Brumes du Passé : Humaine Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 26 ans
Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 26 ans
Alias : Sylvie le poussin Humeur : Bien dans ses basquette Messages : 388 Réputation : 57 Localisation : Dans mon canapé avec Jared
Sujet: Science de la vie (LIBRE) Mar 21 Jan 2020 - 21:10
Science de la vie
Now rest you there, in spite of the storm that is raging Faith goes and comes, as long as the seasons are changing I'm sure there is a safe valley for you and for me
Where we would fly, in joy we'd cry for our blessed land For what we strive would come alive And you would grieve no more
Forgive me now for all of the times we were falling My darling I acompany you in your mourning I will tell you a safe valley and sing my Loralie
J’inscris au tableau les devoirs à faire pour le lendemain, dans la classe le silence règne. Je repose la craie dans le portant prévue à cette effet et me retourne en offrant aux élèves présent un sourire aimable :
-N’oubliez pas de faire un peu de lecture également, c’est très important pour votre apprentissage. Vous pouvez y aller. A demain tous le monde.
Le brouhaha se déclenche, chacun récupère ses petites affaires en prononçant le traditionnel « au revoir madame ». Je soupire, fatigué de cette journée. Dire qu’en rentrant il faudra encore reprendre les notes de Jean et tout noter au propre dans son cahier pendant qu’il... Je n’ose y penser. Brosse en main, je m’empresse d’effacer le tableau quand une petite voix derrière moi se fait entendre:
-M’dame Hautcœur ?
Je me retourne, sourit au jeune homme qui se tiens penaud devant mon bureau :
-Oui? Tu as oublié quelque chose? -En fait, j’aurais une question sur la leçon d’aujourd’hui... V’savez, sur la vie tout ça. -Oh. Bien sûr, je t’écoute. -Les bébés, on les fait comment m’dame? Comment qu’on vient au monde? C’est vrai que c’est seulement si le seigneur le veut ?
J’ouvre de grands yeux, perd mon sourire. Que répondre à cette question? Bien sûr que c’est le seigneur qui bénis notre vie avec un enfant... Mais de là à dire que c’est uniquement grâce à lui... J’inspire profondément, tente de contenir le rose qui pointe sur mes joues alors que mes jambes flanchent dans un mouvement lent pour me retrouver assise sur mon siège :
-Euh... Eh bien... Comment dire... J’essayerais de te répondre un peu plus tard, si tu le veux bien ? J’avoue que tu me prends au dépourvu avec cette question... Rentre chez toi et j’y réfléchirais. Mais ne doute jamais du seigneur, parce qu’un enfant est bien une bénédiction de sa part. -D’accord... Merci m’dame. Au revoir m’dame.
Je regarde le jeune homme quitter la salle de classe. Je reste assis encore longtemps sur ma chaise de bureau. Me voilà bien prise au dépourvue.
(…)
Je retire mon chapeau, replace mon chignon. Anne viens a ma rencontre pour me débarrasser de mon sac tandis que Wolf accourt vers moi, tout heureux. Je regarde le chiot rouler sur le dos à mes pieds, la gueule ouverte, la langue pendante. Je me mord l'intérieur de la joue:
-C'est vrai que tu es mignon toi… Allez, viens petite chose.
J'attrape le chiot pour un câlin, embrasse son front en papouillant son ventre, à bras comme un bébé.
-Anne? Il y a du courrier pour moi? -Non madame. Par contre… -Pas maintenant, j'ai encore du travail pour monsieur.
Je n'écoute pas les protestations de ma domestique, me dirige vers le bureau de Jean en gardant le chiot dans les bras. Quand j'ouvre la porte, je trouve mon mari assis a son bureau, un cigare dans la bouche. Je tousse, il relève le regard vers moi.
-Je ne pensez pas que vous seriez de retour si tôt. -Bien le bonjour, très chère.
Il tape son cigare au dessus du cendrier. Ça empeste. Je repose le chiot, vais ouvrir la fenêtre pour aérer la pièce alors que la domestique se confond en excuse pour le dérangement que j'occasionne. Jean la congédie d'un geste de la main, se laisse aller dans le fond de son fauteuil :
-Que faites vous dans mon bureau? -Je suis venue mettre au propre les comptes, comme convenue. Et vous? Ne devriez vous pas être au saloon? Nous sommes lundi que je sache.
Je me tourne vers lui, main sur les hanches. D'un geste rapide, il se retrouve sur ses jambes, le cigare dans le cendrier. Il s'approche de moi avec son petit sourire satisfait :
-Serait ce de la jalousie que je lis dans votre regard, ma chère? -Du dégoût et de la colère. En aucun cas de la jalousie.
Ses mains se posent sur les miennes, je serre les dents. Il me vole un baiser, je grimace.
-Allons bon… Si de votre cotés vous accédiez à mes désirs, tout ceci ne serait pas nécessaire. -Vous êtes odieux. Je ne suis pas comme ces dames de petite vertus, Jean, pardonnez moi de ne pouvoir répondre à vos "attentes".
Ses traits se font plus dure, il est en colère. Je me dégage de sa prise et m'éloigne rapidement alors que les mots fusent dans mon dos, la dernière phrase m'accable plus que tous le reste :
-C'est votre devoir de me donner un héritier!
(…)
Quand je pense à tous les sacrifices que j'ai fais pour lui, à tous ce que j'ai abandonné pour suivre mon époux, je me demande comment je fais pour survivre à toutes ses bassesses qu'il m'inflige. J'ai pensé naïvement que le changement d'air nous ferais du bien, peut-être ai-je eu tord. Rien n'a changé depuis que nous avons quitté Paris. Comment ai-je pu tomber amoureuse d'un homme tel que lui? Comment ai-je pu pensé qu'il me rendrait heureuse et pleine de vie?
Tête haute, j'avance dans les rues de Beacon Hills à la recherche d'une boutique dans laquelle je pourrais oublié tous ce qui me pèse, de jolie chose à acheter, un tissus dans lequel je pourrais me faire confectionner une nouvelle robe…
Dernière édition par Amance Jouve le Dim 26 Avr 2020 - 17:11, édité 1 fois
Alessandro Amaro
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Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Mer 29 Jan 2020 - 18:06
Alessandro & Amance xxx« Science de la vie. »J’ai embauché Barney pour qu’il m’aide à tenir le bar. Mormon repenti, il a gardé de ses anciens principes celui de ne pas boire d’alcool, la perle rare. Je peux enfin travailler sur ma comptabilité, celle du bar et celle des filles, en journée, ce qui raccourcit mes heures de travail.
Turner n’est pas venu éponger sa dette à l’heure prévue. Évidence, mais j’avais envie qu’il délègue sa crédence à un autre que moi. J’ai donc vendu son pantalon et ses bottes. J’ai même trouvé preneur pour sa chemise et son caleçon long. De fait, Turner est passé créditeur. Je ne manquerai pas de le lui dire et de lui offrir son dû en monnaie et non en crédit. Mine de rien, il est utile à la ville. Et même si beaucoup et moi le premier rigolent sur son passage, Turner est doué au revolver. C’est peut-être pour ce don que le shérif le garde comme adjoint.
