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 L.A. - Gangster's Paradise

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Alex Cormier

Alex Cormier


Brumes du Passé : Aware Humain
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : Charlatan de 31 ans

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Âge du personnage : Druidon de 30 ans

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyVen 5 Juil 2019 - 4:29




Gangster's Paradise

Feat. Alessandro Amaro & Alex Cormier







Son pays, c’était ici.  Par le sang de sa mère, mais aussi parce que c’était ici qu’il avait décidé, par lui-même, de s’installer et de vivre.  Pour embêter Alessandro, il lui aurait bien balancé au visage que c’était lui, son pays.  Il aurait peut-être même poussé l’audace jusqu’à empoigner une fesse italienne avec fougue.  Cependant, le temps lui manqua, et l’étudiant se contenta de la conquête labiale d’Amaro, avant d’être entraîné dans un tourbillon d’une douce impétuosité.  Avec en trame sonore le crissement du sable sous leur poids et le dernier souffle des vagues qui venaient se heurter et se briser à leur pieds, les amoureux décidèrent de s’échouer à leur tour sur la plage.  Une ruine infantile à quelque distance du couple attira l’attention d’Alex, qui lorgnait de ce côté en inhibant sa volonté d’aller à la recherche de quelques matériaux d’épaves pour réparer et le château et le pont-levis.  Toutefois, le confort d’une épaule solidaire contre laquelle il était lové, ainsi que le spectacle des étoiles, célestes et portuaires, suffisaient amplement à le faire tenir en place.

Une sirène fendit la nuit, au loin, puis s’estompa graduellement dans les ténèbres.  Cela faisait aussi partie de la mélodie de cette ville.

Les moments passaient au point où Alex se demanda s’ils ne devraient pas éventuellement faire volte-face pour voir le soleil se lever sur la ville.  C’était quelque chose qu’il aimait faire, à Vancouver, après une longue nuit d’études.  Il y trouvait là quelque chose de satisfaisant, comme une récompense à une nuit blanche.  Ce fut dans les rires et le jeu qu’ils se relevèrent, la peau aussi ensablée que s’ils avaient décidé de rajouter un chargement aux sabliers de leurs vies. Il fallut peut-être s’y prendre à deux reprises et, pour un instant, laisser son orgueil de côté, mais les voilà de nouveaux enlacés, à marcher au même rythme, leurs hanches se balançant simultanément pour s’entrechoquer avec l’obstacle bien trop pragmatique qui siège à leurs ceintures.

- Tu vas me rendre fou Alexio !
-Si c’est une course, tu as déjà perdu!
répliqua Alex, indéchiffrable.  Disait-il qu’Alessandro lui avait déjà fait perdre la tête, ou que le sicilien était déjà fou?  C’était sans importance.  Alex vivait ce qui devait probablement être la soirée la plus romantique de l’histoire de l’humanité, avec la personne qui comptait le plus dans son monde, et il parvenait mal à taire ses intentions de retour de balancier immédiat.  

Alessandro semblait être sur la même longueur d’ondes et attira le manitobain contre un mur de tôle qui put servir d’appui au dos du canadien.  Un petit rire nerveux, de molles protestations face au contact de la peau et des grains de sable qui venaient encore le chatouiller, de fausses inquiétudes d’être surpris la main dans le sac, simplement pour la forme, et Alex cherchait déjà le creux de la croupe de son Phoebus sicilien, là où il avait une chance de trouver suffisamment d’espace pour parvenir à y glisser sa main et tirer sur la chemise pour la retirer.  Tout cela cambré sous les caresses et les baisers, à la recherche de la parfaite occasion de passer ses cuisses autour de la taille du loup-garou.

Prêt à bondir contre la taille du mafieux, les lèvres collées contre la peau salée de son cou, le bout de son nez occupé à glisser contre le trapèze d’Alessandro, Alex se figea plutôt, oubliant le saut qu’il s’apprêtait à faire, et ramenant ses mains dans une position moins contraignante, à défaut de se montrer moins possessives.

-Y’a quelqu’un. murmura-t-il.  Il avait aperçu une silhouette en entrouvant les yeux entre deux éclats d’extase. Un instant plus tard, Alex se retrouvait complètement refroqué, la chemise un peu froissée, et un boost d’anxiété dans la cervelle.   Alessandro lui promettait déjà une vengeance, ou une prise deux, mais Alex avait le cerveau qui galopait dans d’autres contrées, moins luxuriantes.

Le malaise d’Alex s’accroissait alors que l’homme qu’il avait vu se rapprochait d’eux.  Le canadien tentait de se convaincre qu’ils ne faisaient rien de mal, que des inconnus se croisaient chaque soir sans que cela ne cause le moindre problème.  Ils n’avaient pas été indécents, ni exhibitionnistes.  Avaient-ils seulement quelque chose à se reprocher?  À un jet de pierre de l’homme, Alex eut le réflexe de baisser le menton en signe de salut, et ouvrit la bouche pour joindre la parole au geste, mais il hurla plutôt d’incompréhension en voyant l’arme à feu qui torpillait Alessandro d’une balle au torse.  Saisit d’effroi, l’étudiant eu l’impression de voir son amoureux tomber au sol au ralenti, avant de relever la tête vers le tireur.  Cette fois-ci, c’était lui qui était dans la mire.  Alessandro, au sol, n’était pas en position de le défendre.  Ce fichu pistolet que l'italien portait toujours à la ceinture ne lui était d’aucun secours dans sa position.  Il ne pouvait jouer les héros vengeurs et voler au secours de son prince sans défense et…  Alex aussi avait un holster.  Et une arme. Chargée.  Malgré ses protestations.

- Non, pas lui !

C’était l’occasion parfaite.  L’ouverture que son partenaire lui offrait sur un plateau d’argent.  Le malfaiteur hésita et remit Alessandro en joue, laissant à Alex une fenêtre pour dégainer son arme, viser, inspirer comme on le lui avait appris au stand de tir.  Il ne devait pas se planter.  Ne pas laisser les déclarations d’Alessandro le déstabiliser. Il appuya deux fois sur la gâchette alors que l’autre amorçait un geste en sa direction.  Trois coups de feu retentirent.  Le sang coulait de l’épaule du tireur, qui en avait échappé l’arme.  La deuxième balle n’avait rien fait de plus qu’une estafilade aux côtes du mécréant.  D’un rapide regard par-dessus son épaule, Alex vérifia que la troisième balle ne s’était pas logée dans Amaro, puis il reprit ses esprits et s’élança vers leur agresseur en éructant un flot interminable de jurons rauques et d’insultes gutturales, tel un cri de guerre qui aurait incubé entre sa trachée et son larynx, depuis des siècles immémoriaux.  Le maraudeur blessé, déséquilibré, braillait son lot de jérémiades et d’injures lorsqu’il fut percuté par la masse d’Alex.  L’étudiant s’accorda une seconde pour reprendre ses repères et se remettre de leur chute commune.  Il leva le poing et l’abaissa violemment.  Une fois.  Quelque chose craqua.  Deux fois. Le sang, chaud et dense, vint couvrir ses jointures.  Trois fois.  L’avorton se débattait d’une manière de moins en moins convaincue.  Alex continua d’abattre son poing contre le visage tuméfié qui criait à l’aide et implorait à la pitié.  Le jeune homme sentit une chaleur au niveau de ses doigts, caractéristique d’une lésion cutanée, ou d’une fracture.  Il se fichait de mêler son sang à celui qui avait oser s’en prendre à son italien.  De toute manière, Alex ne comptait pas lui laisser l’occasion d’apprendre que son sang était désormais souillé.

Une sirène fendit la nuit, au loin, et ce n’est qu'alors qu’Alex réalisa que l’agresseur avait cessé de gémir et ne bougeait plus.  Il hésita un instant, le poing toujours levé, puis abandonna l’inconscient pour retourner au chevet de l’italien.  Une sirène fendit la nuit, de plus en plus près, comme si elle était déterminée à les trouver.  On avait dû entendre les coups de feu et avertir les autorités.  Le canadien souleva Alessandro, pour l’aider à son tour à se relever.

-Tout ira bien, Amore mio, je te le promets.  Faut qu’on déguerpisse.

Il ramassa son arme à feu et, avec un dernier regard au blessé qu’ils laissaient derrière, il réalisa l’ampleur de ce qui venait de se passer et se demanda ce qui venait de court-circuiter dans son cerveau pour qu’il agisse de la sorte.  Il força Alessandro à suivre son rythme, à petits pas pressés, pour fuir la scène incriminante.  Il prit derrière  un entrepôt juste avant que la lumière des gyrophares ne baigne le bord de mer, et poursuivit son chemin jusqu’à ce qu’Alessandro ne lui ordonne de s’arrêter.  Alex éclata en sanglots et s’accrocha à son gangster comme un naufragé à sa bouée.

-J’ai eu tellement peur pour toi.

Le canadien voulut prendre Alessandro dans ses bras, pour le rassurer.  Pour se rassurer.  Mais la blessure du loup-garou était encore trop fraîche et il laissa échapper un indice qui trahissait sa douleur.  Alex le perçut et, après avoir reniflé un bon coup, il battit des paupières, les yeux déjà secs.  Il tira délicatement sur la chemise pour avoir une meilleure vue sur la plaie.

-Fais voir, Amarito…  Que je sache ce que cet idioto de cane t’a fait.

Cet enfant de chienne pouvait se compter chanceux qu’Alex n’ait pas songé plus tôt à lui exploser les palle.  De toute manière, il était trop tard pour les regrets : les premiers répondants étaient arrivés.  Et bientôt les flics seraient à leurs basquets, à moins qu’Alex ne leur trouve une planque temporaire…

-Tu te sens assez bien pour rentrer a casa nostra, ou tu préfères reprendre des forces ici?

Comment les mafieux faisaient-ils pour deviner ce que les poulets allaient faire?  C’était à force d’observation  Alex n’avait toujours pas développé ce super pouvoir, quant à lui!


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L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 44efacfdaf62e6a62a56L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 Alexby10
Merci Matrim & Chuck!
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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyLun 15 Juil 2019 - 20:04

clickAlessandro & Alex
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J’ai réussi à me redresser sur mes genoux, question de fierté. Je fixe le canon du flingue qui me vise à nouveau. Une sueur froide me traverse le dos. Sensation très désagréable que celle d’être à la merci de quelqu’un d’autre. Mon regard coule vers Alexio. Son cœur qui battait un tempo rapide se calme pour les frappes lourdes de celui qui a fait un choix. Il dégaine son arme et tire deux fois. À cette distance, il ne peut pas manquer sa cible. Il touche mon agresseur à l’épaule et le frôle au bras. L’autre tire une dernière fois dans le vide.

Deux balles, il lui en reste huit. Alexio le sait, mais au lieu de continuer à tirer, d’éliminer la menace, il va au contact en hurlant toute la haine et la colère qu’il ressent. Le voir agir ainsi me réchauffe le ventre et le cœur. Il tient suffisamment à moi pour faire céder ses barrières, ses tabous et ses principes. La violence physique n’est pas une voie pour le Canadien et encore moins une solution. Pourtant, confronté à cette urgence, il n’hésite pas, fonce dans la mêlée. Je suis fier de lui, de son courage et de sa ténacité. Il me défend et même si je préfère tenir ce rôle, je le trouve très sexy et très masculin dans cette violence qu’il laisse exploser pour protéger celui qu’il aime. Je grimace même de douleur pour celui qui se mange ses poings. Enfin, l’odeur du sang se fait sentir. Une sirène de police retentit et donne le coup d’envoi du départ.

-Tout ira bien, Amore mio, je te le promets.  Faut qu’on déguerpisse.


Alexio prend garde à ramasser son arme qu’il a laissée choir au sol pour tabasser l’autre, puis m’aide à me redresser. Ma chemise est une rivière pourpre. Je suis le rythme qu’il m’impose. Sa respiration saccadée et sifflante d’angoisse se perd dans le vent qui vient du large. Son cœur repart dans des rythmes intenses, la panique le gagne à nouveau et le rend fébrile. Il ne le voit pas, car il me tire et me tourne le dos, mais je le regarde comme un héros, un audacieux qui n’a pas hésité une seule seconde à tirer, mon alter ego, mon amant, mon compagnon. Alexio a utilisé la mince fenêtre d’action qui lui a été offerte. Il a osé aller au contact, se salir les mains, s’abîmer les phalanges. Pour moi, pour ne pas me perdre, parce que je suis important pour lui autant qu’il l’est pour moi.

- On s’arrête là, mio Amore.

Nous sommes à l’abri des regards. L’adrénaline redescendant, Alexio éclate en sanglots et s’accroche à moi. Je le serre dans mes bras, maculant son costume de carmin.

-J’ai eu tellement peur pour toi.
- Tu m’as sauvé !


Alexio pose sa main sur mon torse à l’aplomb de l’impact, je grimace un peu.

-Fais voir, Amarito…  Que je sache ce que cet idioto de cane t’a fait.

Alexio écarte les pans de ma chemise. Une marée rouge lui masque l’étendue de ma blessure.

-Tu te sens assez bien pour rentrer a casa nostra, ou tu préfères reprendre des forces ici?
- Perdonami amore mio.


Je le regarde en souriant et serre son visage entre mes mains pour l’embrasser avec passion.

- Perdonami. Ne t’inquiète plus. C’est terminé. Je vais bien. Très bien

Alexio s’insurge. Dit que je ne peux aller bien avec tout ce sang qui coule. Alors, je lui montre ce qui a troué ma chemise et qui commence à ressortir de ma peau sous l’impulsion d’une cicatrisation accélérée. Non une balle, mais un plomb de chasse. Une blessure infime pour un loup, surtout que le tireur a veillé à viser le sternum, s’assurant que le plomb n’irait pas profondément dans mes chairs. Il fallait ça pour percer la poche couleur chair collée sur ma peau. Los Angeles, c’est aussi la ville du cinéma et des effets spéciaux. À part que les acteurs utilisent des armes chargées à blanc. Alexio ne comprend pas, il est encore sous l’émotion, la colère et la peur. Je prends son arme qui est sagement rangée à sa ceinture, le cran de sûreté mis comme on le lui a appris. Je vise une affiche sur le mur d’en face et tire. Un impact rouge écarlate s’étale sur le papier. C’est trop pour Alexio. Son esprit refuse de faire le lien.

