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 Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick

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Willem Shepherd

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MessageSujet: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMar 23 Juil 2019 - 18:07





Feat :
Dick


Timon et Pumbaa : Episode II


J’ai beaucoup apprécié l’invitation de Dick à boire des bières chez lui. Les bières n’étaient qu’un prétexte, il était de service la nuit et ne pouvait donc pas se laisser aller. C’était plus l’occasion de me présenter sa famille et son lieu de vie, d’approfondir ce lien qui s’est naturellement tissé entre nous. Le Canadien me ressemble beaucoup par certains aspects. Je n’ai pas d’enfants, mais une meute est parfois tout comme. Il s’en sort comme il peut, avec ce que la vie lui a donné. Il est meurtri, c’est une évidence. Comme moi. Pourtant, Dick sourit tout le temps. Il ne montre pas ses failles, il les étouffe sous une tonne de blagues et de bêtises. Comme moi. Les clowns sont souvent des personnes tristes.

Le travail ne nous a pas remis ensemble sur une mission et je suis officiellement « blessé ». Mais je suis quand même passé plusieurs fois au poste de police. Dick me parle de sa relation avec la prof de chimie quand l’agent Carter n’est pas dans les parages. De mon côté, je ne connais pas l’avis de Mafdet sur leur lien. Déjà, elle est assez distante avec moi, puis avec Amance dans les parages, je ne veux pas laisser la moindre chance à un éventuel quiproquo.

(…)

J’ai remarqué que Jo est plus détendue dans mes cours. Le fait que je sois devenu, ou en instance de devenir, l’un des meilleurs potes de son père doit y être pour beaucoup. La fille est heureuse pour son père, ce qui en dit long sur la détresse dans laquelle se trouve Dick. Une détresse affective et morale. Je ne connais pas le fardeau qu’il porte sur les épaules, mais j’ai dans l’idée que l’abandon de sa femme n’est qu’une partie du problème.

J’ai retourné à Dick son invitation, mais entre son travail, le mien, ses enfants avec Troy qui lui a fait une petite frayeur en avalant une pièce de lego, des jours ont passé depuis nos dernières bières.

(…)

J’ai entendu qu’une bande d’omégas avait fait des ravages en ville. L’information m’est arrivée trop tard, ils ne sont plus là. Mais cela s’agite un peu du côté des surnaturels. Mon cousin est plus agité qu’à l’ordinaire. Il est un bon baromètre sur ce que l’on peut craindre dans les parages. La pleine lune est passée, mais il y aurait une tempête solaire qui se déchaîne en ce moment. La terre est soumise à un flux de radiations cosmiques plus fortes. Les animaux y sont sensibles, les loups également. Moi-même je me sens plus irritable, car un peu mal à l’aise, comme oppressé. Mady m’a signalé plusieurs blessés par morsures et griffures à l’hôpital. Les témoignages des patients sont confus. Impossible de savoir si cela vient d’un surnaturel de la ville qui dérape ou si c’est un nouveau venu. Stilinski m’a demandé d’ouvrir les yeux et les oreilles. Un certain Alex Cormier lui aurait cassé les pieds quelque temps plus tôt pour une affaire similaire. Le shérif tente de prendre les devants.

Mais il est drôle le vieux. Si je l’écoute, on collerait en cabane tous les lycans qui pourraient déraper, mon cousin ou Alessandro seraient dans le lot, comme beaucoup d’autres.

(…)

Je recroise Dick au rayon bière du supermarché. Lorsque l’on se reconnaît, nous agissons comme deux gamins contents de se retrouver. Nous nous claquons l’épaule comme si nous ne nous étions pas vus depuis des lustres. Nous échangeons sur les dernières nouvelles, le match de la NBA et les travaux sur la rue principale de Beacon Hills qui mettent le bazar en ville. Dick remarque mon chariot plein de malbouffe avec des chips et des pizzas. Pour rire, il me demande si ma tante est tombée malade.

- Non, je voulais aller camper dans les bois demain soir.

Il me regarde étrangement, me parle d’Amance et de soirée coquine.

- Non, j’y vais seul. Elle se fait un resto avec ses colocs. C’est une idée qui m’est venue ainsi.

Un moyen de veiller sur ce qui peut traîner par là. De vérifier qu’une nouvelle bête ne rôde pas. De calmer ce qui doit l’être. Une tâche sujette à conflits et à combat. Tout ce que je déteste. Mais si moi, loup alpha stable de la ville, je ne le fais pas, qui le fera ? Ce druide qui semble agacer au plus haut point le Shérif ? Je pense aller me poser du côté du Nemeton et attendre là voir qui vient. L’autre option est de parcourir la forêt de long en large, tâche bien plus fastidieuse et tout autant hasardeuse.

Dick se dit content pour moi et de mon idée. Il dandine sur ses jambes, tire une tronche pas nette et tord le nez. Lui qui est franchise un peu trop vive me cache quelque chose. Je parie qu’il s’est fait plaquer. Il n’ose pas me le dire, mais il a besoin d’en parler à quelqu’un. Ma langue va plus vite que ma cervelle.

- Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi demain soir ? Ma… Kada’an pourrait garder tes mômes toute la nuit.


Je ferme à peine les lèvres que je comprends la merde où je viens de me coller. La question « qui est Kada’an » fuse. Ma bêta est ce que j’ai failli dire.

- Ma pupille.

Ce n’est pas un mensonge. Je suis réellement le tuteur légal de la jolie rousse. Mais nous avions fait les démarches uniquement pour que sa venue sous mon toit ne paraisse pas suspecte. Ne pas me faire paraître comme le pervers du Pink par exemple. J’admets que depuis qu’Aless’ chapeaute Therence Garnet, les notes de celui-ci se sont nettement améliorées.


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Richard Turner

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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMer 24 Juil 2019 - 14:55




 


Timon et Pumbaa : épisode II
FT Willem Shepherd


 

Dépité, il fixe le carnet dont il se sert depuis des années pour faire ses comptes. Ce déménagement et tout ce qu'il implique les a mit dans la panade financière. Une nouvelle inscription au base ball pour Troy, Joanie qui s'est un peu trop enflammée en allant à la librairie. Joanie qui s'est un peu trop enflammée également en se commandant du maquillage en ligne. Le flic soupire, ajoute le montant de la dernière facture qu'il tient en main à cette débâcle. Il va falloir qu'il fasse plus de nuit au boulot pour contrer la fuite de ses économies difficilement mises de côté. La salle de sport qu'il a repéré en ville attendra encore un peu pour qu'il aille s'y inscrire. Et en ce qui concerne le câble, il est devenu illusoire de croire à son installation prochaine. Il enfonce les touches de sa calculatrice, sa seconde main remontant ses lunettes de lecture qui commencent à glisser sur son nez. Finalement le montant qui s'affiche sur le petit écran de ce vestige de ses années lycée n'est pas aussi inquiétant qu'il ne l'aurait pensé. Il lui reste une marge qui lui permet de remettre de l’essence dans son auto et de faire un plein de course avant sa prochaine paie. Et ce sans plomber une nouvelle fois ses économies.

Il sursaute, coupé dans sa concentration par une main qui vient de s'abattre près de lui. Il grogne qu'il ne veut pas être dérangé. Les maths c'est chiant. La misère financière c'est pas mieux. Les deux couplés sont infernaux.

-P'pa. Faut que tu rachètes des tampons.

Le flic ferme les yeux de dépit. Puis ajoute le produit demandé à sa liste de courses en cours de fabrication. Cela ne signifie qu'une seule chose, la vie dans cet appart va bientôt devenir compliquée si le diable rouge est en route pour une nouvelle visite. Il espère sincèrement que cette période sinistre ne va pas coïncider dans les dates avec celle de Mafdet. Sinon il est fichu.

Il referme son carnet d'un geste sec alors que la demoiselle regagne sa chambre sans demander son reste. Le père se lève, sa chaise grince contre le linoléum alors qu'il s'éloigne pour aller chercher sa récompense. Une jolie bouteille en verre avec "Bud" écrit sur l'étiquette. Il ouvre le frigo, attrape son trousseau pour récupérer une bière. Son visage perd quelques couleurs face à l'absence de ce qu'il est prêt à appeler, et ce sans exagérer, son Précieux.

-J'VAIS AUX COURSES !

[...]

Chariot déjà bien rempli, il fixe les bières qui lui font face. Hésite entre revenir sur cette marque qu'il connait bien, ou bien se montrer aventureux en osant de nouveaux choix. C'est quand il est finalement prêt à poser la main sur le pack qu'il achète depuis des années qu'une voix l'interpelle. Une voix qu'il connait bien, et c'est tout sourire qu'il se tourne vers Will, lui aussi venu vraisemblablement refaire son stock.

Heureux de croiser son ami en dehors du boulot, il lui donne l'accolade. Profite de l'occasion pour discuter de tout et de rien. Des futilités qu'il est heureux de pouvoir partager avec un de ses semblables. Certes il ne peut pas lui raconter ce qu'il a apprit il y a quelques jours, lui parler de ce qu'il s'est passé avec Mafdet et ce groupe de loups garou. Ce terme lui semble toujours aussi improbable, une insulte à tout ce qu'il a cru connaître depuis qu'il est né. Il tente d'accepter l'information du mieux qu'il le peut, sachant pertinemment que ce fait restera réel qu'il le vive bien ou non. Ne pas pouvoir en parler à son ami lui donne l'impression d'être dans la même catégorie que tout ses collègues qui eux étaient au courant de tout et qui ne lui ont pourtant rien dit. Il aurait aimé savoir que la professeur de chimie et la minette qui lui réchauffe les cuisses et lui malaxe le matériel n'étaient qu'une seule et même personne. Il a l'impression d'avoir été trahi. Salement. Prit pour un con également. Ne rien dire à son pote est compliqué, car si ce dernier venait a être au courant à propos de tout ça, il pourrait finir par en vouloir au canadien qui ne lui a rien dit. Dick cherche un moyen de tromper son pote et son propre cerveau par la même occasion. Il fixe son caddie, puis celui de Willem avant de sourire face au spectacle que ce dernier affiche.

-Ta tante est malade et tu dois te nourrir tout seul ?

Il sourit face à sa propre bêtise, Will parle camping. Bien vite le cerveau du flic créé des liens, se souvient que son pote lui a expliqué vivre avec sa famille dans une grande maison. Grande maison où Richard n'a toujours pas eu le temps de se rendre malgré l'invitation du professeur de SVT. Divers imprévus et une vie déjà bien chargée à l'origine lui ont volé tout son temps libre. Ses yeux se plissent, il fixe son ami, amusé.

-Avec ta jolie française ? Pour de gros câlins sous la tente ?

Ah. En fait non. Il va juste camper. L'idée reste cool, et le flic ne se gêne pas pour le dire. Cela fait des années qu'il n'a pas fait un truc pareil, la dernière fois il devait encore être au lycée. C'était du avant Gloria. Avant les mômes. Il espère sincèrement que son ami ne fera pas de mauvaises rencontres dans les bois. Du genre avec des griffes et des crocs. Même si Maf a dit que les brebis galeuses n'étaient pas plus nombreuses chez les surnaturels que chez les humains, le canadien a soudainement peur de ce qui pourrait arriver à son pote.

Quand Will lui propose de venir camper aussi, le flic est rassuré. En cas de soucis il pourra protéger son pote, car lui il sait qu'il peut y avoir des dangers auquel le citoyen lambda n'est pas préparé. Pourtant les sourcils de Dick se froncent quand son pote lui propose dans la foulée un plan babysitting sorti de nul part.

-Qui est "Ta" Kada'an ?

Dick sourit en entendant l'explication, qui confirme a elle seule, que oui, son pote est vraiment un mec bien. Puis il demande l'âge de la jeune fille, avant de finalement se marrer en entendant la réponse.

-Avec Jo ça devrait bien se passer. Par contre on lui fournit les fléchettes hypodermiques pour Troy ?

Un sourire dévore le visage du flic avant qu'il ne se mette à rire de concert avec son ami. Il est rarement sans ses enfants, hormis pendant les quelques semaines de vacances qu'ils vont passer à Vancouver chez leurs grands parents. Dick a l'impression de rajeunir de vingt ans à la simple idée de cette soirée camping. Pour l'occasion il ajoute un second pack de bières dans son chariot, tout en se promettant d'emmener lui aussi quelque chose à manger pour le lendemain.

[...]

Il gare sa Ford devant la maison des Shepherd. Le lieu est impressionnant, la demeure des plus originales. Le flic observe le paysage alors que déjà Troy s'échappe de la voiture en hurlant sa joie, suivit de près par une Joanie bien plus posée.

En effet l'endroit à l'air génial, avec ses peintures multicolores qui recouvrent un flanc de la maison, les plantes qui vivent leur vie dans les alentours. Si différent de tout ce que Richard a vécu durant sa vie, lui qui n'a connu que des appartements dans des quartiers plus où moins faciles à vivre. Il lève une main en guise de salut quand la tante de Will vient à leur rencontre, puis il ouvre le coffre, en sort les sacs des enfants, prend le sien sur son dos. C'est en voyant le dernier paquet qu'il interpelle son fils qui est déjà parti jouer un peu plus loin.

-Troy, je croyais que tu voulais donner ton cadeau toi même !

La gamin revient en courant, plus rapide qu'une flèche, attrape le plat avant d'attendre que son père soit prêt pour aller rejoindre Madison Shepherd qui les attends toujours, Jo déjà présente à ses côtés.

-Bonjour Madame.
-Bonjour Madame Madison !

La joie du gamin exulte alors que c'est la distribution de bises qui s'enchaîne. Les gamins sont adorables, tout le monde va bien, il fait beau. C'est quatre sourires qui s'avancent vers la maison quand Madison précise à Troy qu'il n'avait pas besoin d'emmener sa propre nourriture. Sur le seuil de la maison, le gamin colle son plat entre les mains de l'infirmière.

-C'est un cadeau. Pour vous et Kada'an. Et tout les autres gens qui vivent ici. Je l'ai fait avec papa, c'est une tourte avec du poulet, de la patate douce et un truc vert dedans.
-Coriandre Troy.
-Papa a dit que c'était pour vous remercier de la nourriture de l'autre jour.
Le gamin est fier, et Joanie n'a pas encore dégainé un bouquin ou son portable ce qui est bon signe. Dick se redresse d'un coup, cherche son ami quand sa voix se fait entendre. Pour parler de la nourriture. Les deux hommes se donnent l'accolade, le canadien sourit.

-J'ai sa petite sœur dans le coffre de la voiture, et un flan à la noix de coco. Ainsi que quelques bières. J'aime bien manger. Et j'allais pas te laisser tout emmener.









   

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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMar 6 Aoû 2019 - 20:49





Feat :
Dick


Timon et Pumbaa : Episode II


La joie de Dick à l’idée de cette soirée au grand air sans enfants est éclatante. Il en a besoin, de ces moments égoïstes où on ne pense qu’à soi. Cela fait trop longtemps que mon ami ne pense qu’au bien-être des autres, s’oubliant dans l’équation de la vie.

(…)

Je suis dans le hangar lorsque la Ford du flic entre dans la cour. Dick n’est encore jamais venu chez moi. Comme pour Caracole et sa maman, la maison avec ses graffiti d’un côté, son jardin forêt vierge de l’autre et son hangar-atelier de mécanique font leur effet. L’impression que cela peut donner : c’est un beau capharnaüm. Pourtant, chaque occupant de la maison trouve ce qu’il cherche. Les choses sont là où elles doivent être, et ce n’est pas synonyme de « aligné sur une étagère » ou « casé dans un tiroir ».  

Troy est sorti comme une flèche de la voiture de son père. Pas besoin de lire dans ses pensées : l’endroit lui convient. Dick le rappelle, ils semblent avoir prévu un cadeau. La boule d’énergie repart aussi sec prendre ce qui semble être quelque chose à manger. Mady me murmure une remarque qui me parvient malgré la distance et les cloisons de l’atelier. Cela me plonge dans la nostalgie.

- Le petit me fait penser à ton cousin Marcus…

Dans l’appartement de Dick, je n’avais pas fait le rapprochement. Mais ici dans la cour de terre battue la ressemblance est frappante. Marcus n’a pas eu le temps de souffrir, mais a eu celui d’avoir terriblement peur. Il est mort d’une balle à bout portant dans le visage qui lui a emporté tout l’arrière du crâne. Les fantômes du passé s’envolent quand Troy salue ma tante d’un retentissant « Bonjour Madame Madison ». Sa spontanéité apporte soleil dans les regards et sourires sur les visages. Je pense que ce n’est pas Kada’an qui va faire la nounou, mais ma tante.

-C'est un cadeau. Pour vous et Kada'an. Et tous les autres gens qui vivent ici. Je l'ai fait avec papa, c'est une tourte avec du poulet, de la patate douce et un truc vert dedans.
-Coriandre Troy.
-Papa a dit que c'était pour vous remercier de la nourriture de l'autre jour.


Dick est très famille, je le reconnais bien là. S’il était un loup, il s’intégrerait bien dans le concept de meute. De son côté Joanie prend ses marques et scrute attentivement ma tante puis la propriété. J’imagine que cela colle avec l’image qu’elle doit avoir de moi. Je me lave les mains pleines de graisse et vais à leur rencontre.

- Hey ! Salut Dick. Au fait Joanie, l’interro de lundi est reportée jeudi, cela te donne du temps pour les révisions si tu veux être tranquille ce week-end.

