A New Day in a New Life ! [Ryan & Brian]

Bon, Brian allait donc rester un grand mystère y compris pour lui-même. L’irlandais était un peu déçu, il aurait espéré une belle histoire de malédiction, d’accident ou quelque chose dans le genre. Mais non, rien. Tout de même, il plaignait un peu son collègue pour cette histoire. Se réveillé un matin pour se découvrir… Différend ? Sans aucune explication. Sur qu’a sa place, O’connell aurait trouver cela cool, profitant de ses dons pour « s’amuser un peu. » Mais après, allez savoir si oui ou non on viendra vous demander une contrepartie. « Mec ! Tu t’es bien amusé avec ? Combien de fois tu as utilisé tes pouvoirs ? Oh super ! La facture va être salé mon ami. » Ryan était du genre à toujours faire attention aux petites lignes dans un contrat. Serait-ce une forme de vente forcée ?

"Bien dommage. J'aurais espéré un beau petit récit où tu serais victime d'un accident et qui depuis ce jour, tu porterais des collant et une cape pour combattre le crime." Taquina l’irlandais.

Cependant, sa plus grosse surprise fut celle d’apprendre que le chef était au courant. Si Beacon Hill attirait tant de créatures, qu’au moins le responsable soit dans le secret des dieux. Si cela surprenait tout de même Ryan, il trouva que c’était logique après tout. Même, ceci le rassurait un peu. Depuis tout ce temps il cachait sa véritable nature. Qui aurait cru qu’il était un loup-garou après tout ? Et si on le voyait se transformer, on voudra l’envoyer dans un laboratoire ou un zoo. Curieusement, cette ville aux allures minables continuait peu à peu à mettre à l’aise la créature lupine. O’connell y accordait une meilleure confiance qu’à son arrivée.
Peut-être que Ryan pourrait aller lui en toucher deux mots. Lui dire ce qu’il était etc. Qui sait, ceci aiderait à avoir de bon rapport et le boss accorderait quelques affaires plus juteuses que celles des petites vieilles et de gangs de farine.

Brian mit donc fin à la conversation, parlant de son chien. Il était vrai qu’ils étaient passé chercher les médicaments pour la bête juste avant. Cependant, ceci surprit un peu Ryan.

"Quoi déjà ? On vient à peine d'arriver et commencer à boire. Mais comme tu veux."

Il fallait soigner la brave bête oui, c’était normal. Mais Ryan trouvait cette conversation très intéressante. Et la présence de Brian lui était agréable. Un jeune homme un peu trop droit dans ses baskets pour l’irlandais, mais il l’appréciait plutôt bien. Il aurait voulu que la soirée s’éternise pour continuer à apprendre à mieux le connaitre car là, il avait l’impression de n’avoir gratter que la surface de l’iceberg. Tant pis, il n’allait pas insister, fini donc son verre et ramena son collègue chez-lui.

*****

Le lendemain, Ryan était à son bureau, uniforme sur le dos bien sûr. La journée d’hier lui avait pas mal trotter durant la soirée et la nuit, le faisant bien réfléchir. Il avait bien fini par comprendre que sa mutation ici était avant tout une punition, mais le jeune homme y trouva comment y tirer profit.

La journée semblait plus calme qu’hier. On entendait juste quelques pas qui allaient et venaient et le bruit stressant de l’horloge à côté. L’irlandais pianotait sur son clavier pour finir son rapport. Beaucoup de détails furent écrit, mais au final, aucun dénouement, une nouvelle sans fin, sans méchant arrêter. "Ce sera pour le Tome 2." Pendant qu’il arrangeait son rapport et s’occupait comme il le pouvait, Ryan jetait de temps en temps des petits coups d’œil autour. Il attendait l’arriver de son collègue d’hier, Brian.

Ryan avait fait un petit peu ses devoirs. Ayant compris que la ville se retrouvait déchirée dans des histoires de gangs, le garou voulu se renseigner un minima, et on pouvait dire qu’il n’était pas déçu. Soit, cela était moins impressionnant qu’à New-York. Qu’est-ce qu’il ne le serait pas ? En tout cas Beacon Hills avait son lot de surprise. Il tardait au jeune irlandais de se lancer à la traque au mafieux. Et de ce qu’il avait compris, il n’était pas le seul sur ce coup…

Brian arriva enfin. O’connell décocha un sourire à son coéquipier, bien ravis de le revoir. Il aurait préféré une petite discussion futile du genre « Salut comment ça va ? Bien remit de la boisson et de tout ce que tu as vue hier ? » Non rien, aucune formalité. Pas un bonjour, ni même des nouvelles de son chien. Direct le boulot. Ryan était un peu déçu mais tant pis. Son partenaire vint lui faire un petit topo de ce qui a était découvert concernant le cadavre découvert. L’homme retrouver mort, étant un criminel notoire, serait le proprio de la voiture volée ? Tout semblait lié, mais dans quel sens ? Cette histoire ne semblait avoir aucune logique… Pour le moment.

"Il aurait été tuer car il a voler la farine du fiontraí ?" Se moqua un peu Ryan.

En y réfléchissant, cela n’était pas aussi bête que ça. Enfin, tout ne restait que de la théorie, mais si Théo avait volé quelque chose avec la farine ou se trouvant dans la voiture ? Ou bien effectivement, un règlement de compte d’une bande rivale… Bref, tout était permit d’imaginer car là, on n’avait pas grand-chose. Qui sait, cela pouvait ne rien à voir avec la voiture et son contenu. Quoi que… Si la drogue était bien cachée en-dessous, on aurait du mal à croire le contraire. Mais l’irlandais avait déjà vue mille histoires farfelues. Des gens, tellement poussé par une motivation personnelle, tuant pour une raison si intime, si incongrue, que souvent ils ignorent l’argent qui se trouverait à côté d’eux, ou le volant pour juste brouiller les pistes mais sans jamais y dépenser le moindre dollar.
En tout cas, quand Brian annonça qu’ils reprenaient l’affaire, O’connell ne put s’empêcher d’exprimer un petit "Yes !" Le point rentrant, bien heureux d’échapper aux affaires de chats disparus.

