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 L'intégrité ||| feat Richard Turner

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Brian O'Conner

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MessageSujet: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyMer 19 Jan 2022 - 20:44


L'intégrité


Feat : Richard Turner



Pour organiser notre séjour à Sacramento, Dick avait eu la gentillesse de m’inviter à dîner un soir. Mes évaluations et entretiens me prenaient moins de jours que le stage « punition » de mon collègue. Je resterai par solidarité. Ne souhaitant as l’embarrassé, je lui avais donné comme prétexte de visiter la ville. La question de quitter le service actif pour accélérer ma formation d’inspecteur était toujours d’actualité. Un sujet évoqué avec Alex. Une discussion qui avait presque tourné au quiproquo avec les deux maladroits que nous sommes.

La solution Sacramento avait immédiatement écarté. Jamais je ne pourrai fermer les yeux sur la corruption que Dick avait soulevée. Ces pourritures avaient menacé sa famille. Célibataire, j’aurais été tenté de reprendre ses investigations. Mais à présent quelqu’un comptait sur moi, et il était hors de question qu’il soit en danger à cause de moi. Était-ce une lâcheté de ma part ? Certainement en premier ordre, aucun flic ne devait fermer les yeux sur des malversations. Mais la vie n’est pas blanche et noire, et même si je vouais ma vie au service de mon pays, mon âne n’était pas d’une blancheur limpide. Seuls les Saints ont cette capacité. Alex avait évoqué la côte Est, une occasion de me rapprocher de ma mère pendant un temps. Ni lui ni moi ne voulions quitter définitivement Beacon Hills. Seulement un an, deux si j’échouais aux examens.

La soirée à venir nous permettrait de nous organiser, trouver un logement essentiellement. Le mien était pris en charge par le département de la police, une piaule de fonction au mieux ou vraisemblablement un dortoir spartiate. Dick n’avait pas cette chance, le motel serait à ses frais. Je lui avais proposé de partager une chambre d’un motel sans avoir besoin de le convaincre que le logement gratuit ne m’emballait guère.

Un pack de bière dans une main et une bande dessinée pour Troy dans l’autre, je sonne à la porte de la famille Turner. C’est Jo qui m’ouvre.

- T’amènes un truc pour Troy et rien pour moi ? constate-t-elle en souriant.
- Toi, c’est dans cette main, répliqué-je, en levant les bières.
- T’es un chef !
- Je suis juste sergent.

Cela sent le plat familial, Troy arrive en courant, me colle un bisou baveux sur la joue et repart avec la BD tout content.

- Papaaaaaaa ! Regarde ce que Brian m’a apporté !

Je check le père de famille avec le poing et pose mes bières sur le comptoir de la cuisine.

© Fiche par Mafdet Mahes


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Richard Turner

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyLun 24 Jan 2022 - 16:13




 


L'intégrité
FT Brian O'Conner


 

Les regards en coin des curieux qui n'assument pas ce vice qui est le leur. C'est ce que reçoit chaque jour le policier depuis le soir où il a refait son apparition sur ce ring paumé dans un hangar qui sent la sueur, la javel ainsi que la bière bon marché. Richard sait à présent que pour ne pas avoir à éluder les indiscrétions de ses collègues il se doit de ne signer pour un affrontement que les veilles de ses jours de repos hebdomadaires. Rester chez lui pour panser ses plaies à l'abri des regards lui paraît être la meilleure des solutions pour laquelle il puisse opter pour l'instant. Joanie ne pipe mot lorsque sur le visage habituellement sans marques de son père se dessinent les ombres de quelques frais hématomes. La gamine est pourtant loin d'être sotte, sans doute est-elle même trop futée pour le bien de son paternel. Mais Richard sait aussi comment amadouer sa progéniture. Il lui suffit de lui dévoiler un secret, admettre un de ses mensonges passés de temps en temps pour que Joanie cesse de ce soucier des nombreuses choses que son père prend régulièrement grand soin de lui dissimuler. À tout juste 18 ans elle n'a nul besoin d'apprendre que son policier de père grimpe régulièrement sur un ring clandestin.

Au début ce n'était là qu'une nécessité. Une manière comme une autre de s'assurer que les créances seraient réglées en heure et en temps. Puis bien vite, lorsque la culpabilité s'est enfuie, ces combats sont devenus normalité. Richard est un homme impulsif. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il va devoir remettre les pieds dans cette ville où sa vie a prit un mauvais tournant. Ses coups de sang en ont après sa peau et s'écorcher les mains sur un ring lui permet de canaliser ses excès de colère. Troy n'a que faire des marques qui ornent la peau de son papa. Les héros se blessent, il est donc logique aux yeux de l'enfant que le travail de Richard puisse avoir un impact sur son intégrité physique. La naïveté de ce gamin touche son père autant qu'elle le rassure. Dick préfère que son fils finisse simplet plutôt que petite frappe.

Mafdet semble quant à elle ne pas être offusquée, loin de là, à l'idée de savoir que sa souris frôle l'illégal du bout des poings un soir par semaine. Dick est bien conscient que pour sa belle la loi et son respect sont des notions vagues dotées de limites aisément franchissables.

Richard sourit tout en couvant sa progéniture de son regard chocolat. Troy l'aide à préparer le repas, fier de devoir gérer seul ou presque la préparation des fallafels. Les petites responsabilités n'existent pas et il faut bien l'avouer cette soirée qui s'annonce a des airs de joyeuse fête ce qui donne des ailes au petit qui habituellement se plairait à tenir compagnie à son ainée installée sur le canapé. Leur appartement même s'il n'est pas le plus petit des lieux dans lequel ils aient pu vivre n'est pas non plus le plus spacieux des espaces de vie qui soit. Ils n'ont donc que peu d'invités. Si l'on fait exception du groupe d'amis de Joanie qui vient piller placards et réfrigérateur un jour sur deux après les cours.  

Dick ôté une coquille d'œuf du saladier, retire tout aussi rapidement ses doigts avant qu'ils ne se fassent écraser par une cuillère en bois. Le repas se doit de rester végétarien. Troy porte un doigt couvert de purée de pois chiches à sa bouche avant d'être interrompu par son père.

-Ne fais pas ça.

Le gamin se fige, ses prunelles tant vertes qu'inquisitrices ancrées dans celles de son père. Troy se justifie sans mal avant de braver l'interdit.

-Mafdet l'a fait hier avec la mousse au chocolat. Quand c'est bon on a pas à s'embarrasser d'une cuillère. C'est Maf qui l'a dit !
-Mais... Mais c'est qui l'autorité suprême dans cette maison ? La dernière fois que je me suis renseigné c'était encore moi qui commandais ici !

Bouche bée le flic perd un latin auquel il ne connaissait déjà rien en constatant dans le sourire de son enfant qu'il n'est plus le roi de ces lieux depuis bien longtemps. L'a-t-il seulement été un jour ? Se met-il le doigt dans l'œil à ce sujet depuis des années ? Brian vient d'arriver, faisant résonner la sonnette de la porte d'entrée dans tout l'appartement ce qui arrache le policier à sa contemplation de cette mutinerie dont les prémices se jouent dans sa demeure. Richard n'a guère besoin de demander à ce que l'on aille ouvrir à son collègue et ami. En effet ses gamins ont couru pour aller ouvrir. Il ne faut que quelques secondes et un pack de bières à Brian pour monter en grade ce qui fait sourire le canadien.

Troy passe comme une fusée dans la cuisine, un album de Peanuts entre les mains. Nul doute que cette bande dessinée servira de lecture aux deux hommes de cette famille. Dick lit peu. Il s'en tient aux procès verbaux, aux livres de cuisine et aux bandes-dessinées. Il ne sait de qui sa fille peut tenir son goût prononcé pour la littérature. Il frappe son poing gauche, le plus propre, contre celui de son ami.

-Salut ! On était en train de terminer de préparer le repas. Aubergines rôties et fallafels.

Le "on" n'est plus valable. En effet le chef des cuisines est en train de rire, l'esprit captivé par les péripéties qui rythment la vie de ce pauvre Charlie Brown. Brian s'en rend compte et propose son aide au canadien qui ne tarde pas avant de la refuser.

-On avait presque terminé. Tu peux ouvrir les bières si tu veux.

Richard sort un vieux briquet rouge du fond du second tiroir, le tend à son collègue. Les capsules sautent, un son mélodieux qui ne tarde à pousser Joanie à refaire son apparition dans cette pièce où elle ne vient généralement que pour manger. La jeune femme tend une main, récupère une cuillère à glace alors qu'elle espérait se saisir d'une bouteille. Dick pointe du doigt le saladier.

-Tu fais des boules, tu les mets dans l'assiette et ensuite on verra pour la bière.

Moue boudeuse aux lèvres, la rouquine fixe son père, l'ami de ce dernier avant de se raviser en admettant qu'elle s'en tire à bon compte. Son paternel est un homme qui sait élargir les limites qu'il leur impose au quotidien lorsqu'il juge que l'instant est venu pour se montrer plus laxiste. Les deux flics trinquent, se questionnent brièvement au sujet de leurs quotidiens respectifs. Leurs vies sont plutôt calmes, une chose rare et appréciable dans cette ville. Parfois Joanie lève le nez pour parler du lycée. L'an prochain la jeune femme découvrira les joies de l'université. Une filière parmi tant d'autres lui fait de l'œil. La littérature. Connaissant l'identité du corbeau qui enseigne l'art de caller une table avec un vieux bouquin le canadien redoute de futures rencontres parents/tortionnaires.

Sacramento arrive rapidement à l'ordre du jour. Joanie fronce le nez et marmonne au sujet des flics trop bornés pour songer à être futés. Elle gagne alors un coup de coude vicieux qui suffit à lui remettre les idées en place.

-Je vais laisser les petits à Mafdet. Elle va gérer. Nourrir Troy à coup de bonbons, apprendre des trucs de femme à Jo... Le retour à la normalité promet d'être fendard.

Brian annonce que ses compagnons à quatre-pattes vont peut-être aller en garde chez Alex. Truc le chat et ses drôles de manières ainsi que Machin qui semble accro aux câlins autant qu'aux friandises sont un duo de joyeux lurons. Surtout Truc qui a bien vite prit le canadien pour un arbre à chats lors de leur rencontre.

-Qui c'est Truc ?
-C'est un petit chat. Machin c'est son copain le chien. Ce sont les enfants de Brian. Vous en version sages.

Personne ne songe à s'offusquer et des éclats de rires ne tardent à se faire entendre. Joanie vient d'achever de mener à bien la tâche que son père lui avait confiée et se saisit à présent de sa bière.

-Tu sais Brian moi j'adore les petits chiens ! Papa lui il a même un chat au boulot. Je pourrais m'occuper d'eux. Je jouerais avec eux, je leur lirais Snoopy ! Mafdet m'aiderait même à emmener Machin au parc... En tout cas si je lui promets d'être sage. S'il te plaît Brian, tu peux dire oui ? Tu sais je vais être triste quand papa sera pas là. Avec eux à la maison je serais moins triste...

Regard larmoyant et sourire tout en candeur s'affichent sans que Troy n'ait à forcer le trait de l'innocence tandis que le petit fixe Brian. Joanie elle même dépose un regard plein d'espérance sur l'ancien marines. Dick enfonce le clou à sa manière.

-Si tu es d'accord, je le suis aussi. Si Troy se montre raisonnable on pourrait même songer à adopter un nouveau membre dans la famille Turner.  






   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyMer 2 Fév 2022 - 16:07


L'intégrité


Feat : Richard Turner



-Salut ! On était en train de terminer de préparer le repas. Aubergines rôties et fallafels.
- Tu m’épates toujours à savoir cuisiner des trucs compliqués. Tu veux un coup de main pour terminer ?
- On avait presque terminé. Tu peux ouvrir les bières si tu veux.

J’attrape le briquet que me tend Dick et fais sauter les capsules de trois bières. Le son de la dépression du breuvage fait ressortir Jo de sa chambre. Je fais un clin d’œil à la jeune femme. Mais son paternel un rien chafouin s’empresse de lui caller une cuillère dans la main et une tâche à faire. Mon collègue a le sens de l’enchaînement et cela fait un moment que j’ai remarqué que ses gestes sont calculés pour optimiser son temps. Même au poste de police, il agit ainsi. J’imagine qu’il faut être père de famille pour arriver à un tel résultat.

Nous trinquons, balançons quelques banalités. Les enquêtes en cours restent au poste de police. Règle tacite entre nous. Une hygiène mentale pour ne pas déprimer. Troy dit des bêtises de son âge, Jo mentionne le lycée. Elle évoque un rassemblement dans la cour avant de s’apercevoir de sa gaffe. Elle jette un regard vers son père qui ne s’aperçoit de rien, occupé à pelleter la table du contenu de l’assiette que son fils a renversé. Gestes automatiques.

- Un exercice incendie, ment-elle.

Jo m’envoie un warning silencieux en clignant des yeux. Je ferme les miens avec un léger signe négatif de la tête. Il ne sait rien. Dick était de patrouille quand lors de la réunion du matin, j’avais eu la mission d’accompagner un membre de la brigade cynophile dans le lycée. Le gars était sympathique et je lui envie la belle complicité avec son chien et particulièrement l’obéissance totale du canin. À des années-lumière de Machin. Je lui avais parlé de mon corniaud, de sa passion pour la bouffe, de son énergie inépuisable. Il m’avait conseillé de grande balade pour épuiser mon chien. Seulement, sans laisse, je le perds et quand j’essaye de courir avec lui, attaché à une longe, il se débrouille toujours pour me couper le chemin et de me faire des croche-pattes. J’avais montré une photo de ma ménagerie, le verdict avait sonné raide comme un pendu.

- C’est mort, cette sous race, c’est con comme ses pieds. Très gentils, idéal pour des enfants, mais très con. Le genre à faire des fêtes aux cambrioleurs.

Pendant qu’on longeait les casiers des élèves tandis qu’ils suivaient leurs cours, il m’avait narré quelques anecdotes sur l’école canine qui accueillait aussi des particuliers. Son chien s’était mis à l’arrêt devant une dizaine de casiers. À chaque fois, le surveillant général m’indiquait le nom de l’élève affecté au casier dont je cassais le cadenas à la pince monseigneur. Je transvasais le contenu dans un grand sac poubelle jusqu’au casier suivant.

L’interclasse fut marqué par l’alarme incendie qui réunit les élèves et le corps enseignants. Chacun fut prié de se ranger par classe et en rang. Le maître-chien se contenta de lâcher son animal qui partit flairer le troupeau, professeurs compris. Le collègue m’avouera plus tard qu’avant il avait eu quelques problème en approchant son chien tenu en laisse près des professeurs. En laissant son chien libre de flairer qui il voulait, les professeurs ne pouvaient plus l’accuser de malveillance de sa part.

L’affaire entendue, tout le monde retourna en classe sauf une quinzaine d’élève et un prof. Jo était dans le lot. Comme le voulait la procédure, j’ai examiné le contenu de mes sacs poubelles avec les propriétaires des casiers. Un seul gros client : le dealer, assez bête pour planquer sa dope dans son casier. Le cas de Joanie fut plus épineux. Son casier contenait deux sac à dos, celui que le chien marquait positif ne lui appartenait pas. Jo avait affirmé ne pas savoir ce qui se trouvait dans le sac de son amie. Qu’elle lui prêtait juste un peu de place, le casier de sa copine étant encombré par son attirail de chef des cheerleader de l’établissement. Jo n’eut pas à dénoncer sa camarade, le nom sur les copies trouvées dans le sac le firent pour elle.

La fille de Dick m’avait demandé de ne rien dire à son père. Elle craignait des sanctions disproportionnées alors qu’elle n’y était pour rien. J’ai accepté car j’ai confiance en elle. Si elle peut tendre vers un peu d’alcool, je sais qu’elle ne fume pas.

- Je vais laisser les petits à Mafdet. Elle va gérer. Nourrir Troy à coup de bonbons, apprendre des trucs de femme à Jo... Le retour à la normalité promet d'être fendard.
- Je compatis ! Je pense laisser Truc et Machin à Alex. Je ne lui ai encore pas demandé, mais il doit s’en douter.
- Qui c'est Truc ?
- C'est un petit chat. Machin c'est son copain le chien. Ce sont les enfants de Brian. Vous en version sages.
- Je ne les décrierai pas comme sages…

Ma grimace explicite fait rire tout le monde.

- Tu sais Brian moi j'adore les petits chiens ! Papa lui il a même un chat au boulot. Je pourrais m'occuper d'eux. Je jouerais avec eux, je leur lirais Snoopy ! Mafdet m'aiderait même à emmener Machin au parc... En tout cas si je lui promets d'être sage. S'il te plaît Brian, tu peux dire oui ? Tu sais je vais être triste quand papa sera pas là. Avec eux à la maison je serais moins triste...

J’écarquille les yeux devant cette tentative de manipulation évidente. Si je voulais vexer son père, je lui dirais que son fils me sort le même baratin que certains prévenus pour alléger leur peine. J’avoue être attendri par cette frimousse en mode Chat Potté. Jo vient à la rescousse de son frère. Je regarde du côté de Dick.

- Si tu es d'accord, je le suis aussi. Si Troy se montre raisonnable on pourrait même songer à adopter un nouveau membre dans la famille Turner.
- D’accord. Je suis certain que Mafdet va être ravie !

J’ai dans l’idée que Truc ne va pas se gêner à lui faire des tours pendables. La suite du repas se passe à la bonne franquette. Nous tombons d’accord sur le motel qui nous hébergera à Sacramento et le fait de prendre ma voiture.

J’ai un drôle sentiment envers Dick. Je connais parfaitement sa situation financière : il gagne moins que moi, et je n’ai pas une famille à nourrir ni une adolescente en âge de conduire. Or, depuis quelques temps, et ce malgré de nombreuses dépenses, il ne semble pas accablé comme avant quand la fin du mois approchait pas assez vite à son goût. Ça et quelques hématomes… Je veux bien que ça s’agite dans les quartiers nord, mais Dick a toujours été assez malin pour éviter les coups.

(…)

Ça couine et ça siffle dans la caisse dans le coffre. Il est idiot d’enfermer un chat qui peut se téléporter, mais Truc a le bon goût d’être solidaire avec son copain. Depuis que j’ai quitté la maison, j’ai droit à un concerto qui commence à me casser les oreilles. C’est soulagé que je m’arrête au pied de l’immeuble de Dick.

La casse à une main, un sac rempli de bouffe et de jouets et autres accessoires dans l’autre, je grimpe les escaliers. Troy m’ouvre sur excité. J’ai juste le temps d’ouvrir la cage avant que Truc songe à poper aux pieds du garçon.

- Salut !

Jo me soulage d’une partie de mon barda tandis que j’entends Dick pleurer sur un calbut qu’il ne trouve pas. Machin a le temps de faire quatre fois le tour de l’appartement alors que j’arrive à peine dans le salon. Truc hume et renifle. Il frotte son derrière et pose son odeur. Mafdet va être ravie !

- Ta copine est pas arrivée ?


