AccueilÉvènementsFAQRechercherMembresGroupesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 La famiglia || Feat Andy

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMer 29 Juin 2022 - 23:11

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »On m’a prié d’éteindre ma sigarreta et servi de la San Pellegrino. A mon regard perdu, la réponse de Sonny m’a effaré :
- Sandro ! Le gangster avec une clope dans une main et un verre de whisky dans l’autre, c’est franchement cliché ! se moque mon mentor avec un mug fumant… la tisane.
Depuis quand ils tournent à la camomille ces deux-là ?!
- Comment a réagi Domenico Rancadore ? me questionne Stefano en entrant dans le vif du sujet.
- Aux abonnés absents, c’est un certain Giovanni Rancadore qui occupe sa maison. Une allure d’aristo, mais il n’a rien dans le pantalon. Il n’a pas donné sa parenté avec Domenico Rancadore. Fils, neveu ? Difficile à dire.
- C’est son fils cadet, précise mio padre. As-tu senti la présence cachée de Domenico ?
- Non. Giovanni a mené la négo seul. Il est très mauvais à cet exercice, pas besoin d’être un lycan pour lire en lui comme un livre ouvert. Il est vierge.
Dans le jargon mafieux, cela signifie qu’il n’a jamais tué de sa vie. Une condition presque obligatoire aux States.
- Cela peut signifier que Domenico Rancadore a quitté l’Angleterre au nez et à la barbe des autorités. Il doit se dorer la pilule quelque part dans une île.
- Un padrino qui raccroche, c’est pas courant. Si le père est aussi manœuvrable que son fils c’est guère étonnant.
- Ne méjuge pas des hommes que tu n’as jamais rencontrés !
- …

Je délaisse mon verre d’eau gazeuse pour aller me servir quelque chose de plus fort au bar toujours bien garni de Stefano. Je ne leur fais pas l’affront d’en allumer une, même si cela me démange profondément.

(…)

Je rejoins Andy dans l’appartement de mon enfance. Je suis content que le courant passe bien entre elle et mia madre. Sa présence me permet de me sentir plus naturel dans ce lieu que j’ai quitté il y a fort longtemps pour ne presque pas y revenir. Grâce à celle qui partage mes nuits, j’ai renoué le contact avec celle qui m’a mis au monde. La cuisine embaume. Il paraît qu’Andy a participé à l’élaboration du repas.

Je suis arrivé la veille au soir totalement carbonisé. Alice fatiguée et énervée a mis à rude épreuve les nerfs des passagers. Nous nous sommes relayés avec Tobias pour la prendre contre nous et la calmer. Ce grand voyage, cette famille qui se la sont passée de bras en bras : trop d’émotions pour un si jeune être. Retrouver la Mercedes de Tobias  à L.A. semble avoir enfin rassuré la petite qui s’est endormie avant même que Tobias ne démarre. De mon côté j’avais rejoint le quartier italien, embrassé les deux femmes de ma vie et m'étais mis au lit aussitôt.

N’ayant pu se libérer pour midi, Matteo nous rejoint pour le café. Mon frère me semble avoir meilleure mine que la dernière fois. Avoir fait la paix profite à chacun. Le retour à Beacon Hills se fait tard dans la soirée. Andy m’explique qu’elle a confronté la plaidoirie qu’elle a prévue pour son parrain à l’avis de David, mon beau-frère. David l’a aiguillée sur le spécialiste des divorces de son cabinet d’avocats. Et à ce que je comprends, les avocats ne sont pas des tendres et usent des textes de loi ou des jurisprudences comme autant de balles mortelles.

(…)

Andy doit se déplacer à Phoenix dans une semaine. Elle m’a invité, ordonné, de venir avec elle. L’occasion de rencontrer monsieur et madame Turing. Autant je me fais un plaisir à voir sa madre, autant j’ai un très mauvais souvenir de Samuel Turing et je crains que ce soit réciproque.

Vu la distance, nous prendrons l’avion à San Francisco. Je me demande si je n’aurais pas préféré faire les dix heures de bagnole pour nous y rendre pour retarder cette rencontre.

La veille de notre départ, j’envoie balader Sonny qui sachant tous mes faits et gestes veut que je rencontre des contacts à lui. J’irais peut-être voir l’alpha chez qui j’avais été envoyé pour m’aider à gérer mon loup.
Pour lui dire qu’il a fait de la merde.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyJeu 7 Juil 2022 - 11:21

Andy & Alessandro


La famiglia




L'échéance se réduit bien plus vite que la puma ne l'aurait aimé. Si Alessandro angoisse aussi silencieusement qu'il le peut au sujet de sa proche rencontre avec ses beaux-parents, Andy craint que ses retrouvailles avec celle qui sera bientôt l'ex-femme de son parrain ne se passent pas aussi bien que dans ses plans qu'elle espère pourtant bien ordonnés. Il faut dire que la situation est particulière et que la douce tante Norma a su révéler une facette douteuse de sa personnalité durant cette année qui vient de s'écouler. En tentant d'arracher à Jason une fortune dont lui même ignorait être en possession, Norma se montre plus vénale qu'Andy n'aurait pu l'imaginer. La féline souffle sur son mug de chocolat chaud fumant pour en faire baisser la température. D'un regard voulu assuré elle parcourt le dossier de son parrain, cherchant la faille qui pourrait les faire tout deux déraper. L'avocat de Norma n'a pas une bonne réputation, sinon celle d'un épouvantail attiré par le gain. Faire ravaler sa langue acerbe à ce type est dans les projets de la féline.

Un homme dans le métier depuis plus de 15 ans et qui pourtant n'a jamais su briller dans de grosses affaires. Un bon point selon David à qui Andy a prit le soin de demander conseil aussi souvent que ce besoin se présentait. Andy ne partage pourtant pas ce point de vue, voyant là un homme à la recherche d'une victoire juridique qui lui permettrait de redorer son nom mais aussi de se remplir les poches. Face à un tel adversaire elle devine que les coups bas seront à l'ordre du jour.

Le regard épuisé de la jeune femme glisse sur l'heure affichée dans le coin gauche de son ordinateur portable. Il est déjà dix heures passées et demain ils doivent se lever tôt pour éviter de louper leur vol à San Francisco. Une telle déconvenue ferait peut-être le bonheur de celui qui ne paraît pas enjoué à l'idée de retrouver celui qui lui avait tiré les oreilles à l'époque du lycée. Les gens changent et en vieillissant ils gagnent en maturité et parfois même en douceur. Si au lycée il était de bon goût d'éviter de fréquenter Alessandro, ce dernier gagne à présent à être connu. C'est ce que Samuel va devoir comprendre à défaut de l'accepter durant ces quelques jours. La féline n'est cependant pas dupe, elle sait qu'elle va devoir batailler avec celui qui l'a élevée pour que ce dernier saisisse qu'il ne régit plus la vie de sa princesse depuis des années.

Andy regrette de payer le prix des échecs que ses parents ont commit dans l'éducation de son frère. Si Taylor n'est plus c'est parce que ses mauvais choix l'on conduit à rencontrer des personnes mal intentionnées aux pratiques barbares. Certaine que l'homme qui leur commande des sushis depuis le canapé est celui avec lequel elle partagera le reste de sa vie, Andy refuse de laisser son père avoir un quelconque droit de jugement à propos de ses choix. En acceptant d'épouser son loup, la jolie blonde sait qu'elle se lie également à cette famille dont les manières ne lui conviennent pas toujours. Déjà elle travaille, chose rare pour les femmes dont les hommes sont prit par cette famille à laquelle on offre sa vie et son âme.

La féline lève la tête lorsque son homme la questionne au sujet de sa commande. Elle n'a pas mangé depuis le repas du matin, repas dont elle a rendu une partie dans la foulée. Sûrement à cause du stress.

-Prend moi un menu B. Avec la salade du menu découverte. Merci mon amour.

Elle est tendue depuis une semaine et se sait parfois peu aimable dans cette situation. Le cas est particulier, son parrain est l'homme qui avec son père les a élevé Taylor et elle durant leurs premières années de vie quand Miranda était trop prise par ses études. Jay est une des personnes les plus importantes de la vie de la jeune femme, un pilier compréhensif chez lequel il était doux de se ressourcer lorsque sa relation avec Taylor a prit du plomb dans l'aile pendant leur adolescence. Si chez les Turing personne ne se risquait à prendre parti pour un des jumeaux, Jason écoutait d'une oreille attentive les troubles qui agitaient la vie de sa filleule.

Persuadée que rien ne pourra plus changer le destin de son parrain devant le juge, la jeune femme se fait violence et clôt un à un les onglets ouverts sur son ordinateur. Elle referme ensuite les dossiers physiques, les rangeant religieusement dans son attaché-case.

La féline baille, usée par ces derniers jours qu'elle a passé à travailler. Compréhensif son ami Shin a vite accepté qu'elle ne soit plus qu'un fantôme au dojo. Contre la promesse de pains au chocolat et d'un chouette souvenir de Phœnix qu'il n'a jamais visité le japonais a accepté que son amie ne vienne pas donner cours ces prochaines semaines.

[...]

Lovée contre son homme, la jeune femme savoure cette bulle de calme dans laquelle ils se sont tout deux enfermés. Elle affectionne tout particulièrement ces moments paisibles qu'ils partagent lorsque leurs vies chargées le leur permettent. Du bout des doigts elle cajole ceux de son bel italien. Il a la décence de ne pas faire mention de son propre stress, une douce attention qu'Andy apprécie à sa juste valeur.

-Tu verras, tout va bien se passer. Papa n'a pas le choix de toute façon et il le sait. Maman ne s'est pas laissée troubler par l'opinion que papa a pu avoir de toi, Jason est neutre. Amance les avait trouvé géniaux.

Amance qui n'est plus là et qui depuis son départ a laissé un grand vide dans l'existence de son amie. Un gouffre qui n'est en rien comparable avec cette plaie que ce drame, conséquence d'une tragédie, a fait naître dans le cœur de leur ami Will. La féline n'ose pas aller voir ce dernier de peur de lui rappeler l'absence de la française par sa simple présence. Ils n'ont fait que se croiser à de rares occasions dans le bar d'Alessandro. Un lieu impersonnel qui ne se prête pas à la confidence. Un endroit que la puma juge donc rassurant dans ce cas de figure.

-Papa aime la viande et la bière. Il s'est offert un nouveau grill d'extérieur hors de prix l'été dernier. Il a brûlé la pelouse et une partie de la haie avec. Depuis il n'a plus le droit de s'en servir sans surveillance. Propose lui une aide silencieuse et il apprendra à revoir ses anciennes opinions sur toi. Mon premier amour et l'homme de ma vie ne sont pas obligés de s'apprécier mais j'aimerais que vous ne vous sautiez pas à la gorge.


©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMar 26 Juil 2022 - 22:25

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »- Tu verras, tout va bien se passer. Papa n'a pas le choix de toute façon et il le sait. Maman ne s'est pas laissée troubler par l'opinion que papa a pu avoir de toi, Jason est neutre. Amance les avait trouvés géniaux.
- Hum.

Je ne suis pas Amance. Je suis même son exact antonyme. La fuite de la Française pour son pays d’origine a considérablement affecté Andy. Toutes deux avaient une relation quasi fusionnelle, des caractères qui se complaitaient. Difficile de perdre une meilleure amie, d’autant que les circonstances de cette rupture sont délicates. Willem passe de moins en moins au Pink. Le fait qu’il ne joue plus avec Jerry à deviner ce que mon barman met dans son verre en dit long sur sa souffrance. Très occupé par l’Organisation et le bar, je lui consacre moins de temps. Je fais bien un mauvais ami.

Andy me prodigue des conseils pour amadouer son paternel. J’ai refait trois fois ma valise, hésitant sur l’apparence que je dois prendre. Il est clair que je vais éviter les costars trop typés. Il fait chaud à Phoenix. J’ai opté pour des pantalons de toile, même osé ajouter un bermuda, un de ceux que j'avais acheté pour nos vacances aux Bahamas. Des chemises légères. Une allure de beauf presque.

- Papa aime la viande et la bière. Il s'est offert un nouveau grill d'extérieur hors de prix l'été dernier. Il a brûlé la pelouse et une partie de la haie avec. Depuis il n'a plus le droit de s'en servir sans surveillance. Propose-lui une aide silencieuse et il apprendra à revoir ses anciennes opinions sur toi. Mon premier amour et l'homme de ma vie ne sont pas obligés de s'apprécier, mais j'aimerais que vous ne vous sautiez pas à la gorge.

Je ne suis pas certain que réussir une tâche où beau-papa échoue lamentablement soit une bonne façon de me le mettre dans la poche. Mais je comprends l’axe de raisonnement de mio gattino. Donner l’image d’un homme ordinaire qui fait cuir ses merguez au lieu d’aller claquer sa carte platinum dans le meilleur restaurant de la ville.

(…)

Le vol se passe sans encombre si ce n’est un détail : la proportion anormale de bébés hurleurs à bord. Ma patience est mise à rude épreuve : je ne suis pas près d’être père. Comment de si petites choses peuvent faire autant de bruit.

La chaleur nous accable quand nous sortons de l’aéroport régional de Phoenix- Deer Valley. Je m’empresse de tirer nos valises jusqu’au loueur de voitures. Expédie les formalités pour m’engouffrer dans la grosse berline et mettre la climatisation à fond. J’ai évité le modèle sport pour un plus « familial », une façon d’arranger mon image pour un paraître moins arrogant. Je fais des efforts pour cet homme qui ne m’aime pas. Comme l’a souligné mio gattino, il s’agit d’une rencontre entre gens civilisés.

J’espère qu’il ne va pas trop me chercher…

(…)

Je suis les indications du GPS et non celles d’Andy qui, je l’écoutais, nous aurait fait prendre une route à contre sens. La voiture avance dans un quartier résidentiel cossu typiquement américain : larges trottoirs, pelouses tondues au millimètre, soit grillées par le soleil, soit d’un vert resplendissant de l’eau que l’on gaspille pour bien paraître.

Enfin nous arrivons. Je me gare derrière ce qui est la voiture de maman Turing. Je laisse Andy s’avancer vers la porte et traîne pour ouvrir le coffre et prendre nos bagages.

- Ma chérie ! Tu es resplendissante.

Quand faut y aller… Je referme le coffre et souris à la reine mère par-dessus le toit de la voiture.


:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyVen 29 Juil 2022 - 12:18

Andy & Alessandro


La famiglia




Le réveil fut compliqué, mais pas autant que le vol passé dans un avion dans lequel le quota de bébés brailleurs semblait largement dépassé. Andy s'est contentée de serrer les dents durant le voyage, se rassurant en se disant que cela ne durerait pas bien longtemps. Si la présence de la jeune Alice dans leur vie lui avait fait oublier nombre de ses préjugés sur ces petits êtres leurs compagnons de vol lui ont rappelé pourquoi elle a tant de mal avec les enfants de manière générale.

Une chaleur étouffante les accueille lorsqu'ils sortent de l'aéroport, la féline râle pour la forme tandis qu'Alessandro s'affaire en tirant leurs valises pour aller leur louer une voiture. Malgré cette rencontre qu'il craint avec ses beaux-parents son homme prend les choses en main ce qui soulage agréablement la jeune femme qui espère que tout se passera pour le mieux durant ces quelques jours qu'ils viennent passer dans cette ville où résident ses parents. Demain et sans doute le jour suivant, elle sera absente car trop prise par cette affaire qui ruine le moral de son parrain. Un homme généralement doux, trop peut-être, ce qui fait de lui une proie parfaite pour sa future ex-femme vénale.

Alessandro loue une voiture au look moins ostentatoire que celle qu'il conduit habituellement, en quelques minutes ils chargent leurs valises dans le coffre de la berline puis s'engouffrent dans l'habitacle. La puma bénit l'inventeur de la climatisation sans s'inquiéter du sort de tout ces écologistes qui voudraient l'en priver. Elle soupire son aise, collant son corps déjà rendu poisseux par la transpiration contre son siège avant qu'un doux sourire ne fasse son apparition sur ses lèvres.

Elle est de retour chez elle et va pouvoir retrouver les siens. Le reste n'est que détails.

Alessandro n'est pas joueur, il préfère les indications données par le GPS de la voiture à celles que la féline lui dictait. Ce raccourci qu'elle a l'habitude d'utiliser fréquemment avait selon son bel italien plus de chance de les mener à la morgue que chez ses parents. Un des sourcils de la féline se hausse sur son front face à ce manque de confiance dont son homme use à son égard. Le GPS parvient finalement à les mener à bon port, heureusement vu que c'est là sa seule utilité. Le lotissement est charmant et ne prend pas une ride malgré les années qui passent. Ici les maisons valent leur pesant d'or et les jardins sont entretenus par du personnel qualifié qui parvient la plupart du temps à éviter aux pelouses et autres massifs de fleurs de finir grillés par ce soleil cuisant qu'est celui de l'Arizona.

Lorsque la maison de la famille Turing apparaît dans leur champ de vision Andy est surprise de ne trouver que la voiture de sa mère garée dans l'allée du garage. Son père leur aurait-il fait faux-bond ? Cela serait surprenant de la part de Samuel qui attend cette confrontation avec ce gendre dont il a un mauvais souvenir. Andy le sait, par sa mère qui a vendu la mèche pour que sa fille puisse prendre les dispositions de rigueur dans une pareille situation, son père espère que sa princesse change d'avis au sujet de son homme. Une folie dont Andy compte bien détourner son père.

À peine la voiture est elle garée que la jeune femme s'en extirpe. Abandonnant la fée climatisation pour bien vite retrouver la retrouver dans la maison. Le brusque changement de température lui donne la nausée et elle doit se faire violence pour ne pas rendre la collation prise dans l'avion sur la pelouse verdoyante qui entoure la maison. La puma vacille dans ses escarpins vertigineux, elle pose une main sur la voiture pour s'en servir comme soutient durant un bref instant avant d'amorcer un pas dans la direction de la maison. Elle ne fait que quelques mètres avant que sa mère ne sorte de sa demeure.

-Ma chérie ! Tu es resplendissante.

Un frêle sourire se fait une place de choix sur les lèvres de la jeune femme. Elle lève les yeux vers sa mère qui n'est guère plus grande qu'elle. Miranda est resplendissante elle aussi. Leurs robes légères sont assorties dans leur simplicité. Andy se serre contre sa mère, déposant ses lèvres sur une des joues de cette dernière avant de murmurer.

-Bonjour maman. Je suis heureuse d'être ici mais tu aurais pu demander à ce que l'on débranche le soleil pour notre arrivée.

Miranda rit, usant de cette exclamation discrète qui est la sienne. Un rire de maman qui s'habitue aux traits d'humour pas toujours drôles de ses proches. Dans leurs dos Alessandro referme le coffre de la voiture pour enfin les rejoindre.

-Maman je te présente Alessandro. Chéri voilà maman.
-Tu peux m'appeler Miranda. Je suis heureuse de te rencontrer enfin cher gendre qui parvient à supporter les frasques de ma fille.

Andy s'offre le luxe d'afficher une brève moue boudeuse, pour la forme. Son homme dépose un baise-main sur une des mains de sa mère, le sourire de Miranda est sincère et trouve finalement un retour chez celui qui appréhendait lui aussi de venir dans cette maison. Ces deux là ont déjà eu l'occasion d'échanger quelques mots, au téléphone ou encore en appel vidéo. Sans s'attarder plus longtemps ils entrent tous dans la maison. Miranda aide en tirant une des valises du couple derrière elle, puis ils arrivent dans la cuisine.

-Je vous ferais visiter tout à l'heure. Samuel est parti chercher les courses et récupérer Jason. Norma lui fait des misères et vit chez eux après s'être fait larguer par son nouveau copain. C'était prévisible mais ton parrain lui a laissé la maison pour y préfèrer leur studio en attendant que le divorce ne soit prononcé. Sa bonté devient de la bêtise.
-Jay a toujours été trop gentil pour son bien.

Miranda ne trouve rien à redire suite à cette affirmation que sa fille vient de faire. Il est vrai qu'Andy n'a jamais vu son parrain éprouver un sentiment aussi néfaste que de la haine envers une personne, l'homme est si bon qu'il semblerait presque être un saint. Mais ce monde dans lequel ils vivent ne laisse guère la chance aux gens trop gentils de pouvoir vivre heureux. Il est aisé de se faire marcher sur les pieds lorsqu'on est de ceux qui tendent l'autre joue après avoir subit un affront. La puma se hisse sur une chaise, Alessandro prenant rapidement place auprès d'elle après que sa belle-mère l'ait invité à agir comme s'il était chez lui.

-Vous voulez une bière ? Un thé glacé ? La maman d'un de mes patients m'en a offert en vrac, il est excellent.

Miranda ouvre le réfrigérateur démesuré, en sort un pichet remplit d'une liquide ambré dans lequel se baladent quelques tranches de citron vert.

[...]

Traînent sur l'ilot central deux bouteilles de bières vides et un pichet dont le niveau a bien diminué lorsque du bruit leur parvient. Depuis l'extérieur deux voix masculines se font entendre. Un des deux hommes grogne plus qu'il n'est raisonnable de le faire au sujet des abrutis qui ne savent pas conduire convenablement tandis que le second tente de calmer la colère de son ami. La porte s'ouvre avec fracas, des sacs en papier atterrissent sur le plan de travail.

-Coucou crapule ! Bonjour Alessandro.
-Salut Jay.

Samuel reste figé au milieu de la cuisine, son regard devenu noir glissant sur sa fille ou plutôt sur celui qui se tient près d'elle. Andy brise la glace avant que cette scène ne devienne sordide.

-Bonjour papa.

Samuel grommelle une salutation qui se montre assez polie pour ne pas ajouter d'huile sur un feu encore inexistant.

-Bonjour chérie.

Le silence s'installe. Tout les regards se tournent vers celui dont on ne sait s'il saura se montrer courtois. Samuel surprend tout le monde en ajoutant quelques mots dont Andy ne sait s'ils sont douteux ou bien polis.

-...Et bonjour le gendre...

©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyVen 5 Aoû 2022 - 21:35

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »Miranda est une femme ravissante qui paraît plus jeune que mia madre. Pas la même vie ni les mêmes contraintes. En m’approchant, je discerne de discrètes touches de l’usure du temps sur son visage. Ce qui la rend plus élégante encore. Je souris à l’allusion d’Andy. Elle a raison, le soleil est écrasant. Je me suis habitué à Beacon Hills, qui si elle se situe aussi en Californie, possède un climat plus frais qu’ici du fait de sa proximité des Rocheuses et de ses étendues de forêts.

- Maman je te présente Alessandro. Chéri, voilà maman.
- Tu peux m'appeler Miranda. Je suis heureuse de te rencontrer enfin cher gendre qui parvient à supporter les frasques de ma fille.
- Et elle supporte les miennes, mia cara suocera. Miranda, mi scusi.

Je vais éviter l’italien devant Samuel. Je mise tout sur la reine mère pour m’intégrer à cette famille. Je lui prends délicatement la main et m’incline pour un chaste baisemain. Attitude désuète, voire ridicule, si elle est opérée par un homme lambda. L’élégance ne s’improvise pas. Légère pression de mes doigts, mes lèvres touchent à peine sa peau et surtout je reste en apnée. Le souffle de ma respiration ruinerait l’effet. Quand je me redresse, je vois Andy secouer la tête amusée de mon cinéma. Le regard brillant de sa madre me prouve que j’ai gagné un point.

- Je vous ferais visiter tout à l'heure. Samuel est parti chercher les courses et récupérer Jason. Norma lui fait des misères et vit chez eux après s'être fait larguer par son nouveau copain. C'était prévisible, mais ton parrain lui a laissé la maison pour y préférer leur studio en attendant que le divorce ne soit prononcé. Sa bonté devient de la bêtise.
- Jay a toujours été trop gentil pour son bien.

