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 L'intégrité ||| feat Richard Turner

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Richard Turner

Richard Turner


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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptyVen 5 Aoû 2022 - 13:17




 


L'intégrité
FT Brian O'Conner


 

Richard se morfond silencieusement en songeant à ce qu'est la fin de sa vie, cette trahison qu'il impose d'une certaine manière aux siens. Il ne sait si tout ceci se serait produit s'il était rentré gentiment à l'hôtel après une journée qui désormais lui paraît avoir été idyllique passée dans ce centre de stage qui sent le flic honteux, la pâte à modeler et la transpiration. Là où beaucoup d'hommes plus brillants que ne l'est le canadien diraient qu'il est désormais trop tard pour éprouver des regrets, Richard refuse quant à lui d'adhérer à cette étrange logique.

Des regrets, c'est là la seule chose qui lui reste maintenant qu'il est enfermé dans ce qui lui semble être son futur tombeau. Ça et un mince espoir qui ne cesse de s'effilocher, celui de se tirer de cet endroit en vie et sur ses deux jambes. Une entreprise compliquée car une de ces dernière, la droite, le lance comme si l'on avait tenté de la lui briser, la lui arracher pour mieux le faire hurler. Le canadien râle sa douleur, son souffle douloureux s'étiole et finalement ce sont ses yeux qui se ferment. Lutter plus longtemps ne sert à rien, sombrer dans l'inconscience, prier tout les dieux dont il a connaissance lui paraît être le meilleur des plans s'il veut qu'un miracle daigne se produire pour le tirer hors de cette fosse.

Quelques soubresauts agitent son corps brisé, son être tendu par la douleur peine à trouver le repos même pour quelques instants. Un fracas se fait entendre et Richard se demande si ce n'est pas le ciel qui est en train de lui tomber sur la tête. Là haut c'est la guerre ou en tout cas quelque chose qui y ressemble. Des coups de feux, des hurlements, une bruyante cavalcade qui suffit à arracher Richard à cette torpeur mortifère dans laquelle il était en train de se laisser sombrer. Dick sursaute, l'oreille tendue pour tenter de comprendre ce qui se trame au dessus de lui. Ces nouveaux arrivants sont-ils des amis ou bien de plus sombres ordures que ne le sont déjà les flics dans cette ville ? Dick s'interroge. Faut il continuer de jouer au mort ou bien donner signe de sa présence à ceux qui sont arrivés dans cette petite fête sans attendre la moindre invitation ?

Malgré tout ces doutes une certitude se fait bien vite dans l'esprit usé du policier. L'espoir n'est pas aussi mort qu'il ne le craignait et il semblerait que même si la poisse le colle trop à son goût, quelque part une bonne étoile veille sur lui. Richard tente de redresser la nuque pour bien vite regretter cet excès de zèle. Il doit avoir une triste mine, bien pire que celle qu'il affiche lorsqu'il sort des hangars d'Amaro après y avoir commit ses forfaits. Dick attend, plus silencieux encore qu'il ne l'était quand enfant il suivait ses parents à la messe. Une voix bien connue perce alors à travers ce dantesque brouhaha. S'il est parfois un peu plus lent que ne le sont ses amis, Richard reconnaît immédiatement Brian. Brian qui ne devrait pas être là mais en cet instant Dick se moque complètement de toutes ces cachotteries qui peuvent exister entre lui et son ami.

Il ne va pas mourir ce soir, son ami est là et va le tirer de cette horreur dans laquelle le canadien est allé se fourrer contre son gré. L'arrestation de tout ces truands déguisés en flics depuis des années n'est qu'un bonus dont Dick se réjouira lorsqu'il sera sorti de cette fosse. Il va revoir les siens et même s'il sait qu'il devra tout expliquer à Mafdet lorsqu'ils se retrouveront, le policier bénit l'arrivée de ce commando qui va lui sauver la vie.

Parfois les miracles prennent d'étranges formes. Brian crie, cherchant après son ami qui rue dans sa fosse pour tenter de lui donner sa localisation. Ces efforts ne sont pas suffisants et quand Richard interpelle son collègue sa voix n'est plus qu'un mince filet pitoyable qui trahit tout de la mauvaise posture dans laquelle il se trouve.

-Brian... Merde Brian j'suis ici...

Prononcer ces quelques mots est une véritable épreuve pour le père de famille. Il se meut, rue en puisant dans ces dernières forces. Puis prit d'un soudain regain d'espoir, Richard siffle pour tenter d'attirer sur lui l'attention de Brian et de ses nouveaux amis.




   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptyMer 17 Aoû 2022 - 20:58


L’intégrité


Feat : Richard Turner



Le flic véreux pleure, mort de trouille. Il réalise sa position entre marteau et enclume. S’il se met à table, il se fera descendre par ceux que nous n’épinglerons pas ce soir, des connards à col blanc à l’abri de leurs hautes fonctions. Ils ne se saliront pas les mains, commandant un meurtre comme on commande une pizza. S’il parle, il n’échappera pas à la taule et il ne fait pas bon être un flic en prison, même véreux. Pour qu’il accouche de la position de Dick, je dois lui faire plus peur que la somme des salopards réunis ici.

Je retire le canon de sa tempe et attrape prestement l’un de ses doigts que je bascule en arrière. Il y a tellement de boucan que je n’entends pas l’os casser, mais l’homme hurle. Répéter une question, c’est ce qu’on fait dans un interrogatoire normal. On presse le suspect, lui redemandant de répéter à l’infini ce qu’il a déjà dit, embrouiller pour qu’il lâche le morceau par erreur. Je n’ai pas le temps d’appliquer le manuel du bon flic, je passe au doigt suivant. Le type hurle à nouveau.

- Brian...

Je clos la bouche du traître, il m’a semblé entendre…

- Merde Brian j’suis ici...
- Dick !

Un sifflement vient d’en dessous. Je l’ai entendu distinctement à la faveur d’une accalmie des échanges de coups de feu. Je prends le temps de me baisser pour parler au flic pourri toujours étalé dans la poussière, soigneusement menotté par mon collègue qui garde la pression de son genou dans ses reins. Lui aussi ça le démange de faire mal à ceux qui salissent notre uniforme.

- On va considérer que tu n’as pas collaboré au moment où il le fallait. Tu vas plonger, mec.

Je me redresse et cherche comment descendre d’un étage. Quand je vois la trappe, c’est le moment où le SWAT débarque. Ça le mérite d’imposer un cessez-le-feu immédiat. Je me précipite sur la trappe et saute fusil en position prêt à faire feu sur celui qui pourrait se planquer là en plus de mon ami. La lumière qui filtre me laisse apercevoir un triste spectacle. Le Canadien est bien amoché. Je le détache rapidement tout en vérifiant qu’il ne lui manque pas un doigt ou deux. Je n’ose imaginer ce qu’il aurait subi si nous n’étions pas intervenus.

- C’est terminé, Bro ! Y en a qui n’emmerderont plus personne. Les autres vont tomber.

Nous apprendrons plus tard que lorsque nous avions donné l’assaut, le SWAT était intervenu de manière discrète à plusieurs endroits de la ville pour coffrer les têtes de file connues. Hauts gradés chez les flics, politiques, hommes d’affaires et quelques membres de la Camorra. Ces derniers se tireront peut-être d’affaire, mais les autres avaient les couilles prises dans un étau fédéral particulièrement en fureur.

(…)

J’ai eu l’autorisation d’accompagner Dick dans l’ambulance avec tout mon équipement. Mieux, on m’a délégué deux des aspirants inspecteurs embarqués comme moi dans cette histoire. Richard Turner est devenu un témoin précieux. Pas certain qu’il apprécie ce titre. Ce qui peut le sauver des menaces sur sa famille est que toute mon unité du moment a vu les visages des types dans le garage. Et contrairement à Dick, ils ne connaissent pas notre identité, car nous avions tous gardé nos cagoules.

Je me fais aussi petit que possible dans l’ambulance, laissant le professionnel procéder aux premiers soins. Les deux aspirants inspecteurs suivent dans la voiture de patrouille de l’un des flics qui s’est fait coffrer.

