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 Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]

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Mafdet Mahes
Tobias Rapier
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Tobias Rapier

Tobias Rapier


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Meute & Clan : Rapier's Pack
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MessageSujet: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyVen 25 Oct 2019 - 23:04

Pour en savoir plus.:
Tobias VS Les Autres


Chante, chante, danse et vire tes baskets



Il n'est pas cinq heures du matin, mais l'anglais frissonne. Puis se remet tranquillement à l'oeuvre, son stylo rouge en main, prêt à laisser son courroux s'abattre sur ces torchons que lui ont donné les élèves de la classe de seconde qu'il a eu durant la dernière heure de cours de l'après midi. Babyphone posé sur la table, il reste aux aguets alors que du bout des lèvres, il murmure un vieil air des Beatles. Songe aux emmerdes qu'il a déjà vécues, et à celles qui ne manqueront pas de lui tomber dessus dans un futur qu'il espère des plus lointain. À croire qu'il est sorti de l'esprit fou d'une personne prête à lui faire souffrir milles sévices, sans jamais lui laisser de répit. Il faudrait au moins ça pour expliquer les déboires qu'il traverse trop régulièrement à son goût. 

Il griffonne, traite d'imbécile le courageux élève qui a tenté de lui imposer son avis dans sa copie. Un ramassis de bêtises. Puis sursaute, grogne après ses voisins trop bruyants quand la cavalcade qui a lieu dans la cage d'escaliers parvient jusqu'à ses délicates oreilles. Il attrape son verre, le vide d'une traite, manque de renverser la bouteille de bourbon déjà bien entamée posée sur la table basse dans sa manœuvre. Le joyeux bazar qui règne dans son immeuble commence à sérieusement lui taper sur le système. Pourtant il tente coûte que coûte de retrouver un peu de calme, inspire profondément alors que dans son crâne la migraine essaie de se faire une place de choix.

La vie civilisée à ses avantages. Des débits de boisson ouverts à heure tardive, des libraires peu farouches et des bureaux de tabac qui ne nécessitent pas de faire des kilomètres en voiture pour aller refaire son stock de mort en bâton. Face à ça, un inconvénient, un seul. Mais qui se suffit à lui même.

D'autres êtres, pas forcément humains. Surtout quand on a jugé bon de venir poser ses valises dans le fin fond de la Californie. Un bled nommé Beacon Hills, source de cauchemars ambulants et de péripéties en tout genre.

Des coups donnés contre la porte, des rires aussi agaçants que bruyants se font entendre. Le tueur se redresse, rabat les pans de sa robe de chambre de satin noir avant de grogner un aussi poli que franc.

-Cassez-vous.

Si les anglais ne sont pas connus pour leur sympathie légendaire, c'est bien parce que cette dernière n'existe pas. Tobias fulmine intérieurement, puis opte pour la plus simple des solutions, ouvrir aux indésirables pour leur apprendre la politesse. On ne dérange pas les gens à toute heure du jour et de la nuit pour le simple bonheur de leur casser les oreilles. Il glisse son arme dans son boxer, puis s'approche de la porte. Fait tourner clé et verrous avant d'ouvrir la boîte de Pandore comme l'inconscient qu'il est. Visage figé dans une expression d'horreur, il se pousse juste à temps pour éviter d'être percuté par un de ses élèves de terminale.

-Bonsoir M'sieur ! C'est cool cette fête ! On est les premiers on dirait.
-Quelle fête ? Qu'est ce que c'est que cette histoire ?

On ne lui répond pas. Pire même, on l'ignore. Son premier réflexe est de sortir son arme de l'endroit où il l'a précédemment rangée. Mauvaise idée, car cette seconde d'inattention permet à d'autres squatteurs de se frayer un chemin dans son appartement. Soudainement incapable de faire valoir sa loi, il murmure, frisonne quand il entend son piano couiner.

-Ne touchez pas à ça ! Et enlevez moi vos chaussures ou vous allez tout salir. Encore mieux, gardez les et rentrez chez vous.

Visiblement ça ne fonctionne pas. Pour seule réponse, on lui fourre un morceau de papier entre les mains. Une goutte de sueur dévale la pente de sa nuque, alors que sous ses yeux son pire cauchemar semble prendre forme.

"Rapier organise une teuf chez lui ! Le lycée est invité !"

Cette fois, il jure. Froisse le papier et le laisse choir au sol. Une insulte lui échappe, destinée à l'inconscient auteur de cette petite blague et sa génitrice. Le bruit du verre que l'on brise trouble sa stupeur, et quand il lève les yeux, horreur, il voit un abruti renverser une bière sur le tapis du salon.

S'il ne réagit pas immédiatement, la situation risque de dégénérer. Et avec tout un arsenal pas forcément déclaré dans ses placards, il s'imagine mal appeler les forces de l'ordre pour venir régler son petit problème qui a déjà prit bien trop d'ampleur à son goût.

©️️clever love.


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Mafdet Mahes

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptySam 26 Oct 2019 - 18:02

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Je m’étire et me contorsionne, le dos chauffé par les rayons du soleil qui entrent dans la salle des profs. Shepherd et Jouve corrigent leurs copies à deux tables de là. Du moins, ils essayent, car ils passent plus de temps à se lorgner le blanc des yeux qu’à lire les copies. Rapier a bourré les siennes dans sa sacoche en marmonnant sur les paresseux qu’il a dans ses classes et Peter fait trembler la table sur laquelle il s’est installé tant son écriture est nerveuse. La prof de math a tenté de s’installer à ma table, je l’ai envoyé paître d’un feulement. « Dégage la renarde ». Elle a râlé, affirmé que les tables étaient à tout le monde, qu’elle ne voulait pas tenir la chandelle sur la table Shepherd-Jouve et qu’il était impossible d’écrire quoi que ce soit sur la table rendue vibrante par Peter. Quant à celle où est Rapier… la Japonaise semble en avoir peur pour je ne sais quelle raison. L’Anglais a simplement un balai dans le cul, ou sa maman a oublié de lui apprendre à sourire. Pas de quoi fouetter un chat. La kitsune insistant, je me bascule sur ma chaise et pose mes jambes en travers de la table. « Dégage, j’ai dit ».

J’attrape mon tas de copies plus ou moins tachées de réactifs chimiques. 17/20 pour la première. Lydia Martin… Je me fends tout de même d’un commentaire au feutre rouge. « Note impardonnable vue votre niveau, jeune fille. » Copie suivante… Je la lève devant mon visage et regarde Peter à travers le trou qui se trouve en plein milieu. Mon stylo s’agite seul et écrit la remarque qui me vient : « Il semblerait que vous n’avez pas appris votre leçon et mis l’eau dans l’acide sulfurique. Avec une leçon sue, ledit acide ne se serait pas échappé jusqu’à votre copie à un mètre de là… Vérifiez vos vêtements... » La suite est du même acabit, il y a les maladroits, ceux qui n’ont pas révisé, ceux qui ont compris –les moins nombreux.

La sonnerie annonce la fin de la pause. La salle des profs se vide. Un papier attire mon attention sur le tableau d’affichage. Rapier organiserait une fête chez lui. Info totalement inconcevable, mais je me souviens d’une fête sauvage dans le loft de Derek. À Beacon Hills, ce n’est pas parce que le propriétaire des lieux n’est pas au courant ou n’est pas d’accord que cela empêche les festivités. Je montrerais bien l’invitation au couple d’amoureux, mais connaissant l’inimité entre eux, il est peut-être préférable d’éviter qu’ils s’y pointent.

*

J’attends, perchée sur un muret devant le poste de police que Dick sorte de là. Il finit par me surprendre, endormie sous la chaleur des rayons de soleil.

- Meow !

Depuis qu’il a fait du camping avec Shepherd, ma belle souris est plus nerveuse qu’avant. J’enclenche donc le moteur à ronrons quand il me dépose sur le siège passager de sa voiture. Je reprends ma forme humaine un peu avant d’arriver au restaurant où il m’a proposé de dîner quelques jours auparavant. Je ne comprends pas pourquoi il grimace lorsque je commande un steak tartare. Ce n’est pas la première fois que je mange cela devant lui.

*

Dick m’a raccompagnée chez moi et après quelques câlins brûlants il est rentré chez lui donner congé à la baby-sitter. Après une douche rapide, je me glisse entre mes draps pour m’endormir aussitôt.

*

Quatre heures du matin, la lune brille dans le ciel, je n’ai plus sommeil. Je m’étire et me lève sans prendre la peine de mettre quelque chose pour cacher ma nudité. La lumière jaillit quand j’ouvre la porte du frigo et que j'attrape la bouteille de lait pour quelques longues gorgées. Je sais que je ne vais pas pouvoir me rendormir. Je ne peux pas non plus aller rejoindre Dick, il y a ses enfants et il doit aussi se reposer. C’est à ce moment-là que je repense au mot dans la salle des profs. Je vérifie sur le calendrier, c’est le bon soir. Auraient-ils osé ? Curieuse de l’idée, je m’habille en conséquence avec une robe suffisamment stretch pour me permettre de monter à moto. Puis à cette heure-là, ce n’est pas comme s’il y avait de la circulation et du monde pour me mater le postérieur.

*

Aux lumières dans un des appartements à l’étage je devine qu’ils ont osé. Je stoppe ma Kawa entre deux voitures. Une poignée d’élèves me reconnaît et me salue. Je suis encore dans le hall d’entrée que j’entends le professeur ronchonner.

-Ne touchez pas à ça ! Et enlevez-moi vos chaussures ou vous allez tout salir. Encore mieux, gardez-les et rentrez chez vous.

Sa voix n’est pas hystérique… pas encore. Et quand on se souvient que sa taule doit ressembler à une vraie armurerie, ma présence n’est pas si mal venue pour éviter un carnage. Je grimpe les escaliers en même temps que l’impatience de Rapier. Lorsque j’arrive à son palier, il me tourne le dos. Il est vêtu d’un simple peignoir de satin corbeau. Élégant, même en pleine nuit. Je fronce les sourcils en voyant le revolver à sa main, les mômes trop heureux de cette fête n’ont même pas calculé que leur professeur était armé. La jeunesse… Un bruit d’accord torturé provient de ce qui semble être un piano. Rapier se libère les mains et range son arme certainement dans une poche de son peignoir. Je l’interpelle avant qu’il ne casse la tête à un ou deux adolescents.

- Hum… Bonsoir Tobias.

Ma voix semble le figer. J’ai l’impression qu’il se retourne vers moi aux ralentis. Mon regard croise le sien, puis glisse le long de l’ouverture de son vêtement et descendre à la recherche d’une poche qui n’existe pas. Une bosse équivoque pointe au niveau de son entrejambe. J’incline la tête, hausse un sourcil.

- Pourquoi pas, murmuré-je. Enfin, c’est prendre le risque de se la coincer dans le…

Je me tais quand mon regard raccroche celui de Rapier.

- Bonsoir Tobias, répété-je au professeur qui en a perdu son latin ou son grec. C’est gentil d’offrir votre appartement pour une fête. C’est très « team building », je trouve. Très moderne.

Avant qu’il ne s’asphyxie avec sa salive, je lui tends une bouteille de type champagne.

- C’est du Champony. C’est que la majorité est encore mineure…

Mon regard glisse à nouveau vers la cachette de son arme. C’est que ça attire l’œil…

Spoiler:

© Fiche by Mafdet Mahes



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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptySam 23 Nov 2019 - 22:28

Chante, chante, danse et vire tes baskets !
feat Lot of People

Avachi dans le canapé, je suis totalement obnubilé par la séquence du film que je regarde, un saladier rempli de pop corn négligemment posé sur les genoux. Ma main fouille machinalement dans le saladier pour s'emparer des petites boules sucrées, dont chaque bouchée me procure un plaisir intense. Aussi loi que je me souvienne, j'ai toujours voué une sorte de culte au Sucre. Pâtisseries, viennoiseries, sucreries ... Chacune de ces appellations provoque en moi un sentiment de félicité. Ma mère a longtemps espéré que cette lubie me passe en grandissant, je dois pourtant bien admettre qu'au contraire, elle a pris un peu plus d'ampleur avec les années. Il semblerait que ma gourmandise ait finit par prendre le dessus sur ma raison.

Le bruit caractéristique de la sonnerie de mon téléphone se met à résonner à travers la pièce, m'arrachant trop brusquement à l'écran de la télévision. Un soupir un peu trop dramatique franchit mes lèvres tandis que je jette un coup d’œil à l'identité de l'appelant. La fautive est déjà à moitié pardonnée quand je m'aperçois qu'il s'agit de Betty mais c'est bien parce que c'est elle.

- Tu viens de me couper en plein milieu de ma scène préférée alors j'espère VRAIMENT que c'est important !

- Roooh, ça va ! Je voulais prendre un peu de tes nouvelles.

Le son et même l'intonation de sa voix me font tout de suite comprendre que ma meilleure amie est partiellement éméchée. Un sourire naît aussitôt sur mon visage à l'idée de constater qu'elle semble avoir passé une soirée plutôt animée. Betty a toujours aimé profiter de la vie et de ses excès, une partie prédominante de sa personnalité. En bref, c'est une fêtarde et chaque occasion qui se présente à elle est une raison pour s'amuser.

- Au fait, j'ai croisé tes parents la dernière fois ! Ta mère m'a demandé de te tirer les oreilles, il paraît que tu n'appelles pas assez souvent !

Un vague sentiment de culpabilité s'imprègne en moi à l'entente de ses propos. Il est vrai que j'ai tendance à délaisser ma famille. Je leur donne peu de nouvelles et même lorsque c'est le cas, je n'ai pas grand chose à dire. La seule à faire exception à cette règle est ma petite sœur Effie mais c'est parce que c'est elle qui m'appelle et qui insiste pour me tirer les vers du nez.

Betty et moi commençons alors à discuter de tout et n'importe quoi. Elle me donne des nouvelles de nos familles respectives, rebondit là dessus en m'informant que c'est une amie de ma sœur qui a organisé la beuverie à laquelle elle a participé et elle en profite même pour me conter les détails de sa soirée. Je ne vois même pas l'heure défiler tandis qu'on passe du coq à l'âne à chacun des sujets de notre discussion. Ce n'est qu'après avoir pioché pour la énième fois parmi les éclats de maïs grillés et caramélisés que je réalise que j'arrive à la fin des festivités. Un frisson d'horreur me parcourt l'échine tandis que je prends conscience de la réalité des faits. Sans réfléchir davantage, j'enfile ma veste et me précipite au dehors, sans pour autant avoir coupé la conversation avec la petite tête rousse à l'autre bout du fil.

- Tu es la seule personne que je connaisse, capable de sortir à quatre heures du mat' pour aller chercher sa dose de sucre. Je connais des drogués qui le vivent mieux que ça ...

Je ne prends même pas la peine de répondre. Elle exagère un peu mais pas tant que ça dans le fond. On sait tous les deux que le Sucre a dans ma vie une place presque aussi capitale que ce besoin quasi primitif de vérité absolue. J'ai bien dit presque, puisqu'il ne faudrait tout de même pas entacher la liste de mes priorités.

Je pars à la recherche d'une épicerie de nuit qui pourrait satisfaire à mes envies. Ce n'est qu'après avoir fait le tour du centre ville que je réalise que je ne trouverai pas mon bonheur. Beacon Hills est presque une bourgade mais j'ai encore le mauvais réflexe de penser que tout se trouve à ma disposition, comme ça a pu être le cas à New York ou encore San Francisco. Déçu, presque dévasté même à l'idée de repartir bredouille, je commence à réfléchir à tout ce que j'ai pu laisser traîner chez moi. Il doit bien y avoir un paquet de gâteaux ou deux qui se cachent dans les placards, peut être même que j'ai oublié quelques friandises sur mon bureau ou près de ma table de chevet. Tout espoir n'est pas encore perdu.

Tandis que je fais demi tour, les échos de ce qui semble être une fête plutôt animée dans l'un des immeubles à proximité attirent mon attention. Je n'ai qu'un instant d'hésitation avant que ma curiosité naturelle ne prenne les devants. Je viens tout juste de m'installer, un peu de sociabilisation ne peut que m'être bénéfique.

- Je vais te laisser ma Betty ! Je crois qu'il y a une fête dans le coin !