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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyMer 9 Fév 2022 - 18:18




 


L'intégrité
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Les enfants sont surexcités, les yeux rivés sur l'horloge ils n'attendent qu'une seule chose : L'arrivée de Brian. Ou plutôt de ses deux compagnons. Le canadien n'a jamais été un grand familier des animaux domestiques. Jamais durant son enfance il n'a eu de camarade de ce genre. Hormis un dénommé Croquette, un drôle de poisson plus jaune que rouge qui a fini par nager sur le dos à la surface de son bocal de verre. Fatigué d'avoir trop nagé, c'était là l'explication que Vanessa avait cru juste de donner à son fils pour éviter que ce dernier ne se mette à pleurer lors de la découverte du corps. Une scène de crime, la première que le flic ait vu de ses propres yeux. En devenant adulte il s'est même fait une raison : Si Croquette est parti rejoindre le paradis des poissons après un passage expéditif dans la cuvette des toilettes, c'est sans doute parce que le turbulent enfant qu'était Richard nourrissait cette pauvre bête trop souvent pour son bien.

Le policier tente de se rassurer. Joanie et Mafdet vont veiller au grain et s'assurer que Troy n'engraisse pas les compagnons de Brian jusqu'au point de non-retour. Mafdet n'a certes rien dissimulé de son agacement en saisissant que les deux boules de poils du collègue de sa souris s'ajoutaient à la charge que représentaient déjà les gamins du canadien, mais Richard a su à sa manière s'assurer de toute la bonne volonté que mettrait sa belle pour ne pas faillir à sa mission. En cas de problème Troy connaît le numéro de Tama par cœur. Rien ne devrait mal tourner en l'absence du policier. Le flic quitte la salle de bain le corps encore ruisselant d'eau, une simple serviette grise détrempée lui ceignant les hanches pour camoufler son intimité de la vue de ses gosses qui l'ont de toute manière déjà vu à poil.

Troy n'a toujours pas compris à quel point il était utile de songer à frapper aux portes avant d'entrer. Joanie elle même commet encore cet impair de manière régulière. Un comble. Surtout lorsque l'on sait à quel point la voix de la jeune femme peut se faire criarde quand son père prend le risque d'entrer dans sa chambre pour y déposer du linge propre et repassé. Richard entre dans sa chambre, claque la porte avant de se dénuder. Il ouvre le premier tiroir de sa commode. Cherchant un sous-vêtement qui semble être aux abonnés absents. Suspicieux, Dick referme le tiroir. Puis l'ouvre en espérant qu'un heureux tour de magie ait pu se produire.

Toujours pas de boxer en vue. D'un geste brusque il ouvre la porte de sa chambre sans ce soucier que l'on puisse voir son oiseau. Sa bouche s'ouvre, ses poumons se gonflent alors qu'il se prépare à appeler quelqu'un au secours. La sonnette se fait entendre, lui coupant toute envie de se donner en spectacle. Richard pousse un petit cri trop aigu pour être décrit comme étant viril et se barricade dans son antre en comprenant que son collègue vient d'arriver. Dans le salon ça aboie et ça miaule. Les gamins sont contents, Brian est sympathique comme à son habitude. Rien d'anormal dans ce tableau si ce n'est le flic toujours à poil dans sa chambre.

Dick baisse les yeux vers son second cerveau. Longtemps, bien trop même. Lassé il cogne du poing contre le panneau de bois qui protège sa pudeur avant de tonner un dernier appel.

-Jo ! JO !
-Quoi ?!

Honteux, le policier dévoile tout du drame qu'est sa vie en cet instant.

-Pssssttt Jo... Ils sont où mes derniers calbuts ?
-Dans ta valise.

Valise qui est en cet instant dans le salon. Pièce où se trouvent Brian, les enfants du canadien et les deux peluches vivantes. Certain de ne pas avoir rangé tout ses effets dans sa valise, le policier gratte à la porte un ultime appel à l'aide.

-Tous ?
-Les autres sont dans la machine à laver. J'ai programmé une tournée hier soir pendant que t'étais chez Maf.

Joanie qui lave du linge, cela paraît presque trop beau pour être vrai. Et cette information suffit à couper le sifflet du père de famille. Résigné il passe un t-shirt blanc avant de se saisir de son slip de bain. Cette solution imparfaite étant la seule qui s'offre à lui en cet instant. Il enfile un jean repassé avec minutie. Puis enfin quitte sa chambre, une paire de chaussettes dans une main et sa serviette dans l'autre.

-Salut Brian.
-Ta copine est pas arrivée ?

Dick arrive dans le salon après un bref détour par la salle de bain. Il se penche pour ramasser Truc qui lui ronronne entre les pieds après l'avoir suivi comme son ombre. La bestiole se faufile, s'aide de ses griffes pour atterrir sur une épaule. Le chaton se colle à l'homme qui attire véritablement les chats. L'animal donne un coup de tête au père de famille, cherchant son attention.

-Elle arrive dans une heure. Je crois qu'elle avait quelque chose à voir avec son alpha.

Ian ne va pas bien. Richard ne connaissant pas le garçon, il n'a pas osé poser plus de questions au sujet de l'état de ce dernier. Il n'a saisit que quelques brides d'informations. Si jeune et orphelin, cet enfant a besoin de ses proches et la féline est un de ses derniers repères fixes dans ce monde qui part en vrille autour de lui.

Le policier caresse celui qui lui chante une berceuse en ronrons mineurs, puis le pose sur le canapé. Truc lui feule dessus et se barre, la queue en l'air et le trou en vue.

-Charmant.

Presque autant que Machin qui vient de faucher une des chaussettes que le policier avait fait l'erreur de poser sur le sofa. Brian vient rapidement à la rescousse de son collègue, récupère le vêtement sans se faire berner par la trombine de chien malheureux qu'affiche le chiot. Dick comprend que son appartement ne sera plus jamais le même après la venue des compagnons à quatre-pattes de son ami. Il espère sans trop y croire que son fils oubliera cette idée folle qu'il a eu en proposant à ce dernier d'adopter un animal si le séjour de Truc et Machin se passait bien.

Les deux hommes ne perdent pas plus de temps avant de prendre la poudre d'escampette. Après des adieux tant bruyants que larmoyants, ils dévalent les marches, Dick tenant sa valise pour éviter que celle-ci ne fasse un boucan infernal en tapant contre les escaliers. Les affaires du canadien prennent place près du sac de Brian dans le coffre de l'automobile du mentaliste. Ce dernier démarre et les voilà rapidement partis sur la route. Richard envoie un message à sa belle pour lui souhaiter force et courage. Patience surtout. Peu causant et l'esprit malmené par des songes anxiogènes, le père de famille laisse les minutes et les kilomètres défiler sans faire entendre le son de sa voix. Il craint, et ce depuis que la sentence est tombée après son coup de sang, son retour à Sacramento.

Brian vraisemblablement conscient du trouble de son ami tente un trait d'humour. Des mots choisis, amusants. Qui ne savent malheureusement pas trouver leur public. Lassé de se morfondre en silence le canadien finit par râler.

-Quel sale con cet italien en papier mâché ! Il connaît mieux la loi que la plupart d'entre nous et sait que j'ai eu des problèmes là bas. J'ai enquêté sur lui et cet abruti m'a rendu la politesse. Les méthodes des flics et des voyous se ressemblent parfois. De ce que j'ai appris les gars de Sacramento sont pas ses potes non plus. Mon père a mentionné la Camorra. Avant qu'on se prenne de gueule et que je mette les voiles avec les mômes. Mafdet était déjà partie. Elle aime pas les hypocrites et les repère plus vite que moi.








   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyMar 15 Fév 2022 - 17:16


L'intégrité


Feat : Richard Turner



Truc et Machin se sentent déjà chez eux. Mon chien commence son trésor de guerre. Tout ce qui traîne est méticuleusement récupéré. Reste à savoir où Machin va poser sa collection. Truc est plus dans l’exploration. Je ne me fais pas prier pour m’en aller. Je devine que Dick va regretter d’avoir cédé à la demande de Troy.

Pendant que mon pote charge son bagage dans le coffre, j’envoie un ultime message à Alex pour lui dire que ça y est nous quittons Beacon Hills. Je m’engage dans la circulation. À côté de moi, mon collègue est anormalement silencieux. J’imagine qu’il angoisse de laisser ses enfants pour une semaine. C’est un papa poule dont la vie s’articule autour de Jo et Troy. Hormis les cours qu’il va devoir suivre pour lui apprendre à mieux gérer son métier de flic, il va se retrouver oisif en soirée. J’espère pouvoir le distraire par ma présence.

- Truc va en faire baver à Mafdet. Ne t’étonne pas qu’elle javellise tout ton appartement quand j’aurais récupéré mes bestiaux.

Je lance un coup d’œil vers le siège passager. Pas de réaction. Je crois qu’il se morfond de ses mômes, mais apparemment je me trompe.

- Quel sale con cet italien en papier mâché ! Il connaît mieux la loi que la plupart d'entre nous et sait que j'ai eu des problèmes là-bas.
- Il semble avoir eu de bons professeurs…

Depuis que Jansen est parti, je me tiens loin du patron du Pink Print. C’est le boss du colocataire d’Alex et je sais par Jansen qu’ils se sont connus tous les trois au lycée. Le casier de Crowley n’est pas vierge et même si l’affaire qui m’avait fait enquêter sur lui a été close, je reste persuadé qu’il n’est pas blanc comme neige pour ce cadavre dépecé retrouvé dans un conteneur à ordure non loin de son précédent travail. Je n’ai aucun doute sur l’intégrité d’Alex. Simplement, je me doute qu’il sait ou a été témoin de choses pas en accord avec la loi.

- J'ai enquêté sur lui et cet abruti m'a rendu la politesse. Les méthodes des flics et des voyous se ressemblent parfois. De ce que j'ai appris les gars de Sacramento sont pas ses potes non plus. Mon père a mentionné la Camorra. Avant qu'on se prenne de gueule et que je mette les voiles avec les mômes. Mafdet était déjà partie. Elle aime pas les hypocrites et les repère plus vite que moi.
- Le propre des félins de se barrer quand ta tête ne leur revient pas.

Je modère mes propos avant qu’ils ne soient mal interprétés.

- Par contre quand ils t’ont à la bonne, tu ne peux plus t’en débarrasser !

Il n’y a pas d’autoroute pour aller jusqu’à Sacramento depuis Beacon Hills. De part et d’autre de la route des champs en manque d’eau se succèdent. Je me dis qu’un jour le monde tel qu’on le connaît va s’effondrer.

- Pour revenir à la Camorra, si les mafias pouvaient s’éliminer entre elles, ça serait une bonne chose.

Vœux pieux, car je sais bien que leurs affrontements touchent parfois des gens innocents qui se trouvaient là au mauvais moment.

- Envie de pisser et j’ai soif !

Je me gare sur un parking poussiéreux et rôti par le soleil. Un seul arbre dont l’ombre est déjà occupée par un gros pick-up d’un rouge criard. Autour : des bâtisses comme posées au milieu du désert, la route principale, une autre secondaire qui continue en terre battue en direction d’une nature rabougrie. Une station-service, un garage de mécanique auto, un hangar qui semble destiné aux professionnels de la plomberie et un fast-food. Deux-trois maisons de plain-pied complètent le tableau.

- T’as faim ? demandé-je en poussant la porte du restaurant. Je passe aux toilettes d’abord.

Sans me préoccuper du reste, je lâche Dick là, car ça urge. L’odeur d’urine m’agresse dès que j’ouvre la porte avec un symbole « men ». Un urinoir, occupé et des w.c. à la porte d’une propreté douteuse. J’hésite. Le type à la carrure de molosse semble vouloir prendre son temps, je prends une goulée d’air, car dans les w.c., l’atmosphère me semble pire. Et c’est le cas quand je pousse le battant du coude. Mouches à merde et merde. Je soulage ma vessie en apnée. Quand je ressors, la version moderne de Neandertal me bloque le chemin, la trogne du type qui s’ennuie.

- Tu penses aller où, Princesse ?
- Me laver les mains et manger.

L’homme se décale, sourire goguenard, me libérant la place vers le lavabo, bloquant la sortie. Si lavabo il y a, il manque de quoi ouvrir le robinet.

- Je peux pisser, si tu veux.
- Non merci. Je souhaite simplement sortir d’ici.
- Y a un péage.


Je pense à mon arme rangée sous le siège de ma voiture, me désespère de ce pays qui va dans le mur.

- Racket sur un représentant de la loi en service, ça va bien chercher dans les deux mois de taule et mille dollars d’amende.
- Tu bluffes très mal, mec.

Le sourire du casse-pieds s’efface en voyant l’insigne que je brandis de la main gauche. Il s’inquiète de ma main droite passée derrière ma hanche, comme si j’allais dégainer une arme.

- Si on ne peut plus plaisanter ! crache Neandertal qui sort en lâchant une caisse.

Je compte jusqu’à cinq et sors à mon tour, soulagé de trouver un peu d’air sain. Je constate que Dick a fait connaissance avec le reste de la tribu préhistorique. Il ne peut pas se permettre d’être mêlé à une bagarre. L'ambiance est orageuse.

- Je prends à boire et on y va.


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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyMer 23 Fév 2022 - 20:46




 


L'intégrité
FT Brian O'Conner


 

Dick hoche la tête d'un air entendu quand son ami mentionne les chats et leurs habitudes. Les félins aussi indépendants soient-ils savent aussi se montrer câlins et aimants lorsqu'ils ont su trouver la main qui saura leur gratter et remplir la panse. Richard ne s'imaginait pas être un aimant à félins avant d'avoir fait la rencontre de Mafdet ou encore de Truc. Cette idée lui convient tout comme le sort qui y est lié. Auprès de sa belle il se sent libre de se montrer sous son meilleur jour comme le pire. Sa professeure personnelle a mit à mal l'éducation parfois un peu machiste qu'ont pu lui offrir ses parents. La femme en cuisine et l'homme au boulot représentent un idéal désuet qui semble dater d'une époque lointaine. Ce qui n'empêche en rien ce mode de vie d'être encore adopté par un grand nombre de leurs contemporains. Auprès de sa brune le policier sait qu'il peut trouver amour, réconfort et même adversité lorsqu'il se laisse déborder par des pulsions qui veulent lui causer du tord. Mafdet a froncé le nez avant de feuler quand le canadien a eu l'audace d'annoncer qu'il comptait amorcer un dernier flirt avec ses anciens démons lors de son passage à Sacramento.

Avec Brian dans les pattes cela risque d'être plus compliqué que prévu. L'affaire ne paraissait déjà pas simple à entreprendre mais Dick refuse de mettre la vie de son ami en danger. Il a trop de respect pour son collègue ou même Alex pour commettre un pareil outrage à leur bonheur.

-Pour revenir à la Camorra, si les mafias pouvaient s’éliminer entre elles, ça serait une bonne chose.
-Je ne crois plus au père noël depuis des années.

Ces affrontements même s'ils peuvent faire tomber quelques têtes dans le sombre milieu de la mafia ne sont pas sans apporter avec eux leur lot de pertes. Pour une vermine derrière les barreaux on ne compte plus le nombre d'innocents qui perdent la vie, entraînant dans leur malheur des familles éplorées. Tout le monde a peur de la mafia et ce quelque soit le nom qu'elle se donne. Les mâchoires de Richard se crispent, tendu il songe à sa dernière montée sur le ring. Amaro en sait trop sur lui mais la réciproque est réelle. Le canadien n'est pas blanc comme neige. En tout cas pas autant qu'il le fut il y a des années.

Brian gare son automobile sur un parking dans lequel tout semble être cuit par un brûlant soleil. L'ombre du seul arbre présent dans les environs est déjà occupée par un pick-up à la couleur racoleuse. La chaleur est étouffante et l'endroit désertique présente plus de bâtiments commerciaux que de lieux d'habitation. Des gars fument en groupe contre le restaurant dont Brian pousse la porte.  C'est d'un air enjoué mais pas dénué de sarcasmes que le policier répond à son collègue.

-Si on arrive à dégoter quelque chose de comestible dans ce resto je suis ok.

Un des hommes file vers les toilettes tandis que le second part admirer ce qui semble être des beignets alignés derrière une vitrine couverte de traces de doigts. L'odeur de sucre est prenante, en tout cas presque autant que celle de la poussière mêlée à celle du nettoyant chimique au citron. Richard se fait brusquement arracher à sa contemplation par une épaule qui se cogne contre la sienne. Près à s'excuser de s'être tant attardé devant ce qui a été audacieusement nommé "Délices sucrés", Dick peine à comprendre ce qui vient de lui arriver.

-Ben alors poupée tu m'as poussé ! T'as pas honte ?
-Tu vas devoir te faire pardonner ma belle.

Le regard épuisé du policier se fait soudainement plus sombre tandis que les commissures de ses lèvres se haussent pour adopter un vilain pli. Sans lever les yeux vers son nouvel ami ainsi que sa bande de potes écervelés qui gloussent de concert, le canadien se contente de jouer à l'autruche. Brian ne devrait tarder à revenir et le père de famille ne veut pas se donner en spectacle au milieu de ce ramassis de ploucs.

-Répond quand on t'cause Ducon !
-Agent Ducon. Ou Simplet. C'est plus joli Simplet.

La lumière met du temps à se faire dans les esprits de ces messieurs muscles, ce qui confirme à Richard que ces derniers étaient bel et bien partis pisser lors de la distribution des cerveaux. Dans l'incompréhension générale point toutefois un bafouillement qui fait naître un doute chez ceux qui ignoraient qu'ils étaient en train de bousculer un policier dans l'espoir de lui soutirer aisément quelques billets.

-Agent... C'est pas comme une sorte de flic ça ?
-Il a pas une gueule de poulet.

Celle-ci Richard l'a souvent entendu. C'est donc avec un sourire narquois rivé aux lèvres qu'il dégaine son portefeuille et par la même occasion sa plaque. Il s'offre un luxe, celui de forcer l'apparition d'une moue boudeuse et presque enfantine sur ses traits tandis que ses nouveaux copains deviennent blancs comme des linges.

-Vous avez tout dans la gueule et rien dans le froc les mecs. La prochaine fois laissez les gens tranquilles et contentez vous de vous rincer la bouche avec une poire à lavement.

Le canadien range sa plaque sans jamais détacher son regard de ceux qui tentent de trouver un sens à ses dernières paroles. Ces gars ne lui semblent pas être en lice pour le prochain Nobel mais il ne peut juger de leur méchanceté sans les avoir vu à l'œuvre plus longtemps. Un peu plus loin Brian sort des chiottes ce qui donne une bonne raison au canadien pour fuir la vitrine et ses environs. Son ami annonce sa nouvelle envie pressante. Le père de famille espère que le prochain arrêt pipi de son pote sera plus paisible.

[...]

Richard se lèche les babines. Le goût du glaçage est artificiel, en tout cas au moins autant que ne l'était celui de la confiture avec laquelle on avait fourré son beignet. Brian a englouti sa beigne personnelle sans broncher, annonçant simplement que cette dernière n'avait nullement goût de framboises.

-C'est pas si mauvais, faut juste pas en abuser si tu veux pas te voir pousser une troisième couille.

