Feat : La courge, Hell Toutou, la princesse, le rebel, Brise de friture, la canadienne et le citadin
Je ne suis pas à Beacon Hills depuis bien longtemps, pourtant j’y ai déjà vecu bien des aventures. Et au-delà des monstres étranges, des listes de surnaturels de tous poils, des citrouilles parlantes qui m’arrachent de mon temps pour me plonger dans une époque moyenâgeuse et dangereuse, la plus grande de cette aventure est celle que je vis avec Jordan. Là, il ne s’agit pas de me battre et sauver ma peau comme celle des personnes dont j’ai la protection, non, avec lui l’épreuve s’est passée sur un autre plan. J’ai dû me battre contre moi-même, contre un ennemi que personne ne peut vaincre à ma place : moi. Quand je le regarde tenir tête à ce Jack, je vois le militaire, le gardien, le soldat, l’homme qu’il est dans toute sa splendeur. Je rougis d’avoir pour lui des pensées licencieuses. Il n’a rien des silhouettes féminines que j’ai jusque-là caresser. Pas une once de féminité chez cet adjoint du shérif, un langage d’homme et des pitreries de mecs. C’est ce constat qui me renvoie à la confrontation de ma propre image. Les préjugés ont la vie dure. Je ne me sens pourtant pas moins mâle que lui, et de ne rien avoir à lui envier sur l’aspect un peu bourrin, issu de longues années passées dans le corps de la Marine.
Pour l’heure, je tais mes interrogations identitaires et fait front avec lui en lui prenant la main. Je sais que je suis le garant de sa stabilité tant qu’il n’en sait pas plus sur ce qu’il est. Sa main qui répond à la pression de la mienne me convainc que ce bonheur d’être ensemble vaut tous les combats, que ce soit contre moi ou les préjugés des autres.
La citrouille persifle encore, mais je sens que ce sont ses dernières péjorations. La menace des paysans est quasi à portée de tir, Therence arme son bras face à la menace qui arrive. Je grimace, il est bien trop jeune pour avoir du sang sur les mains, même si c’est pour se défendre. Je lâche Jordan en même temps que lui me lâche également. Nos réflexes sont si conditionnées que nous n’avons pas besoin de nous concerter. Alors qu’il fait écran pour Alex de la foudre qui nous tombe dessus, j’use de mon don comme d’un bouclier au-dessus de ma tête et celle de Therence vers qui je me suis instinctivement rapproché.
Nous sommes tous désorientés quand le capharnaüm cesse. Je scrute chaque visage avec attention afin d’y déceler une souffrance ou une douleur. Mais il semble bien que nous sommes tous sains et saufs. Je me colle à Jordan qui m’enveloppe de sa chaleur. Jusqu’à présent, j’ai toujours eu le rôle de celui qui réconforte et console. Mais maintenant pour avoir goûté le confort de ses bras, je savoure, presque sans honte, cette faiblesse qui me donne droit à me faire choyer. Avant, j’y aurais vu un signe de faiblesse de ma part, là je ne ressens qu’un amour mutuel.
-bon.. officiellement, on revient d’une soirée déguisée… Mais tu étais mieux avant, Liam
Je secoue la tête. Jordan est ses blagues… Au poste il réalise l’exploit de faire rire, même quand il n’est pas drôle. Ce n’est pas tellement ce qu’il dit qui fait rire, mais sa façon d’être, de passer du sérieux le plus strict, à pitre de service. Je suis bien moins exubérant que lui et plus dans la retenue. J’apprécie l’ambiance qu’il met autour de lui.