Barney s’active un balai à la main. Le bar n’a jamais été aussi propre. Les verres sont alignés, tout comme les bouteilles. C’est jour de paie pour les filles. Elles roucoulent autour de moi, essayant d’obtenir une surprime. Je tiens les comptes au sou près, leur paye le barbier quand elles sont souffrantes et ne suis pas radin sur le repas que je leur offre à midi. Les jupons se dispersent. Certaines vont en ville dépenser leur gain, d’autres, plus économes, vont le planquer dans leur chambre sous le matelas ou sous une lame de plancher. C’est là que je la vois passer : madame Hautcoeur. Sur le trottoir en face de mon bar.
- Barney ? Faudrait faire les vitres, on y voit ch’ti. - Oui monsieur Amaro.
Je file dans la réserve et attrape le panier que j’avais préparé à cet effet. Un linge propre protège son contenu des poussières.
- Barney, je sors. - Oui monsieur Amaro.
La femme de l’avocat ne semble pas bien savoir où elle va, elle n’a pas avancé bien loin. Je file à grandes enjambées de mon côté pour ne pas la surprendre de dos, puis arrivé à sa hauteur, je traverse.
- Bien le bonjour signora.
Je lui souris gentiment et porte la main à mon chapeau en signe de respect.
- Je n’ai pas oublié votre commande.
Je montre le panier et soulève un coin du torchon.
- Je mettrais sur la note de votre époux. N’ayez aucune crainte, il ne fait jamais le décompte de ce qu’il me doit.
Par ses mots, je la rassure. Elle n’aura aucun compte à rendre à son mari.
- Je peux vous accompagner un moment ? Je prends une pause.
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Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Mar 3 Mar 2020 - 15:57
Tobias & Amance & Alessandro
Science de la débauche
Le silence règne dans la demeure Rapier. Chose rare vu le nombre de personnes qui vivent sous ce toit. Les enfants sont penchés au dessus de leurs cahiers d'écriture, font leur devoirs. Car même si l'institutrice ne juge pas bon d'en donner aux élèves à la fin de la journée, il semble logique aux yeux de Tobias de s'assurer de la bonne éducation de sa marmaille. Mary quand à elle s'est enfermée dans la chambre parentale, donne le sein aux deux plus jeunes. Ainsi cloîtrée, elle évite d'offrir un spectacle des plus désagréables à tout ceux qui ne ressentent pas l'envie de la voir, seins à l'air, deux marmots affamés accrochés à ses tétines.
Aux aguets, le père de famille cherche la faille dans le travail des enfants. Quand il se stoppe derrière Emily, cette dernière se fige. Devine où se trouve son erreur avant même que son père ne note la présence de celle-ci à voix haute. Un soupir de lassitude au bout des lèvres, l'homme ne se gène pourtant pas, rappelle sa progéniture à l'ordre.
-Emily. L'encre doit aller de son contenant au papier sans passer par le stade de flaque sur la table. Appliques-toi je te prie.
Du plat de la main, il tapote un bref instant l'épaule de sa fille. L'encourage muettement par cette action à retrouver sa concentration au plus vite. Et quand finalement le croque-mort tend la main vers un linge déjà souillé pour essuyer cette vilaine marque, c'est fatalement que sous ses yeux Jeremie nettoie la souillure en se servant de sa chemise. L'homme fixe ce massacre, lèvres pincées. Retient toutefois une réflexion acerbe. Les enfants sont calmes, et comme nous l'avons déjà dit plus haut, c'est une chose rare. Et fragile. Le mot de trop pourrait tout faire basculer.
D'un regard tendre, il couve sa descendance. Fier d'eux et de leur comportement. L'instruction est la clé d'une vie heureuse aux yeux du père de famille. Les enfants n'ont le droit d'aller à l'école que deux jours par semaine, le reste du temps ils aident leur mère à tenir la maison où bien il vont travailler quelques heures pour prêter main forte à Alexander. Deux jours sur sept, c'est bien trop peu pour devenir un érudit mais cela semble suffisant pour éviter de rejoindre tout ces illettrés qui sont légions dans les environs. Tobias sourit face aux lettres de sa fille qui sont de plus en plus belles au fil des lignes d'écriture. Peut-être aura t-il le bonheur de la voir devenir institutrice ? Jeremie dessine, manque de renverser l'encrier dont le contenu est sauvé grâce à un bon réflexe du croque-mort. Junior se gratte la tête, en proie à une réflexion qui semble intense. Sous ses yeux, des conjugaisons, rigoureusement retranscrites par son père dans une écriture soignée et élancée.
Tobias tout offert à ses songes manque de sursauter quand un des garçons ouvre la bouche sans avoir attendu d'y être autorisé.
-Les autres enfants ne font pas ça. Madame l'institutrice nous a juste demandé de faire un peu de lecture père. -C'est que cette dame ne sait pas que tu es déjà arrivé à l'apprentissage de la conjugaison des verbes compliqués.
Durant quelques secondes, il ose espérer avoir gagné un peu de répit. Des secondes bien trop courtes. Car Junior brise l'espérance avec une nouvelle affirmation. Une de celles qui irrémédiablement appelle à une question de la part de tout bon parent.
-En tout cas aujourd'hui j'ai vraiment appris quelque chose à l'école.
Tobias se fait violence pour ne pas rétorquer que l'on apprend toujours quelque chose dans un pareil endroit. Le doute naît dans son esprit. Il connait son garçon, un enfant turbulent et parfois un peu trop provocateur. Avec Junior on est jamais loin du moment où l'on découvre une nouvelle sottise.
-Quand la classe était terminée, m'dame l'institutrice m'a dit comment qu'on faisait les bébés. Elle m'a drôlement bien expliqué, c'était chouette.
L'adulte perd devient blême. Lui qui sait évidemment comment on fait les bébés craint fortement ce qu'on a pu dire à son fils. Il est certain que l'éducation sexuelle n'est pas une des choses que l'on se doit d'apprendre à des enfants. Tobias se fige, visage crispé, incapable de rétorquer quoi ce que soit face à cette situation dans laquelle il se trouve. La personne a qui il est forcé de céder l'instruction de son garçon en fait un petit dépravé. Bouche ouverte, il met du temps à revenir sur terre. Ne le fait que quand la voix de Mary se fait entendre dans la pièce.
-Tobias il va falloir ranger tout cela pour préparer le repas.
Horrifié par les propos de son fils, le britannique se tourne vers son épouse.
-Il faut que je parle à la dépravée qui fait la leçon aux enfants. Elle tente de transformer Junior en... En Turner.
[...]