De retour dans la voiture le père de famille dégaine son portable tout en espérant n'y trouver aucun message lui signifiant qu'une catastrophe a lieu chez lui en cet instant. Mais entre une notification qui lui rappelle que Candy Crush en veut à son fric et un message d'une compagnie téléphonique qui tente de le démarcher n'apparaît rien de plus que le néant. Richard affiche un sourire satisfait en constatant que son absence n'a pas impliqué la déchéance de son univers. Brian laisse le choix de la musique au canadien qui ne perd pas de temps avant de trouver une station de musique pop. Il opine du chef au rythme des Destiny's Child, son ami effaré par ce manque de culture musicale baisse le volume. Beyonce ainsi mise en sourdine, Dick trouve amusant de mentionner leurs dernières rencontres.

-On croise pas mal de types de ce genre. Plus bêtes que méchants. Si on devait s'amuser à coller tout les crétins en cellule on aurait jamais de bâtiments assez grands pour le faire. Et puis arriverait un jour où tu devrais m'arrêter. Les gamins m'apporteraient des oranges en prison, Maf me préparerait un gâteau louche de son cru avec une lime planquée dedans.

Brian lui rétorque que non, il n'est pas si sot que ça. Amusé Dick lève les yeux au ciel.

-Un flic futé et sain ça met pas de coup de tête durant ses heures de service. Alors que toi tu es brillant. Un bon élève, ça va bien se passer pour toi. Tu vas devenir inspecteur. Et moi apprendre que taper c'est vilain. On échange ?

Ils approchent de Sacramento et donc du petit motel dans lequel le canadien a réservé une chambre avec deux lits simples pour une semaine. Sur internet l'endroit est décrit comme étant propre et miteux à la fois. Un exploit. Mais le prix demandé est raisonnable et colle avec ce que devraient être les finances habituelles d'un policier. Richard la joue fine et tente de cacher au mieux l'extension de son budget depuis qu'il joue les fanfarons une fois par semaine sur le ring.





   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyDim 6 Mar 2022 - 22:34


L'intégrité


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Pourquoi ai-je laissé Dick choisir la fréquence radio ? Beyonce beugle dans les baffles. Je baisse le volume avec une grimace. Je suis plus orienté rocks  dans mes goûts musicaux ou à l’inverse classique. Surtout les morceaux qui me rappellent l’océan.

- On croise pas mal de types de ce genre. Plus bêtes que méchants. Si on devait s'amuser à coller tous les crétins en cellule, on aurait jamais de bâtiments assez grands pour le faire. Et puis arriverait un jour où tu devrais m'arrêter. Les gamins m'apporteraient des oranges en prison, Maf me préparerait un gâteau louche de son cru avec une lime planquée dedans.
- Mais non, tu n’es pas si bête !
- Un flic futé et sain, ça met pas de coup de tête durant ses heures de service. Alors que toi tu es brillant. Un bon élève, ça va bien se passer pour toi. Tu vas devenir inspecteur. Et moi apprendre que taper c'est vilain. On échange ?
- Sans façon.


Je lance un regard vers mon partenaire, puis me concentre à nouveau sur la route. Quelque chose me chiffonne dans l’attitude de Dick. Je veux bien le croire quand un jour, en parlant de son enfance, il m’avait affirmé qu’il aurait pu tourner bad boy si son paternel n’avait pas été dans la police. Et c’est certain, parfois son comportement le place à la frontière de deux mondes. Je ne sais que penser de son « puis arriverait un jour où tu devrais m'arrêter ». Ce que j’ai appris de ce métier, c’est que souvent les secrets ou les mensonges forcent la sortie et sont dévoilés parfois sous forme de plaisanteries ou noyés dans un flot de paroles. J’espère ne jamais avoir à arrêter Dick, puis ça serait le job de la police des polices. Quoi qu’il en soit, mon pote montre un peu trop de bleus pour un flic en période de probation pour usage de la violence lors d’un contrôle.

(…)

Le motel n’est pas si pire. C’est moche, vieux, mais propre. Je laisse Dick choisir son lit et prends l’autre en posant mon sac au pied de celui-ci. Je regarde ma montre.

- Il me reste une heure pour me présenter à l’école de police.

À une demi-heure près, nous avons les mêmes horaires aujourd’hui. Ensuite, ce sera la surprise. Je stresse un peu. Je sors de mon sac mes manuels. Je ne sais pas ce dont j’aurais besoin. Je les transvase dans une besace. Je verrai bien là-bas. Je préfère me charger pour rien qu’être démunis. Je relis ma convocation : 14h30, salle 103 au département de police du centre-ville. L’école en elle-même est ailleurs. Là, il s’agit d’une semaine de contrôles pour les agents comme moi qui font ça en plus de leur boulot de flic. Le rythme n’est pas le même, la formation plus longue. Je repense à la proposition d’Alex : déménager le temps d’une formation à plein temps, puis revenir à Beacon Hills. L’idée me tente. J’ai promis à Alex de me renseigner pendant cette semaine. Voir s’il est possible de basculer à 100 % en école de police, voir s’il y a de la place à Boston. Une occasion de renouer le contact avec ma mère.

Nous enfilons nos tenues, car Dick comme moi devons afficher nos matricules et notre grade. Le plus drôle est qu’en échangeant les chevrons du grade de sergent pour la barrette de celui de lieutenant, je ne serais plus tenu à porter mon uniforme. Cela me manquera. Quatorze ans que j’en porte un, le changement sera déstabilisant.

(…)

Dick commençait à 14h. Je le dépose à l’adresse indiquée sur sa convocation : un poste de police de quartier, à un kilomètre du département de police. Pas le même standing, pas le même type de convocation.

- Ça va bien se passer ! Je t’envoie mon emploi du temps dès que je l’ai et file moi le tien quand tu l’auras. Je te laisserai la bagnole si tu finis plus tôt que moi.

Je fais un sourire encourageant. Dick sauvegarde l’apparence, mais je le devine mal à l’aise tandis qu’il me regarde repartir.

(…)

La femme de l’accueil est un véritable dragon ! Je suis pourtant un peu en avance. Pas le premier arrivé non plus. Dans la salle 103, je retrouve quelques têtes connues. Des flics avec qui j’ai fait connaissance lors de la précédente session semestrielle. Le formateur arrive avec le reste de la promotion. Après un salut réglementaire, nous sommes autorisés à nous asseoir.

Le lieutenant fait passer les emplois du temps tout en expliquant le rythme des sessions. C’était à prévoir, je n’aurais pas le temps de rejoindre Dick pour la pause de midi. Nous n’y croyions pas trop et je pense qu’il n’aura pas non plus de mou dans son stage. Il doit s’attendre à se prendre une brassée. Je ferai de mon mieux pour lui changer les idées le soir.

Je survole le programme des examens : du droit, des enquêtes à résoudre sur tables, des procédures, du tir, des tests d’aptitudes physiques, du profilage et à la fin une mise en situation avec des élèves de l’école de police qui feront les témoins, les victimes et les coupables. Tout sera minutieusement scruté : notre façon d’intervenir et d’agir. Être déjà flic est un avantage, on est moins impressionnable qu’un pur bleu. Par contre, comme pour tout, dans la pratique nous prenons parfois un mauvais pli. C’est à cela que j’ai potassé cette dernière semaine. Je connais mes défauts : mes méthodes de marines trop guerrières pour la police d’État.

Le programme de la semaine égrené, nous avons doit à un gobelet de café avant de nous plonger dans le premier contrôle. La tension est palpable. Le lieutenant instructeur nous distribue le sujet, feuille retournée sur nos tables. Nous le retournons à son ordre. J’entends des soupirs autour de moi : droit commun.

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyJeu 17 Mar 2022 - 12:36




 


L'intégrité
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Le motel est conforme à la description qui avait été faite au canadien lorsqu'il avait effectué sa réservation. Son prix bas s'explique par sa décoration datant d'un autre âge et la carte réduite des services qu'il met à la disposition de ses clients. Ici pas de room service, le petit déjeuner se prend grâce aux deux vieux distributeurs postés à l'accueil. La télécommande de la télévision et tout les autres objets qu'un malandrin pourrait être tenté de dérober sont enchaînés au mobilier. Le lieu est cependant propre, les draps sentent le frais. C'est donc une bonne affaire. Les lits sont attribués, Richard dépose sa valise sur celui qu'il a choisi. Ils ne s'attardent pas plus longtemps, enfilant simplement leurs uniformes avant de quitter leur chambre. Brian prépare son sac de cours tandis que Dick se contente de fourrer un cahier de brouillon encore vierge et une trousse dans un pochon en tissu. Dans une demie-heure seulement le canadien est attendu dans un des postes de police de la ville pour débuter son stage dont il craint le contenu. N'ayant jamais goûté à l'amertume de ce type de sanction disciplinaire le père de famille ne sait à quoi il doit s'attendre. C'est en affichant un faciès plus blême qu'à son habitude qu'il quitte leur chambre sans même daigner jeter un dernier regard à la tapisserie fleurie et jaunie qui habille les murs.

Un lieu plus ennuyeux qu'oppressant que Richard a hâte de retrouver dans quelques heures.

[...]

Brian l'a laissé devant le poste de police. L'ami du canadien a prit soin de ne pas noter à voix haute l'existence de l'expression de chien battu qui habille les traits de son collègue habituellement jovial.

-Ça va bien se passer ! Je t’envoie mon emploi du temps dès que je l’ai et file moi le tien quand tu l’auras. Je te laisserai la bagnole si tu finis plus tôt que moi.
-... J'veux pas y aller... Courage Brian.

Trop âgé pour se permettre de faire un caprice, c'est tête baissée que le policier entre dans le bâtiment après avoir offert un sourire écorché par l'appréhension à son ami. La fuite n'étant pas une option il se présente devant l'accueil où une femme qui doit approcher de l'âge de la retraite bataille avec son ordinateur. Patiemment Richard attend que la femme daigne s'intéresser à lui. Il murmure simplement une salutation polie pour lui signifier sa présence. La dame lève rapidement les yeux vers lui, redresse ses lunettes du gras du pouce avant de s'intéresser à celui qui voit ses dernières maigres espérances fondre plus vite que la banquise. La femme le fixe comme s'il était un délinquant, lèvres pincées elle l'observe avant de lui demander son nom et la raison de sa venue dans cet endroit. À croire qu'une personne saine d'esprit serait capable de se pointer dans ce bâtiment austère pour faire du tourisme.

Richard marmonne les réponses adéquates avant de disparaître dans la salle d'attente indiquée par l'acariâtre bonne femme. Ils sont déjà deux à patienter sur des chaises en plastique jaune poussin. Le canadien manque de rebrousser chemin lorsqu'il reconnaît un de ses anciens collègues. C'est en feignant l'indifférence que Dick se laisse finalement choir sur une chaise, la plus éloignée de celle occupée par celui qui n'a pas su lui laisser un bon souvenir.

Les aiguilles de l'horloge semblent comme figées tant le temps passe lentement. Le père de famille se fait violence pour ne pas frémir de dégoût lorsque le ripoux change de place pour venir s'installer à ses côtés.

-Salut Turner.
-...
-Je m'inquiétais après que tu sois parti comme un voleur.

Le canadien se mord l'intérieur des joues pour ne pas devenir inconvenant, voir même insultant. Il lève son regard chocolat dans le vide, son calme soudainement mit à rude épreuve. Ce stage de maîtrise de la colère qui lui est imposé n'est peut être pas aussi inutile qu'il ne l'aurait cru au premier abord. Près de lui son ancien collègue sourit comme un bienheureux, appréciant visiblement chaque seconde de cette petite farce qu'il joue au père de famille. Un gars de ce genre ne risque rien dans cette ville, couvert par des supérieurs qui sont eux même à la solde de ceux qui agissent dans l'ombre pour le plus grand mal. Si ce fumier de Francis Ajax est dans les parages, cela ne peut être que volontaire de sa part. L'ordure ouvre la bouche pour bien vite la refermer lorsqu'une femme fait son apparition dans la pièce pour leur annoncer le début des festivités.

[...]

Richard s'ennuie, griffonne dans son cahier des personnages aux costumes colorés pour passer le temps. Il a envoyé une photo de son planning à Brian avant que les activités ne s'enchaînent. Cet endroit est un peu fou, étrange mélange entre une réunion des alcooliques anonymes et une classe de maternelle. Après avoir dû visionner deux reportages qui leur ont rappelé les bases de leur métier et de la courtoisie dont les agents des forces de l'ordre devraient tous savoir faire preuve, on a jugé important de les faire dessiner pour qu'ils puissent visualiser leur colère. Le lapin fait par Richard a les yeux qui se croisent et de grandes cernes. La psy l'a regardé comme s'il était fou avant de lui conseiller de prendre du temps pour lui de manière régulière. Cette dernière ignore visiblement ce que représente la charge mentale quotidienne d'un père de famille cumulée à celle avec laquelle doit apprendre à vivre un policier. Richard a depuis des années l'impression de frôler le point de surchauffe.

La pause repas, Dick décide de la prendre au snack qui est installé au coin de la rue. Après avoir commandé un classique bagel au saumon, il s'offre le luxe d'un café qu'il paie trop cher pour ce qu'il est. S'essuyant les lèvres le canadien ne cherche pas étouffer un grognement de frustration lorsque l'agaçante voix de Francis se fait entendre derrière lui.

-Tu ne m'as pas dit comment allaient tes gosses.
-Mes couilles se portent bien.

Dick s'essaie au sarcasme pour tromper cette colère qu'il sent naître dans ses tripes et cela ne met que peu de temps avant de porter ses fruits. Ajax ferme sa grande gueule, puis manque de se faire rabrouer lorsqu'il pose une main sur l'épaule du père de famille.

-Me touche pas.
-Sinon quoi ? Tu vas me mettre un coup de tête ? Tu sais qu'ici aussi on a de jolies caméras, les rues en sont pleines.

L'ancien collègue de Richard ne prend même pas la peine de dissimuler ce qu'il sait au sujet des dernières péripéties vécues par le canadien. Pour ne pas laisser sa rage prendre le dessus sur ses actes, pour ne pas se retrouver dans une merde encore plus sombre que celle dans laquelle il est déjà, Dick opte pour la fuite. Il avale son café, plie le gobelet en carton pour ne pas écraser son poing sur le nez du pourri qui ne cesse de le mettre sous pression. Richard retourne dans le bâtiment sans même regarder la dame de l'accueil. Une fois de retour dans la pièce de réunion il attrape son portable, envoie un bref message à Brian.

"Joie de retrouver un vieux "copain" aujourd'hui."




   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyMer 23 Mar 2022 - 22:38


L'intégrité


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Je sens mon portable vibrer dans ma poche, mais je vais devoir attendre la pause pour consulter le message. L’épreuve est donnée en deux heures. Les questions s’enchaînent parfois simples, parfois posées d’une manière qui induit en erreur, parfois plus complexes et d’autres qui ne demande que du par cœur. Impossible de connaître les mille pages du Code pénal…Ensuite, toutes ne concernent pas un policier dans l’exercice de ses fonctions. Je tombe sur une série de questions assez basiques :
« Qu’est-ce que l’avertissement Miranda ? Pourquoi cela s’appelle-t-il Miranda ? Citez les droits Miranda. Et à quels amendements font-ils référence ? » Ernesto Miranda est assez célèbre pour que la réponse soit facile.
Pas aux yeux de tout le monde, puisque mon voisin de gauche me demande quinze minutes plus tard sans réelle discrétion ce que j’ai répondu.

Je bâille et m’étire les bras. Certains ont fini avant moi. J’ai choisi de développer mes réponses. Je sais par un ancien du NYPD qu’ils ne se contentent pas de relever les questions justes. Les examinateurs donnent une note sur la qualité des réponses et le niveau de réflexion.

Je rejoins les autres autour de la machine à café. Chacun parle de son secteur, aucun n’est en poste à Sacramento pour l’impartialité de nos examinateurs. Je consulte mon téléphone. J’envoie un smiley à Alex qui m’a envoyé l’emoji « crotte » pour me porter chance. Dick m’a envoyé son emploi du temps. Ses heures sont plus chaotiques que les miennes. Je sens que je vais lui laisser ma voiture. Les gars qui sont avec moi sont globalement sympathiques. Il n’y en a qu’un qui fait la formation pour, pense-t-il, pouvoir se la couler douce dans un bureau et prendre l’air de temps en temps.

Nous retournons dans la salle, je prends mon emploi du temps en photo et l’envoie à Dick. Une nouvelle feuille de questions arrive devant moi. Le sujet porte sur la chaîne de commandement. Facile… Pour tout le monde semble-t-il. Heureusement ! Les estomacs crient leur famine. Seulement deux apprentis inspecteurs vont déjeuner seuls, le reste du groupe investit un diner recommandé par l’examinateur. Sur le court trajet, je lis un nouveau message de mon pote.

"Joie de retrouver un vieux "copain" aujourd'hui."

Je crispe les lèvres. J’espère que tout se passera bien pour lui. Je ne sais pas trop quoi lui répondre. Certes, ma semaine sera intense et studieuse, mais l’ambiance est saine et amicale. Au restaurant après un tour de table, les plus bavards parlent de leurs expériences. J’ai tu mon expérience dans la Navy. J’y avais un grade équivalant à assistant au chef de la Police, soit quatre échelons de plus que le rang d’inspecteur. Ce n’est pas vraiment comparable, mais une telle différence amènerait des questions que je souhaite éviter. À la fin du repas, je photographie mon beignet à la framboise. J’envoie l’image à Alex et à Dick.

(…)

Les après-midi sont consacrés à la pratique. Nous sommes transportés par deux fourgons de la police de Sacramento jusqu’à un centre d’entraînement à l’extérieur de la ville. Rien n’est précisé sur l’épreuve que nous allons subir. J’entends le découragement de certains de mes pairs quand nous entrons sur un pas de tir. J’ai appris à viser depuis un canot pneumatique instable, alors sur la terre ferme…

Après les épreuves de tir, c’est le démontage, nettoyage et remontage d’un modèle d’arme de service qui poursuit notre évaluation. Cette activité, avec le tir, scinde le groupe en deux : ceux qui sont à l’aise avec une arme à feu et les autres.

Une question délicate clôt la journée : qui a déjà tué lors de son service. Nous sommes trois seulement à lever la main. Je suis choqué quand l’examinateur pousse à savoir combien. Il sait pourtant que c’est tabou !

- Trop, dis-je en me rembrunissant.

Si cela se compte sur les doigts d’une main en tant que policier et c’était à New York, onze années de Navy ont alourdi le score à rendre ce décompte dérisoire. Enfin on nous libère. Mais je n’avais pas prévu le trajet retour à l’heure des bouchons. La sirène deux tons nous permet de gratter du chemin, mais Dick va devoir m’attendre. Je lui envoie un SMS pour l’avertir et un autre quand j’ai une estimation exacte de mon arrivée.

Les fourgons nous lâchent devant le centre d’examen. Un collègue, à qui j’ai fait part de mon intention de laisser ma bagnole à Dick, me propose pour les autres jours de me rapprocher de l’endroit que je souhaite en ville. Le gars est sympa et celui que je considère comme le meilleur de la promo. À égalité avec moi, si j’en crois à ses réponses lors du débriefe lors des trajets en fourgon. Nous serions concurrents si nous visions la même ville d’affectation, ce qui n’est pas le cas.

Enfin, j’arrive devant le poste de police où Dick subit sa peine. Je me gare quand je le vois. Il a une mine blasée.

- Enfin ! Demain, je te laisse ma caisse ! L'aprèm on est en banlieue. Un collègue me déposera en ville.

