Meute & Clan : Clan des Gardiens Âge du personnage : 33 ans
Brumes du futur : Mentaliste Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 42 ans
Humeur : Troublé... Messages : 1229 Réputation : 250 Localisation : Poste de police
Sujet: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Lun 14 Mar 2016 - 18:12
Understand, Learn, Master.
Feat : Jordan Parrish / Mafdet Mahes
Quelques jours sont passes. Et comme toujours Beacon Hills est souce de surprises. J’ai retrouvé Janice et quelle n’a pas été notre surprise à tout deux de se rendre compte qu’elle et Jansen sont la même personne. Le monde surnaturel est bien vaste dans sa diversité. Janice est cependant autant perdue que moi. Elle ignore comment ce changement est possible. Elle a fait la connaissance de Jordan. C’était amusant de les voir se regarder. Elle impressionnée par les capacités de mon sac à puce et lui bien penaud vis à vis de son comportement envers Jansen. Toutefois, je pense que notre relation tous les trois est sur la bonne voie. Ah, nous avons aussi un nouvel habitant à la maison. Jordan avait craqué pour un chiot. En fait j’ai parfois l’impression d’avoir deux chiots à la maison. Et ils ont la fâcheuse manie de se liguer contre moi à grand coup de bouilles irrésistibles. Le chiot dort au pied de notre lit, mais il n’est pas rare le matin de le trouver lover entre nous deux quand il trouve un espace, ou plus souvent coller à Jordan. Je ronchonne, disant que la place d’un animal n’est pas dans notre lit. Mais Jordan me fait remarquer qu’il en est un beau d’animal…
Je ne suis pas vraiment fâché pour ce chiot adopté à l’improviste. Puis cela me permet de partager les « tourments» que mon compagnon m’inflige. Pendant qu’il s’amuse avec le chien, il ne pense pas à me chatouiller les côtes. Puis cet animal, représente aussi la première chose qui est vraiment à nous deux. Il marque vraiment le début de notre vie commune, en plus de l’installation définitive de Jordan avec moi.
Alors que nous rentrons de notre course matinale avec le chien, je questionne Jordan pour savoir s’il a trouvé un nom pour la boule de poil qui file devant, connaissant déjà le chemin du retour. Il semble que si nous sommes doués dans notre métier, trouver un nom à un simple chien, tient de la gageure.
Au bureau c’est la routine. J’enregistre les dossiers buvant un café insipide. Je suis un peu inquiet pour Janice qui semble s’être fait attaquer le soir où nous l’avions raccompagnée. Elle ne se souvient pas de ce qu’il s’est passé. Je ne peux même pas demander une surveillance, puisque Janice n’a pas d’existence légale.
Elle passe comme une reine, ne semblant pas affectée par la ruche bourdonnante qu’est le poste de police. Un ours de ma connaissance parlerait de poulailler… La démarche altière, elle passe à proximité de mon bureau. Alors que je crois qu’elle ne va même pas fait attention à ma personne, je croise son regard. L’espace d’une seconde j’ai l’impression de me retrouver dans la peau d’une souris. Je me demande si c’est bien une bonne idée de s’en remettre à elle, la femme chat, pour notre entrainement. La seule chose qui me rassure, c’est que Jordan la dit capable de résister à ses coups. Je ne veux pas avoir de problème avec Ruby en blessant sa druide, même si c’est involontaire. Quoi que finalement, je doute pourvoir l’impacter vu je que je sais d’elle à travers le presse papier de Jordan.
Je continue mes saisies bien ennuyeuse, mais la savoir là dans sa forme humaine me hérisse les poils des bras. Elle entre dans le bureau de Jordan, je les entends parler un peu avant que ce dernier m’appelle. Je prends une grande inspiration puis me lève.
Quand j’arrive dans le bureau, une pointe de jalousie me poignarde le cœur face à la manière dont Mafdet est assise, une fesse sur le coin du bureau de Jordan, sans parler de leurs sourires complices. Je sais qu’elle a été là quand il a découvert ses capacités et que ce qui a suivi a créé un lien entre eux. Mais… je ne dis rien car je suis arrivé après… Mais la savoir continuellement sur les genoux de Jordan… La druide me regarde étrangement. Peut-elle lire mes pensées ? Je m’empourpre comme un idiot prit en faute. Pour reprendre contenance, je me retourne et ferme la porte. Ce qui va se dire ici, ne doit pas filtrer.
- Bonjour Mafdet.
Mince, je l'ai directement appelée par son prénom. Aurais-je lui donner du Mademoiselle ? Madame ? Druide ? Grande Dame ? ... Vieille peau ? Je ne suis vraiment pas doué en relations humaines.
Depuis quelques jours je ne squatte plus les genoux de Jordan, ou seulement pour y faire mes griffes. Une nouvelle odeur traine sur lui. L’odeur d’un jeune chiot… Autant je trouve le toutou infernal sexy et adorable dans sa façon d’être, autant je ne supporte pas l’odeur du jeune corniaud qu’il a adopté. Il semble d’ailleurs qu’il l’a fait sans concerter Brian. Avec un peu de malice, il y a peut-être moyen que j’arrive à faire déguerpir ce chiot des pattes de Jordan en abusant de la crédulité de son nonos et sa tête de premier de classe.
Pour l’instant je me rabats sur le radiateur, celui en fonte, ou la panière « affaires en cours ». Ruby ne vient plus au poste. Le sheriff l’a menacée de renvoi s’il la voyait poindre le bout de son nez au poste. Son terme est dans moins d’un mois. Il est temps car elle commence à plus avoir l’air d’un cachalot que d’une louve… La meute est en pleine mouvance en ce moment. Je fais mine être occupée à surveiller les souris, mais je guette les faits des uns et des autres. Chad est bien trop occupé de ne pas laisser de trace de son passage sur internet qu’il en oublie le chat qui roupille dans son dos et espionne ce qu’il fait. Derek semble s’être trouvé « une âme sœur », dans le nom moins pas bavard du tout Alec Cormier. Je l’aime bien ce jeune druide. Je le taquine un peu… Non, je joue clairement à chat. Mais il fait une si adorable souris. Derek est un bon os à ronger pour le jeune druide. Ce qui arrive à Derek n’est pas simple. J’ai bien mon avis sur la question… Mais c’est quelque chose qu’il doit trouver seul. Alex n’en sait guère plus que le jeune Hale, cependant il peut montrer une direction à l’es-loup, ou plutôt une autre façon de voir le monde qui nous entoure. Se laisser guider par ses sens primaires et non pas par ceux les plus aiguisés.
En parlant de boulot druidique, Jordan m’a fait une requête. Si je suis au courant de ce qui lui arrive parce que je squatte son bureau et comment Brian y est mêlé, les deux hommes doutent de leur capacité à se maitriser avant qu’un accident arrive. Je suis allée à la décharge, où Brian a laissé aller son don sous le coup d’une grande colère. Les résultats m’a rappelé, dans une moindre mesure, ce que j’étais capable de faire en tant que sentinelle liée à l’élément terre. Si jamais Brian se fait virer de la police, il pourra toujours se recycler en recycleur de déchets.
Ce n’est pas souvent que je vais au poste de police perchée sur seulement deux pieds. J’ai un rendez-vous officiel avec Jordan. Le planton me connait, il sait que je connais les lieux, il me laisse donc entrer seule. J’aperçois Brian, concentré sur son écran, deux plis lui barrant le front entre les sourcils. Régalienne, j’avance, le menton légèrement relevé. En passant à proximité du bureau de Brian, je daigne le regarder et lui fait mon plus beau sourire. Celui du chat qui voit une souris me dit Erick. En fait, je repense à ce que j’ai vu dans les vestiaires et plus particulièrement les douches collectives quand Jordan, Jansen et Brian rentrent de leur footing matinal. Jordan avait fini par me virer avant que Brian explose comme une tomate trop mûre. D’ailleurs, je me dis que cela fait un moment que je n’ai pas revu le jeune danseur. Il a un corps à se lécher les babines.
- Bonjour Jordan. Je ne te fais pas la bise, tu sens le chien !
L’adjoint ne s’offusque pas de ma pique et rit de bon cœur alors que je m’assois sans gêne sur son bureau, juste à ses côtés. Le cœur de Brian qui fait un beau loupé, alors qu’il rentre juste quand je me penche pour murmurer quelque chose à Jordan, le masquant ainsi à son compagnon par ma longue chevelure, est d’une exquise jouissance. Le matelot est jaloux, c’en est chou !
- Bonjour Mafdet.
- Bonjour Brian.
Je le fixe de mon regard vert, il s’empourpre. Je crois comprendre ce qui a attiré Jordan. Ce dernier me fait un récit détaillé de ce qu’ils ont récemment vécu. Je précise à Brian que la prochaine fois au lieu de déranger une femme enceinte qu’il m’appelle. Les félins ont aussi un odorat développé. Puis ces docteurs m’intriguent. Quel est leur poids sur la grande balance de l’équilibre ? D’ailleurs en parlant d’équilibre, l’arrivé d’un Deatheater a été évoqué par Erick. Pourquoi m’a-t-il donné cette information ? Cela peut-il aider Jordan ? Peut-être pas, ou du moins pas pour la maitrise de son autre moi. Quand l’autre prend le contrôle, Jordan s’efface. Toutefois son amour pour Brian reste, puisque le chien de l’enfer semble accepter la présence de l’ancien marin, et voir même accepter de dévier son chemin si celui-ci le lui demande. L’idéal, il faudrait que Jordan puisse rester éveillé et garder une part de libre arbitre sur son corps quand le Hellhound vient en surface. De ce que me racontent les deux policiers, c’est que Brian est une composante essentielle pour Jordan. J’ai lu tout ce que j’ai pu sur les chiens de l’enfer. Je n’imaginais pas que l’un deux puisse s’attacher à un humain. Ou alors c’est la puissance des sentiments de Jordan qui débordent sur la créature infernale.
Quant à Brian, son pouvoir de mentaliste est une aptitude sommes toutes assez récente parmi les hommes. Ce n’est pas vraiment issu du passé, mais plus les prémisses de l’évolution de l’espèce humaine. Je pense que je vais l’aborder comme un jeune loup qui se cherche.
- Bien. Je vous propose que l’on se serve du week-end. Si on se donne rendez-vous vendredi soir au Nemeton, cela nous donnera jusqu’au dimanche soir. Je ne vous autorise qu’à amener de l’eau. Pas de nourriture, cela fera l’objet d’un exercice. Brian ? Je ne serais pas tendre, car te ménager ne t’aidera pas à prendre la main sur ton pouvoir. Tu seras donc en danger de mort.
Je regarde Jordan qui fronce les sourcils, la bouche déjà ouverte pour emmètre une objection.
- Vous serez deux contre moi ! Votre lien est essentiel. C’est là-dessus que vous allez devoir vous appuyer. C’est d’accord ? A vendredi ?
Alias : Hellhound, toutou d'enfer Humeur : Mystérieux Messages : 336 Réputation : 145 Localisation : Bureau du Sherif
Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Jeu 24 Mar 2016 - 17:08
"machin", tu auras un nom
(déjà toutes mes excuses, c’est compliqué en ce moment, mais je refais surface)
Après notre petite parenthèse presque normale, avec Brian, des mots avaient été prononcé, et des décisions prises. L’enquête sur le tondeur d’ours sans défense avait été rondement menée, et sans l’intervention du monde surnaturel, ou presque.
Je suis tellement dingue de Brian que je n’ai pas pu m’empêcher de l’allumer, ce qui est ironique venant de moi, dans les vestiaires ou plutôt les douches de la salle de sport… La suite m’avait bouleversé. Je me doutais bien que tout n’était pas réglé, tout ne pouvais pas se régler avec des paroles rassurantes et la chaleur de mes sentiments pour lui. Mais je ne m’étais pas rendu compte à quel point il était encore traumatisé par son histoire…. Et à quel point ça pouvait peser et influencer sur la maitrise de ses pouvoirs… Finalement, lui comme moi, on a le même problème à ce niveau-là.
On a peur, tous les deux, de déraper, et de provoquer des blessures à ceux qu’on aime. Je ne sais plus vraiment qui je suis quand je deviens l’autre, je ne sais même pas ce que je suis, en fait. Quant à Brian, son don s’avère bien plus destructeur, potentiellement, que je ne l’aurai soupçonné.
J’avais pendant un temps envisagé de demander à Matrim de l’aider, après tout il a lui aussi des pouvoirs mentaux… Mais, d’une, j’ai moi aussi besoin d’aide, et ça, Matrim ne peut rien y faire. De deux, si il me fait payer de la même façon chaque service demandé, j’ai pas fini de poser à poil…. D’ailleurs à ce sujet, je me fais tout petit, pas trop envie qu’il me rappelle cette première dette. Non, rien à faire, la meilleure aide, si ce n’est la seule, ça reste Mafdet. Elle est impitoyable, mais elle m’avait fait progresser la première fois.. Et ce n’est pas une âme d’humeur réconfortante dont j’ai besoin, ni Brian. Nous avons besoin tous les deux de progresser, de savoir ce que nous sommes, et de prendre le contrôle sur la réponse.
Et puis il y a Jansen / Janice. J’avoue que la, j’en mange mon béret de flic… Façon de parler. Le monde surnaturel est vaste et diversifié. De là à penser qu’une personne puisse à la fois être une femme et un homme, ça ne me serait jamais venu à l’idée…On m’aurait parlé de ça sans que j’en sois le témoin, j’aurai pensé à du Troll de la part d’un de mes amis…
Le chiot qu’on a adopté avec Brian n’a toujours pas de nom, et j’ai peur que la pauvre bête finisse par s’appeler « machin », si on traine trop… Je vai devoir me faire violence pour ne pas tout lui laisser passer. Hors de question qu’il prenne l’habitude de dormir avec nous par exemple. Je compte bien montrer à Brian que je vais prendre ses recommandations au sérieux… Même si je continue de faire le pitre et de m’auto traiter de bestiaux avec lui.
