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 Tueur des villes, tueur des champs

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Tobias Rapier

Tobias Rapier


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MessageSujet: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyMar 23 Mar 2021 - 11:32



Tueur des villes, tueur des champs
Feat : Alessandro

Garé devant le bar de son ami, il attend ce dernier. Tobias a profité de ces quelques minutes de calme pour sortir de sa voiture et ainsi fumer sa première cigarette de la journée. Cette occasion était trop belle pour qu'il ne la laisse passer sous son nez sans la saisir. Bercé dans cette nuit de silence, éclairé par la seule lueur de réverbères, il observe sa fille qui achève sereinement de vider son biberon. Il est tôt, bien trop pour que la mythique bonne humeur du professeur soit au rendez-vous. Mais Alice ne partage pas l'état de fatigue de son papa. La petite fille bien enveloppée dans sa combinaison de sortie qui lui donne des airs d'ours en peluche rose poudré s'accroche à son lait parfumé au miel. Qui sait si bientôt elle ne pourra pas remplacer un certain cuisinier.

Un claquement de porte fait se retourner Tobias. Il entend plus qu'il ne voit le parrain de sa fille les rejoindre. À grands renforts de gestes mesurés, le chasseur se dirige vers l'arrière de sa berline. Il déverrouille le coffre de son automobile puis ouvre ce dernier sans se presser.

Les armes ont été rangées la veille, pour finalement laisser place nette à une foule de bagages. L'anglais marmonne un bonjour, ne prend même pas la peine de demander à son ami si sa courte nuit a été bonne. Il est six heures. Aucune personne normalement constituée ne peut se montrer de bonne humeur à une pareille heure de la journée. Mais les deux heures de route qui les séparent de Los Angeles, et leur départ prévu pour la mi-matinée ne leur ont pas offert le luxe d'une longue nuit. Tobias sait déjà qu'il se laissera tomber dans les bras de Morphée une fois dans l'avion.

Il calle une valise entre la sienne et la poussette repliée de sa fille, force le passage pour en ranger une seconde. Alice jette son biberon au loin en comprenant que leur compagnon de voyage les a rejoint.

-Papa ! Papa papa... Dro !
-Chhhhtttt. Les autres petites princesses font toutes dodo à cette heure.

L'anglais parle dans le vide et il en est bien conscient. S'il existe une formule magique qui parvient à faire dormir les bébés, on a pas jugé bon de lui transmettre cette information. Le comportement de l'enfant suffit en tout cas à arracher un sourire à son parrain qui paraît lui aussi ne pas être du matin. Sans prononcer un mot de plus car il est certain qu'il est bien trop tôt pour que le taiseux littéraire ne lance la moindre discussion qui vaudrait la peine d'être suivie, le tueur écrase son mégot de cigarette entre ses doigts puis l'envoie au loin. Rapidement il fait claquer le coffre de son automobile pour le refermer. Pour son plus grand déplaisir le geste n'a donne pourtant pas corps à la réussite tant attendue. Comme sous l'effet d'un pitoyable jet de dés lors d'une partie de jeu de rôle qui débute d'une manière malheureuse, le britannique ronchonne pour la forme.

Il tasse les valises, cherche ce qui bloque la fermeture du coffre. Met finalement la main sur l'anse du sac à langer qui faisait obstacle. La voilà donc cette fourberie du destin qui lui a fait frôler l'échec critique. Il renouvelle l'opération qui cette fois se conclue par un succès. Puis bien vite le chasseur rejoint son ami qui s'est déjà installé sur le siège passager.

-J'ai du café. Frais, chaud et sans sucre.

Toutefois agrémenté d'une goutte d'alcool car les mauvaises habitudes ont la dent dure. Le professeur vient de fourrer le thermos plein entre les mains de son ami. Rapidement le britannique met le contact pour finalement les guider hors du centre ville. Tobias est organisé, il a même prévu d'intégrer des pauses dédiées à leur addiction pour la nicotine à leur temps de trajet. Pour la durée du vol qui va les mener jusqu'à son pays natal, il a jugé bon d'emmener avec lui une boîte de patchs. Ceux que les gens qui tentent de se sevrer de ce qui est finalement une drogue comme une autre utilisent.

Habituellement peu loquace, l'anglais décide de profiter de ce moment que l'on pourrait juger comme étant intime pour effleurer du bout des lèvres un sujet des plus gênants. Et surtout assez sensible pour devoir demeurer privé.

-J'ai rencontré ton flic. Plus vulgaire que brillant. Sa compagne est une de mes amies. Il est certain que j'aurais apprécié que ce fléau demeure le tien. Je n'ai pas ta patience, s'il me tape sur le système il va finir par laisser deux orphelins derrière lui.  Si tu veux je m'en occupe, j'ai débité un de ces collègues en tronçons réguliers il y a quelques semaines.

© Fiche par Mafdet Mahes




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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptySam 3 Avr 2021 - 17:46

clickAlessandro & Tobias
xxx
« Assassino della città,
assassino della campagna. »

Je ferme ma valise d’un geste sec et décidé. Tout y est plié et rangé avec ordre. Pendue à la poignée de la fenêtre de ma chambre : une housse à costume. J’emporte deux vestes. Mes pantalons sont dans la valise, je demanderai au service de l’hôtel de les repasser ainsi que mes chemises.

Vêtu d’un simple bas de pyjama, un verre de scotch à la main, je vais dans mon bureau vérifier une nouvelle fois que tout est planifié. Je pose le verre à côté du clavier, allume une sigaretta et égrène mentalement mon planning. Rien ne doit être écrit mis à part les vols et les réservations d’hôtel que je vérifie sur l'ordinateur.

Vol LA > Londres 9 h, arrivée 6 h 30. (Premier contact, mots de passe habituels)

3 jours avec Tobias et 2 nuits à l’hôtel choisi par ses soins. Il compte me montrer son Londres. Un retour aux sources qui risque d’être émouvant pour mio amico.

Tobias rejoint sa famille. Changement d’hôtel pour le Savoy. C’est la branche locale qui invite…

Soirée dans un salon privé de l’hôtel. Costar de mise. On ne parlera pas boulot, pourtant il ne s’agira que de ça. Premier tour dans une partie de poker pour prendre la température et le niveau des joueurs. Sonny et mio padre m’ont rempli la caboche d'ordres et de recommandations quand j’étais passé à LA, emmener Andy. Elle passe plusieurs jours pour son travail dans le cabinet d’avocat de David. Elle a le gîte et le couvert gracieusement offert à la propriété de Stefano Corleone. Seulement, mon audacieuse gattino a décliné l’invitation pour lui préférer ma chambre d’adolescent chez mia madre.

Le lendemain débute avec une tournée des grands-ducs. Un voyage sous bonne escorte qui va me mener loin de Londres. Ne pas oublier de ne pas faire de remarques géographiques à Tobias et aux siens quand je le retrouverai dans la maison de son enfance. L’ignorance sauve des vies.

Fin du cinquième jour, je rejoins Tobias à Amberley. J’hésite encore entre prendre une voiture de location ou un taxi. Maudite conduite à gauche. Je veux éviter le moindre accident et le risque de croiser la volaille anglaise. Taxi certainement.

Joies de la famille Rapier pour deux nuitées.

Retour à l’aéroport. Le vol est à 16 h pour une arrivée à LA à 19 h 10 le même jour. Miracle des décalages horaires.

J’écrase ma sigaretta dans le cendrier, me sers un autre verre. J’ai embauché deux extra pour le Pink. Jerry s’occupera de l’intendance en mon absence. Ryan et Andrew vont nous suivre à distance demain matin sur la route qui nous mènera, Tobias et moi, à LA. Depuis mes mésaventures avec Chad et Therencio, le padrino m’impose une surveillance H24. Même en ce moment, un gars planque dans sa voiture dans la rue. J’avais refusé, arguant le coût en main-d’œuvre pour mon Organizzazione montante. Sonny avait répliqué avec ses propres troupes. Ce statu d’héritier me pèse, pourtant depuis le mariage de mia sorella et les révélations de Stefano, l’idée avait fait son chemin. La vérité avait répondu à de vieux questionnements sur ce padre dans lequel je ne m’étais jamais reconnu : il n’était qu’un pion, un mensonge.

J’éteins la lumière et me couche. Il est minuit passé d’une minute. Je me couche rarement si tôt. Le sommeil se fait désirer. Tant et si bien, lorsque mon réveil sonne j’ai l’impression que je viens à peine de m’endormir. Je bâille, m’étire et décide de prendre le temps de cogner mon ballon de frappe pendant cinq minutes, le temps de réveiller mon corps avant de filer sous le jet brûlant de la douche. Avant de sortir, j’enferme mes deux pythons dans le coffre-fort. Je me sens nu.

(…)

Je donne ma valise à Tobias. Deux hommes regardants sur leurs tenues plus une princesse remplissent le coffre pourtant immense de la Mercedes de mio amico. Je range ma housse à costume sur le crochet prévu à cet effet à l’opposé du siège auto d’Alice.

- Papa ! Papa papa... Dro !
- Chhhhtttt. Les autres petites princesses font toutes dodo à cette heure.
- Ciao’ mia bella !

Je souris à cette enfant qui s’est attachée à moi et aux barillets de mes pistolets où elle tente systématiquement mettre ses petits doigts depuis qu’elle y était arrivée une fois, là où il manquait une balle.

- J'ai du café. Frais, chaud et sans sucre.
- Je dois avoir un litre d’expresso dans le ventre. Je verrais sur la route, répondis-je en posant la thermos que vient de me refiler Tobias entre nos sièges.

Je me mets à l’aise, bouge le siège pour le reculer et l’incliner un peu. Je pars dans l’idée de comater un peu, mais mio amico en a décidé autrement.

- J'ai rencontré ton flic.
- Mon flic ?
- Plus vulgaire que brillant. Sa compagne est une de mes amies.
- Ah ! Celui-là ! Richard Turner, 38 ans, fils unique. Fils de flic. Une calamité familiale. Il a fui la Camorra de Sacramento. Enfin, il ne sait pas ce qu’il avait aux fesses. Points faibles : ses bambini. Mafdet Mahes. Identité bidon. Mes gars l’on tracée sur la côte Est, sous le pseudonyme de Miss Meow, ou un truc comme ça avec la profession de prof d’histoire… Points faibles : aucun répertorié.


Coup d’œil à peine étonné de mio amico : normal que je check tous ceux qui entourent ce sac à emmerdes.

- Il est certain que j'aurais apprécié que ce fléau demeure le tien.
- Ce type est idiot et n’a pas d’instinct de conservation. C’est un sanguin. Tu me croiras si je te dis qu’il m’a mis un coup de boule devant la caméra de sa voiture de patrouille. J’ai pu répliquer sans crainte : il m’avait agressé le premier.
- Je n'ai pas ta patience, s'il me tape sur le système il va finir par laisser deux orphelins derrière lui. Si tu veux je m'en occupe, j'ai débité un de ces collègues en tronçons réguliers il y a quelques semaines.
- Ah ! c’était toi ! La volaille est venue me tourner autour pour ton ragoût de poulet. Puis ils ont été occupé par un carnage au libanais deux rues plus loin que le Pink.


Au soupir de mio amico et à ses mains qui se crispent sur le volant, je comprends qu’il a quelque chose à voir à ce règlement de compte qui m’arrange bien.

- Fais-moi penser en revenant à te filer du travail. Je sens que tu as besoin de te défouler mio amico.

Alice râle à l’arrière. Je me contorsionne pour ramasser sa peluche.

- Dro !
- Dors mia bella.

Je fredonne une comptine apprise de mia madre. Ma voix grave, le ronron du moteur et l’aube qui s’éveillent ont raison des résistances de la petite qui s’endort.

(…)

Douane passée, j’ai casé ma housse de costume dans le panier de la poussette d’Alice en faisant un large tube pour ne rien froisser. Avant d’aller patienter dans le lounge réservé aux premières classes, je m’arrête à une boutique de sucreries et achète de quoi réjouir une armée de dentistes.

- Les patchs à la nicotine sont inefficaces sur moi…

Et mon addiction à la sigaretta est aussi beaucoup dans le geste. Je case mes achats dans mon bagage cabine. L’agitation de l’aéroport l’emporte sur la curiosité d’Alice qui commence à chougner. Tobias peine à la calmer. Et en papa qui adore sa fille, il peine à être ferme.

- File-là moi, faut que je me dégourdisse les jambes.

J’attrape Alice qui par réflexe glisse ses droits le long de mes flancs à la recherche de mes armes.

- Pas là, affirme-t-elle, déçue.
- Patience mia bambina.

Je marche jusqu’à une baie vitrée d’où on voit les avions décoller. Alice m’arrache presque l’oreille pour me faire tourner la tête en direction d’une boutique pour enfant qui regorge de jouets et de peluches.

Je rejoins Tobias, Alice serre fort son nouvel ami dans ses bras. Une peluche à l’effigie d’un personnage de dessin animé qu’elle semble apprécier.
Spoiler:
L’embarquement de notre vol est annoncé. Voyageant en première classe, nous embarquons parmi les premiers. La présence d’Alice met le personnel navigant à nos pieds.

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyMar 6 Avr 2021 - 15:34



Tueur des villes, tueur des champs
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S'il a dû demeurer alerte durant le trajet cela n'a pas été le cas des deux autres. Alice s'étant bien vite endormie, bercée par la voix de son parrain ils n'ont eu a supporter l'impatience et l'énervement de la petite fille. Alessandro en a lui aussi profité pour terminer sa nuit, laissant l'anglais seul au pays des éveillés, la voix de Freddie Mercury comme unique compagnie. À présent les voilà arrivés à l'aéroport, pour monter dans cet avion qui va ramener l'anglais chez lui durant une courte semaine. Trop peu de temps aux yeux des parents du professeur qui auraient aimé que ce retour au pays soit définitif. Mais Tobias refuse cette idée en bloc, sa vie à présent est en Californie. Il s'y reconstruit comme il le peut, tentant de se fondre dans une masse où il n'a jamais vraiment su trouver sa place.

Une fois les douanes franchies et leurs bagages dûment enregistrés il suit son ami. Il berce sa fille qui doucement s'éveille entre ses bras. Alice n'apprécie visiblement pas ce bain de foule bruyant qui lui est imposé de bon matin. Elle griffe son père, se débat comme un beau diable. L'homme habituellement sévère qu'est l'assassin ne peut se résoudre à se montrer ferme face à la détresse de sa fille. Il baise les mains, puis le front de l'enfant. Ferme les yeux pour éviter de se retrouver borgne. De sa bouche s'échappent des mots tendres, des mélodies imparfaites pour tenter de calmer celle qui s'énerve au fil des secondes. On frôle la panique et l'intervention du parrain de la petite fait immédiatement gagner le statut de sauveur à ce dernier. Sans la moindre hésitation l'anglais tend à sa fille à son ami.

Puis il prend la fuite en direction des toilettes pour aller soulager une vessie non loin du point de rupture et se coller un duo de patchs sur l'avant bras. Une fois ses affaires réglées, le professeur s'offre un détour vers une boutique qui vend la presse et les derniers best-seller du moment. En quelques minutes son choix est fait. C'est avec plusieurs magazines pour mélomanes et le premier volume des aventures du jeune Potter en mains qu'il retrouve le reste de l'équipée. Un sourire amusé se fraie un passage sur son faciès fatigué quand il constate que le duo vient de se transformer en trio.

-Je ne suis donc pas le seul à me faire avoir par cette demoiselle.

Être la proie des caprices de sa petite Alice ne dérange pas le chasseur. Bien au contraire il est heureux de ce sort que la vie a mit sur son chemin. L'enfant câline son nouvel ami sans prendre la peine de lever son regard azur sur son père. Tobias murmure, amusé par cette situation. Il pousse même le vice en allant jusqu'à oser un trait d'humour.

-On va l'appeler Alessandro celui-là.

Alessandro qui n'a rien le temps d'ajouter puisque déjà les voilà appelés à embarquer au plus vite.

[...]

Le personnel de la compagnie aérienne les soigne, avec sans doute encore plus de déférence que celle déjà insupportable dont on use généralement auprès des passagers de première classe. Il faut dire que le charmant minois de leur blondinette aide à mettre le personnel à leurs pieds. Tobias étend ses longues jambes autant que possible, se remémore l'inconfort de la classe éco tout en savourant ce luxe que lui offre le contenu de ses comptes en banque. C'est la première fois qu'il paie pour s'offrir le luxe de ce traitement princier. Une tasse de thé apparaît accompagnée du sourire de l'hôtesse qui est venue quelques minutes plus tôt leur demander ce qu'ils voulaient. Une bonne marque, hors de prix, tant que le chasseur ne l'achète même pas pour lui. Il n'est pourtant pas pingre mais son éducation qui fut modeste a laissé des marques indélébiles dans son comportement. La goutte de lait ajoutée à cette boisson lui permet d'acquérir des airs de friandises.  
-Merci mademoiselle.