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyVen 1 Avr 2022 - 13:10




 


L'intégrité
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L'après-midi se montre aussi peu trépidant que ne l'était la matinée. Cette sanction fonctionne car en cet instant le canadien ne songe plus à se montrer violent durant les interventions et même en dehors. Son impulsivité se retrouve mise au placard tant ce qui se passe dans cette petite salle de réunion puant la sueur est soporifique. Richard baille, se redresse sur sa chaise pour faire acte de présence lorsque le regard de la psy glisse sur sa personne. Mais ce petit jeu ne trompe personne. Seul son ancien collègue sourit, visiblement amusé de voir le père de famille dans cette situation qui n'est pas faite pour plaire à ceux qui la subissent. Dick observe son autre voisin, un type qui lui non plus n'a pas l'air de se sentir à son aise dans ce cours de redressement pour policiers défectueux. L'homme est plus jeune que ne l'est le canadien, jongle avec son crayon gris avant que celui-ci ne lui soit confisqué par le maton en uniforme qui les surveille plus qu'il ne leur apprend à conserver leur calme.

Richard doute de l'utilité de tout ce manège qui ne semble pas avoir de but, sinon celui de les humilier pour les encourager à rentrer dans le rang de l'anonymat. Une porte s'ouvre mais le policier n'y porte que peu d'attention car au même moment une boulette de papier frappe sa nuque. Serrant les poings pour résister à la tentation de faire manger sa sarbacane de fortune à son ancien collègue, Dick s'efforce de faire bonne figure lorsque le rétroprojecteur refait son apparition.

[...]

Enfermé dans un cabinet de toilettes pour échapper à une pause dédiée au tabagisme, le père de famille aligne des friandises sur l'écran de son cellulaire après avoir ouvert le dernier message envoyé par son ami. Avec cette photo de son péché-mignon Brian a sans doute tenté de dérider son collègue mais rien n'y fait. En quelques heures Dick a su perdre sa langue et son sourire par la même occasion. Il attend simplement que les choses ne se fassent, résigné à l'idée de devoir subir tout cela en silence et sans faire d'esclandre. Ce sont ses coups de sang qui l'ont mit dans cette merde et il est hors de question qu'il fasse augmenter le niveau de ses ennuis.

Un coup porté contre la porte du cabinet dans lequel a élu domicile Richard le fait bondir.

-Turner on y retourne ma belle !

Les surnoms féminins ne suffisent pas à agacer le policier qui est bien décidé à ne pas laisser son énervement pointer le bout de son nez. Il se lève, ouvre la porte sans crier gare ce qui suffit à faire sursauter Ajax. Sans s'offrir plus longtemps à ce sentiment de satisfaction que fait monter en lui la réaction du pourri, Richard sort des toilettes mixtes et part retrouver la salle de réunion.

Au programme : Interrogation sur le documentaire qu'ils viennent de visionner. Si les années lycée avaient été aussi simples le policier n'aurait jamais eu à falsifier la signature de sa mère sur ses bulletins de notes.

[...]

Ils ont tous quitté le navire, pareils à des rats impatients de renouer avec une vie à la normalité toute relative. Même Ajax, visiblement déçu de ne pas avoir su faire sortir le canadien de son état de calme presque parfait, n'a pas trouvé juste d'imposer sa compagnie plus longtemps au père de famille. Droit comme la justice Richard attend que son ami fasse son apparition. Quand la voiture de Brian se pointe et se gare devant le poste de police, le canadien ne tient guère de temps avant de s'engouffrer et finalement s'affaler sur le siège passager. Son ami a la sympathie de ne pas lui demander comment s'est passée sa journée ce qui convient à celui qui ne veut qu'une chose : Oublier ces quelques heures déroutantes qu'il vient de vivre.

Dick se contente d'opiner du chef même s'il se demande ce qu'il va bien pouvoir faire durant ces quelques heures qu'il va vivre seul cette semaine. Dans cette ville il n'a pas d'amis, personne dont il ne veut se rappeler l'existence. Le peu de temps libre que lui laissait sa vie de père et son métier, il le passait à enquêter sur des dossiers que jamais on ne lui aurait confié. Une existence rythmée par l'ennui et les ennuis.

-Je t'en prie Brian, dis moi que ta journée a été bonne...

Elle l'a été, en tout cas meilleure que celle que vient de vivre le canadien. La journée de son ami est navrante de normalité sur bien des points mais cela rassure le père de famille qui s'est retrouvé face à un de ses anciens démons. Certes il savait que cela risquait d'arriver durant cette semaine mais il aimait croire naïvement qu'on le laisserait savourer la douceur de son renouveau sans lui imposer le retour de quelques cruels fantômes de son passé. Brian n'évoque pas la présence de l'ancien collègue de Richard au stage de ce dernier, une bonne chose car le souvenir de cette enflure donne de drôles d'idées au policier. Des songes qui le mèneraient à sa ruine s'il décidait d'en faire une réalité. Cette ville fait remonter en lui une nausée, une bile dérangeante au goût d'inachevé.

Ils retrouvent leur motel, troquent leurs uniformes contre des tenues de civils. Le programme de leur soirée est simple. Un peu plus loin un bar qui vend des pizzas de basse qualité diffuse ce soir un match de hockey que Richard n'aurait pas prit le temps de regarder s'il était à Beacon Hills. Joanie n'aime pas le sport, Troy a besoin de ses neuf heures de sommeil par nuit et lorsqu'il ne travaille pas Dick préfère passer ses soirées auprès de sa belle. Le père de famille passe un peu d'eau dans ses cheveux pour les remettre en place, envoie un bref message à sa compagne pour savoir si tout se passe bien chez lui. La réponse de cette dernière suffit à faire sourire celui qui renoue doucement avec l'allégresse depuis qu'il a retrouvé son ami.

-Tout se passe bien à la maison. Troy veille au grain et réclame à dormir avec Machin. Je sens que je vais devoir trouver un chien et que je serais chargé de toutes les promenades. J'suis pas sûr que faire cohabiter Maf avec un chien soit une bonne idée sur le long terme.



   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptySam 16 Avr 2022 - 17:43


L'intégrité


Feat : Richard Turner



- Je t'en prie Brian, dis moi que ta journée a été bonne...
- Un peu scolaire, mais ça va. On a été noté sur des tirs cet aprèm. Mon passage dans la Navy me donne un bel avantage.

Cela va monter mes notes. Mais être un bon tireur n’est pas essentiel pour un inspecteur. Pas besoin d’être devin pour comprendre que mon collègue et ami a passé une sale journée. J’opte pour la stratégie de ne rien lui demander.

Nous nous changeons au motel. Gestes mécaniques de deux gars rodés à agir avec efficacité. Je prends la suite de Dick dans la salle de bain. Je me rafraîchis le visage et remets un soupçon de gel dans mes cheveux. Lorsque je reviens dans la chambre, Dick me donne des nouvelles de Mafdet, de ses enfants et de mes animaux. Machin a du succès auprès de Troy.

- Je sens que je vais devoir trouver un chien et que je serais chargé de toutes les promenades. J'suis pas sûr que faire cohabiter Maf avec un chien soit une bonne idée sur le long terme.
- Pas sûr. Troy va déchanter à se faire réveiller toutes les deux heures parce que mon chien cauchemarde. C’est vrai que j’imagine mal Mafdet tolérer les humeurs d’un animal. Je crains que Truc ne la fasse tourner en bourrique. Même si elle est bien plus forte et plus rapide, elle ne peut rien contre son don à la con.

Je souris en imaginant le logis de Dick bien mouvementé. Nous ressortons de la chambre dont le confort ne donne pas envie de s’attarder. Mon collègue a repéré un bar pas trop loin qui sert des pizzas et qui diffuse un match de hockey. On aura le temps d’explorer un peu plus la ville dans la semaine. Cette première journée est déjà bien remplie. Bien mieux passée pour moi que pour le Canadien qui a besoin de se détendre.

J’entre le premier dans le bar. Un réflexe protecteur, peut-être. Je souhaite faire en sorte que la soirée fasse, sinon oublier sa pénible journée à mon ami, mais au moins lui permettre de se détendre. Un tour d’horizon ne me montre pas de problèmes en devenir. Flair de flic. Je souris à une des serveuses qui passe avec un plateau chargé de pintes.

- Nous souhaitons manger. C’est possible de nous mettre à une table avec vue sur l’une des télés ?
- Collez-vous où vous voulez, me répond-elle en marchant son chewing-gum.

Nous choisissons une table contre la vitrine, un large écran visé au mur pile à la normale. Instinct d’ex-marine, je m’assois de façon à voir la porte d’entrée. La serveuse repasse avec son plateau vide pour prendre notre choix de boissons. Les menus sont inscrits sur le set de table en papier aux couleurs de l’enseigne.

- Un coca, pour moi.

J’ai trop soif pour commencer avec une bière. Mon regard erre sur les différentes pizzas. En général, j’opte toujours pour la quatre fromages. J’attends de voir ce que commande Dick pour m’en inspirer. Pendant ce temps, je pianote un message à Alex, lui indiquant que nous sommes au restaurant et que je l'appellerais avant d'aller me coucher. Je refuse de m'abandonner à mon portable et laisser Dick s'ennuyer.

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyVen 22 Avr 2022 - 12:10




 


L'intégrité
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Le sommeil est sacré pour Troy. C'est là qu'il puise son énergie, assez folle pour lui permettre de passer ses journées à courir et faire tourner en bourrique ses proches. Son père la plupart du temps car étrangement la maîtresse d'école du garçon trouve que ce dernier est calme et sérieux lorsque vient le moment d'apprendre de nouvelles choses. Dick lui même avait bien du mal à se poser dans une salle de classe pendant des heures sans jamais bouger de son siège. Si au primaire ses bêtises ne lui causaient guère de tords, si ce n'est quelques remontrances de la part de son institutrice et sa mère, au collège et au lycée il a enchaîné les heures de détentions pour diverses raisons. L'école buissonnière était une de ses grandes passions et rarement il se faisait pincer. Ce n'est que lors de l'arrivée des bulletins de notes que ses parents avaient vent de ses méfaits.

Le jeune Richard Turner a souvent été privé de desserts, de télévision mais également de sorties. Tout cela en vain, car ces règles qui lui étaient imposées ne servaient à rien sinon à lui donner envie de les transgresser. Il est devenu adulte d'un coup, lorsque Gloria lui a annoncé qu'ils allaient devenir parents. La joie avait alors prit le dessus sur toutes les craintes que ce nouveau statut pouvait éveiller en eux. Si au début lui et la jolie rousse faisaient bloc, il s'est finalement retrouvé seul comme bien d'autres parents qui voient avec les années le duo finir solo. Gloria a visiblement choisi de ne pas tendre la main à ses enfants et ce malgré les occasions qui n'ont pas manqué de se présenter lors de leurs congés à Vancouver.

Dick s'est fait une raison, a également cessé d'espérer que son ex-femme ne règle la pension alimentaire demandée par le juge il y a des années. Cette part financière le policier la gagne à présent aisément à la sueur de ses poings, sur un ring qui n'a rien de recommandable, une fois par semaine.

Les deux amis quittent leur motel, descendent la rue pour trouver ce bar qui ne paie pas de mine mais qui suffira à leur changer les idées. Richard préfère rester dans un lieu où il n'avait jamais mit les pieds jusqu'à aujourd'hui, plutôt que d'aller s'enfoncer dans cette ville qui est devenue le décor de sombres souvenirs. À Sacramento le risque de faire une mauvaise rencontre pour le canadien est grand, il a déjà peiné à supporter le fait de retrouver un de ses anciens collègues plus tôt dans la journée. Il espère bien qu'Ajax ne sera pas présent demain. Déçu de ne pas avoir su pousser à bout le père de famille cette ordure pourrait juger sa présence inutile. Dick s'octroie le droit de croire aux miracles.

Le bar est calme, promesse d'une soirée agréable pour les deux policiers. Une serveuse ruminante les enjoint à prendre la table qui leur conviendra le mieux. Celle qui choisissent a vue sur le grand écran qui ne va pas tarder à diffuser le match. Si Brian s'assure de garder la porte dans son champ de vision, Richard prend quant à lui soin de ne rien louper du match à venir. Le femme au chewing-gum refait son apparition, Dick attend que son ami passe sa commande avant d'annoncer la sienne.

-Un coca, pour moi.
-Et une Bud, blonde s'il vous plaît.

Moins sucrée que le coca choisit par son ami mais cet écart ne manquera toutefois pas de peser sur l'estomac du canadien demain matin. Il ne compte cependant pas se freiner à cause de ce léger désagrément, Dick a besoin de relativiser après cette journée qui même avec du recul demeure merdique. Une légère ébriété l'y aidera.

Il regarde attentivement la liste des pizzas notées au menu, fait le tri pour ne garder que les végétariennes avant de les ranger en deux catégories : Celles qui sont bonnes pour sa santé et celles qui sont capables de choyer son moral. C'est cette option qui prend vite le dessus sur sa raison.

-Avec une quatre fromages.

Brian l'imite. La serveuse s'en va, Dick accroche un sourire à son faciès fatigué. Cette soirée lui convient. Simple et passée en bonne compagnie. Le père de famille sort peu de chez lui en dehors du travail et de ses obligations de père. Parfois il invite Mafdet au restaurant lorsque ses horaires décousues se marient avec celles de la féline. Mais de manière générale le policier est du genre casanier. Richard offre un clin d'œil à son ami avant d'énoncer une évidence.

-Sans toi cette semaine aurait été catastrophique.

Brian est un bon ami avec qui il est aisé de parler et ce sans craindre de se sentir jugé. Même si Richard ne compte pas avouer ses escapades au fight club à son collègue, il sait qu'il peut évoquer tout les autres tenants de sa vie avec l'ancien marine. Un gars simple, comme l'est le canadien. Un homme qui affectionne les petits plaisirs que la vie a à vous offrir. Un type gentil, peut être trop, qui lui aussi a connu la solitude avant de tomber sur la personne capable de combler un vide affectif et adoucir les plaies créées par de piètres expériences humaines.

La serveuse ne tarde pas à refaire son apparition, déposant à leur table coca et bière. Les deux amis trinquent, Richard soulage son verre d'une longue gorgée avant d'essuyer du bout de la langue la mousse qui s'est imposée sur sa lèvre supérieure. Sur l'écran de télévision débutent seulement les publicités d'avant-match. Cela leur laisse dix bonnes minutes avant que les sportifs sur glace ne dérobent une part de son attention au canadien. Dick sourit, observe les alentours sans s'attarder sur les femmes de la table d'à côté qui regardent Brian comme s'il était une gâterie sucrée présentée devant une foule de donzelles au régime. Son collègue est, Richard doit bien l'avouer, bel homme. Les yeux clairs de son compère attirent tout les regards.

Les pizzas arrivent. Fumantes et garnies de fromages tant régressifs qu'industriels.

-Bon appétit messieurs.
-Merci mademoiselle.

Sans perdre de temps Richard tranche une pointe de pâte dégoulinante de fromage, la porte à sa bouche avant de lever les yeux au ciel. La simplicité de ce repas touche au divin après une pareille journée.

-Mmmhhh Ch'est bon mais ch'est chaud.

Pouffe le flic sans ce soucier de parler la bouche pleine. Le match débute et il devient bien vite compliqué pour le policier de garder les deux yeux rivés sur son ami. Il ne suit aucune des deux équipes présentes sur la glace mais savoure cette démonstration de brutalité parfaitement orchestrée que lui offre ce sport.

-J'en ai fait. De mes huit ans à mes vingt ans. J'étais même assez bon au lycée. Un vrai cliché de canadien qui joue au hockey et qui pourrait se baigner dans le sirop. Faudrait peut être que j'essaie de retrouver une équipe dans le coin. Tu serais tenté pour m'accompagner ?



   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyDim 1 Mai 2022 - 16:04


L'intégrité


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- Avec une quatre fromages.
- La même chose, demandé-je sans fantaisie.
 
Je pose mon téléphone à côté de mes couverts, écran face à moi pour ne pas rater une éventuelle réponse d’Alex.
 
- Sans toi, cette semaine aurait été catastrophique.
- Et sans toi, je me serais ennuyé le soir !
 
Dick accuse sa fatigue : sourire las, mine de papier mâché. Le stage ne le ménage pas. Comme lui, je regarde les gens qui nous entourent pour bien vite éviter de me tourner vers la table d’à côté où des jeunes femmes m’ont offert des sourires un peu trop open pour le timide que je suis. Et mon cœur est pris. Il serait si simple de leur opposer un anneau de fiançailles d’un geste discret. Mais je me vois mal demander à Alex de se plier à une telle convention. Nous n’avons pas évoqué de futur, sinon des activités ou des projets de vacances communes.
Ni de logement commun.
Nous sommes tous deux des lents, socialement parlant. Sentimentalement aussi. Et on ne porte pas un anneau pour un aspect uniquement pratique.
 
- Bon appétit messieurs.
- Merci mademoiselle.
 
Je souris en guise de remerciement. Repas simple, mais agréable. J’imite Dick et attaque ma pizza. Ce plat a l’avantage d’être difficile à rater. L’investissement d’un four dédié est suffisamment rentable pour promettre aux clients une pizza correcte.
 
La bouffe ramène de la vie dans le regard de Dick. J’admets que le mélange de fromage apaise aussi mon esprit. Cela me permet de me détendre après la conduite ce matin et les épreuves ensuite. Rapidement, la télévision monopolise l’attention de mon ami. Je ne suis pas l’actualité sportive en général. Je suis le genre de gars pas compliqué, qui dans une assemblée se rallie à la majorité. Qui gagne m’importe peu, seul le jeu m’intéresse.
 
Le hockey est un sport violent, et la blancheur de la glace cache difficilement le sang qui ne manque pas de couler, contrairement au football américain, où cela cogne tout autant. Je mange paisiblement, regardant de temps en temps l’écran, puis ce qu’il se passe à l’extérieur.
 
- J'en ai fait. De mes huit ans à mes vingt ans. J'étais même assez bon au lycée. Un vrai cliché de Canadien qui joue au hockey et qui pourrait se baigner dans le sirop. Faudrait peut-être que j'essaie de retrouver une équipe dans le coin. Tu serais tenté pour m'accompagner ?
- Pourquoi pas ! J’en ai fait à Portland, au collège. Par contre, je ne dois pas avoir ton niveau. Je me suis engagé à dix-huit ans à la Navy et il n’y avait pas de place pour du hockey dans la préparation physique. Mais ça m’intéresse de m’y mettre !
 
Mon intérêt n’est pas dénué d’intention : Alex est canadien comme Dick. Je ne sais pas s’il a pratiqué ce sport, vu qu’il était à Phoenix en même temps qu’Amaro pendant ses années de lycée. Au-delà de ça, cela peut être sympa de me trouver un sport-co. Courir est une bonne activité, mais un peu solitaire.
 
Une clameur dans le bar-restaurant me fait regarder l’écran. Match arrêté, un joueur gît sur la glace, immobile. Autour de l’arbitre, ça s’échauffe, les gants et les casques tombent. Les deux équipes sont prêtes pour la castagne. Dick m’explique l’incident. À son sourire, je vois qu’il est heureux comme un môme. Il me raconte que c’est habituel. Un sport « d’homme ».
 
