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 Tomber de Charybde en Scylla PV Dick

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Mafdet Mahes

Mafdet Mahes


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MessageSujet: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyMer 15 Jan 2020 - 23:17

Tomber de Charybde en Scylla
Mafdet
ft.
Dick
J’ajuste mes lunettes de moto, le vent s’est levé et avec lui la poussière vole dans tous les sens. Je remonte la glissière de mon blouson aviateur et talonne mon cheval. Dans mon dos, la mule de bât renâcle, je feule, elle baisse ses oreilles en arrière et résiste encore. Je gronde franchement et enfin les deux équidés avancent sur la route que l’herbe est en train d’envahir. Je suis dans ce qu’il reste de l’état de l’Idaho. Mon idée est de trouver des denrées, l’état est connu pour ses pommes de terre et l’ancienne firme HP y avait quelques usines. La mule porte déjà quelques sacs de tubercules qui pourront servir de semences. J’ai aussi déniché une radio, des panneaux solaires et autres bobines de câbles qui seront utiles. J’avance vers Boise, la capitale de l’état. Je cherche des armes et des munitions, je cible les postes de police, les casernes de pompiers pour les outils, les armureries. J’arrête quand la mule est au maximum de sa charge.

Dix ans déjà, je vais de plus en plus loin ramasser les miettes de notre civilisation. Je suis immunisée contre le virus, mais mes voyages ne sont pas sans danger. Les zombies en groupe sont un problème. Une fois ils avaient tué mes montures, j’avais dû revenir à pied. Cette fois, avant même que j’atteigne la ville, un groupe de pillards me barre la route. Ils sont à moto. Je me demande comment ils trouvent encore de l’essence. Heureusement, ils ne sont pas nombreux : quatre hommes et une femme. J’avance tranquillement, j’écarte les mains de ma selle en signe de paix. Je ne me fais pas d’illusions, je sais leurs intentions : me voler, me violer et peut-être me proposer de rester avec eux ou de bouffer mon cheval et ma mule.

*

Boise, l’avenue qui mène au Capitole. Des pillards, j’ai récupéré les armes, les munitions et surtout j’ai siphonné l’essence de leurs motos pour la transvaser dans les jerricanes que j’emporte toujours avec moi. J’ai encore le sale goût dans la bouche. Je n’ai pas laissé de survivants, ils n’étaient que des zombies en devenir. De nombreuses vitrines sont cassées, mais pas tant que ça. La ville n’a pas encore subi un ratissage en règle. Je sais où je viendrais à ma prochaine excursion. Munie d’une vieille carte, je sillonne les rues. Le seul bruit que j’entends est celui du vent et des sabots de mes montures sur l’asphalte. Il est quatorze heures, je me laisse jusqu’à dix-sept heures avant de quitter la ville. S’il y a une chose à apprendre pour survivre en dehors du troisième cercle : ne jamais bivouaquer en ville. Les caves, les égouts, tous ces immeubles sans éclairages débordent de morts-vivants. Je souris en trouvant une armurerie à la devanture intacte. Porte blindée et verrouillée. Je cherche un peu de C4 dans l’une de mes sacoches.

*

La porte nord de la troisième barricade se profile devant moi. Je suis contente de rentrer « à la maison » bien que je passe plus de temps hors des barrières qu’à l’intérieur. J’avais aidé à l’isolement de Beacon Hills, mais je n’ai pas l’âme d’une éleveuse de chevaux ni celle d’une paysanne. Faire régler l’ordre n’est pas non plus ma tasse de thé. Pour subsister, je fais donc des excursions qui m’envoient de plus en plus loin. Seulement, j’ai aussi une autre quête, celle de comprendre ce virus avec l’espoir de l’éradiquer. Pour le moment, tout ce que j’ai appris, c’est les mécanismes de contamination et ce qu’il faut faire pour tuer les zombies proprement.

Dix ans que je partage ma vie entre errances et un peu de chaleur humaine dans les bras de Dick. Au début, il avait tenté de me retenir, affirmant que mes voyages étaient dangereux. Mais il avait vite compris qu’il suffisait de m’entourer d’une barrière pour que je me sente comme un fauve encage. Je ne bougeais pas tant que ça avant l’effondrement. Mais la cage pousse à l’évasion.

*

Check point passé. Mes allées et venues sont connues, ma nature de surnaturel me dispense de la cage de quarantaine et c’est très bien, car je deviendrais bestiale là-dedans. Les gardes saluent mon chargement, surtout les panneaux solaires, l’électricité est devenue un luxe. Le cheval et la mule ont bien compris qu’arrivait le temps du repos et trottent à bonne allure en direction de la porte du deuxième cercle et ensuite au manoir Hale.

*

Derek a encore changé la position de ses pièges. C’est Ian qui vient m’accueillir avant que je ne me fasse empaler par des pieux. Après trois semaines passées hors de la protection des barricades parmi les morts-vivants et les pillards, cela serait un peu bête. Ian me raconte les dernières nouvelles : rien d’intéressant. Il se montre curieux de ce que je ramène. La meute, ou ce qu’il en reste est servi en premier. Il ne faut pas que je traîne. Mon arrivée a été signalée et cela doit s’impatienter en ville. Nous commençons à décharger la mule quand Derek arrive. Nous sommes toujours maladroits quand il s’agit de nous saluer, mais mes longues absences alliées aux risques que je prends prennent le dessus sur notre réserve naturelle, il m’enlace et me demande comment je vais avant de me demander ce que j’ai rapporté d’intéressant.

- Des tubercules de patates, une radio. Je te réserve un des panneaux solaires et j’ai du câble électrique.
- Si un jour tu trouves des betteraves sucrières, on deviendra plus que riche.
- Y a moyen, j’étais dans l’Idaho comme on avait organisé. Ils ont dû clamser tout de suite, c’est à peine pillé et c’est un état agricole. Fais ton choix dans les armes et munitions. J’irai donner le reste au magasin central contre des crédits.

Je profite des commodités du manoir. Par un système de contrepoids imaginé par Chad, il y a l’eau « presque » courante dans la bâtisse. Cela n’empêche pas qu’il faut faire chauffer de l’eau sur le poil pour avoir de l’eau chaude.

Propre et changée, je redescends dans le salon où Derek m’offre une collation. Je raconte ce que j’ai vu, qui j’ai croisé, qui j’ai tué.

- Bon, je file en ville. J’ai de l’essence, ils vont jouir !
- Je t’ai sellé un cheval frais.
- Merci.
- Je suppose que tu ne dors pas là ce soir ?
- Cela dépendra de la faction de Dick.

Je n'habite plus ma maison, je ne pourrais rien y garder à cause des vols. J'avais rapatrié mes biens au manoir et quand je suis là, je me partage entre la meute et Dick.

*

J’ai failli verser l’essence sur la tête de Rusard pour qu’il arrête de pinailler sur les crédits à me donner en échange de mes trouvailles. J’en transforme une partie pour des outils demandés par Derek et de la nourriture un peu variée pour Dick et sa famille. Si je m’incruste chez lui, il est normal que je participe aux dépenses.

*

Dick est en patrouille dans le nord dans le troisième cercle. Sa présence me manque, je laisse donc la mule et son chargement chez lui avec la surveillance de Tama et pousse mon cheval sur la route du nord.

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Richard Turner

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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyVen 17 Jan 2020 - 11:19




 


Tomber de Charybde en Scylla
FT Mafdet Mahes


 

Les montures trottent à travers les bois dans lesquels ils viennent d'arriver. Regard vers l'horizon, Richard espère que cette nuit se passera sans encombre. C'est son souhait à chaque fois qu'il sort de la maison pour aller protéger la dernière barrière. Dix longues années d'enfer qu'il est parvenu à traverser avec ses enfants, alors qu'autour d'eux, les gens disparaissent. Quittent la ville dans l'espoir de trouver mieux ailleurs. Sans comprendre qu'ici, la vie est dorée en comparaison avec ce qui se passe au delà des barrières qui les protègent.

L'ex-flic le sait. Mafdet lui a décrit ce qu'est devenu le reste du monde après l'un de ses nombreux voyages à l'extérieur. Elle sort régulièrement, passe plus de temps ailleurs qu'ici. Traque les restes de la civilisation, pour permettre à ceux qui sont à Beacon Hills de survivre. Cherche par la même occasion comment soigner la population, ou en tout cas comment empêcher que ceux qui sont toujours saufs ne deviennent à leur tour des zombies sans raisons, affamés, prêts à tout pour augmenter leur masse. Cœur gros alors qu'il songe à sa belle partie depuis déjà trois semaines, il se force à ne pas penser au pire. Mafdet va revenir. Elle le fait toujours. Mais le canadien ne peut s'empêcher de craindre que chacun de ses départs soit le dernier. Richard soupire, ose un regard vers le jeune homme qui l'accompagne. Un môme, plus jeune que Troy. Première garde. On l'a collé dans les basques d'un ancien. Pour lui apprendre les ficelles du job mais surtout pour rassurer la mère du gamin âgé de tout juste seize ans. Dick ouvre la bouche, cherche à détendre l’atmosphère tant que c'est encore possible. Dans quelques heures, seuls le sérieux et la rigueur auront leur place.

-Ta mère a l'air gentille.

Le môme ralentit la cadence de son cheval, fixe brièvement le flic. Son visage encore juvénile est emprunt de détermination, mais est surtout bouffé par la peur. La peur, chère amie qui pousse à rester sur ses gardes. Sans elle, le courage n'existe pas. N'a aucun sens. Melvin bredouille quelques mots, puis reprend une posture qui doit être voulue comme étant martiale.

-Elle a peur. On est plus que tout les deux.

Le père de Melvin est parti. Il y a huit ans, avec dans le cœur, le vain espoir de trouver de quoi rendre plus douce la vie de sa famille. L'homme est revenu. Deux jours plus tard, déjà infecté. La garde a donc du l'abattre d'une balle dans la tête, procédure qui peut sembler dure mais nécessaire à la survie du plus grand nombre. Vivre ensemble ou mourir seul. On a jamais osé dire à la veuve ce qui était arrivé à son mari, mais cette dernière s'est faite une raison. Huit ans sans donner de nouvelles, c'est huit années de trop. Richard serre les dents, il comprend la mère de Melvin, sa peur. Il l’éprouve lui même à chaque fois que Troy part à son tour défendre leur ville. Son petit garçon est devenu un guerrier. Un homme froid, gosse que la fin du monde a fait devenir adulte trop tôt. L'enfant rieur est devenu un soldat respectable. Il ne sourit plus qu'aux siens.

-Je lui ai dit que vous étiez le meilleur. C'est Troy qui me l'a dit. Avec vous je risque rien.

Le père de famille se laisse aller à un rire amusé. Son fils continue à le voir comme un héros. Même si le canadien ne cherche plus à dissimuler ses faiblesses. S'il l'a fait il à une époque, il ne ment plus à ses enfants. Leur livre un monde sans filtre. Il n'y a plus de méchants, plus de gentils. Juste des hommes qui tentent de survivre. Se préserver de cette menace qui rôde.

-Si c'est Troy qui le dit, je ne vais pas risquer de lui donner tord.

Le gamin mesure maintenant presque deux mètres. Plus grand que son père, plus imposant aussi. Avec Tama, ils forment un drôle de duo de géants.

[...]

Troy a menti à son ami. Cette pensée effleure l'esprit de Richard puis laisse la place à quelque chose de plus important. Plus vital. Survivre à ceux qui les coursent à travers les bois. Le canadien court, tire Melvin par le bras pour le forcer à suivre la cadence. Sa pioche a fini dans la tête d'un des morts-vivants qui leur sont tombés dessus. Parfois ils sont un ou deux à réussir à passer la vigilance des gardes. La barrière est trop vaste à surveiller, impossible de la rendre totalement sûre. Si une telle chose était faisable, la nécessité des patrouilles serait bien moindre par rapport à ce qu'elle est actuellement. Mais cette nuit, ce n'est pas un mais plusieurs morts vivants qui ont croisé leur route. Des errants bien décidé à faire de leur état la généralité dans les environs.  Au moins quatre. Moins celui abattu par le canadien. Il plaque Melvin contre un arbre, reste impassible face aux sanglots qui secouent le môme qui n'était pas prêt pour découvrir cette facette de la survie. Doigt glissé sur ses lèvres pour lui intimer plus de retenue dans sa détresse, Richard fouille les environs de son regard chocolat.

Dire que cette nuit avait si bien commencé. Avec la plus heureuse des nouvelles aux yeux de Dick. Le retour de sa femme en ville. Selon les dires des gars dont ils sont venus prendre la relève, elle et Richard ont du se louper de peu. Les premières heures ont été calmes, puis des cris se sont fait entendre. Des grognements, des monstres qui ont attendu que le soleil se couche pour pouvoir sortir de leur terrier. Les chevaux se sont barrés dès qu'ils ont senti le danger arriver. Abandonnant les soldats de fortune à leur triste sort.

Dick lève la tête, prêt à déguerpir à nouveau quand son ouïe lui dicte qu'ils sont encore loins d'être sortis d'affaire. Ils n'ont que deux choix. Se battre, réduire les rangs de l'ennemi à zéro, ou bien filer chercher des renforts. Renforts visiblement trop éloignés pour que la lutte en cours leur parvienne. Pourtant les zombies ne cherchent plus à être discrets depuis qu'ils se savent repérés. Dans un dernier espoir, sans doute un peu fou, Dick fourre sa carabine dans les mains du môme. Ce dernier sait s'en servir, sait surtout qu'il ne doit utiliser des minutions qu'en cas d’extrême urgence. Elles sont bien trop dures à se procurer pour qu'on puisse se permettre de les gaspiller. Tout tir ne doit avoir qu'un but : Tuer.

-Je vais récupérer ma pioche. Planque toi et pense à ta mère qui veut te voir rentrer demain.

C'est bas. Suffisant pour que le gosse cesse de pleurer, attrape l'arme. Il la tient contre lui. Une ancre avec le monde réel. Dick part vers l'ennemi, trop fou et déterminé pour les laisser agir. Will lui avait un jour demandé si on lobotomisait les flics pour les pousser à foncer tête baissée vers le danger. Le canadien s'était contenté de rire. C'était une autre époque. Plus aisée. Les troubles qui agitaient le cœur du flic à cette époque lui semblent à présent bien lointains.


[...]