Alice soupire tout contre son père, elle se montre calme depuis qu'ils ont embarqué dans l'engin. Le moment du décollage, inquiétant car impressionnant pour une si jeune enfant a été une épreuve durant laquelle les étreintes tendres de son père ont su montrer leur utilité. Soucieux à l'idée de garder sa fille enfermée une dizaine d'heures dans cet engin volant, le professeur marmonne plus pour lui même que pour son compagnon de voyage.

-J'espère que ça va bien se passer. J'ai acheté des tétines au cas où ça dégénèrerait.

Mais il aimerait ne pas avoir à s'en servir. Les mauvaises habitudes sont faciles à prendre, mais pour les perdre c'est là une toute autre histoire. Tobias Rapier n'est pas un père parfait, mais il tente de faire de son mieux. Le tueur se contorsionne pour retirer sa veste qui se fait plus gênante qu'autre chose, Alice contre son torse ronchonne pour la forme, le nez de son loup bien serré entre ses quelques dents. Un mouvement trop brusque de l'anglais et voilà que la tasse de thé vacille, habillement rattrapée par Alessandro. Tobias achève de se dévêtir, la veste hors de prix manque de choir au sol pour être bien vite saisie du bout des doigts par celui qui en cet instant aimerait se faire Shiva.

Alice s'esclaffe avant de remplacer son italien en peluche par le dernier exemplaire de Rock & Folk. Les pages crient leur souffrance dans un bruissement de papier agressif.

-10 heures de vol avec un bébé... Je sens que ce n'était pas l'idée du siècle. Un jour on a dû supporter des jumeaux démoniaques sur un vol pour la Biélorussie. J'ai cru devenir cinglé.

Entre les coups donnés dans les sièges par ces deux affreux lutins qui ne devaient pas avoir plus de trois ans, et la patience de l'anglais qui était loin d'être ce qu'elle est actuellement la situation aurait pu ce jour là se terminer dans les larmes et le sang. Tobias inspire, ferme les yeux un bref instant quand le déchirement du papier se fait entendre. Sa voix est lasse tandis qu'il s'adresse à son ami.

-Tu dois aussi avoir subi ça en allant en Italie.
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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyDim 11 Avr 2021 - 22:28

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« Assassino della città,
assassino della campagna. »

La lueur malicieuse au fond des prunelles de mon amico ne m’échappe pas quand Alice brandit son loup en peluche.

- Dro !

J’ai parfaitement compris que c’est le nom donné par Tobias au jouet que la petite clame et non le mien, vu que l’audacieux murmure « l’italien en peluche », au cas où je n’aie pas saisi. Je ricane, un clin d’œil vers le traditore. J’ai une bonne mémoire pour ce genre de perfidie. L’Anglais se fait offrir du thé de luxe par l’hôtesse, je réclame un triple malt.

- J'espère que ça va bien se passer. J'ai acheté des tétines au cas où ça dégénérerait.
- Faudra ! Je prête pas mes bâtons de réglisse.

Ne pas penser au manque de nicotine qui devrait se faire sentir dans deux ou trois heures.

- Dix heures de vol avec un bébé... Je sens que ce n'était pas l'idée du siècle. Un jour on a dû supporter des jumeaux démoniaques sur un vol pour la Biélorussie. J'ai cru devenir cinglé.
- J’imagine…

Je savoure une gorgée de mon verre, tout en lorgnant sur la liste des films à disposition. Je n’ai jamais le temps de regarde quoi que ce soit. J’essaye de me remémorer les titres qu’Andy m’a soufflés comme pouvant m’intéresser.

- Tu dois aussi avoir subi ça en allant en Italie.

Je soupire. L’Italie est un lieu aussi mystique que le paradis à mes yeux. Je me suis créé tant de chimères sur ce pays qui n’est pas vraiment le mien que maintenant que j’ai les moyens m’y rendre est compliqué sur plusieurs points, dont un pas des moindres : ma filiation récente.

- Je n’y ai jamais mis les pieds. Mes parents étaient trop pauvres pour s’offrir un tel voyage. Ensuite, j’ai eu peu de vacances pour songer à aller si loin. Maintenant, il me faudrait l’aval du patron. Tout un cirque.

Tobias comprend le sous-entendu : l’héritier d’un parrain de la pègre ne peut pas débarquer comme ça sur l’île natale de sa famiglia. Il y a trop d’oreilles indiscrètes autour de nous pour lui avouer que les seuls longs courriers que j’ai pris étaient à destination de pays en lien avec les trafics de la Famiglia.

- Un jour peut-être.

(…)

Quasi allongé dans mon fauteuil de première classe, je regarde Scarface, un bâton de réglisse coincé entre les dents et Alice avachie sur mon torse, son Alessandro en peluche coincé dans ses bras. Tobias a réussi à s’endormir par je ne sais quel miracle. Le film est une caricature du milieu. Quand on vend de la drogue, on n’en consomme pas. Les erreurs des anciens caïds datent de Capone. C’est une ligne de conduite des principales famiglia survivantes. Ces maudits fédéraux ont clairsemé nos rangs et les politiques plus frileux à se laisser corrompre. Le métier devient difficile. Sonny en est conscient. Nous avons besoin d’une stratégie, mais aussi d’alliés fiables. Et la fiabilité, ça se construit comme un édifice. Il faut des bases saines, des murs porteurs et un toit étanche aux intempéries.

(…)

En file indienne, j’attends pour passer l’immigration. Tobias étant sujet de Sa Majesté est passé sur une file parallèle dédiée aux ressortissants anglais. Il est déjà passé et m’attend. C’est enfin à mon tour. Je donne mon passeport. L’agent assermenté semble être payé pour faire la gueule. Il scanne mon document, attend que son écran lui crache des données. Puis il vérifie au moins trois fois que je suis celui sur la photo au cas où j’aurais falsifié mes empreintes qu’il vient de vérifier à l’aide de son scanner. Libéré des obligations réglementaires je rejoins mio amico.

- Navré, tu vas devoir m’attendre encore : une envie pressante. Je te laisse mon bagage.

(…)

Quand je rejoins mio amico, je suis beaucoup plus à l’aise. Non d’avoir vidangé ma vessie, mais d’être alourdi d’un Smith and Weston. En tueur averti, Tobias se rend compte immédiatement de l’ajout à mon flanc.

- T’inquiète pas, amico. J’ai aussi de vrais faux papiers en règle de port d’arme. T’imagines pas que j’allais rester à poil pendant ma visite !

L’échange s’était passé avec la fluidité des professionnels. Je ne peux que m’extasier devant notre taxi, le fameux black cab célèbre de Londres. Le trajet est court, il nous mène au comptoir des voitures de location. Il y a bien une navette qui tourne depuis l’aéroport. Mais d’un commun accord, nous nous sommes évité cette peine avec Alice qui est grognon depuis son réveil. La conduite à gauche me rend fébrile tant cela ne m’est pas naturel. Tobias se moque.

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyDim 18 Avr 2021 - 14:25



Tueur des villes, tueur des champs
Feat : Alessandro

Il doit s'avouer surpris lorsqu'une réponse négative se fait entendre alors qu'il pensait avoir énoncé une simple affirmation. Tobias détourne son regard du massacre qu'est en train de commettre la petite Alice avec les dernières acquisitions qu'il vient de faire. En silence il observe son ami. L'anglais ne se montre toutefois pas d'humeur moqueuse, il saisit bien vite la situation d'Alessandro. Il faut dire que le professeur vient lui aussi d'une famille aux revenus modestes. Il n'était jamais allé plus loin que Cardiff ou bien encore le nord de la France avant le massacre qui lui a prit Maryssa et Charles il y a maintenant des années. Le chasseur se contente d'opiner du chef tout en resserrant sa prise autour du corps frêle de sa poupée au teint de porcelaine. Un sourire non feint éclaire son faciès durant un bref instant, une expression paisible qui accompagne à la perfection une nouvelle affirmation.

-Un jour sûrement.

Un jour prochain il fera son apparition dans le bar de son ami, posera sur un coin du zinc une enveloppe contenant deux billets pour cette vieille botte située au sud de l'Europe. Un lieu où tout est fort, puissant. Où les gens ne font pas semblant de vivre. On ne refuse pas un cadeau après tout. C'est là ce qu'Alessandro devra expliquer à ces gens qui régissent sa vie depuis qu'on a opéré pour lui ce changement de niveau dans cette organisation à laquelle l'anglais ne veut être mêlé. La mafia est une bonne amie, c'est ainsi que le chasseur a apprit à la considérer depuis qu'il connaît son compagnon de vol. Mais Tobias ne veut voit cette organisation prendre une place de choix dans son existence. Il a déjà une mère et une tripotée de sœurs qui aimeraient pouvoir régir sa vie, il n'éprouve nul besoin de s'ajouter une nouvelle forme de pression sociale.

Alice ronchonne plus qu'elle ne gazouille pour rappeler sa présence aux deux adultes qui l'accompagnent. Puis elle dérobe un des doigts de son père, celui auquel il manque déjà un morceau. Le moignon se fait mordu, une douleur vive qui surprend l'anglais. La petite affamée sait bien se faire comprendre. L'anglais n'a d'autres choix que d'alpaguer une hôtesse pour demander à ce que l'on fasse chauffer un des repas de sa fille.

[...]

L'œil hagard, il attend son ami qui achève de passer l'épreuve que représente tout ces échanges administratifs qui suffisent à donner une image sécuritaire à leur arrivée en terre britannique. Pour Tobias, un sujet de la reine, tout a été bien plus simple. Alors qu'Alessandro paraît peiner de son côté, coincé par la prise d'un agent assermenté aussi tatillon qu'agaçant. Alice grogne, mal réveillée elle aussi. Comme son père elle a profité de ces nombreuses heures de vol pour dormir, tout en sachant se montrer capable de faire preuve d'un calme presque olympien au vu de cette situation qui n'amuse personne. Le professeur s'est contenté de terminer sa nuit, s'est même offert le luxe de commencer la suivante. À présent il sait aussi que Harry Potter est un enfant naïf qui croit tout ce qu'on lui dit, un enfant perturbant qui suit n'importe quel adulte. Du pain bénit pour la pédophilie.  

Alessandro les rejoint enfin, puis s'en va en direction des cabinets d'aisance. Le tueur et sa poussette précieusement garnie mettent également les voiles pour assouvir un besoin qui ne peut attendre plus longtemps.

-Aly chérie, papa a besoin d'un café.

[...]

Alice grogne, un cookie devenu mou à force de mastication entre les mains. Alessandro est revenu et visiblement on lui a fait un cadeau pendant qu'il visitait les toilettes de l'aéroport. Le chasseur hausse un sourcil inquisiteur.

-Oh. Les anglais sont encore plus accueillants que je ne l'aurais pensé.

Il sait bien que son ami est venu ici pour affaires, et pas seulement pour goûter les bons petits plats de sa mère. Tobias a lui même de quoi s'armer dans cette ville. Gabriel était propriétaire d'un appartement à Londres, une planque comme une autre pour ne jamais se retrouver dans une position inconfortable. Toutefois le père de la petite Alice ne veut pas avoir à mettre les pieds dans le repère de son ancien compère. Le professeur décolle les patchs qui ornent son avant-bras, les abandonne dans une poubelle. À Londres il est mal vu d'être fumeur, en tout cas c'est ainsi que ça se passe dans tout ces beaux quartiers que l'on montre à la télévision ou bien dans les mauvaises romances cinématographiques. Ces endroits ne sont pas ceux vers lesquels vont l'affection du chasseur. Les deux hommes et leur couffin trouvent rapidement un taxi. En deux clic et trois clac, la poussette de la petite est pliée, la partie supérieure de cette dernière devenant ainsi un siège-auto dernier cri.

Retrouver un pays où l'on conduit du bon côté de la route est une expérience perturbante. Mais le trouble passager du chasseur se fait largement surpasser par celui éprouvé par son compagnon de voyage. Tobias s'amuse de l'expression presque inquiète de son ami.

-Je devrais dire que tu vas t'y habituer mais je ne te le souhaite pas. J'ai eu du mal à me faire au changement quand je suis parti. Parfois quand la route est déserte, j'aime m'offrir le plaisir de la conduite à gauche.

Il demeure de marbre. Pour ne pas permettre à son ami de savoir si ces quelques mots qu'il vient de prononcer sont véridiques, ou bien un simple trait d'humour. Déjà les voilà sur le point d'arriver au comptoir des voitures de location. Si tout s'est passé comme convenu, Jim le beau frère de Tobias est déjà venu prendre commande pour une berline moderne et dotée d'un style passe-partout.

[...]

Rose. Cette fichue bagnole est d'un rose criard et agressif. Cet abruti de Jim a décidé de confier cette tâche à son épouse qui n'a rien de tendre et cette peste d'Eleonor a trouvé qu'il serait drôle de choisir la pire voiture du catalogue pour son petit frère. La location étant déjà réglée, l'homme patibulaire qui a remit les clés de cette erreur roulante à Tobias n'a rien voulu entendre des plaintes de ce dernier. Le chasseur fulmine, Alessandro est quant à lui plus hilare que traumatisé. Alice se moque des tracas des adultes, présente son italien en peluche à monsieur lapin.

-Je déteste cette sale peste ! 16 ans ! 16 ans qu'on ne s'est pas vu et elle trouve encore le moyen de me pourrir l'existence ! C'est elle la pire des engeances que mes parents ont pu concevoir ! Pire qu'Amanda, pire que Jasmine ! George est un agneau en comparaison. JE suis un agneau en comparaison avec ce démon !

Tobias pille pour ne pas écraser un duo de jeunes filles qui traversent la route. Agacé, le chasseur joue du klaxon pour les encourager à presser leur rythme qu'un escargot pourrait leur envier. En réponse à ce qui peut sembler être un comportement agressif, ces affreuses gamines lèvent des doigts malpolis dans la direction du conducteur. Conducteur qui dans un élan de maturité décide de faire vrombir le moteur de son engin qu'on pourrait penser dérobé à Barbie.

-On file chez Eleonor pour y déposer nos bagages et prendre le petit déjeuner. Elle et Jim sont absents. Les clefs sont collées dans leur boite aux lettres.

[...]

Une surprise les attend sur le seuil de la maison de Jim et Eleonor. Une surprise qui ne doit pas être âgée de plus de vingt ans, affublée d'un pyjama à l'effigie d'un petit chat japonais. Tobias fouille dans sa mémoire, bien incapable de se remémorer le prénom de ce qui doit être une de ses nièces. La jeune fille et lui ne se sont pas vus depuis des années, et l'instant est à l'hésitation. On se détaille,  on ne sait s'il faut se prêter à l'exercice des accolades ou bien simplement se fixer sans rien dire.

-Bonjour ?
-...
-Ta mère est là ?
-Nope, elle bosse. La voiture est cool ?
-...

Le fruit n'est visiblement pas tombé loin de l'arbre.

-Alessandro je te présente ma nièce. Nièce, je te présente Alessandro. Mon ami.
-Est-ce que vous couchez ensemble ?
-Non. File dans ta chambre jeune fille.


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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyLun 19 Avr 2021 - 20:52

clickAlessandro & Tobias
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« Assassino della città,
assassino della campagna. »

Tobias m’avait parlé d’une berline confortable est discrète, nous voilà afflués de la voiture de Barbie.

- Ce n’est pas pire que les tailleurs de la reine.

Regard menaçant de l’employé de la location de voiture : on ne médit pas sur Sa Majesté, comme on ne change pas de modèle pour une simple question de couleur. Cette voiture culmine le summum du mauvais goût, pourtant nous sommes bien obligés d’y prendre place. Alice tente de faire bouffer son lapin en peluche par le loup que je lui ai offert. La bambina a rapidement intégré la pyramide de la chaîne alimentaire.

Tobias peste contre sa sœur. Il la décrit en quelques mots peu flatteurs, prenant en exemple les autres spécimens Rapier, dont je ne connais que Jaz. J’apprécie la tatoueuse, mais je conçois qu’être son fratello peut devenir vite éprouvant. Elle a du caractère. Tobias n’en manque pas. Je ne suis guère étonné que cette Amanda suive l’héritage familial. Tout à sa gageure, il manque d’écraser des piétons. Ici aussi, les doigts se lèvent facilement. Il est loin le flegme britannique tant vanté.

Dans la famille Rapier, nous tirons la carte Eleonore. Je m’y perds dans les sorella de mio amico. Cela sera plus facile quand j’aurai un visage à coller sur un nom et un ordre de naissance. Nous nous garons non loin de la maison de briques rouges de la frangine de Tobias. Comme pour la voiture, l’affaire se passe autrement que prévu : una giovane donna nous toise sur le pas de porte. Un pyjama kawaii, le regard effronté et le fameux nez Rapier pour garder le cap. Visiblement Tobias ne la reconnaît pas. Vu son âge, cela n’a rien de surprenant. Lorsqu’elle évoque le côté fun de notre voiture, je devine qu’elle a aussi hérité du caractère des donna Rapier. Invasives, mais pas comme les mamas du quartier de mon enfance. Presque imperturbable, Tobias fait les présentations sans connaître le prénom de la jeune femme.

- Est-ce que vous couchez ensemble ?
- Non. File dans ta chambre jeune fille.
- Pas mon genre, répliqué-je, en désignant ce qui me déplait chez mio amico et que la donzelle possède en double : son nez.