J’écoute d’une oreille distraite, appréciant la climatisation de la demeure. Et comme tout bon gangster qui se respecte, je repère les sorties potentielles, les caches. Je ne le fais même pas sciemment, c’est instinctif. Je laisse nos bagages au pied d’un escalier.

- Vous voulez une bière ? Un thé glacé ? La maman d'un de mes patients m'en a offert en vrac, il est excellent.
- Une bière, merci. Ne vous embêtez pas avec le verre.

Je sens bien que Miranda s’applique à me mettre à l’aise. Los Angeles et ce qu’il s’y passe sont soigneusement évités pour se focaliser sur mes activités de patron de bar. Andy lui avait envoyé plusieurs photographies du Pink Print, intérieur comme extérieur. Sûrement pour rassurer ses parents, qu’elle ne vivait pas dans un bouge ou quelque chose à la richesse douteuse.

(…)

Je me crispe quand j’entends la porte d’entrée s’ouvrir. Je me tourne sur mon haut tabouret pour ne pas avoir les nouveaux arrivants dans le dos. Le parrain de mio gattino se montre immédiatement amical. Je retrouve l’homme qu’Andy m’a décrit.

- Coucou crapule ! Bonjour Alessandro.
- Salut Jay.
- Bonjour.

J’avais répété devant le miroir un sourire neutre, un juste milieu qui ne donnerait pas de prise à une quelconque mauvaise interprétation. Un effort vain : Samuel me toise. Pour éviter l’affrontement sans avoir l’air de baisser les yeux, je me détourne vers Andy et lui souris gentiment. Je sens la vague d’ondes négatives à l’extrême bord de ma vision périphérique. La geôlière de mon cœur vient à ma rescousse.

- Bonjour papa.
- Bonjour chérie.

Le silence qui suit vaut un affront. Je maintiens mon sourire neutre, mais la pression entre mes mâchoires vient d’augmenter.

-...Et bonjour le gendre...
- Beau-papa… Vous me semblez en forme…

… pour ton âge avancé, gros chat moisi. Sourires mielleux de part et d’autre, personne n’est dupe. Un point partout, la balle au centre. Sous couvert d’un geste amoureux, Andy me pince discrètement les fesses. Message reçu.

(…)

Les courses ont été rangées, nous voilà installés sur la terrasse à l’opposé du soleil, un brumisateur d’eau permettant de rendre la chaleur supportable. Bières, thé glacé, coca et sodas patientent dans une glacière à côté de la table basse. Je suis installé sur une large banquette avec Andy, Jay et Miranda nous font face sur sa jumelle de l’autre côté d’une table basse moderne tandis que Samuel joue au patriarche sur un fauteuil. On nous questionne sur les conditions de notre voyage, la météo prend la suite, celle de Phoenix et celle de Beacon Hills. Samuel parle peu, se contente de bougonner une réponse quand sa famille ne lui donne pas le choix que de s’exprimer. Il ne rebondit pas sur ce que je dis, se contente de me fixer comme l’une des sept plaies d’Égypte. Jay tente de sortir des sujets bateaux.

- Quel est le genre de clientèle qui fréquente ton bar ?

La question semble intéresser Samuel qui se redresse, les coudes sur les genoux, le regard et une moue qui savourent d’avance les sombres histoires qu’il pense se passer au Pink Print.

- Cela dépend du moment de la journée.
- J’imagine qu’il faut éviter le soir, raille le pseudo patriarche sans vraiment s'adresser à ma personne.
- En effet, le soir faut aimer l’animation des étudiants du campus.
- Donc essentiellement des jeunes, reprend Jay avec un regard las vers son ami.
- Non. Avant midi nous avons ceux qui viennent déjeuner avant de partir au travail, puis les retraités et les mamans qui ont posé leurs enfants à l’école. Elles font parfois presque plus de bruit que les étudiants.

Miranda rit, Samuel renâcle.

- À midi, c’est la cuisine de Charlie Crowley qui remplit le Pink. Il est d’ici, c’est un excellent cuistot. La main un peu lourde sur le miel, mais les clients raffolent de ses plats. L’après-midi est plus calme. Des gens qui font une pause ou qui font les boutiques et viennent faire une halte. Le soir, le sous-sol est pris d’assaut par les jeunes, nous avons une scène pour de minis concerts et la capacité d’accueillir un DJ. J’ai tout refait à neuf, pour que la musique ne gêne pas les clients plus traditionnels qui restent au rez-de-chaussée attiré par la qualité de nos alcools. Il y en a pour tous les goûts. J’aime les entreprises ouvertes à celles qui sélectionnent.

Il y a bien une sélection qui se fait par le prix, mais je reste néanmoins un établissement abordable. Samuel semble déçu de la banale normalité de mon affaire. Peu convaincu et le fait que Jay ne relance pas, il s’avance enfin à me parler directement.

- Toujours des contacts avec Los Angeles ?
- Oui, ma mère et mon frère. Mais comme je ne bosse pas dans le cinéma, je préfère la tranquillité de Beacon Hills.

Ma réponse sibylline peut être interprétée à plusieurs niveaux. D’un Alessandro qui se tient loin de la mafia à un gendre qui se fout de sa gueule, s’il comprend que j’associe l’industrie du cinéma à celui de la mafia.

On a convenu avec Andy que je ne mentionnerai pas ma filiation avec Stefano. Ceci étant prématuré pour une première rencontre.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMer 17 Aoû 2022 - 12:08

Andy & Alessandro


La famiglia




Une fois les courses rangées ils sont allés s'installer sur la terrasse suffisamment ombragée pour que cette chaleur devienne supportable. Près d'eux se trouvent un brumisateur dont la féline use avec déraison ainsi qu'une glacière remplie de boissons fraîches. Un véritable régal pour celle qui peine à apprécier les vertus de ce climat auquel elle était pourtant habituée par le passé. Andy transpire dans sa jolie robe et Alessandro près d'elle n'a pas meilleure mine. Cette atmosphère déjà pensante n'est en rien arrangée par le comportement de son père qui se contente de fixer son gendre, la bouche figée dans une vilaine expression et le regard plus noir que jamais. Il est rare de voir Samuel en colère lui qui généralement se montre charmant sans avoir à forcer le moindre talent. Mais Andy sait qu'il va falloir un peu de temps à son père pour savoir s'adapter à cette situation. Son père aussi gentil soit-il relie fatalement dans son esprit Alessandro et le trépas de Taylor trop frais pour qu'autour de cette table on puisse ne pas y songer en cet instant. Miranda parle pour deux, les questionnant au sujet de leur voyage, riant quand elle apprend qu'ils ont subit les foudres d'une armées de bambins colériques.

Jason n'est pas loin d'imiter la femme de son ami mais se reprend lorsque Samuel se racle la gorge en le regardant fixement. Le pauvre Jay semble avoir eu le droit à un brief en voiture et ne sait plus sur quel pied danser. Tout en pesant chacun de ses mots, l'illustrateur prend la parole et tâte le terrain par la même occasion.

Malheureusement les réponses d'Alessandro ne sont pas faites pour se marier avec ce que la jeune femme juge être les sinistres fantasmes que son père a su monter de toutes pièces dans son esprit. Andy est cette fois celle qui se permet de lancer un regard noir, qu'elle destine à son père cela va de soi. Elle ne sait comment ce dernier a pu croire qu'elle resterait auprès d'un voyou lui imposant une vie du mauvais côté de la loi. Certes Alessandro est un criminel mais il sépare sa vie privée et le milieu. Jamais ils n'en parlent tout les deux ce qui convient à celle qui même si elle tolère tout cela ne veut pas voir sa vie ainsi exposée. Les nounous armées envoyées par Sonny sont déjà bien assez intrusives aux yeux de la jeune femme pour qu'elle ne puisse accepter d'en supporter plus.

Elle se saisit d'une des mains de son bel italien, serrant cette même main dans la sienne sans chercher à cacher leur amour. Samuel pâlit encore un peu plus alors que son gendre lui répond qu'à LA il ne fréquente que sa mère et son frère. Le mensonge est là, noyée dans une perfidie qui permet le doute. Jason observe son meilleur ami pour savoir si ce dernier est en accord avec les dires de son gendre, Samuel se contente alors de souffler sans songer à dissimuler son agacement.

Il n'est pas heureux de cette situation et ne souhaite vraisemblablement pas le cacher.

-Tu me sembles être un gentil garçon. Suffisamment charmant pour ne pas envoyer sur les cactus celui qui te regarde comme si tu étais une bête curieuse. Ta maman peut être fière de toi.
-Maria est très gentille.

Andy apprécie beaucoup cette femme qui l'a tout de suite acceptée dans sa famille et ce sans s'attarder sur la blondeur de ses cheveux ou encore le fait qu'elle n'était pas italienne. Ce qui n'avait pas été le cas de tout le monde lors de sa première venue à Little Italy. La féline sait qu'elle n'a pas tout les attraits de la parfaite belle-fille dans ce milieu où l'on a une nette tendance à préférer aux femmes de caractère celles qui savent se montrer docile et silencieuse. C'est sans doute là que ça coince et ce qui rend compliquée la relation qu'elle entretient avec Stefano. L'homme sait se montrer courtois pour sauver des apparences dont il ne pourrait avoir que faire, mais cela ne va pas plus loin. Andy est quant à elle trop polie pour amorcer un conflit dont elle est certaine qu'elle sortirait grande perdante.

L'avocate se contente alors de jouer ses cartes avec justesse tout en accumulant les atouts dans sa main. David, Graziella et même Sonny savent qu'elles sont les limites à ne pas franchir avec la puma. Cette tactique que l'on pourrait juger sournoise n'est pas tant éloignée que celle dont use son beau-père. Sans doute est-ce pour cela qu'ils peinent tant à s'entendre...

Andy discourt au sujet de cette femme charmante qui l'a accueillie avec plaisir quand Alessandro est parti une semaine en Angleterre dans la famille de son ami. Stefano lui avait bien proposé de venir dans sa villa, mais la jeune femme a préféré à ce luxe la douceur du petit appartement de Maria. Il aurait fallu imposer à la jeune femme de vivre dans cette villa pour qu'elle se plie à cette consigne, mais là encore le père d'Alessandro connaît les limites de sa bru.

-Maria est une formidable cuisinière. Elle a le cœur sur la main et j'ai passé une semaine chez elle il y a peu de temps. Je la vois comme une seconde maman qui vit plus près de chez nous que vous ne le faites papa et maman.

Jason peine à ne pas ricaner car il sait que la vie du jeune couple serait un enfer si Samuel pouvait se rendre chez eux sans avoir à payer un billet d'avion.

-Nous ne pourrions pas laisser nos travails ici pour vivre à Los Angeles.

Et Andy compte bien là dessus pour conserver sa tranquillité chérie. La jeune femme se contente de sourire sans oser évoquer à voix haute cette pensée intime qui n'a rien de secrète. Son regard croise celui de son père qui serre les dents, visiblement malheureux de constater que la vie du jeune couple est bien éloignée de cette sinistre existence qu'il avait imaginé. Jason annonce être de passage à LA dans quelques semaines pour une convention dans laquelle sa maison d'édition veut qu'il se montre. De quoi renflouer le tiroir-caisse si par malheur Norma parvenait à l'assécher dans les jours à venir.

Alessandro demande à Jason dans quelle branche ce dernier travaille et c'est en affichant un large sourire que l'homme lui répond. Il fait parti de ceux qui peuvent vivre de leur passion, une chose rare.

-J'illustre des livres pour enfants. Et j'ai entièrement scénarisé toute une série. Tu connais Sam le chat ?
-Jay...
-C'est l'histoire d'un gros chat. Très maladroit, capable de s'empoisonner à chaque fois qu'il essaie de se nourrir. Une fois sur deux quand il ouvre la bouche c'est pour dire une ânerie, j'ose pas encore le faire jouer au golf mais je suis certain que ce serait pas glorieux. Les gamins en sont fans. Toute ressemblance avec un personnage existant est bien sûr volontaire.
-Bordel Jay !

Andy peine à ne pas rire en voyant l'expression outrée qui s'est invitée sur le visage de son père. Les masques tombent et les chamailleries entre ces deux grands gaillards reprennent déjà. Miranda ne cache rien de son hilarité et finalement son rire entraîne avec lui celui de sa fille. Sa maison lui manquait même si elle est heureuse à Beacon Hills. Sa dernière visite à Phoenix remonte à presque un an et elle ne peut nier que réside entre ces murs une part de son enfance. Une époque bénie par l'insouciance avant que les frasques de Taylor ne viennent tout faire voler en éclat. Elle ne sait comment ce dernier aurait réagi en apprenant que sa sœur fréquentait Alessandro. Lui qui prenait un malsain plaisir à faire fuir toute les conquêtes qu'Andy avait l'inconscience d'emmener dans cette maison.

Cette question ne se pose pas réellement car si Taylor était encore de ce monde, jamais sa sœur n'aurait prit la fuite pour poser ses bagages à Beacon Hills. Andy n'aurait donc pas eu l'occasion de revoir celui qui avait le don de la faire sortir de ses gonds alors qu'ils étaient lycéens.


©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyVen 26 Aoû 2022 - 22:39

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »Si un regard pouvait blesser, seule Miranda serait indemne. La tension électrique appesantit l’atmosphère déjà lourde du désert de Sonora. Samuel soupire son acrimonie sans se cacher. Miranda vient à ma rescousse, ou du moins pallie le manque d’hospitalité de son mari. Je souris quand elle me traite de gentil garçon, car je ne renchéris pas aux provocations de Samuel. La brave mère de famille ne peut pas deviner qu’elle ne voit que ma poker face : une expression courtoise relativement souple pour paraître sincère. Je souris plus chaleureusement à la fierté que ma mère aurait de moi d'après elle. Andy renchérit, vantant les qualités de mia madre.

Si mia madre est fière, c’est de la femme que je lui ai présentée, une personne à mille lieues du caractère effacé qu’on demande aux épouses des hommes d’honneur. Elle voit dans Andy un lien qui me raccroche à l’humanité, un filin de secours qui m’empêchera de sombrer dans les abysses du crime organisé. Et s’il n’avait pas compris, mio gattino enfonce le clou auprès de son padre :

- Maria est une formidable cuisinière. Elle a le cœur sur la main et j'ai passé une semaine chez elle il y a peu de temps. Je la vois comme une seconde maman qui vit plus près de chez nous que vous ne le faites papa et maman.

Si mon expression ne change pas, intérieurement je pense qu’elle pousse le bouchon un peu loin. Élever mia madre comme une maman de remplacement, ce n’est guère aimable pour Miranda, presque un reproche. C’est le rictus de Jason qui me laisse envisager un message caché. Quant à savoir lequel… Miranda justifie leur choix de rester à Phoenix pour des raisons professionnelles. Il y a dix fois plus d’habitants à Los Angeles, dix fois plus d’opportunité de travail… La vérité se situe ailleurs. Le parrain d’Andy évoque une visite professionnelle à L.A. et parle de maison d’édition.

- Vous travaillez dans quelle branche ?
- J'illustre des livres pour enfants. Et j'ai entièrement scénarisé toute une série. Tu connais Sam le chat ?
- Vaguement.

- Jay...
- C'est l'histoire d'un gros chat. Très maladroit, capable de s'empoisonner à chaque fois qu'il essaie de se nourrir. Une fois sur deux quand il ouvre la bouche c'est pour dire une ânerie, j'ose pas encore le faire jouer au golf, mais je suis certain que ce serait pas glorieux. Les gamins en sont fans. Toute ressemblance avec un personnage existant est bien sûr volontaire.
- Bordel Jay !


Jason sauve le reste de la journée avec un humour bien à lui. Je me garde bien de suivre les femmes dans leurs éclats de rire. Je prends même l’air désolé pour Samuel. C’est totalement faux-cul, car l’analogie de Jason est tordante.

(…)

Miranda sonne l’heure de mettre la table pour Andy et ordonne à Samuel de faire cuire la viande sans la carboniser. Je vois là l’opportunité de soigner mon image auprès de beau-papa et lui propose mon aide. Alors que je m’attends à un refus, je lis un soulagement dans ses yeux. Miranda rejoint la cuisine, tandis que Jason aide Andy à mettre la table.

Pendant que Samuel va chercher la viande, je m’applique à allumer le barbecue à gaz. Je comprends vite la raison de la satisfaction de Samuel : il fait rapidement une température infernale autour de l’appareil.

(…)

J’ai tombé la chemise depuis longtemps. Samuel m’a apporté une bière et me tient compagnie à une place stratégique pour ne pas trop subir la chaleur de la tôle rayonnante. Je donnerai un empire pour une pièce climatisée.

(…)

Fort heureusement, nous déjeunons à l’intérieur. Mon supplice aux grillades semble avoir apaisé les griefs de Samuel. La conversation glisse sur le divorce de Jason. Je me contente d’acquiescer aux évidences, laissant Andy mener la discussion et souligner qu’elle bénéficie de l’aide d’un prestigieux cabinet d’avocats. Quand elle évoque David, sa langue manque de fourcher sur mon lien de parenté.

- C’est une de vos connaissances, Alessandro ? demande Samuel.
- Oui, David fait partie du même cabinet que mon propre avocat.

Stricte vérité, mensonge par omission. Ça passe crème. Andy reprend le crachoir avant que l’un d’eux n’ait l’idée de creuser un peu plus.

Nous prenons le café au salon. Samuel semble enfin me considérer comme un gendre potentiel, sinon acceptable. Je me sens intégré.

- Qu’as-tu fait quand tu as quitté Phoenix ?
- J’ai enchaîné les petits boulots jusqu’à prouver ma valeur et que l’on me confie la gestion d’un bar.

Je tais la période vol de voitures, celle de la contrebande, d’homme de main, de jeux d’argent, de videur de boîte de nuit. J’ai rapidement eu du sang sur les mains. Le milieu ne respecte pas un homme incapable de défendre les intérêts de la Famiglia jusqu’au bout, jusqu’au meurtre.

(…)

Andy et Jason se sont installés dans le bureau pour revoir le dossier du procès. Je trouve sans mal une excuse pour m’éloigner de la maison : revoir le quartier où j’ai passé trois années de ma vie, de mes quinze ans à mes dix-huit ans. Les nounous de Sonny me suivent. Je les plains à devoir planquer dans leur voiture par un tel climat. Un regard dans le rétroviseur, je vois qu’ils ont grignoté l’écart qu’ils maintenaient quand ils ont compris où j’allais : un secteur assez mal famé de Phoenix. L’alpha qui m’a gardé pendant mes années lycée est toujours là, je m’en suis assuré avant de venir. J’ai quelques comptes à régler avec lui, notamment sur l’inefficacité de sa gestion de mon loup. Il aura fallu que je recroise Alex et ses séances de contrôle de soi qu’il a bien voulu pratiquer pour qu’enfin je maîtrise la bête qui sommeille au fond de mes entrailles. Je n’oublie pas la soirée où je m’en étais pris à Andy.

Je sens son aura dès que je sors de la voiture. Ce n’est pas une menace, mais bien un avertissement.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyVen 2 Sep 2022 - 12:44

Andy & Alessandro


La famiglia




L'heure de passer à table est arrivée. Si Andy se retrouve bien vite à devoir mettre la table pour répondre à la demande que vient de lui faire sa mère, c'est à Samuel que revient la tâche de s'occuper de la cuisson de la viande. La jeune femme affiche un franc sourire quand elle entend distinctement son fiancé proposer son aide à son acariâtre beau-père. Surprenant sa fille, Samuel accepte sans chercher à rechigner. Les deux hommes se retrouvent dehors et la féline espère bien que cette situation ne saura pas dégénérer. Avec la journée riche qui l'attend elle ne veut pas avoir à perdre de son temps en gaspillant son énergie qu'elle juge précieuse en devant jouer le rôle de médiateur entre ces deux là.

Son homme est capable de faire le dos rond pour éviter qu'une crise n'en vienne à éclore ce soir, mais Andy ignore si son père saura user de la même maturité. Entre ces deux là les choses ne seront pas simples et sur leur relation en devenir plane le spectre de celui que personne ne peut se résoudre à oublier dans cette maison. Sur les murs sont encore affichées de nombreuses photos de la famille réunie, dans la vitrine de l'entrée trônent toujours les trophées et médailles que Taylor a remportés quand il se servait encore d'une batte sur un terrain de base-ball et non dans les rues mal famées de Phœnix. Pire encore la chambre de Taylor demeure inchangée, conservée dans l'état, pareille à un sanctuaire dédié à celui qui est parti bien trop tôt. Même si l'on ne parle jamais du jumeau de la jeune femme, son souvenir demeure, entaché par une bien triste histoire à la fin sinistre.

Andy sursaute lorsque son parrain s'approche d'elle et la bourre du coude. Jason sort les verres, aidant sa filleule tandis que Miranda s'affaire en préparant deux salades estivales.

-Alors, ça se passe bien pour vous en Californie ?
-Je ne vois pas comment ça pourrait être mieux. Nous sommes très amoureux et notre cocon nous permet d'oublier nos vies trop chargées.

Parler ainsi de ce bonheur dans lequel elle nage à un homme sur le point de divorcer pourrait paraître de mauvais goût, mais Andy est certaine que son parrain avait perçu que son mariage touchait à sa fin depuis des années déjà. Elle ignore s'il a retrouvé une personne avec qui partager son quotidien ou même si c'est dans les projets de Jay. L'homme d'un naturel charmant ne parle que très peu de ces choses là tant la fin de son couple l'a échaudé. Jason passe une main dans le dos de sa filleule puis dépose ses lèvres sur le haut du crâne de cette dernière. L'instant de grâce ne dure cependant pas bien longtemps car déjà la mère de l'avocate leur demande de sortir l'apéritif.

[...]

Alessandro sent la sueur et le gras, ne tenant plus il a même fait tomber sa chemise. Samuel affiche une expression satisfaite, heureux d'avoir pu transformer le loup en pigeon en lui refilant la sale corvée qui consistait à cuire devant le grill. Les conversations initialement légères glissent naturellement vers un sujet des plus épineux. Le divorce de Jason est dans tout les esprits car tous craignent qu'une mauvaise surprise ne se produise demain. Norma est un serpent corail. Belle mais terriblement discrète et venimeuse. Elle compte bien ruiner celui qui va devenir son ex-mari, lui prendre tout ce qu'il a et même ce qu'il n'a pas encore. Et l'avocat de cette dernière n'est pas en reste. Avec l'aide de David, Andy a fait quelques recherches sur son adversaire. Un homme plus proche de la fin de sa carrière que de son début, qui n'a jamais su faire noter son nom dans l'histoire juridique de leur état. Un désespéré, prêt à tout les coups, même les plus bas pour s'assurer une renommée et une belle retraite par la même occasion.

Lorsqu'elle mentionne le nom de son beau-frère et collègue, Andy manque de faire une bourde en décrivant ce dernier. Elle se rattrape mais le regard de sa mère lui démontre qu'elle en a sans doute trop dit. Titillé, Samuel en demande plus sur ce David dont on ne lui avait jamais parlé auparavant.

-Oui, David fait partie du même cabinet que mon propre avocat.

Alessandro leur sauve la mise à tout les deux. Sachant que ses parents sont loin d'être des ignares, Andy reprend la parole pour faire dévier la conversation sur un autre sujet.

-J'ai pensé à toi maman l'autre jour. Je me suis acheté de nouvelles chaussures.

