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 One more drink [ft Alessandro Amaro]

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


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MessageSujet: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyDim 6 Mai 2018 - 18:05

Tobias Rapier & Alessandro Amaro


One more drink



La sonnerie avait enfin retentit dans le lycée, signant ainsi la fin de cette journée de cours, et de cette longue semaine par la même occasion. Les deux dernières heures de cours avaient été harassantes, cette classe était intenable. Des terminales aussi immatures que des enfants en bas âge. Et puis cette classe était celle de ce sale gosse, Lahey. Qui le fusillait du regard à chaque fois qu'il en avait la possibilité. Ce môme avait l'impression de le tenir entre ses mains, tout ça parce qu'il savait pour son problème d'alcool. Mais il ne semblait pas comprendre qu'il ferait mieux de laisser les choses se tasser. Si Tobias en venait à s'énerver après lui il risquait gros, et ce coup-ci il ne s'en sortirait pas aussi facilement.

Les élèves quittèrent les lieux rapidement, jamais aucun ne s'était éternisé plus que nécessaire dans sa classe. Il était loin d'être le professeur favori de ces chères têtes blondes, et tout cela lui convenait parfaitement. Il évitait ainsi de les côtoyer, qu'ils n’éprouvent de la sympathie pour lui, et était sur de ne pas les voir l'alpaguer en dehors du lycée.

Il quitta l'établissement scolaire au plus vite après un détour rapide par la salle des professeurs. Il y vit cet homme, l'autre ce norvégien qui était venu lui proposer son aide. Ce dernier ne vint même pas lui adresser la parole, il devait avoir finalement compris que tout cela n'était que du temps perdu et rien d'autre. Un léger sourire fit son apparition sur ses lèvres lorsqu'il fut enfin sur le trottoir devant le bâtiment, cigarette coincée entre les lèvres, sa vieille sacoche en cuir sous le bras. Il alluma sa clope, fermant les yeux en sentant la nicotine se déverser dans son corps. Il fumait certes dans sa salle de classe, mais n'avait pas encore poussé le vice à s'en griller une durant un cours. Il tenait à sa place de professeur, en tout cas bien assez pour éviter de se faire remercier à cause d'une chose aussi ridicule.

Laissant sa voiture sur le parking, il marcha, terminant sa cigarette avant d'en allumer une nouvelle. Offrant à ses poumons une nouvelle dose de goudron bien méritée. Ce soir il ne rentrait pas chez lui. Son appartement n'était pas bien joyeux, et son chat pas vraiment affectueux. Non, il retournait au Pink Print. Un des premiers endroits qu'il avait visité en arrivant en ville, et un des seuls ou il s'était senti à peu près bien. Et ce malgré la nature toute particulière du patron des lieux.

Une fois arrivé devant le bar, il prit sa cigarette, l'éteignant entre ses doigts avant de l'envoyer au loin, puis il entra. Son regard dériva immédiatement vers les bouteilles bien rangées derrière le bar alors qu'il s’installait, reprenant par réflexe le même tabouret que la dernière fois. Près de la porte, l'idée de pouvoir sortir rapidement en cas de besoin était toujours rassurante. Il laissa son manteau pendre de chaque côté de lui, évitant ainsi de froisser ce dernier inutilement avant de faire glisser sa sacoche à ses pieds. Il glissa sa main dans son manteau, le contact froid de son arme lui rappelant qu'il était en sécurité avant de prendre un billet pour le poser sur le zinc du bar marmonnant d'une voix un peu éraillée.

-Bonjour, whisky double et sans glace je vous prie.

La politesse, règle de vie rassurante qu'il s'évertuait de conserver en tout instant. Au même titre que ce calme qu'il s'interdisait de perdre. Car la colère fait faire des erreurs, elle rend stupide, et personne ne veux se faire tuer uniquement à cause d'un débordement émotionnel malvenu. Son verre fut rapidement déposé devant lui, il serra sa main autour quelques instants, avant d'en boire une gorgée, se faisant violence pour ne pas le vider d'une traite. Il fixa le liquide ambré quelques instants avant d'ajouter une nouvelle demande.

-Ramenez m'en un autre, accompagné d'un café. Merci.

Et voilà qui rendrait fière sa mère, ce petit mot glissé au bout de sa phrase, signe de son éducation plus que poussée lorsqu'il s'agissait de prendre en compte le respect des autres. Bien sur, le fait qu'il soit dans un bar rendrait sans doute sa mère bien moins heureuse, mais cette dernière ignorait tout de sa dépendance. Car ce qu'elle ignorait ne pouvait pas lui faire de mal. Il avait prit grand soin d'éloigner de sa vie tout ceux qui pourraient s'inquiéter pour lui, pour ne pas le décevoir mais avant tout pour les préserver. Ses parents avaient perdu leur belle fille et leur petit fils, il était inutile pour eux de savoir que leur fils avait disparu lui aussi, dévoré par la rage et l'alcool.
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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyVen 11 Mai 2018 - 23:33

clickAlessandro & Tobias
xxx
« Un altro bicchiere. »Conrad s’active dans la salle. Il a pris ses marques et cela soulage beaucoup Jessie au service. Ce soir, c’est Lewis qui assure l’animation. Sa voix plait, il sait rester discret sur ce qu’il peut voir avec ses sens développés. J’aime les gens qui savent rester à leur place. Cela évite de devoir faire la ponctuation à coup de balles.

14h, cela devrait être calme, mais…

- Allo Boss ?
- Oui Ryan ?
- On ne tire rien de Martinez.
- Sul serio ?


Je me suis enfermé dans mon bureau pour pouvoir parler librement. Ryan est le chef de ma squadra. Son équipe a réussi à mettre la main sur l’un des types qui interceptent un peu trop régulièrement nos transports d’alcool de contrebande. Il y a une taupe dans la chaîne que nous n’arrivons pas à identifier. Le souci avec ce type de cargaison totalement illégale, est que renforcer la sécurité est un peu trop visible pour la volaille, toujours à l’affût des convois un peu suspects. Ce Martinez s’est fait chopper sur un chargement leurre. La Squadra a intercepté notre propre chargement peu après son départ, transvasé la marchandise sur un autre camion et mis à l’ombre le chauffeur au cas où il soit de mèche.

Martinez a attaqué le camion avec deux autres types qui ont failli réussir à s’enfuir quand ils ont pigé le piège. A la place des caisses d’alcool, ils ont trouvé six mecs armés jusqu’aux dents et rudement bien entraînés. Martinez est le seul survivant, les deux autres ont dû être abattus avant qu’ils ne prennent la fuite et avertissent leur contact. L’homme doit être coriace car j’imagine que Ryan a confié l’interrogatoire à Nolan et Sam. (*)

- Io vengo.

Je préviens Jerry le barman, que je m’absente pour une heure ou deux, prends ma voiture et rejoins mes hommes dans un local technique des égouts. Lors du sauvetage avec l’aide de Will’ de la peau des fesses de Therencio et de Brian, j’avais découvert une mine d’or comme planque. Il faut simplement éviter le gros monstre qui y rode, et les trois tordus avec un casque de fer.

(...)

- Allora ?
- Niente.


C’est Nolan qui me répond. Martinez a une tête de pastèque trop mûre. Des hématomes sur son ventre et son torse laissent penser qu’il a plusieurs côtes fracturées. Sale état, mais pourtant une flamme intacte dans le regard. Je ne sais pas ce qu’a vécu ce type pour tenir tête. Le silence s’impose dans cette pièce humide et simplement éclairée par une ampoule qui diffuse une lumière d’un jaune pisseux. Sam lève le poing pour frapper, je le stoppe du regard. S’il n’a pas parlé avec cette méthode, c’est inutile d’insister. Nous n’avons pas le temps de trouver ses failles, une femme, une petite amie, un bambino. Il nous faut le nom de la taupe avant que celle-ci se doute d’un problème. Largo est censé jouer la comédie au HCC, le hangar des combats clandestins et faire croire qu’on s’est fait voler notre cargaison. Mais suivant qui est la taupe, il peut se rendre compte que c’est du flan et mettre les voiles.

- Va bene.

Je fais un sourire engageant au prisonnier ligoté sur ce qui a été un établi. Son poignet droit est d’ailleurs coincé dans l’étau. Je retire ma veste, dévoilant un double holster. Mes deux colts brillent de leur acier satiné. Deux armes dûment enregistrées sur le fichier de la flicaille. Mais si je peux me permettre de tuer avec, c’est que leurs sœurs jumelles, celles qui ont servie pour l’enregistrement de la signature balistique, dorment dans un coffre dans une banque. L’argent achète tout, sinon il y a la pression sur les êtres chers.

Martinez ricane quand je dégaine et joue avec le barillet. Il sait qu’il va mourir et compte bien ne rien dire. Je range mon arme, car elle ne servira qu’au coup de grâce. D’un geste je demande à Sam et Nolan qu’ils me pendent Martinez par les poignets aux canalisations qui circulent au plafond. Ryan qui est resté prêt de la porte, sait ce que je m’apprête à faire. D’un geste sec, il éteint la lumière. Martinez doit vaguement apercevoir nos silhouettes en contre-jour avec la lumière faiblarde du couloir. Ryan ferme la porte. Noir total. Nolan, Sam se sont collés au mur, car ils sont aveugles comme notre prisonnier.

- Tu vas me dire qui t’a renseigné sur le trajet du camion.
- Va te faire foutre.


La nuit n’est plus noire d’encre, deux étincelles bleu électrique viennent d’apparaître. Je laisse le loup sortir et ma transformation me donne un air bestial, un cauchemar pour celui qui ignore l’existence des monstres.

- Parle, ou tu vas pourrir en enfer.

Ma voix est rauque, presque caverneuse. J’entends son cœur s’accélérer. La peur le prend enfin. Cet homme est capable de résister à une bastonnade, car la douleur, les coups sont quelque chose qu’il connaît. Mais là, dans le noir avec mon souffle qui lui frôle la nuque… Soudain j’éclaire ma face avec la lampe torche que m’a passé Ryan juste avant. Mâchoire grande ouverte sur une rangée de crocs acérés. J’approche une main du halo pour que Martinez voie mes griffes.

- Sauve ton âme mio amico, parle.

L’homme chuchote. Je lui caresse les cheveux avec mes griffes. C’est bien d’être croyant.

-  Seigneur Jésus, que ton Évangile éclaire mon intelligence, dis-je en lui faisant un signe de croix sur le front. Seigneur Jésus, je voudrais être capable de redire ton Évangile aux autres, poursuives-je en signant ses lèvres. Et Seigneur Jésus, que ton Évangile vienne dans mon cœur, terminé-je en dégainant et lui tirant une balle en plein cœur presque à bout portant.

Ryan rallume l’ampoule jaunie. Je vérifie qu’aucune tache de sang ne macule ma chemise d’un blanc impeccable et sors sans un mot. Mes hommes ont entendu le nom du traître et savent quoi faire. A comparé de ce qu’il va subir, Martinez n’a eu qu’une partie de plaisir.

(…)

C’est la sortie des bureaux, il y a de l’affluence au bar. Je n’ai pas le temps de retourner à mon bureau pour me soulager de mes armes. Je garde donc ma veste sur le dos, alors que l’agitation su service me donne chaud.

-Ramenez m'en un autre, accompagné d'un café. Merci.