Le principal m’a collé une réunion, mon cours est donc annulé. Évidemment, je n’ai pas eu l’occasion d’avertir les autres élèves.

-J'ai sa petite sœur dans le coffre de la voiture, et un flan à la noix de coco. Ainsi que quelques bières. J'aime bien manger. Et j'allais pas te laisser tout emmener.
- Et bien, on ne va pas mourir de faim ni de soif ce soir !


Troy me fonce dessus. Je l’attrape par les hanches et le lance en l’air. Nulle peur dans son regard, l’enfant est aux anges. Ce soir Mady ne va pas chômer avec lui. Quoiqu’elle pourrait bien lui trouver quelques activités qui pourraient le canaliser. Les enfants turbulents, elle en a géré plus d’un.

Nous entrons dans la maison, le temps de la montrer à Dick, ainsi que les pièces où vont dormir ses enfants.

- Je laisse ma chambre à Troy. Mady a changé les draps.

Même pas peur de laisser cette tornade conquérir mon espace.

- Pour Joanie, c’est deux portes plus loin.

Je précède mon ami et ses enfants et ouvre la porte de l’ancienne chambre de Maxine. Dick n’a aucune idée du cataclysme qu’il y a eu dans la meute quand j’ai émis l’idée de libérer cette pièce de son fantôme. C’est la seule chambre qui a été refaite, avec la salle de bain, de la maison. J’avais aidé Maxine à la repeindre. Nous l’avions rénové pour qu’elle se sente chez elle. Joanie semble soulagée en voyant la pièce aux murs sains et propres. Ma chambre baigne dans son jus comme on peut le dire, mais je préfère ça à un environnement qui sent le neuf. Je crois que cela ne dérange pas Troy qui y est retourné tester les ressorts du matelas.

(…)

Le moteur de bébé cliquette en refroidissant. Avec Dick, nous sortons les affaires du coffre. Toile de tente, réchaud, duvet.

- On fait un premier voyage avec le matos de camping, on plante la tente et on revient chercher la bouffe, dac ?

La joie de Dick explose. Cela me fait chaud au cœur, même si sa présence interfère dans mon but initial. Je m’engage dans la forêt sans suivre le sentier. Aucun tracé défini ne mène au Nemeton. Ceux qui pensent le trouver par hasard se trompent. La vieille souche n’est pas si loin, mais le chemin pas si évident et trompeur.

- Voilà, c’est là.


Brusquement, la forêt semble s’ouvrir. La grande clairière qui entoure le Nemeton s’offre à notre regard.




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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyVen 9 Aoû 2019 - 20:34




 


Timon et Pumbaa : épisode II
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Willem attrape Troy, l'envoie dans les airs. Le gamin se marre. Visiblement lui aussi s'est trouvé un nouvel ami. Voir son fils rire aux éclats rend le père de famille heureux. Et le sourire qui éclaire le visage du professeur de SVT montre qu'il prend lui aussi du plaisir à jouer avec le petit. Si lui et sa copine font un jour des enfants, il ne fait aucun doute qu'il sera un excellent père.

Ils entrent dans la maison, visitent puis découvrent les chambres où les marmots vont passer la nuit. Près de Dick, Jo ne dit rien, mais il le sait c'est bien loin des lieux d'habitation dans lesquels ils sont entrés jusqu'à ce jour. Ils n'ont connu que des appartements en grande ville. Pas toujours très spacieux, et bien souvent sans âme réelle. Troy est fou de joie en apprenant que Will lui laisse sa chambre pour la nuit. Le gamin s'étale de tout son long sur le lit, laisse son sac dans un coin alors que près du flic, l'adolescente cherche des défauts dans la pièce. Richard pose une main sur l'épaule de sa fille, se penche près de son oreille pour murmurer quelques encouragements.

-Cette maison est géniale. Vous allez bien vous amuser ici.

La rouquine fixe son père, sourcils haussés alors qu'un soupir s'échappe de sa bouche pour une fois non maquillée. Il essaie de l'étreindre mais elle s'échappe déjà quand Willem lui parle de sa chambre pour la nuit. Troy quitte celle de Will, fier comme Artaban à l'idée d'en avoir hérité.

Seconde chambre. Joanie retrouve le sourire. La pièce a visiblement été refaite à neuf il y a peu de temps. La rouquine en fait le tour, caresse les murs et finalement s'assied sur le lit pour en tester les ressorts. Comme son frère qui est de son côté allé faire de même sur le lit de Will si Dick se fie aux bruits qui lui parviennent.

-J'aime cette chambre. Elle est cool.

L'endroit est plus grand que la petite chambre qu'occupe la jeune fille dans leur appartement. Son père lui sourit.

[...]

La voiture s'est arrêtée au plus proche de l'emplacement de leur soirée camping selon les dires de Willem. Dick a laissé sa Ford dans la cour de la maison Shepherd, ses clés ont fini dans les mains de la tante de Will. Madison l'a rassuré, promis que tout se passerait bien et qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Avec comme ultime conseil de s'amuser et de profiter de ce moment entre hommes. Le canadien s'est bien gardé d'avouer à l'infirmière que s'il était là, c'était également pour éviter de voir son ami se faire attaquer par une créature surnaturelle. Il a peur pour son pote, et son regard fouille à travers les bois alors qu'ils progressent, matériel de camping sur le dos et dans les bras.

Son ami connait bien le lieux. Il les mène à une clairière après qu'ils aient parcouru la forêt sans suivre de sentier précis. Au contraire, ils les ont même évité. Richard angoisse malgré lui, reliant inévitablement la disparition de la civilisation au risque de se faire attaquer. Il a fourré son arme de service au fond de son sac. Il espère bien ne pas avoir à devoir s'en servir mais a besoin de se sentir capable de réagir face à toutes éventualités. Pourtant le regard du flic se fait émerveillé quand une clairière se dessine devant eux. En son centre une souche. Gigantesque. Le canadien dépose la toile de tente au sol, ne pouvant s'empêcher de parler à voix haute, submergé par ce spectacle qui s'offre à leurs regards.

-Cet arbre devait être énorme. Je savais même pas qu'un truc aussi grand pouvait exister.

Willem se marre. Se débarrasse de sa charge tout en confirmant que oui, cet arbre devait être gigantesque. Le canadien commence à déballer la tente, chercher par quel bout débuter son montage. Le camping il ne connait pas vraiment. Voir pas du tout. Quelques colonies de vacances quand il était plus jeune, c'est à ça que se limite son expérience avec ce type d'activités en plein air. Mais bon monter un tente ne doit pas être si compliqué. Sans doute moins que de réparer la machine à laver de sa voisine ou même changer la couche d'un bébé. Tout en prenant garde à ne pas réveiller le bébé en question lors de l'opération pour éviter une crise de larmes. Il attrape deux tiges de ferraille. Essaie de les faire coïncider. Pour échouer lamentablement. Près de lui, son pote à l'air d'un expert en la matière. Il a déjà réussi à monter une partie de leur habitation pour la nuit, et ce sans perdre de temps. Will récupère une des pièces que tient toujours le flic, lui en colle une autre dans la main. Cette fois ça fonctionne sans mal. Dick sourit, soudainement assez fier de lui quand il arrive à renouveler l'opération. Sans aide cette fois.

Willem a prit de l'avance. Il en est déjà à déplier la toile. Richard aide du mieux qu'il peut. Ça ressemble à ce qu'il fait en pliant le linge. Il maîtrise bien plus que la partie assemblage. Quand ils en sont à fixer au sol la tente qui tient à présent debout, Dick s'exprime à nouveau sur la beauté du paysage. Son collègue lui fait un clin d’œil.

-Cet endroit est dingue. Cette souche. Les bois. La boulangère qui connait mon prénom et celui des mômes. Que ce soit à Sacramento ou à Vancouver je vivais dans des immeubles de béton. Avec un décor encore plus bétonné.

Du coté de Willem cela semble être le contraire. Il fixe Dick alors que ce dernier se gratte le ventre en grimaçant. Des points ont commencé à tomber, ceux qui sont encore dans les parages ont l'air de vouloir lui mener la vie dure.

-L'autre jour un vélo est resté deux jours en bas de mon immeuble. Deux jours complets et personne ne l'a fauché. Chez moi au bout de dix minutes il aurait disparu.

Il ferme les yeux un bref instant en se rendant compte de ce qu'il vient de dire. Se reprend comme il le peut, se dépatouille avec les mots pour trouver la bonne façon de se rattraper.

-Enfin dans le quartier de mes parents.

Les grandes villes sont un peu dingues aussi. Qu'on aille dans les beaux quartiers ou les plus miséreux. Mais une chose est certaine, Dick n'avait jamais croisé d'êtres surnaturels à Vancouver. Ou alors juste dans des comics et des films d'épouvante. Et là bas, l'Atlantide n'était pour lui qu'une des légendes les plus cool dont il avait eu vent. Pas la contrée d'où est originaire sa petite amie. Petite amie qui parvient à passer du chat à l'humaine où même a la panthère. Douce et caline. Sauvage face à ces loups dans la ruelle. 

Il fixe le ciel, puis son regard glisse sur cette souche majestueuse qui leur fait face, avant de revenir dans les fourrés pour surveiller ce qui pourrait s'y dissimuler. Le flic se gratte le nez, se demande s'il ne devient pas parano alors que la dernière sardine part s'enfoncer dans la terre. Pour relancer la discussion, il demande.

-Le camping c'est un truc que tu as souvent fait ?








   

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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptySam 24 Aoû 2019 - 16:05





Feat :
Dick


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Dick a attrapé deux tubes et tente de faire entrer Pierre dans Paul. Je bride un sourire, mon pote semble cool, mais tout Canadien qu’il soit, il ne semble pas avoir vu la nature de très près auparavant. Cela explique peut-être son enthousiasme à ma sortie. Je me dis que nous pourrions organiser un campement plus conséquent avec ses enfants et ceux de la meute qui le veulent bien (ce qui exclut mon cousin) lors des prochaines vacances scolaires. Dick doit tourner avec un budget équivalent au mien, voir un peu moins vu qu’ils sont trois sur sa paie de flic. Ce genre de vacances devrait lui convenir. Sans trop regarder ce que faisaient mes mains, je m’aperçois que j’ai déjà monté une bonne partie de l’armature de notre tente, le reste des piquets est en otage du côté du flic. Je m’attelle donc à déplier la toile.

Dick finit par m’aider efficacement et nous logeons les dernières sardines dans le sol. S’il n’avait pas été là, je me serais contenté de mon hamac, avec une toile imperméable pour le cas qu’il se mette à pleuvoir.

-Cet endroit est dingue. Cette souche. Les bois. La boulangère qui connaît mon prénom et celui des mômes. Que ce soit à Sacramento ou à Vancouver je vivais dans des immeubles de béton. Avec un décor encore plus bétonné.
- J’ai tenu six mois à Chicago. Ma famille a toujours vécu dehors. J’avais l’impression que les murs allaient m’écraser. À Beacon Hills, c’est la maison qui nous a décidés à nous fixer. À croire qu’elle n’attendait que nous, le propriétaire cherchait à la vendre depuis une dizaine d’années, je crois, un héritage. Mal isolé, un peu humide, il n’y avait que des gens comme nous pour apprécier cet état.


Dick s’extasie sur la paix qui règne ici et l’honnêteté des gens.

-L'autre jour, un vélo est resté deux jours en bas de mon immeuble. Deux jours complets et personne ne l'a fauché. Chez moi au bout de dix minutes il aurait disparu.

Il s’interrompt, comme gêné par ce qu’il vient de me dire.

- Enfin dans le quartier de mes parents.
- Tu sais, j’ai un passé de voleur aussi… enfin, à l’époque je ne voyais pas ça ainsi.
- Le camping c'est un truc que tu as souvent fait ?

- Tous les jours jusqu’à mes vingt-cinq ans.


Ce massacre commence à devenir moins vif dans mes souvenirs. Je ne pourrais jamais oublier. Mais, je commence à tourner la page, me permettre un futur au doux nom d’Amance.

- Ma famille était nomade. Tu as dû déjà traiter ce genre de cas en étant flic : ces familles qui arrivent à vingt ou trente et qui squattent un endroit public ou privé quelques jours ou quelques semaines.

Dick me fait signe que oui.

- À part que nous, nous préférions camper loin des habitations, en pleine nature comme ici.

Je lui fais signe de me suivre jusqu’à la voiture pour récupérer le reste de nos affaires.

- Nous travaillons dans les exploitations agricoles pour nous faire un peu d’argent. Il est arrivé que nous volions des provisions, parfois du linge pendu à sécher. Mais nous essayons d’être équitables en réparant ce qui pouvait l’être, ou en amenant du bois fendu en dédouanement. J’ai souvent eu les flics aux fesses ! Et maintenant, je bosse pour eux.


J’éclate de rire. Mon parcours est atypique. Pourtant si on me donnait le pouvoir de tout effacer et de choisir la vie que je souhaiterais mener, je ne changerais rien, sauf évidemment la triste conclusion qui a décimé les miens.

Nous récupérons la nourriture, les bières, la tourte de Dick, de quoi tenir un siège en fait et retournons au campement. Sur le trajet, je me fige. Dick s’inquiète à côté de moi. Je mets un doigt sur mes lèvres et lui montre un fourré. Le bruit était infime, mon pote n’a pas pu l’entendre, mais quand une branche craque sous son pied, il découvre le derrière tout blanc d’un lapin qui détale.

- Le braconnage est interdit ici. On a assez à manger, sinon je t’avoue que j’aurais bien posé un collet ou deux…

Je lui fais un clin d’œil, m’inquiète à mon tour de sa tête pas rassurée.

- Ça va ? Tu sais à part grignoter les cordes de la tente pour nous la faire tomber sur le nez, les lapins sont inoffensifs.
- Hou !
- Comme les hiboux !


Ajouté-je après un net sursaut de mon pote au cri du noctambule. En fait, je n’avais pas fait attention jusque-là, mais Dick est tendu. Il scrute les fourrés opaques comme si un monstre allait apparaître. Je poursuis le chemin mettant cela sur le compte que Dick est un authentique citadin.

La tente est toujours debout. Je propose à Dick de ranger la bouffe et de nous ouvrir une bière, le temps que j’allume un feu. À une distance de sécurité de la tente, je débarrasse le sol de ses brindilles et feuilles mortes et place quelques gros cailloux en cercle puis je m’éloigne pour trouver du bois mort. Dick se propose de m’accompagner.

- J’avais aussi l’intention d’aller pisser et poser un bronze… si je vois la fée clochette, promis je t’appelle.


Dick est nerveux. Difficile de me l’imaginer en trouillard, simplement parce que nous nous trouvons en pleine forêt en dehors des sentiers. Pour le rassurer, je ne reste pas loin et fredonne assez fort Satisfaction des Rolling Stones pour qu’il sache où je me trouve approximativement.

(…)

Le feu a bien pris et éclaire nos visages. Nous nous servons du Nemeton comme de table et d’assise. Dick s’est un peu détendu après sa deuxième bière. Soudain, je me lève et fonce non loin de la tente. J’attrape deux rôdeurs d’un geste prompt de la main et ramène mon butin à Dick.

- Regarde, des fées clochette.

Le regard de Dick me fait marrer. J’ouvre ma main et deux lucioles s’envolent un peu groggy. Le flic me menace de jouer au capitaine Crochet et de m'embrocher.

- La forêt vit la nuit. Tu entends le tapement réguler vers le sud ?

Je montre à Dick où se trouve le sud. Il regardait à l’Est.

- Ce sont des insectes qui font ce bruit, des termites. Elles le font aussi de jour, mais le bruit est masqué par le reste.

Un fourré s’agite à l’ouest. Des bruits de pas se font entendre dérangeant feuille et brindilles. Je suis aux anges, car ici je suis chez moi : dehors loin de la ville. Je rattrape Dick par le bras, il allait se lever pour prendre son sac. J’écarte mes mains sur ma tête pour lui expliquer ce qui approche.

Enfin au bout de cinq bonnes minutes, l’animal majestueux apparaît. Est-ce la présence du Nemeton qui le rassure, mais le cerf nous toise, plus curieux que craintif. Le moment de grâce ne dure pas, le cerf élaphe rejoint la nuit en quelques bonds.

- C’est nous les prédateurs ici.

Je lève le museau au ciel limpide. Les étoiles sont autant de diamants bruts. J’ai menti à Dick. Non, nous ne sommes pas les plus dangereux ici. Mais, j’espère que la présence d’un cervus montre que ce coin de forêt sera tranquille pour la nuit à venir.




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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMer 4 Sep 2019 - 17:20




 


Timon et Pumbaa : épisode II
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Il écoute son ami qui lui parle d'une vie si différente que celle qu'il a lui même vécu. Il hoche la tête. Oui il voit le genre. Des squatteurs à plus ou moins longue durée, il a déjà du en faire bouger dans sa carrière, même si ces cas ne sont pas les plus fréquents qu'il ait pu croiser dans sa vie de flic. Nomade, c'est un style de vie qui se perd. L'homme moderne a fini pas s'accrocher à son petit confort, ne veut plus éloigner de la civilisation qui a un certain côté rassurant. Dick aime le fait de se savoir avec un toit au dessus de la tête, tout en ayant la certitude de savoir ou il dormira la nuit suivante, et si tout va bien dans quelques années. Des lieux de vie, il n'en a connu que quatre. Chaque déménagement a entraîné sa dose de galères à surmonter, et il ne se voit pas vivre de cette façon. Ne pas savoir de quoi demain sera fait. Lui il aime vivre entouré de lois et de règlements, planqué derrière des conventions qui lui ont été dictées par ses aînés, qui avant lui les avaient découvertes auprès de leurs ancêtres. Presque arrivé à la voiture, il sourit quand Willem lui dit qu'il a déjà eu les flics au cul.

