Sujet: Mère Grand PV Dick & Jo Ven 8 Sep 2023 - 18:58
Mère Grand'
Feat : Joanie & Dick Turner
Je me lève en emportant le drap dans une fausse pruderie pour cacher ma nudité et me régale de la vue qu’offre mon compagnon assoupi sur le ventre, le nez dans l’oreiller. Ses fesses sont rougies d’un ardent pétrissage de ma part. Son dos est marqué de sillons blancs. Si je prends garde à ne pas le blesser, nos ébats ne sont point tranquilles. Néanmoins, nous avons adapté nos joutes amoureuses à ses récentes blessures. Dick m’a parlé de son thérapeute, un certain Knezevic, qu’il trouve efficace et de bons conseils. Il pense qu’il a un crush dans l’un des appartements des étages supérieurs au sien. Suppose une relation adultérine, car il ne lui semble pas connaître de femme célibataire autre qu’à l’étage juste en dessous du sien. Je l’ai écouté, polie, mais distraite, peu intéressée par ce Knezevic que je visualise petit à la peau mate, poilu comme un Yougoslave, ou un serbo-croate. Ce coin d’Europe a changé souvent de nom en cinq mille ans, que parfois je m’y perds.
Le drap s’improvise toge. Je manque de tomber en marchant dessus en voulant ouvrir le réfrigérateur trop vite. Il fait chaud et ma récente activité m’a laissée en sueur. De longues gorgées de lait frais apaisent ma fièvre. J’aime faire l’amour au milieu de l’après-midi. Chez moi, nous sommes certains de ne pas être dérangés par les enfants parfois intrusifs de Dick. Surtout Troy qui ne comprend pas encore le concept d’intimité. Jo se montre plus respectueuse ou tolérante. Je sais qu’elle met un casque et sa musique à fond quand elle me sait avec son père dans la chambre parentale.
(…)
Dick somnole encore quand j’abandonne le drap devant la porte de la chambre pour filer sous une douche rafraîchissante. J’applique sur ma peau la mousse d’un savon au lait d’ânesse. Une routine dont j’ai rarement déviée depuis l’Égypt.
Quand je retourne dans ma chambre vêtue d’une simple serviette autour de la tête, je croise le regard rieur de Dick.
- Miaou ! grogné-je en me pelotonnant contre lui. Tu dois y aller à quelle heure ?
Il doit être au poste de police dans une heure et demie.
- Juste le temps pour un second round, m’exclamé-je.
La mine attristée de Dick douche mon élan. Il bafouille, son regard hésite et me dit qu’il s’agit de Jo. J’imagine un souci d’adolescente. La réalité me pousse à me rhabiller pendant que j’écoute Dick me raconter ce qu’il se passe.
Sujet: Re: Mère Grand PV Dick & Jo Sam 9 Sep 2023 - 14:00
Mère Grand' FT Mafdet Mahes & Joanie Turner
Le nez enfouit dans un oreiller et son corps nu affalé en travers du lit de sa belle, Richard bave et baille son épuisement tout en refusant de songer à son poste qu'il doit reprendre dans moins de deux heures si l'horaire affichée par le réveil de Mafdet est la bonne. Il dort mal ces dernières semaines, d'un sommeil plein de mauvais rêves et fréquemment dérangé par des appels masqués qui font sonner son téléphone plusieurs fois par nuit. Il n'accepte pas cette situation, aimerait que tout ce petit manège prenne fin dans des délais aussi brefs que possible, mais les miracles n'existent que dans la bible et et sur les comptes Tik-Tok de certains as du montage vidéo.
Impuissant face à toute cette merde, le policier s'interdit pourtant de laisser ses pensées s'égarer sur ce triste terrain, se redressant pour faire face à celle qui vient de faire son apparition sur le seuil de la chambre. La souris se réjouit de la vue offerte à son regard mutin, déjà son bas ventre réagit sans qu'il n'ait à dicter à son engin de se réveiller. Dans quelques mois sa relation avec Mafdet comptera assez d'années pour qu'il soit justifié d'y coller un pluriel et l'émerveillement vécu lors de leur première nuit demeure inchangé. La question posée par la féline suffit toutefois à doucher l'entrain du canadien. Son regard se lève vers le ciel tandis qu'il marmonne une réponse.
-Je dois y être à dix-sept heures...
Et il ne compte pas arriver en retard, cette mauvaise habitude n'a jamais été à lister dans ses défauts et ce n'est pas aujourd'hui que cela changera. Et ce même si le poste prend des airs de bagne ces derniers temps. Il se lève du lit, songeant à ses enfants qui vont devoir se gérer eux même ce soir et durant une bonne partie de la nuit. Cela n'est pas nouveau, mais Dick ne peut s'empêcher de craindre qu'un drame ne puisse se produire en son absence. Certes le patron de Joanie veille au grain, mais ce soir Tama n'est pas libre pour garder les enfants et leur seule gardienne disponible est la femme âgée qui partage leur palier. Madame Wilson est sympathique et aimable, toujours prête à rendre service mais elle a aussi une nette tendance à commencer ses nuits avant le générique de fin de la roue de la fortune. Dick ne peut lui en vouloir, ignorant à quoi il ressemblera quand il aura atteint l'âge honorable de sa voisine... S'il y arrive un jour.