Je reconnais cette voix parmi le brouhaha des conversations des clients. Le professeur de je ne sais quoi qui est marié à une amante exigeante : sa bouteille d’alcool. Je vais pour le saluer quand j’aperçois Therencio qui se pointe avec des étudiantes. A-t-il enfin tiré une croix sur son wendigo ? En tant que padre protecteur, j’irai bien coller deux balles spéciales entre les yeux du prof de crim. Une pour mettre figlio mio dans un sale état, et une pour moi, car je suis un criminel et que je n’aime pas les profiler dans son genre. Je lance un regard inquisiteur sur l’adolescent. C’est loin d’être le figlio exemplaire. Y a des moments où la main me démange de lui en coller une, comme l’autre fois au HCC, mais Roma ne s’est pas construite en un jour. Il faut du temps pour que je le façonne à ma manière.

- Demande à Charlie de te faire un bambino-box. Ça t’évitera de manger des cochonneries devant la télé. Et t’as eu combien au devoir de math ?
- T’es pas ma mère !
- Je suis ton père.


Allez savoir pourquoi ma réplique fait marrer ses copines. Pour une fois que je ne le dis pas en italien... J’envoie tout ce beau monde s’asseoir sur les banquettes du fond.

- Buongiorno Tobias !

Je suis arrivé dans son dos et posé ma main sur son omoplate, à l’emplacement du harnais de son holster. Simple vérification.

- Alors ? Pas encore tué un ou deux élèves casse pied ?

Moue sarcastique de mon vis-à-vis. Il semble apprécier l’humour à petite dose. Jerry pose un whisky et un café devant Rapier.

- Jerry, tient compte du trop payé du dernier passage de monsieur Rapier.

Mon barman hoche la tête et poursuit les préparations des commandes. Prêt de la caisse nous avons un cahier où nous notons les écarts de paiement. La maison ne fait pas crédit sauf cas exceptionnel. Mais parfois, les clients nous balance une grosse coupure qui ruine notre monnaie. Donc soit, ils vont au distributeur chercher un billet plus petit, soit on leur fait un avoir. Heureusement que cela reste rare.

Je passe derrière le bar et aide Jerry à absorber un rush. Je lorgne vers le professeur, étonné de ce café qui accompagne sa dose d’alcool. Ses mains sont fermement posées sur le zinc. Je ne peux donc pas deviner si elles tremblent.  Mon téléphone me distrait. C’est Ryan. Ils ont mis la main sur la taupe qui était en train de faire ses valises. Cela s’est joué à dix minutes. Quand le calme revient un peu au bar, j’attrape deux verres et un scotch écossais.

- Je fête une bonne nouvelle. Un Ben Nevis de dix ans d’âge.

Je persiste à vouloir qu’il s’enivre avec plaisir et ne me moque pas de lui sur la qualité. Certains diraient que c’est de la confiture donnée aux cochons, pourtant je persiste. Ce type à un quelque chose qui attire mon attention. Alcoolique, professeur et une arme chargée constamment sur son flanc. En parlant d’armes, son regard éloquent me fait savoir qu’il a aperçu les miennes.

- Chacun ses joujoux préférés.

J’ai toujours préféré les revolvers aux pistolets. Il y a un côté classique qui me plait et surtout une plus grande puissance de tir. Ils sont généralement plus lourds et plus encombrants, mais j’ai la force d’un loup pour compenser le recul et la carrure pour les porter. Therencio avait eu mal aux épaules pendant plusieurs jours quand je lui avais cédé l’une de mes armes dans les égouts pour tirer sur la bête. Ce n’est clairement pas fait pour les poids légers.

- Tobias, tu penses quoi de ce single Malt ? Il est la fois sec et robuste. C'est un vrai Highlander…

Son regard fixe obstinément le revers de ma chemise qui dépasse de ma veste. Je suis son regard. Une éclaboussure d’un rouge sombre fait comme une pétale près du bouton de chemise.

- À manier des liquides toute la journée, on finit par se salir.

J’incline la tête comme un bambino pris en faute. Je doute que Tobias se laisse berner et que nul vin n’est venu m’éclabousser.



(*)Un tableau de famille de mia organizzazione, si tu souhaites coller un visage sur les noms que je cite.

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyLun 14 Mai 2018 - 16:16

Tobias Rapier & Alessandro Amaro


One more drink



Il entend plus qu'il ne voit arriver le propriétaire du bar. Il termine son verre tranquillement, écoutant d'une oreille distraite ce qui se dit avant de finalement observer la scène du coin de l’œil quand Alessandro dit qu'il est son père à un gosse. Son regard se fait alors un peu plus franc, le jeune homme est bien trop âgé pour être le fils naturel de l'italien, ou alors ce dernier doit se tartiner le visage avec une excellente crème anti-ride. Sûrement un fils adoptif, dont les amies semblent hilares suite aux derniers propos du patron des lieux. Le loup semble en constante représentation, et cela à l'air de faire effet sur son public fort impressionnable.

Il manque de s'étouffer avec son verre lorsque la main de l'italien se pose sur son épaule. Il se tend brusquement, retrouvant un minimum de contenance avant de reposer le récipient sur le bar, ses mains se crispant sur le zinc. Il déteste les contacts physiques, et les évite autant que possible. Et surtout il ne supporte pas quand ces derniers viennent de derrière lui, sans qu'il ne puisse anticiper la situation. Heureusement la main ne s'attarde pas, et la réflexion d'Alessandro à propos d'un possible meurtre le fait sourire, si seulement ce dernier savait ce qu'il a fait à Lahey il ne plaisanterait sans doute pas à ce sujet. Il baisse les yeux vers son café et son nouveau verre, repoussant le précédent dont le fond est à présent aussi sec que le Sahara.

La mention de son trop payé le fait sourire à nouveau, c'est bien la première fois qu'on lui fait ce genre de coup, en général les bars ou il allait étaient bien heureux de le voir payer avec de grosses coupures, sans forcément penser à récupérer sa monnaie. Sa note sera donc moins haute cette fois, et il ne va pas s'en plaindre même si l'argent reste le cadet de ses soucis. Il attrape son café, faisant tinter la petite cuillère à l’intérieur de celui-ci alors qu'il n'y a ajouté aucun sucre. Juste un réflexe. Le café chaud lui brûle légèrement la langue alors qu'il le vide d'une traite. Il grimace sous l'amertume de ce dernier, avant de se dire que finalement rien ne vaut un thé bien noir et sucré. Avant qu'il ne puisse s'attaquer à son verre, Alessandro revient vers lui, une bouteille à la main et les sert tout les deux. La mention d'un bon alcool fait légèrement pétiller son regard et il se met à souhaiter que le jeune homme ai régulièrement de bonnes nouvelles qui lui tombent dessus en sa présence. Il attrape son verre, remerciant l'autre d'un simple hochement de tête avant d'humer l'alcool ambré qu'il vient de lui servir. Puis son regard dérive et il aperçoit la forme non naturelle que prend la veste du garçon par endroit. Dans un de ses mouvements, il discerne finalement un léger éclat métallique et ses doutes lui sont immédiatement confirmés. L'homme est armé et sa bonne nouvelle va sans aucun doute à l'encontre de toute notion de légalité. Mais il ne dit rien, en Amérique n'importe quel clampin peut s'acheter une arme, et les choses sont bien moins réglementées qu'en Europe à ce sujet. De plus il sait que l'autre traîne dans des affaires plus que louches. Lui aussi est loin d'être sans défense sur ce point entre son arme à feu, le papillon dans sa poche et le tazer dans sa sacoche. Sortir de chez lui sans rien lui est inimaginable tout simplement.

Il boit une gorgée, ses dents tintant contre le verre alors que la chaleur de cet alcool nouveau glisse dans sa bouche, pour aller se frayer une chemin vers son palais. Le goût n'a rien à voir avec celui du whisky bas de gamme dont il s’enivre chez lui. Il fait claquer sa langue, avant de reprendre une gorgée pour mieux en goûter les arômes. Bien vite le verre se retrouve presque vide, pourtant il le garde en main ses doigts fortement resserrés autour de l'objet fragile.

-Excellent en effet, et en rien comparable avec ce que je bois habituellement. Merci.

C'est en levant les yeux vers le jeune homme qu'il la remarque. Pas bien grande, mais le rouge de cette tâche jure sur le blanc de sa chemise immaculée. Et il n'a aucun doute sur ce qui a pu la causer, pourtant son regard n'arrive pas à s'en détacher, comme s'il voyait du sang pour la première fois de sa vie. Il ne remarque même pas le fait qu'Alessandro suive son regard pour se rendre compte de la présence de cette petite importune. Mais son excuse pitoyable, et sa mine de môme fautif le font rire. Un rire qui ne ressemble pas à grande chose, rauque et abîmé. Trop rarement utilisé pour avoir eu le temps de se cultiver. Sa main tremblante repose le verre sur le bar alors qu'il se penche, les yeux encore illuminés par son hilarité et son grand corps se secouant légèrement à cause de cette dernière.

-Laisse moi deviner. Ce tâche de « liquide » est liée à cette bonne nouvelle ?

Un simple murmure, tout simplement car il ne sait pas qui dans cet endroit est au courant pour les activités du patron. Et il aimerait éviter que ce dernier ai des ennuis par sa faute, en tout cas pas sans qu'il l'ait décidé sciemment. Il n'aiment les flics ni l'un ni l'autre, et ont sûrement assez de sang sur les mains tout deux pour finir un long moment derrière les barreaux d'une cellule de prison, un tel programme ne l'enchante absolument pas. Il récupère son verre, vide le peu d'alcool qu'il reste dans le fond de celui-ci.

-C'est pour cela que j'affectionne les vêtements sombres.

Ça et le deuil qu'il n'a toujours pas fait. Ce n'est pas pour rien si aucune personne n'a jamais réchauffer ses draps depuis la mort de son épouse. Son alliance brille toujours à sa main, et il reste fidèle à sa belle, la seule qu'il ait connu. Son regard descend vers sa main alors qu'il joue machinalement avec le bijou.

-En tout cas mes journées sont bien monotones en comparaison avec les tiennes. J'ai juste eu un petit soucis avec un chiot insolent, mais globalement ces jeunes gens cérébralement alternatifs qui défilent dans ma classe ne sont pas bien méchants.

Il repousse sa main gauche, la laissant posée sur le bar avant d'attraper son verre de whisky de l'autre. Il observe le liquide ambré quelques instants avant d'en boire une gorgée, serrant un peu les dents au passage de la boisson dans sa gorge.
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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyMer 23 Mai 2018 - 17:18

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« Un altro bicchiere. »-Laisse moi deviner. Cette tâche de « liquide » est liée à cette bonne nouvelle ?

Je me contente de lui répondre par un sourire énigmatique. Je ne confirme, ni n’infirme sa supposition. Mais cet enfoiré est tombé pile. Je me décale pour laisser passer Jerry et en profite pour scruter ce type.

- C'est pour cela que j'affectionne les vêtements sombres.
- Hum hum.