- Si mettre KO ses adversaires est le jeu, je peux m’en sortir honorablement, répliqué-je avec un clin d’œil pour atténuer la violence sous-jacente de mes propos.
 
La serveuse revient pour savoir si on prend des desserts et si on souhaite renouveler nos consommations. Je suis passé à la bière après mon coca. Dick regarde la carte tandis que j’annonce ce que j’avais repéré.
 
- Une part de framboisier, s’il vous plaît.
- On en a plus. Désolée.
- Arf. Passez-moi la carte, alors.

 
J’ai commandé une tarte aux pommes, le choix qui m’a semblé le moins chimique.
 
- Tu veux qu’on aille ailleurs ensuite ? Dans un vrai bar, je veux dire.
 
(…)
 
Nous avons quitté le restaurant à la mi-temps du match de hockey. Il n’y a pas de métro à proprement parler à Sacramento, mais un tram avec deux lignes seulement. Trouvant plus sage de ne pas prendre la voiture pour pouvoir boire sans arrière-pensée, je propose à Dick de prendre les transports en commun pour aller au centre-ville dans les quartiers animés et de rentrer en taxi quand on sera claqué. Dick me conseille de nous rendre à Downtown.
 
Après vingt minutes de bus et de marche, nous entrons dans un bar qui nous semble tranquille et sympathique : Dick peut suivre son hockey, la musique est plus à mon goût que celui de mon collègue et un billard nous tend les bras. Les commandes se font au bar, comme le service. Les serveuses se contentent de débarrasser les tables des verres vides.
 
La faune qui l’occupe est jeune, branchée rock. La musique sans être trop forte n’incite pas à l’intimité. Quand nous entrons, je remarque une tablée d’étudiants qui bougent la tête en cadence et en reprenant le célèbre refrain de Tunderstruck.
 
- On se commande une bière et on se fait une partie de billard ? Proposé-je ?
 
Quelque chose nous trahit quand nous allons au bar. C’est de ma faute, je ne peux pas m’empêcher de calquer ma foulée sur celle de la personne qui m’accompagne. Et je crois que Dick et moi avons la tête de l’emploi : des tronches de flic. Quand on dépasse la tablée d’étudiant, on se fait siffler par les filles. Je baisse le regard au sol, rouge pivoine. Dick me chambre gentiment !
 
© Fiche par Mafdet Mahes


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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyVen 6 Mai 2022 - 18:35




 


L'intégrité
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Dick offre un large sourire fromager à son ami, enjoué à l'idée de reprendre le hockey après tant d'années. Il a certes enfilé les patins durant les congés passés en famille à Vancouver, mais la prestation de Mafdet sur la glace lui a fait comprendre qu'elle n'était pas celle qui le suivrait à la patinoire. La féline s'est amusée, à sa manière. Confondant ce qui se passait sur la glace avec un immense jeu de quilles dans lequel tout les coups, surtout les plus brutaux, étaient permis. Le canadien a besoin d'une activité sportive saine pour lui changer les idées. Il est attaché à ce mode de vie qui lui attire généralement les faveurs de son médecin tant tout y est cadré. Il mange ses légumes verts avec appétit, se surveille lorsqu'il se sait non loin d'un pack de bières où d'une bouteille de gin et n'a pas touché une cigarette depuis ses quinze ans. Cette pizza à moitié dévorée dans son assiette est une exception. L'adolescent turbulent qu'il était est devenu homme de principe.

En tout cas la plupart du temps. Richard se voit mal inviter Brian à le suivre au fight club. Amaro a mentionné la loi de l'omerta et cette idée plaît au policier qui s'était pourtant promit de ne jamais être d'accord avec un truand. Dick suit le match tout en tâchant de ne pas délaisser son ami. Soudain le bar se réveille quant l'action montrée à l'écran part à la dérive. Richard explique à son collègue que le match est en train de tourner à la lutte après un désaccord lié à un choix douteux de la part de l'arbitre. Rapidement un poing part pour s'échouer loin de celui visé par cette attaque. L'incident prend alors des proportions plus dérangeantes. Ou amusantes selon les points de vue.

La conclusion de Brian arrache un rire au canadien.

-J'ai emmené Maf et les enfants à la patinoire, elle a vite compris cette variante dans les règles. Je ne ferais plus jamais cette erreur car j'ai bien cru qu'elle allait casser mes hockeyeurs.

La serveuse ne tarde pas avant de refaire son apparition et les deux flics commandent deux nouvelles bières. Brian déçu constate que son pêché mignon n'est plus au menu, mais cela permet au canadien de chercher ce qui lui semble être le moins calorique dans cette carte réduite que propose cet endroit. La tarte aux pommes choisie par Brian a l'air d'être une bonne option mais Richard redoute la composition de celle-ci. Ici les gâteaux ne doivent pas être faits-maison et il devine que tout est rempli de sucre.

L'option A se révélant compliquée, Dick vire de plan pour passer à la lettre B en commandant deux boules de sorbet citron. La serveuse s'en va, Richard soupire.

-Je crois qu'on est bien tombés. Mais je sens que les desserts vendus ici sont pas recommandés par les nutritionnistes.

Troy adorerait, Joanie beaucoup moins car malgré le fait qu'elle n'y prête que peu d'attention elle est à l'âge où il est aisé de se faire juger dans les vestiaires du lycée. Les mecs semblent être plus cools que les filles sur ce point là. Enfin disons que chez les hommes les cibles de moquerie sont rarement les bourrelets abdominaux et leur nombre, mais plutôt ce qui se situe quelques centimètres plus bas.

[...]

Ils ont changé de bar à l'initiative de Brian pendant la première mi-temps. Les bières bues par le canadien impactent sa vessie et ce dernier serre les jambes quand après un long trajet en bus et à pied ils font leur apparition dans un bar que le père de famille a déjà visité par le passé. Il se souvient avoir emmené ici une femme, assez jolie. Blonde à grosse poitrine avec un écart entre les dents dans lequel Dick s'était demandé s'il pourrait glisser une partie de son anatomie. Lorsqu'un peu ivre il avait finalement questionné la jeune femme à ce sujet, cette dernière n'avait pas semblé comprendre cette blague goguenarde qui était l'œuvre d'un goujat. Conscient de ne pourtant pas être le pingouin qui glisse le plus loin, le policier avait cependant été surpris de se retrouver face à une femme si bête. Et cela avait suffit à lui couper toute envie.

D'instinct Dick cherche les chiottes du regard sans forcément prêter attention aux gens qui l'entourent. Quand il aperçoit enfin une petite loupiotte en forme de bonhomme illuminée de rouge, il comprend qu'il va devoir attendre. Richard se tortille, souffle pour suivre son ami qui parle d'aggraver son problème.

-Excellent choix le billard !

Richard ne sait absolument pas jouer mais cette idée semble plaire à Brian. On les regarde étrangement tandis qu'ils se dirigent vers le bar. Affichant une expression digne d'une future miss Canada, le plus vieux des deux met un peu de temps avant de comprendre ce qui peut bien clocher dans leur manière de marcher. Dick se tend, mauvaise idée car cela augmente la pression exercée sur sa vessie. Bouche bée il murmure son hébétude en saisissant ce qui pourrait être un problème.

-On a visiblement les têtes qui vont avec nos emplois.

Celui à qui on a souvent dit qu'il avait surtout des airs de voyous s'amuse de cette situation. Ils dépassent une table, se font siffler. Brian trouve subitement le sol très intéressant, tant qu'il ne le quitte plus des yeux. Joues en feu, l'ami du canadien perd ses moyens et se fait littéralement dévorer par sa timidité. Dick bourre son compère du coude avant de lancer.

-Allez fait pas cette tête et pense aux pauvres filles qui y ont le droit à longueur de journée sans rien demander à personne. Tsss j'aurais tout donné pour être traité comme ça au lycée et c'est maintenant que ça m'arrive.

Ils se fraient un chemin au plus près du bar, Dick braille plus qu'il ne commande deux bières pour se faire entendre dans ce brouhaha. Il se cambre quand une main effleure une de ses fesses. À moins que lui et Brian aient prit un brusque virage dans leur relation, ceci est anormal. Richard cherche la demoiselle ou encore le malin qui lui joue cet audacieux tour. Son regard tombe sur une petite brune qui ne paraît pas beaucoup plus vieille que ne l'est Joanie.

-Jeune fille, deux choses : Mon cul est un terrain privé et je pourrais être ton père. On touche pas sans permission sinon je ne ris plus.

Sa voix est autoritaire, son regard habituellement chaleureux fait comprendre que ses dires ne se prêtent pas à la négociation. Si Mafdet était là l'imprudente aurait déjà perdu sa main mais le policier préfère ses manières à celles de sa belle qui même si elles montrent des résultats demeurent un peu trop expéditives au regard de la loi. La pot de colle s'éloigne et Dick annonce à Brian qu'il doit l'abandonner.

-Je vais pisser, je te rejoins autour du billard.

[...]

Brian est bon à ce jeu, plus que ne l'est Richard qui tente de ne pas transpercer le tapis tout en essayant de rentrer une boule quand l'occasion se présente. Les bières se vident, vite, peut-être même trop. Richard regarde son ami gagner. Deux gars attablés commentent la partie puis proposent au duo de policiers de jouer la prochaine avec eux. Rapidement les deux compères acceptent cette proposition sans flairer le traquenard. Les gars ont l'air sympathiques, se dévouent même pour aller chercher de nouvelles commandes.

C'est en les voyant revenir avec un mètre de shooters que Richard devine que tout cela ne va pas l'aider à mieux jouer. On lui tend un verre, Brian y a le droit lui aussi. Le quatuor nouvellement formé trinque puis boit de concert. Grimaçant, Dick peine à reconnaître l'alcool qu'il vient d'ingurgiter.

[...]

C'est la troisième partie qu'ils disputent et Richard ne compte plus ses verres depuis un moment. Il tangue un peu, manque de grimper sur un des pieds de celui qui a dit s'appeler Geralt. À moins que ce ne soit Garrick. Le type a admit un peu plus tôt avoir un métier ennuyeux comme la pluie dans lequel les maths sont importants. Pauvre vieux... Avec son comparse ils parlent d'une soirée qu'ils doivent rejoindre. Dick plisse les yeux pour mieux entendre, Brian observe le bleu du billard sans se douter qu'il est parvenu à s'en tartiner sur la joue.

Richard se marre, sans forcément avoir une bonne raison pour le faire. Il se penche, glisse plus qu'il ne marche vers la table. Il attrape un verre pour le vider sans sourciller.

-Brian ? T'as soif ?

Brian lève la tête, semblant soudainement un peu perdu.

-Vous voulez venir avec nous ? Nos potes sont chouettes !

Richard réfléchit, c'est douloureux quand il lui semble que dans sa tête vit un vicieux petit lutin qui joue des cymbales.

-Mais tes potes... On est leurs potes aussi ?
-Vous êtes les nôtres ça leur suffira.
-Brian ?

Le père de famille ne veut prendre cette décision pour deux. Il croit se souvenir qu'ils ont des trucs importants de prévus pour le lendemain.



   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyVen 13 Mai 2022 - 21:11


L'intégrité


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- Allez fait pas cette tête et pense aux pauvres filles qui y ont le droit à longueur de journée sans rien demander à personne. Tsss, j'aurais tout donné pour être traité comme ça au lycée et c'est maintenant que ça m'arrive.

Je ne sais pas quoi répondre. J’ai toujours été mal à l’aise avec ce genre d’attention. À l’adolescence, lors de ma brève période « Bad boy », j’ai bien dû imiter les potes. Siffler les filles, mais sans être très convaincant, je le crains. Enfin, je n’ai pas le recul pour juger de mes propres actes dans un passé que je fais tout pour oublier.

Dick commande sans grâce deux bières. Quand soudainement il se tend, me regarde, interloqué, puis se retourne. La fille qui nous a sifflés est juste derrière nous. Trop près.
Bien Trop près.
Mon rythme cardiaque s’accélère quand je comprends ce qu’il vient de se passer. Tandis que Dick lui fait la morale sur la notion de consentement, je me demande si la fille serait encore sur ses deux pieds, si d’aventure elle m’avait pris pour cible. Je crains que non, que l’attouchement m’aurait conduit à une réaction disproportionnée. Je m’écarte de la collante, vérifie que d’autres pièges de ce genre n’arrivent pas en traître dans mon dos.

- Je vais pisser, je te rejoins autour du billard.

Mon collègue me plante là. Cela semble une urgence absolue.

- Il n’est pas drôle ton ami.
- Pourtant si. La notion de consentement est un terme juridique, mademoiselle, qui peut conduire à de fortes amendes et de la prison ferme.
- Si on ne peut plus plaisanter !

Elle commence à me les briser tant que j’en oublie d’être embarrassé et de rougir comme une framboise.

(…)

J’ai ramassé nos bières servies au comptoir, payé cette tournée-là et me suis rapproché de la table de billard. J’apprécie cette activité, car c’est tout simplement de la balistique. Lors de mes classes, on nous encourageait à y jouer et nous affronter. C’est un très bon exercice de concentration et tactique quand on y joue en équipe. Dick sort enfin des toilettes.

- Faillit t’envoyer une bouée !

Nous commençons une partie. Une pièce de monnaie désigne Dick pour commencer. Quand il casse, je crains qu’il ne laboure le tapis. Sa bille rebondit, la majorité des billes restent groupées. Aucun trou, je prends la main. Pour la première partie, je me fais plaisir et ne rends la main que lorsque je suis en difficulté technique. Ma bouteille de bière est rapidement à sec.

Je pense lever le pied côté technique pour la prochaine partie et laisser Dick s’amuser un peu, quand les deux gars qui nous regardaient jouer nous proposent un deux contre deux. Nous acceptons avec bonne humeur. Mon radar à mecs foireux ne capte rien, celui de mon collègue non plus.

Gareth, un expert-comptable et Melvin, courtier en assurance, si j’ai bien capté, sont sympathiques. Le temps de replacer les balles dans le triangle, ils reviennent avec une longueur impressionnante de shooters. Ce n’est pas le premier jeu à boire que je pratique, mais le dernier date d’une époque où j’étais encore un marine heureux. Je bois modérément. Même si j’avoue, depuis que je connais Alex, je goûte souvent son rye, ça m’aide à me montrer plus entreprenant, moins pivoine. Nous sifflons notre premier verre, du gin, je crois. Ça brûle la gorge et c’est tout.

J’ai craint un peu au début avec les verres d’alcool qu’ils pensaient influencer le jeu en leur faveur, mais il n’en est rien. C’est un gage bon enfant. Je commence à rater mes coups, quand Dick commence à les réussir. Aux questions, j’ai simplement répondu que nous étions des flics en formation. Encore un peu lucide, je lis un remerciement muet dans le regard de Dick.

Au bout de la troisième partie, tout le monde se moque un peu du score et je suis certain qu’on s’est mélangé les pinceaux. Gareth et Melvin parlent d’une soirée qu’ils vont bientôt rejoindre. Je suis dans un cocon douillet. Un degré d’alcoolémie incompatible pour conduire. Je me félicite d’avoir laissé la voiture au motel. Même si onze années de Navy m’ont appris à marcher droit quand tout tangue. Là c’est un peu pareil. Mes réflexes n’en restent pas moins émoussés. Je regarde alternativement la virolle de ma queue et le bleu. J’en ai mis ou pas ? Je ne me souviens plus. J’en remets une couche puis me gratte la joue.

- Brian ? T'as soif ?
- Hein ? On joue plus ?
- Vous voulez venir avec nous ? Nos potes sont chouettes !
- Des chouettes ?  Ah ! Les potes !

- Mais tes potes... On est leurs potes aussi ?
- Vous êtes les nôtres ça leur suffira.

Ils m’ont perdu là.

- Brian ?
- J’aime pas les maths.

Euh si. Pourquoi dis-je ça ?

- Ça te dit de finir la soirée avec nous ? Pas de math, promis ! Il est à peine neuf heures !

Je regarde Dick, il semble partant. Une petite voix me souffle que ce n’est peut-être pas raisonnable avec les examens qui m’attendent demain, mais je n’ai plus la force d’être raisonnable.

- OK. Mais, de un je vais pisser d’abord. De deux, on y va à pied, en métro ou en bus. On est obligé de donner l’exemple !

Ca râle, se moque, mais je reste ferme, pour finalement comprendre que ce n’est pas si loin et qu’à pied c’est amplement faisable.

Aux toilettes, je commence par tirer la chasse d’eau avant de me pencher au-dessus de la cuvette. L’odeur résiduelle fait tout de même son effet, et le contenu de mon estomac se transvase dans la faïence. L’affaire faite, c’est au tour de ma vessie. Je veille à laisser l’endroit propre, me lave bouche et mains au lavabo et ressors un peu ragaillardi.

- Faut que je mange un bout ! dis-je en rejoignant les autres qui patientaient dehors.
- Y a un Pizza Hut sur le chemin !
- Nickel.

Ça me permettra de remplacer celle qui vient de partir aux égouts.

- Vous n’avez pas des anecdotes sur votre boulot de flic ?
- C’est généralement pas drôle.
- Je comprends bien, insiste Gareth. Mais ça doit bien vous arriver !
- Y a bien la mamie soi-disant témoin d’un meurtre. J’étais avec Ryan, précisé-je à Dick. Un vrai dialogue de sourds pour finir par capter qu’elle avait appelé la police après avoir vu un type se faire descendre dans la série policière qu’elle regardait. Ryan était blasé, c’était ses débuts à Beacon Hills, ajouté-je pour Dick.

Il n’y a pas d’attente au Pizza Hut. On convient de ne pas se pointer les mains vides à la soirée, et je m’achète à part un calzone que j’ai déjà englouti à moitié quand je ressors. Je me sens mieux avec du solide dans le ventre. Ça pompe un peu le reste d’alcool. Nous voilà enfin arrivés à destination.

Marcher, manger, prendre l’air m’a requinqué.

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyMar 17 Mai 2022 - 16:22




 


L'intégrité
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-J’aime pas les maths.

La réponse de Brian est d'une justesse implacable même si le canadien peine à la trouver logique en cet instant. Richard fronce les sourcils, attendant que son ami donne la réponse à la bonne question. Celle que Dick ne lui a pas posée mais dont il espérait qu'elle soit assez claire pour que son ami sache la lire entre les lignes de cette alcoolémie avancée qui est celle du père de famille. Fort heureusement l'ami des mathématiques semble quant à lui toujours être en état de réfléchir et d'exprimer une pensée claire. Le canadien sourit, il serait heureux de profiter de cette soirée qui s'annonce festive un peu plus longtemps même s'il ne veut pas imposer ce choix à son collègue. Si Richard est de retour dans cette ville, ce n'est pas pour la gloire ou encore des choses sérieuses qui demanderaient qu'il soit capable d'aligner deux mots francs et plein de sens demain matin. Mais ce n'est pas le cas de Brian qui s'est déplacé jusqu'à Sacramento pour passer d'importants examens.

Quand l'homme dont Richard n'est plus certain de pouvoir se rappeler le prénom annonce qu'il n'est que neuf heures, le canadien peine à y croire tant cette journée lui a parue longue et éprouvante. Ce matin encore il était à Beacon Hills, dans son appartement et près de ses enfants. Il a depuis revu un être tordu qu'il aurait aimé ne plus jamais croiser, subit une journée durant laquelle il n'a su s'il était vu comme un enfant ou bien un délinquant. Et le pire c'est que demain tout cela va reprendre, inlassablement...