En trombe, il est sorti de chez lui. N'a même pas prit le temps de passer son manteau sur sa chemise noire. Le croque-mort récolte une foule de regards choqués, il faut bien avouer qu'il n'est pas homme à s'énerver et ses gestes trahissent sans mal sa fureur. Il questionne une femme âgée qui ne devrait tarder à devenir une de ses clientes. Cette dame perd un peu la tête, mais après moult questions de la part de l'homme, elle finit par lui donner une direction où il devrait sans mal pouvoir trouver la source de ses humeurs. Cette gourgandine peu satisfaite d'avoir déjà mené des enfants innocents sur le chemin de la perdition serait en train de se promener en ville pour dilapider la fortune de son voleur en col blanc de mari.
Quand Tobias la voit, il se rue sur elle et sans un regard pour l'homme qui l'accompagne, crie son indignation sur la femme.
-Madame. Sachez que quand je confie mes enfants à vos soins c'est dans l'idée qu'ils puissent découvrir les joies de la lecture ou bien de l'arithmétique. Mais certainement pas pour que vous leur contiez des sornettes du registre de la sexualité ou bien pire encore.
Il souffle ces derniers mots, peu enclin soudainement à attirer l'attention sur lui. Alessandro le salue, un panier à la main. Le britannique tend une main pour quérir celle qui lui est tendue dans une tentative de salutation. Un hochement de tête achève cette note de politesse dont il se serait bien passé. En effet, même si le patron du saloon est une compagnie agréable, il aurait aimé ne pas avoir un si proche spectateur au moment de livrer ses reproches à la française. La bonne femme s'exprime, ose jouer le jeu de l'innocence, plaide, puis finalement demande au croque-mort qui il est. Un reniflement dédaigneux plus tard et ce dernier se présente.
-Monsieur Rapier. Le père de Tobias a qui vous avez jugé bon et sans doute d'une utilité toute relative de conter le fonctionnement des choses de l'amour. Avec tout l'aspect charnel qui va avec. Si j'avais voulu que mon garçon découvre tout cela je lui aurais donné quelques pièces et je l'aurais envoyé chez lui.
D'un geste ample de la main il désigne son ami. Ce dernier reste figé, son panier toujours en main. Ne lui manquerait plus qu'un chaperon rouge et un loup à ses côtés pour parvenir à parodier Perrault.
-Et encore ! Même au bordel on aurait pas accepté un enfant si jeune !
️️clever love.
HRP:
J'ai vu de la lumière...donc je suis venu
Amance Jouve
Brumes du Passé : Humaine Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 26 ans
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Alias : Sylvie le poussin Humeur : Bien dans ses basquette Messages : 388 Réputation : 57 Localisation : Dans mon canapé avec Jared
Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Sam 21 Mar 2020 - 8:09
Science de la vie
Now rest you there, in spite of the storm that is raging Faith goes and comes, as long as the seasons are changing I'm sure there is a safe valley for you and for me
Where we would fly, in joy we'd cry for our blessed land For what we strive would come alive And you would grieve no more
Forgive me now for all of the times we were falling My darling I acompany you in your mourning I will tell you a safe valley and sing my Loralie
Mes yeux s’arrêtent sur les modèles de robe présentées dans une boutique. Elle ne me plaisent pas plus que cela. Les toilettes de Paris me manquent, j’ai hâte que mère m’envoie un nouveau paquet. Je m’attend à y trouver une toilette neuve ainsi que mon parfum favoris...
-Bien le bonjour Signora.
Je détourne mon attention de la boutique de tissus, souris poliment en reconnaissant l’homme qui s’approche. Le barman, Amaro si mes souvenirs sont bon.
-Bonjour à vous également, monsieur. -Je n’ai pas oublié votre commande. -Ma commande ?
Le panier se porte à ma hauteur, quand il tire sur le linge je peux apercevoir les merveilleux biscuits qu’il avait eu la délicatesse de m’offrir la fois dernière. Je souris, ravis de cette surprise et porte la main à mon sac pour le payer.
- Je mettrais sur la note de votre époux. N’ayez aucune crainte, il ne fait jamais le décompte de ce qu’il me doit.
Je perd un poil mon sourire. C’est vrai, c’est aussi l’homme qui tient l’endroit où mon mari assouvit ses désirs. J’hoche simplement la tête pour le remercier et m’apprête à prendre le panier quand il me prend au dépourvu.
-Je peux vous accompagner un moment? -Euh... Mais vôtre travail... ? -Je prend une pause. -Oh.
Que faire? Accepter ? Que tout le monde me voie me balader avec lui ? Ou refuser ? Et ainsi le blessé aux risques de perdre un des seules adultes qui m’adresse la parole ? Je regarde autour de nous rapidement. De toute évidence, on s’en fiche de me voir avec quelqu’un. Mieux encore, il n’y en a pas un qui nous offre ne serait ce qu’un regard. Mon attention se reporte sur ses grands yeux chocolat... Il a de très beaux yeux d’ailleurs. C’est troublant. Je détourne le regard tend les mains pour prendre le panier :
- Avec plaisir, mais laissez moi vous débarrasser de ça, je vous prie.
J’insiste un peu, on cède et je prend le panier. Je cale l’anse dans le creux de mon coude, et, gourmande, je vole un petit gâteau dans le panier pour le croquer à pleine dents . Le goût est toujours là, c’est un biscuit absolument merveilleux et je ne suis pas mécontente de lui en avoir redemandé. Je rougis et rit légèrement, termine le gâteau :
-Vous auriez dû être pâtissier. A Paris, vos gâteaux auraient fait fureur. Je connais nombres de mes amies proche qui ce serait empresser de venir vous en acheter.
Je reprend un gâteau, croque de nouveau dedans , tend le panier à l’homme qui m’accompagne pour qu’il puisse se servir :
-Vous en voulez u...
On me hurle dessus, je manque de lâcher le panier dans ma surprise, c’est le barman qui le rattrape d’ailleurs, me tourne pour tomber nez à nez avec... Je ne sais pas. Une sorte de corbeau monté sur échasse , un teint laiteux et des yeux incroyablement expressif, ce qui crée un contraste avec le reste de sa personne.
-Madame. Sachez que quand je confie mes enfants à vos soins c'est dans l'idée qu'ils puissent découvrir les joies de la lecture ou bien de l'arithmétique. Mais certainement pas pour que vous leur contiez des sornettes du registre de la sexualité ou bien pire encore. -Qu... Pardon ?!
De quoi me parle t’il ? Je pique un fard. Comment peut-il parler de tel chose au milieux de la rue? Et devant quelqu’un? Et à qui aurais je bien pu parler de cela ? J’ai beau fouillé, à aucun moment je n’ai parlé sexualité avec mes élèves ! J’ai déjà du mal à en parler avec mon mari alors a un enfant ! Il salue le barman, lui sers la main avec un bonjour tous ce qu’il y a de plus polie. Ils se connaissent bien, dirait on. Mais ça ne change rien, il vient de m’agresser en pleine rue pour quelque chose dont je suis innocente.