J’approuve sans articuler ma réponse. À ma décharge, j’ai dû intervenir au pied levé, en pleine journée qui plus est. Tobias ne bronche pas à l’idée de ce qui a pu arriver au propriétaire de cette tache de sang. Sa cervelle, grillée par un acte innommable envers son fils, a également effacé toutes traces d’empathie. C’est le tueur parfait, car il n’a pas besoin de ranger ses émotions aux vestiaires, il n’en a pas. Ou plus exactement, il a perdu les émotions qui pourraient déranger le boulot d’un tueur professionnel. Car pour boire autant, j’imagine que ses cauchemars doivent être pires qu’envahissants. Je regarde les trémulations de ses mains et me demande ce qu’il vaut au tir.

-En tout cas mes journées sont bien monotones en comparaison avec les tiennes.
- Sei serio ? T’imagine un Italien avec une vie calme ?


Je m’esclaffe, force un peu le trait en poussant sur mon accent naturel. Alessandro Amaro c’est aussi du cinéma. Ce que les gens retiennent. Un film haut en couleur, amusant tant il est cliché et inoffensif. Un film qui en cache un autre, plus sombre, plus létal. Je joue sur le fil du rasoir à m’auto caricaturer. Je joue les mafieux pour mieux cacher que j’en suis un, créer une ambiguïté qui fait rager la volaille.

- J'ai juste eu un petit souci avec un chiot insolent, mais globalement ces jeunes gens cérébralement alternatifs qui défilent dans ma classe ne sont pas bien méchants.
- « cérébralement alternatif » ? Joli synonyme pour idiots naïfs.


Même Therencio appartient à cette catégorie. Il hurlerait, s’il m’entendait penser de la sorte. Je jette un regard vers le fond du bar. Lui et sa bande mettent de l’ambiance. Je remarque qu’il traîne de plus en plus avec des étudiants et non des lycéens bien qu’il ne suive plus les cours d’un certain criminologue. En avance sur son âge, parachuté dans la peau d’un jeune adulte responsable à un moment où on est censé pousser les limites et se faire recadrer par les parents. Oui, « cérébralement alternatif », mais cette nouvelle génération sera celle qui prendra notre place. Une génération qui n’a pas connu un monde sans l’IA, l’intelligence artificielle qui remplace peu à peu la leur. C’est là, où je trouve mon rôle de padre « choisi ». Pour le guider lui qui semble tout de même sortir du lot, comme moi à son âge. Je reviens à Tobias qui a suivi mon regard.

- Pourtant, il y a des idiots naïfs qui pourraient faire de bons loups.

Je laisse planer le doute quelques instants sur ce que j’entends par « loup ».

- Une majorité de gens séparent le monde en deux clans. Celui des gentils et celui des méchants. Personnellement, je divise le monde autrement, entre moutons et loups, les gentils et les méchants pouvant appartenir à l’une ou l’autre de ces deux catégories.

Je regarde à nouveau Therencio, figlio mio.

- Il ne peut pas y avoir autant de prédateurs que de proies. Seuls quelques élus peuvent espérer avoir un minimum de contrôle sur leur vie. Les autres ne font que subir ce qui leur arrive dans la face.

Je remplis à nouveau le verre de Tobias, ainsi que le mien. Tobias Rapier est un homme dangereux. Mais pourtant, il a choisi une profession aux antipodes de ses pulsions meurtrières. Un peu comme moi, avec mon choix de prendre Therencio sous mon aile. Qu’est-ce qui nous pousse à cette brusque philanthropie ? J’ai du mal à cerner mes propres motivations, quelles sont les siennes ? Tobias n’est pas homme à se confier, mais il réagit à la provocation, comme lorsque je ne lui avais pas caché ma nature de lycan sachant qu’il était un chasseur.

- Et toi Tobias ? Es-tu un loup ? Ou un mouton avec une peau de fauve sur le dos ?

Petite provocation avec un but bien précis de ma part. Sa réaction est importante. Car sous l’image du mouton déguisé, je pointe son addiction éthylique pour fuir le passé et non le combattre. Je gratte aussi du côté de sa profession. Je veux savoir ce qui le pousse au lycée et se cogner tous ces « cérébralement alternatif ». Sommes-nous des papas poule déguisés en tueurs, ou des tueurs déguisées en papas poule ? Je viens de tuer un homme, il y a à peine deux heures, mais je m'inquiète à ce que Therencio mange correctement ce soir.

Le monde n’est finalement peut-être pas si binaire qu’il le paraît…


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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyJeu 24 Mai 2018 - 8:16

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Il sourit en entendant l'Italien reprendre la petite expression qui lui sert à décrire la plupart des élèves qui rentrent dans sa classe. Ces jeunes ne sont en général pas bien méchants, même si certains auraient sans doute du être mieux cadrés par leurs parents. A vrai dire il y en a pour tout les goûts ici, et en voyant l'Italien tourner les yeux, il se met à fixer lui aussi le jeune homme qui semble être son fils. Le gosse fait sans doute lui aussi parti de cette catégorie, ce qui expliquerait la façon dont Alessandro l'observe en cet instant. Le jeune homme semble bien s'amuser avec ses amies, et il ne détache son regard de ce tableau qu'au moment ou le loup s'adresse à lui. Il se retourne vers lui, son visage se figeant en entendant le mot honnis. Il laissa sa langue claquer contre son palais, ne pouvant refréner cette façon d'afficher son agacement avant d'inspirer calmement. Le temps de se rappeler qu'il se trouve dans un lieu public, et qu'il ne doit pas se laisser aller.

Mais il n'a pas le temps de s'énerver que déjà son vis à vis exprime sa pensée de façon plus claire, calmant ses nerfs par la même occasion. Sa façon de voir le monde est loin d'être idiote, et Tobias la partagerait sans doute s'il s'inquiétait encore du sort de ses congénères. Il continue de fixer le loup, souriant légèrement en voyant le regard de ce dernier dévier une nouvelle fois sur les jeunes gens, plus précisément sur son garçon. Son cœur se serre à cette pensée, Charles aurait 18 ans si on lui en avait laissé l'occasion, il aurait lui aussi cette naïveté bien ancrée en lui, celle qui caractérise beaucoup de jeunes gens de cet âge. Mais lui même ne serait pas le même, il vivrait sûrement toujours dans sa petite maison proche de Londres, sans doute serait il moins proche de son fils qu'il ne l'était par le passé. Sa gorge se serre sans qu'il le veuille alors que l'Italien fixe ce que lui n'aura plus jamais. Ce n'est plus l'homme avec une chemise tâchée de sang qui observe ce spectacle, mais juste un père inquiet qui désire le meilleur pour sa progéniture.

Il sursaute un peu alors qu'Alessandro continue de parler, et attrape le verre à moitié vide situé devant lui avant de le vider d'une traite, fermant les yeux, comme pour effacer cette image qui est née dans son cerveau, celle de ce jeune homme que serait devenu son fils. Il écoute l'autre d'une oreille distraite, sachant immédiatement dans quelle catégorie il se trouve. Une proie, c'est comme ça qu'il se sent encore aujourd'hui. Mais une proie qui refuse de se laisser avoir, qui se couvre et se baigne dans la sang des prédateurs pour oublier ce qu'ils peuvent lui faire. Son verre est de nouveau remplit par Alessandro, et il le remercie d'un bref hochement de tête. Son regard reste fixe, froid comme à son habitude, alors que son esprit divague un peu. Venir ici était peut être une mauvaise idée en fin de compte. Son regard se fait pourtant surpris à la question de l'Italien. Ce dernier sait jouer avec les mots, et surtout semble prendre un malin plaisir à pousser ceux qui l'entourent à bout.

Il attrape son verre nouvellement rempli, baisse les yeux vers ce dernier, observant le liquide mordoré qui s'y trouve. Puis il soupire, avant qu'un petit sourire amusé ne s'affiche sur ses lèvres. Il relève doucement la tête, ancrant son regard dans celui de l'autre avant de répondre.

-Je crois pouvoir dire que je ne contrôle absolument rien, enfin pas les choses que je voudrais contrôler. Je bois comme un trou depuis quinze ans pour oublier que je ne suis qu'une proie qui n'a pas pu défendre les siens alors que je me pensais au dessus de la chaîne alimentaire, comme le reste de l'espèce humaine.

Il lève ensuite son verre, trempant ses lèvres dans l'alcool, ne laissant qu'un peu de liquide se déverser dans sa bouche tentant d'en savourer les arômes, et surtout garder un peu de sa dignité. Il repose l'objet avec une douceur qui ne le caractérise pas, mais les choses deviennent sérieuses. Après tout il ne confie que rarement ses états d'âmes. Alessandro à l'air franc, et il ne voit pas ce qui pourrait l'empêcher de lui rendre la politesse.

-Mais vois-tu, eux ne le savent pas. Et c'est tout ce qui compte. Donc je suis sans doute un mouton déguisé en loup, mais le costume fait suffisamment illusion pour tromper les autres. Même si je sais que ce n'est que de la poudre aux yeux.

Son esprit dérive un peu, il pense à ce gosse, Smith à qui il a proposé de montre comment s'en sortir face aux petites brutes qui s'en servent comme d'un vulgaire sac de sable.  Tout dans la tête, épais comme un cure dent et une langue trop bien pendue. Une vraie tête a claque en somme. Il finira sûrement par le corriger lui aussi, lui apprendre à se tenir s'il continue à agir de cette façon. Pas seulement parce qu'il lui tape sur les nerfs, non ça ce n'est qu'un détail dans tout cela et il n'est pas homme à s'emporter pour un rien. La colère signifie la mort du contrôle et de la sécurité, il le sait très bien. Mais il sait que ce gosse à besoin d'être recadré, pas de la même façon que Lahey. Le grand bouclé à seulement besoin de canaliser sa colère et qu'on lui enseigne le respect, c'est à son Alpha d'accomplir cette tâche. Enfin s'il en a un.

Le jeune Smith a surtout besoin qu'on lui apprenne a obéir, et n'a personne d'autres que ses parents pour faire tout ça. Parents qui ne doivent pas être bien présents vu leurs peu de réactions face aux blessures récoltées par leur gamin.

Il attrape son verre, bois une nouvelle gorgée, plus longue celle-ci avant de désigner le gamin toujours au fond du bar d'un geste du menton.

-Le gosse. Protège le, fais en ce que tu veux mais protège le, et ne laisse personne le toucher. Et préserve le de lui même. Même une gifle peut être thérapeutique si elle est donnée au bon moment.

C'est un conseil que lui même aurait refusé à une époque, car il n'en aurait pas comprit l'utilité, mais le loup trempe dans des affaires douteuses. Il sait ce qui peut arriver lorsque l'on baisse trop sa garde. Alors même si ces conseils sont ceux d'un vieil alcoolique à la gâchette facile qui a été incapable de garder son propre fils en vie, il espère secrètement que ces derniers ne tomberont pas dans l'oubli.
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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyMer 30 Mai 2018 - 18:24

clickAlessandro & Tobias
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« Un altro bicchiere. »Ma question a toutes les nuances de l’impertinence. En clair, je lui demande s’il est vraiment ce qu’il prétend être avec son flingue collé à son flanc et ses mains autant tachées de sang que les miennes. J’ai l’audace de l’effronterie, alors qu’il est un chasseur, et sait que je suis un loup, une proie potentielle. Bien que ce ne soit pas le loup qui tue, mais l’humain que je suis et resterai, malgré cette dualité.