L’arrivée à l’hôpital ne passe pas inaperçue, même si nous sommes à une heure avancée de la nuit. Je remets ma cagoule que j’avais baissée, le temps d’échanger quelques mots avec mon ami et le rassurer de ma présence. Un monologue, Dick, shooté à la morphine, n’est plus en état de discuter. Toutefois, je crois lire une lueur de soulagement dans ses yeux en me regardant. On veut nous faire rester dans la salle d’attente.

- J’irais jusqu’à la porte de la salle de soin. C’est non discutable. Vous deux, dis-je à mes collègues, vous couvrez les deux côtés du couloir.

Nous voilà partis dans les tréfonds de l’hôpital.

(…)

Je somnole avachi sur le fauteuil en face du lit où Dick dort d’un sommeil artificiel, mais réparateur. L’un des hommes que l’on m’a assignés garde la porte de la chambre assis sur une chaise dans le couloir, l’autre roupille dans la salle d’attente. Ils se sont organisé une rotation. Nous sommes tous claqués et le shoot d’adrénaline reflux de nos veines.

Dans la pénombre de la chambre bercée par les bips des appareils qui scrutent les constantes vitales de mon ami, j’observe son visage blême. J’ai toujours mon fusil d’assaut posé sur le ventre, le doigt sur la gâchette. Je suis prêt à tirer, juste la sécurité à enlever. J’effraye les infirmières qui passent de temps en temps ausculter Dick. Je m’en moque. C’est le but de faire peur pour que personne n’ose s’aventurer dans cette chambre avec de mauvaises intentions. De toute façon c’est un ordre du commandant : on garde nos cagoules pour que personne ne puisse nous corrompre avec des pressions sur les personnes qui nous sont chères. Je pense à Alex. Dort-il ? Je regarde ma montre : 5 h 30. Des chances qu’il soit levé ou sur le point de le faire. Mentalement, je l’accompagne dans ses gestes, la façon dont il a de rouler des épaules dès qu’il se lève, l’air qu’il fredonne en préparant le petit déj…

(…)

6 h, Dick émerge. Je lui dis bonjour pour qu’il reconnaisse ma voix. Il me croasse une réponse incompréhensible.

- Bonjour, ou tu veux pisser ?

Pisser…

(…)

Je m’écroule sur mon lit dans une chambre d’hôtel payée par le gouvernement. Suite à ce que mon ami avait dit sur les circonstances de son enlèvement, il avait été jugé dangereux que je reste dans le motel que nous avions réservé, Dick et moi. J’avais donc ramassé nos affaires, récupéré ma voiture et suivi celle banalisée du SWAT jusqu’à cet établissement bien au-dessus de nos moyens. Ma voiture dort dans le sous-sol à l’abri des regards.

Je sais qu’en ce moment même Sacramento subit un véritable séisme. Je suis invité dans l’après-midi à reconnaître les types qu’on a arrêtés… ou descendus et de valider les transcriptions de nos enregistreurs vocaux. Il est établi que tous les participants témoigneront sous couvert de l’anonymat, Dick compris quand il sera en état de le faire.

Je tape un message rassurant à Alex qui s’inquiétait de ne plus avoir de mes nouvelles. Le commandant m’a rendu mon téléphone quand j’ai été remplacé de la surveillance de mon ami. Notre assaut n’était que la partie visible de l’iceberg.

La journée d’examen est ajournée, une façade pour ne pas mettre la puce à l’oreille de celui qui avait été écarté de la mission. La hiérarchie prend un maximum de précaution, la première cause qui fait tomber un flic du mauvais côté est le chantage sur lui ou sa famille. J’espère que Dick pourra rentrer avec moi dans trois jours. Je réfléchis à ce que je peux lui apporter quand je passerai le voir en civil avant de faire ma déposition, mais le sommeil me fauche sans crier gare.

© Fiche par Mafdet Mahes


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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptySam 20 Aoû 2022 - 16:01




 


L'intégrité
FT Brian O'Conner


 

Quand la trappe située au dessus de lui s'ouvre, Richard se recroqueville en craignant que ce ne soit un de ses ravisseurs qui vienne le retrouver pour le pousser à se taire de manière définitive. Tremblant et vagissant le canadien ferme les yeux, n'osant réellement croire en son salut et ce même lorsque la voix rassurante de son ami se fait entendre. Les gémissements douloureux du père de famille se font sanglots à peine étouffés alors que son esprit achève de le lâcher. Cette sinistre histoire touche à sa fin et il n'est définitivement pas en état de songer aux conséquences que cette soirée aura sur sa vie dans les prochains jours ou encore mois. Il a mal et ses requêtes sont maigres. Il se moque de son métier, de la loi, de ce jeu obscur dans lequel se mêlent héros et truands. Tout ce que désire le canadien est de pouvoir rentrer chez lui, retrouver ses enfants et sa compagne. Cette sombre blague a trop duré, bien plus qu'il ne pouvait le supporter.

Il soupire, un sourire douloureux éclot sur ses lèvres lorsque dans sa main se tient une de celles de son ami. Son souffle se fait fuyant et c'est sans songer au reste qu'il se laisse happer par l'inconscience.

Cette paix ne s'attarde pas. Lorsqu'on le tire de cette fosse pour le hisser sur un brancard il ne sait garder plus longtemps pour lui un hurlement de douleur. Sa jambe lui fait souffrir un tel martyr que toutes les autres plaies qui habillent sa personne en cet instant lui semblent n'être rien de plus que d'insignifiantes griffures. Pourtant il s'efforce de garder les yeux ouverts et l'esprit assez clair pour tenter de comprendre ce que lui murmure Brian. Un vain effort qui parvient toutefois à le garder en éveil. Lorsque l'ambulance démarre, Richard se contente de fixer son ami d'un regard qu'il devine vaseux.

La morphine fait son effet, la douleur s'étouffe sous la puissance du médicament. Brian parle, encore, sans que Richard ne sache rien comprendre à ses dires. Il veut simplement rentrer chez lui. Et tout oublier de cette sombre histoire qui n'aura que trop duré.

[...]

Il ne sait quelle heure il est quand il se réveille dans un lit à l'inconfort certain. Bercé par des bips infernaux qui lui rapellent qu'il est en vie le canadien ouvre un œil puis le second, râlant après ce tuyau qui lui obstrue le nez. Il cherche sans vraiment comprendre ce qui a pu lui arriver, l'esprit pas assez clair pour être capable de situer sa place actuelle dans ce bas monde. Un drôle de gars avec une vilaine trogne et des yeux bleus lui parle. Une voix rassurante que Dick ne sait pourtant pas reconnaître immédiatement. Des deux propositions qui lui sont faites, Richard choisit celle qui est liée à sa vessie trop pleine. Il marmonne une réponse de sa voix brisée.

[...]

Une infirmière est venue pour ajouter un tuyau de plus à la collection que le policier jugeait déjà bien complète. Ce fut plus humiliant que douloureux et Richard espère que son oiseau saura se remettre de cet affront qu'on vient de lui faire subir. Après avoir eu le droit à un peu d'eau, le père de famille retrouve le pays des songes qui n'est que douceur si on le compare à cette douleur qui vibre dans tout son être et ce malgré la puissance des opiacés.  

[...]

Brian a été remplacé par un de ses compères, lui aussi cagoulé, lorsque le canadien parvient une nouvelle fois à retrouver la voie de l'éveil. Le gars se montre sympa, prend même la peine d'échanger avec le père de famille quelques mots. Les réponses de Richard peinent à être limpides mais il s'efforce de prononcer de maigres paroles qui font que l'autre gaillard ne doit pas avoir l'impression de parler seul. Une des jambes du canadien est plâtrée et surélevée de manière à ce qu'il soit impossible pour lui de parvenir à se mouvoir de manière déraisonnable. Il espère toutefois pouvoir revenir bientôt auprès de sa belle et de ses enfants qui ne cessent de lui manquer et ce depuis qu'il a quitté son appartement quelques jours plus tôt. Il va falloir qu'il donne des explications qui ne seront sans doute pas appréciées à leur juste valeur, mais il espère qu'il sera alors capable de se montrer assez rassurant pour éviter toutes remontrances de la part des siens.

-Il est où Brian ?
-Il devrait passer bientôt.