Jo n'est pas facile ces derniers temps, elle traverse des périodes compliquées tout en tentant de garder la tête haute mais il sait qu'il peut lui faire confiance. Dick ignore toutefois si sa fille a eu le temps de parler avec Mafdet. Il serait surpris que ce soit le cas, sa compagne lui en aurait forcément touché un mot. Il n'y a entre eux aucun tabous si ce n'est quelques secrets qu'ils gardent l'un pour l'autre car ils sont incapables d'en situer l'importance. Des secrets bien plus graves que ceux qui concernent ce qui vit dans les bois et ce qui se trame dans les ruelles sombres des grandes et petits villes du pays. Dick tait le fait que parfois son regard s'attarde sur les vitrines des bijouteries des environs, son premier divorce lui a laissé comme présent une peur de l'engagement dont il peine à se défaire.
Richard s'étire et fouille les environs du regard à la recherche de son boxer, pour bien vite se souvenir l'avoir mit dans le panier à linge sale de Mafdet parce qu'il était moite de sueur. Il fait chaud, la Californie traversant un épisode caniculaire qui rend son climat plus dur à supporter qu'il ne l'est déjà en temps normal. Le canadien va donc se servir dans le tiroir de la commode de Mafdet qu'il s'est attribué depuis déjà de longs mois, il se prépare à s'habiller tout en mettant les deux pieds dans le plat.
-Il faut que je te parle d'une chose importante.
Mafdet s'est figée, les discussions qui commencent ainsi n'étant généralement pas porteuses de bonnes nouvelles. Conscient que sa manière de parler pourrait porter à confusion, Dick se rattrape rapidement.
-Ce n'est rien de grave. Mais...Mais c'est tout de même important.
Le canadien enfile son boxer et ses chaussettes, jouant les équilibristes tout en choisissant avec soin la jambe sur laquelle il doit prendre appui.
-Joanie t'a vu te transformer. Le soir où tu avais oublié ta veste à la maison, le jour où vous êtes allés faire l'épicerie. C'est pour ça qu'elle a été bizarre pendant une semaine, elle était terrifiée et n'osait pas en parler. C'est auprès de Will qu'elle a finit par se confier.
Richard sourit, essayant de se montrer aussi rassurant qu'il ne lui ait possible de le faire dans un tel cas de figure.
-Il a vite compris que ça ne servait plus à rien de lui cacher tout ça. Elle est jeune mais assez mature pour comprendre l'importance de ce secret qu'on gardait tous. Je crois qu'elle le vit bien. En tout cas c'est ce qu'elle m'a dit. Mais je pense qu'il serait bon que vous en discutiez toutes les deux. J'aurais d'ailleurs aimé qu'elle t'en parle d'elle même.
Jouer les messagers n'est pas une tâche aisée car le pauvre fou qui prend ce rôle accepte fatalement que la frustration des principaux concernés ne puisse lui retomber sur le nez. Dick sourit timidement, essayant naïvement de rendre cette discussion plus légère qu'elle ne l'ait. Il avait bien songé qu'un jour où l'autre il faudrait apprendre à Joanie toute la vérité sur ce sujet, mais il aurait avant tout souhaité que tout cela se passe d'une manière plus douce.
-Passe ce soir si tu veux. Troy dort tôt en semaine, vous serez tranquilles. Elle ne t'en veux pas, mais s'il te plaît essaie de faire preuve de tact...
Mafdet le regarde comme s'il venait de dire un gros mot. Dick rit nerveusement, haussant les épaules.
-C'est une gamine pour qui tu comptes beaucoup. La diplomatie ne fera de mal à personne.
Sujet: Re: Mère Grand PV Dick & Jo Sam 23 Sep 2023 - 13:24
Mère Grand'
Feat : Joanie & Dick Turner
Je deviens imprudente, voilà ce que je conclus de la découverte de Jo. Pauvre chaton, elle a dû passer de très mauvaises nuits. C’est Pumbaa qui me sauve la mise. Ce grand nigaud possède un don, il est plus humain que les humains eux-mêmes. Enfin, lui aussi ment à l’adolescente, tout comme son cousin Tobias qui s’est rapproché de la jeune femme et pas pour mater les étoiles. Ce constat lave ma conscience.
Dick affirme que sa fille est assez mature pour comprendre l’enjeu qu’il y a derrière ce secret. Personnellement, ce ne sont pas les chasseurs que je crains le plus, mais les militaires s’ils découvraient mes capacités hors-norme.
- Je crois qu'elle le vit bien. En tout cas c'est ce qu'elle m'a dit. Mais je pense qu'il serait bon que vous en discutiez toutes les deux. J'aurais d'ailleurs aimé qu'elle t'en parle d'elle-même. - T’irais parler au Grand Méchant Loup des contes toi ? J’ai eu mon lot de proches qui ont découvert ma véritable nature. Ceux qui sont venus « m’en parler » avaient généralement une arme entre les mains. - Passe ce soir si tu veux. Troy dort tôt en semaine, vous serez tranquilles. Elle ne t'en veut pas, mais s'il te plaît essaie de faire preuve de tact... - Peuh… - C'est une gamine pour qui tu comptes beaucoup. La diplomatie ne fera de mal à personne. - « La diplomatie est la police en grand costume. » disait Napoléon Bonaparte. Soit on dit les choses, soit on se tait.
Dick s’insurge, en bon-papa poule il s’inquiète de son poussin.
- Jo est une fille intelligente. Si je commence à prendre des gants, à changer ma façon d’être pour être « diplomate » comme tu me le demandes, elle serait en droit de douter de ma parole et de mes raisons.
