient la gemme sur laquelle s'acharne le lupin?
J'ai pas la réponse, mais je sais que nous avons un délais pour détruire le gros morceau de roche. Le gamin a réussi à la fissurer, l'impossible devient possible, alors qu'importe ce qu'il adviendra, je veux croire qu'à deux on va réussir à briser ce cailloux et s'échapper.

Réveille toi Therence, disait un peu plus tôt une voix lointaine. Révèle toi. Rebelle toi!

Nos points traversent la pierre, sans douleur, et libèrent une lumière vive qui me force à détourner le regard. J'espère seulement que ce n'est pas la même lumière que l'on est censés atteindre au bout du tunnel...

Rapidement, la lueur s'atténue pour une clarté plus chaleureuse. Il y a une légère brise, une odeur de nature, l'atmosphère à changée... et quand j'ouvre les yeux, je nous découvre à l'extérieur, au beau milieu de la journée.

On est sorti... On est sorti! Je ris, je crois que c'est nerveux. Mais p*tain ce que ça fait du bien!

-Tu l'as eu ta forêt, mec. T'es à moité devin ou quoi ?

-Devin non, mais j'ai peut-être une volonté démesurée!
plaisantè-je non sans fierté d'avoir vaincu cette saleté de cauchemar. Et je suis pas le seul.

Peu importe où l'on est ni pourquoi, j'ai rarement autant apprécié sentir l'herbe sous mes doigts. Mais ma joie s'effondre en voyant ce qui nous arrive dessus.

-Oh m*rde! Bah on a pas ramené que la forêt!

C'est à ce demander si cette saleté de cauchemar se calque pas sur nos pensées pour nous jouer des tours, ni si ça prendra fin à moment ou non. Je bondis sur mes jambes et détale avec mon acolyte, j'ai eut ma dose de super-pouvoirs pour le moment, je re-testerais l'étendu de mes capacités une prochaine fois. Un lac s'étend droit devant nous. Je suis pas tenté par une trempette, mais c'est le seul moyens de se protéger de l'armée d'arachnides qui se présente. Alors je suis Liam et pénètre dans l'eau en grandes éclaboussures. L'eau fait barrage au bestioles qui se massent sur le rebord, et ça me donne envie de les narguer. C'est c*n à dire mais cette course au grand air ma complétement revigoré!

Le mioche rit de bon cœur lui aussi, il en pleure carrément et ça renforce mon hilarité. Ses nerfs ont complétement lâchés... C'est là que je me rend compte des efforts qu'il a fait pour rester maitre de ses émotions au cours des épreuves. Il me surprend quand il m’étreins vivement, mais je fais de même et lui tapote le dos franchement soulagé. Hé, il vient de me remercier? Je me détache de son accolade pour l'inspecter avec amusement. Bah, je serais surement encore en train de tourner en rond s'il était pas venue, c'est réciproque quoique je sois pas du genre à m’épancher. Mais c'est bien un gamin après tout...

...Un gamin que je vais tuer. J'aurais du le voir venir à ce petit sourire de malin! Je bas bêtement des bras dans une expression de négation inachevée en tombant à la renverse dans un gros "plouf". Le sale crétin! Je me redresse et m'ébroue bruyamment.

-Refais ça et je t’explose, c'est clair?!

-Maintenant tu pourras m’accuser sans problème de t'avoir trempé ! D'ailleurs, j'avais tord dans un certain sens, je suis capable d'amener le bad boy de la ville dans l'eau.
Je vais me le faire... Rien que voir la tête que t'as affiché quand je t'ai poussé valait le coup.

Ma tête n'avais rien de drôle, et ce petit merdeux va regretter de m'avoir provoqué!
Je me jette sur lui comme un boulet de canon pour l'entrainer dans l'eau, mais j'avais juste mal calculé mon geste. Je comptais pas me retrouver submergé aussi.

Je me redresse dans une grosse goulée d'air, persuadé d'avoir tourneboulé dans la flotte, et pousse une série d'injures. Est-ce que je lui ai déjà dis à cet imbécile que j'avais pas eut une très bonne expérience des bains dernièrement?!  
Mais c'est un tout autre problème qui se pose, on a encore atterris je ne sais où. Une cuisine. Le loup et moi sommes trempe, pas comme lors de mon émergence au camp ou j'étais passé de l'eau au sec. Je l'interroge du regard pour savoir s'il a la moindre idée d'où l'on est, et des bruits de pas retentissent à côté. M*rde, encore des ennuies?! Je me demande quand même comment on va bien pouvoir expliquer notre présence ici au propriétaire des lieux si on a pas à faire à un nouveau délire...

-Ben ça alors ! s'exclame une vieille femme de couleur à la mine concernée et surprise en nous découvrant. Deux rebelles ! Mais c’est impossible, une torche est unique elle ne peut… Ah ! elle éclate de rire avec cette chaleur typiquement africaine. Bien sûr, un rebelle se fiche des lois.

Un pouvoir et un nom unique, juste une règle de plus à enfreindre... Logique. Oh... Alors c'est elle la Super Grand-ma'? Génial, ça veut dire qu'on à au moins débarqué dans un endroit fiable. La joie étincelante de Liam suffit à approuver mes suppositions, même si je ne sais pas ce que nous retrouver là implique, je peux soupirer de soulagement. Quoique je ne sais pas trop comment réagir quand elle m'observe entre ses paupières naturellement rieuses.

-Therence. Alors te voila. Enchantée, je suis Mama Joe…


-Heu... enchanté aussi.
Dis-je pas tout à fait convaincu.  

Il faut pas m'en vouloir, mais j'ai pas pour habitude de faire des rêves-téléporteurs comme ça, ni d'être attendu par une inconnue un peu chaman...
Il y a du monde derrière elle. Le genre de présence qui vous pique au premier regard. Wayne?! Je grimace une expression qui veut dire "qu'est-ce que tu fous ici?" Et avec son copain sur-possessif en prime. C'est une farce?...

-Votre pouvoir de tandem est simple. Vous êtes ce qui fait d’une torche son essence : vous éclairez, vous brûlez, vous contredisez les ténèbres… Je pense ne pas me tromper en disant que vous pouvez brûler la toile que tisse notre ennemie. Vous avez-vous aussi le choix, y compris celui de ne pas aider.

Son discours annonce de nouvelles tâches, plus difficiles, décisives. La nature quelle nous prête me conforte et me grandit un peu plus, mais les artifices auxquels la dite ennemie nous a confronté jusque là me laisse quand même quelques réserves. L'idée de décliner se fraie un petit chemin dans ma tête.

- Le monde matériel, près du lac, ou sa contrepartie, onirique. Vous pouvez y aller avec Chad et mick, ou chacun de votre côté. Liam et moi nous jetons simultanément un regard. Après être sorti de là avec lui, ça me semble naturel d'avoir son avis. Nous attendons un certain Matthias, et luka… Je sens qu’ils sont sur le point de réussir… Je suis tellement fière de vous !

Ah... ouais, c'est vrai qu'il y a de quoi être fier. On a pulvérisé des soldats et une boite à musique infernale après tout. Je baisse les yeux en feignant quand même un certain détachement, flatté par les mots de la vielle femme, et souris a Liam pour lui témoigner mon contentement et ma satisfaction. Mais soudain elle est prise de faiblesse. Certain se précipitent urgemment vers elle, et même si je n'ai pas ce réflexe, ça m'inquiète. Je n'ai aucune envie que cette bonne femme fasse un mal-aise.

-C’est… le prix à payer. Formation accéléré, je brûle ma chandelle, un peu plus vite…


Je cherche une explication dans le regard de quelqu'un. "Brûler sa chandelle", j'espère que l'expression ne vise que son énergie...

-Si jamais… je peux plus vous guider, il pourra le faire… C’est lui qui me permettait de vous parler dans votre épreuve. Son pouvoir est exceptionnel. Il a presque réussi à faire revenir votre ami. Celui la m’a joué un tour et a imprégné son désir sur le fauteuil de Luka. Il l’a forcé à appeler son Matthias… Petit fripon !


Je reluque le désigné, bien taillé, le genre de physique qui sait capté l'attention, mais il à pas la tête à se vanter de ses pouvoir si exceptionnel. Il a l'air plutôt... banal en fait. Mais si Mama Joe le dit...

Un cri retentit et me fait sursauté. C'est quoi encore, ça s'arrête jamais?! On se rue tous dans la pièce pour y découvrir un type assis dans le lit, parfaitement redressé et le regard éveillé, mais... ses yeux sont entièrement noirs... qu'est-ce que c'est que ça...

-Salope ! je sais ou tu es, à présent ! j'arrive et tes nouveaux jouets n'y pourrons rien je.. qu'est ce que! Un autre mange-peur ?!


Puis le gars s'écroule et convulse d'une manière effrayante avant de retomber inerte. Wow...

-... Est-ce qu'on a une Torche exorciste dans le lot?...

C'est franchement flippant, et exactement le genre de bizarrerie qui me dit que poursuivre n'est peut-être pas une bonne idée. Les histoires d’horreur, je les aimes parce que ce ne sont que des histoires... Puis soudain le type se redresse à nouveau, en nage. Ça suffit maintenant!

C'est bien beau les sensations fortes, mais j'en ai eut assez pour le moment. Sûr que le bonhomme ne va pas se mettre à léviter ni nous vomir des toiles, je suis la dispersion générale pour aller me sécher un peu. J'ai besoin d'une pause!


C'est vraiment bizarre... Je m'essuie avec la serviette que la vieille afro à eut la gentillesse de me passer en me rendant au soleil sur le perron. J'ai l'impression d'avoir désiré ces rayons depuis des années... Ouais, rien ne vaut l'air libre et quelques senteurs du jardin quand on s'est cru coincé dans des galeries durant... en fait je ne pourrais pas le quantifié, mais pendant bien assez de temps. Ça n'empêche, c'est pas Beacon Hill ici... On est où en fait, c'est encore un rêve?...
Je me retourne sur la personne qui vient de passer la porte, un petit sourire mesquins aux lèvres.

-Alors? T'es une Torche toi aussi? Demandè-je à Wayne en le jaugeant de haut en bas. "Le Bichrome"?

Je mime une lancé de laser en pointant mes index depuis mes yeux. Je serais curieux de savoir quel est son don à lui, à part de me croiser et garder son petit air stoïque. "La Statue", ou "Le Roc", ça lui irait bien aussi, me dis-je en suivant les gestes de son copain un peu plus loin. C'est moi où il joue avec une véritable épée?...

-Ah! The Dark Knight.


Évidemment. C'est pas ma faute si ce type est une source infinie de plaisanteries. Mais si les éléments sont pas contre lui, c'est qu'il doit le chercher... Mon regard s'attarde inconsciemment sur la poigne du copain et son jouet, puis revient sur la main de Mick, puis fait un va et viens de l'un à l'autre des inséparables en même temps que ma bouche se met à former un rond hilare.

-Nooon... Alors c'est sérieux entre toi et Robin?!

Je jurerais avoir vu son copain bondir à l'évocation. Je m'esclaffe franchement. Du peu que je les aient croisés ensemble, ils avaient l'air indubitablement proches, mais de là à se passer la bague au doigt...

-Faut dire que t'es plutôt un habitué des bijoux, hein. T'aime bien être entravé en fait?

Tiens, voilà Robin qui rapplique. Je jauge de bas en haut avec un sourire malin, je retrouve le mec farouche qui avait déjà marqué son territoire chez Derek. Qu'est-ce qu'il a, peur de se faire voler son morceau de viande?
Le morceau de viande ne manque pas de dévoiler sa cheville libérée. Parce qu'on lui a retiré son bracelet? Ah... J'ai vaincu une armada, c'est certainement pas un bichrome et son jaloux qui vont me faire peur, mais je vais quand même aller voir ce que Liam fait de beau.

-Tu poursuis l'aventure? Demandais-je au loupiot. La vieille à dit qu'on avait le choix de se retirer.

Alors je sais pas, je veux juste savoir s'il pense arrêter là ou non. C'était fun d'exploser une pierre et faire un pied de nez à toute une armée de petites araignées, mais le reste l'était un peu moins, faut bien l'admettre. Est-ce que je me réveillerais si je clame arrêter là? Enfin, "réveillé" me parait pas approprié, tout ce qui arrive est bien trop réel. Je jette un œil sur la clique ci présente. D'un autre côté, il y a quelque chose de gratifiant à être utile à une cause. Puis ça me démange quand même de savoir ce qu'il va se passer. Ce serait comme abandonner une partie de jeu avant la fin, et maintenant que j'ai fait la connaissance de Mama Joe et qu'on se retrouve à plusieurs pour mettre la branlée à cette araignée et ses créations, le challenge n'en devient que plus intéressant...
Je joue avec ma serviette humide, en considérant sa réponse.

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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2015 - 15:30



 



 
Allumer sa torche


J’atterris de justesse auprès du jeune home qui se prénomme, je l’apprends juste après, Matthias. Je lui explique brièvement pourquoi nous sommes ici ou tout du moins ce que je sais du pourquoi. Il me confirme connaître Matrim. La remarque de Mama Joe tombe alors sous le sens. Et il n’est pas difficile de comprendre jusqu’à quel point ils se connaissent. C’est le seul moyen d’expliquer pourquoi Matrim a forcé l’apparition de Matthias. Ce dernier me questionne sur les autres Torches.

« Il y a Chad, mon frère de meute. Vraisemblablement, c’est son lien avec Mick qui fait de celui-ci une Torche. Ils sont d’ailleurs liés et doivent passer leur initiation ensembles. Quand nous sommes arrivés chez Mama Joe, je ne savais pas que je les y retrouverais. Je ne faisais qu’y conduire Liam. C’est un jeune lycéen qui a été mordu il y a peu de temps, une Torche, lui aussi. Arrivés là-bas, Chad et un dénommé Maxence venaient d’y arriver. Maxence n’est pas une Torche, mais il semble avoir des capacités psychiques, du type télépathie. Et avec eux, il y avait Mickael et Matrim. Tous deux étaient plongés dans un étrange sommeil. L’initiation de Chad et Mick devraient lui permettre de se réveiller. Et Maxence et Mama Joe s’occupent de Matrim. Il y a une autre torche qui passe son initiation avec Liam, mais je ne sais pas de qui il s’agit.

Sa mine se fait inquiète. Cela est normal si son lien avec Matrim est aussi profond que je l’imagine. Malheureusement, je ne suis pas vraiment en mesure de le rassurer. L’état de Matrim est très incertain. Même Mama Joe ne semblait pas sure d’elle à ce sujet. Pourtant, quelque chose me souffle que Matthias pourrait être la clef du réveil du jeune homme.

« Oui moi aussi. C’est assez perturbant. Normalement, en poussant ma concentration, je devrais être capable de percevoir l’état de Chad, mais je ne sens même pas Ruby. J’imagine que c’est parce que nous sommes dans un rêve, mais même dans la réalité, cela m’étais difficile. Le pouvoir de notre ennemi est de plus en plus grand.

Notre attention se reporte sur la caverne et sur l’homme qui siège en son centre, immobile et impassible, souriant mystérieusement, hermétique à tout ce qui l’entoure. Nous tentons de l’interpeler, à plusieurs reprises, en utilisant plusieurs approches mais le musicien reste stoïque. Il reste immobile et nous fixe en gardant ce sourire mystérieusement inquiétant. En le regardant bien, nous nous rendons compte que l’homme semble transparent, littéralement. Serait-ce un spectre ou une simple illusion, J’observe à nouveau la caverne et je fais une moue dubitative tandis que j’essaye de créer des liens entre les informations que j’ai en ma possession.

« Bon, ceci est une initiation. À priori, nous devons trouver un moyen de sortir de là, si possible sans y laisser notre peau. Je crois bien qu’une blessure ici nous suivra dans la réalité, alors la mort ne risque pas de se gêner.

Nous observons le haut de la caverne. Il n’est pas impossible de grimper mais la moindre erreur nous serait fatale. De plus, si ceci est une initiation et que nous sommes tous deux artistes, je doute que nous puissions sortir de là en n’utilisant que la force brute. Il n’y a pas d’intérêt à tester nos capacités lupines. C’est autre chose qui nous sortira de là. Nous décidons d’explorer l’endroit en commençant par le point par lequel je suis arrivé. La porte est scellée et semble même n’avoir jamais été terminée. Nous ne pourrons sortir par ici. Cela aurait été bien trop facile. Matthias me demande si je suis certain que c’est le contact des pièces d’or qui a provoqué le tremblement. Certain ? Non, absolument pas et il est vrai qu’il va être fastidieux d’avancer sans toucher ces pièces.

« Il n’y a qu’une seule façon de le savoir. »

Prêt à courir et à bondir si nécessaire, je donne un coup de pied dans les pièces. La mélodie retentit à nouveau. Elle est incroyable de complexité et d’harmonie. Ce phénomène est sans nul doute étrange, mais il n’est pas lié aux tremblements de la grotte. Défaits de cette crainte, nous pouvons désormais nous déplacer plus librement. Après quelques minutes, nous ne faisons plus véritablement attention ni aux pièces ni à la symphonie qu’elles provoquent, pas plus qu’au regard impassible du flutiste qui nous fixe, imperturbable. Nous décidons finalement de dégager ce trésor musical jusqu’à pouvoir distinguer le sol. Ce sol qui n’est pas de pierre comme on aurait pu s’y attendre, mais d’un métal marqué de gravures mystérieuses. Nous continuons notre démarche archéologique jusqu’à découvrir que l’une des rainure forme un cercle parfaitement centré par rapport à la caverne. Quelques fouilles plus tard, nous en trouvons une seconde semblable et c’est à ce moment-là que la caverne se met à nouveau à trembler. La violence des secousses est nettement plus prononcée et ce sont les parois qui commencent à partir en morceaux cette fois-ci. Le problème, c’est que nous sommes sur leur route et que si nous n’étions des lycans, nous serions déjà morts. Les vibrations ne se sont pas contentées de prendre un cran de de brutalité, elles durent aussi plus longtemps. Si cela continue comme ça, nous n’aurons plus de sol auquel nous rattraper. Allons-nous pouvoir tenir ainsi longtemps ?

Je ne sais combien de temps nous passons à dégager le sol du trésor qu’il supporte, mais la caverne tremble à nouveau avec encore plus de violence et pendant encore plus longtemps. Nous tentons d’ignorer le phénomène et nous concentrons sur notre tâche, mais la tension monte d’un cran. Même le regard inquiétant du flûtiste, qui nous suit immanquablement dans chacun de nos gestes, ne nous arrête pas dans notre tâche. Il faut cependant être honnête, il me trouble. Je sens venir l’entourloupe, mais de quel ordre sera-t-elle ? je m’arrête soudainement lorsque nous découvrons le troisième cercle.

« Matthias, attends, deux secondes…

J’observe plus attentivement la caverne, le trésor, les objets. Ces statuettes étaient juste en face de moi quand je suis arrivé. Je m’en souviens parfaitement car je me suis même demandé si ceci n’était vraiment qu’une coïncidence. Un soleil prisé par un loup, un renard et un chat… Laura, Kenza ;…et aujourd’hui Fhury. Nous venons tout juste de nous rencontrer mais je ne peux le nier, elle est attirante et sa douceur et sa gentillesse provoquent un écho en moi qui me touche vraiment. Je veux mieux la connaître, je désire la revoir….mais se brûlera-t-elle le poil elle aussi ? Est-ce vraiment sûr pour elle ? Enfin, tout ça pour dire que ces statuettes étaient, à mon arrivée, devant ce qui ressemble désormais à une porte inachevée, et qu’en cet instant, elles n’y sont plus. Elles sont plus loin…Et je suis certain que nous ne les avons pas déplacé pendant notre recherche de sol. Je cherche alors les autres objets remarquables qui ont attirés mon œil quand j’ai observé la caverne pour la première fois. Aucun de ces points de repère n’est à la place où il était quand je les ai remarqués.

« Regarde, le sol : il y a trois cercles, centrés sur la caverne. Et je crois bien qu’ils sont mobiles.

À nouveau la caverne tremble, l’un des anneaux bouge d’un cran. La secousse est violente, terrible même. Alors c’est ce mouvement qui cause cet effet dévastateur ? Je nous presse, bientôt nous n’aurons plus le loisir de réfléchir. Bientôt, nous n’aurons plus le loisir de faire quoi que ce soit. Nous devons nous hâter ! Mes mots font tilt dans la tête de Matthias. Le temps ? Je ne suis pas sûr de… Oh !

« Une horloge !

Mais oui bien sûr. Le mouvement, les cadrans, le carillon, le temps….Mais que peut-on faire contre le temps ? Qui sommes-nous pour prétendre le contrôler, le diriger ? Il est un ennemi que l’on ne peut vaincre. Il aura toujours le dessus. Mais cela signifie-t-il que nous ne pouvons le combattre ? La bataille doit elle est lancée ou devons-nous déclarer forfait avant même d’avoir lancé un cri de guerre ? Abandonner ce n’est pas mon genre. Aucune cause n’est perdue. Il suffit d’avoir un peu d’imagination !

Cette pièce est une immense horloge et comme le note si bien Matthias, les secousses correspondent au carillon, plus long à chaque heure. Imperceptiblement, une partie de la caverne bouge sans arrêt, le plus large cercle, les secondes. Le second, les minutes, ne se sent que très peu lui aussi, mais je comprends mieux d’où me vient cet étrange sensation d’étourdissement que j’éprouve depuis que je suis ici. Le plus petit, celui des heures, déplacent à chaque fois la caverne avec fracas. Depuis combien de temps sommes-nous ici ? Le temps est-il différent dans le monde réel ? Reviendrons-nous à temps ? Matthias expose une théorie : régler l’heure. Pourquoi pas, toute pendule peut être réglée, remontée, pourquoi pas celle-ci ? Il suffit simplement de trouver les bonnes clefs. À la recherche de repère, nous comprenons que la porte dessinée correspond au douze du cadran. Il nous faut un moment pour trouver les repères sur les cadrans, et toutes nos forces pour les déplacer selon l’heure souhaitée. Sans compter que ces actions nous mettent en péril. Forcer le temps ne peut se faire sans risque. Tout au long de nos déplacements, le joueur de flûte ne nous quitte pas des yeux. Il me fait froid dans le dos. Le dernier déclic marque la mise en place de la bonne heure : 4h 53 minutes et 5 secondes.

La caverne tremble à nouveau avec une force sans commune mesure. Matthias et moi nous réfugions vers le centre de la caverne. Le joueur de flûte a perdu son sourire. Est-ce que je viens juste de le bousculer ? Depuis quand est-il tangible ? Mais ce problème passe au second plan quand Matthias note que le sol et le plafond se resserrent dangereusement. Soudain, une mélodie dissonante s’ajoute à l’effrayante vibration de la roche et du métal. Le joueur de flûte vient de porter son arme à la bouche. Le sol sous nos pieds commence à se mouvoir. Qu’y a-t-il sous ce tapis de pièce ? Le plafond se rapproche. Nous allons donc finir écrasés malgré tout ? Nous cherchons vainement une issue. Le plafond se rapproche de plus en plus, le tapis de pièce se met à serpenter et soudain, le plafond s’ouvre sur un nouveau lieu, excessivement lumineux. Nous sommes saufs mais temporairement aveuglés. Est-ce l’extérieur ? Rien n’est moins sûr. Quelques instants nous sont nécessaires pour nous habituer à cette nouvelle luminosité et nous comprenons très vite que nous ne pouvons nous en octroyer plus. Sous le tapis de pièces se cachait un énorme serpent fait de mécanismes. Les cercles de métal le séparaient-ils de son maître ?

Je ne suis pas musicien. Je joue un peu du piano, je préfère le dessin et la couture mais j’en sais suffisamment pour ne pas me tromper en disant que cela est disharmonique. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’y connaître quoique ce soit en musique pour affirmer que cette cacophonie est infernale ! Le flûtiste ne sourit plus. Son expression est froide et son regard est dur. Il est sans nul doute notre ennemi et il contrôle cette chose. Nous parvenons à éviter ses premières attaques mais nous ne tiendrons pas longtemps comme ça. La musique, si on peut nommer cela ainsi, a un effet étrange. Elle est…étourdissante. Je sens même venir la nausée. Nos sens de loup ne nous aident pas vraiment ce coup-ci. Malgré cela, Matthias semble avoir une inspiration. Son pouvoir de Torche se manifesterait-il ? Je le sens prêt à le prouver, mais il stoppe son geste. Lui aussi est troublé par cette musique. Mon regard se pose sur les pièces. Leur mélodie était si belle….