Il me rend heureux. J’espère le rendre heureux…
Je suis tiré de mes rêveries, avec un air pas du tout approprié à un Adjoint du Shérif Respectable. Un ASR qui sourit benoitement à son nonos, donc…
Elle ne fait pas irruption souvent dans mon bureau sous cette forme. Mafdet. J’ai tellement pris l’habitude de l’avoir sur mes genoux sous sa forme de chat, que j’en oublie parfois à quel point elle est sublime…. Quoique depuis quelques temps, elle semble me bouder. Soit c’est parce que je l’ai viré des douches quand on les prend avec Jansen, soit parce qu’elle sait pour le chiot… Soudain je ne suis plus sûr d’avoir eu l’idée du siècle, la… J’ai encore un souvenir cuisant des griffures sur mes cuisses et mon fessier…
- Bonjour Jordan. Je ne te fais pas la bise, tu sens le chien !
Bingo… ce n’est pas les douches, donc… Quoique. Elle cumule peut-être…
Nous échangeons quelques mots gentils, mais elle semble surtout attendre l’arrivée de Brian, qui arrive avec sa tête d’écolier convoqué par le directeur. Je l’adore trop… Si ça tenait qu’a moi, je lui arracherais ses fringues tout de suite, ou alors je l’emmènerai au cinéma voir un standard romantique ou peut être un film d’action avec des explosions… Bref, il m’embrouille. Et puis la dernière fois qu’on a fait ça, il a voulu imiter un avion en train d’atterrir, avec son bras et sa main, résultat il a eu droit a un bandage et des douleurs… Qu’il a voulu garder, stoïque et digne, quand je lui proposais de lui en débarrasser….
C’est devant un Brian décidément trop craquant pour son bien, et rouge, de surcroit, que je lui raconte nos dernières mésaventures. J’ai pris l’habitude de ne rien cacher à Mafdet… J’ai prévenu Brian aussi. Si elle nous interroge sur un truc qui nous parait totalement hors de propos, on répond. Quelles couleurs on arbore depuis quelques temps, combien de fois on fait l’amour par jour, dans quelle pièce, est ce qu’on mange de la viande. N’importe quoi… J’ai une confiance aveugle en elle, et une méfiance démesurée aussi... Mais comme il faut bien prendre une décision, j’ai choisis la confiance.
- Bien. Je vous propose que l’on se serve du week-end. Si on se donne rendez-vous vendredi soir au Nemeton, cela nous donnera jusqu’au dimanche soir. Je ne vous autorise qu’à amener de l’eau. Pas de nourriture, cela fera l’objet d’un exercice. Brian ? Je ne serais pas tendre, car te ménager ne t’aidera pas à prendre la main sur ton pouvoir. Tu seras donc en danger de mort.
Je regarde Brian, avec un air de dire « je te l’avais dit ». Pour ma part, je ne suis pas plus surpris que ça… Je me contente d’accepter, et de hocher la tête. Je me retiens au dernier moment de lâcher un « chef oui chef »…, fronçant les sourcils… Pour moi ça me va, mais pour Brian… « mais… »..
Mais rien du tout… Viande, pièce, couleur tout. IL faut dire oui à tout. - Vous serez deux contre moi ! Votre lien est essentiel. C’est là-dessus que vous allez devoir vous appuyer. C’est d’accord ? A vendredi ? « ouais. A vendredi… » (…)
Bouteilles d’eau, survêt, que de toutes façons je sais n’être qu’une seconde peau qui ne va pas bien rester longtemps sur moi, serviette, pansements, pommade. Je me garde bien de parler de ces derniers trucs à Brian, mais je sais pertinemment que ça pourrait nous servir, à lui comme à moi.
« Machin » nous regarde partir, angoissé et gémissant, ce qui ressemble plutôt à des couinements de jouet en plastique. Il doit sentir quelque chose… Je le rassure en le gratouillant, et nous voilà partis, dans une version un peu plus trash d’une balade enchantée en forêt de Brocéliande… Je sens déjà les pulsations du Nemeton. Il m’attend. Mais surtout, il me semble plus familier avec moi. Presque enjôleur.
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Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Sam 26 Mar 2016 - 20:44
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Cette chatte squatte continuellement le bureau de Jordan. Je sais bien qu’elle est une métamorphe, mais l’animal avait fini par appartenir au mobilier. Jordan la traitait comme on traine un chat. Je n’avais plus vraiment accordé d’importance à la féline. La voir maintenant se dresser comme une reine de sabbat dans le bureau de Jordan, me fait un tout autre effet. J’ai l’impression qu’elle a un scanner à la place des yeux et qu’elle est capable de me voir nu et ce malgré mes vêtements. Enfin, c’est l’impression qu’elle me donne, alors qu’elle me détaille de la tête aux pieds. Instinctivement je ramène mes mains devant mon entrejambe alors que je suis pourtant vêtu de mon uniforme. Je suis mal à l’aise sous son regard et cette perfide le sait parfaitement. Je me traite intérieurement de tous les noms quand je sens mes joues rougir. Jordan ne m’aide pas en prenant un air attendri en me regardant. Toute la brigade sait pour notre liaison, car ce corniaud ne peut pas s’empêcher de me reluquer comme une friandise. Si j’aime le regard qu’il porte sur moi, je préfère que cela soit dans l’intimité. Je reste prude et très mal à l’aise quand il s’agit d’étaler mes sentiments.
Jordan narre à Mafdet nos dernières aventures. Cela me permet de reprendre une contenance honorable. Je suis étonné qu’il lui dise absolument tout, sans aucun filtre. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé entre eux avant mon arrivée et préfère ne pas le savoir. Mais force est de constater, qu’il lui fait une confiance aveugle. Si je fais confiance à Jordan, je ne peux pas m’empêcher de rester méfiant vis-à-vis de la femme-chat.
Elle nous annonce la couleur. J’ai l’impression de partir pour un camp d’entrainement. Si elle pense m’impressionner avec son « Pas de nourriture, cela fera l’objet d’un exercice. » Elle se trompe. Par contre le « Je ne serais pas tendre, car te ménager ne t’aidera pas à prendre la main sur ton pouvoir. Tu seras donc en danger de mort. » me laisse songeur. J’ai déjà testé des entrainements où l’on nous met si bien dans le bain, qu’à un moment on croit être vraiment en danger. Des entrainements rudes, où il n’est pas rare de se blesser, j’en ai connu lorsque je servais dans la Navy. Son « danger de mort » me fait penser à un instructeur un peu gueulard, qui n’avait pas son pareil pour nous en faire baver. Pourtant, je pense avoir plusieurs fois sauvé ma peau, grâce à ses exercices grandeur réelle. Je fronce les sourcils. Ce n’est pas d’un entrainement militaire dont nous avons besoin, mais d’être guidés dans l’utilisation de nos pouvoirs.
- Mais…
Mais rien du tout. Jordan me fait les gros yeux. Le matin, j’avais eu droit à un briefing en règle qui peut se résumer à : Mafdet a toujours raison, nous ferons ce qu’elle dira sans poser de question... Quand je parlais de camp d’entrainement militaire… nous n’en sommes pas loin.
(…)
Nous avons chacun préparé quelque affaires dans un sac. Jordan pense que je n’ai pas vu la mini pharmacie qu’il emmène. Ses adieux avec Machin sont déchirants.
- Nous ne sommes absent que deux jours et demi et la voisine viendra lui donner à manger !
Mais c’est qu’il verserait presque une larme mon homme pour ce chiot qui en rajoute avec des couinements qui nous crève le cœur. Ok, je ne suis pas insensible à l’air malheureux du bébé chien. Je donne mon sac à Jordan pour qu’il me mette dans le coffre. J’en profite pour remonter à la salle de bain et farfouiller dans le bac de linge sale. En redescendant, je jette un t-shirt de Jordan sur le museau de Machin. Celui-ci se met à japper de contentement et à remuer la queue en cadence. Je ferme la porte sur un chien qui s’est couché sur le vêtement sale aves un bonheur évident.
(…)
La forêt, le Nemeton, cela devient une routine. J’ai suivi Jordan, car bien que je suis pourtant venu plusieurs fois dans la clairière qui abrite l’arbre ancien, je n’arrive pas à repérer le chemin pour y parvenir.
Quand nous avons quitté la maison, le temps était au beau fixe. Maintenant, le ciel semble de plomb et la forêt bien moins accueillante sous cette lumière terne. J’espère qu’il ne va pas pleuvoir. Je ne m’inquiète pas d’avoir froid avec Jordan à proximité, mais je n’aime pas être trempé. Pourtant dieu sait que j’ai eu l’habitude de mariner dans de l’eau, salée de surcroît, lors de mes missions dans la Navy. Cependant, depuis que je suis revenu à terre, j’affectionne le sec.
L’arbre se dévoile devant nous. Un regard vers Jordan me le montre soucieux. L’Autre vient ici offrir les corps des chimères. Ce lieu n’est pas anodin pour lui. Je pose ma main sur son torse, attrapant nos plaques d’identification qui sont accrochées à son cou comme au mien. C’est notre lien ultime.
Nous déposons nos affaires à l’abri d’un arbre. La druide semble être en retard. Je ne sais pas trop quoi faire. L’atmosphère passablement lugubre avec ce temps qui a viré à la grisaille, ne nous encourage pas à la gaité. Doucement, je m’approche de la souche. Je ne sens rien de particulier. Pas de vibration, pas de bruit ou de chuchotement, pas d’appel particulier. Pour moi, cette souche est comme une autre. L’heure tourne, toujours pas de Mafdet. Est-ce une technique pour nous mettre dans un état d’agacement avancé ? Où a-t-elle tout bonnement oublié ?
- Nous aurions dû amener un jeu de carte. On joue aux devinettes en attendant sa seigneurie ?
Jordan semble troublé et gêné par la légèreté de mon ton. Il accorde bien trop d’importance à cette femme à mon gout.
- Qu'est ce qui est vert et qui a la chair de poule ? - … - Hulk quand il a froid ! - … - Quel animal a trois bosses ? - Je ne sais pas. - Tu donnes ta langue au chat ? - Non, à toi mon Nonos ! - Pff ! La réponse est : Un chameau qui s'est cogné ! - Ah ! Très drôle ! - Tu connais un chat avec des yeux lumineux ? - Brian, je n’ai pas envie de jouer aux devinettes… - Je ne joue plus…
Je tends le bras vers une silhouette féline que nous avons tous les deux l’habitude de voir dormir, soit sur le radiateur, soit sur les genoux de Jordan.
Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Lun 28 Mar 2016 - 17:04
Déclic
Quand Brian s’était pointé au poste de police pour prendre sa nouvelle affectation, Jordan était en plein questionnement. Il se posait tout un tas de questions dont il ne trouvait pas les réponses. Être ressorti vivant et surtout indemne du brasier de sa voiture, l’avait profondément marqué. C’était une manière plutôt violente pour se rendre compte que lui aussi, appartient à ce monde surnaturel qu’il côtoie malgré lui depuis quelques temps avec les affaires délicates que le Sheriff tentent de camoufler.
A ce moment-là, il semblait également flirter avec l’agent Fiona Ferjones. Le surnaturel en attire un autre... La suite avait surpris tout le monde, quand à la fin… le passage éclair de l’emplumé de grand père de Chad après l’inhumation de sa fille m’avait… surprise. Après son départ, Erick avait levé les mains du genre « ne me demande rien ». Que c’est agaçant de vivre avec une sentinelle. Les agaceries c’est bien, mais seulement lorsque c’est moi qui en suis l’initiatrice !
Alors je m’en donne à cœur joie de mettre le nonos de Jordan mal à l’aise. Il rougit si facilement que cela n’est presque pas drôle.
***
Je me suis levée à l’aube, car je ne tenais plus en place. Erick m’avait regardé amusé. Il sait que je ronge mon frein depuis que je ne suis plus une sentinelle mais un simple métamorphe. La demande de Jordan vient à point nommé.
Je regarde le jour se lever. La rosée trempe l’herbe autour de moi. Je feule doucement quand un lapin s’approche impunément de la panthère que je suis. Il fuit au loin, son derrière tout blanc battant la cadence de sa peur soudaine. Je m’étire longuement et entreprends une toilette minutieuse. Un couple de mésange se fait la cour au-dessus de ma tête. La forêt est tranquille sous ce temps radieux. Il est encore très tôt. J’étire une patte, puis l’autre, fais quelques pas pour diminuer de volume et terminer sous ma forme chat. Les deux beaux gosses ne sont pas encore là, je me roule en boule sous un fourré et plonge dans les bras de Morphée.
- Nous aurions dû amener un jeu de cartes. On joue aux devinettes en attendant sa seigneurie ?
Mes moustaches vibrent quand on médit de moi ! J’ouvre un œil puis le referme. La lumière du jour m’agresse. Puis, c’est moi ou le temps s’est voilé ?
- Qu'est ce qui est vert et qui a la chair de poule ? - … - Hulk quand il a froid ! - … - Quel animal a trois bosses ? - Je ne sais pas. - Tu donnes ta langue au chat ? - Non, à toi mon Nonos ! - Pff ! La réponse est : Un chameau qui s'est cogné ! - Ah ! Très drôle !
