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 Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]

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Richard Turner

Richard Turner


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MessageSujet: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptySam 21 Mar 2020 - 21:56




 


Excès de colère
FT Alessandro Amaro


 

-Bonjour Monsieur Amaro. Permis et papiers du véhicule s'il vous plaît.

Un large sourire hypocrite éclairant son visage, le canadien ne se gène pas pour dévisager celui qui lui fait face. Le chauffard le fixe également, faciès figé dans une sale expression. Il se doute certainement de l’allégresse que fait naître cette situation dans le cœur du flic. Dès que Richard a vu cette voiture hors de prix passer dans le coin à une vitesse bien plus grande que celle autorisée il n'a pas pu s'en empêcher. Il a à son tour appuyé sur le champignon, déclenché toute l'armada de la voiture de patrouille. Gyrophare et sirène hurlante, Dick n'a même pas cherché à retenir un cri de joie quand la voiture du patron de bar s'est finalement garée sur le bas côté, lui laissant le champ libre pour qu'il puisse remplir son office.

Amaro ne desserre pas les dents, ne prend même pas la peine de se fendre de quelques politesses. Richard ne perd pas de temps à regarder les documents qu'on lui tend. Il sait bien que chez ce gars, tout est en règle. Les soucis c'est ce que ce type cache. Des choses qui ne se trouvent pas sur des documents administratifs... Enfin tant que la justice ne se donne pas la peine de creuser dans les dossiers des services de l'urbanisme. Même si cette entrevue avec l'architecte n'a rien offert de nouveau à son enquête, Richard sait qu'il a joué une bonne carte en réussissant à contrecarrer les plans de l'italien en bloquant sa demande de permis. Sourire du gentil flic aux lèvres, le canadien annonce la sentence.

-Vous dépassiez la limite autorisée. Largement. Faudra que je vérifie au poste mais je crois que vous avez battu le record de la dernière fois.

Le voyou soupire, marmonne entre ses dents quelque chose que Dick ne parvient pas à comprendre. Le flic laisse l'autre ruminer dans son coin, sort un carnet d'une de ses poches arrières, déjà prêt à remplir le procès verbal dans les règles de l'art. Ne jamais faire de bourdes, ne pas donner d'armes à l'autre pour qu'il puisse le mettre dans une mauvaise posture. C'est l'erreur qu'a déjà fait le père de famille la seule fois où il a mit les pieds dans le bar de l’italien et il refuse de se laisser à nouveau dépasser par ses émotions. Pourtant il fige son geste, redresse ses lunettes noires sur son front avant de lancer tout sourire.

Toujours plus hypocrite. À chaque fois plus agaçant. Pour ne jamais laisser de répit à sa cible.

-Avec un si haut écart de vitesse on aurait pu croire que vous aviez le diable aux fesses. Je crois qu'on va quand même vérifier votre coffre au cas où il se planquerait dedans. Et la boîte à gants parce qu'on est jamais trop prudent.

Nouveau sourire. La portière claque derrière le chauffard quand enfin il s'extirpe de sa place de conducteur. Dick ne pipe mot et permet à Amaro d'agir à sa guise. Mais pourtant quand dans le silence le plus complet le coffre s'ouvre, le canadien ne peut s'empêcher de fixer son contenu. Un peu surpris, sa curiosité piquée à vif par l'objet qui s'y trouve. La vue du sac de béton le plonge dans un mutisme parfait et quand il finit par se poster devant l'ouverture béante, son regard glisse vers l'italien avant qu'il ne bafouille enfin quelques mots.

-Du béton ? Je croyais que vous étiez dans l'impossibilité de faire des travaux.

Un troupeau d'anges passe. Sans un regard de plus pour Amaro, Richard touche à ce qui se trouve dans le coffre. Bouge le sac de béton, puis finalement le sort de son emplacement. Il continue sa fouille en prenant tout son temps pour bien faire durer l'instant. Soulève la plaque qui dissimule la roue de secours et son matériel de change avant de soupirer face à sa dernière trouvaille.

-Vous avez un permis pour celle-la ? Et celles qui sont sous votre veste par la même occasion ?

Ça grogne et surtout ça énerve le flic quand soudainement on commence à vouloir lui tenir tête. Amaro essaie de noyer le poisson, le presser pour que tout cela se termine au plus vite. Mais Richard n'est pas décidé à stopper son petit jeu dans des délais aussi brefs. Peut être que s'il creuse assez, que s'il arrive à pousser l'autre dans ses retranchements ce dernier finira par faire une faute. Suffisamment grosse pour gagner une visite guidée du poste et de ses cellules. Mais c'est finalement la patience du flic qui s’amenuise à vue d’œil. Poings serrés, lèvres pincées il lève son regard chocolat devenu noir vers l'autre quand il se permet de lui demander sans détour de presser le pas.

Puis c'est le mot de trop. L'ultime comparaison avec un volatile bien connu des chaines de fast-food qui fait partir la tête de Richard en avant. Son front heurte avec fracas celui du chauffard. Les lunettes noires du flic se brisent et aprennent à voler. Un peu de sang italien glisse sur son visage. C'est aussi satisfaisant qu'illégal. Une belle et grosse bavure. Et pourtant tout ce que le canadien attend c'est que l'autre se rebiffe à son tour pour lui donner une occasion de se battre réellement. Clouer la loi sur le visage de ce sinistre trou du cul à l'aide de ses poings.  







   

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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptyJeu 26 Mar 2020 - 15:59

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« Rabbia eccessiva. »
Faire l’aller-retour Beacon Hills – Los Angeles dans la journée pour un misérable conseil extraordinaire où j’ai surtout eu le droit de la fermer. Voilà de quoi me coller en rogne. Tout ça pour quelques Capo qui changent, une nouvelle ligne de conduite dans les bordels de la cité des anges et un gouverneur dont la mémoire défaillante doit être rafraîchie sur sa merda qui a été nettoyée par la Famiglia. Quand je vois le panneau qui donne Beacon Hills à moins de cinq kilomètres, je visualise parfaitement cette bière pression bien fraîche que je vais prendre, avec le luxe de m’installer sur la terrasse comme l’un de mes clients.

Mon sourire se fane, quand un sapin de Noël hurlant me colle subitement au pare-choc. Un œil sur mon compteur de vitesse m’apprend que je me suis un peu laissé emporter par mon enthousiasme d’être presque rentré. La bière pression n’est pas pour tout de suite. Je mets mon clignotant et me range sur le côté. Rien de grave, je n’ai pas dépassé la limite qui me ferait perdre mon permis. Jouer au gentil coopérant désolé de son inattention et ça passera avec une douloureuse entièrement méritée. Rester poli, me confronter sans broncher au test d’alcoolémie, payer la prune, acquiescer au sermon et…

Grosse sensation de fatigue quand, dans le rétroviseur intérieur, je reconnais l’agent Turner. Il va se faire un plaisir de me le mettre bien profond. Il tombe mal de passer après une bande de tueurs impitoyables qui me les ont déjà brisés menue. Je prends une grande inspiration, il faut que je garde mon calme.
Ce n’est pas gagné…

- Bonjour Monsieur Amaro. Permis et papiers du véhicule s'il vous plaît.
- Agent Turner…

J’ai murmuré son nom en serrant les dents. Je lui éclaterais bien sa face de poulet, avec ses lunettes de soleil horribles que ceux de sa profession croient le must et son sourire qui part d’une oreille à l’autre. C’est bon, t’as le pene bien dur ? Voilà que ça me gratte déjà. Une allergie aux gallinacés. Je pose dans sa main tendue les papiers demandés d’un geste sec. Cela ne sert à rien de la jouer courtoise, ce type s’est juré de m’enfoncer. Il a de la chance d’être encore droit dans ses godasses que parce que la mort d’un flic agiterait un peu trop le poulailler central.

- Vous dépassiez la limite autorisée. Largement. Faudra que je vérifie au poste, mais je crois que vous avez battu le record de la dernière fois.
- T’as besoin de lunette de vieux pour lire sur l’écran de ton radar l’ancêtre ?