Il a pu récupérer son arme. Quelques secondes. Avant qu'un des monstres ne la lui dérobe à nouveau. L’ennemi sur lui, Richard espère que le gamin a saisit cette opportunité pour fuir. Qu'il n'a pas perdu de temps avec sa tristesse. Empoigné par un des morts vivants, le flic hurle quand une douleur vive lui transperce l'épaule. Il hoquette sa souffrance. Entre les bras de la mort, il saisit bien vite ce qui vient de se passer. Il se refuse à pleurer. Laisse le noir l'envahir quand sa tête heurte le sol étrangement dur.

[...]

Il a mal. Richard tente de se redresser, veut oublier ce liquide chaud qui s'échappe de sa bouche. Mains tremblantes, il touche du bout des doigts cet endroit où il a l'impression que son crâne s'est fendu en deux. Il souffle. Respiration laborieuse. Appelle.

-Melvin ?

Voix rauque de douleur. Gorge serrée par les pleurs qu'il n'arrive pas évacuer. Il sait qu'il va devenir horreur si personne ne vient l'aider à mettre fin à ses jours. Il rampe. Cherche le gamin.

Quand il le trouve enfin, c'est avec les tripes à l'air que Melvin l'attend. Richard attrape sa main, la serre entre les siennes.

[...]

Il s'est endormi. Ou évanoui. Il ne sait plus. Le main de Melvin dans les siennes est froide. Richard geint. Il a chaud, ce sang dans sa bouche l'étouffe. Mais il frémit quand une voix bien connue appelle son nom. Mafdet. Elle est là. Elle le cherche. Il répond. Quémande son secours d'une voix vacillante.

-Chérie... Faut que tu... J'ai besoin de ton aide.

Il lâche la main du môme, pousse la carabine vers cette silhouette qui apparaît entre les arbres. Cette fois c'est lui qui pleure.

-J'suis désolé.








   

Codage de Liiloux





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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyDim 19 Jan 2020 - 14:28

Tomber de Charybde en Scylla
Mafdet
ft.
Dick
J’ai une semaine d’avance sur le planning que je m’étais fixé avec Derek. Lui et moi étudions mes déplacements avec soin. Je ne pars pas au hasard. Nous ciblons des objectifs et une route qui me permet de voyager le plus tranquillement possible. Boise s’était révélé une corne d’abondance bien trop grande pour ma mule et mon cheval. J’avais refermé la porte de l’armurerie en forçant un peu pour qu’elle soit difficile à ouvrir pour celui qui n’est pas outillé pour. Pas de doutes que je vais y retourner. J’ai plusieurs commandes de Rusard, de Derek, et je ne doute pas que Chad me fera part d’éventuels besoins des Kawaiisu dont il est le petit-fils de leur Chef.

Je claque la langue pour encourager ma monture. Dick va être heureux de me voir. La chaleur de ses bras me manque quand je suis dehors à bivouaquer. Par précaution, je dors toujours sous ma forme animale ultime sur la fourche d’un arbre, ou à défaut sur le sol. Position naturelle là où elle m’éreinterait sous ma forme humaine.

J’envoie paître les gardes de la deuxième porte qui me demandent si je repars aussitôt à l’aventure. Je vérifie que mon fusil est bien sanglé sur la selle de même que mes sacoches où j’ai glissé quelques fruits et de quoi faire du feu. Ma couverture de bivouac est roulée et attachée à l’arrière de ma selle qu’elle ne quitte guère.

Le soleil est sur le point de basculer à l’horizon. J’aurais pu attendre le lendemain matin, mais j’ai trop envie d’entendre le son de sa voix, son rire et l’une de ses blagues débiles dont il a le secret. J’élance ma monture dans les plaines herbeuses en direction de la dernière palissade tant que mon cheval voit où il pose ses sabots. Les gars de la porte m’ont donné une direction où j’ai une chance de croiser Dick, un endroit où la palissade s’est écroulée. Je souris au vent, contente d’être là. Je me satisfais de mon bonheur présent, regretter le passé n’apporte rien et contrairement à toute la population de Beacon Hills, mis à part le géant des îles, j’ai plus longtemps vécu dans un monde sans électricité, presque cinq millénaires, si on retire les premières années de ma vie dans les faubourgs de Danus Talis où un éclairage par ondes magnétiques éclairait les rues et le dernier siècle. Je me passe du confort d’avant l’épidémie, même si je reconnais que c’était agréable. Je ne crains pas non plus la nuit, même si près de la dernière palissade qui protège un des derniers bastions de notre civilisation.

J’ai mis pied à terre et je guide ma monture. Etant nyctalope comme bien des félidés, je vois mieux que mon chevale. Je suis une sente que Dick a prise il y a moins de trois heures. Je sens encore quelques lambeaux de son odeur. Je suis sur le bon chemin. Il a une mission, nos retrouvailles seront donc chastes, mais je resterais à ses côtés pour la suite de sa garde de nuit. Il n’est pas seul, un autre l’accompagne. L’odeur d’un jeune. Je souris, fière. On lui confie souvent les nouveaux, car Dick peut assurer seul ou presque.

*

Une cavalcade devant moi me met en alerte. Mon cheval hennit de peur. D’autres hennissements lui répondent. Des chevaux sans cavaliers. Je lâche les rênes du mien et me porte au-devant d’eux pour les calmer. Je ne dois qu’à ma force surhumaine et à la résistance de leur sangle d’arriver à les arrêter. Rien ne les suit, je vois le blanc de leurs yeux écarquillés par la peur. Je ne me précipite pas pour voir de quoi il retourne. Les cavaliers qui les chevauchaient peuvent être à cinq cents mètres comme à plusieurs kilomètres. S’il y a des blessés, je dois arriver avec les chevaux.

Il m’a fallu dix minutes pour les calmer et les décider à rebrousser chemin et retourner vers ce qui les a effrayés. Je suis inquiète. J’espère que c’est juste l'affaire d'une maladresse, d’une chute, d’un événement qui aurait fait fuir les chevaux, mais que les hommes, mon homme va bien. Il n’y a pas de lune, mais le ciel est clair et bien moins pollué qu’avant, au final il ne fait pas si noir. J’avance d’un pas rapide tirant les chevaux les sens aux aguets.

*

C’est son odeur que j’ai suivie. J’ai attaché les chevaux en contrebas d’un talus que j’ai escaladé le cœur battant. Car en parlant de cœur, j’en entends un qui bat. L’égoïsme d’une femme amoureuse prie pour que ce soit celui de son homme. Dans la pénombre, je devine un carnage. Je sens l’odeur du sang, de l’urine aussi. Dick tient la main d’un môme qui devait avoir l’âge de Troy. Il n’y a plus rien à faire pour le gamin, ses boyaux se répandent sur le sol. Je passe ma main dans mon dos pour me saisir de mon fusil avec l’intention de coller une balle dans la tête de ce jeune pour qu’il ne se relève plus quand Dick se manifeste en poussant sa carabine vers moi.

- Chérie... Faut que tu... J'ai besoin de ton aide.
- Non ! Crié-je en comprenant ce qu'il me réclame.
- J'suis désolé
- Non ! Tu n’as pas le droit ! T’as pas le droit de mourir ! Hurlé-je. Pas toi !

Les larmes m’aveuglent. Avec une grimace de mépris, j’arme mon fusil. Je tire une balle puis une deuxième. À chaque fois, je fais mouche, un tir létal. La première balle s’est fichée dans le front du petit qui revenait à la vie, la deuxième…

*

Je porte le corps de mon amant jusqu’aux chevaux. Ils se braquent, eux aussi sentent l’odeur de sang et de mort. Je les rassure, comme je rassure Dick en lui murmurant que tout va bien aller, que c’est juste un mauvais rêve, qu’il va se réveiller dans son lit, que nous allons nous réveiller entre ses draps, que tout cela sera un mauvais souvenir.

- Non, non, non, NON ! Reviens ! Pour Troy, Jo, pour moi…

J’appuie sur la blessure à son épaule, mais je ne suis pas un lycan. Mes capacités à absorber la douleur des autres et les soigner sont bien moindres.

- Derek ! Oui voilà ! Il te mord, tu deviens un loup et c’est plié.

Sauf que Derek est au manoir à une trentaine de bornes à vol d’oiseau et qu’on ne me laissera jamais passer avec un corps infecté, que le temps de ramener l’alpha ici, il sera trop tard. Je regarde le haut du talus. Mes cris avaient alerté des infectés, vraisemblablement ceux qui les avaient attaqués. Ma deuxième balle en avait cueilli un juste avant qu’il ne passe le bosquet. J’avais dû la réussite de mon tir grâce à ma vue nocturne. J’en ai abattu deux autres après celui-là avant de ramasser Dick qui s’était à nouveau évanoui.

Je me cramponne à mes cheveux, ne sachant pas quoi faire. Ou plutôt si, mais je ne peux m’y résoudre, à coller une balle dans cette jolie tête. Non ! La colère me submerge.

- Crétin ! Tu n’es qu’un crétin !

Je le frappe sur le torse, lui donne une baffe qui le fait revenir à lui. Je m’effondre sur sa poitrine et lui répète qu’il n’est qu’un idiot, qu’il n’a pas le droit de clamser.

- Pourquoi tu n’es pas comme moi ? Immunisé !

Par désespoir de cause, parce qu’arrivée là, même la folie peut être une solution, j’attrape son poignard toujours attaché à sa ceinture et m’entaille profondément la base du poignet. Mon sang jaillit à flots. Je lui enfourne ma chair dans la bouche et l’oblige à boire.

- Aller ! Aller !

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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyLun 27 Jan 2020 - 11:43




 


Tomber de Charybde en Scylla
FT Mafdet Mahes


 

Mafdet hurle son refus. Le flic continue à balbutier des excuses. Il s'en veut de s'être fait avoir aussi facilement. D'avoir laissé le gamin mourir à cause de son incompétence. Ses mains tremblent, il tousse. Son regard brun emplit par les larmes de son désarroi a bien du mal à se fixer réellement sur la silhouette de sa belle. Sa main se pose sur le sol, délaisse la carabine qu'il vient de pousser vers la féline. Elle refuse de l'aider, pourtant le canadien le sait. Il a déjà vu des gens succomber suite à une attaque d'infectés. La mort est la seule chance de guérison totale dans un pareil cas de figure. Ce n'est que folie de la part de Mafdet de refuser de l'achever tant qu'il en est encore temps. Dans quelques heures ce sera trop tard. Dans quelques heures il sera comme un loup entré dans la bergerie.

-Il faut. On a pas le choix... J'suis désolé.

Il ne peut le faire seul, dans son état, avec des mains incapables de cesser de trembler, avec cette douleur qui lui vrille le crâne, Richard serait capable de se louper. Ses dires se perdent, étouffés par un premier tir dont il n'est pas la cible. C'est son voisin qui commençait à se mouvoir qui s’effondre à nouveau sur le sol. Pour de bon cette fois. Du bruit, l'angoisse gonfle un peu plus dans le cœur du flic qui s'emballe un peu trop.

Il sombre à nouveau. Sans même savoir si Mafdet résistera au retour des infectés.

[...]

Dans un état de semi conscience, il se sent ballotté. Ses lèvres bougent dans le vide. Il entend les pleurs de Mafdet. Mais n'est pas en état de les apaiser. De toute façon il ne sait même pas quoi lui dire. Il tousse, crache une gerbe de sang. Sa gorge le brûle, alors que tout le reste de son être lui semble glacé.

Effort de trop, il se laisse aller à nouveau. Cette fois il n'entend plus rien.

[...]

Le retour à la réalité est violent. Autant qu'une bonne baffe puisse l'être. Le flic sursaute, geint, grogne. Réceptionne sa belle comme il le peut quand cette dernière lui tombe dessus. Une de ses mains se dresse, hésitante. Tentative pour rassurer sa femme, il fait glisser sa main dans les longs cheveux bruns qu'il devine en désordre. Mafdet pleure et Richard serre les dents pour ne pas l'imiter. Un léger sourire effleure ses lèvres là où le sang a coulé en quantité. Il essaie même d'argumenter quand elle le traite d'idiot. Il ne lui a jamais menti sur ce point. Un crétin qui s'assume.

-Les humains meurent facilement... J'en suis désolé.

Ça ressemble presque à une mauvaise blague, et en temps normal, si Richard n'était pas en train de mourir et de se préparer à devenir un monstre il en ferait une seconde quand il croit sentir une main passer près de sa ceinture. Mais il se contente de suivre le mouvement. Mafdet le redresse, ce simple geste fait remonter la douleur à travers le corps du canadien qui commence paniquer. Un poignet se colle contre sa bouche qu'il referme immédiatement quand il sent un liquide chaud caresser ses lèvres. Il tente d'échapper à cette idée, la refuse en bloc, mais finit par céder, forcé d'ouvrir la bouche pour mieux respirer. Le sang chaud, trop, écœurant s'écoule dans sa bouche. Dick doit se faire violence pour avaler sous les encouragements de sa belle qui le pousse à accepter ce qui ressemble à de l'acharnement thérapeutique.

Si la solution était aussi simpliste, elle aurait été mise à l’épreuve depuis déjà des années. Mais tout ce qu'on sait à propos de cette épidémie, c'est qu'elle ne se soigne pas. On a juste apprit à tuer les malades devenus morts vivants. Éloigner le danger, préserver la vie des survivants. Pour laisser une chance à l'humanité. Le regard paniqué de Richard cherche celui de la féline. Une des mains de l'homme a fini par se serrer autour du bras de la brune. C'est égoïste de sa part de la vouloir près de lui. Il ne veut pas mourir seul, elle lui a tant manqué pendant son absence, comme à chaque fois qu'elle met les voiles pour tenter de dégoter les miettes de leur civilisation à présent perdue.

Avide, il boit le sang de la féline. Quand la plaie commence à se refermer, faisant tarir cette source, il repousse le bras de Mafdet. Son propre comportement l'horripile, cette fin dont il ne voulait pas le terrifie. Le canadien connait les risques de son métier, sait que pour protéger les autres on doit bien souvent savoir mettre sa propre vie en danger. Oublier la peur, même si en elle réside l'instinct de survie. Il est épuisé, mais puise malgré tout dans ses forces qui s'évanouissent à vue d’œil, attire Mafdet près de lui, les fait chuter tout les deux en arrière. Dans le ciel, point de lune pour éclairer leur malheur. Seulement des étoiles. La nature n'a jamais été si belle que depuis la fin du monde. La voix chevrotante, l'humain murmure sa joie de savoir l'autre de retour.

-J'étais heureux... Quand ils m'ont dit que tu étais là. Tu m'as manqué... Tu me manques à chaque fois.