- Mon.... Monsieur je ne comprend décemment pas de quoi vous me parler. Vous devez faire erreur, je ... Jamais je n’aurais parlé de cela à des enfants! Il en va de leur innocence et de la décence en société. Et puis... Et puis qui êtes vous d’ailleurs ?
Il renifle, dédaigneux. Je grimace, écœurée.
-Monsieur Rapier. Le père de Tobias a qui vous avez jugé bon et sans doute d'une utilité toute relative de conter le fonctionnement des choses de l'amour. Avec tout l'aspect charnel qui va avec. Si j'avais voulu que mon garçon découvre tout cela je lui aurais donné quelques pièces et je l'aurais envoyé chez lui.
Je suis le mouvement de sa main, mes yeux se posent sur Amaro. Je pique de nouveau un fard, si bien que je peux sentir mes joues piquer. Dieu que j’ai honte à ce moment même. Je tente de me reprendre , lisse ma jupe, tendue, replace mon chemisier. Monsieur Rapier reprend, termine sa tirade en m’expliquant que même là où l’on peut se « détendre » avec des femmes de petite verrues, son fils n’y serait pas accepté au vue de son jeune âge.
Dans ma boîte crânienne, ça tourne à mille à l’heure, je tente de reprendre les choses dans l’ordre, à quel moment aurais je pu... Je soupire, c’est bon je n’ai rien à me faire pardonner. Je replace une mèche derrière mon oreille, me reprend, tente de m’imposer physiquement face à cette grande échasse en me redressant:
-Monsieur, tout ceci n’est qu’un grotesque malentendu. Il se trouve que Tobias est venue me demander comment les enfants viennent au monde, savoir si cela été vrai que c’était un don du seigneur.
Un don du seigneur... Don que l’on ne m’accorde pas. Peut être ne suis je pas dans ses bonnes grâces ... Je me reprend :
-Je lui ai répondu que c’était le cas. Mais que je ne pouvais répondre au reste de sa question. Et oui, je suis leur institutrice, mais ce genre de ... De... De question ne fait en aucun cas partis de mon programme . Je vous prie, à l’avenir, de venir me voir à l’école et non de venir m’agresser ainsi en pleine rue, m’accusant de toutes sortes de choses dont je suis innocente au sue et au vue de tous. Je vous en serez gré.
Dernière édition par Amance Jouve le Dim 26 Avr 2020 - 17:13, édité 1 fois
Alessandro Amaro
Brumes du Passé : Loup Oméga Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 31 ans
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Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Jeu 26 Mar 2020 - 18:11
Alessandro & Amance xxx« Science de la vie. » J’ai poussé l’audace à demander à flâner avec elle. Il faut dire que Miss Hautcoeur a une prestance et une finesse de langage qui me ravissent. Cela me change des filles qui roulent pour moi. Elles sont sympathiques, mais côté langage et sujet de conversation cela ne vole pas bien haut. C’est le défaut du grand ouest aux mains des pionniers qui ont l’habitude d’une vie rude bien loin du confort de la côte Est.
- Euh... Mais votre travail... ? - Je prends une pause. - Oh.
Sa bouche est tout à fait délicieuse dans cette expression incertaine. Elle regarde autour de nous, craignant, j’imagine, les commérages quant aux fréquentations de l’institutrice. Je tiens tout de même un bar et un bordel. Je tente de me faire le plus charmant possible avec une attitude sobre et courtoise. Je lui souris doucement quand elle accepte ma compagnie.
- Avec plaisir, mais laissez-moi vous débarrasser de ça, je vous prie. - Je peux le porter le temps de la balade.
Elle insiste, je rends les armes sans difficulté. Ce que femme veut… Elle pioche dans le panier. Je n’imaginais pas avoir autant de succès avec cette recette que je tiens de ma grand-mère. Je m’amuse de sa gourmandise et de son émoi à se laisser ainsi aller.
- Vous auriez dû être pâtissier. À Paris, vos gâteaux auraient fait fureur. Je connais nombre de mes amies proche qui ce serait empressées de venir vous en acheter. - C’est gentil, mais je crois qu’ici, vous êtes bien la seule à en apprécier la subtilité. - Vous en voulez u… - Madame. Sachez que quand je confie mes enfants à vos soins c'est dans l'idée qu'ils puissent découvrir les joies de la lecture ou bien de l'arithmétique. Mais certainement pas pour que vous leur contiez des sornettes du registre de la sexualité ou bien pires encore.
Nous nous sommes figés quand une voix que je connais bien interpelle madame Hautcoeur d’une bien vilaine façon. Je suis choqué que Tobias Rapier se laisse aller à un comportement si cavalier. Ce n’est pas son habitude de se montrer ainsi en spectacle.
- Qu... Pardon ?! Mon.... Monsieur je ne comprends décemment pas de quoi vous me parler. Vous devez faire erreur, je... Jamais je n’aurais parlé de cela à des enfants ! Il en va de leur innocence et de la décence en société. Et puis... Et puis qui êtes-vous d’ailleurs ? - Monsieur Rapier. Le père de Tobias a qui vous avez jugé bon et sans doute d'une utilité toute relative de conter le fonctionnement des choses de l'amour. Avec tout l'aspect charnel qui va avec. Si j'avais voulu que mon garçon découvre tout cela je lui aurais donné quelques pièces et je l'aurais envoyé chez lui.
L’altercation est un ne peut plus cocasse. L’accusation est lourde, pourtant je ne vois pas la gracieuse institutrice verser dans de telles instructions. Son malaise et sa stupeur sont réels. Elle ne ment pas.
- Tobias !
Il me casse ma sortie en rappelant l’une des particularités de mes affaires.
- Et encore ! Même au bordel on aurait pas accepté un enfant si jeune ! - Tobias ! Un peu de retenue, s’il te plaît !
Je me porte à côté de madame Hautcoeur, montrant de fait où va mon assurance et pour soutenir cette dame qui en tremble presque des pieds à la tête.
- Monsieur, tout ceci n’est qu’un grotesque malentendu. Il se trouve que Tobias est venue me demander comment les enfants viennent au monde, savoir si cela été vrai que c’était un don du seigneur.
Qui croit encore à ce genre de foutaise ? O’Brien du fond de son église ?
- Je lui ai répondu que c’était le cas. Mais que je ne pouvais répondre au reste de sa question. Eh oui, je suis leur institutrice, mais ce genre de... De... De question ne fait en aucun cas partis de mon programme. Je vous prie, à l’avenir, de venir me voir à l’école et non de venir m’agresser ainsi en pleine rue, m’accusant de toutes sortes de choses dont je suis innocente au sue et au vue de tous. Je vous en serai gré. - Tobias, je crois que ton rejeton t’a mené en bateau ! Cette dame ne ment pas et je suis affirmatif.