J’ai parlé sans ouvrir la bouche. Turner jubile et dégaine son carnet comme un trophée. Il leur en faut peu pour se sentir puissant, la volaille. Je tapote sur mon volant, pendant que Turner apprend à écrire.

- Avec un si haut écart de vitesse, on aurait pu croire que vous aviez le diable aux fesses.
- Cosa ?

Oui, tente donc el diablo et tu vas voir ce qu’il va te coller aux natiche !

- Je crois qu'on va quand même vérifier votre coffre au cas où il se planquerait dedans. Et la boîte à gants parce qu'on est jamais trop prudent.

Je réponds d’une grimace tout en listant mentalement ce qui se trouve dans la boîte à gant et le coffre. Pas de papier compromettant ni produit illicite. J’ouvre la boîte à gants puis sors en claquant la portière. Je ne devrais pas, ça le fait encore plus triquer l’autre coq du dimanche. De l’index, j’ajuste ma paire de solaires Marc Jacobs sur le nez et ouvre le coffre. Le contenu semble plonger le flic dans l’expectative. J’en profite pour sortir une sigaretta de mon paquet et l’allumer. Je tire quelques bouffées rapides et commence à m’impatienter. Turner semble s’être mis sur OFF.

- Besoin d’une cervelle de secours ?

Il me ferait presque pitié.

- Du béton ? Je croyais que vous étiez dans l'impossibilité de faire des travaux.
- Du ciment, agent Turner. Le béton c’est quand on y ajoute du sable et de l’eau.

Chad m’avait dit qu’il était limité côté vocabulaire, cela se confirme. Je souffle ma fumée dans sa direction avec un air condescendant. Il va me faire suer, quelle que soit mon attitude, donc autant lui rendre la monnaie sans toutefois dépasser une certaine frontière.

Turner s’anime, bouge le sac de ciment pour complètement le sortir du coffre. Je continue de fumer tentant d’évacuer mon exaspération. Le voilà qu’il attaque au tapis du coffre.

- Si vous me démontez la voiture pour rien, je vous promets un beau procès pour abus de pouvoir, vindicte personnelle et abus de la part d'une personne dépositaire de la loi. Et dépêchez-vous, y a des gens qui ont un vrai travail !
- Vous avez un permis pour celle-là ? Et celles qui sont sous votre veste par la même occasion ?
- J’en n’ai pas un mais trois tête de KFC ! Celle de mes Pythons dans la boîte à gant et celle du Swiss et Wesson chez moi.


Turner me colle la pression, argue que je n’ai pas les papiers, me demande de montrer les flingues collés à mes flancs. Ce que je refuse. Je ne veux pas que ce péquenot profane mes joujoux de ses grosses pattes bien graissées aux donuts.

- Mon port d’arme est dans la boîte à gant ! Faudrait se laver les oreilles un peu plus souvent ! Et je n’ai pas que ça à faire.

J’aurais dû le voir venir, mais ce type est une énigme à l’intelligence. À un moment, il bavasse sur la procédure sans écouter ce que je réponds et l’instant suivant son front vient me fracasser le nez, ses lunettes en authentique toc rayent les miennes, leurs branches terminant leur course sur ma joue, me laissant ce que je sens être une belle estafilade.

Une sale journée bien gonflante, la fatigue d’un voyage express, ce flic plus chiant qu’un chewing-gum associé à la surprise et à la douleur de ce coup donné sans préavis fait que je dégage mes lunettes de mon nez et réplique de la même manière. Mon nez craque à nouveau, mais la force du coup envoie l’autre volaille sur les fesses.

Voir le flic à terre me fait comme un électro choque : je me suis laissé emporter, ça peut me coûter cher. Réfléchir et vite ! Turner est un peu sonné, je ne sais pas s’il se doute de ma nature, mais question impact il ne fait pas le poids. Cela va être ma parole contre la sienne… ou pas. Je me rappelle avec soulagement que toute arrestation est filmée. Je laisse l’autre guignol tenter de se relever péniblement et me dirige vers sa voiture. Mon nez va mettre du temps à cicatriser, mais l’estafilade sur ma joue va vite devenir moins impressionnante. Je me colle contre le capot, face bien visible vers sa caméra qui filme et montre du doigt mon visage et mes lunettes complètement fichues.

Dans mon dos, ça gueule des insultes. J’ai envie de lui fermer son clapet d’un bon coup de poing bien placé, mais à la place je sors sans violence mes armes et les pose en douceur sur le capot en regardant la caméra droit dans l’objectif. L’espoir de rentrer rapidement est mort. Par contre, je compte bien lui faire payer sa mascarade et son coup de tête. Je me tourne à moitié et recule un peu m’éloignant de mes deux joujoux de manière à toujours rester dans le champ de vision de la caméra. Car l’image prendra le pas sur la parole de ce flic.

- Mes armes sont sur ton capot, le port d’arme correspondant dans la boîte à gant. Je vais porter plainte contre coups et blessures. Donc tant qu’à faire, tu m’emmènes dans ton panier à salade et on s’explique au poste, où je passerais un appel au cabinet d’avocat, tu sais celui qui défend des célébrités et des notables.

Je n’imaginais pas qu’un jour je réclame une balade sur la banquette arrière d’une bagnole de flic, mais pour plomber la carrière de ce figlio di puttana, je veux bien ravaler ma fierté et poser mes natiche sur ladite banquette.

(…)

Poste de police de Beacon Hills. Je marche devant Turner, les mains riches d’un nouveau bracelet d’acier. Je me suis laissé embarquer sans un mot forgeant ma stratégie. Notre arrivée ne passe pas inaperçue : un mec en costard, chemise maculée de sang, nez en miette, suivi d’un flic dans le même état. Quand nous sommes au centre du poulailler, je m’arrête brusquement, Turner manque de me rentrer dedans. Je lève les mains bien hautes et me sers de ma voix qui peut couvrir le brouhaha ambiant.

- Votre collègue m’a fracassé le nez sans geste menaçant de ma part. Sa caméra de voiture a tout enregistré. Je veux appeler mon avocat et la présence d’un médecin. Je porte plainte contre violence policière.

Paye ton brutal silence, nous sommes l’attraction du moment, mais cela ne dure pas, chacun retourne à ses occupations. J’ai tout de même un souci, si la caméra montre que Turner m’a attaqué gratuitement, elle montre aussi ma riposte qui peut difficilement passer en légitime défense, pourtant c’est sur cette ligne de conduite que je vais tenir jusqu’à ce que mon avocat prenne la relève.

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Richard Turner

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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptyLun 30 Mar 2020 - 15:45




 


Excès de colère
FT Alessandro Amaro


 

Dans un concert de craquements écœurants le canadien se retrouve propulsé en arrière quand Amaro répond à son agression avec plus de force qu'il ne l'aurait cru. Cul au sol le flic voit trente six chandelles, une douleur lancinante lui broyant le visage. Dick souffle, inspire et fatalement fait empirer sa souffrance. Par réflexe il a porté sa main droite à son visage, le sang glisse le long de ses phalanges tandis qu'il peine à retrouver ses esprits. Dents serrées, il crache quelques jurons, fixe l'autre d'un regard noir trahissant toute la haine qu'il éprouve à l'égard de ce salopard. Car il est clair que ce fumier de loup à la force disproportionnée ne lui inspire rien d'autre en ce instant. Dire qu'il a presque été prit de compassion quand Mafdet lui a dit que ce type avait failli calancher face à une bête venue d'une autre époque...

Il souffle quelques injures de plus tandis que l'autre joue les marioles devant la voiture de patrouille.

-Espèce de fumier... Qu'est ce que tu branles Fido ?