Allez visionner les images de surveillance ? Boulot classique et inévitable. Cela machait souvent le travail, quand la caméra était de qualité, mais il est vrai que ce n’était pas la tâche la plus palpitante. On restait assis là, attendant que l’indice nous tombe dessus. Pas de poursuite ou de petite baston. Mais s’il le fallait.

"Ouaip. Par contre une mine tu n’en achète pas une à l’épicerie du coin. Il faudrait vérifier dans les transactions faites en ville. Voir si une livraison suspecte n’a pas était signaler par exemple. Et si c’est un explosif artisanal, vérifier les commerçants s’ils n’ont pas vendu du matos permettant d’en fabriquer une."

Là, c’était bien plus compliqué que de regarder les caméras, mais si les images ne donnaient rien, cela pouvait servir de piste de secours. Bien entendu, Ryan ne pensait pas qu’en fouillant son pc, il découvrirait un reçu indiquant « Mine pour tuer un gangster 1000 $ ». Mais faire venir du matériel militaire ne passait pas inaperçu. Il fallait vérifier comme dit, tout arrivage de marchandise suspectes.
Pendant que tous deux en discuter, où Brian exprima le fait qu’il était trop tôt pour savoir qui cherchait à devenir le nouveau chef, le téléphone d’O’connell sonna. D’un geste vif, le loup-garou décrocha apportant le combiné à son oreille.

"O’connell oui ? … Sérieux ? … Où précisément ? … Ok on arrive."

L’appel n’avait durer que quelques secondes, mais suffisant pour pousser l’irlandais dans un état frôlant l’euphorie, le large sourire qui découpait en deux son visage. Il n’attendit pas une seconde pour prévenir son jeune coéquipier.

"Devines quoi… On a retrouvé la dépanneuse. Elle semble s’être tromper de sortie pour revenir apparemment." Disait-il tout en mettant son manteau. "Ah et au fait… Bonjour." Tout de même, cela il y tenait.

*****

Tromper de sortie… C’était peu de le dire. O’connell et O’connor avaient quitté la ville. Les bâtiments de bétons, plâtres et briques, avaient disparue plus de cent kilomètres plus loin derrière eux. Les deux créatures s’étaient retrouvées au fond d’un ravins. Une gorge de pierre qui séparait la terre en deux comme d’une immense bouche qui venait d’avaler un véhicule de plusieurs tonnes. La dépanneuse était dans un sal état. Retourner sur le dos, le bras métallique fut tordu, à ça de s’arracher complétement du reste du corps. L’habitacle était comprimé, les vites éclatés. Et la carrosserie était partiellement noircie.

Tout autour, des gens en uniforme et d’autre en combinaison, s’atteler à sécuriser la zone. Un des agents chargeait de la sécurité, vint à la rencontre des deux policiers, leur demandant de ne pas approcher.

"Attendez les gars. On s'assure qu'il n'y a pas de danger. Le réservoir d'essence n'a pas exploser on vérifie qu'on ne risque rien."

Ryan examina la scène. Il se disait… A quel point il serait cool s’il avait ses lunettes de soleil, comme dans les Experts à étudiait tout cela de loin et lancer un avis juste suivit d’une très bonne punchline. Mais rien ne lui venait et puit il n’avait pas sa paire de lunettes. Donc bon. Malgré cela, il fut facile de comprendre que les voleurs se sont juste contentés de balancer le véhicule, espérant qu’il explosa en arrivant en bas, comme dans les films d’actions. Ce qui, visiblement, ne s’est pas produit.

"Les marques de brûlures… Ils ont dû y mettre le feu avant de le balancer. Mais arriver en bas, ça a dû s’éteindre et le réservoir à tenu le coup. Si on arrive à s’y approcher, on devrait trouver des indices encore."

Cette enquête ne semblait s’arranger à aucun moment. Pour l’instant, les deux policiers gratter chaque détail, sans pour autant faire de grande découverte. Au moins, avec un peu de chance le morceau de gant sera salvateur pour leur affaire. Malheureusement pour Ryan, cela ne le sauvera pas de la tâche d’étudier les images de surveillance. Une besogne incontournable, mais tellement fastidieuse. Sentant que cela pouvait prendre du temps, l’irlandais s’était permis d’apporter un petit encas pour lui et son compagnon, un petit back en carton avec du pop-corn. Oui il avait osé, mais tant à passer des heures devant ses écrans, autant avoir de quoi manger en attendant.

Après cela, ce fut la recherche des plaques d’immatriculation, connaitre les allés et sorties des véhicules. Mais plus il cherchait, plus Ryan ne savait plus trop ce qu’il faisait. On aurait dit que comme par magie, le camion s’était volatilisé pour réparatrice au bord de la falaise et être pousser. Après tout, et si s’était possible ?

Bref, après une dure journée de labeur, les deux policiers sentaient la fatigue les prendre peu à peu. Brian proposa donc à son coéquipier d’aller boire un coup et aussi, manger un morceau. L’irlandais acquiesça volontiers.

"Avec plaisir. Et tu m'expliqueras pourquoi tu appelles ton chien machin. On se rend au même endroit je suppose ?"

Ryan n’était pas contre le fait de passer du temps avec Brian. Ce dernier, « l’homme du vent », lui était sympathique. Après l’irlandais ne pouvait pas dire qu’il le considérait comme un ami, c’était trop tôt pour le dire et compliqué pour lui. Mais il aimait sa présence et puis, O’conner était une créature qui éveillait la curiosité. Bon, il semblerait que le flic lui est déjà dit tout ce qu’il savait, ce n’était pas grave. Ils pouvaient parler d’autre chose.

***

Installer à une table, Ryan dégusta sa bière bien fraiche, tout juste apportée. Son regard se portait sur la décoration du lieu et de tous ces clients, mais le garou avait l’esprit ailleurs. Il pensait à mille choses en même temps, dont l’enquête bien entendu. L’histoire était bizarre et l’irlandais se demandait s’il y avait du sens dans cette histoire. "Tout de même, une ville comme Beacon Hills... Un gros truc ne devait disparaitre aussi facilement." Réfléchissait donc le brun. Si les quelques caméras n’ont rien filmé, quelqu’un avait forcément remarquer quelque chose. Si en ville, comme New-York, les gens ne faisaient pas attention à leurs voisins, en campagne les choses se savaient plus facilement.