-Je crois pouvoir dire que je ne contrôle absolument rien, enfin pas les choses que je voudrais contrôler. Je bois comme un trou depuis quinze ans pour oublier que je ne suis qu'une proie qui n'a pas pu défendre les siens alors que je me pensais au-dessus de la chaîne alimentaire, comme le reste de l'espèce humaine.

Cet aveu me laisse pensif. Il a effectivement perdu son bambino face à plus fort que lui. Mais pas parce qu’il n’était qu’un homme, simplement qu’il n’était pas préparé. Il « pensait être au-dessus de la chaîne alimentaire ». Cela aurait pu être vrai, mais n’est loup que celui qui s’en donne la peine.

L’alcool est prétexte à une pause. Je l’accompagne, savourant l’explosion de saveur et la brûlure sur mon palais. J’ai le goût, le bouquet de senteur, mais pas la désinhibition qui accompagne l’ivresse. Parfois, cela me navre. Être toujours lucide, incapable de se soustraire aux traîtrises que mon esprit se plait parfois à me jouer. Toutefois, je n’envie pas l’état de Tobias. Pire que l’alcoolisme, c’est la conscience qu’il a de se saboter volontairement. Trop lâche pour une solution définitive qui mettrait son âme au repos.

-Mais vois-tu, eux ne le savent pas. Et c'est tout ce qui compte. Donc je suis sans doute un mouton déguisé en loup, mais le costume fait suffisamment illusion pour tromper les autres. Même si je sais que ce n'est que de la poudre aux yeux.
- Pourtant, je te pense capable de me descendre. Tu te sous-estimes mio amico.
- Le gosse. Protège-le, fais en ce que tu veux mais protège-le, et ne laisse personne le toucher. Et préserve-le de lui-même. Même une gifle peut être thérapeutique si elle est donnée au bon moment.


Je lorgne du côté de Therencio. Il est en train de faire le paon à la table du fond. Un fanfaron qui ne peut pas s’empêcher de surveiller ce que je fais. Nos regards se croisent une longue seconde. Je reste de marbre. Je ne suis pas sa madre. Les signes de démonstrations affectives de ma part sont rares, mais n’en ont que plus de valeur. Je me retourne vers le professeur.

- Ce bambino m’a adopté comme padre. Comme tu le dis, il a besoin de protection, mais surtout d’un repère masculin. Il a déjà goûté à ce qu’il en coûte de s’écarter de la ligne que je trace.

J’esquisse un sourire en coin et un clin d’œil. Je baigne dans le milieu de la mafia depuis mes douze ans. Des recadrages, j’en ai mangé mon lot. Pour le moment, Therencio a testé le premier niveau de répression : la mise en condition. Je l’avais fait poireauter quarante minutes dans une pièce encore maculée du précédent interrogatoire musclé, avec pour seul compagnie, l’un de mes hommes qui avait accentué le trait, se contentant de fumer et de jouer avec son poignard sans réagir aux questions du bambino. Therencio savait que je ne lui ferais pas de mal, mais la mise en condition lui avait servi de leçon. Premier enseignement : il faut toujours s’attendre à devoir assumer ses actes un jour ou l’autre.

- C’est peut-être ça qui te manques Tobias. T’as perdu ton bambino. Trouve-t’en un autre et taille-lui les oreilles pour en faire un homme. Parmi ta clique de cérébralement alternatifs, y en a bien un qui pourrait trouver avantage à suivre tes conseils de mec pas commode. Non ? Je ne suis pas la meilleure référence pour élever un adolescent qui a déjà pris les mauvais plis, mais j’ai la prétention de l’emmener un peu plus haut sur la chaîne alimentaire. Tu peux faire de même. Ça t'occuperait la cervelle. Tu viendrais boire pour apprécier et non pour oublier.

Tobias a été honnête sur ce qu'il pense de ses capacités. Pourtant, je vois plus loin que l'alcoolique. Un jour, il pourra devenir sombre, mais restera un poivrot que la moindre goutte d'alcool tentera jusqu'à la fin de ses jours. Son âme est grillée. Si un jour, il devient sobre, j'aurais peut-être de quoi occuper ses vieux démons lors des périodes où il pourrait replonger. Il a aimé tuer, comme j'ai eu la satisfaction d'éliminer certains de mes ennemis. La comparaison s’arrête là. Cela n'a jamais été jouissif pour moi, simplement la satisfaction du contrôle de mes affaires. Sans rien savoir de son passif, je devine la sordidité que cela a dû être.


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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyVen 1 Juin 2018 - 11:23

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Il sourit doucement à la réflexion de l'Italien, oui il serait capable de le descendre, sans sourciller. Même s'il l'apprécie, il n'aurais aucun regret à devoir lui tirer une balle dans la tête en cas de besoin. Sa survie avant la sienne, ce n'est pas un cadavre de plus qui le dérangera, sa conscience est déjà morte depuis longtemps, et même si elle lui impose parfois des sursauts d'humanité. Plus ennuyeux qu'autre chose.

Il fixe son verre, ne se rendant même pas compte que son vis à vis à de nouveau reporté son attention vers le gamin. Il le prend en main avant de le vider d'une traite, pour le reposer sur le zinc tandis que son regard revient sur Alessandro. Si le gamin a besoin d'un repère, c'est que le père biologique doit être bien mauvais ou juste absent depuis bien trop longtemps. Il n'a pas besoin de le voir faire pour se douter que le loup est un bon père, un protecteur. Un guide qui ne le laissera pas tomber à la première difficulté. Il espère que ce sera réellement le cas, et préfère éviter de penser à ce qui se passerait pour le gamin si l'homme face à lui échouait, courbait l'échine face à l'épreuve que représente le fait d'être père.

Son visage se fige alors que l'Italien lui conseille de se trouver un gosse de substitution, ni plus ni moins. Cela sonne comme la pire des choses dans sa tête, remplacer Charles, son bébé par un abruti pour tenter d'en faire un homme. Loisir plus que malsain, autant prendre un chien s'il doit éduquer quelqu'un, il y aura sans doute moins de déception si un jour il se retrouve à nouveau seul. Car ce risque est celui qui lui fait sans doute le plus peur.

Et surtout qui dans son entourage pourrait être d'accord pour s'infliger sa présence, le supporter assez longtemps et suivre ses conseils qui risqueraient de sembler trop durs à n'importe quel adolescent ? Ce n'est pas parce que le loup a trouvé un fils, ou a été trouvé par celui-ci, qu'il en trouvera un lui aussi. Le seul élève dont il a été vraiment proche depuis qu'il a prit ses fonctions dans cette ville c'est ce rouquin, Smith. Arthur Smith, ce petit con dénué d'instinct de préservation et qui semble vouloir tenir tête au monde entier pour combler son physique peu impressionnant.

Il repousse son verre vide du bout des doigts vers Alessandro avant d'ancrer son regard noir dans le sien, laissant glisser sa langue sur ses lèvres avant de lâcher d'une voix froide.

-Il y en a un. J'ai sauvé ses fesses, ou plutôt son visage alors qu'il se faisait lyncher devant ma classe. Trois contre un, j'ai calmé le chef et ils sont partis en courant.

Bien, il a violenté un élève, et les autres ont eu peur. Mais il suppose qu'il n'a pas besoin de préciser à l'Italien que son mode de fonctionnement n'a rien de doux avec les élèves. Il est certes juste, et les respecte, mais au moindre manquement aux règles, il sanctionne. Durement, froidement. La plupart de ses élèves ont peur de lui, l'autre partie préfère juste éviter d'ouvrir la bouche dans sa salle de classe pour ne pas se confronter à l'alcoolique qu'il est. Smith est l'exception, il lui a tenu tête alors que ses petits camarades s'écrasent.

-Un sale môme, avec un langue trop bien pendue. Je n'ai pas eu besoin de beaucoup de temps pour comprendre pourquoi il se retrouvait dans cette situation. Et je lui ai proposé de lui montrer comment se défendre un minimum. S'il en calme un, les autres le laisseront sans doute. Mais avec mes méthodes qui tu dois t'en douter sont loin d'être douces, je prend le risque qu'il se lasse, et me dénonce.

Ce qui signifierait un licenciement pour lui. Alessandro est bien assez futé pour le comprendre sans qu'il n'ait besoin de le dire à voix haute. Il y a réfléchit sur le coup, avant de faire cette proposition indécente au gamin. Pesé le pour et le contre. Le gamin est conscient du risque qu'il prend et sait qu'il a le pouvoir de retourner cette situation s'il le désire. Mais il a eu envie de lui faire confiance, de le laisser entrer, approcher son espace vital qu'il s'efforce de protéger au quotidien.

Il laisse son regard vagabonder, avant de se livrer un peu plus.

-J'adore mon boulot, c'était ce que j'avais toujours voulu faire, même quand j'étais enfant. C'est ce qui me reste de mon passé. Ma porte de secours, et je viens de tout coller entre les mains d'un gosse.  Certes j'étais un bon père, mais c'était un bébé dont je m'occupais et là je me retrouve face à un grand crétin insolent.

Il a du sang sur les mains, et ne sait même pas s'il sera encore là demain, ou s'il sera parti dans une chasse, risquant sa peau pour aller buter un loup ou quelque chose d'autre. Il pourrait même se faire renverser par un bus, en rentrant chez lui trop ivre. Trébucher sur son chat et se briser la nuque. Embrasser son arme après un ultime cauchemar et laisser sa cervelle repeindre les murs. Il est bien loin d'une possible figure d'autorité assez fiable pour s'attacher à un môme. Lui aussi pourrait se faire avoir du jour au lendemain, se faire rattraper par la grande faucheuse. Il n'est pas prêt pour ça, prendre ce risque de se retrouver seul à nouveau.  
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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyVen 8 Juin 2018 - 15:56

clickAlessandro & Tobias
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« Un altro bicchiere. »Je vois passer différentes émotions dans le regard de Tobias. C’est un solitaire, peu enclin à écouter, ni prêter attention aux conseils débités par les autres. Je m’étonne moi-même de mon intrusion dans sa vie personnelle. L’empathie n’est pas dans mes options. Surtout pas dans mes options, car avec mon métier c’est incompatible et mortel. Ne pas s’émouvoir du sort d’autrui, ne penser qu’à soi, rien qu’à soi…

J’ai avancé jusque-là, en marchant sur les pieds des autres. Les deux fois où je me suis fait prendre au piège de l’amour m’a contraint à des décisions terribles. La mort pour Lyly et l’oubli d’un sentiment extrêmement fort pour Jansen qui, je le sais, en garde des séquelles, comme un abîme dans son cœur.

Mais voilà que je me colle un boulet à la cheville avec Therencio. J’ai bien remarqué les coups d’œil de Jansen. Difficile de savoir ce qu’il en pense. Lors de nos coucheries, je me garde bien de le lui demander. Restreignant sciemment nos contacts à du sexe pur et rien d’autre. Seulement ma démarche avec l’adolescent, montre bien qu’il me manque quelque chose dans cette vie d’égoïste. J’observe Tobias. Nos histoires sont différentes, mais nous avons la même violence qui coule dans nos veines. Il se noie dans l’alcool pour oublier, mais je crois qu’il a conscience que sa violence était déjà là, bien avant que son bambino se fasse déchiqueter par un monstre.

Et moi ?