J’offre un sourire charmeur et un regard appréciateur au pyjama qui laisse entrapercevoir une silhouette qui ne demande qu’à s’épanouir. En vrai, la nièce est une parfaite Anglaise avec la peau sur les os et une dentition chevaline heureusement atténuée par des années d’orthodontie.

Alice, qui s’impatiente, nous aide à investir les lieux. Je range nos valises dans un coin avec la poussette, tandis que Tobias file à la cuisine pour faire chauffer un biberon. La nièce semble peu préoccupée à accueillir son oncle, je m’occupe à nous préparer un petit déjeuner.

(…)

J’ai jeté le contenu de la cafetière à l’évier. Ce qui promettait être du café soluble s’avère définitivement infect. Je me rabats sur du jus d’orange. Bacon, œufs et toasts atterrissent dans les assiettes. Il y a des produits étranges dans la porte du réfrigérateur. J’attaque avec appétit. Lorsque j’ai terminé, je prends Alice des bras de son padre pour qu’il puisse se nourrir à deux mains et non picorer d’une main en tenant sa fille de l’autre.

- Quel est le programme ?


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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyDim 25 Avr 2021 - 13:56



Tueur des villes, tueur des champs
Feat : Alessandro




Il se contente de sourire dans le vague tandis que son ami désigne cet appendice qu'est le nez du littéraire comme étant la raison qui fait que ce dernier n'est pas son genre. Il n'est pas si laid ce nez, en tout cas on apprend à vivre avec sans trop s'en plaindre. Las de cette scénette qui dure depuis trop longtemps à son goût, le chasseur offre une expression vide de vie à sa nièce qui se décide enfin à les laisser entrer dans la maison de ses parents. La gamine n'est elle même pas bien belle, elle a aussi eu le droit à cette déformation du visage que la moitié des Rapier portent aux yeux de tous. Ce tarin disharmonieux est une sorte de livret de famille que l'on présente naturellement aux gens qui nous entourent.

Nièce s'en va aussi vite qu'elle n'était venue leur offrir ses mauvaises manières ainsi que son langage douteux. Tobias souffle, lance un regard torve au parrain de sa fille avant de se pencher pour attraper cette douce enfant qui commence à s'impatienter

-Marrant le coup du nez. Dis-toi juste que ce qu'il y a plus bas est proportionnel à cette chose qui se voit autant que le bec d'un toucan.

Le ventre du britannique gronde un appel pour faire connaître à tous son état de famine avancé. La nourriture que l'on sert dans les avions manque de goût, et cela que vous ayez payé pour l'un des sièges les plus chers de l'appareil ou bien le plus cheap. Tobias prend le sac à langer de sa fille, file dans ce qui lui semble être la direction de la cuisine. Jim et Eleonor n'ont pas quitté cette demeure dans laquelle ils ont déposé leurs cartons il y a plus de vingt-cinq ans à présent. Si le tueur se fie à ses souvenirs il devrait alors sans mal savoir se repérer dans cet endroit.

[...]

Alessandro vient de porter secours à son ami qui ne pouvait manger que d'une main en le délestant de la petite fille qui vient de terminer son repas. Tobias saisit sans sourciller cette occasion de s'empiffrer en usant de gestes mesurés. Fourchette dans une main et toast couvert d'une épaisse marmelade d'orange dans l'autre, il fait glisser black-pudding et œufs dans un même coin de son assiette. Puis finalement empile le tout dans une seule et unique bouchée avant d'engouffrer le tout. Si la méthode permet de se restaurer rapidement, elle n'est malheureusement pas la plus délicate des manières d'agir que le professeur avait à sa disposition. Il tire le rouleau d'essuie-tout à lui pour s'essuyer. Ne déglutissant complètement qu'au moment de répondre à son ami.

-Eleonor m'a laissé des papiers que je dois récupérer pour les donner au notaire de Beacon Hills.

L'acte de vente de cette maison qui fut la sienne avant que l'on vienne chez lui pour prendre ce qui était alors toute sa vie : Sa famille. Tobias se sert un verre de jus d'orange puis en propose un second à Alessandro dans la foulée. Ils sont tout deux attablés avec la petite, en bras de chemise pour ne pas salir inutilement leurs vestes quand la nièce refait son apparition. Cette dernière, visiblement insolente de nature laisse tomber deux enveloppes en papier kraft sous le nez de son oncle.

-Merci..
-Jude.
-Ah Jude !

Ayant à présent connaissance du prénom de sa nièce, l'homme parvient sans éprouver de grandes difficultés à remettre cette dernière dans un ordre généalogique. C'est donc la seconde fille de sa sœur qui les a accueillit. Elle était née quelques mois avant Charles. Maryssa venait de débuter son second trimestre lorsqu'ils avaient été appelés pour apprendre que la petite dernière d'Eleonor était née. Heureux malgré lui d'être capable de situer sa nièce avec tant de facilité malgré toutes ces années sans l'avoir revu, Tobias peine à ne pas sourire. Il se reprend, force son flegme pour ne pas se répandre en sentiments inutiles.

-Bien. J'avais pensé emmener Alessandro à Camden. Il faut que je fasse le tour des disquaires. Jude saurais-tu nous conseiller un bon restaurant pour ce midi ?
-Y a toujours les Hussain.
-Monsieur Hussain est encore là ?

Les surprises s'enchainent pour celui qui se rend compte que malgré seize années d'une absence presque parfaite, les marques qu'il avait su prendre à l'époque dans cette ville sont toujours bien présentes.

-Non, non c'est sa fille qui a reprit. Le poulet au beurre y est moins bon qu'avant selon maman. Mais ils vendent aussi des glaces maintenant. Dites, je peux venir avec vous ?

Cette question était sans doute prévisible mais le professeur ne l'avait pourtant pas vu arriver. Sur le ton de l'évidence il énonce un refus fracassant avant de se remettre à manger.

-Non.

La jeune femme se veut choquée, presque outrée par ce manque de tact dont vient de faire preuve cet oncle qu'elle ne doit connaître que par le biais d'anecdotes distillées avec soin pas ses ainés. Elle peste, se dirige vers Alessandro pour habillement récupérer sa cousine entre ses bras. Alice est bienheureuse de passer de bras en bras, offre un grand sourire à cette audacieuse qui tente de faire céder le chasseur.

-Allez. Je serais cool.

Alessandro se révèle être un soutien bien médiocre pour le tueur qui se contente de répondre à cette injonction d'un nouveau hochement de tête négatif.

-Ton pote m'aime bien. Ton bébé m'aime bien. 16 ans que tu joues au mort et que tu ne veux même pas nous voir pour Noël. Si tu refuses cela fait de toi le pire oncle de toute l'Angleterre. Peut-être même de la terre entière.

C'est toujours un refus que le professeur exprime de manière aussi muette que possible tout en achevant de vider son verre de jus d'orange. Il pose les couverts dans les assiettes pour tout aller ranger dans le lave-vaisselle. Se fige lorsque l'audacieuse impose à tous un nouvel argument de poids.

-J'ai une voiture. Qui n'est pas rose. Si tu veux je te la passe en échange de celle de Barbie pendant vos vacances ici.

L'anglais soupire plus qu'il ne cède ouvertement à cette odieuse tentative de chantage. Il n'éprouve pas le besoin d'affirmer ouvertement cette reddition qu'il est en train de signer. Imposer un nouveau refus ne servirait qu'à peu de choses, sinon faire naitre des doutes chez la gamine, puis chez ses parents par la suite. Eleonor est une peste, une vilaine gamine qui lui a fait manger des sauterelles et de la terre durant leur enfance, mais Jim est un gars sympathique. Presque normal. Il se peut que cette demoiselle insouciante qui leur sert de fille ait prit du côté de son père pour tout ce qui a trait au caractère.

Une main manucurée de turquoise se pose sur l'épaule du chasseur. Immédiatement, sans pouvoir se contrôler il se tend plus qu'il ne le devrait le faire suite à ce contact qu'il n'a pas eu le temps de voir arriver.

-Je me prépare. J'en ai pour quinze minutes. Je sens que ça va être super. À tout de suite les gars !
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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyDim 25 Avr 2021 - 22:42

clickAlessandro & Tobias
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Tobias ne pouvait pas ne pas réagir à ma malice.

- Marrant le coup du nez. Dis-toi juste que ce qu'il y a plus bas est proportionnel à cette chose qui se voit autant que le bec d'un toucan.
- Cela doit être fastidieux d’enrouler le serpent à chaque fois que tu remontes ton slip…

Sourire carnassier à mio amico. Je l’ai vu à poil et inversement. Et dans les deux cas, nous n’étions ni l’un ni l’autre au meilleur de notre forme. Je n’ai pas souvenir d’un appendice hors-norme, mais le moment ne s’y prêtait guère et Tobias était à la limite de la mort. Gabriel McNeal… un sacré taré dans son genre, mais un pro qui avait réussi à passer sous les radars de l’organizzazione. J’avais tenté de le tracer après que Tobias m’ait confié ses doutes lors des tirs que nous avions essuyés alors que nous nous connaissions à peine. J’avais pensé Camorra, lui McNeal.

Tobias doit récupérer des papiers issus de la vente de sa maison. Je ne demande pas de précisions à savoir s’il l’a vendue en quittant l’Angleterre ou si c’est récent. Je sais que c’est l’un des épisodes les plus douloureux de sa vie et ma curiosité purement gratuite. Sa nièce qui feignait l’indifférence en sortant de notre champ de vision nous écoute non loin de là. Elle fait d’ailleurs une apparition très à propos en donnant à Tobias ce qu’il cherche. L’échange d’enveloppes nous apprend son prénom : « Jude ». Prénom catholique dans une Angleterre protestante. Amusant. Un reste de caté me souffle que Jude fût l’un des « frères » de Jésus. Une conversation plus amicale s’engage entre l’oncle et la nièce. Je regarde la scène tout en empêchant Alice de me coller son « Italien en peluche » sous ma chemise.

- Fait dodo Dro’ !

C’est déstabilisant d’avoir une peluche à son nom. De son côté, Jude tente de s’incruster à notre balade. La scène m’amuse, je laisse mio amico s’enliser. Jude semble savoir s’y prendre pour faire céder un adulte. Elle commence par jouer sur la corde affective en faisant d’Alice une alliée. L’enfant est facile et ne voit pas d’objections à quitter mes bras pour ceux de Jude. Pour connaître ma filleule, je sais qu’elle réagit aux réactions de ses adultes de références : son padre, moi, Andy, Jaz. Elle s’inquiétera si l’un de nous stresse. Ce qui n’est pas le cas pour le moment. Tobias est surtout las de l’insistance de la jeune fille.

Jude qui ne convainc pas avec sa complice qui n’en est pas vraiment une, abat un autre atout qui fait mouche. Elle a ciblé les limites de son oncle : le ridicule.

- Je me prépare. J'en ai pour quinze minutes. Je sens que ça va être super. À tout de suite les gars !

Cet imprévu ne me déplaît pas. Après tout, avoir en guide un homme qui a quitté cette ville depuis quinze ans et une jeune femme au sortir de l’adolescence qui ne l’a jamais quitté, cela me promet deux points de vue potentiellement différents.

(…)

Il faut un peu de méthode pour faire rentrer la poussette, le sac à langer et le siège auto dans la voiture de Jude. J’abandonne l’ultime sangle de la ceinture de sécurité à Tobias lorsque mon portable sonne. C’est mon contact londonien. Je confie Alice à Jude pour être plus à l’aise pour répondre et me glisse sur le siège à l’avant. La conversation est en sicilien, quelques détails à affiner. Lorsque je raccroche, Tobias nous a avancés sur le trajet.

- Vous ressemblez à deux gangsters !

Si la remarque arrache un grognement à mio amico, elle m’amuse. J’ai toujours surjoué mon rôle exprès. La meilleure façon de se cacher est encore de se montrer. Je me retourne pour lancer un clin d’œil à Jude.

- Dis-moi, tu as un boyfriend ? Une girlfriend ?

Après tout, Jude avait évoqué la possibilité que nous fussions en couple, Tobias et moi. Nous abandonnons la voiture. Tobias ouvre du côté d’Alice, je fais de même avec Jude en lui tendant le bras.

- Si la signorina veut bien se donner la peine…

En papa rodé et efficace, Tobias nous rejoint sur le trottoir, fille dans la poussette et bagage à bébé dans le filet en dessous. Quelque chose m’interpelle, je me penche vers ma cavalière et renifle un peu.

- Voilà une eau de parfum chic ! N’est-ce pas la Petite Robe Noire de Chanel ?
- Je l’ai emprunté à maman, rougit Jude étonnée de ma perspicacité.

Mine de rien, Jude cherche à nous impressionner et surtout nous plaire. Tobias pourrait s’en faire une alliée contre sa terrible sorella.

- Ne me perdez pas !
- Jamais ! s’offusque Jude, en serrant un peu plus son bras autour du mien.
- Me voilà rassuré !

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptySam 1 Mai 2021 - 18:49



Tueur des villes, tueur des champs
Feat : Alessandro




Il a dû s'avouer surpris lorsque sa nièce s'est révélée être capable de respecter ce délai qu'elle leur avait annoncé. Si l'enfance du britannique lui a apprit quelque chose, c'est que les femmes où celles qui pensent en être avant l'heure ne sont pas toujours capables de faire en un temps réduit ce que les hommes font rapidement. Le célibat récent de l'anglais le pousse pourtant à prendre ses aises depuis quelques mois. Il aime parfois se perdre dans la mousse de son bain quand Alice daigne lui permettre ce plaisir.

Installer le siège de la petite se révèle être une épreuve pour son parrain, bien vite Tobias prend de relais et sauve ainsi la mise à son ami. Alice n'a pas à demeurer bien longtemps dans les bras de sa cousine pour enfin pouvoir retrouver le confort de son siège-auto. L'étrange équipée qu'ils forment ne tarde pas à se mettre en route et après une dernière vérification le chasseur s'engage donc dans la circulation londonienne. Il est encore tôt, mais la ville qui s'est éveillée il y a déjà quelques heures se montre en pleine ébullition. On est certes bien loin du tableau que doit offrir LA à ceux qui y vivent, mais le chasseur n'ayant jamais été porté sur les démonstrations d'agitation inutiles préfère retrouver la douceur de son pays natal.

Le professeur grogne lorsque Jude les compare à deux gangsters. Si cette image peut amuser Alessandro, elle déplaît au tueur qui aimerait que sa famille ne discerne en lui rien d'autre que l'homme qu'il a su être par le passé. Durant cette semaine il va devoir demeurer sur ses gardes, retrouver un peu de cet homme effacé et timide qu'il a pu être. Sa famille dans sa grande majorité ne l'a pas vu depuis déjà seize longues années. Ces retrouvailles qui n'ont jamais été si proches, il les redoute. Il a tant à leur cacher, tant à perdre s'il échouait. Si Jaz se persuade au quotidien que son petit frère n'est pas devenu l'homme froid qu'il paraît être, Tobias doute de pouvoir berner avec tant de facilité son frère et sa femme ou pire encore sa propre mère. Le cas de Lal, patriarche de cette famille où les dames font la loi représente une difficulté plus grande encore. L'ancien boucher pose des questions lorsqu'il daigne accepter d'entendre les réponses des siens. Des questions qui n'ont d'autres parfums que ceux des affirmations.

Des affirmations, des certitudes qui pourraient mettre Tobias à l'ombre pour le reste de son existence. Cellule capitonnée et camisole ou bien tenue orange qui ne s'assortit à rien, c'est là la seule inconnue de cette équation.

Alessandro ne se doute pas de ce que son ami peut perdre durant cette semaine. En tout cas pas complètement. Le loup ne sait de la famille de son ami que ce que ce dernier a bien voulu dire sur ce sujet. Encore moins que pas grand chose, presque rien. Le passé du chasseur est un sujet ardu à aborder, une discussion délicate. Trop de fantômes, de non-dits. La douleur liée à ces pertes n'est jamais bien loin.

Garer la voiture dans le quartier populaire où Tobias a vécu durant sa période estudiantine est un challenge. Sauf pour celui qui connaît les ruelles, les détours et les coins où l'on a oublié d'installer des horodateurs. Au bout de plusieurs minutes de recherche, les voilà enfin garés à quelques centaines de mètres du plus grand marché de la ville. Un lieu pluriculturel où chacun peut se sentir à sa place. Tobias ouvre sa portière, vite imité par le reste de l'équipée. En quelques gestes sûrs il déplie la poussette de sa fille et installe celle-ci dans son carrosse. L'anglais mène sa troupe, levant les yeux au ciel tant il est las d'entendre Alessandro qui joue les pots de miel auprès de l'adolescente.

-Elle a vingt ans. C'est bien trop jeune pour fréquenter quelqu'un ou bien voler le parfum de sa mère.

Le chasseur ne cherche pas à dissimuler son agacement naissant quand on lui signale qu'il se met le doigt dans l'oeil. Jude lui lance un regard qu'il devine noir sans même avoir besoin de s'attarder sur ce détail. Chez les Rapier on a pas besoin de se forcer bien longtemps pour paraître mal-aimable.

-En fait j'ai un copain.
-Eleonor doit être folle de joie.