Le presque quadragénaire lève un pouce pour confirmer les dires de son ami, sourit lorsqu'on leur confirme que leurs pieds suffiront à les transporter. Brian part à son tour baptiser les toilettes du bar tandis que Richard refuse un énième verre, craignant qu'il soit celui de trop. Les deux comparses se moquent un peu de son manque d'enthousiasme à l'idée de s'enivrer mais le père de famille, certain que les limites qui lui sont habituellement imposées par sa raison sont déjà franchies depuis belle lurette, reste accroché à sa ligne de conduite déjà mise à rude épreuve. Les deux hommes annoncent leurs âges respectifs, ils sont bien plus jeunes que ne l'est le canadien. Dick les surprend en avouant le sien.

-J'ai eu trente-huit ans y a un peu plus d'un mois.
-Tu fais carrément plus jeune !
-La bêtise conserve... Le gin aussi je crois.

Les trois hommes quittent le bar pour attendre Brian à l'extérieur après avoir réglé leur dernière commande. Richard a tendu sa carte bleue au barman en jugeant qu'ils avaient déjà bien profité de la générosité de leurs deux nouveaux amis.

Dehors la nuit est déjà tombée, la ville change ainsi éclairée par les lueurs de quelques réverbères de facture récente. Le canadien rêvasse un peu tandis que son regard vacille, aussi lumineux que cette demie lune dont il mire la silhouette. Brian les rejoint, semblant plus frais qu'il ne l'était quelques minutes plus tôt.

-Faut que je mange un bout !
-Oh oui moi aussi j'ai la dalle !
-Y a un Pizza Hut sur le chemin !

Du bon gras pour prendre le dessus sur les restes de cet alcool qui a brûlé les papilles et la gorge du père de famille. Les quatre hommes se mettent en marche, Garrick curieux questionne le duo de flics au sujet de leur métier. Comme Brian l'annonce leur profession n'est pas la plus amusante qui soit. On y voit de sombres choses, le pire dont puisse être capable l'Homme dans sa version la plus cruelle et au fil des années certains flics apprennent à se blinder tout en risquant de perdre leur humanité au passage. C'est peut être ce qui en fait flancher certains qui finissent par se laisser happer par l'autre camp. Richard ne veut céder à ces sirènes qui ont déjà fauché nombre de personnes qui ont dû être bonnes avant que leur morale ne se fasse la malle. Certes Dick monte sur un ring qui n'a rien de légal une fois par semaine pour se remplir les poches, pour se décharger de cette colère qui parfois manque de déborder, mais il reste un homme bien. En tout cas il l'espère. L'histoire contée par Brian lui arrache un rire amusé. Ryan était en effet un drôle de flic qui parfois suivait ses propres règles au lieu de s'en tenir à la loi. Un trait de personnalité plus inquiétant qu'amusant. Mais Richard est convaincu que cet homme n'était pas un mauvais bougre. Depuis quelques semaines l'irlandais n'est plus là, il aurait repris les rênes d'un pub. En tout cas c'est ce qu'on a dit au canadien lorsqu'il a demandé des nouvelles de celui avec qui il avait partagé une enquête le temps d'une journée.

N'ayant pas en tête une anecdote qui mériterait d'être partagée sans que cela ne fasse ombrage à cette soirée bon enfant Richard se contente de fixer longuement l'enseigne lumineuse du Pizza Hut qu'ils ont rejoint. Il n'y a pas d'attente et bien vite arrive le moment où le père de famille doit passer commande. Un peu de nourriture après tout cet alcool ingurgité en trop peu de temps ne lui causera aucun mal bien au contraire. Il passe finalement  commande d'une classique végétarienne avec un supplément de brocolis. Le mélange est étrange et dégoûte un peu le reste du groupe mais cela n'empêche en rien Richard de se régaler. Il dévore la moitié de sa pizza, apprécie le fait que ce drôle de mélange suffise à éponger une partie de l'alcool qu'il a bu avec déraison. Sa tête lui tourne encore, il rit toujours un peu pour rien mais il se sent à nouveau capable d'aligner plus de deux mots sensés.

Richard sourit, refermant le carton de sa boîte à pizza avant de tendre la main pour récupérer celle qu'ils ont décidé d'emmener à la petite fiesta à laquelle ils se sont fait convier. Ils sont enfin arrivés à destination. Une petite résidence qui semble dater d'une trentaine d'années. Melvin écrase le bouton de l'interphone, puis annonce qu'ils seront plus nombreux que prévu.

-C'est Melv', on a ramené des chouettes types et de la pizza. Ouvrez !

Un grésillement puis un déclic se font entendre. Melvin pousse la porte et les quatre compères entrent dans le hall de ce petit immeuble. Ils dépassent le mur de boîtes aux lettres avant de se diriger vers les escaliers. Les premières marches demandent au canadien de renouer avec la coordination, il manque de s'étaler en arrivant au premier étage. Une des mains de Brian, salvatrice, se resserre sur une de ses manches de veste ce qui évite au nez du père de famille de rencontrer le sol. Cette petite frayeur remet en place les neurones de Richard, soudainement plus éveillé il grimpe les deux étages suivants en sautant quelques marches. Une porte entrouverte qui laisse s'échapper une musique rock datant de quelques décennies les accueille. Melvin entre en premier.

-Les gars j'vous présente Brian et Dick.

Leur venue ne dérange visiblement pas les organisateurs de cette petite soirée. Des mains sont serrées, des épaules sont claquées dans des gestes voulus tant virils qu'amicaux. On déleste Richard de ses pizzas avant de lui coller un gobelet en plastique bleu entre les mains.

-Salut mon gars. T'es Dick ou Brian ?
-Dick. Merci d'accepter qu'on se pointe à l'improviste.
-Y a pas de soucis. Tu sais on est toujours heureux de se mettre une race un soir de semaine. Plus on est de fous, mieux c'est.

Dick n'est pas certain d'avoir encore l'âge de commettre de tels exploits. En fait il est même sûr d'être déjà trop vieux pour ce genre de conneries mais demain n'est pas une grande journée et il peut donc se permettre de noyer son foie ce soir. Il cherche Brian du regard pour le trouver quelques mètres plus loin, un gobelet entre les mains. Similaire à celui qu'on a confié à Richard mais dans une version rouge. Le canadien imite l'homme qui lui fait face, trempant les lèvres dans son verre de bière avant de grimacer.

C'est trop tiède pour être agréable.

-On allait se lancer dans un petit jeu. Dick tu aimes les balles de Ping-pong ?

Richard sourit, il connaît le jeu en question et a pas mal de pratique derrière lui. Les années lycée étaient également celles dédiées aux beuveries entre potes dans son cas. Il fait un clin d'œil à celui qui les accueille. Et bien vite se retrouve avec second gobelet en main. Remplit de petites balles orange cette fois.

Les équipes se font rapidement, Brian dans un camp avec Gareth, Dick dans l'autre avec cet homme qui ne lui a toujours pas donné son prénom.

Les rouges lancent une première balle qui termine avec l'aide d'un rebond dans le premier gobelet de la pyramide bleue. Dick plisse un œil, vise puis casse son poignet avec grâce. La balle fuse et plonge en douceur dans un gobelet de l'équipe adverse.

-Et hop le berger dans sa bergère.

Ils jouent donc le prochain coup. Si les maigres performances de Richard autour d'un billard lui ont joué de vilains tours, son habileté va cette fois lui éviter de se remplir la panse de bière tiède. Dans ce petit appartement Dick renoue avec la fraîcheur de ses quinze printemps. Une expression de bonheur juvénile habille ses traits.






   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptySam 21 Mai 2022 - 14:57


L'intégrité


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Je suis rassuré par la facture de la résidence où nous entrons. Rien de clinquant, mais pas un bouge qui pourrait nous conduire à de mauvaises rencontres. Me vider l’estomac fut une idée de génie. Cela me permet à minima de rattraper Dick quand il s’emmêle les pieds au premier niveau.

Une musique sympa nous dirige vers la bonne porte. Pendant une fraction de seconde, je pense aux voisins, au tapage nocturne, puis les présentations me détournent de ce regain de bonne conduite. Je laisse Dick faire les politesses d’usage. Aux réactions, je sens le décalage générationnel, même si j’ai vraisemblablement le même âge que la tripotée d’amis qui nous accepte dans son cercle. J’accepte un gobelet de bière. Pour limiter les frais, j’imagine, nos hôtes ont acheté un baril de cinq litres. L’inconvénient est qu’il faut ouvrir longtemps le frigo pour se servir. Le récipient a terminé sa course sur une étagère dans un coin. La bière est tiède.

- On allait se lancer dans un petit jeu. Dick, tu aimes les balles de Ping-pong ?

Un jeu bon enfant auquel j’ai dû jouer une ou deux fois. C’est aussi de la balistique, mais les balles sont légères. Rien à voir avec le billard. Je fais une grimace contrite à l’intention de Garret quand ma balle file se planquer sous un meuble. Sa main qui claque mon épaule me soulage : il n’est pas frustré que Dick, qui lui s’en sort à merveille, ne soit pas dans son équipe.

Nous arrêtons quand il y a plus de balles perdues dans l’appartement que de gobelets pleins. Les pizzas que nous avons apportées sont appréciées. Nourriture simple, bière et bonne humeur. Cela fait des lustres que je n’ai pas participé à une telle soirée sans prise de tête.

Par la force des choses et des questions qui s’enchaînent, je me retrouve à décrire quelques pays que j’ai visités. Je ne donne pas de nom de lieu, toujours contraint au secret-défense. Mais la zone géographique où j’ai navigué pendant onze années est évidente. Je tais mes opérations militaires ni ne mentionne le matériel. Je donne quelques anecdotes sur des tempêtes, des aléas météo, d’invasion de sauterelles et de bouffes improbables. Avec le recul, je m’étonne moi-même de ce que j’ai pu oser goûter.

À un moment, le locataire des lieux baisse la sono. Je regarde discrètement l’heure affichée sur sa box : 23h. Même s’il est pas mal alcoolisé comme nous tous, il a un geste de respect pour ses voisins. Il échange un clin d’œil avec Melvin. Je devine qu’il y a dû avoir d’autres soirées et peut-être les collègues qui se sont invités à leur sauterie avec uniforme et badges.

- On se mate un film ? J’ai dégoté le dernier film de Lula.

Je doute que cette Lula tourne avec les studios d’Hollywood. Gareth confirme ma crainte, mentionnant une séance de sodomie plutôt hard. Je cherche de l’aide du côté de Dick.

- J’ai des examens demain où je dois assurer. Je regarde Dick navré. Je vais rentrer.

Ça l’oblige un peu, car je me vois mal le laisser là, alors qu’il faut prendre un bus pour retrouver notre motel. Et aussi que cela m’inquiéterait de le laisser là.

- En tout cas, je vous remercie les mecs ! C’était super sympa de nous accueillir.
- On échange nos numéros, si vous avez envie qu’on se refasse une sortie d’ici votre départ.

Je hausse les épaules, je ne sais pas ce que Dick a réellement envie. Il connaît cette ville.

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L'intégrité
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La partie prend fin lorsque les balles sont disséminées dans tout l'appartement. L'instant déjà ludique l'est devenu encore plus lorsqu'il a été jugé plus drôle de faire rebondir les balles dans tout les sens que de viser les gobelets. Dick beau joueur trinque sans forcer le trait de sa victoire. Son niveau au billard flirtait avec le médiocre, il maitrise avec plus d'aisance tout les jeux dans lesquels sont impliqués des verres d'alcool. L'homme presque sage qu'il est aujourd'hui a été adolescent terrible par le passé.

L'ambiance qui règne dans cet appartement est agréable, les amis de leurs nouvelles connaissances sont charmants. Les pizzas font plaisir et suffisent à satisfaire les ventres qui commençaient à crier famine. Les fesses confortablement posées sur un coin de table et avec un gobelet de bière non loin de sa personne, Richard écoute son ami qui leur parle de sa vie d'avant. Sans jamais citer de lieux, Brian évoque des endroits que Dick saurait sans trop de mal placer sur un planisphère tout en les reliant à un conflit connu. La vie du canadien lui semble avoir été bien paisible en comparaison, mais cette action qui donne vie à son existence lui semble déjà largement suffisante.

Père célibataire durant neuf longues années avant que Mafdet ne fasse une entrée fracassante dans le paysage routinier de son quotidien, c'était loin d'être de tout repos même si les préoccupations d'un flic qui chaque soir endosse le rôle de Madame Doubtfire n'ont rien à voir avec celles d'un militaire. Dick sourit à l'entente des aventures culinaires vécues par son ami. Sur ce point Richard se trouve également bien lotit car en dehors des mixtures surprenantes de sa belle jamais il n'a mangé un aliment qui ne puisse pas être acheté au supermarché du coin. La nourriture est devenue un sujet sensible pour le canadien depuis sa rencontre avec Lecter, au fond des bois. Son refus de manger de la viande n'a rien de sain et touche aux troubles alimentaires. Végétarien, effrayé par la forêt et étrangement par les lapins, le père de famille a vu une part de sa raison se faire la malle pendant cette nuit de terreur.

On questionne Richard sur sa vie, il surprend son auditoire en mentionnant brièvement ses enfants sans en prononcer les prénoms. Joanie est en train de devenir une femme et chaque jour Troy se met en quête d'une indépendance qui se doit de demeurer uniquement rêvée pendant encore quelques années. Le volume sonore baisse lorsque la montre Mickey du policier affiche onze heures, leurs hôtes avouent à demi-mot que la police est déjà venue par le passé pour leur demander de la mettre en sourdine. À cette heure tardive le canadien songe à mettre les voiles et lorsqu'un de leurs compagnons de soirée parle de mettre un film, Richard flaire l'entourloupe.

Lula est, si le père de famille se fie à ses souvenirs, une actrice qui n'a guère eu besoin d'avoir ses exploits diffusés sur grand écran pour parvenir à marquer les esprits. Richard se lève, n'ayant en rien l'envie de regarder ce genre de film dans une pièce remplie d'hommes. Il y a certaines choses qui se doivent de demeurer intimes, l'amour du cinéma très indépendant en fait partie.

-J’ai des examens demain où je dois assurer.
-Et j'ai des trucs demain pendant lesquels je dois rester réveillé.    

Richard fait un clin d'œil qu'il destine à son ami présentement en train de leur offrir une belle raison de ne pas rester dans les environs. Dick passe sa veste sur ses épaules, serre des mains et parfois va même jusqu'à céder une accolade.

-Oui merci les gars ! C'était super !

Quand on leur propose un échange de numéros le canadien doit se faire violence pour ne pas refuser immédiatement. Souvent sa confiance a été souillée et il préfère que cette soirée demeure unique. Un chouette souvenir auquel songer si le reste de cette semaine devait mal se dérouler. Soudainement le père de famille se montre plus méfiant qu'il ne devrait l'être, il fait la moue, hésite quand contre son flanc son téléphone portable lui paraît être devenu un poids.

-En fait je...

Il ne sait quoi dire de plus, de peur de vexer ceux qui les ont accueillit le temps d'une bonne soirée. Il balbutie plus qu'il ne parle clairement, Melvin sentant son trouble lui tend une perche qui l'aide à se sortir honorablement de cette drôle de situation.

-Tu sais qu'on va pas se vexer si vous dites non ? Vous êtes là pour le travail et vous avez des vies qui semblent bien prises. Qui sait on se recroisera peut-être, la ville n'est pas si grande.

En effet et c'est ce qui cause tant de soucis à Dick qui se fait dévorer par un brusque accès de paranoïa. Qui sait ? Parmi ces gens sympathiques qui les ont accueillit le temps d'une soirée, peut être y en a t-il un qui connaît dans cette ville une flic qui n'en mérite pas le nom. Il est fou de penser ainsi mais la raison du canadien a été meurtrie par Sacramento et ce qui s'y trame à l'ombre des postes de police. Il sourit et finit par céder sur un point.

-Si on se croise une nouvelle fois, c'est moi qui te paie une bière.

Les poings se cognent, les deux amis finissent par quitter cette soirée qui aura suffit à changer les idées de Richard durant quelques heures. Alors qu'ils achèvent de descendre le second étage, la musique reprend plus forte ce qui tire une exclamation amusée à Dick.

-En fait ils ont baissé uniquement parce qu'on est flics.

[...]

Le trajet en bus a été court, en tout cas c'est ainsi que Richard l'a vécu puisqu'il s'est rapidement endormi, le visage écrasé contre une vitre. Tel un zombie, il se dirige vers la salle d'eau de leur petite chambre après avoir attrapé son sac. Il se lave dents, mains et visage après avoir honoré la cuvette de son élixir doré. Sa tenue civil est troquée contre un maillot de corps gris ainsi qu'un ample bas de jogging. Il sort pour laisser la place à son ami.

Déterminé à attendre que son ami se couche pour rejoindre les bras de Morphée, le père de famille ne sait pourtant pas résister à l'appel du sommeil. Fatigue, stress et alcool ne font pas le meilleur des ménages. Dick se calle dans son lit, plie le maigre oreiller pour le rendre plus confortable avant de finalement fermer les yeux.

-Bonne nuit vieux, si je ronfle faut pas hésiter à me faire rouler sur le côté.





   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyJeu 2 Juin 2022 - 22:48


L'intégrité


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Je suis rassuré quand Dick renchérit sur nos obligations du lendemain. Je serre les mâchoires pour réprimer un bâillement. Ça fait longtemps que je n’ai pas bu autant. Et si je me laisse parfois aller avec Alex, c’est toujours quand je ne suis pas de service le lendemain et nous n’allons guère au-delà d’une légère euphorie, et un peu de désinhibitions pour ma part.

Je sens tout de suite que la proposition apparemment innocente d’échanger nos numéros dégrise mon collègue. Je ne sais pas grand-chose de son passé à Sacramento. Rien, en fait. Juste qu’il n’en parle jamais. Je n’avais pas d’opinion sur ce point, mais je suppose qu’il en garde un très mauvais souvenir. Les retrouvailles amères avec l’un de ses ex-collègues m’avaient mis la puce à l’oreille. Melvin la joue sympa et ne s’offusque pas du refus implicite.

- Tu sais qu'on va pas se vexer si vous dites non ? Vous êtes là pour le travail et vous avez des vies qui semblent bien prises. Qui sait on se recroisera peut-être, la ville n'est pas si grande.
- Si on se croise une nouvelle fois, c'est moi qui te paie une bière.

Après plusieurs check nous sortons enfin de l’immeuble. L’air un peu plus frais de la nuit me fait du bien. La musique a repris du volume. Je souris à la remarque de Dick sur le fait qu’ils avaient baissé le volume par égard à notre métier.

- Une gentille attention. Imagine si leurs voisins avaient appelé les flics ! On aurait été dans de sales draps ! Sont vraiment sympas les mecs. Ils auraient pu jouer l’inverse et se croire en toute impunité grâce à notre présence.

J’interviens souvent pour du tapage nocturne, des fêtes de ce type par exemple qui répétées deviennent une vraie nuisance et troublent l’ordre public. Ce n’est pas bien que nos amis éphémères aient monté le volume. Cependant, j’apprécie leur geste en notre présence.

La providence fait que nous n’avons pas trop attendu le bus. Sur le trajet, j’ai dû repousser Dick plusieurs fois : il s’endormait sur mon épaule. Pendant le trajet je chatte avec Alex, je lui raconte notre soirée, m’enquière ce qu’il a fait. Au motel, je laisse Dick prendre la salle de bain en premier, car s’il se pose ça sera mort. Je prends sa place.

- Bonne nuit vieux, si je ronfle faut pas hésiter à me faire rouler sur le côté.
- T’inquiète pas. J’ai appris à dormir dans des zones de combats, alors un ronflement c’est une berceuse. Je t’en prie.

Je crois que le Canadien n’a pas entendu la fin de ma phrase. Il dort. Je prends une douche rapide pour virer cette sueur moite qui vient avec l’alcool. Les dents et au lit. Ultime message à l’homme qui fait battre mon cœur plus sûrement qu’un sprint sur cinquante mètres et je sombre dans un sommeil de plomb.

(…)

Réveil un peu difficile, bouche pâteuse. Je m’étire. Sur le lit jumeau, Dick dort encore. Je décide de lui donner du répit, le temps de me laver et d’enfiler mon uniforme, avant de lui secouer gentiment l’épaule.

Le petit déjeuner se passe en silence. La télé de la salle à manger du motel est branchée sur CNN. On y montre rarement des choses positives. Braquage, règlements de compte. Un cinglé a encore vidé son arme dans une école. Quand je pense à toutes les formations et les entraînements que j’ai reçus pour savoir me servir de mes armes à bon escient, je me dis que parfois le pays marche sur la tête.

- Tiens, les clés de la bagnole. J’ai rentré le trajet sur le GPS.

C’est en bâillant que nous montons en voiture. La circulation est fluide. Nous sommes presque arrivés devant mon centre d’examen que je reçois un appel de l’un de mes condisciples.

- Bon, il semblerait qu’on ait une semi-nocturne. Je suis navré, mais tu vas passer la soirée tout seul. Ils nous collent une mise en situation je ne sais où. Le collègue m’a averti pour me dire qu’il me ramènerait au motel.

Ce n’était pas au programme qu’ils nous ont donnés. Je me demande ce qui peut motiver ce changement de dernière minute. Est-ce un test pour nous mettre en stress ? Quoi qu’il en soit, je descends de ma voiture, fais un dernier signe à Dick et entre dans le bâtiment. Je suis le dernier, ils ont terminé leur café.
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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyMer 15 Juin 2022 - 18:31




 


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-Mais non... Laisse moi dormir encore...

Le réveil est compliqué. Dick ouvre un œil puis bien vite regrette. Il essuie à tâtons cette bave séchée qui donne un effet craquelé aux commissures de ses lèvres. Laborieusement il se redresse, ouvrant les yeux lorsque son crâne entre en résonnance avec le mur recouvert par une tapisserie défraîchie. Il se contente de vérifier l'heure affichée sur l'écran de son cellulaire avant de se diriger, portable toujours en main, en direction de l'étroite pièce d'eau reliée à leur chambre. Tout en réchauffant la cuvette des toilettes le policier envoie un message à sa belle. Il s'enquiert de cette charge qu'il lui a presque imposée, celle de se retrouver seule avec les enfants pour une semaine qui paraît déjà bien longue. Mafdet a eu du mal à se faire à cette idée, celle de devoir partager son homme avec deux enfants dont le nid prend beaucoup de place dans la vie du père de famille. Puis en rencontrant ces gamins, elle avait finit par se faire à ce rôle de belle-mère dont Richard peine à mentionner clairement le nom.

Ses enfants il a su les élever seul durant une presque décennie. Et il doit avouer ne pas s'être trop foiré. Il ne leur cherchait pas une nouvelle mère et à ce jour cette affirmation demeure véridique. Il refait sa vie maintenant que ses enfants sont grands et parie beaucoup sur ce coup du destin qui a fait entrer la belle brune dans son existence.

Il reprend l'écriture de son message, mentionnant la soirée de la veille sans pour autant détailler l'affaire plus que nécessaire. Dick ne pipe pas un mot au sujet de la main baladeuse rencontrée dans le bar, oublie tout de ses retrouvailles forcées avec un de ses anciens collègues. Il se doit d'agir en adulte responsable, il a des enfants et une femme. Des amis qui l'apprécient. Trop songer au passé ne ferait qu'augmenter le risque d'une brusque rechute. Cette ville est en train de plonger, rongée de l'intérieur par la Camorra qui ne lui veut pas de bien. Un simple flic ne peut rien changer à cette fatalité.

Dick embrasse ses enfants, rappelle à sa belle qu'il l'aime puis bien vite envoie son message après y avoir ajouté un emote souris. Satisfait le flic se lève enfin de son trône après s'être secoué le sceptre. Il tire la chasse puis se précipite en voyant l'heure qui tourne plus vite que ne sait le faire sa cervelle ce matin. Dans son crâne vit un petit singe agaçant qui joue des cymbales. L'horripilant animal a le nez cassé et un vilain accent italien qui arrache un grognement au canadien.

[...]

Le café vendu par l'hôtel n'est pas très bon, Richard en vide un bol tout en affichant un faciès vierge d'émotion. Il gobe une, deux puis trois tablettes de paracétamol pour enfant. Le seul qu'on puisse trouver dans l'armoire à pharmacie de la famille Turner car le policier et son fils préfèrent les médicaments quand ces derniers ont un bon goût de mauvaise fraise. La TV donne ses mauvaises nouvelles du jour, des actes d'hommes soient disant civilisés, le tout avec le grand bonus de l'Amérique libre : les armes. Ce fou aurait pu prendre d'assaut l'école de Troy, qui sait un jour cela se produira peut-être. Les hommes mangent, prient et tuent. Une routine morbide qui donne plus souvent naissance au pire qu'au meilleur.

Les deux policiers ont de sales mines. C'est une sorte de cadeau bonus lié à leurs excès de la veille dont ils se seraient bien passés. Dick baille de concert avec son ami après s'être saisit des clefs. La circulation est fluide, ils approchent du centre d'examens dans lequel doit se rendre Brian lorsque le téléphone de ce dernier sonne. L'annonce ne se fait guère attendre, après la fiesta et l'alcool se profile à l'horizon une soirée de solitaire durant laquelle Richard va cajoler son foie à grand renfort d'infâmes infusions.  

-Je ferais avec. J'espère que ça va bien se passer ! Envoie moi un message lorsque vous aurez terminé.

Le canadien se gare, agite la main pour un dernier au revoir à son ami. Il n'envie pas la soirée de Brian mais accepterait un échange avec sa journée si on venait lui proposer. L'idée de revoir Ajax n'est pas pour plaire au canadien. Fébrilement Richard espère que ce fléau brillera par son absence aujourd'hui.

[...]

Francis Ajax est bien présent, installé derrière son bureau avec son large cul déformant une chaise en plastique qui n'a rien demandé. Dick en arrivant un poil en retard a pu éviter les politesses d'usage. Comme on le faisait à l'époque du lycée, on a inscrit dans un coin de son dossier qu'il n'était pas arrivé à l'heure. Ici on teste les flics défaillants pour les pousser à bout. C'est la seule solution qui paraisse plausible aux yeux du père de famille.

Les tests se suivent avec l'inutilité comme seule ressemblance. Richard s'ennuie et joue avec ses crayons gris. Quand une boulette de papier frôle son oreille en sifflant Dick doit se faire violence pour ne pas briser la sarbacane de son ancien collègue. La psy ne voit rien de ce manège tandis que l'homme qui les encadre semble se complaire à détourner le regard. La paranoïa revient, Dick se trouve une occupation et ne lâche plus cet homme des yeux. Il suffit de peu pour que le doute sache s'insinuer dans l'esprit simple de Richard.

[...]

La journée se termine, Richard a salué la psy et les autres punis de manière courtoise. Dehors il attend patiemment une fois de retour dans la voiture de son ami. Ajax et l'autre type font quelques pas puis se stoppent lorsqu'ils se sentent à l'abri des regards indiscrets. Richard ôte la chemise de son uniforme, sachant qu'il se prépare à commettre une belle sottise. Le père de famille généralement maniaque roule sa chemise en boule et la planque sous le siège passager.

Le portable change de mode, le GPS est débranché sans que cela ne fasse sourciller le policier. Ajax se fait la malle et monte dans une automobile de facture récente. Dick ne compte pas suivre celui qui s'est révélé par le passé être plus ennuyeux que la pluie. Francis est un mouton qui ne sait agir seul, l'homme qui donne cours semble toutefois être fait d'un autre bois. Richard met le contact quand sa cible s'insère dans la circulation. Il attend qu'une voiture ait pu se glisser entre lui et l'instructeur avant de se mettre à le suivre. Cette balade est la dernière de ce genre que s'autorise celui qui a tout à perdre dans cette histoire.

Richard espère bien que cette ultime fois sera la bonne.




   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyDim 26 Juin 2022 - 20:05


L'intégrité


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L’encadrant plisse les lèvres en me voyant arriver bon dernier et presque en retard si on inclut les dix minutes avant les tests qui servent à boire du café et échanger. Je sens qu’il va falloir que je me gère une sieste à la pause de midi si je veux pouvoir tenir à la surprise de ce soir. Je crains qu’ils ne s’amusent à jouer sur nos nerfs. Se cuiter la veille n’était pas l’idée du siècle.

Je peine à garder un œil ouvert durant la matinée. C’est dans ce genre de moments que je me félicite de mon assiduité à étudier. Je crache sur ma copie un par-cœur qui reste néanmoins avisé. Enfin, je l’espère. J’ai du mal à cacher ma satisfaction quand midi sonne sur la fin d’un oral. Je tente de m’éclipser en demandant au collègue qui s’est proposé de me motoriser, de me filer les clés de sa caisse pour dormir pendant la pause : une heure et demie dédiées au repas et à un moment de détente pour mieux replonger dans les examens. Seulement, le capitaine responsable de ces partiels m’apostrophe. Mon cœur se serre. Me suis-je mal conduit sans le vouloir ?

- O’Conner, suivez-moi !
- Oui, Monsieur !

Il m’amène jusqu’à un bureau temporaire, si j’en juge le mobilier simple et le manque de dossiers en souffrance, comme sur tout bureau de flic.

- Vous ne semblez pas au meilleur de votre forme !

Inutile de mentir.

- Navré, Monsieur. Je me suis un peu laissé entraîner avec des gens fort sympathiques. Je comptais récupérer en dormant pendant la pause dans la voiture de…
- Je vois. Voici la clé de mon bureau, dernier étage. Il y a un lit et un frigo. Mangez et reposez-vous.

Je me raidis. Je sais ce qu’il en coûte des faveurs des officiers supérieurs…

- Je ne souhaite aucun traitement de faveur.
- Repos soldat ! Ma proposition est effectivement intéressée, mais pas dans le sens que vous pensez ! Je suis marié et j’ai 4 enfants. Je crains plus ma femme que le chef de la police !

Je suis un peu perdu. La référence militaire peut avoir un double sens.

- Je vais avoir besoin de vous ce soir.
- Oui, j’ai appris que nous avions des tests en nocturne.
- Qui vous l’a dit ? Vous n’étiez pas là quand je l’ai annoncé à ceux concernés !
- Euh…
- Laissez tomber. J’ai lu votre dossier, O’Conner. Je sais tout ce qu’il y a à savoir sur ce qui vous à conduit d'enseigne de vaisseau à la Navy à simple flic au NYPED.


Je serre les dents, mais ne baisse ni le regard ni ne me sens rougir. Il semblerait que j’ai passé un cap sur ce passé malsain. Pour en avoir suffisamment vécu, je sens venir les situations de crise.

- Puis-je avoir plus d’éléments ? L’opération de ce soir n’a rien à voir avec nos évaluations, n’est-ce pas ?
- Bien vu ! Votre parcours vous met au-dessus du lot. Il ne fait aucun doute que vous obtiendrez le grade de lieutenant et je vous prédis que vous n’en resterez pas là !
- C’est gentil, Monsieur, mais je préfère faire mes preuves avant de viser un deuxième échelon supplémentaire.


Le capitaine d’un mouvement de la tête m’invite à le suivre. Nous prenons l’ascenseur jusqu’à son bureau. Il m’explique succinctement en quoi va consister l’opération de ce soir, puis me laisse me reposer. En l’écoutant, j’ai répété un vieil exercice de respiration pour contrer le shoot d’adrénaline qui m’aurait empêché de dormir. En effet, c’est bien mon passif dans la Navy dont je vais avoir besoin. Quel merdier !

(…)

Le programme de l’après-midi est lui aussi bouleversé. L’inspecteur évaluateur nous annonce que nous commençons par des tests individuels. Je gage qu’on me fera passer en dernier. Je me cale donc au fond de la salle d’examen sur une chaise, jambes étendues devant moi, bras croisés et menton sur le torse. De la Navy, il me reste la capacité de me reposer un peu n’importe où, de savoir récupérer avec du sommeil fractionné. Celui qui est passé en premier revient au bout de dix minutes, je suis appelé à sa place. Chier !

- Bon salut les mecs !
- Tu t’en vas ?
- Oui, j’ai réussi, donc je ne suis pas obligé d’attendre les corrections. Courage les gars à demain dit-il en récupérant son téléphone dans le carton situé sur le bureau de l’Inspecteur surveillant.

Je croise le capitaine dans le couloir qui me demande de retourner dans la salle d’examen. L’aspirant au grade de lieutenant qui croit avoir gagné sa journée s’est simplement fait écarter de la mission de ce soir dont il ignorait tout. Le collègue qui m’a rancardé l’a fait, car il s’inquiétait de mon retard et était persuadé, à bon escient, que je devais en faire partie. C’est ce qui lui a sauvé les fesses pour ce manquement à l’ordre strict de n’en parler à personne. Le capitaine admettant sa faute d’avoir donné une information confidentielle avant d’avoir confisqué les téléphones des gars. L’après-midi sert à préparer la soirée, et à nous donner l’équipement utile. Suite à cela nous avons droit à quatre heures de temps libre dans un ranch privé perdu dans les forêts à l’est de Sacramento qui n’a rien à voir avec la police : c’est l’habitation du Capitaine.

Le lieu est magnifique et il y a largement de quoi s’occuper. Certains s’essaient à quelques tours de manège avec les chevaux du propriétaire. Personnellement, j’opte pour quelques longueurs dans la piscine, puis de somnoler jusqu’au soir.

La femme du Capitaine se plie en quatre pour nous offrir un repas savoureux tout en ne nous chargeant pas les estomacs. Au fil des discussions, je comprends que pour cette session d’examen, nous avons été triés sur le volet. Quelqu’un demande si celui qui a vu sa journée écourtée est un ripou.

- Non. Comme vous, il n’a jamais vécu ici. C’est seulement hier que nous nous sommes aperçus que son père a été muté du NYPED à la police de Sacramento il y a huit ans, quand il a dit aller manger chez son paternel. Son vieux est dans la zone floue.
- C’est quoi la zone floue ?
Je pense subitement à Dick. J’espère qu’il ne va pas foncer dans les ennuis. Je n’ai pas mon téléphone pour l’avertir de rester tranquille au motel.
- C’est le flic qui est forcément au courant des malversations de ses collègues. Un témoin de première ligne qui n’a que deux possibilités : la fermer pour protéger sa famille, ou participer et s’en mettre plein les poches. Les unités du SWAT et du bureau des affaires internes de Los Angeles sont en train de se mettre en place. Nous levons le camp dans vingt minutes. C’est le moment pour le dernier pipi.

L’unité d’intervention spéciale et la police des polices ! Tout ça parce qu'ils ne savent plus à qui faire confiance ici. La police de la ville est pourrie jusqu'à la moelle. Moi qui venais passer mes examens de mi-parcours me voilà parachuté chef de section à cause de mon expérience militaire. Et Alex qui va s'inquiéter que je ne lui envoie pas de message tardifs. Je pressens que nous n'allons pas nous coucher tôt.

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyJeu 30 Juin 2022 - 13:36




 


L'intégrité
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Les filatures sont bien moins trépidantes que ne le laissent penser certains films policiers. Lorsque le premier arrêt de l'homme qui a su intriguer Richard et le pousser à renouer avec ses anciens démons se révèle être le teinturier, le policier se contente de se garer non loin de la boutique et d'attendre que les choses ne se passent. Sans doute est-il en train de perdre son temps, après tout ce ne serait pas surprenant qu'il soit en train de suivre le mauvais gars dans cette ville où les pourris sont pourtant légions. Toutefois le canadien ne perd pas espoir, même si bien vite dans sa cervelle s'impose une réalité à laquelle il n'avait pas songé en prenant cette folle décision. Même si ce soir il venait à découvrir plus de choses qu'il n'en sait déjà, qui saurait alors venir l'aider à inscrire un point final à cette histoire qui n'a que trop duré.

Richard est seul dans cette ville, il n'a pas cherché à s'y faire des amis par le passé et a jugé au fil du temps que dans ses anciens collègues, aucun n'était assez fiable pour qu'il puisse lui offrir sa confiance. Brian n'est pas disponible et Dick n'aurait pas aimé faire entrer son ami dans cette sombre histoire. Le père de famille souffle en prenant pleine conscience de l'inutilité de ce dernier coup de folie qu'il s'offre dans cette ville qu'il s'échine à vouloir sauver alors que cette dernière ne lui a apporté que du malheur. Sans doute serait-il plus raisonnable de rentrer directement au motel pour y attendre le retour de Brian. Renoncer à jouer au héros pour peut-être un jour parvenir à oublier.

Un jour un nouvel héros fera son apparition dans cette ville gangrénée par un crime qui s'organise même dans les postes de police. Un type bien, peut être plus encore que ne l'est Richard. Un gars qui n'aura pas de gamins ou de moitié à protéger et qui dans cette quête ne risquera que sa propre vie.

Ces belles pensées se meurent quand l'homme sort de la buanderie. Sans s'offrir le luxe d'une réflexion qui pourrait le pousser à changer d'avis, Richard poursuit sa quête de justice.

[...]

L'ennui s'est installé dans la voiture de Brian et le découragement n'a pas tardé à suivre son sinistre ami. Richard commence à trouver le temps long et dehors la nuit a dérobé sa place au jour depuis déjà de longues minutes. Le père de famille déçu d'avoir perdu tant de temps pour rien commence à songer à rentrer au motel. L'homme qui avait su titiller sa soif de justice semble avoir un train de vie tranquille et rien dans les actes de ce gars ne semble trahir une possible affiliation à la Cammora.

Rien si ce n'est cette longue discussion que l'homme a entretenu avec l'ancien collègue de Richard à la fin de leur journée de stage. Ce pas grand chose est suffisant pour dicter à Dick des actes qu'il regrettera demain matin, quand après une trop courte nuit il devra reprendre le chemin de sa punition à laquelle il peine encore à trouver un sens. Dans cette salle de classe pour flics impulsifs il ne parvient pas à trouver sa place et ne voit aucune utilité dans ce programme qui leur est imposé. Va t-on leur remettre à la fin de cette semaine que le père de famille juge déjà interminable un diplôme factice à ramener à leurs proches ? Un feuillet simpliste et mal imprimé sur lequel on se contenterait de noter un prénom au stylo bleu pour tenter de personnaliser la chose. Ce serait alors infantilisant mais pas surprenant.