Quel est mon alcool ? Mes combats sur le ring du HCC ? Les descentes dans les bouges de Beacon Hills pour être en première ligne ? Mes provocations à la Camora ? Mon ivresse est celle de l’adrénaline qui fuse dans mes veines quand je me mets en danger. Je suis un drogué du commandement, obsédé par le contrôle des autres et une vie remplie de risques. J’aime l’odeur de la poudre, du sang et de la sueur. Une idée germe dans ma cervelle. Celle d’embarquer Tobias dans un trip. Pas un voyage d’agrément, enfin si. Mais d’un autre genre, que les bons pensants qualifieraient de criminel.

Je l’écoute me parler d’un bambino qu’il a extirpé des pattes des brutes du lycée. Je souris en coin, car au lycée, c’était moi la brute, celui qui rackettait les autres.  

-Un sale môme, avec une langue trop bien pendue. Je n'ai pas eu besoin de beaucoup de temps pour comprendre pourquoi il se retrouvait dans cette situation. Et je lui ai proposé de lui montrer comment se défendre un minimum. S'il en calme un, les autres le laisseront sans doute. Mais avec mes méthodes qui tu dois t'en douter sont loin d'être douces, je prends le risque qu'il se lasse, et me dénonce.
- Un type comme toi peut facilement trouver un travail… plus rémunérateur que torcher des bambino…


Son alcoolisme peut être un souci, mais en mission solo, il doit pouvoir gérer. Je laisse planer mes mots. Qu’il interprète ce qu’il veut entendre. J’ai ma squadra et la stidia pour mes affaires courantes. Mais avoir dans mon staff quelques francs-tireurs efficaces serait un beau bonus.

-J'adore mon boulot, c'était ce que j'avais toujours voulu faire, même quand j'étais enfant. C'est ce qui me reste de mon passé. Ma porte de secours, et je viens de tout coller entre les mains d'un gosse.  Certes j'étais un bon père, mais c'était un bébé dont je m'occupais et là je me retrouve face à un grand crétin insolent.
- Les grands crétins insolents ont leurs charmes Tobias.


Avec un sourire, je coule un regard vers Therencio. Il en est un beau, de crétin insolent. Je ressers un verre à Tobias et l’invite à me suivre en terrasse. J’ai besoin de ma dose de nicotine.

(…)

Adossés à la façade, nous fumons de concert en regardant les passants déambuler. Le soleil joue à cache-cache avec une série de gros cumulus qui plongent la rue alternativement entre ombre et lumière. L’atmosphère est un mélange des consommations de mes clients et d’une boulangerie situées un peu plus haut dans la rue. Moment paisible à tirer sur nos tiges de poison. Nous parlons peu, simples commentaires laconiques  en réponse à ce que dit l’autre. Lui, comme moi ne mettons plus la forme, nous avons dépassé le stade des conversations polies et policées.

Est-ce l’instinct du prédateur ? Tobias se raidit en même temps que moi. Il en est pourtant à son troisième ou quatrième verre, mais le chasseur sort de sa veille. Cette voiture, une dodge noire aux vitres teintées. Son moteur qui change de régime quand son conducteur ralentit. C’est imperceptible, seulement il n’y a aucun obstacle, aucune raison à cette baisse de vitesse. Geste réflexe, ma main glisse vers mes reins, mais ne trouvent que le vide. Je suis sorti en chemise, et généralement je ne porte pas mes armes quand je suis au Pink.

Erreur fatale ?

La vitre électrique se baisse, un éclat métallique accroche mon regard, ma main se pose sur la nuque de Tobias et le projette vers le trottoir. De nous deux, je reste le plus rapide. Moins d’une seconde pour tout cela. Le bruit serait passé inaperçu à cause du silencieux, si la balle n’avait pas ricoché sur un pied de chaise. Je vois le verre de Tobias rouler dans le caniveau rependant le whisky sur le béton, alors qu’il le remplace par son arme. Nous nous sommes abrités derrière une voiture garée. Tobias se redresse, vise, mais la voiture a accéléré.

- Quelqu’un t’en veut, ou c’est moi qui étais visé ? Tu as retenu la plaque d’immatriculation ?

Cela s’est passé si vite, que les clients sur la terrasse ne réagissent pas, ne comprenant pas pourquoi le patron du Pink a plongé sur le trottoir. Peut-être qu’ils se disent que j’ai tenté d’aider l’ivrogne qui m’accompagne. Je scrute la rue pour vérifier que c’est l’affaire d’un seul tir, puis me retourne vers Tobias. La seule chose que nous n’avons pas lâché, ce sont nos sigaretta coincées entre nos lèvres.

- On rentre à l’intérieur. Je me sens à poil là, sans mes joujoux…


Spoiler:


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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptySam 9 Juin 2018 - 21:34

Tobias Rapier & Alessandro Amaro


One more drink



Ils finissent sur la terrasse du Pink, adossés contre la façade, tirant sur leurs cigarettes comme les drogués qu'ils sont. Ils parlent parfois, enfin lâchent quelques mots au moment opportun. Le soleil ne tape pas trop fort, le murmure des gens pourrait être une gène pour lui, mais au final c'est un instant tranquille. Il a presque l'impression d'être un homme normal, plus proche de ce qu'il tente de redevenir, que de ce qu'il était il y a encore quelques mois. Mais cela ne l'empêche pas de se tendre, en entendant une voiture ralentir alors qu'elle passe dans la rue. Pas logique, surtout qu'aucune place de stationnement n'est dans les environs immédiats. Puis cette dodge noire fait vraiment tâche dans le décor avec ses vitres teintées. Les clients sur la terrasse ne bronchent pas, continuant leurs petites vies, alors qu'il change son verre de main, en glissant une sous sa veste pour aller récupérer ce qui s'y cache.

Il n'en a pas le temps, la vitre de la voiture se baisse quand elle arrive à leur niveau, et tout ce qu'il peut discerner est cet éclat argenté qui lui confirme que le passager de l'auto n'a rien d'un innocent. Il ne peut rien voir de plus, une main touche sa nuque, le force à se mettre a couvert en le dirigeant prestement vers le trottoir. Il frissonne à ce contact, et se hait pour cette réaction de son corps, l'autre vient sans doute de lui sauver la vie et il pense juste au fait que ses doigts viennent de le toucher, à nouveau. Son verre finit sa course au sol, se vidant sur le trottoir, alors que sa main part chercher son arme, et qu'il se redresse dès que le bruit de la balle achevant sa course non loin d'eux se fait entendre.

Sa main n'est parcourue d'aucun tremblements tandis qu'il vise la dodge déjà partie bien trop loin pour qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Il laisse un sifflement rageur quitter sa bouche, alors qu'il fusille l'Italien du regard en entendant la question sur la plaque d'immatriculation. Il n'a pas eu ce réflexe pourtant simple, et leur unique piste directe s'efface à cause de ça. Même si cette information ne leur aurait sans doute pas été d'un grand secours, en effet ce genre de chose se modifie en peu de temps et pour presque rien. Il range son arme, sa main se resserrant autour de cette dernière alors qu'elle retrouve son emplacement fétiche, contre son flanc, même si son poids n'est pas aussi rassurant que d'habitude. Il tire sur sa cigarette, coincée entre ses lèvres, avant de la reprendre en main, fixant l'Italien. Moins revanchard cette fois, après tout le gosse n'y est pour rien et vient de lui sauver les fesses. Il ne voit pas qui pourrait en avoir après lui, il n'a jamais laissé de témoins, et a fait en sorte de toujours nettoyer derrière lui. Sa venue en ville n'est que trop récente pour avoir eu le temps de lui faire gagner un admirateur mortel, et son comportement, bien plus calme ne devrait pas avoir attiré l'attention sur lui. Il cherche, ses neurones chauffant, cherchant un nom, une idée, quoi que ce soit. Il donne un peu d'attention au loup qu'au moment ou ce dernier lui dit qu'il veut entrer.

-La plaque je ne l'ai pas vu, mais de toute façon elle va sans doute être changée dans les heures à venir. Mais ce type quelqu'il soit, doit en avoir après toi. Je me tiens bien depuis que je suis ici, et je n'ai pas été crier à ceux qui pourraient me chercher ou je partais me terrer.

Oui car Beacon Hills en plus d'être le lieu de sa retraite anticipée, est aussi une planque. Personne ne sait qu'il vit ici, pas même ses parents. La seule personne qui pourrait avoir des doutes, c'est McNeal. Mais il ne lui a pas laissé la possibilité de le suivre, et a même du en venir aux mains pour pouvoir s'en aller. Il aurait pu lui tirer un balle dans le crâne, faire jaillir sa cervelle de dément pour qu'elle repeigne les murs, mais n'en a pas eu le cran. Et pas le courage, il voulait partir mais n'était pas prêt à tuer l'homme qui l'avait sauvé, et dressé pour la chasse.

Quand il quittait l'appartement insalubre de Varsovie qui les accueillait à l'époque, il avait entendu ses cris de douleur, de rage, lui promettant les pires sévices. Mais il ne s'en était pas inquiété outre-mesure. Après tout qui aurait vraiment cru aux menaces d'un homme qui avait les deux jambes brisées ? Un rapide calcul lui suffit pour comprendre que quatre mois on pu lui suffire pour guérir et retrouver sa trace. Un simple historique de recherche, ou même une recherche sur son nom qu'il n'a pas prit la peine de changer en arrivant ont pu lui dire ou il était. Il se passe une main sur le visage, avant de se lancer, se sentant idiot face au manque de prudence dont il a fait preuve.

-Il y a bien quelqu'un, un homme à côté de qui je ne suis rien de plus qu'un enfant de cœur. Gabriel McNeal. Le type avec qui j'ai traîné pendant quinze ans et qui m'apprit tout ce que je sais. Lorsque je suis parti...J'ai du user d'arguments musclés pour le convaincre de me laisser m'en aller.

Si McNeal est en ville, il va mourir, il le sait. Il a eu de la chance en Pologne, tout comme il en avait eu après l'affaire Lewis. Sa première trahison avait failli le tuer, et là il sait bien qu'il ne pourra pas s'en sortir avec une pirouette. Il tire une dernière bouffée de tabac sur sa cigarette avant de l'écraser entre ses doigts pour la laisser tomber au sol. Il fixe le mégot quelques instants, avant de murmurer quelques mots, plus pour lui même qu'autre chose.

-Ce type est un malade, si c'est lui je suis mort.

Il relève la tête, son visage ne laissant apparaître aucune émotion. Il n'a pas peur de la mort, c'est surtout ce que pourrait lui faire Gabriel avant de l'achever qui l'effraie. Il fini par suivre Alessandro pour aller rejoindre son tabouret près du bar, tentant de calmer son cœur qui bat la chamade derrière ses côtes. 
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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyDim 10 Juin 2018 - 19:30



Brèves de comptoir
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Le Pink Print, mon lieu de consommation préféré. Un début de soirée.

Les portes s'ouvrent sur un prince accompagné de trois beautés aux airs assez intelligentes. Therence Garnet est libre comme l'air et s'affiche avec fierté. Therence Garnet rayonne parce qu'il peut prétendre à une gamme de conquête quasi illimité. Therence Garnet suscite l'attrait et la jalousie et s'en régale sans modération.
Therence Garnet n'occulte aucune aventure avec un grand "A", comme dans "amitié", "amant", ou encore "amour" et qui serait arrivé à son terme sans préavis.  
Lorsque je passe devant le gérant de bar entouré de mes nouvelles amies, j'ai l'impression d'être accueilli comme un fauteur de trouble dont on guette le départ des hostilités. Je fais semblant de ne rien voir et salut innocemment l'italien avant de passer commande.  