Je force le regard pour faire comprendre à mio amico que mes oreilles sont garantes de la bonne foi de la belle dame.
- Miss Hautcoeur, permettez-moi de vous inviter chez Betty boire un thé, pour vous remettre de cette émotion. Il faudra veiller à conserver le torchon sur les biscuits, je crains qu’elle n’apprécie pas la concurrence avec ses propres pâtisseries.
Je tends mon bras à la dame pour qu’elle s’y accroche.
- Tobias ? Tu continues à faire le grincheux ou tu nous accompagnes ?
Ou plus sûrement, tu tournes les talons et arrêtes de me casser la baraque.
Brumes du Passé : Humaine Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 26 ans
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Alias : Sylvie le poussin Humeur : Bien dans ses basquette Messages : 388 Réputation : 57 Localisation : Dans mon canapé avec Jared
Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Jeu 16 Avr 2020 - 20:57
Science de la vie
Now rest you there, in spite of the storm that is raging Faith goes and comes, as long as the seasons are changing I'm sure there is a safe valley for you and for me
Where we would fly, in joy we'd cry for our blessed land For what we strive would come alive And you would grieve no more
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- Tobias, je crois que ton rejeton t’a mené en bateau ! Cette dame ne ment pas et je suis affirmatif.
Mon attention se tourne vers l’homme qui m’accompagne. Est ce mon imagination ou il c’est rapproché? Je ne me souviens pas de cette proximité. Malgré tout, j’apprécie qu’il prenne ma défense. Je lisse ma jupe, nerveuse. Je déteste ce genre d’accusation sans preuve.
-Merci, Mr Amaro.
En face de nous, le père de Tobias change de tête. Est ce qu’il croit a mes affirmations et à ce qu’à dit Amaro? Ce dernier se tourne vers moi, son ton de voix change avec moi, plus doux, plus polie, moins rauque.
- Miss Hautcoeur, permettez-moi de vous inviter chez Betty boire un thé, pour vous remettre de cette émotion. Il faudra veiller à conserver le torchon sur les biscuits, je crains qu’elle n’apprécie pas la concurrence avec ses propres pâtisseries.
Ma surprise se lit sur mon visage, je suis bien incapable de cacher mes émotions, un défaut inconvenable selon mère. Un trait charmant selon père. Je regarde l’homme qui quelques instants au paravent m’a hurlé dessus. Il me toise sans émotions aucune, je ne saurais dire si il me juge ou si il est uniquement perdu dans ses pensés. Mes yeux se posent sur le bras que l’on me tend, puis sur son visage. Un sourire polie (et incroyablement charmeur) y est accroché. Comme envoûté, je me laisse tenter et m’accroche à son bras.
- Tobias ? Tu continues à faire le grincheux ou tu nous accompagnes ?
L’homme blêmis légèrement, marmonne quelques excuses que je suppose être à mon égard. Je lui offre un sourire contrit ainsi qu’un hochement de tête, j’accepte ses excuses, je ne suis pas du genre à en vouloir pour si peu... Malgré la gêne et le désagrément causé. Il faudra que je touche deux mots à Tobias lorsque je le verrais à l’école. Mr Rapier tourne les talons, s’éloigne.
-Un Tobias junior à corriger presto ?
Plait-il? Je tourne la tête vers Amaro, puis vers l’homme qui s’éloigne, ce dernier marmonne quelque chose à propos de ceinture, ainsi que de bonne façon de s’exprimer. Je n’ai pas le temps de m’attarder sur ses détails, on m’entraîne vers le salon de thé. Un dernier coup d’œil vers l’arrière, j’espère simplement que le jeune Tobias ne vas pas trop subir pour les soucis causés…
(...)
Assise sur un fauteuil en face d’Amaro, je fais tourné ma cuillère dans la porcelaine, appréciant le fumet délicat qui s’échappe du thé que l’on nous as servis. Sur la table un napperon blanc, simple, sur lequel est posé un plat contenant des petites pâtisseries au miel. Si le salon a un poil plus de charme et de distinction que le reste de la ville, ça ne vaut pas les salons de thé Parisiens. Je laisse échappé un léger soupir. Je suis bien loin du luxe américain que m’avais vendu mon époux pour venir vivre ici. Je porte la tasse à mes lèvres, prend une gorgée avant de la reposé sur la soucoupe.
-Merci pour cette invitation. C’est agréable d’avoir une conversation avec quelqu’un d’autre que... Enfin, avec un adulte.
J’ai faillis dire mon mari. Comment puis je me permettre d’insulter la capacité de mon époux à avoir une conversation avec moi ? Ce n’est pas bonne chose que parler aussi mal de l’homme que j’ai épouser, c’est même fort mal vue . Mais n’est ce pas déjà mal vu ? Le fait que je prenne un thé avec un autre homme. J’ai bien vue comment l’on nous as dévisagée quand nous sommes entrées dans le salon. Mais, à dire vrai, pour le moment je n’en ai cure. Je replace une mèche échappée de mon chignon derrière mon oreille :
-Et merci pour avoir pris ma défense tout à l’heure... Je me rend compte que je vous remercie beaucoup depuis notre première rencontre. Vous allez finir par croire que je ne sais dire que cela…
Je souris puis rit légèrement, me reprend rapidement. On ne rit pas en compagnie d’un homme autre que le siens. Je me redresse, tente de reprendre une expression neutre.
-J’ai oublié de vous demander, comment vous nommez-vous? Je connais votre nom, mais j’ignore votre prénom.
Dernière édition par Amance Jouve le Dim 26 Avr 2020 - 17:13, édité 1 fois
Alessandro Amaro
Brumes du Passé : Loup Oméga Meute & Clan : Aucun Âge du personnage : 31 ans
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Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Mer 22 Avr 2020 - 10:57
Alessandro & Amance xxx« Science de la vie. » La compagnie de madame Hautcoeur est pour le moins rafraîchissante. Elle me rappelle une époque que je n’ai pas connue, mais qui a bercé mon enfance par le biais des histoires que me racontait ma madre. Les regards se sont tournés vers nous quand nous sommes entrés dans le salon de thé guère habitué à y voir entrer un homme. On me fait comprendre qu’on ne sert pas d’alcool, je rétorque que je possède un saloon pour cela. Je surprends la vieille Betty en lui demandant un thé qu’elle n’a pas cité, mais que je sais posséder, une mixture un peu haut de gamme dont elle me croit ignare.
On nous a installés à une table proprette. Le napperon me plonge dans la nostalgie. Je n’ai plus rien qui vient de ma famille sinon les souvenirs de mon enfance et de mon adolescence, comme beaucoup ici dans le Far West. Nous sommes servis promptement, la patronne guette le moindre de mes gestes. Je lui sors donc mon plus beau sourire et quelques compliments doucereux. Les femmes ne sont guère différentes des hommes et réagissent à leurs hormones fussent-elles en berne comme chez cette brave Betty.