-La plupart de mes potes d'enfance aussi. J'ai grandit dans le quartier à mauvaise réputation de Vancouver. Celui où on croise plus de dealers et de proxénètes que de flics. Le même genre que celui où on a fait notre balade qui a mal tourné pour ton épaule. En plus grand. Piquer un froc de temps en temps ou un peu de bouffe, c'est loin d'être du grand banditisme.

En parlant de bouffe, ils ont les mains pleines alors qu'ils rejoignent le campement. Dick ne peut pas s'empêcher de laisser son regard s'attarder dans chaque fourré un peu trop sombre qui orne leur chemin. Son angoisse ne s'apaise pas, bien au contraire. Will est un habitué de la vie au plein air, mais le canadien est sorti de sa zone de confort depuis qu'ils sont arrivés dans les bois. Même si l'attaque de l'autre jour a eu lieu en pleine ville, sa cervelle lui dicte que les animaux vivent dans la forêt, et qu'il en est peut être de même pour les garous en tout genre. Son pote se fige, cela trouble le flic dont l'angoisse monte d'un cran. Willem lui intime le silence, doigt posé tout contre sa bouche. Dick panique un peu plus.

Mon dieu ils vont se faire attaquer ! Et son arme est trop loin dans son sac. Un coup de tête pour faire fuir un garou, le combat est inégal. Il se souvient que même la balle qu'il avait tiré dans le dos de celui qui avait agressé Maf sous ses yeux, n'avait pas stoppé le monstre bien longtemps. Il fait un pas, prêt à prendre la poudre d'escampette. Une branche craque, le monstre leur passe sous le nez.

Un monstre qui ressemble bizarrement à un petit lapin. Le canadien lève un regard ahuri vers son ami, tente de retrouver un minimum de calme tandis que l'habitué des grands espaces le charrie gentiment.

-Oui, les lapins sont de gentilles bestio...

Cette fois le canadien sursaute, son cœur sur le point d'exploser quand un nouveau bruit leur parvient. Un hibou. La seule fois où il en a vu c'était dans les films Harry Potter, et en fait il ne savait même pas quel bruit faisait l'animal jusqu'à aujourd'hui. Will le fixe étrangement, le flic n'a même pas le cran de lui rétorquer quoi que ce soit. Dire qu'il n'a pas peur serait lâcher un énorme mensonge. Les bois sont bruyants, des sons étranges sur lesquels il n'arrive pas à mettre de nom. Après avoir découvert l'existence de tout un monde il y a quelques jours, il ne se sent pas particulièrement prêt pour de nouvelles découvertes immédiates. Toute cette histoire le transforme doucement, mais sûrement en trouillard. Lui le grand gamin casse cou est sur le point d'avoir peur de son ombre.

[...]

Une bière en main, il fixe le feu que son ami vient de faire démarrer en un temps record, et ce sans hésiter un seule seconde sur le déroulé à suivre. Richard sait le faire lui aussi, mais dans cet environnement, ses repères se font tous la malle les uns après les autres. Quand Will se lève pour aller chercher du bois, instinctivement le canadien le suit, prêt à lui porter secours en cas de besoin. Il stoppe la manœuvre quand son ami lui fait comprendre sans prendre de détour qu'il va aussi vidanger. Et chier par la même occasion. Les limites de l'intimité que le père de famille est prêt à avoir avec son nouveau pote sont prononcées. Il se contente de rire nerveusement, l'allusion à la fée clochette n'étant en aucun point rassurante.

L'Atlantide, Maf et ses cinquante siècles au compteur malgré son apparente jeunesse, les garous, les druides... Richard ne serait pas surprit s'il voyait la petite blonde en robe verte débarquer dans le paysage à son tour.

[...]

Sa troisième bière dans une main, des chips dans l'autre, Dick se détend au fil des bouteilles qu'il vide. La nuit est tombée, les étoiles et la lune ont volé la place du soleil, changent le spectacle qu'offre la voûte céleste à ceux qui lèvent les yeux au ciel pour apprécier le décor. Cul posé sur la souche, le canadien fronce les sourcils quand son ami se barre en courant en direction de la tente. Il a beau commencer à s'habituer aux bruits environnants, il ne peut s'empêcher de sursauter à chaques nouveautés avant que ces dernières ne soient expliquées par le professeur de sciences. Il est plus que surprit quand son ami lui parle de fées clochette, se demande si ce dernier ne serait en fait, pas déjà au courant à propos du surnaturel. Les lucioles s'envolent, un peu tourneboulées par leur capture, elles font briller le regard du flic d'une lueur nouvelle. La même que celle qui l'a habité quand Mafdet lui a conté son histoire aux airs de légendes fabuleuses.

Il sourit, ouvre la bouche pour laisser une bêtise lui échapper.

-Fait gaffe Peter, ni Clochette, ni le croco Tic-Tac ne m'empêcheront de gagner cette fois.

Le gamin proche de la quarantaine gagne en sagesse quand son ami lui parle de sons nouveaux. Tourne la tête vers le sud, puis vers un autre sud quand Willem lui en indique un autre. Il tente d'assimiler ces mots nouveaux, la vie de ces petites bêtes dont il pourra parler à Troy lorsqu'il lui demandera comment était cette soirée de camping. Puis il fait un nouveau bond. Dans les bois ça vit, ça remue. Proche d'eux. Chez le canadien c'est la panique, il pose sa bière plus vide que pleine sur la souche, se redresse, tend la main vers son sac pour attraper ce qui pourrait être leur salut en cas d'attaque.

Il stoppe tout mouvement quand Willem le retient, puis mime un renne avec ses mains.

Mauvais calcul, un renne en Californie cela semble être un drôle de mélange. Richard fini par comprendre que leur visiteur n'est nul autre que le papa de Bambi. Ces animaux sont connus pour aimer les lieux calmes et sécurisés. Le cœur du flic s'allège, Bambi senior ne tenterait jamais une percée dans les environs si un quelconque danger devait vivre près d'ici. Silencieux, le flic ne quitte pas des yeux la source du son. L'absence de bruit semble être la clé de la guerre, car quelques minutes plus tard, l'animal se dévoile, passe près d'eux. Choquant le trouillard d'un soir qui était persuadé que les cerfs étaient des animaux craintifs. Muet comme une carpe, hypnotisé par la noblesse de l’animal qui les fixe sans crainte, le canadien vide sa bière, presque déçu quand le cerf fini par préférer les bois à leur présence.

Richard tourne la tête vers son ami, se mord la langue pour ne rien rétorquer quand son collègue lui dit qu'ils sont les prédateurs. Le canadien a des cicatrices encore fraîches qui prouvent que ce n'est pas le cas. Des souvenirs, une terreur qui s'est ancrée en lui. Qui refait son apparition quand il repense à cette soirée.

Il se coupe une nouvelle part de tourte, sourit en se rappelant que surnaturel ne veut pas dire mauvais. Une panthère majestueuse, une femme plus belle encore. Son cœur bat fort, son amour pour la belle brune se fait plus puissant encore. Mafdet a trois facettes, et il est fermement décidé à toutes les aimer.

[...]

Sa cinquième bière en main, et quasiment déjà vide, il signe son oeuvre sur la souche gigantesque qui leur a servit de table et de siège un peu plus tôt. Will est parti ranger les restes du repas, n'a laissé que quelques bières dont le canadien déjà un peu échauffé par l'alcool n'aura pas besoin pour se détendre un peu plus. Sa lance en main, il vise les lucioles qui jouent près de la souche, avant de reprendre le chemin de son premier projet. Il achève d'écrire la lettre "K", fier de son coup, alors que jean sur les chevilles, boxer coincé au niveau des genoux, il secoue pour faire tomber les dernières gouttes. Il rote bruyamment, reste cul nu, exposant ses fesses pales à la lueur de la lune. Dévoilant à l'immensité des bois, le morceau de verdure encré sur son derrière.

Nouveau rot, il ne prend même pas la peine de se rhabiller, ne sursaute même plus quand du bruit se fait entendre. Il soupire quand son ami lui demande s'il vient de l'appeler. Pouffe de rire, un peu plus alcoolisé que prévu, cherchant à quand remonte son dernier excès de ce genre. Ce n'est pas en semaine, ni même en mois que cela se compte. Sa dernière cuite c'était.... Trop lointain pour qu'il s'en souvienne parfaitement dans son état actuel. Il décide bien vite d'arrêter de se creuser la cervelle, fort peu enclin à l'idée de compter les années qui passent, et qui étrangement se ressemblent toutes si on oublie ces derniers mois.

Will le gronde, le canadien fronce les sourcils avant de comprendre sa faute. Il a visiblement pissé au mauvais endroit. Le flic pouffe, montre les bois dans un grand mouvement de bras.

-C'est un morceau d'arbre. Ici ou ailleurs, j'vois pas trop de différence. Y a pas de chiottes dans la forêt j'te rappelle.

Il se retourne, appuie ses propos d'un regard trop brillant, puis remonte froc et sous vêtement d'un même geste quand son ami lui rappelle qu'il a toujours l'engin à l'air. Il se penche, fixe sa bière qui est redevenue désespérément vide avant de soupirer comme un malheureux, se dirigeant vers les jeunes filles qui ne demandent qu'a être vidées. Will lui dit qu'il en a peut être bu assez, Dick répond simplement en faisant sauter la capsule avec l'attache de sa ceinture. Il ricane quand une autre façon d'ouvrir les bières lui revient en tête.

-Maf les ouvre avec les dents. J'ai eu peur qu'elle se déglingue la mâchoire la première fois que je l'ai vu faire.

Mais bon cette peur a bien vite laissé la place à autre chose ce soir là. La capsule qui finit crachée, la bière qui coule dans la bouche de la belle brune, sur son menton, puis sur le flic, à peu près partout sauf dans la bouche du canadien. La bouche de sa minette sur son torse, l'effet que cela avait eu immédiatement sur ce qui vit dans son pantalon, alors que sur le moment il était déjà bien émoustillé par le peu de contact qu'il avait eu avec Mafdet.

C'est aussi l'effet que ces souvenirs sont en train d'avoir sur le flic en ce moment même. Il pique un fard majestueux, tente d'expliquer à cette partie de son anatomie que non ce n'est pas le moment de réagir ainsi. Il serre les cuisses. Willem lui demande si ça va, Dick grogne sur son ami avant de soulager sa bière d'une longue gorgée.

-Will. Elle ne comptait pas me rappeler. Si j'étais pas arrivé dans cette ruelle au beau milieu de ce merdier elle ne l'aurait même pas fait. Alors que moi je l'aime. Et elle m'a quasiment dit qu'elle m'aimait aussi. Mais si le hasard m'avait pas fait débarquer dans cette ruelle, je l'aurais pas su.

Il grelotte un peu, laisse l'alcool faire son oeuvre. Il en dit sans doute trop, et il y a des grandes chances pour qu'il le regrette dans quelques heures. Ne lui reste comme espoir que le fait que Willem pourrait prendre tout ce qu'il vient de dire pour un délire lié à l'alcool. Dick renifle, puis continue.

-C'est comme si moi j'étais Deadpool et que je lui disais qu'après m'être prit une barre de fer en travers de la trogne. Gloria m'a fait mal quand elle s'est barrée en me laissant tout seul avec les gosses, mais quand Maf m'a dit qu'elle ne m'aurait pas rappelé ça a été pire que ça. J'ai eu si peur quand je l'ai vu dans la ruelle, ils auraient pu la tuer. J'ai cru que j'allais claquer. Et quand je regarde mon bide je me dis que je suis peut être pas passé loin de la fin.

Cette fois c'est le début de la fin, des larmes commencent à poindre, embuent les yeux du fier canadien. Il lève sa bière une nouvelle fois alors que son ami semble prendre la réelle mesure des dernières paroles que le flic vient de prononcer.








   

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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMer 11 Sep 2019 - 22:00





Feat :
Dick


Timon et Pumbaa : Episode II


Je trouve Dick bien agité, pas aussi détendu qu’il le devrait. Peut-être que son statut de père célibataire lui pèse. Troy est un gentil gamin, mais il est épuisant, aussi imprévisible que du lait sur le gaz. Tandis que Jo commence une période décisive pour la femme qu’elle deviendra, celle des premiers amours, des premières peines de cœur.

La deuxième bière semble calmer ses angoisses, se remplir la panse aussi.

- Elle est très bonne ta tourte !

Je me ressers une large part, puis biberonne ma bouteille. J’ai étalé sur la souche le mini festin préparé par Mady. Je ne regrette pas la présence de mon ami. La venue du cerf me prouve que ce coin-là de la forêt devrait rester tranquille pour la nuit. Les herbivores ont des sens plus développés que les carnivores sur les aspects de dangers latents. Nous n’avons la même problématique de survie.

(…)

Dick s’est lâché sur la bière, j’ai fait de même, mais les conséquences ne sont pas identiques. L’ivresse commence à lui monter à la tête, il pouffe pour rien et ses phrases deviennent plus hésitantes. Je range ce qui traîne de nourriture pour éviter d’attirer les insectes et autres chapardeurs. Je calfeutre tout cela soigneusement dans la glacière. Le camping c’est sympa, mais pour éviter les déconvenues, il y a quelques règles à respecter. Un rot plus long que les autres me fait me retourner vers Dick. J’hallucine. Le cul à l’air, le pantalon aux chevilles en bon ivrogne, il vient d’uriner sur le Nemeton…

- Tu aurais pu t’éloigner un peu !
-C'est un morceau d'arbre. Ici ou ailleurs, j'vois pas trop de différence. Y a pas de chiottes dans la forêt j'te rappelle.
- C’est aussi notre table…


Je ne peux rien lui dire du caractère sacré de la souche. Déjà, y faire ripaille pourrait m’être reproché comme un manque de respect.

- Tu as l’oiseau encore dehors. Tu vas effaroucher les biches !

Je ne peux m’empêcher de sourire. Je retrouve avec lui une camaraderie perdue avec mes cousins qui ne sont plus et avec qui je ne compte plus les concours de pisse. Par contre, je n’ai jamais connu cet état de conscience altérée qui fait dire ou faire plus de bêtises que d’ordinaire. Je n’en veux pas au flic de son indélicatesse. C’est humain. Avec la trajectoire d’une couleuvre, Dick revient s’asseoir et attrape une nouvelle bière.

- Tu as peut-être eu ta dose non ?
-Maf les ouvre avec les dents. J'ai eu peur qu'elle se déglingue la mâchoire la première fois que je l'ai vu faire.
- …


Quand ce n’est pas avec l’ongle du pouce, ce que je fais quand je suis en famille.

-Will. Elle ne comptait pas me rappeler.

Nous y voilà ! Ce qui semble le miner finit par sortir, aidé par son état éthylique prononcé. Il est bien accro à ma confère.

- Si j'étais pas arrivé dans cette ruelle au beau milieu de ce merdier elle ne l'aurait même pas fait. Alors que moi je l'aime. Et elle m'a quasiment dit qu'elle m'aimait aussi. Mais si le hasard m'avait pas fait débarquer dans cette ruelle, je l'aurais pas su.

Je ne sais pas de quoi il parle à part qu’il a recroisé ma collègue de manière fortuite. Le regard de Dick se perd sur le sol, cherche un appui, il renifle bruyamment et continue.

-C'est comme si moi j'étais Deadpool et que je lui disais qu'après m'être pris une barre de fer en travers de la trogne.

Deadpool ? Pourquoi il me parle de super héros ?

- Gloria m'a fait mal quand elle s'est barrée en me laissant tout seul avec les gosses, mais quand Maf m'a dit qu'elle ne m'aurait pas rappelé ça a été pire que ça.

Je reconnais là l’absence de tact de la prof de chimie. Je n’avais à mon actif que des amourettes éphémères avant de croiser le chemin d’Amance. Ma vie de nomade rendait les choses de l’amour compliquées. Sans parler qu’il fallait trouver quelqu’un d’au courant pour les loups et qui veuille bien adopter mon mode de vie. La sédentarité a des avantages sur ce point. Je ne sais pas si Amance m’aurait suivi, si ma meute était encore de ce monde. La perdre me ferait souffrir terriblement. De toute façon, nous étions condamnés à nous fixer un jour et nous couler dans le moule du système.

- J'ai eu si peur quand je l'ai vu dans la ruelle, ils auraient pu la tuer. J'ai cru que j'allais claquer. Et quand je regarde mon bide, je me dis que je suis peut-être pas passé loin de la fin.

Mais de quoi parle-t-il ? Pour tuer Mafdet il faut être un sacré bon chasseur. Les félins ont de meilleurs réflexes que les loups, ils sont plus agiles à l’esquive. Dick l’aurait vu se défendre ? Et de quelles blessures parle-t-il ? Le regard chocolat du flic se noie alors qu’il lève sa bière pour trinquer avec la nuit. Je récupère gentiment la bouteille pour la poser loin de lui. Il a assez bu comme ça.

- Fais voir cette blessure.