Je m’agenouille et j’approche ma main de ces pièces. Je sens une chaleur naître en moi, une différente de celle d’Amaterasu. Cette chaleur se propage dans mon corps, vient se nicher dans mon épaule, puis mon bras et finalement se centre dans ma main. Je pose ma paume sur les pièces et la chaleur me quitte. Je pense pouvoir dire sans me tromper qu’elle se propage dans les pièces car elles se mettent à scintiller. Le temps semble s'arrêter pendant un instant. Les pièces bougent d’elles-mêmes. Certaines entrent en lévitation tandis que les autres se rassemblent jusqu’à former un dessin sous nos pieds : un soleil, semblable à celui que l’on peut voir dans le dernier Raiponce de Disney. J’aime beaucoup cette représentation de l’astre. Les autres pièces restent en lévitation et entre en contact les unes avec les autres, diffusant ainsi la si jolie mélodie. Ce petit dôme d’or nous protège de la mélodie troublante du flûtiste, mais cela ne durera pas éternellement. Chaque choc désintègre les pièces et pour continuer à nous protéger, les pièces des rayons du soleil se mettent elles-aussi à léviter pour continuer cette mélodie salvatrice. Garder une chose intacte : ici, je conserve notre esprit dans un espace sauf de la mélodie dévastatrice. Le serpent attaque. Le bouclier le repousse, mais de nombreuses pièces sont désintégrées pour nous sauver. Matthias et moi nous regardons. Étrange comme nous nous comprenons sans avoir à parler alors que nous sommes un inconnu pour l’autre. Je le laisse œuvrer et je profite de la diversion pour m’éclipser.

« Ama…
Je ne tiendrais pas longtemps. Vous devez vous hâter !
« Merci

Ma déesse impose son univers onirique à mon ouïe. Je n’entends plus la mélodie du flûtiste, même si je ne suis plus dans la zone dorée, mais je conserve mon équilibre. Je suis cependant conscient que je n’ai que très peu de temps pour agir. Cela lui demande énormément d’efforts. Je contourne le serpent. Je n’entends rien de ce qu’il se passe dans la réalité dans laquelle mon corps se déplace et je dois avouer que cela est perturbant. En revanche, je sens les vibrations et elles ne sont pas douces. J’espère que Matthias va bien. Je me faufile, j’évite de devenir un dommage collatéral tout en restant à l’abri du regard glacial du musicien. Le reptile de métal est impressionnant. S’il n’essayait pas de boulotter Matthias, je prendrais peut-être le temps de coucher quelques esquisses en vue d’un futur graff. Je reste dans l’ombre de ses attaques et je guette le moment opportun. Quand il se présente, je bondis et j’arrache le flutiste de sa selle. Nous roulons sur le sol et je profite de la confusion pour m’emparer de la flûte. L’atterrissage n’a pas été des plus tendre mais je n’ai pas le temps de m’épancher sur mes futurs hématomes car le dôme se met à trembler à son tour et ce avec une force effrayante. Je me relève et me précipite dans la zone dorée qui a fortement rétrécie. Les rayons du soleil ont tous disparus et le disque même est entamé. Que va-t-il nous arriver maintenant ? La zone d’or sera-t-elle suffisante pour nous protéger de l’écroulement du dôme ?



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Mickael Wayne
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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2015 - 17:28


Love is my sword


Mon monde s’était écroulé en l’espace d’une seconde. Celle d’après, mon cœur explose quand je découvre Chad toujours à mes côtés, bien que séparé par cette paroi de verre. J’ai envie de le serrer contre moi, de lui dire qu’il ne m’a jamais autant manqué qu’au moment où j’ai cru le perdre pour toujours. Mais nos paroles sont toujours inaudibles. Je me redresse, reprenant de la force dans son regard aimant.

Lorsqu’il découvre mes phalanges blessées, c’est le loup qui surgit, tout aussi protecteur. Mais ses griffes ne parviennent pas à altérer la surface transparente. J'imagine l'entendre grogner, refusant qu’on lui bloque le passage. Je lui fais comprendre que je ne bouge pas, attendant qu’il trouve un moyen de me rejoindre.

Après un regard défaitiste autour de lui, Chad sort son téléphone portable. Il y inscrit un message et tourne l'écran vers la vitre.

« Je t’aime. Je vais faire vite. » Lis-je avant de répondre que je l’aime aussi.

Nos mouvements sont identiques, comme si l’un était le reflet de l’autre. Et c’est le même amour qui nous anime tous les deux.

D’un geste, il dépose un baiser sur cette frontière de verre. Je sais son désir de me serrer contre lui parce que je l’éprouve également.

Alors qu'il s'apprête à partir à la recherche d'un chemin alternatif, il s'arrête net, le regard anxieux braqué sur moi. Non, sur ce qui arrive derrière.

Je fais volteface pour découvrir des ombres animées qui prennent les formes de créatures cauchemardesques.

Je me mets en position de combat, près à encaisser des coups mais à en rendre en retour. Je n'ose pas regarder Chad qui doit enrager d'être bloqué dans pouvoir me venir en aide.

Il use de son aura pour envoyer une mise en garde mortelle. Ça semble fonctionner mais dès qu'il recule, ses créatures retrouvent le désir sanguinaire que je leur concède sans hésiter.

La rage de Chad semble exacerber leur envie. Je quitte des yeux celui que j'aime pour repousser l'une de ces créatures téméraires. Bien que je sache pertinemment ne pas faire longtemps le poids face à la horde entière, aussi poussé qu’ait été mon entrainement.
Puis j'entends un bruit sourd, quelque chose bouge entre Chad et moi, et les vibrations dans le sol m'obligent à me retourner, craignant le pire.

La paroi de verre a tout bonnement disparue et Chad surgit à mes côtés. Je ne sais pas comment il a été capable d’une telle prouesse ni même si ce revirement n’est pas causé par une aide extérieure. Le temps de la réflexion viendra après le combat qui s’annonce. Frapper d’abord, parler ensuite. C’est la méthode brutale qui a le mérite de préserver sa propre vie.

La présence de Chad me suffit pour me sentir prêt. Nos attaques se coordonnent, il pourrait presque s’agir d’un ballet mortel dans lequel nous nous sublimons l’un l’autre. L’homme et le loup. Nos forces s’égalisent. La technique peut sembler parfaite.

Et le résultat macabre de notre complicité au combat s’éparpille autour de nous. Les cadavres dissuadent de futures créatures qui se replient. Mais nous devons trouver le moyen de quitter cet endroit avant qu’une telle menace ne survienne à nouveau.

Nous nous enlaçons, rassurés que l’autre ne présente que des égratignures. Alors que nos yeux sont clos et nos lèvres jointes, le monde autour de nous se réorganise. Je sais que c’est l’œuvre de Chad. Il est l’Architecte, celui capable d’organiser l’espace dans ce monde onirique.

- Rien ne pourra jamais nous séparer, me dit-il en prenant doucement ma main.

- Rien, ni personne, complète-je, en fixant l’horizon qu’il vient de créer.

- On sort d’ici ? Demande-t-il.

- Volontiers, mon loulou, répond-je, en lui serrant un peu plus ses doigts entre les miens.

Puisque nous ne sommes plus en alerte, sur le chemin, Chad m’explique les subtilités de ce décor, évoquant le plan de la ville antique dissimulé ici. Nous approchons rapidement de l’extrémité du large couloir qui traverse le labyrinthe en ligne droite.

Une arche garnie de Volubilis semble marquer la sortie. Un rideau de lumière scintillant laisse apercevoir ce qui se cache derrière. Avec un sourire amoureux, nous franchissons ce passage avec confiance. Et nous nous retrouvons…exactement au même endroit.

Nous sommes sur le seuil de l’arche. Du même côté, comme si cette porte ouverte formait une boucle qui donne sur le monde qu’elle est censé permettre de quitter. Le labyrinthe est identique, nous sommes persuadé qu’il ne s’agit pas d’une illusion, mais d’un ultime test.

Nous essayons à nouveau. Le résultat est le même. Encore. Peu importe de quel côté nous nous trouvons, ce qui apparait par-delà la porte est inatteignable. Le paysage verdoyant, l’autel de pierre, le chemin serpentant en contrebas. Celui sur lequel nous cherchons à aller sans y parvenir.

C’est notre complicité qui fait naître la même idée dans notre esprit. Cette initiation avait pour but de nous faire nous retrouver. De voir notre lien comme un moyen et une finalité. C’est à deux que nous pouvons sortir d’ici. Ensemble.

Main dans la main, en cadence parfaite, nous franchissons à nouveau l’arche fleurie.

Une odeur agréable d’orange flotte dans l’air tiède sans que nous puissions déterminer sa provenance. C’est la lueur dorée qui émane de l’autel de pierre qui attire notre attention. En son cœur, une épée y est maintenue droite.

Chad passe les doigts sur une inscription gravée sur cet écrin naturel.

- Lègue de Josh, lit-il.

- Cette arme porte le nom de Clarent, ajoute-je en lisant le mot inscrit sur la lame. Est-ce que c’est un trophée pour notre succès à l’épreuve du labyrinthe ?

Elle semble terne comme si elle n’avait pas été polie depuis des siècles. Pourtant, une douce chaleur émane de sa garde quand j’approche la main.

Nous tournons autour quelques minutes, hésitant à nous en saisir. Nous craignons de déclencher un autre problème.

Cependant, si nous avons été amenés devant cet autel, c’était peut-être pour ce moment précis. Concertant Chad d’un regard, je bande mes muscles pour arracher l’épée à sa prison de pierre.

Je ne parviens pas à la soulever d’un millimètre. Comme un défi, mon loup se pavane à mes côtés, désireux de faire ses preuves. J’aime l’assurance qu’il a lorsqu’il se sent bien en ma présence.

Mais il ne parvient pas nous plus à dégager l’arme.

- Je crois que nous devons faire ça à deux, comme pour franchir le passage, explique-je. Ça semble évident.

Nous sommes les deux qui ne font qu’un. Une main sur le pommeau, nous tirons vers le haut d’un même geste. C’est une mélodie qui accompagne la libération de l’arme. Celle-ci semble glisser parfaitement hors de ce fourreau de pierre.

En traversant pour la dernière fois l’arche de Volubilis, je me demande ce qu’est cet endroit qui semble hors de tout, ni dans la réalité ni dans le monde onirique. Avons-nous réussi l’initiation ?

* * *

Nous ouvrons les yeux sur la réalité. Après quelques secondes d’adaptation, nous retrouvons Mama Joe qui est auprès de Matrim avec Maxence. La vieille femme est bouche bée devant l’objet que nous tenons tous les deux. Je ne saurais dire si cette impression est vraie mais l’aspect de l’épée a changé. Comme si elle s’estompait.

- Bienvenue à vous, Torches. Je ne vous ai pas tout dit, et il me parait évident que votre pouvoir de tandem est lié à ce que je vois. Je pense que le moment venu, vous pourrez redonner à cette épée le feu qui lui manque, puisant dans le feu de votre amour à tous les deux, et votre nouveau statut… Je crois que cette arme est un allié puissant, mais qui ne pourra subsister indéfiniment dans notre monde. Jamais je n’aurai cru vivre assez longtemps pour voir ça ! Si vous voulez, vous pouvez aller directement près de l’endroit, dans notre monde, ou sévit notre adversaire… mais vous pouvez aussi aller dans sa contrepartie onirique. Il faudra la battre sur les deux fronts. Vous connaissez le chemin. Allez ensemble dans le monde gris, et choisissez : la grotte spirituelle, et ses dangers immédiats, ou sa contrepartie physique, non moins dangereuse.

Je la dévisage, jaugeant son sérieux. Plus rien ne m’étonne. Je n’ai pas encore envisagé comment agir, j’ai besoin d’en parler avec Chad et avec chacune des personnes que compte notre groupe. Nous attendons Liam qui finit par revenir accompagné…de Therence !

Je me décale légèrement pour le voir lorsque Mama Joe les accueille.

- Ben ça alors ! S’exclame-t-elle. Deux rebelles ! Mais c’est impossible, une torche est unique elle ne peut… Ah !
Je ne camoufle pas un large sourire en découvrant l’état dans lequel se trouve Therence, qui me dévisage à son tour. Son visage se pare de l’expression habituelle lorsque nous nous rencontrons.

- Bien sûr… Un rebelle se fiche des lois, ajoute Mama Joe.

Le terme qualifie parfaitement ce jeune vantard. Sa veste de cuir et ses cheveux trempés lui font tout de même perdre de sa superbe. J’ose une moquerie muette à peine dissimulée.

- Alors te voilà. Enchantée, je suis Mama Joe, se présente l’intéressée. Votre pouvoir de tandem est simple. Vous êtes ce qui fait d’une torche son essence : vous éclairez, vous brûlez, vous contredisez les ténèbres… Je pense ne pas me tromper en disant que vous pouvez brûler la toile que tisse notre ennemie. Vous avez-vous aussi le choix, y compris celui de ne pas aider. Le monde matériel, près du lac, ou sa contrepartie, onirique. Vous pouvez y aller avec Chad et Mick, ou chacun de votre côté. Nous attendons un certain Matthias, et Luka… Je sens qu’ils sont sur le point de réussir… Je suis tellement fière de vous !

Je crois que l’idée de collaborer avec moi agace Therence. C’est une contrepartie amusante pour cette journée difficile. Il y a chez lui quelque chose qui m’a toujours intrigué. Mais gratter la surface n’est pas chose facile avec lui. Cette agacerie est coupée court lorsque Mama Joe est prise d’un malaise.

Chad se précipite pour la soutenir et l’aide à s’installer plus confortablement.

- C’est… le prix à payer. Formation accéléré, je brûle ma chandelle, un peu plus vite…avoue la femme paraissant soudainement plus vieille. Si jamais… je peux plus vous guider, il pourra le faire… C’est lui qui me permettait de vous parler dans votre épreuve. Son pouvoir est exceptionnel. Il a presque réussi à faire revenir votre ami. Celui la m’a joué un tour et a imprégné son désir sur le fauteuil de Luka. Il l’a forcé à appeler son Matthias… Petit fripon !

Chad et moi savons ce dont Maxence est capable. Son pouvoir est à la fois grand et dangereux. Heureusement, il n’a pas le tempérament destructeur qui ferait de lui une menace.

L’inquiétude revient comme une flèche quand un cri nous surprend. Nous sommes rapidement auprès de Matrim, dont la voix et le regard sont effrayants.

- Salope ! Je sais où tu es à présent ! J’arrive et tes nouveaux jouets n'y pourrons rien je... Qu'est-ce que! Un autre mange-peur ?!

Il semble aliéné, convulse et redevient immobile.

-... Est-ce qu'on a une Torche exorciste dans le lot ? Tente de blaguer Therence.

Personne ne répond. Maxence s’est rapproché de Matrim. Je ne sais pas ce qu’il lui a fait mais notre ami sort enfin de sa léthargie. Et mise à part ses traits tirés, il semble sain et sauf. Les autres retournent à la cuisine tandis que Chad vient auprès du photographe pour lui donner la force de se lever.

Je suis le mouvement pour laisser de l’espace dans la chambre. Sur le perron, je sors derrière Therence dont l’air narquois n’est plus une surprise quand il se rend compte de ma présence.

- Alors ? T'es une Torche toi aussi ? Demande-t-il en me regardant de haut en bas. "Le Bichrôme"?

Jaugeant par-dessus mon épaule, une nouvelle agacerie lui donne le sourire.

- Ah! The Dark Knight, s’exclame-t-il.

Il fait des va et vient visuels entre Chad et moi puis écarquille les yeux.

- Nooon... Alors c'est sérieux entre toi et Robin?! Pouffe-t-il en désignant nos anneaux de fiançailles.

Je n’ai pas besoin de le regarder pour savoir que Chad trésaille. Évoquer ce prénom n’est pas une chose avisée en sa présence, quand bien même il ne pouvait désigner véritablement la personne en question.

- Faut dire que t'es plutôt un habitué des bijoux, hein. T'aime bien être entravé en fait ? Se moque-t-il.

Dans l’entrefaite, Chad me rejoint. Et pour assurer que notre complicité n’est pas factice, il ne manque pas d’afficher un air sévère.

Pour moucher l’arrogant, je soulève doucement mon jeans pour lui montrer combien il me serait facile de m’occuper de lui maintenant que j’ai à nouveau la possibilité d’aller où je veux. L’épée que Chad tient dans la main est peut être aussi un élément dissuasif.

Sans rien dire de plus, Therence retourne à l’intérieur.

- J’ai besoin de te parler, loulou, dis-je à Chad en lui faisant signe de nous éloigner.

Nous trouvons un petit banc installé parmi les herbes folles balayées par le vent. L’endroit est idyllique et reposant, à l’opposé du monde sans couleurs que nous avions quitté plus tôt.

- Dès que toute cette histoire est finie, commence-je, je veux qu’on cherche l’endroit parfait pour notre chez nous. Je ne veux pas passer une seule minute sans savoir que tu peux être en sécurité dans un foyer confortable.

Chad est étonné que j’évoque ce sujet ici et maintenant. Sa question me rappelle ce qui est arrivé. Je regarde mon reflet sur l’épée posée sur nos genoux.

- C’est surréaliste, reprend-je. La seule chose immuable qui subsiste dans le monde gris comme dans la réalité, c’est mon amour pour toi. Et ce, quoi qu’il puisse arriver.

- Qu’est-ce qu’il y a mon loulou ? Demande-t-il inquiet.

- Je t’ai vu mourir Chad. Pendant une seconde qui ma parut une éternité, tu n’étais plus là. J’ai refusé d’y croire, j’ai prié d’avoir le pouvoir de changer les choses. Et je crois que c’est ce qui est arrivé. L’espace et le temps. C’est sur ces deux notions qu’a reposé notre initiation. J’ai compris que j’ai pu changé quelque chose de radical. Mais jamais, je ne veux revivre ça.

J’ai la gorge serrée de revoir ces images. Je ne verse pas de larmes seulement parce que je sens son corps collé au mien. Mais quelque part, je me sens tiraillé entre deux états. Fort de son amour. Et faible par ce même sentiment.

- Ce que je veux dire Chad, c’est que nous ferons toujours fi des difficultés pour être ensemble. Ton père est influent et nous ne manquons pas d’argent. Les malversations de ce M. Argent ne nous empêcherons pas de nous installer ici. Il a bloqué la construction du manoir de Derek et celle de la maison de Miya, mais ça ne nous arrêtera pas. Je sais que ce projet est important pour toi. Et ça l’est pour moi aussi. Je te le promet.

Les mots de Chad complètent les miens. Lorsqu’il me dit son amour, nos regards se noient l’un dans l’autre.

- Loulou, regarde…dis-je en baissant les yeux sur l’épée.

La lame s’est mise à briller, doucement, pulsant comme si elle reprenait vie. Quand Chad et moi la saisissons en même temps, des flammèches apparaissent sur le pommeau et glissent sur l’acier, mais ça ne nous brûle pas.

- « Redonner à cette épée le feu qui lui manque, puisant dans le feu de votre amour », dis-je en citant Mama Joe.

C’est l'arme qui doit être utilisée pour combattre la Tisseuse alors nous devons faire part de ce changement à Mama Joe. Mais lorsque nous nous levons, l’éclat disparait. Pour avoir expérimenté pareil phénomène deux fois aujourd’hui, nous comprenons comment l’épée fonctionne.

Lorsque nous rejoignons le groupe, celui-ci compte deux personnes de plus. Luka est de retour et Matthias est la personne l’ayant rejoint pour l’initiation. Je le salue d'un regard amical.

La vielle femme écoute avec attention notre explication. S’en suit alors un schéma directeur sur la suite des évènements. Nous faisons confiance à son jugement. Dans son aspect général, cette mission parait simple. Deux équipes. Et une multitude de sentinelles à abattre. La Tisseuse apparaitra physiquement tôt ou tard.

Mais il subsiste un problème. Si Chad et moi devons-nous séparer, l’épée devient inefficace. Pourtant, il est nécessaire que son pouvoir agisse de part et d’autre du voile qui sépare le monde gris du notre. Mama Joe évoque alors la capacité du Gardien, en désignant Luka. Le frère de meute de Chad est capable de maintenir l’intégrité de l’arme dans les deux dimensions, lui permettant d’accomplir ce pour quoi elle nous est apparue.

Après que les derniers préparatifs nécessaires aient été achevés, nous sommes une dernière fois réunis avant le début de la fin de ce cauchemar.

Alors que le groupe vient de se scinder en deux, je continue à m’adresser à Chad. Pour les autres, le point que je fixe est inoccupé.

- Je te vois, dis-je. Je ne sais pas si c’est grâce à l’épée, mais je te vois. C’est très léger, comme si tu apparaissais par transparence, mais tu es là.

Il faut coordonner nos attaques pour puiser dans l’énergie de cette épée. Et chacun de notre côté nous étions accompagnés, nous rapprochant de cette ennemie perfide qui voulait assoir son autorité sur la ville et ses habitants.

Mama Joe nous sourit, comme si elle le faisait pour la dernière fois. Le signal du départ est donné. Torches, initiés ou appelés. Chacun a un rôle crucial à jouer.

D’un même pas, Chad et moi avançons.

L’amour comme épée. L’amitié comme bouclier.


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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2015 - 22:18




L'Imagination

Feat. Luka

Le mécanisme qui nous soulève nous amène devant la gueule immense d’un monstre de métal. Et la litanie des pièces d’or reprend et perdure de manière beaucoup plus forte. Le joueur de flûte semble avoir pris vie, révélant la supercherie de ce que nous pensions être une apparition fantomatique.

Il nous avait observés, attendant patiemment le moment où nous ouvrions la porte de cette caverne. Cela ne m’étonnerait pas qu’il s’agisse d’une prison.

Le monstre de métal glisse sur les pièces d’or. Ce trésor est son butin, et Luka et moi un hypothétique festin. Même si sa mécanique interne ne doit pas nécessiter qu’il se nourrisse, nous ne souhaitons pas finir broyées dans ses rouages.

Il s’agit d’une initiation, pour nous préparer à affronter un ennemi encore plus coriace.

Comme me l’a expliqué Luka, la Tisseuse étend son emprise sur la ville, se nourrissant des cauchemars, cherchant à ouvrir un passage pour traverser entre les deux mondes.

Le joueur de flûte continue son rythme endiablé, gardant le contrôle sur le monstre asservi par la mélodie. Nous sommes dans un monde onirique mais la menace n’est pas fictive. Et il est de notre devoir d’empêcher le maitre et sa créature de nuire à la réalité.

Le monstre reptilien bloque toutes les attaques dirigées vers le musicien. Il est hors de portée, protégé tandis que le colosse est intouchable. Sa cuirasse l'affranchit de toute blessure et les pointes sur son dos et ses griffes sont acérées. Nous faisons pâle figure avec nos attributs d’hybrides. Luka est différent de ce que je suis, il semble davantage être un guerrier. Je me défends mais je comprends qu’il faut ruser là où notre force même combinée ne suffit pas.

Et la musique que nous entendons parfaitement a un effet négatif, Luka s’en rend compte comme lorsqu’il avait saisi quelques notes étranges créées par les pièces d’or. Je le regarde passer une main dans ce trésor, comme il l’aurait fait avec une poignée de sable coulant entre ses doigts. Les pièces se mettent toute en mouvement, lévitent, s’organisent. Elles forment un dessin sur le sol tandis qu’un dôme doré se développe au-dessus de nous. Le cocon protecteur est harmonique, il contrarie le rythme produit par le flutiste malveillant.

Dans cet espace nous offrant du répit, Luka et moi nous jaugeons du regard. Il faut trouver une solution efficace car lorsque le bouclier sera détruit, et il le sera rapidement, nous serons à la merci de ce colosse reptilien, à mi-chemin entre un dragon et un serpent.

Je prends quelques secondes pour l’observer. Cette créature a toutefois une beauté effrayante. Mon âme d’artiste ne peut s’empêcher de vouloir le projeter sur un croquis. Ainsi, il aurait été facile de faire disparaitre des traits disgracieux pour le rendre inoffensif.

Cette idée s’incruste en moi. Dans ce monde des songes, ne serait-il pas possible d’utiliser l’imagination comme une arme ? Loin d’avoir une gomme magique pour effacer tout simplement cet adversaire, je sens une étincelle étrange grandir.

Quand notre protection est caduque, j’attire son attention, passant de cible mouvante à objectif fixe. Il fonce dans ma direction.

L’esprit et la matière.

Une immense toile à dessin se matérialise devant le monstre doré. Sans ralentir, il la déchiquète de ses griffes.

Il se retrouve face à une feuille transparente.

Crépon.

Papier.