- Merci pour cette invitation. C’est agréable d’avoir une conversation avec quelqu’un d’autre que... Enfin, avec un adulte.
Je souris à l’hésitation, devine sans mal à qui elle pense, son cher mari connu des filles pour son langage de charron quand il est en pleine action.
- Je peux dire pareillement. Le niveau des conversations rase le plancher au saloon. Je ne veux pas me faire l’avocat du diable, mais monsieur Rapier relève le niveau quand il vient, comme ce métis, Xander Cormier, que vous ne connaissez pas peut-être. Il pratique une médecine… tribale.
Je contemple la belle institutrice. Elle range une mèche rebelle derrière son oreille, tous ses gestes son si fins et élégants, un vrai bonbon pour le regard. Cela donne envie de déranger sa coiffure, et ouvrir son sage corset. Je me contente d’une chaude caresse du regard et d’un fin sourire. Si je souhaitais de la facilité, je resterais à domicile.
- Et merci pour avoir pris ma défense tout à l’heure... Je me rends compte que je vous remercie beaucoup depuis notre première rencontre. Vous allez finir par croire que je ne sais dire que cela… - Ne soyez pas confuse. Je comprends bien votre réaction. Nous sommes loin de la civilisation de la côte est ou de la France.
Elle rit, se retient, se reprend. Toute sa retenue est si amusante et très charmante.
- J’ai oublié de vous demander, comment vous nommez-vous ? Je connais votre nom, mais j’ignore votre prénom. - Alessandro. Mes origines italiennes s’entendent à mon accent. Si je suis calme, je peux l’atténuer, mais quand je m’emporte, il revient au galop. J’avais dix ans quand ma famille a débarqué à New York. Nous venions de Palermo en Sicile.
Je lui raconte quelques anecdotes sur la Sicile, une vie pauvre, mais encadrée par la religion et les Familles locales.
- La traversée jusqu’en Amérique a été terrible. Nous avions cru couler au passage du détroit de Gibraltar. Je n’étais qu’un bambino, je ne voyais là qu’une fabuleuse aventure, alors que ma madre a passé les quatre semaines qu’a duré la traversée couchée sur son lit à se retrousser l’estomac.
Le sourire qui éclaire mon visage est authentique. J’avais travaillé sur les docks à l’adolescence dans l’idée d’embarquer sur un cargo, mais la vie en avait décidé autrement. Nous n’étions pas les seuls siciliens à immigrer à New York, et notre survie avait rapidement dépendu du bon vouloir des grandes Familles. La mafia avait aussi traversé l’Atlantique.
- Et vous Miss Hautcoeur, comment s’est passée votre traversée ? Pas sur les ponts inférieurs comme moi, j’imagine.
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Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Dim 26 Avr 2020 - 17:12
Science de la vie
Now rest you there, in spite of the storm that is raging Faith goes and comes, as long as the seasons are changing I'm sure there is a safe valley for you and for me
Where we would fly, in joy we'd cry for our blessed land For what we strive would come alive And you would grieve no more
Forgive me now for all of the times we were falling My darling I acompany you in your mourning I will tell you a safe valley and sing my Loralie
Je répète son prénom à voix haute. Il n'a rien de très américains ce prénom. Moi qui m'attendait à rencontrer des prénoms différent de mon pays ou de l'Europe… J'en serais presque déçu.
-Mes origines italiennes s’entendent à mon accent. Si je suis calme, je peux l’atténuer, mais quand je m’emporte, il revient au galop.
Un sourire étire mes lèvres malgré moi, j'ai envie de rire. Je cache mon amusement d'un geste de la main. L'accent de notre pays. Je crois que c'est notre pire ennemi et notre meilleur ami dans ce pays. Mon accent s'entend encore beaucoup trop, et certaine fois, il faut que je demande à mes élèves ou ma domestique de répéter deux fois. Les américains mangent leur mots, ils parlent tous avec une patate chaude dans la bouche.
-J’avais dix ans quand ma famille a débarqué à New York. Nous venions de Palermo en Sicile.
Il n'est pas d'ici, tous comme moi. Ça me réconforte, il ne me renvois pas à ma place d'émigrée. J'écoute avec une grande attention tous ce qu'il me raconte, avalant chacune de ses paroles en même temps que mon thé. Il me parle de son pays, de la pauvreté, la religion. Je sais les Italien très attentif à la religion et ses codes, pourtant je ne vois pas un bigot aveuglé par son amour pour Dieu devant moi.
- La traversée jusqu’en Amérique a été terrible. Nous avions cru couler au passage du détroit de Gibraltar. Je n’étais qu’un bambino, je ne voyais là qu’une fabuleuse aventure, alors que ma madre a passé les quatre semaines qu’a duré la traversée couchée sur son lit à se retrousser l’estomac.
Je souris en même temps que lui, porte la tasse de thé à mes lévres pour ne pas que l'on s'en aperçoit de trop. Il sourit également, ça lui fait une fossette sur la joue. Je m'attarde sur ce détail, peut-être un peu trop longtemps, car je ne peux cacher mon étonnement quand il reprend la parole:
- Et vous Miss Hautcoeur, comment s’est passée votre traversée ? Pas sur les ponts inférieurs comme moi, j’imagine.
Je reprend une gorgée de thé pour m'éclaircir la voix:
-Non, je n'étais pas sur les ponts inférieurs, mais vous m'en voyez navré pour vous. Nous avons du quitté Paris 2 semaines avant le départ du bateau, départ qui était en Angleterre. Nous avons eu la chance d'être dans l'un de ses nouveaux transatlantiques à vapeur. C'était la première fois que je montais dans un bateau… C'était incroyable. La traversée, un peu moins sympathique. On a eu le droit à plusieurs jours de tempête, je crois que je n'ai jamais été autant malade de ma vie… Je comprend donc parfaitement ce qu'a pu ressentir votre mère.
Je souris discrètement, relève les yeux sur ceux chocolat de l'italien. Je me penche sur la table pour lui dire sur le ton de la confidence:
-Mais, sans vous mentir, je donnerais tout pour être de nouveau sur ce bateau. Mais en sens inverse. Paris me manque énormément. Je trouve cet endroit très… Sauvage. Non que cela ne soit pas beau, mais le confort de la ville, les boutiques, les avenues, mes amies, les salons de thé… Tous ce qui faisait que je pouvais m'échapper de mon quotidien, me manque énormément.
