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Sujet: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Mer 1 Avr 2020 - 9:08
Ce fut une bien étrange sensation. Nouvelle ville, nouveau poste, nouvelle vie ? Nous n’étions pas au premier déménagement, et peut-être pas le dernier. On avait une certaine appréhension face à la nouveauté, on cherche à se rassurer, voir le positif, faire confiance… Ryan se torturait à ça. Il souriait, se remémorant les paroles de son ancien chef lorsqu’il l’avait annoncé à l’Irlandais sa mutation. Des paroles fortes qui l’ont profondément marqué. "Peralta ! Dans mon bureau tout de suite !" Non ça c’était dans Brooklyn Nine Nine désolé. En réalité son chef lui avait annoncé tout sourire également que les compétences d’O’Connell seraient plus utiles dans une autre ville dont il fut chaudement recommandé. Et le loup-garou ignorait si c’était son don de la super ouïe ou un pressentiment, mais il crut entendre ces mots accompagnés d’un légèrement sifflement. En tout cas, il accepta, de manière théâtrale certes, mais le voici maintenant à Beacon Hill.
Quand il vit la ville, il put lui trouver un charme. Cela lui rappelait un peu sa terre natale. Même s’il avait passé la plus grande partie de sa vie à Dublin, la capitale n’avait rien à voir avec New-York. Elle avait un peu le style de Beacon. En tout cas, le dépaysement restait fort. Comme dit juste avant, Dublin était une capitale européenne, rien à voir avec la grosse pomme, s’étendant à perte de vue et où les gratte-ciels étaient roi. Il a fallu du temps à l’Irlandais pour s’y habituer, et maintenant qu’il était renvoyé sur un territoire beaucoup plus sauvage, il fallait tout recommencer. Cependant, une chose le mit rapidement mal à l’aise dès le début. Alors qu’il se tenait devant le poste de police, il ne put s’empêcher de remarquer à quel point le bâtiment était petit. Et les rares flics qu’il croisait ne paraissaient pas plus tendus que cela.
"Je ne sais pas pourquoi... Mais j'ai un doute là." Se marmonnait-il à lui-même.
Pas comme s’il n’avait pas le sentiment que quelque chose puait avant, mais plus il avançait dans cette histoire, plus l’espoir qu’on ne l’avait pas baratiné semblait s’effriter peu à peu. Bon… Respirant un bon coup, l’irlandais passa le cap en franchissant la porte. Et là… Ce fut le choc. Lui qui fut habitué de voir le hall d’entrer grouiller d’agents et de civils paniqués, tout était calme. Plus calme que le bureau des demandeurs d’emplois. C’était à se demander s’il ne s’était pas trompé d’endroit. Bref, il alla rencontrer le policier à l’accueil, se présenta ainsi que les raisons de sa venue et fut donc conduit auprès du Shérif. Nous passerons rapidement les détails de l’échange, car déjà, premièrement, ce fut extrêmement court, et de deux… On s’en moque un peu non ? De toute manière, le plus important fut qu’on lui refilait un uniforme, portant les couleurs de la ville, façon de parler bien entendu, plaque et arme et qu’on lui indiquait qui serait son premier partenaire. Après s’être changé, Ryan alla à la rencontre de ce dernier. Avant même de le voir et de lui parler, le loup-garou essayait d’imaginer déjà à quoi il pouvait ressembler, et aussi comment était-il niveau caractère. Des partenaires, il en avait eu, et pour la plupart, tout s’était très bien passé jusqu’à ce qu’ils changent pour diverses raisons qui échappaient encore à notre ami.
Il le trouva donc à son bureau, sans doute travaillant sur une grosse affaire importante. Qui sait, les petites villes pouvaient servir de couverture parfaite. Trafic de drogue, proxénétisme ? Cachette de mafieux ou de terroriste ? Ryan était curieux de connaitre les petits secrets de Beacon Hill. Mais avant, il salua bien entendu son nouvel « ami ».
"Salut ! Tu dois être Brian O’Conner. Moi C’est Ryan O’Connell" Tiens c’était drôle ça. "Je suis le petit nouveau de cette ville et on ma coller dans tes pattes. Tu es mon parrain ici."
Ryan constata que Brian était relativement jeune. Tous deux devaient avoir au moins le même âge, à quelques années d’écarts au moins. Ce n’était pas un vieux de la vielle, le bide débordant avec soit le caractère pourri du vieux loup solitaire de mauvais poil, ou bien le flic trop laxiste et nunuche. Déjà, cela rassurait un peu le nouveau flic de la ville. Une personne de votre âge, cela rassurait toujours un peu et mettait plus facilement en confiance. La preuve, Ryan l’imaginait déjà en un pote avec qui, il allait trainer dans les bars du coin ou faire des sorties nocturnes de folies. Néanmoins, restons prudent car ce n’était qu’une première rencontre, à voir qui, il était réellement.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Sam 4 Avr 2020 - 14:36
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
Je salue Dick surpris de constater qu’il a pris ses aises sur le bureau près du photocopieur. Une promotion d’après mon ami. Je grimace un sourire, je ne sais pas ce qui est le plus toxique : la pestilence des toilettes ou l’ozone émis par le toner de l’immense monstre ronflant. Arrivé à mon bureau, je pose le sachet de la boulangerie que te tenais jusque-là hors de portée de mes collègues. C’est un cadeau d’Alex qui trouvait que j’avais besoin de calories pour ma reprise du travail avec deux beignets à la framboise. Pendant la semaine de convalescence que nous avions passée ensemble, il avait soigneusement listé mes points faibles avec une facilité déconcertante.
Je retire ma veste sans brusquerie, ma clavicule s’est consolidée, mais toute la zone près de mon épaule gauche reste douloureuse aux mouvements brusques. Trois jours que j’ai repris et je n’ai encore pas mis le nez dehors. Stilinski m’a demandé de remettre de l’ordre dans la base de données. Mes collègues restent encore récalcitrants à la renseigner, une fainéantise qui peut coûter à la résolution d’un crime faute de pouvoir faire les rapprochements qui s’imposent. Je suis un peu fautif aussi d’avoir pris l’habitude de rentrer moi-même les données qui traînaient sur feuilles volantes. Quatre semaines d’arrêt de travail ont exacerbé le problème. Ils s’en sont aperçus, mais cette tâche est rébarbative quand il s’agit de rattraper le retard alors qu’il est si simple de faire ça le jour même. Je maugrée en mordant dans mon beignet. Le goût de la framboise et le souvenir d’un regard amical me permettent de me détendre. Certains me traitent de procédurier, mais le capharnaüm conduit au chaos. Et je ne peux pas me défaire de onze années de discipline militaire, ils n’étaient pas tendres avec les tires aux flancs dans la Navy.
- O’Connor ! Vous serez le tuteur du nouveau. Et l’avoir en binôme vous offrira une aide, le temps que votre épaule soit entièrement remise. - Oui, Chef !
Le dossier du nouveau atterrit sur mon bureau ainsi que la liste des enquêtes en souffrance. Une nouvelle recrue n’est pas un luxe, nous manquons cruellement d’effectif alors que la population du conté a augmenté ces dernières années. « Ryan O'Connel », je ne peux pas m’empêcher de sourire à la presque homonymie de nom à quelques lettres près. Un peu plus vieux que moi ses origines irlandaises sont fraîches puisqu’il est natif de Dublin. Pour ma part, c’est mon arrière-grand-père qui a immigré, ce qui fait que je n’ai pas d’affection particulière avec ce pays. De toute manière, aux États-Unis nous sommes tous originaires d’ailleurs. C’est un pays neuf avec peu de racines.
Après son état civil, je regarde son cursus et ses états de services. Avec étonnement, je vois qu’il était affecté au NYPD. Vu ses années de service, nous aurions pu nous y croiser. Mais avec un effectif fort de plus de cinquante mille agents et le fait que j’étais affecté à l’ESU « l’Emergency Service Unit », une unité d’intervention qui fonctionne comme le SWAT, nos affectations étaient bien différentes. Il est impossible de connaître tous ceux qui ont bossé dans la police de New York.
Pas de faits d’armes ni de coup de filet mirobolant, la carrière d’O’Connell est plate comme une mer d’huile, à l’instar de cinquante pour cent de l’effectif. C’est la lettre de son dernier supérieur qui vante les mérites de l’agent O’Connell et de la promotion que ça lui donnerait de venir à Beacon Hills. Si ça n’est pas du foulage de gueule… J’ai à quelque chose près la même dans mon dossier. Je me réserve pour faire ma propre opinion sur cet homme avec l’évidence suivante : New York l’a viré. Cela n’en fait pas un mauvais bougre puisque c’est aussi mon cas. Pour moi, ce fut la faute de mes phobies exacerbées qui rendaient le travail de terrain, souvent en proximité importante, impossible. Quand est-il pour Ryan ? Affaire à suivre.
(…)
J’ai dû laisser Machin chez le vétérinaire, mon chien n’a rien trouvé de mieux que de gloutonner un paquet de biscuit l’emballage plastique avec. Le professionnel pour animaux a préféré le garder en observation jusqu’à ce qu’il élimine le déchet. Il veut être certain que rien ne reste dans le système digestif de cet idiot de Machin. J’ai eu un mal fou à conserver Truc à la maison. Avoir un chat qui se téléporte est aussi éprouvant que de posséder un chien con comme ses coussinets.
J’avais rendu le dossier du nouvel agent au shérif contre une liste les dossiers en cours que je peux faire avancer. Alors que je mets un ordre de priorité qui est ce qu’il est, une voix nouvelle m’interpelle.
- Salut ! Tu dois être Brian O’Conner. Moi, c’est Ryan O’Connell. Je suis le petit nouveau de cette ville et on m'a collé dans tes pattes. Tu es mon parrain ici. - Salut Ryan. Partenaires plus que parrain, t’es pas un bleu non plus.
Je me retiens de regarder du côté de Dick qui malgré ses années de service avait mangé du « bleu » à son arrivée et qui se débarrassait à peine de l’étiquette de nouveau. J’imagine que Ryan va aussi en faire les frais, mais pas de ma part. Les bizutages et autres blagues de clans me mettent toujours mal à l’aise. Je ne valide pas ces usages où les rapports de forces sont inégaux et surtout le fait des lâches qui se croient supérieurs en groupe.
- On va faire équipe le temps que tu te familiarises avec la ville, les gangs présents et le reste de la palette de couleur qui animent Beacon Hills. J’ai fait une liste des affaires en cours. On ne vera pas tout aujourd'hui, mais on tente de tout lister cette semaine. On va commencer par ce que j’espère expédier vite fait.
Liste des affaires en cours:
- Tapage nocturne au 113 maine avenue, plainte de madame Robinson - Tags sur la palissade monsieur Carter, au 32 de la 7ème - Suspicion de violences conjugales chez monsieur et madame Ben Carter (dénonciation anonyme) - Tentative de suicide de Carry Smith, quinze ans. Une piste de harcèlement scolaire d’après la conseillère d’orientation Mademoiselle Morel. - Guerre de gangs dans le quartier nord – drogues – Guerre de chefs.
- On y va crescendo, ça te va ?
Je me lève et remets ma veste comme un petit vieux. Ryan s’aperçoit que je galère.
- Je me suis pété la clavicule, il y a un mois. Un bête accident de camping…
Version officielle pour une chasse au Crocotta qui a failli très mal tourner. Ryan me suit vers le parking réservé aux véhicules de patrouille. C’est plus simple de faire équipe avec Dick, car il est au courant pour tout le folklore. Mais pour le moment : rien de surnaturel au programme, et c’est tant mieux, car je ne suis pas encore d’attaque pour ce genre de conflit. Je me mets au volant et appelle le central pour signaler que je pars en mission avec Ryan. Procédure accomplie, j’essaye de détendre l’atmosphère.
- Ça va te changer de New York, c’est moins speed. Mais on a notre lot d’affaires tordues aussi.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Jeu 9 Avr 2020 - 9:07
Aux premiers abords, Brian semblait être quelqu’un de bien sympathique. Bon après l’irlandais était bien placé pour savoir que les apparences pouvaient bien être trompeuses. Mais il ne comptait pas faire subir un interrogatoire à son nouveau collègue pour connaitre ses secrets. Pas le temps. Brian présenta donc une petite liste d’affaires en cours, que le musicien de la nuit, consulta. Et on pouvait dire que plus il lisait, plus il sentait une gêne dont il avait du mal à combattre, mais parvint tout de même à garder son légendaire sourire. "Tapage nocturne, violences conjugales, tentatives de suicides... Super ! (ironie). Si ca ce n'est pas une preuve qu'on s'est jouer de moi... On va vraiment s'amuser." Mais l’Irlandais retrouva un semblant d’espoir en lisant les mots "Guerre de gangs". "Finalement, cette ville est intéressante." Se disait-il encore. "On ne va pas rester là à jouer au Spider ou consoler des mamies good." Et quand Brian lui demanda d’y aller crecendo, c’est-à-dire doucement, autrement dit par les enquêtes qu’O’Connell jugeait facile, digne des débutants, il arriva à lâcher un petit :
"Ça marche." Toujours avec le sourire, mais l’esprit gueulant comme quoi on se payait vraiment sa tête. « Pourquoi ne pas commencer par les gros méchants avec la guerre de gang ? » Avait-il envie de dire, mais se retenait ne voulant faire trop de vague lors de son premier jour.
Se préparant donc, Brian dévoila une blessure. Voyant le regard quelque peu interrogateur de son nouveau partenaire, il raconta une histoire d’accident de camping. Ryan avait du mal à croire Brian. O’Connell avait donc un doute comme quoi, O’Conner (oui je ne pouvais pas m’en empêcher), devait cacher quelque chose. Cependant il n’insista pas dessus. S’il devait le découvrir, cela viendra en son temps, mais surtout… Parce qu’il n’en avait rien à faire de ses histoires. Ça ne le concernait pas après tout. Sans doute s’était-il taper la honte en se coupant en cuisine ou dans une bagarre finissant à sa défaveur.
Les deux hommes partir donc pour leur première affaire. Dans la voiture, Brian qui conduisait, cherchait sans doute à mettre l’aise le petit nouveau. Mais ce dernier ne savait trop quoi répondre, sans ajouter un certain niveau de sarcasme.
"Je n’en doute pas."
Sur, ce n’était pas comme New-York. Les maisons ne faisaient pas plus de deux étages dans le coin, il n’y avait pas foule sur les trottoirs et les véhicules encore moins. Enfin, moins sur les routes pas sur les trottoirs on est d’accord ? Bref, pour dire que la vie ici semblait bien plus paisible dans le coin, comme dans ces séries ou films d’après-midi, où l’héroïne revenait dans sa ville natale paumé en campagne ou en forêt, et trouvait le grand amour. Ryan avait eu quelques copines qui raffolaient de ce genre de niaiserie, et ne pouvant s’empêcher de s’en moquer, ben ça finissait mal. Et dire que maintenant il se retrouvait un peu plonger dedans. Voulant éviter la dépression, le nouveau flic essaya à son tour d’apporter un peu d’ambiance. Tapant dans les mains et adoptant un ton plus enjoué, il poursuivit la conversation.