Un achat compulsif et déraisonnable, mais sur le moment la jeune femme a trouvé justifié de dépenser plusieurs centaines de dollars pour une paire d'escarpins. En suivant Graziella dans les boutiques de LA il faut être prête à faire preuve de courage face à la tentation ou bien à faire chauffer à blanc sa carte de crédit. Le shopping est une passion que partagent les deux jeunes femmes. Un plaisir lui même transmit à Andy par sa propre mère.

-Elles sont jolies ?
-Superbes, de la nouvelle collection de Blahnik. Elles m'ont couté un bras mais sont toujours moins chères que celles que s'achète Alessandro.
-Avoir de belles chaussures c'est important. Cela suffit à adoucir une mauvaise journée.

Pas convaincu Samuel fixe son épouse, Andy sent bien qu'il préférait le sujet "David" aux dernières chaussures de sa fille. Sans doute s'imagine t-il déjà devoir accompagner sa femme dans des boutiques, alors que lui se contente de commander la plupart de ses chemises en ligne.

Quand arrive le moment de prendre le café, Samuel semble tolérer l'existence de ce gendre dont il ne voulait pas entendre parler quelques heures plus tôt. Quand les tasses se vident et que les discussions se sont essoufflées, Andy se lève, tirant son parrain par la main pour le traîner avec elle dans le bureau de son père. Ils ont besoin de revoir ce qu'il sera bon ou non de dire pour Jason lorsqu'ils seront devant le juge et Andy ne veut pas avoir de mauvaises surprises de la part de son parrain. La gentillesse de ce dernier est une arme dont Norma n'hésitera pas à se servir.

Déposant ses lèvres sur celles de son homme, tout en ignorant le regard outré de son père, Andy murmure, amusée.

-Tu sens la saucisse chéri.

Samuel s'étouffe. Il a décidément l'esprit mal tourné !

[...]

Jason est tellement stressé qu'il peine à se concentrer quand sa filleule le lui demande. Résignée la jeune femme l'a laissé quitter le bureau à plusieurs reprises. Pour aller chercher des bières, uriner, fumer une longue cigarette..; Quand il revient de cette troisième excursion, il annonce à Andy qu'Alessandro est sorti pour prendre l'air sans préciser le lieu dans lequel il comptait se rendre. Cela a suffit à rendre Samuel suspicieux qui s'imagine déjà que son gendre est allé s'addonner à une sordide activité.

La féline râle, rouspétant quand son parrain lui demande si elle n'a pas une idée de l'endroit dans lequel son homme s'est rendu.

-Je ne suis pas sa mère mais seulement sa femme... Il est assez grand pour savoir ce qu'il a à faire.
-Ton père ne l'aime pas beaucoup.
-Je sais mais ça va s'arranger. Cessez donc d'être sur son dos de cette façon !

S'ensuit un brutal retour au silence. Avant que la pipelette ne fasse une fois de plus entendre le son de sa voix.

-Sa femme ?
-Mais tait toi donc !

Andy pince l'avant bras de son parrain, arrachant quelques uns des poils de ce dernier par la même occasion. Tout en poussant un cri qui n'a rien de viril, Jason attire son bras contre son torse.

-Tu ne dis rien à papa et maman. Tu ne dis rien à personne, sinon je te pincerais plus fort encore.

Le chantage est une bien vilaine chose.

[...]

Cette fois c'est Andy qui a quitté la pièce. En courant car en proie à une envie des plus pressantes. Une simple gorgée de bière a été le déclencheur d'une nouvelle vague de nausées et elle est présentement en train de se vider l'estomac, la tête penchée au dessus de l'évier de la cuisine. Quand plus rien ne semble vouloir sortir et que seule une bile acide remonte encore le long de la gorge de la jeune femme, elle redresse la tête tout en prenant soin de bien éviter les regards scrutateurs de ceux qui ont tenu à se faire spectateurs de cette étrange scène.

Alors qu'elle se rince la bouche, Andy hausse un sourcil quand sa mère rompt ce silence gênant qui avait eu le temps de s'installer.

-Est-ce que vous comptiez nous en parler ? Je pensais que vous vous protégiez tout les deux.
-C'est pour ça que vous êtes venus tout les deux ?

Ces paroles sont accusatrices, en tout cas c'est ainsi que la jeune femme les perçoit. Si elle a pensé à une grossesse quelques jours plus tôt lorsque les premières nausées sont apparues, elle a bien vite jugé que tout cela n'était causé que par le stress et rien d'autre.

-Je ne suis pas enceinte. Je ne suis pas prête pour tout ça et je doute qu'Alessandro le soit. Je suis simplement fatiguée et stressée. C'est normal quand on travaille beaucoup.

©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMer 14 Sep 2022 - 14:19

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »La maison n’a pas changé, enfin si on peut appeler ça une maison, un vieil entrepôt réaffecté en habitation. C’est un choc, ce délabrement, cette grisaille dans lesquels j’ai vécu quelques années sans que cette misère me gêne vraiment. Je ne portais pas d’élégants costumes, je ne possédais que quelques vêtements et ce que je volais à droite à gauche. Deux bêtas montrent leur museau. Jean taille trop basse qui entrave la marche, mains dans les poches, le regard bas. Des chiots qui tètent encore leur mère. Ce détail me frappe. Le Boss, comme aime se faire appeler le maître des lieux, ne s’entourent que de jeunes de passage. Ce n’est pas une vraie meute comme celle de Shepherd. Et à L.A., ils ont pensé qu’un tel tocard pouvait m’aider !

- On ne passe pas !
- J’ai vécu ici, je viens voir le Boss.
- T’es sourd, mec ? On passe pas.

- J’imagine que la chasse d’eau fait toujours un boucan d’enfer et que la porte du frigo ne tient pas tant qu’on ne shoot pas dedans ?
- Casse-toi !

Je m’avance les deux gardiens se redressent et me bloquent le passage. L’instant suivant, ils tètent les canons de mes deux 357. Mon regard étincelle un bleu électrique. Ce détail accélère leur rythme cardiaque plus que mes armes sorties promptement.

- Visite de courtoisie. Toi, dis-je en retirant le canon de la bouche du mec de gauche, vas annoncer qu’Alessandro Amaro vient apporter ses salutations.

Après un regard mauvais, le bêta file, soulagé de ne plus être mon otage. Je toise l’autre, et incline la tête en direction de mes deux nounous. Le message est clair : je ne suis pas seul.

(…)

Une fois la grande porte de garage passée, les souvenirs affluent. Rien n’a changé en douze années. La cour intérieure avec ses gros bidons de tôle coupés en deux et qui servent de barbecue. On est loin de l’installation bourgeoise de Samuel. On m’épie à travers les carreaux sales. Je ne le voyais pas ainsi, mais l’endroit me fait penser à un orphelinat miteux. Ils ne sont pas nombreux, aux auras que je perçois j’en compte cinq avec l’alpha.

- Amaro ! Quel mauvais vent t’amènes ?
- Celui de la politesse ? « Boss ».
- Peuh ! Depuis quand les manières t’inquiètent ?
- C’est toi qui me les as apprises, à coup de barre à mine. Tu as oublié ?
- J’ai fait ce que j’devais faire ! T’étais un chien fou !
- Et je le suis toujours,
répliqué-je avec un sourire mauvais.

Je pose mes mains sur mes hanches, ce qui ouvre les pans de ma veste et dévoile mes deux calibres. Du gros, du lourd, une balle en pleine tête et l’alpha dégage en enfer. Son rictus se crispe, il jauge mes hommes de main, se trahit en levant légèrement le nez pour les sentir, pâlit quand il comprend qu’ils sont humains. Son cerveau fait les connexions qui s’imposent : les mecs de la mafia sont de redoutables tueurs. Et ce n’est pas avec sa meute de blancs-becs qu’il fera le poids.

- Qu’est-ce que tu veux ?
- Te dire que frapper n’aide pas un lycan, que ça fait l’effet inverse.

Il serait si facile de lui arracher son rang. Il est faible faute de concurrence. L’Arizona n’est pas un climat qu’affectionnent les loups, ça manque de forêts, d’arbres ou d’immeubles. Phoenix ne bénéficie pas de l’humidité que le Pacifique apporte à Los Angeles.

- Allez ! Ciao, Ernesto.
- J’m’appelle pas Ernesto, mais Boss !
- Ernesto Maria Esperanza.


Je hausse les épaules devant la stupeur des bêta qui sont enfin sortis. Aucun ne semble connaître le vrai nom de leur alpha. Le latino vient de voir son autorité sapée par un prénom peu reluisant. Je me paye le luxe de lui tourner le dos et m’en aller. Mes nounous assurent mes arrières. Finalement autant les utiliser et je suis presque certain qu’ils en sont contents, ça change de se morfondre dans une bagnole avec une chaleur pareille.

(…)

Je me suis arrêté à un diner pour que les deux hommes de Sonny puissent souffler un peu dans un lieu climatisé. Ils ne le formulent pas, mais sont contents de ce répit et se remplissent le ventre d’autre chose que de sandwichs mangés dans leur voiture, pendant que je sirote une bière.

Je sens l’ambiance tendue dès que j’entre dans la maison. Pourtant, Miranda m’accueille avec un sourire épanoui. Samuel fait la gueule. Rien de nouveau de ce côté-ci. C’est l’air mutin de Jay m’inquiète. Que s’est-il passé ici en mon absence ?

- Tu as revu des connaissances ?
- Une seule. Le quartier n’a pas changé, mais il y a beaucoup de nouvelles têtes.
- On meurt trop jeune là-bas…

Le spectre de Taylor passe lentement.

- Samuel Turing ! Ne gâche pas l’ambiance après une si belle nouvelle.
- Quelle nouvelle ?

Je regarde Andy misant sur l’affaire qui l’a fait venir ici.

- Un enfant, c’est comme un rayon de soleil !
- Maman !
- Cosa ?

Je retiens un « qui va avoir un enfant » par réflexe, Miranda est trop vieille pour ces choses-là et si j’ai compris la situation de Jay, il n’est pas dans une situation de futur papa. Je regarde Andy, elle a le teint verdâtre. À y réfléchir, c’est vrai qu’elle semble barbouillée depuis quelques jours. Ce n’est pas normal que ça perdure. Je sens le besoin de m’asseoir. Je lance un regard inquiet vers Andy. Ce n’est pas ce que je pense, hein ?

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyVen 16 Sep 2022 - 12:36

Andy & Alessandro


La famiglia




Tout en serrant entre ses mains tremblantes la tasse brûlante remplie d'une infusion de menthe poivrée et de gingembre que sa mère lui a préparé, Andy fixe la porte en espérant que l'absence de son homme ne durera pas. L'ambiance est tendue. Samuel n'a pas dit le moindre de mot depuis presque une demie heure tandis que Miranda fait des projets sans queue-ni-tête au sujet de la probable grossesse de sa fille. Jason s'est installé près de sa filleule qui n'est pas loin de laisser sur ses joues s'écouler les marques de sa détresse. Elle n'était pas prête pour tout cela et sait qu'il en est de même pour son homme.

Même si elle le sait bon et fiable, elle craint que cette annonce à laquelle aucun d'eux n'était prêt à faire face ne le pousse à fuir. Silencieusement la jeune femme sanglote tout en songeant à cette vie qui est sans doute nichée en son sein. Trahie par son utérus et par une capote défaillante, la jeune femme ne sait plus quoi dire alors qu'il lui semble que sa vie est en train de prendre l'eau de tout côté. Doucement, elle baisse les yeux tout en écoutant sa mère qui ne sait se stopper malgré les regards lourds de sens que fait peser sur elle son mari. Cette mère absente, trop au goût de la jeune femme, s'imagine déjà devenir une grand-mère gâteau et imposante. La rancœur habite celle qui est à deux doigts d'envoyer sur les roses celle qui lui a donné la vie entre deux cours et qui bien vite était repartie vivre sa carrière tout en laissant à son époux la charge d'élever deux enfants trop jeunes pour saisir que le métier de leur maman était trop important pour qu'elle n'ait de temps à passer avec eux.

Certes cette période n'a pas duré, mais après les cours et son internat Miranda a dû travailler dans un milieu où les horaires ne sont pas réguliers. Dehors une voiture se gare, Andy se tend en craignant que son bonheur n'éclate dans l'heure qui viendra. Les avortements sont mal vus et illégaux dans la plupart des états de ce pays qui se dit pourtant civilisé. La porte s'ouvre pour laisser entrer celui qui ignore encore qu'il va sûrement devenir père dans moins de neuf mois. Inconsciemment la puma baisse les yeux pour admirer la table de la cuisine. Jay s'efface tout en affichant un sourire que la jeune femme juge détestable.

Elle veut quitter cet endroit, aller pleurer dans son lit où encore celui de son frère qui n'est plus là. Elle veut disparaître, qu'on lui octroie le droit à l'oubli. Un caprice de plus qui ne lui est pourtant plus permit. Pendant un court instant elle pense à l'ami de son homme. Si Tobias malgré tout ses défauts et sa santé mentale parfois défaillante parvient à élever seul sa fille depuis la mort de Wesley, Andy saura elle aussi s'en sortir si aujourd'hui le pire devait arriver.

Le retour d'Alessandro parvient à arracher à ses rêves remplis d'adorables braillards en couches culotte Miranda qui lui demande si sa balade s'est bien passée. Andy ne veut pas savoir dans quels ennuis son homme a pu aller se fourrer. Sans avoir conscience de ce qui s'est tramé dans cette maison, Alessandro répond tout en omettant de prononcer une vérité dont sa fiancée ne veut rien connaître. Samuel ouvre la bouche, prononçant des paroles cruelles et lourdes de sens.

Il aurait mieux fait de continuer de se taire. Le teint pâle et le regard rougit, Andy frémit tandis que sa mère lance un pavé dans la mare. La féline se renferme sur elle même, détournant le regard pour ne pas avoir à croiser celui de son homme. Toutefois elle ne sait retenir un cri énervé quand sa mère ouvre la bouche pour annoncer ce que sa fille voulait dire elle même à celui qui partage sa vie depuis deux ans.

-Un enfant, c’est comme un rayon de soleil !
-Maman !
-Cosa ?

La féline soupire tandis que dans l'esprit de son bel italien se fait la lumière sur toute cette situation. Certes éberlué mais loin d'être sot, ce dernier ne met guère de temps à comprendre ce qui est en train de leur tomber dessus. Se mordant l'intérieur des joues à s'en faire saigner, la jeune femme glisse un regard timide vers celui qui vient de prendre place près d'elle. Ces quelques mots pourtant si simples à prononcer ne veulent quitter sa bouche. Dans sa gorge prend forme une épaisse boule amère. Leurs regards se croisent et Andy devine sans mal qu'il est temps pour elle de répondre à cette question que son homme ne parvient pas à lui poser.

-Il... Il est probable que je sois enceinte.

Tout le monde se tait, même Miranda qui doit trouver que garder le silence est le meilleur des choix qui s'offre à elle si elle ne veut pas se faire rabrouer une fois de plus par son mari. Samuel, pâle comme la mort, serre les dents pour ne pas donner son avis sur le sujet. Il n'apprécie pas son gendre, ne s'en cache pas et c'est avec cette annonce que s'envolent ses derniers espoirs de voir sa fille changer d'avis à propos de l'homme avec lequel elle veut partager sa vie. Jason cesse de sourire, cet homme qui ne pourra jamais être père de façon naturelle sait que son rêve n'est peut être pas celui des autres personnes présentes dans cette pièce.

Alessandro change de couleur, il devient alors aussi blême que ne l'est déjà celle qui songe au pire alors que c'est peut être le meilleur qui se dessine à l'horizon. Doucement, tendrement, Andy reprend la parole tout en tendant une main vers celui qui la rend heureuse depuis maintenant deux ans.

-Je n'ai pas calculé tout ça et je suis terrifiée.

Andy pleure, silencieusement avant que des sanglots qu'elle ne peut maîtriser ne viennent traverser son être tout entier.

-Je... Je suis désolée... Crois moi je t'en prie, ne me laisse pas seule avec notre bébé. J'ai besoin de toi.  

©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptySam 24 Sep 2022 - 19:43

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »- Il... Il est probable que je sois enceinte.

C’est comme une bille qui s’engage sur un parcours avec des rampes, des rouages et autres engrenages. Une bille qui, mut de son inertie de bille, file sans s’arrêter et déclenche sur son passage un tas de mouvements secondaires. De cliquetis entre autres clic-clacs, la bille scelle le destin de beaucoup de personnes. Un bébé… Amusant la bave sur les précieuses chemises de Tobias. Grisantes que les premières phrases construites d’Alice soient en italien et non en anglais. Angoisse, quand la bille manque un virage. Shepherd ne sait plus sourire à cause d’un tel accident. J’entrevois en une fraction de seconde le chemin de cette bille, irrémédiable comme une rangée de dominos qui en affaisse un millier d’autres.

- Je n'ai pas calculé tout ça et je suis terrifiée.

Je serre les mains d’Andy qui pleure. Miranda se tait et elle fait bien. Samuel semble être en deuil et Jason pressent la tempête à venir. Je serre plus fort les mains de mio gattino, la rage fait grincer mes dents. Si je ne la contiens pas, c’est la perte de contrôle assuré. Je me remémore la voix d’Alex, ses conseils et exercices. Respiration ventrale, là où grandit une colère monstre.

- Je... Je suis désolée... Crois-moi, je t'en prie, ne me laisse pas seule avec notre bébé. J'ai besoin de toi.  

Là, c’est la goutte de trop !

- Quelle est donc cette famille qui s’immisce dans l’intimité d’un couple ! Pourquoi est-ce une femme qui n’est pas légalement ma belle-mère qui m’apprend que je vais être père ? Pourquoi un père montre autant de rejet envers sa fille qui va devenir maman ? Et que dire d’un parrain que la scène fait marrer ? Vous osez faire pleurer ma femme ! Et on me dépeint comme irresponsable !

Ma voix tonne avec force alors que je serre Andy contre moi. J’embrasse son front, approche mes lèvres et lui murmure :

- Ça se fait à deux les enfants, Tu n’as rien à te reprocher. Tu n’as rien à craindre, j’ai toujours assumé mes actes. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde dans cette maison, terminé-je en haussant le ton. Gattino ? Fais tes valises, on va à l’hôtel. Je vais réserver une suite avec un bureau où tu pourras travailler avec ton parrain.
- Mais Alessandro ! Ce n’est pas grave. Moi ou Andy, quelle différence ?
- Toute la différence ! Que vous ayez senti sa grossesse est une chose, que vous me l’annonciez à sa place, c’est purement déplacé.

J’embrasse Andy sur la joue. Elle est tétanisée. Tout cela va trop vite. Ces gens sont des sauvages ! J’attrape sa main et la conduis d’autorité dans notre chambre. Je claque la porte au nez de Miranda qui piaule en nous suivant ne comprenant toujours pas la portée de son annonce. Une fois seuls, j’encadre le visage d’Andy.

- On va gérer ! Si Tobias y arrive… Puis on a un peu d’entraînement avec Alice.

Andy s’effondre plus qu’elle ne s’assoit sur le lit. Je la rejoins tandis que Miranda rejoint le salon en bougonnant. Il me semble entendre Jason lui expliquer ce qui m’a froissé.

- On reviendra pour la dernière nuit. Là, on a besoin d’être seuls, mio amore. Ta mère nous a volé une partie de ce moment. Et ton père donne l’impression d’apprendre un décès.

Je dresse un barrage contre toutes les conséquences qui germent dans le fond de mon crâne, puis dégaine mon téléphone. Vu les circonstances, je ne lésine pas et réserve dans l’un des deux cinq étoiles de la ville : le Royal Palms Resort. Ceci fait, je range rapidement ma valise et aide Andy à boucler la sienne. Elle est trop bouleversée pour réagir. J’imagine que quitter ainsi la maison de ses parents la met mal à l’aise, seulement nous devons gérer cette nouvelle à deux sans les interférences pas vraiment bienveillantes de ses parents.

Je sors le premier de la chambre avec tous nos bagages. Les messes basses dans le salon meurent à mon arrivée. Miranda semble, enfin, se mortifier de sa bévue. Je sais que sa spontanéité et sa joie l’ont précipitée, mais avec son mari qui me lance regards mauvais et sarcasmes depuis notre arrivée, elle aurait dû se contenir. Puis ça ne se fait tout bonnement pas !

- On passera notre dernière nuit ici, si vous le voulez. Ciao.

Je sors sans me préoccuper des réponses qui me sont faites. Je range les bagages dans le coffre et m’installe au volant, laissant du temps à Andy pour dire au revoir sans avoir la pression de ma présence. J’en profite pour appeler les hommes qui me protègent. Leur travail est facilité : ils ne devront plus patienter dans la rue dans leur voiture, mais pourront le faire depuis le bord de la piscine ou au bar : je leur ai aussi pris une chambre double. Au diable l’avarice, dans leur cas c’est Sonny qui paye. Je raccroche au moment où Andy prend place à côté de moi.

- On va commencer par aller barboter au SPA. Ça te détendra.

Le tourbillon de conséquences tente de s’installer sous mon crâne. Je visualise le SPA, accompagné d’un cocktail exotique. La tempête sous-crânienne s’apaise.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyJeu 29 Sep 2022 - 12:22

Andy & Alessandro


La famiglia




Ce qu'elle craignait depuis que sa mère a remarqué chez elle ce qui semblent être les symptômes d'une grossesse se produit. La jeune femme terrifiée et trop choquée pour parvenir à réagir avec justesse se replie sur elle même lorsque qu'éclate dans la cuisine de ses parents la colère de son homme. Une colère dont elle n'est heureusement pas la cible, mais cela ne suffit pas à la rassurer quand cette foudre s'abat sur ses parents et cet homme qui elle en est certaine donnerait tout pour elle. Alessandro ne saisit-il pas que dans cette famille qui mime à la perfection l'équilibre depuis des années plus rien ne tourne rond depuis déjà deux ans ? Chez les Turing on ne lave jamais son ligne sale, pas même en famille. Un disfonctionnement qui pèse sur chacun sans que personne n'ose en faire mention.

Enfin tout cela était vrai jusqu'à ce qu'Alessandro ouvre la bouche pour déclamer sa colère. Lorsque mention est faite de ses propres pleurs, Andy sanglote, plus fort encore. Incapable de camoufler sa détresse elle s'offre toute entière à cette dernière et ce même quand son homme la serre contre elle. Il l'aime, bien assez pour supporter avec elle l'annonce de cette grossesse qu'elle redoutait en préférant croire que des années s'écouleraient avant qu'un pareil évènement ne fasse son apparition dans leurs vies. Ce rêve n'était pas celui de la puma mais celui de celle qui fut sa meilleure amie et qui maintenant ne donne que peu de nouvelles. Comment en vouloir à Amance ou encore à Willem pour ce silence radio dont ils se sont faits émetteurs ? Andy n'est pas assez égoïste pour s'imaginer imposer sa grossesse et son propre bonheur à ses amis qui à cause du plus malheureux des drames ont tout perdu.

-Ça se fait à deux les enfants, Tu n’as rien à te reprocher. Tu n’as rien à craindre, j’ai toujours assumé mes actes. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde dans cette maison. Gattino ? Fais tes valises, on va à l’hôtel. Je vais réserver une suite avec un bureau où tu pourras travailler avec ton parrain.