Dick bougonne et tente tout un tas de grimaces sur son visage pour exprimer sans les mots qui lui manquent sa désapprobation.
- N’oublie pas : c’est comme ça que tu m’aimes, dis-je en lui pinçant les fesses tandis qu’il met sa veste pour se rendre à son travail.
***
D-i-p-l-o-m-a-t-i-e mon cul ! Il n’empêche, que les mots de Dick tournent dans ma tête. Je sais que souvent je confonds mon sale caractère avec l’arrogance. Le premier on naît avec, il est difficile de le brider. Quant à la seconde, c’est un défaut issu de la puissance que j’ai eu une majeure partie de ma vie. Je connaissais l’avenir des gens et je les regardais bâtir des projets pour un avenir qu’ils n’auraient pas. La supériorité amène à l’arrogance. Cela n’a rien d’élégant.
J’ai prévenue Jo par SMS que je passais avec un dessert, un calcul pour arriver à la fin du repas des enfants de Dick et le rapide coucher de Troy qui ne manquera pas de tomber de sommeil après avoir englouti une grosse part de gâteau. Je ne suis pas d’humeur à supporter la pile électrique qu’est le garçon de Dick.
Je sonne, la porte s’ouvre sur la rouquine.
- Ton père m’a demandé de venir avec de la diplomatie. Tiens, dis-je en tendant le carton de la pâtisserie. Le diplomate est dedans. C’est un gâteau qui ressemble de loin au pudding chômeur, Troy devrait aimer. Et comme ça, j’ai obéi à ton père. Je peux entrer ou dois-je utiliser la chatière ?
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Sujet: Re: Mère Grand PV Dick & Jo Mer 27 Sep 2023 - 12:02
Mère Grand' FT Belle maman & P'pa
Troy est en train de terminer son repas, heureux que sa sœur ait opté pour un changement de dernière minute dans les plans de leur père qui leur avait préparé un reste de brocolis en gratin plus tôt dans la journée en prévision du souper. Même épuisé, Dick ne perd pas ses mauvaises habitudes et tient à faire entrer dans l'alimentation de ses enfants ces cinq fruits et légumes quotidiens qui bien souvent déplaisent aux plus jeunes. Les coquillettes et le jambon ont donc prit la place de ce repas peu fantaisiste qui ne plaisait qu'au père de Troy et Jo. Ainsi la jeune femme évite d'avoir à se battre avec un petit frère qui blêmit à la vue d'un légume vert. Elle attend la venue de Mafdet qui l'a mise au courant de sa proche arrivée plus tôt dans la soirée tout en s'affairant en rinçant la vaisselle avant de la mettre à laver.
Une activité dans laquelle ne réside aucun fun mais qui occupe les mains et songes de celle qui aurait préféré qu'on lui laisse la possibilité de décider de quel serait le bon moment pour aborder en présence de la copine de son père ses récentes découvertes. Elle ne peut s'empêcher d'appréhender une confrontation avec sa professeure de chimie. Même si elles s'entendent bien et ce depuis le début de la relation de Mafdet avec le père de la jeune femme, une part d'elle ne peut pas s'empêcher de craindre que tout cela puisse dégénérer et échapper à son contrôle.
Joanie aurait finalement préféré que son père soit présent ce soir, pour jouer les arbitres en cas de besoin. Sa présence sécuritaire aurait suffit à rassurer la jeune femme dont l'audace n'est parfois que de façade. Troy s'agite et vient à son tour rincer son assiette désormais vide. Avec application le gamin se prête au jeu des corvées et ce sans rechigner un seul instant. Le petit garçon s'assagit au fil des mois, devenant chaque jour un peu plus indépendant même si parfois son naturel turbulent reprend le dessus pour le plus grand déplaisir de son ainée qui a déjà un père presque hyperactif à surveiller.
-Maf t'a dit quel dessert elle apportait ? J'aimerais de la tarte aux pêches. -J'en sais rien Troy. -J'espère que c'est pas elle qui a cuisiné. La fois où on a fait des cookies ensemble, ils goûtaient pas le chocolat mais juste la farine. Et puis on avait oublié la levure, c'était dur et pas très bon. P'pa lui il oublie jamais la levure.
Jonaie se mord la langue pour ne pas rétorquer à son petit frère qu'il peut prendre une part de gratin s'il est à ce point mécontent du manque de talent en cuisine des gens qui s'obstinent à vouloir lui faire plaisir en lui proposant des douceurs. Elle est sauvée par la sonnette de la porte d'entrée qui l'avertit de l'arrivée de sa prof, enfin sa belle-mère s'il faut utiliser les bons termes. Elle jette l'éponge dans l'évier avec force. L'objet rebondit, déclenchant le broyeur par la même occasion et manquant ainsi de faire passer la main de Troy dans cette bouche conçue pour faire disparaître leurs déchets ménagers. Le petit crie, poussant un hurlement strident qui doit à lui seul avoir suffit à prévenir tout les habitants de l'immeuble du drame qui vient de manquer de se produire. D'un mouvement vif et brutal, Joanie stoppe le mécanisme sans prêter attention aux accusations et menaces de son petit frère.
-J'ai failli perdre ma main à cause de toi Jo ! J'vais l'dire à papa ! -La ferme Troy, la sécurité se serait enclenchée. -Je vais lui dire quand même !