L'estomac de Richard gargouille, lui rappelant que son dernier repas remonte à la pause de midi. Un bagel œuf/crudités payé trop cher pour ce qu'il contenait. Le policier salive en regardant fixement la friterie dans laquelle est rentré sa cible dix minutes plus tôt. Commençant à douter de l'utilité de cette filature le canadien prend alors une décision qui va à l'encontre de cette planque qu'il a décidé de mener. Il défait sa ceinture de sécurité, range les clefs de Brian dans une de ses poches après les avoir retirées du contact. Puis enfin il sort du véhicule pour se diriger vers l'épicerie 24/24 située un peu plus loin dans la rue.

Il compte bien s'acheter un paquet de chips et peut être même une canette de soda puis il rentrera au motel. Une fois dans la chambre il allumera le poste de télé daté qui s'y trouve et s'installera devant un programme de télé poubelle pour mieux attendre son ami.

[...]

La bouche encore pleine de chips, Richard démarre la voiture puis doucement rentre au motel en tentant de ne pas songer à ces bêtises que son impulsivité le pousse à commettre. La route lui semble longue mais il doit avouer qu'il est encore fatigué de la fête de la veille et cette journée n'a pas aidé au repos. Dick baille comme un bienheureux, finalement presque satisfait lorsqu'il s'insère sur le parking appartenant au motel. Il se gare sur le premier emplacement libre qu'il parvient à trouver, coupe le moteur avant de récupérer sa chemise roulée en boule ainsi que son cellulaire.

Dépliant ses longues jambes hors de l'habitacle de l'automobile, il soupire quand ses genoux grincent.

Dans la pénombre il ne voit ni le coup arriver, ni la personne qui le porte. Il sent seulement sa joue s'ouvrir en deux sous l'impact du métal dont il a l'impression qu'il vient de lui arracher une partie du visage. Richard râle quand dans sa bouche éclot un fumet métallique, celui du sang. L'effet de surprise le sonne autant que le coup, il manque de s'écrouler sous la force de l'impact. Mais deux bras qui le tirent en arrière l'en empêchent. Conscient que son espérance de vie vient de soudainement se réduire le policier rue pour se libérer de ce poids qui tente de l'immobiliser. D'autres bras viennent l'emprisonner, une main couvre sa bouche. Ses dents mordent cette chair qui tente de le pousser au mutisme. On s'agite tandis qu'il ne cesse de se débattre, pareil à un démon enragé.

...Ou encore à Troy lorsque c'est jour de vaccin chez le médecin.

-Putain il vient de me mordre ce fils de pute !
-Turner t'es encore plus con que ce qu'on pensait.
-C'est un talent...Non !

Une douleur insidieuse le ramène à la raison quand une seringue pénètre sans mal la chair tendre de sa nuque. Incapable de lutter plus longtemps contre cette noirceur qui endort son esprit, Richard rue une dernière fois avant qu'un ultime coup ne l'aide à sombrer.





   

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Brian O'Conner

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptySam 2 Juil 2022 - 16:47


L'intégrité


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Nous avons embarqué dans un fourgon noir banalisé. Seuls indices qui me relient à mon métier les « police » floqué devant et au dos de mon gilet pare-balles. Une tenue militaire que peu de nous porterons plus tard. Les aspirants-inspecteurs se taisent dans la faible lueur qui vient des deux lucarnes arrières qui laissent passer l’éclairage public. L’ambiance est de plomb depuis qu’ils ont appris qu’on partait à la chasse aux ripoux.

Les gars avaient donnés le change au chalet du capitaine. Les masques tombaient. Ils sacrifiaient leurs soirées à potasser pour devenir des as de la traque à l’assassin, des limiers qualifiés. Et voilà qu’on nous envoyait coffrer les nôtres. Des mecs qui avaient prêté serment. Des mecs qui pouvaient témoigner dans un tribunal sans avoir à poser leur main sur la bible. Leur parole était forcément la vérité. Rien que la vérité.

Le côté sombre de notre boulot nous était envoyé en pleine figure. L’intervention mûrie depuis un bon mois avait été calculée. La police des polices s’était calée sur notre semaine d’examen, nous avait choisis sur dossiers et rassemblés là. En parlant un peu, tous avaient au moins une expérience dans une section de commando. Tous avaient côtoyé de près ou de loin un ripou. Du flic qui rackette les dealers, celui qui ne paye pas dans les restaurants de Chinatown où des sans-papiers triment dans les arrières cuisine. Au supérieur hiérarchique qui abuse de ses pouvoirs… Tous nous en avions pâti ou l'avions dénoncé. Il n’y aura aucune fuite de notre part.

Les pourris de Sacramento péchaient d’un excès de confiance. Massivement corrompus, ils avaient la loi avec eux et la mafia locale. Main dans la main ils tenaient la ville, arrogants de leur puissance. Ils ont une réunion hebdomadaire, qui si elle change de lieu, elle a toujours lieu le mardi. Le sentiment d’impunité rend imprudent. Dick avait fait les frais de ces mecs, obligé de déménager pour protéger la vie de Jo et Troy. Obligé de se taire, même à Beacon Hills, car il n’est pas assez loin de ces fumiers. Penser à mon pote me fait serrer les dents.

Le fourgon s’arrête enfin. L’opération va commencer. La réunion de ce soir a lieu dans un garage de mécanique auto. Quand je reçois l’ordre dans l’oreillette, je me lève.
- Mettez vos cagoules avant de sortir. N’oubliez pas qu’ils contrôlent les caméras de la ville.
Le plan est judicieux. Le chef de la police de Sacramento n’a aucune raison de se méfier de deux poignées de flics venus là pour leur examen trimestriel. Belle méthode pour avoir une section d’hommes déjà sur place. Nous sortons à couvert de la nuit et cernons le bâtiment.

Le SWAT et la brigade de la police des polices qui ont bougé un peu plus tôt dans le plus grand secret vont bientôt laisser fuir cette information. Notre rôle est d’enregistrer tout ce qu’il se passe à l’intérieur du garage grâce à des paraboles portatives fixées à l’épaule. Accumuler des preuves avant qu’ils ne tentent de se disperser. Lunettes infrarouges devant les yeux et un casque audio plaqué par-dessus mon oreillette, j’enclenche l’enregistrement dès que je les entends. Je me place à l’emplacement décidé plus tôt au ranch.

À l’intérieur les gars sont sûrs d’eux. J’ai du mal à les dénombrer. Plus de dix, moins de vingt. Pas plus de trente. En position de tir, j’ai hérité d’un fusil militaire. Un vieil ami. La croix de mon viseur cible la porte d’entrée des salariés à hauteur de poitrine. Nous avons ordre de tirer à vue sur ceux qui n’obtempéraient pas après l’ordre donné de se rendre.

« - Putain ! Le SWAT va débarquer en ville pour nous !
- Comment tu le sais ?
- Mon cousin. Tu sais celui du FBI qui a confondu des pétards et des coups de feu et qui a flingué un gosse de cinq ans. »

Leur taupe a gobé l’appât. Il y en a plusieurs à travers le pays que le gouvernement laisse tranquille faussement aveugle à leur traîtrise. Bien pratique pour ce genre d’opération. À partir de maintenant, ils pensent avoir une heure devant eux avant de rentrer tranquillement chez eux et bétonner de solides alibis.


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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptyDim 17 Juil 2022 - 13:15




 


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La douleur qui lui scie le crâne lui fait pendant un bref instant regretter de ne pas avoir été tué sur le champ. Cette folie lui passe cependant bien vite quand s'impriment dans son esprit les visages de ces êtres chers qu'il redoute de ne plus jamais revoir. Sa fin semble être dans les projets immédiats de ceux qui lui sont tombés dessus, toutes ses craintes au sujet de cette semaine à Sacramento n'auront mit que peu de temps avant de devenir réalité. Assis sur une chaise, ses bras liés et tendus dans le dos à l'extrême le policier tente de discerner de quel bois est fait le décor qui l'entoure. Un réduit sombre, trop pour qu'il puisse deviner où on l'a emmené. Un lieu envahi par des odeurs sous-jacentes de sueur et d'urine. En inspirant le canadien parvient à dénicher dans ces effluves quelques rares notes amères qu'il pense être liées à de la bière.

La gorge sèche et la langue pareille à du coton le flic en boirait bien une s'il en avait l'occasion, fraîche à souhait dans une chope glacée. Mais il semblerait que ces projets ne soient pas d'actualité. Des murmures parviennent à celui qui remue inutilement sur sa chaise. Une discussion se fait entendre, des paroles qui paraissent futiles et graves à la fois dont il ne saisit pas toujours le sens. Puis un nom est prononcé, le sien. Visiblement il était attendu à cette petite sauterie plus que ne l'était le petit Jésus dans sa crèche. Dick mugit derrière le morceau de papier collant qui lui couvre la bouche pour rappeler à ces abrutis son existence. Un ordre peu cordial lui parvient tandis qu'un coup est donné contre ce qui à ses yeux est plafond mais qui pour les voyous qui lui tiennent compagnie doit être sol.

-Ta gueule Turner !

Ses gardiens ont vraisemblablement oublié de se parer de leur amabilité en sortant de leur lit. Richard hésite. Doit-il obéir comme il en a l'habitude, lui l'homme a qui l'on a toujours dicté de se montrer docile face à une forme d'autorité naturelle ou bien se rebeller après ces types qui non contents d'avoir menacé ses enfants par le passé jugent à présent plus simple d'éliminer le gêneur qu'il ne cessera jamais d'être à leurs yeux. Jamais le père de famille n'a caché ses intentions au sujet de ces malfrats en uniforme qui font plonger cette ville dans le plus sombre des chaos. Des hommes que le canadien a toujours su être de dangereux personnages, d'infréquentables collègues et qui ce soir veulent le faire passer de vie à trépas et ce sans le moindre remords. Des ordures déguisées en flics qui font passer un homme comme Amaro pour un enfant de chœur.

La raison, la terreur également, font se ranger le père de famille dans le camp d'une discipline dont il doute qu'elle soit aujourd'hui bien ordonnée. Il ferme les yeux pendant quelques secondes, songe à tout ce qu'il est sur le point de perdre. Ses gamins vont se trouver privés d'un parent une fois de plus, à cause de la folie d'un paternel qui a eu l'audace de croire que le boulot d'un policier était de mettre les voyous derrière les barreaux. Richard grelotte. Pleurant silencieusement, sans éprouver le moindre jugement à l'encontre de ces larmes brûlantes qui dévalent les pentes de ses joues, Dick attend patiemment que l'on mette un point final à cette histoire. Au fond de lui il ne peut s'empêcher de croire encore à une fin heureuse. La certitude de savoir sa fin si proche lui parait intolérable.

À bout, tant physiquement que moralement il a toutefois une pensée pour son ami et collègue que toutes ces sottises mettent également en danger. Si Ajax et ses copains ont su le trouver au motel, nul doute qu'il sauront également y débusquer Brian lorsque ce dernier rentrera cette nuit.    

Richard ne sait combien de temps il reste ainsi, à écouter les dires de ses ravisseurs. Plongé dans une obscure solitude qui lui arrache tout ses repères, le père de famille sursaute lorsque la trappe située au dessus de lui s'ouvre dans un grincement déchirant. Aveuglé par cette lumière soudaine, l'homme tremble, plisse les yeux pour parvenir à reconnaître d'anciennes connaissances dans ces visages qui le mirent avec suffisance. Amusés les truands se jouent de lui, de cette terreur que le canadien ne cherche plus à dissimuler.

-Vous avez retrouvé son copain ?
-Non mais ça devrait pas tarder. Wagner l'attend directement dans sa chambre.

Richard s'agite, panique. Son regard devient comme fou tant il est terrorisé à l'idée qu'on tue Brian, innocent dans cette histoire. Son ami a bien assez subit par le passé et ça Dick le sait sans jamais avoir eu besoin d'en parler avec son collègue. Certains secrets doivent demeurer ainsi, de tristes jardins dans lequel l'esprit des victimes vient trouver refuge quand les souvenirs reviennent. Richard a su voir des réactions chez son ami qui ne sont pas sans lui rappeler celles de malheureuses victimes à qui le canadien a pu faire face dans le cadre de leur métier. Richard tente de pousser un cri qui fatalement se meut en un pitoyable gémissement étouffé.

Le papier collant couvrant sa bouche est brusquement arraché par une main qui le gifle à plusieurs reprises avant de le bourrer de coups de poing. L'homme hurle sa douleur, puis sa fureur. Pour la seconde fois de cette sinistre soirée ses dents s'impriment dans une main. La chaise chute au sol. D'autres coups suivent, plus forts tandis qu'ils sont plusieurs à venir le rejoindre dans l'espace étriqué de cette fosse dans laquelle on l'a installé. Ses cris deviennent pleurs enragés, son être tout entier se fait tremblant. Quand la trappe se ferme, qu'il est à nouveau seul dans ce qui semble être destiné à devenir son tombeau Richard n'est plus capable d'ouvrir les yeux. De sa bouche entrouverte s'écoule un mince filet de sang avec lequel il prend gare à ne pas s'étouffer. Son souffle est erratique, ses poumons paraissant être devenus de vulgaires passoires incapables de conserver l'air qu'il s'essaie à respirer.

Sa jambe est brûlante tant elle est douloureuse, il remue faiblement luttant contre cette inconscience mortifère qui tente de le prendre près d'elle pour l'éloigner de cette souffrance qu'est devenue sa vie. Richard souffle de maigres excuses destinées à ceux pour qui il s'apprête à devenir un grand absent.




   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner EmptySam 30 Juil 2022 - 16:58


L'intégrité


Feat : Richard Turner



Je retrouve des sensations que je pensais avoir oubliées. Mon cœur bat un rythme lent et lourd. Il frappe contre mon torse tel un métronome bien réglé. C’est l’heure de la traque, de la chasse. Mon équipement, le plan, ma préparation, tout me prépare à l’assaut. J’aime ce courant qui circule dans mes veines. J’ai une pensée honteuse envers Alex. Il n’aimerait pas me voir ainsi, à l’affût, le doigt sur la détente.

Je n’hésiterai pas à tirer. Je suis certain de le faire. Ces mecs risquent trop gros pour se laisser prendre. La seule inconnue de cette mission est le temps entre le moment où le SWAT franchira les portes de la ville et celui où il nous rejoindra. Avec les caméras de la ville, les flics véreux comprendront qu’ils ont eu une fausse information sur les horaires. Il nous faudra les contenir le temps que le renfort arrive. Dix minutes. Aucun ne doit s’échapper. Ce sont les ordres. Je resserre ma prise sur le fusil. À l’intérieur cela s’agite.

- T’es certain que c’est pas le pote de Turner qui vous a levé ?
- On a tapiné des heures devant leur hôtel. Turner est revenu seul. On a été discret.

Je me fige et monte l’intensité de mes écouteurs. Dick ! Je respire lentement par la bouche pour ne pas laisser le désarroi m’envahir. Il n’y a que deux réponses à la question que je me pose : mort ? Ou vif avec des bosses ? J’élimine la première option, car je dois me concentrer sur ma mission et que si mon ami s’est fait descendre, je ne peux pas changer ce fait.

- Cogne-le pour savoir où est son pote !
- Faut se casser ! Le SWAT arrive dans moins de deux heures !
- Justement ! C’est peut-être lié ! Grouille, t’as dix minutes.

Vivant ! Dick est vivant et dans le bâtiment en face de moi ! Nous avons ordre de ne communiquer qu’en extrême urgence : c’est une urgence. Si on investit la place sans précaution, il est clair qu’ils descendront Dick pour qu’il ne parle pas.

Le masque que je porte me permet de parler doucement sans me faire entendre. Je tente d’être succinct et efficace pour expliquer la situation au commandement qui entend la même chose que nous. J’explique qu’ils tiennent un policier intègre, le collègue qui est venu avec moi pour un stage disciplinaire. Qu’il s’était fait muter à Beacon Hills, car les ripoux et la mafia menaçaient sa famille de mort.

- Je me porte garant de sa moralité. C’est un père solitaire avec deux enfants à charge. On doit le sortir de là.
- Reçu, répond le chef de l’unité du SWAT qui n’est toujours pas là. Nous allons passer l’entrée de la ville dans quinze minutes. Ne bougez pas, je reviens vous communiquer les ordres.

Je me mords la joue pour ne pas objecter que ça presse. Les secondes s’égrènent en éternité. Je n’entends pas de cris. Ils ont dû le bâillonner.

- Ton pote est en train de prendre cher, constate un des aspirants lieutenant placés de l’autre côté du bâtiment.
- Commandant ! Permission d’intervenir ! demandé-je la gorge serrée.

Ma radio grésille, puis le commandant de la section du SWAT me répond.

- On pense qu’ils élimineront leur otage dès qu’ils verront nos véhicules sur les caméras de la ville. Autorisation d’intervenir. Je n’aime pas ça, mais on n’a pas le choix. Ils se méfient et donc vous voir dès que vous sortirez de vos positions. Il n’y a que Smith, Ballanger, O’Conner et Martin qui peuvent espérer approcher discrètement. O’Conner, vous êtes le plus expérimenté de la section. Vous prenez la charge de cet assaut. Avancez avec Smith, Ballanger et Martin pour avoir le compte exact d’ennemi. Rendez compte, puis utilisez massivement les lacrimos. Tirez dans les jambes au besoin. Le reste du groupe fonce dès que les gaz sont lâchés. On fait au plus vite pour vous rejoindre. Bonne chance. Ne vous mettez pas en danger.

Ce qui signifie qu’on peut viser la tête si les flics corrompus n’obtempèrent pas.

(…)

Les lunettes infrarouges me dévoilent un chaos sans nom. Ça hurle, ça court dans tous les sens. J’ai roulé sur le dos après avoir cassé un vasistas pour balancer deux grenades lacrymogènes et sauté dans le vide. Six mètres, il y avait longtemps que je n’avais pratiqué un tel exercice. J’ai mal au point de chute, mais la douleur au lieu de me handicaper, me galvanise et attise ma rage. Trouver et sauver Dick.

Un seul type se rend sans faire d’histoire, les bras sur la nuque. Un collègue le force à s’allonger au sol, face contre terre. J’assure sa sécurité, les pourris se sont éparpillés dans l’atelier et tirent à tout va. Où est Dick ! Je ne vois rien qui correspondrait à la silhouette d’un homme attaché. Une balle me touche au niveau de l’épaule. L’impact est brutal malgré le gilet.

À cet instant, je reprends une vieille identité, celle qui a déjà mainte fois couru sous des pluies de balles. Mon fusil vise presque tout seul le flic qui nous prend pour cible moi, mon collègue et l’homme qui s’est rendu. Ce n’est pas nous qu’il vise en priorité, mais son pote, car il sait qu’il se mettra à table pour gratter une remise de peine. Je tire deux fois en mode manuel. Ma deuxième balle atteint sa cible.
Je n’ai pas visé les jambes.

Je colle le canon fumant contre la joue du trouillard qui vient de se pisser dessus.

- Où est le flic que vous avez enlevé ? Où est Turner ? hurlé-je de rage et aussi pour me faire entendre.

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