Elle se plaint un moment, plus pour la forme qu'autre chose. Elle sait que m'inviter de la sorte chez de parfaits inconnus n'est pas dans mes habitudes et fini même par applaudir mon audace. J’atteins l'entrée du bâtiment au moment où on décide de mettre fin à la conversation. Au fur et à mesure que je monte les escaliers, je commence à perdre de ma superbe. Il y a tout de même un petit quelque chose d'intimidant dans le fait de se pointer ainsi comme une fleur. Je finis par repérer l'entrée de l'appartement d'où semble provenir tout ce grabuge et c'est presque timidement que je toque. Trop, peut être. Je prends conscience que le bruit aux alentours risque d'empêcher les occupants de m'entendre. Je frappe un peu plus fort contre le bois de la porte et quelqu'un finit par m'ouvrir.

- Bonsoir ! J'ai entendu du bruit alors je me suis invité à la fête !

Si j'essaie tant bien que mal de faire preuve d'assurance, il n'y paraît rien de tel. C'est tout de même assez impoli de faire irruption chez quelqu'un de cette façon ...
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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 1 Déc 2019 - 13:05



Get the party started
A mes oreilles des cris, sur mon visage des lueurs vacillantes. Feu, sang et sexe. Il n'y a pas de meilleurs ingrédients pour distraire un Therence Garnet quand la vie s'acharne injustement à le malmener.

Le menton enfoncé dans un ramassis de couette entre mes bras croisés, la lumière de l'écran d'ordinateur éclaire les traits obnubilés de mon visage et mes épaules nus.

Jon Snow aaahrgue son dernier soupir alors que Tyrion aide Schlingue à se défaire de l'emprise de Ramsay. Le looser westerosien attaque, mais mauvais coup du sort, rate son coup, et c'est l'éplucheur qui lui glisse sa lame sous sa gorge. La scène me tire une grimace et je me masse le cou sans m'en rendre compte pendant que ça glougloutte sur fond de musique pseudo dramatique à travers l'écran. R.I.P Theon. Débordant de colère, Tyrion s'élance alors tête en avant comme un bélier, achève le Bolton, le fait saucissonné à un bucher en scandant un pamplet épique, et y met le feu petit bout par petit bout. Spectacle jouissif. Mais qui ne m'ôte rien de cette étrange impression que je me calque depuis un moment...

-Minute... mais c'est pas du tout censé se passer comme ça?!

Je reste c*n devant mon écran pendant que les forets enneigés laissent place à une un désert aveuglant où c'est le mauvais Lannister qui fait des courbettes et des mièvreries aux pieds de mademoiselle J... je veux dire, de la Khaleesi et d'un Khal discount pendant qu'Euron retire une nouvelle mouche de sa choppe à Port Réal. Je ferme le clapet de l'appareil en me secouant vigoureusement la tête. Me saouler de cette série commence à me rendre dingue. Il y a de meilleurs moyen de surmonter la nuit, les accumulations de dettes, les enquêtes complexes et les amours contrariés, songè-je en m'installant à la fenêtre, une clope au bec et téléphone en main, me demandant qui d'une Jo ou d'une Bruny sera prête à m'ouvrir sa fenêtre pour le restant de la nuit. C'est alors qu'un sms douteux d'un numéro tout aussi douteux m'interpelle...

Rapier organise une teuf chez lui. Le lycée est invité
Mmh.
J'ai besoin de prendre l'air.



* * *

La moto s'immobilise en cessant son ronron, et je pose un pied décidé sur le bitume en constatant l'animation qui règne au pied de l'immeuble. Les groupes de copines se dirigeant vers le hall toutes appétées de bracelets fluorescents et les mecs chahutant aux alentours armés de pack de bières m'indiquent que je suis à la bonne adresse. Un sourire plus narquois qu'impressionné fleuri sur mes lèvres en levant les yeux le long de la façade d'immeuble proprette, vers les fenêtres desquelles s'échappent lumière, musique, et fumée de cigarettes. Rapier serait monté en standing? Dans mon souvenir, quand nous l'avions pistés Caracole et moi, le chasseur vivait dans une zone beaucoup moins respectable que celle-là...

Parmi les grappes de jeunes dispatchés au pied de l'immeuble, quelques rigolos se démarquent affublés de masques. Les animaux de la savane côtoie ceux des bois et de la basse-cours pour un joyeux mixage inter-espèce. Je passe à proximité d'un trio camouflés, un cochon grassouillet, une gazelle au déhanchée aguicheur et un loup ridiculement frêle et tend le bras sans ralentir ma marche. File moi ça toi. Je chipe son masque au gringalet qui me hèle un pâle quelque chose, le passe sur ma figure, et m'engouffre incognito dans l'antre du corbeau.

Ça tire sur des loupiots et des gamins sans défense? Mange toi un loup dans ta piaule le chasseur. Une sage petite voix intérieure me souffle qu'il ne m'aurait pas ruiné l'estomac d'un coup de flashball si je ne l'avais pas espionné ni poussé Caracole à malencontreusement arracher la portière de sa voiture. Je bossais au Pink Print afin le rembourser, et même si le prof de littérature me soufflait les sujets de nos prochains devoirs par l'entremise du padre, comme si sous couvert de vouloir me faire empocher mon diplôme pour dégager définitivement de sa vue à la fin de l'année l'homme pouvait avoir une miette de bon cœur, il n'empêche que Rapier reste un sadique et que je lui renvoie son savoir-vivre à la mesure de mes moyens.

Je gravis les escaliers et me faufile dans l'appartement sous le nez du chasseur. Il est en conversation avec une chevelure et un postérieur à se damner... La grande pulpeuse se retourne, je sens les poils de ma nuque se hérisser. Mam'selle Mahes! Je ne n'ai pas classe avec elle, mais il se raconte des choses à propos de la chimistes et de ses cours. Des explosions punitives et des sourires plus effrayants que charmants - une relation croustillante avec son assistant, aussi, aux dires de Bruny qui le tient elle-même des fabulations de notre Corbeau local. Nous autres élèves avons cependant établi une façon claire de cerner la prof : sa mesquinerie se mesure à l'intensité de ses sourires. Quand Mafdet fait la moue, méfie toi doux. Quand elle fait risette de chat, prend garde à toi... Quand elle dévoile les canines, prend si tôt la fuite! Je ne serais pas étonné si une paire de cornes émergeait un jour de sous ces mèches brunes pour couronner la déférence qu'elle inspire à ses élèves...

Elle m'a vu. Pas envie de voir ses crocs! Je file aller me servir une bière en rajustant mon masque et le col de mon blouson. Si le maitre des lieux m'aperçoit au beau milieu de chez-lui je suis bon pour me faire éjecté fissa, et sait-on que de nouveaux profs ne débarquent pas chez le collègue anglais pour voir la déco. Ou plus vraisemblablement l'apocalypse en préparation. Je donne cinq minutes à Rapier avant qu'il ne menace un des squatteurs d'apprendre à voler depuis sa fenêtre...

Je me cale les reins contre le buffet à l'entrée, une bière à la main, pour pianoter à l'intention d'une jolie prisonnière de ma connaissance.

Salut princesse. Toujours
enfermée dans ta tour?

Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] Loup2_10
Devine qui est chez Rapier?

Jo, la fille du flic Turner. Son père avait supprimé la moitié de ses contacts tandis que j'étais condamné à récuré le Pink pour le restant de mes jours pour avoir raté un petit cambriolage. Nous nous étions lamentés en cœur, elle de voir sa vie sociale ruinée par son père sur-protecteur, moi de l'intransigeance de mon parrain, tous deux à l’abri dans un coin du bahut où aucune autorité paternelle ne pouvaient nous empêcher de nous fréquenter. J'ignore si la fille Turner aura les moyens d'outrepasser le commandement du maton pour me rejoindre ou si mon message passera pour une raillerie d'avoir réussi à me libérer quand elle est condamnée à l'ennui. Dans tous les cas, ça me fait marrer. Une rouquine les nerfs à vif, ça m'amène irrémédiablement le sourire.

Tiens, on sonne à la porte. Prédateur en territoire conquis, j'ouvre sans gène. Un sourire éclatant me surprend, mettant en relief un visage tendre aux grands yeux bruns et aux cheveux tout aussi sombres. Je jauge le type de la tête au pied et esquisse un sourire malin sous ma peau de loup en blouson de cuir.

-Bonsoir! J'ai entendu du bruit alors je me suis invité à la fête!

-Mot de passe.

Un ton ferme et neutre en me tenant en travers de la porte qu'accentue l'impassibilité de mon masque de fauve. Je savoure l'air déconfis du nouvel arrivant.

-Pas de mot de passe, pas de fête. C'est la règle.

Instauré par moi-même, à l'instant même... Je croise les bras sur le torse, exigeant de l'autre qu'il se triture les méninges. J'espère entendre un chapelet de code tous plus farfelus et inutiles les uns que les autres s'il ne trouve pas un meilleurs moyen de me virer du chemin. Il est un peu vieux pour être à la Beacon Hills High School, et hormis que le papier conviait explicitement le lycée, je doute qu'il soit au fait du non-protocole pour entrer dans la partie.
Le grand brun à l'air honnête voit-il mon museau qui s'allonge ou se laisse t-il prendre à la farce? Un couple en masque de raton laveur arrive, je m'écarte pour le laisser passer. Quand l'audacieux tente un pas en avant, je l'arrête d'un doigt lourd d'avertissement devant le nez. Toi, tu reste là. Et puis, magnanime, parce que sa tête me reviens, je me détend, m'appuie souplement contre le chambranle de la porte et me penche vers lui en prenant des tons de confidences.

-Cela dit, si tu tiens tellement à entrer... on peut toujours s'arranger.

Je laisse ma victime interpréter le timbre goguenard de ma proposition avant de retrouver ma droiture. Dis moi le ténébreux, tu aimes les jeux et les défis?

-J'accepte de te laisser entrer à une condition. Raconte moi une histoire divertissante. Mais attention! j'exige, en insistant sur le dernier terme de ma réclamation. Ton histoire doit-être une histoire vrai.


© Halloween sur Never-Utopia



Dernière édition par Therence Garnet le Dim 1 Déc 2019 - 18:26, édité 1 fois
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Caracole O'brien

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 1 Déc 2019 - 14:50



Que commence la fête




Le cours se termine, j’en sors et vagabonde dans le lycée, un peu dépité par les événements récents, triste même. Therence a tenté de me faire comprendre que ce n’était pas grave, qu’ainsi je pourrais découvrir de nouvelle chose, mais je n’aime pas cette fin. Liam et moi, c’est fini. J’ai l’impression qu’il ne s’intéresse plus à moi, peut-être qu’il s’inquiète pour autre chose, comme le départ de son alpha, mais je n’y arrive plus… Je continue à avancer sans rien écouter, jusqu’à ce qu’un document attire mon attention. Un simple :

— Et lit ça, le professeur Rapier organise une fête.

Intrigué, je regarde le papier sur le mur et découvre encore et toujours la phrase que je trouve des plus bizarre. Un professeur qui invite tout le lycée ? Je trouve cela très étrange, surtout vu la signature du dit professeur. Tobias Rapier déteste ce genre de mondanité, il est plutôt celui qui arrête les fêtes des autres. Alors pour inviter du monde chez lui ? Pire encore, après les problèmes arrivés quand j’ai cassé la porte de sa voiture… Je me demande ce qui va se passer si quelqu’un détruit quelque chose chez lui…

Au lycée, tout le monde parle de cette fête… Et, voyant que le papier est toujours là, je me demande si Rapier ne désire pas devenir sociale. Étrange, mais bon… Par-ci par-là, j’entends les élèves parler, discuter de ce cas et ils ont presque tous envie d’y aller. Therence y comprit.

Puis abandonne l’invitation pour sortir de l’école. Qu’est-ce que je devrais faire ? Est-ce une bonne chose d’aller faire la fête ? Cela serait ma première fête… J’hésite, mais, connaissant certaines personnes qui y vont (soit une pour l’instant), je décide d’y aller…

Le soir venu, habillé normalement, je me dirige vers la porte. J’entends déjà la musique au loin et entre dans le bâtiment. Sur la route, je me souviens de Tobias, énervé qui nous tire dessus. Mais je préfère oublier. Je monte les escaliers, entre et remarque que deux personnes parlent. L’un c’est Therence qui joue avec un autre. L’autre, je ne l’ai vu ni à l’école ni nulle part…  Je me rapproche et écoute la conversation. Les messages échangés et le mot de passe pour entrer… Lequel ?

— C’est toi qui as mijoté cette fête Therence ? puis me tournant vers le nouveau, bonjour, je m'appelle Caracole.

Je le regarde surpris, pourquoi aurait-il organisé une fête ici ? Ma question semble étrange, pourtant avec lui, on ne sait jamais… Surtout qu’il demande un mot de passe qui n’était pas prévu à la base. Je plisse des yeux, essaie de comprendre ce qu’il veut faire, puis, l’idée me vient à l’esprit. Tente-t-il de le draguer ?


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Signature !
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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 1 Déc 2019 - 17:08

Tobias VS Les Autres


Chante, chante, danse et vire tes baskets



Il se fige, bouche ouverte, prêt à hurler son mécontentement et diverses menaces à ses élèves. Une voix vient de se faire entendre derrière lui, une voix qu'il a bien du mal à imaginer comme étant celle de la sagesse au vu du spectacle qu'offre sa collègue au lycée. Il se retourne, fait face à la brune aux manières félines. Pas d'humeur à dire bonsoir. Tout sauf dans l'optique de jouer le grand numéro de la sociabilité qu'il s'impose déjà au travail. Son regard croise celui de Mademoiselle Mahes qui semble s'être elle aussi invitée à cette débâcle en devenir qui ne demande qu'à être étouffée dans l’œuf avant de prendre des proportions ingérables. Il y cherche du soutien. Espère un coup de main pour faire quitter son antre à tout ces jeunes gens qui lui font une mauvaise blague. Le regard de la brune descend, celui de l’anglais suit le même chemin. Il frissonne quand il comprend ce qu'elle fixe, glisse une main vers son entrejambe pour camoufler ce qui doit l'être.

Certes il est décent, mais reste pudique. Et l'attitude de sa collègue lui donne l'impression d'être une pâtisserie perdue dans un de ces camps où l'on soigne l'obésité à grand renforts de légumes vapeur et de cours de sport. Un commentaire de la part de la femme, et l'anglais normalement impassible de surprend à rougir. Il rabat les pans de sa robe de chambre dans un geste vif pour dissimuler ce qui doit rester caché. Puis marmonne l'évidence, son regard sombre ancré dans celui aux nuances de pierres précieuses de la professeure de chimie.

-Je n'ai rien organisé du tout ! Ces sauvages ont débarqué comme ça ! Sans attendre qu'on les y invite !

Il n'est dans cette affaire que l'innocente victime d'un rigolo qui a cru qu'envoyer ses petits camarades troubler la tranquillité de leur professeur de littérature était une bonne idée. Une innocente victime qui pour l'instant arrive à garder son calme. Mais qui sait que sa patience, comme toute bonne chose, a des limites. Visiblement ici, on se fiche clairement qu'il ait lui même organisé cette fête ou non. La porte laisse un guignol affublé d'un masque de mauvais goût entrer, puis des gamines trop maquillées. Masque de loup... Si l'imprudent savait où il vient de mettre les pieds, il n'aurait pas eu l'audace de se grimer de cette façon.

S'il savait où il venait de mettre les pieds, il serait même resté au fond de son lit. Tobias attrape machinalement la bouteille que sa collègue lui tend. Visiblement elle y croit dur comme fer à cette histoire de petite fête. Ou bien cette dernière prend simplement un malin plaisir à enfoncer le clou.

Son regard glisse vers mademoiselle Mahes. Tobias opte alors naturellement pour la seconde option, puis grimace quand on lui parle du contenu de la bouteille, sur le point de relâcher ce qui chez lui, sonne comme un affront.

-Je me suis toujours demandé qui pouvait bien acheter ce genre d'hérésie. Je vous aurais imaginé plus futée que ça.

Il pose la bouteille sur le meuble le plus proche. Puis rougit furieusement, quand à nouveau il sent le regard de la brune glisser vers le triangle des Bermudes. Il serre un peu plus le tissu autour de son corps élancé, puis gronde, cassant.

-Mais cessez donc ! Essayez de faire sortir tout ce petit monde avant que je ne m'en charge moi même. Je dois aller...

Il est incapable de terminer sa phrase. Peu certain de ne pas s'attirer des railleries s'il lançait à la volée qu'il doit aller enfiler un pantalon dans les plus brefs délais avant de mourir de honte. Il s'échappe en direction du couloir qui mène aux chambres, récupère une bière dans la main d'un de ses élèves au passage. Sa voix claque quand l'imprudent passe une main sur l'épaule de son professeur chapardeur, pour tenter de lui faire rendre la bouteille.