Richard n'aime pas cette réponse qu'il juge trop évasive pour qu'elle sache le satisfaire. Une rancœur l'anime depuis son réveil, un lourd sentiment d'injustice. Et quand le nouvel ami de Brian lui annonce que dans quelques jours on viendra le voir pour qu'il donne son témoignage, c'est cassant que le canadien crache une réponse lourde de sens.

-J'ai rien à dire. Si ce n'est que les Avengers ont trois ans de retard... Vos supérieurs peuvent aller se faire foutre.

Deadpool n'est pas increvable et cela fait trois ans que Richard risque sa vie et fatalement celles de ses enfants à cause de cette sombre histoire. Sans avoir l'impression de s'apitoyer sur son sort, Dick estime avoir le droit de se montrer peu aimable dans une pareille circonstance. Cagoule-Man ne répond rien, mais Dick devine que ce dernier est en train d'imiter la carpe en cet instant. Richard ferme les yeux ,s'offrant le luxe de l'indifférence la plus totale. La morphine peine à faire son effet et la douleur le rend peu coopératif. Demain sans doute aura t-il retrouvé une part de sa raison et cette docilité qui le caractérise habituellement, mais aujourd'hui il ne veut plus jouer au doux abruti.

Cette blague n'est plus drôle depuis bien longtemps et Richard peine à apprécier la chute de toute cette histoire. Trop amer pour demeurer charmant le flic ferme la bouche après avoir fait une ultime requête.

-Je veux rentrer chez moi.
 





   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptySam 27 Aoû 2022 - 15:56


L’intégrité


Feat : Richard Turner



Quand j’émerge enfin d’un sommeil aussi lourd que le plomb du gilet pare-balle qui git au sol au pied du lit, mon téléphone marque quatorze heures passées et une bonne dizaine de messages en attente. Sûrement de l’urgence, pourtant je repose l’appareil sur la table de nuit en retirant le cordon de charge. Direction la douche. Je commence debout, me savonne comme un automate et termine assis sur le carrelage, la pluie d’eau tiède inondant mon visage. J’ai la tête enflée de la violence de la nuit. Des images de mon collègue et ami remontent par flash. La colère se mêle à l’abattement. Il n’y a pas que la solde ridicule en regard des risques qu’un policier prend en service qui peut expliquer cette dérive. C’est clairement le tri à l’embauche qui fait défaut. Mais on manque d’effectif et la profession n’attire pas les gens qu’il nous faudrait. Ceux-là ont la capacité de trouver mieux et mieux payé.

Vêtu d’une simple serviette autour de la taille, je consulte les différents messages. Tous les aspirants inspecteurs ayant participé à l’opération sont déjà assurés d’obtenir leur galon à la fin du parcours de formation. Pas question de devancer la date ni d’avoir le salaire conséquent à cette promotion. L’administration fait tout pour pousser les flics à bout… J’ai trente minutes pour me présenter dans l’un des salons de séminaire de l’hôtel. Je suis le seul à avoir été relogé. Une procédure logique quand mon collègue s’est retrouvé kidnappé.

(…)

Ils sont trois. Celui qui marque la quarantaine bien tassée m’accueille avec un sourire et me propose de me mettre à l’aise. Café ? Autre chose ? Je réclame un brunch, je n’ai rien mangé depuis la veille. La pièce tombe dans le silence, le temps que ma commande arrive. Se rappellent-ils que ce n’est pas moi le coupable, mais un témoin. Tous les policiers ne sont pas corrompus !

Si l’attente est pénible, mon humeur change quand je vois le chariot qui m’est apporté. J’attaque sans demander une quelconque permission. La première bouchée d’œufs brouillés me confirme que je suis affamé.

- Combien de temps avez-vous passé dans la Navy ?

Une question qui n’a rien avoir avec notre affaire, encore leurs procédures tordues. La solution pour s’en sortir et surtout raccourcir ce moment pénible c’est la vérité, rien que la vérité.

- Onze ans, dis-je la bouche pleine.
- Quelle affectation ?
- 5e flotte.
- Zone géographique ?


Ils le savent…

- La pire, le golfe Persique.

Les questions s’enchaînent, toujours autour de ma vie, rien sur ce qu’il s’est passé durant la nuit. Je réponds et mange. Quand je pose enfin ma fourchette et m’essuie les lèvres avec une serviette en tissus, comble du luxe, on me demande un résumé chronologique de ma nuit. Ceci fait, le quadra ouvre son ordinateur et lance l’enregistrement de mes communications et de ce que j’ai entendu. Les deux autres agents, plus jeunes, n’ont encore pas décoincé un mot. Je mettrai ma main au feu que l’un d’eux est le chef de cette équipe. Je n’ai pas oublié mon entraînement militaire sur les séances d’interrogatoire. Je n’ai certes plus la même résistance ni la même endurance, mais la théorie reste la même. Ils tentent de me faire sortir hors du cadre professionnel, m’amener à leur donner mon avis personnel forcément subjectif et potentiellement riche de détails qui pourront m’être opposés. Je reste pro, nom, matricule et langage militaire. Ne pas s’énerver, ne pas s’exaspérer.

Deux heures plus tard, je n’ai pas varié d’un iota de mon interprétation des évènements ni du justificatif qui m’a conduit à demander à intervenir avant l’arrivée du SWAT. Le cas de Dick a longuement été débattu. Au début de mon entretien, ils le cataloguaient comme flic violent glissant sur la mauvaise pente. Quand je rejoins ma chambre, il me semble que Turner va bénéficier d’une « grâce ». Le FBI avait des doutes sur le motif de son enlèvement. Un fouille-merde est généralement éliminé par les ripoux. On kidnappe un type qui a des choses à avouer, un gars qui l’aurait fait à l’envers, un ripou de plus qui aurait voulu la jouer solitaire. J’ai mis parole et mon engagement sur la table : je garantis la probité de mon ami.

Ils ne vont pas manquer de le contre-interroger, de passer par les mêmes méthodes qui poussent un homme à bout et à fauter… Il faut que je prévienne Dick. Il n’est pas doué pour garder son calme…

(…)

J’ai dévalisé une boutique de ses donuts et file à l’hôpital. Le FBI a pris le relais pour surveiller la chambre de mon ami. Personne ne rentre ! Chier. Je sors les cartes de visite des trois agents qui ont écouté ma déposition, choisis l’un des plus jeunes qui n’a pas dit un mot à part bonjour et au revoir. Une intuition que c’est le plus haut gradé à l’adresse de son bureau basé à Washington, les deux autres sont de San Francisco. Je sors mon téléphone au nez et à la barbe du garde.

- Bonjour, C’est O’Conner, on s’est vu plus tôt. Je demande la permission de voir mon collègue de Beacon Hills. Voir une tête connue lui fera du bien. Oui, j’attends. Merci.

Je raccroche et m’adosse au mur en face du garde. Son téléphone sonne deux minutes plus tard, il répond par onomatopée et finit par me laisser entrer. Pour être tout à fait clean, j’ouvre le carton de friandises, lui en propose une qu’il refuse. J’entre et referme la porte dans mon dos.

Dick a meilleure mine que lorsque je l’ai laissé en compagnie de l’autre aspirant-lieutenant. Cette fois, je porte mon uniforme officiel. Ma visite est considérée comme normale d’un collègue qui s’inquiète pour un autre.

- Salut ! Paraît qu’il te reste toutes tes dents. Je t’ai amené des donuts. Ceux à la framboise sont pour moi, dis-je pour détendre l’atmosphère.

Nous parlons un moment, mon ami est visiblement content de me voir en uniforme et non en mode commando. Quand on a épuisé tous les sujets légers, j’aborde ce qui me tracasse.

- Le FBI m’a cuisiné sur ce qu’il s’est passé et les raisons de ton enlèvement.

Dick exprime un mouvement d’humeur. Comme je le craignais, il va avoir du mal à rester calme. Ça ne sert à rien de tourner autour du pot, alors je lui dis avec les termes du métier les deux scénarios envisagés par le bureau fédéral. Le premier, qui reflète la réalité : la vengeance. Et le deuxième où Dick ne serait pas clean, qu’il aurait doublé ses comparses. Je n’ai pas fini ma phrase que le Canadien injurie la terre entière. Je lève les mains pour le ramener au calme. Dick se transforme en âne buté.