Qu’ils sont agaçants ces deux-là quand ils roucoulent ! Néanmoins, leur lien amoureux est leur point fort. Et je compte bien m’appuyer là-dessus pour les pousser à l’extrême. Je m’étire à nouveau, écartant les coussinets. Quand j’estime avoir tordu et détordue ma colonne un nombre suffisant de fois, je signale ma présence en avançant au centre de la clairière.
- Tu connais un chat avec des yeux lumineux ? - Brian, je n’ai pas envie de jouer aux devinettes… - Je ne joue plus… - Meow !
Brian me regarde contrarié par un retard qui n’en est pas un. J’étais là avant eux… je me suis simplement endormie. Jordan lui me regarde avec un grand sourire. Grand naïf inconscient de ce que je lui réserve. « L’autre » est loin, profondément endormi. C’est le moment parfait pour tester Brian et le pousser. Il ne me faut que deux impulsions et c’est une panthère avec tout son poids qui attaque Jordan sans avertissement. Mes crocs se referment sur son épaule. Son sang chaud dans ma gueule plait au félin que je suis. J’apprécie énormément Jordan, mais à la seconde présente, je lui broie l’épaule sans aucun état d’âme, ni compassion. L’adjoint tombe à la renverse. Mais il me fait encore trop confiance pour qu’une alerte interne sonne et appelle « l’autre » à la rescousse. C’est une bonne chose, car je crains ne pas être de taille face à son autre moi. J’entends Brian hurler, mais je l’ignore volontairement. D’un coup de patte violent, j’envoie Jordan rouler à quelques mètres, lacérant son t-shirt au passage… et sa peau.
Un vent non naturel me rebrousse les poils. Le Brian se réveille, mais on est encore loin de ce que Jordan m’a décrit lors de son pétage de plomb à la décharge. Je rugis, Jordan a enfin une lueur inquiétante dans le regard. La douleur des blessures que je lui ai administrées arrive enfin à son système d’alerte. Pourtant ce n’est pas lui que je veux pousser à bout mais son compagnon. Aller Brian, montre-moi de quoi tu es capable. Par précaution, je reste près de Jordan. Je n’ai pas envie de finir hachée menue.
Alias : Hellhound, toutou d'enfer Humeur : Mystérieux Messages : 336 Réputation : 145 Localisation : Bureau du Sherif
Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Dim 3 Avr 2016 - 17:50
"machin", tu auras un nom
Je suis nerveux. Et j’ai plusieurs raisons de l’être. D’une part, je connais le genre d’entrainement de Mafdet, mais c’est nécessaire… Je peux guérir, mais pas Brian, j’ai peur pour lui. J’ai peur de sa réaction, il peut être très dangereux... j’ai peur de la mienne, et si l’autre prenait totalement le contrôle ? Je pourrais faire des ravages, ne plus savoir qui sont mes amis et mes ennemis. Mais d’un autre côté, nous sommes là justement pour ça. Pour que Brian et moi nous puissions contrôler notre force de dévastation. Il n’y a pas d’autre mots… J’ai beau l’aimer comme un fou et vouloir l’entourer, je ne pourrais pas tout le temps être là, comme l’autre fois à la sortie de la salle de sport. Je ne veux pas le perdre, je ne veux pas qu’il se perde… Alors s’il faut qu’on souffre un peu, qu’on panique ou qu’on doute, c’est un petit prix à payer.
Je lui souris lorsqu’il se lance dans une série de devinettes. Je pose sur lui un regard qui le caresse, et qui semble lui dire à quel point il a tout changé dans ma vie…
Et puis il y a le Nemeton. Il est étrange, aujourd’hui… Ou alors je ne l’ai pas remarqué avant... Il semble me susurrer des mots, presque enjôleur… Je sais que mon double lui apporte régulièrement des offrandes, c’est le mot qui me parait le plus adapté… Me reconnait-il, même comme ça ? Essaie-t-il de me dire quelque chose ? Je ne sais même pas si ces offrandes sont positives ou non pour lui… Mon double doit le savoir, et je pense qu’il sait ce qu’il fait, mais, pour autant, est-ce vraiment positif ? Et s’il nourrissait un noir dessein ?
Depuis quelques temps, j’ai des bribes qui me reviennent. Rien de bien précis, plutôt comme des flashs... Je pense à Jansen / Janice et me sens très proche de lui. Je n’ose imaginer l’angoisse que ce doit être de ne pas savoir ce qu’il ou elle a fait la veille… Mais Brian m’a rassuré sur ce point. Visiblement son « frère de sang » a l’air d’enfin pouvoir se souvenir, peut-être pas de tout, mais c’est un changement majeur…
Je suis heureux qu’on ait pu reprendre nos séances, je me sens vraiment bien avec Brian et Jansen, et je sais que ça leur fait du bien à tous les deux aussi. Ironiquement, nos histoires et nos meurtrissures se ressemblent sur bien des points.
J’aimerai avoir un passé, mais n’en ai presque pas. Jansen voudrait à la fois oublier le sien et se souvenir. Quant à Brian, il vit avec un fardeau que j’aimerai porter pour lui, mais que je ne peux que soulager. Les souvenirs font de nous ce que nous sommes, qu’ils soient positifs ou non... Je ne lui ai jamais vraiment parlé de mon angoisse à ne pas en avoir. C’est comme si je n’existais pas avant mon incorporation dans l’armée... Pas de famille, pas de souvenir d’enfant, pas de petite copine, de notes honteuses, de bonbons en cachette… Je suis sur le point d’aborder le sujet, puisant du courage dans ses pitreries et ses yeux magnifiques…
Mais lorsqu’il tend le bras vers Mafdet, qui arrive tranquillement, je ne m’attends pas à la suite. C’est avec un sourire ravis que je la vois arriver, et je n’ai pas le temps de réagir qu’elle me saute dessus, me griffant et me mordant au sang. La douleur pulse sur mon torse et à l’épaule, mais si il y a bien une chose que j’arrive à faire maintenant, c’est maintenir cette douleur à distance. Mes capacités de guérisons ont augmenté aussi depuis la dernière fois que je me suis entrainé avec elle. Pas au point de se refermer instantanément, cependant… Les lacérations sur ma peau en témoignent. Contrairement à la dernière fois, cependant, les plaies semblent se refermer avec des fumerolles et des volutes trahissant ma nature profonde. Que je le veuille ou non, je suis maintenant le réceptacle de ce feu… Pour autant, je sais que pour le moment, l’autre est tenu à l’écart, et je compte bien l’y maintenir.
Me redressant suite à un roulé boulé, amorcé avec la violente projection de la panthère qui nous fait à présent face, je constate l’état émotionnel de Brian… Le vent se lève immédiatement, et je crains la suite, haletant pour repousser la douleur et guérir… Je sens le feu bruler dans mes veines, et me donner une force que je n’ai pas d’ordinaire… Je ne veux pas mettre le feu à cet endroit, car je sais très bien que je ne maitrise pas aussi bien que « l’autre » ce que je peux brûler ou exclure de mes flammes. La preuve avec mes fringues qui finissent immanquablement en cendre… A peine je fais mention de ce fait que, de nouveau, je me retrouve en tenue d’adam, entouré de flammes, que je tente de restreindre.
J’ai le temps de remarquer un étonnement sur la frimousse féline de notre adversaire, lorsque son regard envoutant se pose sur mes médailles, intactes… Si seulement je savais comment je fais ce truc…
Les flammes sont repoussées, mais le vent hurle à mes oreilles, et Brian se fait visiblement violence pour ne pas lâcher prise. Les poings serrés, prêt à en découdre, une veine pulsant à sa tempe… Mafdet se place stratégiquement près de moi pour forcer Brian à contrôler, au risque de me blesser au passage…
D’ordinaire, je lui aurais crier de s’en foutre et de tout donner, mais le but est justement de contrôler… D’ailleurs je sens un énervement croissant en moi, et je n’ai pas besoin d’un miroir pour savoir que mon regard est à présent incandescent… Elle est si fine, la frontière qui me sépare de l’autre… Mais je dois rester Jordan Parrish, adjoint du Sherif, coussin officiel d’un chat particulier, et fou amoureux de Brian… Aucune place pour l’être séculaire qui m’utilise pour ses besognes.
« Contrôle, Brian… Contrôle… »
Je ne sais pas comment l’aider, puisque je dois apprendre moi-même, mais je lui souris, et, tout en gardant Mafdet en vue, m’interposant entre elle et Brian, je lui parle doucement. Je ne sais pas si mes conseils peuvent marcher pour lui. Mais je lui parle de la façon que j’ai de refluer les flammes en moi, tout en continuant à les sentir parcourir mes muscles, mes veines, prêtes à être utilisées… Si seulement j’avais autant confiance en moi que ce que je lui faisais croire…
Mafdet bondit, moi aussi. J’ai à peine le temps de lui décocher un coup de poing vaguement enflammé, arrivant à la repousser de la trajectoire l’amenant à Brian, que je me prends une nouvelle lacération, me faisant crier de douleur et de rage… Qui parlait de contrôle juste avant ? Me voilà de nouveau enflammé, avec un regard mauvais que je tente bravement de maitriser. Mes doigts se recourbent, encore humains, mais formant presque une serre. Je sais avoir manifesté des griffes et des crocs, lors de mon enlèvement, d’après Brian… Mais ça me fait peur… Quant à mon mec.. Bon sang… ça part en vrille…
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Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Jeu 7 Avr 2016 - 16:43
Understand, Learn, Master.
Feat : Jordan Parrish / Mafdet Mahes
Tout se passe en moins d’une seconde. L’instant d’avant c’est un vulgaire chat qui s’avance, l’instant suivant c’est une panthère qui attaque et mord Jordan jusqu’au sang. Je hurle, lui ordonne d’arrêter cela immédiatement. Nous sommes venus nous entraîner pour maîtriser nos dons, pas nous faire charcuter par un félin suffisant et joueur ! Mais mon cri reste vain. D’un coup de patte violent elle envoie Jordan bouler sur quelques mètres comme s’il n’était qu’une vulgaire poupée de chiffon.
« IL » ne réagit pas et ELLE ne s’arrêtera pas. Voir Jordan souffrir sous mes yeux m’est insupportable. Il est tout pour moi. Celui qui m’a sauvé de moi-même. Il est la chaleur de mes nuits et illumine mes rêves. Il me comprend sans que j’aie besoin de parler. Il est un frère, un alter égo… un amant. Je ne suis pas un faible, mais j’aime sentir la pression de ses bras autour de moi. Pouvoir sans honte poser ma tête sur son épaule et lâcher ce costume d’homme solide que j’affiche en permanence.
Mais là, il ne suffit pas d’un costume. Je dois être fort et le protéger de cette folle ! J’écarte les mains de mon corps. Je sens l’air qui m’entoure et me glisse dans l’infiniment petit des molécules. Elles sont des milliards autour de moi, sans âmes, inoffensives. Une à une je les saisis, mon esprit glisse dans l’air et entoure ma volonté autour de ces grains élémentaires de matière. Ma volonté les pousse dans le même sens. J’ai fermé les yeux pour mieux me concentrer. Par vagues je passe dans le pelage de la panthère. Mon instinct de policier me pousse à ce premier avertissement. Après je tire. Sans arme, sans balles autres que les grains de matière.
Le cri de douleur de Jordan me fait ouvrir à nouveau les yeux. Mon regard scintille d’un bleu azur qui éclaire mes prunelles d’une lueur surnaturelle. Je perçois la chaleur, sa chaleur irradier. J’ai envie d’hurler, d’appeler l’autre, de le supplier de venir. Mais je dois être celui que le protège, sinon je ne sers à rien. Sinon je lui suis inutile, juste un poids et un fardeau. Rien qu'un homme qui a peur de son ombre, peur des contacts physiques, peur de s’impliquer, d'assumer et s’engager.
La chaleur se fait flamme et le feu de Jordan réduit ses vêtements en cendres. Je suis incapable de le protéger. A quoi me sert ce don dévastateur si je ne peux pas arrêter un simple animal qui bondit sur lui. J’avais le temps, mais je suis resté bras ballants, spectateur de sa douleur. J’enrage et boue intérieurement. Quand Jordan est venu frapper à ma porte, il était à terre, laminé par la douleur de la perte et du deuil. Je sais que mon aide, mon accueil l’a aidé et remis sur pied. Mais face à l’Autre, face à cette puissance mystique que suis-je ? Sinon un petit humain qui peut juste tout casser… Il est beau mon pourvoir ! Je suis dérisoire, dévastateur, inutile, dangereux, un obstacle, superflu… Je n’ai pas conscience du vent qui tourbillonne autour de moi avec de la poussière, des brindilles et même de petites pierres entraînées dans une valse effrénée. Mon esprit est dans ces particules qui accélèrent leur course. Perfide, Mafdet se place à côté de Jordan. Si je la touche, je le blesse.
- Contrôle, Brian… Contrôle…
Mes pensées sont comme ce vent infernal et meurtrier. Je sens la puissance latente, ce lieu est particulier. Il y a une force dans le sol, une force sur laquelle je peux m’appuyer pour amplifier le mouvement de l’air chargé de mort. Mais Jordan se place devant la traîtresse. Il me parle, m’exhortant à me calmer. Mais l’air qui l’entoure s’échauffe. D’une caresse je l’enveloppe d’un vent moins sauvage, sans grain de sable blessant ou d’écharde de bois. Son corps parle une autre musique que ces paroles. L’autre n’est pas loin, juste affleurant la surface de la conscience de Jordan. Si l’autre est là, tapi, prêt à bondir, c’est qu’il ne me croit pas capable de maîtriser la panthère. Celle-ci attaque de nouveau, cette fois Jordan riposte puisque je ne m’interpose pas. Je me noie en réflexions et conjonctures alors qu’il hurle à nouveau de douleur.