"Tu veux mon avis ?" Demanda Ryan à son homologue d’une lettre de différence, tout en agitant sa bouteille de verre entre eux deux "Je crois qu’on ne regarde pas cette affaire sous le bon angle."

C’était souvent l’erreur que pouvait faire même le plus adroit des inspecteurs de police. On regardait trop souvent ce qui était évident, se trouvant devant nos yeux. On ignore facilement des choses qu’on sait déjà et qui justement, avaient toute leur importance. O’connell enchaina donc, ne faisant trop durer le suspense sur ce à quoi qu’il pensait.

"Tu m’as bien dis que la ville attirait des créatures de toutes sortes. Et je doute qu’une organisation criminelle ne soit composés que d’humains. Et donc, on a fait que regarder cette affaire sous un point de vue… Et bien humain."

Allez savoir, des créatures plus redoutables qu’un loup-garou ou un homme vent devaient nuire en ce moment même. Des êtres dotés de pouvoirs extraordinaires et terrifiant. Bon, peut-être bien de rien apocalyptique, mais assez puissant pour monter tout ce mystère et brouiller les pistes. Un voleur pouvant se téléporter ou devenir invisible par exemple, rendrait fou n’importe quel flic habitué à suivre une série de piste.

"Au fait, pourquoi tu as appelé machin ta bestiole ?"

Oui… Ryan pouvait passer d’un sujet à un autre sans prévenir, il était comme ça également.

Tour de passe-passe, magie à l’œuvre… Tout était possible et voir cette liste des hypothèses s’agrandir aussi facilement, agaçait l’irlandais. Il avait le sentiment que jamais ils ne trouveraient de solution, que ça resterait une enquête non résolue. Cela voulait dire que la mafia locale était bien trop puissante et/ou que la police elle, faible et dépourvue de moyens ? Le loup-garou refusa de le croire, hors de question de laisser une affaire ouverte ou laissé à la merci de la poussière. Tout ce mystère lui plaisait dans un sens, lui évitant les affaires avec les petites vieilles et il comptait bien percer ce mystère justement.

La conversation avait dévié sur le chien de Brian. Une question purement innocente, permettant de faire plus ample connaissance. Ryan appréciait au fond son collègue et était curieux d’en apprendre un peu plus sur lui. Pourtant… C’était curieux mais, aussi banal fusse sa demande, le loup-garou eut la désagréable sensation que son partenaire… N’était pas franc. Son odeur, sa voix… Cela ressemblait à quelqu’un qui voulait cacher quelque chose. Peut-être que l’irlandais se faisait des films, trop habituer à côtoyer des menteurs dans son boulot, mais quelque chose le gênait tout de même.

"Mouais." Se contenta de répondre le loup d’un ton pas totalement convaincu.

Une petite voix en lui, lui disait que si pour une chose aussi banale, Brian ne faisait pas confiance à Ryan, malgré qu’ils connaissent l’un et l’autre leur véritable nature, il ne lui accordera sans doute pas plus à l’avenir. D’une part il pouvait se sentir blesser, mais O’connell préféra ne pas insister. Si effectivement O’conner voulait lui cacher des choses, tant pis pour lui, ça le regardait. Mais il était clair que cela pouvait effritait leur relation, surtout à l’avenir.

Brian en profita pour poser à son tour une question à l’irlandais. Ce dernier n’était pas très motivé. Déjà parler de sa vie d’avant n’était pas facile, en plus d’être compliqué, il avait frôlé la mort, mais sentir qu’on n’était pas honnête avec lui, ne donnait pas envie de l’être. Pourtant, il ne voulu être désagréable d’aucune manière.

"Que veux-tu que je te racontes. Je suis originaire d’Irlande, et suis venue en Amérique pour une nouvelle saol*."

Ce qui n’était pas faux, il aspirait à une meilleure existence et à fuir un danger mortel qui planait sur sa tête… Mais aussi sur celles de ses rares proches. Se souvenir qu’il fut contraint de fuir comme un lâche, d’abandonner sa famille et ses rares amis… Et tout ça pour leur bien.

"Me suis installer à New-York où je faisais quelques petits boulots. Puis le boulot de flic m’intéressait, j’ai rejoint l’académie, j’ai mené une bonne carrière mais comme mon comportement ne plaisait pas toujours, on ma affecter dans ce trou perdu."

Ryan n’eut peur des mots employés. S’il se serait montré plus diplomate on va dire dans son approche, là il ne se sentait pas disposer à ménager ses paroles. Enfin, beaucoup de gens devaient penser que Beacon n’était pas l’endroit le plus amusant et intéressant de l’Etat. Même si elle commençait à plaire mais tout doucement au lycanthrope.
Si Brian ne semblait disposé à se montrer franc jeu, notre ami lui, tenta quand même de poser encore quelques questions personnelles. Il y voyait comme une seconde chance de chasser cette étrange impression qui venait de s’inviter.

"Parlant de petite amie. J’imagine que tu dois en avoir une. Un beau mec comme toi, dois se faire courtiser assez souvent."

Ryan ne voulait surtout pas parler de sa seule et forte histoire d’amour. On le voyait souvent flirter avec la gente féminine, quelques compliments, de beaux sourires etc. Jamais avec une personne officiellement. Il avait pourtant connu le grand amour, ou du moins s’était-il imaginé. Mais il s’agissait d’une de ces histoires d’amour maudite, dont il fut contraint, assez rapidement à abandonner pour le bien de beaucoup de monde. En tout cas, cette histoire suffit à laisser une violente marque sur son âme, une blessure même qui n’arrivait pas à cicatriser.

Ryan écouta donc la jeune de son jeune homologue à un lettre de différence. Le voir quelque peu gêner, presque rougissant de honte avait un petit côté amusant. Il fut tenté de lâcher un petit « Oh que c’est trognon ! » L’irlandais s’attendait que tout comme un enfant, le policier lui avoue une amourette, une histoire d’amour impossible avec une fille trop bien pour lui, ou ignorant même ses sentiments si ce n’était son existence. Cependant, l’histoire fut tout autre et ne manqua pas de surprendre le loup-garou. Une vraie histoire de jeunes. Ryan acquiesça de la tête, tout en méditant sur cette révélation dont on vient de lui confier. Il se mit même à siffler.