Dick fait non de la tête comme Troy pourrait le faire, la bobe sur les lèvres et les joues creuses. Il se débat mollement, quand je tente de soulever son chandail. Il conserve sa force, mais sa coordination se fait la malle. J’ai le temps d’apercevoir les stries parallèles avant qu’il ne tire sur le tissu pour masquer sa peau. Ce n’est pas un animal qui a fait ça, ou plutôt si, du même genre que moi. Ces « ils » dont il parlait et qui ont attaqué la professeure de chimie sont donc des garous. J’imagine sans mal qu’elle a dû être la réponse de la Druide. Ce n’est certainement pas sa forme de chat de gouttière qu’elle a dû revêtir. Et même si elle n’a pas revêtu sa forme ultime, elle n’a pu cacher griffes, crocs et yeux luisants. Puis, vu ses griffures, Dick a forcément vo un garou transformé. Est cela qu’il voulait oublier en buvant. De là d’où vient sa crainte de ce qu’il y a de caché dans l’obscurité de la forêt ?

Je me suis collé à lui et j’ai passé mon bras sur ses épaules pour le consoler pendant que j’analyse son comportement depuis le début de la soirée. Sa crainte n’était pas celle d’un citadin un peu impressionné par la nature, mais d’un homme qui a littéralement croisé des monstres.

Il a dit qu’il aimait Mafdet. Donc s’il connaît sa vraie nature, c’est qu’il est prêt à admettre la mienne ? Sauf si ce sont des loups qui l’ont attaquer, ce qui est plus que probable. Était-ce la bande d’omégas qui a brusquement disparu du paysage ? Les périodes concordent.

Désinhibé par l’alcool, Dick se laisse aller contre moi, sa tête contre mon épaule. Je pose l’air de rien ma main sur son front, mes veines noircissent, il ne se rend compte de rien. Je ne vais pas le dessoûler, mais au moins lui virer cette migraine bien présente, mais qu’il ne sent pas à cause de l’ivresse.

- T’en es où avec Mafdet ?

Dick baragouine quelque chose. Je ne saisis pas grand-chose, juste que cela me semble pas mort. La professeure avait dû s’éloigner à cause de sa nature. La détresse de mon ami me peine. Nous sommes nombreux autour de lui à lui mentir.

- Beacon Hills est un peu un endroit spécial. Un peu comme si tu pouvais y croiser un Deadpool à chaque coin de rue.


Je reprends son image en espérant qu’il comprenne la perche que je lui tends. Dick s’agite, ses mots sortent dans de désordre, comme s’il racontait un rêve sans suite logique, quand il se tend, le visage crispé de douleur. En faisant le tri dans ce qu’il m’a dit, je saisis qu’il n’est pas allé à l’hôpital, c’est la professeure qui l’a soigné. Je peux l’aider, mais encore faut-il qu’il me laisse poser ma main sur son ventre. Il a encore l’esprit embrumé, je surfe sur une accolade virile et quelques mots de réconfort pour m’incruster sur son bidon.

- Tu sais, il y a encore plein de choses mystérieuses sur terre.

Il devait avoir mal, car mes veines s’assombrissent vivement. Le soulagement est immédiat, son corps se détend, mais l’info n’est pas encore parvenue à son cerveau.

- J’ai déjà croisé plein d’étrangetés…

Dick se redresse, semble prendre conscience qu’il se passe un truc pas normal du côté de son nombril.


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Timon et Pumbaa : épisode II
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À peine le temps de prendre une nouvelle gorgée, sa bière s'envole, disparaît au loin entre les mains de Will, le tout sous le regard impuissant et malheureux du flic. Il tend une main, tente de récupérer son bien, avant de bien vite réagir quand son pote s'approche de lui, demande à voir ses blessures. Instinctivement, le canadien marmonne un refus, secoue la tête pour confirmer son désaccord envers ce mauvais plan. C'est une fausse bonne idée qu'est en train d'avoir le prof, et Dick met un peu de temps à réagir quand Willem attrape le bas de son vêtement pour le soulever et révéler les stigmates de cette soirée qui restera à vie gravée dans l'esprit de Richard. Le canadien tente de repousser son pote, se débat, mais ses mains et son cerveau abruti par l'alcool mettent du temps à trouver un terrain d'entente. Il fini par faire partir la main intrusive, tire sur le tissu pour cacher ces marques dont seuls lui et Mafdet connaissent l'existence.

-Nan... C'est rien. Ça fait même pas mal.

C'est faux. Quand il bouge trop vite pour son bien, ça tire désagréablement, ça lance pour le rappeller à l'ordre. Il carbure aux antidouleurs depuis ce soir là. Les points tirent, grattent, deviennent gêne quand le soir il tente de trouver le sommeil. Il tourne et vrille pendant ce qui lui semble être des heures dans son lit. Jusqu'à tomber d'épuisement. Des questions et des peurs qu'il ne s'imaginait jamais éprouver plein la tête. Puis quand le matin vient, quand il se doit de faire face à ses mômes, il dissimule sa fatigue et ses doutes. Il n'a pas le temps pour ce genre de choses.

Entre les bras de son pote, il laisse quelques larmes s'écouler le long de ses joues. Puis sourit quand Willem lui demande comment ça va avec Mafdet. Visage enfouit dans le creux de l'épaule de son ami, il soupire.

-Je suis la souris et elle c'est le chat.

Bouche pâteuse, une langue qui semble peser des tonnes, les propos qui servent de réponse sont à peine intelligibles. Le flic frissonne, Will lui parle de Deadpool, et le canadien se force à réfléchir pour comprendre que fait ce crétin en costume dans toute cette histoire. Puis difficilement se remémore ses propres paroles qui se font phare dans la brume de son alcoolémie qui commence à lui monter à la tête.

Will est au courant. Il sait pour le surnaturel. A comprit de quoi parlait Richard. Et ces foutues cicatrices qu'il a peut être aperçues lui on fait deviner ce qu'il s'est passé dans cette foutue ruelle. Il sait que cette ville est bizarre, que des êtres qu'on pense mythiques y évoluent. Dick réfléchit à voix haute. Livre le fond de sa pensée comme ce dernier lui vient. De la façon la plus bordélique qui soit, alors que le câlin se transforme en accolade.

-Cette ville fait penser à une mauvaise série.... Comme Alf. Sauf que dans Alf c'est le chat qui risque sa peau.... Ici j'ai l'impression qu'Alf doit se faire discret s'il veut pas se faire casser la gueule par le chat. Et quand c'est la maman de Mowgli... Ça fait flipper. T'imagine si elle venait à Copland comme ça. Ma chaise tiendrait pas le coup. Et puis je suis pas Stallone. Mes cuisses seraient jamais assez grandes.

Non Willem n'imagine pas. Ce serait d'ailleurs beaucoup lui demander que de tenter de le faire. Les paroles du canadien tiennent plus du délire alcoolisé que de l'explication concrète malgré tout ses efforts. Il soupire, bercé par les mots rassurants que prononce son pote. Par cette main chaude posée sur son ventre. Ce bien être qui se fait ressentir dans tout son corps. Qui tout doucement apaise son cœur et ses larmes. Et sa douleur, celle qui ne le quitte que quand il se gave de cachetons blancs parfum dégueulis.

Ses sourcils se froncent, il se passe la langue sur les lèvres, tente de s'aérer la bouche avant de finalement baisser les yeux sur la main de son pote.

-Mon pote. Te serrer contre moi me fait trop de bien pour que ce soit normal. Et je suis sûr de pas être devenu à bique et bouc.

Ses yeux se plissent, il fixe cette main qui ne s'est pas retirée. À la lueur de la lune, il lui semble discerner quelque chose. Il lève les yeux vers son collègue, puis les baisse à nouveau sur cette main qui lui procure un soulagement des plus singulier.

-T'as des trucs noirs sur la main.

Pas de réponse. Il réitère. Puis réagit vraiment.

-J'te jure que tes veines sont... Bizarres. Will. Toi aussi ? Bordel, tes yeux brillent aussi ?

Il fixe à présent son collègue, recule d'un pas, mettant par la même occasion un terme à ce contact qui lui a apporté du soulagement. Face à lui, Willem sourit. Un peu penaud. Puis ses yeux brillent, confirmant la pensée du flic au sujet de son ami. Pas de vert. Ni de bleu. Rouge sont les yeux de son pote tandis que ce dernier l'observe, sans doute en attente d'une réaction quelconque de la part du canadien.

Impossible de savoir si c'est la bière bue en quantité qui aide Richard à conserver son calme. Ou bien juste le fait qu'après les révélations dingues que la professeure de chimie lui a faite, plus rien ne le choque. Ou en tout cas pas grand chose. Le surnaturel existe. On y trouve plus de personnes sympas que de tueurs sanguinaires, c'est ce que lui a dit sa féline. Quand Dick ouvre la bouche, c'est pour laisser échapper des déductions, preuve de son acceptation de l'état de son pote. Le tout sur fond de connerie.

-J'adore vos yeux. On dirait des petits sabres lasers.

Le canadien sourit, puis rit. Un peu, pour détendre Willem car ce dernier semble plutôt à cran.

-Par contre tu t'es fait baiser. Ils t'ont refilé la couleur de Dark Vador. Dire que j'étais venu ici en partie pour te protéger...

Cette fois-ci son collègue semble un peu plus détendu. Sourire dépité aux lèvres, Dick se demande s'il existe des personnes vraiment humaines dans cette ville en dehors de lui même et ses enfants. Il joue seul aux devinettes en fixant son ami dont les yeux ont repris leur teinte naturelle. En tout cas selon le flic, qui a du mal à concevoir que le regard boule à facette puisse un jour être la norme pour qui que ce soit. 

-Je sais ce qu'est Maf. Toi tu es quoi ? Me dit pas que c'est toi l'écureuil à qui je donne des bouts de biscuits régulièrement.

C'est maintenant Willem qui se met à rire.

-Sans déconner. Monsieur Nuts c'est toi ?








   

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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMer 18 Sep 2019 - 18:00





Feat :
Dick


Timon et Pumbaa : Episode II


- Je suis la souris et elle c'est le chat.
- …


Je ne sais pas si je dois en rire ou pas. Dick se met à divaguer sur ma collègue. Il a une vision très imagée de sa nature. J’imagine que c’est une protection afin de ne pas devenir cinglé. Je n’ai jamais vu la professeure de chimie sous la forme qu’il désigne. Je suis au courant seulement par ouï-dire. J’imagine que cela doit faire un sacré choc. Je tente de le rassurer et l’apaiser. Il dit ne pas souffrir de sa blessure, mais il ment. Je le sens dans mes veines.

-Mon pote. Te serrer contre moi me fait trop de bien pour que ce soit normal. Et je suis sûr de pas être devenu à bique et bouc.
- Bique et bouc ?


Je mets un temps pour comprendre. Je me fais violence pour ne pas le lâcher. C’est certain que le ratio LGBT+ est important à Beacon Hills, plus qu’ailleurs, mais il me semble n’avoir jamais donné de doute sur mes préférences.

-T'as des trucs noirs sur la main.

Pas si bourré que ça mon pote… S’il n’avait pas déblatéré sur Mafdet, j’aurais été plus discret.

-J'te jure que tes veines sont... Bizarres.

Dick s’est relevé et a pris ses distances. Je ne lui en veux pas, sa réaction est un bon sens de survie, un instinct. Je lui souris gentiment, montre que je ne suis pas une menace.

- Will. Toi aussi ? Bordel, tes yeux brillent aussi ?
- Oui, j’ai la version Noël…


Je laisse mes prunelles luire. Je ne vais pas plus loin de ma transformation pour ne pas l’effrayer. Cela me soulage de lui avouer ce que je suis. Je l’apprécie beaucoup et je n’aime pas mentir à un ami. Le flic ne panique pas, il tangue un peu, l’alcool anesthésie ses réactions. Ce n’est pas honnête. Je crains son vrai jugement.

-J'adore vos yeux. On dirait des petits sabres lasers.

Il sourit puis se met à rire. Un poids s’allège de mes épaules.

-Par contre tu t'es fait baiser. Ils t'ont refilé la couleur de Dark Vador. Dire que j'étais venu ici en partie pour te protéger...
- JE SUIS TON PÈRE DICK !


Cette fois c’est ensemble que nous éclatons de rire. Je récupère la bouteille que je lui avais subtilisée et en ouvre une d’une simple pichenette du pouce.

- J’aime pas le faire avec les dents, c’est désagréable le contact du métal sur l’émail.
-Je sais ce qu'est Maf. Toi tu es quoi ? Me dit pas que c'est toi l'écureuil à qui je donne des bouts de biscuits régulièrement.


L’écureuil ? Une image s’impose à moi, hilarante. Je recrache la gorgée de bière que je viens de prendre, heureux que cela ressorte par la bouche et non par les narines. Je me tiens le ventre tant le fou rire qui me tient est violent. Un écureuil garou !

-Sans déconner. Monsieur Nuts c'est toi ?
- Nan ! Moi c’est le loup. Promis, je n’ai jamais becqueté de mère-grand ni de chaperon rouge.


La griserie de Dick se résorbe. L’information trace dans son crâne. Ses traits se crispent. Je devine ce qu’il va me dire, alors que sa langue en est à se rappeler comment parler. C’est un loup qui l’a blessé. J’en suis un et la logique veut que ma famille le soit aussi, ceux qui gardent ses enfants à l’instant présent.

- Y a des cons et des brutes dans toutes formes de vie, même c’est les singes. Ma meute est non violente depuis x générations.

Je me rapproche de lui et lui rends sa bière. Ce geste me remet directement à la position du meilleur pote du monde.

- Laisse-moi te caresser le bide, j’ai la capacité d’accélérer ta cicatrisation.

Dick hésite, regarde sa bière, me regarde, puis la bière de nouveau. Il rote un coup, ce qui par équilibre des pressions le fait lâcher une caisse sonore. Il rit, moi aussi. Je lui dis qu’il pue, il contre que c’est moi le fauve et non lui.

- Bon, arrête de faire ta princesse et lève ton maillot !

Je retire le pansement, le remplace par ma paume. Mes veines noircissent à nouveau, Dick soupire d’aise.

- Interdiction de péter à nouveau, j’ai le nez sensible.

Image épique que nous offrons, lui biberonnant sa bière, moi ma main sur son ventre. Je prends le ton d’un obstétricien sérieux.

- Poussez madame.

Cette fois-ci c’est Dick qui crache sa bière par le nez.

(…)

Nous nous sommes réinstallés sur la souche. Le ventre de mon pote se porte à merveille, les traces de griffes ne sont plus que de minces sillons rosâtres et un lointain souvenir. Je lui explique qui je suis réellement, pourquoi mes yeux sont rouges et non verts ni bleu. Je vais à l’essentiel, il sera bien temps d’en reparler dans les détails.

- Je suis l’alpha de ma meute, Mady, Keanus et les autres sont mes bêtas. Je suis né ainsi, mais l’un de mes bêtas, le jeune Caracole l’est devenu après s’est fait mordre par un loup alpha.

Dick fronce les sourcils, inquiet.

- Je peux transformer quelqu’un en loup, mais c’est dangereux. Le taux de réussite est de cinquante pour cent, l’échec équivaut à une mort très douloureuse. J’ai mordu une fois un humain. Il était mortellement blessé. La morsure a fonctionné, cela lui a sauvé la vie.

Je grignote quelques chips du paquet que nous avons laissé dehors.

- Certains alpha mordent les gens pour agrandir leur meute et gagner en puissance. Ce n’est pas ma philosophie. Je me moque d’avoir une aura puissante. Par contre j’aime être entouré d’une grande famille. C’est pour cela que je récupère des louveteaux égarés comme Caracole ou encore Kada’an. Les loups sont grégaires, seuls ils sont faibles ou très dangereux.

Dick me demande à quoi je ressemble au maximum de ma transformation. Je m’exécute. Ma dentition hypertrophiée l’impressionne.

- Tu n’as pas à t’inquiéter pour Troy et Jo. Ils ont toute une meute pour les protéger. Il n’y a pas de lâches chez les Shepherd.

Mon pote semble finalement bien prendre tout ce bazar. Il me fait confiance pour ses enfants, j’en suis honoré.

- Je peux donc t’avouer que mon envie de camper n’était pas du loisir, mais une mission que je me suis donnée. Avec ce que tu m’as dit de Mafdet, elle s’est occupée de la bande d’omégas qui faisaient des dégâts dans la région. C’est eux que je cherchais à coincer en venant ici.

Je regarde mon ami un peu gêné.

- La police ne peut pas grand-chose contre les êtres surnaturels, c’est pour cela que nous faisons souvent nous même le ménage quand cela devient nécessaire. Mais c’est quand même bien pratique d’avoir des complices au poste de police pour couvrir de pareilles histoires. Stilinski sait.

Il faudra mettre le shérif au courant que Dick fait maintenant partie de la « famille ». Par contre, ce n’est peut-être pas une bonne chose pour ce père de famille qui risque d’être collé d’office aux affaires louches comme le sont Parrish et O’Conner.

- Je réfléchis, mais dis-moi si tu veux que l’on mette le shérif au parfum ou non que tu es entré dans la confidence. Car, il risque de te coller sur des interventions merdiques. Et avec ta famille, tu n'as peut-être pas envie d'ajouter une couche de danger à ton boulot...

(…)

Avant de nous coucher, j’ai veillé à éteindre notre feu. Il suffit de peu de chose pour provoquer un incendie. Lessivé par la soirée et les nouvelles qu’il a dû encaisser, Dick ronfle légèrement sur le couchage à côté du mien. Je me laisse gagner aussi par le sommeil et plonge dans les bras d’Amance. J’espère qu’elle s’amuse bien avec Andy.