Le barrage de mes émotions se rompt quand Jordan prend une posture que je connais. L’autre arrive, pour tout arranger encore une fois. Alors ma colère contre moi-même me submerge. Mon esprit plonge dans ce flux d’énergie que je sens sous mes pieds. La tornade de débris qui tourne autour de moi change de forme et semble matérialiser la projection mentale de mon poing. Cela commence par un bras avec un poing fermé, composé des débris légers qui traînent çà et là. Le bras grandit, prend en grosseur et en texture. Mafdet s’écarte au dernier moment quand le poing de débris s’écrase au sol, là où elle se trouvait. Les particules s’éparpillent, mais de nouveau tourbillonnent pour se rassembler à nouveau. Une nouvelle silhouette se forme, une forme reptilienne tourne dans les airs. Son corps se densifie, oui j’ai compris comment… Pour ne pas blesser Jordan… Ne pas exploser, mais modeler. Je peux enfin lui être utile, l’aider et le sauver des griffes de cette félonne. C’est un dragon des mers fait de terre, de brindilles, de sable et de petits cailloux acérés qui fonce sur la panthère. Mes mains font un ballet devant moi, mentalement avec mon âme je façonne mon arme. Je veux que Jordan se sente en sécurité avec moi, sinon… qu’arrivera-t-il quand lui est l’Autre sauront pleinement cohabiter ? Ne suis-je pas comme ce chiot qu’il a adopté sur un coup de cœur ? Mignon, adorable… Quand se lassera-t-il ? Quand ne verra-t-il en moi que la triste réalité de ce que je suis. Une ombre qui ne vit que grâce au soleil qu’il est.
La gueule du dragon se referme sur la gorge de la panthère. Elle peut griffer ou mordre, mais l’entité qui la tient est immatérielle. Ses griffes s’enfoncent dans le corps toujours en mouvance du dragon. Il est solide et fragile, lourd et léger. Simple agglomérat de particules qui agissent sous ma volonté, reprenant forme à l'infini. Dire que j’ai longtemps cherché à maîtriser la matière solide. Je me souviens de la serrure brisée de la fenêtre de la salle de bain, quand je voulais faire entrer de l’air frais alors que Jordan perdait le contrôle. J’y arriverai peut-être plus tard. Mais là je goûte au plaisir de ma découverte. L’être de poussière prend la forme de mes rêves de marin et des légendes fantasmagoriques qui m’ont bercé. Le corps de Mafdet se convulse sous les mâchoires de sable.Je reste implacable. Il ne fallait pas blesser Jordan.
La puissance est là, il suffit que je pense, que je décide. Si peu à faire pour une telle force. Je me perds dans la contemplation du monstre que je viens de créer. Du rouge sur ce pelage de jais. Je veux la broyer pour avoir osé toucher à celui auquel je tiens. Regarde Jordan, je suis fort ! Je te suis utile. S’il te plait ne te lasse pas de moi…
Soudainement, je me sens faiblir. Mes jambes se font de coton. Mon emprise sur le dragon des mers faiblit, se délite. Non ! Je ne dois pas être faible ! Mes genoux épousent brutalement le sol meuble.
- Je suis désolé Jordan. Je n’ai pas réussi à te protéger…
Je veux le supplier de ne pas me laisser, mais je me méprise d’être aussi faible, aussi nul. Je n’ai pas le droit de lui demander ça. J’entends la mer. C’est impossible nous sommes en pleine forêt. Mon cerveau n’a-t-il pas simplement cramé en créant ce dragon des mers ? J'ai le gôut ferreux du sang dans la bouche. Penser est difficile, je ne suis que douleur. Des voix me parviennent, filtrées par le coton qui me bouche les oreilles. Je voulais juste le protéger. J’espère que l’Autre sera plus efficace que moi.
Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Dim 10 Avr 2016 - 21:44
Understand, Learn, Master.
- Contrôle, Brian… Contrôle…
Jordan se met devant moi. Il ne s’offusque pas de mon attaque qui a pourtant de quoi l’irriter. Je n’ai pas retenu ma force. Mais son amour pour Brian est grand, si fort que sa survie passe au second plan. Cela m’arrange, car son autre lui est vraiment à fleur. Mais cela ne suffit pas pour faire perdre le contrôle à Brian. Car c’est bien cela que je vise. On n’apprend pas à éteindre des incendies en soufflant sur une allumette… Je remets ça sur Jordan qui me balance son poing enflammé, m’éloignant de son tendre et cher. Mais c’est qu’il est rudement protecteur ! On dirait un chien et son os.
Je lui balance un coup de patte. Mes griffes font de nouveaux sillons dans sa peau. Jordan hurle sa douleur. Je suis soulagée que ma forme féline ne montre pas mon émotion. Car là, on me verrait grimacer de souffrance pour lui. A force de dormir sur ses genoux, je me suis attachée à lui. Il est bel homme et a un côté malicieux assez plaisant. Si Erick ne m’avait pas ravi le cœur, Jordan aurait eu ses chances. J’avais éprouvé un peu de jalousie envers l’agent Ferjones. Mais vis-à-vis de Brian, je pense honnêtement que cela peut porter Jordan loin. Il suffit de l’entendre soupirer quand Brian quitte son bureau, ou voir ses coups d’œil incessants pour regarder ce que fait son « nonos », pour comprendre l’importance de ses sentiments. Je me souviens de son sourire gêné, quand l’évidence pour ces deux-là m’a sauté aux moustaches. Jordan s’est surpris lui-même à craquer pour un autre homme. Avec le passé de Brian –oui, je lis par-dessus l’épaule de Jordan–, il était certain que l’adjoint se collerait en protecteur. Mais le rôle s’est inversé à la mort de la mère de Chad…
L’autre entité qu’est Jordan rue dans les brancards pour sortir au grand jour. Ses vêtements qui partent en fumée en sont la preuve. Je n’ai pas vraiment le temps de mater le joli derrière de Jordan, ni sa position qui marque les prémices à l’arrivée de l’Autre, comme il l’appelle à défaut de savoir ce qu’il est, car une véritable tempête naît dans la clairière. La poussière, les brindilles, tous ce qui est petit est léger s’assemble pour former une sorte de grand bras. Cela n’a rien à voir avec ce dont Jordan m’avait parlé. Brian avait littéralement mis en charpie tous les déchets de la décharge où ils se trouvaient lui et Jordan, sur un rayon honorable. Son pouvoir avait agi comme une bombe dont il en serait l’épicentre. Jordan avait été épargné par le souffle dévastateur, preuve d’une certaine maitrise. Par contre ce qui m’arrive dessus est bien différent. Un poing fait de bric et de broc me fonce dessus. C’est rapide, très rapide ! Je dois mon salut au fait que Brian se sert sans vraiment le savoir des lignes d’énergies qui convergent vers le Nemeton. Je suis sensible à ces lignes de force, j’en avais fait la démonstration à Alex. Elles diminuent en intensité quand le poing créé par Brian avance. J’évite l’impact de justesse.
Alors que je me redresse, les débris s’assemblent à nouveau en une forme sinueuse. Les yeux de Brian luisent d’un bleu qui rappelle la mer, l’eau. Mais c’est bien un aggloméra de matière qui tournoie et prend de la vitesse et de la consistance. Je plisse les yeux, un vent fort fait voler la poussière. Je me tiens prête pour le prochain assaut. Brian vient de trouver la manière d’utiliser son don. C’est puissant et dévastateur. Par contre il ne maitrise absolument pas ses émotions. Je suis l’ennemi à abattre. Je me bats contre un monstre fait de sable, de feuille, de terre, et de cailloux, un monstre qui se régénère instantanément, qui ne craint pas la douleur. Je ne peux rien faire, sinon esquiver. Le policier m’empêche habilement de l’approcher. Il est la source de ce… dragon ? C’est lui que je dois arrêter et non cette entité qui m’attaque.
Cela va trop vite, ma fourrure est couverte de blessures. Ce ne sont pour l’instant que des éraflures faites par le vent chargé de particules. Mais si ce dragon se délite sous mes coups de pattes, il sait se faire dur comme de la pierre. Quand ses mâchoires improbables m’attrapent à la gorge, ses crocs s’enfoncent dans ma chair. J’ai beau me débattre, mais mes pattes ne trouvent que matière qui s’effrite et se reforme, alors que la mâchoire qui m’enserre est bien solide. Je ne peux qu’émettre un râle plaintif, je n’arrive pas à me libérer. Je sens mon sang poisser la fourrure de mon encolure. Reprendre ma forme humaine, ne me rendrait que plus fragile. J’ai sous-estimé l’amour que Brian porte à Jordan. Il est capable de tuer pour lui ! Me tuer !
Alors que je commence à suffoquer, et voir des étoiles à cause du sang que je perds, d’un seul coup tout s’arrête. Le dragon redevient grain de sable, terre ou brindilles inertes au sol. Je m’affaisse sur le sol comme une poupée de chiffon. J’ai le temps de voir Brian chuter également. Je crois qu’il est à plat. Tant mieux, cela vient de me sauver la vie.
Couchée sur le côté, ma vision a pris un angle de quatre-vingt-dix degrés. Jordan hésite entre se précipiter vers moi ou son compagnon qui a du sang qui sort de la bouche. Je bouge mollement la patte, signifiant qu’il ne peut rien pour moi. L’attaque s’est arrêtée juste à temps, avant la blessure fatale. Les picotements des cicatrisations se font sentir, mais je n’ai pas les capacités des loups où chez eux c’est pratiquement instantané. Je fais peine à voir. Une panthère au pelage souillé de son sang, couchée sur le flanc, dont l’abdomen se soulève avec difficulté pour respirer. L’air que j’expulse de mes naseaux fait voleter la poussière qui m’a attaquée. Mafdet Mahes est à terre. Cela va faire la deuxième fois en cinq mille ans d’existence et cela à même pas un an d’intervalle. Mon égo en prend à nouveau un coup. J’ai encore oublié que je n’étais plus immortelle… mon arrogance va finir par m’être fatale. Je repense à ce que je viens de vivre. Il est un fait que Brian maitrise son don. Il va devoir gérer l’énergie que ça lui demande. Ici, il a bénéficié de la force du Nemeton. Mais tout à un cout. Le sang que j’ai vu coulé de ses lèvres en est la preuve. Par contre, il est instable émotionnellement, et ça ce n’est pas bon du tout avec des pouvoirs pareils…
Bon… temps mort avant de passer à Jordan. Nous avons tout le week-end. Punaise que ça fait mal la morsure d’un dragon de poussière…
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Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Jeu 14 Avr 2016 - 22:41
"machin", tu auras un nom
J’enrage de ne pas savoir maitriser ce que je suis… Pour avoir une chance de mettre un terme à tout ça, car je devine une suite dramatique, il faudrait que je laisse l’autre venir complètement… Mais si ça arrive, qui me garantis que je ne serais pas ma propre damnation et celle de Brian et Mafdet ? J’ai compris que l’entité que j’héberge joue un rôle, le grand père de Chad me l’avait dit, et je l’ai compris d’après les récits de Brian. Même mafdet m’a mis sur la voie. Mais que se passerait-il si je le convoquai alors qu’il n’y a aucun cadavre surnaturel à faire disparaitre ? Je n’ose imaginer le résultat… C’est pour ça que ça devient incroyablement urgent que je contrôle le phénomène…
Mais l’urgence est encore plus grande lorsque je vois passer les émotions sur le visage de l’homme que j’aime. Le vent qui me caresse est si doux, comparé à la violence qui se déchaine ensuite… J’assiste, pratiquement impuissant, mes blessures guérissant à grand renfort de fumeroles évanescentes, à la transformation de Brian.
Je sais ce que peut faire ce lieu, la façon qu’il a de renforcer les pouvoirs, mais aussi l’intensité des émotions, violence y compris… Je suis impressionné de voir ce que Brian arrive à faire avec son pouvoir, le poing géant qui s’abat sur Mafdet est surréaliste, je ne pouvais pas concevoir que celui que j’ai toujours associé au vent soit capable de telles prouesses. C’est une bonne chose, mais ce qui l’est moins, c’est de voir à quel point il y met toute sa hargne. Je suis bien placé pour savoir comme on peut perdre le contrôle, dans ces cas-là, ou même se perdre totalement… Je connais les loups, je comprends leur façon de fonctionner, et je commence un peu à comprendre mon propre pouvoir… Je croyais avoir compris des choses sur les mentalistes, comme Matrim, en le voyant agir, mais je suis désarmé devant une telle démonstration de force… Il y a une chose, en revanche, dont je suis sur : l’énergie déployée, bien que renforcée par le Nemeton, n’est pas illimité. Je sais ce qui est arrivé à Matrim, à plusieurs reprises, et j’ai peur que ça arrive à Brian. Sa force vitale, à défaut d’un autre terme, est le comburant pour son pouvoir, même si l’esprit dirige et contrôle…
L’entité mythique qui se forme ensuite est indubitablement liée à Brian. Tout ce qu’il fait est un reflet, un écho de sa personnalité, mais ce déchainement de violence ne lui ressemble pourtant pas. Pourquoi ? Et je comprends soudain en le regardant me regarder. Il fait ça pour moi ! Bon sang, non, chéri, pourquoi encore ce doute, cette souffrance dans ton regard ?
L’autre est définitivement repoussé au loin, car je sais que dans les prochaines minutes, c’est de moi dont il va avoir besoin, comme j’ai besoin de lui chaque jour qui se présente à moi… Je suis bloqué, incapable d’agir, à la fois fasciné par ce que Brian peut faire, et meurtris de voir la superbe panthère saigner abondamment et pousser des grognements de douleur…. Mais lorsque Brian s’écroule, visiblement à bout, mon cœur a un loupé.