Mafdet pleure toujours. Des sanglots dont la seule existence font se serrer le coeur du flic. Quand elle lui demande de rester en vie, il est sur le point de laisser sa tristesse revenir elle aussi au galop. Il ferme les yeux pour ne pas lui montrer ses larmes qui commencent à embuer son regard. La serre contre lui, lui rappelle qu'il l'aime. Lui dit qu'elle est folle. Près de lui, elle ne bouge plus, alors qu'il serait si aisé pour elle d'échapper à cette étreinte faiblarde. Richard embrasse le front de sa belle, caresse ses cheveux, souille ces derniers du sang qui a coulé le long de son menton.

Puis il lui demande. Une faveur face à laquelle il ne tolérera aucun refus.

-Ne me laisse pas devenir comme eux.

La réponse de Mafdet n'est pas celle qu'il attendait. Toutefois il n'insiste pas. Pour le moment. Veut laisser une chance de réussite à cette idée folle qu'a eu l'ancienne professeure.

[...]

Il s'est endormi. Mais c'est un cri douloureux qui sort de sa bouche quand il ouvre les yeux. Le soleil se lève déjà sur cette nuit cauchemardesque. Une des mains de Mafdet s'abat sur sa bouche, lui cloue le bec. Il panique, gémit. Ses paupières se ferment à nouveau. Souffle erratique, il remue, veut s'éloigner de l'astre qui lui brûle les rétines. Dans sa terreur, ses dents se referment brutalement sur la main de Mafdet. La surprise fait bouger cette dernière, laisse la place pour une fuite de l'homme qui peine à tenter de se redresser. Ses jambes le portent difficilement, sa peur le rend instable. Irraisonné. Et quand une main serre un de ses poignets pour le faire revenir à la réalité, il hurle.

-J'ai mal ! Fait que ça cesse !

Poings serrés, sa lucidité en vrac, il est prêt à lutter pour appuyer ses arguments. Se faire monstrueux avant l'heure pour obtenir gain de cause.








   

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Mafdet Mahes

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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyLun 3 Fév 2020 - 20:36

Tomber de Charybde en Scylla
Mafdet
ft.
Dick

- Les humains meurent facilement... J'en suis désolé.
- T’as pas le droit de me laisser !

Je lui ai collé mon poignet ensanglanté entre les lèvres. Je sais que c’est stupide. Je ne peux par offrir ma nature à quelqu’un d’autre. Je n’ai que peu d’illusions sur le fait de transmettre ça à mes enfants, si j’en avais eu. C’est un don que je porte, pas un gène comme les lycans. Dick repousse mon bras irrité par tout cela. Ma plaie se referme d’elle-même.

Il m’attire à lui et nous colle contre sol. Comme dans nos balades quand nous nous roulions dans l’herbe. Les rares fois où ni lui ni moi n’étions pas à vaquer à subsister.

- J'étais heureux... Quand ils m'ont dit que tu étais là. Tu m'as manqué... Tu me manques à chaque fois.
- T’es un mec super. Tu me manques aussi quand je suis loin. C’est à toi que je pense quand je m’endors. À toi que je pense à mon réveil. À Jo et Troy aussi. J’essaye toujours de leur rapporter quelque chose qui peut illuminer leur visage. Ils te ressemblent.

Mes yeux sont brouillés de larmes, je ne vois pas les étoiles du ciel, et je me contre fiche d’elles.

- Ne me laisse pas devenir comme eux.
- Je ne peux pas ! C’est au-dessus de mes forces.

L’heure tourne. Je dois profiter du temps qu’il me reste jusqu’à l’aube pour rapprocher Dick de la deuxième palissade. J’ai un plan certainement foireux, mais… Je ne peux pas l’abattre, si cela ne fonctionne pas… je demanderais à Derek de le faire pour moi.

*

Dick s’est endormi. Je l’ai transporté sur mon dos, mon cheval a refusé que je le pose sur la selle. Nous sommes dans une partie boisée loin des sentiers habituels, près d’une clairière. Je l’ai attaché le temps d’aller prévenir Derek, de trouver un plan. Il m’a dit que j’étais folle de faire courir un tel risque à la population. Je lui avais cloué le bec en lui demandant s’il pouvait abattre Ian si son neveu s’était trouvé à la place de Dick.

Le temps de revenir, j'ai laissé mon cheval chez Derek, le soleil s’est levé. Je détache Dick de l’arbre où je l’avais entravé. Ce geste le réveille. Il ouvre les yeux et hurle. Immédiatement, je plaque ma main contre ses lèvres. Si on le trouve ainsi, ils lui colleront une balle dans le crâne.

- Chut !

Mais il semble souffrir, ses dents s’incrustent dans ma chair, par réflexe, je me recule. Dick tente alors de s’enfuir. Mais il est comme fou, la contamination fait son œuvre. Je devrais abréger ses souffrances, mais je ne peux toujours pas m’y résoudre. Je le rattrape, l’oblige à faire volte-face.

- J'ai mal ! Fait que ça cesse !

Un ordre, quelques fragments de raisons et de conscience de son état.

- OK OK.

Je le pousse à l’ombre des frondaisons. Cela semble atténuer sa douleur. Je profite de la blessure qu’il m’a faite à la main pour lui refaire boire de mon sang. Cela semble bien avoir un effet retardateur. Le môme qui l’accompagnait n’avait pas tardé à se transformer. Cette fois Dick ne se fait pas prier et boit mon sang sans retenue. Une part de son humanité commence déjà à se faire la malle. Il ne voit pas venir la branche que j’ai prise et qui vient lui percuter le crâne durement. Le plan était d’attendre la nuit. Mais ce soir, il sera trop tard, il ne sera plus celui que j’ai connu.

C’est un jeu dangereux auquel je m’apprête de jouer. La lumière du soleil lui est insupportable et de toute façon avec le jour levé, je ne peux pas me permettre de le porter à découvert. Je le recouvre de la bâche que j’ai rapportée dans l’idée de pouvoir le cacher si besoin était. Commence une étrange épopée faite de sprint et d’attentes. Il me faut trois heures pour rejoindre le point convenu. Dick s’est réveillé deux fois. À chaque fois, ça été le même cinéma : des cris, mon sang qu’il boit et retour forcé au pays des songes.

*

Derek m’a senti arriver, car il me parle alors que je longe la palissade de la deuxième enceinte. Je lui explique l’évolution de Dick. Avec ses blessures, difficile de deviner s’il a beaucoup changé ou pas, mais son visage me semblait intact. J’espère que ça va marcher que Derek va pouvoir faire quelque chose.

De son côté, il s’est éloigné pour guetter la présence d’un éventuel gêneur, quand enfin nous nous trouvons à un endroit où la palissade est un peu plus basse qu’ailleurs.

- T’es prêt ?
- Oui, envoie.

J’ai retiré la bâche qui couvre Dick et le protège aussi des rayons du soleil. Il est encore assommé, ce qui est parfait. Je l’attrape par son ceinturon et rassemble sa chemise sur son torse pour avoir une bonne prise. Je prends une grande inspiration, bande mes muscles et envoie voler Dick par-dessus la palissade. Je l’entends hurler quand il passe de l’autre côté. La manœuvre l’a réveillé. Je perçois la réception de Derek. Dick hurle encore, puis plus rien.

- Dick ? Derek ?

Je prends mon élan, puis grimpe pour rejoindre le haut de la palissade.

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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyDim 9 Fév 2020 - 17:31


Tomber de Charybde en Scylla


Feat. Dick & Maf'

L
a pouliche hennit d’inquiétude. Je repose son sabot au sol et guette les bruits et les odeurs qui flottent au vent : Madfet. Elle n’était pas revenue dormir, mais je m’y attendais. Trois semaines sans son Dick… C’était ainsi que l’ex-flic était rentré dans notre vie.

Après la catastrophe, j’étais parti moins démuni que les autres et avais, au sens propre comme au figuré, misé sur le bon cheval sans perdre du temps comme la plupart des autres à attendre que notre vie redevienne comme avant. D’un côté, je n’étais pas si dépité de ce changement radical de vie. Avant je gagnais du fric en restant une poignée d’heure derrière un écran d’ordinateur en boursicotant. Un non-travail qui rapportait gros. Alors, revenir aux bases : bosser pour manger, avoir un toit sur la tête et se protéger des dangers avaient réconcilié ma conscience avec mon cœur. Si certains se lamentaient sur « l’avant », ce n’était pas mon cas, même si je m’inquiète parfois sur le sort de Mick, parti chercher sa mère on ne sait où et jamais revenu depuis. Les Turner sont les bienvenus au manoir, Ian a grandi moins seul ainsi, Troy faisant un frère aîné assez entraînant pour mon timide cousin.

- Dick s’est fait mordre ! Il faut que tu l’aides Derek.
- Maf’ ! C’est fichu, tu le sais. Où est-il ?
- Non, ce n’est pas fichu. Je lui ai donné mon sang à boire. Ça semble ralentir la contamination.
- Maf’…
- Si tu le mords, il a une chance, petite, mais une chance.
- Maf’ ! Les morsures doivent être supervisées…
- On n’a pas le temps. Le temps qu’ils se décident, et s’ils ne lui collent pas une balle en pleine tête avant, il sera trop tard.

|•|•|•|

Je suis en train de renforcer la clôture qui délimite ma propriété. Il est prévu que je rejoigne Dick à la nuit tombée. Il sera trop tard, je le sais, mais le temps qu’il restait de nuit était trop court. Mordre Dick est une chose, en gérer les conséquences qu’on ne connaît pas avec son état une autre.

Soudain, je sens la détresse de Maf’. Elle ne doit pas se trouver loin pour que je perçoive ses désarrois et sa peur. J’abandonne ce que je fais, monte sur mon cheval et galope dans sa direction. J’arrive face à l’imposante clôture qui délimite le deuxième cercle. Elle est faite de troncs, de cloisons de maisons abandonnées et de tout ce que la population a trouvé pour agrandir la bulle de survie dans laquelle ils se terraient. Le manoir est resté longtemps sans cette protection, c’est pourquoi j’avais clôturé mon domaine de la même manière.

- Maf’ ? Crié je.

Elle me répond, elle est juste de l’autre côté. Elle m’explique que l’état de Dick s’était aggravé. Elle avait donc pris le risque de le déplacer en plein jour. Une folie. Ici, la palissade est bien trop haute, ensuite elle longe une partie boisée très dense qui me demande un détour pour mon cheval.

|•|•|•|

J’attends au point convenu. Je les entends arriver, Maf souffle sous l’effort. J’ai attaché mon cheval pas trop loin. Avec le soleil, nous allons devoir prendre des détours pour rentrer au manoir. Éviter les voies de passage, les braconniers dans les forêts. Je sens que ça va mal tourner et pour Dick et pour nous d’avoir volontairement fait entrer un infecté dans le second cercle. C’est passible de bannissement, ni plus ni moins. Il faut que ça marche, que Dick redevienne celui qu’il était et on aura une chance de plaider notre cause.

- Je suis là.
- T’es prêt ?
- Oui, envoie.

Je guette le sommet de la palissade, ici elle est moins haute. Il est convenu que Maf’ jette son homme en l’air et que je le rattrape de l’autre côté. Tout semble bien se passer sauf quand l’ancien flic se réveille en plein vol. Il bat des bras et des jambes, paquet instable que je rattrape tant bien que mal. Je n’hésite pas une seconde et l’assomme d’un coup sur le sommet du crâne. Cela ne me plaît pas de le cogner, mais c’est pour sa survie et aussi la nôtre. Maf’ s’inquiète.

- C’est bon, ramène la bâche, il faut qu’il soit dans le noir.

La druidesse arrive prestement. Son visage est mâchuré de larmes séchées. Je ne l’ai jamais dans un tel état pour quelqu’un. Elle fait écran au soleil en tendant la bâche au-dessus de moi pendant que j’examine son mec. Pas beau à voir. Sa peau est devenue blême, pas encore cadavérique, mais à l’odeur qu’il empeste il en prend le chemin.

- Ça se propage trop vite et par sécurité on ne peut pas rentrer directement…
- Mords-le !
- …

J’écarte sa chemise, dévoile la blessure de son épaule qui fait des ramifications sous sa peau pâle. Je découvre un peu plus le haut de son bras en me disant qu’il faut que je ne le morde pas loin de sa blessure.



Le goût est infect, de la viande avariée. Rien à voir avec mon expérience avec Isaac, Erica ou Boyd. Du bout de mes griffes, je m’entaille le poignet et demande à Maf’ de tenir la tête de son mec afin que je fasse couler un peu de mon sang dans sa gorge. Si le sang de la féline a opéré pourquoi pas le mien ?

|•|•|•|

Je décharge Dick de la croupe de mon cheval où nous l’avons mis. Bâillonné, enroulé dans la bâche et solidement ficelé, nous avons pu faire le trajet jusqu’au manoir sans incident, mais avec un long détour. Ce qui avait valu un nouveau coup sur la tête à l’ex-flic.

Quand Maf’ était repartie cette nuit, j’avais aménagé la remise au fond du jardin. Ian m’avait aidé à la vider pendant que j’installais une paillasse et de quoi attacher son futur occupant. Notre immunité à la maladie ne devait pas nous faire prendre de risques.

Nous y sommes presque, quelques mètres et c’est terminé. Dick se réveille, s’agite, hurle des propos incohérents. Maf’ tente de le rassurer. Quand on le sort de sa bâche et de ses liens, je suis obligé de me transformer pour le contenir. Il est trop tôt pour, au cas où la morsure ait prise, que mon aura l’atteigne. C’est donc une réelle bataille que de l’installer et de l’attacher. Raison et folie se mélangent chez cet homme qui est un bon père de famille. Cela me désole.























(c) Fiche et montage par Mafdet Mahes |•|•|•| Bidouille Derek


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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyLun 10 Fév 2020 - 11:53




 


Tomber de Charybde en Scylla
FT Mafdet Mahes & La dame pipi


 

Il se laisse guider par la brune sans rechigner. Dans un recoin ombragé, la douleur, cette lumière trop vive qui lui brûle les yeux s'affaiblit, sans toutefois laisser place au répit. Tremblant, il se fait violence pour ne pas se rebiffer. Quand la main ensanglantée de Mafdet se propose face à ses lèvres, c'est cette fois sans retenue qu'il boit goulûment le sang. Agrippé au bras de la féline, il tente de rester suffisamment lucide, vaincre cette bête qui tapie dans son esprit semble prête à tout pour prendre le dessus sur sa raison qui se fait de plus en plus fébrile. La douleur, sa peur, tout autant que l'attaque et ses conséquences funestes, le poussent dans les bras de l'animalité la plus obscure.  

Il ne voit pas le coup venir. Salut pour sa raison. Trêve offerte dans cette lutte infernale qui dévore son esprit et ce mal qui pullule un peu plus au fil des heures dans son corps.