La place d’où nous sommes partie est comme elle était à notre départ. Chacun se regarde, reprenant peu à peu ses marques dans notre réalité. L’aventure nous a éprouvés, mais nous savons quelles sont les atouts et les faiblesses de chacun. Je ne sais pas si nous allons nous revoir, se croiser comme si de rien n’était… Mais qu’importe. Nous sommes tous de retour et entiers. C’est le plus l’important. Jordan se rapproche de Chad. La réalité reprend ses droits et l’ancienne douleur n’a pas disparu. Jordan a aimé cette femme. Cet amour ne s’effacera pas de son cœur, ni la blessure de sa perte. Mais j’ai toujours ce doute qui persiste… Et si elle n’était pas morte ? Jordan a dû capter mon regard un peu perdu car il s’avance vers moi avec une intention que je comprends illico. Je n’ai pas le temps de me dérober, qu’il m’embrasse.
La situation est un peu incongrue. Deux flics en uniforme qui se roulent un patin au milieu de la voie public. Nous sommes bons pour une infraction sur les mœurs. Cependant ses lèvres chaudes et aimantes contre les miennes, preuve de ses sentiments, m’emportent. Je réponds à son baiser avec la même faveur.
Pendant que Jordan massacre une chanson du roi de la pop, Therence tire sa révérence. Je crois que comme nous tous, le gamin rebelle a tiré une leçon de ce qui nous ait arrivés. L’épreuve passée nous a montré noir et blanc. La leçon à retenir n’est-elle pas que tous nous sommes un équilibre entre le bon et le mauvais et qu’il faut s’accepter ainsi et aussi tolérer aux autres les faiblesses que l’on se permet. J’attrape Jordan par le col, salue le reste de notre groupe et le traîne vers notre maison, alors qu'il proteste faussement faché.
- Rentrez bien ! Si vous avez besoin de nous contacter, vous nous trouverez bien au poste de police !
Nous avions peu parlé de la vie d’ici. Pour Jordan et moi, notre métier et le lieu où nous passons le plus clair de notre temps est une évidence. Liam et Therence pouvaient être trouvés au Lycée. Je sais qu’Alex est biologiste, mais je n’ai aucune idée de là où il habite, tout comme Charlie. Quant à Chad… je ne suis pas assuré d’avoir envie de le côtoyer de sitôt.
Ils sont quatre. Quatre à faire front commun contre la citrouille là où personne, du moins à leur époque, ne se serait attendu à les voir s’allier. Les deux flics, la brute et l’écorché vif. On aurait presque pu croire à un western si seulement l’ambiance n’avait pas été si moyenâgeuse. Et comme pour donner à la situation encore plus de relents d’obscurantisme, les clameurs se rapprochaient dangereusement de la clairière. Haut les torches, et n’oubliez pas vos fourches, ce soir c’est guérilla garous vs humains ! Derrière eux, Charlie perçut que l’on s’agitait et Alex prendre les commandes pour sécuriser leur petit groupe, du moins ce qui pouvait l’être.
« Heu… Alex ? »
Le ton du rebelle n’était pas des plus rassurants et Charlie se retourna pour saisir au vol le regard affolé que l’adolescent envoya au druide. Non, c’était une blague ?? Voilà qu’une de leur rare protection s’envolait. L’ours ne s’inquiétait pas pour lui, pas vraiment, mais le sort des humains du groupe lui importait plus qu’il ne voulait bien l’avouer. Et cette grosse citrouille qui, pour toute réaction, se contentait de leur répondre par un sourire insolent !
« Etes-vous sûrs de ne pas vouloir rester ? »
Les poings de l’ours se crispèrent, ses dents grincèrent mais il se tint coi. Jack savait parfaitement bien qu’il était leur seul ticket de sortie possible et il ne se privait pas pour en jouer.
« Allons mes agneaux, blottissez-vous contre moi. »
Quel autre choix avaient-ils de toute façon ? La menace d’une attaque imminente planait, ou plutôt fondait en piquer sur eux vu le peu de temps que Charlie estimait entre la seconde présente et celui de l’inévitable collision. Le petit groupe se pressa autour de l’arbre comme une grappe de poussin autour de leur maman poule et le jeune homme serra les dents. Il écoutait à peine le compte à rebours, concentré qu’il l’était sur les visages agressifs qui leur fonçaient dessus à toute allure, plein de crocs d’un côté et armés de l’autre. Bizarrement, il eut le même réflexe que les deux flics et tenta tant bien que mal de protéger le druide voisin de l’impact imminent qui n’eut finalement jamais lieu. Dans un claquement, un éclair l’éblouit et lorsqu’il rouvrit les yeux, la menace avait disparu.