- Mario a chargé ton arme avec des balles de peinture. Tu n’as pas blessé mon agresseur avec ton flingue, mais en lui démolissant le portrait. Jolie droite d’ailleurs.

L’incrédulité mélangée à d’autres sentiments colore le visage d’Alexio.

- Il n’y a pas non plus de flics à nos trousses. C’était mes hommes qui ont agi à mon signal, pour t’empêcher d’en finir avec ce pauvre Andrew.

Je sors un petit boîtier de ma poche. L’objet ressemble à une télécommande de clés de voiture. Je me redresse et serre à nouveau Alexio dans mes bras.

- Perdonami. Mais je devais m’assurer que tu étais capable de te défendre, de me défendre. En restant à mes côtés, un jour, tôt ou tard, tu seras confronté à ce genre d’agression. Je t’aime trop pour te laisser prendre le moindre risque à mes côtés.

Je ne sais pas quelle aurait été ma décision s’il avait échoué au test. Sa liberté de mouvement en aurait été drastiquement réduite pour une prison dorée de laquelle il n’aurait eu de cesse de s’échapper.

- Allons rejoindre les autres que je soulage la douleur d’Andrew.

Je referme les pans de ma veste pour cacher ma chemise sanglante. Alexio reste silencieux. Il est au bout de ses émotions. Mais, cela ne veut pas dire qu'il va rester coi longtemps.

(…)

Andrew laisse échapper un cri rauque quand je lui redresse le nez. Nous sommes dans l’arrière-salle du bar. Je soulage autant que je peux la douleur de mon homme de main qui a bien voulu se prêter à cette mise en scène. Nous ne savions pas comment Alexio allait réagir. Il a été au-delà de mes espérances. Je vais avoir droit à un beau sermon de sa part sur mes méthodes. Mais, si je n’avais pas fait ce test, Sonny l’aurait fait à ma place et le connaissant, Alexio ne s’en serait pas tiré sans blessures. Mon mentor est bien plus violent que moi.

Mario qui avait déjà changé d’avis sur les capacités du Canadien est fier comme le serait un père devant  son fils. Tous le félicitent, même Andrew qui lui fait une bourrade amicale dans l'épaule. Alexio entre définitivement dans la Famiglia. J’essuie le sang d’Andrew qui macule mes mains sur ma chemise tachée de beaucoup de sang de lapin et un peu du mien, puis je jette le tissu au sol. Je dois paraître bien sanguinaire, torse nu, la peau sale d’hémoglobine mal nettoyée. Je me tourne vers Alexio qui ronge son frein, les natiche posées sur une caisse de café.

J’ai envie de lui plus que jamais. Ce soir, il s’est changé en lion. Un fauve magnifique mû par une volonté farouche. Il est un homme de mon envergure et cela me plaît. Je n’ai que faire d’une chose craintive. Il a un sale caractère, mais il faut au moins ça pour survivre à mes côtés. Je fais un signe à mes hommes de nous laisser seuls. Je ne suis pas certain d’arriver à attendre que nous soyons dans la chambre pour… nous expliquer de toutes les manières possibles. À moins qu’Alexio ne congèle mon désir grandissant.

- Il mio feroce leone. Ti Amo.

Spoiler:


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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyMar 6 Aoû 2019 - 4:10




Gangster's Paradise

Feat. Alessandro Amaro & Alex Cormier







Alex rendit le baiser fougueux du loup-garou et sentit le calme reprendre le dessus de ses nerfs.  Malgré l’intensité de leur échange salivaire, Alex n’avait pas la tête toute là, et la question qui s’était estompée durant le baiser lui revint au crâne comme une migraine carabinée : pourquoi Alessandro s’excusait-il non pas une, mais deux fois.  Une fois n’était déjà pas très usuel, alors que fallait-il penser d’une seconde demande de pardon?  Ce n’était tout de même pas de sa faute si un insignifiant vaurien les avait attaqués et l’avait pris en cible, sans raison apparente.  Ce n’était pas de sa faute s’il n’avait pas pu échapper au tir.  Ce n’était surtout pas plus mal, avec une rationalité froide et rassurante à laquelle Alex tentait tant bien que mal à se raccrocher, si c’était Alessandro qui avait été atteint plutôt qu’Alex; le sicilien généalogique guérirait mieux et plus rapidement que le canadien déraciné.  Le plus troublant était la certitude avec laquelle il disait à Alex de ne plus s’inquiéter, qu’il était en excellent état. Ça ne faisait aucun sens.  Après tout… Après tout…

-Tu t’es fait tirer dessus, lupito!  Y’a du sang partout! Y’a toujours ben des limites à...

Le manitobin se stoppa net à la vue de la bille entre les doigts du lycanthrope.  Ça n’était pas une balle.  Ou alors un calibre si petit qu’on n’avait pas pensé lui en signifier l’existence.  À cette taille, c’était beau si ça parvenait à abattre un poulet ou un lapin… Était-ce un plomb?  Quel genre de débilos chargeait un plomb de chasse pour aller tirer sur des loups-garous – en assumant qu’il ait réellement eu une dent contre Alessandro et qu’il ne s’agisse pas d’une frappe au hasard commise par un homme mentalement instable – ou même sur un adulte, en fait. Il ne faisait aucun doute que cela devait créer des dommages dans tous les cas, surtout à bout portant, mais cela ressemblait plus à de la torture.

De la torture ou… Pendant qu’Alessandro récupérait l’arme du sauvage sonné, Alex crut entrevoir quelque chose qui ressemblait à du latex, ou un polymère plastique, sous la chemise de son amoureux.  Sinon pourquoi le sang aurait-il peler de la sorte.

-Mais! T’es fou! Y’a pas de silencieux! protesta Alex, trop tard, en voyant le coup de feu partir sur un poster défraîchi, et exploser en une bulle de peinture.  Pourquoi… Pourquoi Mario chargerait-il leurs flingues de balles de peinture?  Était-ce un piège?  La respiration du châtain se fit haletante, alors que son coeur s’emballait dans l’incompréhension.  Pourquoi charger des armes de plombs et de balles de peinture sinon que pour faire du cinéma? Confus, craignant de comprendre là où Amaro voulait en venir, la soirée parfaite partait en un brasier dans son esprit, remplacée par un mauvais tour de cette bande de mafieux sans scrupules.  Occupé à s’efforcer de ne pas serrer la mâchoire, à ne pas pointer des paupières accusatrices sur l’italien, à ne pas laisser grimper ses sourcils aux rideaux, Alex ne comprit pas de quelle droite on lui parlait, de ce dont il était question.  La ritournelle qui lui tournait en boucle à l’esprit était qu’il avait tué un innocent.  Sans raison qu’un espèce de jeu pour son amant. Et plus sidérant encore, qu’il avait la conviction qu’il le referait si la situation se présenterait de nouveau.  Surtout qu’Amaro ne lui ferait pas deux fois le même théâtre.  Tant mieux s’ils n’avaient pas les flics à leurs trousses.  Tant pis pour cet Andrew qu’il avait tué.  Qu’il avait condamné sans même réfléchir.  Qui s’était mérité une justice tout aussi imparfaite qu’humaine.

Sous le choc, Alex laissa Alessandro l’aider à se relever.  Le sang commençait à sécher sur ses mains, ses avant-bras et ses vêtements, rendant l’accolade extrêmement maladroite, si elle ne l’était pas déjà en raison des informations et des émotions conflictuelles qui se pourchassaient dans les synapses du biochimiste.  Alex grogna, ne sachant plus que croire.  Où s’arrêtait le cinéma et où commençait la réalité.  Combien de déclarations d’amour Alessandro lui avait-il éventées aujourd’hui?  Et combien étaient-elles sincères?  C’était cette question, principalement, qui créait se pincement au coeur de l’étudiant, comme si un éléphant s’était assis sur sa poitrine, ainsi qu’une impression nauséeuse malgré son estomac creux et nouer.  À en croire qu’il avait été dessiné par un enfant d’âge préscolaire.  Alex suivi le boss, mû seulement par le désir d’aider Andrew.  Il suivit le sicilien comme une ombre pâle et silencieuse qui vampiriserait le sicilien.

Le reste de la soirée, ou de la matinée puisque le soleil s’était levé quelque part entre la balade romantique et le bruit des os nasaux qui reprennent leur juste place sur le visage d’Andrew.  Alex n’osait plus le regarder, incertain de l’accueil auquel il avait eu droit lorsqu’ils l’avaient retrouvé.  Il n’aurait su interpréter son sursaut comme une menace de le retrouver sans son mentor, ou de la crainte de se prendre de nouvelles ruades.  Au final, ce fut au bar qu’Alex fut fixé.  Il s’agrippa à la chemise d’Andrew lorsque celui-ci vint le féliciter de son entrée officielle dans la famille.

-Je suis tellement désolé. murmura-t-il en prolongeant suffisamment l’étreinte pour qu’un observateur externe puisse croire qu’Andrew venait d’annoncer à Alex le décès d’un proche.  Désolé de ne pas l’avoir reconnu.  Comment avait-il pu…  Désolé de l’avoir attaqué, même si cela faisait partie du plan de ces imposteurs.  Désolé, surtout, de l’avoir frappé et d’avoir mêlé leur sang.  Les bourrades, les accolades se poursuivaient, angoissant Alex plus qu’elles ne le réconfortaient.  Le virus ne peut survivre que quelques minutes hors du corps se répétait-il en espérant que le sang sur ses vêtements, sur ceux d’Andrew, avait eu le temps de bien sécher avant même qu’ils n’arrivent au rez-de-chaussée de leur foyer.

Si Alessandro remarqua le malaise de son partenaire, Alex ne remarqua pas immédiatement que la pièce était vide, hormis du couple – si l’on pouvait les désigner de la sorte – qui s’y trouvait toujours, pas plus qu’il ne remarqua immédiatement le regard lascif du lupin.  Dans d’autre circonstances, son petit look de Mars victorieux aurait pu allumer le cadet des deux hommes.  Surtout en sachant que ce n’était pas du sang humain qu’il arborait comme une seconde peau.  Toutefois, ce matin, ce n’était pas le cas.  Alex n’était pas d’humeur à s’enamourer d’un gladiateur sanguinaire, eusse-t-il terrassé mille fauves à mains nues.

-Non mi tocchi se non vuoi sapere com'è feroce il leone. trancha la nouvelle recrue d’une voix froide et basse, prenant la parole pour la deuxième fois seulement depuis qu’on lui avait exposé la mascarade.  Un regard qui exprimait sans faille que ce n’était ni le temps de corriger son italien, ni de lui couper la parole, laissant un silence s’installer avant que le canadien n’éructe comme si il découvrait la parole pour la première fois de sa vie.

-L’ho ucciso.  J’ai tué Andrew...

Alessandro voulut se montrer rassurant, lui rappeler qu’Andrew était vivant.  Après tout, il était sorti d’ici en marchant, et non pas les pieds devant, qu’ils s’étaient étreints, ou quelque chose dans ce genre.  Mais le loup-garou ne comprenait pas.  Il avait pensé à tout, son plan était infaillible, mais il avait oublié une chose.  Alex s’écarta lorsque Alessandro fit un mouvement vers lui.  Il n’était pas certain de deviner si Amaro y allait pour une accolade ou un baiser, s’il avait encore l’esprit lubrique ou non dans une telle situation.  Si Mario les voyait en ce moment, il demanderait probablement qui dormirait sur le sofa aujourd’hui, pour détendre l’atmosphère.  Et le sofa trop près des charmes latins.

-Je vais aller dormir chez Mario.  Je veux que tu me promettes que tu vas trouver une solution pour Andrew.  Encore une fois, Andrew allait bien, il s’en remettrait rapidement, Alex ne devait pas s’inquiéter pour si peu.  Cette fois, Alex haussa le ton, des larmes menaçant de nouveau d’asperger ses prunelles.
-Non!  Il va pas bien!  Je l’ai contaminé, Canito!  Promets-moi que tu vas lui trouver un traitement, avant qu’il soit trop tard pour se débarrasser de cette cochonnerie.  Si il meurt à cause de moi, je me le pardonnerai pas.  Et le pire, c’est que je le savais.  Je réalisais ce que je faisais, quand je l’ai frappé.  Et il y avait pris plaisir.  Non seulement avait-il été irresponsable, mais aussi sadique, et il était hors de question qu’Alessandro ne le sache.  Alex se doutait bien que, quand on était homme de main dans la mafia, on n’avait pas le luxe de vivre assez vieux pour mourir du Sida, mais ça n’était pas une raison.  Andrew ne devait pas, non plus, le transmettre.  Pas plus qu’Alex n’aurait dû le faire.

Le scientifique entrelaça ses doigts avec ceux du chef, déchiré entre l’envie de déposer un baiser sur sa joue et la rancune qui l’habitait, et s’éclipsa vers l’évier de la cuisine pour se nettoyer sommairement.  Il était hors de question qu’il remonte à l’appartement : les chances qu’il n’en redescende pas immédiatement étaient trop grandes.  Et puis, s’il partait sans aucune affaire, il n’aurait pas le choix de revenir vers Alessandro.  C’était comme une promesse muette de retour.  L’eau fraîche lui permit de reprendre son calme et la maîtrise de ses émotions.  Il partit finalement, avec une dernière requête.

-Et Alessandro.  Tu vas me devoir une soirée romantique, sincère et que tu bousilleras pas avec des manigances et du théâtre.  Un rendez-vous qui ne soit rien de plus que ça : un rendez-vous galant entre deux amoureux.


***


Alex se faufila dans l’appartement dès que Mario entrouvit la porte, forçant un peu son intrusion autant que l’hospitalité de son hôte.  S’il avait trouvé évident de se rendre chez le second de son copain et celui qui se rapprochait le plus de ce qu’il considérait comme un substitut de figure paternelle, Alex ne lui adressa pour autant pas moins qu’un sympathique "Ciao, traditore" en entrant, avant de se lancer sur la penderie et, de là, sous la douche.  Lorsqu’il en ressortit, Alex se vit offrir par Mario de discuter de sa soirée, ce qu’il refusa, prétextant qu’il avait davantage besoin de sommeil que de parler.  Il refusa le lit que lui offrit son hôte mais accepta un pantalon de jogging en guise de pyjama et de compromis à la fois.  Bercé entre la conscience et les songes par les ronflements de Mario et les réminiscences en son for intérieur, Alex somnola en position foetale.  Lorsqu’il devenait trop inconfortable, il gigotait, ou tentait de dormir sur le dos, ou de s’allonger dans l’autre sens, pour changer le mal de côté, mais il ne trouva peu le sommeil.  Il se trouvait stupide d’avoir crut qu’Alessandro aurait pu vouloir lui demander de se marier ensemble.  C’était trop peu pragmatique pour le gestionnaire de marchandises qu’il était.