[...]

Quand sa bouche s'ouvre, c'est uniquement pour faire entendre un hurlement. Peur ou bien douleur, même lui ne sait plus. Il étouffe. Sa panique prend de l'ampleur. Quand il se débat, il finit par sentir à nouveau le sol contre son corps. Puis le sang qui coule dans sa bouche, encore. Salvateur. Il boit, ses mains serrées autour du bras de celle dont il se souvient de l'amour. Il n'ose lever les yeux vers elle. Il a honte, encore assez humain pour parvenir à comprendre ce sentiment. Elle s'entête, veut le sauver à tout prix. Mais selon lui, le combat est déjà perdu depuis longtemps.

Richard supplie quand le bras s'éloigne. Gesticule, tente de fuir alors qu'il sait qu'on va le renvoyer dans le monde de l'oubli, offrir un peu de paix à sa folie naissante. 

-Pitié... Plus de mal...

Il en pleure presque, devient pathétique. Plus encore qu'il ne l'était il y a quelques heures, et sans doute moins que ce qui l'attend dans un futur proche. Puis cesse de remuer quand enfin tout s'arrête.

[...]

Il hurle, toujours et encore. Le soleil, la lumière lui arrache toute sa raison. Il se débat dans le vide, incapable de comprendre pourquoi son corps a perdu toute prise avec le reste du monde. Quand enfin il retrouve le plancher des vaches, ce sont deux bras forts qui se referment sur lui. L'homme à la raison vacillante en perd toute trace, ferme les yeux, prie pour que tout s'arrête. Là où les étoiles se faisaient veilleuses de malheur cette nuit encore, beauté nocturne pour amants damnés, le soleil n'est que punition. Il tente de mordre celui qui le retient. Comme fou, trop peu conscient du monde qui l'entoure pour conserver des réflexes humains.

L'ombre revient, s'abat sur lui. Du répit forcé, encore.

[...]

Derek. C'est le nom de celui qui le tient fermement. Un nom que l'ex-flic est censé bien connaître, l'alpha de la meute de Mafdet. Un ami. Mais quand le canadien se réveille à nouveau, en proie à la douleur et à l'horreur, tout ce qui lui importe c'est se libérer. Fuir pour espérer que tout prendra fin s'il y parvient. À peine son bâillon retiré, il se met à hurler, un mélange de supplications, d'insultes toutes dirigées contre le loup. Sa génitrice et ses parties intimes deviennent ses principales cibles. On le guide de force vers l'obscurité d'un réduit fait de bois et de tôle. Mais la simple vue des chaînes nourrit d'un souffle nouveau sa défense. Il crie, braille, tente de mordre l'homme devenu loup pour réussir à le contenir par la force. Ses dents se referment dans le vide alors qu'inexorablement les attaches se dessinent. Proches. Beaucoup trop pour qu'il parvienne à le tolérer.

-Non ! NON ! Maf' dis lui ! DIS LUI QUE J'SUIS PAS FOU !

Il lève les yeux vers celle dont il quémande le secours. Mais sa belle reste figée sur le seuil. Elle aussi tremble. Yeux plissés pour éviter de s’attirer les foudres du soleil, le flic les perçoit. Ces larmes qui roulent sur les joues de celle dont il sait qu'elle ne lui ferait pas de mal. L'homme se fige tandis qu'un second fer se referme sur lui. Le peu d'humanité qui semble lui rester ne veut pas que sa femme soit triste. Regard fuyant, habité par la peur et la douleur de sa lucidité vaillamment retrouvée, il finit par se terrer dans un coin de la paillasse. Se recroqueville sur lui même. Pour se cacher. Se protéger peut être, mais surtout la préserver.

La porte claque sur sa solitude. Doucement il se met à sangloter. Douleur de l'âme combinée à la souffrance dans laquelle son corps se consume. De pleurs légers, ses cris muent, deviennent ceux d'un enfant qu'on abandonne à son triste sort. Puis c'est la rage qui signe son grand retour. Il se griffe, hurle sa fureur pour la faire connaître à ceux qui l'ont enfermé comme un animal. D'un coup de pied brusque, il envoie voler le seau qui trône dans un coin de sa prison. Les chaînes tintent, lui rappellent sa condition de prisonnier.

Fureur. Il hurle encore et toujours. Plongé dans un cercle vicieux dont seule la fatigue arrive à le sortir.

[...]

La porte s'ouvre. Dehors le jour a laissé la place à la nuit. Il lève un œil hagard vers la silhouette qui s'approche de lui. Richard est dans une phase de lucidité quasi complète. Et c'est presque pire que le reste. Être conscient de son sort, savoir qu'on a perdu les pédales il y a quelques heures à peine. Que le tas d'os nauséabond, de restes de rongeurs est son oeuvre. Sur un coup de folie, il s'est mit à attraper les quelques rats trop fous pour avoir peur de lui qui ont eu l'audace de l'approcher. Sentir les os craquer contre ses dents, l'animal encore gesticulant, couinant, refusant de devenir buffet pour monstre en devenir.

Ce qui sur le coup était naturel, presque réconfortant, lui apparaît à présent comme horrifique. Il ne sait comment il a pu perdre les pédales à ce point.

Elle s'approche, pose quelque chose près de lui. L'odeur du sang l’appâte, la vision d'un vrai repas le fait grogner, il rue. Stoppé par ses chaînes qui brinquebalent sous ses assauts. Mafdet vacille légèrement sous cette vision pitoyable qu'il lui offre et Richard ne parvient pas à lui en vouloir. Croasse seulement quelques mots de sa voix éraillée.

-J'vais pas te faire de mal...

Sa voix tremble, mais il est certain de vouloir tenir cet engagement qu'il est en train de prendre. Si se faire violent quand l'alpha passe dans la cabane pour vider le seau de ses déjections est aisé, le flic à cheval entre animalité et humanité ne veut se laisser aller à un tel comportement face à sa belle. La nourriture enfin à sa portée, il ne perd pas de temps pour s'en saisir. Mord à pleines dents dans le repas offert. Son regard ne quittant pas celui de la femme. Tassé sur lui même pour protéger ce trophée dont il vient de faire l’acquisition, terrifié à l'idée qu'on puisse tenter de lui dérober.








   

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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyMer 19 Fév 2020 - 17:07

Tomber de Charybde en Scylla
Mafdet
ft.
Dick

Derek a assommé Dick. Je commence à douter qu’il se relève de ce traitement. Sa peau est déjà violacée, quant à sa raison… Derek expose le triste constat que le virus gagne du terrain et que la sécurité du manoir est encore loin.

- Ça se propage trop vite et par sécurité on ne peut pas rentrer directement…
- Mords-le !
- …

Derek est réticent. Difficile de savoir comment Dick va réagir à la morsure. S’il se réveille et se met à hurler, il risque de nous faire repérer et vu son état c’est une balle dans le cran assurée. Je me moque d’être bannie, mais je ne veux pas entraîner Derek à cette déchéance. Ni Ian. Néanmoins celui qui est plus un ami qu’un alpha pour moi s’exécute et offre la morsure à Dick. Il pousse le soin à offrir son sang à boire à mon homme. Comme il est encore inconscient, je lui tiens la tête pour cela. Je veux y croire, je dois y croire.

Nous avons roulé Dick dans une bâche opaque pour le protéger des rayons du soleil et Derek l’a solidement attaché et bâillonné au cas où il se réveillerait avant d’arriver.

*

Voir la grande porte qui donne accès au domaine de Derek me rassure. Le soleil est haut dans le ciel. Une centaine de mètres à parcourir et le calvaire de Dick est terminé. Enfin je l’espère. Mais il se réveille alors que nous venons de le libérer de ce qui l’entravait et hurle de douleur. Son cri est atroce, la mansuétude voudrait que je l’achève, mais j’en suis bien incapable.

- Dick, c’est bientôt fini. La morsure de Derek va prendre, ça va tuer le virus. Tiens bon chéri.

Mais il n’entend rien, il insulte Derek, tant qu’à un moment je crains que le loup ne le fasse taire à jamais. Mais la patience de l’alpha s’est agrandie avec les années. Il a toutes les peines à ne pas se faire mordre par celui qui est devenu tout bonnement enragé.

- Non ! NON ! Maf' dis lui ! DIS LUI QUE J'SUIS PAS FOU !
- Tu n’es pas fou, mais il faut te protéger de la lumière et contre toi-même aussi…

Je suis désespérée de le voir ainsi. Lui si gentil et doux, en est réduit aux instincts d’une bête. Je m’assois sur le sol quand Derek claque la porte de la cabane qu’il a rendue complètement obscure avec des ajouts de planches. Je ne peux me résoudre à aller me nettoyer au manoir alors que Dick hurle puis pleure dans cette geôle sombre. C’est Ian qui me regarde avec insistance qui me décide à aller me laver, manger quelque chose et prendre un peu de repos. La nuit qui arrive va être déterminante.

*

Trois jours que son état ne bouge pas, ni dans un sens ni dans l’autre. Derek s’occupe des tâches ingrates, je lui sers ses repas. La nuit est enfin tombée, complice de ce qu’il se trame ici. Je lui ai préparé ce qu’il adore avec une bonne dose de viande. Quand j’ouvre la porte de sa cabane, je suis assaillie par des relents fétides et écœurants. Il est calme depuis plusieurs heures. J’étais passée plusieurs fois à côté sans faire de bruits, simplement pour entendre son cœur battre et me réjouir à chaque fois que j’entendais cet organe vital faire son travail, me prouvant que Dick n’avait pas basculé du côté de la non-vie.

L’odeur de la nourriture affole ses sens, il se jette vers moi comme un fauve, je recule en réaction instinctive.

- J'vais pas te faire de mal...
- Je sais, désolé mon cœur.

Je pousse le plateau, il s’empare de la nourriture comme si j’allais la lui retirer. Je ne le lui dis pas, mais sa viande est agrémentée du sang de Derek ou du mien. Je veux le préserver de cette ultime déchéance, celle de se nourrir d’autrui.

- Le virus ne progresse plus, chéri.

Je m’avance doucement et viens m’asseoir à côté de lui, signe que je ne crains pas une attaque de sa part. Je le laisse terminer son repas. Il ne faut jamais interrompre un animal qui mange. Tristes constations, mais Dick en est là. Une fois qu’il a fait passer tout ça avec de longues gorgées d’eau, je sors et attrape le seau d’eau et le gant que j’ai apporté avec son repas, pour lui redonner figure humaine. Jusqu’à présent, il s’était toujours agité quand je m’approchais trop près de lui, de crainte de me faire du mal, je suppose. Mais ce soir, sa lucidité semble être stable.

- Il y a un vilain garçon qui n’a pas pris de bain depuis longtemps…

Il me rend un sourire triste.

- Tu veux bien que je te débarrasse de cette crasse ?

Il me faut négocier de longues minutes avant qu’il n’accepte. Je commence par son visage souillé de sang, de larmes, de poussière et d’autres choses ignobles. La caresse du gant sur sa peau semble l’apaiser. Je prends mon temps et quand sa figure est à nouveau présentable, je pose un baiser sur son front. Je rince le gant. Il faudrait l’immerger pour bien faire, mais cela signifie le détacher. Le risque est encore trop grand.

- Je fais le haut ? Demain je viendrais avec plus d’eau pour une toilette plus complète.

Pas de réponses.

- Dick ?




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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyMer 26 Fév 2020 - 22:03




 


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Il ne réagit même pas quand elle vient s'installer près de lui. Une seule chose arrive à se faire une place dans son esprit constamment à la limite de la folie. La nourriture. Cette nourriture qu'il dévore. Ses mains sont ses couverts de fortune, ses dents se font lames alors qu'il engouffre la viande dans sa bouche, morceau après morceau comme s'il n'avait pas mangé depuis des jours. Ici dans le noir, sa folie comme seule compagne, il perd la notion du temps qui passe. La notion de la vie qui continue après les barrières, les barricades qui protègent le manoir des Hale. Tout ça lui semble si lointain à présent. Parfois ses enfants viennent hanter ses crises de démence, bercent ses phases de lucidité. Il n'a peut être plus grand chose, mais ses enfants ont besoin de lui. Maf a besoin de lui. Tout comme lui a besoin d'elle.  Richard se passe une main sur le visage, essuie une traînée de sauce qui commençait à dévaler la pente de son menton, prête à finir sur sa chemise raidie par la crasse. Bien vite, trop vite, le repas est terminé. Il grogne face à cette constatation. Un grognement qui fait frémir l'humain qui tente de survivre, de vaincre la bête. Enfin il se rue sur l'eau, vide le verre. Puis la cruche.

Ce n'est qu'une fois son repas arrivé à son terme qu'il ose faire glisser son regard sur sa belle. Avant d'immédiatement baisser les yeux quand il croise ceux de Mafdet. Dans un long tremblement, il se tasse sur lui même. Honteux, désolé de se montrer de cette façon face à celle qu'il aime. Terrifié à l'idée de lui faire du mal. Il se balance d'avant en arrière. Sourire triste aux lèvres quand elle lui parle de bain.

C'est vrai qu'il pue. Entre lui et sa prison, il est incapable de dire qui sent le plus fort. Mais cela ne l'empêche pas de se recroqueviller encore un peu plus quand Mafdet lui propose de le laver. II hoche la tête, exprime son refus à l'aide de mots maladroits, hachés. Il ne peut s'empêcher de paniquer, peu certain de savoir rester calme bien longtemps. La panique est suivie par la terreur la plupart du temps. Cette dernière mélangée à la douleur et au virus le rend dangereux. Il geint quand Mafdet insiste, Richard fini même chouiner comme un grand enfant. Puis incapable de résister plus longtemps face à la féline, trop heureux de l'avoir aussi prêt de lui, il finit par obtempérer, et serre les dents quand un gant humide, un peu de propre, glisse sur sa peau.

Son visage se décrispe. Il savoure l'instant et sa douceur. Paupières closes, il frémit quand la bouche de sa belle se dépose sur son front. Son cœur manque un battement. Au fond de lui, une voix lui souffle qu'un baiser serait si bon s'il venait se poser sur ses lèvres. La bulle de bonheur éclate avec cette folle pensée. C'est comme un violent retour à la réalité.

Il l'a mordue.