Je termine ma tasse de thé, soupire longuement :
-Je suis bien loin de la vie sublime dont Jean me rabâchais les oreilles. Dire que j'ai accepté ce départ pour m'éloigner de ma rabat-joie de mère… Figurez vous que, d'après elle, instruire les enfants n'est bon que pour les domestiques ou ,tout au mieux, les vieilles filles trop laide pour trouver époux convenable. Imaginez la tête qu'elle à fait quand je lui ai dit que je serais institutrice sur ce continent…
Alessandro Amaro
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Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Sam 2 Mai 2020 - 14:10
Alessandro & Amance xxx« Science de la vie. » Dix minutes que nous sommes dans ce salon de thé et pas un mot n’a été prononcé plus haut que l’autre, pas d’injure non plus. Je sais où est ma place dans le grand ouest, mais j’avoue que retrouver cette quiétude qui avait baigné mon enfance me réchauffe le cœur. Je ne suis pas un enfant de chœur et le saloon est une manière comme une autre de me planquer sans devoir me terrer comme une bête. Je ne remettrais plus jamais les pieds à l’est où ma tête est mise à prix. Alors quand la civilisation vient à moi, je ne la boude pas. Son mari est indigne de cette femme qui garde sa classe naturelle malgré un environnement hostile.
J’écoute son Oddysee pour venir se construire une nouvelle vie en Amérique et constate que le mal de mer se moque bien de savoir si vous voyagez dans les ponts supérieurs ou avec le bas peuple juste au-dessus de la salle des machines. Je souris doucement et pressens la suite qu’elle me dit sur le ton de la confiance, inclinant son buste vers moi, réduisant la distance sociale, m’incluant presque comme un intime. Elle n’en devient que plus charmante et désirable. J’admire la courbure de ses cils, son regard vif qui s’anime aux souvenirs de Paris et de la vie qu’elle menait dans cette grande capitale.
Elle s’ennuie à mourir. C’était une femme de la haute, mais ici, même la vieille Betty avec toutes ses manières reste à cent lieues du monde que Miss Hautcoeur a connu. La belle termine son thé, mon regard s’attarde sur l’ourlet de sa lèvre supérieure brillante d’humidité. A elle toute seule, elle est une poupée en porcelaine, belle et fragile.
- Je suis bien loin de la vie sublime dont Jean me rabâchait les oreilles. - Il semble s’être égaré en chemin…
Je connais parfaitement son époux. Il joue les grands airs, fait miroiter son oseille, mais au final se contente de pratiquer des prêts usuriers à des taux indécents et claque ses plus-values en alcool haut de gamme que j’approvisionne juste pour lui et en filles.
- Dire que j'ai accepté ce départ pour m'éloigner de ma rabat-joie de mère…
Je souris, heureux d’entendre une anecdote un peu personnelle au sujet de Miss Hautcoeur. Je devine qu’elle n’a pas encore trouvée de confidentes assez subtiles pour saisir l’importance de ses doléances. Ici, les femmes quand elles ne bossent pas dans un bordel sont pour la plupart femmes de paysans. Autant dire qu’elle ne comprendrait pas de quoi se plaint l’institutrice de leurs enfants aux mains impeccablement soignées alors que les leurs trahissent la dureté des corvées à la ferme. Amance Hautcoeur est un oiseau exotique égarée dans un poulailler.
- Figurez-vous que, d'après elle, instruire les enfants n'est bon que pour les domestiques ou, tout au mieux, les vieilles filles trop laides pour trouver époux convenable. Imaginez la tête qu'elle a faite quand je lui ai dit que je serais institutrice sur ce continent… - J’admire votre impertinence Miss… J’ai beau porter deux colts à la ceinture, je crois que je baisserais encore les yeux devant ma madre, si elle venait me faire la leçon. Les mamma italiennes sont pires qu’un grizzli affamé !
Je mime un ours en colère, ce qui arrache un rire cristallin de cette gracieuse créature. L’heure tourne, les tasses de thé sont vides depuis longtemps et le reste des donna présentes dans le salon s’occupent plus de notre conversation que de leur napperon.
- Je vous raccompagne jusqu’à ce que nos routes se séparent ?
J’aligne la monnaie près de la grosse caisse enregistreuse de Betty, puis offre mon bras à Miss Hautcoeur qui s’y appuie avec bien moins de réticence que la première fois, le panier que je lui ai offert dans son autre main. Dans la rue, nous restons sur le trottoir de planches, les chariots qui passent soulèvent des nuages de poussière.
- Dites, j’aimerais vous offrir un échange équitable.
La bella donna me regarde intriguée. Rassurant, je pose ma main sur la sienne toujours agrippée à mon bras.
- Au lieu de prendre payement des biscuits sur le compte de votre mari, que diriez-vous de m’apprendre à lire.
Regard choqué et étonnement de la concernée.
- Lire des livres je veux dire. J’ai assez d’instruction pour gérer un saloon et comprendre les actes notariés liés à son achat. Mais je n’ai jamais réussi à terminer un roman. Mes parents lisaient et je me souviens encore du visage réjoui de ma madre dans ces moments-là. Vous pourriez me faire la lecture pendant que je suis l’histoire sur un autre exemplaire ?
Je lève un regard plein d’espoir vers la belle. Cela me permettrait de passer du temps avec elle sans qu’elle y voie quelque chose de malséant.
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Sujet: Re: Science de la vie (LIBRE) Jeu 21 Mai 2020 - 16:07
Science de la vie
Now rest you there, in spite of the storm that is raging Faith goes and comes, as long as the seasons are changing I'm sure there is a safe valley for you and for me
Where we would fly, in joy we'd cry for our blessed land For what we strive would come alive And you would grieve no more
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- J’admire votre impertinence Miss… J’ai beau porter deux colts à la ceinture, je crois que je baisserais encore les yeux devant ma madre, si elle venait me faire la leçon. Les mamma italiennes sont pires qu’un grizzli affamé !
Je ris en le voyant imité un ours. Je remarque une femme se tourner vers nous, l'air outrée. Tant pis. Il me fait rire, et ça fait du bien. Jean ne m'a pas fait rire depuis.. Depuis bien trop longtemps. Pourtant, au début de notre mariage, il était charmant. Il était tout ce que j'attendais d'un homme, attentionnée, doux, romantique et aimant… Mais cet homme là à disparu quand il a eu cette place si importante pour lui. Encore plus, quand je me suis relevé incapable à porter un enfant. Mes mains se placent en coupe autour de la tasse de thé, je ne fais plus guère attention à ce qu'il se passe autour de nous. Parlé avec cet homme me parait naturel. Et je commence à apprécier l'accent chaud qui épice sa voix à chaque parole qu'il prononce.
- Je vous raccompagne jusqu’à ce que nos routes se séparent ? -Avec plaisir, Monsieur Amaro.
Il me tends son bras, je m'y accroche sans réfléchir. Dans la rue, il prend garde a ce que l'on reste là ou la poussière ne nous incommoderas pas. Je trouve ça galant de sa part. C'est vrai que cette ville n'est que poussière… Boue, quand il pleut. Une calamité pour ma garde robe.
- Dites, j’aimerais vous offrir un échange équitable.