-Demande à Charlie de te faire un bambino-box. Ça t’évitera de manger des cochonneries devant la télé. Et t’as eu combien au devoir de math ?

Je hausse un sourcil. Non mais je rêve?...

-T’es pas ma mère!

-Je suis ton père.


Qu...!!! Les filles pouffent sans scrupules tandis qu'un far menace de me réchauffer les joues. Il est sérieux?! A jouer les padre devant tout le monde, il me fiche la honte! Je tourne les talons me réfugier à une table en râlant un "Oh la ferme!" après les traitresses qui m'invectivent de suppositions stupides et de moqueries concernant mon pater autoproclamé. Non ce type n'est pas mon patron. Ce n'est pas non plus ma baby-sitter... Comment ça, est-ce que c'est mon beau-père?! Il a tout juste 10 ans de plus que moi, ça suffit ces c*nneries!

Pendant que je souffle d'avoir enfin détourné la conversation, lui bavarde avec cette grande perche de Rapier. Guindé dans des costumes hors de prix, jamais un sourire sur la figure sinon pour dégainer des heures de colles, et dont les regards assassins figeraient les mouches en plein vol. Je ne suis pas dans sa classe, mais il fait cours à Bruny, la jolie petite commère qui me sert de copine de lycée. Bruny a peur de Rapier. "Tu verrais comment il saque Lahey! Il vaut mieux pas qu'il te prenne en grippe!" m'avait-elle racontée entre le scoops du jour et le courrier du cœur de la BHHS. Je n'ai pas l'âge pour consommer au Pink Print, et lui c'est sa fonction qui le lui interdit. Il n'y a même pas à s'inquiéter de ce que l'un aille cafter l'autre, c'est pas comme si on avait quoi que ce soit à se reprocher pour ça.

Coup d’œil sur l'italien. Je me demande ce qu'ils peuvent se raconter. La fonction d'un barman ne consiste pas qu'à remplir des verres, il fait aussi office de psy pour les buveurs qui échouent sur son comptoir. Et rien qu'à voir sa tête et sa façon de biberonner sa flasques à "l’abri" des regards au bahut – c'est pas comme si son alcoolisme était vraiment un secret, si? -, je me dis avec un sourire narquois que Rapier doit avoir une sacré couche à lui balancer. Une nana frigide? Son septième divorce? La mort traumatisante de Patapon? Il ferait sans doute le bonheur d'un thérapeute... J'aimerais savoir lire sur les lèvres pour pouvoir capter leur conversation de ma place... ou bien avoir l'ouïe d'un garou. Et toutes les options qui vont avec, évidemment. Ça doit-être sacrément pratique, songè-je en faisant négligemment tournicoter la boisson dans mon verre en poussant un soupir. Tant de petits secrets inaccessibles, c'est frustrants.

Blondine que j'ai pêché prêt de la Fac avec ses copines me demande ce que je fais, déjà. Je suis étudiant en criminologie. Plus maintenant en vérité, ou pas encore si je me permet quelques projection idéalistes, mais qui s'inquiète de ce mensonge innocent? Ça suffit à me dresser au niveaux des trois étudiantes. Je bois lentement pour me laisser un temps de réflexion et ajoute, naturellement. Je veux devenir profiler. Ou bien enquêteur privé. C'est ça, je chasserais les criminels, je traquerais la femme adultère et coincerais le débiteur trop bête pour se laisser prendre. Et surtout, accessoirement, je rechercherais des gens disparus. Ça émeut les jeunes femmes qui se projettent les gros titres, une gamines dont le portrait figurerait sur les briquettes de laits enfin ramener à sa famille éplorée. Et je les laisse m'inventer un avenir en sirotant mon verre, loin des motivations qui exacerbes réellement mon indiscrétion envers autrui. "Et flic?" ose l'une d'elle. Je fronce du nez. "La blague. Seulement si l'uniforme et plus beau que celui caca-d'oie de la volaille d'ici!" Éclat de rire au dépend des agents de l'ordre, cibles facile de la population. A brunette-étudiante-en-je-ne-sais-quoi de nous raconter ses rêves de grandeur. Je croise à nouveau le regard d'Alessandro, plus franc cette fois.

J'ai passé ma vie à manquer d'un daron. C'est pour retrouver mon géniteur que je suis venu dans cette ville, mais ne s'improvise pas détective qui veut. Mes recherches battaient de l’aile lorsque j'ai croisé la route d'Amaro. Il était viril, puissant. Séduisant. Le mâle par excellence. Le modèle idéal... Ne manquait qu'à ce qu'il m'autorise cette pleine admiration. Aujourd'hui je me demande ce qu'il voit lorsqu'il me regarde. Loue t-il les facilités d'un bel arrogant à s'entourer d'un harem de qualité? Est-ce qu'il songe à se joindre à nous et concourir avec moi à celui qui parviendra à conquérir ce petit monde? Qu'est-ce qui retarde son regard sur moi, un long jugement, ou un égarement contemplatif?...

Je cherche l'éclat de fierté dans son regard, un indice de la complicité qui nous unis lui qui se reconnait en moi comme je me projette en lui. Ou autre chose, peut-être. Mais son regard me glisse dessus sans le moindre signe et il reporte toute son attention sur le professeur.

Je serre les dents avant de retrouver un sourire factice pour les belles qui m'entourent. Il m'en veut encore d'avoir interférer dans ses affaires en me joignant à Wayne qui voulait faire comprendre à Chad les répercutions qu'il risquait à bosser avec le mafieux, pour ne pas simplement parler d'un plan concocté par deux jaloux qui visait à les éloigner l'un de l'autre. S'il m'en tenait vraiment rigueur, il ne s’inquiéterait pas de mes notes et de mes repas, du moins il ne le montrerais pas. Mais je ne peux pas m'empêcher de douter un peu de depuis. Le besoin de faire mes preuves pour laver cette erreur se heurte à l'envie de m'effacer et nier ma mauvaise conduite comme c'est plus facile de le faire. La confiance est une chose fragile. D'un côté, ce n'est pas comme s'il ne me faisait pas surveillé au bahut avant même ma c*nnerie! Une initiative flatteuse et sécurisante, mais flippante, aussi. A me demander si la bénédiction Amaro ne cachait pas une malédiction déguisée... J'ai exclu tous les élèves de la liste de ses larbins et alliés, reste la tranche "adulte" du lycée. J'ai bien soupçonné Shepherd qui nous avaient aidés à combattre la Bête aux égouts sous la demande du mafieux, avec sa casquette de prof et de conseiller d'orientation qui lui permet un vaste regards sur les élèves du bahut ce serait crédible, mais quand je l'ai vu manqué un mur parce que ses yeux étaient rivés sur mademoiselle Jouve, je me suis dit qu'Amaro était beaucoup trop intelligent pour faire appel à un clown pareil...  

Énième regard du mafieux accompagné de celui du soiffard. L'évidence me tombe dessus comme un éclair et je manque de recracher ma boisson.
Amaro, Rapier, leurs regards réguliers vers moi, comme si j'étais le sujet de leur conversation...
Mais c'est lui! C'est LUI l'espion qui balance toute ma vie scolaire à Aless'!

Il va sérieusement falloir que je discute avec le rital de ce que représente la paternité pour lui. Parce que dans le monde normal - pas celui des mafieux, l'autre! - les parents n'espionnent pas leur gosses! En fait, espionner quelqu'un est même perçu comme un délit! Bon, c'est nier que j'ai quelques antécédents de stalker, a trainer dans les rêves ou sous les fenêtres d'un wendigo, ou à pister le professeur Hale sur un malentendu, et que ma curiosité maladive mêlé à ma confiance en moi font un cocktail un brin préjudiciable. Mais là c'est trop pour ce que mon esprit libre peut supporter. Je l'ai pas accepté comme mentor pour l'avoir sur le dos.  

Je n'ai pas été un brave figlio, j'accorde ça à Alessandro. Mais de la à mériter de me faire chaperonner... Le mafieux m'avait ordonné de ne plus se mêler de ses affaires et j'en frissonne encore pour oser le défier. Mais moi je n'apprécie pas qu'on s'incruste dans ma vie privé, et si Alessandro est intouchable... Camouflé par mes compagnes, je me tasse dans mon siège et plonge lentement le nez dans mon verre en lorgnant sombrement sur l'ivrogne en prada qui le suit dehors.

Et si on inversait la donne? L'espion espionné. Le traqueur traqué. Hein?
Je souris sournoisement dans mon verre. Il me prend comme une envie de tester quelques limites histoire d'imposer les miennes...


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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyMer 13 Juin 2018 - 15:58

clickAlessandro & Tobias
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« Un altro bicchiere. »Je n’aime pas me faire tirer dessus. Personne n’aime se faire tirer dessus. En plus devant mon affaire légale… Si cela remonte aux oreilles des poulets, ils vont venir se faire un plaisir de me casser les palle.

-La plaque je ne l'ai pas vu, mais de toute façon elle va sans doute être changée dans les heures à venir. Mais ce type quelqu'il soit, doit en avoir après toi.
- Pour une fois que cela aurait pu changer…
- Je me tiens bien depuis que je suis ici, et je n'ai pas été crié à ceux qui pourraient me chercher ou je partais me terrer.
- OK, va bene.


Je soupire. J’avais un peu relâché ma vigilance. Enfin quand je dis relâcher, c’est ne pas porter mes flingues quand je suis au Pink. Beacon Hills n’est pas Los Angeles où porter une arme pour un patron de bar n’est pas inhabituel.

Le professeur semble en pleine introspection, le regard figé sur le trottoir, il a l’air de compter les rayures sur le béton. Il se passe la main sur la figure, comme se réveillant d’un mauvais rêve. J’interromps mon geste. J’étais en train d’appeler Ryan pour qu’il me colle un homme en surveillance autour du bar.

-Il y a bien quelqu'un, un homme à côté de qui je ne suis rien de plus qu'un enfant de cœur. Gabriel McNeal. Le type avec qui j'ai traîné pendant quinze ans et qui m'apprit tout ce que je sais. Lorsque je suis parti...J'ai dû user d'arguments musclés pour le convaincre de me laisser m'en aller.
- Seuls les morts ne se réveillent pas Tobias. C’est le B A Ba du métier.


Regard noir de ce cœur d’artichaut. Mais son visage est soudainement devenu blafard. J’ai pointé suffisamment de fois mon arme sur quelqu’un avec l’intention de le tuer, que je sais reconnaître la peur, ou plutôt la terreur. C’est bref, à peine une demi seconde avant que son visage ne redevienne neutre. Ce n’est pas de la mort qu’il a peur. Je suis bien placé pour savoir qu’il y a pire que la mort. Un flash-back s’invite dans ma mémoire. Cet immeuble désaffecté, j’étais avec Arès. Nous poursuivions l’incendiaire du Pink. Barns m’avait tendu un piège, sauf que je le savais, c’était gros comme une maison. Les flics qui sont passés après nous ont vidé leurs entrailles au spectacle que nous avions laissé. Même Arès avait été remué par la cruauté dont j’avais fait preuve. Dans certaines circonstances, la mort est un soulagement.