Il lui a fait du mal alors qu'elle voulait l'aider. Dents à nouveau serrées, il perd le fil, n'écoute plus vraiment. Mafdet l’appelle, mais lui tout ce qu'il sait c'est que ses mains se sont mises à trembler encore. Son cœur bat fort. Trop fort et résonne dans ses oreilles. Il se mord la langue pour ne pas crier, ne pas lui hurler de partir alors qu'il devine qu'il commence à perdre les pédales. Souffle court, il cherche son souffle. Puis sursaute quand une main se pose contre son avant bras. Il ouvre un regard écarquillé par la peur, ses prunelles brunes affolées alors qu'elles cherchent. Puis finalement trouvent ces deux billes vertes, rassurantes. Mafdet murmure, lui pose une question. Regard plissé, il cherche le sens réel de ces mots avant de finalement tirer sur les boutons survivants de sa chemise.

-J'suis désolé. Vraiment désolé que tu m'vois comme ça.

Il esquive de justesse ce qui semble être les prémices d'un câlin. Se tend un peu avant de faire descendre sa chemise sur ses épaules, puis finalement détruit le tissu en le déchirant pour parvenir à s'en débarrasser.

C'est le retour de la caresse du gant. Sous le sang et la crasse, une peau étonnamment lisse a prit la place des morsures sévèrement ancrées dans la chair. Celle de l'infecté qu'il n'oubliera jamais, celle de Derek avec laquelle il s'est réveillé en arrivant dans ce réduit où on l'a enfermé. Mais même si les marques ne sont plus présentes, il ne peut s'empêcher de frémir en pensant à ces dernières. Devenir un loup n'a jamais été dans ses projets, Richard ne s'était pas gêné pour le dire à Willem il y a des années alors qu'ils étaient partis camper dans les bois. Cette nuit là, Dick avait découvert qu'il n'aimait pas la vie en plein air, et n'aurait jamais pensé devoir traverser un jour de façon presque quotidienne cette même forêt pour aller défendre sa ville d'adoption. Du bout des lèvres, il ose questionner Mafdet à propos de ce futur en lequel il veut croire à nouveau. S'il devait être mort, cela serait sans doute déjà fait.

-Tu crois que je vais devenir un loup ?

Penser à demain est de nouveau autorisé.

[...]

Sur sa paillasse, il attend paisiblement que la nuit tombe. Qu'elle revienne le voir. Plus calme que la veille, il fixe ses pieds, tente d'oublier ces chaînes qui lui donnent des airs de prisonnier. Richard n'a pas hurlé, a même l'impression d'être parvenu à dormir quelques heures avant que ce ne soit la fatigue qui lui tombe dessus sans prévenir. Quand Derek est passé un peu plus tôt, il est resté calme, s'est juste replié sur lui même quand l'alpha s'est approché un peu trop près pour récupérer le seau. Pour la forme, il a même pu échanger quelques pharses avec l'autre homme. Des mots saccadés, éraillés, un mince remerciement pour la prise de danger qu'a accepté l'alpha en le cachant sur son territoire. La bête folle et sans raison commence à se faire plus faiblarde, rend sa place à l'homme qui se bat pour redevenir ce qu'il était avant cette nuit atroce. Quelqu'un de bien. Un type gentil, pas un malade en proie à la folie prêt à planter ses dents dans n'importe quelle main. Qu'elle soit amie ou ennemie.  

Du bout du pied il taquine son compagnon de cellule. Ratatouille est un peu con, mais a toutefois eu l'intelligence de mettre du temps à se montrer devant Richard. Intelligence qui lui a permit d'éviter de finir dans le ventre du canadien. Quand on est seul, un rat devient une compagnie comme une autre.

La bestiole couine, puis finit par s'enfuir dans un recoin de la cabane quand la porte grince, s'ouvrant sur la féline.

-Bonjour Maf.

Comme la nuit dernière, elle passe prendre des nouvelles de son homme. Un repas entre les mains. Repas dont la simple existence suffit à faire gargouiller le ventre du canadien avec insistance. C'est le même manège qui reprend, avec toutefois un peu plus de retenue, moins de grognements. Mais toujours autant de jus qui se fait la malle pour aller dégouliner le long du menton de l'ex-flic. Parfois quelques tremblements secouent encore sa grande carcasse. Signe que le mal n'est pas mort, juste parti plus loin, de plus en plus étouffé par l'humanité qui reprend ses droits. Quelques gorgées d'eau glissent dans la gorge du canadien. Puis il pose sa main sur une de celles de sa belle, tout de même un peu effrayé par sa propre audace.

-Comme promis tu es venue m'enlever mon pantalon ?









   

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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyDim 8 Mar 2020 - 14:19

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Je ne reconnais pas celui que j’aime dans cet animal replié sur lui-même. Sa raison oscille entre folie et apathie. Ce maudit virus lutte encore, lui ronge la cervelle. J’avais foi en cette morsure, mon sang et celui de Derek qu’on lui a fait boire. Mais mon cœur bascule vers la pente de la résignation. C’était utopique. Dix ans, que ce fléau sévit, s’il suffisait de mordre pour tout arranger, cela se saurait.

Je me suis laissée distraire à redécouvrir l’homme sous cette couche de crasse. Ses dents se sont incrustées dans ma main. La douleur physique n’est rien face à celle du cœur. Le sien, le mien et cette situation qui le rend bestial.

- Dick, ça va aller. Ce n’est pas grave. Ce n’est pas toi. Je le sais, tu le sais.
- J'suis désolé. Vraiment désolé que tu m'vois comme ça.
- Bientôt tu redeviendras le beau mec qui m’a séduite. Faut juste te laver.

Le raccourci est une bêtise, mais il a besoin d’être rassuré. Aimé aussi. Il évite mon contact, honte, crainte de ne plus se contrôler. Trouver le bon compromis de mon intrusion est délicat, il finit par déchirer sa chemise qui était de toute façon bonne aux chiffons. Je soupire de soulagement en voyant sa peau intacte, la morsure de Derek ne se voit plus, celle de l’infecté non plus.

- Ça marche, murmuré-je.

Je rince mon gant et continue à le laver, tournant mon poignet pour qu’il ne voie pas la trace de ses dents dans ma chair. Je nettoie sa peau, avec la crasse je retire les reliquats du monstre qu’il a failli devenir.

- Tu crois que je vais devenir un loup ?
- Cela serait le moindre mal. Je ne sais pas, le virus résiste, mais tu as cicatrisé par toi-même. Vois cela comme une guerre entre les gènes contenus dans la salive de Derek et ce virus. Ta raison n’a pas basculé.

*

Derek me rapporte qu’il a échangé quelques mots avec Dick, que sa conscience refait surface et maîtrise l’attaque du virus.

- Tu penses qu’il va redevenir comme avant ? demandé-je.
- Je ne sais pas, mais il est clair que cette saleté attaque le cerveau… C’est une partie du corps plus difficile à régénérer.

Je n’ose pas imaginer les conséquences si Dick devait garder de lourdes séquelles neurologiques. Ce monde n’est pas adapté aux faibles et aux handicapés. Il suffit de voir qui est resté en vie.

*

Le cadavre de Melvin a été retrouvé de même que son cheval et celui de Dick. Son cadavre est cherché activement, car il ne fait aucun doute qu’il a été infecté sinon il serait revenu chez lui. D’un commun accord avec Derek nous n’avons rien dit à Tama'Rangi ni aux enfants de Dick. Tant que nous ne sommes pas certains de le tirer d’affaire, nous préférons ne pas leur donner de faux espoirs. Derek m’a proposé de ramener Dick clandestinement dans le troisième cercle pour qu’il feigne d’avoir réussi à se cacher. Mais ce plan est bancal, seulement je n’en vois pas d’autre.

Comme chaque soir, j’apporte un repas carné à Dick. Si son comportement s’améliore, sa manière de manger dénote des dérèglements qui traversent son corps. Nous ne le limitons pas sur ce point pour éviter de lui ajouter du stress. Et quand à la fin de son repas, il pose une main sur la mienne, je sais que la fin de son calvaire n’est plus très loin.

- Comme promis tu es venue m'enlever mon pantalon ?
- Et comment !

À sa grande surprise, ce n’est pas à son pantalon que je m’attaque, mais à la chaîne qui le tient prisonnier.

- Ne t’inquiète pas. Je reste toujours plus rapide que toi et plus forte. Mais je te crois capable de venir au manoir prendre ton bain. J’ai fait chauffer l’eau. Et suivant comment cela se passe, cette nuit tu dormiras avec moi, dans ma chambre. C’est convenu avec Derek. On verrouillera les issues par sécurité. Et ne stresse pas si tu dérailles un peu, Rome ne s’est pas construite en un jour. Mais nous t’estimons prêt à revenir dans le monde civilisé, ou ce qu’il en reste.

*

C’est un petit garçon effrayé qui sort de la remise. Je lui tiens la main et nous marchons à petits pas jusqu’au manoir. Comme promis, je lui retire son pantalon.

J’ai eu besoin de le savonner deux fois, et pendant qu’il barbote, je m’applique à lui laver les cheveux.

- N’y prend pas goût !



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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyVen 13 Mar 2020 - 13:55




 


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Quand sous son regard ébahi Mafdet s'attaque à ses attaches il ne comprend plus rien. Trop choqué pour réagir immédiatement. Dick la laisse faire puis enfin ouvre la bouche pour exprimer son incompréhension tandis qu'en réaction à une nouvelle vague d'angoisse face à cette scène qui le dépasse, ses mains se remettent à trembler.

-J'peux pas sortir. J'veux pas... Vous faire du mal.

Hier encore il lui a fait mal alors qu'elle venait l'aider. Richard craint le pire et cette nouvelle terreur sous-jacente ne l'aide en rien à retrouver son calme qu'il parvenait sans trop de mal à conserver jusqu'ici. Même si cette journée a été meilleure que les précédentes il n'ose imaginer ce qui pourrait arriver si sur un coup de folie il en venait à devenir violent. Il la sent. La bête prête à attaquer, qui tapie dans un coin de sa cervelle n'attend qu'une erreur de sa part pour reprendre les rênes. Mortifié à l'idée d'agir comme un monstre, il remue la tête, montre son refus. Mais ces paroles rassurantes qui sortent de la bouche de sa belle lui donnent un peu d'espoir. Lui rappellent que le pire semble être derrière eux. S'il avait dû périr puis faire grossir les troupes des morts vivants qui menacent leur survie ce serait déjà fait. Aussi fou que ce soit, on a pu le sauver.

Quand Mafdet lui tend une main pour l'aider à se redresser, il lève son regard chocolat vers elle. Fixe ses grands yeux verts dont il est tombé immédiatement amoureux lors de leur première rencontre. Puis ce sourire promesse de lendemains meilleurs qui illumine le visage de la féline et qui achève de le décider à la suivre. Il attrape cette main tendue puis se lève avec des gestes hésitants. Dick a peur mais il suit Mafdet quand cette dernière le guide hors de cette remise où on l'a enfermé contre son gré mais qu'il a désormais bien du mal à abandonner derrière lui.

[...]

Un bain chaud, l'odeur du savon qui remplace celle de la crasse qui couvrait son corps. Richard ferme les yeux pour profiter au mieux de l'instant. À son plus grand soulagement ils n'ont croisé personne d'autre dans le manoir. Même s'il sait que Derek pourrait sans problème le maîtriser, le père de famille voulait surtout éviter de se montrer dans cet état devant Ian. Le gamin est futé et même s'ils vivent tous des moments compliqués depuis ces dix dernières années, l'ancien flic part du principe que l’innocence du jeune loup doit être préservée autant que possible. Laisser à la jeunesse le temps de vivre son enfance. De se faire des amis, de discuter de tout et de rien avec ses camarades d'école. Cela peut sembler futile mais aux yeux de Richard c'est avant tout essentiel. Son propre garçon est devenu adulte trop vite dans ce monde en proie à l'hostilité.

L'homme barbote machinalement en proie à toutes ces pensées. Ces enfants lui manquent et il n'ose imaginer leur peur suite à sa disparition qui dans ce monde est devenu synonyme de condamnation. Bercé par le clapotis de l'eau sur son corps, l'âme apaisée il sourit gentiment quand sa belle lui recommande de ne pas s'habituer à cette situation. Dick ouvre la bouche pour rétorquer, un peu moqueur sur les bords.

-Tu es partie trois semaines et j'ai rien trouvé de mieux que manquer de mourir pour ton retour. Laisse moi profiter un peu.

Il tend la tête en arrière ce qui a pour principal effet de forcer Mafdet à réétudier la position de ses mains. Quand enfin il croise son regard le canadien lui octroie un clin d’œil moqueur. Son sens de l'humour n'est pas mort, ou en tout cas revient à la vie au fur et à mesure de l'amélioration de son état. N'importe quel péquin qu'il soit ou non titulaire d'un diplôme en médecine pourrait comprendre face à cette constatation qu'il va mieux. La brune lui renvoie la balle, attaque à son tour. Le sourire de l'homme prend un peu plus d'ampleur.

-Navré mais mon humour au ras des pâquerettes a lui aussi survécu.

Il lui tire la langue. Grossière erreur. Car quand Mafdet lui enfonce la tête sous l'eau en guise de vengeance il ne peut empêcher l'eau savonneuse de rentrer dans sa bouche.

[...]

La fin de la nuit a été compliquée. Dick n'a pas osé se caler trop près de celle qu'il aime. Recroquevillé sur lui même en position foetale, l'homme a lutté avec le sommeil. Partant à sa quête pour le quitter bien vite à chaque fois que de trop sombres songes troublaient sa quiétude. Mafdet n'a pas beaucoup dormi non plus. Et c'est dans un silence des plus gênants entaché uniquement par les grognements du malade que la nuit s'est déroulée. Avant que fatalement la fatigue s'abatte sur Richard telle une chape de plomb.

C'est trop tôt qu'il s'éveille lorsque quelques rais de lumière naturelle filtrent à travers les volets ainsi que les lourds rideaux pendus aux fenêtres. Richard geint quand la lumière se pose sur lui. Il l'avait presque oubliée celle-la. L'ex-flic attrape la couette et la remonte sur sa tête sans perdre de temps. Il se colle son oreiller sur le visage pour parfaire son bouclier anti réveil matin mais c'est sans compter sur Mafdet qui lui demande comment il va. En guise d'unique réponse il se tortille, se roule dans la couverture pour la ramener entièrement à lui. Grognement a l'appui, Dick marmonne son refus de se lever. Il veut finir sa nuit et est certain d'avoir des cernes suffisamment grandes pour qu'on accepte de lui permettre d'allonger temps de repos.