À chaque pas, la créature frappe avec force, exaspéré d’être ralenti par des ruses inefficaces.

Carton.

Bois.

Acier.

L’éperon armé du colosse tinte avant de se briser en plusieurs morceaux. Il se fige un instant. La tenture disparait aussitôt. Je poursuis ma création tandis que mon adversaire redouble de férocité.

Sa gueule grande ouverte émet un grondement mécanique à la fois rauque et grinçant.

Je matérialise un bloc plastique qu’il détruit. Un autre bloc, de plâtre cette-fois, subit le même sort et propage une fumée blanche autour de nous.

Mais il ne s’attend pas à l’attaque dissimulée derrière la précédente.

Le bloc de béton de plusieurs tonnes le surplombe. Et le brise en une seconde lorsqu’il s’écrase.

Une longue plainte s’élève depuis la flûte diabolique du musicien. Il blêmit et découvre trop tard que Luka a profité de la diversion pour bondir sur lui.

Je ne sais pas ce que nous devons faire. Briser l’instrument ne pourrait être pire car le dôme est en train de s’effondrer. Pourtant débarrassés du monstre mécanique, nous sommes impuissants face à la destruction de ce lieu.

Nous nous serrons dans la faible zone qui semble encore bénéficier d’une protection, même minime, mais nous nous couvrons le visage de nos mains et fermons les yeux comme si cela allait nous éviter de ressentir la douleur à venir.

Mais rien ne se produit. Quand nous nous dégageons la vue, nous sommes au milieu d’un champ désert mise à part la petite maison posée plus loin, en pleine nature.

- Où sommes-nous maintenant ? Demandé-je à Luka.

- Viens, je crois que nous sommes attendus, répond-il.

- Nous avons réussi alors ? Questionné-je.

- On dirait bien que oui, acquise-t-il. Tu verras, Joe est très gentille.








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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyMer 17 Juin 2015 - 21:25

Initiation
’Ma joe & Mick, Chad, Matrim, liam, luka et les autres

Alors que Matrim semble reprendre ses esprits, grâce à l’intervention de Maxence, tout le monde voit soudain son visage si caractéristique quand il exprime sa joie presque enfantine. Maxence vient en effet de lui signaler qu’il y a deux personnes en approche, dont un certain Matthias. C’est avec de grands éclats de rire, comme un pied de nez à toute cette grisaille, que vous voyez sortir Matrim, courant comme une tornade, ses yeux indigos pétillants de joie,  pied nu, et, en le suivant sur le perron, vous le voyez marquer l’arrêt, quelques secondes, et lâcher un gros soupir en reconnaissant Matthias. L’instant d’après, ce dernier encaisse le choc d’un Matrim lancé à toute vitesse, qui le percute et le fait tomber au sol, en l’embrassant fougueusement. De loin, vous voyez Matthias rire, et essuyer une larme au coin de l’œil de Matrim, pendant que Luka vous rejoint et vous fait part de leur aventure.

Les deux amoureux se rapprochent, et Matrim à, visiblement comme à son habitude, calé une main sous le t-shirt de Matthias, pendant que ce dernier a passé un bras sur son épaule.
Mama Joe prend le temps de regarder Matthias, et de hocher la tête.
-je comprends. J’avais une crainte, car Matrim a triché pour te faire venir, mais tu es L’œil. Nous avons beaucoup de chance.
Elle lui fait un baiser sur le front, et semble le respecter beaucoup.
-Tu apportes la beauté avec toi. Qui sait ce que tu pourrais faire de cet endroit… L’architecte, le Gardien, L’œil, Les Rebels, L’homme sans passé. Des torches puissantes. Prenez des forces, mais je suis désolée de vous dire que nous manquons de temps.

Mama Joe vous écoutes tous, fournir des explications et un plan se met petit à petit en place.
-Chad, luka et Matthias, vous irez dans l’antre de notre ennemie, dans le monde gris. Vous aurez besoin de l’épée, de la protection du gardien, et aussi de l’art de Matthias. Maxence, tu les accompagneras, car l’équivalent des humains sous son influence sont dans le monde gris. La barrière est si mince que même toi, qui n’est pas une torche, tu pourras y aller. Si vous arrivez à les soustraire à son influence, il en sera de même dans sa contrepartie physique. Je ne peux pas vous dire quelle forme ils prendront, mais ils seront sur l’équivalent de la plage.
Elle vous explique en effet la situation près du lac. Ironie du sort, Luka découvre que l’antre de la Tisseuse n’est autre que la grotte que connait bien Luka. Elle vous explique également les protections dont bénéficie la Tisseuse. Les sentinelles, qui peuvent devenir cette sorte d’ouroboros. Elle vous indique qu’elle sent la présence d’un alpha et elle compte sur lui pour arriver à vaincre ces sentinelles. Mais les humains vont bientôt s’en prendre à lui, et il est donc crucial de s’en occuper sur le plan onirique.
L’épée pose un problème, car elle doit aussi exister sur le plan physique, et Chad et Mick doivent la manier « ensemble » pour lui redonner son feu. Mais le pouvoir de Luka peut y remédier, lorsque vous franchirez le seuil dont elle vous a indiqué l’existence. L’épée sera ainsi préservée dans ses deux incarnations.

-Liam et Therence, si vous êtes d’accord, vous irez sur le monde physique, avec Mick, et vous brulerez le réseau de toiles que la tisseuse à mis en place. Ils sont invisibles pour quiconque n’est pas une torche, mais ils engluent de façon insidieuse quiconque aurait pu vaincre ses sentinelles et passer. Votre rôle sera donc de les détruire. Mick devra porter le coup fatal de son épée enflammée.
Il reste un problème. Luka aura besoin de son don de torche, une fois dans le monde onirique. Hors, il l’a déjà utilisé deux fois. Liam et therence se regardent, éclatant de rire. Liam demande à Mama Joe :
-c’est une loi immuable, de pouvoir l’utiliser que deux fois ?
MamaJoe éclate de rire avant d’embrasser Liam sur le front en lui disant qu’elle l’adore. Et voici donc Tout le monde rechargé pour une utilisation de plus. Elle laisse cependant entendre que ça ne peut pas marcher à l’infini, et que ce coup-ci, malheureusement, ça n’a rien à voir avec une loi. Mais avec la quantité d’énergie qu’une torche à à sa disposition. Avec le temps, dit-elle, vous pourrez surement agir de nouveau dans le monde onirique.

-toutes les fleurs que vous avez vu, je les ai ramené de la bas. Vous apprendrez peut-être à faire pareil, mais il faudra du temps.
Elle finit par se tourner vers Matrim, toujours collé a Matthias, mais avec un air à la fois très triste et boudeur, comme un gamin.
-qu’est ce qu’il y a matrim ?
Ce dernier hausse les épaules.
-j’aurai aimé être une torche…
Tout le monde se moque gentiment de lui et Chad et mick viennent le consoler.

Finalement, c’est avec le cœur lourd que Mama joe vous guide vers ce que vous pensiez être le seuil d’une autre pièce. Mais en vous approchant, vous voyez qu’il n’y a rien derrière, à part un petit espace pas plus grand qu’un placard. Mamajoe pose ses deux mains sur le chambranle, semble prendre une grande inspiration, et souffle, illuminant d’une lueur gris-argent le seuil. Tout le monde le franchit, et se retrouve près du lac, dans le monde physique pour certains, et dans le monde gris pour d’autres. Le pouvoir de Luka a fonctionné et l’épée existe sur les deux plans. Chad et mick arrivent à se voir, le voile entre les deux mondes étant suffisamment fin.
Matrim est resté, ses grands yeux tristes, près de Mama joe. Après un dernier baiser à Matthias, il avait retenu Maxence quelques instants, pour lui donner deux billes bleues, sorties de sa poche.
-tu n’as qu’a les briser : bulle d’euphorie.. ça devrait marcher, pour contrer la peur, surtout vu notre lien si particulier..
Il t’enlace, et te demande de veiller sur matthias.

(la suite ici pour le monde onirique, et « près du lac » (dans le rp déjà existant) pour le monde physique)



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Chad Wilder
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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptySam 20 Juin 2015 - 15:11











Time of Heroes


Je ne me suis jamais autant senti en harmonie avec Mick que lorsque nous avons, ensemble, retiré l’épée de son socle de pierre. Est-ce la sensation qu’a ressenti Arthur avec Excalibur ? Clarent, qui est une de ses consœurs, est parfaitement bien équilibrée. L’arme est pourtant pesante, mais elle se manie très facilement. Sa tiédeur s’atténue quand nous basculons à nouveau dans le monde réel. Ma Joe semble amusée de nous voir revenir avec cette épée de légende. Elle nous explique que c’est notre amour l’un pour l’autre qui a rendu cet exploit possible. Avec un sourire aimant, je regarde Mick. « Ensemble, nous sommes plus forts » C’est un peu notre mantra à tous les deux. Je ne suis rien sans lui qu’une coque vide. Je ne pensais pas être malheureux avant de le connaitre, ni de manquer de quoique ce soit. Maintenant, je n’imagine même pas une seconde de vivre sans l’avoir dans mon horizon.

A notre suite, c’est Liam qui arrive accompagné de Therence. J’entends le cœur de Mick rater un battement quand il l’aperçoit. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre eux, mais une fois Mick était revenu un peu de mauvaise humeur avec l’odeur de Therence et celle de beignets à la framboise. D’habitude, il m’en ramène toujours un, mais pas cette fois-là. Il n’avait pas voulu s’étendre sur le sujet. J’observe l’adolescent arrogant. Avec Liam, ils forment une belle paire de rebelles, c’est certain. Mais comme Mick, je ne peux m’empêcher de sourire devant l’état  trempé du roi des snobinards. Brusquement Ma Joe a une faiblesse. Je me précipite pour l’aider et la soulager. Son mal est profond, je le sens alors que je l’absorbe. Je ne peux que la soulager de manière temporaire, car c’est sa vie qui s’en va. C’est là qu’elle nous explique le rôle de Maxence et qu’ensuite Matrim se met à hurler. Sa voix n’a pas son timbre habituel, c’est la tisseuse qui parle par sa bouche. Je suis furieux qu’il serve de haut-parleur à cette sombre entité. Mais Maxence s’approche de lui et je ne sais pas si c’est dû à notre habitude de parler sans se dire un mot, que je suis la progression mentale de mon ami. Il montrait le chemin à Matrim, et le lien le plus évident pour ramener le photographe était celui dont il avait constamment le prénom à la bouche… Matthias. J’entendis parfaitement l’appel muet de Matrim.

Nous les laissons les deux mentalistes ensemble le temps que Matrim qui vient de se réveiller reprenne pied dans la réalité. Je sors dehors et m’amuse à faire dans mouvement avec Clarent. Je n’ai jamais pratiqué l’escrime, mais c’est comme si l’épée me guidait. J’aime les mouvements que je fais. Mes deux mains serrant la fusée, mon indexe et pouce droit en appuie sur la garde, j’exécute quelques passes. Je frappe un ennemi imaginaire de taille et d’estoc. Mais le persiflant Therence me ramène à l’instant présent.

-Alors? T'es une Torche toi aussi? "Le Bichrôme"?

Son ton est clairement railleur. Je me maitrise pour éviter de lui sauter dessus et embarrasser Mick qui sait très bien se défendre tout seul.

-Ah! The Dark Knight.

Je me demande comment ce crétin arrive à garder sa belle gueule. Car franchement, il ne sait pas la fermer, et un jour il se fera noyer dans une bassine d’eau glacée.

- Nooon... Alors c'est sérieux entre toi et Robin?!

Le nom à ne pas prononcer devant moi, même si c’est pour me désigner. Un arbrisseau qui était à proximité y laisse la vie, le tronc sectionné net par Clarent.

-Faut dire que t'es plutôt un habitué des bijoux, hein. T'aime bien être entravé en fait?

Je les ai rejoints, ce roquet commence à me les briser. Alors que Mick soulève le bas de son pantalon pour montrer qu’il n’est plus entravé, Je m’appuie nonchalamment sur l’épée et laisse mes yeux luire. La gravure de mode ne sait pas que je suis un lycan. Je sais qu’il est au courant pour les loups par Derek. Je me fais donc un malin plaisir, à lui coller un avertissement sauvage. Je suis d’une nature pacifique sauf quand on s’en prend à Mick. Batman sait s’entourer. L’incident se clôt là, par le retour à l’intérieur du pignouf trempé.

- J’ai besoin de te parler, loulou me dit Mick.

Je le suis un peu à l’écart. L’endroit est étrangement serein et chaud en couleur. Les fleurs y sont pour beaucoup. Le parfum qu’elles dégagent invite à une activité que je me livrerai bien avec Mick si le moment n’était pas si grave. Nous nous asseyons sur un banc. Quand l’homme qui m’encombre le cœur de la plus belle manière qu’il soit se tourne vers moi, j’ai l’impression d’être revenu sur ce banc dans le parc non loin de chez lui. Banc sur lequel nous avons échangé nos alliances. Nous nous sommes liées l’un à l’autre avec le ciel comme seul témoin. Ruby nous réclame quelque chose de plus officiel, on lui fera plaisir en organisant une petite fête. Mais l’important est la présence de l’autre, de son assentiment. L’accord de notre entourage nous importe peu.

- Dès que toute cette histoire est finie, commence-il, je veux qu’on cherche l’endroit parfait pour notre chez nous. Je ne veux pas passer une seule minute sans savoir que tu peux être en sécurité dans un foyer confortable.

Je suis étonné qu’il me parle de ça maintenant. Je sais que j’ai été pressant sur cette question de maison commune. J’ai peur de m’être fait trop pesant avec mon envie inavouée de l’enfermer avec moi.

- C’est surréaliste, reprend-il. La seule chose immuable qui subsiste dans le monde gris comme dans la réalité, c’est mon amour pour toi. Et ce, quoi qu’il puisse arriver.

- Qu’est-ce qu’il y a mon loulou ? Demandé-je  inquiet.

- Je t’ai vu mourir Chad. Pendant une seconde qui ma parut une éternité, tu n’étais plus là. J’ai refusé d’y croire, j’ai prié d’avoir le pouvoir de changer les choses. Et je crois que c’est ce qui est arrivé. L’espace et le temps. C’est sur ces deux notions qu’a reposé notre initiation. J’ai compris que j’ai pu changer quelque chose de radical. Mais jamais, je ne veux revivre ça.

Je perçois son angoisse et le prend dans mes bras. Mick est un homme d’une grande force mentale, je ne sais pas comment il se comporte avec James quand je ne suis pas là, mais avec moi il tombe facilement le masque. Je lui en suis reconnaissant. Je comprends son ressenti, je deviendrais fou si je devais le perdre.

- Ce que je veux dire Chad, c’est que nous ferons toujours fi des difficultés pour être ensemble. Ton père est influent et nous ne manquons pas d’argent. Les malversations de ce M. Argent ne nous empêcherons pas de nous installer ici. Il a bloqué la construction du manoir de Derek et celle de la maison de Miya, mais ça ne nous arrêtera pas. Je sais que ce projet est important pour toi. Et ça l’est pour moi aussi. Je te le promets.

Mick réitère son engagement auprès de moi. Je lui en suis reconnaissant car oui, j’ai douté de l’importance ou du moins son ordre de priorité.

- Je t’aime Mick, je suis désolé si parfois tu as l’impression que je souhaite t’emprisonner. Je… suis devenu si exclusif vis-à-vis de toi. Et j’ai peur d’agir parfois comme si tu es ma propriété.

Son regard vaut toutes les réponses. Il m’accepte tel que je suis et est plutôt content de l’importance qu’il prend dans mon cœur et mon esprit. Maxence m’avait taquiné en avouant à Mick, qui s’inquiétait de ma promiscuité mentale avec lui, que mes pensées étaient perpétuellement colorées de sa présence.

- Loulou, regarde… Dit Mick. « Redonner à cette épée le feu qui lui manque, puisant dans le feu de votre amour »

L’épée qui semble prendre vie sous nos mains reliées sur son pommeau, est la preuve physique de notre amour inconditionnel. Avec la promesse que ce projet de maison va se concrétiser au mieux des délais, nous retournons vers les autres pour voir Luka et Matthias revenir. Je ne suis pas étonnée de la présence du petit ami de Matrim. Tous les gens ici ont un lien de près ou de loin avec moi.

Matrim sort de la maison comme un fou pour se jeter sur Matthias qui chute sous l’impact. La fougue du photographe pour son petit ami nous fait tous rire. Mais le sérieux revient vite dans le groupe et nous écoutons Ma Joe nous donner ses dernières recommandations. Mick et moi poursuivons sur des plans différents, seule la possibilité de le voir malgré cela, me permet de me raisonner et d’accepter de le lâcher. Luka fait un sort sur Clarent qui permettra à Mick de la conserver dans le monde réel. De mon côté j’aurai son homologue onirique. Matrim est déçu de devoir rester, nous venons l’entourer avec Mick. On ne s’offusque pas de ses mains qui nous serrent un peu plus intimement qu’une simple amitié le permet. Mais nous le savons fidèle à Matthias et celui-ci nous connait assez pour savoir que Mick et moi sommes liés de manière forte.

Je suis Ma Joe et en voyant à mes côtés Luka, Matthias et Maxence, je pense à ses films grand spectacle où une bande de héros marchent vers le combat final. Nous n’avons rien à voir avec les personnages à la Bruce Willis, nous sommes de simples étudiants que la vie a dotés de capacités non ordinaires. Alors que nous aspirons tous les quatre à une vie paisible, nous prenons conscience que la quiétude d’une vie ordinaire n’est pas pour nous. Au seuil du monde gris, je me retourne vers Mick. Il est une des raisons majeures pour laquelle  je ne baisserai jamais les bras. Je veux cette maison avec lui. Je veux vivre avec lui, le protéger comme il me protège, l’aimer comme il m’aime. Après une grande inspiration, je franchis le seuil de ce qui devrait être une chambre banale de cette maison perdue au milieu des champs de maïs.

La couleur est partie remplacée par des nuances de gris. Ce monde est terne et semble sans vie. Je me retourne, la porte a disparue, mais je vois toujours Mick. Il est un peu transparent, il me fait un signe de la main, je lui réponds. A peine avons-nous fait quelques pas, que des murailles grisâtres sortent du sol dans un grondement de tonnerre. De la poussière nous aveugle, les murs sont constellé de toile d’araignée. La perspective que je vois, me fait comprendre que nous sommes face à un labyrinthe. Je me demande si je dois utiliser mon pouvoir de torche et construire une ligne droite qui nous amènerait directement à la Tisseuse. Mais cela serait trop simple. Si mes compagnons d’aventure sont avec moi, c’est qu’ils ont aussi un rôle à jouer. On se concerte muettement et comme un seul homme nous franchissons le seuil de cette nouvelle épreuve. Un mur finit de se relever, nous enfermant directement dans cette prison grise aux multiples couloirs.

Trois chemin, trois possibilités. Nous sommes tous conscients qu’à un moment nous devrons nous séparer, mais c’est pour l’instant trop tôt. Je propose d’adopter une méthode rationnelle, le temps que l’irrationnel s’impose à nous. Je bifurque donc sur le chemin de droite et prends systématiquement à droite à chaque intersection. J’ai dégainé Clarent qui s’est retrouvé dans un fourreau accroché à mon dos lors de mon passage dans le monde gris. A chaque carrefour, je raye le sol pour nous repérer. On repère ainsi les culs de sac. Pendant ce que j’estimerai à une bonne heure, nous marchons dans la monotonie des murs gris. Le silence n’est violé que par nos pas qui raisonnent sur le sol de béton.

Un grondement nous arrête, on entend de la pierre racler le sol qui vibre doucement. Le labyrinthe bouge.

- Toujours à droite ? Demandé-je aux autres.

On convint de procédé toujours de la même manière en l’absence d’autres indications. Au fure et à mesure de notre avancée, je retombe sur les marques que j’ai faites au sol et dont une partie est maintenant masquée par des pans de murs. Le temps passe, je me demande si nos besoins physiologiques sont identiques à ceux dans le monde réel. De temps en temps je vois Mick qui semble lui aussi cheminer quelque part. Nouveau grondement, les murs se déplacent.

- J’ai l’impression que cela bouge toutes les heures, dit Maxence.

- En effet, dis-je. Je crois qu’on va devoir intervenir, sinon cela risque d’être sans fin.

Je rengaine l’épée et pose mes mains à plat sur un mur. En fermant les yeux, je me concentre. Je visualise enfin la construction dans laquelle nous sommes piégés. Le labyrinthe ressemble à une toile d’araignée géante, dont le but est le centre. Je contre la volonté qui régit les lieux et m’impose. A la différence du labyrinthe où nous étions avec Mick, je ne peux pas faire un chemin en ligne droite, mais au moins nous livrer un passage relativement direct vers le centre.

Les murs bougent de nouveau, mais cette fois-ci c’est moi qui les dirige. Le pan de mur devant moi s’efface, nous livrant un passage plus court. A peine a-t-on mis un pied sur ce nouveau chemin que nous nous faisons attaquer, nous indiquant par la même occasion que nous sommes sur la bonne voie.  J’empoigne Clarent dont la lame se met à flamboyer. Je sectionne le deux la première créature qui m’arrive dessus. Luka et Matthias se sont transformés et tiennent en respect la horde qui nous arrive dessus. Maxence bien que moins forts que nous se révèle capital, protégé entre les trois loups que nous sommes, il lit les pensées de ces créatures primaires nous indiquant d’avance leur attaque. Nos ennemis répliquent en venant plus nombreux que jamais.

- Dites les gars, vous ne trouvez pas que c’est un peu terne par ici ? Ça manque de couleur je trouve.

J’ai remarqué que les créatures ne semblent pas apprécier l’éclat doré de Clarent. C'est le bleu du volubilis qui m'avait guidé jusqu'à Mick. Ce monde n'aime pas la couleur. Je suis certain qu’à nous quatre on arrivera à parvenir au centre pour le combat final.

© Fiche par Mafdet Mahes


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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyDim 21 Juin 2015 - 11:58




L'Art sauvera le monde

Feat. Luka

Nous avançons jusqu’à cette maison isolée quand quelqu’un surgit depuis l’intérieur. Je reconnais Matrim lorsque nos regards se croisent. D’un bond, il quitte le perron et se précipite vers moi. Il met beaucoup de force dans cette étreinte, si bien que je tombe en arrière alors qu’il est collé à moi. Son baiser semble être celui de retrouvailles après une très longue absence. Je ris de son enthousiasme en portant une main sur son visage. Une larme, quintessence de sa tristesse, disparait sous ma caresse. Le retrouver met fait du bien après l’expérience si étrange et éreintante que je viens de vivre avec Luka.

Nous nous relevons pour rejoindre le reste du groupe. Je suis déjà rassuré de la présence de Matrim et le suis également de celle de Chad qui m’adresse un signe de la main amical. Les autres me suivent des yeux tandis que je me présente auprès de la vieille femme que je sais être la maitresse des lieux.

- Je comprends, dit-elle. J’avais une crainte, car Matrim a triché pour te faire venir, mais tu es L’œil. Nous avons beaucoup de chance.

Je suis un peu surpris par son geste affectueux mais je sens le profond  respect avec lequel elle m’accepte parmi ce groupe.

-Tu apportes la beauté avec toi, renchérit-elle. Qui sait ce que tu pourrais faire de cet endroit… L’architecte, le Gardien, L’œil, Les Rebels, L’homme sans passé. Des torches puissantes. Prenez des forces, mais je suis désolée de vous dire que nous manquons de temps.

Je ne doute pas qu’elle ait été capable de voir ce que Luka et moi avons affronté et la manière dont nous nous en sommes sortis. Elle est l’instigatrice de l’initiation que nous avons tous vécus. J’écoute chacun d’entre eux parler et dévisage ceux que je ne connais pas. Cette Mama Joe formule alors ces recommandations et nous renseigne sur le plan à suivre pour éliminer la menace.

- Chad, Luka et Matthias, vous irez dans l’antre de notre ennemie, dans le monde gris. Vous aurez besoin de l’épée, de la protection du gardien, et aussi de l’art de Matthias. Maxence, tu les accompagneras, car l’équivalent des humains sous son influence sont dans le monde gris. La barrière est si mince que même toi, qui n’est pas une torche, tu pourras y aller. Si vous arrivez à les soustraire à son influence, il en sera de même dans sa contrepartie physique. Je ne peux pas vous dire quelle forme ils prendront, mais ils seront sur l’équivalent de la plage.

Matrim semble affecté par le discours de la vieille femme. Son air triste n’est pas factice, il a cette mimique d’enfant mécontent.

- Qu’est-ce qu’il y a Matrim ? Remarque Mama Joe.