Je me tourne pour soulager mon corps, avale ma salive, baille un coup et reste la bouche ouverte, figé en retenant ma respiration. J’ai entendu une branche craquer. Rien d’anormal en forêt, si ce n’était ce silence pesant. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la forêt est bruyante en pleine nuit. Insectes, animaux nocturnes vivent leur vie loin de la présence humaine. Nouveau bruit, plus feutré, comme celui de feuilles écrasées par un pied. Un deuxième bruit, puis un troisième ne laissent plus de doute. Quelqu’un approche en direction de la tente dans le rythme saccadé de celui qui veut rester discret. Nous avons fermé la porte de toile pour Dick pas habitué à dormir en plein air et mal à l’aise à l’idée que scolopendres, araignées et autres petites bête pouvaient venir s’incruster dans son duvet ou pire dans son oreille. Je n’ai donc pas d’odeur à sentir et ouvrir la fermeture éclair serait aussi discret que moi dans un magasin de porcelaine de Limoge.

Je consulte ma montre : trois heures du matin. La visite n’est pas amicale, on ne dérange pas des campeurs à cette heure, même pour leur faire la morale sur l’emplacement de leur tente. Reste à savoir si nous avons affaire à un casse-pied d’écologiste tatillon sur les bivouacs sauvages ou si c’est pire. Je sursaute, Dick vient de se retourner à la manière d’une crêpe dans une poêle. Dehors, cela ne bouge plus. Installé sur le dos, Dick se remet à ronfler bien plus fort. Un vrai concert. Nouveau piétinement de feuilles dehors. J’hésite à réveiller mon pote. S’il arrête de ronfler, cela peut éveiller les soupçons de l’intrus. Je décide d’agir sans avertir mon ami. Je m’extirpe de mon duvet sans un bruit et me place devant la porte en toile de la tente. Je coince la languette du zip entre mes doigts, prends une grande inspiration et ouvre brusquement prêt à bondir.

Dehors la clairière n’est éclairée que par les étoiles et un mince croissant de lune. Pourtant, j’ai le temps de discerner les traits de la silhouette qui sursaute en me regardant. Dick va être content… encore une nouvelle couleur d’yeux, bien plus inquiétante. Une dentition digne d’un requin blanc, le wendigo me regarde l’air menaçant. Il a fait attention au sens du vent, il capte donc mon odeur et devine ma nature, s’il ne l’avait pas déjà comprise au grès de mes déplacements autour du campement.

- Dick, réveille-toi et prends ton arme !

J'ai hurlé, inutile d’être discret. Je ne fais pas l’affront à cette ignoble créature de ne pas savoir que nous sommes deux. S’il y a bien une créature surnaturelle que je crains de croiser, c’est bien le wendigo. Ils ont une force comparable à celle d’un alpha et aucun remords quant à leurs actes.




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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMar 24 Sep 2019 - 18:42




 


Timon et Pumbaa : épisode II
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Le visage du canadien se crispe malgré lui alors que son pote lui dit qu'avec sa théorie de l'écureuil, il était bien loin du compte.

Loup. La seule vision que le flic a eu d'eux n'est pas charmante, c'était même plutôt le contraire. Inconsciemment il se fige, une de ses mains se pose sur son ventre, sa respiration se fait plus lourde alors qu'il fixe son ami. Cherche le moindre signe d’agressivité chez celui qui était encore il y a quelques minutes ce pote qu'il voulait protéger d'une mauvaise rencontre en l'accompagnant pour aller camper dans les bois. Son visage se vide de son sang quand il songe à ses enfants, qu'il a laissé avec la tante de Will. Dans cette grande maison perdue au milieu de la nature. Si Willem est un loup, il y a de grandes chances pour que ce soit aussi le cas des personnes qui vivent avec lui. Alors qu'il commence à baliser à propos de Joanie et Troy restés avec la si maternelle, mais aussi sans doute tout autant lupine Madison, son ami ouvre la bouche.

Le discours est le même que celui que lui a fait Mafdet. Si plusieurs témoins ont la même version des faits, il y a de fortes probabilités pour qu'ils aient raison. Le flic s'apaise puis retrouve le sourire en même temps que sa bière. Il ne recule même pas lorsque Willem parle de l'aider à guérir. Expliquant dans la foulée la raison pour laquelle sa main était couverte de traits noirs alors qu'elle était posée sur le ventre de Richard. Toutefois le flic hésite, fixe sa bière, son pote puis ouvre la bouche pour lui demander où disparaissent les blessures une fois que ces dernières ont été guéries. À la place de cette question qui ne semblait pas si sotte que ça à celui qui s’apprêtait à la poser, c'est un rot sonore qui s'échappe de sa bouche et meuble le silence qui commençait à faire son nid. Nouvelle éruption de gaz, le flic se marre. Quand le loup lui dit qu'il pue, il dément.

-Non, ça c'est ton odeur de fauve. Mes caisses sentent la canneberge et le sirop d'érable.

Il porte sa bière à sa bouche puis finit par obtempérer quand son pote formule sa demande une fois de plus. Sans broncher, ni grogner, sa bouche déjà bien occupée, il lève son maillot et laisse Willem faire ses petites affaires. Des poils se font la malle en même temps que le pansement, et le flic soupire son bonheur quand la main de son ami se met à faire des merveilles. Il se trémousse en gloussant. Note l'interdiction de péter tout en se mettant à pousser pour la mettre à l'épreuve.

-C'est pas mon genre.

Alors qu'il part à la recherche d'un nouveau pet décidé à jouer sa place au spectacle des grands absents, il recrache sa bière par le nez quand Will rejoint le fil de ses pensées. Du liquide malté plein les narines, il pince ce dernier pour tenter d'en évacuer la bière.

-Monsieur Shepherd vous êtes encore mieux qu'une péridurale.

[...]

Leurs fesses de retour sur la souche, aussi loin que possible de l'endroit précédemment baptisé par le flic, ils terminent chips et bières. Dick joue avec sa bouteille, laisse son regard vagabonder sur les reflets de la lune qui apparaissent sur le verre. Plus attentif qu'il n'en a l'air, il ne loupe pas un mot de ce que lui raconte son ami. Ne l'interrompt que pour poser des questions, plus ou moins futiles, mais toujours avec une réponse à la clé. Will est très pédagogue, bien plus que le flic. Pas étonnant aux yeux de Dick que son ami cumule son boulot de prof et celui de médiateur au poste. Joanie ne lui a dit que du bien de Willem en tant que professeur. Selon les mots de l'adolescente ce serait un type sympa, au lycée comme à la vie. Enfin c'était ce qu'elle disait à son père il y a encore quelques jours, avant qu'une sombre affaire de portable confisqué et vie sociale enterrée ne vienne mettre fin à l’accalmie dans leur guerre père-fille.

-Tu peux transformer des gens ? Comme pour l'alpha qui a transformé Caracole ?

Dick coupe Willem en pleine leçon de choses. Plus alerte que lorsque c'était Mafdet qui lui parlait de ce monde qu'il pensait imaginaire il y a encore peu de temps. Ce soir là, le moral n'y était pas, le physique non plus à vrai dire. Il avait bien plus peur de voir la brune s'éloigner de lui que de ces monstres qu'il avait croisé dans cette ruelle. En tout cas Willem ne fait pas une bonne presse à la morsure. C'est une solution qui ne doit être utilisée qu'en cas d'urgence. Une chance sur deux de devenir un loup, l'autre solution résultant en une mort longue et douloureuse. Cela conforte le flic dans cette idée qui est la sienne depuis que le monde surnaturel lui est tombé dessus.

Etre humain c'est bien. C'est son truc et il n'a aucune envie de voir ça changer un jour.

-Et une fois entièrement transformé tu ressembles à quoi ? Tu deviens un animal complet toi aussi ?

Des loups transformés il en a déjà vu, mais sous la lueur des réverbères avec cette peur qui lui tenaillait le ventre, l'empêchant de réagir de façon rationnelle, tout ça ne peut refléter la réalité. Il a l'impression que cette première rencontre désastreuse a faussé sa vision des choses. Il sourit quand le visage de son ami se meut en quelque chose de nouveau. Pas terrifiant, ce soir c'est rassurant au contraire. Le visage transfiguré de son pote prend doucement la place des monstres dont il aurait aimé ne jamais faire la rencontre dans ses souvenirs.

-Tes dents sont géniales. Ma mère travaille dans un cabinet de chirurgie dentaire, je crois qu'elle ferait une syncope face à tes crocs. Et le pire ce serait Troy. Il serait capable de croire que tu portes un dentier en plastique et me demanderait le même.

Il pique dans les dernières chips, les colle dans sa bouche avant de déglutir, puis offrir un sourire plein de miettes à son ami quand il lui parle des petits qui sont sous bonne garde.

-Pas de lâches et surtout y a ta tante. On dirait ma mère. Le genre de personnes avec qui tu ne négocies pas trop longtemps si tu veux pas finir privé de dessert. Quand j'étais gosse ma mère aurait pu me faire avouer n'importe quoi d'un simple regard.

En parlant de regard, celui de Dick croise celui de Willem. Alors que ce dernier parle de la véritable raison de l'existence de cette soirée camping, le flic songe quand à lui à cette arme qui dort au fond de son sac. En général il la laisse enfermée et déchargée chez lui quand il ne bosse pas, mais cette sortie est l'exception qui confirme la règle. Aussi penaud que le médiateur, il baisse les yeux vers son jean, frotte le tissu pour faire partir des miettes imaginaires avant de bredouiller.

-Je suis venu pour m'assurer que tu ne te ferais pas attaquer. J'ai pas mal flippé quand je suis arrivé sur le lieu d'intervention pour voir Maf face à ces loups. Et y a des moments où je suis pas encore tout à fait rassuré. Enfin pour faire simple, je voulais pas te laisser face au danger. J'ai même collé mon arme de service dans mon sac.

La conversation glisse tout doucement vers un autre sujet. Le poste de police. Dick serre les dents à la menton des affaires en rapport avec le surnaturel. Cette sortie avec O'Conner et le civil de l'autre jour, il la voit d'une autre façon depuis qu'il sait que ces deux là sont dans la confidence eux aussi. Il se passe la langue sur les lèvres, puis fixe son ami.

-En fait Mafdet a dit à Stilinski que j'avais grillé le pot-aux-roses. J'étais en service ce soir là. J'ai juste prit un appel radio à propos d'une nana qui disait avoir croisé une panthère géante. Dire que je pensais tomber sur une personne en plein délire alcoolisé...

[...]

Collé serré contre une Mafdet aux faux airs de Lara Croft, il soupire sa bouche posée contre la peau douce du ventre de sa belle. Sa langue commence une ascension, se hisse sur les courbes, cajole les creux de ce corps qu'il chérit tant. Celui de sa belle, juste pour lui. Soumise à de délicates tortures, celle d'une bouche qui se fait chatouilles avant de remonter sur la poitrine de la féline. Il soupire d'aise, puis sursaute et mord, un bouton de chair coincé entre les dents quand son nom est crié. Suivi par un ordre qui le réveille immédiatement.

Il se redresse vivement, sa tête cogne contre la tente dont un des piquets s’effondre sur le flic. Il grogne, puis se jette sur son sac, et transforme le lieu de sommeil en joyeux foutoir. Ses affaires finissent déversées sur les duvets. Dehors c'est la guerre, ou en tout cas la panique. Jamais Willem ne lui ferait une mauvaise blague de ce genre pour rire. Il le connait depuis peu de temps, mais il est certain que ce n'est pas dans les habitudes du loup.

Sa main se referme sur son arme telle une serre sur sa proie, et moins de deux minutes après l'appel de son ami, il est dehors, en calbut, offert en pâture à la fraîcheur de la nuit. Son rêve des plus inspirants, déjà relégué au placard.

-Bordel Will pourquoi tu...

Il ne termine pas sa phrase. Voit de lui même la cause de ce réveil nocturne. Une nouvelle couleur s'ajoute au nuancier du surnaturel, alors qu'aux yeux du flic ce dernier était déjà bien assez remplit. Il fixe cette silhouette, se coule aux côtés de son ami avant de marmonner, sans jamais quitter des yeux ce regard brillant immanquable dans le nuit. Ne jamais quitter le danger des yeux, pour éviter de prendre un risque inconsidéré.

-Toujours pas un écureuil ?

Le ton est grave dans la voix de son collègue alors qu'il lui confirme que ce n'est pas un nouvel ami qui leur fait face. Dick resserre sa prise sur son arme, tente d'oublier cette goutte de sueur qui dévale la pente de sa nuque quand le nom de la bestiole lui rappelle des films d'horreur peu ragoutants. Bien campé sur ses deux jambes, il ne cherche pas à dissimuler la grimace d’écœurement qui vient de s'imprimer sur ses traits.

-C'est souvent qu'Hannibal Lecter se pointe en pleine soirée camping ? Leatherface et Freddy vont se ramener aussi ? J'vais pas avoir assez de balles si ça part en couilles !

Il a tourné la tête vers Will pour lui faire part de son avis sur cette situation critique. Il n'a jamais vu un film d'horreur mettant en scène des campeurs bien se finir pour les campeurs en question. Sa voix est bien trop tendue alors qu'il tente de débiter ses âneries habituelles pour camoufler sa peur. Son ami lui dit de faire attention, Dick fait volte face, son bras se lève, une balle part dans les roupettes de Lecter. Ou en tout cas pas loin.

Lecter grogne, puis signe que Dick a loupé son coup se barre en boitant à travers les bois. Ce dernier, dans un stupide réflexe impliquant une population à protéger et des années de boulot en tant que flic se met à courir après le Wendigo, pied nus dans un lieu qu'il ne connait pas et qui il faut bien l'avouer a le don de le terrifier. À la lueur de la lune et des quelques étoiles qui daignent illuminer sa route, il quitte la clairière, répondant à peine à Will qui lui crie de ne pas partir aux trousses de l'anthropophage.

-Je gère ! On peut pas le laisser attaquer des civils. À nous deux on peut le prendre à revers !

Le loup lui rétorque qu'il va se perdre dans les bois, mais le flic ne prend pas le temps de lui répondre, tente de suivre le Wendigo. Se fie aux sons qui percent la nuit et qui sont peut être des preuves à part entière du cheminement de cette chose à travers les arbres.

[...]

Il s'est paumé. Il ne sait pas à quel moment il a franchit le point de non retour, mais il a commencé à douter de sa position depuis qu'il n'entend plus la voix de son pote. À présent il regrette l'absence de cailloux blancs dans ses poches. Poches qu'il ne possède pas de toute façon.

Une bestiole fait remuer le sol, il doit se faire violence pour ne pas sursauter. Son arme toujours en main, il progresse, s'enfonce un peu plus dans cette forêt qui semble ne jamais prendre fin. Regard levé vers la lune, il inspire puis se remet à courir à travers les bois quand il lui semble discerner une silhouette au loin. Rien n'est précis, le peu de visibilité joue contre lui. Alors qu'il se fige, traque le moindre son ou mouvement dans les environs, il ne sent pas venir une présence derrière lui. Comprend seulement qu'il n'a jamais été le prédateur, au moment où une branche s'abat sur son crâne. Il perd connaissance avant même d'avoir touché le sol. Mais non sans avoir eu une dernière pensée peu charmante à l’intention de la maman de Lecter.








   

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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMer 2 Oct 2019 - 21:29





Feat :
Dick


Timon et Pumbaa : Episode II


L’homme qui me toise m’offre un sourire malsain. Le wendigo est une créature de cauchemar, une entité qui pervertit l’âme humaine. Je ne sais pas si l’être, qui a bien l’intention de s’en prendre à moi, est de première génération, c'est-à-dire directement soumise à cet esprit immonde que l’on rencontre par malchance en forêt, ou de deuxième génération, soit un enfant du premier cas. Je crois que ce sont les pires, car là, pas de démon aux commandes de votre cervelle, mais votre âme pervertie dès le berceau par un régime cannibale. La révélation du pire de l’être humain, du plus mauvais qui sommeille dans chacun de nous.

-Bordel Will pourquoi tu...

L’odeur de Dick doit être succulente, le wendigo sourit. Ignoble bouche pleine de dents.

- Toujours pas un écureuil ?
- Non. C’est un wendigo. Un bel héritage des malédictions des Amérindiens primitifs. En France, ils avaient la bête du Gévaudan, ici, ils avaient ça. Son organisme a besoin de viande humaine. Les garous, ça leur convint aussi. En gros, ils bouffent tout sauf leur propre espèce.

Je tais la préférence pour l’humain. Le cœur de Dick va finir par entrer en résonnance.

- C'est souvent qu'Hannibal Lecter se pointe en pleine soirée camping ? Leatherface et Freddy vont se ramener aussi ? J'vais pas avoir assez de balles si ça part en couilles !
- Ce n’est pas une bestiole courante. Rare plutôt. Je vais finir par penser que j’ai la poisse quand nous sommes ensemble.

La dernière fois je m’étais pris une balle dans l’épaule. Lecter s’impatiente, il a faim. Il grogne, Dick réagit, le coup part. Je serre les genoux par réflexe, il l’a touché aux parties. Dick n’a pas les bonnes balles pour achever ce genre de créature. Seul l’argent peut quelque chose, ou le feu. Mais avant d’arriver à l’attacher sur un bûcher… Pour le moment, le monstre s’enfuit. Résistant ou pas, une balle dans les couilles ça fait mal.