"Ah ouais quand même, Parrish c'est l'adjoint non ? Pas mal."

Que Brian soit hétéro, bi ou homo, ne posait aucun problème à l’Irlandais. Il venait d’un milieu qui pouvait paraitre rustre, mais sur la grande île et bien… Les lois sociales et morales sont les mêmes que partout dans les pays d’occidents. Néanmoins dans le milieu policier… C’était un peu plus difficile. Normal, les conditions étant assez spartiate, on cultivait un peu la culture de la virilité, du flic balaise et hétéro. Il le fallait quand même, pour tenir le coup et avoir une bonne force contre celle du milieu criminel qui ne faisait que croitre. Enfin, c’était ainsi que voyait les choses O’connell après de longues observations.

"J’imagines que tu dois tout de même chagriner bien des cœurs." Voulu plaisanter le loup, imaginant de nombreuses jeunes filles bien déçus de voir un homme comme Brian de l’autre côté. "Mais soit, changeons de sujet, je ne cherche pas à te mettre mal à l’aise."

Brian était quand même quelqu’un de fascinant. En réalité c’était une personne qui ne se connaissait pas elle-même. Elle ignorait d’où lui venait ses pouvoirs et il se cherchait aussi. Un gars un peu paumé on pouvait dire, il faisait de la peine à l’irlandais. Ce dernier aurait été tenter de lui tendre la main pour l’aider, mais déjà, il n’en avait pas l’habitude et de deux, sentait que son partenaire se vexerait et rejetterait l’offre. Ainsi il s’abstient. Par contre, sur quel sujet rebondir ? Si possible, le flic aux méthodes peu coutumière pour le commun des mortels aimerait éviter de parler boulot. Du moins pour un moment. Après tout, il n’y avait pas que ça dans la vie et donc opta pour une approche plus « humaine » mais fort utile.

"Et sinon, parles moi un peu de ta vie ici. J’imagine que tu dois être entourer d’une bonne bande de pote, que tout le monde t’aime bien. Oh parles moi de tes talents cacher, ce que t’aimes faire. Allez j’ai envie d’en savoir un peu plus sur toi."

Brian était tout de même la première personne dans cette ville que Ryan avait rencontrée, du moins en savait un minimum. Et malgré sa jeunesse et son air autoritaire, le loup-garou voulu essayer de sympathiser un maximum avec lui. Il cherchait à le comprendre à voir si oui ou non, une amitié collerait. Enfin, il serait trop tôt de parler d’amitié, c’était un sujet compliqué pour le ténébreux. Non il cherchait à sociabiliser et savoir avec qui il travaillait. C’était normal après tout.
Il se souvenait d’ailleurs de son arrivé à New-York. Oui on sait, il comparait beaucoup ses deux vies, mais c’était normal également. Quand on passait d’un mode à un autre aussi brutalement, on ne peut s’empêcher de faire des comparaisons, voir ce qui était mieux entre les deux pour diverses raisons. Donc, revenons sur ses souvenirs, le garou se souvenait des difficultés d’intégrations. Il était le petit nouveau qu’on bizuté, mais que lui, faisait payer très chère mais dans l’ombre. Il a fallu qu’il réussisse à arrêter un criminel en fuit pour gagner du respect et de l’intérêt. Au moins, le premier gars avec qui on l’avait affecté pour ses débuts était plutôt sympathique. Un peu moins que Brian sans doute, mais il fut le moins dur de tout le poste.

Savoir qu’on avait pas de concurrence faisait toujours plaisir. Mais Ryan ne pouvait s’empêcher de compatir en pensant à toutes ces potentielles jeunes filles déçus. Après tout, Brian était jeune, beau et charmant, il trouva étrange qu’aucune demoiselle du coin ne soit déjà venue tenter sa chance. Mais tant pis, si une devait pleurer de la tristesse du sort, il serait là pour la consoler, imaginez à cet instant un clin d’œil.

O’conner se confia en suite sur sa vie sociale. Il lui avoua ne pas être un fêtard, mais de surtout accepter de boire un coup ou deux avec des amis dont ce fameux Richard. Ce n’était pas la première fois que Ryan entendait ce nom, puisqu’ils avaient récupéré une affaire en lien avec ce policier et dont Brian semblait en avoir fait un bel éloge. Ce fut ainsi qu’avait ressentit l’irlandais. Ce dernier se montra faussement choquer.

"Quoi ? Mais il faut enrager ça ! Je dois te payer une grosse chope l'ami !" Plaisantait-il bien entendu.

C’était bien Ryan ça, le mettre au défi. Ce n’était pas vraiment le cas, mais l’irlandais le prenait comme tel. Il pouvait se montrer tolérant sur beaucoup de chose, mais sur d’autres… Comme tout le monde. Pour lui, la vie passait par la fête, la franche rigolade et la boisson surtout. C’était comme trouver l’extase, la clef du bonheur. Mais bon, s’il pouvait se montrer un rien insistant dessus, il ne forçait pas la main pour prendre une cuite. Si on ne voulait vraiment pas se soûler, il se fera un plaisir de vider votre verre à votre place.

"Ouais tu m’as déjà parler de ce gars. UN flic zélé c’est ça ? Un bon cop et tout ça il me semble. Pas encore croiser."

A cette époque, Ryan ne connaissait pas du tout Turner, mais avec les rares informations qu’il récupérait à droite et à gauche, il commençait à peine à se faire une opinion sur le bonhomme. Cependant, pour éviter de provoquer un paradoxe temporel, nous n’allons éviter de nous attarder sur le sujet dont pour le moment, il n’y avait pas grand-chose à dire.
Fort heureusement, Brian changea de sujet bien plus facilement que le nouveau venu. Il parla à présent de son meilleur ami, de d’autres créatures et de plantes. Le loup-garou ne put s’empêcher de froisser les yeux en l’écoutant. "Damin ! Ce boy a besoin de parler on dirait." Ce disait le garou. En tout cas, ça lui faisait plaisir de voir Brian plus apte à se confier. Peut-être que le fait d’avoir cracher le morceau qu’il sortait avec l’adjoint et ne pas être juger pour, passer comme une lettre à la poste, l’avait rassuré. Si ce n’était que ça, O’connell pouvait démissionner et tenter la psychologie.