- J’aurai aimé être une torche…Marmonne-t-il en haussant les épaules.

Son mécontentement fait sourire les membres du groupe et ses deux amis, Chad et Mick viennent le rassurer, rappelant l’importance de chacun dans cette mission. Et pour signifier celle que Matrim possède à mes yeux, je le retiens à l’écart quelques secondes et l’embrasse avec passion.

Nous rattrapons les autres que Mama Joe a guidé jusqu’à une simple porte au fond de son couloir. Lorsqu’elle l’ouvre, l’espace derrière n’est pas plus grand qu’un placard, laissé vide.

La vieille femme pose alors ses mains sur le montant de bois, prend une profonde inspiration et insuffle la vie à ce passage secret. Des particules argentées dans une brume légère forment un voile transparent sur l’encadrement de la porte. Il ondule malgré l’absence de courant d’air.

Chacun se prépare à partir pour un dernier voyage dans le monde gris. L’arme que possèdent Chad et Mick est impressionnante. Grâce à Luka, nous serons sous la protection dans le monde du rêve comme les autres le seront dans la réalité.

Les yeux de Matrim se remplissent de tristesse lorsqu’il doit nous laisser partir. Je l’enlace et l’embrasse, à deux reprises, pour être sûr qu’il garde mon odeur sur lui car  je sais que le monde dans lequel je vais retourner ne possède ni saveur ni couleur sur lesquelles m’accrocher.

Alors que je traverse le seuil de cet ailleurs onirique, je remarque que celui appelé Maxence est retenu par Matrim. Leur échange ne me regarde pas et je comprends vite de quoi il en retourne.

Nous sommes à présent seulement quatre, et Chad, comme la pointe d’un carreau d’arbalète, se tient devant nous.

Soudain, le sol tremble et je crains l’espace d’un instant de revivre l’affrontement avec le reptile d’or aux multiples mécanismes. Mais autre chose survient. J’ai l’impression d’être dans un manoir hanté, des murs aux larges pierres se dressent autour de nous. Ils sont recouverts de toiles d’araignées plus ou moins épaisses.

Quand nous avançons de concert, un claquement sourd résonne derrière nous, comme la porte d’une geôle sinistre qui aurait claqué, empêchant toute tentative de fuite. Nous ne pouvons qu’avancer. Mais pour cela, il faut que nous choisissions quel chemin emprunter, car trois couloirs nous font face. Aucun d’eux n’est accueillant et aucun indice ne laisse entrevoir quel pourrait être la bonne voie.

Il nous apparait à tous que la destination à atteindre et le centre de ce décor funeste. C’est là-bas que réside le prédateur, notre venimeuse adversaire.

Chad préconise de ne pas nous séparer et propose d’adopter un raisonnement logique. Dans ce monde onirique, il est la composante qui nous raccroche à la rationalité. Nous prenons le chemin de droite et procédons ainsi à chaque intersection. Chad utilise l’épée pour marquer le sol de notre passage. Le raclement de la lame et le bruit de nos pas sont parfois étouffés entre les murs et d’autres fois se répercutent en de longs échos.

Au bout d’une heure, un grondement nous arrête sur place, nous attendons de découvrir ce qu’il signifie. Le labyrinthe lugubre se transforme.

- Toujours à droite ? Nous demande Chad.

Son frère de meute, Luka, approuve cette méthode logique et nous également.

Mais cela ne mène nulle part car nous découvrons rapidement que si les murs bougent, ils forment à chaque fois un nouvel itinéraire. Les marques faites dans le sol attestent que nous passons à des endroits que nous avons déjà traversés.

Un nouveau grondement stoppe notre réflexion. Nous attendons qu’il cesse avant de continuer.

- J’ai l’impression que cela bouge toutes les heures, dit Maxence.

- En effet, répond Chad. Je crois qu’on va devoir intervenir, sinon cela risque d’être sans fin.

Aucun de nous n’avait envie de périr entre ces quatre murs. Nous avons été capables de nous en sortir lors de notre initiation, et nous étions par groupe de deux. Nous pouvons espérer que notre chance soit multipliée par deux et que nos talents combinés peuvent fournir au groupe dans son ensemble une force supplémentaire.

C’est Chad qui utilise son pouvoir de Torche le premier. Et le mouvement des murs n’est plus du ressort de notre ennemie invisible mais de l’Architecte du groupe. Une nouvelle voie se forme droit devant nous.

Mais alors que nous nous y précipitons, celle-ci est entravée par des entités chimériques. La lumière dégagée par l’épée de Chad donne le signal d’une attaque coordonnée. La horde nous fonce dessus et nous sommes obligés de riposte avec la même ampleur.

Luka et moi jetons un œil à Maxence lui indiquant de rester en retrait derrière nous. Quelque chose d’étrange se produit. Je sens une présence dans ma tête qui m’explique que nous sommes connectés. Maxence utilise ses pouvoirs de mentaliste pour anticiper les actions de nos adversaires. Bien que plus faible parce qu’il est humain, il n’est pas inefficace.

Je me transforme alors, sentant immédiatement avec plus d’intensité les avantages d’être un hybride. Mes griffes de loup-garou tranchent la chair pour blesser mortellement. Nous formons un barrage et Chad vient décimer ceux qui s’amassent en face de nous.

- Dites les gars, vous ne trouvez pas que c’est un peu terne par ici ? Ça manque de couleur je trouve, énonce Chad.

Grâce à Maxence, je comprends le cheminement de pensées de Chad. Les créatures n’apprécient pas lueur de son épée, comme l’espoir repoussant les ténèbres.

La couleur n’est pas une composante de ce monde. Elle doit pouvoir agir comme un poison contre ce qui y prend vit. Nous n’appartenons pas à cet univers onirique alors je ne peux pas agir directement sur nos personnes.

Pourtant, l’idée m’apparait clairement. C’est l’Œil de l’artiste qui se pose à présent sur ce qui m’entoure. Je perçois très nettement de quelle manière je peux agir. J’invoque mentalement des choses positives et belles. Celles-ci émanent de moi comme autant de filaments colorés. Ils se répercutent sur les murs, glissent sur le sol. Je nous enferme dans une sphère de vie et de reliefs colorés. Partout où nous allons, la vie semble envahir l’espace. Sous nos pas le béton devient herbe fraiche tandis que les murs se parent de matériau noble. Je décore l’environnement, chassant la monstruosité par l’imagination. L’art sauvera le monde avait dit Dostoïevski. Je crois que c’est ce que j’étais capable de faire.

Nous repoussons avec plus de force les créatures qui nous assaillent et avançons à bonne allure. Une heure semble être passée sans que le labyrinthe ne soit modifié. Arrivés à une intersection, les volutes de couleurs nous indiquent la voie la plus obscure. Si sombre que même mes dessins ne peuvent y prendre vie.

Chad pointe vers l’avant son épée flamboyante. Même son éclat semble se ternir dans l’opacité ambiante. Nous nous resserrons, chacun orienté dans une direction différente. Il faut avancer avec prudence et rester sur nos gardes. Dans le noir, nous ne bénéficions d’aucune protection. Mais Luka peut agir là où nous sommes impuissants.









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Fire


Le retour à la réalité, si tenté que tout ceci soit bien réel, m’arrache un soupir de soulagement. Nous avons réussi ! Ce qui m’inquiète, c’est que cela n’était qu’une initiation. Que nous réserve la véritable bataille. Le bruit sourd de deux corps qui se rencontrent me fait lever un sourcil et lève le dernier doute sur la relation qui lie Matrim à Matthias. J’esquisse un sourire un peu moqueur quand mon regard croise celui du blond. Ils sont mignons tous les deux. Je comprends mieux comment Matthias a été attiré dans cette initiation. Matrim, petit tricheur ! Je leur laisse un peu d’intimité et je prends la direction de la maison de Mama Joe. Finalement, ces chaises vides avaient bel et bien une utilité. En approchant, je découvre que le binôme de Liam est là également. Il s’agit d’un jeune homme d’environ son âge avec ce même air indépendant voir contrariant. J’apprends rapidement que Liam et ce dénommé Therence sont des Rebelles. Le visage de ce Therence me dit quelque chose…une ancienne mission ? Non. Mais un collatéral d’une mission, c’est possible. Serait-ce si étonnant ?

Je me réfugie sous le perron pour profiter de ces quelques instants de calme. J’observe mes alliés. Certains se retrouvent, d’autres se rassurent tandis que d’autres encore se plongent dans un questionnement sombre. Appuyé sur le chambranle de la porte, je contemple cette paix. Elle ne durera pas longtemps. Mais peut-être serons-nous capable de la ramener à la suite de cette bataille. Le pas fatigué de Ma’ Joe annonce qu’elle me rejoint. Le lévrier et la husky sont allongés, la tête de l’un posé sur le poil de l’autre. Je reste silencieux mais Amaterasu prend la parole pour échanger avec la Torche.

Nous nous rassemblons pour parler de la suite et du plan à exécuter. Suivant la consigne de Joe, je m’approche de Mick et Chad. J’observe Clarence. L’épée est sublime. Je prends le temps de réfléchir à la meilleure façon de procéder, au sceau le plus adapté à la bataille qui nous attend. J’échange un regard avec Chad puis avec Mick puis je m’éloigne. Je disparais dans le champ et je ne reviens que quelques instants plus tard, les bras chargés de tournesols. Je les pose au sol et j’inspire profondément avant de poser mes paumes parmi les fleurs en laissant luire mes pupilles. Les pétales et les graines se détachent et s’arrangent au sol selon un motif de soleil identique à celui que j’ai réalisé pendant l’initiation. Je demande ensuite à Chad de planter Clarent au centre du motif puis je place Mick et Chad, face à face, l’épée entre eux. Je leur demande de prendre la garde de leur main droite. Je m’agenouille, et j’attrape fermement le bras gauche de Chad avec ma main droite. Au même moment, Mick peut sentir son bras gauche être agrippé avec fermeté et Chad et lui se retrouve en mesure de la voir : Amaterasu, qui m’aide pour poser ce sceau. Comme moi elle est agenouillée, et comme moi elle empoigne soudainement la lame de Clarent. Le fil de la lame entaille ma paume et le sang coule sur le métal, mais plutôt que de couler comme l’ordonnerait la gravité, le sang s’étale sur la lame pour la recouvrir. De la main de la déesse, c’est une vive lumière qui s’échappe et se mélange à mon sang. Parallèlement à ce phénomène, les pétales et graines ne sont plus soumis à la gravité. Ils se mettent à léviter, à tournoyer, puis ils viennent se coller à la garde et aux mains des porteurs, formant des gantelets protecteurs. Une fois le sceau posé, je m’écarte en retenant un étourdissement. Tout comme avec les pouvoirs d’Ama, le don de Torche demande beaucoup d’énergie, mais ça valait le coup.

«  Faites en sorte de ne pas vous séparer de l’épée. Je ne pouvais la rendre indépendante de votre poigne, elle aurait perdu en efficacité, mais c’est contraignant car cela vous demande d’être au top. Autre chose, pour la rendre plus forte, j’ai accentué le sceau sur votre lien. Elle se nourrit de votre amour et le transmet à son autre réalité et donc à l’autre porteur. Mais si ça marche pour l’amour, ça marche aussi pour….

Je ne termine pas ma phrase. Ils ont très bien compris. Ils ressentiront la douleur de l’autre si par malheur il y a douleur. Bon, et bien, voilà, j’ai grillé mes deux cartouches moi ! Ou pas….Le don des Rebelles est des plus intéressants. Il faudra que j’use cette dernière munition avec sagesse. En attendant, il nous faut nous mettre en route. Ma’ Joe nous guide jusqu’à un étrange passage que nous traversons pour nous retrouver devant une grotte qui ne m’est que trop familière. Un grognement m’échappe. Je déteste savoir que cette chose a élu domicile dans cet antre sacré ! je me tourne vers Joe et je m’approche d’elle et l’enlace à la demande d’Amaterasu qui en profite pour la remercier de ses loyaux service rendus à l’humanité, quel que soit la nature de cette dernière. Pour soulager la Torche, Amaterasu lui insuffle un peu de chaleur solaire. Cela ne la fera pas survivre plus longtemps, mais la douleur sera absorbée. Le feu, pour le temps qu’il lui reste, restera vif comme à ses jeunes années.

Je me tourne vers mes compagnons d’aventure et d’infortune. Mon visage se ferme quelque peu. La bataille commence. Le monde gris révèle son premier obstacle : un labyrinthe. Nous commençons par procéder méthodiquement. Toujours tourner dans le même sens, et marquer chaque intersection visitée. Chad inspire le calme et le sang-froid, mais il faut dire que Matthias et Maxence, tout comme moi, ne sont à priori pas du genre à paniquer sans raison. En revanche, du côté du « réel », c’est une autre histoire…Peut-être l’équilibre est-il là ?  Les grondements nous informent ; le labyrinthe ne sait pas rester en place, mais pour le moment nous choisissons de continuer sur la même méthode. Néanmoins, nous finissons par nous rendre à l’évidence lorsque nous retrouvons l’une des marques repères de Chad à semi-dissimulée sous une paroi. Nous ne pouvons sortir d’un labyrinthe qui change sans cesse.

C’est Chad qui nous sort de cette impasse en utilisant ses capacités de Torche. Il fait main mise sur l’architecture de l’édifice mouvant et l’arrange à sa manière pour nous créer un chemin qui ne bougera pas. Il ne nous reste plus qu’à l’emprunter. Si seulement c’était aussi simple… A peine avons-nous fait quelques pas que des créatures nous prennent pour cible. De façon naturelle, nous encerclons Maxence, le seul non-hybride, pour le protéger. Je ne doute pas une seconde qu’il est capable de se protéger seul, mais nous avons des griffes et des crocs qui nous facilitent grandement la vie, sans parler de Clarent qui s’enflamme de bleu. Maxence se révèle indispensable. Ses indications sont de la plus grande importance pour cette épreuve.

- Dites les gars, vous ne trouvez pas que c’est un peu terne par ici ? Ça manque de couleur je trouve.

J’esquisse un sourire. Il n’a pas seulement l’art des lignes. Il maîtrise aussi celui des mots. Je suis un artiste, mais je ne peux changer la grisaille en couleur. En tant que Kamiga d’Amaterasu, je ne peux agir qu’au  nom du soleil et de la lumière. Et mon pouvoir de Torche est quelque peu différent. C’est donc à Matthias de jouer. Ses yeux brillent de malice alors qu’il fait naître une multitude de couleurs…non, d’émotions, de souvenirs… le gris froid et dur se change et prend de nombreuses autres natures. Bois, herbe, marbre…C’est magnifique. Les créatures souffrent lorsqu’elles tentent de pénétrer cet espace coloré qui suit nos pas et les rares qui parviennent à s’y aventurer rencontrer nos griffes, nos crocs, et Clarent. Lorsque Maxence semble être tenté par l’utilisation d’étranges billes, Ama se détachent un peu de moi pour aller poser sa main sur la sienne. À son contact, et puisqu’elle le désire, Maxence peut la voir. Sublime déesse aux longs cheveux d’ébène et à la robe blanche.

— « Garde cela pour plus tard, murmure-t-elle de sa voix aimante. Laisse-moi me charger de raviver la lumière dans vos cœur.

Ce monde gris est celui où elle peut agir plus librement, quoique toujours dans la limite de mes réserves d’énergie. Elle se redresse et fermement les yeux en inspirant et en ouvrant les bras comme si elle voulait tous nous accueillir en son sein. Nous nous sentons revigorés, plus confiant, comme si le soleil éclairait directement nos cœurs et nos âmes. Nous suivons les feufolets, nés du pouvoirs de Matthias, qui s’agitent joyeusement jusqu’à un chemin plus sombre que les ténèbres de Salem. Matthias semble ennuyer et il nous révèle rapidement qu’il ne peut agir dans cet espace. Les regards se tournent vers moi. Ai-je le choix ? Je peux le sentir, la flamme de la Torche que je suis s’agite. Je prends la tête de la marche, Chad me suit, puis Maxence et Matthias pour le protéger. Encore une fois, je m’agenouille et pose mes mains sur le sol.

— «  Tu fermes la marche ?
« Évidemment.


La voix les surprend car plutôt que de résonner dans leur esprit, elle a été entendue comme la notre. Amaterasu est devenue tangible et visible. Elle se tient derrière Matthais et sourit à mes compagnons d’évènement. Pour ce sceau, j’utilise les couleurs de Matthias pour remplir le soleil, mais il est principalement composé de lumière pure. Je créer une sphère de protection. Un bouclier contre les créatures. Cela fait, nous reprenons la marche. Chad me guide car il sent le chemin et que le bouclier n’éclaire que nous. Moi, je sens les attaques qui font vibrer l’olive de protection. Elles sont de plus en plus violentes à mesures que nous approchons de l’épicentre du mal. Je me transforme, petit à petit, signe que je dois puiser dans mes ressources pour continuer. Mes cheveux se teintent de blancs, ma barbes pousse, tout aussi blanche et des arabesques rouges se dessinent sur ma peau.

Nous arrivons devant une porte. Je tente de l’ouvrir mais un violent choc nous atteint tous. La lumière fait réagir le mécanisme de défense de cet endroit. Je lève la tête et hume l’air. Mon poil se hérisse et je grogne sans pouvoir m’en empêcher. La chose est là... je ferme les yeux et je passe plusieurs scénarii en vue avant de choisir le plus sensé.

« La porte est bloquée à cause de la lumière. Vous ne pouvez pas les voir, mais la sphère est quasi recouverte de créature. Dès que je vais arrêter le bouclier, elles vont nous tomber dessus….

Je soupire et je sors un sac de toile plié de ma poche. Je le pose par terre et je retire ma veste avant de la mettre dedans. Puis je retire mon haut et je commence à retirer ma boucle de ceinture quand Matthias me demande ce que je fais. Maxence l’a lu dans mon esprit et il sait que c’est la meilleure option. Mon frère de meute aurait agi de la même manière alors il a sans doute deviné.

— «  Je vais être obligé d’arrêter ce bouclier pour que vous entriez. Vous allez devoir vous presser et refermer aussitôt derrière vous. Vous aurez bien assez d’ennemis de l’autre côté de cette porte. Moi, je vais retenir ceux-là. Dès que j’en ai l’opportunité je vous rejoins.


Je continuer à me déshabiller et à tout fourre dans le sac que je passe ensuite en bandouillère. Le poil commence à recouvrir mon corps et mes os bouge bizarrement. Ça ne fait jamais du bien cette partie-là. Matthias est contre l’idée. Notre aventure nous a rapprochés alors que nous ne sommes que deux étrangers…et il refuse de me laisser seul. Je souris et je lève mon regard vers celle qui m’accompagne chaque jour et chaque nuit de ma vie depuis mes huit ans.

— « Il n’est pas seul ! déclare-t-elle en se mettant à courir.

Elle saute lorsqu’elle arrive à mon niveau. Elle plonge sur moi et au moment où elle me touche, le bouclier disparaît. J’entends la porte s’ouvrir et je me jette sur mes assaillants. Je ne les laisserais pas passer. L’obscurité fait échos aux bruits bestiaux que font mes crocs dans les chaires de mes ennemis. La porte se referme et je me fais encore moins clément. On ne touche pas à mes proches. On ne touche pas à ma meute. On ne touche pas aux innocents ! Je ne le permettrais pas. Je suis le Gardien !



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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyMer 24 Juin 2015 - 22:33



[Event : La Tisseuse]


Mama Joe fut bienveillante. Même lorsqu’elle mit en avant le danger de la situation à laquelle nous fîmes face. Nous dûmes nous séparer en deux groupes afin de pouvoir agir dans chaque univers dans lequel existait la Tisseuse. Ainsi, je suivis Chad dans le monde gris, dimension onirique qu’il avait visité alors que j’étais au chevet de Matrim.

Avant que nous nous séparions, celui que j’avais aidé à revenir parmi nous me retint par le bras. Je sentis qu’il plaçait quelque chose dans ma main, deux objets lisses et ronds qui me rappelèrent ceux qu’il m’avait montrés auparavant.

- Tu n’as qu’a les briser : bulle d’euphorie... ça devrait marcher, pour contrer la peur, surtout vu notre lien si particulier…

Il me serra contre lui, attristé de ne pas pouvoir se joindre à nous. Mais Mama Joe avait une bonne raison pour ne pas l’avoir inclus dans l’un des groupes. J’espérai qu’il se porte bien en notre absence car je gardai en mémoire la détestable impression que j’avais ressentie lorsque la Tisseuse s’était adressée à notre vieille guide à travers lui.

- Veille sur Matthias s’il te plait…

Je hochai la tête, peu certain d’être aussi efficace pour leur venir en aide que l’inverse. Mais j’avais ma place parmi eux et ne devais pas en douter. Après tout, le monde dans lequel j’allais pénétrer était un monde psychique. Et c’était un domaine que je commençais à bien maitriser.

Je sentis le lien habituel entre Chad et moi se renforcer immédiatement. Il s’étendait même au-delà de ce que j’aurais pu souhaiter me permettant ainsi d’être connecté à Luka et Matthias. Je ne sondai pas leur esprit, préservant leur intimité. Je préservai mes forces en gardant cette possibilité pour plus tard.

Je ne vis pas Mick mais compris que Chad s’adressait à lui. Ils pouvaient se voir malgré la distance à la fois infinie et infime qui les séparait. L’épée Clarent unissait leur force et la frontière invisible fragilisée par la Tisseuse permettait ce phénomène. Mais je soupçonnai qu’où qu’ils soient, ils étaient constamment reliés. Pas par l’esprit comme je l’étais souvent avec Chad mais par leur âme. Ils sont un idéal de complicité et d’amour.

Nous détaillâmes le paysage sans couleur qui s’étendait devant nous. Comme pour son initiation, Chad comprit que ce qui se dressait par-delà le seuil de ce monde était à nouveau un labyrinthe. Mais plus lugubre, plus sombre et couvert de toiles d’araignée.

Je n’étais pourtant pas particulièrement claustrophobe mais lorsque l’accès se referma brusquement derrière nous, j’eus une pointe d’appréhension. Tout comme les autres dont je sentis qu’ils attendaient une consigne de Chad face aux trois chemins qui nous étaient proposés.

Nous appliquâmes une méthode logique, choisissant l’intersection de droite à chaque fois qu’un choix s’imposait. Nous eûmes l’impression d’avancer, du moins de ne pas nous perdre. Chad gravait le sol à l’aide de son épée, marquant ainsi notre passage.

Lorsque le sol gronda, je compris après un temps d’adaptation que c’était les murs qui bougeaient. Des passages s’étaient ouverts tandis que d’autres que nous avions empruntés avaient disparus. Le labyrinthe changeait de disposition et nous n’étions plus au point de départ mais au plein milieu de ce piège géant.

Convaincus qu’il ne fallait pas perdre raison, nous continuâmes avec la même technique appliquée par Chad. Mais quelques instants plus tard, celle-ci montra des lacunes. Nous retrouvâmes les marques laissées au sol qui étaient devenues inutile après les changements effectués sur les murs de pierre toujours autant recouverts de toiles.

Alors que la vision de Mick sembla redonner du courage à Chad, un nouveau martellement bruyant nous indiqua que l’environnement changea encore une fois.

- J’ai l’impression que ça bouge toutes les heures.

Je n’avais pas compté les minutes mais ça me paraissait clair sans que je puisse l’expliquer.

- En effet. Je crois qu’on va devoir intervenir, sinon cela risque d’être sans fin.

Chad arrivait au terme de sa patience. Il détenait un don extraordinaire qu’il comptait utiliser pour stopper notre périple qui ne menait nulle part. Ainsi, il remit l’épée dans son fourreau et s’approcha d’un mur. Il plaqua ses mains sur la surface grise au moment où j’accédai à son esprit. La représentation qu’il était capable de percevoir était phénoménal. Comme une jeu de construction virtuelle, il put moduler l’espace comme bon lui semblait.

Un chemin rectiligne s’ouvrit sous nos yeux, conduisant au centre du labyrinthe sans autre obstacle. Je révisai rapidement ma remarque car des grondements cette fois-ci semblables à ceux de prédateurs résonnèrent devant nous. De nombreuses créatures apparurent. Je n’aurais su dire si elles existaient dans une quelconque légende ou si elles étaient nées de l’imagination et des cauchemars des humains mais le fait était que les monstres présents étaient terrifiants.

Je sentis le même sentiment animer chacun de nous. Qui pouvait prétendre rester insensible face à cette menace. Notre proximité mentale trouva tout son intérêt lorsque le combat s’engagea. Alors que chacun usait de ses armes, crocs, griffes et épée légendaire, j’apportai mon aide de la façon la plus précise qu’il m’était possible de le faire.