Mais visiblement ça ne marche pas comme ça. Deux mains malignes lui chipent sa couverture et ce sont finalement ses mains baladeuses à lui qui partent à la recherche du corps de l'être aimé. Sa bouche caresse les lèvres de sa belle. Ses mains hésitantes se font plus fermes alors qu'il savoure le contact de cette peau chaude contre la sienne. Ce réveil passe de cauchemardesque à sensuel. Presque un mois sans pouvoir serrer l'autre contre lui, c'était trop. Même si à chaque fois elle revient il craint toujours le pire. Il a toujours peur que chacun des départs de la féline soit le dernier. Lèvres contre la peau douce de la nuque de l'autre, il murmure.

-Je t'aime.

Une sorte de bon en arrière. Un vieux souvenir choyé qui remonte à dix longues années. La télé en fond sonore en moins. À l'époque tout cela leur semblait si compliqué, mais c'était avant qu'on ne les force à revenir vers l'essentiel.









   

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Dernière édition par Richard Turner le Ven 20 Mar 2020 - 23:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyVen 20 Mar 2020 - 18:47

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-Tu es partie trois semaines et j'ai rien trouvé de mieux que manquer de mourir pour ton retour. Laisse-moi profiter un peu.

Je suspends mon geste, Dick penche encore plus la tête à la recherche d’un contact visuel. Son clin d’œil me rassure : il est redevenu lui-même. Il est encore trop tôt pour crier victoire, mais j’espère qu’il ne gardera aucune séquelle de cette contamination. Rassurée sur ce point, c’est la suite qui m’inquiète.

-Navré, mais mon humour au ras des pâquerettes a lui aussi survécu.
- Pff !

Je lui enfonce la tête dans l’eau savonneuse, le cœur plus léger. La cabane au fond du jardin est une histoire ancienne. Par précaution, je dirais à Derek de la brûler.

*

Dick cauchemarde et finit par lutter contre le sommeil. Il n’en a pas encore terminé avec ce fichu virus. Je veille sur lui, incapable de me laisser aller moi aussi dans les bras de Morphée. Le petit matin a finalement raison de Dick, la fatigue prend le pas sur les mauvais rêves. Je le laisse dormir un peu et vers dix heures commence à le chatouiller pour le réveiller. Il grogne comme un chaton, s’agrippe aux draps, puis rend les armes quand mes caresses se font plus précises. Sa réponse ne se fait pas attendre et ses dernières réticences s’évanouissent, nous nous retrouvons enfin.

- Je t'aime.
- Je t’aime aussi.

Je comprends mieux maintenant l’inquiétude qui l’étreint quand je sors au-delà de la troisième barrière. Même si j’ai quelques avantages sur un simple humain, ces sorties sont dangereuses, mais si nécessaires. Il faut que je retourne à Boise, les magasins de la ville sont intacts. Sa population n’a pas eu le temps de les piller, là-bas la contagion a été foudroyante. Seulement, cela fait dix années que c’est ainsi, ce qui signifie que la zone est dangereuse. J’ai peut-être eu de la chance la dernière fois.

*

Ian regarde Dick sans dire un mot. Il reste circonspect, avec son ouïe fine de loupiot il a entendu le calvaire de Dick dans la cabane. L’enfant reste impressionné et méfiant. Derek discute sans faire cas de ce qu’il s’est passé. Il me demande s’il y a d’autres panneaux solaires à récupérer et pose des questions sur ce que j’ai vu en direction de Boise. Ce n’est pas de l’indifférence qu’il oppose à Dick, je crois plutôt, qu’il jauge en silence son degré de guérison et des conséquences de sa morsure. Dehors, tous les autres gardes cherchent Dick. Il cherche un cadavre qui marche, pas un homme vivant. Je n’ose pas imaginer l’état de Jo et Troy. Celui de Tama aussi, le renard s’était fait adopter par cette famille suite à l’effondrement.

- Je crois que tu vas rester humain, annonce enfin Derek. Ta guérison a pompé tout le potentiel de la morsure. Je ne te perçois pas comme un loup et cela fait déjà une semaine.

Je ne crois pas que Dick en soit peiné. Je pose ma main sur la sienne et lui souris.

- Tu vas de mieux en mieux. On attend encore une journée, même si je me doute que maintenant tu veux rassurer tes enfants, mais pour éviter de te retrouver avec une balle en pleine tête, on doit être certain que tu ne présentes aucun signe suspect.

Je regarde Derek puis Dick.

- Comment on s’y prend pour le faire « revenir » ?

Le silence me répond, troublé par Ian qui demande de sortir de table, ce que celui qui est maintenant son père adoptif lui accorde sans hésitation. Puis Derek prend la parole.

- Il nous faut deux versions, celle où Dick a pu se cacher sans se faire infecter, et celle où sa contamination est découverte et trouver quoi dire pour nous éviter le pire à tous les trois…

Le spectre du bannissement est bien présent. Sans parler des conséquences de cette guérison, aucun de nous n’a envie de finir comme un rat de laboratoire, ou quelque chose y avoisinant, les moyens de l’hôpital en recherche virologique sont réduits à ce que j’arrive à rapporter de l’extérieur.

- Tu es indispensable à l’économie avec tes chevaux, puis ils ne mettront pas un alpha à la porte, tu es bien trop précieux !

Si une loi interdit toute morsure non validée par notre gouverneur, c’est avant tout pour préserver la race humaine. Mais Pierre Argent ne s’interdit pas en ultime limite, si nous devions nous faire déborder par les infectés, de donner le choix à ceux qui le veulent de survivre en devenant un loup, avec le risque que l’on sait de rejet. Quoique Derek soit presque certain que chaque morsure réussirait, il affirme que les survivants humains ont la capacité d’accepter cette transformation.

- Je suis aussi une des rares à m’éloigner loin d’ici. Je rapporte bien trop de choses précieuses pour qu’ils me bannissent. Si sa contamination est découverte, je propose de dire qu’on appliquera ce qu’on a fait à Dick au prochain qui se fera mordre.
- Il faut qu’ils soient persuadés que Dick est bien guéri, objecta Derek.
- Mais il l’est enfin.
- Ce n’est pas toi, moi ou Dick qu’il va falloir convaincre.

Je regarde Dick et soupire. Lui, ce qu’il veut c’est retrouver ses enfants, les rassurer, les embrasser.

- Il faut le ramener vers la troisième palissade, plus à l’est.

Je réfléchis en parlant. Il nous faut une stratégie.

- Sans se faire voir… Puis, je le « trouve » et le ramène en croupe à la porte Est de la deuxième palissade. Dick raconte que pour fuir l’attaque qui a tué Melvin, il s’est retrouvé à l’extérieur de la barrière et qu’il a passé ce temps à se planquer et…
- Et comment il explique son retour de ce côté-ci de la palissade ? questionne Derek.
- Merde !

Il faudrait vraiment qu’il passe de l’autre côté, proche de la porte Est avec tout le danger que cela implique.

- Ou on bousille la palissade à un endroit. Genre il a trouvé une hache, de quoi se faire un passage ? Une pioche ? T'aime bien les pioches.


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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyMar 24 Mar 2020 - 1:09




 


Tomber de Charybde en Scylla
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L'ancien flic sourit faiblement quand Derek lui annonce que selon lui, il restera un humain. Même s'il n'a rien contre les loups, il s'est attaché à son humanité. Sans doute car il ne connait que ça depuis sa petite enfance. Toutefois il s'interdit de laisser voir sa joie. Par respect tout d'abord mais c'est aussi du bon sens. Il a échappé à la pire des morts grâce aux efforts combinés de sa belle et de l'alpha. Devenir un loup aurait été un bien faible prix à payer pour rester en vie et ne pas connaître le même sort que tout ces infectés qui errent au delà des barricades. Même si à présent, Dick en est certain : Le virus ne prend pas que la vie, il vole aussi la conscience humaine et tout les souvenirs qui vont avec. Rend l'infecté fou, lui cause tant de mal qu'il finir par accepter de rendre les armes pour ne plus subir cette déchéance. Mais à présent Richard va bien mieux et tout ce qu'il désire c'est pouvoir oublier ce qu'il s'est passé. Ces jours atroces vécus dans cette cabane. Cabane qui n'est plus que tas de cendres à présent.

La main de sa belle posée sur la sienne termine enserrée entre ses doigts. Il profite de sa présence près de lui alors que déjà cette dernière parle de son prochain départ. Pour le bien de la communauté. L’égoïsme n'a plus sa place en ce monde. Et personne d'autre ne serait prêt à prendre ce rôle que l'ancienne professeure de chimie s'est donnée. C'est pour ça que pour ne pas la perdre, Dick a finit par accepter qu'elle s'éloigne.

Ian quitte la table et le sujet de discussion dévie sur quelque chose d'autre. Cette fois le canadien se sent réellement concerné. Il est un cas inédit. Alors que jusqu'à présent on se contentait de tuer les infectés avant qu'ils ne deviennent un réel danger, lui on a prit la peine de tout faire pour le sauver. L'amour d'une femme un peu folle, son acharnement à ne pas laisser son homme périr. C'est à sa compagne qu'il doit la vie. Il ignore ce qu'elle a bien pu dire à Derek pour qu'il accepte de les aider. Ne veut même pas savoir par quel odieux chantage elle a bien pu parvenir à ses fins. Mais tout cela a fonctionné. Richard va pouvoir reprendre sa vie, revoir ses enfants. Même si dans les mots prononcés il est largement sous entendu que son retour doit être joué avec finesse s'ils ne veulent pas que tout cela se retourne contre eux.  

Dick ne parvient pas à retenir le fond de sa pensée quand Mafdet souligne l'importance de Derek au sein de leur petite communauté.

-Toi aussi tu es importante. Sans toi on en serait pas là et le gouverneur ne saurait même plus ce que le mot progrès veut dire.

Il ferme à nouveau la bouche, se sent comme un petit enfant qui écoute en douce les conversations des adultes. Visage crispé, Richard a peur pour son propre sort. Ne veut pas finir sous les mains des docteurs, comme un rat de laboratoire géant pour leurs expériences. Même s'il est ami avec Douglas depuis tant d'années, il sait bien que le jugement de l'ancien chasseur n'aurait pas beaucoup de force si les ordres venaient d'en haut. En cet instant le père de famille veut juste retrouver une vie normale. Rien de plus. Serrer son fils contre lui pour lui tirer un de ses trop rares sourires. Soulever sa fille pour l'agripper à l'en étouffer et échanger quelques mots d'esprit avec Tama qui est devenu plus qu'un ami au fil du temps. Presque un frère. Une épaule sur laquelle se décharger quand le quotidien se fait trop dur.  

Il ne cherche plus à argumenter, laisse ce soin aux deux autres. Mafdet parle avec son cœur tandis que Derek se fait la voix de la raison. Regard baissé en direction de la table, ses doigts dotés d'une douce nonchalance tandis qu'ils jouent avec ceux de sa belle, Richard soupire doucement. Puis sourit en redressant la tête quand un mot l'amuse. Un trait d'esprit à propos d'une coïncidence datant d'avant la catastrophe, un objet devenu au fil du temps une véritable marque de fabrique. Le père de famille fait à nouveau entendre sa voix, espiègle alors qu'il sourit de toutes ses dents.

-La pioche est l'arme parfaite. Pas besoin de munitions. Et j'ai rarement vu les ennemis se relever après y avoir goûté. Mais m'en servir pour casser les barricades... Ça j'aurais jamais cru devoir le faire un jour.

On dirait de la haute trahison. Mettre en danger les autres citoyens de leur ville. Mais c'est juste pour faire semblant. Pour lui permettre de revoir les siens au plus vite sans passer par la case mise à mort. Car il n'a aucun doute sur ce point, si on le retrouve d'une autre façon ce sera la première chose qui passera par la tête des autres gardes. Dix ans qu'il fait ce job. Dick en connait le fonctionnement à la perfection, lui même a aidé des jeunes à en apprendre les ficelles. Il ouvre la bouche puis d'une voix blanche exprime ce qui n'est que pure logique.

-Ils voudront peut être me faire un trou dans la tête, mais ça peut fonctionner. Alors que s'ils m'attrapent dans le troisième cercle je suis mort. Un garde qui ne revient pas c'est un type à qui il est arrivé une couille. Tout le monde sait ça ici. Et y a rarement une place pour le doute dans la tête des collègues.

Lui qui il y a quelques jours encore était perdu dans sa folie parvient sans mal a s'exprimer avec une lucidité complète. Rien de compliqué dans tout cela. Il était flic de métier quand la civilisation s'est retrouvée tuée dans l’œuf. Le shérif étant mort depuis quelques années il fait à présent partie de ceux qui ont le plus d’expérience dans le milieu des forces de l'ordre en ville. Il connaît les règles et sait les mettre en application. Mafdet veut encore tenter de trouver une solution moins risquée alors que Derek suit le canadien dans son raisonnement. La voix de l'humain se fait plus douce tandis que sa poigne se raffermit autour de la main de la brune.

-Chérie on a pas d'autres solutions. Et plus on attend pire ce sera. On bouge en cours de nuit, mais avant six heures on doit y être pour pas tomber sur la relève. Et on croise les doigts pour tomber sur Brian, Gerald, Fred ou même un gars comme Eric. Des types futés et capables de discuter avant de tirer.
-Il a raison et si quelqu'un sait comment ça fonctionne c'est bien lui.

Volontairement il ne cite pas son propre garçon dans cette liste. Il ne sait comment son fils a réagit suite à sa disparition et espère bien que Troy a trouvé un moyen d'éviter de faire des tours de garde. Si son gamin devait être perturbé, le canadien espère bien qu'on a eu la présence d'esprit de l'éloigner de toute source de conflit. Expression apaisée rivée au visage, il se veut rassurant quand son regard s'accroche à celui de Mafdet. Avec des gestes doux, il porte la main de la féline à ses lèvres. Les fait glisser le long de cet annulaire toujours vierge d'anneau plus par manque de temps que d'envie, avant de murmurer.

-Tout va bien se passer. Ça fait dix ans que tout se passe bien. Y a pas de raisons que ça change.

[...]

Ils ont suivi à la lettre le plan qui a été mit en place la veille. Dans la pénombre il progressent rapidement vers le dernier rempart de leur civilisation. Par un simple coup de chance où grâce à leurs bons calculs, le couple n'a croisé personne sur ce chemin qui n'en est pas un. Les sentiers connus sont dangereux. Les prendre serait suivre une piste qui les mènerait directement à la mise à mort du canadien et un possible bannissement de la féline. Dans un silence habité uniquement par la vie animale qui règne dans les bois, ils progressent en prenant garde à ne pas se faire repérer. Richard savoure cette chaleur que lui procure le corps de l'être aimé tout contre le sien. Un bras passé autour de la taille de la féline, le second pendant sur le côté, son arme de destruction tenue de manière à ne pas blesser leur monture, Richard reste aux aguets. Il ne laissera éclater sa joie qu'au moment où il pourra à nouveau revoir les siens.