-Je gère ! On peut pas le laisser attaquer des civils. À nous deux on peut le prendre à revers !
- Tu vas te perdre ! Et il faut…

Dick détale comme le lapin en début de soirée. Trop impulsif le garçon. Je compte sur mon odorat pour le trouver et prends le temps de retourner à la tente prendre de quoi maîtriser et éradiquer cet être. Pas question de magnanimité ni de pitié, l’affaire se résume à celui qui tue l’autre. L’affaire est binaire et m’affranchit d’un cas de conscience que j’ai toujours lorsque je suis confronté à un oméga.

Enfin, je me mets en chasse, sac à dos sur les épaules. L’odeur de Dick est facile à suivre : un mélange de transpiration et de peur primaire. Il a du courage à poursuivre une proie qui le terrorise. Je me demande si dans la police, on ne lobotomise pas les flics pour qu’ils foncent sans se poser de question. Avec des enfants, Dick devrait avoir un instinct de survie plus prononcé. Mais il pense aux civiles, à la veuve et l’orphelin.

(…)

Plus rien. Mon cœur s’accélère. Je reviens en arrière casser en deux pour approcher mon museau du sol. La piste s’arrête à un grand conifère. Je fais quelques cercles concentriques, trouve son arme, puis une branche avec quelques traces de son sang. Il fait nuit, mais mon visage a dû perdre toute couleur. Le Wendigo l’a assommé. J’essaye de me rassurer, de positiver. Si le monstre avait faim, il aurait tué Dick et aurait commencé à le manger.

- Non, parce qu’il sait que j’allais arriver.

De toute manière, les wendigos aiment la viande ultra fraîche… voir vivante. J’espère qu’il n’a pas mangé un bout de mon ami. Il n’y a pas de sang hormis celui présent sur le bout de bois qui a servi d’arme. Je me redresse, ferme les yeux, même si c’est inutile puisqu’il fait nuit, mais le geste me permet de me concentrer sur mon odorat et mon ouïe. Pas d’odeur au sol, les wendigo n’ont aucune capacité spéciale autre que la résistance et la force. Je me recule, prends mon élan et me hisse sur la première branche du résineux.

- Bingo, il est passé par la voie des airs pour me semer. Intelligent le bestiau.

Je dois faire vite, à chaque instant il peut… Je n’ose imaginer… Dick. Ma progression est laborieuse. J’ai tenté d’appeler Keanus à la rescousse, mais évidemment je n’ai pas de réseau, la faute aussi au Nemeton et au nœud tellurique en dessous qui brouille tout. Quand enfin, l’autre a rejoint le sol, je peux suivre leur trace plus rapidement.

(…)

L’endroit me donne la chair de poule tant il exsude la peur. Les animaux de la forêt ont fui ce lieu. C’est à ce détail que je comprends être arrivé non loin de l’antre du cannibale. Il doit s’attendre à ce que je le piste. Je pose mon sac à dos sur le sol, en extirpe la corde que j’y ai rangée. Sans balle en argent, seule la crémation peut le tuer. Je dois donc l’immobiliser. Je remets mon sac sur le dos. Il contient des allumettes et le flacon d’essence que je me sers pour allumer mes feux de camp.

L’entrée de la grotte est cachée par une végétation qui coule des roches. Cela sent l’humidité et la pourriture. Je dois me faire violence pour entrer. J’ai hésité à me créer une torche, mais cela serait annoncer ma venue. Je sens l’odeur de Dick, elle est tenue au milieu de ces remugles de matières en décomposition. Mon pied heurte quelque chose de dur. Je m’accroupis et devine des rails en tâtonnant. Je suis dans une ancienne mine. Je me résous à allumer la torche que j’ai confectionnée avec un bâton, du lichen et un bout de ma chemise. Lorsque je lève le bras, je découvre que je fais face à un carrefour de boyaux qui s’enfonce dans la terre. L’endroit est un vrai labyrinthe. L’humidité et l’odeur de pourriture me compliquent la tâche. J’avance avec le moins de bruit possible, la torche levée haut. Les galeries sont inégales, elles cachent des recoins où je crains à chaque fois que le wendigo me tombe dessus. Je me fie à mon ouïe et guette le moindre battement de cœur, le moindre bruit, le plus infime qu’il soit.

Je perds la notion du temps dans ce dédale. Il commence à faire froid, j’estime être à plus de cinquante mètres sous la surface. Dick va attraper froid. Je soupire, c’est le moindre mal qui peut lui arriver. Je progresse, toujours pas un son sinon de l’eau qui goutte et quelques rongeurs égarés. Je fais l’hypothèse que Dick est assommé. Il hurlerait si l’autre le… oui, pas de bruit c’est bon signe.

(…)

Enfin, j’entends des bruits. Je n’arrive pas à les identifier. Puis au détour d’une courbe, j’aperçois de la lumière. J’éteins ma torche. Je débouche sur une immense caverne naturelle, la voûte est loin au-dessus de ma tête. Il y a une petite rivière qui traverse de part et d’autre ce qui a dû être le point central de la mine quand elle était encore en activité. Je discerne plusieurs baraquements, la plupart ne sont que ruine sauf deux. Il y a de la lumière à l’intérieur. J’entends le ronronnement d’un groupe électrogène.

Le baraquement est trop loin pour que j’entende combien il y a de personnes à l’intérieur. Il n’y a pas de recoin où me cacher, je dois avancer à découvert. Je vois d’autres galeries qui débouchent sur l’immense grotte, je me dis qu’elles doivent communiquer entre elles. Mais je n’en ai aucune certitude et je n’ai pas le temps de me lancer dans une exploration hasardeuse.

(…)

Je suis devant l’entrée du baraquement. Si le wendigo m’a vu, il ne s’est pas manifesté. Je reprends espoir. Peut-être se croit-il m’avoir semé et se pense suffisamment en sécurité ici pour laisser Dick ici en attendant. J’attrape une pioche que je trouve posée contre le mur de planche et fais un pas à l’intérieur. Un cœur bat, un seul. Dick ! J’avance, change de pièce, me fige devant des restes humains. Mon estomac se révolte, je crache un jet de bile sur le sol. Je reprends ma progression en essayant de faire abstraction des cadavres, change encore de pièce et trouve Dick. Il est assis sur une chaise collée à un pilier où il est ligoté. Son menton touche son torse. Il ne bouge pas.

- Dick ?

Je parle doucement. L’autre n’est peut-être pas loin. Je m’avance lentement, cherchant un piège. Les wendigo sont connus pour piéger leur garde-manger pour les protéger notamment de leurs semblables. Dick relève la tête, il a du sang séché sur la tempe. Il me reconnaît, sourit avant que ses yeux s’écarquillent d’épouvante. Je me retourne brusquement, la pioche tenue à deux mains. Le wendigo bloque l’outil sans difficulté. Comment a-t-il pu me surprendre ? Puis je me rends compte que je n’entends pas son cœur battre.

- Merde, j’ai oublié que leur cœur est glacé et ne bats presque pas.

Le combat s’engage. Brutal et sanglant.




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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyVen 4 Oct 2019 - 11:12




 


Timon et Pumbaa : épisode II
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Un mal de tête carabiné, l'impression que son crâne a explosé. C'est ça qui le réveille. Il a froid, ne peut plus bouger, et mon dieu il y a cette odeur. Odeur qui lui rappelle son boulot dans les mauvais jours. Ça sent la mort. Pire que ça, la mort qu'on a laissé pourrir dans son coin. Il marmonne dans le vide, ouvre un œil prudent, tente de se défaire de ce qui semble être des cordes. Poisseuses.

Regard rivé au sol, une main qui a l'air d'avoir été détachée du reste du corps de son propriétaire depuis trop longtemps lui remet les idées en place, alors qu'en fond sonore le ronronnement d'une machine lui broie les esgourdes.

Les bois, le camping, son pote avec les yeux couleur père Noël. Ce fumier de Lecter. Ça explique les restes de macchabée. Et le mal de crâne par la même occasion. Le flic tente de relativiser. Son cerveau ne tourne pas trop mal malgré le fait que Lecter ait prit sa tête pour une pinata. Et il n'a pas mal à d'autres endroits. Le cauchemar ambulant n'a donc pas eu le temps de commencer son festin principalement composé de canadien, et il y a des chances pour qu'il ait laissé Will dans les bois s'il avait déjà réussi à attraper un des deux campeurs. Willem va le sauver. Débarquer en mode loup au flair affûté. Il y a de grandes chances pour que ce talent soit livré avec tout les autres attributs de la lycanthropie.

Richard claque des dents, n'a même pas l'énergie nécessaire pour rendre son dernier repas et ce malgré la puanteur dans laquelle il baigne. Sa dernière insulte à l'encontre du wendigo qui reste aux abonnés absents pour le moment, résonne dans le vide. À peine audible alors que la fatigue l'emporte sur la volonté du canadien à garder les yeux ouverts. Retour à la case départ, il s'affaisse sur lui même autant que ses liens le lui permettent. Prière marmonnée entre les dents, qui agitées de secousses commencent à attaquer ses lèvres. Il n'est pas aussi assidu à la messe que sa mère le souhaiterait, mais il refuse de laisser échapper cette chance de gagner un peu de secours supplémentaires. S'il meure ce soir, si cette nuit sa route s'achève dans le ventre de Lecter, ses enfants seront comme orphelins, sans qu'on puisse réellement leur donner la raison de la disparition de leur père. Paupières closes, des espoirs plein le cœur à propos de l'arrivée rapide de son ami dans les parages, le flic tente de faire abstraction de ces larmes qui glissent sur ses joues. Cherche un peu de positif dans cette flotte qui réchauffe sa peau glacée au fil de sa descente.

[...]

Dur de savoir s'il s'est endormi ou non. Cette odeur lui bouffe toujours les narines, nourrit sa peur, mais son prénom murmuré ravive ses espoirs qui s'affaiblissaient au fil des minutes égrainées. Il tente de déglutir, se redresse comme il le peut avec lenteur pour ne pas empirer ce mal de crâne qui lui scie la tête. Will l'a trouvé, ça lui tire un sourire, faiblard certes, mais qui a le mérite d'exister. Sourire vite remplacé par une expression d'horreur quand derrière le loup, l'être honnit, le monstre caché sous les lits d'enfants fait son apparition, des dents plein la bouche. Le regard mauvais, représentation directe des pires craintes de tout être normalement constitué. Être mangé, finir dans le ventre d'un autre. Une chose est certaine, si le canadien survit, il n'est pas prêt de toucher à nouveau à un morceau de viande.  

Will attaque à coup de pioche, cette situation prend des airs de mauvaise blague quand le monstre bloque l'arme de fortune avec une facilité déconcertante. Déprimante. Cœur glacé, c'est ce que dit Willem, et ça terrifie Dick. Comment tuer quelque chose dont le cœur ne bat déjà quasiment pas ? Il ferme les yeux, instinct de préservation quand deux corps s'entrechoquent sous ses yeux. Il ne veut pas voir la fin de son ami, celle qui annoncerait aussi la sienne par la même occasion. Il sursaute quand un grand bruit sourd se fait entendre, ses mirettes de nouveau rivées sur le combat qui se joue face à lui. Will vient de se faire envoyer valdinguer à travers cette ruine qui sert de garde manger à Lecter. Les murs craquent quand le loup atterrit violemment, et au fond de lui le flic commence à douter de la bonne issue de cette nuit. Sa première expérience en tant que campeur est en train de le vacciner à vie à propos des idées de vie au grand air. Will se relève, son visage transformé, des griffes au bout des doigts. L'air beaucoup moins sympathique qu'il y a quelques heures, quand c'était là canadien qui lui demandait à quoi il ressemblait dans ce genre de moment. Le Wendigo posté entre lui et son ami semble mécontent à l'idée de se faire voler son futur repas, alors que le casse dalle en sursit se met à fixer la pioche délaissée au sol, rêve de libération, de pouvoir aider son ami. Bouger pour ne plus trembler autant. Will se jette sur l'ennemi, vise la gorge du démon anthropophage, le sang gicle. Le monstre grogne alors qu'au sol, il sent son bras être brisé. Craquement sinistre.

Richard, figé dans son rôle de spectateur et proie en devenir, murmure. Et même si sa voix faiblarde et tâtonnante ne couvre pas les grognements de rage de Lecter, il espère bien se faire entendre.

-Will... Faut que tu me libères...

La supplication résonne dans cette demande. La respiration rendue ardue par ce froid qui l'étouffe, le flic renouvelle sa supplique tandis que Lecter semble increvable. Le canadien remue, sanglote un peu à cause de cette peur qui ne veut pas le quitter. Peur qui signifie qu'il est toujours en vie. Ses joues souillées par ses larmes précédemment versées se crispent quand un sourire de soulagement effleure ses lèvres. Will est là. Il est en train de le détacher aussi vite que ses griffes acérées le lui permettent. Griffes qui entaillent légèrement la peau du flic, la chaleur du sang de ce dernier le faisant réagir. Rien de grave, au contraire c'est presque rassurant. Les morts ne saignent pas.

L'accalmie est de courte durée. Lecter l'increvable se redresse, offre un sourire cauchemardesque au flic qui contraste violemment avec les paroles rassurantes que vient de lui murmurer son ami. Dick tressaille. Pas à cause du froid cette fois. Sa terreur inscrite sur le visage, il voit son pote être tiré en arrière alors qu'enfin il peut se laisser glisser au sol. Un nouvel objectif en vue. Il doit aider Will.

Sa main est proche de la pioche, si proche que c'est un cri de rage autant que de douleur qui quitte sa bouche quand sa cheville se retrouve prise dans la mâchoire monstrueuse du Wendigo. Il hurle, se débat alors que les dents fouillent sa chair. Il ne veut pas mourir ici. Il ne peut pas crever ici. Laisser ses gamins seuls, abandonner Will face à ce monstre qui une fois qu'il aura mit le flic KO s'attaquera obligatoirement au loup. Habité par une énergie nouvelle, celle de la survie, de la force du désespoir, le flic redresse le torse, tente de lever sa jambe libre pour attaquer cette bestiole qui semble bien décidée à faire de lui son casse croûte.

Plus jamais il ne touchera un morceau de viande, lui qui est sur le point de finir steak pour personnage de film d'horreur. Avec soulagement il sent sa jambe être libérée, bien conscient de devoir remercier son ami pour ça. Il rampe, vers cette foutue pioche qui semble être ce soir le salut du duo de poissards qu'il forme avec le prof. Entre les cris de douleurs et les grondements, une expression de joie prend ses aises, échappe au canadien fier de son coup. Dick se redresse tant bien que mal, pioche à la main, sur des jambes si tremblantes qu'elles ne semblent le maintenir debout que grâce à l'adrénaline qui court dans ses veines. Il fait volte face, trouve Will et Lecter dans son champ de vision. Le loup a prit le dessus sur l'empoignade. Les deux sont couverts de sang. Sang que Dick espère n'être que celui du cannibale. Il lève son arme au dessus de sa tête, croise le regard rouge sang de son ami qui le fixe. Aussi surpris qu'inquiet. Puis Willem comprend le but de la manœuvre, se meut pour donner un meilleur champ d'action au flic.

Les bras s'abaissent, la pioche finit dans le crâne de l'anthropophage. Le canadien au bord de la syncope se laisse tomber au sol, sans ce douter que tout cela n'est pas encore terminé.

-Je déteste le camping.







   

Codage de Liiloux





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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptySam 12 Oct 2019 - 13:36





Feat :
Dick


Timon et Pumbaa : Episode II


Je sais que je n’ai pas le choix, que je vais devoir tuer. L’acte me répugne et cette pioche que je tiens dans mes mains met comme une distance entre moi et ma proie. Seulement, ce n’est pas le wendigo la proie, mais moi. Il a bloqué mon attaque et m'a envoyé valdinguer dans la pièce. La paroi de bois craque dans mon dos. Je dois arrêter de me retenir, sinon nous allons y passer. Dire que Dick était venu avec l’idée de me protéger et voilà où nous en sommes… Je revois la bouille de Troy ravi de dormir dans mon lit ce soir et celle de Jo agréablement surprise du confort de la chambre de Maxine. Ces enfants ont besoin de leur père. Je laisse mes attributs Lupin sortir, vraiment complètement cette fois-ci. Ce n’est pas un pote qui se bat pour son ami, mais bien un loup alpha qui bondit sur le monstre. L’alpha protège les siens, échouer lui est interdit. C’est une charge lourde à porter, un fardeau qui ne m’était pas destiné. On ne m’avait pas préparé à cela comme mon cousin. Mais peut-on n’être jamais préparé à cela ? Être responsable de la vie des autres.

J’ai visé efficace : la gorge. Le sang gicle, ignoble odeur, car pour le carnivore que je suis, elle reste appétissante. Je termine mon attaque en tordant le bras de cette chose qui n’est plus humaine depuis bien longtemps. L’os casse sous ma pression. Cette violence me répugne, je me redresse et m’écarte comme si je venais de me brûler.

-Will... Faut que tu me libères...
- J’arrive !