Mon esprit était une arme. J’étais le lien. J’étais capable d’être connecté, associé pleinement au groupe qui m’entourait. Ainsi en sécurité dans leur cercle, je pouvais les prévenir de ce que je lisais dans l’esprit primaire des créatures qui affluaient, les prévenant des attaques avant qu’elles ne surviennent.

Je n’avais pas de migraine, pas d’entraves. Je perçus ce que Chad allait dire avant qu’il le fasse.

- Dites les gars, vous ne trouvez pas que c’est un peu terne par ici ? Ça manque de couleur je trouve.

Ce message était adressé à Matthias, vers qui je bondis aussitôt mentalement. Il comprit l’allusion de Chad et puisa dans son pouvoir de torche. Je sentis l’idée naitre dans son esprit lorsqu’il la modula jusqu’à ce qu’elle prenne vie. Des filaments de couleurs s’échappèrent partout autour de nous, se répercutant sur les murs pour mieux revenir. Le monde gris se colora partiellement nous permettant d’être à l’abri des créatures les moins vaillantes qui ne supportaient pas cette transition soudaine.

Matthias nous permit ainsi d’avancer pendant de longues minutes sous les myriades de nuances et de matières. J’eus l’envie de compléter la beauté de ce qu’il faisait en utilisant la bille d’euphorie que Matrim m’avait donné. Mais je sentis un contact sur ma main et j’eus alors une vision extraordinaire. Sublime déesse aux longs cheveux d’ébène et à la robe blanche. Je me sentis faible et si humain comparée à elle.

- Garde cela pour plus tard. Laisse-moi me charger de raviver la lumière dans vos cœurs.

Je ne pus qu’acquiescer. De la lumière s’ajouta aux myriades que Matthias avait créées. Une douce chaleur nous envahit, revigorante, énergisante. Dans les pensées de Chad, je sus que le pouvoir d’Amaterasu guérissait leurs écorchures et leur apportait un nouveau souffle vital.

Les feux follets de Matthias nous conduisirent jusqu’à un tunnel très obscur avant de s’estomper. Comme un mur d’obsidienne, nulle couleur ne put passer.

D’un même regard, nous nous tournâmes vers Luka. Il était la lumière protectrice, son don de Torche n’était que l’extension du pouvoir que la symbiose avec la déesse lui offrait. Il passa devant nous et s’agenouilla.

-  Tu fermes la marche ?

- Évidemment.

La voix de l’entité solaire surprit ceux qui ne l’avaient pas vu. Elle était clairement visible, flottant à l’arrière du groupe. Les dernières couleurs créées par Matthias vinrent nourrir la création que Luka imagina. Le sceau fut composé de lumière pure qui pulsa de plus en plus, s’élargissant jusqu’à former un bouclier autour de nous tous.

Nous avançâmes, d’abord hésitants dans ce couloir de ténèbres puis avec plus d’assurance lorsque nous observâmes, impressionnés, l’efficacité de la protection offerte par Luka. Les créatures s’écrasaient contre la paroi lumineuse sans pouvoir la franchir, comme si elle était solide. J’eus l’impression de marcher sous l’océan dans une bulle de savon, fine et fragile. Mais le boulier créé par Luka résista. Les ombres dansaient, se collaient à la barrière invisible lumineuse sans l’altérer.

Les attaques devinrent plus violentes et perpétuelles à mesure que nous progressions. Luka puisa dans toutes ses ressources jusqu’à ce que nous atteignions une porte dans la paroi de pierre. Celle-ci était impossible à briser, le grondement signifiait que la lumière du bouclier activait une contrepartie toute aussi puissante. Il fallait affronter le danger pour avoir la possibilité de passer de l’autre côté.

- La porte est bloquée à cause de la lumière. Vous ne pouvez pas les voir, mais la sphère est quasi recouverte de créature. Dès que je vais arrêter le bouclier, elles vont nous tomber dessus….

Mais nous n’étions pas capables de venir à bout des monstres qui s’amassaient sur notre écrin protecteur.

Alors Luka sortit une toile de son sac et commença à retirer ses vêtements. Son idée me déplaisait car elle n’était ni plus ni moins qu’un sacrifice.

- Je vais être obligé d’arrêter ce bouclier pour que vous entriez. Vous allez devoir vous presser et refermer aussitôt derrière vous. Vous aurez bien assez d’ennemis de l’autre côté de cette porte. Moi, je vais retenir ceux-là. Dès que j’en ai l’opportunité je vous rejoins.

Alors que Luka se transformait peu à peu, Matthias, qu’il n’avait rencontré que quelques heures auparavant, n’approuvait pas non plus l’initiative et refusait de le laisser agir seul.

- Il n’est pas seul !

Ce n’était pas un ordre mais l’expression d’une certitude. Luka n’était jamais totalement seul.

Nous étions prêts. Lorsque la déesse plongea dans son hôte, le bouclier cessa d’exister. Immédiatement nous nous pressâmes à notre tour.

Lorsque nous sentîmes la porte se fermer derrière nous, je jetai un regard en arrière. Il n’y avait rien d’autre qu’un tunnel obscur. D’où arrivions-nous ? Tous entendirent ma question muette et Chad me rappela que la Tisseuse pouvait se jouer de la réalité, que ce monde gris et même celui que nous connaissions était devenu un terrain propice à ses agissements. D’autres créatures possédaient des pouvoirs psychiques, comme les miens, et nous étions sûrs que la Tisseuse ne fasse pas partie de ces entités qu’on pouvait qualifier d’alliés.

Nos pas n’étaient guidés que par l’instinct. Les menaces que Luka prévoyait derrière la porte n’étaient pas apparues. Seul le silence, oppressant, nous accueillit.

Je m’arrêtai soudainement. L’impression que je ressentis était la même que celle que j’avais eus avant que Matrim ne se réveille en hurlant. La Tisseuse était là, quelque part, elle glissait vers nous. Non. Elle s’approchait de moi. Pourtant, rien ne bougeait dans l’ombre. Et Chad devant moi l’aurait senti arriver.

Mais elle me parla directement, accédant à mon esprit aussi facilement qu’on pouvait lire un livre ouvert sur mes pensées. Je frissonnai de ce contact non voulu.

Regarde cette foule dehors…

Je vis alors ce qui se tramait dans le monde réel, toutes ces personnes qui étaient éparpillées autour du lac et devant la grotte, la contrepartie physique de celle dans laquelle nous étions. Tous ces gens lui étaient asservis.

Tu as ce pouvoir. Tu pourrais faire tellement plus…

La voix devient séductrice, tentatrice. Elle me promit toutes sortes de choses, des possibilités d’assouvir mes désirs, d’avoir une vie grandiose. D’oser être ce que je ne voulais pas devenir. Le père de Chad m’avait un jour dit de ne pas avoir honte de mon pouvoir. La télépathie pouvait être un fardeau. J’avais le droit à une contrepartie. Mais je me plaçai des barrières morales infranchissables. La justice, le respect et l’envie de bien faire. Pour les autres. Pour un monde meilleur.

Je refusai la noirceur voluptueuse qu’elle me proposait. Je repensai aux couleurs que Matthias avait projetées, à la lumière de Luka, à l’éclat de Clarent que Chad dressait fièrement. Puis, en brisant une bulle offerte par Matrim, j’envoyai une attaque mentale, fusion de toutes ces ondes positives.

La Tisseuse reflua, me permettant de fermer tant bien que mal mon esprit. Devant moi les autres avançaient. Je parcourus la distance qui s’était allongée alors que j’étais tétanisé par la présence de notre ennemi dans ma tête.

Nous arrivâmes dans une caverne dont le plafond était très haut et nous plaçâmes en ligne. Il n’y avait rien en face de nous. À moins que nous soyons observés par des créatures attendant de se repaitre de nos corps. Était-ce notre destination ?

Je les regardai tour à tour tandis que nos esprits ne formait plus qu’un. Notre triumvirat était encore gorgé de la force transmise par Luka et sa déesse intérieure. Son acte de bravoure ne devait pas être vain.

- Et il ne le sera pas.

Chad referma sa poigne sur la garde de son épée. Une voix perfide s’insinua alors soudainement dans nos têtes. Je fus encore une fois impuissant à bloquer son intrusion.

Approchez, vous qui êtes ici et ailleurs…



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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 17:21


La Harpie

Matrim et les autres
Matthias m’avait serré et embrassé à plusieurs reprises, alors qu’il se lançait dans une aventure, sans moi. J’avais plus ou moins chargé Maxence de veiller sur lui. Je sentais encore l’odeur si caractéristique de Matthias sur moi. Cette odeur qui me rendait fou de désir. J’aurai aimé pouvoir les accompagner. Mais je devais être juste. Maxence n’était, lui non plus, pas une torche, mais son pouvoir avait une application directe : soustraire une influence sans doute télépathique, ou quelque chose s’en approchant. Mon don ne pourrait servir à rien, monde onirique ou non…

Alors je me lovais dans le souvenir de Matthias, espérant le revoir vite, et vainqueur. Je l’avais appelé. Ou plutôt, j’avais influencé Luka pour qu’il l’appelle. Je n’avais pas fait ça consciemment, mais mes pensées étaient entièrement tournées vers lui alors que j’avais été placé temporairement sur le siège qui avait ensuite recueillis luka. Si n’importe qui d’autre avait été assis à sa place, le résultat aurait été le même. A part bien sur Chad, qui de son côté ne pensait qu’a Mick, comme à son habitude.

Mama Joe n’avait pas eu l’air fâché pour autant. Tout de même, une chose m’intriguait. Elle avait eu l’air de savoir, depuis le début, ce qu’il fallait faire, vers qui se tourner, et même quelles Torches allaient arriver…Je n’arrivais pas à savoir pourquoi, mais ça me troublait. Comme si elle et notre ennemie était en quelque sorte.. Connectées…

Je l’observais à la dérobée, son sourire était chaleureux et elle semblait exténuée, ayant apparemment beaucoup donné pour que les Torches puissent arriver au bout de leur initiation.
Je me baladais dans la maison, l’aidant à ranger un peu. Elle paraissait aussi angoissée que moi. Mais c’était faux, j’en étais de plus en plus sûr. Petit à petit, une idée grandissait en moi. Et si on s’était fait avoir dans les grandes largeurs ? Si, au fond, cette charmante vieille dame n’était pas ce qu’elle semblait être ?

Alors qu’elle me proposait un cookie, je refusai poliment et prétextait une excuse pour mieux réfléchir, au calme
-je peux prendre une douche ? Je me sens sale, avec tout ça…
-mais bien sûr, tiens, la salle de bain est au fond.
Je pris la serviette qu’elle me tendait, méfiant… Enfermé dans la salle de bain, je tentais de comprendre ce qui clochait. Elle savait tout depuis le début. Et ces initiations ? Elles auraient pu couter la vie à ceux que j’aime… Matthias, Chad, Mick,et mêmes les autres que je connaissais depuis peu mais que j’appréciais déjà. Therence, Liam, luka... Et maintenant, comme par hasard, elle envoyait aussi Maxence, le seul a pouvoir percer ses pensées… Non, décidément il y avait quelquechose de louche… Mais alors pourquoi vouloir que je reste, elle aurait pu m’envoyer a la mort, moi aussi… Cette vieille peau.. Salope ! Vieille salope !

Une haine montait en moi, qui semblais se nourrir d’elle-même. De plus, un sentiment d’urgence l’accompagnait, comme si quelque chose était en train de se produire, quelque chose qu’il fallait que j’arrête. Collant mon oreille contre le chambranle de la pièce, je vérifiais qu’aucun bruit ne trahissait la présence de la vieille salope. Satisfais, je sortis, et me dirigeait vers la seule pièce qu’elle nous avait interdit d’accès. Vide… Prenant milles précautions, je fermais la porte, et commençait à fouiller. Je ne mis pas longtemps à trouver le problème. Une grande malle, évidemment fermée à clef. Mon cul. Une grande malle, donc, ouverte. J’ouvris le couvercle, et j’eus un mouvement de recul. Mama joe me regardait, le regard vitreux, son corps figé dans la mort. Depuis combien de temps ? La porte s’ouvrit à la volée et je me retournais
Célaeno ! Comment était-ce possible ! Célaeno, celle qui m’avait causé tant de mal, celle qui était à l’origine de tous mes maux.

-Bonjour, mon ptit chou… Tu as bien grandit, ça va être un régal de passer du temps à nouveau avec toi. Tu t’es fait pleins d’amis aussi, à ce que je vois.
Elle avançait, me pétrifiant à chaque pas…
-tu sais ce que je t’avais dit ? Chaque lien que tu tisses est une arme de plus pour moi… J’ai détourné le pouvoir de cette vieille chose, comme je le fais à chaque fois.

Je me souvenais à quel point elle pouvait utiliser les dons des gens, humains ou non, en les pervertissant… Une voleuse. Une harpie. Elle volait, telle la harpie des légendes, mais ne se contentait pas des enfants et des morts… Et elle était de nouveau la, dans toute son horreur.
Je n’y tins plus, et me ruait sur elle, dans l’intention de l’étrangler. Nos deux corps chutèrent au sol…






(c) Fiche par Mafdet
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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyJeu 25 Juin 2015 - 17:58

Initiation
’Ma joe & Mick, Chad, Matrim, liam, luka et les autres

Mama joe avait fait son devoir, et pouvait maintenant s’assoir, le reste ne dépendait plus d’elle. Elle voyait bien que quelque chose clochait dans le comportement du jeune homme qui était resté. Mais elle mettait ça sur le compte de son angoisse pour son amoureux. Elle se sentait revigoré par l’intervention de l’étrange entité qui semblait suivre le Gardien, mais elle savait que sa vie était déjà bien écoulée. Le gamin lui demanda une serviette pour se nettoyer et elle attendit un moment.

Elle se leva au bout de quelques minutes pour aller se rafraîchir, inquiète et n’osant pas plonger dans le monde gris. Elle remarqua la porte de la salle de bain ouverte, et chercha Matrim. Entendant du bruit dans sa chambre, elle vint y retrouver le jeune homme, tout sourire.
-Matrim ? ça va ? Son regard, mon dieu.. Noir comme les ténèbres..
-matrim ? Que…

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, et chuta lourdement au sol, les mains du jeune homme commençant à l’étrangler… Elle n’était pas de taille à lutter, pas assez forte, elle n’avait que ses mots pour y arriver, gagner du temps… Chaque fois qu’elle faisait mouche, parlant de Mick, Matthias, Chad, Maxence, et surtout pas de la tisseuse, il hésitait, desserrait les mains, lui faisant gagner à elle et aux autres de précieuses minutes.

Matthias, Maxence, Chad, Luka : Vous arrivez au centre ou une version de la tisseuse vous attend. Elle a de base l’apparence d’une énorme araignée, luminescente, mais vous vous rendez compte assez vite qu’elle peut changer de forme souvent et rapidement. Elle tente des attaques psychiques contre vous, mais Maxence la bloque. Elle tente de modifier l’environnement, mais les efforts conjugués de Matthias et Chad l’en empêche. Luka vous rejoint, participant au combat, s’étant débarrassé de ses nombreux adversaires, ce qui a aidé le groupe sur le plan physique. Au final, Chad arrive a frapper, en même temps que Mick de l’autre côté du voile, le cœur de l’araignée. Mais Matthias, l’œil,  remarque un phénomène très inquiétant : au moment de « mourir », alors que son antre onirique explose, elle semble cracher dans un conduit une sorte de larve, qui semble fuser à toutes vitesse vers le monde réel. Vous finissez par vous retrouver de nouveau chez mama joe, et vous assistez à un spectacle ahurissant : matrim semble être figé, mais sa position indique qu’il essaye d’étrangler Mamajoe. Cette dernière suffoque.

L'autre équipe, grâce aux rebels , arrive en même temps.
Grace au pouvoir des rebelles, le portail, qui devait être à sens unique, ne l'est plus.. Vos amis reviennent également pour assister au drame et vous raconter leur péripéties.


Il arrête cependant son geste en vous voyant arriver, et ses yeux sont noirs, mais redeviennent par à-coup ceux de matrim, comme si l’emprise n’était pas complète. La tisseuse semble avoir élue domicile en lui. Maxence confirme la présence d’un parasite psychique, totalement ancré également au corps de Matrim, mais dans une version larvaire. Mama joe se relève, et se rapproche de vous..

Matrim s’adresse a vous avec la même voix entendue plus tôt dans la journée.
-ils ont détruit mon antre, ils ont détruit ma larve.. Mais celle-ci ne sera pas aussi facile. Elle grandira, en lui, car vous ne le tuerez pas. Et son pouvoir me permettra de transférer mon empreinte sur n’importe quoi… Je l’ai peut-être déjà fait, prendrez-vous le risque de tout détruire ?
Matrim se tourne vers Matthias.
-le tueras tu ? Tu sais que tu ne le fer…
-fais-le ! Tue-moi ! dit la voix de matrim, alors que ses yeux redeviennent les siens.
-non ! Mama Joe se précipite sur lui, prend, une grande inspiration, et souffle de la même façon que pour le portail. Maxence peut comprendre ce qui se passe et vous le partager. De la même façon qu’elle a accéléré votre initiation, son pouvoir de torche se déclenche, et elle accélère la croissance de la larve. Seulement cette dernière n’y est pas préparé, et vous sentez qu’elle n’arrive pas à se développer comme elle aurait dû. C’en est trop pour elle, et elle est soufflée par l’énergie qu’elle développe.

Matrim et mama joe s’écroulent, tous les deux inertes. Matrim respire encore. Pas mamajoe. Les loups que vous êtes tentent d’y remédier, mais c’est peine perdue. Elle a utilisé ce qui lui restait de force vitale pour détruire la larve.



Matrim finira par se réveiller, inconsolable, tenant mama joe dans ses bras… Mais quelquechose, quelquechose que maxence sentira également, lui redonnera le sourire, alors que les yeux de matrim deviennent vert constellés d’or….Il se rapproche de chad et mick, et pose sa main sur l'épée réunie... Après un ultime éclat, cette dernière retourne au monde onirique auquel elle appartient.

-tout ira bien, à présent. Vous dit Matrim, souriant.

(je posterai ma conclusion apres tous vos posts de clôture respectifs)

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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyVen 26 Juin 2015 - 18:01

(petite modification : les deux équipes arrivent en meme temps ici)
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Chad Wilder
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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyVen 26 Juin 2015 - 23:21











L’épreuve finale


Notre cheminement aboutit à une porte. Si nous sommes arrivés jusqu’ici, c’est  grâce à mes compagnons d’arme. Car bien que je suis le seul à porter une épée, et non des moindre, puisqu’il s’agit de la légendaire Clarent, mes amis sont aussi armés à leur manière. Les couleurs, que Matthias a fait naitre avec son pouvoir de torche, étaient magnifiques.  Mais ce n’est pas simplement les nuances subtiles de teinte qui ont écarté nos ennemis, mais bien l’émotion qu’il mettait dans cette peinture onirique. Je n’avais jusque-là jamais vu les créations artistiques de mon camarade d’études. Sa contribution sur les plans de la maison de Miya, quoiqu’impressionnante, avait été bridée par la construction elle-même et les normes. Tout le long de notre progression, j’avais pu admirer sa sensibilité d’artiste. En regardant son œuvre, on ne pouvait pas rester insensible, c’était empreint de beauté et d’amour. Les sentiments positifs que son œuvre véhiculait, avaient vaincu la noirceur de nos attaquants. L’amour contre haine, la vie contre la mort.

Mais même avec sa plus belle volonté, Matthias buta sur une noirceur presque absolue. Sa couleur était irrémédiablement absorbée. C’est là que je compris que Ma Joe ne nous avait pas réparti au hasard. Nous étions quatre, et pour réussir notre mission, chacun de nous avait un rôle à jouer. J’avais sur les épaules la tache finale, celle de tuer la Tisseuse avec Mick, mais seul je n’aurais jamais pu avancer dans ce labyrinthe.

C’est Luka qui prit le flambeau et nous protégea contre une myriade de monstruosités jusqu’à cette porte qui semblait réagir à la protection de mon frère de meute. La présence de Maxence et sa capacité de nous faire ressentir ce que chacun pensait, permit de comprendre que ce que Luka allait faire ne pouvait être évité.

-  Je vais être obligé d’arrêter ce bouclier pour que vous entriez, dit-il. Vous allez devoir vous presser et refermer aussitôt derrière vous. Vous aurez bien assez d’ennemis de l’autre côté de cette porte. Moi, je vais retenir ceux-là. Dès que j’en ai l’opportunité je vous rejoins.

Matthias a une âme sensible et s’oppose à ce sacrifice. Je fais un signe de tête à Luka. C’est autant de la reconnaissance, qu’une promesse de ne pas faillir moi-même. Je n’avais déjà pas le droit de rater mon coup, le sacrifice de mon frère renforce ce fait. Je sers l’épaule de Matthias pour lui insuffler une certitude que pourtant nous sommes bien loin d’éprouver. Mais nous devons y croire, sinon c’est perdu d’avance. Alors que Luka se transforme en loup, je me rue sur la porte qui s’ouvre enfin.

Il fait noir. Mes yeux tardent à s’acclimater après la bulle lumineuse de Luka qui nous a éclairé jusque là. J’entends des gouttes d’eau qui tombent dans le bruit caractéristique d’une grotte. Nous ne disons rien, en attendant de mieux y voir. La lueur de Clarent semble enfin reprendre de la force, et dans un pâle halo bleuté nous voyons où nous sommes parvenus. C’est en effet une grotte, celle dont Ma Joe devait parler. Mon cœur se réchauffe en me disant que je vais enfin rejoindre Mick, mais au moment où je pense à lui, une violente douleur m’irradie l’épaule. Matthias s’inquiète de me voir me plier en deux.

- Cela doit être Mick… Ma Joe disait que nous étions reliés. J’espère qu’il va bien, dis-je le souffle court et inquiet.

Je prends conscience qu’inversement, Mick a dû ressentir les coups que j’ai pris. Je me préoccupe de lui et refuse l’idée qu’il puisse avoir mal, même si c’est moi qui prends les coups. Nous commençons à progresser. L’endroit est humide et exhale des odeurs de putréfaction. L’animal que je suis, n’aime pas ce lieu. Il y a des bruits feutrés, des chuintements dans l’ombre, nous ne sommes pas seuls, on nous le fait comprendre. Je m’attendais à ce que nous soyons submergés d’attaques, mais non. C’est trop paisible à mon goût. Au détour d’un couloir, j’aperçois une silhouette de femme, je la vois en contre-jour. Sur sa tête, il y a comme des pattes d’araignée. La Tisseuse ! Je me mets à courir, la silhouette s’enfuit. Au bout de trente mètres, je m’aperçois que ni Matthias ni Maxence ne m’ont suivi. J’entends la harpie qui s’éloigne, tant pis, je fonce. J’ai rangé Clarent dans son étui dans mon dos pour être plus à l’aise pour courir. Après dix minutes de course poursuite, j’arrive dans une grande caverne. La tisseuse est immobile au centre. La garce ose même me tourner le dos. Cela me rend furieux qu’elle me sous-estime avec ostentation. Mes crocs sortent comme mes griffes. Je vais lui faire comprendre qu’il ne faut pas négliger un loup !  Ma silhouette s’est modifiée, j’ai pris en ampleur. Je sens parfaitement mes muscles, mon ouïe est si précise que je peux compter le nombre de gouttes d’eau qui tombent sur le sol en roche. Je pousse un hurlement, l’air vibre sous ma puissance. Je suis le loup qui n’est qu’un. Je suis… l’alpha de Boston, mes yeux luisent d’un rouge sauvage et flamboyant.

La Tisseuse se retourne enfin, son visage est une ignominie. Mais je vois l’effroi dans son regard. Elle a compris que dans cette caverne, je suis le prédateur et qu’elle est la proie. Je note un mouvement imperceptible, elle va feinter à droite pour filer sur le couloir de gauche. Quand elle s’élance, j’ai déjà bondi. Nous chutons lourdement sur le sol. Les bruits qu’elle émet sont abjects. Elle cherche à me griffer, mais je lui emprisonne les mains avec ma seule main gauche. La Tisseuse crache et siffle. Elle se sait prise au piège. Son regard noir scrute le rouge incandescent de mes prunelles. Son étonnement est évident, elle ne pensait pas avoir affaire à un alpha. Avec un sourire mauvais, je lui adresse un dernier salut. Elle a fait souffrir trop de monde, il est temps qu’elle disparaisse.