Le silence qui s'installe, cumulé aux rougeurs qui font leurs apparitions sur les joues de cette jeune femme que Tobias peine à imaginer en fleur sont la marque de son désarroi soudain. Le chasseur n'a pas à se forcer pour offrir un sourire narquois à sa nièce.

-Ta mère l'ignore ?
-Elle le sait. C'est papa qui n'est pas au jus.

Visiblement Jim n'est plus perçu comme l'homme calme et sympathique qu'il était dans les souvenirs de Tobias. En tout cas pas aux yeux de sa fille cadette qui à présent discourt sur ce père trop autoritaire qui l'empêche de mener sa vie comme elle l'aimerait. Le chasseur tire son paquet de cigarettes d'une de ses poches, en sort une pour son usage personnel avant de tendre le reste à son ami. Le geste de Jude n'est pas innocent lorsque cette dernière tend la main, inutilement. Le paquet retrouve son emplacement originel et cela sans être passé par entre les mains de l'effrontée qui sert de cousine à Alice.

Alice qui gazouille dans sa poussette, heureuse de rencontrer tant de personnes dans un lieu qui lui est pour l'instant inconnu. Ici le punk à chien discute avec la working girl sans que cela ne semble troubler les gens qui sont venus dans le coin pour faire quelques emplettes, ou tout simplement profiter d'un bain de foule vivifiant.

Les voilà proches des premiers stands, les plus odorants où les fanatiques de la culture new-age se regroupent. Les fragrances agressives qui flottent dans l'air font froncer le nez d'Alessandro. Peu friand des vertus des huiles essentielles made in China, Tobias presse le pas.

-Ce que je préfère ici, ce sont les boutiques qui longent les marches menant à tout ces restos où il ne faut pas aller. Sauf si on aime vivre aux toilettes pendant des heures.

Sans leur en dire plus sur ce qui est sa destination favorite, Tobias presse le pas dans ce qu'il sait être le coin des disquaires. Son budget n'a d'égal que sa passion pour cet art qu'est la musique. Quelques centaines de livres, voir même des milliers s'il trouve aujourd'hui son bonheur. Des grains de sable s'il songe à cette fortune qui dort sur ses comptes en banque.

[...]

La main légère et douce comme de la soie il traque la merveille. Jude tire une triste mine, se plaint de ce temps que met son oncle à choisir ce qu'elle a eu l'audace de nommer reliques pour vieux gars. Alessandro a quant à lui tenté de jouer le jeu, poser quelques questions à son ami au sujet de ces recherches qu'il est en train de mener. Mais ces trente minutes de fouilles minutieuses semblent avoir mises à mal la patience de l'italien.

-Alleeeez. Tu attends l'âge de la retraite ici ou bien ?
-J'ai presque terminé.

Plus personne n'y croit puisque c'est là ce que répond le chasseur depuis qu'ils sont entrés dans cette petite boutique qui sent la poussière et la cire d'antiquaire. Alice s'est endormie dans les bras de son parrain, bavant sur la chemise de celui-ci. Les bras déjà chargés de quelques vinyles, Tobias en saisit un nouveau puis alpague le patron.

-Celui-là ? Le prix est fixe ou bien c'est négociable ?

Le montant affiché compte trois chiffres.  
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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyMer 12 Mai 2021 - 17:17

clickAlessandro & Tobias
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« Assassino della città,
assassino della campagna. »
- Elle a vingt ans. C'est bien trop jeune pour fréquenter quelqu'un ou bien voler le parfum de sa mère.

C’est moi, ou le côté vieille anglaise de Tobias se renforce maintenant qu’il est dans son pays natal ? Je lance un clin d’œil à Jude. La jeune femme ne se laisse pas impressionner par cet oncle qu’elle ne connaît que par ce qu’on lui en a dit : une version de Tobias vieille de quinze ans. Un profil qui est loin de la réalité actuelle, mis à part cette facette coincée et rigide. Un caractère qui fait le vide autour de lui.

- En fait, j'ai un copain.
- Eleonor doit être folle de joie.

Un amour secret. Vingt ans ce n’est pourtant pas si jeune. Cela serait donc de famille ? Tobias finit par comprendre au silence de la jeune femme.

- Ta mère l'ignore ?
- Elle le sait. C'est papa qui n'est pas au jus.
- Les madre sont toujours plus compréhensives quand il s’agit de leur fille…

Je lève un regard moqueur vers Tobias. Nous avions déjà évoqué le sujet pour Alice. Je plains le gars qui se risquera à la courtiser. June nous dresse un portrait peu flatteur de son paternel. Je me saisis du paquet de sigaretta que me tend Tobias. Jude espère, puis se fait une raison. Autour de nous cela s’agite. Je suis fasciné par les bâtiments, leur architecture et leur disposition. Les avenues sont étroites, les rues plus encore. La ville semble condensée sur elle-même. Je remarque aussi que les différentes faunes n’hésitent pas à se mélanger, tandis qu’aux States chacun reste précieusement avec sa corporation. Un quartier populaire qui s’invite au regard, et aussi aux senteurs qui saturent l’air de fragrances peu agréables, car coupée par des molécules pas naturelles.

- Ce que je préfère ici, ce sont les boutiques qui longent les marches menant à tous ces restos où il ne faut pas aller. Sauf si on aime vivre aux toilettes pendant des heures.
- Je vois.

La visite n’est pas moins agréable. Ce que je vois ne ressemble en rien à ce que j’ai pu déjà voir ou visiter. L’ancien continent présente une touche unique. Je devine que nombre d’immeubles ont vu défiler les siècles. Rien à voir avec l’habitat américain presque éphémère en comparaison. Tobias presse le pas, une destination en tête.

(…)

Une boutique de disque ! Jude déchante : elle n’écoute pas de musique sur CD, alors que des vinyles… Je ne suis pas un passionné comme mio amico, bien que j’apprécie les titres qu’il me montre au gré de ses recherches.

- Alleeeez. Tu attends l'âge de la retraite ici ou bien ?
- J'ai presque terminé.

Il a affirmé cela déjà trois fois. Cela fait plus de trois quarts d’heure que nous sommes entrés chez ce disquaire. Le patron a reniflé la bonne affaire et le portefeuille bien rempli de Tobias. Alice dort contre moi : l’attente dans la poussette lui devenait pénible. Quand enfin Tobias semble être à la fin de ses achats, il tombe sur une pépite, le mot « négociable » ne me dit rien qui vaille. Jude me lance un regard implorant. J’incline la tête en direction de la sortie. Je ne prends pas la poussette laissée près de l’entrée, mais chope le sac d’Alice et l’Italien en peluche et les donne à Jude. Sur le trottoir, je scrute les différentes boutiques, puis trouve l’enseigne colorée non loin du disquaire et qui vend des glaces.

- Je t’offre une glace.
- On peut pas aller dans un bar, plutôt ?
- Pas avec Alice ! Pas sans son padre. Déjà, si on ne se fait pas assassiner…


L’animation réveille ma filleule.

- Dro !
- Stiamo andando a prendere il gelato ! Mio prezioso.

Tobias ne le sait pas, mais lorsque je suis seul avec Alice, je lui parle exclusivement en italien. Ce n’est pas un caprice, mais une assurance pour le futur. Je vérifie que mon portable est accessible et nous nous mêlons à la foule. Jude reprend le sourire et me commente ce qu’il y a à savoir sur le quartier. Sa vision est différente de celle de Tobias, elle met l’accent ce qui l’intéresse. Je suis surpris de constater que le glacier se vante de vendre de vraies glaces italiennes. Jude m’explique que les meilleurs restaurants anglais sont ceux qui proposent de la cuisine étrangère. L’Italie et l’Inde sont particulièrement bien représentées. Nous attendons notre tour, cela nous donne le temps de choisir. Jude sort un bavoir du sac à langer et le noue autour du cou d’Alice qui s’agrippe à ses cheveux.

- Non, Mio prezioso ! Maltratti solo tuo padre !

Je connais un peu les goûts de la bambina. Ne pouvant pas tout tenir, je vais prendre une seule glace que je partagerai avec Alice. Jude a fait son choix. Je lui donne mon portefeuille pour qu’elle paye, pendant que je jongle avec Alice et le pot de crème glacée. Je ne sais pas ce qui fait rougir Jude quand je lui demande remettre mon portefeuille dans la poche interne de ma veste : la proximité que cela demande, ou le flingue qu’elle aperçoit contre mon flanc. Je ne dis rien pour effacer ses doutes sur ce que je suis ou qui est son oncle. D’ailleurs, en parlant du loup, mon téléphone sonne. Aucune main de libre, je regarde Jude. Elle tend la main vers ma glace, refusant de récupérer le cellulaire dans la poche de mon pantalon.

- Pronto !
- Pronto, Dro !


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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyLun 17 Mai 2021 - 11:56



Tueur des villes, tueur des champs
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C'est la sonnette ornant le haut de porte de la petite boutique qui fait tourner la tête du professeur lorsque cette dernière tintinnabule pour l'avertir de la fuite de sa fille et des deux autres larrons. Tobias ouvre la bouche pour exprimer son mécontentement face à ce manque criant de patience dont viennent de faire preuve les deux autres, avant de se raviser pour ne pas brasser de l'air inutilement. Sourcils froncés et nez pincé, il pose son regard noir sur le vinyle qu'il tient toujours en main et dont le vendeur vient de lui affirmer que le prix n'était pas négociable. C'est pourtant le cas et cela le chasseur en est certain. Lors de ses jeunes années, il a apprit à maîtriser un art qui lui permettait d'en avoir toujours plus pour le minimum d'argent possible. Il faut dire qu'à l'époque il comptait la moindre livre, le moindre penny pour parvenir à subsister tout en arrivant à payer ses factures.

-Je compte vous en acheter plusieurs et je sais que vous avez une marge assez large qui pourrait vous permettre de vous montrer généreux.

Son excès d'avarice ne va guère de paire avec son costume sur mesure ou bien même la poussette dernier cri de sa fille que les deux autres ont abandonné près de la porte de la boutique en quittant les lieux. Ce jeu dont il impose les règles au commerçant est devenu une habitude, une vilaine petite manie. Une lutte qu'il aime mener avec Angela lorsqu'il se rend dans la boutique de cette dernière. Parfois la jeune femme emporte la partie, d'autres jours elle laisse à son client le plus fidèle ce privilège. L'anglais soupire, pose son regard harassé par le décalage horaire sur le disquaire. Il songe à sa fille.

[...]

Une ristourne médiocre c'est là tout ce qu'il a pu obtenir de la part de cette personne pingre qui a tout de même prit soin d'encaisser plus de mille livres suite à cet échange. Avec un sac en papier à la main dont il ose espérer qu'il sera assez solide pour ne pas lui faire défaut, il tire la poussette à lui et s'engage dans la marée humaine qui l'attendait à l'extérieur de la boutique. Il dirige son carrosse vide de toute princesse d'une main et s'en sert pour se frayer un chemin à travers la foule sans se soucier de pouvoir écraser quelques pieds sur son passage. De son regard ébène il fouille les environs, cherche son enfant. Puis jure lorsqu'un jeune homme chaussé de hautes plates-formes passe près de lui, bien trop près, suffisamment pour le frôler et risquer de monter sur ses chaussures italiennes.

Le chasseur se poste alors près d'une vitrine, dégaine son portable et compose un numéro qu'il connaît par cœur. Les sonneries d'enchaînent.

-Allez, mais réponds !

La voix de son ami se fait alors entendre. Pas de la manière attendue mais cela suffit au professeur pour être rassuré. Une seconde voix, plus enfantine, celle de sa petite Alice prend la suite. Un cri de joie qui n'a que peu de liens avec cette langue dans laquelle son père la baigne au quotidien.

-Tu apprends l'italien à cette enfant !
-Oncle Tob' on est là !!
-Où ça "là" ?
-Pronto Papa !

Tobias peu friand à l'idée d'attirer sur lui l'attention de ses pairs se passe une main sur le front, puis bien vite se met en action. Jude ayant saisit l'urgence de la situation l'appelle, il les retrouve finalement devant un commerce à la devanture bariolée. En quelques secondes il troque avec son ami le sac contenant ses achats contre sa petite blonde dont le sourire resplendit à la vue de son père fraîchement retrouvé. Le tueur dépose ses lèvres sur le front de son enfant, cajole les doux cheveux blonds de sa petite Alice qui ne perd pas un instant avant de se saisir fermement de l'appendice nasal de son père. Le professeur éloigne cette main mutine, puis murmure.

-Tu étais partie sans papa ma princesse. Ces deux vilains ne t'ont pas laissé le choix.

Jude et Alessandro n'ont pas l'air d'être rongés par les remords une fois l'exposé fait de cette taquinerie dont ils sont responsables. Tobias soupire puis enfin remarque les deux glaces. Ce n'est pas de ce genre de douceur dont il a besoin en cet instant.

-Jude ? Peux-tu nous trouver un bar sympathique dans les environs ? J'ai besoin d'un verre.
-Maman m'a dit que tu ne buvais pas d'alcool.

Le britannique se redresse, pose un regard surpris qui ne tarde pas avant de faire amusé sur sa nièce. Eleonor ignore beaucoup de choses au sujet de son frère. Des secrets qui se doivent de le demeurer. Ne sachant combien de temps il va pouvoir jouer cette comédie, Tobias finit par lever les yeux au ciel.

-Ta mère ne.. Disons que les informations dont elle dispose à mon sujet ne sont plus à jour depuis bien longtemps.

Sa nièce ne semble pas sotte. La comparaison dont elle a usé au sujet de son oncle et de l'ami de ce dernier alors qu'ils étaient en voiture brille par sa lucidité même si Tobias ne juge pas appartenir à la catégorie des gangsters. Son cas est particulier, ses méfaits passés et ceux dont il est encore régulièrement le coupable le rangent dans une toute autre catégorie. Celle des tueurs de sang froid, de ceux qui n'éprouvent ni pitié, ni sentiments lorsque vient le moment de mettre un terme à une vie parfois innocente. Si certains tuent pour un gage, Tobias ne pense qu'à son propre plaisir. Assouvissant ainsi un besoin regrettable pour nourrir une effroyable soif de sang.

[...]

-Ils servent du whisky ici ?

Il se permet d'en douter. Sa nièce les a traîné dans un bar à l'identité cyber-punk. Un serveur chaussé de patins à glace bleu fluo les a accueillit. Visiblement ce jeune homme doit être le petit ami de la cousine d'Alice car la manière dont il l'a salué n'avait rien de professionnelle. Alessandro et Tobias se font dubitatifs tandis qu'Alice installée dans sa poussette se contente d'offrir toute son attention à la glace qu'elle partage avec son parrain.

Ce bar qui ne paraît pas en mériter le nom est bruyant, en fond sonore une musique électronique se fait entendre. Une torture pour les oreilles du pianiste qui soudainement regarde la porte avec des yeux suppliants. Patins à glace revient et récupère les commandes de tout le monde. Le silence s'installe. Puis un murmure se fait entendre.

-Est-ce que vous êtes des gens biens ? Grand-père m'a dit que tu avais viré cinglé. Et Georges m'a filé une liste de trucs à pas dire devant toi.
-Tu devrais faire ce qu'il t'a dit. Je paie ton verre si tu arrêtes de poser des questions. Continue et je parle de ta relation avec Madge Syers à Jim.

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptySam 22 Mai 2021 - 14:51

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Alice est fière de répondre à son papa au téléphone. L’italien sied à son interjection joyeuse. Jude y va de son grain de sel avec une précision inutile. Je note le surnom qui lui est venu sans réfléchir « oncle Tob ». La jeune femme a vite adopté son oncle qu’elle ne connaissait pas encore la veille.

Je rends la prunelle de ses yeux à mio amico contre le tympan de ses oreilles. Le sac de disques pèse son poids, le boutiquier doit être aux anges.

- Tu étais partie sans papa ma princesse. Ces deux vilains ne t'ont pas laissé le choix.

Tobias nous fait la morale indirectement. Jude en moi en avons cure. Je lèche la crème qui s’apprête à couler de ma glace avant de la tendre à Alice qui ouvre la bouche sans savoir comment s’y prendre. Elle tète la crème glacée, s’amuse du froid sur ses premières dents. Je lui dérobe la douceur avant qu’elle ne l’attrape avec ses doigts potelés.

-Jude ? Peux-tu nous trouver un bar sympathique dans les environs ? J'ai besoin d'un verre.
-Maman m'a dit que tu ne buvais pas d'alcool.

J’avoue que l’idée me tentait, mais je ne m’étais pas senti avoir le droit de traîner Jude dans un bar. Je fais un clin d’œil à Tobias sur les dires de sa nièce. Mio amico s’est rattrapé ces dernières années. Tobias botte en touche. Jude a bien conscience qu’il n’est plus celui qu’on lui a dépeint. Elle nous traîne dans un bar qu’elle doit considérer comme branché. Tobias pousse presque un cri de désespoir :

-Ils servent du whisky ici ?