Dans les bois ça bouge. Un animal qui se révèle être finalement les prémices une patrouille. Le cœur du flic marque l'arrêt. Il se tend contre sa belle. Un mot de trop et c'est la fin. Leur monture souffle bruyamment, achève de donner leur position et rapidement des cris se font entendre. Mafdet accélère le rythme. Erreur qui confirme à ceux qui sont si proches que de nouveaux arrivants viennent de les rejoindre dans les bois. Ça leur hurle de s'arrêter, une balle fuse. Une seconde. Du gaspillage vu les temps actuels qui sont chaque jour plus durs. Richard ne tient plus, finit par serrer brusquement les jambes autour de la croupe du cheval que leur a confié Derek. Si cela continue comme ça, Mafdet risque de finir blessée ou bien pire encore. Hors de question pour l'ancien flic de prendre ce risque, celui de voir sa belle perdre la vie pour sauver la sienne.  

L'animal rue et quand la féline proteste c'est Richard qui finit par hausser le ton.

-Arrêtes ça ! C'est fini. Je ne veux pas que tu risques ta vie. S'il te plaît arrêtes. 

Dans les bois c'est la cavalcade. L'homme touche à peine pied à terre que déjà on les rejoint. Il baisse les yeux, simple instinct quand une torche illumine brusquement ce décor nocturne. Et quand on crie son nom, qu'on sonne l'alerte en lui ordonnant de ne pas bouger, Richard se fige. Puis ferme les yeux quand par le biais d'une voix bien connue, son destin résonne. 

-C'est Turner !

Un collègue, mais pas un de ceux dont il espérait croiser la voie. Richard lève les bras, se soumet comme il le peut. Au moindre signe d'agressivité il sait que tout peut prendre fin de façon prématurée. Toutefois il prend garde à faire un pas de côté dans l'espoir idyllique de protéger celle qui l'aime. Mâchoire crispée, il retient un juron quand parmi les voix il lui semble reconnaître celle de son garçon. Il jette sa pioche au loin, supplie du regard sa belle pour qu'elle accepte de s'effacer. Il veut la savoir en vie, même si cela signifie qu'il doit perdre la sienne pour cela.

Une balle fuse. Encore. Plus proche cette fois.

-Ne bouges plus !

Un ricanement sans joie et enfin le père de famille rétorque.

-Troy, ton grand père te ferait la morale s'il te voyait gâcher des munitions alors que ta cible ne bouge même pas.
-Tu te couches au sol et tu la boucles !
-Gamin on est pas censés faire ça ! C'est pas possible que ce soit...
-La ferme !

Richard perd son sourire quand une masse s'abat dans son dos. Avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, il se retrouve face contre terre en train de goûter le sol. Quand il tente de redresser l'échine, une barre contre sa nuque l'en empêche tandis qu'un poids dans son dos le force à demeurer cloué au sol. Pourtant au lieu de se débattre, la seule chose à laquelle il pense c'est sa joie d'avoir retrouvé son fiston. Mais ce bonheur ne s'attarde pas quand un grondement de rage se fait entendre. Le canadien lutte, cherche un moyen d’apercevoir sa femme pour lui ordonner de ne pas se mettre en danger. Espérant que tout cela ne sera pas vain il fini par capituler, murmure simplement.

-Ça va Maf. Promis ça va aller. S'il te plaît.







   

Codage de Liiloux





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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyJeu 2 Avr 2020 - 14:23

Tomber de Charybde en Scylla
Mafdet
ft.
Dick

L’inquiétude se lit sur le visage de Dick. C’est rassurant d’une part, car cela prouve qu’il analyse la situation avec toutes les conséquences possibles, le revers de la médaille est justement ces conséquences qui peuvent détruire tout ce que Derek a construit ici. Pourtant il ne se plaint pas de cette mise en danger, il fait corps avec sa meute. Même si Dick ne deviendra pas un loup, cette morsure l’a encore un peu plus intégré à notre cercle.

- La pioche est l'arme parfaite. Pas besoin de munitions. Et j'ai rarement vu les ennemis se relever après y avoir goûté. Mais m'en servir pour casser les barricades... Ça j'aurais jamais cru devoir le faire un jour.

Je pose ma main sur la sienne. De toute son aventure, ce ne sera pas de revenir des morts le plus difficile, mais de rejoindre les vivants. Chienne de vie !

- Ils voudront peut-être me faire un trou dans la tête, mais ça peut fonctionner. Alors que s'ils m'attrapent dans le troisième cercle je suis mort. Un garde qui ne revient pas c'est un type à qui il est arrivé une couille. Tout le monde sait ça ici. Et y a rarement une place pour le doute dans la tête des collègues.

Dick énonce les faits dans leur crudité. Je ne réplique rien. Il ne faut pas se leurrer et encore moins se mentir. La partie va se jouer serrée. C’est au tour de Dick de me serrer la main.

- Chérie on a pas d'autres solutions. Et plus on attend pire ce sera. On bouge en cours de nuit, mais avant six heures on doit y être pour pas tomber sur la relève. Et on croise les doigts pour tomber sur Brian, Gerald, Fred ou même un gars comme Eric. Des types futés et capables de discuter avant de tirer.
- Il a raison et si quelqu'un sait comment ça fonctionne c'est bien lui.
- Tout va bien se passer. Ça fait dix ans que tout se passe bien. Y a pas de raisons que ça change.
- Ouais…

Je ne l’aurais pas dit comme ça, mais que cela aurait pu être bien pire.

*

J’ai refait passer la deuxième palissade à Dick avec moins de violence que la dernière fois. Passer la porte avec les gardes ne fut pas une mince affaire, car généralement à cette heure avancée de la nuit on rentre, mais on ne sort pas vers le troisième cercle. C’est la crainte que j’inspire qui m’a aidée, ça et le matériel que je rapporte de l’extérieur comme les armes et dont les gardes sont les premiers bénéficiaires.

Je suis allée récupérer Dick à un kilomètre de la porte et nous nous sommes enfoncés loin des sentiers en direction de la troisième palissade. Le cheval n’est pas rassuré et souffle d’inquiétude. Cette balade qui n’en a que l’air me semble durer une éternité quand un bruit nous surprend. Je sais avant Dick ce que c’est, l’odeur des hommes est significative. J’accélère, car la rencontre était inévitable. Des cris jaillissent nous ordonnant de nous arrêter, une balle nous rate de dix bons mètres. Je sens leur peur, ils vont tirer avant de comprendre la situation. J’accélère, mais difficile de leur fausser compagnie dans la forêt. Une aventure impossible dans un terrain clos. Dick s’affole, il a peur pour moi et descend de cheval que j’ai de plus en plus de mal à maîtriser. Les gardes sont sur nous, impossible de fuir.

- C'est Turner !

Un espoir s’éclaire dans mon cœur. Ils vont tout de même hésiter avant de le descendre, non ? Dick obtempère et lève les bras. Son regard accroche le mien pour que je m’éloigne. C’est un dilemme, une torture. Je sais que tout peut dégénérer en une seconde, la peur est un moteur imprévisible.

-Ne bouge plus !

Le cœur de Troy bat lentement, il a déjà fait le deuil de son père. Et à sa détermination, contrairement aux espoirs de Dick, il s’est mis en première ligne pour, je le suppose, être celui qui l’abattra. Ce monde a brisé ce gamin. Il est loin l’enfant insouciant et gentil que j'ai connu. Il est devenu une machine sans âme qui ne sait plus vivre pour vivre et non survive.

-Troy, ton grand père te ferait la morale s'il te voyait gâcher des munitions alors que ta cible ne bouge même pas.
-Tu te couches au sol et tu la boucles !
-Gamin on est pas censés faire ça ! C'est pas possible que ce soit...
-La ferme !

Troy écrase son père au sol. Il va le faire ! Il ne cherche même pas à comprendre ! Il est comme lobotomisé. Une fureur gonfle dans mon ventre et termine expulsée dans un puissant rugissement. Je devrais parler, expliquer, mais là, j’ai juste envie de planter mes griffes dans la gorge de Troy. C’est la voix de Dick qui me ramène à la raison une seconde avant le carnage.

- Ça va Maf. Promis ça va aller. S'il te plaît.
- Comment ça peut aller quand ton propre fils te confond avec un infecté ?
- La ferme ! Et tu trafiques quoi d’abord ?

Troy me regarde avec colère. Il n'a jamais digéré ma nature ni le fait que son père était au courant et le lui ait caché. Dans une autre époque, Troy aurait peut-être rejoint les rangs des chasseurs. Dick affirme que je me trompe sur son compte, mais un père est-il impartial sur sa progéniture ?

- Tue ton père et je t’assure que tu seras jugé pour meurtre ! T’as pas remarqué qu’il parle un peu trop bien pour un infecté ? Ils ont oublié le cerveau à ta conception ?

Troy pointe son arme vers moi.

- C’est quoi ton problème Troy ? À croire que la mort de ton père t’arrange !

Je me suis avancée, le canon de son arme touche maintenant ma poitrine. Dick hurle, mais je ne l’écoute pas.

- Je dirais à Jo que tu as assassiné votre père. Tu vois bien qu’il parle là ! Son cerveau est intact ! Il n’est pas infecté, non d’un chien !
- Troy, elle dit vrai, les infectés ne parlent pas et n’obéissent pas à l’ordre de s’arrêter, s'exclame l'un des gardes.

Heureusement que Dick est apprécié par une partie de ses collègues. Je profite de la diversion pour arracher l’arme de Troy et lui balancer un coup de pied dans les côtes qui l’envoie bouler plus loin.

- Ça, c’est pour avoir osé frapper ton père !

Autour de nous, ça s’excite sur les gâchettes. Je change ma prise sur l’arme pour la tenir par le canon et la tendre à qui veut bien s’en saisir.

- Il suffit de lui faire passer les tests que l’on réserve à ceux qui reviennent de l’extérieur.
- Comment vous…
- Demain ! Nous sommes tous fatigués. Je reste avec Dick dans la cellule de confinement et on parle demain enfin quand il fera jour. La nuit vos esprits déraillent totalement.

Je lance un regard torve à Troy. Je tais la diatribe qui me vient à son égard, non pour épargner le fils de Dick, mais pour ne pas faire de peine à son père. Si on se sort de ce capharnaüm, je compte bien, quand Dick aura repris une vie normale, rappeler à ce petit con qu’il était bien parti pour le descendre sans autre forme de procès que celui de son esprit obtus. Peut-être qu’à la fin de cette histoire, Troy redeviendra quelqu’un de sympathique et un bon fils aimant.

*

Le moins con du groupe a terminé par calmer les esprits et accepte la trêve jusqu’au lever du jour. Nous avançons fermement encadrés jusqu’à la porte de la deuxième muraille que j’ai empruntée quelques heures plutôt. On ne se gêne pas de faire remarquer que je semblais savoir où aller, les questions fusent.

- Appliquez donc le protocole au lieu de bavasser comme des pies !

Je traîne Dick jusqu’à la cage. Il me faut une grande inspiration pour entrer là-dedans, mais hors de question que je le laisse seul, même si dans mon cas la quarantaine ne s’applique pas. Il faut que nous restions ensemble pour être cohérents dans la version que nous donnerons. Un garde est parti en direction de Beacon Hills avertir le gouverneur. Comme il nous est impossible de parler sans que l’on nous écoute, j’expose le plan comme si je discutais avec Dick. L’idée serait que personne ne soupçonne qu’il a été mordu deux fois.

- Je savais que tu saurais te cacher et t’en sortir ! On n’a pas eu le temps d’en parler à cause de ces idiots, mais tu t’es drôlement débrouillé pour survivre seul en terrain hostile. Tu t’es planqué à l’extérieur de la troisième palissade, c’est ça ? Tu as dû fuir par la brèche et pas pu revenir avant ce soir ?

Troy s’est assis non loin de la cage, mais de manière à ce qu’on ne le voit pas. Je ne comprends pas ce môme qui ne semble pas très réjoui de voir son père.

- J’ai senti que tu n’étais pas loin mon amour. Je ne peux pas me l’expliquer, mais je savais que j’allais te retrouver.

Dick ne porte aucune trace de morsure et ma nature est encore mal cernée pour qu’ils comprennent mes limites. Puis je suis l’une des rares à sortir régulièrement dehors et revenir entière, chargée de trésors à chaque fois. Ma broderie peut tenir. Ensuite, je verrais avec Derek et Dick si on en parle au gouverneur en privé. Nous avons réussi à ramener Dick, il serait injuste de garder cela pour nous. Mais hors de question de devenir des sujets d’analyse pour les médecins de la ville.


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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyLun 6 Avr 2020 - 14:13




 


Tomber de Charybde en Scylla
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Son cœur bat au rythme de l'angoisse tandis que nez contre le sol il assiste impuissant à un drôle de face à face. La fureur de la féline rencontre la froideur de celui qui donne trop de poids à son statut de soldat. Le comportement de son fils a déjà été source de discussions, voir même parfois de disputes. Un détachement qui fait froid dans le dos, qui inquiéterait sans mal le canadien de la part d'un autre. Un autre que son garçon. Ce petit garçon qui était si doux, joueur et espiègle quand il était plus jeune avant que cette folie ne leur tombe dessus sans crier gare. Mais Dick sait que ce gosse mangeur de billes existe toujours, bien caché quelque part au fond de cette grande carcasse. Troy est devenu adulte trop vite.

Dick craint le pire quand cette barre gelée qui le forçait à mirer le sol s'éloigne. Le poids dans le bas de son dos laisse la place à un autre. Le force à rester docile. Comme s'il était assez fou pour prendre le risque de donner une raison de tirer à ceux qui les ont interceptés. Mafdet s'énerve seule alors que son interlocuteur se contente de lui répondre avec un calme perturbant. Comme si pour Troy tout était déjà fini. Quand l'homme courbe l'échine pour mieux voir ce qui se passe au dessus de lui, son sang se glace. Il ouvre la bouche pour crier son désarroi. Sa peur et sa colère se mêlent, ses mains tremblent, ses doigts fouillent le sol humide alors que sur ses joues glisse l'eau de la peur.

-Mafdet ! Je t'en prie n'approche plus !

Rien. Comme si sa révolte n'avait aucun poids pour résoudre cette situation qui devient plus dramatique encore au fil des secondes qui s'égrainent. Pourtant le père de famille se refuse à voir sa vie finir en miette de cette façon. Il continue, bouche ouverte, enragé alors qu'il crache sa rancœur à son garçon. Un fils aimant. C'est ce qu'il croyait mais finalement son gamin n'est rien d'autre qu'un mutin.  

-Troy ! Laisse la ! Je croyais avoir élevé quelqu'un de bien ! Pas un vulgaire assassin !

Les mots sont durs. Affreusement vrais pourtant. Causent un choc chez l'enfant soldat. Le pied qui clouait l'ancien flic au sol se retire et c'est le souffle court que ce dernier change de position. À quatre pattes, des sanglots bloqués dans la gorge il attend. Il espère. Et quand un autre membre de la garde ouvre la bouche pour se rallier à leur cause, c'est le soulagement qui fait naître un frêle sourire sur son visage.

Richard frisonne lorsqu'un brusque craquement accompagne un coup donné à son gamin. Bon père, jusqu'ici il aurait prit la défense de Troy si ce dernier avait du être molesté en sa présence. Mais son cœur ne lui dicte rien d'autre que de la rancœur. Il est furieux. Terrifié à l'idée de ne pas avoir vu que son fils filait un mauvais coton. Mortifié à la simple pensée que Troy ne soit plus rien d'autre qu'une carcasse vide. L'homme ne réagit plus, ne cherche même pas à se redresser. La trêve qui se prépare dans son dos est fragile, visiblement on ignore encore s'il faut l'abattre ou non. Le doute persiste, joue en sa faveur. Drôle d'idée. Maintenant on a pourtant prit l'habitude de tuer avant de parler. Mais il ne va certainement pas se plaindre. Après une brève hésitation il ose attraper la main de la brune qui se tend pour l'aider à se relever. Puis sans calcul, il attire la femme toute entière contre lui. Entre ses côtes son cœur bat encore la mélodie de la peur. Avec soulagement Richard colle son nez dans les longs cheveux bruns de sa belle, inspire, cherche un peu de force. Puis enfin se laisse guider vers son destin. Sans même octroyer un regard à son fils lorsqu'ils passent près de ce dernier.  

[...]

Ça questionne à propos du premier passage de la brune un peu plus tôt dans la soirée. On joue sur les mots pour les pousser à la faute. Leur faire lâcher une vérité que nul ne saurait imaginer. Après tout personne ne survit au virus. Quelques mots de la féline et les tentatives d'interrogatoire se meurent. Dick se laisse entraîner vers la cage de confinement. Lui qui a cru voir le pire arriver quand la patrouille leur est tombée dessus est bienheureux de pouvoir montrer qu'il est toujours en vie et en bonne santé. Si tout se passe bien dans quelques heures il pourra retrouver sa maison, serrer sa fille entre ses bras, se faire gronder pour sa si longue absence. Jamais il n'a eu autant envie de voir Joanie en colère. Le soucis Troy devra lui aussi être réglé, avec sans doute plus de fermeté qu'il ne l'aurait aimé. Tama est proche du gamin et avec l'aide de son ami Dick ne désespère pas de trouver une solution.  

Ils s'assieds tout deux à même le sol dans un des coins de la cage. Sa belle près de lui, le flic profite de cet instant pour finir de mettre au point avec elle le discours qu'ils vont devoir tenir à propos de son miraculeux retour. Leurs paroles qui pourraient sembler être une discussion anodine pour des oreilles qui traînent dans les parages ne sont finalement rien d'autre qu'une dernière mise au point de leur alibi. Chez les flics on apprend rapidement qu'il ne faut jamais mettre deux témoins dans la même pièce. C'est dans ces moments que tout ce joue. Quand Dick ouvre la bouche c'est pour à son tour confirmer qu'il n'a rien oublié de ce plan longuement travaillé la veille.  

-Je me suis planqué. J'ai mangé ce qui me tombait sous la main et fait en sorte de ne dormir que le jour pour ne pas devenir proie la nuit. J'avais tellement peur de ne pas vous revoir. Fallait que je tienne. J'avais pas le choix.

Entre des mensonges éhontés se glisse la sincérité. Car le fond est vrai, il n'avait pas d'autres choix que de tenir le coup. Il fallait qu'il vive pour ne pas abandonner les siens dans ce monde devenu jungle folle. Les forts vivent alors que les faibles ne font pas long feu. Les fuyards, ceux qui ont voulu aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte ne sont jamais revenus ou alors uniquement pour se faire abattre quand il devenait évident qu'ils avaient été contaminés. Puis il y a les autres, ceux qui n'ont jamais su faire une croix sur ce confort perdu et devenu impossible à retrouver. Ceux qui restaient figés sur la perte de leur chère télévision et de leur réseaux sociaux. Ils ont finis par craquer les uns après les autres. De faibles brebis qui n'ont pas tenu le choc.

Bras passé autour de la taille fine de la féline, le flic inspire. Murmure du bout des lèvres quelques mots qui laissent transparaître son trouble. La douleur de ce retour. Lui qui rêvait de retrouvailles chaleureuses avec ses enfants s'est prit un froid sibérien de la part de son fils.

-Je voulais vous revoir toi et les enfants. Je n'aurais jamais cru que mon propre fils mettrait autant d'entrain à l'idée de me tuer.

La colère ne s'apaise pas. La culpabilité n'est pas loin elle non plus quand le canadien cherche, fouille dans sa mémoire pour retrouver cet instant où Troy a cessé d'être un enfant heureux pour devenir un automate formaté pour la guerre.

[...]

Ils n'ont pas dormi ou alors si peu que cela ne compte pas vraiment. La lueur du petit matin est devenue soleil éclatant. Regard fatigué de celui qui vient de faire une nuit blanche de plus, le canadien fixe l'astre qui était son ennemi il y a encore quelques jours. On passe devant la cage, on s'assure que non, il ne devient pas comme fou à cause de la lumière. La garde s'active, certains des collègues de Dick laissent éclater leur joie. On enchaîne sur les derniers tests et quand Eric vient déposer une cervelle fraîche dans un coin de la cage, le sourire de ce dernier parle plus aisément que des mots.

-Salut vieux. Je suis venu dès que la nouvelle est arrivée en ville. Jo va être contente de te revoir. Enfin... Elle va gueuler quand même te fais pas d'illusions. Papa voudra te parler mais il a dit que ça se ferait après ton retour. Y a eu des soucis au centre commercial et il doit régler ça en urgence.
-Tu es sorti de ton lit juste pour moi ?
-J'enchaîne même deux gardes pour toi.

Le canadien qui s'est redressé sur ses deux jambes offre un sourire éclatant à son collègue. Eric est un ami de sa fille avant d'être un des siens. Un chouette type qui fait plus que sa part sans compter sur la position de son père pour s'attirer des privilèges quelconques.

[...]

On les a laissé partir quand l'évidence a été faite. Dick n'est pas un infecté et il se porte comme un charme. Sous promesse de se montrer à une future rencontre avec le gouverneur ils ont pu reprendre le chemin de la ville et c'est le cœur en joie que Richard avance dans le quartier où il a élu domicile avec sa famille de sang et de cœur lorsque continuer à vivre en appartement s'est révélé impossible. Une des mains de Mafdet serrée dans une des siennes il ne cherche même pas à camoufler sa joie quand face à eux se dessine la maison. Le domicile Turner n'est pas très grand mais bien entretenu. La maniaquerie du flic n'est pas morte avec la civilisation moderne et sa fille s'est au fil des années découvert une réelle passion pour la botanique. Leur demeure c'est un peu d'ordre dans un monde devenu fou. 

Sourire gamin rivé aux lèvres, Dick se penche vers sa belle pour lui dérober un baiser. Puis murmure.

-Elle va crier. J'suis sûr qu'elle va crier.

L'homme n'en peut plus d'attendre. Il abat sèchement son poing contre le bois de la porte à la peinture écaillée. La cavalcade qui se joue de l'autre côté du battant de bois leur parvient puis une jeune femme leur ouvre. Dick n'a rien le temps de dire que sa fille se jette à son cou, le force à descendre d'un étage pour une empoignade désespérée. Des larmes mouillent sa chemise. Puis c'est un cri vengeur qui se fait entendre quand Joanie s'exclame.

-T'es qu'un con ! J'ai cru que.. J'ai cru que tu étais... Troy il veut te tuer. Il est furieux.

La colère ne dure guère. Rapidement elle se mue en une étreinte chaude où seul le soulagement fini par avoir sa place. Dick tend un bras, attrape sa femme pour l'intégrer à ce bonheur. Paupières closes pour ne pas montrer toute cette flotte qui est sur le point de lui échapper, il promet. De ne plus jamais partir, de ne plus jamais rentrer en retard. Des sanglots pleins la voix, il rassure, veut croire que ce drame prend fin aussi vite qu'il n'avait commencé.  









   

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Mafdet Mahes

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MessageSujet: Re: Tomber de Charybde en Scylla PV Dick   Tomber de Charybde en Scylla PV Dick EmptyLun 13 Avr 2020 - 22:36

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Dick

Dick a compris ma stratégie et me parle de ce qui l’a occupé ces derniers jours. Si les curieux ne se cachent pas pour nous écouter, il n’en va pas de même pour Troy. J’ai guetté ses mouvements quand il est passé devant la cage avant de disparaître à la faveur d’un mur de planches qui constitue le baraquement des gardes. Il n’est pas allé très loin, juste assez pour ne plus être visible depuis la cage. Il nous écoute à la sauvette au lieu de se réjouir de retrouver son père en vie et en bonne santé. Sa réaction est anormale et quand bien même Troy était devenu un garde rigide, cela n’explique rien. Dick me sert contre lui, ce soir je me suis révélée être la plus fidèle de ses proches, devant son propre fils. Rude coup pour ce père qui en a tant bavé pour élever l’ingrat qui était décidé à l’abattre sans sommation.

- Je voulais vous revoir toi et les enfants. Je n'aurais jamais cru que mon propre fils mettrait autant d'entrain à l'idée de me tuer.
- Je me porte volontaire pour une fessée déculottée.

Dick est trop en colère pour sourire à ma plaisanterie qui n’en est qu’une sur mes paroles, mais je compte bien secouer Troy à ma façon si je juge son père trop doux quand sonnera l’heure des explications. Tout a été dit, les tribulations de Dick hors de la troisième muraille, sa quête de survie pour revoir sa fille et son indigne fils et son retour. Nous nous assoupissons l’un contre l’autre. Sa chaleur et sa présence m’aident à oublier les barreaux de la cage où nous sommes enfermés. Rien que ce fait – m’être enfermée avec lui — lui prouve mon attachement sans faille.

*

Le petit jour nous trouve harassés. Mais le plus dur est fait. Les collègues de Dick s’agitent devant la cage et laissent éclater leur joie de le voir rester normal sous la lueur du soleil. Un test ultime que beaucoup étaient déjà persuadés que ma souris passerait sans problème. De nouvelles exclamations fusent quand le fils du gouverneur se pointe, une cervelle fraîche dans une écuelle. Son sourire dément qu’il a besoin de cette vérification, mais je devine que parmi les hommes présents, l’un d’eux doit se sentir minable et doit presque espérer que son père devienne incontrôlable devant l’offrande.

-Salut vieux. Je suis venu dès que la nouvelle est arrivée en ville. Jo va être contente de te revoir. Enfin... Elle va gueuler quand même te fais pas d'illusions. Papa voudra te parler, mais il a dit que ça se ferait après ton retour. Y a eu des soucis au centre commercial et il doit régler ça en urgence.
-Tu es sorti de ton lit juste pour moi ?
-J'enchaîne même deux gardes pour toi.

J’entends le cœur de Dick battre plus vite réchauffé par l’amitié indéfectible d’un gars qui aurait pu être son fils. Il est évident que Troy souffre de la comparaison. Éric était un gamin gentil et sérieux, il est devenu un adulte équilibré, alors que Troy est passé de turbulent à psychorigide. Je réexplique ma version à Éric de même que Dick soulagé que son « calvaire » s’achève enfin. Il en a vécu un de calvaire, mais pas celui que l’on croit.

- Nous irons voir ton père, nous avions prévu de le faire, même si on ne nous forçait pas la main.

Je me tourne vers l’endroit où se tenait Troy, mais ce sale môme n’est plus là. Son attitude n’a certainement pas choqué que son père.

Nous marchons main dans la main, je tiens mon cheval par les rênes. Dick savoure son retour légitime et offre son visage au soleil qu’il a maudit ces derniers jours. C’est un miracle si on a pu le sauver. Il n’est pas devenu un loup, l’énergie pour le guérir a épuisé tout le potentiel de la morsure. Je me demande s’il est devenu résistant au virus. Quoi qu’il en soit ni lui ni moi n’avons envie qu’il teste pour le vérifier.

Le passage de la première barrière est presque une acclamation pour le « héros » qui a vécu seul plus d’une semaine sans préparation hors du périmètre sécurisé. C’est aussi la démonstration que Dick est apprécié et je ne suis pas peu fière de mon homme. J’avais misé sur lui bien avant qu’il ne dévoile tout son potentiel. Dick se tend quand nous arrivons en vue de sa maison. Il avait changé de domicile après qu’il soit devenu presque impossible de vivre sainement en appartement. La population avait drastiquement diminué offrant ainsi de nouveaux logements.

- Elle va crier. J'suis sûr qu'elle va crier.
- J’espère bien !

Nous sommes attendus, car il ne faut pas beaucoup de temps entre le moment où Dick cogne à la porte et celui où Jo s’accroche à son cou. Une réaction normale d’une fille qui voit son père rentrer sain et sauf. Et même si elle le traite de tous les noms, à aucun moment elle n’a eu un mouvement de recul ou de méfiance vis-à-vis de son père.

- T'es qu'un con ! J'ai cru que.. J'ai cru que tu étais... Troy il veut te tuer. Il est furieux.
- Troy a perdu sa cervelle ! On pourrait lui greffer celle du porc qu’on a présentée à Dick tout à l’heure.

S’en suit une étreinte où je me trouve embarquée avec joie. J’aime le caractère de Jo. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds tout en ayant un cœur en or. Et je veille à l’instruire en toutes choses qui m’ont permises de me sortir de problèmes épineux. J’ai bien l’intention de lui léguer une part de mon savoir. À la fin de l’étreinte, nous rentrons enfin, je file directement à la cuisine boire un verre de lait et m’avachir dans le canapé.

Nous avons le temps de souffler. Je fais un léger signe négatif de la tête quand Dick me consulte du regard avant de raconter ce qu’il s’est passé. Je préfère qu’on ait eu une discussion avec Argent avant, car si j’ai confiance en Jo, le b a ba d’un secret est encore de ne rien dire. Jo est intelligent, mais ce n’est pas le cas de Troy. Il faut rester prudent.


RP terminé pour moi.

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