- Ce type est un malade, si c'est lui je suis mort.

Tobias se réinstalle sur son tabouret, pendant que j’attrape le glock caché sous le percolateur. L’arme attachée dans mon dos, à la ceinture de mon pantalon est plus discrète et moins impressionnante que mes deux revolvers portés dans un double holster nécessitant une veste pour les cacher.

- Si c’est ce type, je le considère comme mon ennemi. Je ne laisse pas impuni le fait d’avoir été dans la fenêtre de tir de quelqu’un. Surtout si c'est un chasseur. Puis je n’ai pas envie de perdre un client aussi fidèle que toi, mio amico.

Je nous sers deux verres d’un alcool fort sans regarder sur la qualité. Ce que nous avons besoin, c’est de nous brûler le gosier. Que Tobias soit la cible potentielle ne me soulage pas pour autant. Quoi qu’il en soit, il va falloir s’assurer que ce McNeal se trouve dans la région ou non.

- Tu peux me faire un portrait-robot de ton mentor ? Je vais demander à ce qu’on le cherche. Si t’avais une photo ça serait le top. Mais rien qu’avec ses habitudes, ses tics et ses manies, il me sera facile de savoir si un nouveau venu se terre quelque part. Car j’imagine qu’il ne va pas loger dans un hôtel convenable, ni une pension honnête. Mais plus se terrer dans un bouge. Les rats ont des yeux et des oreilles Tobias.

J’arrache une feuille à un carnet de serveur et la lui colle sous les yeux avec un crayon de papier.

- Mais si cela peut te rassurer, bien du monde aurait une raison de me descendre. Ce n’est donc peut-être pas ton type.



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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyVen 15 Juin 2018 - 11:45

Tobias Rapier & Alessandro Amaro


One more drink



Les morts ne se réveillent pas, il le sait bien. Il n'a pas besoin que l'Italien lui rappelle son manque de prudence. Mais ce jour là, il avait été totalement incapable de mettre fin à la vie de Gabriel. Il avait tenté de lui parler, lui faire comprendre que son départ n'était en rien une façon de le repousser, juste une envie de tout recommencer. Les choses s'étaient envenimées, il s'étaient battus et sa grande taille lui avait permis d'avoir le dessus quelques instants durant cet affrontement. Il en avait profité pour briser une jambe de son ami, l'empêchant de le suivre. Ses hurlements avaient résonné dans la pièce, rapidement suivi par un second craquement sinistre alors qu'il achevait de l'immobiliser. Il avait prit le sac contenant ses papiers, quelques vêtements et une valise remplie d'armes et d'argent.

Il fixe le verre qu'Alessandro vient de lui mettre sous le nez avant de l'attraper d'une main vierge de tout tremblements. Il n'a pas besoin d'entendre le loup lui dire qu'il ne laissera pas ça impuni pour le savoir. Après tout se faire tirer dessus n'est jamais une partie de plaisir, d'autant plus que cette fois-ci cela s'est passé sur le territoire de l'homme aux affaires troubles. Sa fierté de mal dominant en a prit un coup, et il dit également ne pas vouloir le laisser se débrouiller seul avec ce soucis si McNeal est bien leur homme.

-Tu es un grand garçon, et les rues fourmillent d'alcooliques. Tu m'oublieras bien vite.

Il boit une première gorgée dans son verre, se brûlant la gorge au passage. L'adrénaline court encore à travers son corps, laissant un peu de répit à ses démons. Il le vide finalement, avant de le reposer dans un geste sec sur le zinc. Il attrape son portefeuille dans unes des poches intérieures de sa veste, l'ouvrant, laissant apparaître quelques photos. Lui bien plus jeune, accompagné d'une jeune femme brune dans sa robe de mariée, un bébé, la même femme avec le petit garçon dans les bras, ces images qui retracent là toute sa vie. Les rares souvenirs palpables de ce qu'il a été. Puis il glisse deux doigts dans la pochette normalement réservée aux billets, sortant une nouvelle photographie. Un homme blond, petite quarantaine. Les années ont passé, mais McNeal ne semble pas être touché par celles-ci. Il laisse glisser l'image vers le loup, avant de prendre le crayon et la feuille qu'il vient de lui tendre.

-J'espère également que ce n'est pas lui. Qu'il s'est finalement fait arracher la gorge par une proie récalcitrante et qu'il pourri dans un coin.


Il espère tout simplement sauver ses fesses même s'il ne se met pas dans les priorité avec cette histoire. Il va devoir s'assurer que Lewis ne recroise pas Gabriel. Ce dernier se ferait sûrement une joie de reprendre les petits jeux pervers qui ont été les leurs avec l'oiseau, pour finalement l'abattre. Il a réussi à reprendre une vie normale, il n'est pas en droit de le mettre en danger. Pas après ce qu'il lui a fait subir. Et il y a aussi le jeune Smith, qui ne doit en aucun cas être mit en danger. Les autres élèves, ceux qu'il voit tout les jours. Il se passe une main sur le visage, avant de se mettre à écrire sur la feuille volante, s'exprimant à voix haute et à l'écrit en même temps.

-McNeal est comme moi, versatile. Mais bien plus calculateur. Pas le genre à prendre une chambre à l’hôtel. Il aime vivre chez l'habitant, je le sais parce que nous l'avons souvent fait et c'était son fonctionnement habituel avant qu'il ne me trouve. Il élimine le locataire, le met dans le congélateur ou au fond du jardin avant de profiter de sa maison. Et il est croyant, le genre à ne jamais manquer la messe. Persuadé d'être guidé par le divin dans ses actes.

Il note la plupart des antécédents connus de McNeal, le fait que ce dernier ai déjà bossé main dans la main avec des Néonazis, approuvant leurs croyances et idéologie. Précise qu'il n'a jamais fait de prison, qu'il boit peu. Sa passion pour les filles de joies peu regardantes,  la douceur apparente dont il peut faire preuve lorsqu'il est face à des personnes lambda. Tout y passe, et c'est finalement une feuille couverte recto et verso de son écriture fine et penchée qu'il met dans la main d'Alessandro. Après tout il ne connait pas si bien l'homme avec qui il a passé toutes ces années. Ils n'ont jamais été amis, même s'il y a cru à une période. Avant de comprendre qu'il n'était rien d'autre qu'un collègue pour lui, un possible bouclier humain en cas de besoin.

Son visage se fait plus froid alors qu'il fixe l'Italien. Ce dernier semble toujours sur les nerfs, ayant sans doute du mal à se remettre de l'affront qui vient de lui être fait. Puis il ose, d'une voix plus petite presque penaude lui demander un service.

-Si ça devait être lui, j'ai quelqu'un à protéger. Un homme, la seule de nos victimes que j'ai laissé fuir après lui avoir fait des choses inavouables. Lewis Walton. Il chante dans un bar de cette ville, c'est tout ce que je sais. Si McNeal est en ville, j'irais me donner à lui pour sauver ses fesses. Cela l'occupera le temps que vous trouviez une solution.

Sa vie n'est plus précieuse à ses yeux depuis bien longtemps, et partir pour sauver Lewis une nouvelle fois, cela sonne presque comme une rédemption. Certes ses mains seront et resteront sales à tout jamais, le sang des innocents les recouvrant, mais sauver le rossignol lui permettra de partir l'esprit plus léger.
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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyMar 19 Juin 2018 - 22:05

clickAlessandro & Tobias
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« Un altro bicchiere. » -Tu es un grand garçon, et les rues fourmillent d'alcooliques. Tu m'oublieras bien vite.

Je ne réponds rien à sa rhétorique. Il n’y a rien dire. Il a raison, des alcooliques, des amico de bar, j’en ai eu une palanquée. Et il est vrai que je serais bien infoutu de les reconnaître dans la rue pour la majorité. Mais Tobias se trompe sur le sens que je peux mettre derrière le mot amico. C’est un peu normal aussi, car je ne raisonne pas comme le péquin lambda. Il y a peu de chance que je fasse de vieux os. Oui, je m’organise un futur, toutefois, je sais que je peux être fauché en pleine ascension. Dons les amis, ce n’est pas pour la vie, car celle-ci est mortelle et courte pour des gens comme moi, comme lui également. Oui, il est possible que je l’oublie, comme il est également possible qu’on ne me laisse pas le temps de l’oublier.

Ce McNeal semble être un coriace. Un chasseur sans code, violent et aimant faire souffrir. Que Tobias soit sa cible est une chose. Mais si un type comme ça fourre son nez à Beacon Hills, Tobias raide mort, McNeal n’en partira pas d’aussitôt. Ce mec est une nuisance commune. Au diable de savoir qui il vise en premier, si ce n’est pas moi, je serais le prochain.

Tobias farfouille dans sa veste, en sort son larfeuille. Le passé surgit. Une donna, belle. Un bambino qui n’a pas eu le temps de se forger une identité propre. Puis ce fameux McNeal. Les joues creuses de celui qui évite les abus. Une tête de tueur, y a pas à dire… ou de curé. Parfois les limites de la folie sont troubles. Je sors mon portable et prends l’image en photo.

-McNeal est comme moi, versatile. Mais bien plus calculateur. Pas le genre à prendre une chambre à l’hôtel. Il aime vivre chez l'habitant, je le sais parce que nous l'avons souvent fait et c'était son fonctionnement habituel avant qu'il ne me trouve. Il élimine le locataire, le met dans le congélateur ou au fond du jardin avant de profiter de sa maison. Et il est croyant, le genre à ne jamais manquer la messe. Persuadé d'être guidé par le divin dans ses actes.
- Croyant ? C’est une bonne chose.


Je le suis moi-même, c’est ancré dans ma cervelle depuis ma naissance. Un formatage que j’accepte. J’ai besoin de croire à l’enfer où je vais aller. Cette information est précieuse, car elle peut conditionner certaine de ses réactions.

Je l’écoute attentivement. La description que Tobias me fait est précise et définit l’homme à abattre. Car c’est ce que vient de devenir McNeal à l’instant même où Tobias m’en a parlé. Je prends le feuillet qu’il me rend. Son écriture est régulière, généralement penchée. Celle d’un homme équilibré. J’ai remarqué que la graphie de quelqu’un change peu, une fois passées les premières années hors de tout circuit scolaire. Et au-delà des mots écrits, je découvre un autre homme, celui qu’il était avant.

La sonorité de la voix de Tobias me surprend quand il se remet à parler. Embarrassé et décontenancé, loin de l’homme désabusé et cynique qu’il affiche souvent. Puis je comprends la raison de ce brusque changement de ton. Finalement, il tente bien de prendre un virage dans sa vie.

- Si ça devait être lui, j'ai quelqu'un à protéger. Un homme, la seule de nos victimes que j'ai laissé fuir après lui avoir fait des choses inavouables. Lewis Walton.

Mon sourire s’élargit à ce nom. Lewis et sa voix magnifique. Voilà que j’ai son ancien bourreau sous le nez. Étrange revirement. Le bourreau qui s’inquiète de sa victime, le syndrome de Stockholm inversé.

- Il chante dans un bar de cette ville, c'est tout ce que je sais. Si McNeal est en ville, j'irais me donner à lui pour sauver ses fesses. Cela l'occupera le temps que vous trouviez une solution.
- C’est ici que Lewis chante Tobias. C’est mon employé. Et je t’assure que personne ne s’en prend à mes employés sans graves conséquences.