Joanie n'en a que faire, elle est déjà partie pour ouvrir la porte sans accorder plus de crédit aux dires de son petit frère. La clé tourne dans le verrou, la poignée s'abaisse et quand la porte s'ouvre en grand Joanie n'a rien le temps de dire que déjà Mafdet lui fourre entre les mains une boîte en carton. Maf parle trop vite et de choses qui ne semblent pas avoir de réel sens. Dick lui même ne semble pas connaître l'existence de la diplomatie et il serait culotté qu'il ait osé demander à autrui d'en faire l'usage. Il doit y avoir eu un manque de compréhension entre les deux adultes, c'est la seule option envisageable. La rouquine soupèse la boîte en jaugeant celle qui lui fait face du regard. Puis elle regarde l'offrande qui vient de lui être faite. Sa bouche prend un pli amusé à l'entente du trait d'humour que vient d'oser la compagne de son père.
-T'en as pas eu besoin jusqu'à maintenant. Et une chatière de cette taille occuperait la moitié de la porte.
La répartie lui est venue naturellement, sans qu'il ne lui soit nécessaire de réfléchir à ce qu'elle allait répondre à ce qui ressemble à une amusante provocation. S'il ne lui ait pas encore aisé de parler de tout cela, elle a depuis ces derniers jours eu le temps de repenser à ce qu'elle croyait il y a encore peu de temps impossible. Elle a pu échanger quelques mots à ce sujet avec son père, entretenir une réelle discussion avec son petit ami à qui elle a assuré que tout cela ne changerait en rien leur relation. Si son père a pu accepter tout ça, elle saura également y parvenir et cataloguer toutes ces nouvelles données comme étant les piliers d'une étrange normalité. Autant qu'elles puissent l'être en tout cas.
C'est elle qui change, pas le monde qui l'entoure. Sa fraîche connaissance même vague de toute cette histoire est la seule donnée qui a été modifiée. C'est donc à elle de s'adapter. Joanie se range sur le côté, laissant Mafdet entrer dans l'appartement. Troy les rejoint rapidement.
-Salut Mafdet ! Papa est au boulot.
Avoir dix ans ou l'art d'enfoncer des portes ouvertes en soulignant des évidences connues de tous...
Joanie dont les nerfs sont déjà usés par les sottises de son petit frère distribue des ordres pour éviter que l'enfant ne se disperse. Il faut occuper Troy pour ne pas permettre à ce dernier de se dévouer à la création de futures âneries.
-Troy, tu devrais te doucher et aller mettre ton pyjama. Promis, on t'attend pour le dessert.
Non sans râler le garnement se plie à l'autorité assurée de sa sœur, obéissant sans qu'elle n'ait à se répéter. Il part en trottinant dans sa chambre, puis file en direction de la salle de bain. C'est quand elle est certaine que son petit frère est assez loin pour pouvoir parler sans craindre d'être espionnée que Joanie lance les hostilités sans manquer d'élégance dans le choix de ses mots.
-Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Un thé, du café, une bière... Un bol de lait ?
De retour dans la cuisine, la lycéenne abandonne la boîte en carton sur la table, passant un coup d'éponge pour ramasser les dernières nouilles qui ont échoué sur le meuble. Elle sort une bière et sa copine du bac à légumes, les décapsule avant de trinquer avec la compagne de son père. Elle ne sait par où commencer, il lui semble qu'il y a tant à dire sur ce sujet qu'il serait bien aisé de s'y perdre. Jo opte pour la facilité, désignant la boîte en carton avant de mentionner l'absent sur le dos duquel elle compte bien faire peser quelques tords.
-J'en reviens pas que papa t'ait parlé de diplomatie. C'est pas comme s'il était lui même un expert dans ce domaine.
Richard Turner est un type doué d'un fort caractère. Bon la plupart du temps, mais pas le genre à prendre des chemins détournés. C'est même plutôt tout le contraire. Il attaque les problèmes de front, sans craindre les répercussions que cela pourrait avoir. Un de ses pires défauts. Celui dont sa fille craint qu'il ne la rende un jour orpheline.
-Je ne t'en veux pas. J'en veux à personne, mais c'était pas le cas sur le coup. J'étais terrifiée et furieuse après toi. Oncle Will m'a parlé des risques et de ce qui peut arriver quand ces choses finissent par se savoir. Je tiens à vous tous et je ne veux pas te perdre. P'pa le supporterait pas et son bonheur est une des choses qui me tient le plus à cœur.
Sujet: Re: Mère Grand PV Dick & Jo Lun 16 Oct 2023 - 21:10
Mère Grand'
Feat : Joanie & Dick Turner
Le sarcasme sur la taille de l’hypothétique chatière qui me conviendrait me plaît. C’est une répartie que j’aurais pu formuler.
- Salut Mafdet ! Papa est au boulot. - Salut, le chiot. - Troy, tu devrais te doucher et aller mettre ton pyjama. Promis, on t'attend pour le dessert.
Je hoche la tête de manière obséquieuse, comme si je m’y connaissais en gestion de mouflet. Enfin, ce n’est pas tant de ne pas savoir m’en occuper, c’est que je les trouve agaçants sauf Ian, l’enfant parfait. Ce loupiot m’a fait changer d’avis sur les enfants, Troy peut lui dire merci. Étrangement, l’agité de service obéit à sa grande sœur et marmonne une vague protestation en se dirigeant vers la salle de bain. Brillante idée de Jo : avec l’eau qui coule, Troy ne nous entendra pas.
- Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Un thé, du café, une bière... Un bol de lait ? - Bière, s’il te plaît, le lait c’est le matin.
En fait n’importe quand, mais le dire serait donner à Jo une pierre d’achoppement pour me charrier. Je m’assois à la table et me garde bien de faire autre chose que de biberonner ma bouteille après l’avoir fait tinter contre celle de Jo. Pour ne pas paraître intrusive. Un peu. Par flemme. Beaucoup. Puis Jo est si efficace, autant ne pas gâcher autant de bonne volonté.
- J'en reviens pas que papa t'ait parlé de diplomatie. C'est pas comme s'il était lui-même un expert dans ce domaine. - J’ai trouvé ça amusant, comme tout ce que ton père débite.
Des idiots, j’en ai rencontré dans ma longue vie, des idiots capables de me faire rire : rarement.
- Je ne t'en veux pas.
Encore heureux !
- J'en veux à personne, mais c'était pas le cas sur le coup. J'étais terrifiée et furieuse après toi. - Pourtant Ian adore faire du dada sur moi ! - Oncle Will m'a parlé des risques et de ce qui peut arriver quand ces choses finissent par se savoir. - Le travers des Hommes : la peur de l’inconnu qui conduit à une violence aveugle. L’Histoire n’est qu’une liste d’exemples qui décrivent cette tare. - Je tiens à vous tous et je ne veux pas te perdre. P'pa le supporterait pas et son bonheur est une des choses qui me tient le plus à cœur. - Je tiens à ton père. Pourtant, je n’aurais pas parié un « chât » m’attacher à une personne comme lui. Il a dû m’envoûter, le vil !
Je souris de ma blague que Jo ne peut pas comprendre : le Chât était une unité monétaire dans l’Égypte antique. Puis elle ne m’a vue que sous ma forme panthère et non celle d’un chat.
- Mon histoire est très différente que celle de Pumb… de Oncle Will. Plus longue aussi. Plus incroyable aussi.
Jo me regarde d’un air sceptique. Je pose mes coudes sur la table et love mes mains autour de mes joues.
- Tu as devant toi la dernière représentante pure souche du peuple des atlantes.
Pas de réaction.
- L’Atlantide ? L’île submergée, tu ne connais pas ? Promis, je ne te raconte pas de crac. Même Will ne le sait pas, alors tu gardes l’info pour toi.
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Sujet: Re: Mère Grand PV Dick & Jo Ven 20 Oct 2023 - 11:16
Mère Grand' FT Belle maman & P'pa
Il a toujours été compliqué de comprendre certains des traits d'humour dont Mafdet aime faire l'usage. Le sourire affiché par la petite amie de son père indique à Joanie qu'elle vient de louper une information, un jeu de mot planqué dans le jeu de mot. Cela ne parvient toutefois pas à détourner la jeune femme de son but premier, à savoir tirer les vers du nez de la panthère qui lui sert de belle-mère.
Joanie hausse un sourcil, puis deux après que Mafdet ait déclaré que son histoire était bien différente de celle de Will. Elle l'espère en tout cas plus heureuse mais n'ose pas vraiment y croire. Si tous cachent leur différence, c'est qu'ils doivent avoir une bonne raison de le faire. La peur de perdre la vie est au regard de la jeune femme la meilleure qui puisse exister. Elle ne serait pas prête à accepter que Mafdet lui ait menti par simple caprice, pour seulement s'offrir un droit au mystère alors que Jo ne lui cache rien de sa vie depuis que sa professeure a su se frayer un chemin de leurs cœurs et vies. Joanie reste blasée à l'entente de ce qui ressemble à une mauvaise blague. L'Atlantide est certes une belle légende mais si connue que la jeune femme trouve cette sortie de la part de sa professeure un peu trop facile pour qu'elle ne juge utile de croire ses dires.
L'indifférence de la rouquine fait que la féline insiste.
-L’Atlantide ? -Si tu le dis. -L’île submergée, tu ne connais pas ? -Si, ça me rappelle un film de Disney qui a fait un bide. -Promis, je ne te raconte pas de crac. -C'est vrai que vous avez tous fait preuve de franchise avec moi ces deux dernières années...
La dernière demande de la brune fait toutefois douter la jeune femme. Elle pensait aussi il y a encore deux semaines que l'existence des loups et autres garous n'était rien d'autre qu'une fantasque légende à laquelle personne n'était assez sot pour accorder du crédit. Ce que raconte Mafdet pourrait donc être la vérité, des aveux sincères et qui auront été faits sans que la fille de flic n'ait à pousser son interrogatoire.
Jo se tait, range toutes ces questions qui lui viennent dans une boîte elle même planquée dans un coin de cervelle. Elle ouvrira cette fichue boîte quand elle sera certaine que son petit frère est endormi. Cela ne devrait pas se faire attendre bien longtemps, Troy est réglé comme une horloge et a prit depuis des années la bonne habitude de ne pas faire de manières quand arrive l'heure de se coucher.