La voix rassurante de celui dont elle partage la vie perce à travers cette terreur dans laquelle Andy baigne tant qu'elle craint de se noyer dedans. Elle opine du chef avant de renifler bruyamment sans réellement saisir ce qu'un départ va bien pouvoir arranger à leur situation. La lumière ne tarde cependant pas à se faire dans son esprit car déjà sa mère revient à la charge, plus intrusive que jamais. Ce bébé qui semble s'être installé ne sera jamais celui de Miranda. Elle a déjà eu sa chance, ses chances d'être une maman attentionnée et n'a su profiter de son bonheur. Réagissant bien trop tard. Taylor n'est plus là et Andy ne sait comment ce dernier aurait réagit, mais elle espère qu'il l'aurait protégée et ce malgré leurs différents. Son frère était un homme proche des siens même s'il commettait un grand nombre d'erreurs le poussant à vivre dans un monde obscur qui a fini par lui ôter la vie.

Tout cela va bien trop vite pour celle qui se laisse guider vers sa chambre. Pareille à un automate la puma suit le mouvement orchestré par son homme, fermant les yeux pour camoufler les marques de sa détresse. Son regard est rougit, sa gorge lui paraît être plus sèche que le désert de Sonora. Une fois de plus elle renifle, se laissant tomber sur son lit tandis que derrière la porte de sa chambre sa mère tempête son incompréhension.

Venir ici était une mauvaise idée. Jamais son père ne saura se faire à cette situation et elle refuse de le laisser régir sa vie.

-Tobias avait déjà été papa. Il savait déjà gérer tout ça.

Alors qu'Andy comme Alessandro n'ont jamais eu à s'occuper d'un bébé avant l'arrivée d'Alice dans la vie de l'anglais puis la leur.

Derrière la porte, les cris se sont calmés et des brides de discussions parviennent à celle qui veut elle aussi quitter cet endroit où elle ne sent plus comme chez elle depuis déjà de longues années. Andy ne sait qui l'insupporte le plus dans toute cette histoire et pourtant c'est naturellement qu'elle prend la défense de son père.

-Papa n'arrive pas à faire son deuil de Taylor et il craint de me perdre.

Ces paroles crues ne se font pas cruelles car la féline retient de fond de sa pensée. Si son père devait s'acharner de cette manière à refuser l'évidence, elle finirait par ne plus venir du tout dans cette maison et ainsi s'éloigner de ceux qui sont en train de lui causer plus de tords que de bien. Andy se met en mouvement, en usant d'une cadence qui lui semble ralentie car déjà Alessandro a eu le temps de plier son propre bagage et l'aide désormais à ranger ses affaires dans cette valise qu'elle peine à remplir sans s'emmêler les pinceaux. Elle craint de ne pas encore saisir l'ampleur des conséquences qu'aura ce moment qu'ils sont en train de vivre sur leurs existences. Tout cela lui paraît encore être trop irréel et au fond d'elle ne point aucun attachement pour celui ou celle qui évolue déjà en son sein.    

Ce détachement l'inquiète mais elle n'a guère le temps de laisser à son esprit le loisir de s'attarder sur ce sujet. Elle veut simplement travailler, ne plus songer au présent pour mieux donner toute son attention à demain et ce qui va se produire devant le juge.

Alessandro sort, en traînant leurs valises sans donner d'attention aux regards qui s'attardent sur sa personne. Quand elle quitte sa chambre à son tour, Alessandro n'est déjà plus dans la maison.

-Je n'aime pas les manières de ce garçon !
-Il n'apprécie pas les tiennes non plus maman.

Le regard devenu noir de Miranda tombe sur sa fille qui ne lui renvoie pas plus de douceur.

-Tu nous en veux.
-Oui. Mais il est difficile de crier et pleurer en même temps.

Avant que d'autres paroles regrettables ne soient prononcées, son père l'emprisonne dans une étreinte tremblante. Samuel ne pipe mot, se contentant de serrer sa fille contre lui, tant qu'il lui donne l'impression de vouloir l'étouffer. L'instant dure et Andy en apprécie chaque seconde. Des lèvres glissent sur son front, des lèvres qui remuent sans qu'aucun mot n'échappe à leur propriétaire. Une main glissée sur une des épaules de Samuel met fin à ce moment dont il aurait été déraisonnable qu'il ne dure plus longtemps.  

-Ne soit pas en retard demain Jay. Au revoir.

Sans s'autoriser un regard en arrière, Andy quitte cette maison sans s'offrir le luxe de pleurer à nouveau. Tête baissée, elle rejoint sa moitié dans la voiture qu'ils ont louée.

-On va commencer par aller barboter au SPA. Ça te détendra.
-Non. On va commencer par trouver une pharmacie. On a une probabilité à transformer en certitude.

Alessandro approuve cet arrêt. Ils prennent la route, Andy demeure silencieuse quelques minutes, laissant son regard défait se perdre dans ce paysage dont elle connaît le moindre recoin. Elle songe, avant de mettre cette idée au rebus, à demander à son homme où il était allé se perdre. Incertaine de savoir aimer la réponse que cette question impliquerait, elle opte pour une vérité qui se montre en cet instant plus rassurante que toutes celles qui s'offriront à eux durant leur séjour dans cette ville.

-Je t'aime. Mon père comme ma mère ne changeront rien à cela. Je t'aime et s'ils ne parviennent pas à l'accepter ils devront assumer les conséquences de leurs choix.

[...]

Elle s'est enfermée dans les toilettes dès qu'ils sont entrés dans la suite qu'Alessandro a réservé dans ce palace. Cela fait déjà dix minutes et entre ses mains se tient leur destin à tout les deux. Un bidule de plastique blanc sur lequel s'affichent deux insolentes barres bleues. Andy souffle longuement, remettant son capuchon au petit objet avant de tendre une main pour déverrouiller la porte du cabinet d'aisance qui lui sert de refuge. Sa respiration est lourde, plus saccadée qu'à l'accoutumée et la tête lui tourne un peu. Doucement elle se relève, puis rejoint celui qui a su lui permettre de prendre le temps dont elle avait besoin pour saisir le sens de cet instant et accepter cette nouvelle.

-Je suis enceinte.

Elle abandonne le test de grossesse aux mains de son homme, lave les siennes à deux reprises puis les sèche soigneusement tout en évitant ce pâle reflet d'elle même que lui renvoie le miroir.

-Je ne sais pas comment gérer tout ça. Quel médecin aller voir, ce que je peux manger ou non. Il va falloir qu'on se marie, mes parents vont s'y attendre et les tiens aussi. Je veux t'épouser mais j'aurais aimé que les choses se passent autrement. Je... Je ne vais même pas pouvoir trinquer à notre mariage et je crois que Stefano me déteste.


©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyJeu 6 Oct 2022 - 11:54

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »- Non. On va commencer par trouver une pharmacie. On a une probabilité à transformer en certitude.
- D’accord. C’est trop tôt pour investir dans des boules quies ?

Mon trait d’humour tombe à plat. Andy est dans le premier degré, elle ne relève pas. Je devine que son esprit galope plus vite quant aux conséquences d’une telle réalité. Dans mon enfance, les pères étaient peu présents pour suivre l’évolution de leurs progénitures, sauf pour distribuer des baffes. Quoique j’en ai reçu qu’une seule tandis que Matteo a eu son lot. Maintenant, je sais la raison de cette différence de traitement, Guiseppe ne se serait pas permis de lever la main sur le bâtard du Parrain local. Seulement, l’image est là : les madre qui hurlent, les padre qui secouent leur fils comme des pruniers. Comme si les agiter de la sorte pourrait faire dégager toutes les bêtises à venir. Je me rends compte qu’Andy n’angoisse pas seulement sur la présence d’un enfant, mais sur ma disponibilité auprès de lui. Les réactions toxiques de Los Angeles. Dans l’immédiat, je n’ai pas envie de me plonger dans les tracasseries. Elles me rattraperont bien assez tôt.

- Je t'aime. Mon père comme ma mère ne changeront rien à cela. Je t'aime et s'ils ne parviennent pas à l'accepter ils devront assumer les conséquences de leurs choix.
- Je t’aime aussi. J’appréhende les réactions en total opposions de mio padre. Ils vont être fous de joie à en être chiants !

(…)

J’ai déjà tapé dans le bar de la chambre. Trois cadavres de mignonettes gisent sur le plateau qui est juste au-dessus avec des verres. À ce compte-là, je devrai commander une bouteille. Andy est toujours enfermée dans les chiottes. Elle a largement eu le temps de pisser sur le truc. Le résultat ne me laisse que peu d’incertitudes. Maintenant que Miranda a mis les mots dessus, l’état de mio gattino est une évidence : ses nausées, le changement d’odeur que j’ai supposé lié à un nouveau parfum. C’est pour ça que je ne m’impatiente pas, que je laisse le temps à ma belle de digérer la nouvelle, car dans les neuf prochains mois ou un peu moins, c’est surtout elle qui vivra les changements.

Il n’y a pas de vitre pare-balle dans l’ex-chambre de Therence que j’imagine devenir celle de notre enfant. L’installation d’un tel verre est un gros budget, je l’avais donc réservée à mon bureau et ma chambre. Faut changer aussi la porte qui mène à l’appartement. Elle est facilement défonçable. Tandis que j’imagine transformer notre nid douillet en camp retranché, Andy revient enfin dans la pièce principale.

- Je suis enceinte.
- Ça ne dit pas si c’est une fille ou un garçon.

Nouveau trait d’humour qu’elle n’entend pas. Nos préoccupations ne suivent pas le même chemin tortueux.

- Je ne sais pas comment gérer tout ça. Quel médecin aller voir, ce que je peux manger ou non. Il va falloir qu'on se marie, mes parents vont s'y attendre et les tiens aussi. Je veux t'épouser, mais j'aurais aimé que les choses se passent autrement. Je... Je ne vais même pas pouvoir trinquer à notre mariage et je crois que Stefano me déteste.
- Ola ! On va tout gérer, une chose après l’autre mio gattino.

Je serre la future mère entre mes bras. Puis un problème que ni elle ni moi n’avons pour le moment ciblé surgit comme un mauvais diable. Andy est un puma de naissance, moi un loup par morsure. Comment le grand bouillon de la génétique va-t-il dépatouiller cela ? L’enfant sera-t-il viable ? Je tais mon inquiétude. Il faut que j’en parle d’abord à Alex avant de stresser encore un peu plus Andy. Elle gamberge déjà assez sur un tas de détail, que celui-là restera peut-être sous le flot.

- Enfile ton maillot de bain tant que tu ne ressembles pas encore à une autruche et allons barboter. Puis Stefano, c’est juste ta couleur de cheveux qu’il n’aime pas. Il s’en remettra. Et je me demande si nous marier ne sera pas plus éprouvant que de devenir parents…

(…)

L’eau chaude, les bulles et l’interdiction de parler maternité le temps qu’on trempe apaisent un peu celle que j’aime. L’après-midi est bien entamé, non n’avons pas encore mangé. Je suis affamé. Andy s’inquiète sur le régime qu’elle doit suivre.

- A mon avis, tu peux manger de tout, n’oublie pas qui tu es. Puis, c’est encore trop tôt pour avoir une influence. Alors, fais-moi plaisir en te faisant plaisir. J’ai envie d’une côte de bœuf saignante ! Et une montagne de frites. Tu feras attention plus tard.

Je l’embrasse et l’entraîne vers le restaurant de l’hôtel qui sert à n’importe quelle heure. Nous restons presque silencieux le temps de prendre place, de commander à boire et de choisir les menus. Puis j’attrape sa main sur la nappe blanche. Je ne sais pas par où commencer.

- Tu te doutes que je souhaite qu’on le baptise. J’aimerais choisir Tobias comme parrain.


:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMer 12 Oct 2022 - 13:25

Andy & Alessandro


La famiglia




Tout contre son homme la féline se laisse aller pendant un bref instant. Dans son esprit tout se mêle, elle en est certaine elle n'était pas prête pour faire face à un pareil chamboulement. Mais l'aurait-elle été un jour ? Des craintes auxquelles elle ignorait être sujette l'accablent et lui font perdre son calme ainsi que sa raison. Elle sait certes que ce bébé ne sera pas là avant plusieurs mois, une durée qui va leur permettre de préparer leurs vies pour l'arrivée de ce petitbêtre né de leur amour, mais il est compliqué pour elle de songer calmement à tout ces changements sans être terrifiée par l'ampleur de ce qui se dessine à l'horizon. Andy ferme les yeux, inspire aussi profondément qu'il lui est possible de le faire tout en enviant son calme à Alessandro.

Un mince sourire égaille ses traits, elle dépose un regard plus épuisé que mutin sur son homme avant de lui pincer les côtes.

-Une autruche ? Prend garde à toi, les couvades sont plus communes qu'on ne le pense.

Un baiser, une dernière étreinte et la voilà qui enfin parvient à s'éloigner des bras rassurants de sa moitié. Certes elle tremble toujours un peu et ses gestes sont mal assurés tandis qu'elle s'approche de sa valise, mais elle choisit de ne pas y prêter attention. Elle est encore sous le choc et espère que cet état ne perdurera pas plus que nécessaire. Après tout cette découverte est comme l'a dit sa mère une chose heureuse. Un évènement qui à sa manière clôt cette histoire qu'ils vivaient jusque là en duo, mais qui ne tardera pas avant de se faire trio.

[...]

La chaleur de l'eau, les bulles et l'absence du sujet bébé dans la discussion font qu'Andy a su retrouver ce sourire et cette bonne humeur qui la caractérisent généralement. Même si dans son crâne sévit toujours une tempête, elle arrive à se convaincre que tout cela n'est pas une fin mais un commencement. Son corps ne trahit encore rien de son état et ce sursit lui convient. Quand ils reviennent dans leur chambre d'hôtel, la faim se fait sentir. Andy se souvient de ces listes d'aliments interdits que son médecin avait donné à Amance lorsque sa grossesse avait été découverte. Elle ne sait plus ce qui était inscrit sur ce bout de papier qui avait fini aimanté sur le réfrigérateur, ne se sentant pas concernée par le sujet elle n'y avait pas prêté attention. Mais aujourd'hui la situation est différente et la féline craint que certains de ses écarts ne puissent être payés au prix fort par cet être qui a fait son nid en elle.

Elle réfléchit à voix haute, essayant de lister ces possibles interdits. Rapidement elle songe à envoyer un message à sa mère puis bien vite oublie cette folle idée. Miranda lui en veut certainement, incapable de saisir où se trouve sa place et qu'elles sont les limites qu'elle a pu franchir. Un jour Andy devra avoir une discussion avec celle qui lui a donné la vie, l'a mise de côté pour vivre la sienne avant de tenter un retour en force. Un moment dont la puma prédit qu'il sera gênant et douloureux tant les non-dits ont eu le temps pour s'installer entre elles.

-Tu as raison. Il faut que j'arrête d'angoisser pour tout et n'importe quoi. Aujourd'hui nous sommes en vacances, tout les deux et dans un endroit magnifique. Le reste peut bien attendre.

Les voilà partis pour le restaurant de l'hôtel, un lieu dans lequel on sert à toute heure un repas à ceux qui en font la demande. Un privilège qui a un coût, mais ce problème n'en est pas un en ce qui les concerne. Silencieusement ils prennent place autour d'une table décorée avec une élégante sobriété, commandent boissons et repas. Si elle n'ose regarder la liste des cocktails à base de rhum qui auraient sa préférence en temps normal, la jeune femme se rabat sur un jus de fruit. Accompagné d'une entrecôte saignante et de frites bien grasses.

Quand la main de son homme se saisit de la sienne, Andy comprend qu'ils vont parler de choses sérieuses. Le sujet bébé ne pouvant être évité éternellement. Bouche pincée, elle fixe son homme, puis la main de ce dernier avant de se sentir soulagée lorsqu'il fait une demande qui n'est pas surprenante de sa part.

-Tobias est un bon père, il fera un bon parrain.

Alex aussi aurait pu être un bon candidat pour ce rôle, mais la jeune femme ne songe même pas à donner son avis sur ce point. Des enfants ils n'en auront sans doute pas qu'un, son ami aura lui aussi sa chance de prendre cette place dans leurs vies. Andy n'a pas besoin de chercher longtemps avant de proposer un nom de femme qui saurait être à ses yeux une bonne marraine pour cet enfant à naître. Une femme qui est devenue son amie dès qu'elles se sont rencontrées, avec qui elle peut parler de tout ou presque. Une personne plus simple qu'il n'y paraît et qui Andy n'en doute pas sera encore dans leurs vies dans vingt ans.

-Graziella ferait une bonne marraine. Elle s'est tout de suite montrée gentille avec moi et je pense qu'elle ne serait pas contre une possibilité d'être plus proche de toi.

Amance aurait été, il y a encore un an, le premier choix de la féline si elle s'était retrouvée dans cette situation. Mais cette évidence n'est plus. Avec la perte de son bébé, sa séparation avec Willem suite à ce drame et son retour en France, la jolie professeure est devenue une amie bien lointaine pour celle qui voyait en elle presque une sœur. Si Andy apprend à vivre sans son amie, elle n'est pas sans songer à la jeune Alice qui se retrouve privée d'une marraine, enfin presque. Les nouvelles qu'Amance donne à Tobias sont tant rares que vagues et hormis un cadeau pour les un an de la petite blondinette la jolie française ne donne plus de signe de vie.

Andy n'en veut pas à son amie pour son absence, elle comprend, saisit sans avoir à se forcer que tout en Californie lui rappelle l'existence comblée qu'elle aurait pu y mener auprès de Will. Sans mentionner son amie, Andy trinque lorsque leurs verres leur sont servis à elle et Alessandro. Elle espère que ce repas saura rester dans son estomac plus que quelques heures.

-J'espère que ces nausées ne vont pas s'attarder. Je suis enceinte et la nouvelle est déjà un sacré choc pour nous deux. Je ne veux pas avoir en plus à me sentir diminuée. En tout cas pas tant que je saurais mettre mes chaussures sans ton aide. J'espère aussi être plus présente que ne l'a été ma mère. Papa nous a élevé presque seul jusqu'à nos six ans. Il va lui falloir du temps pour accepter d'être grand-père, lui qui a déjà du mal à accepter d'avoir perdu Taylor.

©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMar 25 Oct 2022 - 20:10

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »Andy est sincèrement d’accord pour que Tobias devienne le parrain de notre enfant. L’espace d’une seconde, j’ai pensé à Sonny. Mon mentor représente beaucoup pour moi, je lui dois une part de ce que je suis devenu. Beaucoup d’ombres, mais aussi un sens aigu de l’honneur et d’une forme de droiture dans mon organisation criminelle. Pour notre deuxième enfant peut-être, à moins qu’un autre nom émerge, quelqu’un qui sera plus proche dans l’avenir. Ne jamais préjuger de rien.

L’annonce de ma demi-sœur en marraine me réjouit et m’attriste en même temps. Cela montre que mio gattino s’est trouvé une personne de cœur dans ma famiglia un peu spéciale. Cela montre aussi qu’elle n’a pas ou plus d’amies privilégiées en dehors de mon univers. Elle ne semble pas avoir gardé de contact avec ses anciennes connaissances de sa ville natale. Je me souviens d’une pimbêche et d’une allumeuse.

Andy s’inquiète pour ses nausées, espérant que ce fléau sera de courte durée. Pour sa capacité de mère aussi, des prochaines difficultés avec ses parents. Je n’y connais rien en maternité et j’ai toujours pris de la distance avec les tracas du sexe faible. Toutefois, quand des ennuis lointains s’accumulent, j’ai une méthode qui a fait ses preuves : un à la fois, et ne pas s’angoisser d’avance.

- On s’en sortira. On n’est pas les premiers ni les derniers.

Même si je doute de passer autant de temps que Tobias le fait avec sa fille. Je n’ai pas un tranquille travail de professeur. Les horaires de patron de bar ne sont pas conventionnels, et que dire de mes activités annexes ? Je crains de me trouver dans la situation de Miranda : une carrière à assumer. Arrêter mon rôle dans l’Organisation est inenvisageable. Je reste de fait le bâtard de Stefano. Je suis son point fort ou sa faiblesse. Dans tous les cas, je ne peux pas mener une ville tranquille de bon père de famille. Cette épée de Damoclès pèse aussi sur ma propre famille. Combien de temps pourrons-nous vivre au-dessus du Pink ? Sécurité, nourrice… Tout cela demande la place. En effet, les tâches à accomplir s’accumulent déjà en montagne infranchissable.

(…)

La chaleur écrasante de Phoenix nous tient enfermés à l’hôtel. Je n’ai d’ailleurs plus envie de traîner sur les traces d’un passé qui n’aura été que fugace. Cette ville n’aura pas vu mes meilleures années. J’étais déjà un adolescent arrogant, ma transformation en loup avait alourdi le trait. J’ai mis du temps pour prendre du plomb dans la cervelle avant de le prendre dans l’aile. Et mon bannissement de Los Angeles avait eu des conséquences positives sur ma personnalité. J’y avais aussi retrouvé une autre connaissance de Phoenix, connaissance devenue un ami. Alex m’a grandement aidé à accompagner l’animal qui sommeille en moi. Là, où avant je le tenais en cage. La pire des erreurs.

Andy, avachie sur le lit, regarde les vêtements pour bébé, les chauffes biberons et autres sites qui tournent autour de la maternité et qui s’évertuent à vous créer mille craintes pour vous faire acheter un maximum de choses inutile. Les doigts de pieds en éventail, je zappe de mon côté sur une approche plus masculine de ce qui nous arrive.

- Mio gattino ? L’heure est grave, dis-le le front soucieux. Je ne trouve pas de siège bébé qui rentre dans ma Ferrari. Je refuse de devoir acheter un tank comme celui de Tobias !

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyJeu 27 Oct 2022 - 13:10

Andy & Alessandro


La famiglia




La décontraction apparente d'Alessandro parvient à étouffer un peu de cette angoisse qui habite la jeune femme depuis que sa mère a prononcé ces mots fatidiques qui ont scellé le destin du jeune couple. Certes à leur âge beaucoup de jeunes gens pensent déjà à fonder une famille et nombreux sont ceux qui ont déjà sauté le pas, mais la féline pensait que toutes ces choses viendraient dans quelques années. Elle croyait sottement que les préservatifs suffiraient à éloigner de leurs personnes les couches-culottes et autres réjouissances du même type.

C'est dans leur chambre qu'il sont revenus après avoir jugé que dehors il faisait bien trop chaud pour que se promener soit une riche idée. Allongée sur leur lit, la féline fait quelques recherches. Les prix de toutes ces choses qu'on lui dicte comme étant essentielles sont affolants, surtout lorsque l'on sait que tout cela ne servira que peu de temps. Tire-lait, chauffe biberons, couches culottes et caméras pour surveiller les enfants... Une liste qui paraît être sans fin et qui n'est pas sans faire naître de nouvelles inquiétudes chez la jeune femme. Sera t-elle une mauvaise mère si elle ne fait pas glisser ce baby-phone à trois cent dollars dans son panier d'achat ? Mais comment font ces gens qui n'ont pas leur aisance sur le plan financier pour songer à la reproduction sans craindre que leurs comptes ne virent dans le rouge ? Jamais elle n'aurait cru qu'avoir un enfant puisse impliquer un tel investissement. Elle ajoute un lot de bodys aux couleurs neutres dans son panier avant de lever les yeux quand son homme l'interpelle.

-Mio gattino ? L’heure est grave.
-Plus encore qu'elle ne l'était déjà ?
-Je ne trouve pas de siège bébé qui rentre dans ma Ferrari. Je refuse de devoir acheter un tank comme celui de Tobias !
-Il avait son corbillard avant d'avoir Alice.

Leurs regards se croisent, des sourires de connivence ne tardant pas avant de faire leurs apparitions sur leurs lèvres. Tout en arborant une moue espiègle, Andy tend son téléphone à son homme pour lui montrer le prix d'un berceau qui doit être fait d'or pour coûter aussi cher. Certes le meuble ne manque pas de charme, mais comme tout le reste il aura une durée d'utilité bien limitée dans le temps.