Hébété, Charlie cligna des yeux. Envolés, les deux groupes antagonistes. Exceptés eux-mêmes et leur brusque apparition, la clairière semblait paisible. Alors ça y était ? Ils étaient vraiment revenus, ce n’était pas un nouveau tour de Jack pour les torturer ? L’ours tourna un regard incertain vers ce dernier.
« Beacon Hills, 2015. Vous êtes arrivés à destination mes agneaux, mais… »
Mais ? Ils ne le sauraient jamais. Une brusque bourrasque glacée se leva, emportant avec elle le diabolique épouvantail. Bouche bée, Charlie le regarda disparaître. Puis ses yeux se baissèrent sur la souche et son cœur se serra en comprenant qu’il s’agissait de l’arbre si merveilleux qu’il avait à peine eu le temps de découvrir. Brian se réchauffait auprès de Jordan, Therence, soulagé, offrait une accolade à Liam, mais si lui serra Alex contre lui, c’était plus pour se consoler que vraiment par désir de réchauffer le druide. La disparition de l’arbre le laissait désemparé, comme s’il se retrouvait subitement orphelin, alors même qu’ils avaient enfin regagné leur époque. Lentement, les sept hommes abandonnèrent leur piédestal et l’adolescent rebelle remit son arme à Jordan avec une certaine solennité. La blague de l’adjoint amena un nouveau sourire sur leurs visages soulagés : si tous ne rayonnaient pas, à l’instar de Chad qui conservait son air sombre ou de l’ours un peu perdu, personne ne pouvait nier être rassuré d’avoir enfin rejoint son époque.
Le petit groupe se mit enfin en branle, se dirigeant à pas lent vers la ville. Alex tenta de s’esquiver, prétextant qu’il n’avait pas besoin de passer par le centre pour regagner ses pénates, mais Charlie le retint par la manche.
« Oh allez mec, j’ai envie d’un énorme burger, je vais pas aller le manger tout seul ! »
La place était identique à celle de son souvenir, et pourtant… Le temps s’était considérablement rafraichi, comme si le monde avait continué à tourner sans eux. Après la courte discussion entre l’adjoint du shérif et leur loup-garou solitaire, les deux policiers échangèrent un baiser passionné qui tira moins de réaction à Charlie que Jordan poussant soudainement la chansonnette. Secoué d’un franc éclat de rire, il se remettait toujours relativement vite de ses coups de blues, il fallait bien le dire, le cuisinier adressa un bref signe de la main à Therence qui fuyait le show. Tout comme ses déprimes passagères, ses rancœurs passaient vite, et le rebelle avait prouvé sa valeur. A son tour, Brian entraînait son infernal toutou et l’ours eut un bref signe de tête à leur égard, assorti d’un sourire ironique :
« Ouais, j’ai rien contre vous les gars mais j’espère bien pas avoir à foutre les pieds là-bas… »
Pensif un instant, le jeune homme finit par passer son bras autour des épaules du druide :
« Alors ? On va le bouffer ce burger ? Et j’en veux un avec du miel dedans ! Liam, tu veux venir avec nous ? »
Cahin-caha, ce qui restait de leur petite troupe se mit en branle. Charlie avait posé sa tête contre celle du druide, l’utilisant comme oreiller de fortune, et un nouvel éclat de rire le secoua à la grimace d’Alex. C'était bon d'être de retour.
Alex est tiré de sa contemplation par Therence, qui parvint à lui seul à creuser la première ride entre la racine de ses cheveux et celle de ses sourcils. Comment il pouvait en manquer? Son père lui avait dit, lui avait assuré : On ne peut jamais manquer de sorbier, il y en a toujours assez. Avait-il menti? Alex aurait-il dû lui demander comment il pouvait en être assez certain, et requérir une explication? Son père l'avait confronté, avait assuré que c'était de la magie et que certaines choses échappaient encore à la science.