Malgrés son état et sa douleur, Mafdet me fait signe d’aller vers lui, et c’est en courant que je m’exécute, prenant dans mes bras cet espèce de fou ! « bon sang, Brian ! si tu voulais m’impressionner, c’est réussi, mais ne refais plus jamais ça ! Et c’est quoi cette phrase que tu viens de me dire ? Tu n’as donc aucune idée de ce que tu fais pour moi, tous les jours ? »
Je l’enserre, puis nous rapproche tous les deux de mafdet. Je sais que les prédateurs peuvent réagir violemment lorsqu’ils sont blessés, et je me vois mal utiliser ma méthode habituelle pour aider mafdet. Je la sais capable de guérir, mais ça à l’air sérieux… Avec Brian toujours collé contre moi, mais hors de portée des crocs de la panthère, j’approche ma main volontairement rapidement. Elle réagit comme je m’y attend, en me mordant violemment, et j’étouffe un nième cri de douleur. Mon sang coule à présent de mon poignet et de ma paume, et c’est avec une grande douceur que caresse la fourrure douce et chaude, maculée de sang, de la superbe panthère. Ses grondements semblent se calmer, sa respiration est difficile, mais apaisée, et je vois ses yeux félins se plisser, alors que ma main se perd sur les flancs et la gorge, doucement, nos deux sangs se mêlant, dans le secret d’ébène de sa fourrure.
Je n’ai pas lâché Brian, et, maintenant que ma douleur pulse moins fortement, je le berce doucement, et lui parle tout aussi doucement. « Je t’aime, et pas parce que tu es faible, Brian. Je t’aime parce que de nous deux, c’est toi le plus fort. Tu m’as sorti du caniveau, des ténèbres… Je suis perdu quand tu es loin, quand je ne te vois pas à proximité. Tu comprends ? On est là pour que tu gardes le contrôle, pas pour que tu te tues à la tâche, ni que tu gagnes des points dans mon estime. Je sais que je peux compter sur toi, je n’ai pas besoin que tu me le prouves… »
Un baiser sur sa tempe me permet de faire une pause, ma voix se nouant quelque peu. « Tu crois que lorsque j’aurai réussi, peut-être, une osmose avec l’autre, je me lasserai de toi ? Jamais tu m’entends ? Jamais. Tu crois que je me bats parce que je suis bon à ça, que je ne doute pas, que je suis un roc inébranlable ? Je me bats parce que tu es à mes côtés, parce que je veux avoir une chance que tu te voies comme je te vois. Magnifique. Fort. Inspirant… Ce que tu as réussi à faire est unique, je crois… Mais tu fais comme d’habitude, espèce d’adorable tête brulée. Tu donnes tout, tu gardes rien en réserve, parceque tu es comme ça, entier… »
Je le relève un peu contre mon torse… « Je suis fier de toi, mais ça date pas d’aujourd’hui… Tu veux que je te dises depuis quand je le sais ? Depuis que j’ai compris que tu as bouleversé des règles, que je soupçonne être millénaires… L’autre se souvient de toi. JE me souviens de toi. Et tu crois vraiment que ce serait arrivé avec un autre ? Je me souviens de toi parceque c’est toi. »
Ma main caresse doucement son torse, jusqu’à enserrer nos médailles. « je me souviens de toi alors que je n’ai aucun autre souvenir. Je ne sais pas ce que j’étais enfant. Ni la tête de mes parents, j’ai rien , rien… Pas de jeux en cachette, pas de secrets entre amis, pas d’escapade… Le néant… Et depuis que je t’ai toi, je m’en fiche, pour la première fois de ma vie… Alors on est ici pour toi, pour moi, pour comprendre. Pas pour que je te regarde comme jamais avant. Parce que, Brian, tous les jours je te regarde comme ça… »
Nos lèvres se rejoignent et j’ai une certaine rougeur sur le visage lorsque je me rend compte que je suis nu et qu’il me fait de l’effet, comme à chaque fois…
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Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Ven 22 Avr 2016 - 22:26
Understand, Learn, Master.
Feat : Jordan Parrish / Mafdet Mahes
Une douleur lancinante fait rage dans mon crane. Mes doigts se mêlent à la terre du sol où j’ai fini par tomber à genoux épuisé. Mes pensées s’emmêlent et s’entrechoquent. J’ai conscience du monstre de particules que j’ai généré, mais les émotions qui m’ont conduit à le créer me semblent obscures.
- Bon sang, Brian ! Si tu voulais m’impressionner, c’est réussi, mais ne refais plus jamais ça ! Et c’est quoi cette phrase que tu viens de me dire ? Tu n’as donc aucune idée de ce que tu fais pour moi, tous les jours ?
La voix de Jordan m’arrive, filtrée. Le mal de tête est si violent qu’il me donne la nausée. Je me sens soutenu et soulevé doucement. Jordan… Toujours là pour moi. Quand je ne suis plus en contact avec le sol, j’ai comme une baisse d’énergie brutale ajoutant un niveau supplémentaire à ma faiblesse. C’est comme si je me déconnectais d’un réseau. Le Nemeton… J’ai du mal à avoir des pensées cohérentes, mais je sais que j’ai puisé de la puissance et de l’énergie dans le sol. Avec cet apport, j’ai réussi à modéliser mon pouvoir, à lui donner une forme précise et non plus l’utiliser comme une lame de fond. Je ne sais pas si je saurais y arriver à nouveau loin de cet arbre sacré. Mais j’ai au moins compris comment le faire.
La voix de Jordan me rassure. Il dit que je l’ai impressionné. J’en suis content et fier aussi. C’est important pour moi de lui apporter autant qu’il m’apporte en retour. Je veux qu’il sente qu’il peut compter sur moi. Il m’assure que je fais beaucoup pour lui et me transporte vers la druide qui reste couchée sur le flanc. Je suis effaré des dégâts que je lui ai causés. Avec stupeur, je constate la force destructrice de mon don quand je le manipule. J’ai maitrisé cette capacité comme jamais je ne l’ai fait, toutefois je me suis laissé emporter par une rage et une fureur dangereuse, comme à la décharge. Mafdet est là pour nous aider… Je l’ai blessée, j’aurais pu la tuer si je ne m’étais pas écroulé avant à court d’énergie. L’ampleur de mon acte me fait peur.
Jordan approche sa main de la panthère, je n’ai pas le temps de lui dire de faire attention. Un animal blessé peut avoir des réactions violentes et c’est le cas. Les crocs de Mafdet s’enfoncent à nouveau dans la chaire de Jordan. Mais là je suis si épuisé que je ne réagis même pas. Au mieux je geins une protestation. Je le regarde laisser son sang se mêler aux blessures de Mafdet. Cela a-t-il un pouvoir guérisseur ? Bien que l’état de la druide n’est pas joli, je suis heureux qu’il n’use pas de la même méthode qu’il a déjà employée sur moi. Mais je suis honteux de m’être laissé emporter de la sorte. Je comprends qu’elle a blessé l’homme que j’aime pour me faire réagir, et que cela a plutôt bien marché, trop même.
Trois éclopés reprennent des forces doucement. Je suis aussi faible qu’un nouveau-né. Je ne sais pas dans quoi puise mon don, cependant je suppose qu’un excès peut m’être fatal. Les bras chauds de Jordan sont confortables et je me laisse aller à une douce somnolence alors qu’il me parle.
- Je t’aime, et pas parce que tu es faible, Brian. Je t’aime parce que de nous deux, c’est toi le plus fort. Tu m’as sorti du caniveau, des ténèbres… Je suis perdu quand tu es loin, quand je ne te vois pas à proximité. Tu comprends ? - Oui. Désolé. Quand elle t’a blessé… J'ai vu rouge... - On est là pour que tu gardes le contrôle, pas pour que tu te tues à la tâche, ni que tu gagnes des points dans mon estime. Je sais que je peux compter sur toi, je n’ai pas besoin que tu me le prouves… - Mais moi, j’ai besoin de te le prouver.
Une pause permet de se recentrer, je sens ses lèvres sur ma tempe, un vent calme sur nos joues fiévreuses, le soleil qui nous réchauffe. Je savoure cette quiétude après le maelström que j’ai provoqué.
- Tu crois que lorsque j’aurai réussi, peut-être, une osmose avec l’autre, je me lasserai de toi ? Jamais tu m’entends ? Jamais. Tu crois que je me bats parce que je suis bon à ça, que je ne doute pas, que je suis un roc inébranlable ? Je me bats parce que tu es à mes côtés, parce que je veux avoir une chance que tu te voies comme je te vois. Magnifique. Fort. Inspirant… - Jordan… - Ce que tu as réussi à faire est unique, je crois… Mais tu fais comme d’habitude, espèce d’adorable tête brulée. Tu donnes tout, tu gardes rien en réserve, parce que tu es comme ça, entier… - Je veux tout te donner.
Je ne sais quoi lui retourner de plus. Il m’a parfaitement cerné et compris. Oui j’ai peur qu’une fois lui et l’Autre accordés, je ne lui sois plus utile. L’Autre me regarde avec bienveillance, mais je devine que sa mission n’est pas de se la couler douce avec un amoureux. Tête brulée… C’est vrai que je m’enflamme vite. Je souris. Cela avait été l’objet d’un premier avertissement de la part de Jordan, lors de cette prise d’otage où j’avais senti le dérapage arriver et foncé sans attendre ses ordres.
- Je suis fier de toi, mais ça date pas d’aujourd’hui… Tu veux que je te dise depuis quand je le sais ? Depuis que j’ai compris que tu as bouleversé des règles, que je soupçonne être millénaires… L’autre se souvient de toi. JE me souviens de toi. Et tu crois vraiment que ce serait arrivé avec un autre ? Je me souviens de toi parce que c’est toi. - Je… Je t’aime Jordan. C’est la première fois que j’éprouve ce sentiment… Je réagis certainement mal.
Une femme dans chaque port, voilà ce qu’était ma vie amoureuse avant… avant l’autre fumier. Maintenant l’évidence de mon accord avec un autre homme me fait comprendre pourquoi je ne me suis jamais vraiment attaché. Ce sentiment absolu… j’en avais vu les ravages quand Jordan était venu sonner à ma porte la première fois.
- Je me souviens de toi alors que je n’ai aucun autre souvenir. Je ne sais pas ce que j’étais enfant. Ni la tête de mes parents, j’ai rien , rien… Pas de jeux en cachette, pas de secrets entre amis, pas d’escapade… Le néant… Et depuis que je t’ai toi, je m’en fiche, pour la première fois de ma vie… Alors on est ici pour toi, pour moi, pour comprendre. Pas pour que je te regarde comme jamais avant. Parce que, Brian, tous les jours je te regarde comme ça…
Son baiser est doux et chaud. Est-ce son contact ou moi qui m’habitue à récupérer de ce pouvoir un peu effrayant, mais mon mal de tête s’estompe. La panthère toujours allongée, nous tourne le dos. J’en suis satisfait car je reste pudique dans mes démonstrations affectives. Je me redresse et entoure ses épaules de mes bras. Je constate que Jordan est nu, encore. C’était devenu un sujet de plaisanterie entre nous, presque une normalité que de cramer ses fringues. Je plante mon regard dans le sien.
- Nous allons construire des souvenirs que tu pourras te rappeler plus tard. Et je pourrais peut-être demander à l’Autre…
Il me semble qu’une communication est possible. Peut-être que l’Autre a la mémoire des souvenirs de Jordan. Je me redresse et ôte ma chemise que je tends à Jordan. Il la prend avec un sourire complice. Doucement je contourne la panthère qui semble aller mieux. Je dois m’excuser.
- Je suis désolé Mafdet. Vraiment. Je ne vous veux pas de mal.
Elle me regarde fixement. Je ne sais pas déchiffrer son regard animal. Que pense-t-elle ? J’ai un peu peur de son jugement. Je ne gère toujours pas mes émotions qui sont la cause de la violente explosion dans la décharge et des profondes blessures que je lui ai infligées. Par contre j’ai appris une nouvelle manière de jouer de mon pouvoir. Avant je créais des courants d’air ou des lames de vent qui me permettait de déstabiliser un adversaire. Je pouvais aussi casser un petit bout de matière comme le loquet de la fenêtre de ma salle de bain quand Jordan l’avait transformé en sauna. Là, j’ai réussi à commander à des millions de particules différentes, à les assembler pour en faire une forme mobile cohérente, une arme mouvante. Je reste prudemment à l’écart de la femme féline.
- Je viens d’apprendre une nouvelle manière d’utiliser mon don. Cependant, je crois que j’ai eu de l’aide du Nemeton et que loin d’ici, je n’aurais pas la même puissance… Le reste du travail n’a rien de surnaturel, mais est plus… psychologique. Il faut que j’arrive à mesurer mes émotions.
Je regarde Jordan qui s’est également relevé, ma chemise en guise de pagne. La situation pourrait prêter à sourire. Mais notre présence ici a un but sérieux. Je le regarde donc avec sérieux. Je pense avoir compris ce que je dois apprendre à maîtriser. Vivre avec Jordan m’aidera, je pense, j’espère. Pour l’instant, c’est à son tour. La panthère s’est aussi relevée. Ses blessures semblent s’être effacées, cependant elle nous regarde avec circonspection. L’Autre est bien plus puissant que moi, elle a raison de se méfier d’une éventuelle riposte de Jordan.
- Jordan ? C’est le moment de laisser l’Autre venir.
Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Lun 25 Avr 2016 - 15:15
Understand, Learn, Master.