Pas de réponse. Richard pose une main au sol, essuie celle tachée de sang sur son bas d'uniforme avant de prendre une grande inspiration pour parvenir à se remettre droit sur ses deux guibolles. Amaro se fiche du monde qui l'entoure, se tortille toujours devant la voiture du flic. Il faut un long, trop long moment à Richard pour comprendre le but de la manœuvre. Cette fois c'est lui même qu'il insulte quand enfin dans son esprit légèrement sonné, la lumière se fait. La caméra qui sert à capter les interventions. Dans son élan de colère il a complètement oublié la présence de cet objet qui en temps normal aide les policiers à faire leur travail. Amaro n'en loupe pas une, passe d'insolent à docile en se collant contre le capot, ses armes devant lui. Dick se redresse, se colle derrière lui. Passe les pinces autour des poignets de celui qui a réussi à le mettre hors de lui rien qu'en parlant. Il ne se gêne pas pour serrer, un peu absent alors que sa cervelle fourmille. À la recherche d'une bonne justification qui lui évitera de se prendre un savon de la part de son patron. Il ne doit pas être le seul à avoir eu un jour envie d'en mettre une bonne au patron du Pink Print mais dans son cas les répercussions pourraient être dramatiques. S'il se retrouve mit à pied, voir même pire encore, s'il en venait à perdre sa plaque suite à cette connerie il ignore comment il pourrait gérer le quotidien avec ses deux enfants.

[...]

Il n'a pas desserré les dents de tout le trajet. Son nez probablement en miette lui fait mal au même titre que son arrière train qui n'a pas apprécié cet atterrissage aussi forcé que violent au sol sous l'impulsion du coup donné par le rital.

Enfin si. Il a sourit. Mais juste une fois. Lorsqu'il a fait piler la voiture à un feu rouge uniquement pour avoir le plaisir de voir l'autre gus s'écraser contre le grillage qui les sépare. Dick sait déjà qu'il va avoir des ennuis, il s'offre donc ce luxe, celui de martyriser un peu plus le loup. Emmener ce type au poste, lui passer les menottes. Tout cela aurait pu être un vrai instant de bonheur si le canadien n'avait pas tant peur des conséquences qui vont lui tomber sur le dos suite à son geste nourrit par son impulsivité naturelle et sa charge mentale qui lui rajoute chaque jour un peu plus de stress.

À l'instant où ils franchissent le seuil du poste de police, il devient compliqué voir même impossible de ne pas avoir conscience de tout ces regards qui se posent sur eux. Deux grands bonshommes, la tronche en sang et les vêtements tout tâchés. Et puis il faut dire qu'Amaro est connu dans les parages. Certes il n'ont aucune preuve pour coller l'italien derrière les barreaux, mais les rumeurs sont légion. Dick rentre dans celui qui devant lui vient de stopper leur progression dans les locaux des forces de l'ordre. Et comme-ci à son goût, on ne les avait pas déjà assez regardés, le loup lève ses mains liées pour bien les montrer à tout le monde, braille l'injustice dont il est la victime. Demande avocat, médecin. De quoi faire couler une chiée de larmes à la veuve et l'orphelin.

Dans le poste, plus un bruit. On pourrait entendre une mouche péter tant l'endroit habituellement si bruyant se met au diapason du silence. On les dévisage, des lèvres se pincent, le guignol qui a hérité de l'ancien bureau de Richard gobe les mouches. Puis aussi vite qu'il est apparu, le silence redevient un lointain souvenir. La vie reprend sans perdre plus de temps, Dick passe près de l'italien, le frôle tout en s’efforçant de ne pas lui rentrer dans le lard pour le faire bouger. Il va à son bureau, fauche une chaise non loin pour le loup et hausse la voix.

-Assis Amaro.

L’autre grogne pour la forme et le canadien se fait violence pour ne pas devenir inconvenant. Il tape du poing, fait sursauter le clavier d'ordinateur datant d'un autre âge avant de prendre place.

-Ils vont aller chercher le court métrage qui montre bien que ta réponse à ma pichenette était démesurée. Ensuite on appelle Hops, tu causes à ton avocat et on règle ça comme des adultes.

Le ton utilisé par le flic est calme, autoritaire également. Il a merdé mais ne compte pas pour autant laisser la suite des opérations être gérée selon le bon vouloir de l'italien. Il ouvre un tiroir, récupère une feuille de papier. Allume l’ancêtre de technologie qui trône au milieu de son bureau, vide sa tasse d'une gorgée de goudron froid. Grimace car il faut bien l'avouer, le café est encore plus mauvais ainsi. Dents serrées, il écoute d'une oreille distraite celui qui à ses côtés se plaint de sa lenteur. Sans omettre de demander qui est Hops.

-La légiste.

L'autre rétorque qu'il n'est pas mort. Ses poings démangent Dick quand il crache au visage de l'italien.

-Ça je sais. Et devine pourquoi ? Parce que si c'était le cas tu fermerais enfin ta grande gueule !

Richard cogne à nouveau sur son bureau pour ne pas frapper le loup. L'ordinateur se met à vrombir encore un peu plus fort, l'écran s'allume enfin. Puis soudainement s'éteint. Mine ahurie, Richard ne parvient à quitter des yeux ce désastre qui lui fait face. Amaro se marre, trop moqueur et pas assez discret pour son propre bien. Le regard noir du canadien se pose sur le prévenu et il inspire. Profondément. Pour ne pas commettre une bavure de plus. Derrière eux une porte claque, visiblement Stilinski se réveille de sa sieste. Et immédiatement hurle. Aussi furieux que prévisible.

Quand l'italien se remet debout, recommence à se plaindre, Richard n'y tient plus. Il écrase de son pied un de ceux du truand présumé, pour finalement se mettre à lui aussi donner de la voix.

-C'est pas toi qui a plutôt oublié de te laver les oreilles ? J'ai dit assis. Et je crois aussi t'avoir demandé de la fermer ! C'est quand même simple à faire non ? C'est pas possible de donner autant envie aux gens d'être violents juste en l'ouvrant !









   

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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptyDim 5 Avr 2020 - 10:30

Beacon Hills
POLICE

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Excès de colère

Le bureau croule sous des dossiers à classer que je dois trier entre résolus, classés sans suite et non-résolus. C’est la dernière catégorie qui me pose le plus de soucis, il y en a trop et je dois argumenter sur chacun pour démontrer que j’ai fait tout mon possible et mis les moyens nécessaires sur ces affaires. Je suis noté sur ce chiffre, alors il faut que j’argumente chaque échec, chaque manque de preuve. C’est un travail épuisant moralement, bien loin d’un accomplissement personnel.

Je lève les yeux d’une autopsie sordide quand j’entends beugler de l’autre côté de la cloison. Un prévenu se plaint de violences policières. Les accents chantants qui accompagnent ces mots me font serrer les dents. À travers les lames des stores qui me laissent voir la pièce centrale du bureau de police, je reconnais sans mal le propriétaire du Pink Print.

- Qu’est-ce que… C’est pas vrai ! Turner ! Il n’en rate pas une !

S’il y a bien un gars avec qui il faut rouler sur du velours pour s’éviter une armée d’avocats aux stylos plus affûtés que des scalpels, c’est bien lui. Il faut que j’intervienne avant que Neandertal aggrave le problème. L’agent Turner est un homme intègre, mais trop impulsif. J’espère qu’il a coincé l’autre pour à minima un flagrant délit de trafic de drogue, ou un meurtre, mais le dernier cas serait souhaiter la mort de quelqu’un. Las, je referme le dossier que je consultais sur l’image de ce qu’il reste d’une tête d’homme le visage à moitié mangé. Je n’ai pas la case « wendigo » dans ma liste de profil de tueur.

Sur le pas de la porte de mon bureau, j’observe la scène de loin : un mauvais mélo. Je m’avance quand Turner cogne sur son bureau. J’ai l’impression que tout ce qui y est posé dessus s’envole une fraction de seconde pour retomber avec bruit.

- C'est pas toi qui as plutôt oublié de te laver les oreilles ? J'ai dit assis. Et je crois aussi t'avoir demandé de la fermer ! C'est quand même simple à faire non ? C'est pas possible de donner autant envie aux gens d'être violents juste en l'ouvrant !
- Turner ! Dans mon bureau ! Et vous aussi, dis-je à l’Italien.

Le gérant ne se gêne pas pour me désigner son visage et sa chemise maculée de sang.

- Et en silence !

Je claque la porte après être entré le dernier.

- Vous m’expliquez la raison de ce cirque ?

Les deux pignoufs parlent en même temps, malgré la dissonance de ce charabia incompréhensible, j’arrive à discerner les grandes lignes. Je ferme les yeux et me pince l’arête du nez. Pas de drogue, pas de cadavre, rien d’assez lourd pour faire tomber Amaro.

- Ça suffit !

Je menace de l’index, puis me laisse tomber sur mon siège.

- Chacun reprend son sang-froid et…

Le prévenu m’interrompt, parle d’appeler son avocat. Je soupire d’exaspération Turner en rajoute une couche.

- On se croirait au collège ! Vous ! dis-je en désignant Amaro. Que s’est-il passé ? Et tenez-vous-en aux faits.

Ça proteste côté flic.

- Votre tour viendra après, agent Turner !

Le début de migraine qui me menaçait depuis une heure décide de s’installer et prendre ses aises du côté de mes tempes. Je me masse le visage en écoutant l’Italien puis mon officier de police.


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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptySam 11 Avr 2020 - 18:10

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- Assis Amaro.
- Pff !

Le poulet s’énerve tout seul, pire : il alimente l’agressivité de l’échange. Je sais ce qu’il cherche. La technique marche peut-être sur les malfrats de seconde zone, alors je fais un immense effort pour me contrôler. Le voilà qu’il tape sur son bureau sans raison. En fait le simple fait d’être à côté de moi semble le mettre dans un état fébrile. J’engrange l’information, Turner semble facile à faire sortir de ses gonds.

- Ils vont aller chercher le court métrage qui montre bien que ta réponse à ma pichenette était démesurée. Ensuite on appelle Hops, tu causes à ton avocat et on règle ça comme des adultes.

Chaque écharde sera renvoyée à son émetteur. Je lui en dois déjà une belle pour mon tripot retardé aux calendes grecques. Je le toise avec mépris, on se croirait dans une série des années soixante-dix tant le bureau de Turner est une caricature. Il va jusqu’à boire ce breuvage immonde qu’il serait plus sage de porter à la déchetterie des produits toxique !

- On peut accélérer, je rappelle que je suis blessé et qui est Hops ?
- La légiste.
- Je ne suis pas encore mort « Agent » Turner.
- Ça, je sais. Et devine pourquoi ? Parce que si c'était le cas tu fermerais enfin ta grande gueule !
- C’est de l’intimidation !


Et le voilà qui cogne à nouveau son bureau. Finalement, cela m’arrangerait qu’il m’en colle une autre. Son ordinateur n’apprécie pas ce traitement et après un léger espoir, il se met en rideau. Ce qui me fait bien rire. J’attends que Turner parle de mauvais matériels, je pourrais lui rétorquer que lui aussi serait moins vaillant après quelques coups de poing. Une porte claque dans mon dos. Le coq du poulailler semble s’être réveillé. Un cocorico retentit, je me lève et réitère ma plainte non sans discrètement me recasser le nez qui était en train de se consolider.

- Ce policier m’a frappé sans préavis. La caméra de sa voiture a tout filmé. Il ne m’a pas encore offert un espace privé pour que j’appelle mon avocat et j’attends toujours la légiste pour faire constater les dégâts auxquels il faudra ajouter une chemise et un costume de marque !
- C'est pas toi qui as plutôt oublié de te laver les oreilles ? J'ai dit assis. Et je crois aussi t'avoir demandé de la fermer ! C'est quand même simple à faire non ? C'est pas possible de donner autant envie aux gens d'être violents juste en l'ouvrant !
- Et je rajoute violences verbales et abus d’autorité d’un représentant des forces de l’ordre.

- Turner ! Dans mon bureau ! Et vous aussi. Et en silence !

Je suis le shérif et m’installe sur un fauteuil.

- Vous m’expliquez la raison de ce cirque ?
- La caméra de sa voiture de patrouille sera très explicite sur ce qu’il s’est passé. Légitime défense !

Turner beugle en même temps.

- Chacun reprend son sang-froid et…
- Je veux parler à mon avocat.
- On se croirait au collège ! Vous ! Que s’est-il passé ? Et tenez-vous-en aux faits.

Je suis satisfait que le patron du lieu s’adresse à moi en premier, ce qui ne fait pas plaisir à Turner à qui je lance un discret doigt d’honneur dans le dos de Stilinski qui lui demande de se taire. Autant que ce poulet ait de réelles raisons de m’en vouloir.

- Votre tour viendra après, agent Turner !
- L’agent Turner m’a arrêté pour un excès de vitesse que je reconnais comme tel. J’ai obtempéré et présenté mon permis et les papiers du véhicule. S’en est suivi une fouille de mon coffre, une demande pour voir mon port d’arme ainsi que le titre de propriété des deux magnums que votre agent m’a confisqués ainsi que celui du Swiss et Wesson qui était dans mon coffre. J’ai affirmé que le titre de propriété des Pythons était dans la boîte à gants, mais que l’autre certificat se trouvait à mon domicile. Il n'a rien voulu entendre et a continué à me réclamer des papiers dont une partie se trouvait dans la boite à gants.

Je regarde Turner et ajoute.

- Un officier de police sait que seul le permis de port d’arme doit être présenté, vu qu’il suffit d’entrer le numéro de série de l’arme sur l’ordinateur de la voiture de patrouille pour trouver le nom de son propriétaire légitime. Mais il est clair que lorsqu’on tape avec ses poings et non ses doigts sur un clavier, cela devient plus difficile.

J’adore la tête que fait Turner à ce moment-là. Après tout, il vient de prouver à tout le poste de police qu’il est une brute même avec les ordinateurs.

- Je suis en règle sur mes armes et j’ai reconnu avoir roulé trop vite ! Cela n’a pas plus à l’agent Turner qui m’a donné un coup de tête. J’ai eu peur qu’il recommence plus violemment, j’ai donc répliqué. Tout est sur la vidéo. Cela fait plus de trente minutes que votre agent m’a cassé le nez et je n’ai encore vu ni mon avocat ni un médecin légiste ni reçu des soins appropriés. Puis-je appeler mon avocat ?

Le shérif me fait un signe de tête comme quoi il accepte. Je sors du bureau, mon téléphone en main. Je ne m’éloigne pas trop pour entendre la version que Turner sort à son supérieur. Quand je reviens dans le bureau du shérif, j’ai l’assurance qu’un avocat relais va arriver dans les trente minutes avant qu’un autre du cabinet Harder Mirell & Abrams arrive à Beacon Hills. Je ne me fais aucun souci, cet office défend des stars comme Sandra Bullock, George Clooney ou Cameron Diaz. Sans parler des quelques cent quarante millions de dollars de dommages et intérêt dans l’affaire Hulk Hogan VS Gawker.

J’étais déjà fatigué avant que Turner ne me pourrisse un peu plus ma journée. Je n’ai qu’une envie : celle de rentrer chez moi, mais pas sans causer des soucis à ce flic qui me gratte d’un peu trop près. Je ne peux pas parler de ses manigances devant le shérif, car il me faut une stratégie que seul un avocat qualifié peut me fournir.

- Mon avocat sera là dans trente minutes tout au plus. Il voudra une copie de la vidéo et je lui ai envoyé des photos de mon visage et de mes vêtements tachés de sang. À partir de maintenant : je ne dis plus un mot sans sa présence.