- Je me suis porté garant de ta moralité, mais ça ne va pas les empêcher de te questionner. Demain, je pense. Ça va certainement être un moment pénible. Je ne vais pas te demander de ne pas t’énerver, puis ça paraîtrait louche que tu restes stoïque après ce qu’il s’est passé. Je vais te donner un seul conseil : tiens en toi à la vérité, même sous l’émotion tu ne te contrediras pas. Ils s’en apercevront et te ficheront la paix.

Malheureusement, il ne pourra pas y couper.

- Au fait, j’ai payé pour la télé, on se fera moins chier ! Je reste avec toi jusqu’à ce qu’ils me foutent dehors ce soir.

Je laisse Dick maître de la télécommande et sans surprise il laisse un match de hockey à l’écran.
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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptyMer 7 Sep 2022 - 10:48




 


L'intégrité
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Le garde n'était plus dans la chambre lorsque Richard s'est réveillé de cette sieste qui a su lui remettre les idées au clair. Certes son avis sur ce qui se passe dans cette ville demeure inchangé mais sa colère s'est comme étouffée. Il est encore épuisé et s'inquiète pour ses proches dont il n'a pas pu prendre de nouvelles depuis bientôt une journée complète. Lui qui n'avait jamais laissé ses enfants depuis que Gloria s'en est allée s'en veut pour les choix qu'il a fait par le passé et les conséquences funestes qui ont failli être causées par tout ce que le canadien définit à présent comme une longue collection d'erreurs de débutant. Ce qui s'est passé hier, le débarquement de la cavalerie lui semble avoir été programmé avec plusieurs années de retard.

Certes sauvé par son ami et les acolytes de ce dernier, Richard juge que le mal avait été fait depuis trop de temps et que les forces supérieures qui régissent ce pays tout en assurant la sécurité aux citoyens se sont complètement plantées. Il sait qu'il va devoir montrer patte blanche, étouffer sa colère et taire le profond sentiment d'injustice qui l'habite quand il fera face à ces grattes-papiers sans émotions qui voudront tout savoir au sujet de cette trop longue histoire. Jouer ainsi les idiots trop dociles ne convient plus à Dick qui a envie de crier sa rage à la face de ces incapables qui ont pendant bien longtemps laissé la situation dégénérer à Sacramento.

Râlant son inconfort, Richard se repositionne dans son lit en puisant dans ses maigres forces. Bien vite il regrette d'avoir fait cet effort qu'il jugerait ridicule en temps normal car la tête lui tourne. Et pourtant il n'a pas besoin de se forcer pour afficher un sourire franc lorsque la porte s'ouvre sur le seul visage amical dont il puisse avoir connaissance dans cette ville. Brian ne ressemble plus à un GI-Joe mais à un simple flic ce qui convient à celui qui n'aurait su tolérer que difficilement qu'on lui rappelle les évènements de la veille.

-Salut vieux. J'te laisse la framboise sans soucis. Envoie donc le caramel !

Brian ne se fait pas prier pour ouvrir la boîte de donuts, en tend un à Richard avant de se servir à son tour. Tout ce sucre et ce gras savent remettre un peu de baume à l'âme meurtrie du père de famille. Avec délice, il se lèche les lèvres tout en insistant sur les commissures où le sucre et le glaçage se sont attardés avant de murmurer.

-Merchi.

L'élocution n'est pas parfaite et il n'est guère poli de parler la bouche pleine mais cette politesse est loin être dans les priorités de Richard en cet instant. Il avale toutefois ce qui se trouve dans sa bouche par respect pour son ami avant d'ajouter quelques mots.

-C'est bien meilleur que la compote qu'on m'a donné pour le dessert.

Accompagnée d'un bol d'eau salée que même l'aide-soignante n'a pas eu le culot d'appeler bouillon, mais garanti sans viande par cette dernière. Richard rêve de revoir les siens, de partager avec eux un bon repas qu'il aura pu préparer. Il n'en peut plus de cette ville qui lui sortait déjà par les yeux bien avant la soirée dantesque qui a eu lieu la veille. Craignant que sa bonne humeur ne disparaisse aussi vite qu'elle ne l'a fait un peu plus tôt dans la journée, Dick savoure ce sucre dont les effluves adoucissent son palais et son esprit tout en discutant de tout et surtout de rien avec son ami. Lorsque tout les sujets légers ont été épuisés, Brian lance un pavé dans la mare en mentionnant ce qu'il a dû aller faire avant de venir rejoindre son collègue dans sa chambre d'hôpital.

Immédiatement et comme si les dernières minutes n'avaient jamais eu lieu, Richard perd son sourire et se ferme non sans avoir râlé son désaccord. La diplomatie n'a jamais été son fort et il a tendance à s'emporter plus vite qu'il ne le devrait, un défaut dont il a connaissance qui l'a poussé à revenir risquer sa vie dans cette ville. Il ne sait ce qui lui déplaît le plus dans ce que lui raconte Brian. Est-ce l'incompétence de ces bonshommes ? Le fait que ces types qui ont mit bien trop de temps à se sortir les doigts du derrière puissent douter de son intégrité ? Ces drôles d'autruches doivent probablement se juger toutes puissantes en tenant ainsi le destin d'un simple flic malchanceux et trop téméraire entre leurs mains.

N'y tenant plus, Dick injurie, exclame sa colère sans se soucier de ce que les oreilles des gars planqués de l'autre côté de la porte de sa chambre pourraient entendre. Le canadien râle et boude, prouvant là que son dernier né est sa copie la plus parfaite.

-Ils s’en apercevront et te ficheront la paix.
-Et si je leur conseille d'aller se faire cuire le cul c'est en prison que Maf' devra venir me porter des oranges.

Brian grimace, confirmant ainsi sans oser le dire à voix haute que Dick devra s'en tenir à l'usage d'un langage plus courtois que celui dont il a l'habitude. Le père de famille va devoir réfréner son naturel s'il veut se sauver de cette sombre histoire sans y laisser quelques plumes. Même en se sachant complètement innocent vis à vis de ce qui s'est passé à Sacramento ces dernières années, Richard craint que ses virées sur un ring illégal soit connues de ces hommes qui vont l'interroger. Si un tel drame devait se produire, Dick ne sait comment il réagirait. Probablement en faisant plonger l'italien avec lui mais il ne veut y songer trop longtemps tant cette idée lui déplaît.

Vouloir protéger Amaro... En voilà une drôle d'idée.

Brian montre patte blanche en désignant la télévision. Devenu chef de la télécommande, Dick zappe un court instant avant de dénicher un match de hockey. Le silence fait son nid, uniquement coupé par les voix des deux commentateurs qui font leur office. Tout en tachant de ne plus songer à sa triste situation, Richard mange un donut de plus, puis un autre tandis que Brian fait leur fête aux beignets à la framboise. Deux flics dévorant tranquillement une boîte de beignets, les clichés sont parfois bien proches de la réalité. Quand une coupure publicitaire s'incruste dans la diffusion du match, le père de famille baisse le volume pour ne pas avoir à subir la promotion d'une marque de pâtes à cul soi-disant révolutionnaires.

-Faut que je te dise un truc Brian..

il ne veut pas que son ami soit surpris par sa très probable démission lorsque toute cette histoire aura su trouver une fin qu'il espère heureuse. Sans s'offrir le luxe de chercher ses mots, Dick laisse son cœur parler avant que sa cervelle ne vienne saupoudrer de raison sa fraîche décision.

-Je te le dis car on est pas seulement collègues, on est amis toi et moi. Pourtant des amis flics j'en voulais pas car cette ville pourrie jusqu'à la moelle m'avait vacciné contre cette idée. Il se peut, enfin disons plutôt que je pense sérieusement à rendre ma plaque lorsque ce merdier sera réglé.

La surprise est totale et Dick lui même n'aurait jamais cru s'entendre un jour dire de pareilles choses. Son métier qui jusque là était une large part de sa vie, de son être tout entier, est devenu un fardeau qui un jour pourrait bien le faire passer de vie à trépas. Certes il a toujours tout su des dangers liés à sa vocation et jamais il ne s'était fait d'illusions sur ce sujet, mais hier tout a soudainement été trop réel alors qu'il était persuadé de vivre ces derniers instants sur terre.