-On pourrait aussi vendre ma voiture d'un autre âge, la remplacer par un modèle bébé-friendly qui ne soit pas une grosse allemande. Comme ça tu gardes ta voiture et j'ai un nouveau bolide.

Un arrangement qui lui conviendrait et qui règlerait un soucis qui n'en était pas vraiment un. La jeune femme éteint son téléphone sans avoir prit le temps de valider ce panier de commande déjà bien garnit qu'elle a mit une demie heure à constituer. Elle n'est pas certaine qu'acheter toutes ces choses leur soit utile en cet instant, ils auront tout le temps nécessaire pour réfléchir ces achats, songer à ce qui mérite d'être payé et ce qui n'est que futile. Elle demandera conseil à Tobias, sa belle-mère et même ses parents lorsqu'entre eux la tempête se sera apaisée. Ces gens ont tous eu des enfants à élever et ce avec différents niveaux de moyens. Andy se contentera de sélectionner dans ces conseils ce qui lui semble être bon ou non à suivre.

-Chéri je pense qu'on a le temps de remettre tout cela à plus tard. Une grossesse c'est neuf mois, il nous en reste sans doute huit. On peut se permettre d'attendre encore un peu.

[...]

Il est 23 heures, Andy devrait dormir car elle sait que demain sera une longue journée, mais elle en est bien incapable. Elle a pendu sur deux cintres le tailleur qu'elle devra porter demain, mais aussi la robe qu'elle enfilera pour la première fois. Un cadeau de David qui a sa manière la soutient dans cette affaire. Lunettes de lecture juchées sur le nez, elle relit ce qui lui semble requérir une fois de plus son attention, sachant qu'elle ne peut se permettre de faire défaut à son parrain demain matin. Il est venu les voir en fin de journée, s'est brièvement excusé de son comportement auprès d'Alessandro avant de prendre la fuite en suivant sa filleule dans le bureau lié à leur suite. À aucun instant la conversation n'a dévié de son objectif premier, Andy ne se sentant pas prête pour subir la joie sans filtre du meilleur ami de son père. Sur le table de chevet, son portable vibre. La féline tend alors une main hésitante et manque d'avaler sa langue quand le dernier message reçu s'affiche sur l'écran de son cellulaire.

Son père. Qui s'excuse, lui demande si elle va bien. Puis qui énonce une demande qu'il destine à celui qui est actuellement en train de s'enfumer les poumons sur le balcon. La jeune femme ferme son ordinateur portable, se saisit d'une culotte pour l'enfiler avant de passer la chemise de son homme pour ensuite le rejoindre.

-Papa vient de m'envoyer un message. Il aimerait t'inviter pour un brunch demain à onze heures.

©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyVen 11 Nov 2022 - 18:46

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »Andy sourit à mon désespoir automobile. Un peu d’humour détend l’atmosphère. Elle me donne son téléphone pour me montrer un berceau à un prix indécent pour le commun des mortels.

- Te casse pas la tête pour le lit du bambino, ils vont se battre pour avoir le privilège de l’acheter. C’est très symbolique chez les Italiens.

Je me souviens en avoir offert un à la fille d’Arès. Un berceau traditionnel en chêne doré. Je m’amuse mentalement en songeant à celui d’Alice que Tobias avait ceint d’un tour en sorbier. Cela fait un moment que mio amico n’a plus l’usage de cette barrière magique, à moins que depuis Malone Doyle il ait repris cette sécurité. Cela fait un bon moment que je n’ai pas remis les pieds chez lui, le voyant lui et Alice au Pink, le besoin ne s’en est pas fait sentir.

- On pourrait aussi vendre ma voiture d'un autre âge, la remplacer par un modèle bébé-friendly qui ne soit pas une grosse allemande. Comme ça tu gardes ta voiture et j'ai un nouveau bolide.
- Je valide ! Une Buick ou une Chevrolet. Un tank, mais version américaine !
- Chéri, je pense qu'on a le temps de remettre tout cela à plus tard. Une grossesse c'est neuf mois, il nous en reste sans doute huit. On peut se permettre d'attendre encore un peu.
- Tu as raison, mio gattino.


Je suis rassuré de voir Andy un peu moins angoissée. Certes, ce changement de vie est radical pour nous deux, mais la part de la femme se trouve, par une répartition des rôles qui n’a rien d’équilibrée, plus lourde à porter. Je suis d’ailleurs époustouflé sur les capacités de Tobias pour gérer sa monoparentalité. De fait, nous ne sommes pas partis avec les mêmes bases, lui une éducation plus moderne et un début de vie adulte conventionnelle avec femme et enfant, moi baigné dans un milieu où se sont les femmes elle-même qui placent leurs hommes dans une position dominante loin du foyer. L’avenir nous dira quel père je serai.

(…)

La réception nous prévient d’une visite, celle du parrain de mio gattino. Certainement pour s’assurer que l’incident chez les Turing n’aura pas de conséquences sur son procès. Je laisse Andy lui ouvrir la porte quand il frappe sur le chambranle. Jay se fend d’une excuse plus circonstancielle que sincère avant de fuir dans le bureau avec sa filleule. J’imagine que Samuel lui a fait de moi un portrait peu flatteur et caricatural du Bad boy. Pendant qu’ils évoquent leur stratégie pour éviter à Jay une pension alimentaire hors de prix, je passe quelques coups de fil ici et là pour veiller à la bonne marche de mes différentes activités. Le propos qui revient souvent est : quand est-ce que je rentre ? J’ai de moins en moins ce luxe de pouvoir m’éclipser quand bon me semble pour mon seul plaisir personnel. Après, j’admets que je ne pourrais pas rester bien longtemps plongé dans l’oisiveté. Notre séjour aux Bahamas était la coupure idéale. Je mate un film d’action sur l’écran King size du salon quand Jay s’en va. Nous n’échangeons que les mots nécessaires à des salutations cordiales.

(…)

Nous avons fait l’amour, plus lentement que d’ordinaire, même si le bébé à ce stade ne risque rien de nos ébats. J’ai filé ensuite sous la douche. La Californie et Beacon Hills bénéficient de l’humidité apportée par l’océan Pacifique, ce qui rend la chaleur supportable contrairement à Phoenix littéralement construit au milieu d’un désert.

23 heures, trop tôt pour mon organisme pour songer à dormir. J’ai laissé Andy dans la chambre, elle révise une ultime fois ses notes pour demain. Je lui laisse de l’espace, ne l’abreuve pas de mots rassurants : c’est son combat, une lutte qu’elle doit mener seule. Je lui souhaite de tout cœur de l’emporter et espère qu’en cas d’échec, elle ne renonce pas à la carrière que lui offre David. Elle me rejoint sur le balcon où j’en grille une dans la chaleur encore étouffante de l’Arizona.

- Ferme la baie vitrée, sinon la clim va ramer.
- Papa vient de m'envoyer un message. Il aimerait t'inviter pour un brunch demain à onze heures.
- Je ne suis pas et ne serai pas d’humeur à écouter une leçon de morale de sa part.


Aucune chance que je pardonne si rapidement à ces gens d’avoir fait pleurer le soleil de ma vie. Tous ceux qui s’en prennent à ma femme sont mes ennemis, qu’il s’agisse de parfaits inconnus ou de ses propres parents.

- Pas certain que ce soit une bonne chose, soupiré-je en même temps qu’un trait de fumée.

Andy n’ajoute rien, mais se mord la joue. L’homme s’est comporté en parfait connard, mais il reste son padre. Un padre qui l’a élevé quand sa mère devenue soudainement si maternelle avait sonné aux abonnés absents quand ses enfants avaient besoin de sa présence. Samuel me reproche les mauvais choix de son fils, alors qu’il devrait plutôt se tourner vers sa femme pour balancer ses griefs.

- J’irai, je n’ai rien d’autre à faire.

(…)

Jay est venu chercher Andy bien assez tôt pour l’heure du procès contre son ex-femme. J’ai profité en célibataire des installations de l’hôtel visant un apaisement le plus complet avant cette rencontre qui risque de se jouer grinçante.

Je me gare sur le parking d’un complexe de golf. Par-delà l’établissement, une pelouse tendre et verte s’étale effrontément au milieu d’un territoire aride et désertique. Je n’ai pas la fibre particulièrement écologique avec mes voitures coûteuses et mes activités, mais je ne peux m’empêcher de voir dans ce paysage une pure hérésie et un signe d’auto-destruction.

Je fais un signe discret aux deux hommes qui sortent d’un tout-terrain aux vitres fumées. Ils vont pouvoir bénéficier de la climatisation de l’établissement pendant que je prends ce brunch avec le padre d’Andy.

Samuel est déjà là. Il m’attend à l’accueil, nerveux à souhait. Il n’a pas fait d’effort vestimentaire avec un bermuda froissé et une chemise hawaïenne aux couleurs criardes. Une intention peut-être calculée pour effacer la distance qui nous sépare, ou simplement parce qu’il ne sait pas s’habiller. Évidemment, je ne porte pas l’un de mes complets sombres habituels, mais un pantalon en lin terre de Sienne surmonté d’une chemise sans col de la même matière au ton coquille d’œuf. À l’aise dans cet état surchauffé tout en restant élégant. Je serre la main de mon beau-père et la garde plus que nécessaire.

- Pour que l’on soit sur la même longueur d’onde : je suis trop vieux pour les leçons, quelles qu’elles soient. Ma situation prouve que je suis un homme responsable et fiable.

Je libère la montagne qu’est Samuel. Il se mord les dents pour s’empêcher de répliquer. Il aurait pu objecter notre différence d’âge et le respect que je lui dois. Je crois surtout qu’il tient beaucoup à sa fille, assez pour se plier à des compromis. Je le suis dans la salle du restaurant où nous commençons directement à nous servir le long des buffets avant de rejoindre une table de libre. Je prends l’initiative d’en choisir une assez isolée des autres convives.

J’esquisse un sourire en voyant le regard briller des hommes chargés de ma sécurité : l’espace est facile à surveiller et il y a de la nourriture à profusion. Samuel n’a pas encore décoincé un mot, il attire l’attention d’une serveuse pour que l’on commande nos boissons.

- Un café crème et une eau minérale.
- Un whisky single malt, sans glace.

Un choix qui fait arquer les sourcils de Samuel et celui de la serveuse. Je suis en avance pour ce type de boisson, surtout pour accompagner des œufs et du bacon.

Nous trinquons, whisky contre flotte. Comme Samuel semble s’empêtrer dans la formulation de ce qu’il souhaite me dire, je romps ce silence qui commence à devenir pesant. Je ne reviens pas sur la « maladresse » de Miranda quant à la façon de m’annoncer que je vais devenir papa. Je crois qu’ils ont bien compris le malaise.

- Il est certain que ce n’était pas dans nos projets immédiats, d’autant qu’Andy se décidait enfin à embrasser sa véritable profession, mais nous ne sommes pas les premiers ni les derniers à qui ça arrive. Nous ferons front en parents responsables.
- Je n’en doute pas Alessandro.
- Je n’en suis pas si sûr, Samuel, sinon vous ne m’auriez pas invité.
- Vous vous trompez sur mes intentions. Votre réaction hier prouve la force de votre attachement pour ma fille et que vous n’allez pas l’abandonner avec un polichinelle dans le placard. Si vous me permettez l’expression. Ce qui me motive aujourd’hui est de garder le contact avec ma fille et votre enfant à venir. J’ai consacré une partie de ma vie à l’élever… Miranda ne se rend pas compte. Je m’excuse pour son intrusion dans votre vie de couple. Je veux juste pourvoir continuer à embrasser ma fille et mon petit fils ou petite fille à naître. Ces années de froid avec elle après… après la fin tragique de Jason m’ont éprouvé. Je ne veux pas briser le lien qu’Andy a tenté de reconstruire en venant vous présenter à moi et Miranda.

Je comprends que je me suis trompé d’ennemi. Samuel est simplement un padre qui adore sa fille, qui lui a sacrifié sa carrière. Sa méfiance envers moi n’est que la représentation de l’attention qui lui porte. Je pose ma fourchette et lui tends la main pour, cette fois-ci, une poignée franche et amicale.

- Alors, soyons deux à veiller sur elle et nos futurs enfants.

Samuel sourit au pluriel qui prouve à nouveau que j’ai bien l’intention de construire ma vie avec sa fille. Il appelle la serveuse et commande une bouteille de champagne.

- N’allez pas vous ruiner !
- Nous ne sommes pas à la rue et la famiglia è sacran termine-t-il avec une prononciation tout ce qu’il y a de plus acceptable.

Le reste du brunch se poursuit de manière plus informelle. Samuel se montre gourmand et se lâche loin du regard de ses femmes. Je ne me gêne pas pour le suivre avec appétit dans une application minutieuse à piller le buffet.

(…)

Nous sommes presque les derniers à table. J’en suis à mon troisième café. Samuel a discrètement déboutonné son bermuda pour faire de la place à sa panse bien garnie. J’ai moins de problèmes avec la ceinture élastique de mon pantalon en toile de lin.

- Ça te dit un minigolf ? Tu risques rien, je perds tout le temps.
- Andy m’y a traîné une fois et m’a mis une belle pâtée. La partie devrait être équilibrée.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptySam 19 Nov 2022 - 13:48

Andy & Alessandro


La famiglia




Au premier abord Alessandro ne semble pas être particulièrement emballé par cette invitation que lui propose Samuel. Ce n'est guère surprenant et Andy doit elle même admettre ne pas savoir sur quel pied il serait bon de danser tant la proposition de son père la prend de court. Elle ne sait si son père compte crier ou bien tenter d'amadouer ce gendre dont il désapprouve la simple existence depuis qu'il est au courant de leur relation. L'annonce de cette grossesse à laquelle personne n'était préparé changerait elle la donne de cette relation qui a démarré d'une manière qu'il serait juste de décrire comme médiocre ?

Ne sachant quoi dire ou encore qui défendre dans cette triste histoire, la jeune femme conserve le silence tout en se mordant les lèvres, attendant que son homme change d'avis. Alessandro est aussi prévisible que ne le serait tout autre personne du genre masculin. Et cela la jeune femme n'a pas mit beaucoup de temps à le comprendre. Si elle tient à laisser à son bel italien son libre arbitre, elle espère que toute cette histoire saura trouver une fin heureuse. Elle aime ses parents et ce malgré les défauts de ces derniers, même si entre elle et sa mère demeure une distance qu'elle ne sait comment combler. Jamais elle n'aurait demandé à celui qui partage sa vie de l'accompagner si elle n'avait pas été persuadée que tout puisse se passer aussi bien que possible.

Après avoir soupiré et tergiversé dans le vide, Alessandro accepte cette invitation. Soulagée, Andy parvient à camoufler l'expression de sa joie, s'approchant de son homme pour déposer ses lèvres sur les siennes après s'être hissée sur la pointe de ses pieds. Dans ses rêves les plus fous, son père et son homme deviendraient amis et sauraient vivre ensemble dans la même pièce sans que le puma n'ait envie de sauter à la gorge du loup.

-Merci. C'est quelqu'un de bien. J'espère qu'il comprendra rapidement que c'est ton cas également.

[...]

Il est encore tôt, trop au goût de la puma, lorsqu'elle s'extirpe des bras de son homme et du lit par la même occasion pour filer en direction de la salle de bain. Son estomac lui cause des misères qui la forcent à faire un détour qu'elle juge désormais justifié vers le cabinet des toilettes avant qu'elle n'aille se réfugier sous la douche. Sans trop songer à cette longue journée qui l'attend, elle prend le temps de se préparer en attendant que le petit déjeuner ne leur soit livré. Après s'être maquillée avec soin, elle enfile un tailleur austère, mange sans craindre que son repas ne décide de s'échapper dans les prochaines heures avant de quitter la chambre quand on l'avertit de la présence de son parrain.

Cette journée va être longue, très longue et la mine fermée qui a dérobé la place du sourire habituellement rieur de Jason en trahit toute la gravité. Pourtant l'esprit de la jeune femme vogue vers d'autres horizons qu'elle juge être tout aussi troubles. Elle a bien peur que ce brunch partagé entre son père et Alessandro ne tourne au règlement de comptes en règle. Une sinistre embuscade dans laquelle tout les coups, même les plus bas, pourraient être permis. Quand la voiture de son parrain s'approche du tribunal, elle peine à reprendre pied avec la pleine réalité de cette journée. Il va falloir qu'elle se fasse violence pour ne pas faire défaut à celui qui a toujours su être présent pour elle.

[...]

Norma ne décroche pas un mot en attendant que le juge ne vienne les rejoindre dans ce bureau exigu décoré avec sobriété. Jason mire ses mains, puis ses pieds tandis que l'avocat de celle qui sera bientôt son ex femme tente de se faire séducteur. L'homme offre un étrange spectacle, une assurance que la féline juge démesurée si ce n'est déplacée. Quand enfin le juge les rejoints, qu'il énonce les termes juridiques sans que jamais sa voix ne tremble, les langues ne mettent que peu de temps avant de se délier. Norma veut négocier, demande ce qui est bien loin de ses exigences initiales. Un progrès certes, mais tout cela n'est pas suffisant aux yeux de la puma.

[...]

La matinée fut épuisante mais Andy parvient à tirer une bonne part de satisfaction dans ces évènements qui s'enchaînent depuis qu'elle et son parrain sont arrivés dans ce lieu pour mettre un point final à ce qui fut une belle histoire d'amour dont la conclusion aura été néfaste. Si Jason peine à décrocher le moindre mot depuis qu'ils ont quitté le tribunal pour rejoindre un petit restaurant de burger non loin du bureau du juge, cela convient à celle qui aime pouvoir manger en paix. Elle croque à pleines dents dans son repas, un burger rempli de bonnes choses qu'elle a demandé avec un double supplément de cheddar, sirote une longue gorgée dans son coca sans sucre mais rempli d'édulcorants divers avant de tendre une main vers son cornet de frites. Vide...

La féline louche sur celui de l'homme qui l'accompagne, tend une main puis se ravise. Jason ne mange presque rien de son côté, imitant à la perfection un moineau. Sans perdre de temps il saisit que ce n'est pas le cas de sa filleule et échange leurs cornets de frites.

-Tu as vomi ce matin ?
-Au réveil.

Cette discussion n'est pas la plus charmante qu'ils pourraient choisir d'entretenir à l'heure du repas, mais elle dévie du sujet Norma bien trop brûlant pour qu'il puisse prendre sa place dans cet instant que la féline espère dédié au calme.

Jason souffle, sans doute s'attendait-il à ce que sa princesse s'épanche seule sur le sujet bébé ce qui lui aurait évité d'avoir à lui même enfoncer ces portes que la jeune femme n'est pas disposée à ouvrir pour le moment. Elle conserve un frais souvenir des évènements de la veille et juge qu'il est bien trop tôt pour songer au pardon. Jay tapote la table du bout des doigts, fixant celle qui tente de mimer l'indifférence avec talent sans que ces efforts ne sachent réellement porter leurs fruits.

-Il a l'air d'être quelqu'un de bien.
-Il est quelqu'un de bien.
-Peut-être un peu impulsif.

Le regard de la puma gagne en noirceur lorsqu'il s'arrête sur celui qui lui fait face. Jason habituellement si discret prend en cet instant des aises qui ne lui ressemblent pas. Certes Samuel a dû lui laver les oreilles en lui contant un bon nombre d'atrocités au sujet d'Alessandro, mais la scène qui a eu lieu hier n'était en rien de la faute du loup. Andy se mord l'intérieur des joues tout en mirant celui qui vient de franchir une limite, puis donne son avis sur le sujet.

-Maman a agit d'une mauvaise manière hier. Vous ne régissez plus ma vie depuis bien longtemps et je ne veux pas avoir à entendre les conseils d'une mère qui a laissé son mari élever presque seul ses enfants, qui se réveille et se découvre un instinct maternel au moment où elle apprend qu'elle va devenir grand-mère. Pas plus que ceux d'un homme qui s'est rendu compte que son mariage avait prit l'eau le jour où sont arrivés chez lui les papiers du divorce.

Jason imite la carpe, fixant celle qui vient de laisser lui échapper ce qui lui pèse sur le cœur sans que ces paroles crues ne souffrent de l'existence du filtre de la courtoisie. En quelques minutes la jeune femme termine son repas, range ses papiers gras sur le plateau avant de se lever pour partir en direction des toilettes du restaurant. Quand elle en sort son parrain a déjà réglé la note et l'attend près de la porte.

[...]

Dix-huit heures, ils quittent le tribunal sans se retourner pour profiter des sanglots de celle qui a vu ses rêves de richesse voler en éclat. L'avocat de Norma a cessé de sourire depuis bien longtemps et ils n'ont laissé que des miettes à ce duo de malfaiteurs en mousse.

La maison de Tulsa, ridicule par sa taille et son état. Plusieurs milliers dollars qui permettront à Norma de vivre quelques mois avant de devoir se résoudre à vendre ses bijoux et beaux atours si elle ne se décide pas rapidement à reprendre le chemin d'une vie active et respectable. Andy sourit, satisfaite et son parrain l'imite. Le soulagement est palpable mais il faut bien avouer que le travail de la jeune femme brillait par sa rigueur et son efficacité quand l'avocat de l'équipe adverse songeait sottement que la facilité serait de mise. Ils allument leurs téléphones respectifs, puis se figent tout deux alors qu'ils approchaient de la voiture.

Le père de la jeune femme leur a envoyé à chacun un message.

-Ton père a gagné au golf..
-On a visiblement trouvé comment équilibrer les parties du dimanche.

©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptySam 26 Nov 2022 - 18:21

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »Le gérant du minigolf nous pousse vers la sortie avec tant de véhémence que les nounous de Sonny manquent d’intervenir en m’entendant brailler en italien. Je reprends mon souffle et l’anglais pour commenter nos performances. Samuel a du mal à tenir sur ses jambes tant il rit les bras serrés contre son corps pour contenir ses soubresauts. Il pleure de rire pour être exact. J’avoue avoir aussi les yeux brillants. Officiellement, j’ai perdu. Rien à voir avec une quelconque aptitude du père d’Andy.

Pourtant, tout avait à peu près bien commencé au début. Le puma avait l’avantage du terrain. C’est-à-dire de savoir où les balles égarées se perdaient. Quand au troisième bloc, ma balle n’allait toujours pas où je voulais, ma patience s’est envolée et j’y suis allé en force. Chance du débutant, cette maudite boule blanche est allée là où elle devait non sans fracasser le décor au passage. Samuel en est resté comme deux ronds de flan. Puis m’a imité avec succès.

Bon, il y a eu quelques balles perdues… loin sur la route, dans la vitre d’une maison voisine, dans l’assiette bien garnie d’un client du restaurant de l’autre côté de la rue. C’est ce dernier débordement qui a soufflé la peur du gérant de l’allure glaciale de mes gardes du corps. Samuel s’essuie la morve qui se sauve de son nez et envoie un message a sa fille et son meilleur ami.

- Sans ce coup dans l’assiette, je gagnais !
- Onk, onk !

Maintenant, je sais de qui Andy tient quand elle se bidonne avec des bruits de morse en rut. Le pire est que ce chant peu mélodieux attise le rire de Samuel. Un cercle sans fin.

- T’étouffe pas ! Miranda serait capable de m’accuser de ton meurtre !
- ONNK !

J’ai mal aux joues de rire. Je crois que ça ne m’était jamais arrivé. Samuel reprend enfin son calme sinon son sérieux. Alors que nous nous dirigeons vers le parking, je reçois un message d’Andy. Elle me félicite d’avoir perdu « exprès ». Est-ce pour épargner mon orgueil ? Quant à elle, le jugement a été prononcé en faveur de Jay. Les manœuvres de Norma n’ont pas plu au juge.