L’intérêt du lieu trouve vite une explication : c’est ici que travaille son fidanzato. Alice ne semble pas faire cas de la décoration ni fluo agressive ni de la musique saturée en basses qui font vibrer mes entrailles. Nous faisons clairement tache avec nos costumes sur mesure. Pourtant, personne ne nous regarde de travers, particularité anglaise d’accepter son prochain avec les frusques qu’il souhaite porter. Par contre cela souligne auprès de Jude sa première impression.

-Est-ce que vous êtes des gens biens ? Grand-père m'a dit que tu avais viré cinglé. Et Georges m'a filé une liste de trucs à pas dire devant toi.
-Tu devrais faire ce qu'il t'a dit. Je paie ton verre si tu arrêtes de poser des questions. Continue et je parle de ta relation avec Madge Syers à Jim.

Jude pose la question de qui est cette Madge Syers, tandis que je me fais la même dans ma cervelle.

- Et qu’est-ce que tu ne dois pas dire devant Tobias ?

« Madge Syers » revient avec notre commande. J’ai choisi un Pepsy gageant que l’alcool servi ici serait de qualité lambda. Je redonne à Alice son italien en peluche qui avait glissé au sol. Vers le comptoir, Madge Syers nous surveille. Je lui lance un sourire sarcastique et un regard moqueur qui le font s’occuper de ses patins. Mon téléphone vibre : mon contact londonien.

- Pronto !

Je me lève tout en entamant la conversation dans un sicilien rapide. Je termine sur le trottoir et en profite pour allumer une sigaretta.



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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyJeu 27 Mai 2021 - 11:01



Tueur des villes, tueur des champs
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À l'entente de la question posée par sa nièce, Tobias devine bien vite que cette dernière ne connaît pas ses classiques. Et Alessandro n'a pas l'air d'en savoir beaucoup plus sur l'histoire du patinage artistique britannique. Sans rien ajouter au sujet de cette menace qu'il sait assez claire pour être comprise même si tous n'en saisissent pas les nuances, le chasseur se tend tandis que son ami jette un pavé dans la mare. Le professeur connaît les tabous qui doivent avoir été évoqués par Georges. Il est de tout les enfants Rapier le plus chaleureux et le plus doux. Celui qui savait apaiser les conflits avant même que ces derniers n'aient véritablement eu l'occasion de prendre vie. De part son métier l'aîné de la fratrie entretient encore au quotidien cette intelligence sociale que son cadet juge généralement futile. Sans rien dire, imitant sa nièce qui elle aussi décide de conserver le silence pour ne pas prononcer un mot qui risquerait d'être douteux, Tobias se saisit du verre que la parodie de Madge Syers vient de lui apporter. Si Alessandro se cantonne au Pepsi, il n'a pas été imité par ses deux compagnons qui ont jugé qu'il n'était pas trop tôt pour s'autoriser un petit remontant.

Alice câline son loup qui vient de lui être rendu par son parrain. Le silence s'installe sans que personne ne juge bonne l'idée de couper ce dernier. Près du bar l'ami de Jude les observe, ne prend même pas la peine de se montrer discret. La musique agressive qui n'en mérite pas le nom couvre la raison qui fait se redresser Alessandro. Un appel qui le mène hors du bar, un appel dont Tobias est certain de connaître le but et dont il ne veut rien savoir.

L'anglais demeure silencieux, paisible malgré ce lieu dans lequel il se sent étranger. Doucement il se penche au dessus de la poussette de sa fille pour tirer sa princesse hors de son carrosse. En usant de gestes rodés tant ils sont devenus quotidiens le tueur tire une timbale pour bébé remplie d'un jus de pomme dérobé dans le réfrigérateur de sa sœur du sac à langer pour la donner à sa fille. Par gourmandise plus que pour apaiser une quelconque soif l'enfant se rue sur le jus de fruit, ses petites mains serrées autour des anses du récipient en plastique vert pomme.

-Est-ce que...

Le professeur se redresse en entendant le début d'une question. Il pensait avoir été clair sur le sujet en tentant de jouer la carte du chantage pour conserver sa tranquillité. Son jardin secret est un cimetière dont personne ne veut avoir la connaissance. Sourcils froncés et nez pincé, il pose son regard noir sur sa nièce. Cette jeune femme qu'il ne connaît que peu très arbore quand à elle le regard ciel et lumineux de son paternel. Jim est un homme agréable et assez calme pour parvenir à supporter sa femme qui parfois sait se faire tornade. Tâchant de conserver son flegme, le tueur ouvre la bouche pour énoncer un rappel à l'ordre. Le premier et le dernier par la même occasion.

-C'est une question ?
-Je paierais mon verre.

Jude ne se démonte pas ce qui tire un sourire amusé à son oncle qui se surprend à aimer cette audace dont fait preuve la dernière génération de Rapier. Ou plutôt avant-dernière vu que Georges et Lauren ont été grands parents pour la première fois il y a un peu plus d'un an.

-Est-ce que ton ami sait pour Mary et Charles ? Je suis désolée mais il semble à la ramasse...

La mine du professeur s'est immédiatement refrognée lorsque mention a été faite de ses disparus. Il ne pensait pas entendre leurs noms arriver si tôt dans la conversation même s'il se doutait qu'à un moment ou un autre on ne pourrait plus se retenir. Chez ses parents est toujours affichée la photographie prise le jour de son mariage. À son bras, sa tempêtueuse Maryssa le regard rieur et déjà illuminé par les quelques verres de champagne bus un peu plus tôt ce jour là. Il n'ose demander à sa mère de décrocher une partie de sa décoration murale lors de ses brefs séjours.

-Ils vont tous en parler à un moment ou un autre. Tu n'as pas à t'en vouloir.

Même s'il est certain qu'en cet instant Tobias en veut à sa nièce pour avoir osé prononcer ces noms qu'il se contente de murmurer lorsqu'il s'apprête à partir dans les bras de Morphée. Il en veut à la terre entière. À chaque instant, à chaque seconde. Pour cette histoire macabre, cette coïncidence sinistre qui lui a prit les siens tout en lui arrachant cœur et raison par la même occasion. Alice devine le trouble de son père, couine entre les bras de ce dernier. Tendrement le chasseur berce son enfant, fouille au plus profond de son être pour retrouver un peu de son flegme habituel.

-Il sait. Nous n'en parlons jamais parce que les évoquer ne me les rendra pas.

Une main s'approche, il ne la sent même pas arriver et se poser sur la sienne. Une main douce, fine qu'il serait si aisé de briser alors qu'elle vient de se frayer un chemin dans son intimité. Cette idée traverse l'esprit malade et meurtri de Tobias qui peine soudainement à ne pas réagir avec sa violence habituelle. Il se contente alors de fuir cette sympathie qu'il craint être faite d'une pitié dont il ne veut pas être le bénéficiaire. Ramenant sa main à lui avec brusquerie, il ne desserre pas les dents. Pas même lorsque son ami les rejoint. Derrière le bar le copain de Jude les observe toujours, le regard devenu mauvais suite à la réaction de Tobias vis à vis de sa nièce.

Vite, il lui fait une porte de secours. Un moyen de fuir ce qu'il ne veut avoir à subir. Alessandro s'enquiert des discussions qui peuvent avoir été évoquées durant sa brève absence. Il sait son ami taiseux de nature.

-On a mentionné les sujets interdits. Un instant gênant qui va se produire de nombreuses fois durant cette semaine.

Tobias soulage son verre de ce whisky qui se révèle être un excellent divertissement. Puis joue le numéro de l'oncle affectueux. Pour faire plaisir à cette nièce qu'il ne connaît que très peu, mais aussi à Eleonor qui ne manquera pas questionner sa fille lorsqu'elle aura eu vent de cette excursion.

-Alors Jude. Que fais-tu de ta vie ?
-Des études en photographie. Pour le cinéma. Je passe la moitié de l'année ici et l'autre à Cardiff.
-Le château de Cardiff est une merveille. Tu verras Alessandro, à Amberley nous avons également un magnifique château. Durant la belle saison cela suffit à remplir le restaurant de Georges et Lauren. La photographie ce n'est pas un peu maigre au niveau des débouchés ?
-Pas plus que la littérature. Au pire je ferais comme toi oncle Tob, je finirais prof. C'est la plan B des gens qui sont nés sans ambition.

Jude a de la répartie ce qui tire un sourire franc à son oncle mais également une légère hilarité à l'ami de celui-ci. Alice s'esclaffe elle aussi en voyant l'amusement des adultes.

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyMer 2 Juin 2021 - 19:55

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Je reviens à la table occupée par Tobias et sa nièce. Mio amico n’est pas d’une compagnie aisée. Surtout quand il se trouve en position défensive.

- De quoi parliez-vous ?
- On a mentionné les sujets interdits. Un instant gênant qui va se produire de nombreuses fois durant cette semaine.

Je hoche la tête. Contrairement à Tobias, je n’avais pas songé qu’à « ce » passif-là. Mais aussi à l’étalage de bêtises de l’enfance très gênant passé trente ans. Mia madre s’était fait un plaisir avec Andy. Je me serais passé de ses sourires amusés sur quelques anecdotes peu glorieuses. L’ego masculin étant ce qu’il est, il n’y a pas prescription.

Tobias semble se résigner, j’espère qu’ils évoqueront les macabres souvenirs tandis que je serai occupé sur Londres. La suite m’étonne : il badine. Me parle du château de Cardiff, d’un autre situé dans son village natal. Je suis curieux de voir ces vieilles pierres. J’ai déjà vu des photographies, mais il paraît que la réalité dépasse le 2D. Un peu comme Manhattan.

- La photographie ce n'est pas un peu maigre au niveau des débouchés ?
- Pas plus que la littérature. Au pire, je ferais comme toi oncle Tob, je finirais prof. C'est le plan B des gens qui sont nés sans ambition.

Bam, dans les gencives. La répartie est un don familial à ce que je constate. Je souris. Je suis content d’être venu ici avec mio amico. Le rire d’Alice achève d’envahir l’espace de bonne humeur.

- Y a moyen d’aller dans un vrai pub ? Perdonami, mia bella. Mais je n’ai pas traversé l’Atlantique pour échouer dans un bar semblable à ce que l’on trouve aux States !

Tobias évoque un nom, validé par Jude. Je me lève et vais payer au comptoir. La petite troupe s’engage dans le flot des passants. J’écoute Tobias se transformer en guide touristique. Trop d’informations noient l’information. Mon cerveau filtre et trie pour ne garder ce que je considère l’essentiel.

Nos pas nous mènent vers un établissement aux arches ardoise. The hawley arms se caractérise par une décoration surchargée où le bois domine, que ce soit avec le sol en larges lames de parquet ou le comptoir en panneaux moulurés couleur olive. La poussette me paraît être un obstacle, puis non. Deux clients nous libèrent leur table pour s’entasser sur une autre à moitié remplie. L’accueil est chaleureux. Je laisse Tobias et Jude s’exprimer avec leur accent d’ici avant de forcer le mien pour atténuer mes tournures de phrases américaines. J’étudie la carte des alcools d’un regard professionnel. Il y a là des références à des prix abordables qui sont une rareté aux États-Unis. Je commande un single malt gallois. Je connais les écossais, les irlandais, mais rien du pays de Galles. C’est le moment de déguster.

- Toi qui veux devenir photographe, t’as pas eu l’idée de t’expatrier ?

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyLun 7 Juin 2021 - 13:32



Tueur des villes, tueur des champs
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Ils ont finalement changé de pub pour aller dans un lieu digne de ce nom. Il n'a fallu que peu de temps à Tobias et sa nièce pour se mettre d'accord sur ce qui allait être leur prochaine destination. The Hawley Arms, presque une institution dans ce quartier qui a bercé la vie estudiantine du chasseur. L'anglais n'a su résister à la tentation de se muer en guide touristique durant le trajet qui séparait les deux pub. Si Jude s'est donné le droit d'argumenter pour donner plus de contenance aux souvenirs de son oncle, il faut bien avouer qu'Alessandro n'a pas semblé être le plus appliqué des auditoires que le professeur ait pu avoir durant sa carrière.

Rapidement ils prennent place dans le pub après qu'un couple ait changé de place pour leur permettre de s'installer à une table dont l'accès était aisé, et cela même avec la poussette d'Alice. Le lieu est chaleureux et n'a que peu changé au fil des années. Il ressemble fortement à ce qu'il était déjà lorsque Tobias et Maryssa venaient ici pour partager bières et tasses de thé avec des amis de cette femme charmante qui fut celle du chasseur.  La décoration chargée de ce lieu remplit d'histoire n'est pas pour déplaire à celui qui habituellement préfère la sobriété à l'accumulation inutile. Alessandro fouille dans la carte, commande un single mat. Visiblement plus en confiance dans ce lieu qu'il ne l'avait été dans l'endroit incongru où Jude les avait précédemment traîné. Le tueur se contente quant à lui de suivre sa nièce pour assouvir ses désirs éthylique. Une simple bière lui suffira. Une valeur sûre.

Le pub est bondé et le personnel semble être en train de mener une course pour parvenir à servir toutes les tables et ce dans des délais respectables. Alice se dresse dans sa poussette, pour mieux voir ce monde qui l'entoure et ce décor si particulier qui est celui de leur nouveau point de chute. Le chasseur se penche au dessus de sa princesse, se saisissant du nouvel ami en peluche de cette dernière. Emporté dans un monde où seule son enfant existe, il retrouve lui aussi des expressions enfantines. Joue avec sa petite blonde, tant qu'il met du temps à saisir le sens des dires de sa nièce et de son ami.

-En fait j'ai peut être trouvé un stage.
-Félicitations.
-Même si je compte bien m'installer sur Cardiff une fois que je serais diplômée.

Jude est à présent en train d'expliquer ce choix de carrière qui est le sien, mentionnant les studios de la ville qui servent de lieu de tournage à certains des plus célèbres programmes de la BBC. Un serveur souriant revient vers eux avec sur son plateau leurs commandes et quelques biscuits chocolatés sans doute destinés à Alice. Le professeur en tend un à son enfant qui se tarde pas à porter la friandise à sa bouche pour la mâchouiller avec entrain. Entre la glace, le jus de fruit et le chocolat la petite est en train de se gaver de sucre et sera sûrement d'humeur chafouine dans quelques heures. Tobias se saisit finalement de sa chope, trinque avec ces deux comparses. La mousse épaisse de sa bière brune couvre sa lèvre supérieure et il doit se faire violence pour ne pas lécher ce résidu. D'un coin de serviette en papier émeraude il s'essuie consciencieusement.

-Et ce stage dont tu as parlé ? Tu vas devoir quitter le pays pour y participer ?
-Oui, il va se dérouler en Californie. C'est un de mes professeurs qui m'en avait parlé. J'ai décidé de tenter le coup. Les lettres de recommandation de mon prof ont fait leur petit effet.

Le chasseur se fige, peinant à conserver son flegme. Partagé entre une fierté liée au fait d'avoir une nièce studieuse dont il ignorait encore tout la veille, et ce sentiment d'être sur le point de se faire prendre au piège, il demeure muet. Alessandro sourit, demande si après Jasmine c'est devenu une nouvelle mode pour les membres de la famille Rapier que de rejoindre celui qui a quitté son pays. Le loup n'a jamais cherché à cacher le fait qu'il appréciait la sœur de son ami, mais la présence de la tatoueuse à Beacon Hills n'est pas sans poser de problèmes. Un jour, elle ouvrira chez son frère le mauvais placard. À défaut d'y trouver les cadavres que Tobias dissimule aux siens, elle tombera sur des armes dont nul ne devrait être le propriétaire. Jasmine sait que son frère a changé, elle a bien vite comprit qu'il était armé et qu'il savait se servir de cet engin qui dort habituellement sous ses vestes de costume. Cependant Jaz a pour l'instant l'intelligence de ne pas poser de questions, sans doute car elle craint les réponses que cela impliquerait. Si elle devine son frère froid, elle n'est pas prête à le savoir monstre.

-Mon appartement n'est pas un bed and breakfast jeune fille.

Le sourire de Jude ne permet plus à Tobias de douter des intentions de cette dernière.

-Grand-père a dit que tu refuserais.

Lawrence Rapier est un homme doué de bon sens.

-Grand-mère a dit que tu céderais.

Et sa femme ne partage visiblement pas ce don avec lui. Tobias fait triste mine en saisissant que toute sa famille semblait être au courant des projets de la jeune femme. Tout s'explique alors. La présence de cette dernière au domicile de ses parents alors qu'Eleonor avait dit à son frère que la maison serait vide de vie, l'application avec laquelle l'étudiante a quémandé le droit de les suivre durant cette petite virée. Froissé de s'être fait manipuler avec tant s'aisance, celui qui vient de se faire berner plonge le nez dans sa chope tandis qu'Alice jette les restes de son biscuit au sol.

-J'ai des arguments ! Chez tante Jaz c'est trop petit. Je sais que tu as une pièce qui ne te sert à rien.
-Un bureau...
-Un bureau où je pourrais dormir. Je n'aurais qu'à déplier le canapé.

Le chasseur darde sa nièce d'un regard sombre en comprenant que celle-ci sait comment est meublé son appartement. Jasmine n'est rien de plus qu'une vile cafteuse.