Avant que son ami ne puisse songer à l'en dissuader, Richard toujours aussi calme étoffe sa déclaration.

-Je me suis vu crever hier. Sans toi et tes copains je serais mort, dans la flotte avec deux parpaings en guise de mocassins. J'ai des gamins, je vais pas prendre le risque d'en faire des orphelins pour un système qui ferme les yeux pendant plus de cinq ans avant de se bouger le cul. Être flic c'était mon rêve de gosse. Mais je pensais aussi que ces gens qui nous envoient au charbon étaient là pour sauver les gens. Pas les laisser crever dans l'indifférence la plus totale.

Richard soupire avant de marmonner.

-Reste juste à savoir ce que je sais faire d'autre. Je garderais ce travail tant que je n'aurais pas trouvé de plan B. Tu peux me passer ton téléphone pour que j'envoie un message à Maf ? J'ai pas donné de nouvelles depuis hier. Ils vont me le faire payer si je les laisse s'inquiéter.







   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptySam 17 Sep 2022 - 14:48


L’intégrité


Feat : Richard Turner



- Faut que je te dise un truc, Brian…
- Ouais ? marmonné-je la bouche pleine de beignets.

Je lance un regard à mon collègue et ami. Il est pâle, fatigué, presque usé. J’ai déjà vu ce regard à moitié éteint, trop fixe, trop vague. De coéquipiers blessés ou pas. De soldats qui ont entendu trop de balles siffler, trop de bombes exploser. J’imagine qu’il va m’avouer qu’il n’est pas tout à fait innocent sur ce qui a conduit à son enlèvement. Je serre les dents, espère qu’il ne me dira rien de compromettant. Je reste un flic intègre, je ne pourrais pas me taire s’il m’avoue l’inavouable.

- Je te le dis, car on est pas seulement collègues, on est amis toi et moi. Pourtant des amis flics j'en voulais pas, car cette ville pourrie jusqu'à la moelle m'avait vacciné contre cette idée.

En effet, la frontière entre camaraderie et franche amitié est mince. Une ligne qu’il ne faudrait jamais dépasser pour ne pas être influencé par l’affect.

- Il se peut, enfin disons plutôt que je pense sérieusement à rendre ma plaque lorsque ce merdier sera réglé.

Je ne sais rien répondre sinon avaler bruyamment ce que je mâche. La nouvelle me chagrine. Dick fait partie de la poignée de flics compétents et fiables de Beacon Hills. Ça serait une grande perte, pourtant je tais ma peine égoïste. Ne plus croire en son métier, ce métier, est la meilleure façon de se mettre en danger.

- Je me suis vu crever hier. Sans toi et tes copains, je serais mort, dans la flotte avec deux parpaings en guise de mocassins. J'ai des gamins, je vais pas prendre le risque d'en faire des orphelins pour un système qui ferme les yeux pendant plus de cinq ans avant de se bouger le cul. Être flic c'était mon rêve de gosse. Mais je pensais aussi que ces gens qui nous envoient au charbon étaient là pour sauver les gens. Pas les laisser crever dans l'indifférence la plus totale.

J’accompagne son soupir. Je n’ai pas toutes les données en main, mener une guerre interne est ce qu’il y a de plus difficile. Comment savoir qui est intègre de qui ne l’est pas ? Comment se fier à un flic quand il est si facile de l’acheter ou de faire pression sur sa famille ? Oui, ce coup de filet a pris des années. Du temps pour réussir une pèche incroyable, des années durant lesquelles les pourris ont prospéré. Je ne peux pas en vouloir à Dick de s’insurger contre ça.

- Reste juste à savoir ce que je sais faire d'autre. Je garderais ce travail tant que je n'aurais pas trouvé de plan B. Tu peux me passer ton téléphone pour que j'envoie un message à Maf ? J'ai pas donné de nouvelles depuis hier. Ils vont me le faire payer si je les laisse s'inquiéter.
- Tiens.

Moi non plus, je ne sais pas quoi faire d’autre, sinon naviguer. Mais la mer est une amante possessive. J’ai le sentiment de construire quelque chose de durable avec Alex. Nous habitons encore dans des maisons séparées. Intérêt professionnel de part et d’autre. Les roses me retiennent plus que la proximité du poste de police. J’espère que le plan planté à côté de la cabane va prospérer…

(…)

Le lendemain les évaluations reprennent comme si nous n’avions pas manqué une journée et demie. Le type qui a été écarté de la mission nocturne me semble moins confiant. Nerveux. Même si nous avons tous eu le temps de récupérer de cette nuit intense, elle nous a marqués. L'ambiance s'en ressent. À midi je reçois un message de Dick : les fédéraux l’ont interrogé à l’hôpital. Il ne sait pas s’il pourra rentrer avec moi à Beacon Hills. C’est l’avant-dernier jour de mes examens. Je me plonge dans les tests écrits comme dans les mises en situation pour me vider l’esprit. Nous sommes tous là pour le grade d’inspecteur. Pour attraper les criminels. Mais si la pourriture gangrène le système… L’ampleur de ce qu’il se passe à Sacramento fait réfléchir. Quand nous terminons la journée, celui qui avait été écarté de notre escapade se fait embarquer par le FBI. Rien n’est dit sur ce qui lui est reproché. Simple témoin passif ? Ou un pourri en devenir ?

Cette fois, personne ne propose de boire un verre tous ensemble, chacun part de son côté. J’ai récupéré ma caisse et file directement à l’hôpital.

- Alors, tu sors quand ?

Le chirurgien qui a opéré la jambe de Dick et soigné le reste de ses blessures lui a prescrit une ambulance pour rentrer demain. Dick me fait comprendre qu’il préfère se tasser dans ma voiture prétextant que son assurance ne prendra pas en charge le transport médical. Je ne sais pas si c’est vrai. Il est exact qu’il est en ce moment même mis à pied, donc en rupture de contrat. Pourtant la police possède des fonds exprès pour les situations inextricables administrativement.

- On poussera le siège à fond et Mafdet se fera un plaisir de te porter comme une princesse jusqu’à ton appartement.

Une odeur de soupe me parvient du couloir, c’est l’heure du repas. Même s’il n’y a pas de soupe, la bouffe des hôpitaux a toujours la même odeur.

- Je vais chercher à bouffer, quelque chose te fait envie ?

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptyMar 20 Sep 2022 - 12:00




 


L'intégrité
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Maf ne s'est pas montrée très expansive au téléphone et elle est la seule à qui Richard a parlé. Il préfère être face à ses enfants pour leur donner la cause de son état, tout en édulcorant cette sombre affaire autant que possible. Pour protéger leur âmes innocentes même s'il sait que son ainée ne sera pas dupe et qu'à un moment ou un autre il devra lui rendre des comptes. Plus jamais il ne veut se retrouver dans une pareille situation, croire que l'instant présent est le dernier. Il espère mourir vieux, autant que possible en tout cas. Connaître une fin de vie paisible auprès de sa belle, ses enfants et pourquoi pas ses petits enfants.

Après une nuit moins compliquée que la précédente, il se réveille tôt mais également trop tard pour songer à retrouver les bras de Morphée. Sa colère peine à s'effacer et quand on le prévient que son interrogatoire est prévu pour avoir lieu dans la matinée, il se demande comment faire face à tout cela sans y perdre sa raison et son calme par la même occasion. Le canadien a beau savoir sa conscience propre, il ne peut pourtant pas s'empêcher de craindre pour son avenir et celui de sa famille si les gars qui vont lui faire face dans moins d'une heure se révélaient une fois de plus incapables de faire leur job. Le policier qui ne veut plus l'être se rassure comme il le peut. Ses dix-huit années de service n'ont connues que peu de bémol. Avant de cogner Amaro il était même l'exemple parfait du gentil flic au dossier vierge de toute bavure.

Un bon gars, un flic intègre et juste. Une espèce dont Richard se demande si elle n'est pas en voie de disparition.

[...]