Sans savoir combien de temps s’était déroulé, Alex observa Mario sortir de sa chambre, téléphone portable en main, et activer la cafetière.  Le châtain ferma les yeux pour prétendre dormir, écoutant les bruits de l’appartement, la cafetière qui glougloutait, le café qui était versé dans une tasse minuscule, les pas de Mario qui s’arrêtèrent devant lui.

-Un petit oiseau m’a dit que tu ronflais quand tu dormais sur le côté.  Prend au moins le café, ça te fera du bien.

Pivotant en position assise, Alex accueillit l’espresso pendant que Mario s’en servait également.  Le mentor vint s’asseoir auprès de son pupille et le silence s’installa.  Alex se leva pour aller se chercher un deuxième espresso, qu’il but sur le balcon, en tirant sur une clope qu’il avait trouvée sur la table de cuisine.  S’il était monté à la chambre, il aurait pu prendre un joint avec lui.  Ça, au moins, aurait pu le détendre véritablement.  Le châtain écrasa le mégot dans le gobelet qui servait de cendrier aux invités et retourna au salon en se demandant s’il pourrait reprendre un troisième café.

-Il n’y a rien qui ne nous concerne dans les nouvelles.  On a donc du temps pour discuter.  Je comprends que tu sois… choqué, mais sache que je ne suis pas un traître.  On n’a pas de place pour eux.

Alex fit un regard par en-dessous avant de reprendre mollement sa place sur le canapé.

-Je sais bien, je suis désolé.  Je ne pensais pas que… Je me sens con.  Vous m’avez tous dupés.  Et moi je pensais... Alex soupira, inutile de mentionner qu’ils avaient parlé de génuflexion au restaurant. Je pensais qu’on avait une vraie soirée romantique.  Spéciale.
-Et pourquoi ça ne serait plus le cas, gamin?
-C’était une mise en scène!
-C’en était seulement une lorsque Andrew est arrivé.  Ce qui s’est passé avant, peu importe ce que c’était, était probablement réel.
-De toute façon, je… je pense que j’ai rompu.
-Tu penses? Comment ça peut ne pas être blanc ou noir?
-Je suis ici, non.  Pas chez lui.  Il va me faire des nouvelles chaussures pour l’avoir laissé, tu crois?


Cette fois, Mario éclata de rire.

-Tu es ici, justement.  Sur mon sofa, à boire un café.  Tu penses trop, il canadese.

Pas forcément rassuré – ce pourrait être un nouveau piège – Alex soupira de nouveau, avant d’avouer, une bonne mesure de honte dans la voix.

-Le pire, c’est qu’il me manque déjà.
-Ça me permet de croire que vous êtes toujours ensemble.  Mais ce que j’en pense n’est pas important.  Ce que lui en pense, par contre...



***


Alors qu’Alex terminait de ranger la vaisselle de leur frugal repas, la sonnette retentit dans l’appartement.  Un sourire au coin des lèvres, Mario commenta à l’intention de son protégé :
-Les nouvelles vont vite, tu as déjà un visiteur.

La porte s’ouvrit sur Alessandro, qui pénétra l’appartement, et Mario en profita pour sortir avec une dernière recommandation.

-J’ai des courses à faire.  Et j’aimerais revoir mes meubles dans le même état que je les laisse.

Les yeux rivés sur ses orteils, Alex se contenta d’abord d’un "Hey!" hésitant, avant de lever les yeux sur l’Apollon réincarné qui lui faisait face.  Le cadet se mordit les lèvres, autant de gêne que de désir.

-Je pense qu’on doit discuter.  D’abord, je suis désolé pour ce matin.  Ensuite, je… io anche ti amo.  Ou du moins le pensait-il, songea-t-il pour lui même.




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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyVen 16 Aoû 2019 - 15:27

clickAlessandro & Alex
xxx
« L.A. - Gangster's Paradise »
Alexio douche mon humeur badine. Je trouve qu’il s’améliore nettement en italien quand il s’agit de me gronder. Je lui concède que toute cette mise en scène ait éprouvé ses nerfs. Alors que j’ai la preuve qu’il a l’envergure pour survivre à mon univers, il ressasse cette affaire et culpabilise pour rien.

-L’ho ucciso.  J’ai tué Andrew...
- Andrew est en pleine forme ! Il est sorti d’ici sur ses deux pieds. Tout le monde est fier de toi ! De ta bravoure.


Je m’approche pour le serrer contre moi, caresser ses cheveux, le rassurer. Mais il s’éloigne, farouche. Je soupire. Il reste entre nous une barrière, celle d’une communication parfois malaisée. Je n’insiste pas, reste à distance, un peu dérouté. Je ne sais que dire pour le rassurer. De toute évidence, la violence dont il a été capable le perturbe plus que je ne l’imaginais. Elle n’est que la preuve de son attachement pour moi. C’est mon point de vue car tout homme peut se montrer violent un jour de sa vie. Il suffit de lui arracher ce dont auquel il tient le plus. L’admettre, quand on est de nature pacifique, est difficile et amer.

-Je vais aller dormir chez Mario.  Je veux que tu me promettes que tu vas trouver une solution pour Andrew.
- Mais Andrew va bien ! Dans quelques jours il n’aura même plus les stigmates de votre bataille. Il en a vu de bien pires. C’est un gars costaud. Je l’ai choisi pour ce rôle car il a un bon mental. Il ne t’en voudra jamais des beignes que tu lui as collés.
-Non!  Il va pas bien!  Je l’ai contaminé, Canito!  Promets-moi que tu vas lui trouver un traitement, avant qu’il soit trop tard pour se débarrasser de cette cochonnerie.  Si il meurt à cause de moi, je me le pardonnerai pas.  Et le pire, c’est que je le savais.  Je réalisais ce que je faisais, quand je l’ai frappé.


Le VIH… Ça m’était sorti de la tête. Sur le sujet, je possède les informations de monsieur tout le monde, et il me semble que l’échange de coups entre Alexio et Andrew n’est pas suffisant pour contaminer mon homme de main. Mais j’ai l’équivalent du lac Winnipeg qui menace de noyer les yeux du Manitobain. Je tente de me rappeler les soins prodigués à Andrew. Mario lui avait débarbouillé le visage avec un torchon humide pris au bar, ensuite j’avais appliqué mes mains sur sa figure, absorbé la douleur et le mal tout en replaçant le cartilage à sa place. Je me souviens de mes veines noircies, charriant le mal. Je ne sais pas exactement quel est le processus ni ce qui change la couleur de mon sang quand je fais cela. Je m’accroche à l’idée que si les craintes d’Alexio soient réelles, que mon pouvoir ait tué dans l’œuf la contamination. Le Canadien s’est rapproché pour nouer ses doigts aux miens. Par ce geste furtif, il me rassure, me montrant que cette crise de couple ne sera pas insurmontable. Il s’éloigne à nouveau, se rafraîchit avec un verre d’eau et fait mine de partir avant de se retourner vers moi.

-Et Alessandro.  Tu vas me devoir une soirée romantique, sincère et que tu bousilleras pas avec des manigances et du théâtre.  Un rendez-vous qui ne soit rien de plus que ça : un rendez-vous galant entre deux amoureux.
- Te lo giuro.


Je souris à la porte qui se ferme sur son dos. Il n’a pas répondu franchement à mon je t’aime, mais il l’a fait de manière détournée. J’imagine qu’il voulait marquer le coup et me punir de mes actes. Je me saisis de mon téléphone et appelle Andrew. Je lui ordonne d’aller immédiatement à la clinique qui s’occupe de nos blessés et lui en explique la raison. La séropositivité d’Alexio n’avait pas dépassé le cercle de lui et moi. La voix d’Andrew a changé entre le début de mon appel et lorsqu’il raccroche. J’ai tenté de le rassurer, d’affirmer que si le virus était passé, mon action l’avait contré, absorbé. Seulement, je ne suis pas certain de moi, il l’a ressenti. Dans la foulée, j’appelle la clinique et demande à parler au médecin qui nous est référent. Il me rassure. Ils prendront Andrew en charge avec une batterie de médicaments qui devrait facilement annihiler un début de contamination. Ils appliqueront le traitement par défaut avant d’attendre le résultat des tests, bien trop long.

(…)

J’ai pris une longue douche pour me débarrasser du sang et me remettre des émotions de la nuit et de la matinée. J’ai rejoint la clinique et Andrew. Il est dans une chambre particulière.

- Ciao’ Andrew. Tu es diablement sexy avec cette chemise de nuit qui ne ferme pas dans le dos.

L’alité baragouine quelques mots, que pour trois prises de sang, une radio de son nez et quelques pansements, l’affaire ne nécessitait pas de le mettre presque à poil dans un lit.

- Tu as dû plaire à l’une des infirmières.

Je m’approche, regarde le pansement rigide qu’ils lui ont collé sur le nez et approche doucement mes doigts.

- Ils m’ont donné des antidouleurs avec le reste. Ça va aller.
- Je veux mettre toutes tes chances de notre côté.


À son contact, les veines de mes doigts noircissent à peine. Andrew ne sent rien de différent, pourtant j’insiste.

- Alex est mort de trouille de t’avoir refilé la saloperie qui coure dans ses veines. Et que l’on soit d’accord sur un point, je suis le seul à blâmer, si d’aventure…

Je veux préserver Alexio. Il n’est coupable de rien, sinon d’être capable d’agir si ma vie est en danger. Le médecin entre dans la chambre, averti de ma présence par une aide-soignante. Il m’affirme qu’ils ont fait le nécessaire. Il garde Andrew jusqu’au lendemain pour vérifier que son organisme répond bien au traitement donné. Il devra prendre des médicaments pendant trois mois et faire des prises de sang tous les mois.

- Si dans trois mois, les tests sont toujours négatifs, Andrew pourra se passer des médicaments.
- Ok Docteur.


Ni Andrew ni moi ne posons la question quant à un test positif. Le docteur remarque notre malaise et se montre rassurant.

- Le taux de contamination est faible en cas de contact lors d’une bagarre. Les sangs qui se sont mêlés ont coulé en dehors de l’organisme d’Andrew. Si on ajoute la thérapie appliquée moins d’une journée après le contact, le risque final est extrêmement faible.

… mais pas nul pensé-je. L’homme de médecine ressort vaquer à sauver des vies. Je reste seul avec Andrew. C’est lui qui me remonte le moral. Il se dit optimiste.

- Quoique donnent ces tests, je serais toujours là pour toi, OK ?

J’assumerai la prise de risque que je lui ai fait prendre. Car j’estime que là, c’est au-delà des risques intrinsèques à son métier d’homme de main. Il mourra peut-être dans six mois d’une balle en plein cœur, mais je ne le laisserai pas devenir malade.

(…)

J’ai harcelé Mario de messages. Mon fugueur va bien, mais reste peu loquace. Je donne à mon bras droit quelques combines concernant le Canadien. Ce qu’il aime au petit déjeuner et les ruses avec lesquelles il pense encore me berner après des mois de vie commune. Mario me dit qu’il n'a pas à me donner de conseils, mais que si je voulais conserver « le bambino » à mes côtés, je me devais être plus franc, et sincère avec lui.

- Mais je suis franc.
- Non patron…


Mario me rassure et me promet de me donner des nouvelles et de m’avertir « si le besoin le nécessite ». Il estime qu’Alexio a besoin d’une grotte privée. En d’autres termes, Mario ne trahira pas Alexio si celui-ci libère son cœur un peu trop. Cela me rassure et me fous en rogne en même temps. Je me couche bien penaud dans ce lit où un corps manque à l’appel.

(…)

Le rasoir glisse sur ma peau à la traque du moindre poil. Sur le lit, les vêtements que j’ai choisis avec soin. Au cas où Alexio ait des doutes, je vais m’assurer à ce qu’il tombe à nouveau amoureux. Mon téléphone sonne : Andrew. Il sort de la clinique. Ses premiers résultats sanguins sont négatifs. Pas de quoi crier victoire, si infection il y a, elle est récente. Le test à ce moment d’une potentielle contamination n’est certain que lors qu’il se révèle positif. J’appelle Mario pour lui annoncer ma visite. Je prends quelques affaires à Alexio que je mets dans un sac. Je pense qu’il appréciera de pouvoir se changer après une bonne douche. Je ne prends que le minimum pour m’assurer qu’il n’imagine pas pouvoir s’attarder chez Mario une nuit de plus.

(…)

-J’ai des courses à faire.  Et j’aimerais revoir mes meubles dans le même état que je les laisse.
- Le même état, mais pas forcément à la même place ?


Mario fronce les sourcils, je réponds par une grimace peu assurée. Mon bras droit sort et referme la porte doucement. Alexio a les natiche posées sur le canapé où il a visiblement passé la nuit.

- Hey !
- Buongiorno mio leone.


Je donne à ma voix toute la chaleur possible. J’ai soigné mon look : un costume de marque où j’ai cassé le côté guindé en laissant ma chemise entrouverte. Le tissu de mon pantalon est ajusté sur mes hanches. Un vrai-faux négligé.

-Je pense qu’on doit discuter.  D’abord, je suis désolé pour ce matin.  Ensuite, je… io anche ti amo.

Sa déclaration fait bouillir con cœur et mon ventre. Peut-on être aussi accros à quelqu’un ? Je m’avance et m’agenouille devant lui, dévoilant ce que ma main gauche planquait dans mon dos.

Spoiler:

- Tu n’as pas à être désolé. Je suis le seul fautif.

Alexio ouvre les lèvres pour protester, d’un même mouvement, je lui colle mon présent dans les mains et scelle ses lèvres avec les miennes.