- Tu voudrais bien fêter ma victoire et celle de ma fille à la maison ce soir ?
- Pour de tels exploits, le restaurant gastronomique de notre hôtel s’y prête mieux ! Fais suivre l’invitation à Jay.

Je ne suis pas encore prêt à remettre les pieds dans la maison de Miranda. Si les ombres se sont éclaircies entre Samuel et moi, je crains que sa femme ne soit pas aussi limpide que lui dans ses intentions. Samuel protège la fille qu’il chérit et qu’il a élevée seul, là où Miranda tente de rattraper un retard abyssal. Elle n’est que calculs quand Samuel n’est qu’instincts. Je suis assez calculateur pour me méfier des gens qui possèdent ce même travers. Samuel mérite de voir grandir ses petits-enfants. Son animosité était légitime. Nous n’avons pas évoqué la Cosa. Andy est entrée dans un milieu contre lequel il ne peut pas lutter. Je crois qu’il a compris que je ferai tout pour protéger ma famille et que j’ai aussi conscience de ce que j’impose à ceux qui me sont chers. Nous nous séparons avec une chaleureuse poignée de main et un horaire pour nous retrouver dans un peu moins de deux heures au restaurant.

(…)

Cela se joue à une poignée de secondes : quand Andy sort de l’ascenseur, la porte de service se referme sur le personnel venu décorer notre suite de somptueux bouquets de fleurs, d’un seau de champagne et d’un plateau des amuse-bouche les plus chers de la carte. J’ouvre la bouteille de champagne au moment où elle passe la porte du salon.

- Bravo, Maestro ! J’ai invité tes parents et ton parrain au restaurant de l’hôtel. Nous avons une bonne heure devant nous. Que veux-tu faire ? Patauger dans la baignoire avec des bulles, transpirer sur le lit ?

J’offre une coupe fraîche à l’amour de ma vie et l’embrasse avec tendresse. Ce voyage avait commencé comme une corvée, pourtant je me suis rarement senti aussi heureux.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMar 29 Nov 2022 - 20:34

Andy & Alessandro


La famiglia




La victoire de son père sur ce type de terrain est un évènement si rare, voir totalement incongru, que la jeune femme doute durant un bref instant du sérieux de son homme pendant cette partie. Rapidement elle lui envoie un message, le questionnant à ce sujet avant de lui annoncer en quelques mots qu'elle a remporté cette bataille qu'elle menait aujourd'hui. Certes ces deux victoires sont d'importance inégale mais elle est soulagée de savoir que ces deux hommes si chers à son cœur ont su mettre leur différents de côté. Assez pour que leur prenne l'envie de disputer ensemble une partie de golf en tout cas. Hier soir encore Alessandro semblait peu amène à l'idée d'accepter l'invitation de Samuel. Andy ne sait de quoi les deux hommes ont bien pu parler pendant leur brunch, mais elle se doute que cette discussion a dû savoir prendre un courant inattendu. Assez pour que durant quelques heures une trêve ne fasse son apparition.

Près d'elle son parrain se marre gentiment en fixant son propre cellulaire, lui aussi visiblement troublé par la tournure qu'a prit cette journée.

-Six mois que ton père me bassine les oreilles au sujet de ton homme en me le décrivant comme s'il était le diable en personne et les voilà devenus copains...
-Ma grossesse a peut-être changé la donne.

Et Andy ne sait pas si c'est là une bonne ou une mauvaise chose. Si ce bébé qui n'est même pas encore là devenait le seul terrain d'entente entre ces deux hommes que beaucoup de choses éloignent, il existe un risque non négligeable pour qu'un jour un mot de trop ne cause la reprise de ces hostilités qui insupportent la féline. Elle aime son père, vit parfois mal la distance qui s'est installée entre eux depuis que Taylor n'est plus de ce monde. Arraché à la vie et à ses proches par les conséquences funestes d'une sottise de trop, il a brisé une part de la maigre harmonie qui liait les siens en disparaissant de manière prématurée. Revenir dans cette ville rend la jeune femme nostalgique. Chez ses parents tout est là pour lui rappeler celui qui brille par son absence. Son nom, sa simple existence est à présent un tabou inviolable. Même absent Taylor ne cesse de compliquer la vie de sa sœur.

-Ils t'aiment tout les deux et tu manques à ton père. À ta mère aussi mais elle est incapable de voir quels sont ses tords dans cette histoire. Il y a de fortes chances pour que tu passes ta vie à attendre des excuses qui ne viendront jamais.

La gorge de la jeune femme se serre. Elle baisse les yeux, souffle pour ne pas laisser quelques larmes qui trahiraient sa détresse lui échapper. Elle a pourtant tout pour être heureuse, partageant son quotidien avec l'homme qu'elle aime et bientôt leur bébé. Andy se mord les lèvres, frissonne quand une des mains de son parrain se glisse dans son dos. Elle se love contre lui, soupirant avant d'accepter l'invitation de ce dernier.

-Allez vient princesse, je t'offre une glace.

La féline renifle, levant le nez pour croiser le regard de son parrain.

-Avec trois boules ?
-Même quatre si tu veux. Je suis encore riche grâce à toi !

[...]

Elle glisse sa carte magnétique dans la serrure de la porte de leur chambre d'hôtel, sursautant quand son homme l'accueille en ouvrant une bouteille de champagne. Son sourire est sans filtre, elle s'approche de celui qui vient de la féliciter. Ils ne se sont pas vus de la journée, le loup dormant encore quand Andy avait quitté la chambre pour retrouver son parrain.

-Bonjour chéri. Une seule heure ?

Un délai que la jeune femme juge trop court pour être raisonnable. Si elle n'avait pas suivi son parrain chez le marchand de crèmes glacées puis celui de gaufres elle aurait sans doute pu grappiller un peu de ce temps dont elle ignorait qu'il lui serait si précieux. Entre les deux propositions qui lui sont faites par son bel italien son cœur balance. La raison la guide vers cette baignoire qu'elle n'a pas encore eu le temps d'inaugurer, mais le cœur lui dicte un autre choix. Elle attrape la flute tendue par son homme, goûtant les lèvres de ce dernier avant de trinquer pour savourer ce qui devrait lui être interdit. Elle compte sur les bénéfices qu'elle tire de sa nature si particulière et s'autorise ce petit plaisir coupable sans en craindre les conséquences.

-Le lit. Et la douche après.

Une heure c'est bien court, mais ses parents ont un odorat tout aussi aiguisé que le sien. Se pointer au restaurant en embaumant la luxure ne ferait que jeter de l'huile sur un feu déjà bien présent entre elle et sa mère. Sa curiosité est toutefois titillée par cette nouvelle entente entre son père et son homme. Hier encore c'était la guerre froide entre ces deux là et à présent ils semblent être devenus bons amis. Tout cela paraît être trop beau et presque inquiétant.

Ces pensées n'ont toutefois pas le temps de faire leur nid plus longtemps dans l'esprit de la jeune femme. Sa veste de tailleur termine au sol, son chemisier blanc s'ouvre pour dévoiler un corsage sage en dentelle perle. Elle veut profiter de chaque instant. Une de ses mains glisse sur le postérieur de son bel italien, elle pince pour la forme tandis que sa seconde main part défaire la boucle de ceinture de son homme. Aujourd'hui Andy n'a pas envie de se montrer raisonnable. Dans quelques mois, moins d'un an ils seront trois et elle devine que ce genre d'instant sera plus compliqué à saisir lorsqu'ils partageront le quotidien de ce bébé dont elle n'avait su prévoir l'arrivée.

[...]

Ils ne sont pas en retard. Vêtue d'une robe légère dans laquelle elle ne rentrera plus dans quelques mois, la jeune femme profite du miroir de l'ascenseur pour achever de se maquiller. La tâche se révèle être plus ardue qu'elle ne l'est en temps ordinaire car deux mains malicieuses lui chatouillent les côtes. Un peu de rimmel, un trait de rouge à lèvres, c'est bien peu mais elle ne peut se permettre de s'attarder plus longtemps sur cette mise en beauté express car déjà les portes s'ouvrent.

Il ne leur faut que peu de temps pour rejoindre le restaurant et ceux qui doivent déjà les y attendre. Un court instant que la puma passe à appréhender tant les retrouvailles avec sa mère l'inquiètent. Hier les termes dont elle a usé pour parler à celle qui lui a donné la vie ont été durs, elle a frôlé des non-dits dont tous espéraient qu'ils demeureraient éternels du bout de sa langue qui elle le sait peut se faire acerbe lorsqu'on vient la pousser dans ses retranchements. Les deux femmes pourtant semblables sur bien des points ont laissé s'installer entre elles une distance dont Andy se demande si elle pourra un jour être comblée. Serrant une des mains de son homme, s'accrochant à celui-ci qui est devenu son roc, la jeune femme accroche à ses lèvres un sourire de circonstance qu'elle espère être assez bon pour faire illusion.

Son fade sourire se meut en éclat de rire quand son père se rue vers elle sans prêter la moindre attention à ces inconnus qui les observent comme s'ils étaient des bêtes curieuses. Elle lâche la main d'Alessandro quand son père l'attire vers lui pour la serrer contre son torse avec tant d'enthousiasme que la féline doit se faire violence pour ne pas grimacer.

Des lèvres bordées d'une barbe urticante se déposent sur son front.

-Félicitations ma princesse. On est très fiers de toi. J'ai hâte d'être grand-père.
-Merci papa.

La suite de cette tendre confidence n'est que murmure.

-Et j'ai parlé avec ta mère.
-Félicitations ma chérie.

Miranda semble hésiter sur le choix de ses mots, jugeant que ceux-ci se doivent de demeurer lisses et courtois si elle souhaite éviter que cette journée ne se termine aussi mal que la précédente pour elle. Les sourires radieux des hommes font passer les différents existants entre les représentantes de la gente féminine au second plan.

Tous passent à table après avoir été installés par une des hôtesses du restaurant. Alessandro complimente son beau-père au sujet de sa tenue. Il est rare de voir Samuel Turing parader en costume quand il n'est pas en train de travailler. Un serveur vient distribuer les menus et la carte des vins. On parle crustacés, pièces de bœuf qui auraient pu trouver leur place à la table de Gargantua et bien vite Jason commande une bouteille de champagne. Andy rougit lorsque ce dernier la regarde pour obtenir son approbation.

-Je crois que je vais trinquer et apprendre la sagesse à partir de demain.

Elle tait avoir déjà bu une flûte une heure plus tôt sans s'inquiéter des conséquences. Cette soirée est exceptionnelle et elle n'a pas envie de fêter sa première victoire en trinquant avec un Perrier tranche.

-Ce n'est pas si grave de boire un peu. Ce n'est pas comme-ci... Enfin tu sais bien.

Miranda cherche ses mots avant d'être bien vite coupée par son époux.

-Quand on s'est mariés ta mère était enceinte de six mois. Et elle avait bu presque une bouteille entière ! Hein Miri ?
-Merci chéri de me faire passer pour une pochtronne.

Ses parents sourient, imités par Jay qui était lui aussi présent ce jour là.

Arrive à leur table un assortiment de mises-en-bouche délicates accompagnées d'une bouteille dans son seau glacé. Rapidement les gros doigts de Samuel viennent troubler cet ordre parfait. Tous trinquent, Miranda s'humectant les lèvres avant de prendre la parole.  

-J'ai préparé des plantes pour tes nausées à la maison chérie. Et une liste de confrères proches de chez vous. Tout est inscrit, il vous suffira d'en choisir un et il saura vous donner la liste d'examens à faire.

©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMer 7 Déc 2022 - 18:10

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »- Bonjour chéri. Une seule heure ?

J’affiche un sourire narquois. Je lis de la tentation, puis de l’hésitation dans son regard. Je m’approche, lui tends une flûte de champagne. Andy sent le sucre. Et si on oubliait les parents et qu’on finissait le reste de notre séjour au lit ? Elle et son parrain se sont empiffrés à la sortie du tribunal. Je ne m’inquiète pas de la gloutonnerie de celle que j’aime. Elle a toujours été ainsi sans grandes conséquences sur sa silhouette et sa santé. Un tempérament qui me plaît. Puis ça lui permettra de survivre aux repas italiens qui ne manqueront pas de venir. Dans le quartier de mon enfance, quand on dit qu’une femme enceinte doit manger pour deux, c’est pris au pied de la lettre. Le temps d’une fugace seconde, j’imagine Andy en boule.

- Le lit. Et la douche après.

Yes ! Je la débarrasse de son verre et l’entraîne à reculons vers la chambre et le lit. Nos vêtements tombent au grès de notre progression. Elle est si désirable, même dans ce tailleur strict qu’elle a inauguré pour son premier plaidoyer. Nous faisons l’amour avec lenteur, malgré le temps qui nous est compté. Nos ébats d’ordinaires toniques prennent le sentier de la relation établie où l’on ne cherche plus le plaisir immédiat, mais un échange et un partage de vie.

Sous la douche qui délasse nos corps, je ne peux pas m’empêcher de caresser son ventre pas encore rond, émerveillé qu’une petite parcelle de moi soit en train de germer là. Devenir père est un sentiment diffus. Une source de fierté et d’inquiétudes. Tandis que je me sèche avant d’enfiler des vêtements propres, j’éloigne le chapelet de pensées qui tentent l’intrusion : annoncer la nouvelle à mia madre, à Sonny, Graziella. Stefano… Le mariage en grande pompe qui ne manquera pas de suivre. Et on n’a même pas fêté nos fiançailles. Les nouvelles contraintes de sécurité. Le nouveau personnel qui ne manquera pas d’envahir notre vie. Ma liberté qui se racornit un peu plus. La nôtre de liberté.

(…)

Andy termine de se maquiller dans l’ascenseur. Je profite de ce qu’elle a les mains occupées pour caresser le tissu de sa robe qui colle à merveille son corps gracile. Je range mes doigts chatouilleux quand la porte de l’ascenseur s’ouvre. Pas assez vite, la femme qui attend pour monter se fend d’un sourire moqueur.

Dans le hall qui nous conduit au restaurant, Andy s’accroche à ma main. Elle appréhende de retrouver ses parents après l’esclandre de la veille. De mon côté, je suis à moitié rassuré. J’ai mis les choses au clair avec Samuel. J’ai enfin cerné cet homme qui est un type bien complètement gaga de sa fille chérie. Par contre, je crains de ne jamais m’entendre avec Miranda. J’espère simplement que nos antipathies réciproques sauront se couvrir d’un épais voile de politesse et de courtoisie. Elle n’a pas le luxe de faire autrement.

Samuel ne cache pas sa joie, il serre sa fille à outrance et l’embrasse en bon papa-poule qu’il est. Je vois déjà le grand-père-gâteau qu’il deviendra. Une bonne chose, l’ambiance à Los Angeles sera bien différente, sauf chez mia madre.

Comme il me l’avait promis, Samuel a eu une explication avec sa femme. Je lui avais donné les deux seules options qui s’ouvraient à eux : soit Miranda respecte notre couple et se garde de toute intrusion mal venue, soit on coupe les ponts. Samuel a bien saisi que je ne bluffais pas.

- Félicitations ma chérie.

Tout est faux et peu naturel dans le ton de Miranda. Je souris à Jason qui me le rend bien. Lui aussi a eu droit à une mise au point par sa filleule. La bonne ambiance masculine aide les deux femmes qui se trouvent encore sur la réserve. Une fois à table, l’ambiance s’allège encore avec la lecture du menu. Samuel me touche le coude pour attirer mon attention et avec un geste explicite espère bien que je le suive dans ses excès. Le bref coup d’œil qu’il lance du côté de Miranda me fait comprendre qu’elle doit souvent le rappeler à l’ordre pour ses excès. Après le repas gargantuesque de midi, je n’ai pas vraiment faim, mais si ça peut faire chier celle que je considère comme une marâtre, je veux bien faire un effort. J’acquiesce à ce que Sam me montre sur la carte, puis offre mon sourire le plus innocent à Miranda. Jason commande du champagne après avoir obtenu l’approbation d’Andy.

- Je crois que je vais trinquer et apprendre la sagesse à partir de demain.
- Ce n'est pas si grave de boire un peu. Ce n'est pas comme-ci... Enfin, tu sais bien.
- Quand on s'est mariés, ta mère était enceinte de six mois. Et elle avait bu presque une bouteille entière ! Hein Miri ?
- Merci chéri de me faire passer pour une pochtronne.

La tablée rit sincèrement, moi compris. Miranda saurait-elle se racheter une conduite ? Je révise mon premier jugement et lui offre le bénéfice du doute.

- J'ai préparé des plantes pour tes nausées à la maison, chérie. Et une liste de confrères proches de chez vous. Tout est inscrit, il vous suffira d'en choisir un et il saura vous donner la liste d'examens à faire.
- Merci, matrigna. Cela nous facilite grandement la tâche.

Le seul médecin que je connais c’est Kathie Lakway. Si elle est efficace pour requinquer des mecs qui viennent de se faire tabasser, je ne lui confierais pas un nourrisson. À moins de ne pas avoir le choix. Sonny voudra valider la liste de Miranda. Je ne m’inquiète pas, le monde du surnaturel est encore plus discret que celui de la mafia. La conversation glisse sur des sujets sans possible polémique comme le divorce de Jason. Le parrain vante les qualités de sa filleule avec fierté. Sam est aux anges. Miranda est contente, mais à ses mimiques gênées comme celle de repasser mainte et mainte fois sa serviette du plat de la main, on sent qu’elle souhaite aborder d’autres sujets. La menace que l’on prenne ombrage de sa curiosité, que l’on sait mal placée, la retient. S’il est hors de question que j’aborde les sujets qui découlent de la grossesse d’Andy et prévisible du côté de la famille comme le mariage, je laisse la matrigna mariner jusqu’au dessert. Je n’ai toujours pas acheté de bague de fiançailles. Andy avait répondu implicitement oui à ma demande muette lors de nos vacances. De retour à Beacon Hills, je me suis laissé emporter par le travail.

Je pose ma main sur celle d’Andy qui est assise à ma droite. Et par une caresse appuyée sur son annulaire, je lui fais comprendre quel sujet je souhaite aborder. Elle me répond par un clignement des yeux. Je ne sais pas si elle a évoqué le sujet avec ses parents. J’en doute, car nous n’avons rien officialisé. Enfin, je l’ai dit à mia madre et Sonny. Donc tout Los Angeles. Tout le monde fait comme s’ils ne savent pas et attendent que je le leur annonce. Ajouter une grossesse hors mariage va alimenter les conversations.

Miranda fait bonne figure. Sa fille rayonne tel un soleil. Quand les desserts sont servis et les verres pleins de bulles pétillantes, je tapote le mien avec ma cuillère. L’effet est immédiat, tous me regardent. Je croise mes doigts avec ceux d’Andy et lui lance un clin d’œil. La famille Turing se tend.

- Ne me dis pas que tu vas appeler ton enfant Samuel si c’est un mâle, ricane Jason pour détendre l’atmosphère.
- Non ! Un prénom qui finit en « o » comme tous bons prénoms italiens. Ou pas, me rétracté-je après une tape sur le crâne de la part de ma compagne. Je voulais vous annoncer, enfin nous voulons vous annoncer que lors de nos dernières vacances j’ai demandé Andy en mariage et qu’elle a accepté. J’ai fait les choses dans l’ordre, dis-je en posant ma main de libre sur le ventre d’Andy.

Samuel et Jason expriment leur joie bruyamment. Miranda s’emballe déjà sur la robe. Si on ne lui lâche rien sur notre enfant et ceux à venir, je trouve normal qu’elle s’implique dans la tenue de sa fille.

- Je n’ai pas encore acheté la bague de fiançailles et je crois que je la lui offrirai en privé. Avec son état, je pense qu’il n’est pas raisonnable qu’Andy subisse deux lourdes fêtes.

Je me retrouve un peu pris de cours, vu que nous n’en avons pas discuté. Suivant comme le sens Andy, on pourra toujours organiser un repas avec les parents. Mais avant ça, je dois connaître la réaction de Stefano à l’annonce de ma paternité.

La conversation roule sur un mariage à la date encore indéfinie. Miranda et Samuel pensent être les premiers au courant et nous remercient de cet honneur. Ni Andy ni moi ne les détrompons. Une manière pour nous d’y mettre du nôtre dans ce séjour qui était mal parti. Heureusement, ils ne trouvent rien à redire sur le fait qu’il se passera à Los Angeles, une ville plus agréable que Phoenix.

(…)

Nous sommes passés au salon de l’hôtel. Dans un coin Andy et Miranda renouent leurs liens rudoyés. Installés dans de profonds canapés de cuir, les hommes font bande à part. Samuel ne cache pas sa joie. J’ai prouvé, s’il le fallait encore, que mon attachement à sa fille est du solide et du long terme. Un verre de whisky à la main, Jason et Samuel me parlent de leur propre mariage sans filtre ni tabou.

Samuel a sacrifié sa carrière pour que sa femme s’épanouisse dans la sienne. Il a conscience que dans mon couple la profession dominante sera la mienne, mais il fait confiance dans les capacités de sa fille de savoir se ménager sa part du gâteau.

- Il est hors de question qu’elle arrête de travailler. Je ne l’aurais pas choisie si je voulais une femme qui reste à la maison.
- Tu me rassures, avoue Jason. Les Italiens sont réputés pour être machos.
- On ne va pas se mentir, je le suis, c’est toute une éducation. Mais mio gattino sait très bien me remettre à ma place.
- Je souhaite le mieux pour ma fille. C’est vrai que je lui ai sacrifié ma carrière et parce que je m’occupais de tout, Miranda n’a pas été une mère très présente. Pourtant, je ne regrette aucun des moments passés avec mes enfants. Seulement ce déséquilibre avec Miranda. Elle a compris ce qu’elle a raté, ne lui en veut pas trop si elle tente de se rattraper en brûlant les étapes.

Jason exprime au contraire des regrets, de ne pas avoir réagi et suivit la politique de l’autruche quand son couple devenait bancal.

- Je ne vais pas te réclamer un serment à vie alors que je viens de divorcer. Simplement ne fuit pas les confrontations qui viendront tôt ou tard ternir votre belle entente. C’est normal de se chamailler et même salutaire pour rappeler que rien n’est acquis, surtout pas l’autre.
- Alessandro, tu nous racontes cet accident de capote ?
- Y a rien à en dire, juste que c’est pas solide !

Nous nous esclaffons, comme seuls les mecs savent le faire sur les sujets lubriques.

- Qu’est-ce qui n’est pas solide ? questionne Miranda que s’est approchée avec Andy.
- Les clubs du minigolf, Chérie.

L’innocence dont Samuel se pare en répondant à sa femme nous fait à nouveau nous esclaffer Jason et moi. Andy me sourit, contente de cette liesse. Je lui envoie un baiser du bout des doigts.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyMar 20 Déc 2022 - 13:16

Andy & Alessandro


La famiglia




-Merci maman.

Sa mère montre patte blanche pour tenter d'effacer cette mauvaise image d'elle même qu'elle a pu offrir à son gendre la veille. Même si Andy est heureuse que sa mère soit présente auprès d'elle durant cette grossesse qui l'effraie encore, elle ne sait sur quel pied danser. Craignant que le moindre des dires de sa mère puisse n'être ce soir rien de plus que de la poudre aux yeux. Elle ignore ce que son père a pu lui dire, tout comme elle ne sait rien des discussions qui ont pu être entretenues entre Samuel et Alessandro un peu plus tôt dans la journée. Trop prise par le travail elle n'a pas souhaité s'encombrer l'esprit avec ces tracas dont elle a jugé qu'ils pouvaient être reportés à un autre jour. Sauf que ce soir le moment est venu d'affronter des non-dits familiaux qui les plombent depuis trop longtemps.