Je reprends doucement mon souffle. Mes blessures se referment peu à peu doucement. L’attaque de Brian a été violente et impitoyable. Avec ce que m’avait raconté Jordan sur les capacités de son compagnon, je ne m’attendais pas à ce montre de poussières. Poussières à laquelle Brian a su donner vie. J’entends Jordan rassurer son « nonos ». Je dois tout de même mon salut aux limites de Brian. Quelques minutes de plus… Mon égo en prend un coup. Je ne suis plus invulnérable. Je le sais, mais y être confronté à cette dure réalité est une belle claque. Cinq mille ans que je ne faisais pas attention à ma vie… Il va falloir que je remballe ma belle arrogance. Elle pourrait vraiment m’être un jour fatale.
Je vois la main de Jordan s’approcher de moi. La douleur dans mon flanc est si intense que je ne veux pas qu’il approche, alors je le mort. C’est instinctif, bestiale et animal. Je le lâche aussitôt, mais c’est trop tard mes crocs ont transpercés sa chaire. Puis je comprends ce qu’il voulait faire. Son sang qui se mélange au mien est chaud, réconfortant et apaisant. J’écoute les deux hommes se dire leur amours e leur confiance en l’autre. C’est drôle comme ils ont plus confiance en l’autre qu’en eux même. Cette noblesse d’esprit est rare.
- Je suis désolé Mafdet. Vraiment. Je ne vous veux pas de mal.
Brian s’est mis dans mon champ de vision à distance prudente. Je le scrute attentivement. Son cœur dit qu’il est sincère, comme l’était sa volonté de me tuer quelques instants plus tôt.
- Je viens d’apprendre une nouvelle manière d’utiliser mon don. Cependant, je crois que j’ai eu de l’aide du Nemeton et que loin d’ici, je n’aurais pas la même puissance… Le reste du travail n’a rien de surnaturel, mais est plus… psychologique. Il faut que j’arrive à mesurer mes émotions.
- Bien vu jeune homme.
Je me suis redressé et j’ai repris ma forme humaine. On va peut-être faire une pause dans la baston. Car si comme je le suppose nous passons à Jordan, je me retrouverais face à un adversaire d’une classe encore supérieure. Je vais m’assoir sur la souche du Nemeton. Son contact m’est toujours bénéfique. Je recharge mes batteries.
- Jordan ? C’est le moment de laisser l’Autre venir dit Brian.
- Le laisser venir mais en gardant une certaine conscience ou que l’on puisse se faire entendre de l’Autre.
Je demande à Brian s’il est capable d’utiliser à nouveau ses capacités. Il fait une grimace me montrant sa tête. Je l’invite à faire comme moi et s’assoir sur le Nemeton. Ce ne sera pas la panacée pour lui, mais si je force un peu sur les lignes de flux tellurique, je peux lui soustraire sa douleur, suffisamment pour qu’il puisse recommencer.
- J’ai une idée. Je ne te demande pas de refaire un dragon, mais de brasser l’air assez vite pour faire chuter la température de l’autre.
Je leur explique mon idée : refroidir le corps de Jordan quand l’autre fait surface. Cela pourrait le mettre dans un état « communicatif ». Je ne suis certaine de rien. Je ne le leur dis pas, mais je me sens bien démunie face à l’inconnue de la nature de Jordan. Les deux policiers acceptent. Mais Jordan dit qu’il ne commande pas vraiment à l’autre de venir. Je regarde Brian, celui-ci hausse les épaules et fait un « hé ho » devant Jordan, ce qui a comme résultat de faire sourire l’adjoint comme un benêt… Ce n’est pas gagné cette affaire.
Je pointe mon nez sous celui de Jordan. Ses yeux ont leur vert clair habituel. Ils ont rougeoyé tout à l’heure… Une nouvelle idée me vient. Je serre mon poing. J’hésite pour quel nez je vais aplatir. J’ai bien une revanche à prendre contre Brian, mais il n’est pas vraiment en point et surtout il ne cicatrise pas comme Jordan ou moi. Ma décision prise, je jette un directe du doit en direction de Jordan. Mon poing est stoppé net à vingt centimètres de son visage redevenu sérieux. Sa main chaude enveloppe ma main fermement. Son regard passe à l’orange. Bon, il semble que j’ai trouvé sur quel bouton appuyer pour faire apparaitre l’autre facette de Jordan.
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Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Ven 29 Avr 2016 - 14:54
"machin", tu auras un nom
Je ne suis pas sûr que mon sang puisse avoir ce pouvoir guérisseur sur d’autres, en temps normal. Mais nous sommes au Néméton, et Mafdet sait comment puiser sur les lignes telluriques, comme elle me l’a déjà expliqué. Mon sang à bel et bien des propriétés régénératives sur moi, alors je pense que Mafdet saura en tirer parti… En parlant de sang, je me concentre pour qu’il n’afflue pas trop à un certain endroit de mon anatomie, car oui, même dans ces circonstances, mon nonos me fait de l’effet.
Je viens de lui dire qu’il sera toujours une inspiration pour moi. Mais cette tête de mule insiste. - Mais moi, j’ai besoin de te le prouver. Je veux tout te donner. « Je le sais bien, Brian… et je t’aime pour ça… Mais quel intérêt si c’est pour que je te perde ? Je ne veux pas te perdre. » - Je… Je t’aime Jordan. C’est la première fois que j’éprouve ce sentiment… Je réagis certainement mal.
Je resserre mon étreinte sur lui. Tout ce dont j’ai besoin dans la vie est juste la, dans mes bras… Je n’aurais jamais cru pouvoir penser et vivre ça, mais c’est avec une clarté éclairant une évidence que je me rends compte que lui et moi, c’est pour la vie. Même si notre vie risque d’être courte, étant donné les ennuis plutôt létaux dans lesquels nous plongeons lui et moi. « tu réagis avec ton cœur. C’est pas la meilleure façon de réagir, mais c’est sans conteste la plus belle ».
Ses bras sont de nouveau un carcan autour de ma pudeur. - Nous allons construire des souvenirs que tu pourras te rappeler plus tard. Et je pourrais peut-être demander à l’Autre…
Comme nous l’avons fait bien des fois depuis quelques mois, je me couvre de sa chemise. C’est devenu un sujet de plaisanterie entre nous, je lui ai même dit que j’allais lancer une nouvelle mode, il n’avait qu’a se préparer pour le défilé. Un nouveau concept : « le boxer-chemise », très tendance.
Alors qu’il s’excuse auprès de Mafdet, je constate avec soulagement qu’elle semble aller mieux. Ce superbe animal est aussi une superbe femme, et je m’en veux de l’avoir mêlé à ça. Honnêtement je ne pensais pas qu’elle puisse être blessée aussi violemment, et de nous deux, je ne pensais pas que ce soit Brian qui la blesse ainsi. Mais il y a du positif. Brian a compris quelque chose à son don. D’ailleurs il l’explique à Mafdet, supputant qu’il a bénéficié de l’aide du Nemeton pour arriver à faire un tel prodige… Je me rappelle parfaitement ma première séance ici même avec la druidesse et de cette sorte d’encouragement de la part du vieil arbre… Ce qui me fait de nouveau me poser la question à laquelle j’ai peur de ne pas avoir de réponse un jour : est-il sentiant ? Peut-être que Jansen aurait une idée sur la question, mais en même temps pour lui et ceux de sa race, toute plante et tout arbre le sont sans doute.
- Jordan ? C’est le moment de laisser l’Autre venir. - Le laisser venir mais en gardant une certaine conscience ou que l’on puisse se faire entendre de l’Autre. Je recule d’un pas, mes mains en protection. «-wow ! non ! je veux pas.. je veux pas blesser des personnes que j’aime.. Je ne veux pas vous faire de mal »
Mafdet a repris sa forme humaine et je lui envie cette capacité qu’elle a de ne pas être nue comme un ver lorsqu’elle passe d’une forme à l’autre… Si toutefois elle avait cette solution pour moi, je la soupçonne un chouïa de ne pas me le révéler afin de continuer à me reluquer sans vergogne… Mais ça me fait sourire. Le petit chat sur mes genoux est aussi une panthère féroce et une femme non moins dangereuse.
« Et comment vous comptez procéder ? pour que je garde une certaine conscience ? » - J’ai une idée. Je ne te demande pas de refaire un dragon, mais de brasser l’air assez vite pour faire chuter la température de l’autre. Je l’écoute, et observe Brian se remettre de ses souffrances sur la souche… « Faire chuter ma température ? Pour …hmm.. me forcer ou plutôt forcer l’autre à se concentrer sur sa conscience plutôt que sur l’attaque ? »… Oui... ça pourrait marcher… Mais quelque chose en moi se révulse à cette idée... Comme si je m’apprêtais à subir un choc, une révélation horrible, terrible.
C’est bien sur le moment que choisit Brian pour faire le pitre et me faire rire. Mais déjà, Mafdet apparait dans mon champ de vision, et j’ai à peine le temps de reprendre mon sérieux qu’elle m’attaque. Mes reflexes sont plus rapide que ma pensée, et je bloque son poing de ma paume, sentant déjà le feu parcourir mes veines… Je connais ce passage. C’est à peu près jusque-là que j’arrive à aller, maintenant. Un contrôle conscient d’une partie de mes pouvoirs… Repousser la douleur, guérir, contrôler un peu la chaleur… Mais l’autre est bien plus fort et rapide, et pour avoir accès à cette puissance, je dois disparaitre… Comment le faire consciemment ? Et surtout, comment rester moi, malgré tout ?
Je regarde, inquiet, Brian, et leur fais signe de la tête à tous les deux… C’est le moment ou jamais. Je crois que c’est la lutte la plus dure que j’ai eut à faire jusqu’ici. Parce que je lutte contre moi, contre Brian. En suivant les indications de Mafdet, je laisse petit à petit le feu prendre le contrôle de mon corps…Brian refroidit l’air autour de moi, par palier, me forçant de plus en plus à puiser dans ce feu… Et soudain, je sens .. je .. je..
Nous nous trouvons près de l’Arbre sacrificiel, que nous aimons. Nous ne comprenons pas pourquoi l’homme aux yeux bleus est ici, et nous sommes fâchés de voir qu’il nous affronte. Pourtant, nous n’avons témoigné que de la sympathie, et même plus, pour lui… « Pourquoi m’affronter ? »
Nous n’avons pas la réponse à cette question, ni de l’homme, ni de la femme qui semble elle aussi liée à l’arbre. Elle nous demande qui nous sommes, ce que nous sommes. Elle nous parle de notre hôte… Nous n’avons pas envie d’en parler, mais nous sentons que ce moment est important… Nous allons faire de la peine à l’homme aux yeux bleu, à Brian. Peut-être à cette femme aussi. Mais sans leur répondre, nous pourrions devoir avoir à les frapper pour nous libérer. Nous avons une mission. Même si nous ressentons un fort sentiment pour Brian, nous ne pouvons le laisser nous empêcher de la mener à bien.
« Nous sommes plus ancien que ce nouveau monde… Cette température que vous nous infligez tuerait un humain, vous le savez ? Et pourtant vous prenez ce risque. Alors vous êtes peut être prêt à entendre ce que nous avons à vous dire… »
Ce ne sont plus des flammes qui nous entoure, mais de la vapeur et de la fumée, quand notre regard flamboyant se pose sur notre geôlier.. « a qui parlons nous ? » demande l’un des deux…
« Cerberus, Garmr , Chien Noir, Chien de l’enfer… Notre nom est légion… » L’un deux nous demande pourquoi ce n’est pas Jordan Parrish qui nous répond et ou il est. « Jordan Parrish est mort, il y a longtemps. Une bombe a explosé, dans cette guerre stupide, comme savent la faire les humains, ne laissant que Cerberus… Nous avons sauvé son corps.. Nous avons réclamé son corps… »
Ils me demandent ce que nous voulons dire. « Jordan n’est qu’un corps pour arriver à mes fins. Nous sommes au-delà de la mort, nous sommes infinité. Nous n’avons pas besoin de Parrish… » Alors pourquoi nous sentons nous si triste, si mal lorsque Brian nous hurle que eux, ils ont besoin de lui ?
Nous penchons la tête, chagriné par cette tristesse, et écoutons leurs arguments. Ils tentent de nous convaincre que seul Jordan arrivera à utiliser pleinement notre pouvoir et qu’il faut que nous le fassions revenir…
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Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Lun 2 Mai 2016 - 18:50
Understand, Learn, Master.
Feat : Jordan Parrish / Mafdet Mahes
Jordan rechigne à laisser l’Autre venir. Je le comprends, je suis moi-même devenu incontrôlable il y a quelques minutes. J’ai la même crainte que lui, blesser sans intention de le faire.
- Et comment vous comptez procéder ? Pour que je garde une certaine conscience ? - J’ai une idée. Je ne te demande pas de refaire un dragon, mais de brasser l’air assez vite pour faire chuter la température de l’autre.
J’écoute ce que me demande Mafdet. C’est dans les capacités primaires de mon don. Bouger les molécules d’air, faire du vent. En accélérant le mouvement, je peux en effet obtenir une chute de température. Pas besoin non plus que je sois très précis. J’acquiesce de la tête. C’est dans mes cordes.
- Faire chuter ma température ? Pour …hmm.. me forcer ou plutôt forcer l’autre à se concentrer sur sa conscience plutôt que sur l’attaque ?