"Bon alors, par quoi allons-nous donc commencer collègue ? A quoi doit-on s’attendre ? Et parles moi un peu de toi, t’es dans cette ville depuis un moment déjà ?"
Ryan aurait été de ceux qui dirait « On s’en moque de ta vie. » Mais ce n’était pas un antisocial pourtant. Si pour se distraire d’une routine monotone il devait écouter autrui parler de soi, ok. Et puis, comme tout le monde, il aimait aussi en apprendre un peu sur les autres, tant qu’ils ne faisaient pas un long, un très long monologue de tout et de rien. Et puis, comme la vie à Beacon Hill serait sans aucun doute différente de celle de New-York et de Dublin, il faudra sans doute qu’il change un peu ses habitudes. Hélas il n’en avait pas envie, ce qui se révélera bien compliqué pour la suite. Sinon, autre point positif, comme dit au début, Brian semblait être un gars plutôt sympa, et s’ils devaient bosser ensemble, autant apprendre à bien se connaitre également non ? Et si à la fin de journée, ils devenaient potes, alors là l’irlandais serait bien content.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Dim 12 Avr 2020 - 16:39
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
À ma tentative d’engager un peu la conversation, je me heurte à un « Je n’en doute pas » assaisonné d’un léger sarcasme. OK, le contraste entre les deux villes est saisissant, mais mon petit doigt me dit qu’il y a surtout de l’amertume dans ses propos. Je suis passé par là avant lui, et ce sérieux coup de frein dans mon activité de flic. Et que même sans être dans une section force spéciale, les flics de New York ne chôment pas à moins… À quoi dois-je m’attendre de sa part ? Je n’ai rien lu de notable dans son dossier ni dans un sens ni dans l’autre. Son précédent supérieur le recommande, ce qui en soit ne prouve rien.
- Bon alors, par quoi allons-nous donc commencer collègue ? À quoi doit-on s’attendre ? Et parle-moi un peu de toi, t’es dans cette ville depuis un moment déjà ? - On va commencer par le tapage nocturne. Sinon je suis à Beacon Hills depuis deux ans, avant je suis resté un an au NYPD à la section assaut. Et avant cela, j’ai passé onze années dans la Navy, dans la cinquième flotte, celle basée dans le golfe persique.
Ma réponse est factuelle. Je ne compte pas donner les raisons qui m’ont poussé à quitter l’armée ni New York. Je ne connais pas assez Ryan pour aborder ces sujets très personnels, puis je me souviens de ma solitude en arrivant. Il doit être au même stade que moi il y a deux ans. Il mérite qu’on l’intègre au moins au travail. Je gare la voiture devant l’adresse indiquée sur mon papier.
- Bon, voyons voir cette affaire de tapage. On prend la déposition de la dame, on confronte le « vilain voisin » et le cas échéant une patrouille viendra constater l’infraction la prochaine nuit où il y aura du raffut.
J’appuie sur le bouton de la sonnette au nom de madame Robinson et recommence quinze secondes plus tard. Personne ne répond, je frappe quatre coups secs à la porte. Il y a quelqu’un, car nous entendons une télévision branchée sur un jeu populaire. Vu le son qui nous parvient, ce n’est pas étonnant que l’on ne m’entende pas. Je regarde Ryan, fais une grimace explicite et cogne à nouveau sur le battant de la porte qui se met à trembler avec force.
- Ça va, j’suis pas sourde ! Mais faut pas casser ma porte !
Une petite vieille apparaît dans l’entrebâillement de la porte qui vient enfin de s’ouvrir. Le son de la télévision couvre ce que je dis.
- Bonjour, madame Robinson, nous venons au sujet de votre plainte pour tapage nocturne. - Quoi ? Parlez plus fort jeune homme. - COUPEZ LE SON DE VOTRE TÉLÉVISION S’IL VOUS PLAÎT ! - Mais ne criez pas !
Nous suivons la dame dans son intérieur où le napperon est roi. Une saucisse sur patte déboule de je ne sais où pour nous aboyer dessus, puis change d’avis en voyant Ryan. Les griffes de la bestiole patinent sur le parquet, le cul du chien passe devant sa tête dans une glissade incontrôlée, puis le chien disparaît dans un couinement de terreur.
- Ne faites pas peur à Fifi ! - Nous n’avons pas bougé une oreille, m’dame.
Je jette un regard en coin à Ryan. Cette race de chien n’est pas réputée pour avoir un mental sain, mais nous sommes à Beacon Hills… Inquiète, Madame Robinson part chercher son animal de compagnie. J’en profite pour charrier Ryan.
- Tu ne m’avais pas dit que tu étais la terreur des saucisses sur pattes.
Notre échange de sourires ne dure pas la dame revient son mini monstre dans les bras. La pauvre bête hurle à la mort et finit par s’échapper des bras de sa maîtresse.
- Nous sommes là pour votre plainte. - Quoi ? Parlez plus fort, je suis sourde !
Je regarde autour de moi à la recherche d’une caméra cachée. Ma cervelle hésite en fou rire et lassitude. Je répète ma question un peu plus forte. Il faut du temps pour que la vieille dame comprenne. Elle est perturbée par Fifi qui pleure les larmes de son corps terré sous un meuble.
- Ah, c’est contre Chuck. - Qui est Chuck ? - Le frère de Serena ! - Où habitent-ils ? - New York ! - Comment peuvent-ils vous déranger la nuit, s’ils habitent à l’autre bout du pays. - Mais dans la télé, voyons ! Chuck invite ses amis pour des fêtes gargantuesques quand ses parents ne sont pas là. Vous ne suivez pas Gossip Girl ! - Non, madame. Si Chuck fait à nouveau trop de bruit, éteignez la télévision. Vous verrez, il ne fera plus de bruit. - Vous êtes sûr ? - Oui madame. Nous allons vous laisser. Passez une bonne… - Restez! J'ai fais des cookies qui... - Cela aurait été avec plaisir, mais nous avons du travail. Au revoir !
Une fois dehors, je laisse échapper mon impatience.
- Je te parie qu’au poste ils savaient que la vieille était sénile ! Je propose qu’on passe directement voir au quartier nord pour cette guerre de gang.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Mar 14 Avr 2020 - 9:28
Commencer par le tapage nocturne… C’était un peu ce que redoutait Ryan. Ok, il valait mieux parfois prendre ce genre de plainte au sérieux. Mais il avait l’impression qu’on le prenait pour un débutant. Ce serait comme demander à un joueur de niveau soixante-dix de faire des quêtes de niveaux deux ou trois. Voir moins. Mais bon, il prenait sur lui, ne disait rien et suivit donc son nouveau coéquipier. Cependant il avait bien entendu ce dernier dire qu’il venait aussi de New-York. Une sorte de compatriote si on pouvait dire ? Il ne manquerait plus qu’il soit aussi irlandais, et Ryan l’embrasserait bien. Il en profitera pour lui poser des questions après.
Ils étaient arrivés rapidement au domicile de la plaignante. Déjà, première chose que remarquait l’irlandais, en plus d’un jardin laissé à l’abandon, c’était que la vieille était sourde ! Une sourde qui se plaignait du bruit pendant la nuit ? Et qui en plus, mettait la télé à fond et nous demandait de hausser le ton ? Ryan se demandait bien où il avait échoué. Des originaux, il en avait croisé à la grosse pomme, la ville n’en manquait jamais. Mais elle avait au moins son lot d’affaire sordide pour compenser. Se penchant donc vers son coéquipier, il murmura tout sourire moqueur sur les lèvres :
"Ce ne sont pas plutôt les voisins qui se sont plaint plutôt."
Si O’connell avait un jour pareille voisine, sûr qu’il ne se priverait pas d’aller raller chez eux ou d’appeler les flics. Mais bon, il laissa Brian s’occupait de l’affaire. Il devait mieux connaitre les habitants que lui et pouvait en profiter d’admirer les méthodes de Beacon Hills. Il n’avait pas prévu de se faire agresser par un monstre poilu qui avait du mal à mettre une patte devant l’autre en courant. Mais le voir détaler aussi vite, les fesses en premier, amusait bien le nouvel arrivant en ville. La petite bête avait senti le loup en lui, tant mieux, Ryan n’aimait trop ce genre de chose.
"Et encore, si tu savais." Plaisanta-t-il avec son ami.
Mais lui, s’il savait. Car le fin mot de l’histoire ne tarda à être dévoilé. La raison de l’appel, pourquoi se plaignait-elle… Le visage du jeune irlandais devenait terne, figé, dépourvue de toute expression. Il ne savait trop quoi penser ou dire. Sans doute valait-il mieux ne rien prononcer et accepter cette farce du destin. Enfin, il ne pouvait s’empêcher de prononcer les mots suivants :
"Tá mé ag deireadh mo shaol." Grosso modo, cela pouvait se traduire par (Je suis à la fin de ma vie).
Les deux agents saluèrent donc la petite vieille et son monstre des plus moche pour rejoindre leur voiture. O’conner prétexta une blague du poste sans nul doute, ce qu’espérait l’irlandais, sinon à la longue il était convaincu qu’il gouterait pour la première fois à de la chaire humaine, devenant fou à la fin. Mais Brian proposa de s’occuper de cette affaire de gang. Ce qui réjouissait un peu plus le trentenaire, un peu plus d’action. "Sauf si pour eux, gang veut dire "bande de mômes de dix ans" et que guerre par "dispute pour avoir des carambars." Ça ne m’étonnerait même plus." Mais il accorda tout de même le bénéfice du doute et ne retira en rien, le peu de confiance accordé à son collègue. D’ailleurs, pendant qu’ils se rendait à ce fameux quartier nord, Ryan en profite pour le questionner enfin.
"Tu viens donc de New-York aussi ? Cool. Mais comment un gars comme toi, Navy et Cie, a fini échouer ici ? Cette ville à du charme ok, mais quand même, tu as un état de service remarquable, pas comme moi."
Ryan était un policier des plus lambda. Aucune prouesse accomplie, il faisait son boulot point barre. Même s’il se montrait souvent bien trop zélé, il n’avait jamais accompli rien de bien extraordinaire. Alors oui, il avait aidé à démontrer des réseaux en tout genre, mais le mérite revenait souvent à l’inspecteur en charge de l’enquête ou chef de la police. Lui, il n’était qu’un pion parmi tant d’autre. Et même s’il était du genre vantard, l’irlandais savait qu’il n’avait rien d’extraordinaire, et que s’il n’avait pas eut son don de lycanthrope, il aurait fini viré pour le peu de résultat qu’il aurait fait.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Jeu 16 Avr 2020 - 15:25
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
Je remarque bien que Ryan est aussi désabusé que moi sur cette intervention. Ensuite, blague ou pas des collègues, toute dépose de plainte doit être traitée, c’est la loi. Et si la vieille dame est sénile, personne n’y peut rien. Le souci avec ce genre de personne c'est que le jour où elle aura vraiment besoin de nos services, nous mettrons peut-être trop de temps à intervenir. Passer directement à la mission qui va nous demander le plus de temps n’est peut-être pas le plus rentable pour diminuer la pile de dossiers en cours, mais c’est un bon défouloir. Nous remontons en voiture, direction : les quartiers nord. La dernière fois que Dick et Willem étaient intervenus, Will’ s’était mangé une balle dans l’épaule. Les balles volent aussi vite à Beacon Hills qu’à New York. La différence est que « l’aire de tir » est plus restreinte ici.
- Tu viens donc de New York aussi ? Cool. Mais comment un gars comme toi, Navy et cie, a fini échouer ici ? Cette ville a du charme ok, mais quand même, tu as un état de service remarquable, pas comme moi.
Voilà la question que je redoutais. Je n’aime pas mentir de base et encore plus depuis que je suis dans cette ville où trop d’oreilles lupines traînent à tous les coins de rue. J’opte pour une semi-vérité.
- Douze années dans des postes à haut risque sans blessures majeures ou invalidantes sont une bonne raison pour choisir de vivre et non d’attendre la balle ou le coup de poignard qui te stoppera net. Beacon Hills ne ressemble à rien quand tu y débarques, mais tu te rendras vite compte que cette bourgade attire certaines personnes comme un véritable aimant. La taille du poste de police fait que même les agents avec expérience doivent mettre la main sur les affaires courantes. Pourtant personne ne viendra marcher sur tes plates-bandes quand ça chauffera méchant.
… et parfois tu pourrais regretter de ne pas être qu’un simple flic délégué à la circulation. Je ne peux rien lui dire sur le surnaturel, mais le mettre en garde n’est pas superflu. Cela m’ennuierait que le nouveau fasse les frais d’un « puma ».
(…)
Nous avons roulé en faisant une boucle pour tâter le terrain. Inutile de faire discret, notre voiture de patrouille et nos uniformes nous ciblent comme étant l’ennemi.
- Il y a deux bandes rivales qui sévissent ici, avec pour cœur deux familles qui ne peuvent pas se voir en photo. À leur actif : vol de voiture, cambriolage et deal.
Je ne sais pas quelle est l’implication d’Amaro sur ce dernier point, je n’en parle donc pas à Ryan. Dick a pris cher pour s’être opposé ouvertement au mafieux. Je garde donc mon opinion sur l’Italien tant que je n’ai pas de sérieuses preuves à lui retourner. J’ai donné le scanner de plaques d’immatriculation à Ryan, en cinq minutes il a déjà chopé deux voitures déclarées comme étant volée.
- Aller, on se pose vers la Buick. On fait les inspections de routine : empreintes sur la poignée de la portière conducteur, vérification de l’intérieur si elle est ouverte et on appelle la fourrière. Le temps que cela va nous prendre, on va attirer les mouches. Gilet pare-balles obligatoire, le médiateur s’est fait shooté ici avec un collègue il y a quelques mois de cela. Et j’ai une boîte de gants dans le coffre s’il t’en manque. Ces mecs effacent rarement leurs empreintes, à croire qu’aller en taule est comme partir en colonie de vacances : ni bon ni mauvais.
Je sors de la voiture et ouvre le coffre pour me saisir de mon gilet pare-balles. À New York, je le portais en permanence. Encore une différence avec Beacon Hills, où il est possible de s’alléger d’une demi-douzaine de kilos. Cela se sent en fin de journée. Je guette l’activité autour de nous ainsi que la manière dont s’y prend Ryan. Si nous devons collaborer, j’aime autant pouvoir faire confiance à son professionnalisme. J’essaye de rester discret, ce n’est jamais agréable de se sentir jaugé.
Premier tour de voiture, rien à signaler sinon des restes de gobelets de coca et d’emballage de fast food. Un coup de pompe à poudre sur la poignée de la portière révèle de belles empreintes que je relève avec le matériel adéquat. Je tente d’ouvrir : ce n’est pas verrouillé.
- Tu vérifies le coffre ? Et tente de ne pas y trouver un cadavre !