-Monsieur Johnson rentrez chez vous immédiatement. Et que ce soit clair entre nous, je vous brise la main la prochaine fois que vous me touchez.

Il s'éclipse, claque la porte derrière lui dans un grand fracas. Avant de blêmir face à l'imprudence dont il vient de faire preuve. L'oreille tendue à la recherche de possibles pleurs de la part d'Alice, il met quelques secondes avant d'oser bouger à nouveau. Si la petite venait à se réveiller, cette situation ingérable deviendrait bien vite catastrophique.

[...]

Quelques minutes, c'est tout ce dont il a eu besoin pour enfiler le premier pantalon et le premier t-shirt qui lui sont tombés sous la main. Une chemise passée à la va vite lui suffit amplement pour camoufler son holster et ce qu'il contient. Puis alors qu'il est maintenant prêt à retourner dans le salon qui semble être devenu un véritable capharnaüm, il n'ose plus bouger, et se retrouve assit sur son lit. Cherchant quelle semble être la meilleure des marches à suivre pour gérer cette situation.

Lui attaqué dans son intimité, par une horde de sauvages. Sauvages qu'il ne peut décidément pas tous tuer. Une situation qui lui demande de savoir faire preuve de diplomatie autant que de fermeté. S'il maîtrise le second sujet, il est loin de pouvoir affirmer la même chose pour la première partie du plan.

Sa respiration s'accélère, et il n'est pas loin de faire une crise d'angoisse quand il allume une cigarette pour la glisser entre ses lèvres sèches. Il finit par se laisser chuter en arrière sur son grand lit, ferme les yeux, puis manque de s'étouffer avec la fumée, quand il pense aux nombreuses armes glissées dans chacunes des pièces de son appartement. De quoi provoquer un drame sans mal si ces dernières finissaient entre les mains de gamins ivres. Il finit par se redresser, attrape la bouteille de bourbon à peine entamée qui repose près de son lit. Le bouchon saute. Le liquide ambré coule dans sa gorge.

Il ne peut gérer ça en étant sobre. Il a besoin du Tobias bourré qui gagne en sociabilité au fil des verres vidés pour affronter ce qui l'attend. Et surtout, il veut être certain de pouvoir oublier cette nuit quand demain il se réveillera après toute cette débâcle.

©️️clever love.


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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 1 Déc 2019 - 18:28



Chanter, danser, dans l'ivresse

Feat. Trop de Gens








C’était déprimant.  Aucun retour, aucune réponse, rien.  C’était comme si ses lettres d’admiration anonyme avaient été complètement ignorées.  Certes, la fonction anonyme aurait pu y être pour quelque chose, mais le contenu de ces déclarations sulfureuses était parsemé de suffisamment d’indices pour déterminer, sans équivoque, leur expéditeur.  Et l’auteur se décourageait et désespérait dans une solitude qu’il entretenait lui-même, à grands renforts de Rye. Il n’avait pipé mot à personne, ni amis ni collègues, de sa nouvelle obsession.  Maintenant qu’il avait laissé son boulot à l’hôpital pour se consacrer exclusivement à son nouveau poste au lycée, Alex avait même eut l’occasion de mémoriser les horaires et les habitudes de son désir.

Alors lorsque d’une seule voix les Trolls de Couloirs murmurèrent sur cette fête qui se préparaient chez son collègue, Alex songea que c’était peut-être la meilleure occasion pour tenter un rapprochement discret.  L’opération séduction était en court, se dit-il en commençant à se préparer mentalement.

Le préparation mentale ne suffit pas.  Le soir de la fête, Alex était tétanisé, cloué chez lui, en proie à une anxiété dévorante.  Il n’était pas allé à une teuf depuis une décennie, et même à cette époque, il n’était pas forcément le plus cool ou le plus fêtard.  Qu’est-ce que les étudiants allaient dire?  Pour se donner un peu de courage, ou de contenance, Alex s’ouvrit une bière.

Le pack vide dans le coffre, sa dernière engeance entre les jambes du chauffard, Alex prit les trois dernières gorgées d’une traite et se stationna sur une rue transversale.  Il sortit de sa voiture et, d’un pas sûr, se rendit à l’adresse indiquée sur son portable.  De la lumière et du bruit à l’étage indiquaient qu’il était au bon endroit.  Il se faufila parmi quelques élèves pour pénétrer les lieux.  Il accepta le verre qu’un troll lui tendit et observa la foule qui grossissait imperceptiblement.  À la porte, un lycéen avec une tête de loup jouait les doorman, ce qui fit glousser Alex, pendant que Mafdet semblait être, par sa prestance naturelle, la propriétaire légitime des lieux.  Un autre truc de félin, songea Alex en gloussant de nouveau.  C’est en la suivant qu’il la vit discuter avec le professeur Rapier, en tenue aussi simple qu’élégante et alléchante.  Le druide afficha une moue lorsque la robe de chambre se rabattit, ou était-ce parce que son verre était vide?  Sans se demander si la bouteille que le troll, qui passait par là, tenait à la main appartenait à ses parents ou au propriétaire des lieux, Alex le laissa remplir son verre avant de se lever pour suivre du regard ledit propriétaire.

La porte se referma quelques mètres devant lui et Alex resta planté là, quelques secondes, avant de voir la toilette un peu plus loin.  Il s’y vidangea en espérant trouver la porte ouverte à son retour, mais il n’en était rien.  Alex entrouvrit la porte pour voir la haute silhouette du lettré qui finalisait de s’habiller.  À son habitude, le britannique avait la grande classe et le laborantin en vint à se demander si ce n’était son manque de verve qui lui avait valu de n’avoir jamais la moindre réponse à ses déclamations?  Alex observa le désespoir naître et grandir autour du professeur. Un sentiment d’impuissance et d’affliction s’emparèrent de son propre estomac.  Il observa les gorgées se succéder dans le gosier du britannique avant de ne se souvenir qu’il était venu ici avec une mission.  Il toqua donc discrètement à la porte avant d’entrer dans l’antre du professeur.

-Professeur Rapier...

Il le rejoignit rapidement sur le matelas, son postérieur à quelques centimètres de celui qui sentait bon le bourbon et une odeur plus personnelle, sous celle de la fumée.

-Il vous faut vous détendre.  Je peux vous aider. indiqua-t-il.  C’est à ce moment qu’Alex réalisa qu’il avait oublié son verre, vide une seconde fois, sur le bord de la baignoire.  De la main, il effleura l’avant-bras de Tobias, le sentant frissonner, et se saisit de la bouteille qu’il vint porter aux lèvres de l’habitant des lieux.  Il pivota légèrement son bassin sur le meuble, pour être en trois-quart avec son fantasme.

-Tout ira bien. encouragea-t-il en soutenant le biberon pour adulte, jusqu’à ce que Tobias ne s’en détourne, visiblement à satiété.

-Ça va mieux? s’enquit-il avant de poser la bouteille bien plus légère là où il avait vu Rapier la prendre. Ensuite, il s’avança et déposa un baiser sur les lèvres de Tobias, en grattant tendrement la nuque du britannique.  Lorsqu’il rompit enfin le charme, Alex continua de jouer une seconde avec les cheveux du chasseur avant de reprendre sa place sur le matelas.

-Tu n’as jamais répondu à mes lettre, Daddy.

Était-ce par crainte que leur relation ne soit éventée au grand jour?

:copyright:Codage by Mr. Chaotik from Never-Utopia


Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] 44efacfdaf62e6a62a56Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] Alexby10
Merci Matrim & Chuck!
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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyLun 2 Déc 2019 - 6:45





Feat
Beaucoup


CHANTE, DANSE, ENIVRE-TOI DE CHAMPOMY

Mes pas résonnent dans la nuit. Cela fait des heures que je vagabonde dans les rues sombres de Beacon Hills, sans destination précise. Une énième fois, je regarde l'heure qu'indique ma montre, quatre heures quarante-trois. Le temps a tendance à s'écouler bien trop lentement quand on le surveille de près, même si je ne sais pas trop ce que j'attends au final. Un bruit que j'ai souvent entendu attire mon attention. Mon estomac crie famine, c'est officiel, je meurs de faim. Je pense même être déshydraté par la même occasion. Autant de quoi avoir le moral au plus bas. Je n'ai pas le moindre sous pour m'acheter quoi que ce soit et personne qui m'attend pour dîner. Je lève les yeux aux ciel tout en laissant échapper un soupir las. Mon regard s'arrête sur une fenêtre encore éclairée à cette heure-ci, d'où de nombreuses voix se font entendre au-delà de la musique. Sûrement une fête étudiante. Je continue mon chemin... Comme un affront à ma décision, mon ventre se remet à émettre un son. J'arrête mes jambes dans leurs lancées et une idée me vient à l'esprit, si j'étais dans un dessin-animé pour enfants, une ampoule scintillante se serait sûrement allumée au dessus de ma tête. Qui dit fête étudiante, dit probablement à boire et même par chance quelque chose à se mettre sous la dent !

D'un pas décidé, je fais demi-tour et pénètre dans le building en question, qui ne tente rien n'a rien. Je monte les marches en croisant quelques adolescents aux airs déprimés qui avaient dû se faire rejeter, mais ça ne m'arrête pas pour autant. Une fois arrivé à l'étage de l'appartement qui accueille la fête, je me stoppe un moment pour observer s'ils me laisseraient rentrer à ma guise. Un homme muni d'un masque de Loup semble jouer au videur improvisé avec un grand brun mais ne lambine pas quand un couple de ratons laveurs se rue à l'intérieur, l'identité des invités ne semble pas être sa priorité visiblement. Je prend l'air le plus décontracté possible et me remet en marche. J'arrive à me faufiler à travers le peu d'espace que laisse le Loup pour entrer. Son masque me suit du regard mais retourne vite à sa préoccupation première. J'y suis arrivé, c'était pas si terrible finalement. Je scrute l'intérieur à la recherche de quoi me remplir l'estomac mais tout les verres semblent remplis uniquement d'alcool et en boire aggraverait sûrement ma situation. Une bouteille à laquelle personne ne semble avoir touché me fais signe, sur l'étiquette est inscrit : Champomy. Quelle aubaine ! Si un jour on m'avait dit que j'allais trouver une bouteille de Champomy dans une soirée étudiante, j'y aurais pas cru un instant. Je m'empresse d'aller rejoindre le meuble sur lequel trônait le breuvage saveur pomme, à ses côtés, une femme à la longue chevelure brune et aux yeux couleur émeraude semble observer la foule jeune et innocente. La bouteille lui appartient sans doute.

- Je peux ?

Sans attendre une quelconque réponse de sa part, je m'empare du champagne pour enfants, l'ouvre d'une rapidité sans pareil et ingurgite la moitié du litre sans une seconde de répit. Une fois abreuvé, je repose la bouteille à son endroit d'origine et jette un œil à la supposé propriétaire de celle-ci. Ses yeux sont posés sur moi, son regard aux éclats teintés de vert semblent remplis de dégoût. Elle à l'air d'avoir mon âge, si ce n'est plus, que fait-elle donc au milieu de tout ces jeunes gens pour la plupart déjà soûls ?

- Vous accompagnez votre enfant dans ses soirées étudiantes ? Faites attention, vous risquez d'être un peu étouffante et de vous prendre des reproches sans fondements parce qu'il se sent prisonnier à cause de sa mère surprotectrice. Je dis ça, je dis rien. Je lui lance ça sans aucune appréhension.

Si ça se trouve j'ai complètement faux. Elle est peut-être simplement à la recherche de sa jeunesse perdue, ils sont beaucoup dans ce cas. Mais je ne mise pas tant sur la deuxième option, cette mystérieuse femme ne semble pas vouloir faire plus jeune qu'elle ne l'est, ça semble naturel. D'habitude, j'arrive à mettre un âge sur une personne mais là je suis confus. Elle pourrait me dire qu'elle a vingt-cinq ans où bien quarante, je ne serais pas choqué dans les deux cas. Mes yeux la balayent de haut en bas. Une classe sans pareil émane d'elle, sa prestance incontestable me rabaisse et me fait sentir comme un moins que rien. Caleb, me dit pas que tu viens juste de t'adresser à cette femme de cette manière ? T'étonnes pas après que tout le monde te regarde avec mépris constamment... me dis-je avec conviction.
         

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyLun 2 Déc 2019 - 8:48

Chante, chante, danse et vire tes baskets !
feat Lot of People

L
a porte finit par s'ouvrir pour laisser place à un homme dont le visage est dissimulé par une tête de loup. Je retiens à grand peine un mouvement de recul – c'est qu'il est flippant son masque ! – et tente de reprendre une contenance. Visiblement, il s'agit d'une soirée costumée. Rien d'étonnant à cela je suppose, Halloween a eu lieu peu de temps auparavant et les Américains sont particulièrement connus pour vouer une adoration à cet événement. Peut-être que les habitants du lieu ont simplement décidé de le fêter un peu tardivement. Tout sourire à nouveau, je tente d'instaurer le dialogue. Mon interlocuteur me coupe aussitôt.

- Mot de passe.

Mot de passe ?! Elle est bonne celle-là. J'ai la tête du type qui semble au moins savoir ce qu'il fiche ici ? J'en doute. Mais le ton catégorique – la voix semble néanmoins assez jeune – parvenu à mes oreilles me laisse clairement comprendre que je n'aurai pas d'autre possibilité de m'incruster. Soit.

- Euh … Caput Draconis ?
- Pas de mot de passe, pas de fête. C'est la règle.

Bon, visiblement ce n'est pas ça. Je m'y attendais un peu, à vrai dire je ne suis même pas certain que l'intéressé ai saisit la référence. Je commence presque à paniquer à l'idée de rester coincé là, sachant que j'ai déjà eu bien du mal à m'inviter de cette façon. Le jeune homme face à moi semble camper sur ses positions, j'en viens même à le suspecter de me faire clairement tourner en bourrique.

- Le code c'est le code ? Sésame, ouvre-toi ? KX23Z4 ? R2D2 !

Je continue de réfléchir, désormais bien lancé dans ma bêtise. C'est alors qu'un duo aux masques de ratons laveurs se présente et passe la porte sans plus de cérémonie. J'en profite pour essayer de me faufiler le plus discrètement possible à leur suite mais je me fais aussitôt stopper par un doigt inquisiteur, qui manque de me faire loucher. Un sourire amusé se fiche alors sur mon visage, c'est que l'adversaire est dur en affaires ! J'aurai pu continuer sur ce terrain là encore un moment, si un premier homme à la chevelure blonde et pas le moins du monde déguisé, n'avait franchit la porte sans rencontrer la moindre difficulté. Puis un deuxième, aux cheveux plus foncés. Des types d'à peu près mon âge en plus. Je hausse les sourcils, surpris. On est d'accord que c'est clairement du bizutage, là ?! J'ouvre la bouche et m'apprête à répliquer. C'est ce moment que choisit l'un des invités pour arriver jusqu'à nous et se présenter.

- C'est toi qui a mijoté cette fête Therence ?

Therence. A défaut d'avoir un visage, j'aurais au moins le plaisir de connaître le nom de cet emmerdeur.

- Bonjour, je m'appelle Caracole.

Enfin quelqu'un de civilisé, à cette fichue soirée ! Je saute aussitôt sur l'occasion …

- Enchanté, moi c'est Adam !

… avant de reporter mon attention sur le dénommé Therence, qui vient désormais de s'adosser contre la porte. Les deux se connaissent visiblement. Dans d'autres circonstances, j'aurai sans doute été surpris de voir des gens d'âges plutôt variés assister à la même soirée. Mais comme Beacon Hills est une petite ville, je suppose que ça n'a rien de vraiment surprenant, dans le fond. La quasi-totalité de la population doit au moins se connaître de vue.

- Cela dit, si tu tiens tellement à entrer … On peut toujours s'arranger.

Et tandis qu'il se penche en avant, je recule vraiment cette fois. Je le scrute d'un œil incertain. C'est moi ou j'ai clairement l'impression d'être la souris qui se fait acculer par un chat ? Mes pensées s'égarent un instant sur Betty, qui serait sans aucun doute entrain de se payer ma tête, à ce moment précis. Il est grand temps que je me ressaisisse.

- J'accepte de te laisser entrer à une condition. Raconte-moi une histoire divertissante. Mais attention ! Ton histoire doit être une histoire vraie.