Dick! Il est congelé et terrorisé. Je le regarde, désolé qu’il ait eu à subir ça. S’imaginer finir en déjeuner d’une bête… Je me précipite, attaque ses liens à coups de griffes. Pas le temps de chercher un couteau et je doute en trouver un ici. Le monstre n’a pas besoin de ça. Je tente de faire abstraction des restes humains qui parsèment le sol. L’antre d’une bête. J’ai juste le temps de rompre le dernier brin de la corde qu’une douleur au mollet me fait hurler. Je suis tiré en arrière avec violence. L’autre me projette contre le mur en me tenant la jambe. Le choc me sonne à moitié, je m’écroule, incapable de faire un mouvement tant je vois des chandelles. Mes blessures cicatrisent, mais cela n’empêche pas que la douleur me laisse groggy. Un cri de Dick me fait me relever. Je tangue et vacille. Le wendigo semble vouloir commencer son festin plus tôt que prévu. Je me laisse tomber sur lui, les griffes plantées dans ses reins.

- Lâche mon pote, salopard.

Le monstre se retourne, mais il a pris cher. Cette fois je donne plus que je ne reçois. Nos vêtements se trempent de sang, du mien, du sien. Mais la fureur et la colère que mon ami peut avoir été en danger décuplent ma force et mon pouvoir de guérison. Je vois l’inquiétude se lire sur le visage du wendigo. Les blessures qu’il m’inflige guérissent à vue d’œil. J’en suis moi-même étonné, puis pense à Caracole et sa mère que j’ai intégrés dans la meute. J’ai gagné en puissance. Je ne l’ai pas fait pour ça, mais là c’est une sérieuse aide pour combattre cette abomination.

Je croise le regard de Dick, il tient la pioche levée au-dessus de sa tête. Il est debout, c’est donc qu’il va bien. Cela me rassure. Je me décale de façon à ce que le wendigo ne voit pas la nouvelle menace. Le craquement de la boîte crânienne est un son qui va me hanter longtemps. La peur a guidé Dick, il a frappé de toutes ses forces. Le monstre s’écroule au sol dans un râle d’agonie.

-Je déteste le camping.
- Je t’assure que c’est super… habituellement.


Je pose mes mains sur ses épaules, scrute mon ami. Je serre doucement pour le rassurer, puis le lâche pour m’occuper de sa cheville tout en gardant un œil sur le wendigo. Mes veines noircissent, le monstre ne bouge pas.

- Je suis désolé de cette mauvaise expérience. J’ai passé vingt-cinq ans à vivre en plein air, je n’ai croisé que peu de problèmes.

Le plus grand danger n’avait pas de crocs ni de griffes, mais des fusils automatiques, et étaient aussi humain que peut l’être Dick. Je ne dis rien à ce sujet. Car opposé la violence de son camp à celle du mien n’est pas la solution. Il n’y a pas de camp, simplement des gens différents avec des pulsions qui peuvent s’avérer dangereuses.

- Je vais chercher mon sac à dos que j’ai laissé dehors. Il faut brûler le corps pour être certain qu’il ne se régénère pas.

Je n’en veux pas à Dick de me suivre et ne pas rester avec celui qu’il nomme Lecter. Hors de la cabane, la grotte semble nous écraser. La torche que je tiens à la main n’arrive pas à éclairer la voûte, tant la cavité est vaste. Je prends la fiole d’essence qui me sert habituellement à faire démarrer les feux de camp et la corde au cas où le monstre se soit remis du coup de pioche en pleine tête, ce dont je doute. Ce que je crains le plus, c’est une lente rémission si nous laissons son corps sans rien faire.

- On va brûler la cabane en même temps, cela devrait faire un brasier suffisant pour…

Détruire un corps, voilà une activité qui ne nous ressemble pas, ni à Dick ni à moi. Mon ami est sous le choc, à la limite de la rupture. Nous retournons à l’intérieur, moi devant, Dick sur mes talons. « Lecter » n’a pas bougé d’un pouce. Je n’entends pas son cœur, mais le cas de son espèce cela ne veut rien dire. Je rassemble le peu de meubles en bois que je trouve, des chaises branlantes, deux bancs à moitié cassés et des bûches qui datent des derniers mineurs qui ont travaillé ici. J’asperge le tout d’essence, veillant à bien imbiber les vêtements du wendigo qui ne bouge toujours pas, puis embrase le tout avec le bout de ma torche. Le feu prend instantanément. Quand le wendigo se met à hurler, je regrette de ne pas l’avoir attaché.

- Sors de la cabane avant qu’elle ne s’embrase. Je m’assure que lui reste bien là.

Dick râle, proteste, mais il n’est pas dans son assiette devant ce spectacle. J’ai posé mon pied sur le banc pas complètement enflammé pour maintenir le monstre à terre. La fumée, à moins que ce ne fût qu’un dernier sursaut de vie, fait taire à jamais celui qui était un redoutable prédateur. Je reste jusqu’à ce que l’odeur devienne insupportable et le lieu dangereux et sors rejoindre Dick à l’extérieur de la cabane qui s’embrase derrière moi.

Nous nous tenons à l’écart et regardons les flammes lécher le toit de l’abri. L’incendie est attisé par les courants d’air naturel.

- Remontons à la surface avant de nous faire intoxiquer par les gaz.

Dick est prostré. Je charge mon sac à dos sur les épaules et passe mon bras autour e son cou pour le forcer à avancer. Il a du mal à détacher son regard des flammes.

- C’est fini. Il ne reviendra plus. Vu le lieu et ce qu’on y a vu, c’était un solitaire. Leur régime alimentaire leur impose de vivre loin des uns des autres pour passer inaperçus. C’est un être qui reste rarissime. Faut que je t’explique des choses sur la souche sur laquelle tu t’es soulagé hier soir.

Dick ne sort que des borborythmes. Quand nous arrivons dehors, nous prenons le temps de respirer l’air pur de la nuit. Je n’ai pas de crainte pour l’incendie, il s’arrêta de lui-même faute de carburant. La cabane est entourée de roche, il ne peut pas se propager. Nous ne sentons pas la fumée, elle doit se déliter dans la myriade de galeries qui courent sous le sol.

- Hey ! Je suis là hein. T’es mon pote, tes gamins aussi. Faut que je t’explique aussi le sens de meute chez les garous. Tu sais, ce n’est pas borné aux loups.


Dick me répète qu’il ne veut plus faire de camping. Je le rassure, lui disant que nous retournons au campement pour plier bagage et terminer notre nuit dans ma grande pour ne pas inquiéter Troy et Jo. Mon pote tremble comme une feuille, c’est le contre coup, la chute d’adrénaline, je resserre mon étreinte et lui apporte ma chaleur et aussi un peu de soulagement là où ma peau touche la sienne.

(…)

J’ai réussi à le faire patienter le temps que je m’occupe de guérir sa cheville. Je l’ai assis sur le Nemeton et entouré de son duvet et du mien, rempart contre la nuit et ce qu’elle cache. Mes paumes réchauffent sa cheville, les traces de crocs s’effacent. Il faut que cela disparaisse sinon je crains pour la santé mentale de Dick.

- Écoute, tu n’es pas seul. Tu as moi et puis Mafdet. Nous sommes nombreux sur qui te peux compter.

Quand j’estime sa cheville rétablie, les souvenirs de la morsure du wendigo sont réduits à de minces points rosâtres qui disparaîtront avec le temps, je m’attelle à démonter la tente refusant que Dick m’aide.

- Toi, tu te reposes. Tu sais que tu as le cul posé sur une importante source d’énergie ?

Je n’aurais pas dû dire ça comme ça, Dick s’est levé comme s’il avait le diable aux fesses.

- C’est sans danger. C’est lié à un nœud tellurique important qui est juste à son aplomb. C’est aussi la raison pour laquelle il y a autant d’êtres surnaturels à Beacon Hills. Le Nemeton nous attire, c’est comme un aimant. Ailleurs dans le monde, les créatures surnaturelles sont diluées sur toute la surface du globe.

Dick se dit qu’il a bien mal choisi le lieu de sa mutation.

- Tu sais, je ne crois pas qu’on arrive ici par hasard, même pour les humains. T’aurais pas croisé la professeure de chimie. C’est un bon coup au lit ?

Ma question grivoise met du temps à percer la carapace du flic, mais quand elle fait mouche son sourire qui éclaire son visage en dit long.

- C’est une collègue à ma copine qui est prof de français.

Je prends le temps de lui expliquer ce que je sais sur les Nemeton, car oui, il y a plusieurs arbres de ce type de par le monde. Puis quand j’ai tout empaqueté, je lui propose que nous terminions notre nuit dans les hamacs de ma grange.

- J’y range quelques affaires, on pourra se changer. Tes mômes ne verront rien du sang qui nous macule. Oh ! Faut que je te parle de la salle de bain que je suis en train de construire dans la grange avec Keanus. L’idée est venue du fait que les filles de la meute squattent la salle de bain trop longtemps. Parfois je vais me doucher dans le jardin au tuyau si je ne veux pas être en retard pour les cours.


Comme nous avons mangé et descendu les bières, un seul voyage nous suffit à tout ramener à la voiture. J’explique que ma salle de bain pour mecs fera aussi jacuzzi avec mini frigo à bières à portée de main et une large fenêtre qui donne sur le jardin et la forêt sans vis-à-vis.

Je n’oublie pas ce que nous venons de vivre ni de faire ni les cris du monstre. Mais la vie continue, elle doit continuer. Troy et Jo ont besoin de leur père.

- Alors la notion de meute…



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Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick Empty
MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyMer 16 Oct 2019 - 17:26




 


Timon et Pumbaa : épisode II
FT Willem Shepherd


 

Il reste figé, tremblant. A bien du mal à quitter des yeux cette chose qui était une menace il y a encore quelques minutes. Cette chose dont il vient de défoncer le crâne d'un grand coup de pioche. Choqué par la tournure de cette soirée, par la violence dont il vient de faire preuve, il ne réagit même pas lorsque Willem lui parle. Glacé et en état de choc, il ne veut juste quitter cet endroit de mort, ce lieu où ce fumier de Lecter se nourrissait d'innocents. Cet endroit où il a bien failli, lui même finir festin pour créature cauchemardesque. Il ravale autant que possible ces sanglots qu'il sent naître dans le fond de sa gorge, trop figé dans sa terreur pour ouvrir la bouche et prononcer quelques mots intelligibles. Pourtant quand les mains de Will cessent de le toucher et que ce dernier parle de quitter la pièce, il lève vers son ami un regard où la panique est la seule occupante. Il se redresse tant bien que mal, tente de retrouver un semblant de stabilité sur ses guibolles qui acceptent de le porter. Il quitte seulement le monstre des yeux au moment où il change de pièce, ne réagit même pas à l'idée que cette chose puisse se régénérer après un tel traitement.

Depuis qu'il a mit les pieds dans cette ville. Depuis qu'il a découvert ce qu'il n'aurait jamais imaginé possible, plus rien ne le surprend. Entre Mafdet native de l'Atlantide, fringante malgré ses 5000 ans et des poussières au compteur, l'existence des garous et le fait que celui qu'il considère comme en passe de devenir son meilleur ami soit un alpha, il va finir par être blasé. Il est sur les talons de Willem quand ce dernier sort du baraquement pour récupérer son sac. Sans jamais prononcer un mot, il a bien trop peur d'entendre sa voix flancher pour oser le faire, les seuls sons qui lui échappent n'ont aucun sens, même pour lui.

Toutefois, il ne peut s'empêcher de blêmir encore un peu plus quand son pote ne termine pas sa phrase. Ils savent tout deux ce qu'ils s’apprêtent à faire. Détruire un corps. Camoufler des preuves, celle de la violence dont le canadien acculé a su faire preuve. Mortifié à l'idée de ne plus jamais voir ses enfants, quitter ce monde sans pouvoir les serrer une dernière fois dans ses bras. Border son fils. Charrier sa fille sur ses abus de maquillage, se disputer avec elle. Vider des paquets de cookies industriels devant un match avec ses enfants tout en trinquant avec des litres de lait en les buvant à même la boite.

Terrorisé à l'idée de laisser son ami mourir sous ses yeux. Alors que ce dernier, en arrivant dans le désert de sa vie sociale lui offre un second souffle. Un peu de sourires, quelques bières, des rires. Un visage différent de celui de ses collègues et de ses marmots. Comme Mafdet, il est venu redonner de l’éclat à la vie du canadien. Un éclat qui avait fini par faiblir avec les années. Il a grandit trop vite, le départ de Gloria et ses ennuis récents à Sacramento l'ont rendu plus sérieux. Méfiant, parfois trop. Triste selon les dires de sa fille qui ne veut plus lui adresser la parole à cause d'une sordide histoire de vie sociale fusillée dans sa renaissance.

Il suit son ami, retourne dans l'antre du Wendigo, n'arrive pas à détacher son regard du loup tandis que ce dernier s'applique à arroser le corps de la chose d'essence, avant de l'embraser.

La bête hurle, cela terrorise Richard. Ce cri qui ne devrait pas pouvoir être poussé mais qui pourtant lui glace le sang. La chose qui voulait le bouffer, qui a dévoré d'autres humains avant ce jour. La voilà qui termine son existence brûlée vive, dans une odeur de chair qui se calcine. Celle du monstre. Celle des restes de ses repas. Des gens qui eux aussi avaient une vie, peut être même des enfants, mais en tout cas des familles. Pourtant il délaisse son dégoût et sa terreur née de l'horreur quand Willem lui dit de quitter l'endroit. Il relève la tête, pose ses yeux chocolat sur son ami avant d'imposer sa présence d'une voix qu'il espère claire.

-Non je vais pas te laisser ici tout seul... Imagine que le feu ne suffise pas. Qu'il t'attaque. Ou même que tout s'écroule sur toi !

Pourtant après un nouveau rappel à l'ordre, le flic fini par obtempérer. Docile dans sa panique, de la trempe de ceux qui obéissent aux ordres sans réfléchir. En tout cas la plupart du temps.

[...]

Il fixe les flammes qui dévorent le baraquement. Il réagit à peine quand son ami vient le rejoindre, les hurlements se sont tuent, mais résonnent toujours dans les esprits. Richard frissonne malgré lui quand Willem passe son bras autour de son cou. Remonter à la surface, loin de cet endroit sordide. Mais qui va rester à jamais ancré dans les souvenirs du flic. Inconsciemment, il a peur que tout cela ne suffise pas. Que cette chose qui a hurlé malgré cette pioche dans le crane ne se réveille à nouveau. Attaque de nouvelles personnes. Ne revienne le chercher lui pour finir ce qu'elle avait prévu de faire. Il ouvre la bouche, articule quelques mots malgré la boule dans sa gorge. Ce qu'il dit a un sens et dans une situation pareille c'est déjà pas mal.

-J'veux plus camper. Jamais.

Au pire si Willem tient tant que ça à renouveler l'expérience, il montera une tente dans son salon. Passera même un cd de musique de la nature si cela peut faire plaisir au loup. Mais pas plus, pas avec ce qui s'est passé cette nuit. Cette première expérience de vie en plein air vient de vacciner le flic contre toutes nouvelles idées de ce type. Il aime le béton rassurant de son appartement, les verrous sur sa porte qui le protègent de toutes intrusions. Qui l'éloignent des monstres dévoreurs de chair. Il courbe l'échine face à ses peurs et toutes ces choses qui lui échappent. Celles qui n'ont pas attendu qu'il naisse pour exister. Il ne bronche même pas quand Willem parle de la souche sur laquelle il a pissé plus tôt dans la soirée. Tout cela semble tellement loin à présent.

[...]

Des propos rassurants qui petit à petit réchauffent son cœur, des duvets eux s'occupent de son corps qui tremble un peu moins à présent. Il observe du coin de l’œil le spectacle qui s'offre à lui. Dans le peu de visibilité que lui permet d'avoir la nuit, il voit son ami qui s'affaire à démonter leur tente. Ranger dans des sacs tout ce qui doit l'être. Dick a proposé son aide au loup, mais ce dernier l'a refusé dans la foulée, arguant que le canadien avait besoin de se réchauffer et de se reposer. Sauf que ce plan a une faille. L'inaction aide à la réflexion. Sa cheville a été guérie par son ami, Willem lui a promis que cette morsure ne serait bientôt elle aussi, plus qu'un mauvais souvenir.  

Effacer les traces qu'a laissé le Wendigo derrière lui pour tenter de cesser de penser à cet être qui n'est plus. Un léger sourire est apparu sur les lèvres du flic lorsque le prénom de sa belle a été prononcé par son ami. Il a eu envie d'envoyer un message à la féline. Pour se rassurer, se dire qu'elle allait bien. Mais sa logique a prit le dessus, un message à une heure pareille aurait surtout été prendre le risque d'inquiéter la brune. Il la contactera demain. Quand tout sera fini.

Il se redresse vivement quand son ami fait mention de ce qui lui sert de siège et de la source d’énergie que c'est censé dissimuler. Peur de faire une connerie, mais surtout de ce qui risque de lui arriver s'il reste en contact avec la souche trop longtemps. Emmitouflé dans les duvets, il fixe Willem. Bredouille quelques jurons dans la foulée. Il blêmit un peu plus à chaque nouvelle phrase du loup, fixe la souche d'un air inquisiteur. Puis soupire, tout en se penchant pour frôler cette source d'énergie, cet aimant à surnaturel.

-J'ai déconné en choisissant mon nouveau poste. Dire que je pensais pas trouver pire que Sacramento.