Ma Joe a dit que je devais la tuer avec l’aide de Mick. Je regarde autour de moi et appelle mon compagnon. Seul l’écho de ma propre voix me répond. Je ne sais plus quoi faire. Elle est totalement à ma merci, mais Ma Joe a dit... Alors que je tergiverse, je sens un nouveau coup invisible m’atteindre. Mick est en train de souffrir. Je dois faire cesser cela maintenant ! Ma Joe voulait être trop prudente, je suis capable de la tuer, je suis l’alpha de Boston, je suis... Brusquement, je plonge mes crocs dans la gorge de la Tisseuse. Celle-ci pousse un hurlement inhumain. Le gout de son sang est atroce, mais je lui broie  le cou.

- Non ! Chad ! Non ! Pitié !

Cette voix… Pourquoi l’odeur de la Tisseuse a-t-elle changé ? Et ce parfum de Magnolia ? Quand je me redresse étonné, ma raison explose en une infinitude de particules. Mon âme se désagrège sous le regard mourant d’Emy, ma sœur.

- Pourquoi, Chad…

Ses lèvres laissent échapper un flot de sang d’un rouge sombre. Sa poitrine se soulève pour la dernière fois. Elle meure sous mes yeux, alors que j’ai la bouche empli de son sang. Les larmes me brouillent la vue, et son corps sanguinolent ondule dans ma vision incertaine.

- NONNNNNNNNNNN !

Je hurle contre le chagrin qui m’accable, je viens de tuer ma propre sœur. Je me relève hagard, son sang me macule le visage et les mains. Je me rue sur un petit bassin pour… Me nettoyer, n’effacera pas mon acte. Je vois mon reflet. Mes yeux sont aussi rouges que le sang qui tache mes lèvres. Je plonge la tête dans la vasque naturelle et me frotte le visage de manière frénétique. Je me lave dix fois, quinze fois, mille fois. Je frotte ma peau jusqu’à mon propre sang. Je suis l’alpha de Boston…

« Loulou ? »

Je me laisse tomber sur le sol dur et glacial de la grotte. Le menton sur les genoux, je me roule en boule et me fais tout petit. Le chagrin qui m’oppresse est incommensurable. J’ai mal… Je veux mourir et éteindre cette peine immense qui me broie le cœur.

« Loulou ? »

Je sens une chaleur dans mon dos. La caverne s’éclaire d’une lueur bleutée.

- Le Volubilis…

« Loulou ? »

- Mick ? MICK ! J’ai… j’ai tué… J’ai tué ma…

Je m’effondre en sanglots, détournant le regard de cette marre de sang qui grandit sous son corps si jeune… 15 ans… Son visage si gracile atrocement tourmenté… Toi ma petite sœur que j’aime tant.

- Chad ? Où te caches-tu ? Dis-le !!!!
- Le !!!!
- Trouvé grand frère ! Tu m’achètes une glace en rentrant ?
- M’man a dit une seule glace, on en a déjà acheté en venant au parc !
- Aller ! Chad ! S’il te plait !
- Emy ? Le premier au marchand de glace donne un gage à l’autre !


Cette journée était ensoleillée, pourquoi ai-je si froid ? Pourquoi fait-il si sombre ? Rouge… Le sol est rouge. Je frissonne, je n’aime pas cette couleur. Ce rouge que j’ai vu dans mes yeux… Mais depuis quand… ?

« Loulou ? »

Une douce chaleur m’irradie le dos… Clarent. Elle pulse au rythme d’un cœur, d’un autre cœur…

« Loulou ? »

Bleu ! La couleur de Mick. Je ferme les paupières et m’imagine son visage, la chaleur de ses bras, la douceur de ses caresses et de ses baisers.

« Loulou ? »»

Nous sommes liés, je le sens à travers l’épée légendaire. Non ! Je ne dois pas le salir avec ce que je viens de faire… ce crime atroce… ma petite sœur qui ne demandait qu’à vivre.

« Loulou ? »

- Mick…

Ma voix n’est qu’un fantôme de murmure. Je lève les yeux sur le corps sans vie de ma si jeune… Oh ! Emy a deux ans de moins que moi… Si elle n’était pas morte de la morsure d’Hugues à Boston il y a six ans de cela… Elle aurait maintenant vingt-et-un ans.

« Loulou ? »

A mesure que je me redresse, le cadavre sur le sol se décompose. Je comprends que la Tisseuse a puisé dans mon cœur, dans mes doutes et mes craintes. Je place la lame de Clarent à l’horizontale devant mes yeux. Leurs reflets dorés me tirent un sourire de satisfaction. Oui, j’ai accédé au rang d’alpha le temps de deux journées. Deux jours pour sauver la vie de Mick et celle de Miya. Je l’ai depuis rendu à Nathan, mon ami, ancien frère et actuel patron d’une des plus grandes meutes de Boston. Toutefois, je n’ai pas oublié la sensation de ce rang, surtout que j’avais à mes ordres plus d’une trentaine de bêtas. Je me souviens de cette connexion et surtout de la puissance bien réelle que je ressentais. J’avais tenu en respect l’implacable captain Goran Vinshu, le temps de ramener Miya au premier plan de ses multiples personnalités. Je sais les désaccords que j’ai avec le chat pour savoir quelle partie de lui est la plus sombre ou non. Mais ce jour-là, j’avais pris le contrôle de Boston pour ramener à Beacon Hills, deux hommes qui me sont chers, Mick et Miya. Lycaon, m’a aidé à redevenir un simple bêta, celui de Ruby… Même si je suis d’un tempérament calme et pacifique, je ne suis pas prêt pour ce rôle, ou du moins je ne m’en sens pas digne, surtout depuis que je connais Scott. La garde fait un claquement sec quand je la remets dans son fourreau.

- J’arrive Mick, j’arrive !

Je fais un pas, puis deux et je m’aperçois de la présence de Matthias et de Maxence. Leurs trais sont tourmentés. Je comprends qu’eux aussi ont dû livrer une bataille contre eux-mêmes.

- Allons embrocher cette Pisseuse qu’on en finisse une fois pour toute, dis-je d’une voix ferme.

Je ne sais pas comment nous sommes certains du chemin, car cette fois nous ne suivons aucune logique hormis celle de notre âme. Rapidement nous débouchons dans une grande excavation au plafond assez haut. La reine de la nuit est là, l’arachnide ressemble à une tarentule géante. Ses pattes semblent munies de griffes acérées. Et je me doute que même ses poils sont aussi coupants que des lames de rasoir.

- Chad !

Encore la voix d’Emy. Mais ce fantôme du passé s’efface avec la présence amicale de Maxence dans ma tête. Il nous explique qu’il arrive à contrer les attaques psychiques de la pernicieuse. Alors que j’entends Luka nous rejoindre, Max nous rassure sur son état. Sous nos yeux, l’aranéide mute et se transforme dans une silhouette humanoïde. Ses pattes sont à l’image de la Gorgone. C’est une vision d’horreur qui s’offre à nous. Une douleur au flanc gauche, m’indique que du côté réel, ils ont déjà entamé le combat. D’un geste ample, je sors Clarent de son fourreau. Le bruit métallique raisonne comme une condamnation. Nous y voilà enfin. Alors que Luka, Matthias et moi nous nous élançons contre notre ennemie, celle-ci reprend sa forme animale. Maxence se tient en retrait, les traits figés dans une concentration intense. Je ne doute pas que les attaques psychiques doivent elles aussi être violentes.

L’araignée a la peau dure, mon épée ripe sur sa carapace. Elle tente aussi de nous entraver avec sa toile. Elle tisse de véritables prisons dont je modifie la structure car je suis l’architecte et que d’une manière, je tisse aussi ma toile. L’abomination comprend qu’elle doit s’y prendre autrement et invoque une myriade de sbires. Ce sont les mêmes auxquels Luka a dû faire face. Matthias et lui en viennent à bout avec leurs pouvoirs respectifs de torche. J’entends les échos d’une autre bataille. Une frontière se brise, un voile se déchire. J’aperçois Mick qui virevolte au centre d’un groupe d’êtres protéiformes. Ses mouvements sont souples et précis. Je capte son regard avant de devoir rompre le contact pour éviter une attaque. Clarent brille plus que jamais maintenant qu’elle est proche de sa version qui est dans le monde physique.

Le ballet mortel se poursuit. Luka et Matthias brident les engeances que la Tisseuse créé, moi je m’occupe de ses prisons de toiles. A un moment, je sens la Tisseuse vaciller. Je ne sais pas ce qu’ils ont trouvé de l’autre côté, je ne cherche pas à comprendre car c’est l’ouverture que j’attendais. Je m’élance et vois Mick propulsé sur le dos de la bête. Nos regards se croisent. Le moment ne dure qu’une fraction de seconde, mais dans mon cœur et le sien c’est une éternité. L’épée se met à pulser dans ma paume au rythme du cœur de Mick. Par résonnance, le  mien se synchronise. Nous n’avons pas besoin de mot. Mick roule sur le dos et tombe souplement de l’autre côté. Nous amorçons notre geste comme si nous étions le reflet de l’autre. Nos lames tintent quand elles se croisent dans le cœur de l’abomination. Le hurlement de la bête me vrille les tympans, mais il ne dure pas.

La Tisseuse est réduite au néant.

L’aspect des lieux change, déjà le voile entre Mick et moi s’étoffe et s’opacifie. Chaque chose reprend sa place, et la caverne reprend son aspect initial. J’aperçois des fresques, je souris quand je comprends qui en est l’auteur. Matthias m’interpelle, il semble inquiet. Il dit avoir vu quelque chose s’extraire de l’araignée quand on l’a tuée.

- Il faut avertir Ma Joe, dis-je.

Mes compagnons hochent la tête. Quand nous sortons de la caverne, nous arrivons chez Ma Joe. Je ne suis plus étonné de ces aberrations. Tout est possible dans le monde onirique. Je sens la présence de Mick avant de le voir. Il m’enlace, je fais de même scrutant les réponses de son corps à la recherche d’une blessure grave. Mon dos s’allège quand mon épée s’unie à celle de Mick pour ne former plus qu’une dans sa paume.

C’est le cœur léger que nous entrons dans le salon. Mais l’euphorie est de courte durée, Matrim est en train d’étrangler Ma Joe. Chacun de nous sait immédiatement que ce n’est pas lui et les craintes de Matthias se trouvent confirmées. Nous n’avons pas éliminé notre ennemie. Le pire est qu’elle s’abrite dans le corps d’un ami.

- Ils ont détruit mon antre, ils ont détruit ma larve… Dit la Tisseuse avec les lèvres de mon ami. Mais celle-ci ne sera pas aussi facile. Elle grandira, en lui, car vous ne le tuerez pas. Et son pouvoir me permettra de transférer mon empreinte sur n’importe quoi… Je l’ai peut-être déjà fait, prendrez-vous le risque de tout détruire ?

J’assiste impuissant à un échange sordide. Matrim qui arrive à résister et qui demande qu’on l’achève, Ma Joe qui s’interpose pour…

Je devine avant même qu’elle a commencé que ça va lui être fatal. Matthias se précipite pour soutenir son homme. Quand celui-ci revient à lui, il est inconsolable. Je suis presque obligé de lui prendre Ma Joe de force, pour installer sa dépouille sur son lit pour un dernier hommage. Quand je retourne prêt des autres, je serre la taille de Mick et appuie mon menton sur son épaule. Finies les agaceries d’avant, nous avons tous le cœur lourd. La mort de Ma Joe est l’ultime épreuve. Elle sera notre lien entre nous, notre secret. Car, je ne pense pas qu’il soit utile de dire ce que l’on a vécu et les épreuves que chacun a passé. Matrim s’approche de nous. Dans sa tristesse, il affiche quand même un sourire. Il pose la main sur l’épée que je tiens conjointement avec Mick. Son éclat redouble d’ardeur puis l’épée disparait. J’ai un petit pincement au cœur, car elle me donnait de l’allure… Mais autant que j’évite de me faire remarquer à Beacon Hills avec une épée dans le dos.

- Tout ira bien, à présent, conclue Matrim.

Je ne comprends pas bien ce qu’il entend par là, et j’avoue avoir eu ma dose d’émotion. Je suis triste pour la Mama, mais j’aspire à être seul avec mon compagnon. Je me suis écarté du groupe. Therence et Liam semblent avoir trouvé un terrain d’entente. Le plus vieux va-t-il enseigner au plus jeune l’art de se faire détester et détestable ? Matthias sert le photographe dans ses bras. Plus que jamais, notre ami a besoin d’être rassuré sur les liens qu’il a bâti. Je sens Luka, Maxence et les autres un peu seuls, mais je suis trop las pour me faire rassembleur. Je rassure tout de même Stiles sur Derek dont je sens le lien de meute.

Je ne suis pas le seul à être abattu. J’attends Mick sur le banc sur lequel nous nous sommes assis avant de partir. Nous nous sommes promis une vie ensemble. C’est un homme harassé qui s’assoit à mes côtés. Je l’entoure de mes bras et il vient nicher sa tête dans mon cou. Nous ne disons rien, mais je vois bien qu’il est tourmenté. Je lui offre ma présence irréfragable. Quand il ouvre les yeux et me regarde avec un doux sourire, du pouce j’essuie une larme qui coule sur sa joue. Je crois que je cerne un peu ce qui le tourmente.

- Ma Joe t’a nommé l’homme sans passé, permet moi d’être ton avenir Mick.

J’aime le gout délicieux de ses lèvres sur les miennes et la pression de sa main sur ma nuque. Demain on part à la recherche d’un terrain pour y construire notre tanière.

[HRP]:
© Fiche par Mafdet Mahes


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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyDim 28 Juin 2015 - 14:33



[Event : La Tisseuse]


La Tisseuse était effrayante. À l'image des sensations horribles qu'elle avait transmises lorsqu'elle s'était immiscé dans mon esprit. Je compris rapidement que ces attaques ne m'étaient pas uniquement destinées. Elle soufflait à Chad et Matthias le même poison psychique. Alors qu'il m'avait accepté dans leur tête, je sus les tourments qu'ils avaient affrontés.

- Chad !

Le cœur de mon ami se serra. Sa petite sœur décédée il y a plusieurs années demeurait un sujet délicat, emprunt d'une certaine culpabilité dont se nourrissait notre ennemie. Bien qu'il le sache lui même, je mis en lumière la supercherie en déliant mentalement les fibres de cette attaque personnelle. C'était fut la raison de ma présence, je permettais qu'ils voient ce monstre telle qu'elle l'était, sans masque. Je menais un combat invisible mais crucial. Je perçus l'esprit de Luka rejoindre notre groupe. Je renseignai les autres quant à son état. Il avait réussi. Son allure sauvage et la proximité de la déesse qui ne le quittait jamais lui donné une aura particulière. Il était un petit soleil dans cette obscurité, nous illuminant, nous redonnant la même énergie, la même cohésion que précédemment.

J'observai alors le combat qui débuta. La Tisseuse pouvait changer de forme pour gagner en force et en rapidité. Je restai immobile car en pleine concentration mon corps n'était plus dirigé par mon esprit. Je transcendai mon enveloppe physique pour être pleinement capable de lutter contre l'araignée. Je parvins à me voir à travers les yeux de mes compagnons, ils veillaient sur moi comme je veillais sur leur tranquillité mentale.

La Tisseuse attaquait sur tous les fronts. Affaiblir l'un de nous, affaiblissait immanquablement l'ensemble du groupe. Etant le lien entre eux, elle tenta de m'atteindre, désireuse de pervertir notre connexion psychique.

Je n'ai pas peur.

Je la repoussai. L'attaque sembla moins agressive.

Nous n'avons pas peur.

Je continuai à diffuser les ondes positives à mes amis. Le souvenir des émotions colorées créées par Matthias, la lumière de Luka, l'amour de Chad illumina l'épée. Enfin, j'utilisai la dernière bulle offerte par Matrim pour nous gorger d'une énergie concentrée. Nous devions vaincre.

Quand je vis Mick à travers Chad, je compris l'importance du moment. Je tentai de les mettre à l'abri tous les deux. Ils étaient seuls. Mon esprit s'ouvrit, se dispersa. La voile entre les deux univers s'était déchiré. Je pus percevoir chacun d'eux, ici et ailleurs : les Torches, nos amis. Les combattants. La sensation grisante atteignit son paroxysme quand, dans une symbiose parfaite, Chad et Mick mirent fin à ce cauchemar.

Mon pouvoir reflua, revenant investir mon corps à mesure que le décor se délita du fait de la disparition de la Tisseuse. Avant que la connexion mentale ne soit obsolète, je sentis l'inquiétude de Matthias. Pourtant tout semblait fini.

Lorsque nous retournâmes chez Mama Joe, je voulus le questionner à ce sujet mais notre attention à tous fut orientée vers Matrim.

Il tentait de tuer la vielle femme. Je sentais sa haine, comme une anomalie qui prenait le contrôle sur ses valeurs morales, lui habituellement doux, enjoué et non agressif.

Alors que Mama Joe se dégageait, je confirmai à mes amis sentir la présence d'un parasite. Celui-là même qui parla à travers Matrim. L'empreinte de la Tisseuse demeurait, bien que légèrement altérée.

- Ils ont détruit mon antre, ils ont détruit ma larve.. Mais celle-ci ne sera pas aussi facile. Elle grandira, en lui, car vous ne le tuerez pas. Et son pouvoir me permettra de transférer mon empreinte sur n’importe quoi… Je l’ai peut-être déjà fait, prendrez-vous le risque de tout détruire ?

Ce serait terrible. Et Matrim prisonnier de son propre corps assisterait à une utilisation perverse des ses pouvoirs. Je me souvins de sa propre histoire, de la douleur et de la confusion qu'avait causé la vieille harpie, comme il la surnommait. Puis de l'absence d'émotions qui avait été une terrible punition. Il ne fallait pas que ça recommence.

- Le tueras tu ? Tu sais que tu ne le fer…

Quelque part dans ce corps contrôlé par l'aura fantomatique de la Tisseuse, Matrim lutta pour revenir à lui.

- Fais-le ! Tue-moi !

- Non !

Non !

Le cri de Mama Joe avait fusé dans la réalité comme dans mon esprit. Elle se précipita sur Matrim, l'idée de se sacrifier naissant sans hésitation.

Je sentis dans un premier temps l'entité malfaisante se repaître de la force qu’insuffla la vielle femme. Puis le trop plein d'énergie la fit grandir à une vitesse folle. Il lui était impossible de survivre à ça.

Deux êtres moururent à cet instant. Mama Joe, celle qui avait été notre guide, qui nous avait permis de lutté et qui nous avait sauvé, et la Tisseuse, son ennemie mortelle.

Afin de calmer le chagrin de son ami, Chad avait respectueusement déposé la débouille sur le lit de la chambre.

Il ne demeurait rien de la créature abominable quand Matrim avait reprit connaissance. Toutefois, une deuxième présence persista encore quelques instants en lui. Chaleureuse, bienveillante. Alors, il saisit l'épée légendaire que Mick, près de lui, tenait encore. Je souris avec Matrim lorsque je compris ce qu'il faisait. Mama Joe. Il subsistait quelque chose de la vielle femme qui avait investit son corps pour détruire la Tisseuse. Une essence que Matrim fut capable de recueillir. Clarent en fut le réceptacle éternel.

- Tout ira bien, à présent.

Les paroles de notre ami photographe eurent un effet apaisant. Tout était réellement fini. La tristesse se mêlait à la joie, chacun se remettant de ses émotions. Les couples s'enlacèrent, les binômes se réconfortèrent. Luka s'adressait à Ama bien que je ne puisse plus la voir, il avait dans le regard cette lueur spéciale.

Il restait quelque chose que nous devions faire.

Rien autour de nous signalait l'absence de Mama Joe. Le soleil brillait au dessus de la petite maison, perdue au milieu d'un champ. Je me demandai, comme chacun l'avait fait au moins une fois, si cet endroit existait réellement. Après ce que nous avions vécu, le doute pouvait persister.

Nous étions unanimement d'accord lorsque j'évoquai l'idée avant que nous repartions tous.

Mama Joe méritait une sépulture digne d'elle.

Ainsi, réunis à l'ombre d'un arbre fleuri, nous agîmes à nouveau pour une cause commune. Les Rebelles ne purent bafouer le cycle de la vie, mais Liam nous permit d'aller au delà des règles une dernière fois. Chad, l'architecte, fit naître de la terre un tombeau de marbre blanc. Les linceuls de tissus immaculés contrôlés par Matrim entourèrent la vieille femme portée par Mick. Ils camouflaient son corps, le descendant lentement dans sa tombe improvisée. Alors que celle-ci se referma, Matthias embellit la pierre tombale en la colorant de myriades de fleurs qu'affectionnait tant la défunte. Luka protégea la sépulture qui jamais ne s’altérera. Enfin, Therence alluma une petite flamme éternelle, symbole d'espoir, dans un réceptacle d'argent. Il sembla nourrir ce feu de ses propres aspirations, sa détermination et sa volonté étant coriaces.

L'endroit sacré serait notre secret à tous.

- Que son corps repose en paix car son âme est ailleurs.



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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyVen 3 Juil 2015 - 11:03




Ce monstre porte sur son visage la noirceur de son âme

Feat. Chad, Luka, Maxence

L’obscurité est totale. Ce n’est pas un passage comme un autre. Pour avancer, nous devons pénétrer dans le néant. La lumière et les couleurs ne peuvent y exister. La protection de Luka est le seul moyen que nous avons de ne pas périr sous l’attaque des monstres qui grouillent. La sphère lumineuse est assaillie de toute part, si bien que les ténèbres qui nous entourent semblent vivantes. Et extrêmement dangereuses.

Le nouvel obstacle qui se présente à nous n’est qu’une simple porte. Pourtant, rien de ce qui est capable de contrer nos ennemis n’est autorisé à franchir son seuil. C’est l’antagoniste du pouvoir de Luka. Je ne le connais que depuis peu de temps mais je n’approuve pas l’idée qu’il soumet, sans toutefois demander un quelconque assentiment. Il doit agir, pour que nous puissions le faire à notre tour. La main chaleureuse de Chad sur mon épaule me fait éprouver une sensation que je n’avais encore jamais expérimentée. Je comprends le lien qui existe entre lui et Luka. Un lien dans lequel il puise la confiance en son frère de meute.

J’accepte le fait que des actions inévitables doivent être réalisées. Sans quoi nous ne saurions vaincre la Tisseuse. Tout se passe très vite. Alors que le bouclier de lumière disparait, nous utilisons nos capacités d’hybrides pour franchir le seuil d’une nouvelle épreuve.

L’angoisse revient comme une douleur sourde jamais oubliée. Chad est plié en deux. Mes sens ne révèlent aucune présence et je n’ai pas perçu d’attaque même invisible par un ennemi tapis dans l’ombre.

- Cela doit être Mick… Ma Joe disait que nous étions reliés. J’espère qu’il va bien, dit-il en peinant à stabiliser sa respiration.

Je comprends son inquiétude. Depuis que nous avons franchi le passage qui nous a amené ici, je ne cesse de penser à Matrim resté seul avec Mama Joe. Le connaissant, il doit imaginer le pire scénario, incapable d’agir, forcé d’attendre notre retour victorieux.

Nous avançons en silence jusqu’à ce que je m’arrête n’entendant plus que l’écho de mes propres pas. Chad et Maxence ne sont plus là. Je ne capte ni leur présence ni une quelconque odeur. Je me raccroche à une lumière fixe droit devant moi.

Puis je découvre un cadre familier. Je suis dans ma cabane dans les bois. Il me semble plus grande que d’ordinaire, si bien qu’elle accueille une exposition de toile entreposées lui une après les autres. Ce sont mes dessins, je reconnais mon travail, mon style, mais je ne me souviens pas les avoir peints.

Alors que j’effleure le tableau, je sais que lui et tous les autres sont particuliers. Le premier nous représente Chad, Luka, Maxence et moi. Nous entrons dans la grotte. Les suivants retracent nos actions avec exactitude.

Je fixe celui sur lequel j’apparais, seul, observant mes propres tableaux dans cet espace hors de tout. La mise en abyme est l’ironie par excellence qui caractérise la particularité que je possède. Quelque chose était apparue en moi grâce à la morsure. Mon âme d’artiste a été bouleversée par l’incroyable instinct de l’animal que j’étais devenu. Si bien que je parviens à dessiner des scènes futures, à petite échelle de temps, mais dont l’occurrence est inévitable.