-Ça s'peut pas... bafouilla-t-il, confus, en prêtant main forte au caïd qui étirait du pied leur première ligne de défense. Contre des pics et des fourches, ils auraient ensuite des griffes et des pistolets. Et une vieille branche. Vieille branche qui passa à un cheveu d'être projetée sur le potiron insolent.
Insolent, car c'était le mot, de vouloir leur offrir une hospitalité allongée. Alex grogna et pesta dans sa barbe, insensible au compte à rebours de la citrouille, ou aux cris qui se rapprochaient désormais, ou même à la présence des autres qui l'entraînaient dans leur peloton.
-L'espèce de courge géante de gobelin allongé de troll miniature de kobold surdimensionné de patagon de zoulou de potiron mal famé de...
L'éclair le surprit davantage que les autres. Il sentit deux personnes se recroqueviller sur lui, pour le protéger, reconnut par la taille l'ours en face de lui et, le choc passé, réalisa qu'il s'était également harnaché à celui-ci. Alors que Jordan le laissait et s'en retournait à son Brian, Alex retirait son nez du cou de Charlie, dans lequel il s'était camouflé, et réalisait que sa main se situait dans ce drôle d'endroit entre la hanche et la fesse. Il observa les alentours. Il avait déjà vu cet endroit, il en était certain. Si seulement il avait alors su ce que c'était...
L'orangé du ciel lui indiqua la présence de Beacon Hills, quelque part derrière eux, et la modernité de la pollution lumineuse. Le givre qui se formait à chacune de leur respiration lui confirma pour sa part que le temps avait suivi son cours régulier lors de leur aventure. Charlie étirait leur accolade réconfortante autant que réchauffante et, par réflexe, comme si il ressentait le vide dans le cœur de son ami, ses mains se postèrent contre ses omoplates et ses côtes. Comme si la rougeur actuelle de ses oreilles et de ses joues ne suffisaient pas déjà à réchauffer suffisamment son sang semi-polaire. L'air frais avait comme purgé les narines d'Alex, qui sentait à présent toute la puanteur du groupe, entre leur haleine peu fraîche, leurs sueurs de frayeur comme d'effort, la boue et la fumée qui collait à leur vêtement, et pour certains cet arôme de chien mouillé. Et malgré tout cela, quelque part sous cette couche de crasse, un subtil parfum émanait de l'ours, odeur brut qui réconforta le druide. Le Néméton était peut-être en piètre état, mais ils étaient là, eux, pour servir sa mémoire. Dans leur position, Alex murmura à l'oreille du zoothrope en lui tapotant doucement une fesse pour se libérer tranquillement de son étreinte.
-Faudrait pas non plus que t'abuses de la situation, Crowley.
Alex lui fit le même sourire moqueur qu'il lui offrait toujours, alors qu'il détachait son écharpe pour l'enrouler autour du cou du cuisinier, pendant que Therence rendait son arme. S'ils étaient déjà parti depuis tout ce temps, son père s'inquiéterait sûrement et, accessoirement, il ne refuserait pas une douche. Le foulard devait être suffisamment empreint de son odeur pour que le groupe ne sente pas son absence. Il avait acquiescé à la blague du policier, en se disant que de toute manière il n'aurait à se justifier auprès de personne, sinon son père. Le druide croisa alors le regard de Chad et lui sourit. C'était certainement le plus mystérieux du groupe, mais si chacun était pour y aller de sa propre leçon de morale, Alex devait bien avouer qu'il avait appris lors de leur mésaventure que certains mystères valent mieux d'être laissés tranquilles et non pas ébranlés, comme des piliers qui, sans en avoir l'air, sont parfois les plus solides.
Pendant que les autres se dirigeaient de nouveau vers la ville, Alex piqua dans les bois pour rentrer chez lui au clair de lune. Il n'avait pas fait dix pas qu'une main, à laquelle Charlie était rattachée l'intercepta, retenant la manche trop grande de son uniforme lycan.