- Andrew est passé à la clinique. Ils lui ont fait un beau pansement de contention pour son nez, une batterie de test et soumis à un traitement préventif. Les médecins sont confiants. Le risque de contamination par coup de poing est infime. Il sera suivi le temps qu’il le faudra pour écarter tous les doutes. La seule chose qu’il pourra te reprocher, c’est la chemise de nuit qu’il a dû porter.

J’écoute Alexio. Lui, plus que moi est calé sur le sida. Je lui assure que je ferai tout pour Andrew.

- Le responsable, si par malheur il était infecté, c’est moi. C’est moi qui vous ai mis dans cette configuration. Moi seul et non toi.

Il leone asino insiste sur sa culpabilité et les sentiments violents qui l’ont animé.

- J’ai provoqué ça ! Et… ils sont nécessaires pour vire à mes côtés. Pour défendre ta vie, la mienne. Je suis si fier de toi. Car je sais combien cela te coûte. N’imagine pas que je n’en ai pas conscience. Tu m’offres plus que je te donne.

Je récupère les roses des mains d’Alexio, suce son doigt où une goutte de sang perle à cause d’une épine. Il tente de m’en empêcher, mais je garde son doigt sur ma langue jusqu'à ce que l’infime blessure disparaisse.

- Tu ne peux pas me contaminer. Alors, laisse toi faire, laisse toi aller quand tu es avec moi. Profite de cette chance.

Je l’embrasse à nouveau, glisse mon nez dans son cou et grimace.

- Senti il vecchio leone ! A la douche. Je t’ai apporté quelques affaires.

J’attrape Alexio et le porte jusqu’à la salle de bain. Mario a fait un rapide ménage à cause de son invité surprise. La corbeille de linge sale déborde. J’imaginais savonner son dos et plus, mais je suis prié de sortir de là. J’obtempère, promettant que ce n’est que partie remise.

Dans la cuisine, je sors un récipient qui peut faire office de vase et y mets les roses. Je me sers un café, puis deux parce que mio leone met du temps à faire sa toilette. Enfin, il sort habiller de propre avec les vêtements avec lesquels il est le plus à l’aise. Je n’ai pas tenté de coordonner nos tenues. Je lui sers un café et pose entre nous deux billets pour visiter les studios d’Universal.

- Tu veux bien me réserver ta journée et ta nuit mio Leone ? Promis, sans manigances. Et avec le service de sécurité le plus discret possible. Je ne vais pas pouvoir garder mes armes dans les attractions…

Je le laisse réfléchir et m’analyser.

- J’ai compris le message.


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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyJeu 3 Oct 2019 - 3:58




Gangster's Paradise

Feat. Alessandro Amaro & Alex Cormier







Le coeur d’Alex se serra sur lui-même comme du papier de soie dans un sac-cadeau*.  Il s’était bien étiré le bout des sourcils dans une tentative infructueuse de contourner la lumière et voir le nouvel arrivant sans avoir à tourner la tête dans sa direction; il devenait un vrai petit pro dans l’art de faire comme si mine de rien il s’en fichait, à jouer les mecs inaccessibles et toutes ces histoires de savoir se laisser désirer.

Mais la voix suave qui, déjà, lui avait tiré un sourire par sa répartie facile envers son second; la voix lumineuse qui le saluait; la voix virile qui l’appelait à relever les yeux et croiser le regard après avoir croisé le fer dans une joute verbale d’orgueil et d’appréhensions.  S’il se dit qu’il pourrait se laisser convaincre à ce nouveau surnom qu’Alessandro lui avait déniché, la pensée mourut rapidement alors qu’il déclamait la phrase qu’il avait ressassée comme pour un interro, le cerveau complètement vide et ivre pour un reboot complet.

C’était saisissant.  Alex aurait cru pouvoir prétendre qu’il avait déjà vu Alessandro sous toutes ses coutures.  Après tout, il l’avait vu en tenue d’Adam et en tenue de gala; en tenue de sport et en tenue de ville, en petite tenue et en tenue décontractée.  Et pourtant…  Les entrailles du jeune boudeur furent saisies par le magnétisme qui se dégageait de son loup.  Son regard, saisi par le charme resplendissant de celui qui venait de faire son entrée.  Son nez saisit les effluves qui émanaient en sa direction.  Son ouïe tintait toujours de la voix qui résonnait entre ses tympans comme le plus agréable des acouphènes.  Son cerveau redémarra enfin, saisissant au passage que cette apparition angélique était bien le signe que leur petite querelle ne serait à jamais qu’un hoquet sur leur parcours commun.  En face, les cheveux mêlés, une trace de coussin toujours en travers du front, un vieux t-shirt et un jogging trop grand comme ensemble, Alex offrait un contraste amusant.

En un instant, Amaro dévoila un bouquet au nez d’Alex.  Bien que son instinct lui dictait un commentaire cynique, il préféra choisir de taire cette facette de sa magnifique personnalité et laisser d’abord une chance au mafieux qui avait volé son coeur de s’exprimer.  Cette fois, ce fut par réflexe que le lion ouvrit la bouche, et avant d’avoir su quelle émotion ou quelle réflexion confuse il choisirait d’exprimer, il se ramassa avec un bouquet et un baiser sur les mains.  Une épine vint grafigner le doigt de l’ingénue au moment de l’échange, mais il n’y porta pas attention.  De toute manière, personne ne mourrait de s’être empalé trois ou quatre cellules épithéliales sur une rose, n’est-ce pas?

La main libre du cadet manqua de peu la boucle de la ceinture de son aîné lorsque celui-ci brisa le baiser pour obtempérer aux souhaits d’Alex, et non pas à ses désirs.  À la mention d’Andrew, l’oeil lubrique de Cormier se ternit et il se contenta de faire de la place sur le canapé pour son amant.  Il comptait maximiser leur surface de contact, après un si long sevrage.  Il songea qu’il devrait certainement rendre visite à Andrew, lui aussi, puisque c’était quand même par sa faute s’il se retrouvait à l’hôpital, malgré tout ce que le brigand pouvait bien prétendre.  Évidemment que le risque de contamination était infime.  Extrêmement improbable.  Mais ces mots ne voulaient ni dire inexistant ni impossible.  Et sa formation scientifique avait beau lui avoir appris à ne jamais parler en absolu, spécialement pour le travail, il semblait que la vie personnelle faisait exception à cette règle mentale, comme il s’était montré imperméable à toutes logiques.  Le repos, à défaut du sommeil, ainsi que le temps, catalysés par les bons soins de Mario, avaient à tout le moins eu le mérite de calmer Alex, de le ramener sur la planète réalité, de le faire relativiser et réaliser qu’il avait peut-être réagi un peu trop fort.  Pas pour la trahison qu’il avait perçue, mais au sujet d’Andrew.  Un éclat amusé vint éclairer ses pupilles alors qu’il apprenait le sort vestimentaire que le pauvre homme de main avait dû subir par sa faute.

-C’est crédible, si je prétends que je t’ai mené en bateau à mon tour? Je sais que les statistiques sont en sa faveur.  Je connais le mode de transmission, le temps que le virus peut espérer survivre hors du corps humain ou de fluides biologiques – et c’est vraiment pas très long – et son mécanisme d’action, mais…  N’importe quelle valeur supérieure à un zéro absolu me semble tellement immense.

Devinant probablement le cours des pensées d’Alex et sachant que le blâme auto-brandi ne tarderait pas à suivre, Amaro s’empressa de prendre le chapeau de responsable des mains métaphoriques d’Alex et de se le caler sur le crâne.

- Le responsable, si par malheur il était infecté, c’est moi. C’est moi qui vous ai mis dans cette configuration. Moi seul et non toi.
-Non!  Il y avait des milliards de façons possibles de réagir.  Tu ne pouvais pas me forcer la main, même en maîtrisant autant de paramètres qu’humainement possible. Me déresponsabiliser et limiter l’influence de mon libre-arbitre ne m’aidera pas à apprivoiser ce que j’ai fait, et la culpabilité que je ressens.  C’est pas comme moi d’être aussi violent.  J’ai pas ce genre de pulsions!


Bon, il n’irait pas jusqu’à dire qu’il était passivité, douceur et innocence, ou qu’il ne réagirait pas exactement de la même manière si la situation se présentait de nouveau à l’identique, car maintes réflexions et scénarios surimposés revenaient toujours à cette même course d’action.  Toutefois, il était encore trop tôt pour se l’admettre à lui-même, et encore plus à d’autres.  Fussent-ils envoyés du Ciel.  Et si la fierté d’Alessandro était un baume sur le coeur et l’esprit, c’était un mystère que de songer qu’Alex, dans sa modestie estudiantine, avait plus à offrir qu’Alessandro.  Un mystère et un compliment qui ferait presque ronronner son lion, si ses cordes vocales le lui avaient permis.

Le bouquet retourna à l’expéditeur sans demander le consentement de celui qui était en train de caresser un pétale du gras du pouce, à la fois pour se concentrer et se distraire.  Hachée une nouvelle fois dans le mouvement de retour, la microscopique gale s’évapora et laissa tomber une minuscule goutte de sang.

-Hey! C’est un cadeau, tu peux pas le reprendre! Lupito!  Qu’est-ce que…?  C’è niente, amoro.  Y’a même pas de sang, ‘spèce de carnivore sans flair! tenta-t-il de se défaire de l’emprise du lycanthrope en costard avec une énergie bien plus joueuse que réellement offusquée.  Et alors que la langue et la succion chatouillaient le doigt du canadien, ce n’était étrangement pas forcément là que son sang semblait majoritairement se diriger.  Et j’ai du sang tout pourri! lâcha-t-il en argument ultime, comme les enfants qui prétendent goûter mauvais pour éviter d’être dévorés par un ogre, dans les contes de fées.  Mais l’interprétation d’Alessandro fut comme une douche froide sur leur jeu, rappelant leurs monstrueuses réalités respectives à un Alex étonné.

Un nouveau baiser suffit à éclipser les pensées désagréables qui auraient pu s’immiscer à l’esprit du châtain et plutôt lui rappeler toutes les chances qu’il avait d’être avec quelqu’un d’aussi merveilleux qu’Alessandro.  Il n’y avait véritablement personne d’autre comme lui, et c’était tant mieux, car Alex ne comptait pas le partager.

-È tu chi sei vecchio! s’exclama Alex, faussement outré, avant de lâcher un hoquet surpris lorsqu’il fut soulevé de terre.  Je suis capable de marcher! Ma vengeance sera terrible! promit-il avant de s’attaquer au cou de son porteur, mordillant sa peau qui goûtait bon l’après-rasage.

Lorsqu’il se retrouva de nouveau les deux pieds au sol, sur le carrelage froid, Alex ne se fit pas attendre pour retirer son t-shirt, mais il mit néanmoins la scène sur pause, les joues empourprées, en réalisant qu’Alessandro s’apprêtait à faire de même.  Bien que ce ne soit pas l’envie qui lui manquait, ils ne pouvaient sincèrement pas penser partager la douche.  Ils étaient chez Mario.  Il saurait forcément qu’ils avaient économisé l’eau chaude.  Qu’irait-il penser?  Et même s’il ne s’apercevait de rien, ça n’était pas respectueux : c’était chez lui après tout, et pas chez l’un des Al.


***


-Alors, sur dix, les fesses d’Andrew méritent combien? plaisanta-t-il, tout fraîchement sorti de la salle de bain, en ajustant le col de son polo.  Alex avisa le vase où trônaient les roses, ainsi qu’une tasse fumante qui lui était sans équivoque destinée.  Oh! Tu aurais pu me dire que les fleurs étaient pour Mario.  Je peux aussi lui chiper le vase, remarque... meubla-t-il le silence avant de voir son complice du quotidien poser deux tickets entre eux.

- Tu veux bien me réserver ta journée et ta nuit mio Leone ? Promis, sans manigances. Et avec le service de sécurité le plus discret possible. Je ne vais pas pouvoir garder mes armes dans les attractions…

Estomaqué et excité comme un jardin d’enfant la veille d’une tempête de neige, Alex avait seulement envie de demander à Alessandro s’il se moquait de lui, à lui demander une telle chose.

- J’ai compris le message.
-Je sais bien que t’as compris.
rétorqua-t-il machinalement, avec un manque de tact qui, bien qu’il lui soit caractéristique, ne l’enchantait pas pour autant.  Il se mordit les lèvres dans un réflexe auto-flagellant, avant de se reprendre. Confido che tu capisci, mio amore.  Je t’ai jamais vu répéter une erreur, t’es trop intelligent pour ça.

Alex se pencha au-dessus du meuble pour embrasser le chef qui lui offrait de vivre un de ses rêves d’enfance.

-Je sais pas, Lupito.  J’avais prévu de rentrer et prendre une nouvelle douche : j’ai définitivement raté un bout dans mon dos.  Et pis surtout, je veux pas réserver ma journée en double : je t’ai déjà réservé toutes mes journées et toutes mes nuits.  Avec un droit de regard, quand même, hein.  Il y avait toujours bien des limites au niveau de mièvrerie qu’Alex savait atteindre.

Le temps de terminer le café en s’efforçant de roucouler autant que leur statut ne leur permettait, mais aucunement plus, et les deux tourtereaux entreprirent de ramasser les affaires du jeune fugueur qui proposa au dernier moment :

-Tu as promis à Mario de bouger quelques meubles, et je trouve aussi qu’il a besoin d’un petit coup de pouce niveau réaménagement : c’est pas très feng-shui, tout ça.  Tu veux bien m’aider à réorganiser l’espace?

Ainsi, ils quittèrent l’appartement en laissant tous les meubles rangés le long des murs, y compris la table et les chaises de la salle à manger; le canapé et le fauteuil, ainsi que le tapis du salon.


***


Rangeant dans son sac anciennement scolaire les trois chocogrenouilles et le paquet de dragées surprises de Bertie Crochue qu’il venait d’acheter, par-dessus la gourde à l’effigie du plus célèbre T-rex de l’histoire du cinéma, Alex démentit l’hypothèse de son mécène.

-Tu dois être la première personne de l’histoire qui m’imagine chez Serpentard.  Que tu y sois, ou que ce soit dans ma palette ne sont pas de bons arguments!  Je suis bien trop pur et innocent, clama même celui qui avait refusé de partager son joint pas moins de quinze minutes plus tard, en invoquant pour une énième fois qu’il s’agissait de cannabis médicinal.  Ni prescrit, ni certifié.