Je suis saisi d’effroi en découvrant les toiles suivantes. Ces moments n’ont pas encore eu lieu mais ils me troublent, me blessent. Sur l’une d’elle, Luka est inerte sur le sol, la déesse qui l’accompagne le serrant contre son corps immatériel. Un autre dessin montre Chad attaché avec des fers chauffés à blanc, la barbarie de la torture me fait tourner la tête. Maxence n’est qu’un croquis angoissant, les traits sont agressifs et transcrivent la folie sur son visage.

Je recule d’un pas devant ces scènes d’horreur. Une toile est mise en valeur par une lumière plus forte. Je n’ose pas la regarder mais mes yeux se posent sur Matrim. C’est bien lui au dessus de tous ces cadavres, il est immobile, suspendu depuis une branche haute sur un arbre au large tronc. L’écorce est maculée de reste humain. Je peux presque sentir le vent faire onduler ses vêtements, transmettre l’odeur de la mort. La corde autour du cou de Matrim semble s’enrouler tel un serpent.

Je veux hurler que ça n’arrivera pas. Que ces toiles ne sont que mensonges, que la réalité sera toute autre. Je cherche des yeux mon matériel. Je veux modifier ce travail abominable, redonner de la joie à ces dessins, les modifier. Empêcher qu’ils ne se produisent. Mais je n’ai rien. Pas de crayon, pas de pinceau ni de peinture.

Je suis alarmé, vrillé par l’angoisse et la sensation d’urgence. Je dois faire quelque chose.

Alors je porte mon poignet droit à ma bouche, je sens déjà mes veines pulser sous ma peau. Mes crocs sont rapidement souillés par mon propre sang alors que j’entaille ma chair. Le liquide chaud se repend sur mon avant-bras. Puis il imprègne les toiles que je tente désespérément de recouvrir. Je dois modifier ces dessins. Mais je n’y parviens pas. Le papier absorbe mon propre sang, me refusant le droit d’altérer ces scènes de l’avenir.

Je grogne et mors à nouveau mon bras qui cicatrise rapidement. Il me faut du sang, encore plus de sang. Je dois dessiner quelque chose, quelque chose qui les sauvera tous. Ces dessins sont horribles. Mes dessins. À quoi bon pouvoir peindre l’avenir si je ne peux le modifier. Ce pouvoir est une torture. Je ne vois plus que la couleur rouge. Rouge sang. Rouge pour la vie. Pour contrer leur mort.

Je sens l’épuisement venir m’assommer. Rien de ce que je tente de faire n’a d’effet. Je recommence encore et encore. Je vois trouble, mes pensées le deviennent à leur tour. Je suis fou. Fou et inefficace. Matrim, tu t’émerveilles toujours de mes dessins, pourquoi n’es-tu pas là ? Non, il te faut rester loin d’ici. Loin de cette folie. Loin de…la Tisseuse.

Les toiles ont changé. Un visage affreux, identique sur chacune d’elle, est tourné vers moi. Le papier se déchire. Quelque chose veut sortir, comme si la toile s’animait, offrant à ce qu’elle représente la possibilité de prendre vie.

D’un coup de griffe, je lacère le tableau. Tous les tableaux.

J’ai le souffle court quand cette scène de cauchemar disparait subitement. Je m’avance vers l’avant avant de reconnaitre la présence mentale de Maxence.

- Allons embrocher cette Pisseuse qu’on en finisse une fois pour toute,  proclame Chad, m’aidant à chasser le souvenir de ce que je viens de vivre.

Si je devais représenter l’effrayant, je serais inspiré par la créature qui apparait devant nous. Ce n’est pas sa laideur ni son aspect arachnéen qui me fait froid dans le dos. Ce sont ses multiples yeux qui lui confèrent un regard malfaisant. Dans ses pupilles obscurs, nous sommes des proies observant leur reflet en espérant qu’il ne s’agisse pas de la dernière fois que nous le faisons.

- Chad ! S’exclame-t-elle d’une voix contrastant avec son aspect.

L’arrivée de Luka est comme le signal de l’attaque. Il n’y a pas de tambours ni de moment idéal pour nous laisser au front. L’araignée géante est vive et ses coups mortels pour qui n’aurait pas la capacité de les éviter, même de justesse.

Seul Maxence ne possède pas de capacités physiques hors du commun. Mais il est efficace. Nous tentons de nous protéger et de riposter malgré les difficultés.
Des entités, des monstres de toutes formes apparaissent autour de la Tisseuse, devenant autant de cible nous empêchant de l’atteindre.

Je ne sais pas pendant combien de minutes nous luttons. Trop pour être comptées. Nous sommes lancés corps et âme dans la lutte, pour notre survie autant que pour anéantir la créature vicieuse de cette grotte.

Puis l’action est précipitée. Chad saisit une occasion qui ne se représentera peut être pas. Je repère l’éclat lumineux de son épée avant d’être assailli par une horde de monstres difformes.

Alors, un cri de douleur fige la scène. Tout s’arrête, les ombres s’évaporent. Je suis l'Œil. Je vois jusqu'aux fils invisibles de la perversion se rompre. Mais à l'instant où la Tisseuse agonise, je perçois quelque chose allant à contre sens, remonter le flux jusqu'à traverser le voile qui déjà se densifie à nouveau.

- Chad, il y a quelque chose d’anormal !

C’est difficile de décrire ce que j’ai vu, ainsi nous décidons de rejoindre Mama Joe, victorieux, sains et saufs. Alors que la large entrée de la caverne doit donner sur l’extérieur, nous réapparaissons dans le couloir de la maisonnée.

L’autre groupe nous emboite le pas. Du coin de l’œil, je regarde attendri Chad et Mick se retrouver. Je dois parler à Mama Joe de ce que j’ai perçu, je crois que…

Nous découvrons avec stupeur que Matrim est penché au dessus de la vieille femme. Il l’étrangle si fort que les phalanges blanchissent. Mais le plus effroyable ce sont les yeux noirs qu’il pose sur nous. Alors je comprends ce qui a échappé à notre vigilance. La Tisseuse est toujours présente.

- Ils ont détruit mon antre, ils ont détruit ma larve… se morfond-elle. Mais celle-ci ne sera pas aussi facile. Elle grandira, en lui, car vous ne le tuerez pas. Et son pouvoir me permettra de transférer mon empreinte sur n’importe quoi… Je l’ai peut-être déjà fait, prendrez-vous le risque de tout détruire ?

Je regarde à la hâte tout le groupe que nous sommes. Je ne veux pas qu’il arrive malheur à Matrim.

Mon cœur se contracte lorsqu’il s’adresse directement à moi. Bien qu’il ne s’agisse pas de ses mots, cela me blesse.

- Le tueras-tu ? Tu sais que tu ne le fer… Fais-le ! Tue-moi !

Si je n’étais pas tétanisé, j’aurais sursauté à cet éclat de voix. Je suis incapable de faire ce qu’il me demande. Mama Joe refuse également toute action de notre part.

- Non ! Crie-t-elle en se ruant sur Matrim.

Maxence nous explique ce qu’il se passe alors que je ne parviens pas à bouger. J’ai l’image de Matrim en tête, ce regard noir et la seconde où il me supplie de le tuer.

Mon cœur accélère à nouveau tandis que je me précipite vers lui, étendu sur le sol aux côtés de Mama Joe. Je comprends la mine attristé qu’on les autres lorsque je comprends qu’elle n’a pas survécu. Mais Matrim est là, il respire. Il vit.

Lorsqu’il reprend conscience de la réalité, de ce qui est arrivé, son chagrin est immense. Le fait qu’il ait été privé de sa vie, de son enfance, ne rend pas plus légitime les larmes qu’il verse. Matrim est quelqu’un d’entier, de sincère et d’extrêmement sensible. Son chagrin est partagé par tous.

- Tout ira bien, à présent, dit-il alors que l’épée de Chad et Mick vient de disparaitre entre ses mains.


Je me sens un peu apaisé par ces quelques mots. J’enlace Matrim pour l’aider à reprendre des forces. Je joue doucement avec une mèche qui descend sur son front et lui sourit lorsqu’il passe la main sous mon t-shirt.

Nous nous retrouvons tous les deux, les autres jouissent également de la fin de ce cauchemar. Le sacrifice de Mama Joe ne doit pas être vain, il fallait profiter de ce que nous avons pu sauver.

Avec une certaine discrétion, Maxence vient nous parler de ce qu’il souhaite faire. Bien sûr, nous sommes d’accord. Pour faire le deuil de cette aventure difficile, il faut permettre à Mama Joe de reposer en paix. Et cela nous incombe.

De la plus belle manière qu’il soit, nous utilisons les pouvoirs qu’elle avait éveillés en nous pour lui rendre un dernier hommage.

Chacun participe à la création de sa sépulture.

L’inspiration, celle du cœur et des sentiments vrais, m’ouvre une perspective vers laquelle je m’oriente avec délicatesse. Les pétales se colorent à mesure qu'elles se dessinent sur le marbre. La stèle est une toile pure que je ne veux pas surcharger. Les multiples fleurs sont immortalisées tandis qu'en lettres d'or, l'épitaphe est gravée comme s'il était calligraphié à la main.

- Que son corps repose en paix car son âme est ailleurs, prononce Maxence.

Nous restons un moment silencieux, songeant à la force et à la sagesse dont était pourvu Mama Joe.

Alors que nous sommes repartis, le vent agite les herbes folles et fit bruisser le feuillage qui apporte de l’ombre à ce petit monument sacré. Il semble murmurer ce que nul ne peut entendre.

Force lumineuse et bienveillante
Gratitude infinie pour celui qui guide
Respect









©Codage by Mr. Chaotik from Never-Utopia Customisé by Mafdet Mahes
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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyVen 3 Juil 2015 - 12:09


Petit tricheur !

Matrim et les autres
Nul mot n’aurait pu décrire ma tristesse, alors que je reprenais mes esprits. Quelque chose en moi subsistait, quelque chose d’insidieux, je le sentais. Ce contact, bien que bref, mettrait du temps à être oublié et dissout… Mais là n’était pas le plus important. Lorsque Mama Joe était venu à mon aide, elle n’avait pas fait que projeter son énergie en moi. Elle y avait projeté sa conscience, son être, sa chaleur, son esprit. Tout ce qui faisait d’elle ce qu’elle était. Une torche, une humaine, un être d’une incroyable bonté. Je refusais qu’elle disparaisse pour m’avoir sauvé.

Matthias, Chad, Mick et les autres m’apportaient du réconfort, et je trouvai au contact de la peau de mon loup une sorte de plénitude. Son amour était intact, le mien renforcé. Mais j’avais une urgence, un précieux don à transférer. Rien de moins que Clarent n’aurait pu recevoir ce que j’avais à transmettre.. Alors que je mettais les mains dessus, pulsant hors de moi, et dans la chaleur amoureuse du métal ce qui faisait de Mama Joe son essence, je sentais un étonnement alors que tout ce qu’elle était me quittait, me laissant encore plus vide… L’épée recueillis mon don et disparue dans le monde onirique.

Puis Maxence vint nous proposer un dernier hommage à Mama Joe. C’est avec beaucoup d’émotion et de beauté que, tous, nous lui fîmes ce présent. Je n’aspirai qu’a une chose, rentrer, profiter de la présence de mes amis, être entouré, me blottir dans les bras de Matthias, mais un petit sourire faisait maintenant ressortir mes fossettes.

Interrogé par les présents, je me contentai d’être mystérieux, même si Maxence éclata de rire en comprenant ma dernière tricherie. Même Matthias, cherchant à me tirer les vers du nez, n’eut droit qu’à des chatouilles en réponse et un regard énamouré. Le chemin allait être long vers le retour à notre vie. Mais quelque chose nous liait à présent.







(c) Fiche par Mafdet
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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyVen 3 Juil 2015 - 12:51

Petit tricheur !
’Ma joe & Mick, Chad, Matrim, liam, luka et les autres

« meow ». Le petit chat gris foncé était curieux, comme tous les chats. Il avait attendu que les monstres qui sentent mauvais avalent les humains sans croquette, et les avait laissé partir, suivant des yeux le nuage de fumée que faisaient les monstres, à l’ abri près d’une azalée… Puis, quand ils furent partis, il s’approcha de la jolie chose brillante qui n’était pas la avant. Un petit coup de patte le renseigna sur les fleurs qui avaient l’air appétissantes. Étranges… Il n’osait pas jouer avec, et il savait qu’elles ne mourraient pas… Comme les autres, cachées dans les champs.

Il poursuivit son chemin près du perron, humant la bonne odeur de chocolat… Comment était-il arrivé ici déjà ? Peu importe. Il sauta souplement sur la table, et boulota un cookie… Un rire sur le perron le fit sursauter, et, tous ses poils hérissés, il s’enfuit dans le placard qui ne possédait pas de porte.
Il y eut une grande lumière, puis le chat disparu. Une épée magnifique, brillant légèrement, s’y trouvait à présent, enchâssée à même le sol.
Sur le perron, un vieux rocking chair se balançait, et si quelqu’un avait été présent, il aurait entendu distinctement le rire caractéristique d’une vieille femme noire, chaleureux. Ainsi que des mots
« Petit fripon ! Petit tricheur ! Attend que je vienne te voir en rêve ».

Le fauteuil s’arrêta brusquement, alors qu’une voiture approchait. Il en sortit une femme à l’air fatigué, le ventre plein… La métisse regarda avec un regard étonné la sépulture si belle, et, bien qu’elle ne sache pas pourquoi, compris quelque chose. Elle était si lasse, si lasse, de fuir… Mais, alors qu’elle franchissait le perron, attiré par l’odeur de chocolat, elle savait qu’elle était enfin arrivée à destination.

Après être rassasiée, elle alla chercher ses maigres bagages et les déposa dans la chambre, tous ses gestes emplis d’un grand et profond respect. Ou était-elle ?
Chez elle.. Elle le savait, à présent.
Elle alla s’assoir sur le perron, dans le rocking chair, et se mit à se balancer doucement…
« Comment vai-je t’appeler mon bébé ? »… Elle se réveilla en connaissant la réponse.
« joe. Ma fille, Joe. Tu feras de grandes choses ».
Un soupir lui répondit, vaporeux
« Alors c’est repartis pour un tour ? Laisse-moi te montrer comment tu peux ramener des choses du monde gris.. Tu en auras besoin pour le bébé.. Pour moi… A nous deux, on t’offrira une vie meilleure. Viendra le jour où nous devrons agir, de nouveau.. D’ici la… Quelle forme de cookie vas-tu choisir ?»
(…)

Dans les jours qui suivent, vous recevez tous, de la part de Matrim, un petit présent, envoyé par la poste.
Une petite broche, sculptée, ou un pendentif, ou encore un « bibelot » dans un matériau dont la couleur rappelle celle de la fleur choisie par vos soins.
Therence et Liam, la broche ressemble à une flamme stylisée, volant au vent, et en l’orientant on y découvre pleins de nuances différentes, jamais les même.

Mick : le buste d’un homme ôtant son masque, des flammèches en guise de cheveux

Chad : une construction géométrique épurée, a l’intérieur de laquelle on retrouve deux hommes, vous représentant, toi et mick. Un âtre chaleureux (pierre plus brillantes) brille au centre de la structure.

Matthias : Toi, en statuette, des arabesques magnifiques sur le corps, courant comme des flammes.

Luka : un loup protégé derrière un bouclier de feu dont les motifs ressemblent à un soleil stylisé

Stiles : toi, mais dans une attitude héroïque, écrasant un œuf de cristal.

Maxence : ton portrait, minutieux, avec un regard brillant, et un sourire « protecteur ». Le haut de la tete est plus transparent, et la lumière y forme des nuances hypnotisantes.

Pour tous, les présents sont accompagnés d’un petit mot :
« Pour ne pas oublier. Pour rester liés… »

Et, au matin d’une nuit claire et étoilée, après une nuit apaisée, vous vous réveillez en reconnaissant l’écho d’un rire chaleureux, persuadé d’avoir été « visité » dans vos rêves. Un sourire restera accroché à votre visage pendant toute la journée.

(merci à tous)

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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptyMar 14 Juil 2015 - 16:22



Just an illusion

« Feat. Participants Event Tisseuse »



Comme c’est bon de voir des visages connus. Cela fait presque disparaître la douleur de cette foutue marque, la peur de la situation…presque. Non, parce que quand même. Derek ne se réveille pas, la majeure partie des habitants de Beacon Hills commence sérieusement à faire passer les figurants de The Walking Dead pour des Bisounours — dois-je précis que j’ai plus la constitution d’un Carl au début de la série plutôt que celle d’un Daryl Dixon sur sa Harley ? Non, parce que je pense que ma dextérité avec une arbalète ne trompe personne ! — et ce qui me rassure, à savoir voir des alliés, ne fait pas que me rassurer. Liam est sans conteste sur le fil du rasoir question contrôle de la bête, Mick se prend pour Aragorn — j’imagine bien Chad en Aiwen tiens, ou encore mieux, en Legolas ! …Ca donne des idées…c’est pas mal du….non, pas maintenant, Stiles ! — et Therence…Qu’est-ce qu’il fout là le caïd du bahut ? Lui, ça m’a fait carrément bizarre la première fois que je l’ai vu. Un brun, sûr de lui, veste en cuir et jeans en mode, je-me-la-pète-et-je-te-bouffe-si-tu-oses-te-croire-meilleur….c’est exactement comme ça que j’imaginais Derek jeune, jusqu’à ce que je vois à quoi Derek ressemble jeune…Et là où c’est con, c’est que pour être honnête…Therence est plus canon que le-jeune-Derek. En passant, une fois ce foutu cauchemar terminé, j’aimerais beaucoup qu’on s’active au sujet de l’apparence de mon mec, parce que je commence sérieusement à... bah à être en manque, voilà, c’est dit ! Et puis cette marque, sérieux, mais coupez moi le bras !

Liam me coupe dans mes réflexions le temps de m’expliquer la situation pendant que les deux autres s’en vont prêter main forte à Cahir. C’est en soi assez flippant de se dire que Cahir a besoin de soutien. Donc il m’explique la situation et elle est…carrément toute pourrite ! Heureusement que Ruby n’est pas là, elle nous ferait une crise cardiaque. Une araignée…et ça n’a pas l’air d’être seulement une image. Su-per… Bon, et du cou ils ont tous subi une initiation. Ces trois loustics et trois autres sont donc des Torches. Yep, à Beacon Hills, on a six torches. Les Jeux Olympiques n’ont qu’à bien se tenir. Ils font traverser leur flamme à travers les pays ? On la fait traverser les rêves ! Oui, Monsieur ! Dans les dents, Monsieur !

Donc, six torches, deux psychiques. L’un d’eux est resté avec la maître Jedi des Torches Padawan. L’autre qui parle avec son cerveau, ou tout du moins avec sa tête — pas encore dit qu’il communique avec son cerveau, on pourra le dire à la fin de ce cauchemar, si on est en vie pour l’affirmer, c’est qu’il le fait— est dans le monde des rêves avec Chad qui peut agir sur l’architecture — comme quoi certains métiers sont une vocation— Luka qui peut protéger les choses et les gens…Une protection ? Serait-ce là la clef du mystère ? Non, enfin peut-être mais je m’égare, ce n’est pas le moment. Dans le monde onirique, il y a aussi Matthias, que je ne connais pas mais qui semble avoir un pouvoir lié à l’art. Vu comment je dessine, si j’avais un tel pouvoir, je ne ferais qu’ajouter des alliés à nos ennemis. Je créerais des monstres plutôt que de les tuer. Bon, et du côté de la réalité, on a Mick et son épée à la Cloud, Therence, le bad boy et Liam, notre as du contrôle qui sont des Rebels, capables de faire fi des lois établies par le monde. S’ajoute à cela, un loup alpha militaire et un hyperactif….On n’est pas dans le caca ! Mais l’espoir fait vivre à ce qu’il parait et j’ai bien l’intention de revivre des dizaines de nuits de folie avec mon Big Bad Wolf alors on va aller la cramer cette araignée, foi de Stilinski !!

C’est part…Wow, c’était quoi ça ? On aurait dit une onde de choc, mais il semblerait que je sois le seul à l’avoir sentie. Ca venait du lac. J’hésite, je ne devrais pas, il faut aller éliminer cette arachnide. Oui, mais ce qu’il vient de se passer, c’est…

— «  Hey les Rebels…

Je dois aller dans ce lac, je le sens. C’est stupide parce que je suis humain, mais je le sens et j’irais. Mick ne peut m’aider dans cette entreprise, mais les deux autres ne sont pas impuissants face à ma demande. Ignorer les lois de ce monde. Que c’est pratique et c’est Therence qui s’y colle. Ça n’a pas l’air de le mettre en joie, mais il vient quand même. Il me regarde bizarrement, mais bon, il va m’aider alors il peut bien me regarder comme il veut. IL semble d’ailleurs soulager en comprenant que je ne lui demande pas de se mouiller pour moi, du moins pas littéralement. Mais que s’est-il donc passé avant qu’ils n’arrivent ici ? Je glisse un regard vers Liam. Est-ce que je tiens vraiment à le savoir ? … Ouaaaais ! Carrément je veux savoir, et dans les détails je vous prie ! Deux beaux mecs comme ça, mouillés et en action…Je veux TOUS les détails !!! Mais plus tard, là, je dois aller au fond du lac pour ...pour quoi d’ailleurs ? Je n’en ai pas la moindre idée mais je sens que cela m’aidera à créer un avenir où de nouveaux détails croustillants verront le jours, par ce que là, l’avenir c’est pas trop ça…

Je dois aller dans ce lac, et Therence va m’y aider. Il va m’aider à ne pas mourir noyé. J’espère… ouaip, je fais confiance à un type que je ne connais pas du tout pour qu’il utilise un pouvoir qu’il ne maîtrise pas du tout pour me permettre d’appliquer une idée dont je ne suis pas sûr du tout ! Et alors ? Mon frère de cœur est un loup garou, ma sœur d’âme est une coyote garou, ma meilleure amie est une Banshee et mon mec a retrouvé l’apparence de ses seize ans. Pourquoi je ne ferais pas confiance à un inconnu ? Et puis, il est semble digne de la confiance de Mick et iam et je sais que Derek l’apprécie…je crois. On n’est pas toujours sûr avec Derek. Enfin, je ne dis pas que ce sont des raisons pour avoir une absolue confiance au point de lui confier ma vie mais je n’ai pas tellement le choix alors on considèrera ces raisons comme étant suffisantes pour cette fois !

Je ne laisse pas vraiment le temps à Therence de remettre mon plan en question. Oui, mon blabla intérieur sans intérêt semble digne d’un discours présidentiel mais il n’en a pas la durée réelle. Ne vous étonnez pas si ce qui sort de ma bouche est incompréhensible, vous avez vu tout ce à quoi je pense en une demie-milliseconde ? Bref, je ne le laisse pas le temps de réfléchir à mes mots que j’avance déjà dans l’eau. Quelques pas plus loin, je m’immerge. Je bats les bras et les jambes avec toute la vivacité dont je suis capable pour atteindre le fond du lac. Quand j’avais dû sauver Derek d’une mort par noyade assurée par la coupure engluée d’anesthésiant façon Jackson lézardant, j’avais au moins l’élan du plongeon. Je prends conscience aujourd’hui de combien ce simple geste peut faciliter les choses ! Mais je me console en me persuadant que ce que je vais trouver au fond de l’eau ne peut humainement pas être aussi lourd que Derek.

Ah, tiens, en parlant du loup, enfin, de la bestiole, parce que le loup c’est Derek et que Derek il est pas là, il pionce comme un gros flemmard d’adolescent puceau, même s’il est pas puceau puisqu’il avait déjà…avec Paige…Raaaa non, pas maintenant, hein !!! Là, je suis au fond de l’eau et je viens de repérer ce qui est surement l’objet de ma venue ici : un truc… qui luit…non,  vraiment, je suis sérieux. Ce machin lui, il brille par à coup, genre luciole ovoïde de l’enfer… ou plutôt extraterrestre parce que ça luit vert. C’est quoi ? Un Flubber emprisonné ? Un bébé Green Lanterne ? Un Hulk aquatique ? Une kriptonite vivante ? J’imagine bien le Dragon Maléfique de la Belle au bois Dormant nous pondre un truc dans le genre, mais ce n’est pas franchement plus rassurant comme image.