Joanie sort des assiettes à dessert, puis des petites cuillères. Elle est en train de couper les premières parts de gâteau quand Troy fait son apparition dans la cuisine. Il a mit son pyjama préféré, ses cheveux humides et ébouriffés donnent l'impression qu'il a dérodé leur nid à des oiseaux pour s'en faire un couvre-chef. Sans que sa sœur n'ait rien besoin de lui demander, il prend place sur la chaise, souriant à une Mafdet qui paraît être aussi blasée qu'à l'ordinaire. Il ne perd pas de temps avant de s'attaquer à sa part de gâteau quand sa sœur lui met sous le nez, il mange et vide son assiette en un temps record sans que jamais son regard ne se détache de son dessert. Puis il fait descendre le tout à grand renfort de lait au chocolat.
-J'peux en avoir encore s'il te plaît ? -Tu auras mal au ventre si tu manges trop. -P'pa a dit que je faisais ma croissance. Et l'infirmière de l'école nous a dit que notre corps avait besoin d'énergie pendant la nuit.
Ce gamin n'écoute que ce qui lui convient. Une vilaine manière qu'il a emprunté à leur père. Joanie souffle avant de céder.
-Donne ton assiette. Ensuite les dents et au lit !
Joanie n'a de son côté eu le temps que d'effleurer le contenu de son assiette avec sa petite cuillère. Son ventre est noué par l'appréhension, tout lui semblait si simple il y a encore un mois. Et encore, elle s'inquiétait déjà pour son père en craignant que sa prochaine mésaventure ne lui ôte la vie. Elle a bien souvent l'impression d'avoir dû devenir adulte avant l'âge, d'avoir été trop vite arrachée à l'insouciance que l'on octroie aux enfants pour seconder un père qui fait pourtant de son mieux pour les préserver. Mais ce mieux ne suffit malheureusement pas toujours.
[...]
Troy est dans son lit, il ne dort pas encore car plongé dans la lecture des dernières aventures de Nightwing. Parfois la voix du frère de Jo leur parvient alors que la porte de sa chambre est pourtant bien fermée. C'est sans filtre et sans mesurer le ton de sa voix qu'il exclame ses émotions, ses joies et peurs tandis que son héros favori mène une vie dangereuse.
La vaisselle est faite, Joanie a lavé et Mafdet prit un torchon pour se charger d'essuyer les assiettes. Jo certaine que Troy ne quittera pas son lit murmure des questions qui elle l'espère sauront trouver une réponse acceptable.
-Papa. Il sait tout ça depuis le début ? Il sait ce que Will ignore ? Je veux bien te croire. Parce que c'est pas beaucoup plus fou que tout le reste. Mais j'aime avoir des preuves et cet endroit n'a pas pour réputation d'avoir été habité par des minets.
Sujet: Re: Mère Grand PV Dick & Jo Sam 11 Nov 2023 - 15:30
Mère Grand'
Feat : Joanie & Dick Turner
Jo se montre sceptique, méfiante. L’instinct de survie dans toute sa splendeur. J’ai toujours provoqué la méfiance dans mon entourage. Une bonne chose qui éloigne les casse-pieds. Une propension qui me joue aujourd’hui un sale tour.
Comme son père, elle occupe ses mains pour réfléchir, incapable d’immobilités. Une constante chez les Turner. Troy arrive, il empeste le gel douche au parfum chimique. Cheveux en bataille, la Chose s’assoit à table, m’offrant un large sourire. Le môme ne fait encore pas la différence entre la grimace sarcastique que je lui retourne et une réelle marque d’affection. Seule Jo présente des dispositions intéressantes pour éveiller un peu de mon intérêt. Son frère n’est qu’un générateur de bruit et d’agitation : tout ce dont j’ai horreur.
Comme prévu, le Gnome s’empiffre. Jo veille au grain. Elle sera dérangée si Troy se plaint cette nuit d’un mal de ventre.
- P'pa a dit que je faisais ma croissance. Et l'infirmière de l'école nous a dit que notre corps avait besoin d'énergie pendant la nuit. - Évite de croître en largeur… asséné-je, perfide. - Donne ton assiette. Ensuite les dents et au lit !
Jo a à peine entamé sa part. Sa méfiance irait-elle jusqu’à une suspicion d’empoissonnement de ma part ? Non, elle aurait empêché son turbulent frangin d’en manger. Je lui ai coupé l’appétit ? J’esquisse un sourire en coin et repense à ce dîner mouvementé avec Tobi. Y a longtemps que je ne lui ai pas collé quelques poils sur ses habits bien ordonnés. Il mérite une visite de courtoisie. J’ai vaguement entendu Ian parler d’un séjour chez les emplumés avec Chad, l’Anglais et sa trop maligne de fille. Machinalement, j’aide à essuyer la vaisselle.
(…)
- Papa. Il sait tout ça depuis le début ? - Oh ! Non ! répliqué-je avec mon sourire chat N° 5. (Celui d’un chat qui se réjouit d’avance du jeu). - Il sait ce que Will ignore ? - Oui. - Je veux bien te croire. - Trop aimable. - Parce que c'est pas beaucoup plus fou que tout le reste. - Les Shepherd sont gratinés, je te l’accorde. - Mais j'aime avoir des preuves et cet endroit n'a pas pour réputation d'avoir été habité par des minets. - L’Atlantide a sombré dans l’Atlantide y a cinq mille ans. Sorte de punition divine, reste rien de cette civilisation aussi évoluée que celle d’aujourd’hui.
Regard vert empli de défiance encadré par une chevelure de feu.