-T’as pas faim un peu?  J’ai vu une pizzeria en bas.  Ou un resto français si tu préfères.  Sinon y’a toujours l’espèce de taverne, là.

La tête de sanglier, indiquait l’affiche, et Alex n’était pas en mesure de comprendre ce que venait faire le crâne d’un phacochère à cet endroit.

-Ensuite, on pourra refaire le manège de King Kong.  Sauf s’il te fait trop peur et que tu préférerais en refaire un autre, hein.

Alessandro fit valoir à juste titre qu’ils n’avaient toujours pas profité de tous les tours guidés inclus dans leurs billets.

-T’as raison!  Celui ce matin était méga intéressant.  On va manger puis on va...    Allez!  Juste un petit petit mini bébé snack pour emporter de rien du tout... tenta-t-il de marchander une fois qu’Amaro lui eut lancé un œil désapprobateur.  Grâce à un habile jeu de sourcils, Alex eut droit à son compromis, qu’il engouffra en un temps record.  Il se sentit obligé de se justifier en notant qu’il avait une véritable faim de loup.

-Pas que je sache réellement ce que c’est.  Je voudrais surtout pas minimiser leurs sentiments par rapport à la faim, ni m’les approprier, hein.

Ils étaient donc sagement dans la file VIP à attendre leur départ pour le tour du studio lorsque Alex sentit son portable vibrer le long de sa cuisse.  Comme Alessandro se trouvait en face de lui et se montrait particulièrement abstinent vis-à-vis de son téléphone cellulaire – probablement en guise de bonne foi quant à son intention de se faire pardonner – cela ne pouvait être que Gabriel.  Et Gabriel pouvait bien attendre quelques heures.  Alex vérifia néanmoins, pour avoir la conscience tranquille, et fut surpris de voir le nom de "McDuff"sur son écran.  Il s’agissait d’une source anonyme qu’il n’avait jamais rencontrée encore et qui était pour l’instant sa meilleure chance de trouver un alpha qui accepterait de le mordre et d’ensuite le laisser partir vivre sa vie d’Oméga dansant dans les pâquerettes avec Alessandro.  Quelques froncements de sourcils dictèrent la réponse au clavier tactile.


McDuff à 14:46 a écrit:
Tu habites où?
Vous à 14:46 a écrit:
24, sussex drive
McDuff à 14:48 a écrit:
WTF?


Non mais, Alex n’était pas suffisamment stupide pour donner sa véritable adresse, ou une quelconque information personnelle, en fait.  Déjà qu’il ne synchronisait aucune information entre son ordinateur et son téléphone, ni même entre ses différentes applications, merci à sa paranoïa naturelle, il n’allait pas joyeusement donner ses données à un parfait inconnu…

Et le pauvre humain ne réalisa que trop tard que le loup-garou avait lu par-dessus son épaule. Épaules qu'Alex haussa pour souligner que ce n'était rien d'important.

-T'as pas à t'inquiéter, mais je préférerais qu'on n'en parle pas en public, se contenta-t-il de définir avec nonchalance et honnêteté, alors que le portable se retrouvait déjà de nouveau niché contre sa cuisse.

*:




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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyVen 11 Oct 2019 - 23:58

click Alessandro & Alex
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- Je t’ai jamais vu répéter une erreur, t’es trop intelligent pour ça.

Je lui fais un sourire en demi-teinte. Pour ne pas répéter une erreur, encore faut-il s’apercevoir et admettre son erreur. Rome ne s’est pas construite en un jour. Alexio me surestime. Cela flatte mon orgueil et j’admets que j’apprécie cela. Toutefois, bien que j’aime ce regard qu’il a pour moi, Alexio fait vibrer en moi un sentiment authentique qui ne peut pas se cacher derrière de faux semblants.

-Je sais pas, Lupito.  

Je sais ma proposition trop alléchante pour qu’il la refuse. Puis j’ai vu la voie lactée s’illuminer dans ses yeux à l’énoncé de ce que je lui proposais. Il me fait marcher, c’est de bonne guerre.

- J’avais prévu de rentrer et prendre une nouvelle douche : j’ai définitivement raté un bout dans mon dos. Et pis surtout, je veux pas réserver ma journée en double : je t’ai déjà réservé toutes mes journées et toutes mes nuits. Avec un droit de regard, quand même, hein.
- C’est pas assez !


Je tends le bras, l’attrape par le polo et le plaque contre moi et lui apprends à respirer la bouche occupée. Je savoure ces retrouvailles jusqu’à ce que Alexio quémande une pause. Nous rassemblons ses affaires avec l’intention de rentrer à l’appartement.

-Tu as promis à Mario de bouger quelques meubles, et je trouve aussi qu’il a besoin d’un petit coup de pouce niveau réaménagement : c’est pas très feng-shui, tout ça. Tu veux bien m’aider à réorganiser l’espace ?
- Euh…


Mario est déjà bien gentil de supporter ces extra qui dépassent de loin le cadre de son travail. Mais je suis bien incapable de dire non à ce bout de caribou qui me regarde avec un regard de biche. Nous déplaçons les meubles de Mario, pour la farce d’Alexio. Je me promets de verser une prime conséquente à mon consigliere.

(…)

J’ai pris des entrées VIP pour le studio d’Universal, cela nous évite de faire les queues aux diverses animations. Je regarde Alex enfourner une énième relique dans son sac. Pire qu’un adolescent ! Je suis le mouvement, ici c’est lui qui dirige nos pas. Je me laisse porter par son enthousiasme, sa bonne humeur est contagieuse et je passe ainsi un bon moment. J’en oublie les deux hommes qui nous suivent discrètement et qui sont chargés de notre sécurité. Je les ai montrés à Alexio pour être transparent sur ce point.

-T’as pas faim un peu ? J’ai vu une pizzeria en bas. Ou un resto français si tu préfères. Sinon y’a toujours l’espèce de taverne, là.
- Français, si tu le veux bien. Italien c’est un peu commun pour moi.
-Ensuite, on pourra refaire le manège de King Kong. Sauf s’il te fait trop peur et que tu préférerais en refaire un autre, hein.
- Peur ? On n’a pas tout fait ! Le truc sur jurassique ?
-T’as raison ! Celui ce matin était méga intéressant. On va manger puis on va...    
- Déjà ?
- Allez ! Juste un petit petit mini bébé snack pour emporter de rien du tout...
- Tu n’es pas raisonnable.


(…)

Dans la file VIP nous patientons pour la visite des studios. Cela fait longtemps que je n’ai pas décroché aussi longtemps du travail. J’ai mis mon portable en mode muet pour ne pas être tenté, et j’ai donné des consignes pour que Mario appelle l’un de nos gardes en cas de force majeure. Je ne peux pas m’empêcher de lorgner sur le cellulaire d’Alexio lorsqu’il répond à un message. Qui est ce McDuff qui lui demande où il habite ? Le Canadien répond par une adresse bidon. Alexio se contente de hausser les épaules quand il comprend que j’ai lu.

-T'as pas à t'inquiéter, mais je préférerais qu'on n'en parle pas en public ?

Je fronce les sourcils et soupire. Je n’aime pas me donner en spectacle, je me tais donc et ne lui fais pas une scène comme il aurait eu droit si nous étions seul à seul. C’est à notre tour de monter dans l’un des wagonnets du mini train qui fait le tour des studios. Je suis un peu crispé par cet incident, attrape mon téléphone pendant qu’Alexio s’extasie sur un décor de film de super héros et envoie un message à Mario.

Vous à 15:01 a écrit:
Trouve-moi ce qu'il y a à savoir sur un certain McDuff. Il a contacté Alexio.

Je donne le change, tandis qu’Alexio s’amuse et profite de notre sortie. J’ai remis mon téléphone en mode vibreur. Le Canadien tient à refaire un tour au manège de King Kong, puis ne peut s’empêcher de retourner flâner à la boutique Harry Potter. Je n’ai pas vu les films et encore moins lu les livres. Je suis donc un peu perdu dans cet univers et ne comprends donc pas l’intérêt d’acheter des bonbons au goût de crotte de nez ou de poubelle. Je m’arrête devant une voiture qui a été utilisée Fast and Furious, puis lance un sourire moqueur lorsque nous passons devant l’affiche de cinquante nuances de Grey, puis pose devant celle d’American Gangster de Ridley Scott.

(…)

Nous sortons des studios un peu fourbus par cette journée à marcher et piétiner. Je me suis amusé aussi et j’ai été intéressé sur la façon de tourner, les fonds verts et les prouesses des acteurs comme des cascadeurs. Il ne suffit pas de donner la réplique, il faut le faire avec un tas de caméras autour de vous, un bout de toile verte qui peut représenter un paysage vertigineux. L’acteur doit faire abstraction de tout cela pour incarner son personnage. Ce sont les poursuites de voiture qui m’ont impressionné. Tout est calculé à la seconde près et tourné en vitesse lente pour que les cascadeurs évoluent en sécurité.

Nous flânons jusqu’au restaurant où nous avons une table réservée avec vue sur la mer et une suite luxueuse retenue juste au-dessus de cet établissement raffiné. J’ai senti mon téléphone vibrer. Mario m’a répondu, pourtant je me suis efforcé de ne pas lire sa réponse. Alexio n’avait pas refusé de parler de cet appel étrange, juste il ne voulait pas le faire en public. Je crains que mettre ce sujet sur le tapis ne gâche la soirée. Je prends mon mal en patience.

(…)

Le repas fut excellent. Mais nous ne nous sommes pas attardés à table. Le dessert terminé, je me suis levé, j’ai attrapé la main d’Alexio, me moquant bien des regards soit curieux soit choqués des autres convives pour l’emmener dans la vaste chambre qui nous accueille pour la nuitée.

Le room service est de qualité avec un seau à Champagne avec une bouteille qui n’attend qu’à être ouverte accompagnée d’un plateau avec des petites mignardises sucrées. Je laisse tomber ma veste sur le dossier d’un fauteuil et m’attelle à ouvrir le vin pétillant.

- À nous, dis-je en tendant une coupe à celui qui occupe beaucoup de place dans mon cœur.

Je le laisse boire quelques gorgées et examiner la suite que j’ai réservée. Il se plaint du luxe, que ce n’est pas raisonnable de dépenser autant d’argent pour une simple soirée.

- Si tu veux la prochaine fois, on se fait un week-end à la neige en montagne. Je connais un chalet avec un jacuzzi au milieu de nulle part pas si cher qu’il ne le paraît.

Alexio me parle, il tente de le faire en italien. Il a fait de nets progrès, j’apprécie ses efforts qu’il fait pour moi, peut-être aussi pour comprendre quand je parle à mes hommes. J’ai remarqué que Mario fait attention à parler plus lentement quand il ne s’agit pas de sujets confidentiels. Je fais un pas vers le Canadien, lui prends son verre pour le poser sur la desserte à côté de lui et avance encore. Quand j’arrive au contact, j’avance encore, l’obligeant à reculer pour ne pas tomber. Ses mollets touchent le bord du lit où je le fais basculer. Je le libère de ses chaussures avant de faire de même et de le rejoindre.

- Mi hai imprigionato mio cuore, stregone.

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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyMar 12 Nov 2019 - 5:12




Gangster's Paradise

Feat. Alessandro Amaro & Alex Cormier







La journée se poursuivit sans anicroche, Alessandro se montra compréhensif et patient. Ce renoncement à tout contrôler, même si ça n’était qu’un détail sans importance, était en soit une preuve d’amour plus grande que tous les repas aux chandelles de l’univers.  L’étudiant se rectifia en prenant place à la table. Cela rivalisait, mais n’était peut-être pas plus ou moins impressionnant comme démonstration affectueuse.  C’était simplement, dans les deux cas, hors de son radar, la petite aiguille de son affectuosimètre tapant dangereusement au-dessus des valeurs maximales.  Alex avait beau tenter de se convaincre qu’il s’habituait, bon gré mal gré, à ces luxes décadents, ces richesses et ces abondances de toutes choses, la vérité était moindre.  Certes, il n’était plus aussi impressionnable qu’aux premiers rencards, et se faisait à l’idée qu’il vivrait dans l’opulence et la profusion aussi longtemps que les moires laisseraient les tourtereaux tranquilles.  Par réflexe, il cogna sur la patte de bois de sa chaise, afin d’éloigner la poisse, et tendit son verre pour le faire tinter avant que son estomac ne se plaigne de la torture de ne toujours pas avoir picoré dans son assiette.

C’est sans complexe ni questionnements sur les regards des convives qu’Alex suivit Alessandro, main dans la main, à la fin du repas.  Après tout, la Côte Ouest, canadienne autant qu’américaine, n’était en rien le Midwest, et les mentalités ne pourraient être plus différentes.  Ils montèrent à la chambre où leurs affaires semblaient déjà les attendre, sans que cela n’alarme le châtain.  Quand, comme Amaro, on avait des hommes, ce genre de choses était courant.  Alex se vit tendre une flûte à champagne et tinta de nouveau son verre.

-À nous! reprit-il avant de prendre une première gorgée du liquide astringeant.  Il se tourna également pour masquer la grimace que l’acidité des bulles firent naître sur ses lèvres.  À son habitude, il ânnona sur l’exagération de luxe et la dilapidation aveugle des fonds de son mécène et amant, en espérant qu’il ne sonnait pas trop faux.  Il préférait encore largement ce type d’extrême à l’inverse, de mauvais souvenirs de chambres bondées en auberge de jeunesse lui remontant à l’esprit.

Faisant preuve de ce qui était probablement de l’humilité ou de la pauvreté à ses yeux, Alessandro offrit de passer un weekend à la montagne durant l’hiver.  Les yeux du scientifique s’illuminèrent immédiatement du même éclat qu’ils avaient déjà conservé la majeure partie de la journée.  L'aiguille de l'affectuosimètre tapa une fois de plus dangereusement contre le cadre du cadran.  Ne s’attardant pas à l’intérêt que la mention du jaccuzi pour eux seuls avait remuée dans son pantalon, Alex s’efforça plutôt d’adopter un ton qui ne filtrait que l’incrédulité, et aucunement la moquerie.