-J'serai chez moi dans dix minutes, max. Mon vieux doit s'inquiéter!
Charlie argumenta de l'estomac et Alex réalisa que le sien aussi apprécierait de la gastronomie californienne moderne, mais il protesta tout de même en pointant de la main le reste du groupe. Bon, Charlie n'irait certes pas bouffer avec les flics, mais il y avait les trois autres. Le laborantin abdiqua finalement devant l'expression fermée de son acolyte, à la condition de manger chez Eddy pour prendre des nouvelles de Jenny -et avec l'assurance de protection de son collègue au cas où la serveuse décidait de dévisser la tête de son client favori-. Il suivit ensuite le groupe, sans commenter ni les baisers, ni les chansons, jusqu'au centre-ville qui était comme ils l'avaient laissé, si ce n'était des affichages et décorations qui avaient changé en fonction de la saison.
Lorsque Therence et Chad se séparèrent du groupe, Alex insista pour les saluer d'une poignée de main franche, mais il fut pris au dépourvu par l'au revoir de Brian, auquel Charlie répondit plus rapidement et Alex ne pu qu'acquiescer, bien qu'il ait moins de raisons de s'en faire à ce sujet que son compatriote. Le bras de Charlie autour de ses épaules, le scientifique récupéra Liam de la même manière et l'entraîna avec eux au diner.
-Sûr qu'il vient, c'est moi qui offre!
Et alors que Charlie le prenait pour un oreiller humain, Alex grimaça un soupir faussement amusé. Lui qui n'aimait généralement pas les contacts physiques, il avait été servi ce soir. Disons qu'il y avait une circonstance exceptionnelle...
Sujet: Re: [Event Halloween] R∃Λ∃RS∃ WORLD | Nemeton Mar 15 Déc 2015 - 0:03
R∃Λ∃RS∃ WORLD
Sérieux, il se dépêche ou quoi le caïd là avec sa poudre de perlimpinpin ? Parce qu'on a pas que ça à faire d'attendre tel des lapins pris au piège.Ooh, qu'est ce que je ne supporte pas cette situation. S'ils étaient bien moins nombreux et beaucoup moins armés, j'aurai bien mordu quelques gars de vengeance. Mais ce n'est pas le cas, j'ai juste le droit de paniquer tout en reculant vers l'arbre et injurier mentalement l'humain qui n'a pas l'air de savoir quoi faire avec sa poudre. Quel idée aussi à eu Alex de lui confier ce sachet là ? Il aurait du lui fournir le manuel avant afin qu'on ne se retrouve pas dans une galère comme celle ci ! Mais bon, c'est fait, on ne peut malheureusement rien y changer.
- Êtes-vous sûr de ne pas vouloir rester ?
Nan mais il est fou celui là ! Mister Jack crois sérieusement que quelqu'un serait près à rester se faire égorger, transpercer, déchiqueter, fusiller, et qu'en sais-je encore juste pour son plaisir ? On a résolu sa foutu énigme machiavélique alors on rentre et fissa ! Pas la peine de nous faire des heures supplémentaire dans cet étrange époque. Je n'accepte pas de devoir rester ne serais-ce qu'une seule seconde de plus dans cet endroit. Pourquoi ne revenons nous pas immédiatement à l'endroit et la date exact que nous avons quitter ? Sa machine temporel est en panne ou quoi ? Ça serait bien notre veine si cela était le cas.
- Allons mes agneaux, blottissez-vous contre moi.