À maintes reprises il a dû répéter son histoire, donner des noms sans jamais flancher. Certes par moment il a serré les dents sous le poids de l'agacement mais son drôle de manège semble avoir été perçu comme étant des marques de son épuisement. Il faut dire que les hommes qui sont venus à sa rencontre l'ont laissé parler sans le couper une fois qu'ils ont saisit qu'il avait tant à dire. Dick a su taire sa colère, poussant au mutisme sa déception pour ne pas commettre un outrage dont il aurait craint qu'il puisse être celui de trop. Jamais il ne s'est mêlé à ce qui se tramait dans cette ville, refusant de sombrer du mauvais côté de la loi et ce malgré la tentation qui fut grande lorsque les fins de mois étaient difficiles à boucler.

Jamais le policier n'aurait pu se regarder dans un miroir s'il avait ainsi été à l'encontre de tout ses principes. Les règles sont faites pour être suivies à la lettre près. Et c'est pour cela qu'en saisissant que ses supérieurs n'obéissaient plus à la loi que le père de famille a jugé bon de se faire lui même enquêteur et par moment juge tout en espérant qu'un jour le bourreau se mêlerait de toute cette affaire. Il se peut que dans quelques mois ou encore années, tout dégénère à nouveau dans cette ville dont Richard doute qu'elle puisse un jour être paisible. Le grandiose coup de filet qui vient d'avoir lieu n'a pas touché ceux qui sont en haut de cette dantesque pyramide. Des gens intouchables car amis avec des personnes trop haut placées dans ce pays.

Ça il l'a dit à ceux qui sont venus à sa rencontre ce matin. Il leur a aussi dit qu'il ne voulait plus jouer au héros et qu'il laissait la place à celui qui la voulait. Un long silence a suivi cette annonce avant que le plus jeune de ses visiteurs n'ouvre la bouche pour mettre fin à cette petite entrevue tout en souhaitant un bon rétablissement au canadien.

Soulagé, Dick se permet une petite sieste avant que ne vienne l'heure de prendre un nouveau repas insipide. La nourriture servie dans les hôpitaux souffre d'une médiocre réputation dont elle mérite chaque virgule.

[...]

Il éteint la télévision quand s'ouvre la porte de sa chambre. Un sourire qui n'était pas là quelques secondes plus tôt égaille ses traits lorsque son ami entre dans son champ de vision. Délesté d'un poids et heureux de bientôt pouvoir retrouver les siens, Richard salue son ami en faisant démonstration d'un entrain sincère.

-Salut mon pote !

La discussion dérive rapidement vers un sujet qui suffit à réjouir le père de famille : Sa sortie de l'hôpital. Le chirurgien qui l'a prit en charge est venu un peu plus tôt dans l'après midi lui faire un signer un bon qui l'autorise à rentrer chez lui demain et lui porter une ordonnance pour être rapatrié à son domicile en ambulance. Si la première partie de ce programme ne peut que plaire au flic, la seconde ne lui convient pas autant. En effet l'idée de devoir rentrer chez lui dans l'ambiance frigide d'un véhicule médicalisé est bien moins alléchante que celle de revenir à Beacon Hills avec son ami. Et puis tout cela a un coût non négligeable pour son assurance qui ne lui offre pas une infinité de remboursements. Si demain il voyage aux frais de sa mutuelle, il n'est pas sûr que son assurance prenne de futurs possibles dommages en charge.

Avec un enfant aussi turbulent que ne l'est Troy, avoir une mutuelle capable de rembourser les conséquences d'accidents de la vie est une nécessité. Ne roulant pas sur l'or, Dick ne peut se permettre de payer pour avoir la meilleure des couvertures. Alors il trie le superflu pour ne garder que l'essentiel. Une habitude qu'il a su vite prendre lorsqu'il s'est retrouvé seul avec deux enfants à charge.

-Mon assurance va me demander de sortir mon chéquier s'ils tombent sur une trop grosse facture.

Ce n'est pas un mensonge mais simplement un calcul qui lui assure un avenir serein. La nuance peut certes sembler mince mais elle n'en demeure pas moins importante. Richard ne veut pas risquer la banqueroute financière, surtout quand il devine ne pas pouvoir remonter sur le ring d'Amaro avant un mois, deux s'il se montre raisonnable. Leur revanche devra attendre. Dick sourit à son ami, il approuve tout de ce plan. Et l'idée d'être la princesse de Mafdet n'est pas pour lui déplaire, loin de là. Auprès de sa féline l'homme a dû repenser sa place de mâle soi-disant tout puissant que lui imposait cette société dans laquelle on donne bien trop d'importance au genre.

Peu attaché aux privilèges et devoirs lié à sa possession d'un pénis, le canadien n'a pas mit longtemps avant de s'adapter à cette situation. La virilité et le machisme sont deux choses différentes. Encore une fois tout est question de nuances.

-Je vais chercher à bouffer, quelque chose te fait envie ?

La pompe cardiaque du canadien a un raté et il salive déjà à l'idée de pouvoir prendre un bon repas. Son végétarisme fait qu'il n'a pu manger que des légumes vapeur et du riz pour son repas de midi. Insipide à souhait...

-Un pizza quatre fromages s'il te plaît. Celle avec du fromage dans la croûte si tu en trouves. Merci de m'épargner la soupe vieux, tout est dégueu ici.

Il a failli céder à l'infirmière venue lui porter son précédent repas en acceptant de manger le steak haché trop cuit qui accompagnait ses légumes.

[...]

Dick se saisit d'une des pointes de pizza avant de la plier en deux pour mieux l'engloutir. Il mange comme s'il n'avait pas eu l'occasion de se remplir l'estomac depuis des journées entières, prenant alors sans s'en soucier le risque d'avoir mal au ventre pendant la nuit. Brian a approché sa chaise inconfortable de la tête du lit du père de famille. Tout les deux ils discutent de tout mais surtout de rien alors que sur l'écran de la petite télévision s'affiche un grand classique du cinéma américain. Soudainement silencieux, ils cessent de manger tandis que Creed vit ses derniers instants face à Dolph Lundgren. Quand il était enfant Richard avait l'habitude de passer ce moment du film en mettant le lecteur VHS sur avance rapide mais il est désormais un grand garçon et fermer brièvement les yeux lui suffit quand il ne veut pas avoir à voir ce qui est pourtant inévitable.

Même avec les paupières closes Richard ne peut échapper à cet impensable instant. La fin d'un héros. Creed heurte le sol dans un bruit fracassant. KO éternel... Dick tressaille, ouvre un œil avant de faire couler un regard usé vers son ami.

-Pas top pour remonter le moral, mais l'histoire est belle.

Et ces dernières sont souvent tristes. Les deux amis mangent sans se soucier plus que nécessaire de ce qui se passe sur l'écran. La soirée s'écoule lentement, jusqu'au moment fatidique où une infirmière entre dans la chambre pour faire la toilette de Richard et expliquer à Brian que les heures de visites sont terminées.

[...]

Béquilles sous les aisselles et vêtu pour son départ Richard fait les 400 pas ou en tout cas essaie dans sa chambre en attendant son ami. Il a réussi à faire son lit, s'est ensuite fait gronder par l'infirmière avant de prendre la fuite en direction de la caféteria de l'hôpital pour y prendre un petit déjeuner digne de ce nom. Quand il est revenu dans ce qu'il commence à considérer comme une cellule, le docteur l'attendait, la fameuse infirmière à l'air désormais revêche à ses côtés.

-Monsieur Turner, mademoiselle Willis vous a cherché dans tout le service. Votre ami n'arrive pas avant midi, vous devriez l'attendre sans trop vous fatiguer.
-Sans trop nous fatiguer également.





   

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptyJeu 29 Sep 2022 - 17:14


L’intégrité


Feat : Richard Turner



Je souris à la mention de pizza. Dick n’est pas compliqué pour la nourriture. Loin des enfants il se lâche. De toute manière, je ne peux que lui apporter que ce style de nourriture. Je ressors de la chambre et profite du trajet jusqu’au Pizza Hut qui n’est pas loin de l’hôpital pour appeler Alex. Je lui raconte l’état de Dick sans rien lui cacher des histoires qui l’ont mis dans cet état. Je ne trahis pas réellement mon collègue et ami. Je pense seulement que les aventures vécues avec le crocotta l’a rapproché de l’homme que j’aime. Alex me parle de ses tracasseries au labo. Une phrase mal exprimée, un silence de trop et son esprit y voit mille morts. Je lui offre une écoute attentive et amicale, le rassure sur ce non-problème. Il s’excuse de toujours râler, je lui rappelle que j’ai accepté de tout partager avec lui, les bons moments comme les autres.