-Tu, vuoi davvero spendere un weekend in mezzo del nulla… parte? Hai già sciato o… de la planche à neige?  Mouais. Sei probabilmente più un… uno snowboarder!  Je pourrais… Potrei lo impararlo con te! E posso insegnarti à faire de la raquette! On emmènera un bon whisky et il faut qu’il y ait une cheminée.  Un fuoco sarà troppo romantico!  J’organiserai tout, si tu veux!  E se discopri che ti piace la campagna, andiamo in estate fare camping. On pourra faire des randonnées, dormire sotto le stelle, tutto!

Interrompu dans son élan loquace par le rapprochement soudain d’Alessandro, Alex pencha du chef et tendit les lèvres, convaincu qu’il aurait droit à un baiser, mais se vit plutôt se faire chaparder sa flûte encore à demi pleine.  Si on avait les demies coupées en deux.  Alessandro se rapprocha de nouveau, et Alex se dit qu’il avait bien comprit, mais que de renversé un tel alcool était du gaspillage pur et simple : aussi bien éviter les gâchis en le posant simplement sur le meuble.  Sauf qu’au moment où leurs corps se rencontrèrent, ce ne fut pas les lèvres, mais les torses, et Alex du faire un pas de recul, puis un second, ne faisant pas le poids face au loup.  Comprenant ce qui l’attendait, il sourit espièglement du coin des yeux jusqu’à ce que le matelas ne vienne s’imprimer sur ses jarrets avec mollesse.  Sans rencontrer la moindre résistance, le loup-garou le fit basculer sur le lit, lui retira ses souliers et vint s’allonger avec lui.

- Mi hai imprigionato mio cuore, stregone.

L'affectuosimètre explosa.

Alex plissa des yeux en répétant mentalement, lentement, les deux mots plus complexes. Si prigione était prison, et ça, c’en était un qu’il connaissait pour sûr, imprigionato devait signifier emprisonné.  Et stregone… le mot ne lui était pas familier.

-Cigogne? interrogea le canadien, confus.  S’il n’avait rien dit des lions, ânes, des lapins, ou même des chiots, il ne comprenait pas trop ce que cet oiseau symbolisant l’arrivée d’un marmot pouvait bien signifier. T’es enceinte? rigola Alex avant d’avoir droit à de nouveaux noms affectueux et apprit au passage que c’était pas cigogne, mais sorcier que l’appellation évoquait. Ses mains, sous la chemise du sicilien, glissèrent l’une jusqu’au col du vêtement et l’autre sous son pantalon et son boxer pour y rencontrer le ferme fessier qui lui était désormais familier.  Ses doigts caressaient doucement la peau et la pilosité qu’ils rencontraient.

***


Alex ne sut pas si c’était la lumière qui filtrait dans la suite ou l’érection matinale d’Alessandro qui le tira de son sommeil. S’il pensa le soulager de la tension au niveau de son bassin, Alex décida plutôt de laisser dormir le beau et alla à la toilette, avant de s’installer sur le fauteuil, le nez dans la veste du loup, et son portable en main. Il avait promis des explications. Il devait les lui donner, s’il voulait éviter un nouveau drame. L’apprenti scientifique soupira en balayant la pièce du regard. Les flûtes de champagne où trônait toujours un fond de liquide étaient juste là, ainsi que la bouteille. Une idée jaillit à son esprit comme autre chose le fit au cours de la nuit, et il alla fouiller dans le mini-bar. Sa recherche infructueuse, il saisit le téléphone près de la porte et passa sa commande. Le temps d’enfiler un peignoir et de remplir à demi les coupes, et on toquait légèrement à la porte. Alex remercia le service et entreprit de verser le jus d’orange qui venait de lui être emporté, toujours froid, dans lesdites coupes. Il retourna ensuite au lit pour y trouver un loup éveillé qui semblait l’attendre pour un rappel de la veille. Il lui tendit l’un des deux mimosa et déposa un baiser sur ses lèvres.

-Bon matin! Je pensais qu’on pourrait d’abord discuter.

Alex montra brièvement son téléphone, où la conversation avec McDuff n’avait pas évolué depuis la veille. Il rougit en refrénant les craintes de son homme.

-Je voulais te faire une surprise, et faire preuve d’initiative, tout ça. J’ai trouvé un mec sur internet qui dit qu’il pourrait me dénicher un alpha pour… tu sais.

Alex tenta d’envoyer un petit regard attendrissant, et répondit aux premières interrogations d’Alessandro, qui se demandait comment il y était parvenu sans se compromettre.

-Il connaît pas mon nom, et McDuff c’est un faux-nom que j’ai trouvé en écoutant les Simpsons. Je me suis inspiré de ce que j’ai peut-être déjà vu des gens faire au Pink pour trouver des renseignements délicats. Et j’ai failli abandonné tellement souvent, avant de trouver la bonne formulation. Mais j’ai fini par trouver ce mec, et je lui ai donné le numéro d’un téléphone prépayé, qui est dans un casier sur le campus de UCLA et me transfère les messages, pour brouiller les pistes, s’il cherchait à m’identifier. Puis mon numéro est privé et j’ai mis un pare-feu machin. Y’a des trucs pour lesquels j’ai dû poser des questions générales à différents de tes hommes. Ma seule crainte, c’est qu’il soit un chasseur et qu’il fasse semblant de transiger des morsures pour identifier des meutes. Sauf qu’il sait pas qu’on a une famiglia plutôt qu’une meute. Je comptais t’en parler dès qu’il me donnait un nom et une adresse, ou que je me tannais et déterminais où il habite.

Alex avala goulûment la moitié de son petit-déjeuner liquide, en observant par-dessus le verre l’expression du mafioso. Son regard descendit rapidement sur ce que les draps lui permettaient de voir autant que de deviner, alors qu’il refermait son peignoir de sa main libre. Ce n’était pas le temps de fantasmer sur ses désirs charnels.


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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyDim 24 Nov 2019 - 17:43

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Alexio fronce un peu les sourcils. Il déchiffre ce que je viens de lui dire. Un accord tacite entre nous est que je ne lui donne pas tout de suite la traduction s’il ne semble pas comprendre. Les efforts qu’il fait pour comprendre ma langue maternelle sont au niveau de son engagement envers moi. J’en suis très touché, même si je ne le montre pas particulièrement.

- Cigogne ?
- Que vient faire une cigogne ici ?
- T’es enceinte ?

- Ma che idiota ! Stregone signifie sorcier il mio leone.


Je ris avec lui de sa farce et mordille sa peau à la naissance de son cou. Je me sens bien là, avachi sur son corps. Ses mains se font audacieuses. Je m’enivre de son odeur, savoure la chaleur de sa peau, son cœur qui bat fort. Il me parle de sa baguette magique qu’il peut faire disparaître avec mon aide. Je souris à pleines dents, les lèvres perdues contre sa barbe naissante. Alexio prend l’initiative, tire sur ma chemise et la braguette de mon pantalon. Je lui rends la pareille dans une fébrilité retenue. Je le désire, mais ce sentiment va plus loin que du pur sexe. Je me gave de sa présence, de chacun de ses gestes ou de son regard qui s’attarde avec envie sur mon pene pour vite papillonner ailleurs, les joues rougies de pudeur et de retenue naturelle. Il n’est pas prude en soi, simplement mal à l’aise avec les choses de l’amour. J’aime son souffle chaud sur ma peau, ses doigts qui hésitent et tracent des tours et des détours dans un but bien précis. Je soulève un peu les hanches, écarte les cuisses, tacite acceptation dans laquelle il s’engouffre. Je ferme les yeux à ce massage intime. Je pense avoir tout goûté en matière de plaisir charnel. Je connais mes limites et mes préférences. Je sais aussi qu’elles varient suivant le ou la partenaire. C’est souvent une question de confiance en l’autre, liée à l’importance de l’attachement qu’on lui porte.

Je le soulage du poids de ma jambe quand il veut la poser sur son épaule, ondule pour rapprocher mon fondement de sa baggetta magica. Le regard d’Alexio a fini de tanguer. Fermement accroché à mes yeux, il mêle ses doigts aux miens et comble le vide entre lui et moi. Je me cambre et le soulève à la seule force des abdominaux pour l’accueillir jusqu’à la garde. Suit une danse ancestrale qui fait battre nos cœurs, peut-être pas à l’unisson, mais dans un tempo rythmé et sincère. Je m’accroche à ses épaules, caresse ses cheveux, passe le gras de mon pouce sur ses lèvres, goutte la larme de sueur qui perle sur sa tempe. Sa cadence faiblit un peu, le frottement sur les draps l’irrite un peu. Tout en restant lié à lui, je le bascule sur le lit et lui grimpe dessus en amazone. J’ai tout loisir de le regarder se mordre les lèvres, il n’aime pas faire de bruit. Cette maudite retenue. J’accélère, sa main s’est refermée sur mon pene et s’agite au même tempo.

(…)

Quand j’ouvre les yeux, le réveil affiche quatre heures trente du matin. Mon corps est mêlé à celui d’Alexio dans une position que ma cervelle n’arrive pas à analyser. C’est une envie pressante qui m’a sorti des limbes du sommeil. Je mets un temps précieux à me désincarcérer du lit. Je ne souhaite pas réveiller l’homme qui dort paisiblement à côté de moi.

La lumière de la salle de bain est automatique. Je plisse les yeux, ébloui par la rangée de lampes, pendant que je vidange ma vessie. Je ne tire pas la chasse pour ne pas faire de bruit. Pendant que je me lave les mains, j’observe mon reflet et remarque que je souris sans m’en rendre compte. Dans ce reflet, je trouve un homme heureux. Rien n’est gagné, Alexio a toujours ce virus dans les veines, mon métier n’est pas sans danger, pourtant je ne me suis jamais autant senti vivant.

Sans bruit, je retourne me coucher et me colle à Alexio qui s’est roulé en position fœtale pendant ma brève absence. Je replonge dans un rêve voluptueux et heureux.

(…)

Ma main caresse le drap et ne rencontre que du vide et un reliquat de tiédeur du dormeur qui m’accompagnait cette nuit. J’ouvre les yeux, il me tourne le dos vers la desserte. Il s’est enveloppé d’un peignoir et quand il se retourne, je comprends qu’il a appelé le groom service.

-Bon matin ! Je pensais qu’on pourrait d’abord discuter.
- Buongiorno mio leone.


C’est vrai qu’hier, Alexio avait reporté la conversation pour ne pas obscurcir la journée.

-Je voulais te faire une surprise, et faire preuve d’initiative, tout ça. J’ai trouvé un mec sur internet qui dit qu’il pourrait me dénicher un alpha pour… tu sais.
- C’est risqué comme démarche… Et ce n’est pas une décision anodine mio leone.


Je soupire. Je ne suis pas contre les surprises, mais pas quand il y a un risque sur sa vie.

- Comment peux-tu être certain que ton contact ne va pas s’en prendre à toi ?

J’écarquille les yeux au fur et à mesure qu’Alexio m’explique comment il s’y est pris pour brouiller les pistes.

- … Je comptais t’en parler dès qu’il me donnait un nom et une adresse, ou que je me tannais et déterminais où il habite.
- Je vois.


Alexio me scrute, il attend mon verdict, mais son regard glisse sur le drap qui moule mon corps et qui ne cache rien de mon ardeur matinale. J’ai du mal à ne pas sourire comme un bienheureux. Je bois une longue gorgée de la boisson qu’il m’a offerte. Du plat de la main, je tapote le matelas à côté, l’invitant à me rejoindre.

- Tu as été prudent. Mais j’aurais aimé que tu me concertes pour ces démarches. La Famiglia connaît quelques alphas. Des loups qui ont pleinement conscience des risques qu’ils prennent s’ils tentaient de nous doubler.

Je pose mon verre sur la table de nuit et l’attire contre moi.

- Tu connais le risque de la morsure. Je veux bien que nous identifiions rapidement un alpha. Mais que la morsure ne soit actée que lorsque ton état de santé se dégradera. Je refuse de prendre le risque avant et de perdre les jours précieux à tes côtés si par malheur ton corps refusait la transformation.

Alexio a posé sa tête sur mon torse. Il écoute mon cœur battre. Je caresse ses cheveux. La discussion close, nous savourons simplement le plaisir d’être que nous deux, sans interruption par mon téléphone ou un de mes hommes qui toque à la porte de mon appartement parce que je m’attarde un peu trop au lit avec le Canadien. Nous finissons par nous rendormir. C’est la femme de ménage qui nous réveille quand elle entre pour ranger la chambre. Elle s'excuse, tout en nous matant sans vergogne.

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Alex Cormier

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyJeu 21 Sep 2023 - 21:30




Gangster's Paradise

Feat. Alessandro Amaro & Alex Cormier







Alex s’était glissé, autant que son peignoir ne le permettait, sur les draps auprès de son lupito, son anxiété s’enflammant dans l’attente du jugement. Il gardait le regard baissé, occupé à se mâchouiller l’intérieur de la bouche comme si la douceur des réprimandes était aigre. Il aurait dû se douter des contacts de son amore, certes, et regrettait d’avoir tenté de jouer au plus malin. Toutefois, il savait qu’il avait été motivé par un désir d’apporter sa pierre à l’édifice, d’avoir sa propre influence sur les desseins cosmiques qui le concernaient. Son individualisme le rendait, en somme, un électron libre. Quelque chose dont Hollywood lui avait bien appris que la mafia avait tendance à se départir. Rapidement. Aless’ semblait pourtant décider à réformer l’ancien étudiant exemplaire en un conjoint compatible avec ses activités, et le Canadien ne savait que l’apprécier pour ça.

Le leone ne s’opposa pas au mouvement d’accolade qui lui imposait son partenaire, contre lequel il se lova. Le rythme cardiaque du loup était rassurant, là où son discours ne l’était pas. Le rappel des dangers qui accompagnaient la morsure n’était ni nécessaire ni superflu, selon la manière dont Alex observait la situation. Il n’avait rien à répondre, outre un trait d’humour douteux qui ne viendrait que casser l’ambiance et, il le réalisait, serait bien enfantin. Peut-être acceptait-il enfin de maturer, alors qu’il restait coi, sa main glissant dans celle qui n’était pas occupée à lui caresser la nuque. Une sensation de réconfort apaisante, qui n’eut de mal à anesthésier la conscience de l’humain.