Les emmerdes liées à des truands suffisamment attachés à leur liberté pour aller jusqu'à menacer des gamins innocents ont laissé la place à des soucis de même envergure, dont cette fois des créatures que n'importe quel péquin lambda penserait mythiques sont les acteurs principaux. Le flic finit par se laisser tomber lourdement sur la souche, décidant que si quelque chose de mauvais aurait du lui arriver à cause de ce truc, cela aurait déjà eu lieu. Il remet en place les duvets qui ont glissé durant la manœuvre. Ne dépasse du tas de tissu que la tête du canadien lorsque ce dernier se fige en entendant son ami. L'information met du temps à arriver jusqu'à la cervelle de Dick. Puis il sourit en se remémorant ces instants passés avec sa belle, que ce soit dans le salon de cette dernière, la salle du bain, ou bien même parfois sa chambre. Ses lèvres s'étirent en un sourire qui en dit long sur ses galipettes avec Mafdet, mais il s'interdit toutefois de faire le moindre commentaire à voix haute. Soudainement peu certain que la professeure de chimie apprécierait qu'il parle de leur intimité à un de ses collègues. Pour être honnête, il est même sûr que la jolie féline détesterait ça, et que ce serait prendre le risque qu'elle ne se fâche après sa souris.

Souris dotée d'un instinct de survie suffisamment fort pour refuser de prendre un tel risque.

Will parle de sa jolie française, Amance. Ce lycée semble être un repère de belles jeunes femmes.

Dick attend, silencieux, lutte contre le sommeil pour ne pas s'empaffer sur cette souche. Il n'a pas envie de dormir ici, et reste aux aguets. Sursaute encore à chaques nouveaux sons. Lui qui était presque à l'aise la veille est revenu à la case départ.

Puis lorsque leurs affaires sont toutes empaquetées, les deux hommes reprennent le chemin de la sortie. Dick attrape un sac, fait comme s'il était soudainement devenu sourd lorsque son pote tente de l'en dissuader. Ils vont finir leur nuit dans la grange des Shepherd, pour ne pas alerter les gamins avec un retour précoce de leur virée en pleine nature. Ne pas se retrouver à devoir mentir pour préserver ce qui doit rester un secret. Richard compte bien sauvegarder l'innocence de ses gamins coûte que coûte. Ne veut pas leur parler de ce qui peut faire peur, de ce qui peut parfois attaquer pour le plaisir. Il est là pour les protéger. D'une minorité selon Willem et Mafdet, un danger qui existe mais qui ne doit pas pousser le canadien à généraliser. Même si pour l’instant, entre les bons et les mauvais, les calculs ne sont pas bons.

Heureusement, la meute de Willem remet les comptes à zéro, redonne un peu d'espoir au canadien. Ils sont en train de fourrer toutes les affaires dans l'immense coffre de la voiture du loup quand Dick réagit. Le projet de son ami et du frère de ce dernier a l'air génial. Le flic fixe son pote, un fantôme de sourire aux lèvres alors que cette normalité après le drame tente de prendre doucement mais sûrement le place des cris du Wendigo toujours bien implantés dans son esprit.

-Je pourrais vous donner un coup de main si vous voulez. Mon père m'a apprit quelques bases de plomberie, en général je m'en sert pour remercier ma voisine pour toutes les fois où elle accepte de me garder les petits pour quelques heures. Mais par contre, il vaut mieux éviter de me demander de toucher à l'électricité. Personne n'a envie de savoir quel drame pourrait se produire si c'était le cas.

Ils referment le coffre de la Chevrolet, prennent place dans l'habitacle. La proposition du flic ne semble pas être tombée dans l'oreille d'un sourd s'il se fie au sourire que lui renvoie son ami. Ceintures attachées, phares allumés, le canadien se laisse bercer dans cette normalité qui l'entoure et qui tranche furieusement avec les drames qui viennent de se dérouler. Le moteur se met à gronder quand doucement, il retournent vers la civilisation. Richard écoute son ami. Ce dernier lui parle du fonctionnement d'une meute, et plus particulièrement de la sienne. Être là les uns pour les autres, qu'ils soient des loups, des humains, des amis, où plus généralement des membres à part entière de cette petite communauté. Pour ne pas se retrouver seuls dans l'adversité.

Le canadien reste muet, médite intérieurement les dires de son ami. Seul avec ses petits. C'est de cette façon qu'il se définit depuis qu'il a quitté Vancouver quand la présence de Gloria dans les parages est devenue insupportable. Savoir que la rousse s'est reconstruite sans remords après avoir abandonné mari et enfants. La voir avec son nouveau mec, ce petit garçon qu'ils ont eu. Il lui en a voulu. En colère après cette femme qui ne veut pas entendre parler de Troy, et qui est retombée en cloque moins de deux ans après sa fuite. Un môme qu'aux dernières nouvelles, elle élève toujours, auprès de qui elle joue le rôle de la mère parfaite au quotidien.

Il sait qu'elle a fini par déménager, parce que dans leur quartier, tout le monde connaissait ces antécédents. Elle ne supportait plus cette image de mauvaise mère qu'elle avait gagné. Et maintenant elle tente de se rapprocher de Jo qui refuse d'entendre parler de sa mère et ne voit en elle qu'une carte bleue qui veut bien régler la note durant les virées shopping. C'est malsain, Dick le sait, sa fille aussi, mais Gloria semble voir dans les réactions de sa fille de l'affection. Une seconde chance de jouer le rôle de mère modèle. Richard ouvre finalement la bouche, laisse un murmure lui échapper. Aveu de sa solitude, qui même si cette dernière est moins dure à vivre depuis qu'il est venu dans ce bled paumé remplit d'êtres mystiques, lui pèse toujours par moment.

-J'ai plus que mes parents au Canada. Quelques vieux potes du lycée à qui je vais dire bonjour quand je retourne à Vancouver pour les congés. À Sacramento j'avais juste le boulot et les petits, puis j'ai déconné à cause du boulot justement... Donc on est venu ici. Tu as sûrement raison, je pense que rien n'est dû au hasard dans cette ville. Mafdet. Toi. Ce bled a ses défauts, mais aussi de sacrées qualités.

Il ne leur faut pas beaucoup de temps pour rejoindre la maison des Shepherd. Une fois sur place, alors que Dick s'affaire à aider Willem à vider le coffre, il laisse son regard vagabonder en direction de la demeure. Cherche à discerner un peu de lumière, qui indiquerait que l'un des habitants de cet endroit ne dort pas. C'est soulagé qu'il constate qu'ici le sommeil semble roi. Le flic chargé de son sac et celui de son ami se contente de suivre ce dernier en direction de la grange. Il ne leur reste que peu d'heures de sommeil à disposition avant que le jour ne se lève, et si possible le canadien aimerait surprendre ses marmots au réveil.

Toutefois il a peur de ce qui l’attend une fois qu'il sera retourné dans les bras de Morphée. Il est même terrorisé à l'idée d'y retrouver Lecter. Willem se rend visiblement compte du trouble du canadien, il tente de rassurer ce dernier tout en lui dévoilant leur chambre pour le reste de la nuit.

[...]

Le soleil, les oiseaux qui s'en donnent à cœur joie, Willem qui sifflote un air connu. C'est son réveil matin du jour. Il ouvre des yeux tout collants sur le monde, marmonne un bonjour avant de refermer immédiatement la bouche quand il perçoit son haleine de chacal matinale. Bizarrement il s'est effondré comme une masse, le choc, le froid, la fatigue l’assommant peu de temps après qu'il se soit glissé dans le hamac. Richard remue, s'étire un peu, glisse une main au niveau de son entrejambe pour gratter à travers le jean ce qui le démange de bon matin. Son ami tente de lui parler, le flic réagit à peine, se contente de grogner. Il lui faut du café. Des tartines et sans doute encore un bol ou deux de café après tout ça. Sa sociabilité reviendra quand le niveau de caféine dans son organisme aura remonté de façon notable.

Il descend de son perchoir sans chuter, puis lève un regard énamouré vers son pote quand ce dernier semble prêt à répondre aux besoins primaires du flic en parlant de bouffe et de cuisine à piller. Sans un mot, le canadien enfile ses chaussures avant de suivre son ami en direction de la maison.

[...]

-Papa ! Regarde ce que je fais avec Maddy !

Là où le flic pensait trouver un petit déjeuner, il se retrouve face à son fils et la tante de Willem. Visiblement en pleine phase créative. Le gamin a délaissé ce qui se trouve sur la table pour se jeter sur son père, les mains pleines de glaçage. Dick frictionne les cheveux de son fils, alors que ce dernier déblatère sur les biscuits de Noël que la gentille Madison a bien voulu faire avec lui, et ce malgré le fait que ce ne soit pas du tout la saison.

Willem est déjà parti remplir deux bols de café, Richard en profite pour s'approcher de l'infirmière, Troy toujours dans les pattes. Lorsque la femme se lève, le flic se contente de passer ses bras autour d'elle, la serre un peu plus contre lui. Puis fait claquer deux bises sonores sur les joues de la louve.

-Bonjour Madame.
-Richard il faut que tu m’appelles par mon prénom.

Le canadien sourit, malicieux. Puis se reprend.

-Bien Madame Madison.

Il hausse les épaules innocemment alors qu'il se fait gentiment traiter de sale gamin. Willem se marre puis apparaît, tel un sauveur, deux bols à présent fumants entre les mains.

[...]

Tout en tartinant un large morceau de pain de confiture de mûres, Dick s'enquiert de la sagesse de ses enfants, puis soudainement, alors que son fils est calmement installé près de lui, langue tirée tout en décorant un biscuit, il demande après Jo.

-Et la grande ? Vous avez réussi à l'arracher à son portable ? C'est pas vraiment la reine de la sociabilité en ce moment.
-Elle parle des étoiles avec le garçon.

Dick manque de s'étouffer face à la réponse donnée par son fils. Où ça un garçon ? Quel garçon ? Qui est ce garçon ? Est-ce qu'il a un pénis et des mains baladeuses ce garçon ?

-Elle est avec mon fils. Tobias. Ils ont l'air de s'être trouvé un intérêt commun pour l'astronomie. Ainsi que les livres.

Le canadien est sur le point de demander s'ils sont restés chastes, mais c'est Willem qui le rassure avant même qu'il n'ait eu le temps de poser la question. Ce dernier semble même plutôt heureux de savoir que son cousin s'entend bien avec la rouquine.






   

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MessageSujet: Re: Timon et Pubaa : épisode II || feat Dick   Timon et Pubaa :  épisode II || feat Dick EmptyVen 25 Oct 2019 - 18:49





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Dick


Timon et Pumbaa : Episode II


Je noie Dick de paroles et de projets. Pas que je souhaite effacer ce qu’il vient de se passer, mais si enfant on a survécu aux monstres que l’on croyait dur comme fer être planqués dans le placard, adulte c’est la même chose. Il ne s’agit pas de comparer l’imagination d’un enfant à la réalité de ce que constate l’adulte, mais de mettre sur le même plan les peurs de l’un et de l’autre. Ce n’est pas le danger réel ou imaginaire le problème, mais la terreur qui en ressort et qui peut nous briser.

Ma verve semble faire effet, Dick raccroche à mes paroles et promet une aide qui sera la bienvenue, plus parce que c’est plus marrant de bosser à plusieurs que par manque de main d’œuvre. Je meuble le silence qui s’est installé dans la voiture, je me fais présent, rassurant et protecteur. C’est un peu mon boulot le dialogue. Les mots sont des outils, alors je m’en sers. Je lui dépeins ma famille, le lien de meute, la tolérance et l’ouverture à ceux qui avant d’être loup ou autre chose, sont avant tout des amis. Chaleur humaine n’a jamais eu autant de sens qu’en ce moment. C’est l’inverse de solitude.

Après un moment contemplatif, Dick se laisse à quelques confidences. Des parents toujours en vie au Canada, quelques potes de lycée et les raisons qui lui ont fait quitter Sacramento.

La grange est vite là, endormie sous les phares de l’Impala. Je me gare devant la grange, nous sortons, veillant à ne pas claquer les portières. J’entends mon prénom murmuré depuis la chambre de Mady. Je ne réponds pas verbalement pour ne pas culpabiliser Dick avec notre retour prématuré qui n’a pas manqué d’alerter ma tante. Je laisse passer par le lien de meute chaleur et bien-être. Rassurée, elle se rendort pendant que nous posons les sacs dans la grange.

Je secoue les hamacs de leur poussière et les accroche aux crochets prévus à cet effet. Parfois je dors ici quand le toit de la maison m’oppresse. Keanus est comme moi, d’autant que son métier l’enferme toute la journée dans un bureau aux lumières artificielles. Dick avait affirmé ne plus vouloir faire de camping, moi c’est l’inverse. À l’intérieur d’une maison, j’étouffe. D’ailleurs le cœur de mon pote bas bien trop vite pour espérer se rendormir pour les quelques heures qui nous reste. Je fais mine de trouver le crochet de mon hamac mal fixé pour le rapprocher de celui de mon ami. Je veille aussi d’être vers l’ouverture de la grange, laissant à Dick la sécurité du mur du fond.

(…)

Dick ronfle doucement quand je me réveille avec les premiers rayons de soleil. Il a pu trouver le sommeil, ou plutôt c’est le sommeil qui l’a trouvé. J’en profite pour vider les sacs, ranger la tente et mes affaires. Dehors il fait beau et j’entends Troy discuter avec Mady. L’enfant s’est réveillé de bonne heure dans ce lit qu’il ne connaît pas. Et je suppose que Mady devait être à la cuisine très tôt pour offrir à la meute un petit déjeuner copieux. Cela grogne dans le hamac du flic.

- Tu as réussi à dormir finalement ?

Pas de réponse sinon un borborygme néandertalien. Je devine que mon pote n’est pas du matin. Il devient plus humain quand je mentionne le café que je sens d’ici et les brioches faites maison.

(…)

Comme je le pensais, Mady a embauché Troy pour faire de la pâtisserie pour le plus grand bonheur de l’enfant. Celui-ci se précipite vers son père dès qu’il le voit, soulagé de le retrouver. Pendant ce temps je pare à l’urgence et nous sers deux saladiers de café. Dick et Mady se taquinent sur la façon d’appeler ma tante, je m’esclaffe lorsqu’elle le traite de sale gamin comme si Dick était un ami de longue date. J’espère que l’ambiance familiale de la maison lui fera du bien. Sans non plus le blesser par comparaison à son foyer monoparental.

Chacun s’assoit et commence à manger. Dick s’inquiète de ne pas voir Jo et demande innocemment si elle s’est décollée de son portable hier soir.

-Elle parle des étoiles avec le garçon.

La réponse de Troy est à pique. Juste ce qu’il faut pour paniquer son père. Je me mors la joue pour ne pas rire. Serais-je ainsi si un jour j’ai une fille ? Je ne pense pas, mais… C’est difficile de jurer de ses réactions tant que l’on n’est pas confronté à la situation. Mady le rassure, explique que Jo est avec Tobias. Mon cousin a bien des défauts, mais il a, comme nous tous, des principes bien ancrés comme le respect des autres.

- La virginité de Jo ne risque rien.

Dick soupire d’un soulagement non dissimulé.

- Tant qu’elle ne montre pas un certain intérêt à Tobias et que cela soit réciproque…
- Willem ! Voyons ! On ne parle pas de ces choses à table.

Le flic avale son morceau de brioche de travers. Mady vient à son secours et le fait se redresser pour que ce qui est coincé aille là où cela doit aller. Jo et Tobias nous rejoignent à ce moment-là plongés dans une discussion passionnée sur je ne sais quelle exo planète. Je devine tout de suite qu’entre ces deux-là, c’est potentiellement une solide amitié qui se noue. Tobias ne parle pas aux filles qui lui font de l’effet. Il est bien trop timide pour cela. Dick peut être rassuré.

La marmaille est partie se laver pendant que nous prenons un nouveau café avec Dick dans le jardin. Mady nous rejoint et me questionne du regard. Je lui raconte notre mésaventure sans trop entrer dans les détails pour ne pas raviver les souvenirs de Dick.

- Un wendigo en pleine chasse est venu nous embêter. Il a dû penser pouvoir récupérer le territoire de Weizerling. Un coup de pas de bol, c’est quand même rare ces créatures. Il n’embêtera plus personne.

Ma voix se meurt. Les images du gars qui se réveille alors que je l’ai copieusement arrosé d’essence puis enflammé s’imposent en flash. Ses cris aussi. Il avait beau être un nuisible pour notre société, il n’en restait pas moins une créature avec des besoins propres qui ne se commandent pas comme respirer. Là où Dick voit un monstre, je vois un fauve qui aurait pu être au sommet de la chaîne alimentaire et élever des humains pour sa nourriture. Ne faisons-nous pas la même chose avec les vaches et autres animaux dont nous mangeons la viande ? Je crois me souvenir que Dick a parlé de devenir végétarien. Personnellement, je ne pourrais pas me passer de viande. Je ne suis pas cruel, c’est ma nature. J’ai éliminé le wendigo pour survivre, sans plaisir ni satisfaction, pour sauver mon pote et parce qu’il était dangereux pour un grand nombre de personnes. Ce n’est pas un sujet que je pourrais débattre avec Dick, enfin pas tout de suite. Je me mets à sa place.

- Maintenant que Jo et Troy connaissent la maison, si tu as besoin d’une famille d’accueil pendant ton service, genre le week-end, tu n’hésites pas. Ou une nuit que tu ne veux pas les laisser seuls pour x raisons. Ils peuvent dormir ici, ou je peux aller dormir chez toi et piller le frigo.



Spoiler:



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Je plie et ne romps pas. Mais surtout je persévère.
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