Un échange houleux se poursuit. J’ai du mal à tenir ma langue, mais je ne me vengerai jamais de Turner si je l’ouvre. Vu que j’ai frappé un policier, Stilinski me fait conduire en cellule pour attendre mon avocat pendant qu’il s’entretient encore avec son subordonné. Le ton semble monter. Avec un peu de chance, Turner dépassera un peu plus les bornes…

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Richard Turner

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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptyMer 15 Avr 2020 - 18:31




 


Excès de colère
FT Alessandro Amaro


 

Il se fait tout petit quand le moment d'obéir au shérif sans moufter se fait sentir. Conscient d'avoir failli dans son rôle de représentant de la loi en laissant ses émotions prendre le pas sur sa cervelle, Richard devine qu'il va devoir la jouer finement s'il veut se sortir de cette mauvaise situation sans y perdre trop de plumes. Il échoue dans un des sièges qui fait face à celui de son supérieur, puis immédiatement ouvre la bouche quand on l'y invite.

-Il roulait largement au dessus de la limite autorisée et a décidé de me coller la pression pour me distraire pendant que je faisais mon boulot ! Il me parlait mal et a dit que j'étais un poulet ! Il se peut que je lui ai claqué la trogne... C'était un accident !

Un accident avec élan...

Amaro beugle aussi, une version légèrement différente de celle donnée par le policier. Le canadien lance un regard noir à son voisin de chaise, inspire longuement pour tenter de retrouver un peu de calme quand le shérif exige que cette sinistre blague cesse sur le champ. Mauvaise idée car respirer de cette façon ne fait que donner encore un peu plus de corps à cette douleur qui vibre encore tout le long de son arête nasale. Richard fixe ses mains, empêche ses poings de se serrer à nouveau quand la bichette se plaint, explique que le méchant policier l'a cogné, lui, le pauvre petit innocent qui ne faisait que dépasser légèrement la vitesse autorisée. Mâchoire crispée pour ne pas brailler son mécontentement sur le loup, le flic se contente de fixer un cactus en fin de vie posé sur le bureau de son supérieur.

Si seulement ce petit bout de nature pouvait miraculeusement s'envoler pour finir sa chute dans la tête de l'autre guignol. Une petite réponse du karma pour le doigt levé que vient de lui montrer l'italien. Un léger courant d'air, une minuscule bourrasque. Dick soupire, il n'y a pas de fenêtre dans le bureau de Stilinski, donc la tornade ce ne sera pas pour aujourd'hui. Son rêve de piquants et de vengeance prend des ailes et part pour d'autres cieux.

Près de lui Amaro continue sur sa lancée, il ferait presque pleurer dans les chaumières ce gars. Dick ouvre la bouche pour noter l'étrange place de l'arme qui était planquée sous le tapis de coffre. Un regard noir du shérif lui suffit pour oublier toute idée de rébellion. Richard se tasse un peu plus sur lui même, étend ses grandes jambes sous le bureau de son patron, attend sagement sa sentence. Parler dans son cas c'est prendre le risque de s'enfoncer encore un peu plus. Et il n'est déjà pas à son maximum en ce qui concerne l'intelligence ou la discipline aujourd'hui. Il est impulsif et il se sait. Mais quand Amaro le rappelle à voix haute, Richard a bien du mal à se retenir de lui offrir une nouvelle démonstration de ses talents de cogneur.

Bouche ouverte, sourcils haussés, il fixe son voisin.  Met un peu de temps à revenir sur terre. Le loup s'en va pour appeler son avocat, Dick soupire de soulagement. Avec ce gars en moins dans les environs il devrait sans mal parvenir à retrouver son calme et toute sa jugeote.

-Vous avez cogné un prévenu ! Vous me ramenez ce type pour un simple excès de vitesse et le nez mit en sang par vos soins ! Mais vous êtes tombé sur la tête espèce de pignouf !

Richard note qu'il lui faut aussi remettre la main sur le calme de son supérieur s'il veut que cette journée se déroule au mieux pour le cœur du shérif. Stilinski s'est dressé, brandit à présent un stylo quatre couleurs sous le nez de son subordonné. Agite le crayon sous le nez du père de famille qui ne peut s'empêcher de suivre l'objet des yeux. Lassé le canadien se lève, prêt à tout pour ramener son patron à de meilleurs sentiments. Sa voix est claire et très paternelle quand il explique son point de vue à celui qui lui fait face.

-Ce type est une plaie. En cinq minutes il a du insinuer dix fois que j'étais débile. Et franchement l'arme et le sac de ciment dans le coffre même dans les mauvais films de genre ils auraient pas osé la faire celle la. J'ai juste demandé des permis. Il a traîné, m'a à nouveau prit pour un guignol. J'ai une foutue vie stressante et ce gars m'aide pas à aller mieux !

La porte s'ouvre avant que le shérif n'ait le temps de répondre quelque chose au policier qui a les mains crispées sur le bureau. Richard se tend encore un peu plus et ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel malgré le regard réprobateur de son patron quand l'autre affirme que son avocat est déjà en route. Dents serrées pour ne rien rétorquer de malpoli, le canadien attend que ça passe. Sourit un peu quand le shérif demande à quelqu'un d'accompagner le patron de bar vers les cellules. Amaro derrière les barreaux, encore un peu de rêve qui devient réalité pour le père de famille.

La porte claque, la voix de Stilinski coupe le silence, lâche un début de sentence que Dick n'avait pas besoin d'entendre pour en avoir connaissance. 

-Vous allez avoir des soucis Turner. Elle montre quoi la vidéo ?
-Deux coups de tête. Enfin... Disons une pichenette et moi qui apprend à voler.

Le ton employé est défaitiste par avance. Richard n'est pas aussi simplet qu'il peut le laisser paraître. Il devine sans qu'on ait besoin d'en faire la liste à haute voix les conséquences que pourraient avoir un tel coup d'éclat sur sa carrière. Certes il est simple flic, grouillot de bas étage aux yeux de certain, mais c'est la seule chose qu'il sache faire. Tout ce qu'il connait, tout ce qu'il aime. Faire respecter la loi, le fait de porter de l'uniforme pour aller chaque jour représenter quelque chose en lequel il croit. Son quotidien, un des rares repères qu'il ait gardé tout le long de sa vie, même quand tout le reste était au plus mal. Et accessoirement le seul moyen qu'il ait de payer les factures qui viennent trop souvent remplir sa boîte aux lettres.

-Un gars comme ça il faut du lourd pour le faire venir ici ! Vous croyez quoi ? Qu'on le laisse agir à sa guise par simple plaisir ! Vous êtes un abruti tout droit sorti de sa grotte Turner. Ce type est futé et vous le savez. Après vos balades à la mairie je pensais que vous auriez au moins pu comprendre ça !

Dans les veines du canadien ça bouillonne. Il n'ose lever le regard vers son patron de peur que ce dernier puisse y lire toute la colère qui y réside. Stilinski parle de sanctions, Richard reste muet. Incapable de défendre ce qui ne peut l'être. Le père de famille se bouffe les lèvres, ses mains tremblent un peu. Une bavure ça peut signifier la mort de son travail de flic. Toutefois il redresse la tête pour bafouiller quelques mots quand le shérif se met à délirer.

-Quoi ?
-Vous allez en cellule. Pour vous calmer. Et réfléchir à votre connerie par la même occasion. S'il vous parle, vous l'ignorez. Il vous croit au bord du trou et va vouloir vous y pousser. Vous pensez à vos mômes et à vos congés qui approchent.

Dick hoche la tête, montre par ce simple geste qu'il a bien comprit ce qui lui était demandé. Sur le point de franchir la porte du bureau de son patron, il se fige à l'entente de la voix de cet homme qui se montre malgré cette situation capable de compréhension.

-Changez de haut vous êtes tout taché. Ça fait mauvais un genre un flic en uniforme derrière les barreaux.

[...]

Chemise en sang troquée contre un t-shirt en coton blanc moulant, Richard se laisse tomber sur le banc de sa cage sans même un regard pour celui qui occupe la cellule voisine. Quand Maggie, la blonde qui referme le piège derrière lui s'enquiert de son confort en lui demandant s'il veut boire un café, il se contente de faire non de la tête. Il fait un clin d’œil auquel sa collègue répond par un doux sourire illuminé par ce reste de bec de lièvre qui abîme son visage qu'il aurait pu trouver charmant dans une autre vie.