Je fais un clin d’œil à Ryan avant de plonger vers le tapis de sol voir si rien ne se cache sous les sièges.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Mar 21 Avr 2020 - 8:49
Ryan avait un peu de mal à comprendre le raisonnement de son homologue à une lettre. Pour lui, il était bien plus logique qu’un flic choisisse une vie un peu plus tranquille APRES avoir reçu des médailles de guerre. Soit son coéquipier lui cachait quelque chose, ou bien il n’était pas un brave. Bah ! L’irlandais ne s’attardait pas sur le sujet, et puis ce n’était pas lui qui irait le juger. Ryan n’était pas connu pour être un héros courageux. Seul l’adrénaline le poussait à faire ce job, ca et autre chose mais on y reviendra dessus une autre fois, surtout quand les brigands à rouster étaient des humains donc plus faible que vous. Et quand l’alpha avait juste menacer O’Connell de ne plus chercher sa fille, il n’avait pas trop insisté non plus. Donc voilà, il ne critiquerait pas trop son binôme.
O’Conner lui fit un rapide topo avant d’arriver. Bon, ce n’était pas les gros gangs non plus comme à New-York, mais l’affaire semblait bien plus alléchante qu’avait imaginé le trentenaire. Vol de voiture, trafique de drogue… C’était toujours bon à prendre, quelques vilains à tabasser et ca faisait toujours bien sur un dossier. Par contre, une fois arrivé, Ryan se sentit quelque peu vexer quand son partenaire fit un rappel des procédures. Ce dernier n’avait pas de mauvaises intentions c’était clair, mais l’irlandais avait le sentiment d’être prit un peu pour un débutant. Le stagiaire de service. Il pouvait comprendre Brian, mais quand on se doutait qu’on était envoyé dans une ville paumée et qu’en plus on vous parler comme à un débutant, ça n’aidait pas. Toutefois, il répondit sur le ton du sarcasme encore, avec la petite phrase typique :
"Oui maman." En lâchant un rire de suite, afin de ne pas trop mettre une ambiance pourrie.
Une fois la voiture garer, Ryan attrapa ces fameux gants avant de sortir du véhicule. Le coin restait sympa, pas comme les docks ou les entrepôts de là où vous savez depuis le temps, car ce n’était pas un port mais le quartier nord, que ne ferions-nous pas pour une rime, mais le loup-garou sentait qu’ici, on aurait sans doute de quoi s’amuser un peu. Les baraques étaient cependant sympathiques, ni trop chaleureuse comme chez des vieux, ni trop glauque comme des squattes. Enfin bref, il n’était pas là pour se trouver un logis, mais pour bosser un peu. Se dirigeant vers le coffre, il attrapa ce qu’il avait besoin pour travailler, gilet et kit pour emprunte, il connaissait la chanson.
"Oh tu retires tout ce qui est drôle toi !" Plaisantait-il sur la question du cadavre.
Certes, trouvé un corps mort n’était en rien plaisant. Mais Ryan était un peu de ce qui sautait de joie en trouvant un, se disant « Cool une grosse affaire avec probable bastons épic et courses poursuites ! » Comme un vrai môme. Et puis, ce ne serait pas son premier cadavre. Bref, il se dirigea vers le premier véhicule, ne tardant pas trop, s’appliquant à relever les premières empruntes. Poudres, pinceaux et bandes, il classait ensuite sans pause comme une vraie machine. Il avait tous ses sens en alerte au cas où ils feraient une première mauvaise rencontre.
Pour le moment, tout se passait bien, pas un seul accroc. Le premier coffre inspecter, fut recouvert d’un beau paquet d’empruntes, dont plusieurs étaient complète. Brian devait avoir raison, ces gars devaient se moqués de la prison. Si oui, ce n’était pas de bon augure. Le flic tenta alors de l’ouvrir. Il dut forcer un peu, mais le couvercle métallique finissait par s’ouvrir en grand, montant jusqu’en haut et dévoilant son contenu. Le loup, eut les yeux qui brille et se mit à siffler.
"Eh bien qu’avons-nous-là ?"
Plusieurs sacs étaient empilés dedans. Il s’agissait de petits sacs de sports, tous identiques, se fermant avec une fermeture éclairs. O’connell en attrapa un premier et se permit d’en inspecter son contenu. Et là, juste après le bruit de la fermeture qui s’ouvrait, le loup-garou se cru à Noël. Et dire que son histoire semblait si mal commencée, une ville semblant minable, une première affaire avec une vieille sourde et folle… Et le voici dédommager. Plongeant ses mains dans les entrailles du contenant en tissus, Ryan en sortie des premiers paquets blancs scellé qui ressemblaient à des briques.
"Regardes moi ça… Et je te paris que ne se sont pas des briques de lait." Oui, il fallait qu’il la fasse désolé.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Dim 26 Avr 2020 - 20:51
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
Ryan riposte avec humour, j’en suis soulagé. Ce n’est jamais agréable d’être le nouveau. Et dans notre métier, malgré les années d’expérience on juge la valeur d’un homme sur le terrain et non à la seule lecture de son CV. Je ne suis pas trop inquiet au sujet de Ryan, s’il a survécu au NYPED, alors c’est qu’il sait se montrer prudent quand il le faut et incisif quand c’est nécessaire.
Le dessous du siège m’offre un singulier présent : une clé à molette avec du sang séché dessus. Alors quand Ryan s’exclame sur sa trouvaille dans le coffre, mon sang se fige à l’idée d’un cadavre.
- Regarde-moi ça… Et je te paris que ne se sont pas des briques de lait.
Je sors le nez du tapis de sol de la Buick pour voir sa découverte. Je reste ébahi devant les sacs et leur contenu. Un rapide calcul me donne une bonne dizaine de kilogrammes. L’instinct porte ma main sur la crosse de mon arme. Mon regard se fait plus lointain à la recherche d’un tireur.
- J’ai déjà participé à des saisies records, mais là on dépasse l’inimaginable pour deux flics qui y vont au pif. Y a un outil avec du sang sous le siège avant.
Je tourne doucement sur moi-même. Comment peut-on être encore vivants alors qu’on vient de tirer le gros lot.
- Dix kilos de blanche dans une voiture pas fermée à clé et sans surveillance… Je crois que je préfère encore l’affaire de la petite vieille sourde qui se plaint de tapage…
Je soupire, sors mon couteau suisse et entaille l’une des briques que tient mon coéquipier pour en goûter le contenu.
- OK ! On se fout de notre tronche ! Le trafic de farine n’est pas illégal, mais dans une voiture volée… Je ne sais pas toi, mais je sens que cette journée va être casse-pied au possible. Ça te dira à la fin du service d’aller décompresser dans un pub ?
À la tête de Ryan, je vois bien qu’il est autant dégoûté que moi.
- J’appelle la fourrière et le central, car il va tout de même falloir examiner chaque sac au cas où. Ils vont être ravis au labo ! Regarde si tu trouves le plaisantin. À coup sûr il nous regarde. Je te rejoins. Je n’aime pas qu’on se paye ma tête.
Je laisse là Ryan et file à la voiture pour choper la fréquence de la fourrière et ranger les prises d’empreintes. Quand je reviens vers la Buick, Ryan a disparu. Plusieurs ruelles s’offrent à moi dans ce quartier défavorisé où on se demande si les éboueurs ne sont pas en grève. Nous sommes loin du lotissement propret où je loge. Ici, tout suinte la misère : des façades décrépies, aux gazons jaunis jonchés de jouets cassés. Je suis mon instinct et m’engage dans une ruelle.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Jeu 30 Avr 2020 - 8:16
Ryan était au comble de la joie. Même s’il ne sautillait pas, ou n’exécutait pas une danse de la victoire, son visage était radieux. Message important : La drogue c’est mal, elle détruit des vies quand elle n’en tue pas. Comprenons juste que notre ami policier trouvait un certain intérêt pour cette ville à présent, qu’elle n’était pas aussi « sucré » que celles dans les feuilletons d’après-midi. Et quand son partenaire soulignait la facilité dont ils ont eut pour découvrir tout cela, voiture ouverte, objet recouvert de sang et sacs bien remplit, l’irlandais se doutait rapidement qu’ils pouvaient être tomber dans un traquenard, ce qui ne pouvait que le réjouir d’avantages.
"Oh ne soit pas aussi rabat-joie. Un peu d'action ne fait pas de mal non ? Enfin, si on se retrouve blesser oui, mais ça va nous détendre."
Pauvre Ryan, qui tombait visiblement à côté de la plaque. Il fallait croire que la déception de venir vivre dans une ville plus petite et loin de tout, eut raison de son super sens de flic. Brian ouvrit un des sachets et grâce aux facultés physiques poussés d’Oconnell, il devina rapidement la nature du contenu. Et on pouvait voir son visage se décomposé lentement mais surement. Il plaisantait bien entendu sur l’idée de trafic de carambar. Si seulement c’était ça au final. A croire que tout dans Beacon Hill lui rappelait la déchéance dont il était la victime. Ses anciens boss et collègues à New-York devaient bien s’marrer à ses dépends en ce moment. Certes, Ryan faisait ce boulot, non pas altruisme pour aider son prochain, du moins ce n’est pas la raison principale, mais il ne voyait pas pourquoi on lui infliger une telle punition humiliante. Le voilà coincé dans cette ville des plus pathétiques. Et s’il déménageait ? Il n’était pas sûr de trouver un job qui lui plairait, encore moins celui dans les forces de l’ordre, sa carrière était comme ces gens du cirque, qui marchaient sur un fil suspendu au-dessus du vide.
Brian semblait aussi dépité que lui, ce qui consola un peu le loup-garou, voyant qu’il n’était pas le seul à se plaindre de cette mauvaise farce. Et, le jeune homme semblait trouver les mots pour raviver l’espoir de l’irlandais. Ce dernier retrouva un semblant de sourire grâce à un mot magique.
"Avec plaisir l'ami. Je suis curieux de voir comment vous vous détendez dans le coin."
"Oh moins, ils ont un Pub." Se disait le garou. Peut-être s’emballait-il un peu trop vite. Enfin… Même s’il n’avait sans doute rien à voir avec ceux des irlandais, l’endroit devait être bien accueillant, et proposer de la bonne cervoise. Il fallait bien que le nouvel arrivant, donne quelques bons points pour cette ville quelque part, et vue que pour le boulot, c’était très mal partie… La seule chose positive qu’il a trouvé pour l’heure au bureau du Shérif, c’était Brian, il était cool et sympa avec lui, mais un seul individu, aussi agréable soit-il, ne pouvait suffire à rendre l’endroit plus plaisant. Il n’était pour l’heure qu’un bon collègue, attendant de voir si à la fin, ils ne viendraient pas à s’étriper.
O’conner expliqua que la scientifique allait arriver, mais que le plaisantin ne devait être bien loin. Il proposa à son doublon d’aller vérifier cela. Ryan acquiesça, tout en se disant "Attends que je mette la mains sur ce petit*** et que je lui file la raclée !" Pas de crime, rien, donc l’irlandais ne voyait aucune raison de ménager le fanfaron. Il partit donc à sa recherche. S’isolant un peu de son camarade, le loup savait qu’il ne retrouverait pas son suspect par l’odeur. Le coin puait moins qu’à New-York, mais ne connaissant pas déjà celle du suspect et qu’une centaine de mauvais arômes agressaient le flaire du loup-garou, la tâche se révéla bien compliquée. Il usa donc de son ouïe, identifiant chaque son. La circulation, des oiseaux qui chantonnaient, un couple qui s’engueulaient, Ellen DeGeneres qui faisait le clown pour amuser la galerie comme toujours… Et un rire débile non loin, celui d’une personne décérébrée. Il ne riait pas de l’humoriste, car Ryan en se concentrant, distinguait bien les mots "Haha ! Les poulets se sont fait plumer !"
Voilant vérifier, Ryan remonta la rue pour trouver l’origine de cette voix de débile. A ne pas douter qu’il s’agissait de celle d’un adolescent qui n’allait pas tarder à se prendre le coup dans la tronche du siècle, excusez le langage. La maison où son principal suspect ne se trouvait pas loin du lieu du crime farceur. Ryan pouvait grimper jusqu’en haut de la fenêtre, surprendre le gars et lui donner la frousse de sa vie… Mais il se doutait des problèmes que cela pouvait provoquer qu’un homme de trente ans entre dans la chambre d’un jeune par la fenêtre comme un voleur. Donc il se contenta de frapper à la porte, ruminant pour l’effet de surprise gâcher. Il vit au loin, Brian qui devait le chercher.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Mer 6 Mai 2020 - 22:23
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
J’ai laissé partir Ryan tenter de trouver celui qui nous joue ce sale tour pour m’occuper des formalités d’enlèvements du véhicule volé et prévenir la scientifique qu’ils vont avoir du pain sur la planche au sens propre comme au figuré. J’ai bien remarqué l’air abattu et frustré de Ryan. Après la mamie sourde, nous voilà avec une saisie record de farine… de quoi ronger son insigne avec les dents ! C’est pour cela que je me suis chargé de l’administratif et laissé un peu d'initiative à l’Irlandais, il n’est pas un novice. Il va gérer.
Le labo s’occupe d’un corps à l’état d'un puzzle cinq cents pièces après une explosion de gaz dans une usine à l’est de la ville. Les sacs de farine suivront donc la voiture à la fourrière. Mais les gars qui s’occupent de ça n’aiment pas conserver des pièces à conviction à cause du risque que cela engendre. Je dois parlementer cinq minutes pour leur dire qu’ils ne risquent pas grand-chose avec de la farine et qu’ils n’ont pas le choix. Ceci acté, je pose un sabot sur la roue avant de la Buick, histoire qu’elle ne disparaisse pas pendant que je file voir où en est mon coéquipier. Par acquit de conscience, je baisse le pare-soleil conducteur et trouve les clés de la voiture. Je verrouille le coffre, afin qu’on ne nous vole pas la farine, ne sait-on jamais si ce canular ne cache pas quelque chose de plus énorme.
(…)
J’avance doucement sur les voies piétonnes qui longent les maisons, pas de Ryan pour le moment. Je surprends deux gamins, huit ans à tout casser, en train de torturer un vieux chat errant. La vue de mon uniforme les fait s’enfuir comme une volée de moineaux. Je m’approche du chat, il a un œil crevé, une histoire ancienne, le poil rongé par la gale et des traces de brûlure récentes sur le dos. Je le libère de ses entraves, il ne tente pas de s’enfuir. Je le prends avec moi avec l’idée de l’apporter au refuge pour animaux.
N’ayant pas de signe d’O’Connell, je décide de revenir à la voiture de patrouille poser le chat et voir si mon coéquipier n’y est pas revenu. Ce qui n’est pas le cas. Je laisse le minet sur la banquette arrière, il s’y tasse en boule pour un repos mérité. Puis je repars à la recherche de l’agent Ryan. Je le retrouve pas très loin de la Buick en fin de compte, mais dans la direction opposée où je m’étais engagé la première fois, il semble cibler une maison particulière.