Bah tiens, rien que ça ! Le royal emmerdeur ne manque pas d'audace. Ni de culot d'ailleurs. Je repense aussitôt à cette liste qui avait tant fait parler de nous au lycée. Et à ce pauvre prof ' de maths, victime bien malgré lui de son succès. Pourtant, c'est une autre idée qui émerge finalement de mon esprit et prend le dessus. Amusé, je me surprend alors à rentrer dans son jeu.

- Il y a bien cette soirée déguisée, à laquelle j'ai eu le malheur de vouloir me rendre une fois. Bien mal m'en a pris, puisque le portier m'a refusé l'accès.

Je marque une courte pause, histoire de lui laisser le temps d'assimiler l'information. Avant de reprendre de plus belle, souriant de toutes mes dents.

- Un sacré petit emmerdeur, bien décidé à me faire camper devant l'entrée ! Mais je crois qu'il s'ennuyait un peu et cherchait surtout un moyen de se divertir.

Oui, oui. C'est bien de toi dont je parle, gamin. Maintenant que je suis lancé, je risque d'avoir un peu de mal à m'arrêter. Je me redresse avec un certain regain d'assurance.

- Si tu espères une suite à ton histoire, je suppose qu'il va bien falloir te décider à me laisser passer ...

Histoire intéressante, je ne sais pas. Mais disons qu'elle a au moins le mérite d'être criante de vérité. Tu veux jouer Louveteau ? On va jouer.
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Mafdet Mahes

Mafdet Mahes


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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyLun 2 Déc 2019 - 21:15

Chante, chante, danse et vire tes baskets
Mafdet
ft.
All

- Je n'ai rien organisé du tout ! Ces sauvages ont débarqué comme ça ! Sans attendre qu'on les y invite !
- Quelqu’un les a pourtant invités, Tobbie.

Mon collègue se saisit de ma bouteille de Champony. Je m’attends à ce qu’il fasse une attaque.

- Je me suis toujours demandé qui pouvait bien acheter ce genre d'hérésie. Je vous aurais imaginé plus futée que ça.
- Je crois au contraire être très futée my Lord. J’ai la preuve, facture à l’appui que je n’ai pas apportée d’alcool à cette soirée…

… qui va forcément voir débarquer les flics à un moment donné. Le plus tard possible, je l’espère. Mon regard vers ses hanches ceintes de satin le fait rougir. Mon regard s’allume. Je n’aurais pas parié là-dessus. Sa carapace n’est pas si épaisse en fin de compte.

- Mais cessez donc ! Essayez de faire sortir tout ce petit monde avant que je ne m'en charge moi-même. Je dois aller...
- Vous devez aller ?

Tobias ne me répond pas, il tourne les talons s’enfonce dans son appartement en chipant une bière à un jeune qui a la mauvaise idée de s’offusquer de ce geste. Une menace de main brisée plus tard, une porte claque et le maître des lieux disparaît de ma vue. Je reste à côté de la commode où triomphe la seule bouteille intacte de l’endroit et scrute la foule. Je repère l’une de mes souris, celle qui me sert d’assistant au lycée. Un ange d’assiduité, mais pas pour l’amour de la chimie. Je fais mine de regarder à gauche, la souris titube vers la droite et va chercher le bonheur dans le fond de l’appartement.

- Mot de passe.

Tiens ! Therence Garnet. Inévitable dans une telle soirée. Encore à jouer les caïds et s’en prendre à un beau petit brun. O’Brien arrive et comme à son habitude casse la baraque de son ami. Laurel et Hardy, voilà comment je les ai surnommés. Trop prévisibles pour faire des souris intéressantes.

- C’est toi qui as mijoté cette fête Therence ? Bonjour, je m'appelle Caracole.

C’est bien du genre au rebelle, mais quelque chose dans l’attitude de la pupille d’Amaro me dit qu’il n’en est rien. J’ai soif, je la joue à la Rapier et fauche un verre à un jeune qui passe à portée de patte.

- Hey !
- Merci jeune homme. La réponse à la question cinq est 125 moles.
- Euh… Ah ! Merci M’dame.

Une bêtise, puisque cette question parle d’oxydation. Je me demande quand ils mettront une musique un peu plus dansante que cette dissonance un peu trop aiguë.

- Je peux ?

Tiens, je ne l’ai pas vu venir, lui. Il s’empare de la boisson pour enfant avec la frénésie d’une groupie un jour de black Friday. Je lève un peu le nez, renifle l’énergumène. Parfum : brise de sueur. Le visage un peu mâchuré, mais mignon sous sa crasse.

- Vous accompagnez votre enfant dans ses soirées étudiantes ? Faites attention, vous risquez d'être un peu étouffante et de vous prendre des reproches sans fondements parce qu'il se sent prisonnier à cause de sa mère surprotectrice. Je dis ça, je dis rien.

Je hausse un sourcil, toise le gougeât. Aucun sens de la survie. Un filet de jus de pomme pétillant coule sur son menton. Il a bu comme un trou la moitié de la bouteille.

- Tsss…

Du gras du pouce s’essuie le liquide de cette peau à la barbe de trois jours et me lèche le doigt.

- Trop sucré. Étouffante ?
- Dites madame Mahes, c’est vrai ce que dit Tom ? C’est 125 moles la réponse à la question cinq ? Car je croyais que ça parlait de charges ioniques.
- Il ne faut pas croire les ânes, jeune homme.
- Ah ! Je me disais bien.

Je lâche du regard mon élève pour revenir à cet homme étrange et singulier. Il y a dans son regard comme un voile, un peu comme celui que Tobias avait, quand il est revenu de son séjour à Eichen house, le corps bourré de cachetons psychotropes. Est-ce un drogué ?

- Mafdet Mahes, enseignante. La chimie.

J’écoute mon vis-à-vis se décrire avec le vague du vagabond. Ses épaules se voûtent, l’habitude de ceux de la rue qui cherchent à devenir invisibles.

- Ce qu’il vous faut pour noyer tout ce Champony ingurgité c’est un bon sandwich. Et d’un bain chaud aussi. Et de vêtements propres. Vous avez la même carrure que Tobias, ça devrait le faire.

L’indécision de l’indécis dégouline de ses prunelles claires. Un deux de tension ! Un rapide coup d’œil sur le reste de sa carcasse me montre un corps qui a besoin d’être remplumé. Étouffante, a-t-il dit ? Je m’imaginais ennuyer Alex ou Therence, mais finalement cet homme vient de lui-même se coller entre mes pattes. Je laisse échapper un ronronnement. Je colle la bouteille de Champony dans les mains du vagabond. Puis attrape un plateau de nachos d’une main — les sandwichs sont trop loin — et de l’autre le bras de mon nouveau centre d’intérêt. Direction : la salle de bain. Je ne fais pas cas de sa volonté, mais tiens la nourriture bien devant lui. Mon oreille me dit que son estomac pourrait bien commander le bonhomme à la place de son cerveau.

Un verre a été délaissé sur le rebord de la baignoire, je le pousse dans un endroit plus sécuritaire, et le remplace par l’assiette de nacho qui embaume le fromage. D’un geste sec, je ferme la bonde de la baignoire et ouvre à fond les robinets.

- Hop hop ! Dis-je au nauséabond en désignant ses affaires.

Je lui tourne le dos et fouille dans l’armoire au-dessus du lavabo. Je suis certaine qu'un gars comme Rapier possède des sels de bain.

- Bingo ! Lavande vous aimez ?

Je risque un regard pour savoir si l’autre est pudique ou pas.


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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptySam 7 Déc 2019 - 14:30



Celebration
J'ouvre la porte. Ça sursaute. Je me gausse sous mon masque de grand méchant. Impressionnable le brunet... et naïf tout ce qu'il faut pour m'encourager à le charrier. En quelques mots je refais le monde, la fête devient privé et n'entrent que ceux qui en connaissent le mot de passe. A son Caput Draconis je m’abstins de préciser qu'il est en retard de deux-trois ans à l'Even... nement, et peine à rester impassible à chacune des tentatives qu'il me débite. Qu'il se laisse prendre aussi facilement au coup de la soirée VIP me désole un peu, mais je savoure sans modération son stress à l'idée de devoir rebrousser chemin sans avoir profité de la soirée. Quelle frustration...  

Je ne fais pas attention aux nouveaux arrivants qui franchissent le seuil dans le maigre espace que je n'occupe pas, focalisé sur la proie qui commence enfin à comprendre. Pas de mots de passe pour eux, non. Seulement pour lui...
A mon tour de sentir monter l'adrénaline et appréhender le retour de bâton quand Bizut se tend, darde son indignation sur moi, ouvre la bouche, et...

-C’est toi qui as mijoté cette fête Therence?

Si mon masque était un vrai faciès, mes moustaches se seraient quillées. Je tourne la tête sur le joyeux importun avec une lenteur effrayante. Therence... Cette sale demi-portion de corniaud m'a appelé Therence... Quel intérêt de porter un masque si c'est pour être révélé aussitôt?! Ce soir j'aurais pu être Jack, Tylor ou Avery pour la victime de mes malices! Mais non, je serais Therence... Therence le loup au blouson de cuir.

En guise de salut, je claque le crâne de Caracole. Saboteur-de-couverture-spécial-fiesta, va!... Et de considérer enfin sa question en jetant un œil sur la foule mi-homme mi-animale dans mon dos.

-Ce serait mon genre mais non, c'est pas moi. Je remercierais bien celui qui est derrière tout ça par contre...

Ameuté le lycée chez Rapier, ça mérite tous les éloges. Enfin, "tous"... ça reste encore à déterminer. Je suis un homme d'arrangement. Un donné pour un rendu. Le fêtard recule à nouveau quand j'aborde cette optique. Peur de se faire croquer? Je ne demande pourtant pas grand chose. Qu'il me serve une histoire intéressante mais vrai.
Brunet s'étonne, puis réfléchi... avant d'esquisser un sourire de drôle d'augure...

-Il y a bien cette soirée déguisée, à laquelle j'ai eu le malheur de vouloir me rendre une fois. Bien mal m'en a pris, puisque le portier m'a refusé l'accès.

Je me laisse tenté par ce début d'intrigue. Une fête déguisée, un portier... minute... Ooh. Comme c'est marrant, j'ai l'impression de la connaître celle là... Non, mais sérieusement. Il va bien trouver autre chose à me raconter que ma vie, pas vrai? C'est un tel manque d'imagination, je m'attendais à beaucoup mieux...

-Un sacré petit emmerdeur, bien décidé à me faire camper devant l'entrée! Qu... Hey! Mais je crois qu'il s'ennuyait un peu et cherchait surtout un moyen de se divertir.

Oh le sale... J'aime pas qu'on se paie ma tête! Je ne suis pas ce gamin enquiquineur qui cherche à combler l'ennui qu'il décrit! Ça grogne sous mon masque.  

-Fait gaffe à ce que tu dis le grand malin...

Mais conscient d'avoir pris le dessus, l'autre sourit de plus belle, et me toise du haut de ses quelques centimètres qu'il me manque, sans hésitation.

-Si tu espères une suite à ton histoire, je suppose qu'il va bien falloir te décider à me laisser passer...

Ben m*rde alors... Je l'avais pas vu venir elle-là. Mon mutisme trahit mon indignation de m'être fait moucher et mes yeux des lueurs méchamment suspicieuses d'être confronté à un pareil spécimen... et conquises.
Un son à mi chemin entre le ricanement et un souffle de mépris m'échappe et je retrouve ma mobilité. Il est doué... très doué.

-T'es plus intelligent que a l'air...

L'histoire qu'il me conte ne peut pas être plus authentique et je dois reconnaître qu'elle nous promet du divertissement... Alors comme convenu je me décale pour lui permettre l'accès à la fête. Sans quitter sa démarche de vainqueur des yeux... jusqu'à ce que Caracole, ce doux benêt, passe naturellement à la suite du grand brun. Je l'arrête brusquement.

-T'es pas fou?! C'est chez Rapier! lui rappel-je. Je le devance, cherche du regard, et retrouve un stock de masques à dispositions sur le meuble près de la porte. Tiens, enfile ça! A moins que tu veuilles qu'il te canarde à nouveau...

Sans lui laisser le temps de riposter, je lui colle un masque de mouton sur le nez. Et puis si ça ne lui plaît pas, il n'a qu'à en prendre un autre, c'est pas le choix qui manque.
Le problème avec Rapier au delà du fait qu'il n'aime personne, c'est que nous projetions... enfin, JE projetais, accompagné d'un Caracole mitigé, d'entrer dans son appart' pour en apprendre plus sur lui lors de notre filature. La voiture s'était révélée plus accessible. Il n'avait qu'à pas se donner des airs de sbire de mafieux envoyé me surveiller aussi... et quelle merveilleuse surprise de tomber sur un arsenal! Je me demande où est-ce qu'il a planqué ses armes dans l'appart'... Ceci pour conclure je doute que nous soyons les bienvenues et en totale sécurité ici.

A l’œillade curieuse d'Adam sur nous, je me contente d'un vague geste de la main qu'accompagne une grimace qu'il ne peut pas voir. C'est rien, juste... des taquineries avec notre prof de lettre. Qu'il n'y prête pas attention. Qu'il s'occupe plutôt des figures de plastiques que je lui désigne du pouce.

-Et toi? Tenté par un masque? Ou tu te préfères en Adam?

Montre nous donc qu'elle est ta vrai nature... Je passe un bras en travers de l'épaules à Caracole pour le ramener à moi, qu'il se joigne à mes railleries, fidèle camarade qu'il a toujours été pour mes bêtises, et observe le brun avec l'attention d'un styliste consciencieux.

-T'en pense quoi Caracole? Plutôt mouton, ou plutôt chaton?

Ou chiot, peut-être... il a du mordant, mais pas l'air bien méchant. Caracole, aussi naïf ait-il l'air cache plus de bestialité que semble n'en dissimuler notre raconteur d'histoire. Je ne suis pas devin, je déduis de peu en réalité, d'après une question d'allure qui ne s'avère, à mon grand damne, pas toujours très concluante. J’attends du loupiot qu'il fasse son Caracole, qu'il me rembarre avec une vrai-fausse innocence ou compatisse pour l'objet de mes moqueries et l'encourage gentiment, mais quelque chose ne va pas. Je le sens mou sous mon bras - plus mou que d'habitude, s'entend - et du morose dans la voix.

-Ben alors loupiot? T'as pas la forme?

Il est malade? A chopper une fièvre de garou? Caracole hésite à parler, se malmène la lèvre, bafouille ses mots, ses yeux s'embuent.
Et puis la sentence tombe, tragique.

Entre Liam et lui, s'est fini.

Un "Wouhou!!!" retentit au cœur de la musique et des brouhaha. Je me retrouve les bras au ciel, un sourire jusqu'aux oreilles sous mon masque, saisit d'une irrésistible euphorie.

-Mais c'est une excellente nouvelle! attende-je des autres qu'ils se joignent à ma satisfaction.

Je suis sincère. Mais bien le seul à m'en réjouir... Je ramène mes bras à leur position naturelle en râlant. Ils ne peuvent pas comprendre, le Caracole aveugle d'amour et le nouveau venu quel gâchis s'était que voir les deux loupiots à peine adolescents soudés l'un à l'autre comme un couple de petits-vieux avant même d'avoir pu goutter aux joies de la passion et de tout ce que ça implique. Cette rupture est la meilleure chose qui pouvait lui arriver.

-Aller, t’inquiète, une demi-portion de perdue, dix de retrouver... lâche-je purement pour la forme en tapotant négligemment son épaule, et pour mieux déclarer. Il faut fêter ça!

Un type pompette passe dans notre périmètre, distribuant de la boisson à qui a son verre vide à tendre. Je l'envoie balader en m'adressant à mes acolytes auto-proclamés.

-Pas de la bière. Quelque chose de plus fort. Quelque chose qui assommerait un loup... réfléchis-je en rasant les lieux du regards. Heureusement pour ça, on aurait pas pu tomber sur meilleurs hôte que notre professeur Rapier.

Je mime un coup dans le pif à l'intention d'Adam. Parait que notre alcoolo local s'est calmé sur la bouteille. Moi je dis qu'il n'y a pas qu'au Pink ou dans les recoins du lycée qu'il biberonne. Il a forcément de l'alcool quelque part, une réserve de secours...

-Fouillez les placards, les dessous de meubles, les fonds de poubelles. Y a forcément une bonne bouteille caché dans le coin.