Je fronce les sourcils. Un échange équitable? Il pose sa main sur la mienne, je n'arrive pas à réprimer le frisson qui me prends.
- Au lieu de prendre payement des biscuits sur le compte de votre mari, que diriez-vous de m’apprendre à lire. -A lire?
J'ouvre de grands yeux. Je le prenais pour un homme qui à eu un minimum d'éducation. Et il tiens un bar, bon d'accord, ce n'est peut-être pas le meilleur des endroits de la ville, mais quand même. Il y a des papiers, des choses et d'autres, pour lequel il faut avoir les bases de la lecture et de l'écriture… il remarque mon étonnement, s'empresse de rajouter :
- Lire des livres je veux dire. J’ai assez d’instruction pour gérer un saloon et comprendre les actes notariés liés à son achat. Mais je n’ai jamais réussi à terminer un roman. Mes parents lisaient et je me souviens encore du visage réjoui de ma madre dans ces moments-là. Vous pourriez me faire la lecture pendant que je suis l’histoire sur un autre exemplaire ? -Oh.
Ma bouche reste formé sur cette dernière syllabe, prise au dépourvue. Quel institutrice serais-je si je refusais a quelqu'un, même un adulte, d'apprendre à lire? Je détache lentement ma main de la sienne et lui souris :
-Ce serait avec plaisir, Alessandro. Je commanderais un 2eme exemplaire d'un de mes livres favoris. Et dés que je l'aurais reçu, l'on pourra se voir disons… 2 fois la semaine? A l'école. Et je vous apprendrais le goût de la lecture.
Un nouveau sourire étire mes lèvres quand il accepte ma proposition. Je regarde autour de nous, remarque le saloon a quelques mètres, et soupire doucement :
-Il semblerait que vous soyez arrivé à bon port, monsieur. Je vais vous laisser et rentrer chez moi. Bonne fin de journée.
Un petit signe de tête en guise d'au revoir, un dernier sourire. Je tourne les talons et retourne à la maison ou m'attends le chiot. Je souris de plus belle, attrape le petit chien et me dirige à la cuisine pour y déposer le panier. Je commanderais le livre demain.
[…]
Assise dans le salon, a lire un livre assise dans le fauteuil, une tasse de thé sur le guéridon à mes côtés, je caresse distraitement le chiot allongée sur mes jambes. Quelques jours ce sont passé depuis l'invitation d'Alessandro et sa proposition pour l'apprentissage de la lecture. Je tourne la page, attaque un nouveau chapitre quand j'entend la porte d'entrée claquée. Je sursaute, manque de faire tomber le chiot alors que la voix de mon époux résonne dans le couloir de l'entrée. Je soupire, pose mon livre et fait descendre la petite boule de poil. Je ne peux donc jamais être tranquille dans cette maison? Il scande mon nom comme un forcené, je ne met pas longtemps à me présenter à lui:
-Que se passe t-il? Vous hurlez tellement fort que je suis sur que toute la ville vous as entendus.
Il m'assassine du regard, son visage crispé dans une expressions de fureur. Je fronce les sourcils, me radoucit un peu :
-Jean, vous me paraissez bien remonté… Que ce passe t-il? -Que ce passe t-il?! Ne faites pas l'innocente, Amance!
Je fronce les sourcils. L'innocente? Je ne comprend décemment pas ou il veut en venir. En deux enjambées il se rapproche, m'attrape le bras pour m'attirer contre lui. Sa poigne est tel que j'ai du mal à fermer le poing.
-Jean, vous me faites mal! -Vous ne valez pas mieux que moi au final! -Jean, je ne comprend absolument rien, lâchez moi !
Ses lèvres s'écrasent sur les miennes, violemment, brutalement. Je lâche un couinement, mélange de frayeur et de stupeur. Je le repousse tant bien que mal:
-Veuillez cesser, je vous prie! -A lui aussi, tu lui dis ça? -Quoi?
Son tutoiement soudain et son accusations me surprennent plus que de raisons. Voilà que mon mari, infidèle de surcroit, me fait une crise de jalousie…
-Ne joue pas les innocentes! Alessandro Amaro. C'est lui ton nouveau prétendant? Tout le monde en ville t'as vue! TOUT LE MONDE!
Il me secoue au fur à mesure qu'il me crache au visage son discours. Son autre main s'agrippe à mon poignet, il me force à se coller à lui. Je commence à être terrifié par son comportement. Et de quoi me parle t-il? Pourquoi me parle t-il du barman? Et qu'est ce que les gens ont vu?
-Alors?! C'est un bon coup? Ses entraîneuses ont-elles un bon professeur? Il t'as payés aussi? Car tant qu'a te comporter comme une coureuse de rempart, autant que tu te fasses payé! !
Je blêmis. Il me projette au sol sans le moindre mal. Je me tords le poignet en chutant, lâche un cri de douleur.
-Jean, arrête je t'en prie! Tu te méprend totalement sur la chose, il ne …
Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase, il me lance un violent coup de pied dans le ventre. Je lâche un cri étouffé, surprise par la douleur. Je me recroqueville sur moi-même en me tenant l'estomac, les larmes ruissellent sur mes joues sans que je n'y puisse rien.
-Comment oses-tu remettre ma parole en doute?
Il s'accroupit au dessus de moi, m'attrape par les cheveux et tire pour que je relève la tête. Je me retiens à ses mains en pleurant et couinant.
-Dois je te rappeler à qui tu appartiens? Qui te nourris, t'héberge et te paye ta garde robe? Hein? Tu ne vaux pas mieux que ses catins qui pullulent à Montmartre!
Il relâche mes cheveux, je me claque la tête contre le sol en couinant. Il se redresse, m'attrape par la taille pour me porter sur son épaule comme un sac. Qu'est ce qu'il fait? Je ne comprend pas, qu'ai-je fait de mal? Ce n'était qu'une tasse de thé et une discussion entre deux adultes, voilà tout! Il pousse d'un coup de pied la porte de ce qui est censé être notre chambre. Chambre dans lequel je n'ai jamais mis les pieds, puisque je me contente de la chambre d'amie pour ne pas avoir à subir quoi que ce soit de sa part. Sans plus de parcimonie, il me jette sur le lit et relève mon jupon. Je ne comprend que trop tard, je me débat, hurle à ce qu'il arrête.
-Tu. Es. MA. FEMME!!
Il me rattrape les poignets, les maintiens au dessus de ma tête. J'ai beau me débattre et le supplié, rien n'y fait. Il me répète que c'est mon devoir, que je suis à lui. Tout du long.
(…)
La lumière du soleil décroit lentement, inondant la chambre de lueur mauve et rose. Allongées sur le lit, je n'arrive pas à faire cesser mes larmes. Je n'ai pas bougé d'ici depuis son départ. Je ferme les yeux. Je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il m'est arrivé. Ce que Jean m'a fait. Tout ça pour une tasse de thé…