- Oui, les gens pensent, enfin croient, que l’histoire de Noé est le premier reset divin de l’existence de cette planète… Bah, c’est faux. Et en vrai la « Grande inondation » suite au Déluge n’a concerné qu’une large vallée où l’Euphrate avait débordée. Aujourd’hui, ça passerait même pas aux infos. Des gros malins ont déformé et amplifié la vérité pour faire peur aux masses. Le frichti ordinaire des religions. Bref ! Pour te la faire courte, les Atlantes en étaient arrivés à un niveau technologique similaire du nôtre. Avec les mêmes travers, une société de castes, un peu comme en Inde, des gens qui ont tout, les autres rien, la majorité. Au nom de Dieu, ils ont commencé à menacer l’équilibre de la planète avec des guerres et des destructions massives. La pollution. Ça te dit quelque chose ? La Source de toute vie, en gros la planète elle-même, s’est défendue et les a rayés de la carte.
J’élude le fais que c’est de ma main, sous son ordre et avec les pouvoirs que la Source de toute vie m’avait conférés, que j’ai détruit le continent de mon peuple. Cinq cents ans après ma « disparition » dans la forêt.
- Jusqu’à mes douze ans, j’étais humaine comme toi, et j’appartenais à l’avant-dernière caste, ma famille avait droit à une maison en terre de deux pièces. Je n’avais qu’une poignée de vêtements et je marchais pieds nus. Je mangeais à ma faim et j’étais heureuse. Puis un jour, ma mère m’a demandé d’aller chercher des racines de manioc dans la forêt. Une tache ordinaire pour une enfant à l’époque. C’est la dernière fois que j’ai vu ma mère, mon frère et mon père parti à l’aube pour du travail administratif. Il espérait que mon frère et moi changions de caste grâce à son travail d’une caste supérieure à la sienne.
Meute & Clan : Turner's familly Âge du personnage : 20 ans
Brumes du futur : Humaine avisée Âge du personnage : 29 ans
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Sujet: Re: Mère Grand PV Dick & Jo Mar 14 Nov 2023 - 18:38
Mère Grand' FT Belle maman & P'pa
Joanie n'est pas sotte, loin de là. Elle en est consciente et même fière, ce qui est un de ses plus ennuyeux défauts. Ces derniers jours lui ont pourtant apprit qu'elle avait tord sur de nombreux points, elle qui bien souvent aime à croire qu'elle sait tout où presque. Un brusque retour à la réalité auquel elle peine encore parfois à s'adapter. Pourtant elle en est certaine si son père a su saisir la pleine mesure de cette imposture, assez pour à son tour garder le secret sur ce délicat sujet, elle sera capable d'en faire de même. Son père est un homme qui peine a dissimuler ses émotions, se laissant facilement déborder par ses sentiments. Un gaillard aussi simple qu'impulsif dans ses manières. S'il parvient à vivre une existence normale depuis leur arrivée à Beacon Hills et les découvertes qu'il a pu y faire, elle saura elle aussi faire de l'extraordinaire la normalité.
Joanie ne quitte pas sa belle mère du regard, le défi illuminant ses prunelles vertes tandis qu'elle attend ce moment où l'on daignera lui en dire plus. Fort heureusement Mafdet ne se fait pas prier, délivrant sa vérité sur ce sujet qui selon la jeune femme n'est pas plus fantasque qu'un autre.
Si les loups garous et autres métamorphes existent, il n'est pas si fou de penser qu'il ait pu en être de même pour l'Atlantide. Mafdet lui décrit cette folie, ses dires sonnent justes. Tout cela étant trop étoffé pour que cela puisse être un vulgaire mensonge, même bien préparé. Joanie opine du chef à intervalles réguliers pour montrer qu'elle ne loupe rien de ce qui sort de la bouche de sa professeure de chimie, donnant à ses paroles le crédit qu'elles méritent. D'improbables confidences qui sont en train de satisfaire la curiosité de celle qui entrera à la fac à la prochaine rentrée.
Le monde actuel est en train de prendre un chemin dangereux qui ne le mènera vers rien de bon par la faute de l'homme pressé. La course au progrès, l'envie de toujours posséder plus que son voisin sont autant de poisons qui doucement mais sûrement ruinent ce qui a mit des millions d'années à se construire. Triste cheminement de l'homme qui ne sait pas se satisfaire de ce qu'il a déjà. Joanie ne vaut pas mieux que les jeunes gens de son âge sur ce point. Elle qui vient d'avoir une voiture il y a quelques mois est déjà en train de baver sur un nouveau portable hors de prix que son père refuse de lui offrir en arguant que ce n'est là qu'un caprice de sa part. Le sens pratique de son père est sans doute un bien plus précieux que sa cervelle qu'elle a l'audace de penser brillante.
Joanie fait la moue, sifflet coupé par cette conclusion à laquelle son esprit vient de la mener. Silencieuse elle se contente d'écouter la suite de l'histoire de Mafdet sans jamais la quitter des yeux.
Elle n'est qu'une enfant gâtée qui oublie trop souvent sa chance. Finalement c'est peut-être là qu'est son pire défaut. Elle joue avec son verre d'eau du bout des doigts, n'osant le porter à sa bouche, n'osant même plus ouvrir cette fichue bouche dont elle est propriétaire tant elle craint qu'une bêtise ne puisse lui échapper. Mais quand il lui semble que Mafdet n'a plus rien à lui apprendre, que viennent de prendre fin les confidences de la féline, Joanie se fait violence pour enfin exprimer des craintes aussi justifiées qu'infantiles.