(…)
Ryan m’explique en quelques mots avoir entendu quelqu’un s’exclamer à notre sujet et pense que c’est l’auteur de la farce. Je lève le nez vers la fenêtre concernée. Cela tarde à nous ouvrir. Je regarde autour nous, scrute les autres maisons sans rien noter de suspect. Une banale mauvaise blague ou autre chose ? La porte s’ouvre enfin quand je me fais la réflexion, que dix kilos de farine, ça fait chère la blague dans ce quartier pauvre. On ne gaspille pas la nourriture dans les foyers défavorisés. Je me demande si on a affaire à un jeune je-m’en-foutiste ou je ne sais quoi d’autre. Je laisse Ryan parler à la personne qui nous ouvre et suivre la piste ou l'idée qu’il a en tête. Je ne suis pas du genre à tirer la couverture à moi.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Sam 9 Mai 2020 - 8:34
Quand la porte s’ouvrit, Ryan pensait pouvoir décrocher deux mots avec le maudit farceur. Mais au lieu de voir une tête d’ahurie derrière la porte, l’air confus, ce fut une femme d’un certain âge qui se trouvait sur le palier de la porte. Et à cette vision, O’connell cru qu’il allait s’effondrer à cause d’une attaque. N’y avait-il donc que des personnes d’un certain âge, pour ne pas dire vieux, dans cette ville ? Si elle jouait les sourdes, le loup-garou sentirait perdre son sang-froid. Et si c’était le cas, il vaudrait mieux laisser gérer Brian qui semblait avoir une meilleure expérience que lui avec ce genre de personne.
"Oui... C'est pourquoi ?"
Ryan fit un sourire forcé, restant calme au mieux et s’exprimant avec douceur. Ainsi on le l’accusera d’aucune bavure encore.
"Bonjour madame. Nous sommes du bureau du shérif et nous enquêtons sur un vol dans le coin." Pour appuyer ses paroles, le loup-garou sortie son insigne qu’il montra à la propriétaire des lieux. "Auriez-vous remarquer ou entendu quelque chose d’étrange ces derniers jours ?"
La femme bien entendu, nia quoi que ce soit. Mais pendant ce temps, le lycanthrope chercha à détecter la présence d’un autre occupant, ce qui se révéla positif. Il arrivait à entendre des pas légers à l’étage, une légère respiration et une odeur d’herbes brûler. Un ado pur et dur ! La cible du loup-garou, celui dont il comptait bien tarté et donner la plus grosse trouille de sa vie. O’connelle n’était peut-être pas un loup-garou imposant, on ne le prendrait pas pour un violent et ce serait grandement juste. Le policier préférait largement les manœuvres plus subtiles, usant de ruse pour parvenir à ses fins. Néanmoins, se salir les mains, utiliser la force brute direct ne le dérangeait pas plus que cela. Surtout si c’était pour corriger un sale petit morveux. Également, il aimait utiliser la force, quand il était sûr de gagner, à préciser.
Quand la maitresse de maison eut fini de dire que non, elle n’avait rien entendu ou vu de particulier, et le temps à son coéquipier d’avoir poser une ou deux questions, notre héros, si nous pouvons l’appeler ainsi, en rajouta une.
"Y'a t'il quelqu'un d'autre en ce moment dans votre maison madame ?" "Oui... Il y a mon fils, Phil." "Pouvons-nous lui parler ? Peut-être à t’il vu quelque chose qui pourrait grandement aider la police." Demanda t’il avec la voix et le regard d’un grand charmeur, qui semblait avoir de l’effet. La mère se mit à rougir avec un petit sourire et se pressa donc d’appeler son rejeton.
Elle cria son prénom deux ou trois fois, justifiant que l’ont cherché à lui parler. En guise de réponse, un gros boom raisonna au-dessus de notre tête et de l’agitation se fit entendre. Ceci mit de bonne humeur le loup-garou, qui ne pouvait s’empêcher de sourire car il sentait qu’un peu de sport tait prévu finalement, et que courir était un de ses hobby. Il savait reconnaitre le son que faisait un adolescent quand il tentait de fuir à toute vitesse de sa chambre, se montrant aussi discret qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. L’expression marchait ici aussi.
"Nous vous remercions beaucoup de votre collaboration madame."
Bon, il aurait sans doute préféré courser un voleur, un tueur… N’importe quoi qui pouvait paraitre plus « badass ». Mais il se contenterait du petit avorton dont le pauvre risquait de subir la frustration d’un policier presque à bout. Vu la motivation qui animait l’irlandais, on dirait que ce dernier oubliait qu’il fut accompagné par un collègue. D’ailleurs, se doutant que ce jeune homme savait se montrer plus respectueux du règlement et ayant sans doute une meilleure morale, peut-être que le semer un moment afin de donner quelques baffes au gosse serait envisageable. Non ?
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Sam 16 Mai 2020 - 23:35
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
J’ai toutes les peines du monde à endiguer le fou rire qui menace de ravager ma crédibilité de flic. La tête de Ryan vaut son pesant de donuts quand il voit qui nous ouvre. Peut-être s’attendait-il à quelqu’un de plus impressionnant, un peu plus menaçant que cette mère de famille qui aurait besoin de faire un peu de gymnastique.
- Bonjour madame. Nous sommes du bureau du shérif et nous enquêtons sur un vol dans le coin.
Ryan montre son insigne à la dame qui a ouvert. Je me mords les joues. C’est clair qu’avec nos uniformes, nos gilets pare-balles et nos ceinturons lourdement chargés, nous pouvons difficilement passer pour deux témoins de Jéhovah. Mais parfois, il est préférable de préciser... La femme pourrait être aveugle. Après tout, après une sourde… Toutefois, je dois reconnaître que mon nouveau coéquipier garde son sang-froid, ce qui m’aide à regagner ma concentration. Je sais déjà sur quoi je vais charrier Ryan, si on arrive au bout de cette journée pour aller boire un verre. Je n’ai pas encore fait équipe avec Dick et je suspecte le shérif d’éviter de nous mettre ensemble. Mais j’imagine que cela serait aussi plaisant de bosser avec le père de famille. Il n’est pas avare de plaisanterie.
- Y'a t'il quelqu'un d'autre en ce moment dans votre maison, madame ? - Oui... Il y a mon fils, Phil. - Pouvons-nous lui parler ? Peut-être à t’il vu quelque chose qui pourrait grandement aider la police.
Ton enjôleur, politesse et passage de pommade, je garde un visage neutre, mais j’ai envie de sourire. La technique marche, la ménagère rougit de bonheur. Je ne serais pas capable de manœuvrer ainsi, je ne suis pas assez à l’aise avec ce que je pense de moi pour jouer sur la séduction. Je n’ai pas le temps d’analyser les méthodes de mon collègue, qu’un bruit sourd résonne dans la maison suivit d’une cavalcade. « Phil » ne semble pas être ravi de rencontrer la police. Le sourire de Ryan me confirme qu’il était rassuré de ne pas s’être planté dans son intuition à viser cette maison. Il prend le temps de remercier la maîtresse de maison totalement désemparée que son rejeton se mette à fuir les flics, puis part à ses trousses. Je suis le mouvement.
(…)
Je vois mon collègue disparaître à l’angle d’une rue loin devant moi. Je suis en parfaite forme physique, je cours tous les jours ou presque, donc me mettre autant de distance en si peu de temps ne signifie qu’une chose : Ryan n’est pas humain. Quant à savoir ce qu’il est… Le bestiaire surnaturel contenu dans le presse papier (*) de Jordan cite bien des espèces douées de vitesse.
Je bifurque, renonçant à suivre mon collègue bien trop rapide pour moi. J’ai un avantage sur ses guibolles surnaturelles : la connaissance du terrain. La même connaissance qu’en a le môme que nous poursuivons. Si j’étais à sa place, je sais où j’irais pour espérer semer un flic.
(…)
Comme espéré, l’adolescent a plus ou moins tourné en rond et j’ai coupé le fromage, raccourcissant ma course pour me permettre d’arriver avant un drame. Des cris au fond d’un cul-de-sac me permettent de trouver ceux que je cherche. Je ne fais pas de bruit pour constater de quoi il retourne : simple arrestation ou débordement d’une frustration contenue ? J’ai servi à New York et je connais le stress auquel sont soumis les flics du NYPED, des émotions qui souvent ne ressortent pas de la plus belle des manières. Je ne jette pas la pierre, un policier reste un homme avec ses limites. Seulement aujourd’hui, c’est juste de l’ennui et de l’exaspération qui peut faire battre le cœur de Ryan et non une chute brutale d’adrénaline après un grand danger. Rien qui justifie ce à quoi j’assiste. J’en déduis que mon coéquipier s’est arrangé pour me semer. Il croit être encore fondu dans la masse comme à New York. Il ignore encore qu’à Beacon Hills la moindre capacité hors-norme est vite repérée. Il est temps de mettre les points sur les I.
Quand Ryan sent ma présence, c’est déjà trop tard. Y a pas mort d’homme, mais il est totalement hors de la limite du règlement. Il ne peut pas savoir que mes capacités sont longue distance ni que j'en possède : j'ai la signature d'un humain. Un vent violent naît de nulle part au milieu de cette ruelle crasseuse et étroite. La poussière se met à voler, obligeant le jeune à fermer les yeux et lever les bras devant son visage pour se protéger de la morsure des minces particules qui tourbillonnent violemment. Grâce à mes entraînements avec Mafdet et Jordan, je contrôle très bien mes capacités contrairement à mon arrivée où j’agissais sous le coup de l’émotion avec les risques mortels que cela entraînait pour autrui si mon don se déclenchait sous le coup de la colère ou de la peur. Ryan se fait emporter par un mur de vent qui l'emmène heurter brutalement le mur de brique de l’immeuble qui surplombe la ruelle. Je sais que malgré la poussière, il a le temps de voir la légère lueur qui éclaire mes iris. Rien à voir avec les yeux des lycans, c’est très fugace et dénote juste d’une activité anormale de ma cervelle. Je préfère qu'il sache que j'ai compris qu'il n'est pas humain et ne fasse plus l'erreur de jouer de ses capacités contre moi, surtout pour défier la loi qu'il est censé protéger.
(…)
Le vent disparaît aussi subitement qu’il est apparu, tandis que la poussière retombe mollement.
- Il y a plusieurs salles de sport en ville si tu éprouves le besoin de te défouler.
Le regard que je lui lance n’a rien de fâché, juste un peu déçu. J’imagine que Ryan doit avoir un peu mal là où son corps a percuté le mur, mais je ne doute pas qu’il s’en remettra avant que nous retournions au poste de police. Je m’accroupis devant l’adolescent qui est complètement ahuri.
- Pour ton bien et la tranquillité de ta mère, ça serait bien que tu nous dises ce que tu sais. Cette farce est une injure à deux représentants de la loi, donc passible d’une amende. Le fait que c’est une voiture volée alourdit la peine. Et je ne crois pas que ta mère possède autant de farine. Il va falloir nous expliquer sa provenance. - Je sais rien, c’est pas moi ! - On t’embarque. On va comparer tes empreintes avec celles trouvées sur la voiture. Tu as le temps du voyage pour te rendre compte que parler est la meilleure solution. Ryan ? Tu lui lis le Miranda ?
La première chose à faire quand on arrête quelqu’un : lui lire ses droits et non le secouer comme un prunier. Je passe les menottes aux gamins et le pousse devant moi en gardant une main sur son épaule le temps d’arriver à la voiture de patrouille. J’applique le règlement, en dévier peut mener au chaos. Le trajet jusqu’à la voiture se passe dans un calme relatif. Je ne dis rien sur ce qu’il vient de se passer. C’est de la tambouille interne à laquelle le gamin n’a pas à assister, une affaire entre Ryan et moi que j’espère bien mettre à plat devant un verre.
(…)
La fourrière est en train d’enlever la voiture volée et son précieux chargement boulanger quand je colle le môme à l’arrière de ma voiture. Direction le poste de police et la salle des interrogatoires. Nous allons vérifier s’il a un casier qui plomberait ses chances de s’en sortir sans trop de dégâts. J’ai perdu toute l’envie de rire qui m’avait assailli tout à l’heure. Cependant, je laisse à Ryan une chance de se rattraper.
(*) :
Cela figure dans un vieux RP avec Jordan Parrish et Matrim Damodred tous deux partis du forum. Jordan avait une liste exhaustive des surnaturels connus de Beacon Hills. Pour qu’elle ne tombe pas entre de mauvaises mains, il s’est servi des capacités de mentaliste de Matrim pour « inscrire » cette liste dans un presse-papiers genre boule à neige. Ce n’est pas écrit avec des lettres, Matrim a donné une capacité psychique à l’objet. Pour lire cette liste, il faut avoir été « accordé » à l’objet. Les personnes qui peuvent « lire » et mettre à jour cette liste sont : le shérif, Jordan et moi. Cela recense les vieux dossiers de Stilinski avec l’état civil des créatures et leur pouvoir connu ou suspecté.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Mar 19 Mai 2020 - 9:25
Oh oui Ryan éprouvait un grand plaisir à traquer ce petit morveux. Il croyait pouvoir fuir des flics, les imaginant trop alourdie par les donuts ? Haha ! Que croyait-il ? Ryan était un bon sportif quand il était humain, et là, c’était une bête à la course. Le moindre obstacle sur sa route fut survolé comme s’il sautait par-dessus une branche parterre, avec le moindre effort. Voyant le même tomber le long du mur pour s’engouffrer dans une ruelle, le flic sautait contre un mur le séparant de sa proie en deux coups, pour rebondir sur un toit en qui surplombait une ruelle, et qui fit un bruit de gong quand le corps de l’irlandais atterrissait dessus.
Le jeunot se retourna un instant pour apercevoir la silhouette du policier au-dessus de lui. Ne comprenant pas comment il était arrivé là, il prit les jambes à son coup, fuyant en remontant une petite allée. Ryan lui, lâcha un sourire sombre, voyant que jamais il ne pourrait lui fuir. Et pour preuve, en un ou deux sauts, il retomba sur le fuyard comme un chat sur une sourie pour le faire rouler au sol. L’adolescent se débâtit, tenta de donner des coups. Malheureusement pour lui, O’connell ignorait ces attaques si ridicules, tenant fermement le col du jeune qu’il souleva en l’air en plongeant un regard assassin dans le sien.
"Alors tu croyez allez où comme ça sale gosse ?"
Il le secoua un peu, avant de le plaquer contre un mur assez violemment, pour donner le tournis au suspect. Qu’on se rassure, Ryan ne comptait pas lui faire de mal, pas trop en tout cas. En tout cas le jeune aura juste une belle frousse, il ne sera pas blessé. Ce dernier semblait déjà effrayer, criant et répétant qu’il ne savait rien, qu’ils se trompaient etc. Le loup-garou ne voulait le croire et insista. Cherchait-il la vérité ou juste se défouler ? L’un n’empêchait pas l’autre après tout ? Non, ce qui l’en en empêchait vraiment, fut cette bourrasque de vent surprise. Pire qu’un souffle classique, on aurait dit qu’une tornade passait exactement dans la ruelle, faisant voler le loup sur plusieurs mètres, manquant de l’assommer contre un mur. Quelque peu sonner, Ryan arriva à se redresser pour distinguer au loin une silhouette sombre qui approchait, les yeux étrangement colorés. Sans doute le maître des appels d’airs, mais que ne fut pas sa surprise en voyant qu’il s’agissait de Brian…
"Ca va, je n’allais pas l’écorcher vif. Même s’il le mériterait bien." Répondit-il froidement à cet Eol.