"Si des fleurs sont capables de m’apprécié pourquoi pas. Mais ça fait un beau paquet de truc à encaisser d’un seul coup."

Il fut rassuré de savoir qu’il n’existait pas de Big Foot, sinon il se serait vraiment cru le dindon d’une téléréalité, où balancer dans une de ses séries pour ado dont il n’avait conscience. Il attrapa donc sa boisson et bue pour prendre quelques secondes à lui, afin de réfléchir. Il semblait comme se concentrer sur un problème de math, plutôt que quelqu’un pouvant être choquer en apprenant l’existence du surnaturel et de sa complexité. En même temps, il en faisait partie même s’il peinait à en comprendre le sens depuis un bon moment déjà.

"Je demande bien sur une preuve, surtout si tu payes la bouffe après." Sous entendant par une taquinerie que Brian allait prouver qu’il se trompait "Mais j’aimerais en savoir plus sur toute la crypto de la ville. Si tu pouvais me faire un topo sur tout ce qui se trouvent à Beacon Hill, ca m’intéresserait."

Tous deux finiront donc la soirée chez Brian. Ryan était curieux de voir ces mystérieuses fleurs justement et surtout, voir comment vivait son partenaire. Il avait oublié pendant un moment, qu’O’Conner était militaire, donc effectivement il fallait s’attendre à voir une maison parfaitement ranger, tout à sa place, pas une poussière à signaler. Un mode de vie dont Ryan n’arriverait pas à adopter. Oh il n’était pas bordélique, il savait ranger ses affaires, mais pas avec l’extrémisme militaire ou d’un maniaque à la phobie du pli qui dépassait. Ceci le fit donc sourire quand il entendait dire que ses animaux de l’aidait justement pas à garder une maison en ordre.

"Ha ca ! C'est ce qui arrive quand on a des animaux. Il vaut mieux prendre un poisson rouge." Taquina le loup-garou.

Une fois à l’intérieur, l’irlandais découvrit une décoration assez pauvre, donc l’œil s’attardait sur l’unique tableau qui se trouvait ici. Le policier étudia donc la toile et Brian en profita pour lui expliquer le pourquoi du comment. Souvent les gens prenaient un tableau ou une statue car elle ferait bien dans leur salon. Découvrir qu’il y avait une raison plus profonde derrière ça était plaisant. Néanmoins, Ryan ne pouvait lever un sourcille soupçonneux.

"Toi corsaire ? J’ai du mal à l’imaginer. Tu me semble trop sérieux et sage pour te lancer dans la piraterie."

Les deux hommes étant assez opposés, Ryan voyait en son partenaire le type plus appréciable que lui. Il suffisait de le regarder, Brian semblait doté d’une meilleure morale que le loup-garou, respectueux de la loi, l’esprit sans doute remplit d’idéalisme et de rêve d’un beau monde. L’irlandais pourrait en rire, mais pas là. Il avait appris à mieux connaitre cet homme et pour le moment, il ne cherchait pas à se le mettre sur le dos. En gros il l’appréciait. Néanmoins, quand il entendit l’allusion au capitaine crochet, il mima une grimace de dégout, comme si on venait de se cogner un orteille sur un meuble.

"Pirate c’est à réfléchir comme second métier mais… Je ne me voie pas avec un crochet, j’aime trop mes mimines et la perruque noire laisses tomber."

Les deux hommes riaient ensemble avant de se diriger enfin vers le jardin. Brian se pencha au-dessus de son massif de rose et semblait entrer en transe. Ryan le regarda faire, attendant de voir si oui ou non sur ce coup, son collègue se fichait de lui ou pas. Et effectivement il perçu quelque chose. C’était discret au départ, on pouvait l’interpréter de diverses façons, mais au final il en eut le cœur net et Ryan ne pu s’empêcher de regarder la bouche ouverte. Cette ville était remplie de choses étranges, bien plus louche qu’à New-York… Quoi que… Ca se discutait. En tout cas il n’avait jamais vue chose pareille.

Sous l’invitation du maître des vents, l’irlandais se pencha au-dessus de ces fleurs. Il avait écouté l’histoire du jeune homme et après avoir vue tout ça, une centaine de questions au minimum lui trottait dans la tête.

"Dochreidte !*" Lâcha l’irlandais tout d’abord, les yeux brillant. "Comment ça fonctionne ? Je veux dire, elles comprennent ce que tu dis, quand tu parles ou c’est plus mental ? Et si ça vient de ton ami, alors elles sont liées à lui c’est ça ?"

En arrivant à Beacon, jamais Ryan n’aurait imaginé se confronter à temps de surnaturel. Les loups-garous il fut obligé de l’accepter, il allait imaginer l’existence de vampire aussi, et pourquoi pas de sorcier. La base. Mais voilà que l’irlandais se vit projeter d’un coup dans un autre monde. C’était comme s’il venait de franchir un portail magique invisible et qu’il était dans un royaume enchanté.

*Incroyable

Ryan écoutait toujours avec attention le récit de Brian. Il fallait avouer le que brun avait quelques difficultés à tout suivre. Tout ceci était si nouveau pour lui, tant de chose à découvrir et à apprendre. C’était un dépaysement total, et même s’il trouvait que Beacon Hill restait un trou perdu du monde, il était bien content d’être venu au final pour découvrir tout cela. Maintenant que son collègue lui eut tout expliquer, le loup-garou avait effectivement l’impression que ces fleurs le suivaient du regard, si une plante pouvait avoir des yeux. C’était comme des tournesol, attirait par le soleil, et dont l’irlandais serait cet astre puissant, image qui lui plaisait bien effectivement.

"Et ce Jensen, ton dlúthchara*, qu'est-ce qu'il devient après tout ça ? On peut lui parler ?"

Ryan était curieux de rencontrer cette mystérieuse dryade masculine. En réalité il voulait tout voir, tout apprendre, tout connaître. Il cherchait à percer les secrets de ce monde l’ayant en quelque sorte adopté, et autre part que par des séries ou des films, et encore moins dans des livres écrits par de pseudos experts loufoques. Ce dru pouvait être une mine d’information intéressante et le garou comptait bien le questionner.