Je fais une grimace pour tenter de dédramatiser et aussi le rassurer. Ma diversion fonctionne et Jordan rit de bon cœur. Le poing de Mafdet s’écrase dans celui de Jordan. La druide qui a repris forme humaine a pourtant été rapide, mais son coup n’est pas passé. Je retiens mon souffle, Jordan nous fait signe il est encore conscient, l’instant d’après ce n’est plus lui. Cependant je me suis déjà activé, refroidissant l’air autour de lui. Il y a comme une mini tempête qui nait de nulle part et balaye le corps de Jordan emportant les calories qu’il dégage.
- Pourquoi m’affronter ?
Je secoue la tête ne sachant que dire. Il n’y a pas d’affront, juste un désir de communiquer. Je fixe l’Autre dans les yeux, mettant toute ma sincérité dans mon regard. Je ne sais pas s’il est comme les loups, à pourvoir entendre finement le rythme de mon cœur. Mafdet lui demande qui il est, elle évoque Jordan, de la nécessité pour lui de devoir savoir et contrôler un minimum. Mafdet précise à l’Autre que personne ne veut limiter son champ d’action, mais que les impératifs de la vie demandent à ce que Jordan en sache plus... - Nous sommes plus ancien que ce nouveau monde… Cette température que vous nous infligez tuerait un humain, vous le savez ? - Désolé… - Et pourtant vous prenez ce risque. Alors vous êtes peut être prêt à entendre ce que nous avons à vous dire… - Il le faut… A qui parlons-nous ? - Cerberus, Garmr , Chien Noir, Chien de l’enfer… Notre nom est légion…
Mon cœur se serre. Je n’ai pas une grande connaissance des mythologies mais assez pour savoir qui est Cerberus et son lien direct avec la mort. - Pourquoi Jordan ne le sait pas et qu’il ne peut nous répondre là ? - Jordan Parrish est mort, il y a longtemps. Une bombe a explosé, dans cette guerre stupide, comme savent la faire les humains, ne laissant que Cerberus… Nous avons sauvé son corps.. Nous avons réclamé son corps…
Je tombe à genoux. La poussière qui volait à cause du vent froid que je créais retombe au sol. Mort… C’est impossible ! L’homme que j’ai mainte fois serré dans mes bras ne peut pas être mort.
- Jordan n’est qu’un corps pour arriver à mes fins. Nous sommes au-delà de la mort, nous sommes infinité. Nous n’avons pas besoin de Parrish… - Non ! Nous avons besoin de Jordan et toi aussi ! Il ne peut être mort ! Le shérif adjoint n’est pas un spectre, mais une réalité ! Ce n’est pas qu’un corps, ni qu’une enveloppe. Je le sais et tu le sais Cerbère !
Mes joues sont inondées de larmes, mais je me relève et m’approche de cet être qui vient du fin fond des enfers.
- Tu étais déjà là quand j’ai rencontré Jordan pour la première fois. Je l’ai toujours connu lié à toi ! Et ce n’est pas lui, mais bien vous deux qui êtes lié à moi !
J’attrape fermement nos plaques qui reposent sur son torse. Ces bouts de ferraille qui résistent à la calcination. Je n’ai aucune crainte devant cet être qui peut m’aplatir d’une simple pichenette.
- Tu me connais et me reconnais tête de caniche. Ton autre moi dit que je suis une tête de cochon et un entêté de première. Tu sais que je ne vais pas te lâcher tant que tu ne permettras pas à Jordan de vivre réellement en symbiose avec toi. Tu as besoin de lui… et de moi pour accomplir ta mission. Laisse nous t’aider, laisse le vivre.
L’air qui m’entoure commence à être brûlant. Alors doucement, je crée un léger vent qui caresse nos peaux. Je ne peux rivaliser en force, mais j’ai du courage à revendre, du culot et de l’audace aussi.
- Finalement je l’avais bien trouvé ton surnom de sac à puce !
L’affront est fait. Le regard rougeoyant que le toutou de l’enfer pose sur moi n’est de prime abord pas bien veillant. Mais je soutiens son regard. En tant que compagnon d’un tel être, je dois lui prouver que j’en ai dans le pantalon si je veux avoir la légitimité de pouvoir l’accompagner. Ça passe ou ça casse. Jordan est peut-être mort lors de cette explosion, mais son âme s’est accrochée quand le gardien a pris son enveloppe charnelle.
- Jordan est vivant et tu partages les sentiments qu’il a pour moi.
J’affirme, le menton relevé en signe de défi. Qu'il ose dire le contraire ! Je sens que je vais encore me faire traiter de tête de cochon...
Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Ven 13 Mai 2016 - 14:47
Understand, Learn, Master.
En attaquant à nouveau Jordan, j’arrive bien à le forcer à active sa part surnaturelle. Mais il est inquiet et résiste.
- Ne m’oblige pas à t’aplatir le nez !
Je lui parle doucement, lui disant que si nécessaire avec Brian et ses dragons de poussière et moi, on arrivera à le gérer. Je sens le froid que crée Brian autour de Jordan. Je me recule un peu pour être hors de cette zone et également hors de portée immédiate de l’adjoint. Il ne faut pas longtemps pour que Jordan change. Sa façon de se tenir est plus raide, son regard va droit devant lui. L’entité qu’il héberge est là.
- Pourquoi m’affronter ?
J’entends le cœur de Brian qui s’affole. La voix de Jordan est fortement contrariée laissant penser que l’entité n’est pas ravie de notre manœuvre. Il s’est rapproché de moi quand l’autre a pris la place de son homme.
- Nous ne sommes pas là pour t’affronter. Nous souhaitons savoir qui tu es et ce que tu es. C’est important pour Jordan de comprendre qui il abrite.
- Nous sommes plus ancien que ce nouveau monde… Cette température que vous nous infligez tuerait un humain, vous le savez ?
- Désolé… Murmure Brian.
- Et pourtant vous prenez ce risque. Alors vous êtes peut être prêt à entendre ce que nous avons à vous dire…
- Il le faut… A qui parlons-nous ? Reprend Brian qui prend à cœur cette affaire.
- Cerberus, Garmr , Chien Noir, Chien de l’enfer… Notre nom est légion…
Je serre la mâchoire. Ce n’est pas bon du tout. Cette entité n’est pas partageuse. Brian s’agite et poursuit la conversation. J’appréhende ce que va nous dire Cerbère.
- Pourquoi Jordan ne le sait pas et qu’il ne peut nous répondre là ? Demande Brian avec crainte.
- Jordan Parrish est mort, il y a longtemps. Une bombe a explosé, dans cette guerre stupide, comme savent la faire les humains, ne laissant que Cerberus… Nous avons sauvé son corps.. Nous avons réclamé son corps…
Je crie mon refus en même temps que Brian. L’homme dont j’écrase régulièrement la splendeur reproductrice avec les pattes arrière, ne peut pas être une coquille vide. Ses réactions, ses sourires et tout le reste ne peuvent pas être une simple rémanence de ce qu’il a été. J’appuie les propos de Brian d’un vigoureux hochement de tête.
- Tu étais déjà là quand j’ai rencontré Jordan pour la première fois. Je l’ai toujours connu lié à toi ! Et ce n’est pas lui, mais bien vous deux qui êtes lié à moi !
J’ai la même sensation que le mentaliste. Jordan exprime bien trop de chose pour n’être qu’une survivance d’un défunt. Brian s’enflamme et au-delà de toute prudence tient tête au Hellhound. Je me tiens prête à protéger le policier. Le chien de l’enfer ne fait pas partie des créatures qui ont beaucoup d’empathie, voir même pas du tout.
- Tu me connais et me reconnais tête de caniche reprend Brian plus effronté que jamais. Ton autre moi dit que je suis une tête de cochon et un entêté de première. Tu sais que je ne vais pas te lâcher tant que tu ne permettras pas à Jordan de vivre réellement en symbiose avec toi. Tu as besoin de lui… et de moi pour accomplir ta mission. Laisse nous t’aider, laisse le vivre.
Brian se dresse devant l’être de l’enfer non comme un obstacle mais comme un compagnon. Quelque chose me dit que ces propos et son attitude ont de l’effet, car il est tout simplement encore en vie. A mon tour je m’avance et pose ma main sur l’épaule du Hellhound.
- Tout cela n’est pas dans l’ordre normal de choses qui sont immuables depuis des millénaires Hellhound. Mais Beacon Hills n’est pas un lieu ordinaire. Toi et ton hôte y avez été attirés pour une bonne raison. Ces « docteurs » t’ont tenu tête car toi et Jordan êtes divisés. Laisse le se rappeler, laisse le rester présent quand c’est nécessaire et fais confiance à Brian. Tu partages les sentiments de ton hôte, c’est évident. Utilise cela comme une force et non une faiblesse. Je ne suis pas de taille pour lui opposer la moindre résistance un tant soit peu efficace. Nous devons donc le convaincre. J’espère que la force de son amour pour Brian sera suffisante. Quoiqu’il en soit nous avons avancé. Nous savons ce qu’est Jordan et refuse l’idée qu’il ne soit plus qu’une enveloppe creuse. Brian a quant à lui trouvé une autre manière d’utiliser son don. Par contre il reste ce déclenchement émotionnel qui peut être dangereux. C’est là qu’une idée me vient.
- Brian a besoin de toi pour canaliser ses émotions. Son don est potentiellement destructeur. Tu dois être son ancre, un peu comme pour les lycans.
Du temps s’est écoulé. Le soleil a largement dépassé son zénith et l’après-midi est bien entamée. Brian et moi nous restons suspendus à la réaction et la décision du chien des enfers. Seule l’honnêteté de notre âme peut vous faire réussir ce passage. Il est impossible de tromper un Hellhound.
Alias : Hellhound, toutou d'enfer Humeur : Mystérieux Messages : 336 Réputation : 145 Localisation : Bureau du Sherif
Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Jeu 19 Mai 2016 - 12:03
la promesse
Nous prenons le temps de regarder nos perturbateurs. Il n’y a aucune urgence, nous n’avons pas de mission immédiate, mais nous nous sentons étrangement flaté qu’ils nous aient appelé. Nous n’aimons pas voir l’homme au yeux d’océan être si bouleversé. Nous ne comprenons pas cet attachement, mais comme chaque fois que, dans notre histoire si vielle, nous avons subi un bouleversement, nous nous adaptons. Notre nature même est de nous adapter tout en préservant le monde mythique aux yeux des profanes. Cette femme n’en est pas une. Elle est très ancienne, elle aussi, nous le sentons. De même que nous sentons sa connection avec l’Arbre aux Sacrifices. Sentinelle. Veilleuse. Gardienne. Nous pouvons respecter ça. Nous décidons de le faire.
Quant à lui….
Nous tournons notre regard ardent sur cet être qui renferme une grande force et une grande détermination. Nous aurions pu choisir un tel corps pour notre vaisseau. Oui. Définitivement, nous apprécions Brian , mais nous sentons aussi qu’il possède une connexion très ancienne, d’une autre sorte, liée à la nature. Nous sommes surpris de ne la sentir qu’aujourd’hui. Peut-être est-ce la présence de l’Arbre aux Sacrifices.
Nous n’aimons pas le voir à genoux, plier sous l’accablante révélation que nous lui avons faite. Nous voudrions le relever et lui dire que nous apprécions sa présence à notre côté. Non ! Nous avons besoin de Jordan et toi aussi ! Il ne peut être mort ! Le shérif adjoint n’est pas un spectre, mais une réalité ! Ce n’est pas qu’un corps, ni qu’une enveloppe. Je le sais et tu le sais Cerbère !
Insolent ! Effronté ! Mais ses larmes nous bouleversent. Depuis quand les humains nous bouleversent-ils ? Nous ne pouvons pas prendre le risque d’être diminué dans notre capacité à effectuer notre mission. Nous nous morigénons pour ça, mais nous comprenons ses paroles, et les faisons notre. Jordan n’est pas mort. Cela s’est déjà vu. Rarement. Mais cela s’est déjà vu. Lorsque ça arrive, nous pouvons le laisser se disperser dans la légende, mais ça peut être long. Nous pouvons aussi choisir de partager le même corps, de mettre nos pouvoirs entre les mains d’un humain… Cela est dangereux. Nous pouvons grandement être diminué, dans notre pouvoir, dans nos actions aussi. Mais nous avons entendu parler une fois ou deux en plusieurs siècles, qu’il arrive d’être grandit d’une telle expérience. Nous avons une idée d’où pourrait être le vrai Jordan, et à voir la compassion de Brian, nous en ressentons soudainement une similaire.
- Tu étais déjà là quand j’ai rencontré Jordan pour la première fois. Je l’ai toujours connu lié à toi ! Et ce n’est pas lui, mais bien vous deux qui êtes lié à moi !
Nous le regardons s’approcher et nous avons envie de le réconforter, de lui dire que tout va bien, que nous pouvons gérer avec lui à nos côtés. Mais il n’en a pas fini. Nous le regardons, un peu interdit, prendre les plaques qui reste à notre cou. Ses paroles suivantes nous provoquent. Un éclat de colère passe dans nos yeux. Il serait si facile de lui faire payer cet affront. Mais nous nous surprenons à sourire au fur et à mesure que nous découvrons son courage. Nous ne le découvrons pas en vérité, nous ne faisons que voir une affirmation d’un fait. Nous sentons le vent courir autour de nous, et nous savons que ce vent s’appelle Brian. Qu’allons-nous en faire ? - Jordan est vivant et tu partages les sentiments qu’il a pour moi. Nous.. Nous ne savons plus quoi faire. La main de la femme-panthère se pose sur notre épaule, et nous la regardons, hébété.