Il avait de quoi être surprit, c’était la première fois qu’il rencontrait quelqu’un comme Brian. Un gars pouvant contrôler les courants d’airs, on ne voyait ça qu’à la télé… Les loups garous aussi d’ailleurs. En tout cas, bien qu’il soit partagé par la curiosité de lui poser un tas de question et de lui en coller une, l’irlandais se tint finalement tranquille et suivit son coéquipier. Ce dernier ne semblait avoir plus de chance avec le môme, ce dernier répétait malgré toute la même chose qu’à Ryan. Alors il fut menotté et mit à l’arrière de la voiture, où ce fut l’irlandais qui devait énoncer ses droits.
"Parfait dans ce cas, vous êtes en état d’arrestation. T’as le droit de garder le silence. Si tu renonces à ce droit, tout ce que tu diras pourra et sera retenu conte toi devant le tribunal. T’as le droit à un avocat et d’avoir un avocat présent lors de l’interrogatoire. Si t’as pas les moyens, un d’office te sera accordé. T’as le droit aussi d’exercer ce droit quand tu veux, et ne répondre à aucune question ou ne faire aucune déposition."
Ryan avait fait un sacré effort pour ne pas se lâcher, on pouvait être content.
*****
Au post de police, Phil attendait dans la salle d’interrogatoire. Le visage plongé dans ses mains, il ne prêta pas attention à la vitre qui cachait les agents qui le surveillaient. Adosser à un mur, Ryan baladait son regard du jeune à son coéquipier. Il réfléchissait à quel point cette histoire était dingue, entre un farceur trafiquant de farine, et un gars contrôlant le vent. Il ne savait que penser, alors il était resté silencieux, mais possédait ce sourire provocateur sur le visage qui donnerait à un bouddhiste, l’envie de lui en coller une. Au fond, même si cette situation l’énervait, l’irlandais trouvait tout cela intéressant. Bien qu’il râlât qu’au final, ce trou perdu du monde n’offrait pas grand-chose d’intéressant, rencontrer une autre « créature » ne sachant trop comment la nommée, lui plaisait.
"Alors, tu comptes t’en charger seul ou bien on joue au bon et mauvais flic ? Tant qu’il n’a pas demander un avocat, on est tranquille."
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Mer 27 Mai 2020 - 17:28
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
Je n’arrive pas à cerner si cette affaire n’est qu’une grosse farce ou quelque chose de plus malséant. Qu’un môme de l’âge de ce Phil ne saisisse pas l’ampleur de la potentielle merde où il s’est fourré n’est pas surprenant, mais dans ce quartier, j’en ai coincé de bien plus jeunes qui n’avaient rien à envier à des criminels adultes notoires. C’est là, toute la difficulté de notre métier, trier ceux qui ne méritent qu’un remontage de bretelle et les autres plus dangereux.
On a collé le gamin dans la salle d’interrogation, seul. Généralement, ça fait son effet sur les plus innocents. Effrayant, comment un citoyen lambda qui n’a rien à se reprocher peut devenir malléable juste en étant resté tout seul dans l’environnement hostile d’une telle pièce! Ils sont capables de s’accuser de crimes qu’ils n’ont pas commis. L’ambiance agit sur les esprits faibles. Il faut avoir du métier pour distinguer le vrai du faux. Mais le sourire insolent qui orne le visage de Ryan me dit qu’il n’est pas sur la même longueur d’onde que moi : il s’amuse de la situation. Il n’est pas en infraction, pas encore, me dit une petite voix sous mon crâne. Ensuite, je comprends certains de mes collègues qui ont besoin de faire un peu de cinéma pour rendre le quotidien moins morose.
- Alors, tu comptes t’en charger seul ou bien on joue au bon et mauvais flic ? Tant qu’il n’a pas demandé un avocat, on est tranquille. - S’il ne demande pas d’avocat, c’est un détail qui montre que c’est un novice et pousserait vers une grosse blague. Dans le cas contraire, il est peut-être en train d’occuper deux flics au poste de police alors qu’il se passe autre chose dehors.
Je me fais peut-être un film, mais on est bien obligé de ratisser toutes les options.
- Je ne te vois pas dans le rôle du bon flic. Commence donc, je vais me prendre un café et vous écouter d’ici. Tu as un signe particulier pour me faire entrer à un moment opportun pour que je vienne jouer le gentil flic ?
Ryan esquisse sans tarder un geste qui me prouve qu’il a l’habitude de ce genre de sketch. J'ai bien l'intention d'intervenir si je juge que cela dégénère ou que mon tour est arrivé. Je file au distributeur choper un café allongé avant de revenir vers la vitre sans teint. Ryan est rentré dans la salle avec des papiers en mains. J’imagine qu’il a pris quelques feuilles dans la poubelle à papier. Des documents avec des en-têtes pompeux, ce n’est pas ce qui manque ici. Je colle une fesse sur le rebord d’un meuble à classeurs et regarde comment Ryan s’y prend pour mettre à table le gamin. Le plus jeune est encore serein et détendu. Cela ne va pas durer longtemps. Je goûte une gorgée de café soluble et soupire. J’espère que le môme ne va pas nous obliger à faire des heures supplémentaires, et je me suis fait à l’idée de passer un moment sympa au pub après le travail. Je n’adhère pas totalement à l’attitude de mon nouveau collègue, mais le travail est assez chiant pour que chacun ait le droit de l’agrémenter un peu, tant que cela ne dépasse pas le cadre de la loi. C’est moi, où il a carrément un regard sadique là ? À croire qu’il fait du théâtre ou de la scène, son numéro commence à m’amuser.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Lun 1 Juin 2020 - 8:56
Jouer le mauvais flic ? Ryan se demandait bien pourquoi lui attribuer ce rôle, lui qui aimait justement jouer le gars charmeur et sociable. Bon d’accord, après avoir secouer le gamin, cette tête de nœud aurait du mal à voir chez l’irlandais, un bon copain. Soit, ce dernier accepta donc le rôle qu’on lui attribua sans rechigner. Et si cela lui permettait de flanquer la frousse au gamin pour se venger un minimum, encore mieux. Un signal pour qu’il entre ?
"Lui éclater la tête contre le bureau ça ira ? Níl ! Je rigole. Quand je dirais qu’il commence à m’échauffer, ça voudra dire que je serais à ça de l’exploser."
Attrapant un tas de feuille dans une poubelle, en plus d’une où se trouvait les renseignements connus du garçon, le policier alla rejoindre leur suspect. Phil sursauta en voyant la bobine du loup, grand sourire malaisant et regard sadique sur le visage. Il eut la plus grande frousse de sa vie quand le flic l’avait rattrapé dans la ruelle, et le voir aussi ravie ne le rassura guère. Se tenant droit sur sa chaise, il ne quitta pas des yeux le policier qui vint s’installer devant lui, faisant tomber le faux dossier devant lui pour dire « On a gros sur toi gamin alors crache le morceau ! » comme dans ces séries américaines de New-York Police Judiciaire qui se répétaient sans fin, mais qu’on ne se lassait jamais.
"Je crois qu’on est partit du mauvais pied tous les deux." Déclara t’il en s’asseyant devant lui, mains écarter comme pour dire « relax » mais tout en demeurant menaçant. "Phil ! Je peux t’appeler Phil ?"
Le visage du garçon vira au rouge et cracha comme si on venait de lui faire la pire insulte qui soit :
"Je préfère qu'on m'appel par mon pseudo ! Deadwar95 !"
"Génial. Un gros geek manquait plus que ça pour le combo de la journée." Un petit jeune qui cherchait à se donner des airs, Ryan se félicita de ne pas le claquer de suite. Soufflant un bon coup et s’adossant à sa chaise, le loup-garou consulta les feuilles qu’il avait, l’air agaçé. Devant il n’y avait que de vieilles commandes de fournitures, ce genre de chose, mais quelques infos récoltées au sujet de ce Phil.
"J’ai ton dossier sur moi gamin. Pas encore tout consulter, mais je peux voir mon brave Phil, que normalement tu te nommes… Philoctète ?! Mais c’est nul comme nom haha !" Voyant le visage pourpre et le regard fuyant du garçon, O’connell eut un moment de remord. "Désolé." Puis, ils purent reprendre. Ryan s’assura que le garçon puisse voir les feuilles devant lui, du moins qu’il s’agissait bien de documents officiels pour le faire peur.
"Tu sais… Je ne suis pas contre non plus une bonne petite blague de temps en temps. A ton âge, je n’étais pas un enfant sage. Mais voilà, t’as choisi le mauvais jour. Je suis de mauvais poile depuis ce matin." "Ah ouais ? Parce que vous êtes un gentil toutou les autres jours ?" Tenta avec audace l’adolescent de railler Ryan.
Le flic sourit comme amusé par la remarque, mais de suite après, frapper la table avec le poing, ce qui fit sursauter l’humain. Le coup fut si fort et violent qu’il a dit raisonner dans tout le poste de police et on aurait cru que le meuble faillit se briser en deux comme dans un de ces films de Kung-Fu. Rassurez-vous, Ryan est très mauvais en art martial, même en étant un lycanthrope. Sa voix se fit plus grave et menaçante, hurlant presque sur le gamin.
"Ecoutes moi maintenant sale mioche ! C’est pas avec l’argent que te fille ta mam ou de la beuh que tu as vendu que tu peux te payer toute ta farine ! Donc tu as intérêt à me dire qui est ton daron qui ta encourager à faire ce truc stupide."
Reculant sur sa chaise, Ryan prit presque une situation triomphante.
"Et ouais mon gars. Tu pus l’herbe. Mais je sens que t’es pas consommateur. Alors tu causes ?"
L’ado était de plus en plus stressé, arrivant avec difficulté à se calmer. Il se voyait coincer sans doute, mais avait du mal à dire quoi que ce soit. Se disant qu’il allait peut-être déjà loin, Ryan ajouta d’un air un peu plus perplexe :
Dernière édition par Ryan O’Connell le Mer 1 Juil 2020 - 8:17, édité 2 fois
Brian O'Conner
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Sam 6 Juin 2020 - 14:59
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
- Lui éclater la tête contre le bureau ça ira ?
Mon regard doit être éloquent, car Ryan corrige dans la foulée, soulignant son humour potache.
- Níl ! Je rigole. Quand je dirai qu’il commence à m’échauffer, ça voudra dire que je serais à ça de l’exploser. - Cela colle à ton tempérament. Va pour ça.
Je secoue la tête avec, néanmoins, un sourire amusé aux lèvres. Ryan semble d'être d'une nature enjouée très portée sur les blagues borderline. Je n’ai pas eu accès à son dossier personnel, privilège du shérif, mais je pense que le boss m’aurait averti si mon coéquipier avait par le passé franchi les limites de la loi. Enfin, je l’espère. Stilinski me semble assez droit sur ce point. Mais je suis passé par New York, et la violence policière est un état de fait. Parfois un collègue dérape, parce qu’il en a plein le dos, parce soumis au stress constant d’un métier dangereux, un jour la raison se met sur OFF et c’est l’animal qui sommeille dans chacun de nous, humains ou lycans cela importe peu, qui prend les commandes. Beaucoup arrivent à se reprendre, à de distancier de cette violence primaire, mais d’autres y trouvent un plaisir malsain et une manière de se sentir plus forts que les autres. C’est ce mécanisme pernicieux entre humanité et animalité qui fait courir un soldat vers son ennemi. La raison se met en sommeil le temps de l’attaque, où dominer et vaincre sont les seules choses qui importent. Après onze années dans la Navy, je sais que je ne suis ni pire ni meilleur qu’un autre.
J’observe Ryan savonner la planche du gamin, une première réplique sympa, la liasse de papiers pour rappeler le cadre officiel et à nouveau la gentillesse avec le surnom du môme prononcé comme s’ils étaient potes. Je manque de m’étouffer avec une gorgée de café, quand l’autre revendique le pseudo digne d’un geek de seconde zone. Un enfant qui cherche à se gonfler et ressembler aux héros qu’il incarne dans ses jeux vidéo. On tue trop facilement dans ces jeux, comme on y ressuscite.
- J’ai ton dossier sur moi gamin. Pas encore tout consulté, mais je peux voir mon brave Phil, que normalement tu te nommes… Philoctète ?! Mais c’est nul comme nom haha !
Je grimace de compassion pour le gamin. Il y a des parents qui ne perçoivent pas la souffrance qu’ils offrent dès le berceau à leur progéniture. Tu parles qu’à côté « Deadwar95 » fait autrement plus classe ! Mais la pique fait mouche et déstabilise le môme.
- Tu sais… Je ne suis pas contre non plus une bonne petite blague de temps en temps. À ton âge, je n’étais pas un enfant sage.
L’identification au prévenu : une autre technique d’interrogatoire. Ryan se montre pro et rodé à l’exercice. Il ne joue pas vraiment les salopards, mais l’impulsif imprévisible qui peut déborder comme le lait d’une casserole.
- Mais voilà, t’as choisi le mauvais jour. Je suis de mauvais poil depuis ce matin.
Tu m’étonnes que la mamy sourde qui appelle les flics pour le tapage que fait l’un des protagonistes de la série TV qu’elle regarde avait de quoi en exaspérer plus d’un.
- Ah ouais ? Parce que vous êtes un gentil toutou les autres jours ?
Aïe ! Je pince les lèvres. Un flic n’aime déjà pas se faire traiter de chien et, si ma supposition sur le fait que Ryan peut gagner quelques poils sous certaines conditions est vraie, je me dis que la réponse de mon collègue risque de déborder. Cela ne manque pas avec son poing qui s’abat avec fracas sur la table. Le meuble en a vu d’autre, il est dimensionné pour, cependant le fracas du coup est assez retentissant pour faire lever les museaux autour de moi. Je lève une main pour rassurer les collègues et termine mon gobelet d’une longue gorgée, puis le jette dans la poubelle la plus proche. Je sens que cela va bientôt être à moi.
- Écoutes moi maintenant sale mioche ! C’est pas avec l’argent que te file ta mam ou de la beuh que tu as vendue que tu peux te payer toute ta farine ! Donc tu as intérêt à me dire qui est ton daron qui ta encourager à faire ce truc stupide.
De l’herbe ? D’où lui vient cet indice ?
- Et ouais mon gars. Tu pus l’herbe. Mais je sens que t’es pas consommateur. Alors tu causes ?
Voilà un nouvel indice sur la nature de Ryan, s’il m’en fallait un pour confirmer ce dont je suis presque certain. Je n’ai rien senti dans la voiture, pourtant Ryan a pu faire la différence entre un revendeur et un consommateur. Et vu la tête du môme, je sais que ce n’était pas un coup de bluff. Le gosse s’agite, crispe ses mains le regard fuyant de celui qui cherche à se barrer de là.
- Tu vas parler ou continuer à m’échauffer ?
C’est le signal. Je prends le temps de remplir un gobelet à la fontaine à eau avant d’entrer à mon tour dans la salle d’interrogatoire. J’offre un triste sourire au garçon et pose le verre en carton devant lui sans un mot. J’attrape la liasse de papier, la scrute comme si je devais l’apprendre par cœur puis termine par m’asseoir en face de l’adolescent qui a finalement constaté qu’il avait ma gorge sèche.