Le réveil tira du côté de la comédie. Bien protégé par son peignoir, Alex s’étonna de constater ne pas être gêné d’avoir été surpris ainsi dans l’intimité des bras de son loup. La porte se referma sur un Canadien qui bâillait en s’étirant. Il caressa les pavés du chemin du bonheur d’Alessandro et sentit un minuscule spasme musculaire près de son nombril. Les yeux à demi clos, il porta ses lèvres à l’oreille du loup, pour y déposer un murmure.

- Ha dato un calcio.
- Le bébé
, précisa-t-il en se relevant, à la recherche de ses vêtements.  Il était temps de rentrer. Leur escapade romantique était terminée et les obligations d’Alessandro s’étaient certainement accumulées : il était temps qu’il leur porte à nouveau attention.


***


- Bonne journée, Amarito. Merci pour la vacance, c’était génial.

Alex sortit de la voiture après avoir embrassé le boss. Il avait insisté pour être déposé devant chez Andrew, et avait juré qu’il savait ce qu’il faisait. Que tout irait bien. Il ne s’y rendait que pour aider un fratello mal en point. Pour éteindre la voix de la culpabilité, également, mais c’était un enjeu mineur. Les quarante-huit dernières heures avaient été riches en émotions, dont un certain moment où un Canadien boudeur avait été accepté dans sa nouvelle famiglia. Trop occupé à se morfondre, il n’avait pas accepté de vivre le moment, et encore moins réalisé l’ampleur de l’implication, mais si cela devait changer, voilà où il désirait commencer.

Une longue inspiration, dès qu’il avait refermé la portière, aida Alex de reprendre le dessus de ses émotions. Certes, il savait non seulement que c’était la bonne chose à faire, mais il désirait également être ici. Ça ne l’empêchait pas d’avoir le trac. Il leva le pouce pour signifier que la voiture pouvait repartir et, entêté qu’il était, s’alluma une cigarette en attendant que l’on obtempère à son signal. Il se sentit rapidement bien moins tendu et une fois le mégot bien écrasé sur le bitume, il alla sonner chez Andrew.

- C’est Alexio. Sto venendo te tenir compagnie et voir si tu necessiti un coup de main. C’est moi qui cuisine, ce soir.

Quelques heures plus tard, ils étaient sur le canapé d’Andrew, à mater Braquage à l’Italienne en partageant un analgésique non prescrit. Le jeune blessé y allait de ses commentaires sur le réalisme et les incongruités du film, expliquant au bleu, étonné de le voir aussi loquace, nombre de nuances et d’éléments de contexte. Alex expirait en direction de la fenêtre entrouverte, intéressé et étrangement muet. Il passait un moment agréable et, après le choc de premières dizaines de minutes à voir l’état de son désormais complice, et de se l’attribuer, un sentiment similaire à celui qu’il éprouvait avec ses camarades de dortoir s’était installé. Ils avaient discuté de sport et de plein air, de voitures et de jolies femmes, avant de s’installer devant le téléviseur. Une soirée entre potes, en somme.

Un message sur son portable indiqua à Alex qu’il serait bientôt temps pour lui de rentrer. Enfin, s’il voulait se coordonner pour rentrer en même temps que son italien.  Il avait tout de même attendu la fin du film, et encore un moment ou deux, avant de prendre son congé.

- La prochaine fois, on regarde les experts, rigola-t-il en faisant une accolade à Andrew.

Rentré chez eux, Alex avait assuré à Alessandro que la journée lui avait aidé à faire la paix avec lui-même. Il restait du chemin à faire, mais c’était un bon départ.

Dès le lendemain, il retournerait au stand de tir avec Mario. Entre ça, son petit boulot, et une inscription dans un cours d’arts martiaux, son horaire risquait d’être occupé. Peut-être autant que celui d’Alessandro, ce qui était bien : le cadet ne se morfondrait pas à l’appartement, et l’aîné ne s’inquiéterait pas d’être trop peu présent. Il en avait même oublié ces histoires d’alpha : ça n’avait été qu’une lubie passagère. Après tout, la famiglia d’Alessandro était principalement humaine. Quant aux pensées sombres qui avaient occupé son esprit lors de son dernier trimestre universitaire, elles seraient bientôt suffisamment dissipées pour qu’il envisage un retour aux études. Il fallait admettre que son emploi actuel de livreur n’était pas forcément ce qu’il aurait défini comme stimulant.


***


Plusieurs semaines plus tard, Alex avait réalisé qu’il s’était pris trop tard pour s’inscrire à la prochaine rentrée, mais qu’il était encore trop tôt pour la suivante. Il venait de raccrocher d’un appel qui l’avait laissé mal à l’aise et s’était allumé une clope, pour décompresser. Il descendit ensuite au Pink où il aidait parfois avec l’inventaire. Il se faufila dans le bureau d’Alessandroet referma doucement la porte derrière lui, tout en restant près à sortir aussi rapidement qu’il était entré.

- Amarito, sei occupato? Possiamo parlare un momento?


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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyDim 15 Oct 2023 - 17:16

click Alessandro & Alex
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« L.A. - Gangster's Paradise »
Alexio ne bouge pas du trottoir, pire il allume une sigaretta. Il attend que je démarre et disparaisse au coin de la rue. J’obtempère, étouffant mes réflexes surprotecteurs. La complexité de mon amant me désarçonne. Là où je ne vois du noir ou du blanc, parfois un gris indécis, Alexio expose l’infinité des couleurs de ses pensées. Je suis prompt à la décision : oui, non, aucun intérêt, affaire suivante. Lui explore chaque possibilité, chaque nuance de la moindre de ses décisions, chaque conséquence. Un arbre infini de possibilités de joies, de bonheurs, d’échecs, de remords et des regrets. J’aurais tendance à choisir pour lui, accélérer tout ça… Une différence de caractère qui pourrait nous heurter tous deux.

Suis-je trop binaire ? À n’en pas douter. Est-il compliqué ? Ça se pourrait bien. Mais s’il était comme moi, il ne me plairait pas ! Les contraires s’attirent tels des aimants.

(…)

Les vacances sont finies et même si mes hommes me sont loyaux, ça s’est un peu relâché en mon absence. Il me faut rattraper le retard sur la paperasserie. Une plaie qui a tendance à se multiplier si on n’y prend garde. C’est une tâche inachevée que je quitte : Je suis convoqué dans le Saint des Saints. J’espère que c’est bon signe. Je m’en veux assez de l’épreuve imposée à Alexio, je refuse qu’on lui en inflige plus : il a prouvé son courage et sa détermination. Là où va sa loyauté.

Je me gare sur le parking du personnel. Je n’ai pas l’honneur de l’entrée principale et ses bordures de rosiers buissons. Tout comme le temps passé à poireauter dans un couloir étroit où je gêne les domestiques montre le peu d’importance que j’ai dans l'Organizzazione, alors que j’ai été sommé de venir toutes affaires cessantes. Ma promotion au rang de gérant de bar discothèque ne m’en paraît que plus ridicule. Pendant que je joue avec mon briquet — il m’a été interdit de fumer —, je rumine sur les chemins de ma vie. L’euphorie des jours passés avec Alexio retombe. Une morne lassitude me plombe le moral. Combien d’années vais-je passer ainsi ? Qu’est-ce que je veux au final ? Pas le temps de m’appesantir, on vient me chercher.

Stefano consulte ce qui ressemble à un livre de compte, Sonny astique son arme démontée sur une table basse. Cela fait quelques minutes que je suis entré dans le bureau. Je n’ai pas eu de retour à mes salutations. Je ne serai pas là, ça serait pareil. Je pense à la pile de bon de livraison que je dois encore entrer dans la comptabilité. Puis j’ai des heures de sommeil à rattraper.

- J’ai un travail pour toi, commence Stefano en refermant son livre délicatement.

Je ne réponds rien, me contente de hocher la tête. Je tente de ne rien laisser paraître du stress qui me gagne : il ne doit s’agir d’une affaire délicate pour que le parrain m’en parle lui-même.

(…)

La nouvelle sera officielle demain : Federico, le fils du parrain est mort dans un « accident » de voiture. Son bolide aurait manqué un virage et plongé dans un ravin où une explosion bien arrangeante ne laisse aucune piste sur un possible meurtre. À part l’absence de traces de freinage. La Famiglia ne compte pas sur la police pour conclure. Il a été vu sobre peu avant. Un fait qui écarte, d’après Sonny, la thèse de l’accident bête. Sans parler d’une phrase anodine lâchée par une taupe avérée de la Camorra que l’on bourre de fausses informations à un garde. La mauvaise nouvelle avait fait le tour de la maison, la taupe se serait navrée du décès du fils du patron sur la route de la corniche. S’il avait été impossible de cacher le chagrin de la madre de Federico, le lieu du drame n’avait pas été communiqué. Federico est donc mort assassiné. Aucune réaction de la Camorra à qui profite le crime.

- Tu vas te charger de leur rendre la pareille.
- Éliminer le fils aîné de Serrati ?
- Non, c’est un idiot. Ce n’est pas lui qui héritera de son empire, mais son cadet, Philip.
- La méthode ?

- Cela doit avoir l’air d’un accident. Attends un an pour agir. Serrati doit avoir un doute et garder ce doute.

Je soupire. Ça n’est pas une mince affaire, ce Philip est du genre prudent.

(…)

Quelques semaines ont passé. Sonny m’a donné accès au service de renseignements de la Famiglia. Je commence à établir un profil de Philip Serrati. Cet homme est un sinistre sir : il ne boit pas, mange équilibré, ne trompe pas sa femme et entretient sa condition physique par de l’exercice quotidien. Bien entendu, sa garde rapprochée est coriace. Je me laisse distraire par Alexio qui entre dans le bureau.

- Amarito, sei occupato? Possiamo parlare un momento ?

Pourquoi semble-t-il prêt à décamper et pique le cent mètres de sa vie ?

- Cosa ?

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyDim 26 Nov 2023 - 16:07




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Quelque chose dans la manière dont le faciès préoccupé d’Alessandro s’était mué, aussi infinitésimalement que ça avait été le cas, en s’adressant à Alex était venu rassuré le canadien, qui se détendit un peu. Ce qu’il lui restait de tension ne venait pas de gens dans cette pièce. L’étudiant se glissa sur une chaise en face de son partenaire sans tourner autour du pot ni porter attention au dossier sur le bureau. Quelque chose de singulier s’était produit.

- J’ai eu ma mère au téléphone.

Autant le double-citoyen savait palabrer sans fin, autant Janet lui avait inculqué le respect du temps d’autrui. Dans le cadre du travail, du moins : il avait appris jeune à jauger de l’importance d’une nouvelle et si il valait réellement le coup de déranger sa mère pour celle-ci. Alex appliquait cette règle sans même y réfléchir, peu importe avec qui il interagissait.

- Come vado in palestra e poi ritorno dal ristorante tardi talheure, je pensais t’en parler de suite. Elle m’a invité chez elle pour Thanksgiving.

C’était encore dans un sacré moment. Alex avait d’abord éludé la question, persuadé qu’elle voulait simplement leur présenter, à Michael et lui, le dernier sergent à son bras. Alex avait éludé la question et croyait s’en être tiré, jusqu’à ce que Janet ne revienne à la charge.

- Elle aimerait te rencontrer, également. Je lui ai dit que je lui laisserais savoir notre réponse, mais c’est une officier. Elle n’a pas la patience la plus développée.

Ni l’habitude, en toute franchise, de se faire répondre par la négative. Ce qui ne regardait pas Alessandro : Alex saurait bien gérer sa mère advenant le cas. Ce qui l’avait surpris, ce n’était pas qu’elle invite le partenaire de son fils, mais qu’elle semble en savoir plus que leur absence de communication n’aurait laissé présager. L’information venait probablement de Gabriel, à bien y penser. "Quand me présenteras-tu ton petit ami du moment -c’est bien un garçon, cette fois-?" Alex avait toujours apprécié que sa mère soit  à l’aise avec la fluidité amoureuse de son fils, et pourtant quelque chose dans cette phrase qui continuait de résonner dans son crâne le picotait. Changeait-il si souvent de partenaire? Se révélait-il être, au final, plus près de ce que lui-même reprochait et moquait chez sa génitrice?

Pourtant, étrangement, Alex ne s’était jamais senti aussi sûr de ses sentiments pour quelqu’un, ou de la solidité de leur relation, malgré les cafouillages qu’il avait pu y avoir sur leur route. Alessandro acceptait le scientifique pour tout ce qu’il était, au-delà même de ce qu’il présentait au monde. D’une certaine façon, Alessandro avait allouer à Alex les permissions que lui-même ne s’était jamais données, d’être lui-même, au-delà des attentes de ses parents, de ses amis ou de la société. Fichtre! Même leur mode de vie, certainement inattendu, lui convenait bien au final. Un an ou deux auparavant, il aurait brandit son ignorance pour l’incendier, comme si le crime organisé était moralement inférieur aux autres systèmes inéquitables de ce monde,ou, pis, aux empires tentaculaires qui crée des milliardaires à partir de l’exploitation d’autrui. Leur relation était équilibrée et les deux amorosi s’étaient finalement bien trouvés autant sur les plans de l’intimité physique qu’émotionnelle. Certes, Alex semblait destiné à devoir améliorer ses compétences en communication, mais ainsi était la vie.

Cette émancipation que leur couple lui avait permise n’était pas le seul point positif qu’il avait apporté. Alex avait renoué avec les arts martiaux, ce qui lui faisait un bien fou. Aujourd’hui, ce serait plutôt une journée muscu avec Finn, toutefois, ce qui n’était pas moins important. Outre le regain d’assurance – doublé par les cours de tirs qu’on lui fournissait gracieusement -, la discipline promulguée ainsi avait rapproché Alex d’une harmonie et d’une sérénité qu’il avait cru perdue pour de bon à la sortie de l’enfance. Sans négliger que l’abbracciatore d’albero perdait doucement les kilos gagnés à la fac.