Après quoi je promet que nous en reviendrons à la suite de cette histoire fort divertissante qu'on m'a vanté et ferons tous plus amplement connaissance... Je laisse Caracole et Adam chercher de leurs côté ou apprendre à se connaître et m'en vais en solitaire fureter dans les recoins évident. Je me demande très sérieusement s'il y a de la place pour cacher une bouteille de bourbon à l'intérieur d'un piano, et profite de la ballade pour aller piocher dans le buffet. Un mini-sandwich me fait de l’œil, je le chipe au moment ou une main s'apprêtait à y mettre la main dessus. Le type à l'ossature neo-néandertalienne et qui a l'air et l'odeur d'avoir passé sa nuit sous un pont me regarde bêtement. J'en fait de même quelques seconde, le temps de comprendre que je viens de lui dérober le fruit de sa convoitise, et pire encore, le dernier sandwich de la tablée. Il y a de la tension dans l'air. Alors je lève mon masque lupin, juste ce qu'il faut pour révéler un sourire carnassier, et orgueilleux de ma prise, croque à pleine dent dans l’en-cas. Gniark. Va donc te dégotter un saladier de nachos ou de champomy le pouilleux!

C'est fier de ma chasse et la bouche pleine que je m'en retourne traquer de la bouteille.

Rien sous le canapé. Pas non plus au sommet des placards. Du monde a déjà du passer par là. Je vise la chambre, où j'imagine sans mal le professeur alcoolique biberonner son jus pour mieux dormir, et certain que l'autorité en question ne guette pas dans un coin, entre sans frap-
Je me fige. A l’instar des deux tourtereaux que je dérange. Ou l'un deux seulement? Rapier n'a pas l'air très frais... Et en fait, je jurerais à la bouteille vide, l'état, et la position de chacun sur le lit, que la scène n'a rien de très très sain...

Nous nous retrouvons donc, un loup sur le seuil de la chambre poignet de porte en main, un Tobias vaseux et vagissant, et un assistant scolaire à l’œil aussi lubrique que flippant, tous trois figés et se dévisageant...

-Oups.

Je referme la porte. Refoule un gros frisson. Je n'ai rien vue. Rien du tout.
Un bon fils de mafieux sait quand il assiste à une scène de crime et qu'il vaut mieux la boucler.
Un cas de conscience me vient... et se fait aussitôt taclé par un vigoureux appel à la fête. Bien! Je laisse au Destin le soin de décider du sort du professeur entre les griffes du pervers, moi j'ai d'autres chats à fouetter!

C'est les mains vides que je décide de retrouver mon loupiot et l'Adam. Je ne doute pas s'ils ne se sont pas fait alpagués ailleurs, que le flair de l'un ou de l'autre aura su nous dépêcher de quoi consommer la soirée dignement...


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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptySam 7 Déc 2019 - 15:44

Tobias VS Les Autres


Chante, chante, danse et vire tes baskets




La porte s'ouvre alors qu'il commence avec application à boire à même le goulot avec toute la dévotion qu'un alcoolique non repenti peut éprouver pour son cher liquide ambré. De l'oubli et de l’insouciance en bouteille. Tout ce dont il a besoin en cet instant pour ne plus penser au cauchemar qui hante son salon. Une vie sociale qu'il n'est pas prêt à assumer et dont il n'a jamais demandé l'arrivée dans le paysage de sa tranquillité. Ses sourcils broussailleux se froncent alors qu'il pose un regard noir moins lucide qu'à l'accoutumée sur celui qui vient de troubler sa quiétude en débarquant dans sa forteresse de solitude sans même y avoir été invité.

Chimie, le type bizarre qui sert de larbin à la sulfureuse et terrifiante Mafdet Mahes. Un des grouillots dévoué à l'éducation des têtes blondes de l'Amérique avec qui il n'a jamais daigné tenter de lancer la moindre discussion. Un homme qui rentre aussi dans la catégorie de ceux qui ont vu cette invitation à cette supercherie que ces gens qui sont arrivés en masse chez le britannique s’efforcent de nommer fête.

Tobias ne bronche pas, même quand ce monsieur Cormier dont il ne sait rien, si ce n'est le nom, s'installe sur son lit. Trop proche du professeur suffisamment ivre pour ne pas l'envoyer sur les roses.

Le ton de la voix de l'autre se fait aussi doux que ses gestes quand ce dernier aide l'anglais s’enivrer. Promesse rassurante dans ce monde fou. Quelques gorgées brûlantes qui apportent réconfort, au moins autant que cette main qui se fait caresse dans ses cheveux bruns. Le chasseur ne songe même pas à une possible envie de rébellion, savoure l'instant de grâce, ses yeux noirs rivés sur cet étrange visiteur qui ne semble pas être rebuté par la réputation des plus sombres de l'anglais. Tobias geint un peu, remue la tête quand son estomac frôle le trop plein. Le point de non-retour semble être atteint, cet instant tant attendu, celui où ses soucis s'évaporent, noyés dans les vapeurs éthyliques de son addiction. Il bredouille une simple affirmation peu claire quand on lui demande s'il va mieux, peu certain de pouvoir répondre réellement à cette interrogation sans se fourvoyer.

Il ne cherche même pas à repousser ces lèvres qui se posent sur les siennes, soudainement moins certain d'avoir envie d'éviter cette proximité qu'on lui sert sur un plateau. Une vague pensée pour Wesley traverse son esprit, puis l'absence de ce dernier lui fend le cœur. Il finit par rendre le baiser, geindre plus fort encore quand les lèvres douces s'éloignent des siennes. Tobias tend une main pour tenter d'attirer l'homme de science à lui, puis laisse s'échouer son bras sur le matelas quand ce geste de trop lui apparaît comme insurmontable.

Il glousse comme une adolescente en chaleur quand l'autre parle de lettres. Le simple souvenir de ces étranges missives à la prose parfois défaillante lui tire un sourire. Ces morceaux de papier dont il n'a jamais vraiment cherché à connaître la provenance. Se contentant de les voir comme des blagues de mauvais goût. Un défi entre lycéens pour faire réagir le professeur à la carapace glacée. Une correspondance à sens unique qu'il conserve malgré tout soigneusement dans son casier. Il soupire, attire l'autre contre lui, colle ses lèvres contre son cou, souffle son haleine de chacal près de l'oreille de son admirateur qui vient de se dévoiler, pour finalement lui murmurer quelques mots. Emprunts de cette logique défaillante. Celle des illuminés ivres morts.

-Maman aurait été furieuse si j'avais fait ça.

Maman, c'est ainsi que son esprit habituellement brillant semble vouloir désigner Wesley dans sa diatribe hésitante. Il tente de se redresser vaillamment, sans prêter attention à la réponse du scientifique quand la porte de sa chambre s'ouvre à la volée. Il lève un regard hagard vers le gêneur, baille, puis se fige en apercevant le blouson du curieux. Tête de loup a visiblement oublié qu'une partie de sa panoplie habituelle ruinerait ses efforts pour tenter de passer inaperçu.

Mais avant que Tobias ne puisse ouvrir la bouche pour faire sortir Therence, ce dernier semble décider seul de quitter la pièce.

-Lui c'est le fils d'un ami. Une fois je lui ai tiré dessus. On m'a même grondé après ! Ma fille au moins ne casse pas les voitures.

Il rit de sa propre blague en imaginant sa petite Alice dans une posture de ce genre. Puis se laisse à nouveau tomber en arrière, ferme les yeux un bref instant. Sans prendre en compte les ronflements qui commencent déjà à lui échapper alors qu'il n'est pas encore parti dans les bras de Morphée.

Il ignore combien de temps il sombre ainsi, coincé entre sommeil et éveil. Se redresse brusquement quand des hurlements lui parviennent. Tobias tente de se lever du lit, entraîne finalement son visiteur dans une chute malencontreuse tant ses mouvements se font mal coordonnés. Le bébé vient de se réveiller. Il finit par ramper sur quelques mètres, puis se met sur ses deux jambes en s'appuyant autant que possible sur son armoire. Un rot parfum bourbon plus tard, il sort en catastrophe de sa chambre, traverse le couloir et déboule dans la chambre d'enfant, le scientifique sur les talons. Alice se fait la voix dans le fond de son berceau, une odeur de merde flottant dans les airs, faisant froncer le nez de l'homme qui lui sert pour l'instant de figure paternelle. Il se penche au dessus du lit de l'enfant, manque de basculer à l'intérieur. Pose son index contre ses lèvres avant de souffler un "Chut" loin de toute notion de discrétion.

-Faut pas faire de bruit petit bébé. Toby fait dodo.

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 8 Déc 2019 - 15:51



 Chante, chante, danse et vire tes baskets




L’inconnu se présente tout aussi rapidement que moi : Adam, puis se retourne vers Therence pour réfléchir à ce qu’il pourrait lui raconter. Garnet, après que je l’ai démasqué en une seconde, me tape le crâne, comme un nouveau type de salut et me réponds par la négative. Même si je sens qu’il aurait aimé être l’instigateur de tout cela. J’allais rétorquer quelque chose, lorsque Adam dicte son conte. Une petite histoire qui venait de se produire sous nos yeux. Celle d’Adam, embêté par Therence et la coupe au meilleur moment, maintenant. Therence sourit, un sourire mi intrigué mi suspicieux. Adam a gagné sa passe auprès de la fête, surtout si mon ami veut connaître la suite de l’histoire.

Et comme pour indiquer, que cela a marché, il propose à Adam de venir à la fête. Je commence à le suivre, mais Therence me bloque. Une simple phrase à l’esprit, la nature chasseresse du professeur. Et m’impose un masque qu’il a choisi lui-même. Celui d’un mouton. Je me demande pourquoi il a opté pour celui-là… Mon caractère ? Une envie de sa part à cause du sien ? Mais je ne dis rien, jusqu’à ce qu’il fasse la remarque pour Adam : quel masque ? Je le regarde un moment, et me dis une chose.

— Le chat ?

Et ne rajoute rien d’autre. J’observe le monde à l’intérieur et remarque des couples se former doucement autour de moi, comme pour m’indiquer que je ne le suis plus. Pourquoi je voyais plus de couples maintenant qu’avant ? La tristesse d’être seul ? Pourquoi c’était fini ? Déprimé, je regarde mes pieds, hésite à partir, mais Therence assez futé, tente de me tirer les vers du nez.

D’une simple phrase, je lui offre ce qu’il me tracasse.

— Liam… m’a quittée.

L’envie de faire la fête disparaît aussi vite qu’elle est arrivée. Je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici… Mais Therence m’empêche de faire quoi que se soit. Pire encore, il semble apprécier la fin de mon histoire. Pourquoi ? J’étais bien moi, avec lui… Puis l’idée que se fait Therence de l’amour me revient en tête… Tout tenter et faire n’importe quoi, avec n’importe qui. Faire la fête avec de rencontrer le bon, ou la bonne. Je ne sais vraiment pas comment agir avec tout cela et ne peux m’empêcher de lâcher un soupire… Il m’informe alors que j’en trouverais bien plus… Ce que je ne pensais pas… Lui-même n’y croit pas, vu ce qu’il m’a dit quand je l’ai rencontré.

— Comme si j’avais autant de chance que toi…

J’emploie le mot chance, sans vraiment savoir pourquoi. Quand un homme, pas très net, s’approche de nous pour nous proposer de la bière. Un remède, pour certain contre la déprime, sauf que cela ne fonctionne pas sur moi, mais Therence s’entête.
— Tu sais très bien que ça ne me fera rien…

Il informe alors à Adam, d’un geste de la main, qu’il faut trouver de l’alcool. Et ordonne à tout le monde de chercher dans l’appartement du chasseur. Je sens la mauvaise idée venir. Mais Therence est déjà dans son sujet et nous laisse pour découvrir son trésor… Enfin, celui qu’il veut me donner.

Je regarde alors le nouveau et tente un sourire amer.

— Désolé de vous embêter avec mon histoire.

Puis hausse des épaules et lui propose de chercher tout de même, même si ce n’était pas une bonne idée. Et de toute façon, il ne me tirerait pas de flashball dans sa demeure… Enfin, je crois ? Il n’est pas assez fou pour cela…

— Depuis quand tu es là ? C’est la première fois que je te vois ? dis-je après qu’il m’ait autorisé à le tutoyer.

Une série de questions-réponses s’engage entre nous. Le nouveau est plus à l’aise en posant une multitude de questions, surtout sur Therence et la ville en particulier et de l’occasion de mettre un masque. Ne sachant pas ce qu’il connaissait, je reste vague sur le sujet. Ce qui ne semblait pas lui plaire. Et invente une excuse quand il me parle de ma réponse à Therence sur l’alcool. Une excuse liée à une maladie, qui m’empêche d’être bourré, comme les autres.

***

Nous continuons à chercher des bouteilles et mon flaire m’amener dans différent endroit, la salle de bain, ou j’ouvris la porte et la referme aussi vite, le visage livide.

— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, alcool ou pas…

Voir sa professeure de Chimie totalement bourrée, qui prépare un bain à un inconnu m’a surpris et, je ne sais pas comment je peux faire maintenant. Puis mon regard se pose sur Therence. Lui aussi semble mal à l’aise. Un fait étrange, vu qu’il n’est pas être une personne facilement déstabilisée, mais après ce que je venais de découvrir. Je n’ose pas imaginer ce qu’il aurait pu observer. Puis, de manière discrète, je renifle l’air alentour pour trouver une bouteille et tombe sur une bouteille, pas encore ouverte, dont le nom est : GLENFIDDICH 40 ans.

— Tu penses que c’est ce qu’il cherche ? demandé-je a Adam, après ma trouvaille.

Puis je tente de rejoindre Therence, non loin de nous, quand de la chambre, sort un homme, un bébé à la main. Je m’inquiète en un rien de temps, vu comment Tobias marchait.

— Il faudrait faire quelque chose ? demandé-je, sachant pertinemment, que je risquais d’envenimer les choses si j’apparais devant lui.

Je regarde aussi Therence, qui vient de nous voir, et un autre adulte sort à la suite du professeur. Alex ? Je ne l’ai jamais connu ainsi, même si je ne l’ai rencontré qu’une fois. Il ne semble pourtant pas très tourné vers ce genre de chose… Enfin moi non plus…

Je regarde la bouteille, qui intrigue Therence. Une bouche grande ouverte.

— Ah oui, j’ai trouvé ça dans un placard, bien caché… C’est ça que tu veux ? Pourquoi tu tires cette tête ? Elle est spéciale cette bouteille ?

J’observe la bouteille à mon tour, sans vraiment comprendre.



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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyJeu 12 Déc 2019 - 2:43



Chanter, danser, dans l'ivresse

Feat. Trop de Gens








Alex avait l’estomac noué. Peut-être était-ce d’avoir ingurgité tant d’alcool, et si variés; peut-être était-ce aussi de la faute du bonheur de voir ses avances acceptées et même accueillies par la réciproque.  Le geste désespéré du professeur de littérature, lorsque le laborantin s’en écarta ne fit qu’émoustiller davantage le cadet, qui réalisait que toute cette bière avait fermenté en un niveau d’amertume outrancié dans son haleine.  Alors que Tobias se penchait à son oreille pour y chuchoter la raison pour laquelle ses lettres anonymes n’avaient jamais obtenu de réponse, Alex prit une rasade de l’eau de vie.  Il espérait ainsi que la douceur du liquide ambré vienne atténuer son haleine de fond de barrique.  Reposant la bouteille avec aplomb, Alex la regarda vaciller avant de redevenir droite et stable.  Il la lâcha et murmura à l’oreille de Tobias, le saillant de sa pommette contre la peau rêche du britannique.

-Elle n’ait pas là, Daddy.  Promis que si tu lui dis rien, je lui dirai rien non plus.  Ce sera notre secret à nous deux. fit-il avec un doigt quelques décimètres devant les lèvres.  Il décida ensuite de plaquer un baiser sur la joue du professeur, mais se rata et embrassa le coin de sa mâchoire.  Alex opta pour faire genre et la mâchouilla quelques secondes, goûtant au grain aigre de sa peau, avec pour seul effet d’accroître son désir d’en goûter davantage.

Incapable de tenir sa main en place, celle-ci glissa sur la boucle de sa ceinture.  Le mouvement s’interrompit, comme si un sortilège d’immobilisation avait pénétré la pièce au moment où la porte avait été poussée. Le masque de loup repartit sans demander son reste.  Un rire hoqueta hors des lèvres d’Alex, soulagé que le témoin de ce rapprochement inespéré n’ait décidé de les laisser tranquilles.  Tobias présenta sommairement l’inopportun personnage, et Alex ne comprit pas grand-chose si ce n’était l’essentiel.