-Tout cela n’est pas dans l’ordre normal de choses qui sont immuables depuis des millénaires Hellhound. Mais Beacon Hills n’est pas un lieu ordinaire. Toi et ton hôte y avez été attirés pour une bonne raison. Ces « docteurs » t’ont tenu tête car toi et Jordan êtes divisés. Laisse le se rappeler, laisse le rester présent quand c’est nécessaire et fais confiance à Brian. Tu partages les sentiments de ton hôte, c’est évident. Utilise cela comme une force et non une faiblesse. Nous nous rappelons notre combat contre ces faiseurs d’anomalies. Encore une fois, les paroles de la femme de pouvoir nous confortent dans cette possibilité, peut être dangereuse, peut être angoissante, même pour nous, mais qui existe. Devenir plus fort en intégrant Jordan dans notre être.
Nous regardons de nouveau les yeux sublimes et les larmes désagréables sur le visage de Brian alors que la druidesse nous explique que sans nous, il sera perdu. Nous ne pouvons tolérer ça. « Sac à puce ! Insolent ! » Nous regardons sévèrement Brian, et nous lisons une grande crainte dans son regard, mais il ne fléchit pas, et ne détourne pas les yeux. Sa main est toujours accrochée à nos médailles, et nous comprenons en nous faisant cette réflexion que notre décision est déjà prise. Nous l’aimons, aussi surprenant que ce mot nous paraisse. Alors nous surprenons un sourire sur notre visage, nous sentons les muscles si peu souvent solicités agir pour transformer notre visage sévère en un visage amusé, fier et amoureux. Nous trouvons étrangement cela naturel. Notre chaleur corporelle augmente, mais sans danger pour la femme et l’homme qui n’a pas reculé d’un pas.
Alors, dans un brasier, entourés de flamme, nous étreignons Brian et nous l’embrassons pour la première fois, notre feu ne lui faisant aucun mal. Nous goutons au parfum ennivrant de sa bouche, nous aprécions la texture si humaine de sa peau, et nous n’avons aucune honte. Nous savons qu’ils ont dit vrai… Nous n’avons pas envie de partir, mais il le faut , mais avant, nous voulons leur dire ou se trouve Jordan quand nous prenons sa place. Nous relachons à regret notre Brian.
« Jordan est dans un lieu que vous, humains, nommés à tort L’enfer. En vérité, ce n’est pas vraiment ça. Il est un lieu pour les âmes en transitions. Jordan s’y trouve, lorsque nous sommes lui. Petit à petit, il s’y trouvera définitivement, et finira pas s’y déliter, comme les autres. Nous ne serons alors plus que Cerberus, et nous ne pourrons plus nous mêler aux humains, comme à présent. Mais pour la première fois depuis des siècles et des siècles, nous ressentons du désir, de l’amour et de la compassion. Alors nous pouvons vous laisser aller chercher Jordan dans ce lieu. Ce n’est pas un lieu accueillant. Mais c’est le seul endroit d’où vous pourrez le faire revenir. Nous nous rappellerons cette promesse. Nous vous donnerons le moyen de nous la rappeler. Alors, nous pourrons ouvrir le passage vers notre salut ou notre perte. Mais nous le ferons… Avec l’être aimé. ».
Notre main se pose sur le visage si attirant de l’humain, puis vers son torse. Ses habits flambent et partent en fumée, sans lui faire mal. Nous posons notre doigt, dont l’ongle est devenu une griffe, sur son pectoral gauche, celui du cœur, et nous y gravons, en observant, navré, les grimaces de douleurs de notre lien émotionnel, un signe que nous reconnaitrons sans coup férir, de même, sans doute, que la druidesse. « Lorsque tu seras prêt, tu pourras faire appel à nous, et nous montrer ce signe. Nous n’aurons alors aucun doute et saurons quoi faire. Nous t’aimons, nous ne savons pas encore si c’est un bien ou un mal, mais nous l’acceptons. Avec fierté. »
Nous l’embrassons de nouveau, et nous sentons que Jordan revient prendre notre place. Nous l’envions presque.
(…)
« Brian ? .. ; Tout va bien ? » Je regarde, choqué, Brian et Mafdet, me demandant ce qui a bien pu se passer encore.
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Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Ven 20 Mai 2016 - 14:35
Mastery
Feat : Jordan Parrish / Mafdet Mahes
Je vibre de toute les fibres de mon corps alors que je défie ouvertement cet être surnaturel qui n’est d’autre que le chien des enfers, le gardien du passage. Je sais bien que je ne fais pas le poids et qu’aucun de mes dragons de poussières ne pourra le terrasser. Et pourtant je suis debout face à lui, comme un soldat qui se lève de sa planque et s’expose pour un corps à corps final. Je m’accroche aux plaques identitaires qu’il a au cou au risque de me brûler. C’est chaud, limite brûlant, mais je tiens bon. Mon audace est totalement inconscience, mais que vaut ma vie si je perds Jordan ? Puisque je fais face à Cerberus, je ne dois pas craindre de mourir, pas pour celui que j’aime. Un soldat n’est pas une coquille vide qui obéit aux ordres aveuglément. Non. S’il agit sans discuter au péril de sa vie, c’est par devoir et idéal, pour une cause en laquelle il croit si fort, qu’il veut bien mettre sa vie en second plan.
Et là, c’est ce que je fais. Je ne lâche pas du regard cet être infernal, car je crois fermement que ma place est à ses côtés. Celui qui arrive à me faire rire, ou qui me rassure en me tenant dans ses bras, qui est arrivé à me faire parler, dire et raconter les horreurs que j’ai subies, cet être là est une vie complexe, une somme de deux existences. Mafdet a précisé que la ville est un lieu particulier. Je suis loin de comprendre tout ce qui m’entoure, mais tout à l’heure quand je me suis laissé emporter dans mon désir de protéger Jordan, j’ai bien senti la puissance de ce lieu. D’ailleurs un léger vent nous entoure, caressant ma peau et celle du Hellhound. Je vois la colère passer dans ses yeux de braise. Il ne doit pas avoir l’habitude de tels affronts. Pour lui, je ne suis qu’un fétu de paille, pourtant je ne bronche pas, les deux pieds fermement ancrés dans le sol.
Il y a d’autres moyens pour me déstabiliser, comme les mots que j’ai entendus dans le vestiaire de la salle de sport. Mais là, il s’agit d’un combat et je suis et je reste un soldat. S’il y a bien un domaine où je ne céderai pas, où je ne me coucherai jamais, c’est celui de l’affrontement. Le temps semble s’arrêter, suspendu à la réaction du chien de l’enfer. Puis un sourire nait sur ce visage que j’aime. Ce sourire appartient bien à une autre personne que Jordan. C’est le sourire d’un conquérant, d’un être qui n’a pas de comptes à rendre. Je me moque bien d’être le plus faible de nous deux, car depuis que je l’ai laissé me toucher intimement, je lui appartiens, aussi bien à Jordan qu’au Hellhound. Ce fait est d’une limpidité totale dans mon cœur et mon esprit, alors quand des flammes naissent autour de moi, je ne recule pas et reste planté devant lui me mettant totalement à sa merci.
La suite est un véritable brasier. Le baiser sauvage qu’il m’offre me remue les tripes. J’ai la sensation fugace de tromper Jordan, mais en même temps de le découvrir enfin sans sa pleine entité. Le Hellhound est une créature immortelle. Un jour que j’espère lointain, il changera de vaisseau de chair. Ce jour-là, je m’éteindrais avec Jordan. Je crois avoir compris notre rôle à chacun. Nous goutons à l’évènement extraordinaire de croiser le chemin de cet être d’exception, de nous offrir à son service comme tout bon soldat qui croit à une cause. Nous ne lui offrons pas que nos bras et nos poings mais aussi notre corps et notre amour. Je m’accroche au Hellhound et lui rends ses baisers et ses caresses. Il sait qu’il peut compter sur ma fidélité en tant que soldat, mais aussi en tant que compagnon et amant. L’idée que j’embrasse un être venu de l’enfer me provoque des frissons étranges qui sont loin d’être désagréables.
A la fin de notre étreinte que je trouve bien trop brève, Cerberus nous explique où se trouve Jordan quand il prend sa place. L’effroi me glace en apprenant qu’à chaque fois, l’âme de Jordan se délite, mais Cerberus me rassure disant qu’il va me laisser aller le chercher. Je me raccroche à cet espoir. Je ne suis même pas effrayé à l’idée d’aller en enfer, car je n’ai que Jordan en tête. Avant que je réagisse, le Hellhound pose sa main sur mon torse et mes vêtements se mettent à flamber sans toutefois me brûler.
- Hey ! Sac à puce !
Ma voix meure face à la concentration du cerbère. Je frissonne quand il pose une griffe sur mon torse au niveau du cœur. Celle-ci s’enfonce dans ma chair, je grimace sous la douleur mais ne fléchis pas. J’ai une confiance inébranlable en lui. Je le laisse donc graver sur ma peau un signe qu’il reconnaitra.
- Lorsque tu seras prêt, tu pourras faire appel à nous, et nous montrer ce signe. Nous n’aurons alors aucun doute et saurons quoi faire. Nous t’aimons, nous ne savons pas encore si c’est un bien ou un mal, mais nous l’acceptons. Avec fierté. - Je t’aime aussi et… considère que je t’appartiens.
Je ne dis pas ces mots à la légère. Je lui offre ma vie de mon plein gré. A nouveau, nous nous embrassons. Il est toujours plus animal que Jordan dans ses manières, mais je sens avec plaisir ses bras possessifs qui entourent mon corps. Il m’accepte. J’en suis plus que fier et honoré.
(…)
- Brian ? .. Tout va bien ? - Oui, tout va bien.
Cette fois c’est à mon tour, de prendre Jordan dans mes bras et de l’embrasser. Ses doigts courent sur ma peau noircie de suie à la recherche d’une blessure. Il s’inquiète de ma presque nudité. Mafdet semble déçue qu’il me reste un semblant de short à la place de mon pantalon. J’attire mon homme vers la souche du Nemeton et lui raconte ce qu’il s’est passé. Il apprend donc qui est l’être qui est en lui. En rougissant un peu, je lui dis que nous nous sommes embrassés et enfin je lui parle de la tâche qui nous attend : aller le chercher en enfer pour le ramener définitivement du côté du monde des vivants. Je lis du soulagement mais aussi une nouvelle inquiétude sur son visage.
- Au moins nous avons avancé Jordan.
Je crie un « ouille » quand il effleure la marque qui orne maintenant mon torse, juste à côté de l’ancre marine tatouée un peu plus haut.
Sujet: Re: Understand, Learn, Master Ft Jordan & Mafdet Ven 10 Juin 2016 - 11:26
Peace
Je suis parcourue de sentiments ambivalents et contradictoires. D’un côté je me suis sentie utile. Brian semble sinon avoir réussi à canaliser ses émotions, trouvé une autre façon de façonner son don. L’ancien marin possède un pouvoir qui peut se montrer redoutable. Mais ma superbe assurance a bien décliné après que son dragon de poussières a bien failli me tuer. Maintenant nous faisons face à ce qui n’est pas moins le gardien des enfers et je n’ai plus mon immortalité de sentinelle. Ce sentiment d’être fragile et finalement éphémère est difficile à encaisser.
Je regarde Brian faire face avec effronterie et cran. Le policier me donne une belle leçon de courage. Son attitude marche et le Hellhound consent à la discussion. Mieux, je vois l’expression de l’amour dans le regard de cet être qui n’a de compte à rendre à personne et une tâche bien définie où les sentiments personnels n’ont pas leur place. Je fais une analogie avec mon ancienne situation et me demande si je ne suis pas passée à côté des choses. Je ne m’étais jamais vraiment attachée à quelqu’un. Si l’immortalité est le rêve de beaucoup, elle est aussi synonyme de solitude. Est-ce que Brian peut entraver la tache de cette créature ou l’aider ? Le Hellhound agit depuis des millénaires, en quoi un simple humain aurait sa place dans ce grand schéma ?
Brian grimace quand Cerberus le marque pour le reconnaitre. Je crois que je comprends enfin. Il est vain de chercher un amour éternel ou sur le long terme. Cette quête nous fait passer à côté de moments qui peuvent être éphémères mais intenses. Cerberus vivra encore alors que les os de Brian seront retournés à la poussière. Mais l’espace d’un temps, celui où ils se seront croisés et unis, vaut la peine d’être vécu. Car si l’humain n’est pas immortel, son souvenir le sera. C’est de ça que j’ai eu peur tout au long de ma longue vie. Avoir peur de souffrir à cause de souvenirs heureux d’une histoire terminée.
Le spectacle qui s’offre à moi de Jordan-Cerbère et de Brian est une belle leçon de vie. Je ne dois pas bouder ce qu’Erick m’offre, lui immortel et moi pas. Je dois accepter cet amour qui prendra fin à ma mort mais qui restera vivant dans ses souvenirs.
Jordan revient à lui. Je regarde les deux hommes d’un air amusé. Ils sont tellement les yeux dans les yeux, qu’ils ne se rendent pas compte de l’agréable spectacle qu’ils m’offrent. Leur corps dénudés et leurs muscles soulignés par la suie noirâtre est un régal pour le regard.
- Ça va ? Demandé-je.
Je n’obtiens pas de réponse. Non qu’ils ne se préoccupent pas de moi, mais cet instant est à eux. Jordan sait ce qui lui est arrivé. Brian lui a affirmé de la plus belle des manières son amour inconditionnel et de son acceptation totale de ce qu’il est. Alors sans un bruit je m’éclipse, non sans avoir une nouvelle fois admiré les corps sublimes de ces deux hommes.
Lundi j’irais pitater les cuisses de Jordan dans son bureau en ronronnant très fort.
Spoiler:
Navré du retard. (C'était pour mater plus longuement RP terminé pour moi aussi.