Bon ! Il faut que je remonte cette chose à la surface. Ah…Je disais quoi déjà ? Ah oui, ne peut pas humainement être plus lourd que Derek….c’est peut-être vrai, j’avais juste zappé que ce machin n’allait PAS être humain… Holly Fuc*ing God ! Comme un œuf peut être aussi lourd ? La vache, mais elle est faite en plomb la coquille ou quoi ? Je veux même pas savoir par où cet œuf est sorti ! Non, non, vraiment, je veux pas savoir, je ne veux pas y penser !!  Par contre je veux bien savoir comment je vais faire pour ramener ce truc à la surface ! Mes pensées dérivent vers Derek, vers mon père et vers tous ces innocents. Ce truc qui brille est important. Hors de question que je le laisse ici. Hors de question que j’abandonne mes amis. Je m’accroche à l’œuf et me sers de cette prise pour me rapprocher du fond du lac. Je pose mes pieds sur le sol vaseux, je m’enfonce, mais peu importe, je peux tout de même m’en servir comme appuis. Je pousse sur mes jambes et à force d’effort, je parviens à décoller l’hideuse descendance de la vase qui lui sert de socle. Je la remonte, non sans peine, jusqu’à la surface. C’est tout de même très étrange car l’œuf fait réagir la marque. Elle pulse au même rythme que l’œuf luit. J’ai l’impression d’avoir un cœur au niveau du bras et ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable.

J’arrive enfin à la surface. J’émerge et quand je vois Therence prendre une grande inspiration, je me rends compte qu’il a réussi. J’étais tellement absorbé par cette chose et son effet néfaste que je n’ai même pas pris conscience que je n’inspirais plus, que je n’en avais plus besoin. Alors j’inspire à nouveau et je peux sentir l’air s’infiltrer dans mon corps et remplir mes poumons. Que serait la vie s’il l’on devait réfléchir à notre respiration pour vivre ? C’est une sensation vraiment étrange, comme si, pendant un très court instant, mes sens étaient surdéveloppés et capable de saisir un geste quotidien pourtant indispensable. Mes amis surnaturels sont-ils capables de sentir ces gestes ? Scott sent il ses poumons se remplir à chaque inspiration ? Comme le corps humain est bien fait. Si l’on devait penser à respirer, la terre serait bien moins peuplée. Je connais quelques étourdis qui mourraient bien bêtement. Oui, j’en fais partie.

Je laisse Therence rejoindre les autres, assurant que je serais sur ses talons. Mais j’avais oublié ma légendaire maladresse. L’œuf est brisé, la coquille est fendue de toute part et quelques morceaux se sont déjà détachés, mais ce qu’il y a à l’intérieur…je tire sur la coquille brisée pour mettre à jour ce qu’elle renferme. Un réflexe de dégoût me fait reculer de quelques pas. Qu’est-ce que c’est que ce truc dégueu ? Je regarde autour de moi, à la recherche de quelque chose, n’importe quoi que je pourrais enrouler autour de ce qu’il reste de cet œuf et ce qu’il protège sans avoir à le toucher. Oh tient, l’abrutis-je-me-là-pète du bahut. Il est pire que Jackson, avouez faut le faire quand même. Je lui pique son gilet de petit bourgeois pour enrouler le truc. C’est gluant, c’est immonde, ça a une couleur de vomi, une texture de morve et c’est malfaisant comme sa mère. En somme c’est dégueu mais c’est aussi un excellent point de pression… Aller, Bébé, on va voir maman !!

J’enveloppe donc l’œuf à moitié ouvert dans le pull et je le fourre dans mon sac à dos avant de partir à la recherche des autres…dans une caverne. Sérieux ? Une caverne ? Faut-il vraiment que ce soit glauque jusqu’au bout ? Ah ! Je fais quelques pas en arrière et je récupère ma batte avant d’y retourner. Je sens qu’elle va m’être utile. Je fais quelques mètres en m’enfonçant dans la pénombre et…ah bah merde alors, j’étais pourtant persuadé de les avoir entendus dans cette direction ; Je tente de les appeler plusieurs fois mais seul mon propre écho me répond. Je suis seul.

— «  Tu aimerais bien.

Mon sang se glace. Non. C’est impossible. Il est mort, nous l’avons tué.

— «  Oh oui, tu as tué, mais m’as-tu tué ? te souviens-tu de la mort, Stiles ? Moi oui, elle est si délectable. Te souviens-tu ? Le tremblement ? Le bruit assourdissant ? L’agonie ? Hummmm….

Un violent bruit d’explosion me fait me recroqueviller. Mes oreilles sifflent et je tremble. Quel idiot. Je me laisse avoir par ma paranoïa alors que mes amis ont besoin de moi. Des gémissements d’agonies font écho dans la caverne.

— «  Les gars ? Où vous êtes ?
— « À l’aide…aide…de…

Foutu écho ! La localisation de mes amis est ardue…mais je finis par apercevoir un corps au sol. Où sont les autres ? Je me précipite à ses côtés, m’agenouillant, près à presser sur une plaie pour amoindrir une hémorragie, parce que ça se passe toujours comme ça, mais pas cette fois. Cette fois, j’arrête mon geste, car le blessé n’est pas un membre du groupe…Le blessé est mort, enfin il devrait l’être…dans l’explosion du commissariat.

— «  Te souviens-tu ?

Le mouvement de surprise m’a fait me retrouver sur les fesses.  Est-ce une illusion ? Et si l’illusion n’était que partielle ? Si j’étais véritablement face à un blessé que mon esprit dérangé faisait un amalgame ? Je me redresse et j’appuis sur la plaie.

— «  Tenez bon ! Tenez…

Son torse cesse de se soulever. Il meurt à nouveau, à cause de moi, encore. Je n’ai pas réussi à le sauver cette fois-ci non plus. Je l’ai tué. Plus jamais il ne dira quoi que ce soit. Plus jamais il ne pourra sauver d’innocents, car je l’ai tué. Un cri de douleur me fait me retourner. Qui a été blessé ? Liam ? Mick ? Therence ? Un autre de mes amis ? Un autre innocent ? Je sursaute violemment car devant moi, une paire d’yeux de biches me fixe. Une sombre chevelure cache à demi un visage perlé de sueur. Allison est juste devant moi. Son teint est livide, ses yeux voilés par la mort brillent paradoxalement de surprise.  Ses lèvres tremblantes laissent échapper ce terrible liquide chaud et poisseux qu’est le sang.

— «  Stiles…pourquoi ?

Je ne comprends pas. De quoi me parle-t-elle ? Nous devons nous occuper de sa blessure. Je baisse les yeux et je sens mon cœur s’arrêter aussi bien que j’ai senti l’air entrer dans mes poumons un peu plus tôt. Une lame pénètre le corps de mon amie, une lame dont je tiens la garde. Je l’ai tuée. Ma prise sur la garde se relâche et je recule de quelques pas. À mon tour, je suis livide, mes lèvres tremblent et mes yeux sont voilés de terreur. Qu’est-ce que j’ai fait ? Je ne peux pas. Ça ne peut pas être moi.

— «  Bien sûr que c’est toi.

Non ! Tais-toi ! Non ! Ce n’est pas moi ! Ce n’est pas ma faute ! Non ! Je ne peux pas affronter ça, cette vérité, alors je recule, je m’éloigne d’Allison comme si je pouvais m’éloigner de ma culpabilité mais je ne peux pas. Elle me colle au basque. Peu importe le nombre de fois que je me lave les mains, elles restent couvertes de sang.
Un pas de plus en arrière, je bute contre quelque chose. Par réflexe, je mets mes mains en arrière pour me réceptionner si je tombe. Mais je ne tombe pas. Ma main s’agrippe à une barre et je me retiens grâce à cela. La barre est fine, mes doigts l’entoure et elle est recouverte de bandes de tissu…je me retourne avec horreur. Je tiens la garde d’un sabre enfoncé dans le torse d’Aiden. Ses yeux sont vides, son buste ne se soulève plus. Je l’ai tué lui aussi. Je m’écarte de ce corps, de ces corps qui s’amoncellent. La bile vient jouer dans ma gorge. Toutes ces personnes, victimes de la malfaisance du Nogitsune…mes victimes…

— « Aaah !!

Quel atroce cri de douleur et pourtant si familier. Combien de fois l’ai-je entendu lorsqu’il était en moi, lorsque j’étais lui ? Je me retourne… Kenza est ligotée à la chaise. Sa peau de porcelaine est recouverte de sang sécher mais ses yeux brillent toujours.  Elle est essoufflée de douleur. Je regard mes mains et je vois la queue que je viens de lui arracher. Comme Scott qui peut voir l’aura de Kira, je pouvais, quand le Nogitsune était en moi, voir l’aura de ces queues, de ce pouvoir. Il se matérialisait en petit renardeau de feu qui mourrait en d’atroce souffrance alors que je les absorbais.

— «  Stiles, ce n’est pas toi, me dit Kenza.
— « Mais je vous ai tués. Ce sont mes mains qui vous ont retiré la vie.
— « Les Nogitsune sont des créatures malfaisantes. Ils polluent les êtres. Tu es quelqu’un de bien.
— « Stiles, ne croit pas cette idiote. Elles morte ! siffle le renard noir.
— «  Toi aussi.
— « En es-tu sûr ?
— « Je…
— « Que penses-tu que Scott fera ? Il doit  sauver sa meute. Toi, tu n’es qu’un humain….
— « Quoi ?

Je ne saurais dire pourquoi, mais je me retourne. Est-ce que je me retourne vraiment d’ailleurs ? Tout devient confus. Je ne sais plus. Mais je n’ai pas le loisir de tergiverser ou de philosopher sur la réalité de mon geste car Scott me fait face. Mon premier sentiment est celui d’un profond soulagement. S’il est là, je suis sauvé. Un sentiment qui est très vite balayé par la panique qui s’insère en moi alors que son regard d’alpha me toise.

— «  Scott ? Bro’, qu’est-ce que tu fous ? Scotty…

Ses yeux luisent d’un rouge carrément flippant. Ses crocs sont un peu trop présents à mon goût tout comme ses griffes et sa bestialité. Il me regard comme si j’étais un ennemi à abattre, comme si j’étais la source de ses maux. Le suis-je ?  Dois-je être évincé de l’histoire pour que ceux que j’aime restent saufs ? Scotty va-t-il sauver sa meute ? Va-t-il me tuer pour sauver sa meute ? En serait-il capable ? C’est mon meilleur ami. C’est mon frère. Il ne…

— «  Scotty ?
— Tout est de ta faute.
— Quoi ?
— Tu les as tués.
— Je…
— Je suis désolé, Stiles. C’est pour le bien de tous.
— Scotty, vieux frère…

IL s’élance. Je fuis. Je sais que c’est stupide. Il va me rattraper en deux foulées. Il est un loup et je ne suis rien. Je ne sais pas me défendre par moi-même. Je suis un poids. Avant, je pouvais faire valoir mon sens logique, mon esprit d’enquêteur, mais Lydia est au moins aussi douée que moi à ce jeu-là…alors je ne sers plus à rien. Et c’est pourquoi je cours. Car il n’a aucune raison de me préserver. Je cours comme un dératé en sachant pertinemment que cela ne fonctionnera pas longtemps. Le seul qui pourrait encore me protéger, c’est…Derek ! Il est là, à quelques pas et je parviens à l’atteindre avant que Scott ne m’attrape. Mais quand l’homme de ma vie se retourne, il est jeune et il tient Paige dans ses bras. Je sens mon cœur s’arrêter. Il s’était donc remis à battre.

— «  Stiles, me dit mon loup, je sais. Je me souviens, mais Paige est là. Nous deux c’était possible parce que mon cœur avait fait le deuil mais ce n’est plus le cas, alors…

Je ne suis plus capable de parler, ni de penser. Je ne parviens plus à commander mes muscles. Même mon corps m’abandonne. Ne m’a-t-il pas déjà abandonné il y a quelques temps en exécutant les désirs du Nogitsune ? À quoi bon lutter ? La mort ne serait-elle pas plus douce ? Papa, je suis désolé. Je t’abandonne. Mais ne seras-tu pas mieux sans moi ? Au début ce sera dur. Mais après, tu n’auras plus à régler les problèmes de ton aimant à emmerdes de fils hyperactif. Malia, j’ai confiance. Tu es une femme tellement forte. Essaye juste de ne pas bouffer la prof’ de Maths tout de suite. Lydia, ne laisse pas Scott faire n’importe quoi. Il fait confiance trop facilement, un jour ça lui attirera des ennuis. Scotty, prends soin de la meute. Derek…je t’aime. Trouve-toi une belle femme qui pourra t’offrir une descendance.

Bonjour Maman. Comme tu es belle. Comme tu m’as manquée. Tes lèvres sur mon front m’apaisent. Tes bras autour de mon corps me réchauffent. Oh, tu as fait du thé. Tu vis bien ici ? Oui, je sais que le terme n’est pas judicieux, vivre….mais sinon, c’est comment ici ? On y est en paix ? Quoi mon bras ? Pourquoi ? Euh, oui, regarde si tu veux. La marque ? Je ne sais pas ce que c’est. Je n’ai pas eu le temps de le découvrir. Maman ? Qu’est-ce que tu fais ? Non, sérieux, lâche mon bras ? Qu’est-ce que tu fais ? Arrête, l’eau fume, elle doit être bouillante. Maman ?! Maman ! Arrête, s’il te plait. Arrête ! Maman !!! Aaaaargh !!!!

La douleur me fait fermer les yeux. Mais je ne peux pas croire à ce qu’il m’arrive, alors je les rouvre. Maman a disparu. Je suis à genoux. La batte de baseball est à côté de moi. Le sac est de l’autre côté. Je serre mon avant-bras de toutes mes forces. La douleur…La douleur m’a réveillé. Comme pour les loups, elle m’a fait reprendre le contrôle. Tout ceci n’était qu’une illusion tordue. Etait-ce seulement cela ? Je regarde la marque. Elle pulse. Elle s’est étendue comme une queue s’enroulant autour de mon bras. Lorsque tout ceci sera terminé, il faudra que je découvre comment j’ai eu cette marque et ce qu’elle me fait. En attendant, je dois aller sauver mes amis ou au moins les aider.

Je me relève, je remets mon sac sur mon dos et j’empoigne mon arme de prédilection avant de me mettre en route. Toi, la bestiole qui se permet de jouer avec ma tête, je vais t’écrabouiller la tronche !

Je retrouve mes amis et leur teint livide m’informe qu’ils ont eux aussi été soumis à ces illusions morbides. La mienne était très personnelle. Mon pire cauchemar, ma pire crainte, mes démons…et je ne doute pas une seconde que c’était également le cas de mes camarades. Qu’ont-ils affrontés ? Comment se sont-ils sorti des ténèbres. Je serre le poing, parfaitement conscient que sans cette douleur, j’aurais probablement été englouti. Et quand j’y pense, j’ai eu l’impression que je n’étais pas le seul à crier. Comme si la douleur avait atteint une autre personne ou une autre chose. Et la sensation d’oppression qui m’enserrait a disparu dès lors que je suis sorti de l’illusion.

Nous avançons et finalement, nous la rencontrons. La monstrueuse créature, effroyable de laideur et dégageant de la noirceur à en obstruer l’âme. Cette créature est une abomination. Elle ne devrait pas exister, et bientôt, elle n’existera plus.  Avec notre équipe de choc, nous ne pouvons échouer. Nous n’avons pas le droit d’échouer. Alors les Rebels se mettent à jouer avec le feu, Mick fend l’air de son épée bleuté, Cahir donne des coups de griffes, une ombre dans l’ombre semble agir également et moi…je ne peux rien faire à part les encourager. Ce n’est que lorsque la situation s’envenime que je comprends mon utilité dans toute cette histoire. L’action suivante est comme dictée. Voilà pourquoi j’ai pu me réveiller, voilà pourquoi je ne suis pas influencé par la noirceur de l’araignée. Pour abattre cette carte dont je suis le seul possesseur.

Je sors l’œuf, déjà bien fissuré, de mon sac et je le pose au sol, puis je me relève et je resserre mes doigts autour du manche de ma batte. En cet instant, je me sens puissant, je me sens important. Quelle tristesse que cela soit dû à une action de destruction, même si c’est la destruction du mal.

— «  Hey, toi ! Ouais, mille et une pattes hideuses, c’est à toi que je parle ! Ça te dit quelque chose ça ? Oh, c’est ton bébé ? Comme c’est ignoble !
— « De quel droit…
— « De quel droit toi tu as pensé pouvoir t’attaquer à mes amis ?

Je pose ma deuxième main sur le manche et mon visage se ferme. Mon regard se fait froid et dur. Le clown hyperactif est ne s’est pas réveillé ce maton, seul l’amoureux et l’ami inquiet est éveillé, et il n’a pas envie de rire avec la créature des ténèbres car elle a fait du mal à ses amis. Tu vas regretter d’avoir bougé tes huit pattes pour venir à Beacon Hills ! Je lève la batte, mes pensées entièrement tournées vers Derek qui pourrait ne jamais se réveiller si nous échouons, et je l’abaisse avec toutes mes forces. La batte rencontre l’œuf dans un bruit morbide. La coquille est réduite en miettes. J’ai même entendu le son répugnant d’une limace que l’on écrase. Le hurlement du monstre me confirme que j’ai bien rempli ma mission. J’aurais presque pitié d’elle si elle n’avait pas essayé de bouffer mon mec, mon père et mes amis.

Les autres utilisent la diversion pour se libérer de leurs entraves puis ils prennent le relais. Ensemble, se protégeant les uns les autres, s’entraidant les uns les autres avançant jusqu’à acculer l’immondice qui se défend en invoquant de nouvelles créatures faites d’ombre. Lorsque ces créatures s’approchent de moi, je n’ai que ma batte pour me défendre, mais mes coups sont inefficaces et je ne dois ma survie qu’à l’intervention de Liam. Il me sauve la vie. Nous sommes une meute. Nous sommes amis. Et le combat continue, acharnée, difficile et long. Et le combat prend enfin fin d’un coup d’épée de Mick coordonné, vraisemblablement, à celui de sa moitié dans l’autre monde.

C’est un profond soulagement pour nous tous, mais ce sentiment est écrasé lorsque nous passons un étrange portail qui nous mène à un joli cottage. Les autres y sont également. Je suis heureux de voir Chad et Luka. Je ne connais pas les deux autres, mais je suis heureux de les voir quand même. Et c’est bon de voir la joie sur les visages. Nous avons réussi. Mais le bonheur ne peut être atteint sans perte à Beacon Hills et cela se confirme lorsque nous découvrons le manège dans le salon. Le garçon, ce Matrim, fait carrément flipper avec ses yeux qui virent au noir par moment. Et l’entendre parler pour la Tisseuse, ou plutôt entendre la tisseuse parler à travers lui, ça fout les jetons ! La tisseuse s’est emparé du corps du psychique et elle défit le copain du dit beau-gosse de la tuer et donc de tuer l’hôte, donc de tuer son mec…. Quelle garce !

Mais la fameuse Mama Joe se relève et use ses dernières forces pour sauver Matrim en poussant la larve à grandir trop vite pour sa survie. La Tisseuse disparaît et Mama Joe, puisque c’est ainsi que s’appelle notre sauveuse, expire son dernier souffle. Mes yeux s’emplissent de larmes alors que je ne la connais pas, mais je l’aimais déjà beaucoup, et toute vie devrait-être pleurée. Lorsque Matrim se réveille, il est inconsolable et nous savons désormais avec certitude que Dame Torche ne se réveillera pas. Mais si elle nous a quitté, et ne l’a pas fait sans nous passer un message par le biais de Matrim. L’épée de Chad et Mick disparaît et un étrange sentiment d’apaisement nous atteint tous. La marque cesse enfin de me faire mal. Lors de la création de la sépulture, je ne peux utiliser aucun don de Torche, je n’en suis pas une, pourtant, lorsque je plonge ma main dans la poche de mon sac pour en sortir un mouchoir, mes doigts rencontre un objet étranger. Je le sors et découvre un morceau de coquille qui émane d’une lumière douce. La Tisseuse est morte et en présence du sacrifice de Ma Joe, le morceau d’œuf est devenu une sorte d’artéfact de protection. Je le pose contre la pierre et il s’y incruste de lui-même.

Je suis heureux d’avoir fait la connaissance de ces personnes. Heureux de vir qu’il existe encore des gens qui feront tout pour sauver leurs proches ainsi que les innocents de la ville. Plus heureux encore de voir que certains d’entre eux sont des membres des deux meutes que je chéris dans cette ville. Sur le retour, on me dépose au loft et lorsque j’entre, Derek est en train de préparer le repas. Je me jette dans ses bras et devant son incompréhension, je me contente de lui dire que je l’aime. Il m’avoue avoir fait des cauchemars étranges, je lui dis que je suis là pour le protéger et qu’il peut oublier ces horreurs en toute tranquillité. Et quelques jours plus tard, je reçois une superbe représentation de moi que Derek décide aussitôt d’exposer dans le salon. Et c’est étrange car le loft, pourtant très épuré, accueille cette œuvre à merveille.

© Fiche by Mafdet / Image by Manulys

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Luka
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MessageSujet: Re: [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe   [RP de Masse : La Tisseuse] Chez ma Joe - Page 2 EmptySam 18 Juil 2015 - 0:14



 



 
Gardien


Le combat contre les créatures de la pénombre n’est pas aisé mais existe-il un combat facile ? Prendre des vies n’a rien de plaisant mais en tant que Kamiga j’ai appris à le faire en étant capable de me défaire de mes actions sans pour autant oublier l’importance de la vie. C’est même l’inverse. Je respecte sans doute plus que quiconque la valeur de la vie. Et pourtant, je plante mes crocs de loups dans la chaire de mes ennemis sans manifester la moindre once de pitié. Je donne des coups de pattes qui ne leur permettent pas de se relever. J’arrache des membres sans ciller, parce que c’est ce que je dois faire pour sauver mes amis. Je suis un guerrier. Je suis un gardien. Je suis un loup.

Dès que l’occasion se présente, je fonce vers la porte pour rejoindre mes amis. Je débarque en cours de bataille mais j’y prends part sans ciller, sans réfléchir. Nul besoin de réfléchir. La vie de mes amis est en jeu. Je suis toujours sous ma forme animale mais je sais qu’ils m’ont reconnus. Bon, déjà, je suis un loup. De plus, je me bats à leurs côtés et je sais qu’ils peuvent me sentir tout comme je sens leur présence. Là encore, j’attaque mes ennemis à coups de crocs et de pattes. Je me demande à quoi ressemblent mes actions vues de l’extérieur. J’ai toujours été fasciné par les loups. En devenir un ne m’a pas fait peur le moins du monde. J’ai embrassé cette nouvelle destinée sans ciller…ou presque…cette histoire avec Grey est la preuve que moi aussi j’ai fait ma crise d’adolescence.

Maxence me guide. J’interviens pour aider et protéger mes amis. J’attaque les ennemis de trop, je repousse les attaques qui ne peuvent être évitées. C’est ainsi que nous devons agir. C’est ensemble que nous vaincrons ces ennemis. Et c’est ensemble que nous finissons par vaincre l’araignée. C’est donc ensembles et soulagés que nous repassons le portail pour retourner voir Joe et Matrim, mais le mouvement n’était pas fini et la créature nous a réservé une dernière surprise, une de celles dont on se passerait volontiers.

Ma situation est critique. La maléfique pourrait survivre en Matrim, et nous ne pouvons le permettre, hors, aucun d’entre eux n’est capable d’asséner le coup final. Aussi triste et douloureux cela soit-il, moi je le suis. J’y suis entraîné. Maintenir l’équilibre demande parfois de payer le prix fort. Si je le dois, je le ferais, même si cela me fend le cœur, car j’ai déjà tenté de combattre ce genre d’ordre, et le résultat n’en a été que plus terrible…Grey…une erreur mortelle que je ne pourrais jamais me pardonner. Pourrais-je me pardonner d’avoir tué Matrim si je dois en arriver là, non, certainement pas. Je ne me pardonne aucun des vies que j’ai prises, mais je saurais vivre avec. C’est donc avec un mélange d’incompréhension, de surprise et de profond soulagement que j’accueille le recul d’Amaterasu. Aucun ordre ne me parvient. Aucune consigne ne m’est transmise. La source de vie reste silencieuse et Ama semble confiance malgré tout, alors je lui fais confiance. Comme elle je peux sentir la chaleur de Joe, son action, puis son souffle s’échapper. Matthias rattrape sa moitié tandis que j’empêche le corps de Joe de rencontrer le sol.

La mort de Joe nous attriste tous, mais je suis plutôt bien placé pour savoir que la mort, la vie et le temps sortent parfois des frontières que l’humain leur impose par peur. Alors, nous usons tous de nos dernières ressources de Torches pour créer une stèle éternelle à celle qui nous a guidés lors de cette aventure, puis nous nous séparons tous en sachant que nous ne pourrons plus jamais véritablement nous séparer. Cette aventure nous a unis. Nous avons créé un lien que ni l’espace ni le temps ne pourra altérer.



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