Le chat, machin ou truc, O’connell ne se souvenait plus, apparu près de sa bouteille et semblait chercher à se frotter dessus en ronronnant. Mais quand le contenant faillit se renverser, la bestiole déguerpis aussi sec. L’irlandais sourit devant la probable sournoiserie de l’animal. Il el soupçonnait chercher l’attention en commettant quelques bêtises. Mais très vite, le visage du jeune homme s’assombrissait d’un voile noir. Quelque chose venait donc baissait les traits de son visage et le son de sa voix se fit moins enjouer. Quelque soit la chose responsable de ce changement d’état, Ryan tint le secret, n’en disant mot.

"En tout cas, je te remercie beaucoup Brian. Tu m’a étais d’une très grande aide.0 Non seulement tu m’as beaucoup appris sur cette ville et le surnaturel, mais aussi tu as était le seul et m’avoir fait un aussi bon accueil, je serais m’en souvenir."

O’connell à était conquit par la bonté et l’approche de son collègue. Lui qui redoutait de mille façons comment allait se passer son premier jour et même première semaine, il fut agréablement surpris de voir que tout s’était dérouler de manière plaisante, en comptant le cadavre et le remorqueur abandonné au fond du ravin. Un peu de piment pour aider à rester réveiller, et puis le jeune homme était d’une agréable compagnie. Il fallait espérer que cela ne soit pas que sur le moment et que cela continuera les jours qui suivent. Oh ! O’connell pouvait bien s’entendre avec ses collègues. A New-York il avait quelques fréquentations, des « potes » comme on dit avec qui sortir et boire un coup. Cependant, s’ils n’étaient que des connaissances pour garantir un bon séjour au poste de police, Ryan avait le sentiment d’éprouver quelque chose d’un peu plus important pour O’conner. Bah ! Sans doute à cause du changement de lieu brutal, il ferait mieux de ne pas trop y penser.

Ryan regarda autour de lui, comme s’il cherchait quelque chose du regard avant de revenir vers son hôte.

"Il commence à se faire tard. Suis peut-être un peu oiseau de nuit, mais il vaut mieux ne pas arriver en retard au boulot demain avec la tête d’un zombi non ?"

Un petit rire s’échappa d’entre ses lèvres, puis il tendit sa main vers son collègue, tout sourire, mais le sourire vraiment chaleureux, pas celui du mesquin ou du charmeur.

"Je te dis donc à demain mon chère, et encore merci."

*Ami proche

Ryan était plutôt satisfait de sa soirée. Bien qu’un minimum perturber par tout ce qu’il a apprit en si peu de temps, il trouva du plaisir au final. Brian l’avait plutôt bien ménagé et comme bilan, l’irlandais appréciait bien le jeune homme. Il était sympathique, même si son côté jeune idéaliste risquait de le gonfler. Mais bon, premier visage, premier collègue rencontrer et tout se passait plutôt bien, c’est tranquille que le garou alla se coucher.

Le lendemain, en revenant au poste, il retrouva le fameux O’conner déjà sur le pied de guerre. Acquiesçant en voyant son collègue arriver, Brian invita le loup à prendre un café et venir s’assoir près de lui pour montrer ce qu’il avait trouvé. Ryan rapporta une boisson chaude pour chacun et s’installa. Il n’avait pas demandé ce que son collègue prenait, mais s’en fichait, il eut au moins la présence d’esprit de ramener quelque chose non ?

"T’es un lève tôt dis-moi."

Brian lui fit un petit topo de ses recherches. L’irlandais se disait que le pauvre jeune homme dû avoir l’esprit bien tourmenter par cette affaire, cela devait tellement le travailler qu’il n’en a pas fermer l’œil. En tout cas, ce qu’il lui exposa ne manqua pas d’intérêt. Déjà le propriétaire du gant retrouver dans le remorqueur voler fut identifier, un gros poisson on dirait bien. Puis, revenant sur ces caméras, que de surprises. Ryan manqua de recracher sa première gorgée de café quand son collègue lui dévoila la présence d’une personne bien connue.

L’irlandais colla presque son nez à l’écran. Peut-être que Brian pouvait l’entendre, mais O’connell se mit à grogner. Effectivement, on reconnaissait sans soucie Philoctète. Le gamin semblait bien plus impliqué que pour une mauvaise blague avec de la farine.

"Brat Salach* ! Et dire que je l’ai couvert devant sa mère !"

Le visage de Ryan devint rouge de colère. Ce gamin l’aura fait connaitre des émotions. Une première fois il voulait le rouster de coups, puis lui faire peur avant d’avoir pitié et éprouver de la… Compassion. Là, il ne pensait qu’à le retrouver et lui faire la peau. Brian montra une autre vidéo où on revoyait le trafiquant asiatique, Lee Chang. Mais le cas du principal suspect n’intéressait plus déjà l’irlandais. Lui qui aimait courser les « méchants » pour l’adrénaline, n’avait plus qu’un objectif en tête on l’aura compris. Sans prendre son temps, il abandonna son café et se dépêcha pour attraper sa veste, et être en même pas une minute, prêt pour le départ. Si Brian respectait la procédure, Ryan lui, y faisait des entorses sans le moindre remords.


Si son collègue tentait de le raisonner, l’irlandais ne l’écouta pas ou presque pas. Tout son être était concentré sur sa vengeance. Oh oui, il fantasmait d’en coller une, de le faire sur lui le petit morveux. Il riait même en s’imaginant le faire. Mais il ne comptait pas y aller tête baisser. Avant même de monter dans la voiture, il avait effectivement le numéro de la mère et pensait s’assurer de leur présence à tous les deux avant de débarquer comme ça. Il composa le numéro mais au bout d’un moment, Ryan eut une étrange expression.

"C’est bizarre ça sonne dans le vide mais personne ne décroche."

Il retenta encore deux fois sans plus de succès. C’était un numéro portable, les chances de tomber sur le propriétaire était importante, mais là il n’avait non seulement personne, mais aucun répondeur. Puis, une voix enregistrée répondit en fin.