- On finira par trouver quelle est ton implication dans tout ça. Ce que tu dois comprendre, c’est que plus on met du temps à résoudre cette affaire, plus tu t’enfonces dans des ennuis inextricables. De toi à moi, le système de réinsertion carcéral est un beau foutage de gueule pour rassurer les électeurs. Le pays préfère mettre son fric sur l’armement que payer des éducateurs qui prennent la main de ceux qui ont merdé pour les remettre dans le droit chemin. Prends conscience aussi que si t’es un caïd derrière ton ordi, tu seras une proie de choix à l’ombre.
Le môme bafouille, couine qu’il n’a rien fait. Il se touche le nez puis l’oreille et termine par se gratter la nuque. Enfin il ferme les poings, les pouces à l’intérieur. Phil accumule la gestuelle du menteur. Je soupire. Je tourne la tête vers Ryan pour le prendre à témoin. Je crois qu’il ne feint pas l’agacement et pendant une seconde je crains que l’envie de prendre à nouveau Phil pour une bouteille d’Orangina le reprenne.
- Je suis persuadé que tu nous mens ! - Non ! - Écoutes, on va te laisser seul cinq minutes. Six cents secondes pour réfléchir aux risques que tu prends. Si tu déballes tout quand on revient, on oubliera que tu as tenté de fuir et de mentir.
- J’ai rien fait, m’sieur ! Je l’jure !
Je ne réplique rien et sors de la pièce avec Ryan. Débriefing devant le distributeur de canettes où j’appuie sur le bouton Coca light.
- Il ment. Mais je n’arrive pas à cerner si on a affaire à un truc sérieux ou juste une belle connerie.
J’écoute l’avis de Ryan sur la question. Nous sommes d’accord sur le fait que le gamin ment. Cette pause fait du bien et pendant qu’on laisse Phil mariner dans son jus sans repère temporel, notre conversation dévie sur l’endroit où nous pourrions aller boire un verre après le service.
- Brian ! - Quoi ? - Je viens d’avoir le mec de la fourrière au téléphone. Il est furax contre toi. - Pourquoi ? - Il vient de se faire braquer son camion et la voiture que tu lui as fait remorquer, remplie de pièces à conviction à ce qu’il paraît. Une patrouille est partie sur la trace de la dépanneuse. - C’était de la farine !
La collègue hausse les épaules avec une mimique explicite.
- Et merde !
Je me rue dans la salle d’interrogatoire, attrape le môme par le devant de son sweat pour le lever de sa chaise et le coller avec élan le dos au mur. Sa tête fait un boum, l’adolescent couine.
- C’est quoi cette mascarade ? Quel est ton rôle ?
Terminé le jeu du gentil et du méchant, il nous faut des réponses.
- Parle !
Le môme tremble, son regard fixe le mien : il ne joue plus, il est terrorisé. Je ne le secoue pas plus, car ce n’est pas de moi qu’il a peur, ni même de Ryan.
(…)
On a collé Philoctète dans une cellule et on a foncé dans ma voiture de patrouille.
- C’était une putain de diversion ! Mais je ne pige pas leur idée ! Pourquoi attirer notre attention sur cette voiture ? Y plus simple pour bouger de la drogue ! S’enfuir avec une dépanneuse qui a une bagnole accrochée aux fesses…
(…)
On a rejoint l’autre patrouille à une intersection désertique où rien ne vit à part des cailloux. La carte de la région est étalée sur le capot d’une des voitures. Les collègues sont hystériques. Ils nous retracent sur la carte leur trajectoire depuis qu’ils ont pris en chasse la dépanneuse de la fourrière. Je montre à mon tour notre trajet.
- Putain ! Il est passé où ce con ?!
Je regarde autour de moi ce paysage typique de l’intérieur de la Californie : un terrain aride avec un faible relief assorti d’une végétation sèche et peu dense. Sur ce genre de route, seule la vitesse permet d’échapper à la police. Je laisse les collègues s’entretenir avec le central pour faire le point et tenter de quadriller le secteur, pendant que je tente de faire le point avec Ryan.
- On trouve une voiture volée dans le quartier nord : un classique. Pas verrouillée : normal quand t’as pas les clés. Chargée de sac avec des paquets de poudre blanche : cela devient moins conventionnel. Le premier paquet, et cela doit être le cas pour la rangée du dessus, j’imagine, contiennent de la farine. Cela nous pousse à chercher un plaisantin et on tombe sur Deadwar95 ! On embarque le môme, la cellule scientifique n’est pas disponible, car occupée sur un corps qui a explosé, donc je contenu du coffre file direction la fourrière. Rien qui sort des clous de la procédure, ils ont régulièrement des pièces à conviction à commencer par les voitures. Leur parking est bien gardé. Au final, on a une dépanneuse qui s’est volatilisée.
J’écoute Ryan m’exposer son point de vue. Il me confirme que le môme avait peur. De qui ? De quoi ?
- Si la scientifique n’avait pas été occupée, le camion de la fourrière n’aurait pas embarqué le contenu du coffre. C’est un hasard qu’on soit tombé sur cette voiture volée…
Ou pas, il y a toujours des patrouilles régulières dans ce secteur et l’affaire dont s’occupe le labo de la crim’ va bien leur prendre plusieurs heures.
- Les deux affaires sont peut-être liées ?
Ryan n’a pas le temps de me donner son impression, le collègue de l’autre patrouille s’approche de nous avec des directives. Stilinski a redéployé les équipes pour retrouver la dépanneuse de la fourrière.
- OK, on s’occupe du secteur qu’on nous a donné.
Une fois dans la voiture, je me tourne vers Ryan.
- Je propose que lorsqu’on a fini de ratisser notre secteur on aille jeter un œil sur ce qui occupe la cellule scientifique pendant tout ce temps.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Lun 8 Juin 2020 - 9:58
Comme prévu, Brian fit son entrée sur scène. Reculant sur son dossier, son partenaire lui laissa le champ libre pour agir. Il pensait le voir tenter de jouer le bon gars voulant devenir le copain de l’autre, mais le flic se montra juste plus doux dans ses questions. Une technique intéressante, mais le suspect ne crachait rien, répétant constamment qu’il ne savait rien. Damn ! L’irlandais aurait perdu patience et aurait coller une droite depuis le temps. Mais le garou sut se retenir. O’conner mit la pression, à chaque instant, le brun cru que le gamin allait enfin craquer, balancer un gros truc, mais rien à faire. Alors, quand Brian proposa de lui laisser cinq minutes, ce fut accepter avec plaisir. L’irlandais leva les bras et les yeux au ciel, tout en quittant la pièce.
Près de la machine à café, les deux hommes purent discuter un peu de cette affaire. Sirotant donc sa boisson chaude, l’irlandais exprima un avis qui ne fut pas des plus probants.
"Nan on ne dépende pas autant d’énergie et de pognon pour une farce. Sinon vos mômes sont plus débiles que ceux de New-York." Des mauvaises blagues, il en avait connu, mais jamais rien d’aussi élaborer. Si ce n’était pas le coup d’une émission de caméra-cachée, alors ce qu’il y avait anguille sous roche comme on le disait. Ou bien, on pouvait supposer un vaste réseau de plaisantin qui cherchait à ridiculiser la police. Une bande bien organisée qui jouait avec eux. Assez tordu.
Tout à coup, tout s’enchaina très rapidement. Brian eut un appel qui le rendit fou de rage. Aussi rapide que Zéphyr, le policier retourna dans la salle d’interrogatoire et à la grande surprise du loup-garou, ce fut le gentil et droit policier qui malmena Phil. Plaquer contre un mur, le gosse fut terrorisé mais ne disait toujours rien sous les injonctions autoritaires d’O’conner. Ryan éprouva un petit plaisir sadique en voyant enfin le gamin recevoir une petite leçon, et découvrir la nature sauvage de son partenaire. Mais… Quelque chose tiqua le garou. Le garçon avait peur oui, mais ce n’était dirigé vers les deux policiers. Non, l’ado avait peur de quelque chose d’autre. Peut-être ayant comprit qu’ils ne tireraient rien d’autre, ou mue de pitié, ce fut au tour d’O’connell de calmer son partenaire.
"C’est bon Rian, stad ! On va le mettre en cellule et comprendre ce qu’il se passe."
Chose dite, chose faite, les deux policières partirent donc à la recherche du véhicule perdue. L’irlandais avait l’impression d’être spectateur d’un film. Mais même si son visage exprimait l’incrédulité, les explications et hypothèse d’O’conner remplirent son cœur d’excitation. Alors au final, il s’agissait bien d’une grosse affaire ? Drogues, dealers etc. Ryan aura donc l’occasion de faire exploser son adrénaline, si oui il voudrait bien revoir sa notation pour Beacon Hills et lui accordait au moins la moyenne, même s’ils étaient échoués dans une sorte de terrain aride qu’on pourrait prendre pour un décor d’un film sur Tchernobyl.
"Tu résumes très bien les faits. Mais il ne s’agit pas d’une simple blague. Le gosse était terrifier, comme si le Dullahan allait venir pour lui." Pour le point culture, le Dullahan était une créature typique du folklore irlandais. Il fallait imaginer un cavalier psychopathe qui aimait tuer et découper les gens.
Brian continua donc se réfléchir, cherchant à comprendre ce qu’il se passait. Son homologue d’une lettre laissa faire, ne comprenant pas trop ce qu’il en était. En tout cas, il trouva de plus en plus cette histoire intéressante, mais préféra cacher son plaisir. Oui, la drogue pouvait bien être dans la voiture, bien déguiser avec la farine. Ou bien, y’avait-il autre chose de précieux que le ou les voleurs recherchaient ? Quand O’conner proposa son plan d’attaque, Ryan leva les mains pour dire que tout était ok pour lui et le suivit. En tout cas, ils ne se connaissaient que depuis un jour même pas, mais Ryan avait l’impression de découvrir un autre Brian, plus autoritaire, plus violent. Un véritable homme d’action se détachant de l’image du jeune et idéaliste policier adepte de la non-violence dont l’irlandais le suspectait par moment.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Dim 14 Juin 2020 - 22:27
A New Day in a New Life !
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Je n’espérais pas grand-chose du ratissage en règle de la zone qui nous avait été confiée et une heure plus tard, force est de constater que nous avons peau de balle. Sur le siège passager, Ryan est aussi exaspéré que moi. Cette histoire est du vrai n’importe quoi et le môme réellement terrorisé.
- On file voir les mecs de la scientifique et la scène de crime qui les occupent.
(…)
La rubalise jaune flotte au vent. L’explosion a eu lieu dans une ancienne blanchisserie. Les hommes en blanc s’activent à relever des indices tandis que l’un de nos collègues vient à notre rencontre.
- Vous avez quoi ? - Une mine antipersonnel, rien que ça ! - Du matos militaire ! Et la victime ? - De la viande hachée, mais les gars ont retrouvé son majeur droit. On saura s’il est fiché. - Ce n’est pas là que Dick avait récupéré deux macchabées de type asiatique ? - Si ! Ça pue une histoire de drogue tout ça !
Je me tourne vers Ryan avec un regard entendu.
- Richard Turner, tu as hérité de son bureau. Il y a deux mois il a dû gérer deux morts ici même. Du travail de pro, aucun indice, pas une empreinte, ni un cheveu. On va jeter un œil.
J’explique au collègue qui gère ce crime que cela pourrait avoir un lien avec notre enquête. À son visage blême de dégoût, je devine qu’il serait ravi de nous refiler le bébé. Je m’approche de l’entrée de ce qui fut une blanchisserie dans les années 70, enfile une paire de surchausses à disposition dans une caisse vers la porte pour ne pas contaminer la scène et surtout ne pas dégueulasser mes semelles de viande humaine.
Cela beau ne pas être ma première fois, c’est toujours avec un frisson glacé dans le dos que je découvre une scène de crime particulièrement gore. Du type, il ne reste que le tronc et la tête qui rappelle une silhouette humaine, le reste n’est qu’une infâme bouillie.
- Une chance que vous avez pu recueillir l'un de ses doigts intact.
L’un des techniciens à genoux sur le sol lève le nez de son kit de prélèvement.
- Oui. Le légiste pourra avoir une empreinte dentaire aussi.
Je doute trouver une quelconque preuve qui relie ce meurtre à notre affaire, pourtant je m’imprègne de la scène. Je laisse Ryan faire son tour de piste de son côté avant de lui donner mon sentiment alors que nous sortons de là, heureux de retrouver l’air du dehors. Toute cette hémoglobine projetée de toute part prend à la gorge et donne la nausée.
- Ceux qui ont fait ça ne plaisantent pas. Pourquoi faire exploser ce type alors qu’une balle dans le crane aurait suffi ? Si ce n’est pour instaurer la terreur ? Le môme n’a pas assisté à ça, le timing ne s’y prête pas. Mais ceux qui sont à l’origine de cette boucherie ont sûrement dû lui faire peur autrement. Si les deux affaires sont liées évidemment.
Je regarde la troupe de badauds qui s’est agglutinée derrière les rubans jaunes. Ils sont animés d’une curiosité morbide. Je ne vois personne de suspect.
- On retourne au poste de police pour lire le rapport de Dick, voir si on trouve un lien avec ce meurtre et notre vol de farine.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Ven 19 Juin 2020 - 9:37
Maintenant ils visitaient les lieux d’un crime effroyable. Une victime tuer par explosion. Oh que tout ceci plaisait au loup-garou, un peu d’action, d’enquête épic comme il les aimait. Avec un peu de chance, il pourra traquer ces fichus tueurs, chasser un peu, se défouler, et les ramener en cellule. Quand ils rentrèrent donc, l’irlandais ne fut pas dégouté par l’odeur de mort et de chaire qui emplissait l’air. Même, il huma ce parfum morbide, promesse d’une journée bien remplie. A ses débuts, voir un cadavre humain le retournait, donnait envie de vomir. Mais à New-York, on vous habitué aux pires horreurs. Ville remplit de gangsters, drogués et tueurs aux fantasmes étranges, on voyait de tout et de rien et franchement, là on s’attaquait à du light pour lui.
Mains dans les poches, le loup s’approcha de ce qui devait être la victime. Il n’en restait plus grand-chose. La base, bras et jambes tapissaient les murs tout autour. Une vraie scène de film d’horreur. Il ne manquerait plus que voir débarquer un type imposant avec une cagoule, une montagne de muscle et une immense hache à la main, poussant les chaines pour venir découper les deux policiers. O’connell se pencha au-dessus des restes et renifla le cadavre. Tellement d’odeurs étrangères. De l’humain surtout, mais mise à part celle de son partenaire, il ne reconnaissait personne. Pendant qu’il étudia le « corps », Brian se montra quelque peu perplexe sur les méthodes employées. L’irlandais prit le temps pour y réfléchir.
"Soit pour faire disparaitre quelque chose, ou bien envoyé un message."
Une explosion, il n’en restait plus rien après. Pratique pour faire le ménage… Qui laissait de belle trace noire et de brûlure derrière. Mais on faisait bien disparaitre quelqu’un comme ça, du moins… De quoi l’identifier. Ou bien un message, mais pour qui ? La victime faisait-elle partie d’une bande rivale ? Ou bien le plus mauvais employé du mois qui recevait son prix ? Comment savoir. Ryan resta un simple étranger dans cette ville, dont il ne comprenait pas encore la « culture », qui furent ses habitants et comment les choses marchaient ici. Mais, il comptait bien apprendre.