   

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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptyJeu 7 Mai 2020 - 15:00

clickAlessandro & Richard Turner
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« Rabbia eccessiva. »
Le bloc des cellules est trop loin du bureau de Stilinski pour que j’entende ce qu’il s’y raconte. J’imagine Turner faire un portrait peu flatteur de ma personne, exagérer mes actions, bonifier les siennes. Mon nez commence à cicatriser, ce qui me fait souffler de dépit, car la légiste ne m’a toujours pas examiné. Je vais devoir le casser une nouvelle fois et ça fait un mal de chien. Une sourde colère me noue le ventre, quelqu’un va devoir payer pour cet affront.

Autour de moi, tout est gris, une ambiance qui appelle au suicide. Je reste debout au centre de la cellule aussi loin que possible des barreaux et des murs. Tout cela me file un sacré coup de cafard. Je vais sortir, cela ne fait aucun doute, mais me trouver piégé ici est synonyme d’échec. Je ne supporte pas d’être enfermé et le loup qui sommeille en moi encore moins. Je soupire sèchement pour évacuer mon stress, profitant de ce que personne n’est là pour me voir ou m’entendre. Puis je me décide à faire les cent pas quand une voix se fait entendre à l’entrée du bloc des cellules : la légiste qui demande où me trouver. Je serre mon nez entre mes doigts et le tords d’un coup sec. La douleur fuse.

(…)

Mademoiselle Hops est très jolie et compatit à ma douleur. Elle note la fatigue dans mon regard, une lassitude réelle après cette journée épouvantable. Elle prend ma tête en photo, de face, et les deux profils, m’indique le nom d’un chirurgien à l’hôpital spécialiste des nez cassés. Je rétorque que je préfère aller dans le privé. Elle poursuit son investigation, affirme que je suis de bonne constitution et s’en retourne faire son rapport au shérif.

J’ai fini par m’asseoir sur ce banc scellé dans le mur. Turner va le payer cher. Après son coup d’éclat sur le permis de travaux de mon tripot, c’est l’ingérence de trop. Chad a géré avec finesse, la vente est annulée. Reste à savoir si je tente une injonction pour me faire rembourser les frais engagés sur la base d’une erreur des services techniques de la mairie. Chad n’est pas chaud, affirmant qu’il est préférable de ne pas se mettre ces gens-là à dos. J’ai demandé au service juridique de l’avocat qui me représente dans cette affaire de voir s’il est possible de coller ça sur le dos de Turner. Le flic est à budget tendu et rembourser ce que son excès de zèle a apporté pourrait me satisfaire.

(…)

C’est au tour de mon avocat de passer. Je résume en quelques mots factuels l’affaire. Je ne cache pas ma réplique au coup de boule du flic, mais détaille tout le reste. L’avocat assure que la légitime défense peut tenir.

- Je vais éplucher les états de services de ce flic et s’il est sujet à la violence facile, ça sera du gâteau.
- Je veux qu’il morfle un max : carrière, salaire, etc. Ryan Williams mon bras droit a déjà un dossier sur lui. Il faut creuser sur sa période à Sacramento. Donnez-moi votre téléphone maître, j’ai un message personnel à faire passer.

L’échange se fait discrètement et, dos à la caméra, je me connecte sur le WEB tout en simulant une conversation avec l’homme de loi. J’évite les applications standard présentes sur son téléphone, car facilement retraçable.

Spoiler:

Je rends son bien à l’avocat. Il est habitué à attendre les informations et non à les réclamer. Le cloisonnement commence par là. Il expose la procédure qu’il va suivre jusqu’à la reprise du dossier par l’un des associés du cabinet Harder Mirell & Abrams qui est parti de L.A depuis peu. À son départ, je suis déjà plus serein, même si je dois attendre pour être libéré. Cela devrait se faire sans caution grâce à la violence policière filmée par la propre caméra de ce crétin de poulet.

Quand on parle de la volaille, le voilà qui ramène sa fraise. J’imagine qu’il vient me narguer, mais c’est sidéré que je le voie prendre place dans la cellule mitoyenne. Et enfermé comme moi par une fliquette aux lèvres asymétriques. Le sourire revient sur mon visage. L’autre évite de me regarder. Finalement, je veux bien rester plus de temps ici, rien que pour mater sa tête de déconfit. C’est du bonheur en barre. Je m’installe un peu mieux les mains derrière la nuque et sifflote la musique d’un vieux film qui parle de prison.


Réaction quasi immédiate, j’entends son sang presque bouillir dans ses veines. Turner est un sanguin, le genre à agir d’abord et réfléchir ensuite. J’imagine que Stilinski lui a passé un savon, toutefois je sais que le shérif protège ses hommes. Coller Turner en cellule sans réelle arrestation est juste de la poudre aux yeux pour calmer le jeu : la vidéo de la voiture de patrouille est accablante. Seulement, faire tomber un flic est compliqué et pas sans risque. Pourtant il faut que Turner arrête de chercher à me coincer, ça ne peut que mal finir, pour lui comme pour moi. Il ne connaît pas le vrai lien qui m'unit au parrain de L.A. S'il arrive à me coller durablement derrière les barreaux, il signera l’arrêt de mort de ses enfants, avant le sien. Alors, quand lui apprendre à nager avec des chaussures en béton s’avère trop délicat autant utiliser la pléthore de méthodes de la Cosa Nostra.

- Chad Wilder m’a informé que votre fils s’est blessé sur le chantier l’autre jour alors que vous étiez en service. Vous l’amenez aussi sur les braquages de banque ? Il va finir par se prendre une balle perdue…

Pincer les cordes sensibles, jouer sur les peurs, instaurer la paranoïa, je commence doucement. Je n'ai, pour le moment, la vie d'aucun mineur sur la conscience et j'aimerais continuer ainsi. La balle est dans le camp du poulet.

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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptyJeu 14 Mai 2020 - 16:41




 


Excès de colère
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Difficile pour le flic de garder son calme dans une pareille situation. Pourtant il s'accroche. Ne veut pas décevoir son patron une seconde fois dans la même journée. Pas après un coup d'éclat si grand. Lui qui sait pourtant se montrer discipliné quand il le faut est allé bien au delà de ce que sa position dans la société pouvait lui permettre. Regard rivé au sol pour ne pas avoir à affronter celui de l'homme qui est dans la cellule mitoyenne, Richard inspire. Fait de son mieux pour parvenir à se convaincre que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Des bêtises il en a déjà fait. Mais cogner un prévenu sans raison apparente, c'était une première. Cette bavure risque de lui coûter cher. Au sens propre comme au sens figuré.

Mais garder son calme et fermer sa grande gueule devient plus ardu quand l'autre se met à siffler un air qui ressemble à celui d'un vieux film qui parle de prison. Le père de famille serre dents et poings, lutte contre son instinct qui lui hurle de faire valoir sa loi. À force de trop fréquenter la délinquance en aurait-il adopté certaines des manières ? Il a toujours eu un tempérament posé, mais aussi tristement imprévisible. Capable de faire preuve du plus grand des calmes, le canadien sait aussi devenir un fauve si on le titille un peu trop. Et face à l'italien rester de glace est bien compliqué. Une tâche ardue. Un petit jeu vicieux auquel il ne peut se permettre de jouer car le risque de voir une défaite arriver est bien trop présent. Richard inspire une fois de plus, mâchoire toujours crispée. S'il ouvre la bouche ce sera pour prononcer de vilains mots. Hors de question. Sa position est déjà trop précaire et la vidéo montre des faits graves qui lui sont impossibles à nier. Aucun filet ne peut lui éviter des ennuis face à son dernier exploit en date. Même pas son patron armé de la meilleure volonté du monde.