"Désolé... Le numéro que vous cherchez à joindre n'est plus accessible. Merci de réessayer ultérieurement."

Ryan jeta un regard sombre à son collègue. Il ne savait pas ce qu’il se passait, mais sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Difficile de dire si Ryan éprouvait de la colère ou de l’inquiétude.

"On ferait mieux de foncer chez eux !"

*Brat salach = Peut se traduire par sale gosse ou sale morveux

On pouvait dire qu’on allait de surprise en surprise. Ryan était parti dans l’objectif d’en coller une au gamin, qu’elle ne fut pas sa surprise en retrouvant la maison en flamme. C’était une vision cauchemardesque, on avait l’impression d’entre la demeure elle-même criait d’horreur en même temps qu’elle partait en fumée. O’connell resta interdit devant, pétrifier. Une foule tout entière s’était rassemblée autour, attiré par ce spectacle infernal. Déjà, les pompiers furent sur place, retenant aussi bien la foule que combattant cet immense brasier.

Brian tenta d’expliquer ce qu’il pourrait faire grâce à son don. Malheureusement pour lui, l’irlandais ne l’écoutait que d’une oreille. Il était choqué de voir ce drame et de plus, le feu était une grande frayeur pour les loups à ce qu’on dit. Là, l’irlandais se sentait perdu, il avait du mal à savoir quoi faire. Quand les mots de son collègue trouvèrent du sens pour lui, le faisant un peu sortir de sa léthargie, Ryan sauta sur l’occasion pour répondre et enfin redevenir maître de lui-même.

"Oui il vaudrait mieux...."

Ses derniers mots furent stoppés car l’agent fut mis en alerte. Son oreille avait frétillé et son regard revint vers la maison en flamme. Quelque chose l’avait alerté malgré le vacarme des gens et des flammes. Il avait réussi à discerner quelque chose malgré tout et il chercha à deviner quoi. C’était difficile de décrire le fonctionnement des sens d’un loup, mais étant plus aiguisés que ceux d’un humain, le moindre détail ne lui échappait pas aussi facilement. Et quand il cru comprendre, Ryan se montra plus violent, sortant de ses gonds comme si on venait de le frapper avec une batte de baseball.

"Il y a encore quelqu’un à l’intérieur !" Hurla le garou.

Par instinct, par réel souci, peu importe, Ryan couru devant la maison. Mais il s’arrêta net quand un bout du toit s’effondra devant, bloquant la porte par un mur de flamme. O’connell ne bougea plus, tétanisé à nouveau. Sans doute un signe pour dire qu’il ne devait s’y rendre. Ryan avait les dents serrer et des yeux exorbités. "Damn ! Pourquoi j'irais ?! Pas mon truc et vais pas me faire cramer pour un sale mioche et une femme que je connais à peine ! Pesta le lycanthrope. De toute manière, deux pompiers vinrent lui bloquer le passage. Sous leurs épaisses protections, ils firent barrage, empêchant Ryan d’avancer.

Oui, il serait plus sage de s’en aller et laisser faire les professionnels. Et puis, en quoi était-ce son problème ? Il ne les connaissait pas, ce n’était ni de la famille, ni des amis. Où était son intérêt ? A quoi bon risquer sa vie pour ça. Mais un cri se faisant bien entendre cette fois, finissait par faire rompre les convictions de Ryan. Il cria plusieurs fois qu’il entendait quelqu’un à l’intérieur, ce qu’un pompier, munie d’une hache alla sans doute vérifier, en pénétrant avec un coéquipier à l’intérieur de la maison.

Ryan aurait voulu au fond de lui bondir dans ce brasier et sauver celle qui s’y trouvait. Mais la nature de loup face au feu, l’intervention des pompiers et sa propre « peur »… Cette grande alliance suffisait à avoir raison de lui et il resta là, regardant les soldats du feu combattre l’incendie et aller sauver la personne enfermée. Brian le fit revenir vers lui, lui signalant un suspect et que probablement, le gamin était encore en vie, juste kidnapper et embarquer. Là, ce fut une sacrée course poursuite.

O’connell n’écouta qu’à peine son collègue. Quand il comprit ce qu’il voulait dire, le garou fonça à la poursuite de l’asiatique, remontant l’odeur d’essence. Pas besoin de véhicule pour lui, il avait laissé ressortir sa part animale. Ses yeux avaient viré aux jaunes, des griffes remplaçaient ses ongles, ses oreilles étaient pointues et un pelage noir recouvrait son visage à la manière de wolfman. La créature se déplaçait à quatre pattes, courant dans les ruelles désertées, car tout le monde voulait voir l’incendie. Le loup-garou sauta par-dessus des murs, des plateformes, des cages d’escalier. Oh l’odeur de l’essence était enivrante, il n’était plus que focalisé sur ça.

En quelques minutes, Ryan avait traversé deux quartiers, jouant les enfants de l’air. Quelques sauts par ici, d’autres par-là… L’odeur devenait plus forte à un moment au pied d’un mur. La créature se laissa retomber, atterrissant près d’une vielle porte de garage perdu dans une ruelle sombre. Ses pas fracassèrent une ville flaque d’huile et il exécuta quelques mouvements de têtes, cherchant à reconnaitre ce qu’il sentait. Au bout de quelques minutes, Brian le rattrapa. Suivre son collègue ne dût être une mince affaire.

Tournant sa tête violemment vers le jeune homme, le visage de Ryan redevint humain, mais sa voix grogner comme un orage qui approchait. Oh oui il était énervé, mais pas contre son collègue ca non, sa colère était dirigée vers autre chose.

"Ils sont à l’intérieur ! Ils sont entré tout juste, la flaque est fraiche…"

Besoin d’un mandat ? Sans doute pour perquisitionner l’endroit et retrouver le gosse. Mais Ryan comptait bien s’en passer. Il voulait entrer tout de suite, sans attendre. Il était prêt à agir comme personne lambda et non comme flic si cela pouvait rassurer tout le monde. Levant la tête, il examina le bâtiment qui ressemblait à une maison abandonnée avec un garage juste en-dessous.

"J’ai envie de défoncer cette saleté de porte et tous les massacrer ! Mais on courrait un trop gros risque… Regarde en haut. On dirait qu’il y a une fenêtre ouverte, je vais tenter de passer par-là."