Je vais le lui en donner de l’agneau. Mais plus tard, si j'ai le temps. Là je suis un peu occupé avec la panique générale et mes instincts qui hurlent le repli général des troupes. Ouais, plus facile à dire qu'à faire. A part grimper dans cet arbre maléfique (oui malgré les époques, le nemeton est toujours un arbre dangereux pour moi), je ne vois pas où d'autres aller. Bon, faisons comme tout le monde. Collons nous à l'écorce et espérons un sacré miracle. La citrouille, prenant tout son temps, le sadique, chantonne jusqu'à douze. J'suis persuadé qu'il ralenti le temps juste pour que l'on se pisse dessus en attendant. Ou que son truc pour compter, c'est juste de la poudre aux yeux avant que nous nous fassions dévorer tout cru par les cannibales. Oh punaise, qu'est ce qu'ils ont de grandes dents doté d'une haleine putride. Je les vois d'ici. Faut que je menace de devenir le plus grand tueur de citrouille de la galaxie pour qu'il se magne le derrière le roi d'Halloween ou quoi ?
Et pouf ! Ouais pouf. J'ai Tadam aussi en réserve si vous voulez. Mais pouf collait mieux à la situation. Car on était tous là, à se lamenter sur notre prochain sort agrippé à l'arbre comme une moule sur son rocher et la seconde suivante, on est sur une souche d'arbre. Mais pas n'importe lequel. Je la reconnaîtrais entre mille, même si je ne l'ai vu que maximum deux fois dans ma vie. C'est notre bon vieux nemeton, ou du moins, ce qu'il en reste. Bon, je vous met de coté la foudre qui s’abat soudainement sur nous alors que la citrouille clame son dernier chiffre et que je me suis ratatiner sur moi même. Bon, faut juste que je relève les yeux ou me relève tout court, ça sera plus rapide, et que je regarde les alentours. Pas de trace de vilains paysans-chasseurs ni de garou-cannibale, tant mieux.
- Beacon Hills, 2015. Vous êtes arrivés à destination mes agneaux, mais…
Ah ! Enfin mon époque chérie. Retour à la civilisation de la technologie, du virtuel et des sucreries aux goûts bizarres. Qu'est ce que vous m'avez manquer bon sang. J'aurai pas pu vivre un jour de plus sans eux. Ma console me manque, mon portable me manque et je suis en crise de manque de sucre ! Une catastrophe, je vous le dis ! Je me demande bien comment j'ai fait pour survivre pendant toute cette aventure sans un seul morceau de glucose. C'est un mystère qui restera inexpliqué. Parce qu'il est hors de question que je quittes encore une fois mon temps pour me faire abandonner dans une dimension parallèle. Oh mon dieu, vous pouvez pas savoir à quel point je suis heureux d'être de retour. Je pourrais presque embrasser la souche d'arbre pour la remercier. J'ai dis presque hein !
Tout le monde est euphorique en apprenant la nouvelle. Bon, la citrouille par contre, tire la tronche. Sûrement triste que cela soit fini. Pff, c'est pas moi qui vais le consoler après toutes ces aventures rocambolesques. Un coup de vent froid souffle entre les arbres de la forêt. Comme si le vent l'avait emporter dans son passage, Mister Jack disparaît comme il était venu. Bon débarras ! Bon, avec tout ça, j'ai bien mériter un long repos dans ma tanière jusqu'au printemps prochain. Ouais j'hibernerai et alors ? J'ai vécu presque une semaine sans confort, j'exige de pouvoir en profiter pleinement au moins deux saisons !
Cependant, je reste statufier quand une certaine personne, pour ne pas citer Therence, se permette de s’immiscer dans mon espace vital pour me câliner. Ou tout du moins un truc dans ce genre là. Ok... Passer à deux doigts de la mort inhibe les gens. C'est à retenir. Je lui tapote le dos, vraiment pas très sûr de la démarche à suivre dans ces cas là, parce que normalement c'est moi qui initie les câlins, pas l'inverse ! De toute façon, ce n'est pas ça qui va m'empêcher de me disputer avec lui la prochaine fois que l'on se rencontrera. Je dois toujours me venger des sales coups qu'il m'a fait entre temps. Qui aime bien, châtie bien n'est ce pas ? L'humain me relâche rapidement de son étreinte pour rendre l'arme à Jordan.
-bon.. officiellement, on revient d’une soirée déguisée… Mais tu étais mieux avant, Liam.