-Sinon tu dors chez Alessandro. Il adore les modèles féminins de la famille Rapier. Il vous trouve amusantes.

Alessandro ravale son sourire, ouvre la bouche pour mieux se faire couper par Jude.

-C'est juste un mois. Un petit mois. Je garderais la petite le soir si tu veux mener la vie de célibataire. Tu devras juste penser à accrocher une cravate sur la porte de ta chambre en cas de besoin.


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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyJeu 17 Juin 2021 - 22:30

clickAlessandro & Tobias
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« Assassino della città,
assassino della campagna. »
L'intensité de la tourbe est clairement perceptible dans mon verre. Je perçois aussi quelques nuances de cannelle et d'orange. Mon whisky est savoureux, je note en mémo sa référence sur mon téléphone. Tobias a retrouvé le sourire. C’est surpris que je le voie laisser une moustache d’écume sur sa lèvre supérieure. C’est rare qu’il commande une bière au Pink. L’Anglais est plus attaché à mes whiskies ou mes bourbons. Et lorsqu’il souhaite se désaltérer, il prend un thé.

- Et ce stage dont tu as parlé ? Tu vas devoir quitter le pays pour y participer ?
- Oui, il va se dérouler en Californie. C'est un de mes professeurs qui m'en avait parlé. J'ai décidé de tenter le coup. Les lettres de recommandation de mon prof ont fait leur petit effet.

Je retiens un rictus en entendant le cœur de Tobias rater une mesure. Il est vrai que cela serait étonnant que les parents de Jude confient leur fille à un frère qu’ils n’ont pas revu depuis quinze ans. Mais la composante Jaz pourrait changer la donne. Je n’arrive pas à me retenir d’asticoter un peu mio amico.

- Est-ce que toute la famille Rapier va débarquer en Californie ? Jasmine s’est bien adaptée.

La sorella de mio amico est une femme de caractère et de contraste. Je ne saurais dire si elle fait l’autruche quant aux activités de Tobias, ou si à l’inverse, elle a parfaitement cerné l’animal. Mais qu’elle ne dit rien par solidarité fraternelle. J’ai tenté d’écouter son cœur sans succès. Sa dynamique de parole fait varier son rythme cardiaque, qu’il m’est toujours difficile de savoir si elle ment ou pas. Quoi qu’il en soit les flics ne sont pas venus voir son fratello. Ni moi. Ce qui confirme mon impression sur la tatoueuse. Je l’apprécie, surtout quand elle met Tobias en boîte.

- Mon appartement n'est pas un bed and breakfast jeune fille.
- C’est plutôt l’appartement en dessous…

Regard noir contre le mien, rieur. Ce pauvre Lewis est bien trop coulant pour son bien. Les yeux de Jude pétillent de malice : elle n’a pas joué tous ses atouts.

- Grand-père a dit que tu refuserais.

Tobias se rassure et expire.

- Grand-mère a dit que tu céderais.

Tobias est en apnée. Je sens que le séjour dans sa famille risque d’être épique. Amusant pour moi, non pour lui. Le guet-apens devient une évidence. L’effrontée pose les avant-bras sur la table : elle part au combat. Elle aurait été une jeune fille quelconque, j’aurais parié sur Tobias. Mais Jude a du sang Rapier dans les veines, elle a même hérité de l’appendice nasal si… caractéristique. Calé sur le dossier de ma chaise, j’observe le combat. Tobias se replie dans sa chope, Jude avance un peu plus le buste au-dessus de la table. Alice s’ennuie.

- J'ai des arguments ! Chez tante Jaz c'est trop petit. Je sais que tu as une pièce qui ne te sert à rien.
- Un bureau...
- Un bureau où je pourrais dormir. Je n'aurais qu'à déplier le canapé.


Jasmine est donc l’instigatrice ! J’ai du mal à ne pas éclater e rire. Ma joie est de courte durée.

- Sinon tu dors chez Alessandro. Il adore les modèles féminins de la famille Rapier. Il vous trouve amusantes.
- J’habite au-dessus d’un bar, ce n’est pas un endroit convenable pour une signorina.

Je ne peux pas me permettre de l’inviter tout un mois. Même si dans les faits, la chambre de Therencio est disponible. Jude remarquerait mes allées et venues à des heures bien indues pour un simple gérant de bar.

- C'est juste un mois. Un petit mois. Je garderais la petite le soir si tu veux mener la vie de célibataire. Tu devras juste penser à accrocher une cravate sur la porte de ta chambre en cas de besoin.

La jeune femme veut en faire trop, se penche vers Alice pour la prendre sur ses genoux, mais la petite en a assez du bruit, elle sature et se met à chougner. Tobias récupère sa fille, je me lève pour payer nos consommations une nouvelle fois. Avec Tobias, on ne se formalise pas sur ce point : c’est moi qui ai les mains libres, cela suffit comme justification. Et puis je vais être nourri et logé dans sa famille.

Nous patientons sur le trottoir pendant que Tobias est allé nettoyer Alice dans les toilettes. La petite avait mis du biscuit partout.

- Il va céder. Mais un conseil d’ami : ne sois pas trop intrusive. Il a la claque facile.

Je me souviens encore de celle qu’il m’a donnée pour avoir commenté la photographie où se trouvait sa femme. Enfin, Tobias et son carrosse sortent du pub.

- On va où maintenant ?



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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyDim 20 Juin 2021 - 15:23



Tueur des villes, tueur des champs
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Il n'aime pas le chantage. Tobias s'est déjà fait manipuler à maintes reprises par le passé, a bien souvent délaissé son libre arbitre pour ne pas avoir à agir seul. Vivre dans l'ombre d'un autre, d'un décideur pour ne pas avoir à porter la responsabilité de ses actions. Ses parents, Maryssa et finalement Gabriel. Les abus de ce dernier ont permit à l'anglais d'oser prendre son envol. À présent il limite la casse et fait en sorte de garder une totale maîtrise sur les évènements qui régissent sa vie. Le chasseur ne répond plus rien, refrogné à l'idée de s'être fait berner par sa nièce et même ses sœurs. Jude abat et use d'une autre carte, celle de la cousine attentionnée en tentant de s'attirer les faveurs d'Alice. C'est sans compter sur la candide enfant à qui ces plans ne conviennent pas. Tobias se penche, se saisissant de sa fille dont les yeux commencent à s'embrumer. Cet environnement nouveau, le long vol et tout ces changements qui s'enchaînent ont eu raison de la bonne humeur de la fille du professeur. Doucement et en faisant preuve de tendresse il la serre tout contre son torse. Sa poupée inspire bruyamment, se mouchant dans le tissu luxueux des atours de son père.

-Je vais la changer.

Sans donner sa réponse à propos de cette invitation à héberger sa nièce, le britannique vide sa chope. Sac à langer sous le bras, il se dirige vers les cabinets d'aisance du pub. Puis déchante rapidement quand dans ce lieu exigu une table à langer brille par son absence. Hormis dans les toilettes du Pink Print où le nécessaire a été installé par Alessandro suite à la demande du professeur,  ce luxe qui n'en est pas un fait souvent défaut. Tobias souffle, laisse le sac à langer choir au sol dans un son mat avant de s'accroupir contre un mur. Alice termine allongée sur les cuisses de son père. Nul ne sait ce qui a pu tâcher le sol de cet établissement avant leur arrivée.

[...]

Les fesses au sec et de retour dans sa poussette, Alice retrouve son calme tandis que son père de fraie un chemin à travers le pub. Avec une expression pincée rivée aux lèvres, le chasseur réprimande un des employés de ce lieu.

-Il manque une table à langer dans les sanitaires.
-Mais monsieur il y en a une à votre disposition dans les toilettes de femmes.
-Mon phallus se sent inconvenant dans les cabinets des dames. Vous devriez faire le nécessaire.

Le serveur se fige, bredouille des excuses malhabiles. Le regard noir de Tobias suffit à faire taire celui qui se perd en marmonnements. Ce n'est que lorsqu'il rejoint sa nièce et son ami qu'il desserre enfin les dents. La question de l'italien lui arrache un rire rauque et sans joie. Visiblement Jude espère toujours une réponse positive suite à cette demande qu'elle n'a pourtant pas prit la peine de formuler de manière claire. Elle ne connaît pas son oncle. Hormis pas le biais d'anecdotes choisies qu'ont pu lui distiller les autres membres de leur famille. Des souvenirs parfois émoussés par les années, les non-dits et cet art qu'a apprit à maîtriser le chasseur depuis maintenant seize ans : éviter les siens, ces gens dont il partage le sang pour ne pas être confronté aux questions et à l'incompréhension de ses semblables.

-Nous ne sommes pas très loin du restaurant des Hussain. Je propose des repas à emporter. Ensuite on mange chez les parents de cette petite opportuniste.

Si Jude était parvenue à entrer dans les bonnes grâces de son oncle, tout les efforts de cette dernière viennent d'être réduits à néant par le comportement et les plans de cette jeune femme qui a cru qu'elle saurait se montrer plus futée que l'inconnu qui sert de frère à sa mère.

-Mais on ne reste pas en ville ?
-Non. Je te ramène chez tes parents.
-Pourquoi ?
-Parce que je ne suis pas certain d'apprécier ta compagnie.

Il ne cherche pas à amoindrir le fond de sa pensée. Alessandro manque d'éclater de rire tandis que Jude fixe son oncle, la mine déconfite. La jeune femme ouvre la bouche. Visiblement prête à tendre le bâton pour mieux se faire battre. Elle va pourtant devoir s'habituer aux manières dénuées de tact de cet homme dont elle ne sait rien. Tobias s'engage sur le trottoir, suivi de prêt par son ami qui note à voix basse qu'un peu de diplomatie n'aurait causé de tord à personne. C'est sans chercher à être discret que Tobias lui répond.

-Bien sûr que si. À moi, à elle également. Autant qu'elle sache tout de suite chez qui elle va vivre pendant un mois.

Susceptible mais pas sourde, la nièce du chasseur presse le pas pour les rejoindre en saisissant que son oncle vient d'accepter sa requête.

[...]

Avachit sur le sofa de sa sœur, Tobias se délecte de son poulet au beurre comme s'il était le dernier. Jude parle politique avec Alessandro, ayant saisit que l'italien pouvait se révéler être un véritable allié si elle souhaite approcher son oncle. Alice dort sur le ventre et les fesses en l'air. Les poussées dentaires dont elle est la proie marquent ses fesses délicates de larges irritations. Régulièrement son père pose sur elle un regard doux, vérifie que la respiration de sa progéniture se fait toujours aussi sereine. Mister Bean fait des siennes sur l'écran plat, arrache un sourire amusé au professeur qui peine à camoufler son hilarité. La radio dentaire tourne encore et encore. Puis finalement c'est la goutte de trop, la mimique de l'acteur qui surjoue à la perfection arrache un fou rire au chasseur. La boite en carton qu'il tient toujours en main manque de chavirer.

Sur une des joues du chasseur, une larme glisse. De joie. Il se souvient le cinématographe, les soirées passées à deux avec Maryssa. Alessandro ne cache rien de sa surprise tant ce comportement de la part de son ami est inhabituel. Tobias se complaît dissimulé loin du regard des autres. Rit et vit donc généralement seul pour satisfaire sa rengaine de solitaire endurci. C'est donc sans témoins qu'il réapprend à être un humain.

-J'adore cet homme. C'est un génie ! En Amérique vous ne savez pas faire ce genre de choses.



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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyLun 28 Juin 2021 - 23:05

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- Nous ne sommes pas très loin du restaurant des Hussain. Je propose des repas à emporter. Ensuite, on mange chez les parents de cette petite opportuniste.

Tobias n’aime pas être pris au piège. Jude s’offusque, mais elle ne connaît pas son oncle. Le sarcasme aurait pu être plus violent s’il n’y avait pas entre eux un lien familial qui tenait mio amico à la modération.

-Mais on ne reste pas en ville ?
-Non. Je te ramène chez tes parents.
-Pourquoi ?

-Parce que je ne suis pas certain d'apprécier ta compagnie.

Je grimace puis éclate de rire. Tobias dans toute sa splendeur. Il faut pratiquer le bonhomme pour l’apprécier à sa juste valeur. Plus il se sentira lésé, plus il se montrera perfide. La déconfiture de Jude m’attriste. Je tente de modérer mio amico.

- Elle est jeune, naïve… Un peu de formalisme poli ne nuirait pas à…
- Bien sûr que si. À moi, à elle également. Autant qu'elle sache tout de suite chez qui elle va vivre pendant un mois.

Je souris. De son air revêche, Tobias vient d’acter l’installation de sa nièce chez lui. Je lance un clin d’œil à Jude qui comprend qu’elle doit savourer sa victoire en silence.

(…)

Le poulet est délicieux. Je m’attendais franchement à manger mal, c’était sans compter mon guide personnel. Jude me parle d’un projet de loi qui ballotte entre la Chambre des communes et celle des Lords. En tant qu’Américain, je trouve ce système archaïque. Je laisse la jeune fille plaider la cause de son pays. Après tout, la mafia fonctionne comme une monarchie… L’idée me fait sourire. J’ai envie de partager mon amusement avec Tobias. Mais Jude est là à nous écouter. Je préfère ne pas pousser le bouchon trop loin : elle n’est pas née de la dernière pluie. Puis Tobias est accaparé par les pitreries d’un homme particulièrement mal fagoté avec une veste d’une coupe horrible et des pantalons à l’ourlet bien trop haut.

Je regarde un moment. Au début, je trouve le comique sur joué, puis je finis par braire de concert avec Tobias.

- Je ne connaissais pas. Il est amusant. Par certains aspects, il me fait penser à Chapelin.

Je commence à bailler, Tobias m’imite. Vient la question de l’hôtel. Les parents de Jude ne vont pas tarder à rentrer. Je ne sais pas si Tobias compte les attendre, ou si la fatigue le conduit à s’éviter l’épreuve.

- Tu veux qu’on y aille ? Le temps du trajet, de se prendre une douche, de coucher Alice…

La porte d’entrée qui s’ouvre m’interrompt. J’étouffe un nouveau bâillement.


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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyMar 29 Juin 2021 - 13:38



Tueur des villes, tueur des champs
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Le charme de ce qui peut sembler être du mauvais comique parvient également à tirer des sourires puis des éclats de rires à Alessandro. Un vacarme qui ne réveille toutefois pas Alice, épuisée par ces dernières vingt-quatre heures mouvementées. Tandis que son ami vient de comparer Mister Bean à un autre génie comique britannique, Tobias baille à la suite du loup. À leur tour les adultes sont accablés par cette fatigue, ce décalage que leur périple a imposé à leurs horloges biologiques. Si le patron bar dort peu, forcé de réduire ces heures de repos au minimum pour pouvoir parvenir à gérer toutes les obligations que font naître ses activités légales comme illégales, ce n'est pas le cas de Tobias qui fait parti de ceux qui ont habituellement besoin d'un grand nombre d'heures de sommeil. Seules les insomnies et les rêves sanglants ruinent cet équilibre pourtant nécessaire à la bonne santé du professeur. Il ne dort que d'un œil, surtout depuis qu'il a à sa charge le plus cher des trésors. Ayant depuis ce jour décidé de ne plus toucher à tout ces cachets que lui prescrit pourtant encore son psychologue, l'anglais peine à sombrer dans un sommeil sans rêve lorsque la nuit dérobe sa place à la clarté du jour.

Ce soir il ne devrait pas avoir de mal à rejoindre Morphée et ses bras tant angoissants que luisants d'un carmin glacé. Comme chaque nuit, il se réveillera. Une fois, deux fois, sans doute bien plus. Il tentera de retrouver la quiétude de son lit, s'essaiera évidemment à de multiples positions. Puis viendra un temps, celui de la raison. Il terminera cette nuit de la même manière que les précédentes, avec un livre aussi sombre que le contenu de ses songes les plus inavouables entre les mains. Abreuvant son esprit épuisé de télé-poubelle.

Le chasseur ne veut attendre le retour de sa sœur. Ces retrouvailles avec cette nièce dont il avait oublié tout, même la simple existence sont déjà une épreuve qu'il aurait aimé ne pas avoir à vivre aujourd'hui. Pourtant la destinée n'est pas de cet avis et met une étrange coïncidence sur leur chemin. Alors qu'Alessandro annonce la suite du programme, tandis que Tobias se penche pour se saisir d'une de ses valises, la porte d'entrée de la maison s'ouvre.

-Dans la catégorie journée de merde celle-ci se pose bien haut. La garce qui bosse chez Graham vient de me piquer la vente du duplex de Soho. Un jour elle va tomber dans une volée de marches et il ne faudra pas se poser de questions...

Ébahi par cette violence sans filtre, Tobias se redresse en entendant la voix de son ainée percer les airs. Eleonor vient de se figer dans l'entrée, main encore crispée autour de son sac à main. Les cheveux bouclés élégamment noués descendent en cascade dans le dos de celle qui n'a plus vingt ans, mais qui n'a pourtant que très peu changé depuis cette époque. Chaussée d'escarpins noirs vertigineux, sa taille fine mise en valeur par une jupe crayon anthracite dans laquelle est glissée une chemise blanche, Leo observe son frère qui ne peut s'empêcher de la dévisager. Les trois grossesses de sa sœur n'ont en rien entaché la silhouette de cette dernière.