Il pointait son doigt griffu vers la possible ouverture. Une fenêtre était mal fermée et devait s’ouvrir facilement. Sans trop attendre, l’irlandais bondissait pour escalader le mur, se servant de ses griffes pour s’accrocher à la pierre et atteindre la fenêtre à l’étage. Comme prévu, un simple coup suffisait à l’ouvrir en grand. Le policier glissa une tête à l’intérieur pour s’assurer que tout était clean. Cela devait être une ancienne chambre ou un petit salon. En tout cas la pièce était vide excepter une armoire dans un coin. La tapisserie était moche, le sol était du plancher et des toiles d’araignées pendaient du lustre au plafond.

"C’est bon, je ne voie personne on peut y aller. Fais gaffe où tu mets les pieds. Tu me suis ou pas ?"

Brian était un policier droit. Respecter la loi au maximum, suivre la procédure, c’était son style avait l’impression Ryan. Entrer chez quelqu’un comme ça ne devait peut-être pas l’enjouer et il voudra sûrement faire demi-tour, appeler du renfort, demander un mandat bref la chose habituelle. En tout cas Ryan lui, comptait bien y entrer avec ou sans lui.

Cela au fond de lui, plaisait à Ryan de voir son coéquipier bien vouloir le suivre. Il pouvait parler de mandat ou toute autre excuse pour ne pas foncer tête baisser, mais l’irlandais ne l’aurait pas écouté et serait entrer malgré tout, seul ou accompagner. Au moins cela donnait un bon point pour Brian dans la considération du loup-garou qui déjà, l’appréciait beaucoup. Il grogna cependant quand le jeune l’interpella pour lui rappelait qu’il les fallait vivant. L’irlandais aurait aimer leur arracher à vue leur gorge à coup de griffes et crocs. Peut-être aurait-il préféré qu’O’Conner ne soit pas présent pour nuire à ses funestes dessins. En tout cas, il se promit intérieurement d’essayer.

Nous n’allons pas répéter ce qui fut déjà préciser par Brian. O’connell était concentrer sur ses deux cibles, et ne se fit pas prier quand il fallait intervenir. Le loup-garou avait bondi en avant pour atterrir devant eux. Très vite, cela devint un bazar sans non. Les criminels ne se rendirent pas aussi facilement et O’connell dut bondir sur le côté pour éviter une salve de coups. Il aperçut cependant Phil secourue par Brian, sur ce point il était rassuré et se sentait motiver de rentrer dans le tas. Un des malfrats neutralisés en plus par Brian, Ryan se chargea du second.

Il sauta sur l’asiatique avec sauvagerie. Crocs et griffes dehors, il tomba sur lui en poussant un grognement sourd. Mais il fut surpris quand il vit le bandit changer tout au tant et recevoir le policier. Ryan roula au sol après avoir reçu un coup au niveau de la poitrine, mais finissait sur ses pattes. Il rugissait, menaçant face à ce second loup hybride sortant des enfers. En temps normal, Ryan aurait soit tenter de discuter, content de voir un semblable, et d’éviter le combat, manquant de force face à ses congénères. Hélas il était bien trop furieux pour tenter un dialogue calme tinter de ruse, et son adversaire lui, n’était pas disposer à écouter non plus. Il était donc obligé de se battre.

A l’unisson, les deux loups se jetèrent l’un sur l’autre. A quelques centimètres, ils échangèrent des coups de griffes, tentant de frapper l’autre aux zones les plus exposés, mais chacun esquivait et tentait de rendre le coup. Ryan bloqua à un moment, le bras du mafieux asiatique et voulu en profiter pour le toucher en pleins ventre, mais ce dernier riposta, parvenant à se libérer et à blesser au niveau du propre bras de l’irlandais. O’connell grogna et hurla en faisant un quart de tour. Cependant il n’abandonna pas de suite, il tenta quelque chose de risquer en visant les côtes.
Son adversaire le vit venir et voulu à son tour le bloquer, mais en réalité il était tomber dans le panneau. Il s’agissait d’une feinte, laissant une belle ouverture à Ryan pour le frapper sur l’autre côté. Surprit et grimaçant de douleur, l’asiatique tituba de deux pas en arrière. L’irlandais lui, en profita pour lui asséna un coup de genoux dans la mâchoire, effectuant un petit saut.

Un craquement raisonna. Le bandit n’était pas mort, mais souffrait de partout à présent. Complétement étourdit, il ne vit venir Ryan qui fonça sur lui, lui rentra dans le lard pour le faire tomber en arrière et heurter le sol. Là, l’irlandais le frappait avec ses griffes au niveau du visage, mais sa victime elle, se défendait. Il rendait encore coup par coup, touchant au niveau du bras, des côtes et un peu du visage le policier, jusqu’à ce que tous les deux finissent couvert de sang.

Cela dura jusqu’à ce que Ryan soit au bout de ses forces. L’asiatique ne tentait plus rien, laissant retomber ses bras à côté de lui, fatigué. Ryan s’écroula, tout son corps lui faisait mal, s’allongeant à côté de son adversaire. Ils respiraient encore tous les deux, mais plus aucun ne pouvait bouger le petit doigt, ayant besoin de se remettre de leurs efforts. O’connell arriva à retrouver assez de souffle pour s’adresser à son collègue. La fatigue et les blessures lui firent perdre son apparence lupine, redevenant humain en un claquement de doigt, mais au visage recouvert de sang.

"Si tu veux… Si tu veux appeler les renforts maintenant..." Arriva à souffler péniblement l’irlandais. "Et si tu peux leur commander aussi de la glace… Ça me ferait plaisir car… Je crois mettre prit un coup sur la tête."

Malgré la douleur, l’irlandais tourna la tête vers là où il avait perçu pour la dernière fois Phil. Il était blotti dans un coin tout tremblant près de la cuisine. Difficile de dire s’il fut choqué par sa mésaventure de ce soir ou le combat surnaturel. Sans doute les deux. L’irlandais tenta tout de même de lui demander sur un ton décalé à la situation comme si de rien n’était :

"Ca va aller gamin ?"

Phil ne répondait pas.