En fuyant Phoenix pour suivre son amie Capucine après la mort de Taylor, elle avait sottement cru que tout s'arrangerait sans qu'elle n'ait un jour besoin de voir sa mère pour mettre des points sur des I et des barres à des T. Tout cela n'était rien de plus que de douces illusions dans laquelle la jeune femme rêveuse qu'elle est se berçait pour ne pas avoir à affronter une déplaisante situation. Si d'un point de vue extérieur la famille Turing peut sembler exemplaire, il n'en est rien. Ici les troubles sont dissimulés aux yeux de tous, tant qu'on espère qu'on saura les oublier. Mais malheureusement il n'en est rien. Si elle a pu pendant trop d'années se satisfaire de ce milieu parfois toxique dans lequel elle a su évoluer, Andy ne veut pas que son bébé ait à grandir dans une famille empoisonnée par la rancœur et les non-dits.

La discussion gagne en légèreté, Andy rougit malgré elle lorsque son parrain la félicite pour son travail. Samuel, tout autant ravi que son meilleur ami, en rajoute une couche. Et Miranda de son côté se contente de prononcer le minimum de mots nécessaires à l'entretien de la courtoisie, jouant avec sa fourchette, puis sa serviette tout en jetant de brefs regards voulus furtifs à sa fille et son époux. Loin d'être peinée par le comportement distant de sa mère, Andy préfère la voir agir de cette manière et ainsi éviter les intrusions de celle-ci dans ce qu'elle estime être sa vie privée.

Andy dévore sans craindre une future rencontre avec la cuvette des toilettes. Après le tartare de poisson vient la côte de bœuf accompagnée par des pommes de terre dorées et une sauce onctueuse. Son père et Alessandro l'imitent tandis que son parrain tente de se montrer plus raisonnable. Sa mère quand a elle se contente de poisson et d'une triste salade composée avec soin. Rien qui ne sache donner envie à celle qui refuse de se priver lorsque vient l'heure de manger. Alors qu'approche le moment de passer au dessert, la main d'Alessandro s'attarde sur une des siennes, glisse sur ses doigts avant qu'une délicate pression ne s'attarde sur son annulaire. Elle regarde son homme, cligne des yeux pour faire comprendre à ce dernier qu'elle saisit son intention. Ils n'ont parlé de leurs fiançailles qu'à Maria et Sonny, mais elle se doute qu'à LA ce secret n'en est plus un depuis déjà un moment. David, même s'il ne dit rien lorsqu'il déjeune avec sa belle-soeur et collègue, semble attendre qu'Andy se confie à lui sur le sujet sans jamais oser l'évoquer lui même.

S'il est au courant, Graziella doit l'être aussi tout comme Stefano. Souriante, Andy attend que les desserts leurs soient servis, et lorsque ceux-ci arrivent et que les flûtes sont remplies de bulles, Alessandro tapote son propre verre avec sa petite cuillère.

Les regards s'écarquillent et dans le restaurant on se retourne pour mieux les observer tandis que les serveurs, imperturbables, poursuivent leur travail.

-Ne me dis pas que tu vas appeler ton enfant Samuel si c’est un mâle.
-C'est hors de question.

Jason tente de briser cette glace qui cristallise l'ambiance. Alessandro joue d'humour, allégeant un peu plus l'instant avant qu'une main ne vienne frapper son crâne avec tendresse. Dans cette histoire de choix de prénom tout devra se négocier, mais Andy n'a pas l'esprit fermé. Elle refuse juste de donner naissance à une énième Maria si le bébé se révélait être une demoiselle. Secrètement elle espère que ce sera le cas pour minimiser au mieux l'impact que pourrait avoir Stefano sur cet enfant dont Andy compte bien préserver l'innocence autant que possible. Elle est prête à se battre comme une lionne pour éviter à son bébé tout les tracas que pourrait lui causer l'organisation.

Sereine et sans craindre les réactions de ses parents, elle sourit tout en déposant sa main sur celle d'Alessandro qui lui caresse le ventre. On ne voit encore rien de sa grossesse mais dans quelques mois son ventre plat ne sera plus. Les choses vont si vite que tout cela lui donne le tournis. Une valse suivant la douce cadence de l'allégresse se joue dans son cœur.

Les exclamations de joie sont bruyantes, Miranda dont le visage vient soudainement de s'illuminer parle robe et virée shopping. Des détails à l'importance certaine que sa fille lui laissera le plaisir de gérer. Sa mère est une femme de goût.

-Tu viendras en Californie et on fera une virée ensemble dans les magasins maman.

Graziella voudra sans doute être de la partie elle aussi.

-Je n’ai pas encore acheté la bague de fiançailles et je crois que je la lui offrirai en privé. Avec son état, je pense qu’il n’est pas raisonnable qu’Andy subisse deux lourdes fêtes.

Elle n'est pas malade ou même en sucre et va devoir expliquer tout cela à Alessandro lorsqu'ils seront de retour à Beacon Hills. Mais elle ne souhaite pas aborder ce sujet ce soir, ni même demain. Lorsque le regard de la féline croise celui de sa mère elle devine que l'avis de Miranda sur le sujet est semblable au sien, mais que tout comme sa fille elle juge que cet instant n'est pas fait pour se marier avec cette discussion qui se doit de demeurer privée.

On choisit de rester sur cette légèreté qu'apporte cette nouvelle. Sans parler de date précise, quelques détails sont abordés. Une noce à LA sera plus agréable que sous le soleil cuisant de Phoenix. En Arizona un homme aussi froid que Tobias finirait par fondre. Ses parents et Jason sont persuadés d'être les premiers à être mit au courant de leurs fiançailles. C'est faux mais ni elle ni Alessandro ne souhaitent les arracher à leur plaisir.

Ce repas que la féline craignait prend fin sur cette note qui n'aurait pas pu être plus heureuse.

[...]

Les hommes parlent de leur côté sans s'inquiéter pour les deux femmes qui terminent cette soirée dans un coin du salon. Les mains serrées autour d'un verre de thé glacé, Andy ne sait quel sujet aborder avec sa mère. Elle l'aime, une certitude dans cette relation troublante qu'elles ont toutes les deux. Andy finit par lever les yeux lorsque la voix de sa maman se fait entendre. Presque timide, ce fluet de voix n'est pas habituel venant de la pédiatre.

-Je suis vraiment heureuse pour vous deux chérie.
-Je sais maman. Je n'en ai jamais douté.

Si un peu plus loin les hommes semblent volubiles, la discussion entre mère et fille peine à se lancer. Andy et Miranda sont pourtant semblables sur bien des points, mais la jeune femme craint soudainement de briser cette allégresse qui s'est installée en se livrant.

-Je n'ai pas été la meilleure des mamans. Alors que ton père est exceptionnel.
-Tu n'as pas été la pire des mamans pour autant. Mais je ne veux pas que tu prennes ma place auprès du bébé. Ce n'est pas ce qu'on attend de toi. Il est trop tard pour rattraper tes absences passées maman.

Des mots durs, mais pourtant prononcés avec une infinie tendresse. Andy sait qu'elle et Taylor n'étaient pas attendus lorsque l'annonce de la grossesse de Miranda a été faite. Ses parents alors encore étudiants ont dû faire des choix, des évidences que la jeune femme ne souhaite pas remettre en question. Si son père a su attendre pour découvrir le monde du travail, enchaîner les cours du soirs entre deux biberons et changements de couches pour parvenir à avancer dans son domaine, sa mère à quant à elle eu tout le temps nécessaire pour terminer ses études et finalement travailler dans un milieu qui l'attirait. La médecine est une noble vocation, mais elle est également chronophage.

-Est-ce que... Est-ce que tu m'en veux ?
-La plupart du temps non. J'aurais peut-être aimé que tu sois plus présente, une maman qui s'occupe de moi comme le fait celle d'Alessandro quand je suis chez elle. Mais ta détermination et ta justesse sont des exemples qui m'ont permit de devenir celle que je suis aujourd'hui.

Elle ressemble à sa mère sur bien des points, mais ses choix seront différents de ceux qu'a fait celle qui lui a donné la vie. Andy veut voir ce bébé qui sera bientôt là grandir, s'en occuper avant de songer à sa carrière et à ce qui n'est que futile lorsque l'on a comme charge de protéger et aimer un petit être innocent.

Miranda essuie une des larmes qui a échappé à sa fille, caressant la joue de son enfant tout en la regardant, son propre regard embué par l'émotion.

-Je suis si fière de toi chérie. Ton frère l'aurait été aussi. Je regrette qu'il ne soit plus là, son absence nous fait mal à tous. Mais nous devons toutefois continuer à vivre.

Les deux femmes se serrent l'une contre l'autre, Andy soupire. Puis laisse ses lèvres glisser sur une des joues maquillées avec soin de sa mère. Se saisissant de leurs verres, les deux femmes finissent par se lever pour mieux rejoindre ceux qui semblent mieux s'entendre que ce qu'Andy n'aurait craint il y a encore deux jours.

On parle d'objets peu solides, Miranda s'inquiète de ce qui cause tant d'hilarité à ces hommes dont l'humour manque parfois de légèreté.

-Qu’est-ce qui n’est pas solide ?
-Les clubs du minigolf, Chérie.

Les hommes peu sérieux rient à nouveau. Miranda lève les yeux au ciel, habituée aux frasques de celui qui partage son quotidien depuis plus de trente ans.

-A-t-on une facture à régler ?
-Rien du tout Miri. C'est Alessandro qui a commencé !

[...]

Demain ils passeront leur dernière nuit à Phoenix chez les parents de la jeune femme, c'est là la promesse qui a scellé les dernières accolades qui ont eu lieu avant que chacun n'aille rejoindre son lit pour la nuit. Dans la baignoire, le dos collé contre le torse de son bel italien la féline soupire d'aise après avoir agrémenté le bain de quelques bulles naturelles. Alessandro grogne pour la forme, puis l'imite. Hilares, les deux jeunes gens se prennent pour de grands enfants. Andy se saisit de la main de son fiancé, joue avec un bref instant avant de donner son ressenti sur cette journée riche en émotion.

-Je suis heureuse que papa et toi vous entendiez bien.

Elle trouve juste d'ajouter sans trop tarder.

-Et je ne veux pas savoir ce que vous avez fait au mini-golf.

Andy rit, insouciante. Cette journée dont elle craignait qu'elle ne soit compliquée s'est déroulée à la perfection. Certes ses problèmes relationnels avec sa mère ne sont pas tous réglés et elle se doute qu'entre elles rien ne sera jamais totalement limpide, mais pourtant elle apprécie cette avancée qu'elle a faite aujourd'hui dans sa relation avec cette femme qu'elle admire malgré ses défauts. Une femme forte et de convictions qui ne se laisse pas dicter ses choix et jugements par une société qui vire facilement au machisme. Une femme qui va rendre dingue un homme comme Stefano qui peine à voir les femmes comme étant ses égales. Graziella sait manœuvrer avec justesse dans ce monde qui est le seul qu'elle ait connu. Un talent qu'Andy envie par moment à son amie. Mais jamais trop longtemps.

-Maman nous conseille de faire une échographie par mois. Pour avoir de belles photos et autant de souvenirs. Je demanderais à Tobias de me faire une liste de ce qu'il juge utile d'acheter quand tu lui auras appris la nouvelle. Il a été papa deux fois. Il doit savoir comment ne pas se faire berner.

La féline a acheté un magazine sur la grossesse et les bébés après avoir quitté son parrain un peu plus tôt dans la journée. Elle n'a pas trouvé le temps de le lire, mais elle sait qu'elle pourra s'adonner à cette étrange lecture dans l'avion qui les ramènera en Californie.

-Il va falloir créer une chambre pour un bébé. Je pense arrêter de travailler les premiers mois pour ne rien louper de tout ce qui nous attend. David comprendra. Et je parlerais à Shin pour lui dire que je quitte définitivement le dojo.


©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyLun 9 Jan 2023 - 15:41

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »Miranda s’inquiète de la facture, Jason se charge de lui répondre que j’ai déjà réglé la note. Les au revoir n’ont pas l’acidité des premiers. Un statu quo semble s’être installé, un armistice où Andy et moi ressortons vainqueurs. Toute cette histoire m’a montré le parti pris d’Andy pour notre couple. Ma confiance n’est jamais acquise totalement. Je suis bien placé pour savoir que chaque être humain possède des limites à sa fidélité pour une cause ou une personne. Le choix entre sa famille et son couple est cornélien, d’autant que la mienne de Famigilia ingère déjà beaucoup dans notre vie. Je suis conscient de l’asymétrie de la situation et de la tolérance que je demande à celle qui m’accompagne. À moi de compenser ce déséquilibre et de ne pas devenir ce mari et padre lointain qu’est le mien. Si cela est seulement possible. Je veux y croire.

Je serre chaleureusement la main de Samuel qui me tire à lui pour une accolade où il me fracasse le dos avec les battoirs qu’il a pour main. La poignée de main de Jason n’est pas moins douce : j’ai passé le test des gendres acceptable, mais je reste sous haute surveillance aux yeux du parrain d’Andy. Je masque ma rancœur tenace contre Miranda dans un baisemain protocolaire.

(…)

Moment paisible dans le bain. L’eau est tiédasse, mais avec la chaleur qui règne en maître dehors c’est plutôt agréable. Andy, collée contre mon torse, se laisse aller et des bulles nauséabondes remontent à la surface. Je grogne pour la forme et dois me forcer pour lui rendre la pareille. Jeux idiots de grands enfants. L’amusement mute en séquence émotion quand Andy me prend la main pour m’avouer être heureuse de l’entente qu’il règne entre son padre et moi.

- Et je ne veux pas savoir ce que vous avez fait au mini-golf.
- Deux maladroits avec une force surnaturelle : on a cassé pas mal de chose. Ils nous ont mis dehors.

Andy rit et se détend. La journée était doublement difficile pour elle, entre son procès à gagner, sa famille au bord de la rupture. Tout semble revenir en ordre. Jason garde sa chemise sur le dos et j’ai mis Samuel dans ma poche.

- Maman nous conseille de faire une échographie par mois. Pour avoir de belles photos et autant de souvenirs. Je demanderais à Tobias de me faire une liste de ce qu'il juge utile d'acheter quand tu lui auras appris la nouvelle. Il a été papa deux fois. Il doit savoir comment ne pas se faire berner.
- Je ne suis pas certain que Tobias soit l’exemple à suivre… Alice va devenir une adolescente tyrannique et sa confrontation avec le monde, une fois adulte, n’en sera que plus violente.

J’ai été éduqué à la dure. Dans la Famiglia on est confronté à la triste réalité du monde dès le plus jeune âge. Un apprentissage par la mise en situation. Pas de théorie, enfin peu, la mise en pratique est une leçon que l’on retient plus que de longs sermons. Cette paternité non programmée me prend au dépourvu et m’oblige à me projeter sur un futur et une conduite de ma part auxquels je n’ai pas songé. J’ai un métier qui ne tolère pas l’improvisation, même si parfois de telles circonstances sont inévitables. Il me reste un peu moins de neuf mois pour organiser l’avenir de cet enfant, mon enfant. Et je ne suis pas le seul à décider. Ce n’est pas tant que je découvre cet aspect des choses, mais là cette perspective est clairement posée.

Tout à mes raisonnements internes, je n’en dédie pas moins une oreille attentive à mio gattino. Elle se plante dans le concret : chambre à aménager, congé parental, réduction d’activité. L’asymétrie de la parentalité s’installe déjà, l’enfant n’étant pas encore né. J’apporterai les moyens. Non pas qu’Andy n’a pas l’indépendance financière pour offrir à notre enfant un confort supérieur à la moyenne nationale. De mon côté, mon apport sera pour palier à tous les inconvénients qu’il y a d’être mon fils ou ma fille. Et ce n’est pas tant devoir torcher des natiche tartinées de merda qui m’angoisse, mais la responsabilité de cette vie en devenir. Je songe à Graziella, elle a été ce genre d’enfant, née sous protection rapprochée dans une cage dorée. Je n’aurai pas le luxe de Tobias de faire comme bon il me semblera sans dépendre de personne. L’avantage : aucun wendigo ne devrait pouvoir s’introduire chez moi. L’inconvénient : plus de vie vraiment privée. Je regarde Andy qui babille sur un futur de jeune maman. Mes soucis ne doivent pas devenir les siens. Alors, comme je l’ai appris dans ce monde sans pitié, je bloque mes tracas dans un coin de cervelle et profite avec celle que j’aime du bonheur que d’autres ont éprouvés avant nous. Nous ne sommes pas les premiers à voir leur plan de vie bouleversé ni les derniers.

(…)

Matinée paresseuse. Andy barbotte dans la baignoire à remous tandis que je lis la presse sur ma tablette en sirotant mon troisième café sur la terrasse. Il me semblait que la puma n’affectionnait pas tant l’eau que ça. Est-ce une lubie de femme enceinte ? À ce propos, et pour la chambrer un peu, j’ai commandé un kilogramme de fraises qui m’ont été apportées pendant qu’elle s’afférait dans la salle de bain. Je ne sais pas si les lubies des femmes enceintes sont une réalité ou une légende urbaine. Quoi qu’il en soit, je devrais être à même de pourvoir à tous ses caprices.

- Ça serait bien que le bébé hérite de tes gènes de puma, dis-je quand Andy émerge enfin de son bain simplement vêtue d’une longue serviette nouée sous les aisselles. Je ne souhaite les crises lunaires à personne. Sauf à mes pires ennemis. Pour toi ! continué-je en plaçant le saladier de fraises dans ses mains et me prenant la suite dans la salle de bain.

Je souris à sa réaction sonore et ses protestations sur les clichés sur les femmes enceintes. Quand l’eau de la douche m’asperge, je crois entendre une menace qu’elle s’appliquera à faire pire. Est-ce que ma vie est en train de tourner à l’enfer ? Combien de papas se sont-ils posés la question ?

(…)

Nous revoilà dans la maison des Turing. Andy se fait accaparer par sa mère sitôt passé le pas de porte. Samuel m’aide à transvaser nos valises de la voiture à notre chambre. Puis, avec des airs de conspirateur, m’entraîne sur la terrasse en gueulant bien fort que « les hommes vont préparer le barbecue ».

- J’en peux plus !
- Le future grand-mère s’emballe ?
- Pire !
- Pareil. Je crains que notre appartement se transforme en gaga land…
- J’ai déjà eu un cours sur les différentes tétines de biberon ! Un comble vu que lorsque qu’elle n’a plus allaité pour reprendre son travail, j’ai presque géré tous les bibs !
- Andy est pour le moment focalisée sur la chambre.
- N’hésite pas à m’appeler si tu as un doute. Je te garantis des conseils factuels et sans digressions.
- Merci. À Beacon Hills, j’ai un ami père célibataire qui a déblayé le terrain et auprès de qui je sais pouvoir trouver assistance. Je suis le parrain de sa fille. Je sais changer une couche !


Je fais le fier, mais ma première fois avec Alice n’était pas glorieuse entre l’envie de vomir et l’impression que le bébé se dote soudainement de dix bras et dix jambes, l’affaire était mal engagée. Je dois reconnaître qu’on apprend vite à focaliser l’attention de l’enfant sur quelque chose pour œuvrer plus tranquillement. Après, je ne suis pas dupe. Quand je vais voir Alice, elle est souvent dans de bonnes dispositions. Je sais qu’elle mène parfois la vie dure à son père. Souvent.

- S’il s’en sort, je devrais y arriver.
- Oui. Ne t’en fait pas. Ce n’est souvent pas l’enfant qui pose souci, mais les gens autour qui se croient investis de la sainte mission de te dire comment faire. Rien que la position pour coucher l’enfant, tu entendras tout et son contraire.

Samuel me propose de nous installer sur les transats. Il a garni le frigo extérieur de jus de fruits et de bières. Il a même sorti leur machine à café à capsule.

- Qu’est-ce que tu veux ?
- Un café, s’il te plait.

Je m’aperçois rapidement que l’échange cordial n’ait qu’une introduction à un sujet plus épineux.

- Avec tes… activités disons…. peu ordinaires…

Je serre les mâchoires. Je ne peux ni confirmer pour ne pas me mettre en porte à faux ni infirmer pour ne pas prendre Samuel pour un imbécile. J’espérais qu’il évite le sujet. Toutefois, je comprends ses inquiétudes légitimes : mes « activités » ingéreront ma vie de famille. Mes enfants, ma femme vivront d’ores et déjà sous étroite protection.

- Je t’écoute.
- C’est simple : je ne veux pas revivre ce que j’ai subi avec Taylor.
- Je comprends. La situation est différente. Je vais être franc.

- C’est ce que je te demande.

Je garde le silence le temps de me rappeler cette époque qui me semble très lointaine, une dizaine d’année. Taylor était comme beaucoup d’autres à son âge, à un stade où on a besoin d’appartenir à un groupe, un clan, de prouver sa valeur avec des choix stupides. Je n’ai pas échappé à la règle. Ce qui me différencie du fils de Samuel, c’est que j’avais grandi dans ce milieu et que j’avais le tempérament et le caractère pour sortir du lot. Survivre. Je n’y suis pas arrivé seul, sans Sonny pour me botter les natiche, je n’en serais pas là. Fils illégitime de Stefano ou pas.

- Tu offres l’image d’un bon padre, Samuel. Ce que vantent les magazines dont Andy ne va pas manquer d’encombrer l’appart. La vie idéale, ça ne fonctionne que sur du papier glacé. La réalité est ce qu’elle est : il suffit de lire les faits divers pour comprendre qu’il faut « aussi » apprendre à nos enfants à survivre. Tu n’as pas donné les claques et coups de pieds qu’il fallait à Taylor.
- Tu penses élever tes enfants en les frappant ! Ton monde de violence n’est pas la norme, Alessandro !
- Si, la preuve : ton fils est mort. Tu peux accuser ses mauvaises fréquentations…

Samuel me lance un regard farouche qui ne dément pas l’accusation voilée à mon encontre que je prononce à sa place.

- … Mais tu peux aussi accuser ses parents, toi et Miranda de ne pas avoir eu le courage de faire ce qui est le moins plaisant dans le boulot de parent : durcir le ton quand ton bambino dévie du chemin que tu veux qu’il suive. Et franchement, je ne comprends pas comment Jason a pu dévier à ce point ! Merde, Samuel, t’as conscience que tu me faisais peur quand j’avais dix-huit ans ? Une simple gueulante de ta part aurait suffi, ou la menace d’une baffe ! Tu avais la carrure ! Il te suffisait de jouer un peu la comédie de l’autorité que tu n’as peut-être pas, juste pour le salut de Taylor !

Mes mots sont durs et je m’en veux de plonger cet homme foncièrement bon dans des remords qu’il a certainement déjà éprouvés. C’est la voix rauque qu’il me répond.

- C’est facile de donner des leçons, mais tu n’es pas encore père. Ne jure pas sur l’avenir, ne te crois pas meilleur homme que les autres. La violence n’a jamais rien résolu, surtout auprès d’un enfant, ou d’un ado.
- J’en suis conscient. Quand je parlais de baffe, c’est pour les cas extrêmes, quand tout le reste n’a rien donné.

Je pense à Tobias et à comment il pourrit et gâte sa fille. Très loin des préceptes qu’il avait imaginés pour son fils. Samuel a raison de me rappeler que l’on n’agit pas forcément comment on l’avait prédit. Sauf que dans mon cas, je n’ai pas le choix. Si je n’inculque pas la prudence à mes enfants, d’autres dans la Famiglia s’en chargeront à ma place. Sonny fut une bénédiction tout comme une malédiction pour moi.