-Est-ce que ça va changer quelque chose à nos vies ? Le fait que je sois au courant ?
Son petit ami, rassuré de ne plus avoir à lui cacher sa nature lui a assuré que leurs vies ne seraient en rien changées. Mais Joanie n'a pas été aussi tendre avec Mafdet qu'elle ne l'a été avec Tobias, elle lui a tourné le dos, l'a évité comme la peste tout en maudissant sa simple existence. S'il est aisé de se fâcher avec une personne chère, il est bien moins facile de se mettre face à ses responsabilités, de prononcer des excuses même sincères. Mafdet a un drôle de caractère, parfois dur et qui fait hérisser le poil de certains. Si la professeure de chimie est aussi respectée à l'école, ce n'est pas pour rien.
-J'aurais dû venir te parler, mais j'étais terrifiée et trop en colère pour raisonner de la bonne manière. Je me suis comme sentie prise au piège, coincée entre ce que je venais de voir et la peur de rendre papa triste en lui apprenant ce que j'avais pu découvrir. Je... Je ne veux pas que les choses changent entre nous, ma vie est moins triste depuis que tu es entrée dedans. Tu n'es pas ma belle-mère, je n'en ai pas besoin. Et je n'en veux pas. Tu es mon amie. Je me moque de l'Atlantide et de tout le reste, ton amitié est la seule chose qui m'importe.
Sujet: Re: Mère Grand PV Dick & Jo Mer 6 Déc 2023 - 15:32
Mère Grand'
Feat : Joanie & Dick Turner
Je suis restée factuelle sur ma vie passé. Non que je sois avare de détails, mais cette époque est si lointaine que mes souvenirs ont perdus en contraste comme ces vieilles photographies qu’on retrouve dans un album oublié. C’est une autre vie, une vie que la source de toute vie m’a volé en échange de l’immortalité et d’un travail qui m’a fait traverser les siècles en marge de l’humanité. J’ai vu de mes yeux l’apogée de civilisations qui sont maintenant éteintes, assisté à des moments historiques, tapie dans l’ombre. Aidant çà et là le cours de l’Histoire. J’ai évité quelques catastrophes, j’en ai regardé d’autres se dérouler sans agir. La vie n’existe que parce que la mort l’achève. Il faut des extinctions pour que la vie perdure. Une notion difficilement audible.
- Est-ce que ça va changer quelque chose à nos vies ? Le fait que je sois au courant ? - Non. Sauf si tu t’aventures à en parler autour de toi.
Ce n’est pas une menace, juste un fait. Je ne vais pas prendre de gants parce que Jo est la fille de Dick. Je pense qu’elle me connaît assez pour ne pas le prendre personnellement.
- J'aurais dû venir te parler, mais j'étais terrifiée et trop en colère pour raisonner de la bonne manière. Je me suis comme sentie prise au piège, coincée entre ce que je venais de voir et la peur de rendre papa triste en lui apprenant ce que j'avais pu découvrir. Je... Je ne veux pas que les choses changent entre nous, ma vie est moins triste depuis que tu es entrée dedans. Tu n'es pas ma belle-mère, je n'en ai pas besoin. Et je n'en veux pas. Tu es mon amie. Je me moque de l'Atlantide et de tout le reste, ton amitié est la seule chose qui m'importe.
- Et bien tout est en ordre.
Je me redresse sur ma chaise. Le dos bien droit, j’étire ma colonne. A la tête que fait Jo, je devine qu’elle trouve ma réponse un poil laconique après m’avoir déballée ce qu’elle avait sur le cœur. Je suis en accord avec ce qu’elle a dit. Ma place dans cette famille n’est absolument pas celle d’une mère de remplacement. Joanie l’a compris, son frère un peu moins. Je n’ai pas la fibre maternelle et quand je gazouille avec la fille de Rapier, c’est l’exciter et agacer l’Anglais.
- Je suis contente que les mystères sur l’Atlantide ne t’intéressent pas. Ton père n’en sait guère plus que ce que je t’ai révélé. C’est suffisant pour me situer. Il y a des raisons pour les traces de cette civilisation ont été effacées. C’est pour cela que je n’en dirai pas plus à ce sujet. Je te considère aussi comme une amie et non comme une belle-fille. Ton père assure votre éducation. Il se débrouille très bien, même si parfois il doute de lui.
Les frasques secrètes de Dick sont aux antipodes d’un comportement de bon père de famille, mais c’est ça que j’aime chez lui, ce côté casse-cou enrobé de droiture. Il est un paradoxe à lui tout seul.
- Si je ne parlerais plus de mon lieu de naissance, il n’en sera pas de même pour l’aspect surnaturel. N’hésite pas à m’interroger, par exemple si tu as des questions sur ton petit copain et que tu n’oses pas aborder le sujet avec lui. Tobias n’est pas un grand bavard, j’imagine que c’est pareil dans l’intimité. L’heure tourne, mais avant ça, un dernier truc pour te rassurer.
Je souris sous le regard interrogateur de Jo. La transformation prend une poignée de seconde avant que je saute sur la table, la queue bien droite. Je miaule, puis ronronne avant de traverser la table et donner un coup de tête à Jo. Cette forme-là est moins effrayante que celle que Jo a aperçu. Même si les chat noir garde une mauvaise réputation. Je saute sur le carrelage et me dirige nonchalamment vers la porte d’entrée. Et en bon chat, je miaule pour qu’on m’ouvre la porte.