-C’est un vilain garçon.  Mon Daddy aime pas les mauvais garçons, hein? commenta simplement Alex; l’interrogation trahissant mollement une inquiétude émoussée. Ce faisant, il avait terminé le geste débuté plus tôt et le cliquetis métallique de la ceinture annonça le plongeon du pantalon sur le sol.  Alors que Tobias s’allongeait sur le dos, Alex y vit une invitation à poursuivre en passant aux choses sérieuses et se pencha sur le professeur alité.  Posant un genou sur le matelas, à la hauteur de la hanche de l’anglais, Alex l’embrassa de nouveau et, comme atteint par un virus contagieux, brisa le baiser pour bailler, avant de laisser reposer sa tête sur le torse du tueur, qui le berçait de ses ronflements.  Il ne portait plus attention depuis un moment déjà à sa main hyperactive lorsque, presque instantanément, il s’endormit également.

Alex se réveilla dans un sursaut, alerté par le mouvement sec du corps sous le sien.  Dans la seconde de flottement nécessaire pour que le druidon, toujours ivre, ne réalise où il était et ce qu’il faisait là, il se questionna à savoir d’où venait la douce chaleur au creux de sa main.  Se retournant prestement sur le dos pour laisser au lettré l’espace pour se relever, Alex retira par le fait même, et sans le réaliser, sa paluche de l’endroit où était rangée quelques moments plus tôt l’arme à feu du britannique.  L’échec fatal des deux hommes aux gestes maladroits, mal coordonnés, les mena directement au sol où la main baladeuse d’Alex tenta de tâter du globe postérieur pour se retrouver plutôt avec l’arrière de la cuisse, très ferme, comme seule prise. Dépité, et probablement un peu possessif, Alex suivit Tobias jusqu’à une autre chambre.  Maintenant qu’il avait réussi à s’approprier le maître de la littérature anglaise, il était hors de question qu’il ne le perde.  Il fallut qu’il aille un visuel sur le bambin pour qu’Alex ne comprenne que ce n’était pas une sirène d’alarme, mais des pleurs qui lui vrillait le cerveau vitesse grand V.  Et une odeur pestilentielle vint lever le coeur du scientifique qui retint juste à temps son envie de déverser bile et éthanol sur le plancher.  Tobias s’adressa au bébé et le cerveau du druide fit tilt : c’était elle la fille qui ne cassait pas de voiture. Tobias suppliait l’enfant de le laisser dormir et, pour toute réponse, elle mugissait.  Le biochimiste posa sa main sur l’épaule de Tobias, l’attira à lui dans une étreinte forcée dont il profita longuement avant de tenter de lui prouver qu’il était la perle rare.

-Toby va retourner se coucher, et Alex va s’occuper de la petite.  Ensuite Alex va aller border Daddy. Compris?  Le laborantin embrassa le cou de l’homme qui lui faisait dos et lui tapota le fessier pour le pousser hors de son chemin.

Prenant une inspiration aussi profonde que grotesque, Alex se saisit de l’enfant par les aisselles, mais changea d’idée avant de la soulever dans une posture plus usuelle. Heureusement pour lui, les dégâts semblaient contenus par la couche. Il se retourna, Alice dans les bras, pour retrouver face à lui quelques étudiants armés de portables, qui photographiaient ou filmaient la scène. Remerciant intérieurement son expérience avec les Sims, Alex savait exactement comment calmer le poupon.  Il suffisait d’un bain dans le lavabo.  Ou dans la baignoire, si elle était déjà passée au stade de croissance suivant.  Bientôt, elle serait gamine et il pourrait se servir d’elle pour nourrir la famille entière à coup de céréales et de gruau.  Dès qu’il fit un pas pour sortir de la chambre, Alex eut l’impression d’être Moïse qui séparait les eaux.  Les trolls de corridors lui firent une haie d’honneur et quelques instants plus tard, sans même s’être empêtré dans ses pieds, Alex se retrouvait dans la salle de bain.

Dans un superbe combo t-shirt, boxers et chaussettes, Alex tira une gueule de poisson rouge.  Son plan impliquait que la salle de bain était libre.  Sauf qu’un mec s’y trouvait.  Un clochard visiblement décidé à se laver lui aussi, compte tenu des robinets ouverts derrière lui. Un clochard qui rivalisait presque avec Alice au niveau de l’odeur -ou pas du tout en fait, mais le cerveau ivre d’Alex était encore plus dramatique qu’à son habitude- et qui était flanqué de la jolie prof de chimie.  Délaissant son air de guppy, Alex détermina qu’il avait trouvé la solution parfaite.  Si Mafdet n’avait pas été nourrice un milliard de fois, elle ne l’avait certainement jamais été non plus!  Alex lui flanqua le bébé dans les bras et lui donna des instructions on ne pouvait plus pertinentes.

-Faut la nettoyer, elle est pleine de merde.  J’dois m’occuper d’autres choses ailleurs.  recommanda l’aide de laboratoire avant de disparaître aussi rapidement qu’il n’était arrivé.  Avec empressement, il se dirigea vers la chambre des maîtres.

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Mafdet Mahes

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptySam 14 Déc 2019 - 21:18

Chante, chante, danse et vire tes baskets
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Spoiler:

Le SDF semble hésiter. L’idée d’un bain chaud avec une assiette de nachos prend le dessus sur sa pudeur. Je verse les sels de bain dans la baignoire qui se remplit. Il y a du remue-ménage à côté, dans ce qui doit être la chambre du professeur. Pas de coup de feu, Tobias a dû se faire une raison et s’amuse à son tour. La porte s’ouvre sur un mouton pour se refermer aussitôt. Mon protégé se glisse dans le bain. Il semble apprécier chaque centimètre de l’immersion. J’imagine que le dernier qu’il a pris doit dater. J’ai eu le temps de lorgner son corps. Trop maigre pour son bien. Je lui rapproche l’assiette de nourriture et la bouteille de Champony qu’il a déjà au trois quarts vidé. Dans son état, il est préférable qu’il s’en tienne au jus de pomme. Alors que je commence à mouiller les cheveux crasseux de Caleb, la porte s’ouvre de nouveau.

- Pas moyen d’être tranquille ! persiflé-je à l’intrus.

Ahurie, je regarde mon aide-laborantin, un sérieux coup dans le nez, vaciller en tenant entre les mains une chose braillarde et puante.

- Faut la nettoyer, elle est pleine de merde. J’dois m’occuper d’autres choses ailleurs.

La scène est si incongrue, que je me retrouve avec un bébé dans les mains avant d’avoir eu le temps de dire saperlipopette. La porte se referme à nouveau. Couche pleine hurle plus fort.

- Groah !

Même le lion de la Goldwyn-Meyer serait jaloux de mon rugissement. Cela sursaute dans la baignoire, mais cela coupe le sifflet à la bombe puante.

- Ne crains rien mon adorable souris, dis-je au baigneur. Je reviens laver ta belle crinière.

Je colle un bisou sur le front du SDF tout en tenant à bout de bras le bébé par son pyjama pour nous épargner l’odeur. En cherchant les sels de bain, j’étais tombée sur une boîte de lingettes. J’ai une petite idée de ce qui occupe Alex. Il n’y a bien que Tobias, parmi les professeurs qui n’avait pas compris d’où venaient ces lettres.

Dans le couloir je croise un loup, un mouton et un… chaton ? avec une bouteille de glenfiddich de 40 ans d’âge. Si j’avais une conscience, je la leur confisquerais, mais pour le moment j’ai un colis à réexpédier à son expéditeur. J’entre dans la chambre que je devine être celle du maître des lieux.

- Navrée messieurs, mais je vais casser l’ambiance.

Je lance à Cormier la boîte de lingette qui rebondit sur son torse dénudé pour chuter au sol. Vu le peu de réflexes, je ne fais pas de même avec le bébé, que je pose sur le parquet.

- Elle ne peut pas tomber plus bas. Amusez-vous bien, bonne soirée.

Je ressors, ferme la porte. Plus de mouton ni de loup dans le couloir. Je retourne dans la salle de bain et cette fois je prends soin de tourner le verrou.

- À nous !

À ma vue, Caleb semble vouloir se cacher sous l’eau.

- On ne fait pas son vilain garçon et on se laisse laver la tête. Sinon je griffe.

Tobias n’est pas avare sur la qualité de ses produits de soins, j’attrape un flacon pour calvitie précoce et en arrose le somme du crâne de ma souris du moment. J’ajoute un peu d’eau et masse le cuir chevelu du SDF.




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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 15 Déc 2019 - 11:41

Tobias VS Les Autres


Chante, chante, danse et vire tes baskets




L’assistant de la professeure de chimie ne met pas bien longtemps à se montrer présent pour porter secours à Tobias. Et ce dernier accepte sans broncher l'aide bienvenue qui lui est proposée. Un soupir d'aise lui échappe à l'instant où des lèvres se posent dans son cou, il tressaute légèrement quand une main s'abat sur ses fesses. Sans demander son reste, il retourne dans sa chambre, espérant soudainement bien plus que cette promesse dont vient de lui faire don le scientifique.

Une fois de retour dans son antre, il ne perd pas de temps, vire sa chemise, bronche à peine quand il découvre que son arme ne dort plus dans son holster, avant de faire suivre à son maillot de corps le même chemin. Tout cela doit lui demander plus de temps qu'à l'ordinaire, car quand il se retrouve à moitié vautré sur son lit, se contorsionne pour commencer à enlever ses chaussettes noires, la porte s'ouvre à nouveau.

Pas sur un Garnet affublé d'un masque du plus mauvais goût, mais bien sur l'homme qui lui envoie ces missives depuis de nombreuses semaines. Il n'a plus Alice dans les bras, et alors que l'anglais se sent soudainement bien fier de sa nouvelle distraction, il prononce toutefois quelques mots qui pourraient sembler moqueurs en d'autres circonstances.

-Rapide et serviable. Que demande la reine...

Il se redresse, manque de chuter de son lit quand il étend ses longs bras pour attirer l'autre à lui. Sans souligner ce manque flagrant de coordination de sa part, il se contente de tirer sa proie à lui quand elle se tient enfin à portée de doigts. Il glisse ses mains sous le haut d'Alex avec pour mission de le dépêtrer de cet affreux morceau de tissu qui lui gâche la vue, puis finalement déchire l'objet, chatouille quand l'autre se met à ronchonner.

-Juste du tissu... Je t'en donnerais un nouveau avec Prada écrit dessus.

Il colle son grand nez dans la nuque de l'autre, souffle son haleine éthylique, fait glisser sa langue maladroitement puis lâche un cri digne d'une fillette de cinq ans quand une voix dérangeante se fait entendre dans la pièce. Tobias relâche l'objet de ses attentions du moment, évite par la même occasion de se prendre un paquet de lingettes en pleine poire. Paquet qu'il fixe un peu perdu, avant de percuter quand sa fille se retrouve installée sur le parquet et manque de bigner le sol. Sa collègue s'en va, laissant l'enfant au sol, venant de briser toute idée de réjouissance dans l'esprit du quarantenaire. Il jure, trop ivre pour faire attention à son langage, avant de se redresser, soudainement plus adroit sur ses deux jambes quand il s'agit d'aller botter des fesses de chats sans gène.

-Alex. Prend le bébé. Alice, papa va te faire une jolie couverture en fourrure de chat.

Alice gazouille, approuve cette idée sans connaître le sens réel des mots que vient de prononcer son paternel. Tobias se met en mouvement, ouvre son armoire, pans après pans, pour sourire comme le doux dingue qu’il est depuis de si longues années déjà, quand face à lui son armurerie se dévoile. Entre deux vestes de costumes sagement rangées dans leurs housses respectives, il trouve son bonheur. Pose une main sur le manche de sa hache, l'attire à lui avant de quitter sa chambre sans un mot de plus.

Au niveau de la porte de la salle de bain il se fige, reconnaît la voix de sa collègue. Il lève son bras armé, et tout sourire donne un premier coup avec son nouveau jouet. Le bois se fend sans mal, de l'autre coté des cris d'indignations et de frayeur se font entendre. Presque jouissif. Un second coup prend la suite, puis un troisième, suffisant pour faire chuter au sol un morceau du panneau de bois censé donner un peu d'intimité aux occupants de cette pièce.  

-Je suis désolé de casser l'ambiance Mafdet.

S'il se fie aux injures et autres déclarations de guerres qui lui parviennent, sa petite blague ne fait pas l’unanimité aux yeux de sa collègue. Le brun, tout sourire, suffisamment ivre pour ne pas avoir réellement conscience d'être en train de démolir son propre appartement continue son chemin, Alex sur les talons. Puis vole un baiser à ce dernier sous les regards choqués des jeunes gens présents dans le salon. L'anglais fauche une bouteille à une petite ménagerie qui a l'air figée dans son action.

-Je crois que c'est à moi.

Il procède à un échange rapide avec le jeune scientifique, arme contre bébé. Puis refile Alice au chaton, alimentant son geste par quelques consignes claires.

-Prenez en soin comme de la prunelle de vos yeux pour éviter que je ne vous les arrache.

Un grand sourire cruel lui échappe, le mouton et le loup reculent d'un pas. Visiblement bienheureux de ne pas avoir été déclarés comme étant les nouvelles nourrices du petit ange. Tobias inspire profondément, fait sauter le bouchon de sa bouteille, vole une clope à un gamin, avant d'effrayer celui qui à les fesses posées sur son piano.

Encore cet abruti de Johnson.

-Professeur. Vous êtes ivre ?
-Comme toujours mon grand. Maintenant poussez vous, vos fesses sont sur trente milles dollars.

Le gamin s'échappe aussi vite que ses jambes le lui permettent. Tobias colle ses fesses sur la banquette qui siège devant son instrument. Ce qu'il y a de plus luxueux chez lui. Il attire la main d'Alex près de lui, le force à s'asseoir, avant de finalement poser ses lèvres sur les siennes, coller sa langue de sa bouche pour aller lui chatouiller les amygdales. Puis sans se soucier des sifflements et des téléphones portables qui sont, autour d'eux, en train d'immortaliser cet instant, il se lance, livre son cœur.

-Je connais une jolie chanson. Les Bangles je crois. Vos Spice Girl à vous.

Gorgée d'alcool supplémentaire pour lui, et puis c'est au tour d'Alex de se servir à nouveau. La hache termine posée sur le piano, quand Tobias laisse ses doigts hésitants tomber sur les notes, en oubliant quelques unes, en ajoutant d'autres normalement inconnues au bataillon de cette partition. Niveau chant ce n'est pas vraiment plus glorieux, mais aux étoiles qu'il voit dans le regard de son admirateur, l'anglais n'en doute pas, il est en train de faire son petit effet.

Et si demain il se réveille en oubliant tout cela, Tobias sait qu'il pourra retrouver des traces de sa prestation improvisée un peu partout sur les téléphones des lycéens.
©️️clever love.


La version propre que je vous laisse convertir en version ivre:


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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 15 Déc 2019 - 14:36

Chante, chante, danse et vire tes baskets !
feat Lot of People

De toute ma hauteur, je tente de faire paraître l'assurance que je n'ai pas. Si le Louveteau affublé de son blouson de cuir ne se laisse pas convaincre par mon histoire, je suis vernis. A vrai dire, l'idée de m'inviter de force à la partie ne m’effleurerait même pas l'esprit. Je ne sais déjà pas vraiment d'où m'est venue la témérité – ou la stupidité – de me rendre ici ... Je n'en poursuis pas moins sur ma lancée, bien décidé à tenter le tout pour le tout. L'avertissement que me lance le concerné ne m'arrête pas davantage et lorsque enfin je laisse la fin de ma tirade en suspens, un ricanement me répond. Le doute s’empare de moi à nouveau.

- T'es plus intelligent que t'en as l'air ...

Je le toise d'un œil incertain. C'est moi où il est clairement en train de sous entendre que j'ai une tête de benêt ?! Vu le spécimen, je suppose que de sa bouche, sa réflexion doit sonner tel un compliment. Je tâcherai de m'en contenter puisque visiblement, j'ai réussi à obtenir mon ticket d'entrée. Et comme pour confirmer mes pensées, le jusque là portier attitré me laisse enfin le libre accès. Hallelujah ! J'en danserai presque de joie, tant l'affaire ne fut pas mince. Je me contente pourtant d'entrer rapidement, peu désireux qu'un changement de dernière minute s'impose. L'autre garçon s'apprête à entrer à son tour mais son ami l'arrête brusquement.