-B..Bonsoir Leo'...
-Bonsoir Jolicoeur. La voiture te plaît ?

La sœur ainée du chasseur vient de tuer le charme de cet instant en quelques secondes. Alessandro demeure bouche bée quelques instants avant de saluer celle qui est de retour chez elle. Le regard pétillant, l'italien observe la femme qui se déleste de son sac à main et sa veste. L'anglais écrase le pied de son ami en usant de son talon. Avant de souffler une réprimande.

-Un peu de tenue. C'est ma sœur. Elle est jolie mais si tu continues je dis à Andy que tu souris à d'autres femmes.  

Eleonor tend la main à l'ami de son frère, esquive un baise-main qui se transforme en ferme poignée puis enfin donne l'accolade au chasseur s'attardant quelques instants pour caresser la joue de celui qu'elle n'a pas vu depuis plus de quinze ans. Un geste doux habité par une infinie tendresse qui ferait presque regretter son absence au tueur.

-C'est adorable tu défends ma vertu qui n'est plus. Tu as prit les papiers pour la maison ?
-Oui.
-Vous restez un peu ? Jim est coincé chez un ami.
-Non.
-Toujours très causant Toby. Tu n'as pas tellement changé.

Il offre un sourire accompagné d'un long soupir à cette femme qui elle non plus n'a pas tellement changé depuis toutes ces années. Puis le cliquetis d'une clé dans sa serrure le fait se tendre. Eleonor vient de récupérer la clé en question, leur faisant saisir qu'ils sont prit en otage.

-Seize ans sans me voir, tu es obligé de m'offrir au moins seize minutes en compagnie de ton auguste personne pour te faire pardonner. Et j'ai un cadeau pour ma nouvelle nièce.

Eleonor se penche pour se saisir avec délicatesse de l'enfant. Alice geint, puis ouvre ses grands yeux azur sur cette inconnue qui l'observe. Souriante, sa tante reprend tandis que Jude s'offre le droit de manier la télécommande du téléviseur à sa guise. Des clips musicaux prennent la place de Mister Bean.

-Alessandro ! J'ai acheté cette chose sicilienne pour l'apéritif. J'espérais bien vous attraper avant que vous ne quittiez la maison. Je suis ravie de découvrir que le petit s'est fait un ami. Vous chez papa et maman, ce sera un peu comme sa première pyjama party. Maman trouve ça très excitant, elle a parlé de faire une tarte pour l'occasion.




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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyJeu 22 Juil 2021 - 17:49

clickAlessandro & Tobias
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« Assassino della città,
assassino della campagna. »

-Dans la catégorie journée de merde, celle-ci se pose bien haut. La garce qui bosse chez Graham vient de me piquer la vente du duplex de Soho. Un jour elle va tomber dans une volée de marches et il ne faudra pas se poser de questions...

La fougue de la sorella de Tobias efface les brumes de sommeil qui commençaient à m’engluer dans une morne torpeur. Le même franc parlé que Jaz. Cette arrivée haute en couleur m’amuse, ce qui ne semble pas être le cas de Tobias qui semble sidéré par celle qu’il n’a pas revue depuis plus d’une décennie. Une silhouette agréable, et une apparence soignée, Éléonore est une belle femme.

-B.. Bonsoir Leo'...
-Bonsoir Joli cœur. La voiture te plaît ?

Je me mords la joue pour ne pas rire. L’affront était à la hauteur de l’irascibilité de mon compagnon de voyage. Délestée de son manteau, « Leo » montre un ventre plat de jeune femme et non l’avachi irrémédiable qui rattrape les femmes à l’orée de la cinquantaine. Un quarante-cinq qui écrase mon pied m’enjoint à ne plus mater la femme de la maison.

- Un peu de tenue. C'est ma sœur. Elle est jolie, mais si tu continues je dis à Andy que tu souris à d'autres femmes.
- J’ai le droit de sourire à qui je veux, c’est juste toucher que...

Le regard noir de mio amico me fait comprendre qu’il est inutile d’en ajouter. Je suis un poil froissé quand l’Anglaise esquive mon baise-main pour une poignée de camionneur. Enfin, ce n’est pas comme si les femmes de ce pays avaient une quelconque réputation pour leurs charmes. Éléonore vient de casser l’illusion de ma première impression. S’ensuit un tac au tac, bref côté Tobias, caustique côté sorella. Le séjour dans sa famille promet d’être épique. Pointe l’idée de trouver une esquive à ce folklore. Mais cela chagrinerait mio amico.

Je me crispe quand Éléonore nous verrouille dans son logement d’un tour de clé incisif. L’instinct me fait chercher une autre issue, la fenêtre ferait l’affaire, non sans dégât.

- Seize ans sans me voir, tu es obligé de m'offrir au moins seize minutes en compagnie de ton auguste personne pour te faire pardonner. Et j'ai un cadeau pour ma nouvelle nièce.

Si ses minutes correspondent à celles des mamas de mon enfance, on y est encore à minuit…

- Alessandro ! J'ai acheté cette chose sicilienne pour l'apéritif. J'espérais bien vous attraper avant que vous ne quittiez la maison. Je suis ravie de découvrir que le petit s'est fait un ami. Vous chez papa et maman, ce sera un peu comme sa première pyjama party. Maman trouve ça très excitant, elle a parlé de faire une tarte pour l'occasion.
- Si les bella donna participent, pourquoi pas ! Répondis-je sarcastique. Et quelle est donc cette « chose italienne » ? Mia bella signora ?

Tobias se crispe quand j’entoure sa sorella d’un bras, il soupire quand l’instant d’après, quand je lui montre dans le dos d’Éléonore la clé de la porte d’entrée qu’elle avait glissée dans la poche de sa jupe pourtant ajustée. Je ne suis pas peu fier de moi, cela fait un bail que je n’ai plus joué au cleptomane.

Ce n’est donc pas seize minutes qu’elle va nous retenir. La chose italienne est un antipasti qui, je le reconnais, a de la gueule. Les Italiens ont supplanté les Français, question cuisine, en Grande Bretagne. L’élaboration moins sophistiquée des plats y est grandement pour quelque chose.

- Que faites-vous dans la vie ? questionne la maîtresse de maison en nous servant un verre.

J’ai opté pour le whisky du beau frère. Un single malt sans intérêt de mon point de vue.

- Je suis gérant d’une brasserie.
- Oh ! Et vous venez à Londres pas seulement pour tenir la main de mon petit frère, j’imagine.
- Je viens pour ça, répondis-je en agitant mon verre. Enfin, pour une version plus… raffinée, ajouté-je perfide. Trouver de bons fournisseurs sans passer par un intermédiaire.
- Dro ! s’exclame Alice qui se réveille. Elle agite son « italien en peluche ».
- Vuoi venire sulle mie ginocchia, mia bella?
- Sì !

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Tobias Rapier

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyMer 28 Juil 2021 - 11:44



Tueur des villes, tueur des champs
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Tobias serre les dents lorsque sa sœur note sans prendre la peine d'user de tact ce manque de passion pour les relations sociales dont il a toujours été épris. Quand l'on nait dans une famille nombreuse on en vient bien souvent à savourer chaque instant de calme, et ce quelques soient les préjugés que cela pourrait faire naître chez les autres à votre égard. L'anglais peine à trouver chez l'humain, et ce de manière générale, une quelconque raison d'offrir un peu de son intérêt réduit à ce dernier. L'homme, qu'il soit ou non doté de crocs se montre bien souvent doux à la première rencontre. Puis au fil des minutes et parfois même des jours le vernis sucré se craquelle, dévoile des vices. Hypocrisie, mensonges et faux-semblants. Par crainte d'être déçu et par pur défaitisme le professeur a donc choisit d'ignorer la médiocrité en devenir sans jamais prendre la peine de s'y intéresser.

S'il n'attend rien de son prochain il devient impossible pour lui d'être déçu. Parfois l'autre sait pourtant se dévoiler rapidement et ainsi gagner des lettres de noblesses dont il s'ignorait pouvoir un jour se faire propriétaire. Alessandro est de ceux là. Il n'a pas prit de gants le jour de sa première rencontre avec le chasseur pour dévoiler sa nature. Celle que Tobias venait de nommer à sa manière. Dans les cauchemars du tueur loup rime encore parfois avec monstre. Des songes dont nul ne veut être spectateur et qui au fil des années ne se sont jamais étiolés.

Chaque nuit l'odeur ferreuse du sang se fait présente. Le sel des larmes de Charles appelant inlassablement cet incapable qui lui tenait lieu de père. La mort n'a pas su prendre une ride et ce malgré seize longues années de traversée du désert. Ceux qui survivent sont les fontaines de jouvence de l'horreur.

Tobias se cache derrière un flegme qu'il souhaite irréprochable et pourtant se tend quand son ami passe une main dans le dos d'Eleonor. Même si la quinquagénaire ne se laisse pas marcher sur les pieds, cette image fait vibrer de lourds sentiments chez le professeur. Son ami, un proche, la définition parfaite de cette famille avec laquelle on ne partage pas le sang mais que l'on choisit, enlaçant une de ses sœurs. Cette image des plus troublantes est bien vite remplacée par une vision qui cette fois sait se faire amusante. Alessandro vient de se muer en pickpocket, Leo ne se rendant compte de rien et ce malgré le fait que sa jupe soit si moulante. Le chasseur soupire. Loin de se montrer outré, il sourit à son ami en s'installant autour de la table.

Déjà Eleonor revient, un plateau emballé dans du cellophane entre les mains. Tendu, Tobias note l'évidence.

-On sera encore là dans seize minutes. Tu as menti en disant que cela ne durerait que seize minutes.

Une des mains de sa sœur, celle qui n'est pas occupée à déballer le plateau de nourriture se pose contre le poignet de Tobias. L'intimant au silence d'une simple caresse. Se pliant de mauvaise grâce à ce supplice qu'il n'avait pas vu venir, le professeur se contente alors se fixer l'horloge accrochée sur le mur ciel de la cuisine. L'objet est laid, en forme de corset disgracieux avec deux gambettes dénudées en guise d'aiguilles. Diantre. Et dire que l'on reçoit des gens dans cette demeure. Peut-être est ce une habitude qu'a prise Eleonor, celle de prendre ses convives en otage. Pour s'assurer qu'ils s'attardent assez longtemps pour que l'on puisse les gaver d'un whisky sans intérêt et des derniers potins concernant la famille royale.

Durant quelques secondes, Tobias se demande ce que serait sa relation avec sa sœur si Maryssa était encore de ce monde. Si ce soir là, rien n'avait volé en éclat. L'anglais appose une expression crispée à ses lèvres tandis que Leo questionne Alessandro au sujet de sa profession. À aucun moment il ne s'attarde sur le trait d'humour douteux de sa sœur. Les fournisseurs d'Alessandro n'ont rien en commun avec ceux qui travaillent avec Georges. L'anglais ne veut rien savoir des affaires que gère son ami. Toute cette hiérarchie et notion de contrôle qui va avec l'effraie d'une certaine manière. Confier sa vie et ses choix à un autre est une erreur que le chasseur ne fera plus jamais.

Alice s'éveille. Entre deux eaux l'enfant agite son nouveau compagnon pelucheux, quitte les bras de cette tante qu'elle ne connaît pas pour atterrir sur les genoux rassurants de son parrain. Bouche bée, Eleonor laisse le compagnon de voyage de son frère agir.

-Cette enfant vient de parler italien ?
-Un si petit mot. Ce n'est pas vraiment savoir parler une langue.

Le regard d'Eleonor se fait noir lorsqu'il glisse et finalement s'arrête sur son frère. Levant les yeux au ciel, Tobias mime l'innocence. Après tout il n'y est pour rien. Il a lui même fait cette découverte un peu plus tôt dans la journée.

-Maman nous a apprit le français très tôt.
-Tobias ta fille n'a même pas un an !
-Ma fille en effet. Pas la tienne. Elle voit son parrain tout les jours ou presque. Apprendre une nouvelle langue ne va pas lui faire de mal. Tu vas me confier ta propre progéniture pendant un mois. Tu ne le ferais pas si tu doutais de ma fiabilité et du raisonnement que je place derrière les choix que je fais.

Leo ne pipe plus un mot, se contente de fixer son frère d'un regard sombre dans lequel toute trace douceur a disparu. Le vernis lisse du chasseur se craquèle et dévoile un homme dont personne ne veut être la sœur. Comprenant qu'il aurait pu user de tact, le chasseur tente d'afficher un sourire rassurant. Le résultat est décevant tant il doit se forcer pour se prêter à cet exercice périlleux. Quand Eleonor vide son verre d'une traite avant de se lever pour aller chercher le présent qu'elle destine à sa nièce, le chasseur se penche vers son ami.

-C'est une bonne chose. Mais il va falloir que je mette la main sur une méthode fonctionnelle pour apprendre et ainsi ne rien louper des progrès d'Alice.

[...]

Leo ne les a guère retenu plus longtemps, saisissant que la fatigue affichée par le trio n'était en rien feinte. Elle a même paru être soulagée de voir son frère quitter sa maison. L'hôtel dans lequel Tobias a réservé deux chambres est un peu éloigné du centre ville. Une belle demeure dans un style victorien. Les deux hommes ne perdent pas de temps à récupérer les clefs magnétiques qui vont avec la réservation faite par le professeur.

Après avoir lâché quelques livres dans la main d'un employé agaçant tant il s'est montré mièvre, Tobias laisse à sa fille le droit de partir se balader à travers la chambre. La petite ne marche pas encore seule, mais elle ne cesse de se dresser sur ses jambes. À chaque fois que cet exploit s'offre à son regard rendu gaga par les sentiments qu'il éprouve pour sa fille, Tobias ne peut s'empêcher d'espérer. Son portable à la main pour immortaliser ce qu'il voit comme un moment important.

Mais ce n'est pas aujourd'hui qu'il aura lieu. Alice vient de se laisser tomber, sa couche et un tapis moelleux amortissant le choc.

-Bonne nuit Alessandro ! Et merci d'être venu.

Sa main se pose sur la porte qu'il s'apprête à refermer. Le chasseur rêve d'un bon bain chaud et parfumé. D'une nuit passée dans un lit confortable pour enfin remettre son horloge biologique sur les rails.


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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptySam 7 Aoû 2021 - 15:37

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- Cette enfant vient de parler italien ?
- Un si petit mot. Ce n'est pas vraiment savoir parler une langue.

Je réprime un sourire. Alice ne sait pas encore s’exprimer en italien, mais elle a vite engrangé quelques verbes et autres compléments dignes d’une princesse qui met son monde à ses pieds : dare, Mangiare, bere, ancora, sì, no.

- Maman nous a appris le français très tôt.
- Tobias ta fille n'a même pas un an !
- Ma fille en effet. Pas la tienne. Elle voit son parrain tous les jours ou presque. Apprendre une nouvelle langue ne va pas lui faire de mal. Tu vas me confier ta propre progéniture pendant un mois. Tu ne le ferais pas si tu doutais de ma fiabilité et du raisonnement que je place derrière les choix que je fais.

Le comportement d’Éléonore, qui nous impose son opinion sur le fait que j’apprends l’Italien à Alice en agissant comme si je n’étais pas dans la pièce, m’agace profondément. J’apprécie la réplique de mio amico qui mouche sa sorella bien comme il faut. La maîtresse de maison vient de perdre toute ma sympathie à son égard. S’il y a bien une chose que j’arbore, c’est être transparent dans une pièce bien trop étriquée pour que je passe inaperçu. Pour la peine, je continue le sicilien pour m’adresser à ma filleule.

- C'est une bonne chose. Mais il va falloir que je mette la main sur une méthode fonctionnelle pour apprendre et ainsi ne rien louper des progrès d'Alice.
- C’est du sicilien, pas de l’italien…

Pour la prononciation du moins. Alice saura s’exprimer bien avant que son père y entende quelque chose. L’ambiance s’essouffle vite. Les retrouvailles ne sont certainement pas au goût d’Éléonore. Seulement, elle avait déjà avancé la couleur de sa mise avec celle de notre voiture de location. En quelques minutes, elle se rend compte que l’homme qu’elle connaissait a bien changé.

(…)

La façade de l’hôtel à l’architecture typique nous promet un repos qui se rapproche. Je laisse Tobias régler les formalités. Une chance pour l’employé qu’il est harassé, car il l’aurait assassiné de sarcasmes. La chambre de Tobias se situe juste avant la mienne. Alice n'a pas attendu pour entrer dans la pièce. Elle se dresse sur ses pieds, Tobias dégaine son téléphone, mais l’exploit ne sera pas pour aujourd’hui.

- Bonne nuit, Alessandro ! Et merci d'être venu.
- Buona notte, mio amico. Le plaisir est pour moi. Nous ne serons pas trop de deux pour résister au clan Rapier !