Sous l’injonction de son partenaire, il retourna au poste de police fouiller alors le dossier. Ryan ne pouvant jouer les chiens de chasse, rester ici semblait bien inutile aussi. Alors tous deux fouillèrent dans le dossier de ce fameux Dick. Ryan était curieux d’aller rencontrer celui dont il avait récupéré le bureau. Il se demanda d’ailleurs pourquoi lui filer le sien. Visiblement, le bureau du shérif ne manquait pas de place. Il faudra qu’à l’occasion il se renseigne. En attendant, l’irlandais lu le rapport. Pour le coup, il eut du mal à comprendre le lien qu’il existait entre le gars explosé, les deux chinois abattu et le vol de farine. Le coup d’une seule et même organisation ? En tout cas, d’après ce qu’il lisait, l’inspecteur en charge semblait le croire. Un flic plutôt zélé en parcourant ses mots et notes. Mais malgré la conviction de ce Richard, Ryan eut du mal à se ranger de son avis.
"Le mec qui a fait ça est un vrai pro. Aucune trace, un vrai fantôme avec un flingue. Vous pensez vraiment qu’il est lié au meurtre du mec carbonisé ?"
Ryan aurait été tenter d’aller examiner les cops. Hélas, les odeurs et traces durent être polluer depuis le temps, il n’obtiendrait pas grand-chose. Ce qu’il faudrait, et ce serait bien triste d’en arriver là, une nouvelle victime bien fraîche pour les investigations.
"En tout cas ce Richard me parait bien être un gars particulier." Toujours dans le morbide, O’connell supposa que ce dernier pourrait avoir fait trop de zèle justement, et qu’un des mafieux de la ville, agacé, se serait occuper de son cas. Ryan aurait déjà vue ça. Certains criminels n’avaient pas peur de s’en prendre à la police, se sentant protégé par le système qui garantissait une protection si un flic venait à mourir. De biens tristes épisodes.
Pendant qu’ils fouillaient, Ryan vit apparaitre sur son écran, une notification. Un message envoyé sur le réseau interne du bureau. "Tiens, on vient de m’envoyer l’identification de notre pauvre ami. Ca n’aura pas durer trop longtemps." Disait-il en jouant avec la souris pour ouvrir le dossier.
A New-York, pour en revenir encore, il fallait attendre un bon moment pour une simple analyse. La faute au fait d’avoir une centaine de meurtre à gérer chaque semaine, en plus des vols, agressions et etc. Les laboratoires furent rapidement débordés et il fallait insister pour passer prioriétaite. D’ailleurs, Ryan se souvint qu’une fois avoir visiter les labos, il devait insister pour que son enquête passe numéro pour analyser un blouson. A peine eut il gain de cause, qu’un second flic vint faire la même demande, puis un troisième et même un quatrième. Le médecin légiste avait fini par tous les chasser presque à coup de pied aux fesses.
"Alors qui avons-nous… Théodore Magnus. Homme de race noire, trente-deux ans. Originaire du Missouri, il est venu vivre à Beacon avec sa famille vers ses vingt ans. Un joli garçon de cœur. Tout juste à six ans, vols à l’étalage. Et chaque année, augmente ses activités. Trafique, escroqueries, agressions, cambriolages et j’en passe. Il aurait bosser pour le tueur ?"
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Sam 27 Juin 2020 - 14:01
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
Ryan n’est pas sorti de la scène de crime l’estomac au bord des lèvres, pourtant la scène avait de quoi remuer le plus blindé des flics. New York est une grande cité avec des tueurs tout aussi inventifs que nombreux. A sa réaction sobre, j’en déduis qu’il a eu lui aussi, son lot de cadavres et de boucherie sordide. Ce métier ferait presque perdre la foi en l’humanité. Quoi qu’il en soit, je sais maintenant que je peux compter sur lui, il est blindé.
(…)
Le rapport de Dick ne nous en apprend guère plus. Ryan souligne une évidence : le mode opératoire différent. D'un côté des meurtres propres pour les asiatiques, contre une expo très art moderne pour la dernière victime.
- Le mec qui a fait ça est un vrai pro. Aucune trace, un vrai fantôme avec un flingue. Vous pensez vraiment qu’il est lié au meurtre du mec carbonisé. - Je pense que oui à cause du lieu identique. - En tout cas, ce Richard me paraît bien être un gars particulier. - Il s’implique beaucoup. C’est un gars chouette. - Tiens, on vient de m’envoyer l’identification de notre pauvre ami. Ça n’aura pas duré trop longtemps. - Qui est notre client ? - Alors qui avons-nous ? Théodore Magnus. - Trafic de stups et voie de fait, de mémoire. Connu de nos services… - Homme de race noire, trente-deux ans. Originaire du Missouri, il est venu vivre à Beacon avec sa famille vers ses vingt ans. Un joli garçon de cœur. Tout juste à six ans, vols à l’étalage. Et chaque année, augmente ses activités. Trafique, escroqueries, agressions, cambriolages et j’en passe. Il aurait bossé pour le tueur ? - Hum, je ne pense pas. Le tueur est un exécutant, pas un commanditaire. Les premiers meurtres me font penser à un règlement de compte discret entre deux forces rivales. Et à BH, les ennemis des Chinois sont soit blacks soit Italiens.
La riposte aux premiers morts flotte dans nos esprits. Un crime parfait qui, si un jour nous arrivons à remonter au commanditaire, jamais nous ne mettrons la main sur l’exécutant. Maillon indispensable pour faire tomber celui qui est à l’origine de cette sinistre commande.
- Les Asiats sont plus cruels et pas fan des morts rapides comme celle-ci. Deux meurtres discrets en premier lieu, un nouveau plus spectaculaire. Dans les deux cas, il s’agit d’un avertissement. Je crois que la différence de méthode est une simple adaptation au public visé. Les asiatique et les blacks n’ont pas la même sensibilité en la matière.
Je lève le nez vers la pendule, nous avons largement dépassé l’heure de notre fin de poste.
- Se dépêcher à aller interroger la famille de ce gars n’apportera rien de mieux que si on y va demain matin. J’avertis notre collègue qu’on s’occupe d’annoncer le décès de Magnus, car on pense que cela concerne aussi notre affaire. Ça te dit de décompresser devant un verre quand on a terminé la paperasse ?
(…)
Il nous reste une montagne de travail, mais Rome ne s’est pas construite en un jour. Et ce n’est pas mécontent que je sors des vestiaires douché et habillé en civil. Ryan a été plus rapide et m’attend à la porte de service.
- Je n’ai qu’un impératif avant de rentrer chez moi : prendre des médocs chez le véto pour mon chien. Cet idiot c’est bousillé le ventre en bouffant de la corde. Je te propose le No man’s land. C’est un pub irlandais, à moins que tu préfères un autre style ?
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Mer 1 Juil 2020 - 8:32
Conclusion, ils n’allaient rien apprendre de plus. Cependant, cette histoire de guerre de gang plaisait au loup-garou. Un peu d’action, plus intéressant que mamie et sa télé trop forte. Bon, bien entendu, Ryan ne voudrait pas que des civils innocents finissent tuer dans l’histoire. Tout ce qu’il espérait, serait un peu d’action pour rendre le coin plus attrayant. En tout cas, il ne disait pas non pour une petite pause. Chacun de son côté de changea. O’connell troqua son uniforme pour une chemise, avec veste et pantalon délavé et basket après s’être rafraichit. Il enviait les inspecteurs qui eux, pouvaient se balader décontract, contrairement aux pauvres petits agents, obliger de porter constamment le même habit jour après jour. Enfin, dans un bureau de Shérif, c’était différend. Tout le monde, y comprit le grand patron furent logé à la même enseigne, une forme d’égalité si on peut dire entre membre, ce qui ne déplaisait pas trop au garou.
Finit en premier, Ryan attendait son « partenaire » à l’extérieur. Il en profitait pour prendre un peu d’air frais. Il fut à l’extérieur depuis le début de journée, mais l’irlandais fut tellement occupé à courir et traquer des indices qu’il n’eu le temps de profiter de cette belle journée qui se terminait déjà. Enfin, il n’avait besoin d’attendre trop longtemps, car Brian arriva quelques instants après, proposant un Pub qui fit sourire l’irlandais, tout en signalant qu’il avait une course à faire.
"Ok ça me va. Et allons-y pour les médocs. Je conduis si tu veux."
Mais à peine eurent-ils tourner les talons pour s’en aller, qu’une voix venant du poste les interpella, enfin surtout Ryan. Une voix et une odeur que le lycanthrope reconnu immédiatement.
"Agent O’connell !"
Le concerner leva les yeux au ciel lâchant un "Damn." Avant de se retourner.
Sortant bien du bureau, dévalant les marches, la mère de Philoctète qui trainait son fils sous le bras, avança d’un pas décisif vers les deux agents. Mains sur les hanches et le regard allant dans du sol à son complice, Ryan s’attendait à toute une série de reproche en tout genre, devant supporter la colère de la matriarche. Ce n’était pas la première fois. Comme déjà raconter, Ryan devait supporter la colère des civils pour les actions commises par des flics faisant preuve d’un peu trop de zéle. Ce genre de chose le soulait, sauf que là, il était conscient d’être responsable de ce qu’on allait lui reprocher, c’est-à-dire, avoir secouer le pauvre Phil, donc il se sentait prêt à recevoir une avalanche de pierre sur la tronche.
"Vous vous doutez que je n’ai apprécier savoir mon fils malmener de la sorte." "Oui madame. A notre décharge, votre fils s’est enfui avant même qu’on lui parle."
On voyait au visage du jeune garçon qu’il était embarrassé, honteux. On aurait dit une tortue qui cherchait à rentrer sa tête dans sa carapace.
"Je le conçois. J’avoue que je ne comprends pas cette histoire. Mais si mon fils trame dans quelque chose, j’aimerais savoir quoi. Et s’il s’est rendu coupable de quelque chose, il devra être recadrer."
La mère pouvait paraitre dure, mais sa voix trahissait un sentiment de lassitude. Elle aimait son fils, pas de doute, elle voulait ce qu’il y avait de mieux pour lui, mais face à la situation, la mère ne devait savoir quoi faire. Ryan pouvait justement lui parler que son rejeton s’était associé à un groupe de malfaiteur lié à une série de meurtre. En plus il dealait de l’herbe. Sur qu’il allait recevoir la punition de sa vie, et rien ne ferait plus plaisir au loup-garou, que de pourrir la vie de cet ado. Néanmoins, il éprouva quelque chose d’étrange en voyant l’air mal du garçon. Il devait redouter quelque chose. Il avait toujours peur, une criante qui n’était pas diriger une fois de plus contre la Brian et Ryan, ni envers sa mère.
"Je ne suis pas censé vous le dire madame mais… Si vous promettez de garder le secret jusqu’à la fin de l’enquête. En réalité votre fils nous a aider dans une enquête à faire un pas de géant. Vous pouvez être fière de lui."
Pour en être fière, elle l’était. D’abord surprise, elle embrassa Phil qui se comporta comme un ado avec un « non arrête mam ». Elle devait être rassurer de voir que la lumière qu’elle perçu en sa descendance pouvait exister. Avant de partir, elle donna un bout de papier à Ryan, salua les deux agents et rentrèrent chez eux. Curieux, Ryan déplia le morceau de papier pour découvrir son contenu et manqua de faire une crise cardiaque, les yeux lui sortant de la tête. Elle venait de lui donner son numéro de téléphone. L’irlandais, eut l’impression que Brian se moquait de lui, tête au-dessus de son épaule.
"No communt ! Allons chercher tes médocs." Grogna à son tour gêner notre ami.
Ils arrivèrent devant, chez le véto d’O’conner. Ryan lui demanda :
"Je t’attends ou je t’accompagne ?" Pas comme si le médecin allait braquer le flic et faire une prise d'otage. Si ?
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Jeu 9 Juil 2020 - 22:25
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
- OK ça me va. Et allons-y pour les médocs. Je conduis si tu veux. - Parfait ! À mon tour de me faire balader.
Je n’ai pas le volant égoïste et la place du conducteur comme du passager me convient. Certains collègues y voient une hiérarchie, posant le possesseur du volant comme supérieur à celui ou celle assis à ses côtés. Je ne vois nulle position, mais des postes un peu différents. La conduite nécessite un certain doigté, car il nous arrive de devoir conduire vite et bien au-delà des limitations du Code de la route. Tandis que le passager est plutôt chargé de rapporter au central, faire les démarches sur l’ordinateur de bord, être attentif à ce que le conducteur ne peut pas regarder et servir de bon copilote.
- Agent O’Connell !
Je me retourne en même temps que Ryan tant nos noms sonnent de manière identique. C’est la mère du gamin avec son rejeton. Le shérif semble avoir pris le parti de le libérer. Il a dû juger que le l’adolescent était trop terrorisé pour nous filer le moindre nom. Je sens Ryan se tendre. Il n’a pas été tendre avec Phil.
- Vous vous doutez que je n’ai apprécié savoir mon fils malmené de la sorte. - Oui madame. À notre décharge, votre fils s’est enfui avant même qu’on lui parle.
Je reste muet, solidarité d’équipier, je ne donne pas mon point de vue sur ce qu’il s’est passé.
- Je le conçois. J’avoue que je ne comprends pas cette histoire. Mais si mon fils trame dans quelque chose, j’aimerais savoir quoi. Et s’il s’est rendu coupable de quelque chose, il devra être recadré.
Ryan s’en tire bien, mais le questionnement de la mère pose problème. Il est bien possible que son fils soit mêler à une affaire d’envergure. Mais à la tête de Phil, je doute qu’il ait été actif dans tout cela et qu’en fin de compte il e soit qu’une victime, un jeune embringué dans une histoire qu’il ne maîtrise pas.
- Je ne suis pas censé vous le dire madame, mais… Si vous promettez de garder le secret jusqu’à la fin de l’enquête. En réalité votre fils nous a aidés dans une enquête à faire un pas de géant. Vous pouvez être fière de lui.
Le regard de la mère passe de Ryan à moi. Je confirme silencieusement de la tête. L’astuce de mon collègue est excellente : il vient de se mettre le môme dans la poche. Peut-être que plus tard, il sera plus disposé à parler. La mère se redresse, ravie que son fils aide la police. Nous la saluons, avant de partir, je la vois glisser un papier dans la main de Ryan. Un moment, j’ai espoir qu’elle lui file un tuyau qui va nous aider dans l’enquête, mais j’ai du mal à ne pas éclater de rire quand je constate par-dessus l’épaule de Ryan, qu'il vient de pécher un numéro de téléphone.
- No communt ! Allons chercher tes médocs.
Je mime une fermeture éclair qui scelle mes lèvres. Mais mon regard brillant trahit mon hilarité. Ryan est plutôt bel homme et certaines femmes sont fans des hommes en uniforme…
(…)
Ryan s’est garé devant le vétérinaire. J’ouvre la portière alors qu’il me questionne :
- Je t’attends ou je t’accompagne ? - Attends-moi, je n’en ai pas pour longtemps. En principe, j’ai juste à passer à l’accueil.