Le chasseur me regarde étonné. Pense-t-il aux étranges coïncidences de la vie ? Lewis, Tobia, moi, trois hommes différents, qui ont été ou qui pourraient être antagonistes. Sans demander sa permission je me saisis des deux photographies qui dépassent de son portefeuille posé sur le comptoir. Sua moglie, suo figlio. Le bambino ressemble à n’importe quel autre de son âge. Interchangeable visage de candeur. Sa femme est belle. Je porte sur elle le regard appréciateur d’un homme. Je me perds sur cette photographie aux angles racornis. Un autre visage se superpose, celui d’une autre défunte. À chacun son fantôme. Je rends son bien à Tobias.

- Ta femme vient de me demander quelque chose.

Regard surpris, léger agacement.

- De t’empêcher d’exposer tes fesses inutilement. Un homme seul ne peut rien Tobias, alors qu’une organizzazione... J’ai besoin de bonnes gâchettes avec un cerveau. Cela ne cours pas les rues.

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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptySam 23 Juin 2018 - 18:46

Tobias Rapier & Alessandro Amaro


One more drink



Le soulagement qui s'affiche sur son visage est aussi sincère que la surprise qu'on peut y lire. Lewis et lui étaient forcément destinés à se revoir, que ce soit au coin d'une rue, ou dans le fond d'un bar. La vie tient parfois à nous faire de jolis pieds de nez, des coïncidences sinistres mais qui peuvent se révéler agréables. Sinistre pour Lewis qui sait que l'homme qui lui a fait tant de mal est à présent si proche de lui. Agréable, car il sait. Que Lewis n'est pas mort. Qu'il ne l'a pas laissé fuir pour qu'il ne meure dans les bois peu de temps après malgré ce que Gabriel lui avait dit entre deux coups.

Le rossignol est en sécurité, le ton utilisé par Alessandro, son regard, tout lui confirme que McNeal ne tombera pas dessus. Il croit le môme face à lui, il lui semble loyal, droit dans ses bottes. Un esprit sain, enfin plus que le sien. Le fait qu'il trempe dans des affaires louches et ai une tache de sang sur sa chemise blanche ne change rien à cet état de fait. Ces regards paternalistes que le loup envoie sans cesse vers le table de son petit, la façon dont il parle de ce mioche. Un type bien, mais parfois ces derniers se retrouvent a devoir faire des choses ignobles pour protéger les leurs, ou tout simplement parce qu'ils n'ont jamais rien connu d'autre. Puis il y a ce point de non-retour, le jour ou on se met à apprécier ce que l'ont fait, le jour ou le sourire rivé sur notre visage alors qu'on fait tourner un pic à glace dans la viande d'un homme ne reflète plus que de la joie.

Trop étonné par la présence régulière de Lewis en ces lieux, il ne réagit même pas alors qu'Alessandro récupère ses photos. Son regard se fait noir alors qu'il le voit s'attarder sur celle de sa femme. Même morte depuis quinze ans, il ne supporte pas de voir qu'un autre que lui puisse porter ce genre de regard à son encontre. Lui seul en à le droit, l'alliance qui brille à son annulaire gauche en est la preuve.

Cette colère et son agacement se font visibles aux yeux de tous quand le loup se met à parler, en train de dire que Maryssa lui a transmit un message. Une de ses mains se serre un faible instant alors qu'il tente de reprendre un peu de contrôle sur lui même. Surprise prend la place de son amie rage. Pas assez longtemps. Alors qu'il attire ses photographies vers lui pour leur faire retrouver leur place, une tentative de leçon sort d'entres les lèvre de l'homme qu'il a face à lui. Avec une sorte de sous entendu à propos de le faire bosser pour lui. Son cerveau occulte totalement la seconde information, son regard devient vide alors qu'il remet son bien dans sa poche.

Sa main se lève et s'abat sur la joue de l'Italien sans crier gare. Mais le gosse doit savoir qu'il y a certaines limites à ne pas franchir, car la surprise n'est pas vraiment présente sur son visage. Par contre sa place est toute faite sur celui des quelques clients qui on lâché ce qu'il faisaient pour les fixer. Le patron vient de s'en prendre une, et vu la tête des employés cela n'a pas l'air d'être chose courante aux yeux de tous.  Il lève son regard noir et vide vers lui, ancre ses yeux dans les siens avant de lâcher d'une voix froide et autoritaire.

-Ne parles plus jamais d'elle. Ne parles plus jamais en son nom.  Quinze ans que je ne fais que des choses qu'elle désapprouverait, je n'ai pas besoin que tu me le dises pour le savoir. La prochaine fois, j'offre une porte de sortie à ta cervelle.

Il relâche la tension, se dandine  un peu sur son tabouret avant de pousser son verre vide vers le loup. Il en a besoin, Une de ses mains va chercher ses billets avant de poser la liasse sur le bar. Il ne tremble plus du tout, son corps encore envahit par cette adrénaline et cette colère qui pourtant est si rare en lui.

Il ne sait pas si ce geste aura des répercussions un jour. Mais chaque homme a sa fierté à défendre, ou celle d'une tierce personne. Personne ne parle de sa famille, jamais. On ne s'en sert pour faire passer une idée, aussi éclairée soit-elle. Ces fichus bouts de papier sont tout ce qui lui reste d'eux avec ses souvenirs retravaillés par le whisky et le temps. Toucher ces objets sans sa permission était déjà un affront. Il inspire doucement, dissimulant cette colère au fond de lui, l'empêchant de resurgir, la barricadant autant qu'il le faudra.

-Un autre je te prie, que je sois dans un état acceptable pour rentrer chez moi. Et la note, avec les vingt pour cent pour le service.

Passer à autre chose lui semble ce qu'il y a de plus sain à faire. Alessandro n'a pas eu mal, il est sans doute vexé, égratigné dans son orgueil à l'idée d'avoir été recadré sur son territoire. Mais ce n'est pas un soucis, le respect est une chose qui s'apprend à tout âge.  
©️clever love.


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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: One more drink [ft Alessandro Amaro]   One more drink [ft Alessandro Amaro] EmptyDim 24 Juin 2018 - 23:14

clickAlessandro & Tobias
xxx
« Un altro bicchiere. »A la lueur sombre qui passe dans son regard, je devine que j’ai dépassé le fil rouge. Ses mains se crispent, les photographies retrouvent le sanctuaire de son portefeuille. Difficile de connaître les limites d’un homme, tant qu’on ne les a pas franchies.

J’allais lever une main en guise d’excuse. Je l’ai mal jugé, mal apprécié sa résistance à l’alcool, ou plus exactement sa dominance sur l’éthylique mêlé à son sang. Rapide, sec comme un serpent à sonnette qui attaque, sa main claque sur ma joue.

Une seconde de retard, le temps qu’il me fallait pour me mettre hors de sa portée. J’ai baissé ma garde. La colère qui afflue dans mes veines est autant tournée contre moi, que vers celui qui ose me molester dans mon bar. Nous sommes devenus l’attraction du cercle de personnes autour de nous. Dans ma vision périphérique, je vois Jerry poser le verre qu’il est en train d’essuyer. Je me force à toiser Tobias. Dévier le regard, ne serait-ce que de quelques degrés, serait admettre que je fais cas de ce que l’on pense autour de nous.

Ma joue chauffe, mais le soufflet était plus vexatoire que brutal. Mon arme pèse soudainement dans mon dos. Je l’imagine s’inviter dans ce gosier qui n’arrive pas à étancher sa soif et lui chatouiller les amygdales. Il doit penser que c’est le loup qui ronge son frein, mais non. Le lupus, lui, se marre. Une dichotomie s’installe dans ma cervelle. Tout cela ne dure qu’une seconde, deux tout au plus.

« Alors, tu fais quoi là ? »
« La ferme. »
« C’est un chasseur sachant chasser sans son chien… »
«  Ferme là rompicoglioni ! »
«  Arrache lui le cœur, il te dira merci. »
« Farsi i cazzi propri ! »


Mon dialogue intérieur est interrompu par Tobias, qui finalement me sauve la face sans le vouloir.

-Ne parles plus jamais d'elle. Ne parles plus jamais en son nom. Quinze ans que je ne fais que des choses qu'elle désapprouverait, je n'ai pas besoin que tu me le dises pour le savoir. La prochaine fois, j'offre une porte de sortie à ta cervelle.

Je n’ai toujours pas esquissé un geste, tout au pire un tressaillement de paupière. Sa main pousse son verre dans la direction.

-Un autre je te prie, que je sois dans un état acceptable pour rentrer chez moi. Et la note, avec les vingt pour cent pour le service.
- Scusami amico mio, j’aurais dû me rendre compte que ce sujet était tabou.


J’insiste sur le « mio amico », pour que tous l'entendent, la seule catégorie de personne avec qui je peux encaisser un coup sans le rendre. Mon large sourire appuie mes dires, réaffirmant que je ne tiens pas grief à Tobias d’un geste, que j’ai finalement un peu cherché. Jerry reprend son verre à essuyer, les conversations reprennent autour de nous.

Je sers au chasseur sa dose de liquide ambré. Je vais appeler Finn pour qui le trace à la sortie du bar jusqu’à chez lui, au cas où c’était lui la cible et non moi.

Rapier est mon aîné, et je lui prête la considération d’un cadet. Ce sont les plus âgés que moi qui m’ont tout appris. Mon dérapage à Los Angeles et le bannissement qui en a suivi était le fruit du conseil d’un plus jeune. Trop grand, trop vite. Toutefois, je n’oublie pas le camouflet du professeur. Réagir en adulte, j’aurais tout le temps de lui renvoyer l’ascenseur et de le remettre à sa place le moment échéant. Je l’abandonne un moment, le temps de taper sa note sur la caisse enregistreuse. Les bons comptes font les bons amis. Je défalque un verre dans sa note. Celui que je lui ai offert. Je ne reprends pas mes cadeaux pour une petite contrariété.

J’agis comme d’habitude, sourire aux lèvres, accent chantant, mais l’envie de dégainer mon arme me démange. Toutefois, je ne serais pas à la tête d’une organizzazione, si je me laissais emporter par mon tempérament. Est-ce un soupir de soulagement que j’entends de la part de Tobias, quand je pose sa note devant lui ? Ou les reliquats de son énervement à mon intrusion ? Je ne saurais pas le dire.

- Sois prudent en rentrant, mio amico.

Ses billets en main, je lui fais un regard significatif. Je ne parle pas de son ivresse. Tobias torche son verre, comme seul un alcoolique est capable de le faire. Je ne désespère pas qu’un jour, j’arriverai à le faire consommer d’une autre façon. Il descend du tabouret avec la grâce d’un pachyderme, se tripote pour vérifier qu’il a bien tout : portafoglio, arma e pene.  Puis sort avec la dignité d’un ivrogne. Cette fois-ci, c’est moi qui soupire. Qu’est-ce que je pourrais lui trouver pour le dérider un peu ?

Mon regard suit son dos alors que j’appelle Finn. Je ne sais pas — encore — où loge Tobias, mais je connais le début de son trajet depuis le bar. Finn saura bien le trouver et s’assurer qu’il rentre entier.




... Il a osé me coller uno schiaffo ! Faut-il n'avoir plus rien à perdre, alors que ce type a de la valeur. Affaire à suivre.


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