Évidemment que j'étais bien mieux en robe au lieu de porter ces horribles guenilles ! Dès que je rentre à la maison, je crames ces vêtements dans le jardins ! Ou mieux, je m'en débarrasse illico presto, les abandonnant san remord dans la forêt. Pas grave si je dois me balader en caleçon avant d'atteindre mon domicile. …. …. Évitons quand même hein. J'ai pas envie de me faire arrêter pour exhibitionnisme sur la voie publique. Même si certains auraient bien voulu me regarder ainsi.
-Tu devrais te changer. Ta maman va être déçue si elle ne retrouve pas sa Princesse.
D'ailleurs en parlant de Princesse, ma robe ! Ma mère va me tuer ! Comment je vais lui expliquer que j'ai perdu ma robe en soirée et que je reviens avec des habits d'homme deux fois trop grand ? Je la vois déjà en train de me tirer les vers du nez pour savoir avec qui j'étais et surtout à qui appartiennent ces vêtements. Vous savez quoi ? Je verrais ça le moment venu. Je ne dois pas être un si terrible menteur que cela, pas vrai ? Hey, mais attendez, comment il me reluque celui là ! Jaloux que j'ai été plus sexy que lui en robe ? Je sais que je fais de l'effet mais quand même.
J'ai même pas le temps de lui répondre qu'il s'en va. Il en a de bien bonne celui ci. Je vais la trouver où moi cette robe rose ? Dans la poche de son blouson en cuir ? Sauf si son identité secrète, c'est marraine la bonne fée, je vais devoir me contenter de ce costume de paysans-garou trop grand pour ma petite taille. Cendrillon sans fée, c'est la loose total. Bon, ce n'est pas tout mais je ne vais pas rester planter là toute ma vie. Direction le centre ville. Qui a d'ailleurs bien changer. On est parti combien de temps là ?! Quand je suis venu ça puait les monstres et les farces et là ça pue noël à plein nez. Manque plus que la chanson du père noël ou de vive le vent pour être dans le thème.
L'atmosphère a tellement changé qu'après explication entre enflammé et loup-garou ténébreux, nos deux poulets-tourtereaux, comme dit si bien Charlie, s'embrasse sur la place central comme s'il n'y avait pas de lendemain. Alors que tout le monde se sépare plus ou moins, tandis que nos deux amoureux transis dansent jusqu'à l'aube, je me fais embarquer par le nounours et son petit ami druide pour un hamburger. Hey ! Je voudrais bien donner mon avis avant de me faire embarquer comme ça ! A croire que donner mon opinion est interdit quelque soit l'époque. Bon, faut dire aussi, que de la nourriture gratuite ça ne se refuse pas. J'espère que son porte monnaie est bien rempli, parce qu'un loup-garou adolescent, ça coûte cher.
![[Event Halloween] R∃Λ∃RS∃ WORLD | Nemeton - Page 2 Empty](https://2img.net/i/empty.gif)
Sujet: Re: [Event Halloween] R∃Λ∃RS∃ WORLD | Nemeton 
![[Event Halloween] R∃Λ∃RS∃ WORLD | Nemeton - Page 2 Sign_b10](https://i.servimg.com/u/f18/19/26/09/74/sign_b10.jpg)
![[Event Halloween] R∃Λ∃RS∃ WORLD | Nemeton - Page 2 302222charlie](https://2img.net/r/hpimg15/pics/302222charlie.jpg)
![[Event Halloween] R∃Λ∃RS∃ WORLD | Nemeton - Page 2 C09f604d0b40903a6a76](https://2img.net/h/ahp.li/c09f604d0b40903a6a76.jpg)
![[Event Halloween] R∃Λ∃RS∃ WORLD | Nemeton - Page 2 44efacfdaf62e6a62a56](https://2img.net/h/ahp.li/44efacfdaf62e6a62a56.jpg)
![[Event Halloween] R∃Λ∃RS∃ WORLD | Nemeton - Page 2 Alexby10](https://i.servimg.com/u/f68/09/02/59/50/alexby10.png)