- T'es pas fou ?! C'est chez Rapier ! Tiens, enfile ça ! A moins que tu ne veuilles qu'il te canarde à nouveau ...

Mes oreilles ne semblent pas me tromper ... J'ai bien entendu canarder ?! Ce môme là en plus, avec sa petite bouille d'ange ?! Pardon, avec la tête de mouton dont il vient d'hériter et qui lui donne toujours le même effet ? Bordel, dans quoi je suis en train de mettre les pieds ... Une sensation bien familière me pousse pourtant à m'enfoncer plus encore dans la gueule du loup plutôt que d'essayer de m'en extirper. Ces deux là viennent clairement d'attiser ma curiosité. Mais avant que je n'ai le temps de pousser la réflexion plus loin, Therence chasse mes questionnements silencieux d'un geste de la main. Mouais, si tu penses que ça va me suffire, Louveteau ... Néanmoins, rien ne presse. La soirée ne fait que commencer et il est plutôt bien connu que l'alcool a tendance à délier les langues. Je finirais bien par trouver un moyen de percer les secrets qu'il semble chercher à préserver. Je m'approche alors, tandis qu'il me désigne d'autres masques du doigt.

- Et toi ? Tenté par un masque ? Ou tu te préfères en Adam ?
- Je suppose que je vais me laisser prendre au jeu ...

Je prend le temps de détailler le panel proposé. Le loup et le mouton déjà, on raye de la liste des possibilités. Quitte à se prendre pour une animalerie, autant jouer la carte de la diversité. Je m'attarde un instant sur le renard mais il me semble bien trop à l'opposé de mon propre tempérament. Donc c'est mort. Le chien peut-être ?

- T'en pense quoi Caracole ? Plutôt mouton ou plutôt chaton ?
- Le chat ?
- Va pour le chaton alors !

Puisque le destin semble en avoir ainsi décidé, inutile d'aller à son encontre. J'attrape un masque de chat et me le fiche sur la tête à mon tour. Quand je reporte mon attention sur les deux autres, l'ambiance semble être quelque peu retombée. J'ai raté un épisode ou bien ..?

- Ben alors loupiot ? T'as pas la forme ?
- Liam ... m'a quitté.
- Mais c'est une excellente nouvelle !

Je fixe le visage de loup d'un air aussi médusé que consterné. Wahou. Ils sont vraiment potes, tous les deux ? Parce que si c'est le cas, il va sans doute falloir revoir quelques notions de réconfort. Je les observe, bouche béante et merci le masque à ce moment là, sans oser piper mot. J'ai bien peur de ne pas être bien placé pour la ramener. La seule relation sérieuse qui un jour aurait pu s'offrir à moi, s'est soldée par un cuisant échec. La faute de l'un pour son énorme baratin, la faute de l'autre pour son absence totale de scrupules. Je ne suis définitivement pas de bons conseils, en tous cas pas sur ce coup-là.

- Aller, t’inquiète, une demi-portion de perdue, dix de retrouvées … Il faut fêter ça !
- Comme si j’avais autant de chance que toi …

Pauvre petit Agneau, c'est d'une tristesse. Et d'un pessimisme ! Mais bon, s'il sort tout juste d'une rupture, il ne faut certainement pas s'attendre à le voir sauter de joie. En tous cas pas avant d'avoir eu l'occasion de s'enfiler quelques verres. Et voilà justement qu'un type s'approche de nous pour nous proposer de la bière. Louveteau l'envoie promener aussitôt, visiblement pas intéressé. Il veut quelque chose de plus fort, d'après ses dires, capable d’assommer un loup. Référence à son propre masque ? Ou alors au surnom qu'il emploie pour qualifier le plus jeune, peut-être. Ce dernier ne manque d'ailleurs pas de préciser que dans tous les cas, ça ne lui fera aucun effet. Plaît-il ? Un gosse aussi jeune, qui doit à peine avoir passé la majorité, capable d'une telle descente au point de ne pas en ressentir quoi que ce soit ? C'est inquiétant. Ou plutôt suspect, en fait. Voilà un détail de plus à ajouter aux mystères de cette soirée à élucider.

- Heureusement pour ça, on aurait pas pu tomber sur meilleur hôte que notre professeur Rapier.

Therence me mime un geste plutôt éloquent mais je dois bien admettre que ce n'est pas tant le fait que leur professeur a l'air porté sur la bouteille qui m'étonne le plus. Rapier ... c'est bien le nom du type dont il parlait tout à l'heure, non ? Celui qui aurait tenté de canarder Caracole ... Flippant. Intéressant aussi je me dis, il semblerait que les informations viennent à moi naturellement, petit à petit. Finalement, un peu de patience sera peut-être suffisant pour satisfaire ma curiosité. Je n'ai pas l'impression que l’acolyte au blouson de cuir se rende compte du peu de discrétion dont il fait preuve, finalement. Et c'est tant mieux.

En parlant du loup, voilà qu'il nous propose désormais de partir à la conquête d'une bouteille digne de ce nom. Fouiller dans les placards d'un parfait inconnu pour tenter d'y trouver quelque chose d'intéressant ? Je crois que c'est dans mes cordes. Un sourire entendu se fiche aussitôt sur mon visage, fort heureusement dissimulé par le chat dont je suis affublé. Et tandis que le plus téméraire s'éloigne de son côté, je me tourne alors vers l'Agneau qui visiblement ne semble toujours pas dans son assiette.

- Désolé de vous embêter avec mon histoire.
- Tu m'embêtes pas du tout ! Enfin, sauf si tu continues à me vouvoyer ...

Sans compter le fait que l'on ne doit pas avoir plus de quelques années d'écart, je me dis que vu les circonstances, on peut bien se permettre de passer outre ce genre de frivolités. Après tout, l'ambiance est censée être à la fête ce soir ! Il serait peut être temps de s'y mettre d'ailleurs et tenter de changer les idées de cette pauvre âme en peine, au passage.

- Depuis quand tu es là ? C’est la première fois que je te vois ?
- Effectivement, je viens juste d'arriver en ville.

Puisque mon interlocuteur me tend la perche, difficile de passer à côté d'une telle occasion. Le naturel reprend le dessus une fois de plus, je tente donc d'éclaircir certains points encore bien trop mystérieux. A commencer par cette soirée déguisée qui semble surtout avoir pour but de camoufler l'identité de certains invités. Cette histoire avec leur prof également, quelque chose de louche se trame entre eux, c'est évident. Malgré tout et à ma grande surprise, petit Agneau paraît visiblement plus futé que Louveteau, puisqu'il se contente de me répondre le plus évasivement possible. Je peine à retenir un soupir d'agacement, vu le peu d'informations qu'il me laisse me mettre sous la dent. Seule cette histoire de maladie liée à l'alcool me fait particulièrement tilter. On dirait quand même un sacré ramassis de conneries, hein ... Mais je tâcherai de me renseigner quand même, sait-on jamais. Pour le moment, je reste un peu sur ma faim mais j'ai bien l'intention de faire en sorte que ce ne soit que le début du festin.

C'est alors que débutent nos recherches. On se met à fouiller tout ce qui se trouve à notre portée. En ouvrant l'un des tiroirs, je tombe sur tout un fatras de babioles inutiles, dont un marqueur. Ce qui me donne une idée. Je me saisis du feutre et me retourne pour saisir la tête de mouton du plus jeune.

- Évite de bouger, si tu veux pas que je me foire !

Du mieux que je peux et avec toute la concentration du monde, je tâche de lui dessiner une moustache sous le museau. Aussitôt fait, je le laisse retourner à son activité première. Quand je tombe sur une cravate abandonnée dans un coin, je répète l'opération en lui accrochant négligemment autour du cou. On finit par croiser un autre groupe sur notre route. Je m'approche d'eux, en déleste un de son chapeau, un autre de ses lunettes de soleil, avec un naturel déconcertant.

- On va avoir besoin de tout ça ... Merci de votre participation, les gars !

Je m'éclipse aussitôt, avant que l'un d'eux n'ai le temps de réagir. Je suis bien en train de vider les placards d'un parfait inconnu, alors je suppose qu'on n'est plus à ça près ... Une fois de plus, j'attire l'attention de Caracole, pour cette fois-ci lui ficher le chapeau sur la tête et les lunettes sur le nez. Ça commence à ressembler à quelque chose ! J'en viendrais presque à oublier les raisons premières de cette fouille et tâche de reprendre un peu de sérieux. C'est sans compter sur l'ouverture d'un énième tiroir, dans lequel se trouve une boîte de cigares. Je n'y connaît rien mais elle semble être de bonne qualité. Vu le luxe de l'appartement, je suppose qu'il n'y a rien de bien surprenant à cela. Je dirais même que le contraire serait étonnant. Sans crier gare, j'en fais glisser un et le cale dans le peu d'espace que laisse la bouche du masque de mouton. J'observe le résultat final, plutôt fier.

- Si avec un tel accoutrement, tu n'attires pas toute l'attention sur toi ...

Une fois de plus, mon sourire s'efface sous le masque de félin que je porte mais le ton de ma voix trahit clairement mon amusement. Le couloir où on se trouve actuellement semble plutôt désert, l'étudiant ouvre une porte et vu la rapidité avec laquelle il la referme, je me dis que le petit Agneau vient de mettre son innocence à rude épreuve.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, alcool ou pas …

J'éclate d'un rire franc.

- J'ai tendance à penser qu'il vaut mieux éviter de fourrer son nez là où il n'est pas prêt à aller renifler.

Vu le nombre de personnes présentes, il me paraît plutôt évident que chacune des pièces est probablement occupée. Dans les circonstances actuelles, se faufiler derrière une porte c'est un peu prendre le risque d'ouvrir la boîte de Pandore. Et lorsqu'on aperçoit Louveteau sortir d'une autre pièce tout aussi précipitamment, je me dis que lui non plus n'était pas vraiment préparé à ce qu'il a pu découvrir. Mais quelle idée aussi ! Et quelle naïveté ...

- Tu penses que c’est ce qu’il cherche ?

Mon regard se porte immédiatement sur la bouteille qu'il tient entre ses mains. Je ne suis pas franchement connaisseur mais ça m'a tout de même l'air d'être une jolie trouvaille. Je m'approche un peu plus pour lire ce qu'il y a d'écrit sur la bouteille. Quarante ans d'âge ?! Je siffle d'admiration.

- On dirait bien que tu as touché le gros lot !

Caracole tente de se frayer un chemin jusqu'à son ami. C'est ce moment que choisit un duo plutôt détonnant pour sortir de la pièce où Therence avait eu l'inconscience de mettre les pieds. Les deux semblent passablement éméchés mais ce qui m'interpelle surtout, c'est la petite chose innocente qui se trouve entre les bras de l'un d'entre eux. Un bébé ?! Bordel, sur ce coup-là, je crois bien que c'est moi qui tombe des nues. Quel genre de surprises tout aussi fantasques nous attendent encore au cours de cette soirée ?

- Il faudrait faire quelque chose ?
- Euh ...

Je lance un regard interloqué au principal intéressé. Parce que tu sais t'occuper d'un bébé, l'Agneau ? Pour ma part, c'est une toute autre idée qui me vient à l'esprit. Alors que nous parvenons enfin à rejoindre le troisième joyeux luron, celui qui porte l'enfant se précipite dans la salle d'à côté, avant d'en ressortir les mains vides. Avant même qu'on ai le temps de réagir, une femme en ressort avec le paquet cadeau entre les bras. Ils se font la passe ou quoi ?! J'entraîne les deux autres jusqu'au salon, peu désireux de me retrouver au milieu de ce petit jeu. On aura tout le temps de trancher sur la qualité de cette bouteille, une fois de retour là-bas. Mettre le plus de distance possible entre nous et cette gamine me semble être le plus crucial, dans l'état actuel des choses. Après avoir rejoint le cœur de la fête, je m'adresse aux deux autres.

- Bon, je vais tâcher de nous trouver des verres !

Je m'éloigne aussitôt en direction de la cuisine. Cette partie là de l'appartement est presque aussi peuplée que la salle principale, je tâche donc de jouer des coudes pour parvenir jusqu'aux placards. Je les ouvre au fur et à mesure pour trouver ce que je cherche. Tiens, du chocolat ! Mes doigts se referment aussitôt sur la plaquette. Je déchire le papier et casse quelques carrés que j'enfourne aussitôt dans ma bouche, après avoir relevé mon masque. Le chocolat noir, c'est pas ce que je préfère. Un peu trop d'amertume à mon goût mais c'est toujours mieux que rien. Après quelques morceaux supplémentaires, je délaisse ma trouvaille pour repartir à la recherche de quelques verres. Lorsque enfin je parviens à mettre la main dessus, je m'éclipse aussitôt pour rejoindre mes futurs compagnons de beuverie. On a perdu suffisamment de temps comme ça.

- Et voilà ! je m'exclame en posant le tout à proximité. Bon, on s'y met ?

C'était sans compter sur l'interruption inopinée de celui qui semble être le maître des lieux, suivit de près par son acolyte, le bambin de nouveau fourré entre les bras. Visiblement, c'est un jeu en fait ... Le premier se précipite vers nous, hache en main et fauche la bouteille qui se trouve entre les doigts de notre petit Agneau.

- Je crois que c'est à moi.

Vu l'arme qu'il tient, inutile de préciser qu'il ne me viendrait pas à l'esprit l'idée de protester. Je pourrais presque m'attendre à entendre sortir un miaulement d'approbation de ma part, sur ce coup là. Si ce type est le fameux Rapier dont Therence faisait allusion tout à l'heure, je commence à penser que cet homme aurait pu réellement tenter de canarder Caracole, genre au sens premier du terme. Et alors que j'en viens à me demander dans quel triste Enfer j'ai eu le malheur de poser les pieds, voilà que je me retrouve à hériter de ce pauvre petit être, débordant d'innocence.

- Prenez en soin comme de la prunelle de vos yeux pour éviter que je ne vous les arrache.

Je serai presque tenté de marmonner un Oui, Monsieur ! tant sa menace sonne vraie. Le fait que cet homme soit vêtu de son plus simple appareil ne lui fait pas perdre la moindre crédibilité pour autant. Et le mouvement de recul des deux garçons à mes côtés ne fait que renchérir davantage ce sentiment d'insécurité. Quelque chose me dit que j'aurais sans doute mieux fait de ne jamais passer cette porte. Mon regard se fiche alors dans celui de la petite merveille entre mes bras. Qu'est-ce je vais bien pouvoir faire de toi ? J'y connais rien moi ... Le peu d'années qui me séparent de ma petite sœur ne m'ont jamais laissé l'occasion de m'occuper d'un bébé, je suis complètement perdu là. Mais vu l'odeur, je suppose que la changer serait un bon début. Je ne peux décemment pas laisser cette pauvre enfant dans cet état là ...

L'interlude musicale qui se profile me permet de m'éclipser discrètement du salon. Avec le plus de précaution possible, j'emmène la petite jusqu'à la salle de bains. Je m'arrête un instant en voyant l'état de la porte, ou plutôt ce qu'il en reste. Dire que Louveteau espérait une histoire digne de ce nom, je crois qu'il n'aura jamais été aussi bien servi de sa vie ! Dans d'autres circonstances, je me serais sentit un peu mal à l'aise de m’incruster de la sorte mais vu le peu d'intimité qu'il reste aux deux personnes déjà présentes ...

- Faites comme si j'étais pas là, j'en ai que pour un instant !

Je fonce jusqu'au lavabo tout en prenant grand soin de ne pas leur prêter la moindre attention. Je fais de mon mieux pour ôter la couche bien dégueulasse, en manipulant le poupon comme s'il s'agissait d'un morceau de porcelaine. Mes mains tremblent, je suis angoissé rien qu'à l'idée de la faire tomber. Mais pourquoi on me l'a refourgué bordel, j'ai une tête à savoir m'occuper d'un mioche ?! Je respire un grand coup. Laisser la panique m'envahir ne m'aidera clairement pas, autant essayer de garder la tête froide. J'allume le robinet pour en faire couler de l'eau tiède et tâche alors de nettoyer les dégâts du mieux possible. Putain, c'est dégueulasse. Comment un petit truc si mignon peut-il être capable de pondre un merdier aussi ignoble ?! C'est déroutant.