(…)

Les tartes italiennes sont mangées avec gourmandise. La béatitude du ventre pour apaiser l’âme. Dick reste amer sur ce qui lui est arrivé. La cavalerie arrive toujours trop tard. Un reproche que j’ai souvent entendu, à l’armée ou dans la police. À chaque fois je reste factuel et ne dis pas que si les forces armées arrivaient au moment des incidents, cela signifierait que nous serions dans un état totalitaire où le moindre geste serait épié. Je comprends la rogue de Dick, ces défaillances lui ont coûté cher. Mais le contexte est rude, des flics pourris, de ne pas savoir distinguer qui est mêlé (beaucoup trop), de qui ne l’est pas.

J’ai approché mon fauteuil de la tête de lit pour être plus présent. Blessé au combat, j’en connais toutes les étapes entre le moment où l’on croit qu’on va y rester et celui de calme après la tempête sur un lit d’hôpital, ou sous une tente précaire. La présence de ses frères d’armes est le meilleur des anxiolytiques. Je suis la dérive des pensées de mon ami. Il parle pour apprécier d’être vivant. Je ne regarde pas le Rocky qui passe sur la chaîne locale. Un vieux film qui ne doit pas coûter cher en droit d’auteur, un vieux film qui parle de ce qui fait toujours tourner le monde : des hommes qui se battent. Le propre de l’Homme… Depuis que je fais écran commun avec Alex, la violence a disparu des films ou séries que je visionne.

- Pas top pour remonter le moral, mais l'histoire est belle.

Je jette un regard à la télévision, la scène du KO brutal. Je tique, la boxe est à notre ère ce que les combats de gladiateurs étaient à la Rome antique. Un exutoire pour les foules, un spectacle où la mort reste présente. Je sais me battre, je connais plus de techniques létales que j’ai de doigts pour les dénombrer. Seulement, pour moi le combat n’est pas un amusement, mais une des solutions pour survivre, protéger les siens et son pays quand toutes les autres voies sont épuisées. Je n’ai jamais pris plaisir à me battre. Dans ces instants, tout mon être n’est que calcul de trajectoires et de timing. Survivre et non vaincre.

- Ouais.

(…)

Une heure plus tard, l’infirmière en poste me demande gentiment de quitter les lieux. Je salue mon pote et sors. Dehors, sur le trottoir à la lumière orangée des lampadaires je me sens vide. Seul. Je ne traîne pas et rejoins l’hôtel grand luxe et surtout très surveillé où le FBI m’a collé. Demain matin est consacré à un entretien d’une demi-heure avec un psychologue. C’était prévu dans le planning avant qu’on nous envoie en expédition commando. Enfin… L’analyse psychologique est courante dans la police pour les changements de poste, après des missions difficiles aussi. Je verrais bien sur quoi portera l’échange. Je préférerais que cela concerne ma volonté de passer lieutenant. L’opération de l’autre jour reste une peccadille par rapport à ce que j’ai déjà vécu. Dernier texto à Alex, une douche et au lit. Dormir est la meilleure façon de passer le temps.

(…)

Ils sont deux : le psy et un agent du FBI. Mauvaise pioche sur le sujet de l’entretien. Alors qu’ils insistent sur les possibles séquelles psychologiques du fait que je connaissais l’agent de police pris en otage, je m’agace et leur narre quelques-unes de mes pires missions.

- Mais ici, l’ennemi était interne, rétorque le fédéral. Comment vous voyez-vous travailler dans une structure qui peut abriter des ennemis de la patrie ?
- Massawa en Erythée. Je me suis retrouvé avec le canon d’un capitaine de corvette sur la nuque. Je l’avais confondu sur un trafic d’armes avec les factions armées du pays. Une vraie poudrière, ce coin-là du monde.
- Comment cela s’est passé ?
- Il est mort. C’était lui ou moi. Je ne suis pas naïf, monsieur. Il y a des pommes pourries dans tous les paniers.
- Une telle riposte violente ne peut avoir lieu sur le territoire américain !
- Quel est le niveau de violence de l’intervention de cette semaine ? Sans notre action, pensez-vous que l’agent Richard Turner serait encore en vie ?

- …

(…)

Un débriefing en fin de matinée nous laisse tous optimistes sur nos chances de réussir nos évaluations. Je décline l’invitation du centre de formation à aller manger tous ensemble. Je plaide l’état de mon coéquipier qui m’attend pour rentrer chez lui. Et c’est le pas un peu plus léger que j’entre dans l’hôpital. J’ai hâte de rentrer et je ne suis pas le seul : Dick m’attend dans le hall d’entrée prêt à partir.

- Je prends tes affaires et je reviens avec la voiture au bas de la rampe.

(…)

J’ai reculé le siège à fond. Dick grimace quand il s’agit de se plier pour s’asseoir. Il reprend le sourire quand il sent la bonne odeur de nourriture. Derrière le siège conducteur, il y a un grand sac aux couleurs d’un fast food connu.

- Je t’ai pris plusieurs burgers végés, double ration de frites, des beignets, des barres chocolatées, de l'eau et des canettes. Plus une surprise.

J’ai attisé la curiosité de mon passager. Nous sortons à peine de Sacramento qu’il tente sans y arriver de se saisir du sac de papier.

- Patiente ! J’ai repéré un coin tranquille arboré pour manger.

Quelques kilomètres plus loin, je quitte l’autoroute surchauffée pour une voie secondaire et des champs d’arbres fruitiers. Une fois arrêté à l’ombre, je ne fais plus attendre mon ami et me saisis du sac pour en ressortir quelque chose d’emballé dans du papier. Le pouding chômeur que j’ai réussi à dégotter remet de la joie sur le visage de Dick. Je sors, pose le reste du sac sur mon siège et ouvre toutes les portières pour aérer la voiture. J’attrape un burger à la viande que je vais manger à côté de Dick adossé à sa portière. La quiétude de l’instant me donne une idée.

- Faudrait qu’on se fasse un piquenique avec tes mômes, Mafdet et Alex. Il connaît sûrement des endroits sympas en forêt.

Jo devrait peut-être rechigner, mais je suis certain qu’une balade en forêt ravirait Troy. Puis je me souviens des mauvaises aventures de Dick dans ladite forêt.

- Ou au parc, ça le fait aussi.

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MessageSujet: Re: L'intégrité ||| feat Richard Turner   L'intégrité ||| feat Richard Turner - Page 2 EmptyLun 3 Oct 2022 - 16:52




 


L'intégrité
FT Brian O'Conner


 

Avant que Brian ne vienne le chercher Dick reçoit une autre visite à laquelle jamais il n'aurait pu penser. La psychologue qui encadrait le stage de maîtrise de la colère est venue à sa rencontre, encore choquée de tout ces évènements qui sont allés troubler ce qu'elle pensait être une semaine comme les autres. Son compère qui encadrait les sessions a été embarqué, Ajax a été prit dans l'intervention à laquelle Brian a participé. La jeune femme ne saisit pas comment tout cela a pu dégénérer de cette manière. Une innocente piégée dans un engrenage qui cette semaine a cessé de tourner. Richard éprouve de la pitié pour cette jeune femme qui devient par la force des choses une victime à laquelle rares sont ceux qui ont pensé. Il a accepté de sa part les excuses qu'elle était venue lui présenter alors que sa culpabilité dans cette sombre histoire était inexistante.

Il a également accepté de prendre les caramels mous qu'elle lui avait apporté en guise de présent mais refusé de prendre le numéro de téléphone de la belle blonde. La vie du canadien est assez compliquée comme ça. Il n'a nul besoin d'ajouter des emmerdes supplémentaires à celles qui encombrent déjà son quotidien.

[...]