Et effectivement, moins de deux minutes plus tard, je ressors un sac de papier brun à la main. Cela devrait calmer les brûlures d’estomac de Machin.
- T’as bien fait de pas venir, c’était rempli de vieilles dames avec des animaux que je n’ose pas nommer chiens ! Tourne à la deuxième intersection, ça nous fera arriver à l’arrière du No man’s land, dans une rue où il y a souvent des places pour se garer.
(…)
Le pub n’est pas bondé, mais il est bien rempli. Dans un coin, un bout de scène a été installé pour e qui ressemble à une soirée karaoké. Mais c’est encore trop tôt. Nous nous approchons du bar pour prendre commande avant d’aller nous installer autour d’une petite table ronde avec de hauts tabourets.
Quand la serveuse repart en ayant laissé nos consommations, je lève mon verre :
- Bienvenue à Beacon Hills.
Je bois une gorgée avant de reposer ma bière sur la table.
- Je t’avoue qu’aujourd’hui tu m’as rassuré sur tes compétences. On y gagne sur le départ de Garett à la retraite. Cela fait plaisir de pouvoir compter sur un collègue. Surtout dans ce métier. T’en as chié au NYPD ? Suivant les secteurs, ce n’est pas toujours la joie dans les postes de police. Y’en a certain où l’ambiance est pourrie. J’étais bien heureux d’appartenir à la section d’assaut et non d’être rattaché à un quartier. T’étais affecté où ?
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Dim 12 Juil 2020 - 8:53
Le vétérinaire visité, les deux hommes se rendirent donc au bar. Ryan était curieux de voir à quoi pouvait ressembler ce Pub qui se revendiquait irlandais. On pouvait dire qu’une fois arriver, il ne fut pas déçu. Du moins complétement. Le jeune flic s’attendait à voir un bar assez traditionnaliste, comme de chez lui avec l’ameublement en bois et les murs en lambris. Avec bien entendu, le comptoir à l’aspect ancien avec son distributeur de boisson avec quelques ivrognes le tout sous une musique bien celtique. En réalité le bar était bien plus moderne que cela. Il n’y avait pas de bois, mais plus du plastique, pvc ou autre matière à la mode, avec des couleurs et des lumières un peu partout. Ryan ne savait trop quoi en penser. Ce n’était pas l’ambiance exacte qu’il appréciait, ici on était plus tenté de se contenir que de rigoler et taper du pied sur la table pour danser et chanter. On aurait dit une boite comme une autre.
"Mouais. J'avoue me sentir un peu plus chez moi à présent." Sincérité ou ironie ? Difficile à dire, même O’connell ne le savait pas, pour vous dire.
Les deux policiers prirent donc place à une table après avoir prit commande. L’irlandais se laissa guider par l’autochtone. Après réflexion, même si l’endroit ne correspondait pas vraiment à ce que pouvait imaginer le garou, le coin avait ses chances de le séduire. O’connell y accorda sa chance. Ce fut O’connor qui entama la conversation. Le sujet fut fort simple, parler de leurs fonctions avant Beacon Hill. S’il était de nature de se renseigner en toute amitié sur le parcours de l’autre, Ryan lui, avait autre chose en tête. Depuis le début de cette grosse affaire, des questions se bousculaient dans sa tête. Il s’était retenu de les poser, conscient que ce n’était pas le bon moment et qu’il aura le loisir de le faire plus tard. Ce moment était venu, et il fut hors de question de la laisser filer au profit de sujet si banal.
"Sérieux guy ? Tu veux parler de ça ?" Demanda t’il avec un sourire quelque peu malsain. "Je ne sais pas si tu croises des beaux loups comme moi tous les jours mais… Tu es le premier à faire des vents que je rencontre."
Des loups garous, Ryan en avait rencontré déjà lors de sa première transformation. Il s’était dit en suivant la logique des médias, que les vampires pouvaient exister. Or, il ne croisa aucune de ces créatures et eut la surprise de découvrir un homme capable de souffler n’importe quoi comme un de ces héros de X-men. Est-ce que justement, existerait-il un groupe de justiciers masqués aux pouvoirs dévastateurs qui sauveraient le monde ? Un beau mélange, Ryan doutait qu’il rejoindrait les rangs des héros. Flic était selon lui, son maximum.
L’irlandais se pencha donc vers son partenaire, coudes sur la table afin de lui parler tout bas et mieux l’entendre, presser d’entendre ses petits secrets. Pendant des années, O’connell eut l’orgueil de se croire seul ou presque. Donc, en croiser un autre lui procurait toujours une grosse excitation. Il était curieux, mais en même temps peur. Car l’autre créature était-elle dangereuse ? Devra t’il se battre contre elle ? Ce qu’aimerais éviter l’irlandais.
"Tu es quoi au juste ? T’as un bel avantage sur moi, mais moi, suis un peu novice en la matière."
O’connell n’avait pas loupé l’expression physique et verbale de son collègue quand il la repousser et vue ses yeux et crocs. Il ne fut pas perturbé, il avait déjà vue ça. Cela sous entendait que soit de là où il venait, les lycanthropes furent nombreux, soit la ville en abritait. Intéressant, Ryan voulait tout savoir sur le sujet Il se demandait si le cas de Brian était unique aussi ou pas. Est-ce que des hommes vents existaient aussi en Irlande ? Tant de questions dont il comptait abreuver la curiosité ce soir.
Ceci apportait quelques points pour la ville, se dévoilant au final intéressante. Ce n’était pas évident à expliquer. L’Irlande lui manquait, New-York lui manquait aussi un peu… Mais il devait partir à chaque fois. C’était comme s’il avait du mal à trouver son chez lui. Obliger de s’exiler ou être exiler, rejeter en quelques sortes et vivre avec des gens qui ne pouvaient pas le comprendre…
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Sam 25 Juil 2020 - 18:59
A New Day in a New Life !
Feat : Ryan O’Connell
- Sérieux guy ? Tu veux parler de ça ?
Ryan écarte d’emblée le sujet sur nos précédentes affectations. Alors que je me demande s’il agit ainsi pour ne pas avouer qu’il traîne quelques casseroles derrière lui, il me donne le fond de sa pensée :
- Je ne sais pas si tu croises des beaux loups comme moi tous les jours, mais… Tu es le premier à faire des vents que je rencontre.
Je ne peux pas m’empêcher de sourire à la manière dont il se présente « beau loup ». Cela colle au caractère qu’il a pu montrer jusqu’à présent : un homme un peu orgueilleux, mais plus cabotin que vaniteux.
- C’est vrai, t’es pas mal foutu !
Je me fais conciliant, je ne suis pas du genre à tenter de briller plus que celui qui parade à côté de moi. Non que je me sente moins bien, mais je suis toujours gêné, voire indisposé, quand je deviens le centre d’attraction. Ce qui ne semble pas être le cas de Ryan. Il sait faire le beau. Mais ça, je le tais, je ne sais pas trop comment un loup prendrait cette remarque.
- Tu es quoi au juste ? T’as un bel avantage sur moi, mais moi, suis un peu novice en la matière.
Je secoue la tête et plisse les lèvres. C’est vrai qu’il a droit à des explications, mais par où commencer ? Je ne sais moi-même pas exactement ce que je suis. Je me gratte l’arrière du crâne, comme si ce geste pouvait faire jaillir les idées.
- À la base, je suis un humain. Je n’ai ni ta force, ni ta rapidité, ni ton potentiel de guérison. Comme tu l’as décrit : je fais du vent.
L’affaire est bien plus complexe que cela, mais j’ai peur de l’embrouiller si je détaille trop le mécanisme qui me permet de « faire du vent ».
- Je ne sais pas encore exactement ce que je suis. Je croyais être unique avant d’arriver à Beacon Hills. Plusieurs qualificatifs ont été proposés pour me décrire : Meta-humain, mentaliste, matérialiste… Je suppose que les médiums font partie de ce groupe, comme toute personne avec des capacités étranges et qui n’appartient pas comme toi au monde surnaturel. Mes parents étaient normaux, comme le reste de ma famille pour ce que j’en sais. Cela vient du cerveau. Anomalie génétique ou évolution. Va savoir !
Je bois une gorgée de ma bière pour me donner le temps d’organiser mes pensées. Ce qui me rassure, c’est qu’aux yeux de Ryan, je ne devrais pas passer pour un phénomène de foire. Quoiqu’à son regard brillant, je doute qu’il en sache beaucoup sur le monde caché.
- C’est difficile de classer les gens comme moi, mais par rapport à ce que j’ai pu croiser tu as cinq grandes catégories de méta-humain : les mentalistes, les matérialistes dont je fais partie, les médiums, les élémentaires et les sensitifs. En fait, mes capacités concernent la microtélékinésie. Je peux faire bouger les particules légères comme les molécules d’air, l’eau, les poussières, le sable ou de petits débris. Par exemple je ne peux pas déplacer ta chope, mais créer un vent assez violent pour la renverser. Par contre, je peux créer une mini tornade à l’intérieur.
Je me penche et pose mes coudes sur la table pour masquer ce que je vais faire. Je me concentre sur la surface de la bière de Ryan.
- Là, j’initie un mouvement de rotation à l’échelle moléculaire. Les lois de la physique font le reste.
Un siphon apparaît dans sa chope comme si une cuillère invisible tournait à grande vitesse dans son verre. J’arrête avant que la mousse engendrée par ce brassage inopiné déborde de la chope.
- C’est un précieux atout en combat. Comme une troisième main, ou un troisième pied qui me permet d’aveugler un adversaire ou le déséquilibrer. Ça m’a sauvé la vie plusieurs fois déjà.
Je me redresse sur ma chaise et hausse les épaules. Ce n’est que récemment que je me suis rendu compte du potentiel dévastateur de ce don. Jordan et Mafdet m’avaient aidé à le canaliser et le modeler. Mais tout gain demande un sacrifice, et j’ignore encore les dommages que l’utilisation intensive de mes capacités mentales fait à mon cerveau. J’avais été jusqu’à saigner du nez, des oreilles et des yeux sur cette décharge où j’avais laissé éclater ma colère et ma rage. Tout avait été réduit en poussière sur un rayon de vingt mètres. Le violent mal de tête qui m’avait compressé la tête pendant une semaine m’avait rendu prudent. Ryan semble s’étonner, j’ai dit avoir croisé d’autres gens comme moi. Je ne me suis pas étonné de sa nature.
- Au début, j’ai cru que mon affectation à Beacon Hills était un pur hasard. Mais je crois que cette ville attire le surnaturel et les gens pas communs comme moi. Il y a pas mal de lycans ici. Ils sont souvent liés aux attaques de puma que tu verras au poste de police. Enfin, c’est comme ça que le shérif cache ces affaires aux yeux des néophytes.
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Sujet: Re: A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian] Dim 26 Juil 2020 - 7:46
Le petit compliment qui faisait toujours plaisir. Que ce soit sincère ou bien une moquerie, Ryan O’connell se sentait aussi flatter que maître corbeau, même s’il avait plus l’esprit de maître renard, il ne disait pas non à quelques louanges. Ceci fait, l’irlandais écouta donc Brian sans jamais l’interrompre. Curieux, Ryan voulait tant en savoir sur son compagnon. Des loups garous, il s’y était fait naturellement, il s’attendait à voir vampires et sorciers prochainement. Mais quelqu’un qui jouait avec éléments, ça c’était une réelle surprise. Et on pouvait dire qu’il ne regrettait pas le voyage. Il entendait parlait d’élémentaliste, de mentaliste, matérialiste même… Toute une série de « créatures » si on pouvait dire, qui lui faisait penser à des dénominations de supers héros. D’ailleurs, le récit même d’O’conner y faisait penser. Mais après tout ce qu’avait vécu l’irlandais, qui sans doute n’était rien en comparaison à d’autres, le beau brun était disposé à le croire sur parole, sans remettre sa parole en doute.
Le policier autochtone fit même une petite présentation avec la tasse du nouvel arrivant. Ryan regarda avec des yeux bien grands ouverts en voyant le liquide de sa boisson prendre vie. "Dochreidte !" lâcha t’il avant d’agiter sa main au-dessus de sa tasse comme s’il cherchait un éventuel trucage. Mais bien entendu, il ne décela rien, ce qui attisait l’attention de l’irlandais. Un tel pouvoir donnait envie et O’connell ne pouvait s’empêcher de s’imaginer bien s’amuser s’il pouvait produire de tels prodiges. Quand son homologue eut terminé, notre héros ne se fit pas attendre pour répondre quoi que ce soit.
"Quoi ?! Tu veux dire qu'il y en a un paquet des comme nous ici dans cette ville perdu au fond d'un trou ?"
Ce serait à la fois une bonne chose pour lui, ainsi qu’une nouvelle déroutante. New-York avait son lot de curiosité niveau habitants, mais entendre dire que cette ville qui semblait oublier de tous pouvait abriter bien plus de créatures que cette mégalopole que fut New-York… Là, l’irlandais avait un peu de mal à le croire, mais après cette première journée remplit de surprise, il pouvait bien donner le bénéfice du doute. Et se dire qu’il pourrait sans doute croiser la route d’un autre garou… Ceci lui donnait un peu d’espoir.
"Mais… Tu n’as vraiment aucune idée de comment tu peux faire ça ?" Demanda t’il interloqué tout en miment des gestes dans l’air comme s’il voulait créer un courant d’air. "Un de tes parents ou grands-parents ne t’as pas confié un gros secret de famille ? T’as pas marcher sur une tombe sacré, bu un truc louche ou mordu par un venteux ?"
Là, l’irlandais avait du mal à croire qu’on ne puisse pas savoir d’où nous venaient nos dons. On ne se réveillait pas selon lui, un matin pour découvrir sans raison qu’on savait déclencher des bourrasques comme quand on se découvrait un bouton sur le visage. Il a dû se passer quelque chose, et O’connell voulait savoir quoi. Sans doute que Brian avait vécu quelque chose d’incroyable, mais dont il ne pouvait faire le lien. Un peu plus et il allait vraiment lui soumettre l’idée du costume à collant avec tout ça. Il se demandait si un loup-garou pouvait se prétendre justicier aussi. O’connell avait l’impression d’avoir échouer dans un film ou une série, ayant sans doute dû traverser un portail magique en route.
Malgré cela, un détail l’avait titillé. Entre toutes ces informations nouvellement acquises, ce n’étais pas facile de savoir par où commencer niveau question. Comme tri, le lycanthrope posait celle qui lui passaient par la tête, sans soucie de logique. Ceci faisait que parfois, certains points pouvant être juger comme plus importants, arrivaient tardivement.
"Et… Serais tu en train de me dire, que le boss est au courant de tout cela également ? Ce serait un loup garou ou une autre bestiole ?"
Là, ce serait une bien grosse surprise. Enfin, quand Ryan l’avait rencontré, le Sherif ne présentait aucune odeur particulière. Il semblait humain et rien ne trahissait qu’il était apparenté au monde du surnaturel. Ni même dans sa voix ou son regard, n’indiquait qu’il savait quelque chose. Ce Stills était un excellent acteur alors. Mais si vraiment il était au courant de tout, O’connell aimerait aller discuter avec lui…