Le pire est passé, je crois. La gamine est toujours aussi calme, ce qui m'étonne d'ailleurs. Mais bon, si l'autre malade est vraiment son paternel, je me dis que la pauvre gosse en a certainement vu de pires. J'attrape la première serviette que je trouve et tente d'essuyer la petite merveille du mieux que je peux, tout en quittant la pièce. Inutile de déranger plus longtemps maintenant que j'ai terminé. D'un pas hésitant, je prend la direction de la pièce dont sont sortis les deux types de tout à l'heure. Un soupir de soulagement franchit mes lèvres quand mes yeux tombent sur le lit de la gamine. Je suppose qu'elle aura plus de chances de trouver le sommeil ici qu'en plein milieu du salon. Sans hésiter davantage, je la pose sur le petit matelas et tente de lui faire une couche de secours avec la serviette que j'ai trouvé. C'est pas génial mais ça devra bien faire l'affaire.

- Je crois qu'il est temps pour toi de rejoindre le pays des merveilles !

Pris d'un élan soudain, je relève mon masque et me penche vers elle pour lui coller un rapide baiser sur le front. C'est qu'elle est quand même trop mignonne cette petite. Après un dernier regard je quitte la chambre, persuadé qu'elle sera plus tranquille ici que n'importe où ailleurs dans cet appartement. Mon pied bute dans quelque chose au moment même où je passe la porte. Je baisse la tête pour constater qu'il s'agit d'un pistolet. Hey ... sympa l'accessoire ! C'est un peu la cerise sur le sundae qu'il manque à notre adorable Agneau pour compléter sa dégaine, non ?! Je m'en empare aussitôt et le fourre dans la poche arrière de mon jean. Je regagne le salon, bien décidé à rejoindre la petite équipe. Une fois que je les ai repéré à travers la foule, je me fraye un passage jusqu'à eux. Sans la moindre hésitation, je sors le joujou de ma poche et le fourre aussitôt dans les mains de Caracole.

- Je sais pas ce que t'en penses ... mais personnellement je trouve que c'est vraiment le détail qui tue !

Je me marre, bien loin de me douter que je suis en train de parler au sens propre tout autant qu'au figuré.



Therence:
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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 22 Déc 2019 - 17:36



Chanter, danser, dans l'ivresse

Feat. Trop de Gens







Alex était ivre.  D’une ivresse qu’il n’avait pas connue depuis plusieurs années.  La dernière fois qu’il avait perdu la carte de la sorte, il était à la fac.  Il avait alors perdu la mémoire de quelques minutes et s’était retrouvé dans un nouveau bar, avec de nouvelles gens, sans savoir comment il avait traversé la rue où combien l’entrée lui avait coûté.  C’était peut-être la rouquine à demi assise sur ses genoux qui était allé le repêché. Dans un grand acte digne seulement d’Alex, il s’était relevé prestement en retrouvant à la fois ses sens et ses inhibitions naturelles, ce qui lui avait valu de se vautrer au sol sous les cris définitivement peu suaves de la muse, et un instant plus tard, il traversait Vancouver à pied, son manteau rabattu sur sa tête pour s’épargner quelques grains de pluie.

Alex était ivre et ne réalisait pas qu’il tanguait dangereusement vers cette pente glissante de l’oubli temporaire, alors qu’il pénètre la chambre où se mêlent les parfums de l’alcool et du professeur de littérature, mais également de la tentation qui suinte contre leurs corps en minuscules perles.  Tobias était dans une position aussi normale que grotesque, luttant contre la seconde chaussette qui semblait ne pas vouloir délester l’étreinte du pied britannique.

-Fuck la reine, c’est Daddy que je veux servir. lança le plus jeune sujet de sa majesté au plus âgé.

Alex était ivre et se rappellerait encore vaguement d’avoir parcouru les quelques enjambées le séparant de l’objet de ses plus ardents désirs comme s’il roulait sur un nuage.  Le contact moite des doigts tièdes  à travers la chemise du canadien.  Les doigts maladroits et déterminés qui allèrent cueillir la chaussette récalcitrante du britannique.  Les doigts moites et tièdes qui passèrent sous la chemise du canadien.  Les doigts maladroits et déterminés qui passèrent sous l’élastique des bobettes*. Les doigts tièdes qui déchirèrent la chemise alors que les doigts déterminés glissaient le caleçon* contre les cuisses du britannique, et passèrent sans encombre le creux des genoux.  La plus belle chemise que le druidon posséda volait en éclats.  Celle qu’il avait choisie expressément pour faire bonne impression sur le maître des lieux et espérer enfin s’attirer ses attentions.  Alex stoppa son geste, le slip* contre les mollets de son hôte, et s’objecta, trop tard, en monosyllabes confuses.  Tobias lui promettait de réparer le sacrilège, et d’y mettre les moyens.

Alex était ivre et sa réponse se perdit dans les limbes de sa mémoire comateuse, qui décida de l’abandonner à ce moment, dans le but probable de se préserver.

-M’fiche d’c’qui est écrit d’sus, si ça vient d’toi. prononça-t-il en cursives.

Alex était ivre et ne se souviendrait pas de s’être étonné que la professeure de chimie lui ait envoyé des lingettes dessus, alors que c’était Alice, et non pas elle, qui avait besoin de soins d’hygiène et d’un bain.  Il ne réalisa qu’au moment où Tobias se releva, abandonnant son sous-vêtements aux griffes du laborantin, que la panthère venait de casser leur moment d’intimité.  Il se retrouva de nouveau avec le bambin dans les bras sans comprendre les menaces pourtant évidentes des propos du père.  Occupé à bercer et catiner la petite, Alex ne réalisa qu’au moment où une hache traversa la pièce, portée par Tobias, que quelque chose se tramait.  Il fixa un moment l’armoire, hébété, avant d’être pris d’un frisson.

Alex était ivre et oublierait complètement de n’avoir réalisé que la pièce qui lui avait semblé si chaude un instant auparavant lui semblait désormais parcourue de courants d’air.  Pour y remédier, il se dirigea vers l’armoire, sans porter attention à l’armurerie dissimulée, et renvoya son souper sur une paire de chaussures.  Ensuite, il emprunta une chemise dont il parvint avec moult difficultés à enfiler la première manche, puisqu’il portait toujours Alice, et posa le bébé sur le lit pour enfiler la seconde.  Il récupéra immédiatement la fillette que son amant lui avait confié, craignant de ne subir son ire s’il la négligeait ne serait-ce qu’une seconde.  Sa pudeur naturelle désormais satisfaite – on n’était pas à ça près – par la protection visuelle qu’offrait le rempart textile ouvert sur son torse, Alex porta finalement attention aux coups qui sévissaient depuis le début de l’opération, et des cris qui lui parvenaient par le corridor.

Alex était ivre et le souvenir du joli Tobias qui assenait un dernier coup de hache dans la porte de salle de bain, pour rendre la politesse à l’occupante s’effacerait rapidement de son esprit intoxiqué.  Tout comme le souvenir du baiser passionné que le britannique lui ravi à la vue du lycée entier.  La main d’Alex se plaqua avec une rapidité stupéfiante contre la nuque du professeur, dans l’espoir délibéré de faire durer l’exercice lingual un peu plus longtemps.

Alex était ivre et n’aurait pas conscience d’avoir suivi Tobias aveuglément, comme une queue de veau, jusqu’au salon, sans le prévenir de sa nudité compromettante.  Il avait récupéré une bouteille de crème de menthe à une étudiante qui manquait de brûler le laboratoire une scéance sur deux et se retrouva en compagnie de compagnons masqués. Excité par la démonstration d’autorité et de puissance du maître des lieux, Alex ne réalisa qu’avec une seconde de retard qu’il avait désormais la hache en mains et qu’Alice était dans le bras d’un inconnu qui devait faire plus grand que le britannique encore. Il lui envoya un regard sévère qui ne louchait presque pas et, après avoir posé la hache en équilibre précaire sur sa tête et confié la bouteille d’alcool qu’il venait de réclamer au chaton géant, déboutonna le haut de la chemise du jeune homme au masque félin, qui s'ouvrit sur un torse suffisamment velu pour ne pas appartenir à un lycéen, puis se hissa sur la pointe des pieds pour lui ébouriffer la crinière un peu plus qu’elle ne l’était déjà.

-Il préfère les mauvais garçons. confia-t-il comme s’il s’agissait d’une information qui soit véridique ou importante, un sourire un peu niais aux lèvres. Le laborantin se retourna vers le loup et le mouton, qui lui semblaient soudainement plus loin qu’un moment auparavant, et entreprit de réserver le même sort à la tête de loup.  Rabroué avant même de n’atteindre sa veste, Alex se saisit nonchalamment de sa hache et chercha l’hôte de la teuf du siècle.

Alex était ivre et sa mémoire commença à lui revenir, nébuleusement, au moment où il avait été hélé par Tobias, au piano, et avait littéralement volé jusqu’à lui, sans réaliser que la lame de l’arme traînassait sur le sol, ou qu’il en avait oublié la crème de menthe avec laquelle il comptait changer le goût dans sa bouche.  Il regarda Johnson, dont Tobias venait de mentionner que le postérieur valait cher, sans comprendre ce qu’il lui trouvait de si particulier.  Entraîné sur la banquette du piano, pour son plus grand bonheur, Alex voulut caresser l’ivoire du bout du doigt mais fut plutôt occupé à trente-deux petits bijoux d’émail contre ceux du britannique.  La langue de Tobias au fond de sa gorge, la hache négligemment abandonnée à leurs pieds, la main gauche de l’un derrière le cou de l’autre, Alex prit la main droite de Tobias dans la sienne et la déposa sur son boxer en gémissant de bonheur.

Alex se rappellerait au réveil de son désarroi lorsque le baiser enchanté fut rompu.  De son rougissement en réalisant vaguement un ou deux quolibet, ainsi qu’un portable dont il était la cible de la caméra. Il fit un coucou à celle qu’il vit le filmer, mais ses considérations disparurent dès que la liqueur maltée lui passa entre les mains.  La tête du châtain dodelinait au rythme de la musique, la relevant sur certaines notes particulièrement émouvantes pour regarder ce dieu humanisé dans les yeux.  Dès que la sérénade prit fin, Alex se pencha à l’oreille de Tobias, dont il engouffra la tête contre lui, pour y murmurer une réclamation secrète.

-On peut faire un p’tit frère à Alice, mon Daddy?

*:

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 22 Déc 2019 - 17:36

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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyLun 30 Déc 2019 - 22:53

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Le futur ex-pouilleux semble se détendre dans la baignoire. J’attrape un nacho quand la porte vacille sur son chambranle. Rapidement, je vois apparaître la lame d’une hache. Un morceau de bois vole et c’est le regard illuminé de Tobias qui apparaît. Il me fait penser à Jack Nicholson dans Shinning.

- Je suis désolé de casser l'ambiance Mafdet.
- Vous n’avez aucun instinct de survie, Tobias ! rugis-je, en colère de cette intrusion.

Fini la tranquillité. Je me penche pour m’excuser auprès de Caleb de cette interruption pour m’apercevoir qu’il s’est endormi dans son bain malgré le vacarme. Finalement, le professeur n’a pas interrompu grand-chose. Je vide le reste des Nachos dans l’eau mousseuse. Cela apprendra à ce va nu-pied de jouer aux abonnés absents quand on s’occupe de lui et décide de clouer quelques points sur le i de Tobias et de Rapier.

La scène au salon vaut son pesant d’or. Le bébé est câliné par un chaton, Tobias égorge une chanson des Bangles dans le plus simple appareil avec, et c’est tout à son honneur vu son état, un accompagnement musical pas trop faux. Mon réflexe est de faire comme les jeunots de l’assistance : je dégaine mon téléphone et engrange quelques photos et vidéos de l’anglais. Ma souris de laboratoire qui dodeline de la tête à ses côtés ne perd rien pour attendre. C’est là que je la vois, la lame m’appelle par son éclat mat. Je commence à confisquer quelques téléphones, ce qui a pour effet de faire ranger le leur aux chanceux que je n’ai pas atteints. Mes doigts glissent sur le piano quand je reviens vers le duo de choc. Je me saisis du manche de hêtre, la laisse traîner sur le bois verni qu’elle raille dans un doux crissement. Tobias lève les yeux vers moi. Son regard embrumé a dû mal, son instinct de chasseur remue dans son ventre, mais…. Pas assez vite.

La lame s’abat sur le clavier offrant une discordance de son et une fraîche manucure au professeur. Son majeur gauche saigne très légèrement.

- Tss. Presque réussi. Je coupe tout ce qui dépasse mon cher, dis-je en regardant son entrejambe.

Je relève la hache, quelques touches d’ivoire suivent le mouvement. Le mouvement parabolique se poursuit et termine sa course sur le banc de musique, entre les cuisses du professeur qui a eu un réflexe salvateur de les écarter et de se cambrer, sauvant ma cible d’un demi-centimètre.

- Chanceux l’Anglais, je n’ai pas le talent de Misery, semble-t-il.

D’un geste ample du bras, je lance la hache sur le côté. L’arme tournoie sur elle-même, coupe les oreilles d’un loup pour aller se planter dans le mur opposé à bonne hauteur pour qu’elle soit hors d’atteinte pour le premier venu. Je regarde le piano saccagé, l’Anglais encore assis, la colonne tendue.

- Nous sommes quittes l’affreux. Et donne-moi cette bouteille Alex, tu as assez bu.

J’arrache le whisky précieux des mains de mon laborantin et la soulage de quelques rasades.

- Pas mauvais.



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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyJeu 2 Jan 2020 - 15:52

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Le poste est tranquille. Une patrouille est de sortie pour une tournée de routine pendant que le planton tue le temps en regardant un film sur son portable. Je ne suis pas trop regardant sur les gardes de nuit tant que mes hommes ne dorment pas. Et si regarder un film ou jouer aux cartes les tient réveillés, ça me va.

Au milieu de la nuit, le standard croule sous les appels pour du tapage nocturne. La voiture de patrouille étant à l’opposé de la source de la nuisance, je décide de m’y rendre. Ça me dégourdira les jambes et un peu d’air frais me fera le plus grand bien.

La ville est tranquille, alors j’attends d’être dans la rue incriminée pour lancer gyrophares et sirène. En général, ce son et lumière règle la moitié des problèmes de tapages nocturnes. Je sors de ma voiture de patrouille, réajuste mon ceinturon et attrape le micro de ma radio.

- Je suis sur place. Je monte voir. Terminé.
- Reçu.

Je lève les yeux vers les étages. Plusieurs fenêtres d’éclairées, mais pas difficile de repérer celles où se passe une fête… monumentale. À l’entrée, je croise trois adolescents qui semblent fuir.

- Hey ! Revenez !

Mais ils disparaissent dans une ruelle. J’hésite à les poursuivre, mais décide de monter voir ce qui les effraye. J’ai le sentiment que ce n’est pas la sirène de ma voiture, car ils n’auraient matériellement pas eu le temps de descendre aussi rapidement.



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MessageSujet: Re: Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage]   Chante, chante, danse et vire tes baskets [RP totalement libre et sauvage] EmptyDim 19 Jan 2020 - 9:50

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Quand je repose la bouteille sur le piano, un déferlement de sirène retentit depuis la rue. Les flashs qui colorent les rideaux de bleu et de rouge confirment ce que tout le monde avait compris.

- Tain’ les flics ! Râle un ado.
- Faut s’barrer d’la, poursuit un autre.

Là, je suis d’accord avec eux. C’est le moment de mettre les voiles. L’appartement commence à se vider. D’autres sont figés sur place : il n’y a qu’une seule issue. Je m’apprête à sortir quand quelques notes retentissent. Rapier est encore dans son monde, inconscient de ce qu’il se passe. Clope au bec, toujours à poil avec Alex à côté de lui qui dodeline du chef en rythme. Je reviens sur mes pas, attrape le plaid qui gît sur le sofa et en recouvre les deux hommes.

- Vous êtes choupinoux tous les deux, dis-je en leur baisant la joue à chacun. Ce n’est pas que je m’ennuie, mais j’ai un zombie à sauver.
- Ça n’existe pas les zombies M’dame, me souffle un ado qui s’en va avec ce qui ressemble à un vase en cristal sous le bras, une prévision de la fête des Mères ?
- Bon, mes loulous, soyez forts. La cellule de dégrisement n’est pas si pire. Je viendrais vous tenir compagnie.

*

Un chat noir sortit de l’appartement et se faufila entre les jambes du Sheriff qui arrivait essoufflé sur le palier. Il crut entendre un soupir de la part du policier, mais ne se retourna pas. Minet eut une pensée pour un clochard, mais l’inquiétude que le sans-le-sou se soit noyé dans la baignoire fut bien vite écarté.


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