La porte se referme doucement sur mio amico, je rejoins ma propre chambre. Je ne prends pas le temps d’ouvrir ma valise que je laisse choir sur le portique en acier et lanières prévus à cet effet. J’abandonne mes affaires sur mon lit et c’est nu que je me dirige dans la salle de bain. La présence d’une baignoire m’invite pour un moment de relaxation. J’ouvre à fond les robinets, presse le savon liquide mis à disposition. Une belle mousse jaillit avec une fragrance florale. En attendant que le niveau de l’eau soit à bonne hauteur, je vais ouvrir ma valise et suspendre les vêtements qui demandent à l’être. De retour avec ma trousse de toilette que j’abandonne près du lavabo, je m’immerge avec satisfaction. L’eau est un poil trop chaude, mais je sais que j’en sortirai quand elle sera tiédasse. J’ai le temps de discuter avec Andy le temps que l’eau refroidisse.

(…)

Je bâille devant mes œufs brouillés et un café transparent comme du thé. Mon appétit me réveille peu à peu, tant que je recommande des saucisses quand une voix cristalline retentit dans la salle à manger de l’hôtel.

- Dro ! Mangiare !
- Ciao, Bella ! Buongiorno, Tobias.

Matin difficile.

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyJeu 12 Aoû 2021 - 13:32



Tueur des villes, tueur des champs
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Les petits bras d'Alice fermement accrochés autour de son cou, Tobias progresse à travers l'hôtel tout en s'efforçant de grogner de vagues salutations à l'intention des gens qui ont le malheur de le croiser. Vêtu de son pantalon de pyjama et d'une chemise blanche froissée, il ne paie pas de mine tandis que sa fille semble avoir emprunté sa fraîcheur à la rosée du matin.

Il a vécu une mauvaise nuit et les stigmates de celle-ci s'affichent sans peine sur son faciès mal rasé. Il a fait une erreur, celle de croire que sa toute petite allait le laisser dormir d'une traite, s'offrir un tour de l'horloge bien mérité après tout les périples subits durant ces deux derniers jours. Ce mirage n'était qu'un doux rêve. Alice s'est éveillée à maintes reprises, a salit son pyjama et tout le reste de ses atours en produisant ce qui pourrait devenir une arme de guerre. Avant de sereinement terminer cette nuit trop courte dans les bras de son papa, se réveillant régulièrement pour quémander diverses choses. Un épisode du dessin animé avec la famille de porcs, jouer, manger, voir son parrain. Le professeur a bien songé à exaucer ce dernier vœu. Il ne lui aurait suffit que de cogner à la porte de la chambre de son ami, déposer le bébé pour ensuite prendre la fuite. Alice enfonce un de ses petits doigts dans une des joues de son père. L'ongle acéré se fait griffe et laisse une marque avec laquelle le chasseur va devoir apprendre à vivre durant les prochains jours.

Tobias ouvre la bouche et gobe le doigt. Un de ses sourcils se hausse, défiant ainsi la petite fille.

-Papa manger !

Tobias relâche le doigt de sa princesse tandis que cette dernière laisse éclater son bonheur à la vue de son parrain et de toute cette nourriture qui traîne sur les tables du restaurant de l'hôtel.

-Dro ! Mangiare !
-Ciao, Bella ! Buongiorno, Tobias.
-Bonjour...

L'anglais pose son regard épuisé sur son ami, puis sur cette assiette presque vide devant laquelle est attablé Alessandro. Lourdement le professeur se laisse tomber sur une chaise proche de l'italien puis fixe la table durant ce qui doit être un trop long instant pour que cela puisse sembler naturel. Alice tend la main pour tenter de chiper de la nourriture dans l'assiette de son parrain, Tobias soupire puis baille sans chercher à se cacher. Il s'empresse de passer une commande dans laquelle se retrouve citée une bonne partie de la carte proposée par l'hôtel. Pour finir l'anglais tend au serveur un biberon dans lequel se trouve déjà une dose d'eau minérale.

-Donner bibi !

Alice s'agite à la vue de ce précieux qu'on lui refuse encore pour le moment. Le serveur prend la poudre d'escampette pour refaire son apparition quelques minutes plus tard. À grand renforts de gestes mesurés, le père de la petite fille achève de préparer le lait pour enfin tendre le biberon à l'affamée. Goulue l'enfant se jette sur son petit déjeuner, éclaboussant son père de fines gouttelettes de lait sur son passage. Le regard défait Tobias fixe sa fille qui est en train de traire sa tétine en plastique. Un des sourcils du tueur se hausse lorsque le comparse de ce dernier lui demande s'il a bien dormi.

-Comme un bébé.

Le chasseur plonge ses couverts dans son black-pudding, dévore cette première bouchée. Une autre prend le même chemin, les beans glissent hors de la fourchette du professeur lorsqu'il se décide enfin à tendre la main vers son bol de café. La première gorgée le surprend tant elle manque de saveur. Il grogne pour la forme, regrette durant un bref instant la cafetière qui se trouve dans son appartement et le percolateur du Pink Print. Même le café du distributeur de la faculté pourrait prendre des airs de véritable nectar en comparaison avec ce jus de chaussette. Le chasseur regrette soudainement d'avoir laissé sa flasque chérie dans sa chambre.

-Comme un vilain bébé qui a voulu jouer durant une trop longue partie de la nuit.

Il ne demande pas à son ami comment s'est passée cette nuit en ce qui le concerne, espérant simplement qu'elle a su au moins pour l'un d'entre eux se faire reposante. C'est dans un silence presque religieux que le chasseur prend la suite de son petit déjeuner. Sa bonne humeur sera fortement liée à ce premier repas de la journée. Le plus important de tous paraît-il. Alice a terminé son biberon, grimace en goûtant au jus de pamplemousse commandé par son père. Fauche finalement la moitié de la dernière saucisse présente dans l'assiette de Tobias.

-Je dois aller à la banque. J'ai rendez-vous à quinze heures. J'aurais aussi aimé faire un détour par Brompton. Ensuite on ira jouer aux touristes si tu veux.
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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyMer 25 Aoû 2021 - 16:10

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Alice est en pleine forme, aux dépend de son père apparemment.

- Comme un vilain bébé qui a voulu jouer durant une trop longue partie de la nuit.

Quand je vois les tracas que sa fille cause à mio amico, je me demande comment l’espèce humaine n’a pas déjà disparu. Andy n’est pas pressée sur ce point et le spectacle qui s’offre à moi me conforte dans cette voie.

- Je dois aller à la banque. J'ai rendez-vous à quinze heures. J'aurais aussi aimé faire un détour par Brompton. Ensuite, on ira jouer aux touristes si tu veux.
- Y a moyen de passer par des tailleurs pour homme ?

Mon repas terminé, je prends Alice sur mes cuisses tout en sirotant du café. J’offre un répit à son père.

(…)

Nous revoilà partis à la conquête de la ville avec le carrosse de notre demoiselle. Tobias me guide et me conseille quelques adresses. Être à Londres est l’occasion rêvée de m’acheter un costume sur mesure. Sur Savile Row, les tailleurs s’alignent telle une rangée de bons petits soldats Je jette mon dévolu sur une enseigne un peu plus loin, sur Piccadilly. L’entrée de la galerie marchande est impressionnante. La boutique étroite de Benson & Clegg Bespoke Tailors a ce côté austère de la classe britannique. Je laisse Tobias entrer le premier, je suis avec le carrosse d’Alice. Froncement de sourcil de l’employé qui s’approche en se frottant les paumes d’un geste obséquieux. Ses lèvres se crispent carrément à l’accent de Tobias. En deux phrases, un Anglais est capable de dire d’où son interlocuteur vient et j’ajouterai que je ne serais pas étonné que la localisation soit précise à deux rues près. J’enclenche les freins de la poussette et m’avance à la rescousse de mio amico. Avec mon américain chantant à l’italienne, j’explique ce que je souhaite.

-  Buongiorno, sir ! Je souhaite un trois-pièces sur mesure. Veste croisée. Pas de laine. C’est pour un climat californien.
- Nous avons quelques articles en prêt-à-porter qui devraient vous convenir, Sir. Une couleur particulière, répond le vendeur sur un ton qui ne me plaît guère.
- Je ne souhaite pas dépasser les dix mille dollars, répliqué-je avec l’arme qui colle tous les pédants à genoux : le fric. Je repars dans cinq jours.
- Dro ! Zouli !

Alice tend sa menotte vers une vitrine qui brille de boutons de manchette e de pince à cravate.

- Cela va être difficile d’exécuter une commande d’un veston, d’un pantalon et d’un gilet dans un délai si…
- Ce n’est pas le premier costume sur mesure que je m’offre ! Vous avez le temps de bâtir le vêtement, je repasse dans cinq jours pour l’ajustage. Vous me l’envoyez aux États-Unis et je verrais là-bas si j’ai besoin de le réajuster. Mais cela ne devrait pas être nécessaire si votre réputation est fondée.

Ça bafouille, roule des mains l’une contre l’autre, tergiverse. Je reprends les commandes du carrosse, presse le frein pour libérer les roues.

- Tobias, retournons à l’autre boutique.
- Attendez ! Je vais décaler une commande. Vous pourrez faire l’essai le jour de votre départ !

Je n’ai rien vu ailleurs, ce pauvre hère n’imaginait pas avoir affaire à un pro de la négociation. Je suis prié de le suivre dans une cabine et de me mettre en sous-vêtement pour les mesures. Le holster accroché par-dessus ma chemise termine de convaincre l’homme de me réaliser le plus beau des costumes dans les meilleurs délais.

L’homme a pris bien plus de côtes que les tailleurs où je suis déjà allé. Vient ensuite le choix de la coupe et des différents tissus.

- Tobias, je veux bien ton avis. Avec ou sans rayures ? Je verrais bien avec, mais je crains que ça fasse trop mafioso !

Le boutiquier s’étouffe en avalant sa salive. Depuis tout à l’heure, j’appuie le trait en exagérant mon accent sur des expressions dignes d’un film de Coppola. Tobais semble s’amuser de mon cirque.

- Dro ! Compra le stelle lucenti !
- Sì mia principessa.

Cette fois, ils sont deux à s’étouffer. Alice semble mieux parler italien qu’anglais.

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MessageSujet: Re: Tueur des villes, tueur des champs   Tueur des villes, tueur des champs EmptyJeu 2 Sep 2021 - 12:58



Tueur des villes, tueur des champs
Feat : Alessandro

Suite à la demande d'Alessandro les voilà tout les trois en train d'arpenter Savile Row. Tobias conseille son ami en partageant avec lui quelques adresses où il a déjà eu l'occasion de venir par le passé. Le professeur peu désireux d'ajouter de nouvelles pièces à sa garde robe personnelle comprend cependant le souhait de son ami. Les tailleurs de cette ville ont une réputation qui n'est plus à faire. On peut trouver dans ces boutiques qui s'alignent comme de bons petits soldats une rigueur et un amour du travail bien fait qui n'existe pas dans d'autres lieux. C'est dans cette rue que Tobias était venu chercher son bonheur il y a presque vingt ans, puisant dans ses économies jusqu'au dernier penny pour pouvoir s'offrir une tenue d'apparat parfaite pour ce qui serait son grand jour, un des plus beaux qu'il ait pu vivre dans son existence. Presque un millier de livres dilapidé dans un costume qui prend à présent la poussière dans la demeure de ses parents. Une fortune pour le jeune professeur qu'il était à cette époque, un vulgaire grain de poussière pour l'homme à la fortune bien mal acquise qu'il est devenu.

Aujourd'hui il pousse cette même porte, celle de ce lieu où l'on avait jugé son accent avant même qu'il n'ait le temps de passer sous les bons soins du mètre-ruban d'un employé au sourire pincé. À L'époque affublé d'un jean et d'une chemise noire achetée aux puces il faut bien dire que le jeune homme qu'il était ne payait pas de mine. Cette fois vêtu d'un élégant costume aubergine de facture italienne, Tobias ouvre la bouche tandis que son ami le rejoint avec la poussette d'Alice.

-Bonjour monsieur.

Une donnée n'a pas changé après toutes ces années. L'accent de Tobias purement britannique qui peut lui donner un air distingué naturel en temps normal résonne ici comme une localisation parfaite de son lieu de naissance. Dans ce cas précis la pure campagne anglaise. L'employé de la boutique se redresse de toute sa hauteur en se frottant les mains tout en affichant un sourire purement commercial. Alessandro ne tarde pas à venir à la rescousse de son ami. Un nouvel accent se fait entendre et arrache un tic nerveux à l'homme qui leur fait face. Si Tobias a su facilement s'habituer à ces notes chaudes teintées d'américanisme ce n'est pas le cas de l'employé qui les toise sans chercher à dissimuler les préjugés qui sournoisement s'installent. Un homme de la ferme et un touriste. Deux pigeons potentiels.

Tobias regarde autour de lui, curieux. Son œil se fait attiré par les belles choses et ce lieu en est emplit. On parle argent et délai, Alessandro tentant de réduire ce dernier à son strict minimum. Alice aperçoit et quémande des jouets qui n'en sont pas. Le malaise change de camp et Alessandro ment sans honte en affirmant avoir été visiter une autre boutique auparavant. Le vendeur change brusquement de couleur tandis que le chasseur conserve son flegme habituel. Il n'est pas celui qui dira que les manigances de son ami ne sont fondées que sur un monceau de balivernes. L'employé appâté par le gain se montre plus complaisant. Il guide Alessandro vers une cabine pour prendre les mesures de ce dernier. Quand arrive le moment pour l'italien de choisir le tissu de son nouveau costume il demande son avis à Tobias. Souriant l'anglais se rapproche de son ami et du vendeur blanc comme un cachet.

-Je doute que les rayures puissent changer cette impression. Fines et blanches sur un tissu sombre ce serait élégant sans forcément être tape à l'œil. Mais j'éviterais le noir. Les films de genre ont eu leur années de gloire mais c'est terminé à présent.

Sur fond de connivence les deux amis s'échangent des clins d'œil tandis que l'employé fait de son mieux pour ne pas s'étouffer avec sa salive. La voix de la petite Alice se fait entendre. Une fois de plus elle use de sonorités italiennes pour s'exprimer mieux qu'une autre enfant de son âge ne saurait le faire. Soudainement blême le professeur doit se faire violence pour ne pas critiquer acerbement son ami qui a prit sur lui le choix d'apprendre cette langue à une enfant qui ne maîtrise pas encore celle qui lui est maternelle. Ou plutôt paternelle dans ce cas précis. Mine pincée, Tobias fixe sa fille qui tend une nouvelle fois la main vers cette vitrine qui protège boutons de manchettes et pinces à cravate. Aucun prix n'est affiché, preuve s'il en fallait une que les tarifs pratiqués dans ce lieu sont démentiels.

Il ne faut qu'une poignée de seconde à Tobias pour que ce dernier ne puisse reprendre pied. Il va de toute manière falloir qu'il s'habitue à entendre sa fille s'exprimer de cette manière. Tout en usant d'une voix qui se veut détachée il interroge son ami.

-Que désire ma demoiselle ?

Son regard en dit long. Entre sa fille et le parrain de cette dernière se mettent en place des petits secrets dont il ne saisit pas le sens. Alessandro joue les traducteurs. Un rire éraillé échappe au professeur. Tobias se penche et sort sa fille de son carrosse.

-Un peu trop jeune pour les boutons de manchettes. Ce serait indécent.

La décence est une notion constituée de multiples nuances aux yeux du chasseur. Avoir un piano à queue dans son salon, un coffre chargé d'armes et s'être prêté au jeu de la torture devant le regard amusé de sa fille quelques mois plus tôt passe encore, mais Alice devra attendre encore quelques années avant de pouvoir disposer d'accessoires semblables à ceux vendus dans cette boutique. Tobias sourit à sa toute petite avant de reprendre.

-Mais tu peux en offrir à ton parrain.

Tobias sourit à présent à son ami. Une décision vient d'être prise, l'anglais sachant se montrer généreux envers ses proches. Après tout il aime à avoir le cœur sur la main, même si c'est rarement le sien qui prend cette place. Le chasseur chantonne un vieil air romantique à sa princesse tandis qu'Alessandro et l'employé de la boutique règlent ensemble les dernières formalités. L'homme semble mal à l'aise et peine à dissimuler cet état de stress que son client lui impose. Tobias et Alice prennent place devant la vitrine. L'enfant fait un choix bien vite approuvé par son père. Une paire de boutons en argent massif discrets mais pas moins élégants. L'employé se presse, emballant soigneusement le présent avant d'encaisser son dû.

Les deux hommes et leur poussette reprennent la course aux emplettes. S'ensuit un détour vers une boutique vendant des vêtements pour enfant. Ils quittent les lieux avec une robe parme brodée de fil blanc et de perles délicates. L'heure du repas approche, Tobias conseille une adresse de plus à son acolyte. Un restaurant simple non loin d'une rue connue pour avoir abrité un détective connu de tous.

-J'aurais aimé vivre ici. Mais j'étais un simple étudiant fauché à l'époque et Mary ne voulait pas fonder une famille en ville. Mes parents sont modestes et je suis le seul à avoir fait un cursus universitaire complet. Je travaillais dans un bar pour payer mon loyer. Ce n'était pas vraiment légal mais les filles étaient gentilles avec le gamin que j'étais. Je ne regrette rien de mes pauvres années.

© Fiche par Mafdet Mahes




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