- Écoute, ça ne sert à rien qu’on se batte sur les méthodes éducatives. Chaque parent fait comme il peut avec la situation qu’il a entre ses mains et ses propres capacités. J’ai été injustement dur. Tu n’es pas un mauvais padre, sinon Andy aurait suivi la même pente que son jumeau.
- Tu as raison sur un point : on a attendu que Taylor réagisse. Andy était une enfant facile, ils étaient jumeaux. Je pensais que ça allait lui passer. On a merdé, je ne dis pas le contraire.

Samuel est au bord des larmes. Taylor restera un sujet sensible pour le restant de sa vie. Et à l’aube de devenir grand-père ses craintes de revivre le même cauchemar sont légitimes.

- Rassures-toi, je ne compte pas élever mes enfants à coup de claques. Puis Andy ne le permettrait pas. Ils seront très certainement gâtés et pourris. Seulement, je ferais attention à ce qu’ils arrivent dans le monde des adultes aussi préparé qu’il est possible de l’être.

Le regard de Samuel est poignant. Cet homme est un réservoir d’amour brut. Il ne fait pas un pli sur la préférence qu’aura ma progéniture quant à leur grand-père favori et à ce sujet, il devient important d’être totalement transparent.

- Je n’ai pas encore annoncé la grossesse d’Andy à ma famille pour simplement avoir un peu de répit.
- Du répit sur quoi ?
- Sur la protection rapprochée qui va en découler. Depuis un peu plus d’un an, j’ai appris que j’étais le fils illégitime de Stefano Corleone. Son fils aîné, mon demi-frère, est mort. Je suis son seul héritier mâle. Il a fait une reconnaissance de paternité que j’ai accepté avec la gestion de ses entreprises à la condition de pouvoir garder mon patronyme et continuer de vivre où je veux. Je ne suis pas prêt à endosser son nom. Je me suis construit en tant qu’Amaro, et je ne veux pas qu’on croit que je porte la chemise d’un autre.


Samuel se contente de hocher la tête, encaissant la nouvelle.

- Cette situation implique que nous allons devoir déménager dans une demeure qui pourra accueillir un régiment de personnels divers et varié.
- C’est pour ça qu’il y a toujours deux hommes qui te suivent ?
- Oui.
- Et Andy ?
- Elle est au courant depuis qu’elle a été chaudement invitée au mariage de ma demi-sœur. Elles se sont bien plu. Graziella l’a vite prise sous son aile et fait tampon. Il est certain qu’Andy apprécie bien plus mia madre, qui lui apprend même à cuisiner.
- Une femme honorable alors, je n’ai jamais réussi. Quand ma fille cuisine, on se demande toujours si elle ne cherche pas à t’empoisonner.


Je n’ai pas eu de préciser qui était Stefano ni que la gestion de ses entreprises n’est que la face visible de l’iceberg Cosa Nostra. Samuel ne se rebelle pas contre cet avenir particulier. Il sait que c’est vain : sa fille est amoureuse et enceinte.

- Comment est mort ton demi-frère ?

Je ne réponds pas, mon regard suffi. Par chance, Andy et Miranda percent la bulle de ce moment pesant en arrivant avec des plateaux apéritifs.

- C’est comme ça que vous préparez le barbecue ?

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Andy Turing

Andy Turing


Brumes du Passé : Puma
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 30 ans

Brumes du futur : Puma
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 39 ans

Alias : Il gattino
Humeur : En pleine crise de maturité
Messages : 476
Réputation : 166
Localisation : Près d'un radiateur

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyDim 15 Jan 2023 - 13:40

Andy & Alessandro


La famiglia




La féline barbotte dans son bain, savourant cette matinée dédiée à la paresse après cette rude journée qui l'a précédée. Un masque à l'argile verte sur le visage et les cheveux noués sur le haut de son crâne, elle se balade sur son application favorite en espérant y découvrir le train de vie de ses stars préférées. La moitié d'entre elles semblent partager son état, affichant des ventres plus ou moins ronds, ou même dénudés sur leurs photos après avoir prit le soin d'y effacer toutes traces de vergetures. L'eau chaude, devenue tiède au fil du temps se fait à présent trop fraîche pour que la jeune femme puisse apprécier de rester ainsi plus longtemps. Elle sort du bain avec lenteur, ses jambes finement musclées déchirant l'épais matelas de mousse qui couvre la surface de l'eau. Elle se couvre d'une serviette douce et moelleuse, retire son masque en utilisant un des cotons lavables fournis par l'hôtel, puis quitte ce qui est en train de devenir son endroit favori.

Alessandro lance qu'il aimerait que le bébé soit un puma, ce qui en soit ne saurait pas déranger la future mère qui se moque bien de la nature de leur futur enfant.

-Oui peut-être... Je doute qu'on puisse choisir ce genre de choses. Qu'il ou elle soit en bonne santé est la chose la plus importante.

Elle tait sa préférence pour une petite fille. Andy n'a rien contre les petits garçons mais elle juge qu'il lui sera plus simple de protéger son enfant de l'influence de Stefano si elle s'avérait être une insignifiante demoiselle aux yeux de ce grand-père avec qui elle n'est que rarement d'accord. Lorsqu'elle doit passer quelques nuits à LA pour le travail, elle choisit toujours la chaleur de l'appartement de Maria comme logis, ce qui fait plaisir à sa belle-mère. Et ce au détriment de Stefano qui ne saisit visiblement pas pourquoi la jeune avocate s'applique à instaurer une telle distance entre eux. La jeune femme ne cherche pas à cacher la préférence qu'elle a pour la maman de son bel italien.

Un de ses sourcils se hausse sur son front quand un saladier de fraises lui atterrit entre les mains, tendu par un Alessandro vraisemblablement fier de sa trouvaille.

-Tu te fous de moi ?

Monsieur s'en va, fuyant en direction de la salle de bain fraîchement libérée sans chercher à entretenir une discussion vouée à demeurer à sens unique. Andy cogne du poing contre la porte.

-Les hommes aussi grossissent pendant les grossesses. Papa a prit dix kilos et ne les a jamais perdus ! Attention que je ne t'engraisse pas toi aussi !

[...]

Ses parents attendaient leur arrivée, cela ne fait aucun doute car à l'instant même où ils passent le seuil de la maison, Miranda tire et attire sa fille avec elle sans se soucier des hommes et de leurs affaires. Samuel annonce qu'ils vont s'occuper du barbecue, en le disant si fort qu'il ait aisé de douter de ses intentions. Miranda sert un verre de thé glacé à sa fille avant de la faire monter avec elle dans unes des chambres de l'étage. Elle tend à Andy deux sacs en papier largement garnis, s'excusant de son comportement avant même que sa fille n'ait pu l'accuser de quoi que ce soit.

-Il se peut que je me sois laissée entrainer par les vendeuses.

Des bodys en pagailles et autant de pyjamas sont vite dévoilés, alignés sur le lit comme de bons petits soldats. Les couleurs sont neutres, mélange de crème, vert et parme. Fière de son coup et de ses achats la pédiatre sourit tout en pointant les animaux de la savane dont se parent les vêtements de bébés.

-J'ai prit du trois mois et un peu de un mois. Les gens vous offriront pleins de vêtements, ils adorent ça. On vit loin de vous donc je me suis permis de prendre un peu d'avance. Et puis je ne sais pas tricoter, il faut que je compense. Une bonne grand-mère sait faire du tricot et des gâteaux, il va falloir que je m'améliore sur ces deux points.
-Maman je te trouve très angoissée.
-Non, non. Tu sais j'ai vu des tétines qui imitent les seins maternels au magasin pour bébé, elles ont l'air très bien. Mais personne ne te force à donner le sein, c'est toi choix et ça doit le rester. Il vaut mieux un biberon donné avec amour qu'un allaitement vécu comme une corvée. Alessandro semble être un bon garçon. Têtu et un peu macho mais il saura se lever la nuit pour préparer un biberon. On porte le bébé neuf mois, il est normal qu'un homme prenne sa part par la suite.
-Maman respire.
-... Certes ton père a été merveilleux, mais ils ne sont pas tous comme ça...

Andy fixe sa mère, attendant que cette dernière sache comprendre seule et sans aide qu'elle n'a pas besoin de s'épancher plus qu'il n'est nécessaire de le faire sur ce sujet. La féline même si elle est pleinement consciente que leurs trains de vie à elle et son homme vont devoir s'adapter à cette nouvelle donne refuse de s'inquiéter pour l'instant. Elle croit en leur couple et en leur capacité d'adaptation. Ils ne sont pas les premiers et ne seront pas les derniers à devoir vivre un tel changement. Ils ont après tout presque neuf mois, ou plutôt huit s'il faut se fier aux statistiques, pour se préparer à cette vie de parents qui s'offre à eux.

Sa mère se fige, la fixe, un large sourire aux lèvres. Il ne fait aucun doute que Miranda est ravie à l'idée de devenir grand-mère.

-Maman tout va bien se passer. Nous sommes des adultes et je nous crois assez responsables et raisonnables pour savoir gérer cette situation. Alessandro est parrain de la fille d'un de nos amis et nous ne l'avons jamais fait tomber.
-J'espère bien !
-Et nous savons changer des couches, elle est déjà venue dormir à l'appartement. On apprendra, peut-être sur le tas, comme vous l'avez fait papa et toi.

Miranda s'approche de sa fille, puis après une brève hésitation la serre contre elle avant de murmurer.

-Ton père et moi serons toujours là pour vous. Même si nous devions un jour déménager en Californie pour y parvenir. Allons porter à manger à ces deux zouaves que sont nos hommes. Je pense qu'ils font tout, sauf préparer le barbecue.

[...]

Miranda avait dit vrai. Lorsqu'elles rejoignent leurs hommes le barbecue n'est même pas allumé et elles les surprennent tout deux en pleine discussion. Samuel semble troublé et Alessandro n'offre pas une meilleure mine aux deux félines qui viennent à leur rencontre. Même si le ton dont use la pédiatre peut paraître léger, il n'est choisit par cette dernière que pour couper court à une discussion dont Andy doute qu'elle fut agréable. Le spectre de Taylor vit en ces murs, son nom brûlant lèvres et langues à chaque instant. Lorsqu'elle croise le regard de son père, Andy devine sans mal que le souvenir de son frère vient d'être évoqué.

Melon d'eau et tranches fines de jambon cru servent d'apéritif. Miranda évoque un jeune garçon dont elle a à contre cœur dû transférer le dossier à un collègue oncologue. Son métier n'est pas aussi tendre qu'il ne peut le paraître et elle rencontre chaque jour la misère et les diverses formes que cette dernière sait prendre.

Assise sur une des chaises du jardin de ses parents, un verre de Perrier garnit de tranches
de citron entre les mains, Andy souffle.

-Nos natures sauront protéger le bébé de toutes ces horreurs.
-Oui mais il faudra tout de même le vacciner pour ne pas éveiller les soupçons. Les crèches et écoles maternelles demandent à ce que les injections soient faites avant d'accepter un enfant.

L'évocation de toutes ces choses auxquelles Andy ne donnait pas d'importance n'est pas faite pour la rassurer. Il y a encore quelques jours seulement elle ignorait qu'en son sein nichait une vie de devenir. Un petit être qui lorsqu'il sera là ne manquera pas d'être accompagné par un grand nombre de nouvelles responsabilités. Celle qui jusque là ne saisissait pas toutes les nuances du monde des adultes se retrouve perdue, catapultée dans un univers jusque là dénué d'intérêt à ses yeux. Un regard glissé vers son bel italien lui montre que celui-ci ne montre pas plus d'assurance qu'elle. Samuel, tentant de se montrer rassurant cherche le bon mot qui saura apaiser les troubles qui habitent sa fille.

-Ta mère et moi y sommes arrivés, alors que nous étions deux étudiants. Tu ne dois donner de l'importance qu'à ce qui mérite d'en avoir. Toi et Alessandro ferez de bons parents. Votre inquiétude nous le prouve à tous.

Andy soupire, puis sourit timidement quand son regard croise celui de son père et finalement celui de son homme. Elle n'est pas seule à prendre le départ pour cette grande aventure.

-J'ai juste peur de faire des erreurs. Il n'y a pas si longtemps j'avais déjà du mal à m'occuper de moi même, alors un bébé cela va être une autre affaire.

Elle ne doute pas de la justesse des dires de son père. Ses parents étaient jeunes lorsque l'annonce de la grossesse de Miranda a été faite. Deux étudiants a qui on avait pas prit le temps d'expliquer toutes les conséquences d'une possible vie de parents. Si sa mère a pu poursuivre ses études c'est parce son père a de son côté fait des choix qui allaient remettre en question une partie de sa vie. Il n'est pas devenu l'avocat qu'il rêvait d'être, ni le médecin que sa mère aurait aimé qu'il devienne. Il a dû prendre des cours du soir, faire concilier son rôle de père et celui d'un étudiant pour devenir celui qu'il est aujourd'hui. Un conseiller juridique dont la réputation n'est plus à faire et dont l'agenda ressemble à celui d'un ministre.

-Nous ne vivons pas en Californie, mais nous ferons en sorte d'être toujours là pour vous. Les billets d'avion ne coûtent pas bien cher et Jason a un petit appartement à Los Angeles. Et tu m'as dit que la mère d'Alessandro était formidable. J'ai hâte de la rencontrer.

Maria est différente de la mère d'Andy, sur bien des points. Mais la féline ne doute pas un instant que les deux femmes puissent s'entendre sans mal.

-Je pense que Maria va être ravie de se savoir bientôt grand-mère. En tout cas je l'espère.

©️️clever love.


La famiglia || Feat Andy 19081201043881785
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t3301-andy-turing-on-dit-que-je-suis-chiante-termine
Alessandro Amaro

Alessandro Amaro


Brumes du Passé : Loup Oméga
Meute & Clan : Aucun
Âge du personnage : 31 ans

Meute & Clan : Amaro Organizzazione
Âge du personnage : 32 ans

Brumes du futur : Loup Alpha
Meute & Clan : Corleone Organizzazione
Âge du personnage : 41 ans

Alias : Le Sicilien - La Rafale à voyelles
Humeur : Dangereusement votre
Messages : 1983
Réputation : 509
Localisation : Au Pink Print

La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy EmptyVen 3 Fév 2023 - 18:21

clickAlessandro & Andy
xxx
« La famiglia. »Une fois installée autour d’un apéritif frais et léger, Miranda oriente d’autorité la conversation sur les détails pratiques qui ne vont pas manquer de surgir dans notre vie. La liste semble sans fin, notre nature particulière ajoutant une épaisseur au dossier parentalité. Andy fronce le nez, un tic quand elle se sent contrariée ou submergée. Elle cherche mon regard et un réconfort que je peine à lui retourner. Tout cela n’est que des affaires de bonnes femmes. Étaient… L’idée n’est pas énoncée clairement, mais je sens ce que l’on attend de moi : être un père présent. Je me dis que je ferai de mon mieux, je ne peux guère promettre plus.

Samuel vient à notre rescousse, rappelant leur propre situation de jeunes parents encore plongés dans les études. Louable intention, il oublie qu’il a sacrifié sa carrière pour élever ses enfants. Je n’aurai pas ce luxe et ne le souhaite pas, comme je refuse qu’Andy abandonne son métier avec lequel elle renoue à peine. Son enthousiasme était palpable dès qu’elle mentionnait le procès de son parrain ou ses réunions avec David. Mon beau-frère va la charger progressivement d’affaires de plus grandes envergures s’il la sent capable de les assumer. Los Angeles n’est pas à côté. Cela ne sera pas un problème dans les premières années de l’enfant, mia madre sera ravie de garder son petit-enfant quand Andy travaillera. Vouloir rester à Beacon Hills est-il compatible avec ce qui nous attend ? J’en fais le pari audacieux.

Je refrène une grimace quand Miranda nous promet sa présence et sa hâte à rencontrer mia madre. Je sais d’avance comment l’entrevue se passera. Maria fera le dos rond devant cette femme indépendante avec un métier d’homme. Pire, une femme qui a placé son mari dans un rôle dévolu aux femmes : homme au foyer. Par contre, elle devrait bien s’entendre avec Samuel. Je ne pourrai pas empêcher le choc des deux cultures. Miranda arrosera notre enfant de vêtements et de cadeaux inutiles quand mia madre se préoccupera de ce qu’elle considère essentiel à un enfant : les règles de base de la vie, la politesse, la gentillesse. L’obéissance aussi. C’est ce que j’imagine. C’est peut-être présomptueux de ma part de penser que mia madre n’a pas modernisé sa manière de penser et d’agir.

- En quoi ton bar est le meilleur de Beacon Hills ? Car il est forcément le meilleur ? me taquine Samuel.

Je souris doucement. J’apprécie le changement de sujet et la pique amicale.

- Pour son patron haut en couleur d’abord ! Je me targue de connaître les prénoms et les métiers des clients qui sont venus au moins cinq fois au Pink. Un bar ne se résume pas à consommer quelque chose. Ça, tu peux le faire chez toi pour bien moins cher. Ce qu’il y a dans le verre est aussi important. La réussite se construit sur plusieurs fronts. Et pour être honnête, je ne suis pas le meilleur bar de la ville, mais le meilleur de sa catégorie.
- Quelle catégorie ?
- Celle où l’on sert des boissons de qualité supérieure, donc un peu plus cher qu’un pub concurrent qui marche très bien aussi. J’attire une clientèle qui va des jeunes mamans aux étudiants friqués. Le jour où vous viendrez, je te ferai découvrir l’univers des whiskys avec une dégustation de mes meilleures bouteilles. Je me suis même déplacé jusqu’en Grande-Bretagne pour dénicher de petites distilleries fort intéressantes.


Miranda sourit. Elle a évidemment relevé l’invitation implicite à nous rendre visite. Ce n’est pas un grand effort de ma part, puisque nous n’y couperons pas. Autant avoir l’air d’être moteur, même si à l’avenir moins je verrais ma belle-mère, mieux je me porterais. Avec Samuel, il y a moyen d’échanger, qu’il se mette un peu à ma place et de là comprendre mes impératifs. Miranda n’a pas son empathie. Tout le cinéma qu’elle nous fait depuis « l’incident » ne vise que son confort à elle. Et si cela engendre le nôtre tant mieux, sinon tant pis. Des regrets en larmes de crocodile. C’est un caractère égoïste qu’on ne changera pas. Je me sais capable de jouer la comédie du gentil gendre, mais pas pour une personne comme elle. Je le ferai pour Andy.

Samuel s’occupe enfin du barbecue, ce qui se résume à ouvrir la bouteille de gaz et appuyer sur un bouton pour qu’une étincelle jaillisse. J’aide de bonne grâce à mettre la table, une jolie nappe blanche, des assiettes design aux couleurs aussi pimpantes que dépareillées. J’imagine que Miranda s’inspire d’images piochées dans les magazines déco qui traînent dans son salon. Le rendu est rafraîchissant, je l’avoue, esthétique au regard. Sans âme. Tout ce qui est posé sur la table est presque neuf, moins d’un an, deux grand maximum. Je n’ai rien contre le neuf, je ne m’embarrasse pas de mes vieilles affaires. Je critique uniquement le choix issu d’un diktat éphémère. Là où je parais ce que je souhaite qu’on voie de moi, Miranda se contente de copier.

Andy semble oublier ses angoisses liées à sa nouvelle situation, notre vie à venir. Ou elle cache habilement ses émotions. D’après Jay, il ne l’a pas reconnue au tribunal. Et l’idée que ma femme puisse devenir une véritable guerrière me plaît beaucoup. Je joue de mes manières galantes, un rôle que je maîtrise à la perfection. Un masque qui me permet de cacher mes émotions et mes doutes. Jamais je ne pourrai être aussi présent que Tobias l’est pour Alice. Chaque jour, j’enchaîne deux journées de travail. Où vais-je trouver le temps de voir grandir mon enfant, de l’élever ? Je garde mes incertitudes pour moi. Déjà, je n’ai pas la charge de porter ce bébé, et là je me trouve plutôt chanceux. Je ne comprends pas les hommes que cet état de fait frustre. J’ai bien mémorisé les promesses d’Andy quant à une prise de kilos superflus pour ma pomme et m’engage à surveiller mon poids.

(...)

Samuel hurle sa victoire. Il m’a entraîné dans un jeu sur sa console. Une course de voiture. Je partais confiant, je me débrouille très bien derrière un volant, surtout avec les poulets collés aux fesses. Mais le maniement d’une manette n’a rien à voir et malgré que je sois de cette génération censée être collée toute la journée sur un écran, j’ai très peu d’expérience de jeux vidéo.

- OK. Je prendrai ma revanche avec une vraie voiture sur un vrai circuit !
- C’est possible ?

Samuel a les yeux qui scintillent.

- Oui, mais n’espère pas gagner !
- M’en fous, si je ça me donne une telle occasion !

L’après-midi observe une configuration qui va s’installer dans la durée : d’un côté Miranda et Andy, de l’autre Samuel et moi. Le père d’Andy se doute que ce genre de réunion familiale dans sa maison de la banlieue chic de Phoenix ne se reproduira peut-être pas de sitôt. Il savoure les derniers instants d’une famille ordinaire. Je profite un moment de mou pour kidnapper ma future femme. Samuel m’a donné deux trois tuyaux pour mon forfait.

(…)

Une fois installé dans la voiture, j’ai bandé les yeux de mio gatino. Je dois batailler pour qu’elle ne triche pas. Pour être certain de l’embrouiller, je fais quelques huit dans le quartier avant de prendre la direction du centre-ville. Samuel m’a indiqué quelles rues éviter où Andy pourrait se repérer au son d’enseignes sonores. Une fois arrivé, je me gare et l’aide à sortir de la voiture.

Je guide Andy qui me menace de mille morts à la moindre mauvaise blague. Les gens qui rient en nous voyant passer n’arrangent pas sa frustration grandissante de ne pas savoir ce que je mijote. Enfin nous entrons là où je souhaitais l’amener et pose un doigt sur mes lèvres à l’intention du personnel pour qu’il ne trahisse pas l’endroit où nous nous trouvons. J’installe Andy sur un fauteuil confortable.

- Pas bouger ! Si tu es sage, tu auras une glace.

En quelques gestes explicites et un chiffre griffonné sur un papier, je montre ce que je souhaite. Comme promis par Samuel, le personnel se montre efficace et rapide, l’attente d’Andy se termine. Je lui enlève le foulard qui masquait ses beaux yeux. Devant elle, sur un velours noir cinq bagues étincellent d’or jaune, d’or gris et de diamants.

- Prends ton temps pour choisir, ils ont plein d’autres modèles.

Le regard qu’elle me lance à ce moment-là vaut tout l’argent qui dort sur mes comptes bancaires.

:copyright: 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1430-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t1604-le-carnet-d-adresse-du-sicilien-alessandro-amaro https://teenwolf-rpg.forumactif.org/t4638-alessandro-corleone
Contenu sponsorisé





La famiglia || Feat Andy Empty
MessageSujet: Re: La famiglia || Feat Andy   La famiglia || Feat Andy Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La famiglia || Feat Andy
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Famiglia mista ||| Feat Therencio & Andy
» Non toccare la famiglia || Feat Arès
» Associazione forzata || Feat Andy /I\ Contenu mature /I\
» Buon matrimonio | Feat Andy
» Vacances j’oublie tout || Feat Amance Andy Alessandro

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Brumes de Beacon Hills :: Les Brumes du présent :: Out of Beacon Hills :: Quelques parts aux States-
Sauter vers: