Dick Turner

Parents : Hank et Vanessa Turner
Fratrie & famille : Joanie (fille 18 ans), Troy (fils 10 ans)
Amis : : Brian O’Conner, Willem Shepherd, Alex Cormier
Ennemis : Alessandro Amaro
Collègues : Brian O’Conner
Amours : Gloria (ex- femme, mère de ses enfants), Mafdet Mahes
Autres :

Moyen de transport : Une voiture familiale récente. Une Ford.
Type d'habitation : un appartement
Animaux de compagnie : non
Niveau de vie : classe moyenne

Richard, qui finira bien vite appelé Dick par tout son entourage pousse son premier cri à Vancouver. Sa mère assistante dentaire et son père policier ont toujours eu une vie très simple. La première difficulté réelle à laquelle leur couple a été confronté fut la conception d'un enfant. Il leur aura fallu plusieurs années de persévérance et de traitements divers pour enfin accueillir leur premier enfant, qui restera le seul.

Une véritable tornade, qui a appris à courir trente secondes après avoir compris comment marcher et qui depuis ne s'est plus arrêtée. Un petit monstre à la langue joueuse laissant échapper trop de grossièretés au goût de ses parents. Un petit ange aux yeux attendris de ses grands-parents qui le gavent de glaces et de sirop d'érable aux pancakes dès qu'ils en ont l'occasion.

Heureusement il grandit, se calmant un peu au fil du temps au grand soulagement de ses parents. Il délaisse peu à peu les super héros et leurs jolis costumes pour s'intéresser aux filles et à ce qui se passe sous leurs jupes.

Il a 8 ans quand Louise Dawson lui met une gifle après qu'il ait soulevé sa jupe plissée.
10 ans, et c'est Lauren Marshall qui crève les roues de son vélo en guise de représailles quand il colle son chewing-gum dans ses longs cheveux blonds pour lui montrer son attention.
Le jour de ses 13 printemps, c'est Lisa Forman qui le pousse d'une passerelle après qu'il ait tenté de lui voler un baiser.

Ce n'est qu'un échantillon de ses nombreux échecs en lien avec l'art subtil de la séduction, ces derniers s'ajoutant à des piètres performances scolaires qui ne font que le décider un peu plus à suivre le chemin déjà tout tracé par son père.  

La plus jolie, la plus revancharde de cette longue liste reste Gloria Brown. Coup de crosse de hockey dans ce qui ne devrait en aucun cas mériter un tel traitement. Tout ça à cause d'une main qui tente de se glisser sous un chemisier pour aller chatouiller ce qui s'y cache. Mais c'est pourtant cette même Gloria qui lui roule le palot du siècle le jour de son dernier match avant son départ pour l'école de police. Il a 19 ans, il est amoureux. Et en plus elle semble d'accord.

Leur relation perdure, le téléphone, les visites impromptues qui se terminent souvent dans une chambre. Ce qui doit arriver finit par se produire, Gloria tombe enceinte. Ils ont tous deux à peine 21 ans. Leurs parents, enfin surtout ceux de la jolie rousse ne leur donnent pas beaucoup de choix. Se marier pour rentrer dans un moule imposé par leur petit quartier modeste où la religion est bien ancrée dans les esprits, ou l'avortement. La seconde n'étant pas une option imaginable, ils sautent le pas. Un petit appartement dans le même quartier que celui de leurs parents comme foyer, ils célèbrent la noce sans perdre de temps. Quelques mois plus tard, Joanie vient égayer leurs vies de ses pleurs et ses régurgitations. L'enfance est terminée, Dick bosse dur pour payer les factures et Gloria ne perd pas de temps à chercher du boulot elle aussi dès que leur fille se décroche du sein maternel.