- J’avais juste pas envie de parler de ma mère sur l’oreiller, conclut-il avec un clin d’oeil, sans démontrer désormais le moindre intérêt à partir rapidement.
Parmi les nouvelles qu’il avait envie de partager, mais qui, au contraire de la précédente, ne serait pas appropriées alors qu’Alessandro bossait, Alex avait enfin trouvé l’adresse d’un tatoueur dont le style lui plaisait, et qui lui semblait fiable. L’étudiant risquait tout de même d’assommer l’artiste de sommations de bien stériliser le matériel après son passage. Avant aussi, probablement, mais surtout après. Puis, il aurait certainement suffisamment de côté pour prendre un premier rendez-vous bientôt. Si les pourboires étaient payants, livreur de resto chinois ne restait pas l’Eldorado, et il devait remercier Alessandro et leur entente pour être parvenu aussi rapidement à mettre de côté un peu d’argent de poche. Jamais le canadien n’aurait pensé avoir un sugar Daddy. Et certainement pas un qui soit marginalement plus vieux que lui-même.

Alex avait discuté à quelques reprises avec Tyrone et Andrew de ce qu’il désirait encrer sur son épaule, ou peut-être même en étendard entre ses épaules, pour écouter leurs conseils et avis. Il aimait l’apparence de dur à cuire qu’une manche entière lui donnerait, mais devrait décidément commencer par quelque chose de plus petit. Donc le séquoia attendrait certainement, tout comme le bison. Il jonglait également entre un phénix, un aigle et un loup, puis une petite partie de ses pensées qui retournaient sans cesse à sa maison d’enfance au Vermont, avec la cabane dans les arbres et sa famille encore pleine et unie. Peut-être devrait-il attendre encore un peu, dans ce cas. Ou aborder ce sujet sous la couette.

Le regard de l’humain glissa à nouveau sur le dossier sur lequel Alessandro travaillait. Il était sur le point de demander si le Pink attendait une livraison et d’offrir d’aider à la décharger avant d’aller à la salle, mais fronça plutôt ses sourcils évocateurs en un air malicieux.

- Chi è? Dovrei preoccuparmi, o essere geloso? Il est pas si mignon, tu sais. Il a la tronche d’un mec qui cumule les allergies. C’était entièrement gratuit, lancé au hasard sur une photo à l’envers d’un mec qu’il n’avait jamais vu, mais il fallait croire qu’une partie de l’étudiant si serein et si bien dans sa relation matrimoniale connaissait encore quelques insécurités. Ce qui venait de se traduire par une blague qui s’était mue en un commentaire désobligeant à l’égard de l’inconnu.


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Alessandro Amaro

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« L.A. - Gangster's Paradise »- J’ai eu ma mère au téléphone.

Difficile de deviner si cela annonçait une catastrophe ou une bonne nouvelle. Je fais rapidement tourner ma mémoire. J’avoue que les parents d’Alexio étaient rapidement passés au second plan. Son père est… garde-chasse ou botaniste. Sa mère… Militaire ! Je crains le pire.

- Come vado in palestra e poi ritorno dal ristorante tardi talheure, je pensais t’en parler de suite. Elle m’a invité chez elle pour Thanksgiving.

Ah ! Pas de danger. De la pure tradition américaine. Une fête résolument païenne loin des pénitences des fêtes catholiques. Je ne suis pas pratiquant, mais je crois au paradis et à l’enfer où je sais qu’une place bien au chaud m’attend. L’idée ne me plait pas, et parfois de pose de grand espoir dans le fait que « Dio è amore ».

- Elle aimerait te rencontrer, également. Je lui ai dit que je lui laisserais savoir notre réponse, mais c’est une officier. Elle n’a pas la patience la plus développée.
- Ah !

Dans mon monde, quand on présente son amour à sa madre, c’est qu’on n’est pas loin de trouver une date de fiançailles et qu’il faut préparer le terrain pour l’annoncer au padre. Une sorte de top départ pour un enchaînement de conséquences lourdes et massives. Mes choix amoureux font grincer le milieu plus hétéro-normé que la Sainte religion elle-même. Cela me place dans une position de précurseur dont je me passerais bien. Je comprends bien qu’Alexio n’est pas l’investigateur de cette situation. Avec ma trogne de rital, mon accent à couper au couteau, je ne donne pas cinq minute à madre Cormier de lever la vraie personne que je suis. Cette rencontre signera-t-elle la fin de ma liberté. Déjà je visualise le pire des pénitenciers… La danse des sourcils de mon crush me montre que lui aussi mène un dialogue intérieur, mais visiblement pas sur les mêmes préoccupations.

- J’avais juste pas envie de parler de ma mère sur l’oreiller, termine-t-il clin d’œil à l’appuis.
- C’est gentil de laisser les madré en dehors du lit.

Je souris, le combat d’Alexio n’est pas le même. C’est une guerre contre lui-même qu’il mène avec un beau succès sur ce coup-là. Il a répondu à sa madre sans circonvolution et m’a exposé la demande maternelle avec factualité.

- Chi è? Dovrei preoccuparmi, o essere geloso? Il est pas si mignon, tu sais. Il a la tronche d’un mec qui cumule les allergies.

J’ai un moment d’arrêt. Que dire ? Que le mec sur la photo est ma prochaine cible ?

- Nessuno può portarmi via da te.

Je ne peux pas me montrer honnête avec Alexio sur mes affaires. C’est le métier, la loi du moins disant. Je me contente de retourner le dossier et l’image de Philip Serrati qui toise le monde d’un air sévère. Je prends le parti de changer de sujet.

- Pour Thanksgiving, on fait comme tu as envie. Faudra que tu me rappelles les coutumes, c’est une fête qui n’est pas honorée dans la communauté. Elle date d’avant la diaspora sicilienne.


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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptySam 2 Mar 2024 - 21:34




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Alex était toujours heureux de voir un sourire percer le visage d’Alessandro, surtout lorsqu’il semblait un instant plus tôt préoccupé. Il devait seulement gérer la durée de ces distractions, afin de ne pas abuser du temps d’Amoro ni se mettre lui-même en retard sur son planning. C’est pourquoi il avait voulu offrir d’aider avant de partir, plutôt que de traîner plus longtemps dans le bureau du boss. C’était sans compter sur la vilaine curiosité de l’étudiant, piquée au vif et mue en une jalousie injustifiée.  Alex rougit de honte et d’émoi entremêlés à la réponse du propriétaire du bar autant que de son coeur. On le lui avait pourtant déjà dit : s’il tenait à rejoindre ce monde, il devait apprendre quand se taire et, surtout, quand garder sa curiosité pour soi-même. Il releva donc le regard vers celui du Sicilien, bien que ça le démangeait de regarder l’image être retournée sur elle-même.

Alex écoutait la question d’Alessandro en se mordant les lèvres. Il devait cesser de penser à sa bévue et focaliser son attention sur leur discussion. La raison pour laquelle il avait interrompu le travail du boss : l’invitation à Thanksgiving. Il fallut un moment au scientifique en herbe avant de répondre.

- Mon père célèbre celle canadienne, un mois plus tôt. C’est plus un prétexte informel que celle américaine, je dirais.

Avec un peu de chance, Gabriel ne les inviterait pas également…

- C’est un peu comme Noël, sans les échanges de présents. On va faire un tour de table pour dire de quoi on est reconnaissants. Prépare quelques options, si tu ne veux pas être pris à répéter ce qui est déjà dit. D’habitude, ma mère prépare de la dinde, de la tarte à la citrouille, tout ça. On fait aussi la bénédicité avant de manger.

Alex grimaça, son agnostisme le poussant à toujours esquiver cette tâche fastidieuse.

-Si elle t’offre de regarder le football, décline. Elle trouve que c’est un gaspillage de temps en famille, même si le reste du pays est scotché à la télé pour regarder un match ou le défilé de Macy’s. Je ne sais pas si elle fait encore du bénévolat en journée, quand on était ados elle nous faisait servir la popote roulante au centre communautaire.

Les sourcils du fronceur s’exécutèrent alors qu’il réalisait l’ampleur du déluge verbal dont il venait d’assommer son partenaire.

- T’as aucune raison de t’inquiéter. Je vais réfléchir à ma réponse et lui répondre dimanche. Dis-moi juste si toi, t’as pas envie.

Alex lança un regard entendu à l’éphèbe dont il avait envahi l’espace. Il ne voulait certainement pas lui forcer la main. L’humain se pencha au-dessus du bureau pour embrasser le loup, dont il atteignit le front.

- Ora dovrei andare a palestra, murmura-t-il en se redressant. Il ne voulait pas faire attendre ses partenaires d’entraînement. Laisse-moi savoir si tu veux que je fasse des courses en rentrant ce soir, bello uomo.

L’odeur d’Alessandro au bout de ses lèvres faisait battre le coeur de l’humain sous la canotta qu’il portait, ayant adopté le vêtement au cours des dernières semaines.


***


Alex sentait la friture et le soja, comme à chaque fois qu’il rentrait du boulot. Ce n’étaient pas les pires odeurs qui existaient, surtout qu’il avait rapidement fait de les masquer par celles de la sigaretta. Il déposa son sac à dos au sol pour en sortir quelques denrées qu’il transféra dans le réfrigérateur, puis traversa l’appartement en retirant son t-shirt. Il pressa l’interrupteur de la chambre pour en allumer le plafonnier et déposa un calepin de croquis sur la commode qu’il partageait avec Alessandro. Après avoir échangé son jeans pour un sweat, il retourna à la cuisine et entreprit d’éplucher une mandarine en attendant le retour de son conjoint. Il avait un petit creux et ne voulait pas risquer de perdre les résultats de son entraînement qui commençaient à poindre le bout de leur nez. Il ne serait jamais réellement svelte comme un mannequin de sous-vêtements, mais ce n’était pas une raison pour se laisser aller.

Parlant de se laisser aller, il devrait certainement sauter sous la douche plutôt que de naviguer sur son portable dans la noirceur relative de la cuisine, éclairée indirectement par le rai de lumière provenant de leur chambre.


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Alessandro Amaro

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MessageSujet: Re: L.A. - Gangster's Paradise   L.A. - Gangster's Paradise - Page 3 EmptyMer 20 Mar 2024 - 20:49

click Alessandro & Alex
xxx
« L.A. - Gangster's Paradise » - Mon père célèbre celle canadienne, un mois plus tôt. C’est plus un prétexte informel que celle américaine, je dirais.

Il y a plusieurs types de Thanksgiving ? Madre di Dio !

- C’est un peu comme Noël, sans les échanges de présents.
- L’abondance de nourriture est reconnue comme un cadeau pour un italien.
- On va faire un tour de table pour dire de quoi on est reconnaissants.

Mes succès dans mes activités illicites ne seront pas à l’ordre du jour, j’imagine… J’ai cas dire que je suis reconnaissant d’avoir retrouvé Alexio !

- Prépare quelques options, si tu ne veux pas être pris à répéter ce qui est déjà dit.

C’est tout vu. À moins que sa madre dise quelque chose de semblable. Hum… Me faut un plan B. Remercier d’être en vie ? Hum… La militaire pourrait me questionner sur mes inquiétudes de mortalité précoce… De manger à ma faim ? « Donne-nous notre pain de ce jour »… C’est ce qu’on demande à Dieu, autant le remercier !

- D’habitude, ma mère prépare de la dinde, de la tarte à la citrouille, tout ça. On fait aussi la bénédicité avant de manger.

Ça, j’ai eu l’habitude, la courte prière avant de me jeter sur son assiette. Je faisais la course avec mon frère : le premier qui avait son pain dans la bouche. Ce qui nous donnait souvent droit à dire une seconde prière pour demander pardon pour l’un des sept péchés capitaux. Je me demande s’il en reste un que je n’ai pas enfreint…

- Si elle t’offre de regarder le football, décline.
- D’accord. Pas difficile, je n’aime pas le foot à la télé.
- Elle trouve que c’est un gaspillage de temps en famille, même si le reste du pays est scotché à la télé pour regarder un match ou le défilé de Macy’s. Je ne sais pas si elle fait encore du bénévolat en journée, quand on était ados elle nous faisait servir la popote roulante au centre communautaire.
- Rude !
- T’as aucune raison de t’inquiéter. Je vais réfléchir à ma réponse et lui répondre dimanche. Dis-moi juste si toi, t’as pas envie.
- Tu ne m’en parlerais pas si ce n’était pas important pour toi. Donc c’est oui.

Je suis content quand Alexio m’embrasse le front. Je me sens dans la peau d’un benêt heureux. J’apprécie de plus en plus cette sensation, elle me lave de la noirceur de mon travail.

- Ora dovrei andare a palestra.
- E rinforza quel bel sedere!
- Laisse-moi savoir si tu veux que je fasse des courses en rentrant ce soir, bello uomo.
- Puisque tu le proposes, je vais bien, sinon ça sera pâtes encore une fois.

J’aime cuisiner, mais c’est un art qui s’accorde mal avec les sombres pensées qui diffusent des photos retournées sur mon bureau.

(…)

Philip Serrati, voilà ma nouvelle cible. Il doit mourir dans un an. La Famiglia veut que ça ait l’air d’un accident comme pour mon demi-frère. J’ai douze mois pour préparer mon coup, surveiller l’homme, connaître ses habitudes, son service de sécurité, ses failles. Répondre par un nouvel accident de voiture me semble convenu, puis Sonny a bien précisé qu’il faut que la Famiglia Serrati garde des doutes sur la future mort de l’héritier de leur clan. Les premiers rapports sont décevants : Philip Serrati mène une vie sobre. Tout le monde cache une faille, même les Saints.

Je consacre deux hommes à temps plein sur cette affaire, pas des mecs de terrain, mais des besogneux de l’intérieur : un geek qui va retourner le Net et un rat de bibliothèque qui va aller fouiner sur tout ce qui ne se trouve pas sur le Net. J’ai une vague idée d’explorer un souci d’ordre médical, lui provoquer un infarctus, une maladie infectieuse. Pourquoi le descendre ? La mort est presque une douce fin dans notre métier. Alors qu’un malade, si mal en point qu’il lui serait incapable de seulement pisser quand il le souhaite, ça serait une belle revanche sur l’assassinat de Federico. Le rat de bibliothèque est aussi chargé de me trouver quelle maladie grave invalidante inoculable à autrui est possible à mettre en œuvre.

(…)

Il est presque vingt-deux heures quand je passe la porte de l’appartement. J’ai prévenu par deux messages espacés d’une heure que je rentrerai tard sans pouvoir définir un horaire. Je trouve Alexio avachi sur le lit en train de scroller son téléphone. Je me penche, l’embrasse furtivement avant d’aller prendre une douche revitalisante.

- T’as mangé ? Y a des restes ?

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