Amaro l'ouvre. Ce salop parle de Troy. Point sensible par excellence chez le flic. Ses mômes. Mafdet peut se défendre seule, ce n'est pas pareil même s'il serait prêt à n'importe quelle folie pour protéger sa belle si le besoin se faisait ressentir. Mais les gamins eux sont beaucoup trop jeunes. Le père de famille refuse que son métier ne vienne perturber la vie de ses petits. Quand l'italien empiète sur sa vie privée, rend cauchemardesque un possible futur en quelques mots c'est trop pour le cœur du canadien. Il se mord la langue jusqu'au sang pour ne pas hurler, pour ne pas menacer celui qui ose toucher à sa famille. Quelques mots c'est déjà trop. À Sacramento Dick a eu la peur de sa vie, a précipité un départ qu'il n'avait pas prévu quand la réalité est venue mettre le bordel dans son quotidien. Garder le silence devient insupportable, intolérable. Pourtant parler serait pire. Le shérif lui a dit que l'autre tenterait de le pousser à la faute une fois de plus. Poings serrés à un tel point qu'ils en deviennent douloureux, Dick peine à garder son calme. C'était illusoire dans ce cas de figure de toute façon. Stlinski est définitivement le roi des idées à la mords-moi le nœud.

Paupières closes, il tente de canaliser sa fureur naissante. Essaie d'oublier son nez qui lui fait un mal de chien depuis que ce satané loup lui a rendu la monnaie de sa pièce, intérêts compris. Se concentre sur les battements de son cœur qui joue la mélodie de la peur mêlée à celle de la rage. Des émotions fortes qui pousseraient n'importe quel homme sur la pire des voies. Celle du sang.

Seul le silence répond à la provocation du loup. C'est là l'unique maigre fierté que peut tirer Dick de cette scène. Il parvient à ne pas empirer les choses en ouvrant la bouche pour déverser un flot d'horreurs destinées à ce vicelard qui trouve amusant de parler de l'espérance de vie d'un môme de neuf ans. Visiblement cela ne plaît pas à Amaro qui après quelques minutes de silence retente sa chance. Il sait que Dick peut perdre son calme facilement. Après tout il faut bien avouer que Richard lui a déjà démontré que l'impulsivité faisait partie de son caractère. C'est fait en finesse et c'est ça le pire. Des sous-entendus qui laissent une grande place à l'imagination du flic. Mais ce n'est pas un conte de fées qui se déroule dans son crâne quand la voix de la mitraillette à voyelles se fait entendre.

Le silence reprend, la respiration lourde Richard se passe langue sur les lèvres avant que l'autre ne puisse rajouter un mot de plus. Puis lève une main, pointe du doigt un angle non loin du plafond. La loupiote les salue.

-Ça filme et ça écoute. On passera sûrement pas sur E!, mais c'est certain que tout ce que tu peux dire aura un audimat.

Richard n'en dit pas plus. Refuse de prendre cette voie, celle qui pourrait le mener à une crise de nerfs supplémentaire. Le shérif lui avait certes demandé de ne pas parler avec Amaro mais ça a été plus fort que lui. Montrer à ce fumier qu'il n'est pas le seul à connaitre l'existence des caméras qui jonchent la vie de n'importe quel flic. Le canadien détend sa carcasse, fait reposer l'arrière de son crâne contre le mur de béton froid. Bien décidé à attendre posément la fin de sa punition. Et ainsi enfin pouvoir connaître la sanction qui sera la sienne.








   

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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptyMer 20 Mai 2020 - 15:00

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Ma remarque sur son fils fait mouche. Son rythme cardiaque part au quart de tour, ses mâchoires se crispent, je ne rate rien du spectacle. Allez, craque, gueule un bon coup, cogne les barreaux, laisse sortir cette violence qui est dans ton tempérament. Je ne sais pas sur quoi le poulet se concentre, mais ça fonctionne : il ne réplique pas et surtout ne surenchérit pas. Dommage. Le silence prend son droit, j’ai arrêté de siffloter, car le rythme de cette musique de film est un peu lancinant et pénible à la longue. Mon message est passé : t’es en cabane mio amico, tout comme moi. Turner se tait, mais son corps entier hurle. Cela m’aide à rester calme. Me concentrer sur l’autre pouilleux me fait oublier les barreaux, la cage, la privation de liberté. Quand l’autre se décide enfin à en décoincer une, il me sidère.

-Ça filme et ça écoute. On passera sûrement pas sur E !, mais c'est certain que tout ce que tu peux dire aura un audimat.

Le flic peut se vanter de me laisser pantois. Et il est content de lui, en dénote le relâchement de ses muscles tendus jusque-là. C’est si impromptu, que j’en éclate de rire. De grands éclats francs qui secouent mes épaules. Alors lui ! C’est un sacré numéro. Je n’arrive pas à déterminer s’il est stupide ou impulsif.

- C’est bien. On a retenu la leçon, Turner. Vous avez une chance d’avoir une bonne note à la prochaine interrogation de Stilinski.

Il va moins rire quand il va trouver sa voiture en panne. Fera-t-il le rapprochement ? Peut-être, mais sans preuve tangible, il l’aura dans l’os. Le temps commence à être long et l’amusement est terminé. C’est le bruit d’un trousseau de clés qui nous sort de notre léthargie. L’un de nous va sortir, mais lequel ? J’offre un sourire enjôleur à Turner. Qui va tirer le gros lot ? Lui ou moi ? La silhouette de mon avocat qui apparaît un peu en retard sur le planton de service nous informe avant que la clé ne libère la gâche de la porte de ma cellule.

Je me relève et m’étire bien haut. Quelques secondes pour agacer la volaille tout en restant convenable devant la caméra de surveillance.

- Je vous dirais bien à la revoyure, mais je tiens à mes habits. J’envoie la facture au poste de police ?

Mon avocat tient en main une liasse de papiers, dont le compte rendu de la légiste. Vu que j’ai dû le recasser deux fois pour rester crédible avec ce qu’il se passe sur la vidéo de surveillance, le médecin a surestimé la violence du coup donné par Turner. L’avocat s’arrange pour me planifier une « opération » dans une clinique privée de L.A. où je ne mettrais pas les pieds. Avec ses activités à risque, la Famiglia trouvera bien d’ici demain parmi ses hommes, un qui a bien plus besoin que moi de cette opération. Les frais engagés seront donc réels, le remplaçant portera mon nom le temps de son hospitalisation. À moi, de ne pas me montrer à Beacon Hills pendant deux jours. Un dernier clin d’œil à celui dont j’occupe les pensées et je sors enfin du bloc des cellules.

Stilinski me regarde sortir sans même daigner sortir de son bureau. Son mec a merdé, et il ne sait pas quel est le niveau de ma faute dans cette bagarre. Et pour une fois, à part l’excès de vitesse, je me suis montré raisonnable. Je n’ai pensé qu’après coup à la caméra sur la voiture de Turner. Une fraction de seconde pour décider d’un plan pour me sortir de ce guêpier : je venais de frapper un flic. Une fois dehors, je souris au soleil. Il me semble avoir bien réagi. J’écoute à moitié l’avocat qui m’avertit qu’il va transmettre tout le dossier à son collègue actuellement en route pour Beacon Hills. Je prends tout de même le soin de le remercier chaudement avec une poignée de main ferme et un regard droit dans les yeux.

- Je saurais me rappeler de votre efficacité, maître. Vous pouvez me ramener à ma voiture ? Elle est restée sur le bas-côté de la route.

Ils adorent entendre ça, y voyant un jeton d’ascenseur. Il pense que je lui suis redevable, alors qu’il n’est qu’un pion dans une nébuleuse dont il n’imagine pas le dixième.

(…)

La douche, dont je rêvais sur la route avant de me faire arrêter par ce chieur de Turner, est un réel soulagement. J’ai jeté ma chemise, rangé mon costume dans la panière pour le pressing et lancé les commandes les plus urgentes pour le bar. Il est plus d’une heure du matin quand je me couche enfin, seul. Une petite valise d’affaires est prête, près de la porte d’entrée. Demain je simule un trajet vers une clinique de Los Angeles, pour au final aller sur Sacramento pour une petite négociation que je reportais sans cesse.