Le couple tourne bien, la routine s'installe, mais ils savent rester soudés face aux obstacles que la vie met sur leur voie. Quelques années plus tard, c'est un nouveau joueur qui vient rejoindre la partie. Troy naît, et c'est au moment où Dick se dit que tout va pour le mieux qu'il voit sa vie de famille partir en vrille. Un matin où il rentre du travail harassé par la fatigue, il trouve le nouveau-né en larmes à même le sol, sa sœur tentant de s'en occuper. Gloria fait ses valises. C'est trop pour la jeune femme sur qui la dépression post-partum s'acharne. Elle finit par partir chez ses parents avant d'aller refaire sa vie de son côté, mettant plus de huit ans de vie de famille aux oubliettes.

Dick lui en veut, pour finalement finir par comprendre. Dur d'en vouloir à sa future ex-femme pour sa fuite. Avec le temps il finit même pas être incapable de savoir s'il l'a réellement aimé. Il a 33 ans quand croiser cette dernière dans le quartier devient trop compliqué à gérer au quotidien, surtout à cause de la présence de ses anciens beaux parents dans le même pâté de maisons. Depuis qu'il est tout gosse, les USA le font rêver. Là bas ce sera mieux, il en est certain. Il choisit au hasard une destination, Sacramento ce n'est pas si loin et cela semble si différent.

Il ne lui faut que quelques mois pour se rendre compte de son erreur. Il a cru l'herbe plus verte de l'autre côté de la frontière, mais il n'en est rien. Mais ses enfants sont heureux, et c'est tout ce qui compte à ses yeux. Les déraciner à nouveau pèserait sur sa conscience, alors il se contente de les protéger du mieux qu'il le peut, leur cachant ses états d'âme et ce mal du pays qui le gagne un peu plus chaque jour.

Les enfants grandissent bien, Jo devenant une adolescente effrayante et castratrice, Troy un modèle réduit de son paternel. Ils ignorent que du côté de leur père rien ne s'arrange. Le boulot s'y met, des magouilles apparaissent, et quand le coéquipier de Dick commence à vivre au-dessus de ses moyens il se pose des questions. D'autres de ses collègues ont des comportements suspects, et il sent les regards se poser sur lui quand il refuse une somme d'argent pour couvrir une des absences non prévues de l'inspecteur qui était censé le couvrir sur une planque.

Des arrestations en flagrant délit loupées alors qu'elles étaient censées être réglées comme du papier à musique, des pièces a conviction qui disparaissent comme par magie tout ceci ne fait qu'augmenter ses doutes à propos des gens qu'ils côtoient quotidiennement au boulot. Ceux qui comme lui ont juré de protéger les innocents et faire appliquer la loi sont en train de trahir leurs serments sous ses yeux. Il cherche, traque le moindre indice, poursuivant son enquête en interne, cherchant à la relier par tous les moyens à ceux qui semblent tenir la ville entre leurs mains. Ces géants qui dissimulés dans l'ombre gèrent ce spectacle de marionnettes qui s'agite sous ses yeux.

Il touche au but, trouve des noms remplis de voyelles qui reviennent sans cesse dans ses recherches jusqu'au soir où prêt a rentrer chez lui pour retrouver ses enfants qu'il élève toujours seul, il découvre sa voiture dans un bien triste état.

Pneus à plat, une photo de ses mômes glissée sous un essuie-glace. Il touche au but, mais s'il continue de creuser il met en péril d'autres vies bien plus importantes que la sienne. Il laisse son auto sur place, rentre chez lui en taxi, le cœur gros à l'idée de ce qui peut l'attendre dans cette maisonnette qui est leur foyer depuis qu'ils sont arrivés dans cette ville ou tout devait s'arranger.

La joie de retrouver ses enfants en vie ne rend son inquiétude que plus grande face à ce qui se profile à l'horizon, et il décide de ne pas perdre de temps. Le lendemain il retourne au poste de police, demande sa mutation dans un coin plus tranquille. Loin des grandes villes et des dangers qui fourmillent dans leurs rues.

Beacon Hills, c'est le nom de cette ville qui va l’accueillir. Celle vers laquelle il se dirige pour tenter d'oublier et de jouer son rôle de père protecteur. Une gamine de seize ans furieuse et un petit bonhomme qui en a presque dix un peu perdus sur la banquette arrière.