Brian est arrivé et Dick ne s'est pas attardé plus longtemps dans cet hôpital qu'il commençait à voir comme une prison. Sacramento ville pourrie jusqu'à la moelle ne lui conviendra jamais et il n'a aucun bon souvenir lié à cet endroit. Il a hâte de pouvoir renouer avec la normalité bruyante de son existence. Tout cela lui manque. Les bêtises de son fils, l'insolence de son ainée et les bizarreries de celle qui tient une place toute particulière dans son cœur. Parfois lorsque ses songes s'évadent vers de troubles horizons, il pense à ce que sera demain. Ses enfants devenus adultes respectables et sa compagne qui serait sa femme. Tout cela est encore vague dans son esprit, trop pour qu'y penser sérieusement soit une bonne chose mais il espère et aime ces moments dans lesquels ses rêves deviennent sa réalité.

Le canadien se contorsionne en usant de toute la souplesse que lui octroie cet épais plâtre qui entoure sa jambe pour parvenir à entrer dans la voiture de son ami. Le chemin du retour lui sera sans doute inconfortable mais il saura aussi être plus agréable que tout ce qu'ils ont pu vivre durant cette semaine. Il espère que les examens de Brian lui porteront les résultats escomptés. Cela signifierait que cette semaine a pu avoir une utilité.

L'odeur de la nourriture trop grasse et non recommandée par les nutritionnistes englobe tout ses sens lorsqu'il ferme la portière de l'automobile de son ami. Le fervent défenseur d'une alimentation saine et voulue sans tâche a tout oublié de ses bonnes habitudes depuis quelques jours. Jamais Troy ne devra apprendre que son père s'est permit tant d'entorses cette semaine sinon leur vie de famille va rapidement devenir invivable. Ce soir ce sera légumes verts et poisson blanc. Un menu qui ne saura réjouir ni les adultes ni les enfants.

Le mot surprise lorsqu'il est prononcé par son ami éveille sa curiosité, il tend immédiatement une main pour tenter de se saisir du sac en papier. En vain car son champ d'action est limité. Son ventre pourtant plein gargouille quand son camarade lui recommande la patience. Une vertu qui fait parti de celles que le père de famille juge posséder. Toutefois il a hâte que toute cette histoire prenne fin, il ne veut qu'une chose : Retrouver le cocon de son appartement auprès des siens. Oublier tout de cette sombre histoire qui vient de trouver une fin qu'il espère heureuse. Il ne sait rien de ce que vont être les retombées de cet entretien qu'il a passé la veille que ce soit sur sa carrière sans prétention qu'il voit déjà terminée ou encore son quotidien. Il préfère ne pas laisser ses songes s'attarder sur ce sujet pour ne pas craindre que le pire ne lui tombe sur la tête alors que c'est peut être le meilleur qui se profile à l'horizon.

Quand Brian quitte l'autoroute et les arrête sur une aire ombragée Richard ne perd pas plus de temps avant de se ruer sur la nourriture avec appétit. La vue de cette part généreuse de pudding chômeur suffit à faire apparaître sur ses lèvres un sourire réjouit. Ce dessert Dick le connaît bien et il en a mangé à de maintes reprises quand il était enfant. Le parfum qui s'en dégage est régressif et le pousse à songer avec insouciance à ce gamin qu'il n'est plus mais dont il espère ne pas avoir oublié la joie de vivre. Dick n'est plus un môme depuis qu'il a apprit par la bouche de son ex-femme qu'il allait être père. Depuis ce jour où tout son monde a basculé il a apprit à chérir une vie, qui depuis n'est plus unique, qui allait être bien plus précieuse que ne l'est la sienne. Être père c'est apprendre à ne plus être le centre d'un monde qui de toute façon n'était pas prêt à céder à vos ambitions les plus narcissiques. Mais c'est tout faire pour que cette vie, ce petit être innocent, dont on vous confie la charge et la protection se croit roi ou reine de cette existence qu'il aura à mener. Tout en espérant parvenir à demeurer modeste, Richard juge qu'il n'est pas trop mauvais dans sa catégorie. Il tente au quotidien de compenser les failles de la mère de ses enfants, puis celles qui sont les siennes également. Nul n'est parfait mais pour assurer un avenir radieux à ses enfants Dick fait de son mieux.

L'espérance, cette envie de pouvoir un jour toucher l'excellence du bout des doigts est ce qui le pousse à agir chaque jour. Il n'est certes pas parfait mais personne ne l'est dans ce bas monde.

Sans attendre plus longtemps, il se saisit d'un burger, croque dedans à pleine dents avant de lever les yeux au ciel quand le goût du fromage et de la sauce envahissent son palais. L'ensemble est riche et gras, tant qu'il est difficile de percevoir la moindre différence entre la galette végétale et la viande trop sèche que l'on met ordinairement dans ce type de collation. Offert tout entier à son plaisir de dévorer sans éprouver le moindre remord ce repas trop gras, trop salé et sans doute trop sucré, le policier ne bronche pas. Et ce même quand son ami lance l'idée d'un pique nique en forêt.

Richard n'est pas friand de ces bois qui entourent leur petite ville. Il préfère le charme frigide et rassurant du béton à ce bain de verdure auquel il est incapable de trouver le moindre charme. Entre les wendigos, les crocottas et les cadavres il estime avoir connu son lot de mésaventures dans ce lieu. Brian se rendant compte de son erreur mentionne le parc qu'il juge plus adapté au citadin qui lui sert d'ami.

Avalant à la va-vite la bouchée qu'il vient de prélever sur son burger, Richard répond à cette invitation qui lui semble finalement être plus alléchante qu'inquiétante.

-La forêt avec toi, Maf et Alex en plein jour, je suis pas sûr de risquer grand chose. Dans un parc Troy va voir d'autres mômes, vouloir leur courir après et je suis pas en état de le suivre avant un bon mois selon le médecin. Je ferais des ribbs. C'est pas parce que j'en mange plus que j'ai oublié comment les cuisiner.  

Et heureusement car sinon ni ses enfants ni sa compagne ne seraient heureux de prendre place à table lorsqu'il se charge de la préparation du repas... Donc la plupart du temps. Richard affectionne les bonnes choses et sait qu'il est moins onéreux de nourrir sa famille avec des plats frais et faits-maison qu'avec ces choses emballées sous-vide dont les rayons des supermarchés américains débordent. On apprend vite à vivre sans dépasser les limites données par ses moyens lorsque l'on a une famille à charge. Tout droit sorti d'une famille modeste dans un milieu qu'il l'était encore plus Dick a rapidement saisit qu'il devrait apprendre à faire du merveilleux avec pas grand chose. L'agrandissement de ses finances depuis qu'il se rend de manière régulière sur le ring d'Amaro ne change rien à sa façon de consommer. Si ce n'est que depuis quelques mois les factures, toutes sans exceptions sont réglées en temps et en heure sans que le canadien n'ait à recevoir dans sa boîte aux lettres des relances dûment envoyées par ses créanciers.

Sans prononcer plus de mots qu'il ne serait nécessaire de le faire il mange, ou plutôt dévore. Brian agit de la même manière. Alors qu'il siffle la fin de son gobelet de Pepsi, Richard lève les yeux vers son ami.

-L'alpha de Maf' vit dans la forêt. Je ne le connais pas mais je sais qu'il vit avec un petit qui n'a plus sa maman ni son papa. J'ai peur de passer pour un con si je rencontrais ce type qui doit penser que Mafdet vaut mieux qu'un simple flic un peu simplet. Un gars mortel, si facile à tuer qu'il pourrait ne plus être là demain...

Lui et la féline sont différents et c'est sans doute là que réside leur force. Leur amour est simple et sans fioritures, ne s'enquiert pas de ce monde dans lequel ils évoluent tout deux. Une vie paisible qui sait rassurer le policier lorsqu'il se surprend à craindre que demain tout son monde ne puisse partir en poussière.

-J'ai vu la mère des petits partir alors que je pensais vivre au pays des merveilles. J'ai peur que le passé finisse par se répéter. Un père célibataire avec deux enfants, je sais pas ce qu'elle a pu me trouver pour avoir le courage de se dire que notre histoire valait le coup d'être vécue. Je l'aime, même si parfois je suis incapable de la comprendre. Si un jour je trouve le courage de demander sa main j'aimerais t'avoir comme témoin. Toi et Willem, des amis que je considère comme des frères pour me donner un peu de force.



   

Codage de Liiloux





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