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Richard Turner

Richard Turner


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MessageSujet: Re: Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien]   Excès de colère [FT Le Voyou AKA le "gentil" italien] EmptyVen 22 Mai 2020 - 16:04




 


Excès de colère
FT Alessandro Amaro


 

Quand l'occupant de la cellule d'à côté éclate de rire, Dick fronce immédiatement les sourcils. Visiblement Amaro trouve cette situation drôle alors que Richard voit tout les soucis qui pourraient abattre sur lui après son coup de colère. Il a été le premier à cogner. C'est ce que montre clairement la vidéo. Ce que la vidéo ne montre pas en revanche, c'est toute cette tension que le canadien accumule depuis qu'il vit dans cette ville qu'il pensait calme. Un erreur de jugement qu'il paie cher. Une belle illusion de sécurité qu'il avait en tête en venant se terrer ici. Alors qu'en quelques mois il a plus risqué sa vie que ces deux dernières années dans le cadre de son travail. Lui qui pensait gagner un quotidien plus serein pour lui et ses enfants a vite déchanté.  

Il ne parle plus. Demeure campé sur ses nouvelles résolutions même si elles sont dures à tenir. S'il l'ouvre, il empirera sa situation. Et il ne peut pas se permettre de le faire. Ses enfants ont besoin de lui. Et de son salaire pour régler les factures par la même occasion. Donc le père de famille serre dents et poings. Peine à se détendre. Un flic en cellule c'est inhabituel et ça fait franchement mauvais genre. Il espère bien que cette heure passée dans ce trou à rats ne laissera aucune trace dans ses antécédents qui pour l'instant n'étaient pas mauvais.

Le temps s'étire, les minutes semblent être devenues des heures depuis qu'on est venu l'enfermer. Lui qui se réjouissait à l'idée de savoir l'italien derrière les barreaux trouve que cette blague n'a plus rien de drôle. Il compte les fissures dans le béton froid. Cherche à y déceler des imperfections pour s'occuper l'esprit. Puis enfin un bruit qui sonne comme la cloche de la libération se fait entendre. Des clés qui s'entrechoquent. Des pas qui progressent dans leur direction. Ne reste qu'à savoir qui aura la permission de sortir en premier. Sans tenir compte du sourire du loup qui le nargue encore un peu plus, Dick redresse la tête. Avant de rapidement baisser les yeux quand la silhouette de l'avocat de l'autre guignol se dévoile. Son espérance prend cher une fois de plus.

Amaro ne l'aide pas à se sentir bien. Du coin de l’œil, le canadien le voit se redresser sur ses deux jambes. Puis s'étirer longuement, comme un chat. Merde Maf... Richard espère soudainement qu'elle n'est pas venue chercher des caresses au poste aujourd'hui. Il n'a pas envie de devoir lui expliquer ce qui s'est passé. Peur de passer pour un fou aux pulsions violentes devant sa belle. Il lui contera cette mésaventure, mais pas tout de suite. Il veut avoir le temps de retrouver son calme avant de parler de ce malheureux coup de tête. Prendre un peu de recul pour mieux parvenir à assumer l'inacceptable. C'est avec un grincement de dents et un regard noir qu'il répond à cette parodie de salutation dont vient de le gratifier le voyou. Il va falloir qu'il apprenne à la jouer fine s'il ne veut pas que ce type lui apporte plus d'ennuis qu'il n'en a déjà. Maîtriser ses nerfs pour que cette situation ne se reproduise plus jamais. Aujourd'hui le flic apprend une nouvelle leçon qu'il pensait déjà lui être acquise.

C'est avec soulagement qu'il regarde l'autre partir. Une heure en cellule, c'est là tout ce que vient de gagner le loup. Un coup d’essai foireux. Mais Richard en est intimement persuadé, un jour il mettra cette enflure derrière les barreaux. De façon définitive. L'italien est peut être futé, sait visiblement manipuler son monde pour obtenir ce qu'il veut. Mais le canadien est buté. Un trait de son caractère qui fait qu'il n'est pas prêt de lâcher son os. Avec ses allusions au sujet des petits le patron de bar pensait peut être l'effrayer. Faire entendre raison au canadien. Mais ses paroles ont eu l'effet contraire. Cette histoire devient personnelle.

[...]

C'est furieux qu'il se dirige vers sa voiture. Il a toujours sa plaque. Mais le soulagement n'a été que très bref. En effet la punition, sanction qui pourrait sembler anodine est ce qui pouvait lui arriver de pire. À croire qu'il n'est pas le seul à savoir que l'information est la clé de la guerre. Ses clés de voiture dans une main, une liasse de papier déprimants dans l'autre il ouvre enfin sa portière, puis s'affale sur le siège conducteur. La paperasse termine jetée sur le siège passager. Un stage de trois jours pour qu'il apprenne à maîtriser sa colère. Trois jours évidemment non rémunérés. La tuile. Mais ce n'est pas le pire dans toute cette affaire. C'est en voyant le lieu des festivités que le flic a vite déchanté.

Une adresse qu'il connaît bien. Un trou à rats près duquel il a travaillé pendant quatre longues années avant de devoir plier bagages en catastrophe. C'est un retour forcé dans la ville des emmerdes qu'on lui impose. Ses excès de zèle le guident naturellement vers cet endroit où tout a commencé.

Lui qui s'était juré de ne plus jamais remettre un orteil à Sacramento ne va pas avoir le choix. Il a pourtant tout tenté pour modifier cette destination qu'il craint finale. Mais le shérif déjà en colère après lui s'est montré fermé à toute forme de négociation. Avant d'indiquer à Richard que c'était l'avocat de l'autre tordu qui avait exigé que cela se passe dans cette ville. Amaro doit savoir. Les coïncidences n'existent pas. On l'apprend vite en devenant flic. Richard inspire profondément, jette un regard à son téléphone pour s'assurer que personne n'a tenté de le contacter pendant ces dernières heures. Il appréhende un message moqueur de Mafdet, un plus inquiet de Will qui pourrait avoir été mit au vent de ses dernières mésaventures en passant au poste de police. Mais rien de tout cela ne s'affiche sur l'écran de son portable. Il a juste manqué un appel de sa mère qui devient doucement dingue depuis qu'elle sait que son garçon lui ramène une belle fille dans ses valises.

Le père de famille se met en mouvement. Rentrer chez lui pour se glisser sous le jet brûlant de sa douche, c'est tout ce qui lui fait envie en cet instant. La clé tourne dans le contact, la ford crache sa colère. Quand le pied de Richard écrase la pédale d’accélérateur c'est la fin de tout. Un voyant rouge le nargue sur le tableau de bord, des bips stridents résonnent dans l'habitacle. L'homme jure, se mord les lèvres. À bout, il est proche de ce moment où ses nerfs vont lâcher.

-Bordel ! Je vais l'fumer c'fumier !

Un seul coupable possible. Et si par un malheureux hasard l'italien n'était pas lié à ce nouveau coup du sort, le canadien le juge tout de même coupable. Le crâne de Dick s'abat sur le volant. Plusieurs fois. Le klaxon se déclenche. Rend cette situation encore plus insupportable. Cet enfoiré va payer.

Il faut de longues minutes au flic pour qu'il parvienne à retrouver son calme. Quand il se sent enfin capable d'ouvrir la bouche pour proférer autre chose que des insultes, il prend son téléphone. Un numéro qu'il connait par cœur. Au bout d'une sonnerie la voix chaude et réconfortante de son ami se fait entendre à l'autre bout de la ligne.  

Richard murmure, voix enrouée par les sanglots de rage et de dépit qui ont élu domicile dans sa gorge.

-Will. J'ai un soucis de bagnole. Y a des trucs qui ont été bougés par un sale con. Elle fonctionnait ce matin. Et je crois que j'ai le nez en miettes. Ce serait bien si tu pouvais venir me récupérer au poste. Enfin si t'as le temps.







   

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